✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
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✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Discours complet des vœux du pape à la Curie le 21 décembre 2017, salle Clémentine, au Vatican.
Chers frères et sœurs,
Noël est la fête de la foi dans le Fils de Dieu qui s’est fait homme pour redonner à l’homme sa dignité filiale, perdue à cause du péché et de la désobéissance. Noël est la fête de la foi dans les cœurs qui se transforment en mangeoire pour le recevoir, dans les âmes qui permettent à Dieu de faire germer, du tronc de leur pauvreté, le rejeton d’espérance, de charité et de foi.
C’est aujourd’hui une nouvelle occasion de nous échanger les vœux de Noël et pour vous souhaiter à tous, à vos collaborateurs, aux représentants pontificaux, à toutes les personnes qui prêtent service à la Curie et à toutes les personnes qui vous sont chères un saint et joyeux Noël et une heureuse Année nouvelle. Que ce Noël nous ouvre les yeux pour abandonner le superflu, le faux, le mauvais, le factice, et pour voir l’essentiel, le vrai, le bon et l’authentique. Vraiment, tous mes vœux !
Chers frères,
Ayant parlé précédemment de la Curie ad intra, je désire cette année partager avec vous quelques réflexions sur la réalité de la Curie ad extra, c’est-à-dire la relation de la Curie avec les Nations, avec les Eglises particulières, avec les Eglises Orientales, avec le dialogue œcuménique, avec le Judaïsme, avec l’Islam et les autres religions, c’est-à-dire avec le monde extérieur.
Mes réflexions se fondent certainement sur les principes canoniques de base de la Curie, sur l’histoire même de la Curie, mais aussi sur la vision personnelle que j’ai cherché à partager avec vous dans les discours de ces dernières années, dans le contexte de l’actuelle réforme en cours.
Et parlant de la réforme me vient à l’esprit l’expression sympathique et significative de Mgr Frédéric-François-Xavier De Mérode : « faire les réformes à Rome c’est comme nettoyer le Sphinx d’Egypte avec une brosse à dents » Ceci met en évidence combien il faut de patience, de dévouement et de délicatesse pour atteindre cet objectif, dans la mesure où la Curie est une institution ancienne, complexe, vénérable, composée d’hommes provenant de diverses cultures, langues et constructions mentales, et que, structurellement et depuis toujours, elle est liée à la fonction de primauté de l’Evêque de Rome dans l’Eglise, c’est-à-dire à l’office “sacré” voulu par le Christ Seigneur lui-même pour le bien de tout le corps de l’Eglise (ad bonum totius corporis)
L’universalité du service de la Curie provient donc et jaillit de la catholicité du Ministère pétrinien. Une Curie fermée sur elle-même trahirait l’objectif de son existence et tomberait dans l’autoréférentialité, se condamnant à l’autodestruction. La Curie, ex natura, est projetée ad extra parce que et en tant que liée au Ministère pétrinien, au service de la Parole et de l’annonce de la Bonne Nouvelle : le Dieu Emmanuel qui naît parmi les hommes, qui se fait homme pour montrer à tout homme sa proximité viscérale, son amour sans limites et son désir divin que tous les hommes soient sauvés et parviennent à jouir de la béatitude céleste (Cf. 1Tm 2, 4) ; le Dieu qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants (Cf. Mt 5, 45) ; le Dieu qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir (Cf. Mt 20, 28) ; le Dieu qui a constitué l’Eglise pour être dans être dans le monde, mais non pas du monde, et pour être un instrument de salut et de service.
Pensant, justement, à cette finalité ministérielle, pétrinienne et curiale, c’est-à-dire de service, en saluant récemment les Pères et les Chefs des Eglises Orientales Catholiques j’ai eu recours à l’expression de “primat diaconal”, renvoyant tout de suite à l’image chère à Saint Grégoire le Grand de Servus servorum Dei. Cette définition, dans sa dimension christologique, est avant tout expression de la ferme volonté d’imiter le Christ, lequel a pris la condition de serviteur (Cf. Ph 2, 7). Benoît XVI, quand il en a parlé, a dit que sur les lèvres de Grégoire cette phrase n’était pas « une formule pieuse, mais la manifestation véritable de son mode de vivre et d’agir. Il était intimement frappé par l’humilité de Dieu, qui en Christ s’est fait notre serviteur, qui a lavé et lave nos pieds sales »
Une attitude diaconale analogue doit caractériser aussi tous ceux qui, à des titres divers, travaillent dans le cadre de la Curie romaine laquelle, comme le rappelle également le Code de Droit Canonique, agissant au nom et avec l’autorité du Souverain Pontife « accomplit sa fonction pour le bien et le service des Eglises » (CIC c. 360 ; cf. CCEO c. 46).
Primat diaconal “relatif au Pape”; et tout autant diaconal, par conséquent, est le travail qui s’accomplit à l’intérieur de la Curie romaine, ad intra, et à l’extérieur, ad extra. Ce thème de la diaconie ministérielle et curiale me renvoie à un ancien texte de la Didascalia Apostolorum où l’on affirme : « Que le diacre soit l’oreille et la bouche de l’Evêque, son cœur et son âme », puisque à cette concorde sont liées la communion, l’harmonie et la paix dans l’Eglise, car le diacre est le gardien du service dans l’Eglise. Je ne crois pas que ce soit par hasard que l’oreille, organe de l’audition, soit aussi celui de l’équilibre ; et que la bouche, organe du goûter, celui de la parole.
Un autre texte ancien ajoute que les diacres sont appelés à être comme les yeux de l’Evêque. L’œil regarde pour transmettre les images à l’esprit, l’aidant à prendre les décisions et à diriger pour le bien de tout le corps.
La relation que l’on peut déduire de ces images est celle de communion d’obéissance filiale pour le service du peuple saint de Dieu. Il ne fait pas de doute, ensuite, que telle doit être aussi celle qui existe entre tous ceux qui travaillent dans la Curie romaine, des Chefs de Dicastères et des Supérieurs, aux officiers et à tous. La communion avec Pierre renforce et stimule la communion entre tous les membres.
De ce point de vue, l’appel aux sens de l’organisme humain aide à avoir le sens de l’extraversion, de l’attention à ce qu’il y a dehors. Dans l’organisme humain, en effet, les sens sont notre premier lien avec le monde ad extra, ils sont comme un pont vers lui ; ils sont notre possibilité de nous mettre en relation. Les sens nous aident à percevoir le réel et également à nous mettre dans le réel. Ce n’est pas par hasard que saint Ignace a recours aux sens dans la contemplation des Mystères du Christ et de la vérité.
Ceci est très important pour dépasser cette logique déséquilibrée et dégénérée des complots et des petits cercles qui, en réalité, représentent – malgré toutes leurs justifications et leurs bonnes intentions – un cancer qui conduit à l’autoréférentialité, qui s’infiltre aussi dans les organismes ecclésiastiques en tant que tels, et en particulier chez les personnes qui y travaillent. Mais quand cela se produit, la joie de l’Evangile, la joie de communiquer le Christ et d’être en communion avec lui, se perd ; la générosité de notre consécration se perd (cf. Ac 20, 35 et 2Co 9, 7).
Permettez-moi de dire ici deux mots sur un autre danger, celui de ceux qui trahissent la confiance ou de ceux qui profitent de la maternité de l’Eglise, c’est-à-dire les personnes qui sont choisies soigneusement pour donner une plus grande vigueur au corps et à la réforme, mais – ne comprenant pas la hauteur de leur responsabilité – se laissent corrompre par l’ambition ou par la vaine gloire ; et lorsqu’elles sont délicatement renvoyées s’auto-déclarent faussement martyres du système, du “Pape qui n’est pas informé”, de la “vieille garde”… au lieu de dire le “mea culpa”. A côté de ces personnes, il y en a ensuite d’autres qui travaillent encore à la Curie, à qui l’on donne tout le temps pour reprendre le juste chemin, dans l’espérance qu’elles trouvent dans la patience de l’Eglise une chance pour se convertir et non pour en profiter. Cela, évidemment, sans oublier la très grande majorité des personnes fidèles qui y travaillent avec un louable engagement, fidélité, compétence, dévouement et aussi beaucoup de sainteté.
Il est opportun, alors, revenant à l’image du corps, de mettre en évidence que ces “sens institutionnels”, auxquels on pourrait d’une certaine manière comparer les Dicastères de la Curie romaine, doivent opérer de manière conforme à leur nature et à leur finalité : au nom et avec l’autorité du Souverain Pontife, et toujours pour le bien et le service des Eglises. Ils sont appelés à être dans l’Eglise comme de fidèles antennes sensibles : émettrices et réceptrices.
Antennes “émettrices” en tant qu’habilitées à transmettre fidèlement la volonté du Pape et des Supérieurs. Le mot “fidélité”[11] pour tous ceux qui travaillent près le Saint-Siège « assume un caractère particulier, du moment qu’ils mettent au service du Successeur de Pierre une bonne partie de leurs énergies, de leur temps et de leur ministère quotidien. Il s’agit d’une grave responsabilité mais aussi d’un don spécial, qui, avec le temps, développe un lien affectif avec le Pape, de confiance intérieure, un sentir avec naturel, qui est bien exprimé par la parole “fidélité” »[12].
L’image de l’antenne renvoie aussi à l’autre mouvement, inverse, celui du “récepteur”. Il s’agit de recueillir les requêtes, les questions, les demandes, les cris, les joies et les larmes des Eglises et du monde pour les transmettre à l’Evêque de Rome afin de lui permettre d’assurer plus efficacement son devoir et sa mission de « principe et fondement perpétuel et visible d’unité de la foi et de communion ». Par cette réceptivité, qui est plus importante que l’aspect de donner des préceptes, les Dicastères de la Curie Romaine entrent généreusement dans ce processus d’écoute et de synodalité dont j’ai déjà parlé.
Chers frères et soeurs,
j’ai eu recours à l’expression “primat diaconal”, à l’image du Corps, des sens et de l’antenne pour expliquer que pour atteindre vraiment les espaces où l’Esprit parle aux Église (c’est-à-dire l’histoire) et pour réaliser le but de l’agir (le salus animarum) il s’avère nécessaire même indispensable, de pratiquer le discernement des signes des temps, la communion dans le service, la charité dans la vérité, la docilité à l’Esprit et l’obéissance confiante aux Supérieurs.
Il est peut-être utile de rappeler ici que les noms mêmes des différents Dicastères et des Bureaux de la Curie romaine laissent entendre quelles sont les réalités en faveur desquelles ils doivent opérer. Il s’agit, à bien regarder, d’actions fondamentales et importantes pour toute l’Église et je dirais pour le monde entier.
L’œuvre de la Curie étant vraiment très vaste, je me limiterai cette fois à vous parler génériquement de la Curie ad extra, c’est-à-dire de quelques aspects fondamentaux, sélectionnés, à partir desquels il ne sera pas difficile, dans un proche avenir, d’énumérer et d’approfondir les autres domaines de l’action de la Curie.
La Curie et le rapport avec les Nations :
Dans ce domaine joue un rôle fondamental la Diplomatie vaticane qui est la recherche sincère et constante de faire en sorte que le Saint Siège soit un constructeur de ponts, de paix et de dialogue entre les Nations. Etant une Diplomatie au service de l’humanité et de l’homme, de la main tendue et de la porte ouverte, elle s’engage à écouter à comprendre, à aider, à soulager et à intervenir rapidement et avec respect dans n’importe quelle situation pour rapprocher les distances et pour tisser la confiance. L’unique intérêt de la Diplomatie vaticane est celui d’être libre de n’importe quel intérêt mondain ou matériel.
Le Saint-Siège est donc présent sur la scène mondiale pour collaborer avec toutes les personnes et les Nations de bonne volonté et pour toujours rappeler l’importance de garder “notre maison commune” de tout égoïsme destructeur ; pour affirmer que les guerres apportent seulement mort et destruction ; pour retenir du passé les enseignements nécessaires qui nous aident à mieux vivre le présent, à construire de manière solide l’avenir et à le protéger pour les nouvelles générations.
Les rencontres avec les Chefs des Nations et avec les différentes Délégations, ainsi que les Voyages apostoliques en sont le moyen et l’objectif.
Voilà pourquoi a été constituée la Troisième Section de la Secrétairerie d’Etat, avec la finalité de montrer l’attention et la proximité du Pape et des Supérieurs de la Secrétairerie d’Etat au personnel diplomatique di ruolo et aussi aux religieux et aux religieuses, aux laïcs/laïques qui travaillent dans les Représentations pontificales. Une Section qui s’occupe des questions afférentes aux personnes qui travaillent dans le service diplomatique du Saint-Siège ou qui s’y préparent, en étroite collaboration avec la Section pour les Affaires Générales et avec la Section pour les Relations avec les Etats.
Cette attention particulière se base sur la double dimension du service du personnel diplomatique di ruolo : pasteurs et diplomates, au service des Eglises particulières et des Nations où ils agissent.
La Curie et les Eglises particulières :
La relation qui lie la Curie aux diocèses et aux éparchies est de première importance. Ceux-ci trouvent dans la Curie romaine le soutien et le support nécessaire dont ils peuvent avoir besoin. C’est une relation qui se base sur la collaboration, sur la confiance et jamais sur la supériorité ou sur l’adversité. La source de cette relation est dans le décret conciliaire sur le ministère pastoral des évêques, où est expliqué plus amplement que le travail de la Curie est mené “à l’avantage des Églises et au service des pasteurs sacrés”.
La Curie romaine, donc, a comme point de référence non seulement l’évêque de Rome, dont elle tire son autorité, mais aussi les Eglises particulières et leurs pasteurs dans le monde entier, pour le bien desquels elle œuvre et agit.
J’ai fait référence à cette caractéristique de “service du Pape et des évêques, de l’Eglise universelle, des Eglises particulières” et du monde entier, au début de nos rencontres annuelles, quand j’ai souligné que “dans la Curie romaine on apprend, ‘on respire’ de manière spéciale cette double dimension de l’Eglise, cette compénétration entre l’universel et le particulier” et j’ai ajouté : “je pense que c’est une des expériences les plus belles de celui qui vit et travaille à Rome”.
Les visites ad limina apostolorum, en ce sens, représentent une grande opportunité de rencontre, de dialogue et d’enrichissement réciproque. Voilà pourquoi j’ai préféré, en rencontrant les évêques, avoir un dialogue d’écoute réciproque, libre, confidentiel, sincère qui va au-delà des schémas protocolaires et de l’échange habituel de discours et de recommandations. Le dialogue entre les évêques et les différents dicastères est également important. Cette année, en reprenant les visites ad limina, après l’année du Jubilé, les évêques m’ont confié qu’ils avaient été bien accueillis et écoutés par tous les dicastères. Cela me réjouit beaucoup, et je remercie les Chefs de Dicastères ici présents.
Permettez-moi aussi ici, en ce moment particulier de la vie de l’Église, d’attirer notre attention sur la prochaine XVème Assemblée générale ordinaire du Synode des Evêques, convoquée sur le thème “Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel”. Appeler la Curie, les évêques et toute l’Eglise à porter une attention spéciale à la personne des jeunes, ne veut pas dire les regarder seulement eux, mais aussi mettre au point un thème central pour un ensemble de relations et d’urgences : les relations intergénérationnelles, la famille, les domaines de la pastorale, la vie sociale… Le Document préparatoire l’annonce clairement dans son introduction :“l’Église a décidé de s’interroger sur la façon d’accompagner les jeunes à reconnaître et à accueillir l’appel à l’amour et à la vie en plénitude. Elle souhaite également demander aux jeunes eux-mêmes de l’aider à définir les modalités les plus efficaces aujourd’hui pour annoncer la Bonne Nouvelle. À travers les jeunes, l’Église pourra percevoir la voix du Seigneur qui résonne encore aujourd’hui. Comme jadis Samuel (cf. 1 S 3,1-21) et Jérémie (cf. Jr 1, 4-10), certains jeunes savent découvrir les signes de notre temps qu’indique l’Esprit. En écoutant leurs aspirations, nous pouvons entrevoir le monde de demain qui vient à notre rencontre et les voies que l’Église est appelée à parcourir”.
La Curie et les Églises Orientales :
L’unité et la communion qui dominent la relation de l’Église de Rome et des Églises orientales représentent un exemple concret de richesse dans la diversité pour toute l’Église. Celles-ci, dans la fidélité à leurs propres Traditions bimillénaires et dans l’ecclesiastica communio font l’expérience et réalisent la prière sacerdotale du Christ (cf. Jn 17).
En ce sens, au cours de la dernière rencontre avec les Patriarches et les Archevêques majeurs des Eglises orientales, parlant du “primat diaconal”, j’ai souligné aussi l’importance d’approfondir et de revoir la question délicate de l’élection des nouveaux Évêques et Éparques qui doit correspondre, d’une part, à l’autonomie des Églises orientales et, en même temps, à l’Esprit de responsabilité évangélique et au désir de renforcer toujours plus l’unité avec l’Eglise catholique. “Tout cela, dans l’application la plus sincère de cette authentique pratique synodale, qui distingue les Églises d’Orient”. L’élection de tout Evêque doit refléter et renforcer l’unité et la communion entre le Successeur de Pierre et tout le collège épiscopal.
La relation entre Rome et l’Orient est d’un enrichissement spirituel et liturgique réciproque. En réalité, l’Église de Rome ne serait pas vraiment catholique sans les inestimables richesses des Églises orientales et sans le témoignage héroïque de tant de nos frères et sœurs orientaux qui purifient l’Église en acceptant le martyre et en offrant leur vie pour ne pas renier le Christ.
La Curie et le dialogue œcuménique :
Il y aussi des domaines dans lesquels l’Église catholique, spécialement après le Concile Vatican II, est particulièrement impliquée. Parmi ceux-ci l’unité des chrétiens qui “est une exigence essentielle de notre foi, une exigence qui naît du plus profond de notre identité de croyants en Jésus Christ”. Il s’agit bien d’un “chemin” mais, comme cela a été répété plusieurs fois aussi par mes prédécesseurs, c’est un chemin irréversible et non en marche arrière. “L’unité se fait en marchant, pour rappeler que quand nous marchons ensemble, c’est-à-dire quand nous nous rencontrons comme des frères, quand nous prions ensemble, quand nous collaborons ensemble dans l’annonce de l’Evangile et dans le service des derniers, nous sommes déjà unis. Toutes les divergences théologiques et ecclésiologiques qui divisent encore les chrétiens ne seront dépassées que le long de ce chemin, sans que nous sachions aujourd’hui comment et quand, mais cela aura lieu selon ce que l’Esprit Saint voudra suggérer pour le bien de l’Église”.
La Curie agit dans ce domaine pour favoriser la rencontre avec le frère, pour défaire les nœuds des incompréhensions et des hostilités, et pour lutter contre les préjugés et la peur de l’autre qui ont empêché de voir la richesse de la et dans la diversité et la profondeur du Mystère du Christ et de l’Eglise qui reste toujours plus grand que n’importe quelle expression humaine.
Les rencontres qui ont eu lieu avec les Papes, les Patriarches et les Chefs des différentes Eglises et Communautés m’ont toujours rempli de joie et de gratitude.
La Curie et le Judaïsme, l’Islam et les autres religions :
La relation de la Curie romaine avec les autres religions se base sur l’enseignement du Concile Vatican II et sur la nécessité du dialogue. “Car l’unique alternative à la civilisation de la rencontre, c’est la barbarie de la confrontation”[26]. Le dialogue est construit sur trois orientations fondamentales : “le devoir de l’identité, le courage de l’altérité et la sincérité des intentions. Le devoir de l’identité, car on ne peut bâtir un vrai dialogue sur l’ambigüité ou en sacrifiant le bien pour plaire à l’autre ; le courage de l’altérité, car celui qui est différent de moi, culturellement et religieusement, ne doit pas être vu et traité comme un ennemi, mais accueilli comme un compagnon de route, avec la ferme conviction que le bien de chacun réside dans le bien de tous ; la sincérité des intentions, car le dialogue en tant qu’expression authentique de l’humain, n’est pas une stratégie pour réaliser des objectifs secondaires, mais un chemin de vérité, qui mérite d’être patiemment entrepris pour transformer la compétition en collaboration”.
Les rencontres qui ont eu lieu avec les autorités religieuses dans les différents voyages apostoliques et dans les rencontres au Vatican en sont la preuve concrète.
Voilà seulement quelques aspects, importants mais non exhaustifs, de l’action de la Curie ad extra. Aujourd’hui j’ai choisi ces aspects liés au thème du “primat diaconal”, des “sens institutionnels” et des “ fidèles antennes émettrices et réceptrices”.
Chers frères et sœurs,
Comme j’ai commencé notre rencontre en parlant de Noël comme de la fête de la foi, je voudrais la conclure en mettant en évidence que Noël nous rappelle aussi qu’une foi qui ne nous met pas en crise est une foi en crise ; une foi qui ne nous fait pas grandir est une foi qui doit grandir ; une foi qui ne nous interroge pas est une foi sur laquelle nous devons nous interroger ; une foi qui ne nous anime pas est une foi qui doit être animée ; une foi qui ne nous bouleverse pas est une foi qui doit être bouleversée. En réalité, une foi seulement intellectuelle ou tiède est seulement une proposition de foi qui pourrait se réaliser quand elle arrivera à impliquer le cœur, l’âme, l’esprit et tout notre être, quand on permet à Dieu de naître et de renaître dans la mangeoire du cœur, quand on laisse l’étoile de Bethléem nous guider vers le lieu où se trouve le Fils de Dieu, non parmi les rois et le luxe, mais parmi les pauvres et les humbles.
Angelo Silesio, dans Il pellegrino cherubico, a écrit : “Cela dépend seulement de toi : Ah, puisse ton cœur devenir une mangeoire ! Dieu naîtrait enfant de nouveau sur la terre”.
Avec ces réflexions, je renouvelle mes vœux de Noël les plus fervents à vous et à tous ceux qui vous sont chers.
Merci !
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Discours au Corps diplomatique
Le pape défend les Droits fondamentaux de l’homme (Texte intégral)
Le pape défend les Droits fondamentaux de l’homme (Texte intégral)
Droits à la vie, à la famille, à la liberté de mouvement, de religion, au travail
Le droit à la vie, à la liberté et à l’inviolabilité de chaque personne humaine, le droit de former une famille, la liberté de mouvement, le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, le droit au travail… le pape François a défendu ces droits fondamentaux de la Déclaration universelle des droits de l’homme, ce 8 janvier 2018, devant le Corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège.
Le pape a en effet consacré son traditionnel discours de vœux du Nouvel An à ce document, soixante ans après son adoption de la part de l’Assemblée Générale des Nations Unies (10 décembre 1948):
« Après soixante ans, a-t-il déploré, il est regrettable de relever comment de nombreux droits fondamentaux sont aujourd’hui encore violés. »
Au fil de son long discours, le pape a formulé des vœux pour les pays ravagés par les conflits, notamment l’Irak, la Syrie, l’Ukraine, et divers pays d’Afrique.
Il a plaidé pour « le désarmement intégral
» : « La prolifération des armes aggrave clairement les situations de conflit et comporte des coûts humains et matériels considérables qui minent le développement ainsi que la recherche d’une paix durable. »
Discours du pape François
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Elle constitue une belle coutume, cette rencontre qui, en conservant encore vive dans les cœurs la joie de Noël, m’offre l’occasion de vous présenter personnellement les vœux pour l’année commencée depuis peu et de manifester ma proximité ainsi que mon affection aux peuples que vous représentez.
Je remercie le Doyen du Corps Diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espiríto Santo Vieira, Ambassadeur de l’Angola, pour les paroles déférentes qu’il vient de m’adresser au nom de tout le Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège.
J’adresse une spéciale bienvenue aux Ambassadeurs venus de l’extérieur de Rome pour l’occasion, dont le nombre s’est accru suite aux relations diplomatiques nouées avec la République de l’Union du Myanmar, en mai dernier.
