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Vie d'Anne-Catherine Emmerich tome 3

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:07

Vie d'Anne-Catherine Emmerich tome 3

CHAPITRE XI

- RAPPORTS AVEC LES AMES DU PURGATOIRE.
- LES ANGES.
- LES HABITATIONS DE LA JÉRUSALEM CÉLESTE.


Dans ce qui précède il a été déjà souvent question de la profonde compassion pour les âmes du purgatoire qui poussait Anne-Catherine à prier sans relâche et à faire sans cesse pour elles toute espèce de sacrifices et d'oeuvres de charité. Nous rassemblerons maintenant celles de ses visions qui embrassent le plus de choses touchant les divers états de souffrance des défunts ; nous parlerons en même temps de divers travaux faits pour les assister, afin que le lecteur puisse avoir une image aussi complète que possible de son incroyable activité.

La première fois que le Pèlerin passa près d'elle la fête de la Toussaint et le jour des Morts, le voyant partager cette indifférence générale envers les défunts, qui fait que nous nous tranquillisons si facilement sur leur sort par la pensée que les secours que nous pouvons leur donner ne leur sont plus nécessaires ou ne le sont plus à un haut degré, quoiqu'il en soit tout autrement dans la réalité, elle disait souvent en gémissant : « Il est triste de voir combien on pense peu à secourir les âmes du purgatoire. Et pourtant leur misère est si grande! Elles ne peuvent pas s'aider elles-mêmes! Mais quand quelqu'un prie pour elles, souffre quelque chose pour elles, fait l'aumône pour elles, cela leur profite aussitôt. Elles sont alors aussi joyeuses, aussi heureuses qu'un homme mourant de soif auquel on présente une boisson rafraîchissante. »

Et quand elle voyait que ses paroles faisaient impression sur le Pèlerin, elle lui montrait aussi quel pouvoir de consolation et d'assistance réside dans les actions méritoires offertes à Dieu avec une intention pure pour les pauvres âmes, par exemple dans les pratiques d'abnégation de soi-même et de mortification de la volonté propre, dans les victoires remportées sur les mauvais penchants, dans les actes de patience, de douceur, de profonde humilité, de pardon sincère, de bienveillance véritable, etc.

« Ah ! disait-elle souvent, combien les pauvres âmes ont à souffrir à cause de l'abandon où elles sont laissées, par suite du relâchement dans la piété, du manque de zèle pour la gloire de Dieu et le salut du prochain! Comment peut-on les secourir sinon par la charité qui satisfait pour elles, qui offre pour elles ces actes de vertu qu'elles-mêmes ont le plus négligés pendant leur vie? Les saints dans le ciel ne pouvant plus faire pénitence et satisfaire pour elles, elles n'ont à attendre de secours que des enfants de l'Église militante. Et avec quelle ardeur elles le désirent ! Elles savent qu'aucune bonne pensée, qu'aucun désir sérieux qu'a un vivant de leur faire du bien ne reste sans effet et pourtant combien peu s'occupent d'elles ! Un prêtre qui dit son bréviaire dévotement dans la pensée de suppléer les manquements que les pauvres âmes ont encore à expier, peut leur procurer des consolations incroyables. De même, la vertu de la bénédiction sacerdotale pénètre jusque dans le purgatoire et rafraîchit, comme une rosée céleste, les âmes auxquelles elle est envoyée avec une foi ferme. Celui qui pourrait voir tout cela comme je le vois, chercherait certainement à les assister de tout son pouvoir.


Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:07

Elle plaignait par-dessus tout ces défunts que ceux qui leur survivent louent outre mesure et élèvent jusqu'au ciel pour leurs qualités et leurs avantages naturels, ou auxquels ces mêmes survivants portent une affection molle et exagérée, au point de ne pouvoir supporter la pensée qu'ils soient encore dans un état de souffrance et de purification: car elle voyait leurs âmes comme les plus dénuées et les plus délaissées de toutes celles qui sont dans le purgatoire.

« Je vois toujours, disait-elle souvent, les louanges immodérées comme un vol, comme une soustraction faite au préjudice de celui auquel sont prodigués ces éloges immérités. »

Un jour qu'Anne-Catherine avait eu avec le Pèlerin, que ces sortes d'avertissements touchaient profondément, un long entretien sur les rapports des survivants avec les morts, il réunit dans ce qu'on va lire ce qui lui parut le plus remarquable dans les discours de la voyante.

Tout ce que l'homme pense, dit et fait, a en soi quelque chose de vivant qui a son effet pour le bien ou pour le mal. Celui qui a fait le mal, doit se hâter d'effacer sa faute par le repentir et la confession dans le sacrement de pénitence; autrement il lui est difficile ou même impossible d'empêcher les conséquences du mal qu'il a fait de se développer entièrement. J'en ai souvent eu la perception, même physique, dans les maladies et les souffrances de certaines personnes et dans la malédiction attachée à certains lieux, et il m'a toujours été montré que la faute non expiée ni pardonnée a des effets postérieurs incalculables. J'ai vu le châtiment de bien des péchés s'étendant à une postérité éloignée, comme quelque chose de naturel et de nécessaire, de même que l'effet de la malédiction attachée à un bien mal acquis ou l'horreur involontaire devant des lieux où de grands crimes ont été commis. Je vois cela comme aussi naturel et aussi nécessaire qu'il l'est que la bénédiction bénisse et que ce qui est saint sanctifie. Depuis que j'ai l'usage de la raison, j'ai un sentiment très vif de ce qui est bénit et de ce qui est profane, de ce qui est saint et de ce qui ne l'est pas. Ce qui est saint m'attire et m'entraîne après soi, d'une manière irrésistible : ce qui est profane me repousse, m'inquiète, me fait frissonner, me force à le combattre par la foi et la prière. Cette impression a toujours été pour moi particulièrement claire et vive près des ossements humains, bien plus, près du plus petit grain de poussière venant d'un corps habité jadis par une âme. La force de ce sentiment en moi m'a toujours obligée de croire qu'il y a un certain rapport qui lie toutes les âmes à leurs corps car je me suis trouvée dans les états les plus divers, j'ai vu très distinctement se produire les effets les plus étranges près des ossements reposant dans les tombeaux et les cimetières. J'ai eu près de certains ossements le sentiment de la lumière, de la bénédiction surabondante et du salut près d'autres j'ai eu celui de divers degrés de pauvreté et d'indigence, et j'ai senti qu'on me suppliait de venir en aide par la prière, le jeûne et l'aumône.

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:08

Mais, près de quelques tombeaux, j'étais remplie d'épouvante et d'horreur. Quand j'avais à prier la nuit dans le cimetière, j'éprouvais sur les tombeaux de cette espèce la sensation de ténèbres plus profondes que la nuit elle-même; il faisait là plus noir que dans le noir: c'était comme quand on fait un trou dans un drap noir, ce qui fait paraître la teinte encore plus sombre. J'ai vu bien des fois s'élever de ces tombeaux comme une vapeur noire qui me faisait frissonner. Il m'est aussi arrivé, quand le désir de porter secours me portait à pénétrer dans ces ténèbres, de sentir devant moi quelque chose qui repoussait le secours offert. La foi vive dans la très sainte justice de Dieu était alors pour moi comme un ange qui me faisait sortir des horreurs d'un semblable tombeau. Sur d'autres tombes je voyais une colonne d'ombre d'un gris tantôt plus clair, tantôt plus terne, sur plusieurs une colonne de lumière, un rayon plus apparent ou plus faible: sur plusieurs je ne voyais rien paraître, ce qui m'attristait toujours excessivement. J'eus la conviction intérieure que les rayons plus clairs ou plus ternes sortant des tombeaux étaient le moyen par lequel les pauvres âmes exprimaient à quel degré elles avaient besoin d'assistance, et que celles qui ne pouvaient donner aucun signe étaient dans la partie la plus reculée du purgatoire et absolument sans secours, que personne ne pensait à elles, qu'elles étaient privées de toute possibilité d'agir et rejetées au plus loin quant aux rapports avec le corps de l'Église. Quand je priais sur quelqu'un de ces tombeaux, j'entendais souvent une voix sourde, brisée, arriver à moi des profondeurs de l’abîme et me dire en gémissant « aide-moi à sortir » Et je sentais distinctement en moi-même l'angoisse d'une personne absolument dénuée de tout secours. Je priais toujours pour ces délaissés, ces oubliés, avec plus d'ardeur et de persévérance que pour les autres, et j'ai vu souvent monter peu à peu sur quelques-uns de ces tombeaux vides et muets des colonnes d'ombre grisâtre qui allaient s'éclaircissant de plus en plus à mesure que le secours de la prière était continué. Les tombeaux sur lesquels je voyais des colonnes d'ombre plus claires ou plus ternes, m'étaient désignés comme les tombeaux de ces défunts qui ne sont pas entièrement oubliés, pas entièrement enchaînés et qui, par le degré de purification où leur supplice expiatoire les a fait parvenir, ou par l'aide et les prières d'amis vivants, se trouvent dans un commerce plus ou moins consolant avec l'Église militante de la terre. Dieu leur fait encore la grâce de pouvoir donner un signe de leur participation à la communion des saints ; ils sont en voie d'accroissement quant à la lumière et à la béatitude; ils nous implorent, car ils ne peuvent s'aider eux-mêmes, et ce que nous faisons pour eux, ils l'offrent pour nous à Notre Seigneur Jésus-Christ. Ils m'apparaissent toujours comme de pauvres prisonniers qui peuvent encore provoquer la pitié de leurs semblables par un cri, par une prière, par une main tendue hors de la prison. Quand je voyais un cimetière où ces apparitions passaient devant mon âme, avec leur degré différent de lumière et d'obscurité, le tout était comme un jardin qui n'est pas partout également cultivé ou dont une partie est tout à fait en friche. Quand ensuite je priais et travaillais et que je poussais d'autres personnes à en faire autant, il me semblait que les plantes se redressaient, que nous remuions et rafraîchissions la terre, qu’une semence entièrement cachée se produisait au jour et que la rosée et la pluie venaient sur le jardin. Ah! si tout le monde voyait cela comme moi, on travaillerait certainement dans ce jardin avec bien plus de diligence encore que je ne le fais. Lorsque dans des visions de ce genre, je visite des cimetières, je puis aussi bien me rendre compte de la charité et du zèle chrétien d'une paroisse que je puis autour d'un village apprécier, d'après l'état des champs et des jardins, la diligence et l'activité des habitants quant aux choses temporelles. Depuis que je suis au monde, Dieu m'a souvent accordé la grâce de voir de mes yeux beaucoup d'âmes monter avec une joie indicible du purgatoire dans le ciel. Mais comme on ne peut ni travailler fructueusement, ni aider ceux qui souffrent, sans efforts, sans luttes et sans combats, souvent, lorsqu'étant un enfant plein de santé où une jeune fille robuste, je priais sur les tombeaux ou dans le cimetière, j'ai été troublée, effrayée et maltraitée d'une rude façon par des âmes damnées ou même par le démon lui-même. Des bruits soudains et des spectres effrayants m'environnaient; souvent j'étais renversée sur les tombeaux, souvent j'étais jetée de côté et d'autre, quelquefois même une force invisible cherchait à me retenir hors du cimetière. Mais Dieu m'a fait la grâce de ne jamais m'effrayer et de ne jamais reculer d'un pas devant l'ennemi : quand j'étais interrompue, je redoublais de prières. Oh ! combien de remerciements j'ai reçus des pauvres âmes ! Pourquoi tous les hommes ne veulent-ils pas partager cette joie avec moi ? Quelle surabondance de grâces n'y a-t-il pas sur la terre? Mais combien on les oublie, et combien on les laisse se perdre, pendant que les pauvres âmes soupirent si ardemment après ces grâces ! Dans les lieux divers où elles endurent des supplices de toute espèce, elles sont pleines d'angoisses et de désirs; elles languissent dans l'attente du secours et de la délivrance. Et quelque grande que soit leur détresse, elles louent pourtant notre Seigneur et Sauveur. Tout ce que nous faisons pour elles, est une source de biens infinis.

