✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Synode 2018 : Dieu est jeune et il aime les jeunes
Homélie de la messe de clôture (Texte intégral)
28 octobre 2018, Synodes des évêques
« Je voudrais dire aux jeunes, au nom de nous tous, les adultes : excusez-nous si, souvent, nous ne vous avons pas écoutés ; si, au lieu de vous ouvrir notre cœur, nous vous avons rempli les oreilles… votre vie est précieuse pour Dieu, parce que Dieu est jeune et qu’il aime les jeunes ; et … votre vie est aussi précieuse pour nous, mieux encore nécessaire pour aller de l’avant. » C’est ce qu’a affirmé le pape François aux jeunes, lors de la cloture du Synode qui leur était dédié, ce 28 octobre 2018.
Au terme de près d’un mois de travaux (3-28 octobre), le pape a célébré une messe en la basilique Saint-Pierre, invitant les chrétiens à « écouter, se faire proches, témoigner ».
Pour annoncer l’Evangile, a-t-il expliquer, il faut commencer par « l’apostolat de l’oreille : écouter, avant de parler… non pas les bavardages inutiles mais les besoins du prochain ». Puis il faut se faire proches car « la foi passe par la vie » : « Quand la foi se concentre uniquement sur les formulations doctrinales, elle risque de parler seulement à la tête, sans toucher le cœur. Et quand elle se concentre seulement sur le faire, elle risque de devenir un moralisme et de se réduire au social…. nous sommes appelés à poursuivre l’œuvre de Dieu à la manière de Dieu, dans la proximité. »
Enfin, il faut témoigner de l’amour : « Il nous envoie dire à chacun : ‘Dieu te demande de te laisser aimer par Lui’. Que de fois, au lieu de ce message libérateur de salut, nous n’avons porté que nous-mêmes, nos « recettes », nos « étiquettes » dans l’Église ! Que de fois, plutôt que de faire nôtres les paroles du Seigneur, nous avons fait passer nos idées pour ses paroles ! Que de fois les personnes sentent plus le poids de nos institutions que la présence amicale de Jésus ! » a regretté le pape : « non pas nos sermons, mais le témoignage de notre vie sera efficace ».
Homélie du pape François
L’épisode que nous avons écouté est le dernier que l’évangéliste Marc raconte au sujet du ministère itinérant de Jésus, qui peu après entrera à Jérusalem pour mourir et ressusciter. Bartimée est ainsi le dernier à suivre Jésus le long du chemin : de mendiant au bord de la route à Jéricho, il devient un disciple qui marche avec les autres vers Jérusalem. Nous aussi, nous avons cheminé ensemble, nous avons « fait synode » et maintenant cet Évangile scelle trois étapes fondamentales pour le chemin de la foi.
Tout d’abord, regardons Bartimée: son nom signifie « fils de Timée ». Et le texte le précise : « le fils de Timée, Bartimée » (Mc 10, 46). Mais, alors que l’Évangile le réaffirme, émerge un paradoxe : le père est absent. Bartimée se trouve seul le long de la route, hors de sa maison et sans père : il n’est pas aimé, mais abandonné. Il est aveugle et il n’a personne pour l’écouter. Jésus entend son cri. Et quand il le rencontre, il le laisse parler. Il n’était pas difficile de deviner ce que Bartimée demanderait : il est évident qu’un aveugle veut avoir ou retrouver la vue. Mais Jésus n’est pas expéditif, il prend le temps de l’écoute. Voilà la première étape pour faciliter le cheminement de foi : écouter. C’est l’apostolat de l’oreille : écouter, avant de parler.
A l’inverse, beaucoup de ceux qui étaient avec Jésus réprimandaient Bartimée pour le faire taire (Cf. v. 48). Pour ces disciples, l’indigent était un dérangement sur le chemin, un imprévu dans le programme. Ils préféraient leur temps à celui du Maître, leurs paroles à l’écoute des autres : ils suivaient Jésus, mais ils avaient en tête leurs projets. C’est un risque dont il faut toujours se garder.
Pour Jésus, au contraire, le cri de celui qui appelle à l’aide n’est pas un dérangement qui entrave le chemin, mais une question vitale. Comme il est important pour nous d’écouter la vie ! Les enfants du Père céleste écoutent leurs frères : non pas les bavardages inutiles mais les besoins du prochain.
Écouter avec amour, avec patience, comme Dieu le fait avec nous, avec nos prières souvent répétitives. Dieu ne se fatigue jamais, il se réjouit toujours quand nous le cherchons. Demandons, nous aussi, la grâce d’un cœur docile à l’écoute. Je voudrais dire aux jeunes, au nom de nous tous, les adultes : excusez-nous si, souvent, nous ne vous avons pas écoutés ; si, au lieu de vous ouvrir notre cœur, nous vous avons rempli les oreilles. Comme Église de Jésus, nous désirons nous mettre à votre écoute avec amour, sûrs de deux choses : que votre vie est précieuse pour Dieu, parce que Dieu est jeune et qu’il aime les jeunes ; et que votre vie est aussi précieuse pour nous, mieux encore nécessaire pour aller de l’avant.
Après l’écoute, une deuxième étape pour accompagner le chemin de la foi : se faire proches.
Regardons Jésus, qui ne délègue pas quelqu’un parmi la « foule nombreuse » qui le suivait, mais qui rencontre Bartimée personnellement. Il lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (v. 51). Que veux-tu ? Jésus s’identifie à Bartimée, il ne fait pas abstraction de ses attentes ; que je fasse : faire, pas seulement parler ; pour toi : non pas selon des idées préétablies pour n’importe qui, mais pour toi, dans ta situation. Voilà comment fait Dieu, en s’impliquant en personne, avec un amour de prédilection pour chacun. Dans sa manière de faire passe déjà son message : la foi germe ainsi dans la vie.
La foi passe par la vie. Quand la foi se concentre uniquement sur les formulations doctrinales, elle risque de parler seulement à la tête, sans toucher le cœur. Et quand elle se concentre seulement sur le faire, elle risque de devenir un moralisme et de se réduire au social. La foi au contraire, c’est la vie : c’est vivre l’amour de Dieu qui a changé notre existence. Nous ne pouvons pas être des doctrinaires ou des activistes ; nous sommes appelés à poursuivre l’œuvre de Dieu à la manière de Dieu, dans la proximité : liés à Lui, en communion entre nous, proches de nos frères. Proximité : voilà le secret pour transmettre le noyau de la foi, et non pas quelque aspect secondaire.
Se faire proches et porter la nouveauté de Dieu dans la vie du frère, c’est l’antidote à la tentation des recettes toutes prêtes. Demandons-nous si nous sommes des chrétiens capables de devenir proches, de sortir de nos cercles pour étreindre ceux qui « ne sont pas des nôtres » et que Dieu cherche ardemment. Il y a toujours cette tentation qui revient tant de fois dans l’Écriture : se laver les mains. C’est ce que fait la foule dans l’Évangile d’aujourd’hui, ce qu’a fait Caïn avec Abel, ce que fera Pilate avec Jésus : se laver les mains. Nous, à l’inverse, nous voulons imiter Jésus, et comme lui nous salir les mains. Lui, le chemin (cf. Jn 14, 6), pour Bartimée il s’est arrêté sur la route ; Lui, la lumière du monde (cf. Jn 9, 5), il s’est penché vers un aveugle.
Reconnaissons que le Seigneur s’est sali les mains pour chacun de nous, et en regardant la croix ; et repartons de là, nous rappelant que Dieu s’est fait mon prochain dans le péché et dans la mort. Il s’est fait mon prochain : tout commence à partir de là. Et quand par amour pour lui, nous aussi, nous nous faisons proches, nous devenons porteurs d’une vie nouvelle : non pas des maîtres de tous, ni des experts du sacré, mais des témoins de l’amour qui sauve.
Témoigner est la troisième étape. Regardons les disciples qui appellent Bartimée : ils ne vont pas à lui, qui mendiait, avec une petite pièce pour l’apaiser ou pour dispenser des conseils. Ils vont à lui au nom de Jésus. En effet, ils lui adressent trois paroles seulement, toutes de Jésus : « Courage ! Lève-toi. Il t’appelle » (v. 49). Seul Jésus dans le reste de l’Évangile dit courage!, parce que lui seul ressuscite le cœur. Seul Jésus dans l’Évangile dit lève-toi, pour guérir l’esprit et le corps. Seul Jésus appelle, en changeant la vie de celui qui le suit, en remettant sur pied celui qui est à terre, en portant la lumière de Dieu dans les ténèbres de la vie. Tant d’enfants, tant de jeunes, comme Bartimée, cherchent une lumière dans la vie. Ils cherchent un amour vrai. Et comme Bartimée, malgré la nombreuse foule, appelle seulement Jésus, de même eux aussi cherchent la vie, mais souvent ils ne trouvent que de fausses promesses et peu de personnes qui s’intéressent vraiment à eux.
Il n’est pas chrétien d’attendre que les frères en recherche frappent à notre porte ; nous devrions aller vers eux, non pas en nous portant nous-mêmes, mais en portant Jésus. Il nous envoie, comme ces disciples, pour encourager et relever en son nom. Il nous envoie dire à chacun : « Dieu te demande de te laisser aimer par Lui ». Que de fois, au lieu de ce message libérateur de salut, nous n’avons porté que nous-mêmes, nos « recettes », nos « étiquettes » dans l’Église ! Que de fois, plutôt que de faire nôtres les paroles du Seigneur, nous avons fait passer nos idées pour ses paroles ! Que de fois les personnes sentent plus le poids de nos institutions que la présence amicale de Jésus ! Alors nous passons pour une ONG, pour une organisation semi-publique, et non pas pour la communauté des sauvés qui vivent la joie du Seigneur.
Écouter, se faire proches, témoigner. Le chemin de foi dans l’Évangile se termine d’une manière belle et surprenante, avec Jésus qui dit : « Va, ta foi t’a sauvé » (v. 52). Et pourtant, Bartimée n’a pas fait de profession de foi, il n’a accompli aucune œuvre ; il a seulement demandé pitié. Sentir qu’on a besoin du salut, c’est le commencement de la foi. C’est la voie directe pour rencontrer Jésus.
La foi qui a sauvé Bartimée n’était pas dans ses idées claires sur Dieu, mais dans le fait de le chercher, dans la volonté de le rencontrer. La foi est une question de rencontre, non pas de théorie. Dans la rencontre Jésus passe, dans la rencontre palpite le cœur de l’Église. Alors, non pas nos sermons, mais le témoignage de notre vie sera efficace.
Et à vous tous qui avez participé à ce « cheminement commun », je dis merci pour votre témoignage. Nous avons travaillé en communion et avec franchise, avec le désir de servir Dieu et son peuple. Que le Seigneur bénisse nos pas, afin que nous puissions écouter les jeunes, nous faire proches d’eux et leur témoigner la joie de notre vie : Jésus.
https://fr.zenit.org/articles/synode-2018-dieu-est-jeune-et-il-aime-les-jeunes/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Lettre du Synode aux jeunes : « Vous êtes le présent, illuminez maintenant notre avenir »
« L’Église et le monde ont un besoin urgent de votre enthousiasme »
octobre 28, 2018
Synodes des évêques
« Vous êtes le présent, illuminez maintenant notre avenir » : c’est l’encouragement des Pères synodaux aux jeunes, à la conclusion du Synode qui leur a été dédié au Vatican. « L’Église et le monde ont un besoin urgent de votre enthousiasme », affirment-ils.
Au terme de la messe de clôture de l’événement, ce 28 octobre 2018, les évêques ont adressé une lettre aux jeunes, lue par le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode, qui était entouré de jeunes de tous les continents : un texte bref, qui demande aux jeunes d’aider le monde « à se réveiller et à tourner son regard vers l’amour, la beauté, la vérité, la justice ».
« Que nos faiblesses ne vous découragent pas, que les fragilités et les péchés ne fassent pas obstacle à votre foi », écrivent les Pères synodaux : « nous voulons contribuer au développement de votre joie, pour que vos attentes se transforment en idéaux. »
Lettre des Pères Synodaux aux jeunes
C’est vers vous, jeunes du monde, que nous, Pères synodaux, voulons nous tourner, pour vous adresser des paroles d’espérance, de confiance et de consolation. Ces jours-ci, nous nous sommes réunis pour écouter Jésus, «le Christ éternellement jeune», dont la voix révèle vos propres voix, vos cris d’exultation, vos plaintes… vos silences aussi!
Nous connaissons vos quêtes spirituelles, vos joies, vos espérances, vos douleurs, vos angoisses, vos inquiétudes. Nous désirons aussi vous adresser une parole: nous voulons contribuer au développement de votre joie, pour que vos attentes se transforment en idéaux. Nous sommes sûrs que vous êtes prêts à vous impliquer, avec votre joie de vivre, pour que vos rêves se réalisent concrètement dans votre vie quotidienne, et dans notre histoire humaine.
Que nos faiblesses ne vous découragent pas, que les fragilités et les péchés ne fassent pas obstacle à votre foi. L’Église est votre mère, elle ne vous abandonne pas, elle est prête à vous accompagner sur de nouveaux chemins, dans les hauteurs, là où le vent de l’Esprit souffle plus fort, chassant les noirs nuages de l’indifférence, de la superficialité et du découragement.
Lorsque le monde, que Dieu aime au point de lui avoir donné son Fils Jésus, est replié sur les biens matériels, sur le succès immédiat, sur le plaisir, lorsqu’il broie les plus faibles, aidez-le à se réveiller et à tourner son regard vers l’amour, la beauté, la vérité, la justice.
Pendant un mois nous avons cheminé ensemble, avec quelques-uns d’entre vous et beaucoup d’autres qui se sont unis à nous par la prière et l’affection. Nous désirons maintenant poursuivre ce chemin dans toutes les parties du monde, là où le Seigneur nous invite à être disciples missionnaires.
L’Église et le monde ont un besoin urgent de votre enthousiasme. Faites-vous compagnons de route des plus fragiles et des plus pauvres, de tous les blessés de la vie.
Vous êtes le présent, illuminez maintenant notre avenir.
https://fr.zenit.org/articles/lettre-aux-jeunes-vous-etes-le-present-illuminez-maintenant-notre-avenir/
Les vidéos, entretiens, émissions spéciales du Synode 2018 sur KTO
http://www.ktotv.com/synode2018
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
La fête de Toussaint à Rome : une nuit de prière en compagnie des saints
Plusieurs initiatives du diocèse du pape
« Une nuit de prière en compagnie des saints » ainsi que plusieurs autres initiatives sont préparées à Rome dans la soirée et la nuit du mercredi 31 octobre 2018, la veille de la fête de Toussaint, indique un communiqué du vicariat de Rome.
Au Forum romain et sur le Mont Palatin, une procession accompagnera les images des saints : chaque fidèle est invité à apporter l’image d’un saint auquel il est particulièrement attaché. La procession débutera de Largo Corrado Ricci à 19h. Les participants sont invités à un moment de prière présidé par l’évêque auxiliaire du secteur du Centre, Mgr Gianrico Ruzza, à l’église de Santa Maria Antiqua. C’est Mgr Ruzza qui guidera ensuite le cortège à travers le Forum.
Les deux arrêts sont prévus : le premier à la Fraternité monastique de Jérusalem dans l’église de San Sebastiano, où les litanies des saints seront récitées ; la seconde – dans l’église de San Bonaventure al Palatino, confiée aux frères franciscains, où il y aura l’adoration de la Croix. Enfin, l’arrivée à Sant’Anastasia, pour l’adoration eucharistique et la conclusion du pèlerinage, est programmée vers 1h30.
«Rome est une ville de grands saints, note Mgr Ruzza, alors nous avons pensé à une nuit de prière en compagnie des saints que nous allons vivre avec joie dans l’un des plus beaux endroits du monde, à savoir la région du mont Palatin et du Forum. Parce que la recherche de la sainteté c’est la recherche de la vérité et du bonheur. »
À Torrino, au sud de Rome, « La Nuit des Saints » est programmé pour la deuxième année consécutive. Le concert de Kantiere Kairos aura lieu à 20h30 à l’Auditorium de Santa Chiara, suivi d’une table ronde sur le thème « Prends soin de lui », axée sur l’accueil. L’évêque auxiliaire du secteur Sud, Mgr Paolo Lojudice, participera à l’évènement au cours duquel un réfugié témoignera de son expérience. Aux kiosques installés à l’entrée de l’Auditorium, des prêtres seront disponibles pour des entretiens et des confessions.
Vers 23h30, les participants se réuniront en procession avec les flambeaux dans la paroisse voisine de San Giovanni Battista de La Salle, où Mgr Lojudice présidera la célébration eucharistique. L’événement est promu par « Musique chrétienne en Italie ».
« C’est une célébration importante pour les saints, encore plus à un moment où le pape François nous a exhortés, avec sa dernière exhortation apostolique, à réfléchir sur le caractère sacré de la vie quotidienne », fait observer Mgr Lojudice.
Dans un autre quartier de Rome, à Santa Dorotea, dans le Trastevere, le programme comprend l’adoration, l’évangélisation de la rue et la messe de 23h30 présidée par Mgr Ruzza.
https://fr.zenit.org/articles/la-fete-de-toussaint-a-rome-une-nuit-de-priere-en-compagnie-des-saints/
Plusieurs initiatives du diocèse du pape
« Une nuit de prière en compagnie des saints » ainsi que plusieurs autres initiatives sont préparées à Rome dans la soirée et la nuit du mercredi 31 octobre 2018, la veille de la fête de Toussaint, indique un communiqué du vicariat de Rome.
Au Forum romain et sur le Mont Palatin, une procession accompagnera les images des saints : chaque fidèle est invité à apporter l’image d’un saint auquel il est particulièrement attaché. La procession débutera de Largo Corrado Ricci à 19h. Les participants sont invités à un moment de prière présidé par l’évêque auxiliaire du secteur du Centre, Mgr Gianrico Ruzza, à l’église de Santa Maria Antiqua. C’est Mgr Ruzza qui guidera ensuite le cortège à travers le Forum.
Les deux arrêts sont prévus : le premier à la Fraternité monastique de Jérusalem dans l’église de San Sebastiano, où les litanies des saints seront récitées ; la seconde – dans l’église de San Bonaventure al Palatino, confiée aux frères franciscains, où il y aura l’adoration de la Croix. Enfin, l’arrivée à Sant’Anastasia, pour l’adoration eucharistique et la conclusion du pèlerinage, est programmée vers 1h30.
«Rome est une ville de grands saints, note Mgr Ruzza, alors nous avons pensé à une nuit de prière en compagnie des saints que nous allons vivre avec joie dans l’un des plus beaux endroits du monde, à savoir la région du mont Palatin et du Forum. Parce que la recherche de la sainteté c’est la recherche de la vérité et du bonheur. »
À Torrino, au sud de Rome, « La Nuit des Saints » est programmé pour la deuxième année consécutive. Le concert de Kantiere Kairos aura lieu à 20h30 à l’Auditorium de Santa Chiara, suivi d’une table ronde sur le thème « Prends soin de lui », axée sur l’accueil. L’évêque auxiliaire du secteur Sud, Mgr Paolo Lojudice, participera à l’évènement au cours duquel un réfugié témoignera de son expérience. Aux kiosques installés à l’entrée de l’Auditorium, des prêtres seront disponibles pour des entretiens et des confessions.
Vers 23h30, les participants se réuniront en procession avec les flambeaux dans la paroisse voisine de San Giovanni Battista de La Salle, où Mgr Lojudice présidera la célébration eucharistique. L’événement est promu par « Musique chrétienne en Italie ».
« C’est une célébration importante pour les saints, encore plus à un moment où le pape François nous a exhortés, avec sa dernière exhortation apostolique, à réfléchir sur le caractère sacré de la vie quotidienne », fait observer Mgr Lojudice.
Dans un autre quartier de Rome, à Santa Dorotea, dans le Trastevere, le programme comprend l’adoration, l’évangélisation de la rue et la messe de 23h30 présidée par Mgr Ruzza.
https://fr.zenit.org/articles/la-fete-de-toussaint-a-rome-une-nuit-de-priere-en-compagnie-des-saints/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Pakistan : Asia Bibi acquittée par la Cour suprême
Une décision saluée par les médias du Vatican
La Pakistanaise chrétienne Asia Bibi, emprisonnée depuis juin 2009 après des accusations de blasphème et condamnée à mort en première instance en novembre 2010 – condamnation confirmée par la Haute Cour de Lahore en octobre 2014 – a été acquittée de toutes ses charges par la Cour Suprême du Pakistan ce 31 octobre 2018. Les médias du Vatican saluent cette décision de justice pour la chrétienne dont Benoît XVI et le pape François ont pris la défense.
Asia Bibi, détenue à la prison de Multan, avait été dénoncée pour blasphème par des femmes musulmanes de son village d’Ittanwali. Après neuf ans de bataille judiciaire, le collège de trois magistrats de la Cour Suprême du Pakistan présidée par Saqib Nisar, l’a déclarée innocente et a ordonné son relâchement. Pour des raisons de sécurité, alors que la capitale a été mise sous haute surveillance policière après ce verdict contesté par les fondamentalistes, Asia Bibi ne sera pas libérée immédiatement, signale Vatican News.
« Ainsi se conclut une affaire qui a été sur le devant de la scène au Pakistan pendant toutes ces dernières années, notamment liée à l’abus de l’usage des normes en matière de blasphème dans le contexte de vengeances privées », note l’agence vaticane Fides, qui donne l’analyse du père James Channan, responsable du Peace Centre de Lahore : « La Cour Suprême a prouvé qu’Asia Bibi est innocente et l’a libérée. Elle avait été condamnée à mort sur la base de fausses accusations de blasphème. Sa remise en liberté constitue une victoire de la justice et de l’Etat de droit. Aujourd’hui, nous pouvons faire état de notre satisfaction pour le fait que la justice prévaut au Pakistan. Les magistrats de la Cour Suprême se sont montrés totalement libres d’exprimer leurs jugements et ne subissent aucun type de pression de la part de groupes fondamentalistes et radicaux islamiques. »
Mais des réactions violentes sont attendues dans le pays, de la part des groupes fondamentalistes qui ont menacé de mort les magistrats et réclament la pendaison d’Asia Bibi, avertit Fides. Les militants du mouvement radical islamique Tehreek-e-Labaik Pakistan (TLP) notamment, menacent de « représailles contre les chrétiens ». Le gouvernement a renforcé les mesures de sécurité devant toutes les églises chrétiennes du pays.
A l’occasion de la Journée de la protestation mondiale contre la persécution des chrétiens organisé par L’Aide à l’Église en détresse (AED), le pape François avait reçu la famille d’Asia Bibi, son mari, Ashiq Masih et l’une de leurs filles, Eisham Ashiq, durant une quarantaine de minutes en privé, le 24 février 2018, au Vatican. Il a salué Asia comme une « femme martyre… exemple pour une civilisation qui a peur de la souffrance ». Deux ans plus tôt, le 15 avril 2015, Ashiq Masih avait participé à l’audience générale du pape argentin.
Une grande espérance pour le Pakistan
L’acquittement d’Asia Bibi représente « une grande espérance pour le Pakistan et pour les minorités », a déclaré Paul Bhatti, président du Mouvement de toutes les minorités du Pakistan et frère de Shahbaz Bhatti, ministre catholique des Minorités tué au Pakistan en 2011 pour avoir soutenu Asia Bibi. Cette décision de la Cour suprême « montre un grand courage », affirme-t-il dans une interview à Vatican News : « La Cour suprême (…) a ignoré toutes les critiques, menaces et répercussions que pourraient subir les juges. »
Ainsi, estime-t-il, le pays « s’oriente vers la coexistence pacifique et le respect les minorités ». Il cite les paroles du président de la Cour, Saqib Nisar, de religion musulmane : « Nous sommes obligés, par la foi, de défendre les personnes les plus faibles et non pas les tuer ou les discriminer. »
« Pour Asia Bibi, précise Paul Bhatti, il n’est pas prudent de rester au Pakistan : il y a déjà deux ou trois semaines, des extrémistes pakistanais avaient convoqué une réunion au cours de laquelle ils avaient déclaré que si Asia Bibi avait été libérée, une grande manifestation aurait eu lieu et aurait bloqué tout le Pakistan. Et en effet, ce matin, il y a eu des manifestations… Dans toutes les villes, il y a de grandes manifestations qui bloquent les rues, les pneus des voitures sont brûlés … ».
https://fr.zenit.org/articles/pakistan-asia-bibi-acquittee-par-la-cour-supreme/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Un geste de très grande portée
La Messe de commémoration des fidèles défunts célébrée par le pape François au cimetière Laurentino, comprend une partie réservée aux enfants morts-nés
"Ce 2 novembre 2018, pour la Commémoration de tous les fidèles défunts, le pape François a été le premier pape à se rendre au cimetière Laurentino, terrain de 27 hectares dans la périphérie sud de Rome. Il s’est recueilli auprès des tombes d’enfants morts in utero, spontanément ou à la suite d’une IVG.
Le programme officiel prévoyait en effet une halte au cimetière des enfants. Près de celui-ci, a été ouvert le « Jardin des anges », un domaine dédié aux sépultures d’enfants qui ne sont jamais nés, symboliquement gardé par deux statues de marbre représentant des anges, symboles d’innocence et de pureté. Le pape s’y est arrêté en descendant de voiture. Dans le silence, il a déposé des gerbes de fleurs sur plusieurs petites tombes ornées de peluches de nourrissons.
Il s’est ensuite dirigé vers le cimetière des enfants, où il a également déposé des fleurs, puis a salué quelques familles, visiblement émues.
L’aumônier du cimetière, Mgr Claudio Palma, avait expliqué à Vatican News avant cette visite : « le pape viendra en gardant présent à l’esprit qu’il y a ici ce Jardin des anges… l’unique lieu avec une place pour les fœtus avortés. Il sera ici pour cette raison : souligner l’importance de la vie… parce que notre vie va au-delà de la mort ».
https://fr.zenit.org/articles/commemoration-des-defunts-le-pape-se-recueillera-au-cimetiere-des-enfants/
Retransmission sur KTO :
Homélie du Pape au cimetière du Laurentino
Le pape François a encouragé à « savoir espérer, regarder l’horizon, non pas rester fermé devant un mur », ce 2 novembre 2018, pour la Commémoration liturgique de tous les fidèles défunts.
Célébrant la messe devant la chapelle du cimetière du Laurentino, au sud de Rome, le pape a souligné dans son homélie « les trois dimensions de la vie » : passé, présent, futur.
« Aujourd’hui est un jour de mémoire, a-t-il déclaré… un jour pour faire mémoire de ceux qui ont cheminé avant nous, qui nous ont aussi accompagné, qui nous ont donné la vie… la mémoire est ce qui rend fort un peuple, parce qu’il se sent enraciné dans un chemin, enraciné dans une histoire, enraciné dans un peuple. »
« Il n’est pas facile de faire mémoire », a fait observer le pape : « Si souvent, nous sommes lassés de regarder en arrière, de penser à ce qui s’est passé dans ma vie, dans ma famille, dans mon peuple, mais aujourd’hui est un jour de mémoire. » Et « la mémoire nous fait comprendre que nous ne sommes pas seuls, nous sommes un peuple, qui a une histoire, qui a un passé ».
« Aujourd’hui est aussi un jour d’espérance », a-t-il poursuivi : « l’espérance d’arriver où il y a l’amour qui nous a créé, l’amour qui nous attend, l’amour du Père ». « La deuxième lecture nous a montré ce qui nous attend, a ajouté le pape : un ciel nouveau, une terre nouvelle… on attend la beauté ».
