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Vie d'Anne-Catherine Emmerich tome 2

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:33

Dans la dernière semaine de l'année ecclésiastique, à la fin de novembre 1820, Anne-Catherine vit le résultat de ce qu'elle avait fait pour la conversion des schismatiques : voici ce qu'elle raconta à ce sujet : « Dans mes souffrances, j'invoquai le secours de la Mère de Dieu, afin que tous les coeurs qui étaient rapprochés de la vérité se laissassent persuader et se tournassent vers l'Église. Elle vint me trouver dans la maison des noces et m'enseigna comment j'aurais à faire la cuisine pour deux cent vingt hôtes différents. Je devais prendre dans le jardin des herbes et des fruits de toute espèce sur lesquels une rosée était tombée des jardins célestes. Mon travail était comme celui qu'on fait dans une pharmacie : j'avais à composer, à faire cuire des mélanges de plusieurs sortes pour combattre diverses maladies de l'âme. Mais c'était tout autre chose que la cuisine ordinaire. Quelque chose de terrestre devait être consumé dans tous les objets par un feu de charité : il fallait par un travail pénible produire, à force de broyer, un amalgame et une pénétration réciproque entre tous les ingrédients et toutes les essences. Marie m'expliqua tout ce que je faisais et me l'enseigna ainsi que la signification et le but des divers assaisonnements que je devais faire aux aliments suivant les dispositions de tel ou tel convive. Toutes ces opérations symboliques en vision étaient pour ma nature terrestre une souffrance très vive et me causaient des douleurs de toute espèce. Je vis, à l'aide de mes préparations et de mes travaux, les parties endurcies et résistantes se fondre dans certaines natures de personnes ; mon travail était plus difficile et plus compliqué suivant les défauts des divers caractères. Enfin je vis tous les convives venir à la maison des noces où chacun reçut sa nourriture. Et alors je les vis dans les contrées les plus diverses aller au banquet du Seigneur avec les enfants de l’Église. »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:34

9. Conversion d'une ancienne secte (maronite).

« Je fis un voyage à Bethléhem et je fis réellement le chemin, avec une grande fatigue, mais très rapidement. Dans les environs de la maison des noces, je trouvai sur le chemin une très vieille femme : on aurait presque dit qu'elle était contemporaine de la naissance du Christ. Elle était de la tête aux pieds, si étroitement enveloppée dans une robe noire qu'elle pouvait à peine marcher. Elle désirait mon secours et elle l'accepta ainsi que des aumônes et un vêtement. Mais elle me cachait quelque chose, ce dont pourtant j'avais le sentiment et ce qui m'attirait proprement vers elle. C'était un très jeune enfant qu'elle avait sous son manteau et qu'elle ne voulait pas montrer comme si elle en eût eu honte ou comme si elle eût craint que je ne voulusse le lui prendre : car elle semblait ne rien avoir que cet enfant et vivre uniquement par lui. Elle le tenait caché comme si elle l'eût volé. Mais elle fut obligée de me le donner. Ah ! c'était pitié de voir combien l’enfant était fortement et désagréablement serré : il ne pouvait pas faire un mouvement. Je déliai les forts bandages qui l'enveloppaient et qui le rendaient souffrant et malade. Je le nettoyai, je le mis en meilleur état et je voulais aussi le garder : mais la vieille n'y consentit en aucune façon. Je me disais que, si cet enfant était dans la maison des noces, il y grandirait très vite. L'enfant m'avait pris en grande amitié et il s'attachait à moi avec ses petites mains rendues à la liberté. Je me dis aussi que, si j'avais la vieille avec moi dans le jardin de la maison des noces, elle pourrait m'aider à enlever les chardons. Je lui dis aussi que je reviendrais bientôt et que, si elle se comportait plus raisonnablement avec l'enfant, elle recevrait de moi quelque chose de plus. Elle avait dans sa manière d'être quelque chose du vieillard entêté qui a une croix avec lui. Elle me promit de tout faire. Cette personne caduque est très fière de sa vieille extraction et d'avoir conservé des usages antiques empruntés à l'Église primitive : c'est pour cela qu'elle est si fortement enveloppée dans ses vêtements et qu'elle se tient si solitaire en divers endroits avec de petits groupes isolés. Elle n'a pas au fond de mauvaises intentions, mais elle est devenue horriblement ignorante et entêtée. Il en arrive ainsi quand la femme se sépare de l'homme et veut prêcher. Elle va dans les montagnes où elle vit entièrement retirée. Elle enveloppe son enfant si fortement et le cache ainsi afin qu'il ne puisse pas devenir autre chose qu'elle et qu'en même temps il conserve toute l'innocence de l'enfance et le cachet primitif, de même qu'elle, la vieille emmaillotée, croit avoir gardé toute cette innocence ; et pourtant la pauvre vieille personne n'a rien que sa misérable et stérile obstination, et se traîne çà et là dans le désert sans secours et sans consolation. Je lui représentai avec une compassion cordiale et avec toute la charité possible, sa déraison, sa pauvreté, son entêtement qui la faisait mourir de faim, son orgueil, toutes ses misères, je redoublai mes instances, je la conjurai d'avoir pitié d'elle-même et renoncer à son isolement absurde et de courir à la source de vie, au Saint-Sacrement de l’Église. Mais elle resta obstine et endurcie, et elle me rudoya de la belle façon. Elle disait que les catholiques ne font pas ce qu'ils enseignent, mais je répondis que se détourner de l’enseignement de la vérité à cause des torts de quelques individus n'est pas moins déraisonnable qu'il ne le serait de s'éloigner de la vertu à cause des gens vicieux. Elle ne savait que répondre à cela, mais elle restait toujours dans son obstination. Cette pauvre femme a été chassée de l'église du saint Sépulcre, elle n'y a plus de place, mais en haut, dans l'église spirituelle et céleste que j'ai vue au-dessus de la grotte de la crèche à Bethléhem, on fait encore des prières solennelles pour elle. C'est son bonheur d'avoir encore une petite fibre vivante par où lui arrive du soulagement. Ah ! j'espère qu'elle viendra à résipiscence. »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:34

Dans l'Avent de l'année précédente, elle avait déjà eu affaire aux membres de cette secte et à leur chef : elle avait reçu alors une tâche de prière pour eux qui devait durer cinq ans et qui finit en octobre 1822 par une mission qui lui fut donnée pour amener la réunion de cette secte avec l’Église romaine : « Parmi les gens auxquels j'eus affaire sur le chemin de la maison des noces, raconta-telle en décembre 1818, il y avait plus de femmes que d'hommes, ce qui me surprit. Elles portaient de longues robes et des linges roulés autour de la tête d'où pendait une bande d'étoffe qui descendait sur le dos. Près d'elle était un prêtre, mais sans force, comme s'il n'eût pas été prêtre. Il lisait et priait si mal ! Tout à coup on amena un cheval sauvage et fougueux afin que ce prêtre le domptât. Mais il eut peur et s'en alla ; ce que firent aussi tous les autres. Alors mon conducteur m'ordonna de monter ce cheval. Il m'enleva de terre, je m'assis de côté et le cheval se montra très doux. Il me fallut faire ainsi cinq fois, en agrandissant chaque fois le cercle, le tour du lieu où ces gens étaient rassemblés : c'était pour tenir éloignées les bêtes impures que j'avais repoussées loin d'eux, mais qui voulaient toujours revenir. Je les chassai enfin tout à fait et au cinquième tour, je vis une bergerie : je me dis que je devais y entrer avec eux, et j'en fis aussi le tour sur mon cheval. Alors je revins vers le prêtre avec le cheval. Il n'avait pas de selle, mais seulement une bride, et il était devenu très doux. »

Ce cheval du désert est le symbole d'un naturel sauvage et sans frein que le prêtre dénué de force ne peut pas maîtriser. Mais Anne-Catherine le monte et le dompte, pour prouver qu'il sera dompté sous la discipline de la véritable Église munie de la force et de l'autorité de Dieu. Les cinq tours à cheval signifient le cours de cinq années ecclésiastiques après lesquelles le troupeau égaré doit être ramené au bercail.

Le 4 octobre 1822, elle raconta ce qui suit. « J'ai eu à faire un voyage extrêmement fatigant. J'avais à m'acquitter d'un message, mais mille obstacles vinrent à la traverse sur le chemin. Je fus poursuivie, maltraitée, je souffris la faim et la soif, la chaleur et la fatigue, et je fus fort tourmentée par les mauvais esprits : cependant je fis ce dont j'étais chargée. Il me fallait, sous la figure de Maleachi, le messager de Moïse, aller de Jagbeha vers une vieille secte chrétienne qui désirait ardemment qu'on lui enseignât la vérité.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:34

On me mit l’habit de Maleachi et je fus accompagnée par le prophète Malachie qui m'enseigna tout ce que j'avais à faire. Nous traversâmes la Judée, le désert du Sinaï, et nous longeâmes la mer Rouge sur tout le chemin, je vis les événements antérieurs ayant quelque rapport à l'objet de ma mission qui s'étaient passés dans ces divers lieux. Je vis beaucoup de traits de la vie de Malachie lui-même. Les gens auxquels j'étais envoyée formaient cinq établissements et ils étaient placés sous l'autorité d'un chef ecclésiastique qui décidait en matière de religion. Ce prêtre était très attaché à l'ancien Testament et à la loi de Moïse. J'eus, à cause de cela, à lui expliquer quelques prophéties, par exemple le texte : « Tu es prêtre pour l’éternité, selon l’ordre de Melchisedech », puis à lui demander si Aaron avait été un tel prêtre ? si Moïse, sur le Sinaï, avait reçu autre chose qu'une loi disciplinaire extérieure pour un peuple qui avait cru à un sacrifice antérieur de pain et de vin ? Si ce sacrifice n'était pas plus saint et n'était pas, à proprement parler, le commencement et la fin ? Abraham n'avait-il pas offert à Melchisedech le pain et le vin, ne lui avait-il pas donné la dîme et ne s'était-il pas incliné devant le sacrifice de cette Église ? Je citai encore les textes des psaumes, tels que : « le Seigneur a dit à mon Seigneur... » et les passages de Malachie sur le sacrifice non sanglant. Je devais l'exhorter à se rendre à Rome, à s'y faire instruire et à demander que les passages que je lui avais cités fussent particulièrement mis en lumière dans l'enseignement qui lui serait donné. Je vis qu'après que je lui eus parlé, cet homme se leva, alla prendre une bible et consulta les textes en question. Ces gens n'avaient pas d'habitations fixes, mais il semblait qu'ils commençassent alors à vouloir s'établir à demeure. Ils occupèrent des terrains, les entourèrent d'un retranchement et se bâtirent des cabanes de clayonnage et d'argile. Ils paraissaient descendre des Madianites. Ce que les ancêtres ont fait de bon profite même aux enfants. Celui qui fait le mal rompt le fil qui les relie : celui qui fait le bien et surmonte le mal en lui-même, conduit plus loin les sources de la bénédiction. »

Elle décrit ainsi le schisme grec : « En allant de Bethlehem au jardin de la maison des noce, je trouvai sur le chemin un vieillard à cheveux gris d'apparence distinguée, très malade et couvert de plaies : lui aussi s'était égaré. Je reconnus qu'il avait perdu où dissipé quelque chose qui appartenait, non à lui, mais à sa famille et qu'il lui fallait tâcher de le retrouver. C'était tout près de lui et il ne le savait pas. Il me parut proprement dépendre d'une matrone que je vis enveloppée dans un manteau plus près du jardin des noces. Il semblait ne vouloir pas aller à elle et avoir bien plus de répugnance qu'elle pour la réunion. Il a toujours avec lui une vieille croix de bois noir, longue comme le bras et dont la forme, est celle d'un Y. Je me disais qu'elle doit avoir longtemps servi, car elle est très usée et toute polie. Il tient extraordinairement à cette croix. Ah ! bon vieillard ! à quoi peut te servir cette croix de bois, si elle te fait oublier le Sauveur. Il est si endurci, si entêté et si entiché de ses idées ! On ne peut le faire bouger de la place où il est et lui-même n'avance pas d'un pas. Il y a longtemps qu'il s'est séparé de la femme : il ne veut pas s'accommoder à elle, mais elle ne peut pas lui concéder tout ce qu'il veut. Je crains qu'il ne vienne encore de là de grands malheurs pour le monde. - J'ai aussi guéri quelque chose chez ce vieillard insensé.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:37