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:08

2. Fête de la Toussaint et jour des Morts (1819).

« J'ai fait un grand voyage avec mon conducteur. Il est impossible de rendre ce que sont ces pérégrinations. Je ne me souviens pas alors qui je suis et comment je suis. Je vais tranquillement avec lui à travers toute sorte de lieux : je regarde et je suis contente. Quand j'interroge, je reçois une réponse, et quand je n'en reçois pas, je suis encore contente. Nous traversâmes la ville où ont eu lieu tant de martyres (Rome), puis nous allâmes au-delà de la mer, à travers des pays déserts jusqu'à l'endroit où existait autrefois la maison de sainte Anne et de Marie : là je m'élevai de dessus la terre. Je vis les cohortes innombrables des saints avec leur variété infinie. Et pourtant dans l'âme et le sentiment intérieur tout cela ne faisait qu'un. Tous vivaient et se mouvaient dans une vie d'allégresse et tous se pénétraient mutuellement et se miraient les uns dans les autres. Ce que je voyais était comme une coupole incommensurable pleine de trônes, de jardins, de palais, d'arcades, de guirlandes de fleurs, d'arbres, et tout était relié par des voies et des chemins qui brillaient comme de l'or et des pierres précieuses. Tout en haut, au centre, était une splendeur infinie, le siège de la Divinité. Les saints étaient groupés selon leurs relations et leurs liens spirituels. Tous les religieux étaient réunis selon les ordres auxquels ils avaient appartenu et, dans ceux-ci, ils étaient encore rangés par catégories, placés plus haut ou plus bas selon les combats personnels qu'ils avaient livrés. Ceux qui avaient souffert le martyre ensemble se tenaient ensemble, classés selon le degré de leur victoire. Les classes d'hommes qui, sur la terre, n'avaient reçu aucune consécration ecclésiastique, étaient rangées selon leurs progrès dans la vie spirituelle. C'était une hiérarchie particulière formée d'hommes de toutes les classes ainsi rangés d'après les efforts qu'ils avaient faits pour se sanctifier. Ils étaient répartis avec un ordre merveilleux dans les jardins et les habitations. Les jardins étaient pleins de charme et revêtus d'une splendeur inexprimable. Je vis des arbres avec de petits fruits jaunes lumineux. Ceux qui étaient associés par la ressemblance de leurs efforts pour se sanctifier, avaient une auréole de même forme qui était comme un habit religieux surnaturel : ils se distinguaient d'ailleurs par divers insignes se rapportant à leurs victoires. Ils portaient des couronnes et des guirlandes, tenaient des palmes à la main, et formaient un mélange de toutes les professions et de tous les pays. Je vis entre autres un prêtre connu de moi, qui me dit: « Ta tâche n'est pas finie. » Je vis aussi de grandes troupes de soldats vêtus à la romaine et beaucoup de gens de ma connaissance. Tous chantaient ensemble, et je chantai avec eux un cantique plein de charme. Je regardai aussi en bas vers la terre et je la vis comme une petite île au milieu des eaux; autour de moi tout était incommensurable. Ah! la vie est si courte, elle finit si vite et on peut tant gagner que je ne dois pas m'attrister. J’accepterai volontiers et joyeusement toutes les souffrances possibles de la main de Dieu! »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:08

2 novembre : « J'allai avec mon conducteur dans lin lieu où étaient renfermées des âmes. L'aspect en était morne. J'allai de tous les côtés et je donnai des consolations. Je vis ces âmes enfoncées dans les ténèbres, les unes à moitié, les autres jusqu'au cou, toutes plus ou moins. Elles étaient les unes près des autres, mais chacune comme dans une prison séparée. Quelques-unes souffraient de la soif, d'autres du froid, d'autres du chaud : elles ne pouvaient pas s'aider et étaient en proie à des tortures et à des désirs infinis. J'en vis délivrer une très grande quantité : leur joie est inexprimable. S'élevant en grand nombre sous la forme d'esprits d'apparence grisâtre, elles recevaient pour un peu de temps, pendant leur court trajet à un lieu plus élevé, les vêtements et les marques distinctives de leur état, tels qu'elles les avaient portés sur la terre. Le lieu où elles se rassemblaient était un grand espace situé au-dessus du purgatoire et qui était entouré comme d'une haie d'épines. Je vis là la délivrance de plusieurs médecins : ils furent reçus par une espèce de procession formée, d'hommes qui avaient été médecins comme eux, et elle les conduisit plus haut. Je vis aussi l'élargissement d'un très grand, nombre de soldats ce qui me fit grand plaisir pour les pauvres gens tués à la guerre. Je vis peu de religieuses, encore moins de juges; mais beaucoup de vierges qui se seraient consacrées à la vie du cloître si elles en avaient eu l'occasion et je les vis emmener par de bienheureuses nonnes. Je vis aussi quelques anciens rois, quelques personnes de familles royales, un grand nombre d'ecclésiastiques et aussi beaucoup de paysans. Parmi toutes ces âmes, j'en vis beaucoup de ma connaissance, beaucoup qu'à leur costume je jugeai appartenir à des pays étrangers. Chaque classe était conduite en haut dans diverses directions par des âmes de même condition et, dans cette ascension, ils perdaient leurs insignes terrestres et recevaient un vêtement de lumière propre aux bienheureux. Je reconnus dans le purgatoire non seulement les gens de ma connaissance, mais aussi des parents de mes amis que je n'avais jamais vus. Je vis dans le plus grand abandon ces pauvres bonnes âmes qui n'ont personne qui se souvienne d'elles, et, parmi ceux qui les oublient, il y a un si grand nombre de nos frères dans la foi qui négligent la prière ! C'est pour ces âmes que je prie le plus. Ensuite j'entrai dans une autre vision. Je me trouvai tout à coup en costume de petite paysanne tel que je le portais dans mon enfance. J'avais un bandeau sur le front et un bonnet sur la tête. Mon conducteur me conduisit au-devant d'une troupe lumineuse qui venait du ciel. Ce n'étaient que des figures couronnées, et au-dessus d'elles planait le Sauveur avec un bâton blanc surmonté d'une croix où flottait une petite bannière. Elles étaient une centaine; la plupart étaient des vierges; il n'y avait qu'un tiers d'hommes. Tous portaient des vêtements royaux très brillants où les couleurs de diverses auréoles rayonnaient les unes à travers les autres, ce qui en faisait un spectacle des plus admirables. Ils avaient sur la tête des couronnes circulaires ouvertes et aussi des couronnes fermées. Parmi eux plusieurs étaient distingués par des blessures visibles autour desquelles se répandait une lueur rougeâtre. Je fus menée à eux par mon conducteur : j'étais excessivement intimidée et ne savais pas comment moi, pauvre paysanne, je devais parler à ces rois. Mon guide me dit : « Tu peux, toi aussi, devenir ce qu'ils sont »; et alors, à la place de mon habit de paysanne, je fus revêtue d'une blanche robe de religieuse : je vis autour de moi tous ceux qui avaient été présents à ma prise d'habit et notamment les religieuses de notre couvent arrivées à la béatitude. Je vis que plusieurs personnes que j'avais connues pendant leur vie et auxquelles j'avais eu affaire, levaient les yeux vers moi du purgatoire. Je reconnus de vraies et de fausses sympathies. Plusieurs me suivaient des yeux avec tristesse et se repentaient de bien des choses lorsque je fus forcé de m'éloigner d'eux. C'étaient des bourgeois de la petite ville.

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:08

3. Fête des Anges gardiens (1820).

Je vis une église de la terre où se trouvaient beaucoup de personnes que je connaissais. Au-dessus d'elle, je vis plusieurs autres églises dans lesquelles le regard pénétrait comme dans les étages d'une tour. Toutes ces églises étaient remplies de choeurs angéliques et chacun d'une manière différente. Au point le plus élevé, je vis la très Sainte-Vierge devant le trône de la sainte Trinité et entourée de la plus haute hiérarchie céleste. Au-dessous je vis l'église : au-dessus c'étaient comme des cieux superposés les uns aux autres et où il n'y avait que des anges. En haut régnaient un ordre et une activité indescriptibles en bas, dans l'église, tout se faisait avec une apathie et une négligence sans nom : on s'en apercevait surtout parce que c'était la fête des anges, et parce que les anges portaient en haut jusqu'à Dieu avec une incroyable rapidité toutes les paroles que les prêtres prononçaient sans respect et sans attention en disant la sainte messe, et qu'ils réparaient tous les manquements contraires à l'honneur dû à Dieu. Je vis dans l'église une surprenante activité des anges gardiens près des hommes. Je vis comment ils chassaient loin d'eux d'autres esprits, en même temps qu'ils leur suggéraient de bonnes pensées et leur présentaient des tableaux émouvants. Les anges gardiens se complaisent dans les ordres de Dieu : la prière de leurs protégés augmente encore leur zèle. J'ai vu entre autres choses que tout homme, à sa naissance, reçoit deux esprits, l'un bon, l'autre mauvais. Le bon est céleste par sa nature, mais appartenant à la hiérarchie inférieure : le mauvais n'est pas encore un diable, il n'est pas encore dans les supplices : mais il est privé de la vision de Dieu. Je vois toujours dans un certain cercle autour de la terre, neuf corps ou espaces sphériques comme des astres lointains : je les vois habités par des esprits de diverse nature et je vois partir d'eux des bandes de rayons dans lesquelles on peut suivre chaque ligne jusqu'à un point quelconque de la terre : j'ai toujours pensé qu'ils sont par là en rapport avec la terre. Ces neuf mondes peuplés d'esprits forment comme trois sections ; au-dessus de chacune d'elles, je vis un autre grand ange siéger sur un trône : l'un tient un sceptre, l'autre une verge, le troisième une épée. Ils ont des couronnes, de longues robes, et leur poitrine est toute ornée de rubans. Dans ces mondes habitent les mauvais esprits qui, à la naissance de chaque homme, s'associent à lui par un rapport intime que je vois alors clairement et que j'admire, mais que je ne puis expliquer à présent. Ces esprits ne sont pas diaphanes et attrayants comme les anges ; ils reluisent à la vérité, mais c'est une lueur extérieure et trouble, c'est comme un reflet. Les uns sont paresseux, languissants, rêveurs, mélancoliques, les autres violents, irascibles, farouches, obstinés, pleins de raideur ou bien encore fertiles en jongleries, etc. C'est comme s'ils étaient des passions. Ils sont colorés et j'ai remarqué chez eux les mêmes couleurs que je vois se manifester à travers les hommes lorsqu'ils éprouvent des souffrances et des combats intérieurs, et qui, transfigurées dans l'auréole des martyrs, rayonnent hors d'eux et se fondent dans la lumière qui les entoure. C'est comme si les passions chassées d'eux par les souffrances devenaient pour eux des couleurs triomphales. Ces esprits ont dans le visage quelque chose de sévère, de tranchant, de violent, de pénétrant : ils s'attachent avec une ténacité extraordinaire à l'âme humaine comme les insectes attirés en foule par certaines odeurs et certaines plantes. Ils provoquent dans l'homme des convoitises et des pensées de toute espèce. Toute leur personne est pleine de rayonnements et d'amorces attrayantes, comme d'aiguillons subtils : ils ne produisent par eux-mêmes aucun acte, aucun péché : mais ils soustraient l'homme aux influences divines; ils l'ouvrent au monde, l'enivrent de lui-même, le lient, l'attachent à la terre de diverses manières ; quand il leur cède, il entre dans les ténèbres, et alors le diable s'approche et imprime comme un sceau ; c'est un acte, un péché, cela devient comme une naissance : la séparation d'avec ce qui est divin s'est accomplie. J'ai vu spécialement comment la macération et le jeûne affaiblissent beaucoup l'influence de ces esprits, facilitent l'approche et l'action de l’ange gardien et comment par-dessus tout la réception des sacrements est un moyen de leur résister. J'ai vu que certaines inclinations et antipathies des hommes, certains désirs et dégoûts involontaires dépendent de ces influences, et que spécialement le dégoût qu'inspirent certaines bêtes, notamment la vermine et les insectes, tire d'eux une signification mystérieuse : que les insectes qui nous sont particulièrement antipathiques sont les images des péchés et des passions auxquels nos rapports avec ces esprits nous rendent le plus enclins. J'ai su aussi que lorsqu'on voit avec dégoût de la vermine, on doit toujours se rappeler ses péchés et ses mauvaises qualités dont ces insectes sont la figure. J'ai vu de ces esprits présenter dans l'église à plusieurs personnes des parures et des frivolités de toute espèce et les tourner vers toute sorte de convoitises : souvent aussi j'ai vu l'ange gardien passer au milieu d'eux et remettre l'homme dans la bonne voie. Je ne puis rendre la variété infinie de ces visions.

