Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
azais a écrit:Peut être le pape n'a-t-il pas changé comme le suggère cet article .
Ce n'est pas ce qui l'empêche d'aller à la rencontre de nos frères "égarés" (même si, par décence il n'emploiera pas ce terme: il préfère à juste titre - et doit on lui reprocher ? - voir en eux des enfants de Dieu et des baptisés dans la Foi au Christ Ressuscité et vivant ) ... et des catholiques de ce pays qui en sont aussi les frères par le fait de l'histoire...
Pourquoi le pape ignorerait il les uns et les autres sans d'ailleurs les mettre pour autant dans le même sac : ne l'avons nous pas suffisamment expliqué ici , dans ce FIL ?
Azais nous sommes tous frères ,même si certains sont " égarés " depuis longtemps ...... et nous irons tous au paradis !!!même moi !!!!
C'est sûr,il est nécessaire que cessent ces " querelles ",pour raccommoder vaille que vaille la tunique du Christ ,mais sans prosélytisme puisqu'il est " le poison de l'oecuménisme " Pape François.
Il va être difficile de convertir puiqu'il ne pourra plus y avoir de zèle excessif comme celui de St Paul,aujourd'hui on le traiterait de prosélyte .
Bon courage les nouveaux apôtres mous .
Vive l'oecuménisme à bas le prosélytisme,ordre du pape François .
Zamie- Enfant de Dieu
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Zamie- Enfant de Dieu
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Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
Zamie,
Merci pour vos paroles. Oui vive l'œcuménisme. Nous n'avons pas à "convertir". Les luthériens de 2016 ne sont plus ceux d'il y a 700 ans. Nous ne nous "battons" plus. Au contraire nous nous redécouvrons. Nous redécouvrons que nous lisons et partageons la même Parole de Dieu et avons le même baptême.. Nous ne pouvons pas encore partager l'Eucharistie ensemble mais ensemble nous pouvons faire des tas de choses. Partager des choses matérielles c'est bien mais nous pouvons et devons partager la prière. C'est ce qu'a demandé le pape François aux jeunes luthériens et catholiques qu'il a reçus au Vatican il y a 15 jours. Nous sommes en route vers la communion. Il est bon de se connaître sans chercher ce qui nous divise mais ce qui nous unit à commencer par la prière qu'ensemble nous récitons : "Notre Père". Je ne sais pas ce que dira François, j'attend avec impatience son message.
Maintenant il est temps que j'aille faire dodo !
Merci pour vos paroles. Oui vive l'œcuménisme. Nous n'avons pas à "convertir". Les luthériens de 2016 ne sont plus ceux d'il y a 700 ans. Nous ne nous "battons" plus. Au contraire nous nous redécouvrons. Nous redécouvrons que nous lisons et partageons la même Parole de Dieu et avons le même baptême.. Nous ne pouvons pas encore partager l'Eucharistie ensemble mais ensemble nous pouvons faire des tas de choses. Partager des choses matérielles c'est bien mais nous pouvons et devons partager la prière. C'est ce qu'a demandé le pape François aux jeunes luthériens et catholiques qu'il a reçus au Vatican il y a 15 jours. Nous sommes en route vers la communion. Il est bon de se connaître sans chercher ce qui nous divise mais ce qui nous unit à commencer par la prière qu'ensemble nous récitons : "Notre Père". Je ne sais pas ce que dira François, j'attend avec impatience son message.
Maintenant il est temps que j'aille faire dodo !
Oïkouméné- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
Certains catholiques, j'espère une majorité,
Pensent qu'au contraire nous avons à convertir au catholicisme nos frères protestants.
Pas en fulminant, ni avec dégoût, hauteur ou froideur.
Sans amertume, ni anathème empressé.
Mais par L'Esprit de Jésus, suppliant s'il le faut,
avec réserve et prudence pour ne pas être séduit,
vigilant contre toute attaque bénigne ou maligne contre la foi catholique.
Nous n'ignorons pas que dans un certain dialogue œcuménique,
nous échangeons avec des chrétiens au sens large du terme.
Nous n'ignorons pas non plus les ravages des schismes.
Nous savons que le Christ n'a qu'une houlette qu'il confie à un seul berger,
le Souverain Pontife.
C'est ainsi...
Pensent qu'au contraire nous avons à convertir au catholicisme nos frères protestants.
Pas en fulminant, ni avec dégoût, hauteur ou froideur.
Sans amertume, ni anathème empressé.
Mais par L'Esprit de Jésus, suppliant s'il le faut,
avec réserve et prudence pour ne pas être séduit,
vigilant contre toute attaque bénigne ou maligne contre la foi catholique.
Nous n'ignorons pas que dans un certain dialogue œcuménique,
nous échangeons avec des chrétiens au sens large du terme.
Nous n'ignorons pas non plus les ravages des schismes.
Nous savons que le Christ n'a qu'une houlette qu'il confie à un seul berger,
le Souverain Pontife.
C'est ainsi...
Sofoyal- Combat l'antechrist
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
Oïkouméné a écrit:Zamie,
Merci pour vos paroles. Oui vive l'œcuménisme. Nous n'avons pas à "convertir".
C'est Dieu qui convertit les cœurs.
Dans les faits, les divisions existent et si nous les ignorons, nous sommes aveugles. Il y a des questions qui fâchent, c'est sûr, mais cela n'empêche évidemment pas de voir ce qui nous unit.
Enfin, l’œcuménisme est une question difficile à appréhender et il est difficile d'y trouver une réponse univoque.
Scala-Coeli- MEDIATRICE
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
Je ne suis pas sûr qu'Oikouméné ait bien compris le style diplomate de Zamie dans une double lecture : "oui, vive l'oecuménisme. Nous n'avons pas à convertir."
Non, mais nous avons à annoncer la VERITE de la Parole qui est comme un glaive TRANCHANT sans entrer trop dans une COMPROMISSION, une SOUMISSION sous couleur de CHARITE OECUMENIQUE et du "Vivre ensemble". C'est la leçon des Chrétiens d'Orient qui préfèrent se laisser trancher la gorge plutôt que d'embrasser le Coran dans un utopique "tout le monde, il est bon; tout le monde, il est gentil"
OK avec Zamie
"Bon courage les apôtres mous
Vive l'oecuménisme, à bas le prosélytisme ordre du Pape François"
Non, mais nous avons à annoncer la VERITE de la Parole qui est comme un glaive TRANCHANT sans entrer trop dans une COMPROMISSION, une SOUMISSION sous couleur de CHARITE OECUMENIQUE et du "Vivre ensemble". C'est la leçon des Chrétiens d'Orient qui préfèrent se laisser trancher la gorge plutôt que d'embrasser le Coran dans un utopique "tout le monde, il est bon; tout le monde, il est gentil"
OK avec Zamie
"Bon courage les apôtres mous
Vive l'oecuménisme, à bas le prosélytisme ordre du Pape François"
véronique69- Contemplatif
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
A @ oikoumene @ Scala cœli
Mon post précédent se voulait ironique .....je vois d'après vos réponses que je me suis trompée en exprimant ma pensée .
Le pape François nous dit que " le prosélytisme est le poison de l'oecumemisme "
Le prosélytisme est un zèle ardent dont l'exemple nous vient de St Paul.
Comment donc sans ce zèle ardent pourrons nous convertir ,puisque le pape François l'interdit.
Des saints comme St François de Sales, St François Régis, St Charles Borromée ont fait du prosélytisme....
Le Cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, écrit dans un livre d’entretiens publié en mars de cette année :
« Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental. (...) Si nous sommes convaincus que la Révélation divine est restée inchangée et préservée à travers les Ecritures et la Tradition, dans la doctrine de la foi, dans les sacrements, dans la constitution hiérarchique de l’Eglise, fondée sur le sacrement de l’ordination sacerdotale, nous ne pouvons accepter qu’il existe des raisons suffisantes pour se séparer de l’Eglise. »
Luther a été acharné à détruire l'Eglise en commençant par la messe ,la négation de la présence réelle ,les sacrements,l'ordination sacerdotale .
Luther a créé un schisme si important que nous en subissons aujourd'hui des répercutions dans la socité religieuse et économique .
Si le pape François veut convertir les protestants et entraîner les catholiques dans ce sillage,ce n'est pas en se rendant dans ce fief protestant qu'il y parviendra .
