✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Vendredi 23 Juin 2017
Fête de Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge, Abbesse et Fondatrice d'Ély (+ 679).
Fête de Sainte Audrey (Etheldrede), Reine, Vierge, Abbesse et Fondatrice d'Ély (+ 679).
Sainte Etheldrède, Fondatrice du monastère d’Ely.https://fr.wikipedia.org/wiki/Etheldr%C3%A8de_d%27%C3%89ly
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_d%E2%80%99Ely
Sainte Audrey (Etheldrede)
Abbesse et Fondatrice d'Ély
(+ 679)
De son vrai nom Aethelthryth, elle était née dans un des royaumes anglais dont son père était le roi.
Ayant choisi la virginité, elle la fit admettre au mari que ses parents lui avaient désigné.
Lorsqu'elle devint veuve, elle fut obligée de se remarier à un jeune prince pour des raisons politiques.
Celui-ci refusant la continence, elle s'enfuit sur les conseils de Saint Wilfried.
Elle fonda le Monastère d'Ély et y finit sa vie de manière austère.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cath%C3%A9drale_d%E2%80%99Ely
Sainte Audrey (Etheldrede)
Abbesse et Fondatrice d'Ély
(+ 679)
De son vrai nom Aethelthryth, elle était née dans un des royaumes anglais dont son père était le roi.
Ayant choisi la virginité, elle la fit admettre au mari que ses parents lui avaient désigné.
Lorsqu'elle devint veuve, elle fut obligée de se remarier à un jeune prince pour des raisons politiques.
Celui-ci refusant la continence, elle s'enfuit sur les conseils de Saint Wilfried.
Elle fonda le Monastère d'Ély et y finit sa vie de manière austère.
Détail d'une fresque. Cathédrale d'Ely. Angleterre. XVIe.
Sainte Etheldrede
Abbesse, Fondatrice d'Ely (✝ 679)
Æthelthryth, Audrey ou Edeltrude.
Le grand nombre d'églises anglaises qui portaient son nom jadis montre bien combien cette sainte fut populaire en son pays.
Elle vécut à l'époque de l'Heptarchie, c'est-à-dire à l'époque où l'Angleterre comprenait sept royaumes:
Essex, Sussex, Wessex, Kent, Mercie, Est-Anglie et Northumbrie.
Bien qu'Audrey ait désiré garder sa virginité, son père, Anna, roi d'Est-Anglie, ne l'en fit pas moins contracter deux mariages politiquement utiles.
Par le premier, elle devint la femme d'un vieillard malade, le prince Tonbert qui mourut au bout de trois ans.
Restée vierge, sainte Audrey pensait entrer en Religion, quand on exigea d'elle qu'elle épousa le prince Egfried, fils du roi de Northumbrie. Ce n'était qu'un enfant.
Quand il fut pubère, il voulut user de ses droits conjugaux, mais la future reine prit la fuite et se retira dans l'Abbaye de Cuningham.
Egfrid ne poursuivit pas son projet pour trouver femme mieux à sa convenance. Audrey put alors fonder l'Abbaye d'Ely, puis en devenir l'Abbesse et chanter la louange de Dieu tout à loisir durant des nuits entières.
Sainte Audrey d'Ely - Sainte Etheldrède, Abbesse - Santez Gwentrog - Sainte Ediltrude de Tréflez - Santez Ventroc de Bréventec, Reine de Northumbrie (texte en pdf)
http://nominis.cef.fr/contenus/SainteAudrey.pdf
Au Monastère d’Ely, en Grande Bretagne, l’an 679, Sainte Éthelrède (Audrey), Abbesse.
Fille de roi, et reine de Northumbrie, mariée deux fois, elle reçut des mains de l’Évêque saint Wilfrid http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2006/Saint-Wilfrid.htmlle voile des Moniales dans le Monastère qu’elle avait elle-même fondé, et où elle dirigea avec l’autorité d’une mère, par ses exemples et ses avertissements, un grand nombre de vierges.
Martyrologe romain
Sainte Etheldrede
Abbesse, Fondatrice d'Ely (✝ 679)
Æthelthryth, Audrey ou Edeltrude.
Le grand nombre d'églises anglaises qui portaient son nom jadis montre bien combien cette sainte fut populaire en son pays.
Elle vécut à l'époque de l'Heptarchie, c'est-à-dire à l'époque où l'Angleterre comprenait sept royaumes:
Essex, Sussex, Wessex, Kent, Mercie, Est-Anglie et Northumbrie.
Bien qu'Audrey ait désiré garder sa virginité, son père, Anna, roi d'Est-Anglie, ne l'en fit pas moins contracter deux mariages politiquement utiles.
Par le premier, elle devint la femme d'un vieillard malade, le prince Tonbert qui mourut au bout de trois ans.
Restée vierge, sainte Audrey pensait entrer en Religion, quand on exigea d'elle qu'elle épousa le prince Egfried, fils du roi de Northumbrie. Ce n'était qu'un enfant.
Quand il fut pubère, il voulut user de ses droits conjugaux, mais la future reine prit la fuite et se retira dans l'Abbaye de Cuningham.
Egfrid ne poursuivit pas son projet pour trouver femme mieux à sa convenance. Audrey put alors fonder l'Abbaye d'Ely, puis en devenir l'Abbesse et chanter la louange de Dieu tout à loisir durant des nuits entières.
Sainte Audrey d'Ely - Sainte Etheldrède, Abbesse - Santez Gwentrog - Sainte Ediltrude de Tréflez - Santez Ventroc de Bréventec, Reine de Northumbrie (texte en pdf)
http://nominis.cef.fr/contenus/SainteAudrey.pdf
Au Monastère d’Ely, en Grande Bretagne, l’an 679, Sainte Éthelrède (Audrey), Abbesse.
Fille de roi, et reine de Northumbrie, mariée deux fois, elle reçut des mains de l’Évêque saint Wilfrid http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2006/Saint-Wilfrid.htmlle voile des Moniales dans le Monastère qu’elle avait elle-même fondé, et où elle dirigea avec l’autorité d’une mère, par ses exemples et ses avertissements, un grand nombre de vierges.
Martyrologe romain
Biographie
Fille de Sainte Hereswyde et d'Anna,https://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_d%27Est-Anglieroi d'Est-Anglie, https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_d%27Est-Anglieelle naquit probablement à Exning, près de Newmarket https://fr.wikipedia.org/wiki/Newmarket_%28Royaume-Uni%29dans le Suffolk. https://fr.wikipedia.org/wiki/Suffolk
Ses sœurs Sainte Sexburge,https://fr.wikipedia.org/wiki/Sexburge_d%27Ely Sainte Ethelburge, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%86thelburh_de_BarkingSainte Wilburge, Sainte Sédride se retirèrent du monde et Fondèrent des Abbayes.https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=S%C3%A9dride&action=edit&redlink=1
Son frère Saint Erconwald devint évêque de Londres.https://fr.wikipedia.org/wiki/Earconwald
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Londres
Etheldrède contracte un premier mariage (vers 652) avec Tonbert, chef des Gyrvians du Sud,https://fr.wikipedia.org/wiki/Gyrwas ou fenmen.
Cependant, elle réussit à persuader son mari de respecter un vœu de virginité qu'elle avait prononcé avant son mariage.
À la mort de son mari en 655, elle se retire dans l'île d'Ely, https://fr.wikipedia.org/wiki/Elyque Tonbert lui avait donnée comme « cadeau du matin ».
Etheldrède se remarie ensuite en 660 à Egfrid, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Egfrid_de_Northumbrie&action=edit&redlink=1roi de Northumbrie pour des raisons politiques.https://fr.wikipedia.org/wiki/Northumbrie
Néanmoins, elle prit le voile à Coldingham https://fr.wikipedia.org/wiki/Coldinghampeu de temps après l'accession au trône d'Egfrid, soi-disant avec sa permission, mais qu'il regretta plus tard.
Cet épisode fut la cause probable d'une longue querelle avec Wilfridhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Wilfrid_d%27York, l'Archevêque d'York.https://fr.wikipedia.org/wiki/York
Une version explique qu'Ecgfrith accepte d'abord qu'Etheldrède continue de rester chaste, mais que, vers 672, il souhaite consommer son mariage et tente même de soudoyer Wilfrid pour qu'il use de son influence afin de persuader la reine.
Après son refus, le roi décide d'extirper la reine de son couvent par la force. Sur quoi, elle s'enfuit pour se réfugier à Ely avec deux Nonnes qui lui étaient fidèles, réussissant à s'échapper en partie grâce à une miraculeuse marée montante.
Le roi de Northumbrie se remarie avec Eormenburg, et expulse Wilfrid de son royaume en 678.
D'après la Chronique anglo-saxonne,https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronique_anglo-saxonne Etheldrède Fonde le monastère double d'Ely https://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_doubleen 673 ; ce Monastère sera détruit lors de l'invasion danoise de 870.
Etheldrède meurt de la peste à Ely en 679.
Bède raconte comment, après la mort d'Etheldrède, ses restes furent exhumés par l'Abbesse Sexburge, sa sœur précédemment reine du Kent, puis enterrés dans un cercueil de marbre blanc venant de Cambridge.
La sœur, la nièce et la petite-nièce d'Etheldrède, princesses royales dont deux reines en veuvage (royaume de Mercie), prirent sa suite en tant qu'Abbesses d'Ely.https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercie
Fille de Sainte Hereswyde et d'Anna,https://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_d%27Est-Anglieroi d'Est-Anglie, https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_d%27Est-Anglieelle naquit probablement à Exning, près de Newmarket https://fr.wikipedia.org/wiki/Newmarket_%28Royaume-Uni%29dans le Suffolk. https://fr.wikipedia.org/wiki/Suffolk
Ses sœurs Sainte Sexburge,https://fr.wikipedia.org/wiki/Sexburge_d%27Ely Sainte Ethelburge, https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%86thelburh_de_BarkingSainte Wilburge, Sainte Sédride se retirèrent du monde et Fondèrent des Abbayes.https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=S%C3%A9dride&action=edit&redlink=1
Son frère Saint Erconwald devint évêque de Londres.https://fr.wikipedia.org/wiki/Earconwald
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9v%C3%AAques_de_Londres
Etheldrède contracte un premier mariage (vers 652) avec Tonbert, chef des Gyrvians du Sud,https://fr.wikipedia.org/wiki/Gyrwas ou fenmen.
Cependant, elle réussit à persuader son mari de respecter un vœu de virginité qu'elle avait prononcé avant son mariage.
À la mort de son mari en 655, elle se retire dans l'île d'Ely, https://fr.wikipedia.org/wiki/Elyque Tonbert lui avait donnée comme « cadeau du matin ».
Etheldrède se remarie ensuite en 660 à Egfrid, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Egfrid_de_Northumbrie&action=edit&redlink=1roi de Northumbrie pour des raisons politiques.https://fr.wikipedia.org/wiki/Northumbrie
Néanmoins, elle prit le voile à Coldingham https://fr.wikipedia.org/wiki/Coldinghampeu de temps après l'accession au trône d'Egfrid, soi-disant avec sa permission, mais qu'il regretta plus tard.
Cet épisode fut la cause probable d'une longue querelle avec Wilfridhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Wilfrid_d%27York, l'Archevêque d'York.https://fr.wikipedia.org/wiki/York
Une version explique qu'Ecgfrith accepte d'abord qu'Etheldrède continue de rester chaste, mais que, vers 672, il souhaite consommer son mariage et tente même de soudoyer Wilfrid pour qu'il use de son influence afin de persuader la reine.
Après son refus, le roi décide d'extirper la reine de son couvent par la force. Sur quoi, elle s'enfuit pour se réfugier à Ely avec deux Nonnes qui lui étaient fidèles, réussissant à s'échapper en partie grâce à une miraculeuse marée montante.
Le roi de Northumbrie se remarie avec Eormenburg, et expulse Wilfrid de son royaume en 678.
D'après la Chronique anglo-saxonne,https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronique_anglo-saxonne Etheldrède Fonde le monastère double d'Ely https://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_doubleen 673 ; ce Monastère sera détruit lors de l'invasion danoise de 870.
Etheldrède meurt de la peste à Ely en 679.
Bède raconte comment, après la mort d'Etheldrède, ses restes furent exhumés par l'Abbesse Sexburge, sa sœur précédemment reine du Kent, puis enterrés dans un cercueil de marbre blanc venant de Cambridge.
La sœur, la nièce et la petite-nièce d'Etheldrède, princesses royales dont deux reines en veuvage (royaume de Mercie), prirent sa suite en tant qu'Abbesses d'Ely.https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercie
Rappelez-vous que la figure de ce monde passe, que c'est folie de s'y attacher, et que vous n'êtes sur la Terre que pour gagner le Ciel.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Samedi 24 Juin 2017
Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.
Fête nationale de la province Canadienne du Québec et Patron des Canadiens français.
Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste.
Fête nationale de la province Canadienne du Québec et Patron des Canadiens français.
Saint Jean est considéré comme le dernier des prophètes de l'Ancien Testament. Cousin du Christ, il est de six mois son aîné.
Prêchant un Baptême de Pénitence dans le Jourdain, il voit venir à lui Jésus, qu'il désigne à ses disciples qui vont se mettre à sa suite, comme "l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde".
Il mourra décapité dans la prison d'Hérode, au début de la prédication du Christ.
Il le précède donc par sa naissance et sa mort, préparant ses chemins, ce qui lui vaut ce surnom de "précurseur", préféré par les Orthodoxes à celui du "Baptiste" qui le désigne en Occident.
Prêchant un Baptême de Pénitence dans le Jourdain, il voit venir à lui Jésus, qu'il désigne à ses disciples qui vont se mettre à sa suite, comme "l'Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde".
Il mourra décapité dans la prison d'Hérode, au début de la prédication du Christ.
Il le précède donc par sa naissance et sa mort, préparant ses chemins, ce qui lui vaut ce surnom de "précurseur", préféré par les Orthodoxes à celui du "Baptiste" qui le désigne en Occident.
Nativité de Saint Jean-Baptiste (1er s.)
L'ange Gabrielhttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/977/Saint-Gabriel.html dit à Marie http://nominis.cef.fr/contenus/saint/349/Sainte-Marie--mere-de-Dieu.htmlau jour de l'Annonciation: http://nominis.cef.fr/contenus/saint/856/Annonciation.html
"Voici qu'Élisabeth, ta parente, en est à son sixième mois."
Trois mois plus tard, l'Église Fête donc la Naissance de Jean-Baptiste, le précurseur du Messie.
Parce qu'un doute l'avait saisi, lors de l'annonce de l'ange, sur la fécondité tardive de sa femme, Zacharie,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1808/Saint-Zacharie.html l'époux d'Élisabeth, avait perdu l'usage de la parole.
La naissance de Jean lui délie sa langue afin qu'elle proclame "son nom est Jean." Nom qui signifie, Dieu fait grâce.
A Jean, Jésus rendra ce témoignage: "Parmi les enfants des femmes, il n'en est pas un de plus grand que Jean-Baptiste."
Dès avant sa naissance, Jean avait reconnu Le Christ et tressailli d'allégresse en sa présence.
Plus tard, il le Baptisera et guidera vers Lui ses meilleurs disciples, s'effaçant pour lui laisser la place
"Voilà ma joie, elle est maintenant parfaite. Il faut qu'il grandisse et que je diminue."
À part la Vierge Marie, Jean-Baptiste est le seul Saint dont la Liturgie célèbre la naissance, et elle le fait parce que celle-ci est étroitement liée au mystère de l’incarnation du Fils de Dieu.
Dès le sein maternel, en effet, Jean est le précurseur de Jésus : sa conception prodigieuse est annoncée par l’ange à Marie, comme le signe que 'rien n’est impossible à Dieu' (Lc 1, 37)...
La Saint Jean-Baptiste est la Fête nationale de la province Canadienne du Québec.
La Solennité de Saint Jean Baptiste, précurseur du Seigneur. Rempli de L’Esprit Saint dès le sein de sa mère, il exulta de Joie à la venue du Salut des hommes, et sa propre naissance annonça celle du Christ Seigneur.
La grâce brilla tellement en lui que Le Seigneur Lui-même déclara que, parmi les enfants des hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste.
Martyrologe romain
Jean naît d’une vieille femme stérile. Il est au terme des Prophètes. Le Christ naît d’une jeune vierge. Il est l’avenir Dieu.
La naissance de Jean affronte l’incrédulité et son père devient muet. Marie croit à la naissance du Christ et elle l’engendre par la Foi.
Saint Augustin - Sermon sur la Naissance de Jean Baptiste
L'ange Gabrielhttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/977/Saint-Gabriel.html dit à Marie http://nominis.cef.fr/contenus/saint/349/Sainte-Marie--mere-de-Dieu.htmlau jour de l'Annonciation: http://nominis.cef.fr/contenus/saint/856/Annonciation.html
"Voici qu'Élisabeth, ta parente, en est à son sixième mois."
Trois mois plus tard, l'Église Fête donc la Naissance de Jean-Baptiste, le précurseur du Messie.
Parce qu'un doute l'avait saisi, lors de l'annonce de l'ange, sur la fécondité tardive de sa femme, Zacharie,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1808/Saint-Zacharie.html l'époux d'Élisabeth, avait perdu l'usage de la parole.
La naissance de Jean lui délie sa langue afin qu'elle proclame "son nom est Jean." Nom qui signifie, Dieu fait grâce.
A Jean, Jésus rendra ce témoignage: "Parmi les enfants des femmes, il n'en est pas un de plus grand que Jean-Baptiste."
Dès avant sa naissance, Jean avait reconnu Le Christ et tressailli d'allégresse en sa présence.
Plus tard, il le Baptisera et guidera vers Lui ses meilleurs disciples, s'effaçant pour lui laisser la place
"Voilà ma joie, elle est maintenant parfaite. Il faut qu'il grandisse et que je diminue."
À part la Vierge Marie, Jean-Baptiste est le seul Saint dont la Liturgie célèbre la naissance, et elle le fait parce que celle-ci est étroitement liée au mystère de l’incarnation du Fils de Dieu.
Dès le sein maternel, en effet, Jean est le précurseur de Jésus : sa conception prodigieuse est annoncée par l’ange à Marie, comme le signe que 'rien n’est impossible à Dieu' (Lc 1, 37)...
La Saint Jean-Baptiste est la Fête nationale de la province Canadienne du Québec.
La Solennité de Saint Jean Baptiste, précurseur du Seigneur. Rempli de L’Esprit Saint dès le sein de sa mère, il exulta de Joie à la venue du Salut des hommes, et sa propre naissance annonça celle du Christ Seigneur.
La grâce brilla tellement en lui que Le Seigneur Lui-même déclara que, parmi les enfants des hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste.
Martyrologe romain
Jean naît d’une vieille femme stérile. Il est au terme des Prophètes. Le Christ naît d’une jeune vierge. Il est l’avenir Dieu.
La naissance de Jean affronte l’incrédulité et son père devient muet. Marie croit à la naissance du Christ et elle l’engendre par la Foi.
Saint Augustin - Sermon sur la Naissance de Jean Baptiste
Nativité de Saint Jean-Baptiste
Solennité
Méditation
L'Église célèbre la Naissance du Sauveur au solstice d'hiver et celle de Jean-Baptiste au solstice d'été.
Ces deux Fêtes, séparées l'une de l'autre par un intervalle de six mois, appartiennent au cycle de l'Incarnation ; elles sont, par leur objet, dans une mutuelle dépendance ; à cause de ces relations, on peut leur donner le même titre, c'est en latin : nativitas, naissance ; natalis dies, Noël.
Pourquoi Célébrer la naissance de Jean-Baptiste, se demande Saint Augustin, dans un sermon qui se lit à l'office nocturne ?
La Célébration de l'entrée de Jésus-Christ dans ce monde s'explique fort bien ; mais les hommes — et Jean-Baptiste en est un — sont d'une condition différente ; s'ils deviennent des Saints, leur Fête est plutôt celle de leur mort : leur labeur est consommé, leurs mérites sont acquis ; après avoir remporté la victoire sur le monde, ils inaugurent une Vie nouvelle qui durera toute l'éternité.
Saint Jean-Baptiste est le seul à qui soit réservé cet honneur ; et cela dès le cinquième siècle, car la Nativité de la Vierge Marie ne fut instituée que beaucoup plus tard.
Ce privilège est fondé sur ce fait que Jean a été sanctifié dès le sein de sa mère Élisabeth, quand elle reçut la visite de Marie sa cousine ; il se trouva délivré du péché originel ; sa naissance fut sainte, on peut donc la célébrer.
C'est un homme à part, il n'est inférieur à personne, non surrexit inter natos mulierum major Jobanne Baptista.
L'ange Gabriel vint annoncer sa naissance, son nom et sa mission, nous dit saint Maxime, dans une leçon de l'octave ; sa naissance merveilleuse a été suivie d'une existence admirable, qu'un glorieux trépas a couronnée ;
L'Esprit Saint l'a prophétisé, un ange l'a annoncé, Le Seigneur a célébré ses louanges, la Gloire éternelle d'une sainte mort l'a consacré. Pour ces motifs, l'Église du Christ se réjouit dans tout l'univers de la naissance du témoin qui signala aux mortels la présence de celui par lequel leur arrivent les joies de l'éternité.
Saint Augustin, qui s'appliquait à découvrir les raisons mystérieuses des événements, a voulu savoir pourquoi Jésus-Christ est né à l'équinoxe d'hiver et Jean-Baptiste à celui d'été.
Dans le sermon du quatrième jour dans l'octave, il nous propose ce qu'il a découvert :
Jean est un homme, Le Christ est Dieu. Que l'homme se fasse petit, pour que Dieu apparaisse plus grand, suivant ces paroles dites par Jean au sujet du Sauveur : il faut qu'il croisse et que moi, je diminue.
Pour que l'homme soit abaissé, Jean naît aujourd'hui, où les jours commencent à diminuer ; pour que Dieu soit exalté, Le Christ naît au moment où les jours commencent à grandir.
Tout cela est très mystérieux. La naissance de Jean-Baptiste, que nous célébrons, est, comme celle du Sauveur, pleine de mystère.
Quel est ce mystère, si ce n'est celui de notre humiliation, comme la naissance du Christ est pleine du mystère de notre élévation.
Ces témoignages de Saint Maxime et de Saint Augustin prouvent que cette Fête est l'une des plus anciennes du calendrier.
Sa célébration est constatée dès le milieu du quatrième siècle. Elle a déjà sa place parmi les solennités importantes ; on lui donna bientôt une octave et une vigile et elle traversa le moyen âge avec ce complément.
Les Pères du Concile de Bâle, dans leur quarante-troisième session (1441), firent suivre son octave d'une Fête nouvelle, la Visitation, et Eugène IV eut soin de confirmer plus tard cette mesure.
Ce n'est pas le Concile de Bâle, il est vrai, qui établit cette Fête, il n'eut qu'à la fixer au 2 juillet ; son institution remonte au pontificat d'Urbain VI qui espérait, par ce moyen, appeler la protection de Notre Dame sur l'Église menacée d'un nouveau schisme ; la bulle qui lui assignait un jour après l'Annonciation fut promulguée par Boniface IX (1389).
Le Noël d'été a, comme celui d'hiver, son cortège liturgique. Sa vigile est une réduction de l'Avent :
L'Église présente à nos réflexions le récit évangélique de la mission de l'ange Gabriel auprès de Zacharie, pour lui prédire la naissance d'un enfant : l'envoyé Céleste lui dit qu'il sera grand devant Le Seigneur ; L'Esprit Saint le remplira de sa vertu, dès le sein de sa mère ; il convertira un grand nombre de fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ; il précédera Le Seigneur, dans l'esprit et la vertu d'Élie ; il conciliera aux fils le cœur des pères ; il amènera les incrédules à la prudence des justes ; il préparera au Seigneur un peuple parfait.
L'octave de la Fête pourrait fort bien être appelée la circoncision de Jean-Baptiste : en ce jour, son père lui donna son nom et il entonna ce Benedictus Dominus Deus Israël que nous chantons tous les jours de l'année, à l'office du matin, en l'honneur de l'Oriens ex alto.
La Visitation est, en quelque sorte, l'épiphanie de Jean-Baptiste : il confesse par un tressaillement la manifestation de Jésus, caché dans le sein maternel.
Notre Dame chante au Seigneur le Magnificat anima mea Dominum.
Ce Noël d'été précède le Noël d'hiver, comme Saint Jean-Baptiste est le précurseur de Jésus-Christ ; elle l'annonce ; nous le verrons paraître quand le soleil sera au terme de ses diminutions.
Historique
L'objet historique de la Fête et la doctrine qui l'éclaire sont exposés par saint Luc, au chapitre premier de son Évangile.
Les trois passages qui nous intéressent sont lus aux Messes de la vigile, de la Nativité et de la Visitation ; il est nécessaire d'y ajouter quelques lignes de l'évangile de Saint Jean, qui termine la Messe : Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Johannes ; his venit in testimonium, ut testimonium perbiberet de lumine, ut omnes crederent per illum ; non erat ille lux, sed ut testimonium perbiret de lumine.
Il est le témoin, le précurseur, la voix de Dieu...
Une mission de ce caractère n'a pu échapper aux Prophètes de l'Ancien Testament ; il faut nous attendre à trouver, sous leur plume, des figures lumineuses qui aident à la saisir.
Le plus expressif est Jérémie. Le début de sa prophétie s'applique aussi bien à Saint Jean-Baptiste qu'à lui-même ; l'analogie est frappante ; il n'y a qu'à le reproduire et chacun, à première vue, pourra s'en convaincre :
La parole du Seigneur s'est fait entendre ; il me disait :
Je te connaissais avant de te former dans le sein de ta mère ; je t'ai sanctifié avant que tu en sortes ; je t'ai choisi pour être mon prophète devant les nations.
Et j'ai bégayé, A, a, a, Seigneur, Mon Dieu ; mais je ne sais pas parler, je ne suis qu'un enfant.
Et le reste. L'Église fait lire Jérémie aux matines de la Fête et à la Messe de la vigile.
L'épître du jour est empruntée à Isaïe ; c'est de Jean-Baptiste qu'il écrit :
Que les îles écoutent ; peuples éloignés, faites attention. Le Seigneur m'a appelé, il s'est souvenu de mon nom dès le sein de ma mère.
Il a fait de ma langue un glaive aigu ; il m'a protégé de l'ombre de sa main ; il m'a pris comme une flèche de son choix et il m'a caché dans son carquois... Le Seigneur, qui a fait de moi son serviteur dès le sein maternel, me dit :
Je t'ai donné aux nations comme leur lumière pour que tu sois mon Salut jusqu'aux extrémités de la Terre.
Ces lectures fournissent le texte des antiennes et des répons : l'introït et le graduel enferment, dans leur mélodie, ce que Jérémie et Isaïe ont pu dire de la sanctification de Jean-Baptiste avant sa naissance ; le verset alleluiatique et la communion répètent cette déclaration de Zacharie devant le berceau et les langes de son enfant :
Tu, puer, Propheta altissimi vocaberis ; prœibis enim ante faciem Domini parare vias ejus.
Tu t'appelleras, enfant, le prophète du Très-Haut ; tu iras devant la face du Seigneur pour lui préparer les voies.
Nous retrouvons ces mêmes paroles aux offices du jour et de la nuit : les antiennes, qui accompagnent les psaumes de vêpres, de matines ou de laudes, sont tirées de l'Évangile et des prophètes.
Les unes prennent les traits principaux du récit et le reconstituent ; par exemple, celles des laudes et des secondes vêpres :
Élisabeth Zachariæ magnum virum genuit, Jobannem prœcursorem Domini, c'est l'annonce de l'événement ; de là, nous passons à la circoncision et à la tradition du nom : Innuebant patri ejus, quem vellet vocari eum ; et scripsit, dicens : Joannes est nomen ejus ;
La troisième revient sur la même pensée ; après quoi, il semble que nous soyons mis en présence de l'enfant et, en le saluant nous ne pouvons que lui rendre les témoignages contenus dans l'Évangile : Inter natos mulierum non surrexit major Jobanne Baptista.
Les antiennes des premières vêpres traduisent les mêmes impressions et empruntent leurs formules aux mêmes sources : le peuple Chrétien se représente la scène et s'approprie les sentiments et le langage de ceux qui remplissent un rôle actif ; avec eux, il dit de Jean : Ipse præbit ante illum in spiritu et virtute Eliæ - Joannes est nomen ejus ; vinum et siceram non bibet. - Ex utero senectutis et sterili Joannes natus est præcursor Domini.
Je ne dis rien des antiennes de matines : elles ont ce même caractère.
Pendant que l'âme s'applique à suivre le sens des psaumes, l'imagination est occupée par ces souvenirs ; cela ne lui demande guère d'effort ; elle est paisible ; l'esprit, qui reçoit ses impulsions, découvre dans la psalmodie, à la faveur d'aperçus auxquels il n'aurait jamais songé de lui-même, des allusions ingénieuses à la solennité ; la pensée de Saint Jean apparaît partout.
Les observations faites au sujet des antiennes valent pour les répons ; on s'exposerait, en les citant, à des répétitions inutiles : ils transportent, dans le chant, des textes connus déjà ; je n'en reproduirai qu'un, d'une facture assez originale.
Hic est præcursor dilectus, voici le précurseur bien-aimé, et lucerna lucens ante dominum, et la lumière qui brille devant le Seigneur. Ipse est enim Joannes, qui viam Domino preparavit in eremo, c'est Jean qui a préparé au Seigneur la voie dans le désert, sed et Agnum Dei demonstravit et illuminavit mentes hominum, il a montré l'agneau de Dieu et éclairé l'esprit des hommes. Ipse præibit ante illum in spiritu et virtute Eliæ.
En résumé, les antiennes et les répons ne font que répéter ce que l'Évangile présente de saillant ; ces traits sont de nature à pénétrer l'âme de la mission du précurseur et de son importance ; ils accroissent, par leur répétition même, l'admiration pour son caractère et sa personne ; son souvenir prend vie dans le cœur.
L'Ange Gabriel avait annoncé à Zacharie que la naissance de Jean serait, pour un grand nombre, une occasion de joie, multi in nativitate ejus gaudebunt.
En souvenir de cette prophétie, sa Fête est joyeuse ; elle a pour signe caractéristique une allégresse qui ne se trouve pas ailleurs.
L'Église invite les fidèles à s'y abandonner ; il lui suffit de leur répéter, par ses antiennes, les paroles de Gabriel.
Mais la piété Chrétienne ne s'est pas contentée du chant liturgique pour manifester sa Joie ; elle a emprunté, en les transformant, les usages par lesquels les païens célébraient le solstice : on sait que l'instinct qui portait ces derniers à substituer, dans leur vénération religieuse, les forces créées de la nature à leur auteur, les faisait rendre un culte au soleil et au feu dont il est le grand foyer ; leur dévotion s'épanchait en manifestations bruyantes, au moment des équinoxes ; les fêtes, qui bénéficiaient d'une popularité extraordinaire, consistaient surtout en des réjouissances publiques ; la principale était d'allumer de grands feux autour desquels dansait la population.
Le paganisme grec et romain avait eu l'art de mêler ainsi son culte à la vie extérieure des peuples, et c'est ce qui contribua le plus à le faire entrer dans les mœurs, si profondément même que ces coutumes ont survécu au paganisme.
Il y avait là, pour les Chrétiens, un véritable danger ; tout le monde prenait part à ces réjouissances, qui en elles-mêmes n'avaient rien de condamnable.
Mais les circonstances, en les liants à une superstition, les mettaient au service du paganisme naturaliste ; c'était un entraînement auquel on résistait fort mal.
Tertullien, le premier, dénonça les chrétiens impudents, qui ne craignaient pas de célébrer ainsi les calendes de janvier, les brumalies et les saturnales.
La conversion de l'Empire laissa leur popularité aux réjouissances solsticiales dans l'Afrique romaine, à Rome et dans les Gaules.
Les Évêques voyaient ce fait avec mécontentement ; Saint augustin protestait avec énergie. Habeamus solemnem istum diem, disait-il, non sicut infideles, prpter hunc solem, sed propter eum qui fecit hunc solem, solennisons ce jour, non comme des infidèles, à cause du soleil, mais à cause de celui qui a fait le soleil.
Saint Césaire proscrivit, pour les mêmes motifs, ces survivances païennes ; l'Évêque franc, auteur des sermons qui nous sont parvenus sous le nom de Saint Éloi, défend aux Chrétiens de célébrer les solstices par des danses, des caroles et des chants diaboliques.
Mais la fidélité aux superstitions pyrolatriques était tenace ; les Évêques ne purent en avoir raison.
C'est en vain que Charlemagne leur recommanda, par un capitulaire, de proscrire de nouveau ces feux sacrilèges et ces usages païens ; il fallut en prendre son parti et chercher à transformer, par une intention pieuse, l'abus qu'on ne pouvait supprimer.
Cette évolution se produisit dans le cours du neuvième siècle : on s'apercevait enfin qu'un retour offensif du paganisme n'était plus à craindre ; il était donc inutile de se prémunir contre un ennemi définitivement vaincu.
La réaction contre les pagania solsticiales avait sans nul doute accru la note joyeuse de la Fête de Saint Jean-Baptiste.
Cette joie spirituelle, par son charme, contribuait à détourner les Chrétiens de ces réjouissances profanes ; elle servit à ménager l'évolution, qui débarrassa ces dernières de toute pensée superstitieuses, en les associant à la Fête de Ssaint Jean-Baptiste.
Le solstice d'été tomba dans l'oubli ; les feux furent allumés pour manifester la Joie que la naissance du Précurseur causait au monde ; le feu devint ecclésiastique : le clergé alla processionnellement le Bénir ; la Jouannée, ainsi que nos pères la nommaient, resta l'une des Fêtes les plus populaires et les bourgeois des villes ne l'appréciaient pas moins que les campagnards.
Les Parisiens, entre autres, étaient amateurs des feux de Saint Jean ; ils en allumaient un par quartier.
Celui de la Bastille passait pour l'un des mieux réussis, la garnison de la forteresse assistait en armes à son embrasement.
Il ne valait pas cependant celui de la place de Grève ; on laissait au roi l'honneur de l'allumer : Louis XI le fit en 1471, François Ier en 1528, Henri II et Catherine de Médicis en 1549, Charles IX en 1573, Henri IV en 1596, Louis XIII en 1615 et 1620, Anne d'Autriche en 1616 et 1618, Louis XIV en 1648 ; à partir de cette date, l'honneur d'allumer le feu revint au conseil de ville.
Les hommes de la Révolution furent incapables de comprendre ces réjouissances et elles disparurent, à Paris du moins, en 1789 ; il en fut de même dans la plupart des villes importantes ; à Douai, où la population tenait à ces feux au point d'en allumer un dans chaque rue, tous les soirs du 23 au 29 juin, la police les interdit en 1793 ; ils furent rallumés en 1795 et les années suivantes jusqu'en 1806, sans tenir compte d'une nouvelle défense promulguée en 1797.
Ces réjouissances populaires et religieuses faisaient entrer le sentiment Chrétien dans la vie des villages et des villes ; la religion n'était pas reléguée entre les murailles des sanctuaires ; les hommes la connaissaient, ils l'aimaient comme un élément essentiel de leur existence.
Les coutumes auxquelles on avait l'esprit de la mêler transmettaient, avec elles, sa pensée d'une génération à l'autre ; cela pouvait aller fort loin, car ces habitudes populaires sont tenaces.
Ce fait n'a pas été toujours compris au dix-neuvième siècle.
Ces traditions ont eu fréquemment pour adversaires aveugles des Catholiques, qualifiés hommes d'œuvre, et des Prêtres, qui ont affecté d'y voir des pratiques superstitieuses.
C'est ainsi que les feux de Saint Jean se sont éteints peu à peu dans un grand nombre de campagnes ; il est juste de dire que Saint Jean-Baptiste n'y a pas gagné un rayon de joie spirituelle ; sa Fête passe presque inaperçue ; elle attire certainement beaucoup moins de monde à la Messe et à la Sainte Table que le premier vendredi du mois.
Solennité
Méditation
L'Église célèbre la Naissance du Sauveur au solstice d'hiver et celle de Jean-Baptiste au solstice d'été.
Ces deux Fêtes, séparées l'une de l'autre par un intervalle de six mois, appartiennent au cycle de l'Incarnation ; elles sont, par leur objet, dans une mutuelle dépendance ; à cause de ces relations, on peut leur donner le même titre, c'est en latin : nativitas, naissance ; natalis dies, Noël.
Pourquoi Célébrer la naissance de Jean-Baptiste, se demande Saint Augustin, dans un sermon qui se lit à l'office nocturne ?
La Célébration de l'entrée de Jésus-Christ dans ce monde s'explique fort bien ; mais les hommes — et Jean-Baptiste en est un — sont d'une condition différente ; s'ils deviennent des Saints, leur Fête est plutôt celle de leur mort : leur labeur est consommé, leurs mérites sont acquis ; après avoir remporté la victoire sur le monde, ils inaugurent une Vie nouvelle qui durera toute l'éternité.
Saint Jean-Baptiste est le seul à qui soit réservé cet honneur ; et cela dès le cinquième siècle, car la Nativité de la Vierge Marie ne fut instituée que beaucoup plus tard.
Ce privilège est fondé sur ce fait que Jean a été sanctifié dès le sein de sa mère Élisabeth, quand elle reçut la visite de Marie sa cousine ; il se trouva délivré du péché originel ; sa naissance fut sainte, on peut donc la célébrer.
C'est un homme à part, il n'est inférieur à personne, non surrexit inter natos mulierum major Jobanne Baptista.
L'ange Gabriel vint annoncer sa naissance, son nom et sa mission, nous dit saint Maxime, dans une leçon de l'octave ; sa naissance merveilleuse a été suivie d'une existence admirable, qu'un glorieux trépas a couronnée ;
L'Esprit Saint l'a prophétisé, un ange l'a annoncé, Le Seigneur a célébré ses louanges, la Gloire éternelle d'une sainte mort l'a consacré. Pour ces motifs, l'Église du Christ se réjouit dans tout l'univers de la naissance du témoin qui signala aux mortels la présence de celui par lequel leur arrivent les joies de l'éternité.
Saint Augustin, qui s'appliquait à découvrir les raisons mystérieuses des événements, a voulu savoir pourquoi Jésus-Christ est né à l'équinoxe d'hiver et Jean-Baptiste à celui d'été.
Dans le sermon du quatrième jour dans l'octave, il nous propose ce qu'il a découvert :
Jean est un homme, Le Christ est Dieu. Que l'homme se fasse petit, pour que Dieu apparaisse plus grand, suivant ces paroles dites par Jean au sujet du Sauveur : il faut qu'il croisse et que moi, je diminue.
Pour que l'homme soit abaissé, Jean naît aujourd'hui, où les jours commencent à diminuer ; pour que Dieu soit exalté, Le Christ naît au moment où les jours commencent à grandir.
Tout cela est très mystérieux. La naissance de Jean-Baptiste, que nous célébrons, est, comme celle du Sauveur, pleine de mystère.
Quel est ce mystère, si ce n'est celui de notre humiliation, comme la naissance du Christ est pleine du mystère de notre élévation.
Ces témoignages de Saint Maxime et de Saint Augustin prouvent que cette Fête est l'une des plus anciennes du calendrier.
Sa célébration est constatée dès le milieu du quatrième siècle. Elle a déjà sa place parmi les solennités importantes ; on lui donna bientôt une octave et une vigile et elle traversa le moyen âge avec ce complément.
Les Pères du Concile de Bâle, dans leur quarante-troisième session (1441), firent suivre son octave d'une Fête nouvelle, la Visitation, et Eugène IV eut soin de confirmer plus tard cette mesure.
Ce n'est pas le Concile de Bâle, il est vrai, qui établit cette Fête, il n'eut qu'à la fixer au 2 juillet ; son institution remonte au pontificat d'Urbain VI qui espérait, par ce moyen, appeler la protection de Notre Dame sur l'Église menacée d'un nouveau schisme ; la bulle qui lui assignait un jour après l'Annonciation fut promulguée par Boniface IX (1389).
Le Noël d'été a, comme celui d'hiver, son cortège liturgique. Sa vigile est une réduction de l'Avent :
L'Église présente à nos réflexions le récit évangélique de la mission de l'ange Gabriel auprès de Zacharie, pour lui prédire la naissance d'un enfant : l'envoyé Céleste lui dit qu'il sera grand devant Le Seigneur ; L'Esprit Saint le remplira de sa vertu, dès le sein de sa mère ; il convertira un grand nombre de fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ; il précédera Le Seigneur, dans l'esprit et la vertu d'Élie ; il conciliera aux fils le cœur des pères ; il amènera les incrédules à la prudence des justes ; il préparera au Seigneur un peuple parfait.
L'octave de la Fête pourrait fort bien être appelée la circoncision de Jean-Baptiste : en ce jour, son père lui donna son nom et il entonna ce Benedictus Dominus Deus Israël que nous chantons tous les jours de l'année, à l'office du matin, en l'honneur de l'Oriens ex alto.
La Visitation est, en quelque sorte, l'épiphanie de Jean-Baptiste : il confesse par un tressaillement la manifestation de Jésus, caché dans le sein maternel.
Notre Dame chante au Seigneur le Magnificat anima mea Dominum.
Ce Noël d'été précède le Noël d'hiver, comme Saint Jean-Baptiste est le précurseur de Jésus-Christ ; elle l'annonce ; nous le verrons paraître quand le soleil sera au terme de ses diminutions.
Historique
L'objet historique de la Fête et la doctrine qui l'éclaire sont exposés par saint Luc, au chapitre premier de son Évangile.
Les trois passages qui nous intéressent sont lus aux Messes de la vigile, de la Nativité et de la Visitation ; il est nécessaire d'y ajouter quelques lignes de l'évangile de Saint Jean, qui termine la Messe : Fuit homo missus a Deo, cui nomen erat Johannes ; his venit in testimonium, ut testimonium perbiberet de lumine, ut omnes crederent per illum ; non erat ille lux, sed ut testimonium perbiret de lumine.
Il est le témoin, le précurseur, la voix de Dieu...
Une mission de ce caractère n'a pu échapper aux Prophètes de l'Ancien Testament ; il faut nous attendre à trouver, sous leur plume, des figures lumineuses qui aident à la saisir.
Le plus expressif est Jérémie. Le début de sa prophétie s'applique aussi bien à Saint Jean-Baptiste qu'à lui-même ; l'analogie est frappante ; il n'y a qu'à le reproduire et chacun, à première vue, pourra s'en convaincre :
La parole du Seigneur s'est fait entendre ; il me disait :
Je te connaissais avant de te former dans le sein de ta mère ; je t'ai sanctifié avant que tu en sortes ; je t'ai choisi pour être mon prophète devant les nations.
Et j'ai bégayé, A, a, a, Seigneur, Mon Dieu ; mais je ne sais pas parler, je ne suis qu'un enfant.
Et le reste. L'Église fait lire Jérémie aux matines de la Fête et à la Messe de la vigile.
L'épître du jour est empruntée à Isaïe ; c'est de Jean-Baptiste qu'il écrit :
Que les îles écoutent ; peuples éloignés, faites attention. Le Seigneur m'a appelé, il s'est souvenu de mon nom dès le sein de ma mère.
Il a fait de ma langue un glaive aigu ; il m'a protégé de l'ombre de sa main ; il m'a pris comme une flèche de son choix et il m'a caché dans son carquois... Le Seigneur, qui a fait de moi son serviteur dès le sein maternel, me dit :
Je t'ai donné aux nations comme leur lumière pour que tu sois mon Salut jusqu'aux extrémités de la Terre.
Ces lectures fournissent le texte des antiennes et des répons : l'introït et le graduel enferment, dans leur mélodie, ce que Jérémie et Isaïe ont pu dire de la sanctification de Jean-Baptiste avant sa naissance ; le verset alleluiatique et la communion répètent cette déclaration de Zacharie devant le berceau et les langes de son enfant :
Tu, puer, Propheta altissimi vocaberis ; prœibis enim ante faciem Domini parare vias ejus.
Tu t'appelleras, enfant, le prophète du Très-Haut ; tu iras devant la face du Seigneur pour lui préparer les voies.
Nous retrouvons ces mêmes paroles aux offices du jour et de la nuit : les antiennes, qui accompagnent les psaumes de vêpres, de matines ou de laudes, sont tirées de l'Évangile et des prophètes.
Les unes prennent les traits principaux du récit et le reconstituent ; par exemple, celles des laudes et des secondes vêpres :
Élisabeth Zachariæ magnum virum genuit, Jobannem prœcursorem Domini, c'est l'annonce de l'événement ; de là, nous passons à la circoncision et à la tradition du nom : Innuebant patri ejus, quem vellet vocari eum ; et scripsit, dicens : Joannes est nomen ejus ;
La troisième revient sur la même pensée ; après quoi, il semble que nous soyons mis en présence de l'enfant et, en le saluant nous ne pouvons que lui rendre les témoignages contenus dans l'Évangile : Inter natos mulierum non surrexit major Jobanne Baptista.
Les antiennes des premières vêpres traduisent les mêmes impressions et empruntent leurs formules aux mêmes sources : le peuple Chrétien se représente la scène et s'approprie les sentiments et le langage de ceux qui remplissent un rôle actif ; avec eux, il dit de Jean : Ipse præbit ante illum in spiritu et virtute Eliæ - Joannes est nomen ejus ; vinum et siceram non bibet. - Ex utero senectutis et sterili Joannes natus est præcursor Domini.
Je ne dis rien des antiennes de matines : elles ont ce même caractère.
Pendant que l'âme s'applique à suivre le sens des psaumes, l'imagination est occupée par ces souvenirs ; cela ne lui demande guère d'effort ; elle est paisible ; l'esprit, qui reçoit ses impulsions, découvre dans la psalmodie, à la faveur d'aperçus auxquels il n'aurait jamais songé de lui-même, des allusions ingénieuses à la solennité ; la pensée de Saint Jean apparaît partout.
Les observations faites au sujet des antiennes valent pour les répons ; on s'exposerait, en les citant, à des répétitions inutiles : ils transportent, dans le chant, des textes connus déjà ; je n'en reproduirai qu'un, d'une facture assez originale.
Hic est præcursor dilectus, voici le précurseur bien-aimé, et lucerna lucens ante dominum, et la lumière qui brille devant le Seigneur. Ipse est enim Joannes, qui viam Domino preparavit in eremo, c'est Jean qui a préparé au Seigneur la voie dans le désert, sed et Agnum Dei demonstravit et illuminavit mentes hominum, il a montré l'agneau de Dieu et éclairé l'esprit des hommes. Ipse præibit ante illum in spiritu et virtute Eliæ.
En résumé, les antiennes et les répons ne font que répéter ce que l'Évangile présente de saillant ; ces traits sont de nature à pénétrer l'âme de la mission du précurseur et de son importance ; ils accroissent, par leur répétition même, l'admiration pour son caractère et sa personne ; son souvenir prend vie dans le cœur.
L'Ange Gabriel avait annoncé à Zacharie que la naissance de Jean serait, pour un grand nombre, une occasion de joie, multi in nativitate ejus gaudebunt.
En souvenir de cette prophétie, sa Fête est joyeuse ; elle a pour signe caractéristique une allégresse qui ne se trouve pas ailleurs.
L'Église invite les fidèles à s'y abandonner ; il lui suffit de leur répéter, par ses antiennes, les paroles de Gabriel.
Mais la piété Chrétienne ne s'est pas contentée du chant liturgique pour manifester sa Joie ; elle a emprunté, en les transformant, les usages par lesquels les païens célébraient le solstice : on sait que l'instinct qui portait ces derniers à substituer, dans leur vénération religieuse, les forces créées de la nature à leur auteur, les faisait rendre un culte au soleil et au feu dont il est le grand foyer ; leur dévotion s'épanchait en manifestations bruyantes, au moment des équinoxes ; les fêtes, qui bénéficiaient d'une popularité extraordinaire, consistaient surtout en des réjouissances publiques ; la principale était d'allumer de grands feux autour desquels dansait la population.
Le paganisme grec et romain avait eu l'art de mêler ainsi son culte à la vie extérieure des peuples, et c'est ce qui contribua le plus à le faire entrer dans les mœurs, si profondément même que ces coutumes ont survécu au paganisme.
Il y avait là, pour les Chrétiens, un véritable danger ; tout le monde prenait part à ces réjouissances, qui en elles-mêmes n'avaient rien de condamnable.
Mais les circonstances, en les liants à une superstition, les mettaient au service du paganisme naturaliste ; c'était un entraînement auquel on résistait fort mal.
Tertullien, le premier, dénonça les chrétiens impudents, qui ne craignaient pas de célébrer ainsi les calendes de janvier, les brumalies et les saturnales.
La conversion de l'Empire laissa leur popularité aux réjouissances solsticiales dans l'Afrique romaine, à Rome et dans les Gaules.
Les Évêques voyaient ce fait avec mécontentement ; Saint augustin protestait avec énergie. Habeamus solemnem istum diem, disait-il, non sicut infideles, prpter hunc solem, sed propter eum qui fecit hunc solem, solennisons ce jour, non comme des infidèles, à cause du soleil, mais à cause de celui qui a fait le soleil.
Saint Césaire proscrivit, pour les mêmes motifs, ces survivances païennes ; l'Évêque franc, auteur des sermons qui nous sont parvenus sous le nom de Saint Éloi, défend aux Chrétiens de célébrer les solstices par des danses, des caroles et des chants diaboliques.
Mais la fidélité aux superstitions pyrolatriques était tenace ; les Évêques ne purent en avoir raison.
C'est en vain que Charlemagne leur recommanda, par un capitulaire, de proscrire de nouveau ces feux sacrilèges et ces usages païens ; il fallut en prendre son parti et chercher à transformer, par une intention pieuse, l'abus qu'on ne pouvait supprimer.
Cette évolution se produisit dans le cours du neuvième siècle : on s'apercevait enfin qu'un retour offensif du paganisme n'était plus à craindre ; il était donc inutile de se prémunir contre un ennemi définitivement vaincu.
La réaction contre les pagania solsticiales avait sans nul doute accru la note joyeuse de la Fête de Saint Jean-Baptiste.
Cette joie spirituelle, par son charme, contribuait à détourner les Chrétiens de ces réjouissances profanes ; elle servit à ménager l'évolution, qui débarrassa ces dernières de toute pensée superstitieuses, en les associant à la Fête de Ssaint Jean-Baptiste.
Le solstice d'été tomba dans l'oubli ; les feux furent allumés pour manifester la Joie que la naissance du Précurseur causait au monde ; le feu devint ecclésiastique : le clergé alla processionnellement le Bénir ; la Jouannée, ainsi que nos pères la nommaient, resta l'une des Fêtes les plus populaires et les bourgeois des villes ne l'appréciaient pas moins que les campagnards.
Les Parisiens, entre autres, étaient amateurs des feux de Saint Jean ; ils en allumaient un par quartier.
Celui de la Bastille passait pour l'un des mieux réussis, la garnison de la forteresse assistait en armes à son embrasement.
Il ne valait pas cependant celui de la place de Grève ; on laissait au roi l'honneur de l'allumer : Louis XI le fit en 1471, François Ier en 1528, Henri II et Catherine de Médicis en 1549, Charles IX en 1573, Henri IV en 1596, Louis XIII en 1615 et 1620, Anne d'Autriche en 1616 et 1618, Louis XIV en 1648 ; à partir de cette date, l'honneur d'allumer le feu revint au conseil de ville.
Les hommes de la Révolution furent incapables de comprendre ces réjouissances et elles disparurent, à Paris du moins, en 1789 ; il en fut de même dans la plupart des villes importantes ; à Douai, où la population tenait à ces feux au point d'en allumer un dans chaque rue, tous les soirs du 23 au 29 juin, la police les interdit en 1793 ; ils furent rallumés en 1795 et les années suivantes jusqu'en 1806, sans tenir compte d'une nouvelle défense promulguée en 1797.
Ces réjouissances populaires et religieuses faisaient entrer le sentiment Chrétien dans la vie des villages et des villes ; la religion n'était pas reléguée entre les murailles des sanctuaires ; les hommes la connaissaient, ils l'aimaient comme un élément essentiel de leur existence.
Les coutumes auxquelles on avait l'esprit de la mêler transmettaient, avec elles, sa pensée d'une génération à l'autre ; cela pouvait aller fort loin, car ces habitudes populaires sont tenaces.
Ce fait n'a pas été toujours compris au dix-neuvième siècle.
Ces traditions ont eu fréquemment pour adversaires aveugles des Catholiques, qualifiés hommes d'œuvre, et des Prêtres, qui ont affecté d'y voir des pratiques superstitieuses.
C'est ainsi que les feux de Saint Jean se sont éteints peu à peu dans un grand nombre de campagnes ; il est juste de dire que Saint Jean-Baptiste n'y a pas gagné un rayon de joie spirituelle ; sa Fête passe presque inaperçue ; elle attire certainement beaucoup moins de monde à la Messe et à la Sainte Table que le premier vendredi du mois.
BENOÎT XVI
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 24 juin 2012
Chers frères et sœurs !
Aujourd’hui, 24 Juin, nous célébrons la Solennité de la naissance de Saint Jean-Baptiste. À part la Vierge Marie, Jean-Baptiste est le seul Saint dont la Liturgie célèbre la naissance, et elle le fait parce que celle-ci est étroitement liée au mystère de l’incarnation du Fils de Dieu.
Dès le sein maternel, en effet, Jean est le précurseur de Jésus : sa conception prodigieuse est annoncée par l’ange à Marie, comme le signe que « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37), six mois avant le grand prodige qui nous donne le salut, l’union de Dieu avec l’homme par l’action du Saint- Esprit.
Les quatre Évangiles donnent une grande importance à la figure de Jean-Baptiste en tant que prophète qui conclut l’Ancien Testament, et inaugure le Nouveau, indiquant en Jésus de Nazareth le Messie, le Consacré du Seigneur.
En effet, Jésus Lui-même parlera de Jean en ces termes :
« Il est celui dont il est écrit : Voici que moi j'envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route devant toi. En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui » (Mt 11, 10-11).
Le père de Jean, Zacharie, mari d’Elisabeth, parente de Marie, était un Prêtre du culte de l’Ancien Testament.
Il n’a pas cru tout de suite à l’annonce d’une paternité qu’il n’espérait plus désormais, et c’est pour cette raison qu’il demeura muet jusqu’au jour de la circoncision de l’enfant auquel, avec sa femme, ils donnèrent le nom indiqué par Dieu, c’est-à-dire « Jean», ce qui signifie : « Le Seigneur fait grâce».
Animé par L’Esprit Saint, Zacharie parla ainsi de la mission de son fils : « Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant Le Seigneur, pour lui préparer les voies, pour donner à son peuple la connaissance du Salut par la rémission de ses péchés » (Lc 1, 76-77).
Tout ceci se manifesta trente ans après, quand Jean se mit à Baptiser dans le fleuve du Jourdain, en appelant les gens à se préparer, par ce geste de pénitence, à la venue imminente du Messie que Dieu lui avait révélée durant son séjour dans le désert de Judée. C’est pourquoi on l’appela « Baptiste », c’est-à-dire le « Baptiseur » (cf. Mt 3,1-6).
Lorsqu’un jour, de Nazareth, Jésus Lui-même vint se faire Baptiser, Jean tout d’abord refusa, puis il consentit, et il vit L’Esprit Saint se poser sur Jésus et il entendit la voix du Père Céleste qui le proclamait Son Fils (cf. Mt 3, 13- 17).
Mais sa mission n’était pas encore achevée: peu après, il lui fut demandé de précéder Jésus aussi dans une mort violente. Jean fut décapité dans la prison du roi Hérode, et il rendit ainsi pleinement témoignage à l’Agneau de Dieu qu’il avait été le premier à connaître et à désigner publiquement.
Chers amis, la Vierge Marie a aidé sa parente âgée, Elisabeth, à porter à son terme sa grossesse de Jean.
Qu’elle nous aide tous à suivre Jésus, Le Christ, Le Fils de Dieu, que Jean-Baptiste a annoncé avec une grande humilité et ardeur prophétique.
À l'issue de l’Angélus
En ce jour de la Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste, je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones présents pour la Prière de l’Angélus.
Saint Jean-Baptiste, le plus grand des enfants des hommes, a su reconnaître Le Seigneur.
Après avoir Baptisé Jésus dans les eaux du Jourdain et l’avoir désigné comme le Messie, il s’est effacé humblement devant Lui.
Son exemple nous invite à nous convertir, à témoigner du Christ et à l’annoncer à temps et à contre temps, en étant comme lui la voix qui crie dans le désert, et cela jusqu’au don de notre vie.
Avec la Vierge Marie sachons rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits ! Bon Dimanche !
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 24 juin 2012
Chers frères et sœurs !
Aujourd’hui, 24 Juin, nous célébrons la Solennité de la naissance de Saint Jean-Baptiste. À part la Vierge Marie, Jean-Baptiste est le seul Saint dont la Liturgie célèbre la naissance, et elle le fait parce que celle-ci est étroitement liée au mystère de l’incarnation du Fils de Dieu.
Dès le sein maternel, en effet, Jean est le précurseur de Jésus : sa conception prodigieuse est annoncée par l’ange à Marie, comme le signe que « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37), six mois avant le grand prodige qui nous donne le salut, l’union de Dieu avec l’homme par l’action du Saint- Esprit.
Les quatre Évangiles donnent une grande importance à la figure de Jean-Baptiste en tant que prophète qui conclut l’Ancien Testament, et inaugure le Nouveau, indiquant en Jésus de Nazareth le Messie, le Consacré du Seigneur.
En effet, Jésus Lui-même parlera de Jean en ces termes :
« Il est celui dont il est écrit : Voici que moi j'envoie mon messager en avant de toi pour préparer ta route devant toi. En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui » (Mt 11, 10-11).
Le père de Jean, Zacharie, mari d’Elisabeth, parente de Marie, était un Prêtre du culte de l’Ancien Testament.
Il n’a pas cru tout de suite à l’annonce d’une paternité qu’il n’espérait plus désormais, et c’est pour cette raison qu’il demeura muet jusqu’au jour de la circoncision de l’enfant auquel, avec sa femme, ils donnèrent le nom indiqué par Dieu, c’est-à-dire « Jean», ce qui signifie : « Le Seigneur fait grâce».
Animé par L’Esprit Saint, Zacharie parla ainsi de la mission de son fils : « Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant Le Seigneur, pour lui préparer les voies, pour donner à son peuple la connaissance du Salut par la rémission de ses péchés » (Lc 1, 76-77).
Tout ceci se manifesta trente ans après, quand Jean se mit à Baptiser dans le fleuve du Jourdain, en appelant les gens à se préparer, par ce geste de pénitence, à la venue imminente du Messie que Dieu lui avait révélée durant son séjour dans le désert de Judée. C’est pourquoi on l’appela « Baptiste », c’est-à-dire le « Baptiseur » (cf. Mt 3,1-6).
Lorsqu’un jour, de Nazareth, Jésus Lui-même vint se faire Baptiser, Jean tout d’abord refusa, puis il consentit, et il vit L’Esprit Saint se poser sur Jésus et il entendit la voix du Père Céleste qui le proclamait Son Fils (cf. Mt 3, 13- 17).
Mais sa mission n’était pas encore achevée: peu après, il lui fut demandé de précéder Jésus aussi dans une mort violente. Jean fut décapité dans la prison du roi Hérode, et il rendit ainsi pleinement témoignage à l’Agneau de Dieu qu’il avait été le premier à connaître et à désigner publiquement.
Chers amis, la Vierge Marie a aidé sa parente âgée, Elisabeth, à porter à son terme sa grossesse de Jean.
Qu’elle nous aide tous à suivre Jésus, Le Christ, Le Fils de Dieu, que Jean-Baptiste a annoncé avec une grande humilité et ardeur prophétique.
À l'issue de l’Angélus
En ce jour de la Fête de la Nativité de Saint Jean-Baptiste, je suis heureux d’accueillir les pèlerins francophones présents pour la Prière de l’Angélus.
Saint Jean-Baptiste, le plus grand des enfants des hommes, a su reconnaître Le Seigneur.
Après avoir Baptisé Jésus dans les eaux du Jourdain et l’avoir désigné comme le Messie, il s’est effacé humblement devant Lui.
Son exemple nous invite à nous convertir, à témoigner du Christ et à l’annoncer à temps et à contre temps, en étant comme lui la voix qui crie dans le désert, et cela jusqu’au don de notre vie.
Avec la Vierge Marie sachons rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits ! Bon Dimanche !
Jean-Baptiste est venu au monde pour préparer l’humanité à la venue du Messie attendu, de Jésus-Christ, notre Sauveur, Notre Dieu.
Il est né d’un prodige de Dieu, alors que ses parents (Elisabeth et Zacharie, cousins de La Très Sainte Vierge Marie) étaient très vieux, et ne pouvaient normalement plus avoir d’enfants.
A tel point que son père (Zacharie) qui était Prêtre, n’a pas cru l’Ange venu lui annoncer La Bonne Nouvelle…il est sorti alors du Temple où il célébrait l’office en étant devenu muet !!!
Il ne retrouvera l’usage de la parole qu’au moment où il sera décidé du nom qu’il portera …il s’appellera Jean.
Jean-Baptiste est avant tout Le Précurseur, L’Envoyé de Dieu, Le Témoin de La Lumière qui arrive pour l’Humanité toute entière, celui qui a prophétisé Le Christ et l’a montré aux Hommes.
« Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit Le Chemin du Seigneur ». (Jean 1 23).
« Moi, je Baptise dans l’eau. Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas, Celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales ». (Jean 1 26-27).
Aujourd’hui, nous fêtons la naissance de Jean-Baptiste. Jean-Baptiste n’est pas né pour lui.
Il ne vivra pas pour lui, mais pour nous appeler à la Conversion, La Conversion de nos cœurs, de nos âmes, de nos esprits et de nos corps, afin de pouvoir accueillir en nous, celui qui arrive après lui…Jésus, Notre Seigneur, Notre Dieu.
Comme je l’ai souvent dit, nous ne pouvons accueillir Dieu en nous, si nous sommes en état de péché….car Dieu et Satan ne peuvent cohabiter.
Ce n’est que dans un cœur contrit, regrettant le mal fait et prenant le chemin de la Conversion, en suppliant Dieu de lui Pardonner et de venir à son secours…que Dieu accours en nous pour nous délivrer, détruire les chaînes du péché qui nous enchaînaient, panser nos blessures et mettre dans notre âme…Son Amour, Sa Miséricorde et Sa Compassion.
Voilà pourquoi Dieu a fait naître Jean-Baptiste, pourquoi Il l’a envoyé en éclaireur, en Précurseur…pour qu’il aplanisse les montagnes de nos péchés, rende droit nos chemins tortueux du mal afin que nos cœurs soient prêts et dans de bonnes dispositions pour accueillir La Lumière, La Vérité et La Vie…pour accueillir Dieu.
Jean a été le dernier Prophète avant Jésus, celui qui a annoncé Sa Venue en appelant à La Conversion.
Mais celui qui reçoit de Dieu le Don de Prophète, même s’il donne envi aux autres, n’a rien d’une mission de tout repos…et se termine, en général par « le martyr »…voir comment dans la parabole des vignerons homicides…les envoyés de Dieu ont été traités !!!
Et puis, avant de devenir Prophète pour les autres, Le Prophète doit d’abord se laisser totalement convertir lui-même par Dieu qui taille en lui très profondément…comme le sarment qui doit pouvoir porter beaucoup de fruits.
Cela peut prendre de très nombreuses années pendant lesquels, le futur prophète disparaît pour se laisser travailler par Dieu qui façonne son esprit, son âme et son corps, et lui apprend à Aimer de Son Amour, à être Miséricordieux de Sa Miséricorde et à être porteur de Sa Compassion, à souffrir du mal fait à Dieu…et à s’offrir en victime agréable à Dieu pour La Conversion de tous ceux qui sont loin de Dieu et se plongent dans la puanteur du mal.
C’est ainsi qu’a vécu Jean-Baptiste. Il est né puis a vécu longtemps au désert pour se convertir lui-même et se laisser inonder par L’Amour de Dieu…avant d’appeler à la conversion.
Pourquoi Saint Jean-Baptiste est né ???
Il est né pour préparer les cœurs enténébrés par nos péchés, afin qu’ils puissent recevoir La Lumière qu’est Jésus et qui arrive juste derrière lui.
« Il faut que Lui croisse…et que moi, je diminue », dira-t-il en parlant de Jésus, La Lumière du monde, La Lumière de nos âmes. Jésus, La Lumière, qui vient dans nos âmes y révéler toutes les zones obscures pour les éblouir par son admirable Lumière.
Rappeler aux gens Les Commandements de Dieu et les appeler à se convertir n’est jamais chose facile à dire et à faire. Il est plus facile de dire….ce sont des règles dites par l’église (en remarquant que l’on ne dit pas qu’elles viennent de Dieu !!!)…mais comme toute règle, il y a les arrangements en fonction de chaque cas…bien sûr tu peux faire ceci ou cela…ne t’inquiète pas….Dieu est Amour….Il comprend !!!
Vous êtes des hommes pas des Saints….ces règles sont pour les Saints…pas pour vous…. Dieu est Amour…Il comprend !!!
Et pourtant chaque personne qui se dit Chrétien ou se prétend Chrétien est appelée à cela…car La Loi de Dieu a été établie par Dieu Lui-même et ne peut être transgressée ou accommodée à la sauce moderne, en fonction de chacun.
Il ne faut pas oublier non plus, que pour rappeler aux gens Les Commandements de Dieu et les appeler à se convertir…il faut déjà soi-même avoir pris ce Chemin de Conversion…car on ne peut dire aux autres ce qu’ils doivent faire…si nous ne le faisons pas nous même !!!
Et chaque personne qui se dit Chrétien ou se prétend Chrétien ne peux, pour soi-même, accommoder La Loi de Dieu à la sauce moderne et la transgresser lorsque cela l’arrange…du moment que les autres ne le voient pas….mais Dieu le voit, comme Il voyait les mauvaises actions des habitants de Ninive…car Dieu voit tout ce que nous faisons, même les choses les plus cachées (commence par enlever la poutre qui est dans ton œil avant de chercher à enlever la paille qui est dans l’œil de ton Prochain…Matthieu 7 1-9…cela ne signifie pas qu’il ne faut pas dire à son frère d’enlever la paille qui est dans son œil, mais pour voir cette paille et l’aider à l’enlever, il faut d’abord se laisser convertir en profondeur soi-même par Dieu afin de ne plus avoir la poutre qui est dans le notre et qui nous empêche de voir que ce n’est qu’une paille qui est dans l’œil de notre frère).
Mais pour un Prophète, Le Chemin est encore plus dur.
Il a d’abord dut se laisser travailler par Dieu (la vie de Saint Jean-Baptiste au désert) pour être capable d’être à l’écoute de La Parole que Dieu veut qu’il transmette.
Il a d’abord dut faire un long travail de conversion personnelle à l’écoute de La Parole de Dieu.
Ensuite, il faut réaliser que Dieu se sert des petits (St Pierre n’était qu’un petit patron-pêcheur et Jésus a fait de lui, le chef de L’Eglise), de ceux qui, apparemment sont incapable de changer le monde…cela afin de mieux montrer à tous…que cela ne vient pas d’eux qui en sont totalement incapables, mais que cela vient de La Puissance et de La Volonté de Dieu.
Enfin Dieu envoi ses Prophètes vers des gens influents, qu’ils soient des personnes importantes dans L’Eglise, comme vers ceux qui ont Le Pouvoir ou L’Argent dans la société.
Croyez-vous qu’il soit alors facile à ces Prophètes, eux qui sont des personnes insignifiantes, d’aller trouver des gens qui se savent très importants, pour leur dire de changer de vie et de se convertir….sinon Dieu les détruira…et ils finiront en enfer.