De même, je salue les Ambassadeurs résidents à Rome toujours plus nombreux, parmi lesquels se trouve, à présent, l’Ambassadeur de la République de l’Afrique du Sud, tandis je voudrais dédier une pensée particulière à feu l’Ambassadeur de la Colombie, Guillermo León Escobar-Herran, décédé quelques jours avant Noël.
Je vous remercie pour les relations fructueuses et constantes que vous entretenez avec la Secrétairerie d’État et avec les autres Dicastères de la Curie Romaine, en témoignage de l’intérêt de la communauté internationale pour la mission du Saint-Siège et pour l’engagement de l’Église catholique dans vos pays respectifs.
Dans cette perspective se situe aussi l’activité du Saint-Siège concernant les Conventions, qui l’an dernier a vu la signature, au mois de février, de l’Accord Cadre avec la République du Congo et, au mois d’août, de l’Accord entre la Secrétairerie d’État et le Gouvernement de la Fédération Russe sur les voyages sans visa des titulaires de passeports diplomatiques.
Dans les relations avec les Autorités civiles, le Saint-Siège ne vise rien d’autre que de favoriser le bien-être spirituel et matériel de la personne humaine et la promotion du bien commun.
Les voyages apostoliques que j’ai effectués au cours de l’année passée en Égypte, au Portugal, en Colombie, au Myanmar et au Bangladesh ont été une expression de cette sollicitude.
Je me suis rendu au Portugal, en pèlerin, lors du centenaire des apparitions de la Vierge à Fatima, pour célébrer la canonisation des pastoureaux Jacinthe et François Marto.
J’ai pu y constater la foi remplie d’enthousiasme et de joie que la Vierge Marie a suscitée chez les nombreux pèlerins venus pour l’occasion.
De même en Égypte, au Myanmar et au Bangladesh, j’ai pu rencontrer les communautés chrétiennes locales qui, bien que numériquement réduites, sont appréciées pour la contribution qu’elles offrent au développement et à la convivialité civile de leurs pays respectifs.
Des rencontres avec les représentants des autres religions n’ont pas manqué, témoignant combien les spécificités de chacune ne sont pas un obstacle au dialogue, mais plutôt la sève qui l’alimente dans le désir commun de connaître la vérité et de pratiquer la justice.
Enfin, en Colombie, j’ai voulu bénir les efforts et le courage de ce peuple bien-aimé, marqué par un ardent désir de paix après plus d’un demi-siècle de conflit interne.
Chers Ambassadeurs,
Au cours de cette année, aura lieu le centenaire de la fin de la première Guerre Mondiale : un conflit qui a remodelé le visage de l’Europe et du monde entier, avec la naissance de nouveaux États qui ont pris la place des anciens empires.
Des cendres de la Grande Guerre, on peut tirer deux avertissements, que malheureusement l’humanité n’a pas su comprendre immédiatement, arrivant dans le laps d’une vingtaine d’années à affronter un nouveau conflit encore plus dévastateur que le précédent.
Le premier avertissement, c’est que vaincre ne signifie jamais humilier l’adversaire défait.
La paix ne se construit pas comme une affirmation du pouvoir du vainqueur sur le vaincu.
Ce n’est pas la loi de la peur qui dissuade de futures agressions, mais plutôt la force de la raison douce qui encourage au dialogue et à la compréhension réciproque pour aplanir les différences (Cf. JEAN XXIII, Lettre encyclique, Pacem in terris, 11 avril 1963, nn. 126-129).
De cela découle le second avertissement : la paix se consolide lorsque les Nations peuvent traiter entre elles dans un climat de parité.
Il y a un siècle – tout juste aujourd’hui –, le Président américain d’alors, Thomas Woodrow Wilson, l’a compris lorsqu’il a proposé la création d’une association générale des Nations destinée à promouvoir pour tous les États, indistinctement grands et petits, des garanties mutuelles d’indépendance et d’intégrité territoriale.
Ainsi ont été jetées les bases de cette diplomatie multilatérale, qui a acquis progressivement au cours des années un rôle et une influence croissante au sein de la Communauté internationale tout entière.
Aussi bien les relations entre les Nations que les relations humaines «doivent […] [s’]harmoniser […] selon la vérité et la justice, en esprit d’active solidarité et dans la liberté» (Ibid., n. 80).
Cela comporte « l’égalité naturelle de toutes les communautés politiques en dignité » (Ibid., n. 86), ainsi que la reconnaissance des droits mutuels, avec l’accomplissement des devoirs correspondants (cf. Ibid., n. 91).
La condition fondamentale de cette attitude est l’affirmation de la dignité de chaque personne humaine, dont le mépris et la méconnaissance portent à des actes de barbarie qui offensent la conscience de l’humanité (cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, 10 décembre 1948).
D’autre part, «la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde » (Ibid., Préambule), comme l’affirme la Déclaration universelle des droits de l’homme.
C’est à cet important document que, soixante ans après son adoption de la part de l’Assemblée Générale des Nations Unis, advenue le 10 décembre 1948, je voudrais consacrer notre rencontre d’aujourd’hui.
Pour le Saint-Siège, en effet, parler des droits humains signifie, avant tout, proposer de nouveau la centralité de la dignité de la personne, en tant qu’elle est voulue et créée par Dieu à son image et à sa ressemblance.
Le Seigneur Jésus lui-même, en guérissant le lépreux, en redonnant la vue à l’aveugle, en s’entretenant avec le publicain, en sauvant la vie à la femme adultère et en invitant à prendre soin du voyageur blessé, a fait comprendre combien chaque être humain, indépendamment de sa condition physique, spirituelle ou sociale, mérite respect et considération.
Du point de vue chrétien, il y a donc une relation significative entre le message évangélique et la reconnaissance des droits humains, dans l’esprit des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Ces droits trouvent leur fondement dans la nature qui objectivement unit le genre humain.
Ils ont été proclamés pour faire tomber les murs de séparation qui divisent la famille humaine et favoriser ce que la doctrine sociale de l’Église appelle le développement humain intégral, puisqu’il concerne la promotion de chaque homme et de tout l’homme, jusqu’à comprendre l’humanité tout entière (cf. PAUL VI, Lettre encyclique, Populorum progressio, 26 mars 1967, n. 14).
Une vision réductrice de la personne humaine ouvre au contraire la voie à la propagation de l’injustice, de l’inégalité sociale et de la corruption.
Il faut, toutefois, constater qu’au cours des années passées, surtout suite aux bouleversements sociaux de ‘1968’, l’interprétation de certains droits s’est progressivement modifiée, de façon à inclure une multiplicité de ‘‘nouveaux droits’’, souvent en contradiction entre eux.
Cela n’a pas toujours favorisé la promotion de relations amicales entre les Nations (cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, Préambule), car des conceptions controversées des droits humains ont été exprimées, en contraste avec la culture de nombreux pays, qui ne se sentent pas par conséquent respectés dans leurs traditions socio-culturelles propres, mais plutôt négligés quant aux nécessités réelles qu’ils doivent affronter.
Il peut donc y avoir le risque – paradoxal par certains côtés – que, au nom des mêmes droits humains, on en vienne à instaurer des formes modernes de colonisation idéologique des plus forts et des plus riches au détriment des plus pauvres et des plus faibles.
En même temps, il convient d’avoir présent à l’esprit que les traditions de chaque peuple ne peuvent être évoquées comme un prétexte pour manquer au respect dû aux droits fondamentaux énoncés par la Déclaration universelle des droits humains.
Après soixante ans, il est regrettable de relever comment de nombreux droits fondamentaux sont aujourd’hui encore violés.
Le premier d’entre tous ces droits est celui à la vie, à la liberté et à l’inviolabilité de chaque personne humaine (cf. Ibid., art. 3).
Ce ne sont pas seulement la guerre ou la violence qui les compromettent.
En notre temps, il y a des formes plus subtiles : je pense d’abord aux enfants innocents, rejetés avant même de naître ; non voulus parfois uniquement parce qu’ils sont malades ou malformés, ou à cause de l’égoïsme des adultes.
Je pense aux personnes âgées, elles aussi bien des fois rejetées, surtout si elles sont malades, car considérées comme un poids.
Je pense aux femmes, qui souvent subissent des violences et des abus y compris au sein de leurs propres familles.
Je pense, ensuite, à ceux qui sont victimes de la traite des personnes qui viole la prohibition de toute forme d’esclavage.
Que de personnes, surtout fuyant la pauvreté et la guerre, sont objet de ce commerce illicite perpétré par des sujets sans scrupules?
Défendre le droit à la vie et à l’intégrité physique signifie, ensuite, promouvoir le droit à la santé de la personne et de ses proches.
Aujourd’hui, ce droit à la santé a adopté des implications qui dépassent les intentions d’origine de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui visait à affirmer le droit de chacun à bénéficier des soins médicaux et des services sociaux nécessaires (cf. ibid., art. 25).
Dans cette perspective, je souhaite que, au niveau des instances internationales compétentes, on œuvre pour favoriser surtout un accès facile de tous aux soins et aux traitements sanitaires.
Il est important d’unir les efforts afin qu’on puisse adopter des politiques en mesure de garantir, à des prix accessibles, la fourniture des médicaments essentiels pour la survie des personnes démunies, sans négliger la recherche et le développement des traitements qui, bien que n’étant pas économiquement importants pour le marché, sont déterminants pour sauver des vies humaines.
Défendre le droit à la vie implique également d’œuvrer activement pour la paix, universellement reconnue comme l’une des valeurs les plus hautes à rechercher et à défendre.
Cependant de graves conflits locaux continent à embraser diverses régions de la terre. Les efforts collectifs de la communauté internationale, l’action humanitaire des organisations internationales et les demandes incessantes de paix, qui s’élèvent des terres ensanglantées par des combats, semblent toujours moins efficaces face à la logique aberrante de la guerre.
Cette situation n’entame pas notre désir et notre engagement pour la paix, conscients que sans elle le développement intégral de l’homme est hors de portée.
Le désarmement intégral et le développement intégral sont étroitement liés entre eux. D’autre part, la recherche de la paix comme condition préalable au développement implique de combattre l’injustice et d’éradiquer, de manière non violente, les causes de désaccord qui conduisent aux guerres.
La prolifération des armes aggrave clairement les situations de conflit et comporte des coûts humains et matériels considérables qui minent le développement ainsi que la recherche d’une paix durable.
Le résultat historique atteint l’année dernière avec l’adoption du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, au terme de la Conférence des Nations Unies, visant à négocier un instrument juridiquement contraignant pour prohiber les armes nucléaires, montre combien le désir de paix est toujours vif.
La promotion de la culture de paix en vue d’un développement intégral demande des efforts persévérants pour le désarmement et la limitation du recours à la force armée dans la gestion des affaires internationales.
Je voudrais, par conséquent, encourager un débat serein et le plus ample possible sur la question, qui évite des polarisations de la communauté internationale sur un sujet aussi délicat.
Tout effort dans ce sens, si modeste soit-il, représente un résultat important pour l’humanité.
Pour sa part, le Saint-Siège a signé et ratifié, également au nom et pour le compte de l’État de la Cité du Vatican, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, dans la perspective exprimée par saint Jean XXIII dans Pacem in terris, selon laquelle «La justice, la sagesse, le sens de l’humanité réclament par conséquent, qu’on arrête la course aux armements ; elles réclament la réduction parallèle et simultanée de l’armement existant dans les divers pays, la proscription de l’arme atomique» (n. 112).
En effet, «qu’il y ait des hommes au monde pour prendre la responsabilité des massacres et des ruines sans nombre d’une guerre, cela peut paraître incroyable ; pourtant, on est contraint de l’avouer, une surprise, un accident suffiraient à provoquer la conflagration» ( Ibid. n. 111).
Le Saint-Siège réaffirme donc la ferme conviction «que les éventuels conflits entre les peuples ne doivent pas être réglés par le recours aux armes, mais par la négociation» (Ibid., n. 126).
D’autre part, précisément la fabrication ininterrompue d’armes toujours plus sophistiquées et plus ‘‘perfectionnées’’ ainsi que la persistance de nombreux foyers de conflit – de ce que j’ai, plus d’une fois, qualifié de ‘‘troisième guerre mondiale par morceaux’’ – ne peut que nous faire répéter avec force les paroles de mon saint Prédécesseur :
« Il devient humainement impossible de penser que la guerre soit, en notre ère atomique, le moyen adéquat pour obtenir justice […] Néanmoins, il est permis d’espérer que les peuples, intensifiant entre eux les relations et les échanges, découvriront mieux les liens d’unité qui découlent de leur nature commune ; ils comprendront plus parfaitement que l’un des devoirs primordiaux issus de leur communauté de nature, c’est de fonder les relations des hommes et des peuples sur l’amour et non sur la crainte.
C’est, en effet, le propre de l’amour d’amener les hommes à une loyale collaboration, susceptible de formes multiples et porteuse d’innombrables bienfaits » (Ibid., nn. 127-129).
Dans cette perspective, il est d’une importance primordiale qu’on puisse soutenir toute tentative de dialogue dans la péninsule coréenne, afin de trouver de nouvelles voies pour surmonter les oppositions actuelles, d’accroître la confiance réciproque et d’assurer un avenir de paix au peuple coréen et au monde entier.
De même, il est important qu’on puisse poursuivre, dans un climat constructif de confiance accrue entre les parties, les diverses initiatives de paix en cours en faveur de la Syrie, pour qu’on puisse finalement mettre fin au long conflit qui a affecté le pays et causé d’effroyables souffrances.
Le souhait général est que, après tant de destructions, arrive le temps de la reconstruction. Mais plus encore que la reconstruction des édifices, s’avèrent nécessaires la reconstruction des cœurs, le retissage de la toile de la confiance réciproque, préalables indispensables pour l’épanouissement de toute société.
Il faut donc travailler à favoriser les conditions juridiques, politiques et sécuritaires, pour une reprise de la vie sociale, où chaque citoyen, indépendamment de son appartenance ethnique et religieuse, puisse participer au développement du pays.
En ce sens, il est vital que soient protégées les minorités religieuses, parmi lesquelles se trouvent les chrétiens, qui depuis des siècles contribuent activement à l’histoire de la Syrie.
Il est aussi important que puissent retourner dans leur patrie les nombreux réfugiés qui ont trouvé accueil et refuge dans les nations limitrophes, surtout en Jordanie, au Liban et en Turquie.
L’engagement et les efforts accomplis par ces pays dans cette situation difficile mérite l’appréciation et le soutien de toute la communauté internationale, qui est en même temps appelée à œuvrer pour créer les conditions en vue du rapatriement des réfugiés provenant de la Syrie.
C’est un engagement qu’elle doit concrètement prendre en commençant par le Liban, afin que ce pays bienaimé continue à être un ‘‘message’’ de respect et de cohabitation ainsi qu’un modèle à imiter pour toute la région et pour le monde entier.
La volonté de dialogue est nécessaire également dans le bien-aimé Irak, pour que les diverses composantes ethniques et religieuses puissent retrouver le chemin de la réconciliation et de la cohabitation et collaboration pacifiques, tout comme au Yémen et dans d’autres parties de la région, ainsi qu’en Afghanistan.
J’adresse une pensée particulière aux Israéliens et aux Palestiniens, suite aux tensions des dernières semaines.
Le Saint-Siège, en exprimant sa douleur pour ceux qui ont perdu la vie dans les récents affrontements, renouvelle son appel pressant à pondérer toute initiative afin qu’on évite d’exacerber les oppositions, et il invite à un engagement commun à respecter, en conformité avec les Résolutions pertinentes des Nations Unies, le status quo de Jérusalem, ville sacrée pour les chrétiens, les juifs et les musulmans.
Soixante-dix ans d’affrontements rendent plus que jamais urgent de trouver une solution politique qui permette la présence dans la région de deux États indépendants dans des frontières internationalement reconnues. Même au sein des difficultés, la volonté de dialoguer et de reprendre les négociations reste le principal chemin pour arriver finalement à une cohabitation pacifique des deux peuples.
De même dans des contextes nationaux, l’ouverture et la disponibilité à la rencontre sont essentielles. Je pense surtout au bien-aimé Venezuela, qui traverse une crise politique et humanitaire toujours plus dramatique et sans précédent.
Le Saint-Siège, alors qu’il exhorte à répondre sans tarder aux besoins primaires de la population, souhaite que soient créées les conditions afin que les élections prévues pour l’année en cours soient en mesure d’apporter une solution aux conflits existants, et qu’on puisse envisager l’avenir avec une sérénité retrouvée.
Que la communauté internationale n’oublie pas non plus les souffrances de nombreuses parties du Continent africain, spécialement au Sud-Soudan, en République Démocratique du Congo, en Somalie, au Nigéria et en République Centrafricaine, où le droit à la vie est menacé par l’exploitation abusive des ressources, par le terrorisme, par la prolifération de groupes armés et par des conflits persistants. Il ne suffit pas de s’indigner face à tant de violence.
Il faut plutôt que chacun, dans son domaine propre, œuvre activement pour éradiquer les causes de la misère et pour construire des ponts de fraternité, condition fondamentale d’un développement humain authentique.
Un engagement commun pour reconstruire les ponts est urgent également en Ukraine.
L’année qui vient de s’achever a connu de nouvelles victimes dans le conflit qui affecte le pays, en continuant à infliger de grandes souffrances à la population, en particulier aux familles qui résident dans les zones touchées par la guerre et qui ont perdu des proches, souvent des personnes âgées et des enfants.
Je voudrais précisément dédier à la famille une pensée spéciale.
Le droit de former une famille, en tant qu’« élément naturel et fondamental de la société [qui] a le droit à la protection de la société et de l’État» (Déclaration universelle des droits de l’homme), est en effet reconnu par la Déclaration de 1948 elle-même.
Malheureusement, on sait comment, surtout en Occident, la famille est considérée comme une institution dépassée. À la stabilité d’un projet définitif, on préfère de nos jours des liens fugaces. Mais une maison construite sur le sable des relations fragiles et instables ne tient pas.
Il faut plutôt une roche, sur laquelle ancrer des bases solides.
Et la roche est précisément cette communion d’amour, fidèle et indissoluble, qui unit l’homme et la femme, une communion qui a une beauté austère et simple, un caractère sacré et inviolable et une fonction naturelle dans l’ordre social (cf. PAUL VI, Discours à l’occasion de la visite à la Basilique de l’Annonciation, Nazareth, 5 janvier 1964).
Je juge, par conséquent, urgent qu’on entreprenne de réelles politiques de soutien aux familles, dont par ailleurs dépendent l’avenir et le développement des États.
Sans cette politique, en effet, on ne peut pas construire des sociétés en mesure d’affronter les défis de l’avenir. Le désintérêt pour les familles entraîne, en outre, une autre conséquence dramatique – et particulièrement actuelle dans certaines régions – qui est la baisse de la natalité.
On vit un véritable hiver démographique !
C’est le signe de sociétés qui ont du mal à affronter les défis du présent et qui deviennent donc toujours plus craintives face à l’avenir, en finissant par se replier sur elles-mêmes.
En même temps, on ne peut oublier la situation de familles brisées à cause de la pauvreté, des guerres et des migrations.
Nous avons trop souvent sous nos yeux le drame des enfants qui, seuls, traversent les frontières séparant le sud du nord du monde, souvent victimes du trafic d’êtres humains.
Aujourd’hui, on parle beaucoup de migrants et de migrations, parfois juste pour susciter des peurs ancestrales.
Il ne faut pas oublier que les migrations ont toujours existé. Dans la tradition judéo-chrétienne, l’histoire du salut est essentiellement une histoire de migrations.
Il ne faut pas non plus oublier que la liberté de mouvement, tout comme celle de quitter son propre pays et d’y retourner, fait partie des droits fondamentaux de l’homme (cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, art. 13).
Il faut donc sortir d’une rhétorique répandue sur la question et aller au fait essentiel que devant nous, il y a d’abord et avant tout des personnes.
C’est ce que j’ai voulu réaffirmer par le Message pour la Journée Mondiale de la Paix, célébrée le 1er janvier dernier, consacré aux:
‘‘[Les] migrants et [les] réfugiés: des hommes et des femmes en quête de paix’’.
Tout en reconnaissant qu’ils ne sont pas toujours tous animés des meilleures intentions, on ne peut pas oublier que la majorité des migrants préfèrerait rester dans leur propre pays, alors qu’elle se trouve contrainte à le quitter « à cause des discriminations, des
persécutions, de la pauvreté et de la dégradation environnementale. […]
Accueillir l’autre exige un engagement concret, une chaîne d’entraide et de bienveillance, une attention vigilante et compréhensive, la gestion responsable de nouvelles situations complexes qui, parfois, s’ajoutent aux autres problèmes innombrables déjà existants, ainsi que des ressources qui sont toujours limitées.
En pratiquant la vertu de prudence, les gouvernants sauront accueillir, promouvoir, protéger et intégrer, en établissant des dispositions pratiques, « dans la mesure compatible avec le bien réel de leur peuple, …[pour] s’intégrer » (Pacem in terris, n. 106).
Ils ont une responsabilité précise envers leurs communautés, dont ils doivent assurer les justes droits et le développement harmonieux, pour ne pas être comme le constructeur imprévoyant qui fit mal ses calculs et ne parvint pas à achever la tour qu’il avait commencé à bâtir (cf. Lc 14, 28-30)» (FRANÇOIS, Message pour la 51ème Journée Mondiale de la Paix, 13 novembre 2017, n. 1).
Je voudrais de nouveau remercier les Autorités de ces États qui se sont prodigués au cours de ces années pour fournir une assistance aux nombreux migrants parvenus à leurs frontières.
Je pense d’abord à l’engagement de nombreux pays en Asie, en Afrique et dans les Amériques, qui accueillent et assistent un grand nombre de personnes.
Je garde encore vivante dans le cœur la rencontre que j’ai eue à Dacca avec quelques membres du peuple Rohingya et j’aimerais renouveler aux autorités du Bangladesh mes sentiments de gratitude pour l’assistance qu’elles offrent, sur leur propre territoire, à ces personnes.
Je voudrais ensuite exprimer une gratitude spéciale à l’Italie qui, ces années, a montré un cœur ouvert et généreux et a su aussi donner des exemples positifs d’intégration.
Mon souhait est que les difficultés que le pays a traversées ces dernières années, et dont les conséquences persistent, ne conduisent pas à des fermetures et à des verrouillages, mais au contraire à une redécouverte de ces racines et de ces traditions qui ont nourri la riche histoire de la Nation et qui constituent un inestimable trésor à offrir au monde entier.
De même, j’exprime mon appréciation pour les efforts accomplis par d’autres États européens, en particulier la Grèce et l’Allemagne.
Il ne faut pas oublier que de nombreux réfugiés et migrants cherchent à rejoindre l’Europe parce qu’ils savent qu’ils pourront y trouver paix et sécurité, qui sont d’ailleurs le fruit d’un long cheminement né des idéaux des Pères fondateurs du projet européen après la seconde guerre mondiale.
L’Europe doit être fière de ce patrimoine, fondé sur certains principes et sur une vision de l’homme qui plonge ses bases dans son histoire millénaire, inspirée par la conception chrétienne de la personne humaine.
L’arrivée des migrants doit la pousser à redécouvrir son patrimoine culturel et religieux propre, de sorte que, reprenant conscience de ses valeurs sur lesquelles elle s’est édifiée, elle puisse en même temps maintenir vivante sa tradition et continuer à être un lieu accueillant, annonciateur de paix et de développement.
L’an passé, les gouvernements, les organisations internationales et la société civile se sont consultés réciproquement sur les principes de base, sur les priorités et sur les modalités les plus opportunes pour répondre aux mouvements migratoires et aux situations persistantes qui concernent les réfugiés.