Ce n'est pas en disant que Luther est un remède pour l'Eglise.
Ce n'est pas en mettant un statue de ce personnage au Vatican ,le jour anniverssaire de l'apparition de Fatima 13 octobre 2016 .
Ce n'est pas en proclamant que le prosélytisme est un poison .
L'Esprit-Saint souffle et donne la Vie .Je ne sais pas si ce dernier sera au rendez vous à Lund .
Non à la commémoration des 500 ans de la Réforme tordue de Luther .
Mon post précédent se voulait ironique .....je vois d'après vos réponses que je me suis trompée en exprimant ma pensée .
Le pape François nous dit que " le prosélytisme est le poison de l'oecumemisme "
Le prosélytisme est un zèle ardent dont l'exemple nous vient de St Paul.
Comment donc sans ce zèle ardent pourrons nous convertir ,puisque le pape François l'interdit.
Des saints comme St François de Sales, St François Régis, St Charles Borromée ont fait du prosélytisme....
Le Cardinal Müller, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, écrit dans un livre d’entretiens publié en mars de cette année :
« Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental. (...) Si nous sommes convaincus que la Révélation divine est restée inchangée et préservée à travers les Ecritures et la Tradition, dans la doctrine de la foi, dans les sacrements, dans la constitution hiérarchique de l’Eglise, fondée sur le sacrement de l’ordination sacerdotale, nous ne pouvons accepter qu’il existe des raisons suffisantes pour se séparer de l’Eglise. »
Luther a été acharné à détruire l'Eglise en commençant par la messe ,la négation de la présence réelle ,les sacrements,l'ordination sacerdotale .
Luther a créé un schisme si important que nous en subissons aujourd'hui des répercutions dans la socité religieuse et économique .
Si le pape François veut convertir les protestants et entraîner les catholiques dans ce sillage,ce n'est pas en se rendant dans ce fief protestant qu'il y parviendra .
Ce n'est pas en disant que Luther est un remède pour l'Eglise.
Ce n'est pas en mettant un statue de ce personnage au Vatican ,le jour anniverssaire de l'apparition de Fatima 13 octobre 2016 .
Ce n'est pas en proclamant que le prosélytisme est un poison .
L'Esprit-Saint souffle et donne la Vie .Je ne sais pas si ce dernier sera au rendez vous à Lund .
Non à la commémoration des 500 ans de la Réforme tordue de Luther .
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
Merci au Cardinal Muller
Merci à Zamie d'avoir précisé sa pensée loin des sentiers des "apôtres mous" au risque de ??!!...
Merci à Zamie d'avoir précisé sa pensée loin des sentiers des "apôtres mous" au risque de ??!!...
véronique69- Contemplatif
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
C'est apparemment ce que pensait le pape François lorsqu'il était encore le simple jésuite Jorge Mario Bergoglio en 1985 à Mendoza en Argentine, et exprimé dans une conférence comme rapporté dans le lien, Zamie, que vous nous aviez donné plus haut : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351398?fr=yZamie a écrit:[...] Luther a créé un schisme si important que nous en subissons aujourd'hui des répercutions dans la société religieuse et économique .[...]
Ceci est traduit de l'espagnol du livre J. M. Bergoglio - Francisco, "Reflexiones espirituales sobre la vida apostólica", Grupo de Comunicación Loyola, Bilbao, 2013 dont l'édition a été réalisée par le Grupo de Comunicacion Loyola, un organe d’expression officiel de la Compagnie de Jésus.[...] En Luther s’était manifestée l'intention de sauver l'homme du paganisme de la Renaissance, mais cette intention avait évolué et était devenue une "idée folle", autrement dit une hérésie [...]
[...] La perspective luthérienne, parce qu’elle est fondée sur le divorce qui sépare la foi et la religion (elle considère en effet que la foi est l'unique salut et elle accuse la religion – les actes religieux, la piété, et ainsi de suite – d’être une simple manipulation de Dieu), génère un divorce et un schisme ; elle comporte toutes sortes d’individualismes qui, sur le plan social, affirment leur hégémonie. [...]
L'édition italienne J. M. Bergoglio - Francesco, "Chi sono i gesuiti. Storia della Compagnia di Gesù", EMI, Bologna, 2014, quant à elle, a une préface rédigée par le père Antonio Spadaro, directeur de la revue "La Civiltà Cattolica", un jésuite plus proche que quiconque du pape François, pour qui il est un conseiller, un confident et une "plume".
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
La prière commune et les oeuvres de Miséricorde : voila ce qui rapproche les protestants et les catholiques de ce pays : tel est le message de ce court communiqué , en sus de l'impulsion forte que le pape va donner à la communauté catholique tres minoritaire dans ce pays excessivement sécularisé .Marie du 65 a écrit:Audio à écouter!! http://media02.radiovaticana.va/audio/audio2/mp3/00555014.mp3
Donc le témoignage de la foi et de la charité , comme de la vérité ne sera pas de trop pour l'ensemble des Suédois qui a besoin que le témoignage (pas mou) de Jésus soit donné
azais- MEDIATEUR
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
"Le Royaume des Cieux appartient aux violents" ((pas aux mous))
Le tout est de ne pas se tromper de violence...
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véronique69- Contemplatif
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
azais a écrit:La prière commune et les oeuvres de Miséricorde : voila ce qui rapproche les protestants et les catholiques de ce pays : tel est le message de ce court communiqué , en sus de l'impulsion forte que le pape va donner à la communauté catholique tres minoritaire dans ce pays excessivement sécularisé .Marie du 65 a écrit:Audio à écouter!! http://media02.radiovaticana.va/audio/audio2/mp3/00555014.mp3
Donc le témoignage de la foi et de la charité , comme de la vérité ne sera pas de trop pour l'ensemble des Suédois qui a besoin que le témoignage (pas mou) de Jésus soit donné
Merci azaïs pour ta réponse très éclairante, je suis perplexe je me demande qui sont les mous?Blague à part le Pape François s'est très bien exprimé sur le sujet il faut voir dans ce message un rapprochement entre tous, pas facile mais nous devons le prendre en considération!!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
David Vincent
Né en 1993, David Vincent est doctorant en sciences religieuses à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Ses recherches portent sur l'histoire de la théologie chrétienne et de l'exégèse biblique, les rapports entre théologie et savoirs profanes, et l'historiographie confessionnelle. Il est membre de l'association Science&Foi et partage ses travaux sur son blog et sa chaîne Youtube.
Né en 1993, David Vincent est doctorant en sciences religieuses à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Ses recherches portent sur l'histoire de la théologie chrétienne et de l'exégèse biblique, les rapports entre théologie et savoirs profanes, et l'historiographie confessionnelle. Il est membre de l'association Science&Foi et partage ses travaux sur son blog et sa chaîne Youtube.
31 octobre 2016 : Début de la commémoration des 500 ans de la Réforme
29 octobre 2016
Pour beaucoup de personnes, la date du 31 octobre est associée à la fête d’Halloween. Toutefois, même si cela est moins connu, notamment dans les pays de tradition catholique, cette date est aussi celle de la fête de la Réformation.
D’après la tradition protestante, c’est en effet le 31 octobre 1517 que Luther aurait placardé ses fameuses « 95 thèses », événement considéré a postériori comme le début de la Réforme protestante. 1517, cela veut aussi dire que nous allons arriver, en 2017, aux 500 ans de la Réforme. Pour l’occasion, de nombreuses manifestations (cultuelles et culturelles au sens large) sont prévues. Ce 31 octobre 2016 marque donc le début officiel de l’année de commémoration des 500 ans de la Réforme.
29 octobre 2016
Pour beaucoup de personnes, la date du 31 octobre est associée à la fête d’Halloween. Toutefois, même si cela est moins connu, notamment dans les pays de tradition catholique, cette date est aussi celle de la fête de la Réformation.
D’après la tradition protestante, c’est en effet le 31 octobre 1517 que Luther aurait placardé ses fameuses « 95 thèses », événement considéré a postériori comme le début de la Réforme protestante. 1517, cela veut aussi dire que nous allons arriver, en 2017, aux 500 ans de la Réforme. Pour l’occasion, de nombreuses manifestations (cultuelles et culturelles au sens large) sont prévues. Ce 31 octobre 2016 marque donc le début officiel de l’année de commémoration des 500 ans de la Réforme.
