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Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)

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Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Empty Re: Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)

Message par lacolombe Mer 16 Aoû 2017 - 14:10

Bonjour Marie,

Merci pour cet hommage à Sainte Jeanne de Portugal que je ne connaissais pas et que je découvre.
Avec toute mon affection
lacolombe
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Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Empty Re: Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)

Message par M1234 Jeu 17 Aoû 2017 - 11:54

Bonjour mon Amie,
C'est avec un grand plaisir
Bien Affectueusement


Kisses

JOSEMARÍA ESCRIVÁ DE BALAGUER
prêtre, fondateur
1902-1975



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Josemaria_Escriv%C3%A1_de_Balaguer







Profil biographique du bienheureux Josémaria

Extrait du bref apostolique de béatification du Vénérable Serviteur de Dieu Josémaria Escrivá, prêtre, fondateur de l’Opus Dei:

" Le fondateur de l’Opus Dei a rappelé que, par suite de l’universalité de l’appel à la pleine union au Christ, toute activité humaine peut devenir un lieu de rencontre avec Dieu. […]

Il fut un authentique maître de vie chrétienne et il sut atteindre les sommets de la contemplation par une prière continuelle, une mortification constante, un effort quotidien pour accomplir son travail avec une docilité exemplaire aux motions du Saint-Esprit, afin de servir l’Église comme l’Église veut être servie. "


Un foyer lumineux et joyeux

Josémaria Escrivá de Balaguer est né à Barbastro (Espagne) le 9 janvier 1902.

Il était le second  des six enfants de José Escrivá et Maria Dolorès Albás.

Ses parents, fervents catholiques, l’ont fait baptiser quatre jours plus tard, le 13 janvier. Ils lui ont transmis, grâce à leur vie exemplaire, les fondements de la foi et les vertus chrétiennes : l’amour de la confession et de la communion fréquente, le recours confiant à la prière, la dévotion à la très Sainte Vierge, et l’aide aux plus nécessiteux.

Le bienheureux Josémaria, un enfant gai, éveillé et naturel, espiègle, bon élève, intelligent et observateur, aimait beaucoup sa mère et avait une grande confiance, pleine d’amitié, en son père, qui l’invitait à s’épancher librement et qui répondait à ses questions avec affection et avec prudence. Très tôt le Seigneur commence à tremper l’âme de Josémaria dans la forge de la souffrance : ses trois petites sœurs meurent entre 1910 et 1913 et, en 1914, la famille se trouve ruinée. En 1915, les Escrivá déménagent à Logroño où le père a trouvé un emploi lui permettant de subvenir modestement aux besoins des siens.

L’hiver 1917-18 a lieu un fait qui aura une influence décisive sur le futur de Josémaria Escrivá : pendant les vacances de Noël, une abondante chute de neige recouvrit la ville.

Un jour il voit par terre les traces gelées de pieds sur la neige : les pas d’un carme qui marchait pieds nus.

Il se demande alors :

Si d’autres font tant de sacrifices par amour de Dieu et du prochain, ne serais-je pas capable de lui offrir quelque chose ?

Une inquiétude divine pointe alors dans son cœur.

Je commençai à pressentir l’Amour, à me rendre compte que le cœur me demandait quelque chose de grand, qui relevait de l’ordre de l’amour.

Sans savoir encore avec précision ce que Dieu lui demande, il décide de devenir prêtre, pensant ainsi qu’il sera plus disponible pour accomplir la volonté divine.


L’ordination sacerdotale

Après son baccalauréat, il entame des études ecclésiastiques au séminaire de Logroño, puis, en 1920, il rentre dans celui de Saragosse.

Il achèvera la formation préalable à la prêtrise dans l’Université pontificale de cette ville.

C’est aussi à Saragosse, capitale de l’Aragon, qu’il poursuit des études de droit, sur le conseil de son père et avec l’accord de ses supérieurs ecclésiastiques.

Il sait se fait aimer de ses camarades par son caractère généreux et enjoué, sa simplicité et sa sérénité.

Le soin qu’il apporte à sa vie de piété, tout comme son respect des normes disciplinaires du séminaire et le sérieux de ses études, font de lui un exemple pour tous les séminaristes. En 1922, alors qu’il n’avait que vingt ans, l’archevêque de Saragosse le nomme inspecteur du séminaire.

Durant cette période, il passe beaucoup d’heures à prier devant le Saint-Sacrement, enracinant profondément sa vie intérieure dans l’Eucharistie, et il se rend tous les jours à la basilique du Pilier pour demander à la Sainte Vierge de lui montrer ce que Dieu veut de lui :

Depuis que j’ai pressenti l’amour de Dieu, disait-il le 2 octobre 1968, j’ai cherché, dans ma petitesse, à réaliser ce qu’il attendait de ce pauvre instrument.

Et dans ces désirs ardents, je priais, je priais, j’étais continuellement en prière.

Je ne cessais de répéter :

Domine, ut sit ! Domine, ut videam !

comme le pauvre aveugle de l’Évangile qui implore, car Dieu peut tout.

Seigneur, que je voie ! Seigneur, que cela soit !

Et je répétais aussi,  plein de confiance en ma Mère du ciel :

Domina, ut sit ! Domina, ut videam !

La très Sainte Vierge m’a toujours aidé à découvrir les souhaits de son Fils.

Le 27 novembre 1924 don José Escrivá meurt subitement, victime d’une syncope.

Le 28 mars 1925, Josémaria est ordonné prêtre par monseigneur Miguel de los Santos Diaz Gómara, dans l’église du séminaire Saint-Charles, à Saragosse.

Deux jours plus tard, il célèbre sa première messe solennelle à la sainte chapelle du Pilier.

Le 31 de ce mois-là, il part pour Perdiguera, petit village, où il a été nommé régent auxiliaire de la paroisse.

En avril 1927, avec l’agrément de son archevêque, il s’installe à Madrid pour préparer un doctorat en droit civil qu’on ne pouvait obtenir, à l’époque, qu’à l’université Centrale de la capitale de l’Espagne.

C’est là que son élan apostolique le met vite en contact avec des gens de tout bord : étudiants, artistes, ouvriers, intellectuels, prêtres. Et il se dépense sans relâche au service des enfants, des malades et des pauvres des bidonvilles.

En même temps, il subvient aussi aux besoins de sa mère, de sa sœur et de son frère, en donnant des petits cours de droit.

C’est une époque de grande pénurie, que toute sa famille endure dans la dignité et avec beaucoup de courage.

Le Seigneur le bénit avec d’abondantes grâces extraordinaires qui ont trouvé un terrain fertile dans son âme généreuse, et pu ainsi produire de nombreux fruits au service de l’Église et des âmes.

L’ordination sacerdotale

C’est le 2 octobre 1928 que naît l’Opus Dei.

Le bienheureux Josémaria fait alors une retraite spirituelle.

Il médite à partir des notes qu’il a prises les années précédentes des motions intérieures dont Dieu l’a gratifié quand, soudain, il voit — c’est toujours ce terme qu’il emploiera pour décrire son expérience de fondateur — la mission que le Seigneur veut lui confier : ouvrir dans l’Église un nouveau chemin à caractère de vocation, destiné à répandre la recherche de la sainteté et la réalisation de l’apostolat à partir de la sanctification du travail ordinaire, en plein dans le monde, sans changer d’état.

Quelques mois plus tard, le 14 février 1930, le Seigneur lui fait comprendre que l’Opus Dei doit aussi s’étendre aux femmes.

À partir de ce moment, le bienheureux Josémaria se livre, corps et âme, à l’accomplissement de sa mission de fondateur : promouvoir chez les hommes et les femmes de tous les milieux sociaux, un engagement personnel de suivre le Christ, d’aimer le prochain, de rechercher de la sainteté dans la vie quotidienne.

Il ne se prend ni pour un innovateur ni pour un réformateur, car il est convaincu que Jésus-Christ est la nouveauté éternelle et que le Saint-Esprit rajeunit continuellement l’Église, au service de laquelle Dieu à suscité l’Opus Dei.

Sachant que la tâche qui lui a été confiée est de portée surnaturelle, il pose comme fondations de son travail sa prière, sa pénitence, sa joyeuse conscience de la filiation divine, son travail inlassable.

Des gens de toutes les conditions sociales commencent alors à le suivre, en particulier des groupes d’étudiants, chez qui il éveille un élan sincère de servir leurs frères, en les faisant brûler du désir de mettre le Christ au cœur de toutes les activités humaines moyennant un travail sanctifié, sanctifiant et sanctificateur.

Voilà l’objectif qu’il assignera aux initiatives des fidèles de l’Opus Dei : élever vers Dieu, à l’aide de la grâce, toutes les réalités créées, afin que le Christ règne en tous et en tout ; connaître Jésus-Christ ; le faire connaître ; le porter partout. On peut ainsi comprendre qu’il ait pu s’écrier :

Les chemins divins de la terre se sont ouverts.


Expansion apostolique

En 1933, il promeut une académie universitaire parce qu’il est convaincu que le monde de la science et de la culture est un point névralgique pour l’évangélisation de toute la société.

En 1934 il publie, — sous le titre de Considérations spirituelles —, la première édition de Chemin, livre de spiritualité tiré à plus de quatre millions et demi d’exemplaires avec 372 éditions en 44 langues.

L’Opus Dei fait ses premiers pas lorsque la guerre civile d’Espagne éclate, en 1936.

Madrid est ravagé par la violence antireligieuse, mais malgré le danger Josémaria s’adonne de façon héroïque à la prière, à la pénitence et à l’apostolat.

C’est une période de souffrance pour l’Église, mais ce sont aussi des années de croissance spirituelle et apostolique, de raffermissement de l’espérance.

En 1939, à la fin du conflit, le fondateur de l’Opus Dei peut donner un nouvel élan à son travail apostolique dans toute la péninsule.

Il mobilise en particulier beaucoup d’étudiants pour qu’ils portent le Christ dans tous les milieux et fassent ainsi connaître la grandeur de leur vocation chrétienne.

Sa renommée de sainteté se répand alors : beaucoup d’évêques l’invitent à prêcher des retraites au clergé et aux laïcs des organisations catholiques.

Les supérieurs de différents ordres religieux le sollicitent aussi dans ce sens et il accepte toujours.

Sa mère, qui avait tant aidé les activités apostoliques de l’Opus Dei, meurt en 1941 alors qu’il prêche une retraite à des prêtres, à Lérida.

Le Seigneur permet aussi que de dures incompréhensions s’abattent sur lui.

L’évêque de Madrid, monseigneur Eijo y Garay, l’assure de son appui le plus sincère et accorde à l’Opus Dei sa première approbation canonique.

Le bienheureux Josémaria endure ces difficultés dans la prière et la bonne humeur, conscient que tous ceux qui veulent vivre dans le Christ avec piété seront persécutés (2 Tm 3, 12), et il demande à ses enfants spirituels de s’efforcer de pardonner et d’oublier les offenses: Se taire, prier, travailler, sourire.

En 1943, il reçoit une nouvelle grâce à caractère de fondation pendant qu’il célèbre la sainte messe: la Société sacerdotale de la Sainte-Croix voit le jour dans l’Opus Dei.

Les prêtres qui proviennent des fidèles laïcs de l’Opus Dei pourront y être incardinés.

L’appartenance plénière des fidèles laïcs et des prêtres à l’Opus Dei, ainsi que la coopération organique des uns et des autres à ses activités apostoliques est un trait propre au charisme de fondation, que l’Église a confirmé en 1982, lorsqu’elle a déterminé sa configuration juridique définitive en tant que prélature personnelle.

Le 25 juin 1944, trois ingénieurs reçoivent l’ordination sacerdotale. Parmi eux se trouve Álvaro del Portillo, futur successeur du fondateur à la tête de l’Opus Dei. Depuis lors, le bienheureux Josémaria a conduit à la prêtrise près d’un millier de laïcs de l’Opus Dei.

La Société sacerdotale de la Sainte-Croix, intrinsèquement unie à l’Opus Dei, assure aussi, en pleine harmonie avec les pasteurs des Églises locales, des activités de formation spirituelle pour les prêtres diocésains et pour les candidats au sacerdoce.

Les prêtres diocésains peuvent faire aussi partie de la Société sacerdotale de la Sainte-Croix, sans que cela affecte leur appartenance au clergé de leur diocèse respectif.


Esprit romain et universel

À la fin de la guerre mondiale, le bienheureux Josémaria commence à préparer le travail apostolique ailleurs qu’en Espagne, puisque, insistait-il, Jésus veut que son Œuvre ait, dès le premier instant, un cœur universel, catholique.

En 1946, il s’installe à Rome, afin d’y préparer la reconnaissance pontificale de l’Opus Dei. Le 24 février 1947, Pie XII lui accorde le decretum laudis et, le 16 juin 1950, l’approbation définitive.

À partir de cette date des hommes et des femmes non catholiques, voire non chrétiens, peuvent être admis comme coopérateurs de l’Opus Dei.

Ils aident toutes les activités apostoliques avec leur travail, leur aumône et leur prière.

Le siège central de l’Opus Dei se trouve à Rome, afin de souligner de façon tangible ce qui informe tout son travail : servir l’Église comme l’Église veut être servie, dans une étroite adhésion au siège de Pierre et à la hiérarchie ecclésiastique.

À plusieurs reprises, Pie XII et Jean XXIII lui montrent leur affection et leur estime ; Paul VI écrit au fondateur en 1964 cette définition de l’Opus Dei :

" Une expression vivante de la jeunesse pérenne de l’Église. "

Cette période de la vie du fondateur est aussi marquée par toute une série d’épreuves : à sa santé détériorée par tant de souffrances (pendant presque dix ans, il a souffert d’une grave forme de diabète dont il a été miraculeusement guéri en 1954), viennent s’ajouter l’absence de moyens matériels et les difficultés inhérentes à l’expansion de l’apostolat dans le monde entier.

Cependant, il est toujours rayonnant, parce qu’il sait que la vraie vertu n’est pas triste et antipathique, mais aimablement joyeuse.

Sa bonne humeur permanente est un témoignage continuel de son attachement inconditionnel à la volonté de Dieu.

Le monde est tout petit lorsque l’Amour est grand : le désir d’inonder la terre de la lumière du Christ le pousse à répondre à l’appel de nombreux évêques qui, partout dans le monde, réclament l’aide des apostolats de l’Opus Dei à l’évangélisation. Des projets très variés voient alors le jour : des écoles de formation professionnelle, des centres de qualification pour paysans, des universités, des écoles, des hôpitaux et des dispensaires, etc.

Ces activités, — une mer sans rivages, aimait-il dire —, sont le fruit de l’initiative de chrétiens courants qui souhaitent répondre aux besoins d’un endroit déterminé, avec une mentalité laïque et un sens professionnel.

Elles sont ouvertes à des personnes de toute race, de toute religion et de toute condition sociale, puisque leur identité chrétienne est toujours compatible avec un profond respect de la liberté des consciences.

Dès que Jean XXIII annonce qu’il convoque un concile œcuménique, le bienheureux Josémaria se met à prier et à faire prier pour l’heureux aboutissement de cette grande initiative qu’est le concile œcuménique Vatican II, comme il l’écrit dans une lettre en 1962.

Le magistère solennel de l’Église va alors confirmer des aspects fondamentaux de l’esprit de l’Opus Dei : l’appel universel à la sainteté ; le travail professionnel en tant que moyen de sainteté et d’apostolat ; la valeur et les limites légitimes de la liberté du chrétien dans les affaires temporelles, la sainte messe comme centre et racine de la vie intérieure, etc.

Le bienheureux Josémaria rencontre de nombreux pères conciliaires et beaucoup d’experts qui voient en lui un authentique précurseur de beaucoup de lignes maîtresses de Vatican II.

Profondément identifié à la doctrine conciliaire, il promeut sa mise en pratique, avec empressement, à travers les activités de formation de l’Opus Dei partout dans le monde.


Sainteté au milieu du monde

De loin, là-bas, à l’horizon, il semble que le ciel rejoigne la terre.

N’oublie pas que c’est dans ton cœur d’enfant de Dieu que la terre et le ciel se rejoignent vraiment,.

La prédication du bienheureux Josémaria souligne constamment la primauté de la vie intérieure sur toute activité d’organisation:

Ces crises mondiales sont des crises de saints, a-t-il écrit dans Chemin.

La sainteté demande toujours que la prière, le travail et l’apostolat fusionnent dans ce qu’il appelle l’unité de vie, dont sa conduite personnelle est le meilleur témoignage.

Il était profondément convaincu que pour atteindre la sainteté dans le travail, il faut s’efforcer d’être une âme de prière, une âme de vie intérieure profonde.

Lorsqu’on vit de la sorte, tout est prière, tout peut et doit nous conduire à Dieu, si nous alimentons ce rapport continuel avec lui, du matin au soir. Tout travail peut être prière, et tout travail, devenu prière, est apostolat.

La racine de la prodigieuse efficacité de son ministère se trouve dans cette ardente vie intérieure qui fait du bienheureux Josémaria un contemplatif au milieu du monde : une vie intérieure nourrie de la prière et des sacrements, qui se traduit par son amour passionné de l’Eucharistie, par la profondeur avec laquelle il vit la messe, comme le centre et la racine de sa propre vie, par sa tendre dévotion envers la Sainte Vierge, saint Joseph et les saints anges gardiens ; par sa fidélité à l’Église et au pape.


Sa rencontre définitive avec la Très Sainte Trinité



Les dernières années de sa vie, le fondateur de l’Opus Dei entreprend des voyages de catéchèse dans de nombreux pays d’Europe et d’Amérique latine: partout il tient de nombreuses réunions de formation, simples et familiales, même si fréquemment des milliers de personnes se déplacent pour l’écouter.

Il y parle de Dieu, des sacrements, des dévotions chrétiennes, de la sanctification du travail, d’amour de l’Église et du pape.

Le 28 mars 1975, il célèbre son jubilé sacerdotal.

Ce jour-là, sa prière est comme une synthèse de toute sa vie:

Au bout de ces cinquante ans, je suis comme un enfant qui balbutie ; je commence, je recommence dans ma lutte intérieure de chaque jour.

Et ainsi, jusqu’à la fin des jours qu’il me reste à vivre : recommençant sans cesse.

Le 26 juin 1975, à midi, le bienheureux Josémaria décède dans la pièce où il travaille, des suites d’un arrêt cardiaque, aux pieds d’un tableau de la très Sainte Vierge qui a reçu son dernier regard.

À ce moment-là, l’Opus Dei est présent dans les cinq continents, il compte plus de 60 000 fidèles, de 80 nationalités. Les ouvrages spirituels de monseigneur Escriva (Chemin, Saint Rosaire, Entretiens avec monseigneur Escriva,

Quand le Christ passe, Amis de Dieu, Aimer l’Église, Chemin de Croix, Sillon, Forge) sont diffusés à des millions d’exemplaires.

Après son décès, un grand nombre de fidèles demandent au pape d’ouvrir sa cause de canonisation.

Le 17 mai 1992, à Rome, sa sainteté le pape Jean Paul II a béatifié Josémaria Escriva, au cours d’une cérémonie qui a réuni une grande foule.

Le 21 septembre 2001, la congrégation ordinaire des cardinaux et des évêques membres de la congrégation pour les causes des saints, confirme, à l’unanimité, le caractère miraculeux d’une guérison et son attribution au bienheureux Josémaria.

Le souverain pontife assiste à la lecture du décret sur le miracle qui a lieu le 20 décembre 2001.

Le 26 février 2002, Jean Paul II préside le consistoire ordinaire publique des cardinaux et, après avoir entendu les cardinaux, les archevêques et les évêques présents, il décide que la cérémonie de canonisation du bienheureux Josémaria eut lieu le 6 octobre 2002, place Saint-Pierre.





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Message par M1234 Dim 20 Aoû 2017 - 9:11

SAINT
JOSEP MANYANET Y VIVES
prêtre, fondateur
(1833-1901)



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Beato_Jose_Giuseppe_Manyanet_y_Vives_F






Josep Manyanet naquit le 7 janvier 1833 à Tremp (Lleida, Espagne), au sein d'une famille nombreuse et chrétienne. Il fut baptisé le même jour, et, à l'âge de 5 ans, il fut voué par sa mère à la Vierge de Valldeflors, protectrice de la ville.

Il lui fallut beaucoup travailler pour compléter ses études secondaires au collège de la Congrégation de Saint-Joseph de Calasanz de Barbastro et des ecclésiastiques aux séminaires diocésains de Lleida et de la Seu d'Urgell.

Il fut ordonné prêtre le 9 avril 1859.

Après douze ans de travail intense dans la diocèse d'Urgell au service de l'évêque, ayant les postes de majordome et secrétaire personnel, maire du palais, bibliothécaire du séminaire, sous-secrétaire de chambre et secrétaire de visite pastorale, il se sentit appelé par Dieu à la vie religieuse et il fonda deux congrégations religieuses.


Le fondateur et l'apôtre de la Sainte Famille

En 1864, ayant le consentement de l'évêque, il fonda la  congrégation de Fils de la Sainte Famille Jésus, Marie et Joseph, et, en 1874 les Missionnaires Filles de la Sainte Famille de Nazareth.

Son but était celui d'imiter, d'honorer et propager le culte de la Sainte Famille de Nazareth et veiller à la formation chrétienne des familles, principalement par moyen de l'éducation et l'enseignement catholique des enfants et des jeunes et le ministère sacerdotal.

Tout au long de presque quarante ans, il guida et poussa la formation et le développement des instituts, en inaugurant des écoles, des collèges et des ateliers et d'autres centres d'apostolat dans plusieurs villes d'Espagne.

Au présent les deux instituts sont présents dans plusieurs pays d'Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Afrique.

Il put réaliser tout ceci avec la prière et le travail constants, avec l'exercice exemplaire de toutes les vertus, avec un dévouement amoureux et la sollicitude pour les âmes.

Appelé spécialement par Dieu pour présenter au monde l'exemple de la Sainte Famille de Nazareth, il écrivit plusieurs œuvres et opuscules pour propager la piété religieuse de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph, il fonda la revue La Sagrada Familia (La Sainte Famille) et il eut l'idée d'ériger, à Barcelone, le temple expiatoire de la Sainte Famille, œuvre de l'architecte et serviteur de Dieu Antonio Gaudí, destiné à immortaliser les vertus et les exemples de la Famille de Nazareth, et à être le foyer universel des familles.


Il se forgea des idées

Josep Manyanet proclama abondamment la Parole de Dieu et il écrivit beaucoup de lettres et d'autres livres et d'opuscules pour la formation des religieux et religieuses, des familles et des enfants, et aussi pour la direction des collèges et des écoles ateliers.

Parmi tout ce qu'il écrivit, il faut souligner La Escuela de Nazaret y Casa de la Sagrada Familia (L'École de Nazareth et Maison de la Sainte Famille) (Barcelona 1895), son autobiographie spirituelle, où par moyen des dialogues de l'âme, personnifié en Desideria (Désirée) avec Jésus, Marie et Joseph, il décrit un processus de perfection chrétienne et religieuse inspirée de la spiritualité de la maison et de l'école de Nazareth.

Il faut aussi souligner Preciosa joya de familia (Précieux bijou de famille) (Barcelona 1899), il s'agit d'un guide pour les époux et les familles, auxquels il rappelle la dignité du mariage comme vocation et il souligne aussi le devoir si important de l'éducation chrétienne de leurs enfants.

Il écrivit aussi un livre de méditations intitulé El Espíritu de la Sagrada Familia (L'Esprit de la Sainte Famille) pour la formation des religieux où il décrit l'identité de la vocation et la mission des religieux et religieuses Fils de la Sainte Famille dans la société et dans l'Église.

Il existe aussi une édition de ses Obras Selectas (Œuvres choisies) (Madrid 1991) et le premier volume de son Obras Completas (Œuvres Complètes) qui est en train de s'imprimer.


Les maladies et la mort

Les œuvres de l'abbé Manyanet grandirent parmi beaucoup de difficultés: plusieurs maladies très douloureuses le firent souffrir tout au long de sa vie.

Mais sa constance indomptée et sa force d'âme, nourries par une adhésion et obéissance à la volonté de Dieu, l'aidèrent à surmonter toute sorte de difficultés.

Tout au long de 16 ans sa santé s'est affaiblie progressivement à cause des plaies ouvertes au côté - qu'il appelait «les miséricordes du Seigneur» -, le 17 décembre 1901, noble en vertus et en bonnes œuvres il décéda à Barcelone, au collège Jésus, Marie et Joseph, lieu où il avait centralisé son travail.

Il mourut entouré d'enfants et, avec toute la simplicité qui caractérisa toute son existence.

Les derniers mots qu'il prononça furent:

Jésus, Marie et Joseph, au moment de ma mort, recevez mon âme, prière jaculatoire qu'il avait répétée maintes fois.

Ses dépouilles mortelles reposent à la chapelle-panthéon du même collège Jésus, Marie et Joseph, accompagnées toujours par la prière et la reconnaissance de ses fils et ses filles spirituels et d'innombrables jeunes, attirés par son exemple et ses enseignements.


Le témoin de sa sainteté

La réputation de sa sainteté qui le distingua pendant toute sa vie se répandit partout.

Une fois que la Cause de Béatification a été introduite en 1956, que l'héroïcité de ses vertus a été reconnue en 1982 et qu'un miracle a été approuvé par son intercession, il a été proclamé Béat par Jean Paul II en 1984.

Actuellement, avec l'approbation d'un nouveau miracle réalisé par son intercession, sa canonisation est prévue pour le 16 mai 2004.

Jean Paul II a affirmé que l'origine de la sainteté de Josep Manyanet se trouve en la Sainte Famille.

Il fut appelé par Dieu «pour que toutes les familles du monde soient bénies en son nom».

L'Esprit forgea sa personnalité pour qu'il annonçât d'une façon héroïque «l'Evangile de la famille». Sa plus grande aspiration fut que «toutes les familles imitent et bénissent la Sainte Famille de Nazareth»; c'est pourquoi il voulut que chaque foyer soit un Nazareth, que «chaque famille» soit une «Sainte Famille».

La canonisation du Béat Josep Manyanet confirme non seulement sa sainteté mais encore l'actualité de son message nazaréen familier.

On peut confirmer qu'il est le prophète de la famille, le protecteur des familles.

Canonisé par le Pape Jean-Paul II le 16 mai 2004.







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Message par M1234 Lun 21 Aoû 2017 - 9:21

Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Cafasso

JOSEPH CAFASSO
prêtre salésien, saint
(1811 – 1860)





Joseph Cafasso naquit à Castelnuovo d’Asti en 1811.

Fils de petits propriétaires terriens, il était le troisième de quatre enfants, dont la dernière, Marianne, sera la maman du bienheureux don Joseph Allamano.

Depuis tout petit, il était considéré comme un petit saint, dans sa famille et dans le village.

Il fit ses études de théologie au Séminaire de Chieri et fut ordonné prêtre en 1833.

Quatre mois plus tard, il s’installe au Collège Ecclésiastique pour perfectionner sa formation sacerdotale et pastorale.

Il y restera toute sa vie ; entre-temps, il en devint le Recteur.

Au Collège, on respirait la spiritualité de Saint Ignace et on suivait les directives théologiques et pastorales de Saint Alphonse Marie de Liguori.

L’enseignement y est donné avec grand soin et vise à former de bons confesseurs et d’habiles prédicateurs.

Joseph étudie et approfondit la spiritualité de Saint François de Sales, qu’il transmettra par la suite, de façon particulière, à l’un de ses étudiants : Jean Bosco.

Don Cafasso, son directeur spirituel de 1841 à 1860, a contribué à former et à orienter la personnalité et la spiritualité de Don Bosco.

Typique de son enseignement était l’insistance sur le devoir quotidien dans son rapport à la sainteté.

Le fondateur des Salésiens en a lui-même témoigné en ces termes :

« La vertu extraordinaire de don Cafasso fut de pratiquer en permanence et avec une fidélité merveilleuse les vertus ordinaires. »

Toujours attentif aux besoins des plus faibles, il visitait et aidait même économiquement les plus pauvres, leur apportant en même temps la consolation émanant de son ministère sacerdotal.

Son apostolat consistait aussi dans l’accompagnement spirituel des prisonniers et des condamnés à mort, au point qu’on l’a défini comme le prêtre des prisonniers.

Prudent et réservé, maître spirituel, il fut le directeur spirituel de prêtres, de laïcs, de personnalités politiques, de fondateurs.

Pie XI l’a défini la perle du clergé italien.

Don Cafasso soutint Don Bosco et la Congrégation salésienne, y compris matériellement, depuis le début.

Après une courte maladie, il mourut à l’âge de 49 ans à peine, le 23 juin 1860. Il fut béatifié en 1925 et canonisé par Pie XII en 1947.

Ce dernier le présenta comme « un modèle de vie sacerdotale, père des pauvres, consolateur des malades, soutien des prisonniers, salut des condamnés à mort ».

Le même Pape, dans son encyclique Menti Nostrae du 23 septembre 1950, l’a proposé comme modèle aux prêtres.

Béatifié en 1925

Canonisé en 1947

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Message par M1234 Mar 22 Aoû 2017 - 9:49

SAINT
JOSEPH FREINADEMETZ


prêtre, missionnaire
(1852-1908)


Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Josef_freinademetz





Joseph Freinademetz est né le 15 avril 1852 à Oies, un hameau de 5 maisons dans les Alpes dolomitiques au Nord de l'Italie.

Joseph reçut le baptême le jour même de sa naissance.

Il hérita de sa famille une foi simple mais tenace et une grande capacité de travail.

Pendant que Joseph étudiait la théologie au Séminaire diocésain de Bressanone, il commença à  penser sérieusement aux missions étrangères comme un chemin de vie possible.

Ordonné prêtre le 25 Juillet 1875, il fut nommé pour la communauté S. Martino di Badia, une paroisse près de chez lui, où très vite il gagna les cœurs des gens.

Cependant, l'appel au service missionnaire ne le quittait pas.

Seulement deux ans après son ordination, il entra en contact avec le Père Arnold Janssen, fondateur d'une maison missionnaire, que deviendra bientôt officiellement la Société du Verbe Divin.

En Août 1878, avec la permission de son Évêque, Joseph entre dans la Maison de Mission à Steyl en Hollande.

Le 2 mars 1879, il reçoit sa croix missionnaire et part pour la Chine avec le Père Jean Baptiste Anzer, un autre missionnaire du Verbe Divin.

Après un voyage de cinq semaines, ils arrivent à Hongkong où ils restent pour deux ans et se préparant pour l'étape suivante.

En 1881, ils partent pour leur nouvelle mission au Sud Shantung, une province de 12 millions d'habitants avec seulement 158 Chrétiens.

Les deux années suivantes furent dures, marquées par des voyages longs et ardus, avec les assauts des bandits, et consacrées spécialement au travail difficile de former les premières communautés chrétiennes.

Aussi, à peine qu'une communauté a été formée, une instruction de la part de l'Évêque pouvait lui demander de la quitter pour fonder ailleurs une nouvelle.

Très tôt, Joseph comprendra l'importance des laïcs, en particulier des catéchistes, dans la première évangélisation.

Il consacra une grande partie de ses forces à leur formation et prépara un manuel catéchétique en langue chinoise.

En même temps, avec Anzer qui devint évêque, il investit un grand effort dans la préparation spirituelle et la formation permanente des prêtres chinois et des missionnaires.

Toute sa vie était tellement caractérisée par l'effort de se faire un chinois parmi les chinois, qu'il pouvait écrire à sa famille :

«J'aime la Chine et les Chinois.

Je ne veux que mourir parmi eux et être enterré au milieu d'eux».

En 1898, Joseph Freinademetz souffrait de laryngite et il ressentait les premiers symptômes de tuberculose comme conséquence de la surcharge de travail et de beaucoup de privations.

Sur l'insistance de l'Évêque et d'autres prêtres, il partit pour quelque temps au Japon pour se reposer, dans l'espoir de retrouver sa santé.

Il retourna en Chine quelque peu rétabli, mais pas complètement guéri.

A la fin de 1907, pendant qu'il était Administrateur diocésain pour la sixième fois, il y eut une épidémie de typhus.

Joseph, offrant comme bon pasteur sans cesse son assistance, visitait plusieurs communautés jusqu'à en être lui-même infecté.

Il se rendit à Taikia, le siège du diocèse, où il mourut le 28 janvier 1908.

Il a été enterré sous la 12 station du «Chemin de la Croix» et son tombeau deviendra très vite un lieu de pèlerinage pour les chrétiens.

Joseph Freinademetz a su découvrir la grandeur et la beauté de la culture chinoise et aimer profondément le peuple auquel il a été envoyé.

Il a consacré sa vie à proclamer l'évangile de l'amour que Dieu a pour tous les peuples, et à incarner cet amour dans la communion des communautés chrétiennes chinoises.

Il a appris à ces communautés à s'ouvrir à la solidarité avec tout le peuple chinois.

Et il a encouragé beaucoup de chrétiens chinois à devenir missionnaires auprès de leur peuple, comme catéchistes, religieux, religieuses et prêtres.

Toute sa vie a été l'expression de ce qu'il avait écrit une fois :

«L'amour est le seul langage que tous les peuples comprennent».

Canonisé le 5 octobre, place Saint-Pierre, par le Pape Jean-Paul II.


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Message par M1234 Mer 23 Aoû 2017 - 8:53

SAINT
JOSEPH SÉBASTIEN PELCZAR


(1842-1924)
Évêque de Przemysl
Fondateur de la Congrégation des Servantes du Sacré Cœur de Jésus


Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 San-giuseppe-sebastiano-pelczar-d.2



Joseph Sébastien Pelczar naquit le 17 janvier 1842, dans la petite ville de Korczyna, près de Krosno, au pied des Carpates.

Il y passa son enfance, en grandissant dans l’atmosphère de piété propre à l’ancienne Pologne, entouré de ses parents, Wojciech et Marianna née Miesowicz.

Il débuta sa scolarité à l’école populaire de Korczyna, et après deux années, remarquant les prédispositions exceptionnelles de l’enfant, ses parents l’envoyèrent à l’école principale de Rzeszow, puis au collège-lycée de cette ville.


Tandis qu’il était encore au collège, Joseph Sébastien décida de se consacrer au service de Dieu.

Nous pouvons lire dans ses mémoires:

Les idéaux terrestres se fanent.

Je vois l’idéal de la vie dans le sacrifice, et l’idéal du sacrifice – dans le sacerdoce».

Après le collège, il fut admis au Petit Séminaire, puis, en 1860, commença des études de théologie au Grand Séminaire de Przemysl.

Ordonné prêtre le 17 juillet 1864, il travailla pendant un an et demi comme vicaire à Sambor.

Envoyé à Rome pour continuer ses études (1866-1868), il suivit l’enseignement de deux facultés renommées: le Collegium Romanum (l’actuelle Université Grégorienne) et l’Institut Saint-Apollinaire (l’actuelle Université du Latran).

Il en retira un savoir approfondi et surtout un amour indéfectible pour l’Eglise et son chef visible - le Pape.

Peu après son retour au pays natal, on lui confia un poste de professeur au Grand Séminaire de Przemysl, puis durant vingt-deux ans à l’Université Jagellone à Cracovie.

En sa qualité de professeur et de Doyen de la Faculté de Théologie, il fut unanimement considéré comme un homme cultivé, un organisateur remarquable, proche de la jeunesse.

Pour lui exprimer sa reconnaissance, l’Université de Cracovie l’éleva à la dignité de Recteur de l’Almae Matris (1882-1883).

Pour accomplir son idéal «de prêtre et de Polonais oeuvrant avec piété pour son peuple», l’abbé Pelczar, outre son activité scientifique, se dépensa sans compter en faveur l’action sociale et caritative.

Il fut membre actif de la Société Saint-Vincent de Paul, et président de la Société de l’Instruction Populaire.

Durant les seize années où il occupa cette fonction, la Société créa plusieurs centaines de bibliothèques, dispensa des cours gratuits, diffusa dans le peuple plus de cent mille livres et ouvrit une école pour jeunes filles au pair.

En 1891, l’abbé Pelczar fonda la Confrérie de Marie Immaculée Reine de Pologne. Il lui assigna une double tâche, religieuse, mais aussi sociale : apporter aide et protection aux artisans, aux pauvres, aux orphelins et aux employées de maison (en particulier aux malades, et aux chômeurs).

Discernant dans les problèmes de son époque des appels de Dieu, et afin d’y répondre, il fonda en 1894, à Cracovie, la Congrégation des Servantes du Sacré-Cœur de Jésus pour propager le «Royaume de l’Amour du Sacré-Cœur».

Il voulait que les Sœurs fussent signe et instrument de cet Amour auprès des jeunes filles, des malades et de toute personne en détresse morale et matérielle.

En 1899, il fut nommé évêque auxiliaire puis, un an plus tard, après la mort de l’évêque L. Solecki, évêque ordinaire du diocèse de Przemysl.

Durant les vingt-cinq années de son épiscopat, il demeura un pasteur ardent, soucieux du bien des âmes qui lui étaient confiées.

Malgré sa santé précaire, l’évêque Pelczar se consacra sans relâche à l’activité religieuse et sociale.

Pour encourager les fidèles à réveiller en eux l’esprit de foi, il visitait souvent les paroisses et veillait particulièrement à élever le niveau moral et intellectuel du clergé.