Enfin troisième dimension : « quelles sont les lumières qui m’aideront à ne pas me tromper de chemin ? » Ce sont les Béatitudes, a-t-il répondu, c’est notre présent.
Et le pape de conclure : « Demandons aujourd’hui au Seigneur qu’il nous donne la grâce de ne jamais perdre la mémoire, de ne jamais cacher la mémoire… qu’il nous donne la grâce de l’espérance… savoir espérer, regarder l’horizon, non pas rester fermé devant un mur… et qu’il nous donne la grâce de comprendre quelles sont les lumières qui nous accompagneront sur le chemin pour ne pas nous tromper, et ainsi arriver où nous sommes attendus avec tant d’amour. »
https://fr.zenit.org/articles/commemoration-des-defunts-savoir-esperer-regarder-lhorizon/
La Messe de commémoration des fidèles défunts célébrée par le pape François au cimetière Laurentino, comprend une partie réservée aux enfants morts-nés
"Ce 2 novembre 2018, pour la Commémoration de tous les fidèles défunts, le pape François a été le premier pape à se rendre au cimetière Laurentino, terrain de 27 hectares dans la périphérie sud de Rome. Il s’est recueilli auprès des tombes d’enfants morts in utero, spontanément ou à la suite d’une IVG.
Le programme officiel prévoyait en effet une halte au cimetière des enfants. Près de celui-ci, a été ouvert le « Jardin des anges », un domaine dédié aux sépultures d’enfants qui ne sont jamais nés, symboliquement gardé par deux statues de marbre représentant des anges, symboles d’innocence et de pureté. Le pape s’y est arrêté en descendant de voiture. Dans le silence, il a déposé des gerbes de fleurs sur plusieurs petites tombes ornées de peluches de nourrissons.
Il s’est ensuite dirigé vers le cimetière des enfants, où il a également déposé des fleurs, puis a salué quelques familles, visiblement émues.
L’aumônier du cimetière, Mgr Claudio Palma, avait expliqué à Vatican News avant cette visite : « le pape viendra en gardant présent à l’esprit qu’il y a ici ce Jardin des anges… l’unique lieu avec une place pour les fœtus avortés. Il sera ici pour cette raison : souligner l’importance de la vie… parce que notre vie va au-delà de la mort ».
https://fr.zenit.org/articles/commemoration-des-defunts-le-pape-se-recueillera-au-cimetiere-des-enfants/
Retransmission sur KTO :
Homélie du Pape au cimetière du Laurentino
Le pape François a encouragé à « savoir espérer, regarder l’horizon, non pas rester fermé devant un mur », ce 2 novembre 2018, pour la Commémoration liturgique de tous les fidèles défunts.
Célébrant la messe devant la chapelle du cimetière du Laurentino, au sud de Rome, le pape a souligné dans son homélie « les trois dimensions de la vie » : passé, présent, futur.
« Aujourd’hui est un jour de mémoire, a-t-il déclaré… un jour pour faire mémoire de ceux qui ont cheminé avant nous, qui nous ont aussi accompagné, qui nous ont donné la vie… la mémoire est ce qui rend fort un peuple, parce qu’il se sent enraciné dans un chemin, enraciné dans une histoire, enraciné dans un peuple. »
« Il n’est pas facile de faire mémoire », a fait observer le pape : « Si souvent, nous sommes lassés de regarder en arrière, de penser à ce qui s’est passé dans ma vie, dans ma famille, dans mon peuple, mais aujourd’hui est un jour de mémoire. » Et « la mémoire nous fait comprendre que nous ne sommes pas seuls, nous sommes un peuple, qui a une histoire, qui a un passé ».
« Aujourd’hui est aussi un jour d’espérance », a-t-il poursuivi : « l’espérance d’arriver où il y a l’amour qui nous a créé, l’amour qui nous attend, l’amour du Père ». « La deuxième lecture nous a montré ce qui nous attend, a ajouté le pape : un ciel nouveau, une terre nouvelle… on attend la beauté ».
Enfin troisième dimension : « quelles sont les lumières qui m’aideront à ne pas me tromper de chemin ? » Ce sont les Béatitudes, a-t-il répondu, c’est notre présent.
Et le pape de conclure : « Demandons aujourd’hui au Seigneur qu’il nous donne la grâce de ne jamais perdre la mémoire, de ne jamais cacher la mémoire… qu’il nous donne la grâce de l’espérance… savoir espérer, regarder l’horizon, non pas rester fermé devant un mur… et qu’il nous donne la grâce de comprendre quelles sont les lumières qui nous accompagneront sur le chemin pour ne pas nous tromper, et ainsi arriver où nous sommes attendus avec tant d’amour. »
https://fr.zenit.org/articles/commemoration-des-defunts-savoir-esperer-regarder-lhorizon/
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Sainte-Marthe : les églises doivent être un lieu de rencontre avec Dieu
Et non pas un marché !
o9 novembre 2018
Les églises doivent être un lieu de rencontre avec Dieu, et non pas des marchés, a insisté le pape François lors de la messe matinale de ce 9 novembre 2018, à Sainte-Marthe, pour la fête de la Dédicace de la cathédrale Saint-Jean-de-Latran.
Dans son homélie rapportée par Vatican News, méditant sur l’Evangile où Jésus chasse les marchands du Temple, le pape a noté que ce lieu était peuplé d’idolâtres, hommes prêts à servir « l’argent » au lieu de « Dieu » : « derrière l’argent, il y a l’idole, les idoles sont toujours en or. Et les idoles rendent esclaves ».
Pour le pape, cet épisode « fait penser à la façon dont nous traitons nos temples, nos églises ; si vraiment elles sont maison de Dieu, maison de prière, de rencontre avec le Seigneur ; si les prêtres favorisent cela. Ou si elles ressemblent à des marchés ».
« Parfois, a-t-il ajouté, j’ai vu… une liste de prix. “Mais les sacrements sont payants ?”. “Non, mais c’est une offrande”. Mais s’ils veulent donner une offrande… qu’ils la mettent dans le tronc des offrandes, que personne ne voie combien tu donnes. Aujourd’hui aussi il y a ce danger : “Mais nous devons entretenir l’église. Oui, oui, vraiment”. Que les fidèles l’entretiennent, mais dans le tronc des offrandes, pas avec une liste de prix. »
Le pape a évoqué « certaines célébrations de quelque sacrement, ou commémorative, où tu te rends et tu regardes : tu ne sais pas si la maison de Dieu est un lieu de culte ou un salon social. Certaines célébrations qui glissent vers la mondanité. Il est vrai que les célébrations doivent être belles – belles – mais pas mondaines, parce que la mondanité dépend du dieu argent… cela nous fait penser… comment est notre zèle pour nos églises, quel respect avons-nous quand nous y entrons ? »
Le cœur de chacun représente « un temple : le temple de Dieu », a rappelé le pape François, qui a invité à un examen de conscience : « Je ne demande pas quel est ton péché, mon péché. Je demande s’il y a à l’intérieur de toi une idole, s’il y a un seigneur argent. Parce que quand il y a péché, il y a le Seigneur Dieu miséricordieux qui pardonne si tu vas à Lui. Mais s’il y a l’autre seigneur – le dieu argent – tu es un idolâtre, c’est-à-dire un corrompu : pas un pécheur, mais un corrompu. Le nœud de la corruption est justement l’idolâtrie : c’est avoir vendu son âme au dieu argent, au dieu pouvoir. C’est une idolâtrie. »
https://fr.zenit.org/articles/sainte-marthe-les-eglises-doivent-etre-un-lieu-de-rencontre-avec-dieu/
Et non pas un marché !
o9 novembre 2018
Les églises doivent être un lieu de rencontre avec Dieu, et non pas des marchés, a insisté le pape François lors de la messe matinale de ce 9 novembre 2018, à Sainte-Marthe, pour la fête de la Dédicace de la cathédrale Saint-Jean-de-Latran.
Dans son homélie rapportée par Vatican News, méditant sur l’Evangile où Jésus chasse les marchands du Temple, le pape a noté que ce lieu était peuplé d’idolâtres, hommes prêts à servir « l’argent » au lieu de « Dieu » : « derrière l’argent, il y a l’idole, les idoles sont toujours en or. Et les idoles rendent esclaves ».
Pour le pape, cet épisode « fait penser à la façon dont nous traitons nos temples, nos églises ; si vraiment elles sont maison de Dieu, maison de prière, de rencontre avec le Seigneur ; si les prêtres favorisent cela. Ou si elles ressemblent à des marchés ».
« Parfois, a-t-il ajouté, j’ai vu… une liste de prix. “Mais les sacrements sont payants ?”. “Non, mais c’est une offrande”. Mais s’ils veulent donner une offrande… qu’ils la mettent dans le tronc des offrandes, que personne ne voie combien tu donnes. Aujourd’hui aussi il y a ce danger : “Mais nous devons entretenir l’église. Oui, oui, vraiment”. Que les fidèles l’entretiennent, mais dans le tronc des offrandes, pas avec une liste de prix. »
Le pape a évoqué « certaines célébrations de quelque sacrement, ou commémorative, où tu te rends et tu regardes : tu ne sais pas si la maison de Dieu est un lieu de culte ou un salon social. Certaines célébrations qui glissent vers la mondanité. Il est vrai que les célébrations doivent être belles – belles – mais pas mondaines, parce que la mondanité dépend du dieu argent… cela nous fait penser… comment est notre zèle pour nos églises, quel respect avons-nous quand nous y entrons ? »
Le cœur de chacun représente « un temple : le temple de Dieu », a rappelé le pape François, qui a invité à un examen de conscience : « Je ne demande pas quel est ton péché, mon péché. Je demande s’il y a à l’intérieur de toi une idole, s’il y a un seigneur argent. Parce que quand il y a péché, il y a le Seigneur Dieu miséricordieux qui pardonne si tu vas à Lui. Mais s’il y a l’autre seigneur – le dieu argent – tu es un idolâtre, c’est-à-dire un corrompu : pas un pécheur, mais un corrompu. Le nœud de la corruption est justement l’idolâtrie : c’est avoir vendu son âme au dieu argent, au dieu pouvoir. C’est une idolâtrie. »
https://fr.zenit.org/articles/sainte-marthe-les-eglises-doivent-etre-un-lieu-de-rencontre-avec-dieu/
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Congrès eucharistiques : inspirer la charité, la solidarité, la paix, la famille, le soin de la création
Le pape encourage une « culture eucharistique » (Traduction intégrale)
Devant les participants à l’assemblée plénière du Comité pontifical pour les Congrès eucharistiques internationaux, qu’il a reçus ce 10 novembre 2018, au Vatican, le pape François a souhaité « une culture eucharistique capable d’inspirer les hommes et les femmes de bonne volonté dans les domaines de la charité, de la solidarité, de la paix, de la famille, du soin de la création ».
En vue du prochain Congrès eucharistique qui aura lieu à Budapest (Hongrie) « dans une cité moderne et multiculturelle où l’Evangile et les formes de l’appartenance religieuse sont devenues marginales », le pape a expliqué que cette “culture eucharistique” était « une façon de penser et d’agir fondée sur le Sacrement mais visible aussi au-delà de l’appartenance ecclésiale ».
« Dans l’Europe malade d’indifférence et traversée par des divisions et des fermetures, a-t-il ajouté, les chrétiens renouvellent avant tout, de dimanche en dimanche, le geste semple et fort de leur foi : ils se rassemblent au nom du Seigneur en se reconnaissant frères. Et le miracle se répète : dans l’écoute de la Parole et dans le geste du Pain rompu, même la plus petite et la plus humble assemblée de croyants devient corps du Seigneur, sur le tabernacle du monde. »
« Les chrétiens servent la cause de l’Evangile, a aussi souligné le pape, en s’intégrant dans les lieux de la faiblesse et de la croix pour partager et guérir. »
Voici notre traduction du discours prononcé par le pape.
Discours du pape François
Messieurs les cardinaux,
chers frères évêques et prêtres,
frères et sœurs,
Je suis heureux de vous rencontrer au terme des travaux de votre Assemblée ; je remercie Mgr Piero Marini pour ses paroles courtoises. Je salue les délégués nationaux désignés par les Conférences épiscopales, et, de façon spéciale, la Délégation du comité hongrois guidée par le cardinal Peter Erdő, archevêque de Budapest, ville où aura lieu le prochain Congrès eucharistique international, en 2020. Cet événement sera célébré dans le décor d’une grande cité européenne, où les communautés chrétiennes attendent une nouvelle évangélisation capable de se confronter avec la modernité sécularisée et avec une globalisation qui risque de supprimer les particularités d’une histoire riche et bigarrée.
De là naît la question fondamentale: que signifie célébrer un Congrès eucharistique dans une cité moderne et multiculturelle où l’Evangile et les formes de l’appartenance religieuse sont devenues marginales ? Cela signifie collaborer avec la grâce de Dieu pour diffuser, à travers la prière et l’action, une “culture eucharistique”, c’est-à-dire une façon de penser et d’agir fondée sur le Sacrement mais visible aussi au-delà de l’appartenance ecclésiale. Dans l’Europe malade d’indifférence et traversée par des divisions et des fermetures, les chrétiens renouvellent avant tout, de dimanche en dimanche, le geste simple et fort de leur foi : ils se rassemblent au nom du Seigneur en se reconnaissant frères. Et le miracle se répète : dans l’écoute de la Parole et dans le geste du Pain rompu, même la plus petite et la plus humble assemblée de croyants devient corps du Seigneur, sur le tabernacle du monde. La célébration de l’Eucharistie devient ainsi incubatrice des attitudes qui génèrent une culture eucharistique, parce qu’elle pousse à transformer en gestes et en attitudes de vie la grâce du Christ qui s’est totalement donné.
La première de ces attitudes est la communion. Dans la Dernière Cène, Jésus a choisi, comme signe de son don, le pain et le calice de la fraternité. Il s’en suit que la célébration de la mémoire du Seigneur, où l’on se nourrit de son Corps et de son Sang, exige et fonde la communion avec Lui et la communion des fidèles entre eux. La communion avec le Christ est le vrai défi de la pastorale eucharistique, parce qu’il s’agit d’aider les fidèles à communiquer avec Lui présent dans le Sacrement pour vivre en Lui et avec Lui dans la charité et dans la mission. Le culte eucharistique en-dehors de la messe, qui constitue depuis toujours un moment important dans ces rendez-vous ecclésiaux, y contribue aussi fortement. La prière d’adoration enseigne à ne pas séparer le Christ Tête de son Corps, c’était-à-dire la communion sacramentelle avec Lui, de celle avec ses membres et de l’engagement missionnaire qui en résulte.
La deuxième attitude est celle du service. La communauté eucharistique, en communiant au destin de Jésus Serviteur, devient elle-même “servante”: en mangeant le “corps livré” elle devient “corps offert pour la multitude”. En retournant continuellement à la “chambre haute” (cf. Ac 1,13), sein de l’Eglise, où Jésus a lavé les pieds de ses disciples, les chrétiens servent la cause de l’Evangile en s’intégrant dans les lieux de la faiblesse et de la croix pour partager et guérir. Il y a tant de situations dans l’Eglise et dans la société, sur lesquelles verser le baume de la miséricorde par des œuvres spirituelles et corporelles : il y a des familles en difficulté, des jeunes et des adultes sans travail, des malades et des personnes âgées seules, des migrants marqués par les fatigues et les violences – et repoussés -, et aussi d’autres pauvretés. Dans ces lieux de l’humanité blessée, les chrétiens célèbrent le mémorial de la Croix et rendent vivant et présent l’Evangile du Serviteur Jésus livré par amour. Les baptisés sèment ainsi une culture eucharistique en se faisant serviteurs des pauvres, non pas au nom d’une idéologie mais de l’Evangile même, qui devient règle de vie des individus et des communautés, comme en témoigne la chaîne ininterrompue des saints et saintes de la charité.
Enfin, chaque messe alimente une vie eucharistique en ramenant à la surface des paroles de l’Evangile que nos cités ont souvent oubliées. Pensons seulement au mot miséricorde, pratiquement enlevé du dictionnaire dans la culture actuelle. Tout le monde se lamente pour le fleuve chargé de misère qui parcourt l’expérience de notre société. Il s’agit de tant de formes de peurs, d’abus, d’arrogance, de méchanceté, de haine, de fermeture, de négligence de l’environnement, et ainsi de suite. Et cependant les chrétiens expérimentent tous les dimanches que ce fleuve en crue ne peut rien contre l’océan de miséricorde qui inonde le monde. L’Eucharistie est la source de cet océan de miséricorde parce qu’en elle l’Agneau de Dieu, immolé mais dressé, de son côté transpercé, fait jaillir des fleuves d’eau vive, répand son Esprit pour une nouvelle création et s’offre comme nourriture sur la table de la nouvelle Pâque (cf. Lett. ap. Misericordiae vultus, 7). La miséricorde entre ainsi dans les veines du monde et contribue à construire l’image et la structure du Peuple de Dieu adaptée au temps de la modernité.
Le prochain Congrès eucharistique international, en poursuivant ainsi une histoire plus que centenaire, est appelé à indiquer ce parcours de nouveauté et de conversion, en rappelant qu’au centre de la vie ecclésiale, il y a l’Eucharistie. Elle est mystère pascal capable d’influencer positivement non seulement les baptisés individuels, mais aussi la cité terrestre où l’on vit et l’on travaille. Que l’événement eucharistique de Budapest favorise dans les communautés chrétiennes des processus de renouveau, car la sagesse dont l’Eucharistie est source se traduit dans une culture eucharistique capable d’inspirer les hommes et les femmes de bonne volonté dans les domaines de la charité, de la solidarité, de la paix, de la famille, du soin de la création.
Je confie dès à présent le prochain Congrès eucharistique international à la Vierge Marie. Que la Sainte Vierge protège et accompagne chacun de vous et vos communautés, et qu’elle rende fécond le travail que vous réalisez et dont je vous suis reconnaissant. Je vous demande s’il vous plaît de prier pour moi et je vous donne de tout cœur la Bénédiction apostolique.
https://fr.zenit.org/articles/congres-eucharistiques-inspirer-la-charite-la-solidarite-la-paix-la-famille-le-soin-de-la-creation/
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Journée mondiale des pauvres: une « exigence théologique », pas la « mode d’un pontificat » (texte complet)
Homélie du pape François à Saint-Pierre le 18 novembre 2018
« Vivre la foi au contact de ceux qui ont besoin est important pour nous tous.Ce n’est pas une option sociologique, la mode d’un pontificat, c’est une exigence théologique »: le pape François a présidé la messe de la deuxième Journée mondiale des pauvres à Saint-Pierre de Rome, ce dimanche 18 novembre 2018, en présence de milliers de pèlerins dont des membres du mouvement français « Fratello ». Les lectures étaient celles de la messe de la Dédicace de la basilique Saint-Pierre.
Le pape a exhorté à entendre « le cri de pauvres », de tous les pauvres: « Jésus a entendu le cri de Pierre. Demandons la grâce d’entendre le cri de celui qui vit dans des eaux tumultueuses. Le cri des pauvres ».
Il a désigné ces cris qui traversent le monde: « C’est le cri étranglé des enfants qui ne peuvent naître, des petits qui souffrent de la faim, des enfants habitués au fracas des bombes au lieu des cris joyeux des jeux. C’est le cri des personnes âgées mises de côté et laissées seules. C’est le cri de celui qui se trouve à affronter les tempêtes de la vie sans une présence amie. C’est le cri de celui qui doit fuir, laissant sa maison et sa terre sans la certitude d’un but. C’est le cri de populations entières, privées même des ressources naturelles considérables dont ils disposent. C’est le cri des nombreux Lazare qui pleurent, tandis qu’une poignée de riches fait des banquets avec ce qui, en justice, revient à tous. L’injustice est la racine perverse de la pauvreté. Le cri des pauvres devient chaque jour plus fort, mais chaque jour moins écouté, dominé par le vacarme de quelques riches, qui sont toujours moins nombreux et toujours plus riches. »
Au moment de la prière universelle, un membre de Fratello a dit en français: « Tends-nous la main, Seigneur, et saisis-nous. Aide-nous à aimer comme tu aimes, toi. Enseigne-nous à laisser ce qui passe, à encourager celui qui se trouve à côté de nous, à donner gratuitement à celui qui est dans le besoin ». Les autres intentions de prière ont été lues en allemand, en chinois, en portugais et en polonais.
Le pape était entouré du cardinal italien Angelo Comastri (archiprêtre, basilique Saint-Pierre) et de l’archevêque italien Mgr Rino Fisichella (Nouvelle évangélisation).
Après l’angélus de midi, le pape devait ensuite déjeuner avec des centaines de personnes vivant dans la précarité.
Dès vendredi, le pape s’est rendu, Place Saint-Pierre (Place Pie XII), auprès du dispensaire gratuit mis à la disposition des plus démunis de Rome à l’occasion de ces trois jours de mobilisation contre la misère.
Voici le texte officiel (sauf deux répétitions du pape François à intégrer ensuite) de l’homélie du pape.
Homélie du pape François
Regardons trois actions que Jésus accomplit dans l’Evangile.
La première. En plein jour, il laisse : il laisse la foule au moment du succès, quand il est acclamé pour avoir multiplié les pains. Tandis que les disciples voulaient se réjouir de la gloire, il les oblige immédiatement à s’en aller et il renvoie la foule (cf. Mt 14,22-23). Recherché par les gens, il s’en va seul : lorsque tout était “en descente”, il monte sur la montagne pour prier. Puis, au cœur de la nuit, il descend de la montagne et rejoint les siens en marchant sur les eaux agitées par le vent. En tout, Jésus va à contre-courant : d’abord, il laisse le succès, puis la tranquillité. Il nous enseigne le courage de laisser : laisser le succès qui enfle le cœur et la tranquillité qui endort l’âme.
Pour aller où ? Vers Dieu, en priant, et vers celui qui est dans le besoin, en aimant. Ce sont les vrais trésors de la vie : Dieu et le prochain. Monter vers Dieu et descendre vers les frères, voilà la route indiquée par Jésus. Il nous détourne de pâturer, sans être dérangés dans les plaines faciles de la vie, de vivoter oisivement au milieu des petites satisfactions quotidiennes. Les disciples de Jésus ne sont pas faits pour la tranquillité prévisible d’une vie normale. Comme le Seigneur Jésus, ils vivent en chemin, légers, prêts à laisser les gloires du moment, attentifs à ne pas s’attacher aux biens qui passent. Le chrétien sait que sa patrie est ailleurs, il sait qu’il y est déjà maintenant – comme le rappelle l’apôtre Paul dans la seconde lecture – « concitoyen des saints, membre de la famille de Dieu » (cf. Ep 2,19). Il est un voyageur agile de l’existence. Nous ne vivons pas, nous, pour accumuler, notre gloire se trouve dans le fait de laisser ce qui passe pour retenir ce qui demeure. Demandons à Dieu de ressembler à l’Eglise décrite dans la première Lecture : toujours en mouvement, experte dans le détachement et fidèle dans le service (cf. Ac 28,11-14). Réveille-nous, Seigneur de l’oisiveté tranquille, du calme paisible de nos ports sûrs. Détache-nous des amarres de l’autoréférentialité qui leste la vie, libère-nous de la recherche de nos succès. Enseigne-nous à savoir laisser pour fonder la route de notre vie sur la tienne : vers Dieu et vers le prochain.
La seconde action : en pleine nuit, Jésus encourage. Il va vers les siens, plongés dans l’obscurité, en marchant « sur la mer » (v. 25). En réalité, il s’agissait d’un lac, mais la mer, avec la profondeur de ses obscurités souterraines, évoquait à cette époque les forces du mal. Jésus, en d’autres termes, va à la rencontre des siens en piétinant les ennemis mauvais de l’homme. Voilà la signification de ce signe : ce n’est pas une manifestation célébrant la puissance, mais la révélation pour nous de la rassurante certitude que Jésus, lui seul, Jésus, vainc nos grands ennemis : le diable, le péché, la mort, la peur, la mondanité. A nous aussi aujourd’hui, il dit : « Courage ! c’est moi, n’ayez pas peur » (v.27).
La barque de notre vie est souvent ballottée par les flots et secouée par les vents, et lorsque les eaux sont calmes elles recommencent vite à s’agiter. Alors nous nous en prenons aux tempêtes du moment, qui semblent nos uniques problèmes. Mais le problème n’est pas la tempête du moment, c’est la manière de naviguer dans la vie. Le secret pour bien naviguer c’est d’inviter Jésus à bord. Le gouvernail de la vie lui doit lui être donné, afin que ce soit Lui qui conduise la route. Lui seul en effet donne vie dans la mort et espérance dans la douleur ; Lui seul guérit le cœur par le pardon et libère de la peur par la confiance. Aujourd’hui, invitons Jésus dans la barque de notre vie. Comme les disciples, nous ferons l’expérience qu’avec Lui à bord, les vents se calment (cf. v.31) et on ne fait jamais naufrage. Avec lui à bord, on ne fait jamais naufrage. Et c’est seulement avec Jésus que nous devenons capables nous aussi d’encourager. Il y a un grand besoin de gens qui sachent consoler, non pas avec des paroles vides, mais bien avec des paroles de vie, avec des gestes de vie. Au nom de Jésus on donne une consolation véritable. Non pas des encouragements formels et attendus, mais la présence de Jésus redonne des forces. Encourage-nous, Seigneur : consolés par toi, nous serons de vrais consolateurs pour les autres.
Et la troisième action de Jésus : au milieu de la tempête, tend la main (cf. v.31). Il saisit Pierre qui, apeuré, doutait et, en coulant, criait : « Seigneur, sauve-moi ! ». Nous pouvons nous mettre à la place de Pierre : nous sommes des gens de peu de foi et nous sommes là à mendier le salut. Nous sommes des pauvres de vraie vie et nous avons besoin de la main tendue du Seigneur, qui nous tire hors du mal. Voilà le début de la foi : se vider de l’orgueilleuse conviction de nous croire en ordre, capables, autonomes, et reconnaître que nous avons besoin de salut. La foi grandit dans ce climat, un climat auquel on s’adapte en étant avec tous ceux qui ne se mettent pas sur un piédestal, mais qui sont dans le besoin et demandent de l’aide. Pour cela, vivre la foi au contact de ceux qui sont dans le besoin est important pour nous tous. Ce n’est pas une option sociologique, ce n’est pas la mode d’un pontificat, c’est une exigence théologique. C’est nous reconnaître mendiants de salut, frères et sœurs de tous, mais spécialement des pauvres, les préférés du Seigneur. Ainsi nous puisons l’esprit de l’Evangile : « l’esprit de pauvreté et de charité – dit le Concile – est, en effet, la gloire et le témoignage de l’Eglise du Christ » (Const. Gaudium et spes, n.88).
Jésus a entendu le cri de Pierre. Demandons la grâce d’entendre le cri de celui qui vit dans des eaux tumultueuses. Le cri des pauvres : c’est le cri étranglé des enfants qui ne peuvent pas naître, des petits qui souffrent de la faim, des jeunes habitués au fracas des bombes au lieu des cris joyeux des jeux. C’est le cri des personnes âgées mises à l’écart et laissées seules. C’est le cri de celui qui se trouve à affronter les tempêtes de la vie sans une présence amie. C’est le cri de celui qui doit fuir, en laissant sa maison et sa terre sans la certitude d’un port. C’est le cri de populations entières, privées même des ressources naturelles considérables dont ils disposent. C’est le cri des nombreux Lazare qui pleurent, tandis qu’une poignée de riches fait des banquets avec ce qui, en justice, revient à tous. L’injustice est la racine perverse de la pauvreté. Le cri des pauvres devient chaque jour plus fort, mais chaque jour moins écouté. Chaque jour plus fort, mais chaque jour moins écouté, dominé par le vacarme de quelques riches, qui sont toujours moins nombreux et toujours plus riches.