Il faut souligner, que l’Eglise catholique romaine, par différents gestes, encourage ses fidèles à participer à cet anniversaire. Le pape lui-même assistera à l’inauguration de cette année de commémoration aux côtés des luthériens suédois. Comme l’indique le pasteur vaudois Paolo Ricca, cette attitude du pape manifeste une reconnaissance du rôle positif de la Réforme, y compris pour l’Eglise romaine. Ce constat avait déjà été fait depuis longtemps par les historiens, mais il est maintenant officialisé par la hiérarchie catholique.
Au-delà des festivités, ces 500 ans nous donnent aussi l’occasion de nous replonger dans l’histoire de la Réforme et de (re)découvrir, les acteurs, les moments importants et les textes fondateurs du protestantisme. J’aimerais donc terminer cette chronique en évoquant une question : pourquoi étudier l’histoire de l’Eglise ?
L’Histoire et les histoires occupent une place importante dans la Bible. Depuis Adam jusqu’aux apôtres, la Bible nous offre de nombreux récits qui peuvent servir à notre enseignement. Il est important de souligner que si la Bible rapporte les bonnes choses, elle ne dissimule pas non plus les mauvaises, y compris quand elles ont été commises par des hommes exemplaires (les mensonges des patriarches, l’adultère de David, le reniement de Pierre, etc.) Tout cela contribue bien sûr à notre édification.
Au-delà des festivités, ces 500 ans nous donnent aussi l’occasion de nous replonger dans l’histoire de la Réforme et de (re)découvrir, les acteurs, les moments importants et les textes fondateurs du protestantisme. J’aimerais donc terminer cette chronique en évoquant une question : pourquoi étudier l’histoire de l’Eglise ?
L’Histoire et les histoires occupent une place importante dans la Bible. Depuis Adam jusqu’aux apôtres, la Bible nous offre de nombreux récits qui peuvent servir à notre enseignement. Il est important de souligner que si la Bible rapporte les bonnes choses, elle ne dissimule pas non plus les mauvaises, y compris quand elles ont été commises par des hommes exemplaires (les mensonges des patriarches, l’adultère de David, le reniement de Pierre, etc.) Tout cela contribue bien sûr à notre édification.
Après les apôtres, l’histoire de l’Eglise continue et je pense que nous pouvons aussi tirer de nombreux enseignements de cette histoire, à condition de l’examiner consciencieusement. Le but n’est pas de juger nos prédécesseurs, ce n’est pas notre rôle. Par ailleurs, nous n’étions pas à leur place et nous ne pouvons pas savoir comment nous aurions nous-mêmes agi dans les circonstances qu’ils ont connues.
En revanche, nous pouvons tirer profit de ce passé pour mieux agir dans le présent. Ce qu’ils ont fait de bien peut nous servir de modèle et ce qu’ils ont fait de mal peut nous servir d’avertissement ou de mise en garde. A l’occasion de cette année de commémoration, je vous proposerai donc un certain nombre d’articles afin de vous présenter les personnages, les documents et les évènements marquants de la Réforme.
En revanche, nous pouvons tirer profit de ce passé pour mieux agir dans le présent. Ce qu’ils ont fait de bien peut nous servir de modèle et ce qu’ils ont fait de mal peut nous servir d’avertissement ou de mise en garde. A l’occasion de cette année de commémoration, je vous proposerai donc un certain nombre d’articles afin de vous présenter les personnages, les documents et les évènements marquants de la Réforme.
© Info Chrétienne - https://www.infochretienne.com/31-octobre-2016-debut-de-commemoration-500-ans-de-reforme/
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
@ Zamie
En toute fraternité... je me disais aussi comment peut-elle dire ces choses alors que l'œcuménisme ce n'est pas "sa tasse de thé". A chacun ses idées. Je les respecte.
Ce n'est pas la première fois que François se rend dans un temple luthérien. Il l'a déjà fait à Rome alors pourquoi ne pas continuer ailleurs ? A Buenos Aires Jorge Bergoglio dialoguait déjà avec nos frères chrétiens "séparés". A Rome le Chef de l'Eglise Catholique Romaine continue.... Ce n'est pas à nous de dire ce qu'il doit faire ou ne pas faire ; et je le redis ce forum est regardé [b]aussi[b] par des chrétiens non catholiques. Ce n'est pas en professant une telle antipathie que vous leur donnerez l'envie de mieux connaître le catholicisme. Qui vous dit que la visite du pape François à l'Eglise Luthérienne n'apportera pas quelques "conversions" (de part et d'autre). Nous devons toujours nous réformer : "Eglise (s) semper reformanda".
En toute fraternité... je me disais aussi comment peut-elle dire ces choses alors que l'œcuménisme ce n'est pas "sa tasse de thé". A chacun ses idées. Je les respecte.
Ce n'est pas la première fois que François se rend dans un temple luthérien. Il l'a déjà fait à Rome alors pourquoi ne pas continuer ailleurs ? A Buenos Aires Jorge Bergoglio dialoguait déjà avec nos frères chrétiens "séparés". A Rome le Chef de l'Eglise Catholique Romaine continue.... Ce n'est pas à nous de dire ce qu'il doit faire ou ne pas faire ; et je le redis ce forum est regardé [b]aussi[b] par des chrétiens non catholiques. Ce n'est pas en professant une telle antipathie que vous leur donnerez l'envie de mieux connaître le catholicisme. Qui vous dit que la visite du pape François à l'Eglise Luthérienne n'apportera pas quelques "conversions" (de part et d'autre). Nous devons toujours nous réformer : "Eglise (s) semper reformanda".
Oïkouméné- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
Heureuses hérésies protestantes qui nous ont valu une telle doctrine (concile de trente) !
C'est pour cela que nous allons remercier les protestants pour la réforme.
C'est pour cela que nous allons remercier les protestants pour la réforme.
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Zamie- Enfant de Dieu
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
N'oublions pas que cet anniversaire est celui de la publication d'écrits de Luther et non de son excommunication , encore moins des ravages que cette séparation a suscité entre Royaumes voisins et, ensuite entre "réformés" et catholiques
Cela n'a pas formé une nouvelle Eglise, Cette femme ne peut donc pas s'attribuer le rang d'évêque et ses attributs de successeur des apôtres , encore moins ...
Car la Réforme est un courant qui s'est séparé de l'Eglise , successeur des Apôtres. Il ne peut pas s'attribuer le qualificatif d'Eglise puisqu'ils sont coupés de la Succession Apostolique et des Sacrements par lesquels Jésus rassemble , sanctifie, vivifie. il nous en sera demandé compte: "qu'as tu fait de tes talents ?"
Par contre depuis les ravages et persécutions subies au 20è siècle par deux totalitarisme athées : le stalinisme-communisme et le nazisme , nul ne peut nier que les martyres comptent aussi des croyants protestants et orthodoxes (même si le sort de ceux ci ou ceux là dans les goulags pouvaient être différenciés, ne serait ce que par la fait que en Union Soviétique les patriarcats autonomes pouvaient être "investis " par les communistes : tel n'était pas le cas pour l'Eglise catholique )
Le martyre de la Foi rapproche de toute évidence et c'est le Seigneur qui rassemble aussi ce cette manière Ses brebis. Le concile Vatican II est , certainement, en matière d'oecumenisme (donc de rapprochement) un fruit d'innombrables souffrances de chrétiens , sans retirer quoique ce soit de la doctrine et de l'Enseignement et de la Tradition de l'Eglise catholique
Tout cela est évident. Cette rencontre est là pour poser des jalons nouveaux, des ponts. Probablement parce que le combat spirituel qui s'annonce va être rude: plus rude, toutes les prophéties et l'Ecriture le disent que ce que l'Eglise a pu vivre depuis le début de Son Histoire sainte
Cela n'a pas formé une nouvelle Eglise, Cette femme ne peut donc pas s'attribuer le rang d'évêque et ses attributs de successeur des apôtres , encore moins ...