Les Nations Unies, suite à la Déclaration de New York pour les Réfugiés et les Migrants de 2016, ont initié d’importants processus de préparation en vue de l’adoption de deux Pactes Mondiaux (Global Compacts), respectivement sur les réfugiés et pour une migration sûre, ordonnée et régulière.
Le Saint Siège souhaite que ces efforts, grâce aux négociations qui s’ouvriront bientôt, conduisent à des résultats dignes d’une communauté mondiale toujours plus interdépendante, fondée sur les principes de solidarité et d’aide mutuelle.
Dans le contexte international actuel, les possibilités et les moyens d’assurer à tout homme et à toute femme qui vit sur terre des conditions de vie dignes de la personne humaine ne manquent pas.
Dans le Message pour la Journée Mondiale de la Paix de cette année j’ai suggéré quatre ‘‘jalons’’ pour l’action : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer (Ibid., n. 4).
Je voudrais m’arrêter en particulier sur ce dernier, sur lequel s’affrontent différentes positions à la lumière d’autant d’évaluations, d’expériences, de préoccupations et de convictions.
L’intégration est un “processus bidirectionnel”, avec des droits et des devoirs réciproques. Celui qui accueille est en effet appelé à promouvoir le développement humain intégral, alors qu’on demande à celui qui est accueilli de se conformer immanquablement aux normes du pays qui l’accueille, ainsi qu’au respect de ses principes identitaires.
Tout processus d’intégration doit toujours maintenir au centre des normes qui concernent les divers aspects de la vie politique et sociale, la défense et la promotion des personnes, surtout de celles qui se trouvent dans des situations de vulnérabilité.
Le Saint Siège n’a pas l’intention d’interférer dans les décisions qui reviennent aux Etats, lesquels, à la lumière de leurs situations politiques, sociales et économiques respectives, et aussi des capacités propres et des possibilités d’hospitalité et d’intégration, ont la première responsabilité de l’accueil.
Cependant, il estime nécessaire de jouer un rôle pour le “rappel” des principes d’humanité et de fraternité qui fondent toute société unie et harmonieuse.
Dans cette perspective, il est important de ne pas oublier l’interaction avec les communautés religieuses, tant institutionnelles qu’au niveau associatif, qui peuvent jouer un rôle précieux de renfort dans l’assistance et la protection, de médiation sociale et culturelle, de pacification et d’intégration.
Parmi les droits humains que je voudrais rappeler aujourd’hui, il y a aussi le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, qui inclut le droit à la liberté de changer de religion (cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, art. 18).
On sait malheureusement combien le droit à la liberté de religion est souvent violé et la religion devient souvent ou l’occasion pour justifier idéologiquement de nouvelles formes d’extrémisme ou bien un prétexte à l’exclusion sociale, voire à des formes de persécutions des croyants.
La construction de sociétés inclusives exige comme condition une compréhension intégrale de la personne humaine, qui peut se sentir vraiment accueillie quand elle est reconnue et acceptée dans toutes les dimensions qui constituent son identité, y compris religieuse.
Enfin, je souhaite rappeler l’importance du droit au travail. Il n’y a pas de paix ni de développement si l’homme est privé de la possibilité de contribuer personnellement, par son travail, à l’édification du bien commun.
Il est regrettable de constater, au contraire, combien le travail est, en de nombreuses régions du monde, un bien rare. Peu nombreuses sont parfois les opportunités, surtout pour les jeunes, de trouver du travail.
Il est souvent facile de le perdre non seulement à cause des conséquences de l’alternance des cycles économiques, mais aussi en raison du recours progressif à des technologies et à des machines toujours plus perfectionnées et plus précises, capables de remplacer l’homme.
Et si, d’un côté, on constate une répartition inéquitable des offres de travail, de l’autre on relève la tendance à demander à celui qui travaille des rythmes toujours plus pressants.
Les exigences du profit, dictées par la globalisation, ont conduit à une réduction progressive des temps et des jours de repos, avec comme résultat la perte d’une dimension fondamentale de la vie – celle du repos – qui permet à la personne de se refaire non seulement physiquement mais aussi spirituellement.
Dieu lui-même s’est reposé le septième jour. Il l’a béni et l’a consacré « car il avait chômé après tout son ouvrage de création » (Gn 2, 3).
Dans l’alternance du travail et du repos, l’homme participe à la “sanctification du temps” accomplie par Dieu et il ennoblit son travail, le soustrayant aux dynamiques répétitives d’un quotidien aride qui ne connaît pas d’arrêt.
En outre, les données publiées récemment par l’Organisation Mondiale du Travail sur l’augmentation du nombre d’enfants employés dans des activités de travail et du nombre des victimes des nouvelles formes d’esclavage sont un motif de particulière préoccupation.
Le fléau du travail des mineurs continue de compromettre sérieusement le développement psycho-physique des enfants, les privant des joies de l’enfance, fauchant des victimes innocentes.
On ne peut penser projeter un avenir meilleur, ni souhaiter construire des sociétés plus inclusives si l’on continue à maintenir des modèles économiques orientés vers le simple profit et l’exploitation des plus faibles, tels que les enfants.
Eliminer les causes structurelles de ce fléau devrait être une priorité des gouvernements et des organisations internationales, appelés à intensifier leurs efforts pour adopter des stratégies intégrées et des politiques coordonnées visant à faire cesser le travail des mineurs sous toutes ses formes.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
En rappelant certains des droits contenus dans la Déclaration Universelle de 1948, je n’entends pas omettre un aspect qui lui est strictement connexe : tout individu a aussi des devoirs envers la communauté, visant à « satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique » (Ibid., n. 29).
Le juste rappel des droits de tout être humain doit tenir compte du fait que chacun fait partie d’un corps plus grand. Nos sociétés aussi, comme tout corps humain, jouissent d’une bonne santé si chaque membre accomplit sa tâche, conscient que celle-ci est au service du bien commun.
Parmi les devoirs particulièrement impérieux, il y a aujourd’hui celui de prendre soin de notre terre. Nous savons que la nature peut être en elle-même meurtrière même quand il n’y a pas de responsabilité de l’homme.
Nous l’avons vu cette dernière année avec les tremblements de terre qui ont touché diverses régions, particulièrement ces derniers mois au Mexique et en Iran, causant de nombreuses victimes, tout comme avec la force des ouragans qui ont touché plusieurs pays des Caraïbes jusqu’à atteindre les côtes des États-Unis et qui, plus récemment, ont investi les Philippines.
Cependant, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi une importante responsabilité de l’homme dans l’interaction avec la nature. Les changements climatiques, avec la hausse générale des températures et les effets dévastateurs qu’elle entraîne sont aussi une conséquence de l’action de l’homme.
Il convient donc de faire face, dans un effort commun, à la responsabilité de laisser aux générations qui suivront une terre plus belle et plus vivable, en œuvrant, à la lumière des engagements pris à Paris en 2015, pour réduire les émissions de gaz nocifs pour l’atmosphère et dangereux pour la santé humaine.
L’esprit qui doit animer chaque personne comme les nations dans ce travail, est comparable à celui des constructeurs des cathédrales médiévales qui constellent l’Europe.
Ces édifices imposants racontent l’importance de la participation de chacun à une œuvre capable de franchir les limites du temps.
Le constructeur de cathédrales savait qu’il ne verrait pas l’achèvement de son travail.
Néanmoins, il se prodiguait activement, comprenant qu’il faisait partie d’un projet dont jouiraient ses enfants, qui – à leur tour – l’embelliraient et l’agrandiraient pour leurs enfants.
Chaque homme et chaque femme de ce monde – et en particulier celui qui a la responsabilité de gouverner – est appelé à cultiver le même esprit de service et de solidarité intergénérationnel, et être ainsi un signe d’espérance pour notre monde tourmenté.
C’est avec ces considérations que je renouvelle à chacun de vous, à vos familles et à vos peuples les vœux d’une année riche de joie, d’espérance et de paix.
Merci.
Le pape a en effet consacré son traditionnel discours de vœux du Nouvel An à ce document, soixante ans après son adoption de la part de l’Assemblée Générale des Nations Unies (10 décembre 1948):
« Après soixante ans, a-t-il déploré, il est regrettable de relever comment de nombreux droits fondamentaux sont aujourd’hui encore violés. »
Au fil de son long discours, le pape a formulé des vœux pour les pays ravagés par les conflits, notamment l’Irak, la Syrie, l’Ukraine, et divers pays d’Afrique.
Il a plaidé pour « le désarmement intégral
» : « La prolifération des armes aggrave clairement les situations de conflit et comporte des coûts humains et matériels considérables qui minent le développement ainsi que la recherche d’une paix durable. »
Discours du pape François
Excellences, Mesdames et Messieurs,
Elle constitue une belle coutume, cette rencontre qui, en conservant encore vive dans les cœurs la joie de Noël, m’offre l’occasion de vous présenter personnellement les vœux pour l’année commencée depuis peu et de manifester ma proximité ainsi que mon affection aux peuples que vous représentez.
Je remercie le Doyen du Corps Diplomatique, Son Excellence Monsieur Armindo Fernandes do Espiríto Santo Vieira, Ambassadeur de l’Angola, pour les paroles déférentes qu’il vient de m’adresser au nom de tout le Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège.
J’adresse une spéciale bienvenue aux Ambassadeurs venus de l’extérieur de Rome pour l’occasion, dont le nombre s’est accru suite aux relations diplomatiques nouées avec la République de l’Union du Myanmar, en mai dernier.
De même, je salue les Ambassadeurs résidents à Rome toujours plus nombreux, parmi lesquels se trouve, à présent, l’Ambassadeur de la République de l’Afrique du Sud, tandis je voudrais dédier une pensée particulière à feu l’Ambassadeur de la Colombie, Guillermo León Escobar-Herran, décédé quelques jours avant Noël.
Je vous remercie pour les relations fructueuses et constantes que vous entretenez avec la Secrétairerie d’État et avec les autres Dicastères de la Curie Romaine, en témoignage de l’intérêt de la communauté internationale pour la mission du Saint-Siège et pour l’engagement de l’Église catholique dans vos pays respectifs.
Dans cette perspective se situe aussi l’activité du Saint-Siège concernant les Conventions, qui l’an dernier a vu la signature, au mois de février, de l’Accord Cadre avec la République du Congo et, au mois d’août, de l’Accord entre la Secrétairerie d’État et le Gouvernement de la Fédération Russe sur les voyages sans visa des titulaires de passeports diplomatiques.
Dans les relations avec les Autorités civiles, le Saint-Siège ne vise rien d’autre que de favoriser le bien-être spirituel et matériel de la personne humaine et la promotion du bien commun.
Les voyages apostoliques que j’ai effectués au cours de l’année passée en Égypte, au Portugal, en Colombie, au Myanmar et au Bangladesh ont été une expression de cette sollicitude.
Je me suis rendu au Portugal, en pèlerin, lors du centenaire des apparitions de la Vierge à Fatima, pour célébrer la canonisation des pastoureaux Jacinthe et François Marto.
J’ai pu y constater la foi remplie d’enthousiasme et de joie que la Vierge Marie a suscitée chez les nombreux pèlerins venus pour l’occasion.
De même en Égypte, au Myanmar et au Bangladesh, j’ai pu rencontrer les communautés chrétiennes locales qui, bien que numériquement réduites, sont appréciées pour la contribution qu’elles offrent au développement et à la convivialité civile de leurs pays respectifs.
Des rencontres avec les représentants des autres religions n’ont pas manqué, témoignant combien les spécificités de chacune ne sont pas un obstacle au dialogue, mais plutôt la sève qui l’alimente dans le désir commun de connaître la vérité et de pratiquer la justice.
Enfin, en Colombie, j’ai voulu bénir les efforts et le courage de ce peuple bien-aimé, marqué par un ardent désir de paix après plus d’un demi-siècle de conflit interne.
Chers Ambassadeurs,
Au cours de cette année, aura lieu le centenaire de la fin de la première Guerre Mondiale : un conflit qui a remodelé le visage de l’Europe et du monde entier, avec la naissance de nouveaux États qui ont pris la place des anciens empires.
Des cendres de la Grande Guerre, on peut tirer deux avertissements, que malheureusement l’humanité n’a pas su comprendre immédiatement, arrivant dans le laps d’une vingtaine d’années à affronter un nouveau conflit encore plus dévastateur que le précédent.
Le premier avertissement, c’est que vaincre ne signifie jamais humilier l’adversaire défait.
La paix ne se construit pas comme une affirmation du pouvoir du vainqueur sur le vaincu.
Ce n’est pas la loi de la peur qui dissuade de futures agressions, mais plutôt la force de la raison douce qui encourage au dialogue et à la compréhension réciproque pour aplanir les différences (Cf. JEAN XXIII, Lettre encyclique, Pacem in terris, 11 avril 1963, nn. 126-129).
De cela découle le second avertissement : la paix se consolide lorsque les Nations peuvent traiter entre elles dans un climat de parité.
Il y a un siècle – tout juste aujourd’hui –, le Président américain d’alors, Thomas Woodrow Wilson, l’a compris lorsqu’il a proposé la création d’une association générale des Nations destinée à promouvoir pour tous les États, indistinctement grands et petits, des garanties mutuelles d’indépendance et d’intégrité territoriale.
Ainsi ont été jetées les bases de cette diplomatie multilatérale, qui a acquis progressivement au cours des années un rôle et une influence croissante au sein de la Communauté internationale tout entière.
Aussi bien les relations entre les Nations que les relations humaines «doivent […] [s’]harmoniser […] selon la vérité et la justice, en esprit d’active solidarité et dans la liberté» (Ibid., n. 80).
Cela comporte « l’égalité naturelle de toutes les communautés politiques en dignité » (Ibid., n. 86), ainsi que la reconnaissance des droits mutuels, avec l’accomplissement des devoirs correspondants (cf. Ibid., n. 91).
La condition fondamentale de cette attitude est l’affirmation de la dignité de chaque personne humaine, dont le mépris et la méconnaissance portent à des actes de barbarie qui offensent la conscience de l’humanité (cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, 10 décembre 1948).
D’autre part, «la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde » (Ibid., Préambule), comme l’affirme la Déclaration universelle des droits de l’homme.
C’est à cet important document que, soixante ans après son adoption de la part de l’Assemblée Générale des Nations Unis, advenue le 10 décembre 1948, je voudrais consacrer notre rencontre d’aujourd’hui.
Pour le Saint-Siège, en effet, parler des droits humains signifie, avant tout, proposer de nouveau la centralité de la dignité de la personne, en tant qu’elle est voulue et créée par Dieu à son image et à sa ressemblance.
Le Seigneur Jésus lui-même, en guérissant le lépreux, en redonnant la vue à l’aveugle, en s’entretenant avec le publicain, en sauvant la vie à la femme adultère et en invitant à prendre soin du voyageur blessé, a fait comprendre combien chaque être humain, indépendamment de sa condition physique, spirituelle ou sociale, mérite respect et considération.
Du point de vue chrétien, il y a donc une relation significative entre le message évangélique et la reconnaissance des droits humains, dans l’esprit des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Ces droits trouvent leur fondement dans la nature qui objectivement unit le genre humain.
Ils ont été proclamés pour faire tomber les murs de séparation qui divisent la famille humaine et favoriser ce que la doctrine sociale de l’Église appelle le développement humain intégral, puisqu’il concerne la promotion de chaque homme et de tout l’homme, jusqu’à comprendre l’humanité tout entière (cf. PAUL VI, Lettre encyclique, Populorum progressio, 26 mars 1967, n. 14).
Une vision réductrice de la personne humaine ouvre au contraire la voie à la propagation de l’injustice, de l’inégalité sociale et de la corruption.
Il faut, toutefois, constater qu’au cours des années passées, surtout suite aux bouleversements sociaux de ‘1968’, l’interprétation de certains droits s’est progressivement modifiée, de façon à inclure une multiplicité de ‘‘nouveaux droits’’, souvent en contradiction entre eux.
Cela n’a pas toujours favorisé la promotion de relations amicales entre les Nations (cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, Préambule), car des conceptions controversées des droits humains ont été exprimées, en contraste avec la culture de nombreux pays, qui ne se sentent pas par conséquent respectés dans leurs traditions socio-culturelles propres, mais plutôt négligés quant aux nécessités réelles qu’ils doivent affronter.
Il peut donc y avoir le risque – paradoxal par certains côtés – que, au nom des mêmes droits humains, on en vienne à instaurer des formes modernes de colonisation idéologique des plus forts et des plus riches au détriment des plus pauvres et des plus faibles.
En même temps, il convient d’avoir présent à l’esprit que les traditions de chaque peuple ne peuvent être évoquées comme un prétexte pour manquer au respect dû aux droits fondamentaux énoncés par la Déclaration universelle des droits humains.
Après soixante ans, il est regrettable de relever comment de nombreux droits fondamentaux sont aujourd’hui encore violés.
Le premier d’entre tous ces droits est celui à la vie, à la liberté et à l’inviolabilité de chaque personne humaine (cf. Ibid., art. 3).
Ce ne sont pas seulement la guerre ou la violence qui les compromettent.
En notre temps, il y a des formes plus subtiles : je pense d’abord aux enfants innocents, rejetés avant même de naître ; non voulus parfois uniquement parce qu’ils sont malades ou malformés, ou à cause de l’égoïsme des adultes.
Je pense aux personnes âgées, elles aussi bien des fois rejetées, surtout si elles sont malades, car considérées comme un poids.
Je pense aux femmes, qui souvent subissent des violences et des abus y compris au sein de leurs propres familles.
Je pense, ensuite, à ceux qui sont victimes de la traite des personnes qui viole la prohibition de toute forme d’esclavage.
Que de personnes, surtout fuyant la pauvreté et la guerre, sont objet de ce commerce illicite perpétré par des sujets sans scrupules?
Défendre le droit à la vie et à l’intégrité physique signifie, ensuite, promouvoir le droit à la santé de la personne et de ses proches.
Aujourd’hui, ce droit à la santé a adopté des implications qui dépassent les intentions d’origine de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui visait à affirmer le droit de chacun à bénéficier des soins médicaux et des services sociaux nécessaires (cf. ibid., art. 25).
Dans cette perspective, je souhaite que, au niveau des instances internationales compétentes, on œuvre pour favoriser surtout un accès facile de tous aux soins et aux traitements sanitaires.
Il est important d’unir les efforts afin qu’on puisse adopter des politiques en mesure de garantir, à des prix accessibles, la fourniture des médicaments essentiels pour la survie des personnes démunies, sans négliger la recherche et le développement des traitements qui, bien que n’étant pas économiquement importants pour le marché, sont déterminants pour sauver des vies humaines.
Défendre le droit à la vie implique également d’œuvrer activement pour la paix, universellement reconnue comme l’une des valeurs les plus hautes à rechercher et à défendre.
Cependant de graves conflits locaux continent à embraser diverses régions de la terre. Les efforts collectifs de la communauté internationale, l’action humanitaire des organisations internationales et les demandes incessantes de paix, qui s’élèvent des terres ensanglantées par des combats, semblent toujours moins efficaces face à la logique aberrante de la guerre.
Cette situation n’entame pas notre désir et notre engagement pour la paix, conscients que sans elle le développement intégral de l’homme est hors de portée.
Le désarmement intégral et le développement intégral sont étroitement liés entre eux. D’autre part, la recherche de la paix comme condition préalable au développement implique de combattre l’injustice et d’éradiquer, de manière non violente, les causes de désaccord qui conduisent aux guerres.
La prolifération des armes aggrave clairement les situations de conflit et comporte des coûts humains et matériels considérables qui minent le développement ainsi que la recherche d’une paix durable.
Le résultat historique atteint l’année dernière avec l’adoption du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, au terme de la Conférence des Nations Unies, visant à négocier un instrument juridiquement contraignant pour prohiber les armes nucléaires, montre combien le désir de paix est toujours vif.
La promotion de la culture de paix en vue d’un développement intégral demande des efforts persévérants pour le désarmement et la limitation du recours à la force armée dans la gestion des affaires internationales.
Je voudrais, par conséquent, encourager un débat serein et le plus ample possible sur la question, qui évite des polarisations de la communauté internationale sur un sujet aussi délicat.
Tout effort dans ce sens, si modeste soit-il, représente un résultat important pour l’humanité.
Pour sa part, le Saint-Siège a signé et ratifié, également au nom et pour le compte de l’État de la Cité du Vatican, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, dans la perspective exprimée par saint Jean XXIII dans Pacem in terris, selon laquelle «La justice, la sagesse, le sens de l’humanité réclament par conséquent, qu’on arrête la course aux armements ; elles réclament la réduction parallèle et simultanée de l’armement existant dans les divers pays, la proscription de l’arme atomique» (n. 112).
En effet, «qu’il y ait des hommes au monde pour prendre la responsabilité des massacres et des ruines sans nombre d’une guerre, cela peut paraître incroyable ; pourtant, on est contraint de l’avouer, une surprise, un accident suffiraient à provoquer la conflagration» ( Ibid. n. 111).
Le Saint-Siège réaffirme donc la ferme conviction «que les éventuels conflits entre les peuples ne doivent pas être réglés par le recours aux armes, mais par la négociation» (Ibid., n. 126).
D’autre part, précisément la fabrication ininterrompue d’armes toujours plus sophistiquées et plus ‘‘perfectionnées’’ ainsi que la persistance de nombreux foyers de conflit – de ce que j’ai, plus d’une fois, qualifié de ‘‘troisième guerre mondiale par morceaux’’ – ne peut que nous faire répéter avec force les paroles de mon saint Prédécesseur :
« Il devient humainement impossible de penser que la guerre soit, en notre ère atomique, le moyen adéquat pour obtenir justice […] Néanmoins, il est permis d’espérer que les peuples, intensifiant entre eux les relations et les échanges, découvriront mieux les liens d’unité qui découlent de leur nature commune ; ils comprendront plus parfaitement que l’un des devoirs primordiaux issus de leur communauté de nature, c’est de fonder les relations des hommes et des peuples sur l’amour et non sur la crainte.
C’est, en effet, le propre de l’amour d’amener les hommes à une loyale collaboration, susceptible de formes multiples et porteuse d’innombrables bienfaits » (Ibid., nn. 127-129).
Dans cette perspective, il est d’une importance primordiale qu’on puisse soutenir toute tentative de dialogue dans la péninsule coréenne, afin de trouver de nouvelles voies pour surmonter les oppositions actuelles, d’accroître la confiance réciproque et d’assurer un avenir de paix au peuple coréen et au monde entier.
De même, il est important qu’on puisse poursuivre, dans un climat constructif de confiance accrue entre les parties, les diverses initiatives de paix en cours en faveur de la Syrie, pour qu’on puisse finalement mettre fin au long conflit qui a affecté le pays et causé d’effroyables souffrances.
Le souhait général est que, après tant de destructions, arrive le temps de la reconstruction. Mais plus encore que la reconstruction des édifices, s’avèrent nécessaires la reconstruction des cœurs, le retissage de la toile de la confiance réciproque, préalables indispensables pour l’épanouissement de toute société.
Il faut donc travailler à favoriser les conditions juridiques, politiques et sécuritaires, pour une reprise de la vie sociale, où chaque citoyen, indépendamment de son appartenance ethnique et religieuse, puisse participer au développement du pays.
En ce sens, il est vital que soient protégées les minorités religieuses, parmi lesquelles se trouvent les chrétiens, qui depuis des siècles contribuent activement à l’histoire de la Syrie.
Il est aussi important que puissent retourner dans leur patrie les nombreux réfugiés qui ont trouvé accueil et refuge dans les nations limitrophes, surtout en Jordanie, au Liban et en Turquie.
L’engagement et les efforts accomplis par ces pays dans cette situation difficile mérite l’appréciation et le soutien de toute la communauté internationale, qui est en même temps appelée à œuvrer pour créer les conditions en vue du rapatriement des réfugiés provenant de la Syrie.
