Musique, Poésie et Documentaires, 2
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Messe avec les reliques des corps incorruptibles de Saint Pio de Pietrelcina et de saint Léopold Mandic, basilique papale de Saint-Laurent-hors-les-Murs, Rome
Pour ceux qui comprennent la langue italienne, ça va être bien mais pour les autres moins bien.
Cependant pour ceux qui ont un attachement particulier pour Saint Padre Pio c'est bien de le voir en plusieurs plans rapprochés. La messe se laisse comprendre car elle suit le même rituel qu'en France.
Je n'ai ni le temps, ni les mains qu'il faut pour vous traduire tout. Je vous prie de m'en excuser.
Messe avec les reliques des corps incorruptibles de Saint Pio de Pietrelcina et de saint Léopold Mandic, pour l'extraordinaire Jubilé de l'Année Sainte de la Miséricorde, de la basilique papale de Saint-Laurent-hors-les-Murs, Rome, Italie. Présidée par le P. Lóránt Orosz, O.F.M, procureur général de l'Ordre Frères Mineurs (Franciscains)
Pour ceux qui comprennent la langue italienne, ça va être bien mais pour les autres moins bien.
Cependant pour ceux qui ont un attachement particulier pour Saint Padre Pio c'est bien de le voir en plusieurs plans rapprochés. La messe se laisse comprendre car elle suit le même rituel qu'en France.
Je n'ai ni le temps, ni les mains qu'il faut pour vous traduire tout. Je vous prie de m'en excuser.
Messe avec les reliques des corps incorruptibles de Saint Pio de Pietrelcina et de saint Léopold Mandic, pour l'extraordinaire Jubilé de l'Année Sainte de la Miséricorde, de la basilique papale de Saint-Laurent-hors-les-Murs, Rome, Italie. Présidée par le P. Lóránt Orosz, O.F.M, procureur général de l'Ordre Frères Mineurs (Franciscains)
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Mirna Hanna, star de « The Voice Kids » au Liban, fuit l’Irak, menacée de mort par Daech
Parfois, en parcourant des vidéos sur internet, nous nous voyons verser une larme devant la performance d’un enfant plein de talent. Mais celle que vous allez découvrir, au-delà de sa voix, a une vie qui touche les cœurs…
Une petite fille chrétienne, qui fait le buzz avec sa performance éblouissante sur le plateau de la version arabe de The Voice Kids, révèle qu’elle a fui l’Irak quand Daech a menacé de la kidnapper et de la tuer. Surnommée la « princesse chaldéenne de Babylone » par les internautes, Mirna Hanna, âgée de 12 ans à peine, surprend les juges avec son interprétation d’une chanson d’amour irakienne, suivi du tube de la Reine des Neiges, Libérée. Sur YouTube la vidéo de sa performance a été vue plus de 30 millions de fois.
Dans une interview, Mirna raconte comment elle a atterri dans l’émission, et comment elle a été contrainte de fuir l’Iraq pour le Liban huit mois auparavant, alors que sa vie était en danger.
Son père ajoute « Tout le monde connaît les problèmes de l’Irak avec l’Etat Islamique, et la manière dont ils massacrent le peuple, dont ils prennent les maisons. Ils nous ont menacé de kidnapper la petite, alors nous sommes venus ici. Nous avons tout laissé là-bas ».
La vie de cette jeune chrétienne chaldéenne, jusque-là ravagée par la guerre, change du tout au tout lorsqu’elle se retrouve sur scène, dans une magnifique robe rouge, pour chanter devant les plus grandes stars du monde arabe. Les juges, subjugués et émus par sa performance n’ont pas attendu longtemps avant de se retourner. C’est les yeux humides, et sûrement le cœur plein d’émotions, qu’ils se mettent à user de tous les moyens pour avoir la jeune rescapée de Daech dans leur équipe.
Dans l’espoir de conquérir le cœur de Mirna, l’une des juges, Nancy Ajram, lui promet une panoplie de costumes de la Reine des Neiges, et Tamer Hosny, acteur, lui propose de jouer dans l’un de ses films. Mais c’est la plus simple des offres, faite par le juge Irakien Kazem Saher, qui la convainc : celle de chanter ce qu’elle voudra durant la compétition. Sur les pas de sœur Cristina (Gagnante de The Voice Italie), ou encore Jordan Smith (Gagnant de la saison 9 de The Voice aux Etats Unis), peut-être chantera-t-elle en l’honneur de Son Dieu, Celui qui l’a tirée des mains de l’ennemi ?
Anne-Muriel RAHAINGONJATOVO
Parfois, en parcourant des vidéos sur internet, nous nous voyons verser une larme devant la performance d’un enfant plein de talent. Mais celle que vous allez découvrir, au-delà de sa voix, a une vie qui touche les cœurs…
Une petite fille chrétienne, qui fait le buzz avec sa performance éblouissante sur le plateau de la version arabe de The Voice Kids, révèle qu’elle a fui l’Irak quand Daech a menacé de la kidnapper et de la tuer. Surnommée la « princesse chaldéenne de Babylone » par les internautes, Mirna Hanna, âgée de 12 ans à peine, surprend les juges avec son interprétation d’une chanson d’amour irakienne, suivi du tube de la Reine des Neiges, Libérée. Sur YouTube la vidéo de sa performance a été vue plus de 30 millions de fois.
Dans une interview, Mirna raconte comment elle a atterri dans l’émission, et comment elle a été contrainte de fuir l’Iraq pour le Liban huit mois auparavant, alors que sa vie était en danger.
« Après notre arrivée au Liban, mon père me raconta que Daech voulait me kidnapper et me tuer. Depuis ce jour, j’avais très peur la nuit et je ne pouvais plus dormir seule » confie-t-elle. « The Voice, c’est l’occasion de chanter pour le monde, et de montrer que l’Irak ne rime pas uniquement avec la guerre et toutes ces choses – il y a aussi de belles mélodies là-bas »
Son père ajoute « Tout le monde connaît les problèmes de l’Irak avec l’Etat Islamique, et la manière dont ils massacrent le peuple, dont ils prennent les maisons. Ils nous ont menacé de kidnapper la petite, alors nous sommes venus ici. Nous avons tout laissé là-bas ».
La vie de cette jeune chrétienne chaldéenne, jusque-là ravagée par la guerre, change du tout au tout lorsqu’elle se retrouve sur scène, dans une magnifique robe rouge, pour chanter devant les plus grandes stars du monde arabe. Les juges, subjugués et émus par sa performance n’ont pas attendu longtemps avant de se retourner. C’est les yeux humides, et sûrement le cœur plein d’émotions, qu’ils se mettent à user de tous les moyens pour avoir la jeune rescapée de Daech dans leur équipe.
Dans l’espoir de conquérir le cœur de Mirna, l’une des juges, Nancy Ajram, lui promet une panoplie de costumes de la Reine des Neiges, et Tamer Hosny, acteur, lui propose de jouer dans l’un de ses films. Mais c’est la plus simple des offres, faite par le juge Irakien Kazem Saher, qui la convainc : celle de chanter ce qu’elle voudra durant la compétition. Sur les pas de sœur Cristina (Gagnante de The Voice Italie), ou encore Jordan Smith (Gagnant de la saison 9 de The Voice aux Etats Unis), peut-être chantera-t-elle en l’honneur de Son Dieu, Celui qui l’a tirée des mains de l’ennemi ?
Anne-Muriel RAHAINGONJATOVO
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Une interprétation magnifique du cantique « You raise me up » par deux enfants chinois
Jeffrey Li & Celine Tam
Lors d'une émission chinoise, deux enfants émeuvent le public en chantant le cantique "You raise me up"
Jeffrey Li & Celine Tam
Lors d'une émission chinoise, deux enfants émeuvent le public en chantant le cantique "You raise me up"
Invité- Invité
Les voies du désert…
Les voies du désert…
Est-ce qu’il y a vraiment quelqu’un qui attend le Carême avec impatience? Qu’est-ce qui nous attire dans le Carême? Quels aspects de cette démarche nous mettent à l’épreuve? Pour nous aider, les textes de l’Écriture de ce temps liturgique ont été soigneusement choisis pour rejouer l’histoire du salut sous nos yeux.
Nous commençons avec Jésus au désert… Le désert, le soleil et les affres de la faim et de la soif conjurent le démon. Marc présente Jésus aux prises avec Satan, seul et silencieux dans le désert. Dans la « tentation de Jésus au désert », Marc ne parle pas des trois tentations ni du fait que Jésus aurait jeûné. Pour Marc, la tentation de Jésus s’inscrit dans la lutte entre le bien et le mal, entre Dieu et Satan.
L’expérience de Jésus au désert soulève pour nous d’importantes questions. Quelles ont été les expériences de « désert » dans ma vie? Quel désert suis-je en train de traverser en ce moment? Quand et comment trouver des moments de réflexion et de contemplation au cœur d’une vie qui va trop vite? Ai-je été courageux et persévérant dans ma lutte contre les démons? Comment ai-je transformé mes déserts en zones de vie et de joie?
Dans Matthieu et Luc, le prince du mal tente de détourner Jésus de la foi et de l’intégrité de sa mission messianique. Mais si Israël a échoué au désert, Jésus n’échouera pas. Son lien au Père est trop fort pour que les démons puissent le briser.
Dans la première tentation au désert, Jésus résiste au mal, non pas en niant la dépendance de l’homme à l’égard de la nourriture, mais plutôt en mettant en perspective la vie humaine et sa finalité. Ceux qui suivent Jésus ne peuvent pas devenir dépendants des choses de ce monde. Quand nous dépendons davantage des choses matérielles que de Dieu, nous cédons à la tentation et au péché.