Il donnait d’ailleurs lui-même l’exemple d’une profonde piété, qui s’exprimait par sa dévotion personnelle au Sacré-Cœur de Jésus et à la Mère de Dieu.

Adorateur fervent du Saint-Sacrement, il encourageait les fidèles à participer à l’adoration eucharistique.

Pour faciliter leur participation, il fit ouvrir les églises plus longtemps dans la journée.

Grâce à ses efforts, de nouvelles églises et chapelles furent édifiées, d’autres furent restaurées.

Malgré un contexte politique défavorable, il réunit trois synodes diocésains, qui donnèrent une assise juridique à ses différentes initiatives, les rendant solides et durables.

Monseigneur Joseph Sébastien, sensible aux besoins de ses fidèles, entoura d’une grande sollicitude les personnes les plus démunies de son diocèse.

Parmi ses nombreuses initiatives, il faut citer des garderies pour les enfants, des cuisines populaires, des foyers pour les sans-abri, des écoles ménagères pour les jeunes filles, des études gratuites dans les séminaires pour les garçons issus de familles pauvres.

Il dénonçait le sort malheureux des ouvriers et se préoccupait des problèmes causés à l’époque par l’émigration et l’alcoolisme.

Dans ses lettres pastorales, publications et discours, il préconisait le respect scrupuleux des directives du pape Léon XIII, consignées dans ses encycliques sociales.

Comblé par Dieu de grands talents, il ne les gaspilla pas, mais les multiplia et les fit croître.

On retiendra, pour preuve de son inlassable activité, son œuvre imposante d’écrivain, qui comprend des ouvrages théologiques, historiques, des traités de Droit Canon, des manuels et des livres de prières, ainsi que des lettres pastorales, des discours et des homélies.

L’évêque Pelczar mourut dans la nuit du 27 au 28 mars 1924.

Le souvenir qu’il nous laisse est celui d’un homme de Dieu qui, malgré les difficultés de son époque, accomplit la volonté divine.

L’abbé Antoni Bystrzonowski, ancien élève et remplaçant de l’abbé Pelczar comme professeur à la chaire universitaire, le jour de ses obsèques déclara à son sujet :

«Le défunt évêque de Przemysl réunissait en sa personne les plus belles qualités et les plus grands talents propres à l’épiscopat.

Un zèle pastoral inlassable, un esprit d’initiative énergique dans l’action, la lumière d’une grande science et une sainteté de vie sans doute plus grande encore, mais, par dessus-tout, il demeure l’exemple et le modèle d’un travailleur exceptionnel, accomplissant son labeur avec une ardeur toujours nouvelle».

Le 2 juin 1991, à Rzeszow, lors de son quatrième pèlerinage en Pologne, le Pape Jean-Paul II procéda à la béatification de l’évêque Joseph Sébastien Pelczar.

Les reliques du bienheureux Joseph Sébastien reposent dans la cathédrale de Przemysl. A Cracovie, le bienheureux Joseph Sébastien est particulièrement vénéré dans l’église des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, dans une chapelle qui lui est consacrée. Sa fête liturgique est célébrée le 19 janvier.

Canonisé le 18 mai 2003, place Saint-Pierre, par le Pape Jean-Paul II.








Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Joseph_pelczar

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Message par M1234 Jeu 24 Aoû 2017 - 9:18

SAINT
JÓZEF BILCZEWSKI


évêque
(1860-1923)



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Jozef_bilczewski




Il naquit le 26 avril 1860 à Wilamowice (diocèse de Cracovie, Pologne) et fut ordonné prêtre le 6 juillet 1884 à Cracovie par le Card. Albin Dunajewski.

En 1886, il obtint un doctorat en théologie à l'Université de Vienne.

Après avoir complété ses études à Rome et à Paris, il passa l'examen d'habilitation à l'enseignement à l'Université jagellonne de Cracovie en 1890 et devint professeur de théologie dogmatique à l'Université Jean Casimir de Lviv.

Il devint ensuite Doyen de la faculté de théologie, puis Recteur de l'Université elle-même.

Il était très apprécié par ses étudiants et jouissait de l'estime de ses collègues universitaires, ayant une réputation de grand scientifique.

Ses capacités furent remarquées par l'empereur d'Autriche François-Joseph, qui le présenta au Saint-Père comme candidat possible au Siège métropolitain vacant de Lviv.

La situation sociale, économique, ethnique et religieuse de ce grand archidiocèse exigeait un pasteur d'une grande force morale, c'est pourquoi Léon XIII accueillit cette proposition et le nomma Archevêque de Lviv des Latins, le 17 décembre 1900.

Dans son archidiocèse, il se distingua par sa grande bonté de coeur, son humilité, sa piété et son zèle pastoral, qui naissaient de son immense amour pour Dieu et son prochain.

Son programme pastoral indiquait la nécessité de développer le culte du Très Saint Sacrement et la Communion.

Il adressa de nombreuses lettres pastorales à ses prêtres et aux fidèles, traitant des problèmes de la foi et de la morale de son époque, et des questions sociales.

Il consacra également une grande attention à la préparation des enfants à l'Eucharistie et fit construire des églises, des chapelles et des écoles, développant l'instruction des fidèles et promouvant les vocations sacerdotales.

Il fut apprécié des personnes de toutes les confessions, de tous les rites et de toutes les nationalités présents dans l'archidiocèse.

Pendant la durée de son service pastoral, il n'y eut aucun conflit nationaliste ou religieux. Il fut le promoteur de la concorde, de l'unité et de la paix.

Face aux questions sociales, il s'engageait aux côtés du peuple et des pauvres.

Au cours de ses vingt-trois années de service pastoral, il transforma le visage de l'archidiocèse de Lviv.

Il mourut le 20 mars 1923 et fut béatifié par le Pape Jean-Paul II le 26 juin 2001, au cours de sa visite pastorale en Ukraine.

Canonisé par le Pape Benoît XVI le 25 octobre 2005.



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Ks._dr_J%C3%B3zef_Bilczewski,_arcybiskup_i_metropolita_krakowski

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Message par M1234 Ven 25 Aoû 2017 - 10:19

SAINTE
RAFQA PIETRA CHOBOQ AR-RAYÈS


religieuse
(1832 - 1914)  


Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Rafqa_choboq






NOTICE BIOGRAPHIQUE

Rafqa vit le jour le 29 Juin 1832 à Himlaya, village du Meten-Nord près de Bikfaya (Liban).  

Elle était fille unique de Mourad Saber al-Choboq al-Rayès et de Rafqa Gemayel.

Elle fut baptisée le 7 Juillet 1832 et reçut le prénom de Boutrossieh (Pierrette).

Ses Parents l'ont élevée dans l'amour de Dieu et l'assiduité à la prière.

Sa mère mourut en 1839 alors que Rafqa n'avait que sept ans.

Ce fut pour elle une grande peine.

Son père connut la misère et la nécessité.

Il décida alors, en 1843, de l'envoyer à Damas pour travailler chez M. Asaad al-Badawi, d'origine libanaise.

Elle y resta quatre ans.

Rafqa revint à sa maison en 1847 et trouva son père remarié

. Rafqa était belle, de bon caractère et d'une humble piété.

Sa tante maternelle voulait la marier à son fils et sa marâtre à son frère.

Alors que le conflit entre les deux femmes grandissait, Rafqa, à l'écart de ces querelles, cultivait le désir d'embrasser la vie religieuse.

Rafqa dans la Congrégation des Mariamettes (1859-1871)

Rafqa demanda à Dieu de l'aider à réaliser son désir.

L'idée lui vint d'aller au couvent Notre-Dame de la Délivrance à Bikfaya pour se joindre aux Mariamettes, fondées par le Père Joseph Gemayel.

En entrant à l'église du couvent, elle sentit une joie intérieure indescriptible. Alors qu'elle priait devant l'icône de Notre-Dame de la Délivrance, elle entendit une voix qui lui dit:

"Tu seras religieuse".

La mère supérieure admit Rafqa sans l'interroger.

En connaissant cette nouvelle, son père vint, avec sa femme, pour la ramener à la maison.

Rafqa refusa de les rencontrer.

Après la période de postulat, Rafqa reçut l'habit de novice en la fête de Saint Joseph, le 19 mars 1861.

L'année suivante à la même date, elle prononça ses vœux temporaires.

La nouvelle professe fut envoyée au Séminaire de Ghazir où elle fut chargée de la cuisine.

Parmi les séminaristes se trouvaient le Patriarche Élias Houayek et l'Évêque Boutros al-Zoghbi.

Durant son séjour à Ghazir, elle profitait de ses moments libres pour approfondir ses connaissances de la langue Arabe, de la calligraphie et du calcul.

En 1860, Rafqa fut transférée à Deir al-Qamar pour enseigner le catéchisme aux jeunes filles.

Elle assista durant cette même année aux événements sanglants survenus au Liban.

Il lui arriva de sauver la vie d'un petit enfant qu'elle cacha dans sa robe.

Rafqa passa environ un an à Deir al-Qamar puis revint à Ghazir.

En 1863, Rafqa rejoignit une école de sa congrégation à Jbeil pour instruire des jeunes filles et les former aux principes de la foi chrétienne.

Un an après, elle fut transférée à Maad, sous la demande deM. Antoun Issa.

Elle y passa sept ans, durant lesquels elle fonda une école pour l'éducation des jeunes filles.

Rafqa dans l'Ordre Libanais Maronite (1871-1914)

1. Au monastère Mar Semaan al-Qarn, Alto (1871-1897)

Au cours de son séjour à Maad, vers 1871, une crise secoua la Congrégation des Mariamettes qui fut aussitôt dissoute.

Ce fait troubla Rafqa.

Elle entra à l'église Saint Georges pour prier le Seigneur et Lui demander de lui montrer la bonne voie.

Elle entendit une voix disant:

"Tu resteras religieuse".

Le soir même de sa prière, Rafqa rêva et vit en songe trois Saints:

Saint Georges, Saint Siméon le Stylite et Saint Antoine le Grand, Père des moines, qui lui dit à deux reprises:

"Entre dans l'Ordre Libanais Maronite".

M. Antoun Issa lui facilita le transfert de Maad au monastère de Mar Sémaan al-Qarn à Aito (Liban-Nord), où elle fut immédiatement acceptée.

Le 12 Juillet 1871, elle reçut l'habit de novice et le prénom de sa mère Rafqa.

Elle fit sa profession solennelle le 25 août 1872.

Elle passa 26 ans au monastère Mar Sémaan al-Qam, Aito.

Elle était un exemple vivant pour les moniales par son observation des Règles.

Le premier dimanche d'octobre 1885, en la fête de Notre Dame du Rosaire, Rafqa entra à l'église du monastère et se mit à prier, demandant au Seigneur de la faire participer à sa Passion Rédemptrice.

Sa prière fut immédiatement exaucée.

Le soir, avant de dormir, elle sentit un mal insupportable à la tête qui, par la suite, atteignit ses yeux.

Tous les soins utilisés étaient sans résultats.

On consulta un médecin américain qui décida d'opérer Rafqa dans l'immédiat.

Elle refusa l'anesthésie durant l'opération, au cours de laquelle le médecin lui arracha accidentellement son œil qui tomba par terre en palpitant.

Rafqa ne se plaignit pas et lui dit:

"Pour la Passion du Christ. Que Dieu bénisse tes mains et te récompense".

Puis le mal ne tarda pas à passer à l'œil gauche.

2. Rafqa dans le monastère Saint Joseph al-Dahr Jrabta (1897-1914) L'Ordre Libanais Maronite décida de fonder le monastère de Saint Joseph al-Dahr à Jrabta-Batroun en 1897.

Six moniales furent transférées du monastère Saint Simon al-Qarn au nouveau monastère Saint Joseph à Jrabta.

Parmi elles, figurait Sainte Rafqa, car les sœurs étaient très attachées à elle et espéraient la prospérité de leur monastère grâce à ses prières.

Mère Ursula Doumit, originaire de Maad, fut nommée Supérieure.

En 1899, Rafqa devint complètement aveugle puis paralysée.

Ses articulations se disloquèrent, son corps devint aride et sec: un squelette peu à peu décharné.

Elle passa les sept dernières années de sa vie étendue seulement sur le côté droit de son corps. Sur son visage rayonnant et paisible, se lisait un sourire céleste.

Selon le jugement des médecins, Rafqa était atteinte d'une tuberculose ostéo-articulaire.

Rafqa vécut 82 ans, dont 29 dans les souffrances qu'elle supportait avec joie, patience et prière pour l'amour du Christ.

Le 23 mars 1914, Rafqa demanda la Sainte Communion puis remit son esprit en appelant Jésus, la Vierge Marie et Saint Joseph.

Enterrée au cimetière du monastère Saint Joseph-Jrabta, une lumière splendide apparut sur son tombeau pour deux nuits consécutives.

Par l'intercession de Sainte Rafqa, Notre Seigneur a fait beaucoup de miracles et a accordé largement ses grâces.

Le 10 juillet 1927, la dépouille de Rafqa fut transférée dans un nouveau tombeau, dans l'église du monastère.

La cause de sa Béatification a été soumise au Vatican le 23 décembre 1925.

Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II déclara Rafqa: Vénérable le 11 février 1982; Bienheureuse le 17 novembre 1985; un modèle à suivre dans la dévotion au Saint Sacrement pour le Jubilé 2000.

Canonisé le 10 juin 2001, place Saint-Pierre, par le Pape Jean-Paul II.





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Message par M1234 Sam 26 Aoû 2017 - 15:33

RAYMOND DE PENYAFORT
Dominicain, Saint
1175-1275



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Raymond_penafort_01





Né près de Barcelone, dans le château familial de Villafranca de Penades, probablement vers 1175, Raymond de Penyafort était  apparenté aux comtes de Barcelone et aux rois d'Aragon.

Il étudia à l'école cathédrale de Barcelone où, à peine âgé de vingt ans, il enseigna la rhétorique et la logique.

En 1210, il partit étudier le droit civil et le droit canonique à Bologne.

En compagnie de Pierre Ruber, il fit la route à pied, par Arles et Turin ; il s’arrêtèrent quelques jours à Briançon pour constater un miracle que venait d’opérer Notre-Dame de Delbeza qui rendit les yeux et les mains à un jeune homme mutilé par des brigands.

Après avoir été reçu docteur (1216), il resta à Bologne où, pendant trois ans, il enseigna le droit canonique avec tant de succès que les Bolonais lui offrirent des appointements prélevés sur les ressources de la ville ; après avoir donné le dixième de son salaire au clergé de sa paroisse, il distribuait le reste aux pauvres, ne gardant pour lui que le strict nécessaire.

L'évêque de Barcelone, Bérenguer de Palou[1], qui passait par Bologne, au retour d’un pèlerinage à Rome, entendit si fort chanter les louanges de Raymond de Penyafort qu'il le recruta pour le séminaire qu'il voulait fonder dans son diocèse, et l'emmena avec lui (1219).

A Viterbe où résidait le pape Honorius III, ils rencontrèrent saint Dominique qui leur donna quelques uns de ses frères.

Raymond de Penyafort fut nommé chanoine de la cathédrale de Barcelone, puis prévôt du chapitre, archidiacre, grand vicaire et official (1220) ; outre qu'il fit donner une grande solennité à l'Ascension, il travailla fort au soin des pauvres qu'il nommait ses créanciers.

Le Vendredi Saint 1222, il quittait le clergé séculier pour les Dominicains, sans perdre pour autant son influence sur l'évêque et le diocèse de Barcelone.

Voyant que ses supérieurs ne le traitaient pas comme les autres novices, le frère Raymond de Penyafort demanda qu’on lui imposât une pénitence particulière pour les fautes commises pendant sa vie séculière ; c’est pour répondre à sa demande que le provincial lui ordonna d’écrire la « Summa de pænitentia », premier ouvrage du genre, qui rassemble les cas de conscience à l'usage des confesseurs.

Lorsque Pierre Nolasque[2], ancien marchand, fonda l'Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie de la Merci pour la rédemption des captifs (1223)[3], pour le rachat des prisonniers faits par les Musulmans, c'est Raymond de Penyafort qui, dans la cathédrale de Barcelone, en présence de l'évêque et du roi Jacques I° d'Aragon[4], donna l'habit et le scapulaire aux premiers mercédaires ; il rédigera aussi la règle de ce nouvel ordre pour laquelle il obtiendra l'approbation du pape Grégoire IX (1235).

Quelques années plus tard (1229), le cardinal de Sainte-Sabine, Jean d'Abbeville[5], fut envoyé comme légat en Espagne pour prêcher la Croisade[6] contre les Maures, et mettre en application les décrets du quatrième concile du Latran ; [7] il devait aussi déclarer nul le mariage de Jacques I° d’Aragon avec Eléonore de Castille.

Le légat s'adjoignit Raymond de Penyafort qui le précéda dans toutes ses visites canoniques et prit part à tous les actes importants de la légation.

Le cardinal de Sainte-Sabine en rendant compte de sa mission au Pape (Pérouse le 25 novembre 1229), mit en avant la coopération efficace de Raymond de Penyafort qui, le 28 novembre, fut chargé par Grégoire IX[8] de prêcher dans les provinces d'Arles et de Narbonne la Croisade dirigée par Jacques I° d’Aragon pour chasser les Maures de Majorque.

L'année suivante, Grégoire IX l'appela à la cour pontificale et en fit son confesseur, puis son chapelain ; nommé pénitencier (1230), il fit instaurer l'Inquisition en Aragon, révisa les décrétales et en fit établir la nouvelle collection promulguée par la bulle « Rex pacificus » (5 septembre 1234).

Après que le Pape eut accepté qu'il refusât l'archevêché de Tarragone pourvu qu'il en désignât lui-même le titulaire (1234), exténué de fatigue et brisé de maladie, Raymond de Penyafort quitta Rome (avril 1236) pour rentrer en Espagne où il arriva par mer au début de l’été.

Lorsque Raymond de Penyafort débarqua au port catalan de Zossa, on le conduisit près d’un malade appelé Barcelon du Fare ; le pauvre homme qui était à toute extrémité, avait perdu l’usage de ses sens, et ses parents se morfondait qu’il ne pût se confesser avant de mourir.

Raymond de Penyafort pria longtemps près de l’agonisant puis lui demanda s’il voulait se confesser, mais il n’obtint aucune réponse.

Il fit alors mettre en prière tous ceux qui se trouvaient là. Au bout d’une longue prière collective, Raymond de Penyafort reposa la question ; cette fois, le malade parut sortir d’un profond sommeil et dit :

« Mais oui, je veux me confesser et j’en ai un vif désir. »

Raymond de Penyafort fit sortir les assistants, entendit le malade qui, l’absolution dite, rendit paisiblement l’âme.

Le 15 octobre, il participa aux Cortès où Jacques I° d’Aragon prépara l’expédition contre le royaume maure de Valence.

Le 5 février 1537, Grégoire IX le chargea d’absoudre Jacques I° d'Aragon de l’excommunication qu’il avait encourue pour avoir quelque peu fait malmener à Huesca l'évêque élu de Saragosse qui s’en allait se faire sacrer à Tarragone. Il dut quitter un moment Barcelone puisqu’on le voit exercer les fonctions de pénitencier en 1237.

Après la mort en mer du bienheureux Jourdain de Saxe[9] (12 février 1237), le chapitre général de son Ordre qui se réunit à Bologne à la Pentecôte 1238, l'élit Raymond de Penyafort comme maître général bien qu’il fût resté à Barcelone.

Il résista aussi longtemps que possible à son élection puis finit par l’accepter, convaincu par les avis pressants de plusieurs provinciaux venus à Barcelonne, dont celui de France, Hugues de Saint-Cher[10].

Soucieux de conserver la régulière observance, dès le chapitre général de Paris (1239), Raymond de Penyafort fit établir de nouvelles constitutions (approuvées en 1240, confirmées en 1241) qui restèrent en usage jusqu'en 1924.

Il demanda à saint Thomas d'Aquin de rédiger la « Somme contre les gentils. »

Raymond de Penyafort se démit de sa charge de maître général (1240) et retourna dans son couvent de Barcelone d'où il partit souvent pour de nombreuses prédications et pour conseiller le roi Jacques I° d'Aragon.

Il avait pour Jacques I° d’Aragon une très forte affection mais il était parfaitement lucide sur les faiblesses du Roi qu’il n’excusait pas. Vers la fin du règne de Jacques I°, Raymond de Penyafort accompagna le roi dans l'île de Majorque qu’il fallait remettre en ordre.

Or, après qu’il eut débarqué, Raymond de Penyafort s’aperçu que le roi entretenait des relations coupables avec une dame de la cour ; comme, malgré ses objurgations, Jacques I° ne se décidait pas à rompre, le dominicain résolut de retourner à Barcelone, ce que voulut empêcher le roi qui fit défense à tout vaisseau de l’embarquer.

Aucun marin n’ayant osé désobéir au roi, Raymond de Penyafort s'avança sur les rochers que baigne la mer, et dit au frère qui l’accompagnait :

« Puisque les hommes n’ont point de bateau à nous offrir, tu va voir comment Dieu va nous en fabriquer un » ; ce disant, il étendit sur l'eau son manteau, et en redressa un coin avec son bâton pour en faire une voile ; il monta sur le manteau qui surnagea et s'avança rapide sous les yeux stupéfaits du compagnon qui, demeuré timidement sur le bord, le vit disparaître à l'horizon.

Ce fut assez pour que Jacques I° cessa ses désordres.

Raymond de Penyafort fit beaucoup l’apostolat auprès des Juifs et des Musulmans ; il fut aussi un adversaire efficace de l’hérésie en Catalogne et en Espagne, obtenant que Jacques I° introduisît l’Inquisition en ses Etats.

Pour former les missionnaires, il fonda quelques écoles de langues orientales comme l'école arabe de Tunis (1245) et l'école d'hébreu de Murcie (1266).

Outre la « Summa de pænitentia », Raymond de Penyafort a laissé une œuvre écrite considérable dont la plupart des ouvrages servirent longtemps de référence chez les Dominicains et à l’Université de Paris.


Il s’agit moins de traités théoriques que de réponses pratiques à des questions concrètes ; Raymond de Penyafort que ses contemporains ont appelé le « Doctor humanus », donne des jugements et des conseils où il se montre plus soucieux du bien des pénitents que du juste équilibre d'un traité de Droit canon ; il est toujours nuancé, désireux de sauvegarder la bonne foi des autres, surtout des simples, alors qu'on pourrait les juger proches des courants hétérodoxes.

Son mérite principal est de réaliser un ensemble équilibré de divers courants de pensée quant au renouveau de la vie chrétienne de son temps, singulièrement à propos de la formation des ministres sacrés en matière de vie morale, de doctrine et de prédication.

Raymond de Penyafort qui, depuis sa démission de la maîtrise générale des Dominicains, s’était chaque jour préparé à la mort, accueillit avec joie sa dernière maladie.

Entouré des rois d'Aragon et de Castille, il mourut à Barcelone le 6 janvier 1275, jour de l’Épiphanie, sur les dix heures du matin.

En 1279, le concile de Tarragone demanda au pape Nicolas IV la canonisation de Raymond de Penyafort pour sa « sainteté au service de la justice », mais il ne fut béatifié que par Paul III, en 1542, et canonisé par Clément VIII, le 29 avril 1601.






[1] Berenguer de Palou fut évêque de Barcelone, de 1212 à sa mort, le 23 août 1241.


[2] Saint Pierre Nolasque, issu de la noble famille des Nolasco, apparenté par sa mère aux comtes de Toulouse et aux rois d’Aragon, naquit vers 1189 au mas des Saintes-Puelles (diocèse de Saint-Papoul).

Après avoir renoncé au mariage pour se consacrer à Dieu, il rejoignit les armées de Simon de Montfort.

A la bataille de Muret où le roi Pierre d’Aragon fut tué, son fils, Jacques, âgé de six ans, fut fait prisonnier ; Simon de Monfort confia l’enfant à Pierre Nolasque, puis les envoya tous deux en Espagne. Loin de la cour, Pierre Nolasque enseigna son royal élève et lui montra l’exemple de sa piété et de sa charité.


[3] Dans la nuit du 1er août 1218, fête de Saint-Pierre-aux-Liens, la vierge Marie, accompagnée d’anges et de saints, apparut à Pierre Nolasque :

« Mon fils, je suis la Mère du Fils de Dieu qui, pour le salut et la liberté du genre humain, répandit tout son sang en souffrant la mort cruelle de la Croix ; je viens ici chercher des hommes qui veuillent, à l’exemple de mon Fils, donner leur vie pour le salut et la liberté de leurs frères captifs.

C’est un sacrifice qui lui sera très agréable. Je désire donc que l’on fonde en mon honneur un Ordre dont les religieux, avec une foi vive et une vraie charité, rachètent les esclaves chrétiens de la puissance et de la tyrannie des Turcs, se donnant même en gage, s’il est nécessaire, pour ceux qu’ils ne pourront racheter autrement. Telle est, mon fils, ma volonté ; car, lorsque dans l’oraison tu me priais avec des larmes de porter remède à leurs souffrances, je présentais tes vœux à mon Fils qui, pour ta consolation et pour l’établissement de cet Ordre sous mon nom, m’a envoyée du ciel vers toi.

» Pierre répondit :

« Je crois d’une foi vive que vous êtes la Mère du Dieu vivant et que vous êtes venue en ce monde pour le soulagement des pauvres chrétiens qui souffrent dans une barbare servitude.

Mais que suis-je, moi, pour accomplir une œuvre si difficile au milieu des ennemis de votre divin Fils et pour tirer ses enfants de leurs cruelles mains ? »

Notre-Dame lui dit :

« Ne crains rien, Pierre, je t’assisterai dans toute cette affaire et, pour que tu aies foi en ma parole, tu verras bientôt l’exécution de ce que je t’ai annoncé et mes fils et mes filles de cet Ordre se glorifieront de porter des habits blancs comme ceux dont tu me vois revêtue. »

Pierre Nolasque, après avoir passé la nuit en prière, rejoignit Raymond de Penyafort qui lui dit :

« J’ai eu cette nuit la même vision que vous : j’ai été aussi favorisé de la visite de la Reine des anges et j’ai entendu de sa bouche l’ordre qu’elle me donnait de travailler de toutes mes forces à l’établissement de cette religion et d’encourager dans mes sermons les catholiques fidèles à venir en aide à une œuvre de charité si parfaite.

C’est pour remercier Dieu et la très sainte Vierge que j’étais venu si matin à la cathédrale. »

Le Roi entra alors dans la cathédrale et leur dit :

« La glorieuse Reine des anges m’est apparue cette nuit, avec une beauté et une majesté incomparables, m’ordonnant d’instituer, pour la rédemption des captifs, un Ordre qui porterait le nom de Sainte-Marie de la Merci ou de la Miséricorde ; et, comme je connais en toi, Pierre Nolasque, un grand désir de racheter les esclaves, c’est toi que je charge de l’exécution de cette œuvre.

Pour toi, Raymond, dont je sais la vertu et la science, tu seras le soutien de l’Ordre par tes prédications. »


[4] Jacques I° d’Aragon, dit le Conquérant, fils de Pierre II, né à Montpellier en 1206, est l’enfant prisonnier remis par Simon de Montfort à Pierre Nolasque. Allié au roi de Castille dont il épouse la fille (1221), il conquiert une partie du royaume musulman de Valence (1225) qu’il prendra tout entier (1253).

Il conquiert les Baléares (1229-1235). Au profit du comte Thibault de Champagne, il renonce au royaume de Navarre que lui a laissé Sanche VII.

Au traité de Corbeil (1256), saint Louis renonce en sa faveur aux comtés de Barcelone et de Roussillon ainsi qu’à Montpellier. En 1262, il partage ses Etats entre ses deux fils : Pierre a l’Aragon, la Catalogne et Valence ; Jacques a Majorque, le Roussillon, la Cerdagne et Montpellier. Il meurt en 1276.


[5] Jean Halgrin d'Abbeville, d’abord maître régent à la faculté de théologie de Paris, fut archevêque de Besançon (1225), patriarche latin de Constantinople (1226), cardinal-évêque de Sabine (1227). Il fut légat en Espagne (1228-1229) puis auprès de l’empereur Frédéric II (1230-1234). Il mourut en 1237.


[6] Le décret sur la Croisade concluait le IV° concile du Latran qui ordonnait sa prédication dans toute la chrétienté ; il étendait le bénéfice de l'indulgence plénière à ceux qui contribuaient à la construction des navires croisés, dans les mêmes conditions que  pour ceux qui allaient combattre en Terre Sainte.

Le décret conciliaire frappa d'un impôt du vingtième les revenus ecclésiastiques et du dixième les biens du pape et des cardinaux, pendant trois ans. L'excommunication était portée contre tous ceux qui commerçaient avec les infidèles.

Ainsi le décret se proposait, non seulement de susciter une nouvelle croisade (et ce sera la cinquième), mais en outre de mettre l'idéal de la croisade à la portée de tout l'Occident chrétien en permettant à ceux qui ne pouvaient pas partir de bénéficier de tous ses avantages spirituels

C'était une manière d'associer aux combattants toute la grande masse des chrétiens restée sur place : il leur suffisait d'aider financièrement à l'organisation de la croisade, de regretter leurs fautes et de s'en confesser, pour bénéficier des indulgences réservées jusqu'alors aux croisés.


[7] Le IV° concile du Latran qui fut réuni par Innocent III les 11, 20 et 30 novembre 1215, laissa soixante-dix canons disciplinaires et dogmatiques et un décret sur la Croisade.

Comme le premier but de ce concile était de condamner l’hérésie cathare et d’organiser sa répression, il établit l’Inquisition (canon 3), dépouilla le comte de Toulouse et donna à la Croisade contre les hérétiques les mêmes privilèges qu’à celle contre les Musulmans.

Le canon 21 de Latran IV qui est toujours en vigueur, oblige tous les fidèles parvenus à l’âge de raison à se confesser une fois par an et à communier à Pâques (décret utriusque sexus).


[8] Grégoire IX, élu le 19 mars 1227, mourut le 22 août 1241.


[9] Jourdain de Saxe fut le premier successeur de saint Dominique. Né vers 1185, à Burgberg (Westphalie), il fut à Paris maître ès arts puis bachelier en théologie.

A cette activité scolaire se rattachent son Commentaire in Priscianum minorem et ses Postilles sur l'Apocalypse. Entré en relation avec saint Dominique, il prit l'habit des Frères prêcheurs à Saint-Jacques (Paris), le 12 février 1220.

Deux mois après, son couvent le délégua au premier chapitre général de l'Ordre, à Bologne. En 1221, lorsque saint Dominique fit organiser les provinces dominicaines, Jourdain fut choisi comme premier provincial de Lombardie ; le 22 mai 1222, au chapitre général de Paris, il fut élu à la succession de saint Dominique. Remarquable directeur spirituel et grand prédicateur, Jourdain était particulièrement apprécié des étudiants qu’il rencontrait au fur et à mesure de ses perpétuels voyages entre les chapitres généraux qui, à la Pentecôte, le ramenaient régulièrement une année à Paris, une année à Bologne.

Soucieux que l'Ordre des Prêcheurs reste fidèle aux volontés du fondateur Jourdain de Saxe entreprit de relater les conditions dans lesquelles saint Dominique conçut l'idée d'un Ordre « qui s'appellerait et serait réellement de Prêcheurs », et selon quelles étapes il le réalisa.

Après la canonisation de Dominique (3 juillet 1234), il raconta en outre, les événements de la solennelle translation du corps, dont il fut témoin à Bologne.

Au retour d’un voyage en Terre Sainte, Jourdain de Saxe périt (12 février 1237), dans un naufrage au large des côtes syriennes ; son corps rejeté par la mer fut enterré au couvent dominicain de Saint-Jean-d’Acre.


[10] Hugues de Saint-Cher, né à Saint-Cher (Isère) à la fin du XII° siècle, d’abord élève à l’abbaye de Saint-Cher, fit à Paris des études de philosophie, de théologie et de droit, puis fut un professeur de droit renommé. Il reçut l’habit dominicain au couvent parisien Saint-Jacques (22 février 1226), et fut nommé provincial de France pour trois ans (1227-1230), après quoi il termina ses études de théologie, et se consacra à l’enseignement.

Régent de l’école Saint-Jacques puis prieur du couvent, il fut de nouveau provincial en 1238.

Après la démission de Raymond de Penyafort et avant l’élection de Jean le Teutonique (20 mai 1241), Hugues de Saint-Cher, nommé vicaire général, gouverna l’ordre dominicain. Honoré de la confiance d’Innocent IV pour ses talents administratifs, il fut créé cardinal de Sainte-Sabine (28 mai 1244).

Il fut fort lié au gouvernement d’Innocent IV, singulièrement pendant le concile de Lyon (1245) ; il fit beaucoup pour l’institution de la Fête-Dieu pendant qu’il était légat en Allemagne (1250-1253).

Alexandre IV et Urbain IV le gardèrent près d’eux. Il mourut à Orvieto le 19 mars 1263 ; son corps fut porté dans l’église des Dominicains de Lyon.





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Message par M1234 Dim 27 Aoû 2017 - 9:05

SAINT
REMI DE REIMS
Archevêque de Reims, Apôtre des Francs
(438-533)




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NOTE

Pour la vie et les miracles de saint Remi,  quelques chapitres de son "Histoire de l'Église de Rheims"!!!




CHAPITRE X

DE SAINT REMI

Après l’évêque Bennage, le bienheureux saint Remi apparut comme un astre éclatant pour  conduire les peuples à la foi.

Selon l’expression de notre poète Fortunat, la prédilection divine le choisit, non pas seulement avant qu’il fut né, mais même avant qu’il fut conçu : car un saint moine, nommé Montan, reposant d’un léger sommeil, fut par trois fois averti de prédire en vérité à sa bienheureuse mère Cilinie qu’elle engendrerait un fils, et de lui déclarer en même temps le nom et les mérites.

Ce Montan était un pieu solitaire, vivant dans la retraite, vaquant assidûment aux jeûnes, veilles et prières, se rendant recommandable devant Dieu par le mérité de toutes les vertus, et sans cesse implorant la clémence de Jésus-Christ pour la paix de sa sainte Église, en proie à mille afflictions dans le pays des Gaules.

Une nuit donc que, selon sa coutume, il se fatiguait à prier, cédant à la faiblesse de notre nature, il se laissa aller au somme pour réparer ses forces.

Tout-à-coup il lui semble que, par une grâce divine, il est transporté au milieu du chœur des anges et de l’assemblée des saintes âmes, tenant ensemble conseil et conférant de la subversion ou de la restauration de l’Église des Gaules : tous déclarent que le temps est venu d’avoir pitié d’elle ; et en même temps une voix qui retentit avec douceur se fait entendre d’un lieu plus élevé et plus secret :

« Le Seigneur a regardé du saint des saints, et du ciel en la terre, pour entendre les gémissements de ceux qui sont enchaînés, et pour briser les fers des fils de ceux qui ont péri, afin que son nom soit annoncé parmi les nations, et que les peuples et les rois se réunissent ensemble pour le servir ».

La voix disait que Cilinie concevrait et engendrerait un fils, nommé Remi, auquel le peuple serait confié pour être sauvé.

Après avoir reçu une si grande et douce consolation, le saint personnage, trois averti d’accomplir sa mission, vint annoncer à Cilinie l’oracle de sa céleste vision.

Or cette mère bienheureuse avait eu longtemps auparavant dans la fleur de sa jeunesse, de son seul et unique mari, Émile, un fils nommé Principe, depuis évêque de Soissons, et père de saint Loup, son successeur à l’épiscopat de la même ville : la bienheureuse Cilinie s’étonne ; elle ne peut comprendre comment, déjà vieille, elle enfantera un fils et le nourrira de son lait, d’autant que son mari et elle-même, grandement avancés en âge, épuisés et stériles, n’avaient plus ni espoir ni désir d’engendrer  désormais.

Mais le bienheureux Montan, qui, afin que les mérites de la patience abondassent en lui, avait perdu la vue pour un temps, pour donner autorité à sa parole, déclare à Cilinie que ses yeux doivent être arrosés de son lait, et qu’aussitôt il recouvrera la vue. Cependant les bienheureux parents se livrent à la joie d’une si grande consolation, et le pontife futur de Jésus-Christ est conçu.

Le secours de la grâce, il vient au monde heureusement, et reçoit sur les saints fonts de baptême le nom de Remi.

L’heureuse promesse faite au saint prophète est aussi fidèlement accomplie : car, pendant l’allaitement, ses yeux sont arrosés du lait de la bienheureuse mère Cilinie, et il recouvre la vue par les mérites de l’enfant.

Or ce merveilleux enfant, solennellement annoncé avant sa nativité, naquit au pays de Laon, de nobles et illustres parents, vieux toutefois et depuis longtemps stériles, et par les éclatants miracles de sa naissance, furent magnifiquement préparés les œuvres et miracles de sa vie.

Selon l’ordre de Dieu, il fut aussi à bon droit nommé Remi, comme celui qui, avec la rame de la doctrine, devait guider l’Église de Jésus-Christ, et spécialement celle de Rheims, sur la mer orageuse de cette vie, et par ses mérites et ses prières la conduire au port du salut éternel.