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:09

J'ai vu que les grands de la terre ont près d'eux des esprits de ce genre doués d'une plus grande puissance et je vois aussi des anges plus puissants qui leur sont opposés. J'ai jeté un coup d'oeil sur la Suisse et j'ai vu comment le diable y travaille contre l'Église dans plusieurs cantons. J'ai vu aussi des anges qui font prospérer les biens de la terre et qui répandent quelque chose sur les fruits et les arbres. J'ai vu des anges au-dessus de certains pays et de certaines villes, les protégeant et les défendant, parfois aussi les abandonnant. Je ne puis dire quelle innombrable quantité d'esprits j'ai vus. S'ils avaient des corps, l'air en serait obscurci. Là où ces esprits ont une grande influence sur les hommes, je vois toujours le brouillard et la nuit. - Je vois souvent qu'on reçoit un nouvel ange gardien quand on a besoin d'un nouveau secours. Dans plusieurs occasions j'ai eu un nouveau conducteur, autre que l'habituel. » Pendant qu'Anne-Catherine racontait cela, elle fut subitement ravie en extase. Au bout de quelque temps, elle dit en soupirant : « C'est si loin, si loin; l'endroit d'où viennent ces esprits violents, opiniâtres, cruels, qui descendent là, est si éloigné! » Revenue à elle, voici ce qu'elle rapporta : « J'ai été portée à une hauteur infinie, je vis descendre d'une des sphères, qui est la plus éloignée des neuf, beaucoup d'esprits violents, obstinés, indomptables, vers le pays où les troubles et la guerre vont éclater incessamment. Ces esprits viennent près de ceux qui ont le pouvoir et ils rendent presque impossible un rapprochement avec eux. J'ai vu aussi la Sainte-Vierge obtenir l'envoi de toute une armée d'anges sur la terre et j'ai vu ceux-ci descendre en volant : un grand ange plein d'ardeur, armé d'un glaive flamboyant, est parti pour combattre ces esprits intraitables. Ce sont eux qui rendent presque impossible le rapprochement entre les grands et le peuple.

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:12

« Il y a aussi des âmes qui ne sont ni dans le purgatoire, ni dans l'enfer, ni dans le ciel, mais qui sont forcées d'errer sur la terre, pleines d'angoisses et de soucis, et qui s'efforcent d'achever quelque chose qu'elles sont tenues de faire. Elles habitent des endroits déserts, des tombeaux, des ruines abandonnées et les lieux témoins de leurs méfaits. Ce sont des spectres. »

Quelques heures après, elle dit, étant en extase : « Ah! qui jamais a vu pareille chose? Un grand ange flamboyant parti du lied du trône de Dieu, volait au-dessus de la ville de Palerme où règne l'insurrection, et il prononçait des paroles de châtiment avec une voix perçante, qui pénétrait jusqu'à la moelle des os, et je vis, dans la ville qui était au-dessous, des personnes tomber mortes. »
Dans une occasion postérieure, elle dit : « J'ai souvent vu, dès mon enfance et à un âge plus avancé, que trois choeurs d'anges, qui étaient plus élevés que les archanges, tombèrent tout entiers, mais que tous pourtant ne furent pas précipités dans l'enfer, et qu'une partie qui éprouvait une espèce de repentir resta hors de l'enfer. Ce sont les esprits habitant les planètes qui viennent sur la terre pour égarer les hommes. Au dernier jour ils doivent être jugés et condamnés. J'ai toujours vu que les diables ne peuvent jamais sortir de l'enfer. J'ai vu aussi que beaucoup de damnés ne vont pas tout de suite en enfer, mais s'arrêtent encore sur la terre dans des endroits déserts où ils sont tourmentés. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:13

« Les hommes, s'ils font des progrès dans la vie intérieure, reçoivent des anges gardiens d'une hiérarchie supérieure. Les rois et les princes ont aussi des anges gardiens d'une hiérarchie plus élevée. - Les quatre anges ailés, appelés Élohim, qui distribuent les grâces divines, se nomment Raphiel, Etophiel, Salathiel, Emmanuel. Les choses se passent dans un ordre bien plus régulier que sur la terre, même chez les mauvais esprits et les démons. Là où un ange se retire, un diable prend aussitôt sa place et agit en sens contraire même parmi les esprits planétaires, il règne un grand ordre. Ce sont aussi des esprits tombés, mais pas encore des diables : ils sont très différents de ceux-ci : ils montent et descendent sur la terre. Dans une des sphères, ils sont tout à fait mornes et tristes, dans l'autre ardents et violents, dans l'autre légers, dans une autre exacts et prévoyants. Ils agissent sur tout ce qui vit sur la terre et sur les hommes au moment de leur naissance. Ces esprits forment certaines hiérarchies, certaines associations. Je vis dans leurs planètes des formes ressemblant à des végétaux et à des arbres : cependant tout cela a peu de consistance : c'est comme des champignons. Il y a aussi là des eaux, quelques-unes limpides comme le cristal, d'autres troubles et qui semblent empoisonnées. Il me semble aussi que chacun de ces corps planétaires a quelque chose d'un métal. Ces esprits se nourrissent de fruits qui sont appropriés à leur substance. Quelques-uns sont aussi une occasion de bien, en tant que l'homme fait tourner au bien leurs impulsions. Tous les corps célestes ne sont pas habités : quelques-uns sont seulement des jardins, comme des récipients pour certaines influences et certains fruits. - Je vois aussi des lieux où habitent des âmes qui ne sont pas des âmes de chrétiens et qui pourtant ont bien vécu. Il y a quelque chose d'obscur dans leur vie et elles ont le pressentiment que cela doit changer un jour. Elles sont sans joie et sans souffrance et mangent aussi certains fruits. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:14

« La lune est froide et pierreuse, pleine de hautes montagnes, de cavernes et de gorges profondes. Elle exerce tour à tour comme une attraction et une pression sur la terre. Les eaux y sont dans un mouvement perpétuel d'ascension et de chute : tantôt elles tirent de la terre des masses de vapeurs, et ce sont alors comme de gros nuages qui entrent dans les parties creuses; tantôt au contraire, il semble que tout déborde, et alors la lune exerce une pression si forte sur la terre que les hommes en deviennent mélancoliques. J'y vois beaucoup d'êtres, dont la figure ressemble à la figure humaine, qui s'enfuient toujours dans l'ombre devant la lumière ; ils se tiennent cachés comme s'ils avaient honte d'eux-mêmes : on dirait qu'ils ont une conscience en mauvais état. Je vois cela plus souvent au centre de la lune. Je vois à ses limites extrêmes comme des campagnes et des bosquets dans lesquels habitent des animaux. Je ne vois pas dans la lune de culte rendu à Dieu. Le sol est jaune, mais le plus souvent rocailleux: les arbres et les végétaux sont légers comme de la moelle, de l'éponge ou du champignon. La lune a des connexions surprenantes avec la terre et avec toute la nature terrestre. Si les hommes la regardent avec tant de curiosité et de désir, c'est que chacun y voit quelque chose qui le concerne. Elle tire beaucoup de nous et exerce une pression sur nous. Je vois souvent descendre de la lune de grands nuages qui semblent apporter du poison; ils se posent ordinairement, sur la mer. Je vois alors de bons esprits et des anges qui les divisent et les rendent inoffensifs. Sur la terre je vois certaines contrées basses, maudites à cause des péchés qui s'y commettent, et sur lesquelles descendent le poison; le brouillard et l'obscurité. Je vois toujours aussi les plus nobles races d'hommes habiter dans les lieux où il y a plus de bénédictions. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:16

« Les âmes que je vois toujours se cacher dans l'ombre semblent n'éprouver ni souffrances, ni joie, il semble qu'elles soient là comme dans une prison jusqu'au jour du jugement. - La lumière dans la lune est comme morte, elle est d'un blanc bleuâtre; ce n'est qu'en s'éloignant de la lune qu'on trouve plus de clarté. »

« Les comètes sont pleines de poison, elles sont comme des oiseaux de passage ; s'il n'y avait pas entre elles et la terre de si grandes tempêtes et d'autres influences exercées par les esprits, elles pourraient aisément nous faire beaucoup de mal. Des esprits irascibles y habitent. Leur queue est un effet qu'elles produisent, de même que le feu produit la fumée. »

« La voie lactée se compose de beaucoup de petites masses d'eau limpides comme du cristal. Il semble que de bons esprits s'y baignent, y plongent, en ressortent et versent de là toute espèce de rosée et de bénédictions comme un baptême. Le soleil suit une ligne ovale. C'est un corps bienfaisant, animé par de saints esprits. Dans le soleil lui-même il ne fait pas chaud. La lumière et la chaleur ne prennent naissance qu'autour de lui. Il est blanc et traversé par des raies de couleurs différentes et très belles. »

« Plusieurs corps célestes sont encore inhabités : ce sont de beaux lieux qui attendent une population future. Beaucoup sont des jardins et comme des magasins de certains fruits. On n'en comprend l'ensemble qu'en se représentant un État parfaitement réglé, une cité, un grand et merveilleux établissement où rien ne manque. De tous ces corps aucun n'a la dignité ni l'énergie intérieure de la terre. Les autres possèdent en plus grande abondance certaines propriétés particulières : la terre les a toutes. Le péché d'Ève nous a fait tomber, mais maintenant nous pouvons aussi devenir vainqueurs.

Elle disait toutes ces choses avec la naïveté d'un enfant innocent qui ferait la description de son jardin. « Lorsqu'étant petite fille, disait-elle, je m'agenouillais, la nuit dans les champs, au milieu de la neige, j'aimais à regarder les belles étoiles et je priais Dieu ainsi : « Puisque tu es mon vrai père et que tu as de si belles choses dans ta maison, tu devrais bien me les montrer ! » Et il me les montrait toutes : il me prenait par la main et me conduisait partout, et cela semblait tout naturel; alors je contemplais tout, le coeur plein de joie, et, je ne regardais rien d'autre. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:16

Le 2 septembre 1822 elle raconta ce qui suit : « Je vins à travers des hauteurs escarpées dans un jardin flottant en l'air. Je vis là, entre le nord et le levant, monter, comme le soleil à l'horizon, une figure d'homme qui avait un visage pâle et allongé. Sa tête semblait couverte d'un bonnet pointu. Il était enveloppé de cordons et avait sur la poitrine un bouclier dont j'ai oublié l'inscription. Il portait une épée entourée de rubans bariolés, et planait au-dessus de la terre d'un vol lent, semblable à celui de la colombe : il dénoua les rubans, agita son épée de côté et d'autre et jeta les rubans sur des villes endormies. Et les rubans les enlacèrent comme des lacs. Il laissa aussi tomber des pustules et des bubons sur la Russie, l'Italie et l'Espagne. Il tendit un lacet rouge autour de Berlin : de là, il vint à nous. L'épée était nue, des banderoles d'un rouge de sang pendaient de la poignée, des gouttes de sang tombaient sur notre pays, Il volait en tournoyant : les rubans ressemblaient à des boyaux d'animaux. »

11 septembre. « Un ange monte entre le levant et le midi, armé d'un glaive: il a à la poignée comme une gaine pleine de sang qu'il verse çà et là; il vient jusqu'ici et verse du sang sur la place de la cathédrale à Munster.

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:17

4. L'archange S. Michel.

29 septembre 1820. « J'ai eu plusieurs visions merveilleuses touchant les apparitions et les fêtes de l'archange saint Michel. J'ai été en plusieurs endroits du monde j'ai vu en France son église sur un rocher au milieu de la mer et je l'ai vu comme patron de la France. J'ai vu comment il aida à remporter la victoire un pieux roi, du nom de Louis, qui, sur une révélation de la Mère de Dieu, s'était adressé à saint Michel et portait son image sur un étendard. Le roi fonda un ordre de chevalerie en l'honneur du saint archange. Je l'ai vu maintenant retirer le tabernacle de cette église qui lui est dédiée en ce lieu et l'emporter. Je vis aussi une apparition de lui à Constantinople et beaucoup d'autres que je ne me rappelle plus. Je vis aussi toute l'histoire miraculeuse de l'église de Saint-Michel sur le mont Gargano et je vis là une grande fête où se rendaient beaucoup de pèlerins étrangers avec leurs vêtements relevés et des pommes à leurs bâtons. Ici l'ange servait à l'autel avec d'autres. » (Elle raconta le miracle du mont Gargano à peu près comme il est rapporté ailleurs : seulement elle dit que le lieu où l'église fut bâtie avait été désigné par une figure tracée sur le rocher et portant un calice à la main.)