Dieu aux commandes
La deuxième tentation porte sur l’adoration du diable. Jésus rappelle une fois encore que Dieu est plus fort que le mal. C’est important pour nous, surtout lorsque nos tentations semblent nous dominer et que tout autour de nous suggère l’échec, l’obscurité et le mal. En fin de compte, c’est Dieu qui est aux commandes de notre destinée. Dans la troisième tentation, le diable demande une révélation ou une manifestation de l’amour de Dieu pour Jésus. Jésus lui répond qu’il n’a besoin de prouver à personne que Dieu l’aime.
La tentation est tout ce qui nous rend petit, laid et méchant. Elle utilise les stratégies les plus rusées que le mal puisse imaginer. Plus le diable nous contrôle, moins nous voulons reconnaître qu’il se bat pour dominer chaque millimètre de cette Terre. Jésus ne l’a pas laissé s’en tirer comme ça. Au tout début de sa campagne pour ce monde et pour chacun de nous,
Jésus s’est ouvertement confronté à l’ennemi. Il a commencé sa lutte en utilisant le pouvoir des Écritures pendant une nuit de doute, de confusion et de tentation. Nous ne devons jamais oublier l’exemple de Jésus. Ainsi, nous ne serons jamais séduits pas les tromperies du diable.
Nous rencontrons Dieu au milieu du désert de nos péchés d’égoïsme, de jalousie, d’efficacité, d’isolement, de cynisme et de désespoir. Et au milieu du désert, nous entendons ce que Dieu fera si nous lui ouvrons nos cœurs et laissons fleurir notre désert. Les voies du désert étaient profondément ancrées dans le cœur de Jésus, et il doit en être de même pour tous ceux et celles qui le suivent.
Dernière édition par Lumen le Lun 11 Avr 2016 - 7:23, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
10 février Bienheureux José Luis Sánchez del Río
Enfance
José Luis, troisième des quatre enfants de Macario Sánchez Sánchez et de María del Rio, naît dans une famille fortunée mais ses parents lui apprennent à servir les plus pauvres. Il fréquente les sacrements, se rend régulièrement à la messe le dimanche, récite le chapelet tous les jours et prie avec ferveur Notre-Dame de Guadalupe. Il fréquente l’école de son village puis une autre à Guadalajara.
Guerre des cristeros
Lorsque la guerre civile des cristeros éclate en 1926, ses frères aînés Macario et Miguel rejoignent les forces en rébellion contre le gouvernement issu de la Révolution de 1910 et la Constitution de 1917, mais sa mère refuse que José Luis, qui veut donner sa vie au Christ, s’engage avec eux. Le général cristero Gorostieta, qui ne veut pas l’enrôler en raison de son âge, l'accepte finalement comme porte-drapeau. Les Cristeros le surnomment Tarcisius, du nom d'un saint martyr qui aurait protégé l’Eucharistie de la profanation.
Au cours d'une bataille contre les troupes gouvernementales, le 25 janvier 1928, le cheval du général est tué et José lui donne le sien afin qu'il puisse s'échapper et continuer la lutte. José estime en effet que la présence du général à la tête des Cristeros est indispensable à la victoire de la cause du Christ Roi. Le 6 février suivant, lors d'un nouvel accrochage avec les soldats, il se défend avec courage mais il est capturé et emprisonné dans la sacristie de l’église Saint-Jacques de Sahuayo où il prie le chapelet tous les jours et écrit une lettre à sa mère, disant qu’il est prêt à mourir pour Dieu. Son père se propose de payer une rançon pour lui, mais les troupes gouvernementales, ayant reçu la consigne d'éliminer les prisonniers cristeros, refusent.
Mort
Le 10 février, ses geôliers le sortent de sa prison et le forcent à se diriger vers le cimetière après lui avoir coupé la plante des pieds et à marcher dans du sel. On le contraint à cheminer longuement pieds nus autour du cimetière. Sur ce sentier pierreux maculé du sang des pieds du pauvre José, son bourreau lui promet que s’il crie « mort au Christ Roi », il aura la vie sauve. José Luis répond au contraire par le cri de ralliement des cristeros : « Longue vie au Christ Roi ». Il doit ensuite creuser sa propre tombe. Exaspéré par son admirable résistance, et voyant qu'il n'arrivera pas à le faire renier sa foi en Jésus Christ, son bourreau lui décharge son pistolet dans la tête. Son corps est jeté dans la fosse et recouvert de quelques pelletées de terre.
Reconnaissance posthume
Les restes du corps de José Luis Sánchez del Río reposent aujourd'hui dans l’église du Sacré-Cœur-de-Jésus à Sahuayo.
Deux congrégations religieuses semblent avoir été influencées par le jeune martyr dont la Légion du Christ fondée par Marcial Maciel Degollado qui prétendait avoir assisté au martyre de José Luis dont il aurait été l'ami1 et la Confraternité sacerdotale des ouvriers du règne du Christ, dont le père Enrique Amezcua Medina a trouvé sa vocation grâce à José Luis.
Il est le saint patron de l’organisation de jeunes de l’ECYD.(http://ecyd.fr/La-pedagogie)
Béatification et canonisation
Le 20 novembre 2005, José Luis est béatifié en compagnie de douze autres martyrs, lors d'une cérémonie présidée par le cardinal José Saraiva Martins dans le stade Jalisco à Guadalajara
Le 21 janvier 2016, le pape François autorise la Congrégation pour la cause des saints à publier un décret reconnaissant un deuxième miracle attribué à son intercession. Il sera ainsi prochainement canonisé
Saint Tarcisius, auquel faisait penser José Luis
Tarcisius c'est ainsi que l'avait surnommé les Cristeros
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu : Cristeros
Cependant , ce n'est pas défendu de regarder encore et encore.
Cependant , ce n'est pas défendu de regarder encore et encore.
En 1926, un soulèvement populaire secoue le Mexique suite aux lois du président Callès, qui interdisent toutes pratiques religieuses dans l’ensemble du pays. Des hommes et des femmes de tous horizons, les Cristeros, vont alors risquer leur vie pour défendre leur liberté et lutter contre les persécutions menées par le gouvernement. Une des pages les plus sombres de l’Histoire du Mexique.
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Marcel Van, apôtre caché de l'Amour
Frère Marcel Van
Religieux rédemptoriste vietnamien
(1928 - 1959)
Marcel Van est un jeune religieux vietnamien qui a vécu dans la première moitié du XXe siècle. À l’âge de 14 ans, il est admis au petit séminaire, où il découvre Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qu’il choisi comme soeur spirituelle. Rapidement il comprend que sa mission consiste à changer la souffrance en joie. Marcel Van est devenu un Frère rédemptoriste en répondant à sa mission d'apôtre caché de l'Amour par la prière et l'offrande.
Prière pour la France
"Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l'étreindre dans ton Amour et lui en montrer toute ta tendresse. Fais que, remplie d'amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô Amour de Jésus, nous prenons ici l'engagement de te rester à jamais fidèles et de travailler d'un coeur ardent à répandre ton Règne dans tout l'univers. Amen".
Cette prière a été dictée par le Christ le 14 novembre 1945 au jeune novice rédemptoriste Marcel Van (1928-1959). Jésus la lui avait ainsi présentée : "Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent." Il lui dit ensuite : "Ô mon enfant, dis aux Français que cette prière est celle-là même que je veux entendre de leur bouche. Elle est sortie de mon coeur brûlant d'amour et je veux que les Français soient les seuls à la réciter. Quant à toi, mon enfant, je veux que tu la récites aussi, mais tu la réciteras également en français."
A visiter : Les Amis de Van
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Poésie : Lorsque l'enfant paraît
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Poésie : Lorsque l'enfant paraît
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !
Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
Mai 1830.
" Quand L'enfant Viendra " Pierre Bachelet 1985
Poète : Victor Hugo (1802-1885)
Poésie : Lorsque l'enfant paraît
Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !
Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !
Mai 1830.
" Quand L'enfant Viendra " Pierre Bachelet 1985
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Poésie : Jeanne d'Arc
RÉCITATIF
Je cherche en vain le repos qui me fuit.
Mon cœur et plein des douleurs de la France.
Jusqu'en ces lieux déserts, dans l'ombre et le silence
De la patrie en deuil le malheur me poursuit.
CHANT
Sombre forêt, retraite solitaire,
Muets témoins de mes secrets ennuis,
A mes regards, de mon pauvre pays
Cachez du moins la honte et la misère.
Triste rameaux, si nous sommes vaincus,
Cachez le toit de mon vieux père ;
Peut-être, hélas ! je ne le verrai plus !
RÉCITATIF
Tout repose dans la vallée.
Le rossignol chante sous la feuillée
La mélancolie et l'amour.
Déjà l'aurore éveille la nature ;
Déjà brille sous la verdure
La douce clarté d'un beau jour.
Quel est ce bruit dans la campagne ?
Le clairon sonne au pied de nos remparts !
De l'étranger je vois les étendards
Flotter au loin sur la montagne.
CHANT
Nous avez-vous abandonnés,
Anges gardiens de la patrie ?
Plaignez-nous si Dieu nous oublie ;
S'il se souvient de nous, venez !
J'ai cru sentir trembler la terre.
J'ai cru que le ciel répondait,
Et dans un rayon de lumière,
Du fond des bois une voix m'appelait.
Ce n'est pas une voix humaine :
Il m'a semblé qu'elle venait des cieux.
Mère du Christ, est-ce la tienne ?
As-tu pitié des pleurs qui coulent de mes yeux ?
Oui, l'Esprit-Saint m'éclaire !
Je sens d'un Dieu vengeur
La force et la colère
Descendre dans mon cœur.
– En guerre !