Croyez-vous qu’il soit facile à ces prophètes d’aller trouver, par exemple, un responsable du gouvernement pour lui dire qu’il ne peut pas vivre avec une concubine, en ayant rejeté sa femme légitime, ou qu’il ne peut prendre pour épouse légitime, la femme de son frère (comme Jean-Baptiste avec Hérode) ou de voir son Évêque pour lui dire qu’il faut qu’il change sa manière de vivre, car elle déplait à Dieu, etc…
Dieu voit les actions de chacun….Il laisse la liberté à chacun de choisir le bien ou le mal….mais vient un moment où le mal dépasse de trop les limites de ce que Dieu peut laisser passer dans Son Amour pour les Hommes et La Liberté qu’Il leur laisse…et Il décide de détruire ceux qui ont dépassé les limites.
Mais Il ne le fait pas sans les prévenir, et les prévenir encore…dans leur âme, dans leur esprit, dans leur conscience, et au final Il leur envoi des Prophètes (des personnes auquel Dieu ou La Très Sainte Vierge Marie parle ou apparaît pour dire au monde de se convertir).
Si comme Ninive, les gens se convertissent alors cela fait Le Bonheur de Dieu qui abandonne les châtiments qu’Il avait prévu.
Mais n’oublions surtout pas que Dieu continue encore aujourd’hui à nous appeler à la conversion (par Son Eglise, par Ses Prophètes, par notre Prochain, dans nos âmes, dans nos esprits et dans nos consciences) que nous soyons pauvres ou riches, petits ou puissants, païens ou chrétiens, laïc ou prêtre, voir évêque ou cardinal, voir religieux ou responsable de communautés.
Alors, nous convertissons-nous (nous personnellement…pas les autres autour de nous) en entendant Son Appel pour nous, ou lui coupons-nous la tête pour l’offrir sur un plateau d’argent comme St Jean-Baptiste, ou, le clouons-nous sur une Croix pour le faire taire comme Jésus ???
N’est-ce pas le destin de tous les Prophètes : Témoigner de L’Amour de Dieu. Porter La Lumière du Christ dans les cœurs enténébrés par nos péchés et mourir en martyre, tués par la Haine, le Mensonge et l’Obscurité qui ne supporte pas L’Amour, la Vérité et la Lumière.
Saint Jean-Baptiste, tu précèdes Le Jour, tu portes L’Espérance : Eclaire l’Homme en sa quête d’Amour et ramène son cœur à L’Innocence.
Il est né d’un prodige de Dieu, alors que ses parents (Elisabeth et Zacharie, cousins de La Très Sainte Vierge Marie) étaient très vieux, et ne pouvaient normalement plus avoir d’enfants.
A tel point que son père (Zacharie) qui était Prêtre, n’a pas cru l’Ange venu lui annoncer La Bonne Nouvelle…il est sorti alors du Temple où il célébrait l’office en étant devenu muet !!!
Il ne retrouvera l’usage de la parole qu’au moment où il sera décidé du nom qu’il portera …il s’appellera Jean.
Jean-Baptiste est avant tout Le Précurseur, L’Envoyé de Dieu, Le Témoin de La Lumière qui arrive pour l’Humanité toute entière, celui qui a prophétisé Le Christ et l’a montré aux Hommes.
« Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit Le Chemin du Seigneur ». (Jean 1 23).
« Moi, je Baptise dans l’eau. Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas, Celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales ». (Jean 1 26-27).
Aujourd’hui, nous fêtons la naissance de Jean-Baptiste. Jean-Baptiste n’est pas né pour lui.
Il ne vivra pas pour lui, mais pour nous appeler à la Conversion, La Conversion de nos cœurs, de nos âmes, de nos esprits et de nos corps, afin de pouvoir accueillir en nous, celui qui arrive après lui…Jésus, Notre Seigneur, Notre Dieu.
Comme je l’ai souvent dit, nous ne pouvons accueillir Dieu en nous, si nous sommes en état de péché….car Dieu et Satan ne peuvent cohabiter.
Ce n’est que dans un cœur contrit, regrettant le mal fait et prenant le chemin de la Conversion, en suppliant Dieu de lui Pardonner et de venir à son secours…que Dieu accours en nous pour nous délivrer, détruire les chaînes du péché qui nous enchaînaient, panser nos blessures et mettre dans notre âme…Son Amour, Sa Miséricorde et Sa Compassion.
Voilà pourquoi Dieu a fait naître Jean-Baptiste, pourquoi Il l’a envoyé en éclaireur, en Précurseur…pour qu’il aplanisse les montagnes de nos péchés, rende droit nos chemins tortueux du mal afin que nos cœurs soient prêts et dans de bonnes dispositions pour accueillir La Lumière, La Vérité et La Vie…pour accueillir Dieu.
Jean a été le dernier Prophète avant Jésus, celui qui a annoncé Sa Venue en appelant à La Conversion.
Mais celui qui reçoit de Dieu le Don de Prophète, même s’il donne envi aux autres, n’a rien d’une mission de tout repos…et se termine, en général par « le martyr »…voir comment dans la parabole des vignerons homicides…les envoyés de Dieu ont été traités !!!
Et puis, avant de devenir Prophète pour les autres, Le Prophète doit d’abord se laisser totalement convertir lui-même par Dieu qui taille en lui très profondément…comme le sarment qui doit pouvoir porter beaucoup de fruits.
Cela peut prendre de très nombreuses années pendant lesquels, le futur prophète disparaît pour se laisser travailler par Dieu qui façonne son esprit, son âme et son corps, et lui apprend à Aimer de Son Amour, à être Miséricordieux de Sa Miséricorde et à être porteur de Sa Compassion, à souffrir du mal fait à Dieu…et à s’offrir en victime agréable à Dieu pour La Conversion de tous ceux qui sont loin de Dieu et se plongent dans la puanteur du mal.
C’est ainsi qu’a vécu Jean-Baptiste. Il est né puis a vécu longtemps au désert pour se convertir lui-même et se laisser inonder par L’Amour de Dieu…avant d’appeler à la conversion.
Pourquoi Saint Jean-Baptiste est né ???
Il est né pour préparer les cœurs enténébrés par nos péchés, afin qu’ils puissent recevoir La Lumière qu’est Jésus et qui arrive juste derrière lui.
« Il faut que Lui croisse…et que moi, je diminue », dira-t-il en parlant de Jésus, La Lumière du monde, La Lumière de nos âmes. Jésus, La Lumière, qui vient dans nos âmes y révéler toutes les zones obscures pour les éblouir par son admirable Lumière.
Rappeler aux gens Les Commandements de Dieu et les appeler à se convertir n’est jamais chose facile à dire et à faire. Il est plus facile de dire….ce sont des règles dites par l’église (en remarquant que l’on ne dit pas qu’elles viennent de Dieu !!!)…mais comme toute règle, il y a les arrangements en fonction de chaque cas…bien sûr tu peux faire ceci ou cela…ne t’inquiète pas….Dieu est Amour….Il comprend !!!
Vous êtes des hommes pas des Saints….ces règles sont pour les Saints…pas pour vous…. Dieu est Amour…Il comprend !!!
Et pourtant chaque personne qui se dit Chrétien ou se prétend Chrétien est appelée à cela…car La Loi de Dieu a été établie par Dieu Lui-même et ne peut être transgressée ou accommodée à la sauce moderne, en fonction de chacun.
Il ne faut pas oublier non plus, que pour rappeler aux gens Les Commandements de Dieu et les appeler à se convertir…il faut déjà soi-même avoir pris ce Chemin de Conversion…car on ne peut dire aux autres ce qu’ils doivent faire…si nous ne le faisons pas nous même !!!
Et chaque personne qui se dit Chrétien ou se prétend Chrétien ne peux, pour soi-même, accommoder La Loi de Dieu à la sauce moderne et la transgresser lorsque cela l’arrange…du moment que les autres ne le voient pas….mais Dieu le voit, comme Il voyait les mauvaises actions des habitants de Ninive…car Dieu voit tout ce que nous faisons, même les choses les plus cachées (commence par enlever la poutre qui est dans ton œil avant de chercher à enlever la paille qui est dans l’œil de ton Prochain…Matthieu 7 1-9…cela ne signifie pas qu’il ne faut pas dire à son frère d’enlever la paille qui est dans son œil, mais pour voir cette paille et l’aider à l’enlever, il faut d’abord se laisser convertir en profondeur soi-même par Dieu afin de ne plus avoir la poutre qui est dans le notre et qui nous empêche de voir que ce n’est qu’une paille qui est dans l’œil de notre frère).
Mais pour un Prophète, Le Chemin est encore plus dur.
Il a d’abord dut se laisser travailler par Dieu (la vie de Saint Jean-Baptiste au désert) pour être capable d’être à l’écoute de La Parole que Dieu veut qu’il transmette.
Il a d’abord dut faire un long travail de conversion personnelle à l’écoute de La Parole de Dieu.
Ensuite, il faut réaliser que Dieu se sert des petits (St Pierre n’était qu’un petit patron-pêcheur et Jésus a fait de lui, le chef de L’Eglise), de ceux qui, apparemment sont incapable de changer le monde…cela afin de mieux montrer à tous…que cela ne vient pas d’eux qui en sont totalement incapables, mais que cela vient de La Puissance et de La Volonté de Dieu.
Enfin Dieu envoi ses Prophètes vers des gens influents, qu’ils soient des personnes importantes dans L’Eglise, comme vers ceux qui ont Le Pouvoir ou L’Argent dans la société.
Croyez-vous qu’il soit alors facile à ces Prophètes, eux qui sont des personnes insignifiantes, d’aller trouver des gens qui se savent très importants, pour leur dire de changer de vie et de se convertir….sinon Dieu les détruira…et ils finiront en enfer.
Croyez-vous qu’il soit facile à ces prophètes d’aller trouver, par exemple, un responsable du gouvernement pour lui dire qu’il ne peut pas vivre avec une concubine, en ayant rejeté sa femme légitime, ou qu’il ne peut prendre pour épouse légitime, la femme de son frère (comme Jean-Baptiste avec Hérode) ou de voir son Évêque pour lui dire qu’il faut qu’il change sa manière de vivre, car elle déplait à Dieu, etc…
Dieu voit les actions de chacun….Il laisse la liberté à chacun de choisir le bien ou le mal….mais vient un moment où le mal dépasse de trop les limites de ce que Dieu peut laisser passer dans Son Amour pour les Hommes et La Liberté qu’Il leur laisse…et Il décide de détruire ceux qui ont dépassé les limites.
Mais Il ne le fait pas sans les prévenir, et les prévenir encore…dans leur âme, dans leur esprit, dans leur conscience, et au final Il leur envoi des Prophètes (des personnes auquel Dieu ou La Très Sainte Vierge Marie parle ou apparaît pour dire au monde de se convertir).
Si comme Ninive, les gens se convertissent alors cela fait Le Bonheur de Dieu qui abandonne les châtiments qu’Il avait prévu.
Mais n’oublions surtout pas que Dieu continue encore aujourd’hui à nous appeler à la conversion (par Son Eglise, par Ses Prophètes, par notre Prochain, dans nos âmes, dans nos esprits et dans nos consciences) que nous soyons pauvres ou riches, petits ou puissants, païens ou chrétiens, laïc ou prêtre, voir évêque ou cardinal, voir religieux ou responsable de communautés.
Alors, nous convertissons-nous (nous personnellement…pas les autres autour de nous) en entendant Son Appel pour nous, ou lui coupons-nous la tête pour l’offrir sur un plateau d’argent comme St Jean-Baptiste, ou, le clouons-nous sur une Croix pour le faire taire comme Jésus ???
N’est-ce pas le destin de tous les Prophètes : Témoigner de L’Amour de Dieu. Porter La Lumière du Christ dans les cœurs enténébrés par nos péchés et mourir en martyre, tués par la Haine, le Mensonge et l’Obscurité qui ne supporte pas L’Amour, la Vérité et la Lumière.
Saint Jean-Baptiste, tu précèdes Le Jour, tu portes L’Espérance : Eclaire l’Homme en sa quête d’Amour et ramène son cœur à L’Innocence.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Dimanche 25 Juin 2017
Fête de Saint Guillaume de Verceil, Fondateur de la Congrégation des Ermites du Mont-Vierge, basée sur la règle Bénédictine († 1142)
Fête de Saint Guillaume de Verceil, Fondateur de la Congrégation des Ermites du Mont-Vierge, basée sur la règle Bénédictine († 1142)
Statue de Saint Guillaume à la Basilique de Saint-Pierre au Vatican
Guillaume de Verceil, aussi appelé Guillaume de Montevergine
(En italien: Guglielmo da Vercelli ou Guglielmo da Montevergine) (né en 1085 à Vercelli, https://fr.wikipedia.org/wiki/Verceilau Piémont https://fr.wikipedia.org/wiki/Pi%C3%A9mont– mort le 25 Juin 1142 à Goleto,https://fr.wikipedia.org/wiki/Sant%27Angelo_dei_Lombardi en Campanie) https://fr.wikipedia.org/wiki/Campanieest un Ermite Chrétien italien du XIIème siècle et le Fondateur de la Congrégation de Monte Vergine.
Il est reconnu comme Saint par l'Église Catholique.
À peine Guillaume se fut-il retiré dans son Ermitage que ses dons de thaumaturge furent connus.
Rapidement il fut réputé pour redonner la parole aux muets, l'ouïe aux sourds, la vigueur aux malades.
Il changeait l'eau en vin, et accomplissait toutes sortes de prodiges jusqu'à prédire la date de sa propre mort.
Saint Guillaume
Abbé de Montevergine (✝ 1142)
Après un pèlerinage à Compostelle, il se retira dans la solitude en Campanie où des disciples le rejoignirent.
Ils reçurent une règle orale qui est à l'origine de celle de la Congrégation Bénédictine de Montevergine.
À Goleto, près de Nusco en Campanie, l’an 1142, Saint Guillaume, Abbé. Né à Verceil, dans le Piémont, il se fit pèlerin et pauvre pour l’Amour du Christ, Fonda le Monastère de Montevergine, où il enseigna une haute doctrine spirituelle aux compagnons qu’il y rassembla, et établit beaucoup d’autres Monastères, tant pour des Moines que pour des Moniales, dans le sud de l’Italie.
Martyrologe romain
Guillaume de Verceil, aussi appelé Guillaume de Montevergine
(En italien: Guglielmo da Vercelli ou Guglielmo da Montevergine) (né en 1085 à Vercelli, https://fr.wikipedia.org/wiki/Verceilau Piémont https://fr.wikipedia.org/wiki/Pi%C3%A9mont– mort le 25 Juin 1142 à Goleto,https://fr.wikipedia.org/wiki/Sant%27Angelo_dei_Lombardi en Campanie) https://fr.wikipedia.org/wiki/Campanieest un Ermite Chrétien italien du XIIème siècle et le Fondateur de la Congrégation de Monte Vergine.
Il est reconnu comme Saint par l'Église Catholique.
À peine Guillaume se fut-il retiré dans son Ermitage que ses dons de thaumaturge furent connus.
Rapidement il fut réputé pour redonner la parole aux muets, l'ouïe aux sourds, la vigueur aux malades.
Il changeait l'eau en vin, et accomplissait toutes sortes de prodiges jusqu'à prédire la date de sa propre mort.
Saint Guillaume
Abbé de Montevergine (✝ 1142)
Après un pèlerinage à Compostelle, il se retira dans la solitude en Campanie où des disciples le rejoignirent.
Ils reçurent une règle orale qui est à l'origine de celle de la Congrégation Bénédictine de Montevergine.
À Goleto, près de Nusco en Campanie, l’an 1142, Saint Guillaume, Abbé. Né à Verceil, dans le Piémont, il se fit pèlerin et pauvre pour l’Amour du Christ, Fonda le Monastère de Montevergine, où il enseigna une haute doctrine spirituelle aux compagnons qu’il y rassembla, et établit beaucoup d’autres Monastères, tant pour des Moines que pour des Moniales, dans le sud de l’Italie.
Martyrologe romain
Saint Guillaume de Montevergine (1085-1142)
Devenu orphelin en bas âge, il est élevé par des membres de sa famille noble de Verceil.
À la suite d’un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, il décide de se Consacrer à Dieu et s’installe comme ermite dans les montagnes des alentours de Naples.
Bientôt, sa réputation de sainteté attire de nombreux disciples, qu’il organise en Communauté sous le nom des Ermites du Mont-Vierge et pour qui il rédige une règle basée sur la règle Bénédictine.
Cette maison donne lieu à la Fondation de plusieurs autres.
Cependant, plusieurs religieux commencent à se plaindre des trop grandes austérités qui leur sont imposées.
Guillaume quitte alors la Communauté en compagnie de quelques Moines.
Saint Guillaume fut aussi conseiller du roi Roger I de Naples, qui lui fait bâtir un nouvel ermitage à Salerne.
Devenu orphelin en bas âge, il est élevé par des membres de sa famille noble de Verceil.
À la suite d’un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, il décide de se Consacrer à Dieu et s’installe comme ermite dans les montagnes des alentours de Naples.
Bientôt, sa réputation de sainteté attire de nombreux disciples, qu’il organise en Communauté sous le nom des Ermites du Mont-Vierge et pour qui il rédige une règle basée sur la règle Bénédictine.
Cette maison donne lieu à la Fondation de plusieurs autres.
Cependant, plusieurs religieux commencent à se plaindre des trop grandes austérités qui leur sont imposées.
Guillaume quitte alors la Communauté en compagnie de quelques Moines.
Saint Guillaume fut aussi conseiller du roi Roger I de Naples, qui lui fait bâtir un nouvel ermitage à Salerne.
Verceil, l'ancienne et fameuse ville du vieux Piémont, servit de berceau à Guillaume. Illustres par la noblesse de leur sang, son père et sa mère étaient encore plus respectables par la sainteté de leur vie.
Guillaume perdit ses parents dès son enfance et vécut sous la conduite d'un de ses parents qui prit grand soin de son éducation.
À quinze ans, le pieux adolescent résolut de mener une vie Pénitente et entreprit le pèlerinage de St-Jacques de Compostelle, en Galice, comme on nommait alors l'Espagne.
Il voyageait les pieds nus, revêtu d'un simple habit de pèlerin.
Durant ce long voyage, Guillaume souffrit la faim, la soif, avec toutes sortes d'incommodités.
Son amour de la mortification lui inspira cependant de faire confectionner deux cercles de fer qu'il appliqua sur sa chair nue.
Dieu révéla au jeune pénitent qu'Il l'appelait à la vie solitaire dans laquelle il pratiquerait la vertu avec plus de perfection.
Obéissant à cette Céleste inspiration, Guillaume de Verceil quitta son pays afin de trouver moins d'obstacle à son projet.
Il se retira au royaume de Naples, sur une montagne déserte où il pratiqua des abstinences et des austérités presque incroyables.
Guillaume ne jouit pas longtemps de cette douce solitude, car une foule de personnes attirées par sa réputation de sainteté et le désir de recevoir ses instructions, se mirent à le visiter fréquemment.
Plusieurs Prêtres séculiers ravis de ses entretiens spirituels le supplièrent de les admettre au nombre de ses disciples.
En l'an 1119, sous le pontificat de Calixte II, Guillaume de Verceil commença donc l'établissement de la Congrégation, dite du Mont-Vierge.
Animés par les ardentes exhortations de leur saint Fondateur, les nouveaux Religieux embrassèrent la pratique de la vertu avec une ferveur indescriptible.
Vivant dans une parfaite concorde, ils avançaient à grands pas dans le chemin de la perfection, lorsque le démon excita en eux un esprit de murmure contre Guillaume, à cause de l'austérité des Règles qu'il leur prescrivait.
Comme l'esprit de critique et de rébellion animait de plus en plus ses religieux, le Saint jugea que sa présence leur devenait plutôt désavantageuse qu'utile et décida de se retirer.
Après avoir quitté le Mont-Vierge, Guillaume fonda plusieurs Monastères tant d'hommes que de femmes, en divers endroits du royaume de Naples.
Ainsi, la sourde persécution fomentée contre le saint fondateur, servit à étendre davantage le nouvel Ordre qu'il avait institué.
Le but de son institut consistait principalement et avant tout, dans l'exercice d'une vie Pénitente et mortifiée.
C'est pourquoi il interdit à ses enfants spirituels l'usage du vin, de la viande et de toutes sortes de laitage.
Il ordonna aussi que ses Religieux mangent des herbes crues avec un peu de pain pendant trois jours de la semaine.
Roger Ier, roi de Naples, désirait vivement s'entretenir avec Guillaume de Verceil ; il le fit donc venir à sa cour.
Sa conversation tout angélique l'édifia tellement qu'il ordonna de bâtir un couvent de son Ordre à Salerne, juste en face de son palais, afin de pouvoir jouir plus souvent de ses Célestes entretiens et de ses sages avis.
Guillaume profita de son influence pour porter le roi à la pratique de la vertu et lui rappeler ses importants devoirs.
Il exhortait les grands seigneurs de la même façon, tâchant de leur inspirer l'horreur du péché et l'amour de la piété.
Comme la dévotion trouve des ennemis partout, quelques courtisans persuadèrent le roi Roger d'éprouver la vertu du Saint, qui n'était selon eux, que pure hypocrisie.
On chargea une courtisane de le solliciter au mal et de le faire tomber dans le péché. Saint Guillaume feignit d'abord d'acquiescer à ses honteuses propositions et la pria de revenir vers le soir.
La courtisane se félicitait de sa réussite, mais lorsqu'elle retourna chez le Saint, elle resta fort perplexe en le voyant se coucher sur un lit de charbons ardents tout en l'invitant à faire de même.
Ce prodige bouleversa tellement cette misérable femme, que fondant en larmes, elle demanda pardon au serviteur de Dieu en se prosternant jusqu'à terre.
De pécheresse, elle devint abbesse d'un couvent de Religieuses fondée par Guillaume, à Venosa. Elle est connue sous le nom de la Bienheureuse Agnès de Venosa.
Guillaume de Verceil apprit par révélation qu'il irait bientôt recevoir la récompense de ses travaux.
Il en avertit le roi et lui recommanda la pratique des instructions données. Pour mieux se préparer à son prochain départ pour le Ciel, il se retira au Monastère de Guglieto.
Lorsque l'heureux jour arriva, Guillaume se fit transporter à l'église, et là, couché sur la terre nue, il exhorta ses Religieux à la persévérance et rendit paisiblement son âme à Dieu.
Son corps fut inhumé dans l'église où il exhala son dernier soupir.
Depuis ce temps, cette église a changé son nom de St-Sauveur, pour celui de St-Guillaume.
Guillaume perdit ses parents dès son enfance et vécut sous la conduite d'un de ses parents qui prit grand soin de son éducation.
À quinze ans, le pieux adolescent résolut de mener une vie Pénitente et entreprit le pèlerinage de St-Jacques de Compostelle, en Galice, comme on nommait alors l'Espagne.
Il voyageait les pieds nus, revêtu d'un simple habit de pèlerin.
Durant ce long voyage, Guillaume souffrit la faim, la soif, avec toutes sortes d'incommodités.
Son amour de la mortification lui inspira cependant de faire confectionner deux cercles de fer qu'il appliqua sur sa chair nue.
Dieu révéla au jeune pénitent qu'Il l'appelait à la vie solitaire dans laquelle il pratiquerait la vertu avec plus de perfection.
Obéissant à cette Céleste inspiration, Guillaume de Verceil quitta son pays afin de trouver moins d'obstacle à son projet.
Il se retira au royaume de Naples, sur une montagne déserte où il pratiqua des abstinences et des austérités presque incroyables.
Guillaume ne jouit pas longtemps de cette douce solitude, car une foule de personnes attirées par sa réputation de sainteté et le désir de recevoir ses instructions, se mirent à le visiter fréquemment.
Plusieurs Prêtres séculiers ravis de ses entretiens spirituels le supplièrent de les admettre au nombre de ses disciples.
En l'an 1119, sous le pontificat de Calixte II, Guillaume de Verceil commença donc l'établissement de la Congrégation, dite du Mont-Vierge.
Animés par les ardentes exhortations de leur saint Fondateur, les nouveaux Religieux embrassèrent la pratique de la vertu avec une ferveur indescriptible.
Vivant dans une parfaite concorde, ils avançaient à grands pas dans le chemin de la perfection, lorsque le démon excita en eux un esprit de murmure contre Guillaume, à cause de l'austérité des Règles qu'il leur prescrivait.
Comme l'esprit de critique et de rébellion animait de plus en plus ses religieux, le Saint jugea que sa présence leur devenait plutôt désavantageuse qu'utile et décida de se retirer.
Après avoir quitté le Mont-Vierge, Guillaume fonda plusieurs Monastères tant d'hommes que de femmes, en divers endroits du royaume de Naples.
Ainsi, la sourde persécution fomentée contre le saint fondateur, servit à étendre davantage le nouvel Ordre qu'il avait institué.
Le but de son institut consistait principalement et avant tout, dans l'exercice d'une vie Pénitente et mortifiée.
C'est pourquoi il interdit à ses enfants spirituels l'usage du vin, de la viande et de toutes sortes de laitage.
Il ordonna aussi que ses Religieux mangent des herbes crues avec un peu de pain pendant trois jours de la semaine.
Roger Ier, roi de Naples, désirait vivement s'entretenir avec Guillaume de Verceil ; il le fit donc venir à sa cour.
Sa conversation tout angélique l'édifia tellement qu'il ordonna de bâtir un couvent de son Ordre à Salerne, juste en face de son palais, afin de pouvoir jouir plus souvent de ses Célestes entretiens et de ses sages avis.
Guillaume profita de son influence pour porter le roi à la pratique de la vertu et lui rappeler ses importants devoirs.
Il exhortait les grands seigneurs de la même façon, tâchant de leur inspirer l'horreur du péché et l'amour de la piété.
Comme la dévotion trouve des ennemis partout, quelques courtisans persuadèrent le roi Roger d'éprouver la vertu du Saint, qui n'était selon eux, que pure hypocrisie.
On chargea une courtisane de le solliciter au mal et de le faire tomber dans le péché. Saint Guillaume feignit d'abord d'acquiescer à ses honteuses propositions et la pria de revenir vers le soir.
La courtisane se félicitait de sa réussite, mais lorsqu'elle retourna chez le Saint, elle resta fort perplexe en le voyant se coucher sur un lit de charbons ardents tout en l'invitant à faire de même.
Ce prodige bouleversa tellement cette misérable femme, que fondant en larmes, elle demanda pardon au serviteur de Dieu en se prosternant jusqu'à terre.
De pécheresse, elle devint abbesse d'un couvent de Religieuses fondée par Guillaume, à Venosa. Elle est connue sous le nom de la Bienheureuse Agnès de Venosa.
Guillaume de Verceil apprit par révélation qu'il irait bientôt recevoir la récompense de ses travaux.
Il en avertit le roi et lui recommanda la pratique des instructions données. Pour mieux se préparer à son prochain départ pour le Ciel, il se retira au Monastère de Guglieto.
Lorsque l'heureux jour arriva, Guillaume se fit transporter à l'église, et là, couché sur la terre nue, il exhorta ses Religieux à la persévérance et rendit paisiblement son âme à Dieu.
Son corps fut inhumé dans l'église où il exhala son dernier soupir.
Depuis ce temps, cette église a changé son nom de St-Sauveur, pour celui de St-Guillaume.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Lundi 26 Juin 2017
Fête de Saint Anthelme de Chignin, Évêque de Belley (✝ 1178).
Fête de Saint Anthelme de Chignin, Évêque de Belley (✝ 1178).
Anthelme était né au château de Chignin en Savoie non loin de Chambéry et préféra la solitude de la Prière avec Le Christ à la vie mondaine et chasseresse des grands seigneurs.
Il fut Moine de Portes, puis de la Grande Chartreuse.
Il reconstruisit la Grande-Chartreuse qu'une avalanche avait détruite et en devint le septième Prieur.
Ce fut lui qui fonda les premières Chartreuses pour les femmes désireuses de mener une vie érémitique.
Comme il avait dû punir deux de ses Moines qui le méritaient, ceux-ci firent appel au Pape Alexandre III, qui d'abord les soutint.
Pour que règne la paix, Saint Anthelme donna sa démission et rentra joyeusement dans le rang.
Mais son bonheur dura peu. Le Pape, mieux informé, revint sur sa décision, et pour comble, le nomma Évêque de Belley.
Il s'était pareillement brouillé avec l'empereur Frédéric Barberousse pour avoir refusé Victor IV, un antipape de fabrication impériale.
Là encore la modestie d'Anthelme fut contrariée: l'empereur se réconcilia avec lui et l'éleva, lui et ses successeurs, à la dignité de prince du Saint Empire romain germanique.
Il tenta en vain de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett http://nominis.cef.fr/contenus/saint/329/Saint-Thomas-Beckett.htmlet le roi Henri II d'Angleterre.
43e évêque sur la liste épiscopale du diocèse de Belley-Ars: Saint Anthelme (1163-1178)
"La grande figure du XIIe siècle dans l’Ain est Saint Anthelme; Chartreux lui-même, il devient Évêque de Belley de 1163 à 1178.
Il lutte contre les abus et défend le peuple opprimé par le comte de Savoie. Entre le XIII siècle et le XVI siècle, villes et villages édifient leurs églises paroissiales, d’abord en style roman, puis gothique.
Il nous reste, dans l’Ain, quelques beaux témoignages de l’ardeur et du talent de ces artisans et artistes, mis au service de la gloire de Dieu." (Diocèse de Belley-Ars - 2000 ans de vie Chrétienne)
À Belley, en 1178, Saint Anthelme, Évêque. D’abord Moine de la Grande Chartreuse, il reconstruisit les bâtiments ruinés par une avalanche; prieur, il convoqua un chapitre général; contraint par le Pape d’accepter l’évêché de Belley, il mit un zèle infatigable et une intrépide fermeté à corriger les mœurs du clergé et des nobles.
Martyrologe romain
Nous recevons l’esprit d’amour qui vient en aide à notre faiblesse afin que nous chantions la joie d’être aimés de Dieu et de l’aimer.
Le reste importe peu de ce que pensent de nous les hommes si nous restons fidèles à l’amour que Dieu nous demande de vivre et de transmettre.
Lectionnaire d’Emmaüs.
Il fut Moine de Portes, puis de la Grande Chartreuse.
Il reconstruisit la Grande-Chartreuse qu'une avalanche avait détruite et en devint le septième Prieur.
Ce fut lui qui fonda les premières Chartreuses pour les femmes désireuses de mener une vie érémitique.
Comme il avait dû punir deux de ses Moines qui le méritaient, ceux-ci firent appel au Pape Alexandre III, qui d'abord les soutint.
Pour que règne la paix, Saint Anthelme donna sa démission et rentra joyeusement dans le rang.
Mais son bonheur dura peu. Le Pape, mieux informé, revint sur sa décision, et pour comble, le nomma Évêque de Belley.
Il s'était pareillement brouillé avec l'empereur Frédéric Barberousse pour avoir refusé Victor IV, un antipape de fabrication impériale.
Là encore la modestie d'Anthelme fut contrariée: l'empereur se réconcilia avec lui et l'éleva, lui et ses successeurs, à la dignité de prince du Saint Empire romain germanique.
Il tenta en vain de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett http://nominis.cef.fr/contenus/saint/329/Saint-Thomas-Beckett.htmlet le roi Henri II d'Angleterre.
43e évêque sur la liste épiscopale du diocèse de Belley-Ars: Saint Anthelme (1163-1178)
"La grande figure du XIIe siècle dans l’Ain est Saint Anthelme; Chartreux lui-même, il devient Évêque de Belley de 1163 à 1178.
Il lutte contre les abus et défend le peuple opprimé par le comte de Savoie. Entre le XIII siècle et le XVI siècle, villes et villages édifient leurs églises paroissiales, d’abord en style roman, puis gothique.
Il nous reste, dans l’Ain, quelques beaux témoignages de l’ardeur et du talent de ces artisans et artistes, mis au service de la gloire de Dieu." (Diocèse de Belley-Ars - 2000 ans de vie Chrétienne)
À Belley, en 1178, Saint Anthelme, Évêque. D’abord Moine de la Grande Chartreuse, il reconstruisit les bâtiments ruinés par une avalanche; prieur, il convoqua un chapitre général; contraint par le Pape d’accepter l’évêché de Belley, il mit un zèle infatigable et une intrépide fermeté à corriger les mœurs du clergé et des nobles.
Martyrologe romain
Nous recevons l’esprit d’amour qui vient en aide à notre faiblesse afin que nous chantions la joie d’être aimés de Dieu et de l’aimer.
Le reste importe peu de ce que pensent de nous les hommes si nous restons fidèles à l’amour que Dieu nous demande de vivre et de transmettre.
Lectionnaire d’Emmaüs.
Savoie -Peinture murale église N.D. de Myans
Saint Anthelme
Saint Anthelme vit le jour au château de Chignin, http://www.123savoie.com/chateau-de-chignin/vers l’an 1106, fils d’Hardouin gentilhomme de Savoie, de l’ancienne maison de Migain et d’une dame d’une naissance également illustre.
Ces parents très pieux lui donnèrent une éducation très Chrétienne.
Devant une telle dévotion envers la religion, les Évêques de Belley et de Genève se disputèrent le jeune Anthelme afin de l’attacher à leur église et de le mettre au premier rang de leur chapitre.
Devant un tel engouement religieux, le choix d’Anthelme se porta vers Belley où il fut nommé sacristain, employé chargé de l’entretien de l’église et des objets de culte, principale dignité de la Cathédrale.
Devant tant d’honneurs et de revenus, que sa position lui apportait en plus de son riche patrimoine, il sut rester simple.
Beaucoup de personnes venaient le solliciter mais il était plus enclin à venir en aide aux pauvres.
De ce fait sa maison devient vite une maison d’hospitalité où les misérables trouvaient constamment de quoi soulager leurs besoins.
Sa vie de dévotion lui laissa quelques désillusions. Le monde ne lui paraissait plus digne de ses regards.
A force de méditation, il prend la résolution de renoncer au monde et à tout ce qu’il avait aimé.
Il avait 25 ans, lorsqu’il se mit à visiter les Monastères voisins principalement ceux des Chartreux.
A force de visiter ces Monastères, il se sentit de plus en plus proche d’eux. Il rentra dans les Ordres vers 1135 par l’entremise de Bernard de Portes, Évêque de Belley, de l’Ordre des Chartreux.
En 1137, il reçut l’habit de Chartreux et confia à ses amis, le soin de distribuer ses biens aux pauvres.
Quelque temps après, un éboulement de neige, entraînant dans sa chute des rochers, détruisit presque en entier les cellules de la Grande Chartreuse et vit périr six Religieux.
Hugues II, alors Évêque de Grenoble, demanda à Anthelme de venir relever ces ruines et réparer un tel désastre.
Arrivé sur place il n’est nullement déconcerté par les lieux isolés et hostiles, bien au contraire.
Résigné aux ordres de ses supérieurs, il fut établi procureur de la Grande Chartreuse en 1138.
Il s’acquitta de ses pénibles fonctions avec prudence, mais cela ne l’empêchât pas de suivre les règles de la Communauté.
Il s’employait à multiplier les activités manuelles car l’oisiveté était considérée comme source de beaucoup de vices.
Dès les travaux manuels finis il rentrât dans sa cellule et c’était là dans le silence et la méditation, qu’il puisait les forces nécessaires pour triompher de toutes les difficultés et de tous les ennuis qu’il rencontrait dans le gouvernement des affaires temporelles.
Il se chargeait si bien de sa tâche, qu’à l’âge de 33 ans il fut jugé digne d’en occuper la première charge.
Hugues 1er, alors Prieur de la Grande Chartreuse se démit volontairement de sa charge, pour se consacrer à la Contemplation.
Il désirait être remplacé par Anthelme. Quelques uns le trouvèrent sévère, mais tous se félicitèrent de l’avoir comme supérieur.
On disait de lui qu’il était l’œil de l’aveugle, le bras de l’infirme et le pied du boiteux. Il s’évertua à suivre les traces de ses prédécesseurs.
Sous son prieural, les Chartreuses se multiplièrent en France et à l’étranger.
Il unifia aussi ces dernières qui étaient indépendantes les unes des autres et soumises aux Évêques des diocèses.
Il fit le premier chapitre de l’Ordre des Chartreux en rassemblant tout les Prieurs de chaque Chartreuse.
Il fut reconnu par chacun d’eux comme Grand Prieur. Grâce à lui, l’Ordre acquit une grande réputation. Il fit reconstruire la Grande Chartreuse et la fit prospérer.
Quand le siège épiscopal de Grenoble vint à être libre, l’élection du nouveau prélat donna lieu à des divisions au sein du diocèse.
Les Chartreux crurent devoir intervenir, sans doute parce que l’Évêque défunt était lui même Chartreux.
Mais certains disciples Chartreux ennemis de la sévère discipline d’Anthelme, portèrent l’affaire devant le Pape Eugène III.
Ils voulaient discréditer Anthelme. Son innocence fut reconnue et lui donna un surcroît d’autorité.
Après 12 ans, à la tête de la Grande Chartreuse il se retirât de ce rôle au bénéfice de Bazile de Bourgogne pour retourner au rang de simple Prieur.
Il fut souvent appelé par Bazile afin de l’éclairer de ses conseils.
Quelques années après, Dom Bernard de Varin, Prieur de Portes désirant se retirer, supplia vivement Anthelme de le remplacer.
Ce dernier ne put rien lui refuser, car c’était lui qui lui avait donné l’envie de rentrer dans les Ordres, de plus Anthelme était à l’origine de cette Chartreuse.
Il prit ses fonctions en 1153 et régenta celle-ci avec autant de rigueur que celle qu’il eut pour la Grande Chartreuse.
Au bout de deux ans, il se retira de son rôle de Prieur de Portes pour revenir simple Prieur à la Grande Chartreuse.
A la mort du Pape Adrien IV en 1159, les Cardinaux, le clergé et le peuple portèrent Roland, chancelier de l’église Romaine, au poste de Pape.
Il fut proclamé sous le nom d’Alexandre III, le 7 Septembre 1159.
Lors de son intronisation au titre de Pontife, il se vit retirer la Chappe écarlate, signe de l’investiture pontificale, par Octavien.
Ce dernier n’avait eu que deux votes de Cardinaux, soutenus par l’Empereur Frédéric Barberousse.
Alexandre III avait combattu les ambitions de ce dernier soutenant les intérêts du Pape. Cette élection provoqua un schisme.
En 1161, un Concile est convoqué à Toulouse. Les Rois de France et d’Angleterre, plus de cent Évêques, un grand nombre de Seigneurs des deux nations, plusieurs Cardinaux se déclarèrent pour Alexandre III et excommunièrent Octavien.
L’Ordre des Chartreux exerçait une grande influence dans l’église.
Anthelme, aidé de Geofroy, Abbé de l’Abbaye de Hautecombe écrivit aux Abbés indécis pour leur expliquer la légitimité de l’élection d’Alexandre III. Sur cet entre fait, ce dernier fut remis sur le trône pontifical et le schisme prit fin.
A la mort de Ponce III, prélat de l’église de Belley en 1162, le peuple se tournât vers le Pape Alexandre III afin que ce dernier désigne son remplaçant.
Le Pape écrivit à Anthelme, lui ordonnant de se charger de l’église de Belley et manda au Prieur de la Grande Chartreuse de le forcer à prendre ce poste.
Devant une telle charge, il prit la fuite et fut recherché par les Chartreux qui l’amenèrent peiner à Belley. Ils lui exposèrent l’Ordre du Pape en lui montrant ses lettres ainsi que le commandement du Prieur, mais Anthelme refusa.
Il lui fut proposé un choix : obéir au Pape ou aller le trouver à Rome pour lui signifier son refus.
Flatté de cette espérance, il se mit en chemin. Le Pape le reçut avec honneur, Anthelme lui demanda grâce et le pria de ne pas le contraindre.
Le Pape réussit à le convaincre et le sacra solennellement de sa main en 1163.
A son départ de Rome, Anthelme était devenu Évêque. Il fut accueillit à Belley avec acclamations et grande joie.
Dans son palais épiscopal il vivait à l’identique que dans sa cellule de la Grande Chartreuse.
Malgré ses déboires avec l’Empereur Frédéric Barberousse, Anthelme sut s’attirer ses faveurs mais n’en tira aucune gloire ou profit personnel, mais plus au profit de son église.
Il remit de l’ordre dans son diocèse, créa des écoles et parcourut son diocèse laissant des traces de sa charité et de sa sainteté.
En 1169, le Pape Alexandre III l’envoya en Angleterre afin de mettre fin au long débat qui divisait Henri II et Thomas de Cantorbéry.
Ce dernier savait combien la médiation d’Anthelme avait été heureuse pour l’église et Thomas sollicita le Pape pour designer Anthelme, pour conduire cette affaire délicate. Il ne put la conduire car Thomas fut assassiné dans son palais.
Le 24 mars 1175, Anthelme reçut de l’Empereur Barberousse le titre de "Prince du St Empire".
Il l’investit de la souveraineté de la ville de Belley et de ses dépendances. Ces privilèges lui valurent des différents avec le Comte de Savoie Humbert III.
A la fin de sa vie il refusa de rédiger son testament car un Religieux ne possédait rien.
Sur son lit de mort tout le monde le pleurait, pendant qu’il Bénissait.
Il mourut le 26 Juin 1178 alors âgé de 72 ans, après avoir passé 30 ans dans un cloître et 15 ans dans l’épiscopat. Sa mort fut longuement pleurée.
Il fut enseveli en habit de Chartreux paré de la mitre, de la croix pectorale, de l’anneau et du bâton pastoral et enterré à l’Abbaye de Hautecombe où le Roi Charles-Albert de Savoie fit restaurer son mausolée qui avait été détruit durant la Révolution.
Saint Anthelme
Saint Anthelme vit le jour au château de Chignin, http://www.123savoie.com/chateau-de-chignin/vers l’an 1106, fils d’Hardouin gentilhomme de Savoie, de l’ancienne maison de Migain et d’une dame d’une naissance également illustre.
Ces parents très pieux lui donnèrent une éducation très Chrétienne.
Devant une telle dévotion envers la religion, les Évêques de Belley et de Genève se disputèrent le jeune Anthelme afin de l’attacher à leur église et de le mettre au premier rang de leur chapitre.
Devant un tel engouement religieux, le choix d’Anthelme se porta vers Belley où il fut nommé sacristain, employé chargé de l’entretien de l’église et des objets de culte, principale dignité de la Cathédrale.
Devant tant d’honneurs et de revenus, que sa position lui apportait en plus de son riche patrimoine, il sut rester simple.
Beaucoup de personnes venaient le solliciter mais il était plus enclin à venir en aide aux pauvres.
De ce fait sa maison devient vite une maison d’hospitalité où les misérables trouvaient constamment de quoi soulager leurs besoins.
Sa vie de dévotion lui laissa quelques désillusions. Le monde ne lui paraissait plus digne de ses regards.
A force de méditation, il prend la résolution de renoncer au monde et à tout ce qu’il avait aimé.
Il avait 25 ans, lorsqu’il se mit à visiter les Monastères voisins principalement ceux des Chartreux.
A force de visiter ces Monastères, il se sentit de plus en plus proche d’eux. Il rentra dans les Ordres vers 1135 par l’entremise de Bernard de Portes, Évêque de Belley, de l’Ordre des Chartreux.
En 1137, il reçut l’habit de Chartreux et confia à ses amis, le soin de distribuer ses biens aux pauvres.
Quelque temps après, un éboulement de neige, entraînant dans sa chute des rochers, détruisit presque en entier les cellules de la Grande Chartreuse et vit périr six Religieux.
Hugues II, alors Évêque de Grenoble, demanda à Anthelme de venir relever ces ruines et réparer un tel désastre.
Arrivé sur place il n’est nullement déconcerté par les lieux isolés et hostiles, bien au contraire.
Résigné aux ordres de ses supérieurs, il fut établi procureur de la Grande Chartreuse en 1138.
Il s’acquitta de ses pénibles fonctions avec prudence, mais cela ne l’empêchât pas de suivre les règles de la Communauté.
Il s’employait à multiplier les activités manuelles car l’oisiveté était considérée comme source de beaucoup de vices.
Dès les travaux manuels finis il rentrât dans sa cellule et c’était là dans le silence et la méditation, qu’il puisait les forces nécessaires pour triompher de toutes les difficultés et de tous les ennuis qu’il rencontrait dans le gouvernement des affaires temporelles.
Il se chargeait si bien de sa tâche, qu’à l’âge de 33 ans il fut jugé digne d’en occuper la première charge.
Hugues 1er, alors Prieur de la Grande Chartreuse se démit volontairement de sa charge, pour se consacrer à la Contemplation.
Il désirait être remplacé par Anthelme. Quelques uns le trouvèrent sévère, mais tous se félicitèrent de l’avoir comme supérieur.
On disait de lui qu’il était l’œil de l’aveugle, le bras de l’infirme et le pied du boiteux. Il s’évertua à suivre les traces de ses prédécesseurs.
Sous son prieural, les Chartreuses se multiplièrent en France et à l’étranger.
Il unifia aussi ces dernières qui étaient indépendantes les unes des autres et soumises aux Évêques des diocèses.
Il fit le premier chapitre de l’Ordre des Chartreux en rassemblant tout les Prieurs de chaque Chartreuse.
Il fut reconnu par chacun d’eux comme Grand Prieur. Grâce à lui, l’Ordre acquit une grande réputation. Il fit reconstruire la Grande Chartreuse et la fit prospérer.
Quand le siège épiscopal de Grenoble vint à être libre, l’élection du nouveau prélat donna lieu à des divisions au sein du diocèse.
Les Chartreux crurent devoir intervenir, sans doute parce que l’Évêque défunt était lui même Chartreux.
Mais certains disciples Chartreux ennemis de la sévère discipline d’Anthelme, portèrent l’affaire devant le Pape Eugène III.
Ils voulaient discréditer Anthelme. Son innocence fut reconnue et lui donna un surcroît d’autorité.
Après 12 ans, à la tête de la Grande Chartreuse il se retirât de ce rôle au bénéfice de Bazile de Bourgogne pour retourner au rang de simple Prieur.
Il fut souvent appelé par Bazile afin de l’éclairer de ses conseils.
Quelques années après, Dom Bernard de Varin, Prieur de Portes désirant se retirer, supplia vivement Anthelme de le remplacer.
Ce dernier ne put rien lui refuser, car c’était lui qui lui avait donné l’envie de rentrer dans les Ordres, de plus Anthelme était à l’origine de cette Chartreuse.
Il prit ses fonctions en 1153 et régenta celle-ci avec autant de rigueur que celle qu’il eut pour la Grande Chartreuse.
Au bout de deux ans, il se retira de son rôle de Prieur de Portes pour revenir simple Prieur à la Grande Chartreuse.
A la mort du Pape Adrien IV en 1159, les Cardinaux, le clergé et le peuple portèrent Roland, chancelier de l’église Romaine, au poste de Pape.
Il fut proclamé sous le nom d’Alexandre III, le 7 Septembre 1159.
Lors de son intronisation au titre de Pontife, il se vit retirer la Chappe écarlate, signe de l’investiture pontificale, par Octavien.
Ce dernier n’avait eu que deux votes de Cardinaux, soutenus par l’Empereur Frédéric Barberousse.
Alexandre III avait combattu les ambitions de ce dernier soutenant les intérêts du Pape. Cette élection provoqua un schisme.
En 1161, un Concile est convoqué à Toulouse. Les Rois de France et d’Angleterre, plus de cent Évêques, un grand nombre de Seigneurs des deux nations, plusieurs Cardinaux se déclarèrent pour Alexandre III et excommunièrent Octavien.
L’Ordre des Chartreux exerçait une grande influence dans l’église.
Anthelme, aidé de Geofroy, Abbé de l’Abbaye de Hautecombe écrivit aux Abbés indécis pour leur expliquer la légitimité de l’élection d’Alexandre III. Sur cet entre fait, ce dernier fut remis sur le trône pontifical et le schisme prit fin.
A la mort de Ponce III, prélat de l’église de Belley en 1162, le peuple se tournât vers le Pape Alexandre III afin que ce dernier désigne son remplaçant.
Le Pape écrivit à Anthelme, lui ordonnant de se charger de l’église de Belley et manda au Prieur de la Grande Chartreuse de le forcer à prendre ce poste.
Devant une telle charge, il prit la fuite et fut recherché par les Chartreux qui l’amenèrent peiner à Belley. Ils lui exposèrent l’Ordre du Pape en lui montrant ses lettres ainsi que le commandement du Prieur, mais Anthelme refusa.
Il lui fut proposé un choix : obéir au Pape ou aller le trouver à Rome pour lui signifier son refus.
Flatté de cette espérance, il se mit en chemin. Le Pape le reçut avec honneur, Anthelme lui demanda grâce et le pria de ne pas le contraindre.
Le Pape réussit à le convaincre et le sacra solennellement de sa main en 1163.
A son départ de Rome, Anthelme était devenu Évêque. Il fut accueillit à Belley avec acclamations et grande joie.
Dans son palais épiscopal il vivait à l’identique que dans sa cellule de la Grande Chartreuse.
Malgré ses déboires avec l’Empereur Frédéric Barberousse, Anthelme sut s’attirer ses faveurs mais n’en tira aucune gloire ou profit personnel, mais plus au profit de son église.
Il remit de l’ordre dans son diocèse, créa des écoles et parcourut son diocèse laissant des traces de sa charité et de sa sainteté.
En 1169, le Pape Alexandre III l’envoya en Angleterre afin de mettre fin au long débat qui divisait Henri II et Thomas de Cantorbéry.
Ce dernier savait combien la médiation d’Anthelme avait été heureuse pour l’église et Thomas sollicita le Pape pour designer Anthelme, pour conduire cette affaire délicate. Il ne put la conduire car Thomas fut assassiné dans son palais.
Le 24 mars 1175, Anthelme reçut de l’Empereur Barberousse le titre de "Prince du St Empire".
Il l’investit de la souveraineté de la ville de Belley et de ses dépendances. Ces privilèges lui valurent des différents avec le Comte de Savoie Humbert III.
A la fin de sa vie il refusa de rédiger son testament car un Religieux ne possédait rien.
Sur son lit de mort tout le monde le pleurait, pendant qu’il Bénissait.
Il mourut le 26 Juin 1178 alors âgé de 72 ans, après avoir passé 30 ans dans un cloître et 15 ans dans l’épiscopat. Sa mort fut longuement pleurée.
Il fut enseveli en habit de Chartreux paré de la mitre, de la croix pectorale, de l’anneau et du bâton pastoral et enterré à l’Abbaye de Hautecombe où le Roi Charles-Albert de Savoie fit restaurer son mausolée qui avait été détruit durant la Révolution.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Lundi 26 Juin 2017
Fête de Saint Anthelme de Chignin, Évêque de Belley (✝ 1178).
Fête de Saint Anthelme de Chignin, Évêque de Belley (✝ 1178).
Anthelme était né au château de Chignin en Savoie non loin de Chambéry et préféra la solitude de la Prière avec Le Christ à la vie mondaine et chasseresse des grands seigneurs.
Il fut Moine de Portes, puis de la Grande Chartreuse.
Il reconstruisit la Grande-Chartreuse qu'une avalanche avait détruite et en devint le septième Prieur.
Ce fut lui qui fonda les premières Chartreuses pour les femmes désireuses de mener une vie érémitique.
Comme il avait dû punir deux de ses Moines qui le méritaient, ceux-ci firent appel au Pape Alexandre III, qui d'abord les soutint.
Pour que règne la paix, Saint Anthelme donna sa démission et rentra joyeusement dans le rang.
Mais son bonheur dura peu. Le Pape, mieux informé, revint sur sa décision, et pour comble, le nomma Évêque de Belley.
Il s'était pareillement brouillé avec l'empereur Frédéric Barberousse pour avoir refusé Victor IV, un antipape de fabrication impériale.
Là encore la modestie d'Anthelme fut contrariée: l'empereur se réconcilia avec lui et l'éleva, lui et ses successeurs, à la dignité de prince du Saint Empire romain germanique.
Il tenta en vain de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett http://nominis.cef.fr/contenus/saint/329/Saint-Thomas-Beckett.htmlet le roi Henri II d'Angleterre.
43e évêque sur la liste épiscopale du diocèse de Belley-Ars: Saint Anthelme (1163-1178)
"La grande figure du XIIe siècle dans l’Ain est Saint Anthelme; Chartreux lui-même, il devient Évêque de Belley de 1163 à 1178.
Il lutte contre les abus et défend le peuple opprimé par le comte de Savoie. Entre le XIII siècle et le XVI siècle, villes et villages édifient leurs églises paroissiales, d’abord en style roman, puis gothique.
Il nous reste, dans l’Ain, quelques beaux témoignages de l’ardeur et du talent de ces artisans et artistes, mis au service de la gloire de Dieu." (Diocèse de Belley-Ars - 2000 ans de vie Chrétienne)
À Belley, en 1178, Saint Anthelme, Évêque. D’abord Moine de la Grande Chartreuse, il reconstruisit les bâtiments ruinés par une avalanche; prieur, il convoqua un chapitre général; contraint par le Pape d’accepter l’évêché de Belley, il mit un zèle infatigable et une intrépide fermeté à corriger les mœurs du clergé et des nobles.
Martyrologe romain
Nous recevons l’esprit d’amour qui vient en aide à notre faiblesse afin que nous chantions la joie d’être aimés de Dieu et de l’aimer.
Le reste importe peu de ce que pensent de nous les hommes si nous restons fidèles à l’amour que Dieu nous demande de vivre et de transmettre.
Lectionnaire d’Emmaüs.
Il fut Moine de Portes, puis de la Grande Chartreuse.
Il reconstruisit la Grande-Chartreuse qu'une avalanche avait détruite et en devint le septième Prieur.
Ce fut lui qui fonda les premières Chartreuses pour les femmes désireuses de mener une vie érémitique.
Comme il avait dû punir deux de ses Moines qui le méritaient, ceux-ci firent appel au Pape Alexandre III, qui d'abord les soutint.
Pour que règne la paix, Saint Anthelme donna sa démission et rentra joyeusement dans le rang.
Mais son bonheur dura peu. Le Pape, mieux informé, revint sur sa décision, et pour comble, le nomma Évêque de Belley.
Il s'était pareillement brouillé avec l'empereur Frédéric Barberousse pour avoir refusé Victor IV, un antipape de fabrication impériale.
Là encore la modestie d'Anthelme fut contrariée: l'empereur se réconcilia avec lui et l'éleva, lui et ses successeurs, à la dignité de prince du Saint Empire romain germanique.
Il tenta en vain de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett http://nominis.cef.fr/contenus/saint/329/Saint-Thomas-Beckett.htmlet le roi Henri II d'Angleterre.
43e évêque sur la liste épiscopale du diocèse de Belley-Ars: Saint Anthelme (1163-1178)
"La grande figure du XIIe siècle dans l’Ain est Saint Anthelme; Chartreux lui-même, il devient Évêque de Belley de 1163 à 1178.
Il lutte contre les abus et défend le peuple opprimé par le comte de Savoie. Entre le XIII siècle et le XVI siècle, villes et villages édifient leurs églises paroissiales, d’abord en style roman, puis gothique.
Il nous reste, dans l’Ain, quelques beaux témoignages de l’ardeur et du talent de ces artisans et artistes, mis au service de la gloire de Dieu." (Diocèse de Belley-Ars - 2000 ans de vie Chrétienne)
À Belley, en 1178, Saint Anthelme, Évêque. D’abord Moine de la Grande Chartreuse, il reconstruisit les bâtiments ruinés par une avalanche; prieur, il convoqua un chapitre général; contraint par le Pape d’accepter l’évêché de Belley, il mit un zèle infatigable et une intrépide fermeté à corriger les mœurs du clergé et des nobles.
Martyrologe romain
Nous recevons l’esprit d’amour qui vient en aide à notre faiblesse afin que nous chantions la joie d’être aimés de Dieu et de l’aimer.
Le reste importe peu de ce que pensent de nous les hommes si nous restons fidèles à l’amour que Dieu nous demande de vivre et de transmettre.
Lectionnaire d’Emmaüs.
Savoie -Peinture murale église N.D. de Myans
Saint Anthelme
Saint Anthelme vit le jour au château de Chignin, http://www.123savoie.com/chateau-de-chignin/vers l’an 1106, fils d’Hardouin gentilhomme de Savoie, de l’ancienne maison de Migain et d’une dame d’une naissance également illustre.
Ces parents très pieux lui donnèrent une éducation très Chrétienne.
Devant une telle dévotion envers la religion, les Évêques de Belley et de Genève se disputèrent le jeune Anthelme afin de l’attacher à leur église et de le mettre au premier rang de leur chapitre.
Devant un tel engouement religieux, le choix d’Anthelme se porta vers Belley où il fut nommé sacristain, employé chargé de l’entretien de l’église et des objets de culte, principale dignité de la Cathédrale.
Devant tant d’honneurs et de revenus, que sa position lui apportait en plus de son riche patrimoine, il sut rester simple.
Beaucoup de personnes venaient le solliciter mais il était plus enclin à venir en aide aux pauvres.
De ce fait sa maison devient vite une maison d’hospitalité où les misérables trouvaient constamment de quoi soulager leurs besoins.
Sa vie de dévotion lui laissa quelques désillusions. Le monde ne lui paraissait plus digne de ses regards.
A force de méditation, il prend la résolution de renoncer au monde et à tout ce qu’il avait aimé.
Il avait 25 ans, lorsqu’il se mit à visiter les Monastères voisins principalement ceux des Chartreux.
A force de visiter ces Monastères, il se sentit de plus en plus proche d’eux. Il rentra dans les Ordres vers 1135 par l’entremise de Bernard de Portes, Évêque de Belley, de l’Ordre des Chartreux.
En 1137, il reçut l’habit de Chartreux et confia à ses amis, le soin de distribuer ses biens aux pauvres.
Quelque temps après, un éboulement de neige, entraînant dans sa chute des rochers, détruisit presque en entier les cellules de la Grande Chartreuse et vit périr six Religieux.
Hugues II, alors Évêque de Grenoble, demanda à Anthelme de venir relever ces ruines et réparer un tel désastre.
Arrivé sur place il n’est nullement déconcerté par les lieux isolés et hostiles, bien au contraire.
Résigné aux ordres de ses supérieurs, il fut établi procureur de la Grande Chartreuse en 1138.
Il s’acquitta de ses pénibles fonctions avec prudence, mais cela ne l’empêchât pas de suivre les règles de la Communauté.
Il s’employait à multiplier les activités manuelles car l’oisiveté était considérée comme source de beaucoup de vices.
Dès les travaux manuels finis il rentrât dans sa cellule et c’était là dans le silence et la méditation, qu’il puisait les forces nécessaires pour triompher de toutes les difficultés et de tous les ennuis qu’il rencontrait dans le gouvernement des affaires temporelles.
Il se chargeait si bien de sa tâche, qu’à l’âge de 33 ans il fut jugé digne d’en occuper la première charge.
Hugues 1er, alors Prieur de la Grande Chartreuse se démit volontairement de sa charge, pour se consacrer à la Contemplation.
Il désirait être remplacé par Anthelme. Quelques uns le trouvèrent sévère, mais tous se félicitèrent de l’avoir comme supérieur.
On disait de lui qu’il était l’œil de l’aveugle, le bras de l’infirme et le pied du boiteux. Il s’évertua à suivre les traces de ses prédécesseurs.
Sous son prieural, les Chartreuses se multiplièrent en France et à l’étranger.
Il unifia aussi ces dernières qui étaient indépendantes les unes des autres et soumises aux Évêques des diocèses.
Il fit le premier chapitre de l’Ordre des Chartreux en rassemblant tout les Prieurs de chaque Chartreuse.
Il fut reconnu par chacun d’eux comme Grand Prieur. Grâce à lui, l’Ordre acquit une grande réputation. Il fit reconstruire la Grande Chartreuse et la fit prospérer.
Quand le siège épiscopal de Grenoble vint à être libre, l’élection du nouveau prélat donna lieu à des divisions au sein du diocèse.
Les Chartreux crurent devoir intervenir, sans doute parce que l’Évêque défunt était lui même Chartreux.
Mais certains disciples Chartreux ennemis de la sévère discipline d’Anthelme, portèrent l’affaire devant le Pape Eugène III.
Ils voulaient discréditer Anthelme. Son innocence fut reconnue et lui donna un surcroît d’autorité.
Après 12 ans, à la tête de la Grande Chartreuse il se retirât de ce rôle au bénéfice de Bazile de Bourgogne pour retourner au rang de simple Prieur.
Il fut souvent appelé par Bazile afin de l’éclairer de ses conseils.
Quelques années après, Dom Bernard de Varin, Prieur de Portes désirant se retirer, supplia vivement Anthelme de le remplacer.
Ce dernier ne put rien lui refuser, car c’était lui qui lui avait donné l’envie de rentrer dans les Ordres, de plus Anthelme était à l’origine de cette Chartreuse.
Il prit ses fonctions en 1153 et régenta celle-ci avec autant de rigueur que celle qu’il eut pour la Grande Chartreuse.
Au bout de deux ans, il se retira de son rôle de Prieur de Portes pour revenir simple Prieur à la Grande Chartreuse.
A la mort du Pape Adrien IV en 1159, les Cardinaux, le clergé et le peuple portèrent Roland, chancelier de l’église Romaine, au poste de Pape.
Il fut proclamé sous le nom d’Alexandre III, le 7 Septembre 1159.
Lors de son intronisation au titre de Pontife, il se vit retirer la Chappe écarlate, signe de l’investiture pontificale, par Octavien.
Ce dernier n’avait eu que deux votes de Cardinaux, soutenus par l’Empereur Frédéric Barberousse.
Alexandre III avait combattu les ambitions de ce dernier soutenant les intérêts du Pape. Cette élection provoqua un schisme.
En 1161, un Concile est convoqué à Toulouse. Les Rois de France et d’Angleterre, plus de cent Évêques, un grand nombre de Seigneurs des deux nations, plusieurs Cardinaux se déclarèrent pour Alexandre III et excommunièrent Octavien.
L’Ordre des Chartreux exerçait une grande influence dans l’église.
Anthelme, aidé de Geofroy, Abbé de l’Abbaye de Hautecombe écrivit aux Abbés indécis pour leur expliquer la légitimité de l’élection d’Alexandre III. Sur cet entre fait, ce dernier fut remis sur le trône pontifical et le schisme prit fin.
A la mort de Ponce III, prélat de l’église de Belley en 1162, le peuple se tournât vers le Pape Alexandre III afin que ce dernier désigne son remplaçant.
Le Pape écrivit à Anthelme, lui ordonnant de se charger de l’église de Belley et manda au Prieur de la Grande Chartreuse de le forcer à prendre ce poste.
Devant une telle charge, il prit la fuite et fut recherché par les Chartreux qui l’amenèrent peiner à Belley. Ils lui exposèrent l’Ordre du Pape en lui montrant ses lettres ainsi que le commandement du Prieur, mais Anthelme refusa.
Il lui fut proposé un choix : obéir au Pape ou aller le trouver à Rome pour lui signifier son refus.
Flatté de cette espérance, il se mit en chemin. Le Pape le reçut avec honneur, Anthelme lui demanda grâce et le pria de ne pas le contraindre.
Le Pape réussit à le convaincre et le sacra solennellement de sa main en 1163.
A son départ de Rome, Anthelme était devenu Évêque. Il fut accueillit à Belley avec acclamations et grande joie.
Dans son palais épiscopal il vivait à l’identique que dans sa cellule de la Grande Chartreuse.
Malgré ses déboires avec l’Empereur Frédéric Barberousse, Anthelme sut s’attirer ses faveurs mais n’en tira aucune gloire ou profit personnel, mais plus au profit de son église.
Il remit de l’ordre dans son diocèse, créa des écoles et parcourut son diocèse laissant des traces de sa charité et de sa sainteté.
En 1169, le Pape Alexandre III l’envoya en Angleterre afin de mettre fin au long débat qui divisait Henri II et Thomas de Cantorbéry.
Ce dernier savait combien la médiation d’Anthelme avait été heureuse pour l’église et Thomas sollicita le Pape pour designer Anthelme, pour conduire cette affaire délicate. Il ne put la conduire car Thomas fut assassiné dans son palais.
Le 24 mars 1175, Anthelme reçut de l’Empereur Barberousse le titre de "Prince du St Empire".
Il l’investit de la souveraineté de la ville de Belley et de ses dépendances. Ces privilèges lui valurent des différents avec le Comte de Savoie Humbert III.
A la fin de sa vie il refusa de rédiger son testament car un Religieux ne possédait rien.
Sur son lit de mort tout le monde le pleurait, pendant qu’il Bénissait.
Il mourut le 26 Juin 1178 alors âgé de 72 ans, après avoir passé 30 ans dans un cloître et 15 ans dans l’épiscopat. Sa mort fut longuement pleurée.
Il fut enseveli en habit de Chartreux paré de la mitre, de la croix pectorale, de l’anneau et du bâton pastoral et enterré à l’Abbaye de Hautecombe où le Roi Charles-Albert de Savoie fit restaurer son mausolée qui avait été détruit durant la Révolution.
Saint Anthelme
Saint Anthelme vit le jour au château de Chignin, http://www.123savoie.com/chateau-de-chignin/vers l’an 1106, fils d’Hardouin gentilhomme de Savoie, de l’ancienne maison de Migain et d’une dame d’une naissance également illustre.
Ces parents très pieux lui donnèrent une éducation très Chrétienne.
Devant une telle dévotion envers la religion, les Évêques de Belley et de Genève se disputèrent le jeune Anthelme afin de l’attacher à leur église et de le mettre au premier rang de leur chapitre.
Devant un tel engouement religieux, le choix d’Anthelme se porta vers Belley où il fut nommé sacristain, employé chargé de l’entretien de l’église et des objets de culte, principale dignité de la Cathédrale.
Devant tant d’honneurs et de revenus, que sa position lui apportait en plus de son riche patrimoine, il sut rester simple.
Beaucoup de personnes venaient le solliciter mais il était plus enclin à venir en aide aux pauvres.
De ce fait sa maison devient vite une maison d’hospitalité où les misérables trouvaient constamment de quoi soulager leurs besoins.
Sa vie de dévotion lui laissa quelques désillusions. Le monde ne lui paraissait plus digne de ses regards.
A force de méditation, il prend la résolution de renoncer au monde et à tout ce qu’il avait aimé.
Il avait 25 ans, lorsqu’il se mit à visiter les Monastères voisins principalement ceux des Chartreux.
A force de visiter ces Monastères, il se sentit de plus en plus proche d’eux. Il rentra dans les Ordres vers 1135 par l’entremise de Bernard de Portes, Évêque de Belley, de l’Ordre des Chartreux.
En 1137, il reçut l’habit de Chartreux et confia à ses amis, le soin de distribuer ses biens aux pauvres.
Quelque temps après, un éboulement de neige, entraînant dans sa chute des rochers, détruisit presque en entier les cellules de la Grande Chartreuse et vit périr six Religieux.
Hugues II, alors Évêque de Grenoble, demanda à Anthelme de venir relever ces ruines et réparer un tel désastre.
Arrivé sur place il n’est nullement déconcerté par les lieux isolés et hostiles, bien au contraire.
Résigné aux ordres de ses supérieurs, il fut établi procureur de la Grande Chartreuse en 1138.
Il s’acquitta de ses pénibles fonctions avec prudence, mais cela ne l’empêchât pas de suivre les règles de la Communauté.
Il s’employait à multiplier les activités manuelles car l’oisiveté était considérée comme source de beaucoup de vices.
Dès les travaux manuels finis il rentrât dans sa cellule et c’était là dans le silence et la méditation, qu’il puisait les forces nécessaires pour triompher de toutes les difficultés et de tous les ennuis qu’il rencontrait dans le gouvernement des affaires temporelles.