Car la Réforme est un courant qui s'est séparé de l'Eglise , successeur des Apôtres. Il ne peut pas s'attribuer le qualificatif d'Eglise puisqu'ils sont coupés de la Succession Apostolique et des Sacrements par lesquels Jésus rassemble , sanctifie, vivifie. il nous en sera demandé compte: "qu'as tu fait de tes talents ?"
Par contre depuis les ravages et persécutions subies au 20è siècle par deux totalitarisme athées : le stalinisme-communisme et le nazisme , nul ne peut nier que les martyres comptent aussi des croyants protestants et orthodoxes (même si le sort de ceux ci ou ceux là dans les goulags pouvaient être différenciés, ne serait ce que par la fait que en Union Soviétique les patriarcats autonomes pouvaient être "investis " par les communistes : tel n'était pas le cas pour l'Eglise catholique )
Le martyre de la Foi rapproche de toute évidence et c'est le Seigneur qui rassemble aussi ce cette manière Ses brebis. Le concile Vatican II est , certainement, en matière d'oecumenisme (donc de rapprochement) un fruit d'innombrables souffrances de chrétiens , sans retirer quoique ce soit de la doctrine et de l'Enseignement et de la Tradition de l'Eglise catholique
Tout cela est évident. Cette rencontre est là pour poser des jalons nouveaux, des ponts. Probablement parce que le combat spirituel qui s'annonce va être rude: plus rude, toutes les prophéties et l'Ecriture le disent que ce que l'Eglise a pu vivre depuis le début de Son Histoire sainte
azais- MEDIATEUR
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
intéressant de voir la question sous l'angle de JALONS, de PONTS en vue du COMBAT SPIRITUEL qui "va être rude", donc il faut aller à l'ESSENTIEL, la Foi dans le Christ
véronique69- Contemplatif
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
"Le pape en Suède pour commémorer la Réforme"
(titre)
Un schisme est comme un couple qui divorce et met fin à sa vie commune.Imagine-t-on un couple qui se retrouverait 50 ans après pour fêter la date de son divorce?
(titre)
Un schisme est comme un couple qui divorce et met fin à sa vie commune.Imagine-t-on un couple qui se retrouverait 50 ans après pour fêter la date de son divorce?
pax et bonum- Avec les anges
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
pour pax et bonum :voir actualité - pape françois
véronique69- Contemplatif
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
On jugera l'arbre à ses fruits.
Autant on peut concilier les positions Catholiques et Orthodoxes,autant la théologie luthérienne diverge de la foi catholique,sur la Vierge Marie,les sacrements,le signe de la Croix et les ministères ordonnés.
Autant on admettrait l'autorité sacrée d'un pope ou d'un patriarche,autant celle d'une femme mitrée prêchant un libéralisme total des moeurs est impensable de la part de l'Eglise Catholique qui est moins celle d'un pape particulier que celle de 2000 ans d'histoire.
Autant on peut concilier les positions Catholiques et Orthodoxes,autant la théologie luthérienne diverge de la foi catholique,sur la Vierge Marie,les sacrements,le signe de la Croix et les ministères ordonnés.
Autant on admettrait l'autorité sacrée d'un pope ou d'un patriarche,autant celle d'une femme mitrée prêchant un libéralisme total des moeurs est impensable de la part de l'Eglise Catholique qui est moins celle d'un pape particulier que celle de 2000 ans d'histoire.
pax et bonum- Avec les anges
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
véronique69 a écrit:pour pax et bonum :voir actualité - pape françois
azais- MEDIATEUR
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
bonjour
je suis un peu deçu et triste de voir la publicité que certains font du protestantisme surtout de la part de médiateur, je me pose la question si je suis sur un site catholique ??????
LA FRANC MACONNERIE POURRAIT ON DIRE EST QUELQUE PART LA FILLE NATURELLE DU PROTESTANTISME.
sachant cela tout est dit, il n'y a rien a ajouté.
je suis un peu deçu et triste de voir la publicité que certains font du protestantisme surtout de la part de médiateur, je me pose la question si je suis sur un site catholique ??????
LA FRANC MACONNERIE POURRAIT ON DIRE EST QUELQUE PART LA FILLE NATURELLE DU PROTESTANTISME.
sachant cela tout est dit, il n'y a rien a ajouté.
Invité- Invité
Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
Bonjour jeandelarche,
je suis un peu deçu et triste de voir la publicité que certains font du protestantisme surtout de la part de médiateur, je me pose la question si je suis sur un site catholique ?????? a écrit:
Ce n'est pas de la publicité c'est de la Tolérance, nous ne pouvons pas non plus écarter ce que prône avant tout notre Pape La Paix non?
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
le Vrai œcuménisme, c'est de rassembler les autres "confessions chretiennes" dans la seule et Unique Eglise du Christ, l'Eglise catholique Romaine, pour leur Salut.
C'est bien expliqué par une encylique Mortalium Animos du Pape Pie XI
http://w2.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19280106_mortalium-animos.html
extraits :
C'est un résultat semblable que d'aucuns s'efforcent d'obtenir dans les choses qui regardent l'ordre de la Loi nouvelle, apportée par le Christ Notre Seigneur. Convaincus qu'il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l'espoir qu'il serait possible d'amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences, religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C'est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d'auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.
De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu'elles s'appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s'égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l'athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c'est s'éloigner complètement de la religion divinement révélée.
Il est vrai, quand il s'agit de favoriser l'unité entre tous les chrétiens, certains esprits sont trop facilement séduits par une apparence de bien. N'est-il pas juste, répète-t-on, n'est-ce pas même un devoir pour tous ceux qui invoquent le nom du Christ, de s'abstenir d'accusations réciproques et de s'unir enfin un jour par les liens de la charité des uns envers les autres ? Qui donc oserait affirmer qu'il aime le Christ s'il ne cherche de toutes ses forces à réaliser le voeu du Christ lui-même demandant à son Père que ses disciples soient "un" (Joan. XVII, 21) ? Et de plus le Christ n'a-t-il pas voulu que ses disciples fussent marqués et distingués des autres hommes par ce signe qu'ils s'aimeraient entre eux: " C'est à ce signe que tous connaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres " (Joan. XIII, 35) ?
Plaise à Dieu, ajoute-t-on, que tous les chrétiens soient "un" ! Car par l'unité, ils seraient beaucoup plus forts pour repousser la peste de l'impiété qui, s'infiltrant et se répandant chaque jour davantage, s'apprête à ruiner l'Evangile.
Tels sont, parmi d'autres du même genre, les arguments que répandent et développent ceux qu'on appelle panchrétiens. Et il s'en faut que ces panchrétiens soient peu nombreux et disséminés; ils se sont, au contraire, multipliés en organisations complètes et ils ont fondé des associations largement répandues, que dirigent, le plus souvent, des non catholiques, quelles que soient leurs divergences en matières de foi. Leur entreprise est, d'ailleurs, poursuivie si activement qu'elle obtient en beaucoup d'endroits l'accueil de personnes de tout ordre et qu'elle séduit même de nombreux catholiques par l'espoir de former une union conforme, apparemment, aux voeux de notre Mère la Sainte Eglise, laquelle, certes, n'a rien plus à coeur que de rappeler et de ramener à son giron ses enfants égarés.
Mais en fait, sous les séductions et le charme de ces discours, se cache une erreur assurément fort grave, qui disloque de fond en comble les fondements de la foi catholique.
Avertis par la conscience de notre charge apostolique de ne pas laisser circonvenir par des erreurs pernicieuses le troupeau du Seigneur, nous faisons appel, vénérables frères, à votre zèle pour prendre garde à un tel malheur. Nous avons, en effet, la confiance que, par l'écrit et par la parole, chacun de vous pourra plus facilement atteindre son peuple et lui faire comprendre les principes et les raisons que nous allons exposer et que les catholiques pourront y trouver une règle de pensée et de conduite pour les entreprises visant à réunir, de quelque manière que ce soit, en un seul corps, tous ceux qui se réclament du nom chrétien.