Devant la dignité humaine piétinée, souvent on reste les bras croisés ou l’on ouvre les bras, impuissants face à la force obscure du mal. Mais le chrétien ne peut rester les bras croisés, indifférent, ou les bras ouverts, fataliste, non. Le croyant tend la main, comme Jésus le fait avec lui. Auprès de Dieu le cri des pauvres trouve une écoute. Je demande: et en nous ? Avons-nous des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, des mains tendues pour aider ou bien re disons-nous ce « reviens demain »? « Le Christ lui-même, dans la personne des pauvres, en appelle comme à haute voix à la charité de ses disciples » (ibid.). Il nous demande de le reconnaître dans celui qui a faim et soif, qui est étranger et dépouillé de sa dignité, malade et en prison (cf. Mt 25,35-36).
Le Seigneur tend la main : c’est un geste gratuit, pas un dû. C’est ainsi que l’on doit faire. Nous ne sommes pas appelés à faire le bien seulement à celui qui nous aime. Rendre c’est normal, mais Jésus nous demande d’aller au-delà (cf. Mt 5,46) : de donner à celui qui ne peut pas rendre, c’est-à-dire d’aimer gratuitement (cf. Lc 6,32-36). Regardons nos journées : parmi de nombreuses choses, faisons-nous quelque chose de gratuit, quelque chose pour celui qui n’a rien à donner en échange ? Ce sera notre main tendue, notre véritable richesse au ciel.
Tend-nous la main, Seigneur, et saisis-nous. Aide-nous à aimer comme tu aimes, toi. Enseigne-nous à laisser ce qui passe, à encourager celui qui se trouve à côté de nous, à donner gratuitement à celui qui est dans le besoin. Amen.
https://fr.zenit.org/articles/journee-mondiale-des-pauvres-une-exigence-theologique-pas-la-mode-dun-pontificat-texte-complet/
Homélie du pape François à Saint-Pierre le 18 novembre 2018
« Vivre la foi au contact de ceux qui ont besoin est important pour nous tous.Ce n’est pas une option sociologique, la mode d’un pontificat, c’est une exigence théologique »: le pape François a présidé la messe de la deuxième Journée mondiale des pauvres à Saint-Pierre de Rome, ce dimanche 18 novembre 2018, en présence de milliers de pèlerins dont des membres du mouvement français « Fratello ». Les lectures étaient celles de la messe de la Dédicace de la basilique Saint-Pierre.
Le pape a exhorté à entendre « le cri de pauvres », de tous les pauvres: « Jésus a entendu le cri de Pierre. Demandons la grâce d’entendre le cri de celui qui vit dans des eaux tumultueuses. Le cri des pauvres ».
Il a désigné ces cris qui traversent le monde: « C’est le cri étranglé des enfants qui ne peuvent naître, des petits qui souffrent de la faim, des enfants habitués au fracas des bombes au lieu des cris joyeux des jeux. C’est le cri des personnes âgées mises de côté et laissées seules. C’est le cri de celui qui se trouve à affronter les tempêtes de la vie sans une présence amie. C’est le cri de celui qui doit fuir, laissant sa maison et sa terre sans la certitude d’un but. C’est le cri de populations entières, privées même des ressources naturelles considérables dont ils disposent. C’est le cri des nombreux Lazare qui pleurent, tandis qu’une poignée de riches fait des banquets avec ce qui, en justice, revient à tous. L’injustice est la racine perverse de la pauvreté. Le cri des pauvres devient chaque jour plus fort, mais chaque jour moins écouté, dominé par le vacarme de quelques riches, qui sont toujours moins nombreux et toujours plus riches. »
Au moment de la prière universelle, un membre de Fratello a dit en français: « Tends-nous la main, Seigneur, et saisis-nous. Aide-nous à aimer comme tu aimes, toi. Enseigne-nous à laisser ce qui passe, à encourager celui qui se trouve à côté de nous, à donner gratuitement à celui qui est dans le besoin ». Les autres intentions de prière ont été lues en allemand, en chinois, en portugais et en polonais.
Le pape était entouré du cardinal italien Angelo Comastri (archiprêtre, basilique Saint-Pierre) et de l’archevêque italien Mgr Rino Fisichella (Nouvelle évangélisation).
Après l’angélus de midi, le pape devait ensuite déjeuner avec des centaines de personnes vivant dans la précarité.
Dès vendredi, le pape s’est rendu, Place Saint-Pierre (Place Pie XII), auprès du dispensaire gratuit mis à la disposition des plus démunis de Rome à l’occasion de ces trois jours de mobilisation contre la misère.
Voici le texte officiel (sauf deux répétitions du pape François à intégrer ensuite) de l’homélie du pape.
Homélie du pape François
Regardons trois actions que Jésus accomplit dans l’Evangile.
La première. En plein jour, il laisse : il laisse la foule au moment du succès, quand il est acclamé pour avoir multiplié les pains. Tandis que les disciples voulaient se réjouir de la gloire, il les oblige immédiatement à s’en aller et il renvoie la foule (cf. Mt 14,22-23). Recherché par les gens, il s’en va seul : lorsque tout était “en descente”, il monte sur la montagne pour prier. Puis, au cœur de la nuit, il descend de la montagne et rejoint les siens en marchant sur les eaux agitées par le vent. En tout, Jésus va à contre-courant : d’abord, il laisse le succès, puis la tranquillité. Il nous enseigne le courage de laisser : laisser le succès qui enfle le cœur et la tranquillité qui endort l’âme.
Pour aller où ? Vers Dieu, en priant, et vers celui qui est dans le besoin, en aimant. Ce sont les vrais trésors de la vie : Dieu et le prochain. Monter vers Dieu et descendre vers les frères, voilà la route indiquée par Jésus. Il nous détourne de pâturer, sans être dérangés dans les plaines faciles de la vie, de vivoter oisivement au milieu des petites satisfactions quotidiennes. Les disciples de Jésus ne sont pas faits pour la tranquillité prévisible d’une vie normale. Comme le Seigneur Jésus, ils vivent en chemin, légers, prêts à laisser les gloires du moment, attentifs à ne pas s’attacher aux biens qui passent. Le chrétien sait que sa patrie est ailleurs, il sait qu’il y est déjà maintenant – comme le rappelle l’apôtre Paul dans la seconde lecture – « concitoyen des saints, membre de la famille de Dieu » (cf. Ep 2,19). Il est un voyageur agile de l’existence. Nous ne vivons pas, nous, pour accumuler, notre gloire se trouve dans le fait de laisser ce qui passe pour retenir ce qui demeure. Demandons à Dieu de ressembler à l’Eglise décrite dans la première Lecture : toujours en mouvement, experte dans le détachement et fidèle dans le service (cf. Ac 28,11-14). Réveille-nous, Seigneur de l’oisiveté tranquille, du calme paisible de nos ports sûrs. Détache-nous des amarres de l’autoréférentialité qui leste la vie, libère-nous de la recherche de nos succès. Enseigne-nous à savoir laisser pour fonder la route de notre vie sur la tienne : vers Dieu et vers le prochain.
La seconde action : en pleine nuit, Jésus encourage. Il va vers les siens, plongés dans l’obscurité, en marchant « sur la mer » (v. 25). En réalité, il s’agissait d’un lac, mais la mer, avec la profondeur de ses obscurités souterraines, évoquait à cette époque les forces du mal. Jésus, en d’autres termes, va à la rencontre des siens en piétinant les ennemis mauvais de l’homme. Voilà la signification de ce signe : ce n’est pas une manifestation célébrant la puissance, mais la révélation pour nous de la rassurante certitude que Jésus, lui seul, Jésus, vainc nos grands ennemis : le diable, le péché, la mort, la peur, la mondanité. A nous aussi aujourd’hui, il dit : « Courage ! c’est moi, n’ayez pas peur » (v.27).
La barque de notre vie est souvent ballottée par les flots et secouée par les vents, et lorsque les eaux sont calmes elles recommencent vite à s’agiter. Alors nous nous en prenons aux tempêtes du moment, qui semblent nos uniques problèmes. Mais le problème n’est pas la tempête du moment, c’est la manière de naviguer dans la vie. Le secret pour bien naviguer c’est d’inviter Jésus à bord. Le gouvernail de la vie lui doit lui être donné, afin que ce soit Lui qui conduise la route. Lui seul en effet donne vie dans la mort et espérance dans la douleur ; Lui seul guérit le cœur par le pardon et libère de la peur par la confiance. Aujourd’hui, invitons Jésus dans la barque de notre vie. Comme les disciples, nous ferons l’expérience qu’avec Lui à bord, les vents se calment (cf. v.31) et on ne fait jamais naufrage. Avec lui à bord, on ne fait jamais naufrage. Et c’est seulement avec Jésus que nous devenons capables nous aussi d’encourager. Il y a un grand besoin de gens qui sachent consoler, non pas avec des paroles vides, mais bien avec des paroles de vie, avec des gestes de vie. Au nom de Jésus on donne une consolation véritable. Non pas des encouragements formels et attendus, mais la présence de Jésus redonne des forces. Encourage-nous, Seigneur : consolés par toi, nous serons de vrais consolateurs pour les autres.
Et la troisième action de Jésus : au milieu de la tempête, tend la main (cf. v.31). Il saisit Pierre qui, apeuré, doutait et, en coulant, criait : « Seigneur, sauve-moi ! ». Nous pouvons nous mettre à la place de Pierre : nous sommes des gens de peu de foi et nous sommes là à mendier le salut. Nous sommes des pauvres de vraie vie et nous avons besoin de la main tendue du Seigneur, qui nous tire hors du mal. Voilà le début de la foi : se vider de l’orgueilleuse conviction de nous croire en ordre, capables, autonomes, et reconnaître que nous avons besoin de salut. La foi grandit dans ce climat, un climat auquel on s’adapte en étant avec tous ceux qui ne se mettent pas sur un piédestal, mais qui sont dans le besoin et demandent de l’aide. Pour cela, vivre la foi au contact de ceux qui sont dans le besoin est important pour nous tous. Ce n’est pas une option sociologique, ce n’est pas la mode d’un pontificat, c’est une exigence théologique. C’est nous reconnaître mendiants de salut, frères et sœurs de tous, mais spécialement des pauvres, les préférés du Seigneur. Ainsi nous puisons l’esprit de l’Evangile : « l’esprit de pauvreté et de charité – dit le Concile – est, en effet, la gloire et le témoignage de l’Eglise du Christ » (Const. Gaudium et spes, n.88).
Jésus a entendu le cri de Pierre. Demandons la grâce d’entendre le cri de celui qui vit dans des eaux tumultueuses. Le cri des pauvres : c’est le cri étranglé des enfants qui ne peuvent pas naître, des petits qui souffrent de la faim, des jeunes habitués au fracas des bombes au lieu des cris joyeux des jeux. C’est le cri des personnes âgées mises à l’écart et laissées seules. C’est le cri de celui qui se trouve à affronter les tempêtes de la vie sans une présence amie. C’est le cri de celui qui doit fuir, en laissant sa maison et sa terre sans la certitude d’un port. C’est le cri de populations entières, privées même des ressources naturelles considérables dont ils disposent. C’est le cri des nombreux Lazare qui pleurent, tandis qu’une poignée de riches fait des banquets avec ce qui, en justice, revient à tous. L’injustice est la racine perverse de la pauvreté. Le cri des pauvres devient chaque jour plus fort, mais chaque jour moins écouté. Chaque jour plus fort, mais chaque jour moins écouté, dominé par le vacarme de quelques riches, qui sont toujours moins nombreux et toujours plus riches.
Devant la dignité humaine piétinée, souvent on reste les bras croisés ou l’on ouvre les bras, impuissants face à la force obscure du mal. Mais le chrétien ne peut rester les bras croisés, indifférent, ou les bras ouverts, fataliste, non. Le croyant tend la main, comme Jésus le fait avec lui. Auprès de Dieu le cri des pauvres trouve une écoute. Je demande: et en nous ? Avons-nous des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, des mains tendues pour aider ou bien re disons-nous ce « reviens demain »? « Le Christ lui-même, dans la personne des pauvres, en appelle comme à haute voix à la charité de ses disciples » (ibid.). Il nous demande de le reconnaître dans celui qui a faim et soif, qui est étranger et dépouillé de sa dignité, malade et en prison (cf. Mt 25,35-36).
Le Seigneur tend la main : c’est un geste gratuit, pas un dû. C’est ainsi que l’on doit faire. Nous ne sommes pas appelés à faire le bien seulement à celui qui nous aime. Rendre c’est normal, mais Jésus nous demande d’aller au-delà (cf. Mt 5,46) : de donner à celui qui ne peut pas rendre, c’est-à-dire d’aimer gratuitement (cf. Lc 6,32-36). Regardons nos journées : parmi de nombreuses choses, faisons-nous quelque chose de gratuit, quelque chose pour celui qui n’a rien à donner en échange ? Ce sera notre main tendue, notre véritable richesse au ciel.
Tend-nous la main, Seigneur, et saisis-nous. Aide-nous à aimer comme tu aimes, toi. Enseigne-nous à laisser ce qui passe, à encourager celui qui se trouve à côté de nous, à donner gratuitement à celui qui est dans le besoin. Amen.
https://fr.zenit.org/articles/journee-mondiale-des-pauvres-une-exigence-theologique-pas-la-mode-dun-pontificat-texte-complet/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Doctrine sociale de l’Eglise : le pape plaide pour « le risque de la liberté »
Eliminer ce qui prive les hommes et les femmes du trésor de la liberté
Le monde a besoin de personnes libres, mais la liberté est un risque à prendre, c’est ce qu’affirme le pape François dans son message vidéo diffusé ce 22 novembre 2018, à l’ouverture des travaux du 8e Festival de la Doctrine sociale de l’Eglise, en cours à Vérone, du 22 au 25 novembre 2018, sur le thème “Le risque de la liberté”.
« Tous ensemble, nous devons nous engager pour éliminer ce qui prive les hommes et les femmes du trésor de la liberté et en même temps retrouver le goût de cette liberté qui sait protéger la maison commune que Dieu nous a donnée », encourage notamment le pape.
Dénonçant des dérives de la liberté, il s’élève contre « la réduction de l’homme à un pur consommateur » : « la liberté de prendre des risques reste seulement une illusion. En effet, ce paradigme fait croire à tous qu’ils sont libres tant qu’ils conservent leur prétendue liberté de consommer… Cela n’est pas la liberté, c’est l’esclavage ».
« La liberté vécue ne se limite pas à gérer ce qui arrive parce qu’elle contient toujours en elle quelque chose qui vise plus loin, souligne encore le pape. La liberté ne tue jamais les rêves mais construit dans la vie ce que beaucoup désirent mais n’ont pas le courage de poursuivre. »
Voici notre traduction de ce discours.
Discours du pape François
Chers amis,
Je vous salue chaleureusement, vous tous qui participez à la 8e édition du Festival de la Doctrine sociale de l’Eglise. Les organisateurs ont choisi comme thème “Le risque de la Liberté” pour inviter à la réflexion sur ce qui soutient depuis toujours le chemin des hommes, des femmes, de la société et de la civilisation. Mais souvent, le désir de liberté, qui est le grand don de Dieu à sa créature, a pris des formes déviées en engendrant des guerres, des injustices, des violations des droits humains.
Comme chrétiens fidèles à l’Evangile et conscients de la responsabilité que nous avons envers tous nos frères, nous sommes appelés à être attentifs et vigilants pour que le risque de la liberté ne perde pas sa signification la plus haute et la plus engageante : risquer en effet signifie se mettre en jeu et c’est notre premier appel. Tous ensemble, nous devons nous engager pour éliminer ce qui prive les hommes et les femmes du trésor de la liberté et en même temps retrouver le goût de cette liberté qui sait protéger la maison commune que Dieu nous a donnée.
Nombreuses sont les situations, encore aujourd’hui, où les hommes et les femmes ne peuvent pas faire fructifier leur liberté, ne peuvent pas la risquer. J’en souligne trois : l’indigence, la domination de la technologie, la réduction de l’homme à un consommateur.
Tout d’abord, l’indigence causée par de grandes injustices qui continuent à être perpétrées dans le monde entier, y compris dans nos villes. Il ne s’agit plus simplement du phénomène de l’exploitation et de l’oppression, mais de quelque chose de nouveau : avec l’exclusion, c’est la racine même de la société dans laquelle on vit, qui est touchée, lorsqu’on ne se situe pas dans les bas-fonds, dans la périphérie ou sans pouvoir, mais plutôt à l’extérieur de la société. Les exclus ne sont pas exploités, ils sont refusés, en reste : c’est la culture du déchet. Si un homme ou une femme est réduit à un reste, non seulement il expérimente les mauvais fruits de la liberté des autres mais il est frustré de la possibilité de risquer sa liberté pour lui-même, pour sa famille, pour une vie bonne, juste, digne.
Il y a aussi une autre situation qui influence négativement sur l’expérience de la liberté : c’est le développement technologique quand il n’est pas accompagné d’un développement adéquat de la responsabilité, des valeurs et de la conscience. On perd ainsi le sens de la limite avec pour conséquence de ne pas voir les défis actuels sous nos yeux. L’absolutisation de la technique peut se retourner contre l’homme. Comme le rappelait saint Paul VI dans son discours pour le 25e anniversaire de la FAO: les progrès scientifiques les plus extraordinaires, les procédés techniques les plus époustouflants, la croissance économique la plus prodigieuse, s’ils ne sont pas accompagnés par un progrès social et moral authentique, se révèlent en définitive contre l’homme.
La troisième situation négative est représentée par la réduction de l’homme à un pur consommateur. Ici la liberté de prendre des risques reste seulement une illusion. En effet, ce paradigme fait croire à tous qu’ils sont libres tant qu’ils conservent leur prétendue liberté de consommer, quand en réalité ceux qui possèdent la liberté sont ceux qui font partie de la minorité qui détient le pouvoir économique et financier. Cela n’est pas la liberté, c’est l’esclavage. L’expérience quotidienne est marquée par la résignation, par la méfiance, par la peur, par la fermeture.
Malgré ces déviations, le désir de chacun de nous de prendre le risque de la liberté n’est pas amoindri, même en celui qui a vécu ou vit des situations d’esclavage et d’exploitation. Durant le festival, vous aurez l’occasion d’écouter des témoignages de liberté retrouvée, par exemple de la prostitution, de l’étau de l’usure, etc. Ce sont des histoires qui attestent une libération en actes qui donne force et espérance. Ce sont des histoires qui font dire que le risque de la liberté est possible. Même si certains ont peur d’aller à contre-courant, beaucoup dans leur quotidien vivent des styles de vie sobres, solidaires, ouverts, accueillants. Ce sont eux la vraie réponse aux esclavages variés parce qu’ils se meuvent comme des personnes libres, qui éveillent des désirs oubliés, qui ouvrent des horizons, qui font désirer le bien.
La liberté vécue ne se limite pas à gérer ce qui arrive parce qu’elle contient toujours en elle quelque chose qui vise plus loin. La liberté ne tue jamais les rêves mais construit dans la vie ce que beaucoup désirent mais n’ont pas le courage de poursuivre.
Etre libres est certainement un défi, un défi permanent : cela fascine, captive, donne du courage, fait rêver, crée espérance, investit sur le bien, crée l’avenir, contient donc une force qui est plus forte que tout esclavage. Le monde a besoin de personnes libres
Plus la personne humaine croît et mature et se sanctifie, plus elle entre en relation, quand elle sort d’elle-même pour vivre en communion avec Dieu, avec les autres et avec toutes les créatures. Ainsi elle assume dans son existence ce dynamisme trinitaire que Dieu a imprimé en elle depuis sa création. Tout est lié et cela nous invite à maturer une spiritualité de la solidarité. Une solidarité globale qui jaillit du mystère de la Trinité.
Pour cela, la liberté de l’homme se découvre jusqu’au bout quand elle comprend qu’elle est générée et soutenue par la liberté amoureuse du Père, qui se révèle dans le Fils, dans le visage de la Miséricorde. Sous son regard plein de compassion, tout homme peut toujours reprendre le chemin du risque de la liberté.
Très chers amis, je vous souhaite d’être des personnes libres et de ne pas avoir peur de vous dépenser et de vous salir les mains pour réaliser le bien et aider celui qui a besoin.
Je renouvelle mon cordial salut à tous les participants et en particulier à de nombreux volontaires qui chaque année offrent leur disponibilité. Un salut à l’évêque de Vérone, Mgr Giuseppe Zenti, qui reçoit la manifestation, et un merci à Don Vincenzi pour le service qu’il a accompli pour la diffusion, la connaissance, l’expérimentation de la Doctrine sociale de l’Eglise. Je vous assure de ma proximité, de ma prière.
De tout cœur, je vous donne ma bénédiction et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi.
Merci.
https://fr.zenit.org/articles/doctrine-sociale-de-leglise-le-pape-plaide-pour-le-risque-de-la-liberte/
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Déclaration universelle des droits de l’Homme : le pape appelle au respect des droits des “invisibles”
“Tous, nous sommes appelés à contribuer avec courage et détermination au respect des droits de toute personne, en particulier des ‘invisibles’ », a affirmé le pape François dans un message envoyé pour la Conférence internationale sur les Droits de l’Homme organisée à l’Université pontificale grégorienne à Rome le 10 décembre 2018, a indiqué le Saint-Siège.
Alors que l’égale dignité de tous les êtres humains a été solennellement proclamée le 10 décembre 1948, de nombreuses contradictions demeurent pourtant dans les sociétés contemporaines. De nombreuses formes d’injustice persistent, « nourries par des visions anthropologiques réductrices et par un modèle économique fondé sur le profit”, alerte le pape.
C’est ainsi qu’une partie de l’humanité vit dans l’opulence, tandis que la dignité de l’autre est reniée, méprisée ou piétinée. Face à ces phénomènes graves, a-t-il estimé, chacun est appelé à contribuer avec courage et détermination au respect des droits fondamentaux de toute personne, en particulier de celles qui sont ‘invisibles’. « Nous sommes tous mis en cause”, chacun dans la spécificité de son rôle.
Défense des enfants à naître
Parmi les plus vulnérables de la société, le pape François a nommé en premier lieu “les enfants à naître qui se voient refuser le droit de venir au monde”. Mais aussi “ceux qui n’ont pas accès aux moyens indispensables pour mener une vie digne” ou encore ceux qui ne bénéficient pas d’une éducation adéquate. Sans oublier, les personnes qui subissent la suspicion et le mépris et font l’objet de discriminations et de violences en raison de leur appartenance raciale, ethnique, nationale ou religieuse.
Intitulée ‘Les Droits de l’Homme dans le monde moderne : conquêtes, omissions, négations’, cette conférence a été organisée à l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et du 25e anniversaire de la Déclaration et du programme d’action de Vienne de 1993. L’événement était également promu par le Dicastère pour le service de développement humain intégral. C’est son préfet, le cardinal Peter Turkson, qui a lu le message du pape.
Source : cathobel, le 16 décembre 2018
https://www.infocatho.fr/declaration-universelle-des-droits-de-lhomme-le-pape-appelle-au-respect-des-droits-des-invisibles/
“Tous, nous sommes appelés à contribuer avec courage et détermination au respect des droits de toute personne, en particulier des ‘invisibles’ », a affirmé le pape François dans un message envoyé pour la Conférence internationale sur les Droits de l’Homme organisée à l’Université pontificale grégorienne à Rome le 10 décembre 2018, a indiqué le Saint-Siège.
Alors que l’égale dignité de tous les êtres humains a été solennellement proclamée le 10 décembre 1948, de nombreuses contradictions demeurent pourtant dans les sociétés contemporaines. De nombreuses formes d’injustice persistent, « nourries par des visions anthropologiques réductrices et par un modèle économique fondé sur le profit”, alerte le pape.
C’est ainsi qu’une partie de l’humanité vit dans l’opulence, tandis que la dignité de l’autre est reniée, méprisée ou piétinée. Face à ces phénomènes graves, a-t-il estimé, chacun est appelé à contribuer avec courage et détermination au respect des droits fondamentaux de toute personne, en particulier de celles qui sont ‘invisibles’. « Nous sommes tous mis en cause”, chacun dans la spécificité de son rôle.
Défense des enfants à naître
Parmi les plus vulnérables de la société, le pape François a nommé en premier lieu “les enfants à naître qui se voient refuser le droit de venir au monde”. Mais aussi “ceux qui n’ont pas accès aux moyens indispensables pour mener une vie digne” ou encore ceux qui ne bénéficient pas d’une éducation adéquate. Sans oublier, les personnes qui subissent la suspicion et le mépris et font l’objet de discriminations et de violences en raison de leur appartenance raciale, ethnique, nationale ou religieuse.
Intitulée ‘Les Droits de l’Homme dans le monde moderne : conquêtes, omissions, négations’, cette conférence a été organisée à l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et du 25e anniversaire de la Déclaration et du programme d’action de Vienne de 1993. L’événement était également promu par le Dicastère pour le service de développement humain intégral. C’est son préfet, le cardinal Peter Turkson, qui a lu le message du pape.
Source : cathobel, le 16 décembre 2018
https://www.infocatho.fr/declaration-universelle-des-droits-de-lhomme-le-pape-appelle-au-respect-des-droits-des-invisibles/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
« Noël inaugure une époque nouvelle, où la vie ne se programme pas, mais se donne ; où on ne vit plus pour soi, en se fondant sur ses propres goûts, mais pour Dieu ; et avec Dieu, parce que depuis Noël, Dieu est le Dieu-avec-nous, qui vit avec nous, qui chemine avec nous »...
« La naissance du Seigneur Jésus est imminente. Que la fête que nous célèbrerons aussi cette année, en la nuit sainte de sa naissance, réveille en nous la tendresse de Dieu pour toute l’humanité quand, en Jésus, il n’a pas dédaigné prendre, sans aucune réserve, notre nature humaine. Confions-nous à Marie et à Joseph, pour qu’ils nous apprennent à accueillir un don aussi grand : l’Emmanuel, le Dieu avec nous ».
Catéchèse intégrale :
https://fr.zenit.org/articles/audience-a-noel-prendre-du-temps-pour-soi-en-silence-traduction-integrale/
Et aussi : la visite traditionnelle à Benoît XVI
Pour lui présenter ses vœux
22 décembre 2018
Comme de tradition, le pape François a rendu visite au pape émérite Benoît XVI, pour lui adresser ses vœux de Noël, ce 21 décembre 2018.
Le pape s’est rendu à 18h15 au Monastère Mater Ecclesiae, où réside le pape émérite, dans les Jardins du Vatican, indique un communiqué du Saint-Siège publié en fin de journée avec des photos de cette nouvelle rencontre.
Au moment des grandes fêtes liturgiques – Pâques, Noël, ou encore consistoires pour la création de cardinaux – le pape argentin rend ainsi visite à son prédécesseur âgé de 91 ans. Des entrevues, comme celle d’octobre dernier à l’occasion de la canonisation de Paul VI, qui illustrent leur estime mutuelle.
« Le pape François est un homme d’une formation philosophique et théologique profonde », affirmait Benoît XVI en mars dernier, dans une lettre envoyée à Mgr Dario Edoardo Viganò, alors préfet du Secrétariat pour la communication. Il soulignait « la continuité intérieure entre les deux pontificats ».