Alfred de Musset.
RÉCITATIF
Je cherche en vain le repos qui me fuit.
Mon cœur et plein des douleurs de la France.
Jusqu'en ces lieux déserts, dans l'ombre et le silence
De la patrie en deuil le malheur me poursuit.
CHANT
Sombre forêt, retraite solitaire,
Muets témoins de mes secrets ennuis,
A mes regards, de mon pauvre pays
Cachez du moins la honte et la misère.
Triste rameaux, si nous sommes vaincus,
Cachez le toit de mon vieux père ;
Peut-être, hélas ! je ne le verrai plus !
RÉCITATIF
Tout repose dans la vallée.
Le rossignol chante sous la feuillée
La mélancolie et l'amour.
Déjà l'aurore éveille la nature ;
Déjà brille sous la verdure
La douce clarté d'un beau jour.
Quel est ce bruit dans la campagne ?
Le clairon sonne au pied de nos remparts !
De l'étranger je vois les étendards
Flotter au loin sur la montagne.
CHANT
Nous avez-vous abandonnés,
Anges gardiens de la patrie ?
Plaignez-nous si Dieu nous oublie ;
S'il se souvient de nous, venez !
J'ai cru sentir trembler la terre.
J'ai cru que le ciel répondait,
Et dans un rayon de lumière,
Du fond des bois une voix m'appelait.
Ce n'est pas une voix humaine :
Il m'a semblé qu'elle venait des cieux.
Mère du Christ, est-ce la tienne ?
As-tu pitié des pleurs qui coulent de mes yeux ?
Oui, l'Esprit-Saint m'éclaire !
Je sens d'un Dieu vengeur
La force et la colère
Descendre dans mon cœur.
– En guerre !
Alfred de Musset.
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
RAINER MARIA RILKE - Lettres à un jeune poète (extrait).
'Lettres à un jeune poète' est l'une des œuvres les plus connues de Rainer Maria Rilke.
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Cliquer sur le lien en bas de l'image
Lettres à un jeune poète, de Rainer Maria Rilke
A un jeune homme qui lui demande s'il doit consacrer sa vie à la poésie, Rainer-Maria Rilke, âgé de vingt-huit ans, adresse un véritable " guide spirituel ". De 1903 à 1908, il revient inlassablement sur les questions essentielles qui se posent au poète, au créateur. Ces dix lettres sont à la fois un moyen d'accès privilégié à l'univers de Rilke et un manuel de la vie créatrice de portée universelle.
Un court extrait que j'apprécie tout autant en réponse à votre vidéo :
...Si vous éprouvez angoisses et tourments en évoquant votre enfance dans tout ce qu’elle a de simple et de secret, parce que vous ne pouvez plus croire en Dieu qui s’y trouve à chaque pas, alors demandez-vous, cher Monsieur Kappus, si vous avez vraiment perdu Dieu. N’est-ce pas plutôt que vous ne l’avez jamais possédé ? Quand donc, en effet, l’auriez-vous possédé ? Croyez-vous que l’enfant puisse le tenir dans ses bras, Lui que l’homme fait porte avec tant de peine et dont le poids écrase le vieillard ? Croyez-vous que celui qui le possède pourrait le perdre comme on perd un caillou ? Ne pensez-vous pas plutôt que celui qui possède Dieu ne risque que d’être perdu par Lui ? – Mais si vous reconnaissez que Dieu n’était pas dans votre enfance, et même qu’il n’était pas avant vous, si vous pressentez que le Christ a été dupe de son amour, comme Mahomet le fut de son orgueil, si vous éprouvez avec effroi le sentiment, à l’heure même où nous parlons de Lui, que Dieu n’est pas, comment donc vous manquerait-il, ainsi que vous manquerait un passé, puisqu’il n’a jamais été, et pourquoi le chercher comme si vous l’aviez perdu ?
Pourquoi ne pas penser qu’il est celui qui viendra, qui de toute éternité doit venir, qu’il est le futur, le fruit accompli d’un arbre dont nous sommes les feuilles ? Quoi donc vous empêche de projeter sa venue dans le devenir et de vivre votre vie comme un des jours douloureux et beaux d’une sublime grossesse ? Ne voyez-vous donc pas que tout ce qui arrive est toujours un commencement ? Ne pourrait-ce pas être Son commencement à Lui ? Il est tant de beauté dans
tout ce qui commence. Étant lui-même le parfait, ne doit-il pas être précédé de moindres accomplissements, afin qu’il puisse tirer sa substance de la plénitude et de l’abondance ? Ne faut-il pas qu’il vienne après tout, pour tout contenir ? Quel sens aurait notre poursuite si celui que nous cherchons appartenait déjà au passé ? À la façon des abeilles, nous le construisons avec le plus doux de chaque chose.
Le plus petit, le moins apparent, venant de l’amour, nous est matière pour l’ébaucher. Nous le commençons dans ce travail, dans ce repos qui suit, dans ce silence, dans ce court élan de joie intérieure. Nous le commençons dans tout ce que nous faisons seul, sans l’assistance, sans l’adhésion des autres. Nous ne le connaîtrons pas dans notre existence, pas plus que nos ancêtres n’ont pu nous connaître dans la leur. Et pourtant ces êtres du passé vivent en nous, au fond de nos penchants, dans le battement de notre sang : ils pourrait nous priver de l’espoir d’être un jour en Lui, par-delà toute limite ?
Fêtez Noël, cher Monsieur Kappus, dans ce pieux sentiment. Pour commencer en vous, n’aurait-il pas besoin de votre angoisse devant la vie ? Ces jours de traverses sont peut-être le temps où tout en vous travaille pour Lui. Déjà, enfant, vous avez travaillé pour Lui, haletant. Soyez patient et de bonne volonté. Le moins que nous puissions faire, c’est de ne pas plus Lui résister que ne résiste la Terre au Printemps, quand il vient.
Soyez joyeux et plein de confiance.
Votre
Rainer Maria Rilke.
Si nous remplissions nos vies d'amour et priions Dieu de combler nos différences, l'homme et la femme dans un couple, résisteraient-ils mieux à l'usure du quotidien et des épreuves ?
Il y a des couples de Saints qui ont prouvé que oui dans différents pays du monde....
Personnellement je n'ai pas réussi. Tout ce que je réussis tant bien que mal à faire c'est d'être fidèle au oui que nous nous sommes donnés devant Dieu et de prier pour lui et son retour à Dieu. J'ai confiance en Notre Père.
Je me dis que cette séparation est comme une épine plantée en ma chair pour éprouver ma patience, mon humilité et ma miséricorde !
Elton John - Sacrifice
Hélène Segara - On n'oublie jamais rien, on vit avec
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Si nous remplissions nos vies d'amour et priions Dieu de combler nos différences, l'homme et la femme dans un couple, résisteraient-ils mieux à l'usure du quotidien et des épreuves ?
Il y a des couples de Saints qui ont prouvé que oui dans différents pays du monde....
GIBRAN, Khalil - Le prophète - 03 Le Mariage et 04 Les Enfants.
Parle-moi, j'ai des choses à te dire de Jean-Claude GIANADDA
Il y a des couples de Saints qui ont prouvé que oui dans différents pays du monde....
GIBRAN, Khalil - Le prophète - 03 Le Mariage et 04 Les Enfants.
Parle-moi, j'ai des choses à te dire de Jean-Claude GIANADDA
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Bonjour @Lumen,
Bonjour @ petit-croisé.
Merci pour ces belles chansons.
@Lumen,
Je ne peux que compatir et prié à cette intention dont tu parle dans ton commentaire. Je te comprend et suis de tout coeur avec toi.
Je suis venu de passage ici, je manque de temps et suis tomber sur ce fil.
Puisque cela c`est fait je te répond tout simplement.
Des situations douloureuses, différentes ou non pour chacun de nous.
Trop difficile de faire face pour chaque cas, malgré notre foi et confiance en Dieu.
Mon vécu est différent, il est catholique pratiquant et trés priant et pourtant, il y à tout le côté douloureux.
Comme toi je prie mais souvent je ne sais plus comment tenir et faire face. Je m`arrête là.
Courage.
Bonjour @ petit-croisé.
Merci pour ces belles chansons.
@Lumen,
Je ne peux que compatir et prié à cette intention dont tu parle dans ton commentaire. Je te comprend et suis de tout coeur avec toi.
Je suis venu de passage ici, je manque de temps et suis tomber sur ce fil.
Puisque cela c`est fait je te répond tout simplement.
Des situations douloureuses, différentes ou non pour chacun de nous.
Trop difficile de faire face pour chaque cas, malgré notre foi et confiance en Dieu.
Mon vécu est différent, il est catholique pratiquant et trés priant et pourtant, il y à tout le côté douloureux.
Comme toi je prie mais souvent je ne sais plus comment tenir et faire face. Je m`arrête là.
Courage.
Manuela- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Poète et peintre libanais né le 6 janvier 1883 à Bcharré au Liban, Khalil Gibran est décédé le 10 avril 1931 à New York. Il meurt à l'âge de 48 ans d'un cancer du foie dans un hôpital new-yorkais, et repose dans le monastère Mar Sarkis, non loin de Bcharré.
"L'Amour" extrait du livre "Le Prophète"
Alors Almitra dit:
Parle-nous de l'Amour.
Et il leva la tête et regarda le peuple assemblé, et le calme s'étendit sur eux. Et d'une voix forte il dit :
Quand l'amour vous fait signe, suivez le.
Bien que ses voies soient dures et rudes.
Et quand ses ailes vous enveloppent, cédez-lui.
Bien que la lame cachée parmi ses plumes puisse vous blesser.
Et quand il vous parle, croyez en lui.