Cependant quelques anciens écrits le nomment Remedius au lieu de Remigius, ce que nous croirions volontiers, si nous ne considérions que ses mérites et ses actes, saints et véritables remèdes, et si nous ne savions par des témoignages et titres plus corrects, qu’il doit être nommé Remi, selon l’oracle divin. Nous lisons d’ailleurs dans les vers composés par lui, et gravés par son ordre sur un vase consacré aussi par lui-même au service de Dieu :

Hauriat hinc populus vitam de sanguine sacro
Injecto aeternus quem fudit vulnere Christus,
Remigius reddit Domino sua vota sacerdos [1].

Que le peuple puise ici la vie dans le sang qu’a versé de sa blessure Christ éternel.
Remi, prêtre, adresse au Seigneur ce vœu ».


Ce vase a duré jusqu’à ces derniers temps, où il a été fondu et donné aux Normands pour la rançon de prisonniers chrétiens. Saint Remi eut, dit-on, pour nourrice la bienheureuse Balsamie, que la tradition regarde aussi comme la mère de saint Celsin, disciple bien-aimé de saint Remi, célèbre par de nombreux miracles, et aujourd’hui encore en grande vénération auprès des justes.

Les reliques de Balsamie reposent dans l’église de son fils.

Envoyé aux écoles par ses parents pour y apprendre les lettres, saint Remi surpassa bientôt en savoir, non seulement ceux de son âge, mais aussi ceux qui étaient plus âgés.

Il les surpassa bien plus encore par la gravité de ses mœurs et l’ardeur de sa charité, n’ayant d’autre désir que de fuir le tumulte et le bruit de la foule, et de se retirer dans la solitude pour y servir le Seigneur : ce qu’il obtint selon ses vœux, car il passa sa pieuse jeunesse à Laon, dans la retraite et les exercices d’une sainte et chrétienne conversation.

CHAPITRE XI

SAINT REMI EST ORDONNÉ ÉVÊQUE DE RHEIMS

Remi entrait à peine dans sa vingt-deuxième année lorsque le vénérable archevêque Bennade vint à mourir ; aussitôt il est choisi pour son successeur, et ravi plutôt qu’élevé à cette sainte dignité.

Un immense concours de peuple, de tout sexe, de toute condition et de tout âge, le proclame d’une seule voix vraiment digne de Dieu, et d’être commis à la garde des fidèles.

Réduit à cette extrémité de ne pouvoir aucunement échapper par la fuite, ni détourner le peuple de sa résolution, le saint jeune homme se répand en excuses sur la faiblesse de son  âge, et rappelle sans cesse et à haute voix que la règle ecclésiastique défend d’élever une si tendre inexpérience à une pareille dignité.

Mais tandis que d’un côté le peuple obstiné renouvelle ses acclamations, et que de l’autre l’homme de Dieu résiste avec fermeté, il plut au Seigneur de manifester, par un éclatant témoignage, quel jugement lui-même en portait.

Tout-à-coup un rayon de lumière part du haut des cieux, et vient couronner la tête du saint.

En même temps une liqueur divine se répand sur sa chevelure, et l’embaume toute entière de son parfum céleste.

A cette vue,, l’assemblée des évêques de la province le proclame sans hésiter, et le consacre évêque de Rheims.

Il ne tarda pas à faire paraître sa dévotion et sa merveilleuse aptitude à ce grand ministère.

Libéral en aumônes, assidu en vigilance, attentif en oraisons, prodigue de bontés, parfait en charité, merveilleux en doctrine, toujours saint dans sa conversation, l’aimable gaieté de son visage annonçait la pureté et la sincérité de son âme, comme le calme de ses discours peignait la bonté de son cœur.

Aussi fidèle à remplir en œuvres les devoirs du salut, qu’à les enseigner par la prédication, son air vénérable et sa démarche imposante commandaient le respect : inspirant la crainte par sa sévérité, l’amour par sa bonté, il savait tempérer la rigueur de la censure par la douceur de la bienveillance.

Si l’austérité de son front semblait menacer, on se sentait attiré par la sérénité de son cœur.

Pour les Chrétiens fidèles, c’était saint Pierre, et son extérieur imposant ; pour les pécheurs c’était saint Paul, et son âme tendre : ainsi par un double bienfait de la grâce qui reproduisait en lui la piété de l’un et l’autorité de l’autre, on le vit pendant toute sa vie dédaigner le repos, fuir les douceurs, chercher le travail, souffrir patiemment l’humiliation, s’éloigner des honneurs, pauvre de richesses et riche de bonnes œuvres, humble et modeste devant la vertu, sévère et intraitable contre le vice.

En sorte que, comme on l’a déjà dit avant nous , il réunit en lui toutes les vertus chrétiennes, et les pratiqua toutes à la fois, avec une perfection que bien peu pourraient porter dans l’exercice d’une seule.

Toujours occupé de bonnes œuvres, toujours plein de componction et de zèle, il n’avait autre chose à cœur que de s’entretenir de Dieu, par lecture ou sermon ; où avec Dieu par la prière, et sans cesse atténuant et affaiblissant son corps par le jeûne, il s’efforçait de vaincre le démon persécuteur par un martyre continuel.

Cependant ce saint prélat, ainsi que nous lisons dans les écrits qui ont parlé de sa vie, s’efforçait avant tout de fuir l’ostentation des vertus : mais une grâce si éclatante et si haute ne pouvait rester secrète. Il attirait les regards et l’admiration de tous, comme la cité bâtie sur le sommet de la montagne ; et le Seigneur ne voulait pas laisser cachée sous le boisseau la lumière qu’il avait placée sur le chandelier, et à laquelle il avait donné de brûler du feu de la charité divine, et d’éclairer son Église du brillant flambeau des vertus chrétiennes.

CHAPITRE XII

DE DIVERS MIRACLES OPÉRÉS
PAR SAINT REMI ET DE SA DOCTRINE

L’innocence de sa sainteté touchait non seulement les créatures raisonnables, mais apprivoisait jusqu’aux animaux dépourvus de raison.

Un jour qu’il donnait un repas de famille à ses plus intimes amis, et prenait plaisir à les voir se réjouir, des passereaux descendirent vers lui, et vinrent sans crainte manger dans sa main les miettes de la table, les uns s’en allant rassasiés et les autres venant pour l’être.

Ce n’est pas qu’il cherchât à faire parade de ses mérites ; mais le Seigneur en avait ainsi disposé pour l’utilité des convives, afin que, témoins de ce miracle et de beaucoup d’autres opérés par ce bienheureux serviteur de Jésus-Christ, ils s’engageassent avec plus de ferveur au service du Saigneur.

Un autre jour que, selon sa coutume, il visitait avec sa sollicitude paternelle toutes les paroisses de son diocèse, afin de reconnaître par lui-même si l’on ne mettait aucune négligence dans le service divin, il arriva dans sa sainte visite au bourg de Chermizy.

Là un pauvre aveugle, depuis longtemps possédé du démon, vint lui demander l’aumône.

Au moment même où le saint évêque accomplissait envers lui l’œuvre de miséricorde, le diable commença à le tourmenter.

Alors saint Remi, avec cette sainte intention qu’il mettait toujours à sa prière, se prosterna en oraison, et soudain, en rendant la vue au vieillard, il le délivra en même temps de l’esprit immonde, accomplissant ainsi à la fois trois bonnes œuvres dans le même homme, donnant l’aumône à un pauvre, rendant la vue à un aveugle et délivrant un possédé.

Dans une autre visite de son diocèse, faite encore dans le même esprit de sollicitude, une de ses cousines nommée Celse, vierge consacrée, le pria de s’arrêter à sa terre de Cernay : le saint évêque se rendit à son invitation.

Tandis que, dans un entretien spirituel, il verse à son hôtesse le vin de la vie, l’intendant de Celse vient annoncer à sa maîtresse que le vin manque.

Saint Remi la console gaiement et, après quelques propos aimables, il la prie de lui faire voir en détail son habitation.

Il parcourt d’abord à dessein quelques autres appartements ; enfin il arrive au cellier, se le fait ouvrir, et demande s’il ne serait pas resté un peu de vin dans quelque tonneau ; le sommelier lui en montre un dans lequel on avait gardé seulement assez de vin pour conserver le tonneau.

Saint Remi ordonne alors au sommelier de fermer la porte et de ne bouger de sa place ; puis, passant lui-même à l’autre bout du tonneau, qui n’était pas de petite contenance, il fait dessus le signe de la croix et, se prosternant contre la muraille, il adresse au Seigneur une fervente prière.

Cependant, ô miracle ! le vin monte par le bondon et coule à grands flots dans le cellier.

A cette vue le sommelier, frappé d’étonnement, s’écrie ; le saint lui impose le silence et lui défend de rien dire.

Mais un miracle si éclatant ne peut rester caché, et sa cousine, dès qu’elle en fut instruite, donna à perpétuité à saint Remi et à l’église de Rheims sa terre de Cernay, dont elle passa donation devant magistrat.

On raconte encore de lui un autre miracle à peu près semblable à celui que nous venons de réciter.

Un malade d’une famille illustre, qui n’avait point encore été baptisé, fit prier saint Remi de venir le visiter et de lui administrer le saint sacrement du baptême, parce qu’il sentait sa fin approcher.

Le bienheureux évêque demanda au curé du lieu l’huile et le saint chrême ; mais il se trouva qu’il n’y avait plus rien dans les vases sacrés : Remi prend les vases vides, les place sur l’autel et se prosterne en oraison ; sa prière faite, il trouve les vases pleins.

Oignant donc le malade avec cette huile donnée par miracle, et ce saint chrême venu du ciel, il lui conféra le baptême, selon la coutume de l’Église, et lui rendit la santé de l’âme en même temps que celle du corps.

Enfin l’ennemi du genre humain, qui ne cesse jamais de faire éclater sa haine et sa malice, mit un jour le feu à la ville de Rheims et y excita un horrible incendie.

Déjà un tiers de la ville avait été réduit en cendres, et la flamme victorieuse allait dévorer le reste.

Aussitôt que saint Remi en est instruit, il a recours à la prière, son ordinaire appui, et, se prosternant dans l’église du bienheureux martyr saint Nicaise, il implore le secours de notre Seigneur Jésus-Christ ; puis, tout-à-coup, se relevant, et jetant les yeux vers le ciel, « Mon Dieu, mon Dieu — s’écrie-t-il avec gémissement —, prêtez l’oreille à ma prière ».

Alors d’un pas précipité il descend les degrés de l’église, et en courant ses pieds s’empreignent sur la pierre comme sur une terre molle, et leurs traces saines attestent encore aujourd’hui la vérité du miracle.

Il court, s’oppose aux flammes, étend la main contre le feu, fait le signe de la croix en invoquant le nom de Jésus-Christ ; aussitôt l’incendie s’arrête, sa fureur retombe sur elle-même, et la flamme semble fuir devant l’homme de Dieu.

Saint Remi la poursuit, et, se plaçant entre le feu et ce qui est resté intact, opposant toujours le signe mystérieux, il pousse devant lui cet immense tourbillon de flammes et, soutenu de la protection de Dieu, le jette hors de la ville par une porte qui se trouve ouverte, ferme la porte avec injonction de ne jamais l’ouvrir, et appelant malédiction et vengeance sur quiconque violerait cette défense.

Quelques années après, un habitant nommé Fercinct, qui demeurait près de cette porte, fit une ouverture à la maçonnerie dont elle avait été bouchée, pour jeter par là les immondices de sa maison ; mais son audace fut bientôt cruellement punie, et la main de Dieu frappa d’une manière si terrible que tout périt dans la maison, lui, sa famille et jusqu’aux bêtes.

Une jeune fille d’illustre origine, née à Toulouse, était depuis son enfance possédée d’un malin esprit.

Ses parents, qui l’aimaient tendrement, la conduisirent avec grande dévotion au sépulcre de l’apôtre saint Pierre.

Or, dans le même pays d’Italie florissait alors le vénérable Benoît, en grande réputation et éclat de vertu.

Les parents de la jeune fille, entendant parler de ce saint personnage, avisèrent de la lui mener : mais après bien des jeûnes et des prières, travaillant en vain à la purification de cette pauvre enfant, Benoît ne put parvenir à la guérir du venin du cruel serpent, et tout ce qu’il put arracher de l’antique ennemi de l’homme, en l’adjurant au nom de Dieu, fut cette réponse, que personne d’autre que le bienheureux évêque Remi ne pourrait le chasser du corps où il faisait son séjour.

Alors les parents, appuyés de la protection du bienheureux saint Benoît lui-même, et d’Alaric roi des Goths, et munis de lettres de leur part pour saint Remi, viennent trouver le saint évêque avec la jeune possédée, le suppliant de faire voir, dans la délivrance de leur enfant, cette vertu que l’aveu du larron lui-même leur avait annoncée.

A la fin, il cède aux prières du peuple qui lui demande en grâce de prier pour cette jeune fille, et de compatir aux larmes des parents.

Alors donc, armé des mérites de sa sainteté, il commande à l’esprit inique de sortir par où il était entré, et de laisser en paix la servante de Jésus-Christ, et aussitôt le démon sort par la bouche, comme il était entré, avec grand vomissement et exhalaison fétide.

Mais peu de temps après, lorsque le saint évêque se fut retiré, la jeune fille, épuisée à la peine, tomba privée de la chaleur de la vie, et rendit l’esprit.

La foule se porte de nouveau vers le médecin, et renouvelle ses prières.

Saint Remi au contraire dit qu’il a empiré le mal au lieu d’y apporter remède, et s’accuse d’avoir tué au lieu d’avoir guéri.

Cependant, vaincu encore une fois par les instances du peuple, il revient à l’église de saint Jean, où le corps gisait sans vie.

Là, il se prosterne avec larmes sur le parvis des saints, et exhorte l’assemblée à en faire autant.

Ensuite, se relevant après avoir versé un  torrent de larmes, il ressuscite la jeune morte, comme auparavant il l’avait délivrée du démon. Aussitôt prenant la main de l’évêque, celle-ci se leva en pleine et entière santé, et s’en retourna heureusement dans son pays.

Quant à sa doctrine, sa sainteté et sa sagesse, ses œuvres prouvent assez quel en a été l’éclat : car la véritable sagesse se reconnaît aux œuvres, comme l’arbre à ses fruits ; la conversion de la nation des Francs au christianisme et sa sanctification par les eaux du baptême rendent aussi témoignage ; et encore mille actions ou prédications pleines de prudence ; enfin, divers personnages de son temps, entre lesquels surtout nous citerons Sidoine, évêque d’Auvergne, homme très docte, aussi illustre par sa naissance que par sa piété et ses prédications, et dont nous croyons à propos d’insérer la lettre suivante adressée à notre saint évêque.

« Sidoine, au Seigneur Pape Remi, salut.

Quelqu’un de notre pays ayant en occasion d’aller d’Auvergne en Belgique (quoique je connaisse la personne, j’ignore pour quel motif, et d’ailleurs cela n’importe), et s’étant arrêté à Rheims, a trouvé moyen, je ne sais si c’est par argent ou par service, avec ou sans ta permission, de se procurer, auprès de ton secrétaire ou de ton bibliothécaire, un manuscrit fort volumineux de tes sermons.

De retour ici, tout glorieux d’avoir rapporté tant de volumes, quoique d’abord il se les fût procurés dans l’intention de les vendre, en sa qualité de citoyen, dont il est bien digne, il est venu nous en faire un  présent.

Tous ceux qui étudient et moi, après les avoir lus avec fruit, nous avons pris à tâche d’en apprendre la plus grande partie par cœur, et de les copier tous. Tout le monde a été d’accord qu’aujourd’hui il n’y a que bien peu de personnes capables d’écrire ainsi.

En effet, on trouverait difficilement quelqu’un qui réunit tant d’habileté dans la disposition des motifs, le choix de l’expression et l’arrangement des mots.

Ajoutez à cela l’heureux à propos des exemples, l’autorité des témoignages, la propriété des épithètes, l’urbanité des figures, la force des arguments, le poids des pensées, la rapide facilité du style, la rigueur foudroyante des conclusions.

La phrase est forte et ferme ; tous ses membres bien liés par des conjonctions élégantes : toujours coulante, polie, et bien arrondie ; jamais de ces alliances malheureuses qui offensent la langue du lecteur, ni de ces mots rocailleux qu’elle est obligée de balbutier en les roulant avec peine sous la voûte du palais : elle glisse et court jusqu’à la fin avec une douce aisance ; c’est comme lorsque le doigt effleure avec l’ongle un cristal ou une cornaline, sans rencontrer ni aspérité, ni fente qui l’arrête.

Que te dirai-je enfin ?

Je ne connais point d’orateur vivant que ton habileté ne puisse surpasser sans peine, et laisser bien loin derrière toi.

Aussi je soupçonne presque, seigneur évêque, je t’en demande pardon, que tu es un peu fier de ta riche et ineffable éloquence. Mais, quel que soit l’éclat de tes talents d’écrivain, comme de tes vertus, nous te prions de ne pas nous dédaigner, car si nous ne savons pas bien écrire, nous savons louer ce qui est bien écrit.

Cesse donc aussi désormais de décliner des jugements dont tu n’as à craindre ni critiques mordantes, ni reproches sévères.

Autrement, si tu refuses de féconder notre stérilité par tes éloquents entretiens, nous serons aux aguets de tous les marchés de voleurs, et nous subornerons et aposterons d’adroits fripons dont la main subtile ravagera ton porte-feuille.

Et alors, te voyant dépouillé, peut-être seras-tu sensible au larcin, si tu ne l’es pas aujourd’hui à nos prières et au plaisir d’être utile ».







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A suivre...

M1234
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Message par M1234 Lun 28 Aoû 2017 - 9:34

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CHAPITRE XIII

DE LA CONVERSION DES FRANCS

La sagesse et le saint zèle de notre bienheureux père et pasteur, sa fidélité et sa prudence dans  l’administration des trésors de son Seigneur, sont assez prouvés, comme nous l’avons déjà dit, par la conversion des Francs, retirés du culte des idoles, et ramenés à la connaissance du vrai Dieu.

Depuis assez longtemps déjà ces peuples, ayant passé le Rhin, ravageaient les Gaules, et s’étaient rendus maîtres de Cologne et de quelques autres villes.

Mais quand leur roi Clovis eut défait et mis à mort Syagrius, gouverneur romain qui commandait alors la province, leur domination s’étendit presque sur toute la Gaule.

La renommée de saint Remi, sa réputation de sagesse et de sainteté, le bruit de ses éclatants miracles, étaient parvenus jusqu’à Clovis : aussi ce roi l’avait-il en grande vénération, et quoique païen il l’aimait.

Un jour qu’il passait près de Rheims avec son armée, des soldats enlevèrent quelques vases sacrés à l’Église de Rheims ; parmi ces vases il y en avait un d’argent d’une grandeur remarquable, et d’un précieux travail.

Saint Remi envoya des députés demander que celui-là au moins lui fût remis ; Clovis alors se rend à l’endroit où devait avoir lieu le partage du butin, et demande à ses soldats de lui céder le vase ; la plupart y consentirent, mais l’un d’eux, frappant la coupe de sa francisque, s’écria que le roi n’avait droit sur aucune partie du butin qu’après qu’elle lui serait échue en partage par le sort.

Tant de témérité frappe l’armée d’étonnement.

Quant à Clovis, souffrant pour le moment l’injure, il prend tranquillement le vase, avec l’assentiment du plus grand nombre, et le remet à l’envoyé de l’évêque : mais il couve son ressentiment dans son cœur, et en effet un an après, il ordonne, selon la coutume, à son armée de se ranger en bataille dans une vaste pleine, pour passer la revue des armes ; revue solennelle qui, du nom de Mars, s’appelait assemblée du champ de Mars.

En passant dans les rangs, le roi s’arrête devant le soldat qui avait frappé le vase de Rheims.

Il trouve ses armes mal en ordre, et jette sa francisque à terre ; le soldat se baisse pour la relever, à l’instant Clovis lui frappe la tête de sa framée, comme lui-même avait frappé le vase, et le tue, rappelant avec aigreur et colère sa téméraire présomption. Par cette vengeance, Clovis inspira au reste des Francs une grande crainte, et se concilia ainsi leur obéissance.

Après avoir subjugué la province de Thuringe et étendu sa domination, Clovis épousa Clotilde, fille de Chilpéric, frère de Gondebaud, roi des Bourguignons.

Cette princesse était chrétienne, et faisait baptiser les enfants qu’elle avait du roi, quoique celui-ci ne le voulût pas, et sans cesse elle s’efforçait de le convertir à la foi de Jésus-Christ ; mais une femme ne pouvait fléchir le cœur altier du barbare.

Cependant une guerre survient aux Francs contre les Allemands, et ceux-ci en font un épouvantable massacre.

Alors Aurélien, conseiller de Clovis, l’exhorte à croire en Jésus-Christ, à le confesser roi des rois, Dieu du ciel et de la terre, qui peut, quand il veut, donner ou retirer la victoire.

Clovis suit son conseil, implore avec dévotion l’assistance de Jésus-Christ, et fait vœu de se faire chrétien, s’il éprouve sa puissance en remportant la victoire.

A peine le vœu est-il prononcé, que les Allemands prennent la fuite, et, voyant leur roi tué, se soumettent à Clovis.

Celui-ci leur impose un tribut et rentre vainqueur dans son royaume, comblant de joie sa femme de ce qu’il avait mérité de remporter la victoire en invoquant le nom de Jésus-Christ.

La reine alors fait venir saint Remi, et le supplie d’enseigner au roi la route du salut.

Le saint prélat l’instruit dans la doctrine de vie, et lui ordonne de venir recevoir le sacrement du baptême.

Le roi répond qu’il veut aussi exhorter son peuple, et en effet il engage son armée à abandonner des dieux qui ne peuvent les secourir, et à embrasser le culte de celui qui leur a donné une si éclatante victoire.

Prévenue par la grâce de Dieu, l’armée confesse avec acclamation qu’elle renonce à ses dieux mortels, et croit au Christ qui l’a sauvé. On annonce ces nouvelles à saint Remi ; transporté de joie, il se livre avec ardeur à l’instruction du peuple et du roi ; il leur enseigne comment, en renonçant à Satan, à ses œuvres et à ses pompes, ils doivent croire au vrai Dieu : et comme la solennité de Pâques approchait, il leur ordonne le jeûne, selon la coutume des fidèles.

Le jour de la passion de notre Seigneur, c’est-à-dire la veille du jour où ils devaient être baptisés, après avoir chanté nocturnes, l’évêque alla trouver le roi dès le matin dans sa chambre à coucher, afin que, le prenant dégagé de tous les soins du siècle, il pût lui communiquer plus librement les mystères de la parole sainte.

Les gens de la chambre du roi le reçoivent avec grand respect, et le roi lui-même accourt et vient au-devant de lui.

Ensuite ils passent ensemble dans une oratoire consacré au bienheureux saint Pierre, prince des apôtres, et attenant à l’appartement du roi.

Quand l’évêque, le roi et la reine eurent pris place sur les sièges qu’on leur avait préparés, et qu’on eut admis quelques clercs, et aussi quelques amis et domestiques du roi, le vénérable évêque commença ses salutaires instructions.

Pendant qu’il prêchait la parole de vie, le Seigneur, pour fortifier et confirmer les saints enseignements de son fidèle serviteur, daigna manifester d’une manière visible que, selon sa promesse, quand ses fidèles sont rassemblés en son nom, il est toujours avec eux ; la chapelle fut tout-à-coup remplie d’une lumière si brillante qu’elle effaçait l’éclat du soleil, et du milieu de cette lumière sortit une voix qui disait :

« La paix soit avec vous, c’est moi, ne craignez point, et demeurez en mon amour »

Après ces paroles la lumière disparut, mais il resta dans la chapelle une odeur d’une suavité ineffable ; afin qu’il pût être évident à tous que l’auteur de toute lumière, de toute paix et de toute piété, était descendu en ce lieu, le visage du saint prélat avait aussi été illuminé de cette merveilleuse lumière.

Prosternés à ses pieds, le roi et la reine demandaient avec grande crainte d’entendre de lui des paroles de consolation, prêts à accomplir tout ce que leur saint protecteur leur commanderait, et en même temps ils étaient charmés de ce qu’ils avaient entendu, et éclairés à l’intérieur, quoique effrayés de l’éclat extérieur de la lumière qui leur était apparue.

Le saint évêque, inspiré de la sagesse divine, les instruisit des ordinaires effets des visions célestes ; comment à leur apparition elles effraient le cœur des mortels, mais bientôt le remplissent d’une douce consolation ; comment aussi les pères qui en avaient été visités avaient toujours à l’abord été frappés de terreur, mais ensuite pénétrés des douceurs d’une sainte joie par les merveilles de la grâce.

Remplissant à l’extérieur, comme l’ancien législateur Moïse, par l’éclat de son visage, mais plus encore à l’intérieur, par l’éclat de la lumière divine, le bienheureux prélat, transporté d’un esprit prophétique leur prédit ce qui devait arriver à eux et à leur postérité : il annonce que leurs descendants reculeront les limites du royaume, élèveront l’Église de Jésus-Christ, succéderont à l’empire romain et à sa domination, et triompheront des nations étrangères, pourvu que, ne dégénérant pas de la vertu, ils ne s’écartent jamais des voies de salut, ne s’engagent pas dans la route du péché, et ne se laissent pas tomber dans les pièges de ces vices mortels, qui renversent les empires et transforment la domination d’une nation à l’autre.

Cependant on prépare le chemin depuis le palais du roi jusqu’au baptistère ; on suspend des voiles, des tapis précieux ; on tend les maisons de chaque côté des rues ; on pare l’Église, on couvre le baptistère de baume et de toutes sortes de parfums. Comblé des grâces du Seigneur, le peuple croit déjà respirer les délices du paradis.

Le cortège part du palais ; le clergé ouvre la marche avec les saints Évangiles, les croix et les bannières, chantant des hymnes et des cantiques spirituels ; vient ensuite l’évêque, conduisant le roi par la main, enfin la reine suit avec le peuple.

Chemin faisant, on dit que le roi demanda à l’évêque si c’était là le royaume de Dieu qu’il lui avait promis :

« Non — répondit le prélat —, mais c’est l’entrée de la route qui y conduit ».

Quand ils furent parvenus au baptistère, le prêtre qui portait le saint chrême, arrêté par la foule, ne put arriver jusqu’aux saints fonts ; en sorte qu’à la bénédiction des fonts, le chrême manqua par un exprès dessein du Seigneur.

Alors le saint pontife lève les yeux vers le ciel, et prie en silence et avec larmes

Aussitôt un belle colombe, blanche comme la neige, descend, portant dans son bec une ampoule pleine de chrême envoyé du ciel.

Une odeur délicieuse s’en exhale, qui enivre les assistants d’un plaisir bien au-dessus de tout ce qu’ils avaient senti jusque là.

Le saint évêque prend l’ampoule, asperge de chrême l’eau baptismale, et incontinent la colombe disparaît.

Transporté de joie à la vue d’un si grand miracle de la grâce, le roi renonce à Satan, à ses pompes et à ses œuvres, et demande avec instance le baptême.

Au moment où il s’incline sur la fontaine de vie :

« Baisse la tête avec humilité, Sicambre —, s’écrie l’éloquent pontife — ; adore ce que tu as brûlé, et brûle ce que tu as adoré.

Après avoir confessé le symbole de la foi orthodoxe, le roi est plongé trois fois dans les eaux du baptême, et ensuite, au nom de la sainte et indivisible Trinité, le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, le bienheureux prélat le reçoit et le consacre par l’onction divine.

Alboflède aussi et Lantgéchilde, sœurs du roi, reçoivent le baptême, et en même temps trois mille hommes de l’armée des Francs, outre grand nombre de femmes et d’enfants.

Aussi pouvons-nous croire que cette journée fut un jour de réjouissance dans les cieux pour les saints anges, comme les hommes dévots et fidèles en reçurent une grande joie sur la terre.

Cependant une grande partie de l’armée des Francs refusa de se convertir à la foi chrétienne, et demeura quelque temps encore dans l’infidélité, occupant les pays au-delà de la rivière de Somme, sous la conduite d’un prince nommé Ragnachaire, jusqu’à ce qu’enfin, par un nouveau coup de la grâce, Clovis ayant remporté de glorieuses victoires, Ragnachaire, impie et adonné à tous les vices infâmes, fut livré tout enchaîné par les Francs, et mis à mort.

Alors tout le peuple franc se convertit au Seigneur par les mérites de saint Remi, et reçut le baptême.

CHAPITRE XIV

DES POSSESSIONS QUE LE ROI CLOVIS
ET LES FRANCS DONNÈRENT À SAINT REMI

Le roi et les puissants de la nation des Francs donnèrent à saint Remi un grand nombre de possessions en diverses provinces, dont il dota l’église de Rheims, et quelques autres églises de  France.

Il en donna surtout une bonne partie à l’église de Notre-Dame de Laon, ville autrefois du diocèse de Rheims, où il avait été élevé : il ordonna aussi que l’évêque de cette ville Gennebaud, noble de naissance, et savant dans les lettres, tant sacrées que profanes, qui avait quitté sa femme, nièce, selon la tradition, de saint Remi, afin de vivre en religion ; et il réunit à la paroisse de Laon toutes celles du comté du même nom.

Gennebaud prenant trop de confiance en lui-même, à cause de sa vie passée et du haut rang auquel il était parvenu, permit imprudemment à sa femme de le visiter trop souvent, sous prétexte de recevoir ses instructions ; mais, comme le témoignent les saintes Écritures, les eaux creusent les pierres, le courant emporte les terres, et les rochers sont changés de place : aussi advint-il que les fréquentes visites et les doux entretiens de sa femme amollirent son cœur, jusque là ferme et incorruptible aux plaisirs des sens, et le précipitèrent, pour ainsi dire comme une roche, du sommet de la sainteté dans la fange de la luxure.

Cédant aux insinuations du démon, il se laissa dévorer aux flammes de la concupiscence ; et reprenant commerce avec son ancienne compagne, il en eut un fils, qu’il nomma Larron, parce qu’il l’avait engendré comme par larcin.

La faute était demeurée secrète ; dans la crainte de faire naître les soupçons si l’évêque lui défendait sa maison, la femme continua ses visites comme auparavant. Mais la première faute si heureusement cachée aux hommes, et d’un autre côté, l’ardeur secrète de volupté nourrie dans le cœur de tous deux, firent enfin retomber l’évêque, d’abord contrit de son péché, dans une seconde faute : oubliant ce qui avait fait le sujet de ses larmes, il commit de nouveau le crime qu’il avait déploré.

Quand il apprit qu’une fille lui était née de son péché, il donna l’ordre de lui donner le nom de Vulpécule, comme engendrée par la fraude d’une mère artificieuse et rusée.

Le Seigneur ayant de nouveau jeté sur Gennebaud un regard semblable à celui qu’il avait autrefois jeté sur saint Pierre, il se repentit ; et pénétré de componction, il supplia saint Remi de venir à Laon.

Après l’avoir reçu avec la vénération due à ses vertus, ils se retirent ensemble dans un appartement secret.

Là Gennebaud éclate en gémissements ; prosterné aux pieds de son saint protecteur, il s’accuse et veut se dépouiller de son étole.

Saint Remi l’interroge, et veut connaître exactement la cause d’une si grande douleur ; les larmes, les sanglots lui coupant la voix, le coupable peut à peine parler : cependant il raconte sa faute sans rien omettre.

L’homme de Dieu, le voyant si profondément contrit, essaie de le consoler avec douceur ; il proteste qu’il est moins affligé de ses fautes que de sa défiance de la bonté et de la miséricorde de Dieu, auquel rien n’est impossible, qui ne rejette jamais le pécheur pénitent, et qui même a donné son sang pour les pécheurs.

Ainsi le sage et charitable évêque s’efforce de le relever de sa chute, lui montrant par divers exemples qu’il pourra facilement trouver grâce devant Dieu, pourvu qu’il veuille offrir au Seigneur de dignes fruits de repentir.

Après l’avoir ainsi ranimé par ses saintes exhortations, il lui inflige une pénitence, fait construire un e petite cellule, éclairée par une petite fenêtre, avec un oratoire, qu’on voit encore près de l’église de saint Julien à Laon, et y renferme l’évêque pénitent. Pendant sept ans il gouverna son diocèse, officiant alternativement un dimanche à Rheims, et l’autre à Laon.

La miséricorde de Dieu montra bientôt combien en cette réclusion Gennebaud avait profité, à quelle rigueur de contrition et de continence il s’était condamné, et combien dignes furent les fruits de sa pénitence ; car la septième année, la veille de la cène de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il passait la nuit dans la pénitence et la prière, pleurant amèrement sur lui-même, de ce qu’après avoir été élevé autrefois à l’honneur et autorité de réconcilier les pécheurs à Dieu, il n’était pas même digne, à cause de ses fautes, de se mêler dans l’église entre les pénitents ; environ sur le minuit un ange du Seigneur vint à lui avec une grande lumière, dans l’oratoire où il était prosterné en terre, et lui dit :

« Les prières que ton père saint Remi a faites pour toi sont exaucées : ta pénitence a été agréable au Seigneur, et ton péché t’est remis. Lève-toi de ce lieu, va remplir ton ministère épiscopal, et réconcilie au Seigneur ceux qui font pénitence de leurs in iniquités ».

Gennebaud, frappé d’une trop grande terreur, ne pouvait répondre.

Alors l’ange du Seigneur le rassure, et l’exhorte à ne pas craindre, et au contraire à se réjouir de la miséricorde de Dieu envers lui.

Enfin, réconforté, il répond qu’il ne peut sortir, parce que son seigneur et père saint Remi a emporté la clef, et scellé la porte de son cachet

Alors l’ange :

« Pour que tu ne doutes pas — dit-il — que j’ai été envoyé par le Seigneur, comme le ciel t’est ouvert, qu’ainsi cette porte te soit ouverte ».


Et aussitôt, sans briser ni cachet ni cire, la porte s’ouvrit.

Gennebaud alors, se prosternant en croix sur le seuil, s’écria :

« Quoique le Seigneur Jésus-Christ lui-même ait daigné venir à moi, pécheur indigne, je ne sortirai point d’ici que celui qui m’y a enfermé en son nom vienne m’en tirer ».

A cette réponse l’ange se retire. Cependant saint Remi passait cette même nuit en prière dans le caveau situé sous l’église de Notre-Dame de Rheims, et qui depuis a été consacré sous le nom du bienheureux saint Remi lui-même par l’évêque Hérivée.

Le saint homme, fatigué de veiller et comme endormi, est ravi en extase, et voit un ange à ses côtés, qui lui raconte ce qui vient de se passer, et lui ordonne d’aller en toute hâte à Laon, de rétablir Gennebaud sur le siège, et de lui persuader de remplir son ministère pastoral.

Le bienheureux se lève sans hésiter, et se rend en toute hâte à Laon.

Là il trouve Gennebaud prosterné sous le seuil de sa cellule, et la porte ouverte sans que le cachet ni la cire aient souffert.

Alors, lui ouvrant ses bras avec larmes de joie, et louant la miséricorde du Seigneur, il le relève, le rend à son siège et au ministère pontifical, et revient à Rheims plein d’allégresse.

Quant à Gennebaud, soutenu par la grâce de Dieu, il vécut ensuite tout le reste de sa vie dans la sainteté, publiant hautement ce que le Seigneur avait fait pour lui. Aussi mourut-il dans la paix, compté au nombre des saints du Seigneur, après avoir tout le temps occupé l’épiscopat, qu’il transmit à son fils Larron, évêque comme lui, et comme lui mis aussi au nombre des saints.


Cependant Clovis avait établi sa demeure à Soissons.

Ce prince trouvait un grand plaisir dans la compagnie et les entretiens de saint Remi ; mais comme le saint homme n’avait dans le voisinage de la ville d’autre habitation qu’un petit bien qui avait été autrefois donné à saint Nicaise, le roi offrit à saint Remi de lui donner tout le terrain qu’il pourrait parcourir pendant que lui-même ferait sa méridienne, cédant en cela à la prière de la reine et à la demande des habitants qui se plaignaient d’être surchargés d’exactions et contributions, et qui, pour cette raison, aimaient mieux payer à l’église de Rheims qu’au roi.

Le bienheureux saint Remi se mit donc en chemin, et l’on voit encore aujourd’hui les traces de son passage et les limites qu’il marqua.

Chemin faisant, il advint qu’il fut repoussé par un meunier qui ne voulut pas que son moulin fût renfermé dans l’enceinte de son domaine. « Mon ami — lui dit avec douceur l’homme de Dieu —, ne trouve pas mauvais que nous possédions ensemble ce moulin ».

Celui-ci l’ayant refusé de nouveau, aussitôt la roue du moulin se mit à tourner à rebours : lors le meunier de courir après saint Remi et de s’écrier :

« Viens, serviteur de Dieu, et possédons ensemble ce moulin. — Non — répondit le saint —, il ne sera ni à toi ni à moi ». Et en effet la terre se déroba aussitôt, et un tel abîme s’ouvrit à l’endroit que jamais depuis il n’a été possible d’y établir un moulin.

De même encore, passant auprès d’un petit bois, ceux à qui il appartenait l’empêchant de le comprendre dans son domaine :

« Eh bien ! — dit-il —, que jamais feuille ne vole ni branche ne tombe de ce bois dans mon clos ».

Ce qui a été en effet observé, par la volonté de Dieu, tant que le bois a duré, quoiqu’il fût tout à fait joignant et contigu.

De là, continuant son chemin, il arriva à Chavognon qu’il voulu aussi enclore ; mais les habitants l’en empêchèrent.