« J'allai ensuite avec lui à Rome où on a aussi construit une église en mémoire d'une de ses apparitions : je crois que c'est sous le pape Boniface et sur une révélation de la Mère de Dieu. Je suivais l'ange partout : il volait au-dessus de moi, grand et magnifique. Il tenait une épée à la main et portait une ceinture qui semblait composée de plusieurs rangs de cordons. Il y avait près de cette église de Saint Michel une contestation à laquelle un très grand nombre de personnes prenait part. La plus grande partie se composait de catholiques qui ne valaient pas grand'chose, il y avait aussi des sectaires et des protestants. Il me sembla que leur dispute avait rapport au culte divin. L'ange descendit et chassa la foule avec son épée : il ne resta qu'environ une quarantaine de personnes et le service divin se fit très simplement. Ensuite l'ange prit par en haut à l'aide d'un bouton le tabernacle où était le Saint-Sacrement et s'envola de là. Mon conducteur m'ordonna, de le suivre et je marchai vers l'orient, toujours au-dessous de l'ange qui planait. J'allai jusqu'au Gange et ensuite plus au nord. Je vis d'un côté de ma route la montagne des prophètes : après quoi le chemin allait toujours en descendant, le pays était toujours plus froid, plus désert et plus sombre jusqu'au moment où nous arrivâmes à une immense plaine de glace. Je fus prise d'un grand effroi dans cette solitude : mais des âmes vinrent à moi pour me donner du courage. C'étaient ma mère, Antrienchen, le vieux Soentgen et plusieurs autres. - Nous arrivâmes près d'un grand moulin où nous devions passer. Mais lorsque je fus là, les âmes de mes amis restèrent en arrière. La glace se brisait continuellement sous mes pas, l'eau fumait et j'avais peur ; mon conducteur me donnait souvent la main. L'eau qui faisait aller le moulin y venait sous la glace : elle était chaude. Ce moulin était plein de gens qui avaient régné et d'autres grands personnages de tous les temps et de tous les pays. Ils étaient obligés de moudre une quantité de crapauds, de serpents et d'autres bêtes venimeuses et dégoûtantes, et aussi de l'or, de l'argent et des objets précieux de toute espèce; toutes ces choses tombaient ensuite dans l'eau qui les rapportait vers la terre ferme, privées de font pouvoir de nuire. Ces animaux et ces objets leur étaient continuellement rapportés de la terre ferme par le courant. Ils travaillaient dans le moulin comme des garçons meuniers et il leur fallait continuellement balayer la vermine sous la meule, sans quoi ils en étaient très incommodés. Ils s'épuisaient au travail. Cela me parut être un lieu de pénitence pour les princes qui avaient introduit dans le monde beaucoup de fâcheuses complications et de mauvaises institutions dont les suites se font encore sentir dans le temps actuel : c'est pour cela qu'ils ne peuvent arriver à la béatitude tant que les conséquences de leurs actions n'ont pas entièrement cessé de se produire. Ces conséquences venaient à eux sous la forme de bêtes hideuses et ils devaient les exterminer pour les empêcher de se perpétuer. L'eau dans laquelle tout cela était broyé était chaude, elle retournait dans le monde et n'avait plus rien de nuisible. - Il nous fallut passer à travers le moulin l'un d'eux s'approcha de nous et balaya promptement la vermine sous la meule afin que nous puissions passer. Il me parla, m'expliqua ce qu'était ce lieu et me dis qu'ils se réjouissaient fort de ce que nous passions par là et brisions sous nos pas un peu de cette énorme masse de glace sur laquelle nous marchions, car ils devaient moudre là jusqu'à ce que toute cette glace fût fondue. En nous éloignant, nous traversâmes la mer de glace comme par un chemin creux, car il s'y trouvait des fissures profondes, puis nous eûmes longtemps à gravir une montagne de glace et nous réjouîmes de ce que nous laissions derrière nous une trace assez prolongée qui pouvait servir aux pauvres gens condamnés à moudre. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:17

« En montant je voyais toujours l'archange Michel planer au-dessus de moi, le ciel devenait de plus en plus clair et d'un plus beau bleu et je vis le soleil et d'autres corps célestes comme des visions. Il m'a conduit tout autour de la terre et à travers tous les mondes célestes. J'y vis des jardins innombrables suspendus en l'air : je vis les fruits et leurs significations. J'espère qu'il me sera encore donné d'y entrer et alors je demanderai quelques remèdes et quelques recettes pour guérir des gens pieux. Je vis des choeurs de saints et je vis souvent aussi çà et là tel ou tel saint figurer dans la sphère à laquelle il appartenait avec ses insignes distinctifs. Nous élevant toujours plus haut, nous arrivâmes dans un monde d'une merveilleuse et indescriptible beauté c'était comme une coupole. Nous la vîmes semblable à un disque azuré entouré d'un anneau lumineux au-dessus duquel étaient encore d'autres anneaux semblables, chacun d'eux supportant un trône. Tous ces cercles étaient pleins d'anges de diverses catégories : des divers trônes partaient des lignes d'arcades de couleurs variées, ornées de fruits, de pierres précieuses et de précieux dons de Dieu, lesquelles allaient former une coupole surmontée à son tour de trois sièges ou trônes d'anges : celui du milieu était le siège de Michel : il y vola, portant le tabernacle de l'église qu'il plaça sur la coupole. Chacun des trois anges, Michel, Gabriel, Raphaël, avait au-dessous de lui trois des neuf choeurs d'anges. En outre, quatre grands anges lumineux, entièrement voilés de leurs ailes, se mouvaient continuellement en cercle autour de ces trois. Ce sont, les Elohim et ils s'appellent Raphiel, Etophiel, Emmanuel et Salathiel : ils sont les administrateurs et les distributeurs des grâces surabondantes de Dieu et les répandent dans l'Église vers les quatre points cardinaux du monde. Ils les reçoivent des trois archanges. Gabriel et Raphaël étaient en longs vêtements blancs, avec un extérieur plus sacerdotal, Michel avait sur la tête un casque avec un cimier de rayons. La partie supérieure de son corps semblait armée et entourée de cordons formant comme une ceinture : son vêtement allait jusqu'aux genoux comme un tablier à franges. D'une main il tenait un long bâton surmonté d'une croix sous laquelle était un petit drapeau avec un agneau; l'autre main tenait une épée flamboyante, ses pieds aussi étaient lacés. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:17

« Au-dessus de cette coupole mon regard pénétra dans un monde encore plus élevé. J'y vis la Très Sainte Trinité représentée par trois figures: le Père comme un vieillard semblable à un grand-prêtre qui présentait à son Fils placé à sa droite le globe du monde : celui-ci tenait la croix de l'autre main, à la gauche du Père était une forme lumineuse ailée. Autour d'eux était un cercle de vingt-quatre vieillards assis sur des sièges : les chérubins et les séraphins se tenaient avec beaucoup d'autres encore autour du trône de Dieu, chantant incessamment un cantique de louanges. »

« Au centre, au-dessus de Michel, se tenait Marie qui avait autour d'elle des cercles innombrables d'âmes lumineuses, d'anges et de vierges. C'est par Marie que la grâce partant de Jésus va aux trois archanges. Chacun des archanges envoie, comme des rayons, trois espèces de dons de Dieu sur trois des neuf choeurs d'anges inférieurs; et ceux-ci à leur tour en font sentir l'action dans toute la nature et dans toute l'histoire du genre humain. »

« Lorsque le tabernacle eut été placé là, je le vis grandir de plus en plus, à l'aide d'influences venant d'en haut par Marie, auxquelles se joignait le concours de tous les cieux et le travail actif de tous les choeurs angéliques; il devint d'abord une église, puis une grande cité resplendissante qui peu à peu s'abaissa vers la terre. Je ne puis dire comment cela se fit, mais je vis des multitudes d'hommes s'approcher de moi, montrant d'abord la tête comme si la terre sur laquelle ils étaient eût tourné; puis ils se trouvèrent tout à coup sur leurs pieds dans la nouvelle Jérusalem, laquelle était cette cité nouvelle qui descendit au-dessus de l'ancienne Jérusalem et qui me parut venir sur la terre. »

« Lorsque j'eus vu descendre la nouvelle Jérusalem, cette vision prit fin : je m'enfonçai toujours plus avant dans les ténèbres et je me dirigeai vers ma demeure. J'eus encore la vision d'une immense bataille. Toute la plaine était couverte d'une épaisse fumée : il y avait des taillis remplis de soldats d'où l'on tirait continuellement. C'était un lieu bas : on voyait de grandes villes dans le lointain. Je vis saint Michel descendre avec une nombreuse troupe d'anges et séparer les combattants. Mais cela n'arrivera que quand tout semblera perdu. Un chef invoquera saint Michel et alors la victoire descendra. »

Elle ignorait l'époque de cette bataille. Elle dit une fois que cela arriverait en Italie, non loin de Rome où beaucoup d'anciennes choses seraient détruites et où beaucoup de saintes choses nouvelles (c'est-à-dire inconnues jusqu'alors) reparaîtraient un jour.

Elle raconta aussi ce qui suit : « Un jour que j'étais très abattue et très découragée par suite des misères qui m'entourent et de mes nombreux ennuis, je disais en soupirant que Dieu devrait au moins m'accorder un jour de repos, puisque ma vie était vraiment un enfer. Alors je fus sévèrement réprimandée par mon conducteur qui me dit : « Afin que tu ne compares plus ton état à l'enfer, je vais te montrer l'enfer. » Il me conduisit vers le nord, du côté où la terre se termine en pente escarpée. Nous montâmes d'abord en nous éloignant de la terre. J'eus le sentiment que la montagne des prophètes était à ma droite au levant : au-dessus d'elle, encore plus au levant, je vis le paradis. Je fus conduite toujours vers le nord, je descendis à pic par des sentiers tracés dans des déserts de glace et j'arrivai dans une contrée horrible. C'était comme un voyage fait autour de la terre dans une région plus élevée et j'eus le sentiment bien assuré que j'étais en face de la descente escarpée du nord de la terre. Le chemin était désert et descendait vers l'enfer dans l'obscurité et la glace. Lorsque j'arrivai au lieu de terreur, ce fut comme si je descendais vers un monde. Je vis un disque rond (une section de sphère). Quand je me rappelle ce que j'ai vu, je tremble encore de tout mon corps. Aux approches, c'était comme si l'on eût plané au-dessus de la terre. Je vis tout en masses distinctes: ici une place noire, là un foyer ardent, là de la fumée, là ses ténèbres. L'horizon était toujours borné par des ténèbres. En m'approchant, je reconnus un séjour de tourments infinis. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:17

24 septembre 1820, « J'ai eu à faire dans la maison des noces un rude travail dont je ne pouvais pas venir à bout. Je devais avec un balai raide et tout à fait impropre à cet usage balayer beaucoup d'ordures : mais je ne pouvais y parvenir. Alors ma mère vint à moi et m'aida ainsi qu'une amie à laquelle j'avais donné avant sa mort le portrait de sainte Catherine qui m'avait été restitué par une voie surnaturelle (voir tome 1er). Elle portait la petite image sur sa poitrine et s'entretint longuement avec moi. Elles ne sont pas encore dans le ciel, mais dans un endroit où l'on est très bien et où ont séjourné Abraham et le pauvre Lazare. Cet endroit est très agréable : c'est comme de la rosée, comme du miel, tout y est très doux et très suave. Il y a comme un clair de lune; c'est une lumière blanche, laiteuse. J'ai eu là la vision du pauvre Lazare tout exprès pour m'apprendre en quel lieu j'étais. Le paradis que je vis aussi de nouveau, ainsi que la montagne des prophètes, est plus joyeux, plus heureux que le sein d'Abraham et il est plein de magnifiques créatures. Je fus conduite par ma mère dans plusieurs séjours des âmes et je me souviens que j'arrivai sur une montagne d'où un esprit brillant d'une lueur semblable au reflet du cuivre rouge et portant une chaîne à laquelle il était attaché, vint au-devant de moi. Il était là depuis très longtemps et dénué de tout secours. Personne ne se souvenait de lui, personne ne l'assistait et ne priait pour lui. Il ne me dit que quelques mots et cependant j'appris toute son histoire dont je me rappelle encore quelque chose.
Au temps d'un roi d'Angleterre qui faisait la guerre à la France, il commandait une armée anglaise dans ce pays qu'il dévasta horriblement et où il exerça toute sorte de cruautés. Il avait été bien mal élevé et j'eus l'impression que c'était par la faute de sa mère : cependant il avait toujours conservé une vénération secrète pour Marie. Il détruisait toutes les images et un jour qu'il passait devant une très belle statue de Marie, il voulut aussi la détruire, mais il fut saisi d'une certaine émotion et il s'en abstint. Là-dessus il fut attaqué d'une fièvre très violente; il aurait voulu se confesser, mais il perdit connaissance : cependant il mourut avec des sentiments très vifs de repentir. Cela lui fit trouver miséricorde et il ne fut pas damné. On aurait pu lui venir en aide, mais il était complètement oublié. Il disait qu'on pouvait surtout l'assister en faisant dire des messes et qu'il lui aurait fallu peu de chose pour être délivré depuis longtemps. Le lieu où il était n'était pas le purgatoire; dans le purgatoire, on n'est pas martyrisé par des diables, c'est un autre lieu de tourments. Je vis cet homme entouré de chiens qui aboyaient après lui et le déchiraient parce qu'il avait fait souffrir à d'autres un semblable supplice. Il était souvent enchaîné dans diverses positions, attaché notamment comme sur un billot, et il était arrosé de sang bouillant qui courait à travers toutes ses veines. Il me dit que l'espoir de la délivrance était pour lui un grand soulagement. Quand il m'eut parlé, il disparut tout à coup et sembla s'enfoncer dans la montagne. La place où je l'avais vu était couverte comme de gazon enflammé. Il m'avait déjà parlé antérieurement. Cette fois c'était la troisième. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:17