Bien que sa voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous crucifier.
De même qu'il vous fait croître, il vous élague.
De même qu'il s'élève à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil,
Ainsi il descendra jusqu'à vos racines et secouera leur emprise à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous rassemble en lui.
Il vous bat pour vous mettre à nu.
Il vous tamise pour vous libérer de votre écorce.
Il vous broie jusqu'à la blancheur.
Il vous pétrit jusqu'à vous rendre souple.
Et alors il vous expose à son feu sacré, afin que vous puissiez devenir le pain sacré du festin sacré de Dieu.
Toutes ces choses, l'amour l'accomplira sur vous afin que vous puissiez connaître les secrets de votre cœur, et par cette connaissance devenir une parcelle du cœur de la Vie.
Mais si, dans votre appréhension, vous ne cherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour.
Alors il vaut mieux couvrir votre nudité et quitter le champ où l'amour vous moissonne,
Pour le monde sans saisons où vous rirez, mais point de tous vos rires, et vous pleurerez, mais point de toutes vos larmes.
L'amour ne donne que de lui-même, et ne prend que de lui-même.
L'amour ne possède pas, ni ne veut être possédé.
Car l'amour suffit à l'amour.
Quand vous aimez, vous ne devriez pas dire, "Dieu est dans mon cœur", mais plutôt, "Je suis dans le cœur de Dieu".
Et ne pensez pas que vous pouvez infléchir le cours de l'amour car l'amour, s'il vous en trouve digne, dirige votre cours.
L'amour n'a d'autre désir que de s'accomplir.
Mais si vous aimez et que vos besoins doivent avoir des désirs, qu'ils soient ainsi:
Fondre et couler comme le ruisseau qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de trop de tendresse.
Etre blessé par votre propre compréhension de l'amour;
Et en saigner volontiers et dans la joie.
Se réveiller à l'aube avec un cœur prêt à s'envoler et rendre grâce pour une nouvelle journée d'amour;
Se reposer au milieu du jour et méditer sur l'extase de l'amour;
Retourner en sa demeure au crépuscule avec gratitude;
Et alors s'endormir avec une prière pour le bien-aimé dans votre cœur et un chant de louanges sur vos lèvres.
C'est un de mes textes préférés de Khalil Gibran, celui que je ressens au plus profond de moi-même et me parle le plus.
Je suis sensible à la poésie "musicale" de ce frère oriental. Il fait partie de ceux qui font chanter le mieux les mots et vibrer votre âme.
Du moins c'est ce que je pense et vous le partage, @petit-croisé et "@Manuela et je vous dédicace
les deux chansons ci-dessous. Merci à tous les deux pour vos partages.
Jacques Brel - Quand on n'a que l'Amour
C'est la chanson qui a remplacé l’épître lors de la messe de mariage, nous l'avions dédiée à nos familles et amis présents dans l'église de Sainte Marguerite à Marseille.
"Vous êtres nés ensemble et ensemble vous resterez pour toujours.
Vous resterez ensemble quand les blanches ailes de la mort disperseront vos jours.
Oui, vous serez ensemble jusque dans la silencieuse mémoire de Dieu.
Mais qu’il y ait des espaces dans votre communion,
Et que les vents du ciel dansent entre vous."
Même dans deux mondes séparés, nous serons toujours ensemble, mon mari et moi unis par le saint sacrement du mariage pour le meilleur ou le pire, il n'y a que Dieu qui pourra en juger vraiment. Le plus important pour moi aujourd'hui c'est de continuer à prier pour que Dieu nous prenne en pitié et nous convertisse à son Amour Miséricorde et qu'au porte du Ciel nous soyons fin prêts à nous jeter dans ses Bras pour le plus grand câlin et gâté du monde !
Entre temps c'est le Seigneur qui m'a dit : Ton Coeur et mon coeur ne font qu'un, alors ne mets personne entre toi et moi. Lorsque l'on se retrouvera cela se saura et ils viendront de partout.
Je crois en ses paroles car en même temps que je les recevais dans mon coeur, une personne me donnait les même paroles venant de Lui. Alléluia. Il ne me reste plus qu'à continuer à monter les marches....
Edith Piaf - Non, je ne regrette rien
Oui ma vie commence avec toi, JÉSUS et pour toujours !
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Bonsoir Lumen,
Pour se détendre un peu, alors que l'on sent des tensions partout dans le monde qui nous entoure, en partage : "La paix sur terre" :
Pour se détendre un peu, alors que l'on sent des tensions partout dans le monde qui nous entoure, en partage : "La paix sur terre" :
F123456- Aime le chapelet
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Cette chanson et les voix sont magnifiques Françoise, cependant c'est une goutte d'eau
dans l'océan agité de ce monde, par contre ta prière et celle de chacun d'entre nous, aura
plus d'impacte si elle s'accompagne d'un jeûne si possible ou de quoique ce soit que l'on
choisisse d'offrir à Dieu.
C'est notre Maman du Ciel qui nous ouvre la voie des grâces que Dieu fait pleuvoir, par ses
conseils et exhortations lors de ses apparitions :
la Communion et l'Adoration Eucharistiques
la prière du Saint Rosaire.
la pénitence et la conversion,
la consécration aux Coeurs Unis.
Elle pousse les conseils plus loin dans certains lieux d'apparitions comme le Venezuela
par exemple ou elle conseille d'éviter certaines formes de musiques, de lectures, de films
etc, mais comme tu as pu t'en apercevoir sur ce forum, il y en a qui passe outre sur certains
fils de chansons par exemple....
Il y a pourtant des promesses à la clef si nous faisons ce que Dieu attend de nous...
Si le Pape a consacré ce jubilé exceptionnel à La Miséricorde, ce n'est pas pour rien non plus.
Dans l'état actuel des choses puisse Dieu prendre en pitié nos faiblesses et misères humaines.
Gardons nos lampes allumées, et espérons au delà de toute espérance en l'Amour plein de Miséricorde
de Notre Père. Il est tendre et lent à la colère contrairement à nous qui nous enflammons vite.
Recommence
Si tu es las et que la route te paraît longue,
si tu t'aperçois que tu t'es trompé de chemin....
... ne te laisse pas couler au fil des jours et du temps,
Recommence
Si la vie te semble trop absurde,
si tu es déçu par trop de choses et trop de gens,
.... ne cherche pas à comprendre pourquoi,
Recommence
Si tu as essayé d'aimer et d'être utile,
si tu as connu la pauvreté et tes limites,
.... ne laisse pas là une tâche à moitié faite,
Recommence
Si les autres te regardent avec reproche,
s'ils sont déçus par toi, irrités,
... ne te révolte pas, ne leur demande rien,
Recommence
Car l'arbre rebourgeonne en oubliant l'hiver,
car le rameau fleurit sans demander pourquoi,
car l'oiseau fait son nid sans songer à l'automne,
car la vie est espoir et RECOMMENCE ........
DON'T GIVE UP !
dans l'océan agité de ce monde, par contre ta prière et celle de chacun d'entre nous, aura
plus d'impacte si elle s'accompagne d'un jeûne si possible ou de quoique ce soit que l'on
choisisse d'offrir à Dieu.
C'est notre Maman du Ciel qui nous ouvre la voie des grâces que Dieu fait pleuvoir, par ses
conseils et exhortations lors de ses apparitions :
la Communion et l'Adoration Eucharistiques
la prière du Saint Rosaire.
la pénitence et la conversion,
la consécration aux Coeurs Unis.
Elle pousse les conseils plus loin dans certains lieux d'apparitions comme le Venezuela
par exemple ou elle conseille d'éviter certaines formes de musiques, de lectures, de films
etc, mais comme tu as pu t'en apercevoir sur ce forum, il y en a qui passe outre sur certains
fils de chansons par exemple....
Il y a pourtant des promesses à la clef si nous faisons ce que Dieu attend de nous...
Si le Pape a consacré ce jubilé exceptionnel à La Miséricorde, ce n'est pas pour rien non plus.
Dans l'état actuel des choses puisse Dieu prendre en pitié nos faiblesses et misères humaines.
Gardons nos lampes allumées, et espérons au delà de toute espérance en l'Amour plein de Miséricorde
de Notre Père. Il est tendre et lent à la colère contrairement à nous qui nous enflammons vite.
Pour toi ma chère soeur en Christ :
Recommence
Si tu es las et que la route te paraît longue,
si tu t'aperçois que tu t'es trompé de chemin....
... ne te laisse pas couler au fil des jours et du temps,
Recommence
Si la vie te semble trop absurde,
si tu es déçu par trop de choses et trop de gens,
.... ne cherche pas à comprendre pourquoi,
Recommence
Si tu as essayé d'aimer et d'être utile,
si tu as connu la pauvreté et tes limites,
.... ne laisse pas là une tâche à moitié faite,
Recommence
Si les autres te regardent avec reproche,
s'ils sont déçus par toi, irrités,
... ne te révolte pas, ne leur demande rien,
Recommence
Car l'arbre rebourgeonne en oubliant l'hiver,
car le rameau fleurit sans demander pourquoi,
car l'oiseau fait son nid sans songer à l'automne,
car la vie est espoir et RECOMMENCE ........
DON'T GIVE UP !
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Sting - Fragile
Ce qui fait fragilité pour Jasmine de Dreuzy, ergothérapeute au CHU de Rouen où un programme d'action culturelle a été mis en place depuis 8 ans par Denis Lucas.
Jean Vanier : accueillir sa fragilité pour... par famillechretienne
Jean Vanier : accueillir sa fragilité pour guérir de sa culpabilité
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Gaëtan Roussel - La Simplicité
Grandir dans la simplicité
Halte spirituelle - Par le Père Pierre-Marie
Qu’est-ce que la simplicité ? Pourquoi est-elle si importante ? Quelle est-elle dans notre relation à Dieu ? Qu’est-ce qui fait que nous en manquons dans notre monde ?