Tantôt repoussé et tantôt revenant, mais toujours égal et paisible, il marchait toujours traçant les limites telles qu’elles existent encore à présent.

A la fin, se voyant repoussé tout à fait, on rapporte qu’il leur dit :

« Travaillez toujours, et demeurez pauvres et souffrants » : ce qui s’accomplit encore aujourd’hui par la vertu et puissance de sa parole.

Quand le roi Clovis se fut levé après sa méridienne, il donna à saint Remi, par rescrit de son  autorité royale, tout le terrain qu’il avait enclos en marchant ; et, de ces biens, les meilleurs sont Luilli et Cocy, dont l’église de Rheims jouit encore aujourd’hui paisiblement.



Un homme très puissant, nommé Euloge, convaincu de crime de lèse-majesté contre le roi Clovis, eut un jour recours à l’assistance de saint Remi, et par son intercession obtint grâce de la vie et de ses biens.

Euloge, en récompense du service qu’il en avait reçu, offrit à son généreux patron, en toute propriété, son village d’Épernay : ce que le bienheureux évêque ne voulut point accepter, rougissant de recevoir une rétribution temporelle comme en salaire de son intervention.

Mais voyant Euloge couvert de confusion et décidé à se retirer du monde, parce qu’il n’y pouvait plus rester après avoir, contre l’honneur de sa maison, obtenu grâce de la vie, il lui donna un sage conseil, lui disant que, s’il voulait être parfait, il vendit tous ses biens et en distribuât l’argent aux pauvres, pour Jésus-Christ ; ensuite taxant le prix, et prenant dans le trésor ecclésiastique cinq mille livres d’argent, il les donna à Euloge, et acquit à l’église la propriété de ses biens ; laissant ainsi à tous évêques et prêtres ce bon exemple que, quand ils intercèdent pour ceux qui viennent se jeter dans le sein de l’Église, ou entre les bras des serviteurs de Dieu, et qu’ils leur rendent quelque service, jamais ils ne le doivent faire en vue d’une récompense temporelle, ni accepter en salaire des biens passagers ; mais bien au contraire, selon le commandement du Seigneur, donner pour rien comme ils ont reçu pour rien.



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A suivre...

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Message par M1234 Mar 29 Aoû 2017 - 9:02

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CHAPITRE XV

DES VICTOIRES DE CLOVIS OBTENUES PAR L’INTERCESSION
DE SAINT REMI, ET DE LA MORT DE CE ROI

Le roi Clovis ayant rassemblé son armée pour marcher contre Gondebaud et Godégisile son frère, saint Remi lui donna sa bénédiction et lui prédit la victoire ; et entre autres instructions il lui ordonna de combattre les ennemis tant que le vin béni, dont il lui faisait présent, suffirait à son usage quotidien.

Les Bourguignons, conduits par leurs deux rois, rencontrèrent Clovis et les Francs sur les bords de l’Ouche, près de Dijon.

Après un combat opiniâtre les Bourguignons furent mis en fuite, et Gondebaud, obligé de se renfermer dans Avignon, n’obtint qu’à grand-peine la paix par l’entremise de son conseiller Arédius, et à force de trésors.

Clovis rentra dans son royaume avec son armée, chargé d’un immense butin ; mis à peine avait-il eu le temps de fonder à Paris une église en l’honneur des bienheureux apôtres saint Pierre et saint Paul, et de tenir concile à Orléans par le conseil de saint Remi, qu’il fut obligé de marcher contre le roi Alaric arien.

Avant de partir, il reçut encore la bénédiction de saint Remi, et l’assurance de la victoire.

Comme la première fois, l’homme du Seigneur donna au roi un flacon rempli de vin béni, et lui recommanda de continuer la guerre, tant que son flacon fournirait du vin à lui et à ceux des siens à qui il jugerait convenable d’en donner.

Durant l’expédition le roi et plusieurs des siens buvaient, et cependant le vin ne s’épuisait point.

A la fin il engagea le combat avec les Goths, les mit en fuite, et demeura vainqueur, par l’assistance du bienheureux saint Remi.

Dans ce combat deux Goths le frappèrent de leurs épieux dans le flanc ; mais les mérites de son saint patron le protégeaient, et ils ne purent le blesser.

Après avoir soumis plusieurs villes à sa domination, il poussa ses conquêtes jusqu’à Toulouse, où il s’empara de tous les trésors d’Alaric.

Puis reprenant sa route pour Angoulême, dont les murs tombèrent miraculeusement devant lui, et où il fit massacrer tous les Goths qui s’y étaient enfermés, il rentra glorieusement en France ; et le vin ne tarit en son flacon qu’après son retour dans le royaume.

Enfin, d’après le conseil de saint Remi, le roi Clovis envoya en offrande au bienheureux apôtre saint Pierre une couronne royale toute en or, et enrichie de pierres précieuses.

A peu près dans le même temps il reçut de l’empereur Anastase un codicille qui lui conférait le consulat, en vertu duquel il prit la couronne d’or, la tunique de pourpre, et depuis porta le titre de consul.

De son côté, Hormisdas, pape de Rome, établit saint Remi son vicaire au royaume de Clovis, et lui expédia les lettres.

Sur ces entrefaites le roi Clovis mourut en paix à Paris, et fut enseveli dans la basilique de saint Pierre, qu’il avait lui-même fait bâtir.

A moment même où il trépassait, saint Remi, qui était alors à Rheims, en eut révélation par le Saint-Esprit, et annonça cette nouvelle à ceux qui l’entouraient.

CHAPITRE XVI

DU CONCILE OÙ SAINT REMI CONVERTIT UN HÉRÉTIQUE

Les évêques de Gaule se réunissant en concile pour les affaires de la foi, y appelèrent saint Remi, comme doué d’une éloquence divine, et très instruit dans les lettres et matières ecclésiastiques.

Or, en cette assemblée se trouvait un évêque arien, grand et hardi disputeur, plein de confiance aux subtilités et arguties de la dialectique, et pour ce, enorgueilli et hautain.

Quand saint Remi entra dans le concile, tous ses frères se levèrent pour lui faire honneur ; l’orgueilleux hérétique dédaigna seul de se lever. Mais au moment où le saint évêque passa devant lui, sa langue fut soudain enchaînée, et il perdit la voix.

Tous s’attendaient qu’après l’allocution de saint Remi, il prendrait la parole pour lui répondre : mais il ne put proférer un seul mot, et allant se jeter humblement au pied du saint personnage, il lui demanda grâce par signes.

Lors saint Remi : « Au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, vrai fils du Dieu vivant, si tu as ainsi foi en lui, parle, et crois et confesse de lui ce que l’Église catholique croit et confesse ».

A sa voix, l’hérétique, auparavant superbe, devenu humble et catholique, confessa catholiquement la foi orthodoxe sur la sainte et indivisible Trinité et sur l’incarnation de Jésus-Christ, et promit avec serment de demeurer fidèle dans la foi de sa confession.

Ainsi, par la vertu de la grâce, le vénérable prélat rendit la santé de l’âme et du corps à celui qui avait perdu son âme par l’infidélité, et qui avait mérité de souffrir en son corps et de perdre la parole à cause de son orgueil ; instruisant ainsi d’une manière éclatante tous les prêtres qui étaient présents et ceux qui apprendraient ce miracle, et leur enseignant, par sa conduite envers cet hérétique mal pensant de Jésus-Christ (qui a daigné descendre jusqu’à nous, et se faire notre frère par l’humanité), comment ils doivent traiter les pécheurs rebelles à Dieu et à l’Église, et comment aussi les pécheurs convertis et revenus à pénitence.

CHAPITRE XVII

DE L’EXTENSION DU FEU,
DE LA MORT ET SÉPULTURE DE SAINT REMI

Cependant saint Remi s’en allait sur le déclin de l’âge.

Le Saint-Esprit lui ayant révélé sur ses vieux jours qu’une grande famine devait suivre l’abondance qui régnait alors, il fit faire, avec le grain des villages du diocèse, des meules et monceaux de blé, pour soulager le peuple quand il souffrirait de la disette.

Beaucoup de ces meules avaient été élevées dans le village de Cernay ; or les habitants de ce village étaient rebelles et séditieux.

Un jour qu’ils étaient ivres, ils commencèrent à dire entre eux :

« Que veut donc faire de tout ce blé ce vieux jubilaire ? — c’est ainsi qu’ils appelaient saint Remi, à cause de son grand âge — voudrait-il pas en faire une ville ? » et ils disaient cela parce que les meules étaient rangées autour du village comme des tourelles le long des murs d’une ville.

Enfin poussés du démon, et s’excitant les uns les autres, ils y mirent le feu ; ce qu’ayant appris, le saint évêque, qui se trouvait dans un village voisin nommé Bazancourt, monta aussitôt à cheval, et accourut en toute hâte à Cernay pour réprimer et punir une telle audace.

Arrivé là et trouvant le blé qui brûlait, il se mit à se chauffer devant le feu, disant :

« Le feu est toujours bon, s’il n’excède et n’est par trop puissant. Cependant, que tous ceux qui l’ont allumé et que la race qui naîtra d’eux soient punis, les hommes frappés d’hernies et les femmes d’enflure à la gorge ».

Ce qui a été accompli en effet jusqu’au temps de Charlemagne, qui extermina du village de Cernay toute cette race maudite, parce qu’ils avaient tué le vidame de l’église de Rheims, faisant mettre à mort les auteurs du crime, dispersant les autres qui avaient été coupables d’assentiment dans les diverses provinces, les condamnant à un exil éternel, et repeuplant Cernay avec des habitants pris dans les autres villages du diocèse :

Ainsi toute cette race, hommes et femmes, fut punie, selon la sentence portée par le saint évêque ; et c’est avec raison que l’homme de Dieu frappa de sa vengeance non seulement les coupables, mais encore leur postérité, parce qu’il prévoyait que cette postérité serait rebelle et séditieuse.

Après ces diverses merveilles, et beaucoup d’autres encore que le Seigneur daigna opérer par le ministère de son fidèle serviteur, il exauça enfin ses soupirs et ses gémissements, en lesquels il ne cessait de s’écrier :

« Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant la face de mon Dieu ?

Je serai rassasié quand il me manifestera sa gloire ».

Le Seigneur donc, par une pieuse consolation, lui révéla que le jour de sa mort approchait.

Plein de confiance en cette révélation, il dressa son testament, se hâtant d’aller jouir de l’héritage dont le prophète dit :

« Lorsque le Seigneur aura accordé le repos comme un sommeil à ses bien-aimés, ils jouiront de l’héritage du Seigneur » .

Ainsi le saint homme, abandonnant l’héritage terrestre, reçut en place l’héritage céleste et éternel.

Après qu’il eut fait son testament et réglé toutes ses affaires, comme le bon vigneron émonde tout cep de bonne vigne qui porte fruit afin de lui en faire porter davantage, ainsi Dieu le priva pour un temps des yeux du corps afin qu’il pût contempler plus attentivement des yeux de l’esprit les choses d’en haut, vers lesquelles il aspirait de toute la force de ses désirs.

Pendant le temps de son épreuve il ne cessait de rendre grâce au Seigneur, célébrant jour et nuit ses louanges, chantant des hymnes, et rappelant fidèlement en sa mémoire que ceux qui reçoivent les afflictions avec patience et humilité sont ensuite élevés et admis au repos éternel.

Aussi le Seigneur se plut-il à lui donner un signe avant-coureur de la gloire céleste, et pour garant il lui rendit la vue avant de mourir : ce dont il bénit le nom du Seigneur, comme il avait fait auparavant, quand il l’avait perdue.

Peu de temps après, sachant que le jour de son trépas était venu, il voulut dire adieu et donner sa paix à ses enfants, en célébrant la messe, et les faisant participer avec lui à la sainte communion.

Et ainsi, après soixante-quatorze ans religieusement passés dans l’épiscopat en fidèle et prudent serviteur de Dieu, le 13 janvier, dans la quatre-vingt-seizième année de sa vie, après avoir fourni toute la lice sainte et sans cesse gardé la foi, chargé de bonnes œuvres, et son âme riche des âmes qu’il avait sauvées, il mourut, et son âme remontant dans les cieux, depuis si longtemps objet de ses désirs, il laissa son corps à la terre.

Il reçut la robe blanche, c’est-à-dire l’éternelle béatitude de l’âme, en attendant le jour de la résurrection où il jouira de l’immortalité bienheureuse de son corps ressuscité à la gloire, et aura part et société avec les principaux membres de Jésus-Christ au royaume céleste, comme le témoignent la grâce apostolique qui lui a été conférée, la conversion des Francs à la foi de Jésus-Christ opérée par ses mérites, la palme du martyre, la longanimité de sa patience pendant sa longue vie, la gloire de sa confession en Notre-Seigneur, ses prédications de la foi orthodoxe, enfin la manifestation des œuvres miraculeuses qu’il a faites tant en sa vie qu’après sa mort.

Pendant qu’on portait son corps à la sépulture qui lui avait été préparée dans l’église des martyrs Timothée et Apollinaire, il arriva que tout ç coup, au milieu du chemin, la bière devint si pesante que malgré tous les efforts on ne put parvenir à la soulever.

Le peuple, frappé d’étonnement, supplie le Seigneur de daigner faire connaître en quel lieu il veut qu’on dépose le corps de son saint : cependant ils nomment l’église des martyrs, et essaient de soulever la bière : elle résiste.

On propose l’église de saint Nicaise, et la bière demeure : l’église de saint Sixte et saint Sinice, et la bière est toujours immobile.

Enfin, ne sachant que résoudre, ils avisent qu’il reste une petite église consacrée à saint Christophe, martyr, où ne reposent aucunes reliques saintes, du moins manifestées telles, quoique le cimetière de Rheims eût été autrefois situé autour du parvis de cette église ; et ils supplient le Seigneur de déclarer s’il veut que les saints et précieux restes y soient déposés.

Aussitôt la bière est levée avec facilité, et devint si légère qu’il semble qu’on ne porte rien.

Ainsi, par cette disposition de la volonté divine, le corps du saint évêque fut enseveli dans cette église, à l’endroit où est aujourd’hui l’autel sainte Geneviève.

Depuis de nombreux miracles ont été opérés à l’endroit où la bière s’arrêta et devint pesante.

On y voit encore aujourd’hui une croix, plantée en mémoire du miracle, et portant l’inscription suivante :

« Quand le grand évêque saint Remi passa de ce monde à la patrie céleste, tout un peuple fidèle transporta dignement son corps jusqu’ici, voulant lui donner sépulture dans l’église de saint Timothée, martyr, mais il s’arrêta en ce lieu, et n’en put être enlevé que lorsque le Seigneur eut révélé lui-même l’endroit où on devait le déposer. Maintenant, par la grâce de Jésus-Christ, il fait ici de grands miracles envers ceux qui sont dévots et fidèles au Seigneur, rendant la vue aux aveugles, redressant les boiteux et guérissant les malades.

Prions donc le Seigneur avec instance et dévotion, afin que, par sa pieuse intercession, nous méritions d’obtenir le pardon de nos péchés et les joies du paradis.

Ô bienheureux saint Remi, précieux confesseur de Jésus-Christ, ayez aussi pitié d’Adelhold, votre serviteur ».


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Demain dernière partie "Le Testament"....

M1234
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Message par M1234 Mer 30 Aoû 2017 - 10:22

Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 St-Remy

CHAPITRE XVIII


TESTAMENT DE SAINT REMI

Au nom du Père, du Fils et su Saint-Esprit, gloire à Dieu, ainsi soit-il.

« Moi, Remi, évêque de la cité de Rheims, revêtu du sacerdoce, j’ai fait mon testament  conformément au droit prétorien, et j’ai voulu qu’il eût la force de codicille dans le cas où il paraîtrait y manquer quelque formalité.

Quand donc moi, Remi, évêque, aurai passé de ce monde en l’autre, sois mon héritière, sainte et vénérable église de reims, et toi, fils de mon frère, Loup, évêque, que j’ai toujours aimé de prédilection, et toi aussi, mon neveu Agricola, prêtre, qui m’as plu dès ton enfance par ton obéissance et par tes soins, partagez entre vous trois tous les biens que j’aurai acquis avant ma mort, outre que j’aurai donné, légué, ou ordonné de donner à chacun de vous.

A toi, ma sainte héritière, vénérable église de Rheims, je laisse tous les colons que j’ai au territoire de Portian, tant ceux que j’ai hérités de mon père ou de ma mère que ceux que j’ai échangés avec mon frère, de bienheureuse mémoire, Principe, évêque, ou qui me sont venus de donation, savoir : parmi les hommes, Dagarède, Profuturus, Prudence, Temnaich, Maurillon, Baudoleiphe, Provinciole ; parmi les femmes, Naviatène, Laute et Suffronie ; de plus Amorin, serf ; et que tous ceux que je laisse sans en disposer par le présent testament deviennent aussi ta propriété.

Ainsi il en sera des terres et villages que je possède aux territoires de Portian, Tuin, Balatonium, Plerinacum, Vacculiacum , et généralement de tout ce que je possède en ce pays, à quelque titre que ce soit, champs, prés, pâturages, forêts : pareillement, ma très sainte héritière, tout ce qui t’a été donné par mes parents et amis, en quelque lieu ou pays que ce soit, et dont j’aurai disposé en faveur des hôpitaux, couvents, oratoires de martyrs, maisons de diacres, hospices et généralement de tous les établissements soumis à ta juridiction, sera maintenu comme j’en aurai disposé ; et mes successeurs à l’évêché de Reims respectant en moi l’ordre de succession, comme je l’ai respecté dans mes prédécesseurs, garderont et observeront mes dispositions, sans altération ni changement aucun.

Le village de Cernay, que ma cousine Celse t’a donné par mes mains, ainsi que Huldriacum , présent du comte Huldric, serviront à l’entretien et à la couverture du lieu que mes saints frères et co-évêques du diocèse auront choisi pour ma sépulture ; soit aussi ce lieu la propriété particulière des évêques, et soit affecté à l’entretien des clercs qui y serviront le Seigneur, le bourg de …….. au territoire de Portian, de mon patrimoine, ainsi que les fermes du domaine de l’évêché au pays de Reims.

Le domaine de Blandibaccius , que j’ai acheté de mes cohéritiers Benoît et Hilaire, et payé des deniers du trésor de l’église, et celui d’Albiniacus , qui fait partie du domaine de l’évêché, fourniront en commun à l’entretien des clercs de l’église de Reims.

Berna , du domaine de l’évêché, qui était autrefois la propriété particulière de mes prédécesseurs, deux domaines qui m’ont été donnés en témoignage d’affection par le roi Clovis que j’ai tenu sur les saints fonts de baptême, et qui s’appellent en sa langue Bischoffsheim, Cosle  et Gleni , ainsi que les bois, près et pâturages que j’ai fait acheter par divers gens dans les Vosges ou aux environs, en deçà au au-delà du Rhin, fourniront chaque année aux clercs de Reims, et à toutes les maisons régulières établies par moi et mes prédécesseurs, ou qui seront établis dans la suite par mes successeurs, la provision de poix nécessaire pour la préparation et entretien des tonneaux à vin. Crusciniacum , La Fère, et tous les villages que le roi très chrétien Clovis donna à la très sainte vierge de Jésus-Christ Geneviève, pour fournir aux frais des voyages qu’elle avait coutume de faire pour visiter l’église de Reims, et qu’ensuite elle a légués aux clercs qui y servent le Seigneur, resteront affectés au même emploi, et je confirme sa donation ; avec cette condition que Crusciniacum fournira aux obsèques de mon premier successeur, et à réparation de la couverture de l’église principale, et que La Fère demeurera à l’évêque mon premier successeur, et sera à perpétuité affecté à l’entretien de l’église où reposera mon corps. Le village d’Épernay, que j’ai acheté d’Euloge cinq mille livres d’argent, est ta propriété, ma très sainte héritière, et mes autres héritiers n’y ont aucun droit, car c’est avec ton argent que j’ai payé, et c’est aussi en ton nom que j’ai obtenu grâce pour Euloge, accusé de lèse-majesté et réduit à l’impossibilité de se disculper, et que j’ai empêché qu’il ne fût mis à mort et ses biens vendus.


En conséquence je te lègue Épernay à perpétuité, en dédommagement des sommes tirées de ton trésor, et pour le traitement de ton évêque.

Je te confirme aussi à perpétuité la propriété de Douzy, ainsi que l’a voulu Chlodoald, ce jeune prince d’un si noble caractère. Enfin, ma sainte héritière, tous les villages qui m’ont été donnés en propre par le roi Clovis, de glorieuse mémoire, quand il était encore païen et ignorait le vrai Dieu, avant que je l’eusse tenu sur les fonts de baptême, je les ai donnés depuis longtemps aux lieux les plus pauvres, afin que ce prince, encore infidèle, ne pût croire que j’étais avide des richesses de la terre, et que je cherchais moins le salut de son âme que les biens extérieurs dont il pouvait me combler.

C’est pourquoi ce prince, admirant ma conduite, me permit d’intercéder auprès de lui pour tous ceux qui étaient dans la nécessité, et, soit avant, soit après sa conversion, a toujours été bienveillant et libéral envers moi.

Connaissant que de tous les évêques des Gaules j’étais celui qui travaillait le plus à la conversion et à l’instruction des Francs, le Seigneur m’a comblé de tant de grâces devant ce roi, et la main de Dieu s’est plue à opérer, par le Saint-Esprit et par mon ministère, à moi pauvre pécheur, tant de miracles pour le salut de sa nation, que ce prince non seulement rendit à toutes les églises du royaume des Francs ce qu’elles avaient perdu, mais encore en enrichissant un grand nombre de ses propres dons et de sa libéralité ; et je ne voulus pas réunir au domaine de l’église de Rheims un pied de terre de son royaume, que je n’eusse auparavant obtenu pleine restitution pour toutes les églises.

J’ai fait de même aussi après son baptême ; et je n’ai cédé que pour Cocy et Luilly, parce que le saint et jeune Chlodoard, mon cher et intime ami, et les malheureux de ces villages accablés de charges de toute espèce, me supplièrent de demander qu’il leur fût permis de payer désormais à mon église ce qu’ils devaient au roi ; et ce prince très pieux accueillit ma demande avec bonté, et me l’accorda de grand cœur.

Suivant donc la volonté du pieux donateur, mas très sainte héritière, j’ai confirmé par mon autorité épiscopale cette cession, et en consacre le produit à tes besoins.

De même j’affecte à l’entretien de tes luminaires et de ceux du lieu où je serai enterré tous les biens que le roi très chrétien m’a donnés en Septimanie et en Aquitaine, tous ceux qui m’ont été donnés en Provence par un certain Benoît, dont la fille me fut envoyée par Alaric, et fut, par la grâce du Saint-Esprit et par l’imposition de mes mains, à moi pauvre pécheur, non seulement délivrée des liens du démon, mais encore rappelée des enfers ; enfin tous les domaines situés en Austrasie et en Thuringe.

Je laisse à l’évêque qui me succédera une chasuble blanche pour la fête de Pâques, deux tuniques peintes, trois tapis qui servent les jours de fête à fermer les portes de la salle de festin, du cellier et de la cuisine : à toi, ma sainte héritière, et à l’église de Laon un vase d’argent de trente livres et un autre de dix livres que vous partagerez pour faire des patènes et des calices pour le service divin, ainsi que je l’entends.

Je te réserve aussi le vase d’or de dix livres que j’ai reçu de ce roi tant de fois nommé, Clovis, de glorieuse mémoire, que j’ai tenu sur les saints fonts, ainsi que je l’ai déjà dit ; je veux qu’il serve à te faire un ciboire et un calice ciselés, sur lesquels sera gravée l’inscription que j’ai dictée moi-même et fait graver sur un calice d’argent à Laon, ce que je ferai moi-même si Dieu me prête vie ; et si je viens à mourir, je m’en remets au fils de mon frère, Loup, évêque, qui, fidèle à mes volontés, fera faire ces deux vases sacrés ainsi que je l’ordonne.

Je donne à mes confrères dans le sacerdoce, et diacres de Reims, vingt-cinq sous d’or à partager également entre tous ; plus un plant de vigne situé au-dessus de ma vigne dans le faubourg, qu’ils posséderont en commun, ainsi que le vigneron Mélanius, que je donne à la place d’Albovich, serf de l’église, afin que ledit Albovich jouisse d’une pleine liberté ; aux sous-diacres, douze sous d’or ; aux lecteurs, gardes des saintes hosties et jeunes servants, huit sous d’or ; aux douze pauvres de l’hôpital qui demandent l’aumône à la porte de l’église, deux sous d’or, outre les revenus du domaine de Courcelles, que je leur ai assignés depuis longtemps ; aux trois autres pauvres qui doivent laver chaque jour les pieds à nos frères, et auxquels j’ai affecté pour ce ministère le bâtiment dit l’Hospice, un sou d’or ; aux quarante veuves qui demandent l’aumône sous le portique de l’église, et auxquelles il était accordé une rétribution prise sur les dîmes de Chermizy, Tessy et Villeneuve, je donne de surplus à perpétuité sur le domaine de Huldriacum, ci-dessus dénommé, trois sous et quarante deniers ; à l’église de Saint-Victor, auprès de la porte de Soissons, deux sous ; à l’église de Saint-Martin, de la porte Collatitia, deux sous ; à l’église de Saint-Hilaire, à la porte de Mars, deux sous ; à l’église de Saint-Crépin et Saint-Crépinien, à la porte de Trèves, deux sous ; à l’église de Saint-Pierre, en la Cité, que l’on nomme la Cour du Seigneur, deux sous ; à l’église que j’ai fait bâtir en l’honneur de tous les martyrs sur le caveau de Rheims, lorsque, avec le secours de Dieu, j’arrachai aux flammes du démon la ville déjà presque toute réduite en cendres, deux sous ; à l’église que j’ai fait bâtir dans la Cité, en mémoire du même miracle, à l’honneur de saint Martin et de tous les saints confesseurs, deux sous ; au diaconat de la Cité, dit des Apôtres, deux sous ; à la cure de Saint-Maurice, rue de César, deux sous ; à l’église fondée par Jovin, sous l’invocation de saint Agricola, et en laquelle reposent le très chrétien Jovin et le saint martyr Nicaise avec plusieurs de ses compagnons de martyre, et aussi cinq confesseurs, les premiers successeurs de saint Nicaise ; avec sainte Eutrope, vierge et martyre, trois sous d’or ; de plus, territoire de Soissons, avec l’église de Saint-Michel ; à l’église des saints martyrs Timothée et Apollinaire, en laquelle, avec la grâce de Dieu, et s’il plaît à mes frères et mes enfants les évêques de la province, je désire être enterré, quatre sous d’or ; à l’église de Saint-Jean, où, par la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, ressuscita, à ma prière, la fille de Benoît, deux sous ; à l’église de Saint-Sixte, où ce pieux évêque repose avec trois de ses successeurs, trois sous ; en outre, de mes domaines particuliers, Plebeia sur Marne ; à l’église de Saint-Martin, située sur le territoire de l’église de Reims, deux sous ; à l’église de Saint-Christophe, deux sous ; à l’église de Saint-Germain, que j’ai moi-même fait bâtir au territoire de Reims, deux sous ; à l’église des saints Cosme et Damien située sur le territoire de notre mère l’église de Reims, deux sous ; à l’hospice de la Sainte Vierge, dit Xenodochion, où douze pauvres reçoivent l’aumône, un sou ; enfin j’entends que cet hôpital soit attaché à perpétuité au lieu où mes frères et mes enfants jugeront à propos de déposer mes restes ; et pour qu’on y prie nuit et jour pour la rémission de mes péchés, j’ajoute de surplus sur mes biens, à ce que mes prédécesseurs ont fixé pour l’entretien de ces pauvres, les domaines de Seladrone et de Saint-Étienne, et tout ce qui m’est échu par succession au domaine d’Hérimond.

Tout ce que j’ai acheté en ce lieu, je l’ai depuis longtemps donné à l’église de Saint-Quentin martyr, et je ratifie la donation.

Je donne la liberté aux serfs suivants du village de Vacculiacum, ci-dessus dénommé : savoir, à Fruminius, Degaleiphe, Dagarède, Duction, Baudowic, Udulphe et Vinofeiphe : que Temnarède, qui est né d’une mère ingénue, jouisse de l’état de pleine liberté.

Quant à toi, le fils de mon frère Loup, évêque, tu auras en partage Nifaste et sa mère Nucia ; la vigne que cultive le vigneron Æneas : tu donneras la liberté à Æneas et à son plus jeune fils Monulphe.

Melotique le porcher, et sa femme Paschasis, Vernivian et ses fils, excepté Widragaise, auxquels j’ai donné la liberté, dépendront de toi et te serviront.

Je te donne mon serf de Cernay ; partie des terres qui ont appartenu à mon frère Principe, évêque, avec leurs bois, prés et pâturages ; mon serf Viterède, qui a appartenu à Mellowic.

Je te lègue et transmets Teneursole, Capulin, et sa femme Théodorosène.

Je donne la liberté à Théodonime, Edoneiphe, qui s’est unie à un des serfs, t’appartiendra, ainsi que les enfants qui naîtront d’elle.

Je donne la liberté à la femme d’Arégilde et à ses enfants. Je te laisse ma part de la prairie que je possède conjointement avec notre famille, à Laon, au pied des collines, ainsi que les petits prés Joviens qui m’ont appartenu, et aussi Labrinacum , où j’ai déposé les restes de notre mère.

A mon neveu Agricola, prêtre, qui as été élevé dés ta plus tendre enfance dans ma maison, je lègue le serf Merumvast, sa femme Meratène, et leur fils Marcovic.

Je donne la liberté à son frère Medovic, mais je te laisse sa femme Amantie.


Je donne la liberté à leur fille Dasounde.

Je te lègue le serf Alaric, mais. je te charge de défendre et de protéger la liberté de sa femme, que j'ai rachetée et affranchie.

Bebrimode et sa femme Morta t'appartiendront, mais leur fils Monachaire jouira du bienfait de la liberté.

Je te donne Mellaric et sa femme Placidie, mais j'affranchis leur fils Medarid ; la vigne que Mellaric a plantée à Laon ; mes serfs Britobaude et Giberic ; la vigne que Bebrimode cultive, à condition que les fêtes et dimanches il soit célébré une messe en mon nom, et qu'un repas annuel soit donné aux prêtres et aux diacres de l'église de Reims.

Je laisse à mon neveu Prôtextat, Modérat, Totticion, Marcovic, et le serf Innocent qui m'est venu de Profuturus, mon serf de naissance ; quatre cuillères de famille, un vinaigrier, un manteau qui m'a été donné par le tribun Friarède, un bâton épiscopal d'argent à figures ; à son jeune fils Parovius, un vinaigrier, trois cuillères, et une chasuble dont j’ai changé les franges ; à Rémigie, trois cuillères qui portent mon nom, l'essuie-mains dont je me sers les jours de fête, et l'hichinaculum  dont j'ai parlé à Gondebaud.

Je donne à ma fille bien-aimée Hilarie, diaconesse, la servante Noca, le plant de vigne qui touche à sa vigne et qui est cultivé par Catusion, et ma part de Talpoucy, en reconnaissance des soins qu'elle ne cesse de me rendre.

Je donne à mon neveu Aëtius la partie de Cernay qui m'est échue en partage, avec tous mes droits et prérogatives, ainsi que l'esclave Ambroise.

Je donne la liberté au colon Vital, et lègue sa famille à mon neveu Agathimère, à qui je laisse en outre la vigne que j'ai plantée à Wendisch, et élevée à force de soins, à condition que les fêtes et dimanches il fera dire une messe à mon intention, et donnera chaque année un repas aux prêtres et diacres de Laon.

Je donne à l'église de Laon deux des domaines qui m'ont été donnés par le roi Clovis, de sainte mémoire ; Anisy, et dix-huit sous d'or à partager également entre les prêtres et diacres ; de plus ma part entière du domaine de Secium et celui de Lauscita , qui m'a été donné pour pourvoir aux besoins des pauvres de Jésus-Christ, par ma très chère fille et sœur sainte Geneviève, que je regarde comme une des plus saintes vierges du Seigneur.

Je recommande à la fidélité du fils de mon frère Loup, évêque, les serfs ci-dessus dénommés de différents villages, que ma volonté est d'affranchir.

Catusion et sa femme Auliatène ; Nonnion, qui cultive ma vigne ; Sonnoveife, que j'ai rachetée de captivité, et qui est née de bonne famille ; son fils Leutiberède, Mellaride, Mellatène, Vasante, Cocus, Cæsarie, Dagarasène, Baudorosène, petite-fille de Léon ; Marcoleife, fils de Totnon : que tous ces cerfs soient libres, et c'est à toi, Loup, de protéger leur liberté de toute ton autorité épiscopale.

Je donne à mon héritière, l'église de Rheims, Flavian et sa femme Sparagilde ; mais je donne la liberté à leur petite fille Flavarasène.

Je laisse aux prêtres et aux diacres de Reims Fédamie, femme de Mélanus, et leur petite fille.

Je donne la liberté au colon Crispiciole, et je le lègue à mon neveu Aëtius ; de plus, à mes deux neveux Aëtius et Agathimère, mes colons de Passy

A ma petite nièce Prætextate, je donne Modorosène ; à Profuturus, l'esclave Leudochaire ; à Profutura, Leudonère.

Je lègue aux sous-diacres de Laon, lecteurs, gardes des hosties et jeunes servants, quatre sous d'or ; aux pauvres de l'hôpital, un sou pour leur entretien ; à l'église de Soissons, pour qu'elle fasse commémoration de moi, Salvonaire sur Meuse et dix sous d'or, car j'ai laissé Sablonnières sur Marne à mes héritiers ; à l'église de Châlons, Gellones sur Marne, que je tiens de la bienfaisance de mon fils bien-aimé Clovis, et dix sous d'or ; à l’église de saint Memme, Fascinaria , don du même pieux roi, et cinq sous ; à l'église de Vouzi, le champ situé auprès du moulin établi en ce lien ; à l'église de Caturiges , quatre sous, et autant à celle de Portian, en commémoration de mon nom. A l'église d'Arras, dont j'ai consacré évêque mon frère Vaast, et à laquelle j'ai déjà donné pour l'entretien de ses clercs les deux villages d'Orcos et de Sabucetum , je lui donne en outre, pour qu'elle fasse mémoire de moi, vingt sous d'or.

Ayant eu à me louer beaucoup des soins obséquieux de l'archidiacre Ours, je lui lègue la chasuble fine que je portais à la maison ; une autre plus forte, deux saies fines, le tapis dont je me sers sur mon lit, et la meilleure tunique que je laisserai en mourant.

Mes héritiers, Loup, évêque, et Agricola , prêtre, se partageront également mes porcs. Friarède, que j'ai racheté de la mort en payant pour lui quatorze sous d'or, en gardera deux dont je lui fais remise, et donnera les douze autres pour rétablir la voûte de l'église des saints martyrs Timothée et Apollinaire.

Ainsi je donne, ainsi je lègue, ainsi j'ai fait mon testament : que tous ceux qui n'y sont point nommés n'aient aucun droit à mon héritage.

Et pour que le présent testament soit dés maintenant et à l'avenir à l'abri de toute ruse ou mauvaise fraude, je déclare que, s'il s'y rencontre quelque rature ou mot effacé, cela a été fait, moi présent, quand je l'ai relu et corrigé.

Ne pourront deux autres testaments que j'ai faits, l'un il y a treize ans, l'autre il y a sept ans, contrevenir, déroger à celui-ci, ni prévaloir en rien contre, parce que tout ce qui était contenu dans ces deux premiers a été, en présence de mes frères, inséré dans ce dernier, tout ce qui y manquait a été suppléé ; et enfin j'y dispose de tout ce que le Seigneur a daigné m'accorder depuis.

Soit donc le présent testament à jamais gardé inviolable et intact par nos successeurs les évêques de Reims.

Plaise aux rois des Francs, nos très chers fils, lesquels nous avons consacrés au Seigneur par le baptême, avec la coopération de notre sauveur Jésus-Christ et la grâce du Saint-Esprit, maintenir et défendre le présent envers et contre tous, dans toutes ses dispositions, afin qu'il obtienne pleine et entière exécution.

Si quelqu'un de l'ordre ecclésiastique, depuis le prêtre jusqu'au simple tonsuré, ose contrevenir et déroger à mon testament, et si, rappelé à son devoir par mon successeur, il refuse d'obéir, que l'on convoque trois évêques des lieux les plus voisins du diocèse de Rheims, et qu'il soit dégradé de son rang.

Si (ce que je suis loin de craindre, et ce qui, je l'espère et souhaite de tout mon cœur, n'arrivera jamais) quelque évêque mon successeur, se laissant entraîner à une exécrable cupidité, osait, contrairement à ce qui a été réglé et ordonné par moi, avec la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, en l'honneur de Dieu et pour le soulagement de ses pauvres, distraire, changer ou détourner quelque chose, ou sous quelque prétexte que ce soit, donner à des laïcs, à titre de bienfait, ou enfin favoriser ou légitimer de son consentement un don fait aux dépens de l'église, que l'on convoque tous les évêques, prêtres et diacres du diocèse de Reims, et le plus grand nombre possible de bons chrétiens parmi mes très chers fils les Francs ; qu'en présence de tous le coupable soit puni de sa faute par la privation de son évêché, et que de sa vie il ne puisse être réintégré.

