(Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
28 juillet
saint Samson de Dol ()
né v 480 (495) Glamorgan, Galles - v 565, 28 juillet Dol, Bretagne -
- Lectures – -
- - -
---.
Saint Samson est l'un des sept saints fondateurs de Bretagne.
La ville de Dol est une étape du pèlerinage médiéval
des sept saints de Bretagne continentale appelé Tro Breizh (Tour de Bretagne).
-------------------
La Bretagne (son nom breton : Breiz ;
son nom français : Bretagne)
est une région et un ancien duché du nord-ouest de la France
qui forme une péninsule entre le golfe de Gascogne et la Manche.
Il a été colonisé par la tribu celtique des Britanniques du Pays de Galles
et de Cornouailles,
fuyant les envahisseurs Angles et Saxons de l'est
et les Irlandais de l'ouest aux 5e et 7e siècles
(cette époque historique est connue sous le nom de "l'âge des saints celtiques").
Elle fut disputée entre l'Angleterre et la France jusqu'en 1364
et a finalement été incorporée à la France en 1532.
Spirituellement, la Bretagne ressemble beaucoup au Pays de Galles
et aux Cornouailles et cette atmosphère de sainteté et d'héritage
des premiers saints celtiques y a été préservée.
Tout au long de son histoire orthodoxe,
la Bretagne a produit des dizaines de saints :
hommes et femmes,
ascètes, abbés, missionnaires,
évêques, martyrs, rois et reines,
qui ont vécu aussi bien en Bretagne continentale que sur de petites îles au large.
Beaucoup de ses saints sont venus d'ailleurs dans cette région
(principalement des îles britanniques et d'Irlande),
mais cette région a également produit
une foule de ses propres saints une fois évangélisée.
Tout au long de son histoire, de nombreuses églises et monastères
ont été fondés en Bretagne, dont certains subsistent encore.
La vie de la plupart des saints bretons a été
soit perdue,
soit réécrite par les catholiques à la fin du Moyen Âge,
nous n'avons donc plus que des informations de base à leur sujet,
en plus des traditions anciennes, du folklore et des preuves archéologiques modernes.
Mais la réalité des monuments témoigne de la véracité des faits.
Il existe de nombreuses églises dédiées aux saints bretons à travers le monde celtique...
cfé continuer:
-texte précédent partiellement traduit de:
https://orthochristian.com/105687.html
- (traduction sur demande)-
-----
Samson naquit au Pays de Galles à la fin du 5e siècle.
La coutume du temps selon la règle de saint Benoît,
permit que ses parents l'offrirent à Dieu et ainsi Samson fut confié
à un monastère bénédictins. Cela nous fait penser
à la Vierge Marie confiée aux maîtresses du Temple dès l'âge de trois ans...
Parvenu à l'âge adulte, après son ordination sacerdotale,
Samson quitte la communauté bénédictine
pour des raisons non mentionnées, mais dont nous devinons les voix de la Providence.
Il gagna alors l'île de Caldey, où vivait une communauté de moines
à laquelle il s'intégra, et dont il devînt Abbé.
Son périple n'est que de passage.
il quitta Caldey et séjourna quelque temps en Irlande
avant de revenir au Pays de Galles,
où il vécut en ermite.
Après ce temps de solitude , il fut nommé à l'épiscopat.
Il exerça son apostolat sur le continent.
On lui offrit un terrain, sur lequel il bâtit un monastère.
Il se rend rapidement en Bretagne - via les îles anglo-normandes -
où il fonda les monastères de Dol (Bretagne)
et de Pental (Normandie).
Il a fait de Dol le centre de son évêché
et il figure comme témoin dans les Actes du Concile de Paris
dont il signe les registres en 557 .
C'est autour de celui-ci que se forma la petite ville de Dol,
qui portera ensuite le nom de Dol-de-Bretagne.
Cette ville eut sa célébrité, et assez de prestige
pour devenir métropole.
Samson devint célèbre dans la région, annonçant avec succès la Parole de Dieu.
Il fonda d'autres communautés monastiques
qui devinrent à la fois
des centres de prière intense,
des pépinières de serviteurs du Seigneur
qui répondront aux besoins spirituels des populations avoisinantes.
Samson profita de son influence pour défendre les plus démunis.
Il chercha l'appui des rois francs.
C'est pourquoi il fit de nombreux voyages à Paris
notamment au deuxième concile de cette ville, où il siégea.
C' est au retour de l'un de ces périples qu'il mourut...
En Grande-Bretagne comme en France,
son culte connut rapidement une grande extension.
Plusieurs paroisses portent encore son nom.
L'Église orthodoxe le fête également ce même jour.
1 de 2 la meilleure peut-être
https://books.google.ca/books?id=_JgWAAAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
----------------------
-biographie- 2 de 2
https://books.google.ca/books?id=6uo_sn2KLDgC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
---
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
29 juillet
sainte Marthe de Béthanie- ()
née à Béthanie, Judée - 68 à Tarascon -
Tarascon se situe à l'extrémité ouest du département
des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Lectures – Hébreux 13 : 1-3, 15-16; Luc 10 : 38-42 OU Jean 11 : 19-27 –
- - Homélie de saint Augustin sur l’évangile de Luc. Marthe et Marie – -
---.
- Homélie de saint Augustin sur l’évangile de Luc. Marthe et Marie:
« Les paroles de notre Seigneur Jésus Christ nous invitent
à tendre vers un seul but quand nous peinons
dans les multiples travaux de ce monde.
Nous y tendons alors que nous sommes
toujours errants, pas encore résidents ;
toujours sur la route, pas encore dans la patrie;
toujours désirant, pas encore possédant.
Cependant nous devons y tendre, y tendre sans paresse et sans relâche,
afin de pouvoir y parvenir un jour.
Marthe et Marie étaient deux sœurs,
proches non seulement par la chair mais aussi par la foi ;
toutes deux s'étaient attachées au Seigneur,
toutes deux servaient d'un même cœur le Seigneur présent dans la chair.
Marthe l'accueillit comme on a coutume d'accueillir les voyageurs.
Mais elle était la servante qui accueille son Seigneur,
la malade son Sauveur, la créature son Créateur.
Elle accueillit celui dont elle allait nourrir le corps,
afin d'être elle-même nourrie par l'Esprit.
En effet, le Seigneur a voulu prendre la nature de l'esclave
et, dans cette nature d'esclave, recevoir des esclaves sa nourriture,
non par nécessité, mais par bonté.
Car ce fut de la bonté, que de se laisser nourrir.
Oui il avait un corps, qui le faisait avoir faim et soif.
Ainsi donc, le Seigneur fut accueilli comme un hôte,
lui qui est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu,
mais tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Il adopte des esclaves pour en faire des frères,
il rachète des captifs pour en faire ses cohéritiers.
Mais que personne parmi vous n'aille dire :
''Heureux, ceux qui ont eu le bonheur d'accueillir le Christ dans leur propre maison !''
Ne vous plaignez pas,
ne protestez pas parce que vous êtes nés à une époque
où vous ne voyez pas le Seigneur dans sa condition charnelle :
il ne vous a pas privés de cet honneur.
Chaque fois que vous l'avez fait l'un de ces petits, dit-il, c'est à moi que vous l'avez fait. ~
D'ailleurs, Marthe, toi qui es bénie pour ton service bienfaisant,
permets-moi de te le dire :
la récompense que tu cherches pour ton travail, c'est le repos.
Maintenant tu es prise par toutes les activités de ton service,
tu cherches à nourrir des corps mortels, aussi saints qu'ils soient.
Lorsque tu seras venue à la patrie,
trouveras-tu un voyageur a qui offrir l'hospitalité ?
un affamé à qui rompre le pain ?
un assoiffé à qui donner à boire ?
un malade à visiter ?
un plaideur à réconcilier ?
un mort à ensevelir ?
Dans la patrie, il n'y aura plus tout cela.
Alors, qu'y aura-t-il ?
Ce que Marie a choisi.
Là nous serons nourris, nous n'aurons plus à nourrir les autres.
Aussi ce que Marie a choisi trouvera là sa plénitude et sa perfection :
de cette table abondante de la parole du Seigneur,
elle ne recueillait alors que les miettes.
Voulez-vous savoir ce qu'il y aura là-bas ?
Le Seigneur le dit lui-même, en parlant de ses serviteurs :
Vraiment, je vous le dis, il les fera mettre à table, et circulera pour les servir. »
Jésus aimait Marthe, sa soeur Marie et son frère Lazare.
Tel en parle l'évangéliste Jean qui nous présente la famille de Béthanie,
dans laquelle on recevait volontiers et avec joie le Seigneur.
La liturgie ne propose pas de fête pour Lazare
(qui est tout de même présente localement en ce jour...
il peut être célébré tout autant aujourd'hui
ainsi que toute la famille de Béthanie à quelque endroit... )...
Pour l'instant l'Église n'a retenue dans la liturgie,
que les fêtes de Marie et de Marthe (22 et 29 juillet).
Pour Marie, aucune unanimité ne s'est faite au cours de l'histoire sur sa personnalité.
Certains l'ont considérée comme une seule et même personne,
comme moi je le pense et bien d'autres (aussi dans Maria Valtorta);
Marie de Béthanie,
Marie-Madeleine, la pécheresse anonyme
qui entra un jour dans la maison du pharisien,
et parfuma les pieds de Jésus en pleurant,
que certains ont distinguées.
Cette tendance prévaut parfois chez des commentateurs...
Marthe, maîtresse de maison, pour le jour de sa fête
on ait choisi l'évangile de Luc qui peut passer pour un blâme
que Jésus lui a adressé.
En fait, si celui-ci reproche quelque chose à son hôtesse,
c'est plutôt l'activisme que l'activité qui est souligné.
Comme Jésus l'a fait en bien d'autres occasions,
il veut donner un enseignement universel a partir d'un petit fait particulier.
L'auteur de la Lettre aux Hébreux
réhabilite notre sainte en rappelant le devoir d'hospitalité.
Hébreux 13 : 1-3, 15-16-
«1- Persévérez dans la dilection fraternelle.
2- N'oubliez pas l'hospitalité, car c'est grâce à elle que quelques-uns,
à leur insu, hébergèrent des anges.
3- Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez emprisonnés avec eux,
et de ceux qui sont maltraités, comme étant vous aussi dans un corps.
15- Par lui, offrons à Dieu un sacrifice de louange en tout temps,
c'est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.
16- Quant à la bienfaisance et à la mise en commun des ressources,
ne les oubliez pas, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir. »
Les antiennes nous rappellent bien qui était Marthe:
Antienne d’ouverture:
Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe
le reçut dans sa maison. cf. Luc 10: 38 -
Antienne de la communion:
Marthe dit à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant,
celui qui vient dans le monde. » (Jean 11: 27)-
D'ailleurs, sa réflexion, lors de l'annonce du retour à la vie de son frère :
Oui, je sais qu'il ressuscitera au dernier jour,
montre aussi qu'elle écoutait l'enseignement du Christ
tout en s'activant aux soins du service.
Quant à Marie, elle n'aurait rien compris aux leçons reçues aux pieds du Maître si elle n'avait pas apporté à sa sœur une aide charitable.
Ce que nous savons de Lazare, c'est à la fois peu et beaucoup !
L'évangéliste Jean nous a fait le récit de sa sortie du tombeau,
où il se trouvait depuis quatre jours.
Jésus, par ce miracle,
complétait concrètement son enseignement
sur la résurrection des morts.
Mais ce n'était là qu'un symbole encore,
car la vie éternelle est autre chose qu'un retour à la vie présente
qui prît fin aussi pour Lazarre ...
Qu'est devenue Marthe après l'Ascension ?
Une tradition très ancienne la fait débarquer en France,
sur les côtes de Provence.
Elle aurait évangélisé Marseille et débarrassé une ville d'un dragon terrible, la Tarasque, qui donna son nom à Tarascon.
Lazare, lui, serait devenu évêque.
Quant à Marie, elle est bien
Marie-Madeleine dont il a été question dans la notice du 22 juillet.
Dans l'Église orthodoxe, les deux sœurs sont fêtées le 4 juin et Lazare le 17 décembre.
---.
Les écrits de la traditions sont de plus en plus reconnus.
Persécutée par les Juifs qui refusaient de croire au Messie,
Marthe fut lancée en mer sur une barque fragile
avec sa sœur Marie et son frère Lazare.
Les flots portèrent l’embarcation sur les rives de la Camargue,
au lieu désormais attaché au souvenir des Saintes-Maries-de-la-Mer.
Alors que Marie se retirait pour mener une vie de solitude
et de pénitence à la Sainte-Baume, comme nous l'avons vu précédemment,
et que Lazare devenait le premier évêque de Marseille,
sainte Marthe se retira près de Tarascon sur les rives du Rhône.
Munie d’une simple croix, elle vainquit la Tarasque,
un monstre qui terrorisait la région, un crocodile échappé d'un cirque romain. .
VOIR les écrits de Maria Valtorta:
http://www.maria-valtorta.org/Personnages/Marthe.htm
Les habitants se convertirent en grand nombre
et sainte Marthe fonda bientôt une communauté de vierges consacrées.
Elle y mourut saintement, entourée de ses religieuses,
après une vie remplie par ses témoignages de vie avec le Seigneur,
la prière et dévouée à des œuvres charitables.
Des textes de Maria Valtorta concernant Marthe:
- Des textes de Maria Valtorta concernant Marthe:
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À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
30 juillet
saint Pierre Chrysologue- (commémoraison)
né v 380 Imola, Bologne, en Émélie-Romagne Empire romain- - v 450 Imola
-évêque déclaré Docteur de l'Église par le pape Benoît XIII en 1729.
- ce théologien fut le conseiller du pape Léon 1er ;
puis en 433 archevêque de Ravenne, une cité impériale;
il le restera jusqu'à sa mort.
Il resta par-dessus tout pasteur pour avoir beaucoup prêché;
c'est qui lui valut le nom de Chrysologue ''Bouche d'or' ou ''Parole d'or''...
----
- Lectures –- Actes 2 : 14-36; Jean 10 : 11-16 –
---.
- Homélie de saint Pierre Chrysologue sur le mystère de l’Incarnation.:
« Quand la Vierge conçoit, quand elle enfante en demeurant vierge,
ce n'est pas normal, c'est miraculeux;
ce n'est pas conforme à la raison mais à[size=16] la puissance divine ;[/size]
cela vient du Créateur, non de la nature ;
ce n'est pas commun, [size=16]c'est unique;[/size]
[size=16]c'est divin, non pas humain.[/size]
La naissance du Christ ne s'est pas faite par nécessité, mais par puissance.
Elle fut mystère de foi, renouvellement et salut pour l'homme.
Celui qui, sans être né, a fait l'homme avec du limon intact,
en naissant a fait un homme à partir d'un corps intact;
la main qui a daigné saisir de l'argile pour nous créer
a daigné saisir aussi notre chair pour nous recréer.
Que le Créateur se trouve dans sa créature,
que Dieu se trouve dans la chair,
cela honore la créature, sans outrager le Créateur.
Homme, pourquoi te méprises-tu tellement,
alors que [size=16]tu es si précieux pour Dieu?[/size]
Pourquoi, lorsque Dieu t'honore ainsi, te déshonores-tu à ce point?
Pourquoi cherches-tu comment tu as été fait
et ne recherches-tu pas en vue de quoi lu es fait?
Est-ce que toute cette demeure du monde que lu vois n'a pas été faite pour toi?
C'est pour toi que la lumière se répand et dissipe les ténèbres,
c'est pour toi que la nuit est réglée,
pour toi que le jour est mesuré ;
pour toi que le ciel rayonne des splendeurs diverses du soleil, de la lune et des étoiles; [/size]
[size=13] pour toi que la terre si émaillée de fleurs, d'arbres et de fruits;
pour toi que elle foule étonnante d'animaux a été créée,
dans l'air,
dans les champs,
dans l'eau si belle,
pour qu'une lugubre solitude ne gâte pas la joie du monde nouveau.
En outre, [size=16]le Créateur cherche ce qu'il peut bien ajouter à ta dignité: [/size]
il dépose en toi son image,
afin que cette image visible rende présent sur terre le Créateur invisible,
et il te confie la gérance des biens terrestres,
afin qu'un aussi vaste domaine n'échappe pas au représentant du Seigneur.
Dieu a réalisé en lui ce que lui-même avait fait en toi,
et il a voulu se voir vraiment dans l'homme
chez qui il avait voulu qu'on le voie auparavant comme dans une image;
il a voulu être lui-même directement ce qu'il avait accepté auparavant
d'être par une simple ressemblance.
[size=16]Le Christ naît donc pour rendre par là toute son intégrité à la nature corrompue;[/size]
il endosse la condition d'enfant,
il accepte d'être nourri,
il traverse des âges successifs afin de restaurer l'âge unique,
parfait et durable qu'il avait lui-même créé.
[size=16] Il porte l'homme, pour que l'homme ne puisse plus tomber; [/size]
celui qu'il avait créé terrestre, il le rend céleste;
celui qui était animé par un esprit humain,
il lui donne la vie d'un esprit divin.
Et c'est ainsi qu'[size=16]il l'élève tout entier jusqu'à Dieu, [/size]
afin de ne rien laisser en lui de ce qui appartient au péché,
à la mort, au labeur, à la douleur, à la terre.
Voilà ce que nous apporte notre Seigneur Jésus Christ,
qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père, dans l'unité du Saint-Esprit,
maintenant et toujours, et pour les éternels siècles des siècles. Amen. »
---.
Chrysologue signifie «Parole (ou verbe) d'or».
Ce surnom fut reconnu à Pierre, évêque de Ravenne, ''bouche d'or''.
Ses nombreuses homélies qui nous sont parvenues,
et l'en ont fait élire docteur de l'Église,
sont riches de doctrine particulièrement accessibles
aux gens du petit peuple qu'il était chargé d'évangéliser.
C'est auprès de son évêque, Cornelius,
que Pierre se prépara à devenir prêtre.
Suite d'une apparition de l'Apôtre saint Pierre au pape Sixte III,
ce dernier le promut à l'épiscopat et lui confia le siège de Ravenne.
Devenu évêque, Pierre Chrysologue prit part
à la lutte doctrinale contre l'eutychianisme,
une hérésie qui niait l'humanité du Christ.
II fit sien l'enseignement du pape Léon le Grand
dont il témoignait être la voix universelle qui a pour rôle de
trancher dans les questions doctrinales.
Puis le concile de Chalcédoine, fut réuni en 431,
pour condamner cette erreur concernant la Personne du Christ.
C'est en souvenir de ce combat mené par Pierre Chrysologue que la liturgie
nous présente en première lecture le discours
que saint Pierre adressa à la foule de Jérusalem après la Pentecôte.
L'Apôtre insiste sur la réalité de l'humanité de Jésus Christ ressuscité
et élevé dans la gloire. Il est à la fois Messie et Seigneur,
réunissant humanité et divinité en sa personne.
Ce pasteur fut, à l'exemple de son Maître, un bon berger pour son peuple,
parce qu'il se dépensa sans compter pour le protéger
des erreurs doctrinales, ces erreurs dont on sait comment elles commencent,
mais dont on constate par la suite le cheminement néfaste
dans les esprits et dans les coeurs divisés exposés
à d'autres directives qui ne viennent pas du Pasteur qui a pour rôle de rassembler..
Comme Paul à son disciple Timothée, il proclama la Parole,
insista à temps et à contretemps,
réfuta, menaça même, exhorta avec patience, inlassablement
mais toujours avec le souci d'instruire et de corriger les déviants.
---
Sermons de saint Pierre Chrysologue
http://jesusmarie.free.fr/pierre_chrysologue_sermons_141_a_176.html
---
Dernière édition par Bryand le Mer 3 Aoû 2022 - 8:48, édité 1 fois
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
31 juillet
saint Ignace de Loyola- (mémoire)
né 1491 Loiola (Azpeitia) - - 1556 31 juillet à Rome, Latium,
-couronne de Castille (Pays basque, Espagne)- -États pontificaux, Italie-
-fondateur de la Compagnie de Jésus (les Jésuites);
-béatifié 19 avril 1609 par le pape Paul V;
-canonisé le 12 mars 1622 par le pape Grégoire XV-
-ce qui le résume admirablement bien:
Saint Ignace de Loyola, auteur des Exercices spirituels, fut un excellent directeur de conscience.
Sa spiritualité est l'une des principales sources
d'introspection religieuse
et de discernement vocationnel dans le catholicisme.
À la tête des Jésuites un promoteur de la réforme tridentine,
appelé à la Contre-Réforme.
Il orienta sa congrégation vers l'œuvre missionnaire,
en particulier vers les Indes orientales,
l'Afrique
et les colonies espagnoles d'Amérique du Sud.
----
- Lectures –- 1 Corinthiens 10: 31—11 : 1; Luc 10: 1-9 –
---.