En mai dernier, le pape François préfaçait un livre de textes de Benoît XVI sur le thème « foi et politique » : « Avec son impressionnante Opera Omnia, les textes nous aideront certainement tous à comprendre notre présent et à trouver une solide orientation pour le futur, mais ils seront aussi une véritable et authentique source d’inspiration pour une action politique qui, en plaçant la famille, la solidarité et l’équité au centre de son attention et de son programme, se tournera vraiment vers l’avenir avec hauteur de vue. »
https://fr.zenit.org/articles/noel-le-pape-francois-rend-visite-a-benoit-xvi-2/
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Que toutes nos prières de Noël se reportent pour notre †pape François† que nous aimons tant !
Si de tels papes sont un don de Dieu, ils ne tombent néanmoins pas du Ciel !
Familles chrétiennes, n’oubliez jamais que vous constituez le principal vivier des vocations
C’est en votre sein que Dieu choisira ses élus, c’est en votre sein qu’une vocation doit pouvoir grandir et s’épanouir. Au cœur de votre foyer doit pouvoir vivre et agir le Christ prêtre, l’unique Grand Prêtre qui attire à lui et forge ceux qu’Il destine à être ses instruments. Il en sera ainsi si le climat de votre foyer est celui du détachement des biens de ce monde : vos enfants y puiseront tant l’esprit de sacrifice que l’amour des grandes choses qui seules valent la peine d’être recherchées… et servies !
Si de tels papes sont un don de Dieu, ils ne tombent néanmoins pas du Ciel !
Familles chrétiennes, n’oubliez jamais que vous constituez le principal vivier des vocations
C’est en votre sein que Dieu choisira ses élus, c’est en votre sein qu’une vocation doit pouvoir grandir et s’épanouir. Au cœur de votre foyer doit pouvoir vivre et agir le Christ prêtre, l’unique Grand Prêtre qui attire à lui et forge ceux qu’Il destine à être ses instruments. Il en sera ainsi si le climat de votre foyer est celui du détachement des biens de ce monde : vos enfants y puiseront tant l’esprit de sacrifice que l’amour des grandes choses qui seules valent la peine d’être recherchées… et servies !
Marmhonie- Avec Saint Benoit
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
http://www.ktotv.com/video/00255006/benediction-urbi-et-orbi
Le Pape François adresse le traditionnel Message de Noël aux fidèles, au terme duquel il donne sa Bénédiction Urbi et Orbi. (Cette bénédiction nous accorde une indulgence plénière)
Le Pape François adresse le traditionnel Message de Noël aux fidèles, au terme duquel il donne sa Bénédiction Urbi et Orbi. (Cette bénédiction nous accorde une indulgence plénière)
Yeshoua- Avec Saint Joseph
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Messe de la nuit de Noël 2018
Homélie du pape François
Joseph, avec Marie son épouse, monta jusqu’à «la ville de David appelée Bethléem» (Lc 2,4). Cette nuit, nous aussi, nous montons jusqu’à Bethléem pour y découvrir le mystère de Noël.
1.Bethléem: le nom signifie maison du pain. Dans cette ‘‘maison’’, le Seigneur donne aujourd’hui rendez-vous à l’humanité. Il sait que nous avons besoin de nourriture pour vivre. Mais il sait aussi que les aliments du monde ne rassasient pas le cœur. Dans l’Écriture, le péché originel de l’humanité est associé précisément au manger: «elle prit de son fruit, et en mangea» dit le livre de la Genèse (3, 6). Elle prit et elle mangea. L’homme est devenu avide et vorace. Avoir, amasser des choses semble pour beaucoup de personnes le sens de la vie. Une insatiable voracité traverse l’histoire humaine, jusqu’aux paradoxes d’aujourd’hui; ainsi quelques-uns se livrent à des banquets tandis que beaucoup d’autres n’ont pas de pain pour vivre.
Bethléem, c’est le tournant pour changer le cours de l’histoire. Là, Dieu, dans la maison du pain, naît dans une mangeoire. Comme pour nous dire: me voici tout à vous, comme votre nourriture. Il ne prend pas, il offre à manger: il ne donne pas quelque chose, mais lui-même. À Bethléem, nous découvrons que Dieu n’est pas quelqu’un qui prend la vie mais celui qui donne la vie. À l’homme, habitué depuis les origines à prendre et à manger, Jésus commence à dire: «Prenez, mangez: ceci est mon corps» (Mt 26, 26). Le petit corps de l’Enfant de Bethléem lance un nouveau modèle de vie: non pas dévorer ni accaparer, mais partager et donner. Dieu se fait petit pour être notre nourriture. En nous nourrissant de lui, Pain de vie, nous pouvons renaître dans l’amour et rompre la spirale de l’avidité et de la voracité. De la ‘‘maison du pain’’, Jésus ramène l’homme à la maison, pour qu’il devienne un familier de son Dieu et frère de son prochain. Devant la mangeoire, nous comprenons que ce ne sont pas les biens qui entretiennent la vie, mais l’amour; non pas la voracité, mais la charité; non pas l’abondance à exhiber, mais la simplicité à préserver.
Le Seigneur sait que nous avons besoin chaque jour de nous nourrir. C’est pourquoi il s’est offert à nous chaque jour de sa vie, depuis la mangeoire de Bethléem jusqu’au cénacle de Jérusalem. Et aujourd’hui encore sur l’autel, il se fait Pain rompu pour nous: il frappe à notre porte pour entrer et prendre son repas avec nous (cf. Ap 3, 20). À Noël, nous recevons sur terre Jésus, Pain du ciel: c’est une nourriture qui ne périme jamais, mais qui nous fait savourer déjà la vie éternelle.
À Bethléem, nous découvrons que la vie de Dieu court dans les veines de l’humanité. Si nous l’accueillons, l’histoire change à commencer par chacun d’entre nous. En effet, quand Jésus change le cœur, le centre de la vie n’est plus mon moi affamé et égoïste, mais lui qui naît et vit par amour. Appelés cette nuit à sortir de Bethléem, maison du pain, demandons-nous: quelle est la nourriture de ma vie, dont je ne peux me passer? Est-ce le Seigneur ou quelque chose d’autre? Puis, en entrant dans la grotte, flairant dans la tendre pauvreté de l’Enfant un nouveau parfum de vie, celle de la simplicité, demandons-nous: ai-je vraiment besoin de beaucoup de choses, de recettes compliquées pour vivre? Est-ce j’arrive à me passer de tant de garnitures superflues, pour mener une vie plus simple? À Bethléem, à côté de Jésus, nous voyons des gens qui ont marché, comme Marie, Joseph et les pasteurs. Jésus est le Pain de la route. Il n’aime pas des digestions paresseuses, longues et sédentaires, mais il demande qu’on se lève en hâte de table pour servir, comme des pains rompus pour les autres. Demandons-nous: à Noël, est-ce je partage mon pain avec celui qui n’en a pas?
2.Après Bethléem maison du pain, réfléchissons sur Bethléem maison de David. Là, David, jeune garçon, faisait le pasteur et à ce titre il a été choisi par Dieu, pour être pasteur et guide de son peuple. À Noël, dans la ville de David, pour accueillir Jésus, il y a précisément les pasteurs. Dans cette nuit «ils furent saisis d’une grande crainte, nous dit l’Évangile» (Lc2, 9), mais l’ange leur dit: «Ne craignez pas» (v. 10). Dans l’Évangile revient tant de fois ce ne craignez pas: c’est comme un refrain de Dieu à la recherche de l’homme. En effet, l’homme depuis les origines, encore à cause du péché, a peur de Dieu: «j’ai eu peur […], et je me suis caché» (Gn 3, 10), a dit Adam après le péché. Bethléem est le remède à la peur, parce que malgré les ‘‘non’’ de l’homme, là Dieu dit pour toujours ‘‘oui’’: pour toujours il sera Dieu-avec-nous. Et pour que sa présence n’inspire pas la peur, il s’est fait un tendre enfant. Ne craignez pas: cela n’est pas dit à des saints, mais à des pasteurs, des gens simples qui en même temps ne se distinguent pas par la finesse ni par la dévotion. Le Fils de David naît parmi les pasteurs pour nous dire que personne n’est jamais seul; nous avons un Pasteur qui surmonte nos peurs et nous aime tous, sans exceptions.
Les pasteurs de Bethléem nous disent aussi comment aller à la rencontre du Seigneur. Ils veillent dans la nuit: ils ne dorment pas, mais font ce que Jésus demandera à plusieurs reprises: veiller (cf. Mt 25, 13; Mc 13, 35; Lc 21, 36). Ils restent éveillés, attendent éveillés dans l’obscurité; et Dieu «les enveloppa de sa lumière» (Lc 2, 9). Cela vaut aussi pour nous. Notre vie peut être une attente, qui également dans les nuits des problèmes s’en remet au Seigneur et le désire; alors elle recevra sa lumière. Ou bien une prétention, où ne comptent que les forces et les moyens propres: mais dans ce cas, le cœur reste fermé à la lumière de Dieu. Le Seigneur aime être attendu et on ne peut pas l’attendre dans le divan, en dormant. En effet, les pasteurs se déplacent: «ils se hâtèrent» dit le texte (v. 16). Ils ne restent pas sur place comme celui qui sent qu’il est arrivé et n’a besoin de rien, mais ils s’en vont; laissant le troupeau sans surveillance, ils prennent des risques pour Dieu. Et après avoir vu Jésus, sans même être des experts de discours, ils vont l’annoncer, à telle enseigne que «tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leurs racontaient les bergers» (v. 18).
Attendre éveillé, aller, risquer, raconter la beauté: ce sont des gestes d’amour. Le bon Pasteur, qui à Noël vient donner la vie aux brebis, à Pâques adressera à Pierre et, à travers lui à nous tous, la question finale: «M’aimes-tu» (Jn 21, 15). C’est de la réponse que dépendra l’avenir du troupeau. Cette nuit, nous sommes appelés à répondre, à lui dire nous aussi: ‘‘Je t’aime’’. La réponse de chacun est essentielle pour le troupeau tout entier.
«Allons jusqu’à Bethléem» (Lc 2, 15): c’est ce qu’ont dit et fait les pasteurs. Nous aussi, Seigneur, nous voulons venir à Bethléem. Aujourd’hui également la route est ascendante: on doit dépasser le sommet de l’égoïsme, il ne faut pas glisser dans les ravins de la mondanité et du consumérisme. Je veux arriver à Bethléem, Seigneur, parce que c’est là que tu m’attends. Et me rendre compte que toi, déposé dans une mangeoire, tu es le pain de ma vie. J’ai besoin du parfum tendre de ton amour pour être, à mon tour, pain rompu pour le monde. Prends-moi sur tes épaules, bon Pasteur: aimé par toi, je pourrai moi aussi aimer et prendre mes frères par la main. Alors, ce sera Noël quand je pourrai te dire: ‘‘Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime’’ (cf. Jn 21, 17).
[Texte original: Italien]
© Librairie éditrice du Vatican
25 DECEMBRE 2018
Urbi et Orbi: Noël ou la fraternité retrouvée (texte complet)
Message du pape François
Chers frères et sœurs, joyeux Noël!
À vous, fidèles de Rome, à vous pèlerins, et à vous tous qui êtes venus de partout dans le monde, je renouvelle la joyeuse annonce de Bethléem : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre, qu’il aime » (Lc 2, 14).
Comme les pasteurs, accourus les premiers à la grotte, nous restons stupéfaits face au signe que Dieu nous a donné : « Un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). En silence, nous nous agenouillons, et nous adorons.
Et que nous dit cet Enfant, né pour nous de la Vierge Marie ? Quel est le message universel de Noël ? Il nous dit que Dieu est un Père bon et que nous sommes tous frères.
Cette vérité est à la base de la vision chrétienne de l’humanité. Sans la fraternité que Jésus Christ nous a offerte, nos efforts pour un monde plus juste s’essoufflent, et même les meilleurs projets risquent de devenir des structures sans âme.
C’est pourquoi mes vœux de joyeux Noël sont des vœux de fraternité.
Fraternité entre les personnes de chaque nation et culture.
Fraternité entre les personnes d’idées différentes, mais capables de se respecter et d’écouter l’autre. Fraternité entre les personnes de religions différentes. Jésus est venu révéler le visage de Dieu à tous ceux qui le cherchent.
Et le visage de Dieu s’est manifesté dans un visage humain concret. Il n’est pas apparu dans un ange, mais dans un homme, né dans un temps et dans un lieu
Et le visage de Dieu s’est manifesté dans un visage humain concret. Il n’est pas apparu dans un ange, mais dans un homme, né dans un temps et dans un lieu.
Et ainsi, par son incarnation, le Fils de Dieu nous indique que le salut passe par l’amour, l’accueil, le respect de notre pauvre humanité que nous partageons tous dans une grande variété d’ethnies, de langues, de cultures…, mais tous en tant que frères en humanité !
Alors nos différences ne sont pas un préjudice ou un danger, elles sont une richesse. Comme pour un artiste qui veut faire une mosaïque : c’est mieux d’avoir à disposition des tesselles de plusieurs couleurs plutôt que des tesselles de peu de couleurs !
L’expérience de la famille nous l’enseigne : entre frères et sœurs, nous sommes différents les uns des autres, et nous ne sommes pas toujours d’accord, mais il y a un lien indissoluble qui nous lie et l’amour des parents nous aide à nous aimer. Il en est de même pour la famille humaine, mais ici c’est Dieu qui est le ‘‘géniteur’’, le fondement et la force de notre fraternité.
Que cette fête de Noël nous fasse redécouvrir les liens de fraternité qui nous unissent en tant qu’êtres humains et lient tous les peuples. Qu’elle permette aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre le dialogue et d’entreprendre un chemin de paix qui mette fin à un conflit qui depuis plus de soixante-dix ans déchire la Terre choisie par le Seigneur pour montrer son visage d’amour.
Que l’Enfant Jésus permette à la bien-aimée et martyrisée Syrie de retrouver la fraternité après ces longues années de guerre. Que la communauté internationale œuvre résolument pour une solution politique qui mette de côté les divisions et les intérêts partisans, de sorte que le peuple syrien, surtout ceux qui ont dû quitter leur terre pour chercher refuge ailleurs, puissent retourner vivre en paix dans leur pays.
Je pense au Yémen, avec l’espoir que la trêve obtenue grâce à la médiation de la communauté internationale puisse finalement soulager les nombreux enfants et les populations épuisés par la guerre et la famine.
Je pense ensuite à l’Afrique, où des millions de personnes sont des réfugiés ou des déplacés et ont besoin d’assistance humanitaire ainsi que de sécurité alimentaire. Que le Divin Enfant, Roi de la paix, fasse taire les armes et fasse surgir une aube nouvelle de fraternité dans tout le continent, en bénissant les efforts de ceux qui œuvrent pour favoriser des processus de réconciliation au niveau politique et social.
Que Noël renforce les liens fraternels qui unissent la Péninsule coréenne et permette de poursuivre le cheminement de rapprochement entrepris et d’arriver à des solutions partagées qui assurent à tous le développement et le bien-être.
Que ce temps de bénédiction permette au Venezuela de retrouver la concorde et à toutes les composantes sociales de travailler fraternellement en vue du développement du pays et pour assister les couches les plus faibles de la population.
Que le Seigneur qui est né apporte du soulagement à la bien-aimée Ukraine, désireuse de reconquérir une paix durable qui tarde à venir. Seul grâce à la paix, respectueuse des droits de chaque nation, le pays peut se remettre des souffrances subies et rétablir des conditions de vie dignes pour ses citoyens. Je suis proche des communautés chrétiennes de cette région, et je prie pour qu’elles puissent tisser des liens de fraternité et d’amitié.
Devant l’Enfant Jésus, que les habitants du cher Nicaragua se redécouvrent frères, afin que ne prévalent pas les divisions et les mésententes, mais que tous œuvrent pour favoriser la réconciliation et construire ensemble l’avenir du pays.
Je voudrais évoquer les peuples qui subissent des colonisations idéologiques, culturelles et économiques en voyant violées leur liberté et leur identité, et qui souffrent de faim et du manque des services éducatifs et sanitaires.
Une pensée particulière va à nos frères et sœurs qui célèbrent la Nativité du Seigneur dans des contextes difficiles, pour ne pas dire hostiles, surtout là où la communauté chrétienne est une minorité, parfois vulnérable et non considérée. Que le Seigneur leur donne ainsi qu’à toutes les minorités de vivre en paix et de voir reconnaître leurs droits, surtout la liberté religieuse.
Que l’Enfant petit et transi de froid que nous contemplons aujourd’hui dans la mangeoire protège tous les enfants de la terre ainsi que toute personne fragile, sans défense et marginalisée.
Puissions-nous tous recevoir la paix et le réconfort par la naissance du Sauveur et, en nous sentant aimés par l’unique Père céleste, nous retrouver et vivre comme des frères !
© Librairie éditrice du Vatican
Homélie du pape François
Joseph, avec Marie son épouse, monta jusqu’à «la ville de David appelée Bethléem» (Lc 2,4). Cette nuit, nous aussi, nous montons jusqu’à Bethléem pour y découvrir le mystère de Noël.
1.Bethléem: le nom signifie maison du pain. Dans cette ‘‘maison’’, le Seigneur donne aujourd’hui rendez-vous à l’humanité. Il sait que nous avons besoin de nourriture pour vivre. Mais il sait aussi que les aliments du monde ne rassasient pas le cœur. Dans l’Écriture, le péché originel de l’humanité est associé précisément au manger: «elle prit de son fruit, et en mangea» dit le livre de la Genèse (3, 6). Elle prit et elle mangea. L’homme est devenu avide et vorace. Avoir, amasser des choses semble pour beaucoup de personnes le sens de la vie. Une insatiable voracité traverse l’histoire humaine, jusqu’aux paradoxes d’aujourd’hui; ainsi quelques-uns se livrent à des banquets tandis que beaucoup d’autres n’ont pas de pain pour vivre.
Bethléem, c’est le tournant pour changer le cours de l’histoire. Là, Dieu, dans la maison du pain, naît dans une mangeoire. Comme pour nous dire: me voici tout à vous, comme votre nourriture. Il ne prend pas, il offre à manger: il ne donne pas quelque chose, mais lui-même. À Bethléem, nous découvrons que Dieu n’est pas quelqu’un qui prend la vie mais celui qui donne la vie. À l’homme, habitué depuis les origines à prendre et à manger, Jésus commence à dire: «Prenez, mangez: ceci est mon corps» (Mt 26, 26). Le petit corps de l’Enfant de Bethléem lance un nouveau modèle de vie: non pas dévorer ni accaparer, mais partager et donner. Dieu se fait petit pour être notre nourriture. En nous nourrissant de lui, Pain de vie, nous pouvons renaître dans l’amour et rompre la spirale de l’avidité et de la voracité. De la ‘‘maison du pain’’, Jésus ramène l’homme à la maison, pour qu’il devienne un familier de son Dieu et frère de son prochain. Devant la mangeoire, nous comprenons que ce ne sont pas les biens qui entretiennent la vie, mais l’amour; non pas la voracité, mais la charité; non pas l’abondance à exhiber, mais la simplicité à préserver.
Le Seigneur sait que nous avons besoin chaque jour de nous nourrir. C’est pourquoi il s’est offert à nous chaque jour de sa vie, depuis la mangeoire de Bethléem jusqu’au cénacle de Jérusalem. Et aujourd’hui encore sur l’autel, il se fait Pain rompu pour nous: il frappe à notre porte pour entrer et prendre son repas avec nous (cf. Ap 3, 20). À Noël, nous recevons sur terre Jésus, Pain du ciel: c’est une nourriture qui ne périme jamais, mais qui nous fait savourer déjà la vie éternelle.
À Bethléem, nous découvrons que la vie de Dieu court dans les veines de l’humanité. Si nous l’accueillons, l’histoire change à commencer par chacun d’entre nous. En effet, quand Jésus change le cœur, le centre de la vie n’est plus mon moi affamé et égoïste, mais lui qui naît et vit par amour. Appelés cette nuit à sortir de Bethléem, maison du pain, demandons-nous: quelle est la nourriture de ma vie, dont je ne peux me passer? Est-ce le Seigneur ou quelque chose d’autre? Puis, en entrant dans la grotte, flairant dans la tendre pauvreté de l’Enfant un nouveau parfum de vie, celle de la simplicité, demandons-nous: ai-je vraiment besoin de beaucoup de choses, de recettes compliquées pour vivre? Est-ce j’arrive à me passer de tant de garnitures superflues, pour mener une vie plus simple? À Bethléem, à côté de Jésus, nous voyons des gens qui ont marché, comme Marie, Joseph et les pasteurs. Jésus est le Pain de la route. Il n’aime pas des digestions paresseuses, longues et sédentaires, mais il demande qu’on se lève en hâte de table pour servir, comme des pains rompus pour les autres. Demandons-nous: à Noël, est-ce je partage mon pain avec celui qui n’en a pas?
2.Après Bethléem maison du pain, réfléchissons sur Bethléem maison de David. Là, David, jeune garçon, faisait le pasteur et à ce titre il a été choisi par Dieu, pour être pasteur et guide de son peuple. À Noël, dans la ville de David, pour accueillir Jésus, il y a précisément les pasteurs. Dans cette nuit «ils furent saisis d’une grande crainte, nous dit l’Évangile» (Lc2, 9), mais l’ange leur dit: «Ne craignez pas» (v. 10). Dans l’Évangile revient tant de fois ce ne craignez pas: c’est comme un refrain de Dieu à la recherche de l’homme. En effet, l’homme depuis les origines, encore à cause du péché, a peur de Dieu: «j’ai eu peur […], et je me suis caché» (Gn 3, 10), a dit Adam après le péché. Bethléem est le remède à la peur, parce que malgré les ‘‘non’’ de l’homme, là Dieu dit pour toujours ‘‘oui’’: pour toujours il sera Dieu-avec-nous. Et pour que sa présence n’inspire pas la peur, il s’est fait un tendre enfant. Ne craignez pas: cela n’est pas dit à des saints, mais à des pasteurs, des gens simples qui en même temps ne se distinguent pas par la finesse ni par la dévotion. Le Fils de David naît parmi les pasteurs pour nous dire que personne n’est jamais seul; nous avons un Pasteur qui surmonte nos peurs et nous aime tous, sans exceptions.
Les pasteurs de Bethléem nous disent aussi comment aller à la rencontre du Seigneur. Ils veillent dans la nuit: ils ne dorment pas, mais font ce que Jésus demandera à plusieurs reprises: veiller (cf. Mt 25, 13; Mc 13, 35; Lc 21, 36). Ils restent éveillés, attendent éveillés dans l’obscurité; et Dieu «les enveloppa de sa lumière» (Lc 2, 9). Cela vaut aussi pour nous. Notre vie peut être une attente, qui également dans les nuits des problèmes s’en remet au Seigneur et le désire; alors elle recevra sa lumière. Ou bien une prétention, où ne comptent que les forces et les moyens propres: mais dans ce cas, le cœur reste fermé à la lumière de Dieu. Le Seigneur aime être attendu et on ne peut pas l’attendre dans le divan, en dormant. En effet, les pasteurs se déplacent: «ils se hâtèrent» dit le texte (v. 16). Ils ne restent pas sur place comme celui qui sent qu’il est arrivé et n’a besoin de rien, mais ils s’en vont; laissant le troupeau sans surveillance, ils prennent des risques pour Dieu. Et après avoir vu Jésus, sans même être des experts de discours, ils vont l’annoncer, à telle enseigne que «tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leurs racontaient les bergers» (v. 18).
Attendre éveillé, aller, risquer, raconter la beauté: ce sont des gestes d’amour. Le bon Pasteur, qui à Noël vient donner la vie aux brebis, à Pâques adressera à Pierre et, à travers lui à nous tous, la question finale: «M’aimes-tu» (Jn 21, 15). C’est de la réponse que dépendra l’avenir du troupeau. Cette nuit, nous sommes appelés à répondre, à lui dire nous aussi: ‘‘Je t’aime’’. La réponse de chacun est essentielle pour le troupeau tout entier.
«Allons jusqu’à Bethléem» (Lc 2, 15): c’est ce qu’ont dit et fait les pasteurs. Nous aussi, Seigneur, nous voulons venir à Bethléem. Aujourd’hui également la route est ascendante: on doit dépasser le sommet de l’égoïsme, il ne faut pas glisser dans les ravins de la mondanité et du consumérisme. Je veux arriver à Bethléem, Seigneur, parce que c’est là que tu m’attends. Et me rendre compte que toi, déposé dans une mangeoire, tu es le pain de ma vie. J’ai besoin du parfum tendre de ton amour pour être, à mon tour, pain rompu pour le monde. Prends-moi sur tes épaules, bon Pasteur: aimé par toi, je pourrai moi aussi aimer et prendre mes frères par la main. Alors, ce sera Noël quand je pourrai te dire: ‘‘Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime’’ (cf. Jn 21, 17).
[Texte original: Italien]
© Librairie éditrice du Vatican
25 DECEMBRE 2018
Urbi et Orbi: Noël ou la fraternité retrouvée (texte complet)
Message du pape François
Chers frères et sœurs, joyeux Noël!
À vous, fidèles de Rome, à vous pèlerins, et à vous tous qui êtes venus de partout dans le monde, je renouvelle la joyeuse annonce de Bethléem : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre, qu’il aime » (Lc 2, 14).
Comme les pasteurs, accourus les premiers à la grotte, nous restons stupéfaits face au signe que Dieu nous a donné : « Un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). En silence, nous nous agenouillons, et nous adorons.
Et que nous dit cet Enfant, né pour nous de la Vierge Marie ? Quel est le message universel de Noël ? Il nous dit que Dieu est un Père bon et que nous sommes tous frères.
Cette vérité est à la base de la vision chrétienne de l’humanité. Sans la fraternité que Jésus Christ nous a offerte, nos efforts pour un monde plus juste s’essoufflent, et même les meilleurs projets risquent de devenir des structures sans âme.
C’est pourquoi mes vœux de joyeux Noël sont des vœux de fraternité.
Fraternité entre les personnes de chaque nation et culture.
Fraternité entre les personnes d’idées différentes, mais capables de se respecter et d’écouter l’autre. Fraternité entre les personnes de religions différentes. Jésus est venu révéler le visage de Dieu à tous ceux qui le cherchent.
Et le visage de Dieu s’est manifesté dans un visage humain concret. Il n’est pas apparu dans un ange, mais dans un homme, né dans un temps et dans un lieu
Et le visage de Dieu s’est manifesté dans un visage humain concret. Il n’est pas apparu dans un ange, mais dans un homme, né dans un temps et dans un lieu.
Et ainsi, par son incarnation, le Fils de Dieu nous indique que le salut passe par l’amour, l’accueil, le respect de notre pauvre humanité que nous partageons tous dans une grande variété d’ethnies, de langues, de cultures…, mais tous en tant que frères en humanité !
Alors nos différences ne sont pas un préjudice ou un danger, elles sont une richesse. Comme pour un artiste qui veut faire une mosaïque : c’est mieux d’avoir à disposition des tesselles de plusieurs couleurs plutôt que des tesselles de peu de couleurs !
L’expérience de la famille nous l’enseigne : entre frères et sœurs, nous sommes différents les uns des autres, et nous ne sommes pas toujours d’accord, mais il y a un lien indissoluble qui nous lie et l’amour des parents nous aide à nous aimer. Il en est de même pour la famille humaine, mais ici c’est Dieu qui est le ‘‘géniteur’’, le fondement et la force de notre fraternité.