---
Pour que nous remplissions convenablement ce double devoir en vue de la gloire de Dieu et de notre salut, le Fils unique de Dieu a établi sur terre son Eglise. Or, ceux qui se déclarent chrétiens ne peuvent pas, pensons-nous, refuser de croire que le Christ a fondé une Eglise, et une Eglise unique; mais si, en outre, on leur demande de quelle nature doit être, suivant la volonté de son Fondateur, cette Eglise, alors tous ne s'entendent plus. Par exemple, un bon nombre d'entre eux nient que l'Eglise doive être visible et décelable extérieurement, en ce sens, du moins, qu'elle doive se présenter comme un seul corps de fidèles unanimes à professer une seule et même doctrine sous un seul magistère et un seul gouvernement; pour eux, au contraire, l'Eglise visible n'est rien d'autre qu'une fédération réalisée entre les diverses communautés de chrétiens malgré leurs adhésions à des doctrines différentes et même contradictoires.
---
C'est ici l'occasion d'exposer et de réfuter la fausse théorie dont visiblement dépend toute cette question et d'où partent les multiples activités concertées des non-catholiques en vue de confédérer, comme nous l'avons dit, les églises chrétiennes.
Les auteurs de ce projet ont pris l'habitude d'alléguer, presque à l'infini, les paroles du Christ : " Qu'ils soient un... Il n'y aura qu'un bercail et qu'un pasteur " (Joan. XVII, 21; X, 15), mais en voulant que, par ces mots, soient signifiés un voeu et une prière du Christ Jésus qui, jusqu'à ce jour, auraient été privés de résultat. Ils soutiennent, en effet, que l'unité de foi et de gouvernement, caractéristique de la véritable et unique Eglise du Christ, n'a presque jamais existé jusqu'à présent et n'existe pas aujourd'hui; que cette unité peut, certes, être souhaitée et qu'elle sera peut-être un jour établie par une entente commune des volontés, mais qu'il faut entre-temps la tenir pour une sorte de rêve. Ils ajoutent que l'Eglise, en elle-même, de sa nature, est divisée en parties, c'est-à-dire constituée de très nombreuses églises ou communautés particulières, encore séparées, qui, malgré quelques principes communs de doctrine, diffèrent pour tout le reste; que chaque église jouit de droits parfaitement identiques; que l'Eglise ne fut une et unique que tout au plus depuis l'âge apostolique jusqu'aux premiers conciles oecuméniques.
Il faut donc, disent-ils, négliger et écarter les controverses même les plus anciennes et les divergences de doctrine qui déchirent encore aujourd'hui le nom chrétien, et, au moyen des autres vérités doctrinales, constituer et proposer une certaine règle de foi commune: dans la profession de cette foi, tous sentiront qu'ils sont frères plus qu'ils ne le sauront; seulement, une fois réunies en une fédération universelle, les multiples églises ou communautés pourront s'opposer avec force et succès aux progrès de l'impiété.
C'est là, vénérables frères, leur opinion commune. Il en est, toutefois, qui affirment et concèdent que le protestantisme a rejeté trop inconsidérément certains dogmes de foi et plusieurs pratiques du culte extérieur, agréables et utiles sans aucun doute, que l'Eglise Romaine, au contraire, conserve encore. Ils se hâtent, d'ailleurs, d'ajouter que cette Eglise Romaine, elle aussi, s'est égarée, qu'elle a corrompu la religion primitive en lui ajoutant certaines doctrines moins étrangères que contraires à l'Evangile et en obligeant à y croire; parmi ces doctrines, ils citent en premier lieu celle de la primauté de juridiction attribuée à Pierre et à ses successeurs sur le siège romain. Dans ce nombre, il en est, assez peu, il est vrai, qui concèdent au Pontife romain soit une primauté honorifique, soit une certaine juridiction ou pouvoir, qui, estiment-ils toutefois, découle non du droit divin mais, d'une certaine façon, du consentement des fidèles; d'autres vont jusqu'à désirer que leurs fameux congrès, qu'on pourrait qualifier de bariolés, soient présidés par le Pontife lui-même. Pourtant, si on peut trouver des non-catholiques, d'ailleurs nombreux, qui prêchent à pleine voix une communion fraternelle dans le Christ Jésus, on n'en trouverait pas à qui vienne la pensée de se soumettre et d'obéir au Vicaire de Jésus-Christ quand il enseigne et quand il commande. Entre-temps, ils affirment qu'ils traiteront volontiers avec l'Eglise Romaine, mais à droits égaux, c'est-à-dire en égaux avec un égal; mais s'ils pouvaient traiter, il ne semble pas douteux qu'ils le feraient avec la pensée de ne pas être tenus, par le pacte éventuellement conclu, à renoncer aux opinions en raison desquelles, encore maintenant, ils restent dans leurs errements et dans leurs erreurs hors de l'unique bercail du Christ.
Dans ces conditions, il va de soi que le Siège Apostolique ne peut, d'aucune manière, participer à leurs congrès et que, d'aucune manière, les catholiques ne peuvent apporter leurs suffrages à de telles entreprises ou y collaborer; s'ils le faisaient, ils accorderaient une autorité à une fausse religion chrétienne, entièrement étrangère à l'unique Eglise du Christ.
Pouvons-nous souffrir - ce serait le comble de l'iniquité - que soit mise en accommodements la vérité, et la vérité divinement révélée? Car, en la circonstance, il s'agit de respecter la vérité révélée. Puisque c'est pour instruire de la foi évangélique tous les peuples que le Christ Jésus envoya ses Apôtres dans le monde entier et que, pour les garder de touteerreur, il voulut qu'ils fussent auparavant instruits de toute vérité par l'Esprit-Saint (Joan. XVI, 13), est-il vrai que, dans l'Eglise que Dieu lui-même assiste comme chef et gardien, cette doctrine des Apôtres a complètement disparu ou a été jamais falsifiée? Si notre Rédempteur a déclaré explicitement que son Evangile est destiné non seulement aux temps apostoliques, mais aussi aux âges futurs, l'objet de la foi a-t-il pu, avec le temps, devenir si obscur et si incertain qu'il faille aujourd'hui tolérer même les opinions contradictoires?
Il est vrai, ces panchrétiens qui cherchent à fédérer les églises, semblent poursuivre le très noble dessein de promouvoir la charité entre tous les chrétiens; mais comment la charité pourrait-elle tourner au détriment de la foi? Personne sans doute n'ignore que saint Jean lui-même, l'Apôtre de la charité, que l'on a vu dans son Evangile, dévoiler les secrets du Coeur Sacré de Jésus et qui ne cessait d'inculquer dans l'esprit de ses fidèles le précepte nouveau: " Aimez-vous les uns les autres ", interdisait de façon absolue tout rapport avec ceux qui ne professaient pas la doctrine du Christ, entière et pure: " Si quelqu'un vient à vous et n'apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez même pas " (Joan. II, 10). C'est pourquoi, puisque la charité a pour fondement une foi intègre et sincère, c'est l'unité de foi qui doit être le lien principal unissant les disciples du Christ.
Comment, dès lors, concevoir la légitimité d'une sorte de pacte chrétien, dont les adhérents, même dans les questions de foi, garderaient chacun leur manière particulière de penser et de juger, alors même qu'elle serait en contradiction avec celles des autres? Et par quelle formule, Nous le demandons, pourraient-ils constituer une seule et même société de fidèles, des hommes qui divergent en opinions contradictoires? Par exemple, au sujet de la sainte Tradition, ceux qui affirment qu'elle est une source authentique de la Révélation et ceux qui le nient? De même, pour la hiérarchie ecclésiastique, composée d'évêques, de prêtres et de ministres, ceux qui pensent qu'elle est d'institution divine et ceux qui déclarent qu'elle a été introduite peu à peu selon les temps et les circonstances? Egalement au sujet de la très sainte Eucharistie, ceux qui adorent le Christ véritablement présent en elle grâce à cette merveilleuse transformation du pain et du vin appelée transsubstantiation, et ceux qui affirment que le corps du Christ ne s'y trouve présent que par la foi ou par un signe et la vertu du Sacrement; ceux qui reconnaissent à la même Eucharistie à la fois la nature de sacrifice et celle de sacrement, et ceux qui n'y voient rien d'autre que le souvenir et la commémoraison de la Cène du Seigneur? Et aussi, quant aux Saints régnant avec le Christ et spécialement Marie Mère de Dieu, ceux qui croient qu'il est bon et utile de les invoquer par des supplications et de vénérer leurs images, et ceux qui prétendent que ce culte ne peut être rendu, parce qu'opposé à l'honneur de Jésus-Christ " seul médiateur entre Dieu et les hommes " (I Tim. II, 5)?