- Autobiographie de saint Ignace recueillie par Louis Consalvo:
Cette biographie est une autobiographie d'Ignace
qui parlait lui-même de lui à la troisième personne...
Un extrait dans toute sa très grande simplicité:
« Ignace s'adonnait volontiers à la lecture
de ces livres mondains et menteurs
qu'on appelle romans de chevalerie.
Se sentant dispos, il en demanda quelques-uns pour passer le temps.
Mais dans toute la maison, on n'en trouva pas un seul de ceux qu'il avait coutume de lire;
on lui apporta donc une Vie du Christ
et un livre sur la vie des saints en espagnol.
Il y faisait de fréquentes lectures et éprouvait
un certain attrait pour ce qu'on y racontait.
Quand il s'interrompait, il réfléchissait tantôt à ce qu'il avait lu,
tantôt aux choses du monde qui, auparavant, retenaient habituellement sa pansée.
Notre Seigneur cependant venait à son secours
et, à ces pensées, en faisait succéder d'autres, nées de ses lectures.
En effet, en lisant la vie de Notre Seigneur et des saints,
il se prenait à penser et à se dire en lui-même:
'' Et Si je faisais ce que fit saint François et ce que fit saint Dominique? ''
Il songeait aussi à bien des choses qui lui paraissaient bonnes,
et il envisageait toujours des entreprises difficiles et pénibles.
À se les proposer, il avait le sentiment qu'il lui serait facile de les réaliser.
Toutes ces réflexions revenaient à se dire:
''Saint Dominique a fait ceci, donc je dois le faire ;
saint François a fait cela, donc je dois le faire.''
Ces considérations, elles aussi, duraient tout un temps
puis d'autres occupations les interrompaient
et les pensés mondaines évoquées plus haut lui revenaient à l'esprit;
à elles aussi il s'arrêtait longuement.
Ces pensées si diverses se succédèrent longtemps en lui.
Il y avait pourtant entre elles cette différence:
à penser aux choses du monde il prenait grand plaisir,
mais lorsque, par lassitude, il les laissait, il restait sec et mécontent ;
au contraire, à la pensée de se rendre nu-pieds à Jérusalem,
de ne manger que des herbes
et de se livrer à toutes les autres austérités
qu'il voyait pratiquées par les saints,
non seulement il trouvait de la consolation sur le moment,
mais il restait content et joyeux après l'avoir abandonnée.
Il n'y faisait pourtant pas attention et ne s'arrêtait pas à peser cette différence,
jusqu'au jour où ses yeux s'ouvrirent quelque peu
et où il commença à s'étonner de cette diversité et se mit à y réfléchir.
Son expérience l'amena à voir que certaines pensées le laissaient triste, d'autres joyeux,
et peu à peu il en vint à se rendre compte
de la diversité des esprits dont il était agité,
l'esprit du démon et l'esprit de Dieu.
Telle fut sa première réflexion sur les choses de Dieu
et plus tard, quand il fit les Exercices,
c'est de là qu'il tira ses premières lumières sur la diversité des esprits. »
---.
Cette fête est tout spécialement chère au pape François et aux Jésuites,
car le pape François appartient à cette communauté...
Plus qu'une communauté, un mouvement fondé par Ignace de Loyola,
destiné à prendre l'ampleur qu'on lui connaît.
Il a suscité une grande influence
à une époque de décadence, de misère morale et spirituelle dans l'Église.
Pas moins que quelques siècles plus tôt avec François d'Assise,
Ignace de Loyola contribuât puissamment à un renouveau évangélique.
Ce Basque espagnol, né au château de Loyola vers 1491,
fut d'abord, selon son autobiographie
(dans laquelle il s'exprime à la troisième personne),
''un homme adonné aux vanités du monde
se délectant principalement dans l'exercice des armes,
avec un grand et vain désir de gagner de l'honneur''.
---.
pourront être téléchargées en pdf...
https://books.google.ca/books?id=OVKZ-WcbxTMC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
---
Complété avec les années antérieures:
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t44710p90-nouveau-lexique-sur-la-priere-et-lexique-historique-des-saints#485349
---.
À suivre
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
1er août
saint Alphonse-Marie de Liguori- (mémoire)
né 1696 27 septembre Naples- - 1787 1er août Nocera de Pagani,
royaume de Naples -
- Docteur de l'Église
déclaré le 23 mars 1871 par Pie IX
Doctor zelantissimus
-béatifié 15 septembre 1816 par le pape Pie VII;
-canonisé 26 mai 1839 par le pape Grégoire XVI;
-fondateur de la congrégation du Très Saint Rédempteur (les Rédemptoristes)-
----
- Lectures –- - Lectures –- Romains 8 : 1-4; Matthieu 5 : 13-19 –
- Traité de l’amour de Jésus Christ par saint Alphonse Marie:
« Toute la sainteté de l'âme et sa perfection
réside dans l'amour envers Jésus Christ, notre Dieu,
notre souverain bien et notre rédempteur.
C'est la charité qui rassemble et protège toutes les vertus qui rendent parfait.
Est-ce que Dieu ne mérite pas tout notre amour ?
Il nous a aimés dès l'éternité.
''Considère, nous dit-il, que j'ai été le premier à t'aimer.
Tu n'avais pas encore vu le jour, le monde lui-même n'existait pas,
et moi je t'aimais déjà. Je t'aime du fait même que je suis.
Comme Dieu savait que l'homme se laisse attirer par des bienfaits,
il a voulu l'obliger à l'aimer par ses dons :
''Ces filets, auxquels les hommes se laissent prendre,
je veux les y attirer pour qu'ils m'aiment, car ce sont des liens d'amour.''
Il lui a donné une âme dotée, à son image,
de mémoire,
d'intelligence
et de volonté ;
il lui a donné un corps pourvu d'organes sensibles ;
c'est encore pour lui qu'il a créé le ciel et la terre avec tout ce qu'ils contiennent.
C'est par amour de l'homme qu'il a créé tout cela,
afin que toutes ces créatures soient au service de l'homme,
et que l'homme lui donne son amour à cause de tant de bienfaits.
Mais il n'a pas voulu nous donner seulement ces belles créatures ;
pour obtenir notre amour,
il est allé jusqu'à se livrer lui-même tout entier à nous.
Le Père éternel est allé jusqu'à nous donner son Fils unique.
Nous voyant morts par suite du péché et privés de sa grâce, qu'a-t-il fait ?
Emporté par son immense amour, ou plutôt, suivant la parole de l'Apôtre,
par son trop grand amour pour nous, il a envoyé son Fils bien-aimé,
afin qu'il satisfasse pour nous
et nous rappelle à la vie que le péché nous avait enlevée.
En livrant son Fils, qu'il a sacrifié afin de nous pardonner,
il nous a prodigué tous les biens ensemble :
la grâce, la charité, le paradis ;
car tous ces biens sont sans nul doute inférieurs à son Fils :
Celui qui n'a pas refusé même son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous,
comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ? »
---.
---.
La famille Liguori est une famille patricienne qui devait son titre de noblesse
par ses services rendus à l'administration royale du Royaume de Naples,
qui est alors possession de la couronne Espagnole.
Le père, Don Joseph Félix de Liguori, né en 1670 à San Paolo, près de Naples,
est entré dans la marine espagnole de l'époque,
alors que les conditions de vies étaient difficiles.
À la fin de sa carrière, il avait le grade
de capitaine commandant de la Galera Capitana,
la galère-pilote de l'Escadron royal.
La maman d'Alphonse, Anna Catarina Cavalieri,
venait d'une famille très pieuse dont le frère aîné,
Emilio, était religieux au sein de la Société missionnaire des Pieux Ouvriers,
promu évêque de Troia.
Deux de ses sœurs devinrent religieuses franciscaines à Naples.
Un de ses frère était devenu juge.
Le grand-père maternel, don Cavalieri, était alors ministre d'État
au Conseil royal de Santa Clara.
Le père et la mère mariés en 1695 s'installent dans la banlieue de Naples.
Alphonse, reçoit le baptême, deux jours après sa naissance,
en l'église Santa Maria dei Vergini recevant
les noms de baptême
d'Alphonse, Marie, Antoine, Jean, François, Cosme et Damien, Michel, Gaspard.
Dans la famille sept frères et soeurs naissent :
Antonio en 1698, qui devient bénédictin à l'abbaye San Severino de Naples;
deux jumelles, Maddalena et Barbara, naissent en 1700,
mais seule Barbara survit.
Gaétan, autre frère né en 1701, devient prêtre.
Anna et Teresa suivent.
Barbara et Anna entrent au couvent Saint-Jérôme.
Teresa se marie au duc de Praesenzano.
Hercule, le dernier, naît en 1706.
Alphonse, devint très rapidement un brillant avocat.
À seize ans il était docteur en droit civil et canonique;
il était doué pour la musique et la peinture.
Mais Dieu avait entendu la prière de Madame de Liguori.
Il attendait seulement le bon moment ...
Ce moment arriva suite à un grand procès où Alphonse,
ayant perdu la cause qu'il plaidait,
connut une déception au point tel qu'il remît sa perception du barreau.
Dieu a ses vues qu'il travaille par sa grâce insoupçonnée.
Un jour, bravant la colère de son père, il entra au séminaire de Naples,
et deviendra prêtre en 1723, âgé alors de 27 ans.
Il était particulièrement attiré par le service des pauvres
dont son milieu social lui avait caché leur misère,
tant sociale que spirituelle;
des laissés-pour-compte.
Il fonde en 1732 une branche masculine
de ce qu’il avait commencé l’année précédente
dans une communauté de moniales:
les Rédemptoristines-
La nouvelle communauté devint la Congrégation du Très-Saint Rédempteur,
dont les membres, par la suite,
seront surtout désignés sous le nom de rédemptoristes.
Alphonse de Liguori est également bien connu
pour son œuvre de théologie morale,
qui en a fait un docteur de l'Église.
Aussi, les lectures choisies pour sa fête sont-elles particulièrement heureuses.
Car si la loi existe et existera toujours,
Jésus lui a donné son sens ultime qui est l'amour, source de joie.
Entre le rigorisme et le laxisme, Alphonse de Liguori a trouvé,
la voie juste, c'est-à-dire l'esprit de l'Évangile.
Il écrira de très nombreux ouvrages qui seront réédités plusieurs fois
et dans de multiples langues.
En 1762, il est nommé évêque,
malgré ses réticences.
Le pape acceptera sa démission treize ans plus tard en 1775 .
Alphonse n'a qu'un désir, retourner dans sa congrégation,
où une dernière épreuve l'attend, peut-être la plus dure de toute sa vie.
Pour différentes raisons il n'y trouve plus la place qui aurait dû être la sienne.
Il aura alors cette parole douloureuse :
« Je ne m'attendais pas, dans mes vieux jours,
à être ainsi traité par les miens. »
Il mourut très âgé, à 90 ans, en odeur de sainteté.
On comprend bien qu'il fût le patron des moralistes et des confesseurs.
Le rayonnement d'Alphonse reçu une qualité rare par la patience avec laquelle,
après un épiscopat de treize années à Sainte-Agathe-des-Goths
en Campanie (1762-1775),
il avait accepté d'être rejeté de sa famille religieuse...
Les contemporains de saint Alphonse, (et nous tous de l'Église),
furent sensibles à l'enseignement du moraliste
qui libéra (sûrement pas toutes) les âmes du LOURD carcan janséniste,
et à celui du théologien qui prêcha sans se lasser
la toute-puissance de la prière
et de la confiance en Marie :
«C'est avec la prière que tous les saints non seulement se sont sauvés,
mais qu’ils sont devenus saints».
Il disait aussi :
«Dieu veut être prié, il veut être vaincu, par une certaine importunité. »
https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Ligori/Marie/table.html
----.
-saint Alphonse de Liguori par le pape Benoît XVI:
https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2011/documents/hf_ben-xvi_aud_20110330.html
---.
À suivre
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
2 août
saint Pierre-Julien Eymard- ()
né né 1811 4 février La Mure, dans l'Isère France- - 1878 1er août La Mure-
« La plus grande grâce de ma vie
a été une foi vive au très Saint-Sacrement. »
- Père mariste, prêtre français du diocèse de Grenoble
et fondateur de la congrégation du Saint-Sacrement-
:
-béatifié 3 août 1925 par le pape Pie XI;;
-canonisé 9 décembre 1962 par le pape Jean XXIII;;
- Lectures –- - –
- - -
---.
Il fut d'abord ce qu'on appelle une vocation contrariée.
Pour des raisons bien paternelles et affectives, son père, profondément chrétien,
mais qui avait perdu ses autres fils, souhaitait garder celui qu'il lui restait.
Le jeune garçon dut renoncer à son attrait pour le sacerdoce.
Son heure viendra.
De famille très chrétienne et relativement pauvre, cependant travailleuse,
son père était boutiquier à La Mure. Il avait un commerce d'huile d'olive...
Ce qui lui permît de laisser un jour à ses filles la maison et de quoi vivre.
Pierre-Julien, enfant, se sentait attiré par l'église paroissiale
que sa mère Marie-Madeleine et sa sœur Marie-Anne fréquentaient régulièrement.
Un jour, on trouva l'enfant la tête penchée vers le tabernacle,
qu'il expliqua lorsqu'on lui demanda ce qu'il faisait:
« C'est que j'écoute, et je l'entends mieux d'ici ».
Il fit sa première communion, à l'âge de 12 ans.
Son attrait pour la vie religieuse est toujours bien présente.
Un jour l'abbé Desmoulins se sentit interpeler pour la futur vocation
de ce garçon en qui il voyait l'appel.
Il réussit à convaincre monsieur Eymard de qui
il obtint l'autorisation de l'emmener avec lui à Grenoble
pour le faire étudier gratuitement, moyennant quelques services.
Pierre-Julien étudia chez les Pères Oblats.
Il n'y restera que quelques mois, avant de rentrer « à la maison »
pour prendre soin de son père.
Monsieur Eymard meurt le 3 mars 1831, à l'âge de 65 ans.
Pierre-Julien entre alors au grand séminaire de Grenoble et suit sa vocation.
Il est ordonné prêtre à l'âge de 23 ans, le 20 juillet 1834.
On lui confia le ministère de vicaire puis de curé dans le diocèse.
Il n'a pas cessé de désirer devenir religieux.
Le 20 août 1839, il entre au noviciat des Pères maristes,
congrégation fondée par le Père Colin.
Après son noviciat, il est nommé successivement directeur spirituel
du collège de Belley (Ain), ensuite Provincial de France
puis directeur du Tiers-ordre de Marie.
Pierre-Julien devint provincial à Lyon, après seulement quatre ans de profession.
On peut signaler, à son honneur, l'appui qu'il apporta à Pauline Jaricot,
--Pauline Jaricot béatifiée né 1799- 1862 22 mai 2022 à Lyon,
cérémonie tenue par le cardinal Luis Antonio Tagle-fête 9 janvier--
la fondatrice de l' Œuvre de la Propagation de la foi,
dont on sait les épreuves,
venant même de dignitaires de l'Église.
En entrant chez les Maristes, il n'avait pas encore trouvé sa véritable voie,
contrairement, sans doute, à ce que pensait le Père Colin.
Sa véritable voie:
Il avait toujours été attiré par l'Eucharistie :
Dieu va lui demander de fonder une congrégation
dont la spiritualité aura pour centre le Très Saint Sacrement.
Le 2 février 1851, à Fourvière, Marie se montra à lui vêtue de blanc
et lui dit qu'elle voulait qu'il se dévoue à faire honorer son divin Fils
dans le mystère de l'Eucharistie.
si déjà en pdf- 145 occurrences avec le mot eucharistie-
126 occurrences avec le mot Marie-
-sinon peut être téléchargé facilement en pdf pour chercher par occurrence....
https://books.google.ca/books?id=GabQQAAACAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
Mais cela ne pouvait se réaliser dans la famille religieuse de Pierre-Julien.
Il fut mis devant un choix :
renoncer à son projet ou quitter la Société de Marie.
Il opta finalement pour le départ.
Ce choix ne se fit certainement pas sans souffrance.
Par ailleurs, son œuvre connut des débuts très difficiles, venant même de ses collaborateurs...
Il prit ces épreuves avec un grand esprit de foi.
Il écrira : «Me voici avec Jésus au Jardin des Oliviers.
Eh bien ! mon Dieu, voulez-vous que tous m'abandonnent... ?
Me voici, Seigneur. Brûlez, taillez, dépouillez, humiliez.
Donnez-moi aujourd'hui votre amour seul et votre grâce.»
Son œuvre a su porter des fruits abondants.
---.
À suivre.
Dernière édition par Bryand le Mer 10 Aoû 2022 - 11:53, édité 2 fois
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
---.---________________ ________________________- --
à qui le ciel est donné pour trône; la foules des anges l’adore
en chantant d’une seule voix :
''Voici celui dont le pouvoir subsiste pour les siècles''.
-Prions en Église- J’ai vu un homme qui siégeait sur un trône élevé ;
la multitude des anges l’adore en chantant d’une seule voix :
''Voici celui dont l’empire a un nom éternel.''
-Jérémie 31 : 1-7(Jr 31, 10, 11-12ab, 13) Je t’ai aimé d’un amour éternel.
-psaume CANTIQUE de Jérémie R/ Le Seigneur nous garde,
comme un berger son troupeau. (cf. Jr 31, 10d)-
R/ Rassemble, Seigneur, ton peuple dispersé.
-acclamation Luc 7 : 16 Un grand prophète s’est levé parmi nous,
et Dieu a visité son peuple. Alléluia.
- évangile Matthieu 15 : 21-28 « Femme, grande est ta foi ! »
-antienne de la communion Deux au choix :
Psaume 35 : 10 : ''De toi, Seigneur, jaillit la vie,
dans ta lumière, nous voyons la lumière.''
/ OU : Jean 10 : 10 ''Je suis venu, dit le Seigneur,
pour que les hommes aient la vie et qu'ils l'aient en abondance.''
-bréviaire -bréviaire Amos 9 : 1-5 Dévastation et restauration.
5-- lettre attribuée à Barnabé - Le chemin de la lumière..
- -
__________________________________________
5-- lettre attribuée à Barnabé - Le chemin de la lumière..
« Voici quel est le chemin de la lumière.
Si quelqu'un veut le suivre jusqu'au but qu'il s'est fixé,
il doit s'appliquer avec zèle à ses œuvres.
Voici donc la connaissance qui nous a été donnée pour marcher sur cette route :
Tu aimeras celui qui t'a créé,
tu craindras celui qui t'a formé ;
tu glorifieras celui qui t'a racheté de la mort;
tu seras simple de cœur et riche du Saint-Esprit ;
tu ne t'attacheras pas à ceux qui suivent le chemin de la mort ;
tu haïras tout ce qui n'est pas agréable à Dieu ;
tu haïras toute hypocrisie ;
tu ne t'élèveras pas toi-même, mais tu seras humble en toute chose ;
tu ne t'attribueras pas la gloire ;
tu n'auras pas de mauvais vouloir contre ton prochain ;
tu ne t'abandonneras pas à l'arrogance. ~
Tu aimeras ton prochain plus que toi-même ;
tu ne supprimeras pas l'enfant par avortement
et tu ne le feras pas périr après sa naissance.
Tu n'abandonneras pas ton autorité sur ton fils ou ta fille,
mais, dès leur enfance, tu leur enseigneras la crainte du Seigneur.
Tu ne convoiteras pas le bien de ton prochain ;
tu ne seras pas cupide ;
tu n'attacheras pas ton cœur aux orgueilleux,
mais tu fréquenteras les justes et les humbles.
Tu accueilleras tout ce qui t'arrive comme un bienfait,
sachant que rien ne se produit sans la volonté de Dieu.
Tu ne seras pas double, ni en pensée ni en parole,
car la duplicité dans le langage est un piège mortel. ~
Tu partageras tous tes biens avec ton prochain
et tu ne diras pas que quelque chose t'appartient en propre,
car, si vous possédez en commun les biens impérissables,
combien plus les biens périssables !
Tu ne seras pas bavard, car la langue est un piège mortel.
Autant qu'il sera possible, pour le bien de ton âme, tu seras chaste.
N'aie pas la main tendue pour prendre et fermée pour donner.
Tu aimeras comme la prunelle de ton œil
tous ceux qui t'annonceront la parole du Seigneur.
Nuit et jour, tu te rappelleras le jour du jugement ;
tu rechercheras la compagnie des saints ;
chaque jour, tu chercheras à travailler par la parole,
à aller porter l'exhortation
en te préoccupant de sauver ton âme par le ministère de la parole,
ou bien à travailler de tes mains pour racheter tes péchés.
Tu n'hésiteras pas à donner, tu donneras sans murmurer
et tu connaîtras quel est celui qui récompense largement.