C’est un engagement qu’elle doit concrètement prendre en commençant par le Liban, afin que ce pays bienaimé continue à être un ‘‘message’’ de respect et de cohabitation ainsi qu’un modèle à imiter pour toute la région et pour le monde entier.
La volonté de dialogue est nécessaire également dans le bien-aimé Irak, pour que les diverses composantes ethniques et religieuses puissent retrouver le chemin de la réconciliation et de la cohabitation et collaboration pacifiques, tout comme au Yémen et dans d’autres parties de la région, ainsi qu’en Afghanistan.
J’adresse une pensée particulière aux Israéliens et aux Palestiniens, suite aux tensions des dernières semaines.
Le Saint-Siège, en exprimant sa douleur pour ceux qui ont perdu la vie dans les récents affrontements, renouvelle son appel pressant à pondérer toute initiative afin qu’on évite d’exacerber les oppositions, et il invite à un engagement commun à respecter, en conformité avec les Résolutions pertinentes des Nations Unies, le status quo de Jérusalem, ville sacrée pour les chrétiens, les juifs et les musulmans.
Soixante-dix ans d’affrontements rendent plus que jamais urgent de trouver une solution politique qui permette la présence dans la région de deux États indépendants dans des frontières internationalement reconnues. Même au sein des difficultés, la volonté de dialoguer et de reprendre les négociations reste le principal chemin pour arriver finalement à une cohabitation pacifique des deux peuples.
De même dans des contextes nationaux, l’ouverture et la disponibilité à la rencontre sont essentielles. Je pense surtout au bien-aimé Venezuela, qui traverse une crise politique et humanitaire toujours plus dramatique et sans précédent.
Le Saint-Siège, alors qu’il exhorte à répondre sans tarder aux besoins primaires de la population, souhaite que soient créées les conditions afin que les élections prévues pour l’année en cours soient en mesure d’apporter une solution aux conflits existants, et qu’on puisse envisager l’avenir avec une sérénité retrouvée.
Que la communauté internationale n’oublie pas non plus les souffrances de nombreuses parties du Continent africain, spécialement au Sud-Soudan, en République Démocratique du Congo, en Somalie, au Nigéria et en République Centrafricaine, où le droit à la vie est menacé par l’exploitation abusive des ressources, par le terrorisme, par la prolifération de groupes armés et par des conflits persistants. Il ne suffit pas de s’indigner face à tant de violence.
Il faut plutôt que chacun, dans son domaine propre, œuvre activement pour éradiquer les causes de la misère et pour construire des ponts de fraternité, condition fondamentale d’un développement humain authentique.
Un engagement commun pour reconstruire les ponts est urgent également en Ukraine.
L’année qui vient de s’achever a connu de nouvelles victimes dans le conflit qui affecte le pays, en continuant à infliger de grandes souffrances à la population, en particulier aux familles qui résident dans les zones touchées par la guerre et qui ont perdu des proches, souvent des personnes âgées et des enfants.
Je voudrais précisément dédier à la famille une pensée spéciale.
Le droit de former une famille, en tant qu’« élément naturel et fondamental de la société [qui] a le droit à la protection de la société et de l’État» (Déclaration universelle des droits de l’homme), est en effet reconnu par la Déclaration de 1948 elle-même.
Malheureusement, on sait comment, surtout en Occident, la famille est considérée comme une institution dépassée. À la stabilité d’un projet définitif, on préfère de nos jours des liens fugaces. Mais une maison construite sur le sable des relations fragiles et instables ne tient pas.
Il faut plutôt une roche, sur laquelle ancrer des bases solides.
Et la roche est précisément cette communion d’amour, fidèle et indissoluble, qui unit l’homme et la femme, une communion qui a une beauté austère et simple, un caractère sacré et inviolable et une fonction naturelle dans l’ordre social (cf. PAUL VI, Discours à l’occasion de la visite à la Basilique de l’Annonciation, Nazareth, 5 janvier 1964).
Je juge, par conséquent, urgent qu’on entreprenne de réelles politiques de soutien aux familles, dont par ailleurs dépendent l’avenir et le développement des États.
Sans cette politique, en effet, on ne peut pas construire des sociétés en mesure d’affronter les défis de l’avenir. Le désintérêt pour les familles entraîne, en outre, une autre conséquence dramatique – et particulièrement actuelle dans certaines régions – qui est la baisse de la natalité.
On vit un véritable hiver démographique !
C’est le signe de sociétés qui ont du mal à affronter les défis du présent et qui deviennent donc toujours plus craintives face à l’avenir, en finissant par se replier sur elles-mêmes.
En même temps, on ne peut oublier la situation de familles brisées à cause de la pauvreté, des guerres et des migrations.
Nous avons trop souvent sous nos yeux le drame des enfants qui, seuls, traversent les frontières séparant le sud du nord du monde, souvent victimes du trafic d’êtres humains.
Aujourd’hui, on parle beaucoup de migrants et de migrations, parfois juste pour susciter des peurs ancestrales.
Il ne faut pas oublier que les migrations ont toujours existé. Dans la tradition judéo-chrétienne, l’histoire du salut est essentiellement une histoire de migrations.
Il ne faut pas non plus oublier que la liberté de mouvement, tout comme celle de quitter son propre pays et d’y retourner, fait partie des droits fondamentaux de l’homme (cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, art. 13).
Il faut donc sortir d’une rhétorique répandue sur la question et aller au fait essentiel que devant nous, il y a d’abord et avant tout des personnes.
C’est ce que j’ai voulu réaffirmer par le Message pour la Journée Mondiale de la Paix, célébrée le 1er janvier dernier, consacré aux:
‘‘[Les] migrants et [les] réfugiés: des hommes et des femmes en quête de paix’’.
Tout en reconnaissant qu’ils ne sont pas toujours tous animés des meilleures intentions, on ne peut pas oublier que la majorité des migrants préfèrerait rester dans leur propre pays, alors qu’elle se trouve contrainte à le quitter « à cause des discriminations, des
persécutions, de la pauvreté et de la dégradation environnementale. […]
Accueillir l’autre exige un engagement concret, une chaîne d’entraide et de bienveillance, une attention vigilante et compréhensive, la gestion responsable de nouvelles situations complexes qui, parfois, s’ajoutent aux autres problèmes innombrables déjà existants, ainsi que des ressources qui sont toujours limitées.
En pratiquant la vertu de prudence, les gouvernants sauront accueillir, promouvoir, protéger et intégrer, en établissant des dispositions pratiques, « dans la mesure compatible avec le bien réel de leur peuple, …[pour] s’intégrer » (Pacem in terris, n. 106).
Ils ont une responsabilité précise envers leurs communautés, dont ils doivent assurer les justes droits et le développement harmonieux, pour ne pas être comme le constructeur imprévoyant qui fit mal ses calculs et ne parvint pas à achever la tour qu’il avait commencé à bâtir (cf. Lc 14, 28-30)» (FRANÇOIS, Message pour la 51ème Journée Mondiale de la Paix, 13 novembre 2017, n. 1).
Je voudrais de nouveau remercier les Autorités de ces États qui se sont prodigués au cours de ces années pour fournir une assistance aux nombreux migrants parvenus à leurs frontières.
Je pense d’abord à l’engagement de nombreux pays en Asie, en Afrique et dans les Amériques, qui accueillent et assistent un grand nombre de personnes.
Je garde encore vivante dans le cœur la rencontre que j’ai eue à Dacca avec quelques membres du peuple Rohingya et j’aimerais renouveler aux autorités du Bangladesh mes sentiments de gratitude pour l’assistance qu’elles offrent, sur leur propre territoire, à ces personnes.
Je voudrais ensuite exprimer une gratitude spéciale à l’Italie qui, ces années, a montré un cœur ouvert et généreux et a su aussi donner des exemples positifs d’intégration.
Mon souhait est que les difficultés que le pays a traversées ces dernières années, et dont les conséquences persistent, ne conduisent pas à des fermetures et à des verrouillages, mais au contraire à une redécouverte de ces racines et de ces traditions qui ont nourri la riche histoire de la Nation et qui constituent un inestimable trésor à offrir au monde entier.
De même, j’exprime mon appréciation pour les efforts accomplis par d’autres États européens, en particulier la Grèce et l’Allemagne.
Il ne faut pas oublier que de nombreux réfugiés et migrants cherchent à rejoindre l’Europe parce qu’ils savent qu’ils pourront y trouver paix et sécurité, qui sont d’ailleurs le fruit d’un long cheminement né des idéaux des Pères fondateurs du projet européen après la seconde guerre mondiale.
L’Europe doit être fière de ce patrimoine, fondé sur certains principes et sur une vision de l’homme qui plonge ses bases dans son histoire millénaire, inspirée par la conception chrétienne de la personne humaine.
L’arrivée des migrants doit la pousser à redécouvrir son patrimoine culturel et religieux propre, de sorte que, reprenant conscience de ses valeurs sur lesquelles elle s’est édifiée, elle puisse en même temps maintenir vivante sa tradition et continuer à être un lieu accueillant, annonciateur de paix et de développement.
L’an passé, les gouvernements, les organisations internationales et la société civile se sont consultés réciproquement sur les principes de base, sur les priorités et sur les modalités les plus opportunes pour répondre aux mouvements migratoires et aux situations persistantes qui concernent les réfugiés.
Les Nations Unies, suite à la Déclaration de New York pour les Réfugiés et les Migrants de 2016, ont initié d’importants processus de préparation en vue de l’adoption de deux Pactes Mondiaux (Global Compacts), respectivement sur les réfugiés et pour une migration sûre, ordonnée et régulière.
Le Saint Siège souhaite que ces efforts, grâce aux négociations qui s’ouvriront bientôt, conduisent à des résultats dignes d’une communauté mondiale toujours plus interdépendante, fondée sur les principes de solidarité et d’aide mutuelle.
Dans le contexte international actuel, les possibilités et les moyens d’assurer à tout homme et à toute femme qui vit sur terre des conditions de vie dignes de la personne humaine ne manquent pas.
Dans le Message pour la Journée Mondiale de la Paix de cette année j’ai suggéré quatre ‘‘jalons’’ pour l’action : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer (Ibid., n. 4).
Je voudrais m’arrêter en particulier sur ce dernier, sur lequel s’affrontent différentes positions à la lumière d’autant d’évaluations, d’expériences, de préoccupations et de convictions.
L’intégration est un “processus bidirectionnel”, avec des droits et des devoirs réciproques. Celui qui accueille est en effet appelé à promouvoir le développement humain intégral, alors qu’on demande à celui qui est accueilli de se conformer immanquablement aux normes du pays qui l’accueille, ainsi qu’au respect de ses principes identitaires.
Tout processus d’intégration doit toujours maintenir au centre des normes qui concernent les divers aspects de la vie politique et sociale, la défense et la promotion des personnes, surtout de celles qui se trouvent dans des situations de vulnérabilité.
Le Saint Siège n’a pas l’intention d’interférer dans les décisions qui reviennent aux Etats, lesquels, à la lumière de leurs situations politiques, sociales et économiques respectives, et aussi des capacités propres et des possibilités d’hospitalité et d’intégration, ont la première responsabilité de l’accueil.
Cependant, il estime nécessaire de jouer un rôle pour le “rappel” des principes d’humanité et de fraternité qui fondent toute société unie et harmonieuse.
Dans cette perspective, il est important de ne pas oublier l’interaction avec les communautés religieuses, tant institutionnelles qu’au niveau associatif, qui peuvent jouer un rôle précieux de renfort dans l’assistance et la protection, de médiation sociale et culturelle, de pacification et d’intégration.
Parmi les droits humains que je voudrais rappeler aujourd’hui, il y a aussi le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, qui inclut le droit à la liberté de changer de religion (cf. Déclaration universelle des droits de l’homme, art. 18).
On sait malheureusement combien le droit à la liberté de religion est souvent violé et la religion devient souvent ou l’occasion pour justifier idéologiquement de nouvelles formes d’extrémisme ou bien un prétexte à l’exclusion sociale, voire à des formes de persécutions des croyants.
La construction de sociétés inclusives exige comme condition une compréhension intégrale de la personne humaine, qui peut se sentir vraiment accueillie quand elle est reconnue et acceptée dans toutes les dimensions qui constituent son identité, y compris religieuse.
Enfin, je souhaite rappeler l’importance du droit au travail. Il n’y a pas de paix ni de développement si l’homme est privé de la possibilité de contribuer personnellement, par son travail, à l’édification du bien commun.
Il est regrettable de constater, au contraire, combien le travail est, en de nombreuses régions du monde, un bien rare. Peu nombreuses sont parfois les opportunités, surtout pour les jeunes, de trouver du travail.
Il est souvent facile de le perdre non seulement à cause des conséquences de l’alternance des cycles économiques, mais aussi en raison du recours progressif à des technologies et à des machines toujours plus perfectionnées et plus précises, capables de remplacer l’homme.
Et si, d’un côté, on constate une répartition inéquitable des offres de travail, de l’autre on relève la tendance à demander à celui qui travaille des rythmes toujours plus pressants.
Les exigences du profit, dictées par la globalisation, ont conduit à une réduction progressive des temps et des jours de repos, avec comme résultat la perte d’une dimension fondamentale de la vie – celle du repos – qui permet à la personne de se refaire non seulement physiquement mais aussi spirituellement.
Dieu lui-même s’est reposé le septième jour. Il l’a béni et l’a consacré « car il avait chômé après tout son ouvrage de création » (Gn 2, 3).
Dans l’alternance du travail et du repos, l’homme participe à la “sanctification du temps” accomplie par Dieu et il ennoblit son travail, le soustrayant aux dynamiques répétitives d’un quotidien aride qui ne connaît pas d’arrêt.
En outre, les données publiées récemment par l’Organisation Mondiale du Travail sur l’augmentation du nombre d’enfants employés dans des activités de travail et du nombre des victimes des nouvelles formes d’esclavage sont un motif de particulière préoccupation.
Le fléau du travail des mineurs continue de compromettre sérieusement le développement psycho-physique des enfants, les privant des joies de l’enfance, fauchant des victimes innocentes.
On ne peut penser projeter un avenir meilleur, ni souhaiter construire des sociétés plus inclusives si l’on continue à maintenir des modèles économiques orientés vers le simple profit et l’exploitation des plus faibles, tels que les enfants.
Eliminer les causes structurelles de ce fléau devrait être une priorité des gouvernements et des organisations internationales, appelés à intensifier leurs efforts pour adopter des stratégies intégrées et des politiques coordonnées visant à faire cesser le travail des mineurs sous toutes ses formes.
Excellences, Mesdames et Messieurs,
En rappelant certains des droits contenus dans la Déclaration Universelle de 1948, je n’entends pas omettre un aspect qui lui est strictement connexe : tout individu a aussi des devoirs envers la communauté, visant à « satisfaire aux justes exigences de la morale, de l’ordre public et du bien-être général dans une société démocratique » (Ibid., n. 29).
Le juste rappel des droits de tout être humain doit tenir compte du fait que chacun fait partie d’un corps plus grand. Nos sociétés aussi, comme tout corps humain, jouissent d’une bonne santé si chaque membre accomplit sa tâche, conscient que celle-ci est au service du bien commun.
Parmi les devoirs particulièrement impérieux, il y a aujourd’hui celui de prendre soin de notre terre. Nous savons que la nature peut être en elle-même meurtrière même quand il n’y a pas de responsabilité de l’homme.
Nous l’avons vu cette dernière année avec les tremblements de terre qui ont touché diverses régions, particulièrement ces derniers mois au Mexique et en Iran, causant de nombreuses victimes, tout comme avec la force des ouragans qui ont touché plusieurs pays des Caraïbes jusqu’à atteindre les côtes des États-Unis et qui, plus récemment, ont investi les Philippines.
Cependant, il ne faut pas oublier qu’il y a aussi une importante responsabilité de l’homme dans l’interaction avec la nature. Les changements climatiques, avec la hausse générale des températures et les effets dévastateurs qu’elle entraîne sont aussi une conséquence de l’action de l’homme.
Il convient donc de faire face, dans un effort commun, à la responsabilité de laisser aux générations qui suivront une terre plus belle et plus vivable, en œuvrant, à la lumière des engagements pris à Paris en 2015, pour réduire les émissions de gaz nocifs pour l’atmosphère et dangereux pour la santé humaine.
L’esprit qui doit animer chaque personne comme les nations dans ce travail, est comparable à celui des constructeurs des cathédrales médiévales qui constellent l’Europe.
Ces édifices imposants racontent l’importance de la participation de chacun à une œuvre capable de franchir les limites du temps.
Le constructeur de cathédrales savait qu’il ne verrait pas l’achèvement de son travail.
Néanmoins, il se prodiguait activement, comprenant qu’il faisait partie d’un projet dont jouiraient ses enfants, qui – à leur tour – l’embelliraient et l’agrandiraient pour leurs enfants.
Chaque homme et chaque femme de ce monde – et en particulier celui qui a la responsabilité de gouverner – est appelé à cultiver le même esprit de service et de solidarité intergénérationnel, et être ainsi un signe d’espérance pour notre monde tourmenté.
C’est avec ces considérations que je renouvelle à chacun de vous, à vos familles et à vos peuples les vœux d’une année riche de joie, d’espérance et de paix.
Merci.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Un documentaire exclusif sur la diplomatie du Vatican
Arte diffuse ce mardi 9 janvier un documentaire exclusif réalisé par Constance Colonna-Cesari sur les diplomates du pape.
De la réconciliation entre Cuba et les États-Unis à la protection des chrétiens d’Orient en passant par la guerre en Syrie…
Quand la diplomatie du Vatican se dévoile.
Et si vous pouviez pénétrer, le temps d’une soirée, dans les coulisses d’une diplomatie unique au monde ?
C’est ce que propose la chaine Arte en diffusant ce mardi 9 janvier, à 22h20, un documentaire exceptionnel sur la diplomatie du Saint-Siège… et de ses ambassadeurs.
« Pendant un an, la réalisatrice et journaliste Constance Colonna-Cesari, spécialiste du Vatican, a recueilli la parole des architectes de cette politique, qui dévoilent face caméra les dessous d’étonnantes opérations, détaille Arte.
Le cardinal Ortega, ancien archevêque de La Havane, qui a joué un rôle de médiateur important dans la réconciliation entre Cuba et les États-Unis, révèle par exemple l’incroyable pacte scellé entre Barack Obama et le pape François pour accélérer la conclusion de ce dossier. »
Arte diffuse ce mardi 9 janvier un documentaire exclusif réalisé par Constance Colonna-Cesari sur les diplomates du pape.
De la réconciliation entre Cuba et les États-Unis à la protection des chrétiens d’Orient en passant par la guerre en Syrie…
Quand la diplomatie du Vatican se dévoile.
Et si vous pouviez pénétrer, le temps d’une soirée, dans les coulisses d’une diplomatie unique au monde ?
C’est ce que propose la chaine Arte en diffusant ce mardi 9 janvier, à 22h20, un documentaire exceptionnel sur la diplomatie du Saint-Siège… et de ses ambassadeurs.
« Pendant un an, la réalisatrice et journaliste Constance Colonna-Cesari, spécialiste du Vatican, a recueilli la parole des architectes de cette politique, qui dévoilent face caméra les dessous d’étonnantes opérations, détaille Arte.
Le cardinal Ortega, ancien archevêque de La Havane, qui a joué un rôle de médiateur important dans la réconciliation entre Cuba et les États-Unis, révèle par exemple l’incroyable pacte scellé entre Barack Obama et le pape François pour accélérer la conclusion de ce dossier. »
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-francois/le-pape-demande-aux-europeens-d-accueillir-les-refugies-et-leurs-religions-5488911?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter&utm_campaign=banquedecontenu
:/
Le pape demande aux Européens d’accueillir les réfugiés et leurs religions
Le chef de l’Église catholique a rendu hommage lundi aux efforts d’accueil des réfugiés de la Grèce et de l’Allemagne, exprimant aussi une « gratitude spéciale » à l’Italie.
Le pape François a lancé lundi un appel aux Européens pour qu’ils intègrent les réfugiés avec leur identité religieuse, dans un long discours aux diplomates accrédités auprès du Saint-Siège.
L’arrivée des migrants doit pousser l’Europe « à redécouvrir son patrimoine culturel et religieux propre, de sorte que, reprenant conscience de ses valeurs sur lesquelles elle s’est édifiée, elle puisse en même temps maintenir vivante sa tradition et continuer à être un lieu accueillant, annonciateur de paix et de développement », a souhaité le pape argentin.
Et pour lui, « la construction de sociétés inclusives exige comme condition une compréhension intégrale de la personne humaine, qui peut se sentir vraiment accueillie quand elle est reconnue et acceptée dans toutes les dimensions qui constituent son identité, y compris religieuse ».
Accueillir les réfugiés et leur identité religieuse
Le souverain pontife a rappelé au passage que la Déclaration universelle des droits de l’Homme comprenait « le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, qui inclut le droit à la liberté de changer de religion ».
« On sait malheureusement combien le droit à la liberté de religion est souvent violé et la religion devient souvent soit l’occasion de justifier idéologiquement de nouvelles formes d’extrémisme, soit un prétexte à l’exclusion sociale, voire à des formes de persécutions de croyants », a-t-il noté.
Le pape a souligné que migrants et réfugiés mettaient le cap vers l’Europe pour y trouver « paix et sécurité », « fruit d’un long cheminement né des idéaux des pères fondateurs du projet européen après la Seconde guerre mondiale ».
« L’Europe doit être fière de ce patrimoine, fondé sur certains principes et sur une vision de l’homme qui plonge ses bases dans son histoire millénaire, inspirée par la conception chrétienne de la personne humaine », a insisté François.
Rendant hommage aux efforts d’accueil de la Grèce et de l’Allemagne, le pape a aussi exprimé une « gratitude spéciale » à l’Italie pour ses « exemples positifs d’intégration ». À deux mois des élections législatives italiennes du 4 mars, il a toutefois émis le vœu que les difficultés économiques persistantes du pays ne conduisent pas à « des fermetures » à l’avenir.
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Le pape demande aux Européens d’accueillir les réfugiés et leurs religions
Le chef de l’Église catholique a rendu hommage lundi aux efforts d’accueil des réfugiés de la Grèce et de l’Allemagne, exprimant aussi une « gratitude spéciale » à l’Italie.
Le pape François a lancé lundi un appel aux Européens pour qu’ils intègrent les réfugiés avec leur identité religieuse, dans un long discours aux diplomates accrédités auprès du Saint-Siège.
L’arrivée des migrants doit pousser l’Europe « à redécouvrir son patrimoine culturel et religieux propre, de sorte que, reprenant conscience de ses valeurs sur lesquelles elle s’est édifiée, elle puisse en même temps maintenir vivante sa tradition et continuer à être un lieu accueillant, annonciateur de paix et de développement », a souhaité le pape argentin.
Et pour lui, « la construction de sociétés inclusives exige comme condition une compréhension intégrale de la personne humaine, qui peut se sentir vraiment accueillie quand elle est reconnue et acceptée dans toutes les dimensions qui constituent son identité, y compris religieuse ».
Accueillir les réfugiés et leur identité religieuse
Le souverain pontife a rappelé au passage que la Déclaration universelle des droits de l’Homme comprenait « le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, qui inclut le droit à la liberté de changer de religion ».
« On sait malheureusement combien le droit à la liberté de religion est souvent violé et la religion devient souvent soit l’occasion de justifier idéologiquement de nouvelles formes d’extrémisme, soit un prétexte à l’exclusion sociale, voire à des formes de persécutions de croyants », a-t-il noté.
Le pape a souligné que migrants et réfugiés mettaient le cap vers l’Europe pour y trouver « paix et sécurité », « fruit d’un long cheminement né des idéaux des pères fondateurs du projet européen après la Seconde guerre mondiale ».