En vérité, nous ne savons pas comment, à travers une si grande divergence d'opinions, la voie vers l'unité de l'Eglise pourrait être ouverte, quand cette unité ne peut naître que d'un magistère unique, d'une règle unique de foi et d'une même croyance des chrétiens. En revanche, nous savons très bien que, par là, une étape est facilement franchie vers la négligence de la religion ou indifférentisme et vers ce qu'on nomme le modernisme, dont les malheureuses victimes soutiennent que la vérité des dogmes n'est pas absolue, mais relative, c'est-à-dire qu'elle s'adapte aux besoins changeants des époques et des lieux et aux diverses tendances des esprits, puisqu'elle n'est pas contenue dans une révélation immuable, mais qu'elle est de nature à s'accommoder à la vie des hommes.
Le retour à l'unique véritable Eglise, disons-Nous, bien visible à tous les regards, et qui, par la volonté de son Fondateur, doit rester perpétuellement telle qu'il l'a instituée lui-même pour le salut de tous. Car jamais au cours des siècles, l'Epouse mystique du Christ n'a été souillée, et elle ne pourra jamais l'être, au témoignage de saint Cyprien: " L'Epouse du Christ ne peut commettre un adultère: elle est intacte et pure. Elle ne connaît qu'une seule demeure; par sa chaste pudeur, elle garde l'inviolabilité d'un seul foyer " (De cath. Ecclesiae unitate, VI). Et le saint martyr s'étonnait vivement, et à bon droit, qu'on pût croire " que cette unité provenant de la stabilité divine, consolidée par les sacrements célestes, pouvait être déchirée dans l'Église et brisée par le heurt des volontés discordantes " (ibid.). Le corps mystique du Christ, c'est-à-dire l'Eglise, étant un (I Cor., XII, 12), formé de parties liées et coordonnées (Eph. IV, 16) à l'instar d'un corps physique, il est absurde et ridicule de dire qu'il peut se composer de membres épars et disjoints; par suite, quiconque ne lui est pas uni n'est pas un de ses membres et n'est pas attaché à sa tête qui est le Christ (Eph.V, 30; 1,22).
Or, dans cette unique Eglise du Christ, personne ne se trouve, personne ne demeure, si, par son obéissance, il ne reconnaît et n'accepte l'autorité et le pouvoir de Pierre et de ses légitimes successeurs. N'ont-ils pas obéi à l'Evêque de Rome, Pasteur suprême des âmes, les ancêtres de ceux qui, aujourd'hui, sont enfoncés dans les erreurs de Photius et des novateurs? Des fils ont, hélas ! déserté la maison paternelle, laquelle ne s'est point pour cela effondrée et n'a pas péri, soutenue qu'elle était par l'assistance perpétuelle de Dieu. Qu'ils reviennent donc au Père commun, qui oubliera les insultes proférées jadis contre le Siège Apostolique et les recevra avec la plus grande affection. Si, comme ils le répètent, ils désirent se joindre à nous et aux nôtres, pourquoi ne se hâteraient-ils pas d'aller vers l'Eglise, " mère et maîtresse de tous les fidèles du Christ " (Conc. Latran IV, c. 5).
Qu'ils écoutent Lactance s'écriant: " Seule... l'Eglise catholique est celle qui garde le vrai culte. Elle est la source de vérité, la demeure de la foi, le temple de Dieu; qui n'y entre pas ou qui en sort, se prive de tout espoir de vie et de salut. Que personne ne se flatte d'une lutte obstinée. Car c'est une question de vie et de salut; si l'on n'y veille avec précaution et diligence, c'est la perte et la mort " (Divin. Instit., IV. 30, 11-12).
Que les fils dissidents reviennent donc au Siège Apostolique, établi en cette ville que les princes des Apôtres, Pierre et Paul, ont consacrée de leur sang, au Siège " racine et mère de l'Eglise catholique " (S. Cypr., Ep. 48 ad Cornelium, 3).
Qu'ils y reviennent, non certes avec l'idée et l'espoir que " l'Eglise du Dieu vivant, colonne et fondement de la vérité " (I Tim. II, 15) renoncera à l'intégrité de la foi et tolérera leurs erreurs, mais, au contraire, pour se confier à son magistère et à son gouvernement. Plaise à Dieu que cet heureux événement, que tant de nos prédécesseurs n'ont pas connu, Nous ayons le bonheur de le voir, que nous puissions embrasser avec un coeur de père les fils dont nous déplorons la funeste séparation; plaise à Dieu notre Sauveur, " qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité " (I Tim. II,4), d'entendre Notre ardente supplication pour qu'il daigne appeler tous les égarés à l'unité de l'Eglise. En cette affaire certainement très importante, Nous faisons appel et Nous voulons que l'on recoure à l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de la divine grâce, victorieuse de toutes les hérésies et Secours des chrétiens, afin qu'elle Nous obtienne au plus tôt la venue de ce jour tant désiré où tous les hommes écouteront la voix de son divin Fils " en gardant l'unité de l'Esprit dans le lien de la paix " (Eph. IV, 3).
C'est bien expliqué par une encylique Mortalium Animos du Pape Pie XI
http://w2.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19280106_mortalium-animos.html
extraits :
C'est un résultat semblable que d'aucuns s'efforcent d'obtenir dans les choses qui regardent l'ordre de la Loi nouvelle, apportée par le Christ Notre Seigneur. Convaincus qu'il est très rare de rencontrer des hommes dépourvus de tout sens religieux, on les voit nourrir l'espoir qu'il serait possible d'amener sans difficulté les peuples, malgré leurs divergences, religieuses, à une entente fraternelle sur la profession de certaines doctrines considérées comme un fondement commun de vie spirituelle. C'est pourquoi, ils se mettent à tenir des congrès, des réunions, des conférences, fréquentés par un nombre appréciable d'auditeurs, et, à leurs discussions, ils invitent tous les hommes indistinctement, les infidèles de tout genre comme les fidèles du Christ, et même ceux qui, par malheur, se sont séparés du Christ ou qui, avec âpreté et obstination, nient la divinité de sa nature et de sa mission.
De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu'elles s'appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s'égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l'athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c'est s'éloigner complètement de la religion divinement révélée.
Il est vrai, quand il s'agit de favoriser l'unité entre tous les chrétiens, certains esprits sont trop facilement séduits par une apparence de bien. N'est-il pas juste, répète-t-on, n'est-ce pas même un devoir pour tous ceux qui invoquent le nom du Christ, de s'abstenir d'accusations réciproques et de s'unir enfin un jour par les liens de la charité des uns envers les autres ? Qui donc oserait affirmer qu'il aime le Christ s'il ne cherche de toutes ses forces à réaliser le voeu du Christ lui-même demandant à son Père que ses disciples soient "un" (Joan. XVII, 21) ? Et de plus le Christ n'a-t-il pas voulu que ses disciples fussent marqués et distingués des autres hommes par ce signe qu'ils s'aimeraient entre eux: " C'est à ce signe que tous connaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l'amour les uns pour les autres " (Joan. XIII, 35) ?
Plaise à Dieu, ajoute-t-on, que tous les chrétiens soient "un" ! Car par l'unité, ils seraient beaucoup plus forts pour repousser la peste de l'impiété qui, s'infiltrant et se répandant chaque jour davantage, s'apprête à ruiner l'Evangile.
Tels sont, parmi d'autres du même genre, les arguments que répandent et développent ceux qu'on appelle panchrétiens. Et il s'en faut que ces panchrétiens soient peu nombreux et disséminés; ils se sont, au contraire, multipliés en organisations complètes et ils ont fondé des associations largement répandues, que dirigent, le plus souvent, des non catholiques, quelles que soient leurs divergences en matières de foi. Leur entreprise est, d'ailleurs, poursuivie si activement qu'elle obtient en beaucoup d'endroits l'accueil de personnes de tout ordre et qu'elle séduit même de nombreux catholiques par l'espoir de former une union conforme, apparemment, aux voeux de notre Mère la Sainte Eglise, laquelle, certes, n'a rien plus à coeur que de rappeler et de ramener à son giron ses enfants égarés.