Tu garderas ce qu'on t'a confié, sans ajouter ni retrancher.
Jusqu'au bout tu haïras le mal.
Tu jugeras avec justice.
Tu ne provoqueras pas de divisions,
mais tu rétabliras la paix en rapprochant les adversaires.
Tu confesseras tes péchés.
Tu ne viendras pas à la prière avec une conscience mauvaise.
Tel est le chemin de la lumière. »
---.
Via lucis : les 14 stations du Chemin de lumière
méditées par Jean Paul II:
---
https://fr.aleteia.org/2021/04/16/video-meditez-la-resurrection-avec-le-chemin-de-lumiere/
---.
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
4 août
saint Jean-Marie Vianney- (mémoire)
né 1786 8 mai Dardilly, banlieue de Lyon- - - 1859 4 août Ars-sur-Formans, au nord de Lyon –-
-Du Tiers-Ordre franciscain (Ordre franciscain séculier-)
-confesseur, catéchiste, de grande dévotion envers la Vierge Marie;
-saint patron des curés en paroisse;
-béatifié 1905 par le pape Pie X;
-canonisé 1925 par le pape Pie XI;
-proclamé en 1929 "patron de tous les Curés de l'univers" par le pape Pie XI-
---.
Il fut le curé de la paroisse d'Ars (alors « Ars-en-Dombes »,
aujourd'hui « Ars-sur-Formans ») pendant 41 ans.
- Lectures – Ézéchiel 3 : 16-21; Matthieu 9 : 35—10 : 1–
- - - Catéchisme de saint Jean-Marie Vianney sur la prière.
- Catéchisme de saint Jean-Marie Vianney sur la prière:
« Voyez, mes enfants :
le trésor d'un chrétien n'est pas sur la terre, il est dans le ciel.
Eh bien! notre pensée doit aller où est notre trésor.
L'homme a une belle fonction, celle de prier et d'aimer.
Vous priez, vous aimez :
voilà le bonheur de l'homme sur la terre!
La prière n'est autre chose qu'une union avec Dieu.
Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi
un baume,
une douceur qui enivre,
une lumière qui éblouit.
Dans cette union intime, Dieu et l'âme
sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble;
on ne peut plus les séparer.
C'est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature.
C'est un bonheur qu'on ne peut comprendre.
Nous avions mérité de ne pas prier;
mais Dieu, dans sa bonté, nous a permis de lui parler.
Notre prière est un encens qu'il reçoit avec un extrême plaisir.
Mes enfants, vous avez un petit cœur,
mais la prière l'élargit et le rend capable d'aimer Dieu.
La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis.
Elle ne nous laisse jamais sans douceur.
C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout.
Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil.
La prière fait passer le temps avec une grande rapidité,
et si agréablement, qu'on ne s'aperçoit pas de sa durée.
Tenez, quand je courais la Bresse,
dans le temps que les pauvres curés étaient presque tous malades,
je priais le bon Dieu le long du chemin.
Je vous assure que le temps ne me durait pas.
On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l'eau,
parce qu'ils sont tout au bon Dieu.
Dans leur cœur, il n'y a pas d'entre-deux.
Oh! que j 'aime ces âmes généreuses!
Saint François d'Assise
et sainte Colette voyaient notre Seigneur
et lui parlaient comme nous nous parlions.
Tandis que nous, que de fois nous venons à l'église
sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander!
Et pourtant, quand on va chez quelqu'un, on sait bien pourquoi on y va.
Il y en a qui ont l'air de dire au bon Dieu ''Je m'en vais
vous dire deux mots pour me débarrasser de vous...''
Je pense souvent que, lorsque nous venons adorer notre Seigneur,
nous obtiendrions tout ce que nous voudrions,
si seulement nous le lui demandions avec une foi bien vive et un cœur bien pur. »
---.
Jean-Marie Baptiste Vianney est né dans une famille de cultivateurs originaire de Dardilly,
dans la région lyonnaise. Sa maison natale conservée telle,
avec le mobilier d'origine, est aujourd'hui visitée.
Elle est située au 2, rue du Curé-d'Ars à Dardilly.
https://www.google.ca/maps/place/2+Rue+du+Cure+d'Ars,+69570+Dardilly,+France/@45.8045946,4.7536145,3a,75y,264.1h,95.34t/data=!3m7!1e1!3m5!1s0JTO8roE11TeG5Vm5LtQ0A!2e0!6shttps:%2F%2Fstreetviewpixels-pa.googleapis.com%2Fv1%2Fthumbnail%3Fpanoid%3D0JTO8roE11TeG5Vm5LtQ0A%26cb_client%3Dsearch.gws-prod.gps%26w%3D86%26h%3D86%26yaw%3D266.19656%26pitch%3D0%26thumbfov%3D100!7i16384!8i8192!4m19!1m13!4m12!1m6!1m2!1s0x47f4ecd4d9a5fad1:0x937bd239cc6fcdb9!2s2+Rue+du+Cure+d'Ars,+Dardilly,+France!2m2!1d4.7533973!2d45.804587!1m3!2m2!1d4.7536152!2d45.804601!3e0!3m4!1s0x47f4ecd4d9a5fad1:0x937bd239cc6fcdb9!8m2!3d45.804587!4d4.7533973
Nous sommes au temps de la Révolution.
Sous la Révolution, l'abbé Jacques Rey, curé de Dardilly,
prête serment à la Constitution civile du clergé en 1790.
C'était peu de temps avant que le pape Pie VI désavoue la constitution en mars 1791.
Tout comme la plupart des fidèles, au dépourvu, le temps de la prise de conscience,
les Vianney gardent leur confiance en leur curé
et c'est donc en assistant à la messe d'un ''prêtre jureur''
sans trop comprendre, que Jean-Marie fait ses premiers progrès en piété.
C'est par la suite, comme bien d'autres,
que la famille Vianney apprend le caractère schismatique de l'abbé Rey
et entre en relations avec un prêtre réfractaire à la Constitution civile du clergé,
que le vicaire général de Lyon a envoyé comme missionnaire clandestin à Écully,
village voisin de Dardilly.
C'est ce prêtre réfractaire qui fait faire à Jean-Marie, âgé alors de treize ans,
sa première communion en 1799.
https://www.csjv.ca/sites/24608/upload/files/Saint%20Jean-Marie%20Vianney.pdf
Lorsque Jean-Marie Baptiste sera admis dans un grand séminaire,
malgré son peu de culture, cependant
il sera congédié deux mois plus tard,
comme ''nul en latin et impropre aux études''.
Il lui faudra beaucoup d'efforts et une aide charitable
pour réussir à assimiler les connaissances normalement nécessaires
pour être reçu au sacerdoce.
Après son ordination, en 1815, il devient vicaire à Écully,
puis curé de la petite paroisse d'Ars,
(Ars-en-Dombes, aujourd’hui Ars-sur-Formans,
à 30 kilomètres au nord de sa commune natale)
qui comptait moins de deux cent cinquante habitants à l'époque.
Cependant il ne la quittera plus, et un jour on se déplacera pour venir à lui,
au point tel que pendant 41 ans, ce prêtre va exercer un rayonnement extraordinaire
qui dépassera vite et en tous sens le cadre de son village
et même de son diocèse.
On venait le voir de partout, attiré par sa réputation d'homme de Dieu.
Il conseillait, il réconfortait, il réconciliait les pécheurs avec Dieu.
Il lui arrivait de passer seize heures de suite au confessionnal.
Il devinait les problèmes, l'Esprit Saint agissait en lui, par lui.
La pitié de Jésus voyant les foules sans pasteur lui était communiquée.
La comparaison avec saint Antoine en est une bonne :
les forces démoniaques se déchaînaient contre lui.
Le Mal personnifié ne pouvait supporter sans réagir le bien qui se répandait
par l'intermédiaire de cet humble curé de campagne
qui, devenu saint, entraînait les autres à sa suite.
Des épreuves intérieures et extérieures ne l'épargneront pas...
Il les supporta avec la plus grande patience,
sachant qu'elles contribuaient à féconder son apostolat.
Lorsque l'abbé Vianney y arrive en 1818, Ars
a un niveau de piété courant dans la Dombes à cette époque :
on va à la messe le dimanche mais on communie rarement
et certains hommes ne font même pas leurs Pâques ;
parfois, on se permet de travailler le dimanche et les jours défendus.
Il y a cependant des familles ferventes.
Au point de vue moral, deux choses attirent la réprobation de l'abbé Vianney :
les danses et les cabarets. Ce nouveau chapelain ne pensera
qu'à ''convertir sa paroisse''.
Il cherchera notamment à développer la piété de ses paroissiens
envers l'Eucharistie et envers la Vierge Marie.
---.
---.
https://books.google.ca/books?id=fvJQAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
https://books.google.ca/books?id=Vmk3K-VJJroC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
5 août- Dédicace de la Basilique
Ste-Marie Majeure- (commémoraison)
( - )
-lectures : Galates 4 : 4-7; Luc 2 : 1-7 -
-au bréviaire: -- --Dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure-
----
Dédicace de la basilique Sainte-Marie-Majeure:
« Je vois cette joyeuse assemblée de saints évêques qui,
à l'invitation de la sainte Mère de Dieu, Marie toujours Vierge,
se sont rassemblés ici dans l'enthousiasme.
Aussi, bien que je sois dans la tristesse, la présence de ces saints Pères me porte à la joie.
Cette douce parole du psalmiste David s'accomplit parmi nous :
Voyez comme il est bon, comme il est doux, pour des frères d'habiter ensemble.
Nous te saluons donc, sainte Trinité mystérieuse,
qui nous as tous convoqués dans cette Église de sainte Marie Mère de Dieu.
Nous te saluons, Marie, Mère de Dieu,
trésor sacré de tout l'univers,
astre sans déclin,
couronne de la virginité,
sceptre de la foi orthodoxe,
temple indestructible,
demeure de l'incommensurable,
Mère et Vierge, à cause de qui est appelé béni, dans les saints évangiles,
celui qui vient au nom du Seigneur.
Nous te saluons,
toi qui as contenu dans ton sein virginal celui que les cieux ne peuvent contenir ;
toi par qui la Trinité est glorifiée et adorée sur toute la terre ;
toi par qui le ciel exulte ;
toi par qui les anges et les archanges sont dans la joie ;
toi par qui les démons sont mis en déroute ;
toi par qui le tentateur est tombé du ciel ;
toi par qui la créature déchue est élevée au ciel ;
toi par qui le monde entier, captif de L'idolâtrie,
est parvenu à la connaissance de la vérité;
toi par qui le saint baptême est accordé à ceux qui croient,
avec l'huile d'allégresse ;
toi par qui, sur toute la terre, les Églises ont été fondées ;
par qui les nations païennes sont amenées à la conversion.
Et que dirais-je encore?
C'est par toi que la lumière du Fils unique de Dieu a brillé
pour ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort ;
c'est par toi que les prophètes ont annoncé l'avenir,
que les Apôtres proclament le salut aux nations,
que les morts ressuscitent,
et que règnent les rois, au nom de la sainte Trinité.
Y a-t-il un seul homme qui puisse célébrer dignement les louanges de Marie ?
Elle est mère et vierge à la fois. Quelle merveille !
Merveille qui m'accable !
Qui a jamais entendu dire que le constructeur serait empêché
d'habiter le temple qu'il a lui-même édifié ?
Osera-t-on critiquer celui qui donne à sa servante le titre de mère ?
Voici donc que le monde entier est dans la joie. —
Qu'il nous soit donné de vénérer et d'adorer l'unité —,
de vénérer et d'honorer l'indivisible Trinité en chantant
les louanges de Marie toujours Vierge,
c'est-à-dire de la sainte Église, et celles de son Fils et de son Époux immaculé :
car c'est à lui qu'appartient la gloire pour les siècles des siècles. Amen. »
---.
Nous fêtons en ce jour l'anniversaire de la
dédicace d'une basilique dédiée à Marie Mère de Dieu.
Une basilique, c'est-à-dire, selon le sens étymologique du mot,
un édifice royal.
Le texte évangélique nous parle de cette même femme qui, un jour,
mit son enfant au monde dans une étable et le coucha dans une mangeoire.
-Galates 4 : 4-7-
« 04 Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils,
né d’une femme et soumis à la loi de Moïse,
05 afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi
et pour que nous soyons adoptés comme fils.
06 Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils
dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père !
07 Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils, et puisque tu es fils,
tu es aussi héritier : c’est l’œuvre de Dieu. »
Contraste étonnant et tellement symbolique pour nous chrétiens !
Un contraste qui nous dit que
ce Dieu, qui a voulu se faire
l'un de nous dans la pauvreté et l'humilité, élève les humbles.
Cette fête nous donne aussi un aperçu historique
du développement de la dévotion mariale.
---.
-attendre 10 secondes: ignorer au début la pub de 10 secondes qui est sans rapport...
voir aussi les années antérieures:
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t44710p60-nouveau-lexique-sur-la-priere-et-lexique-historique-des-saints#470416
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
6 août
Transfiguration du Seigneur- (fête)
-
- Lectures – Daniel 7 : 9-14 OU 2 Pierre 1 : 16-19; Matthieu17 : 1-9–
-bréviaire 1ère 2 Corinthiens 3 : 7—4 : 6 -
- - - Homélie d'Anastase du Sinaï pour la transfiguration. ‘’Il nous est bon d’être ici’’-
- Homélie d'Anastase du Sinaï:
« Jésus montra ce mystère à ses disciples sur le mont Thabor.
Tandis qu’il cheminait au milieu d’eux, il les avait entretenus
de son règne
et de son deuxième avènement dans la gloire.
Mais parce qu’ils n’étaient peut-être pas suffisamment certains
de ce qu’il leur avait annoncé au sujet de son règne,
il voulut qu’ils finissent par être très fermement convaincus au fond de leur cœur,
et que les événements présents les aident à croire aux événements à venir.
C’est pourquoi, sur le mont Thabor, il leur fit voir une merveilleuse manifestation divine,
comme une image préfiguratrice du royaume des cieux.
C’est exactement comme s’il leur disait :
''Pour que le retard n’engendre pas en vous l’incrédulité,
dès maintenant, immédiatement,
vraiment, je vous le dis, il y en a parmi ceux qui sont ici qui ne connaîtront pas la mort
avant qu’ils voient venir le Fils de l’homme dans la gloire de son Père. »
Et, voulant montrer que la puissance du Christ s’accorde avec sa propre volonté,
l’évangéliste ajoute :
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean
et les emmène à l’écart sur une haute montagne.
Et il fut transfiguré devant eux, son visage devint brillant comme le soleil
et ses vêtements, blancs comme la neige.
Et voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui.
Telles sont les merveilles divines de la présente solennité ;
tel est le mystère, accompli pour nous sur la montagne aujourd’hui,
mystère qui est en même temps un acte sauveur.
Car ce qui nous réunit est en même temps initiation au mystère du Christ
et rassemblement pour sa célébration.
Afin donc que nous pénétrions dans les mystères sacrés et inexprimables
avec ceux qui ont été choisis parmi les disciples inspirés par Dieu,
écoutons la voix divine et très sainte qui,
comme d’en haut et du sommet de la montagne,
nous convoque de la façon la plus persuasive. ~
C’est donc vers la montagne qu’il faut nous hâter, j’ose le dire,
comme l’a fait Jésus qui, là comme dans le ciel,
est notre guide et notre avant-coureur.
Avec lui nous brillerons pour les regards spirituels,
nous serons renouvelés et divinisés dans les structures de notre âme
et, avec lui, comme lui, nous serons transfigurés, divinisés
pour toujours et transférés dans les hauteurs. ~
Accourons donc, dans la confiance et l’allégresse,
et pénétrons dans la nuée,
ainsi que Moïse et Élie,
ainsi que Jacques et Jean.
Comme Pierre, sois emporté dans cette contemplation et cette manifestation divines,
sois magnifiquement transformé,
sois emporté hors du monde, enlevé de cette terre ;
abandonne la chair, quitte la création et tourne-toi vers le Créateur
à qui Pierre disait, ravi hors de lui-même : Seigneur, il nous est bon d’être ici !
Certainement, Pierre, il est vraiment bon d’être ici avec Jésus,
et d’y être pour toujours.
Qu’y a-t-il de plus heureux,
qu’y a-t-il de plus sublime,
qu’y a-t-il de plus noble que d’être avec Dieu,
que d’être transfiguré en Dieu dans la lumière ?
Certes, chacun de nous, possédant Dieu dans son cœur,
et transfiguré à l’image de Dieu doit dire avec joie :
Il nous est bon d’être ici,
où tout est lumineux,
où il y a joie, plaisir et allégresse,
où tout, dans notre cœur, est paisible, calme et imperturbable,
où l’on voit Dieu : là il fait sa demeure avec le Père et il dit, en y arrivant :
Aujourd’hui le salut est arrivé pour cette maison.
Là tous les trésors des biens éternels sont présents et accumulés.
Là sont présentées comme dans un miroir les prémices
et les images de toute l’éternité à venir. »
---.
La Transfiguration du Seigneur bien présente dans les relations
aux événements cruciaux
des récits évangéliques est décrite comme un épisode essentiel
de la vie du Christ au sein de son message dans l'enseignement à son Église;
fête qui devrait certes être célébrée plus solennellement.
Les évangélistes nous rapportent que Jésus,
prenant avec lui les trois Apôtres choisis, Pierre, Jacques et Jean,
s'en alla à l'écart sur une haute montagne
le mont Tabor,
(( en hébreu הר תבור une montagne isolée de 588 mètres d'altitude
située au cœur de la Galilée, en Israël))
et qu'il fut transfiguré devant eux.
Moïse aussi avait été transfiguré.
Comme lorsqu'il promulgua la charte du Royaume nouveau
— également sur une montagne —,
(celle du Sinaï située en Égypte à plus de 600 km)
Jésus fait donc figure ici de nouveau Moïse.
«Deutéronome 18:15- Yahvé ton Dieu suscitera pour toi, du milieu de toi,
parmi tes frères, un prophète comme moi, que vous écouterez.
16- C'est cela même que tu as demandé à Yahvé ton Dieu, à l'Horeb, au jour de l'Assemblée :
" Pour ne pas mourir, je n'écouterai plus la voix de Yahvé mon Dieu
et je ne regarderai plus ce grand feu ",
17- et Yahvé me dit : " Ils ont bien parlé.
18- Je leur susciterai, du milieu de leurs frères, un prophète semblable à toi,
je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai.
19- Si un homme n'écoute pas mes paroles, que ce prophète aura prononcées en mon nom,
alors c'est moi-même qui en demanderai compte à cet homme. »
Sur le Tabor, Moïse et Élie sont à ses côtés ;
ils représentent la Loi et les Prophètes.
La nuée, qui avait guidé le peuple dans le désert, est présente, elle aussi.
Tout cela indique la continuité avec ce qui a précédé.
Jésus n'abolit pas, il accomplit,
(car lui seul peut parfaitement accomplir la Loi et les Prophètes )
il mène à son achèvement le dessein de Dieu sur l'homme.
Mais parler de l'homme, ce n'est pas assez dire.
Le mot transfiguration concerne toute la création
qui attend elle aussi CE QUI DOIT ARRIVER en son temps.
Romains 8 versets 19 ss::
«19- Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu :
20- si elle fut assujettie à la vanité - non qu'elle l'eût voulu,
mais à cause de celui qui l'y a soumise - c'est avec l'espérance
21- d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption
pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. »
Les évangélistes décrivent bien les vêtements de Jésus
devinrent également resplendissants avec tout ce qui l'entourait.
Ainsi est en voie
tout le cosmos, avec lequel nous sommes en rapport étroit...
Ce texte de saint Paul, qui aurait eu sa place dans la liturgie de la Parole:
Toute la création, et pas seulement l'homme,
aspire à entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
À l'issue de cette manifestation surnaturelle,
Pierre, Jacques et Jean
entendent la voix du Père leur demandant de rester
à l'écoute du Fils bien-aimé.
Puis ils redescendent dans la plaine,
lieu des tâches quotidiennes, des épreuves,
de la souffrance et aussi des joies,
avec la certitude que tout se réalisera tel que promis.
Cependant, pour eux comme pour nous qui l'avons vu par l'enseignement sous les yeux de la foi,
la Transfiguration du Seigneur et l'immense perspective qu'elle ouvre,
rien ne peut plus être comme avant.
La fête devînt universelle en 1457
à la demande du pape Calliste III,
pour marquer la victoire remportée sur les Turcs à Belgrade
par les forces chrétiennes.
- Victoire sur les Turcs en 1456:
La Fête de la Transfiguration est très ancienne dans l'Orient Chrétien.
Elle fut très tôt fixée au 6 août, en plein été.
Au 10e siècle, elle devint même, par décision de l'empereur,
fête chômée dans tout l'empire byzantin.