« L’Europe doit être fière de ce patrimoine, fondé sur certains principes et sur une vision de l’homme qui plonge ses bases dans son histoire millénaire, inspirée par la conception chrétienne de la personne humaine », a insisté François.
Rendant hommage aux efforts d’accueil de la Grèce et de l’Allemagne, le pape a aussi exprimé une « gratitude spéciale » à l’Italie pour ses « exemples positifs d’intégration ». À deux mois des élections législatives italiennes du 4 mars, il a toutefois émis le vœu que les difficultés économiques persistantes du pays ne conduisent pas à « des fermetures » à l’avenir.
Franquerie- J'ai la foi
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Merci Franquerie,
Il est vrai que nous devons accueillir ces personnes en grande détresse, seulement nous ne pouvons malheureusement pas porter toute la misère du monde sur nos épaules!!(dommage)
Toutefois Oui pour ceux déjà installés chez nous, leur Identité Religieuse leur appartient et nous devons respecter leur choix!!
En tout cas c'est mon humble avis
Amitiés
Il est vrai que nous devons accueillir ces personnes en grande détresse, seulement nous ne pouvons malheureusement pas porter toute la misère du monde sur nos épaules!!(dommage)
Toutefois Oui pour ceux déjà installés chez nous, leur Identité Religieuse leur appartient et nous devons respecter leur choix!!
En tout cas c'est mon humble avis
Amitiés
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
nous devons accueillir ces personnes en grande détresse, seulement nous ne pouvons malheureusement pas porter toute la misère du monde sur nos épaules!!
la réflexion de Marie est totalement fondée, elle remue des souvenirs tristes quand j'étais infirmier en gériatrie hospitalière, ça doit remonter à une vingtaine d'année, avec un jeune médecin du service (petite ville rurale avec un petit labo indépendant) on téléphonait s'ils pouvaient rester un peu plus ouvert pour attendre des prélèvements sanguins que l'un de nous leur descendait vers 21h pendant que l'autre restait près des malades, on ne pouvait pas faire face à tout, il m'avait dit "on ne peut pas porter la croix du monde" sur le moment j'étais déconcerté pourtant c'est si juste, on ne peut pas le faire, un seul l'a fait pour nous, Jésus.
la réflexion de Marie est totalement fondée, elle remue des souvenirs tristes quand j'étais infirmier en gériatrie hospitalière, ça doit remonter à une vingtaine d'année, avec un jeune médecin du service (petite ville rurale avec un petit labo indépendant) on téléphonait s'ils pouvaient rester un peu plus ouvert pour attendre des prélèvements sanguins que l'un de nous leur descendait vers 21h pendant que l'autre restait près des malades, on ne pouvait pas faire face à tout, il m'avait dit "on ne peut pas porter la croix du monde" sur le moment j'étais déconcerté pourtant c'est si juste, on ne peut pas le faire, un seul l'a fait pour nous, Jésus.
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
jacques58fan a écrit:Arte 55 min
https://www.arte.tv/fr/videos/071487-000-A/les-diplomates-du-pape/
https://www.youtube.com/watch?v=tRFsF4EnmqI
sujet fusionné
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Saviez-vous que notre Pape François parle huit langues?
Le Pape François parle espagnol, anglais, français, italien, allemand, piémontais, latin et portugais
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Catéchèse sur la messe :
Une «étreinte entre le ciel et la terre»
Une «étreinte entre le ciel et la terre»
Le silence pour « écouter l’âme pour l’ouvrir au Seigneur »
Le début du “Gloire à Dieu” reprend « le chant des anges à la naissance de Jésus à Bethléem, joyeuse annonce de l’étreinte entre le ciel et la terre », a expliqué le pape François dans sa catéchèse de ce mercredi 10 janvier 2018, en la salle Paul VI du Vatican.
Le pape a poursuivi sa catéchèse sur la messe et s’est surtout arrêté sur la collecte, oraison qui suit l’hymne du “Gloire à Dieu”.
« De la rencontre entre la misère humaine et la miséricorde divine »
« prend vie la gratitude exprimée dans le “Gloire à Dieu” », a encore dit le pape.
Le prêtre invite les fidèles à se recueillir un moment en silence, a expliqué le pape, « afin de prendre conscience qu’il est en présence de Dieu et de faire émerger, chacun dans son cœur, les intentions personnelles avec lesquelles il participe à la messe ».
Le silence, a insisté le pape « ne se réduit pas à l’absence de parole, mais consiste à se disposer à écouter d’autres voix : celle de notre cœur et, surtout, la voix de l’Esprit-Saint ».
Il s’agit donc « d’écouter notre âme pour l’ouvrir ensuite au Seigneur », tandis que le prêtre conclut à haute voix en rassemblant toute les intentions dans la collecte.
Chers frères et sœurs, bonjour !
Dans le parcours de catéchèse sur la célébration eucharistique, nous avons vu que l’acte pénitentiel nous aide à nous dépouiller de nos prétentions et à nous présenter à Dieu tels que nous sommes réellement, conscients d’être pécheurs, dans l’espoir d’être pardonnés.
C’est précisément de la rencontre entre la misère humaine et la miséricorde divine que prend vie la gratitude exprimée dans le “Gloire à Dieu”, « une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l’Église, rassemblée dans l’Esprit-Saint, glorifie et supplie Dieu le Père et l’Agneau (Présentation générale du Missel romain, 53).
Le début de cette hymne – “Gloire à Dieu au plus haut des cieux” – reprend le chant des anges à la naissance de Jésus à Bethléem, joyeuse annonce de l’étreinte entre le ciel et la terre.
Ce chant nous implique nous aussi, rassemblés dans la prière :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».
Après le “Gloire à Dieu”, ou plutôt, quand il n’y a pas celui-ci, aussitôt après l’acte pénitentiel, la prière prend une forme particulière dans l’oraison nommée “collecte”, à travers laquelle est exprimé le caractère propre de la célébration, variable selon les jours et les temps de l’année (cf. ibid., 54).
Par l’invitation « Prions », le prêtre exhorte le peuple à se recueillir avec lui pendant un moment de silence, afin de prendre conscience qu’il est en présence de Dieu et de faire émerger, chacun dans son cœur, les intentions personnelles avec lesquelles il participe à la messe (cf. ibid., 54).
Le prêtre dit « Prions », puis vient un moment de silence et chacun pense à ce dont il a besoin, ce qu’il veut demander, dans la prière.
Le silence ne se réduit pas à l’absence de parole, mais consiste à se disposer à écouter d’autres voix : celle de notre cœur et, surtout, la voix de l’Esprit-Saint.
Dans la liturgie, la nature du silence sacré dépend du moment où il a lieu :
« Pendant l’acte pénitentiel et après l’invitation à la prière, il aide au recueillement ; après la lecture et l’homélie, c’est un rappel à méditer brièvement sur ce que l’on a écouté ; après la communion, il favorise la prière intérieure de louange et de supplication » (ibid., 45).
Par conséquent, avant l’oraison initiale, le silence aide à se recueillir et à penser à la raison pour laquelle nous sommes là.
Il est alors important d’écouter notre âme pour l’ouvrir ensuite au Seigneur.
Peut-être venons-nous un jour de fatigue, de joie, de souffrance, et nous voulons le dire au Seigneur, invoquer son aide, lui demander d’être proche de nous ; nous avons des proches et des amis malades ou qui traversent des épreuves difficiles, nous désirons confier à Dieu le sort de l’Église et du monde.
Et c’est à cela que sert le bref silence avant que le prêtre, rassemblant les intentions de chacun, exprime à haute voix à Dieu, au nom de tous, la prière commune qui conclut les rites d’introduction, faisant justement la “collecte” de toutes les intentions.
Je recommande vivement aux prêtres d’observer ce moment de silence et de ne pas hâter « Prions » mais de faire silence.
Je recommande ceci aux prêtres. Sans ce silence, nous risquons de négliger le recueillement de l’âme.
Le prêtre récite cette supplication, cette oraison de collecte, les bras étendus dans l’attitude du priant, assumée par les chrétiens depuis les premiers siècles – comme en témoignent les fresques des catacombes romaines – pour imiter le Christ les bras ouverts sur le bois de la croix.
Et là, le Christ est le priant et il est aussi la prière !
Sur le crucifix, nous reconnaissons le prêtre qui offre à Dieu le culte qui lui plaît, c’est-à-dire l’obéissance filiale.
Dans le rite romain, les oraisons sont concises mais riches de signification : on peut faire beaucoup de belles méditations sur ces oraisons. Très belles !
Revenir sur ces textes pour les méditer, même en dehors de la messe, peut nous aider à apprendre comment nous adresser à Dieu, quoi demander et quels mots employer.
Puisse la liturgie devenir pour nous tous une véritable école de prière !
Le pape a poursuivi sa catéchèse sur la messe et s’est surtout arrêté sur la collecte, oraison qui suit l’hymne du “Gloire à Dieu”.
« De la rencontre entre la misère humaine et la miséricorde divine »
« prend vie la gratitude exprimée dans le “Gloire à Dieu” », a encore dit le pape.
Le prêtre invite les fidèles à se recueillir un moment en silence, a expliqué le pape, « afin de prendre conscience qu’il est en présence de Dieu et de faire émerger, chacun dans son cœur, les intentions personnelles avec lesquelles il participe à la messe ».
Le silence, a insisté le pape « ne se réduit pas à l’absence de parole, mais consiste à se disposer à écouter d’autres voix : celle de notre cœur et, surtout, la voix de l’Esprit-Saint ».
Il s’agit donc « d’écouter notre âme pour l’ouvrir ensuite au Seigneur », tandis que le prêtre conclut à haute voix en rassemblant toute les intentions dans la collecte.
Chers frères et sœurs, bonjour !
Dans le parcours de catéchèse sur la célébration eucharistique, nous avons vu que l’acte pénitentiel nous aide à nous dépouiller de nos prétentions et à nous présenter à Dieu tels que nous sommes réellement, conscients d’être pécheurs, dans l’espoir d’être pardonnés.
C’est précisément de la rencontre entre la misère humaine et la miséricorde divine que prend vie la gratitude exprimée dans le “Gloire à Dieu”, « une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l’Église, rassemblée dans l’Esprit-Saint, glorifie et supplie Dieu le Père et l’Agneau (Présentation générale du Missel romain, 53).
Le début de cette hymne – “Gloire à Dieu au plus haut des cieux” – reprend le chant des anges à la naissance de Jésus à Bethléem, joyeuse annonce de l’étreinte entre le ciel et la terre.
Ce chant nous implique nous aussi, rassemblés dans la prière :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».
Après le “Gloire à Dieu”, ou plutôt, quand il n’y a pas celui-ci, aussitôt après l’acte pénitentiel, la prière prend une forme particulière dans l’oraison nommée “collecte”, à travers laquelle est exprimé le caractère propre de la célébration, variable selon les jours et les temps de l’année (cf. ibid., 54).
Par l’invitation « Prions », le prêtre exhorte le peuple à se recueillir avec lui pendant un moment de silence, afin de prendre conscience qu’il est en présence de Dieu et de faire émerger, chacun dans son cœur, les intentions personnelles avec lesquelles il participe à la messe (cf. ibid., 54).
Le prêtre dit « Prions », puis vient un moment de silence et chacun pense à ce dont il a besoin, ce qu’il veut demander, dans la prière.
Le silence ne se réduit pas à l’absence de parole, mais consiste à se disposer à écouter d’autres voix : celle de notre cœur et, surtout, la voix de l’Esprit-Saint.
Dans la liturgie, la nature du silence sacré dépend du moment où il a lieu :
« Pendant l’acte pénitentiel et après l’invitation à la prière, il aide au recueillement ; après la lecture et l’homélie, c’est un rappel à méditer brièvement sur ce que l’on a écouté ; après la communion, il favorise la prière intérieure de louange et de supplication » (ibid., 45).
Par conséquent, avant l’oraison initiale, le silence aide à se recueillir et à penser à la raison pour laquelle nous sommes là.
Il est alors important d’écouter notre âme pour l’ouvrir ensuite au Seigneur.
Peut-être venons-nous un jour de fatigue, de joie, de souffrance, et nous voulons le dire au Seigneur, invoquer son aide, lui demander d’être proche de nous ; nous avons des proches et des amis malades ou qui traversent des épreuves difficiles, nous désirons confier à Dieu le sort de l’Église et du monde.
Et c’est à cela que sert le bref silence avant que le prêtre, rassemblant les intentions de chacun, exprime à haute voix à Dieu, au nom de tous, la prière commune qui conclut les rites d’introduction, faisant justement la “collecte” de toutes les intentions.
Je recommande vivement aux prêtres d’observer ce moment de silence et de ne pas hâter « Prions » mais de faire silence.
Je recommande ceci aux prêtres. Sans ce silence, nous risquons de négliger le recueillement de l’âme.
Le prêtre récite cette supplication, cette oraison de collecte, les bras étendus dans l’attitude du priant, assumée par les chrétiens depuis les premiers siècles – comme en témoignent les fresques des catacombes romaines – pour imiter le Christ les bras ouverts sur le bois de la croix.
Et là, le Christ est le priant et il est aussi la prière !
Sur le crucifix, nous reconnaissons le prêtre qui offre à Dieu le culte qui lui plaît, c’est-à-dire l’obéissance filiale.
Dans le rite romain, les oraisons sont concises mais riches de signification : on peut faire beaucoup de belles méditations sur ces oraisons. Très belles !
Revenir sur ces textes pour les méditer, même en dehors de la messe, peut nous aider à apprendre comment nous adresser à Dieu, quoi demander et quels mots employer.
Puisse la liturgie devenir pour nous tous une véritable école de prière !
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Voyage au Chili et au Pérou
Le programme du Pape François
Le programme du Pape François
Le programme du prochain voyage du Pape en Amérique latine, en janvier 2018, a été publiée ce lundi 13 novembre.
François visitera le Chili et le Pérou.
L’avion papal partira de l’aéroport de Rome Fiumicino à 8h du matin le lundi 15 janvier, et atterrira à l’aéroport de Santiago-du-Chili à 20h10 heures locales.
Après la cérémonie de bienvenue sur le tarmac, le Pape se rendra directement à la nonciature apostolique, où il est attendu vers 21h.
Son programme officiel commencera réellement le mardi 16 janvier, avec à 8h20 la rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique au Palais de la Moneda, qui sera l’occasion de son premier discours.
Il s’entretiendra ensuite vers 9h heure locale avec la présidente Michelle Bachelet.
Vers 10h30, le Pape célébrera la messe au Parc O’Higgins, le grand parc de la capitale chilienne dans lequel saint Jean-Paul II avait célébré une eucharistie en 1987, dans un contexte alors tendu marqué par des manifestations qui allaient mener progressivement à la fin du régime d’Augusto Pinochet.
Vers 16h, François se rendra en visite dans une prison pour femmes, avant une rencontre à 17h15 avec les prêtres, religieux, consacrés et séminaristes.
Il prononcera alors un discours, avec une rencontre avec les évêques dans la sacristie de la cathédrale, vers 18h15.
La dernière étape de cette journée sera une visite privée au sanctuaire de saint Alberto Hurtado, un prêtre chilien qui fut un pionnier du syndicalisme chrétien, et a été canonisé par Benoît XVI en 2005.
Cette visite sera pour le Pape l’occasion d’un dialogue informel avec les jésuites du Chili.
Le mercredi 17 janvier sera une journée particulièrement dense, avec un déplacement en avion à Temuco, une ville située à 700 kilomètres au sud de Santiago.
François y célébrera la messe vers 10h30 à l’aéroport de Maquehue, puis déjeunera vers 12h45 avec des habitants de la région dans un centre géré par l’Église locale, la maison "Madre de la Santa Cruz" ("Mère de la Sainte-Croix").
François repartira ensuite à Santiago pour une fin de journée consacrée à la jeunesse : il rencontrera les jeunes au sanctuaire de Maipu à 17h30, puis il visitera à 19h l’Université pontificale catholique du Chili.
Des discours sont prévus durant ces deux rencontres.
Le jeudi 18 janvier, le Pape se rendra en avion à Iquique, le grand port du nord du Chili.
Il y célèbrera la messe à 11h30 au Campus Lobito, avant un déjeuner à 14h dans une maison de retraite tenue par les pères oblats, au sanctuaire Notre-Dame de Lourdes.
Il fera ses adieux au Chili lors d’une cérémonie de congé prévue à 16h45, avant de s’envoler pour le Pérou, où il sera accueilli à l’aéroport de Lima à 17h20 heure locale.
Le vendredi 19 janvier, François rencontrera à 8h30 les autorités, la société civile et le corps diplomatique au Palais du gouvernement, avant un entretien à 9h avec le président Pedro Pablo Kuczynski.
Le Pape reprendra aussitôt son avion pour se rendre à Puerto Maldonado, en pleine jungle, où il rencontrera les peuples de l’Amazonie à 12h dans un centre des congrès.
Il doit y prononcer un discours très attendu, qui posera les jalons du parcours vers le Synode sur l’Amazonie prévu à Rome en octobre 2019.
Après avoir salué la population vers 13h, le Pape déjeunera avec des représentants des peuples de l’Amazonie.
L’après-midi, vers 15h45, François visitera le Hogar Principito, un foyer pour enfants en difficulté.
Le Pape repartira vers Lima en fin de journée, et participera vers 19h à une rencontre privée avec les jésuites du Pérou en l’église de San Pedro.
Le samedi 20 janvier, François se déplacera en avion à Trujillo, sur la côte pacifique.
Il célébrera la messe à 10h sur l’esplanade côtière de Huanchaco, puis circulera en papamobile dans le quartier portant le nom de Buenos Aires, comme sa ville argentine natale.
Après une brève visite à la cathédrale vers 15h, François rencontrera vers 15h30 les prêtres et religieux et séminaristes du nord du Pérou au séminaire local.
Il y prononcera un discours, avant de conclure la journée par une prière mariale sur la Place d’Armes de cette ville de Trujillo, vers 16h45.
Un discours est également prévu lors de cette célébration. Il rentrera ensuite en avion à Lima en fin de journée.
La dernière journée de son voyage, le dimanche 21 janvier, sera consacrée à la capitale péruvienne.
François participera à 9h15 à un office des heures avec des religieuses contemplatives au sanctuaire du Seigneur des miracles, et prononcera une homélie.
Vers 10h30, il se rendra à la cathédrale de Lima pour une prière devant les reliques des saints péruviens, puis il rencontrera vers 10h50 les évêques du pays au Palais archiépiscopal, où il prononcera un discours.
François prononcera ensuite à midi la prière de l’Angélus devant les fidèles rassemblés sur la Place d’Armes, avant de rentrer à la nonciature pour le déjeuner et un temps de repos.
Le dernier temps fort de ce voyage sera la messe célébrée à 16h15 sur la base militaire de Las Palmas.
François partira ensuite pour l’aéroport, avec une cérémonie d’adieu prévue à 18h30.
Son avion s’envolera vers 18h45 pour Rome, où il est attendu le lendemain, lundi 22 janvier, vers 14h15 heure locale, à l’aéroport de Rome Ciampino.
Ce voyage apostolique sera le 22e de son pontificat, et le 6e en Amérique latine, après ceux effectués au Brésil en juillet 2013, en Équateur, en Bolivie et au Paraguay en juillet 2015, à Cuba en septembre 2015, au Mexique en février 2016 et en Colombie en septembre 2017.
Il ne s'est toutefois pas encore rendu en Argentine, son pays d'origine.
François visitera le Chili et le Pérou.
L’avion papal partira de l’aéroport de Rome Fiumicino à 8h du matin le lundi 15 janvier, et atterrira à l’aéroport de Santiago-du-Chili à 20h10 heures locales.
Après la cérémonie de bienvenue sur le tarmac, le Pape se rendra directement à la nonciature apostolique, où il est attendu vers 21h.
Son programme officiel commencera réellement le mardi 16 janvier, avec à 8h20 la rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique au Palais de la Moneda, qui sera l’occasion de son premier discours.
Il s’entretiendra ensuite vers 9h heure locale avec la présidente Michelle Bachelet.
Vers 10h30, le Pape célébrera la messe au Parc O’Higgins, le grand parc de la capitale chilienne dans lequel saint Jean-Paul II avait célébré une eucharistie en 1987, dans un contexte alors tendu marqué par des manifestations qui allaient mener progressivement à la fin du régime d’Augusto Pinochet.
Vers 16h, François se rendra en visite dans une prison pour femmes, avant une rencontre à 17h15 avec les prêtres, religieux, consacrés et séminaristes.
Il prononcera alors un discours, avec une rencontre avec les évêques dans la sacristie de la cathédrale, vers 18h15.
La dernière étape de cette journée sera une visite privée au sanctuaire de saint Alberto Hurtado, un prêtre chilien qui fut un pionnier du syndicalisme chrétien, et a été canonisé par Benoît XVI en 2005.
Cette visite sera pour le Pape l’occasion d’un dialogue informel avec les jésuites du Chili.
Le mercredi 17 janvier sera une journée particulièrement dense, avec un déplacement en avion à Temuco, une ville située à 700 kilomètres au sud de Santiago.
François y célébrera la messe vers 10h30 à l’aéroport de Maquehue, puis déjeunera vers 12h45 avec des habitants de la région dans un centre géré par l’Église locale, la maison "Madre de la Santa Cruz" ("Mère de la Sainte-Croix").
François repartira ensuite à Santiago pour une fin de journée consacrée à la jeunesse : il rencontrera les jeunes au sanctuaire de Maipu à 17h30, puis il visitera à 19h l’Université pontificale catholique du Chili.
Des discours sont prévus durant ces deux rencontres.
Le jeudi 18 janvier, le Pape se rendra en avion à Iquique, le grand port du nord du Chili.
Il y célèbrera la messe à 11h30 au Campus Lobito, avant un déjeuner à 14h dans une maison de retraite tenue par les pères oblats, au sanctuaire Notre-Dame de Lourdes.
Il fera ses adieux au Chili lors d’une cérémonie de congé prévue à 16h45, avant de s’envoler pour le Pérou, où il sera accueilli à l’aéroport de Lima à 17h20 heure locale.
Le vendredi 19 janvier, François rencontrera à 8h30 les autorités, la société civile et le corps diplomatique au Palais du gouvernement, avant un entretien à 9h avec le président Pedro Pablo Kuczynski.
Le Pape reprendra aussitôt son avion pour se rendre à Puerto Maldonado, en pleine jungle, où il rencontrera les peuples de l’Amazonie à 12h dans un centre des congrès.
Il doit y prononcer un discours très attendu, qui posera les jalons du parcours vers le Synode sur l’Amazonie prévu à Rome en octobre 2019.
Après avoir salué la population vers 13h, le Pape déjeunera avec des représentants des peuples de l’Amazonie.
L’après-midi, vers 15h45, François visitera le Hogar Principito, un foyer pour enfants en difficulté.
Le Pape repartira vers Lima en fin de journée, et participera vers 19h à une rencontre privée avec les jésuites du Pérou en l’église de San Pedro.
Le samedi 20 janvier, François se déplacera en avion à Trujillo, sur la côte pacifique.
Il célébrera la messe à 10h sur l’esplanade côtière de Huanchaco, puis circulera en papamobile dans le quartier portant le nom de Buenos Aires, comme sa ville argentine natale.
Après une brève visite à la cathédrale vers 15h, François rencontrera vers 15h30 les prêtres et religieux et séminaristes du nord du Pérou au séminaire local.
Il y prononcera un discours, avant de conclure la journée par une prière mariale sur la Place d’Armes de cette ville de Trujillo, vers 16h45.
Un discours est également prévu lors de cette célébration. Il rentrera ensuite en avion à Lima en fin de journée.
La dernière journée de son voyage, le dimanche 21 janvier, sera consacrée à la capitale péruvienne.
François participera à 9h15 à un office des heures avec des religieuses contemplatives au sanctuaire du Seigneur des miracles, et prononcera une homélie.