Le Père Pierre-Marie nous propose quelques pistes de réflexion afin de pouvoir répondre à ces questions et grandir dans la simplicité sur le plan humain et sur le plan spirituel.
La simplicité a à voir avec la relation avec Dieu.
Il est important de rester simple.
Notre Monde se complexifie de plus en plus avec l’Internet par exemple. Notre lien avec la nature est de plus en plus distant ; même si cela revient en force avec les courants écologiques.
Il semble aujourd’hui central de revenir à cette simplicité de la relation directe, de la relation humaine, de la relation avec la nature, mais aussi de la simplicité enracinée en Dieu, dans le lien que nous avons avec le Seigneur.
Il y a là une pierre d’attente dans notre société :
Une trop grande distance entre les personnes humaines entraîne de l’incompréhension, parfois même de la violence.
Une trop grande distance avec la nature fait que celle dont les lois ne sont pas celles de la technique, se retourne contre l’homme alors qu’il en était le gardien, qu’il devait préserver cet équilibre naturel.
Une trop grande distance avec Dieu, un manque de simplicité avec Dieu entraine une complexité : on devient une personne complexe à l’intérieur de nous-même. Notre personne n’est pas unifiée.
Synonymes de simplicité :
L’humilité. Un maître des novices disait : « Humble à l’intérieur, simple à l’extérieur. » Il ne faut pas chercher à paraître. Humilité veut dire aussi unité intérieure.
L’unité. Que ce soit moins le conflit à l’intérieur de nous-même entre notre propre vision de nous-même, la relation aux autres, la relation au corps, la relation à nous-même dans la société. S’unifier intérieurement pour que nous soyons moins soumis à des hauts et des bas comme ce peut être la cas parfois.
L’harmonie, l’équilibre, la maturité.
La simplicité est un attribut de Dieu. Dieu est simple parce qu’il est un. Et cette simplicité est ce à quoi nous sommes appelés parce que nous sommes à son image et ressemblance.
http://www.serviteurs.org/Grandir-dans-la-simplicite.html
"Les Gens simples " Olivier Béranger
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Vivre la simplicité selon Pierre Rabhi
Pierre Rabhi ne s'encombre pas de choses dont il n'a pas réellement besoin : "ma maison ferait le désespoir d'un cambrioleur !"
Selon lui, nous avons 4 besoins fondamentaux (se nourrir, se vêtir, se loger et se soigner). On peut y répondre simplement en adoptant la sobriété heureuse, qui nous libère de l'insatisfaction et d'une quête sans fin de biens matériels.
Un nouveau pas vers le bonheur ? Au final, la plus belle des richesses est peut-être la joie de vivre et ça ne s'achète pas !
Mickael Miro - La Vie Simplement
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Merci beaucoup pour toutes les belles choses que vous nous donnez ci-dessus petit-croisé. Ce sont de jolies perles qui reflètent votre coeur en facettes pleines de couleurs et de lumière.
Vous abordez des sujets qui me touchent : la fragilité et la simplicité, J'ai découvert qu'en nous c'est ce qui nous rend beau et rayonnant. Je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps pour répondre à tous vos postes, comme je le souhaiterais.
Cependant laissez-moi vous offrir ce texte :
Cela fait un bail que je n'avais pas écouté Gaëtan Roussel, le chanteur de Louise-Attaque.
J'apprécie son timbre de voix et les paroles de ses chansons, elles expriment des choses vraies et qui ont du sens.
Vous abordez des sujets qui me touchent : la fragilité et la simplicité, J'ai découvert qu'en nous c'est ce qui nous rend beau et rayonnant. Je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps pour répondre à tous vos postes, comme je le souhaiterais.
Cependant laissez-moi vous offrir ce texte :
– Bonjour, dit le renard.
– Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
– Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
– Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli…
– Je suis un renard, dit le renard.
– Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste…
– Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
– Ah! pardon, fit le petit prince.
Mais, après réflexion, il ajouta:
– Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– Tu n’es pas d’ici, dit le renard, que cherches-tu ?
– Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C’est bien gênant ! Ils élèvent aussi des poules. C’est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
– Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu’est-ce que signifie « apprivoiser » ?
– C’est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie « créer des liens… »
– Créer des liens ?
– Bien sûr, dit le renard. Tu n’es encore pour moi qu’un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n’ai pas besoin de toi. Et tu n’as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu’un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
– Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu’elle m’a apprivoisé…
– C’est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses…
– Oh! ce n’est pas sur la Terre, dit le petit prince.
les chasseurs
Le renard parut très intrigué :
– Sur une autre planète ?
– Oui.
– Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
– Non.
– Ça, c’est intéressant ! Et des poules ?
– Non.
– Rien n’est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée:
– Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m’ennuie donc un peu. Mais, si tu m’apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m’appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c’est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d’or. Alors ce sera merveilleux quand tu m’auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j’aimerai le bruit du vent dans le blé…
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince:
– S’il te plaît… apprivoise-moi ! dit-il.
– Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n’ai pas beaucoup de temps. J’ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
– On ne connaît que les choses que l’on apprivoise, dit le renard. Les hommes n’ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n’existe point de marchands d’amis, les hommes n’ont plus d’amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
– Que faut-il faire? dit le petit prince.
– Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme ça, dans l’herbe. Je te regarderai du coin de l’œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près…
Le lendemain revint le petit prince.
– Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l’après-midi, dès trois heures je commencerai d’être heureux. Plus l’heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m’agiterai et m’inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens n’importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur… Il faut des rites.
– Qu’est-ce qu’un rite ? dit le petit prince.
– C’est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C’est ce qui fait qu’un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu’à la vigne. Si les chasseurs dansaient n’importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n’aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche:
– Ah! dit le renard… Je pleurerai.
– C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t’apprivoise…
– Bien sûr, dit le renard.
– Mais tu vas pleurer ! dit le petit prince.
– Bien sûr, dit le renard.
– Alors tu n’y gagnes rien !
le renard et les champs de blé
– J’y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Puis il ajouta:
– Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d’un secret.
Le petit prince s’en fut revoir les roses:
– Vous n’êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n’êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisé et vous n’avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n’était qu’un renard semblable à cent mille autres. Mais j’en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient bien gênées.
– Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu’elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c’est elle que j’ai arrosée. Puisque c’est elle que j’ai mise sous globe. Puisque c’est elle que j’ai abritée par le paravent. Puisque c’est elle dont j’ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c’est elle que j’ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c’est ma rose.
Et il revint vers le renard:
– Adieu, dit-il…
– Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
– L’essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
– C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
– C’est le temps que j’ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir.
– Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose…
– Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.
Cela fait un bail que je n'avais pas écouté Gaëtan Roussel, le chanteur de Louise-Attaque.
J'apprécie son timbre de voix et les paroles de ses chansons, elles expriment des choses vraies et qui ont du sens.
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
L'important c'est la rose et la rose ici, c'est Consuelo.
Merci Lumen pour ce passage du petit Prince qui est un ravissement.
Merci pour vos compliments fraternels aussi.
La poésie et la méditation font les délices des âmes généreuses; preuve que la vôtre, comme une rose, est étoffée de cent pétales embaumées du Christ.
ptx
Sainte Thérèse de l'enfant Jésus : " Une rose effeuillée "
Poème de Sainte Thérèse chantée par Sylvie Buisset !
Merci Lumen pour ce passage du petit Prince qui est un ravissement.
Merci pour vos compliments fraternels aussi.
La poésie et la méditation font les délices des âmes généreuses; preuve que la vôtre, comme une rose, est étoffée de cent pétales embaumées du Christ.
ptx
Sainte Thérèse de l'enfant Jésus : " Une rose effeuillée "
Poème de Sainte Thérèse chantée par Sylvie Buisset !
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Antoine De Saint Exupery - Lettre au général « X »
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Ce fil pour moi c'est un peu ma "ré-création" et lorsque au détour d'un poste
je peux échanger librement mes "préférences", c'est avec joie. Merci.
sur le lien suivant j'ai posté tout un fil sur "le Petit Prince". C'est un livre que j'offre avec
grand plaisir autour de moi. C'est un peu aussi ma "bible de travail". Car j'ai travaillé auprès
de beaucoup de "Petits Princes". C'est ainsi que je ne me suis jamais ennuyée, et j'aimais
mon travail.
Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupery
je peux échanger librement mes "préférences", c'est avec joie. Merci.
sur le lien suivant j'ai posté tout un fil sur "le Petit Prince". C'est un livre que j'offre avec
grand plaisir autour de moi. C'est un peu aussi ma "bible de travail". Car j'ai travaillé auprès
de beaucoup de "Petits Princes". C'est ainsi que je ne me suis jamais ennuyée, et j'aimais
mon travail.
Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupery
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Antoine De Saint Exupery - Ultime Courrier à son Ami Pierre Dalloz
Marc CASSOT lit une lettre d'Antoine de SAINT-EXUPERY adressée à son ami Pierre DALLOZ.
Pierre DALLOZ évoque son ami, les raisons du départ pour l'Amérique de ce dernier, pourquoi il a écrit "Pilote de guerre". Il explique son refus de considérer la mort de SAINT-EXUPERY comme un suicide.
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Lettre à Pierre Dalloz
L'ultime lettre (connue) de Saint-Ex ! Le lendemain, cette figure de légende s'abîmait aux commandes de son avion de reconnaissance photographique dans les eaux de la Méditerranée.../...
Mourir à quarante-quatre ans, aussi désespéré de l'Humanité !