En Occident, après avoir été longtemps fête locale,
elle fut constituée fête universelle après la victoire qui stoppa
l'avance turque en 1456.
La date liturgique de sa célébration fut choisie d'après la pratique des Églises Orientales.
Avec le Baptême du Christ, c'est une fête de Théophanie,
donc de manifestation du Christ comme Fils de Dieu.
Elle est célébrée en ce jour – 6 août – par l'Église d'Occident
et aussi tous les Orientaux byzantins, syriens et coptes.
L'Église arménienne la reporte au dimanche suivant.
Bien au-delà d'un fait historique,
si important par ailleurs qu'il fût,
c'est la victoire totale et définitive du Christ qu'elle commémore.
La Transfiguration du Seigneur est célébrée solennellement ce même 6 août dans l'Église orthodoxe.
------
À suivre.
Dernière édition par Bryand le Dim 7 Aoû 2022 - 9:44, édité 1 fois
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Désolé pour le contretemps...
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
7 août
saint Gaétan de Thiene- (commémoraison)
né octobre 1480, Vicenne - 1547 7 août Naples,
république de Venise royaume de Naples-
-prêtre et fondateur des Théatins
-béatifié en 1629 par le pape Urbain VIII;
-canonisé 12 avril 1671 par le pape Clément X;
---.
- Lectures – Deutéronome 10 : 8-9; Marc 10 : 17-30 –
- - -Lettre de saint Gaétan à sa nièce Élisabeth Porto-
- Lettre de saint Gaétan à Élisabeth Porto:
« Je suis un pécheur et je m'estime peu de chose,
mais je recours aux plus excellents serviteurs du Seigneur,
afin qu'ils prient pour toi le Christ béni et sa Mère.
Mais oublie pas que tous les saints ne peuvent pas te rendre chère au Christ
autant que tu le peux toi-même : c'est là ton affaire.
Et si tu veux que le Christ te chérisse et vienne à ton aide,
chéris-le toi-même, dirige vers lui ta volonté
afin de lui plaire en tout;
et ne doute pas que, même si tous les saints et toutes les créatures t'abandonnaient,
lui du moins sera toujours auprès de toi dans tes nécessités.
Sache-le comme une chose certaine:
nous sommes ici sur terre comme des étrangers et des voyageurs.
Notre patrie est le ciel.
Celui qui se gonfle d'orgueil s'égare loin du chemin et court à la mort.
En vivant ici-bas, nous devons acquérir la vie éternelle,
que nous ne méritons pas, car nous l'avons perdue à cause de nos péchés,
mais que Jésus Christ a reconquise pour nous.
C'est pourquoi nous devons toujours lui rendre grâce,
l'aimer, lui obéir et, autant que c'est possible, être toujours avec lui.
Il s'est donné pour nous en nourriture:
malheureux, celui qui méconnaît un si grand don!
Il nous est donné de posséder le Christ, fils de la Vierge Marie, et nous le refusons.
Malheur à celui qui ne se soucie pas de le recevoir!
Ma fille, voici le bien que je souhaite pour moi et que j'implore pour toi,
mais il n'y a pas d'autre voie pour l'obtenir
que de prier souvent la Vierge Marie:
qu'elle te visite avec son glorieux Fils.
Mieux encore: ose lui demander de te donner son Fils,
qui est la véritable nourriture de l'âme dans le Saint Sacrement de l'autel.
Elle te le donnera volontiers, et lui-même viendra
plus volontiers encore pour te fortifier,
pour que tu puisses avancer sans crainte dans cette sombre forêt
où tant d'ennemis nous guettent,
mais qui demeurent loin de nous s'ils voient
que nous sommes gardés par un tel protecteur.
Ma fille, ne communie pas à Jésus Christ afin d'user de Lui à ton gré;
je veux que tu t'abandonnes à lui, et que lui te reçoive,
afin que lui-même, ton Dieu sauveur,
fasse pou toi et en toi ce qu'il veut.
Voilà ce que je désire, à quoi je t'exhorte
et, autant que j'en ai le pouvoir, ce que j'exige de toi. »
Gaétan était le troisième enfant du condottiere Gaspard de Thiène
et de la comtesse Maria Porto.
C'est en souvenir d'un de ses oncles, chanoine et professeur
à l'Université de Padoue ( 1465), qu'il reçut au baptême
le prénom de Gaétan. Orphelin de père dès l'âge de deux ans,
il fut éduqué par sa mère, fille spirituelle des dominicains de Santa Corona de Vicence.
Sa très pieuse mère encouragea son fils dans la voie de la sainteté.
Comme bien de jeunes gens de son milieu, il étudie le droit à Padoue
et achève ses études âgé de 24 ans,
en obtenant un diplôme de droit civil et de droit canon.
En 1506, il entra dans la diplomatie vénitienne.
Puis envoyé à la cour du pape Jules II, où il travailla à la réconciliation
du souverain pontife avec la république de Venise.
La mort de sa mère le ramène à Vicence, où il fonde un hôpital pour les incurables.
Le jeune diplomate restera tout autant préoccupé
par le soin des âmes que par celui des malades.
Lorsqu'il il vint à Rome,
le pape Jules II
utilisa son savoir en lui attribuant une fonction dans la curie.
Puis il l'ordonna lui-même prêtre en 1516.
Sa vie et ses activités sont étroitement liées à celles de
Jean-Pierre Carafa,
futur cardinal, qui deviendra pape sous le nom de Paul IV.
Les deux entrèrent dans une confrérie déjà existante depuis quelques années
dans certaines villes d'Italie : l'Association du Divin Amour.
Ses membres se dévouaient aux œuvres de charité en général.
Ils visitaient — en particulier les incurables —,
dans les hôpitaux et à domicile;
les orphelins, les prisonniers,
étaient l'objet de leur sollicitude.
Cette association fait penser à nos Conférences de Saint-Vincent de Paul,
mais ses membres vivaient en communauté.
Ce n'est pas ce dévouement qui constitua l'essentiel de son activité
et qui contribua à sa célébrité.
Il créa avec Jean-Pierre Carafa et quelques autres prêtres
une association de clercs réguliers.
Les membres prononçaient des vœux.
Leurs activités, essentiellement sacerdotales,
comprenaient la prédication,
l'administration des sacrements,
les cérémonies liturgiques.
Ils portaient l'habit ecclésiastique ordinaire.
Ils seront désignés sous le nom de Théatins.
Jean-Pierre Carafa,
né 28 juin 1476
en Campanie, Royaume de Naples
devenu religieux de l' Ordre des Théatins -puis pape Paul IV 1555-1559-
mort 18 août 1559 à Rome (États pontificaux)-
devenu entre-temps évêque et titulaire de deux évêchés,
démissionna et renonça à tous ses biens pour entrer
dans la nouvelle congrégation
et il en devint le supérieur.
Les Théatins ne se limitaient pas dans des fonctions liturgiques
et les seules tâches ministérielles.
Une épidémie de peste et une famine leur donnèrent
l'occasion d'aller au secours des malheureux.
Ce qui caractérisait encore la fondation de saint Gaétan était la vertu de pauvreté.
On refusait tout revenu fixe et on comptait pour vivre sur l'obole des fidèles.
À cette époque, cette manière de faire était admise,
et l'on y voyait surtout une confiance absolue en la Providence.
Gaétan quitta cette terre le 7 août 1547.
---.
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
8 août
saint Dominique de Guzman- (mémoire)
né v 1170 Caleruega, royaume de la Vieille-Castille - 1234 6 août Bologne, Saint-Empire-Germanique
-fondateur de l'ordre des Prêcheurs (les Dominicains)
-canonisé en 1234 par le pape Grégoire IX ;
---.
- Lectures – 1 Corinthiens 2 : 1-10; Luc 9 : 57-62 –
- - - D’après les actes de canonisation de saint Dominique (1234) -
---.
- Homélie d'après les Actes de canonisation de saint Dominique (1234):
« Dominique avait une telle intégrité morale,
il était emporté par un tel élan de ferveur qu'on découvrait en lui
de façon évidente un chef-d’œuvre de noblesse et de grâce.
Il régnait en lui une parfaite égalité d'esprit,
sauf quand il était bouleversé de compassion et de miséricorde.
Et puisque le cœur en joie se reflète dans la gaieté du visage,
il manifestait au-dehors l'équilibre paisible de sa vie intérieure
par l'amabilité et la sérénité de ses traits.
En toute circonstance, par ses paroles et sa conduite,
il se montrait un homme évangélique.
Pendant la journée, avec ses frères ou ses compagnons,
personne n'était plus simple et plus joyeux.
Pendant la nuit, personne n'était plus adonné à toutes sortes de veilles et de prières.
Il ne parlait guère qu'avec Dieu, dans l'oraison,
ou de Dieu,
et il exhortait ses frères à en faire autant.
Il adressa fréquemment à Dieu cette demande particulière :
qu'il daigne lui accorder une vraie charité,
capable de rechercher et d'obtenir le salut des hommes ;
il estimait qu'il serait véritablement un membre du Christ,
s'il se dépensait avant tout, totalement et de toutes ses forces,
à gagner des âmes, de même que le Seigneur Jésus,
le Sauveur de tous, s'est offert sans réserve pour notre salut.
Et c'est pour cette œuvre que, selon le profond dessein prémédité par la Providence,
il institua l'Ordre des Frères Prêcheurs.
Il exhortait souvent les frères de cet Ordre, de vive voix et par lettres,
à étudier sans cesse le Nouveau et l'Ancien Testament.
Il portait toujours sur lui l'évangile de saint Matthieu et les lettres de saint Paul,
et il les étudiait tellement qu'il les savait à peu près par cœur.
Il fut désigné deux ou trois fois pour l'épiscopat et il refusa toujours,
préférant vivre dans la pauvreté avec ses frères,
plutôt que d'avoir un évêché.
Il garda intacte jusqu'à la fin la délicatesse d'une chasteté absolue.
Il désirait être flagellé, coupé en morceaux, et mourir pour la foi du Christ.
Le pape Grégoire IX a dit de lui :
« Je l'ai connu comme un homme qui suivait parfaitement la règle des Apôtres,
et je ne doute pas qu'il soit au ciel associé à leur gloire. »
C'est d'ailleurs le pape Grégoire IX
un avocat érudit, qui fit réunir en 1234
la Nova Compilatio Decretalium
(Nouvelle compilation des décrétales).
Il organisa la canonisation
de sainte Élisabeth de Hongrie, --née 1207-1231, fête 17 novembre--
saint Dominique de Guzmán,
saint Antoine de Padoue, --né 1195-1231, fête 13 juin--
saint François d'Assise, --né 1181-1226 fête 4 octobre --
qu'il avait tous personnellement connus.
C'est aussi ce pape qui avait institué l'Inquisition papale en 1231,
pour contrer l'échec d'autres inquisitions...
et en confia l'exécution aux frères mendiants (franciscains et dominicains).
Ainsi, il enleva au pouvoir laïque le pouvoir doctrinal de juger,
mais faute d'effectifs suffisant, l'Inquisition devra s'appuyer sur les princes locaux,
qui trouveront les moyens de renforcer leurs pouvoirs. ... (à suivre... )
...
Nous savons peu de chose de la vie et de la famille de saint Dominique, hormis que
son père Felix est un riche propriétaire et que sa mère Jeanne (Juana) D'aza
est une femme vertueuse, exercée à la prière fervente
qui s’était rendue en pèlerinage au monastère bénédictin de saint Dominique de Silos
à une vingtaine de kilomètres de Caleruega
pour confier au Seigneur la protection et le destin de son fils Dominique.
D'ailleurs le prénom de saint Dominique de Guzman est à relié à celui du saint abbé
bénédictin Dominique de Silos (1000-1073, fête 20 décembre).
.
Enceinte de Dominique, sa mère Jeanne fit un rêve étrange où
elle portait un jeune chien qui tenait dans sa gueule
une torche qui enflammait le monde.
Image du défenseur de l’Église qui par le feu de la Parole de Jésus ressuscité
transformerait les cœurs...
'' Jeanne eut trois fils, Antoine, Manès et Dominique.
Les deux aînés, sont également devenus prêtres, ...
Manès entrera dans l’Ordre fondé par son frère Dominique. ''
Vie de saint Dominique (1174-1221), par le frère Manuel
Rivero O.P.
https://www.sedifop.com/wp-content/uploads/2020/08/VIE-ST-DOMNIQUE-FRERE-MANUEL.pdf
contexte visuel (en langue étrangère) utile pour la figuration de l'époque...
Aux 12e et 13e siècles, l'Église traversait une de ses périodes les plus difficiles
vivant de grandes difficultés autant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'Église:
tant au relâchement moral,
que par les menaces pour la foi par les hérésies des cathares ou des vaudois.
Nous sommes au début des temps modernes, et il fallait répondre à des besoins nouveaux,
comme il en sera ainsi aux époques subséquentes qui avançaient avec plus d'impétuosité...
Il fallait donc des hommes nouveaux par lesquels la Providences veillent sur son Église.
Avec François d'Assise, Dominique fut l'un de ces hommes providentiels.
Dans un songe, le pape Innocent III --176e pape de 1198-1216--
avait vu un homme soutenir la basilique de Saint-Jean-de-Latran
(symbole de l'ensemble de l'Église)
menacée de s'écrouler.
Par la suite l'Histoire ecclésiastique a identifié ce symbole
à saint Dominique et à saint François contemporains à cette vision...
Dominique de Guzman naquit en Espagne en 1170.
Il arrivait selon l'esprit du temps qui nécessitait
de vaillants prédicateurs tant par leurs paroles,
leur conduite et leurs fondations établies pérennes
au services du salut des âmes au sein de l'Église...
D'abord chanoine régulier,
il prenait conscience de ces besoins nouveaux dans l'Église
et fondât à Toulouse le premier couvent de l'ordre des Frères Prêcheurs :
tout en gardant la vie commune et l'office liturgique au chœur,
ses religieux seront apostoliques diffuseurs de la Parole au sein des sociétés.
Une formation doctrinale solide les rendra capables de réfuter
les erreurs dans un monde qui va de plus en plus se rationnaliser
et s'intellectualiser qui demande à comprendre les raisons de croire.
Ce sera bientôt la naissance de saint Thomas d'Aquin (né 1226-1274, fête 28 janvier)
qui laissera à l'Église sa Somme théologique qui continuera la force du
sain enseignement de l'Église qui se poursuivra devant les nécessités grandissantes...
---ignorer la pub qui s'impose des 10 premières secondes--
Dominique et ses frères vont proclamer, à temps et à contretemps,
ce que Paul appelle le mystère de Dieu.
Dominique veut que le genre de vie des Prêcheurs soit en harmonie
avec leur prédication. Ils suivront le Christ pauvre,
selon le programme que Jésus propose dans l'Évangile
à ceux qui veulent devenir ses disciples.
Lui-même donnera l'exemple de ce renoncement.
La charité de Dominique était sans bornes.
Des témoignages unanimes:
''Il aurait aimé donner sa vie et son âme pour convertir les infidèles.
Il accueillait tous les hommes dans son cœur charitable.
Cette bonté lui faisait verser des larmes en pensant aux pécheurs.
Une bonté qui prenait sa source dans son amour de Dieu,
mais aussi dans sa dévotion mariale. ''
Ce grand intellectuel fut un ardent promoteur de la prière du Rosaire.
À sa mort l'ordre des Prêcheurs était de plus en plus florissant...
---.
entrer par le lien suivant; mettre en pdf par la suite...
https://books.google.ca/books?id=Fe9eAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
---.
À suivre.
Dernière édition par Bryand le Mar 9 Aoû 2022 - 9:04, édité 5 fois
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
9 août
sainte Thérèse-Bénédicte de La Croix- ()
-Édith Stein-
Carmélite - Martyre en Pologne
née1891 12 octobre, Breslau, Pologne- 1942 9 août Camp d’extermination nazi d’Auschwitz -
-béatifiée 1987 1er mai à Cologne, Allemagne par le pape Jean-Paul II;
-canonisée 1998 11 octobre au Vatican par le pape Jean-Paul II;
-déclarée co-patronne de l’Europe, en même temps que :
Brigitte de Suède 1303- 1373, fête 23 juillet
et Catherine de Sienne 1347- 1380 fête 29 avril.
-patronne de la Journée Mondiale de la jeunesse;
-patronne des juifs convertis-
---.
- Lectures – –
- - -
---.
BRIÈVEMENT :
Edith Stein est née la dernière de 11 enfants à Breslau (Wroclaw en Polonais)
le 12 octobre 1891,
jour du Grand Pardon, ou le Jour de l'Expiation, (Yom Kippour)
la plus grande fête juive dans le judaïsme,
ce qui apporte une grande joie dans la famille de voir naître
en ce faste jour cette enfant.
- Explication de Yom Kippour et calendrier juif:
Yom Kippour, jour de confession et de du Grand Pardon,
se fête sous le signe du regrets historiques,
C'est une une période festive qui commence à Roch Hachana, le nouvel an juif.
Yom Kippour est le jour le plus sacré de l’année juive et a lieu le dixième jour de Tishri, premier mois de l’année civile et septième mois de l’année religieuse du calendrier luni-solaire hébraïque. L'an passé, 2021, Yom Kippour se fêtait le 10 Tishri 5782.
Cela correspond aux 15 et 16 septembre du calendrier grégorien.
Selon la tradition, c’est au prophète Moïse que l’on doit cette fête.
Après que Dieu lui a révélé les dix commandements au sommet du mont Sinaï,
Moïse est retourné auprès des Israélites.
Mais pendant sa longue absence, ils s’étaient mis à adorer un veau d’or...
En colère, Moïse a brisé les tables de la Loi et est retourné au sommet du mont Sinaï
pour implorer le pardon de Dieu pour lui et son peuple.
Moïse a fini par revenir avec un second exemplaire des dix commandements
et avec le pardon de Dieu.
Yom Kippour marque la fin d’une période de dix jours de pénitence
qui commence à Roch Hachana. Pendant celle-ci,
il serait possible d’influencer les plans de Dieu
pour l’année à venir.
D’après la Mishnah, le texte de loi qui régit la vie quotidienne juive,
lors de Roch Hachana Dieu inscrit notre nom dans un livre :
soit dans un livre qui contient le nom des personnes de bien,
soit dans un livre dédié aux mauvaises personnes,
ou bien dans un autre livre
pour ceux qui ne sont ni totalement mauvais ni complètement pieux.
suite avec calendrier juif: cliquer-
Calendrier à consulter
Breslau est ville silésienne du Royaume de Prusse dans l'Empire allemand d'alors.
Son père meurt trois ans plus tard.
C’est la mère, Ausgusta Stein, qui devient la nourricière du foyer
en dirigeant l’entreprise familiale tout en éduquant ses enfants dans la foi juive.
Édith ne pratiqua guère sa religion sans pour autant avoir perdu la foi.
Comme toute jeune fille, les influences de l’entourage étudiant
plus philosophique que religieux remettait en question les principes religieux
faisant place au questionnement intellectuel.
Elle commence à découvrir la philosophie,
notamment la lecture de Friedrich von Schiller,
poète, écrivain et théoricien de l'esthétique
qui fait partie des grands classiques de la langue allemande
et disciple d'Emmanuel Kant, précurseurs des Lumières allemandes.
Édith milita avec sa sœur pour réclamer l’égalité totale entre les hommes et les femmes…
En 1911, Édith Stein obtient son baccalauréat et désire poursuivre
des études universitaires en philosophie.
Dans son cercle philosophique, les conversions au christianisme
se sont multipliées comme pour quelques-unes de ses amies ….
Et elle se convertit en août 1921 à la la foi catholique
. Edith lit et relit la Vie de sainte Thérèse de Jésus,(d’Avila)
que sainte Thérèse écrivit d'elle-même (autobiographie).
Cet épisode est l’aboutissement de sa longue quête de la vérité
tout en considérant encore une sorte d'incapacité personnelle
qu’elle percevait dont elle dira dans ses écrits que
'' l'on peut avoir conscience de la vérité, sans l'accepter,
en refusant de se placer sur son terrain''…
Mais le désir de sa conversion grandissait :
dès ce temps elle pense à devenir carmélite.
Encore jonglait-elle d'annoncer sa conversion à sa mère dont l’aveu
n’avait pas encore été fait…
Elle dira : ''Quant à ma mère, ma conversion est la plus lourde peine
que je puisse lui porter''...
Le 1er janvier 1922 , âgée de 31 ans,
elle reçoit le baptême au sein de l'Église catholique.
Elle est baptisée :
Edith, Theresia (même nom que Sainte Thérèse d'Avila),
Hedwig (nom de sa marraine Hedwig Conrad-Martius).
Elle fait sa première communion le lendemain et est confirmée le 2 février
par Ludwig Sebastian, évêque du diocèse de Spire.