Vers 10h30, il se rendra à la cathédrale de Lima pour une prière devant les reliques des saints péruviens, puis il rencontrera vers 10h50 les évêques du pays au Palais archiépiscopal, où il prononcera un discours.
François prononcera ensuite à midi la prière de l’Angélus devant les fidèles rassemblés sur la Place d’Armes, avant de rentrer à la nonciature pour le déjeuner et un temps de repos.
Le dernier temps fort de ce voyage sera la messe célébrée à 16h15 sur la base militaire de Las Palmas.
François partira ensuite pour l’aéroport, avec une cérémonie d’adieu prévue à 18h30.
Son avion s’envolera vers 18h45 pour Rome, où il est attendu le lendemain, lundi 22 janvier, vers 14h15 heure locale, à l’aéroport de Rome Ciampino.
Ce voyage apostolique sera le 22e de son pontificat, et le 6e en Amérique latine, après ceux effectués au Brésil en juillet 2013, en Équateur, en Bolivie et au Paraguay en juillet 2015, à Cuba en septembre 2015, au Mexique en février 2016 et en Colombie en septembre 2017.
Il ne s'est toutefois pas encore rendu en Argentine, son pays d'origine.
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Ukrainiens
Visite du pape François à la basilique grecque-catholique Santa Sofia
Visite du pape François à la basilique grecque-catholique Santa Sofia
Le pape connaît la liturgie grecque-catholique ukrainienne
Le pape François se rendra en visite à la basilique ukrainienne grecque-catholique Santa Sofia de Rome (nord-ouest, sur la via Boccea), dimanche 28 janvier 2018, à 16h, indique le directeur de la salle de presse du Vatican, Greg Burke.
Le pape aura auparavant célébré la messe à Sainte-Marie-Majeure, le matin, et présidé l’angélus, à midi.
Il précise que le pape a été invité par l’archevêque majeur de Kiev-Halic des Ukrainiens, Sviatoslav Shevchuk. Le pape rencontrera à cette occasion la communauté grecque-catholique ukrainienne de son diocèse de Rome: il a lui-même appris « à assister à la messe en rite ukrainien », comme il l’a raconté récemment au collège ukrainien de Rome.
La liturgie grecque-catholique ukrainienne
Le pape François a reçu en audience au Vatican la communauté du Collège pontifical ukrainien de Saint Josaphat à Rome, jeudi 9 novembre 2017.
« Aimez et gardez vos traditions, mais en évitant toute forme de sectarisme », a demandé le pape François aux prêtres et séminaristes du Collège pontifical.
Il avait évoqué un souvenir personnel d’un saint prêtre ukrainien:
« Et je ne voudrais pas terminer sans rappeler une personne qui m’a fait du bien quand j’étais dans la dernière classe élémentaire, en 1949.
La majorité d’entre vous n’était pas née !
C’est le père Stefan Czmil, qui a été ensuite consacré évêque en secret ici, à Rome, par l’archevêque majeur de l’époque.
Il célébrait là la messe, il n’y avait pas de communauté ukrainienne proche et il avait quelques personnes qui l’aidaient. J’ai appris de lui à assister à la messe en rite ukrainien.
Il m’a tout enseigné. Deux fois par semaine, c’était à moi de l’aider.
Cela m’a fait du bien, parce que cet homme parlait des persécutions, des souffrances, des idéologies qui persécutaient les chrétiens.
Et puis il m’a enseigné à m’ouvrir à une liturgie différente, que je conserve toujours dans mon cœur pour sa beauté.
Quand j’étais à Buenos Aires, Shevchuk m’avait demandé des témoignages pour ouvrir le procès de canonisation de cet évêque ordonné en secret. Je voulais l’évoquer aujourd’hui parce que c’est justice de remercier devant vous pour le bien qu’il m’a fait.
Merci. »
Rencontre à Buenos Aires
En effet, le pape Bergoglio et l’archevêque Sviatoslav Shevchuk se connaissent bien: le 14 janvier 2009, Benoît XVI confirmait le choix du synode des évêques de l’église grecque-catholique ukrainienne de le nommer évêque auxiliaire de l’éparchie Santa María del Patrocinio à Buenos Aires (Argentine) où le cardinal Bergoglio était archevêque.
Le 10 avril 2010, lorsque Mgr Miguel Mykycej éparque de Santa María del Patrocinio se retirait, et son auxiliaire était nommé administrateur apostolique de l’éparchie: il y restera jusqu’en 2011, année où il deviendra archevêque de Kiev et président du synode l’église grecque-catholique ukrainienne: il avait quarante ans!
Il a participé au synode de 2012 sur la nouvelle évangélisation et à celui de 2014 sur la famille, en tant que primat de l’Église gecque-catholique ukrainienne.
Il avait exprimé sa volonté de « cheminer ensemble avec les orthodoxes », déclare au lendemain de la rencontre du pape François et du patriarche russe Kirill le 12 février 2014 à La Havane (Cuba).
Radio Vatican (Cyprien Viet) rappelle que « depuis le début de son pontificat, le Pape François a multiplié les appels à la solidarité pour le peuple ukrainien, alors que la guerre du Donbass, dans l’est du pays, a fait plus de 10 000 morts, 22 000 blessés et deux millions de réfugiés depuis le déclenchement des hostilités entre les forces pro-gouvernementales et les séparatistes pro-russes il y a cinq ans ».
« Au printemps 2016, le pape avait demandé à toutes les paroisses d’Europe d’organiser des quêtes au profit des Ukrainiens.
Environ 12 millions d’euros avaient été récoltés, permettant d’apporter un soutien aux familles victimes du conflit », précise la même source.
Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin s’est lui-même rendu sur place pour contribuer à l’organisation de la distribution des aides, comme l’avait annoncé le nonce, Mgr Claudio Gugerotti.
Le pape aura auparavant célébré la messe à Sainte-Marie-Majeure, le matin, et présidé l’angélus, à midi.
Il précise que le pape a été invité par l’archevêque majeur de Kiev-Halic des Ukrainiens, Sviatoslav Shevchuk. Le pape rencontrera à cette occasion la communauté grecque-catholique ukrainienne de son diocèse de Rome: il a lui-même appris « à assister à la messe en rite ukrainien », comme il l’a raconté récemment au collège ukrainien de Rome.
La liturgie grecque-catholique ukrainienne
Le pape François a reçu en audience au Vatican la communauté du Collège pontifical ukrainien de Saint Josaphat à Rome, jeudi 9 novembre 2017.
« Aimez et gardez vos traditions, mais en évitant toute forme de sectarisme », a demandé le pape François aux prêtres et séminaristes du Collège pontifical.
Il avait évoqué un souvenir personnel d’un saint prêtre ukrainien:
« Et je ne voudrais pas terminer sans rappeler une personne qui m’a fait du bien quand j’étais dans la dernière classe élémentaire, en 1949.
La majorité d’entre vous n’était pas née !
C’est le père Stefan Czmil, qui a été ensuite consacré évêque en secret ici, à Rome, par l’archevêque majeur de l’époque.
Il célébrait là la messe, il n’y avait pas de communauté ukrainienne proche et il avait quelques personnes qui l’aidaient. J’ai appris de lui à assister à la messe en rite ukrainien.
Il m’a tout enseigné. Deux fois par semaine, c’était à moi de l’aider.
Cela m’a fait du bien, parce que cet homme parlait des persécutions, des souffrances, des idéologies qui persécutaient les chrétiens.
Et puis il m’a enseigné à m’ouvrir à une liturgie différente, que je conserve toujours dans mon cœur pour sa beauté.
Quand j’étais à Buenos Aires, Shevchuk m’avait demandé des témoignages pour ouvrir le procès de canonisation de cet évêque ordonné en secret. Je voulais l’évoquer aujourd’hui parce que c’est justice de remercier devant vous pour le bien qu’il m’a fait.
Merci. »
Rencontre à Buenos Aires
En effet, le pape Bergoglio et l’archevêque Sviatoslav Shevchuk se connaissent bien: le 14 janvier 2009, Benoît XVI confirmait le choix du synode des évêques de l’église grecque-catholique ukrainienne de le nommer évêque auxiliaire de l’éparchie Santa María del Patrocinio à Buenos Aires (Argentine) où le cardinal Bergoglio était archevêque.
Le 10 avril 2010, lorsque Mgr Miguel Mykycej éparque de Santa María del Patrocinio se retirait, et son auxiliaire était nommé administrateur apostolique de l’éparchie: il y restera jusqu’en 2011, année où il deviendra archevêque de Kiev et président du synode l’église grecque-catholique ukrainienne: il avait quarante ans!
Il a participé au synode de 2012 sur la nouvelle évangélisation et à celui de 2014 sur la famille, en tant que primat de l’Église gecque-catholique ukrainienne.
Il avait exprimé sa volonté de « cheminer ensemble avec les orthodoxes », déclare au lendemain de la rencontre du pape François et du patriarche russe Kirill le 12 février 2014 à La Havane (Cuba).
Radio Vatican (Cyprien Viet) rappelle que « depuis le début de son pontificat, le Pape François a multiplié les appels à la solidarité pour le peuple ukrainien, alors que la guerre du Donbass, dans l’est du pays, a fait plus de 10 000 morts, 22 000 blessés et deux millions de réfugiés depuis le déclenchement des hostilités entre les forces pro-gouvernementales et les séparatistes pro-russes il y a cinq ans ».
« Au printemps 2016, le pape avait demandé à toutes les paroisses d’Europe d’organiser des quêtes au profit des Ukrainiens.
Environ 12 millions d’euros avaient été récoltés, permettant d’apporter un soutien aux familles victimes du conflit », précise la même source.
Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin s’est lui-même rendu sur place pour contribuer à l’organisation de la distribution des aides, comme l’avait annoncé le nonce, Mgr Claudio Gugerotti.
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Unité des chrétiens
Le pape reçoit le pasteur Kruse et sa famille
Le pape reçoit le pasteur Kruse et sa famille
Tois papes ont été reçus par la communauté évangélique luthérienne de Rome
Pour le pasteur Kruse, le pape François exerce une « primauté » oecuménique, rapporte Radio Vatican en italien (Vatican News).
Comme nous l’annoncions hier, 11 janvier 2018, le pape François a reçu en audience au Vatican le pasteur Jens-Martin Kruse, de la Communauté évangélique luthérienne de Rome, ainsi que sa femme et leurs trois enfants.
L’Église luthérienne évangélique de Rome, via Sicilia, a reçu la visite du pape François, le 15 novembre 2015: elle avait reçu la visite du pape émérite Benoît XVI le 14 mars 2010 et celle de saint Jean-Paul II, le 11 décembre 1983. Comme Benoît XVI, le pape y a été reçu par le pasteur Kruse.
Le pasteur Kruse a souligné la « primauté œcuménique » du pape François.
« Demandons aujourd’hui cette grâce, la grâce de cette diversité réconciliée dans le Seigneur, c’est-à-dire dans le serviteur du Seigneur, de ce Dieu qui est venu parmi nous pour servir et non pour être servi », avait notamment dit le pape François dans son homélie improvisée.
Le pasteur allemand est lui-même issu d’une famille de pasteurs évangéliques.
Son père était le pasteur Wilfrid, et la plus haute autorité de l’église Sankt Petri de Hambourg (Allemagne), jusqu’en 2002.
En 2000, Jean-Martin Kruse a soutenu sa thèse de doctorat à l’Université des Études de théologie et l’Église de la Réforme de Hambourg.
Jens-Martin Kruse a été ordonné pasteur dans la cathédrale de Schlewig le 24 mars 2002.
De 2008 à 2017, il a travaillé comme pasteur de la communauté luthérienne de la Christuskirche de Rome.
Comme nous l’annoncions hier, 11 janvier 2018, le pape François a reçu en audience au Vatican le pasteur Jens-Martin Kruse, de la Communauté évangélique luthérienne de Rome, ainsi que sa femme et leurs trois enfants.
L’Église luthérienne évangélique de Rome, via Sicilia, a reçu la visite du pape François, le 15 novembre 2015: elle avait reçu la visite du pape émérite Benoît XVI le 14 mars 2010 et celle de saint Jean-Paul II, le 11 décembre 1983. Comme Benoît XVI, le pape y a été reçu par le pasteur Kruse.
Le pasteur Kruse a souligné la « primauté œcuménique » du pape François.
« Demandons aujourd’hui cette grâce, la grâce de cette diversité réconciliée dans le Seigneur, c’est-à-dire dans le serviteur du Seigneur, de ce Dieu qui est venu parmi nous pour servir et non pour être servi », avait notamment dit le pape François dans son homélie improvisée.
Le pasteur allemand est lui-même issu d’une famille de pasteurs évangéliques.
Son père était le pasteur Wilfrid, et la plus haute autorité de l’église Sankt Petri de Hambourg (Allemagne), jusqu’en 2002.
En 2000, Jean-Martin Kruse a soutenu sa thèse de doctorat à l’Université des Études de théologie et l’Église de la Réforme de Hambourg.
Jens-Martin Kruse a été ordonné pasteur dans la cathédrale de Schlewig le 24 mars 2002.
De 2008 à 2017, il a travaillé comme pasteur de la communauté luthérienne de la Christuskirche de Rome.
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Journée mondiale du migrant et du réfugié: « Ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes » (texte complet)
« Le péché, c’est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité »
« Ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes.
Le péché, c’est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus », a expliqué le pape dans son homélie ce dimanche.
Le pape François a présidé la messe, pour la première fois, pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, ce 14 janvier 2018, en la basilique Saint-Pierre.
Le pape a reconnu ces doutes et ces craintes comme « légitimes » de la part de qui accueille et de la part de qui arrive dans un pays étranger:
« Il n’est pas facile d’entrer dans la culture des autres, de se mettre à la place de personnes si différentes de nous, de comprendre leurs pensées et leurs expériences.
Ainsi nous renonçons souvent à rencontrer l’autre et nous élevons des barrières pour nous défendre.
Les communautés locales ont parfois peur que les nouveaux arrivés perturbent l’ordre établi, “ volent ” quelque chose de ce que l’on a construit péniblement.
Les nouveaux arrivés aussi ont des peurs : ils craignent la confrontation, le jugement, la discrimination, l’échec.
Ces peurs sont légitimes, elles se fondent sur des doutes parfaitement compréhensibles d’un point de vue humain.
Ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes. »
« Le péché, c’est de renoncer à la rencontre avec l’autre, avec celui qui est différent, alors que cela constitue, de fait, une occasion privilégiée de rencontre avec le Seigneur », a ajouté le pape.
La célébration a eu lieu en présence de migrants, réfugiés et demandeurs d’asiles du diocèse de Rome, et de membres du clergé de différents continents.
Les lectures ont été faites en anglais, en portugais, en français et en italien. La prière universelle a été exprimée en anglais, chinois, ukrainien, malayalam (sud de l’Inde, Kerala), amharique (Ethiopie) et arabe.
Les chants, animés par une chorale de jeunes, étaient eux aussi dans différentes langues avec des instruments de différents continents.
Beaucoup ont reçu la communion selon la tradition de leur pays: à genoux.
Voici le texte intégral, dans une traduction officielle en français de l’homélie prononcée par le pape en italien.
Homélie du pape François
Cette année, j’ai voulu célébrer la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié par une messe à laquelle vous avez été invités, vous en particulier, migrants, réfugiés et demandeurs d’asile.
Certains d’entre vous sont arrivés depuis peu en Italie, d’autres y résident et y travaillent depuis de nombreuses années, et d’autres encore constituent ce qu’on appelle les « deuxièmes générations ».
Tous ont entendu résonner dans cette assemblée la Parole de Dieu, qui nous invite aujourd’hui à approfondir l’appel spécial que le Seigneur adresse à chacun de nous.
Comme il l’a fait avec Samuel (cf. 1 S 3, 3b-10.19), il nous appelle par notre nom et nous demande d’honorer le fait que nous avons été créés comme des êtres absolument uniques, tous différents entre nous et avec un rôle singulier dans l’histoire du monde.
Dans l’Évangile (cf. Jn 1, 35-42), les deux disciples de Jean demandant à Jésus :
« Où demeures-tu ? » (v. 38), laissant entendre que, de la réponse à cette question, dépend leur jugement sur le maître de Nazareth.
La réponse de Jésus : « Venez et voyez ! » (v. 39) ouvre à une rencontre personnelle, qui comporte un temps approprié pour accueillir, connaître et reconnaître l’autre.
Dans le Message pour la Journée d’aujourd’hui, j’ai écrit :
« Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus-Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque accueilli ou rejeté (cf. Mt 25, 35.43) ».
Et, pour l’étranger, le migrant, le réfugié, l’exilé et le demandeur d’asile, chaque porte de la nouvelle terre est aussi une occasion de rencontre avec Jésus.
Son invitation « Venez et voyez ! » nous est aujourd’hui adressée à tous, communautés locales et nouveaux arrivés.
C’est une invitation à surmonter nos peurs pour pouvoir aller à la rencontre de l’autre, pour l’accueillir, le connaître et le reconnaître.
C’est une invitation qui offre l’opportunité de se faire le prochain de l’autre pour voir où et comment il vit.
Dans le monde d’aujourd’hui, pour les nouveaux arrivés, accueillir, connaître et reconnaître signifie connaître et respecter les lois, la culture et les traditions des pays où ils sont accueillis.
Cela signifie également comprendre leurs peurs et leurs appréhensions vis-à-vis de l’avenir. Pour les communautés locales, accueillir, connaître et reconnaître signifie s’ouvrir à la richesse de la diversité sans préjugés, comprendre les potentialités et les espérances des nouveaux arrivés, de même que leur vulnérabilité et leurs craintes.
La vraie rencontre avec l’autre ne s’arrête pas à l’accueil, mais elle nous invite tous à nous engager dans les trois autres actions que j’ai mis en évidence dans le Message pour cette Journée :
Protéger, promouvoir et intégrer.
Et, dans la rencontre vraie avec le prochain, serons-nous capables de reconnaître Jésus-Christ, qui demande d’être accueilli, protégé, promu et intégré ?
Comme nous l’enseigne la parabole évangélique du jugement dernier : le Seigneur avait faim, il avait soif, il était assoiffé, malade, étranger et en prison et il a été secouru par certains, mais pas par d’autres (cf. Mt 25, 31-46).
Cette vraie rencontre avec le Christ est source de salut, un salut qui doit être annoncé et apporté à tous, comme nous l’enseigne l’apôtre André.
Après avoir révélé à son frère Simon :
« Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 41), André le conduit à Jésus, afin qu’il fasse, lui aussi, cette même expérience de la rencontre.
Il n’est pas facile d’entrer dans la culture des autres, de se mettre à la place de personnes si différentes de nous, de comprendre leurs pensées et leurs expériences.
Ainsi nous renonçons souvent à rencontrer l’autre et nous élevons des barrières pour nous défendre.
Les communautés locales ont parfois peur que les nouveaux arrivés perturbent l’ordre établi, “ volent ” quelque chose de ce que l’on a construit péniblement.
Les nouveaux arrivés aussi ont des peurs : ils craignent la confrontation, le jugement, la discrimination, l’échec.
Ces peurs sont légitimes, elles se fondent sur des doutes parfaitement compréhensibles d’un point de vue humain.
Ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes.
Le péché, c’est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus.
Le péché, c’est de renoncer à la rencontre avec l’autre, avec celui qui est différent, alors que cela constitue, de fait, une occasion privilégiée de rencontre avec le Seigneur.
C’est de cette rencontre avec Jésus présent dans le pauvre, dans celui qui est rejeté, dans le réfugié, dans le demandeur d’asile, que jaillit notre prière d’aujourd’hui.
C’est une prière réciproque : migrants et réfugiés prient pour les communautés locales, et les communautés locales prient pour les nouveaux arrivés et pour les migrants de long séjour.
Nous confions à l’intercession maternelle de la Très Sainte Vierge Marie les espérances de tous les migrants et de tous les réfugiés du monde, ainsi que les aspirations des communautés qui les accueillent pour que, conformément au commandement divin le plus élevé de la charité et de l’amour du prochain, nous apprenions tous à aimer l’autre, l’étranger, comme nous nous aimons nous-mêmes.
Le péché, c’est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus », a expliqué le pape dans son homélie ce dimanche.
Le pape François a présidé la messe, pour la première fois, pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, ce 14 janvier 2018, en la basilique Saint-Pierre.
Le pape a reconnu ces doutes et ces craintes comme « légitimes » de la part de qui accueille et de la part de qui arrive dans un pays étranger:
« Il n’est pas facile d’entrer dans la culture des autres, de se mettre à la place de personnes si différentes de nous, de comprendre leurs pensées et leurs expériences.
Ainsi nous renonçons souvent à rencontrer l’autre et nous élevons des barrières pour nous défendre.
Les communautés locales ont parfois peur que les nouveaux arrivés perturbent l’ordre établi, “ volent ” quelque chose de ce que l’on a construit péniblement.
Les nouveaux arrivés aussi ont des peurs : ils craignent la confrontation, le jugement, la discrimination, l’échec.
Ces peurs sont légitimes, elles se fondent sur des doutes parfaitement compréhensibles d’un point de vue humain.
Ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes. »
« Le péché, c’est de renoncer à la rencontre avec l’autre, avec celui qui est différent, alors que cela constitue, de fait, une occasion privilégiée de rencontre avec le Seigneur », a ajouté le pape.
La célébration a eu lieu en présence de migrants, réfugiés et demandeurs d’asiles du diocèse de Rome, et de membres du clergé de différents continents.
Les lectures ont été faites en anglais, en portugais, en français et en italien. La prière universelle a été exprimée en anglais, chinois, ukrainien, malayalam (sud de l’Inde, Kerala), amharique (Ethiopie) et arabe.
Les chants, animés par une chorale de jeunes, étaient eux aussi dans différentes langues avec des instruments de différents continents.
Beaucoup ont reçu la communion selon la tradition de leur pays: à genoux.
Voici le texte intégral, dans une traduction officielle en français de l’homélie prononcée par le pape en italien.
Homélie du pape François
Cette année, j’ai voulu célébrer la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié par une messe à laquelle vous avez été invités, vous en particulier, migrants, réfugiés et demandeurs d’asile.
Certains d’entre vous sont arrivés depuis peu en Italie, d’autres y résident et y travaillent depuis de nombreuses années, et d’autres encore constituent ce qu’on appelle les « deuxièmes générations ».
Tous ont entendu résonner dans cette assemblée la Parole de Dieu, qui nous invite aujourd’hui à approfondir l’appel spécial que le Seigneur adresse à chacun de nous.
Comme il l’a fait avec Samuel (cf. 1 S 3, 3b-10.19), il nous appelle par notre nom et nous demande d’honorer le fait que nous avons été créés comme des êtres absolument uniques, tous différents entre nous et avec un rôle singulier dans l’histoire du monde.
Dans l’Évangile (cf. Jn 1, 35-42), les deux disciples de Jean demandant à Jésus :
« Où demeures-tu ? » (v. 38), laissant entendre que, de la réponse à cette question, dépend leur jugement sur le maître de Nazareth.
La réponse de Jésus : « Venez et voyez ! » (v. 39) ouvre à une rencontre personnelle, qui comporte un temps approprié pour accueillir, connaître et reconnaître l’autre.
Dans le Message pour la Journée d’aujourd’hui, j’ai écrit :
« Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus-Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque accueilli ou rejeté (cf. Mt 25, 35.43) ».
Et, pour l’étranger, le migrant, le réfugié, l’exilé et le demandeur d’asile, chaque porte de la nouvelle terre est aussi une occasion de rencontre avec Jésus.
Son invitation « Venez et voyez ! » nous est aujourd’hui adressée à tous, communautés locales et nouveaux arrivés.
C’est une invitation à surmonter nos peurs pour pouvoir aller à la rencontre de l’autre, pour l’accueillir, le connaître et le reconnaître.
C’est une invitation qui offre l’opportunité de se faire le prochain de l’autre pour voir où et comment il vit.