Que cette fête de Noël nous fasse redécouvrir les liens de fraternité qui nous unissent en tant qu’êtres humains et lient tous les peuples. Qu’elle permette aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre le dialogue et d’entreprendre un chemin de paix qui mette fin à un conflit qui depuis plus de soixante-dix ans déchire la Terre choisie par le Seigneur pour montrer son visage d’amour.
Que l’Enfant Jésus permette à la bien-aimée et martyrisée Syrie de retrouver la fraternité après ces longues années de guerre. Que la communauté internationale œuvre résolument pour une solution politique qui mette de côté les divisions et les intérêts partisans, de sorte que le peuple syrien, surtout ceux qui ont dû quitter leur terre pour chercher refuge ailleurs, puissent retourner vivre en paix dans leur pays.
Je pense au Yémen, avec l’espoir que la trêve obtenue grâce à la médiation de la communauté internationale puisse finalement soulager les nombreux enfants et les populations épuisés par la guerre et la famine.
Je pense ensuite à l’Afrique, où des millions de personnes sont des réfugiés ou des déplacés et ont besoin d’assistance humanitaire ainsi que de sécurité alimentaire. Que le Divin Enfant, Roi de la paix, fasse taire les armes et fasse surgir une aube nouvelle de fraternité dans tout le continent, en bénissant les efforts de ceux qui œuvrent pour favoriser des processus de réconciliation au niveau politique et social.
Que Noël renforce les liens fraternels qui unissent la Péninsule coréenne et permette de poursuivre le cheminement de rapprochement entrepris et d’arriver à des solutions partagées qui assurent à tous le développement et le bien-être.
Que ce temps de bénédiction permette au Venezuela de retrouver la concorde et à toutes les composantes sociales de travailler fraternellement en vue du développement du pays et pour assister les couches les plus faibles de la population.
Que le Seigneur qui est né apporte du soulagement à la bien-aimée Ukraine, désireuse de reconquérir une paix durable qui tarde à venir. Seul grâce à la paix, respectueuse des droits de chaque nation, le pays peut se remettre des souffrances subies et rétablir des conditions de vie dignes pour ses citoyens. Je suis proche des communautés chrétiennes de cette région, et je prie pour qu’elles puissent tisser des liens de fraternité et d’amitié.
Devant l’Enfant Jésus, que les habitants du cher Nicaragua se redécouvrent frères, afin que ne prévalent pas les divisions et les mésententes, mais que tous œuvrent pour favoriser la réconciliation et construire ensemble l’avenir du pays.
Je voudrais évoquer les peuples qui subissent des colonisations idéologiques, culturelles et économiques en voyant violées leur liberté et leur identité, et qui souffrent de faim et du manque des services éducatifs et sanitaires.
Une pensée particulière va à nos frères et sœurs qui célèbrent la Nativité du Seigneur dans des contextes difficiles, pour ne pas dire hostiles, surtout là où la communauté chrétienne est une minorité, parfois vulnérable et non considérée. Que le Seigneur leur donne ainsi qu’à toutes les minorités de vivre en paix et de voir reconnaître leurs droits, surtout la liberté religieuse.
Que l’Enfant petit et transi de froid que nous contemplons aujourd’hui dans la mangeoire protège tous les enfants de la terre ainsi que toute personne fragile, sans défense et marginalisée.
Puissions-nous tous recevoir la paix et le réconfort par la naissance du Sauveur et, en nous sentant aimés par l’unique Père céleste, nous retrouver et vivre comme des frères !
© Librairie éditrice du Vatican
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Inscription : 15/07/2016
Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Je suis absolument surpris des croisements (ou des convergences) de l'actualité y compris pour notre Pape qui s'esquissent actuellement)
Marie Julie jahenny:
Le Saint Siège suivra de près le renversement de la France.(nous sommes dans le court répit de Marie Julie Jahenny depuis le 15 décembre, le renversement de la France devrait s'achever dans la prochaine phase)
Marga (que je tiens pour fausse prophétesse mais ça n'engage que moi:
Ils vont laisser passer Noël (à propos d'un attentat contre le pape au Vatican)
Saint Jean Bosco:
tout à coup le pape est frappé, il tombe, il est secouru avec beaucoup de sollicitude
Axelle:
Le pape devra s'échapper par les airs et par les montagnes, il se réfugiera dans un lieu secret.
Faux prophète inspirateur de Pier Carpi:
Tu mourras dans la terre lointaine où tu es né (le pape François est né dans le continent sud américain)
notre pape sera nouveau au plus près de sa terre natale (par rapport au siège pontifical romain) du 23 au 27 janvier 2019.
Marie Julie jahenny:
Le Saint Siège suivra de près le renversement de la France.(nous sommes dans le court répit de Marie Julie Jahenny depuis le 15 décembre, le renversement de la France devrait s'achever dans la prochaine phase)
Marga (que je tiens pour fausse prophétesse mais ça n'engage que moi:
Ils vont laisser passer Noël (à propos d'un attentat contre le pape au Vatican)
Saint Jean Bosco:
tout à coup le pape est frappé, il tombe, il est secouru avec beaucoup de sollicitude
Axelle:
Le pape devra s'échapper par les airs et par les montagnes, il se réfugiera dans un lieu secret.
Faux prophète inspirateur de Pier Carpi:
Tu mourras dans la terre lointaine où tu es né (le pape François est né dans le continent sud américain)
notre pape sera nouveau au plus près de sa terre natale (par rapport au siège pontifical romain) du 23 au 27 janvier 2019.
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Vêpres en conclusion de l’année 2018 : « une force inouïe, qui dure encore »
Homélie du pape (Texte intégral)
décembre 31, 2018
Jésus a libéré « une force inouïe, qui dure encore et durera toute l’histoire. Cette force s’appelle Amour. C’est l’amour qui donne plénitude à tout », a affirmé le pape François en présidant les premières vêpres de la solennité de sainte Marie Mère de Dieu, en la basilique Saint-Pierre, ce 31 décembre 2018.
La liturgie a été suivie par l’exposition du Saint Sacrement, par le traditionnel chant du «Te Deum», en action de grâce pour l’année civile écoulée, et par la bénédiction eucharistique. « En ces dernières heures d’une année solaire… nous sentons encore plus le besoin de quelque chose qui donne du sens à l’écoulement du temps. Quelque chose, ou mieux, quelqu’un », a souligné le pape.
« Dieu le Père a envoyé dans le monde son Fils unique pour déraciner du cœur de l’homme la servitude antique du péché et lui rendre ainsi sa dignité », a-t-il ajouté dans son homélie, dont voici le texte.
Homélie du pape François
« Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils » (Ga 4, 4-5).
A la fin de l’année, la Parole de Dieu nous accompagne avec ces deux versets de l’Apôtre Paul. Ce sont des expressions concises et denses : une synthèse du Nouveau Testament qui donne sens à un moment “critique”, comme l’est toujours un passage d’année.
La première expression qui nous frappe est « plénitude des temps ». Elle prend une résonance particulière en ces dernières heures d’une année solaire, où nous sentons encore plus le besoin de quelque chose qui donne du sens à l’écoulement du temps. Quelque chose, ou mieux, quelqu’un. Et ce “quelqu’un” est venu, Dieu l’a envoyé : c’est “son Fils”, Jésus. Nous venons de célébrer sa naissance. Il est né d’une femme, la Vierge Marie ; il est né sous la Loi, un enfant juif, soumis à la Loi du Seigneur. Mais comment est-ce possible ? Comment cela peut-il être le signe de la « plénitude des temps » ? Certes, au moment de la naissance, cet Enfant est presque invisible et insignifiant. Mais, en un peu plus de trente ans, ce Jésus libèrera une force inouïe, qui dure encore et durera toute l’histoire. Cette force s’appelle Amour. C’est l’amour qui donne plénitude à tout, également au temps ; et Jésus est le “concentré” de tout l’amour de Dieu dans un être humain.
Saint Paul dit clairement pourquoi le Fils de Dieu est né dans le temps, quelle est la mission que le Père lui a confiée : il est né « pour racheter ». C’est la seconde expression qui nous frappe : racheter, c’est-à-dire faire sortir d’une condition de servitude et rendre à la liberté et à la dignité propre aux fils. L’esclavage auquel se réfère l’Apôtre est celui de la « Loi », comprise comme un ensemble de préceptes à observer ; une Loi qui, certes, éduque l’homme, qui est pédagogique, mais ne le libère pas de sa condition de pécheur, au contraire qui le « cloue », pour ainsi dire, à cette condition, l’empêchant d’atteindre la liberté du fils.
Dieu le Père a envoyé dans le monde son Fils unique pour déraciner du cœur de l’homme la servitude antique du péché et lui rendre ainsi sa dignité. Du cœur humain, en effet – comme l’enseigne Jésus dans l’Evangile (cf. Mc 7, 21-32) – procèdent toutes les intentions mauvaises, les iniquités qui corrompent la vie et les relations.
Et, ici, nous devons nous arrêter, nous arrêter et réfléchir avec douleur et repentance parce que, pendant cette année, encore, qui se termine, beaucoup d’hommes et de femmes ont vécu et vivent dans des conditions de servitude indignes de personnes humaines.
Dans notre ville de Rome également il y a des frères et des sœurs qui, pour diverses raisons se trouvent dans cet état. Je pense, en particulier, aux nombreuses personnes qui vivent sans domicile. Elles sont plus de dix-mille. En hiver, leur situation est particulièrement dure. Ce sont tous des fils et des filles de Dieu, mais diverses formes d’esclavage, parfois très complexes, les ont amenés à vivre à la limite de la dignité humaine. Jésus aussi est né dans une condition semblable, mais pas par hasard, ou par accident : il a voulu naître ainsi, pour manifester l’amour de Dieu pour les petits et les pauvres, et, de cette manière, jeter dans le monde la semence du Règne de Dieu, Règne de justice, d’amour et de paix, où personne n’est esclave, mais où tous sont frères, fils de l’unique Père.
L’Eglise qui est à Rome ne veut pas être indifférente aux servitudes de notre époque, ni même seulement les observer et y assister, mais elle veut être à l’intérieur de cette réalité, être proche de ces personnes et de ces situations. Proximité maternelle.
Je souhaite encourager cette forme de maternité de l’Eglise alors que nous célébrons la maternité divine de la Vierge Marie. En contemplant ce mystère, nous reconnaissons que Dieu est « né d’une femme » pour que nous puissions recevoir la plénitude de notre humanité, « l’adoption comme fils ». Par son abaissement nous avons été relevés. De sa petitesse est venue notre grandeur. De sa fragilité, notre force. De sa servitude, notre liberté. Quel nom donner à tout cela, si ce n’est celui d’Amour ?
Amour du Père et du Fils et du Saint Esprit, envers qui, ce soir, la Sainte Mère Eglise élève, partout dans le monde, son hymne de louange et d’action de grâce.
© Librairie éditrice du Vatican
https://fr.zenit.org/articles/vepres-en-conclusion-de-lannee-2018-une-force-inouie-qui-dure-encore/
Homélie du pape (Texte intégral)
décembre 31, 2018
Jésus a libéré « une force inouïe, qui dure encore et durera toute l’histoire. Cette force s’appelle Amour. C’est l’amour qui donne plénitude à tout », a affirmé le pape François en présidant les premières vêpres de la solennité de sainte Marie Mère de Dieu, en la basilique Saint-Pierre, ce 31 décembre 2018.
La liturgie a été suivie par l’exposition du Saint Sacrement, par le traditionnel chant du «Te Deum», en action de grâce pour l’année civile écoulée, et par la bénédiction eucharistique. « En ces dernières heures d’une année solaire… nous sentons encore plus le besoin de quelque chose qui donne du sens à l’écoulement du temps. Quelque chose, ou mieux, quelqu’un », a souligné le pape.
« Dieu le Père a envoyé dans le monde son Fils unique pour déraciner du cœur de l’homme la servitude antique du péché et lui rendre ainsi sa dignité », a-t-il ajouté dans son homélie, dont voici le texte.
Homélie du pape François
« Mais lorsqu’est venue la plénitude des temps, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme et soumis à la loi de Moïse, afin de racheter ceux qui étaient soumis à la Loi et pour que nous soyons adoptés comme fils » (Ga 4, 4-5).
A la fin de l’année, la Parole de Dieu nous accompagne avec ces deux versets de l’Apôtre Paul. Ce sont des expressions concises et denses : une synthèse du Nouveau Testament qui donne sens à un moment “critique”, comme l’est toujours un passage d’année.
La première expression qui nous frappe est « plénitude des temps ». Elle prend une résonance particulière en ces dernières heures d’une année solaire, où nous sentons encore plus le besoin de quelque chose qui donne du sens à l’écoulement du temps. Quelque chose, ou mieux, quelqu’un. Et ce “quelqu’un” est venu, Dieu l’a envoyé : c’est “son Fils”, Jésus. Nous venons de célébrer sa naissance. Il est né d’une femme, la Vierge Marie ; il est né sous la Loi, un enfant juif, soumis à la Loi du Seigneur. Mais comment est-ce possible ? Comment cela peut-il être le signe de la « plénitude des temps » ? Certes, au moment de la naissance, cet Enfant est presque invisible et insignifiant. Mais, en un peu plus de trente ans, ce Jésus libèrera une force inouïe, qui dure encore et durera toute l’histoire. Cette force s’appelle Amour. C’est l’amour qui donne plénitude à tout, également au temps ; et Jésus est le “concentré” de tout l’amour de Dieu dans un être humain.
Saint Paul dit clairement pourquoi le Fils de Dieu est né dans le temps, quelle est la mission que le Père lui a confiée : il est né « pour racheter ». C’est la seconde expression qui nous frappe : racheter, c’est-à-dire faire sortir d’une condition de servitude et rendre à la liberté et à la dignité propre aux fils. L’esclavage auquel se réfère l’Apôtre est celui de la « Loi », comprise comme un ensemble de préceptes à observer ; une Loi qui, certes, éduque l’homme, qui est pédagogique, mais ne le libère pas de sa condition de pécheur, au contraire qui le « cloue », pour ainsi dire, à cette condition, l’empêchant d’atteindre la liberté du fils.
Dieu le Père a envoyé dans le monde son Fils unique pour déraciner du cœur de l’homme la servitude antique du péché et lui rendre ainsi sa dignité. Du cœur humain, en effet – comme l’enseigne Jésus dans l’Evangile (cf. Mc 7, 21-32) – procèdent toutes les intentions mauvaises, les iniquités qui corrompent la vie et les relations.
Et, ici, nous devons nous arrêter, nous arrêter et réfléchir avec douleur et repentance parce que, pendant cette année, encore, qui se termine, beaucoup d’hommes et de femmes ont vécu et vivent dans des conditions de servitude indignes de personnes humaines.
Dans notre ville de Rome également il y a des frères et des sœurs qui, pour diverses raisons se trouvent dans cet état. Je pense, en particulier, aux nombreuses personnes qui vivent sans domicile. Elles sont plus de dix-mille. En hiver, leur situation est particulièrement dure. Ce sont tous des fils et des filles de Dieu, mais diverses formes d’esclavage, parfois très complexes, les ont amenés à vivre à la limite de la dignité humaine. Jésus aussi est né dans une condition semblable, mais pas par hasard, ou par accident : il a voulu naître ainsi, pour manifester l’amour de Dieu pour les petits et les pauvres, et, de cette manière, jeter dans le monde la semence du Règne de Dieu, Règne de justice, d’amour et de paix, où personne n’est esclave, mais où tous sont frères, fils de l’unique Père.
L’Eglise qui est à Rome ne veut pas être indifférente aux servitudes de notre époque, ni même seulement les observer et y assister, mais elle veut être à l’intérieur de cette réalité, être proche de ces personnes et de ces situations. Proximité maternelle.
Je souhaite encourager cette forme de maternité de l’Eglise alors que nous célébrons la maternité divine de la Vierge Marie. En contemplant ce mystère, nous reconnaissons que Dieu est « né d’une femme » pour que nous puissions recevoir la plénitude de notre humanité, « l’adoption comme fils ». Par son abaissement nous avons été relevés. De sa petitesse est venue notre grandeur. De sa fragilité, notre force. De sa servitude, notre liberté. Quel nom donner à tout cela, si ce n’est celui d’Amour ?
Amour du Père et du Fils et du Saint Esprit, envers qui, ce soir, la Sainte Mère Eglise élève, partout dans le monde, son hymne de louange et d’action de grâce.
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Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Des vêpres grandioses comme Rome sait si bien les célébrer en l'honneur de la Mère de Dieu, en particulier le sublissime "Ave Maria Stella" chanté en ouverture !
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Angélus : l’année 2019 sera bonne dans la mesure où l’on accueillera la bonté de Dieu
Paroles du pape avant la prière mariale (Traduction intégrale)
1er janvier 2019
L’année 2019 « sera bonne dans la mesure où chacun accueillera la bonté de Dieu que Jésus est venu apporter dans le monde », affirme le pape François : « c’est la bénédiction de Dieu qui donne de la substance à tous les vœux qui sont échangés ces jours-ci ».
En célébrant l’angélus place Saint-Pierre, ce 1er janvier, le pape a médité sur l’antique salutation biblique : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » Il a béni la foule avec ces paroles.
Paroles du pape François
Chers frères et sœurs, bonjour et bonne année à tous !
Aujourd’hui, huit jours après Noël, nous célébrons la sainte Mère de Dieu. Comme les bergers de Bethléem, gardons le regard fixé sur elle et sur l’Enfant qu’elle tient dans ses bras. Et ainsi, en nous montrant Jésus, le Sauveur, du monde, elle, la mère, nous bénit. Aujourd’hui la Vierge nous bénit tous. Tous. Elle bénit le chemin de chaque homme et de chaque femme en cette année qui commence, et qui sera bonne dans la mesure où chacun accueillera la bonté de Dieu que Jésus est venu apporter dans le monde. En effet, c’est la bénédiction de Dieu qui donne de la substance à tous les vœux qui sont échangés ces jours-ci. Et aujourd’hui la liturgie rapporte l’antique bénédiction avec laquelle les prêtres d’Israël bénissaient le peuple. Écoutons bien, elle se récite ainsi : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6,24-26). Telle est la très antique bénédiction.
Par trois fois, le prêtre répétait le nom de Dieu, “Seigneur”, en étendant sa main vers le peuple assemblé. Dans la Bible, en effet, le nom représente la réalité même qui est invoquée, et ainsi, “mettre le nom” du Seigneur sur une personne, une famille, une communauté, signifie leur offrir la force bénéfique qui jaillit de Lui.
Dans cette même formule, on nomme par deux fois le “visage”, le visage du Seigneur. Le prêtre prie pour que Dieu le “fasse briller” et le “tourne” vers son peuple, et ainsi lui accorde la miséricorde et la paix.
Nous savons que selon les Écritures, le visage de Dieu est inaccessible à l’homme : personne ne peut voir Dieu et rester en vie. Cela exprime la transcendance de Dieu, l’infinie grandeur de sa gloire. Mais la gloire de Dieu est tout Amour, et donc, en restant inaccessible, comme un Soleil que l’on ne peut pas regarder, il irradie sa grâce sur toute créature et, de façon spéciale, sur les hommes et les femmes, dans lesquels il se reflète le plus.
« Lorsqu’est venue la plénitude des temps » (Ga 4,4), Dieu s’est révélé dans le visage d’un homme, Jésus, « né d’une femme ». Et ici nous revenons à l’icône de la fête d’aujourd’hui, de laquelle nous sommes partis : l’icône de la Sainte Mère de Dieu, qui nous montre son Fils, Jésus Christ, Sauveur du monde. Il est la Bénédiction pour toute personne et pour toute la famille humaine. Lui, Jésus, est la source de la grâce, de la miséricorde et de la paix.
C’est pour cela que le saint pape Paul VI a voulu que le 1er janvier soit la Journée mondiale de la paix ; et aujourd’hui nous célébrons la 52e, qui a pour thème : La bonne politique est au service de la paix. Ne pensons pas que la politique soit réservée uniquement aux gouvernants : nous sommes tous responsables de la vie de la “cité”, du bien commun ; et la politique est bonne dans la mesure où chacun fait sa part au service de la paix. Que la Sainte Mère de Dieu nous aide dans cet engagement quotidien. Je voudrais que nous la saluions tous à présent : disons tous trois fois « Sainte Mère de Dieu ! »
Traduction de Zenit, Anne Kurian
Paroles du pape avant la prière mariale (Traduction intégrale)
1er janvier 2019
L’année 2019 « sera bonne dans la mesure où chacun accueillera la bonté de Dieu que Jésus est venu apporter dans le monde », affirme le pape François : « c’est la bénédiction de Dieu qui donne de la substance à tous les vœux qui sont échangés ces jours-ci ».
En célébrant l’angélus place Saint-Pierre, ce 1er janvier, le pape a médité sur l’antique salutation biblique : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » Il a béni la foule avec ces paroles.
Paroles du pape François
Chers frères et sœurs, bonjour et bonne année à tous !
Aujourd’hui, huit jours après Noël, nous célébrons la sainte Mère de Dieu. Comme les bergers de Bethléem, gardons le regard fixé sur elle et sur l’Enfant qu’elle tient dans ses bras. Et ainsi, en nous montrant Jésus, le Sauveur, du monde, elle, la mère, nous bénit. Aujourd’hui la Vierge nous bénit tous. Tous. Elle bénit le chemin de chaque homme et de chaque femme en cette année qui commence, et qui sera bonne dans la mesure où chacun accueillera la bonté de Dieu que Jésus est venu apporter dans le monde. En effet, c’est la bénédiction de Dieu qui donne de la substance à tous les vœux qui sont échangés ces jours-ci. Et aujourd’hui la liturgie rapporte l’antique bénédiction avec laquelle les prêtres d’Israël bénissaient le peuple. Écoutons bien, elle se récite ainsi : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6,24-26). Telle est la très antique bénédiction.
Par trois fois, le prêtre répétait le nom de Dieu, “Seigneur”, en étendant sa main vers le peuple assemblé. Dans la Bible, en effet, le nom représente la réalité même qui est invoquée, et ainsi, “mettre le nom” du Seigneur sur une personne, une famille, une communauté, signifie leur offrir la force bénéfique qui jaillit de Lui.
Dans cette même formule, on nomme par deux fois le “visage”, le visage du Seigneur. Le prêtre prie pour que Dieu le “fasse briller” et le “tourne” vers son peuple, et ainsi lui accorde la miséricorde et la paix.
Nous savons que selon les Écritures, le visage de Dieu est inaccessible à l’homme : personne ne peut voir Dieu et rester en vie. Cela exprime la transcendance de Dieu, l’infinie grandeur de sa gloire. Mais la gloire de Dieu est tout Amour, et donc, en restant inaccessible, comme un Soleil que l’on ne peut pas regarder, il irradie sa grâce sur toute créature et, de façon spéciale, sur les hommes et les femmes, dans lesquels il se reflète le plus.
« Lorsqu’est venue la plénitude des temps » (Ga 4,4), Dieu s’est révélé dans le visage d’un homme, Jésus, « né d’une femme ». Et ici nous revenons à l’icône de la fête d’aujourd’hui, de laquelle nous sommes partis : l’icône de la Sainte Mère de Dieu, qui nous montre son Fils, Jésus Christ, Sauveur du monde. Il est la Bénédiction pour toute personne et pour toute la famille humaine. Lui, Jésus, est la source de la grâce, de la miséricorde et de la paix.
C’est pour cela que le saint pape Paul VI a voulu que le 1er janvier soit la Journée mondiale de la paix ; et aujourd’hui nous célébrons la 52e, qui a pour thème : La bonne politique est au service de la paix. Ne pensons pas que la politique soit réservée uniquement aux gouvernants : nous sommes tous responsables de la vie de la “cité”, du bien commun ; et la politique est bonne dans la mesure où chacun fait sa part au service de la paix. Que la Sainte Mère de Dieu nous aide dans cet engagement quotidien. Je voudrais que nous la saluions tous à présent : disons tous trois fois « Sainte Mère de Dieu ! »
Traduction de Zenit, Anne Kurian
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Messe du 1er janvier : le véritable héroïsme, la vraie force, la vraie sagesse
Homélie du pape François (Texte intégral)
1er Janvier 2019
Dans un monde ou « se montrer méchant semble même être parfois un signe de force… nous avons besoin d’apprendre des mères que l’héroïsme réside dans le fait de se donner ; la force, dans le fait d’avoir de la pitié ; la sagesse, dans la douceur ». C’est ce qu’a affirmé le pape François en célébrant la messe dans la basilique Saint-Pierre au premier jour de l’année 2019.
Pour la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu et 52e Journée mondiale de la paix, le pape a encouragé à « se laisser regarder par la Vierge. Quand elle nous regarde, elle ne voit pas des pécheurs, mais des fils » : « Laissons-nous regarder par elle, laissons-nous embrasser, laissons-nous prendre par la main. »
Et d’insister : « Dieu ne s’est pas passé de sa Mère : à plus forte raison en avons-nous besoin… La Vierge n’est pas optionnelle : elle doit être accueillie dans la vie. Elle est la Reine de la paix, qui est vainqueur du mal et conduit sur les voies du bien, qui rétablit l’unité entre ses enfants, qui éduque à la compassion. »
« L’Eglise aussi, a-t-il souligné, a besoin de renouveler son étonnement d’être la demeure du Dieu vivant, l’Epouse du Seigneur, la Mère qui engendre des fils.
Autrement, elle risque de ressembler à un beau musée du passé. »
Homélie du pape François
« Tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers » (Lc 2, 18).
S’étonner : c’est à cela que nous sommes conviés aujourd’hui, en conclusion de l’Octave de Noël, le regard encore posé sur l’enfant né pour nous, pauvre de tout et riche en amour. Etonnement : c’est l’attitude qu’il convient d’avoir en début d’année, parce que la vie est un don qui nous donne la possibilité de toujours recommencer. (…)
Mais aujourd’hui c’est aussi le jour de s’étonner devant la Mère de Dieu : Dieu est un petit enfant dans les bras d’une femme qui nourrit son Créateur. La statue qui se trouve devant représente la Mère et l’Enfant unis au point de sembler n’être qu’une seule chose. C’est le mystère de ce jour qui suscite un étonnement infini : Dieu s’est lié à l’humanité pour toujours. Dieu et l’homme toujours ensemble : voilà la bonne nouvelle de début d’année. Dieu n’est pas un maître distant qui habite, solitaire, dans les cieux, mais il est l’Amour incarné, né comme nous d’une mère pour être le frère de chacun, pour être proche. Le Dieu de la proximité. Il est sur les genoux de sa mère, qui est aussi notre mère, et, de là, il reverse sur l’humanité une tendresse nouvelle. Et nous comprenons mieux l’amour divin – qui est paternel et maternel – comme celui d’une mère qui ne cesse de croire en ses fils et qui ne les abandonne jamais. Le Dieu-avec-nous nous aime indépendamment de nos erreurs, de nos péchés, de la manière dont nous faisons aller le monde. Dieu croit en l’humanité dont ressort, première et inégalable, sa Mère.