Quiconque parmi les laïcs se permettra, au mépris de nos dispositions et pour son profit particulier, de détourner ou usurper, sous quelque prétexte que ce soit, les biens et possessions par nous attribués aux pauvres de l'église, qu'il soit anathème et séparé de l'Église catholique, et soient frappés tous ensemble de la même condamnation perpétuelle, l'aliénateur, le demandeur, le donateur, l'accepteur et l'usurpateur, jusqu'à ce qu'enfin, le Seigneur prenant pitié d'eux, ils puissent, après une digne et entière satisfaction, obtenir indulgence et absolution.

Mais si le coupable préfère, au lieu d'une donation et restitution quelconque, persévérer en son mal et ne veut entendre à restituer, que toute espérance de restitution présente et avenir lui soit à jamais enlevée par l'autorité de notre successeur, l'évêque de Reims.

Par exception néanmoins, en faveur de la royale famille que, pour l'honneur de l'Église et la défense des pauvres, de concert avec mes frères et co évêques de Germanie, des Gaules et de Neustrie, j'ai élevée et constituée au rang suprême de la majesté royale, baptisée et tenue sur les saints fonts, marquée des sept dons du Saint-Esprit, et par l'onction du saint chrême sacré son chef roi, il nous plaît faire cette réserve :

Que si jamais quelqu'un de cette royale famille, tant de fois consacrée au Seigneur, par mes bénédictions, rendant le mal pour le bien, venait à envahir, détruire, piller, opprimer, ou vexer les églises de Dieu, que les évêques de l'église de Reims se rassemblent, et que le prince coupable soit admonesté une première fois; s'il persiste, que l'église de Rheims se rassemble de nouveau, en appelant à elle sa sœur, l'église de Trèves, et qu’un second avertissement soit donné au rebelle ; s'il n'en tient compte, que trois ou quatre archevêques des Gaules seulement se rassemblent, et l'admonestent une troisième fois ; enfin, s'il s’obstine à ne pas satisfaire, que, par longanimité et patience d'affection paternelle, on diffère jusqu'au septième avertissement.

Mais alors si, insensible à toutes les bénédictions et indulgences de l'Eglise, il ne dépose enfin cet esprit d'obstination incorrigible ; si, refusant toujours de se soumettre à Dieu, il s'opiniâtre à ne point participer aux bénédictions de l'Église, que l’arrêt d’excommunication et séparation du corps de Jésus-Christ soit lancé contre lui ; que tous portent contre lui cette sentence terrible que le même Esprit-Saint qui anime et inspire l'épiscopat dicta autrefois au roi prophète :

« Parce qu'il a poursuivi l'homme qui était pauvre et dans l'indigence, et dont le cœur était percé de douleur, ayant aimé la malédiction, elle tombera sur lui, et qu'ayant rejeté la bénédiction, elle sera éloignée de lui » Ps. 108, 16-17).

Que dans chaque église on prononce contre lui toutes les malédictions que l'Église prononce contre la personne du traître Judas et des évêques indignes ; car le Seigneur a dit :

« Tout ce que vous avez fait à l'égard de l’un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi-même que vous l'avez fait, et autant de fois que vous avez manqué de rendre ces assistances à l'un de ces plus petits, vous avez manqué à me les rendre à moi-même » (Mt., 25, 40-45) ; et il n'y a pas à douter que ce qui est dit du chef doit aussi être entendu des membres ; enfin qu'un mot seulement soit changé par interposition à ce passage du Psalmiste :

« Que ses jours soient abrégés, et qu'un autre reçoive son royaume »

Si nos successeurs les archevêques de Rheims pouvaient jamais négliger d'agir ainsi qu'il a été ordonné par nous, que les malédictions portées contre les princes retombent sur eux, « que leurs ,jours soient abrégés, et qu'un autre reçoive leur épiscopat ».

Mais si Notre-Seigneur Jésus-Christ daigne écouter la voix de ma prière et les vœux que chaque jour je ne cesse de former pour cette royale famille de France devant le trône de la majesté divine, que, fidèle aux enseignements qu’elle a reçus de moi, elle persévère, ainsi qu'elle a commencé, dans la sage administration du royaume ; dans la protection et défense de la sain te Église de Dieu ; qu'aux bénédictions que l'Esprit-Saint a répandues par mes mains pécheresses sur la tête de son chef s'ajoutent des bénédictions plus grandes encore versées par le même Esprit-Saint sur une tête plus illustre ; et que de son sang sortent des rois et des empereurs qui dans le présent et dans l'avenir, soutenus par la grâce du.

Seigneur et fortifiés par elle en jugement et en justice, puissent gouverner le royaume selon les volontés de Dieu, et, pour l'accroissement de son Église, chaque jour étendre les limites de l'empire, et enfin mériter d'être admis dans la maison de David, C'est-à-dire dans la Jérusalem céleste, pour y régner éternellement avec le Seigneur. Ainsi soit-il ! - Fait à Rheims, même jour et sous même consul que dessus, présents les soussignés.

Moi, Remi,.évêque, ai relu, signé, souscrit et achevé, Dieu aidant, le présent testament. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit †. Vaast, évêque : ceux qu'a maudits mon père Remi, je les maudis ; ceux qu’il a bénis, je les bénis ; ai assisté et ai signé †. Gennebaud, évêque : ceux qu'a maudits mon père Remi, etc. … Médard, évêque, etc. … Loup, évêque, etc. … Benoît, évêque, etc. … Euloge, évêque, etc. … Agricola, prêtre, etc. … Théodon, prêtre, etc. … Celsin, prêtre, etc. … v. .c. Pappole, ai assisté et ai signé v. c. ; Eulode, etc. … v. c. ; Eusèbe, v. c. ; Rusticole, v. c. ; Eutrope, v. c. ; Dave, ai assisté et ai signé ».

« Mon testament clos et scellé, il m’est venu à l’esprit de léguer à la basilique des saints martyrs, Timothée et Apollinaire un missoire d’argent de six livres pour en faire la châsse où seront déposées mes os ».


Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Images?q=tbn:ANd9GcQqPzv8rw3n2GUXk3oqhPHRMF1ik-P3h5O6tPhJ-hUkKlz13hH-

Fin

Note:Je vous prie de m'excuser pour la ville de Reims qui bien entendu ne prend pas de "H", je n'ai pas le temps de faire la correction, tous ces longs textes sont regroupés et je dois tous les "décortiquer" un à un!
Merci de votre compréhension

M1234
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Message par M1234 Jeu 31 Aoû 2017 - 9:48

BIENHEUREUSE
RITA AMADA DE JESUS
religieuse, fondatrice
dans le siècle, Rita Lopes de Almeida
1848-1913




Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Rita_Amada_de_Jesus





Rita Lopes de Almeida naquit le 5 mars 1848 à Casalmendinho, lieudit dr Ribafeita, au diocèse de Viseu.

Elle était le quatrième enfant des époux Manuel Lopes et Josefa de Jesus Almeida.

Dès sa plus tendre jeunesse elle se révéla indomptable dans le zèle apostolique et son amour pour l’Église lui provenait de la pratique régulière de la charité.

Comme toutes les âmes “saintes”, Rita avait, elle aussi, des dévotions particulières et, parmi celles-ci, un grand amour envers la très Sainte Eucharistie, une dévotion toute filiale envers le Sacré-Cœur de Jésus, envers la Sainte Vierge et son époux, le patriarche saint Joseph.

En 1880 elle fonda l’Institut Jésus Marie Joseph qui fut approuvé par le Pape Léon XIII en 1902, et prit alors le nom de Rita Amada de Jesus (Rita Aimée de Jésus).

Cet institut avait, bien entendu, des buts bien définis :

Le renouvellement de la famille, à l’exemple de la Sainte Famille de Nazareth ;

Rétablir les valeurs chrétiennes alors bien absentes en cette fin de XIX siècle.

Pour ce faire, Mère Rita insista sur la contemplation du mystère et à une « vie cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3, 3).

Parmi les maximes qu’elle laissa, dans ses écrits, ressort la pratique du silence afin d’approfondir en nous le mystère de la volonté de Dieu.

Le thème de sa vie se résumait à ces mots :


« aimer, souffrir, se taire ».

L’Institut, respectant en cela le désir de la fondatrice, cherche à vivre dans la simplicité comme la Sainte Famille à Nazareth et reste ouvert aux directives de l’Église, d’autant plus que chaque Institut est intégré à l’église locale et dépendant de celle-ci.

Rita Amada de Jesus, après une vie bien remplie et toute tournée vers Dieu et le prochain, s’en alla, rejoindre la maison du Père, le 6 janvier 1913.

Le 22 décembre 2003, la Sacrée Congrégation pour la Cause des Saints, promulguait un décret signé par le Pape Jean-Paul II où les vertus héroïques de la Servante de Dieu étaient reconnues.

Béatifiée le 24 mai 2006, à Viseu (Portugal), par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet pour la Congrégation pour la Cause des Saints.




Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Beata%2BRita%2BAmada%2Bde%2BJesus%252C%2BVirgem%2Be%2BFundadora

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Message par M1234 Ven 1 Sep 2017 - 9:58

SAINTE
RITA DE CASCIA
1381-1457



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Rita_cascia






Sainte Rita naquit en Italie, à Rocca Poréna, petit hameau de Cascia (, le 22 mai 1381.

Ses parents  l'avaient longtemps demandée au Seigneur et, alors que tout espoir semblait perdu, sa mère avait reçu de Dieu l'assurance que sa prière était exaucée.

Selon une inspiration céleste, l'enfant du miracle fut appelée Rita, diminutif de Margarita, ce qui signifie « perle précieuse. »

Peu de temps après son baptême, tandis que Rita reposait paisiblement dans une corbeille d'osier, sous la garde de ses parents qui travaillaient aux champs, un essaim d'abeilles vint bourdonner autour de son berceau.

Entrant dans la bouche entr'ouverte de Rita, les abeilles y déposèrent leur miel sans lui faire aucun mal.

Loin de gâter leur fille unique par une éducation sans fermeté, les vieux parents s'appliquèrent à la former à la vertu. Obéissante et courageuse, Rita travaillait de bon cœur, aidant ses parents dans les soins du ménage.

Ne voulant se faire remarquer que de Dieu seul, Rita sacrifiait dans sa toilette les frivolités qui auraient pu la rendre plus gracieuse.

Sa douceur, sa charité envers les pauvres, étaient remarquables.

Rita ne savait guère lire ni écrire mais elle savait regarder et comprendre son crucifix.

Seule dans sa chambre, elle priait longuement devant l'image de Jésus.

En son cœur grandissait le désir de mener une vie de pénitence et ses yeux se tournaient avec ardeur vers le monastère de Cascia.

Tandis que Rita se disposait à entrer au cloître, ses parents recevaient pour elle une demande en mariage.

Le prétendant, Paul de Ferdinand, dit « Ferdinando », était un homme violent.

Craignant de s’attirer des représailles par un refus, les parents promirent la main de leur fille.


Consternée, Rita supplia Dieu de mettre obstacle à ce projet.

Les voies de Dieu sont impénétrables : en la chargeant de cette croix, mais Dieu voulait donner aux épouses malheureuses un éclatant modèle de patience.

Ferdinando fut pour son épouse un véritable tyran.

Dominé par un esprit de méchanceté, faisant de son foyer un enfer.

Jamais content, se fâchant pour un rien, il accablait d'injures la timide Rita qui frémissait de peur. Il avait la boisson mauvaise et sa pauvre femme dut subir ses fureurs et ses brusques colères.

Qu'aurait fait une épouse ordinaire avec un tel mari ?

Mais Rita avait contemplé Jésus dans sa Passion : injuriée, elle ne répondait pas ; frappée, elle souffrait en silence.

Sa patience était si héroïque, que ses voisines l'appelaient

« la femme sans rancune. »

Elle gravissait son calvaire en priant pour la conversion de son indigne époux. Après dix-huit ans, le miracle se produisit : touché par la grâce, Ferdinando se jeta aux pieds de sa vertueuse épouse, lui demanda pardon et promit de se corriger.

Il tint parole.

Alors commença pour Rita une vie nouvelle.

Néanmoins, Ferdinando s’était créé beaucoup d'ennemis qui, sachant que le nouveau converti sortait désormais sans armes, en profitèrent pour assouvir leur vengeance.

Un soir qu'il rentrait à Rocca Paréna par un sentier désert, Ferdinando fut attaqué et lâchement poignardé.

La douleur de Rita fut extrême, pourtant elle puisa dans sa foi la force de pardonner aux meurtriers de son mari.

Ses deux grands fils qui ne ressemblaient pas à leur mère, prirent la résolution de venger leur père.

Les ayant en vain supplié de ne pas verser le sang, Rita se tourna vers Dieu et fit cette prière héroïque :

« Seigneur, prenez les plutôt que les laisser devenir criminels. »

Peu de temps après les jeunes gens tombaient malades et mouraient à peu d'intervalle l'un de l'autre, après s'être réconciliés avec Dieu.

Restée seule, Rita qui songeait à réaliser son désir de vie religieuse, alla frapper à la porte du monastère de Cascia, mais comme jamais encore une veuve n'avait été admise dans la communauté, l’abbesse la refusa.

Par deux fois elle renouvela sans succès sa démarche, puis s'adressa à Dieu et « la Sainte des Impossibles » fut miraculeusement exaucée.

Une nuit qu'elle veillait en priant, elle s'entendit appeler ; elle se leva et ouvrit la porte derrière laquelle elle vit les saints qu’elle avait invoqués : saint Jean-Baptiste, saint Augustin et saint Nicolas de Tolentino.

Comme dans un rêve, elle les suivit, parcourant les ruelles désertes et sombres qui la menèrent devant le couvent.

Comme manœuvrée par une main invisible, la porte s'ouvrit pour la recevoir.

Les saints compagnons disparurent et Rita se retrouva seule à l'intérieur de la chapelle où la trouvèrent les religieuses.

Le miracle était si évident qu'on la reçut cette fois-ci avec joie.

Pour mettre la bonne novice à l'épreuve, l’abbesse lui ordonna d'arroser matin et soir un arbre mort situé a l'entrée du couvent.

Voyant dans cet ordre l'expression de la volonté de Dieu, Rita accomplissait avec soin ce travail inutile et ridicule en apparence.

Dieu allait montrer d'une manière éclatante combien cet acte d'obéissance lui était agréable.

Un beau matin les sœurs ouvrirent des yeux étonnés : la vie était revenue dans ce bois aride. Des feuilles naissantes apparurent et une belle vigne se développa donnant en temps voulu des raisins exquis.

« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime. »

Ces paroles de Jésus avaient dans l'âme de Rita une résonance profonde.

Son ardent désir de compatir à la Passion du Sauveur était si véhément qu'on la trouvait souvent en larmes devant la Croix, souffrant en son âme le martyre du Christ.

Un jour qu'elle était prosternée devant l'image du crucifix, elle supplia Notre Seigneur de lui faire prendre part à ses douleurs et de ressentir en sa chair la souffrance de ses blessures.

Une épine de la couronne se détacha du crucifix et vint se planter violemment au front de Rita qui tomba évanouie. La plaie resta toujours ouverte, devint purulente et l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait obligea Rita à se retirer dans une cellule complètement à l'écart de la communauté où elle resta quinze ans.

En 1450 le pape Nicolas V accorda l'indulgence du Jubilé que l’on gagnait en allant à Rome pour vénérer les reliques de la Passion du Seigneur.

Rita sollicita la permission de se joindre a ses sœurs pour le pèlerinage, mais l’abbesse refusa à cause de la plaie au front.

Rita demanda à Jésus la grâce de cicatriser sa blessure jusqu'à son retour de Rome, tout en conservant la douleur.

La plaie se ferma et Rita put partir pour Rome.

Au retour Rita tomba gravement malade.

Sa plaie, ouverte à nouveau, la faisait beaucoup souffrir, son estomac délabré par des jeûnes rigoureux ne pouvait supporter aucune nourriture, hormis l'hostie.

Elle restait étendue tout le jour sur sa dure paillasse. Ses jours semblaient comptés.

Elle resta pourtant ainsi entre la vie et la mort pendant quatre ans.

Ces longues années de douleurs intolérables achevèrent de graver en son âme les traits du divin crucifié.

Un jour qu’une de ses parentes venue la visiter lui demandait ce qui pourrait lui faire plaisir, Rita répondit :

« Je voudrais que tu me cueilles une rose dans le jardin de mes parents. »

Or, on était au cœur de l’hiver et la campagne était sous la neige.

La cousine alla toute même à Rocca Poréna où, en pénétrant dans le jardin, elle aperçut sur les branches épineuses, une rose splendide qu’elle cueillit et qu’elle porta à la mourante.

« Puisque tu as été si aimable, retourne au jardin et, cette fois, rapporte m'en deux figues fraîches. »

Sans plus d'hésitation la messagère sortit en courant et trouva sur le figuier du jardin les deux figues.

Rita attendait dans la paix l'heure de Dieu.

Un jour sa chambre fut inondée de lumière où apparurent Jésus et Marie qui lui annoncèrent son départ vers le ciel.

Trois jours après cette apparition, Rita, serrant sur son cœur le crucifix qu'elle avait tant aimé, rendit son âme à Dieu (22 mai 1457).

Elle avait soixante-seize ans.

Son visage émacié prit un air de beauté incomparable, l'horrible plaie se changea en un rubis éclatant, exhalant un suave parfum.

Pour annoncer sa mort, les cloches du monastère s'ébranlèrent d'elles-mêmes, et la foule accourue défila devant sa dépouille glorieuse.

Vêtu de l'habit des religieuses de l'ordre de Saint-Augustin, le corps de Sainte Rita repose dans une châsse en verre en l'église de Cascia où il est encore intact.

En 1628, lors des fêtes de la béatification, on vit les yeux s'ouvrir pendant quelques instants.

D’autres fois, comme il est attesté par un document officiel du 16 mai 1682, conservé aux archives de Cascia, le saint corps se souleva jusqu’à toucher le plafond de la châsse.

Souvent aussi, dit la bulle de canonisation, un parfum suave s'exhalait de la dépouille pour embaumer le monastère et les pèlerins.

En 1900, le pape Léon XIII, après l'examen minutieux de nombreux miracles, plaça la bienheureuse Rita au nombre des saints et composa lui même un office spécial en son honneur.


Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Sainte_Rita





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Message par M1234 Dim 3 Sep 2017 - 11:00

SAINT
ROBERT BELLARMIN
docteur de l'église catholique
1542-1621




Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Robert_bellarmin_a






EXTRAIT BIOGRAPHIQUE

Saint Robert Bellarmin, (1542-1621), docteur de l'Église, prélat, théologien et jésuite italien,  grande figure de la Contre-Réforme.

Pour saint Pierre Canisius, saint Robert Bellarmin incarne un des aspects fondamentaux de l'activité de la Compagnie de Jésus : le service intellectuel de l'Église.

Goethe appelait Bellarmin "mon saint"!

Ce petit homme a été l'une des plus belles intelligences de la renaissance italienne, mais loin de nous écraser, il attire.

Peu de saints furent aussi aimables, aussi attachants.

Il est probablement le jésuite qui a servi avec le plus d'humilité et de loyauté le plus grand nombre de papes.

Saint Robert Bellarmin a vécu dans l'intimité de huit papes successifs, avec la réputation d'un don étonnant de prescience à leur sujet.

A un ami qui demandait à Saint Robert Bellarmin :

"Vous avez prédit la mort du Pape Sixte, celle du Pape Clément et maintenant celle du Pape Paul.

Comment faites-vous ?", Saint Robert Bellarmin  répondit en riant:

"Eh bien ! je vais vous le dire; tous les papes croient, et d'autres le croient pour eux, qu'ils régneront tant d'années; j'en enlève un tiers, et je donne ce chiffre."

Saint Robert Bellarmin est né en 1542 à Montepulciano en Italie.

Après s'être demandé s'il ne deviendrait pas médecin, Saint Robert Bellarmin  choisit d'entrer dans l'ordre nouveau des jésuites.

Pendant vingt-huit années, Robert Bellarmin sera professeur et prédicateur. Saint Robert Bellarmin  viendra notamment à Louvain (Leuven en Belgique) pendant sept années (1569-1576), prêchant avec grand succès à l'église Saint Michel.

En 1576, Saint Robert Bellarmin est professeur à l'université grégorienne.

Saint Robert Bellarmin y publie son ouvrage réputé : Débats sur les controverses de la foi chrétienne, Disputationes de controversiis fidei christianae (1586-1593), dans lequel saint Robert Bellarmin réfute point par point, en plusieurs volumes, les différentes professions de foi protestantes.

Cet ouvrage eut un très grand succès et connut vingt éditions de son vivant.

Théodore de Bèze,  un des leaders protestants de l'époque, dira :

"C'est le livre qui nous a perdu !"

C'est à Rome que Saint Robert Bellarmin  fait la connaissance de saint Louis de Gonzague dont Saint Robert Bellarmin  deviendra le père spirituel.

A partir de 1592, Saint Robert Bellarmin  est Recteur pendant deux ans, puis Saint Robert Bellarmin est Provincial de Naples pendant deux ans, ensuite Saint Robert Bellarmin est  théologien du Pape pendant trois ans, Saint Robert Bellarmin devint le conseiller théologique du théologien dominicain et thomiste Tommaso de Vio, cardinal Cajetan (1469-1534), alors légat du pape en France (1589), puis du pape Clément VIII qui le nomma cardinal en 1599.

C'est à son initiative que fut révisée la Vulgate, Bible traduite en latin par saint Jérôme. Sa révision fut amendée par Clément VIII et publiée en 1592.

Saint Robert Bellarmin est nommé archevêque de Capoue en 1602, mais démissionna en 1605 pour travailler à la Curie romaine auprès du pape Paul V.

Il négocia des traités et des dossiers importants, dont l'affaire Galilée.

Lors de ce procès, Saint Robert Bellarmin , qui n'était ni physicien ni astronome, fut d'avis qu'il ne fallait pas condamner le savant.

Mais Saint Robert Bellarmin  ne fut pas écouté.

En 1597, Saint Robert Bellarmin  publie le Grand et le Petit Catéchisme qui connurent aussi un grand succès: quatre cents éditions et traductions  en soixante langues.

L' exposé de la position catholique par Saint Robert Bellarmin, clair et logique, devint le modèle des exposés doctrinaux de la foi catholique pendant plusieurs siècles.

Saint Robert Bellarmin écrit aussi un Commentaire des psaumes qui comptera trente-trois éditions.

Saint Robert Bellarmin  n'est pas seulement un professeur et théologien, Saint Robert Bellarmin est un pasteur au coeur large, qui aime les hommes et veut les aider. Saint Robert Bellarmin  a toujours voulu vivre d'abord sa vocation de jésuite : prêcher, confesser, aider les malades et les mourants, catéchiser les pauvres et les enfants.

Homme d'oraison, Saint Robert Bellarmin  a écrit un livre mystique intitulé Le gémissement de la colombe, ou le don des larmes , De gemitu columbae sive de bono lacrymarum libri tres, Lugduni, 1617.

Enfin, arrivé au terme de sa vie, en 1620, Saint Robert Bellarmin  a encore publié un livre L'art de bien mourir, De arte bene moriendi libri duo, Viterbii, 1620)

Le 17 septembre 1621, Saint Robert Bellarmin  meurt au noviciat de Saint André, un mois après saint Jean Berchmans.

Toute la vie de Saint Robert Bellarmin a été un service ardent, passionné de l'Église et du Souverain Pontife.

Mais cet amour de l'Église et du Pape a été assez fort pour que Saint Robert Bellarmin  ose parler avec sa liberté de prophète.

Saint Robert Bellarmin  a su dénoncer les abus de la Cour romaine, rédigeant à l'adresse de Clément VIII un mémoire dénonçant les grands abus qui sévissaient dans son entourage.

Sans platitude, Saint Robert Bellarmin  eut le courage de soutenir que le Pape n'avait qu'un pouvoir indirect sur les États : en 1610, il publie Du pouvoir du Souverain Pontife dans les affaires temporelles , De potestate Summi Pontificit in rebus temporalibus, ce qui lui valut d'être mis à l'index.

À la mort de Clément VIII, plusieurs cardinaux voulaient  choisir Saint Robert Bellarmin comme successeur. Mais au conclave, Robert Bellarmin donna cet avertissement:

"Prenez garde: dans ma famille on vit très vieux, presque centenaire ".

Robert Bellarmin était un surdoué.

Mais tandis que tant d'hommes intelligents sont tentés de suffisance ou d'orgueil, lui a reçu son intelligence comme un don de Dieu, humblement demandé et accueilli dans la prière.

"J'ai prié et l'intelligence m'a été donnée."

Il fut canonisé en 1930 et proclamé docteur de l'Église l'année suivante, en 1931.

La fête de Robert Bellarmin dans l'Église catholique est le 17 septembre.










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Message par M1234 Lun 4 Sep 2017 - 10:07

ROSALIE BÈS
Sœur Sainte-Pélagie
Religieuse sacramentine de Bollène




Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 F1






EXTRAIT BIOGRAPHIQUE

Rosalie Clotilde Bès était fille d'un fermier général de la Seigneurie de Baume-de-Transit (Drôme).

Elle naquit dans cette localité le 30 juin 1752 de Pierre Bès et de Jeanne-Marie Maurin, et fut présentée au saint baptême le même jour.

Sa marraine fut la servante de la maison, Antoinette Guyon.

À l'âge de 20 ans, elle quitta le monde et se présenta au couvent du Saint-Sacrement de Bollène, où elle fut admise en qualité de postulante le 4 mars 1772 ; le 1er juin suivant, elle prenait l'habit, et un an après, le 3 juin 1773, elle prononçait ses vœux.

Son nom de religion était Sœur Sainte-Pélagie de Saint Jean-Baptiste.

Il ne nous est parvenu aucun témoignage contemporain sur la vie de Sœur Sainte-Pélagie avant son arrestation.

Mais nous savons que dans la prison d'Orange, où elle avait été conduite le 2 mai 1794, elle édifiait ses compagnes par sa régularité, son désir du martyre et une sainte joie de souffrir pour Jésus-Christ.

Ces sentiments si admirables de générosité étaient, à n'en pas douter, le fruit et la récompense de vingt ans de vie religieuse.

La professe avait préparé la martyre.

Aussi, quand le 10 juillet, elle entendit proclamer son nom, dans l'appel fatal, elle était prête au sacrifice.

Elle comparut devant la Commission populaire avec Élisabeth Pélissier (Sœur Saint-Théotiste) et Claire Blanc (Sœur Saint-Martin), sacramentines comme elles ; Marguerite d'Albarède (Sœur Sainte-Sophie), ursuline, leur fut adjointe.

L'acte d'accusation les chargea d'un même crime : fanatisme, refus de serment.

Le rapport adressé par la Commission au Comité de Salut Public ajoute que les quatre religieuses ont répondu à l'observation que la loi avait aboli toutes les corporations, « qu'elles étaient nonobstant religieuses ; que le serment était contraire à leur conscience..., etc. »

La Relation des Sacramentines de Bollène dit :

« La sœur Pélagie ayant entendu sa condamnation à mort parut transportée par l'espoir de voir finir la vie misérable de ce bas-monde et commencer bientôt celle de la céleste immortalité.

Le jugement était à peine prononcé que se tournant vers ses compagnes condamnées avec elle et pour la même cause, elle leur dit avec un saint enthousiasme :

“C'est donc aujourd'hui que le a céleste époux va nous admettre aux noces, pour lesquelles nous n'avons fait jusqu'à présent que de bien légers sacrifices“.

Embrassant ensuite ses sœurs, elle tira de sa poche une boîte de dragées, elle la leur présenta en disant :

“Ce sont les dragées de nos noces“.

Et chacune en mangea, dans une sainte joie.

Montrant ensuite l'anneau qu'elle avait au doigt et qu'elle avait reçu au jour de sa profession :

“Voilà, dit-elle, le gage de la promesse qui nous fut faite et qui va être remplie en ce moment.

Allons, mes sœurs, allons ensemble au même autel, que notre sang, en lavant nos infidélités et en se mêlant au sang de la victime sainte, nous ouvre bientôt les tabernacles éternels“ ».

Les tabernacles éternels s'ouvrirent, en effet, pour Sœur Sainte-Pélagie et ses trois compagnes le même jour, à 6 heures du soir

Elle avait 41 ans.

Abbé Méritan


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Message par M1234 Mar 5 Sep 2017 - 10:28

ROSALIE RENDU
religieuse de la Charité
(1786-1856)




Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Rosalie_rendu







EXTRAIT BIOGRAPHIQUE

Jeanne Marie Rendu naît le 9 septembre 1786 à Confort, au canton de Gex, dans le Jura.

Elle  est l'aînée de quatre filles.

Les parents, petits propriétaires montagnards à la vie simple, jouissent d'une certaine aisance et d'une réelle estime dans tout le pays.

Jeanne Marie est baptisée le jour même de sa naissance dans l'église paroissiale de Lancrans.

Son parrain par procuration est Jacques Emery, ami de la famille et futur Supérieur Général des Sulpiciens à Paris.

Jeanne Marie Rendu a trois ans lorsqu'éclate en France la Révolution.

Dès 1790, l'adhésion par serment à la Constitution civile du clergé est imposée

De nombreux prêtres, fidèles à l'Église, refusent ce serment.

Ils sont chassés de leurs paroisses, certains sont mis à mort, d'autres doivent se cacher pour se soustraire aux poursuites.

La maison de la famille Rendu devient un refuge pour ces prêtres réfractaires.

L'évêque d'Annecy y trouve asile sous le nom de Pierre.

Jeanne Marie est intriguée par ce domestique qui est mieux traité que les autres. Une nuit, elle découvre qu'il célèbre la messe.

Elle s'offusque de ce qu'on ne lui ait pas dit la vérité.

Quelque temps plus tard, dans une discussion avec sa mère, elle lui lance sous forme de menace:

“Prenez garde, je dirai que Pierre n'est pas Pierre”.

Madame Rendu pour éviter toute indiscrétion de la part de sa fille, la met au courant de la situation.

C'est dans cette atmosphère de foi solide, sans cesse exposée au danger de dénonciation, que Jeanne Marie est éduquée.

Elle fera sa première communion une nuit, dans la cave de sa maison, à la lueur d'une bougie.

Ce climat exceptionnel forge son caractère.

La mort du père, le 12 mai 1796, et celle de la dernière petite sœur âgée de quatre mois, le 19 juillet de la même année, bouleversent toute la famille.

Jeanne Marie, consciente de sa responsabilité d'aînée, aide sa mère, spécialement dans la garde de ses petites sœurs.

Au lendemain de la Terreur, les esprits s'apaisent et, petit à petit, la vie reprend son cours normal.

Madame Rendu, soucieuse de l'éducation de sa fille aînée, l'envoie chez les Sœurs Ursulines à Gex, Jeanne Marie demeure deux ans dans ce pensionnat.

Au cours de ses promenades dans la ville, elle découvre l'hôpital où les Filles de la Charité assurent les soins aux malades.

Elle n'a plus qu'un désir, aller les rejoindre.

Sa mère consent à ce que Jeanne Marie, malgré son jeune âge, fasse un stage dans ce lieu de souffrance.

L'appel de Dieu, qu'elle pressentait depuis plusieurs années, se précise: elle sera Fille de la Charité.

En 1802, Amande Jacquinot du village de Lancrans confie à son amie qu'elle se prépare à partir à Paris pour entrer dans la Compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.

Jeanne Marie saute sur l'occasion et elle supplie sa mère de la laisser partir.

Ayant questionné Monsieur de Varicourt, curé-doyen à Gex, Madame Rendu, heureuse mais très émue de la vocation de sa fille, acquiesce à sa demande.

Le 25 mai 1802, Jeanne Marie arrive à la Maison Mère des Filles de la Charité, rue du Vieux Colombier à Paris.

Elle va avoir 16 ans!

La réouverture du Séminaire (noviciat supprimé par les Révolutionnaires) a eu lieu en décembre 1800. À leur arrivée, les voyageuses sont accueillies par 50 jeunes en formation.

Jeanne Marie est très soucieuse de bien correspondre aux exigences de sa nouvelle vie.

Sa santé est ébranlée tant par la tension de son esprit, que par le manque d'exercice physique.

Sur le conseil du médecin et de son parrain, Monsieur Emery, Jeanne Marie est envoyée à la maison des Filles de la Charité du quartier Mouffetard pour être au service des pauvres.

Elle y restera 54 ans!

La soif d'action, de dévouement, de service qui brûlait Jeanne Marie ne pouvait trouver un terrain plus propice à son apaisement que ce quartier parisien.

C'est, à l'époque, le quartier le plus misérable de la capitale en pleine expansion.

Pauvreté sous toutes ses formes, misère psychologique et spirituelle, maladies, taudis insalubres, dénuement sont le lot quotidien des habitants qui tentent de survivre.

Jeanne Marie, qui a reçu le nom de Sœur Rosalie, y fait “son apprentissage”, accompagnant les Sœurs dans la visite des malades et des pauvres.

Entretemps, elle enseigne le catéchisme et la lecture aux petites filles accueillies à l'école gratuite.

En 1807, Sœur Rosalie, entourée des Sœurs de sa communauté, avec émotion et une profonde joie, s'engage par vœux au service de Dieu et des pauvres.

En 1815, Sœur Rosalie devient la Supérieure de la communauté de la rue des Francs Bourgeois qui sera transférée, deux ans plus tard, rue de l'Épée de Bois pour des raisons de place et de commodité.

Toutes ses qualités de dévouement, d'autorité naturelle, d'humilité, de compassion, ses capacités d'organisation vont pouvoir se révéler.

“Ses pauvres”, comme elle les appelle, sont de plus en plus nombreux en cette époque troublée.

Les ravages d'un libéralisme économique triomphant accentuent la misère des laissés-pour-compte.

Elle envoie ses Sœurs dans tous les recoins de la Paroisse Saint-Médard pour apporter des vivres, des vêtements, des soins, une parole réconfortante.

Pour venir en aide à tous ceux qui souffrent, Sœur Rosalie ouvre un dispensaire, une pharmacie, une école, un orphelinat, une crèche, un patronage pour les jeunes ouvrières, une maison pour les vieillards sans ressources... Bientôt tout un réseau d'œuvres charitables va s'établir pour contrer la pauvreté.

Son exemple stimule ses Sœurs à qui elle répétait souvent:

“Une fille de la Charité est comme une borne sur laquelle tous ceux qui sont fatigués ont le droit de déposer leur fardeau”.

Elle est si simple, elle vit si pauvrement qu'elle transpire la présence de Dieu.

Sa foi, ferme comme un roc et limpide comme une source, lui révèle Jésus-Christ en toute circonstance: elle expérimente au quotidien cette conviction de saint Vincent de Paul:

“Dix fois par jour, vous irez voir le pauvre, dix fois par jour vous y trouverez Dieu... vous allez en de pauvres maisons, mais vous y trouvez Dieu”.

Sa vie de prière est intense; comme l'affirme une sœur, “elle vivait continuellement en la présence de Dieu: avait-elle une mission difficile à remplir, nous étions assurées de la voir monter. à la chapelle ou de la trouver à genoux dans son bureau”.

Elle était attentive à assurer à ses compagnes le temps pour l'oraison, mais “Fallait-il quitter Dieu pour Dieu” comme saint Vincent l'avait enseigné à ses filles et l'accompagner dans une visite charitable, elle disait à la sœur qui l'accompagnait:

“Ma Sœur, commençons notre oraison!”.

Elle en indiquait le plan, la division en peu de mots simples et clairs, et entrait dans un saint recueillement.

Comme la moniale dans le cloître, Sœur Rosalie marchait avec son Dieu: elle lui parlait de cette famille en détresse parce que le père n'a plus de travail, de ce vieillard qui risque de mourir seul dans une mansarde:

“Jamais je ne fais si bien l'oraison que dans la rue” disait-elle.

“Les pauvres eux-mêmes avaient remarqué sa manière de prier et d'agir”, rapporte une de ses compagnes.

“Humble dans son autorité, Sœur Rosalie nous reprenait avec une grande délicatesse et avait le don de consoler.

Ses conseils étaient dictés par la justice et donnés avec toute l'effusion d'un cœur qui pénétrait les besoins des âmes”.

“Elle était sévère sur la manière dont nous recevions les pauvres: ils sont nos Seigneurs et nos Maîtres!”

“Les pauvres vous diront des injures, plus ils sont grossiers, plus vous devez être dignes” — disait-elle — “Rappelez-vous ces haillons qui vous cachent notre Seigneur”.

Les Supérieurs lui confièrent les postulantes et les jeunes sœurs pour les former.

Elle eut dans sa maison des sœurs passantes, mauvaises têtes ou fragiles.

Un jour, elle donna, à une de ses sœurs en difficulté ce conseil qui était le secret de sa vie:

Si vous voulez que quelqu'un vous aime, aimez d'abord en premier; et si vous n'avez rien à donner, donnez-vous vous-même”.

En raison du nombre croissant de sœurs le Bureau de Bienfaisance devint une maison de charité avec un dispensaire et une école.

Elle y voyait la Providence de Dieu.

Sa notoriété gagne vite tous les quartiers de la capitale, et au-delà, les villes de province.

Sœur Rosalie sait s'entourer de collaborateurs dévoués, efficaces et de plus en plus nombreux.

Les dons affluent vite, car les riches ne savent pas résister à cette femme si persuasive.