Lorsque le Pèlerin entendit les communications qui précèdent, il exprima son étonnement touchant ces voies miséricordieuses de Dieu qui daignait charger la narratrice non seulement de soulager corporellement et de vêtir des femmes et des enfants pauvres, mais aussi de donner des secours spirituels à des mères et à des enfants selon l’esprit : à quoi elle répondit : « Cela parait étrange quand on ne considère que la vie de l’individu prise à part : mais en vérité tout ce qu'on fait par amour pour Jésus n'est qu'une seule et même chose. Toute oeuvre de miséricorde va à l’Église, comme corps de Jésus, quand elle est faite au profit de ses membres et s'adresse là où elle a reçu des blessures. » Puis elle continua : « Le vieillard bizarre et opiniâtre qui tient tant à sa croix n'a pas d'enfant. Il ne veut pas non plus entendre raison. Il ne finira pas par entrer et il donnera encore lieu à beaucoup de misères et d'affaires difficiles. - La matrone malade avec la chose sainte dans la boîte n'a pas d'enfant non plus. Elle est l’Église elle-même représentée avec les maladies de toute espèce qui existent dans ses membres, maltraitée et repoussée par les siens eux-mêmes. Mais maintenant elle est de retour dans le jardin. »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:37

5. Pour faire voir clairement la concordance intime de ces visions avec les visions et toute la tâche de sainte Hildegarde, il peut être bon de citer ici la magnifique lettre que Hildegarde adressa, en l’année 1170, au prévôt Werner de Kirchheim. Elle était venue en Souabe dans un voyage entrepris par l'ordre de Dieu et elle avait décrit l’état de l’Église devant le clergé de Kirchheim. L'impression faite par ses paroles fut si forte que Werner écrivit à la sainte, la priant pour lui-même et « pour ses frères servant Dieu dans les paroisses, » de lui communiquer par écrit ce qu'instruite par l’Esprit saint, elle leur avait dit à Kirchheim touchant la négligence des prêtres dans le saint sacrifice de la messe, afin que ses confrères et lui pussent méditer ses paroles avec d'autant plus d'attention. Elle accueillit cette requête et écrivit ce qui suit :

« Retenue longtemps au lit par la maladie, j'eus en l'an 1170 de l’Incarnation, étant éveillée de corps et d'esprit, une vision remarquablement belle où m'apparut une femme dont l’aspect avait quelque chose de si aimable et de si extraordinairement attrayant qu'aucune intelligence humaine ne peut l'imaginer. Sa stature s'élevait de la terre jusqu'au ciel. Son visage brillait de clartés infinies et son oeil regardait le ciel. Elle était revêtue d'une robe éblouissante de soie blanche et recouverte d'un manteau orné des pierres les plus précieuses, d'émeraudes, de saphirs, de fleurs d'or et de perles. Elle avait aux pieds une chaussure d'onyx. Mais son visage était semé de cendre, sa robe avait une déchirure au côté droit, le manteau avait perdu sa beauté lumineuse et ses souliers étaient noircis. Elle cria vers le ciel d'une voix plaintive :

« Ecoutez, ô cieux, mon visage est souillé : terre, afflige-toi de ce que mon vêtement est déchiré ; et toi, abîme, tremble de ce que ma chaussure est devenue noire. Les renards ont leurs tanières et les oiseaux leurs nids mais moi je n'ai personne qui m'assiste et me console ; je n'ai pas un bâton sur lequel m'appuyer et qui puisse me soutenir, »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:38

Et elle dit encore : « J'étais cachée dans le coeur du Père,jusqu'à ce que le Fils de l’homme, conçu et né dans la virginité, versât son sang dans lequel il m'a épousée et m'a dotée pour que je pusse enfanter à nouveau, dans la pure régénération de l’esprit et de l'eau, ceux qui se sont inoculé le venin du serpent et qui en sont infectés. Mais mes nourriciers, les prêtres, par les soins desquels mon visage devait rester rayonnant comme l'aurore, ma robe lumineuse comme l’éclair, mon manteau reluisant comme un joyau, ma chaussure éclatante de blancheur, ont parsemé mon visage de cendres ; déchiré ma robe, sali mon manteau et noirci ma chaussure, et ceux qui auraient dû m'orner de toute espèce de parures m'ont laissée dépérir et tomber en pièces. Ils souillent mon visage lorsqu'ils manient et mangent la chair et le sang de mon époux malgré la grande impureté de leur vie dissolue, l'affreuse ignominie de leurs fornications et de leurs adultères et l'impudente rapacité où les pousse leur avarice, lorsqu'ils vendent et achètent, ce qu'il ne leur est pas permis de faire ; oui ! ils couvrent la chair et le sang de mon époux de tels opprobres que c'est comme si on jetait un enfant nouveau né aux pourceaux dans leur bourbier. De même que l'homme, à l'instant où Dieu le forma de la poussière de la terre et lui inspira le souffle de la vie, devint aussitôt chair et sang, ainsi cette même puissance de Dieu, aux paroles du prêtre invoquant la divinité, change sur l'autel l'offrande de pain, de vin et d'eau en la vraie chair et au vrai sang du Christ mon époux : ce que toutefois l'homme, à raison de l'aveuglement dont il a été frappé par la chute d'Adam, ne peut pas voir des yeux du corps. Les blessures de mon époux restent fraîches et ouvertes tant que les blessures des hommes pécheurs ne se ferment pas. Et ces plaies du Christ sont souillées par ces prêtres qui, au lieu de me conserver pure et de me servir dans la pureté, cherchent avec une avidité sans bornes à accumuler prébende sur prébende. Ils déchirent mon vêtement parce qu'ils sont infidèles à la loi, à l'Évangile et au sacerdoce ; ils couvrent mon manteau d'ordures parce qu'ils négligent de toutes les manières les préceptes qui leur ont été donnés, au lieu de les accomplir avec une volonté droite et avec des dispositions parfaites par la continence semblable à la beauté de l'émeraude, par l'aumône qui est comme le saphir, par la pratique des bonnes oeuvres qui honorent Dieu comme des pierres précieuses de toute espèce. Ils noircissent le dessus de ma chaussure, quand ils ne se maintiennent pas dans la voie droite, ni sur le sentier raboteux et difficile de la justice et qu'ils ne donnent pas le bon exemple à leurs subordonnés : mais au dessous, dans mes chaussures, j'aperçois, comme en un lieu caché, l'éclat de la vérité chez quelques-uns. Les faux prêtres se trompent eux-mêmes : ils veulent l'honneur attaché aux fonctions sacerdotales sans en avoir les charges. Mais cela est impossible : car le salaire n'est donné à personne s'il n'y a pas eu auparavant un travail méritant ce salaire ; là où la grâce de Dieu touche l'homme, elle le pousse au travail pour gagner le salaire. Or, comme Dieu, pour nous châtier, fait pleuvoir une multitude de maux funestes aux hommes et en couvre la terre comme d'un brouillard, en sorte que sa verdure disparaît et que sa parure s'obscurcit, de même l’abîme tremblera quand ce grand Dieu entrera en fureur et fera servir le ciel et la terre à la vengeance et à la destruction. Les princes et le peuple plein d'audace viendront sur vous autres prêtres qui jusqu'à présent m'avez négligé : ils vous rejetteront et vous chasseront, ils vous enlèveront vos richesses parce que vous n'avez pas tenu compte du temps qui vous était donné pour votre ministère sacerdotal. Et ils diront de vous : « Jetons hors de l'Église ces adultères, ces voleurs pleins de toutes les iniquités. » Et en faisant ainsi, ils croiront avoir servi Dieu parce qu'ils diront que vous avez souillé l'Église. C'est pourquoi l'Écriture dit : « Pourquoi les nations frémissent-elles et les peuples forment-ils de vains projets ! » Car, par la permission de Dieu de nombreuses familles de peuples, dans leurs délibérations, s'élèveront contre vous furieux et beaucoup auront à propos de vous de vaines pensées, lorsqu'ils mépriseront comme n'étant rien votre dignité et votre consécration sacerdotale. Les princes de la terre leur donneront assistance pour vous rejeter : et les princes qui règnent sur vous seront unanimes dans la résolution de vous chasser de leur territoire parce que vous avez chassé loin de vous par vos crimes l'innocent agneau. Et j'entendis une voix du ciel disant : « Cette vision représente l'Église. C'est pourquoi, fille de l'homme, qui vois cela et qui entends ces plaintes, annonce-le aux prêtres qui sont institués et consacrés pour guider et instruire le peuple, car il leur a été dit dans la personne des apôtres :

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:39

« Allez dans le monde entier et annoncez l'Évangile à toute créature. » Lorsque Dieu a créé l'homme, il a mis en lui le signe de toute créature, de même qu'on écrit sur un petit morceau de parchemin les temps et les chiffres d'une année entière, c'est pourquoi Dieu a nommé l'homme « toute créature. »

« Et je vis de nouveau, moi pauvre femme, planer en l'air une épée nue dont un tranchant était tourné vers le ciel, l’autre vers la terre. Et cette épée était levée sur une engeance que le prophète voyait d'avance lorsqu'il s'écriait étonné : « Qui sont ceux-ci qui volent comme des nuages et comme des colombes allant à leurs colombiers ? » (Isaïe LX.) Car ceux qui sont élevés au-dessus de la terre, séparés du commun des hommes, et qui devraient vivre saintement et avoir dans leurs actions la simplicité de la colombe, font de mauvaises oeuvres et ont de mauvaises moeurs. Et je vis que l'épée en plusieurs lieux retranchera le peuple ecclésiastique de même que Jérusalem fut détruite après la Passion du Sauveur, mais je vis aussi que Dieu se réservera beaucoup de prêtres le craignant, ayant de la pureté et de la droiture, selon ce qu'il dit à Élie qu'il avait laissé dans Israël des milliers d'hommes qui n'avaient pas fléchi le genou devant Baal. Et maintenant puisse le feu inextinguible de l'Esprit-Saint se répandre en vous et vous convertir à ce qui est le mieux. » Telles sont les paroles de sainte Hildegarde.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:40

6. Anne-Catherine vit dans la maison des noces, outre les visions sur l'Église en général, l'état du diocèse de Munster et ce qu'elle avait à faire pour ce diocèse qui lui fut représenté par les images symboliques les plus diverses. La première vision qu'elle raconta à ce sujet en décembre 1849, fait clairement reconnaître que sa tâche était de renouveler l'ancienne piété dans le pays de Munster, en ranimant l'amour et la vénération envers la très-Sainte-Vierge, et de préparer la restauration des communautés religieuses. Elle vit dans la maison des noces une pièce à part, appelée chambre de la fiancée, où elle eut à déposer les habits de noce et à préparer les trousseaux spirituels, afin qu'ils fussent conservés là pour des personnes désignées, jusqu'à ce que fût venu le temps de les en revêtir. Cette préparation était le symbole des effets et des fruits de ses souffrances et de ses prières, par lesquelles elle obtenait, pour plusieurs personnes destinées à embrasser la vie religieuse, la grâce de la vocation et aussi la possibilité matérielle de répondre à cette vocation en entrant dans une communauté. Elle devait en outre obvier aux dangers dont la foi et la discipline étaient menacées par des influences étrangères, faire pénitence pour la trahison, l’abandon des biens et des privilèges de l'Église, la lâcheté se mettant au service du monde, les caresses faites à l'esprit de l'époque du côté des serviteurs de l'Église, et travailler à l'encontre des conséquences qui résultaient de tout cela. Dans cette lutte elle tenait la place du diocèse : elle était en butte en vision et en réalité aux attaques et aux périls qui menaçaient ce diocèse et elle avait beaucoup à endurer de la part des représentants des principes, des desseins et des pouvoirs hostiles qui avaient en vue l'extinction de la foi. Voici ce qu'elle raconta :