Dans le monde d’aujourd’hui, pour les nouveaux arrivés, accueillir, connaître et reconnaître signifie connaître et respecter les lois, la culture et les traditions des pays où ils sont accueillis.
Cela signifie également comprendre leurs peurs et leurs appréhensions vis-à-vis de l’avenir. Pour les communautés locales, accueillir, connaître et reconnaître signifie s’ouvrir à la richesse de la diversité sans préjugés, comprendre les potentialités et les espérances des nouveaux arrivés, de même que leur vulnérabilité et leurs craintes.
La vraie rencontre avec l’autre ne s’arrête pas à l’accueil, mais elle nous invite tous à nous engager dans les trois autres actions que j’ai mis en évidence dans le Message pour cette Journée :
Protéger, promouvoir et intégrer.
Et, dans la rencontre vraie avec le prochain, serons-nous capables de reconnaître Jésus-Christ, qui demande d’être accueilli, protégé, promu et intégré ?
Comme nous l’enseigne la parabole évangélique du jugement dernier : le Seigneur avait faim, il avait soif, il était assoiffé, malade, étranger et en prison et il a été secouru par certains, mais pas par d’autres (cf. Mt 25, 31-46).
Cette vraie rencontre avec le Christ est source de salut, un salut qui doit être annoncé et apporté à tous, comme nous l’enseigne l’apôtre André.
Après avoir révélé à son frère Simon :
« Nous avons trouvé le Messie » (Jn 1, 41), André le conduit à Jésus, afin qu’il fasse, lui aussi, cette même expérience de la rencontre.
Il n’est pas facile d’entrer dans la culture des autres, de se mettre à la place de personnes si différentes de nous, de comprendre leurs pensées et leurs expériences.
Ainsi nous renonçons souvent à rencontrer l’autre et nous élevons des barrières pour nous défendre.
Les communautés locales ont parfois peur que les nouveaux arrivés perturbent l’ordre établi, “ volent ” quelque chose de ce que l’on a construit péniblement.
Les nouveaux arrivés aussi ont des peurs : ils craignent la confrontation, le jugement, la discrimination, l’échec.
Ces peurs sont légitimes, elles se fondent sur des doutes parfaitement compréhensibles d’un point de vue humain.
Ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes.
Le péché, c’est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus.
Le péché, c’est de renoncer à la rencontre avec l’autre, avec celui qui est différent, alors que cela constitue, de fait, une occasion privilégiée de rencontre avec le Seigneur.
C’est de cette rencontre avec Jésus présent dans le pauvre, dans celui qui est rejeté, dans le réfugié, dans le demandeur d’asile, que jaillit notre prière d’aujourd’hui.
C’est une prière réciproque : migrants et réfugiés prient pour les communautés locales, et les communautés locales prient pour les nouveaux arrivés et pour les migrants de long séjour.
Nous confions à l’intercession maternelle de la Très Sainte Vierge Marie les espérances de tous les migrants et de tous les réfugiés du monde, ainsi que les aspirations des communautés qui les accueillent pour que, conformément au commandement divin le plus élevé de la charité et de l’amour du prochain, nous apprenions tous à aimer l’autre, l’étranger, comme nous nous aimons nous-mêmes.
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Voyage du pape François au Chili et au Pérou
En visitant le Chili et le Pérou du 15 au 21 janvier, le pape François vient donner une impulsion missionnaire dans ces deux pays d’Amérique latine de la façade Pacifique, majoritairement catholiques. Chaque journée de ce voyage 22ème voyage apostolique sera marquée par une grande célébration eucharistique.
Chili
Insuffler un nouvel élan
Au Chili, le Saint-Père se rendra dans trois villes, porteur du message biblique « Je vous donne ma paix », choisi comme devise pour sa visite : dans la capitale Santiago et ses 7 millions d’habitants ; à Temuco marqué par les tensions avec les populations indigènes Mapuche, et dans la ville d'Iquique, confrontée à la problématique des migrations.
« Nous recevons le pape avec le coeur très ouvert » a indiqué le cardinal Ricardo Ezzati, archevêque de Santiago, « pour faire connaître son message de communion, de miséricorde et d’attention aux plus faibles ».
Si la foi chrétienne laisse une empreinte profonde dans l’âme chilienne, le nombre de catholiques est en baisse. Et l’influence des sociétés occidentales affaiblit les valeurs morales du pays.
Pérou
Face à la crise politique
Au Pérou, le pape François est attendu comme pèlerin d’unité et d’espérance.
Il se rendra dans la capitale, Lima, et à Puerto Maldonado où il rencontrera les peuples d’Amazonie.
Le Pérou traverse actuellement une grave crise politique, qui pourrait entraîner la destitution du président péruvien soupçonné de corruption. La conférence épiscopale a exprimé fin décembre sa préoccupation.
Le cardinal Juan Luis Cipriani, archevêque de Lima, espère que cette visite du pape soit « une occasion pour que toute la famille péruvienne, unie, cherche le meilleur ».
Il souhaite qu’il y ait un « avant » et un « après » cette visite pour l’histoire du pays.
KTO retransmet en direct toutes les étapes et les célébrations.
Chili
Insuffler un nouvel élan
Au Chili, le Saint-Père se rendra dans trois villes, porteur du message biblique « Je vous donne ma paix », choisi comme devise pour sa visite : dans la capitale Santiago et ses 7 millions d’habitants ; à Temuco marqué par les tensions avec les populations indigènes Mapuche, et dans la ville d'Iquique, confrontée à la problématique des migrations.
« Nous recevons le pape avec le coeur très ouvert » a indiqué le cardinal Ricardo Ezzati, archevêque de Santiago, « pour faire connaître son message de communion, de miséricorde et d’attention aux plus faibles ».
Si la foi chrétienne laisse une empreinte profonde dans l’âme chilienne, le nombre de catholiques est en baisse. Et l’influence des sociétés occidentales affaiblit les valeurs morales du pays.
Pérou
Face à la crise politique
Au Pérou, le pape François est attendu comme pèlerin d’unité et d’espérance.
Il se rendra dans la capitale, Lima, et à Puerto Maldonado où il rencontrera les peuples d’Amazonie.
Le Pérou traverse actuellement une grave crise politique, qui pourrait entraîner la destitution du président péruvien soupçonné de corruption. La conférence épiscopale a exprimé fin décembre sa préoccupation.
Le cardinal Juan Luis Cipriani, archevêque de Lima, espère que cette visite du pape soit « une occasion pour que toute la famille péruvienne, unie, cherche le meilleur ».
Il souhaite qu’il y ait un « avant » et un « après » cette visite pour l’histoire du pays.
KTO retransmet en direct toutes les étapes et les célébrations.
Message du pape François au Chili et au Pérou
Nous suivrons pas à pas ce voyage et nous serons en UDP pour et avec François
Notre Forum défend les Valeurs et L' Amour de notre Pape ainsi que la Défense de sa Doctrine
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Migrants : ne caricaturez pas les paroles du pape François
Publié le 15/01/2018 - 15:18
Le pape dit la messe à l’occasion de la journée du migrant et du réfugié, le 14 janvier 2018, à la basilique Saint-Pierre de Rome. PHOTO VINCENZO PINTO / AFP
À l’occasion de la journée mondiale du migrant et du réfugié, le pape a lancé un appel en faveur de l’accueil. On aurait tort de réduire ses paroles à un discours bien-pensant, prévient le Corriere della Sera. Bien au contraire, le discours de François donne les clés d’une intégration réussie.
C’est devant 9 000 personnes, ressortissantes de 49 pays, que le pape François a prononcé son homélie le 14 janvier, à l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié. S’il s’articule autour des quatre mots “accueillir, protéger, promouvoir et intégrer”, le message de François n’est pour autant pas une simple exhortation à l’ouverture, souligne le Corriere della Sera, qui appelle à écouter attentivement les paroles du pape.
"Lorsqu’il verse dans l’exagération, le débat politique crée souvent des caricatures. C’est ce qui est arrivé aux paroles du pape François au sujet des migrants : son message a été réduit à une exhortation morale à accueillir. Or sa pensée est plus complexe, elle connaît des articulations et des développements.”
Certes, François s’adresse directement aux pays européens auxquels il soumet des recommandations claires, tout en admettant qu’“il n’est pas facile d’entrer dans la culture d’autrui, de se mettre à la place de personnes aussi différentes de nous […]. C’est pourquoi bien souvent nous renonçons à rencontrer l’autre et nous érigeons des barrières pour nous défendre”. Avoir peur est légitime, insiste-t-il, et “ne constitue pas un péché”. “Ce qui est péché, c’est de laisser ces peurs déterminer notre réponse et conditionner nos choix.”
Comme le relève le Corriere:
"Le respect des lois et de l’identité culturelle européenne est fondamental pour prendre part aux sociétés d’accueil. C’est le respect qui fait la différence entre immigration et invasion. Le pape n’imagine pas le développement, pour l’avenir, de communautés séparées, mais la fusion des cultures sur la base de l’identité du pays d’accueil.”
“Le pape n’est ni un ‘fondamentaliste’ de l’accueil ni un ‘détracteur des peurs européennes’”, poursuit le journal de référence. Il souligne que “l’intégration n’est pas ‘une assimilation qui pousse à supprimer ou oublier son identité culturelle’”. Et en cela, conclut le Corriere, “sa pensée rejoint celle du rabbin britannique Jonathan Sacks : l’intégration, c’est construire ensemble la maison de demain, une maison dont les fondations sont déjà claires. En ce qui nous concerne, c’est la Constitution, les lois, et notre identité historique et culturelle.”
Source
www.corriere.it/
Publié le 15/01/2018 - 15:18
Le pape dit la messe à l’occasion de la journée du migrant et du réfugié, le 14 janvier 2018, à la basilique Saint-Pierre de Rome. PHOTO VINCENZO PINTO / AFP
À l’occasion de la journée mondiale du migrant et du réfugié, le pape a lancé un appel en faveur de l’accueil. On aurait tort de réduire ses paroles à un discours bien-pensant, prévient le Corriere della Sera. Bien au contraire, le discours de François donne les clés d’une intégration réussie.
C’est devant 9 000 personnes, ressortissantes de 49 pays, que le pape François a prononcé son homélie le 14 janvier, à l’occasion de la Journée mondiale du migrant et du réfugié. S’il s’articule autour des quatre mots “accueillir, protéger, promouvoir et intégrer”, le message de François n’est pour autant pas une simple exhortation à l’ouverture, souligne le Corriere della Sera, qui appelle à écouter attentivement les paroles du pape.
"Lorsqu’il verse dans l’exagération, le débat politique crée souvent des caricatures. C’est ce qui est arrivé aux paroles du pape François au sujet des migrants : son message a été réduit à une exhortation morale à accueillir. Or sa pensée est plus complexe, elle connaît des articulations et des développements.”
Certes, François s’adresse directement aux pays européens auxquels il soumet des recommandations claires, tout en admettant qu’“il n’est pas facile d’entrer dans la culture d’autrui, de se mettre à la place de personnes aussi différentes de nous […]. C’est pourquoi bien souvent nous renonçons à rencontrer l’autre et nous érigeons des barrières pour nous défendre”. Avoir peur est légitime, insiste-t-il, et “ne constitue pas un péché”. “Ce qui est péché, c’est de laisser ces peurs déterminer notre réponse et conditionner nos choix.”
l’intégration n’est pas une assimilation
Mais le pape se tourne également vers “les nouveaux arrivants”, et prévient que, pour eux, l’accueil suppose de “connaître et respecter les lois, la culture et les traditions des pays où ils sont accueillis. Et cela suppose aussi de comprendre les peurs et appréhensions de ces derniers pour l’avenir”.Comme le relève le Corriere:
"Le respect des lois et de l’identité culturelle européenne est fondamental pour prendre part aux sociétés d’accueil. C’est le respect qui fait la différence entre immigration et invasion. Le pape n’imagine pas le développement, pour l’avenir, de communautés séparées, mais la fusion des cultures sur la base de l’identité du pays d’accueil.”
“Le pape n’est ni un ‘fondamentaliste’ de l’accueil ni un ‘détracteur des peurs européennes’”, poursuit le journal de référence. Il souligne que “l’intégration n’est pas ‘une assimilation qui pousse à supprimer ou oublier son identité culturelle’”. Et en cela, conclut le Corriere, “sa pensée rejoint celle du rabbin britannique Jonathan Sacks : l’intégration, c’est construire ensemble la maison de demain, une maison dont les fondations sont déjà claires. En ce qui nous concerne, c’est la Constitution, les lois, et notre identité historique et culturelle.”
Source
Corriere della Sera
Milanwww.corriere.it/
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Marie du 65 a écrit:Voyage du pape François au Chili et au PérouEn visitant le Chili et le Pérou du 15 au 21 janvier, le pape François vient donner une impulsion missionnaire dans ces deux pays d’Amérique latine de la façade Pacifique, majoritairement catholiques. Chaque journée de ce voyage 22ème voyage apostolique sera marquée par une grande célébration eucharistique.
Chili
Insuffler un nouvel élan
Au Chili, le Saint-Père se rendra dans trois villes, porteur du message biblique « Je vous donne ma paix », choisi comme devise pour sa visite : dans la capitale Santiago et ses 7 millions d’habitants ; à Temuco marqué par les tensions avec les populations indigènes Mapuche, et dans la ville d'Iquique, confrontée à la problématique des migrations.
« Nous recevons le pape avec le coeur très ouvert » a indiqué le cardinal Ricardo Ezzati, archevêque de Santiago, « pour faire connaître son message de communion, de miséricorde et d’attention aux plus faibles ».
Si la foi chrétienne laisse une empreinte profonde dans l’âme chilienne, le nombre de catholiques est en baisse. Et l’influence des sociétés occidentales affaiblit les valeurs morales du pays.
Pérou
Face à la crise politique
Au Pérou, le pape François est attendu comme pèlerin d’unité et d’espérance.
Il se rendra dans la capitale, Lima, et à Puerto Maldonado où il rencontrera les peuples d’Amazonie.
Le Pérou traverse actuellement une grave crise politique, qui pourrait entraîner la destitution du président péruvien soupçonné de corruption. La conférence épiscopale a exprimé fin décembre sa préoccupation.
Le cardinal Juan Luis Cipriani, archevêque de Lima, espère que cette visite du pape soit « une occasion pour que toute la famille péruvienne, unie, cherche le meilleur ».
Il souhaite qu’il y ait un « avant » et un « après » cette visite pour l’histoire du pays.
KTO retransmet en direct toutes les étapes et les célébrations.
Message du pape François au Chili et au PérouNous suivrons pas à pas ce voyage et nous serons en UDP pour et avec François
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Cérémonie de bienvenue au Chili
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Cher pape François.
Le pape François a appelé au respect des « droits » et de la « culture » des peuples autochtones, dans son premier discours prononcé au Chili mardi, devant les autorités politiques et civiles du pays. Il faut « écouter » les peuples autochtones, « souvent oubliés et dont les droits ont besoin d’être pris en compte et la culture protégée, pour que ne se perde pas une partie de l’identité et de la richesse de cette nation », a plaidé le pape, sans nommer spécifiquement les indigènes chiliens Mapuche, qu’il doit rencontrer mercredi.
Pour François, « la pluralité ethnique, culturelle et historique demande à être préservée de toute tentative de division ou de suprématie ». « La sagesse des peuples autochtones peut constituer une grande contribution » à la protection de l’environnement, a plaidé le pape, abordant ainsi un autre de ses thèmes fétiches. « De ceux-ci, nous pouvons apprendre qu’il n’y a pas de développement authentique pour un peuple qui tourne le dos à la terre et à tous ceux qui l’entourent », a ajouté François.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2018/01/16/le-pape-francois-arrive-au-chili_5242177_1653130.html#eytUAo82x8c13Z7a.99
Ami(e)s et de passage sur notre forum je ne sais pas si vous connaissez la controverse de Valladolid mais comment ne pas penser aux frères catholiques qui défendaient les indiens d'Amérique du sud vers 1550 dans les paroles du pape au Chili ce jour.
On retrouve le frère dominicain Bartolomé de Las Casas ainsi que l’historien et théologien Juan Ginès de Sépulvéda. D’autres personnalités importantes comme le légat du pape, envoyé de Rome, et le supérieur du couvent sont présentes. Il y’a deux camps. Celui de ceux qui considèrent que les indiens d’Amérique ont une âme et celui de ceux qui soutiennent que les indiens d’Amérique sont inférieurs à la race humaine. Il est à noter que cette rencontre a eu lieu à la demande de Charles Quint, qui était à l’époque l’empereur des deux mondes, et du Pape Jules III.
Le frère dominicain Bartolomé de Las Casas défend la théorie selon laquelle les indiens d’Amérique étaient des créatures de Dieu. Selon lui, ce sont des êtres comme les espagnols et possèdent des âmes comme tous les êtres humains. De l’autre côté, l’historien et théologien Juan Ginès de Sépulvéda n’est pas du tout de cet avis. Selon lui, les indiens d’Amérique ne sont pas des descendants d’Adam et Eve. Il avait même écrit un livre où il défend sa position. La publication de ce livre dépend de l’issue du débat de la controverse. En effet, si à la fin de la réunion, les indiens d’Amérique ne sont pas considérés comme des enfants de Dieu, le livre sera publié. Dans le cas contraire, il ne pourra pas être publié.
Le pape François a appelé au respect des « droits » et de la « culture » des peuples autochtones, dans son premier discours prononcé au Chili mardi, devant les autorités politiques et civiles du pays. Il faut « écouter » les peuples autochtones, « souvent oubliés et dont les droits ont besoin d’être pris en compte et la culture protégée, pour que ne se perde pas une partie de l’identité et de la richesse de cette nation », a plaidé le pape, sans nommer spécifiquement les indigènes chiliens Mapuche, qu’il doit rencontrer mercredi.
Pour François, « la pluralité ethnique, culturelle et historique demande à être préservée de toute tentative de division ou de suprématie ». « La sagesse des peuples autochtones peut constituer une grande contribution » à la protection de l’environnement, a plaidé le pape, abordant ainsi un autre de ses thèmes fétiches. « De ceux-ci, nous pouvons apprendre qu’il n’y a pas de développement authentique pour un peuple qui tourne le dos à la terre et à tous ceux qui l’entourent », a ajouté François.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/religions/article/2018/01/16/le-pape-francois-arrive-au-chili_5242177_1653130.html#eytUAo82x8c13Z7a.99
Ami(e)s et de passage sur notre forum je ne sais pas si vous connaissez la controverse de Valladolid mais comment ne pas penser aux frères catholiques qui défendaient les indiens d'Amérique du sud vers 1550 dans les paroles du pape au Chili ce jour.
On retrouve le frère dominicain Bartolomé de Las Casas ainsi que l’historien et théologien Juan Ginès de Sépulvéda. D’autres personnalités importantes comme le légat du pape, envoyé de Rome, et le supérieur du couvent sont présentes. Il y’a deux camps. Celui de ceux qui considèrent que les indiens d’Amérique ont une âme et celui de ceux qui soutiennent que les indiens d’Amérique sont inférieurs à la race humaine. Il est à noter que cette rencontre a eu lieu à la demande de Charles Quint, qui était à l’époque l’empereur des deux mondes, et du Pape Jules III.
Le frère dominicain Bartolomé de Las Casas défend la théorie selon laquelle les indiens d’Amérique étaient des créatures de Dieu. Selon lui, ce sont des êtres comme les espagnols et possèdent des âmes comme tous les êtres humains. De l’autre côté, l’historien et théologien Juan Ginès de Sépulvéda n’est pas du tout de cet avis. Selon lui, les indiens d’Amérique ne sont pas des descendants d’Adam et Eve. Il avait même écrit un livre où il défend sa position. La publication de ce livre dépend de l’issue du débat de la controverse. En effet, si à la fin de la réunion, les indiens d’Amérique ne sont pas considérés comme des enfants de Dieu, le livre sera publié. Dans le cas contraire, il ne pourra pas être publié.
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Rencontre avec les autorités, la société civile et le corps diplomatique
Messe Parque O'Higgins Santiago du Chili
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Rencontre avec les prêtres, religieux, consacrés et séminaristes en la cathédrale de Santiago suivi d'un discours du Saint Père.
Visite à la prison pour femmes de Santiago
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Messe célébré "pour le progrès des peuples" sur l'aéroport de Maquehue de la ville de Temuco.
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
L’arrivée du pape François au Chili n’a pas freiné les incendiaires, au contraire… D’autres incendies d’églises s’ajoutent à ceux déjà signalés .
Trois églises ont été incendiées au Chili le premier jour de la visite du pape François […] Les autorités ont déclaré que deux d’entre elles avaient été brûlées mardi matin dans la région du sud de l’Araucanie. Le pape doit rendre visite aux Mapuches indigènes mercredi à Temuco, la capitale de l’Araucanie. La troisième église attaquée était à Puento Alto, juste au sud de Santiago. Y compris les dernières bombes incendiaires, neuf églises ont ainsi été attaquées au Chili depuis vendredi. On ne sait pas qui est derrière cette série d’incendies. Au cours des dernières années, les Mapuches ont brûlé des églises pour inciter les autorités à les aider au retour des terres ancestrales et à la reconnaissance de leur langue.
https://www.christianophobie.fr/breves/chili-9-eglises-incendiees-vendredi-dernier
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Zamie a écrit:L’arrivée du pape François au Chili n’a pas freiné les incendiaires, au contraire… D’autres incendies d’églises s’ajoutent à ceux déjà signalés .Trois églises ont été incendiées au Chili le premier jour de la visite du pape François […] Les autorités ont déclaré que deux d’entre elles avaient été brûlées mardi matin dans la région du sud de l’Araucanie. Le pape doit rendre visite aux Mapuches indigènes mercredi à Temuco, la capitale de l’Araucanie. La troisième église attaquée était à Puento Alto, juste au sud de Santiago. Y compris les dernières bombes incendiaires, neuf églises ont ainsi été attaquées au Chili depuis vendredi. On ne sait pas qui est derrière cette série d’incendies. Au cours des dernières années, les Mapuches ont brûlé des églises pour inciter les autorités à les aider au retour des terres ancestrales et à la reconnaissance de leur langue.
https://www.christianophobie.fr/breves/chili-9-eglises-incendiees-vendredi-dernier
Bonjour zamie
Merci, en effet j'avais lu cette info!
Quelle tristesse!!
Rencontre au sanctuaire de Maipu.
Un sanctuaire national consacré à Notre Dame du Carmel, sainte patronne du Chili.
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Visite à l'Université pontificale catholique du Chili
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Messe sur le campus Lobito d'Iquique.
Dernière édition par Marie du 65 le Dim 21 Jan 2018 - 19:16, édité 1 fois
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Zamie- Enfant de Dieu
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Merci zamie pour ce partage
Quittant le Chili pour le Pérou, le pape souhaite « paix et prospérité »
Cérémonie d’adieu à l’aéroport d’Iquique
En quittant le Chili au terme de trois jours pleins dans le pays, à l’occasion de son 22e voyage apostolique, ce 18 janvier 2018, le pape François a souhaité au pays latino-américain « paix et prospérité ».
Après une messe et un déjeuner à Iquique, le pape a rejoint l’aéroport international “Diego Aracena”de cette ville du nord du Chili, située au bord de l’océan et au pied du désert des Andes, où il a été accueilli par une cérémonie d’adieu aux alentours de 16h15 heure locale (20h15 à Rome).
Le pape a foulé le tapis rouge en compagnie de la présidente chilienne Michelle Bachelet.
Après les honneurs militaires et un bref spectacle de danses traditionnelles, en costumes, le pape a gravi, seul, la passerelle de l’A321 de la compagnie LATAM.
Arrivé en haut, il s’est retourné une dernière fois, avant d’entrer dans l’avion qui a décollé aux alentours de 16h50 (20h50 heure de Rome).