Mais en fait, sous les séductions et le charme de ces discours, se cache une erreur assurément fort grave, qui disloque de fond en comble les fondements de la foi catholique.
Avertis par la conscience de notre charge apostolique de ne pas laisser circonvenir par des erreurs pernicieuses le troupeau du Seigneur, nous faisons appel, vénérables frères, à votre zèle pour prendre garde à un tel malheur. Nous avons, en effet, la confiance que, par l'écrit et par la parole, chacun de vous pourra plus facilement atteindre son peuple et lui faire comprendre les principes et les raisons que nous allons exposer et que les catholiques pourront y trouver une règle de pensée et de conduite pour les entreprises visant à réunir, de quelque manière que ce soit, en un seul corps, tous ceux qui se réclament du nom chrétien.
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Pour que nous remplissions convenablement ce double devoir en vue de la gloire de Dieu et de notre salut, le Fils unique de Dieu a établi sur terre son Eglise. Or, ceux qui se déclarent chrétiens ne peuvent pas, pensons-nous, refuser de croire que le Christ a fondé une Eglise, et une Eglise unique; mais si, en outre, on leur demande de quelle nature doit être, suivant la volonté de son Fondateur, cette Eglise, alors tous ne s'entendent plus. Par exemple, un bon nombre d'entre eux nient que l'Eglise doive être visible et décelable extérieurement, en ce sens, du moins, qu'elle doive se présenter comme un seul corps de fidèles unanimes à professer une seule et même doctrine sous un seul magistère et un seul gouvernement; pour eux, au contraire, l'Eglise visible n'est rien d'autre qu'une fédération réalisée entre les diverses communautés de chrétiens malgré leurs adhésions à des doctrines différentes et même contradictoires.
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C'est ici l'occasion d'exposer et de réfuter la fausse théorie dont visiblement dépend toute cette question et d'où partent les multiples activités concertées des non-catholiques en vue de confédérer, comme nous l'avons dit, les églises chrétiennes.
Les auteurs de ce projet ont pris l'habitude d'alléguer, presque à l'infini, les paroles du Christ : " Qu'ils soient un... Il n'y aura qu'un bercail et qu'un pasteur " (Joan. XVII, 21; X, 15), mais en voulant que, par ces mots, soient signifiés un voeu et une prière du Christ Jésus qui, jusqu'à ce jour, auraient été privés de résultat. Ils soutiennent, en effet, que l'unité de foi et de gouvernement, caractéristique de la véritable et unique Eglise du Christ, n'a presque jamais existé jusqu'à présent et n'existe pas aujourd'hui; que cette unité peut, certes, être souhaitée et qu'elle sera peut-être un jour établie par une entente commune des volontés, mais qu'il faut entre-temps la tenir pour une sorte de rêve. Ils ajoutent que l'Eglise, en elle-même, de sa nature, est divisée en parties, c'est-à-dire constituée de très nombreuses églises ou communautés particulières, encore séparées, qui, malgré quelques principes communs de doctrine, diffèrent pour tout le reste; que chaque église jouit de droits parfaitement identiques; que l'Eglise ne fut une et unique que tout au plus depuis l'âge apostolique jusqu'aux premiers conciles oecuméniques.
Il faut donc, disent-ils, négliger et écarter les controverses même les plus anciennes et les divergences de doctrine qui déchirent encore aujourd'hui le nom chrétien, et, au moyen des autres vérités doctrinales, constituer et proposer une certaine règle de foi commune: dans la profession de cette foi, tous sentiront qu'ils sont frères plus qu'ils ne le sauront; seulement, une fois réunies en une fédération universelle, les multiples églises ou communautés pourront s'opposer avec force et succès aux progrès de l'impiété.
C'est là, vénérables frères, leur opinion commune. Il en est, toutefois, qui affirment et concèdent que le protestantisme a rejeté trop inconsidérément certains dogmes de foi et plusieurs pratiques du culte extérieur, agréables et utiles sans aucun doute, que l'Eglise Romaine, au contraire, conserve encore. Ils se hâtent, d'ailleurs, d'ajouter que cette Eglise Romaine, elle aussi, s'est égarée, qu'elle a corrompu la religion primitive en lui ajoutant certaines doctrines moins étrangères que contraires à l'Evangile et en obligeant à y croire; parmi ces doctrines, ils citent en premier lieu celle de la primauté de juridiction attribuée à Pierre et à ses successeurs sur le siège romain. Dans ce nombre, il en est, assez peu, il est vrai, qui concèdent au Pontife romain soit une primauté honorifique, soit une certaine juridiction ou pouvoir, qui, estiment-ils toutefois, découle non du droit divin mais, d'une certaine façon, du consentement des fidèles; d'autres vont jusqu'à désirer que leurs fameux congrès, qu'on pourrait qualifier de bariolés, soient présidés par le Pontife lui-même. Pourtant, si on peut trouver des non-catholiques, d'ailleurs nombreux, qui prêchent à pleine voix une communion fraternelle dans le Christ Jésus, on n'en trouverait pas à qui vienne la pensée de se soumettre et d'obéir au Vicaire de Jésus-Christ quand il enseigne et quand il commande. Entre-temps, ils affirment qu'ils traiteront volontiers avec l'Eglise Romaine, mais à droits égaux, c'est-à-dire en égaux avec un égal; mais s'ils pouvaient traiter, il ne semble pas douteux qu'ils le feraient avec la pensée de ne pas être tenus, par le pacte éventuellement conclu, à renoncer aux opinions en raison desquelles, encore maintenant, ils restent dans leurs errements et dans leurs erreurs hors de l'unique bercail du Christ.
Dans ces conditions, il va de soi que le Siège Apostolique ne peut, d'aucune manière, participer à leurs congrès et que, d'aucune manière, les catholiques ne peuvent apporter leurs suffrages à de telles entreprises ou y collaborer; s'ils le faisaient, ils accorderaient une autorité à une fausse religion chrétienne, entièrement étrangère à l'unique Eglise du Christ.
Pouvons-nous souffrir - ce serait le comble de l'iniquité - que soit mise en accommodements la vérité, et la vérité divinement révélée? Car, en la circonstance, il s'agit de respecter la vérité révélée. Puisque c'est pour instruire de la foi évangélique tous les peuples que le Christ Jésus envoya ses Apôtres dans le monde entier et que, pour les garder de toute
Il est vrai, ces panchrétiens qui cherchent à fédérer les églises, semblent poursuivre le très noble dessein de promouvoir la charité entre tous les chrétiens; mais comment la charité pourrait-elle tourner au détriment de la foi? Personne sans doute n'ignore que saint Jean lui-même, l'Apôtre de la charité, que l'on a vu dans son Evangile, dévoiler les secrets du Coeur Sacré de Jésus et qui ne cessait d'inculquer dans l'esprit de ses fidèles le précepte nouveau: " Aimez-vous les uns les autres ", interdisait de façon absolue tout rapport avec ceux qui ne professaient pas la doctrine du Christ, entière et pure: " Si quelqu'un vient à vous et n'apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez même pas " (Joan. II, 10). C'est pourquoi, puisque la charité a pour fondement une foi intègre et sincère, c'est l'unité de foi qui doit être le lien principal unissant les disciples du Christ.
Comment, dès lors, concevoir la légitimité d'une sorte de pacte chrétien, dont les adhérents, même dans les questions de foi, garderaient chacun leur manière particulière de penser et de juger, alors même qu'elle serait en contradiction avec celles des autres? Et par quelle formule, Nous le demandons, pourraient-ils constituer une seule et même société de fidèles, des hommes qui divergent en opinions contradictoires? Par exemple, au sujet de la sainte Tradition, ceux qui affirment qu'elle est une source authentique de la Révélation et ceux qui le nient? De même, pour la hiérarchie ecclésiastique, composée d'évêques, de prêtres et de ministres, ceux qui pensent qu'elle est d'institution divine et ceux qui déclarent qu'elle a été introduite peu à peu selon les temps et les circonstances? Egalement au sujet de la très sainte Eucharistie, ceux qui adorent le Christ véritablement présent en elle grâce à cette merveilleuse transformation du pain et du vin appelée transsubstantiation, et ceux qui affirment que le corps du Christ ne s'y trouve présent que par la foi ou par un signe et la vertu du Sacrement; ceux qui reconnaissent à la même Eucharistie à la fois la nature de sacrifice et celle de sacrement, et ceux qui n'y voient rien d'autre que le souvenir et la commémoraison de la Cène du Seigneur? Et aussi, quant aux Saints régnant avec le Christ et spécialement Marie Mère de Dieu, ceux qui croient qu'il est bon et utile de les invoquer par des supplications et de vénérer leurs images, et ceux qui prétendent que ce culte ne peut être rendu, parce qu'opposé à l'honneur de Jésus-Christ " seul médiateur entre Dieu et les hommes " (I Tim. II, 5)?