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:40

« Je fis un voyage à Bethléhem, allant à la rencontre de Marie et de Joseph : je voulais leur préparer un logement pour la nuit. Je portais avec moi du linge et des couvertures et aussi tout ce qui m'était nécessaire pour coudre, car je n'en avais pas encore fini avec mes divers travaux. J'entrai dans une maison où je croyais que Marie et Joseph arriveraient cette nuit. Cette maison n'était pas à toit plat ; elle ressemblait plutôt à une grande maison de paysan de notre pays. Les gens étaient grossiers et mal disposés. Ils avaient là un grand établissement et quand je leur dis qu'il fallait me préparer un logement pour Joseph et Marie, ils répondirent qu'ils n'avaient pas de place et qu'ils attendaient beaucoup d'hôtes. Il vint en effet beaucoup d'hôtes, gens de toute espèce, jeunes et mal élevés, et ils se mirent à dresser une table, à faire la cuisine, à rôtir, et à danser ensemble comme des fous furieux. Je demandai encore un logement pour la Mère de Dieu, mais les danseurs me foulèrent aux pieds et me poussèrent de côté et d'autre. Alors vint à moi l'enfant habillé de vert, la Patience, que sainte Cécile m'avait amené un jour et je supportai tout avec calme. Il me semblait connaître ces gens grossiers. Il y avait parmi eux plusieurs protestants et des personnes qui m'ont persécutée et injuriée. Pendant qu'ils refusaient de faire place à Marie et à Joseph, j'avais découvert de mon côté une petite chambre dont on ne se servait pas. Mais ils ne voulaient pas m'y laisser entrer : ils semblaient avoir là quelque chose dont ils faisaient mystère. J'entrai pourtant et j'y trouvai, à ma grande surprise, une très vieille femme qu'ils y avaient méchamment enfermée et qui était toute enveloppée de toiles d'araignées. Je la nettoyai et la menai dehors à la noce. Tous ces gens furent bouleversés à sa vue. Je leur reprochai leur conduite envers cette femme et ils quittèrent la maison : mais la vieille femme commença à y établir à son tour un ménage et prépara un repas : puis je vis plusieurs antres personnes, spécialement des jeunes filles, que je savais désireuses d’embrasser la vie religieuse. En même temps, je découvris une autre chambre qui s'agrandit d'une façon merveilleuse et devint de plus en plus brillante. Je n'y vis que des âmes de défunts de nos environs et du pays de Munster, parmi lesquelles ma mère, la femme de la Vehme et avec elles leurs anges gardiens. Toutes ces âmes portaient des costumes nationaux, à la vieille mode franconienne, et je me disais que ma mère, portant ces beaux vêtements, ne me reconnaîtrait pas. J'avais tout préparé dans cette chambre pour la Sainte-Famille : Joseph et Marie arrivèrent en effet et ils furent reçus très amicalement : mais ils ne firent attention à rien de tout cela, se retirèrent dans la chambre sombre et s'assirent contre la muraille. La chambre fut aussitôt inondée de lumière. Je leur rendis mes hommages, mais Marie et Joseph ne restèrent pas longtemps là. Les plus âgés des gens de la maison les regardaient curieusement à travers la porte. Ils me parurent se retirer par un sentiment d'humilité. Pendant ce temps, la vieille femme que j'avais délivrée (note) était devenue toute jeune et parfaitement belle : elle était la première dans la maison ; bien plus elle était la fiancée. Elle était aussi très bien habillée, à la vieille mode franconienne telle qu'elle régnait autrefois dans notre pays. Toute la maison devint peu à peu comme une église : à la place où avait été le foyer, un autel s'éleva. »

(note) La vieille femme désigne l'ancienne piété, la foi vive d'autrefois, la vieille religion du pays qui doit redevenir jeune, c'est-à-dire être renouvelée, ressusciter. Le costume sous lequel apparaissent les âmes qui intercèdent, se rapporte au temps où régnait dans le pays cette piété qui doit maintenant reprendre une nouvelle vie.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:40

« Je fis un voyage à la terre promise et il me fallut traverser la mer. Tout d'un coup j'aperçus au milieu de la tempête un bateau ouvert où se trouvaient beaucoup de méchantes gens qui poussaient des cris et je me dis : « Ceux-ci ont un navire et ne trouvent pas où prendre pied, comment, moi, pourrai-je traverser cette eau ? » A peine eus-je ainsi douté que j'enfonçai dans l'eau jusqu'au cou. Il m'arriva comme à Pierre quand il douta. Mais mon conducteur me prit par le bras, me porta jusqu'à la terre et me reprocha mon manque de foi. Dans les environs de Bethléhem, je vis la maison des noces : je voulais passer outre : mais j'y fus introduite. Je passai tout en revue : il y avait dans la maison des étrangers, hommes et femmes. Un jeune homme bien fait, en uniforme bleu, semblait y commander : il y avait là en outre une grosse femme impérieuse, se mettant partout en avant d'un air empressé et insolent, voulant tout faire et tout savoir mieux que les autres. Les ecclésiastiques étaient comme chassés de la maison. La chambre des vêtements nuptiaux était fermée, toutefois je pus y entrer. Les murs étaient tout couverts de toiles d'araignées : cependant les vêtements étaient tous là et en bon état. Je trouvai aussi là vingt cierges tout apprêtés et quatre qui n'étaient pas encore finis, en outre vingt sacs pleins et quatre vides. Lorsque je parcourais ainsi la maison, le jeune homme me suivait partout et s'étonnait de tout ce que je faisais et disais. Il me montra un trou dans lequel lui et ses gens avaient balayé avec beaucoup de peine des bêtes immondes, comme des crapauds, etc., et il voulait m'empêcher de lever le couvercle qui était sur ce trou, me disant qu'il y aurait du danger pour moi. Je lui répondis que je n'avais rien à craindre, que déjà souvent j'avais fait ici des nettoyages. Je regardai les vilaines bêtes et je remis le couvercle. Il me dit que ses gens n'étaient pas en état de jeter ces bêtes dehors : je lui répondis que nos prêtres le pourraient et je l’engageai à réfléchir sur ce que prouve cette force dont ils sont doués. Je trouvai aussi un paquet d'écrits scellés et le jeûne homme me dit encore que ses gens étaient dans l’impuissance absolue de lever le seau : j'appelai de nouveau son attention sur ce manque total de force. Il répondit que, s'il était vrai que ses gens fussent tout à fait dépourvus de force, c'était bien un tort de leur part de traîner avec eux dans la maison la grosse femme impérieuse et insolente. Cette femme était très irritée contre moi et excessivement mécontente de ce que le jeune homme se mettait à ce point en rapport avec moi. Elle m'avait déjà beaucoup cherché querelle et m'avait injuriée à cause des fiancées qu'elle appelait des péronnelles, de la femme à la boîte et d'autres choses de ce genre. Maintenant comme elle craignait que le jeune homme qui commandait dans la maison ne la mit à la porte, elle chercha à se rendre nécessaire et à se donner de l’importance en faisant toute espèce d'offices. Elle prit les vêtements de tous les habitants de la maison, les mit ensemble et entreprit de faire une grande lessive (confession générale). Mais le cuvier tombait toujours, tantôt d'un côté, tantôt d'un autre elle ne put venir à bout de rien et il fallut tout rendre mouillé, mais non lavé. Elle voulut ensuite pétrir du pain mais cela aussi se fit très mal et manqua complètement. Ensuite elle voulut faire la cuisine, fit un grand feu, sur lequel elle suspendit un énorme chaudron et se plaça devant dans toute sa largeur : personne n'en devait approcher. Elle répétait aussi sans cesse à mon adresse un rabâchage sur le Pape et l’Antéchrist. Mais tout d'un coup la crémaillère, le chaudron et la cheminée tombèrent au milieu des charbons avec un tel fracas, et envoyèrent les tisons de tant de côtés qu'elle s'enfuit hors de la maison ainsi que tous les autres, à l'exception du jeune homme qui resta et dit qu'il voulait se rendre à l’église du jardin des noces (c'est-à-dire se convertir, se faire catholique). Ce jeune homme désignait de nouvelles vues plus profondes (piétisme moderne) qu'ont les protestants touchant l'Église ; son uniforme, le vêtement séculier ; l'autorité qu'il exerçait dans la maison, la pression du pouvoir civil sur l'Église dans notre pays ; la femme insolente, le vieux levain luthérien. »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:40

« J'allai dans la maison des noces et je balayai la chambre du sévère supérieur. Je rejetai dehors de la paille, des espèces de brindilles de fagots et de la boue noirâtre. Il y avait là un trou dangereux où il fallait me tenir sur un étroit rebord pour y jeter tout cela à coups de balai. La vieille femme luthérienne, qui avait pris possession d'un coin, était fort en colère de ce que j'étais encore revenue là et elle me disait des injures. Elle versa de mon côté, comme pour me délier, des ordures qui se répandirent près de moi et comme en les balayant j'atteignis l'endroit où elle se tenait, elle dit que je n'avais pas, besoin de balayer auprès d'elle, qu'elle pouvait faire cela elle-même. Je répondis qu'alors elle ne devait rien jeter vers moi. Sa fille (c'est-à-dire le plat rationalisme) était toujours occupée à se parer, à se faire belle et à cacher sa saleté pour donner dans l'oeil aux autres et les attirer à soi : elle n'était rien moins que chaste. Le funeste et artificieux jeune garçon était au milieu des ecclésiastiques. Le sévère supérieur maintenant voyait plus clair dans ses intrigues et travaillait sérieusement à les déjouer. Je balayai aussi la chambre très malpropre que le doyen occupait là lorsqu'il venait. Il en était embarrassé et un peu confus, Le maître d'école (Overberg) s'occupait d'une autre fiancée qu'il voulait opposer aux protestants. Je vis aussi ici que le sévère supérieur aurait toujours voulu m'avoir à Darfeld, mais j'eus une vision qui me montra combien j'y serais misérable, étant toujours comme sur un lit de parade, et comment Clara Soentgen voulait jouer un rôle, si j'allais là...

