Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Il ne s'agit pas de prier pour une personnes, il s'agit d'adaptation liturgique par des conférences épiscopales qui souhaiteraient approfondir le sujet.azais a écrit:on ne va pas un peu fort à parler d'apostasie quand il s'agit de prier pour une personne pour que le Seigneur (c'est Lui qui décidera de la façon et de quelles graces actuelles , il donnera) déverse sur lui sa divine bienveillance ?
ce qui fait gesticuler la maçonnerie ecclésiastique progressiste ou schismatique et normativiste pharisienne, à en assourdir tout le monde , le Seigneur s'en amuse , il les tourne en dérision (Ps 2).... Et nous pourquoi nous en faire , baptisons-nous immergeons nous dans Sa Fidélité... " sa fidélité est une armure, un bouclier " (Ps 90) et demeurons-y
J'ai parlé d'apostasie non pas dans la prière mais dans adaptation culturelles faites par les conférences épiscopales c'est pas la même chose...
C'est l'objet de mon message précédent. Si on fait des adaptation c'est l'antireligion apostate. Le pape ne veut pas que ce soit collectif, il ne souhaite aucune discussion.
Pour de qui est de "dieu s'en amuse" comme vous aimez à employer souvent l'expression biblique, je vous rappelle ce qui est inscrit dans la somme de st Thomas au passage du traité de la tempérance ; il y est dit que jamais Dieu ne rit en s'appuyant sur les père, ni jamais qu'il est léger. Dans l'Évangile Dieu a pleuré mais n'a jamais rit. Vous employez l'expression probablement sur un autre ton mais ça fait un peu léger comme expression.
Vous ne pouvez pas empêcher qu'une partie du peuple de Dieu soit scandalisé et leur répondre "détendez vous Dieu s'en amuse c'est un peu court"
Que ce soit une figure de style oui mais je dirais plutôt Dieu en souffre dans la situation actuelle.
Vous pourrez apprendre à vos petits ou arrières petits enfants ce que c'est que cette bénédiction et du coup les pervertir en leur expliquant ce que c'est que de se faire sodomiser !!
L'école du péché...au lieu d'un enseignement surnaturel... Autrefois ils auraient gardé l'ignorance à ce sujet qui aurait préservé leur innocence.
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
tlig77 a écrit:
Merci, c'est comme cela que je le comprends aussi mais pas facile pour les prêtres : Jésus lisait dans les coeurs, il savait si une personne, à son contact, allait se convertir ou pas, et évidemment, sa conduite envers elles était toujours ajustée. C'est beaucoup plus difficile pour les prêtres qui ne peuvent sonder le sérieux du désir de changement de vie de ceux qu'ils ont en face d'eux. Des deux côtés (la personne accueillie, bénie peut se croire cautionnée ; de l'autre le prêtre peut bénir des personnes qui cherchent une déculpabilisation, mais sans réelle intention de changer) il y a un écueil possible.
Oui nous sommes d'accord tout dépend de l'attitude militante du "couple" et de la vie intérieure du prêtre...
Par exemple, si un prêtre est invité chez des gens et se retrouve à rencontrer un couple homo à une occasion totalement inattendue etc...il faut qu'il les bénisse parce que là c'est le prêtre qui vient vers eux pour évangéliser et nous ne sommes pas dans une église...les homo en question n'ont rien demandé et ne réclament pas cette bénédiction et pourtant Dieu la leur donne pour leur proposer l'évangile et leur dire qu'ils sont concernés. Cela pourrait les toucher et progressivement susciter en eux la Foi le désir de se convertir etc...
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Dieu s'amuse et se rit de ses Ennemis . Aujourd'hui ils sont dans l'Eglise et incitent à la désobéissance , veulent obliger l'opinion rejoindre leur pharisaïsme progressiste ou schismatique qui interprète et déforme le contenu des Déclarations ici pastorales , qui sont sans lien avec la liturgie... nous les retrouvons dans les discussions de France Culture avec Finkelkraut le matin (qui ne sont pas sans intérêt d'ailleurs )tlig77 a écrit:Il ne s'agit pas de prier pour une personnes, il s'agit d'adaptation liturgique par des conférences épiscopales qui souhaiteraient approfondir le sujet. J'ai parlé d'apostasie non pas dans la prière mais dans adaptation culturelles faites par les conférences épiscopales c'est pas la même chose... C'est l'objet de mon message précédent. Si on fait des adaptation c'est l'antireligion apostate. Le pape ne veut pas que ce soit collectif, il ne souhaite aucune discussion.azais a écrit:on ne va pas un peu fort à parler d'apostasie quand il s'agit de prier pour une personne pour que le Seigneur (c'est Lui qui décidera de la façon et de quelles graces actuelles , il donnera) déverse sur lui sa divine bienveillance ?
ce qui fait gesticuler la maçonnerie ecclésiastique progressiste ou schismatique et normativiste pharisienne, à en assourdir tout le monde , le Seigneur s'en amuse , il les tourne en dérision (Ps 2).... Et nous pourquoi nous en faire , baptisons-nous immergeons nous dans Sa Fidélité..." sa fidélité est une armure, un bouclier " (Ps 90) et demeurons-y
Pour de qui est de "dieu s'en amuse" comme vous aimez à employer souvent l'expression biblique, je vous rappelle ce qui est inscrit dans la somme de st Thomas au passage du traité de la tempérance ; il y est dit que jamais Dieu ne rit en s'appuyant sur les père, ni jamais qu'il est léger. Dans l'Évangile Dieu a pleuré mais n'a jamais rit. Vous employez l'expression probablement sur un autre ton mais ça fait un peu léger comme expression.
Vous ne pouvez pas empêcher qu'une partie du peuple de Dieu soit scandalisé et leur répondre "détendez vous Dieu s'en amuse c'est un peu court" Que ce soit une figure de style oui mais je dirais plutôt Dieu en souffre dans la situation actuelle.
Vous pourrez apprendre à vos petits ou arrières petits enfants ce que c'est que cette bénédiction et du coup les pervertir en leur expliquant ce que c'est que de se faire sodomiser !! L'école du péché...au lieu d'un enseignement surnaturel... Autrefois ils auraient gardé l'ignorance à ce sujet qui aurait préservé leur innocence.
Quant à mes enfants et petits enfants , ils n'ont pas attendu cette Déclaration pour avoir directement abusés par des religieux ( pendant plus de 3 ans sans que nous nous envoyions m^me aperçussions , seuls les supérieurs connaissaient leur postulant a qui ls avaient donné l'habit ) ou des familles amies "parfaitement catholiques"(tout récemment depuis 18 mois face au soirées pyjamas, que nous nous appelions on invite ton ami a venir passer qq jours de vacance ou de week end et recipoquement ) . 25-30 ans apres nos enfants en subissent les conséquences et pour les petits enfants c'est un traumatisme mais heureusement diagnostique a temps et accompagne par les services psychologiques pédiatriques. et le service diocésain des exorcismes ... . N'empêche que la famille a du déménager tant leur situation et leur cercle d'éducation et d'amis , par précaution les avaient mis au ban ( c'était pareil Il y a 25 ans aucune faille amie concernée par la perversité du pollueur ne nous a cru ... il y a eu deux morts par suicide par la suite .. pas chez nous ).
je sais donc mieux que ceux qui n'ont pas d'enfants et de petits errant concernés de quelle problématique il s'agit . Si on avait prié pour les coupables , peut être n'aurait évité des morts et bien des situations année apres annes angoissantes et affligeantes . Dans cette période nous avons fait des sessions d'identité rencontre des psychiatres , et bien nous avons vu aussi des conversions et des conversions que je n'ai pas connues de la part de personnes tombés dans la marmite de la foi catholique des l'enfance et sans infestation externe trop grave.
Cette Déclaration ne change rien de ce que l'Eglise fait (ou ne fait pas assez pour tenter de prévenir les méfaits de ces pèches gravement condamnables et fautes intrinsèquement perverses et coupable) ne pas l'avoir fait était s'en faire caution , aujourd'hui déclarer possible de le faire serait apostat ???? permets moi de me mettre en colère c'est irrecevable pour moi
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Plus d'une quinzaine d'évêques et plus d'une dizaine de conférences ou assemblées épiscopales de différents pays ont rejeté la "bénédiction" énoncée dans Fiducia supplicans pour les "couples" homosexuels .
Jean-Paul II avait rejeté le 28 juin 2003 des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle dans l'exhortation apostolique Ecclesia in Europa :
https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_exhortations/documents/hf_jp-ii_exh_20030628_ecclesia-in-europa.html
extrait
...
[...]
De nombreux facteurs culturels, sociaux et politiques contribuent en effet à provoquer une crise, toujours plus évidente, de la famille. Ils compromettent, dans certaines mesures, la vérité et la dignité de la personne humaine, et ils remettent en cause, en la dénaturant, l'idée même de famille.
La valeur de l'indissolubilité du mariage est de plus en plus méconnue ; on revendique des formes de reconnaissance légale des unions de fait, les mettant sur le même plan que les mariages légitimes ; on observe même des tentatives visant à faire accepter des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle.
[...]
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territoire en héritage- Pour la Paix
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
azais a écrit: condamnables et fautes intrinsèquement perverses et coupable) ne pas l'avoir fait était s'en faire caution , aujourd'hui déclarer possible de le faire serait apostat ???? permets moi de me mettre en colère c'est irrecevable pour moi
On parle pas de la déclaration ou de son application stricte mais des conséquences collatérales de cette déclaration qui sont déjà manifestes en Allemagne (depuis la note de 2021 qui est déjà l'essence de cette déclaration) et prochainement dans d'autres pays. Cette conséquence est l'apostasie.
Je vais le redire :
Si les conférences s'en mêlent elle en font une question liturgique alors que c'est interdit.
Ces question remettent en question la totalité du dogme si elle sont intégrées dans la liturgie. Ça s'appelle une apostasie.
Votre colère devrait plutôt être dirigée vers ceux qu'il faudrait exhorter à revenir dans le giron de l'église que vers les mauvaises acceptions mes propos qui sont parfaitement catholique.
Remettre en cause le mariage entre l'homme et la femme revient à renoncer à tout le dogme catholique. C'est ce qui se passe en Allemagne. Et ça s'appelle l'apostasie. Si la réalité vous met en colère aller en parler au synode allemand ça sera plus productif....et aux autres conférences épiscopales qui prennent la même direction
(Ecclésia de Europa jp2)
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Dernière édition par tlig77 le Lun 25 Déc 2023 - 18:47, édité 1 fois
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
territoire en héritage a écrit:.