Il se chargeait si bien de sa tâche, qu’à l’âge de 33 ans il fut jugé digne d’en occuper la première charge.
Hugues 1er, alors Prieur de la Grande Chartreuse se démit volontairement de sa charge, pour se consacrer à la Contemplation.
Il désirait être remplacé par Anthelme. Quelques uns le trouvèrent sévère, mais tous se félicitèrent de l’avoir comme supérieur.
On disait de lui qu’il était l’œil de l’aveugle, le bras de l’infirme et le pied du boiteux. Il s’évertua à suivre les traces de ses prédécesseurs.
Sous son prieural, les Chartreuses se multiplièrent en France et à l’étranger.
Il unifia aussi ces dernières qui étaient indépendantes les unes des autres et soumises aux Évêques des diocèses.
Il fit le premier chapitre de l’Ordre des Chartreux en rassemblant tout les Prieurs de chaque Chartreuse.
Il fut reconnu par chacun d’eux comme Grand Prieur. Grâce à lui, l’Ordre acquit une grande réputation. Il fit reconstruire la Grande Chartreuse et la fit prospérer.
Quand le siège épiscopal de Grenoble vint à être libre, l’élection du nouveau prélat donna lieu à des divisions au sein du diocèse.
Les Chartreux crurent devoir intervenir, sans doute parce que l’Évêque défunt était lui même Chartreux.
Mais certains disciples Chartreux ennemis de la sévère discipline d’Anthelme, portèrent l’affaire devant le Pape Eugène III.
Ils voulaient discréditer Anthelme. Son innocence fut reconnue et lui donna un surcroît d’autorité.
Après 12 ans, à la tête de la Grande Chartreuse il se retirât de ce rôle au bénéfice de Bazile de Bourgogne pour retourner au rang de simple Prieur.
Il fut souvent appelé par Bazile afin de l’éclairer de ses conseils.
Quelques années après, Dom Bernard de Varin, Prieur de Portes désirant se retirer, supplia vivement Anthelme de le remplacer.
Ce dernier ne put rien lui refuser, car c’était lui qui lui avait donné l’envie de rentrer dans les Ordres, de plus Anthelme était à l’origine de cette Chartreuse.
Il prit ses fonctions en 1153 et régenta celle-ci avec autant de rigueur que celle qu’il eut pour la Grande Chartreuse.
Au bout de deux ans, il se retira de son rôle de Prieur de Portes pour revenir simple Prieur à la Grande Chartreuse.
A la mort du Pape Adrien IV en 1159, les Cardinaux, le clergé et le peuple portèrent Roland, chancelier de l’église Romaine, au poste de Pape.
Il fut proclamé sous le nom d’Alexandre III, le 7 Septembre 1159.
Lors de son intronisation au titre de Pontife, il se vit retirer la Chappe écarlate, signe de l’investiture pontificale, par Octavien.
Ce dernier n’avait eu que deux votes de Cardinaux, soutenus par l’Empereur Frédéric Barberousse.
Alexandre III avait combattu les ambitions de ce dernier soutenant les intérêts du Pape. Cette élection provoqua un schisme.
En 1161, un Concile est convoqué à Toulouse. Les Rois de France et d’Angleterre, plus de cent Évêques, un grand nombre de Seigneurs des deux nations, plusieurs Cardinaux se déclarèrent pour Alexandre III et excommunièrent Octavien.
L’Ordre des Chartreux exerçait une grande influence dans l’église.
Anthelme, aidé de Geofroy, Abbé de l’Abbaye de Hautecombe écrivit aux Abbés indécis pour leur expliquer la légitimité de l’élection d’Alexandre III. Sur cet entre fait, ce dernier fut remis sur le trône pontifical et le schisme prit fin.
A la mort de Ponce III, prélat de l’église de Belley en 1162, le peuple se tournât vers le Pape Alexandre III afin que ce dernier désigne son remplaçant.
Le Pape écrivit à Anthelme, lui ordonnant de se charger de l’église de Belley et manda au Prieur de la Grande Chartreuse de le forcer à prendre ce poste.
Devant une telle charge, il prit la fuite et fut recherché par les Chartreux qui l’amenèrent peiner à Belley. Ils lui exposèrent l’Ordre du Pape en lui montrant ses lettres ainsi que le commandement du Prieur, mais Anthelme refusa.
Il lui fut proposé un choix : obéir au Pape ou aller le trouver à Rome pour lui signifier son refus.
Flatté de cette espérance, il se mit en chemin. Le Pape le reçut avec honneur, Anthelme lui demanda grâce et le pria de ne pas le contraindre.
Le Pape réussit à le convaincre et le sacra solennellement de sa main en 1163.
A son départ de Rome, Anthelme était devenu Évêque. Il fut accueillit à Belley avec acclamations et grande joie.
Dans son palais épiscopal il vivait à l’identique que dans sa cellule de la Grande Chartreuse.
Malgré ses déboires avec l’Empereur Frédéric Barberousse, Anthelme sut s’attirer ses faveurs mais n’en tira aucune gloire ou profit personnel, mais plus au profit de son église.
Il remit de l’ordre dans son diocèse, créa des écoles et parcourut son diocèse laissant des traces de sa charité et de sa sainteté.
En 1169, le Pape Alexandre III l’envoya en Angleterre afin de mettre fin au long débat qui divisait Henri II et Thomas de Cantorbéry.
Ce dernier savait combien la médiation d’Anthelme avait été heureuse pour l’église et Thomas sollicita le Pape pour designer Anthelme, pour conduire cette affaire délicate. Il ne put la conduire car Thomas fut assassiné dans son palais.
Le 24 mars 1175, Anthelme reçut de l’Empereur Barberousse le titre de "Prince du St Empire".
Il l’investit de la souveraineté de la ville de Belley et de ses dépendances. Ces privilèges lui valurent des différents avec le Comte de Savoie Humbert III.
A la fin de sa vie il refusa de rédiger son testament car un Religieux ne possédait rien.
Sur son lit de mort tout le monde le pleurait, pendant qu’il Bénissait.
Il mourut le 26 Juin 1178 alors âgé de 72 ans, après avoir passé 30 ans dans un cloître et 15 ans dans l’épiscopat. Sa mort fut longuement pleurée.
Il fut enseveli en habit de Chartreux paré de la mitre, de la croix pectorale, de l’anneau et du bâton pastoral et enterré à l’Abbaye de Hautecombe où le Roi Charles-Albert de Savoie fit restaurer son mausolée qui avait été détruit durant la Révolution.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mardi 27 Juin 2017
Fête de Saint Cyrille d'Alexandrie, Évêque, Père et Docteur de l’Église, Patriarche d’Alexandrie (370-444).
Fête de Saint Cyrille d'Alexandrie, Évêque, Père et Docteur de l’Église, Patriarche d’Alexandrie (370-444).
Père et Docteur de l'Église (✝ 444)
Patriarche d'Alexandrie, Père et Docteur de l'Église.
Patriarche d'Alexandrie en Égypte, comme l'avait été son oncle Théophile, il fut un écrivain fécond et un grand pourfendeur d'hérésies.
Il fut l'âme du Concile d'Éphèse en 431 où fut condamné Nestorius, le patriarche de Constantinople, pour qui le Verbe de Dieu avait habité dans la chair 'comme dans une tente' et n'était pas homme véritablement.
C'est ce Concile qui proclama la Bienheureuse Vierge Marie, 'Mère de Dieu' ou 'Theotokos'.
"...Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d’Éphèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini comme le 'gardien de l'exactitude'...
Vénéré comme Saint aussi bien en Orient qu'en Occident, Saint Cyrille fut proclamé Docteur de l’Église en 1882 par le Pape Léon XIII...
A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans...
Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l’Évêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5401/Saint-Jean-Chrysostome.html
Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un Moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne...
La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens... claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la Foi du Peuple de Dieu... réellement, la véritable Humanité et la véritable Divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ...
Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens.
Et cela aussi est significatif : d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la Foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation.
Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 Juin 444...
Comme l'affirme Saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous.
Et cela est important : Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour.
Mémoire de Saint Cyrille, Évêque d’Alexandrie et Docteur de l’Église. Élu au siège de cette Église, il défendit, avec une ardeur singulière, la Foi Catholique, et joua un rôle de premier plan au Concile d’Éphèse où furent proclamés les dogmes de l’unité de personne dans Le Christ et de la Maternité Divine de la Vierge Marie.
Il mourut en 444.
Martyrologe romain.
Patriarche d'Alexandrie, Père et Docteur de l'Église.
Patriarche d'Alexandrie en Égypte, comme l'avait été son oncle Théophile, il fut un écrivain fécond et un grand pourfendeur d'hérésies.
Il fut l'âme du Concile d'Éphèse en 431 où fut condamné Nestorius, le patriarche de Constantinople, pour qui le Verbe de Dieu avait habité dans la chair 'comme dans une tente' et n'était pas homme véritablement.
C'est ce Concile qui proclama la Bienheureuse Vierge Marie, 'Mère de Dieu' ou 'Theotokos'.
"...Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d’Éphèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini comme le 'gardien de l'exactitude'...
Vénéré comme Saint aussi bien en Orient qu'en Occident, Saint Cyrille fut proclamé Docteur de l’Église en 1882 par le Pape Léon XIII...
A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans...
Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l’Évêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/5401/Saint-Jean-Chrysostome.html
Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un Moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne...
La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens... claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la Foi du Peuple de Dieu... réellement, la véritable Humanité et la véritable Divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ...
Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens.
Et cela aussi est significatif : d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la Foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation.
Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 Juin 444...
Comme l'affirme Saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous.
Et cela est important : Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour.
Mémoire de Saint Cyrille, Évêque d’Alexandrie et Docteur de l’Église. Élu au siège de cette Église, il défendit, avec une ardeur singulière, la Foi Catholique, et joua un rôle de premier plan au Concile d’Éphèse où furent proclamés les dogmes de l’unité de personne dans Le Christ et de la Maternité Divine de la Vierge Marie.
Il mourut en 444.
Martyrologe romain.
Saint Cyril, Archevêque d'Alexandrie
Saint Cyril, Archevêque d'Alexandrie, un champion éminent de l'Orthodoxie et un grand maître de l'Église, venait d'une famille illustre de pieux Chrétiens.
Il a étudié les sciences profanes, y compris la philosophie, mais surtout il s'est efforcé d'acquérir la connaissance de l'Écriture Sainte et les vérités de la Foi Chrétienne.
Dans sa jeunesse, Cyril est entré au Monastère de Macaire dans les collines Nitreia, où il est resté pendant six ans.
Théophile (385-412), le Patriarche d'Alexandrie, l'ordonna diacre, lui comptés parmi les membres du clergé et confiés à prêcher.
Après la mort du Patriarche Théophile, Cyrille a été choisi à l'unanimité pour le trône patriarcal de l'Église d'Alexandrie.
Il a mené la lutte contre la propagation de l'hérésie de Novatien à Alexandrie, qui enseigne que tout Chrétien qui était tombée loin de l'Église au cours d'une période de persécution, ne pouvait être reçu de nouveau en elle.
Cyril, voyant l'inutilité d'exhorter les hérétiques, a cherché leur expulsion d'Alexandrie. Les Juifs sont apparus un plus grand danger pour l'Église, à plusieurs reprises des émeutes, accompagnées par le meurtre brutal des Chrétiens.
Le Saint a longtemps soutenu avec eux.
Afin d'éliminer les restes de paganisme, le Saint a chassé les démons d'un ancien temple païen et construit une église sur la place et les reliques de Saints Cyrs et Jean ont été transférées dans celle-ci.
Une lutte plus difficile attendait le Saint avec l'émergence de l'hérésie nestorienne.
Nestorius, un Prêtre de l'Église d'Antioche, fut choisi en 428 sur le siège de Constantinople et il était capable de se propager son enseignement hérétique contre le dogme de l'union hypostatique des deux natures dans la personne du Seigneur Jésus-Christ.
Nestorius appelé la Mère de Dieu de ne pas être la Mère de Dieu, mais plutôt Christotokos ou "donneur de Naissance du Christ», ce qui implique qu'elle a donné naissance non pas à Dieu, mais seulement dans Le Christ homme.
Le Saint patriarche Cyrille a écrit à plusieurs reprises à Nestorius et a fait remarquer son erreur, mais Nestorius a continué à persévérer.
Alors le Saint envoyé épîtres contre le nestorianisme au clergé de Constantinople et le Saint empereur Théodose le Jeune (408-450), dénonçant l'hérésie.
Cyril a écrit aussi à d'autres Églises, au Pape Célestin et autres Patriarches, et même aux Moines de plusieurs Monastères, avertissant de l’émergence d'une dangereuse hérésie.
Nestorius a commencé une persécution ouverte contre les Orthodoxes. En sa présence l'un de ses partisans, l’Évêque Dorothée, a prononcé l'anathème contre quiconque appellerait la Très Sainte Vierge Marie, la Theotokos.
Nestorius détestait Cyrille et fait sortir contre lui toutes sortes de calomnies et de la fabrication, l'appelant hérétique.
Le Saint a continué à défendre l'Orthodoxie de toutes ses forces. La situation est devenue si grave, qu'il est devenu nécessaire de faire appel d'un Concile œcuménique, qui s'est tenue dans la ville d'Ephèse en l'an 431.
Lors du Conseil 200 Évêques arrivés de toutes les Églises Chrétiennes. Nestorius, en attendant l'arrivée de l'Évêque Jean d'Antioche et d'autres Évêques syriens, ne sont pas d'accord à l'ouverture du Conseil.
Mais les Pères du Concile ont commencé les séances avec Cyril président. Ayant examiné l'enseignement de Nestorius, le Conseil a condamné comme hérétique Nestorius ne pas soumettre au Conseil, et Mgr John a ouvert un "voleur de conseil», qui a décrété Cyril hérétique.
L'agitation accrue. Par ordre de l'empereur, le Patriarche Cyrille d'Alexandrie et l'Archevêque Memnon d'Ephèse étaient enfermés dans la prison, et Nestorius a été déposé.
Bientôt les Saints Cyrille et Memnon ont été libérés, et les sessions du Conseil ont poursuivi. Nestorius, et non pas en se soumettant aux décisions du Conseil, a été privé de rang Sacerdotal.
Par ordre de l'empereur, il fut envoyé à Sasim endroit lointain dans le désert libyen, où il mourut en graves tourments.
Sa langue, ayant blasphémé la Mère de Dieu, a été dépassé par la punition - en elle, elle se développa.
Même l'Évêque Jean d'Antioche et les Évêques syriens restants ont signé les décrets du Concile d'Ephèse.
Cyril a guidé l'Église d'Alexandrie depuis 32 ans, et vers la fin de sa vie, le troupeau a été nettoyé des hérétiques.
Doucement et prudemment approché Cyril n'importe qui, qui, par leur simplicité propre et le manque de connaissances, est tombé dans la fausse sagesse.
Il y avait un certain Elder, un ascète de la vie profonde, qui a considéré à tort le Prêtre Melchisédech de l'Ancien Testament comme le Fils de Dieu.
Cyril a prié pour que Le Seigneur de révéler à l'Ancien dans le bon sens pour voir le Juste.
Après trois jours l'aîné est venu à Cyrille et dit que Le Seigneur lui avait révélé que Melchisédek était un simple homme.
Cyril appris à surmonter ses préjugés contre la mémoire du grand Jean Chrysostome (Novembre 13).
Théophile, le patriarche d'Alexandrie, et l'oncle de Cyrille, était un antagoniste de Jean, et a présidé un conseil de jugement contre lui.
Cyril se trouve ainsi dans un cercle hostile à Jean Chrysostome, et involontairement acquis un préjugé contre lui.
Isidore de Péluse (Février 4) a écrit à plusieurs reprises à Cyril et lui a demandé d'inclure le nom du grand Père de l'Église dans les diptyques des Saints, mais Cyril ne serait pas d'accord.
Une fois dans un rêve, il vit un temple merveilleux, dans lequel la Mère de Dieu a été entouré par une foule d'anges et de Saints, dont le nombre était en Jean Chrysostome.
Lorsque Cyril voulait s'approcher de la Toute Sainte Vierge et la vénérer, Jean Chrysostome ne voulait pas le laisser faire.
La Mère de Dieu a demandé à John de pardonner à Cyril pour avoir péché contre lui par ignorance.
Voyant que John hésitait, la Mère de Dieu a dit: «Pardonnez-lui pour moi, car il a beaucoup travaillé pour mon honneur, et m'a glorifié parmi les personnes qui m’appellent Theotokos"
Jean répondit: «Par votre intercession, Madame, je ne lui Pardonne», puis il embrassa avec Amour Cyril.
Cyril se repentait d'avoir maintenu la colère contre le grand Saint de Dieu. Ayant convoqué tous les Évêques égyptiens, il a célébré une Fête solennelle en l'honneur de Saint Jean Chrysostome.
Cyrille mourut en l'an 444, laissant derrière lui de nombreux ouvrages. En particulier, les éléments suivants doivent être mentionnés : commentaires sur l'Évangile de Luc, sur l'Evangile de Jean, sur les épîtres de l'apôtre Paul aux Corinthiens et aux Hébreux; aussi une Apologie pour la défense du Christianisme contre l'empereur Julien l'Apostat (361-363).
D'importance majorité sont ses cinq livres contre Nestorius; un travail sur la Très Sainte Trinité dans le Thésaurus titre, écrit contre Arius et Eunomios.
Également deux compositions dogmatiques sur la Très Sainte Trinité, qui se distinguent par une exposition précise de l'enseignement Orthodoxe sur la procession du Saint-Esprit.
Cyril a écrit contre l'anthropomorphisme pour les Égyptiens plusieurs, qui, par ignorance représenté Dieu sous forme humaine.
Parmi les œuvres de Cyril sont aussi les discussions, parmi lesquels figure le discours émouvant et édifiant sur l'Exode de l'âme, inséré dans le slave "Après Psautier".
Saint Cyril, Archevêque d'Alexandrie, un champion éminent de l'Orthodoxie et un grand maître de l'Église, venait d'une famille illustre de pieux Chrétiens.
Il a étudié les sciences profanes, y compris la philosophie, mais surtout il s'est efforcé d'acquérir la connaissance de l'Écriture Sainte et les vérités de la Foi Chrétienne.
Dans sa jeunesse, Cyril est entré au Monastère de Macaire dans les collines Nitreia, où il est resté pendant six ans.
Théophile (385-412), le Patriarche d'Alexandrie, l'ordonna diacre, lui comptés parmi les membres du clergé et confiés à prêcher.
Après la mort du Patriarche Théophile, Cyrille a été choisi à l'unanimité pour le trône patriarcal de l'Église d'Alexandrie.
Il a mené la lutte contre la propagation de l'hérésie de Novatien à Alexandrie, qui enseigne que tout Chrétien qui était tombée loin de l'Église au cours d'une période de persécution, ne pouvait être reçu de nouveau en elle.
Cyril, voyant l'inutilité d'exhorter les hérétiques, a cherché leur expulsion d'Alexandrie. Les Juifs sont apparus un plus grand danger pour l'Église, à plusieurs reprises des émeutes, accompagnées par le meurtre brutal des Chrétiens.
Le Saint a longtemps soutenu avec eux.
Afin d'éliminer les restes de paganisme, le Saint a chassé les démons d'un ancien temple païen et construit une église sur la place et les reliques de Saints Cyrs et Jean ont été transférées dans celle-ci.
Une lutte plus difficile attendait le Saint avec l'émergence de l'hérésie nestorienne.
Nestorius, un Prêtre de l'Église d'Antioche, fut choisi en 428 sur le siège de Constantinople et il était capable de se propager son enseignement hérétique contre le dogme de l'union hypostatique des deux natures dans la personne du Seigneur Jésus-Christ.
Nestorius appelé la Mère de Dieu de ne pas être la Mère de Dieu, mais plutôt Christotokos ou "donneur de Naissance du Christ», ce qui implique qu'elle a donné naissance non pas à Dieu, mais seulement dans Le Christ homme.
Le Saint patriarche Cyrille a écrit à plusieurs reprises à Nestorius et a fait remarquer son erreur, mais Nestorius a continué à persévérer.
Alors le Saint envoyé épîtres contre le nestorianisme au clergé de Constantinople et le Saint empereur Théodose le Jeune (408-450), dénonçant l'hérésie.
Cyril a écrit aussi à d'autres Églises, au Pape Célestin et autres Patriarches, et même aux Moines de plusieurs Monastères, avertissant de l’émergence d'une dangereuse hérésie.
Nestorius a commencé une persécution ouverte contre les Orthodoxes. En sa présence l'un de ses partisans, l’Évêque Dorothée, a prononcé l'anathème contre quiconque appellerait la Très Sainte Vierge Marie, la Theotokos.
Nestorius détestait Cyrille et fait sortir contre lui toutes sortes de calomnies et de la fabrication, l'appelant hérétique.
Le Saint a continué à défendre l'Orthodoxie de toutes ses forces. La situation est devenue si grave, qu'il est devenu nécessaire de faire appel d'un Concile œcuménique, qui s'est tenue dans la ville d'Ephèse en l'an 431.
Lors du Conseil 200 Évêques arrivés de toutes les Églises Chrétiennes. Nestorius, en attendant l'arrivée de l'Évêque Jean d'Antioche et d'autres Évêques syriens, ne sont pas d'accord à l'ouverture du Conseil.
Mais les Pères du Concile ont commencé les séances avec Cyril président. Ayant examiné l'enseignement de Nestorius, le Conseil a condamné comme hérétique Nestorius ne pas soumettre au Conseil, et Mgr John a ouvert un "voleur de conseil», qui a décrété Cyril hérétique.
L'agitation accrue. Par ordre de l'empereur, le Patriarche Cyrille d'Alexandrie et l'Archevêque Memnon d'Ephèse étaient enfermés dans la prison, et Nestorius a été déposé.
Bientôt les Saints Cyrille et Memnon ont été libérés, et les sessions du Conseil ont poursuivi. Nestorius, et non pas en se soumettant aux décisions du Conseil, a été privé de rang Sacerdotal.
Par ordre de l'empereur, il fut envoyé à Sasim endroit lointain dans le désert libyen, où il mourut en graves tourments.
Sa langue, ayant blasphémé la Mère de Dieu, a été dépassé par la punition - en elle, elle se développa.
Même l'Évêque Jean d'Antioche et les Évêques syriens restants ont signé les décrets du Concile d'Ephèse.
Cyril a guidé l'Église d'Alexandrie depuis 32 ans, et vers la fin de sa vie, le troupeau a été nettoyé des hérétiques.
Doucement et prudemment approché Cyril n'importe qui, qui, par leur simplicité propre et le manque de connaissances, est tombé dans la fausse sagesse.
Il y avait un certain Elder, un ascète de la vie profonde, qui a considéré à tort le Prêtre Melchisédech de l'Ancien Testament comme le Fils de Dieu.
Cyril a prié pour que Le Seigneur de révéler à l'Ancien dans le bon sens pour voir le Juste.
Après trois jours l'aîné est venu à Cyrille et dit que Le Seigneur lui avait révélé que Melchisédek était un simple homme.
Cyril appris à surmonter ses préjugés contre la mémoire du grand Jean Chrysostome (Novembre 13).
Théophile, le patriarche d'Alexandrie, et l'oncle de Cyrille, était un antagoniste de Jean, et a présidé un conseil de jugement contre lui.
Cyril se trouve ainsi dans un cercle hostile à Jean Chrysostome, et involontairement acquis un préjugé contre lui.
Isidore de Péluse (Février 4) a écrit à plusieurs reprises à Cyril et lui a demandé d'inclure le nom du grand Père de l'Église dans les diptyques des Saints, mais Cyril ne serait pas d'accord.
Une fois dans un rêve, il vit un temple merveilleux, dans lequel la Mère de Dieu a été entouré par une foule d'anges et de Saints, dont le nombre était en Jean Chrysostome.
Lorsque Cyril voulait s'approcher de la Toute Sainte Vierge et la vénérer, Jean Chrysostome ne voulait pas le laisser faire.
La Mère de Dieu a demandé à John de pardonner à Cyril pour avoir péché contre lui par ignorance.
Voyant que John hésitait, la Mère de Dieu a dit: «Pardonnez-lui pour moi, car il a beaucoup travaillé pour mon honneur, et m'a glorifié parmi les personnes qui m’appellent Theotokos"
Jean répondit: «Par votre intercession, Madame, je ne lui Pardonne», puis il embrassa avec Amour Cyril.
Cyril se repentait d'avoir maintenu la colère contre le grand Saint de Dieu. Ayant convoqué tous les Évêques égyptiens, il a célébré une Fête solennelle en l'honneur de Saint Jean Chrysostome.
Cyrille mourut en l'an 444, laissant derrière lui de nombreux ouvrages. En particulier, les éléments suivants doivent être mentionnés : commentaires sur l'Évangile de Luc, sur l'Evangile de Jean, sur les épîtres de l'apôtre Paul aux Corinthiens et aux Hébreux; aussi une Apologie pour la défense du Christianisme contre l'empereur Julien l'Apostat (361-363).
D'importance majorité sont ses cinq livres contre Nestorius; un travail sur la Très Sainte Trinité dans le Thésaurus titre, écrit contre Arius et Eunomios.
Également deux compositions dogmatiques sur la Très Sainte Trinité, qui se distinguent par une exposition précise de l'enseignement Orthodoxe sur la procession du Saint-Esprit.
Cyril a écrit contre l'anthropomorphisme pour les Égyptiens plusieurs, qui, par ignorance représenté Dieu sous forme humaine.
Parmi les œuvres de Cyril sont aussi les discussions, parmi lesquels figure le discours émouvant et édifiant sur l'Exode de l'âme, inséré dans le slave "Après Psautier".
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071003.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 Octobre 2007
Chers frères et sœurs!
Poursuivant notre itinéraire sur les traces des Pères de l'Église, nous rencontrons une grande figure :
Saint Cyrille d'Alexandrie.
Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d'Ephèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le "gardien de l'exactitude" - qu'il faut comprendre comme gardien de la vraie Foi - et même "sceau des Pères".
Ces antiques expressions expriment un fait qui est caractéristique de Cyrille, c'est-à-dire la référence constante de l'Évêque d'Alexandrie aux auteurs ecclésiastiques précédents (parmi ceux-ci, Athanase en particulier), dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition.
Il s'insère volontairement, explicitement dans la tradition de l'Église, dans laquelle il reconnaît la garantie de la continuité avec les Apôtres et avec Le Christ Lui-même.
Vénéré comme Saint aussi bien en Orient qu'en Occident, Saint Cyrille fut proclamé Docteur de l'Église en 1882 par le Pape Léon XIII, qui, dans le même temps, attribua ce titre également à un autre représentant important de la patristique grecque, Saint Cyrille de Jérusalem.
Ainsi, se révélaient l'attention et l'amour pour les traditions Chrétiennes Orientales de ce Pape, qui voulut ensuite proclamer Saint Jean Damascène Docteur de l'Église, montrant ainsi que tant la tradition orientale qu'occidentale exprime la doctrine de l'unique Église du Christ.
On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l'important siège d'Alexandrie.
Neveu de Théophile, qui en tant qu'Évêque, dirigea d'une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, Cyrille naquit probablement dans la même métropole égyptienne entre 370 et 380.
Il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique.
En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du "Chêne", qui déposa l'Évêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l'empereur.
A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l'Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l'Évêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome.
Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un Moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne.
En effet, le nouvel Évêque de Constantinople suscita très vite des oppositions, car dans sa prédication, il préférait pour Marie le titre de "Mère du Christ" (Christotòkos), à celui - déjà très cher à la dévotion populaire - de "Mère de Dieu" (Theotòkos).
Le motif de ce choix de l'Évêque Nestor était son adhésion à la christologie de type antiochien qui, pour préserver l'importance de l'Humanité du Christ, finissait par en affirmer la division de la Divinité.
Et ainsi, l'union entre Dieu et l'homme dans le Christ n'était plus véritable, et, naturellement, on ne pouvait plus parler de "Mère de Dieu".
La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens déjà à partir de 429, s'adressant également dans quelques lettres à Nestor lui-même.
Dans la deuxième (PG 77, 44-49) que Cyrille lui adressa, en février 430, nous lisons une claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la Foi du Peuple de Dieu.
Tel était son critère, par ailleurs encore valable aujourd'hui : la Foi du Peuple de Dieu est l'expression de la tradition, elle est la garantie de la saine doctrine.
Il écrit ainsi à Nestor : "Il faut exposer au peuple l'enseignement et l'interprétation de la Foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu'un seul des petits qui croient dans Le Christ subira un châtiment intolérable".
Dans cette même lettre à Nestor - une lettre qui plus tard, en 451, devait être approuvée par le Concile de Chalcédoine, le quatrième Concile œcuménique - Cyrille décrit avec clarté sa Foi christologique :
"Nous affirmons ainsi que les natures qui se sont unies dans une véritable unité sont différentes, mais de toutes les deux n'a résulté qu'un seul Christ et Fils; non parce qu'en raison de l'unité ait été éliminée la différence des natures, mais plutôt parce que divinité et humanité, réunies en une union indicible et inénarrable, ont produit pour nous le seul Seigneur et Christ et Fils".
Et cela est important : réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ.
C'est pourquoi, poursuit l'Évêque d'Alexandrie, "nous professerons un seul Christ et Seigneur, non dans le sens où nous Adorons l'homme avec le Logos, pour ne pas insinuer l'idée de la séparation lorsque nous disons "avec", mais dans le sens où nous adorons un seul et le même, car son corps n'est pas étranger au Logos, avec lequel il s'assied également aux côtés de son Père, non comme si deux fils s'asseyaient à côté de lui, mais bien un seul uni avec sa propre chair".
Très vite, l'Évêque d'Alexandrie, grâce à de sages alliances, obtint que Nestor soit condamné à plusieurs reprises : par le siège romain, puis par une série de douze anathèmes qu'il composa lui-même et, enfin, par le Concile qui se tint à Ephèse en 431, le troisième Concile œcuménique.
L'assemblée, qui connut des épisodes tumultueux et une alternance de moments favorables et de moments difficiles, se conclut par le premier grand triomphe de la dévotion à Marie et avec l'exil de l'Évêque de Constantinople, qui ne voulait pas reconnaître à la Vierge le titre de "Mère de Dieu", à cause d'une christologie erronée, qui suscitait des divisions dans Le Christ Lui-même.
Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens.
Et cela aussi est significatif : d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la Foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation.
Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 Juin 444.
Les écrits de Cyrille - vraiment très nombreux et largement publiés également dans diverses traductions latines et orientales déjà de son vivant, témoignant de leur succès immédiat - sont d'une importance primordiale pour l'histoire du Christianisme.
Ses commentaires de nombreux livres vétéro-testamentaires et du Nouveau Testament, parmi lesquels tout le Pentateuque, Isaïe, les Psaumes et les Evangiles de Jean et de Luc, sont importants.
Ses nombreuses œuvres doctrinales sont également notables; dans celles-ci revient la défense de la Foi Trinitaire contre les thèses ariennes et contre celles de Nestor.
La base de l'enseignement de Cyrille est la tradition ecclésiastique, et en particulier, comme je l'ai mentionné, les écrits d'Athanase, son grand prédécesseur sur le siège alexandrin.
Parmi les autres écrits de Cyrille, il faut enfin rappeler les livres Contre Julien, dernière grande réponse aux polémiques antichrétiennes, dictée par l'Évêque d'Alexandrie probablement au cours des dernières années de sa vie, pour répondre à l'œuvre contre les Galiléens, écrite de nombreuses années auparavant, en 363, par l'empereur qui fut qualifié d'Apostat pour avoir abandonné le Christianisme dans lequel il avait été éduqué.
La Foi Chrétienne est tout d'abord une rencontre avec Jésus, "une Personne qui donne à la vie un nouvel horizon" (Enc. Deus caritas est, n. 1).
Saint Cyrille d'Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité, comme il le répète en 433 dans la première lettre (PG 77, 228-237) à l'Évêque Succenso :
"Un seul est Le Fils, un seul Le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l'incarnation ou après l'incarnation.
En effet, le Logos né de Dieu Le Père n'était pas un fils, et celui né de la Sainte Vierge un autre fils; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d'une femme".
Cette affirmation, au-delà de sa signification doctrinale, montre que la Foi en Jésus Logos né du Père est également bien enracinée dans l'histoire, car, comme l'affirme Saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous.
Et cela est important : Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour.
Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie.
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20071003.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 3 Octobre 2007
Chers frères et sœurs!
Poursuivant notre itinéraire sur les traces des Pères de l'Église, nous rencontrons une grande figure :
Saint Cyrille d'Alexandrie.
Lié à la controverse christologique qui conduisit au Concile d'Ephèse de 431 et dernier représentant important de la tradition alexandrine, dans l'Orient grec, Cyrille fut plus tard défini le "gardien de l'exactitude" - qu'il faut comprendre comme gardien de la vraie Foi - et même "sceau des Pères".
Ces antiques expressions expriment un fait qui est caractéristique de Cyrille, c'est-à-dire la référence constante de l'Évêque d'Alexandrie aux auteurs ecclésiastiques précédents (parmi ceux-ci, Athanase en particulier), dans le but de montrer la continuité de sa théologie avec la tradition.
Il s'insère volontairement, explicitement dans la tradition de l'Église, dans laquelle il reconnaît la garantie de la continuité avec les Apôtres et avec Le Christ Lui-même.
Vénéré comme Saint aussi bien en Orient qu'en Occident, Saint Cyrille fut proclamé Docteur de l'Église en 1882 par le Pape Léon XIII, qui, dans le même temps, attribua ce titre également à un autre représentant important de la patristique grecque, Saint Cyrille de Jérusalem.
Ainsi, se révélaient l'attention et l'amour pour les traditions Chrétiennes Orientales de ce Pape, qui voulut ensuite proclamer Saint Jean Damascène Docteur de l'Église, montrant ainsi que tant la tradition orientale qu'occidentale exprime la doctrine de l'unique Église du Christ.
On sait très peu de choses sur la vie de Cyrille avant son élection sur l'important siège d'Alexandrie.
Neveu de Théophile, qui en tant qu'Évêque, dirigea d'une main ferme et avec prestige le diocèse alexandrin à partir de 385, Cyrille naquit probablement dans la même métropole égyptienne entre 370 et 380.
Il fut très tôt dirigé vers la vie ecclésiastique et reçut une bonne éducation, tant culturelle que théologique.
En 403, il se trouvait à Constantinople à la suite de son puissant oncle et il participa dans cette même ville au Synode appelé du "Chêne", qui déposa l'Évêque de la ville, Jean (appelé plus tard Chrysostome), marquant ainsi le triomphe du siège alexandrin sur celui, traditionnellement rival, de Constantinople, où résidait l'empereur.
A la mort de son oncle Théophile, Cyrille encore jeune fut élu Évêque de l'influente Église d'Alexandrie en 412, qu'il gouverna avec une grande énergie pendant trente-deux ans, visant toujours à en affirmer le primat dans tout l'Orient, également fort des liens traditionnels avec Rome.
Deux ou trois ans plus tard, en 417 ou 418, l'Évêque d'Alexandrie se montra réaliste en recomposant la rupture de la communion avec Constantinople, qui durait désormais depuis 406, suite à la déposition de Jean Chrysostome.
Mais l'ancienne opposition avec le siège de Constantinople se ralluma une dizaine d'années plus tard, lorsqu'en 428, Nestor y fut élu, un Moine sévère et faisant autorité, de formation antiochienne.
En effet, le nouvel Évêque de Constantinople suscita très vite des oppositions, car dans sa prédication, il préférait pour Marie le titre de "Mère du Christ" (Christotòkos), à celui - déjà très cher à la dévotion populaire - de "Mère de Dieu" (Theotòkos).
Le motif de ce choix de l'Évêque Nestor était son adhésion à la christologie de type antiochien qui, pour préserver l'importance de l'Humanité du Christ, finissait par en affirmer la division de la Divinité.
Et ainsi, l'union entre Dieu et l'homme dans le Christ n'était plus véritable, et, naturellement, on ne pouvait plus parler de "Mère de Dieu".
La réaction de Cyrille - alors le plus grand représentant de la christologie alexandrine, qui entendait en revanche profondément souligner l'unité de la personne du Christ - fut presque immédiate, et se manifesta par tous les moyens déjà à partir de 429, s'adressant également dans quelques lettres à Nestor lui-même.
Dans la deuxième (PG 77, 44-49) que Cyrille lui adressa, en février 430, nous lisons une claire affirmation du devoir des Pasteurs de préserver la Foi du Peuple de Dieu.
Tel était son critère, par ailleurs encore valable aujourd'hui : la Foi du Peuple de Dieu est l'expression de la tradition, elle est la garantie de la saine doctrine.
Il écrit ainsi à Nestor : "Il faut exposer au peuple l'enseignement et l'interprétation de la Foi de la manière la plus irrépréhensible, et rappeler que celui qui scandalise ne serait-ce qu'un seul des petits qui croient dans Le Christ subira un châtiment intolérable".
Dans cette même lettre à Nestor - une lettre qui plus tard, en 451, devait être approuvée par le Concile de Chalcédoine, le quatrième Concile œcuménique - Cyrille décrit avec clarté sa Foi christologique :
"Nous affirmons ainsi que les natures qui se sont unies dans une véritable unité sont différentes, mais de toutes les deux n'a résulté qu'un seul Christ et Fils; non parce qu'en raison de l'unité ait été éliminée la différence des natures, mais plutôt parce que divinité et humanité, réunies en une union indicible et inénarrable, ont produit pour nous le seul Seigneur et Christ et Fils".
Et cela est important : réellement, la véritable humanité et la véritable divinité s'unissent en une seule Personne, Notre Seigneur Jésus Christ.
C'est pourquoi, poursuit l'Évêque d'Alexandrie, "nous professerons un seul Christ et Seigneur, non dans le sens où nous Adorons l'homme avec le Logos, pour ne pas insinuer l'idée de la séparation lorsque nous disons "avec", mais dans le sens où nous adorons un seul et le même, car son corps n'est pas étranger au Logos, avec lequel il s'assied également aux côtés de son Père, non comme si deux fils s'asseyaient à côté de lui, mais bien un seul uni avec sa propre chair".
Très vite, l'Évêque d'Alexandrie, grâce à de sages alliances, obtint que Nestor soit condamné à plusieurs reprises : par le siège romain, puis par une série de douze anathèmes qu'il composa lui-même et, enfin, par le Concile qui se tint à Ephèse en 431, le troisième Concile œcuménique.
L'assemblée, qui connut des épisodes tumultueux et une alternance de moments favorables et de moments difficiles, se conclut par le premier grand triomphe de la dévotion à Marie et avec l'exil de l'Évêque de Constantinople, qui ne voulait pas reconnaître à la Vierge le titre de "Mère de Dieu", à cause d'une christologie erronée, qui suscitait des divisions dans Le Christ Lui-même.
Après avoir ainsi prévalu sur son rival et sur sa doctrine, Cyrille sut cependant parvenir, dès 433, à une formule théologique de compromis et de réconciliation avec les Antiochiens.
Et cela aussi est significatif : d'une part, il y a la clarté de la doctrine de la Foi, mais de l'autre, également la recherche intense de l'unité et de la réconciliation.
Au cours des années suivantes, il se consacra de toutes les façons possibles à défendre et à éclaircir sa position théologique jusqu'à sa mort, qui eut lieu le 27 Juin 444.
Les écrits de Cyrille - vraiment très nombreux et largement publiés également dans diverses traductions latines et orientales déjà de son vivant, témoignant de leur succès immédiat - sont d'une importance primordiale pour l'histoire du Christianisme.
Ses commentaires de nombreux livres vétéro-testamentaires et du Nouveau Testament, parmi lesquels tout le Pentateuque, Isaïe, les Psaumes et les Evangiles de Jean et de Luc, sont importants.
Ses nombreuses œuvres doctrinales sont également notables; dans celles-ci revient la défense de la Foi Trinitaire contre les thèses ariennes et contre celles de Nestor.
La base de l'enseignement de Cyrille est la tradition ecclésiastique, et en particulier, comme je l'ai mentionné, les écrits d'Athanase, son grand prédécesseur sur le siège alexandrin.
Parmi les autres écrits de Cyrille, il faut enfin rappeler les livres Contre Julien, dernière grande réponse aux polémiques antichrétiennes, dictée par l'Évêque d'Alexandrie probablement au cours des dernières années de sa vie, pour répondre à l'œuvre contre les Galiléens, écrite de nombreuses années auparavant, en 363, par l'empereur qui fut qualifié d'Apostat pour avoir abandonné le Christianisme dans lequel il avait été éduqué.
La Foi Chrétienne est tout d'abord une rencontre avec Jésus, "une Personne qui donne à la vie un nouvel horizon" (Enc. Deus caritas est, n. 1).
Saint Cyrille d'Alexandrie a été un témoin inlassable et ferme de Jésus Christ, Verbe de Dieu incarné, soulignant en particulier son unité, comme il le répète en 433 dans la première lettre (PG 77, 228-237) à l'Évêque Succenso :
"Un seul est Le Fils, un seul Le Seigneur Jésus Christ, que ce soit avant l'incarnation ou après l'incarnation.
En effet, le Logos né de Dieu Le Père n'était pas un fils, et celui né de la Sainte Vierge un autre fils; mais nous croyons que précisément Celui qui existe depuis toute éternité est né également selon la chair d'une femme".
Cette affirmation, au-delà de sa signification doctrinale, montre que la Foi en Jésus Logos né du Père est également bien enracinée dans l'histoire, car, comme l'affirme Saint Cyrille, ce même Jésus est venu dans le temps avec la naissance de Marie, la Theotòkos, et il sera, selon sa promesse, toujours avec nous.
Et cela est important : Dieu est éternel, il est né d'une femme, et il reste avec nous chaque jour.
Nous vivons dans cette certitude, en elle nous trouvons le chemin de notre vie.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mercredi 28 Juin 2017
Fête de Saint Irénée, Évêque et Martyr (120-202).
Saint Irénée de Lyon
Évêque et martyr (✝ v. 201)
Irénée venait d'Asie Mineure comme beaucoup d'autres dans cette vallée du Rhône.
Dans sa jeunesse, il avait été disciple de saint Polycarpe http://nominis.cef.fr/contenus/saint/690/Saint-Polycarpe.htmlde Smyrne qui avait été lui-même un disciple de saint Jean l'Apôtre.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/321/Saint-Jean-l-Evangeliste.html
C'est peut-être ce qui lui donna le sens aigu de la tradition dans l'Église: transmission d'homme à
homme du dépôt de la Foi.
On le retrouve à Lyon. On ne sait pourquoi, car il ne s'est pas expliqué sur les raisons de son voyage.
On ne sait pas non plus comment il échappe à la grande persécution qui décime les Églises de Lyon et de Vienne.
Etait-il en mission à Rome comme on l'a dit? En tous cas, il succède à saint Pothinhttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/1259/Saints-Blandine-et-Pothin.html l'Évêque de Lyon, mort martyr pendant cette persécution.
Il ne cesse de se dépenser au service de la paix des Églises. Un grand danger le préoccupe: les doctrines gnostiques qui se répandent dangereusement.
Elles nient l'Incarnation du Fils de Dieu et mettent en péril l'intégrité de la Foi. Saint Irénée les étudie très minutieusement, enquête, interroge, lit.
Armé par cette connaissance approfondie de l'adversaire, il rédige un important traité "Contre les hérésies" pour réfuter ces doctrines ésotériques.
En même temps, il intervient auprès du Pape pour l'empêcher d'exclure de la communion de l'Église les communautés qui fêtent Pâques à une autre date que l'Église romaine.
Il n'oubliait pas que son nom signifie: "le pacifique". L'intelligence, la charité et le sens de la Tradition apostolique resplendissent dans ses œuvres. Il fut le premier grand théologien de l'Église d'Occident et mourut peut-être martyr.
...Selon son enseignement, la Foi de l’Église doit être transmise de manière à apparaître telle qu'elle doit être, c'est-à-dire "publique", "unique", "pneumatique", "spirituelle"...
Voir sur le site du musée du diocèse de Lyon:http://museedudiocesedelyon.com/MUSEEduDIOCESEdeLYONirenee.htm
Eusèbe de Césarée ... reprend des éléments d’écrits d’Irénée en partie perdus. Il le présente comme 'presbytre de la communauté de Lyon' (paroikia) quand la persécution éclate en 177.
Mémoire de Saint Irénée, Évêque et martyr, vers l’an 200. Comme l’écrit saint Jérôme,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1942/Saint-Jerome.html il fut, dans sa jeunesse, disciple de saint Polycarpe de Smyrne et conserva fidèlement la mémoire du temps des apôtres.
Il était Prêtre de Lyon quand il succéda à l’Évêque Saint Pothin et on pense qu’il a été aussi couronné de la gloire du martyre.
Il a exposé sans relâche la Tradition apostolique et publié un ouvrage célèbre en cinq livres contre les hérésies pour défendre la Foi Catholique.
Martyrologe romain
Il est meilleur et plus utile d’être ignorant et de peu de savoir, mais de s’approcher de Dieu par l’Amour, que de se croire savant et habile au point de se trouver blasphémateur à l’égard de son Seigneur pour avoir imaginé un autre Dieu et Père que Lui.
Saint Irénée - Contre les hérésies II.26
Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la Communauté Chrétienne de Lyon : c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des Prêtres.
C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la Communauté de Lyon au Pape Éleuthère.
La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison.
Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Évêque de la ville.
Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au Ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070328.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 28 Mars 2007
Chers frères et sœurs!
Dans les catéchèses sur les grandes figures de l'Église des premiers siècles, nous arrivons aujourd'hui à l'éminente personnalité de saint Irénée de Lyon.
Les informations biographiques à son sujet proviennent de son propre témoignage, qui nous est parvenu à travers Eusèbe, dans le livre V de l'Histoire ecclésiastique.
Irénée naquit selon toute probabilité à Smyrne (aujourd'hui Izmir, en Turquie), vers 135-140, où, encore jeune, il alla à l'école de l'Évêque Polycarpe, lui-même disciple de l'Apôtre Jean.
Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la Communauté Chrétienne de Lyon: c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des Prêtres.
C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la Communauté de Lyon au Pape Eleuthère.
La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison.
Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Évêque de la ville. Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au Ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.
Irénée est avant tout un homme de Foi et un Pasteur. Du bon Pasteur, il possède le sens de la mesure, la richesse de la doctrine, l'ardeur missionnaire.
En tant qu'écrivain, il poursuit un double objectif: défendre la véritable doctrine des attaques des hérétiques, et exposer avec clarté les vérités de la Foi.
Les deux œuvres qui nous sont parvenues de lui correspondent exactement à ces objectifs: les cinq livres Contre les hérésies, et l'Exposition de la prédication apostolique (que l'on peut également appeler le plus ancien "catéchisme de la doctrine Chrétienne").
En définitive, Irénée est le champion de la lutte contre les hérésies.
L'Église du II siècle était menacée par ce que l'on appelle la gnose, une doctrine qui affirmait que la Foi enseignée dans l'Église ne serait qu'un symbolisme destiné aux personnes simples, qui ne sont pas en mesure de comprendre les choses difficiles; au contraire, les initiés, les intellectuels, - on les appelait les gnostiques - auraient compris ce qui se cache derrière ces symboles, et auraient formé un Christianisme élitiste, intellectuel.
Bien sûr, ce Christianisme intellectuel se fragmentait toujours plus en divers courants de pensées souvent étranges et extravagants, mais qui attiraient de nombreuses personnes.
Un élément commun de ces divers courants était le dualisme, c'est-à-dire que l'on niait la Foi dans l'unique Dieu, Père de tous, Créateur et Sauveur de l'homme et du monde.
Pour expliquer le mal dans le monde, ils affirmaient l'existence, auprès de Dieu bon, d'un principe négatif.
Ce principe négatif aurait produit les choses matérielles, la matière.
En s'enracinant solidement dans la doctrine biblique de la création, Irénée réfute le dualisme et le pessimisme gnostique qui sous-évaluaient les réalités corporelles.
Il revendiquait fermement la sainteté originelle de la matière, du corps, de la chair, ainsi que de l'esprit.
Mais son œuvre va bien au-delà du rejet de l'hérésie: on peut dire, en effet, qu'il se présente comme le premier grand théologien de l'Église, qui a créé la théologie systématique; lui-même parle du système de la théologie, c'est-à-dire de la cohérence interne de toute la Foi.
Au centre de sa doctrine réside la question de la "règle de la Foi" et de sa transmission.
Pour Irénée, la "règle de la Foi" coïncide en pratique avec le Credo des Apôtres et nous donne la clé pour interpréter l'Evangile, pour interpréter le Credo à la lumière de l'Evangile.
Le symbole apostolique, qui est une sorte de synthèse de l'Evangile, nous aide à comprendre ce qu'il veut dire, et la façon dont nous devons lire l'Evangile lui-même.
En effet, l'Evangile prêché par Irénée est celui qu'il a reçu de Polycarpe, Évêque de Smyrne, et l'Evangile de Polycarpe remonte à l'Apôtre Jean, dont Polycarpe était le disciple.
Et ainsi, le véritable enseignement n'est pas celui inventé par les intellectuels au-delà de la Foi simple de l'Eglise.
Le véritable Evangile est celui enseigné par les Évêques qui l'ont reçu des Apôtres à travers une chaîne ininterrompue.
Ceux-ci n'ont rien enseigné d'autre que précisément cette Foi simple, qui est également la véritable profondeur de la révélation de Dieu.
Ainsi - nous dit Irénée - il n'existe pas de doctrine secrète derrière le Credo commun de l'Église.
Il n'existe pas de Christianisme supérieur pour les intellectuels. La Foi publiquement confessée par l'Église est la Foi commune de tous.
Seule cette Foi est apostolique, elle vient des Apôtres, c'est-à-dire de Jésus et de Dieu.
En adhérant à cette Foi transmise publiquement par les Apôtres à leurs successeurs, les Chrétiens doivent observer ce que les Évêques disent, ils doivent suivre en particulier l'enseignement de l'Église de Rome, prééminente et très ancienne.
Cette Église, en raison de son origine antique, possède un caractère apostolique suprême; en effet, elle tire son origine des piliers du Collège apostolique, Pierre et Paul.
Toutes les Églises doivent être en accord avec l'Église de Rome, en reconnaissant en elle la mesure de la véritable tradition apostolique, de l'unique Foi commune de l'Église.
A travers ces arguments, ici brièvement résumés, Irénée réfute à leur racine même les prétentions de ces gnostiques, de ces intellectuels: avant tout, ils ne possèdent pas une vérité qui serait supérieure à celle de la Foi commune, car ce qu'ils disent n'est pas d'origine apostolique, mais est inventé par eux; en second lieu, la vérité et le Salut ne sont pas le privilège et le monopole de quelques personnes, mais tous peuvent y parvenir à travers la prédication des successeurs des Apôtres, et surtout de l'Évêque de Rome.
En particulier - toujours en remettant en question le caractère "secret" de la tradition gnostique, et en soulignant ses effets multiples et contradictoires entre eux - Irénée se préoccupe d'illustrer le concept authentique de Tradition apostolique, que nous pouvons résumer en trois points.
a) La Tradition apostolique est "publique", et non pas privée ou secrète. Pour Irénée, il ne fait aucun doute que le contenu de la Foi transmise par l'Église est celui reçu par les Apôtres et par Jésus, par le Fils de Dieu.
Il n'existe pas d'autre enseignement que celui-ci. C'est pourquoi, celui qui veut connaître la véritable doctrine doit uniquement connaître "la Tradition qui vient des Apôtres et la Foi annoncée aux hommes": tradition et Foi qui "sont parvenues jusqu'à nous à travers la succession des Évêques" (Adv. Haer. 3, 3, 3-4).
Ainsi, succession des Évêques, principe personnel et Tradition apostolique, de même que principe doctrinal coïncident.
b) La Tradition apostolique est "unique". En effet, tandis que le gnosticisme est sous-divisé en de multiples sectes, la Tradition de l'Église est unique dans ses contenus fondamentaux que - comme nous l'avons vu - Irénée appelle précisément regula fidei ou veritatis: et parce qu'elle est unique, elle crée ainsi une unité à travers les peuples, à travers les diverses cultures, à travers les différents peuples; il s'agit d'un contenu commun comme la vérité, en dépit de la diversité des langues et des cultures.
Il y a une phrase très précieuse de saint Irénée dans le livre Contre les hérésies: "L'Église, bien que disséminée dans le monde entier, préserve avec soin [la Foi des Apôtres], comme si elle n'habitait qu'une seule maison; de la même façon, elle croit dans ces vérités, comme si elle n'avait qu'une seule âme et un même cœur; elle proclame, enseigne et transmet en plein accord ces vérités, comme si elle n'avait qu'une seule bouche.
Les langues du monde sont différentes, mais la force de la tradition est unique et la même: les Églises fondées dans les Germanies n'ont pas reçu ni ne transmettent de Foi différente, pas plus que celles fondées dans les Espagnes, ou encore parmi les Celtes ou dans les régions orientales, ou en Egypte ou en Libye ou dans le centre du monde" (1, 10, 1-2).
On voit déjà à cette époque, nous sommes en l'an 200, l'universalité de l'Église, sa catholicité et la force unificatrice de la vérité, qui unit ces réalités si différentes, de la Germanie à l'Espagne, à l'Italie, à l'Egypte, à la Libye, dans la vérité commune qui nous a été révélée par Le Christ.
c) Enfin, la Tradition apostolique est, comme il le dit dans la langue grecque dans laquelle il a écrit son livre, "pneumatique", c'est-à-dire spirituelle, guidée par l'Esprit Saint: en grec Esprit se dit pneuma.
Il ne s'agit pas, en effet, d'une transmission confiée à l'habileté d'hommes plus ou moins savants, mais à L'Esprit de Dieu, qui garantit la fidélité de la transmission de la Foi.
Telle est la "vie" de l'Église, ce qui rend l'Église toujours fraîche et jeune, c'est-à-dire féconde de multiples charismes.
Pour Irénée, Église et Esprit sont inséparables: "Cette Foi", lisons-nous encore dans le troisième livre Contre les hérésies, "nous l'avons reçue de l'Église et nous la conservons: la Foi, par l'œuvre de L'Esprit de Dieu, comme un dépôt précieux conservé dans un vase de valeur rajeunit toujours et fait rajeunir également le vase qui la contient.
Là où est l'Église se trouve L'Esprit de Dieu; et là où est l'Esprit de Dieu, se trouve l'Église et toute grâce" (3, 24, 1).
Comme on le voit, saint Irénée ne se limite pas à définir le concept de Tradition. Sa tradition, la tradition ininterrompue, n'est pas traditionalisme, car cette Tradition est toujours intérieurement vivifiée par L'Esprit Saint, qui la fait à nouveau vivre, qui la fait être interprétée et comprise dans la vitalité de l'Église.
Selon son enseignement, la Foi de l'Église doit être transmise de manière à apparaître telle qu'elle doit être, c'est-à-dire "publique", "unique", "pneumatique", "spirituelle".
A partir de chacune de ces caractéristiques, on peut conduire un discernement fructueux à propos de l'authentique transmission de la Foi dans l'aujourd'hui de l'Église.
De manière plus générale, dans la doctrine d'Irénée la dignité de l'homme, corps et âme, est solidement ancrée dans la création Divine, dans l'image du Christ et dans l'œuvre permanente de sanctification de L'Esprit.
Cette doctrine est comme une "voie maîtresse" pour éclaircir avec toutes les personnes de bonne volonté l'objet et les limites du dialogue sur les valeurs, et pour donner un élan toujours nouveau à l'action missionnaire de l'Église, à la force de la vérité qui est la source de toutes les véritables valeurs du monde.
Fête de Saint Irénée, Évêque et Martyr (120-202).
Saint Irénée de Lyon
Évêque et martyr (✝ v. 201)
Irénée venait d'Asie Mineure comme beaucoup d'autres dans cette vallée du Rhône.
Dans sa jeunesse, il avait été disciple de saint Polycarpe http://nominis.cef.fr/contenus/saint/690/Saint-Polycarpe.htmlde Smyrne qui avait été lui-même un disciple de saint Jean l'Apôtre.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/321/Saint-Jean-l-Evangeliste.html
C'est peut-être ce qui lui donna le sens aigu de la tradition dans l'Église: transmission d'homme à
homme du dépôt de la Foi.
On le retrouve à Lyon. On ne sait pourquoi, car il ne s'est pas expliqué sur les raisons de son voyage.
On ne sait pas non plus comment il échappe à la grande persécution qui décime les Églises de Lyon et de Vienne.
Etait-il en mission à Rome comme on l'a dit? En tous cas, il succède à saint Pothinhttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/1259/Saints-Blandine-et-Pothin.html l'Évêque de Lyon, mort martyr pendant cette persécution.
Il ne cesse de se dépenser au service de la paix des Églises. Un grand danger le préoccupe: les doctrines gnostiques qui se répandent dangereusement.
Elles nient l'Incarnation du Fils de Dieu et mettent en péril l'intégrité de la Foi. Saint Irénée les étudie très minutieusement, enquête, interroge, lit.
Armé par cette connaissance approfondie de l'adversaire, il rédige un important traité "Contre les hérésies" pour réfuter ces doctrines ésotériques.
En même temps, il intervient auprès du Pape pour l'empêcher d'exclure de la communion de l'Église les communautés qui fêtent Pâques à une autre date que l'Église romaine.
Il n'oubliait pas que son nom signifie: "le pacifique". L'intelligence, la charité et le sens de la Tradition apostolique resplendissent dans ses œuvres. Il fut le premier grand théologien de l'Église d'Occident et mourut peut-être martyr.
...Selon son enseignement, la Foi de l’Église doit être transmise de manière à apparaître telle qu'elle doit être, c'est-à-dire "publique", "unique", "pneumatique", "spirituelle"...
Voir sur le site du musée du diocèse de Lyon:http://museedudiocesedelyon.com/MUSEEduDIOCESEdeLYONirenee.htm
Eusèbe de Césarée ... reprend des éléments d’écrits d’Irénée en partie perdus. Il le présente comme 'presbytre de la communauté de Lyon' (paroikia) quand la persécution éclate en 177.
Mémoire de Saint Irénée, Évêque et martyr, vers l’an 200. Comme l’écrit saint Jérôme,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1942/Saint-Jerome.html il fut, dans sa jeunesse, disciple de saint Polycarpe de Smyrne et conserva fidèlement la mémoire du temps des apôtres.
Il était Prêtre de Lyon quand il succéda à l’Évêque Saint Pothin et on pense qu’il a été aussi couronné de la gloire du martyre.
Il a exposé sans relâche la Tradition apostolique et publié un ouvrage célèbre en cinq livres contre les hérésies pour défendre la Foi Catholique.
Martyrologe romain
Il est meilleur et plus utile d’être ignorant et de peu de savoir, mais de s’approcher de Dieu par l’Amour, que de se croire savant et habile au point de se trouver blasphémateur à l’égard de son Seigneur pour avoir imaginé un autre Dieu et Père que Lui.
Saint Irénée - Contre les hérésies II.26
Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la Communauté Chrétienne de Lyon : c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des Prêtres.
C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la Communauté de Lyon au Pape Éleuthère.
La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison.
Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Évêque de la ville.
Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au Ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI : http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070328.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 28 Mars 2007
Chers frères et sœurs!
Dans les catéchèses sur les grandes figures de l'Église des premiers siècles, nous arrivons aujourd'hui à l'éminente personnalité de saint Irénée de Lyon.
Les informations biographiques à son sujet proviennent de son propre témoignage, qui nous est parvenu à travers Eusèbe, dans le livre V de l'Histoire ecclésiastique.
Irénée naquit selon toute probabilité à Smyrne (aujourd'hui Izmir, en Turquie), vers 135-140, où, encore jeune, il alla à l'école de l'Évêque Polycarpe, lui-même disciple de l'Apôtre Jean.
Nous ne savons pas quand il se rendit d'Asie mineure en Gaule, mais son transfert dut coïncider avec les premiers développements de la Communauté Chrétienne de Lyon: c'est là que, en 177, nous trouvons Irénée au nombre du collège des Prêtres.
C'est précisément cette année qu'il fut envoyé à Rome, porteur d'une lettre de la Communauté de Lyon au Pape Eleuthère.
La mission romaine qui permit à Irénée d'échapper à la persécution de Marc-Aurèle, dans laquelle au moins 48 martyrs trouvèrent la mort, parmi lesquels l'Évêque de Lyon lui-même, Pothin, âgé de 90 ans, mort des suites de mauvais traitements en prison.
Ainsi, à son retour, Irénée fut élu Évêque de la ville. Le nouveau Pasteur se consacra entièrement au Ministère épiscopal, qui se conclut vers 202-203, peut-être par le martyre.
Irénée est avant tout un homme de Foi et un Pasteur. Du bon Pasteur, il possède le sens de la mesure, la richesse de la doctrine, l'ardeur missionnaire.
En tant qu'écrivain, il poursuit un double objectif: défendre la véritable doctrine des attaques des hérétiques, et exposer avec clarté les vérités de la Foi.
Les deux œuvres qui nous sont parvenues de lui correspondent exactement à ces objectifs: les cinq livres Contre les hérésies, et l'Exposition de la prédication apostolique (que l'on peut également appeler le plus ancien "catéchisme de la doctrine Chrétienne").
En définitive, Irénée est le champion de la lutte contre les hérésies.
L'Église du II siècle était menacée par ce que l'on appelle la gnose, une doctrine qui affirmait que la Foi enseignée dans l'Église ne serait qu'un symbolisme destiné aux personnes simples, qui ne sont pas en mesure de comprendre les choses difficiles; au contraire, les initiés, les intellectuels, - on les appelait les gnostiques - auraient compris ce qui se cache derrière ces symboles, et auraient formé un Christianisme élitiste, intellectuel.
Bien sûr, ce Christianisme intellectuel se fragmentait toujours plus en divers courants de pensées souvent étranges et extravagants, mais qui attiraient de nombreuses personnes.
Un élément commun de ces divers courants était le dualisme, c'est-à-dire que l'on niait la Foi dans l'unique Dieu, Père de tous, Créateur et Sauveur de l'homme et du monde.
Pour expliquer le mal dans le monde, ils affirmaient l'existence, auprès de Dieu bon, d'un principe négatif.
Ce principe négatif aurait produit les choses matérielles, la matière.
En s'enracinant solidement dans la doctrine biblique de la création, Irénée réfute le dualisme et le pessimisme gnostique qui sous-évaluaient les réalités corporelles.
Il revendiquait fermement la sainteté originelle de la matière, du corps, de la chair, ainsi que de l'esprit.
Mais son œuvre va bien au-delà du rejet de l'hérésie: on peut dire, en effet, qu'il se présente comme le premier grand théologien de l'Église, qui a créé la théologie systématique; lui-même parle du système de la théologie, c'est-à-dire de la cohérence interne de toute la Foi.
Au centre de sa doctrine réside la question de la "règle de la Foi" et de sa transmission.
Pour Irénée, la "règle de la Foi" coïncide en pratique avec le Credo des Apôtres et nous donne la clé pour interpréter l'Evangile, pour interpréter le Credo à la lumière de l'Evangile.
Le symbole apostolique, qui est une sorte de synthèse de l'Evangile, nous aide à comprendre ce qu'il veut dire, et la façon dont nous devons lire l'Evangile lui-même.
En effet, l'Evangile prêché par Irénée est celui qu'il a reçu de Polycarpe, Évêque de Smyrne, et l'Evangile de Polycarpe remonte à l'Apôtre Jean, dont Polycarpe était le disciple.
Et ainsi, le véritable enseignement n'est pas celui inventé par les intellectuels au-delà de la Foi simple de l'Eglise.
Le véritable Evangile est celui enseigné par les Évêques qui l'ont reçu des Apôtres à travers une chaîne ininterrompue.
Ceux-ci n'ont rien enseigné d'autre que précisément cette Foi simple, qui est également la véritable profondeur de la révélation de Dieu.
Ainsi - nous dit Irénée - il n'existe pas de doctrine secrète derrière le Credo commun de l'Église.
Il n'existe pas de Christianisme supérieur pour les intellectuels. La Foi publiquement confessée par l'Église est la Foi commune de tous.
Seule cette Foi est apostolique, elle vient des Apôtres, c'est-à-dire de Jésus et de Dieu.
En adhérant à cette Foi transmise publiquement par les Apôtres à leurs successeurs, les Chrétiens doivent observer ce que les Évêques disent, ils doivent suivre en particulier l'enseignement de l'Église de Rome, prééminente et très ancienne.
Cette Église, en raison de son origine antique, possède un caractère apostolique suprême; en effet, elle tire son origine des piliers du Collège apostolique, Pierre et Paul.
Toutes les Églises doivent être en accord avec l'Église de Rome, en reconnaissant en elle la mesure de la véritable tradition apostolique, de l'unique Foi commune de l'Église.
A travers ces arguments, ici brièvement résumés, Irénée réfute à leur racine même les prétentions de ces gnostiques, de ces intellectuels: avant tout, ils ne possèdent pas une vérité qui serait supérieure à celle de la Foi commune, car ce qu'ils disent n'est pas d'origine apostolique, mais est inventé par eux; en second lieu, la vérité et le Salut ne sont pas le privilège et le monopole de quelques personnes, mais tous peuvent y parvenir à travers la prédication des successeurs des Apôtres, et surtout de l'Évêque de Rome.
En particulier - toujours en remettant en question le caractère "secret" de la tradition gnostique, et en soulignant ses effets multiples et contradictoires entre eux - Irénée se préoccupe d'illustrer le concept authentique de Tradition apostolique, que nous pouvons résumer en trois points.
a) La Tradition apostolique est "publique", et non pas privée ou secrète. Pour Irénée, il ne fait aucun doute que le contenu de la Foi transmise par l'Église est celui reçu par les Apôtres et par Jésus, par le Fils de Dieu.
Il n'existe pas d'autre enseignement que celui-ci. C'est pourquoi, celui qui veut connaître la véritable doctrine doit uniquement connaître "la Tradition qui vient des Apôtres et la Foi annoncée aux hommes": tradition et Foi qui "sont parvenues jusqu'à nous à travers la succession des Évêques" (Adv. Haer. 3, 3, 3-4).
Ainsi, succession des Évêques, principe personnel et Tradition apostolique, de même que principe doctrinal coïncident.
b) La Tradition apostolique est "unique". En effet, tandis que le gnosticisme est sous-divisé en de multiples sectes, la Tradition de l'Église est unique dans ses contenus fondamentaux que - comme nous l'avons vu - Irénée appelle précisément regula fidei ou veritatis: et parce qu'elle est unique, elle crée ainsi une unité à travers les peuples, à travers les diverses cultures, à travers les différents peuples; il s'agit d'un contenu commun comme la vérité, en dépit de la diversité des langues et des cultures.
Il y a une phrase très précieuse de saint Irénée dans le livre Contre les hérésies: "L'Église, bien que disséminée dans le monde entier, préserve avec soin [la Foi des Apôtres], comme si elle n'habitait qu'une seule maison; de la même façon, elle croit dans ces vérités, comme si elle n'avait qu'une seule âme et un même cœur; elle proclame, enseigne et transmet en plein accord ces vérités, comme si elle n'avait qu'une seule bouche.
Les langues du monde sont différentes, mais la force de la tradition est unique et la même: les Églises fondées dans les Germanies n'ont pas reçu ni ne transmettent de Foi différente, pas plus que celles fondées dans les Espagnes, ou encore parmi les Celtes ou dans les régions orientales, ou en Egypte ou en Libye ou dans le centre du monde" (1, 10, 1-2).