Au début de l’année, demandons-lui la grâce de l’étonnement devant le Dieu des surprises. Renouvelons l’étonnement des origines, quand la foi est née en nous. La Mère de Dieu nous aide : la Theotokos, qui a engendré le Seigneur, nous engendre au Seigneur. Elle est mère, et elle régénère chez ses enfants l’étonnement de la foi. (…) La vie sans étonnement devient grise, routinière ; il en est de même de la foi. Et l’Eglise aussi a besoin de renouveler son étonnement d’être la demeure du Dieu vivant, l’Epouse du Seigneur, la Mère qui engendre des fils. Autrement, elle risque de ressembler à un beau musée du passé. L’Eglise-musée. La Vierge, au contraire, apporte dans l’Eglise l’atmosphère de la maison, d’une maison habitée par le Dieu de la nouveauté. Accueillons avec étonnement le mystère de la Mère de Dieu, comme les habitants d’Ephèse à l’époque du Concile. Comme eux, acclamons-la : « Sainte Mère de Dieu ». Laissons-nous regarder par elle, laissons-nous embrasser, laissons-nous prendre par la main.
Laissons-nous regarder. Surtout dans les moments de besoin, quand nous nous trouvons empêtrés dans les nœuds les plus compliqués de la vie, regardons à juste titre vers la Vierge. Mais il est beau, surtout, de se laisser regarder par la Vierge. Quand elle nous regarde, elle ne voit pas des pécheurs, mais des fils. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme ; les yeux de la pleine de grâce reflètent la beauté de Dieu, ils réfléchissent sur nous le paradis. Jésus a dit que l’œil est « la lampe du corps » (Mt 6, 22) ; les yeux de la Vierge savent éclairer toute obscurité, ils rallument partout l’espérance. Son regard, tourné vers nous, nous dit : “Chers enfants courage ; je suis là, votre mère !”.
Ce regard maternel, qui donne confiance, aide à grandir dans la foi. La foi est un lien avec Dieu qui engage la personne tout entière, et qui, pour être gardée, a besoin de la Mère de Dieu. Son regard maternel nous aide à nous voir comme des enfants aimés dans le peuple croyant de Dieu, et à nous aimer entre nous, au-delà des limites et des orientations de chacun. La Vierge nous enracine dans l’Eglise où l’unité compte plus que la diversité, et elle nous exhorte à prendre soin les uns des autres. Le regard de Marie rappelle que la tendresse, qui remédie à la tiédeur, est essentielle pour la foi. (…) Quand, dans la foi, il y a de la place pour la Mère de Dieu, on ne perd jamais le centre, le Seigneur, car Marie ne se désigne jamais elle-même, mais Jésus ; et les frères, parce que Marie est mère.
Regard de la Mère, regard des mères. Un monde qui regarde l’avenir sans regard maternel est myope. Peut-être, les profits augmenteront ils, mais il ne saura plus voir, dans les hommes, des enfants. Il y aura des gains, mais ils ne seront pas pour tous. Nous habiterons la même maison, mais non comme des frères. La famille humaine se fonde sur les mères. Un monde dans lequel la tendresse maternelle est reléguée à un pur sentiment pourra être riche de choses, mais pas de lendemains. Mère de Dieu, enseigne-nous ton regard sur la vie, et tourne ton regard vers nous, vers nos misères. Tourne vers nous tes yeux miséricordieux.
Laissons-nous embrasser. Après le regard, entre ici en jeu le cœur dans lequel, dit l’Evangile de ce jour, « Marie, retenait tous ces événements et les méditait » (Lc 2, 19). Cela veut dire que la Vierge avait tout à cœur, elle embrassait tout, évènements favorables et contraires. Et elle méditait tout, c’est-à-dire portait tout à Dieu. Voilà son secret. De la même manière, elle tient à cœur la vie de chacun de nous : elle désire embrasser toutes nos situations et les présenter à Dieu. Dans la vie dispersée d’aujourd’hui, où nous risquons de perdre le fil, l’étreinte de la Mère est essentielle. Il y a partout tant d’éparpillement et de solitude : le monde est entièrement connecté, mais il semble être de plus en plus désuni. Nous avons besoin de nous confier à la Mère. Dans l’Ecriture elle embrasse beaucoup de situations concrètes et elle est présente là où il y a besoin : elle se rend chez sa cousine Elisabeth, elle porte secours aux époux de Cana, elle encourage les disciples au Cénacle… Marie est un remède à la solitude et à la décomposition. Elle est la Mère de la consolation, qui con-sole : elle est avec celui qui est seul. Elle sait que, pour consoler, les paroles ne suffisent pas, il faut la présence ; et elle est présente comme mère. Permettons-lui d’embrasser notre vie. Dans le Salve Regina nous l’appelons “notre vie” : cela paraît exagéré car c’est le Christ qui est notre vie (cf. Jn 14, 6) ; mais Marie est si unie à lui et si proche de nous qu’il n’y a rien de mieux que de mettre notre vie entre ses mains et de la reconnaître comme “notre vie, notre douceur, et notre espérance”.
Laissons-nous prendre par la main. Les mères prennent par la main les enfants et les introduisent avec amour dans la vie. Mais combien d’enfants aujourd’hui, allant à leur propre compte, perdent la direction, se croient forts et s’égarent, de libres ils deviennent esclaves. Combien, oublieux de l’affection maternelle, vivent fâchés et indifférents à tout ! Combien, malheureusement, réagissent à tout et à tous avec venin et méchanceté ! La vie est ainsi. Se montrer méchant semble même être parfois un signe de force. Mais c’est seulement de la faiblesse. Nous avons besoin d’apprendre des mères que l’héroïsme réside dans le fait de se donner ; la force, dans le fait d’avoir de la pitié ; la sagesse, dans la douceur.
Dieu ne s’est pas passé de sa Mère : à plus forte raison en avons-nous besoin. Jésus lui-même nous l’a donnée, non pas à n’importe quel moment, mais de la croix ; il dit au disciple, à tout disciple : « Voici ta mère » (Jn 19, 27). La Vierge n’est pas optionnelle : elle doit être accueillie dans la vie. Elle est la Reine de la paix, qui est vainqueur du mal et conduit sur les voies du bien, qui rétablit l’unité entre ses enfants, qui éduque à la compassion.
Prends-nous par la main, Marie. Agrippés à toi nous passerons les virages les plus difficiles de l’histoire. Par la main, amène-nous à redécouvrir les liens qui nous unissent. Rassemble-nous tous sous ton manteau, dans la tendresse de l’amour vrai, où se reconstitue la famille humaine : “Sous ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu”. Disons-le tous ensemble à la Vierge : “Sous ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu”.
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https://fr.zenit.org/articles/1er-janvier-le-veritable-heroisme-la-vraie-force-la-vraie-sagesse/
Retransmission sur KTO :
Homélie du pape François (Texte intégral)
1er Janvier 2019
Dans un monde ou « se montrer méchant semble même être parfois un signe de force… nous avons besoin d’apprendre des mères que l’héroïsme réside dans le fait de se donner ; la force, dans le fait d’avoir de la pitié ; la sagesse, dans la douceur ». C’est ce qu’a affirmé le pape François en célébrant la messe dans la basilique Saint-Pierre au premier jour de l’année 2019.
Pour la solennité de Sainte Marie Mère de Dieu et 52e Journée mondiale de la paix, le pape a encouragé à « se laisser regarder par la Vierge. Quand elle nous regarde, elle ne voit pas des pécheurs, mais des fils » : « Laissons-nous regarder par elle, laissons-nous embrasser, laissons-nous prendre par la main. »
Et d’insister : « Dieu ne s’est pas passé de sa Mère : à plus forte raison en avons-nous besoin… La Vierge n’est pas optionnelle : elle doit être accueillie dans la vie. Elle est la Reine de la paix, qui est vainqueur du mal et conduit sur les voies du bien, qui rétablit l’unité entre ses enfants, qui éduque à la compassion. »
« L’Eglise aussi, a-t-il souligné, a besoin de renouveler son étonnement d’être la demeure du Dieu vivant, l’Epouse du Seigneur, la Mère qui engendre des fils.
Autrement, elle risque de ressembler à un beau musée du passé. »
Homélie du pape François
« Tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers » (Lc 2, 18).
S’étonner : c’est à cela que nous sommes conviés aujourd’hui, en conclusion de l’Octave de Noël, le regard encore posé sur l’enfant né pour nous, pauvre de tout et riche en amour. Etonnement : c’est l’attitude qu’il convient d’avoir en début d’année, parce que la vie est un don qui nous donne la possibilité de toujours recommencer. (…)
Mais aujourd’hui c’est aussi le jour de s’étonner devant la Mère de Dieu : Dieu est un petit enfant dans les bras d’une femme qui nourrit son Créateur. La statue qui se trouve devant représente la Mère et l’Enfant unis au point de sembler n’être qu’une seule chose. C’est le mystère de ce jour qui suscite un étonnement infini : Dieu s’est lié à l’humanité pour toujours. Dieu et l’homme toujours ensemble : voilà la bonne nouvelle de début d’année. Dieu n’est pas un maître distant qui habite, solitaire, dans les cieux, mais il est l’Amour incarné, né comme nous d’une mère pour être le frère de chacun, pour être proche. Le Dieu de la proximité. Il est sur les genoux de sa mère, qui est aussi notre mère, et, de là, il reverse sur l’humanité une tendresse nouvelle. Et nous comprenons mieux l’amour divin – qui est paternel et maternel – comme celui d’une mère qui ne cesse de croire en ses fils et qui ne les abandonne jamais. Le Dieu-avec-nous nous aime indépendamment de nos erreurs, de nos péchés, de la manière dont nous faisons aller le monde. Dieu croit en l’humanité dont ressort, première et inégalable, sa Mère.
Au début de l’année, demandons-lui la grâce de l’étonnement devant le Dieu des surprises. Renouvelons l’étonnement des origines, quand la foi est née en nous. La Mère de Dieu nous aide : la Theotokos, qui a engendré le Seigneur, nous engendre au Seigneur. Elle est mère, et elle régénère chez ses enfants l’étonnement de la foi. (…) La vie sans étonnement devient grise, routinière ; il en est de même de la foi. Et l’Eglise aussi a besoin de renouveler son étonnement d’être la demeure du Dieu vivant, l’Epouse du Seigneur, la Mère qui engendre des fils. Autrement, elle risque de ressembler à un beau musée du passé. L’Eglise-musée. La Vierge, au contraire, apporte dans l’Eglise l’atmosphère de la maison, d’une maison habitée par le Dieu de la nouveauté. Accueillons avec étonnement le mystère de la Mère de Dieu, comme les habitants d’Ephèse à l’époque du Concile. Comme eux, acclamons-la : « Sainte Mère de Dieu ». Laissons-nous regarder par elle, laissons-nous embrasser, laissons-nous prendre par la main.
Laissons-nous regarder. Surtout dans les moments de besoin, quand nous nous trouvons empêtrés dans les nœuds les plus compliqués de la vie, regardons à juste titre vers la Vierge. Mais il est beau, surtout, de se laisser regarder par la Vierge. Quand elle nous regarde, elle ne voit pas des pécheurs, mais des fils. On dit que les yeux sont le miroir de l’âme ; les yeux de la pleine de grâce reflètent la beauté de Dieu, ils réfléchissent sur nous le paradis. Jésus a dit que l’œil est « la lampe du corps » (Mt 6, 22) ; les yeux de la Vierge savent éclairer toute obscurité, ils rallument partout l’espérance. Son regard, tourné vers nous, nous dit : “Chers enfants courage ; je suis là, votre mère !”.
Ce regard maternel, qui donne confiance, aide à grandir dans la foi. La foi est un lien avec Dieu qui engage la personne tout entière, et qui, pour être gardée, a besoin de la Mère de Dieu. Son regard maternel nous aide à nous voir comme des enfants aimés dans le peuple croyant de Dieu, et à nous aimer entre nous, au-delà des limites et des orientations de chacun. La Vierge nous enracine dans l’Eglise où l’unité compte plus que la diversité, et elle nous exhorte à prendre soin les uns des autres. Le regard de Marie rappelle que la tendresse, qui remédie à la tiédeur, est essentielle pour la foi. (…) Quand, dans la foi, il y a de la place pour la Mère de Dieu, on ne perd jamais le centre, le Seigneur, car Marie ne se désigne jamais elle-même, mais Jésus ; et les frères, parce que Marie est mère.
Regard de la Mère, regard des mères. Un monde qui regarde l’avenir sans regard maternel est myope. Peut-être, les profits augmenteront ils, mais il ne saura plus voir, dans les hommes, des enfants. Il y aura des gains, mais ils ne seront pas pour tous. Nous habiterons la même maison, mais non comme des frères. La famille humaine se fonde sur les mères. Un monde dans lequel la tendresse maternelle est reléguée à un pur sentiment pourra être riche de choses, mais pas de lendemains. Mère de Dieu, enseigne-nous ton regard sur la vie, et tourne ton regard vers nous, vers nos misères. Tourne vers nous tes yeux miséricordieux.
Laissons-nous embrasser. Après le regard, entre ici en jeu le cœur dans lequel, dit l’Evangile de ce jour, « Marie, retenait tous ces événements et les méditait » (Lc 2, 19). Cela veut dire que la Vierge avait tout à cœur, elle embrassait tout, évènements favorables et contraires. Et elle méditait tout, c’est-à-dire portait tout à Dieu. Voilà son secret. De la même manière, elle tient à cœur la vie de chacun de nous : elle désire embrasser toutes nos situations et les présenter à Dieu. Dans la vie dispersée d’aujourd’hui, où nous risquons de perdre le fil, l’étreinte de la Mère est essentielle. Il y a partout tant d’éparpillement et de solitude : le monde est entièrement connecté, mais il semble être de plus en plus désuni. Nous avons besoin de nous confier à la Mère. Dans l’Ecriture elle embrasse beaucoup de situations concrètes et elle est présente là où il y a besoin : elle se rend chez sa cousine Elisabeth, elle porte secours aux époux de Cana, elle encourage les disciples au Cénacle… Marie est un remède à la solitude et à la décomposition. Elle est la Mère de la consolation, qui con-sole : elle est avec celui qui est seul. Elle sait que, pour consoler, les paroles ne suffisent pas, il faut la présence ; et elle est présente comme mère. Permettons-lui d’embrasser notre vie. Dans le Salve Regina nous l’appelons “notre vie” : cela paraît exagéré car c’est le Christ qui est notre vie (cf. Jn 14, 6) ; mais Marie est si unie à lui et si proche de nous qu’il n’y a rien de mieux que de mettre notre vie entre ses mains et de la reconnaître comme “notre vie, notre douceur, et notre espérance”.
Laissons-nous prendre par la main. Les mères prennent par la main les enfants et les introduisent avec amour dans la vie. Mais combien d’enfants aujourd’hui, allant à leur propre compte, perdent la direction, se croient forts et s’égarent, de libres ils deviennent esclaves. Combien, oublieux de l’affection maternelle, vivent fâchés et indifférents à tout ! Combien, malheureusement, réagissent à tout et à tous avec venin et méchanceté ! La vie est ainsi. Se montrer méchant semble même être parfois un signe de force. Mais c’est seulement de la faiblesse. Nous avons besoin d’apprendre des mères que l’héroïsme réside dans le fait de se donner ; la force, dans le fait d’avoir de la pitié ; la sagesse, dans la douceur.
Dieu ne s’est pas passé de sa Mère : à plus forte raison en avons-nous besoin. Jésus lui-même nous l’a donnée, non pas à n’importe quel moment, mais de la croix ; il dit au disciple, à tout disciple : « Voici ta mère » (Jn 19, 27). La Vierge n’est pas optionnelle : elle doit être accueillie dans la vie. Elle est la Reine de la paix, qui est vainqueur du mal et conduit sur les voies du bien, qui rétablit l’unité entre ses enfants, qui éduque à la compassion.
Prends-nous par la main, Marie. Agrippés à toi nous passerons les virages les plus difficiles de l’histoire. Par la main, amène-nous à redécouvrir les liens qui nous unissent. Rassemble-nous tous sous ton manteau, dans la tendresse de l’amour vrai, où se reconstitue la famille humaine : “Sous ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu”. Disons-le tous ensemble à la Vierge : “Sous ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu”.
© Librairie éditrice du Vatican
https://fr.zenit.org/articles/1er-janvier-le-veritable-heroisme-la-vraie-force-la-vraie-sagesse/
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Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Artistes : la beauté nous rend meilleurs
Elle conduit à la bonté et à Dieu, affirme le pape
« La beauté nous rend meilleurs », a affirmé le pape François aux gens du Cirque de Cuba (CirCuba) qui ont réalisé quelques numéros devant lui, à l’audience générale de ce 2 janvier 2019, Salle Paul VI.
Des dizaines d’artistes aux costumes colorés ont interprété des numéros de danse et d’équilibre, sur le podium, autour du pape François. Le pape, hilare, a même été impliqué par un jongleur, qui l’a entraîné dans un numéro de spinning en déposant le ballon sur son doigt.
Après leur représentation, le pape les a remerciés de leur spectacle « qui apporte la beauté » : « une beauté qui demande beaucoup d’efforts – nous l’avons vu – beaucoup d’entraînement… mais la beauté élève toujours le cœur, la beauté nous rend meilleurs, tous ; elle nous conduit à la bonté, nous conduit même à Dieu. »
« Merci beaucoup et continuez ainsi, en offrant la beauté à tout le monde. Merci ! » a conclu le pape.
Les artistes ont posé autour de lui pour les photos, dans l’enthousiasme général de la foule qui applaudissait.
janvier 02, 2019 Audience générale, Pape François
https://fr.zenit.org/articles/artistes-la-beaute-nous-rend-meilleurs/
Elle conduit à la bonté et à Dieu, affirme le pape
« La beauté nous rend meilleurs », a affirmé le pape François aux gens du Cirque de Cuba (CirCuba) qui ont réalisé quelques numéros devant lui, à l’audience générale de ce 2 janvier 2019, Salle Paul VI.
Des dizaines d’artistes aux costumes colorés ont interprété des numéros de danse et d’équilibre, sur le podium, autour du pape François. Le pape, hilare, a même été impliqué par un jongleur, qui l’a entraîné dans un numéro de spinning en déposant le ballon sur son doigt.
Après leur représentation, le pape les a remerciés de leur spectacle « qui apporte la beauté » : « une beauté qui demande beaucoup d’efforts – nous l’avons vu – beaucoup d’entraînement… mais la beauté élève toujours le cœur, la beauté nous rend meilleurs, tous ; elle nous conduit à la bonté, nous conduit même à Dieu. »
« Merci beaucoup et continuez ainsi, en offrant la beauté à tout le monde. Merci ! » a conclu le pape.
Les artistes ont posé autour de lui pour les photos, dans l’enthousiasme général de la foule qui applaudissait.
janvier 02, 2019 Audience générale, Pape François
https://fr.zenit.org/articles/artistes-la-beaute-nous-rend-meilleurs/
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Catéchèse du pape François (Traduction intégrale)
Chers frères et sœurs, bonjour et aussi bonne année !
Nous poursuivons nos catéchèses sur le « Notre Père », éclairés par le mystère de Noël que nous venons de célébrer.
L’Évangile de Matthieu situe le texte du « Notre Père » à un point stratégique, au centre du discours sur la montagne (cf. 6,9-13). Observons d’abord la scène : Jésus monte sur la colline près du lac et se met à s’asseoir ; autour de lui, il a le cercle de ses disciples les plus intimes et puis une grande foule de visages anonymes. C’est cette assemblée hétérogène qui reçoit la première la remise du « Notre Père ».
La situation, comme nous l’avons dit, est très significative ; parce que, dans ce long enseignement, qui est intitulé le « discours sur la montagne » (cf. Mt 5,1-7,27), Jésus condense les aspects fondamentaux de son message. Le début est comme une voute décorée pour une fête : les Béatitudes. Jésus couronne de bonheur une série de catégories de personnes qui, à son époque – mais aussi à la nôtre ! – n’étaient pas très considérées. Bienheureux les pauvres, les doux, les miséricordieux, les personnes humbles de cœur… Voilà la révolution de l’Évangile. Là où il y a l’Évangile, il y a une révolution. L’Évangile ne laisse pas tranquille, il nous pousse : il est révolutionnaire. Toutes les personnes capables d’amour, les artisans de paix qui, jusqu’alors, avaient fini en marge de l’histoire, sont au contraire les bâtisseurs du Royaume de Dieu. C’est comme si Jésus disait : avancez, vous qui portez dans votre cœur le mystère d’un Dieu qui a révélé sa toute-puissance dans l’amour et dans le pardon !
De cette porte d’entrée, qui renverse les valeurs de l’histoire, jaillit la nouveauté de l’Évangile. La loi ne doit pas être abolie mais elle a besoin d’une nouvelle interprétation qui la reconduise à son sens originel. Si une personne a le cœur bon, prédisposé à l’amour, elle comprend alors que chaque parole de Dieu doit être incarnée jusque dans ses conséquences ultimes. L’amour n’a pas de frontières : on peut aimer son conjoint, son ami et même son ennemi dans une perspective tout à fait nouvelle. Jésus dit : « Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. » (Mt 5,44-45).
Voilà le grand secret qui est à la base de tout le discours sur la montagne : soyez les fils de votre Père qui est aux cieux. Apparemment, ces chapitres de l’Évangile de Matthieu semblent être un discours moral, ils semblent évoquer une éthique si exigeante qu’elle paraît impraticable, et au contraire, nous découvrons qu’ils sont surtout un discours théologique. Le chrétien n’est pas quelqu’un qui s’engage à être meilleur que les autres : il sait qu’il est pécheur comme tout le monde. Le chrétien est simplement l’homme qui se tient devant le nouveau Buisson ardent, la révélation d’un Dieu qui ne porte pas l’énigme d’un nom imprononçable, mais qui demande à ses enfants de l’invoquer avec le nom de « Père », de se laisser renouveler par sa puissance et de refléter un rayon de sa bonté pour ce monde si assoiffé de bien, tellement en attente de belles nouvelles.
Voilà donc comment Jésus introduit l’enseignement de la prière du « Notre Père ». Il le fait en prenant ses distances par rapport à deux groupes de son époque. Avant tout les hypocrites : « ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient » (Mt 6,5). Il y a des gens qui sont capables de combiner des prières athées, sans Dieu, et ils le font pour être admirés par les hommes. Et bien souvent, nous voyons le scandale de ces personnes qui vont à l’église et restent là toute la journée ou qui y vont tous les jours et qui ensuite vivent en haïssant les autres ou en disant du mal des autres. C’est un scandale ! Mieux vaut ne pas aller à l’église : tu vis comme cela, comme si tu étais athée. Mais si tu vas à l’église, vis en fils, en frère, et donne un vrai témoignage, et non un contre-témoignage. La prière chrétienne, elle, n’a pas d’autre témoin crédible que notre propre conscience, où se noue de manière très intense un dialogue continuel avec le Père : « quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret » (Mt 6,6).
Ensuite Jésus prend ses distances par rapport à la prière des païens : « ne rabâchez pas […] ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés » (Mt 6,7). Ici Jésus fait peut-être allusion à cette « captatio benevolentiae » qui était la prémisse nécessaire de nombreuses prières antiques : la divinité devait être, d’une certaine manière, apprivoisée par une longue série de louanges, et même de prières. Pensons à cette scène sur le Mont Carmel, quand le prophète Élie défia les prêtres de Baal. Ils criaient, dansaient, demandaient beaucoup de choses pour que leur dieu les écoute. Et Élie, lui, se taisait et le Seigneur se révéla à Élie. Les païens pensent qu’en parlant, parlant, parlant, parlant, on prie. Et je pense aussi à de nombreux chrétiens qui croient que prier, c’est – excusez-moi – « parler à Dieu comme un perroquet ». Non ! Prier se fait en partant du cœur, de l’intérieur. Toi, au contraire – dit Jésus – quand tu pries, adresse-toi à Dieu comme un enfant à son père qui sait de quoi il a besoin avant même qu’il le lui demande (cf. Mt 6,. Cela pourrait aussi être une prière silencieuse, le « Notre Père » : au fond, il suffit de se mettre sous le regard de Dieu, de se souvenir de son amour de Père et c’est suffisant pour être exaucé.
C’est beau de penser que notre Dieu n’a pas besoin de sacrifices pour conquérir ses faveurs ! Il n’a besoin de rien, notre Dieu : dans la prière, il demande seulement que nous gardions ouvert un canal de communication avec lui pour nous découvrir toujours ses enfants bien-aimés. Et il nous aime beaucoup.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
Chers frères et sœurs, bonjour et aussi bonne année !
Nous poursuivons nos catéchèses sur le « Notre Père », éclairés par le mystère de Noël que nous venons de célébrer.
L’Évangile de Matthieu situe le texte du « Notre Père » à un point stratégique, au centre du discours sur la montagne (cf. 6,9-13). Observons d’abord la scène : Jésus monte sur la colline près du lac et se met à s’asseoir ; autour de lui, il a le cercle de ses disciples les plus intimes et puis une grande foule de visages anonymes. C’est cette assemblée hétérogène qui reçoit la première la remise du « Notre Père ».
La situation, comme nous l’avons dit, est très significative ; parce que, dans ce long enseignement, qui est intitulé le « discours sur la montagne » (cf. Mt 5,1-7,27), Jésus condense les aspects fondamentaux de son message. Le début est comme une voute décorée pour une fête : les Béatitudes. Jésus couronne de bonheur une série de catégories de personnes qui, à son époque – mais aussi à la nôtre ! – n’étaient pas très considérées. Bienheureux les pauvres, les doux, les miséricordieux, les personnes humbles de cœur… Voilà la révolution de l’Évangile. Là où il y a l’Évangile, il y a une révolution. L’Évangile ne laisse pas tranquille, il nous pousse : il est révolutionnaire. Toutes les personnes capables d’amour, les artisans de paix qui, jusqu’alors, avaient fini en marge de l’histoire, sont au contraire les bâtisseurs du Royaume de Dieu. C’est comme si Jésus disait : avancez, vous qui portez dans votre cœur le mystère d’un Dieu qui a révélé sa toute-puissance dans l’amour et dans le pardon !
De cette porte d’entrée, qui renverse les valeurs de l’histoire, jaillit la nouveauté de l’Évangile. La loi ne doit pas être abolie mais elle a besoin d’une nouvelle interprétation qui la reconduise à son sens originel. Si une personne a le cœur bon, prédisposé à l’amour, elle comprend alors que chaque parole de Dieu doit être incarnée jusque dans ses conséquences ultimes. L’amour n’a pas de frontières : on peut aimer son conjoint, son ami et même son ennemi dans une perspective tout à fait nouvelle. Jésus dit : « Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. » (Mt 5,44-45).
Voilà le grand secret qui est à la base de tout le discours sur la montagne : soyez les fils de votre Père qui est aux cieux. Apparemment, ces chapitres de l’Évangile de Matthieu semblent être un discours moral, ils semblent évoquer une éthique si exigeante qu’elle paraît impraticable, et au contraire, nous découvrons qu’ils sont surtout un discours théologique. Le chrétien n’est pas quelqu’un qui s’engage à être meilleur que les autres : il sait qu’il est pécheur comme tout le monde. Le chrétien est simplement l’homme qui se tient devant le nouveau Buisson ardent, la révélation d’un Dieu qui ne porte pas l’énigme d’un nom imprononçable, mais qui demande à ses enfants de l’invoquer avec le nom de « Père », de se laisser renouveler par sa puissance et de refléter un rayon de sa bonté pour ce monde si assoiffé de bien, tellement en attente de belles nouvelles.