Plus d'une quinzaine d'évêques et plus d'une dizaine de conférences ou assemblées épiscopales de différents pays ont rejeté la "bénédiction" énoncée dans Fiducia supplicans pour les "couples" homosexuels .
Jean-Paul II avait rejeté le 28 juin 2003 des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle dans l'exhortation apostolique Ecclesia in Europa :
https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_exhortations/documents/hf_jp-ii_exh_20030628_ecclesia-in-europa.html
extrait...
[...]
De nombreux facteurs culturels, sociaux et politiques contribuent en effet à provoquer une crise, toujours plus évidente, de la famille. Ils compromettent, dans certaines mesures, la vérité et la dignité de la personne humaine, et ils remettent en cause, en la dénaturant, l'idée même de famille.
La valeur de l'indissolubilité du mariage est de plus en plus méconnue ; on revendique des formes de reconnaissance légale des unions de fait, les mettant sur le même plan que les mariages légitimes ; on observe même des tentatives visant à faire accepter des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle.
[...]
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Dans la même exhortation a laquelle je pensais également pour un autre passage :
"La culture européenne donne l'impression d'une « apostasie silencieuse » de la part de l'homme comblé qui vit comme si Dieu n'existait pas."
PS : pour être apostat il faut avoir été membre de l'église catholique. Quand on parle d'apostasie c'est pas une façon de parler c'est une réalité.
J'espère que sur ce forum personne ne sera offensé par les propos de saint Jean Paul 2
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Communiqué sur la réception dans l’EGCU
de la Déclaration du Dicastère de la Doctrine de la Foi
« Fiducia Supplicans » sur la signification pastorale des bénédictions
En réponse aux nombreux appels d’évêques, de membres du clergé, de moines, de mouvements ecclésiastiques et de laïcs de l’Église gréco-catholique ukrainienne concernant la déclaration du Dicastère de la doctrine de la foi « Fiducia Supplicans » (18 décembre 2023) sur la signification pastorale des bénédictions, et après avoir consulté des experts et des institutions compétentes, je souhaite vous informer de ce qui suit :
La Déclaration susmentionnée interprète la signification pastorale des bénédictions dans l’Église latine, et non dans les Églises orientales catholiques. Elle n’aborde pas les questions de foi ou de morale catholique, ne se réfère à aucune prescription du Code des Canons pour les Églises orientales et ne mentionne pas les chrétiens d’Orient. Ainsi, sur la base du canon 1492 du CCEO, cette Déclaration s’applique exclusivement à l’Église latine et n’a aucune valeur juridique pour les fidèles de l’Église gréco-catholique ukrainienne.
L’Église gréco-catholique ukrainienne est l’une des Églises catholiques orientales et possède donc son propre patrimoine liturgique, théologique, canonique et spirituel, que tous les fidèles sont tenus d’observer et de chérir (CCEO, canons 39-41). Le sens du mot « bénédiction » est différent dans l’EGCU et dans l’Église latine.
Selon la pratique liturgique de notre Église, la bénédiction d’un prêtre ou d’un évêque est un geste liturgique qui ne peut être séparé du reste du contenu des rites liturgiques et réduit aux circonstances et aux besoins de la piété privée.
(Catéchisme de l’EGCU « Le Christ est notre Pâque », par. 505-509)
4. Selon les traditions du rite byzantin, le concept de « bénédiction » signifie une approbation, une permission, voire un ordre pour un certain type d’action, de prière et de pratiques ascétiques, en particulier certains types de jeûne et de prière. Il est évident que la bénédiction par un prêtre a toujours une dimension évangélique et catéchétique et ne peut donc en aucun cas contredire l’enseignement de l’Église catholique sur la famille en tant qu’union d’amour fidèle, indissoluble et féconde entre un homme et une femme, que Notre Seigneur Jésus-Christ a élevée à la dignité du Saint Sacrement du Mariage.
Le zèle pastoral nous encourage à éviter les gestes, les déclarations et les concepts ambigus qui déformeraient ou dénatureraient la parole de Dieu et les enseignements de l’Église.
Que la bénédiction du Seigneur soit sur vous !
+ Sviatoslav
Primat de l’église greco-catholique ukrainienne
De l’Est…
François Bernon- Aime le Rosaire
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Azais a écrit : a écrit:Dieu s'amuse et se rit de ses Ennemis . Aujourd'hui ils sont dans l'Eglise et incitent à la désobéissance , veulent obliger l'opinion rejoindre leur pharisaïsme progressiste ou schismatique qui interprète et déforme le contenu des Déclarations ici pastorales
Des ennemis ? Comme qui au juste ? des gens qui incitent à la désobéissance ? On pourrait facilement penser à ces prêtres, religieux ou laïcs qui sont connus en Allemagne, le genre à porter une étole arc-en-ciel, à réclamer la prêtrise pour les femmes, le sacrement du mariage pour les homosexuels, etc.
Au début des années 2000, je m'en souviens encore, chez nous, nous avions l'abbé Raymond Gravel et que tout le pays portait aux nues, que tous les journalistes allaient interviewer avec empressement et délectation sitôt qu'il devait être question de l'Église catholique dans les actualités. Raymond par-ci, Raymond par-là ... Il s'agissait apparemment d'un bon gars. Je crois bien que c'était le cas. Son évêque lui permettait tout. Or, l'abbé militait pour le mariage à l'église des homosexuels. Il ne s'en cachait pas. De vive voix, je l'aurai moi-même entendu le dire et tenter d'argumenter en ce sens, en public, lors d'un débat contradictoire avec une autre personnalité catholique. L'abbé était-il l'un de ces ennemis de l'Église ? Il n'en paraissait rien à en juger par l'attitude de ses supérieurs en tout cas.
Devrait-on songer au cardinal Hollerich, pour être l'ennemi dans l'enceinte sacrée ? Le cardinal a confié à la face du monde que la pratique homosexuelle ne serait pas un péché, même qu'il faudrait se pencher bientôt à nouveau sur le catéchisme officiel de l'Église pour le corriger. S'il est mal vu de l'Église, le cardinal, je ne sais pas et c'est peut-être possible, mais ça ne l'empêche pas d'avoir pu jouer un rôle-clé à Rome et en rapport au fameux synode sur la synodalité.
Certains aimeraient peut-être croire encore que l'ex-évêque d'Evreux Mgr jacques Gaillot était et serait resté un ennemi de l'Église travaillant dans son sein ? Mais en 2015, il a eu la chance de pouvoir rencontrer en privé le chef de l'Église à Rome. Il en sera ressorti quoi ? Que Mgr Gaillot était un ennemi de l'Église ? un corrupteur de la foi catholique ? Non. Il lui aurait été répondu de continuer comme il faisait et qu'il faisait un bon travail.
Source :
Jacques Gaillot dit avoir raconté au Pape comment il lui arrivait « de bénir un couple d’homosexuels ». « Je suis en civil et je bénis. Ce n’est pas un mariage, c’est une bénédiction. On a le droit de donner la bénédiction de Dieu, on bénit bien des maisons! Le pape a écouté, il est ouvert à tout cela. A ce moment il a rappelé que bénir, c’est dire du bien de Dieu à des gens ».Jacques Gaillot affirme que le pape lui a simplement dit: « continuez, ce que vous faites est bien ».[...]En décembre 1988, Jacques Gaillot, alors évêque d’Evreux, avait donné une interview au magazine érotique Lui. Quelques jours après, il avait passé la soirée de Noël dans les studios de radio Pacific FM à raconter qu’il était prêt à bénir les homosexuels qui en feraient leur demande à l’occasion de leur union.Le 2 février 1989, il publiait un article intitulé “Être homosexuel et catholique” dans l’hebdomadaire Gai Pied.Le 12 mars 1989, Jacques Gaillot déclarait au Club de la Presse : “Il y a un droit au blasphème. Le sacré, c’est l’homme.“
https://www.medias-presse.info/le-pape-francois-jacques-gaillot-les-homosexuels-et-les-immigres/38208/#ZrZbRiFBJd9WXBHW.99
Je me place un instant dans les souliers d'un gay militant, je suis sûr que la position de Mgr jacques Gaillot est la véritable position du clergé catholique d'aujourd'hui, la seule et vraie position légitime à laquelle les catholiques doivent tendre et finir par officialiser à un moment donné. Je vais comprendre que l'embrouille actuelle tiendra surtout au fait que les curés doivent quand même ménager un peu les plus bornés, les arriérés. En tout cas, certes !, Mgr Gaillot ne sera pas du tout un ennemi de l'Église au contraire, au contraire. Il fait du bon travail missionnaire.
Après ? Quoi d'autre ? Ah ! sûrement qu'il ne faudrait pas trop se fier aux écrits de journalistes. Ce papier rapportant l'anecdote au sujet de ce que le pape serait supposé avoir dit ...
Voici la Soeur Jeannine Gramick
Dirait-on : voici enfin un ennemi de l'Église catholique ? Le terme «ennemi» serait-il vraiment bien approprié dans son cas ?
Le 17 octobre 2023, la Soeur et le groupe de responsables du groupe oeuvrant depuis 50 ans à la reconnaissance des droits d'une certaine population marginale (LGBT) aux USA furent tous reçus à Rome.
Pope Francise receive Sister Jeannine Gramick at Vatican
[...]
Sister Jeannine, a co-founder of New Ways Ministry, brought greetings to Pope Francis from LGBTQ+ Catholics in the U.S. church. She thanked him for his openness to blessing same-sex unions, as well as for his opposition to the criminalization of LGBTQ+ people in civil society.
This meeting is remarkable because it reflects the steady acceptance of Catholic officials to LGBTQ+ issues and ministry. Previous popes and church leaders have opposed Sister Jeannine and New Ways Ministry. This meeting now represents a new openness to the pastorally-motivated, justice-seeking approach which Sister Jeannine and her organization have long practiced.
https://www.newwaysministry.org/2023/10/17/pope-francis-receives-sr-jeannine-gramick-at-vatican/
Traduction :
«Sœur Jeannine, cofondatrice de New Ways Ministry, a transmis au pape François les salutations des catholiques LGBTQ+ de l'Église américaine. Elle l'a remercié pour son ouverture à la bénédiction des unions entre personnes de même sexe, ainsi que pour son opposition à la criminalisation des personnes LGBTQ+ dans la société civile.
Cette rencontre est remarquable parce qu'elle reflète l'acceptation constante des responsables catholiques à l'égard des questions et du ministère LGBTQ+. Les précédents papes et dirigeants de l'Église se sont opposés à Sœur Jeannine et au ministère New Ways. Cette réunion représente une nouvelle ouverture à l'approche pastorale et à la recherche de la justice que Sœur Jeannine et son organisation pratiquent depuis longtemps.»