On voit déjà à cette époque, nous sommes en l'an 200, l'universalité de l'Église, sa catholicité et la force unificatrice de la vérité, qui unit ces réalités si différentes, de la Germanie à l'Espagne, à l'Italie, à l'Egypte, à la Libye, dans la vérité commune qui nous a été révélée par Le Christ.
c) Enfin, la Tradition apostolique est, comme il le dit dans la langue grecque dans laquelle il a écrit son livre, "pneumatique", c'est-à-dire spirituelle, guidée par l'Esprit Saint: en grec Esprit se dit pneuma.
Il ne s'agit pas, en effet, d'une transmission confiée à l'habileté d'hommes plus ou moins savants, mais à L'Esprit de Dieu, qui garantit la fidélité de la transmission de la Foi.
Telle est la "vie" de l'Église, ce qui rend l'Église toujours fraîche et jeune, c'est-à-dire féconde de multiples charismes.
Pour Irénée, Église et Esprit sont inséparables: "Cette Foi", lisons-nous encore dans le troisième livre Contre les hérésies, "nous l'avons reçue de l'Église et nous la conservons: la Foi, par l'œuvre de L'Esprit de Dieu, comme un dépôt précieux conservé dans un vase de valeur rajeunit toujours et fait rajeunir également le vase qui la contient.
Là où est l'Église se trouve L'Esprit de Dieu; et là où est l'Esprit de Dieu, se trouve l'Église et toute grâce" (3, 24, 1).
Comme on le voit, saint Irénée ne se limite pas à définir le concept de Tradition. Sa tradition, la tradition ininterrompue, n'est pas traditionalisme, car cette Tradition est toujours intérieurement vivifiée par L'Esprit Saint, qui la fait à nouveau vivre, qui la fait être interprétée et comprise dans la vitalité de l'Église.
Selon son enseignement, la Foi de l'Église doit être transmise de manière à apparaître telle qu'elle doit être, c'est-à-dire "publique", "unique", "pneumatique", "spirituelle".
A partir de chacune de ces caractéristiques, on peut conduire un discernement fructueux à propos de l'authentique transmission de la Foi dans l'aujourd'hui de l'Église.
De manière plus générale, dans la doctrine d'Irénée la dignité de l'homme, corps et âme, est solidement ancrée dans la création Divine, dans l'image du Christ et dans l'œuvre permanente de sanctification de L'Esprit.
Cette doctrine est comme une "voie maîtresse" pour éclaircir avec toutes les personnes de bonne volonté l'objet et les limites du dialogue sur les valeurs, et pour donner un élan toujours nouveau à l'action missionnaire de l'Église, à la force de la vérité qui est la source de toutes les véritables valeurs du monde.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Jeudi 29 Juin 2017
Fête de Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres.
Fête de Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres.
Saint Pierre et Saint Paul (Ier siècle)
On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre.
L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pécheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit :
"Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu ?"
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde :
"Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant."
Paul, ravi jusqu'au Ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient :"Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime."
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ : " Ce n'est plus moi qui vis, c'est Le Christ qui vit en moi."
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église :
"Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église."
Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre.
L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pécheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit :
"Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu ?"
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde :
"Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant."
Paul, ravi jusqu'au Ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient :"Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime."
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ : " Ce n'est plus moi qui vis, c'est Le Christ qui vit en moi."
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église :
"Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église."
Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
Saint Pierre et Saint Paul
Apôtres du Seigneur
+ en 65 ou 66
Fête le 29 juin
Le 29 juin, l'Église honore à la fois Saint Pierre et Saint Paul, ces deux incomparables Apôtres, unis dans la Foi, dans la prison et dans la mort.
Toutefois, la Fête du 30 Juin nous donnant occasion de parler de Saint Paul, bornons-nous aujourd'hui au prince des Apôtres.
C'est à l'Évangile qu'il faut avoir recours pour connaître les détails de cette vie étonnante.
Fils de pêcheur et pêcheur lui-même, simple, ignorant, sans éducation, il entend le Fils de Dieu lui adresser cet appel singulier:
« Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d'hommes ».
Parmi tous les Apôtres, il brille par sa Foi énergique et reconnaît en Jésus Le Christ, Fils de Dieu.
Il ne quitte jamais le Sauveur, il est de toutes les grandes occasions de la vie du Maître.
Malgré son triple reniement au jour de la Passion, faute si noblement réparée ensuite, il est confirmé comme chef des Apôtres et chef de l'Église.
Son siège renversera bientôt celui des Césars, et l'humble pêcheur aura un nom plus immortel que les plus grandes célébrités de tous les siècles.
Jésus avait dit autrefois à Ses Apôtres: « Le disciple n'est pas plus que le Maître; si on Me persécute, on vous persécutera ».*
Saint Pierre devait avoir, en effet, le sort de Jésus-Christ et arroser de son sang l'Église naissante.
Touché par les larmes des fidèles, non mû par la crainte, Pierre songea d'abord à fuir la persécution que venait de soulever l'empereur Néron; mais, comme il sortait de Rome, il vit le Christ Se présenter à lui:
« Où allez-Vous, Seigneur, Lui dit-il. « Je vais à Rome, dit Jésus, pour y être crucifié de nouveau ».
A ces mots, le Sauveur disparut, et Pierre comprit qu'il devait revenir à Rome pour y être crucifié.
Le prince des Apôtres eut à endurer les souffrances d'un long emprisonnement; il eut du moins la consolation d'y être le compagnon de saint Paul et de consommer son sacrifice le même jour que lui.*
Pierre fut condamné au supplice de la Croix; mais, par humilité, se jugeant indigne d'être crucifié comme le divin Maître, il demanda à être crucifié la tête en bas, ce qui lui fut accordé.
Arrivé au lieu du supplice, Pierre ne put contenir la joie de son cœur:
« C'est ici l'arbre de vie, cria-t-il au peuple, l'arbre où a été vaincue la mort et le monde racheté.
Grâces à vous, Fils du Dieu vivant! »
Apôtres du Seigneur
+ en 65 ou 66
Fête le 29 juin
Le 29 juin, l'Église honore à la fois Saint Pierre et Saint Paul, ces deux incomparables Apôtres, unis dans la Foi, dans la prison et dans la mort.
Toutefois, la Fête du 30 Juin nous donnant occasion de parler de Saint Paul, bornons-nous aujourd'hui au prince des Apôtres.
C'est à l'Évangile qu'il faut avoir recours pour connaître les détails de cette vie étonnante.
Fils de pêcheur et pêcheur lui-même, simple, ignorant, sans éducation, il entend le Fils de Dieu lui adresser cet appel singulier:
« Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d'hommes ».
Parmi tous les Apôtres, il brille par sa Foi énergique et reconnaît en Jésus Le Christ, Fils de Dieu.
Il ne quitte jamais le Sauveur, il est de toutes les grandes occasions de la vie du Maître.
Malgré son triple reniement au jour de la Passion, faute si noblement réparée ensuite, il est confirmé comme chef des Apôtres et chef de l'Église.
Son siège renversera bientôt celui des Césars, et l'humble pêcheur aura un nom plus immortel que les plus grandes célébrités de tous les siècles.
Jésus avait dit autrefois à Ses Apôtres: « Le disciple n'est pas plus que le Maître; si on Me persécute, on vous persécutera ».*
Saint Pierre devait avoir, en effet, le sort de Jésus-Christ et arroser de son sang l'Église naissante.
Touché par les larmes des fidèles, non mû par la crainte, Pierre songea d'abord à fuir la persécution que venait de soulever l'empereur Néron; mais, comme il sortait de Rome, il vit le Christ Se présenter à lui:
« Où allez-Vous, Seigneur, Lui dit-il. « Je vais à Rome, dit Jésus, pour y être crucifié de nouveau ».
A ces mots, le Sauveur disparut, et Pierre comprit qu'il devait revenir à Rome pour y être crucifié.
Le prince des Apôtres eut à endurer les souffrances d'un long emprisonnement; il eut du moins la consolation d'y être le compagnon de saint Paul et de consommer son sacrifice le même jour que lui.*
Pierre fut condamné au supplice de la Croix; mais, par humilité, se jugeant indigne d'être crucifié comme le divin Maître, il demanda à être crucifié la tête en bas, ce qui lui fut accordé.
Arrivé au lieu du supplice, Pierre ne put contenir la joie de son cœur:
« C'est ici l'arbre de vie, cria-t-il au peuple, l'arbre où a été vaincue la mort et le monde racheté.
Grâces à vous, Fils du Dieu vivant! »
SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Basilique Saint-Pierre
Mercredi 29 juin 2005
Chers frères et sœurs,
La Fête des Saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l'Église une, sainte, catholique et apostolique.
C'est tout d'abord une Fête de la Catholicité.
Le signe de la Pentecôte - la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu - ce signe est devenu réalité.
Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Évêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l'Église présente sur toute la terre.
Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères.
Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait "être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l'Evangile de Dieu , afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l'Esprit Saint" (Rm 15, 16).
Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité - une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer.
La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose.
Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile.
En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la Foi et par la prière d'Israël.
En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance: le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations.
Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?".
Jésus a prononcé ce psaume sur la Croix, il se terminait par la vision suivante:
"Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant Lui" (Ps 21, 28).
Quand Pierre et Paul vinrent à Rome Le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la Croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.
Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité.
A partir de la parole de Paul sur l'universalité de l'Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l'unique Dieu, fait partie de cette unité.
Le Fondateur de la théologie Catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d'une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite.
Il dit: "C'est cette doctrine et cette Foi que l'Église, disséminée dans le monde entier, conserve avec diligence, formant presque une unique famille: la même Foi avec une seule âme et un seul cœur, la même prédication, enseignement, tradition comme si elle ne possédait qu'une seule bouche.
Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et la même.
Les Eglises d'Allemagne n'ont pas une Foi ou une tradition différente, ni même celles d'Espagne, de Gaule, d'Egypte, de Lybie, de l'Orient, du centre de la terre; comme le soleil, créature de Dieu, est un seul et identique dans le monde entier, ainsi la lumière de la vraie prédication resplendit partout et éclaire tous les hommes qui veulent venir à la connaissance de la vérité" (Adv. haer., I 10, 2).
L'unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s'est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre "d'où?" et "vers où?", est devenue visible quand Il s'est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, Lui-même.
Cette vérité sur l'essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères.
Catholicité et unité vont de pair. Et l'unité a un contenu: la Foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.
Je suis heureux d'avoir pu remettre hier à l'Église - en la Fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul - un nouveau guide pour la transmission de la Foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la Foi qui nous unit: le Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique.
Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu'il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau.
Le livre est structuré à la façon d'un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la Foi invitent à la Contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail.
Au début, il y a l'icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente Le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l'Evangile, qu'il tient à la main.
"Je suis celui qui est" - ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l'Ancienne Alliance - est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être.
Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme "indicateur" sur la voie de notre vie, étant d'ailleurs Lui-même la voie.
On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l'âme. J'espère qu'il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la Foi.
Nous avons dit que catholicité de l'Église et unité de l'Église vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l'Église: elle est apostolique.
Qu'est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples.
Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour "être ses compagnons et pour les envoyer prêcher" (Mc 3, 14).
Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche.
Le Saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction.
Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : "Ils sont envoyés partout, ils vont partout, ils marchent toujours dans le sein de Dieu" (Homélie 34, 13).
L'Apocalypse a qualifié les Évêques d'"anges" de leur Église, et nous pouvons donc en tirer l'application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec Le Seigneur et précisément ainsi - où qu'ils aillent - être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.
L'Église est apostolique, car elle confesse la Foi des Apôtres et cherche à la vivre.
Il y a une unicité qui caractérise les Douze appelés par Le Seigneur, mais il existe dans le même temps une continuité dans la mission apostolique.
Saint Pierre, dans sa première Lettre, s'est qualifié de "co-presbytre" comme les presbytres auxquels il écrit (5, 1).
Il a ainsi exprimé le principe de la succession apostolique: le même ministère qu'il avait reçu du Seigneur continue à présent dans l'Église, grâce à l'Ordination Sacerdotale.
La Parole de Dieu n'est pas seulement écrite mais, grâce aux témoins que le Seigneur, à travers le Sacrement, a insérés dans le Ministère apostolique, elle reste parole vivante.
C'est pourquoi je m'adresse à présent à vous, chers confrères Évêques. Je vous salue avec affection, ainsi que vos familles et les pèlerins de vos diocèses respectifs.
Vous allez recevoir le pallium des mains du Successeur de Pierre. Nous l'avons fait Bénir, comme par Pierre lui-même, en le plaçant à côté de sa tombe.
A présent, celui-ci est l'expression de notre responsabilité commune devant le "chef des pasteurs" Jésus Christ, dont parle Pierre (1 P 5, 4).
Le pallium est l'expression de notre mission apostolique. Il est l'expression de notre communion, qui possède sa garantie visible dans le Ministère Pétrinien.
A l'unité, ainsi qu'à l'apostolicité, est lié le service Pétrinien, qui réunit de façon visible l'Église de tous les lieux et de toutes les époques, empêchant ainsi chacun de nous de glisser vers de fausses autonomies, qui se transforment trop facilement en particularismes de l'Église et peuvent ainsi compromettre son indépendance.
Avec cela nous ne voulons pas oublier que le sens de toutes les fonctions et de tous les Ministères est, au fond, que "nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu'un dans la Foi et la connaissance du Fils de Dieu, et constituer cet Homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ", pour que le Corps du Christ croisse "se construisant lui-même dans la Charité" (Ep 4, 13.16).
Dans cette perspective, je salue de tout cœur et avec gratitude la délégation de l'Église Orthodoxe de Constantinople, qui est envoyée par le Patriarche œcuménique Bartholomaios I, auquel j'adresse une pensée cordiale.
Conduite par le Métropolite Ioannis, elle est venue à notre fête et participe à notre célébration.
Même si nous ne trouvons pas encore un accord sur la question de l'interprétation et de la portée du ministère Pétrinien, nous sommes cependant ensemble dans la succession apostolique, nous sommes profondément unis les uns aux autres pour le Ministère épiscopal et pour le Sacrement du Sacerdoce et nous confessons ensemble la Foi des Apôtres, telle qu'elle nous est donnée dans l'Écriture et telle qu'elle est interprétée par les grands Conciles.
En cette heure du monde, pleine de scepticisme et de doutes, mais également riche du désir de Dieu, nous reconnaissons à nouveau notre mission commune de témoigner ensemble du Christ Seigneur et, sur la base de cette unité qui nous est déjà donnée, d'aider le monde afin qu'il croie.
Et nous supplions Le Seigneur de tout notre cœur pour qu'il nous guide à la pleine unité, de façon à ce que la splendeur de la vérité, qui elle seule peut créer l'unité, devienne à nouveau visible dans le monde.
L'Évangile de ce jour nous parle de la confession de saint Pierre, à partir de laquelle l'Église a commencé: "Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant" (Mt 16, 16).
Ayant parlé aujourd'hui de l'Église une, Catholique et apostolique, mais pas encore de l'Église sainte, nous voulons rappeler maintenant une autre confession de Pierre prononcée au nom des Douze à l'heure du grand abandon: "Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le saint de Dieu" (Jn 6, 69).
Qu'est-ce que cela signifie? Jésus, dans la grande Prière Sacerdotale, dit de se sanctifier pour les disciples, faisant allusion au Sacrifice de sa mort (Jn 17, 19).
Jésus exprime ainsi implicitement sa fonction de vrai Prêtre suprême qui réalise le mystère du "Jour de la Réconciliation", non plus seulement à travers les rites substitutifs, mais avec l'aspect concret de son Corps et de son Sang.
L'expression "le saint de Dieu" indiquait Aaron dans l'Ancien Testament comme le Prêtre Suprême qui avait la tâche d'accomplir la sanctification d'Israël (Ps 105, 16; vgl. Si 45, 6).
La confession de Pierre en faveur du Christ, qu'il déclare le Saint de Dieu, se situe dans le contexte du discours Eucharistique, dans lequel Jésus annonce le grand Jour de la Réconciliation à travers l'offrande de Lui-même en Sacrifice: "Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde" (Jn 6, 51).
Ainsi, dans le cadre de cette Confession, se trouve le Mystère Sacerdotal de Jésus, son Sacrifice pour nous tous.
L'Église n'est pas sainte par elle-même; elle est en effet constituée de pécheurs - nous le savons et nous le voyons tous.
Mais elle est plutôt toujours à nouveau sanctifiée par Le Saint de Dieu, par l'Amour purificateur du Christ.
Dieu n'a pas seulement parlé: il nous a aimés d'une façon très réaliste, aimé jusqu'à la mort de son propre Fils.
C'est précisément là qu'apparaît toute la grandeur de la révélation qui a comme inscrit les blessures dans le cœur de Dieu Lui-même.
Alors chacun de nous peut personnellement dire avec saint Paul: "Je vis dans la Foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi" (Ga 2, 20).
Nous prions Le Seigneur afin que la vérité de cette parole s'imprime profondément, avec sa joie et avec sa responsabilité, dans notre cœur; nous prions pour qu'en rayonnant à partir de la Célébration Eucharistique, elle devienne toujours davantage la force qui modèle notre vie.
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Basilique Saint-Pierre
Mercredi 29 juin 2005
Chers frères et sœurs,
La Fête des Saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l'Église une, sainte, catholique et apostolique.
C'est tout d'abord une Fête de la Catholicité.
Le signe de la Pentecôte - la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu - ce signe est devenu réalité.
Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Évêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l'Église présente sur toute la terre.
Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères.
Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait "être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l'Evangile de Dieu , afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l'Esprit Saint" (Rm 15, 16).
Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité - une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer.
La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose.
Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile.
En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la Foi et par la prière d'Israël.
En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance: le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations.
Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?".
Jésus a prononcé ce psaume sur la Croix, il se terminait par la vision suivante:
"Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant Lui" (Ps 21, 28).
Quand Pierre et Paul vinrent à Rome Le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la Croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.
Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité.
A partir de la parole de Paul sur l'universalité de l'Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l'unique Dieu, fait partie de cette unité.
Le Fondateur de la théologie Catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d'une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite.
Il dit: "C'est cette doctrine et cette Foi que l'Église, disséminée dans le monde entier, conserve avec diligence, formant presque une unique famille: la même Foi avec une seule âme et un seul cœur, la même prédication, enseignement, tradition comme si elle ne possédait qu'une seule bouche.
Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et la même.
Les Eglises d'Allemagne n'ont pas une Foi ou une tradition différente, ni même celles d'Espagne, de Gaule, d'Egypte, de Lybie, de l'Orient, du centre de la terre; comme le soleil, créature de Dieu, est un seul et identique dans le monde entier, ainsi la lumière de la vraie prédication resplendit partout et éclaire tous les hommes qui veulent venir à la connaissance de la vérité" (Adv. haer., I 10, 2).
L'unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s'est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre "d'où?" et "vers où?", est devenue visible quand Il s'est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, Lui-même.
Cette vérité sur l'essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères.
Catholicité et unité vont de pair. Et l'unité a un contenu: la Foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.
Je suis heureux d'avoir pu remettre hier à l'Église - en la Fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul - un nouveau guide pour la transmission de la Foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la Foi qui nous unit: le Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique.
Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu'il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau.
Le livre est structuré à la façon d'un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la Foi invitent à la Contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail.
Au début, il y a l'icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente Le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l'Evangile, qu'il tient à la main.
"Je suis celui qui est" - ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l'Ancienne Alliance - est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être.
Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme "indicateur" sur la voie de notre vie, étant d'ailleurs Lui-même la voie.
On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l'âme. J'espère qu'il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la Foi.
Nous avons dit que catholicité de l'Église et unité de l'Église vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l'Église: elle est apostolique.
Qu'est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples.
Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour "être ses compagnons et pour les envoyer prêcher" (Mc 3, 14).
Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche.
Le Saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction.
Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : "Ils sont envoyés partout, ils vont partout, ils marchent toujours dans le sein de Dieu" (Homélie 34, 13).
L'Apocalypse a qualifié les Évêques d'"anges" de leur Église, et nous pouvons donc en tirer l'application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec Le Seigneur et précisément ainsi - où qu'ils aillent - être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.
L'Église est apostolique, car elle confesse la Foi des Apôtres et cherche à la vivre.
Il y a une unicité qui caractérise les Douze appelés par Le Seigneur, mais il existe dans le même temps une continuité dans la mission apostolique.
Saint Pierre, dans sa première Lettre, s'est qualifié de "co-presbytre" comme les presbytres auxquels il écrit (5, 1).
Il a ainsi exprimé le principe de la succession apostolique: le même ministère qu'il avait reçu du Seigneur continue à présent dans l'Église, grâce à l'Ordination Sacerdotale.
La Parole de Dieu n'est pas seulement écrite mais, grâce aux témoins que le Seigneur, à travers le Sacrement, a insérés dans le Ministère apostolique, elle reste parole vivante.
C'est pourquoi je m'adresse à présent à vous, chers confrères Évêques. Je vous salue avec affection, ainsi que vos familles et les pèlerins de vos diocèses respectifs.
Vous allez recevoir le pallium des mains du Successeur de Pierre. Nous l'avons fait Bénir, comme par Pierre lui-même, en le plaçant à côté de sa tombe.
A présent, celui-ci est l'expression de notre responsabilité commune devant le "chef des pasteurs" Jésus Christ, dont parle Pierre (1 P 5, 4).
Le pallium est l'expression de notre mission apostolique. Il est l'expression de notre communion, qui possède sa garantie visible dans le Ministère Pétrinien.
A l'unité, ainsi qu'à l'apostolicité, est lié le service Pétrinien, qui réunit de façon visible l'Église de tous les lieux et de toutes les époques, empêchant ainsi chacun de nous de glisser vers de fausses autonomies, qui se transforment trop facilement en particularismes de l'Église et peuvent ainsi compromettre son indépendance.
Avec cela nous ne voulons pas oublier que le sens de toutes les fonctions et de tous les Ministères est, au fond, que "nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu'un dans la Foi et la connaissance du Fils de Dieu, et constituer cet Homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ", pour que le Corps du Christ croisse "se construisant lui-même dans la Charité" (Ep 4, 13.16).
Dans cette perspective, je salue de tout cœur et avec gratitude la délégation de l'Église Orthodoxe de Constantinople, qui est envoyée par le Patriarche œcuménique Bartholomaios I, auquel j'adresse une pensée cordiale.
Conduite par le Métropolite Ioannis, elle est venue à notre fête et participe à notre célébration.
Même si nous ne trouvons pas encore un accord sur la question de l'interprétation et de la portée du ministère Pétrinien, nous sommes cependant ensemble dans la succession apostolique, nous sommes profondément unis les uns aux autres pour le Ministère épiscopal et pour le Sacrement du Sacerdoce et nous confessons ensemble la Foi des Apôtres, telle qu'elle nous est donnée dans l'Écriture et telle qu'elle est interprétée par les grands Conciles.
En cette heure du monde, pleine de scepticisme et de doutes, mais également riche du désir de Dieu, nous reconnaissons à nouveau notre mission commune de témoigner ensemble du Christ Seigneur et, sur la base de cette unité qui nous est déjà donnée, d'aider le monde afin qu'il croie.
Et nous supplions Le Seigneur de tout notre cœur pour qu'il nous guide à la pleine unité, de façon à ce que la splendeur de la vérité, qui elle seule peut créer l'unité, devienne à nouveau visible dans le monde.
L'Évangile de ce jour nous parle de la confession de saint Pierre, à partir de laquelle l'Église a commencé: "Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant" (Mt 16, 16).
Ayant parlé aujourd'hui de l'Église une, Catholique et apostolique, mais pas encore de l'Église sainte, nous voulons rappeler maintenant une autre confession de Pierre prononcée au nom des Douze à l'heure du grand abandon: "Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le saint de Dieu" (Jn 6, 69).
Qu'est-ce que cela signifie? Jésus, dans la grande Prière Sacerdotale, dit de se sanctifier pour les disciples, faisant allusion au Sacrifice de sa mort (Jn 17, 19).
Jésus exprime ainsi implicitement sa fonction de vrai Prêtre suprême qui réalise le mystère du "Jour de la Réconciliation", non plus seulement à travers les rites substitutifs, mais avec l'aspect concret de son Corps et de son Sang.
L'expression "le saint de Dieu" indiquait Aaron dans l'Ancien Testament comme le Prêtre Suprême qui avait la tâche d'accomplir la sanctification d'Israël (Ps 105, 16; vgl. Si 45, 6).
La confession de Pierre en faveur du Christ, qu'il déclare le Saint de Dieu, se situe dans le contexte du discours Eucharistique, dans lequel Jésus annonce le grand Jour de la Réconciliation à travers l'offrande de Lui-même en Sacrifice: "Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde" (Jn 6, 51).
Ainsi, dans le cadre de cette Confession, se trouve le Mystère Sacerdotal de Jésus, son Sacrifice pour nous tous.
L'Église n'est pas sainte par elle-même; elle est en effet constituée de pécheurs - nous le savons et nous le voyons tous.
Mais elle est plutôt toujours à nouveau sanctifiée par Le Saint de Dieu, par l'Amour purificateur du Christ.
Dieu n'a pas seulement parlé: il nous a aimés d'une façon très réaliste, aimé jusqu'à la mort de son propre Fils.
C'est précisément là qu'apparaît toute la grandeur de la révélation qui a comme inscrit les blessures dans le cœur de Dieu Lui-même.
Alors chacun de nous peut personnellement dire avec saint Paul: "Je vis dans la Foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi" (Ga 2, 20).
Nous prions Le Seigneur afin que la vérité de cette parole s'imprime profondément, avec sa joie et avec sa responsabilité, dans notre cœur; nous prions pour qu'en rayonnant à partir de la Célébration Eucharistique, elle devienne toujours davantage la force qui modèle notre vie.
Statue de Saint Pierre à Capharnaüm
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/899/Saint-Pierre.html.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2116/Saint-Paul.html.
Saint Pierre et Saint Paul
Saint Pierre : Pape (1 er) et Saint Apôtre (1er s.)
Saint Paul : Saint Apôtre (1er s.)
Saint Pierre et saint Paul: On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre.
L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit: "Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu?
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi.
Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde:
"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."
Paul, ravi jusqu'au Ciel, entend des parole
s qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime."
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi."
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église: "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église."
Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/899/Saint-Pierre.html.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2116/Saint-Paul.html.
Saint Pierre et Saint Paul
Saint Pierre : Pape (1 er) et Saint Apôtre (1er s.)
Saint Paul : Saint Apôtre (1er s.)
Saint Pierre et saint Paul: On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre.
L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit: "Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu?
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi.
Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde:
"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."
Paul, ravi jusqu'au Ciel, entend des parole
s qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime."
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi."
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église: "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église."
Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
(Statue de Saint Paul à Damas.
image: http://static.e-monsite.com/manager/im/files/16/picture.png?v=346
statue-of-saint-paul-damascus.jpg statue-of-saint-paul-damascus.jpg)
Le 29 Juin 2008 s'est ouverte l'année Saint Paul, l’occasion de (re)découvrir celui qui fut un géant de l'évangélisation et qui est aujourd'hui un témoin pour notre temps.
Le 2 Juillet 2008, le Saint-Père est revenu sur la figure de l'Apôtre des gentils, auquel est consacrée l'année paulinienne inaugurée le 29 juin (conclusion le 29 juin 2009). Il est un exemple "de totale consécration au Seigneur et à son Église, de grande ouverture à l'humanité et à ses cultures...
Pour comprendre ce qu'il dit aux Chrétiens d'aujourd'hui, il faut revenir sur le contexte dans lequel il vécut et agit...".
Saint Paul, a rappelé Benoît XVI, venait "d'une culture particulière et certainement minoritaire, celle d'Israël et de sa tradition... nettement différenciée du contexte général, ce qui pouvait avoir deux conséquences: la dérision, qui pouvait aller jusqu'à l'intolérance comme jusqu'à l'admiration".
Deux facteurs ont cependant favorisé l'action de Paul: la diffusion de "la culture hellénistique, devenue après Alexandre le grand patrimoine de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient", et "la structure politique et administrative de l'empire romain" qui unifiait les peuples.
"La conception universelle qui lui est propre donna sans nul doute une impulsion fondamentale à la Foi en Jésus-Christ... La situation historique et culturelle et le milieu d'où il venait influèrent sur ses choix et son projet".
Puis le Saint-Père a rappelé que Paul a été appelé "l'homme des trois cultures", regroupement de ses origines juives, de la langue grecque et de son statut de citoyen romain, dont témoigne son nom latin Paul.
On trouve aussi dans sa formation intellectuelle la philosophie stoïcienne, dominante à son époque, porteuse "de hautes valeurs humaines et morales qui seront inclues par le christianisme".
Et puis, c'était un moment agité par une crise de la religion traditionnelle, principalement sous ses aspects mythologiques ou sociologiques.
Après avoir fait un premier survol du climat culturel de notre premier siècle, Benoît XVI a dit qu'on ne pouvait pas correctement comprendre Paul sans le replacer dans un contexte intellectuel juif et païen à la fois, où il s'est forgé une personnalité qui dépasse ce cadre et lui donne une dimension historique et idéale, originale...
Mais il en va de même pour le Christianisme même plus généralement dont l'Apôtre est un paradigme de premier ordre, et de qui nous pouvons toujours et encore apprendre". (Source: VIS 080702 390)
Paul a rencontré le Ressuscité.
Le 3 Septembre 2008, le Pape a parlé de la conversion de l'Apôtre des gentils. Benoît XVI a d'emblée souligné qu'elle advint au début des années 30 de notre ère, durant une période de persécution de l'Église primitive.
Elle constitua un épisode décisif de la vie de saint Paul.
On dispose de deux sources pour comprendre ce qui se produisit, la plus connue étant le récit de Luc dans les Actes, qui parle de la lumière tombée du ciel, de la chute de Paul, de sa cécité.
"Le Christ ressuscité lui apparut comme une lumière vive qui, s'adressant à Paul, transforma sa pensée et sa vie même...
Cette rencontre, qui est au cœur du récit de Luc, modifia radicalement sa vie au point qu'on peut parler d'une réelle conversion".
Puis le Saint-Père a indiqué que les épîtres mêmes constituent la seconde source.
Allant à l'essentiel, elles ne fournissent pas de détails sur les circonstances de l'évènement:
"Tout le monde savait que le persécuteur était devenu un fervent apôtre du Christ, non par réflexion mais à la suite d'un fait violent, la rencontre avec le Ressuscité en personne".
Le Pape a alors souligné que plusieurs écrits de Paul établissent que l'apparition du Christ fut le fondement de tout son apostolat et de sa nouvelle vie, même s'il ne considérait pas l'évènement comme une conversion proprement dite.
La raison est très claire, a expliqué Benoît XVI, "la transformation de son existence ne fut pas le fruit d'un processus psychologique, d'une évolution de la réflexion intellectuelle et morale...
Elle fut causée par la rencontre avec Jésus-Christ...et la conversion de Saint Paul ne peut s'expliquer autrement.
Les analyses de l'esprit ne sauraient éclairer et résoudre le problème. La clef pour comprendre l'évènement se trouve dans la rencontre même".
Pour les Chrétiens, a ajouté le Pape, le Christianisme "n'est pas une nouvelle philosophie, une nouvelle morale. On n'est Chrétien que si l'on rencontre Le Christ, même s'il ne se manifeste pas de manière aussi éclatante qu'avec Paul dont il fit l'Apôtre des nations.
Nous pouvons rencontrer le Christ en lisant l'Écriture, en priant, en participant à la liturgie de l'Église, toucher le Cœur du Christ en sentant qu'il touche le notre.
C'est cette relation personnelle, cette rencontre av
ec le Ressuscité, qui fait de nous de véritables Chrétiens", a conclu Benoît XVI.
Solennité des Saints apôtres Pierre et Paul. Simon, fils de Yonas et frère d’André, fut le premier parmi les disciples de Jésus à confesser(*) Le Christ, Fils du Dieu vivant, et Jésus lui donna le nom de Pierre.
*
Paul, Apôtre des nations, annonça aux Juifs et aux Grecs le Christ crucifié. Tous deux annoncèrent l’Évangile du Christ avec Foi et Amour et subirent le martyre sous l’empereur Néron; le premier, comme le rapporte la tradition, fut crucifié la tête en bas et inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64; le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la voie d’Ostie, en 67.
Le monde entier célèbre en ce jour le triomphe de l’un et de l’autre avec un honneur égal et une même vénération.
(*) C’est-à-dire 'proclamer sa Foi' (voir le glossaire)http://nominis.cef.fr/contenus/glossaire/C-0.html
En un seul jour, nous fêtons la passion des deux Apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi.
Aimons donc leur Foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication
Saint Augustin - Sermon pour la Fête des Saints Pierre et Paul.
image: http://static.e-monsite.com/manager/im/files/16/picture.png?v=346
statue-of-saint-paul-damascus.jpg statue-of-saint-paul-damascus.jpg)
Le 29 Juin 2008 s'est ouverte l'année Saint Paul, l’occasion de (re)découvrir celui qui fut un géant de l'évangélisation et qui est aujourd'hui un témoin pour notre temps.
Le 2 Juillet 2008, le Saint-Père est revenu sur la figure de l'Apôtre des gentils, auquel est consacrée l'année paulinienne inaugurée le 29 juin (conclusion le 29 juin 2009). Il est un exemple "de totale consécration au Seigneur et à son Église, de grande ouverture à l'humanité et à ses cultures...
Pour comprendre ce qu'il dit aux Chrétiens d'aujourd'hui, il faut revenir sur le contexte dans lequel il vécut et agit...".
Saint Paul, a rappelé Benoît XVI, venait "d'une culture particulière et certainement minoritaire, celle d'Israël et de sa tradition... nettement différenciée du contexte général, ce qui pouvait avoir deux conséquences: la dérision, qui pouvait aller jusqu'à l'intolérance comme jusqu'à l'admiration".
Deux facteurs ont cependant favorisé l'action de Paul: la diffusion de "la culture hellénistique, devenue après Alexandre le grand patrimoine de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient", et "la structure politique et administrative de l'empire romain" qui unifiait les peuples.
"La conception universelle qui lui est propre donna sans nul doute une impulsion fondamentale à la Foi en Jésus-Christ... La situation historique et culturelle et le milieu d'où il venait influèrent sur ses choix et son projet".
Puis le Saint-Père a rappelé que Paul a été appelé "l'homme des trois cultures", regroupement de ses origines juives, de la langue grecque et de son statut de citoyen romain, dont témoigne son nom latin Paul.
On trouve aussi dans sa formation intellectuelle la philosophie stoïcienne, dominante à son époque, porteuse "de hautes valeurs humaines et morales qui seront inclues par le christianisme".
Et puis, c'était un moment agité par une crise de la religion traditionnelle, principalement sous ses aspects mythologiques ou sociologiques.
Après avoir fait un premier survol du climat culturel de notre premier siècle, Benoît XVI a dit qu'on ne pouvait pas correctement comprendre Paul sans le replacer dans un contexte intellectuel juif et païen à la fois, où il s'est forgé une personnalité qui dépasse ce cadre et lui donne une dimension historique et idéale, originale...
Mais il en va de même pour le Christianisme même plus généralement dont l'Apôtre est un paradigme de premier ordre, et de qui nous pouvons toujours et encore apprendre". (Source: VIS 080702 390)
Paul a rencontré le Ressuscité.
Le 3 Septembre 2008, le Pape a parlé de la conversion de l'Apôtre des gentils. Benoît XVI a d'emblée souligné qu'elle advint au début des années 30 de notre ère, durant une période de persécution de l'Église primitive.
Elle constitua un épisode décisif de la vie de saint Paul.
On dispose de deux sources pour comprendre ce qui se produisit, la plus connue étant le récit de Luc dans les Actes, qui parle de la lumière tombée du ciel, de la chute de Paul, de sa cécité.
"Le Christ ressuscité lui apparut comme une lumière vive qui, s'adressant à Paul, transforma sa pensée et sa vie même...
Cette rencontre, qui est au cœur du récit de Luc, modifia radicalement sa vie au point qu'on peut parler d'une réelle conversion".
Puis le Saint-Père a indiqué que les épîtres mêmes constituent la seconde source.
Allant à l'essentiel, elles ne fournissent pas de détails sur les circonstances de l'évènement:
"Tout le monde savait que le persécuteur était devenu un fervent apôtre du Christ, non par réflexion mais à la suite d'un fait violent, la rencontre avec le Ressuscité en personne".
Le Pape a alors souligné que plusieurs écrits de Paul établissent que l'apparition du Christ fut le fondement de tout son apostolat et de sa nouvelle vie, même s'il ne considérait pas l'évènement comme une conversion proprement dite.
La raison est très claire, a expliqué Benoît XVI, "la transformation de son existence ne fut pas le fruit d'un processus psychologique, d'une évolution de la réflexion intellectuelle et morale...
Elle fut causée par la rencontre avec Jésus-Christ...et la conversion de Saint Paul ne peut s'expliquer autrement.
Les analyses de l'esprit ne sauraient éclairer et résoudre le problème. La clef pour comprendre l'évènement se trouve dans la rencontre même".
Pour les Chrétiens, a ajouté le Pape, le Christianisme "n'est pas une nouvelle philosophie, une nouvelle morale. On n'est Chrétien que si l'on rencontre Le Christ, même s'il ne se manifeste pas de manière aussi éclatante qu'avec Paul dont il fit l'Apôtre des nations.
Nous pouvons rencontrer le Christ en lisant l'Écriture, en priant, en participant à la liturgie de l'Église, toucher le Cœur du Christ en sentant qu'il touche le notre.
C'est cette relation personnelle, cette rencontre av
ec le Ressuscité, qui fait de nous de véritables Chrétiens", a conclu Benoît XVI.
Solennité des Saints apôtres Pierre et Paul. Simon, fils de Yonas et frère d’André, fut le premier parmi les disciples de Jésus à confesser(*) Le Christ, Fils du Dieu vivant, et Jésus lui donna le nom de Pierre.
*
Paul, Apôtre des nations, annonça aux Juifs et aux Grecs le Christ crucifié. Tous deux annoncèrent l’Évangile du Christ avec Foi et Amour et subirent le martyre sous l’empereur Néron; le premier, comme le rapporte la tradition, fut crucifié la tête en bas et inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64; le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la voie d’Ostie, en 67.
Le monde entier célèbre en ce jour le triomphe de l’un et de l’autre avec un honneur égal et une même vénération.
(*) C’est-à-dire 'proclamer sa Foi' (voir le glossaire)http://nominis.cef.fr/contenus/glossaire/C-0.html
En un seul jour, nous fêtons la passion des deux Apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi.
Aimons donc leur Foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication
Saint Augustin - Sermon pour la Fête des Saints Pierre et Paul.
Saint Pierre avec les clefs du Salut des âmes et du Paradis du Christ, par Pierre-Étienne Monnot, nef de l’archibasilique Saint-Jean-de-Latran de Rome. https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Jean-de-Latran
Saint Pierre recevant les clefs du Salut des âmes et du Paradis du Christ, Basilique Santa Pudenziana de Rome.https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Santa_Pudenziana
La Statue de Paul tient une épée et un livre qui symbolise les Écritures.
Selon l'audioguide prêté par le Vatican au pèlerin visitant la Basilique Saint-Pierre : le livre rappelle que Paul a été un important contributeur du Nouveau Testament puisque 13 des 21 épîtres lui ont été attribués, tandis que l'épée rappelle qu'avant sa conversion sur le chemin de Damas, il s'apprêtait à combattre les Chrétiens avec les armes.
Mais, la Parole de Dieu est plus forte que le glaive : elle va dans le cœur des hommes bien plus profondément que l'épée.
Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la Foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l'Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.
« Le Seigneur lui, m'a assisté et m'a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu'il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple.
Elles témoignent de l'œuvre qui a été accomplie en lui par Le Seigneur, qui l'avait choisi comme ministre de l'Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12).
Enveloppé dans une lumière fulgurante, Le Seigneur s'était présenté à lui, disant : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu'une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5).
« Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saoul. « Je suis Jésus que tu persécutes ! » (Ac 9, 5).
Telle fut la réponse du Christ.
Saoul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c'était Lui-même qui était persécuté à travers eux.
Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les Chrétiens affirmaient être ressuscité.
Si, à présent, Saoul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l'avait réellement ressuscité des morts.
C'est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c'était Lui Le Christ vivant et présent dans l'Église et dans le monde !
Saoul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu'un tel événement comportait ?
Certainement pas !
Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ.
Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l'Église, qui vit pour Le Christ, avec Le Christ et dans Le Christ.
Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu'aux extrémités de la terre.
De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l'Évangile dans tant de parties du monde alors connu.
Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). [...]
Selon l'audioguide prêté par le Vatican au pèlerin visitant la Basilique Saint-Pierre : le livre rappelle que Paul a été un important contributeur du Nouveau Testament puisque 13 des 21 épîtres lui ont été attribués, tandis que l'épée rappelle qu'avant sa conversion sur le chemin de Damas, il s'apprêtait à combattre les Chrétiens avec les armes.
Mais, la Parole de Dieu est plus forte que le glaive : elle va dans le cœur des hommes bien plus profondément que l'épée.
Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la Foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l'Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.
« Le Seigneur lui, m'a assisté et m'a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu'il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple.
Elles témoignent de l'œuvre qui a été accomplie en lui par Le Seigneur, qui l'avait choisi comme ministre de l'Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12).
Enveloppé dans une lumière fulgurante, Le Seigneur s'était présenté à lui, disant : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu'une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5).
« Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saoul. « Je suis Jésus que tu persécutes ! » (Ac 9, 5).
Telle fut la réponse du Christ.
Saoul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c'était Lui-même qui était persécuté à travers eux.
Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les Chrétiens affirmaient être ressuscité.
Si, à présent, Saoul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l'avait réellement ressuscité des morts.
C'est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c'était Lui Le Christ vivant et présent dans l'Église et dans le monde !
Saoul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu'un tel événement comportait ?
Certainement pas !
Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ.
Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l'Église, qui vit pour Le Christ, avec Le Christ et dans Le Christ.
Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu'aux extrémités de la terre.
De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l'Évangile dans tant de parties du monde alors connu.
Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). [...]
Statue de Saint Paul située devant la Basilique de St Paul-hors-les-murs à Rome.
On y voit un Paul en majesté, muni du glaive et du livre.
On y voit un Paul en majesté, muni du glaive et du livre.
Dernière édition par Marie du 65 le Jeu 29 Juin 2017 - 9:35, édité 2 fois
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Jeudi 29 Juin 2017
Fête de Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres.
Fête de Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres.
Saint Pierre et Saint Paul (Ier siècle)
On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre.
L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pécheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit :
"Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu ?"
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde :
"Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant."
Paul, ravi jusqu'au Ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient :"Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime."
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ : " Ce n'est plus moi qui vis, c'est Le Christ qui vit en moi."
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église :
"Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église."
Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre.
L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pécheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit :
"Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu ?"
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde :
"Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant."
Paul, ravi jusqu'au Ciel, entend des paroles qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient :"Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime."
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ : " Ce n'est plus moi qui vis, c'est Le Christ qui vit en moi."
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église :
"Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église."
Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
Saint Pierre et Saint Paul
Apôtres du Seigneur
+ en 65 ou 66
Fête le 29 juin
Le 29 juin, l'Église honore à la fois Saint Pierre et Saint Paul, ces deux incomparables Apôtres, unis dans la Foi, dans la prison et dans la mort.
Toutefois, la Fête du 30 Juin nous donnant occasion de parler de Saint Paul, bornons-nous aujourd'hui au prince des Apôtres.
C'est à l'Évangile qu'il faut avoir recours pour connaître les détails de cette vie étonnante.
Fils de pêcheur et pêcheur lui-même, simple, ignorant, sans éducation, il entend le Fils de Dieu lui adresser cet appel singulier:
« Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d'hommes ».
Parmi tous les Apôtres, il brille par sa Foi énergique et reconnaît en Jésus Le Christ, Fils de Dieu.
Il ne quitte jamais le Sauveur, il est de toutes les grandes occasions de la vie du Maître.
Malgré son triple reniement au jour de la Passion, faute si noblement réparée ensuite, il est confirmé comme chef des Apôtres et chef de l'Église.
Son siège renversera bientôt celui des Césars, et l'humble pêcheur aura un nom plus immortel que les plus grandes célébrités de tous les siècles.
Jésus avait dit autrefois à Ses Apôtres: « Le disciple n'est pas plus que le Maître; si on Me persécute, on vous persécutera ».*
Saint Pierre devait avoir, en effet, le sort de Jésus-Christ et arroser de son sang l'Église naissante.
Touché par les larmes des fidèles, non mû par la crainte, Pierre songea d'abord à fuir la persécution que venait de soulever l'empereur Néron; mais, comme il sortait de Rome, il vit le Christ Se présenter à lui:
« Où allez-Vous, Seigneur, Lui dit-il. « Je vais à Rome, dit Jésus, pour y être crucifié de nouveau ».
A ces mots, le Sauveur disparut, et Pierre comprit qu'il devait revenir à Rome pour y être crucifié.
Le prince des Apôtres eut à endurer les souffrances d'un long emprisonnement; il eut du moins la consolation d'y être le compagnon de saint Paul et de consommer son sacrifice le même jour que lui.*
Pierre fut condamné au supplice de la Croix; mais, par humilité, se jugeant indigne d'être crucifié comme le divin Maître, il demanda à être crucifié la tête en bas, ce qui lui fut accordé.
Arrivé au lieu du supplice, Pierre ne put contenir la joie de son cœur:
« C'est ici l'arbre de vie, cria-t-il au peuple, l'arbre où a été vaincue la mort et le monde racheté.
Grâces à vous, Fils du Dieu vivant! »
Apôtres du Seigneur
+ en 65 ou 66
Fête le 29 juin
Le 29 juin, l'Église honore à la fois Saint Pierre et Saint Paul, ces deux incomparables Apôtres, unis dans la Foi, dans la prison et dans la mort.
Toutefois, la Fête du 30 Juin nous donnant occasion de parler de Saint Paul, bornons-nous aujourd'hui au prince des Apôtres.
C'est à l'Évangile qu'il faut avoir recours pour connaître les détails de cette vie étonnante.
Fils de pêcheur et pêcheur lui-même, simple, ignorant, sans éducation, il entend le Fils de Dieu lui adresser cet appel singulier:
« Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d'hommes ».
Parmi tous les Apôtres, il brille par sa Foi énergique et reconnaît en Jésus Le Christ, Fils de Dieu.
Il ne quitte jamais le Sauveur, il est de toutes les grandes occasions de la vie du Maître.
Malgré son triple reniement au jour de la Passion, faute si noblement réparée ensuite, il est confirmé comme chef des Apôtres et chef de l'Église.
Son siège renversera bientôt celui des Césars, et l'humble pêcheur aura un nom plus immortel que les plus grandes célébrités de tous les siècles.
Jésus avait dit autrefois à Ses Apôtres: « Le disciple n'est pas plus que le Maître; si on Me persécute, on vous persécutera ».*
Saint Pierre devait avoir, en effet, le sort de Jésus-Christ et arroser de son sang l'Église naissante.
Touché par les larmes des fidèles, non mû par la crainte, Pierre songea d'abord à fuir la persécution que venait de soulever l'empereur Néron; mais, comme il sortait de Rome, il vit le Christ Se présenter à lui:
« Où allez-Vous, Seigneur, Lui dit-il. « Je vais à Rome, dit Jésus, pour y être crucifié de nouveau ».
A ces mots, le Sauveur disparut, et Pierre comprit qu'il devait revenir à Rome pour y être crucifié.
Le prince des Apôtres eut à endurer les souffrances d'un long emprisonnement; il eut du moins la consolation d'y être le compagnon de saint Paul et de consommer son sacrifice le même jour que lui.*
Pierre fut condamné au supplice de la Croix; mais, par humilité, se jugeant indigne d'être crucifié comme le divin Maître, il demanda à être crucifié la tête en bas, ce qui lui fut accordé.
Arrivé au lieu du supplice, Pierre ne put contenir la joie de son cœur:
« C'est ici l'arbre de vie, cria-t-il au peuple, l'arbre où a été vaincue la mort et le monde racheté.
Grâces à vous, Fils du Dieu vivant! »
SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Basilique Saint-Pierre
Mercredi 29 juin 2005
Chers frères et sœurs,
La Fête des Saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l'Église une, sainte, catholique et apostolique.
C'est tout d'abord une Fête de la Catholicité.
Le signe de la Pentecôte - la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu - ce signe est devenu réalité.
Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Évêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l'Église présente sur toute la terre.
Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères.
Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait "être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l'Evangile de Dieu , afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l'Esprit Saint" (Rm 15, 16).
Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité - une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer.
La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose.
Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile.
En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la Foi et par la prière d'Israël.
En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance: le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations.
Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?".
Jésus a prononcé ce psaume sur la Croix, il se terminait par la vision suivante:
"Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant Lui" (Ps 21, 28).
Quand Pierre et Paul vinrent à Rome Le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la Croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.
Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité.
A partir de la parole de Paul sur l'universalité de l'Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l'unique Dieu, fait partie de cette unité.
Le Fondateur de la théologie Catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d'une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite.
Il dit: "C'est cette doctrine et cette Foi que l'Église, disséminée dans le monde entier, conserve avec diligence, formant presque une unique famille: la même Foi avec une seule âme et un seul cœur, la même prédication, enseignement, tradition comme si elle ne possédait qu'une seule bouche.
Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et la même.
Les Eglises d'Allemagne n'ont pas une Foi ou une tradition différente, ni même celles d'Espagne, de Gaule, d'Egypte, de Lybie, de l'Orient, du centre de la terre; comme le soleil, créature de Dieu, est un seul et identique dans le monde entier, ainsi la lumière de la vraie prédication resplendit partout et éclaire tous les hommes qui veulent venir à la connaissance de la vérité" (Adv. haer., I 10, 2).
L'unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s'est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre "d'où?" et "vers où?", est devenue visible quand Il s'est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, Lui-même.
Cette vérité sur l'essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères.
Catholicité et unité vont de pair. Et l'unité a un contenu: la Foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.
Je suis heureux d'avoir pu remettre hier à l'Église - en la Fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul - un nouveau guide pour la transmission de la Foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la Foi qui nous unit: le Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique.
Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu'il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau.
Le livre est structuré à la façon d'un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la Foi invitent à la Contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail.
Au début, il y a l'icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente Le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l'Evangile, qu'il tient à la main.
"Je suis celui qui est" - ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l'Ancienne Alliance - est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être.
Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme "indicateur" sur la voie de notre vie, étant d'ailleurs Lui-même la voie.
On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l'âme. J'espère qu'il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la Foi.
Nous avons dit que catholicité de l'Église et unité de l'Église vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l'Église: elle est apostolique.
Qu'est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples.
Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour "être ses compagnons et pour les envoyer prêcher" (Mc 3, 14).
Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche.
Le Saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction.
Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : "Ils sont envoyés partout, ils vont partout, ils marchent toujours dans le sein de Dieu" (Homélie 34, 13).
L'Apocalypse a qualifié les Évêques d'"anges" de leur Église, et nous pouvons donc en tirer l'application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec Le Seigneur et précisément ainsi - où qu'ils aillent - être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.
L'Église est apostolique, car elle confesse la Foi des Apôtres et cherche à la vivre.
Il y a une unicité qui caractérise les Douze appelés par Le Seigneur, mais il existe dans le même temps une continuité dans la mission apostolique.
Saint Pierre, dans sa première Lettre, s'est qualifié de "co-presbytre" comme les presbytres auxquels il écrit (5, 1).
Il a ainsi exprimé le principe de la succession apostolique: le même ministère qu'il avait reçu du Seigneur continue à présent dans l'Église, grâce à l'Ordination Sacerdotale.
La Parole de Dieu n'est pas seulement écrite mais, grâce aux témoins que le Seigneur, à travers le Sacrement, a insérés dans le Ministère apostolique, elle reste parole vivante.
C'est pourquoi je m'adresse à présent à vous, chers confrères Évêques. Je vous salue avec affection, ainsi que vos familles et les pèlerins de vos diocèses respectifs.
Vous allez recevoir le pallium des mains du Successeur de Pierre. Nous l'avons fait Bénir, comme par Pierre lui-même, en le plaçant à côté de sa tombe.
A présent, celui-ci est l'expression de notre responsabilité commune devant le "chef des pasteurs" Jésus Christ, dont parle Pierre (1 P 5, 4).
Le pallium est l'expression de notre mission apostolique. Il est l'expression de notre communion, qui possède sa garantie visible dans le Ministère Pétrinien.
A l'unité, ainsi qu'à l'apostolicité, est lié le service Pétrinien, qui réunit de façon visible l'Église de tous les lieux et de toutes les époques, empêchant ainsi chacun de nous de glisser vers de fausses autonomies, qui se transforment trop facilement en particularismes de l'Église et peuvent ainsi compromettre son indépendance.
Avec cela nous ne voulons pas oublier que le sens de toutes les fonctions et de tous les Ministères est, au fond, que "nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu'un dans la Foi et la connaissance du Fils de Dieu, et constituer cet Homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ", pour que le Corps du Christ croisse "se construisant lui-même dans la Charité" (Ep 4, 13.16).
Dans cette perspective, je salue de tout cœur et avec gratitude la délégation de l'Église Orthodoxe de Constantinople, qui est envoyée par le Patriarche œcuménique Bartholomaios I, auquel j'adresse une pensée cordiale.
Conduite par le Métropolite Ioannis, elle est venue à notre fête et participe à notre célébration.
Même si nous ne trouvons pas encore un accord sur la question de l'interprétation et de la portée du ministère Pétrinien, nous sommes cependant ensemble dans la succession apostolique, nous sommes profondément unis les uns aux autres pour le Ministère épiscopal et pour le Sacrement du Sacerdoce et nous confessons ensemble la Foi des Apôtres, telle qu'elle nous est donnée dans l'Écriture et telle qu'elle est interprétée par les grands Conciles.
En cette heure du monde, pleine de scepticisme et de doutes, mais également riche du désir de Dieu, nous reconnaissons à nouveau notre mission commune de témoigner ensemble du Christ Seigneur et, sur la base de cette unité qui nous est déjà donnée, d'aider le monde afin qu'il croie.
Et nous supplions Le Seigneur de tout notre cœur pour qu'il nous guide à la pleine unité, de façon à ce que la splendeur de la vérité, qui elle seule peut créer l'unité, devienne à nouveau visible dans le monde.
L'Évangile de ce jour nous parle de la confession de saint Pierre, à partir de laquelle l'Église a commencé: "Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant" (Mt 16, 16).
Ayant parlé aujourd'hui de l'Église une, Catholique et apostolique, mais pas encore de l'Église sainte, nous voulons rappeler maintenant une autre confession de Pierre prononcée au nom des Douze à l'heure du grand abandon: "Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le saint de Dieu" (Jn 6, 69).
Qu'est-ce que cela signifie? Jésus, dans la grande Prière Sacerdotale, dit de se sanctifier pour les disciples, faisant allusion au Sacrifice de sa mort (Jn 17, 19).
Jésus exprime ainsi implicitement sa fonction de vrai Prêtre suprême qui réalise le mystère du "Jour de la Réconciliation", non plus seulement à travers les rites substitutifs, mais avec l'aspect concret de son Corps et de son Sang.
L'expression "le saint de Dieu" indiquait Aaron dans l'Ancien Testament comme le Prêtre Suprême qui avait la tâche d'accomplir la sanctification d'Israël (Ps 105, 16; vgl. Si 45, 6).
La confession de Pierre en faveur du Christ, qu'il déclare le Saint de Dieu, se situe dans le contexte du discours Eucharistique, dans lequel Jésus annonce le grand Jour de la Réconciliation à travers l'offrande de Lui-même en Sacrifice: "Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde" (Jn 6, 51).
Ainsi, dans le cadre de cette Confession, se trouve le Mystère Sacerdotal de Jésus, son Sacrifice pour nous tous.
L'Église n'est pas sainte par elle-même; elle est en effet constituée de pécheurs - nous le savons et nous le voyons tous.
Mais elle est plutôt toujours à nouveau sanctifiée par Le Saint de Dieu, par l'Amour purificateur du Christ.
Dieu n'a pas seulement parlé: il nous a aimés d'une façon très réaliste, aimé jusqu'à la mort de son propre Fils.
C'est précisément là qu'apparaît toute la grandeur de la révélation qui a comme inscrit les blessures dans le cœur de Dieu Lui-même.
Alors chacun de nous peut personnellement dire avec saint Paul: "Je vis dans la Foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi" (Ga 2, 20).
Nous prions Le Seigneur afin que la vérité de cette parole s'imprime profondément, avec sa joie et avec sa responsabilité, dans notre cœur; nous prions pour qu'en rayonnant à partir de la Célébration Eucharistique, elle devienne toujours davantage la force qui modèle notre vie.
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI
Basilique Saint-Pierre
Mercredi 29 juin 2005
Chers frères et sœurs,
La Fête des Saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l'Église une, sainte, catholique et apostolique.
C'est tout d'abord une Fête de la Catholicité.
Le signe de la Pentecôte - la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu - ce signe est devenu réalité.
Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Évêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l'Église présente sur toute la terre.
Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères.
Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait "être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l'Evangile de Dieu , afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l'Esprit Saint" (Rm 15, 16).
Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend: tel est le sens le plus profond de la catholicité - une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer.
La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose.
Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile.
En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la Foi et par la prière d'Israël.
En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance: le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations.
Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est: "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?".
Jésus a prononcé ce psaume sur la Croix, il se terminait par la vision suivante:
"Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant Lui" (Ps 21, 28).
Quand Pierre et Paul vinrent à Rome Le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la Croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.
Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité.
A partir de la parole de Paul sur l'universalité de l'Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l'unique Dieu, fait partie de cette unité.
Le Fondateur de la théologie Catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d'une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite.
Il dit: "C'est cette doctrine et cette Foi que l'Église, disséminée dans le monde entier, conserve avec diligence, formant presque une unique famille: la même Foi avec une seule âme et un seul cœur, la même prédication, enseignement, tradition comme si elle ne possédait qu'une seule bouche.
Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et la même.
Les Eglises d'Allemagne n'ont pas une Foi ou une tradition différente, ni même celles d'Espagne, de Gaule, d'Egypte, de Lybie, de l'Orient, du centre de la terre; comme le soleil, créature de Dieu, est un seul et identique dans le monde entier, ainsi la lumière de la vraie prédication resplendit partout et éclaire tous les hommes qui veulent venir à la connaissance de la vérité" (Adv. haer., I 10, 2).
L'unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s'est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre "d'où?" et "vers où?", est devenue visible quand Il s'est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, Lui-même.
Cette vérité sur l'essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères.
Catholicité et unité vont de pair. Et l'unité a un contenu: la Foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.
Je suis heureux d'avoir pu remettre hier à l'Église - en la Fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul - un nouveau guide pour la transmission de la Foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la Foi qui nous unit: le Compendium du Catéchisme de l'Église Catholique.
Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu'il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau.
Le livre est structuré à la façon d'un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la Foi invitent à la Contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail.
Au début, il y a l'icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente Le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l'Evangile, qu'il tient à la main.
"Je suis celui qui est" - ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l'Ancienne Alliance - est rapporté là comme son nom propre: tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être.
Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours: comme "indicateur" sur la voie de notre vie, étant d'ailleurs Lui-même la voie.
On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l'âme. J'espère qu'il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la Foi.
Nous avons dit que catholicité de l'Église et unité de l'Église vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l'Église: elle est apostolique.
Qu'est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples.
Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour "être ses compagnons et pour les envoyer prêcher" (Mc 3, 14).
Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions: ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche.
Le Saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction.
Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi : "Ils sont envoyés partout, ils vont partout, ils marchent toujours dans le sein de Dieu" (Homélie 34, 13).
L'Apocalypse a qualifié les Évêques d'"anges" de leur Église, et nous pouvons donc en tirer l'application suivante: les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec Le Seigneur et précisément ainsi - où qu'ils aillent - être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.
L'Église est apostolique, car elle confesse la Foi des Apôtres et cherche à la vivre.
Il y a une unicité qui caractérise les Douze appelés par Le Seigneur, mais il existe dans le même temps une continuité dans la mission apostolique.
Saint Pierre, dans sa première Lettre, s'est qualifié de "co-presbytre" comme les presbytres auxquels il écrit (5, 1).
Il a ainsi exprimé le principe de la succession apostolique: le même ministère qu'il avait reçu du Seigneur continue à présent dans l'Église, grâce à l'Ordination Sacerdotale.
La Parole de Dieu n'est pas seulement écrite mais, grâce aux témoins que le Seigneur, à travers le Sacrement, a insérés dans le Ministère apostolique, elle reste parole vivante.
C'est pourquoi je m'adresse à présent à vous, chers confrères Évêques. Je vous salue avec affection, ainsi que vos familles et les pèlerins de vos diocèses respectifs.
Vous allez recevoir le pallium des mains du Successeur de Pierre. Nous l'avons fait Bénir, comme par Pierre lui-même, en le plaçant à côté de sa tombe.
A présent, celui-ci est l'expression de notre responsabilité commune devant le "chef des pasteurs" Jésus Christ, dont parle Pierre (1 P 5, 4).
Le pallium est l'expression de notre mission apostolique. Il est l'expression de notre communion, qui possède sa garantie visible dans le Ministère Pétrinien.
A l'unité, ainsi qu'à l'apostolicité, est lié le service Pétrinien, qui réunit de façon visible l'Église de tous les lieux et de toutes les époques, empêchant ainsi chacun de nous de glisser vers de fausses autonomies, qui se transforment trop facilement en particularismes de l'Église et peuvent ainsi compromettre son indépendance.
Avec cela nous ne voulons pas oublier que le sens de toutes les fonctions et de tous les Ministères est, au fond, que "nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu'un dans la Foi et la connaissance du Fils de Dieu, et constituer cet Homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ", pour que le Corps du Christ croisse "se construisant lui-même dans la Charité" (Ep 4, 13.16).
Dans cette perspective, je salue de tout cœur et avec gratitude la délégation de l'Église Orthodoxe de Constantinople, qui est envoyée par le Patriarche œcuménique Bartholomaios I, auquel j'adresse une pensée cordiale.
Conduite par le Métropolite Ioannis, elle est venue à notre fête et participe à notre célébration.
Même si nous ne trouvons pas encore un accord sur la question de l'interprétation et de la portée du ministère Pétrinien, nous sommes cependant ensemble dans la succession apostolique, nous sommes profondément unis les uns aux autres pour le Ministère épiscopal et pour le Sacrement du Sacerdoce et nous confessons ensemble la Foi des Apôtres, telle qu'elle nous est donnée dans l'Écriture et telle qu'elle est interprétée par les grands Conciles.
En cette heure du monde, pleine de scepticisme et de doutes, mais également riche du désir de Dieu, nous reconnaissons à nouveau notre mission commune de témoigner ensemble du Christ Seigneur et, sur la base de cette unité qui nous est déjà donnée, d'aider le monde afin qu'il croie.
Et nous supplions Le Seigneur de tout notre cœur pour qu'il nous guide à la pleine unité, de façon à ce que la splendeur de la vérité, qui elle seule peut créer l'unité, devienne à nouveau visible dans le monde.
L'Évangile de ce jour nous parle de la confession de saint Pierre, à partir de laquelle l'Église a commencé: "Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant" (Mt 16, 16).
Ayant parlé aujourd'hui de l'Église une, Catholique et apostolique, mais pas encore de l'Église sainte, nous voulons rappeler maintenant une autre confession de Pierre prononcée au nom des Douze à l'heure du grand abandon: "Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le saint de Dieu" (Jn 6, 69).
Qu'est-ce que cela signifie? Jésus, dans la grande Prière Sacerdotale, dit de se sanctifier pour les disciples, faisant allusion au Sacrifice de sa mort (Jn 17, 19).
Jésus exprime ainsi implicitement sa fonction de vrai Prêtre suprême qui réalise le mystère du "Jour de la Réconciliation", non plus seulement à travers les rites substitutifs, mais avec l'aspect concret de son Corps et de son Sang.
L'expression "le saint de Dieu" indiquait Aaron dans l'Ancien Testament comme le Prêtre Suprême qui avait la tâche d'accomplir la sanctification d'Israël (Ps 105, 16; vgl. Si 45, 6).
La confession de Pierre en faveur du Christ, qu'il déclare le Saint de Dieu, se situe dans le contexte du discours Eucharistique, dans lequel Jésus annonce le grand Jour de la Réconciliation à travers l'offrande de Lui-même en Sacrifice: "Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde" (Jn 6, 51).
Ainsi, dans le cadre de cette Confession, se trouve le Mystère Sacerdotal de Jésus, son Sacrifice pour nous tous.
L'Église n'est pas sainte par elle-même; elle est en effet constituée de pécheurs - nous le savons et nous le voyons tous.
Mais elle est plutôt toujours à nouveau sanctifiée par Le Saint de Dieu, par l'Amour purificateur du Christ.
Dieu n'a pas seulement parlé: il nous a aimés d'une façon très réaliste, aimé jusqu'à la mort de son propre Fils.
C'est précisément là qu'apparaît toute la grandeur de la révélation qui a comme inscrit les blessures dans le cœur de Dieu Lui-même.
Alors chacun de nous peut personnellement dire avec saint Paul: "Je vis dans la Foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi" (Ga 2, 20).
Nous prions Le Seigneur afin que la vérité de cette parole s'imprime profondément, avec sa joie et avec sa responsabilité, dans notre cœur; nous prions pour qu'en rayonnant à partir de la Célébration Eucharistique, elle devienne toujours davantage la force qui modèle notre vie.
Statue de Saint Pierre à Capharnaüm
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/899/Saint-Pierre.html.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2116/Saint-Paul.html.
Saint Pierre et Saint Paul
Saint Pierre : Pape (1 er) et Saint Apôtre (1er s.)
Saint Paul : Saint Apôtre (1er s.)
Saint Pierre et saint Paul: On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre.
L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit: "Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu?
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi.
Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde:
"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."
Paul, ravi jusqu'au Ciel, entend des parole
s qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime."
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi."
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église: "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église."
Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/899/Saint-Pierre.html.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/2116/Saint-Paul.html.
Saint Pierre et Saint Paul
Saint Pierre : Pape (1 er) et Saint Apôtre (1er s.)
Saint Paul : Saint Apôtre (1er s.)
Saint Pierre et saint Paul: On ne peut les séparer. Ils sont les deux piliers de l'Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l'un sans l'autre.
L'Église romaine, c'est l'Église de Pierre et de Paul, l'Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l'irruption d'un homme qui leur dit: "Suis-moi. Tu t'appelleras Pierre." ou "Saul, pourquoi me persécutes-tu?
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi.
Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L'Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde:
"Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."
Paul, ravi jusqu'au Ciel, entend des parole
s qu'il n'est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: "Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime."
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ: "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi."
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l'Église: "Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église."
Paul devient l'apôtre des païens. Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
(Statue de Saint Paul à Damas. Voir photo en grand format:
image: http://static.e-monsite.com/manager/im/files/16/picture.png?v=346
statue-of-saint-paul-damascus.jpg statue-of-saint-paul-damascus.jpg)
Le 29 Juin 2008 s'est ouverte l'année Saint Paul, l’occasion de (re)découvrir celui qui fut un géant de l'évangélisation et qui est aujourd'hui un témoin pour notre temps.
Le 2 Juillet 2008, le Saint-Père est revenu sur la figure de l'Apôtre des gentils, auquel est consacrée l'année paulinienne inaugurée le 29 juin (conclusion le 29 juin 2009). Il est un exemple "de totale consécration au Seigneur et à son Église, de grande ouverture à l'humanité et à ses cultures...
Pour comprendre ce qu'il dit aux Chrétiens d'aujourd'hui, il faut revenir sur le contexte dans lequel il vécut et agit...".
Saint Paul, a rappelé Benoît XVI, venait "d'une culture particulière et certainement minoritaire, celle d'Israël et de sa tradition... nettement différenciée du contexte général, ce qui pouvait avoir deux conséquences: la dérision, qui pouvait aller jusqu'à l'intolérance comme jusqu'à l'admiration".