Dimanche 6 février. Évangile du semeur. « Je vis trois jardins, trois pays ou parties de la terre. Le premier était plein de rochers, de montagnes et de pierres : celui du milieu plein de buissons, d'épines, de mauvaises herbes par endroits seulement il y avait une planche de fleurs. Le troisième qui était le plus grand et le mieux cultivé, était plein de pièces d'eau, de lacs et d'îles. Tout y réussissait pour le mieux et il était très fertile. Je me trouvai dans celui du milieu. J'allai d'abord ou bien je regardai dans le jardin rocailleux qui, au premier coup d'exil, paraissait un jardin, une pièce de terre, mais qui, quand on s’arrêtait plus longtemps et qu'on le parcourait, se trouvait devenir un monde comme tous les tableaux de ce genre. J'y vis çà et là quelques bons grains lever dans un terrain stérile, parmi les pierres : je vis aussi dans un coin, des gens qui voulaient rassembler les plantes qui venaient bien et les transplanter dans une plate-bande : mais il vint un homme qui leur dit de n'en rien faire, parce que si les épices qui les entouraient ne maintenaient pas les tiges droites, elles s'affaisseraient sur elles-mêmes. C'était dans le jardin de l'île que se trouvait le meilleur terrain. Ce qui y était semé prospérait et rendait au centuple : mais par endroits les plantes étaient entièrement déracinées. La semence était reçue dans de bonnes conditions et les petits champs étaient entourés de fortes clôtures. Je reconnus dans ce jardin les autres parties du monde et les îles où maintenant je vois si souvent le christianisme se propager. Dans le jardin du milieu où j'étais moi-même, je vis, à l'abondance des mauvaises herbes et au peu de soin donné à l'entretien, qu'il était cultivé par plusieurs jardiniers, paresseux. Rien n'y manquait, mais tout était laissé à l'abandon, encombré de mauvaises herbes, de chardons et de ronce.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:41

Je reconnus en lui l'état de toutes les paroisses en Europe et je vis que le jardin même du Pape n'était pas tenu pour le mieux. Dans la partie où se trouvait le jardin de mon pays natal, je vis un seigneur remplir d'argent une grande fosse où était rassemblé le produit de tous les champs mais le diable était assis sur le couvercle. Je vis, à mon grand étonnement, et cela me fit presque rire, une demi douzaine de petits compagnons agiles et rusés qui, d'un point éloigné, avaient établi des passages souterrains jusqu'à cette fosse, et enlevaient par-dessous, sans que rien les dérangeât, ce qu'on avait déposé là après l'avoir péniblement extrait du jardin. Je vis aussi que le maître en aperçut un qui se dérobait avec un sac plein d'or. Il regarda alors dans la fosse au trésor, au-dessus de laquelle pourtant le diable veillait si bien, et qui par-dessous, était pillée par ses serviteurs. Lorsqu'il regarda dedans et s'étonna qu'il y eût si peu d'argent, ils lui dirent qu'il n'en venait plus du jardin, qu'il ne rapportait plus, qu'il était trop mal cultivé et trop mal fumé, etc. J'allai alors dans la partie du jardin où est ma demeure et je vis une quantité de champs avec des jardiniers et des cultivateurs que je connaissais, puis dans ces champs des carrés auxquels étaient préposés des garçons jardiniers. J'en vis peu qui semassent et cultivassent passablement. Je vis que les mauvaises herbes y abondaient, que tout y était flétri et dans un état misérable. Je visitai les planches l'une après l'autre, je pris connaissance de tous ceux qui se trouvaient là et de leur état. J'en vis plusieurs en grand danger, ils couraient sur le bord d'un abîme ténébreux ; d'autres dormaient, d'autres cultivaient du grain qui n'avait que l'écorce. Parmi eux je vis courir de côté et d'autre des gens qui agissaient en maures et s'occupaient de la culture, mais qui, à proprement parler, n'avaient rien à faire là : Ces gens piochaient, creusaient et fumaient avec une énergie incroyable, mais rien ne pouvait leur réussir. Tout à coup ils apportèrent un enfant qu'ils avaient traîné là et avec lequel étaient quelques-uns d'entre eux. Ils l'apportèrent tout doucement, et tout d'un coup le lieu où je voyais l'enfant se montra à moi comme étant la ville de Munster : alors je reconnus la plupart des personnes. Il y avait dans cet enfant quelque chose qui me repoussait et qui m'inquiétait singulièrement. Je vis que c'était un enfant illégitime qui ne connaissait pas son père, et que sa mère avait vécu dans la débauche avec beaucoup de gens. Au commencement, cet enfant ne faisait que jouer, mais bientôt il se manifesta dans toute sa laideur. Il se montra vieux, malade, blême, bourgeonné : il était avec cela insolent, flatteur, moqueur, orgueilleux et n'allait jamais à l'église. Il riait de tout, il se traînait chargé de beaucoup de livres et d'écrits. Les ecclésiastiques se le renvoyaient l'un à l'autre et il s'insinuait partout. Je vis à mon grand étonnement que des ecclésiastiques français que je connaissais se laissèrent prendre par lui. Je vis peu d'hommes qui lui fussent contraires : car il faisait merveille partout : il comprenait tout et savait parler- toutes les langues. Je le vis spécialement aborder des maîtres d'école ; quant aux maîtresses, il passait outre ou les injuriait : il m'évitait absolument. J'avais peur qu'il ne fit beaucoup de mal, et je vis, partout où il était, la culture du jardin devenir encore pire et la terre produire des plantes très touffues, mais de mauvaise nature et ne donnant aucun fruit. Je vis que le pieux maître d'école (Overberg) s'éloignait de lui tant qu'il pouvait et ne voulait rien avoir de commun avec lui. Le sévère supérieur (Droste) le laissait aller son train : un autre se plaisait fort à s'entretenir avec lui : le doyen fit à cet enfant un accueil particulièrement flatteur ; bien plus, il le reçut chez lui et trouva bon qu'il passât la nuit dans sa maison. Cet enfant fut pour moi un sujet d'angoisse pendant toute la journée : il était si facilement introduit partout et étendait si promptement ses relations qu'il m'apparaissait comme une vraie peste. Je l'ai toujours dans l'esprit avec ses manières de vieillard effronté qui n'ont rien de l'enfance. Je sais qu'il signifie la nouvelle méthode d'enseignement (rationaliste) qu'on se prépare à introduire dans les écoles. J'ai vu à ce sujet un tableau effrayant de persécution. C'était comme si je me trouvais entre les mains d'ennemis masqués qui voulaient m'enlever en secret. Ils m'avaient déjà emportée hors de la maison. Je m'abandonnai à la volonté de Dieu, mais il vint une colombe qui jeta de tels cris et attira une telle quantité d'autres oiseaux que les ennemis me ramenèrent chez moi. Ce fut comme s'il y avait une émeute. Je reconnus les oiseaux, c'étaient mes anciens amis : une alouette que mon confesseur m'avait retirée pour me mortifier ; un pigeon auquel j'avais, donné à manger sur la fenêtre, dans le couvent : des pinsons et des rouges-gorges qui volaient sur ma tête et sur mes épaules lorsque je traversais la cour du couvent ou que j'allais au jardin. »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:41

Des visions effrayantes du même genre se répétèrent à mesure que l'enfant illégitime, semant la corruption, trouvait de l'accueil et des encouragements dans le diocèse, car Anne-Catherine, en tant qu'elle représentait tous les intérêts spirituels compromis par là, devait éprouver dans sa personne et souffrir le mal que les patrons et fauteurs ecclésiastiques de l'enfant faisaient au diocèse. Elle vit, par exemple, ses ennemis former le projet de s'emparer d'elle, lorsque de nouvelles effusions de sang leur fourniraient un prétexte pour cela, de l'emmener hors de Dulmen et (à l'instigation de Rensing) de se procurer à cet effet l'autorisation des supérieurs ecclésiastiques. A cette vue, elle se sentit touchée, d'une telle compassion pour ses oppresseurs qu'étant en extase elle se releva sur ses genoux afin de dire un rosaire pour eux. Mais comme elle était en ce moment prise d'une sueur très forte, elle se refroidit tellement que pendant plusieurs jours elle eut à souffrir de fréquents accès de toux convulsive. Une autre fois elle eut le sentiment qu'elle se trouvait couchée sans défense au milieu d'un champ où des chiens, parmi lesquels un lévrier et un dogue, étaient excités contre elle. Dans son angoisse mortelle, elle se trouva entourée de vingt-quatre enfants qu'elle avait habillés depuis Noël et qui empêchèrent les chiens de lui faire du mal. Dans un état de souffrance spirituelle du même genre, elle reçut de saint Benoît une assistance miraculeuse.

« J'avais, dit-elle, tant de tourments à prendre sur moi que je serais morte sans les consolations de saint Benoît. Il me promit son secours, mais me dit que je ne devais pas perdre courage, si ce secours n'arrivait pas tout de suite. J'eus là-dessus une vision sur moi-même, comme s'il se fût agi d'une autre personne. Je me vis sur un siège appuyée à la muraille ; j'étais comme mourante et dans l'impossibilité de parler ou de faire un mouvement. Il y avait autour de moi des ecclésiastiques et quelques laïques qui parlaient d'un air suffisant de toute sorte de choses, et qui pendant ce temps me laissaient périr. Je ressentis la plus vive compassion pour la pauvre personne et je vis tout d'un coup saint Benoît (note) s'avancer vers elle, plein d'indignation contre messieurs les ecclésiastiques. Il s'entretint avec elle et ce fut alors que je sentis que cette personne, c'était moi-même : il dit qu'il voulait m'envoyer la sainte communion et il m'amena un jeune et aimable prêtre et martyr, portant l'aube et l'étole, lequel me donna le sacrement. Benoît me dit « : Que sa jeunesse ne t'étonne pas : il est prêtre et martyr : c'est mon disciple Placide. » Je sentis, au goût, que je recevais le sacrement et que j’étais sauvée. Ces messieurs semblèrent s'apercevoir de ce qui se passait, à cause de l'attitude que j'avais prise et cela les intimida.

(note) Cette apparition du grand précepteur de l'Occident se relia avec les souffrances d'Anne-Catherine à l'occasion du petit maure d'école.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:41

Il vint aussi un étranger couvert d'un manteau qui parla d'un ton sévère et les fit rougir de honte. Benoît dit alors : « Voilà comme sont ces prêtres. Ils aspirent à des emplois et passent outre lorsqu'ils rencontrent des malheureux, disant : « Je n'ai pas le temps » ou bien : « Ce n'est pas un devoir de ma charge, ce n'est pas d'usage, je n'ai pas d'ordre. » Placide me fit voir la parabole du Samaritain et comment il m'arrivait quelque chose de semblable. Prêtre et lévite passent outre : c'est un étranger qui vient à mon secours. »

A partir du dimanche de la Quinquagésime, elle ressentit sans interruption de telles douleurs à tous ses stigmates que souvent elle en était tout étourdie. De plus elle était toujours à l'état de contemplation et elle reçut en vision, au milieu de ses tourments, une touchante consolation. Elle vit s'approcher d'elle successivement beaucoup de pauvres vieilles gens auxquels elle avait fait du bien dans sa jeunesse. Ils étalèrent devant elle sur une table ce qu'ils en avaient reçu. La vue de ces personnes et de tous les dons faits autrefois en habits et en aliments fut pour elle, si consolante qu'elle ne put s'empêcher de sourire su milieu des douleurs les plus cruelles, surtout parce que tous ces gens lui apparurent tout rajeunis tandis qu'elle même paraissait vieille, et que tous les vêtements qu'elle leur avait donnés avaient beaucoup meilleure apparence que lorsqu'elle leur en avait fait présent. Elle vit, par exemple, une pauvre femme à laquelle, à Coesfeld, elle avait donné dans un coin, par un jour très clair, une robe dont elle s'était dépouillée, puis un vieillard malade auquel elle avait fait des habits, envoyé des craquelins parce qu'étant malade elle-même, elle n'avait pas autre chose dans son coffre, et pour lequel elle avait acheté un paquet du meilleur tabac. Ces craquelins se représentèrent sur la table, âgés maintenant de plus de vingt ans, ce qui l'amusa beaucoup, et, à la place du tabac, le vieillard y posa un beau bouquet de fleurs (symbole de souffrances). Ensuite apparut une très vieille femme, rajeunie aussi maintenant, dont elle dit : « Je n'avais pas pensé à cette femme depuis bien longtemps. Elle avait une fille qui avait mal tourné. Elle se plaignit à moi de son malheur et de ce qu'elle ne pouvait pas ramener sa fille dans le bon chemin. Elle fit voeu de faire le chemin de la croix sur ses genoux pour obtenir de Dieu qu'il guérît l'aveuglement de sa fille, mais cela lui fut tout à fait impossible, car elle en serait morte. Il y avait trois lieues de chemin à faire et elle était vieille et infirme. Elle me parla de ce voeu et dit qu'elle était bien tourmentée de ne pouvoir l'accomplir. Je la consolai et lui promis de donner satisfaction à Dieu par d'autres moyens. Je m'échappai plusieurs fois, la nuit, pour prier à son intention au pied d'une croix qui était dans un champ prés de chez nous. »

« J'allai dans la terre sainte et je vis Notre-Seigneur au bord du Jourdain. Il disait que le temps approchait où il sauverait lui-même ses brebis et les mettrait en sûreté : les agneaux devaient être conduits pour cela sur une montagne et les brebis rangées autour d'eux. Le voyant si soucieux de ses agneaux, je pensai à mes persécuteurs et un coup d’oeil qu'il me fut donné de jeter sur eux me les montra comme courant à travers un désert. Le bon Pasteur me dit : « Quand je m'approche d'eux, ils m'injurient et me frappent. » Je commençai à prier pour eux de tout mon coeur : j'obtins aussi le don de la prière et j'espère que cela aura servi à quelque chose. Je reconnus que mes ennemis m'avaient été très utiles pour mon intérieur. Comme je priais pour eux, le doyen aussi me fut montré comme entrant dans un de ces complots qu'ils font contre moi, ce dont je fut très surprise (note) ».