Mon point :
Est-ce que la religieuse devrait être réputée «ennemi de l'Église catholique romaine» ? Et si oui mais par qui dans l'Église ? Qui est-ce qui en parlerait comme d'un ennemi à dénoncer ? Quels évêques le feraient ? Quel cardinal ? Peut-être les autorités du Vatican ? Personnellement, je n'aurai jamais vu que des encouragements, des appuis et des félicitations décernés à la Soeur Gramick et pour son apostolat spécial. Si je considère que les dernières années : je ne vois rien d'autre que chaleureux conseils à continuer dans le même sens.
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François Bernon- Aime le Rosaire
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Peut-être mais, approuvé par le Pape, il se situe indéniablement dans la ligne de sa vision pastorale ; pour le pape François, qui que ce soit qui s'approche d'un prêtre est attiré par Jésus, il y a là en quelque sorte, une occasion à ne pas manquer
"Le Pape François a déclaré aux nouveaux cardinaux en février 2015: «Pour Jésus ce qui compte, avant tout, c’est de rejoindre et de sauver ceux qui sont loin, soigner les blessures des malades, réintégrer tous les hommes dans la famille de Dieu! Et cela scandalise certains! Et Jésus n’a pas peur de ce type de scandale! Il ne pense pas aux personnes fermées qui se scandalisent même pour une guérison, qui se scandalisent face à n’importe quelle ouverture, à n’importe quel pas qui n’entre pas dans leurs schémas mentaux et spirituels, à n’importe quelle caresse ou tendresse qui ne correspond pas à leurs habitudes de pensée et à leur pureté rituelle».
https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-12/le-c-ur-d-un-pasteur-qui-ne-ferme-jamais-la-porte.html
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Isabelle-Marie a écrit:L'abbé Raffray, prêtre "tradi" mais clairement fidèle au Pape, dans un entretien récent, considère ce document comme un coup d'épée dans l'eau dans la mesure où il na changera rien, selon lui, à ce que les prêtres font déjà, il ressemble plutôt à un coup de pub. pour donner un os à ronger aux journaux de gauche et lobbies homos.
Peut-être mais, approuvé par le Pape, il se situe indéniablement dans la ligne de sa vision pastorale ; pour le pape François, qui que ce soit qui s'approche d'un prêtre est attiré par Jésus, il y a là en quelque sorte, une occasion à ne pas manquer
"Le Pape François a déclaré aux nouveaux cardinaux en février 2015: «Pour Jésus ce qui compte, avant tout, c’est de rejoindre et de sauver ceux qui sont loin, soigner les blessures des malades, réintégrer tous les hommes dans la famille de Dieu! Et cela scandalise certains! Et Jésus n’a pas peur de ce type de scandale! Il ne pense pas aux personnes fermées qui se scandalisent même pour une guérison, qui se scandalisent face à n’importe quelle ouverture, à n’importe quel pas qui n’entre pas dans leurs schémas mentaux et spirituels, à n’importe quelle caresse ou tendresse qui ne correspond pas à leurs habitudes de pensée et à leur pureté rituelle».
https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-12/le-c-ur-d-un-pasteur-qui-ne-ferme-jamais-la-porte.html
Le problème est un problème de communication, en laissant croire que...et ça c'est voulu je pense par l'entourage du pape.
Autrefois ce genre de note sortait en off dans tous les diocèses sans être médiatisés. Comme l'a fait la cdf avec les apparitions de la vierge à Amsterdam. Sur la forme elle n'a pas publié de jugement officiel mais à écrit à l'archevêque.
Pour les prêtres en situation irrégulière, des circulaires administrative ont toujours circulé selon les époques, avec des directives différentes pour gérer leurs cas dans la discrétion (tant qu'il ne s'agit pas d'un scandale sur mineurs). Ces directives ne changeaient pas sauf tous les 50 ans peut-être...
Ce genre de décision aurait du prendre une tournure de la sorte : circulaire administrative pour que les prêtres sachent comment agir face a ces situations.
Mais le shémas dubia + réponse au dubia met le problème au niveau du dogme de Foi alors que le pape n'a pas touché au dogme. (Sauf si on trouve quelque chose en théologie de la grâce, ce qui pourrait tout a fait arriver comme ça c'est déjà vu dans l'histoire lorsque la pastorale précède la doctrine !)
La vraie réponse de Foi a été donnée le 22 février 2021. Vouloir donner trop d'importance et de véracité à cette dernière déclaration c'est donner une importance de Foi surnaturelle à ce qui n'en n'a aucune du point de vue du dogme.
Invité- Invité
Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Ce qui est génial c'est que comme le document du pape n'a aucun caractère dogmatique il est donc tout a fait possible d'interdire totalement les couples homo.François Bernon a écrit:
Les évêques hongrois déclarent que les prêtres du pays peuvent bénir toute personne, quelle que soit son identité de genre et son orientation sexuelle, mais "doivent toujours éviter des bénédictions commune" pour les couples non mariés selon l'Eglise ou "en relation homosexuelle"
La fameuse réforme de décentralisation du pape va-t-elle enfin s'enflammer ?
Le grand réveil des églises locales. Tout n'est plus a attendre du saint père mais les évêques doivent prendre une part active et non plus être des administrateur du sacré.
Evangelii gaudium paragraphe 16 :
Mais j’ai renoncé à traiter de façon détaillée ces multiples questions qui doivent être l’objet d’étude et d’approfondissement attentif. Je ne crois pas non plus qu’on doive attendre du magistère papal une parole définitive ou complète sur toutes les questions qui concernent l’Église et le monde. Il n’est pas opportun que le Pape remplace les Épiscopats locaux dans le discernement de toutes les problématiques qui se présentent sur leurs territoires. En ce sens, je sens la nécessité de progresser dans une “décentralisation” salutaire.
Le message est clair :
"Ne vous attendez pas a un dogme avant que les évêques ne soient revenu à la Foi vivante" je ne toucherai pas aux question concernant l'église et le monde c'est à dire : gaudium et spes, c'est à dire la vie humaine dans son commencement !
D'abord le rétablissement des patriarcats !
Décentralisation oblige !
Invité- Invité
Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Même si la déclaration Fiducia supplicans, par hypothèse, ne toucherait pas, en apparence, formellement la doctrine, elle la met en réalité concrètement en danger, ce que pensent un nombre imposant d'évêques et conférences épiscopales dans le monde.
Et donc danger pour les âmes ... !
https://www.chretiensdanslacite.com/2023/12/benediction-des-couples-homosexuels-bronca-contre-rome.html
...
[...]
L’incompréhension déborde largement les catholiques réputés « conservateurs » et, situation inédite, ce sont des conférences épiscopales entières qui s'opposent à Rome. Voici un échantillon non exhaustif des réactions (n'hésitez pas à nous aider à la compléter : contact@chretiensdanslacite.com) :
Afrique
Malawi : afin « d’éviter de créer une confusion parmi les fidèles », la Conférence épiscopale a indiqué que « pour des raisons pastorales, les bénédictions de toute sorte et pour les unions homosexuelles de quelque nature que ce soit ne soient pas autorisées, conformément à l'enseignement catholique immuable selon lequel l'Église ne peut pas bénir des relations pécheresses. Bien sur les personnes individuelles peuvent être bénies si elles désirent recevoir l'aide de Dieu pour changer de vie et accueillir son amour. »
Zambie, la Conférence des évêques du pays a déclaré que cette mesure «ne pourra pas être appliquée».
Nigeria : «Il n’existe aucune possibilité dans l’Église de bénir des unions entre personnes de même sexe», car «cela irait contre la loi de Dieu, les enseignements de l’Église, les lois de notre nation et les sensibilités culturelles de notre peuple.»
Rwanda : les bénédictions pour les "couples" de même sexe risquent d'être « confondues avec le sacrement du mariage » ; or « l'Église ne peut pas bénir le mariage entre personnes de même sexe car cela est contraire à la loi de Dieu. »
Zimbabwe : « Dans le respect de la loi du pays, de notre culture et pour des raisons morales, nous demandons aux pasteurs de s'abstenir de tout acte qui peut être considéré comme une bénédiction pour les unions homosexuelles, apportant la confusion et même le scandale à notre peuple. »
Cameroun : dans une déclaration argumentée, la conférence des évêques interdit « formellement toutes bénédictions des « couples homosexuels »
Congo : « Non à toute forme de bénédiction de "couples" de même sexe. »
Togo : les Evêques recommandent aux prêtres de s'abstenir des bénédictions de couples homosexuels.
Côte d’Ivoire : "En réaction à la récente déclaration controversée du Dicastère pour la Doctrine de la foi, intitulée "Fiducia Supplicans", les Archevêques et Évêques Catholiques de Côte d'Ivoire ont clairement exprimé leur opposition à la possibilité de bénir les couples en situation irrégulière et les couples de même sexe."
Kenya : la conférence des évêques déplorent que certains aspects de Fiducia supplicans « provoquaient de l’anxiété et même de la confusion parmi les chrétiens et, en général, parmi le peuple de Dieu. (…) Dans notre réalité, ici en Afrique, nous sommes très clairs sur ce qu’est une famille et un mariage ».
Gabon : la conférence épiscopale interdit les bénédictions de couples de même sexe.
Ghana: Mgr John Kobina Louis, évêque auxiliaire d’Acrra a dénoncé comme contraires au commandement de Dieu et « comme une abomination pour la culture ghanéenne » les pratiques lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles, transgenres, Queer et intersexuelles.
Europe
Allemagne : Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi de Benoît XVI, a qualifié ce type de bénédiction par un prêtre comme un «acte sacrilège et blasphématoire».
Pays-Bas : Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire du diocèse de 's-Hertogenbosch a publié une déclaration ferme contre « l'ambiguïté diabolique » de Fiducia Supplicans.
Espagne : Mgr José Ignacio Munilla, évêque d’Orihuela-Alicante rappelle que « la charité pastorale est un appel pour que tous les pécheurs soient bénis, mais pas pour bénir notre péché ». Mgr Jesús Sanz, archevêque d'Oviedo (Espagne) dit que la déclaration est « un document qui confond et trompe. Nous bénissons les personnes, pas les relations et les circonstances ».
Danemark : Mgr Czesław Kozon, évêque de Copenhague, n’est pas tant en désaccord avec le fond qu’avec « la manière dont elle [la déclaration] sera reçue et interprétée ».
Suisse : Mgr Marian Eleganti, évêque auxiliaire émérite de Coire, refuse la bénédiction aux couples de même sexe.