Deux facteurs ont cependant favorisé l'action de Paul: la diffusion de "la culture hellénistique, devenue après Alexandre le grand patrimoine de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient", et "la structure politique et administrative de l'empire romain" qui unifiait les peuples.
"La conception universelle qui lui est propre donna sans nul doute une impulsion fondamentale à la Foi en Jésus-Christ... La situation historique et culturelle et le milieu d'où il venait influèrent sur ses choix et son projet".
Puis le Saint-Père a rappelé que Paul a été appelé "l'homme des trois cultures", regroupement de ses origines juives, de la langue grecque et de son statut de citoyen romain, dont témoigne son nom latin Paul.
On trouve aussi dans sa formation intellectuelle la philosophie stoïcienne, dominante à son époque, porteuse "de hautes valeurs humaines et morales qui seront inclues par le christianisme".
Et puis, c'était un moment agité par une crise de la religion traditionnelle, principalement sous ses aspects mythologiques ou sociologiques.
Après avoir fait un premier survol du climat culturel de notre premier siècle, Benoît XVI a dit qu'on ne pouvait pas correctement comprendre Paul sans le replacer dans un contexte intellectuel juif et païen à la fois, où il s'est forgé une personnalité qui dépasse ce cadre et lui donne une dimension historique et idéale, originale...
Mais il en va de même pour le Christianisme même plus généralement dont l'Apôtre est un paradigme de premier ordre, et de qui nous pouvons toujours et encore apprendre". (Source: VIS 080702 390)
Paul a rencontré le Ressuscité.
Le 3 Septembre 2008, le Pape a parlé de la conversion de l'Apôtre des gentils. Benoît XVI a d'emblée souligné qu'elle advint au début des années 30 de notre ère, durant une période de persécution de l'Église primitive.
Elle constitua un épisode décisif de la vie de saint Paul.
On dispose de deux sources pour comprendre ce qui se produisit, la plus connue étant le récit de Luc dans les Actes, qui parle de la lumière tombée du ciel, de la chute de Paul, de sa cécité.
"Le Christ ressuscité lui apparut comme une lumière vive qui, s'adressant à Paul, transforma sa pensée et sa vie même...
Cette rencontre, qui est au cœur du récit de Luc, modifia radicalement sa vie au point qu'on peut parler d'une réelle conversion".
Puis le Saint-Père a indiqué que les épîtres mêmes constituent la seconde source.
Allant à l'essentiel, elles ne fournissent pas de détails sur les circonstances de l'évènement:
"Tout le monde savait que le persécuteur était devenu un fervent apôtre du Christ, non par réflexion mais à la suite d'un fait violent, la rencontre avec le Ressuscité en personne".
Le Pape a alors souligné que plusieurs écrits de Paul établissent que l'apparition du Christ fut le fondement de tout son apostolat et de sa nouvelle vie, même s'il ne considérait pas l'évènement comme une conversion proprement dite.
La raison est très claire, a expliqué Benoît XVI, "la transformation de son existence ne fut pas le fruit d'un processus psychologique, d'une évolution de la réflexion intellectuelle et morale...
Elle fut causée par la rencontre avec Jésus-Christ...et la conversion de Saint Paul ne peut s'expliquer autrement.
Les analyses de l'esprit ne sauraient éclairer et résoudre le problème. La clef pour comprendre l'évènement se trouve dans la rencontre même".
Pour les Chrétiens, a ajouté le Pape, le Christianisme "n'est pas une nouvelle philosophie, une nouvelle morale. On n'est Chrétien que si l'on rencontre Le Christ, même s'il ne se manifeste pas de manière aussi éclatante qu'avec Paul dont il fit l'Apôtre des nations.
Nous pouvons rencontrer le Christ en lisant l'Écriture, en priant, en participant à la liturgie de l'Église, toucher le Cœur du Christ en sentant qu'il touche le notre.
C'est cette relation personnelle, cette rencontre av
ec le Ressuscité, qui fait de nous de véritables Chrétiens", a conclu Benoît XVI.
Solennité des Saints apôtres Pierre et Paul. Simon, fils de Yonas et frère d’André, fut le premier parmi les disciples de Jésus à confesser(*) Le Christ, Fils du Dieu vivant, et Jésus lui donna le nom de Pierre.
*
Paul, Apôtre des nations, annonça aux Juifs et aux Grecs le Christ crucifié. Tous deux annoncèrent l’Évangile du Christ avec Foi et Amour et subirent le martyre sous l’empereur Néron; le premier, comme le rapporte la tradition, fut crucifié la tête en bas et inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64; le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la voie d’Ostie, en 67.
Le monde entier célèbre en ce jour le triomphe de l’un et de l’autre avec un honneur égal et une même vénération.
(*) C’est-à-dire 'proclamer sa Foi' (voir le glossaire)http://nominis.cef.fr/contenus/glossaire/C-0.html
En un seul jour, nous fêtons la passion des deux Apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi.
Aimons donc leur Foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication
Saint Augustin - Sermon pour la Fête des Saints Pierre et Paul.
image: http://static.e-monsite.com/manager/im/files/16/picture.png?v=346
statue-of-saint-paul-damascus.jpg statue-of-saint-paul-damascus.jpg)
Le 29 Juin 2008 s'est ouverte l'année Saint Paul, l’occasion de (re)découvrir celui qui fut un géant de l'évangélisation et qui est aujourd'hui un témoin pour notre temps.
Le 2 Juillet 2008, le Saint-Père est revenu sur la figure de l'Apôtre des gentils, auquel est consacrée l'année paulinienne inaugurée le 29 juin (conclusion le 29 juin 2009). Il est un exemple "de totale consécration au Seigneur et à son Église, de grande ouverture à l'humanité et à ses cultures...
Pour comprendre ce qu'il dit aux Chrétiens d'aujourd'hui, il faut revenir sur le contexte dans lequel il vécut et agit...".
Saint Paul, a rappelé Benoît XVI, venait "d'une culture particulière et certainement minoritaire, celle d'Israël et de sa tradition... nettement différenciée du contexte général, ce qui pouvait avoir deux conséquences: la dérision, qui pouvait aller jusqu'à l'intolérance comme jusqu'à l'admiration".
Deux facteurs ont cependant favorisé l'action de Paul: la diffusion de "la culture hellénistique, devenue après Alexandre le grand patrimoine de la Méditerranée orientale et du Proche-Orient", et "la structure politique et administrative de l'empire romain" qui unifiait les peuples.
"La conception universelle qui lui est propre donna sans nul doute une impulsion fondamentale à la Foi en Jésus-Christ... La situation historique et culturelle et le milieu d'où il venait influèrent sur ses choix et son projet".
Puis le Saint-Père a rappelé que Paul a été appelé "l'homme des trois cultures", regroupement de ses origines juives, de la langue grecque et de son statut de citoyen romain, dont témoigne son nom latin Paul.
On trouve aussi dans sa formation intellectuelle la philosophie stoïcienne, dominante à son époque, porteuse "de hautes valeurs humaines et morales qui seront inclues par le christianisme".
Et puis, c'était un moment agité par une crise de la religion traditionnelle, principalement sous ses aspects mythologiques ou sociologiques.
Après avoir fait un premier survol du climat culturel de notre premier siècle, Benoît XVI a dit qu'on ne pouvait pas correctement comprendre Paul sans le replacer dans un contexte intellectuel juif et païen à la fois, où il s'est forgé une personnalité qui dépasse ce cadre et lui donne une dimension historique et idéale, originale...
Mais il en va de même pour le Christianisme même plus généralement dont l'Apôtre est un paradigme de premier ordre, et de qui nous pouvons toujours et encore apprendre". (Source: VIS 080702 390)
Paul a rencontré le Ressuscité.
Le 3 Septembre 2008, le Pape a parlé de la conversion de l'Apôtre des gentils. Benoît XVI a d'emblée souligné qu'elle advint au début des années 30 de notre ère, durant une période de persécution de l'Église primitive.
Elle constitua un épisode décisif de la vie de saint Paul.
On dispose de deux sources pour comprendre ce qui se produisit, la plus connue étant le récit de Luc dans les Actes, qui parle de la lumière tombée du ciel, de la chute de Paul, de sa cécité.
"Le Christ ressuscité lui apparut comme une lumière vive qui, s'adressant à Paul, transforma sa pensée et sa vie même...
Cette rencontre, qui est au cœur du récit de Luc, modifia radicalement sa vie au point qu'on peut parler d'une réelle conversion".
Puis le Saint-Père a indiqué que les épîtres mêmes constituent la seconde source.
Allant à l'essentiel, elles ne fournissent pas de détails sur les circonstances de l'évènement:
"Tout le monde savait que le persécuteur était devenu un fervent apôtre du Christ, non par réflexion mais à la suite d'un fait violent, la rencontre avec le Ressuscité en personne".
Le Pape a alors souligné que plusieurs écrits de Paul établissent que l'apparition du Christ fut le fondement de tout son apostolat et de sa nouvelle vie, même s'il ne considérait pas l'évènement comme une conversion proprement dite.
La raison est très claire, a expliqué Benoît XVI, "la transformation de son existence ne fut pas le fruit d'un processus psychologique, d'une évolution de la réflexion intellectuelle et morale...
Elle fut causée par la rencontre avec Jésus-Christ...et la conversion de Saint Paul ne peut s'expliquer autrement.
Les analyses de l'esprit ne sauraient éclairer et résoudre le problème. La clef pour comprendre l'évènement se trouve dans la rencontre même".
Pour les Chrétiens, a ajouté le Pape, le Christianisme "n'est pas une nouvelle philosophie, une nouvelle morale. On n'est Chrétien que si l'on rencontre Le Christ, même s'il ne se manifeste pas de manière aussi éclatante qu'avec Paul dont il fit l'Apôtre des nations.
Nous pouvons rencontrer le Christ en lisant l'Écriture, en priant, en participant à la liturgie de l'Église, toucher le Cœur du Christ en sentant qu'il touche le notre.
C'est cette relation personnelle, cette rencontre av
ec le Ressuscité, qui fait de nous de véritables Chrétiens", a conclu Benoît XVI.
Solennité des Saints apôtres Pierre et Paul. Simon, fils de Yonas et frère d’André, fut le premier parmi les disciples de Jésus à confesser(*) Le Christ, Fils du Dieu vivant, et Jésus lui donna le nom de Pierre.
*
Paul, Apôtre des nations, annonça aux Juifs et aux Grecs le Christ crucifié. Tous deux annoncèrent l’Évangile du Christ avec Foi et Amour et subirent le martyre sous l’empereur Néron; le premier, comme le rapporte la tradition, fut crucifié la tête en bas et inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64; le second eut la tête tranchée et fut enseveli sur la voie d’Ostie, en 67.
Le monde entier célèbre en ce jour le triomphe de l’un et de l’autre avec un honneur égal et une même vénération.
(*) C’est-à-dire 'proclamer sa Foi' (voir le glossaire)http://nominis.cef.fr/contenus/glossaire/C-0.html
En un seul jour, nous fêtons la passion des deux Apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi.
Aimons donc leur Foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication
Saint Augustin - Sermon pour la Fête des Saints Pierre et Paul.
Saint Pierre avec les clefs du Salut des âmes et du Paradis du Christ, par Pierre-Étienne Monnot, nef de l’archibasilique Saint-Jean-de-Latran de Rome. https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Saint-Jean-de-Latran
Saint Pierre recevant les clefs du Salut des âmes et du Paradis du Christ, Basilique Santa Pudenziana de Rome.https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Santa_Pudenziana
La Statue de Paul tient une épée et un livre qui symbolise les Écritures.
Selon l'audioguide prêté par le Vatican au pèlerin visitant la Basilique Saint-Pierre : le livre rappelle que Paul a été un important contributeur du Nouveau Testament puisque 13 des 21 épîtres lui ont été attribués, tandis que l'épée rappelle qu'avant sa conversion sur le chemin de Damas, il s'apprêtait à combattre les Chrétiens avec les armes.
Mais, la Parole de Dieu est plus forte que le glaive : elle va dans le cœur des hommes bien plus profondément que l'épée.
Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la Foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l'Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.
« Le Seigneur lui, m'a assisté et m'a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu'il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple.
Elles témoignent de l'œuvre qui a été accomplie en lui par Le Seigneur, qui l'avait choisi comme ministre de l'Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12).
Enveloppé dans une lumière fulgurante, Le Seigneur s'était présenté à lui, disant : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu'une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5).
« Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saoul. « Je suis Jésus que tu persécutes ! » (Ac 9, 5).
Telle fut la réponse du Christ.
Saoul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c'était Lui-même qui était persécuté à travers eux.
Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les Chrétiens affirmaient être ressuscité.
Si, à présent, Saoul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l'avait réellement ressuscité des morts.
C'est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c'était Lui Le Christ vivant et présent dans l'Église et dans le monde !
Saoul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu'un tel événement comportait ?
Certainement pas !
Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ.
Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l'Église, qui vit pour Le Christ, avec Le Christ et dans Le Christ.
Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu'aux extrémités de la terre.
De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l'Évangile dans tant de parties du monde alors connu.
Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). [...]
Selon l'audioguide prêté par le Vatican au pèlerin visitant la Basilique Saint-Pierre : le livre rappelle que Paul a été un important contributeur du Nouveau Testament puisque 13 des 21 épîtres lui ont été attribués, tandis que l'épée rappelle qu'avant sa conversion sur le chemin de Damas, il s'apprêtait à combattre les Chrétiens avec les armes.
Mais, la Parole de Dieu est plus forte que le glaive : elle va dans le cœur des hommes bien plus profondément que l'épée.
Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la Foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l'Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.
« Le Seigneur lui, m'a assisté et m'a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu'il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple.
Elles témoignent de l'œuvre qui a été accomplie en lui par Le Seigneur, qui l'avait choisi comme ministre de l'Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12).
Enveloppé dans une lumière fulgurante, Le Seigneur s'était présenté à lui, disant : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu'une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5).
« Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saoul. « Je suis Jésus que tu persécutes ! » (Ac 9, 5).
Telle fut la réponse du Christ.
Saoul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c'était Lui-même qui était persécuté à travers eux.
Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les Chrétiens affirmaient être ressuscité.
Si, à présent, Saoul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l'avait réellement ressuscité des morts.
C'est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c'était Lui Le Christ vivant et présent dans l'Église et dans le monde !
Saoul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu'un tel événement comportait ?
Certainement pas !
Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ.
Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l'Église, qui vit pour Le Christ, avec Le Christ et dans Le Christ.
Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu'aux extrémités de la terre.
De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l'Évangile dans tant de parties du monde alors connu.
Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). [...]
Statue de Saint Paul située devant la Basilique de St Paul-hors-les-murs à Rome.
On y voit un Paul en majesté, muni du glaive et du livre.
On y voit un Paul en majesté, muni du glaive et du livre.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Vendredi 30 Juin 2017
Fête de Saint Martial, Évêque à Limoges, Évangélisateur du Limousin († vers 250).
Fête de Saint Martial, Évêque à Limoges, Évangélisateur du Limousin († vers 250).
Icône de Saint Martial et Saint Eutrope.
Saint Martial, 1er Évêque de Limoges, et Saint Eutrope, 1er Évêque de Saintes
Saint Martial est fêté le 30 Juin et Saint Eutrope le 30 Avril. Ils font partie des sept Saints Fondateurs de la Gaule. Icône française contemporaine du Monastère de Lavardac, aujourd'hui transféré à Lectoure (collection privée).
Saint Martial de Limoges
Évêque de Limoges (3ème s.)
Nous avons sur lui deux biographies aussi fantaisistes l'une que l'autre, écrite l'une au VIIIe siècle, l'autre au XIe.
Il serait le cousin de saint Pierre. http://nominis.cef.fr/contenus/saint/899/Saint-Pierre.html
Petit enfant, c'est lui que Jésus avait montré aux apôtres comme modèle sur le chemin du Ciel.
Il vint en Gaule prêcher cette Bonne Nouvelle qui avait marqué son enfance.
La réalité historique est sans doute mieux servie si l'on considère qu'il y eut un Saint Martial, Évêque de Limoges dans la deuxième partie du IIIe siècle, dont on ne sait que peu de choses.
La vérité est meilleure que les imaginations légendaires.
Premier Évêque de Limoges en France, Martial était le célèbre apôtre du Limousin, et selon St Grégoire de Tours, un des sept Missionnaires envoyés de Rome pour évangéliser la Gaule.
"On sait très peu de choses sur Saint Martial. Originaire sans doute d’Orient, envoyé par un pontife romain, il arrive en Limousin, il prêche à Toulx-Sainte-Croix, à Ahun.
Parvenu à Limoges, il s’y fixe, fonde un centre Chrétien, convertit un certain nombre d’habitants appartenant notamment à la haute société, installe un sanctuaire hors de l’agglomération.
Il réalise quelques voyages d'évangélisation mais pénètre peu les campagnes qui restent païennes.
Il meurt à Limoges et est inhumé dans un tombeau situé hors de la ville.
La légende de Saint Martial est constituée au Xe siècle par les Moines de l’Abbaye de Saint Martial qui veulent accroître le prestige de leur Saint patron en en faisant un disciple du Christ, envoyé en Gaule par Saint Pierre.
Cette légende est combattue au XVIIe et XIXe siècles, cependant Saint Martial est bien un des premiers Missionnaires de la Gaule et le Fondateur de l’Église de Limoges.
Le même jour sont fêtés Alpinien et Austriclinien http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12583/Saints-Alpinien-et-Austriclinien.htmlqui étaient 2 de ses Prêtres. Alpinien est le Saint patron de la commune de Saint-Alpinien - 23200 près d'Aubusson, diocèse de Limoges.
"Saint Martial, Évêque de Limoges, est un des Saints les plus populaires de l'Aquitaine.
Aujourd'hui encore vingt-trois villages portent son nom, et de nombreuses paroisses lui sont dédiées.
Il est généralement reconnu comme évangélisateur du Limousin et comme le Fondateur du siège épiscopal de Limoges.
Mais on a longtemps discuté sur son origine, sur l'époque durant laquelle il a vécu et sur le déroulement des principaux événements de sa vie, en particulier sur ses relations directes avec le Christ dont il aurait été l'un des disciples.
Aujourd'hui son histoire, débarrassée de légendes qui s'étaient accumulées au cours des âges, apparaît plus clairement.
A la suite de Grégoire de Tours on admet qu'il fut un des sept Évêques envoyés de Rome en Gaule vers les années 250.
En effet les informations fournies par Grégoire de Tours ont été confirmées par les fouilles menées à Limoges en 1960-1961.
Elles ont permis de retrouver la crypte de Saint Martial contenant deux sarcophages monolithiques en granit, que les archéologues ont daté de la période allant du IIIe au Ve siècle: l'un serait celui de Saint Martial, l'autre celui d'un des Prêtres qui le secondait.
Ces découvertes recoupent la chronologie établie par Grégoire dans son 'Histoire des Francs' (I,30).
Saint Martial était particulièrement honoré à Bordeaux. On conservait à la Basilique Saint-Seurin son bâton pastoral que l'on portait en procession durant les épidémies.
Une église de la ville lui est dédiée et un village de la Gironde porte son nom." (Histoires de la sainteté en Gironde - diocèse de Bordeaux - texte en pdf)http://nominis.cef.fr/contenus/Histoires_de_saintete_en_Gironde.pdf
"Je me suis retrouvé de manière providentielle dans une église dédié à St Martial.
Cette église se situe en Ariège, aux Cabannes https://ariege-catholique.cef.fr/site/186.htmlsur la route de l'Andorre. Dans le chœur 5 grandes fresques murales relatent la vie de St Martial.
Il est présenté effectivement comme l'enfant montré en exemple aux Apôtres, mais aussi comme celui qui tenait le panier contenant les pains et les poissons lorsqu'ils furent bénis par le Christ, mais encore comme celui qui tenait le linge servant à essuyer les pieds des Apôtres après que Jésus les ait lavés, également comme celui qui fut envoyé en Gaule par St Pierre et enfin, à un âge avancé, Le Christ lui serait apparu pour lui annoncer que le soir même il l'aurait rejoint dans les Cieux.
J'ignore quelles sont les sources du peintre, mais il ne me semblait pas inutile de vous relater cette anecdote."
À Limoges, vers 250, Saint Martial, Évêque.
Martyrologe romain.
Saint Martial, 1er Évêque de Limoges, et Saint Eutrope, 1er Évêque de Saintes
Saint Martial est fêté le 30 Juin et Saint Eutrope le 30 Avril. Ils font partie des sept Saints Fondateurs de la Gaule. Icône française contemporaine du Monastère de Lavardac, aujourd'hui transféré à Lectoure (collection privée).
Saint Martial de Limoges
Évêque de Limoges (3ème s.)
Nous avons sur lui deux biographies aussi fantaisistes l'une que l'autre, écrite l'une au VIIIe siècle, l'autre au XIe.
Il serait le cousin de saint Pierre. http://nominis.cef.fr/contenus/saint/899/Saint-Pierre.html
Petit enfant, c'est lui que Jésus avait montré aux apôtres comme modèle sur le chemin du Ciel.
Il vint en Gaule prêcher cette Bonne Nouvelle qui avait marqué son enfance.
La réalité historique est sans doute mieux servie si l'on considère qu'il y eut un Saint Martial, Évêque de Limoges dans la deuxième partie du IIIe siècle, dont on ne sait que peu de choses.
La vérité est meilleure que les imaginations légendaires.
Premier Évêque de Limoges en France, Martial était le célèbre apôtre du Limousin, et selon St Grégoire de Tours, un des sept Missionnaires envoyés de Rome pour évangéliser la Gaule.
"On sait très peu de choses sur Saint Martial. Originaire sans doute d’Orient, envoyé par un pontife romain, il arrive en Limousin, il prêche à Toulx-Sainte-Croix, à Ahun.
Parvenu à Limoges, il s’y fixe, fonde un centre Chrétien, convertit un certain nombre d’habitants appartenant notamment à la haute société, installe un sanctuaire hors de l’agglomération.
Il réalise quelques voyages d'évangélisation mais pénètre peu les campagnes qui restent païennes.
Il meurt à Limoges et est inhumé dans un tombeau situé hors de la ville.
La légende de Saint Martial est constituée au Xe siècle par les Moines de l’Abbaye de Saint Martial qui veulent accroître le prestige de leur Saint patron en en faisant un disciple du Christ, envoyé en Gaule par Saint Pierre.
Cette légende est combattue au XVIIe et XIXe siècles, cependant Saint Martial est bien un des premiers Missionnaires de la Gaule et le Fondateur de l’Église de Limoges.
Le même jour sont fêtés Alpinien et Austriclinien http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12583/Saints-Alpinien-et-Austriclinien.htmlqui étaient 2 de ses Prêtres. Alpinien est le Saint patron de la commune de Saint-Alpinien - 23200 près d'Aubusson, diocèse de Limoges.
"Saint Martial, Évêque de Limoges, est un des Saints les plus populaires de l'Aquitaine.
Aujourd'hui encore vingt-trois villages portent son nom, et de nombreuses paroisses lui sont dédiées.
Il est généralement reconnu comme évangélisateur du Limousin et comme le Fondateur du siège épiscopal de Limoges.
Mais on a longtemps discuté sur son origine, sur l'époque durant laquelle il a vécu et sur le déroulement des principaux événements de sa vie, en particulier sur ses relations directes avec le Christ dont il aurait été l'un des disciples.
Aujourd'hui son histoire, débarrassée de légendes qui s'étaient accumulées au cours des âges, apparaît plus clairement.
A la suite de Grégoire de Tours on admet qu'il fut un des sept Évêques envoyés de Rome en Gaule vers les années 250.
En effet les informations fournies par Grégoire de Tours ont été confirmées par les fouilles menées à Limoges en 1960-1961.
Elles ont permis de retrouver la crypte de Saint Martial contenant deux sarcophages monolithiques en granit, que les archéologues ont daté de la période allant du IIIe au Ve siècle: l'un serait celui de Saint Martial, l'autre celui d'un des Prêtres qui le secondait.
Ces découvertes recoupent la chronologie établie par Grégoire dans son 'Histoire des Francs' (I,30).
Saint Martial était particulièrement honoré à Bordeaux. On conservait à la Basilique Saint-Seurin son bâton pastoral que l'on portait en procession durant les épidémies.
Une église de la ville lui est dédiée et un village de la Gironde porte son nom." (Histoires de la sainteté en Gironde - diocèse de Bordeaux - texte en pdf)http://nominis.cef.fr/contenus/Histoires_de_saintete_en_Gironde.pdf
"Je me suis retrouvé de manière providentielle dans une église dédié à St Martial.
Cette église se situe en Ariège, aux Cabannes https://ariege-catholique.cef.fr/site/186.htmlsur la route de l'Andorre. Dans le chœur 5 grandes fresques murales relatent la vie de St Martial.
Il est présenté effectivement comme l'enfant montré en exemple aux Apôtres, mais aussi comme celui qui tenait le panier contenant les pains et les poissons lorsqu'ils furent bénis par le Christ, mais encore comme celui qui tenait le linge servant à essuyer les pieds des Apôtres après que Jésus les ait lavés, également comme celui qui fut envoyé en Gaule par St Pierre et enfin, à un âge avancé, Le Christ lui serait apparu pour lui annoncer que le soir même il l'aurait rejoint dans les Cieux.
J'ignore quelles sont les sources du peintre, mais il ne me semblait pas inutile de vous relater cette anecdote."
À Limoges, vers 250, Saint Martial, Évêque.
Martyrologe romain.
Margziam (Martial)
Jabé, le jeune disciple prodige
L’histoire d’une confusion. D’après les révélations de Jésus à Maria Valtorta, il y aurait eu un autre Martial (et sans doute, beaucoup d’autres jusqu’au 3ème siècle).
C’est le petit-fils d’un des paysans de Doras de Doras, un synhédriste dur)
Il est orphelin : ses parents (Jean et Marie) et ses frères ont été tués dans un éboulement de terrain près d’Emmaüs
Son grand-père le recueille et le cache dans les bois.
Il le confie à Jésus, de passage.
De son nom d’origine Jabé (Yabesh), il reçoit de la Vierge Marie, le nouveau nom de Margziam (Marjiam - Maarhgziam).
Ce qui est le nom de Mariam écrit dans l’ancienne langue
Il est adopté par l’apôtre Pierre et sa femme Porphyrée, un couple sans enfant.
Malgré son jeune âge, il suit occasionnellement la troupe apostolique où il révèle des dons exceptionnels que cultive Jésus.
Margziam, qui rencontra Jésus à l’âge de 12 ans et fut adopté par Saint Pierre (devenant son fils adoptif) et qui suivit ainsi la troupe apostolique.
À l’Ascension, Margziam prend le nom de Martial en souvenir d'un petit romain martyrisé : http://www.maria-valtorta.org/Personnages/MartialManasse.htm
"Et ce nom, ô Martial, t’indique ton futur destin : sois apôtre en des terres barbares et conquiers-les à ton Seigneur comme mon amour a conquis le jeune romain pour le Ciel." http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-023.htm
Il deviendra martyr :
« Un jour viendra où Simon Pierre se réjouira en sachant emprisonné, frappé, flagellé, mis en péril de mort son Margziam, et où il aurait le courage de l'étendre de sa main sur le gibet pour le revêtir de la pourpre des Cieux et pour féconder la terre de son sang de martyr, enviant son sort et souffrant pour un seul motif : de n'être pas à la place de son fils »http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2005/05-035.htm
Margziam, devenu Martial, suivra en effet Pierre lors de la dispersion des apôtres consécutive aux premières persécutions (10.35).http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-035.htm
Après la dispersion des apôtres consécutive aux premières persécutions d’Agrippa 1er, il évangélise l’Aquitaine et plus particulièrement Limoges où la tradition le confond avec un homonyme du IIIème siècle!
La vie et le martyre de Saint Martial interfère avec celle d'un homonyme du IIIème siècle, apôtre de l'Aquitaine et du Limousin en France.
Elle aboutit à une biographie incohérente qui en devient, logiquement, légendaire.
Jabé, le jeune disciple prodige
L’histoire d’une confusion. D’après les révélations de Jésus à Maria Valtorta, il y aurait eu un autre Martial (et sans doute, beaucoup d’autres jusqu’au 3ème siècle).
C’est le petit-fils d’un des paysans de Doras de Doras, un synhédriste dur)
Il est orphelin : ses parents (Jean et Marie) et ses frères ont été tués dans un éboulement de terrain près d’Emmaüs
Son grand-père le recueille et le cache dans les bois.
Il le confie à Jésus, de passage.
De son nom d’origine Jabé (Yabesh), il reçoit de la Vierge Marie, le nouveau nom de Margziam (Marjiam - Maarhgziam).
Ce qui est le nom de Mariam écrit dans l’ancienne langue
Il est adopté par l’apôtre Pierre et sa femme Porphyrée, un couple sans enfant.
Malgré son jeune âge, il suit occasionnellement la troupe apostolique où il révèle des dons exceptionnels que cultive Jésus.
Margziam, qui rencontra Jésus à l’âge de 12 ans et fut adopté par Saint Pierre (devenant son fils adoptif) et qui suivit ainsi la troupe apostolique.
À l’Ascension, Margziam prend le nom de Martial en souvenir d'un petit romain martyrisé : http://www.maria-valtorta.org/Personnages/MartialManasse.htm
"Et ce nom, ô Martial, t’indique ton futur destin : sois apôtre en des terres barbares et conquiers-les à ton Seigneur comme mon amour a conquis le jeune romain pour le Ciel." http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-023.htm
Il deviendra martyr :
« Un jour viendra où Simon Pierre se réjouira en sachant emprisonné, frappé, flagellé, mis en péril de mort son Margziam, et où il aurait le courage de l'étendre de sa main sur le gibet pour le revêtir de la pourpre des Cieux et pour féconder la terre de son sang de martyr, enviant son sort et souffrant pour un seul motif : de n'être pas à la place de son fils »http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2005/05-035.htm
Margziam, devenu Martial, suivra en effet Pierre lors de la dispersion des apôtres consécutive aux premières persécutions (10.35).http://www.maria-valtorta.org/Publication/TOME%2010/10-035.htm
Après la dispersion des apôtres consécutive aux premières persécutions d’Agrippa 1er, il évangélise l’Aquitaine et plus particulièrement Limoges où la tradition le confond avec un homonyme du IIIème siècle!
La vie et le martyre de Saint Martial interfère avec celle d'un homonyme du IIIème siècle, apôtre de l'Aquitaine et du Limousin en France.
Elle aboutit à une biographie incohérente qui en devient, logiquement, légendaire.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Samedi 1er Juillet 2017
Fête de Saint Olivier Plunket, Archevêque et martyr (1629 - 1681).
(Au 1er Juillet, mémoire obligatoire propre à l’Irlande et facultative propre à l’Angleterre de Saint Olivier Plunket, Archevêque et martyr.
RAPPEL : Sa Mémoire facultative est au 10 Juillet pour le Diocèse de Hildesheim).
Saint Olivier Plunket
Évêque d'Armagh, martyr (✝ 1681)
Il naquit à l'époque où le gouvernement royal d'Angleterre dépossédait les Irlandais de leurs terres pour les donner aux Anglais protestants qu'il installait dans l'île Catholique.
Il eut vingt ans au moment où Cromwell noya dans le sang la révolte de ses compatriotes.
Ordonné Prêtre en 1654, il fut nommé Archevêque d'Armagh quinze ans plus tard.
Il s'y montra toujours courageux, entreprenant et d'humeur joyeuse.
Quand il fut arrêté, il ne perdit rien de sa bonne humeur et de sa courtoisie.
On l'accusait d'avoir préparé le débarquement de 20 000 soldats français en Irlande et d'avoir taxé son clergé pour mettre sur pied une armée de 70 000 hommes.
Le jury le condamna à "être pendu, vidé et démembré." Saint Olivier remercia le juge et pardonna aux dénonciateurs qui l'avaient calomnié.
"Je suis heureux d'aller auprès du Christ dont je vous ai tant parlé."
C'était le 1er Juillet, selon l'ancien calendrier, c'est-à-dire le 11 Juillet de l'année 1681 (fêté le 12 Juillet).
Abbaye Saint Benoît en Suisse.http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0130.htm
Olivier Plunket a été Béatifié le 23 Mai 1920 à Rome par le Pape Benoît XV et Canonisé le 12 Octobre 1975 à Rome par le Bienheureux Pape Paul VI.
"Le zèle pastoral de Saint Oliver Plunkett, Canonisé en ce jour, est d'abord un exemple saisissant et entraînant pour tous ceux qui portent la charge de l'épiscopat!
Mais cette cérémonie, si réconfortante, est également pour les fidèles un appel pressant à l'union autour de leurs Évêques, pour avancer dans la Foi et pour collaborer davantage à l'Évangélisation du monde d'aujourd'hui!
Que le Seigneur vous donne à tous cette grâce de choix!"
"Saint Oliver Plunkett, l'Archevêque martyr d'Armagh, est l'exemple le plus célèbre d'une multitude de fils et de filles courageux d'Irlande, prêts à donner leur vie pour la fidélité à l'Évangile."
Lettre pastorale aux catholiques d'Irlande - Benoît XVI - le 19 Mars 2010.http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/letters/2010/documents/hf_ben-xvi_let_20100319_church-ireland.html
Au 1er Juillet du martyrologe romain: à Londres, en 1681, la passion de Saint Olivier Plunkett, Évêque d’Armagh en Irlande et martyr.
Faussement accusé de haute trahison, sous le roi Charles II, et condamné à mort, devant la potence, en présence d’une grande foule, il pardonna à ses ennemis et professa jusqu’au bout, avec courage, la Foi Catholique.
Martyrologe romain.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1600/Saint-Olivier-Plunket.html
Fête de Saint Olivier Plunket, Archevêque et martyr (1629 - 1681).
(Au 1er Juillet, mémoire obligatoire propre à l’Irlande et facultative propre à l’Angleterre de Saint Olivier Plunket, Archevêque et martyr.
RAPPEL : Sa Mémoire facultative est au 10 Juillet pour le Diocèse de Hildesheim).
Saint Olivier Plunket
Évêque d'Armagh, martyr (✝ 1681)
Il naquit à l'époque où le gouvernement royal d'Angleterre dépossédait les Irlandais de leurs terres pour les donner aux Anglais protestants qu'il installait dans l'île Catholique.
Il eut vingt ans au moment où Cromwell noya dans le sang la révolte de ses compatriotes.
Ordonné Prêtre en 1654, il fut nommé Archevêque d'Armagh quinze ans plus tard.
Il s'y montra toujours courageux, entreprenant et d'humeur joyeuse.
Quand il fut arrêté, il ne perdit rien de sa bonne humeur et de sa courtoisie.
On l'accusait d'avoir préparé le débarquement de 20 000 soldats français en Irlande et d'avoir taxé son clergé pour mettre sur pied une armée de 70 000 hommes.
Le jury le condamna à "être pendu, vidé et démembré." Saint Olivier remercia le juge et pardonna aux dénonciateurs qui l'avaient calomnié.
"Je suis heureux d'aller auprès du Christ dont je vous ai tant parlé."
C'était le 1er Juillet, selon l'ancien calendrier, c'est-à-dire le 11 Juillet de l'année 1681 (fêté le 12 Juillet).
Abbaye Saint Benoît en Suisse.http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0130.htm
Olivier Plunket a été Béatifié le 23 Mai 1920 à Rome par le Pape Benoît XV et Canonisé le 12 Octobre 1975 à Rome par le Bienheureux Pape Paul VI.
"Le zèle pastoral de Saint Oliver Plunkett, Canonisé en ce jour, est d'abord un exemple saisissant et entraînant pour tous ceux qui portent la charge de l'épiscopat!
Mais cette cérémonie, si réconfortante, est également pour les fidèles un appel pressant à l'union autour de leurs Évêques, pour avancer dans la Foi et pour collaborer davantage à l'Évangélisation du monde d'aujourd'hui!
Que le Seigneur vous donne à tous cette grâce de choix!"
"Saint Oliver Plunkett, l'Archevêque martyr d'Armagh, est l'exemple le plus célèbre d'une multitude de fils et de filles courageux d'Irlande, prêts à donner leur vie pour la fidélité à l'Évangile."
Lettre pastorale aux catholiques d'Irlande - Benoît XVI - le 19 Mars 2010.http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/letters/2010/documents/hf_ben-xvi_let_20100319_church-ireland.html
Au 1er Juillet du martyrologe romain: à Londres, en 1681, la passion de Saint Olivier Plunkett, Évêque d’Armagh en Irlande et martyr.
Faussement accusé de haute trahison, sous le roi Charles II, et condamné à mort, devant la potence, en présence d’une grande foule, il pardonna à ses ennemis et professa jusqu’au bout, avec courage, la Foi Catholique.
Martyrologe romain.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1600/Saint-Olivier-Plunket.html
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Dimanche 02 Juillet 2017
Fête de la Bienheureuse Eugénie Joubert, Religieuse de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur (1876-1904).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9949/Bienheureuse-Eugenie-Joubert.html.
Bienheureuse Eugénie Joubert
Religieuse de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur (✝ 1904)
Eugénie Joubert est née et a été baptisée à Yssingeaux, non loin de Notre Dame du Puy, le 11 Février 1876.
Elle entra dans la Vie Religieuse à 19 ans. Elle prononça ses vœux le 8 décembre 1897.
L'Obéissance lui confie les enfants; ses préférés sont les plus pauvres. Elle meurt à Liège (Belgique) à l'âge de 28 ans, en réputation de sainteté, le 2 juillet 1904.
Le Pape Saint Jean-Paul II la proclama "Bienheureuse" le 20 Novembre 1994
voir sur le site du diocèse du Puyhttp://www.catholique-lepuy.fr/
À Liège en Belgique, l’an 1904, la Bienheureuse Eugénie Joubert, vierge de la Congrégation de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur.
Envoyée comme catéchiste à Aubervilliers, elle se dépensa sans compter, avec entrain et gaieté, pour les enfants les plus pauvres.
Atteinte de tuberculose, elle suivit avec Amour Le Christ souffrant.
Martyrologe romain.
Fête de la Bienheureuse Eugénie Joubert, Religieuse de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur (1876-1904).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/9949/Bienheureuse-Eugenie-Joubert.html.
Bienheureuse Eugénie Joubert
Religieuse de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur (✝ 1904)
Eugénie Joubert est née et a été baptisée à Yssingeaux, non loin de Notre Dame du Puy, le 11 Février 1876.
Elle entra dans la Vie Religieuse à 19 ans. Elle prononça ses vœux le 8 décembre 1897.
L'Obéissance lui confie les enfants; ses préférés sont les plus pauvres. Elle meurt à Liège (Belgique) à l'âge de 28 ans, en réputation de sainteté, le 2 juillet 1904.
Le Pape Saint Jean-Paul II la proclama "Bienheureuse" le 20 Novembre 1994
voir sur le site du diocèse du Puyhttp://www.catholique-lepuy.fr/
À Liège en Belgique, l’an 1904, la Bienheureuse Eugénie Joubert, vierge de la Congrégation de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur.
Envoyée comme catéchiste à Aubervilliers, elle se dépensa sans compter, avec entrain et gaieté, pour les enfants les plus pauvres.
Atteinte de tuberculose, elle suivit avec Amour Le Christ souffrant.
Martyrologe romain.
Eugénie Joubert est née à Yssingeaux le 11 février 1876, 4ème enfant d’une famille dont la maman était profondément Chrétienne.
Elle est pensionnaire dans divers établissements tenus par des religieuses à Monistrol, Yssingeaux et au Puy.
Elle apprend à aimer Le Seigneur, ses camarades et les pauvres.
Une nouvelle Congrégation est fondée au Puy : « la Sainte Famille du Sacré-Cœur » dont le but sera le catéchisme, surtout aux plus pauvres et aux plus déshérités. Marie, une sœur plus âgée d’Eugénie, entre dans cette Congrégation.
A partir de Juillet 1893, les sœurs vont se reposer à Coubon dans une maison à La Darne.
Le 2 juillet 1895, Eugénie se rend à La Darne.
Le Père Rabussier y anime une retraite. Eugénie se confie à lui, lui fait part de ses projets, écoute ses conseils.
Après cet entretien, plus de doute, plus d’hésitation. Elle sera Religieuse de la Sainte Famille du Sacré- Cœur. Elle a 19 ans.
Dès les premiers jours chez les Religieuses, Eugénie se veut fidèle et généreuse.
Le 8 Septembre 1897, elle prononce ses vœux à Saint-Denis…
En 1897, le noviciat quitte Le Puy pour aller s’installer à Saint-Denis. Eugénie y prononce ses vœux le 8 Septembre de la même année.
Elle est envoyée dans la Communauté d’Aubervilliers.
Elle rayonne par sa Charité toute simple.
Elle fait le Catéchisme.
Elle sait calmer et même captiver les enfants turbulents. On lui confie les plus difficiles.
Très vite, sa santé se dégrade…
En 1902, sa santé se dégrade, elle doit se reposer à Liège dans un Monastère. Dès lors, sa vie sera faite de souffrance et d’inaction. Elle fera encore un séjour à Rome, mais la maladie reprend de plus belle. Elle revient à Liège.
Elle se tourne avec confiance vers la Vierge Marie et vers Jésus pour y puiser lumière et courage.
On la sent continuellement en Prière.
« Je prierai pour vous tous dans le Ciel ».
Le 2 juillet 1904, elle reçoit le Sacrement des malades et la Communion.
Elle meurt en prononçant plusieurs fois le Nom de Jésus, les lèvres sur un Crucifix. Elle a 28 ans.
Elle est proclamée "Bienheureuse" le 20 Novembre 1994…
Sœur Eugénie Joubert est un modèle d’union à Dieu dans les petites choses.
Elle nous apprend à vivre la sainteté au quotidien en nous rappelant que telle est notre vocation.
Elle est un exemple pour tout catéchiste.
A Rome, le 20 Novembre 1994, le Pape Saint Jean Paul II la proclame « Bienheureuse », en même temps que Mère Agnès de Langeac.
Sa Fête est célébrée le 2 Juillet.
Elle est pensionnaire dans divers établissements tenus par des religieuses à Monistrol, Yssingeaux et au Puy.
Elle apprend à aimer Le Seigneur, ses camarades et les pauvres.
Une nouvelle Congrégation est fondée au Puy : « la Sainte Famille du Sacré-Cœur » dont le but sera le catéchisme, surtout aux plus pauvres et aux plus déshérités. Marie, une sœur plus âgée d’Eugénie, entre dans cette Congrégation.
A partir de Juillet 1893, les sœurs vont se reposer à Coubon dans une maison à La Darne.
Le 2 juillet 1895, Eugénie se rend à La Darne.
Le Père Rabussier y anime une retraite. Eugénie se confie à lui, lui fait part de ses projets, écoute ses conseils.
Après cet entretien, plus de doute, plus d’hésitation. Elle sera Religieuse de la Sainte Famille du Sacré- Cœur. Elle a 19 ans.
Dès les premiers jours chez les Religieuses, Eugénie se veut fidèle et généreuse.
Le 8 Septembre 1897, elle prononce ses vœux à Saint-Denis…
En 1897, le noviciat quitte Le Puy pour aller s’installer à Saint-Denis. Eugénie y prononce ses vœux le 8 Septembre de la même année.
Elle est envoyée dans la Communauté d’Aubervilliers.
Elle rayonne par sa Charité toute simple.
Elle fait le Catéchisme.
Elle sait calmer et même captiver les enfants turbulents. On lui confie les plus difficiles.
Très vite, sa santé se dégrade…
En 1902, sa santé se dégrade, elle doit se reposer à Liège dans un Monastère. Dès lors, sa vie sera faite de souffrance et d’inaction. Elle fera encore un séjour à Rome, mais la maladie reprend de plus belle. Elle revient à Liège.
Elle se tourne avec confiance vers la Vierge Marie et vers Jésus pour y puiser lumière et courage.
On la sent continuellement en Prière.
« Je prierai pour vous tous dans le Ciel ».
Le 2 juillet 1904, elle reçoit le Sacrement des malades et la Communion.
Elle meurt en prononçant plusieurs fois le Nom de Jésus, les lèvres sur un Crucifix. Elle a 28 ans.
Elle est proclamée "Bienheureuse" le 20 Novembre 1994…
Sœur Eugénie Joubert est un modèle d’union à Dieu dans les petites choses.
Elle nous apprend à vivre la sainteté au quotidien en nous rappelant que telle est notre vocation.
Elle est un exemple pour tout catéchiste.
A Rome, le 20 Novembre 1994, le Pape Saint Jean Paul II la proclame « Bienheureuse », en même temps que Mère Agnès de Langeac.
Sa Fête est célébrée le 2 Juillet.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Lundi 03 Juillet 2017
Fête de Saint Thomas, un des 12 Apôtres du Christ (1er s.).
Fête de Saint Thomas, un des 12 Apôtres du Christ (1er s.).
’incrédulité de Saint Thomas. Musée d'Orsanmichele https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_d%27OrsanmicheleMIBAC Christ and St. Thomas by Andrea del Verrocchio (1467–1483). https://en.wikipedia.org/wiki/Christ_and_St._Thomas_%28Verrocchio%29
Ceci est une photographie d'un monument qui fait partie du patrimoine culturel d'Italie.
Ce monument participe au concours Wiki Loves Monuments Italia 2012. https://it.wikipedia.org/wiki/Progetto:Wiki_Loves_Monuments_2012
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/296/Saint-Thomas.html.
Saint Thomas
Apôtre (1er s.)
Thomas appelé Didyme (le Jumeau) fait partie du petit groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire ses apôtres.
Il est "l'un des Douze" comme le précise saint Jeanhttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/321/Saint-Jean-l-Evangeliste.html (Jean 20. 24). http://www.aelf.org/bible/Jn/20
Le même Jean nous rapporte plusieurs interventions de Thomas, qui nous révèlent son caractère.
Lorsque Jésus s'apprête à partir pour Béthanie au moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent:
"Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider."
Thomas dit alors aux autres disciples:
"Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui."
Dans cette parole est préfiguré le martyre futur de celui qui, dès le début, a donné sa vie à Jésus.
Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce son départ, c'est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question :
"Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment saurions-nous le chemin?"
- "Je suis le chemin, la vérité et la vie", répond Jésus.
Mais, c'est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas, doit sa célébrité.
Le voici qui revient d'on ne sait où:
"Nous avons vu le Seigneur!"
"Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas."
Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d'Incrédule.
C'est grâce à cette incrédulité, à cet esprit scientifique pourrait-on dire, qui ne croit que ce qu'il a vérifié, que nous devons la certitude qui nous habite.
On oublie souvent que Thomas est surtout le premier qui, devant le mystère des plaies du Christ ressuscité, a donné à Jésus son véritable titre:
"Mon Seigneur et Mon Dieu."
...«Même dans ces jours-là, même quand tu seras dans la nuit, continue de croire.
Heureux es-tu, si tu arrives à croire, même lorsque tu ne vois plus rien».
«Ne renie pas dans les ténèbres ce que tu as vu dans la lumière»...
Enseignement du cardinal Philippe Barbarin sur l’apôtre Thomashttp://lyon.catholique.fr/?Un-regard-sur-l-Apotre-saint
Fête de Saint Thomas, apôtre.
Alors que les autres disciples lui annonçaient que Jésus était ressuscité, il ne voulut pas croire, mais lorsque Jésus lui-même lui montra son côté transpercé, il s’écria:
«Mon Seigneur et Mon Dieu!»
Selon la tradition, c’est cette Foi qu’il annonça aux peuples de l’Inde.
Martyrologe romain
"O miracle inouï, la paille touche le feu et fut sauvée. Thomas mit sa main dans le Côté brûlant de Jésus-Christ et ne fut pas consumé par ce toucher.
Il transforma la méchanceté de son âme en Foi Bénie. Avec ferveur, il s’écria du fond de son âme:
Tu es Mon Seigneur et Mon Dieu. O Ressuscité des morts, gloire à Toi!"
(Hymne byzantine).
Ceci est une photographie d'un monument qui fait partie du patrimoine culturel d'Italie.
Ce monument participe au concours Wiki Loves Monuments Italia 2012. https://it.wikipedia.org/wiki/Progetto:Wiki_Loves_Monuments_2012
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/296/Saint-Thomas.html.
Saint Thomas
Apôtre (1er s.)
Thomas appelé Didyme (le Jumeau) fait partie du petit groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire ses apôtres.
Il est "l'un des Douze" comme le précise saint Jeanhttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/321/Saint-Jean-l-Evangeliste.html (Jean 20. 24). http://www.aelf.org/bible/Jn/20
Le même Jean nous rapporte plusieurs interventions de Thomas, qui nous révèlent son caractère.
Lorsque Jésus s'apprête à partir pour Béthanie au moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent:
"Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider."
Thomas dit alors aux autres disciples:
"Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui."
Dans cette parole est préfiguré le martyre futur de celui qui, dès le début, a donné sa vie à Jésus.
Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce son départ, c'est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question :
"Seigneur, nous ne savons pas où tu vas.
Comment saurions-nous le chemin?"
- "Je suis le chemin, la vérité et la vie", répond Jésus.
Mais, c'est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas, doit sa célébrité.
Le voici qui revient d'on ne sait où:
"Nous avons vu le Seigneur!"
"Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas."
Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d'Incrédule.
C'est grâce à cette incrédulité, à cet esprit scientifique pourrait-on dire, qui ne croit que ce qu'il a vérifié, que nous devons la certitude qui nous habite.
On oublie souvent que Thomas est surtout le premier qui, devant le mystère des plaies du Christ ressuscité, a donné à Jésus son véritable titre:
"Mon Seigneur et Mon Dieu."
...«Même dans ces jours-là, même quand tu seras dans la nuit, continue de croire.
Heureux es-tu, si tu arrives à croire, même lorsque tu ne vois plus rien».
«Ne renie pas dans les ténèbres ce que tu as vu dans la lumière»...
Enseignement du cardinal Philippe Barbarin sur l’apôtre Thomashttp://lyon.catholique.fr/?Un-regard-sur-l-Apotre-saint
Fête de Saint Thomas, apôtre.
Alors que les autres disciples lui annonçaient que Jésus était ressuscité, il ne voulut pas croire, mais lorsque Jésus lui-même lui montra son côté transpercé, il s’écria:
«Mon Seigneur et Mon Dieu!»
Selon la tradition, c’est cette Foi qu’il annonça aux peuples de l’Inde.
Martyrologe romain
"O miracle inouï, la paille touche le feu et fut sauvée. Thomas mit sa main dans le Côté brûlant de Jésus-Christ et ne fut pas consumé par ce toucher.
Il transforma la méchanceté de son âme en Foi Bénie. Avec ferveur, il s’écria du fond de son âme:
Tu es Mon Seigneur et Mon Dieu. O Ressuscité des morts, gloire à Toi!"
(Hymne byzantine).
Saint Thomas est un merveilleux compagnon du Christ, et il peut nous aider à vivre notre vocation de disciples.
Le récit le plus connu à propos de cet Apôtre est celui de sa rencontre avec le Christ, à la fin du chapitre 20 de l’Evangile selon saint Jean, lorsque Jésus lui dit :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant »
Nous lisons cette page chaque année, huit jours après Pâques, mais il ne faut pas négliger les deux autres passages du même Évangile qui nous rapportent des paroles de Thomas.
Le premier se situe juste avant la montée de Jésus à Jérusalem et la résurrection de Lazare.
Lorsque le Seigneur annonce que Lazare vient de mourir et qu’il veut aller auprès de lui, les disciples, hésitants et craintifs, essaient de l’en dissuader :
« Rabbi, tout récemment, les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ? ».
Mais Thomas leur réplique : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! » (Jn 11, 8-16).
Cette parole révèle un homme courageux, décidé à suivre Le Christ même sur un chemin semé d’embûches, et obligeant les autres disciples à sortir de la peur qui les paralyse.
Le deuxième passage se situe au début du discours après la Cène. Le Seigneur dit à ses disciples :
« Je pars vous préparer une place!
Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. »
Thomas intervient alors, comme si le mot chemin l’avait touché : *
*
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Et vient alors la réponse admirable de Jésus :
« Moi, je suis le Chemin et la Vérité et la Vie » (Jn 14, 4-6).
Dans chacun de ces deux épisodes, on ne sait pas si Thomas a bien suivi tout le raisonnement de Jésus qui mêle la perspective du Royaume et de sa lumière (voir les versets difficiles de Jn 11, 9 à13).
Mais on sent qu’il est comme « réveillé » par tout ce qui touche aux chemins de ce monde, et qu’il réagit de manière concrète et vigoureuse.
Au soir de Pâques.
Au soir de Pâques donc, « Thomas, l’un des Douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint », dit l'évangile.
Pourquoi donc était-il absent ?
Pourquoi n’était-il pas avec ses frères pour accueillir Jésus ressuscité, et l’entendre dire par deux fois : « La Paix soit avec vous » (vv. 19 et 21) ?
La réponse peut se déduire de l’Evangile lui-même qui explique :
« Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient car ils avaient peur des Juifs » (v. 19).
S’il n’est pas là, c’est qu’il n’a pas peur et qu’il ne veut pas rester enfermé avec les autres, paralysés, semble-t-il, par la violence de cette ville qui vient de faire mourir Jésus, et meurtris par leur propre lâcheté au moment de la Passion.
Peut-être est-il sorti dans Jérusalem - enfin un Apôtre courageux !-, convaincu que les gens n’ont pas pu effacer le souvenir de celui qu’ils avaient acclamé peu de jours auparavant comme le Roi Messie (12, 12-16).
Combien de fois ai-je entendu des Chrétiens invoquer saint Thomas pour excuser leur paresse spirituelle ou leur peu d’ardeur à croire et à combattre les doutes !
« Vous savez, mon Père, moi, je suis comme saint Thomas !
Tant que je n’ai pas de preuves, je n’arrive pas à croire. »
J’ai envie de prendre ces personnes au mot et de leur dire : « Vous êtes comme saint Thomas ?
Eh bien, venez, regardons ensemble dans l’Evangile qui il est, en vérité, ce saint Thomas derrière lequel vous vous cachez, sans vouloir le connaître vraiment.
Ayez le même Amour du Christ, la même fougue, la même audace que lui, et toute l’Église se réveillera ! »
Ne nous servons pas de lui pour justifier notre médiocrité.
Vivons nos souffrances et nos obscurités comme nous le pouvons, pauvrement, mais certainement pas en maltraitant ainsi saint Thomas.
Le soir de Pâques, on comprend que les autres apôtres aient été accablés, autant par la mort de leur Maître, que par la honte de leur trahison.
« Ils avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient », mais en vérité, c’est dans leur propre peur qu’ils étaient enfermés.
On rencontre malheureusement cette paralysie chez les Chrétiens, à toutes les époques.
Ils sont nombreux les disciples qui n’osent pas affirmer leur Foi ni rendre témoignage au Christ ou à la force du message de l’Evangile.
Ce sont parfois des lèvres ou des intelligences verrouillées par crainte des critiques !
Ils affirment qu’ils sont à l’étroit dans l’Église, ils s’en prennent à la doctrine ou aux dogmes, mais on pourrait leur répondre comme Paul aux Corinthiens :
« Vous n’êtes pas à l’étroit chez nous, c’est dans vos sentiments que vous êtes à l’étroit » (2 Cor 6, 12). C’est souvent avec eux-mêmes qu’ils ne sont pas à l’aise !
Il me semble qu’après le désastre de la Passion, tous ont peur, sauf Thomas. C’est un homme de courage et de décision, qui n’hésite pas aller sur les chemins du monde, malgré les risques encourus.
Suivons donc du regard ce cher Thomas, parcourant les rues de Jérusalem, conscient qu’il a trahi le Christ, mais lui gardant un amour sincère, animé par la certitude qu’il a été - comme tous les hommes - infiniment aimé par Celui qui est allé jusqu’au bout, jusqu’à l’extrême de l’Amour (Jean 13,1).
Je l’imagine désireux de reprendre le flambeau. Est-il possible que Jésus soit déjà oublié dans cette ville qui l’a accueilli triomphalement, le jour des Rameaux ?
Il parcourt les ruelles, les places et les commerces, espérant trouver quelqu’un qui parle encore de Jésus, qui pose des questions sur ce qui a bien pu se passer pour qu’on le condamne à mort et qu’on le crucifie, alors qu’il avait passé sa vie à faire le bien…
Je le vois chercher, comme un mendiant, quelqu’un qui se souvienne encore du Christ, quelqu’un qui lui reste attaché. Et rien !
Et pendant les huit jours qui suivent !
Puis il rentre au Cénacle, dans une grande désolation intérieure, et retrouve ses compagnons d’infortune.
Alors, « les autres disciples dirent à Thomas :
Nous avons vu le Seigneur !
Mais il leur déclara : Si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je n’enfonce pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Jn 20, 25).
C’est peut-être là que Thomas est le plus admirable. Non seulement tous ont trahi Le Christ, mais, voilà qu’en plus les autres perdent la tête !
Sa réponse à leur déclaration humainement « délirante » est celle d’un homme de bon sens, solide et réaliste, qui appelle ses frères à garder la raison.
Il ne veut pas laisser ses compagnons s’égarer dans une hallucination collective.
Comme baptisés et disciples de Jésus, petits frères et sœurs de cette famille, nous pouvons nous glisser dans cette fraternité des apôtres.
Mettons-nous tranquillement dans cet univers clos pendant huit jours, au milieu de Pierre, Jean, Jacques et les autres, avec Thomas.
Les pauvres ! Ils sont là, honteux de leur propre trahison et divisés sur l’essentiel : la Résurrection !
Dix croient et affirment que Jésus est vivant et ressuscité, et ils ont raison. Un seul tient contre tous les autres que c’est impossible, et il est sincère.
Il me semble que saint Thomas réagit ainsi par Amour du Christ et par respect pour ses frères.
C’est encore un acte de courage de sa part de leur résister ainsi, en leur disant de ne pas perdre la tête.
Et ils arrivent à vivre ensemble ! Je me suis souvent interrogé, en contemplant toute cette équipe pendant les huit jours qui suivent la Résurrection.
Comment les apôtres ont-ils pu faire pour vivre et prier ensemble, manger, travailler et discuter, alors qu’ils étaient en désaccord sur un point essentiel ?
Comment ont-ils fait pour se respecter et s’aimer, au sein de cette première cellule d’Église naissante et fragile ? C’est une gageure.
Songeons que l’Église naissante, celle de ces huit premiers jours, était gravement divisée.
Cela peut nous instruire et nous aider à supporter nos différences, souvent minimes à côté du fait de la Résurrection.
Que les communautés aient connu des tensions et des divisions, bien avant les grands schismes entre les églises, l’Evangile, les Actes des apôtres et les épîtres de saint Paul en donnent de trop nombreux témoignages !
Les conflits ternissent et abîment très souvent les familles, c’est une histoire de toujours.
Cela ne doit pas nous empêcher de croire au Christ, de vivre comme des frères et sœurs à l’intérieur de l’Église, de nous aimer les uns les autres, puisque c’est le commandement du Seigneur.
Contemplons cette famille de l’Église naissante que, pendant ces huit jours, formèrent les apôtres, si différents de tempérament et de conviction.
Ils ont pourtant réussi à vivre ensemble dans le respect mutuel et l’affection fraternelle. Voilà le début de l’œcuménisme, si l’on peut dire.
L’exemple des apôtres, nous est utile afin de désirer ardemment l’unité, toujours si fragile, et d’en trouver le chemin.
Nous savons que c’est une intention majeure dans le cœur de Jésus ; sa prière à la veille de la Passion nous le montre (Jean 17).
Nous avons à accepter les frères et sœurs qu’Il nous donne aujourd’hui dans l’Église.
Chacun de nous, avec sa place et sa mission propres, est comme un don de Dieu pour les autres.
« Mon Seigneur et Mon Dieu ! »
Voilà que, huit jours plus tard, « Jésus vient et il était là au milieu d’eux.
» Cette rencontre de Thomas avec Le Seigneur ressuscité est pour nous comme un modèle d’acte de Foi au Christ.
« Les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. »
Imaginons comment il a vécu le moment où Le Christ a franchi la porte et est entré dans cette salle.
Voilà qu’il s’entend dire avec beaucoup de bonté et peut-être un petit sourire :
Thomas « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant ».
Il est bouleversé de joie en voyant Le Seigneur, tellement heureux de s’être trompé, tellement heureux que les autres aient eu raison ! Parfois, c’est un grand bonheur de reconnaître ses torts ou ses erreurs…
Souvent, dans l’iconographie - les peintures, les broderies, les vitraux… -, on représente saint Thomas en train de toucher les plaies de Jésus ou de mettre sa main dans son côté.
Mais l’Évangile ne le dit pas. Il rapporte simplement l’invitation que Jésus lui fait de venir toucher.
Personnellement – mais on peut penser le contraire ! -, je suis convaincu que Thomas n’a pas touché les plaies de Jésus.
Dans sa confusion, il n’a pas osé. Il était tellement comblé que Jésus soit là, ressuscité, devant lui !
Lorsque Jésus est entré dans cette pièce, Thomas a dû se prosterner immédiatement devant lui, et il n’a pas eu besoin de toucher son corps et ses plaies !
Entendant le Christ l’appeler, l’humilier d’une certaine manière, et le réconforter en public, il a été follement heureux.
Et il a fait cet acte de Foi superbe, qui est l’une des plus courtes et des plus belles professions de Foi de tout l’Évangile :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! », comme s’il disait : « Je me suis trompé, quelle chance ! Seigneur je t’Adore et je t’Aime ! »
Lorsque j’étais enfant, on m’a appris à dire ces mots au moment de la Consécration :
« Quand le Prêtre élèvera l’hostie, tu te mettras à genoux et tu diras :
Mon Seigneur et Mon Dieu ! »
Mais on ne m’a pas expliqué comme il est beau de dire justement ces paroles-là, au cœur de la Célébration Eucharistique, quand le Prêtre élève devant nous le Corps de Jésus, éternellement vivant, à jamais victorieux de la mort, dans le mystère de sa Pâque.
Qu’à chaque Eucharistie, lorsque Jésus est présent au milieu de nous, descendu du ciel et offert comme un bon pain vivant pour nous nourrir, nous lui disions avec les mots de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu »
Cette rencontre se termine par une très belle leçon que donne Jésus à Thomas, sous la forme de Béatitude : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 20, 29).
Certains estiment que cette phrase s’applique à nous qui, vingt siècles plus tard, nous avons la Foi sans avoir vu Jésus ressuscité …
Mais je pense qu’il serait bien présomptueux de nous juger supérieurs à Thomas et aux autres Apôtres.
Pour ma part, si je crois, c’est parce que dans ma famille, j’ai vu qu’on aimait Dieu.
Dans ma paroisse, j’ai vu des Chrétiens prier et chanter la louange de Dieu.
Par mes oreilles, mes yeux et tous mes sens, cette Foi a pu grandir en moi et j’ai pu y rester fidèle, grâce à Dieu.
En fait, je crois parce que, heureusement, j’ai vu beaucoup de croyants.
Ils ont été ma force, et ma Foi s’est nourrie de ce contact.
Qui pourrait se vanter de croire sans avoir vu ?
Tous, nous avons besoin de voir pour croire, de toucher, d’entendre et de sentir, pour grandir dans la Foi.
Aucun des apôtres, en tout cas, n’a cru sans voir.
La Béatitude qui invite à croire sans avoir vu n’est pas simplement une leçon donnée à Thomas, mais à tous les apôtres.
L’Évangile dit que Jésus, après avoir souhaité la Paix aux dix qu’il vient rencontrer le soir de Pâques, leur « montra ses mains et son côté » (Jn 20, 20).
Une apparition rapportée par saint Luc souligne de manière encore plus nette la difficulté que tous les Apôtres ont à croire.
« Jésus leur dit : Voyez mes mains et mes pieds :
c’est bien Moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai.
Jésus leur dit : Avez-vous quelque chose à manger ? » (Lc 24, 39-42).
Peut-être la Vierge Marie fait-elle exception à cette règle. Au soir du Vendredi Saint, malgré l’immensité de sa souffrance, elle continue de croire.
Son fils a été affreusement maltraité, crucifié, puis mis au tombeau. Pourtant, en nous souvenant de la parole d’Elisabeth :
« Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1, 45), nous pensons que Marie, debout au pied de la Croix et dans la journée de ténèbres qui suit, reste fidèle à la parole de l’Ange au jour de l’Annonciation :
« Il régnera pour toujours sur la Maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 33).
Même quand elle est toute troublée par la douleur et les larmes, même quand elle ne voit plus rien parce que le voile de la mort a enfermé son Fils dans le tombeau, Marie continue de croire à la Parole de Dieu !
Ce fut peut-être aussi le cas de « l’autre disciple », celui qui est arrivé le premier en courant au tombeau, et dont l’Évangile nous dit : « Il vit, et il crut » .
En fait, il n’a presque rien vu, seulement le tombeau vide, le linceul et un linge ! Pourtant, tout de suite, il a cru.
Mais alors, si nous avons tous besoin de voir pour croire, pourquoi Jésus déclare-t-il heureux ceux qui croient sans voir ?
Il dit cela, probablement, pour le jour où surviendra un malheur dans notre vie ou notre famille, le jour où nous serons en proie à un grand désarroi intérieur, ou guettés par le désespoir.
Jésus pense au jour où, toi, tu souffriras et où tout d’un coup, ta Foi deviendra trouble et douloureuse.
Il te dit :
« Même dans ces jours-là, même quand tu seras dans la nuit, continue de croire.
Heureux es-tu, si tu arrives à croire, même lorsque tu ne vois plus rien ».
« Ne renie pas dans les ténèbres ce que tu as vu dans la lumière », comme dit Coventry Patmore.
Nul d’entre nous n’est à l’abri de ces jours d’épreuve et d’obscurité, de la nuit de l’esprit ou du cœur, dans sa vie.
Si nous avons beaucoup reçu, si notre Foi a été fortifiée par d’autres, Béni soit Dieu !
Gardons pourtant cette Béatitude, pour que, aux jours d’obscurité, la Lumière de Jésus ressuscité demeure au fond de notre cœur et que nous puissions connaître cette Joie promise par Jésus :
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Philippe Cardinal Barbarin
Le récit le plus connu à propos de cet Apôtre est celui de sa rencontre avec le Christ, à la fin du chapitre 20 de l’Evangile selon saint Jean, lorsque Jésus lui dit :
« Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant »
Nous lisons cette page chaque année, huit jours après Pâques, mais il ne faut pas négliger les deux autres passages du même Évangile qui nous rapportent des paroles de Thomas.
Le premier se situe juste avant la montée de Jésus à Jérusalem et la résurrection de Lazare.
Lorsque le Seigneur annonce que Lazare vient de mourir et qu’il veut aller auprès de lui, les disciples, hésitants et craintifs, essaient de l’en dissuader :
« Rabbi, tout récemment, les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ? ».
Mais Thomas leur réplique : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui ! » (Jn 11, 8-16).
Cette parole révèle un homme courageux, décidé à suivre Le Christ même sur un chemin semé d’embûches, et obligeant les autres disciples à sortir de la peur qui les paralyse.
Le deuxième passage se situe au début du discours après la Cène. Le Seigneur dit à ses disciples :
« Je pars vous préparer une place!
Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. »
Thomas intervient alors, comme si le mot chemin l’avait touché : *
*
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Et vient alors la réponse admirable de Jésus :
« Moi, je suis le Chemin et la Vérité et la Vie » (Jn 14, 4-6).
Dans chacun de ces deux épisodes, on ne sait pas si Thomas a bien suivi tout le raisonnement de Jésus qui mêle la perspective du Royaume et de sa lumière (voir les versets difficiles de Jn 11, 9 à13).
Mais on sent qu’il est comme « réveillé » par tout ce qui touche aux chemins de ce monde, et qu’il réagit de manière concrète et vigoureuse.