Après son baptême elle veut tout de suite entrer dans l'Ordre du Carmel,
mais son conseiller spirituel d’alors, Joseph Schwind, le vicaire général de Spire,
le lui déconseille pour l’instant et lui demande d'enseigner
l'allemand et l'histoire au lycée et à l'école normale féminine
du couvent des dominicaines de la Madeleine de Spire.
Elle obtempère et enseigne de 1922 à 1933.
C'est un grand centre de formation des enseignantes catholiques, religieuses et laïques,
de l'Allemagne du Sud. Edith Stein se perfectionne ainsi la pédagogie de l’enseignement
tout en essayant de vivre ses journées comme les religieuses,
priant régulièrement et cherchant à être religieuse selon le cœur
à défaut de ne pas l’être en communauté.
Elle décide de traduire en allemand, pendant ses temps libres,
les œuvres de John Henry Newman, --né 1801- 1891
théologien et écrivain britannique anglican converti en 1845
canonisé en 2019, fête 9 octobre--
Elle poursuit sa traduction pour une maison d'édition intéressée
par les écrits de ce théologien.
Elle poursuit son travail de traduction recommandé
par son père spirituel P. Erich Przywara,
en traduisant pour la première fois
les écrits de saint Thomas d'Aquin
du latin en langue allemande (notamment les Quaestiones disputatae de veritate).
L'Église en 1879 publia l'encyclique Æterni Patris :
la philosophie de saint Thomas d'Aquin, doctrine officielle de sa théologie.
Édith Stein élabore une ''discussion entre la philosophie catholique traditionnelle
et la philosophie moderne ''.
Ce travail durera plus de huit ans, et conduira à ses écrits :
-Les Questions de saint Thomas d'Aquin sur la Vérité,
-La Phénoménologie de Husserl et la philosophie de saint Thomas d'Aquin;
-Essai d'étude comparée;
-Puissance et acte;
-Être fini et être éternel.
Son Père spirituel l'encourage à confronter saint Thomas d’Aquin
et la philosophie moderne.
Elle écrira plus tard à propos de ces études :
''Il m'est apparu à la lecture de Saint Thomas qu'il était possible
de mettre la connaissance au service de Dieu et c'est alors,
mais alors seulement, que j'ai pu me résoudre
à reprendre sérieusement mes travaux.
Il m'a semblé en effet que plus une personne est attirée par Dieu,
plus elle doit sortir d'elle-même pour aller vers le monde
en y portant l'amour divin''.
On ne peut étaler ici toute l’ampleur de son activité littéraire.
On se reportera à ses biographies…
Le choix du Carmel s’explique.
D’abord la lecture des mystiques du Carmel,
dans la mouvance influente des phénoménologues à partir de 1917.
Une amie catholique, Philomène Steiger (1896- 1985),
lui avait parlé de la quête du prophète Élie,
le dévoilant comme le véritable fondateur du Carmel,
qui cherchait dans la solitude l'union à Dieu.
C’est tout à fait elle dans sa recherche d’un tel modèle…
À cette époque, Edith Stein connaissait déjà les écrits du Carmel.
Une autre raison, peut-être la plus importante :
Son admiration pour Thérèse d'Avila démontre que ses œuvres
l'ont conduite au Christ.
C’est initialement par la lecture de sa biographie
qu’elle avait fait le choix de devenir catholique
qui nourrit le désir qu’un jour elle se vît au sein du Carmel
afin de concrétiser son renoncement
''… à toutes les choses terrestres et vivre exclusivement dans la pensée du divin''.
Elle prend conscience de plus en plus que la vocation carmélitaine,
loin d'être une fuite du « terrestre » est au contraire
une manière concrète d'incarner un « grand amour ».
En 1933, c’est privée comme juive du droit de s’exprimer publiquement,
qu’elle demande à entrer au Carmel :
elle est déjà à ses 41 ans mais elle fut admise au Carmel de Cologne.
Elle prend l’habit le 14 avril 1934 et reçoit le nom de
Thérèse-Bénédicte de la Croix .
Ses supérieures l’encouragent bientôt à reprendre ses travaux philosophiques.
À Pâques le 21 avril 1935, Édith Stein fait ses vœux temporaires.
Elle a l'autorisation de poursuivre ses études philosophiques
qu'elle continue jusqu'en 1939.
Ses travaux conduisent la religieuse à son projet :
L’Être fini et l’Être éternel.
Cet écrit peut ainsi être considéré comme son œuvre majeure.
L'ensemble de ses travaux ne pourra cependant être publié,
en raison des lois anti-juives du Troisième Reich.
Elle renouvelle ses vœux temporaires le 14 septembre 1936.
Au cours de cette cérémonie, elle affirmera :
''Quand mon tour est arrivé, de renouveler mes vœux,
j'ai senti que ma mère était près de moi,
j'ai expérimenté clairement qu'elle était proche de moi ''.
Elle apprît quelques jours plus tard que sa mère était morte au même moment.
Ce fut pour Edith Stein une profonde consolation,
une révélation de l’acceptation par sa mère de sa conversion.
Le 21 avril 1938, elle prononce ses vœux définitifs en tant que carmélite.
Devant le danger que présentent les lois nazies,
pour protéger Sœur Thérèse-Bénédicte
on lui donne le 31 décembre 1938 l'autorisation de partir
au carmel d’Echt, aux Pays-Bas.
Sa sœur Rosa, qui s’est convertie elle aussi au catholicisme,
l'y rejoint plus tard après un séjour en Belgique.
Édith Stein arrive au Carmel d'Echt, aux Pays-Bas,
mais elle est inscrite obligatoirement auprès des services
de l'immigration néerlandais en tant que juive.
Le sort du peuple juif l’inquiète de plus en plus avec tous ceux qui l'entourent…
Elle continue ses travaux mais demande à sa supérieure de
''s'offrir en sacrifice au Sacré-Cœur de Jésus pour la paix véritable''.
Le 9 juin 1939, elle rédige son testament, dans lequel
elle ''implore le Seigneur de prendre sa vie''
pour la paix dans le monde, et le salut des juif.
L'annexion des Pays-Bas par l'Allemagne nazie l’a conduite
à une situation de plus en plus incertaine;
son destin la contraint à un statut particulier du fait de son origine juive.
Néanmoins sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix continue d'écrire,
conformément aux souhaits de ses supérieurs.
Elle est ainsi déchargée de ses travaux manuels
par sa supérieure dès le début de 1941.
À l'occasion du quatre-centième anniversaire de la naissance
de saint Jean de la Croix, sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix
entreprend l'étude de sa théologie mystique.
La religieuse devra à nouveau se rendre en d’autres lieux.
Elle se prépare à quitter les Pays-Bas afin de partir vers un Carmel en Suisse
afin de vivre sa foi sans la menace des nazis.
Mais subitement elle est privée du droit d'émigrer.
Elle écrit en juin 1942 :
''Depuis des mois, je porte sur mon cœur un petit papier avec la parole du Christ:
Lorsqu'ils vous persécuteront dans une ville, fuyez dans une autre ''.
Face à l'augmentation de l' antisémitisme aux Pays-Bas,
les évêques néerlandais condamnent les actes antisémites
par la lecture lors de l'homélie d'une lettre pastorale émise
et lue dans les églises le 26 juillet 1942.
À la suite de cette lettre,
un décret du 30 juillet 1942 conduit
à l'arrestation des « Juifs de religion catholique ».
Elle est arrêtée le 2 août 1942 par les S.S. avec sa sœur Rosa
et tous les Juifs ayant reçu le baptême catholique.
Ses dernières paroles sont, d'après un témoin, pour sa sœur
''Viens, nous partons pour notre peuple''.
Elle est détenue avec sa sœur dans le camp de d'Amersfoort
afin de les préparer pour celui de Westerbork.
Elle y retrouve deux de ses amies et ''filles'' spirituelles,
deux jeunes filles juives devenues catholiques :
Ruth Kantorowicz et Alice Reis.
Au camp de Westerbork, elle croise
cette autre grande mystique juive du 20e siècle, Etty Hillesum,
qui vient d’être embauchée par l'antenne du camp du Conseil juif
pour aider à l’enregistrement des détenus.
C’est elle qui consigne dans son Journal
la présence d’une carmélite
avec une étoile jaune
et de tout un groupe de religieux et religieuses se réunissant
pour la prière dans le sinistre décor des baraques.
À l’aube du 7 août, Edith et sa sœur Rosa font partie
d'un convoi de 987 Juifs qui part pour Auschwitz, en Pologne,
où elles sont assassinées dans la chambre à gaz le 9 août 1942.
---.
À suivre
Dernière édition par Bryand le Ven 12 Aoû 2022 - 8:46, édité 6 fois
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Thérèse-Bénédicte de la Croix Edith Stein (1891-1942) Carmélite déchaussée, martyre |
https://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19981011_edith_stein_fr.html
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
10 août
saint Laurent de Rome - (fête)
diacre et martyr
né v 210- 258 -
---.
- Lectures –2 Corinthiens 9 : 6-10; Jean 12 : 24-26 –
-bréviaire -1ère lecture : Actes de Apôtres 6 : 1-6; 8 : 1b, 4-8 –
- - Homélie de saint Augustin- Ministre du sang du Christ. Le bienheureux Laurent.
- Homélie de saint Augustin...:
« Aujourd’hui, l’Église de Rome nous invite à fêter le jour
où le bienheureux Laurent a triomphé,
jour où il a terrassé le monde furieux,
où il a dédaigné le monde flatteur
et ainsi a doublement vaincu le démon persécuteur. ~
Dans l’Église de Rome, vous le savez bien, il exerçait les fonctions de diacre.
C’est là qu’il présentait le sang sacré du Christ,
et c’est là qu’il répandit son propre sang pour le nom du Christ. ~
L’Apôtre saint Jean a mis en pleine clarté le mystère de la Cène du Seigneur
lorsqu’il a dit : Jésus a donné sa vie pour nous ;
nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères.
Saint Laurent a compris cela, mes frères, il l’a compris et il l’a fait ;
et ce qu’il avait consommé à cette table, c’est cela qu’il a voulu apprêter.
Il a aimé le Christ par sa vie, il l’a aimé par sa mort.
Et nous, mes frères, si nous aimons vraiment, nous devons imiter.
Car nous ne pourrons pas produire un meilleur fruit de notre amour
qu’en nous montrant nous aussi des imitateurs.
Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé son exemple
pour que nous suivions ses traces.
Par cette phrase, il semble que, pour l’Apôtre Pierre,
le Christ a souffert seulement pour ceux qui suivent ses traces,
que la passion du Christ ne sert à rien, sinon à ceux qui suivent ses traces.
En effet, les saints martyrs l’ont suivi
jusqu’à répandre leur sang,
jusqu’à imiter sa passion ;
les martyrs l’ont suivi, mais ils ne sont pas les seuls.
Après leur passage, le pont n’a pas été coupé ;
après qu’ils ont bu, la source n’a pas tari. ~
Le jardin du Seigneur, mes frères, ce jardin a toutes sortes de fleurs :
non seulement les roses des martyrs,
mais aussi les lis des vierges,
le lierre des gens mariés,
les violettes des veuves.
Absolument aucune catégorie de gens, mes bien-aimés,
ne doit désespérer de sa vocation :
c’est pour nous que le Seigneur a souffert.
C’est très véritablement qu’il est écrit de lui :
Il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité.
Il faut donc comprendre comment,
en dehors de l’effusion du sang
et du risque de subir la passion,
le chrétien doit suivre le Christ.
L’Apôtre dit, au sujet du Christ Seigneur :
Lui qui était dans la condition de Dieu,
il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu.
Quelle majesté !
Mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur,
devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement.
Quel abaissement !
Le Christ s’est abaissé :
voilà, chrétien, ce qui est à ta disposition.
Le Christ s’est fait obéissant.
Alors pourquoi es-tu orgueilleux ? ~
Ensuite, après être allé jusqu’au bout de cet abaissement
et avoir terrassé la mort,
le Christ est monté au ciel :
suivons-le!
Écoutons l’Apôtre qui nous dit :
Si vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut :
c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. »
Laurent, né vers 210, arrêté et mis à mort vers 258 durant la persécution de Valérien, —empereur 253-260—
nous est présenté
comme le diacre du pape Sixte II fête 6 août- 24e pape 257 - 258 -
qui fut exécuté quelques jours avant lui.
L'auteur de sa passion nous rapporte un dialogue entre Sixte,
que l'on menait en prison, et Laurent :
—''Ou vas-tu, Père, sans ton fils ?...
Tu n'as jamais offert le sacrifice sans ton ministre.''
Le vieillard prédit alors à son jeune assistant
qu'il le suivrait bientôt dans le martyre et dans la gloire.
Laurent était chargé de distribuer
des secours aux indigents de la communauté romaine,
comme l'avaient fait jadis les diacres de l'Église du 1er siècle
dans la communauté de Jérusalem.
Le tribun Parthénius, persuadé
que l'Église possédait d'immenses richesses,
réussit à en convaincre l'empereur ;
celui-ci par la suite n'eut que cette idée :
les confisquer pour renflouer les caisses de l'État.
Il fait demander Laurent et lui ordonna de les lui remettre.
Le diacre s'était présenté devant lui avec une foule de pauvres gens.
—«Voici, dit-il, le vrai trésor de l'Église. Par le don de leur foi,
et parce qu'ils convertissent nos aumônes en trésors inestimables pour nous.»
-ignorer la pub qui s'impose dans les 10 premières secondes...
Laurent fut condamné à mort
parce qu'il refusa d'honorer les dieux romains.
Relaté par la tradition Laurent fut brûlé vif
sur un lit en forme de gril.
Le récit de sa Passion nous rapporte les paroles
qu'il adressa à son bourreau durant son supplice :
— ''Tu peux retourner mon corps, c'est cuit de ce côté...
C'est à point, mange !''
Son culte se répandit immédiatement hors de Rome
(dont il est le saint patron
avec Pierre et Paul),
notamment grâce aux écrits des Pères de l'Église et d'autres auteurs.
Son nom figure dans la première prière eucharistique.
Les lectures choisies pour sa fête, qui reflètent bien ce qu'il a vécu,
tracent l'imitation spirituelle qui devrait être celle de tout chrétien,
même s'il n'est pas appelé au martyre effectif.
Laurent a d'abord donné, puis il s'est donné lui-même.
C'est en donnant qu'on approche du Christ,
c'est en se donnant qu'on le trouve.
La forme de son supplice explique pourquoi
il est devenu le patron céleste des pompiers,
des rôtisseurs,
des charbonniers...
et de multiples autres qui se réclament de son patronage...
L'oraison de la messe de l'ancienne liturgie,
nous concerne tous :
''Donne-nous, Seigneur, d'éteindre en nous l'ardeur de nos vices,
toi qui as donné au bienheureux Laurent
la force de surmonter les flammes de son supplice.''
C'est également en ce jour que le fête la liturgique orthodoxe,
avec le pape Sixte et d'autres martyrs de l'Église de Rome.
---.
À suivre.
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
11 août
sainte Claire d'Assise- (mémoire)
Vierge
née (? 1193)1194 16 juillet Assise - 1253 11 août Assise-
-fondatrice en 1212 de l’ordre des Clarisses
appelé aussi l'ordre des Pauvres Dames,
ou encore les Cordelières;
à la demande de François d'Assise.
La règle d'abord plus ascète, s'est par la suite adoucie,
par la réforme de sainte Colette au 16e siècle ;--née 1381- 1447 fête 6 mars--
les moniales adeptes de la réforme seront alors appelées Les Colettines.
Cette réforme s'est ensuite généralisée à tout l'ordre des Clarisses.
-sainte Claire a été canonisée
le 26 septembre 1255 par le Alexandre IV-
---.
- Lectures –Osée 2 : 16-22; Luc 14 : 25-33 –
-bréviaire - –
- -Lettre de sainte Claire d’Assise à la bienheureuse Agnès de Prague.
---.
Trois opinions sur la date de sa naissance:
Claire d'Assise est née soit
le 20 février 1193 au codex germanique du 14e siècle,
le 18 juillet selon le frère mineur Mariano da Firenze
ou selon la précision de la tradition, si l'on veut,
l'Église propose la date de naissance du 16 juillet 1194,
relevés aux extraits proposés.
Selon les actes de son procès de canonisation,
Claire Offreduccio di Favarone est née de noble lignée
du mariage
de Favarone di Offreduccio degli Scifi,
et d'Ortolana d'Assise, issue elle aussi d'une famille noble de Fiume.
--sa mère deviendra clarisse dans la communauté de sa fille:
bienheureuse Ortolana d'Assise
née 12e siècle- 1237 au monastère St-Damien d'Assise
fête 18 aoùt--
En l'année vers 1210, dans l’église Saint-Georges à Assise,
Claire est présente aux prêches de Carême
de François Bernardone (c'est saint François d'Assise né 1181- 1226, fête 4 octobre)
qui avait tout quitté pour réaliser son idéal d'une vie de pauvreté évangélique.
Ravie, cette prédication l'a conquise à l'idéal de pauvreté évangile,
si bien qu'elle décide de renoncer au monde,
après avoir rêvé de sillonner la Méditerranée comme sa mère
qui l'avait fait de nombreuses fois
en pèlerinages à Rome,
à Saint-Jacques-de-Compostelle
et en Terre sainte.
Elle aussi se sent attirée par la vie religieuse.
Elle quittera sa famille en cachette le soir du dimanche des Rameaux,
le 20 mars 1212, en compagnie de l'une de ses tantes,
pour rejoindre son prédicateur et sa communauté de la Portioncule.
La Portioncule (en italien Porziuncola, de piccola porzione signifie
''petite portion [de terrain] ):
c' est une petite église d'Assise en Ombrie, datant du 6e siècle,
devenue la chapelle, lieu réputé d'apparitions des anges,
que saint François restaure en bon état en 1209 ;
elle est aujourd'hui enclavée dans la basilique Sainte-Marie-des-Anges,
construite entre 1569 et 1679.
Ils lui mettent une tunique de toile grossière, la bure,
et lui coupent les cheveux, en signe de renoncement.
Selon les mœurs du temps, ne pouvant vivre au milieu d'une communauté masculine,
la jeune fille se réfugie au couvent des nonnes bénédictines de San Paolo (Saint-Paul,
près de Bastia).
Elle devra par la suite faire face aux tentatives
de son père et de ses oncles afin de la ramener chez elle
en vue d'un mariage de convenance selon son rang de noblesse.
François la confie alors aux bénédictines de Saint-Ange de Panzo au sud-est d'Assise.
Seize jours plus tard, elle est rejointe par sa sœur cadette,
Catherine, qui deviendra Agnès d'Assise,
elle aussi malgré la ferme opposition de la famille.
Ainsi se réalise ce que Jésus avait dit à ses disciples et est rapporté dans l'évangile :
Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère,
ses frères et soeurs, il ne peut être mon disciple.
Luc14 : 25-33
Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tous ses biens,
ne peut pas être mon disciple-
-« 25 De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
26 « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme,
ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
27 Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
28 Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir
pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ?
29 Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever,
tous ceux qui le verront vont se moquer de lui :
30 “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !”
31 Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir
pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
32 S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin,
une délégation pour demander les conditions de paix.
33 Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout
ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » -
La fondation de la branche féminine des franciscains
devient ainsi le noyau du second ordre franciscain,
celui des Pauvres Dames, ou Clarisses.
Tandis que les Frères sont au ministère de la prédication,
les Sœurs se retirent derrière la clôture.
Dieu les attire au désert pour leur parler au cœur,
comme il en fut pour l'épouse infidèle dont il est parlé
dans le texte du prophète Osée 2: 16-22
Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours-
« 16 C’est pourquoi, mon épouse infidèle, je vais la séduire,
je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur.
17 Et là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai du Val d’Akor
(c’est-à-dire « de la Déroute ») la porte de l’Espérance.
Là, elle me répondra comme au temps de sa jeunesse,
au jour où elle est sortie du pays d’Égypte.
18 En ce jour-là – oracle du Seigneur –, voici ce qui arrivera :
Tu m’appelleras : « Mon époux »
et non plus : « Mon Baal » (c’est-à-dire « mon maître »).
19 J’éloignerai de ses lèvres les noms des Baals,
on ne prononcera plus leurs noms.
20 En ce jour-là je conclurai à leur profit une alliance
avec les bêtes sauvages,
avec les oiseaux du ciel et les bestioles de la terre ;
l’arc, l’épée et la guerre, je les briserai pour en délivrer le pays ;
et ses habitants, je les ferai reposer en sécurité.
21 Je ferai de toi mon épouse pour toujours,
je ferai de toi mon épouse dans la justice et le droit,
dans la fidélité et la tendresse ;
22 je ferai de toi mon épouse dans la loyauté,
et tu connaîtras le Seigneur. »
C'est là le rôle du prophète de porter l'infidélité du peuple
afin de le ramener à l'amour de Dieu pour son peuple.