Même les souverains qui se sont succédé à la tête du pays ne l'ont pas oubliée dans leurs libéralités.

Les Dames de la Charité aident dans les visites à domicile.

Dans le parloir de la communauté on voyait souvent des évêques; des prêtres, l'Ambassadeur d'Espagne, Donoso Cortés, Charles X, le Général Cavaignac, des écrivains et des hommes politiques, même l'Empereur Napoléon III et sa femme, des jeunes gens appartenant à toutes les écoles et aspirant à toutes les carrières: étudiants en droit et en médecine, élèves de l'École Normale et de l'École Polytechnique, chacun venant chercher chez Sœur Rosalie, des conseils, des renseignements, une “bonne œuvre” à accomplir.

Parmi eux, le Bienheureux Frédéric Ozanam cofondateur de la Conférence de Saint Vincent de Paul et le Vénérable Jean Léon Le Prévost, futur fondateur des Religieux de Saint Vincent de Paul, connaissaient bien la route qui menait à son bureau et avec d'autres amis, ils venaient chercher auprès de Sœur Rosalie des conseils pour mettre en œuvre leurs projets.

Elle était au centre du mouvement de charité qui caractérisa Paris et la France dans la première moitié du XIXe siècle.

L'expérience de Sœur Rosalie est inestimable pour ces jeunes gens.

Elle oriente leur apostolat, les guide et leur enseigne à aller et venir dans le quartier, elle leur indique des familles à visiter qu'elle choisissait avec soin.

Elle entre aussi en relation avec la Supérieure du Bon Sauveur de Caen et lui demande d'accueillir de nombreuses personnes

Elle est particulièrement attentive aux prêtres et religieuses atteintes de troubles psychiatriques.

Sa correspondance est brève, mais émouvante de délicatesse, de patience et de respect pour ces malades.

Les épreuves ne manquent pas dans ce quartier Mouffetard.

Les épidémies de choléra se succèdent.

Le manque d'hygiène, la misère favorisent leur virulence.

Spécialement en 1832 et 1846, le dévouement, les risques pris par Sœur Rosalie et ses Filles ont frappé l'imagination.

On l'a vu ramasser elle-même les corps abandonnés dans les rues!

Durant les journées d'émeutes de juillet 1830 et de février 1848, barricades et luttes sanglantes opposent le pouvoir à une classe ouvrière déchaînée.

Monseigneur Affre, archevêque de Paris, est tué en voulant s'interposer entre les belligérants. Sœur Rosalie souffre: elle aussi monte sur les barricades pour secourir les combattants blessés de quelque camp qu'ils soient.

Sans crainte aucune, elle risque sa vie dans les affrontements.

Son courage et son esprit de liberté forcent l'admiration.

Lorsque l'ordre est rétabli, elle essaie de sauver nombre de ces hommes qu'elle connaît et qui sont victimes d'une répression féroce.

Elle est beaucoup aidée par le maire de l'arrondissement, le docteur Ulysse Trélat, pur républicain, lui aussi très populaire.

En 1852, Napoléon III décide de lui remettre la Croix de la Légion d'honneur: elle est prête à refuser cet honneur personnel, mais Monsieur Etienne, supérieur des Prêtres de la Mission et des Filles de la Charité l'oblige à l'accepter.

De santé fragile, Sœur Rosalie n'a jamais pris aucun instant de repos, finissant toujours par surmonter fatigues et fièvres.

L'âge, une grande sensibilité nerveuse, l'accumulation des tâches finissent par venir à bout de sa grande résistance et de sa forte volonté.

Durant les deux dernières années de sa vie, elle devient progressivement aveugle.

Elle meurt le 7 février 1856, après une courte maladie.

L'émotion est considérable dans le quartier, dans tous les milieux sociaux à Paris et en Province.

Après la célébration des obsèques à l'église Saint Médard, sa paroisse, une foule immense et très émue suit sa dépouille jusqu'au cimetière Montparnasse.

Elle vient manifester son admiration pour l'œuvre accomplie et son affection pour cette Sœur hors du commun.

De nombreux articles de presse viennent témoigner de l'admiration, de la vénération même que Sœur Rosalie avait suscitées.

Des journaux de toute tendance se font l'écho des sentiments du peuple.

L'Univers,principal journal catholique de l'époque, dirigé par Louis Veuillot écrit dès le 8 février:

“Nos lecteurs comprendront l'importance du malheur qui vient de frapper la classe pauvre de Paris: ils joindront leurs suffrages aux larmes et aux prières des malheureux”.

Le Constitutionnel, journal de la gauche anticléricale, n'hésite pas à annoncer la mort de cette Fille de la Charité :

“Les malheureux du 12ème arrondissement viennent de faire une perte bien regrettable: la Sœur Rosalie, Supérieure de la communauté de la rue de l'Épée de Bois, est décédée hier à la suite d'une longue maladie.

Depuis de longues années, cette respectable religieuse était la providence des classes nécessiteuses et nombreuses dans ce quartier”.

Le journal officiel de l'Empire, le Moniteur, loue l'action bienfaisante de cette Sœur:

“Les honneurs funèbres ont été rendus à la Sœur Rosalie avec un éclat inaccoutumé.

La sainte femme était depuis cinquante‑deux ans hospitalière dans un quartier où il y a beaucoup de malheureux à soulager et tous les malheureux reconnaissants l'ont accompagnée à l'église et au cimetière.

Un piquet d'honneur faisait partie du cortège”.

Des visiteurs affluent nombreux au cimetière Montparnasse.

Ils viennent se recueillir sur la tombe de celle qui fut leur Providence.

Mais comme il est difficile de trouver l'enclos réservé aux Filles de la Charité!

Le corps est alors transporté dans un lieu beaucoup plus accessible, plus près de l'entrée du cimetière.

Sur la tombe toute simple, surmontée d'une grande Croix, sont gravés ces mots:

“À la bonne mère Rosalie, ses amis reconnaissants, les riches et les pauvres”.

Des mains anonymes ont fleuri et continuent de fleurir cette sépulture:

hommage discret mais durable rendu à cette humble Fille de Saint Vincent de Paul.









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Message par M1234 Jeu 7 Sep 2017 - 9:11

SAINTE
ROSE DE LIMA
dominicaine
(1586-1617)




Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Rose_lima_murillo








EXTRAIT BIOGRAPHIQUE

Rose de Lima est une des Saintes vers lesquelles on se sent attiré comme d'instinct et qu'on aime tout de suite.

Son nom d'abord, puis nous ne savons quel parfum poétique répandu sur cette vie simple, humble, ignorée, contrastant d'une façon si suave avec les scènes sanglantes qu'avait vues jusque-là le Nouveau Monde; et aussi, avouons-le, une joie bien légitime, une fierté de famille de voir l'Ordre de Saint-Dominique s'emparer d'une terre encore jeune par une gloire si pure, — notre héroïne étant la première fleur de sainteté éclose sur le sol américain, — tout cela marque l'illustre vierge d'un caractère à part, et dès qu'on approche d'elle, on ne peut se défendre d'un charme inconnu. Puisse cette biographie, rapide, abrégé d'une grande et belle Vie, édifier, instruire et intéresser le lecteur!



I

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, une famille d'origine espagnole se trouvait fixée à Lima.

Le père, Gaspard Flores, ancien militaire, était né à Puerto-Rico : il appartenait par ses ancêtres à l'aristocratie de Tolède, mais les bouleversements politiques avaient fait sombrer sa fortune ; il vivait dans la médiocrité.

Marie Oliva, son épouse, originaire de Lima, avait eu déjà dix enfants, quand le 20 avril 1586, elle mit au monde une fille, dont la naissance, à rencontre des enfantements précédents, ne lui coûta presque aucune douleur.

L'enfant fut ondoyée immédiatement, et la cérémonie du baptême différée jusqu'à la Pentecôte, fête désignée en espagnol sous le nom de « Pâque des Roses ».

Isabelle de Herrera, son aïeule maternelle, la tint sur les fonts sacrés et lui imposa son nom.

Celui de Rose, qu'elle devait immortaliser, ne lui fut donné que plus tard, à la suite du prodige que nous allons rapporter. Un jour que la petite fille reposait dans son berceau, sa mère, en se penchant pour la contempler, remarqua sur sa figure l'image d'une rose fraîchement épanouie.

Ravie d'un tel fait, Oliva prit l'enfant dans ses bras, la couvrit de ses baisers et lui dit tout bas, ou plutôt se dit à elle-même :

« Désormais tu seras ma Rose, ma petite Rose, je ne t'appellerai plus autrement. »

Elle comptait sans la marraine.

Celle-ci, en effet, d'un caractère peu endurant, et très vexée sans doute de n'avoir pas été témoin de la merveille, crut voir dans ce changement de nom un mépris pour sa personne : de là des discussions interminables au logis, discussions dont l'innocente fillette allait être bientôt la victime.

Quand elle eut un peu grandi, courait-elle à sa mère en répondant au nom de Rose, l'aïeule saisissant la verge la frappait rudement : se rendait-elle au contraire à l'invitation de la marraine qui l'appelait Isabelle, la verge, changeant de mains, servait encore au même usage dans celles de sa mère.

Ainsi tiraillée, ne sachant comment faire pour contenter son monde, la pauvre enfant porta patiemment le poids de ces conflits domestiques jusqu'à ce qu'il plut au Seigneur de mettre un terme à cette guerre cent fois renouvelée.

A l'époque où la fille de Marie Oliva reçut le sacrement de Confirmation, l'archevêque de Lima, saint Turribius, poussé par une inspiration céleste, substitua de son propre mouvement le nom de Rose à celui d'Isabelle.

Devant l'autorité du fait accompli, toute hésitation cessa, et l'aïeule elle-même n'osa plus se plaindre. Plus tard cependant, la jeune fille eut un scrupule à cet égard, sachant que ce nom ne lui avait pas été donné au baptême et craignant de ne le devoir qu'à la vanité, par allusion à sa beauté naissante.

Sa conscience s'alarma; mais la Très Sainte Vierge vint la rassurer.

Elle lui apparut dans l'église des Frères-Prêcheurs, tenant l'Enfant Jésus dans ses bras.

« Mon divin Fils, lui dit-elle, approuve le nom de Rose et désire que tu y ajoutes le mien : à l'avenir tu t'appelleras Rose de Sainte-Marie. »

Quelques jours se passèrent; puis un matin, après avoir communié, la jeune fille pria sa mère de l'appeler désormais Rose de Saint-Marie.

« Jésus et Marie le veulent, ajouta-t-elle, et plus vous répéterez ces mots, plus vous comblerez mon cœur de joie et l'embraserez de l'amour divin. »

Les noms célestes lui furent acquis pour toujours.

Cette faveur, gage d'une prédilection singulière, était aussi l'indice de l'appel d'en haut.

Le Ciel choisissait et marquait cette âme d'enfant pour de grandes choses : voyons comment elle répondit à ses desseins.

Bien avant cette époque, et dès le berceau, Rose montrait que son esprit et son cœur semblaient uniquement occupés de Dieu.

Sa mère était frappée de ce qu'elle découvrait en elle d'admirable et de surnaturel : son entourage la félicitait d'avoir une enfant dont tout l'extérieur portait déjà l'empreinte des faveurs divines, et chacun pouvait se demander :

« Que sera-t-elle un jour? »

A certains récits que les historiens nous ont conservés, on saisit sans peine les premières lueurs de cette générosité qui sera le trait le plus expressif de sa mâle vertu.

Destinée à rester dans l'obscurité, Rose n'aura qu'un amour au cœur, celui de Jésus crucifié ; mais elle donnera de cet amour un héroïque témoignage par la souffrance acceptée ou recherchée avec un courage, une ténacité, une persistance qui nous confondent.

Elle était d'habitude souriante et gracieuse.

Une fois cependant on la vit pleurer.

Sa mère, fière de sa beauté, l'avait portée dans une maison du voisinage pour la montrer à une de ses amies.

Mais l'enfant, âgée de quelques semaines, ne cessa de jeter des cris, comme si un sentiment inné d'humilité et de modestie se fût trouvé froissé de cette exhibition : dès son retour au foyer domestique, elle redevint tranquille.

N'était-ce pas un signe de l'aversion profonde qu'elle aurait pour le monde?

Dans une autre circonstance, elle révéla une force d'âme bien supérieure à la nature.

Un jour, qu'elle refermait un grand coffre, le pouce de sa main droite se trouva pris sous le couvercle, que Rose n'eut pas la force d'arrêter à temps.

Sa mère accourut : mais l'enfant, dissimulant sa douleur, glissait sa main sous son tablier en disant :

« Ce n'est rien. »

On s'aperçut bientôt qu'un dépôt de sang coagulé s'était formé sous l'ongle.

Le chirurgien consulté appliqua d'abord un onguent corrosif qui dévora l'ongle en partie, puis il arracha avec des pinces ce qui en restait.

Rose tendait sa petite main, et pendant qu'on lui ouvrait le doigt, s'efforçait de sourire et d'encourager sa mère qui tremblait pour elle.

Le chirurgien ne revenait pas de surprise, et longtemps après, il avouait n'avoir jamais rencontré, dans sa longue carrière, d'héroïsme comparable à celui de cette enfant de trois ans.

Soumise plus tard à de nouvelles opérations non moins cruelles, Rose, loin de frémir, restait sereine et joyeuse, comme si elle eût eu déjà l'intuition que la douleur était sa voie et le moyen de prouver à Dieu son amour et sa soumission.

Un matin, tandis qu'elle s'amusait au jardin avec son frère aîné, celui-ci, écartant le voile de sa sœur, se mit à répandre de la terre dans ses cheveux.

Rose qui recherchait avidement la souffrance aimait aussi la propreté : elle ne prit point cette souillure pour un badinage, et laissant là le jeu, s'éloigna au plus vite.

« D'où vient cette susceptibilité? dit alors le petit espiègle; tu ne sais pas, ma sœur, que la chevelure des jeunes personnes est souvent une occasion de péché : au lieu donc de te complaire dans la tienne, tu ferais beaucoup mieux de la tenir pour ce qu'elle vaut. »

L'apostrophe n'était sur les lèvres du frère qu'une nouvelle taquinerie : elle produisit un effet fort inattendu.

Ce fut pour Rose un trait de lumière : elle comprit et l'horreur du péché et le prix inestimable de la vertu.

Alors, sans hésiter, n'ayant alors que cinq ans, l'imitatrice de sainte Catherine de Sienne coupe sa blonde chevelure et fait le vœu de virginité perpétuelle.

Les onze Religieux, six de l'Ordre de Saint-Dominique et cinq de la Compagnie de Jésus, qui entendirent ses confessions, ont tous affirmé après sa mort qu'elle n'avait jamais commis la moindre faute vénielle contre ce vœu.

II

L'obéissance fut la loi de la vie entière de notre angélique Sainte : à aucun prix elle ne se serait permis de transgresser un ordre, d'enfreindre une défense.

Sa délicatesse à cet égard allait si loin qu'elle résolut, pour se maintenir dans une complète dépendance, de ne rien prendre par elle-même de ce qui était nécessaire à son travail journalier : elle priait donc chaque matin sa mère de lui remettre tout ce dont elle avait besoin.

Ennuyée d'une importunité qui lui semblait peu sensée, sa mère lui dit un jour sur un ton de colère :

« Me prends-tu donc pour ta servante ?

Ne peux-tu pas me laisser tranquille, et pourvoir toi-même à tes nécessités ?»

« Pardonnez-moi, ma mère, répondit doucement la jeune fille; je voulais joindre au mérite de mon travail celui de l'obéissance et vous payer ainsi le tribut de mon respect filial : je tâcherai désormais d'apporter plus de discrétion dans mes demandes. »

Frappée de cette réponse, Marie Oliva voulut mettre à l'épreuve cet esprit d'obéissance.

Un jour que l'enfant brodait des fleurs en soie sur une étoffe :

« Tu t'y prends mal, lui dit-elle : tiens ton ouvrage autrement et passe la soie de telle façon. »

Le conseil était contraire à toutes les règles de l'art.

N'importe, Rose ne répliqua rien et fit ce qu'on lui commandait, quoiqu'elle sût gâter ainsi son travail.

C'est ce qui arriva.

Quelques heures après, nouvelle inspection de l'ouvrage et grande explosion de mécontentement.

« Mais ces fleurs sont faites à l'envers ! mais ce sont des monstres et non des fleurs !»

« Malgré mon peu de goût, reprit l'enfant avec douceur, je trouvais comme vous, ma mère, ces fleurs fort mal réussies; mais je ne pouvais faire autrement sans m'écarter de la méthode que vous m'aviez donnée, et j'aime encore mieux obéir que suivre mon propre jugement.

» Qui n'admirerait l'héroïsme de cette simple action ?

Rose s'était fait une loi de ne jamais boire sans permission, et, dans son amour de la pénitence, elle demandait cette permission tout au plus une fois en trois jours.

Or sa mère, n'ayant pas remarqué ces intervalles, répondait parfois négativement: la jeune fille attendait patiemment que trois autres jours se fussent écoulés, et loin de se plaindre de ces refus, elle avoua même un jour qu'elle les trouvait trop rares.

Les parents de Rose, avons-nous dit, n'étaient pas riches : il leur fallait travailler beaucoup pour élever la nombreuse famille que le Ciel leur avait donnée.

L'aimable enfant le savait.

Ardente et empressée, elle employait toute son activité à adoucir les moments de gêne où le nécessaire allait peut-être manquer.

Elle était d'une adresse incomparable.

Fait vraiment inouï et humainement inexplicable, tout en consacrant douze heures par jour à la prière, elle faisait encore plus de besogne en une journée que quatre ouvrières réunies.

La chose a été attestée par un grand nombre de témoins.

La famille de la Massa, chez qui demeura la Sainte, les trois dernières années de sa vie, déposa que ses ouvrages étaient en outre d'une incomparable beauté : ils se trouvaient aussi frais au moment où elle les terminait que si les Anges seuls y eussent mis la main, et les fleurs qui naissaient entre ses doigts rivalisaient avec celles des parterres.

Cette assistance miraculeuse ne s'étendait pas seulement aux travaux d'aiguille : elle relevait encore les autres industries de l'admirable vierge.

Rose s'était réservé le soin du jardin de ses parents Elle y fit des semis, des greffes, des boutures et obtint des plantes remarquables, qu'elle vendait au marché de la ville.

Mais voici la merveille.

Les fleurs des diverses saisons s'épanouissaient ensemble dans ce jardin béni, et l'éclat de leurs couleurs, la suavité de leurs parfums dépassaient tout ce qu'on avait jamais vu et senti.

Comme on demandait un jour à l'habile jardinière si la culture de ses plantes était de quelque utilité à sa famille :

« C'est un fort petit commerce à la vérité, répondit-elle en souriant, mais la miséricorde de mon Fiancé céleste en augmente le bénéfice. »

Elle était l'ange du foyer.

La maladie visitait-elle l'humble logis, Rose passait les jours et les nuits au chevet des infirmes et ne le quittait plus à moins d'en être arrachée par l'obligation de rendre quelque autre service.

Elle faisait les lits, préparait les remèdes, et se prêtait aux choses mêmes les plus répugnantes.

La mère comprit, sans doute, à la longue qu'elle possédait un trésor : toutefois son caractère violent lui faisait vite oublier les services rendus par sa plus jeune fille.

Elle la trouvait exagérée dans ses pratiques pieuses.

Son silence, ses longues oraisons, son aversion du monde l'exaspéraient à tel point qu'elle l'accablait d'injures, de soufflets et de coups ; Dieu le permettant ainsi pour donner à cette âme choisie un trait de ressemblance — et des plus saisissants — avec son divin Fils.

Les frères de notre Sainte voulaient, de leur côté, voir en elle un esprit dérangé ; ils lui prédisaient qu'elle finirait ses jours dans les cachots de l'Inquisition et la traitaient de fourbe et d'hypocrite.

Douce et calme au milieu de ces orages, l'humble vierge supportait tout en patience, et savait allier la déférence la plus parfaite avec les pressantes réclamations de la grâce céleste.

Appelée par Dieu, elle n'était plus du monde et ne devait plus vivre selon le monde.

Aussi, quand l'obéissance la poussait hors de la voie crucifiante, comme elle s'ingéniait pour y rentrer! quelle sagacité surprenante pour trouver la pénitence dans ce qui semblait propre à flatter la nature !

Un jour, sa mère lui fit prendre pour coiffure une couronne de fleurs.

Pour compenser l'éclat de cette parure, la jeune fille glissa en dessous une longue aiguille dont elle enfonça la pointe dans sa tête, en y plaçant les fleurs.

Le port de cette couronne devint ainsi un tourment.

Un autre jour, on commit l'imprudence de s'extasier devant la beauté de ses mains.

C'en fut assez pour que la généreuse enfant plongeât dans la chaux vive ces mains qui furent affreusement brûlées.

Pendant un mois, elle endura de grandes douleurs sans regretter une seule fois de s'être condamnée à ce supplice.

La guérison recouvrée, Marie de Flores, pour rendre à la peau sa beauté première, se mit un soir à frictionner les doigts de sa fille avec une composition très estimée au Pérou, et les enferma dans des gants jusqu'au lendemain.

En vain Rose avait-elle instamment demandé qu'on lui épargnât cette recherche.

Elle dut se soumettre. Mais Dieu prit lui-même en mains sa défense.

Une fois couchée et la lumière éteinte, la jeune fille venait, non sans peine, de céder au sommeil, quand une vive douleur la réveilla.

Ses mains brûlaient comme si elles eussent été plongées dans le feu : des flammes s'en échappaient et éclairaient toute la chambre.

Dans son effroi et craignant un incendie, Rose s'empressa de retirer ses gants et aussitôt le feu s'éteignit.

Le lendemain, les mains gardaient encore des traces de brûlures; mais il fallut expliquer à la mère le prodige opéré.

Nous ne pouvons nous arrêter longtemps sur les moyens employés par cette jeune fille de quinze ans pour suivre l'attrait mystérieux qui l'emportait loin du monde et des frivolités terrestres.

Parfois, si un ordre formel l'obligeait à paraître en société, elle se frottait le visage avec un poivre très mordant qui la défigurait et lui causait de grandes douleurs, ou encore elle se laissait tomber sur le pied une lourde pierre, et se trouvait contrainte de rester à la maison.

Par d'héroïques stratagèmes, manifestement inspirés d'en haut, elle obtint enfin de se tenir éloignée de toute réunion mondaine et de suivre son goût pour la solitude et la retraite avec Dieu.

Ses parents lui permirent de se construire au fond de leur jardin un ermitage rustique, mesurant cinq pieds de long sur quatre de large : une simple ouverture servait de fenêtre; un siège, une table et une grande croix formaient tout le mobilier.

« C'est trop étroit, lui dit son confesseur, vous ne saunez rester dans un pareil réduit. »

« Oh ! répondit Rose, c'est bien assez grand pour Jésus et pour moi; tous les deux, nous y serons à l'aise. »

Cette humble cabane fut pendant plusieurs années le lieu de retraite où elle venait s'entretenir avec son Bien-Aimé: chaque matin, dès l'aube, elle s'enfuyait dans sa chère cellule, et là, seule avec son Dieu, priait, travaillait, souffrait.

A Lima, comme dans tous les pays chauds et humides, les moustiques sont nombreux.

L'ermitage de Rose, placé sous les arbres, en était infesté.

Chose étrange, au lieu de la troubler par leurs désagréables piqûres, ils vivaient avec elle en bonne intelligence.

Quand sa mère se hasardait dans la cellule, toute la troupe semblait se donner le mot pour la dévorer.

« Sous cette plaie d'Egypte qui ne laissait aucun moment de repos, écrit l'un de ses biographes, Rose, au grand étonnement de ses visiteurs, demeurait tranquille et nullement tourmentée. »

III

Depuis longtemps déjà l'angélique enfant s'était éprise d'amour pour sainte Catherine de Sienne : le récit de sa vie avait ému profondément son âme.

Elle brûlait de suivre de plus près l'héroïque vierge; aussi son rêve le plus cher était-il d'être admise parmi les Sœurs du Tiers-Ordre de la Pénitence.

Mais nul chemin n'est sans épines : des difficultés surgirent qui parurent un moment rendre impossible la réalisation de tels désirs.

Une tante de l'archevêque Turribius, fondatrice d'un couvent de Clarisses à Lima, crut faire une bonne œuvre en proposant la fille des Flores aux Religieuses nouvellement arrivées.

Rose fut agréée sans même avoir été avertie. Tout en exprimant sa reconnaissance, elle demanda à réfléchir.

La mère consultée refusa son consentement, et sa décision eût fait loi si elle ne s'était, trouvée en opposition avec le jugement des directeurs de Rose.

Ceux-ci, pensant qu'une jeune fille d'une telle piété serait mieux à sa place dans un couvent qu'au milieu du monde, lui conseillèrent de sacrifier son attrait pour l'Ordre de Saint-Dominique, et d'entrer résolument dans le monastère disposé à l'accueillir.

Rose crut voir dans cet avis la volonté de Dieu, et sans rien dire, quitta, un dimanche matin, la maison paternelle, accompagnée d'un de ses frères qu'elle avait mis dans le secret.

Passant devant l'église de Saint-Dominique, elle voulut s'y arrêter pour prendre la bénédiction de Notre-Dame du Rosaire.

A peine s'était-elle agenouillée, qu'elle se sentit comme rivée au sol.

En vain essaya-t-elle de faire un mouvement : peine inutile.

Son frère s'approche ; mais il eut beau déployer toute sa force, il ne put parvenir à la soulever.

Dans cette extrémité, la candide enfant croit comprendre que Dieu n'approuve pas son projet.

Levant les yeux vers Marie :

« Ô ma Mère, dit-elle, je vous promets, si vous me délivrez, de retourner à la maison de mes parents et d'y rester jusqu'à ce que vous m'ordonniez d'en sortir. »

A ces mots, elle vit la Madone lui sourire : en même temps la vie et le mouvement revenaient dans ses membres.

Elle put se lever et partir.

Assurée cette fois de la volonté divine, Rose revint à son désir d'appartenir à l'Ordre de sa protectrice, sainte Catherine de Sienne.

Une circonstance singulière l'affermit dans cette résolution.

Un jour qu'avec quelques pieuses jeunes filles, elle était occupée à orner une grande statue de la Sainte que l'on devait porter en procession à travers les rues, elle vit, pendant un temps assez long, un papillon noir et blanc voltiger autour d'elle, passant et repassant comme avec insistance devant ses yeux.

En même temps une lumière intérieure lui fit comprendre que Dieu, par ce signe, l'autorisait à prendre l’habit blanc et noir du Tiers-Ordre dominicain.

Sans plus tarder, elle demanda le consentement de sa famille, qui ne le refusa pas, et, le jour de Saint-Laurent 1606, elle reçut des mains de son confesseur, le Père Alphonse Vélasquez, le vêtement tant désiré de la Pénitence de Saint-Dominique.

Elle avait vingt ans.

Or, à cette époque, le receveur des domaines royaux, Gonzalve de la Massa, qui fréquentait la famille de Rose, et tenait notre Sainte en grande estime, la pressait d'entrer chez les Carmélites.

La vie de Tertiaire dans le monde ne lui semblait ni assez élevée, ni assez sûre pour Rose; lui-même s'offrait pour constituer la dot et aplanir toutes les autres difficultés. Rose, craignant de lui déplaire par un refus formel, demanda que l'on soumît la proposition à l'examen de quatre théologiens de l'Ordre de Saint-Dominique, promettant de suivre leur décision.

Il arriva que deux des théologiens opinèrent pour le Carmel et deux pour le Tiers-Ordre : et telle fut la ténacité des deux partis, qu'aucun ne voulut céder.

Faute de majorité, Rose déclara qu'elle restait dans la voie où elle était entrée. Mais l'ennemi des âmes ne se tint pas pour battu.

Ayant échoué en se servant des autres, il essaya d'entrer directement en lice pour lui enlever un habit gagné au prix de tant de luttes.

Il lui suggéra qu'elle était indigne de le porter.

« Blanche au dehors, lui disait-il, noire au dedans, c'est pure hypocrisie.

Tu veux passer pour une Sainte, et c'est tout. »

De fait, quand la jeune fille, vêtue des livrées dominicaines, et marchant avec une modestie ravissante, passait dans les rues, on se la montrait du doigt et plus d'un la comparait tout haut à la vierge de Sienne.

Profondément affectée de tels hommages, la pauvre enfant n'osait plus sortir et ne savait à quoi se résoudre.

Dans son angoisse, elle eut recours à Notre-Dame du Saint Rosaire.

A peine fut-elle à genoux devant l'autel que toute inquiétude disparut, son visage abattu reprit sa beauté sereine et une douce splendeur forma autour de sa tête comme une auréole de gloire.

Quelques tertiaires présentes s'extasiaient devant ce spectacle.

Rose les aperçut et toute joyeuse leur dit :

« Courage, mes Sœurs, louons Dieu dont la bonté nous tient unies ensemble par un lien d'indestructible charité. »

Satan était vaincu.

C'est à partir de ce moment que le confesseur de Rose la vit plusieurs fois prendre et garder pendant quelques instants les traits de sainte Catherine.


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A suivre...

M1234
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Message par M1234 Ven 8 Sep 2017 - 11:01

Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Lima1.2

IV

Fille de saint Dominique, Rose de Sainte-Marie entendait justifier ce beau titre pour réaliser, dans la mesure du possible, le type achevé que Dieu lui-même lui mettait sous les yeux.

C'est de ce côté qu'elle va diriger ses efforts, et nous allons voir quelle base solide elle posa, par l'humilité et la pénitence, à la vie de sublime contemplation où elle fut élevée.

Notre Sainte ne se bornait pas à recevoir avec patience et avec joie les injures et les railleries, de quelque côté qu'elles vinssent pensant toujours en avoir mérité davantage, elle avait l'habitude, quand on l'accusait, d'amplifier encore ce qu'on lui imputait, comme si, à l'entendre, elle eût été coupable de grands crimes et digne d'être méprisée et maltraitée de tous.

Rien ne lui était plus insupportable que les louanges : elles étaient pour elle comme un trait acéré qui semblait percer son cœur ; à ses gémissements et à ses larmes on pouvait comprendre combien ces discours flatteurs lui étaient à charge.

Si une adversité, si un accident fâcheux tombait sur sa famille, elle l'attribuait sérieusement à ses fautes, et comme elle se croyait très sincèrement la créature la plus misérable qui fût au monde, elle désirait vivement voir les autres partager sa conviction.

Quand elle se présentait au saint tribunal, c'était avec une abondance de larmes et des soupirs qui l'auraient fait aisément passer pour une insigne pécheresse.

Toutefois cette contrition si extraordinaire était toujours accompagnée et relevée par les ardeurs croissantes de la charité, et c'est dans cet esprit qu'avant de commencer, elle disait à son confesseur :

« Dieu soit avec vous, mon Père.
Que Jésus soit notre amour ! quand donc viendra le jour où nous l'aimerons parfaitement?

Ah! qui ne l'aime pas, ou il ne le connaît pas ou il est sans cœur. » Outre les confessions sacramentelles, qu'elle renouvelait plusieurs fois la semaine, elle en faisait une spirituelle chaque jour, aux pieds de son Père saint Dominique : elle lui accusait en détail tout ce qui pouvait être l'ombre d'une négligence ; puis elle demandait humblement au Seigneur, par les mérites du saint Patriarche, le pardon et le remède.

Elle cachait avec soin ses maladies, pour augmenter ses souffrances et aussi pour éviter d'attirer l'attention.

Mais, ce qu'elle cherchait à dérober avec plus de soin encore, c'étaient ses progrès dans la vertu et les faveurs extraordinaires qu'elle recevait de Dieu.

Rose ne parlait jamais de ces dernières que pressée par l'obéissance et avec une extrême réserve.

« Dès mon enfance, déclara-t-elle un jour, j'ai supplié Dieu de ne pas permettre que les grâces opérées en moi par sa bonté fussent manifestées au dehors, et, connaissant la sincérité de ma prière, il a daigné m'exaucer. »

Si prodigieuse que nous paraisse sa vie, il est clair d'après cette parole que bien des merveilles nous en sont restées inconnues. Cependant Rose ne pouvait soustraire aux regards des hommes beaucoup d'actes héroïques: ses jeûnes et ses abstinences étaient forcément connus de ceux qui vivaient avec elle.

Dès son plus bas âge, elle s'imposait de nombreuses privations et s'interdit, entre autres choses, l'usage des fruits.

A six ans, elle commença à jeûner au pain et à l'eau trois fois la semaine.

Par une de ces pieuses adresses qu'on rencontre chez les Saints, elle avait trouvé le moyen de mortifier son appétit à la table commune, et cela, sous les yeux de sa mère, si prompte, pour la moindre indisposition, à accuser les rigueurs excessives de sa fille.

Une servante Indienne, nommée Marianne, avait fini, à force d'amitié et de caresses de la part de Rose, par devenir un instrument docile des pénitences de sa jeune maîtresse.

Rose obtint qu'à chaque repas, sous un prétexte quelconque, Marianne lui servît un mets spécial, composé de quelques herbes sauvages soigneusement dissimulées dans un semblant d'apprêt.

Quelquefois elle s'en allait dans les champs à la cueillette de plantes ou racines nauséabondes, pour en fabriquer une sorte de liqueur mélangée d'absinthe et de fiel dont elle arrosait ses aliments, de sorte qu'on ne saurait vraiment dire si elle ne souffrait davantage en mangeant qu'en s'abstenant de manger.

Les jours de jeûne ecclésiastique, elle se bornait à prendre, une seule fois, un peu de pain et d'eau.

On la vit, pendant des Carêmes entiers, se sustenter seulement avec cinq pépins d'orange ou de citron chaque jour ; on la vit rester sept semaines sans boire, malgré les chaleurs insupportables du pays.

Rien de ce qui pouvait la faire ressembler à Jésus souffrant ne lui paraissait au-dessus de ses forces.

Dès sa quatorzième année, elle sortait, la nuit, dans le jardin, et, chargeant ses épaules meurtries par les disciplines d'une grande et lourde croix, elle marchait à pas lents dans les allées, méditant sur le trajet douloureux du Calvaire et se laissant parfois tomber à terre pour mieux imiter le Sauveur.

Elle accomplissait ce pèlerinage pieds nus et par les plus rigoureuses températures.

Quoique son corps fût fort affaibli par les jeûnes, Rose ne laissait pas de pratiquer d'autres austérités presque incroyables.

Elle se fit un cilice de crins, hérissé de pointes d'aiguilles et descendant jusqu'au-dessous des genoux.

Elle le porta longtemps et ne le quitta que par obéissance.

Mais aussitôt elle le remplaça par un sac grossier, dont le poids accablant et les aspérités ne lui permettaient de faire aucun mouvement sans ressentir dans tous ses membres un douloureux martyre.

Elle s'était tressé une discipline de cordes très rudes et armées de gros nœuds, et en faisait usage tous les jours, quelquefois à plusieurs reprises.

Elle se servait aussi de chaînettes de fer, et avec tant de force que son sang jaillissait contre les murailles.

Elle se ceignit les reins d'une chaîne de fer à trois tours, la ferma d'un cadenas et en jeta la clef dans un puits.

Cette ceinture, pénétrant dans les chairs, produisit à la longue des douleurs intolérables, auxquelles on ne pouvait apporter de soulagement par suite de la précaution héroïque de faire disparaître la clef du cadenas.

La prière de la douce victime fit céder l'obstacle ; un soir, la serrure s'ouvrit par miracle et la chaîne tomba à terre.

Rose se rappela qu'à l'invitation du Sauveur, sainte Catherine de Sienne avait porté la couronne d'épines : devenue sa sœur par le Tiers-Ordre, elle aspirait à lui ressembler en ce point comme en tant d'autres.

Après avoir essayé d'une couronne tressée de cordes et d'épines, elle se procura une lame d'argent qu'elle courba en cercle, munit d'un triple rang de clous très aigus, et serra fortement autour de sa tête, la recouvrant de son voile.

De temps en temps, principalement le matin, en faisant sa toilette, elle changeait la position de sa couronne, afin de multiplier les plaies.

Quand parfois quelque mouvement tendait les muscles de la tête, sa souffrance était si vive que son visage se contractait et qu'elle perdait l'usage de la parole.

Longtemps on ignora autour d'elle cette effroyable pénitence.

Mais un jour que le père de Rose, une verge à la main, poursuivait un de ses fils pour le corriger, il heurta la jeune fille à l'endroit de la couronne, et aussitôt trois jets de sang s'échappèrent de son front.

Rose se retira précipitamment dans sa chambre; sa mère l'y suivit, et demeura interdite en apercevant le sanglant bandeau.

Elle en parla au confesseur de Rose, Juan de Villalobos, recteur du collège des Jésuites, lequel se fit apporter la couronne, qu'il avait autorisée sans l'avoir vue, et voulut dissuader sa pénitente de porter désormais le terrible instrument.

Mais celle-ci plaida si bien sa cause, que le Père se contenta d'émousser avec une lime la pointe trop acérée des clous, et laissa l'héroïque vierge suivre l'inspiration de l'Esprit Saint.

Ce n'est pas tout. Rose, remarquant un jour que dans la répartition des pénitences ses pieds étaient épargnés, imagina de les exposer nus à la bouche d'un four embrasé, si bien que depuis la plante des pieds jusqu'au sommet de la tête, il ne restait rien en elle qui n'eût sa part d'expiation.