Pierre Dalloz, architecte avec qui Saint-Exupéry se lia d'amitié à partir de 1939, et qu'il retrouva ensuite à Alger, fut à l'origine du "Plan Vercors" (imaginé dès mars 41, matérialisé et transmis en janvier 43 par Yves Farge à Jean Moulin, qui l'adopta aussitôt), devenu plus tard Plan Montagnards.
"Écrite à Pietranera, près de Bastia [elle] fut trouvée par le commandant Gavoille, bien en évidence sur la table d'Antoine, le soir de sa disparition, le 31 juillet 1944". Elle portait l'adresse d'une amie, l'épouse de Louis Joxe (le père de Pierre), à charge pour elle de la transmettre à P. Dalloz
Secteur postal 90.027
Cher cher D.,
que je regrette vos quatre lignes ! Vous êtes sans doute le seul homme que je reconnaisse comme tel sur ce continent. J'aurais aimé savoir ce que vous pensiez des temps présents. Moi, je désespère.
J'imagine que vous pensez que j'avais raison sous tous les angles, sur tous les plans. Quelle odeur ! Fasse le ciel que vous me donniez tort. Que je serais heureux de votre témoignage !
Moi, je fais la guerre le plus profondément possible. Je suis certes le doyen des pilotes de guerre du monde. La limite d'âge est de trente ans sur le type d'avion monoplace de chasse que je pilote. Et l'autre jour, j'ai eu la panne d'un moteur, à 10 000 mètres d'altitude, au-dessus d'Annecy, à l'heure même où j'avais quarante-quatre ans ! Tandis que je ramais sur les Alpes à vitesse de tortue, à la merci de toute la chasse allemande, je rigolais doucement en songeant aux superpatriotes qui interdisent mes livres en Afrique du Nord. C'est drôle !
J'ai tout connu depuis mon retour à l'escadrille (ce retour est un miracle). J'ai connu la panne, l'évanouissement par accident d'oxygène, la poursuite par les chasseurs, et aussi l'incendie en vol. Je paie bien. Je ne me crois pas trop avare et je me sens charpentier sain. C'est ma seule satisfaction ! Et aussi de me promener, seul avion et seul à bord, des heures durant, sur la France, à prendre des photographies. Ça, c'est étrange.
Ici on est loin du bain de haine mais, malgré la gentillesse de l'escadrille, c'est tout de même un peu la misère humaine. Je n'ai personne, jamais, avec qui parler. C'est déjà quelque chose d'avoir avec qui vivre. Mais quelle solitude spirituelle !
Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m'épouvante. Et je hais leur vertu de robots. Moi, j'étais fait pour être jardinier.
Je vous embrasse.
.
St.-Ex
À Pierre Dalloz - 30 juillet 1944 - Secteur postal 99 027
http://www.samuelhuet.com/linguistique/51-scriptur/902-scriptur-lettre-a-pierre-dalloz.html
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Lettre au général « X »
par
Antoine de SAINT-EXUPÉRY
par
Antoine de SAINT-EXUPÉRY
Je viens de faire quelques vols sur « P-38 ». C’est une belle machine. J’aurais été heureux de disposer de ce cadeau-là pour mes vingt ans. Je constate avec mélancolie qu’aujourd’hui, à quarante-trois ans, après quelque six mille cinq cents heures de vol sous tous les ciels du monde, je ne puis plus trouver grand plaisir à ce jeu-là. Ce n’est plus qu’un instrument de déplacement – ici, de guerre. Si je me soumets à la vitesse et à l’altitude à un âge patriarcal pour ce métier, c’est bien plus pour ne rien refuser des emmerdements de ma génération que dans l’espoir de retrouver les satisfactions d’autrefois.
Ceci est peut-être mélancolique, mais peut-être bien ne l’est pas. C’est sans doute quand j’avais vingt ans que je me trompais. En octobre 1940, de retour d’Afrique du Nord où le groupe 2-33 avait émigré, ma voiture étant remisée, exsangue, dans quelque garage poussiéreux, j’ai découvert la carriole et le cheval. Par elle, l’herbe des chemins. Les moutons et les oliviers. Ces oliviers avaient un autre rôle que celui de battre la mesure derrière les vitres à cent trente kilomètres à l’heure. Ils se montraient dans leur rythme vrai qui est de lentement fabriquer des olives. Les moutons n’avaient pas pour fin exclusive de faire tomber la moyenne. Ils redevenaient vivants. Ils faisaient de vraies crottes et fabriquaient de la vraie laine. Et l’herbe aussi avait un sens puisqu’ils la broutaient.
Et je me suis senti revivre dans ce seul coin du monde où la poussière soit parfumée (je suis injuste, elle l’est en Grèce aussi comme en Provence). Et il m’a semblé que, durant toute ma vie, j’avais été un imbécile...
Tout cela pour vous expliquer que cette existence grégaire au cœur d’une base américaine, ces repas expédiés debout en dix minutes, ce va-et-vient entre les monoplaces de 2 600 CV dans une sorte de bâtisse abstraite où nous sommes entassés à trois par chambre, ce terrible désert humain, en un mot, n’a rien qui me caresse le cœur. Ça aussi, comme les missions sans profit ou espoir de retour de juin 1940, c’est une maladie à passer. Je suis « malade » pour un temps inconnu. Mais je ne me reconnais pas le droit de ne pas subir cette maladie. Voilà tout. Aujourd’hui, je suis profondément triste – et en profondeur. Je suis triste pour ma génération qui est vide de toute substance humaine. Qui, n’ayant connu que le bar, les mathématiques et les Bugatti comme forme de vie spirituelle, se trouve aujourd’hui dans une action strictement grégaire qui n’a plus aucune couleur. On ne sait pas le remarquer. Prenez le phénomène militaire d’il y a cent ans. Considérez combien il intégrait d’efforts pour qu’il fût répondu à la vie spirituelle, poétique ou simplement humaine de l’homme. Aujourd’hui que nous sommes plus desséchés que des briques, nous sourions de ces niaiseries. Les costumes, les drapeaux, les chants, la musique, les victoires (il n’est pas de victoire aujourd’hui, rien qui ait la densité poétique d’un Austerlitz. Il n’est que des phénomènes de digestion lente ou rapide), tout lyrisme sonne ridicule et les hommes refusent d’être réveillés à une vie spirituelle quelconque. Ils font honnêtement une sorte de travail à la chaîne. Comme dit la jeunesse américaine : « Nous acceptons honnêtement ce job ingrat »et la propagande, dans le monde entier, se bat les flancs avec désespoir. Sa maladie n’est point d’absence de talents particuliers, mais de l’interdiction qui lui est faite de s’appuyer, sans paraître pompière, sur les grands mythes rafraîchissants. De la tragédie grecque, l’humanité, dans sa décadence, est tombée jusqu’au théâtre de M. Louis Verneuil (on ne peut guère aller plus loin). Siècle de la publicité, du système Bedeau, des régimes totalitaires et des armées sans clairons ni drapeaux ni messe pour les morts. Je hais mon époque de toutes mes forces. L’homme y meurt de soif.
Ah ! Général, il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles. Faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. Si j’avais la foi, il est bien certain que, passé cette époque de « job nécessaire et ingrat », je ne supporterais plus que Solesmes. On ne peut plus vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous ! On ne peut plus. On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour. Rien qu’à entendre un chant villageois du XVe siècle, on mesure la pente descendue. Il ne reste rien que la voix du robot de la propagande (pardonnez-moi). Deux milliards d’hommes n’entendent plus que le robot, ne comprennent plus que le robot, se font robots. Tous les craquements des trente dernières années n’ont que deux sources : les impasses du système économique du XIXe siècle, le désespoir spirituel. Pourquoi Mermoz a-t-il suivi son grand dadais de colonel sinon par soif ? Pourquoi la Russie ? Pourquoi l’Espagne ? Les hommes ont fait l’essai des valeurs cartésiennes : hors les sciences de la nature, ça ne leur a guère réussi. Il n’y a qu’un problème, un seul : redécouvrir qu’il est une vie de l’esprit plus haute encore que la vie de l’intelligence, la seule qui satisfasse l’homme. Ça déborde le problème de la vie religieuse qui n’en est qu’une forme (bien que peut-être la vie de l’esprit conduise à l’autre nécessairement). Et la vie de l’esprit commence là où un être « un » est conçu au-dessus des matériaux qui le composent. L’amour de la maison – cet amour inconnaissable aux États-Unis – est déjà de la vie de l’esprit.
Et la fête villageoise et le culte des morts (je cite ça, car il s’est tué depuis mon arrivée ici deux ou trois parachutistes, mais on les a escamotés : ils avaient fini de servir). Cela c’est de l’époque, non de l’Amérique : l’homme n’a plus de sens.
Il faut absolument parler aux hommes.
À quoi servira de gagner la guerre si nous en avons pour cent ans de crise d’épilepsie révolutionnaire ? Quand la question allemande sera enfin réglée, tous les problèmes véritables commenceront à se poser. Il est peu probable que la spéculation sur les stocks américains suffise, au sortir de cette guerre, à distraire, comme en 1919, l’humanité de ses soucis véritables. Faute d’un courant spirituel fort, il poussera, comme champignons, trente-six sectes qui se diviseront les unes les autres. Le marxisme lui-même, trop vieillot, se décomposera en une multitude de néo-marxismes contradictoires. On l’a bien observé en Espagne. À moins qu’un César français ne nous installe dans un camp de concentration néo-socialiste pour l’éternité.
Ah ! quel étrange soir ce soir, quel étrange climat. Je vois de ma chambre s’allumer les fenêtres de ces bâtisses sans visage. J’entends les postes de radio divers débiter leur musique de mirliton à cette foule désœuvrée venue d’au-delà des mers et qui ne connaît même pas la nostalgie.