Grande-Bretagne : la Confraternité Britannique du Clergé Catholique, qui représente plus de 500 prêtres et diacres déclare : « Les "bénédictions de "couples" homosexuels sont théologiquement, pastoralement et pratiquement inadmissibles. »
Hongrie : les évêques précisent : « Les prêtres doivent toujours éviter de donner des bénédictions aux "couples" qui vivent ensemble sans être mariés à l'Église, ou qui vivent dans un partenariat de même sexe. »
Pologne : la conférence épiscopale refuse de mettre en œuvre la déclaration, affirmant qu'« il est pratiquement impossible d'éviter la confusion et le scandale ».
Ukraine : pour la conférence épiscopale ukrainienne, la déclaration du dicastère revêt un « danger par sa formulation ambiguë qui provoque des interprétations divergentes parmi les fidèles... il n'y a pas de bénédiction pour vivre dans le péché ».
France : Mgr Michel Aupetit, ancien archevêque de Paris, rappelle : « : L'enseignement de l'Église à la suite du Christ est constant : il faut bénir le pécheur qui est aimé de Dieu mais jamais le péché qui sépare de Dieu. Cela doit permettre au pécheur de ne plus pécher et de se repentir pour revenir au Seigneur. »
Asie
Kazakhstan : Dans une déclaration du 19 décembre et envoyée à tous les prêtres et à toutes les paroisses de son archidiocèse, Mgr Tomasz Peta, archevêque d’Astana, et son auxiliaire Mgr Athanasius Schneider, dénoncent à propos de la déclaration romaine «une grande tromperie», «un mal» et que les bénédictions de couples de même sexe qu’elle propose « contredisent directement et gravement la Révélation divine ainsi que la doctrine et la pratique ininterrompues et bimillénaires de l’Église catholique ».
Océanie
Australie : La Confraternité australienne du clergé catholique a déclaré que les bénédictions "ne peuvent jamais être accordées pour des actes pécheurs ni légitimer des relations qui sont intrinsèquement incompatibles avec le plan divin".
Amérique latine
Uruguay : le cardinal Daniel Sturla, archevêque de Montevideo (Uruguay), et proche du pape François, critique le document tant pour le contenu du document que pour sa forme et a refusé de bénir les couples de même sexe à l’occasion des célébrations de Noël.
Brésil : Mgr Adair Guimarães, évêque de Formosa, interdit dans son diocèse l'application du nouveau document du Vatican sur la bénédiction des couples irréguliers ou homosexuels.
Argentine : Héctor Aguer, archevêque catholique émérite de La Plata, refuse les bénédictions des « couples » de même sexe.
Amérique du nord
La branche américaine de la Confraternité du clergé catholique affirme que "Les comportements pécheurs et les inclinations désordonnées ne peuvent jamais être bénis ou approuvés"
Mgr Charles Chaput, archevêque émérite de Philadelphie note que Fiducia Supplicans est "un exercice à double sens qui consiste à affirmer et à réfuter simultanément l'enseignement catholique sur la nature des bénédictions et leur application aux relations 'irrégulières.... un des rôles clés du pape est d'unifier l'Église, et non de la diviser, en particulier sur les questions de foi et de morale ».
'Mgr Joseph Strickland, évêque émérite du diocèse de Tyler, appelle les évêques à une "voix unie" pour rejeter le document du Vatican.
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cela fait déjà beaucoup ...
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Chechechantal, veryoui et Pedro31 aiment ce message
Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
« La nouvelle déclaration du Vatican Fiducia supplicans constitue une avancée majeure dans le ministère de l’Eglise auprès des personnes LGBTQ et reconnaît le profond désir de nombreux couples catholiques de même sexe de bénéficier de la présence de Dieu dans leurs relations d’amour. Il s’agit également d’un changement marqué par rapport à la conclusion “Dieu ne bénit pas et ne peut pas bénir le péché” d’il y a à peine deux ans. La déclaration ouvre la porte aux bénédictions non liturgiques pour les couples de même sexe, ce qui était auparavant interdit aux évêques, aux prêtres et aux diacres. A l’instar de nombreux prêtres, je serai désormais ravi de bénir mes amis vivant dans des unions homosexuelles. »
- Father James Martin sj.
(traduction d'une de ses communications sur X du 18 décembre 2023)
et
[...]
In June 2021, Martin received a handwritten letter in which Pope Francis praised Martin, writing how, "Thinking about your pastoral work, I see that you are continually seeking to imitate this style of God"
https://en.wikipedia.org/wiki/James_J._Martin_(priest)
En juin 2021, Martin a reçu une lettre manuscrite dans laquelle le pape François faisait l'éloge de Martin, en écrivant : "En pensant à votre travail pastoral, je vois que vous cherchez continuellement à imiter ce style de Dieu"
Commentaire :
Le père James Martin contredit tous ceux qui parlent de «coup d'épée dans l'eau» ou d'un texte qui «changerait rien à rien» ou «modifiant rien de ce que les prêtres devaient faire avant», etc. Il dit que les évêques, prêtres et diacres vont pouvoir en toute liberté donner leur bénédiction à des concubins et autres irréguliers engagés dans une vie commune semblable au mariage. L'évêque va pouvoir bénir des homosexuels vivant ensemble comme mari et femme. Un évêque va pouvoir faire ce qu'il ne pouvait pas faire avant.
Si le texte n'était que simple «opération de com' inutile» et qui dans le fond «change absolument rien à ce qui se faisait déjà dans le clergé en 1975, 1960 ou 1940» : pourquoi faudrait-il que des évêques en Afrique, en Hongrie ou à l'autre bout du monde se sentent comme dans une nécessité pressante à devoir répudier publiquement le document ? Parce que c'est ce qu'ils font : ils répudient un document officiel portant la signature du pape. Ils disent : «Pas de ça, camarade. Nous ne voulons pas de ce genre de cochonneries chez nous. Merci de votre compréhension.»
Cinci- Avec Saint Joseph
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Chechechantal, Buni et Enfant du Père aiment ce message
Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Pologne : la conférence épiscopale refuse de mettre en œuvre la déclaration, affirmant qu'« il est pratiquement impossible d'éviter la confusion et le scandale ».
Traduction en langue familière : «Pas de ça, camarade. Pas chez nous. Nous estimons le truc nuisible (une cochonnerie quoi !) et nous nous en passerons très bien.»
Si le document était réellement bénin, parfaitement inoffensif et pour conseiller uniquement de faire ce que l'Église fait depuis toujours : on explique comment la réaction ?
Allemagne : Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi de Benoît XVI, a qualifié ce type de bénédiction par un prêtre comme un «acte sacrilège et blasphématoire».
Il y en aurait dans ce forum qui pense réellement que le cardinal Müller s'amuse pour rien, à contredire un acte officiel du chef de l'Église ? C'est un loup qui sort du bois, le cardinal Müller ? une mauvaise tête qui ne comprend rien aux enseignements de l'Église catholique, l'ex-patron de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ?
L'explication la plus simple : On vient de s'essayer à introduire une réelle innovation dans la pratique de l'Église, en rupture avec la tradition de l'Église. Et c'est pourquoi les autres réagissent plutôt mal. La tentative pour faire passer en force l'agenda du père James Martin se trouve réalisée dans une sorte d'improvisation amateure, avec des ouvriers décidés à négliger la doctrine de l'Église. Et ça donne ce que l'on voit : des militants qui veulent changer l'Église catholique satisfaits de l'opération projetée, des évêques grommeleurs en retour, des évêques et des fidèles alarmés.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Nous allons avoir à faire à toutes les créativités possibles et inimaginables. Le festival ne fait que commencer !
Invité- Invité
Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Le témoignage d'un vieux prêtre expérimenté :
[...]
J’ai exercé sans interruption mon ministère sacerdotal pendant cinquante-neuf ans dans diverses paroisses de la ville et dans deux sanctuaires marials, consacrant presque tout mon temps aux confessions, aux entretiens spirituels et à la préparation aux sacrements du baptême, de la confirmation (pour les adultes) et du mariage. J’ai été proche spirituellement et par les sacrements des malades et des mourants, un certain nombre d’entre eux ayant des tendances homosexuelles, et au cours des deux dernières décennies, également de nombreuses personnes divorcées, remariées et non remariées. Je peux témoigner personnellement de ce qui suit, car je m’en souviens très bien.
Tout d’abord, parmi les soi-disant « couples homosexuels » (c’est-à-dire ceux qui cohabitent de manière effective et permanente avec une personne du même sexe) qui sont venus me demander un réconfort spirituel, un sacrement ou même une simple bénédiction, je ne me souviens pas d’un seul d’entre eux.
Où sont tous ces couples homosexuels fidèles (hommes ou femmes) qui se sentent « mal accueillis » par l’Église, exclus par les prêtres ou mal traités par eux, et qui aspirent à être bénis ? Il est possible que la Providence ait voulu, par un obscur dessein divin, que j’exerce mon ministère dans des lieux ou des églises qui ne sont pas fréquentés par eux
[...]
Celui qui a rédigé ce document a-t-il déjà passé des heures chaque jour au confessionnal ou à recevoir des fidèles pour des entretiens spirituels, pendant tant d’années ? Connaît-il les consciences des catholiques homosexuels telles qu’ils les ouvrent aux prêtres lorsqu’ils se confessent ou demandent à être entendus ? Où ont-ils vu ou entendu parler de couples homosexuels et hétérosexuels dont un ou deux membres sont des divorcés concubins ou remariés civilement faire la queue devant la sacristie ou le presbytère du curé pour recevoir ensemble une bénédiction ?
Enfin : dans quels diocèses les prêtres refusent-ils une bénédiction à un homosexuel individuel qui est sur le chemin de la conversion même s’il tombe encore fréquemment dans le même péché, ou qui la demande (ou accepte de la recevoir) mais a besoin de rendre sa conscience capable de reconnaître le péché qu’il ne voit pas aujourd’hui ?
https://www.benoit-et-moi.fr/2020/2023/12/29/fiducia-supplicans-le-temoignage-fort-dun-simple-pretre-de-terrain/
Le plus intéressant se trouve dans le texte, et alors ce qu'il peut raconter au sujet de son expérience avec des fidèles troublés.
Mais également ceci :
Je n’ai jamais refusé l’absolution à ces personnes, même pendant des années et des années, alors qu’elles confessaient le même péché ou manifestaient la même faiblesse. Il y a eu des cas où elles m’ont demandé mon numéro de téléphone pour pouvoir me chercher et se confesser plus fréquemment, et ainsi pouvoir recevoir la Communion. L’absolution dans le sacrement de pénitence est un bien spirituel plus grand qu’une simple bénédiction mentionnée dans la Déclaration du Saint-Siège !