Voilà donc comment Jésus introduit l’enseignement de la prière du « Notre Père ». Il le fait en prenant ses distances par rapport à deux groupes de son époque. Avant tout les hypocrites : « ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient » (Mt 6,5). Il y a des gens qui sont capables de combiner des prières athées, sans Dieu, et ils le font pour être admirés par les hommes. Et bien souvent, nous voyons le scandale de ces personnes qui vont à l’église et restent là toute la journée ou qui y vont tous les jours et qui ensuite vivent en haïssant les autres ou en disant du mal des autres. C’est un scandale ! Mieux vaut ne pas aller à l’église : tu vis comme cela, comme si tu étais athée. Mais si tu vas à l’église, vis en fils, en frère, et donne un vrai témoignage, et non un contre-témoignage. La prière chrétienne, elle, n’a pas d’autre témoin crédible que notre propre conscience, où se noue de manière très intense un dialogue continuel avec le Père : « quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret » (Mt 6,6).
Ensuite Jésus prend ses distances par rapport à la prière des païens : « ne rabâchez pas […] ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés » (Mt 6,7). Ici Jésus fait peut-être allusion à cette « captatio benevolentiae » qui était la prémisse nécessaire de nombreuses prières antiques : la divinité devait être, d’une certaine manière, apprivoisée par une longue série de louanges, et même de prières. Pensons à cette scène sur le Mont Carmel, quand le prophète Élie défia les prêtres de Baal. Ils criaient, dansaient, demandaient beaucoup de choses pour que leur dieu les écoute. Et Élie, lui, se taisait et le Seigneur se révéla à Élie. Les païens pensent qu’en parlant, parlant, parlant, parlant, on prie. Et je pense aussi à de nombreux chrétiens qui croient que prier, c’est – excusez-moi – « parler à Dieu comme un perroquet ». Non ! Prier se fait en partant du cœur, de l’intérieur. Toi, au contraire – dit Jésus – quand tu pries, adresse-toi à Dieu comme un enfant à son père qui sait de quoi il a besoin avant même qu’il le lui demande (cf. Mt 6,. Cela pourrait aussi être une prière silencieuse, le « Notre Père » : au fond, il suffit de se mettre sous le regard de Dieu, de se souvenir de son amour de Père et c’est suffisant pour être exaucé.
C’est beau de penser que notre Dieu n’a pas besoin de sacrifices pour conquérir ses faveurs ! Il n’a besoin de rien, notre Dieu : dans la prière, il demande seulement que nous gardions ouvert un canal de communication avec lui pour nous découvrir toujours ses enfants bien-aimés. Et il nous aime beaucoup.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
« Lorsqu’est venue la plénitude des temps » (Ga 4,4), Dieu s’est révélé dans le visage d’un homme, Jésus, « né d’une femme ». Et ici nous revenons à l’icône de la fête d’aujourd’hui, de laquelle nous sommes partis : l’icône de la Sainte Mère de Dieu, qui nous montre son Fils, Jésus Christ, Sauveur du monde. Il est la Bénédiction pour toute personne et pour toute la famille humaine. Lui, Jésus, est la source de la grâce, de la miséricorde et de la paix.C’est pour cela que le saint pape Paul VI a voulu que le 1er janvier soit la Journée mondiale de la paix ; et aujourd’hui nous célébrons la 52e
Et si la journée mondiale de la paix était la clé de lecture des messages de la Dame de tous les peuples transmis par Ida d'Amsterdam entre 1945 et 1959? Peut-être un(e) théologien(ne) spécialiste de la question pourrait nous éclairer un peu?
"Ida 51-53, ça arrive de très haut. la voix dit "Des météores. Prêtes y attention."
https://www.cnews.fr/.../2018.../super-lune-eclipses-pluies-de-meteores-lagenda-astron...
27 juil. 2018 - Entre les éclipses lunaires et la visite d'une comète, en passant par une pluie demétéorites, l'année 2018 réserve de belles surprises
J'avais écrit sur le fil "le pape paul VI bientôt canonisé: "Rappelez vous la Dame de tous les peuples: "52 (où en 2019 un martyr semble converger avec les indices de Conchita sur le grand miracle et le pape à Moscou le même jour.
Ida reçu ce message le 31 mai 1954 "En cette date la Corédemptrice, Médiatrice et Avocate recevra son titre... Le saint père fait une déclaration... la Dame sourit et dit: Ce jour sera le couronnement de sa Mère, la dame de tous les peuples qui fut un jour Marie;
Page 229/230 de mon livre (résultat e fastidieuses années de recherches j'ai détaillé pourquoi (ce n'est que mon avis) ce jour correspondrait au samedi 31 mai 2021 avec une autre clé de lecture en donnant un rang 1 à 1968 (à cause des graves événements qui ont fait transmettre aux petites de l'île Bouchard leur secret pour la France à l'archevêché de Tours. Je souligne seulement l'étrangeté (ou la Providence) que deux clés aussi différentes se retrouvent. (pour les messages ma source est de-vrouwe.info.fr)
Et si la journée mondiale de la paix était la clé de lecture des messages de la Dame de tous les peuples transmis par Ida d'Amsterdam entre 1945 et 1959? Peut-être un(e) théologien(ne) spécialiste de la question pourrait nous éclairer un peu?
"Ida 51-53, ça arrive de très haut. la voix dit "Des météores. Prêtes y attention."
Super Lune, éclipses, pluies de météores : l'agenda astronomique de ...
https://www.cnews.fr/.../2018.../super-lune-eclipses-pluies-de-meteores-lagenda-astron...
27 juil. 2018 - Entre les éclipses lunaires et la visite d'une comète, en passant par une pluie demétéorites, l'année 2018 réserve de belles surprises
J'avais écrit sur le fil "le pape paul VI bientôt canonisé: "Rappelez vous la Dame de tous les peuples: "52 (où en 2019 un martyr semble converger avec les indices de Conchita sur le grand miracle et le pape à Moscou le même jour.
Ida reçu ce message le 31 mai 1954 "En cette date la Corédemptrice, Médiatrice et Avocate recevra son titre... Le saint père fait une déclaration... la Dame sourit et dit: Ce jour sera le couronnement de sa Mère, la dame de tous les peuples qui fut un jour Marie;
Page 229/230 de mon livre (résultat e fastidieuses années de recherches j'ai détaillé pourquoi (ce n'est que mon avis) ce jour correspondrait au samedi 31 mai 2021 avec une autre clé de lecture en donnant un rang 1 à 1968 (à cause des graves événements qui ont fait transmettre aux petites de l'île Bouchard leur secret pour la France à l'archevêché de Tours. Je souligne seulement l'étrangeté (ou la Providence) que deux clés aussi différentes se retrouvent. (pour les messages ma source est de-vrouwe.info.fr)
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Voici la vidéo de la réjouissante catéchèse du 2 janvier :
https://fr.zenit.org/articles/artistes-la-beaute-nous-rend-meilleurs/
https://fr.zenit.org/articles/artistes-la-beaute-nous-rend-meilleurs/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
le saint pape Paul VI a voulu que le 1er janvier soit la Journée mondiale de la paix ; et aujourd’hui nous célébrons la 52e
je m'étais laissé porté par la (saine) passion pour toutes ces choses et j'ai cherché quelle année a été célébrée un premier janvier la fête de la Très Sainte Mère de Dieu et je n'ai rien trouvé et pour cause puisque la 52ème année concerne la journée mondiale de la paix
par contre il est vrai que cette journée et celle de la Sainte Mère de Dieu sont étroitement associes pour nous chrétiens catholique, ce jour là, or le 1er janvier met en évidence la Sainte Mère de Dieu:
Message donné le 31/12/1951(https://www.de-vrouwe.info/fr/extrait) La Dame de tous les peuples.
"Le Père, le Seigneur et Maître, a amené dans le monde la Servante du Seigneur en tant que Miryam ou Marie. Elle a été choisie parmi toutes les femmes pour être Corédemptrice, Médiatrice et Avocate." (Le message suivant est le 39ème messagedonné le 17 février 1952
"Le Seigneur et Maître a choisi une femme parmi tous les peuples, prénommée Miryam ou Marie. Elle allait, de par la volonté du Père, donner au monde le Fils de l’Homme avec son Église et sa Croix."
je m'étais laissé porté par la (saine) passion pour toutes ces choses et j'ai cherché quelle année a été célébrée un premier janvier la fête de la Très Sainte Mère de Dieu et je n'ai rien trouvé et pour cause puisque la 52ème année concerne la journée mondiale de la paix
par contre il est vrai que cette journée et celle de la Sainte Mère de Dieu sont étroitement associes pour nous chrétiens catholique, ce jour là, or le 1er janvier met en évidence la Sainte Mère de Dieu:
Message donné le 31/12/1951(https://www.de-vrouwe.info/fr/extrait) La Dame de tous les peuples.
"Le Père, le Seigneur et Maître, a amené dans le monde la Servante du Seigneur en tant que Miryam ou Marie. Elle a été choisie parmi toutes les femmes pour être Corédemptrice, Médiatrice et Avocate." (Le message suivant est le 39ème messagedonné le 17 février 1952
"Le Seigneur et Maître a choisi une femme parmi tous les peuples, prénommée Miryam ou Marie. Elle allait, de par la volonté du Père, donner au monde le Fils de l’Homme avec son Église et sa Croix."
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Unité des chrétiens : le pape François invite à partager les dons reçus (texte complet)
Vêpres inaugurant la Semaine de prière
18 janvier 2019
Le pape François a invité à reconnaître les dons faits par Dieu aux autres chrétiens, en célébrant les vêpres dans la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, à l’ouverture de la 52e Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, ce 18 janvier 2019.
Pour cette célébration, le pape était entouré de représentants d’autres Eglises chrétiennes présentes à Rome – qu’il a salués un à un au terme de la célébration – et avec trois d’entre eux et le cardinal Koch, il s’est recueilli auprès du tombeau de l’apôtre Paul.
Devant la grande foule présente dans la basilique, le pape a mis en garde contre le « grave péché de diminuer ou de mépriser les dons que le Seigneur à concédés aux autres frères, en croyant qu’ils sont en quelque sorte moins privilégiés de Dieu » : « Si nous nourrissons des pensées semblables, nous permettons que la grâce elle-même reçue devienne source d’orgueil, d’injustice et de division. »
« Il est facile de penser que la grâce spirituelle qui nous a été donnée est notre propriété, quelque chose qui nous revient et qui nous appartient, a souligné le pape. Il est possible, en outre, que les dons reçus de Dieu nous rendent aveugles sur les dons faits aux autres chrétiens. » Et d’inviter à « reconnaître avec humilité que les bénédictions reçues ne sont pas nôtres de droit, mais qu’elles sont nôtres par don, et qu’elles nous ont été données afin que nous les partagions avec les autres. »
« Nous devons reconnaître la valeur de la grâce concédée aux autres communautés chrétiennes », a insisté le pape François qui a souhaité un « échange de dons ».
Évoquant par ailleurs le thème de cette semaine de prière – “Tu rechercheras la justice, rien que la justice” (cf. Dt 16, 18-20), avec des méditations préparées par des chrétiens d‘Indonésie – le pape a affirmé : « ceux qui sont forts doivent s’occuper des faibles… La solidarité et la responsabilité commune doivent être les lois qui régissent la famille chrétienne. » Au contraire, « si la richesse n’est pas partagée, la société se divise ».
Homélie du pape François
Aujourd’hui a commencé la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, au cours de laquelle nous sommes tous invités à invoquer de Dieu ce grand don. L’unité des chrétiens est un fruit de la grâce de Dieu et nous devons nous disposer à l’accueillir avec un cœur généreux et disponible. Ce soir, je suis particulièrement heureux de prier avec les représentants des autres Eglises présentes à Rome, auxquelles j’adresse un cordial et fraternel salut. Je salue aussi la délégation œcuménique de la Finlande, les étudiants de l’Ecumenical Institute of Bossey, en visite à Rome pour approfondir leur connaissance de l’Eglise catholique, et les jeunes orthodoxes et orthodoxes orientaux qui étudient ici avec le soutien du Comité de Collaboration culturelle avec les Églises orthodoxes, travaillant auprès du Conseil pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens.
Le livre du Deutéronome imagine le peuple d’Israël installé dans les plaines de Moab, sur le point d’entrer dans la Terre que Dieu lui a promise. Ici, Moïse, comme un père prévenant et un chef désigné par le Seigneur, répète la Loi au peuple, l’instruit et lui rappelle qu’il devra vivre avec fidélité et justice une fois qu’il se sera établi dans la terre promise.
Le passage que nous venons d’écouter fournit des indications sur la manière de célébrer les trois principales fêtes de l’année : Pesach (Pâque), Shavuot (Pentecôte), Sukkot (Tabernacles). Chacune de ces fêtes appelle Israël à la gratitude pour les biens reçus de Dieu. La célébration d’une fête demande la participation de tous. Personne ne peut être exclu : « Tu te réjouiras en présence du Seigneur ton Dieu, au lieu choisi par le Seigneur ton Dieu pour y faire demeurer son nom, et avec toi se réjouiront ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, le lévite qui réside dans ta ville, l’immigré, l’orphelin et la veuve qui sont au milieu de toi » (Dt 16, 11).
Pour chaque fête, il faut accomplir un pèlerinage « dans le lieu choisi par le Seigneur ton Dieu pour y faire demeurer son nom » (v. 2). Là, le fidèle israélite doit se placer devant Dieu. Bien que chaque israélite ait été esclave en Égypte, sans aucune possession personnelle, « personne ne paraîtra les mains vides devant la face du Seigneur » (v. 16) et le don de chacun sera à la mesure de la bénédiction que le Seigneur lui aura donnée. Tous recevront donc leur part de la richesse du pays et bénéficieront de la bonté de Dieu.
Le fait que le texte biblique passe de la célébration des trois fêtes principales à la nomination des juges ne doit pas nous surprendre. Les fêtes-mêmes exhortent le peuple à la justice, rappelant l’égalité fondamentale entre tous les membres, tous également dépendants de la miséricorde divine, et invitant chacun à partager avec les autres les biens reçus. Rendre honneur et gloire au Seigneur dans les fêtes de l’année va de pair avec le fait de rendre honneur et justice à son prochain, surtout s’il est faible et dans le besoin.
Les chrétiens d’Indonésie, réfléchissant sur le choix du thème pour la Semaine de Prière actuelle, ont décidé de s’inspirer de ces paroles du Deutéronome : « C’est la justice, rien que la justice, que tu rechercheras » (16, 20). En elles, est vivante la préoccupation que la croissance économique de leur pays, animée par la logique de la concurrence, en laisse beaucoup dans la pauvreté permettant seulement à un petit nombre de s’enrichir grandement. C’est mettre en danger l’harmonie d’une société dans laquelle des personnes de différentes ethnies, langues et religions vivent ensemble, partageant le sens d’une responsabilité réciproque.
Mais cela ne vaut pas seulement pour l’Indonésie : cette situation se rencontre dans le reste du monde. Quand la société n’a plus comme fondement le principe de la solidarité et du bien commun, nous assistons au scandale de personnes qui vivent dans l’extrême misère à côté de gratte-ciels, d’hôtels imposants et de luxueux centres commerciaux, symboles d’une richesse éclatante. Nous avons oublié la sagesse de la loi mosaïque, selon laquelle si la richesse n’est pas partagée, la société se divise.
Saint Paul, écrivant aux Romains, applique la même logique à la communauté chrétienne : ceux qui sont forts doivent s’occuper des faibles. Il n’est pas chrétien de « faire ce qui nous plaît » (15, 1). En suivant l’exemple du Christ, nous devons en effet nous efforcer d’édifier ceux qui sont faibles. La solidarité et la responsabilité commune doivent être les lois qui régissent la famille chrétienne.
Comme peuple saint de Dieu, nous aussi sommes toujours sur le point d’entrer dans le Royaume que le Seigneur nous a promis. Mais, en étant divisés, nous avons besoin de rappeler l’appel à la justice que Dieu nous a adressé. Même parmi les chrétiens, il y a le risque que prédomine la logique connue des Israélites dans les temps anciens et du peuple indonésien au jour d’aujourd’hui, c’est-à-dire que, dans la tentative d’accumuler des richesses, nous oublions les faibles et les personnes dans le besoin. Il est facile d’oublier l’égalité fondamentale qui existe entre nous : qu’à l’origine nous étions tous esclaves du péché et que le Seigneur nous a sauvés dans le Baptême, nous appelant ses fils. Il est facile de penser que la grâce spirituelle qui nous a été donnée est notre propriété, quelque chose qui nous revient et qui nous appartient. Il est possible, en outre, que les dons reçus de Dieu nous rendent aveugles sur les dons faits aux autres chrétiens. C’est un grave péché de diminuer ou de mépriser les dons que le Seigneur à concédés aux autres frères, en croyant qu’ils sont en quelque sorte moins privilégiés de Dieu. Si nous nourrissons des pensées semblables, nous permettons que la grâce elle-même reçue devienne source d’orgueil, d’injustice et de division. Et comment pourrons-nous alors entrer dans le Royaume promis ?
Le culte qui sied à ce Royaume, le culte que la justice demande, est une fête qui concerne tout le monde, une fête dans laquelle les dons reçus sont rendus accessibles et partagés. Pour accomplir les premiers pas vers cette terre promise qui est notre unité, nous devons surtout reconnaître avec humilité que les bénédictions reçues ne sont pas nôtres de droit, mais qu’elles sont nôtres par don, et qu’elles nous ont été données afin que nous les partagions avec les autres. En second lieu, nous devons reconnaître la valeur de la grâce concédée aux autres communautés chrétiennes. Par conséquent, ce sera notre désir de participer aux dons des autres. Un peuple chrétien renouvelé et enrichi par cet échange de dons sera un peuple capable de marcher d’un pas assuré et confiant sur la voie qui conduit à l’unité.
© Librairie éditrice du Vatican
https://fr.zenit.org/articles/unite-des-chretiens-le-pape-invite-a-reconnaitre-les-dons-des-autres-eglises/
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Vêpres inaugurant la Semaine de prière
18 janvier 2019
Le pape François a invité à reconnaître les dons faits par Dieu aux autres chrétiens, en célébrant les vêpres dans la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, à l’ouverture de la 52e Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, ce 18 janvier 2019.
Pour cette célébration, le pape était entouré de représentants d’autres Eglises chrétiennes présentes à Rome – qu’il a salués un à un au terme de la célébration – et avec trois d’entre eux et le cardinal Koch, il s’est recueilli auprès du tombeau de l’apôtre Paul.
Devant la grande foule présente dans la basilique, le pape a mis en garde contre le « grave péché de diminuer ou de mépriser les dons que le Seigneur à concédés aux autres frères, en croyant qu’ils sont en quelque sorte moins privilégiés de Dieu » : « Si nous nourrissons des pensées semblables, nous permettons que la grâce elle-même reçue devienne source d’orgueil, d’injustice et de division. »
« Il est facile de penser que la grâce spirituelle qui nous a été donnée est notre propriété, quelque chose qui nous revient et qui nous appartient, a souligné le pape. Il est possible, en outre, que les dons reçus de Dieu nous rendent aveugles sur les dons faits aux autres chrétiens. » Et d’inviter à « reconnaître avec humilité que les bénédictions reçues ne sont pas nôtres de droit, mais qu’elles sont nôtres par don, et qu’elles nous ont été données afin que nous les partagions avec les autres. »
« Nous devons reconnaître la valeur de la grâce concédée aux autres communautés chrétiennes », a insisté le pape François qui a souhaité un « échange de dons ».
Évoquant par ailleurs le thème de cette semaine de prière – “Tu rechercheras la justice, rien que la justice” (cf. Dt 16, 18-20), avec des méditations préparées par des chrétiens d‘Indonésie – le pape a affirmé : « ceux qui sont forts doivent s’occuper des faibles… La solidarité et la responsabilité commune doivent être les lois qui régissent la famille chrétienne. » Au contraire, « si la richesse n’est pas partagée, la société se divise ».
Homélie du pape François
Aujourd’hui a commencé la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, au cours de laquelle nous sommes tous invités à invoquer de Dieu ce grand don. L’unité des chrétiens est un fruit de la grâce de Dieu et nous devons nous disposer à l’accueillir avec un cœur généreux et disponible. Ce soir, je suis particulièrement heureux de prier avec les représentants des autres Eglises présentes à Rome, auxquelles j’adresse un cordial et fraternel salut. Je salue aussi la délégation œcuménique de la Finlande, les étudiants de l’Ecumenical Institute of Bossey, en visite à Rome pour approfondir leur connaissance de l’Eglise catholique, et les jeunes orthodoxes et orthodoxes orientaux qui étudient ici avec le soutien du Comité de Collaboration culturelle avec les Églises orthodoxes, travaillant auprès du Conseil pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens.
Le livre du Deutéronome imagine le peuple d’Israël installé dans les plaines de Moab, sur le point d’entrer dans la Terre que Dieu lui a promise. Ici, Moïse, comme un père prévenant et un chef désigné par le Seigneur, répète la Loi au peuple, l’instruit et lui rappelle qu’il devra vivre avec fidélité et justice une fois qu’il se sera établi dans la terre promise.
Le passage que nous venons d’écouter fournit des indications sur la manière de célébrer les trois principales fêtes de l’année : Pesach (Pâque), Shavuot (Pentecôte), Sukkot (Tabernacles). Chacune de ces fêtes appelle Israël à la gratitude pour les biens reçus de Dieu. La célébration d’une fête demande la participation de tous. Personne ne peut être exclu : « Tu te réjouiras en présence du Seigneur ton Dieu, au lieu choisi par le Seigneur ton Dieu pour y faire demeurer son nom, et avec toi se réjouiront ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, le lévite qui réside dans ta ville, l’immigré, l’orphelin et la veuve qui sont au milieu de toi » (Dt 16, 11).
Pour chaque fête, il faut accomplir un pèlerinage « dans le lieu choisi par le Seigneur ton Dieu pour y faire demeurer son nom » (v. 2). Là, le fidèle israélite doit se placer devant Dieu. Bien que chaque israélite ait été esclave en Égypte, sans aucune possession personnelle, « personne ne paraîtra les mains vides devant la face du Seigneur » (v. 16) et le don de chacun sera à la mesure de la bénédiction que le Seigneur lui aura donnée. Tous recevront donc leur part de la richesse du pays et bénéficieront de la bonté de Dieu.
Le fait que le texte biblique passe de la célébration des trois fêtes principales à la nomination des juges ne doit pas nous surprendre. Les fêtes-mêmes exhortent le peuple à la justice, rappelant l’égalité fondamentale entre tous les membres, tous également dépendants de la miséricorde divine, et invitant chacun à partager avec les autres les biens reçus. Rendre honneur et gloire au Seigneur dans les fêtes de l’année va de pair avec le fait de rendre honneur et justice à son prochain, surtout s’il est faible et dans le besoin.
Les chrétiens d’Indonésie, réfléchissant sur le choix du thème pour la Semaine de Prière actuelle, ont décidé de s’inspirer de ces paroles du Deutéronome : « C’est la justice, rien que la justice, que tu rechercheras » (16, 20). En elles, est vivante la préoccupation que la croissance économique de leur pays, animée par la logique de la concurrence, en laisse beaucoup dans la pauvreté permettant seulement à un petit nombre de s’enrichir grandement. C’est mettre en danger l’harmonie d’une société dans laquelle des personnes de différentes ethnies, langues et religions vivent ensemble, partageant le sens d’une responsabilité réciproque.
Mais cela ne vaut pas seulement pour l’Indonésie : cette situation se rencontre dans le reste du monde. Quand la société n’a plus comme fondement le principe de la solidarité et du bien commun, nous assistons au scandale de personnes qui vivent dans l’extrême misère à côté de gratte-ciels, d’hôtels imposants et de luxueux centres commerciaux, symboles d’une richesse éclatante. Nous avons oublié la sagesse de la loi mosaïque, selon laquelle si la richesse n’est pas partagée, la société se divise.
Saint Paul, écrivant aux Romains, applique la même logique à la communauté chrétienne : ceux qui sont forts doivent s’occuper des faibles. Il n’est pas chrétien de « faire ce qui nous plaît » (15, 1). En suivant l’exemple du Christ, nous devons en effet nous efforcer d’édifier ceux qui sont faibles. La solidarité et la responsabilité commune doivent être les lois qui régissent la famille chrétienne.
Comme peuple saint de Dieu, nous aussi sommes toujours sur le point d’entrer dans le Royaume que le Seigneur nous a promis. Mais, en étant divisés, nous avons besoin de rappeler l’appel à la justice que Dieu nous a adressé. Même parmi les chrétiens, il y a le risque que prédomine la logique connue des Israélites dans les temps anciens et du peuple indonésien au jour d’aujourd’hui, c’est-à-dire que, dans la tentative d’accumuler des richesses, nous oublions les faibles et les personnes dans le besoin. Il est facile d’oublier l’égalité fondamentale qui existe entre nous : qu’à l’origine nous étions tous esclaves du péché et que le Seigneur nous a sauvés dans le Baptême, nous appelant ses fils. Il est facile de penser que la grâce spirituelle qui nous a été donnée est notre propriété, quelque chose qui nous revient et qui nous appartient. Il est possible, en outre, que les dons reçus de Dieu nous rendent aveugles sur les dons faits aux autres chrétiens. C’est un grave péché de diminuer ou de mépriser les dons que le Seigneur à concédés aux autres frères, en croyant qu’ils sont en quelque sorte moins privilégiés de Dieu. Si nous nourrissons des pensées semblables, nous permettons que la grâce elle-même reçue devienne source d’orgueil, d’injustice et de division. Et comment pourrons-nous alors entrer dans le Royaume promis ?
Le culte qui sied à ce Royaume, le culte que la justice demande, est une fête qui concerne tout le monde, une fête dans laquelle les dons reçus sont rendus accessibles et partagés. Pour accomplir les premiers pas vers cette terre promise qui est notre unité, nous devons surtout reconnaître avec humilité que les bénédictions reçues ne sont pas nôtres de droit, mais qu’elles sont nôtres par don, et qu’elles nous ont été données afin que nous les partagions avec les autres. En second lieu, nous devons reconnaître la valeur de la grâce concédée aux autres communautés chrétiennes. Par conséquent, ce sera notre désir de participer aux dons des autres. Un peuple chrétien renouvelé et enrichi par cet échange de dons sera un peuple capable de marcher d’un pas assuré et confiant sur la voie qui conduit à l’unité.
© Librairie éditrice du Vatican
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Dernière édition par Isabelle-Marie le Sam 19 Jan 2019 - 0:39, édité 2 fois
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
JMJ Panama 2019 : Première Rencontre mondiale des jeunes des peuples indigènes (traduction complète)
Message du pape François pour la pré-JMJ
janvier 18, 2019
« Jeunes gens et jeunes filles, prenez en charge vos cultures! Prenez en charge vos racines! Mais n’en restez pas là. A partir de ces racines croissez, fleurissez, portez du fruit. Un poète disait que « tout ce que l’arbre a de fleurs vient de ce qui est sous terre ». Les racines. Mais les racines portées vers l’avenir. Projetées vers l’avenir. C’est votre défi aujourd’hui » : c’est le cœur du message du pape François aux jeunes des peuples autochtones rassemblés – c’est une première mondiale – au Panama, en prélude à la JMJ2019.
La Rencontre mondiale de la jeunesse indigène (EMJI, en espagnol) a lieu actuellement au Panama, dans le diocèse de David, du 17 au 21 janvier 2019, en préparation à la JMJ 2019, avec la participation de plus d’un millier de jeunes autochtones de différents continents.
Le pape dénonce « nombreuses et scandaleuses situations de marginalisation, d’exclusion, de mise au rebut et d’appauvrissement auxquelles sont condamnés des millions de jeunes, en particulier des jeunes des peuples autochtones, dans le monde entier ».
Il exhorte les jeunes à puiser dans les racines de leurs cultures la force d’affronter les défis actuels et de porter du fruit.