On peut confondre cette acceptation résignée avec l’esprit de sacrifice ou la grandeur morale. Ce serait là une belle erreur. Les liens d’amour qui nouent l’homme d’aujourd’hui aux êtres comme aux choses sont si peu tendus, si peu denses que l’homme ne sent plus l’absence comme autrefois. C’est le mot terrible de cette histoire juive : « Tu vas donc là-bas ? Comme tu seras loin ! – Loin d’où ? » Le « où » qu’ils ont quitté n’était plus guère qu’un vaste faisceau d’habitudes. En cette époque de divorce, on divorce avec la même facilité d’avec les choses. Les frigidaires sont interchangeables. Et la maison aussi si elle n’est qu’un assemblage. Et la femme. Et la religion. Et le parti. On ne peut même pas être infidèle : à quoi serait-on infidèle ? Loin d’où et infidèle à quoi ? Désert de l’homme.
Qu’ils sont donc sages et paisibles, ces hommes en groupe. Moi, je songe aux marins bretons d’autrefois, qui débarquaient à Magellan, à la Légion étrangère, lâchés sur une ville, à ces nœuds complexes d’appétits violents et de nostalgie intolérable qu’ont toujours constitués les mâles un peu trop sévèrement parqués. Il fallait toujours, pour les tenir, des gendarmes forts ou des principes forts ou des fois fortes. Mais aucun de ceux-là ne manquerait de respect à une gardeuse d’oies. L’homme d’aujourd’hui, on le fait tenir tranquille, selon le milieu, avec la belote ou avec le bridge. Nous sommes étonnamment bien châtrés. Ainsi sommes-nous enfin libres. On nous a coupé les bras et les jambes, puis on nous a laissés libres de marcher. Mais je hais cette époque où l’homme devient, sous un totalitarisme universel, bétail doux, poli et tranquille. On nous fait prendre ça pour un progrès moral ! Ce que je hais dans le marxisme, c’est le totalitarisme à quoi il conduit. L’homme y est défini comme producteur et consommateur, le problème essentiel est celui de distribution. Ainsi dans les fermes modèles. Ce que je hais dans le nazisme, c’est le totalitarisme à quoi il prétend par son essence même. On fait défiler les ouvriers de la Ruhr devant un Van Gogh, un Cézanne et un chromo. Ils votent naturellement pour le chromo. Voilà la vérité du peuple ! On boucle solidement dans un camp de concentration les candidats Cézanne, les candidats Van Gogh, tous les grands non-conformistes, et l’on alimente en chromos un bétail soumis. Mais où vont les États-Unis et où allons-nous, nous aussi, à cette époque de fonctionnariat universel ? L’homme robot, l’homme termite, l’homme oscillant du travail à la chaîne : système Bedeau, à la belote. L’homme châtré de tout son pouvoir créateur et qui ne sait même plus, du fond de son village, créer une danse ni une chanson. L’homme que l’on alimente en culture de confection, en culture standard comme on alimente les bœufs en foin. C’est cela, l’homme d’aujourd’hui.
Et moi, je pense que, il n’y a pas trois cents ans, on pouvait écrire La Princesse de Clèves ou s’enfermer dans un couvent pour la vie à cause d’un amour perdu, tant était brûlant l’amour. Aujourd’hui, bien sûr, des gens se suicident. Mais la souffrance de ceux-là est de l’ordre d’une rage de dents. Intolérable. Ça n’a point à faire avec l’amour.
Certes, il est une première étape. Je ne puis supporter l’idée de verser des générations d’enfants français dans le ventre du Moloch allemand. La substance même est menacée. Mais, quand elle sera sauvée, alors se posera le problème fondamental qui est celui de notre temps. Qui est celui du sens de l’homme, et il n’est point proposé de réponse et j’ai l’impression de marcher vers les temps les plus noirs du monde.
Ça m’est bien égal d’être tué en guerre. De ce que j’ai aimé, que restera-t-il ? Autant que des êtres, je parle des coutumes, des intonations irremplaçables, d’une certaine lumière spirituelle. Du déjeuner dans la ferme provençale sous les oliviers, mais aussi de Haendel. Les choses, je m’en fous, qui subsisteront. Ce qui vaut, c’est certain arrangement des choses. La civilisation est un bien invisible puisqu’elle porte non sur les choses, mais sur les invisibles liens qui les nouent l’une à l’autre, ainsi et non autrement. Nous aurons de parfaits instruments à musique distribués en grande série, mais où sera le musicien ? Si je suis tué en guerre, je m’en moque bien. Ou si je subis une crise de rage de ces sortes de torpilles volantes qui n’ont plus rien à voir avec le vol et font du pilote parmi ses boutons et ses cadrans une sorte de chef comptable (le vol aussi, c’est un certain ordre de liens). Mais, si je rentre vivant de ce « job nécessaire et ingrat », il ne se posera pour moi qu’un problème : que peut-on, que faut-il dire aux hommes ?
Je sais de moins en moins pourquoi je vous raconte tout ceci. Sans doute pour le dire à quelqu’un, car ce n’est point ce que j’ai le droit de raconter. Il faut favoriser la paix des autres et ne pas embrouiller les problèmes. Pour l’instant, il est bien que nous nous fassions chefs comptables à bord de nos avions de guerre.
Depuis le temps que j’écris, deux camarades se sont endormis devant moi dans ma chambre. Il va me falloir me coucher aussi, car je suppose que ma lumière les gêne (ça me manque bien, un coin à moi !). Ces deux camarades, dans leur genre, sont merveilleux. C’est droit, c’est noble, c’est propre, c’est fidèle. Et je ne sais pourquoi j’éprouve, à les regarder dormir ainsi, une sorte de pitié impuissante. Car, s’ils ignorent leur propre inquiétude, je la sens bien. Droits, nobles, propres, fidèles, oui, mais aussi terriblement pauvres. Ils auraient tant besoin d’un dieu. Pardonnez-moi si cette mauvaise lampe électrique que je vais éteindre vous a aussi empêché de dormir et croyez en mon amitié.
Lettre écrite à La Marsa, près de Tunis, en juillet 1943.
Parue dans Le Figaro littéraire, no 103, 10 avril 1948.
Recueillie dans Un sens à la vie, Gallimard, 1956.
Lockheed P-38 Lightning
http://www.biblisem.net/etudes/stexlagx.htm
Invité- Invité
Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
La vérité pour l'homme, c'est ce qui fait de lui un homme.
Pour comprendre l'homme et ses besoins, pour le connaître dans ce qu'il a d'essentiel, il ne faut pas opposer l'une à l'autre l'évidence de vos vérités. Oui, vous avez raison. Vous avez tous raison. La logique démontre tout. Il a raison celui-là même qui rejette les malheurs du monde sur les bossus. Si nous déclarons la guerre aux bossus, nous apprendrons vite à nous exalter. Nous vengerons les crimes des bossus. Et certes les bossus commettent aussi des crimes.
Il faut, pour essayer de dégager cet essentiel, oublier un instant les divisions, qui, une fois admises, entraînent tout un Coran de vérités inébranlables et le fanatisme qui en découle. On peut ranger les hommes en hommes de droite et en hommes de gauche, en bossus et en non bossus, en fascistes et en démocrates, et ces distinctions sont inattaquables. Mais la vérité, vous le savez, c'est ce qui simplifie le monde et non ce qui crée le chaos. La vérité, c'est le langage qui dégage l'universel.
La vérité, ce n'est point ce qui se démontre, c'est ce qui simplifie.
A quoi bon discuter les idéologies ? Si toutes se démontrent, toutes aussi s'opposent, et de telles discussions font désespérer du salut de l'homme. Alors que l'homme, partout, autour de nous, expose les mêmes besoins.
Nous voulons être délivrés. Celui qui donne un coup de pioche veut connaître un sens à son coup de pioche. Et le coup de pioche du bagnard, qui humilie le bagnard, n'est point le même que le coup de pioche du prospecteur, qui grandit le prospecteur. Le bagne ne réside point là où les coups de pioche sont donnés. Il n'est pas d'horreur matérielle. Le bagne réside là où des coups de pioche sont donnés qui n'ont point de sens, qui ne relient pas celui qui les donne à la communauté des hommes.
Et nous voulons nous évader du bagne.
Il est deux cents millions d'hommes, en Europe, qui n'ont point de sens et voudraient naître. L'industrie les a arrachés au langage des lignées paysannes et les a enfermés dans ces ghettos énormes qui ressemblent à des gares de triage encombrées de rames de wagons noirs. Du fond-des cités ouvrières, ils voudraient être réveillés.
Il en est d'autres, pris dans l'engrenage de tous les métiers, auxquels sont interdites les joies du pionnier, les joies religieuses, les joies du savant. On a cru que pour les grandir il suffisait de les vêtir, de les nourrir, de répondre à tous leurs besoins. Et l'on a peu à peu fondé en eux le petit bourgeois de Courteline, le politicien de village, le technicien fermé à la vie intérieure. Si on les instruit bien, on ne les cultive plus. Il se forme une piètre opinion sur la culture celui qui croit qu'elle repose sur la mémoire de formules.
St Exupéry ( Terre des hommes )
Pour comprendre l'homme et ses besoins, pour le connaître dans ce qu'il a d'essentiel, il ne faut pas opposer l'une à l'autre l'évidence de vos vérités. Oui, vous avez raison. Vous avez tous raison. La logique démontre tout. Il a raison celui-là même qui rejette les malheurs du monde sur les bossus. Si nous déclarons la guerre aux bossus, nous apprendrons vite à nous exalter. Nous vengerons les crimes des bossus. Et certes les bossus commettent aussi des crimes.