Au soir de Pâques.
Au soir de Pâques donc, « Thomas, l’un des Douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint », dit l'évangile.
Pourquoi donc était-il absent ?
Pourquoi n’était-il pas avec ses frères pour accueillir Jésus ressuscité, et l’entendre dire par deux fois : « La Paix soit avec vous » (vv. 19 et 21) ?
La réponse peut se déduire de l’Evangile lui-même qui explique :
« Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient car ils avaient peur des Juifs » (v. 19).
S’il n’est pas là, c’est qu’il n’a pas peur et qu’il ne veut pas rester enfermé avec les autres, paralysés, semble-t-il, par la violence de cette ville qui vient de faire mourir Jésus, et meurtris par leur propre lâcheté au moment de la Passion.
Peut-être est-il sorti dans Jérusalem - enfin un Apôtre courageux !-, convaincu que les gens n’ont pas pu effacer le souvenir de celui qu’ils avaient acclamé peu de jours auparavant comme le Roi Messie (12, 12-16).
Combien de fois ai-je entendu des Chrétiens invoquer saint Thomas pour excuser leur paresse spirituelle ou leur peu d’ardeur à croire et à combattre les doutes !
« Vous savez, mon Père, moi, je suis comme saint Thomas !
Tant que je n’ai pas de preuves, je n’arrive pas à croire. »
J’ai envie de prendre ces personnes au mot et de leur dire : « Vous êtes comme saint Thomas ?
Eh bien, venez, regardons ensemble dans l’Evangile qui il est, en vérité, ce saint Thomas derrière lequel vous vous cachez, sans vouloir le connaître vraiment.
Ayez le même Amour du Christ, la même fougue, la même audace que lui, et toute l’Église se réveillera ! »
Ne nous servons pas de lui pour justifier notre médiocrité.
Vivons nos souffrances et nos obscurités comme nous le pouvons, pauvrement, mais certainement pas en maltraitant ainsi saint Thomas.
Le soir de Pâques, on comprend que les autres apôtres aient été accablés, autant par la mort de leur Maître, que par la honte de leur trahison.
« Ils avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient », mais en vérité, c’est dans leur propre peur qu’ils étaient enfermés.
On rencontre malheureusement cette paralysie chez les Chrétiens, à toutes les époques.
Ils sont nombreux les disciples qui n’osent pas affirmer leur Foi ni rendre témoignage au Christ ou à la force du message de l’Evangile.
Ce sont parfois des lèvres ou des intelligences verrouillées par crainte des critiques !
Ils affirment qu’ils sont à l’étroit dans l’Église, ils s’en prennent à la doctrine ou aux dogmes, mais on pourrait leur répondre comme Paul aux Corinthiens :
« Vous n’êtes pas à l’étroit chez nous, c’est dans vos sentiments que vous êtes à l’étroit » (2 Cor 6, 12). C’est souvent avec eux-mêmes qu’ils ne sont pas à l’aise !
Il me semble qu’après le désastre de la Passion, tous ont peur, sauf Thomas. C’est un homme de courage et de décision, qui n’hésite pas aller sur les chemins du monde, malgré les risques encourus.
Suivons donc du regard ce cher Thomas, parcourant les rues de Jérusalem, conscient qu’il a trahi le Christ, mais lui gardant un amour sincère, animé par la certitude qu’il a été - comme tous les hommes - infiniment aimé par Celui qui est allé jusqu’au bout, jusqu’à l’extrême de l’Amour (Jean 13,1).
Je l’imagine désireux de reprendre le flambeau. Est-il possible que Jésus soit déjà oublié dans cette ville qui l’a accueilli triomphalement, le jour des Rameaux ?
Il parcourt les ruelles, les places et les commerces, espérant trouver quelqu’un qui parle encore de Jésus, qui pose des questions sur ce qui a bien pu se passer pour qu’on le condamne à mort et qu’on le crucifie, alors qu’il avait passé sa vie à faire le bien…
Je le vois chercher, comme un mendiant, quelqu’un qui se souvienne encore du Christ, quelqu’un qui lui reste attaché. Et rien !
Et pendant les huit jours qui suivent !
Puis il rentre au Cénacle, dans une grande désolation intérieure, et retrouve ses compagnons d’infortune.
Alors, « les autres disciples dirent à Thomas :
Nous avons vu le Seigneur !
Mais il leur déclara : Si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je n’enfonce pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Jn 20, 25).
C’est peut-être là que Thomas est le plus admirable. Non seulement tous ont trahi Le Christ, mais, voilà qu’en plus les autres perdent la tête !
Sa réponse à leur déclaration humainement « délirante » est celle d’un homme de bon sens, solide et réaliste, qui appelle ses frères à garder la raison.
Il ne veut pas laisser ses compagnons s’égarer dans une hallucination collective.
Comme baptisés et disciples de Jésus, petits frères et sœurs de cette famille, nous pouvons nous glisser dans cette fraternité des apôtres.
Mettons-nous tranquillement dans cet univers clos pendant huit jours, au milieu de Pierre, Jean, Jacques et les autres, avec Thomas.
Les pauvres ! Ils sont là, honteux de leur propre trahison et divisés sur l’essentiel : la Résurrection !
Dix croient et affirment que Jésus est vivant et ressuscité, et ils ont raison. Un seul tient contre tous les autres que c’est impossible, et il est sincère.
Il me semble que saint Thomas réagit ainsi par Amour du Christ et par respect pour ses frères.
C’est encore un acte de courage de sa part de leur résister ainsi, en leur disant de ne pas perdre la tête.
Et ils arrivent à vivre ensemble ! Je me suis souvent interrogé, en contemplant toute cette équipe pendant les huit jours qui suivent la Résurrection.
Comment les apôtres ont-ils pu faire pour vivre et prier ensemble, manger, travailler et discuter, alors qu’ils étaient en désaccord sur un point essentiel ?
Comment ont-ils fait pour se respecter et s’aimer, au sein de cette première cellule d’Église naissante et fragile ? C’est une gageure.
Songeons que l’Église naissante, celle de ces huit premiers jours, était gravement divisée.
Cela peut nous instruire et nous aider à supporter nos différences, souvent minimes à côté du fait de la Résurrection.
Que les communautés aient connu des tensions et des divisions, bien avant les grands schismes entre les églises, l’Evangile, les Actes des apôtres et les épîtres de saint Paul en donnent de trop nombreux témoignages !
Les conflits ternissent et abîment très souvent les familles, c’est une histoire de toujours.
Cela ne doit pas nous empêcher de croire au Christ, de vivre comme des frères et sœurs à l’intérieur de l’Église, de nous aimer les uns les autres, puisque c’est le commandement du Seigneur.
Contemplons cette famille de l’Église naissante que, pendant ces huit jours, formèrent les apôtres, si différents de tempérament et de conviction.
Ils ont pourtant réussi à vivre ensemble dans le respect mutuel et l’affection fraternelle. Voilà le début de l’œcuménisme, si l’on peut dire.
L’exemple des apôtres, nous est utile afin de désirer ardemment l’unité, toujours si fragile, et d’en trouver le chemin.
Nous savons que c’est une intention majeure dans le cœur de Jésus ; sa prière à la veille de la Passion nous le montre (Jean 17).
Nous avons à accepter les frères et sœurs qu’Il nous donne aujourd’hui dans l’Église.
Chacun de nous, avec sa place et sa mission propres, est comme un don de Dieu pour les autres.
« Mon Seigneur et Mon Dieu ! »
Voilà que, huit jours plus tard, « Jésus vient et il était là au milieu d’eux.
» Cette rencontre de Thomas avec Le Seigneur ressuscité est pour nous comme un modèle d’acte de Foi au Christ.
« Les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. »
Imaginons comment il a vécu le moment où Le Christ a franchi la porte et est entré dans cette salle.
Voilà qu’il s’entend dire avec beaucoup de bonté et peut-être un petit sourire :
Thomas « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant ».
Il est bouleversé de joie en voyant Le Seigneur, tellement heureux de s’être trompé, tellement heureux que les autres aient eu raison ! Parfois, c’est un grand bonheur de reconnaître ses torts ou ses erreurs…
Souvent, dans l’iconographie - les peintures, les broderies, les vitraux… -, on représente saint Thomas en train de toucher les plaies de Jésus ou de mettre sa main dans son côté.
Mais l’Évangile ne le dit pas. Il rapporte simplement l’invitation que Jésus lui fait de venir toucher.
Personnellement – mais on peut penser le contraire ! -, je suis convaincu que Thomas n’a pas touché les plaies de Jésus.
Dans sa confusion, il n’a pas osé. Il était tellement comblé que Jésus soit là, ressuscité, devant lui !
Lorsque Jésus est entré dans cette pièce, Thomas a dû se prosterner immédiatement devant lui, et il n’a pas eu besoin de toucher son corps et ses plaies !
Entendant le Christ l’appeler, l’humilier d’une certaine manière, et le réconforter en public, il a été follement heureux.
Et il a fait cet acte de Foi superbe, qui est l’une des plus courtes et des plus belles professions de Foi de tout l’Évangile :
« Mon Seigneur et mon Dieu ! », comme s’il disait : « Je me suis trompé, quelle chance ! Seigneur je t’Adore et je t’Aime ! »
Lorsque j’étais enfant, on m’a appris à dire ces mots au moment de la Consécration :
« Quand le Prêtre élèvera l’hostie, tu te mettras à genoux et tu diras :
Mon Seigneur et Mon Dieu ! »
Mais on ne m’a pas expliqué comme il est beau de dire justement ces paroles-là, au cœur de la Célébration Eucharistique, quand le Prêtre élève devant nous le Corps de Jésus, éternellement vivant, à jamais victorieux de la mort, dans le mystère de sa Pâque.
Qu’à chaque Eucharistie, lorsque Jésus est présent au milieu de nous, descendu du ciel et offert comme un bon pain vivant pour nous nourrir, nous lui disions avec les mots de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu »
Cette rencontre se termine par une très belle leçon que donne Jésus à Thomas, sous la forme de Béatitude : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 20, 29).
Certains estiment que cette phrase s’applique à nous qui, vingt siècles plus tard, nous avons la Foi sans avoir vu Jésus ressuscité …
Mais je pense qu’il serait bien présomptueux de nous juger supérieurs à Thomas et aux autres Apôtres.
Pour ma part, si je crois, c’est parce que dans ma famille, j’ai vu qu’on aimait Dieu.
Dans ma paroisse, j’ai vu des Chrétiens prier et chanter la louange de Dieu.
Par mes oreilles, mes yeux et tous mes sens, cette Foi a pu grandir en moi et j’ai pu y rester fidèle, grâce à Dieu.
En fait, je crois parce que, heureusement, j’ai vu beaucoup de croyants.
Ils ont été ma force, et ma Foi s’est nourrie de ce contact.
Qui pourrait se vanter de croire sans avoir vu ?
Tous, nous avons besoin de voir pour croire, de toucher, d’entendre et de sentir, pour grandir dans la Foi.
Aucun des apôtres, en tout cas, n’a cru sans voir.
La Béatitude qui invite à croire sans avoir vu n’est pas simplement une leçon donnée à Thomas, mais à tous les apôtres.
L’Évangile dit que Jésus, après avoir souhaité la Paix aux dix qu’il vient rencontrer le soir de Pâques, leur « montra ses mains et son côté » (Jn 20, 20).
Une apparition rapportée par saint Luc souligne de manière encore plus nette la difficulté que tous les Apôtres ont à croire.
« Jésus leur dit : Voyez mes mains et mes pieds :
c’est bien Moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai.
Jésus leur dit : Avez-vous quelque chose à manger ? » (Lc 24, 39-42).
Peut-être la Vierge Marie fait-elle exception à cette règle. Au soir du Vendredi Saint, malgré l’immensité de sa souffrance, elle continue de croire.
Son fils a été affreusement maltraité, crucifié, puis mis au tombeau. Pourtant, en nous souvenant de la parole d’Elisabeth :
« Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1, 45), nous pensons que Marie, debout au pied de la Croix et dans la journée de ténèbres qui suit, reste fidèle à la parole de l’Ange au jour de l’Annonciation :
« Il régnera pour toujours sur la Maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 33).
Même quand elle est toute troublée par la douleur et les larmes, même quand elle ne voit plus rien parce que le voile de la mort a enfermé son Fils dans le tombeau, Marie continue de croire à la Parole de Dieu !
Ce fut peut-être aussi le cas de « l’autre disciple », celui qui est arrivé le premier en courant au tombeau, et dont l’Évangile nous dit : « Il vit, et il crut » .
En fait, il n’a presque rien vu, seulement le tombeau vide, le linceul et un linge ! Pourtant, tout de suite, il a cru.
Mais alors, si nous avons tous besoin de voir pour croire, pourquoi Jésus déclare-t-il heureux ceux qui croient sans voir ?
Il dit cela, probablement, pour le jour où surviendra un malheur dans notre vie ou notre famille, le jour où nous serons en proie à un grand désarroi intérieur, ou guettés par le désespoir.
Jésus pense au jour où, toi, tu souffriras et où tout d’un coup, ta Foi deviendra trouble et douloureuse.
Il te dit :
« Même dans ces jours-là, même quand tu seras dans la nuit, continue de croire.
Heureux es-tu, si tu arrives à croire, même lorsque tu ne vois plus rien ».
« Ne renie pas dans les ténèbres ce que tu as vu dans la lumière », comme dit Coventry Patmore.
Nul d’entre nous n’est à l’abri de ces jours d’épreuve et d’obscurité, de la nuit de l’esprit ou du cœur, dans sa vie.
Si nous avons beaucoup reçu, si notre Foi a été fortifiée par d’autres, Béni soit Dieu !
Gardons pourtant cette Béatitude, pour que, aux jours d’obscurité, la Lumière de Jésus ressuscité demeure au fond de notre cœur et que nous puissions connaître cette Joie promise par Jésus :
« Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
Philippe Cardinal Barbarin
Saint-Thomas, qui nous montre le doigt avec lequel il a touché la plaie du Christ.
Basilique Saint-Jean-de-Latran
Basilique Saint-Jean-de-Latran
Alors, sommes-nous prêts à suivre Saint Thomas au bout de sa route.
Saint Thomas qui s’est donné à fond, dans un total élan d’Amour, une fois qu’il a vu et qu’il a touché !!!
Saint Thomas qui s’est donné à fond, dans un total élan d’Amour, une fois qu’il a vu et qu’il a touché !!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mardi 04 Juillet 2017
Fête de Sainte Élisabeth (Isabelle d’Aragon), Reine du Portugal (1271-1336).
Fête de Sainte Élisabeth (Isabelle d’Aragon), Reine du Portugal (1271-1336).
Sainte Élisabeth du Portugal. Statue à Coimbrahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Coimbra (Portugal).
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1599/Sainte-Elisabeth-du-Portugal.html.
Sainte Élisabeth du Portugal
Reine (✝ 1336)
Sainte Élisabeth du Portugal ou Isabelle d'Aragon.
Élisabeth était fille de Pierre III, roi d’Aragon, et petite-fille de Jacques Ier, surnommé « le saint » pour ses vertus, et « le conquérant » à cause de la prise de Majorque et de Valence. Elle eut pour mère Constance, fille de Mainfroi, roi de Sicile, et petit-fils de l’empereur Frédéric II.
Elle naquit en 1271 ; en lui donnant au Baptême le nom d’Elisabeth, on la plaça sous la protection de Sainte Elisabeth de Hongrie, sa tante, qui avait été Canonisée par Grégoire IX, en 1225.
Sa naissance réconcilia son grand-père et son père, dont les divisions troublaient le royaume d’Aragon.
Elle ne fut entourée, dans son enfance, que de personnes vertueuse dont les exemples pussent continuellement lui servir de leçons.
La jeune princesse était d’une douceur de caractère admirable ; elle n’avait de goût que pour les choses qui portent à Dieu.
A la mortification des sens, jeune encore, elle joignait une grande abnégation d’elle-même, et un amour extraordinaire de la Prière, afin d’obtenir la grâce de réprimer ses passions et même d’en prévenir les révoltes ; par là, elle vint à bout de se vaincre parfaitement et d’acquérir une humilité profonde.
Les pauvres l’appelaient leur mère, à cause de la charité compatissante avec laquelle elle pourvoyait à leurs besoins.
Lorsqu’elle eut atteint sa douzième année, elle fut mariée à Denys, roi du Portugal, qui régna trente-six ans, laissant le souvenir d'un bon souverain et d'un trouvère talentueux et célèbre.
Elle eut beaucoup à souffrir des écarts de son mari ; mais sa patience et la Prière lui fit ouvrir les yeux, et Denys renonça à ses désordres.
Trouvant sa consolation dans l'amour Divin, Sainte Élisabeth ne tint jamais rigueur à son mari d'avoir des maîtresses.
Elle éleva leurs enfants comme si c'était les siens.
Elle resta une épouse discrète et attentive et fut une reine excellente, ne sortant de l'ombre que lorsque son mari le désirait.
Elle s'efforçait de le faire aimer de ses sujets. Par deux fois, elle le réconcilia avec son fils Alphonse qui avait pris les armes contre son père. Dès que Denys fut mort, elle entra chez les Clarisses de Coïmbra, au centre du Portugal.
Elle fut admirable pour apaiser les discordes entre les rois et pour sa Charité envers les pauvres.
Après la mort de son mari, le roi Denys, elle revêtit l’habit de Sainte Claire et vécut à Coïmbre auprès du Couvent des Tertiaires Franciscaines qu’elle avait fait construire.
Au cours d’un voyage entrepris, en 1336, pour essayer de réconcilier son fils et son petit-fils, à Estremoz elle s’en alla vers Le Seigneur.
....En écoutant la vie de Sainte Élisabeth de Portugal, nous pouvons trouver de quoi raviver notre espérance.
Certes la «culture» de ce temps n’est pas celle d’aujourd’hui, les contraintes sont différentes heureusement, mais il y en d’autres!... (Paroisse de la Vallée de l'Aisne)http://vallee-aisne60.cef.fr/
Elle fut admirable pour apaiser les discordes entre les rois et pour sa Charité envers les pauvres.
Après la mort de son mari, le roi Denis, elle revêtit l’habit de Sainte Claire et vécut à Coïmbre auprès du Couvent des Tertiaires Franciscaines qu’elle avait fait construire.
Au cours d’un voyage entrepris, en 1336, pour essayer de réconcilier son fils et son petit-fils, à Estremoz elle s’en alla vers le Seigneur.
Martyrologe romain
Seigneur, source de Paix, ami de la Charité, tu as donné à Sainte Elisabeth de Portugal une grâce merveilleuse pour réconcilier les hommes désunis.
Accorde-nous, par son intercession, de travailler au service de la Paix et de pouvoir être appelés fils de Dieu.
Oraison de sa Fête.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1599/Sainte-Elisabeth-du-Portugal.html.
Sainte Élisabeth du Portugal
Reine (✝ 1336)
Sainte Élisabeth du Portugal ou Isabelle d'Aragon.
Élisabeth était fille de Pierre III, roi d’Aragon, et petite-fille de Jacques Ier, surnommé « le saint » pour ses vertus, et « le conquérant » à cause de la prise de Majorque et de Valence. Elle eut pour mère Constance, fille de Mainfroi, roi de Sicile, et petit-fils de l’empereur Frédéric II.
Elle naquit en 1271 ; en lui donnant au Baptême le nom d’Elisabeth, on la plaça sous la protection de Sainte Elisabeth de Hongrie, sa tante, qui avait été Canonisée par Grégoire IX, en 1225.
Sa naissance réconcilia son grand-père et son père, dont les divisions troublaient le royaume d’Aragon.
Elle ne fut entourée, dans son enfance, que de personnes vertueuse dont les exemples pussent continuellement lui servir de leçons.
La jeune princesse était d’une douceur de caractère admirable ; elle n’avait de goût que pour les choses qui portent à Dieu.
A la mortification des sens, jeune encore, elle joignait une grande abnégation d’elle-même, et un amour extraordinaire de la Prière, afin d’obtenir la grâce de réprimer ses passions et même d’en prévenir les révoltes ; par là, elle vint à bout de se vaincre parfaitement et d’acquérir une humilité profonde.
Les pauvres l’appelaient leur mère, à cause de la charité compatissante avec laquelle elle pourvoyait à leurs besoins.
Lorsqu’elle eut atteint sa douzième année, elle fut mariée à Denys, roi du Portugal, qui régna trente-six ans, laissant le souvenir d'un bon souverain et d'un trouvère talentueux et célèbre.
Elle eut beaucoup à souffrir des écarts de son mari ; mais sa patience et la Prière lui fit ouvrir les yeux, et Denys renonça à ses désordres.
Trouvant sa consolation dans l'amour Divin, Sainte Élisabeth ne tint jamais rigueur à son mari d'avoir des maîtresses.
Elle éleva leurs enfants comme si c'était les siens.
Elle resta une épouse discrète et attentive et fut une reine excellente, ne sortant de l'ombre que lorsque son mari le désirait.
Elle s'efforçait de le faire aimer de ses sujets. Par deux fois, elle le réconcilia avec son fils Alphonse qui avait pris les armes contre son père. Dès que Denys fut mort, elle entra chez les Clarisses de Coïmbra, au centre du Portugal.
Elle fut admirable pour apaiser les discordes entre les rois et pour sa Charité envers les pauvres.
Après la mort de son mari, le roi Denys, elle revêtit l’habit de Sainte Claire et vécut à Coïmbre auprès du Couvent des Tertiaires Franciscaines qu’elle avait fait construire.
Au cours d’un voyage entrepris, en 1336, pour essayer de réconcilier son fils et son petit-fils, à Estremoz elle s’en alla vers Le Seigneur.
....En écoutant la vie de Sainte Élisabeth de Portugal, nous pouvons trouver de quoi raviver notre espérance.
Certes la «culture» de ce temps n’est pas celle d’aujourd’hui, les contraintes sont différentes heureusement, mais il y en d’autres!... (Paroisse de la Vallée de l'Aisne)http://vallee-aisne60.cef.fr/
Elle fut admirable pour apaiser les discordes entre les rois et pour sa Charité envers les pauvres.
Après la mort de son mari, le roi Denis, elle revêtit l’habit de Sainte Claire et vécut à Coïmbre auprès du Couvent des Tertiaires Franciscaines qu’elle avait fait construire.
Au cours d’un voyage entrepris, en 1336, pour essayer de réconcilier son fils et son petit-fils, à Estremoz elle s’en alla vers le Seigneur.
Martyrologe romain
Seigneur, source de Paix, ami de la Charité, tu as donné à Sainte Elisabeth de Portugal une grâce merveilleuse pour réconcilier les hommes désunis.
Accorde-nous, par son intercession, de travailler au service de la Paix et de pouvoir être appelés fils de Dieu.
Oraison de sa Fête.
Sainte Élisabeth
Reine du Portugal
(1271-1336)
Élisabeth, née en 1271, reçut ce nom à son Baptême, en souvenir de Sainte Élisabeth de Hongrie, sa tante.
À l'âge de huit ans, elle récitait chaque jour l'office Divin et conserva cette pratique jusqu'à sa mort.
Elle méprisait le luxe, fuyait les divertissements, soulageait les pauvres, multipliait ses jeûnes et menait une vie vraiment Céleste.
Toutes les œuvres de piété d'Élisabeth étaient accompagnées de larmes que l'Amour faisait monter de son cœur à ses yeux.
Le temps que ses exercices religieux lui laissaient libre, elle aimait à l'employer à l'ornementation des autels ou aux vêtements des pauvres.
Élevée sur le trône de Portugal par son mariage avec Denys, roi de ce pays, elle fut d'une patience remarquable dans les épreuves qu'elle eut souvent à subir de la part de son mari, et ne lui montra jamais, en échange de ses procédés injustes, qu'une amabilité croissante, une douceur toute affectueuse et un dévouement sans bornes, qui finirent par triompher de ce cœur rebelle.
Élisabeth est célèbre par le don que lui fit le Ciel de rétablir la paix entre les princes et les peuples.
Peu de Saintes ont montré tant de Charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ ; jamais aucun pauvre ne partait du palais sans avoir rien reçu ; les Monastères qu'elle savait dans le besoin recevaient abondamment le secours de ses aumônes ; elle prenait les orphelins sous sa protection, dotait les jeunes filles indigentes, servait elle-même les malades.
Tous les vendredis de Carême, elle lavait les pieds à treize pauvres, et après les leur avoir baisés humblement, elle les faisait revêtir d'habits neufs.
Le Jeudi saint, elle remplissait le même office près de treize femmes pauvres.
Or, un jour qu'elle lavait les pieds à ces pauvres, il se trouva dans le nombre une femme qui avait au pied une plaie dont la mauvaise odeur était insupportable : la reine, malgré toutes les répugnances de la nature, prit ce pied infect, en pansa l'ulcère, le lava, l'essuya, le baisa et le guérit.
Même miracle arriva en faveur d'un pauvre lépreux.
Un jour qu'elle portait dans les pans de sa robe de l'argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu'elle portait, et il fut émerveillé d'y voir des roses hors de saison.
Après la mort du roi, elle voulait se retirer chez les Clarisses, mais on lui fit observer qu'elle ferait une meilleure œuvre en continuant ses libéralités.
Enfin, après une vie toute d'œuvres héroïques, elle mourut, le 04 juillet 1336, en saluant la Très Sainte Vierge, qui lui apparut, accompagnée de Sainte Claire et de quelques autres Saintes.
Reine du Portugal
(1271-1336)
Élisabeth, née en 1271, reçut ce nom à son Baptême, en souvenir de Sainte Élisabeth de Hongrie, sa tante.
À l'âge de huit ans, elle récitait chaque jour l'office Divin et conserva cette pratique jusqu'à sa mort.
Elle méprisait le luxe, fuyait les divertissements, soulageait les pauvres, multipliait ses jeûnes et menait une vie vraiment Céleste.
Toutes les œuvres de piété d'Élisabeth étaient accompagnées de larmes que l'Amour faisait monter de son cœur à ses yeux.
Le temps que ses exercices religieux lui laissaient libre, elle aimait à l'employer à l'ornementation des autels ou aux vêtements des pauvres.
Élevée sur le trône de Portugal par son mariage avec Denys, roi de ce pays, elle fut d'une patience remarquable dans les épreuves qu'elle eut souvent à subir de la part de son mari, et ne lui montra jamais, en échange de ses procédés injustes, qu'une amabilité croissante, une douceur toute affectueuse et un dévouement sans bornes, qui finirent par triompher de ce cœur rebelle.
Élisabeth est célèbre par le don que lui fit le Ciel de rétablir la paix entre les princes et les peuples.
Peu de Saintes ont montré tant de Charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ ; jamais aucun pauvre ne partait du palais sans avoir rien reçu ; les Monastères qu'elle savait dans le besoin recevaient abondamment le secours de ses aumônes ; elle prenait les orphelins sous sa protection, dotait les jeunes filles indigentes, servait elle-même les malades.
Tous les vendredis de Carême, elle lavait les pieds à treize pauvres, et après les leur avoir baisés humblement, elle les faisait revêtir d'habits neufs.
Le Jeudi saint, elle remplissait le même office près de treize femmes pauvres.
Or, un jour qu'elle lavait les pieds à ces pauvres, il se trouva dans le nombre une femme qui avait au pied une plaie dont la mauvaise odeur était insupportable : la reine, malgré toutes les répugnances de la nature, prit ce pied infect, en pansa l'ulcère, le lava, l'essuya, le baisa et le guérit.
Même miracle arriva en faveur d'un pauvre lépreux.
Un jour qu'elle portait dans les pans de sa robe de l'argent pour les pauvres, son mari lui demanda à voir ce qu'elle portait, et il fut émerveillé d'y voir des roses hors de saison.
Après la mort du roi, elle voulait se retirer chez les Clarisses, mais on lui fit observer qu'elle ferait une meilleure œuvre en continuant ses libéralités.
Enfin, après une vie toute d'œuvres héroïques, elle mourut, le 04 juillet 1336, en saluant la Très Sainte Vierge, qui lui apparut, accompagnée de Sainte Claire et de quelques autres Saintes.
Biographie
Née en 1271, probablement à Saragosse, Isabelle (ou Elisabeth) est la dernière des six enfants de Pierre III d'Aragon et de Constance, petite-fille de Frédéric II.
L’enfant reçoit au Baptême le nom de sa grand-tante, Sainte Elisabeth de Thuringe (ou de Hongrie), que le Pape Grégoire IX a Canonisé en 1235.
Lors de sa naissance, son père n'est encore qu'infant d'Espagne, constamment opposé à son père, Jacques I .
La naissance d'Isabelle permet la réconciliation familiale.
En effet, Pierre confie l’enfant à Jacques I° qui, pendant cinq ans (1271-1276), veille tendrement sur sa petite-fille.
Devenu Cistercien, l'aïeul qui n'est nullement gâteux mais lucide, surnomme sa chère Isabelle par une appellation prémonitoire : « mon bel ange de la paix. »
L'existence entière de l'enfant confirmera ce diagnostic.
En 1283, l'adolescente est demandée en mariage par les princes héritiers d'Angleterre et de Naples, et aussi par le roi Denis de Portugal pour qui opte la chancellerie espagnole.
Après avoir magnifiquement accueilli sa jeune fiancée à Bragance, résidence de la cour, le prince paraît d'abord filer le parfait amour, d’autant plus qu’Elisabeth lui donne deux enfants :
Constance (3 janvier 1290) et Alphonse (8 févier 1291), prince-hériter du royaume.
Premier des rois-organisateurs, Denis promeut une parfaite mise en valeur de ses états : plantation de pins pour construire une flotte puissante, développement rationnel du commerce et de l'industrie.
Prenant ses distances envers la Castille, il crée à Lisbonne, l'Estudo geral, embryon de l'université future.
Sa nationalisation des ordres militaires de Calatrava et de Santiago conforte l'unité de son royaume.
En 1312, il transforme et rénove les Templiers en Ordre du Christ.
Cependant, un surnom infâmant lui est attribué : Denis, le faiseur de bâtards ; juste reproche.
De fait, souverain intelligent et éclairé, bon administrateur autant que brave soldat, bon, pondéré et juste, le roi Denis laisse échapper ses sens dans une sexualité débridée.
Et pourtant, il chérit son épouse qu’il trompe régulièrement :
« C'est plus fort que moi, avoue-t-il à Elisabeth, pourtant, je vous aime. »
La noble offensée lui rétorque : « Certes, vous m'offensez et j'en pleure. Pourtant, c'est le Divin Amour que vous bafouez.
Devant lui, nous sommes unis à jamais. »
Autant pour se faire pardonner que par bonté, le roi Denis permet que sa femme distribue d'opulentes aumônes que les courtisans reprochent à leur reine :
« Vous en faites trop, Majesté, certains vous comparent à une bonne poire que l'on savoure à volonté. »
Elle répond : « Ami, je ne puis entendre les gémissements de tant de pauvres mères et la voix des petits-enfants.
Je ne puis voir les larmes des vieillards et les misères de tant de pauvres gens sans m'employer à soulager les malheurs du pays.
Les biens que Dieu m'a confiés, je n'en suis que l'intendante, pour secourir toutes détresses. »
Plus encore, la reine prend soin des enfants illégitimes de son époux. On s'exclame autour d'elle :
« N'est-ce pas un comble ? »
L'interpellée fournit ses motivation, couronnées d'excuses sublimes :
« Ces bâtards du roi sont des petits innocents. Je leur procure donc bonnes nourrices et Chrétienne éducation. Sans doute ai-je mal su retenir mon mari qui est pourtant si bon ! »
Atteint de jalousie morbide, le Roi est irritable, furieux à l'excès par crises subites.
Fâché contre lui-même, le malheureux croit devoir séquestrer la Reine au château d'Alemquer.
« Vous êtes plus mère qu'amante en me préférant votre fils. »
Alors que les courtisans plaignent l'exilée, elle leur répond :
« La divine providence veillera parfaitement sur mes intérêts. Je les lui abandonne. Finalement, Dieu saura faire éclater mon innocence et enlever de l'esprit du roi, mon seigneur, les mauvaises impressions que j'ai pu lui causer. »
De fait, le colérique pour cause d'incontinence, s'excuse bientôt à genoux et la comble de cadeaux : « La ville de Torres-Vedras en Estrémadure, sur le fleuve côtier Sizandro, sera votre propriété.
Que ce don témoigne de ma repentance pour les peines dont je vous ai abreuvée. »
Un jour d’hiver le roi Denis en colère, avise son épouse dont il croit le tablier rempli de pièces d'argent destinées aux pauvres.
Il l’arrête brusquement lui ordonne :
« Ouvrez votre tablier, Madame, et découvrez votre fardeau. »
Au lieu de l'argent qu'il escomptait récupérer, le roi découvre des fleurs magnifiques, spécialement des roses épanouies, totalement hors-saison.
Honteux et confus, il s'excuse mais demeure songeur :
« Je croyais bien trouver de l'argent destiné aux gueux. J'ai trouvé une brassée de belles fleurs, largement épanouies en plein hiver. Mon épouse serait-elle une sainte ? »
A cause de ce miracle des fleurs, elle sera représentée : tablier ouvert sur une jonchée de roses.
En 1315, un page, gracieux et vertueux, admire respectueusement la reine dont il est le secrétaire. Un autre page, envieux, dit au souverain :
« Majesté, ne seriez-vous pas enclin à croire que ce jeune et dévoué serviteur de votre gracieuse épouse, suscite en elle plus d'attention affectueuse que ne le permet la loi divine ? »
Le roi Denis qui s'estime trompeur trompé, en éprouve un si vif dépit qu’il projette de faire mourir son rival.
Lors d'une promenade à cheval, le roi Denis qui passe près d'un four à chaux, dit au chef du chantier : « Attention mon ami ; affaire d'état ! Demain matin, se présentera devant vous l'un des mes pages.
De ma part, il vous posera la question : Avez-vous exécuté l'ordre du roi Denis ? Assurez-vous de sa personne et jetez-le dans votre four. »
Le lendemain, le roi Denis avise le page dévoué à la reine :
« Tu sais où se trouve le four à chaux proche du palais. Vas-y et, sur place, interroge les responsables : Avez-vous exécuté les ordres du roi Denis ? Ensuite, reviens vite m'apporter leur réponse. »
Le page se met en route sur le champ, mais passant devant une église où la cloche, annonce l'élévation, il entre et s'attarde dans le sanctuaire.
Au palais, le souverain s'impatiente ; une voix intérieure insinue :
« Tes ordres ont-il été exécutés ? Il faudrait t'en assurer ! »
Le roi appelle un serviteur qui est justement le calomniateur et lui ordonne :
« Prends un bon cheval dans nos écuries et galope jusqu'au four à chaux qui jouxte nos domaines.
Là, tu interrogeras les ouvriers par le simple mot-de-passe :
Avez-vous exécuté les ordres du roi Denis ? »
Dès son arrivée sur le chantier, il demande :
« Avez-vous exécuté les ordres du roi Denis ? »Il est saisi et jeté au feu sans autre forme de procès.
Quand survient le pieux page, réconforté par sa longue halte priante, on lui répond : « Travail accompli.
Sa majesté sera satisfaite. »
Le vertueux page rentre au palais. Sidéré, le roi Denis lui dit :
« Tu en as mis du temps pour exécuter cette mission de confiance. Qu'est-il arrivé ? »
Le page répond :
« Sire, veuillez me pardonner. »
Le Roi ordonne : « Mais encore : explique-toi franchement. »
Et le page de répondre :
« Voilà mon excuse, Sire, veuillez l'accepter. »
Le roi insiste :
« Je te somme de me dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité. »
Le page répond :
« Mieux vaut tout vous avouer, voici l'affaire.
A vos ordres, je faisais diligence lorsque, passant près d'une église où l'on célébrait la Messe, j'entendis la clochette de l'élévation.
J'entre et attends la fin. Ensuite, j'assiste une seconde, puis à une troisième messe.
En effet, mon père mourant me fis jurer sur son lit de mort : Beau fils, sois fidèle à la tradition des trois Messes à la suite. Dieu te protègera ! »
Enfin, le roi demande :
« Ensuite, bien sûr, tu es allé au four à chaux. »
Et le page répond :
« Certes et rapidement. Là les ouvriers me confièrent le message qui vous rassurera : Travail accompli. Sa majesté sera satisfaite. »
Honteux d'avoir pu causer la mort d'un homme par jalousie, le roi Denis s'exclame : «
le doigt de Dieu est là. » Converti, il s'applique à réparer ses erreurs passées.
Quant au page, il comprend parfaitement qu'un autre est mort à sa place, à cause de son providentiel retard.
Les courtisans disent au Roi : « Après tout, le calomniateur est puni. La divine justice y a pourvu. »
En 1317, le prince-héritier Alphonse, marié à l'infante de Castille, craignant d'être supplanté par les bâtards de son père, fomente une conspiration contre Denis et s'avance avec une armée.
Elisabeth s'interpose :
« Fils bien-aimé, renoncez à cet affrontement. Je ferai tout pour préserver vos droits.
De plus, quant au fond, votre père n'est-il pas juste et bon ? »
Bientôt, la réconciliation est accomplie, et Jean XXII félicite la souveraine :
« Vous êtes admirable d'avoir pu réconcilier votre époux et votre fils, tellement montés l'un contre l'autre ! »
Bientôt, elle obtiendra la réconciliation de Ferdinand IV, roi de Castille avec Alphonse de Cerda, son cousin germain, qui se disputent la couronne.
Elle réconciliera aussi Jacques II, roi d'Aragon, son propre frère, avec le roi de Castille, son gendre.
Toujours apaisante et tutélaire, la reine de Portugal arrange les affaires et réconcilie les antagonistes.
Son talent de pacificatrice est tellement connu et reconnu que le bon peuple s'y repose : « Tant que vivra Dame Elisabeth, nous vivrons en paix. » De fait, ce charisme d'apaiseuse s'exerce jusqu'au seuil de l'éternité.
En 1324, le roi Denis tombe gravement malade et son épouse s'applique à bien le préparer à la mort :
« Somme toute, Majesté, les rois ne sont que les bergers de leur peuple. Ensemble, détestons nos péchés. Ils nous seront remis par la divine Bonté qui nous ouvrira les portes du Ciel. »
L'année suivante, à Santarem, sur la rive droite du Tage, meurt saintement le roi Denis.
La reine Elisabeth qui rappelle souvent le conseil de Saint Paul , assiste aux funérailles solennelles de son époux et accompagne le corps jusqu'au Monastère Cistercien d'Odiversa, sépulture royale.
Pour le salut de son mari, elle fait un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle où elle offre au sanctuaire la couronne d'or qu'elle avait portée le jour de son mariage.
Ensuite, elle voudrait se retirer du monde au couvent de Coïmbre , dont elle était la seconde Fondatrice pour finir sa vie, mais elle recule par Charité réaliste et, sans trêve ni relâche, secourt les pauvres et travaille à établir ou rétablir la paix.
Élisabeth prend toutefois l'habit du Tiers-Ordre de Saint-François, et se contente d'habiter une maison proche du Monastère, vivant elle-même selon la règle du Tiers-Ordre.
Ayant obtenu du Saint-Siège le privilège d'entrer dans le cloître, elle va souvent chez les Moniales pour s'entretenir avec elles.
Dans sa maison il y a toujours cinq Religieuses du Monastère avec lesquelles elle Prie, récite l'office et vit en Communauté.
Elle le fait à pied, déjà âgée de soixante-quatre ans, un deuxième pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, demandant l'aumône en route.
Alors qu’elle vient de fonder à Lisbonne le couvent de la Trinité, le premier sanctuaire où l'on vénère l'Immaculée Conception, et qu'elle y fait ses dévotions, on lui annonce subitement : « Noble dame, nouveau malheur !
La guerre paraît imminente entre Alphonse IV, roi du Portugal, votre fils et Alphonse XI, souverain de Castille, votre neveu. »
A cette nouvelle, la sexagénaire décide :
« Partons immédiatement pour Extremoz : il faut rétablir la concorde. »
Ce qui fut dit, fut fait. Une fois encore, succès de la fine diplomate. Cette bien-avisée meurt irradiée de joie d'avoir pu éviter le conflit.
Elle résume sa dernière démarche par une exclamation qui constitue son mot-de-passe pour l'éternité :
« Procedamus un pace » (avançons en paix !)
Apprenant peu après que son fils Alphonse et son petit-fils, le roi de Castille, entraient en guerre, elle se rendit à Estremoz chez son fils.
A peine arrivée, elle tomba malade. Béatrice tient affectueusement la main de sa belle-mère, lorsqu'elle sent une légère pression et entend un appel :
« Approchez donc un siège, mamie. »
La princesse répond : « Mais il n'y a personne pour l'occuper. »
La Reine réplique :
« Sûrement que si, en effet, j'aperçois une belle dame radieuse, vêtue d'une robe éclatante de blancheur. Elle vient me chercher. Je la reconnais : c'est Marie, mère de toute grâce. »
Ce furent ces dernières paroles (4 juillet 1336).
Le corps de la reine Élisabeth, transféré d'Estremoz à Coïmbre, est déposé au Monastère des Clarisses où le peuple pieux, en foule, le vénère.
En 1520, à la demande du roi Manuel I° de Portugal , le Pape Léon X autorise le culte, dans le diocèse de Coïmbre ; trente ans après, Paul IV l’étend à tout le royaume.
En 1612 on retire du tombeau de marbre le corps entier d'Élisabeth, enseveli dans un drap de soie et placé dans un coffret de bois précieux recouvert de cuir : le visage de la Sainte reine est encore régulier et souriant.
Alphonse, Évêque de Coïmbre, édifie une splendide chapelle. On y dépose les restes de la souveraine, dans une magnifique châsse d'argent massif.
Canonisée par Urbain VIII le 25 Mai 1625, Élisabeth suscite grande dévotion et se trouve exaltée par de nombreux panégyristes.
La Fête qui avait été transférée du 4 Juillet au 8 Juillet, par Innocent XII (1695) fut de nouveau fixée au 4 Juillet par Paul VI.
Anecdotes
A partir d'anecdotes typiques, se constitue une riche tradition pour peintres, graveurs et sculpteurs.
Voici les dominantes et symbolismes de ces représentations.
- Puisque le roi Denis se montre inquisiteur, soupçonneux et jaloux voilà qu'un jour, au cœur de l'hiver, il avise son épouse dont le tablier, croit-il, est rempli de pièces d'argent destinées aux pauvres.
Le limier stoppe brusquement la donatrice et lui intime l'ordre :
Ouvrez votre tablier, Madame, et découvrez votre fardeau.
Prodige ! Au lieu de l'argent qu'il escomptait récupérer, le souverain découvre des fleurs magnifiques, spécialement des roses épanouies, totalement hors-saison. Honteux et confus, il s'excuse mais demeure songeur.
Ce miracle des fleurs n'est-il pas enregistré en d'autres biographies, spécialement chez l'italienne Zite ou Zita (+ 1278) et pour la française Germaine Cousin (+ 1601).
Nos trois saintes seront donc représentées : tablier ouvert sur une jonchée de roses.
En tout cas, à partir de sa déconfiture comme enquêteur, le roi Denis exprime cet aveu : Je croyais bien trouver de l'argent destiné aux gueux.
J'ai trouvé une brassée de belles fleurs, largement épanouies en plein hiver.
Mon épouse serait-elle une sainte ?
- Seconde représentation typique : la reine au broc.
Pour expliciter, voici l'essai.
Les médecins prescrivent à la reine, à cause de ses mots d'estomac :
Buvez, lors de vos deux repas principaux, un verre de bon vin, c'est prudence, au lieu de vous abreuver d'eau, par pénitence !
Le roi qui connaît l'ordonnance des mires, en vérifie l'exécution. Le broc dans lequel Élisabeth puise sa boisson serait-il rempli d'eau ?
Non pas car le roi qui est un fin palais apprécie : excellent vin : rien à dire ! Toutefois, le subtil s'interroge encore : Le miracle de Cana se serait-il renouvelé, à notre table ?
Martyre du mariage chrétien
Ange de la paix, mère des pauvres, reine charitable :
Elisabeth cumule les titres. Pourtant, elle semble demeurer, pour la postérité : patronne toujours secourable, sinon pleinement imitable, des épouses fidèles bien que trompées.
En 42 ans de mariage elle supporte, durant plus de 30 ans, les favorites de son mari.
Cet euphémisme ne désigne-t-il pas les maîtresses préférées d'un souverain ?
En cet environnement, se résoudre à l'infidélité de l'époux, passe encore : élever ses bâtards : suréminente vertu!
On pèsera, en ces perspectives, le placide constat du vieil hagiographe :
Non seulement la sainte femme endure sans se plaindre peines et chagrins ; plus encore, elle éduque comme siens les enfants qui ne sont pas les siens. Surtout, jamais ne se plaint des infidélités du roi.
Une décennie de bonheur conjugal après la conversion du roi Denis, récompense cette longanimité exemplaire.
Aux antipodes du pharisaïsme, la reine constate :
La Bonté de mon époux couvre ses péchés. Que la Charité efface les miens !
Somme toute, avant d'envisager le divorce - conduite d'échec -, toute épouse trompée invoquera noble Dame Elisabeth.
Son existence illustre en effet par exemples vivants, deux directives évangéliques :
- Par la patience, vous sauverez les âmes (Lc XXI, 19).
- Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni (Mt XIX, 6).
Facile à répéter, difficile à vivre !
Sainte Élisabeth, priez pour nous.
Un couple d'élus : Elisabeth et Denis
A partir de cette longue union, maintenue malgré tous obstacles accumulés et failles creusées, on pourrait tracer les alignements théologiques du mariage Chrétien.
Les leçons paraissent s'inscrire en filigrane des faits : l'épouse sauve son époux et, par sa Foi maintenue, le ramène à Jésus-Christ.
Sur ces composantes, quelques remarques.
- La fidélité (constance dans l'attachement promis), incombe à l'homme aussi bien qu'à la femme.
Le masculin ne peut se prévaloir d'aucun privilège pour justifier une tromperie. En l'occurrence, Denis se révèle donc pécheur. Élisabeth, par sa fidélité héroïque, retire finalement son mari de l'abîme du mal.
- tous seraient-ils capables de ce support exceptionnel ? La séparation de corps, sans remariage avant le décès du conjoint, demeure admise et pratiquée en église.
Bien sûr, toutes les épouses ne se montrent pas : aimables comme Rachel, sages comme Rébecca, fidèles comme Sara.
Nombre de maris se révèlent, à l'image du bon roi Denis : infidèle et jaloux. Il faut pourtant tenter la pratique du support mutuel, dans la trame du terrible quotidien.
- Denis, par son infidélité, rompt le contrat qu'il a signé :
Moi, Denis, je te prends, toi, Elisabeth, pour être ma femme, pour le meilleur et pour le pire - richesse et pauvreté, maladie et santé - jusqu'à ce que la mort nous sépare.
A cet effet, je te donne ma Foi.
Certes, ce n'est pas l'amour qui fait le mariage ; ce n'est pas l'enfant qui fait le mariage. Ce Sacrement que se confèrent les époux par l'échange des anneaux, réside dans le libre consentement.
Denis le renie, par débauche longtemps pratiquée ; Elisabeth le respecte, à travers des larmes de sang.
- Dernier point, non le moindre : comment doivent s'orienter veufs ou veuves : célibat, remariage ou vie religieuse ?
Tout dépend des cas et du second appel qui n'est nullement secondaire ? Dame Elisabeth devient Tertiaire, membre laïque de la grande famille Franciscaine.
Elle le fit et fit bien. Bonne preuve : la Prière d'introduction de sa messe qui résume son message spirituel :
Seigneur, source de Paix, ami de la Charité, tu accordes à sainte Elisabeth de Portugal une grâce merveilleuse pour réconcilier les hommes désunis.
Accorde-nous, par ton intercession, de travailler au service de la Paix et de pouvoir être appelés fils de Dieu.
Litanies
Mariés ou célibataires, veufs ou remariés, laïcs, Religieux ou Prêtres, riches ou pauvres, simples ou rois : les vocations et les états différent, dans la bénéfique complémentarité ecclésiale et sociétaire.
L'important demeure simple : savoir fleurir, d'un cœur fidèle, contant et persévérant, là même où Dieu nous sema.
La vraie et tragique histoire conjugale du bon roi Denis, longtemps infidèle et de sa noble et fidèle épouse Élisabeth, mérite attention méditative.
Le premier se sauve par chasteté recouvrée ; la seconde est élue, par chasteté conservée.
A nous de les suivre, sur l'une de ces deux voies :
Les seules qui débouchent sur l'éternité de l'Amour, dans la définitive fidélité.
Née en 1271, probablement à Saragosse, Isabelle (ou Elisabeth) est la dernière des six enfants de Pierre III d'Aragon et de Constance, petite-fille de Frédéric II.
L’enfant reçoit au Baptême le nom de sa grand-tante, Sainte Elisabeth de Thuringe (ou de Hongrie), que le Pape Grégoire IX a Canonisé en 1235.
Lors de sa naissance, son père n'est encore qu'infant d'Espagne, constamment opposé à son père, Jacques I .
La naissance d'Isabelle permet la réconciliation familiale.
En effet, Pierre confie l’enfant à Jacques I° qui, pendant cinq ans (1271-1276), veille tendrement sur sa petite-fille.
Devenu Cistercien, l'aïeul qui n'est nullement gâteux mais lucide, surnomme sa chère Isabelle par une appellation prémonitoire : « mon bel ange de la paix. »
L'existence entière de l'enfant confirmera ce diagnostic.
En 1283, l'adolescente est demandée en mariage par les princes héritiers d'Angleterre et de Naples, et aussi par le roi Denis de Portugal pour qui opte la chancellerie espagnole.
Après avoir magnifiquement accueilli sa jeune fiancée à Bragance, résidence de la cour, le prince paraît d'abord filer le parfait amour, d’autant plus qu’Elisabeth lui donne deux enfants :
Constance (3 janvier 1290) et Alphonse (8 févier 1291), prince-hériter du royaume.
Premier des rois-organisateurs, Denis promeut une parfaite mise en valeur de ses états : plantation de pins pour construire une flotte puissante, développement rationnel du commerce et de l'industrie.
Prenant ses distances envers la Castille, il crée à Lisbonne, l'Estudo geral, embryon de l'université future.
Sa nationalisation des ordres militaires de Calatrava et de Santiago conforte l'unité de son royaume.
En 1312, il transforme et rénove les Templiers en Ordre du Christ.
Cependant, un surnom infâmant lui est attribué : Denis, le faiseur de bâtards ; juste reproche.
De fait, souverain intelligent et éclairé, bon administrateur autant que brave soldat, bon, pondéré et juste, le roi Denis laisse échapper ses sens dans une sexualité débridée.
Et pourtant, il chérit son épouse qu’il trompe régulièrement :
« C'est plus fort que moi, avoue-t-il à Elisabeth, pourtant, je vous aime. »
La noble offensée lui rétorque : « Certes, vous m'offensez et j'en pleure. Pourtant, c'est le Divin Amour que vous bafouez.
Devant lui, nous sommes unis à jamais. »
Autant pour se faire pardonner que par bonté, le roi Denis permet que sa femme distribue d'opulentes aumônes que les courtisans reprochent à leur reine :
« Vous en faites trop, Majesté, certains vous comparent à une bonne poire que l'on savoure à volonté. »
Elle répond : « Ami, je ne puis entendre les gémissements de tant de pauvres mères et la voix des petits-enfants.
Je ne puis voir les larmes des vieillards et les misères de tant de pauvres gens sans m'employer à soulager les malheurs du pays.
Les biens que Dieu m'a confiés, je n'en suis que l'intendante, pour secourir toutes détresses. »
Plus encore, la reine prend soin des enfants illégitimes de son époux. On s'exclame autour d'elle :
« N'est-ce pas un comble ? »
L'interpellée fournit ses motivation, couronnées d'excuses sublimes :
« Ces bâtards du roi sont des petits innocents. Je leur procure donc bonnes nourrices et Chrétienne éducation. Sans doute ai-je mal su retenir mon mari qui est pourtant si bon ! »
Atteint de jalousie morbide, le Roi est irritable, furieux à l'excès par crises subites.
Fâché contre lui-même, le malheureux croit devoir séquestrer la Reine au château d'Alemquer.
« Vous êtes plus mère qu'amante en me préférant votre fils. »
Alors que les courtisans plaignent l'exilée, elle leur répond :
« La divine providence veillera parfaitement sur mes intérêts. Je les lui abandonne. Finalement, Dieu saura faire éclater mon innocence et enlever de l'esprit du roi, mon seigneur, les mauvaises impressions que j'ai pu lui causer. »
De fait, le colérique pour cause d'incontinence, s'excuse bientôt à genoux et la comble de cadeaux : « La ville de Torres-Vedras en Estrémadure, sur le fleuve côtier Sizandro, sera votre propriété.
Que ce don témoigne de ma repentance pour les peines dont je vous ai abreuvée. »
Un jour d’hiver le roi Denis en colère, avise son épouse dont il croit le tablier rempli de pièces d'argent destinées aux pauvres.
Il l’arrête brusquement lui ordonne :
« Ouvrez votre tablier, Madame, et découvrez votre fardeau. »
Au lieu de l'argent qu'il escomptait récupérer, le roi découvre des fleurs magnifiques, spécialement des roses épanouies, totalement hors-saison.
Honteux et confus, il s'excuse mais demeure songeur :
« Je croyais bien trouver de l'argent destiné aux gueux. J'ai trouvé une brassée de belles fleurs, largement épanouies en plein hiver. Mon épouse serait-elle une sainte ? »
A cause de ce miracle des fleurs, elle sera représentée : tablier ouvert sur une jonchée de roses.
En 1315, un page, gracieux et vertueux, admire respectueusement la reine dont il est le secrétaire. Un autre page, envieux, dit au souverain :
« Majesté, ne seriez-vous pas enclin à croire que ce jeune et dévoué serviteur de votre gracieuse épouse, suscite en elle plus d'attention affectueuse que ne le permet la loi divine ? »
Le roi Denis qui s'estime trompeur trompé, en éprouve un si vif dépit qu’il projette de faire mourir son rival.
Lors d'une promenade à cheval, le roi Denis qui passe près d'un four à chaux, dit au chef du chantier : « Attention mon ami ; affaire d'état ! Demain matin, se présentera devant vous l'un des mes pages.
De ma part, il vous posera la question : Avez-vous exécuté l'ordre du roi Denis ? Assurez-vous de sa personne et jetez-le dans votre four. »
Le lendemain, le roi Denis avise le page dévoué à la reine :
« Tu sais où se trouve le four à chaux proche du palais. Vas-y et, sur place, interroge les responsables : Avez-vous exécuté les ordres du roi Denis ? Ensuite, reviens vite m'apporter leur réponse. »
Le page se met en route sur le champ, mais passant devant une église où la cloche, annonce l'élévation, il entre et s'attarde dans le sanctuaire.
Au palais, le souverain s'impatiente ; une voix intérieure insinue :
« Tes ordres ont-il été exécutés ? Il faudrait t'en assurer ! »
Le roi appelle un serviteur qui est justement le calomniateur et lui ordonne :
« Prends un bon cheval dans nos écuries et galope jusqu'au four à chaux qui jouxte nos domaines.
Là, tu interrogeras les ouvriers par le simple mot-de-passe :
Avez-vous exécuté les ordres du roi Denis ? »
Dès son arrivée sur le chantier, il demande :
« Avez-vous exécuté les ordres du roi Denis ? »Il est saisi et jeté au feu sans autre forme de procès.
Quand survient le pieux page, réconforté par sa longue halte priante, on lui répond : « Travail accompli.
Sa majesté sera satisfaite. »
Le vertueux page rentre au palais. Sidéré, le roi Denis lui dit :
« Tu en as mis du temps pour exécuter cette mission de confiance. Qu'est-il arrivé ? »
Le page répond :
« Sire, veuillez me pardonner. »
Le Roi ordonne : « Mais encore : explique-toi franchement. »
Et le page de répondre :
« Voilà mon excuse, Sire, veuillez l'accepter. »
Le roi insiste :
« Je te somme de me dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité. »
Le page répond :
« Mieux vaut tout vous avouer, voici l'affaire.
A vos ordres, je faisais diligence lorsque, passant près d'une église où l'on célébrait la Messe, j'entendis la clochette de l'élévation.
J'entre et attends la fin. Ensuite, j'assiste une seconde, puis à une troisième messe.
En effet, mon père mourant me fis jurer sur son lit de mort : Beau fils, sois fidèle à la tradition des trois Messes à la suite. Dieu te protègera ! »
Enfin, le roi demande :
« Ensuite, bien sûr, tu es allé au four à chaux. »
Et le page répond :
« Certes et rapidement. Là les ouvriers me confièrent le message qui vous rassurera : Travail accompli. Sa majesté sera satisfaite. »
Honteux d'avoir pu causer la mort d'un homme par jalousie, le roi Denis s'exclame : «
le doigt de Dieu est là. » Converti, il s'applique à réparer ses erreurs passées.
Quant au page, il comprend parfaitement qu'un autre est mort à sa place, à cause de son providentiel retard.
Les courtisans disent au Roi : « Après tout, le calomniateur est puni. La divine justice y a pourvu. »
En 1317, le prince-héritier Alphonse, marié à l'infante de Castille, craignant d'être supplanté par les bâtards de son père, fomente une conspiration contre Denis et s'avance avec une armée.
Elisabeth s'interpose :
« Fils bien-aimé, renoncez à cet affrontement. Je ferai tout pour préserver vos droits.
De plus, quant au fond, votre père n'est-il pas juste et bon ? »
Bientôt, la réconciliation est accomplie, et Jean XXII félicite la souveraine :
« Vous êtes admirable d'avoir pu réconcilier votre époux et votre fils, tellement montés l'un contre l'autre ! »
Bientôt, elle obtiendra la réconciliation de Ferdinand IV, roi de Castille avec Alphonse de Cerda, son cousin germain, qui se disputent la couronne.
Elle réconciliera aussi Jacques II, roi d'Aragon, son propre frère, avec le roi de Castille, son gendre.
Toujours apaisante et tutélaire, la reine de Portugal arrange les affaires et réconcilie les antagonistes.
Son talent de pacificatrice est tellement connu et reconnu que le bon peuple s'y repose : « Tant que vivra Dame Elisabeth, nous vivrons en paix. » De fait, ce charisme d'apaiseuse s'exerce jusqu'au seuil de l'éternité.
En 1324, le roi Denis tombe gravement malade et son épouse s'applique à bien le préparer à la mort :
« Somme toute, Majesté, les rois ne sont que les bergers de leur peuple. Ensemble, détestons nos péchés. Ils nous seront remis par la divine Bonté qui nous ouvrira les portes du Ciel. »
L'année suivante, à Santarem, sur la rive droite du Tage, meurt saintement le roi Denis.
La reine Elisabeth qui rappelle souvent le conseil de Saint Paul , assiste aux funérailles solennelles de son époux et accompagne le corps jusqu'au Monastère Cistercien d'Odiversa, sépulture royale.
Pour le salut de son mari, elle fait un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle où elle offre au sanctuaire la couronne d'or qu'elle avait portée le jour de son mariage.
Ensuite, elle voudrait se retirer du monde au couvent de Coïmbre , dont elle était la seconde Fondatrice pour finir sa vie, mais elle recule par Charité réaliste et, sans trêve ni relâche, secourt les pauvres et travaille à établir ou rétablir la paix.
Élisabeth prend toutefois l'habit du Tiers-Ordre de Saint-François, et se contente d'habiter une maison proche du Monastère, vivant elle-même selon la règle du Tiers-Ordre.
Ayant obtenu du Saint-Siège le privilège d'entrer dans le cloître, elle va souvent chez les Moniales pour s'entretenir avec elles.
Dans sa maison il y a toujours cinq Religieuses du Monastère avec lesquelles elle Prie, récite l'office et vit en Communauté.
Elle le fait à pied, déjà âgée de soixante-quatre ans, un deuxième pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, demandant l'aumône en route.
Alors qu’elle vient de fonder à Lisbonne le couvent de la Trinité, le premier sanctuaire où l'on vénère l'Immaculée Conception, et qu'elle y fait ses dévotions, on lui annonce subitement : « Noble dame, nouveau malheur !
La guerre paraît imminente entre Alphonse IV, roi du Portugal, votre fils et Alphonse XI, souverain de Castille, votre neveu. »
A cette nouvelle, la sexagénaire décide :
« Partons immédiatement pour Extremoz : il faut rétablir la concorde. »
Ce qui fut dit, fut fait. Une fois encore, succès de la fine diplomate. Cette bien-avisée meurt irradiée de joie d'avoir pu éviter le conflit.
Elle résume sa dernière démarche par une exclamation qui constitue son mot-de-passe pour l'éternité :
« Procedamus un pace » (avançons en paix !)
Apprenant peu après que son fils Alphonse et son petit-fils, le roi de Castille, entraient en guerre, elle se rendit à Estremoz chez son fils.
A peine arrivée, elle tomba malade. Béatrice tient affectueusement la main de sa belle-mère, lorsqu'elle sent une légère pression et entend un appel :
« Approchez donc un siège, mamie. »
La princesse répond : « Mais il n'y a personne pour l'occuper. »
La Reine réplique :
« Sûrement que si, en effet, j'aperçois une belle dame radieuse, vêtue d'une robe éclatante de blancheur. Elle vient me chercher. Je la reconnais : c'est Marie, mère de toute grâce. »
Ce furent ces dernières paroles (4 juillet 1336).
Le corps de la reine Élisabeth, transféré d'Estremoz à Coïmbre, est déposé au Monastère des Clarisses où le peuple pieux, en foule, le vénère.
En 1520, à la demande du roi Manuel I° de Portugal , le Pape Léon X autorise le culte, dans le diocèse de Coïmbre ; trente ans après, Paul IV l’étend à tout le royaume.
En 1612 on retire du tombeau de marbre le corps entier d'Élisabeth, enseveli dans un drap de soie et placé dans un coffret de bois précieux recouvert de cuir : le visage de la Sainte reine est encore régulier et souriant.
Alphonse, Évêque de Coïmbre, édifie une splendide chapelle. On y dépose les restes de la souveraine, dans une magnifique châsse d'argent massif.
Canonisée par Urbain VIII le 25 Mai 1625, Élisabeth suscite grande dévotion et se trouve exaltée par de nombreux panégyristes.
La Fête qui avait été transférée du 4 Juillet au 8 Juillet, par Innocent XII (1695) fut de nouveau fixée au 4 Juillet par Paul VI.
Anecdotes
A partir d'anecdotes typiques, se constitue une riche tradition pour peintres, graveurs et sculpteurs.
Voici les dominantes et symbolismes de ces représentations.
- Puisque le roi Denis se montre inquisiteur, soupçonneux et jaloux voilà qu'un jour, au cœur de l'hiver, il avise son épouse dont le tablier, croit-il, est rempli de pièces d'argent destinées aux pauvres.
Le limier stoppe brusquement la donatrice et lui intime l'ordre :
Ouvrez votre tablier, Madame, et découvrez votre fardeau.
Prodige ! Au lieu de l'argent qu'il escomptait récupérer, le souverain découvre des fleurs magnifiques, spécialement des roses épanouies, totalement hors-saison. Honteux et confus, il s'excuse mais demeure songeur.
Ce miracle des fleurs n'est-il pas enregistré en d'autres biographies, spécialement chez l'italienne Zite ou Zita (+ 1278) et pour la française Germaine Cousin (+ 1601).
Nos trois saintes seront donc représentées : tablier ouvert sur une jonchée de roses.
En tout cas, à partir de sa déconfiture comme enquêteur, le roi Denis exprime cet aveu : Je croyais bien trouver de l'argent destiné aux gueux.
J'ai trouvé une brassée de belles fleurs, largement épanouies en plein hiver.
Mon épouse serait-elle une sainte ?
- Seconde représentation typique : la reine au broc.
Pour expliciter, voici l'essai.
Les médecins prescrivent à la reine, à cause de ses mots d'estomac :
Buvez, lors de vos deux repas principaux, un verre de bon vin, c'est prudence, au lieu de vous abreuver d'eau, par pénitence !
Le roi qui connaît l'ordonnance des mires, en vérifie l'exécution. Le broc dans lequel Élisabeth puise sa boisson serait-il rempli d'eau ?
Non pas car le roi qui est un fin palais apprécie : excellent vin : rien à dire ! Toutefois, le subtil s'interroge encore : Le miracle de Cana se serait-il renouvelé, à notre table ?
Martyre du mariage chrétien
Ange de la paix, mère des pauvres, reine charitable :
Elisabeth cumule les titres. Pourtant, elle semble demeurer, pour la postérité : patronne toujours secourable, sinon pleinement imitable, des épouses fidèles bien que trompées.
En 42 ans de mariage elle supporte, durant plus de 30 ans, les favorites de son mari.
Cet euphémisme ne désigne-t-il pas les maîtresses préférées d'un souverain ?
En cet environnement, se résoudre à l'infidélité de l'époux, passe encore : élever ses bâtards : suréminente vertu!
On pèsera, en ces perspectives, le placide constat du vieil hagiographe :
Non seulement la sainte femme endure sans se plaindre peines et chagrins ; plus encore, elle éduque comme siens les enfants qui ne sont pas les siens. Surtout, jamais ne se plaint des infidélités du roi.
Une décennie de bonheur conjugal après la conversion du roi Denis, récompense cette longanimité exemplaire.
Aux antipodes du pharisaïsme, la reine constate :
La Bonté de mon époux couvre ses péchés. Que la Charité efface les miens !
Somme toute, avant d'envisager le divorce - conduite d'échec -, toute épouse trompée invoquera noble Dame Elisabeth.
Son existence illustre en effet par exemples vivants, deux directives évangéliques :
- Par la patience, vous sauverez les âmes (Lc XXI, 19).
- Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni (Mt XIX, 6).
Facile à répéter, difficile à vivre !
Sainte Élisabeth, priez pour nous.
Un couple d'élus : Elisabeth et Denis
A partir de cette longue union, maintenue malgré tous obstacles accumulés et failles creusées, on pourrait tracer les alignements théologiques du mariage Chrétien.
Les leçons paraissent s'inscrire en filigrane des faits : l'épouse sauve son époux et, par sa Foi maintenue, le ramène à Jésus-Christ.
Sur ces composantes, quelques remarques.
- La fidélité (constance dans l'attachement promis), incombe à l'homme aussi bien qu'à la femme.
Le masculin ne peut se prévaloir d'aucun privilège pour justifier une tromperie. En l'occurrence, Denis se révèle donc pécheur. Élisabeth, par sa fidélité héroïque, retire finalement son mari de l'abîme du mal.
- tous seraient-ils capables de ce support exceptionnel ? La séparation de corps, sans remariage avant le décès du conjoint, demeure admise et pratiquée en église.
Bien sûr, toutes les épouses ne se montrent pas : aimables comme Rachel, sages comme Rébecca, fidèles comme Sara.
Nombre de maris se révèlent, à l'image du bon roi Denis : infidèle et jaloux. Il faut pourtant tenter la pratique du support mutuel, dans la trame du terrible quotidien.
- Denis, par son infidélité, rompt le contrat qu'il a signé :
Moi, Denis, je te prends, toi, Elisabeth, pour être ma femme, pour le meilleur et pour le pire - richesse et pauvreté, maladie et santé - jusqu'à ce que la mort nous sépare.
A cet effet, je te donne ma Foi.
Certes, ce n'est pas l'amour qui fait le mariage ; ce n'est pas l'enfant qui fait le mariage. Ce Sacrement que se confèrent les époux par l'échange des anneaux, réside dans le libre consentement.
Denis le renie, par débauche longtemps pratiquée ; Elisabeth le respecte, à travers des larmes de sang.
- Dernier point, non le moindre : comment doivent s'orienter veufs ou veuves : célibat, remariage ou vie religieuse ?