Ainsi fut le ministère de sainte Claire et de ses compagnes
de ramener par leur prière l'amour des déviants pour l'époux divin;
elles porteront dans leur prière l'infidélité des autres ;
tel sera leur apostolat.
Claire pratiqua une ascèse héroïque
que François dut parfois modérer.
Cette vie dans le silence et l'ombre du cloître ne fut pas sans épreuves.
Elles révélèrent chez cette moniale
une force de caractère peu commune.
En 1214, Claire dut accepter le titre d’« abbesse » malgré elle,
dirigeante de la communauté qui est bientôt rejointe
par des femmes de la noblesse d'Assise
et par sa mère Ortolane qui vient la retrouver après la mort de son époux.
Claire et Ortolane, ces saintes y opérèrent des miracles.
François confiera aussi une Formula vitæ, règle de vie inspirée
de celle des Frères mineurs.
Ainsi était née et se raffermît l'ordre des Pauvres Dames, ou Clarisses.
Claire envoie ses sœurs fonder dans toute l'Europe
de nombreux monastères se réclamant de l'esprit de Saint-Damien...
(c'est la chapelle reconstruite par saint François...)
Mais la règle de saint François ne peut suffire à maintenir
dans l'unité d'une même discipline tous ces monastères dispersés.
Suite à cela le cardinal Hugolin, protecteur de ce second ordre des Franciscains,
leur donna en 1219 une règle plus stricte d'obédience bénédictine.
Après la mort de François (1226), de fortes pressions s'ensuivent,
tant de la part des cardinaux que de la société civile,
visant à faire accepter par la communauté des damianites
des possessions foncières. Claire se défendra jusqu’au bout contre ces sujétions.
Elle tint toute sa vie à son désir de vie pauvre.
Finalement, le 16 septembre 1252, le cardinal Raynald
approuve la Règle rédigée vers 1247 par Claire
sur la base de celle de François.
Le pape Innocent IV visite Claire alors mourante fin juillet 1253.
Le 9 août, le souverain pontife approuve la Règle de l’ordre des Pauvres Dames.
Deux jours après, le 11 août 1253, Claire meurt à l'âge de 59 ans,
tenant entre ses mains le texte connu sous le nom de Privilège de pauvreté...
Sainte Claire mourut après avoir béni ses sœurs,
en s'exhortant elle-même :
''Va en paix, car tu as suivi le bon chemin.
Va confiante, car ton créateur t'a sanctifiée
et t'a gardée sans cesse.
Il t'a aimée avec la tendresse d'une mère pour son enfant.
Ô Dieu, sois béni de m'avoir créée.''
----.
À suivre
Dernière édition par Bryand le Jeu 11 Aoû 2022 - 14:11, édité 4 fois
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
aux Saintes Plaies de Jésus:
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
12 août
sainte Jeanne-Françoise de Chantal- (commémoraison)
religieuse
née 1572 23 janvier Dijon - 1641 13 décembre Moulins-
-fondatrice de l'ordre de la Visitation:
«de la profonde communion spirituelle de saint François de Sales
--né 1567- 1622 fête 24 janvier--
avec sainte Jeanne Françoise de Chantal,
naîtra une nouvelle famille religieuse,
l’Ordre de la Visitation, caractérisé — comme le voulut le saint —
par une consécration totale à Dieu vécue dans la simplicité et l’humilité,
en accomplissant extraordinairement bien les choses ordinaires:
... Je veux que mes Filles — écrit-il — n’aient pas d’autre idéal
que celui de glorifier [Notre Seigneur] par leur humilité... -»;
-béatifiée en 1751 par le pape Benoît XIV;
-canonisée le 16 juillet 1767 par le pape Clément XIII;
-patronne veillant sur les personnes les plus démunis,
des mères de famille et des veuves
protectrice des personnes oubliées et des repris de justice.
----.
---.
- Lectures ––1 Timothée 5 : 3-10; Marc 3 : 31-35 ––
-bréviaire - –
- -Mémoires de Françoise-Madeleine de Chaugy.
- Mémoires de Françoise-Madeleine de Chaugy:
-Cette Sœur religieuse visitandine Françoise-Madeleine de Chaugy:
le 12 juillet 1630 fit profession dans l'ordre de la Visitation;
elle fut secrétaire et biographe de Jeanne de Chantal (+1641)
et édita ses Lettres en 1644.
« Un jour la bienheureuse Jeanne dit ces paroles de feu,
qui furent fidèlement recueillies sur-le-champ:
''Mes chères filles, saint Basile
ni la plupart de nos saints Pères et piliers de l'Église,
n'ont pas été martyrisés;
pourquoi vous semble-t-il que cela soit arrivé?''
Après que chacune eut répondu:
''Et moi, dit cette bienheureuse Mère,
je crois que c'est parce qu'il y a
un martyre qui s'appelle le martyre d'amour,
dans lequel Dieu soutenant la vie à ses serviteurs et servantes,
pour les faire travailler à sa gloire,
il les rend martyrs et confesseurs tout ensemble;
je sais, ajouta-t-elle, que c'est
le martyre auquel les Filles de la Visitation sont destinées
et que Dieu le fera souffrir à celles qui seront si heureuses que de le vouloir. ''
Une Sœur lui demanda comment ce martyre se pouvait faire?
''Donnez, lui dit-elle, votre consentement absolu à Dieu,
et vous le sentirez. C'est, poursuivit-elle,
que le divin amour fait passer son glaive
dans les plus secrètes et intimes parties de nos âmes
et nous sépare nous-mêmes de nous-mêmes.
Je sais une âme, ajouta-t-elle,
laquelle l'amour a séparée des choses qui lui ont été plus sensibles
que si les tyrans eussent séparé son corps de son âme
par le tranchant de leurs épées.''
Nous connûmes bien qu'elle parlait d'elle-même.
Une Sœur lui demanda combien ce martyre durait.
''Depuis le moment, répondit-elle,
que nous nous sommes livrées sans réserves à Dieu
jusqu'au moment de notre mort,
mais cela s'entend pour les cœurs généreux,
et qui, sans se reprendre, sont fidèles à l'amour;
car, les cœurs faibles et de peu d'amour et de constance,
Notre Seigneur ne s'applique pas à les martyriser;
il se contente de les laisser rouler leur petit train,
de crainte qu'ils ne lui échappent,
parce qu'il ne violente jamais le libre arbitre.''
On lui répliqua si ce martyre d'amour pouvait jamais égaler le martyre corporel.
''Ne cherchons point, dit-elle, l'égalité,
quoique je pense que l'un ne cède rien à l'autre,
car l'amour est fort comme la mort,
et les martyrs d'amour souffrent plus mille fois en gardant leur vie,
pour faire la volonté de Dieu, que s'il en fallait donner mille
pour témoignage de leur foi, de leur amour et de leur fidélité. »
---.
Jeanne naît à Dijon en 1572.
Elle perdra sa mère, Marguerite de Berbisey, dès l'âge de un an et demi.
Son père Bénigne Frémyot, président de chambre au Parlement de Bourgogne,
venait de la noblesse dite de robe. Il donna à Jeanne-Françoise,
lui donne une très bonne éducation puis la maria
dans la noblesse d'épée en 1592 à Christophe de Rabutin,
baron de Chantal.
Le couple, vivant un très bon mariage, aura six enfants :
-le premier, mort-né, en1592 ;
-le deuxième mort-né également en 1594 ;
-puis un garçon, Celse-Bénigne, baron de Chantal naîtra en 1596,
et mourra au siège de Saint-Martin-de-Ré le 22 juillet 1627;
il avait épousé en 1623 Marie de Coulanges (1603-1633)
dont naîtra de cette union la célèbre marquise de Sévigné ;
-puis Marie-Aimée 1598-1617, qui épouse
en 1609 Bernard de Sales, baron de Thorens 1583-1617,
frère de François de Sales, ...
elle mourra des suites de ses couches
et après avoir reçu le voile des visitandines ;
-ensuite Françoise, née en 1599-1684, qui épousa en 1620
Antoine II de Toulongeon (1572-1633) ;
-et enfin, Charlotte née en 1601-1610, qui fut la filleule
de la vénérable Jeanne-Charlotte de Bréchard, qui a été
troisième religieuse de l'ordre de la Visitation, décédée en 1637.
.
Elle vécut dans un grand dévouement avec un profond désir d'union à Dieu.
Elle cherchait la direction spirituelle qui lui conviendrait,
mais sans la trouver immédiatement...
En 1604, Dieu lui réserve enfin la rencontre qui va avoir lieu et qui la transformerait.
C'est alors qu'elle fait la rencontre
de l'évêque de Genève, François de Sales.
Dès le premier instant elle reconnaît en lui le guide qu'elle attendait.
Peu à peu, avec souplesse et prudence, François de Sales sait
la sortir de ses scrupules dans lesquels d'autres directeurs maladroits l'avaient enfermée ;
son âme va pouvoir enfin s'épanouir.
1610:
Les lie une amitié profonde qui deviendra célèbre.
https://vodeus.tv/video/sainte-jeanne-de-chantal-et-saint-francois-de-sales-1784
Dieu, en suscitant cette amitié, avait son dessein.
François de Sales et Jeanne de Chantal
vont fonder une nouvelle famille religieuse :
l'ordre de la Visitation.
Le projet initial, inspiré du modèle italien
des oblates de Sainte Françoise Romaine, --née 1384- 1440 fête 9 mars--
était proche de ce que réaliseront un peu plus tard
saint Vincent de Paul --né 1581- 1660 fête 27 septembre--
et Louise de Marillac --née 1591- 1660 fête 15 mars--
avec les Filles de la Charité.
La Visitation deviendra un ordre cloîtré qui saura répondre
en même temps à un besoin de l'époque,
ce que son expansion immédiate a démontré.
Lorsque la sainte quittera ce monde en 1641,
de nombreuses maisons sont déjà fondées.
Traits biographiques
et 10 autres articles concernant la vie de sainte Jeanne-Françoise de Chantal:
-cliquer sur chaque article pour ouvrir une fois sur le site-
https://croire.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Sainte-Jeanne-de-Chantal
---.
-Vous pouvez aussi entrer dans cette magnifique bibliothèque.
Cliquer pour consulter et lire. Vous pouvez sélectionner et agrandir.
Des livres réels.
https://archive.org/details/8DSUP48_1
-cliquer sur les pages du livre pour tourner les pages:
https://archive.org/search.php?query=creator%3A%22Chaugy%2C+Fran%C3%A7oise-Madeleine+de+%281611-1680%29%22
+ cliquer sur chaque volume: AGRANDIR avec les touches du bas à DROITE:
601 p ; 24 cm.
Volume 2 : Œuvres diverses, 1ère partie
Volume 3 : Œuvres diverses, 2e partie
Volume 4 : Lettres, 1ère partie
Volume 5 : Lettres, 2e partie
Volume 6 : Lettres, 3e partie
Volume 7 : Lettres, 4e partie
Volume 8 : Lettres, 5e partie
---.
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
13 août
sainte Radegonde- ()
née v 520 Erfurt, Thuringe, aujourd'hui en Allemagne - 587 Poitiers, Aquitaine,
royaume des Francs-
----.
-fête locale: sainte patronne de Poitiers-
---.
- Lectures ––––
-bréviaire - –
- -.
---.
Radegonde, princesse de la famille royale de Thuringe,
vivait dans un milieu déjà christianisé dans ses bases,
mais où l'esprit évangélique était loin d'avoir encore fait disparaître la barbarie:
le crime rustique s'y voyait quotidiennement avec toutes ses inconvenances !
La valeur morale et spirituelle de Radegonde se raffermit même si
elle devint l'épouse de Clotaire, roi des Francs,
dont elle avait d'abord été convoitée et capturée.
Mariée contre son gré à ce roi débauché, bourreau de son peuple,
et qui eut simultanément quatre épouses ou concubines,
elle se montrait à la cour plus religieuse que reine.
Ce qui lui valait les sarcasmes des courtisans
et mettait son royal époux de mauvaise humeur.
« C'est une nonne que j'ai épousée», disait-il.
Celui qui rougira de moi et de mes paroles,
je le renierai devant mon père, avait dit Jésus.
Indifférente à ce qu'on pouvait penser d'elle, elle pratiquait le jeûne.
La nuit, elle quittait la couche royale pour passer de longues heures en prière.
Sa charité envers les pauvres, les prisonniers, les malades, était sans borne.
Elle ne faisait pas que vivre comme une religieuse ;
elle aspirait à la vie religieuse.
L'assassinat de son frère par Clotaire
lui rendit la vie commune impossible.
Le roi, éprouvant un remords passager, lui permit alors de quitter la cour,
puis de réaliser son désir.
Elle alla trouver l'évêque saint Médard et lui demanda de la consacrer à Dieu.
À Médard d'abord perplexe, elle avait dit :
« Si tu hésites, et si tu crains un homme plus que Dieu, sache, pasteur,
qu'il te sera demandé compte de l'âme de ta brebis. »
Clotaire, qui l'aimait, tenta de la faire rentrer au palais, mais ce fut en vain.
Après avoir mené la vie religieuse dans sa propriété,
Radegonde fonda le monastère de Sainte-Croix de Poitiers
(près de celui de 'Ligugé)
-le plus ancien monastère de moniales de France-
Mais elle refusa, par humilité, d'en devenir la supérieure.
Elle vécut là le reste de ses jours.
Elle usa cependant de son influence pour le bien de sa communauté.
Cette abbaye de moniales, quatorze fois centenaire,
est aujourd'hui encore bien vivante.
Radegonde mourut, regrettée de tous, en 587.
Patronne de Poitiers, elle est honorée également comme protectrice des prisonniers.
Elle figure au calendrier liturgique de l'Église orthodoxe.
--------------
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
14 août
saint Maximilien Kolbe- (mémoire)
prêtre franciscain et martyr
né 1895 8 janvier, Pologne - - 1941 14 août Auschwitz-Birkenau, 3e Reich–
-(on se souviendra qu’Édith Stein -VOIR fête 9 août-
y mourra à son tour
quelques mois plus tard 1942 9 août
dans ce même Camp d’extermination nazi d’Auschwitz)--
-béatifié 17 octobre 1971 par le pape Paul VI;
-canonisé 10 octobre 1982 par le pape Jean-Paul II;
-patron des journalistes;
patron des prisonniers politiques
- fondateur de l'association de fidèles Mission de l'Immaculée
-fondateur du monastère de Niepokalanów.
---.
- Lectures –– ––
-bréviaire - –
---.
- D’une lettre de saint Maximilien Kolbe:
« Cher frère, j’éprouve une grande joie à cause du zèle brûlant
qui t’enflamme pour promouvoir la gloire de Dieu.
À notre époque, ce n’est pas sans douleur que nous voyons comme une épidémie,
ce qu’on appelle l’indifférentisme, se propager de diverses manières
non seulement chez les laïcs mais même dans les communautés religieuses.
Et pourtant, puisque Dieu est digne d’une gloire infinie,
il nous importe d’abord et au plus haut point de lui rendre la plus grande gloire,
à la mesure de nos pauvres forces,
même si nous ne pouvons lui donner que celle
qu’il nous accorde lui-même, créatures en exil que nous sommes.
Puisque la gloire de Dieu resplendit
surtout dans le salut des âmes que le Christ a rachetées de son propre sang,
le zèle de la vie apostolique doit consister avant tout et par-dessus tout
à procurer le salut, et même la plus grande sanctification
du plus grand nombre d’âmes possible.
Quel est le meilleur chemin pour arriver à cette fin,
c’est-à-dire obtenir la gloire divine et la sanctification du plus grand nombre d’âmes,
je le dirai d’un mot.
Dieu qui est la science et la sagesse infinies,
et qui sait donc fort bien ce que nous devons faire pour augmenter sa gloire,
nous manifeste sa volonté surtout par ceux qui sont ses représentants sur terre.
C’est donc l’obéissance, et elle seule, qui nous manifeste sûrement la volonté divine.
Un supérieur peut bien tomber dans l’erreur ;
il ne peut arriver que nous, en observant l’obéissance, nous soyons menés à l’erreur.
La seule exception qui soit au devoir d’obéir,
c’est le cas où le supérieur ordonnerait quelque chose
qui entraînerait manifestement, même sur un point minime,
une violation de la loi divine :
en ce cas, il ne serait pas lui-même un fidèle interprète de la volonté de Dieu.
Ce Dieu, seul infini, très sage, très clément,
est le Seigneur, le Créateur et notre Père,
principe et fin, sagesse, puissance et amour, Dieu est tout.
Tout ce qui existe en dehors de Dieu n’a de valeur qu’en référence à lui,
qui est Créateur de toutes choses et Rédempteur des hommes.
C’est donc lui qui nous manifeste sa volonté adorable
par ses représentants sur terre et nous attire ainsi à lui,
dans le but d’attirer aussi à lui par nous d’autres âmes
et de les unir à lui par une plus grande charité.
Tu vois, frère, quelle est la dignité de notre condition,
grâce à la miséricorde de Dieu.
Par l’obéissance, nous dépassons pour ainsi dire les limites de notre petitesse,
et nous nous conformons à la volonté divine
qui nous guide par sa sagesse et sa prudence infinie
pour que notre action soit bonne.
Bien plus, en adhérant à sa divine volonté,
à laquelle aucune chose créée ne peut résister,
nous devenons plus forts que tout.
Voilà le sentier de la sagesse et de la prudence,
voilà l’unique voie par laquelle nous puissions
rendre la plus haute gloire à Dieu.
S’il y avait une autre voie meilleure,
à coup sûr le Christ nous l’aurait montrée par sa parole et son exemple.
Mais la sainte Écriture a résumé les longues années de sa vie à Nazareth en ces mots :
Et il leur était soumis ;
elle a placé le reste de son existence pour ainsi dire
sous le signe de l’obéissance en montrant
qu’il est descendu sur terre pour faire la volonté du Père.
Aimons donc, aimons suprêmement le Père céleste très aimant,
et que notre obéissance soit la preuve de cette charité parfaite
qui trouvera surtout à s’exercer lorsque nous sera demandé
le sacrifice de notre volonté propre.
Ne connaissons pas de livre plus sublime que Jésus Christ crucifié,
pour progresser dans l’amour de Dieu.
Nous obtiendrons tout cela
plus facilement par la Vierge immaculée,
à qui Dieu a bien voulu confier la dispensation de sa miséricorde.
Il ne fait aucun doute que la volonté de Marie
ne soit pour nous exactement la volonté de Dieu.
Si nous nous consacrons à Dieu,
nous devenons entre ses mains
des instruments de la miséricorde divine,
tout comme elle-même entre les mains de Dieu.
Laissons-nous donc diriger par elle,
laissons-nous conduire par sa main,
soyons sous sa conduite tranquilles et confiants :
elle s’occupera de tout pour nous,
elle pourvoira à tout,
elle subviendra promptement aux besoins du corps et de l’âme,
elle écartera elle-même les difficultés et les angoisses. »
------
Très brève biographie:
Le nom de baptême de Maximilien Kolbe est Rajmund Kolbe ...
Son père Julius Kolbe et sa mère Maria Dąbrowska
sont des tisserands entrés dans l'association laïques des tertiaires franciscains.
Le père avait participé à la légion polonaise de l'indépendantiste,
fondée par Józef Piłsudski en 1914 au début de la Première Guerre mondiale;
légion qui combattait avec les troupes austro-hongroises et allemandes contre la Russie.
Après l'effondrement de l'Empire russe en 1917, Piłsudski avait cessé son soutien aux Empires centraux.
Un jour madame Kolbe demande à son fils ce qu'il deviendrait plus tard.
En y réfléchissant Maximilien s'adressa directement à la Vierge Marie,
dont il avait une profonde dévotion.
Il eut une vision de la Vierge de Częstochowa qui lui proposa deux couronnes :
une blanche pour la pureté et une rouge pour le martyre.
Elle lui demanda de choisir mais il accepta les deux couronnes
en s'engageant à devenir chaque jour meilleur.
Un jour, lors de ses années d'étudiant, il voit et suit des franciscains
lors de leur passage dans sa ville. C'est ainsi que fidèle à son premier désir
il poursuivra des études comme franciscain conventuel.
D'abord entré au noviciat en 1907, il prononcera ses premiers vœux,
pour ensuite prononcer ceux définitifs à la Toussaint 1914.
Remarquable étudiant en philosophie et en théologie,
il est alors envoyé à Rome pour ses études préparatoires au sacerdoce
qu'il fait à l'Université pontificale grégorienne.
Ordonné prêtre le 28 avril 1918, il obtint par la suite un doctorat en théologie en 1919. Jusqu'à la fin de sa vie, Maximilien Kolbe souffrît d'une tuberculose chronique.
Deux de ses frères mettront également leur vie au service exclusif de l'Église.