« Je fus ensuite transportée, avec plusieurs âmes que le Seigneur avait délivrées à ma prière, dans un couvent de franciscains où un frère lai luttait contre la mort dans une terrible agonie. Il faisait nuit. Le couvent était situé dans un pays montagneux. Il n'y avait pas beaucoup de religieux, mais il s'y trouvait aussi des séculiers. Le moribond l'habitait depuis trois ans. Après une vie de débauches, il était entré dans l'ordre comme pénitent. Lorsque j'arrivai, de mauvais esprits faisaient grand bruit autour de la maison. Elle était traversée comme par une tempête, les tuiles des toits volaient en l'air, les branches des arbres battaient les fenêtres, et je vis les mauvais esprits sous forme de corbeaux, d'autres oiseaux sinistres et de spectres hideux, se précipiter autour de la maison et de la cellule du mourant. Il y avait, entre autres, près de lui un vieux religieux très pieux et, autour de celui-ci, plusieurs âmes qui avaient été délivrées par ses prières. Le bruit devint si fort que les autres religieux s'enfuirent pleins d'effroi, mais le pieux vieillard alla devant la porte et adjura les mauvais esprits, au nom de Jésus, de dire ce qu'ils voulaient. J'entendis alors une voix qui demandait pourquoi il voulait leur arracher cette âme qui avait été à leur service pendant trente ans. Mais le religieux et moi et toutes les âmes qui étaient là, nous résistâmes à l'ennemi et quand il se vit forcé de se retirer, je l'entendis dire qu'il voulait entrer dans le corps d'une femme avec laquelle le mourant avait longtemps péché et la tourmenter jusqu'à sa mort. Quant au malade, il mourut en paix. »

27 septembre 1820. « Cette nuit j'ai beaucoup prié pour les âmes en peine: j'ai vu beaucoup de choses merveilleuses sur les châtiments qu'elles ont à subir et sur l'ineffable miséricorde de Dieu. J'ai revu le malheureux capitaine anglais, et j'ai prié pour lui. J'ai vu combien la miséricorde et la justice de Dieu sont infinies, et comment rien ne se perd de ce qui est vraiment bon dans l'homme. J'ai vu le bien et le mal se transmettre des parents aux enfants et concourir au salut ou à la perte de ceux-ci suivant leur volonté et leur coopération. J'ai vu les âmes recevoir par des voies merveilleuses l'assistance qui leur venait des trésors de l'Église et de la charité des membres de l'Église. Et tout cela était une réparation réelle et une compensation pour leurs manquements. La miséricorde et la justice ne se font pas tort l'une à l'autre, et pourtant toutes deux sont infiniment grandes. J'ai vu la purification s'opérer sous beaucoup de formes : j'ai vu notamment le châtiment de ces prêtres aimant leurs aises et leur repos qui ont coutume de dire : « Je me contente d'une petite place dans le ciel, je prie, je dis la messe, j'entends des confessions, etc. » Ils ont à souffrir des tourments indicibles, causés par un ardent désir de faire des oeuvres de charité : ils sont condamnés à voir devant eux toutes les âmes auxquelles leur assistance a fait défaut et à rester tranquillement assis avec un désir dévorant d'assister et d'agir. Leur paresse devient un supplice de l'âme, leur tranquillité se change en impatience, leur inactivité est une chaîne et tous ces châtiments ne sont pas imaginés tout exprès, mais ils se produisent comme la maladie sort de son germe, clairement et merveilleusement. »

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 Vie d'Anne-Catherine Emmerich tome 3 Empty Re: Vie d'Anne-Catherine Emmerich tome 3

Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:18

« Je vis aussi l'âme d'une femme morte, il y a vingt ou trente ans. Elle n'était pas dans le purgatoire, mais dans un lieu de supplices plus rigoureux : elle était, comme un détenu soumis à la flagellation comparé à d'autres qui n'ont à subir qu'un simple emprisonnement. Je vis cette femme dans une affliction et une peine inexprimables. Elle avait dans les bras un enfant de couleur foncée qu'elle recommençait sans cesse à tuer et qui revenait toujours à la vie. Il faut qu'elle le lave avec ses larmes jusqu'à ce qu'il soit devenu blanc. Elle implora mes prières. Les âmes aussi peuvent verser des larmes, autrement on ne pourrait pas pleurer dans le corps. Elle me raconta sa faute ou plutôt je la vis dans une série de tableaux. Elle habitait une ville de la Pologne et était la femme d'un honnête homme. Ils tenaient une hôtellerie où logeaient des ecclésiastiques et d'autres gens paisibles. La femme était foncièrement pieuse et bonne ; ils avaient un parent très pieux, prêtre de la Congrégation des missionnaires rédemptoristes. Son mari s'étant absenté pour un voyage, il vint loger chez elle un étranger, un scélérat qui lui fit commettre le mal en employant la violence. Sa faute la poussa presque au désespoir; elle tint le scélérat à distance ; mais il ne se laissa pas mettre hors de la maison, pas même lorsque le retour du mari fut proche. Comme elle était dans la plus horrible angoisse, le malin esprit lui suggéra d'empoisonner, le séducteur. Elle l'empoisonna en effet, mais ce meurtre lui fit presque perdre la raison et, cédant au désespoir, elle fit mourir aussi plus tard le fruit de ses entrailles. Dans son affreuse détresse intérieure, elle chercha un prêtre étranger pour se confesser à lui, et comme un vagabond déguisé en prêtre vint loger chez elle, elle lui fit sa confession avec une contrition indicible et en versant des torrents de larmes. Elle mourut peu après, mais Dieu fut si miséricordieux qu'il eut égard à son grand repentir, et quoiqu'elle fût morte sans absolution et sans sacrements, il l'envoya au lieu de punition, où je la trouvai. Elle doit, par la satisfaction qu'elle y donne à la justice divine, compléter les années que la Providence réservait à son enfant jusqu'à ce qu'il puisse par là arriver au séjour de la lumière, car pour de tels enfants, dans l'autre monde aussi, il y a une croissance. Cinq ans après sa mort, elle apparut au prêtre son parent pendant la sainte messe. J'ai connu ce pieux vieillard, il a prié avec moi.

« A cette occasion, j'ai vu beaucoup de choses touchant le purgatoire et particulièrement sur l'état des enfants mis à mort avant et après leur naissance, mais je ne puis dire cela d'une manière assez claire et c'est pourquoi je l'omets. Ce qui a été toujours certain pour moi, c'est que tout bien, qu'il soit dans l'âme ou dans le corps, tend vers la lumière, comme tout mal tend vers les ténèbres, s'il n'est pas expié et effacé; c'est que la justice et la miséricorde ont en Dieu leur perfection et que satisfaction est donnée à sa justice en vue de sa miséricorde, des mérites inépuisables de Jésus-Christ et des saints unis à lui dans l'Église par la coopération et par le travail des membres de son corps spirituel qui croient, qui espèrent et qui aiment. J'ai toujours vu que rien ne se perd de ce qui se fait dans l'Église en union avec Jésus; que tout pieux désir, toute bonne pensée, toute oeuvre de charité inspirée par l'amour de Jésus profite à l'achèvement du corps de l'Église et qu'une personne, qui ne fait rien que prier Dieu pour ses frères en esprit de charité, participe à un grand travail portant des fruits de salut. »

12 avril 1820. Une fille de la campagne était accouchée en secret par crainte de la sévérité de ses parents. L'enfant mourut peu après sa naissance par suite de l'imprudence de la mère, et elle le cacha dans un coffre où il fut découvert. Cette aventure jeta la malade dans une grande affliction; elle souffrait et priait incessamment pour la coupable afin de l'amener à une sérieuse pénitence. Elle dit à ce sujet : « Je connais cette fille : elle est venue me voir, il y a un an. Depuis Noël je l'ai vue souvent en vision enveloppée dans un manteau et j'en ressentais un certain effroi comme si quelque chose de mauvais couvait en elle. Je l'ai vue dernièrement, au temps fixé pour la confession : elle était mal disposée. Je priai pour elle et j'avertis son confesseur d'y faire attention, mais elle n'alla pas le trouver. Cette nuit aussi j'ai eu à m'occuper d'elle et j'ai vu toutes les tristes circonstances où elle se trouve. Quoiqu'elle soit très bonne, elle n'est pas tout à fait innocente de la mort de l'enfant. J'ai vu toute cette affaire et j'ai beaucoup prié pour cela. Alors le souvenir me vint des deux anciens jésuites auxquels je m'étais confessée dans ma jeunesse: « quelle pieuse vie ils menaient, me disais-je! combien ils faisaient de bien ! jamais pareille chose ne serait arrivée dans ce temps-là! » Pendant que je pensais à eux, ces deux hommes m'apparurent dans un état qui semblait très heureux, et l'un d’eux me conduisit à sa soeur avec laquelle il vivait autrefois et que j'avais connue. Elle se trouvait dans un lieu d'un aspect très singulier; je n'aurais jamais cru que cette pieuse personne eût encore quelque chose à expier. C'était un lieu obscur, où se trouvaient encore beaucoup d'autres âmes, et elle y était comme murée dans un trou quadrangulaire fort étroit où elle ne pouvait se tenir que debout. Mais elle était contente et patiente, je la vis passer dans un caveau plus spacieux qui était en avant de l'autre. Elle me pria de la visiter encore souvent; j'ai beaucoup causé avec les deux vieux prêtres et je leur ai demandé quelque autre chose... J'ai depuis longtemps des éclaircissements intérieurs sur l'état des enfants morts avant le baptême, et j'ai vu quel bien ineffable, quel trésor ils perdent par la privation du baptême. Je ne pais exprimer ce que je sens en voyant quelle perte ils font, mais cela m'émeut tellement que, lorsque j'apprends une mort de ce genre, j'offre toujours à Dieu des prières et des souffrances comme satisfaction pour ce qu'on a omis de faire en leur faveur, afin que le manque de charité que d'autres ont à se reprocher soit compensé par la communauté des fidèles, par moi comme étant un de ses membres. C'est ainsi que j'ai ressenti une grande tristesse à cause de l'enfant de cette malheureuse fille mort sans baptême et que je me suis offerte pour satisfaire à Dieu. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:18

10 avril 1820. « J'ai eu cette nuit une vision pénible et une affaire difficile à traiter. Je vis tout à coup devant mon lit l'âme bienheureuse et brillante d'une digne femme de Coesfeld; elle avait beaucoup aimé son mari que j'avais aussi cru bon parce qu'il avait toujours eu les apparences de la piété. Il y avait longtemps que je n'avais pensé à ce ménage. L'homme s'est remarié : mais je ne connais pas la seconde femme. L'âme me dit : « Enfin j'ai obtenu de Dieu la permission de venir te trouver. Je suis heureuse maintenant, mais mon mari me fait beaucoup de peine : lorsque je vivais encore et que j'étais infirme, il avait déjà eu des rapports criminels avec sa femme actuelle et, maintenant, il ne vit pas chrétiennement avec elle dans le mariage ; j'ai grande pitié de son âme et aussi de celle de la femme. » Lorsqu'elle me raconta cela, je fus très surprise de l'état où était cet homme que j'avais toujours cru très bon. Elle me raconta beaucoup de choses et me pria de donner des avis à son mari qui avait la pensée de venir me voir. Il me fallut aussi aller avec elle Coesfeld. Je vis clair sur toute la route; elle brillait comme un soleil : cela me causait une joie infinie. Je reconnus chaque place du chemin et trouvai plusieurs endroits bien changés. Elle me conduisit dans la maison de son mari, maison où j'avais été souvent autrefois et où je trouvai aussi bien des changements. Je m'approchai avec elle du lit des époux que je trouvai endormis. La femme parut ressentir l'impression de notre présence et elle se mit sur son séant : je lui ai parlé longtemps et je lui ai dit qu'il fallait s'amender et engager aussi son mari à reconnaître ses fautes. Elle promit de le faire. Je pense que l'homme cherchera à me voir, et l'âme m'a si instamment suppliée de prier pour lui et de lui donner des conseils que je suis un peu en peine de savoir comment je pourrai aborder ce sujet avec lui, s'il ne commence pas lui-même à en parler. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:18

Travail pour deux souverains.