L'absolution dans le sacrement de pénitence est un bien spirituel plus grand qu'une simple bénédiction. Eh oui ! Le vieux prêtre juge qu'il aurait suffit de rappeler les possibilités qui existent déjà dans l'Église et aussi telle la bénédiction ordinaire prononcée sur la tête des fidèles individuellement.
Il dit qu'il n'a jamais vu de personnes venir «en couple» chercher une bénédiction «pour le couple» auprès des prêtres, parmi ces couples irréguliers on s'entend. Il n'aura toujours eu affaire qu'à des consultants individuels.
Cinci- Avec Saint Joseph
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
De Mgr Aillet :
« Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) vient de publier, le 18 décembre 2023, avec l’approbation du Pape François, la Déclaration Fiducia Supplicans « sur la signification pastorale des bénédictions ».
Saluée comme une victoire par le monde laïque, et en particulier par les lobbies LGBT qui y voient enfin une reconnaissance par l’Eglise des relations homosexuelles malgré les multiples restrictions rappelées par le document romain, elle fait l’objet d’une désapprobation publique inédite de la part de conférences épiscopales entières, en particulier d’Afrique et d’Europe de l’Est, ainsi que d’évêques de tous les continents. En outre, de nombreux fidèles, y compris des recommençants, et nombre de prêtres, qui font face, dans une société en perte de repères, à des situations pastorales complexes, en faisant preuve d’autant de fidélité à l’enseignement du Magistère que de charité pastorale, expriment leur trouble et leur incompréhension.
Interpellé par ces réactions et après avoir pris le temps de la réflexion, je souhaite adresser, comme évêque, aux prêtres et aux fidèles de mon diocèse, une note en vue des les aider à accueillir cette déclaration dans un esprit de communion avec le Saint-Siège apostolique, en donnant quelques clés de compréhension, tout en interrogeant respectueusement certains points de la déclaration susceptibles de clarification. Enfin, je voudrais inviter les prêtres de mon diocèse à la prudence, vertu par excellence du discernement. J’ai conscience que cette note est dense, mais il me semble important de traiter la question avec suffisamment de hauteur théologique et pastorale.
Une doctrine inchangée sur le mariage
Fiducia supplicans commence par rappeler que l’enseignement de l’Eglise sur le mariage, comme union stable, exclusive et indissoluble entre un homme et une femme, naturellement ouverte à la génération de nouvelles vies, reste ferme et inchangée (n. 4). C’est la raison pour laquelle, insiste le texte, il est impossible de donner une bénédiction liturgique ou rituelle à des couples en situation irrégulière ou de même sexe, ce qui risquerait d’induire une grave confusion entre le mariage et les unions de fait (n. 5). Il est ainsi précisé que c’est la raison pour laquelle l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans une réponse ad dubium, le 22 février 2021, avait conclu à l’impossibilité de donner une bénédiction aux « couples » de même sexe.
Distinction entre les bénédictions liturgiques et les bénédictions pastorales
Il est proposé ensuite tout un parcours biblique pour fonder la distinction entre les bénédictions liturgiques (n. 10) et les bénédictions que l’on qualifiera de pastorales, en vue d’éclairer la possibilité d’une bénédiction accordée à une personne qui, quelle que soit sa condition de pécheur, peut la demander à un prêtre, hors contexte liturgique ou rituel, pour manifester sa confiance en Dieu et sa demande d’aide afin de « mieux vivre » et de mieux ajuster sa vie à la volonté de Dieu (n. 20). Cela fait d’ailleurs partie d’une pratique pastorale élémentaire et bimillénaire de l’Eglise, en particulier dans le cadre de la dévotion populaire (n. 23-24), où il ne s’agit jamais d’exercer un contrôle sur l’amour inconditionnel de Dieu envers tous ni d’exiger un certificat de moralité, étant entendu qu’il s’agit ici d’un sacramental, qui n’agit pas comme un sacrement ex opere operato, mais dont l’efficacité de grâce dépend des bonnes dispositions de celui qui la demande et la reçoit. Jusqu’ici, le texte n’apporte rien de nouveau à l’enseignement ordinaire de l’Eglise, en ces matières.
Une bénédiction pastorale étendue aux couples de même sexe
De la pratique multiséculaire de bénédictions spontanées et informelles, qui n’ont jamais été ritualisées par l’autorité ecclésiale, on passe à ce qui a été présenté dans l’introduction du document comme son objet propre : « C’est précisément dans ce contexte [ celui de la « vision pastorale du Pape François ] que l’on peut comprendre la possibilité de bénir des couples en situation irrégulière et les couples de même sexe, sans valider officiellement leur statut ni modifier en quoi que ce soit l’enseignement pérenne de l’Eglise sur le mariage » (Présentation). Il sera même précisé que « ce geste ne prétend pas sanctionner ni légitimer quoi que ce soit » (n. 34).
C’est ainsi que dans la troisième partie de la déclaration, on glisse subrepticement de la possibilité de bénir une personne, quelle que soit sa situation, à une bénédiction accordée à un « couple » en situation irrégulière ou de même sexe.
Malgré toutes les précisions sur le caractère non liturgique de ces bénédictions et l’intention louable « de s’associer ainsi aux prières des personnes qui, bien que vivant une union qui ne peut en aucun cas être comparée au mariage, désirent se confier au Seigneur et à sa miséricorde, invoquer son aide et être guidées vers une plus grande compréhension de son dessein d’amour et de vérité » (n. 30), on est bien obligé de constater que cela a été reçu, quasi unanimement par les pro comme par les contra, comme une « reconnaissance par l’Eglise des relations homosexuelles » elles-mêmes. Or, c’est malheureusement souvent dans ce sens qu’est comprise la pratique – déjà en usage dans certaines Eglises locales – de bénir des « couples » de même sexe, notamment en Allemagne ou en Belgique, et de manière parfaitement publique. Il est à craindre qu’ils se sentent ainsi encouragés, comme en témoigne déjà un certain nombre.
Questions qui mériteraient des éclaircissements
On comprend le souhait légitime du Saint-Père de manifester la proximité et la compassion de l’Eglise envers toutes les situations, même les plus marginales : n’est-ce pas en effet l’attitude du Christ dans l’Evangile, « lui qui faisait bon accueil aux publicains et aux pécheurs » (cf. Mt 9, 11), et qui constitue une bonne part de notre ministère ordinaire ? Il y a néanmoins quelques questions qui restent en suspens et demanderaient de vrais éclaircissements, tant du point de vue doctrinal que pastoral.
Ces bénédictions ne seraient-elles pas en contradiction avec la notion de « sacramental » qu’assume toute bénédiction ?
Il convient de souligner que la raison avancée par le Responsum ad dubium de 2021 mettait moins en avant le contexte liturgique de la bénédiction que sa nature de « sacramental » qui demeure quel que soit le contexte : « Pour être cohérent avec la nature des sacramentaux, lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire – outre l’intention droite de ceux qui y participent – que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu inscrits dans la Création et pleinement révélés par le Christ Seigneur. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Eglise » (Note explicative du Responsum). C’est la raison pour laquelle l’ancienne Congrégation pour la Doctrine de la Foi déclarait illicite « toute forme de bénédiction » à l’égard des relations qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage, comme c’est le cas des unions de personnes de même sexe. Il faut certes reconnaître et valoriser les éléments positifs que comportent ces types de relations, mais ils sont mis au service d’une union qui n’est pas ordonnée au Dessein du Créateur.
N’y a-t-il pas une distinction à faire entre bénir une personne et bénir un « couple » ?
L’Eglise a toujours tenu que « Ces bénédictions s’adressent à tous et que personne ne doit en être exclu » (n. 28). Mais, si l’on se réfère au Livre des Bénédictions et au Directoire sur la piété populaire et la liturgie, on constate qu’ils concernent essentiellement, sinon exclusivement, des personnes individuelles, même réunies en groupes, comme des personnes âgées ou des catéchistes. Mais dans ces cas, ce n’est pas la relation qui les unit, et qui n’est d’ailleurs qu’extrinsèque, qui est l’objet de la bénédiction, mais bien la personne.
Ainsi, nous touchons là à la nouveauté de la déclaration Fiducia supplicans qui ne réside pas dans la possibilité de bénir une personne en situation irrégulière ou homosexuelle, mais d’en bénir deux qui se présentent en tant que « couple ». C’est donc l’entité « couple » qui invoque la bénédiction sur elle. Or, si le texte prend soin de ne pas utiliser les termes d’union, de partenariat ou de relation – utilisés par l’ancienne Congrégation pour son interdiction –, il ne fournit pas pour autant une définition de la notion de « couple », devenu ici un nouvel objet de bénédiction.
Une question sémantique s’impose donc qui n’est pas résolue : la dénomination de « couple » peut-elle raisonnablement être donnée à la relation de deux personnes de même sexe ? N’a-t-on pas intégré un peu hâtivement la sémantique que le monde nous impose mais qui jette la confusion sur la réalité du couple ? Dans son exhortation apostolique Ecclesia in Europa (2003), Jean Paul II écrit : « On observe même des tentatives visant à faire accepter des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle » (n. 90). Autrement dit : la différence sexuelle n’est-elle pas essentielle à la constitution même d’un couple ? C’est une question anthropologique qui mériterait d’être précisée pour éviter toute confusion et ambiguïté, car si le monde a élargi cette notion à des réalités qui n’entrent pas dans le Dessein du Créateur, la parole magistérielle ne doit-elle pas assumer une certaine rigueur dans sa terminologie pour correspondre le mieux possible à la vérité révélée, anthropologique et théologique ?
Quid des relations homosexuelles ?
Accorder une bénédiction à un « couple » homosexuel, non plus seulement à deux personnes individuelles, semble cautionner par le fait même l’activité homosexuelle qui les relie, même si, encore une fois, on précise bien que cette union ne peut pas être assimilée au mariage. Cela pose donc la question, qui n’est pas abordée dans cette déclaration, du statut moral des relations homosexuelles. Or l’enseignement de l’Eglise, conformément à l’Ecriture Sainte et à l’enseignement constant du Magistère, tient ces relations pour « intrinsèquement désordonnées » (Catéchisme de l’Eglise Catholique n. 2357) : si Dieu ne répugne pas à bénir le pécheur, peut-il dire du bien de ce qui n’est pas conforme concrètement à son Dessein ? Cela ne contredirait-il pas la bénédiction originelle de Dieu quand il crée l’homme à son image : « homme et femme il les créa. Dieu les bénit et leur dit : ‘soyez féconds et multipliez-vous’ » (Gn 1, 28) ?