Ses parents se sépareront dans leur commun accord de ne plus vivre que pour Dieu :
le père deviendra tertiaire franciscain,
et la mère bénédictine.
Parallèlement, sa vie spirituelle progressait :
Maximilien avait lu
l'Histoire d'une âme de Thérèse de l'Enfant-Jésus...
De retour en Pologne, il fonde un mensuel :
Le chevalier de l'Immaculée,
qui connut une grande diffusion qui alla au-delà des frontières de son pays.
Il fut amené à voyager beaucoup pour répandre ses publications qui
seront imprimées même au Japon.
Maximilien Kolbe devint donc missionnaire par la presse.
.Sa fondation La Milice de l'Immaculée
compta 100, 000 membres.
Porté par son amour de l'Église et son désir de voir s'étendre le Royaume du Christ,
il poursuivit un intense apostolat
jusqu'à la Seconde Guerre mondiale qui interrompit ses activités.
La Pologne est vaincue et occupée.
Maximilien Kolbe arrêté...
... une première fois, puis relâché.
Il est de nouveau arrêté le 19 février 1941.
Le 28 mai, il est transféré au camp d'Auschwitz.
C'est le début de la fin
Il connut toutes les terribles épreuves des camps nazis ;
encore plus que bien d'autres en raison de l'influence de son sacerdoce...
Il répondit toujours à la haine par l’ amour.
Puis vînt le jour où il s'offrit à remplacer un codétenu
marié et père de famille qui allait être exécuté.
Avec neuf compagnons, il connaîtra la lente agonie par la faim et la soif.
Il mourra d'une injection mortelle de phénol.
---.
À suivre.
Dernière édition par Bryand le Lun 15 Aoû 2022 - 9:21, édité 2 fois
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
15 août
Assomption de la Vierge Marie- (solennité)
- - –
---.
- Lectures –Apocalypse 11 : 19; 12 : 1-10; 1 Corinthiens 15 : 20-26; Luc 1 : 39-56 –
-bréviaire -1ère lecture- Éphésiens 1 : 16—2 : 10 En Jésus Christ nous passé de la mort à la vie. –
- Constitution apostolique de Pie XII sur l’Assomption (1950):
« Les Pères de l'Église et les grands docteurs,
dans les homélies et les discours qu'ils ont adressés au peuple
pour la fête de l'Assomption,
en ont parlé comme d'une vérité déjà connue et admise par les fidèles.
Ils l'ont expliquée plus clairement,
ils en ont approfondi la signification et la portée.
Surtout, ils ont mieux mis en lumière
ce que les textes liturgiques n'avaient que brièvement indiqué :
cette fête ne rappelle pas seulement que le corps inanimé de la Vierge Marie
n'a subi aucune corruption, mais aussi qu'elle a triomphé de la mort
et qu'elle a été glorifiée dans le ciel,
à l'exemple de son Fils unique Jésus Christ.
Ainsi saint Jean Damascène,--né v 675- 749 fête 4 décembre--
qui est le plus remarquable prédicateur de cette vérité traditionnelle,
compare l'Assomption corporelle de la Mère de Dieu
à ses autres dons et privilèges ;
il déclare éloquemment :
''Elle qui avait gardé sa virginité intacte dans l'enfantement,
il fallait qu'elle garde son corps, même après la mort,
exempt de toute corruption.
Elle qui avait porté le Créateur dans son sein comme son enfant,
il fallait qu'elle aille faire son séjour dans la lumière divine.
Cette épouse que le Père s'était unie,
il fallait qu'elle habite la chambre nuptiale.
Elle qui avait contemplé son Fils cloué à la croix
et qui avait reçu dans son cœur le glaive de douleur
qui lui avait été épargné dans l'enfantement,
il fallait qu'elle le contemple trônant avec le Père.
Il fallait que la Mère de Dieu possède ce qui appartenait à son Fils,
et qu'elle soit honorée par toutes les créatures
comme la Mère de Dieu et sa servante.'' ~
Pour saint Germain de Constantinople,--né 634- 733 fête 12 mai--
si le corps de la Vierge Mère de Dieu avait été
préservé de la corruption
et transféré au ciel,
cela ne s'accordait pas seulement à sa maternité divine,
mais encore à la sainteté particulière de son corps virginal.
'' Selon l'Écriture, dit-il, tu apparais dans la beauté ;
ton corps virginal est tout entier chaste et saint ;
il est tout entier la demeure de Dieu.
Aussi doit-il, par la suite, être totalement affranchi du retour à la poussière.
Mais, parce qu'il est humain,
il doit être transformé pour accéder à la vie sublime de l'incorruptibilité.
Toutefois, c'est le même corps qui est vivant,
souverainement glorieux,
intact et doté d'une vie parfaite.''
Un autre écrivain très ancien avait affirmé :
''Puisqu'elle est la Mère très glorieuse du Christ, notre divin Sauveur,
lui qui donne la vie et l'immortalité,
elle est vivifiée par lui,
elle partage pour l'éternité l'incorruptibilité de son corps.
Il l'a fait sortir du tombeau et l'a élevée auprès de lui,
d'une manière connue de lui seul.'' ~
Tous ces raisonnements
et ces considérations des Pères
s'appuient sur la Sainte Écriture comme sur leur ultime fondement.
Celle-ci met en quelque sorte devant nos yeux la Mère de Dieu
comme intimement unie à son Fils divin
partageant toujours sa destinée. ~
Il faut surtout se rappeler que,
, les Pères nous présentent la Vierge Marie
comme la nouvelle Ève, soumise au nouvel Adam,
mais très étroitement unie à lui
dans le combat contre l'ennemi infernal.
Ce combat, tel qu'il est prédit dans le Protévangile (Genèse 3: 15-
«Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien.
Il t'écrasera la tête et tu l'atteindras au talon.» ),
devait aboutir à la victoire totale sur le péché et sur la mort,
qui sont toujours rattachés l'un à l'autre dans les écrits de saint Paul.
Par conséquent, puisque la résurrection glorieuse du Christ
fut l'acte essentiel et le trophée ultime de cette victoire,
le combat livré par la Vierge Marie et son Fils
devait trouver sa conclusion dans la glorification de son corps virginal.
Comme dit encore l'Apôtre :
Lorsque ce qui est mortel en nous revêtira l'immortalité,
alors se réalisera la parole de l'Écriture :
La mort a été engloutie dans la victoire.
Ainsi la Mère de Dieu, unie à Jésus Christ d'une manière mystérieuse,
''dans un seul et même décret'' de prédestination,
immaculée dans sa conception,
parfaitement vierge dans sa maternité divine,
généreuse collaboratrice du Rédempteur,
a remporté un triomphe total sur le péché et ses conséquences.
Pour finir, elle a obtenu, comme couronnement suprême de ses privilèges,
d'être préservée de la corruption du tombeau.
À la suite de son Fils, après avoir vaincu la mort,
elle a obtenu d'être élevée, corps et âme,
à la gloire suprême du ciel, pour y resplendir,
en qualité de Reine, à la droite de son Fils,
le Roi immortel des siècles. »
---.
L’Assomption et le couronnement de celle que nous appelons la Mère de Dieu
parce qu'elle est la mère de Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme,
ont eu lieu tel que déclaré par l'Église du Christ.
Comme lui elle aussi fut élevée dans les cieux,
que cependant une distinction importante est à faire
entre l'Ascension du Christ
et l'Assomption de Marie.
Alors que Jésus-Christ est monté par ses propres forces,
la Vierge Marie a été élevée par la force divine.
voir dans Maria Valtorta
http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-036.htm
Nous sommes ici, comme pour l'Ascension du Seigneur,
devant un mystère insondable.
Nous sommes astreints aux étroites limites de nos possibilités de compréhension.
Nous pouvons simplement dire ceci :
Marie, à la fin de sa vie terrestre, est entrée dans la gloire de son Fils.
Elle y est entrée corps et âme.
Toute son humanité a été glorifiée, tel que l'établit le dogme.
Les paroles qu'elle a prononcées dans son Cantique d'action de grâce,
prennent ici tout leur sens:
Le Puissant fit pour moi des merveilles... Il élève les humbles.
Ce mystère de foi nous concerne tous, Marie la première très certainement...
. Comme Marie, cette femme de notre race, bien de chez nous,
nous sommes rattachés au même destin, à la même glorification.
La réflexion, un des rôle de l'Église, vouée à la piété et l'amour,
va beaucoup plus loin en ouvrant notre entendement à ces mystères,
car ces mystères divins disposent d'un moyen de connaissance
bien plus efficace que le raisonnement qui serait laissé à lui-même :
l'intuition de l'Église ne lui fît jamais défaut
selon la promesse même de Son Fondateur.
Nous trouvons cette croyance en l'Assomption,
aussi bien en Orient qu'en Occident,
dans des textes très anciens,
même si la définition précise se cherchait encore
par d'abord l'effort prudent de la réflexion.
Le 15 août est la fête patronale de la France.
On connaît le vœu de Louis XIII
qui a mis la France sous la protection spéciale
de Notre Dame de l'Assomption en 1638.
Les régimes politiques passent;
Marie glorifiée demeure, et une mère, Marie Mère de l'Église,
n'oublie jamais ses enfants.
C'est également le 15 août que ce mystère est célébré dans l'Église orthodoxe,
sous le vocable de La Dormition
de la Très Sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie.
----
En France, donc,
c'est dès le milieu du 6e siècle, que les Églises gallo-romaines célébraient l'Assomption.
Elles le faisaient le 18 janvier dans le rayonnement de la Maternité divine de Marie.
Quand, au 8e siècle, on adopta en Pays francs
les autres fêtes mariales célébrées à Rome,
l'Assomption, transférée au 15 août, demeura la plus populaire.
Tout au long du moyen âge la plupart des églises
bâties en l'honneur de Notre-Dame
reçurent comme titulaire la Vierge Marie élevée au ciel.
C'est dans cette tradition que vint s'insérer
l'acte par lequel le roi Louis XIII plaçait son Royaume
sous la protection spéciale de Marie ,
et le pape Pie XI a consacré une dévotion plus que millénaire
quand il a déclaré la Vierge Marie
dans le mystère de son Assomption
patronne principale de la France (1922).
---.
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
16 août
saint Étienne de Hongrie- (commémoraison)
nom de naissance: Vajk Árpád
né v 970 - 1038 15 août –
-Il fit de la Vierge Marie la patronne de la Hongrie;
-Après avoir reçu par le baptême la nouvelle naissance,
et du pape Silvestre II la couronne royale,
il veilla à développer la foi du Christ dans son peuple,
organisa l’Église dans son royaume;
-il fit construire des monastères.
Roi juste et pacifique dans le gouvernement de ses sujets,
-il mourut le jour de l’Assomption en 1038.
-en Hongrie saint Étienne y est vénéré comme le saint patron de la Hongrie,
et patron des maçons et des tailleurs de pierres.
---.
- Lectures –1 Samuel 16 : 1, 6-13; Matthieu 5 : 13-15 –
-bréviaire -
----.
- Conseils de saint Étienne à son fils:
-Son fils: Émeric de Hongrie- né 1007- 1031: saint fêté 4 novembre--
Émeric eut pour précepteur
le moine bénédictin Gérard (Gellert),--né v 980 1046 fête 24 septembre --
futur évêque de Csanád,
que le roi Étienne avait rencontré lors d'un pèlerinage en Terre Sainte
à qui il demanda d'assurer l'éducation de son fils...
« Avant tout, mon très cher fils, je te l'ordonne, je te le conseille et je t'y invite:
Si tu veux faire honneur à la couronne royale,
tu garderas la foi catholique et apostolique
avec tant de zèle et d'exactitude pour que tu donnes l'exemple
à tous ceux que Dieu a soumis à ton autorité;
c'est alors que tous les hommes d'Église reconnaîtront en toi, à juste titre,
cette profession de véritable christianisme sans laquelle, sache-le bien,
on ne t'appellera pas chrétien ou fils de l'Église.
Dans notre palais royal, après la foi,
c'est l'Église qui occupe la seconde place,
elle qui a été semée d'abord par son chef, le Christ.
Ensuite, ses membres,
c'est-à-dire les Apôtres et les saints Pères,
l'ont transplantée, solidement bâtie et répandue dans tout l'univers.
Et bien qu'elle engendre toujours de nouveaux enfants,
il y a des lieux précis où son antiquité est tenue pour certaine.
Cette Église, mon très cher fils, dans notre royaume
est encore qualifiée de jeune et de toute nouvelle ;
et c'est pourquoi elle a particulièrement besoin
de protecteurs attentifs et clairvoyants.
Sans cela, le bienfait que la bonté divine nous a accordé
sans aucun mérite de notre part sera détruit et anéanti
par ton inertie, ta paresse et ta négligence.
Mon fils très aimable, douceur de mon cœur, espoir de ma descendance future,
je t'en prie et je te l'ordonne:
par tous les moyens et en toutes choses,
pratique la bonté en étant bienveillant
non seulement envers tes parents et tes alliés,
envers les princes, les chefs, les riches,
les voisins et les compatriotes,
mais aussi envers les étrangers
et tous ceux qui s'adressent à toi.
Car une vie de bonté te conduit au sommet de la béatitude.
Sois miséricordieux envers tous ceux qui souffrent violence,
gardant toujours au fond de toi l'exemple du Seigneur:
C'est la miséricorde que je désire et non les sacrifices.
Sois patient envers tous, non seulement envers les puissants,
mais aussi envers ceux qui sont dépourvus de puissance.
Sois fort, enfin, pour que la prospérité ne te rende pas trop fier,
ni l'adversité trop abattu.
Sois humble aussi, pour que ce soit Dieu qui t'élève, ici-bas et dans le monde futur.
Sois modéré et ne châtie ni ne condamne personne outre mesure.
Sois doux, pour ne jamais violer la justice.
Aie le cœur noble;
n'inflige jamais de honte à qui que ce soit, par un premier mouvement.
Sois chaste, pour éviter toutes les corruptions de la volupté
comme un aiguillon de mort.
Toutes les vertus que je viens de rappeler
composent la couronne d'un roi:
sans elles, personne ne peut régner ici-bas,
ni parvenir au royaume éternel. »
---
Il épousa Sainte Gisèle, la fille du duc de Bavière Henri II vers 995.
Ils eurent ensemble un seul enfant : Saint Émeric.
Tout au long de son règle Saint Etienne
fut aidé du précieux soutien de la papauté,
à une époque ou celle-ci était bien consolidée et influente...
La Hongrie de l’an mil est le royaume en devenir et en construction,
restera en vie par sa foi née de la foi que son roi de la Sainte Église..
Étienne monta sur le trône de la Hongrie après avoir été baptisé...
Il succédait à son père, Geza, qui avait accepté la venue de missions chrétiennes,
comme celles envoyées par Adalbert de Prague, moine bénédictin
-- né v 956-997 fête 23 avril--.
Le pays dont il devenait le souverain jadis
avait été barbare, capable de faire trembler les plus braves.
Fixés dans la partie de l'Europe qu'ils avaient d'abord terrorisée,
ces païens originaire d'Asie centrale,
sont reconnus pour être les descendants des Huns
avec leur manière de vivre.
L'action du roi Étienne, foncièrement évangélisé,
fut le principal évangélisateur de son peuple et en est ainsi
que plus admirable.
À une époque où les princes cherchaient plutôt à tenir l'Église en mains,
saint Étienne la favorisa quant à lui de toutes les manières,
comme en fait foi la lettre de conseils écrites à son Fils Émeric.
La première lecture, où l'on voit Samuel sacrer David,
reflète bien les cvaractéristiques de ce saint roi de Hongrie :
Étienne se considérait comme le lieutenant de Dieu sur la terre,
lui tenant lieu en étant au service de l'Église.
Secondé par la reine Gisèle, --née 985-1060, sainte fêtée 7 mai--
parente de l'empereur Henri II,
ils agissent conséquents mutuellement.
Il donna une impulsion à la vie chrétienne et à la vie religieuse
en bâtissant des églises et en fondant des monastères.
Il fit appel aux moines de Cluny pour l'évangélisation de son royaume.
On a témoigné de lui qu'il fut un monarque
imprégné de l'esprit bénédictin.
Il encouragea les pèlerinages :
Sylvestre II, le premier pape français,
lui fit don d'une couronne royale.
Étienne partageait la vie des clercs et pratiquait de grandes austérités,
passant des nuits entières en prière.
Son biographe rapporta même qu'on le trouva un jour en extase,
lévitant dans les airs.
Il fit construire une basilique à la Mère de Dieu
dont il en fit la patronne de la Hongrie.
Il mourut en 1038, un 15 août,
«Jour de la Grande Dame »,
comme il avait appelé la fête de l'Assomption.
Saint Étienne fut pour la Hongrie la lumière dont parle Jésus.
Pour et son pays et aussi pour l'Église universelle.
Des miracles se produisirent sur son tombeau.
Son culte se répandit au-delà de sa patrie.
C'est en 1686 que le pape Innocent XI l'étendit à l'ensemble de l'Église catholique.
--.
la Sainte Dextre, la relique de la main du roi St Etienne, le fondateur de la nation hongroise-
À visionner seulement directement sur youtube, inaccessible autrement...
https://youtu.be/Oe8mj8ijR8M
Histoire de la Sainte Dextre:
http://lesvoyagesduparisienheureux.fr/hongrie-budapest-relique-saint-etienne/
---.
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
17 août
sainte Jeanne Delanoue- ()
née v 1666 18 juin - 1736 17 août
Elle fonda la congrégation des Sœurs de Sainte-Anne de la Providence-
-béatifiée le 5 novembre 1947 par le pape Pie XII;
-canonisée le 31 octobre 1982 par le pape Jean-Paul II
en même temps que Marguerite Bourgeoys
https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1982/documents/hf_jp-ii_hom_19821031_canonizzazioni.html
-------------------
-biographie:
voir les années passées:
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t44710p90-nouveau-lexique-sur-la-priere-et-lexique-historique-des-saints#485824
__________________________________________
Intermède:`
---mercredi 17 août 2022 20e Un pasteur n’est pas un entrepreneur.
Dieu donne le même salaire :
celui de sa grâce, à qui répond à son appel. . .
1-Ézéchiel 34 : 1-11 '' J’arracherai mes brebis de leur bouche
et elles ne seront plus leur proie ''
-missel : Aux bergers, je reprendrai mon troupeau,
les brebis ne seront plus leur proie.
2-psaume 22 : 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6 (Ps 22 (23), )
R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22 : 1)
-acclamation Hébreux 4 : 12 Elle est vivante, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur. Alléluia.
3- évangile Matthieu 20 : 1-16 Me regardes-tu d’un œil mauvais parce que moi je suis bon?
4--bréviaire Isaïe 9 : 7—10 : 4 La main de Dieu reste levée
5-sermon de saint Augustin sur les épreuves de ce temps.
Dieu nous arrache au mirage du passé.
- -
__________________________________________
1-Ézéchiel 34 : 1-11 '' J’arracherai mes brebis de leur bouche
et elles ne seront plus leur proie ''
-missel : Aux bergers, je reprendrai mon troupeau,
les brebis ne seront plus leur proie.
--intro : Les habitants de Juda ont été gouvernés par de mauvais rois
et restent, après la défaite, victimes d’exploiteurs.
Le prophète annonce l’avènement d’un nouveau pasteur,
qui sera Dieu lui-même.
Jésus, Fils de Dieu,
s’est désigné lui-même comme le vrai berger,
lui qui est venu rechercher
et sauver ce qui était perdu.
« La parole du Seigneur me fut adressée :
'' Fils d’homme, prophétise contre les bergers d’Israël,
prophétise. Tu leur diras :
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Quel malheur pour les bergers d’Israël qui sont bergers pour eux-mêmes !
N’est-ce pas pour les brebis qu’ils sont bergers ?
Vous, au contraire, vous buvez leur lait,
vous vous êtes habillés avec leur laine,
vous égorgez les brebis grasses,
vous n’êtes pas bergers pour le troupeau.
Vous n’avez pas rendu des forces à la brebis chétive,
soigné celle qui était malade,
pansé celle qui était blessée.
Vous n’avez pas ramené la brebis égarée,
cherché celle qui était perdue.
Mais vous les avez gouvernées avec violence et dureté.
Elles se sont dispersées,
faute de berger,
pour devenir la proie de toutes les bêtes sauvages.
Mon troupeau s’égare sur toutes les montagnes et toutes les collines élevées ;
mes brebis sont dispersées dans tout le pays,
personne ne les cherche,
personne ne part à leur recherche.
C’est pourquoi, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
Par ma vie – oracle du Seigneur Dieu –,
puisque mon troupeau est mis au pillage
et devient la proie des bêtes sauvages,
faute de berger,
parce que mes bergers ne s’occupent pas de mon troupeau,
parce qu’ils sont bergers pour eux-mêmes
au lieu de l’être pour mon troupeau,
eh bien, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
Ainsi parle le Seigneur Dieu :
Me voici contre les bergers.