6 octobre 1820. « J'ai eu une vision touchant un pieux franciscain du Tyrol. Je vis qu'il prévoyait un grand danger menaçant l'Église par suite d'une réunion politique qui va bientôt avoir lieu. Il lui a été ordonné de prier constamment pour l'Église et je le vis prier dans son couvent qui n'est pas grand et qui est situé près d'une petite ville. Il s'agenouilla pendant la nuit devant une Image miraculeuse de Marie, et je vis que les démons, pour le troubler, firent un gland tapage dans l'église, se précipitant contre les fenêtres avec beaucoup de violence et de fracas, sous la forme da noirs corbeaux. Mais le pieux religieux ne se laissa pas distraire et continua à prier, les bras étendus. A la suite de cette prière, je vis ensuite trois figures venir près de mon lit. L'une était un être semblable à mon conducteur qui s'approcha plus près de moi : les deux autres étaient des âmes qui demandaient des prières. J’appris que c'étaient l'âme d'un prince de Brandebourg catholique et celle d'un pieux empereur d'Autriche, et qu'ils m'étaient envoyés afin que j'intercédasse pour eux ; c'était l'effet de la prière du franciscain qui avait vu le même danger que moi. Ils demandaient à être élevés à un meilleur état que celui où ils se trouvaient, afin de pouvoir agir sur leurs successeurs actuellement vivants. J'appris que des âmes de cette catégorie ouf plus d'action sur leurs descendants que d'autres âmes. Ce qui me parut remarquable, c'est que l'esprit qui les conduisait prit mes mains lui-même et les éleva en l'air. Je sentis sa main douce et agréable au toucher comme des plumes très moelleuses. Quand je laissais tomber les miennes, il les relevait en disant : « Tu dois prier plus longtemps. » C'est tout ce que je me rappelle ! »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:18

8 octobre. « Comme je revenais d'un voyage à Rome, j'allai de nouveau dans le Tyrol avec mon guide près du pieux franciscain qui avait donné occasion à la visite récente des âmes des souverains que j'avais, vus antérieurement dans le moulin. C'est le même religieux qui récemment, lors de la mort de son confrère, avait si bien craché sur le diable. Il continuait à prier, les bras étendus, pour détourner le danger qui menaçait l'Église. Il tient en outre le rosaire à la main et, quand il va dormir, il le pend à son cou. Je partis de là, en compagnie de mon conducteur et d'une belle femme resplendissante (je crois que était Marie), et je m'élevai au haut d'une montagne. Il y avait là toute espèce de fruits, et de beaux animaux blancs jouaient au milieu des bosquets. Tout en, haut, nous arrivâmes à un jardin plein de fruits et de fleurs, notamment de roses de la plus grande beauté. Plusieurs figures s'y promenaient. Je vis là les âmes des deux souverains, lesquelles étaient arrivées dans ce lieu comme par une promotion : elles s'approchèrent de la porte, car je ne pouvais en aucune façon aller à elles, et demandèrent de nouvelles prières pour monter plus haut afin de pouvoir exercer sur leurs descendants une influence favorable au bien de l'Église. J’aurais bien désiré avoir des roses de ce jardin, j'en aurais voulu un tablier plein; je pensais à en envelopper le pied de l'abbé Lambert et je croyais que cela lui ferait du bien. Mon conducteur ne m'en donna que quelques-unes et je n'en pus rien faire. » (Elle demande par là des souffrances expiatoires en quantité suffisante pour que le pied de Lambert soit guéri. Elle veut souffrir pour cela, mais elle ne reçoit pas à cet égard d'assurances suffisantes et elle est persuadée qu'elle n'obtiendra pas la guérison de Lambert en prenant sur elle les souffrances de celui-ci.)

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:18

5. Fête de la Toussaint et commémoration des morts. 1820

Assez longtemps ayant le commencement de la fête, elle était déjà en proie à des souffrances continuelles pour les âmes du purgatoire. Elle souffrait dans tous ses membres : elle était assise dans son lit pendant des nuits entières et comptait toutes les heures. Il lui semblait toujours être un petit enfant qui ne peut s'aider, ni se mouvoir. Elle souffrait de la soif et ne pouvait pas boire, elle était torturée jusqu'à en perdre connaissance, désirant ardemment de porter secours et se sentant chargée de liens : si elle éprouvait un allégement momentané, aussitôt après, la douleur redevenait telle qu'elle était près d'en mourir. Avec tout cela, elle conservait la plus grande patience et restait calme malgré tous les dérangements venant de l'extérieur.
Le 1er novembre, elle dit : « J'ai eu d'une manière très distincte une vision d'une grandeur et d'une magnificence indescriptibles, mais je ne puis en rendre compte avec des paroles. Je vis une table immense avec une couverture rouge et une couverture blanche transparente : elle était chargée des mets les plus variés. Les vases semblaient d'or et avaient sur les bords des lettres bleues. Il y avait des fruits et des fleurs de toute espèce, les uns près des autres : ils n'étaient pas là morts et séparés de leur tige, ils étaient vivants et pleins de sève, car ils donnaient une nourriture éternelle. En les voyant, on se nourrissait de l'idée qui était en eux (note).

Note : C'est-à-dire qu'en les apercevant, on s'en nourrissait : mais cette alimentation consistait dans la perception intérieure de leur signification, de leur contenu, de leur idée ou de leur essence.

Des évêques, et sous eux, des personnages de toute espèce ayant eu charge d'âmes figuraient à cette table comme ordonnateurs et comme serviteurs. Autour de la table étaient assis et debout, formant des choeurs et des hiérarchies diverses, d'innombrables groupes de saints placés sur des trônes et rangés en demi-cercle. Comme je me tenais debout près de la grande table, je vis ces choeurs sans nombre l'entourer, et tout ce monde semblait être dans un grand jardin; mais en m'approchant d'un de ces choeurs ou en le considérant à part, je le voyais dans un jardin à part, et je voyais dans ce jardin une table particulière, et cette table recevait tout de la grande table préparée pour tous et y faisait participer. Et dans tous ces jardins, dans ces champs, dans ces plates-bandes, dans ces végétaux, ces branches, ces fleurs et ces fruits, revivait ce qui vivait dans cette grande table. L'assimilation des fruits ne se faisait pas par une manducation, mais par une perception intérieure. Tous les saints étaient avec leurs attributs. Beaucoup d'évêques avaient des églises à la main, parce qu'ils avaient fondé des églises; d'autres portaient des crosses, parce qu'ils avaient seulement rempli leurs fonctions de pasteurs. Il y avait aussi près des saints beaucoup d'arbres couverts de fruits, et j'avais un tel désir d'en donner un peu aux pauvres hommes, que je les secouai (c'est-à-dire que son instante prière attirait les fruits sur la terre) et je vis alors quelle quantité de fruits tombait sur différentes contrées de la terre. Je vis aussi les saints tous ensemble, chaque choeur d'après sa nature et sa force, apporter toute espèce d'objets en fait d'échafaudages, d'ornements, de fleurs et de guirlandes pour construire un trône au bout de la table. Et tout cela se faisait avec une régularité incroyable, comme dans un ordre de choses où il n'y aurait ni défectuosité, ni péché, ni mort. Tout cela sortait comme spontanément de leur essence et de leur action; des gardiens et des soldats spirituels veillaient sur la table pendant ce temps. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:19

« Je vis ensuite vingt-quatre vieillards s'asseoir autour du trône sur des sièges magnifiques : ils avaient, les uns des harpes, les autres des encensoirs, ils chantaient et encensaient. Et alors je vis une apparition venir d'en haut sur le trône; c'était comme un vieillard avec une triple couronne et un manteau qui s'étendait au loin. Sur son front était une masse de lumière de forme triangulaire et dans celle-ci un miroir où se réfléchissait tout ce qui était à l'entour. Tout semblait y envoyer son image ou la recevait du dehors. De sa bouche sortait une zone de lumière dans laquelle je vis une quantité de paroles écrites : je distinguai des lettres et des chiffres que je regardai en toute simplicité: du reste je les ai oubliés. Devant sa poitrine, un peu plus bas, je vis un jeune homme crucifié brillant d'un éclat indicible; de ses plaies, qui étaient de grandes auréoles, partaient des bandes de rayons ayant les couleurs de l'arc-en-ciel. Elles enveloppaient tous les saints comme d'un grand anneau, et les diverses auréoles des saints, suivant leurs différentes couleurs, avaient part à ces effusions de lumière et s'y jouaient librement, quoiqu'avec ordre, d'une manière qui ne peut s'exprimer. Je vis de ces courants de rayons, partant des plaies du crucifié tomber sur la terre comme une pluie dont les gouttes étaient diversement colorées, c'était comme une pluie de pierres précieuses. Tout cela avait beaucoup de significations et contenait beaucoup de vérités, car j'ai eu à cette occasion des notions sur la valeur, la vertu, les propriétés secrètes et les couleurs des pierres précieuses, ainsi que sur toutes les couleurs en général. Je vis entre la croix et l'oeil triangulaire du front le Saint-Esprit apparaître comme une forme ailée, et je vis des rayons allant de l'oeil et de la croix à cette figure. Je vis en avant de la croix, mais un peu plus bas, la Sainte-Vierge avec beaucoup de vierges autour d'elle. Je vis un cercle de papes, d'apôtres et de vierges autour de la moitié inférieure de la croix. Toutes ces apparitions, tous les saints et tous les anges sans nombre qui étaient dans des cercles plus éloignés étaient en mouvement continuel, pénétrant les uns dans les autres, et il y avait unité parfaite dans cette immense variété. Le spectacle était du reste bien plus riche et plus grandiose que celui d'un ciel étoilé, et cependant tout y était clair et distinct, mais il m'est impossible de le décrire. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:19

Elle était accablée de souffrances pour les âmes en peine : la violence de la fièvre excitait chez elle une soif ardente, mais elle ne but pas afin d'alléger les peines de ces âmes. Pleine d'un vif désir de porter secours au prochain, elle était merveilleusement douce et patiente au milieu de ses douleurs. Elle était très épuisée lorsqu'elle raconta ce qui suit :

« Je fus conduite Très-Haut par mon guide. Je n'avais pas le sentiment distinct du point du monde vers lequel nous nous dirigions, mais c'était un chemin bien pénible. Il allait toujours en montant, il était très étroit et conduisait comme un pont lumineux à une hauteur prodigieuse. Il faisait nuit à droite et à gauche; il me fallait toujours monter de côté, tant le sentier était étroit. Je vis au-dessous de moi la terre couverte de ténèbres et de brouillard, et les hommes accablés de misères et fouillant dans un bourbier. Je fus presque toute la nuit occupée à cette pénible ascension : souvent je tombais et je croyais rouler dans quelque précipice ; alors mon guide qui marchait devant moi me donnait la main et me faisait avancer. »