Tout dépend des cas et du second appel qui n'est nullement secondaire ? Dame Elisabeth devient Tertiaire, membre laïque de la grande famille Franciscaine.
Elle le fit et fit bien. Bonne preuve : la Prière d'introduction de sa messe qui résume son message spirituel :
Seigneur, source de Paix, ami de la Charité, tu accordes à sainte Elisabeth de Portugal une grâce merveilleuse pour réconcilier les hommes désunis.
Accorde-nous, par ton intercession, de travailler au service de la Paix et de pouvoir être appelés fils de Dieu.
Litanies
Mariés ou célibataires, veufs ou remariés, laïcs, Religieux ou Prêtres, riches ou pauvres, simples ou rois : les vocations et les états différent, dans la bénéfique complémentarité ecclésiale et sociétaire.
L'important demeure simple : savoir fleurir, d'un cœur fidèle, contant et persévérant, là même où Dieu nous sema.
La vraie et tragique histoire conjugale du bon roi Denis, longtemps infidèle et de sa noble et fidèle épouse Élisabeth, mérite attention méditative.
Le premier se sauve par chasteté recouvrée ; la seconde est élue, par chasteté conservée.
A nous de les suivre, sur l'une de ces deux voies :
Les seules qui débouchent sur l'éternité de l'Amour, dans la définitive fidélité.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mercredi 05 Juillet 2017
Fête de Saint Antoine-Marie Zaccaria, Prêtre, Fondateur de la Congrégation des Clercs réguliers de Saint-Paul, dits Barnabites (1502-1539).
Fête de Saint Antoine-Marie Zaccaria, Prêtre, Fondateur de la Congrégation des Clercs réguliers de Saint-Paul, dits Barnabites (1502-1539).
Un portrait de Saint Antoine-Marie Zaccaria.
http://www.directmatin.fr/culture/2013-07-05/5-juillet-saint-antoine-marie-501379
Saint Antoine-Marie Zaccaria
Médecin à 22 ans, Antoine-Marie est un jeune dynamique et très intelligent. Né en 1502, il a un an quand son père meurt, sa mère est veuve à 18 ans. Elle est pour lui un exemple vivant de Charité envers les pauvres.
En tant que médecin, Antoine-Marie se sent aussi attiré par le soin des âmes. Il étudie la théologie sans négliger la médecine.
A 26 ans, il est ordonné Prêtre. Nommé à Milan, il décide avec deux Prêtres de prendre pour modèle saint Paul.
Ils fondent les clercs réguliers de Saint Paul, les Barnabites, par allusion à l’église Saint-Barnabé où ils exercent leur Ministère.
Antoine-Marie instaure l’Adoration perpétuelle et pousse les fidèles à la Communion fréquente et à la recherche de la perfection.
Prêchant une mission dans sa ville natale, Crémone, il tombe malade et meurt à 37 ans.
http://www.directmatin.fr/culture/2013-07-05/5-juillet-saint-antoine-marie-501379
Saint Antoine-Marie Zaccaria
Médecin à 22 ans, Antoine-Marie est un jeune dynamique et très intelligent. Né en 1502, il a un an quand son père meurt, sa mère est veuve à 18 ans. Elle est pour lui un exemple vivant de Charité envers les pauvres.
En tant que médecin, Antoine-Marie se sent aussi attiré par le soin des âmes. Il étudie la théologie sans négliger la médecine.
A 26 ans, il est ordonné Prêtre. Nommé à Milan, il décide avec deux Prêtres de prendre pour modèle saint Paul.
Ils fondent les clercs réguliers de Saint Paul, les Barnabites, par allusion à l’église Saint-Barnabé où ils exercent leur Ministère.
Antoine-Marie instaure l’Adoration perpétuelle et pousse les fidèles à la Communion fréquente et à la recherche de la perfection.
Prêchant une mission dans sa ville natale, Crémone, il tombe malade et meurt à 37 ans.
Saint Antoine-Marie Zaccaria
Fondateur des Barnabites, Clercs réguliers de Saint-Paul (✝ 1539)
Une fois encore, l'Église avait besoin de réforme. Luther venait de faire la sienne. Ce fut pour cela que le Concile de Trente eut lieu.
Antoine-Marie était né à Crémone et fut d'abord médecin, mais il ne pouvait en rester là.
Notre Bienheureux fonda la Congrégation des Barnabites, du nom de leur église à Milan, préparant ainsi un Ordre Religieux prêt à vivre la Réforme Catholique tant attendue.
A voir: Un Homme De Dieu Saint Antoine Marie Zaccaria - video - Fr Robert Kosek, prêtre barnabite
Saint Anthony Mary Zaccaria [1502-1539] - site des barnabites d'Amérique du Nord (en anglais)http://www.barnabites.com/(votre moteur de recherche peut vous traduire la page)
Mémoire de Saint Antoine-Marie Zaccaria, Prêtre.
Après avoir exercé la médecine, il voulut soigner aussi les âmes et, devenu Prêtre, il fonda, pour réformer les mœurs des fidèles, la Congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul, appelés ensuite Barnabites.
Il mourut à Crémone, en 1539, âgé de trente-six ans.
Martyrologe romain
Prêtre enraciné en Dieu et dans le même temps passionné par l'homme, il vécut une spiritualité exigeante fondée sur la 'folie de la Croix'.
Il adopta l'apôtre Paul comme maître, modèle de vie et guide dans la réalisation d'un apostolat de charité en faveur du clergé et de tout le peuple Chrétien.
A une époque de relâchement général, Saint Antonio Maria Zaccaria raviva la Foi... (Audience de Jean-Paul II aux membres du Chapitre général des Clercs réguliers de Saint-Paul - Barnabites, le 8 juillet 2000).http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/2000/jul-sep/documents/hf_jp-ii_spe_20000708_barnabiti.html
Fondateur des Barnabites, Clercs réguliers de Saint-Paul (✝ 1539)
Une fois encore, l'Église avait besoin de réforme. Luther venait de faire la sienne. Ce fut pour cela que le Concile de Trente eut lieu.
Antoine-Marie était né à Crémone et fut d'abord médecin, mais il ne pouvait en rester là.
Notre Bienheureux fonda la Congrégation des Barnabites, du nom de leur église à Milan, préparant ainsi un Ordre Religieux prêt à vivre la Réforme Catholique tant attendue.
A voir: Un Homme De Dieu Saint Antoine Marie Zaccaria - video - Fr Robert Kosek, prêtre barnabite
Saint Anthony Mary Zaccaria [1502-1539] - site des barnabites d'Amérique du Nord (en anglais)http://www.barnabites.com/(votre moteur de recherche peut vous traduire la page)
Mémoire de Saint Antoine-Marie Zaccaria, Prêtre.
Après avoir exercé la médecine, il voulut soigner aussi les âmes et, devenu Prêtre, il fonda, pour réformer les mœurs des fidèles, la Congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul, appelés ensuite Barnabites.
Il mourut à Crémone, en 1539, âgé de trente-six ans.
Martyrologe romain
Prêtre enraciné en Dieu et dans le même temps passionné par l'homme, il vécut une spiritualité exigeante fondée sur la 'folie de la Croix'.
Il adopta l'apôtre Paul comme maître, modèle de vie et guide dans la réalisation d'un apostolat de charité en faveur du clergé et de tout le peuple Chrétien.
A une époque de relâchement général, Saint Antonio Maria Zaccaria raviva la Foi... (Audience de Jean-Paul II aux membres du Chapitre général des Clercs réguliers de Saint-Paul - Barnabites, le 8 juillet 2000).http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/speeches/2000/jul-sep/documents/hf_jp-ii_spe_20000708_barnabiti.html
Statue de Saint Antoine-Marie Zaccaria, Basilique Saint Pierre au Vatican, par Cesare Aureli (1909).
Saint Antoine-Marie Zaccaria
Fondateur de la Congrégation des Barnabites
(1502-1539)
Antonio Maria Zaccaria naît en 1502 à Crémone, en Italie, d'une famille d'opulents patriciens.
Son père, enlevé par une mort soudaine alors qu'Antonio était encore au berceau, laissa sa mère veuve à l'âge de dix-huit ans.
Elle se consacra tout entière à l'éducation de son fils. Chrétienne fervente, elle s'appliquait surtout à former le petit Antoine-Marie à la vertu.
À son école, il apprit vite à soulager les pauvres avec une grande Compassion.
Cet enfant au bon cœur allait jusqu'à se priver volontairement de nourriture pour pouvoir nourrir et vêtir les indigents. Sa sincère Charité lui attira d'abondantes Bénédictions et des grâces de choix.
Le jeune Antoine-Marie Zaccaria étudia la philosophie à Pavie, puis à Padoue. Reçu docteur en médecine à l'âge de vingt-deux ans, il choisit sa ville natale pour exercer son art.
Tout en soignant les corps, il cherchait à faire du bien aux âmes. Une inspiration intérieure le poussait à embrasser l'état ecclésiastique.
Pour se préparer à l'apostolat des âmes, il se mit à étudier avec ardeur la théologie, les écrits des Pères de l'Église ; il reçut l'Ordination Sacerdotale le 20 février 1529.
Pendant ses études, il ne perdit jamais de vue sa propre sanctification ni celle de son prochain. Il visitait les malades dans les hôpitaux, rassemblait les petits enfants abandonnés et leur enseignait le catéchisme.
Devenu Prêtre, il œuvra à Crémone où sa parole simple et persuasive ramena beaucoup de Chrétiens à la pratique de leurs devoirs. « Allons voir l'ange de Dieu ! » disaient ses compatriotes.
Bien qu'il passât des heures au Confessionnal, il ne suffisait pas à la tâche.
C'est alors qu’Antoine-Marie songea à réunir autour de lui un certain nombre de Prêtres zélés, qui tout en s'appliquant à se sanctifier eux-mêmes, travailleraient en plus à la sanctification de leurs frères en combattant l'ignorance, la paresse et la corruption du siècle.
Ces Prêtres menaient une vie pauvre et frugale, prêchant surtout par l'exemple. « C'est le propre des grands cœurs, leur disait, de vouloir servir sans récompense, combattre sans ravitaillement assuré. »
Le Pape leur permit de constituer une nouvelle Congrégation sous le nom de :
« Clercs réguliers de St-Paul ».
On leur confia l'église St-Barnabé à Milan, d'où leur vint le nom de: « Barnabites ».
Le zélé Fondateur institua encore des Conférences spirituelles pour les Prêtres. Les personnes mariées eurent une Congrégation spéciale où elles s'exercèrent aux bonnes œuvres corporelles et spirituelles de Miséricorde.
Il fonda en outre un ordre de Religieuses, dites les « Angéliques de Saint-Paul » pour l'instruction des jeunes filles pauvres et l'entretien des linges des églises.
La dévotion à la Sainte Eucharistie fut son moyen de choix pour conquérir les cœurs à Dieu.
En 1534, il commença à exposer publiquement le très Saint Sacrement durant quarante heures, en souvenir du temps que le corps du Sauveur demeura dans le tombeau.
C'est à lui que l'on doit cette bienfaisante institution des Quarante-Heures.
Devant ce renouveau Chrétien, les médiocres traitèrent les fervents de fanatiques et de superstitieux.
Antoine-Marie Zaccaria fut critiqué, moqué, décrié, mais une grande paix et une grande sérénité ne cessaient d'envelopper son âme.
En 1539, épuisé par une mission qu'il prêchait à Guastalla, sa santé fléchit soudainement.
Le Saint se rendit à Crémone, chez sa mère; ses Religieux vinrent l'y voir une dernière fois ; il leur annonça sa mort prochaine qu'il venait d'apprendre par révélation.
Après avoir reçu l'extrême-onction et le Saint viatique, il s'endormit paisiblement dans Le Seigneur, le 5 juillet 1539, à l'âge de trente-sept ans. On l'enterra à Milan où il fut vite honoré comme un Saint.
Antonio Maria Zaccaria a été Béatifié le 03 Janvier 1890 à Rome et Canonisé le 15 Mai 1897 par le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
Saint Antoine-Marie Zaccaria disant sa première Messe.
L'assistance put voir une foule d'anges environnant notre Saint.
Anonyme. Eglise Saint-Sébastien. http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=it&u=http://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_San_Sebastiano_%28Livorno%29&prev=/search%3Fq%3DChiesa%2Bdi%2BSan%2BSebastiano%2B%28Livorno%29%26client%3Dfirefox-a%26hs%3D97s%26rls%3Dorg.mozillaofficial%26channel%3DsbLivourne. XVhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Livourne
Après Gaétan de Thienne, avant Ignace de Loyola, Antoine-Marie mérita d'être le père d'une de ces familles religieuses qui furent appelées en si grand nombre, au XVIe siècle, à réparer les ruines de la maison de Dieu.
La Lombardie, épuisée, démoralisée par les guerres dont la possession du duché de Milan avait été l'enjeu, se reprit à croire, à espérer, à aimer, au spectacle des héroïques vertus de Zaccaria ; elle écouta ses prédications enflammées qui l'appelaient à la Pénitence, à la méditation de la Passion du Sauveur, au culte plus assidu, à l'Adoration plus solennelle de la très sainte Eucharistie.
Ainsi fut-il en toute vérité le précurseur de saint Charles Borromée qui, dans la réforme du clergé, du peuple, des Monastères du Milanais, n'eut pas d'auxiliaires plus précieux que ses fils et ses filles, les Clercs réguliers et les Angéliques de Saint-Paul.
L'Oratoire de l’éternelle Sagesse avait vu, à Milan, les débuts de la Congrégation nouvelle ; l'église Saint-Barnabé, où elle s'établit peu après la mort de Zaccaria et qui garde aujourd'hui son corps, fit donner le nom de Barnabites à ces autres disciples du Docteur des nations.
Ils devaient par la suite se répandre, non seulement dans toute l'Italie, mais en France, en Autriche, en Suède, et jusqu'en Chine et en Birmanie, s'adonnant aux missions, à l'enseignement de la jeunesse, à toutes les œuvres qui intéressent le Culte Divin et la sanctification des âmes.
Quant au saint Fondateur, dès l'année 1539, aux premières Vêpres de l'Octave des Apôtres, il s'envolait au Ciel à trente-six ans, de la maison même où il était né, des bras de la pieuse mère qui l'avait élevé pour Dieu et qui le rejoignait peu après.
Lorsque parurent au siècle suivant les célèbres décrets d'Urbain VIII, il manquait cinq années à la prescription centenaire qui eût permis de considérer comme acquis le culte rendu au Bienheureux dès après sa mort; et comme, d'autre part, les témoins requis dans ces mêmes décrets pour la Canonisation régulière des serviteurs de Dieu avaient disparu, la cause demeura en suspens : ce fut le Souverain Pontife Léon XIII qui, de nos jours, ayant d'abord, en 1890, réintégré le culte d'Antoine-Marie, l'inscrivit solennellement, quelques années plus tard, au nombre des Saints et étendit sa Fête à toute l'Église.
Saint Antoine-Marie Zaccaria naquit à Crémone, en Italie, d'une famille d'opulents patriciens.
Son père, enlevé par une
mort soudaine alors qu'Antoine-Marie était encore au berceau, laissa sa mère veuve à l'âge de dix-huit ans.
Elle se consacra tout entière à l'éducation de son fils. Chrétienne fervente, elle s'appliquait surtout à former le petit Antoine-Marie à la vertu.
A son école, il apprit vite à soulager les pauvres avec une grande Compassion.
Cet enfant au bon cœur allait jusqu'à se priver volontairement de nourriture pour pouvoir nourrir et vêtir les indigents. Sa sincère charité lui attira d'abondantes Bénédictions et des grâces de choix.
Formé aux belles-lettres dans sa ville natale, il étudia à Pavie la philosophie, à Padoue la médecine, ne l'emportant pas moins sur ses compagnons par la pénétration de l'intelligence qu'il l'emportait sur tous par l'intégrité de la vie.
Rentré docteur en sa patrie, Dieu lui fit comprendre que sa vocation était moins de soigner les corps que de guérir les âmes ; il s'adonna donc à l'acquisition des sciences sacrées, ne cessant pas cependant de visiter les malades, d'enseigner aux enfants la doctrine Chrétienne, aux jeunes gens réunis par ses soins la piété, souvent même aux personnes plus âgées l'amendement de leurs mœurs.
Pour se préparer à l'apostolat des âmes, il se mit à étudier avec ardeur la théologie, les écrits des Pères de l'Église.
Il reçut l'Ordination Sacerdotale à l'âge de vint-six ans, en 1528. Ordonné Prêtre, on raconte que lorsqu'il célébra sa première Messe, il apparut, à la grande admiration du peuple, entouré d'une troupe d'Anges dans une lumière Céleste.
Depuis lors, la poursuite du salut des âmes, la lutte contre les vices eurent toutes ses pensées.
Objets aussi de ses sollicitudes paternelles, les étrangers, les indigents, les affligés affluaient à sa maison, devenue un asile de malheureux que réconfortait sa parole compatissante et qu'aidaient ses aumônes ; aussi mérita-t-il de ses concitoyens les noms d'ange et de père de la patrie.
Pendant ses études, il ne perdit jamais de vues sa propre sanctification ni celle de son prochain.
Il visitait les malades dans les hôpitaux, rassemblait les petits enfants abandonnés et leur enseignait le catéchisme.
Devenu Prêtre, il œuvra à Crémone où sa parole simple et persuasive ramena beaucoup de Chrétiens à la pratique de leurs devoirs.
" Allons voir l'ange de Dieu !" disaient ses compatriotes.
Bien qu'il passa des heures au confessionnal, il ne suffisait pas à la tâche.
C'est alors que saint Antoine-Marie Zaccaria songea à réunir autour de lui un certain nombre de prêtres zélés, qui tout en s'appliquant à se sanctifier eux-mêmes, travailleraient en plus à la sanctification de leurs frères en combattant l'ignorance, la paresse et la corruption du siècle.
A Milan, faisant réflexion qu'il serait possible de produire plus de fruits de salut s'il s'associait des compagnons qui travailleraient comme lui à la vigne du Seigneur, il communiqua cette pensée à Barthélémy Ferrari et Jacques Morigia, très nobles et très saints personnages, et jeta les fondements d'une société de Clercs réguliers, à laquelle son amour pour l'Apôtre des nations lui fit donner le nom de saint Paul.
Approuvée par le Souverain Pontife Clément VII et confirmée par Paul III, elle se répandit bientôt en beaucoup de contrées.
La société des Religieuses dites Angéliques eut aussi Antoine-Marie pour auteur et pour père.
Lui cependant avait si bas sentiment de lui-même, qu'on ne put aucunement l'amener à prendre le gouvernement de son Ordre.
Si grande était sa patience, que les plus redoutables tempêtes soulevées contre les siens ne troublaient point son calme ; si grande sa Charité, qu'il ne cessa jamais d'enflammer par ses pieuses exhortations les Religieux à l'Amour de Dieu, de rappeler les Prêtres à la manière de vie des Apôtres, de porter au bien les pères de famille qu'il associait en confréries.
Parfois même, portant la Croix avec les siens par les rues et les places publiques, il ramenait les âmes dévoyées dans la voie du Salut par l'ardeur et la force de ses discours.
Ces Prêtres menaient une vie pauvre et frugale, prêchant surtout par l'exemple.
" C'est le propre des grands cœurs, leur disait le Saint, de vouloir servir sans récompense, combattre sans ravitaillement assuré."
Le Pape leur permit de constituer une nouvelle Congrégation sous le nom de : Clercs réguliers de St-Paul. On leur confia l'église St-Barnabé à Milan, d'où leur vint le nom de Barnabites.
Devant ce renouveau Chrétien, les médiocres traitèrent les fervents de fanatiques et de superstitieux.
Saint Antoine-Marie Zaccaria fut critiqué, moqué, décrié, mais un grande paix et sérénité ne cessait d'envelopper son âme.
Le zélé Fondateur institua encore des Conférences spirituelles pour les Prêtres.
Les personnes mariées eurent une Congrégation spéciale où elles s'exercèrent aux bonnes œuvres corporelles et spirituelles de Miséricorde.
Il Fonda en outre un Ordre de Religieuses, dites les " Angéliques de Saint-Paul " pour l'instruction des jeunes filles pauvres et l'entretien des linges des églises.
La dévotion à la Sainte Eucharistie fut son moyen de choix pour conquérir les cœurs à Dieu.
Saint Antoine-Marie Zaccaria fut le premier, en 1534, qui exposa sans voiles la sainte Hostie à l'Adoration des fidèles durant quarante heures, en souvenir du temps que Le Seigneur demeura au tombeau ; on sait comment le pieux usage passa de Milan dans l'Église entière, et nous avons dit ailleurs l'application spéciale qui en fut faite à la Sanctification des trois jours qui précèdent le Carême.
On doit aussi savoir que ce fut lui qui, dans son brûlant Amour de Jésus crucifié, établit l'usage de sonner la cloche chaque vendredi, à trois heures, pour rappeler à tous le mystère de la Croix.
Sans cesse, dans ses écrits, comme sur ses lèvres, se retrouvait le très saint Nom de Jésus-Christ dont ce vrai disciple de Paul portait les souffrances en son corps.
L'ardeur dont il brûlait pour la sainte Eucharistie en fit l'apôtre du retour à la pratique de la Communion fréquente, et on lui attribue l'introduction de l'Adoration publique des Quarante Heures.
Telles étaient les délicatesses de sa pureté, qu'elles semblèrent, pour s'affirmer encore, rendre vie à son corps inanimé. Extases, don des larmes, connaissance de l'avenir et du secret des cœurs, puissance contre l'ennemi du genre humain, étaient venues de la part du Ciel relever ses vertus.
Mais les grands travaux qu'il entreprenait partout l'avaient épuisé ; à Guastalla, où on l'avait appelé comme médiateur de paix, il fut pris d'une maladie grave.
On le transporta à Crémone, où, réconforté par une Céleste apparition des Apôtres et en particulier de saint Paul et prophétisant les développements que sa Congrégation devait prendre, il mourut saintement, au milieu des larmes de ses disciples, entre les bras de sa pieuse mère à laquelle il prédit qu'elle ne tarderait pas à le suivre ; c'était le trois des nones de juillet de l'année 1539 ; il avait seulement trente-six ans.
Le culte public rendu aussitôt à un si grand personnage, pour sa sainteté et ses nombreux miracles, fut approuvé et confirmé par le Souverain Pontife Léon XIII qui, en l'année 1897, au jour de l'Ascension du Seigneur, l'inscrivit solennellement aux fastes des Saints.
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Sermon à ses confrèreshttp://missel.free.fr/Sanctoral/07/05.php#sermon
Nous sommes fous à cause du Christ ; saint Paul, notre guide et notre protecteur, disait cela de lui-même, des autres Apôtres et de tous ceux qui professent la vie Chrétienne et apostolique.
Mais, frères très chers, cela ne doit pas nous étonner ou nous effrayer, car le serviteur n’est pas plus grand que son Maître, l’esclave n’est pas plus grand que son Seigneur.
Ceux qui s'opposent à nous se font tort à eux-mêmes, mais ils nous procurent des mérites, car ils embellissent notre couronne de gloire éternelle, tandis qu'ils attirent sur eux la colère Divine ; nous devons donc les plaindre et les aimer plutôt que les détester et les haïr.
Nous devons même prier pour eux et ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais vaincre le mal par le bien et amasser sur leurs têtes des charbons ardents, comme nous y exhorte l'Apôtre, c'est-à-dire leur prodiguer des témoignages d'affection.
C'est ainsi qu'en voyant notre patience et notre douceur, ils reviendront à une meilleure conduite et seront gagnés par le feu de l'Amour envers Dieu.
Malgré notre indignité, Dieu nous a choisis en nous tirant du monde, selon sa Miséricorde, pour que nous le servions en progressant de vertu en vertu, pour que nous méritions beaucoup de fruit par la persévérance, en trouvant notre gloire non seulement dans l'espérance de la gloire des fils de Dieu, mais encore dans nos épreuves.
« Voyez bien quelle est votre vocation », frères très chers. Si nous voulons la considérer attentivement, nous verrons facilement ce qu'elle exige.
Nous qui avons entrepris de suivre, quoique de loin, les traces des saints Apôtres et des autres soldats du Christ, ne refusons pas de participer à leurs souffrances.
« Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la Foi. »
Nous qui avons choisi ce grand Apôtre comme notre guide et notre père, et qui faisons profession de le suivre, essayons d'exprimer par notre conduite son enseignement et sa vie. Il ne faut pas que, sous un tel chef, nous soyons des soldats lâches ou fuyards, ni que nous soyons les fils dégénérés d’un si noble père.
Antoine-Marie Zaccaria
Saint Antoine-Marie Zaccaria
Fondateur de la Congrégation des Barnabites
(1502-1539)
Antonio Maria Zaccaria naît en 1502 à Crémone, en Italie, d'une famille d'opulents patriciens.
Son père, enlevé par une mort soudaine alors qu'Antonio était encore au berceau, laissa sa mère veuve à l'âge de dix-huit ans.
Elle se consacra tout entière à l'éducation de son fils. Chrétienne fervente, elle s'appliquait surtout à former le petit Antoine-Marie à la vertu.
À son école, il apprit vite à soulager les pauvres avec une grande Compassion.
Cet enfant au bon cœur allait jusqu'à se priver volontairement de nourriture pour pouvoir nourrir et vêtir les indigents. Sa sincère Charité lui attira d'abondantes Bénédictions et des grâces de choix.
Le jeune Antoine-Marie Zaccaria étudia la philosophie à Pavie, puis à Padoue. Reçu docteur en médecine à l'âge de vingt-deux ans, il choisit sa ville natale pour exercer son art.
Tout en soignant les corps, il cherchait à faire du bien aux âmes. Une inspiration intérieure le poussait à embrasser l'état ecclésiastique.
Pour se préparer à l'apostolat des âmes, il se mit à étudier avec ardeur la théologie, les écrits des Pères de l'Église ; il reçut l'Ordination Sacerdotale le 20 février 1529.
Pendant ses études, il ne perdit jamais de vue sa propre sanctification ni celle de son prochain. Il visitait les malades dans les hôpitaux, rassemblait les petits enfants abandonnés et leur enseignait le catéchisme.
Devenu Prêtre, il œuvra à Crémone où sa parole simple et persuasive ramena beaucoup de Chrétiens à la pratique de leurs devoirs. « Allons voir l'ange de Dieu ! » disaient ses compatriotes.
Bien qu'il passât des heures au Confessionnal, il ne suffisait pas à la tâche.
C'est alors qu’Antoine-Marie songea à réunir autour de lui un certain nombre de Prêtres zélés, qui tout en s'appliquant à se sanctifier eux-mêmes, travailleraient en plus à la sanctification de leurs frères en combattant l'ignorance, la paresse et la corruption du siècle.
Ces Prêtres menaient une vie pauvre et frugale, prêchant surtout par l'exemple. « C'est le propre des grands cœurs, leur disait, de vouloir servir sans récompense, combattre sans ravitaillement assuré. »
Le Pape leur permit de constituer une nouvelle Congrégation sous le nom de :
« Clercs réguliers de St-Paul ».
On leur confia l'église St-Barnabé à Milan, d'où leur vint le nom de: « Barnabites ».
Le zélé Fondateur institua encore des Conférences spirituelles pour les Prêtres. Les personnes mariées eurent une Congrégation spéciale où elles s'exercèrent aux bonnes œuvres corporelles et spirituelles de Miséricorde.
Il fonda en outre un ordre de Religieuses, dites les « Angéliques de Saint-Paul » pour l'instruction des jeunes filles pauvres et l'entretien des linges des églises.
La dévotion à la Sainte Eucharistie fut son moyen de choix pour conquérir les cœurs à Dieu.
En 1534, il commença à exposer publiquement le très Saint Sacrement durant quarante heures, en souvenir du temps que le corps du Sauveur demeura dans le tombeau.
C'est à lui que l'on doit cette bienfaisante institution des Quarante-Heures.
Devant ce renouveau Chrétien, les médiocres traitèrent les fervents de fanatiques et de superstitieux.
Antoine-Marie Zaccaria fut critiqué, moqué, décrié, mais une grande paix et une grande sérénité ne cessaient d'envelopper son âme.
En 1539, épuisé par une mission qu'il prêchait à Guastalla, sa santé fléchit soudainement.
Le Saint se rendit à Crémone, chez sa mère; ses Religieux vinrent l'y voir une dernière fois ; il leur annonça sa mort prochaine qu'il venait d'apprendre par révélation.
Après avoir reçu l'extrême-onction et le Saint viatique, il s'endormit paisiblement dans Le Seigneur, le 5 juillet 1539, à l'âge de trente-sept ans. On l'enterra à Milan où il fut vite honoré comme un Saint.
Antonio Maria Zaccaria a été Béatifié le 03 Janvier 1890 à Rome et Canonisé le 15 Mai 1897 par le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903).
Saint Antoine-Marie Zaccaria disant sa première Messe.
L'assistance put voir une foule d'anges environnant notre Saint.
Anonyme. Eglise Saint-Sébastien. http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=it&u=http://it.wikipedia.org/wiki/Chiesa_di_San_Sebastiano_%28Livorno%29&prev=/search%3Fq%3DChiesa%2Bdi%2BSan%2BSebastiano%2B%28Livorno%29%26client%3Dfirefox-a%26hs%3D97s%26rls%3Dorg.mozillaofficial%26channel%3DsbLivourne. XVhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Livourne
Après Gaétan de Thienne, avant Ignace de Loyola, Antoine-Marie mérita d'être le père d'une de ces familles religieuses qui furent appelées en si grand nombre, au XVIe siècle, à réparer les ruines de la maison de Dieu.
La Lombardie, épuisée, démoralisée par les guerres dont la possession du duché de Milan avait été l'enjeu, se reprit à croire, à espérer, à aimer, au spectacle des héroïques vertus de Zaccaria ; elle écouta ses prédications enflammées qui l'appelaient à la Pénitence, à la méditation de la Passion du Sauveur, au culte plus assidu, à l'Adoration plus solennelle de la très sainte Eucharistie.
Ainsi fut-il en toute vérité le précurseur de saint Charles Borromée qui, dans la réforme du clergé, du peuple, des Monastères du Milanais, n'eut pas d'auxiliaires plus précieux que ses fils et ses filles, les Clercs réguliers et les Angéliques de Saint-Paul.
L'Oratoire de l’éternelle Sagesse avait vu, à Milan, les débuts de la Congrégation nouvelle ; l'église Saint-Barnabé, où elle s'établit peu après la mort de Zaccaria et qui garde aujourd'hui son corps, fit donner le nom de Barnabites à ces autres disciples du Docteur des nations.
Ils devaient par la suite se répandre, non seulement dans toute l'Italie, mais en France, en Autriche, en Suède, et jusqu'en Chine et en Birmanie, s'adonnant aux missions, à l'enseignement de la jeunesse, à toutes les œuvres qui intéressent le Culte Divin et la sanctification des âmes.
Quant au saint Fondateur, dès l'année 1539, aux premières Vêpres de l'Octave des Apôtres, il s'envolait au Ciel à trente-six ans, de la maison même où il était né, des bras de la pieuse mère qui l'avait élevé pour Dieu et qui le rejoignait peu après.
Lorsque parurent au siècle suivant les célèbres décrets d'Urbain VIII, il manquait cinq années à la prescription centenaire qui eût permis de considérer comme acquis le culte rendu au Bienheureux dès après sa mort; et comme, d'autre part, les témoins requis dans ces mêmes décrets pour la Canonisation régulière des serviteurs de Dieu avaient disparu, la cause demeura en suspens : ce fut le Souverain Pontife Léon XIII qui, de nos jours, ayant d'abord, en 1890, réintégré le culte d'Antoine-Marie, l'inscrivit solennellement, quelques années plus tard, au nombre des Saints et étendit sa Fête à toute l'Église.
Saint Antoine-Marie Zaccaria naquit à Crémone, en Italie, d'une famille d'opulents patriciens.
Son père, enlevé par une
mort soudaine alors qu'Antoine-Marie était encore au berceau, laissa sa mère veuve à l'âge de dix-huit ans.
Elle se consacra tout entière à l'éducation de son fils. Chrétienne fervente, elle s'appliquait surtout à former le petit Antoine-Marie à la vertu.
A son école, il apprit vite à soulager les pauvres avec une grande Compassion.
Cet enfant au bon cœur allait jusqu'à se priver volontairement de nourriture pour pouvoir nourrir et vêtir les indigents. Sa sincère charité lui attira d'abondantes Bénédictions et des grâces de choix.
Formé aux belles-lettres dans sa ville natale, il étudia à Pavie la philosophie, à Padoue la médecine, ne l'emportant pas moins sur ses compagnons par la pénétration de l'intelligence qu'il l'emportait sur tous par l'intégrité de la vie.
Rentré docteur en sa patrie, Dieu lui fit comprendre que sa vocation était moins de soigner les corps que de guérir les âmes ; il s'adonna donc à l'acquisition des sciences sacrées, ne cessant pas cependant de visiter les malades, d'enseigner aux enfants la doctrine Chrétienne, aux jeunes gens réunis par ses soins la piété, souvent même aux personnes plus âgées l'amendement de leurs mœurs.
Pour se préparer à l'apostolat des âmes, il se mit à étudier avec ardeur la théologie, les écrits des Pères de l'Église.
Il reçut l'Ordination Sacerdotale à l'âge de vint-six ans, en 1528. Ordonné Prêtre, on raconte que lorsqu'il célébra sa première Messe, il apparut, à la grande admiration du peuple, entouré d'une troupe d'Anges dans une lumière Céleste.
Depuis lors, la poursuite du salut des âmes, la lutte contre les vices eurent toutes ses pensées.
Objets aussi de ses sollicitudes paternelles, les étrangers, les indigents, les affligés affluaient à sa maison, devenue un asile de malheureux que réconfortait sa parole compatissante et qu'aidaient ses aumônes ; aussi mérita-t-il de ses concitoyens les noms d'ange et de père de la patrie.
Pendant ses études, il ne perdit jamais de vues sa propre sanctification ni celle de son prochain.
Il visitait les malades dans les hôpitaux, rassemblait les petits enfants abandonnés et leur enseignait le catéchisme.
Devenu Prêtre, il œuvra à Crémone où sa parole simple et persuasive ramena beaucoup de Chrétiens à la pratique de leurs devoirs.
" Allons voir l'ange de Dieu !" disaient ses compatriotes.
Bien qu'il passa des heures au confessionnal, il ne suffisait pas à la tâche.
C'est alors que saint Antoine-Marie Zaccaria songea à réunir autour de lui un certain nombre de prêtres zélés, qui tout en s'appliquant à se sanctifier eux-mêmes, travailleraient en plus à la sanctification de leurs frères en combattant l'ignorance, la paresse et la corruption du siècle.
A Milan, faisant réflexion qu'il serait possible de produire plus de fruits de salut s'il s'associait des compagnons qui travailleraient comme lui à la vigne du Seigneur, il communiqua cette pensée à Barthélémy Ferrari et Jacques Morigia, très nobles et très saints personnages, et jeta les fondements d'une société de Clercs réguliers, à laquelle son amour pour l'Apôtre des nations lui fit donner le nom de saint Paul.
Approuvée par le Souverain Pontife Clément VII et confirmée par Paul III, elle se répandit bientôt en beaucoup de contrées.
La société des Religieuses dites Angéliques eut aussi Antoine-Marie pour auteur et pour père.
Lui cependant avait si bas sentiment de lui-même, qu'on ne put aucunement l'amener à prendre le gouvernement de son Ordre.
Si grande était sa patience, que les plus redoutables tempêtes soulevées contre les siens ne troublaient point son calme ; si grande sa Charité, qu'il ne cessa jamais d'enflammer par ses pieuses exhortations les Religieux à l'Amour de Dieu, de rappeler les Prêtres à la manière de vie des Apôtres, de porter au bien les pères de famille qu'il associait en confréries.
Parfois même, portant la Croix avec les siens par les rues et les places publiques, il ramenait les âmes dévoyées dans la voie du Salut par l'ardeur et la force de ses discours.
Ces Prêtres menaient une vie pauvre et frugale, prêchant surtout par l'exemple.
" C'est le propre des grands cœurs, leur disait le Saint, de vouloir servir sans récompense, combattre sans ravitaillement assuré."
Le Pape leur permit de constituer une nouvelle Congrégation sous le nom de : Clercs réguliers de St-Paul. On leur confia l'église St-Barnabé à Milan, d'où leur vint le nom de Barnabites.
Devant ce renouveau Chrétien, les médiocres traitèrent les fervents de fanatiques et de superstitieux.
Saint Antoine-Marie Zaccaria fut critiqué, moqué, décrié, mais un grande paix et sérénité ne cessait d'envelopper son âme.
Le zélé Fondateur institua encore des Conférences spirituelles pour les Prêtres.
Les personnes mariées eurent une Congrégation spéciale où elles s'exercèrent aux bonnes œuvres corporelles et spirituelles de Miséricorde.
Il Fonda en outre un Ordre de Religieuses, dites les " Angéliques de Saint-Paul " pour l'instruction des jeunes filles pauvres et l'entretien des linges des églises.
La dévotion à la Sainte Eucharistie fut son moyen de choix pour conquérir les cœurs à Dieu.
Saint Antoine-Marie Zaccaria fut le premier, en 1534, qui exposa sans voiles la sainte Hostie à l'Adoration des fidèles durant quarante heures, en souvenir du temps que Le Seigneur demeura au tombeau ; on sait comment le pieux usage passa de Milan dans l'Église entière, et nous avons dit ailleurs l'application spéciale qui en fut faite à la Sanctification des trois jours qui précèdent le Carême.
On doit aussi savoir que ce fut lui qui, dans son brûlant Amour de Jésus crucifié, établit l'usage de sonner la cloche chaque vendredi, à trois heures, pour rappeler à tous le mystère de la Croix.
Sans cesse, dans ses écrits, comme sur ses lèvres, se retrouvait le très saint Nom de Jésus-Christ dont ce vrai disciple de Paul portait les souffrances en son corps.
L'ardeur dont il brûlait pour la sainte Eucharistie en fit l'apôtre du retour à la pratique de la Communion fréquente, et on lui attribue l'introduction de l'Adoration publique des Quarante Heures.
Telles étaient les délicatesses de sa pureté, qu'elles semblèrent, pour s'affirmer encore, rendre vie à son corps inanimé. Extases, don des larmes, connaissance de l'avenir et du secret des cœurs, puissance contre l'ennemi du genre humain, étaient venues de la part du Ciel relever ses vertus.
Mais les grands travaux qu'il entreprenait partout l'avaient épuisé ; à Guastalla, où on l'avait appelé comme médiateur de paix, il fut pris d'une maladie grave.
On le transporta à Crémone, où, réconforté par une Céleste apparition des Apôtres et en particulier de saint Paul et prophétisant les développements que sa Congrégation devait prendre, il mourut saintement, au milieu des larmes de ses disciples, entre les bras de sa pieuse mère à laquelle il prédit qu'elle ne tarderait pas à le suivre ; c'était le trois des nones de juillet de l'année 1539 ; il avait seulement trente-six ans.
Le culte public rendu aussitôt à un si grand personnage, pour sa sainteté et ses nombreux miracles, fut approuvé et confirmé par le Souverain Pontife Léon XIII qui, en l'année 1897, au jour de l'Ascension du Seigneur, l'inscrivit solennellement aux fastes des Saints.
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Sermon à ses confrèreshttp://missel.free.fr/Sanctoral/07/05.php#sermon
Nous sommes fous à cause du Christ ; saint Paul, notre guide et notre protecteur, disait cela de lui-même, des autres Apôtres et de tous ceux qui professent la vie Chrétienne et apostolique.
Mais, frères très chers, cela ne doit pas nous étonner ou nous effrayer, car le serviteur n’est pas plus grand que son Maître, l’esclave n’est pas plus grand que son Seigneur.
Ceux qui s'opposent à nous se font tort à eux-mêmes, mais ils nous procurent des mérites, car ils embellissent notre couronne de gloire éternelle, tandis qu'ils attirent sur eux la colère Divine ; nous devons donc les plaindre et les aimer plutôt que les détester et les haïr.
Nous devons même prier pour eux et ne pas nous laisser vaincre par le mal, mais vaincre le mal par le bien et amasser sur leurs têtes des charbons ardents, comme nous y exhorte l'Apôtre, c'est-à-dire leur prodiguer des témoignages d'affection.
C'est ainsi qu'en voyant notre patience et notre douceur, ils reviendront à une meilleure conduite et seront gagnés par le feu de l'Amour envers Dieu.
Malgré notre indignité, Dieu nous a choisis en nous tirant du monde, selon sa Miséricorde, pour que nous le servions en progressant de vertu en vertu, pour que nous méritions beaucoup de fruit par la persévérance, en trouvant notre gloire non seulement dans l'espérance de la gloire des fils de Dieu, mais encore dans nos épreuves.
« Voyez bien quelle est votre vocation », frères très chers. Si nous voulons la considérer attentivement, nous verrons facilement ce qu'elle exige.
Nous qui avons entrepris de suivre, quoique de loin, les traces des saints Apôtres et des autres soldats du Christ, ne refusons pas de participer à leurs souffrances.
« Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la Foi. »
Nous qui avons choisi ce grand Apôtre comme notre guide et notre père, et qui faisons profession de le suivre, essayons d'exprimer par notre conduite son enseignement et sa vie. Il ne faut pas que, sous un tel chef, nous soyons des soldats lâches ou fuyards, ni que nous soyons les fils dégénérés d’un si noble père.
Antoine-Marie Zaccaria
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Jeudi 06 Juillet 2017
Fête de Sainte Maria Goretti, Vierge et Martyre de la Pureté (1890-1902).
Fête de Sainte Maria Goretti, Vierge et Martyre de la Pureté (1890-1902).
Sainte Maria Goretti. Église St. Martin à Visé (Belgique)
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1454/Sainte-Maria-Goretti.html.
Sainte Maria Goretti
Vierge et Martyre à 12 ans (✝ 1902)
Appelée aussi Marietta par certains...
Elle avait douze ans quand elle préféra mourir pour Le Christ, plutôt que de pécher. Maria est née au village de Corinaldo en Italie, dans un univers frappé de plein fouet par la crise économique.
Elle est l'aînée de six enfants et, de ce fait, reçoit très jeune de lourdes responsabilités. Elle les assume avec sérénité et piété afin de permettre à ses parents d'assurer la subsistance de la famille.
Malgré l'exil dans une métairie des Marais Pontins, la mort précoce du père et une promiscuité difficile, Maria, à 12 ans, rayonne par sa vie intérieure.
Toute à l'ardeur de sa première Communion, elle subit le harcèlement du jeune Alessandro Serenelli qui vit sous le même toit et veut abuser d'elle.
Elle résiste. Le garçon insiste. Le 5 juillet 1902, il s'est armé d'un couteau. Maria ne cède pas "C'est un péché, Alessandro!".
Le garçon perd la tête. Frappée de quatorze coups de couteau, Maria mourra le lendemain dans de grandes souffrances en ayant pardonné à son meurtrier. Alessandro se convertira en prison.
Quarante-cinq ans après la mort de Maria, il assistera à son procès de Béatification avant de finir ses jours comme jardinier dans un Monastère Franciscain.
"Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu Chrétienne. Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu’à la fin de notre vie. C’est pourquoi on peut parler aussi d’un martyr lent et prolongé."
Pie XII à la Canonisation de sainte Maria.
"Marietta - c'est ainsi qu'on l'appelait familièrement - rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable Bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d'être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses Commandements." (Jean-Paul II, le 6 décembre 2003 pour la clôture du centenaire de la mort de Maria Goretti)http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/angelus/2003/documents/hf_jp-ii_ang_20030706.html
Mémoire de Sainte Maria Goretti, vierge et martyre.
Elle vécut une jeunesse austère, près de Nettuno dans le Latium, aidant sa mère dans les tâches domestiques et priant avec ferveur.
En 1902, à l’âge de douze ans, pour défendre sa chasteté contre un voisin qui voulait l’agresser, elle succomba, percée de coups de poignard.
Martyrologe romain.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1454/Sainte-Maria-Goretti.html.
Sainte Maria Goretti
Vierge et Martyre à 12 ans (✝ 1902)
Appelée aussi Marietta par certains...
Elle avait douze ans quand elle préféra mourir pour Le Christ, plutôt que de pécher. Maria est née au village de Corinaldo en Italie, dans un univers frappé de plein fouet par la crise économique.
Elle est l'aînée de six enfants et, de ce fait, reçoit très jeune de lourdes responsabilités. Elle les assume avec sérénité et piété afin de permettre à ses parents d'assurer la subsistance de la famille.
Malgré l'exil dans une métairie des Marais Pontins, la mort précoce du père et une promiscuité difficile, Maria, à 12 ans, rayonne par sa vie intérieure.
Toute à l'ardeur de sa première Communion, elle subit le harcèlement du jeune Alessandro Serenelli qui vit sous le même toit et veut abuser d'elle.
Elle résiste. Le garçon insiste. Le 5 juillet 1902, il s'est armé d'un couteau. Maria ne cède pas "C'est un péché, Alessandro!".
Le garçon perd la tête. Frappée de quatorze coups de couteau, Maria mourra le lendemain dans de grandes souffrances en ayant pardonné à son meurtrier. Alessandro se convertira en prison.
Quarante-cinq ans après la mort de Maria, il assistera à son procès de Béatification avant de finir ses jours comme jardinier dans un Monastère Franciscain.
"Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu Chrétienne. Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu’à la fin de notre vie. C’est pourquoi on peut parler aussi d’un martyr lent et prolongé."
Pie XII à la Canonisation de sainte Maria.
"Marietta - c'est ainsi qu'on l'appelait familièrement - rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable Bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d'être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses Commandements." (Jean-Paul II, le 6 décembre 2003 pour la clôture du centenaire de la mort de Maria Goretti)http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/angelus/2003/documents/hf_jp-ii_ang_20030706.html
Mémoire de Sainte Maria Goretti, vierge et martyre.
Elle vécut une jeunesse austère, près de Nettuno dans le Latium, aidant sa mère dans les tâches domestiques et priant avec ferveur.
En 1902, à l’âge de douze ans, pour défendre sa chasteté contre un voisin qui voulait l’agresser, elle succomba, percée de coups de poignard.
Martyrologe romain.
JEAN-PAUL II
ANGELUS
Dimanche 6 juillet 2003
Très chers frères et sœurs!
1. Aujourd'hui, 6 Juillet, se conclut la Célébration du centenaire de la mort de Sainte Maria Goretti, "petite et douce martyre de la pureté", comme la définit mon vénéré prédécesseur Pie XII.
Sa dépouille mortelle repose dans l'église de Nettuno, dans le diocèse d'Albano, et sa belle âme vit dans la gloire de Dieu.
Que dit aux jeunes d'aujourd'hui cette jeune fille fragile, mais Chrétiennement mûre, à travers sa vie, mais surtout sa mort héroïque?
Marietta - c'est ainsi qu'on l'appelait familièrement - rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable Bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d'être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses Commandements.
Comme ce message est actuel! Aujourd'hui, on exalte souvent le plaisir, l'égoïsme ou même l'immoralité, au nom de faux idéaux de liberté et de bonheur.
Il faut réaffirmer avec clarté que la Pureté du cœur et du corps doit être défendue, car la chasteté "préserve" l'Amour authentique.
2. Que Sainte Maria Goretti aide tous les jeunes à faire l'expérience de la beauté et de la joie de la béatitude évangélique: "Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu".
La pureté de cœur, comme toute vertu, exige un entraînement quotidien de la volonté et une discipline intérieure constante.
Elle exige avant tout le recours assidu à Dieu dans la Prière.
Les multiples occupations et les rythmes accélérés de la vie rendent parfois difficile de cultiver cette importante dimension spirituelle.
Les vacances d'été, toutefois, qui pour certains commencent précisément ces jours-ci, si elles ne sont pas "brûlées" dans la dissipation et le simple divertissement, peuvent devenir une occasion propice pour redonner un souffle à la vie intérieure.
3. Alors que je vous souhaite de tirer profit du repos estival pour croître spirituellement, je confie les jeunes à Marie, resplendissante de beauté.
Que Marie, qui a soutenu Maria Goretti dans l'épreuve, aide chacun, en particulier les adolescents et les jeunes, à découvrir la valeur et l'importance de la chasteté pour édifier la civilisation de l'Amour.
ANGELUS
Dimanche 6 juillet 2003
Très chers frères et sœurs!
1. Aujourd'hui, 6 Juillet, se conclut la Célébration du centenaire de la mort de Sainte Maria Goretti, "petite et douce martyre de la pureté", comme la définit mon vénéré prédécesseur Pie XII.
Sa dépouille mortelle repose dans l'église de Nettuno, dans le diocèse d'Albano, et sa belle âme vit dans la gloire de Dieu.
Que dit aux jeunes d'aujourd'hui cette jeune fille fragile, mais Chrétiennement mûre, à travers sa vie, mais surtout sa mort héroïque?
Marietta - c'est ainsi qu'on l'appelait familièrement - rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable Bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d'être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses Commandements.
Comme ce message est actuel! Aujourd'hui, on exalte souvent le plaisir, l'égoïsme ou même l'immoralité, au nom de faux idéaux de liberté et de bonheur.
Il faut réaffirmer avec clarté que la Pureté du cœur et du corps doit être défendue, car la chasteté "préserve" l'Amour authentique.
2. Que Sainte Maria Goretti aide tous les jeunes à faire l'expérience de la beauté et de la joie de la béatitude évangélique: "Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu".
La pureté de cœur, comme toute vertu, exige un entraînement quotidien de la volonté et une discipline intérieure constante.
Elle exige avant tout le recours assidu à Dieu dans la Prière.
Les multiples occupations et les rythmes accélérés de la vie rendent parfois difficile de cultiver cette importante dimension spirituelle.
Les vacances d'été, toutefois, qui pour certains commencent précisément ces jours-ci, si elles ne sont pas "brûlées" dans la dissipation et le simple divertissement, peuvent devenir une occasion propice pour redonner un souffle à la vie intérieure.
3. Alors que je vous souhaite de tirer profit du repos estival pour croître spirituellement, je confie les jeunes à Marie, resplendissante de beauté.
Que Marie, qui a soutenu Maria Goretti dans l'épreuve, aide chacun, en particulier les adolescents et les jeunes, à découvrir la valeur et l'importance de la chasteté pour édifier la civilisation de l'Amour.
[Maria Goretti naît le 16 Octobre 1890 à Corinaldo, village perché entre deux monts sur une hauteur fouettée par le vent, situé au sud d'Ancône dans la province des Marches, sur l'Adriatique.
Dans ce village, les habitants vénèrent une "Madone, Reine des Martyrs", la dernière parole de Maria en mourant sera un cri d'amour: "ô Madonna".
Ses parents, Luigi et Assunta, sont pauvres mais très pieux: prière en famille le soir, éducation des enfants dans la crainte de Dieu et le respect de ses commandements. Mais le petit lopin de terre n'arrive pas à nourrir la nombreuse maisonnée: 7 enfants dont Maria est l'aînée.
On leur fait miroiter des conditions de vie meilleure dans des exploitations vacantes au sud de Rome.
Assunta est attachée à sa maisonnette qu'elle entretient avec un soin méticuleux et elle ne voudrait pas la quitter; mais nécessité fait loi: ils vendent leur ferme et partent.
Après un premier séjour au village de Colle Gianturco, ils se fixent en 1899 dans celui de Ferriere di Conca, au diocèse d'Albano, au sud de Rome sur le bord de la Méditerranée.
C'est la région des "marais Pontins" (appelée maintenant Pontine).
Malheureusement, à cette époque, les marais ne sont pas encore asséchés et la région est insalubre.
Luigi travaille d'arrache-pied, mais il sera bientôt arrêté par le paludisme. Pour comble de malheur, la famille doit collaborer avec un veuf et son fils.
Le père, Jean Serenelli, auquel Luigi est associé, est fainéant et buveur. Son fils Alessandro est un jeune homme de 19 ans grossier et vicieux. Luigi a compris le danger de cette proximité.
Avant de mourir, en 1900, rongé par la fièvre paludéenne, le typhus et une pneumonie, il dit à sa femme:
"Assunta, retourne à Corinaldo!" Mais c'est impossible car elle est liée par son fermage et endettée.
La petite Marietta (Maria) n'a que dix ans à la mort de son père. Elle en est très affligée; elle va souvent au cimetière pour prier sur sa tombe.
D'autre part elle fait tout pour consoler sa mère et la seconder dans sa lourde tâche.
Elle lui dit:
"Courage, maman, n'ayez pas peur, nous grandissons.
Il suffit que Notre Seigneur nous donne la santé.
La Providence nous aidera.
Nous lutterons, nous lutterons !"
Marietta a été confirmée dès l'âge de 6 ans. Elle prie sans cesse, avec une prédilection pour le chapelet qu'elle tient toujours enroulé autour de son poignet.
"Pourquoi pries-tu tant ?" lui demande un jour une amie. "Je prie pour consoler Jésus et Marie de tant de péchés" répond-elle et elle se met à pleurer.
Elle désire ardemment faire sa première Communion. "Je veux Jésus - dit-elle à sa mère - je ne veux plus être sans Jésus."
Mais elle a 10 ans et à l'époque, on ne Communie pas avant 11 ans. De plus elle est illettrée et sa mère n'a pas de quoi lui acheter une robe de première Communiante.
Marietta insiste.
Alors l'Archiprêtre de Nettuno, la ville voisine, l'interroge et il est surpris par ses connaissances.
Les habitants du village se cotisent pour lui fournir le nécessaire et le 29 mai 1902, en la Solennité de la Fête-Dieu, Maria, avec son frère Angelo et d'autres enfants fait sa première Communion dans la petite église de Ferriere.
En le recevant dans son cœur Marietta dit à Jésus qu'elle veut se conserver tout entière pour Lui.
Le spectacle de cette famille pieuse a quelque influence sur Alessandro. Parfois il participe à la prière du soir et il va à l'église de temps en temps pour une grande Fête.
Mais peu à peu, la passion le prend à la vue de cette fille, qui, bien qu'elle n'ait pas encore 12 ans, est déjà grande et belle.
Il lui fait des sollicitations que d'abord elle ne comprend pas. Puis il se fait menaçant tout en lui disant: "Si tu le dis à ta mère, je te tue."
Maria, terrorisée, supplie souvent sa mère de ne pas la laisser seule, mais sans lui dire pourquoi, à cause des menaces d'Alessandro, et Assunta ne comprend pas.
Le vendredi 5 juillet 1902, elle lui a réitéré sa demande. Croyant à un caprice, Assunta part tout de même au travail, non loin de là.
Maria reste seule pour garder la petite Thérèse encore au berceau. A trois heures de l'après-midi, Alessandro demande à Assunta de le remplacer pour conduire les bœufs.
Il gagne alors la maison toute proche et entraîne Maria de force dans la cuisine et exige qu'elle se plie à ses désirs. Maria se débat et lui dit: "Ne fais pas cela! C'est un péché! Tu iras en enfer !"
Exaspéré par la résistance de Maria, il la menace d'un poinçon de 20 cm de long qu'il a fabriqué exprès et il la frappe de coups répétés.
Il s'éloigne un peu, puis l'entendant encore gémir, il revient à la charge et lui porte de nouveaux coups: 14 en tout.
Alerté par les cris de la petite Thérèse, le père Serenelli accourt suivi d'un ouvrier agricole et d'Assunta.
Alessandro s'est barricadé dans sa chambre. Les gendarmes interviennent et l'emportent, lié, marchant entre deux chevaux. Ils empêchent ainsi la foule hostile qui s'est formée de le lyncher.
Maria est conduite à l'hôpital de Nettuno, placée sur un char à bancs dont les secousses avivent la douleur de ses blessures. Le convoi n'arrive qu'à six heures du soir.
Les médecins sont étonnés qu'elle vive encore car elle a été atteinte au cœur, au péricarde, aux intestins et au poumon gauche.
Attachée sur la table d'opération, Maria a la consolation de voir arriver un Prêtre; puis on l'opère pendant deux heures, sans l'endormir.
Pendant l'opération et jusqu'à sa mort, Maria meurt de soif, comme Jésus sur la Croix, mais on ne peut lui donner à boire par crainte de la péritonite.
Avant de mourir, deux grandes grâces lui sont accordées: elle est inscrite dans la "Congrégation des enfants de Marie", et on en dépose la médaille sur sa poitrine haletante.
La seconde grâce, c'est la Sainte Communion avec l'Extrême Onction.
Avant de lui donner l'hostie, le Prêtre demande à la victime si elle Pardonne à son agresseur comme Jésus a pardonné sur la Croix à ses bourreaux.
Surmontant un mouvement de répulsion, elle déclare: "Oui, pour l'Amour de Jésus je Pardonne.
Je veux qu'il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu lui Pardonne, car moi je lui ai déjà Pardonné." Puis vient l'agonie. Elle meurt le 6 juillet à 3 heures de l'après-midi, premier samedi du mois.
Quant à Alessandro, il ne manifeste aucun repentir. Il est condamné à 30 ans de travaux forcés. Il est dans une prison en Sicile.
Après un an, Mgr Blandini, l'Évêque du lieu, vient le visiter. Le gardien lui dit: "Vous perdez votre temps. C'est un dur, vous verrez !" Effectivement, il est mal reçu, mais quand il lui parle de Maria et de son Pardon, Alessandro se met à pleurer et il écrit une lettre de Pardon à l'Évêque.
Une nuit, en 1910, Maria lui apparaît en songe. Elle est vêtue de blanc; elle cueille des fleurs au jardin du Paradis et lui en offre.
Allessandro est libéré plus tôt, pour bonne conduite, après 27 ans de détention tout de même.
En 1937 il se rend à Corinaldo où Assunta est retournée vivre.
Il se jette à ses pieds. "C'est moi Alessandro! Je viens demander Pardon pour l'assassin de votre fille." "Maria vous a Pardonné, lui dit-elle, comment ne vous Pardonnerais-je pas à mon tour ?"
Le lendemain - c'était Noël - ils Communient côte à côte à la sainte table. Puis tous les deux sont invités à prendre leur repas chez l'Archiprêtre.
Par la suite Alessandro entre comme jardinier chez les Franciscains. Et c'est sous l'habit de Religieux Tertiaire Franciscain qu'en 1947 il participe à la Béatification de Maria, aux côtés d'Assunta et de la famille.
Et de même pour la Canonisation le 24 juin 1950, où Pie XII la Canonisa, comme vierge et martyre.
Note
Pas plus que Gemma Galgani, Sainte Maria Goretti ne fut membre officiellement (c’est-à-dire par voie de vœux
religieux) de la Congrégation Passioniste.
Comme Gemma, elle fut une laïque de spiritualité Passioniste. Les Religieux Passionistes tenaient le sanctuaire marial de Nettuno.
C’est là que Maria les connut.
Et c’est un Père Passioniste qui lui fit faire sa première Communion.
Il était son Confesseur, et la formait à la méditation de la Passion, la préparant ainsi sans le savoir au martyre qu’elle devait bientôt subir.
A sa mort, l’Église confia à la Congrégation Passioniste le soin de défendre son dossier pour la Canonisation.
Ce sont donc les Passionistes qui diffusèrent le culte de cette Sainte.
Le Sanctuaire marial de Nettuno, encore tenu aujourd’hui par les Passionistes, devint par leur action un Sanctuaire également dédié à Sainte Maria Goretti.
Quant à la maison natale de la sainte, elle fut rachetée, et elle est gérée désormais, par les Sœurs apostoliques Passionistes de Signa.
Dans ce village, les habitants vénèrent une "Madone, Reine des Martyrs", la dernière parole de Maria en mourant sera un cri d'amour: "ô Madonna".
Ses parents, Luigi et Assunta, sont pauvres mais très pieux: prière en famille le soir, éducation des enfants dans la crainte de Dieu et le respect de ses commandements. Mais le petit lopin de terre n'arrive pas à nourrir la nombreuse maisonnée: 7 enfants dont Maria est l'aînée.
On leur fait miroiter des conditions de vie meilleure dans des exploitations vacantes au sud de Rome.
Assunta est attachée à sa maisonnette qu'elle entretient avec un soin méticuleux et elle ne voudrait pas la quitter; mais nécessité fait loi: ils vendent leur ferme et partent.
Après un premier séjour au village de Colle Gianturco, ils se fixent en 1899 dans celui de Ferriere di Conca, au diocèse d'Albano, au sud de Rome sur le bord de la Méditerranée.
C'est la région des "marais Pontins" (appelée maintenant Pontine).
Malheureusement, à cette époque, les marais ne sont pas encore asséchés et la région est insalubre.
Luigi travaille d'arrache-pied, mais il sera bientôt arrêté par le paludisme. Pour comble de malheur, la famille doit collaborer avec un veuf et son fils.
Le père, Jean Serenelli, auquel Luigi est associé, est fainéant et buveur. Son fils Alessandro est un jeune homme de 19 ans grossier et vicieux. Luigi a compris le danger de cette proximité.
Avant de mourir, en 1900, rongé par la fièvre paludéenne, le typhus et une pneumonie, il dit à sa femme:
"Assunta, retourne à Corinaldo!" Mais c'est impossible car elle est liée par son fermage et endettée.
La petite Marietta (Maria) n'a que dix ans à la mort de son père. Elle en est très affligée; elle va souvent au cimetière pour prier sur sa tombe.
D'autre part elle fait tout pour consoler sa mère et la seconder dans sa lourde tâche.
Elle lui dit:
"Courage, maman, n'ayez pas peur, nous grandissons.
Il suffit que Notre Seigneur nous donne la santé.
La Providence nous aidera.
Nous lutterons, nous lutterons !"
Marietta a été confirmée dès l'âge de 6 ans. Elle prie sans cesse, avec une prédilection pour le chapelet qu'elle tient toujours enroulé autour de son poignet.
"Pourquoi pries-tu tant ?" lui demande un jour une amie. "Je prie pour consoler Jésus et Marie de tant de péchés" répond-elle et elle se met à pleurer.
Elle désire ardemment faire sa première Communion. "Je veux Jésus - dit-elle à sa mère - je ne veux plus être sans Jésus."
Mais elle a 10 ans et à l'époque, on ne Communie pas avant 11 ans. De plus elle est illettrée et sa mère n'a pas de quoi lui acheter une robe de première Communiante.
Marietta insiste.
Alors l'Archiprêtre de Nettuno, la ville voisine, l'interroge et il est surpris par ses connaissances.
Les habitants du village se cotisent pour lui fournir le nécessaire et le 29 mai 1902, en la Solennité de la Fête-Dieu, Maria, avec son frère Angelo et d'autres enfants fait sa première Communion dans la petite église de Ferriere.
En le recevant dans son cœur Marietta dit à Jésus qu'elle veut se conserver tout entière pour Lui.
Le spectacle de cette famille pieuse a quelque influence sur Alessandro. Parfois il participe à la prière du soir et il va à l'église de temps en temps pour une grande Fête.
Mais peu à peu, la passion le prend à la vue de cette fille, qui, bien qu'elle n'ait pas encore 12 ans, est déjà grande et belle.
Il lui fait des sollicitations que d'abord elle ne comprend pas. Puis il se fait menaçant tout en lui disant: "Si tu le dis à ta mère, je te tue."
Maria, terrorisée, supplie souvent sa mère de ne pas la laisser seule, mais sans lui dire pourquoi, à cause des menaces d'Alessandro, et Assunta ne comprend pas.
Le vendredi 5 juillet 1902, elle lui a réitéré sa demande. Croyant à un caprice, Assunta part tout de même au travail, non loin de là.
Maria reste seule pour garder la petite Thérèse encore au berceau. A trois heures de l'après-midi, Alessandro demande à Assunta de le remplacer pour conduire les bœufs.
Il gagne alors la maison toute proche et entraîne Maria de force dans la cuisine et exige qu'elle se plie à ses désirs. Maria se débat et lui dit: "Ne fais pas cela! C'est un péché! Tu iras en enfer !"
Exaspéré par la résistance de Maria, il la menace d'un poinçon de 20 cm de long qu'il a fabriqué exprès et il la frappe de coups répétés.
Il s'éloigne un peu, puis l'entendant encore gémir, il revient à la charge et lui porte de nouveaux coups: 14 en tout.
Alerté par les cris de la petite Thérèse, le père Serenelli accourt suivi d'un ouvrier agricole et d'Assunta.
Alessandro s'est barricadé dans sa chambre. Les gendarmes interviennent et l'emportent, lié, marchant entre deux chevaux. Ils empêchent ainsi la foule hostile qui s'est formée de le lyncher.
Maria est conduite à l'hôpital de Nettuno, placée sur un char à bancs dont les secousses avivent la douleur de ses blessures. Le convoi n'arrive qu'à six heures du soir.
Les médecins sont étonnés qu'elle vive encore car elle a été atteinte au cœur, au péricarde, aux intestins et au poumon gauche.
Attachée sur la table d'opération, Maria a la consolation de voir arriver un Prêtre; puis on l'opère pendant deux heures, sans l'endormir.
Pendant l'opération et jusqu'à sa mort, Maria meurt de soif, comme Jésus sur la Croix, mais on ne peut lui donner à boire par crainte de la péritonite.
Avant de mourir, deux grandes grâces lui sont accordées: elle est inscrite dans la "Congrégation des enfants de Marie", et on en dépose la médaille sur sa poitrine haletante.
La seconde grâce, c'est la Sainte Communion avec l'Extrême Onction.
Avant de lui donner l'hostie, le Prêtre demande à la victime si elle Pardonne à son agresseur comme Jésus a pardonné sur la Croix à ses bourreaux.
Surmontant un mouvement de répulsion, elle déclare: "Oui, pour l'Amour de Jésus je Pardonne.
Je veux qu'il vienne lui aussi avec moi au Paradis. Que Dieu lui Pardonne, car moi je lui ai déjà Pardonné." Puis vient l'agonie. Elle meurt le 6 juillet à 3 heures de l'après-midi, premier samedi du mois.
Quant à Alessandro, il ne manifeste aucun repentir. Il est condamné à 30 ans de travaux forcés. Il est dans une prison en Sicile.
Après un an, Mgr Blandini, l'Évêque du lieu, vient le visiter. Le gardien lui dit: "Vous perdez votre temps. C'est un dur, vous verrez !" Effectivement, il est mal reçu, mais quand il lui parle de Maria et de son Pardon, Alessandro se met à pleurer et il écrit une lettre de Pardon à l'Évêque.
Une nuit, en 1910, Maria lui apparaît en songe. Elle est vêtue de blanc; elle cueille des fleurs au jardin du Paradis et lui en offre.
Allessandro est libéré plus tôt, pour bonne conduite, après 27 ans de détention tout de même.
En 1937 il se rend à Corinaldo où Assunta est retournée vivre.
Il se jette à ses pieds. "C'est moi Alessandro! Je viens demander Pardon pour l'assassin de votre fille." "Maria vous a Pardonné, lui dit-elle, comment ne vous Pardonnerais-je pas à mon tour ?"
Le lendemain - c'était Noël - ils Communient côte à côte à la sainte table. Puis tous les deux sont invités à prendre leur repas chez l'Archiprêtre.
Par la suite Alessandro entre comme jardinier chez les Franciscains. Et c'est sous l'habit de Religieux Tertiaire Franciscain qu'en 1947 il participe à la Béatification de Maria, aux côtés d'Assunta et de la famille.
Et de même pour la Canonisation le 24 juin 1950, où Pie XII la Canonisa, comme vierge et martyre.
Note
Pas plus que Gemma Galgani, Sainte Maria Goretti ne fut membre officiellement (c’est-à-dire par voie de vœux
religieux) de la Congrégation Passioniste.
Comme Gemma, elle fut une laïque de spiritualité Passioniste. Les Religieux Passionistes tenaient le sanctuaire marial de Nettuno.