/ Après avoir subi l'oppression
des Égyptiens,
le peuple de Dieu subit l'oppression
des mauvais bergers d'Israël.
Dieu viendra lui-même
libérer son peuple,
afin de lui donner la vraie liberté! /
Je m’occuperai de mon troupeau à leur place,
je les empêcherai de le faire paître,
et ainsi ils ne seront plus mes bergers ;
j’arracherai mes brebis de leur bouche
et elles ne seront plus leur proie.
Car ainsi parle le Seigneur Dieu :
Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis,
et je veillerai sur elles. »
-----------
2-psaume 22 : 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6 (Ps 22 (23), ) R/ Le Seigneur est mon berger :
rien ne saurait me manquer. (cf. Ps 22 : 1)
—Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.
—Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.
—Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.
—Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
—Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.
---------
3- Matthieu 20 : 1-16 Me regardes-tu d’un œil mauvais
parce que moi je suis bon?
--intro : Les relations entre Dieu et les hommes
ne sont pas comparables à un contrat passé entre un patron et des ouvriers.
Comme le montre la parabole du maître de la vigne,
le salaire octroyé par Dieu est un don libre et gratuit de sa miséricorde.
Dieu donne le même salaire :
celui de sa grâce à qui répond à son appel. . .
« En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :
'' Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée :
un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là,
sur la place, sans rien faire.
Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.”
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi,
puis vers trois heures,
et fit de même.
Vers cinq heures,
il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
“Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
Ils lui répondirent :
“Parce que personne ne nous a embauchés.”
Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant :
“Appelle les ouvriers
et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.”
Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
En la recevant, ils récriminaient
contre le maître du domaine :
“Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !”
Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
“Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner
au dernier
venu autant qu’à toi:
n’ai-je pas le droit de faire
ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?”
C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »
--------
5-sermon de saint Augustin sur les épreuves de ce temps.
Dieu nous arrache au mirage du passé.
« Chaque fois que nous avons à souffrir
quelque angoisse ou quelque épreuve,
ce sont pour nous des avertissements et aussi des réprimandes.
Car nos saintes Écritures
ne nous promettent pas la paix,
la sécurité et le repos;
l'Évangile nous annonce des épreuves,
des angoisses, des occasions de chute.
Mais celui qui persévérera jusqu'au bout, celui-là sera sauvé.
Cette vie a-t-elle jamais eu quelque chose de bon,
depuis le premier homme,
qui lui a valu la mort,
de qui elle a reçu la malédiction,
cette malédiction
dont le Christ Seigneur
nous a délivrés ?
Il ne faut donc pas récriminer, mes frères,
comme certains ont récriminé, au dire de l'Apôtre,
et ils ont été mordus par les serpents.
À ce compte-là, mes frères,
qu'est-ce que le genre humain peut souffrir d'inédit,
que nos ancêtres n'aient pas déjà souffert ?
Ou bien, quand nous souffrons tels malheurs,
savons-nous s'ils n'ont pas souffert les mêmes ?
On rencontre pourtant des gens qui récriminent
sur leur époque
et pour qui celle de nos parents
était le bon temps !
Si l'on pouvait les ramener
à l'époque de leurs parents,
est-ce qu'ils ne récrimineraient pas aussi ?
Le passé, dont tu crois que c'était le bon temps,
n'est bon
que parce que
ce n'est pas le tien.
Maintenant que tu es délivré de la malédiction,
maintenant que tu as cru au Fils de Dieu,
maintenant que tu as abordé ou étudié la sainte Écriture,
je m'étonne
de ce que tu t'imagines
qu'Adam a connu le bon temps.
Et tes parents ont hérité de la peine d'Adam,
Car c'est bien à lui qu'il a été dit :
Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front,
et tu travailleras la terre d'où t'as été tiré ;
elle produira pour toi des épines et des chardons.
C'est cela qu'il a mérité,
c'est cela qu'il a reçu,
cela qu'il a obtenu par le juste jugement de Dieu.
Penses-tu donc
que le temps jadis était meilleur que le tien ?
De cet Adam jusqu'à l'Adam d'aujourd'hui,
travail et sueur,
épines et chardons.
Le déluge nous a épargnés ?
Mais nous avons été épargnés
par les temps calamiteux de famine
et de guerre que l'Écriture a consignés,
pour que les temps actuels
ne nous fassent pas récriminer contre Dieu. ~
Quelles époques terribles !
Est-ce que nous n'avons pas tous
été remplis d'horreur
par les récits que nous en avons entendus ou lus ?
C'était pour que nous ayons de quoi nous féliciter,
plutôt que de récriminer contre notre époque. »
--------
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
18 août
sainte Hélène- ()
-impératrice romaine
mère du premier empereur chrétien Constantin 1er -
née v 249 - 329
Selon l'historien Procope (6e siècle), Hélène est née à Drépanum
dans la province de Bithynie en Asie Mineure,
localité dont le nom est changé après sa mort
par son fils Constantin Ier , en celui de Hélénopolis.
Cette localité identifiée être aujourd'hui le village moderne de Hersek,
dans le district de la province de Yalova aux rives de la mer Marmara en Turquie,
à 80 km d'Istanbul (ancienne Constantinople)...
- Lectures – – -bréviaire - –-
---.
Mère de l'empereur Constantin 1er,
Hélène était pourtant née dans une famille très modeste.
''Mariée'' au tribun militaire Constance Chlore,
qui devînt par la suite César en Occident pendant 12 ans;
puis Auguste la dernière année de sa vie
c'est elle qui donna le jour à ce fils au destin glorieux,
qui se convertit au christianisme pour la plus grande gloire, au temps choisi,
d'une Église libérée de ses longues années d'épreuves aux martyres.
Sa conversion avec celle de sa mère Hélène
entraînera le décret de conversion de tout l'empire
qui allait connaître subséquemment une vaste ère de constructions
et monuments chrétiens qui changeront la face de l'histoire.
Et cela malgré la tentative de repaganisation de Julien l’Apostat ,
l'empire fera progresser les nations vers la chrétienté.
On connaît l'origine très modeste de l'impératrice,
d'après les récits de saint Ambroise
qui laissèrent à interpréter les uns et les autres
le terme qu'il employa:
qu'elle était lors de sa rencontre avec Constance Chlore stabularia,
ce qui peut se traduire comme « servante d'auberge »
que les plus évasifs ont préféré laisser planer le doute qu'il peut vouloir dire
'' prostituée'': qui recrutait ses clients dans les étables (stabula) près des auberges .
En tout cas sa conversion laisse voir la sainteté de ce personnage de l'histoire...
On ne sait avec exactitude où elle rencontra le tribun Constance Chlore,
mais on peut le déduire être en Asie Mineure lorsque Constance,
alors officier de l'empereur Aurélien, participa à la campagne
contre la reine Zénobie (271-273), épouse du roi de Palmyre
qui disputait le pouvoir au règne sur l'empire romain....
Hélène donna naissance à son fils Constantin vers 272
à Naissus, en Mésie (actuellement Niš, cité militaire de Serbie).
À l'époque de l'établissement de la Tétrarchie, en 293,
Constance Chlore, devenu César, avait possiblement déjà épousé Théodora,
fille de l'Auguste Maximien, ce qui fit déduire
à des historiens qu'Hélène fût une concubine... (?)
Après la mort de Constance en 306, Hélène ne se remarie pas...
Constantin avait pour sa mère une grande affection,
et lui donna une place d'honneur près de lui lorsqu'il monta sur le trône.
Elle reçut toute liberté de puiser dans le trésor impérial.
Elle mit à profit ses insignes prérogatives au service de Dieu et de l'Église.
Elle contribua à la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome
ainsi que d'autres édifices religieux.
L'historien Eusèbe nous dit qu'elle subvenait avec grande charité
aux besoins des plus pauvres,
qu'elle s'intéressait aux exploités, aux prisonniers, aux exilés.
L'impératrice Hélène est surtout connue par les récits de la tradition,
pour la découverte de la vraie croix du Christ.
grâce aux récits de saint Ambroise ...
A la suite de drames familiaux, elle dut quitter Rome pour la Terre Sainte.
Et c'est inspirée par l'Esprit Saint qu'elle alla au Golgotha
où avaient été ordonnés des travaux, sur l'ordre de Constantin.
Elle creusa elle-même le sol et découvrit les trois croix :
celle de Jésus
et celles des deux malfaiteurs crucifiés avec lui.
Ne sachant quelle était celle du Sauveur, elle chercha personnellement
l'écriteau de Pilate : Jésus de Nazareth, roi des Juifs;
elle le découvrit...
Elle fit construire une basilique sur le Mont des Oliviers,
et une autre à Bethléem.
Hélène resta peu de temps en Palestine ;
elle mourut en 329, et fut enterrée à Rome.
Elle est inscrite au calendrier liturgique de l'Église
orthodoxe avec Constantin, qu'elle canonisa avec sa mère Hélène...
---
-pourra être téléchargé en pdf une fois rendu:
https://books.google.ca/books?id=Ml4_Z7xXglUC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
---.
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
19 août
saint Jean Eudes - (commémoraison)
né 1601 14 novembre Ri, Orne, France - 1680 19 août Caen Calvados, France
Il est, au 17e siècle, avant même Marguerite-Marie Alacoque,
le grand propagateur du culte au Sacré-Cœur de Jésus
et aussi au saint Cœur de Marie.
-fondateur en 1643 de l'Ordre de la Congrégation de Jésus et Marie
(Eudistes)
consacré aux missions intérieures dans les diocèses français.
Dans la Société de vie apostolique, la communauté se consacre
à l'exercice de missions d'évangélisation en terre étrangère,
et à la fondation de séminaires pour la formation spirituelle et pastorale
des prêtres ainsi qu'à l'enseignement...
-aussi fondateur de l' institut religieux
voué à la réhabilitation des ''filles repenties'' qui deviendra Notre Dame de Charité-
-Il est à l'origine de plusieurs séminaires dans sa Normandie,
où il fut artisan de l'introduction des réformes du concile de Trente, en France,
ainsi qu'un des initiateurs de l'École française de spiritualité.
-béatifié le 25 avril 1909 par le pape Pie X;
-canonisé le 31 mai 1925 par le pape Pie XI-
-----
- Lectures – Éphésiens 3 : 14-19; Luc 15 : 1-10 -. – –
-bréviaire - –-
-ouvrir le spoiler:
- Le Cœur admirable de Jésus par Jean Eudes:
« Je vous prie de considérer
que Jésus Christ notre Seigneur
est votre véritable Chef, et que vous êtes un de ses membres.
Il est à vous comme le chef est à ses membres;
tout ce qui est à lui est à vous,
son esprit,
son cœur,
son corps,
son âme,
et toutes ses facultés,
et vous devez en faire usage comme de choses qui sont vôtres,
pour servir, louer, aimer et glorifier Dieu.
Vous êtes à lui, comme les membres sont à leur chef.
Aussi désire-t-il ardemment faire usage de tout ce qui est en vous,
pour le service et la gloire de son Père, comme de choses qui sont à lui.
Non seulement il est à vous,
mais il veut être en vous,
vivant et y régnant, comme le chef est vivant et régnant dans ses membres.
Il veut que tout ce qui est en lui soit vivant et régnant en vous:
son Esprit dans votre esprit
et son Cœur dans votre cœur,
toutes les puissances de son âme dans les facultés de votre âme,
afin que ces divine paroles s'accomplissent à votre égard:
''Glorifiez et portez Dieu dans votre corps'',
et que la vie de Jésus paraisse visiblement en vous.
Et non seulement vous êtes au Fils de Dieu,
mais vous devez être en lui,
comme les membres sont en leur corps.
Tout ce qui est en vous doit être incorporé en lui
et recevoir vie et conduite de lui.
Il n'y a de véritable vie pour vous qu'en lui seul,
qui est la très unique source de la vraie vie ;
hors de lui, il n'y a que mort et perdition pour vous.
Il doit être le seul principe
de tous les mouvements usages et fonctions de votre vie;
vous ne devez vivre que de lui et pour lui,
suivant ces divines paroles:
Nul d'entre nous ne vit pour soi-même,
comme nul ne meurt pour soi-même;
si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur,
et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur.
Donc dans la vie comme dans la mort,
nous appartenons au Seigneur.
Car Jésus Christ est mort et ressuscité,
afin de régner sur les morts et les vivants.
Enfin vous n'êtes qu'un avec ce même Jésus,
comme les membres ne sont qu'un avec leur chef.
Et par conséquent vous ne devez avoir
qu'un même esprit,
une même âme,
une même vie,
une même volonté,
un même sentiment,
un même cœur avec lui.
Et lui-même doit être votre esprit, votre cœur,
votre amour, votre vie et votre tout.
Or ces grandes choses commencent
dans un chrétien par le Baptême
elles s'accroissent et se fortifient
par le sacrement de la Confirmation
et par le bon usage qu'il fait des autres grâces
que Dieu lui communique.
Et elles reçoivent leur souveraine perfection par la sainte Eucharistie. »
Ri, où est né Jean Eudes
est une très petite commune française,
située dans le département de l'Orne en région Normandie,
peuplée aujourd'hui de 161 habitants.
Il est né dans une famille paysanne en 1601,
la même année que dans la famille royale naissait le futur Louis XIII.
Il eut tôt une dévotion envers la Vierge Marie,
avec laquelle il a «scellé une sainte alliance »,
afin de le préserver
des atteintes du péché et le conduire
au don total de sa vie en Dieu au service de l'Église.
Après avoir accompli ses humanités au collège des Jésuites de Caen,
il entra, le 25 mars 1623, dans la toute nouvelle Société
de l'Oratoire de Jésus de France, rue Saint-Honoré,
à Paris, où il fut accueilli par le fondateur,
le cardinal Pierre de Bérulle -- né 1575- 1629--
Ordonné prêtre le 20 décembre 1625, il célèbre le 25 , jour de Noël,
sa première messe, avant de continuer ses études théologiques
dans la communauté oratorienne d'Aubervilliers.
Par la suite il passera vingt ans dans la congrégation de l'Oratoire de Paris.
Comme d'autres prêtres généreux et influents, il contribuera au
renouveau religieux de la France du 17e siècle.
Il faut ouvrir des séminaires pour une formation sérieuse du clergé.
Il se sent appelé à cette œuvre urgente où règne la pauvreté spirituelle
parfois même dans la formation insuffisante des prêtres
qui nécessiteront un meilleur enseignement
selon leur engagement au service du peuple de Dieu,
qui seront sollicités au fur et à mesure que son œuvre s'agrandira...
C'est l'époque des grandes missions sur laquelle veilleront de vaillants et fidèles prédicateurs
que la Providence pourvoira à la garde de son Église.
Les engagements de Jean Eudes deviendront multiples
et en adviendra de ceux qu'il n'avait pas prévus...
Il sera missionnaire, fondateur, maître spirituel,
laissant une œuvre dont la fécondité n'a pas fini
d'être découverte pour qui désire
se plonger pour l'étudier dans toute son ampleur
Il y prend part avec toute son âme et son adhésion totale à la Volonté divine.
Il devient pauvre parmi les pauvres, s'unissant à eux
afin de se consacrer à eux et d'être pour eux
Apôtre de la miséricorde divine...
Se développent les missions paroissiales.
Il attire les foules.
À l'exemple du bon Pasteur dont il est devenu le ministre,
il va à la recherche de la brebis égarée.
Lors de ses missions il voit la misère de nombreuses femmes.
Un institut féminin verra le jour:
dont le but sera d'aider les filles repenties ;
Notre Dame de Charité.
qui deviendra l'Institut du Bon Pasteur.
Mais pour que ses misions deviennent durables il désire donner une solide formation aux prêtres afin de les consolider dans leur vocation d'accompagnateurs spirituels.
Des difficultés s'ajoutent.
Son projet nécessitera donc qu'il quitte l'Oratoire pour fonder une Société de prêtre:
la Congrégation de Jésus et Marie.
Plusieurs séminaires ouvrent bientôt leurs portes :
Caen, Coutances, Lisieux, Rouen, d'Évreux et de Rennes.
Tout en continuant ses missions Jean Eudes
va suivre de près le développement des Sœurs de la Charité
et fondera de nouveaux séminaires dans plusieurs pays...
TOUT cela et de surplus le nom de saint Jean Eudes
restera toujours surtout attaché à la dévotion
au Sacré-Cœur de Jésus et au Coeur de Marie,
dont il demeure l'un des plus ardents propagateurs de ce culte liturgique.
Persécution, calomnie, abaissé par le ridicule des uns,
Jean Eudes confiera ses souffrances à son journal intime.
Mais tout cela n'est rien quand on sait les fruits qui en résultent
Ses épreuves ont contribué à l'ultime purification des âmes qui lui sont reconnaissantes
de leur salut éternel
qui lui permettra de recevoir cet amour sans obstacles de Dieu envers ses élus qui ne connaîtront plus aucun ridicule pour l'éternité bénéficiant à tout jamais de leurs œuvres.
C'est dans cette grande paix qu'il mourut, en 1680,
après avoir pardonné à ses ennemis.
Jusqu'au bout, il fut l'Apôtre de la miséricorde.
---.
Son œuvre solennelle parmi d'autres::
La vie et le royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes
cliquer pour ouvrir... déjà en pdf...
http://jesusmarie.free.fr/jean_eudes_oeuvres_completes_tome_1.pdf
---.
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
20 août
saint Bernard de Clairvaux - (mémoire) -
né 1090-
-docteur de l'Église-
-----
- Lectures –Cantiques des cantiques 8 : 6-7;Luc 6 : 17-26 –
-bréviaire -
-----.
Bernard de Fontaine
mort en 1153, est canonisé dès 1174
devient alors saint Bernard de Clairvaux.
—Clairvaux est une localité de Ville-sous-la-Ferté
et une ancienne commune française-
------------
-
« L'amour se suffit à lui-même,
il plaît par lui-même et pour lui-même.
Il est à lui-même son mérite, il est à lui-même sa récompense.
L'amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d'être ni son fruit :
son fruit, c'est l'amour même.
J'aime parce que j'aime. J'aime pour aimer.
Quelle grande chose que l'amour,
si du moins il remonte à son principe,
s'il retourne à son origine,
s'il reflue vers sa source pour y puiser un continuel jaillissement !
De tous les mouvements de l'âme, de ses sentiments et de ses affections,
l'amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur,
sinon d'égal à égal, du moins dans une réciprocité de ressemblance.
Car, lorsque Dieu aime, il ne veut rien d'autre que d'être aimé.
Il n'aime que pour qu'on l'aime,
sachant que ceux qui l'aimeront trouveront
dans cet amour même la plénitude de la joie.
L'amour de l'Époux, ou plutôt l'amour qu'est l'Époux,
n'attend qu'un amour réciproque et la fidélité.
Qu'il soit donc permis à celle qu'il chérit de l'aimer en retour.
Comment l'épouse pourrait-elle ne pas aimer, elle qui est l'épouse de l'Amour ?
Comment l'Amour ne serait-il pas aimé ?
Elle a donc raison de renoncer à tous ses autres mouvements intérieurs,
pour s'adonner seulement et tout entière à l'amour,
puisqu'elle a la possibilité de répondre
à l'amour même par un amour de réciprocité.
Car elle pourra bien se répandre tout entière dans son amour,
que grâce au regard du flot éternel d'amour qui jaillit de la source même ?
Les eaux ne sourdent pas avec la même profusion
de celle qui aime et de l'Amour,
de l'âme et du Verbe,
de l'épouse et de l'Époux,
du Créateur et de la créature :
la différence n'est pas moins grande qu'entre l'être assoiffé et la source.
Alors quoi ?
Faudra-t-il pour autant que périsse et disparaisse complètement
chez l'épouse le souhait de voir s'accomplir ses noces ?
Le désir qu'expriment ses soupirs,
la force de son amour,
son attente pleine de confiance ;
seront-ils réduits à rien,
parce qu'elle ne peut égaler à la course un géant,
et qu'elle ne peut rivaliser de douceur avec le miel,
de tendresse avec l'agneau, de blancheur avec le lis,
de rayonnement avec le soleil, d'amour avec celui qui est l'amour en personne ?
Non, car même si la créature aime moins, en raison de ses limites,
pourvu qu'elle aime de tout son être,
il ne manque rien à son amour,
puisqu'il constitue un tout.
C'est pourquoi aimer de la sorte équivaut à un mariage,
car une affection si forte ne saurait recevoir une réponse de moindre affection,
dans cet accord réciproque des deux époux
qui fait la solidité et la perfection du mariage.
À moins qu'on ne mette en doute que l'amour du Verbe
précède et dépasse celui de l'épouse... »
----.
-voir les années passées:
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t44710p60-nouveau-lexique-sur-la-priere-et-lexique-historique-des-saints#470876
----.
À suivre.
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