Il est attendu plus de deux heures plus tard à Lima, au Pérou, deuxième étape de son voyage, à 17h20 heure locale (23h30 à Rome).
Après son départ, le pape a fait parvenir un télégramme à la présidente de la République, remerciant le gouvernement et « le peuple bien-aimé du Chili » de leur « accueil chaleureux » et de leur « hospitalité généreuse ».
Le pape François invoque « des bénédictions abondantes » sur tous et assure de ses prières pour « la paix et la prospérité de la nation ».
Cérémonie d’adieu à l’aéroport d’Iquique
En quittant le Chili au terme de trois jours pleins dans le pays, à l’occasion de son 22e voyage apostolique, ce 18 janvier 2018, le pape François a souhaité au pays latino-américain « paix et prospérité ».
Après une messe et un déjeuner à Iquique, le pape a rejoint l’aéroport international “Diego Aracena”de cette ville du nord du Chili, située au bord de l’océan et au pied du désert des Andes, où il a été accueilli par une cérémonie d’adieu aux alentours de 16h15 heure locale (20h15 à Rome).
Le pape a foulé le tapis rouge en compagnie de la présidente chilienne Michelle Bachelet.
Après les honneurs militaires et un bref spectacle de danses traditionnelles, en costumes, le pape a gravi, seul, la passerelle de l’A321 de la compagnie LATAM.
Arrivé en haut, il s’est retourné une dernière fois, avant d’entrer dans l’avion qui a décollé aux alentours de 16h50 (20h50 heure de Rome).
Il est attendu plus de deux heures plus tard à Lima, au Pérou, deuxième étape de son voyage, à 17h20 heure locale (23h30 à Rome).
Après son départ, le pape a fait parvenir un télégramme à la présidente de la République, remerciant le gouvernement et « le peuple bien-aimé du Chili » de leur « accueil chaleureux » et de leur « hospitalité généreuse ».
Le pape François invoque « des bénédictions abondantes » sur tous et assure de ses prières pour « la paix et la prospérité de la nation ».
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Le pape François est arrivé à Lima au Pérou ce jeudi 18 janvier 2018 en fin d'après-midi.
Un accueil marqué par la présence de foules immenses dans les rues, venues saluer le Saint-Père à son passage.
Après 3 jours passés au Chili, le Saint-Père poursuit son 22ème voyage apostolique dans ce pays où il restera jusqu'à dimanche.
La cérémonie de bienvenue fut brève à l'aéroport car l'échange de discours avec le président se déroulera au Palais du Gouvernement ce vendredi.
Retour sur ces premières heures avec Etienne Loraillère et Sibylle Delaître, envoyés spéciaux de KTO au Pérou.
Un accueil marqué par la présence de foules immenses dans les rues, venues saluer le Saint-Père à son passage.
Après 3 jours passés au Chili, le Saint-Père poursuit son 22ème voyage apostolique dans ce pays où il restera jusqu'à dimanche.
La cérémonie de bienvenue fut brève à l'aéroport car l'échange de discours avec le président se déroulera au Palais du Gouvernement ce vendredi.
Retour sur ces premières heures avec Etienne Loraillère et Sibylle Delaître, envoyés spéciaux de KTO au Pérou.
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Rencontre avec les peuples d'Amazonie à Puerto Maldonado
Visite à l'Hogar Principito à Puerto Maldonado, auprès des enfants abandonnés et victimes de la prostitution.
Messe depuis le Campus Lobito à Iquique
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Rencontre avec la population de Puerto Maldonado (Pérou)
Messe à Trujillo - En Direct -
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Saul attacking David, Guercino (1591-1666)
Frapper l’Oint de Dieu ‘Le Pape François’ : Profonde Réflexion que Mark Mallett partage avec nous
Quelqu’un a estimé que je n’étais pas assez critique du Pape François dans mon récent article sur l’Anti-Miséricorde.(sera diffusé sous peu) « La confusion n’est pas de Dieu« , ont-ils écrit. Non, la confusion ne vient pas de Dieu. Mais Dieu peut utiliser la confusion pour tamiser et purifier son Église. Je pense que c’est précisément ce qui se passe à cette heure …
Le pontificat de François met en pleine lumière les ecclésiastiques et les laïcs qui semblaient attendre dans les coulisses de promouvoir une version hétérodoxe de l’enseignement catholique (…..). Mais c’est aussi mettre en lumière ceux qui ont été ligotés dans le légalisme caché derrière un mur d’orthodoxie.
C’est révéler ceux dont la foi est réellement en Christ, et ceux dont la foi est en eux-mêmes; ceux qui sont humbles et loyaux, et ceux qui ne le sont pas.
Alors, comment abordons-nous ce « Pape des surprises« , qui semble effrayer presque tout le monde ces jours-ci? Ce qui suit a été publié le 22 janvier 2016 et a été mis à jour aujourd’hui …
La réponse, certainement, n’est pas à la critique irrévérencieuse et grossière qui est devenue un aliment de base de cette génération. Ici, l’exemple de David est le plus pertinent …
Dans les lectures de la messe d’aujourd’hui (19 janvier 2018) (…..), le roi Saül était enragé de jalousie par toute l’admiration qu’on donnait à David plutôt qu’à lui. Malgré toutes les promesses contraires, Saul a commencé à chasser David afin de le tuer.
Quand il arriva dans les bergeries, il trouva une grotte dans laquelle il entra pour se soulager. David et ses hommes occupaient les derniers recoins de la grotte. Les serviteurs de David lui dirent: « Voici le jour que le Seigneur t’a dit: Je livrerai ton ennemi à ta portée; faites avec lui comme bon vous semble. ‘ »
Alors David « se leva et coupa furtivement une extrémité du manteau de Saül. » David ne tue pas, ne frappe pas, ne menace pas l’intention de prendre sa vie; il a simplement coupé un morceau de son manteau. Mais ensuite nous lisons:
Par la suite, cependant, David regretta d’avoir coupé le bout du manteau de Saül. Il dit à ses gens: « Que l’Éternel me défende de faire une chose pareille à mon maître, l’oint de l’Eternel, afin de lui imposer la main, car il est l’oint de l’Éternel. » Avec ces paroles, David retint ses hommes. Ne leur permet pas d’attaquer Saul.
David est rempli de regret, non pas parce qu’il admire particulièrement Saül, mais parce qu’il sait que Saül a été oint par le prophète Samuel, sous la direction de Dieu, pour être roi. Et même si David était tenté de frapper l’oint de Dieu, il s’humilia devant le choix du Seigneur, devant l’oint de Dieu.
Quand Saül a regardé en arrière, David s’est incliné par terre et [a dit] … « J’ai pensé à vous tuer, mais j’ai eu pitié de vous à la place. Je décidai: Je ne lèverai pas la main contre mon seigneur, car il est l’oint de l’Éternel et un père pour moi.
HONORE TON PÈRE ET TA MÈRE
Le mot «pape» est italien pour «papa», ou «père». Le pape est essentiellement un père de la famille de Dieu. Jésus a voulu que Pierre devienne le premier « papa » de l’Église quand il lui a donné les « clés du royaume« , le pouvoir de « lier et de délier« , et a déclaré qu’il serait « rock » (rocher) (….). Dans Matthieu 16: 18-19, Jésus a été directement tiré de l’imagerie d’Esaïe 22 lorsque le roi David a mis Eliakim sur son royaume:Il sera père des habitants de Jérusalem et de la maison de Juda. Je placerai la clef de la maison de David sur son épaule; ce qu’il ouvre, personne ne le fermera, ce qu’il fermera, personne ne l’ouvrira. Je vais le fixer comme une cheville dans un endroit ferme, un siège d’honneur pour sa maison ancestrale. (Isaïe 22: 21-23)
Tout cela pour dire que Papa Francesco (Pape François) est, objectivement et avec certitude, l’oint de Dieu. Ceux qui remettent en question la validité de son élection font un cas étrange.
Pas un seul cardinal, y compris le contingent africain audacieux, courageux et entièrement orthodoxe, n’a même suggéré que l’élection papale était invalide. Et le Pape Émérite Benoît XVI n’a pas non plus laissé entendre qu’il a été forcé de quitter la Chaire de Pierre, et en fait, il a grondé ceux qui persistent avec de telles absurdités. (voir Barquing up the Wrong Tree):
Il n’y a absolument aucun doute sur la validité de ma démission du ministère Pétrin. La seule condition pour la validité de ma démission est l’entière liberté de ma décision. Les spéculations concernant sa validité sont tout simplement absurdes … [Mon] dernier et dernier travail [est] de soutenir le pontificat [du pape François] par la prière. –POPE EMERITUS BENEDICT XVI, Cité du Vatican, 26 février 2014; Zenit.org
Donc, que l’on n’aime pas la personnalité, le style, les manières, la direction, le silence, l’audace, les faiblesses, les forces, la coiffure, le manque de cheveux, l’accent, les choix, les commentaires, les décisions disciplinaires, les nominations, les récompenses honorifiques, etc. : Il est l’oint de Dieu.
Qu’il soit un bon pape, un mauvais pape, un chef scandaleux, un chef courageux, un homme sage ou un imbécile, cela ne fait aucune différence – de même que David n’a pas fait de différence, en dernière analyse, que Saul n’était pas droit. François a été valablement élu comme le 266 e papes, en succession à Saint-Pierre, et est donc l’oint de Dieu, le «rocher» sur lequel Jésus-Christ continue de construire son Église.
La question n’est donc pas « Que fait le Pape? » Mais « Que fait Jésus? » […..]
Et n’est-ce pas ainsi dans toute l’histoire de l’Église que le Pape, successeur de Pierre, a été à la fois Pétra et Skandalon, à la fois le rocher de Dieu et une pierre d’achoppement? –POPE BENEDICT XIV, de Das neue Volk Gottes, p. 80ff
En tant que tel, le bureau de Pierre et celui qui le détient, mérite l’honneur approprié. Mais aussi nos prières et notre patience pour l’homme qui occupe ce siège, car il est pleinement capable de péché et d’erreurs comme le reste d’entre nous.
Nous devons éviter une sorte de papa lotie qui canonise le Saint-Père et élève chaque mot et opinion de son statut canonique. L’équilibre passe par une foi solide en Jésus.
C’est une question de respect. Votre père biologique peut être un alcoolique. Vous n’avez pas besoin d’honorer son comportement; mais il est toujours votre père, et par conséquent, sa position mérite le respect approprié. [….] Au jugement, il devra rendre compte de ses actions – et vous, pour vos paroles.
Je vous le dis, le jour du jugement, les gens rendront compte de chaque mot négligent qu’ils prononcent. Par vos paroles, vous serez acquitté, et par vos paroles, vous serez condamné. (Matt 12:36)
Ainsi, il est pénible de lire comment certains catholiques ont non seulement déchiré un morceau du manteau de la dignité du Saint-Père, mais ont impitoyablement lancé leurs langues pointues dans sa réputation. Ici, je ne parle pas de ceux qui ont valablement remis en question ou critiqué avec douceur l’approche souvent familière du pape aux questions dogmatiques, ou la prudence du cheerleading pour les alarmistes du « réchauffement climatique », ou l’ambiguïté d’Amoris Laetitia.
Au contraire, je parle de ceux qui insistent sur le fait que François est un communiste, un moderniste au placard, un imposteur libéral, un franc-maçon sournois et un comploteur de la ruine ultime du catholicisme. De ceux qui l’appellent dérisoirement « Bergoglio » au lieu de son titre propre.
De ceux qui rapportent presque uniquement sur le controversé et sensationnel. De ceux qui spéculent sans cesse que le Pape va changer de doctrine quand il a explicitement dit qu’il ne le peut pas; [….] ou d’introduire des pratiques pastorales qui saperaient la doctrine quand il a explicitement réprimandé ceux qui se cachaient dans …
[…] cette tentation d’une tendance destructrice au bien, qu’au nom d’une miséricorde trompeuse lie les blessures sans les avoir d’abord soignées et soignées; qui traite les symptômes et non les causes et les racines. C’est la tentation des « faiseurs de bien« , des craintifs, et aussi des soi-disant « progressistes et libéraux ». -PAPE FRANÇOIS, Agence de presse catholique, 18 octobre 2014
C’est-à-dire que François n’a pas changé la Tradition Sacrée (pas plus que lui), même si l’ambiguïté issue de son pontificat a créé une confusion et même si cette «directive pastorale» ne résiste pas. En effet, les récents commentaires de Müller sont également sous le feu maintenant.
Mais pourquoi, demande-t-on, le pape nomme-t-il des «libéraux» à la Curie? Mais alors, pourquoi Jésus a-t-il nommé Judas? […..]
Il a nommé Douze, qu’il a également appelé des apôtres, qu’ils pourraient être avec lui … Il a nommé … Judas Iscariot qui l’a trahi. (L’Évangile du jour)
Alors encore une fois, pourquoi le pape François a-t-il aussi nommé des «conservateurs»? Le Cardinal Müller occupait sans doute la deuxième position la plus puissante de l’Église en tant que Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et a été remplacé par Mgr Luis Ladaria Ferrer, nommé par divers postes au Vatican par Burke-mass-crosier_Fotorboth John Paul II et Benoît XVI.
Le Cardinal Erdo, qui a une dévotion forte et publique envers Marie, a été nommé (Rapporteur général) pendant le Synode de la Famille. Le cardinal Pell et le Canadien orthodoxe, le cardinal Thomas Collins, ont été nommés surveillants pour nettoyer la corruption de la Banque du Vatican. Et le Cardinal Burke a été reconduit à la Signature Apostolique, la plus haute cour de l’Église.
Mais rien de tout cela n’a empêché « l’herméneutique de la suspicion » qui a émergé jetant chaque action papale et mot dans une lumière douteuse, ou cueillant des cerises et rapportant seulement les actions les plus controversées de François tout en ignorant presque complètement les émouvants et parfois contondants les déclarations de François qui soutiennent réellement et défendent la foi catholique.
Il en est résulté ce que le théologien Peter Bannister décrit comme «l’intensification de la réaction anti-papale et la gravité sans précédent de son langage». […..]
J’irais même jusqu’à dire que c’est calomnier dans certains cas, comme avec un lecteur qui m’a demandé, « êtes-vous maintenant convaincu Bergoglio est un imposteur, ou avez-vous besoin de plus de temps?
« Ma réponse:
Je ne lèverai pas la main contre mon seigneur, car il est l’oint de l’Éternel et un père pour moi.
COMMENT HONORER UN OINT DE DIEU
Chaque fois que les médias publient un autre titre controversé (et souvent trompeur) sur le pape François (y compris, malheureusement, les médias catholiques), je reçois un courrier rempli de lettres demandant si je l’ai vu, qu’est-ce que je pense, que devons-nous faire? etc…
Cet apostolat d’écriture a maintenant porté sur trois pontificats. Indépendamment de qui est assis dans la Chaire de Pierre, j’ai toujours répété ce qui a été la Tradition de longue date et l’enseignement de l’Église Catholique, l’édit des Écritures, [….]Et la sagesse des Saints: que nous devons demeurez en communion avec nos évêques et le Saint-Père, le rocher sur lequel l’Église est construite, car il est l’oint de Dieu.
Oui, je peux entendre saint Ambroise crier: «Où est Pierre, il y a l’Église!» Et cela inclut tous ces papes infâmes, corrompus et mondains. Qui peut discuter avec Ambroise quand, 2000 ans plus tard, l’Église et le dépôt de la foi demeurent intacts, même s’ils ont été agressés à des moments différents par la «fumée de Satan»?
Il semble que les faiblesses personnelles des papes n’accablent pas Jésus…
Ou sa capacité de construire son église.
Peu importe donc que je pense que François ou Benoît ou Jean-Paul II sont de bons ou de mauvais papes. Ce qui importe, c’est que j’écoute la Voix du Bon Pasteur dans la leur, car Jésus a dit aux Apôtres, et donc à leurs successeurs:Celui qui vous écoute m’écoute. Celui qui vous rejette me rejette. Et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé. (Luc 10:16)
Premièrement, la bonne approche de la papauté est celle de la douceur et de l’humilité, de l’écoute, de la réflexion et de l’auto-examen. C’est prendre Exhortations et Lettres que les papes écrivent, et écouter les directives du Christ en eux. Tellement de gens m’écrivent en disant: « Mais François confond les gens! »
Mais qui est confus? 98% de la confusion là-bas est vraiment mauvaise et faussé par le journalisme par des gens qui sont des journalistes, pas des théologiens. Beaucoup sont confus parce qu’ils lisent les titres, pas les homélies; extraits, ni les exhortations.
Ce qu’il faut, c’est s’asseoir aux pieds du Seigneur, respirer profondément, fermer la bouche et écouter. Et cela prend un peu de temps, d’effort, de lecture et surtout de prière. Car dans la prière, vous trouverez aujourd’hui une chose précieuse et rare: la sagesse. Car la Sagesse vous apprendra à réagir et à réagir dans ces temps de trahison, surtout quand les bergers ne sont pas très bons.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de véritable confusion et même d’interprétations hérétiques à cette heure. Oh oui! Il semble qu’une fausse église se lève! Il existe maintenant des interprétations opposées et contraires d’Amoris Laetitia entre certaines conférences épiscopales, ce qui est étonnant, sinon douloureux. Cela ne peut tout simplement pas être.La caractéristique du catholicisme est son universalité et son unité. Néanmoins, dans les siècles précédents, il y avait aussi des moments où de vastes portions de l’Église tombaient dans l’hérésie et la division de certaines doctrines. Même à notre époque, le pape Paul VI était presque seul quand il s’agissait de son document autoritaire et beau sur la contraception, Humanae Vitae.
Deuxièmement, depuis quand est-ce que le pire de quelqu’un est devenu acceptable? Ici, le manque d’immersion dans la spiritualité des Saints commence à se manifester dans cette génération. Cette spiritualité, vécue si vivement en France, en Espagne, en Italie et ailleurs, a poussé les saints à supporter avec patience les fautes des autres, à oublier leurs faiblesses et à utiliser ces occasions pour réfléchir sur leur propre pauvreté.
Une spiritualité qui, en voyant un autre trébucher, ces âmes saintes offriraient des sacrifices et des prières pour leurs frères tombés, sinon une correction douce. Une spiritualité qui a fait confiance et s’est complètement abandonnée à Jésus même lorsque la hiérarchie était en désarroi. Une spiritualité qui, en un mot, a vécu, s’est assimilée et a brillé avec l’Évangile.
C’est Sainte Thérèse d’Avila qui a dit: «Que rien ne vous dérange.» Car Christ n’a pas dit: «Pierre, construis mon Église», mais plutôt: «Pierre, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église.
« C’est la construction du Christ, alors ne laissez rien vous troubler (…..).
Troisièmement, que se passe-t-il si le pape entreprend certaines actions, même «pastorales», scandaleuses? Ce ne serait pas la première fois. Non, la première fois était quand Pierre a renié le Christ. La deuxième fois était quand Pierre se comportait d’une manière avec les Juifs, et un autre avec les Gentils. Et ainsi Paul, « quand [il] a vu qu’ils n’étaient pas sur la bonne voie en accord avec la vérité de l’évangile», Il le corrigea [….]
Maintenant, si le Pape François adoptait une pratique pastorale qui sape la doctrine – et plusieurs théologiens pensent qu’il l’a fait – cela ne nous donne pas la permission de faire exploser subitement le Saint-Père avec un langage grossier. Au contraire, ce serait un autre moment douloureux « Pierre & Paul » pour le Corps du Christ.
Car le pape François est avant tout ton frère en Christ et le mien. Son bien-être et son salut ne sont pas seulement importants, mais Jésus nous a aussi appris à rendre le bien-être des autres plus important que le nôtre.
Si donc, moi, le maître je vous ais lavé les pieds, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. (Jean 13:14)
Quatrièmement, si vous avez peur que « suivre le Pape François » puisse vous conduire à la Grande Tromperie, vous êtes déjà trompé dans une certaine mesure. D’une part, si le Pape est le «faux prophète» du Livre de l’Apocalypse comme le prétendent certains, alors le Christ s’est contredit: Pierre n’est pas un roc et les portes de l’enfer ont prévalu contre les fidèles.
Il est également important de noter que presque toutes les apparitions authentiques, approuvées ou crédibles de Notre Mère Bénie au cours du dernier siècle ont appelé les fidèles à prier pour et à rester en communion avec le Saint-Père. L’apparition approuvée de Fatima, par exemple, incluait une vision où le pape est martyrisé pour la foi, sans le détruire. Notre-Dame nous conduirait-elle dans un piège?
Non, si vous craignez d’être trompé, rappelez-vous l’antidote de saint Paul à l’apostasie, à l’Antéchrist, et le « pouvoir trompeur » que Dieu enverra sur ceux qui « n’ont pas accepté l’amour de la vérité« : [….]
… tenez ferme et tenez-vous fermement aux traditions qui vous ont été enseignées, que ce soit par une déclaration orale ou par une de nos lettres. (2 Th 2, 15)
La plupart d’entre vous possèdent un catéchisme. Sinon, en obtenir un. Il n’y a pas de confusion là-dedans. Tenez la Bible dans votre main droite et le Catéchisme dans votre gauche, et continuez à vivre ces vérités.
Pensez-vous que le pape ou les évêques confondent votre famille et vos amis? Alors soyez la voix de la clarté.
Après tout, le Pape François nous a explicitement encouragés à lire et à connaître le Catéchisme, alors utilisez-le.
Je sais ce que je dois faire, malgré les défauts, les lacunes et les échecs du pape. Il n’a pas dit un seul mot qui m’empêche de vivre pleinement la vérité, de proclamer la vérité au maximum et de devenir un saint au maximum (et de prendre autant d’âmes avec moi que possible). Toutes les théories, les suspicions, les suppositions, les prédictions, les conspirations et les prévisions sont une perte de temps – une distraction totalement rusée, trompeuse et réussie qui empêche des chrétiens autrement bien intentionnés de vivre l’Évangile et d’être lumière dans le monde.
Quand j’ai rencontré le pape Benoît il y a plusieurs années, je lui ai serré la main, je l’ai regardé dans les yeux et j’ai dit: «Je suis un évangéliste du Canada et je suis heureux de vous servir.» [….] Il savait, sans aucun doute, que la fonction de Pierre est là pour servir l’Église, qui doit servir le Christ – et que Pierre était l’oint de Dieu.
Aie pitié de moi, ô Dieu! Aie pitié de moi, car je me réfugie en toi. Je me réfugie à l’ombre de tes ailes, jusqu’à ce que le mal passe. (Psaume d’aujourd’hui)
« … personne ne peut s’excuser, en disant: » Je ne me rebelle pas contre la sainte Église, mais seulement contre les péchés des mauvais pasteurs.
« Un tel homme, élevant son esprit contre son chef et aveuglé par l’amour-propre, ne voit pas la vérité, bien qu’il la voit vraiment assez bien, mais feint de ne pas le faire, afin d’endormir l’aiguillon de la conscience.
Car il voit que, en vérité, il persécute le sang, et non ses serviteurs. L’insulte m’est faite, tout comme la révérence était due. »A qui a-t-il laissé les clefs de ce sang? Au glorieux Apôtre Pierre et à tous ses successeurs qui sont ou seront jusqu’au Jour du Jugement, tous ayant la même autorité que Pierre, qui n’est pas diminuée par un défaut de leur part.
–Sainte Catherine de Sienne, du livre des dialogues
Ils marchent donc sur la voie de l’erreur dangereuse qui croit qu’ils peuvent accepter le Christ comme le chef de l’Église, sans adhérer loyalement à son Vicaire sur la terre. –
Merci et soyez bénis!
PAPE PIE XII, Mystici Corporis Christi (Sur le Corps mystique du Christ), 29 juin 1943; n. 41; vatican.va
https://www.markmallett.com/blog/2018/01/19/striking-gods-anointed-one/
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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