En vérité, nous ne savons pas comment, à travers une si grande divergence d'opinions, la voie vers l'unité de l'Eglise pourrait être ouverte, quand cette unité ne peut naître que d'un magistère unique, d'une règle unique de foi et d'une même croyance des chrétiens. En revanche, nous savons très bien que, par là, une étape est facilement franchie vers la négligence de la religion ou indifférentisme et vers ce qu'on nomme le modernisme, dont les malheureuses victimes soutiennent que la vérité des dogmes n'est pas absolue, mais relative, c'est-à-dire qu'elle s'adapte aux besoins changeants des époques et des lieux et aux diverses tendances des esprits, puisqu'elle n'est pas contenue dans une révélation immuable, mais qu'elle est de nature à s'accommoder à la vie des hommes.
Le retour à l'unique véritable Eglise, disons-Nous, bien visible à tous les regards, et qui, par la volonté de son Fondateur, doit rester perpétuellement telle qu'il l'a instituée lui-même pour le salut de tous. Car jamais au cours des siècles, l'Epouse mystique du Christ n'a été souillée, et elle ne pourra jamais l'être, au témoignage de saint Cyprien: " L'Epouse du Christ ne peut commettre un adultère: elle est intacte et pure. Elle ne connaît qu'une seule demeure; par sa chaste pudeur, elle garde l'inviolabilité d'un seul foyer " (De cath. Ecclesiae unitate, VI). Et le saint martyr s'étonnait vivement, et à bon droit, qu'on pût croire " que cette unité provenant de la stabilité divine, consolidée par les sacrements célestes, pouvait être déchirée dans l'Église et brisée par le heurt des volontés discordantes " (ibid.). Le corps mystique du Christ, c'est-à-dire l'Eglise, étant un (I Cor., XII, 12), formé de parties liées et coordonnées (Eph. IV, 16) à l'instar d'un corps physique, il est absurde et ridicule de dire qu'il peut se composer de membres épars et disjoints; par suite, quiconque ne lui est pas uni n'est pas un de ses membres et n'est pas attaché à sa tête qui est le Christ (Eph.V, 30; 1,22).
Or, dans cette unique Eglise du Christ, personne ne se trouve, personne ne demeure, si, par son obéissance, il ne reconnaît et n'accepte l'autorité et le pouvoir de Pierre et de ses légitimes successeurs. N'ont-ils pas obéi à l'Evêque de Rome, Pasteur suprême des âmes, les ancêtres de ceux qui, aujourd'hui, sont enfoncés dans les erreurs de Photius et des novateurs? Des fils ont, hélas ! déserté la maison paternelle, laquelle ne s'est point pour cela effondrée et n'a pas péri, soutenue qu'elle était par l'assistance perpétuelle de Dieu. Qu'ils reviennent donc au Père commun, qui oubliera les insultes proférées jadis contre le Siège Apostolique et les recevra avec la plus grande affection. Si, comme ils le répètent, ils désirent se joindre à nous et aux nôtres, pourquoi ne se hâteraient-ils pas d'aller vers l'Eglise, " mère et maîtresse de tous les fidèles du Christ " (Conc. Latran IV, c. 5).
Qu'ils écoutent Lactance s'écriant: " Seule... l'Eglise catholique est celle qui garde le vrai culte. Elle est la source de vérité, la demeure de la foi, le temple de Dieu; qui n'y entre pas ou qui en sort, se prive de tout espoir de vie et de salut. Que personne ne se flatte d'une lutte obstinée. Car c'est une question de vie et de salut; si l'on n'y veille avec précaution et diligence, c'est la perte et la mort " (Divin. Instit., IV. 30, 11-12).
Que les fils dissidents reviennent donc au Siège Apostolique, établi en cette ville que les princes des Apôtres, Pierre et Paul, ont consacrée de leur sang, au Siège " racine et mère de l'Eglise catholique " (S. Cypr., Ep. 48 ad Cornelium, 3).
Qu'ils y reviennent, non certes avec l'idée et l'espoir que " l'Eglise du Dieu vivant, colonne et fondement de la vérité " (I Tim. II, 15) renoncera à l'intégrité de la foi et tolérera leurs erreurs, mais, au contraire, pour se confier à son magistère et à son gouvernement. Plaise à Dieu que cet heureux événement, que tant de nos prédécesseurs n'ont pas connu, Nous ayons le bonheur de le voir, que nous puissions embrasser avec un coeur de père les fils dont nous déplorons la funeste séparation; plaise à Dieu notre Sauveur, " qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité " (I Tim. II,4), d'entendre Notre ardente supplication pour qu'il daigne appeler tous les égarés à l'unité de l'Eglise. En cette affaire certainement très importante, Nous faisons appel et Nous voulons que l'on recoure à l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de la divine grâce, victorieuse de toutes les hérésies et Secours des chrétiens, afin qu'elle Nous obtienne au plus tôt la venue de ce jour tant désiré où tous les hommes écouteront la voix de son divin Fils " en gardant l'unité de l'Esprit dans le lien de la paix " (Eph. IV, 3).
Ave-Maria- Va recevoir Jésus Christ
- Messages : 41
Inscription : 31/10/2016
Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
Oh non, que nonjandelarche a écrit:LA FRANC MACONNERIE POURRAIT ON DIRE EST QUELQUE PART LA FILLE NATURELLE DU PROTESTANTISME.
sachant cela tout est dit, il n'y a rien a ajouté.
La mère de la Franc-maçonnerie vient de la Gnose : c'est d'elle que sont sortis dès les premiers siècles des évangiles gnostiques (dits évangiles apocryphes) : dénoncés par St Irénée .
et l'on retrouve archéologiquement les écrits gnostiques tels que les dénonce mot à mot St Irénée
Ainsi la méthode qui consiste à utiliser la parole de Dieu et les évangiles à des fins d'enseignement ésotérique est loin d'être protestant.
D'autre part, ne peut-on pas dire que parler à des protestants, et même prier avec eux (il ne s'agit pas de célébrer des sacrements ...) n'est pas de la pub pour eux mais un témoignage d'amour et d'évangélisation ? c'est ça qui vous rend triste ???
azais- MEDIATEUR
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Age : 73
Inscription : 10/02/2016
Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
pax et bonum a écrit:On jugera l'arbre à ses fruits.
Autant on peut concilier les positions Catholiques et Orthodoxes,autant la théologie luthérienne diverge de la foi catholique,sur la Vierge Marie,les sacrements,le signe de la Croix et les ministères ordonnés.
Autant on admettrait l'autorité sacrée d'un pope ou d'un patriarche,autant celle d'une femme mitrée prêchant un libéralisme total des moeurs est impensable de la part de l'Eglise Catholique qui est moins celle d'un pape particulier que celle de 2000 ans d'histoire.
Tout est dit et bien dit .
Zamie- Enfant de Dieu
- Messages : 3233
Localisation : Sud -Ouest France
Inscription : 19/05/2016
Re: Catholiques & Protestants commémoreront les 500 ans de la Réforme
@azais
la moitié des pasteurs protestants sont franc-maçons, ces derniers veulent détruire l'église catholique et vous me dites d'aller prier avec eux ??? ou va t'on, c'est vraiment triste à pleurer d'entendre des choses comme ça.
je comprend mieux pourquoi le monde part en vrille, on marche sur la tete.
la moitié des pasteurs protestants sont franc-maçons, ces derniers veulent détruire l'église catholique et vous me dites d'aller prier avec eux ??? ou va t'on, c'est vraiment triste à pleurer d'entendre des choses comme ça.
je comprend mieux pourquoi le monde part en vrille, on marche sur la tete.
Invité- Invité
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