Voici notre traduction, rapide, de travail, du message vidéo que le pape François a adressé à ces jeunes. Le Vatican en publie le texte en espagnol, ce 18 janvier.
Message du pape François
Chers jeunes,
À la fin des Journées mondiales de la jeunesse de Cracovie, en juillet 2016, j’ai dit aux jeunes bénévoles: « Nous assumons la mémoire de notre passé pour construire l’espérance avec courage ». Et telle est le thème que vous avez choisi pour cette Rencontre mondiale de la jeunesse indigène qui vous rassemble du 17 au 21 janvier de cette année (pré-Journée de la JMJ) à Soloy, dans le district de Ngäbe-Buglé et le diocèse de David, au Panama.
Je vous félicite, car c’est la première fois qu’on organise une Journée pré-JMJ spécifiquement pour les jeunes des peuples indigènes, des peuples autochtones, au niveau mondial. Une initiative dont je tiens à remercier la Section de pastorale autochtone de la Conférence épiscopale du Panama, avec le soutien du CELAM.
Chers jeunes, je vous invite à ce que cette rencontre qui réunit des centaines de jeunes de différents peuples autochtones serve à réfléchir et célébrer votre foi en Jésus-Christ, à partir de la richesse millénaire de vos cultures d’origine. Je vous exhorte à saisir cette opportunité qui vous est offerte de répondre à l’invitation qui a été faite aux jeunes à d’autres occasions d’être reconnaissants pour l’histoire de leurs peuples et courageux face aux défis qui les entourent, pour avancer pleins d’espérance dans la construction d’un autre monde possible. Revenir aux cultures d’origine. Prendre en charge les racines, parce que c’est de ces racines que vient la force qui vous fera croître, fleurir et porter des fruits. En outre, ce doit être une façon de montrer le visage indigène de notre Église dans le cadre des JMJ et d’affirmer notre engagement à protéger la Maison commune et à collaborer à la construction d’un autre monde possible, plus équitable et plus humain.
Nul doute que les thèmes qui, selon l’ordre du jour, feront l’objet de votre réflexion stimuleront la recherche de réponses, dans la perspective de l’Evangile, à de très nombreuses et scandaleuses situations de marginalisation, d’exclusion, de mise au rebut et d’appauvrissement auxquelles sont condamnés des millions de jeunes, en particulier des jeunes des peuples autochtones, dans le monde entier. Que votre action, la conscience d’appartenir à vos peuples, soit une réaction contre cette culture du rebut, contre cette culture de l’oubli des racines, projetée vers un avenir de plus en plus liquide, plus gazeux, sans fondement.
Jeunes gens et jeunes filles, prenez en charge vos cultures! Prenez en charge vos racines! Mais n’en restez pas là. A partir de ces racines croissez, fleurissez, portez du fruit. Un poète disait que « tout ce que l’arbre a de fleurs vient de ce qui est sous terre ». Les racines. Mais les racines portées vers l’avenir. Projetées vers l’avenir. C’est votre défi aujourd’hui.
Je serai heureux de vous retrouver au Panama. Et d’ici là, je vous souhaite le meilleur succès de cette Rencontre et je vous donne ma bénédiction.
Jatuaida, Jamorogodre.
Que Dieu vous bénisse!
https://fr.zenit.org/articles/panama2019-premiere-rencontre-mondiale-des-jeunes-des-peuples-indigenes-traduction-complete/
Message du pape François pour la pré-JMJ
janvier 18, 2019
« Jeunes gens et jeunes filles, prenez en charge vos cultures! Prenez en charge vos racines! Mais n’en restez pas là. A partir de ces racines croissez, fleurissez, portez du fruit. Un poète disait que « tout ce que l’arbre a de fleurs vient de ce qui est sous terre ». Les racines. Mais les racines portées vers l’avenir. Projetées vers l’avenir. C’est votre défi aujourd’hui » : c’est le cœur du message du pape François aux jeunes des peuples autochtones rassemblés – c’est une première mondiale – au Panama, en prélude à la JMJ2019.
La Rencontre mondiale de la jeunesse indigène (EMJI, en espagnol) a lieu actuellement au Panama, dans le diocèse de David, du 17 au 21 janvier 2019, en préparation à la JMJ 2019, avec la participation de plus d’un millier de jeunes autochtones de différents continents.
Le pape dénonce « nombreuses et scandaleuses situations de marginalisation, d’exclusion, de mise au rebut et d’appauvrissement auxquelles sont condamnés des millions de jeunes, en particulier des jeunes des peuples autochtones, dans le monde entier ».
Il exhorte les jeunes à puiser dans les racines de leurs cultures la force d’affronter les défis actuels et de porter du fruit.
Voici notre traduction, rapide, de travail, du message vidéo que le pape François a adressé à ces jeunes. Le Vatican en publie le texte en espagnol, ce 18 janvier.
Message du pape François
Chers jeunes,
À la fin des Journées mondiales de la jeunesse de Cracovie, en juillet 2016, j’ai dit aux jeunes bénévoles: « Nous assumons la mémoire de notre passé pour construire l’espérance avec courage ». Et telle est le thème que vous avez choisi pour cette Rencontre mondiale de la jeunesse indigène qui vous rassemble du 17 au 21 janvier de cette année (pré-Journée de la JMJ) à Soloy, dans le district de Ngäbe-Buglé et le diocèse de David, au Panama.
Je vous félicite, car c’est la première fois qu’on organise une Journée pré-JMJ spécifiquement pour les jeunes des peuples indigènes, des peuples autochtones, au niveau mondial. Une initiative dont je tiens à remercier la Section de pastorale autochtone de la Conférence épiscopale du Panama, avec le soutien du CELAM.
Chers jeunes, je vous invite à ce que cette rencontre qui réunit des centaines de jeunes de différents peuples autochtones serve à réfléchir et célébrer votre foi en Jésus-Christ, à partir de la richesse millénaire de vos cultures d’origine. Je vous exhorte à saisir cette opportunité qui vous est offerte de répondre à l’invitation qui a été faite aux jeunes à d’autres occasions d’être reconnaissants pour l’histoire de leurs peuples et courageux face aux défis qui les entourent, pour avancer pleins d’espérance dans la construction d’un autre monde possible. Revenir aux cultures d’origine. Prendre en charge les racines, parce que c’est de ces racines que vient la force qui vous fera croître, fleurir et porter des fruits. En outre, ce doit être une façon de montrer le visage indigène de notre Église dans le cadre des JMJ et d’affirmer notre engagement à protéger la Maison commune et à collaborer à la construction d’un autre monde possible, plus équitable et plus humain.
Nul doute que les thèmes qui, selon l’ordre du jour, feront l’objet de votre réflexion stimuleront la recherche de réponses, dans la perspective de l’Evangile, à de très nombreuses et scandaleuses situations de marginalisation, d’exclusion, de mise au rebut et d’appauvrissement auxquelles sont condamnés des millions de jeunes, en particulier des jeunes des peuples autochtones, dans le monde entier. Que votre action, la conscience d’appartenir à vos peuples, soit une réaction contre cette culture du rebut, contre cette culture de l’oubli des racines, projetée vers un avenir de plus en plus liquide, plus gazeux, sans fondement.
Jeunes gens et jeunes filles, prenez en charge vos cultures! Prenez en charge vos racines! Mais n’en restez pas là. A partir de ces racines croissez, fleurissez, portez du fruit. Un poète disait que « tout ce que l’arbre a de fleurs vient de ce qui est sous terre ». Les racines. Mais les racines portées vers l’avenir. Projetées vers l’avenir. C’est votre défi aujourd’hui.
Je serai heureux de vous retrouver au Panama. Et d’ici là, je vous souhaite le meilleur succès de cette Rencontre et je vous donne ma bénédiction.
Jatuaida, Jamorogodre.
Que Dieu vous bénisse!
https://fr.zenit.org/articles/panama2019-premiere-rencontre-mondiale-des-jeunes-des-peuples-indigenes-traduction-complete/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Quelques images, embarquement et arrivée :
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
source:https://fr.zenit.org/articles/jmj-panama-2019-les-caracteristiques-et-le-programme-du-voyage-du-pape-francois/
Le Panama sera le 40e pays visité depuis son élection en mars 2013, rappelle le directeur par intérim de la Salle de presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti.Il a fait le point avec la presse internationale sur les caractéristiques de ce nouveau voyage et sur le programme du pape (23-28 janvier), ce vendredi, 18 janvier 2019, au Vatican. Le pape François va à la rencontre de « toutes les souffrances des jeunes ».
Caractéristiques générales du voyage
Le voyage aller d’effectuera, comme c’est la tradition, avec un avion de l’Alitalia, et au retour avec la compagnie latino-américaine Avianca.
Dans ses homélies, discours, allocutions, le pape s’exprimera toujours en espagnol. Il résidera à la nonciature apostolique de Panama.
Le missel de toutes les célébrations du voyage se trouve en ligne ici.
Auparavant, le pape ne s’est jamais rendu au Panama. Il sera le deuxième pape à visiter le pays, après le saint pape Jean-Paul II, qui y passa une journée le 5 mars 1984 dans le cadre d’un voyage dans différents pays de la région.
Le Panama représente une superficie représentant par exemple un quart de l’Italie et il est peuplé de quelque 4 millions d’habitants, dont plus de 3 millions de catholiques.
Pourquoi en janvier ?
Deux ans et demi environ sont passés depuis la JMJ de 2016 à Cracovie. Et non trois ans selon l’alternance actuelle : mais le mois de janvier a été chois pour la saison. Au cours de cette période, les jeune panaméens sont en congé. Il leur sera donc plus facile de participer à l’événement : la date a été choisie en fonction d’eux.
Les chiffres sont moins importants que pour d’autres JMJ : moins de jeunes d’Europe ou même d’Amérique du Nord, mais même dans la région, les déplacements ne sont pas faciles : ils se font en autobus.
Les participants
Pour le moment, on compte 150 000 inscrits et, comme d’habitude pour les JMJ, on s’attend à ce que les chiffres augmentent progressivement jusqu’aux célébrations finales du samedi 26 et du dimanche 27. Des adultes et des familles viendront aussi. Mais le chiffre de 700 000 avancé par certains semble « exagéré », même si de nombreux jeunes viendront de toute la région : les pays voisins se sont impliqués dans la JMJ. Des jeunes pourraient venir du Nicaragua malgré les difficultés actuelles, mais du fait de leur conscience que c’est « une occasion à ne pas manquer ».
Pour Panama ce n’est pas une JMJ « panaméenne » c’est une JMJ de toute la région.
Quelque 2 000 jeunes argentins sont également annoncés. La Conférence épiscopale française annonce 1 500 jeunes et les Etats-Unis 12 000.
Les déplacements
Pour ses déplacements en ville, le pape utilisera ou une « papamobile » ou une voiture fermée.
Le pape ne fera d’un déplacement en dehors de la ville de Panama, pour se rendre, vendredi 25, en voiture fermée, à Pacora pour rencontrer des jeunes en détention.
La suite pontificale
Le pape François sera accompagné notamment du cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin, du cardinal canadien Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pour l’Amérique latine, du cardinal Kevin Farrell, préfet du dicastère organisateur de la JMJ, et du substitut de la Secrétairerie d’Etat, Mgr Edgar Peña Parra, vénézuélien.
Ses hôtes pendant le voyage seront le sociologue français Dominique Wolton, auteur du livre paru en septembre 2017 : « Pape François : rencontres avec Dominique Wolton. Politique et société », aux Editions de L’Observatoire, et observateur de la relation spécifique du pape François et des jeunes. Un – jeune – employé du Vatican et une employée du centre technique du Gouvernorat participent également au voyage.
La médaille du voyage – que le pape remet aux personnes qui le reçoivent – représente la cathédrale Santa Maria la Antigua et porte le thème – marial – de la JMJ : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole ». Au foyer de jeunes, le Hogar del Buen Samaritano, le pape offrira une sculpture représentant le Bon Pasteur.
Seront également présents le préfet du Dicastère pour la communication, Paolo Ruffini, le directeur éditoriale Andrea Tornielli, le directeur de L’Osservatore Romano, Andrea Monda, et Alessandro Gisotti lui-même.
L’environnement et la paix
Le voyage sera placé sous le signe de l’attention à la préservation d e la création avec un congrès auquel participera le cardinal Peter Appiah Kodwo Turkson (Ghana), préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral.
Et si la JMJ s’inscrit dans le sillage du synode des évêques pour les jeunes d’octobre 2018, il prépare aussi le synode d’octobre 2019 sur l’Amazonie.
Mais la JMJ veut aussi lancer un message de paix et de réconciliation depuis l’Amérique latine, marquée par beaucoup de souffrances, comme le montre l’attentat de jeudi en Colombie. Le pape veut « manifester sa proximité aux jeunes qui souffrent ».
Le programme prévu
Le décalage horaire entre l’Italie est de 6 heures (+6h à Rome).
–Mercredi 23 janvier le pape partira de Rome-Fiumicino a 9h35 et il sera accueilli à l’aéroport international de Tocumen (Panama) à 16h50, avec les honneurs militaires. On y attend quelque 2 000 personnes. Il se rendra ensuite directement à la nonciature apostolique.
–Jeudi 24 janvier, le pape rencontrera le président de la République, M. , au Palacio de las Garzas. Il prononcera ensuite son premier discours devant les autorités et le corps diplomatique, au Ministère des affaires étrangères, au Palacio Bolivar.
Il rencontrera ensuite les évêques d’Amérique centrale en l’église de S. François d’Assise, très proche du palais de la Chancellerie. Le discours du pape est très attendu.
L’ ouverture officielle de la JMJ aura lieu à 17h30 (22h30 à Rome) au Campo Santa Maria la Antigua, dans la « Cinta costera », ouverte sur l’océan. Il y aura une forme de présentation des saints patrons de la JMJ. La figure de saint Oscar Romero, très aimé, ne pourra manquer.
–Vendredi 25 janvier, le pape François présidera une liturgie pénitentielle avec 200 jeunes d’un centre de détention pour mineurs – Las Garzas – à Pacora, à l’est de la capitale. Le pape va les trouver puisqu’ils ne peuvent pas participer à la JMJ. D’habitude le pape se rend disponibles pour les confessions pendant les JMJ : cette fois il se rend disponible pour les jeunes détenus. Les confessionnaux de la JMJ de Panama sont d’ailleurs réalisés par des détenus. Un jeune de 21 ans s’exprimera au nom de ses compagnons, et la directrice du centre prendra également la parole.
Le pape rentrera à la nonciature avant de repartir pour le Chemin de croix avec les jeunes, à 17h30 (22h30 à Rome).
–Samedi 26 janvier, le pape présidera la consécration de l’autel de la cathédrale-basilique de Santa Maria la Antigua, entouré des prêtres, des consacrés, des représentants de mouvements de laïcs. C’est l’un des moments de cette JMJ très « mariale ».
Le pape déjeunera avec une délégation de jeunes – comme les papes le font lors des JMJ – au séminaire San José.
La veillée de la JMJ aura lieu à 18h30 (23h30 à Rome), avec des témoignages de jeunes te un discours du pape.
–Dimanche 27 janvier, la messe de clôture de la JMJ est prévue à 8h (14h à Rome) : très tôt, heure locale pur éviter la grosse chaleur. Le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la vie et la famille, annoncera le lieu et la date de la prochaine JMJ au terme de la célébration.
Le pape se rendra ensuite à un foyer – Hogar del Buen Samaritano – pour des jeunes porteurs de handicap et des jeunes malades du sida. Déjà, au Paraguay, en juillet 2015, le pape avait fait une visite surprise à un centre pour jeunes malades du sida.
Comme c’est tradition à la fin des JMJ le pape rencontrera les bénévoles grâce auxquels l’organisation du rassemblement a été possible, au Stade Rommel Fernandez, à 16h30 (22h30).
Le pape se rendra directement ensuite à l’aéroport international de Panama, où aura lieu la cérémonie de congé, à 18h (minuit à Rome) : son avion est attendu à Rome lundi 28 janvier à 11h50.
Avec Deborah Lubov
Le Panama sera le 40e pays visité depuis son élection en mars 2013, rappelle le directeur par intérim de la Salle de presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti.Il a fait le point avec la presse internationale sur les caractéristiques de ce nouveau voyage et sur le programme du pape (23-28 janvier), ce vendredi, 18 janvier 2019, au Vatican. Le pape François va à la rencontre de « toutes les souffrances des jeunes ».
Caractéristiques générales du voyage
Le voyage aller d’effectuera, comme c’est la tradition, avec un avion de l’Alitalia, et au retour avec la compagnie latino-américaine Avianca.
Dans ses homélies, discours, allocutions, le pape s’exprimera toujours en espagnol. Il résidera à la nonciature apostolique de Panama.
Le missel de toutes les célébrations du voyage se trouve en ligne ici.
Auparavant, le pape ne s’est jamais rendu au Panama. Il sera le deuxième pape à visiter le pays, après le saint pape Jean-Paul II, qui y passa une journée le 5 mars 1984 dans le cadre d’un voyage dans différents pays de la région.
Le Panama représente une superficie représentant par exemple un quart de l’Italie et il est peuplé de quelque 4 millions d’habitants, dont plus de 3 millions de catholiques.
Pourquoi en janvier ?
Deux ans et demi environ sont passés depuis la JMJ de 2016 à Cracovie. Et non trois ans selon l’alternance actuelle : mais le mois de janvier a été chois pour la saison. Au cours de cette période, les jeune panaméens sont en congé. Il leur sera donc plus facile de participer à l’événement : la date a été choisie en fonction d’eux.
Les chiffres sont moins importants que pour d’autres JMJ : moins de jeunes d’Europe ou même d’Amérique du Nord, mais même dans la région, les déplacements ne sont pas faciles : ils se font en autobus.
Les participants
Pour le moment, on compte 150 000 inscrits et, comme d’habitude pour les JMJ, on s’attend à ce que les chiffres augmentent progressivement jusqu’aux célébrations finales du samedi 26 et du dimanche 27. Des adultes et des familles viendront aussi. Mais le chiffre de 700 000 avancé par certains semble « exagéré », même si de nombreux jeunes viendront de toute la région : les pays voisins se sont impliqués dans la JMJ. Des jeunes pourraient venir du Nicaragua malgré les difficultés actuelles, mais du fait de leur conscience que c’est « une occasion à ne pas manquer ».
Pour Panama ce n’est pas une JMJ « panaméenne » c’est une JMJ de toute la région.
Quelque 2 000 jeunes argentins sont également annoncés. La Conférence épiscopale française annonce 1 500 jeunes et les Etats-Unis 12 000.
Les déplacements
Pour ses déplacements en ville, le pape utilisera ou une « papamobile » ou une voiture fermée.
Le pape ne fera d’un déplacement en dehors de la ville de Panama, pour se rendre, vendredi 25, en voiture fermée, à Pacora pour rencontrer des jeunes en détention.
La suite pontificale
Le pape François sera accompagné notamment du cardinal Secrétaire d’Etat Pietro Parolin, du cardinal canadien Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pour l’Amérique latine, du cardinal Kevin Farrell, préfet du dicastère organisateur de la JMJ, et du substitut de la Secrétairerie d’Etat, Mgr Edgar Peña Parra, vénézuélien.
Ses hôtes pendant le voyage seront le sociologue français Dominique Wolton, auteur du livre paru en septembre 2017 : « Pape François : rencontres avec Dominique Wolton. Politique et société », aux Editions de L’Observatoire, et observateur de la relation spécifique du pape François et des jeunes. Un – jeune – employé du Vatican et une employée du centre technique du Gouvernorat participent également au voyage.
La médaille du voyage – que le pape remet aux personnes qui le reçoivent – représente la cathédrale Santa Maria la Antigua et porte le thème – marial – de la JMJ : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole ». Au foyer de jeunes, le Hogar del Buen Samaritano, le pape offrira une sculpture représentant le Bon Pasteur.
Seront également présents le préfet du Dicastère pour la communication, Paolo Ruffini, le directeur éditoriale Andrea Tornielli, le directeur de L’Osservatore Romano, Andrea Monda, et Alessandro Gisotti lui-même.
L’environnement et la paix
Le voyage sera placé sous le signe de l’attention à la préservation d e la création avec un congrès auquel participera le cardinal Peter Appiah Kodwo Turkson (Ghana), préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral.
Et si la JMJ s’inscrit dans le sillage du synode des évêques pour les jeunes d’octobre 2018, il prépare aussi le synode d’octobre 2019 sur l’Amazonie.
Mais la JMJ veut aussi lancer un message de paix et de réconciliation depuis l’Amérique latine, marquée par beaucoup de souffrances, comme le montre l’attentat de jeudi en Colombie. Le pape veut « manifester sa proximité aux jeunes qui souffrent ».
Le programme prévu
Le décalage horaire entre l’Italie est de 6 heures (+6h à Rome).
–Mercredi 23 janvier le pape partira de Rome-Fiumicino a 9h35 et il sera accueilli à l’aéroport international de Tocumen (Panama) à 16h50, avec les honneurs militaires. On y attend quelque 2 000 personnes. Il se rendra ensuite directement à la nonciature apostolique.
–Jeudi 24 janvier, le pape rencontrera le président de la République, M. , au Palacio de las Garzas. Il prononcera ensuite son premier discours devant les autorités et le corps diplomatique, au Ministère des affaires étrangères, au Palacio Bolivar.
Il rencontrera ensuite les évêques d’Amérique centrale en l’église de S. François d’Assise, très proche du palais de la Chancellerie. Le discours du pape est très attendu.
L’ ouverture officielle de la JMJ aura lieu à 17h30 (22h30 à Rome) au Campo Santa Maria la Antigua, dans la « Cinta costera », ouverte sur l’océan. Il y aura une forme de présentation des saints patrons de la JMJ. La figure de saint Oscar Romero, très aimé, ne pourra manquer.
–Vendredi 25 janvier, le pape François présidera une liturgie pénitentielle avec 200 jeunes d’un centre de détention pour mineurs – Las Garzas – à Pacora, à l’est de la capitale. Le pape va les trouver puisqu’ils ne peuvent pas participer à la JMJ. D’habitude le pape se rend disponibles pour les confessions pendant les JMJ : cette fois il se rend disponible pour les jeunes détenus. Les confessionnaux de la JMJ de Panama sont d’ailleurs réalisés par des détenus. Un jeune de 21 ans s’exprimera au nom de ses compagnons, et la directrice du centre prendra également la parole.
Le pape rentrera à la nonciature avant de repartir pour le Chemin de croix avec les jeunes, à 17h30 (22h30 à Rome).
–Samedi 26 janvier, le pape présidera la consécration de l’autel de la cathédrale-basilique de Santa Maria la Antigua, entouré des prêtres, des consacrés, des représentants de mouvements de laïcs. C’est l’un des moments de cette JMJ très « mariale ».
Le pape déjeunera avec une délégation de jeunes – comme les papes le font lors des JMJ – au séminaire San José.
La veillée de la JMJ aura lieu à 18h30 (23h30 à Rome), avec des témoignages de jeunes te un discours du pape.
–Dimanche 27 janvier, la messe de clôture de la JMJ est prévue à 8h (14h à Rome) : très tôt, heure locale pur éviter la grosse chaleur. Le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la vie et la famille, annoncera le lieu et la date de la prochaine JMJ au terme de la célébration.
Le pape se rendra ensuite à un foyer – Hogar del Buen Samaritano – pour des jeunes porteurs de handicap et des jeunes malades du sida. Déjà, au Paraguay, en juillet 2015, le pape avait fait une visite surprise à un centre pour jeunes malades du sida.
Comme c’est tradition à la fin des JMJ le pape rencontrera les bénévoles grâce auxquels l’organisation du rassemblement a été possible, au Stade Rommel Fernandez, à 16h30 (22h30).
Le pape se rendra directement ensuite à l’aéroport international de Panama, où aura lieu la cérémonie de congé, à 18h (minuit à Rome) : son avion est attendu à Rome lundi 28 janvier à 11h50.
Avec Deborah Lubov
Ami de Saint Bernard- Combat l'antechrist
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Finlande: l’œcuménisme, une « exigence essentielle de la foi » et non pas une « option »
Visite annuelle d’une délégation finlandaise
"...le chemin entrepris il y a plus de 50 ans est désormais un chemin «irréversible», a ré-affirmé le pape. Et l’unité, enracinée dans le « baptême » commun, justement « grandit » en chemin...
En cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier), le pape a aussi insisté sur les effets de la prière et du service des pauvres, ensemble: « Quand nous prions ensemble, quand nous annonçons ensemble l’Évangile et que nous servons les pauvres et les nécessiteux, nous nous retrouvons sur ce chemin et le chemin lui-même progresse vers le but de l’unité visible ».
Il voit dans ce chemin aussi la possibilité d’arriver à la résolution des « questions théologiques et ecclésiologiques » qui séparent encore les chrétiens. Il s’agit pour le moment de « faire tout ce que nous pouvons pour favoriser la rencontre et pour résoudre dans la charité les malentendus, les hostilités et les préjudices qui pendant des siècles ont vicié nos rapports »...
« La Tradition n’est pas un dilemme, mais un don »...
« Précédés et soutenus par tous ceux qui ont donné leur vie par amour du Seigneur et de leurs frères, nous sommes appelés à ne jamais nous fatiguer sur le chemin. »...
« Dans un monde lacéré par les guerres, la haine, les nationalismes et les divisions, la prière et l’engagement communs pour une plus grande justice ne peuvent pas être différés. Ce sont des omissions que nous ne pouvons pas nous permettre »...
Aujourd’hui a commencé la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens: nous sommes tous invités à invoquer de Dieu ce grand don »...
« La prière humble est écoutée par le Seigneur ».
https://fr.zenit.org/articles/dialogue-avec-la-finlande-loecumenisme-une-exigence-essentielle-de-la-foi-et-non-pas-une-option/
Visite annuelle d’une délégation finlandaise
"...le chemin entrepris il y a plus de 50 ans est désormais un chemin «irréversible», a ré-affirmé le pape. Et l’unité, enracinée dans le « baptême » commun, justement « grandit » en chemin...
En cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens (18-25 janvier), le pape a aussi insisté sur les effets de la prière et du service des pauvres, ensemble: « Quand nous prions ensemble, quand nous annonçons ensemble l’Évangile et que nous servons les pauvres et les nécessiteux, nous nous retrouvons sur ce chemin et le chemin lui-même progresse vers le but de l’unité visible ».
Il voit dans ce chemin aussi la possibilité d’arriver à la résolution des « questions théologiques et ecclésiologiques » qui séparent encore les chrétiens. Il s’agit pour le moment de « faire tout ce que nous pouvons pour favoriser la rencontre et pour résoudre dans la charité les malentendus, les hostilités et les préjudices qui pendant des siècles ont vicié nos rapports »...
« La Tradition n’est pas un dilemme, mais un don »...
« Précédés et soutenus par tous ceux qui ont donné leur vie par amour du Seigneur et de leurs frères, nous sommes appelés à ne jamais nous fatiguer sur le chemin. »...
« Dans un monde lacéré par les guerres, la haine, les nationalismes et les divisions, la prière et l’engagement communs pour une plus grande justice ne peuvent pas être différés. Ce sont des omissions que nous ne pouvons pas nous permettre »...
Aujourd’hui a commencé la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens: nous sommes tous invités à invoquer de Dieu ce grand don »...
« La prière humble est écoutée par le Seigneur ».
https://fr.zenit.org/articles/dialogue-avec-la-finlande-loecumenisme-une-exigence-essentielle-de-la-foi-et-non-pas-une-option/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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