Si la journée de Rose était ainsi remplie de mortifications de tout genre, la nuit, elle aussi, avait son tour. Après divers essais, Rose inventa un lit plutôt de torture que de repos.

Elle plaça, sur une longue planche, des morceaux de bois non equarris, les lia avec des cordes et remplit les intervalles de cailloux pointus, de débris de tuile et de vaisselle.

Comme oreiller, elle se servit successivement d'une bûche, d'une pierre rugueuse, d'un sac garni de copeaux et de fragments de jonc ou d'osier qui lui écorchaient le visage.

Avant de se coucher, Rose remplissait sa bouche d'un breuvage de fiel qu'elle tenait en réserve dans un flacon près de son lit.

Ce breuvage amer lui causait, surtout au réveil, une inflammation du gosier accompagnée d'une soif inextinguible.

L'on aurait tort de croire que l'habitude de la souffrance en ôtâî à notre Sainte ou en diminuât même la sensation.

Maintes fois la pauvre enfant ne pouvait approcher sans frémir de sa terrible couche.

Un soir, elle luttait plus péniblement que de coutume contre la répugnance de la nature, quand Jésus-Christ lui apparut sous une forme visible.

« Souviens-toi, ma fille, dit-il, que le lit de la croix sur lequel je m'endormis du sommeil de la mort était plus dur, plus étroit, plus effrayant que le tien ! »

Consolée par ces paroles, Rose reprit courage, et pendant seize années continua cette horrible macération.

Si pénible et si agité que dût être le sommeil sur une pareille couche, encore voulait-elle vaincre cet ennemi, le plus difficile à terrasser, de l'aveu de sainte Catherine elle-même.

Sur les vingt-quatre heures de la journée, Rose en donnait douze à la prière, dix au travail des mains et réduisit à deux heures le temps consacré au repos et aux autres nécessités de la vie. Mais quelle violence il fallut faire à la nature pour obtenir un tel résultat!

L'héroïque jeune fille avait enfoncé un très gros clou dans le mur de sa chambre, à six pieds environ de hauteur.

Dès que le sommeil la poursuivait, elle venait se pendre à ce clou par les cheveux qu'elle avait gardés sur le devant de la tête, et lorsqu'elle sentait qu'ils allaient céder, elle appuyait la pointe des pieds sur le plancher. Elle passait ainsi des nuits entières, veillant et priant avec Notre-Seigneur.

En outre, elle fit faire une croix dans les bras de laquelle étaient fixés deux clous, capables de supporter le poids de son corps.

Voulait-elle prier plus longuement la nuit? elle dressait cette croix contre la muraille et s'y tenait suspendue pendant son oraison. C'est à la suite de cette pénitence qu'elle n'eut plus de combats à soutenir contre le sommeil.

L'ennemi était vaincu par le même instrument qui a vaincu le péché.

V

Assurément une vie de mortifications si extraordinaires ne saurait être proposée pour modèle : les voies des élus ne sont pas les mêmes pour tous.

Néanmoins, ce spectacle, propre à épouvanter notre faiblesse, ne doit pas nous décourager : tout en louant Dieu, toujours admirable dans ses Saints, nous pouvons, sans viser si haut, suivre au moins la vierge de Lima dans la pratique de vertus plus à notre portée, qu'elle savait faire éclore sur chacune de ses douleurs.

Dans cette existence, semée de merveilles sans nombre, il est un fait peut-être plus admirable, c'est de voir la frêle adolescente, malgré ses maladies et ses pénitences, toujours la première au travail, toujours douce et affable, montrant une gaieté qui faisait le charme de ses parents et de ses amis.

Prétendra-t-on qu'il n'y a rien à glaner ici?

Mais là ne se termine point le chapitre des souffrances de notre bienheureuse Sœur.

Une âme prédestinée comme la sienne pour être, au milieu du monde, une représentation vivante de Jésus crucifié, devait connaître tous les genres de peines, et spécialement les peines intérieures.

« Parce que vous étiez agréable à Dieu, disait l'archange Raphaël à Tobie, il a été nécessaire que la tentation vous éprouvât. »

II est pour les âmes justes, en effet, des heures sombres, qui succèdent par intervalles aux merveilleuses clartés de l'oraison, et aux jouissances sensibles de la grâce. Rose connut cette épreuve et y montra un prodigieux courage.

Un changement subit s'opérait parfois dans son intérieur : elle se voyait seule dans un désert, au milieu d'une nuit épaisse : tout sentiment des choses de Dieu avait disparu.

C'était comme une espèce de mort et de déchirement, une sorte de réprobation, qui lui faisait crier comme Jésus mourant :

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonnée ? »

L'espace de quinze années, il ne se passa pas un jour que la jeune vierge ne fût ainsi réduite à une mystérieuse agonie, durant une heure et plus ; l'habitude, loin de diminuer son tourment, ne servait qu'à en augmenter la rigueur.

Les consolations qui suivaient, « inondaient, il est vrai, son âme en proportion de la grandeur de ses peines », mais le lendemain, à heure fixe, le même supplice recommençait.

Il fallait que le calice fût bien amer pour que cette Sainte, si patiente et si mortifiée, priât Dieu de le détourner de ses lèvres. Mais incontinent, elle ajoutait : « Que votre volonté se fasse et non pas la mienne », et cette complète soumission lui apportait un peu de soulagement.

Ce n'était là du reste qu'un surcroît ajouté à ses peines ordinaires : la souffrance était l'état normal de sa vie. Dans son amour généreux pour Jésus-Christ, remarque un historien, elle eût rougi de se voir sans croix un seul instant : le Bien-Aimé de son cœur ne le permit pas.


Rose eut à souffrir de tous les côtés à la fois : de la part de sa famille qui, croyant à un état fiévreux, voulait l'obliger à force remèdes : de la part même de directeurs inexpérimentés, trop prompts à rejeter sur la rêverie, l'imagination, l'excès du jeûne ou de la fatigue, les phénomènes extraordinaires dont elle était l'objet ; enfin les maladies ne la quittèrent jamais complètement.

La conduite de Dieu sur cette âme d'élite impressionna les plus fameux théologiens de l'Université de Lima, et l'on jugea utile de soumettre la fille de saint Dominique à de longs et minutieux interrogatoires.

Elle répondit à tout sans hésitation.

Avant de lever la séance, les docteurs déclarèrent à l'unanimité :

« 1° que Rose était arrivée à l'oraison d'union par la yoie la plus directe et sans avoir presque passé par la voie purgative, le Seigneur ayant attiré son cœur à lui dès sa plus tendreenfance

2° qu'elle avait supporté avec un courage héroïque la plus accablante épreuve qui se puisse imaginer, et qu'elle avait gardé dans cet état d'abandon et de désolation une soumission parfaite à la volonté divine. »

A dater de ce moment, elle fut regardée par les hommes de piété qui eurent occasion de la connaître comme une âme remplie de l'Esprit de Dieu, possédant le don de sagesse et gouvernée par une science divinement infuse.

Un jour qu'elle se trouvait à l'église de Saint-Dominique, elle pria le Frère sacristain d'appeler son confesseur.

Le Frère se rend aussitôt vers le Père de Lorenzana, religieux de grand savoir et de haute perfection, et lui dit :

« Mon Père, la petite Rose est là, qui vous attend. — Ah ! mon Frère, répondit le saint homme, que dites-vous? cette Rose que vous appelez petite, l'univers entier connaîtra un jour sa grandeur devant Dieu. »

A suivre...


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Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Empty Re: Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)

Message par M1234 Sam 9 Sep 2017 - 10:16

Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 RoseLima_09


VI

On conçoit facilement qu'une âme dévouée à Dieu avec tant de générosité, devait recevoir dès ici-bas des récompenses hors de pair.

Son Epoux céleste l'honorait de communications et de visions merveilleuses : elle vivait avec lui dans la plus étonnante et la plus divine familiarité.

Sous ce rapport, la vie de sainte Rose contient des traits ravissants qu'il faut lire avec la simplicité des enfants de Dieu.

Malgré les longues heures qu'elle passait en oraison, la pieuse vierge ne laissait pas d'employer un certain temps à la lecture.

Or, il arriva plusieurs fois que l'Enfant Jésus vint se poser sur le livre entr'ouvert.

Sa taille, d'une ténuité extrême, ne dépassait guère la longueur de la main, mais ce corps et le visage étaient d'une grâce incomparable.

« Lis-moi, lui disait-il intérieurement; lis-moi avec attention, car je suis le Verbe ou la Parole éternelle, et si petit que tu me voies, je n'en renferme pas moins les trésors de la sagesse et toute la science de Dieu. »

Quand Rose, occupée de son travail manuel, faisait ses fleurs ou sa broderie, il s'asseyait sur son métier, lui souriant doucement, tendant vers elle ses petits bras comme pour l'inviter à le caresser.

On suppose que ces faveurs durent lui être accordées tous les jours, à partir d'une certaine époque, car elle se plaignait amoureusement lorsque Jésus tardait à paraître. « Voici l'heure, et le Bien-Aimé ne paraît pas, disait-elle.

La douzième heure a sonné et je suis encore privée de son aimable présence !

Venez, Seigneur, vous le savez, votre petite Rose ne peut vivre sans vous! »

Une fois elle était demeurée très tard à sa cellule du jardin paternel.

Après une longue oraison, elle fut prise d'un vertige : le malaise, loin de passer, ne faisait que croître :

Rose était comme anéantie et se sentait près de mourir.

Minuit venait de sonner; comment appeler au secours?

Elle essaya cependant de sortir et de se traîner vers la maison de ses parents, afin de prendre quelques gouttes d'un élixir dont elle avait parfois expérimenté la puissance.

Une pensée subite traversa son esprit :

« C'est dimanche aujourd'hui et je dois communier : sacrifierai-je ce bonheur pour un soulagement corporel?

D'autre part, si je refuse à mon corps le secours qu'il réclame, ma faiblesse ne me permettra pas d'aller à l'église! »

Dans cette perplexité, elle recourut à son divin Epoux.

Jésus apparut et lui dit :

« Applique tes lèvres à la plaie de mon côté ; il a été ouvert pour le salut du genre humain ; mes fidèles y trouveront toujours le réconfort dont ils ont besoin. »

Et le Seigneur la fit boire non de bouche, comme sainte Catherine de Sienne, mais de cœur, à l'ouverture qui donne entrée à son adorable Cœur.

Une force nouvelle se répandit immédiatement dans les membres de Rose, en même temps qu'une joie surnaturelle inondait son âme.

La Sainte aimait beaucoup les fleurs.

Elle en avait partout, dans son jardin, autour de son ermitage.

Elle cultivait avec une sollicitude particulière un basilic très beau, qu'elle se proposait de porter à l'église quand il serait en pleine floraison.

Peut-être s'y était-elle un peu trop attachée.

Un matin, sans que le fait pût s'expliquer naturellement, le basilic se trouva déraciné et flétri.

Rose se retirait tout attristée, lorsque Jésus se présenta à elle.

« Eh quoi! lui dit-il, vas-tu t'affliger pour la perte de cette plante, quand je te reste, Moi qui suis la fleur des champs et le lis delà vallée?

Tu es ma fleur, mais je veux que dans ton cœur il n'y ait place pour nul autre que pour Moi. »

Rose comprit la leçon, et s'appliqua si bien au détachement total et absolu, que le Seigneur pouvait dire, un peu plus tard, à une pieuse femme de Lima qui jouissait aussi des familiarités divines :

« Je porte ma Rose dans l'endroit le plus intime de mon cœur, parce que le sien est tout à moi. »

C'était vrai à la lettre.

Le regard du Maître s'arrêtait donc sur cette petite fleur du parterre angélique, et bientôt un délicieux mystère d'amour allait s'accomplir en elle.

Un dimanche des Rameaux, après la bénédiction des palmes, les sacristains se répandirent dans l'église pour les distribuer au peuple.

Tous les assistants reçurent la leur; mais soit inattention, soit oubli, seule parmi ses compagnes, Rose n'eut point de part à la distribution commune.

Ce fut avec grande confusion qu'elle suivit la procession les mains vides.

Quand la cérémonie eut pris fin, elle accourut se réfugier dans la chapelle du Rosaire, et là, sous le regard de sa bonne Mère, donna libre cours à ses larmes.

Puis, surmontant son chagrin :

« A Dieu ne plaise, ô ma douce Souveraine, dit-elle, que je regrette plus longtemps une palme qui m'eût été donnée par une main mortelle !

N'êtes-vous pas le palmier magnifique qui embellit le désert de Cadès?

Vous me donnerez un de vos rameaux et celui-là ne se flétrira pas. »

Soudain la Reine du ciel abaisse un regard joyeux sur l'Enfant Jésus qu'elle tenait dans ses bras et le reporte ensuite sur Rose avec une ineffable tendresse.

Le divin Enfant la regarde à son tour et prononce distinctement ces mots :

« Rose de mon cœur, sois mon épouse. »

Hors d'elle-même, Rose s'écrie :

« Je suis votre servante, Seigneur.

Oui, si vous voulez ce que je n'oserais ambitionner, je serai à vous et vous demeurerai éternellement fidèle ! »

« Tu vois, ma fille, ajouta Marie, le rare honneur que Jésus a daigné te faire en te prenant pour épouse : pouvait-il mieux te prouver la grandeur de son amour?

» L'extase de Rose se prolongea longtemps, et son âme fut gratifiée d'une plénitude de dons célestes que la parole humaine est impuissante à décrire

A peine rentrée dans son ermitage, Rose pria l'un de ses frères de lui dessiner un anneau avec un emblème religieux, sans rien lui dire de la merveille accomplie en sa faveur.

Celui-ci réfléchit quelques instants, et, saisissant un papier, y traça le dessin d'un anneau, orné d'un brillant sur lequel il écrivit le nom de Jésus.

Rose lui demanda une petite inscription à l'intérieur du cercle : et sous le coup de la même inspiration, le jeune homme prit .la plume et traça ces mots en exergue :

Rosa cordis mei, tu mibi sponsa esto :

« Rose de mon cœur, sois mon épouse. »

La pieuse enfant ne fit rien paraître de sa surprise; mais on devine sa joie et sa reconnaissance en entendant répéter et confirmer par son frère, ignorant de ce qui s'était passé, les paroles mêmes de son divin Époux.

L'anneau fut fabriqué, l'inscription gravée, et la sainte fille le porta au doigt jusqu'à sa mort.

Dès lors, son amour ne fit plus que s'élever; les élans de son âme, qu'elle ne pouvait plus comprimer, se traduisaient par des paroles de feu ou par des invitations aux êtres de la création à aimer leur auteur.

« Eléments, disait-elle, eaux et terres, anges et hommes, insectes et oiseaux, plantes fleuries, grands arbres, venez à mon aide : aimons Dieu, aimons Dieu! »

Parfois, saisissant une harpe, bien qu'elle n'eût jamais appris à manier cet instrument, elle en tirait de doux accords pour accompagner la plaintive mélodie qu'elle adressait au Ciel.

Et, à sa voix, les arbres, les plantes et les fleurs s'agitaient en cadence, comme pour payer un tribut à la louange du Créateur.

Nous avons parlé plus haut des moustiques qui hantaient l'ermitage de Rose. Le matin, notre Bienheureuse, ouvrant la porte et la fenêtre de sa petite cellule, disait gracieusement à ces nombreux hôtes :

« Allons, mes petits amis, chantons ensemble les grandeurs du Tout-Puissant. »

Aussitôt, comme s'ils eussent été doués d'intelligence, guêpes, abeilles, moucherons se divisaient en deux chœurs, les uns volaient et accompagnaient le chant de Rose du bourdonnement de leurs ailes, tandis que les autres demeuraient immobiles et silencieux : au bout de quelques instants, le second chœur reprenait l'accompagnement et le premier se reposait.

Cela durait jusqu'à ce que la Sainte leur rendît la liberté.

« Allez maintenant, petites sœurs, disait-elle, allez chercher votre nourriture, et ne manquez pas de revenir au coucher du soleil, afin que nous reprenions notre cantique. »

Pendant le Carême de l'année 1617, le dernier qu'elle passa sur terre, un petit oiseau vint un soir, après le coucher du soleil, chanter auprès de sa fenêtre.

La Sainte l'écouta avec attendrissement et se prit à l'aimer.

Le lendemain, le petit oiseau revint encore et à la même heure.

Rose le reconnut et l'écouta avec encore plus de bonheur que la veille.

Enfin, l'oiseau fut très exact, et elle ne manqua plus, dés lors, de se placer près de la fenêtre pour attendre son charmant visiteur. Rose composa même un cantique pour l'inviter à chanter : l'oiseau la suivait fort attentivement et reprenait ensuite de son mieux.

Ce naïf entretien entre les deux créatures du bon Dieu durait environ une heure, après quoi l'oiseau s'envolait, et la Sainte un peu triste, disait alors pour se consoler :

« Mon petit chantre m'a abandonnée : béni soit Dieu qui est toujours avec moi !


VII

L'amour divin croissait de jour en jour dans le cœur de Rose, et il plut au Seigneur de rendre visible en diverses circonstances le feu qui la consumait.

Une personne qui, par extraordinaire, passa une fois la nuit dans la chambre où couchait la servante de Dieu, vit des rayons lumineux se projeter au milieu des ténèbres.

Très étonnée de ce phénomène, elle voulut en connaître la cause.

Rose s'était levée sans bruit pour faire oraison, et les rayons aperçus par sa compagne partaient de son visage.

Combien de fois encore le prêtre qui lui donnait la communion aperçut sa tête entourée d'une auréole brillante !

Le P. Louis de Bilbao attesta qu'en lui présentant la sainte hostie, il avait peine à soutenir l'éclat de son visage qui paraissait en feu.

Juan de Lorenzana remarqua également qu'un changement merveilleux s'opérait sur ses traits quand elle s'approchait de la sainte Table :

« On eût dit, affirmait-il, la tête radieuse d'un corps déjà glorifié. »

Tout cela se passait avant la communion.

Qu'était-ce quand la pieuse vierge possédait dans son cœur Celui qui est venu apporter le feu sur la terre?

Aucune expression ne saurait rendre ces choses ineffables.

« Quand je communie, dit-elle à un de ses confesseurs, il me semble qu'un soleil descend dans ma poitrine.

Voyez ici-bas : le soleil ranime tout par sa chaleur et sa lumière ; il colore les fleurs et fait mûrir les fruits ; ses rayons pénètrent dans les eaux de la mer, ils font miroiter les pierres précieuses sur les montagnes, il réjouit les petits oiseaux, éclaire et t vivifie l'univers.

Eh bien ! voilà ce que fait dans mon âme la chair de Jésus-Christ.

Elle relève tout ce qui était languissant; sa présence réchauffe, éclaire, illumine. »

Le pain eucharistique la fortifiait à tel point qu'elle ne prenait généralement aucune autre nourriture de toute la journée.

En vain la pressait-on de rompre son jeûne :

« La table du Seigneur m'a si bien nourrie, répondait-elle, que je ne puis rien manger. »

L'expérience le prouva, une seule bouchée de pain ou quelques gouttes d'eau lui causaient alors d'affreux étouffements.

Voilà pourquoi, quand elle communiait chaque jour, pendant l'octave de certaines fêtes, il lui arrivait parfois de passer la semaine entière sans prendre aucun aliment.

Les jours où le Saint-Sacrement était exposé, elle ne quittait pas l'église et demeurait en adoration depuis le matin jusqu'au soir, agenouillée, immobile comme une statue, sans détourner un instant les yeux de l'ostensoir.

Tel était son amour pour la divine Eucharistie qu'elle aurait voulu verser son sang en témoignage de la présence réelle.

Souvent elle avait exprimé ce désir; on crut même une fois qu'il allait se réaliser.

Le 24 août 1615, une flotte hollandaise parut sur les côtes du Pérou; elle s'approchait déjà du port de Lima, et l'on s'attendait à voir la ville saccagée.

Rose seule demeura intrépide au milieu de la consternation générale, et, malgré la faiblesse de son sexe, elle entra dans l'église, se plaça sur le marchepied de l'autel, et animée d'un courage qui étonna les témoins de cette scène, elle se mit en devoir de défendre le tabernacle au péril de sa vie.

Alors, prenant des ciseaux, elle coupa un peu le bas de sa robe blanche qui traînait jusqu'à terre, replia ses manches et quitta ses souliers.

« Je me prépare au combat, répondit-elle à ceux qui lui demandaient la raison de sa manière de faire : rien ne doit gêner mes mouvements.

A mesure que les hérétiques entreront, je veux monter sur l'autel, embrasser le tabernacle, le couvrir de mon corps; et quand les bourreaux porteront la main sur moi, je les prierai de ne pas me faire mourir d'un seul coup, mais de me déchirer par morceaux, afin que le plus longtemps possible ils épargnent le Saint des saints. »

On en fut quitte pour une fausse alerte : un messager vint annoncer que l'amiral hollandais venait d'être frappé d'apoplexie, et la flotte, privée de chef, prenait le large.

Assurément Rose partagea la joie de toute la ville, mais elle fit paraître aussi une douleur sincère d'avoir manqué l'occasion du martyre.

Sans parler de l'assurance certaine qu'elle ne perdrait jamais l'amour de Dieu, le divin Maître inonda son épouse bien-aimée de tous les dons merveilleux qu'il communique à ses plus chers amis : opérations surnaturelles, pénétration des cœurs, visions prophétiques.

Durant dix ans, Rose ne cessa de prédire avec les plus minutieux détails la fondation d'un monastère de Dominicaines à Lima.

Cette ville n'était pas encore très étendue : elle possédait déjà bon nombre de couvents et il n'était guère probable que le gouvernement en autorisât un nouveau.

L'eût-il permis, où trouver les ressources nécessitées par une entreprise de cette nature ?

N'importe, Rose ne varia jamais dans son affirmation.

« Quand vous y verriez plus de difficultés encore, mon Père, disait-elle à son confesseur, quand vous supposeriez l'opposition de l'Espagne et de l'Amérique entière, soyez certain que la fondation se fera dans le lieu que je vous désigne : le monastère sera florissant, peuplé de saintes âmes : vous le verrez de vos yeux. »

Un jour qu'elle revenait sur ce sujet, elle se mit à dire que si l'autorisation, que l'on sollicitait alors, arrivait de son vivant, elle se chargerait seule, s'il le fallait, des frais de construction.

Sa mère, en l'entendant, n'y tient plus.

« Tu es folle, lui dit-elle ; où prendrais-tu cet argent ?

Tu ferais mieux de te taire que de nous conter pareilles inepties.

» Rose, pourtant si docile, ne se tut point.

« Patience, bonne mère, répliqua-t-elle, patience : le temps viendra où vous reconnaîtrez la vérité de mes paroles, car vous serez la première à prendre le voile dans cette maison ; vous y ferez profession et persévérerez dans l'état religieux jusqu'à la mort. »

C'était par trop fort vraiment, et la colère de Marie de Flores ne connut plus de bornes.

« Moi, religieuse! moi, qui ne sais ni chanter, ni psalmodier; moi, qui ne puis tenir en place, aller me renfermer dans une clôture !

Va chanter à d'autres tes absurdités : les Grecs auront des calendes avant que je prenne le voile dominicain. »

Le commencement de l'année 1629 ne vit pas les calendes grecques, mais il vit Marie de Flores, veuve et sexagénaire, prendre le voile au nouveau monastère de Sainte-Catherine.

L'année suivante, elle y faisait profession, et elle y mourut longtemps après en bonne et fervente Dominicaine.


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A suivre...

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Message par M1234 Dim 10 Sep 2017 - 10:15

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VIII


Rose, on l'a vu, répondait par de saintes folies et des prodiges d'amour aux faveurs qu'elle recevait d'en haut.

Son esprit industrieux cherchait sans cesse quelque nouveau moyen de témoigner son affection à son Bien-Aimé.

Voici une note que l'on trouva parmi ses papiers :

«Jésus! — L'an 1616, avec le secours de mon Sauveur et de sa sainte Mère, je prépare un trousseau à mon très doux Jésus, qui doit bientôt naître pauvre, nu et tremblant dans l'étable de Bethléem.

J'emploierai à tisser sa petite chemise cinquante litanies, neuf Rosaires et cinq jours de jeûne en mémoire de son Incarnation. Je composerai ses langes de neuf stations au pied du Saint-Sacrement, de neuf divisions du Psautier rosarien et de neuf jours déjeune pour honorer les neuf mois qu'il passa dans le sein de sa mère.

Je formerai les bandelettes qui doivent l'entourer de cinq jours d'abstinence, cinq Rosaires et cinq stations en l'honneur de sa Nativité.

Je lui ferai une couverture de cinq couronnes du Seigneur, cinq jeûnes absolus et autant de stations en mémoire de sa circoncision.

Quant aux franges destinées à broder son vêtement et au toit qui protégera sa crèche, je les composerai de trente-trois communions, trente-trois assistances à la Messe, trente-trois heures d'oraison mentale, trente-trois Pater, Ave, Credo avec autant de Gloria et de Salve Regina, de trente-trois jours de jeûne et trois mille coups de discipline, par vénération pour les trente-trois années qu'il passa sur la terre.

Enfin je déposerai pour aliments dans son berceau mes larmes, mes soupirs, mes affections et surtout mon cœur et mon âme, afin de ne plus rien posséder qui ne soit tout à lui. » L'Enfant Jésus montra dans la suite comment il agréait de telles inventions de l'amour.

A cette piété si vive envers Jésus, correspondait une tendre et filiale dévotion pour Marie, dévotion qui valut à Rose des faveurs signalées de la Reine des d'eux. A onze ans, la pieuse enfant avait obtenu d'être chargée d'entretenir la chapelle du Rosaire.

Elle venait si souvent prier dans cette chapelle, elle mettait tant de soin à l'orner, qu'on l'accusait d'y avoir élu domicile.

De nombreuses grâces lui furent accordées, les unes connues de Dieu seul, d'autres qui ne purent échapper aux regards des hommes.

Pendant les années qu'elle habita nuit et jour sa cellule rustique, les visites de la Vierge Marie devinrent à peu près quotidiennes, et ses attentions pour sa fidèle servante des plus délicates.

Depuis longtemps la pieuse fille était affligée d'insomnie. Ses forces s'en allaient, sa vie même semblait menacée.

Son confesseur lui ordonna d'user des remèdes prescrits par les médecins pour ramener le sommeil, et de se lever ensuite à une certaine heure qu'il lui fixa.

Rose, après avoir eu de la peine à s'endormir, ne pouvait plus se réveiller et se désolait de manquer ainsi d'obéissance.

Elle confia sa peine à sa bonne Mère, qui daigna apparaître à l'heure désirée auprès du lit de son enfant :

« Lève-toi, ma fille, lui disait-elle d'une voix douce, voici l'heure de l'oraison. »

Et Rose ouvrant les yeux s'éveillait dans le sourire de l'auguste Vierge.

Une nuit, le sommeil avait été plus long à venir. Rose était à peine endormie quand sonna l'heure du lever.

« Je me lève, ma bonne Mère, je me lève tout de suite », répondit-elle à l'appel de Marie.

Mais la nature fut plus forte que la volonté, et la pauvre enfant retomba endormie sur sa couche.

La Sainte Vierge se rapprocha et la touchant de la main :

« Lève-toi., ma petite fille, dit-elle, l'heure est déjà passée : c'est la seconde fois que je t'appelle.

» A ce nom gracieux de « ma petite fille », Rose ouvrit les yeux ; mais déjà sa Mère du Ciel s'était retirée, et elle ne put, comme les autres jours, contempler son radieux visage.

Toute confuse, elle vit là une punition de sa négligence, et pleura amèrement.

Chaque fois que la jeune Sainte avait quelque grâce à demander, pour elle ou pour les autres, elle venait à la chapelle du Rosaire et priait en regardant le visage de la statue, jusqu'à ce qu'elle y découvrît une expression favorable.

Elle se retirait ators pleine de confiance, et le pressentiment qu'elle avait d'être exaucée ne la trompa jamais.

Quelque effort qu'elle fît en pareille circonstance pour cacher sa joie, la sérénité de son visage la trahissait.

« Aujourd'hui, lui disait-on, vous avez été l'objet de nouvelles faveurs. »

« C'est vrai, répondit-elle, ma bonne Mère du ciel comble sans cesse de bienfaits sa misérable enfant.

» Interrogée un jour sur le mode de ses communications avec la Sainte Vierge, elle fit avec sa simplicité ordinaire l'aveu suivant


«Je n'entends aucune parole ; mais accoutumée à étudier la physionomie de ma bonne Mère, je lis dans ses yeux tout ce qu'elle veut me dire, et je la comprends aussi bien que si elle s'exprimait verbalement.

Le visage de son Fils est pour moi un livre non moins intelligible. Je le regarde en priant, et l'expression de ce visage me dit sur quoi je puis compter. »

IX

Intime avec Jésus et Marie, la pieuse fille vivait aussi dans une douce familiarité avec son Ange gardien.

Tantôt il se montrait sous des traits aimables, pour prier ou converser avec elle, tantôt il se chargeait de ses messages et lui rendait d'utiles services.

Il arriva une fois que Rose était renfermée dans son ermitage; sa mère, qui en avait la clef, suivant la convention faite entre elles deux, oubliait d'aller chercher sa fille, et il était minuit passé.

Tout à coup Rose aperçoit par sa petite lucarne une forme légère venir de son côté.

Elle comprit que c'était son bon Ange.

La porte s'ouvrit, il fit signe à Rose de le suivre.

L'un et l'autre traversèrent le jardin, arrivèrent à la maison, dont la porte s'ouvrit également, et l'aimable gardien de Rose ne la quitta que lorsqu'elle eut gagné sa chambre.

Une autre fois, encore le soir, Rose fut prise d'une défaillance soudaine, dans son ermitage.

Elle consulta son bon Ange, et la porte, fermée à clef, s'ouvrit à l'instant. Rose arriva pâle, presque évanouie, à la maison paternelle.

Sa mère s'empresse, et ordonne à la servante d'aller vite acheter du chocolat, aliment regardé alors au Pérou comme un tonique souverain.

« Ma mère, dit Rose, n'envoyez pas ; on va m'apporter ce remède de la maison de la Massa.

Mais, ma fille, reprit Marie de Flores, comment veux-tu qu'on devine que cela t'est nécessaire?»

Elle parlait encore, quand quelqu'un frappa à la porte.

C'était un domestique du questeur royal, lequel déposa sur la table une tasse pleine d'un chocolat tout préparé.

« De la part de ma maîtresse, dit-il, j'apporte ceci à dona Rosa ».

Marie de Flores ne revenait pas de surprise.

« Cessez de vous étonner, ma mère, dit Rose, c'est une attention de mon Ange gardien ; il se charge souvent de mes commissions ».

Hélas ! s'il y a de bons esprits, il s'en trouve aussi de mauvais, et notre vierge se vit plusieurs fois aux prises avec ces derniers.

Une nuit que retirée dans sa cellule elle se livrait à la contemplation, un de ces monstres infernaux entreprit de lui faire quitter son pieux exercice.

Il prit la forme d'un énorme chien noir, jetant des flammes par les yeux, et ouvrant une gueule garnie de formidables dents.

Le hideux animal hurlait, dressait une queue aux poils hérissés, et rôdait autour de Rose, en répandant une odeur de soufre insupportable. Voyant Rose impassible, il se jeta sur elle, la roula par terre en la meurtrissant.

Rose s'écria alors :

Domine, ne tradas bestiis animas confidentes tibi ; « Seigneur, ne livrez pas aux bêtes les âmes qui se confient en vous. » (Ps. 73.)

A ces mots, le monstre disparut et Rose, tout étonnée de se voir saine et sauve, reprit en paix son oraison.

Un autre jour, pendant qu'elle faisait une lecture spirituelle dans Louis de Grenade, le démon lui jeta une pierre par derrière.

Le choc fut si violent que Rose tomba par terre ; mais se relevant sans blessure, elle fit honte à son lâche ennemi.

Celui-ci, pour se venger, eut l'idée de s'en prendre au livre.

Il le lui arracha des mains, le mit en pièces et le jeta dans un fossé.

Un instant après, Rose ayant fait chercher le volume, il lui fut rapporté intact et sans souillure.

Le nom de la Massa s'est présenté plusieurs fois déjà dans notre récit

C'était une famille espagnole, dont le chef, appelé Gonzalve, remplissait l'office de questeur royal, ou receveur des domaines de la couronne au Pérou.

Les époux de la Massa, modèles de fidélité aux devoirs domestiques, s'étaient attachés à la famille des Flores, et pensèrent faire un acte charitable en prenant Rose à leur charge dans leur propre maison.

Dieu permit que la chose s'arrangeât ainsi, pour donner sans doute de nouveaux témoins aux vertus héroïques de sa servante. Rose, en effet, passa dans la maison du questeur les trois dernières années de sa vie.

Traitée comme une fille d'adoption, bien que les époux de la Massa eussent plusieurs enfants, elle pouvait librement vaquer à ses pratiques, travailler au profit de ses parents, et là encore elle recevait de Dieu des grâces extraordinaires.

Un soir qu'elle priait avec la famille devant une image de la Sainte Face, vénérée dans l'oratoire privé du questeur Gonzalve, la figure du Christ laissa couler des gouttes de sueur en abondance.

Le miracle fut canoniquement attesté ; il avait duré plusieurs heures consécutives.

Une autre fois, une peinture, représentant la Sainte Vierge ayant sur ses genoux l'Enfant Jésus endormi, prit, au regard de Rose, une expression délicieuse de joie, pendant que la dame de la Massa racontait des miracles opérés par la Madone d'Atocha, près de Madrid.

Rose avait obtenu de se construire au grenier un petit réduit avec de vieilles planches.

Elle s'y retirait pour goûter une plus grande solitude ; plusieurs fois elle y eut à subir de nouveau les assauts du démon, et elle en triompha par sa confiance en Dieu.

Que dire de son zèle pour le salut des âmes?

« S'il m'était donné, disait-elle souvent, de faire l'office de prédicateur, je parcourrais pieds nus, couverte d'un cilice, et un crucifix à la main, tous les quartiers de la ville, en criant aux pécheurs :

« Ayez donc pitié de vos âmes! cessez d'offenser Dieu.

Rentrez au bercail, le bon Pasteur vous appelle; bientôt peut-être il ne sera plus temps! »

Et pour aider le ministère des hommes apostoliques, elle redoublait parfois de prières et de mortifications, frappait à coups de poing sur sa couronne d'épines ou se flagellait avec ses chaînes de fer.

Regrettant que son sexe ne lui permît pas de travailler par elle-même à la conversion des peuples, elle forma un projet qui contient en germe l'idée de nos Ecoles apostoliques.

Elle voulait adopter un enfant pauvre mais intelligent, pour être élevé par les Religieux de l'Ordre avec les aumônes de quelques personnes pieuses. Devenu prêtre, elle l'aurait prié, pour reconnaître ses bienfaits, d'aller planter dans un pays encore sauvage la croix de Jésus-Christ, et de lui donner une petite participation à ses mérites.

La mort l'empêcha de réaliser cette pensée.


X

Le Seigneur avait révélé à Rose, dés son enfance, qu'elle mourrait le jour de la fête de saint Barthélémy, et plus tard il lui fit comprendre d'une manière très précise que ce serait l'an 1617, un peu après minuit.

Vers la fin d'avril de cette année-là, Rose crut bon d'en avertir la dame de la Massa.

« Sachez, ma mère, lui dit-elle, que dans quatre mois, je partagerai le sort réservé à toute chair, et mon âme délivrée de ses liens s'envolera vers son Bien-Aimé.

Les douleurs de ma dernière maladie seront atroces, et je viens réclamer deux services de votre amitié.

Lorsque, dévorée par une fièvre brûlante, j'implorerai un verre d'eau froide pour rafraîchir ma gorge et mes entrailles desséchées, au nom de Jésus-Christ, ne me le refusez pas.


La seconde grâce que j'implore de vous, c'est qu'après ma mort, vous et ma mère rendiez seules à mon corps les services nécessaires. » Marie de la Massa, vivement émue, lui dit d'avoir confiance dans le sentiment maternel qu'elle lui portait.

Une dernière fois, Rose alla se prosterner devant sa chère statue de Notre-Dame du Rosaire, et lui fit les plus touchants adieux.

De là, elle se rendit au petit ermitage du jardin paternel.

Elle en baisa le sol et se mit à chanter avec l'accent d'une indicible poésie et d'un rythme admirable la fin de son exil et les joies de la patrie.

Une vision mystérieuse, regardée par ses historiens comme l'un des faits les plus extraordinaires de sa vie, vint la préparer aux luttes suprêmes. Voici en quels termes la Sainte la rapporta :

« Un jour que mon âme jouissait du repos de la contemplation, je me vis entourée d'une lumière éblouissante qui émanait de la Divinité, présente en tous lieux.

Au milieu de cette lumière, je distinguai deux arcs superposés, aux couleurs éclatantes, et portant à leur centre une croix arrosée de sang, avec l'inscription « Jesus Nazarenus rex judaeorum », et on y voyait la place des clous qui l'avaient percée. L'humanité du Verbe remplissait l'espace enfermé dans cette double voûte et opérait en moi des effets délicieux.

Je me croyais délivrée des liens de ce monde et transportée au ciel. Auprès de Jésus-Christ se trouvaient une balance et des poids.