(note) Le Pèlerin ajouta ici ces mots - « Cela semble un peu exagéré, mais on peut juger qu'Anne-Catherine avait bien vu, d'après le fait rapporté intérieurement d'où il résulte que Rensing essaya de la diffamer comme coupable d'imposture.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:41

« J'eus à porter sur la grande route des malades, des boiteux, des estropiés, jusqu'à une église où tout était disposé avec beaucoup d'ordre. Je portai Rave que je trouvai sur le point de se noyer : je portai le landrath à travers un marais. : je trouvai Roseri tout brisé comme d'une chute faite de Très-Haut : pour lui aussi, je me suis donné bien de la peine... Je me trouvai en vision près d'un champ de blé et d'orge situé sur une hauteur : non loin de là étaient des fossés profonds, des marécages, des déserts avec beaucoup de méchantes bêtes qui voulaient déchirer les gens. Il me fallut nourrir ces bêtes pour qu'elles ne courussent pas dans les champs. Il me fallait chercher pour chacune d'elles avec beaucoup de fatigues et de sueurs une herbe différente, des baies différentes, et tout cela avec une angoisse inexprimable et au milieu des assauts incessants de ces animaux. Il me fallut porter et nourrir des chats, des tigres, des porcs et un chien très hargneux. Dans cette vision je fondis presque en sueur. Ces bêtes signifient les passions des hommes qui s'efforcent de se rendre maîtres de moi. Je me suis imposé une lourde tâche. J'ai entrepris, dans ce temps de carême, d'obtenir de Dieu, à force de prières, l'amendement de mes ennemis et l'extinction de leurs dettes envers lui. J'ai enfin tant travaillé qu'ils ne seront pas punis pour tout ce qu'ils m'ont fait souffrir jusqu'à présent, s'ils veulent rentrer en eux-mêmes. Je sens ce que veulent dire ces mots : « porter des péchés et expier par des souffrances... » J'ai aussi détourné par mes prières beaucoup de dangers qui me menaçaient, j'ai reçu à ce sujet un avertissement précis, et il m'a été dit aussi combien je suis redevable à la protection des saintes reliques. C'est aux saints que je dois d'avoir empêché l'entreprise projetée contre moi. Je ne m'étais pas trompée : j'ai vu avec certitude que ce projet venait du doyen. Je devais de nouveau être enlevée d'ici par six hommes, dont deux ecclésiastiques, et soumise à une enquête : mais j'ai vu que le vicaire général ne voulait pas y donner son adhésion :

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:42

8. Anne-Catherine était si certaine que sa prière avait été exaucée que, toutes ses plaies ayant saigné le 9 mars, elle le fit annoncer au doyen sans la moindre crainte. Le Pèlerin rapporte à ce sujet : « Dans la soirée du 9 mars elle saigna de tous ses stigmates ; le sang coula surtout abondamment de la tête. Elle n'a aucune inquiétude, malgré tout ce que se disent les uns et les autres, se demandant s'il faut faire connaître la chose et de quelle manière. Elle est constamment à l'état de contemplation, même quand elle est éveillée, et elle voit dans toutes les directions ce que les gens font et disent dans leurs maisons. Enfin elle tomba formellement en extase, et elle parut alors jeune et fraîche, sans aucun indice de vieillesse ou de souffrance. Il y avait, en outre, sur son visage un éclat particulier ; elle souriait avec un mélange de dévotion et de gravité.

« Elle saigna encore dans la nuit du 9 au 10 mars ; le matin elle le fit annoncer au doyen par son confesseur et crut avoir accompli par là l'engagement pris avec le landrath... Ses effusions de sang continuèrent jusque vers trois heures de l'après-midi : toutefois le doyen ne vint pas pour vérifier le fait. Elle l'avait fait engager par son confesseur à l'annoncer lui-même au vicariat ou au landrath. »

Vendredi saint, 30 mars. « Ses souffrances ont été toujours croissant jusqu'à ce jour. Elle est continuellement en contemplation et avec cela il lui faut subir des visites de parents et d'amis. L'excès de ses souffrances et la terrible violence exercée sur son organisme obligé de se transformer, afin de rendre témoignage de la mort de l'Homme Dieu, font qu'elle sent moins les dérangements extérieurs, elle est livrée tout entière à la souffrance. A dix heures du matin, le Pèlerin trouva son front couvert de sang par la quantité de gouttes qui y avaient coulé : des gouttes de sang s'étaient arrêtées sur ses deux mains et, dans la partie intérieure des mains, elles avaient coulé dans les rides de la peau : il en était de même pour les pieds. Il essuya ce sang aussi bien que cela était possible avec les violentes douleurs qu'elle éprouvait. Elle était, en outre, dans une crainte continuelle de quelque tentative contre elle. Elle cacha ces effusions de sang au médecin et à l'abbé Lambert pour épargner à ce vieillard malade et craintif la terreur qu'il en aurait ressentie. Elle fit informer de tout le doyen qui lui fit dire de tenir sa conscience en repos sur ce qu'elle ne faisait rien dire au landrath et qui promit de tout prendre sur lui. Mais le doyen, après avoir été prévenu deux fois, ne vint pas pour se convaincre par ses propres yeux (note) ! Elle dit que Jésus avait rendu l'esprit sur la croix vers une heure. Jusqu'à six heures elle ne cessa pas d'être dans une angoisse inexprimable. Lorsqu'elle contempla la scène de la descente de croix et vit Marie recevant entre ses bras le corps de son fils, elle eut cette pensée : « Qu'elle est forte ! elle ne tombe pas une fois en défaillance ! » A l'instant elle entendit la voix de son conducteur qui la réprimanda et lui dit : « Ressens donc ce qu'elle a ressenti ! » Aussitôt elle reçut comme un coup d'épée qui : lui traversait le corps de part en part de sorte qu'elle perdit connaissance en présence du Pèlerin. Le Pèlerin avait placé sous ses pieds douloureux et sanglants un petit linge où étaient des reliques, lequel fut humecté de quelques gouttes de sang.

(note) Et cependant, avant qu'une année se fût écoulée, cet homme osa l'accuser d'imposture.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:42

Lorsqu'ensuite le soir il lui mit les reliques, toujours placées dans ce linge, sur l'épaule qui la faisait souffrir particulièrement, elle s'écria en extase : « Chose étonnante ! Je vois mon époux vivant, entouré de milliers de saints dans la Jérusalem céleste, et je le vois là étendu mort dans le tombeau ! Et qu'est ceci ? Parmi ces saints si nombreux, je vois une personne, une religieuse, qui saigne aux mains, aux pieds, au côté, à la tête, et les saints se tiennent près de ses mains, de ses pieds, de son côté et de son épaule ! »

Dans le cours de l'année suivante, elle reçut cet avertissement : « Fais bien attention que tu verseras ton sang, en souffrant avec le Seigneur, le jour historique, et non le jour du calendrier ecclésiastique. » En 1821, le vendredi saint tombait le 20 avril et le Pèlerin rapporte à propos de ce jour : « Chose qui n'est jamais arrivée depuis qu'elle a les stigmates, elle n'a pas saigné le vendredi saint et les stigmates, encore très visibles, il y a quelques jours, avaient, pour ainsi dire, disparu. Elle ne pouvait comprendre cela. Mais voilà qu'à la minute où elle voyait crucifier le Seigneur, le bourgmestre entra dans la chambre, « par ordre supérieur, » disait-il. Il regarda de côté et d'autre, questionna, se promena de long en large. Comme on se sentait confondu de voir, l'un près de l'autre, ce pauvre homme et la malade ! »

Le 30 mars précédent ; le Pèlerin avait écrit : « Elle fête aujourd'hui le vendredi saint. Le Pèlerin la trouva, vers dix heures du matin, le visage tout inondé de sang, et le corps et les bras couverts de marques comme celles qu'auraient laissées des coups de fouet. Vers deux heures, le sang jaillit des mains et des pieds. Elle était en extase ; elle ne savait rien du monde extérieur, n'avait aucune crainte d'être découverte. Elle était toute absorbée dans la contemplation de l’œuvre de la Rédemption. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:42

9. Souffrances à propos des mariages mixtes.
« Je vis beaucoup d'églises de ce pays dans un triste état de décadence : il me semblait voir leur destinée future. Je vis de jeunes prêtres qui faisaient mal et précipitamment toutes leurs fonctions ; plusieurs paroisses avaient l'air de dépérir entièrement. Je vis la maison des noces de Munster. La vieille femme avec sa fille étaient dehors, mais il y avait là maintenant un homme âgé (diplomate, négociateur) que le démon semblait avoir dressé, tant il était caressant et rusé. Il avait si bien fait que la division était dans le clergé. Il y avait là une espèce de concile et je vis le sévère supérieur et Overberg s'unir cordialement et agir de concert. Il s'agissait d'affaires touchant le mariage. C'était très triste : du côté de ces deux hommes, c’est-à-dire du côté du droit, se rangeaient tout au plus cinq autres personnes, parmi lesquelles un homme très avancé en âge. Le reste était contre eux. Il y avait une réunion très nombreuse, et on se mit à se quereller de telle sorte que j'en fus tout effrayée. Alors ceux qui ne voulaient rien céder se retirèrent : les autres s'enfermèrent avec les luthériens. Ce qu'il y eut d'affligeant, c'est que quelques-uns plus tard adhérèrent en secret aux plus mauvais, par exemple R… Je vis que ce fut un grand désappointement pour Droste et Overberg.