Il faut, pour essayer de dégager cet essentiel, oublier un instant les divisions, qui, une fois admises, entraînent tout un Coran de vérités inébranlables et le fanatisme qui en découle. On peut ranger les hommes en hommes de droite et en hommes de gauche, en bossus et en non bossus, en fascistes et en démocrates, et ces distinctions sont inattaquables. Mais la vérité, vous le savez, c'est ce qui simplifie le monde et non ce qui crée le chaos. La vérité, c'est le langage qui dégage l'universel.
La vérité, ce n'est point ce qui se démontre, c'est ce qui simplifie.
A quoi bon discuter les idéologies ? Si toutes se démontrent, toutes aussi s'opposent, et de telles discussions font désespérer du salut de l'homme. Alors que l'homme, partout, autour de nous, expose les mêmes besoins.
Nous voulons être délivrés. Celui qui donne un coup de pioche veut connaître un sens à son coup de pioche. Et le coup de pioche du bagnard, qui humilie le bagnard, n'est point le même que le coup de pioche du prospecteur, qui grandit le prospecteur. Le bagne ne réside point là où les coups de pioche sont donnés. Il n'est pas d'horreur matérielle. Le bagne réside là où des coups de pioche sont donnés qui n'ont point de sens, qui ne relient pas celui qui les donne à la communauté des hommes.
Et nous voulons nous évader du bagne.
Il est deux cents millions d'hommes, en Europe, qui n'ont point de sens et voudraient naître. L'industrie les a arrachés au langage des lignées paysannes et les a enfermés dans ces ghettos énormes qui ressemblent à des gares de triage encombrées de rames de wagons noirs. Du fond-des cités ouvrières, ils voudraient être réveillés.
Il en est d'autres, pris dans l'engrenage de tous les métiers, auxquels sont interdites les joies du pionnier, les joies religieuses, les joies du savant. On a cru que pour les grandir il suffisait de les vêtir, de les nourrir, de répondre à tous leurs besoins. Et l'on a peu à peu fondé en eux le petit bourgeois de Courteline, le politicien de village, le technicien fermé à la vie intérieure. Si on les instruit bien, on ne les cultive plus. Il se forme une piètre opinion sur la culture celui qui croit qu'elle repose sur la mémoire de formules.
St Exupéry ( Terre des hommes )
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Finalement il n'y a plus de doute My baker : petit croisé c'est bien toi !
Je t'avoue que je ne comprends pas pourquoi tu agis ainsi envers les gens qui te font confiance et t'apprécient d'autant, pourt toi ce n'est qu'une farce sans doute. Je ne la trouve pas drôle du tout car ce n'est pas honnête !vis à vis de ceus qui ont "créé" des liens avec toi même s'ils sont virtuels, nous appartenons à une famille qui a pour Père Dieu et mère Maman Marie malgré tout et ce n'est pas rien tout de même.
Pierre Dalloz sur son ami Antoine de Saint-Exupéry est une excellente vidéo. Cependant elle se déclenche automatiquement dès que nous sommes sur cette page ... Peux-tu arranger cela stp ex petit-croisé, ou bien l'enlever ? Merci.
Je t'avoue que je ne comprends pas pourquoi tu agis ainsi envers les gens qui te font confiance et t'apprécient d'autant, pourt toi ce n'est qu'une farce sans doute. Je ne la trouve pas drôle du tout car ce n'est pas honnête !vis à vis de ceus qui ont "créé" des liens avec toi même s'ils sont virtuels, nous appartenons à une famille qui a pour Père Dieu et mère Maman Marie malgré tout et ce n'est pas rien tout de même.
Pierre Dalloz sur son ami Antoine de Saint-Exupéry est une excellente vidéo. Cependant elle se déclenche automatiquement dès que nous sommes sur cette page ... Peux-tu arranger cela stp ex petit-croisé, ou bien l'enlever ? Merci.
Dernière édition par Lumen le Lun 21 Mar 2016 - 22:41, édité 2 fois (Raison : ?)
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Re: Musique, Poésie et Documentaires, 2
Mère Teresa sera canonisée le 4 septembre
Le Monde.fr avec AFP | 15.03.2016 à 11h51 • Mis à jour le 15.03.2016 à 12h12
Le pape François a signé, mardi 15 mars au matin, le décret de canonisation de Mère Teresa, Prix Nobel de la paix et figure mondiale de la charité, qui sera déclarée sainte le 4 septembre, a annoncé le Vatican. Ce dernier feu vert est intervenu lors d’un consistoire chargé d’examiner la cause de la religieuse au sari blanc bordé de bleu, décédée en 1997 et béatifiée en 2003.
Le lieu de la célébration n’a pas encore été précisé. L’Eglise indienne a vivement insisté pour que le pontife argentin vienne à Calcutta pour cette célébration, mais plusieurs sources au Vatican ont assuré ces derniers jours qu’un tel voyage n’était pas à l’ordre du jour et que la canonisation aurait lieu à Rome.
Deux miracles
En 2003, la béatification de la religieuse indienne d’origine albanaise par le pape Jean Paul II, dont elle était très proche, avait rassemblé 300 000 fidèles autour de la place Saint-Pierre. La canonisation équivaut à une reconnaissance officielle par l’Eglise du fait qu’une personne est au paradis. Elle doit pour cela être à l’origine de deux miracles après sa mort, l’un pour sa béatification, l’autre pour sa canonisation, signes de sa proximité avec Dieu.
Née en 1910 dans une famille albanaise en Macédoine, Gonxha Agnes Bojaxhiu est entrée dans les ordres à 18 ans et a été envoyée enseigner en Inde. Elle a ensuite fondé en 1950 sa propre congrégation, les Missionnaires de la charité, qui compte aujourd’hui 4 500 religieuses consacrant leur vie de manière radicale « aux plus pauvres d’entre les pauvres ». Prix Nobel de la paix en 1979, Mère Teresa est morte en 1997 à Calcutta, où elle repose dans la maison mère de sa congrégation.
Cliquer sur le lien suivant :
Vie de Mère Térésa (film)
Deux autres cérémonies de canonisations sont programmées cette année :
Le dimanche 5 juin 2016 seront canonisés le religieux polonais Stanislas de Jésus et Marie (1631-1701), un important représentant de l'école polonaise de spiritualité, et la religieuse suédoise Élisabeth Hesselblad (1870-1957), déclarée Juste parmi les nations en 2004 pour avoir caché des juifs à Rome durant la Seconde guerre mondiale.
Le dimanche 16 octobre 2016, deux figures de l’Amérique latine seront à leur tour canonisées : l’adolescent mexicain José Luis Sanchez del Rio (1913-1928), martyr de la guerre des Cristeros, et le prêtre argentin José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), dit le curé Brochero.
Cliquer sur les 2 liens suivants :
l’adolescent mexicain José Luis Sanchez del Rio (1913-1928) et le prêtre argentin José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914)
Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu : Cristeros
(Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)
Le Monde.fr avec AFP | 15.03.2016 à 11h51 • Mis à jour le 15.03.2016 à 12h12
Le pape François a signé, mardi 15 mars au matin, le décret de canonisation de Mère Teresa, Prix Nobel de la paix et figure mondiale de la charité, qui sera déclarée sainte le 4 septembre, a annoncé le Vatican. Ce dernier feu vert est intervenu lors d’un consistoire chargé d’examiner la cause de la religieuse au sari blanc bordé de bleu, décédée en 1997 et béatifiée en 2003.
Le lieu de la célébration n’a pas encore été précisé. L’Eglise indienne a vivement insisté pour que le pontife argentin vienne à Calcutta pour cette célébration, mais plusieurs sources au Vatican ont assuré ces derniers jours qu’un tel voyage n’était pas à l’ordre du jour et que la canonisation aurait lieu à Rome.
Deux miracles
En 2003, la béatification de la religieuse indienne d’origine albanaise par le pape Jean Paul II, dont elle était très proche, avait rassemblé 300 000 fidèles autour de la place Saint-Pierre. La canonisation équivaut à une reconnaissance officielle par l’Eglise du fait qu’une personne est au paradis. Elle doit pour cela être à l’origine de deux miracles après sa mort, l’un pour sa béatification, l’autre pour sa canonisation, signes de sa proximité avec Dieu.
Née en 1910 dans une famille albanaise en Macédoine, Gonxha Agnes Bojaxhiu est entrée dans les ordres à 18 ans et a été envoyée enseigner en Inde. Elle a ensuite fondé en 1950 sa propre congrégation, les Missionnaires de la charité, qui compte aujourd’hui 4 500 religieuses consacrant leur vie de manière radicale « aux plus pauvres d’entre les pauvres ». Prix Nobel de la paix en 1979, Mère Teresa est morte en 1997 à Calcutta, où elle repose dans la maison mère de sa congrégation.
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Vie de Mère Térésa (film)
Deux autres cérémonies de canonisations sont programmées cette année :
Le dimanche 5 juin 2016 seront canonisés le religieux polonais Stanislas de Jésus et Marie (1631-1701), un important représentant de l'école polonaise de spiritualité, et la religieuse suédoise Élisabeth Hesselblad (1870-1957), déclarée Juste parmi les nations en 2004 pour avoir caché des juifs à Rome durant la Seconde guerre mondiale.
Le dimanche 16 octobre 2016, deux figures de l’Amérique latine seront à leur tour canonisées : l’adolescent mexicain José Luis Sanchez del Rio (1913-1928), martyr de la guerre des Cristeros, et le prêtre argentin José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), dit le curé Brochero.
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Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu : Cristeros
(Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)
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