N’y a-t-il pas des actes qui sont intrinsèquement mauvais ?
Pour mettre un terme aux controverses qui avaient agité les moralistes catholiques depuis les années 70, sur l’option fondamentale et la moralité des actes humains, le pape Jean Paul II a publié une encyclique magistrale, Veritatis splendor (1993), sur quelques questions fondamentales de l’enseignement moral de l’Eglise, et dont nous avons célébré en 2023 le 30ème anniversaire. Cette encyclique, qui vient confirmer la Partie morale du CEC et en développer certains aspects, a rappelé
en particulier l’enseignement constant du Magistère sur l’existence d’actes intrinsèquement mauvais (n. 79-83) qui demeurent interdits semper et pro semper, c’est-à-dire en toutes circonstances. Cet enseignement est loin d’être facultatif et il donne une clé pour le discernement des situations auxquelles nous sommes confrontés dans le ministère pastoral. Sans doute un comportement qui est objectivement en désaccord avec le Dessein de Dieu n’est pas nécessairement imputable subjectivement – d’ailleurs « qui suis-je pour juger ? », pour reprendre la célèbre expression du pape François –, mais il n’en devient pas moralement bon pour autant. La déclaration Fiducia supplicans évoque souvent le pécheur qui demande une bénédiction – « ceux qui se reconnaissent humblement pécheurs comme tout le monde » (n. 32) –, mais reste muette sur le péché particulier qui caractérise ces situations. L’expérience montre d’ailleurs qu’il n’est pas certain que cette possibilité de bénédiction « sans condition » soit une aide à la conversion.
L’exercice de la charité pastorale peut-il être déconnecté de la mission prophétique d’enseignement ?
Il est heureux que cette déclaration renvoie au ministère du prêtre et il faut rendre grâce au Saint-Père de susciter toutes sortes d’occasions pour permettre à des personnes, éloignées de l’Eglise et de sa discipline, de rencontrer un prêtre, comme il en exprime le souhait dans son exhortation apostolique Amoris laetitia (2016), pour faire l’expérience de la proximité d’un « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour » (Ps 144, . Mais alors, il ne saurait être question pour deux personnes de même sexe engagées dans une activité homosexuelle et se présentant comme telles, ou pour des couples en situation irrégulière, de recourir à une bénédiction accordée, même de manière informelle, sans un dialogue pastoral auquel le pape François encourage précisément souvent les pasteurs.
En ce sens, on ne saurait séparer, dans le ministère du prêtre, l’exercice de la charité pastorale de sa mission prophétique d’enseignement. Et le cœur de la prédication de Jésus demeure l’appel à la conversion, dont on peut regretter qu’il n’en soit pas question dans cette déclaration. Quand Jésus manifeste sa compassion vis-à-vis du pécheur, il l’exhorte toujours à changer de vie, comme on le voit, entre autres exemples, dans le récit de la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus » (Jn 8, 11). Que serait une sollicitude pastorale qui n’inviterait pas le fidèle, sans juger ni condamner personne, à évaluer sa vie et son comportement par rapport aux paroles de l’Alliance et à l’Evangile ? Ces paroles disent le dessein bienveillant de Dieu à l’égard des hommes, en vue d’y conformer leur vie, avec la grâce de Dieu, et selon un chemin de croissance, appelé par Jean Paul II : « loi de gradualité ou voie graduelle » (cf. Familiaris Consortio n. 34). La bénédiction accordée à deux personnes unies par une relation homosexuelle ou à un couple en situation irrégulière ne risquerait-elle pas de leur faire croire que leur union est une étape légitime dans leur cheminement ? Or Jean Paul II a bien pris soin de préciser : « C’est pourquoi ce qu’on appelle loi de gradualité ou voie graduelle ne peut s’identifier à la gradualité de la loi, comme s’il y avait, dans la loi divine, des degrés et des formes de préceptes différents selon les personnes et les situations diverses » (Ibid.).
Peut-on opposer pastorale et doctrine ?
Par ailleurs, peut-on opposer accompagnement pastoral et enseignement doctrinal, comme si l’intransigeance était du côté de la doctrine et des principes, au détriment de la compassion et de la tendresse que nous devons pastoralement aux pécheurs ? Face aux pharisiens qui le mettent à l’épreuve, à propos du divorce et de l’acte de répudiation consenti par Moïse, Jésus renvoie sans concession à la « Vérité du commencement » (cf. Gn 1 et 2), affirmant que si Moïse a consenti à leur faiblesse, c’est en raison de « la dureté de leur cœur » (cf. Mt 19, 3-9). C’est Jésus qui apparaît même comme le plus intransigeant. Il faut dire que la loi ancienne ne rendait pas juste : mais avec Jésus, nous sommes désormais sous le régime de la Loi nouvelle que saint Thomas d’Aquin définissait, en s’inspirant de saint Paul, comme « la grâce de l’Esprit Saint donnée à ceux qui croient au Christ » (Somme de Théologie I-II 106, 1). Tout acte de ministère, y compris les bénédictions, devrait donc être placé sous le régime de la loi nouvelle, où nous sommes tous appelés à la sainteté, quelle que soit notre condition de pécheur.
Comme le précisait le Cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans une lettre adressée aux évêques de l’Eglise catholique sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles (1986) : « Il convient de bien faire comprendre que l’éloignement de l’enseignement de l’Eglise ou le silence à son sujet n’est, dans un effort de prise en charge pastorale, ni la marque d’un vrai sens de la responsabilité ni celle d’un véritable ministère pastoral. Seul ce qui est vrai peut finalement être pastoral. Ne pas prendre en compte la position de l’Eglise, c’est priver des hommes et des femmes homosexuels de l’attention dont ils ont besoin et qu’ils méritent » (n. 15).
Et saint Jean Paul II de prévenir : « La doctrine de l’Eglise et, en particulier, sa fermeté à défendre la validité universelle et permanente des préceptes qui interdisent les actes intrinsèquement mauvais est maintes fois comprise comme le signe d’une intolérable intransigeance, surtout dans les situations extrêmement complexes et conflictuelles de la vie morale de l’homme et de la société aujourd’hui, intransigeance qui contrasterait avec le caractère maternel de l’Eglise. Cette dernière, dit-on, manque de compréhension et de compassion. Mais, en réalité, le caractère maternel de l’Eglise ne peut jamais être séparé de la mission d’enseignement qu’elle doit toujours remplir en Epouse fidèle du Christ qui est la Vérité en personne (…) ‘’En réalité, la vraie compréhension et la compassion naturelle doivent signifier l’amour de la personne, de son bien véritable et de sa liberté authentique. Et l’on ne peut certes pas vivre un tel amour en dissimulant ou en affaiblissant la vérité morale, mais en la proposant avec son sens profond de rayonnement de la Sagesse éternelle de Dieu, venue à nous dans le Christ, et avec sa portée de service de l’homme, de la croissance de sa liberté et de la recherche de son bonheur’’ (Familiaris Consortio n. 34). En même temps, la présentation claire et vigoureuse de la vérité morale ne peut jamais faire abstraction du respect profond et sincère, inspiré par un amour patient et confiant, dont l’homme a toujours besoin au long de son cheminement moral rendu souvent pénible par des difficultés, des faiblesses et des situations douloureuses. L’Eglise, qui ne peut jamais renoncer au principe ‘’de la vérité et de la cohérence, en vertu duquel elle n’accepte pas d’appeler bien ce qui est mal et mal ce qui est bien’’ (Reconciliatio et paenitentia n. 34), doit toujours être attentive à ne pas briser le roseau froissé et à ne pas éteindre la mèche qui fume encore (cf. Is 42, 3). Paul VI a écrit : ‘’Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes. Mais cela doit toujours être accompagné de la patience et de la bonté dont le Seigneur lui-même a donné l’exemple en traitant avec les hommes. Venu non pour juger, mais pour sauver (cf. Jn 3, 17), il fut certes intransigeant avec le mal, mais miséricordieux envers les personnes’’ (Humanae vitae n. 29). » (Veritatis splendor n. 95).
« Ne vous modelez pas sur le monde présent »
J’ai bien conscience que la question est délicate et je souscris pleinement à la volonté du Saint-Père d’insister sur la charité pastorale du prêtre appelé à rendre proche de tout homme l’amour inconditionnel de Dieu, jusqu’aux périphéries existentielles de l’humanité si blessée d’aujourd’hui. Mais je pense à cette parole lumineuse de l’Apôtre Paul à Tite, que nous entendons proclamer dans la liturgie de la nuit de Noël, qui résume toute l’Economie du Salut : « Car la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde, et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable, avec justice et piété (…) Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien » (Tt 2, 11-12. 14). La charité pastorale qui nous presse – « Caritas Christi urget nos » (2 Co 5, 14) – de rejoindre tous les hommes pour leur montrer combien ils sont aimés de Dieu – la preuve, c’est que le Christ est mort et ressuscité pour tous –, nous presse, de manière indissociable, de leur annoncer la Vérité de l’Evangile du Salut. Et la Vérité est ainsi formulée par Jésus à tous ceux qui veulent devenir ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera » (Mt 16, 24). Saint Luc précise qu’il le disait « à tous » (Lc 9, 23) et pas seulement à une élite.
Une parole de saint Paul résonne encore en moi pour éclairer notre attitude pastorale : « Ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » (Rm 12, 2). Tous les hommes, y compris les couples en situation irrégulière ou de même sexe, aspirent au meilleur, car l’inclination au bien, au vrai et au beau est inscrite par Dieu dans le cœur de tout homme : c’est respecter sa dignité et sa liberté fondamentale que de le reconnaître. Et cela vaut la peine de « mouiller sa chemise » pour aider tout homme, quelle que soit sa situation de péché ou de contradiction avec le Dessein de Dieu tel qu’il est révélé dans le Décalogue et l’Evangile, à le découvrir et à cheminer, moyennant des processus de croissance et l’aide de la grâce de Dieu, pour y parvenir. Et cela ne peut pas se faire en faisant l’économie de la Croix.
Attitude pastorale pratique
Aussi, en conclusion, et vu le contexte d’une société sécularisée où nous connaissons une crise anthropologique inédite, qui conduit immanquablement à des ambiguïtés tenaces :
– J’invite les prêtres du diocèse, face aux couples en situation irrégulière ou aux personnes engagées dans une relation homosexuelle, à faire preuve d’un accueil plein de bienveillance : il faut que les personnes ne se sentent pas jugées, mais accueillies par un regard et une écoute qui disent l’amour de Dieu pour elles.