J'allai de nouveau à la maison des noces. Elle était pleine de monde ; une séparation s'était faite. Au-dessous étaient les bons autour de Droste et d'Overberg : près d'eux était aussi le jeune homme à l'uniforme bleu qui avait fait mine de vouloir se convertir. Il ne portait plus d'uniforme et ces messieurs ne juraient que par lui ; il était tout pour eux. Il y avait aussi des tables avec des calices et on envoya des jeunes gens en message : mais rien ne pouvait arriver à bien. A l'étage supérieur, on avait construit un escalier venant du dehors sur lequel se pressaient une quantité de personnes, hommes et femmes, ecclésiastiques et séculiers, catholiques et protestants. Il régnait là, en haut, une activité extraordinaire, mais on travaillait complètement en dehors de l'église ou même directement contre elle : et pourtant je vis là plusieurs prêtres à moi connus s'entendre avec les protestants contre ceux qui étaient en bas. J'en vis quelques-uns ayant un fardeau sur les épaules monter et descendre, et apporter quelque chose, mais ce qui me causa une horreur indicible, ce fut de voir que le jeune homme qui se donnait pour converti et auquel les gens d'en bas se fiaient si complètement, était un traître infâme et allait secrètement révéler en haut ce qui se faisait en bas. J'en fus si révoltée que je voulus courir, traverser la foule et dévoiler sa trahison. Je ne pouvais m’empêcher de pleurer, tant cela me faisait mal, mais mon conducteur me retint et me dit : « Le moment n'est pas encore venu : attends un peu, il se trahira lui-même. » J'eus longtemps ce spectacle sous les yeux et je vis enfin que quelque chose vint sur les gens qui se tenaient en haut et qu'ils furent jetés dehors tous ensemble. Tous ceux qui étaient montés par l'escalier, qui par conséquent n'étaient pas entrés dans le bercail par la vraie porte, furent chassés et s'enfuirent. Je vis ensuite dans le jardin un parterre de fleurs dans lequel était une étroite échelle montant jusqu'au ciel, et je vis une quantité de ces gens chassés et dispersés auxquels il ne fut pas permis d'y monter. J'en vis d'autres qui montaient jusqu'au haut et redescendaient pour prendre quelqu'un avec eux. Je vis refuser des gens qui semblaient des gens d'importance et l'échelle remonter en l'air devant eux : car elle tenait au ciel d'où elle était descendue. Or, près de cette échelle, se tenait un jeune homme armé d'un glaive, qui repoussait les indignes.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:42

Cette vision avait rapport aux mariages mixtes à l'occasion desquels Anne-Catherine, jusqu'à sa mort, eut à endurer des souffrances indicibles. Ainsi, une fois, elle fut en proie pendant plusieurs jours à d'horribles douleurs dans le bas-ventre et elle pria presque tout le temps les bras en croix. Elle alla travailler dans la maison des noces, vit le projet qu'avait la cuisinière luthérienne d'unir sa fille illégitime avec le petit maître d'école qui avait grandi. Elle vit le clergé en butte à des persécutions et à des attaques de toute espèce au sujet des mariages mixtes qui devenaient plus nombreux. Il lui fallut mettre en mouvement plusieurs autres personnes adonnées à la prière, afin que des prêtres hésitants fussent amenés à la ferme résolution de maintenir le droit. Elle vit tout cela dans des tableaux. Il lui fut montré aussi, à dater de Moïse, à travers tout le cours de l'histoire ecclésiastique, comment l'Église n'a jamais permis les mariages mixtes hors les cas de nécessité absolue et comment de ces mariages il est toujours résulté de grands dommages et un notable affaiblissement pour l'Église. « Je vis comment Moïse, avant d'arriver au mont Sinaï, sépara entièrement du peuple et renvoya des Israélites dégénérés qui voulaient s'unir à des femmes païennes et avaient déjà eu commerce avec elles, et comment ceux-ci alliés, je crois, à des femmes Madianites, ne se maintinrent pas, mais se divisèrent de nouveau et finirent par se fondre avec les Samaritains que je vis à leur tour, par leur mélange avec des Assyriens, devenir des hérétiques et des idolâtres. Je vis, lors de la captivité de Babylone, des unions mixtes, contractées par nécessité, mais ayant des conséquences très funestes. Je vis, à la naissance de l'Église, des mariages entre personnes de différentes croyances tolérés par nécessité et pour la propagation dé la foi ; mais jamais l'Église n'a souffert que les enfants devinssent païens ou hérétiques ; cela n'a jamais été fait que par la violence.

A dater du moment où l'Église fut solidement établie, je ne vis jamais permettre de semblables unions. J'ai vu des contrées entières où la foi orthodoxe s'est entièrement éteinte par suite de semblables mélanges : bien plus, j'ai vu que, si les projets touchant les mariages et les écoles réussissent, ici aussi dans cent ans les choses iront au plus mal. »

Juillet 1821. « Elle est depuis une semaine en proie à de telles souffrances que souvent elle se tord sur son lit en gémissant. Elle ne peut trouver de repos ni rester dans aucune position. En outre elle est toujours dans l'état de contemplation et exerçant une action à distance. Elle est, jour et nuit, occupée de l'église de son pays : elle voit toutes les misères présentes et futures. Elle a dit combien il lui était difficile de s'entretenir avec son entourage parce qu'elle est toujours absente en esprit. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:43

« Il faut, dit-elle, que j'aille, tantôt dans un lieu, tantôt dans un autre vers diverses personnes, pasteurs, ecclésiastiques, conseillers, soit isolés, soit réunis ensemble : il me faut suggérer quelque chose à chacun, et ce travail dure souvent toute la journée. Si j'arrive dans l'assemblée où ils délibèrent, je vois comment tel d'entre eux souvent veut adhérer ou souscrire à quelque chose qui ne vaut rien et cependant ne le fait pas, ou bien, quand il s'agit de transgresser la justice, est au moins forcé de s'en abstenir. J'ai aussi toujours des visions relatives aux écoles. Je vois de grands garçons opprimés par de petits enfants qui ne sont pas encore nés, mais dont je reconnais l'origine, et aussi de grandes filles opprimées par de plus petites. C'est l'image de nouveaux plans qui proviennent de l'union illégitime de l'orgueil et des fausses lumières. Je vois cela purement en figures et je connais la plupart du temps les pères de ces enfants ou de ces projets. » Un matin, le Pèlerin la trouva le corps tout contracté par les souffrances qu'elle éprouvait et en proie à une fièvre brûlante. Elle était à l'état de contemplation et ne savait rien de ce qui pouvait se passer autour d'elle. Alors sa soeur ayant annoncé qu'un pauvre était là, le Pèlerin lui donna quatre gros au nom de la malade, sans que celle-ci pût le savoir ou le remarquer. Mais à peine la soeur eut-elle porté cette aumône au pauvre qui attendait devant la porte que la malade remua la langue et les lèvres comme si elle eût mangé quelque chose et murmura ces paroles :

« Comme c'est bon ! comme c'est bon ! D'où vient le morceau que tu m'as donné ? » Puis, quoiqu'un instant auparavant, elle ne pût pas remuer la main, elle se redressa sur son séant et dit en souriant, sans sortir de l'extase ; « Comme tu m'as réconfortée avec ce bon morceau. C'est un fruit cueilli sur un arbre céleste et il m'a été donné ! » Le Pèlerin, très surpris de cet incident, écrivit dans son journal ; « Combien est intime l'union de cette âme avec le Christ, puisque l'on voit se réaliser en elle d'une manière si palpable ce mot de l'Évangile : « Ce que vous faites à un pauvre, vous me l'avez fait ! »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:43

L'essence du rationalisme.

10. « Je me trouvai dans la maison des noces et je vis un bruyant cortège matrimonial arriver dans plusieurs carrosses. La fiancée, qui avait près d'elle beaucoup d'hommes et de femmes, était une personne de grande taille, à l'air effronté et avec une parure de courtisane. Elle avait sur la tête une couronne, sur la poitrine beaucoup de bijoux, trois chaînes et trois agrafes de clinquant auxquelles était suspendue une quantité d'instruments, de figures représentant des écrevisses, des grenouilles, des crapauds, des sauterelles, et aussi de petites cornes, des anneaux, des sifflets, etc. Son vêtement était écarlate : sur ses épaules s'agitait un hibou, lui parlant à l'oreille, tantôt à gauche, tantôt à droite : il semblait être son esprit familier. Cette femme, avec toute sa suite et de nombreux bagages, entra pompeusement dans la maison des noces et en chassa tous ceux qui s'y trouvaient. Les vieux messieurs et les ecclésiastiques eurent à peine le temps de ramasser leurs livres et leurs papiers, tous furent obligés de sortir, les uns pleins d'horreur, les autres pleins de sympathie pour la courtisane (note). Quelques-uns allèrent à l'église, d'autres dans diverses directions, marchant en groupes séparés. Elle renversa tout ce qui était dans la maison, jusqu'à la table et aux verres qui étaient dessus. Il n'y eut que la chambre où étaient les habits de la fiancée et la salle que j'avais vue se transformer en une église consacrée à la Mère de Dieu qui restèrent fermées et intactes. Elle avait avec elle, entre autres, cet hypocrite insigne dont je vis en dernier lieu tous les manèges : il avait tout crédit sur elle. Le savant jeune garçon était son enfant ; il avait grandi et se mettait partout en avant avec beaucoup d'effronterie. Chose remarquable, la courtisane, tout son attirail et ses livres fourmillaient de vers luisants, et elle avait l'odeur infecte de ce scarabée brillant qui sent si mauvais. Les femmes qui l'entouraient étaient des prophétesses magnétiques : elles prophétisaient et la soutenaient. Il est bon qu'il y ait des gens de cette sorte : ils poussent en avant, puis enfin la chose éclate et la séparation se fait entre le bien et le mal. Lorsqu'elle eut tout dévasté dans la maison, elle alla dans le jardin avec sa suite et ils foulèrent beaucoup de choses sous leurs pieds : là où elle passait, tout se desséchait, noircissait, devenait plein de vers et d'infection.

(note) Je vis une fois la mère de cette femme apprêter dans la maison des noces, avec une herbe qui croît très rapidement et qui a de grosses fleurs jaunes d'une odeur très forte, un potage pour des savants qui devaient grandir avec la même rapidité que l'herbe en question. Ils venaient et mangeaient souvent de ce potage. »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:43

Mais cette ignoble fiancée voulait se marier et, qui plus est, à un jeune prêtre pieux et éclairé. Je crois que c'était un des douze que je vois souvent opérer des oeuvres importantes sous l'influence de l'Esprit-Saint. Il s'était enfui de la maison devant cette femme. Elle le fit revenir en lui adressant les paroles les plus flatteuses. Quand il arriva, elle lui montra tout et elle voulait tout remettre entre ses mains. Il s'arrêta quelque temps : mais comme elle se montrait avec lui pressante et sans retenue, et qu'elle employait tous les moyens imaginables pour le porter à la prendre pour femme, il prit un air très grave et très imposant : il la maudit ainsi que tous ses manèges, comme étant ceux d'une infâme courtisane, et se retira. Alors je vis tout ce qui était avec elle s'enfuir, céder la place, mourir et noircir. Toute la maison des noces devint en un instant sombre et noire, et les vers qui y fourmillaient commencèrent à piquer et à ronger tout. Et la femme elle-même, rongée entièrement par les vers, tomba par terre et resta étendue sur le sol, conservant sa forme extérieure : mais tout en elle était décomposé et comme de l'amadou. J'ai aussi écrasé quelques-uns des vers qui gisaient là sans vie et dont l'extérieur reluisait : ils étaient intérieurement desséchés et carbonisés. Mais quand tout fut réduit en poussière et que le silence régna partout, le jeune prêtre revint et avec lui deux autres dont l'un, qui était un homme âgé, semblait envoyé de Rome. Il portait une croix qu'il planta devant la maison des noces, devenue toute noire : il tira quelque chose de cette croix, entra dans la maison, ouvrit toutes les portes et les fenêtres, et il sembla que les autres qui étaient devant la maison priaient, consacraient et exorcisaient. Il s'éleva un orage impétueux qui passa à travers la maison et il en sortit une vapeur noire qui s'en alla au loin vers une grande ville où elle se partagea en nuages de diverses grandeurs. Quant à la maison, elle fut de nouveau occupée par un nombre choisi parmi les anciens habitants : on y installa aussi quelques-uns de ceux qui étaient venus avec l'impure fiancée et qui s'étaient convertis. Tout fut purifié et commença à prospérer. Le jardin aussi revint à son premier état. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:45