De nombreuses phalanges d'esprits angéliques vinrent s'incliner devant sa Majesté; beaucoup d'âmes arrivaient comme moi de la terre, s'inclinaient également et se retiraient à l'écart. Quelques Anges s'approchèrent alors, prirent la balance, placèrent des poids dans l'un des plateaux et chargèrent l'autre d'afflictions et de tribulations jusqu'à ce qu'il y en eût une mesure égale.

Le Sauveur souleva la balance, comme pour s'assurer que l'équilibre était bien établi ; puis il distribua les afflictions aux âmes présentes et j'en reçus une des plus grosses parts.

Quand le plateau fut vide, il y mit grâces sur grâces jusqu'à ce qu'il y en eût un poids égal à celui des afflictions, et il les distribua dans la même proportion, me faisant par conséquent une part abondante.

J'entendis Jésus-Christ disant :

« L'affliction est toujours la compagne de la grâce; la grâce est proportionnée à la douleur.

La mesure de mes dons augmente avec la mesure des épreuves. La Croix est la véritable et unique route « pour aller au ciel. »

Or, au cours de cette vision, Rose connut que dans la longue agonie qu'elle devait subir, chacun de ses membres aurait son supplice particulier, qu'elle endurerait la soif du Sauveur mourant, que d'intolérables douleurs pénétreraient ses os, et que ces tortures, sans intervalles de soulagement, dépasseraient la proportion dans laquelle Dieu les contient d'ordinaire, selon les lois de la nature.

Soumise à tout, elle accepta amoureusement le calice et s'abandonna d'avance aux dispositions de la Providence.

Le 31 juillet, elle était encore bien portante; mais le lendemain, vers minuit, une avalanche de maux fondit sur elle tout d'un coup.

On la trouva inanimée sur le parquet de sa chambre, les membres crispés, respirant à peine.

On la déposa sur son lit.

Le confesseur, appelé en toute hâte, lui ordonna, en vertu de l'obéissance, d'expliquer aux médecins ce qu'elle éprouvait.

« II me semble, dit-elle, que l'on promène sur moi un fer brûlant depuis le sommet de la tête jusqu'aux pieds, et que l'on me passe une épée de feu à travers le cœur.

Je sens comme une boule de fer rouge qui roule à travers mes tempes ; ma tête me produit l'effet d'être serrée dans un casque de fer, et secouée comme par des coups de marteau qui la frapperaient sans relâche.

Cet incendie intérieur pénètre jusqu'à la moelle de mes os, et j'éprouve dans toutes les articulations des douleurs dont je ne saurais dire ni la violence ni la nature.

Ma vie s'éteint sous l'action de ces tortures, lesquelles mettront encore du temps à la détruire.

Que la volonté de Dieu s'accomplisse en moi sans réserve ! »

Par une grâce spéciale, bien que son corps fût frappé de paralysie, Rose conserva la parole et l'usage de la raison.

« Seigneur, murmurait-elle, ne m'épargnez pas, comblez la mesure : ajoutez douleur sur douleur selon votre bon plaisir ! »

Le 22 août, elle reçut le saint Viatique et l'Extrême-Onction avec une joie qui frappa tous les assistants.

Que pouvait-elle craindre !

Elle était assurée de son salut et savait même qu'elle irait droit au ciel sans passer par le Purgatoire. Un dernier acte de piété filiale lui restait à accomplir.

Sa mère se tenait près du lit, les yeux noyés de larmes, et son père, malade et infirme, s'était fait transporter pour lui adresser un dernier adieu.

Rose les regarda doucement et leur baisa les mains avec respect :

« Je vais quitter, leur dit-elle, cette vie que vous m'avez donnée ; je vous prie de me bénir. »

Et, songeant plus particulièrement à la douleur de sa mère, elle ajouta d'une voix émue :

« Seigneur, je la remets entre vos mains : ne permettez pas que son cœur soit brisé par l'affliction. »

Dieu l'exauça d'une manière surnaturelle, car dès qu'elle eut rendu l'âme, sa mère se sentit inondée de consolation et dut même se retirer pour cacher la joie qui remplissait son cœur.

Ce fut la dernière recommandation de Rose à son céleste Epoux.

L'heure de la délivrance approchait.

Minée par le feu d'une fièvre ardente, la Sainte tressaillait de bonheur, attendant le signal du départ.

Minuit vint à sonner.

Rose prend en main le cierge bénit, s'arme du signe de la croix, fait écarter son oreiller pour mourir la tête appuyée sur le bois, comme son divin Sauveur, et les yeux fixés au ciel, expire en disant :

« Jésus ! Jésus! soyez avec moi! »

Elle avait trente-et-un ans et quatre mois.

Marie de la Massa et Marie de Flores rendirent les derniers devoirs au corps de la défunte, et lui mirent, suivant l'usage du Pérou pour les vierges, une couronne de fleurs sur la tête.

Rose elle-même, peu après sa mort, apparut dans des visions distinctes à trois personnes de Lima, connues pour leur éminente vertu.

Elles l'aperçurent vêtue de blanc, une palme à la main, conduite par les Anges devant le trône de la Sainte Vierge, et recevant de Marie la couronne de gloire.

Sur la terre également, le trépas de l'humble fille de saint Dominique fut moins un deuil qu'une explosion d'allégresse divine.

Le confesseur de Rose, Jean de Lorenzana, en contemplant son visage, si beau dans la mort, s'écria :

« Ô Rose, bienheureux les auteurs de vos jours ! bienheureuse l'heure à laquelle vous êtes venue en ce monde! bienheureux ceux qui vous ont connue et qui ont occupé quelque place dans votre cœur ! Vous êtes morte comme vous avez vécu, emportant au ciel votre robe baptismale dans toute sa pureté ; suivez, suivez maintenant l'Agneau partout où il va! »

Toute la journée, il se fit auprès de la dépouille mortelle, un concours de peuple prodigieux, et le soir, quand on transporta dans l'église de nos Pères les précieux restes, ce fut l'occasion d'un triomphe comme le Nouveau Monde n'en avait jamais vu.

Le clergé séculier, les communautés et les confréries, les membres même du Chapitre métropolitain, qui ne prenaient part d'ordinaire qu'aux funérailles des archevêques, allèrent pour la levée du corps.

Le Conseil royal, la noblesse, la Cour de justice et les autorités militaires se rendirent également à la maison mortuaire.

Le cortège s'avança lentement, au milieu des acclamations d'une foule enthousiaste ; l'archevêque reçut le corps à la porte de l'église, et l'on déposa le cercueil, découvert, sur une estrade dans la chapelle du Rosaire.

Tout à coup, la foule s'écrie :

« Miracle ! miracle ! »

On venait de voir la statue de Notre-Dame du Rosaire saluer d'un gracieux sourire sa fille bien-aimée.

Le lendemain, on célébra la cérémonie funèbre, vingt fois interrompue par des cris de reconnaissance ou des supplications.

Il fallut, pour satisfaire le peuple, remettre à plus tard l'inhumation.

Des milliers de personnes, venues de cinq à six lieues à la ronde, voulaient contempler le saint cadavre ; on en approchait des malades, des infirmes, des petits enfants ; beaucoup furent guéris par un simple attouchement.

Malgré les soins des Religieux et les efforts des soldats du vice-roi, pour protéger la vénérable dépouille, on arrachait par lambeaux le voile et la tunique de Rose ; et il fallut renouveler ses vêtements jusqu'à six fois.

Ce ne fut qu'en trompant la foule que l'on parvint, le troisième jour, a opérer la sépulture, sous le cloître du couvent.

Dix-huit mois après, par ordre de l'archevêque Turribius, le corps de Rose fut rapporté solennellement à l'église de Saint-Dominique et déposé à côté du maître-autel ; plus tard on le transporta, dans la chapelle de Sainte-Catherine de Sienne, de la même église.

Des miracles marquèrent ces translations et honorèrent le sépulcre de l'humble vierge.

L'an 1668, Clément IX béatifia la servante de Dieu, et Clément X la canonisa trois ans après. Le nom de Rose fut inscrit au Martyrologe romain et sa fête fixée, pour l'Eglise universelle, au 30 août.

En même temps, le Souverain Pontife déclara Patronne du Pérou et de toute l'Amérique cette première fleur de sainteté produite par le Nouveau Monde.

Ô Rose, notre sœur, qu'à votre considération Dieu nous bénisse, et que notre âme ait la vie, grâce à vous. (Liturgie dominicaine).

Soeur Marie Ancilla







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Message par M1234 Lun 11 Sep 2017 - 9:21

ROSE-PHILIPPINE DUCHESNE
Religieuse, de la Société du Sacré Cœur
(1769-1852)



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 DuchesneRSCJ







EXTRAIT BIOGRAPHIQUE

Rose Philippine Duchesne naquit à Grenoble (France) le 29 août 1769.

Baptisée en l'église  Saint-Louis elle reçoit comme en présage, les noms de l'apôtre Philippe et de Rose de Lima, première sainte du Nouveau Continent.

Son éducation commence au couvent de la Visitation de Ste Marie d'En-Haut ; attirée par la vie contemplative des religieuses, elle entre comme novice au monastère à 18 ans.

A l'époque de la Révolution française la communauté est dispersée; et Philippine retourne dans sa famille; elle se dévoue alors à soulager les prisonniers, les malades et les pauvres.

Après le Concordat de 1801, elle tente avec quelques compagnes de faire revivre le monastère de la Visitation, mais en vain.

En 1804 Philippine apprend la fondation d'une nouvelle Congrégation: la Société du Sacré Coeur de Jésus et elle offre son monastère à la fondatrice, Madeleine Sophie Barat ; elle est prête à entrer dans la Congrégation. Peu après Mère Barat arrive à Sainte-Marie et accueille Philippine et ses compagnes comme novices dans la Société.

Après sa profession religieuse, en même temps que son désir de vie contemplative, un appel pour les missions, entendu dès l'adolescence, devient plus pressant.

Dans une lettre à Mère Barat elle confie l'expérience spirituelle qu'elle vient de vivre au cours de la nuit d'adoration du Jeudi Saint devant l'Eucharistie ; « Toute la nuit j'ai été dans le nouveau continent... je portais partout mon trésor (le Saint-Sacrement).

J'avais bien à faire aussi avec tous mes sacrifices à offrir: une mère, des soeurs, des parents, une montagne...

Quand vous me direz

“Voici que je vous envoie, je répondrai vite :

je pars” ». Elle attendra encore 12 ans.

En 1818 son rêve se réalise : elle part pour répondre à la demande de l'évêque de la Louisiane qui cherchait une congrégation éducatrice pour l'aider à annoncer l'Evangile aux Indiens et aux jeunes français de son diocèse.

A Saint-Charles, près de St Louis (Missouri) elle fonde la première maison de la Société hors d'Europe. Ce n'est qu'une cabane en bois.

Là elle rencontre toutes les austérités d'une vie de pionnier: l'extrême froid, la dureté du travail, le manque d'argent.

Elle a aussi beaucoup de difficulté à apprendre l'anglais ; le courrier est lent, les lettres de sa chère France souvent n'arrivent pas ; mais elle s'efforce d'être fidèle en demeurant très unie à la Société en France.

Philippine et ses quatre compagnes religieuses vont de l'avant.

En 1820 elle ouvre la première école gratuite à l'ouest du Mississipi.

Dès 1828 six maisons sont ouvertes qui accueillent les jeunes élèves du Missouri et de la Louisiane.

Elle les aime et leur rend bien des services, mais dans son cœur elle aspire toujours à travailler auprès des Indiens.

A 72 ans Philippine est déchargée de toute responsabilité ; une école pour les Potawatomis va s'ouvrir à Sugar Creek dans le Kansas.

Beaucoup de personnes pensent que sa santé est trop délabrée pour qu'elle y parte, mais le Jésuite qui dirige cette mission insiste ; « Elle doit venir ; elle n'est pas capable de beaucoup de travail mais elle assurera le succès de la mission par sa prière. Sa présence attirera toutes sortes de faveurs divines sur nos travaux ».

Elle reste seulement un an avec les Potawatomis ; cependant son courage n'a pas diminué et ses longues heures de prière contemplative amènent les Indiens à la nommer :

« La femme qui prie toujours ».

Mais sa santé ne résiste pas au régime du village.

Dès juillet 1842 elle regagne Saint-Charles bien que son désir pour les missions soit toujours vivant dans son cœur ; « J'éprouve le même désir ardent pour la mission des Rocky montagnes ou tout autre semblable, que j'éprouvais en France pour venir en Amérique... »

Philippine Duchesne est morte à Saint-Charles le 18 novembre 1852 à l'âge de 83 ans.








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Message par M1234 Mar 12 Sep 2017 - 9:57

SAINTE
MARIE EUPHRASIE PELLETIER
fondatrice de l'Institut des Soeurs du Bon-Pasteur d'Angers
(1796-1868)



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Pelletier_02





Sainte Marie-Euphrasie Pelletier était la fille d'un médecin bienfaisant; elle naquit le 31  juillet 1796 dans la petite île de Noirmoutiers, sur la côte de Vendée.


Pendant qu'elle était au pensionnat à Tours, elle connut le "Couvent du Refuge" où de jeunes femmes, qui n'avaient pas su diriger leur vie et étaient sorties du droit chemin, étaient reconquises pour Jésus-Christ, le Bon Pasteur, par des religieuses vêtues de blanc.

Elle entra dans cette maison et en fut la supérieure à 29 ans.

Elle était si accoutumée à voir toutes choses dans la lumière de Dieu, et elle avait aussi une telle intuition de l'oeuvre de Dieu dans les âmes, qu'elle eut le courage, surmontant la résistance bien compréhensible de sa maison, de réunir en communauté religieuse à l'intérieur du couvent ces filles et ces femmes du Refuge, auxquelles beaucoup avait été pardonné et qui ne cherchaient plus maintenant qu'à aimer Dieu.

Ces pénitentes ou Madeleines vivent selon la règle des Carmélites sous la direction d'une des religieuses.

En 1829, l'évêque d'Angers demanda au couvent de Tours des religieuses pour une maison d'éducation destinée à des jeunes filles moralement égarées.

La jeune supérieure accepta la fondation et y fut bientôt envoyée elle-même pour surmonter les difficultés qui n'étaient pas petites au début.

Elle avait dit un jour:

"Dieu m'a donné une double tâche: développer l'oeuvre des repenties et éveiller des vocations religieuses".

Vers elle accoururent des troupes de jeunes filles.

Mère Marie-Euphrasie débutait alors la réalisation de ce que le Seigneur lui avait montré un jour dans la prière au moyen de l'image d'une ruche d'où s'envolent de nombreux essaims.

L'oeuvre appelée à prendre une si extraordinaire expansion ne devait pas se faire sans la souffrance mais la force de la supporter lui fut donnée par la grâce de Celui qui, au commencement de ces épreuves, lui avait dit:

"Attends, tais-toi, prie, souffre et espère."

Ces mots devinrent sa devise.

"Notre institut, disait-elle, ne doit connaître que la voie de l'amour."

Cet amour lui gagna les coeurs des "enfants" et des "mères", qu'elle réunit en si grandes troupes pour le bien des âmes qu'il dut être fondé des Provinces avec leurs propres maisons-mères et leurs propres noviciats.

A sa mort, l'association comptait 2,760 membres, 962 Madeleines, 14,755 élèves et enfants, réparties en 110 maisons et en 16 provinces religieuses.

L'intrépide fondatrice mourut du cancer le 24 avril 1868. Mère Marie-Euphrasie Pelletier a été canonisée le jour de l'Ascension 1940 par sa Sainteté Pie XII.










Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Rose_virginie_pelletier_45_01

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Message par M1234 Mer 13 Sep 2017 - 9:18

SAINTE
VÉRONIQUE de BINASCO
(ou de MILAN)
(1445-1497)



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Veronique_binasco_02




EXTRAIT BIOGRAPHIQUE

Véronique naquit à Binasco, près de Milan.

Elle appartenait à une pauvre famille  de laboureurs, plus riche en vertus qu'en biens de la terre.

A cause de leur pauvreté, ses parents durent l'employer de bonne heure aux travaux des champs; mais au lieu d'écouter les conversations mondaines et les chansons légères, elle vaquait à l'oraison et à la prière et semblait étrangère à tout ce qui se passait autour d'elle.

Cette fleur de vertu devait s'épanouir dans la vie religieuse.

Poussée par un ardent désir d'entrer chez les sœurs Augustines de Sainte-Marthe, à Milan, Véronique employa une partie de ses nuits pour apprendre à lire et à écrire, condition nécessaire à son admission dans le couvent.

Ses efforts furent vains, et, découragée, elle se plaignit à la Très Sainte Vierge, qui lui apparut et lui dit:

"Ma fille, sois sans inquiétude; il te suffira de connaître les trois lettres que Je t'apporte du Ciel.

La première est la pureté du cœur, qui nous fait aimer Dieu par-dessus toutes choses; tu ne dois avoir qu'un amour, celui de Mon Fils.

La seconde est de ne pas murmurer contre les défauts du prochain, mais de les supporter avec patience et de prier pour lui.

La troisième est de méditer chaque jour la Passion de Jésus-Christ, Lequel t'accepte pour Son épouse." Dès lors, Véronique ne fit plus cas de l'alphabet ni des livres, mais elle avait trouvé le chemin de la vraie science, celle des Saints.

Reçue enfin parmi les sœurs converses de Sainte-Marthe, elle se distingua parmi elles non seulement par les vertus les plus éclatantes, mais par les dons les plus extraordinaires.

Ses yeux étaient deux sources intarissables de larmes.

Souvent le Sauveur lui apparaissait; une fois Il récita l'office avec elle; une autre fois, Il Se montra devant elle cloué à la Croix, la tête couronnée d'épines, le visage pâle et défiguré, le corps couvert de plaies; cette vue la fit tomber en défaillance.

Les démons la tourmentèrent en mille manières, cherchant à décourager une vertu aussi héroïque; mais leurs attaques ne servirent qu'à augmenter ses mérites.

Chaque jour, pendant une année, le Saint honoré chaque jour par l'Église lui apparaissait et l'instruisait.

Les Anges se faisaient un honneur de la servir; et, durant les trois années qui précédèrent sa mort, un de ces esprits célestes lui apportait, le lundi, le mercredi, et le vendredi de chaque semaine, un pain qui la rassasiait et la dégoûtait de toute autre nourriture.

Sa vie, toute de merveilles, fut couronnée par une mort sainte, dont elle avait prédit le jour et l'heure.




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Message par M1234 Jeu 14 Sep 2017 - 9:57

SAINTE
VÉRONIQUE GIULIANI
religieuse
(1660-1727)



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Veronique_giuliani_ph2



Une vie extraordinaire !

Vierge, Clarisse, sainte Véronique Giuliani eut une enfance tout extraordinaire : le mercredi, le vendredi et le samedi, jours consacrés à honorer la Passion de Jésus-Christ et la Sainte Vierge, elle n'acceptait le lait de sa mère ou toute autre nourriture que deux fois et en petite quantité, prélude des grands jeûnes de sa vie.

Six mois après sa naissance, elle s'échappa des bras de sa mère et alla d'un pas ferme, toute seule, vénérer un tableau attaché à la muraille et représentant le mystère du jour.

À partir de ce moment, elle marcha sans le secours de personne.

À trois ans, elle avait des communications familières avec Jésus et Marie.

Quelques fois l'image de Marie portant Jésus devenait vivante, et, se détachant du cadre, descendait dans ses bras.

Un matin qu'elle cueillait des fleurs pour orner l'image de Jésus et de Marie, Jésus lui dit:

"Je suis la Fleur des champs."

Des souliers pour la Sainte Vierge...

Charitable pour les indigents dès son bas âge, un jour elle donna une paire de souliers à un pauvre, et, quelques temps après, elle les vit aux pieds de la Sainte Vierge, tout éclatants de pierreries.

Elle fit, à douze ans, vœu de se consacrer à Dieu. Bientôt, recherchée par de brillants partis, elle répondit simplement :

"C'est inutile, je serai religieuse."

Elle entra à dix-sept ans chez les Clarisses.

Elle ne connut point les essais de cette nouvelle vie, et se trouva dès le premier jour religieuse parfaite.

Sa grâce spéciale fut de porter en elle la ressemblance de Jésus crucifié, dont elle méditait sans cesse la Passion.

Elle eut son couronnement d'épines, qui laissa des traces douloureuses et inguérissables sur sa tête ; elle sentit, un jour de Vendredi saint, la douleur du crucifiement, et le Sauveur, lui apparaissant, laissa sur ses pieds, ses mains et sa poitrine, des stigmates tout saignants.

Les grâces extraordinaires que reçut Véronique furent achetées au prix de grandes épreuves.





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Message par M1234 Ven 15 Sep 2017 - 10:49

SAINTE
VIRGINIA CENTURIONE BRACELLI
religieuse, fondatrice
(1587-1651)



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Virginia_bracelli


Elle naquit le 2 avril 1587 à Gênes (Italie).

Son père fut Doge de la République au cours des années 1621-1622, sa mère étant également issue d'une famille d'antique noblesse.

Elle reçut sa première formation religieuse et littéraire en famille.

Malgré son inclination pour la vie religieuse, son père la maria en 1602 à Gaspare Grimaldi Bracelli, d'une illustre famille, mais qui menait une vie extrêmement dissolue. De cette union naquirent deux filles.

En 1607, son mari mourut alors qu'elle avait 20 ans.

Elle fit vœu de chasteté, refusant de se remarier, et mena une vie retirée chez sa belle-mère avec ses deux filles.

En 1610, elle sentit plus clairement la vocation à "servir Dieu à travers ses pauvres" et elle participa activement à des œuvres de charité.

Après avoir marié ses filles, elle se consacra entièrement au soin des enfants abandonnés, des personnes âgées, des malades et à la promotion des laissés-pour-compte.

Pendant la guerre entre la République ligure et le Duc de Savoie, au cours de l'hiver 1624-1625, elle accueillit chez elle une quinzaine de jeunes orphelins, puis de nombreuses femmes pauvres aux besoins desquelles elle subvenait.

Pour faire face à la misère croissante, elle institua les "Cent Dames de la Miséricorde protectrices des Pauvres de Jésus Christ", qui avaient pour tâche de de constater, lors de visites à domicile, les besoins des plus démunis.

En 1631, elle s'installa dans le couvent vide de Montecalvario, qu'elle avait loué, avec ses assistées.

Après trois ans, l'œuvre comptait déjà trois maisons avec environ 300 pensionnaires.

Elle demanda donc la reconnaissance du Sénat de la République, qui lui fut accordée en décembre 1635.

Elle acheta alors deux maisons  et  fit  construire une église consacrée à Notre-Dame du Refuge, qui devint la Maison-mère de son œuvre.

Avec le temps, l'œuvre se développera en deux Congrégations religieuses:  les Sœurs de Notre-Dame du Refuge du Mont Calvaire et les Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire.

Au sein de son œuvre, elle fit preuve d'une grande humilité, abandonnant le gouvernement de ses maisons aux Protecteurs de l'Œuvre, et vivant comme la plus humble de ses sœurs.

Sa santé déclina rapidement, mais elle resta un point de référence pour les plus démunis et demeura toujours disponible pour ceux qui lui demandaient de l'aide.

Elle mourut le 15 décembre 1651 à l'âge de 64 ans.

Le Pape Jean-Paul II l'a béatifiée à l'occasion de son voyage apostolique à Gênes le 22 septembre 1985.

Canonisé le 18 mai 2003, place Saint-Pierre, par le Pape Jean-Paul II.


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Message par M1234 Sam 16 Sep 2017 - 11:23

Bonjour,
Je vous prie de m'excuser, je suis passée de la lettre A à V, donc, je continue avec "B"!
Etourderie
Blushy

BIENHEUREUX
BARTOLOMEU FERNANDES DOS MARTIRES


dominicain, archevêque de Braga
(1514-1590)


Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Bartolomeu_dos_martires_a




Bartolomeu Fernandes naît le 3 mai 1514 à Lisbonne.

Le 11 novembre 1528 il reçoit l'habit  dominicain.

Il fait son noviciat au couvent de Lisbonne et achève ses études philosophiques et théologiques en 1538.

Il enseigne aux couvents de Batalha de Lisbonne et d'Evora, de 1538 à 1557, puis il devient prieur du couvent de Benfica de Lisbonne (1557-58).

Pour succéder à l'archevêque de Braga, la reine Catherine du Portugal présente le Vénérable Louis de Bois, célèbre par ses écrits, mais celui-ci conseille à la reine de présenter plutôt le Père Barthélemy dont il est le Prieur provincial, et ce dernier accepte par obéissance.

Il ajoute à son nom "dos Mártires" en souvenir de l'église de Sainte Marie des Martyrs où il a été baptisé.

Sa nomination est confirmée par le Pape Paul IV le 27 janvier 1559 et il est ordonné le 3 septembre suivant à Lisbonne.

Le 4 octobre il commence sa mission apostolique dans son vaste diocèse : il fait les visites pastorales de ses 1400 paroisses ; pour l'évangélisation du peuple, il rédige un "Catéchisme ou Doctrine chrétienne et pratique spirituelle" (15 éditions).

Ayant une grande sollicitude pour la formation culturelle et la sanctification du clergé, il compose quelques ouvrages de doctrine et institue des écoles de théologie morale dans de nombreuses villes du diocèse.

En tout, sa production littéraire comptera 32 œuvres.

Il s'engage concrètement pour la réforme catholique : En 1560 il confie les études publiques aux Jésuites, lesquels transforment le collège Saint-Paul.

De 1561 à 1563, il participe activement au Concile de Trente, présentant 268 pétitions et propositions pour la réforme de l'Église.

On accepte la franchise de ses remarques, car ce pittoresque prélat passe pour un saint.

A propos de la Curie, il dit par exemple :

"M'est avis que les illustrissimes Seigneurs ont grand besoin d'une illustrissime réforme".

C'est pour les Pères du Concile qu'il écrit son plus célèbre ouvrage, le "Stimulus pastorum" sur la mission apostolique des évêques, œuvre qui connaîtra 22 éditions et qui, ayant gardé toute son actualité, sera distribuée aux Pères des Conciles Vatican I et Vatican II.

Après avoir suscité l'émotion et l'enthousiasme des évêques au Concile de Trente en faveur de la Réforme, Mgr Barthélemy des Martyrs s'emploie à la réaliser lui-même avec courage et une persévérance invincible.

En 1564, il organise un synode diocésain, suivi en 1566 d'un synode provincial.

Il privilégie ceux qui n'ont presque rien, ou rien, pour vivre et il se prive pour donner aux pauvres.

Critiqué pour son apparence misérable due au peu qui lui reste, il répond :

"Vous ne me verrez jamais perdre la raison au point de dépenser avec les oisifs ce avec quoi je peux faire vivre de nombreux pauvres.

"L'ignorance religieuse étant la plus grande des pauvretés, il fait tout son possible pour y porter remède en commençant par la réforme morale et l'élévation culturelle du clergé, car "il est évident - dit-il à ses prêtres - que si votre zèle correspondait à votre charge, le troupeau du Christ ne dévierait pas autant des chemins du Ciel."

En 1571 (ou 1572) il commence la construction d'un séminaire conciliaire à Campo da Vinha, le premier du Portugal.

Dans son action il rencontre des obstacles, dont l'écho se fait parfois sentir jusqu'à Rome, mais à propos du Frère Barthélemy, le Pape Pie IV s'exprime ainsi :

"Il nous a donné une telle satisfaction à l'époque où il participa au Concile, en raison de sa bonté, de sa religion et de sa dévotion, que nous continuons à le tenir en grande considération, en ayant une telle opinion de son honneur et de sa vertu qu'elle ne pourra être altérée par les critiques d'aucune personne."

Après 23 ans de service épiscopal, âgé et épuisé, il renonce à sa charge d'Archevêque et se retire dans un couvent dominicain qu'il avait créé en 1561 : le couvent de Sainte Croix à Viana do Castelo.

Il meurt huit ans plus tard, le 16 juillet 1590, reconnu et vénéré par le peuple comme "le saint Archevêque, père des pauvres et des infirmes."

Le Pape Jean Paul II a fixé sa mémoire liturgique au 4 novembre pour l'unir à celle de Saint Charles Borromée qui, comme lui, s'est consacré assidûment à mettre en pratique les décisions du Concile de Trente.





   




Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Bartolomeu-dos-martires-14-02

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Message par M1234 Dim 17 Sep 2017 - 8:28

BARTOLOMEO DE LAS CASAS
DOMINICAIN
Séville, 1474 - Madrid, 1566



Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Las_casas_1




Frère Bartolomeo de Las Casas est le fils d'un des compagnons de  voyage de Christophe Colomb.

Christophe Colomb n'a jamais foulé la terre du Mexique et ce n'est qu'en février 1519 (27 ans après la découverte !) que Cortès et son armada touche le sol du Yucatán...

Bartolomé de Las Casas se sent naturellement appelé par ces nouvelles terres.

Il fait le voyage en 1498, avec son père, puis en 1502.

Il comprend vite la situation qui s'est mise en place dans le nouveau Monde.

Après les expéditions de reconnaissance de Colomb, les premières communautés se sont installées dans les îles pour en exploiter les richesses.

Il décide de mener sa carrière ici et entre dans les ordres.

Il choisit l'ordre des Dominicains dont l'une des missions essentielles est la prédication. Rome a besoin de bonnes volontés pour aller convertir tous ces sauvages du Nouveau Monde.

Il est ordonné prêtre de Saint-Domingue en 1510 : c'est la première ordination du Nouveau Monde.

Le pouvoir espagnol en place a mis rapidement en pratique le système de l'encomienda" ou "repartimiento" où les terres sont distribuées aux colons et des Indiens leurs sont "attribués" pour en entreprendre l'exploitation : c'est en fait un système qui les mènent à l'esclavage.

Las Casas s'indigne et refuse les terres qu'on lui offre (et les indiens qui vont avec...).

Il assistent au génocide qui commence : violence, alcool, maladies et surcharge de travail tuent la population indienne à petit feu.

En Europe déjà, des intellectuels comme Montaigne commencent à s'indigner.

Mais, ces Indiens, sont-ils vraiment des hommes : ont-ils une âme ?

Et sera-t-il possible un jour de les convertir au catholicisme... il prend leur parti et ses prêches deviennent de véritables réquisitoires contre les privilèges énormes que se sont octroyés les Espagnols : il sera désormais la "mauvaise conscience des conquistadores".

Il faut bien voir que ce qu'il défend chez ces Indiens, c'est l'homme, pas leur culture qu'il qualifie lui-même de "barbare".

Avec le temps, il pense pouvoir les convertir.

Mais son action reste marginale.

Il décide de rentrer en Europe pour plaider sa cause auprès de roi Ferdinand.

La Conquête est presque achevée et il sait que le vrai problème est celui de la main d'œuvre que réclame l'exploitation de ces nouvelles terres.

Il envisage même de faire venir des esclaves noirs d'Afrique réputés plus vigoureux à la tâche.

Il propose surtout de donner des droits aux indiens pour qu'ils puissent se défendre face à leurs conquérants.

Il obtient du Roi une faveur inespérée : expérimenter son projet dans une nouvelle colonie des côtes du Venezuela.

Là, les Indiens devront vivre à égalité avec les européens (et les Métis qui commencent à faire leur apparition).

Mais les Indiens ne se font plus d'illusions sur leur sort. Il savent que les autres colonies ne change pas de méthodes.

De plus, des guerres tribales ont éclatés dans la région.

L'expérience est un échec.

Désespéré, Las Casas retourne à Saint-Domingue où il se retire pendant dix ans (1522-1531).

Il rédige là son "Histoire générale des Indes" qui, rapidement publiée, devient un véritable succès en Europe.


Saints et Bienheureux!! (Ordre Alphabétique)  - Page 6 Las_casas_2


Le prestige de Las Casas s'accroît rapidement en Europe et dans le Nouveau Monde.

Mais les conquistadores poursuivent leur colonisation sans rien changer du système de l'"Encomienda".

En 1533, au Nicaragua, il réussit par son charisme à évangéliser les Indiens de Tezulutlán.

La région montagneuse qu'ils habitaient était jusque-là insoumise, on la nommait "Tierra de guerra".

En peu de temps, elle deviendra la "Tierra de la Vera Cruz", "La terre de la vraie Paix"...

En 1542, il retourne en Espagne pour plaider la cause des indiens auprès de Charles Quint.

Il a déjà amassé une somme considérable d'informations sur ces Indiens : leur mode de vie, leurs coutumes et leur légendes, bref, tout ce qui nous permet aujourd'hui de connaître leur histoire.

Son plaidoyer à la Cour est un succès, et les "Lois nouvelles" sont rapidement promulguées : elles abolissent l'esclavage et rendent le système l'"encomienda" de caducs.

Il est du même coup promut évêque du Chiapas.

Mais ces nouvelles lois sont mal accueillis par les colons et les autorités locales.

Ils tentent pourtant de les faire appliquer, refusant par exemple les sacrements à ceux qui conservent encore des esclaves indiens. Ailleurs, la situation est pire.

La menace que fait peser ces lois sur les bénéfices des Espagnols les font réagir brutalement.

Des révoltes éclatent un peu partout, au Pérou et au Mexique. Des représentants du gouverneur son tués : l'Empereur est obligé de reculer.

Le pouvoir doit ménager ces colons qu'elle a du mal à contrôler (il faut toujours plus d'un mois pour traverser l'Atlantique et ensuite le moindre trajet peu prendre des semaines...)

La cupidité l'emporte sur les bons sentiments et Las Casas lui-même est finalement désavoué.

Il doit quitter son évêché de San Cristóbal en 1546.

Las Casas retourne encore une fois en Espagne pour continuer sa lutte. C'est alors qu'à lieu la fameuse "Controverse de Valladolid".

Le Pape Jean III souhaitent connaître le statut de ces Indiens :

"Ont-ils une âme ?".

Le débat est acharné entre Las Casas, qui vante les qualités morales qu'il a pu observer chez eux tout au long des ses missions, et Sepulveda qui, s'appuyant sur les écrits d'Aristote, prétend que ces créatures n'ont que l'apparence humaine.

Sans âme, ils ne sont que des animaux qu'il est normal de réduire à l'esclavage.

Las Casas publie même clandestinement un ouvrage pour diffuser son point de vue auprès des nobles de la Cour :

"La Brevísima Relación de la destrucción de las Indias"...

Le livre fait scandale mais son objectif est atteint.

Il meurent en 1566 à l'âge de 92 ans, un âge canonique pour cette époque.

Il aura accompli douze fois la traversée vers le Nouveau Monde mais son combat n'était pas terminé...

On ne peut nier que les missionnaires et autres religieux, par leur foi et leurs actions qu'ils ont théorisé sous le nom de "Théologie de la Libération", ont contribué à la survie de ces Indiens. (…)





   


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Message par M1234 Lun 18 Sep 2017 - 10:37

BIENHEUREUX
BARTOLOMEO MARIA DAL MONTE
missionnaire, prédicateur
1726-1778



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NOTICE BIOGRAPHIQUE

Né à Bologne en 1726, le bienheureux Bartolomeo Maria Dal Monte est béatifié également à  Bologne par le Pape Jean Paul II en 1997 lors du Congrès eucharistique national d'Italie.

Cette coïncidence heureuse marque le lien qui existe entre une spiritualité eucharistique consciente et vécue et l'engagement personnel et communautaire dans l'évangélisation

. Les deux champs d'action du bienheureux sont les missions populaires (auxquelles l'a encouragé son contemporain et concitoyen saint Léonard de Porto Maurizio) et la formation des prêtres.


Les missions populaires:

Dans sa vie brève (52 ans), il a fait beaucoup de prédications, surtout pendant l'Année Sainte de 1775, et il a parcouru plus de 60 diocèses.


Devant le phénomène préoccupant de la déchristianisation des villages et des campagnes, les missions populaires ont réagi avec un succès surprenant.

C'est pourquoi le Père Dal Monte est demandé partout, d'autant plus qu'on connaît sa sainteté, au point qu'il ne peut satisfaire à toutes les demandes.

Les bienfaits de son action, pourtant spirituelle, s'étendent aussi à la vie sociale, car elle contribue à promouvoir les éléments de la justice, de la conscience et de la paix.


Les prêtres:

D'autre part, il désire que des prêtres diocésains puissent se consacrer totalement à la prédication comme lui, mais le temps de séminaire est plus court qu'à l'heure actuelle et il prend conscience qu'ils ont besoin d'être formés.

C'est pourquoi il institue l'"Œuvre pieuse des missions" qui devient un véritable creuset d'apôtres.

Pour les guider dans la voie difficile de la sainteté, il rédige des écrits spirituels profonds.

Lui-même puise sa vigueur apostolique extraordinaire dans la messe, l'adoration du Saint-Sacrement et la confession.

Son obsession quotidienne du salut des âmes le stimule.

Il condamne les vices avec intransigeance, mais il fait preuve d'accueil et de miséricorde envers les pécheurs.

Il aime beaucoup la Sainte Vierge qu'il vénère et fait invoquer comme "Mère de miséricorde".

Chaque parole, chaque pensée, chaque action de sa vie lui sont consacrées.

Au seuil du 3e millénaire chrétien, le bienheureux Dal Monte encourage chacun de nous à affronter les défis de la nouvelle évangélisation, en étant sensibles aux exigences des temps modernes, car "la nouvelle évangélisation est le devoir de tout croyant" (Jean Paul II).

Béatifié le 27 septembre 1997 à Bologne  par Jean Paul II.





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