– Je les invite ensuite à instaurer un dialogue pastoral et à avoir le courage, pour le bien des personnes et avec la délicatesse qui convient, sans les juger et en s’impliquant personnellement dans la relation pastorale, de leur dire clairement la Vérité que l’Eglise enseigne sur leur situation.
– Enfin, je les invite, si les personnes le demandent, à leur donner une bénédiction, à condition que ce soit à chaque personne individuellement, en les appelant à la conversion et en les invitant à demander le secours de la grâce que le Seigneur accorde à tous ceux qui le lui demandent pour conformer leur vie à la Volonté de Dieu ».
Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Bayonne, le 27 décembre 2023
En la fête de saint Jean, Apôtre
https://lesalonbeige.fr/note-de-mgr-marc-aillet-a-propos-de-la-declaration-fiducia-supplicans/
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
tlig77 a écrit:Merci pour ces messages. Cependant pour être le plus crédible possible mettez en évidence vos sources concernant les conférences épiscopales.
Nous allons avoir à faire à toutes les créativités possibles et inimaginables. Le festival ne fait que commencer !
Concernant les conférences épiscopales le site 'la vérité vous rendra libres' donne 13 liens déjà (mise à jour du 24 décembre 2023) - cliquer sur le 'ici' entre parenthèses :
https://la-verite-vous-rendra-libres.org/les-reactions-a-fiducia-supplicans-mise-a-jour-au-24-decembre-2023/
[...]
Conférences épiscopales
1) Conférence épiscopale du Malawi (ici)
2) Conférence épiscopale de Zambie (ici)
3) Conférence épiscopale du Nigeria (ici). Déclaration particulièrement dure : « Par conséquent, dans l’Église, il n’y a pas de possibilité de bénir les unions et les actes entre personnes de même sexe. Cela irait à l’encontre de la loi de Dieu, des enseignements de l’Église, des lois de notre nation et des sensibilités culturelles de notre peuple ».
4) Conférence des évêques catholiques du Ghana (ici)
5) Conférence épiscopale des évêques de rite latin d’Ukraine (ici).
6) Conférence épiscopale du Bénin (ici)
7) Conférence épiscopale du Togo (Ici)
8 ) Conférence épiscopale du Rwanda (Ici)
9) Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Ici)
10) Conférence épiscopale de Pologne (Ici)
11) Conférence épiscopale du Cameroun (Ici)
12) Synode de l’Église gréco-catholique (rite byzantin) d’Ukraine (ici)
13) Conférence épiscopale du Zimbabwe (ici)
...
.
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
tlig77 a écrit:Merci pour ces messages. Cependant pour être le plus crédible possible mettez en évidence vos sources concernant les conférences épiscopales.
Nous allons avoir à faire à toutes les créativités possibles et inimaginables. Le festival ne fait que commencer !
On voit bien que le monde catholique est en ébullition depuis la parution de ce texte polémique du card. Fernandez (validé par le pape). Cette déclaration est un désastre sur tous les plans : médiatique, catholique, œcuménique, inter-religieux etc..
Désastre que semble ne pas voir ou opposition" que n'entend pas le card. Fernandez dans sa dernière interview (https://www.pillarcatholic.com/p/cardinal-fernandez-same-sex-blessing).
Il rappelle que c'est une nouvelle forme de bénédiction mais qu'il n'existe pas de guide officiel pour cette nouvelle pratique. Il rappelle que le pape a signé donc que les évêques et surtout les prêtres doivent l'appliquer même avec des modalités locales. En gros le card. Fernandez ne pourra admettre de "refus total de cette démarche".
Il avoue enfin que cette déclaration signée par le pape est une "doctrine" ! une doctrine mélangeant la doctrine officielle du mariage et une nouvelle pratique de bénédiction devient une nouvelle doctrine ! A aucun moment il ne parle de conversion, de pénitence envers les couples de même sexe ou DRM.
Finalement le Card. Fernandez reste dans la confusion et surtout reste sourd à la "clameur du peuple catholique". Et cela ne présage rien de bon pour l'unité de l'église catholique.
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
J’affirme, moi, je peux vous le dire , qu’il dit là une chose totalement inexacte
…
Dernière édition par Père Nathan le Ven 5 Jan 2024 - 16:30, édité 1 fois
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Père Nathan a écrit:Cette affirmation du cardinal : « Il avoue enfin que cette déclaration signée par le pape est une "doctrine" »
affirme, je peux vous le dire , une chose totalement inexacte
…
Extrait de commentaire de la déclaration FS de Mgr Fernandez :
https://www.pillarcatholic.com/p/cardinal-fernandez-same-sex-blessing
extrait traduction
[...]
Je comprends bien l'inquiétude des évêques de certains pays d'Afrique ou d'Asie, dans des endroits où être gay peut conduire à la prison. C’est un affront à la dignité humaine qui afflige certainement les évêques et qui les met au défi dans leur paternité. Il est probable que les évêques ne souhaitent pas exposer les personnes homosexuelles à la violence. Ils font eux-mêmes référence à la « législation » de leur pays.
Ce qui est important, c'est que ces conférences épiscopales ne défendent pas une doctrine différente de celle de la déclaration signée par le pape, car c'est la même doctrine que toujours, mais elles affirment plutôt la nécessité d'étude et de discernement, pour agir avec prudence pastorale dans ce contexte.
[...]
Bénir un couple qui est dans ce péché grave et qui se présente pour une "bénédiction" en tant que couple, sans désir individuel - par une confession vraie de chacun - de le quitter attaque indirectement la foi catholique et donc aussi la doctrine catholique; ce n'est donc pas la "doctrine de toujours". Un cardinal parle même justement de blasphème à ce sujet.
C'est ce qu'exprime en fait un nombre croissant de conférences épiscopales et d'évêques dans le monde entier - et pas pour raison de prison comme le suggère fortement Mgr Fernandez.
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
ÉCLAIRAGE PROPHÉTIQUE - LE PAPE FRANÇOIS, LA GUERRE QUI VIENT... - La Vierge Marie à Débora Marasco - YouTube
Dernière édition par pax et bonum le Lun 1 Jan 2024 - 22:16, édité 1 fois
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
par
Charles J. Chaput
le 22 décembre 2023
Un des critères utilisés par l'Église pour mesurer la qualité de ses dirigeants est un simple passage de l'Écriture : "Dieu n'est pas l'auteur de la confusion, mais de la paix" (1 Cor. 14:33). Il en était ainsi pour Paul. Il en est de même aujourd'hui. Il en va de même pour les pasteurs et les évêques locaux, y compris l'évêque de Rome.
La confusion parmi les fidèles peut souvent être le fait d'individus innocents qui entendent la Parole mais ne la comprennent pas. Un enseignement confus, cependant, est une autre affaire. Il n'est jamais excusable. La transmission de la vérité chrétienne exige prudence et patience, car les humains ne sont pas des machines. Mais elle exige aussi de la clarté et de la cohérence. L'ambiguïté délibérée ou persistante - tout ce qui alimente l'incompréhension ou semble laisser une ouverture à un comportement objectivement pécheur - n'est pas de Dieu. Et il en résulte inévitablement des dommages pour les âmes individuelles et pour notre vie ecclésiale commune.
Je mentionne ceci pour une raison. Un de mes amis protestants, spécialiste de la Réforme, a envoyé un texte à ses amis catholiques le 18 décembre pour leur annoncer que "François a déclenché le chaos dans votre communion". Il faisait référence au texte Fiducia Supplicans ("Sur la signification pastorale des bénédictions"). Le Dicastère de Rome pour la doctrine de la foi (DDF), dirigé par le cardinal Victor Manuel Fernández - un proche collaborateur du pape François - venait de le publier ce jour-là. Le document est un double exercice d'affirmation et de réfutation simultanées de l'enseignement catholique sur la nature des bénédictions et leur application aux relations "irrégulières". Il a rapidement été interprété comme un changement significatif dans la pratique de l'Église.
Le père James Martin, défenseur de longue date des intérêts des LGBTQ, a été rapidement photographié en train de bénir un couple homosexuel dans un article du New York Times qui notait
Le père Martin avait attendu des années pour avoir le privilège de prononcer une telle prière, aussi simple soit-elle, au grand jour.
"C'était vraiment bien", a-t-il déclaré mardi, "de pouvoir le faire publiquement".
La décision du pape a été accueillie comme une victoire historique par les défenseurs des homosexuels catholiques, qui la décrivent comme un geste significatif d'ouverture et d'attention pastorale, et comme un rappel qu'une institution dont l'âge se mesure en millénaires peut changer.
L'article du Times poursuit en reconnaissant que "la décision ne renverse pas la doctrine de l'Église selon laquelle le mariage est l'union d'un homme et d'une femme". Elle n'autorise pas non plus les prêtres à célébrer des mariages homosexuels. Mais la saveur dominante et l'objectif sous-jacent de l'article ont été le mieux saisis par les différents homosexuels interrogés, qui ont parlé de l'Église "se ralliant" à la légitimité des relations entre personnes de même sexe, et des couples de même sexe "revendiquant notre espace".[Safe space]
Par où commencer ?
Tout d'abord, l'un des rôles clés du pape est d'unifier l'Église, et non de la diviser, en particulier sur les questions de foi et de morale. Il a le même devoir d'unifier les évêques et non de les diviser.
Deuxièmement, une tâche essentielle d'un pasteur aimant est de corriger et d'accompagner. Les bénédictions doivent encourager, mais aussi, si nécessaire, interpeller. Les personnes vivant dans des unions homosexuelles ou d'autres unions sexuelles non maritales ont besoin d'un accompagnement stimulant de la part de l'Église. Les papes, les évêques, les prêtres et les diacres sont appelés par leur vocation à être des prophètes et des pasteurs. Le pape François semble souvent séparer ces rôles, alors que Jésus lui-même a toujours incarné les deux dans son ministère. Les paroles qu'il a adressées à la femme prise en flagrant délit d'adultère n'étaient pas seulement "Tes péchés sont pardonnés", mais aussi "Va et ne pèche plus".
Troisièmement, les relations que l'Église a toujours considérées comme des péchés sont désormais souvent qualifiées d'"irrégulières". Cela neutralise la réalité d'un comportement moralement défectueux et entraîne une confusion sur ce que nous pouvons ou ne pouvons pas appeler "péché".
Enfin, si le document ne modifie pas en fait l'enseignement de l'Église sur le mariage, il semble modifier l'enseignement de l'Église sur le caractère pécheur de l'activité homosexuelle. Le mariage n'est pas l'objet de Fiducia Supplicans. Il s'agit de la nature morale des unions entre personnes de même sexe, et c'est là une distinction cruciale.