11. Le corps de l'Église. Travaux de la moisson.

Juin 1820. « J'allai dans l'église de la maison des noces. Il y avait une cérémonie qui était comme une préparation au départ des moissonneurs. Je vis dans l'église le Seigneur Jésus comme pasteur, les apôtres et les disciples, beaucoup de saints et d'âmes bienheureuses dans le choeur supérieur, et sur le pavé de l'église, un grand nombre d'ecclésiastiques et de laïques vivants dont beaucoup m'étaient connus. Il semblait qu'on faisait des prières pour que la moisson fût bénie, qu'il y venait des travailleurs, et que Jésus invitait à moissonner, disant : « La moisson est abondante, mais il y a peu d'ouvriers : priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. » Et c'était comme si le Seigneur donnait mission à ses disciples et à ses apôtres suivant le rite de l'Église, comme il l'avait fait pendant qu'il était sur la terre. Je sortis, moi aussi, pour aller moissonner ainsi que quelques-uns des prêtres et des laïques vivants. Toutefois plusieurs s'y refusèrent : ils s'excusèrent et restèrent en arrière, mais, à leur place, je vis s'avancer beaucoup de saints et de bienheureux. Je vis alors le champ à moissonner près de la maison des noces et, sur ce champ, je vis un corps se dressant vers le ciel. Il était horriblement mutilé, certaines parties des mains et des pieds avaient été retranchées et il y avait de larges ouvertures en beaucoup d'endroits. Plusieurs de ces blessures étaient récentes et saignaient encore, d'autres étaient recouvertes d'une chair courte et pourrie ; d'autres présentaient comme des excroissances cartilagineuses. Tout un côté du corps était noir, gangrené et comme rongé. Mon guide m'expliqua que c'était le corps de l'Église et aussi le corps du genre humain, et il me montra comment chaque plaie et chaque mutilation se rapportaient à une partie du monde. Je vis d'un seul coup d'oeil, à une très grande distance, des peuples et des hommes de moeurs et de costumes différents qui avaient été séparés. Je ressentis la douleur causée par la séparation de ces membres comme s'ils eussent été retranchés de mon propre corps. « Un membre n'aspire-t-il pas à se réunir à l'autre, ne souffre-t-il pas à cause de lui et ne doit-il pas travailler pour qu'il guérisse et se rattache de nouveau au corps ? un membre ne doit-il pas souffrir pour que l'autre guérisse ? » Ainsi me parla mon conducteur. Les plus proches, ceux dont la séparation a été la plus douloureuse, sont ceux qui ont été retranchés de la poitrine autour du coeur. Je pensais, dans ma simplicité, que c'étaient les frères et soeurs et les proches parents, et ma soeur alors me revint en mémoire, mais il me fut dit : « Qui sont mes frères ? Ceux qui gardent les commandements de mon père sont mes frères ; ce ne sont pas les parents selon la chair qui sont les plus proches et les plus voisins du coeur. » Les proches parents de Jésus-Christ sont ceux qui lui étaient unis par leurs sentiments, les catholiques qui ont fait défection. Or je vis que le côté noir se guérirait bientôt. La chair morte qui remplit les blessures, ce sont les hérétiques : ceux qui ne sont plus en communauté de sentiments sent la partie gangrenée. Je vis chaque membre, chaque blessure et leur signification. Le corps atteignait jusqu’au ciel. C'était aussi le corps du Christ. Cette vue me fit oublier mes souffrances et je me mis à travailler de toutes mes forces, à couper, à lier et à tout porter dans la maison des noces. Je vis les saints aider d'en haut et les douze futurs apôtres prendre part successivement au travail. Je vis des travailleurs vivants, mais en petit nombre et placés loin les uns des autres. Je succombais presque à la peine et j'avais grand mal aux doigts à force de lier des gerbes. J'étais inondée de sueur. J'avais précisément une gerbe de forts épis de froment ; ces épis me piquaient et je n'en pouvais plus de fatigue : alors un homme très bien vêtu, aux manières insinuantes, vint à moi et me dit qu'il fallait laisser là ce travail, que je n'étais pas de force à le supporter et que ce n'était pas mon affaire. Je ne le reconnus pas d'abord, mais quand il se mit à me faire la cour et me promit que j'aurais de beaux jours avec lui, je vis que c'était le diable et je le repoussai rudement, sur quoi il disparut. Je vis tout le champ de moisson entouré d'un cep de vigne d'une grandeur démesurée, je vis les nouveaux apôtres y travailler vigoureusement et en inviter d'autres à faire comme eux. Quand la moisson fut terminée, il y eut une grande fête d'actions de grâces célébrée par tous ceux qui avaient pris part au travail. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:45

Symbole consolant de l'effet de ses prières.

« Je suis encore très fatiguée de mon travail et j'ai des douleurs dans tous les membres. Étant sur le champ voisin de la maison des noces, j'entrai dans une vaste grange vide et j'y trouvai dans un coin quelques pauvres gens. Ils étaient affamés et je me demandais comment je pourrais les assister : mais il arriva un nombre toujours croissant de personnes de haut rang ou de petite condition, venant de près ou de loin, connus ou inconnus, ecclésiastiques ou laïques, de tout âge, de toute profession, de tout sexe, et toutes voulaient qu'on leur vint en aide. Mon guide me dit que je pouvais fournir à tout si je voulais travailler vigoureusement. Et comme je m'y montrais toute disposée, il me conduisit à travers une prairie à un grand champ de seigle et de froment. Ces gens me suivirent et ils se rassasiaient en mangeant des épis : mais ensuite je les mis tous en rang et les chargeai de moissonner, de lier les gerbes, de, les porter, et il me fallut tout ordonner et veiller à tout. Les gens de distinction étaient chargés seulement de la surveillance, mais tous ces travailleurs étaient la plupart paresseux et maladroits, leurs gerbes ne pouvaient pas se tenir debout. Il me fallait toujours en placer une au milieu de manière à ce que les autres s'y appuyassent. Le blé fut porté dans la grange, battu et divisé en une quantité de parts. Dans, l'étage supérieur de la grange on en plaça une grande partie qui fut attribuée au Pape, une autre partie fut donnée à un évêque très pieux qui m'était inconnu, une autre encore au vicaire général et à notre pays. Je vis toutes les paroisses, et par endroits certains prêtres de notre pays recevoir peur part. Quelques-uns reçurent beaucoup, d'autres peu ; les bons reçurent davantage, les meilleurs plus de froment que de seigle. Il y en avait de mauvais qui n'eurent rien du tout. Il y eut très peu de chose pour ce pays : le curé de H. eut une très forte part, le confesseur reçut une petite portion d'un setier. Du reste on donna à tous ceux qui demandèrent. Parfois un simple vicaire eut sa part tandis que le curé ne recevait rien. Mon guide travailla et distribua. Je me suis tellement fatiguée à ce travail que je ne puis encore me remettre. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:45

CHAPITRE X

VOYAGES A LA MAISON DES NOCES. SOUFFRANCES EXPIATOIRES POUR LA PROFANATION DU TRES-SAINT SACREMENT DE L'AUTEL


1. Au commencement de chaque jour du calendrier ecclésiastique, Anne-Catherine, conduite par son ange, se mettait en voyage pour la Terre sainte et la maison des noces. Le choix de la route à suivre pour l'aller et pour le retour regarde son conducteur et il est déterminé par les tâches diverses qu'elle a à accomplir chaque jour près des nécessiteux et des malades de toute espèce, des moribonds et des âmes du purgatoire, près desquels son ange la conduit par toute la terre suivant un ordre réglé par Dieu. Aucun lieu du monde, aucun membre de l'Église n'est exclu de la bénédiction qui émane de ses souffrances et de ses oeuvres de charité : mais, avant tout, c'est le chef de l'Église vers lequel elle est envoyée, chaque fois qu'il est dans la détresse et dans la tribulation, afin qu'en lui rendant les services les plus divers, elle allège pour lui le poids de la charge pastorale suprême. A Rome, elle est chez-elle comme dans la Terre sainte : elle connaît le Vatican, les églises, les sanctuaires de la ville éternelle aussi bien que le château de David, le temple, le cénacle et tous les saints lieux de Jérusalem et des environs. Elle visite aussi sur son chemin les lieux, les pays, les diocèses où les saints du jour ont vécu et fait leur oeuvre, où leurs corps reposent, où ils ont souffert le martyre : elle est accompagnée, éclairée par eux, et favorisée de la contemplation la plus claire de leur vie jusque dans les plus petits détails. Comme en outre il n'y a pas de jour où elle n'ait la vision strictement historique de la vie terrestre et des actes de notre divin Sauveur, ainsi que des divers mystères et des faits concernant la sainte oeuvre de la Rédemption qui sont l'objet des fêtes successives de l'Église, on peut se rendre compte de tout ce qu'embrassaient ses visions et ses pérégrinations quotidiennes et comprendre pourquoi elle ne pouvait rapporter au Pèlerin que la moindre partie de ses contemplations, lesquelles étaient chaque fois accompagnées de souffrances corporelles et spirituelles dont la grandeur n'excite pas moins l'étonnement que la richesse des visions elles-mêmes. Le voyage qu'elle fait pour aller à la maison des noces et en revenir, est le cadre dans lequel sont renfermées l'action, la contemplation et la souffrance de chaque jour : celui-là seul qui serait lui-même contemplatif pourrait connaître ce qui y est contenu dans toute sa plénitude et sa variété multiple et par là aussi apercevoir la relation intime et vivante qui relie tous les jours d'une année ecclésiastique, pris dans leur ensemble, avec la tâche de la vie entière d'Anne-Catherine. Quelque courts que soient les fragments concernant ces voyages journaliers qui sont présentés dans les communications suivantes, ils sont pourtant assez frappants pour faire reconnaître au lecteur les voies merveilleuses par lesquelles était conduite cette âme pleine d'humilité au moyen de laquelle Dieu voulait accomplir des oeuvres si surprenantes qu'elles ne seront manifestées pour la plus grande gloire qu'au jour de la rétribution. Nous commençons par la vision la plus compréhensive suc ces voyages qu'elle ait pu communiquer, parce qu'elle nous douve plus de lumière qu'aucune autre sur leur caractère et leur signification.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:46

2. En juillet 1820, elle raconta ce qui suit : « Il me fut dit qu'il me fallait faire un voyage où je verrais la détresse du monde. Je fus conduite par la vigne de S. Ludger à celle de S. Pierre et je vis partout le triste état de l'humanité et de l'Église sous la forme d'obscurité, de froid, de brouillard à divers degrés d'intensité. Dans cette obscurité se montraient çà et là des points lumineux, des hommes lumineux que je voyais se terrant debout et priant. J'eus de nouveau des visions détaillées touchant les personnes, et, dans tous les lieux où j'allai, je fus conduite pris des nécessiteux, des délaissés, des malades, des opprimés, des captifs ; j'eus à prier pour eux, à les consoler, à leur venir en aide de diverses manières. Je vis partout l'état de l'Église et je vis partout les saints du pays, les anciens évêques, les martyrs, les religieuses et les anachorètes, en un mot tous ceux qui, dans chaque pays, avaient fait descendre sur lui la grâce de Dieu : ceux-là particulièrement me furent montrés qui avaient eu des visions et plusieurs de ces visions me furent mises sous les yeux. Je vis comment ils avaient apparu à d'autres dans la prière et d'autres à eux, comment ils avaient agi par là ; comment l'Église, depuis sa naissance, avait toujours eu des personnes, des visions, des apparitions, des secours de ce genre, en remontant jusqu'au temps des premières promesses, et comment c'était une des grâces qui lui étaient le plus utiles et qui contribuaient le plus à y établir l'union intérieure. Je vis aussi partout les corps saints dans leurs tombes, je vis leur action, leurs rapports avec les bienheureux auxquels ils appartenaient, la bénédiction répandue autour d'eux par suite de l'union de tous ces corps avec leurs âmes et leur action conforme à leur nature. C'est de cette manière qu'il faut entendre ce que je vis à peu près partout : mais dans toute cette vision d'une immense étendue je n'eus presque aucune joie si ce n'est de voir que l'Église est fondée sur le roc et qu'en aimant, on suit l'Église, on imite Jésus, on reçoit éternellement de lui et l'on répand la bénédiction. Il me fut dit que, dans l'Ancien Testament, Dieu avait envoyé ses anges aux hommes et avait enseigné ceux-ci par des songes : mais que tout cela n'avait pas été aussi clair et aussi complet que les enseignements spirituels donnés aux chrétiens. Et pourtant avec quelle fidélité et quelle simplicité ils avaient obéi à ces inspirations divines ! »