« Il est possible que je voyageasse dans la direction d'un point quelconque du globe, car mon conducteur me montrait quelquefois sur la terre, à droite et à gauche, des lieux déserts où s'étaient accomplis certains décrets mystérieux touchant la conduite du peuple de Dieu. Je vis divers endroits que les patriarches et ensuite les enfants d'Israël ont parcourus. Il me semblait que ces lieux, quand mon guide les indiquait du doigt, sortaient de la nuit et de l'éloignement et se présentaient à moi tout éclairés. C'étaient des déserts, de grosses tours écroulées, des marais, de grands arbres tout courbés. Il me dit que quand tous ces lieux seraient de nouveau cultivés et habités par des chrétiens, les derniers temps seraient proches. Au-dessus du sentier que nous suivions planaient beaucoup d'âmes accompagnées de leurs conducteurs : elles sortaient de la nuit comme des formes grisâtres et venaient à nous. C'était comme si elles s'envolaient hors d'une vaste nuit vers ce petit sentier lumineux que je gravissais en adressant à Dieu des prières et des supplications incessantes. Elles ne venaient pas sur le sentier lui-même, mais voltigeaient à droite et à gauche, près de moi et derrière moi, le long du sentier. C'étaient des âmes de gens décédés dans ces derniers jours pour lesquelles j'étais appelée à souffrir et à prier, car quelques jours avant, sainte Thérèse, saint Augustin, saint Ignace et saint François-Xavier m'avaient apparu, m'exhortant à la prière et au travail et me disant que ce jour même, je saurais pourquoi. Mon chemin ne conduisait pas dans le purgatoire proprement dit : celui-ci était au-dessous, et je vis ces âmes y entrer pour huit jours et davantage, aidées par mes prières que je devais encore continuer. Je vis des esprits planétaires tombés, mais non encore damnés, tourmenter et harceler ces âmes par des reproches, et s'efforcer de les troubler dans leur patience et leurs désirs. Le lieu dans lequel j'entrai était une grande contrée où on ne voyait pas de ciel : il semblait qu'en l'air il s'était formé une végétation qui couvrait tout d'une voûte, d'un berceau de feuillage. On voyait là des arbres, des fruits et des fleurs, mais tout était terne, sans souffrance et sans joie. Il y avait là des sections innombrables séparées entre elles par des espèces particulières de vapeurs, de brouillards, de nuages et de barrières, représentant divers modes de séparation et d'isolement, et je vis là habiter, les unes près des autres, des âmes en plus ou moins grand nombre. C'était un séjour intermédiaire entre le purgatoire et le ciel : j'y vis à mon arrivée, une quantité d'âmes, toujours trois par trois, voler et s'élever, en compagnie d'un ange, d'un côté où une sorte de lueur brillait sur une hauteur lointaine. Elles étaient singulièrement joyeuses. Je vis toutes ces âmes brillantes d'une lumière colorée : à mesure qu'elles s'éloignaient, la couleur de leur auréole devenait plus pure. Je fus aussi instruite sur la signification de leurs couleurs: l'ardente charité qu'elles n'avaient pas pratiquée assez purement sur la terre répandait une lumière rouge et les tourmentait : la lumière blanche était celle de la pureté d'intention que la paresse leur avait fait négliger; la verte était celle de la patience, que le dépit et l'irritation avaient troublée chez eux. J'ai oublié la signification de la lumière jaune et de la bleue. Les âmes partaient toujours trois par trois; elles me saluaient et me remerciaient. Il y en avait beaucoup que je connaissais, appartenant la plupart à la classe moyenne et à celle des paysans. Je vis aussi des personnes d'un rang plus élevé, mais en petit nombre. Quoique dans ce lieu tous les rangs soient confondus, on peut toujours reconnaître les traces d'une éducation plus soignée. Il y a une différence essentielle entre les races et où peut les distinguer dans l'apparence extérieure. Le sexe se distingue car quelque chose de fort, d'énergique, de caractérisé chez les âmes masculines : chez celles des femmes, il y a je ne sais quoi de mou, de passif, d’impressionnable : on ne peut pas rendre cela. Dans cet endroit se tiennent des anges qui nourrissent les âmes avec les fruits qu'il produit : ces âmes exercent une action sur le purgatoire et sur la terre; elles ont aussi une connaissance intérieure de la béatitude céleste; leur dernière peine consiste dans le désir ardent et dans l'attente. J'allai jusqu'à l'extrémité de ce lieu, et en regardant par une ouverture où il y avait plus de lumière, j'eus la vue d'un espace plus éclairé et orné de plus belles fleurs. Je vis là des anges comme en mouvement : il me fut dit que les patriarches avaient résidé dans ce lieu avant la descente de Jésus aux enfers, et on me montra où avaient été Adam, Abraham, Jean-Baptiste. Je pris ensuite à gauche pour revenir à mon logis par un chemin difficile. J'allai sur la montagne où j'avais vu l'homme livré à la fureur des chiens : il n'y était plus; il était dans le purgatoire.

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:19

3 novembre, « Cette nuit je me suis adressée hardiment à tous les saints dont j'ai des ossements près de moi, et j'ai spécialement prié mes chères soeurs les bienheureuses Madeleine de Hadamar, Colombe de Bamberg, Julienne de Liège et Lidwine de venir avec moi dans le purgatoire et d'aider à en sortir les âmes qui sont les plus chères à Jésus et à Marie. J'ai eu la joie d'en voir beaucoup soulagées et délivrées. »

4 novembre. « Cette nuit j'ai parcouru presque tout le diocèse : je suis notamment allée dans la cathédrale, où j'ai vu toutes les omissions et les négligences du clergé sous la forme d'un lieu rempli d'ordures recouvertes avec beaucoup d'art. Il me fallut porter toutes ces immondices à un cours d'eau qui les emporta. Je succombai presque à la peine. Pendant ce travail l'âme de la fille d'une femme de mon pays vint à moi et me dit que je devrais bien aller au secours de sa mère dans le purgatoire. Je vis la mère, qui était de son vivant une femme très bavarde et très gourmande, assise toute seule dans un lieu qui ressemblait à une petite cuisine; nul ne lui tenait compagnie; elle était dévorée d'ennui et remuait sans cesse les lèvres comme si elle goûtait et mâchait quelque chose. Elle me pria instamment de rester auprès d'elle cette nuit. Elle passa ensuite dans un lieu meilleur et plus élevé, placé en avant de celui où elle était et j'allai près d'elle pour la consoler. »

«Les esprits planétaires exercent leur action dans le purgatoire: ils reprochent aux patients leurs péchés. Les pauvres âmes sont instruites de ce qui se passe dans le ciel et sur la terre dans l'ordre du salut; ce sont des anges qui les en informent : il vient aussi du sein d'Abraham des âmes qui les visitent. L'âme de la fille qui m'appela auprès de sa mère était une de celles-là. Je consolai cette femme. Ces âmes n'agissent en aucune façon. Dans le purgatoire il n'y aucun produit naturel, pas d'arbres, pas de fruits. Tout est sans couleur, plus clair ou plus sombre selon le degré de purification. Les lieux qui servent de demeures sont disposés avec une sorte de régularité : ce n'est pas comme dans le sein d’Abraham, où les âmes ont pour séjour une espèce de pays, ayant une nature qui lui est propre. Une âme dans le sein d'Abraham a déjà les couleurs de sa future auréole, mais troubles et ternes : elles passent à l'état de splendeur sans mélange lors de son entrée dans la béatitude. »

« Je vois l'âme subir instantanément un jugement au-dessus du lieu où la mort la sépare du corps. Je vois là Jésus, Marie, le saint patron de l'âme et son bon ange : même pour les protestants, je vois Marie présente. Ce jugement s'accomplit en très peu de temps. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:19

6 novembre. « Je me disais ce soir qu'après tout les âmes souffrantes ont l'assurance du bien qu'elles espèrent, tandis que les hommes qui vivent mal sont en danger de se perdre pour jamais : c'est pourquoi je voulus prier pour ceux-ci. Alors saint Ignace parut devant moi, ayant d'un côté près de lui un homme bien portant, indépendant, orgueilleux que je connaissais, et de l'autre côté un homme enfoncé jusqu’au cou dans un marais, qui poussait des cris de détresse et ne pouvait rien faire pour s'aider : il tendait un peu au dehors le doigt d'une de ses mains. C'était un ecclésiastique décédé que je ne connaissais pas. Saint Ignace me demanda alors : « Pour lequel veux-tu implorer du secours, pour ce méchant orgueilleux qui peut faire pénitence, s'il veut ou pour cet homme privé de toute assistance qui ne petit rien faire pour s'aider? » Je tremblai de tous mes membres, et je ne pus m’empêcher de fondre en larmes. Je fus bientôt conduite au purgatoire par un chemin pénible et je priai pour les âmes. Après cela, je fus conduite dans une grande maison de correction et de travail. Je pus attirer l'attention de plusieurs détenus, auxquels la séduction ou la misère avaient fait commettre des crimes et je pus les émouvoir : quant aux scélérats, rien ne pouvait les remuer. Cette maison de correction était dans mon pays natal. Je fus encore dans plusieurs autres lieux semblables, et aussi dans une prison où des gens à longue barbe étaient couchés sous la terre. Leur âme était en bon état et ils faisaient pénitence : je les consolai. Je vis tous ces lieux comme des purgatoires terrestres. Après cela il me fallut aller vers quelques évêques. J'en trouvai un, qui était très mondain, donnant un banquet auquel des femmes, même étaient invitées. Je fis le calcul des frais du repas et du nombre de pauvres que cet argent aurait pu nourrir. Je présentai ce compte au prélat, et comme cela le mettait fort en colère contre moi, je lui dis que tout cela était écrit par un ange qui se tenait au-dessus de lui ayant à la main un livre et une verge. Mais il me répondit que c'était là peu de chose, qu'on faisait encore pire ailleurs. Je vis qu'en effet il en était ainsi, mais partout aussi je vis l'ange du châtiment. »

Au milieu de ces travaux de prière pour les âmes souffrantes, travaux accompagnés de si grandes peines, elle eut à la fin de l'octave une vision consolatrice où elle vit l'effet de toutes les oeuvres de charité que depuis son enfance elle avait accomplies pour ces âmes. « Je me trouvai, dit-elle, dans la chaumière paternelle et il me semblait qu'on allait me marier. Toutes les âmes pour lesquelles j'avais jamais prié vinrent là et apportèrent des présents de toute espèce qu'elles chargèrent sur la voiture nuptiale. Je ne pouvais pas me résoudre à attendre le départ; j'étais confuse de voir tant de choses et je ne voulais pas prendre place dans la voiture nuptiale. Je me glissai sous cette voiture et je courus en avant vers la maison où devait se faire le mariage. Mais, en me traînant sous la voiture, j'avais fait une tache de goudron à mon vêtement blanc de fiancée : j’étais déjà arrivée à Martenswinkel lorsque j'aperçus la tache, ce qui me chagrina beaucoup. Je ne savais que faire: mais le bienheureux frère Nicolas de Flue vint à mon secours et nettoya parfaitement la robe avec un peu de beurre. La maison des noces se trouvait être la maison d'école où j'allais dans mon enfance : elle avait été très agrandie et très embellie. Les deux saintes nonnes me servaient de demoiselles d'honneur. Alors vint mon fiancé avec la voiture. Je me disais dans la maison d'école : « Me voici ici pour la troisième fois : j'y allai la première fois, lorsqu'étant enfant on me mena à l'école et que, sur le chemin, la Mère de Dieu m'apparut avec le jeune garçon, me disant que si j'apprenais bien, il serait mon fiancé. La seconde fois fut lorsqu'allant au couvent je fus fiancée en vision dans cette maison d'école ; et maintenant j'y vais une troisième fois pour être mariée. » Tout cela était à présent plein de magnificence et rempli de fruits : la maison et le jardin s'élevèrent en l'air au-dessus de la terre et je regardai au-dessous de moi la terre obscure et désolée. - Je fus informée intérieurement que cet acte de passer en me traînant sous la voiture indiquait la mort causée par l’impatience avant l'achèvement de ma tâche et la perte de beaucoup de mérites qui en serait la conséquence. »

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:20

9 novembre. « J'ai eu à travailler plusieurs vignes qui avaient mauvaise apparence et où les raisins étaient couverts pour les préserver de la gelée. J'allai aussi à Coblenz et j'eus à faire des travaux très pénibles dans trois vignes du voisinage. Comme alors je pensais à revenir vers les âmes du purgatoire, je vis paraître autour de moi neuf figures qui avaient des paquets sur les épaules.