Les évêques de ce pays et de l'étranger ont publié des déclarations réitérant l'enseignement catholique sur les questions de sexualité humaine et de relations entre personnes de même sexe. Les évêques du Nigeria ont noté qu'il n'y avait "aucune possibilité dans l'Église de bénir les unions et les activités homosexuelles" parce qu'elles iraient "à l'encontre de la loi de Dieu et des enseignements de l'Église". Des critiques perspicaces du document du Vatican (ainsi que d'autres assez caustiques) ont déjà été publiées. D'autres sont en cours d'élaboration. Mais tous ces commentaires cherchent à atténuer les dommages déjà causés.
Que l'auditeur soit ravi ou irrité par le dernier texte du Vatican, les retombées pratiques sont une vague de confusion dans la circulation sanguine de l'Église à Noël - une saison destinée à la joie, mais désormais enchevêtrée avec la frustration, le doute et le conflit.
En réponse aux réactions contre le document, le pape François a déclaré au personnel du Vatican, comme l'a rapporté PBS,
«... qu'il était important de continuer à avancer et à grandir dans leur compréhension de la vérité. S'en tenir craintivement à des règles peut donner l'impression d'éviter des problèmes, mais ne fait que nuire au service que la Curie du Vatican est appelée à rendre à l'Église, a-t-il déclaré.
"Restons vigilants face aux positions idéologiques rigides qui souvent, sous couvert de bonnes intentions, nous séparent de la réalité et nous empêchent d'aller de l'avant", a déclaré le pape. "Nous sommes au contraire appelés à nous mettre en route et à voyager, comme les Mages, à la suite de la lumière qui désire toujours nous conduire, parfois par des chemins inexplorés et des routes nouvelles".
Les plaintes concernant les "positions idéologiques rigides" sont désormais la réponse par défaut du Saint-Siège à toute réserve raisonnée ou critique honnête de ses actions. Chaque pape a des goûts personnels, des aversions et des aggravations. C'est la nature même de l'argile humaine. Comme je l'ai dit ailleurs et souvent, le pape François possède d'importants atouts pastoraux qui ont besoin de notre soutien dans la prière.
Mais le fait qu'il se plaigne publiquement diminue la dignité de la fonction pétrinienne et de l'homme qui l'occupe. Il ne tient pas compte non plus du respect collégial dû aux frères évêques qui remettent en question l'orientation actuelle du Vatican. Et encore une fois, ce n'est pas de Dieu. Caractériser la fidélité à la croyance et à la pratique catholiques comme "s'en tenir craintivement aux règles" - les mots appartiennent à PBS, mais l'intention est clairement celle du pape - est irresponsable et faux. Les fidèles méritent mieux qu'un tel traitement. Il convient également de noter que l'emprunt de "chemins inexplorés et de nouvelles routes" peut facilement mener au désert plutôt qu'à Bethléem.
Au cours de la dernière décennie, l'ambiguïté sur certaines questions de doctrine et de pratique catholiques est devenue un modèle pour le pontificat actuel. Les critiques du pape à l'égard des catholiques américains ont trop souvent été injustes et mal informées. Une grande partie de l'Église allemande est effectivement en schisme, mais Rome a d'abord imprudemment toléré la "voie synodale" de l'Allemagne, puis a réagi trop lentement pour éviter les résultats négatifs.
À une époque où la paternité et le leadership spirituel chrétien masculin sont en crise, le Saint-Père a demandé à sa Commission théologique internationale de travailler à la "démasculinisation" de l'Église. Le défi le plus urgent auquel les chrétiens sont confrontés dans le monde d'aujourd'hui est d'ordre anthropologique : qui est l'être humain et ce qu'il est, si nous avons un but supérieur qui justifie notre dignité particulière en tant qu'espèce ou si nous ne sommes rien d'autre que des animaux exceptionnellement intelligents capables d'inventer et de se réinventer.
Et pourtant, notre objectif pour 2024 est un synode sur la synodalité.
En disant ces choses, bien sûr, on s'expose à des accusations de "déloyauté". Mais la véritable déloyauté consiste à ne pas dire la vérité avec amour. Et ce mot "amour" n'est pas un ballon flottant de bonne volonté. C'est une coquille vide, sans la vérité pour la remplir. En 2013, au Brésil, le Saint-Père a encouragé les jeunes à "semer le désordre". Cela s'est concrétisé d'une manière qui n'était certainement pas intentionnelle de la part du pape. Mais en fin de compte, les responsables pastoraux sont responsables de leurs paroles et de leurs actes. Car, comme l'a dit saint Paul il y a si longtemps, "Dieu n'est pas l'auteur de la confusion, mais de la paix".
Charles J. Chaput, O.F.M. Cap. est l'archevêque émérite de Philadelphie.
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Marzina a écrit:Note de Mgr Marc Aillet à propos de la déclaration Fiducia supplicans [...]
Une question sémantique s’impose donc qui n’est pas résolue : la dénomination de « couple » peut-elle raisonnablement être donnée à la relation de deux personnes de même sexe ? N’a-t-on pas intégré un peu hâtivement la sémantique que le monde nous impose mais qui jette la confusion sur la réalité du couple ? Dans son exhortation apostolique Ecclesia in Europa (2003), Jean Paul II écrit : « On observe même des tentatives visant à faire accepter des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle » (n. 90). Autrement dit : la différence sexuelle n’est-elle pas essentielle à la constitution même d’un couple ? C’est une question anthropologique qui mériterait d’être précisée pour éviter toute confusion et ambiguïté, car si le monde a élargi cette notion à des réalités qui n’entrent pas dans le Dessein du Créateur, la parole magistérielle ne doit-elle pas assumer une certaine rigueur dans sa terminologie pour correspondre le mieux possible à la vérité révélée, anthropologique et théologique ?
Il semble que ce soit le nœud du problème. Père Nathan, du forum, avait déjà souligné plusieurs fois le danger de l'usage immodéré du terme couple, sans distinction de ce qui relève véritablement de l'union sponsale voulue par Dieu.
C'est très important, la pensée ne peut être claire si le vocabulaire employé prête à une regrettable confusion, surtout dans un domaine aussi fondamental. Si le mot "couple" renvoie à l'idée de parité, alors il n'est pas légitime de l'utiliser pour parler de l'union sponsale, entre l'homme et la femme !
https://www.littre.org/definition/couple
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Il est présenté comme un grand frère plutôt qu'un père.Il est un homme bon au coeur pauvre.
Il créera la confusion pour beaucoup et c'est ce qui se passe actuellement.
On ne doit pas le juger,même dans l'incompréhension.
On peut s'interroger sur sa place de frère qui se démarque de la ligne des "pères" que furent ses prédécesseurs. Un regard sur la prophétie des papes semble indiquer le même chose avec le dernier paragraphe sur "Pierre le romain" qui se démarque de la lignée des 111 papes.
Son élection a été en suppléance de Benoît XVI qui a démissionné. Il n'y a pas eu de réélection.On pourrait voir en lui un pape suppléant.
(avis personnel qui n'engage ni l'Eglise ni personne).
pax et bonum- Avec les anges
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Marzina a écrit:Accorder une bénédiction à un « couple » homosexuel, non plus seulement à deux personnes individuelles, semble cautionner par le fait même l’activité homosexuelle qui les relie, même si, encore une fois, on précise bien que cette union ne peut pas être assimilée au mariage.
Mgr Aillet a bien raison de souligner qu'une telle assimilation, comme un nivellement par le bas s'exercera sur les esprits.
Or on est en droit de se demander si quelque chose comme un "couple" homo peut exister au regard de Dieu (les personnes existent certes) et même appliqué à la Sainte Famille, dira t-on que Joseph et Marie forment un "couple" qu'ils ont une relation de "couple" etc bref ce mot semble aussi miné que le mot amour qui peut signifier tout et son contraire. Et comment la théologie peut-elle tirer son épingle du jeu pour manifester le sens de la Révélation à travers des mots souvent manipulés par la novlangue ?
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: Le Pape François et le droit à une union civile pour les couples homosexuels
Isabelle-Marie a écrit:Marzina a écrit:Accorder une bénédiction à un « couple » homosexuel, non plus seulement à deux personnes individuelles, semble cautionner par le fait même l’activité homosexuelle qui les relie, même si, encore une fois, on précise bien que cette union ne peut pas être assimilée au mariage.
Mgr Aillet a bien raison de souligner qu'une telle assimilation, comme un nivellement par le bas s'exercera sur les esprits.
Or on est en droit de se demander si quelque chose comme un "couple" homo peut exister au regard de Dieu (les personnes existent certes) et même appliqué à la Sainte Famille, dira t-on que Joseph et Marie forment un "couple" qu'ils ont une relation de "couple" etc bref ce mot semble aussi miné que le mot amour qui peut signifier tout et son contraire. Et comment la théologie peut-elle tirer son épingle du jeu pour manifester le sens de la Révélation à travers des mots souvent manipulés par la novlangue ?
...
Le problème n'est pas une "manipulation" de mots ... mais une supercherie évidente sur l'emploi d'une "bénédiction" qui catholiquement est illégitime - en encouragement indirect d'un péché explicite grave ... - et ne doit pas être faite, plusieurs évêques l'ont déjà exprimé (liste non exhaustive) - en plus des conférences épiscopales de différents pays déjà mentionnées ci-dessus ... :
Mgr Joseph Strickland, évêque émérite de Tyler
Mgr Tomash Peta, archevêque métropolitain de l'archidiocèse de Sainte-Marie à Astana
Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Sainte-Marie à Astana
Mgr José Munilla, évêque d’Orihuela-Alicante
Mgr Jaime Fuentes, évêque émérite de Minas
Cardinal Gerhard Müller
Mgr Carlo Maria Viganò
Mgr Marian Eleganti, évêque émérite de Coira
Cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque de Kinshasa
Mgr Victor Masalles, évêque émérite de Bani
Cardinal Wilfrid Fox Napier OFM, archevêque émérite de Durban
Mgr Jesús Sanz Montes OFM, archevêque d’Oviedo
Mgr Alberto Molina Palma, Archevêque de Los Altos au Guatemala
Cardinal Jean-Pierre Kutwa, Archevêque d’Abidjan
Mgr Héctor Aguer, Archevêque émérite de La Plata
Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Hertogenbosch
Mgr Charles Chaput, archevêque émérite de Philadelphie
Mgr Adair Guimarães, évêque de Formosa, Brésil
...
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