« Quand j'arrive dans un pays, je vois le plus souvent dans sa capitale, comme dans un point central, l'état général de ce pays sous forme de nuit, de brouillard, de froid ; je vois aussi de très près les sièges principaux de la perdition, je comprends tout et je vois en tableaux où sont les plus grands dangers. De ces foyers de corruption je vois des écoulements et des bourbiers se répandre à travers le pays comme des canaux empoisonnés et je vois au milieu de tout cela les gens pieux en prière, les églises où repose le saint Sacrement, les corps innombrables des saints et des bienheureux, toutes les oeuvres de vertu, d'humilité, de foi, exercer une action qui soulage, qui apaise, qui arrête le mal, qui aide où il le faut. Ensuite j'ai des visions où des méchants comme des bons passent devant mes yeux. Mais quand j'ai vu les péchés et les abominations d'un pays, d'une même race d'hommes, quand le bien et le mal ont passé sous mes yeux, quand j'ai reconnu jusque dans leurs sources le poison et la maladie, je vois par une conséquence nécessaire la souffrance, le châtiment, la destruction, le retranchement, ou bien la guérison, soit totale, soit imparfaite du mal, selon que le bien produit ses effets salutaires dans ce pays, ou qu'une charité s'exerçant ailleurs, d'autres mérites, d'autres efforts contraignent en quelque sorte l'amour de Jésus à répandre un fleuve de grâce et de rédemption. Et ainsi je vois planer, pour ainsi dire, sur certains lieux et certaines villes, des apparitions effrayantes qui les menacent de grands dangers ou même d'une destruction totale. Je vois tel lieu s'enfoncer en quelque sorte dans la nuit : dans un autre, je vois le sang couler à flots dans des batailles livrées en l'air, dans les nuages, et souvent il s'en détache un tableau séparé d'un aspect plus frappant qui a sa signification propre. Et ces dangers, ces châtiments, je ne les vois pas comme choses isolées, mais je les vois comme des conséquences de ce qui se passe dans d'autres contrées où le péché éclate en violences et en combats acharnés, et je vois le péché devenir la verge qui frappe les coupables.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:46

« Pendant que tout cela sort comme un développement des tableaux ténébreux que je vois sur la terre dans ces pays, je vois les bons germes lumineux qui sont en eux donner naissance à des tableaux placés dans une région plus élevée. Je vois au-dessus de chaque pays un monde de lumière qui représente tout ce qui s'est fait pour lui par des saints, enfants de ce pays, ce qu'ils ont fait descendre sur lui par les mérites de Jésus-Christ des trésors de grâce de l'Église. Je vois au-dessus d'églises dévastées planer des églises dans la lumière, je vois les évêques et les docteurs, les martyrs, les confesseurs, les voyants et tous les privilégiés de la grâce qui ont vécu là : j'entre dans les tableaux où figurent leurs miracles et les grâces qu'ils ont reçues, et je vois les visions, les révélations, les apparitions les plus importantes qu'ils aient eues : je vois toutes leurs voies et leurs relations, l'action qu'ils ont exercée de près et de loin, l’enchaînement de leurs travaux et les effets produits par eux jusqu'aux distances les plus éloignées. Je vois tout ce qui a été fait, comment cela a été anéanti ; et comment toutefois la bénédiction demeure toujours sur les voies qu'ils ont parcourues, comment ils restent toujours en union avec leur patrie et leur troupeau par l’intermédiaire de gens pieux qui gardent leur mémoire et particulièrement comment leurs ossements, là où ils reposent, sont, par suite d'un rapport intime qui les rattache à eux, des sources de leur charité et de leur intercession. Mais, sans le secours de Dieu, on ne pourrait pas contempler tant de misères et d'abominations auprès de cette charité et de cette miséricorde, sans en mourir de douleur. »

« S'il se rencontre sur mon chemin des endroits où se trouve une misère pour laquelle le Seigneur veuille bien accueillir une prière humaine, je suis conduite à ceux qui en sont affligés. Je vois ensuite le siège de leur mal, j'assiste souvent à des scènes où ils figurent. Je vais près de leur lit s'ils dorment, je m'approche d'eux s'ils sont éveillés et j'offre à Dieu pour eux une fervente prière, afin qu'il daigne recevoir de moi pour eux ce qu'ils ne peuvent pas ou ne savent pas faire eux-mêmes. Souvent aussi il me faut prendre quelque souffrance à leur place. Parfois ce sont des gens qui ont imploré les prières d'autrui ou même les miennes. Cela occasionne de ces voyages pour aller au secours du prochain comme j'en ai si souvent à faire. Je vois ensuite ces personnes se tourner vers Dieu et recevoir des consolations. Je vois que ce qui leur manque leur sera donné ou même leur est donné tout de suite, et rarement d'une manière très frappante, mais la plupart du temps par des moyens tirés de l’ordre naturel des choses, quoique souvent très inattendus ; ce qui fait reconnaître que l'indigence et la détresse corporelles ou spirituelles viennent le plus souvent de la main de l’homme qui se ferme, incrédule et défiante, au lieu de s'élever dans un sentiment filial pour implorer et pour recevoir, et non de la main de Dieu, toujours prête à donner et toujours présente pour assister. Et quand je suis envoyée pour intervenir, moi qui ai reçu la grâce de voir, c'est la main de Dieu qui envoie à plus d'un coeur aveugle et fermé une personne voyante, ouverte à la lumière, laquelle devient comme un canal par lequel coule vers ce coeur la plénitude de la miséricorde. Souvent aussi dans mes voyages j'ai, dans un lieu ou dans un autre, à empêcher du mal en intervenant, en répandant la terreur, en déconcertant un homme qui a un mauvais dessein. Souvent j'ai réveillé des mères dont les enfants avaient besoin de secours ou couraient risque d’être étouffés, soit par elles, soit par des servantes endormies, etc. »

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:46

Voici quelques détails qu'elle put donner malgré son état d'épuisement :

« Je traversai la vigne de saint Ludger (Munster) où je trouvai toutes choses en souffrance comme auparavant et je passai par la vigne de saint Liboire (Paderborn) où j'ai travaillé en dernier lieu et que je trouvai en voie d'amélioration. Je passai par le lieu (Prague) où reposent saint Jean Népomucène, saint Wenceslas, sainte Ludmile et d'autres saints. Il y avait là beaucoup de saints, mais parmi les vivants peu de prêtres pieux et il me sembla que les personnes bonnes et pieuses se tenaient cachées ordinairement. J'allai toujours au midi et je passai devant une grande ville (Vienne) que domine une haute tour et autour de laquelle il y a beaucoup d'avenues et de faubourgs. Je laissai cette ville à gauche et traversai une région de hautes montagnes où il y avait encore, çà et là, beaucoup de gens pieux, spécialement parmi ceux qui vivaient dispersés : puis, allant toujours au midi, j'arrivai dans la ville maritime (Venise) où j'ai vu récemment Saint-Ignace et ses compagnons. Je vis là aussi une grande corruption : je vis saint Marc et d'autres saints. J'allai dans la vigne de saint Ambroise (Milan). Je me rappelle à ce sujet beaucoup de visions et de grâces obtenues par l’intercession de saint Ambroise, notamment l'action exercée par lui sur saint Augustin. J'ai appris beaucoup de choses sur lui et, entre autres, qu'il avait connu une personne ayant, à un certain degré, le don de reconnaître les reliques. J'eus des visions à ce sujet et je crois qu'il a parlé de cela dans un de ses écrits. J'ai appris aussi que personne n'a jamais eu ce don dans la mesure où Dieu me l’a départi, et que cette grâce m'a été accordée parce que le culte des reliques est tombé dans une décadence honteuse et qu'il faut le ressusciter. Je vis en continuant mon chemin vers le midi, une incroyable quantité d'églises et de saints favorisés de grâces de toute espèce. Je vis spécialement beaucoup d'oeuvres et aussi beaucoup de visions et d'apparitions de saint Benoît et de tous ses compagnons : je vis en outre sainte Claire de Montefalco, les deux saintes Catherines de Sienne et de Bologne, ainsi que beaucoup de visions et d'apparitions qu'elles ont eues. Lors de la grande vision que j'ai eue dans le diocèse de saint Ambroise, il m'a semblé une fois qu'Ambroise parlait du haut du ciel : après quoi je vis comment des femmes et des vierges peuvent exercer une action et une fonction dans l'Église par le don de clairvoyance et de prophétie et par celui de communiquer avec les esprits célestes. Il dit aussi quelque chose sur le discernement des vraies et des fausses visions. Je ne puis reproduire ses paroles. Je dois dire encore que dans les divers pays, la plupart du temps, je voyais en premier lieu les saints évêques, puis les prêtres, puis les religieux et religieuses, les ermites et les laïques : je voyais spécialement les apparitions d'autres saints que Dieu leur avait envoyés, dans certains cas très pressants, pour leur apporter conseil et lumière, et enfin comment certains d'entre eux étaient apparus à d’autres, quoique vivant encore. Je vis aussi dans cette contrée sainte Madeleine de Pazzi et la B. Rita de Cassia. Quant à sainte Catherine de Sienne, je vis beaucoup de ses visions et des missions qui lui furent données, etc.

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Message par Charles-Edouard Lun 3 Sep 2012 - 5:46

« J'arrivai chez saint Pierre et saint Paul et je vis un monde ténébreux plein de détresse, de confusion et de corruption, traversé comme de traits de lumière par d'innombrables grâces émanant de tant de milliers de saints qui reposent là. Si je pouvais reproduire dans une certaine mesure ce que j'ai vu dans cette ville qui est le centre de l'Église, il y aurait de quoi suffire aux méditations de toute une vie d'homme. Je vis plus distinctement les papes dont je possède des reliques. Je dois aussi avoir, entre autres, des ossements de saint Calliste 1er, le dix-septième pape, que je n'ai pas encore trouvés. J'ai vu qu'il a eu souvent des apparitions. Je vis aussi la mort de saint Jean l’Evangéliste et comment il apparut à Calliste, une fois en compagnie de Marie, une autre fois en compagnie du Sauveur, pour le fortifier dans la tribulation. Je vis plusieurs apparitions qu'a eues saint Sixte dont j'ai une relique. Je vis en général les apôtres et les disciples apparaître les uns aux autres et à leurs successeurs pour donner des avertissements dans les moments de détresse : je vis aussi comment, dans ces apparitions, en vertu d'un ordre établi d'en haut, la condition et la dignité de celui qui apparaissait avaient un rapport intime avec le besoin de celui qui voyait l’apparition. Je vis aussi les messagers de l’Église triomphante apparaître suivant un certain ordre hiérarchique pour lequel il ne faut chercher une mesure que dans l’importance et la grandeur essentielle de la circonstance à l’occasion de laquelle ils apparaissent et non dans le jugement aveugle du monde. Quant à ce qui m'a été appris sur le don de reconnaître les reliques, je dois encore ajouter que je vis sainte Praxède comme l’ayant eu à un certain degré.

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