Une dixième figure avait déposé son fardeau et s'en était allée. Or, je devais prendre sur l'épaule et sous le bras son long et lourd paquet et monter toujours vers le nord, ainsi chargée et entourée des neuf autres figures. Le chemin n'était pas un chemin ordinaire : il allait en droite ligne vers le levant et il était fort brillant ; des deux côtés régnaient la nuit et le brouillard. Comme je succombais sous ma charge et ne pouvais pas aller plus loin, je vis apparaître sur le chemin un banc où je déposai mon fardeau. Dans le paquet était une grande figure humaine et précisément celle que, deux jours auparavant, saint Ignace m'avait montrée enfoncée dans la vase : j'appris que c'était un des derniers électeurs de Cologne. Il avait un bonnet d'électeur attaché au bras. Les neuf autres étaient des coureurs comme en avaient ces princes. Il semblait qu'il ne pouvait pas marcher comme les autres et qu'un d'eux qui l'avait jusqu'alors traîné l'avait laissé dans l'embarras: c'était pour cela qu'il me fallait faire cette besogne. Montant toujours, nous arrivâmes enfin à un endroit tout à fait singulier. Nous vînmes à une porte où des esprits se tenaient comme en sentinelle. Les neuf entrèrent tout droit, mon paquet me fut ôté et mis en lieu sûr; quant à moi on m'indiqua à droite une haute muraille. Il y avait des arbres dans l'endroit où j'allai. J'avais de là une vue très étendue tout autour de moi : mais je ne voyais rien qu'une pièce d'eau immense, coupée de toute sorte de retranchements et de collines auxquels travaillaient des figures en nombre infini. C'étaient des rois, des princes, des évêques, d'autres personnes de toutes conditions, appartenant surtout à la domesticité. Plusieurs princes avaient leurs couronnes attachées au bras, de plus mauvais les avaient aux jambes. Tous devaient travailler aux retranchements, creusant des fossés, charriant des matériaux, gravissant des pentes, etc. J'en vis plusieurs qui tombaient sans cesse du haut des murs et qui devaient aussitôt y remonter. Les âmes des serviteurs étaient chargées de faire travailler les âmes de leurs anciens maîtres. Si loin que ma vue s'étendît, je ne vis autre chose que de l'eau et des retranchements : près de moi étaient quelques arbres, mais sans fruits. Je vis l'homme que j'avais porté travailler avec les autres : je crois qu'il devait toujours fouiller sous la terre. Les neuf compagnons me parlèrent : je devais les aider pour quelque chose dont je ne me souviens plus. Il n'y avait pas là d'âmes de femmes. Ce séjour paraissait être meilleur que purgatoire : car il y avait du mouvement et de l'activité; semblait aussi que les âmes dussent y aplanir et y combler quelque chose. A mon grand étonnement, je ne vis l’horizon limité d'aucun côté : je voyais seulement le ciel haut et les travailleurs au-dessous de moi à droite et à gauche et comme une immense étendue d'eau ou d'air. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:20

« Alors, bien loin par delà, un autre espace ou une autre sphère me fut montré où il n'y avait que des femmes. Mon guide me dit d'y aller. D'abord je ne savais pas comment m'y prendre, mais il me dit : « A l'aide de ta foi »: Je voulais d'abord prendre mon drap, l'étendre sur l'eau m'embarquer dessus : aussitôt il vint un petit radeau sur lequel je naviguai sans ramer. Mon guide planait près de moi au-dessus des eaux. Je vis sur cet espace comme une grande demeure carrée et rien que des âmes de femmes de toute espèce, parmi lesquelles des religieuses et d'autres personnes que je connaissais. Elles avaient une grande quantité de jardins à cultiver : les servantes, ici aussi, avaient l'autorité sur leurs anciennes maîtresses. Elles habitaient des cabanes de feuillage. Aux quatre angles de cette demeure planaient quatre esprits qui surveillaient. Ils avaient sur de grands arbres comme de petites guérites suspendues aux branches. Les âmes ici cultivaient des fruits de toute espèce, mais ils n'étaient pas tout à fait mûrs, car il y avait bien du brouillard et le ciel était bien bas. Ce que ces âmes obtenaient par leur travail était remis à d'autres âmes petites et d'apparence chétive que je vis aller à un autre lieu entre de hautes montagnes de glaces. Elles chargeaient les fruits sur des radeaux et elles allaient à ces autres personnes parmi lesquelles elles faisaient encore un triage et dont elles envoyèrent les meilleures à d'autres endroits destinés au séjour des âmes. Celles qui étaient sur les montagnes de glace étaient des âmes appartenant à des peuples infidèles qui étaient encore à moitié sauvages. Les femmes me demandèrent en quelle année l'on était et comment les choses se passaient maintenant sur la terre. Je le leur dis et je pensai qu'un petit nombre seulement devait venir se joindre ici à elles, à cause de la multitude des péchés qui se commettent. Je ne me souviens plus de ce que je fis encore là. »

« Le retour se fit sur un étroit sentier qui allait toujours en descendant. Il arriva ainsi que je vis la montagne des prophètes : tout m'y parut plus vert et plus vigoureux. Il y avait sous la tente deux figures qui s'occupaient des livres. L'un déposait de nouveaux écrits, l'autre faisait des ratures dans les livres. Je vis alors paraître les points les plus élevés de la terre, je vis des fleuves comme des fils d'argent et des mers comme des miroirs : je distinguai des forêts et des villes et je descendis enfin sur la terre près du Gange. Lorsque je regardai derrière moi, le chemin que j'avais suivi m'apparut comme un rayon délié qui se perdait dans le soleil ainsi qu'une petite flamme. Les bons Indiens que j'ai vus récemment prier devant une croix, avaient maintenant construit avec des branches entrelacées une église de feuillage toute verdoyante qui était fort jolie. Ils étaient réunis plusieurs ensemble et ils célébraient l'office divin. J'allai de là, à travers la Perse, à l'endroit où Jésus enseigna au temps qui précéda son crucifiement : il n'en reste plus rien, sinon de beaux arbres fruitiers et aussi des traces du vignoble que le Seigneur y avait fait planter. J'allai ensuite en Égypte : je passai par le pays où habite Judith, je vis son château et j'eus l'impression qu'elle a un désir toujours croissant d’être chrétienne. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:20

« Je suivis une autre route tout à fait extraordinaire et arrivai au-delà de la mer, en Sicile, où je vis beaucoup de lieux dévastés et abandonnés. Je franchis ensuite des montagnes peu éloignées de Rome. Plus tard je vis dans une plaine sablonneuse, près d'un bois de sapins, une troupe de brigands qui voulaient attaquer un moulin dans le voisinage. Quand mon conducteur et moi fûmes près d'eux, un de ces hommes fut pris d'épouvante: il dit aux autres : « De quelle terreur je suis saisi! Il me semble qu'on est derrière nous ! » Et là-dessus tous prirent la fuite. Je suis tellement fatiguée de ce voyage, surtout d'avoir traîné cette âme lourde, que je suis tout endolorie. J’ai vu et fait dans ce voyage une infinité de choses que j'ai oubliées. »

31 décembre. « J'ai fait mes comptes avec moi-même pour l'année qui vient de finir. J'ai vu de combien d'omissions je me suis rendue coupable et combien j'ai de choses à raccommoder. Je me suis trouvée bien misérable et j'ai pleuré amèrement sur moi-même. J'ai eu aussi plusieurs visions d'âmes en peine et de mourants. J'ai vu un prêtre, mort hier à neuf heures du soir; il était très pieux et très charitable. Il est pourtant allé pour trois heures en purgatoire parce qu'il avait perdu du temps à divers amusements. Il aurait dû y passer plusieurs années, mais de ferventes prières et de nombreuses messes ont ainsi avancé la délivrance. J'ai vu ses souffrances pendant trois heures et, quand il fut délivré, je l'entendis dire à l'ange, ce qui me fit rire : « Maintenant je vois que les anges aussi peuvent nous tromper : je ne devais être ici que trois heures et j'y suis resté si longtemps, si longtemps! » Cet ecclésiastique était bien connu de moi. »

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Message par Charles-Edouard Dim 9 Sep 2012 - 16:20

Le 29 juin 1821, le Pèlerin enveloppa dans du papier des cheveux d'une femme décédée et de ses deux enfants dont l'un était mort sans baptême peu d'heures après sa naissance et l'autre à l'âge de deux mois, mais baptisé, puis il les attacha à la camisole de la malade sans qu'elle en sût rien. Le jour suivant, elle raconta ce qui suit: « J'ai vu la vie de saint Pierre et des scènes où figurait Marie, mère de Marc, mais en même temps j'avais toujours une vision d'âmes en peine vers lesquelles je me sentais fortement tirée sans pouvoir arriver à elles. C'étaient une mère et deux enfants. La mère était à une grande profondeur. Je ne pus aller près d'elle. Elle me parla d'une voix creuse et sourde : ce qu'elle disait était très difficile à comprendre. Les enfants étaient dans un autre cercle : je pus aller à eux. L'un d'eux était baptisé. Je pus m'entretenir avec lui. Il était là seulement comme en visite, il appartenait à un cercle plus élevé. Quand je voulus aller à la mère, il me sembla que j'enfonçais, comme si j'eusse été trop lourde. J'essayai de l'assister de diverses manières, j'offris pour elle des prières et des souffrances, mais je ne pus arriver jusqu'à elle. Mes regards plongèrent dans un sombre et vaste empire, dans un monde de brouillard où il y avait plusieurs cercles. L'état où sont ces âmes, les privations et les peines qu'elles subissent sont la suite nécessaire de leurs imperfections et de leurs transgressions sur la terre. Plusieurs sont en compagnie, d'autres sont seules. Les lieux dans lesquels elles se trouvent sont nébuleux et comme dans un brouillard, tantôt plus épais, tantôt plus léger; les uns sont humides, les autres secs : il y règne un froid vif ou une chaleur étouffante : il y a aussi des différences dans la lumière et les couleurs. Je vis pourtant là déjà une pâle lueur d'aurore. Les enfants étaient plus près du bord. Les non baptisés souffrent surtout de la liaison étroite avec le péché et l'impureté de leurs parents, les baptisés sont libres et purifiés. On ne peut aider les âmes que par la grâce, la méditation, la prière, les bonnes oeuvres, les mérites des saints, quelquefois par le fruit provenant de quelque chose de bon qui était dans ces âmes elles-mêmes et qui s'est produit pendant leur vie. L'idée la plus claire qu'on puisse se faire de cet état de choses est de se représenter sur la terre des établissements réglés selon la justice la plus parfaite pour la correction et l'amélioration des détenus, où toutes les punitions infligées et les satisfactions exigées correspondraient exactement aux délits. Qu'on se figure en outre la séparation corporelle des hommes comme n'existant pas, en sorte que chacun puisse agir dans les autres et pour les autres, et l'on se fera une idée de la manière dont s’opèrent la satisfaction et la délivrance. Le captif ne peut rien faire que souffrir. Il est ce qu'est dans un corps un membre malade ou paralysé. Mais si les veines et les nerfs les plus proches qui communiquent de ce membre au reste du corps ne sont pas entièrement morts, sa souffrance va produire la sympathie et la compassion dans les autres parties du corps qui cherchent alors à le délivrer. En ce monde on ne peut arriver aux maisons de correction que par des intermédiaires et des amis; on peut aussi soi-même par des supplications, des travaux, des satisfactions, des extinctions de dettes, obtenir des grâces et amener des jours de pardon; de même ceux qui sont renfermés dans de profonds cachots ne peuvent faire entendre leur voix que de loin, comme par un soupirail ou par-dessus un mur; les choses se passent ainsi à certains égards dans l'autre monde. Mais, sur la terre, tout est mélangé de péché, de mensonge et d'injustice, tandis que là, tout ce qui se fait, tout ce qui a pour but de consoler et d'assister s’opère selon la justice la plus parfaite. C'est la même différence qu'entre la monnaie de la terre, et celle qui a cours devant Dieu, au moyen de laquelle on s'acquitte envers lui. Je fis beaucoup de tentatives pour comprendre ce que disait l'âme de cette femme et pour lui porter secours, tant à elle qu'aux enfants, et quand je me croyais au moment de la faire arriver en haut, il y avait toujours quelque empêchement. Enfin je persuadai à sainte Marie, mère de Marc, de m'accompagner là car cette vision touchant les âmes était toujours interrompue par la vue de la fête de saint Pierre et de Marie, mère de Marc. Celle-ci vint en effet avec moi et, par ses mérites, je pus arriver plus près des pauvres âmes. Je reçus aussi un avertissement accompagné d'une vision touchant un enfant mort qui ne pouvait pas recevoir la sépulture : je devais le faire enterrer et le Pèlerin en faire les frais. J’appris que l'âme de la femme désirait comme une chose qui lui était nécessaire le mérite de cette bonne oeuvre. En outre elle me dit ce qu'il y avait à faire pour elle, indépendamment des prières qu'il fallait toujours continuer. Je le dirai en temps opportun au Pèlerin. »

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