C’est là que Maria les connut.
Et c’est un Père Passioniste qui lui fit faire sa première Communion.
Il était son Confesseur, et la formait à la méditation de la Passion, la préparant ainsi sans le savoir au martyre qu’elle devait bientôt subir.
A sa mort, l’Église confia à la Congrégation Passioniste le soin de défendre son dossier pour la Canonisation.
Ce sont donc les Passionistes qui diffusèrent le culte de cette Sainte.
Le Sanctuaire marial de Nettuno, encore tenu aujourd’hui par les Passionistes, devint par leur action un Sanctuaire également dédié à Sainte Maria Goretti.
Quant à la maison natale de la sainte, elle fut rachetée, et elle est gérée désormais, par les Sœurs apostoliques Passionistes de Signa.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Bonjour Marie,
Très belle Sainte. Un petit hommage à ma sœur aînée qui porte le même prénom qu'elle et qui est une personne dévouée et travailleuse. Je prierai dorénavant cette Sainte pour aider ma sœur qui souffre d'un mari excessivement jaloux.
Affectueusement
Très belle Sainte. Un petit hommage à ma sœur aînée qui porte le même prénom qu'elle et qui est une personne dévouée et travailleuse. Je prierai dorénavant cette Sainte pour aider ma sœur qui souffre d'un mari excessivement jaloux.
Affectueusement
lacolombe- J'adore l'Eucharistie
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Coucou M,
Très beau prénom Maria (Marie)!
Cette Sainte est magnifique, je vais Prier pour votre soeur car malheureusement j'ai vécu cela, quelle tristesse!
A Bientôt avec toute mon affection!!
Très beau prénom Maria (Marie)!
Cette Sainte est magnifique, je vais Prier pour votre soeur car malheureusement j'ai vécu cela, quelle tristesse!
A Bientôt avec toute mon affection!!
Vendredi 07 Juillet 201
Fête de la Bienheureuse Iphigénie de Saint-Mathieu Marie du Saint-Sacrement (née Françoise-Marie-Suzanne de Gaillard de La Valdène), Religieuse Sacramentine de Bollène, Martyre de la Révolution française (+ 1794).
Les Sacramentines de Bollène avaient la pieuse coutume de toujours ajouter au nom du Saint ou de la Sainte qu'elles prenaient au jour de leur vêture, le souvenir du Saint-Sacrement.
La Bienheureuse Iphigénie s'appelait donc : Sœur Iphigénie de Saint-Mathieu Marie du Saint-Sacrement.
Fête de la Bienheureuse Iphigénie de Saint-Mathieu Marie du Saint-Sacrement (née Françoise-Marie-Suzanne de Gaillard de La Valdène), Religieuse Sacramentine de Bollène, Martyre de la Révolution française (+ 1794).
Les Sacramentines de Bollène avaient la pieuse coutume de toujours ajouter au nom du Saint ou de la Sainte qu'elles prenaient au jour de leur vêture, le souvenir du Saint-Sacrement.
La Bienheureuse Iphigénie s'appelait donc : Sœur Iphigénie de Saint-Mathieu Marie du Saint-Sacrement.
Bienheureuse Iphigénie de Saint-Matthieu
Martyre de la Révolution française à Orange (✝ 1794)
Voir les Saintes Martyres d'Orange.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1473/Saintes-Martyres-d-Orange.html
À Orange de Provence, en 1794, la Bienheureuse Iphigénie de Saint-Matthieu (Françoise-Marie-Suzanne de Gaillard de La Valdène), vierge et martyre.
Sacramentine de Bollène, elle fut guillotinée pour avoir refusé de quitter la Vie Religieuse.
Martyrologe romain.
Martyre de la Révolution française à Orange (✝ 1794)
Voir les Saintes Martyres d'Orange.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1473/Saintes-Martyres-d-Orange.html
À Orange de Provence, en 1794, la Bienheureuse Iphigénie de Saint-Matthieu (Françoise-Marie-Suzanne de Gaillard de La Valdène), vierge et martyre.
Sacramentine de Bollène, elle fut guillotinée pour avoir refusé de quitter la Vie Religieuse.
Martyrologe romain.
Françoise Gabrielle Marie Suzanne de Gaillard naquit à Bollène le 23 Septembre 1761.
Fille de Jean Antoine de Gaillard de Lavaldène et de Jeanne Gabrielle Christine de Bouchon, elle trouva dans son berceau, avec l'héritage d'une haute noblesse, un abondant patrimoine de vertus Chrétiennes.
Ses parents la présentèrent au Baptême le lendemain de sa naissance, prirent soin de la former dès son jeune âge aux pratiques de la piété, et confièrent, quand le moment en fut venu, aux Religieuses Sacramentines de Bollène, la tâche d'instruire des sciences profanes leur enfant bien-aimée.
Ces vertueuses maîtresses ne se contentèrent pas d'orner l'esprit de leur élève.
Elles s'appliquèrent à lui conserver, en les développant de leurs leçons et de leurs exemples, les germes de sainteté reçus au foyer paternel.
Aussi, à l'âge de 17 ans, à l'instant où d'ordinaire les jeunes filles délaissent volontiers le couvent pour rentrer dans le monde, Suzanne demanda et obtint la permission de demeurer en qualité de postulante dans la maison où elle avait été élevée.
Le 11 Février 1779, elle recevait l'habit des Sacramentines des mains de Mgr de Lambert, Évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, et prenait le nom de Sœur Iphigénie de Saint-Mathieu.
Le 13 février 1780, elle se consacrait définitivement à Dieu.
Malgré sa jeunesse, elle accomplit ce jour-là, un acte mûrement réfléchi, attachant pour toujours au couvent qui lui était déjà si cher son cœur jeune professe, et liant joyeusement sa volonté aux observances d'une règle à laquelle elle devait rester fidèle jusqu'à la mort.
Lorsqu'en effet, au mois d'octobre 1792, le couvent fut supprimé, et les religieuses dispersées, elle ne voulut pas se séparer de ses compagnes, et elle chercha avec elles, dans la maison louée par Mme de la Fare pour y recueillir la Communauté dissoute, un refuge que sa famille eût été très heureuse de lui donner.
Elle vécut dans cette retraite, dénuée de tout, mais continuant avec ses sœurs, les exercices de la communauté, et pratiquant les pénitences et les oraisons ordonnées par la règle.
Le mardi de Pâques 1794 elle fut arrêtée, et le 2 mai suivant, on la conduisit à Orange, dans la prison de la Cure, où elle reprit sa vie de sacramentine, à peine interrompue par son voyage.
Elle n'y arrivait pas seule.
Vingt-huit Religieuses, Ursulines ou Sacramentines de Bollène, furent incarcérées en même temps.
Son père inscrit sur la liste des suspects était depuis le 7 Avril emprisonné dans la Baronne, et sa mère devait le 29 Juin rejoindre sa fille à la prison de la Cure.
Suzanne comparut le 7 juillet, dans la matinée, devant ses juges.
On espérait qu'en la séparant de ses compagnes, en la faisant comparaître seule, on aurait plus facilement raison de sa jeunesse, et on se flattait de la voir plus facilement condescendre à des vues sacrilèges, en la privant de la présence des autres Religieuses et des exemples de fermeté qu'elles lui auraient donné.
Mais les juges ne savaient pas la puissance de la grâce. Celle qu'ils redoutaient de voir influencée par le courage de ses compagnes leur servit elle-même de modèle.
L'accusateur public renouvela contre Suzanne les accusations de fanatisme, de superstition dont il s'était servi la veille contre Suzanne Deloye, et lui fit, à elle aussi un grief de n'avoir pas prêté le serment de Liberté-Égalité.
Le président lui ayant alors demandé si elle consentait à le prêter. – « Je refuse, répondit-elle.
J'ai fait serment à Dieu ; je ne puis en être déliée par les hommes.
D'ailleurs, je ne connais pas de plus glorieuse et de plus douce liberté que l'accomplissement de mes vœux monastiques.
Le serment que vous me demandez serait un véritable crime ».
Elle fut donc condamnée à mort. Un malheureux Prêtre qui, non content de prêter tous les serments, avait par surcroît d'apostasie renoncé à ses fonctions Sacerdotales, fut condamné avec elle.
Il est permis de croire que la fermeté de Sœur Iphigénie de Saint-Mathieu dut éveiller des remords dans cette âme coupable et lui mérita, au seuil de l'éternité, la grâce du repentir.
Vers les six heures du soir, Suzanne de Gaillard montait sur l'échafaud, après avoir reçu, au passage, dans la rue de Tourre, d'un Prêtre demeuré fidèle, une dernière absolution. Elle avait trente-deux ans, et elle avait passé quatorze ans dans la Vie Religieuse.
Abbé Méritan
Les Sacramentines de Bollène avaient la pieuse coutume de toujours ajouter au nom du Saint ou de la Sainte qu'elles prenaient au jour de leur vêture, le souvenir du Saint-Sacrement.
La bienheureuse de Gaillard s'appelait donc :
Sœur Iphigénie de Saint-Mathieu Marie du Saint-Sacrement. Il en était ainsi de toutes les autres. Ceci une fois pour toutes.
Fille de Jean Antoine de Gaillard de Lavaldène et de Jeanne Gabrielle Christine de Bouchon, elle trouva dans son berceau, avec l'héritage d'une haute noblesse, un abondant patrimoine de vertus Chrétiennes.
Ses parents la présentèrent au Baptême le lendemain de sa naissance, prirent soin de la former dès son jeune âge aux pratiques de la piété, et confièrent, quand le moment en fut venu, aux Religieuses Sacramentines de Bollène, la tâche d'instruire des sciences profanes leur enfant bien-aimée.
Ces vertueuses maîtresses ne se contentèrent pas d'orner l'esprit de leur élève.
Elles s'appliquèrent à lui conserver, en les développant de leurs leçons et de leurs exemples, les germes de sainteté reçus au foyer paternel.
Aussi, à l'âge de 17 ans, à l'instant où d'ordinaire les jeunes filles délaissent volontiers le couvent pour rentrer dans le monde, Suzanne demanda et obtint la permission de demeurer en qualité de postulante dans la maison où elle avait été élevée.
Le 11 Février 1779, elle recevait l'habit des Sacramentines des mains de Mgr de Lambert, Évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, et prenait le nom de Sœur Iphigénie de Saint-Mathieu.
Le 13 février 1780, elle se consacrait définitivement à Dieu.
Malgré sa jeunesse, elle accomplit ce jour-là, un acte mûrement réfléchi, attachant pour toujours au couvent qui lui était déjà si cher son cœur jeune professe, et liant joyeusement sa volonté aux observances d'une règle à laquelle elle devait rester fidèle jusqu'à la mort.
Lorsqu'en effet, au mois d'octobre 1792, le couvent fut supprimé, et les religieuses dispersées, elle ne voulut pas se séparer de ses compagnes, et elle chercha avec elles, dans la maison louée par Mme de la Fare pour y recueillir la Communauté dissoute, un refuge que sa famille eût été très heureuse de lui donner.
Elle vécut dans cette retraite, dénuée de tout, mais continuant avec ses sœurs, les exercices de la communauté, et pratiquant les pénitences et les oraisons ordonnées par la règle.
Le mardi de Pâques 1794 elle fut arrêtée, et le 2 mai suivant, on la conduisit à Orange, dans la prison de la Cure, où elle reprit sa vie de sacramentine, à peine interrompue par son voyage.
Elle n'y arrivait pas seule.
Vingt-huit Religieuses, Ursulines ou Sacramentines de Bollène, furent incarcérées en même temps.
Son père inscrit sur la liste des suspects était depuis le 7 Avril emprisonné dans la Baronne, et sa mère devait le 29 Juin rejoindre sa fille à la prison de la Cure.
Suzanne comparut le 7 juillet, dans la matinée, devant ses juges.
On espérait qu'en la séparant de ses compagnes, en la faisant comparaître seule, on aurait plus facilement raison de sa jeunesse, et on se flattait de la voir plus facilement condescendre à des vues sacrilèges, en la privant de la présence des autres Religieuses et des exemples de fermeté qu'elles lui auraient donné.
Mais les juges ne savaient pas la puissance de la grâce. Celle qu'ils redoutaient de voir influencée par le courage de ses compagnes leur servit elle-même de modèle.
L'accusateur public renouvela contre Suzanne les accusations de fanatisme, de superstition dont il s'était servi la veille contre Suzanne Deloye, et lui fit, à elle aussi un grief de n'avoir pas prêté le serment de Liberté-Égalité.
Le président lui ayant alors demandé si elle consentait à le prêter. – « Je refuse, répondit-elle.
J'ai fait serment à Dieu ; je ne puis en être déliée par les hommes.
D'ailleurs, je ne connais pas de plus glorieuse et de plus douce liberté que l'accomplissement de mes vœux monastiques.
Le serment que vous me demandez serait un véritable crime ».
Elle fut donc condamnée à mort. Un malheureux Prêtre qui, non content de prêter tous les serments, avait par surcroît d'apostasie renoncé à ses fonctions Sacerdotales, fut condamné avec elle.
Il est permis de croire que la fermeté de Sœur Iphigénie de Saint-Mathieu dut éveiller des remords dans cette âme coupable et lui mérita, au seuil de l'éternité, la grâce du repentir.
Vers les six heures du soir, Suzanne de Gaillard montait sur l'échafaud, après avoir reçu, au passage, dans la rue de Tourre, d'un Prêtre demeuré fidèle, une dernière absolution. Elle avait trente-deux ans, et elle avait passé quatorze ans dans la Vie Religieuse.
Abbé Méritan
Les Sacramentines de Bollène avaient la pieuse coutume de toujours ajouter au nom du Saint ou de la Sainte qu'elles prenaient au jour de leur vêture, le souvenir du Saint-Sacrement.
La bienheureuse de Gaillard s'appelait donc :
Sœur Iphigénie de Saint-Mathieu Marie du Saint-Sacrement. Il en était ainsi de toutes les autres. Ceci une fois pour toutes.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Samedi 08 Juillet 2017
Fête de Saints Aquila et Priscille, Judéo-Chrétiens convertis par Saint Paul à Corinthe (1er s.).
Fête de Saints Aquila et Priscille, Judéo-Chrétiens convertis par Saint Paul à Corinthe (1er s.).
Saints Aquila et Priscille
Judéo-Chrétiens convertis par Saint Paul à Corinthe (1er s.)
Aquila et Priscille furent des disciples de saint Paulhttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/2116/Saint-Paul.html (Actes 18, 2). http://www.aelf.org/bible/Ac/18
Ils étaient Juifs de Rome et en avaient été chassés lors de l'édit de l'empereur Claude.
Ils avaient la même profession que Saint Paul qui travailla chez eux pour fabriquer des tentes.
Prisca et son époux Saint Aquila.
Ils s'étaient tous deux installés à Rome où ils exerçaient le métier de fabricant de tentes.
Juifs expulsés par l'édit de Claude, ils s'établirent à Corinthe et c'est là qu'ils rencontrèrent Saint Paul qui travaillait avec eux.
Il les salue d'ailleurs dans plusieurs de ses lettres:
Ils s'installèrent à Ephèse et c'est probablement là qu'ils accomplirent leur martyre.
A Corinthe, Paul rencontre Priscille et Aquila, un ménage Juif chassé de Rome en 49 par l’édit d’expulsion de l’empereur Claude, car «les Juifs se soulevaient continuellement à l’instigation d’un certain Chrestos» (Suétone, Claude, 25,11).
On les retrouvera à Rome, après la mort de Claude, en 54, pour accueillir l’apôtre prisonnier.
Entre-temps, ils l’auront accompagné à Éphèse, y prenant en charge l’Église et évangélisant. (Les premières structures ecclésiales - Basilique Papale - Saint-Paul-hors-les-murs)http://www.vatican.va/various/basiliche/san_paolo/fr/san_paolo/inizi.htm
Le 8 Juillet, commémoraison des Saints Aquila et Prisca ou Priscille, époux, qui se firent à Corinthe les compagnons de travail de Saint Paul, rassemblant l’Église dans leur maison et risquant leur tête pour sauver la vie de l’Apôtre.
Martyrologe romain
Judéo-Chrétiens convertis par Saint Paul à Corinthe (1er s.)
Aquila et Priscille furent des disciples de saint Paulhttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/2116/Saint-Paul.html (Actes 18, 2). http://www.aelf.org/bible/Ac/18
Ils étaient Juifs de Rome et en avaient été chassés lors de l'édit de l'empereur Claude.
Ils avaient la même profession que Saint Paul qui travailla chez eux pour fabriquer des tentes.
Prisca et son époux Saint Aquila.
Ils s'étaient tous deux installés à Rome où ils exerçaient le métier de fabricant de tentes.
Juifs expulsés par l'édit de Claude, ils s'établirent à Corinthe et c'est là qu'ils rencontrèrent Saint Paul qui travaillait avec eux.
Il les salue d'ailleurs dans plusieurs de ses lettres:
Ils s'installèrent à Ephèse et c'est probablement là qu'ils accomplirent leur martyre.
A Corinthe, Paul rencontre Priscille et Aquila, un ménage Juif chassé de Rome en 49 par l’édit d’expulsion de l’empereur Claude, car «les Juifs se soulevaient continuellement à l’instigation d’un certain Chrestos» (Suétone, Claude, 25,11).
On les retrouvera à Rome, après la mort de Claude, en 54, pour accueillir l’apôtre prisonnier.
Entre-temps, ils l’auront accompagné à Éphèse, y prenant en charge l’Église et évangélisant. (Les premières structures ecclésiales - Basilique Papale - Saint-Paul-hors-les-murs)http://www.vatican.va/various/basiliche/san_paolo/fr/san_paolo/inizi.htm
Le 8 Juillet, commémoraison des Saints Aquila et Prisca ou Priscille, époux, qui se firent à Corinthe les compagnons de travail de Saint Paul, rassemblant l’Église dans leur maison et risquant leur tête pour sauver la vie de l’Apôtre.
Martyrologe romain
« Saluez Prisca et Aquilas, mes coopérateurs dans le Christ Jésus; pour me sauver la vie ils ont risqué leur tête, et je ne suis pas seul à leur devoir de la gratitude: c'est le cas de toutes les Églises de la gentilité; saluez aussi l'Église qui se réunit chez eux » (Rm 16, 3-5).
Quel extraordinaire éloge des deux conjoints dans ces paroles!
Et c'est l'apôtre Paul lui-même qui le fait.
Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat.
La référence au fait d'avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d'un de ses emprisonnements, peut-être à Éphèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9).
Et le fait qu'à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Églises des gentils, tout en considérant peut-être l'expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d'action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l'Évangile.
Et c'est l'apôtre Paul lui-même qui le fait.
Il reconnaît explicitement en eux deux véritables et importants collaborateurs de son apostolat.
La référence au fait d'avoir risqué la vie pour lui est probablement liée à des interventions en sa faveur au cours d'un de ses emprisonnements, peut-être à Éphèse même (cf. Ac 19, 23; 1 Co 15, 32; 2 Co 1, 8-9).
Et le fait qu'à sa gratitude, Paul associe même celle de toutes les Églises des gentils, tout en considérant peut-être l'expression quelque peu excessive, laisse entrevoir combien leur rayon d'action a été vaste, ainsi, en tous cas que leur influence en faveur de l'Évangile.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI : Aquilas et Priscille, épouxhttp://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070207.html
Homélies de Saint Jean Chrysostome sur Priscille et Aquilahttps://www.annuaire.diocese-avignon.fr/
Homélies de Saint Jean Chrysostome sur Priscille et Aquilahttps://www.annuaire.diocese-avignon.fr/
Benoît XVI présente Priscilla et Aquila, compagnons de l'apôtre Paul
ROME, le 07 Février 2007 - (E.S.M.) http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php
Benoît XVI a consacré la catéchèse de l'audience générale de ce matin aux époux romains Priscille et Aquila, collaborateurs de Paul à Corinthe.
L'Église naît dans les foyers Chrétiens.
Benoît XVI a consacré la catéchèse de l'audience générale aux époux romains Priscilla et Aquila, collaborateurs de Paul à Corinthe.
Avant la catéchèse du saint Père a été faite la lecture des Actes des Apôtres (18,1-4).
Après cela, Paul partit d'Athènes, et se rendit à Corinthe. Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d'Italie avec sa femme Priscille, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome.
Il se lia avec eux ; et, comme il avait le même métier, il demeura chez eux et y travailla : ils étaient faiseurs de tentes. Paul discourait dans la synagogue chaque sabbat, et il persuadait des Juifs et des Grecs.
Synthèse de la catéchèse du Pape Benoît XVI
Elle et son mari Aquila furent chassés de Rome sous l'empereur Claude, à la suite de troubles attribués aux Chrétiens.
"Ils gagnèrent Corinthe vers l'an 50 et y rencontrèrent Paul qui était comme eux drapier".
Puis le Saint-Père a dit que Priscilla fut une personne responsable et engagée, "très active dans le Christianisme romain.
Priscille et Aquila jouèrent un rôle fondamental dans l'Église de Rome.
Ils accueillirent à leur domicile des réunions Eucharistiques que les Grecs appelaient Ecclesia.
Dans la maison de Priscille se réunissait l'Église primitive qui célébrait Le Christ. Ainsi l'Église prit-elle naissance dans les foyers des croyants".
Rappelant que jusqu'au III siècle les Chrétiens ne disposaient pas de véritables lieux de culte, le Pape a expliqué que pendant les deux premiers siècles des maisons privées faisaient office d'églises.
"C'est grâce à la Foi et à l'élan apostolique de tels témoins -a ajouté Benoît XVI- que le Christianisme nous est parvenu jusqu'à nous, et il n'a pas seulement grandi grâce aux apôtres qui annonçaient l'Évangile mais s'est enraciné dans le peuple grâce à l'action de tant de familles qui offrirent l'humus sur lequel a poussé la Foi".
"L'histoire de ce couple montre -a précisé Benoît XVI- l'importance des époux Chrétiens au sein de l'Église. Comme au début du Christianisme aujourd'hui et à jamais le foyer sera une petite Église domestique".
"Ce n'est pas par hasard si dans l'Épître aux Ephésiens l'Apôtre fait un parallèle entre mariage et lien sponsal Christ Église.
.
On peut en conclure que Paul influença la perception de l'Église sur la famille, entendue comme étant indirectement famille de Dieu".
Rendons`donc hommage a Priscilla et Aquila, précisé le Saint-Père, qui "apparaissent comme des modèles d'une vie conjugale mise au service de la communauté chrétienne. Voyons en eux un modèle d'Église, famille de Dieu pour chaque temps".
Synthèse de la catéchèse lue en français par le Pape Benoît XVI
Chers Frères et Sœurs,
Portons aujourd’hui notre regard sur le couple formé par Priscilla et Aquila, auxquels saint Paul, dans l’épître aux Romains, rend un hommage appuyé, affirmant qu’ils ont risqué leur tête pour lui sauver la vie et que toute l’Église du monde païen est redevable de leur action.
D’origine juive, ils furent chassés de Rome par les mesures anti-Chrétiennes de l’empereur Claude et ils se fixèrent à Corinthe où ils accueillirent saint Paul dans leur maison.
Installés ensuite à Éphèse, ils continuèrent de servir l’annonce de l’Évangile : ils complétèrent la formation Chrétienne d’Apollos.
Ils avaient également l’habitude d’accueillir dans leur maison la communauté des fidèles, l’Église, l’Ekklesía, à savoir la convocation sainte, pour écouter la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie comme d’autres le firent ailleurs.
L’œuvre réalisée par Priscilla et Aquila, qui sont reconnus par saint Paul comme des précieux collaborateurs de son apostolat, manifeste que l’action des époux Chrétiens est importante.
Soutenu par la même Foi et par une forte spiritualité, le couple est appelé à prendre sa part de responsabilité à l’égard du Corps mystique du Christ.
De même, toute famille est invitée à être une petite Église et la relation conjugale est à entendre en relation avec la communion sponsale qui relie Le Christ et l’Église.
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes et le groupe de pèlerins corses de la paroisse de Porto-Vecchio.
Je vous invite tous à faire de vos familles des petites Églises, où Le Christ est honoré et où chacun puise la force d’être témoin de l’Évangile.
Texte intégral de la catéchèse du Pape Benoît XVI: Benoît XVI : la formation de l'Eglise à partir des familles chrétienneshttp://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=0702072_catechese
ROME, le 07 Février 2007 - (E.S.M.) http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php
Benoît XVI a consacré la catéchèse de l'audience générale de ce matin aux époux romains Priscille et Aquila, collaborateurs de Paul à Corinthe.
L'Église naît dans les foyers Chrétiens.
Benoît XVI a consacré la catéchèse de l'audience générale aux époux romains Priscilla et Aquila, collaborateurs de Paul à Corinthe.
Avant la catéchèse du saint Père a été faite la lecture des Actes des Apôtres (18,1-4).
Après cela, Paul partit d'Athènes, et se rendit à Corinthe. Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d'Italie avec sa femme Priscille, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome.
Il se lia avec eux ; et, comme il avait le même métier, il demeura chez eux et y travailla : ils étaient faiseurs de tentes. Paul discourait dans la synagogue chaque sabbat, et il persuadait des Juifs et des Grecs.
Synthèse de la catéchèse du Pape Benoît XVI
Elle et son mari Aquila furent chassés de Rome sous l'empereur Claude, à la suite de troubles attribués aux Chrétiens.
"Ils gagnèrent Corinthe vers l'an 50 et y rencontrèrent Paul qui était comme eux drapier".
Puis le Saint-Père a dit que Priscilla fut une personne responsable et engagée, "très active dans le Christianisme romain.
Priscille et Aquila jouèrent un rôle fondamental dans l'Église de Rome.
Ils accueillirent à leur domicile des réunions Eucharistiques que les Grecs appelaient Ecclesia.
Dans la maison de Priscille se réunissait l'Église primitive qui célébrait Le Christ. Ainsi l'Église prit-elle naissance dans les foyers des croyants".
Rappelant que jusqu'au III siècle les Chrétiens ne disposaient pas de véritables lieux de culte, le Pape a expliqué que pendant les deux premiers siècles des maisons privées faisaient office d'églises.
"C'est grâce à la Foi et à l'élan apostolique de tels témoins -a ajouté Benoît XVI- que le Christianisme nous est parvenu jusqu'à nous, et il n'a pas seulement grandi grâce aux apôtres qui annonçaient l'Évangile mais s'est enraciné dans le peuple grâce à l'action de tant de familles qui offrirent l'humus sur lequel a poussé la Foi".
"L'histoire de ce couple montre -a précisé Benoît XVI- l'importance des époux Chrétiens au sein de l'Église. Comme au début du Christianisme aujourd'hui et à jamais le foyer sera une petite Église domestique".
"Ce n'est pas par hasard si dans l'Épître aux Ephésiens l'Apôtre fait un parallèle entre mariage et lien sponsal Christ Église.
.
On peut en conclure que Paul influença la perception de l'Église sur la famille, entendue comme étant indirectement famille de Dieu".
Rendons`donc hommage a Priscilla et Aquila, précisé le Saint-Père, qui "apparaissent comme des modèles d'une vie conjugale mise au service de la communauté chrétienne. Voyons en eux un modèle d'Église, famille de Dieu pour chaque temps".
Synthèse de la catéchèse lue en français par le Pape Benoît XVI
Chers Frères et Sœurs,
Portons aujourd’hui notre regard sur le couple formé par Priscilla et Aquila, auxquels saint Paul, dans l’épître aux Romains, rend un hommage appuyé, affirmant qu’ils ont risqué leur tête pour lui sauver la vie et que toute l’Église du monde païen est redevable de leur action.
D’origine juive, ils furent chassés de Rome par les mesures anti-Chrétiennes de l’empereur Claude et ils se fixèrent à Corinthe où ils accueillirent saint Paul dans leur maison.
Installés ensuite à Éphèse, ils continuèrent de servir l’annonce de l’Évangile : ils complétèrent la formation Chrétienne d’Apollos.
Ils avaient également l’habitude d’accueillir dans leur maison la communauté des fidèles, l’Église, l’Ekklesía, à savoir la convocation sainte, pour écouter la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie comme d’autres le firent ailleurs.
L’œuvre réalisée par Priscilla et Aquila, qui sont reconnus par saint Paul comme des précieux collaborateurs de son apostolat, manifeste que l’action des époux Chrétiens est importante.
Soutenu par la même Foi et par une forte spiritualité, le couple est appelé à prendre sa part de responsabilité à l’égard du Corps mystique du Christ.
De même, toute famille est invitée à être une petite Église et la relation conjugale est à entendre en relation avec la communion sponsale qui relie Le Christ et l’Église.
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes et le groupe de pèlerins corses de la paroisse de Porto-Vecchio.
Je vous invite tous à faire de vos familles des petites Églises, où Le Christ est honoré et où chacun puise la force d’être témoin de l’Évangile.
Texte intégral de la catéchèse du Pape Benoît XVI: Benoît XVI : la formation de l'Eglise à partir des familles chrétienneshttp://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=0702072_catechese
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Dimanche 09 Juillet 2017
Fête des Saints Augustin Zhao Rong († 1815) et 119 Compagnons, Martyrs en Chine († 1648 - 1930).
Fête des Saints Augustin Zhao Rong († 1815) et 119 Compagnons, Martyrs en Chine († 1648 - 1930).
Saints Augustin ZhaoRong et ses compagnons
Martyrs en Chine
Mémoire des Saints Augustin Zhao Rong, http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6211/Saint-Augustin-Zhao-Rong.htmlPrêtre, Pierre Sans i Jorda,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/11734/Saint-Pierre-Sanz-i-Jorda.html Évêque et leurs compagnons, martyrs en Chine entre 1648 et 1930:
Évêques
Saints Louis Versiglia, Antoine Fantosati, François Fogolla, Gabriel-Taurin Dufresse et Grégoire Grassi.
Prêtres
Saints Céside Giacomantonio, François-Marie Lantrua (Jean de Triora), Joseph-Marie Gambaro, franciscains ; François Diaz del Ricon, François-Fernandez de Capillas, François Serrano, Joachim Royo, Jean Alcober, dominicains ; Léon-Ignace Mangin, Modeste Andlauer, Paul Denn, Remi Isoré, jésuites ; Albéric Crescitelli, de l’Institut pontifical pour les Missions étrangères ; Auguste Chapdelaine et Jean-Pïerre Néel, des Missions étrangères de Paris ; Calliste Caravario, salésien ; François-Régis Clet, Lazariste ; Paul Liu Hanzuo et Thaddée Liu Ruiting.http://nominis.cef.fr/contenus/saints/9367/Bienheureux-Thaddee-Liu.html
Séminaristes
Saints Joseph Zhang Wenlan et Paul Chen Changpin
Catéchistes
Saints Jérôme Lu Tingmei, Joachim He Kaizhi, Jean Chen Xianheng, Jean Zhang Tianshen, Joseph Zhang Dapeng, Laurent Wang Bing, Lucie Yi Zenmei, Martin Wu Xuesheng, Pierre Liu Wenynam, Pierre Wu Guosheng.
Saints et Saintes
Agathe Lin Zhao,Agnès Cao Kuiying, André Wang Tianqing, Anne An Jianzhi, Anne Wang, Barbe Cui Lianzhi, Élisabeth Gin Bianzhi, Jean-Baptiste Lou Tingyin, Jean-Baptiste Wu Mantang, Jean-Baptiste Zhao Mingxi, Jean-Baptiste Zhou Wuzui, Jean Wang Guizin, Jean Wu Wengin, Joseph Ma Taishun, Joseph Wang Guiji, Joseph Wang Yumei, Joseph Yuan Gengyin, Joseph Yuan Zaide, Lang Yangzhi, Laurent Bai Xiaoman, Lucie Wang Cheng, Lucie Wang Wangzhi, Madeleine Du Fengju, Marc Ji Tianxiang, Marie An Guozhi, Marie An Lihua, Marie Du Tianshi, Marie Du Zhaozhi, Marie Fan Kun, Marie Fu Guilin, Marie Guo Lizhi, Marie Zhou Wuzhi, Marie Wang Lizhi, Marie Zhao Guoqzhi, Marie Zhao, Marie Zheng Xu, Marie Zhou Wuxhi, Marthe Wang Louzhi, Paul Ke Tingzhu, Paul Lang Fu, Paul Liu Jinde, Paul Wu Juan, Paul Wu Wanshu, Pierre Zhao Mingzhen, Pierre Zhou Rixin, Raymond Li Quenzhen, Rose Chen Aixie, Rose Fao Hui, Rose Zhao, Simon Qin Chunfu, Thérèse Chen Jinxie, Thérèse Zhang Hezhi, Xi Guizi et Zhang Huailu.
À différentes périodes et en divers lieux de Chine, ils ont attesté avec vigueur l’Évangile du Christ par la parole et par l’action et, à cause de leur prédication ou de leur confession de Foi, ils ont été mis à mort, victimes de persécutions entre 1648 et 1930.
Martyrologe romain.
Martyrs en Chine
Mémoire des Saints Augustin Zhao Rong, http://nominis.cef.fr/contenus/saint/6211/Saint-Augustin-Zhao-Rong.htmlPrêtre, Pierre Sans i Jorda,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/11734/Saint-Pierre-Sanz-i-Jorda.html Évêque et leurs compagnons, martyrs en Chine entre 1648 et 1930:
Évêques
Saints Louis Versiglia, Antoine Fantosati, François Fogolla, Gabriel-Taurin Dufresse et Grégoire Grassi.
Prêtres
Saints Céside Giacomantonio, François-Marie Lantrua (Jean de Triora), Joseph-Marie Gambaro, franciscains ; François Diaz del Ricon, François-Fernandez de Capillas, François Serrano, Joachim Royo, Jean Alcober, dominicains ; Léon-Ignace Mangin, Modeste Andlauer, Paul Denn, Remi Isoré, jésuites ; Albéric Crescitelli, de l’Institut pontifical pour les Missions étrangères ; Auguste Chapdelaine et Jean-Pïerre Néel, des Missions étrangères de Paris ; Calliste Caravario, salésien ; François-Régis Clet, Lazariste ; Paul Liu Hanzuo et Thaddée Liu Ruiting.http://nominis.cef.fr/contenus/saints/9367/Bienheureux-Thaddee-Liu.html
Séminaristes
Saints Joseph Zhang Wenlan et Paul Chen Changpin
Catéchistes
Saints Jérôme Lu Tingmei, Joachim He Kaizhi, Jean Chen Xianheng, Jean Zhang Tianshen, Joseph Zhang Dapeng, Laurent Wang Bing, Lucie Yi Zenmei, Martin Wu Xuesheng, Pierre Liu Wenynam, Pierre Wu Guosheng.
Saints et Saintes
Agathe Lin Zhao,Agnès Cao Kuiying, André Wang Tianqing, Anne An Jianzhi, Anne Wang, Barbe Cui Lianzhi, Élisabeth Gin Bianzhi, Jean-Baptiste Lou Tingyin, Jean-Baptiste Wu Mantang, Jean-Baptiste Zhao Mingxi, Jean-Baptiste Zhou Wuzui, Jean Wang Guizin, Jean Wu Wengin, Joseph Ma Taishun, Joseph Wang Guiji, Joseph Wang Yumei, Joseph Yuan Gengyin, Joseph Yuan Zaide, Lang Yangzhi, Laurent Bai Xiaoman, Lucie Wang Cheng, Lucie Wang Wangzhi, Madeleine Du Fengju, Marc Ji Tianxiang, Marie An Guozhi, Marie An Lihua, Marie Du Tianshi, Marie Du Zhaozhi, Marie Fan Kun, Marie Fu Guilin, Marie Guo Lizhi, Marie Zhou Wuzhi, Marie Wang Lizhi, Marie Zhao Guoqzhi, Marie Zhao, Marie Zheng Xu, Marie Zhou Wuxhi, Marthe Wang Louzhi, Paul Ke Tingzhu, Paul Lang Fu, Paul Liu Jinde, Paul Wu Juan, Paul Wu Wanshu, Pierre Zhao Mingzhen, Pierre Zhou Rixin, Raymond Li Quenzhen, Rose Chen Aixie, Rose Fao Hui, Rose Zhao, Simon Qin Chunfu, Thérèse Chen Jinxie, Thérèse Zhang Hezhi, Xi Guizi et Zhang Huailu.
À différentes périodes et en divers lieux de Chine, ils ont attesté avec vigueur l’Évangile du Christ par la parole et par l’action et, à cause de leur prédication ou de leur confession de Foi, ils ont été mis à mort, victimes de persécutions entre 1648 et 1930.
Martyrologe romain.
Saints Augustin Zhao Rong († 1815)
et 119 Compagnons
Martyrs en Chine († 1648 - 1930)
Chapelle Papale pour la Canonisation des Bienheureux
Extraits de l’Homélie de Sa Sainteté Jean Paul II
Dimanche 1er Octobre 2000
[...] 2. « Les préceptes du Seigneur apportent la Joie » (Ps. resp.). Ces paroles du Psaume résponsorial reflètent bien l'expérience d'Agostino Zhao Rong et de ses 119 compagnons, Martyrs en Chine.
Les témoignages qui nous sont parvenus laissent entrevoir chez eux un état d'âme empreint d'une profonde sérénité et joie.
L'Église est aujourd'hui reconnaissante au Seigneur, qui la Bénit et l'inonde de lumière à travers la splendeur de la sainteté de ces fils et filles de la Chine.
L'Année Sainte n'est-elle pas le moment le plus opportun pour faire resplendir leur témoignage héroïque?
La jeune Anna Wang, âgée de 14 ans, résiste aux menaces du bourreau qui la somme d'apostasier, et, se préparant à être décapité, le visage lumineux, déclare:
« La porte du Ciel est ouverte à tous » et murmure trois fois de suite « Jésus ».
A ceux qui viennent de lui couper le bras droit et qui se préparent à l'écorcher vif, Chi Zhuzi, âgé de 18 ans, crie avec courage:
« Chaque morceau de ma chair, chaque goutte de mon sang vous répéteront que je suis Chrétien ».
Les 85 autres Chinois, hommes et femmes de tout âge et de toute condition, Prêtres, Religieux et laïcs, ont témoigné d'une conviction et d'une joie semblables en scellant leur fidélité indéfectible au Christ et à l'Église à travers le don de la vie.
Cela est survenu au cours de divers siècles et en des temps complexes et difficiles de l'histoire de Chine.
La Célébration présente n'est pas le lieu opportun pour émettre des jugements sur ces périodes de l'histoire: on pourra et on devra le faire en une autre occasion.
Aujourd'hui, à travers cette proclamation solennelle de sainteté, l'Église entend uniquement reconnaître que ces martyrs sont un exemple de courage et de cohérence pour nous tous et font honneur au noble peuple chinois.
Parmi cette foule de martyrs resplendissent également 33 Missionnaires, hommes et femmes, qui quittèrent leur terre et tentèrent de s'introduire dans la réalité chinoise, en assumant avec amour ses caractéristiques, dans le désir d’annoncer Le Christ et servir ce peuple.
Leurs tombes sont là-bas, représentant presque un signe de leur appartenance définitive à la Chine, que, même dans leurs limites humaines, ils ont sincèrement aimée, dépensant pour elle toutes leurs énergies.
« Nous n'avons jamais fait de mal à personne - répond l'Évêque Francesco Fogolla au gouverneur qui s'apprête à le frapper avec son épée - au contraire, nous avons fait du bien à de nombreuses personnes ». [...]
et 119 Compagnons
Martyrs en Chine († 1648 - 1930)
Chapelle Papale pour la Canonisation des Bienheureux
Extraits de l’Homélie de Sa Sainteté Jean Paul II
Dimanche 1er Octobre 2000
[...] 2. « Les préceptes du Seigneur apportent la Joie » (Ps. resp.). Ces paroles du Psaume résponsorial reflètent bien l'expérience d'Agostino Zhao Rong et de ses 119 compagnons, Martyrs en Chine.
Les témoignages qui nous sont parvenus laissent entrevoir chez eux un état d'âme empreint d'une profonde sérénité et joie.
L'Église est aujourd'hui reconnaissante au Seigneur, qui la Bénit et l'inonde de lumière à travers la splendeur de la sainteté de ces fils et filles de la Chine.
L'Année Sainte n'est-elle pas le moment le plus opportun pour faire resplendir leur témoignage héroïque?
La jeune Anna Wang, âgée de 14 ans, résiste aux menaces du bourreau qui la somme d'apostasier, et, se préparant à être décapité, le visage lumineux, déclare:
« La porte du Ciel est ouverte à tous » et murmure trois fois de suite « Jésus ».
A ceux qui viennent de lui couper le bras droit et qui se préparent à l'écorcher vif, Chi Zhuzi, âgé de 18 ans, crie avec courage:
« Chaque morceau de ma chair, chaque goutte de mon sang vous répéteront que je suis Chrétien ».
Les 85 autres Chinois, hommes et femmes de tout âge et de toute condition, Prêtres, Religieux et laïcs, ont témoigné d'une conviction et d'une joie semblables en scellant leur fidélité indéfectible au Christ et à l'Église à travers le don de la vie.
Cela est survenu au cours de divers siècles et en des temps complexes et difficiles de l'histoire de Chine.
La Célébration présente n'est pas le lieu opportun pour émettre des jugements sur ces périodes de l'histoire: on pourra et on devra le faire en une autre occasion.
Aujourd'hui, à travers cette proclamation solennelle de sainteté, l'Église entend uniquement reconnaître que ces martyrs sont un exemple de courage et de cohérence pour nous tous et font honneur au noble peuple chinois.
Parmi cette foule de martyrs resplendissent également 33 Missionnaires, hommes et femmes, qui quittèrent leur terre et tentèrent de s'introduire dans la réalité chinoise, en assumant avec amour ses caractéristiques, dans le désir d’annoncer Le Christ et servir ce peuple.
Leurs tombes sont là-bas, représentant presque un signe de leur appartenance définitive à la Chine, que, même dans leurs limites humaines, ils ont sincèrement aimée, dépensant pour elle toutes leurs énergies.
« Nous n'avons jamais fait de mal à personne - répond l'Évêque Francesco Fogolla au gouverneur qui s'apprête à le frapper avec son épée - au contraire, nous avons fait du bien à de nombreuses personnes ». [...]
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Lundi 10 Juillet 2017
Fête du Vénérable Antoine Kowalczyk, Oblat de Marie Immaculée, Missionnaire dans l’Ouest canadien (1866-1947).
Fête du Vénérable Antoine Kowalczyk, Oblat de Marie Immaculée, Missionnaire dans l’Ouest canadien (1866-1947).
Vénérable Antoine Kowalczyk
Oblat de Marie Immaculée (✝ 1947)
Antoine Kowalczyk, Frère polonais laïc de la Congrégation des Missionnaires Oblats de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée (1866-1947), décret du 27 mars 2013.http://www.news.va/fr/news/promulgation-de-decrets-2
Antoine Kowalczyk (1866-1947), Frère de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée a œuvré dans l’Ouest canadien.
Né à Dzierzanow, en Pologne, le 4 Juin 1866, le Frère Antoine est arrivé au Canada en 1896 et est décédé le 10 juillet 1947, à Edmonton.
Formé en Allemagne comme forgeron, il a perdu un bras dans une scierie à Lac-la-Biche, une mission de sa Communauté.
Rendu populaire sous le nom de 'Forgeron de Dieu', il a par la suite travaillé avec les Indiens et les métis en Alberta, pour ensuite passer la grande partie de sa vie à titre de concierge au Collège St John à Edmonton (1911-1947), où il a également vécu ses dernières années comme jardinier et homme à tout faire.
Le Vénérable Frère Antoine est inhumé à Saint-Albert, près du centre-ville d’Edmonton. (Conférence des évêques catholiques du Canada).http://www.cccb.ca/site/frc/salle-de-presse/annonces/3580-le-frere-antoine-kowalczyk-omi-reconnu-pour-ses-vertus-heroiques
Oblat de Marie Immaculée (✝ 1947)
Antoine Kowalczyk, Frère polonais laïc de la Congrégation des Missionnaires Oblats de la Bienheureuse Vierge Marie Immaculée (1866-1947), décret du 27 mars 2013.http://www.news.va/fr/news/promulgation-de-decrets-2
Antoine Kowalczyk (1866-1947), Frère de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée a œuvré dans l’Ouest canadien.
Né à Dzierzanow, en Pologne, le 4 Juin 1866, le Frère Antoine est arrivé au Canada en 1896 et est décédé le 10 juillet 1947, à Edmonton.
Formé en Allemagne comme forgeron, il a perdu un bras dans une scierie à Lac-la-Biche, une mission de sa Communauté.
Rendu populaire sous le nom de 'Forgeron de Dieu', il a par la suite travaillé avec les Indiens et les métis en Alberta, pour ensuite passer la grande partie de sa vie à titre de concierge au Collège St John à Edmonton (1911-1947), où il a également vécu ses dernières années comme jardinier et homme à tout faire.
Le Vénérable Frère Antoine est inhumé à Saint-Albert, près du centre-ville d’Edmonton. (Conférence des évêques catholiques du Canada).http://www.cccb.ca/site/frc/salle-de-presse/annonces/3580-le-frere-antoine-kowalczyk-omi-reconnu-pour-ses-vertus-heroiques
Sa Biographie
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mardi 11 Juillet 2017
Fête de Saint Benoît de Nursie, Fondateur de l’Ordre des Bénédictins, Patriarche (Père) des Moines d'Occident, Co-Patron de l’Europe (480-547).
Saint Benoît est Patron de l'Europe avec les Saints Cyrille et Méthode, Sainte Brigitte de Suède, Sainte Catherine de Sienne et Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein).
Il est aussi Patron de la bonne mort avec Saint Joseph.
Fête de Saint Benoît de Nursie, Fondateur de l’Ordre des Bénédictins, Patriarche (Père) des Moines d'Occident, Co-Patron de l’Europe (480-547).
Saint Benoît est Patron de l'Europe avec les Saints Cyrille et Méthode, Sainte Brigitte de Suède, Sainte Catherine de Sienne et Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein).
Il est aussi Patron de la bonne mort avec Saint Joseph.
Saint Benoît
Benoît de Nursie, patriarche des Moines d'Occident (✝ v. 547)
Benoît était le fils d’un noble romain de Nursie en Ombrie, et la tradition, qu’accepte saint Bède,https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A8de_le_V%C3%A9n%C3%A9rable fait de Scolastique sa sœur jumelle.https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Scolastique
A 15 ans, on l'envoie à Rome faire ses études, accompagné de sa nourrice.
Rome est terrible aux âmes pures : tentations charnelles, tentations intellectuelles et politiques.
Benoît s'enfuit, car c'est "Dieu seul" qu'il cherche et il ne veut pas courir le risque de le perdre.
Il aboutit à une caverne de Subiaco où un ermite accepte de lui servir de guide dans sa quête de Dieu.
Benoît y médite de la meilleure façon de vivre pour trouver Dieu.
Mais il est difficile de passer inaperçu quand on rayonne de sainteté.
Les Moines d'un Monastère voisin l'invitent à devenir leur Père abbé.
Bien mal leur en a pris : il veut les sanctifier et les réformer.
Ils en sont décontenancés et tentent de l'empoisonner.
Il retourne à sa caverne de Subiaco où des disciples mieux intentionnés viennent le rejoindre.
Il les organise en prieuré et c'est ainsi que va naître la Règle Bénédictine.
La jalousie d'un Prêtre les en chasse, lui et ses frères, et ils se réfugient au Mont-Cassin qui deviendra le premier Monastère Bénédictin.
Il y mourra la même année que sa soeur sainte Scholastique.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/609/Sainte+Scholastique.html
Emportées au Moyen Age d'une manière assez frauduleuse, leurs reliques sont désormais sur les bords de la Loire, à Fleury sur Loire, devenu Saint Benoît sur Loire-45730.
Saint Patron de l'Europe: "Messager de paix, Fondateur de la Vie Monastique en Occident...
Lui et ses fils avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès Chrétien aux populations s'étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l'Irlande aux plaines de Pologne" (Paul VI 1964)
Père du Monachisme, Patron de l'Europe: La catéchèse le 9 avril 2008 a été consacrée à la figure de Saint Benoît de Nursie, "le père du Monachisme occidental, dont la vie et les œuvres imprimèrent un mouvement fondamental à la civilisation et à la culture occidentale.
La source principale pour approcher la vie de Benoît est le second livre des Dialogues de saint Grégoire le grand,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1787/Saint-Gregoire-le-Grand.html qui présente le Moine comme un astre brillant indiquant comment sortir "de la nuit ténébreuse de l'histoire", d'une crise des valeurs et des institutions découlant de la fin de l'empire romain.
Son œuvre et la règle Bénédictine ont exercé une influence fondamentale pendant des siècles dans le développement de la civilisation et de la culture en occident, bien au-delà de son pays et de son temps.
Après la fin de l'unité politique il favorisa la naissance d'une nouvelle Europe, spirituelle et culturelle, unie par la Foi Chrétienne commune aux peuples du continent".
"Benoît naquit vers 480 dans une famille aisée qui l'envoya étudier à Rome. Mais avant de les avoir terminées, il gagna une Communauté Monastique dans les Abruzzes.
Trois ans plus tard il gagnait une grotte de Subiaco dans laquelle il vécut isolé trois ans... résistant aux habituelles tentations humaines comme l'auto-affirmation de soi et le nombrilisme, la sensualité, la colère et la vengeance.
Sa conviction -a précisé le Saint-Père- était que seul après avoir dominé ces épreuves" il aurait été en mesure d'aider autrui.
En 529, Benoît fonda l'Ordre Monastique qui porte son nom et se transporta à Montecassino, site élevé et visible de loin.
"Selon Saint Grégoire, ce choix symbolique voulait dire que si la vie Monastique trouve sa raison d'être dans l'isolement, le Monastère a également une fonction publique dans la vie de l'Église comme de la société".
Toute l'existence de Benoît de Nursie, a dit le Pape, "est imprégnée de la Prière, qui fut le fondement de son œuvre, car sans elle il n'y a pas expérience de Dieu.
Son intériorité n'était cependant pas détachée de la réalité et, dans l'inquiétude et la confusion de son temps, Benoît vivait sous le regard de Dieu, tourné vers Lui, tout en étant attentif aux devoirs quotidiens envers les besoins concrets des gens".
Il mourut en 547 et sa règle donne des conseils qui, au-delà des Moines, sont utiles pour qui chemine vers Dieu.
"Par sa mesure, son humanité et son clair discernement entre l'essentiel et le secondaire en matière spirituelle, ce texte reste éclairant jusqu'à nos jours".
En 1964 Paul VI fit de Benoît le Saint Patron de l'Europe, de ce continent qui, profondément blessé car "à peine sorti de deux guerres et de deux idéologies tragiques, était à la recherche d'une nouvelle identité.
Pour forger une nouvelle unité stable les moyens politiques, économiques et juridiques sont importants.
Mais il faut trouver un renouveau éthique et spirituel tiré des racines Chrétiennes de l'Europe.
Sans cette lymphe vitale, l'homme reste exposé au danger de succomber à la vieille tentation de se racheter tout seul...ce qui est que la vielle utopie du XXe siècle européen...qui a provoqué un recul sans précédent dans une histoire humaine déjà tourmentée".
L'église abbatiale de Fleury a pris le vocable de St-Benoît lorsque les reliques du Saint furent ramenées du Mont Cassin en 703.
La première en France a avoir suivi la règle de St-Benoît. (diocèse d'Orléans)http://www.orleans.catholique.fr/eglise-loiret/histoire-patrimoine
"Décédé le 21 mars.
Comme le 21 Mars tombait souvent en Carême, dès le VIIIe siècle, il est fêté le 11 juillet date de la Célébration de la translation des reliques à Fleury/Saint-Benoît-sur-Loire"
"L'essentiel de sa sépulture a bien été retrouvé au Mt Cassin, et ne se situe pas à St Benoît sur Loire (peut être transfert de quelques reliques selon la tradition non démontrée)"
- Voir aussi:
Médaille de saint Benoît (en anglais)
http://www.osb.org/gen/medal.html
Mémoire (en Europe: Fête) de Saint Benoît, abbé. Né à Nursie en Ombrie, après des études à Rome, il commença par vivre en ermite à Subiaco, rassembla autour de lui de nombreux disciples, puis s’établit au Mont-Cassin, où il fonda un Monastère célèbre et composa une Règle, qui se répandit dans toutes les régions, au point qu’il mérite d’être appelé patriarche des moines d’Occident.
La tradition place sa mort le 21 mars 547, mais dès le VIIIe siècle, on a célébré sa mémoire en ce jour.
Martyrologe romain
Quand tu entreprends une bonne action, demande lui par une très instante prière qu’il la parachève.
Alors celui qui a daigné nous compter au nombre de ses fils n’aura pas un jour à s’attrister de nos mauvaises actions.
Règle de saint Benoît - Prologue.
Benoît de Nursie, patriarche des Moines d'Occident (✝ v. 547)
Benoît était le fils d’un noble romain de Nursie en Ombrie, et la tradition, qu’accepte saint Bède,https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A8de_le_V%C3%A9n%C3%A9rable fait de Scolastique sa sœur jumelle.https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Scolastique
A 15 ans, on l'envoie à Rome faire ses études, accompagné de sa nourrice.
Rome est terrible aux âmes pures : tentations charnelles, tentations intellectuelles et politiques.
Benoît s'enfuit, car c'est "Dieu seul" qu'il cherche et il ne veut pas courir le risque de le perdre.
Il aboutit à une caverne de Subiaco où un ermite accepte de lui servir de guide dans sa quête de Dieu.
Benoît y médite de la meilleure façon de vivre pour trouver Dieu.
Mais il est difficile de passer inaperçu quand on rayonne de sainteté.
Les Moines d'un Monastère voisin l'invitent à devenir leur Père abbé.
Bien mal leur en a pris : il veut les sanctifier et les réformer.
Ils en sont décontenancés et tentent de l'empoisonner.
Il retourne à sa caverne de Subiaco où des disciples mieux intentionnés viennent le rejoindre.
Il les organise en prieuré et c'est ainsi que va naître la Règle Bénédictine.
La jalousie d'un Prêtre les en chasse, lui et ses frères, et ils se réfugient au Mont-Cassin qui deviendra le premier Monastère Bénédictin.
Il y mourra la même année que sa soeur sainte Scholastique.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/609/Sainte+Scholastique.html
Emportées au Moyen Age d'une manière assez frauduleuse, leurs reliques sont désormais sur les bords de la Loire, à Fleury sur Loire, devenu Saint Benoît sur Loire-45730.
Saint Patron de l'Europe: "Messager de paix, Fondateur de la Vie Monastique en Occident...
Lui et ses fils avec la Croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès Chrétien aux populations s'étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l'Irlande aux plaines de Pologne" (Paul VI 1964)
Père du Monachisme, Patron de l'Europe: La catéchèse le 9 avril 2008 a été consacrée à la figure de Saint Benoît de Nursie, "le père du Monachisme occidental, dont la vie et les œuvres imprimèrent un mouvement fondamental à la civilisation et à la culture occidentale.
La source principale pour approcher la vie de Benoît est le second livre des Dialogues de saint Grégoire le grand,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1787/Saint-Gregoire-le-Grand.html qui présente le Moine comme un astre brillant indiquant comment sortir "de la nuit ténébreuse de l'histoire", d'une crise des valeurs et des institutions découlant de la fin de l'empire romain.
Son œuvre et la règle Bénédictine ont exercé une influence fondamentale pendant des siècles dans le développement de la civilisation et de la culture en occident, bien au-delà de son pays et de son temps.
Après la fin de l'unité politique il favorisa la naissance d'une nouvelle Europe, spirituelle et culturelle, unie par la Foi Chrétienne commune aux peuples du continent".
"Benoît naquit vers 480 dans une famille aisée qui l'envoya étudier à Rome. Mais avant de les avoir terminées, il gagna une Communauté Monastique dans les Abruzzes.
Trois ans plus tard il gagnait une grotte de Subiaco dans laquelle il vécut isolé trois ans... résistant aux habituelles tentations humaines comme l'auto-affirmation de soi et le nombrilisme, la sensualité, la colère et la vengeance.
Sa conviction -a précisé le Saint-Père- était que seul après avoir dominé ces épreuves" il aurait été en mesure d'aider autrui.
En 529, Benoît fonda l'Ordre Monastique qui porte son nom et se transporta à Montecassino, site élevé et visible de loin.
"Selon Saint Grégoire, ce choix symbolique voulait dire que si la vie Monastique trouve sa raison d'être dans l'isolement, le Monastère a également une fonction publique dans la vie de l'Église comme de la société".
Toute l'existence de Benoît de Nursie, a dit le Pape, "est imprégnée de la Prière, qui fut le fondement de son œuvre, car sans elle il n'y a pas expérience de Dieu.
Son intériorité n'était cependant pas détachée de la réalité et, dans l'inquiétude et la confusion de son temps, Benoît vivait sous le regard de Dieu, tourné vers Lui, tout en étant attentif aux devoirs quotidiens envers les besoins concrets des gens".
Il mourut en 547 et sa règle donne des conseils qui, au-delà des Moines, sont utiles pour qui chemine vers Dieu.
"Par sa mesure, son humanité et son clair discernement entre l'essentiel et le secondaire en matière spirituelle, ce texte reste éclairant jusqu'à nos jours".
En 1964 Paul VI fit de Benoît le Saint Patron de l'Europe, de ce continent qui, profondément blessé car "à peine sorti de deux guerres et de deux idéologies tragiques, était à la recherche d'une nouvelle identité.
Pour forger une nouvelle unité stable les moyens politiques, économiques et juridiques sont importants.
Mais il faut trouver un renouveau éthique et spirituel tiré des racines Chrétiennes de l'Europe.
Sans cette lymphe vitale, l'homme reste exposé au danger de succomber à la vieille tentation de se racheter tout seul...ce qui est que la vielle utopie du XXe siècle européen...qui a provoqué un recul sans précédent dans une histoire humaine déjà tourmentée".
L'église abbatiale de Fleury a pris le vocable de St-Benoît lorsque les reliques du Saint furent ramenées du Mont Cassin en 703.
La première en France a avoir suivi la règle de St-Benoît. (diocèse d'Orléans)http://www.orleans.catholique.fr/eglise-loiret/histoire-patrimoine
"Décédé le 21 mars.
Comme le 21 Mars tombait souvent en Carême, dès le VIIIe siècle, il est fêté le 11 juillet date de la Célébration de la translation des reliques à Fleury/Saint-Benoît-sur-Loire"
"L'essentiel de sa sépulture a bien été retrouvé au Mt Cassin, et ne se situe pas à St Benoît sur Loire (peut être transfert de quelques reliques selon la tradition non démontrée)"
- Voir aussi:
Médaille de saint Benoît (en anglais)
http://www.osb.org/gen/medal.html
Mémoire (en Europe: Fête) de Saint Benoît, abbé. Né à Nursie en Ombrie, après des études à Rome, il commença par vivre en ermite à Subiaco, rassembla autour de lui de nombreux disciples, puis s’établit au Mont-Cassin, où il fonda un Monastère célèbre et composa une Règle, qui se répandit dans toutes les régions, au point qu’il mérite d’être appelé patriarche des moines d’Occident.
La tradition place sa mort le 21 mars 547, mais dès le VIIIe siècle, on a célébré sa mémoire en ce jour.
Martyrologe romain
Quand tu entreprends une bonne action, demande lui par une très instante prière qu’il la parachève.
Alors celui qui a daigné nous compter au nombre de ses fils n’aura pas un jour à s’attrister de nos mauvaises actions.
Règle de saint Benoît - Prologue.
SAINT BENOÎT
Benoît est ainsi nommé ou parce qu'il a bénit beaucoup, ou parce qu'il a reçu en cette vie beaucoup de Bénédictions, ou parce que tous le Bénissaient, ou bien parce qu'il a mérité la Bénédiction éternelle.
Sa vie fut écrite par Saint Grégoire.
Benoît était originaire de. la province de Nurcie. Ayant été placé à Rome pour faire ses études, tout jeune encore, il abandonna les lettres et résolut de s'en aller au désert.
Sa nourrice, qui le chérissait avec une grande tendresse, le suivit jusqu'en un lieu qu'on nomme OEside, où elle demanda à emprunter un crible pour nettoyer du froment, mais en le mettant sans précaution sur une table, le crible tomba et fut cassé en deux.
Saint Benoît la voyant pleurer prit les deux parties du crible et se levant, après une prière, il les trouva solidement réunies.
Peu De temps après, il quitta à la dérobée sa, nourrice et vint en un endroit où il resta trois ans inconnu aux hommes, à l’exception d'un Moine appelé Romain, dont les soins assidus lui assuraient le nécessaire.
Or, comme de l’antre où Benoît restait, jusqu'au Monastère de Romain il n'y avait pas de chemin, celui-ci liait le pain au bout d'une très longue corde et c'est ainsi qu'il avait coutume de le faire passer.
A cette corde, il attacha aussi une sonnette, afin que, averti par le son, l’homme de Dieu sût quand Romain lui apportait du pain et pût sortir pour le prendre.
Mais l’antique ennemi de l’homme jaloux de la charité du premier et de la manière dont le second se sustentait, jeta une pierre et cassa la sonnette : cela toutefois n'empêcha pas Romain de servir Benoît.
Au bout de trois ans Dieu, qui ne voulait pas laisser cachée sa vertu, révéla la cachette de son serviteur à un Prêtre.
Le Seigneur apparut donc dans une vision à un Prêtre qui se préparait à manger le jour de la Solennité de Pâques, et lui dit : « Tu te prépares des friandises et mon serviteur meurt de faim en tel lieu.
»
Le Prêtre se leva incontinent, et étant parvenu à trouver Benoît après de grandes difficultés :
« Levez-vous, lui dit-il, et prenons de la nourriture, parce que c'est aujourd'hui la Pâque du Seigneur.»
Benoît lui répondit : « Je vois bien qu'il est Pâques, puisque j'ai l’avantage de vous voir. »
Placé en effet loin des hommes, il ne savait pas que ce jour fût celui de la solennité de Pâques.
Le prêtre lui dit :
«Vraiment c'est aujourd'hui le jour de la résurrection de N.-S. : aussi ne, convient-il pas que vous fassiez abstinence; c'est pour cela que je vous ai été envoyé. »
Et après avoir Béni Dieu, ils prirent de la nourriture.
Un jour un oiseau noir, nommé merle, se mit à voler d'une manière importune autour de la figure de Benoît, de sorte que le Saint aurait pu le saisir avec la main; mais il fit le signe de la Croix et l’oiseau se retira.
Bientôt après, le diable lui ramena devant les yeux de l’esprit une femme qu'il avait vue autrefois, et il alluma dans son cœur une telle passion pour cette personne, que, vaincu par la volupté, il était près de quitter le désert.
Mais rendu subitement à lui-même par la grâce divine, il quitta ses vêtements, et se roula sur les épines et les ronces éparses çà et là, avec tant de violence que son corps en fut tout meurtri, il guérit ainsi par les plaies de sa chair les plaies de sa pensée : il vainquit le péché en déplaçant l’incendie.
A dater de ce moment aucune tentation ne s'éleva en son corps.
Sa renommée avait grandi; l’Abbé d'un Monastère étant mort, toute la Communauté vint le trouver et lui demander de la gouverner.
Il refusa longtemps, et dit d'avance aux Moines que leurs mœurs ne s'accordaient point avec les siennes; enfin il fut forcé de donner son consentement.
Mais comme il commandait que la règle fût observée selon toute sa rigueur dans le cloître, les Moines se reprochaient l’un à l’autre de l’avoir demandé pour leur chef, car leur irrégularité blessait l’amour qu'il avait pour le devoir.
Quand ils s'aperçurent qu'avec lui il ne leur était plus possible de faire le mal et que c'était chose pénible de rompre leurs habitudes, ils mêlèrent du poison avec son vin et le lui servirent à table.
Mais Benoît fit le signe de la Croix, ce qui brisa le verre comme par un coup de pierre. Il comprit donc qu'il y avait là une boisson de mort, puisqu'elle n'avait pu recevoir le signe de la vie; il se leva aussitôt et il dit avec calme :
« Que le Dieu tout-puissant ait pitié de vous, mes frères; ne vous ai-je pas dit que vos mœurs et les miennes ne s'accordaient pas? »
Il revint alors à la solitude qu'il avait quittée; et où ses miracles qui se multipliaient tous les jours le rendirent célèbre.
Une foule de personnes étant venues à lui, il bâtit douze Monastères. En l’un d'eux, il y avait un Moine qui ne pouvait pas vaquer longtemps à la prière, mais pendant que les autres étaient à l’oraison, il allait dehors et se livrait à des distractions terrestres et futiles.
L'Abbé de ce Monastère en ayant instruit Saint Benoît, celui-ci s'empressa de venir; il vit qu'un petit enfant noir tirait dehors, par le bord de son habit, ce Moine qui ne pouvait pas rester à la prière ; et il dit à l’Abbé du Monastère et au Moine Saint Maur :
« Est-ce que vous ne voyez pas quel est celui qui le tire ? »
Et comme ils répondaient : « Non; » il dit : « Prions pour que vous le voyiez aussi. » Et pendant qu'ils priaient, Saint Maur vit, mais l’Abbé ne put voir.
Un autre jour donc, après la prière, l’homme de Dieu rencontra le Moine dehors, et le frappa avec une verge à cause de son aveuglement; depuis ce temps, il resta à la prière, sans plus sortir.
Ce fut ainsi que l’antique ennemi de l’homme n'osa plus maîtriser les pensées du Moine, comme s'il eût reçu lui-même les coups.
De ces Monastères il y en avait trois élevés sur les rochers d'une montagne, et c'était avec un grand labeur qu'on tirait l’eau d'en bas : comme les frères priaient souvent l’homme de Dieu de changer les Monastères de lieu, une nuit il alla avec un enfant au haut de la montagne où, après avoir prié longtemps, il mit trois pierres en cet endroit pour servir de signe.
Rentré le matin à la maison, les frères vinrent le trouver pour la même causé et il leur dit :
« Allez creuser au milieu de la roche sur laquelle vous trouverez trois pierres, car Le Seigneur peut vous en faire jaillir de l’eau: »
Ils y allèrent et ils trouvèrent cette roche déjà couverte de gouttes; ils y creusèrent un trou et bientôt ils le virent plein d'eau : elle coule encore jusqu'à présent en assez grande quantité pour descendre du sommet de la montagne jusqu'en bas.
Une fois, un homme coupait des ronces avec une faux autour du Monastère de l’homme de Dieu; or, le fer sauta du manche et tomba dans un lac profond; et comme cet homme s'en tourmentait fort, Saint Benoît mit le manche sur le lac et un instant après le fer vint nager vers son manche.
Un jeune Moine appelé Placide, en allant puiser de l’eau, tomba dans le fleuve; bientôt l’eau l’emporta et l’entraîna loin de ta terre presque à la distance du jet d'une flèche.
Or, l’homme de Dieu qui était assis dans sa cellule vit cela en esprit tout aussitôt; il appela Maur, lui raconta l’accident arrivé à cet enfant et lui commanda d'aller le sauver.
Après avoir reçu la Bénédiction du Saint, Maur, s'empressa d'y aller, et pensant qu'il marchait sur la terre, il vint sur l’eau jusqu'auprès de l’enfant qu'il tira en le prenant par les cheveux : puis il revint rapporter à l’homme de Dieu ce qui lui était arrivé; mais le Saint l’attribua non pas à ses mérites, mais à l’obéissance de Maur.
Un Prêtre du nom de Florent, envieux du Saint, conçut une telle aversion contre lui qu'il envoya à l’homme de Dieu un pain empoisonné pour du pain bénit.
Le Saint le reçut avec reconnaissance, et le jeta au corbeau qui avait coutume de recevoir du pain de ses mains, en lui disant :
« Au Nom de J.-C., prends ce pain et jette-le en tel endroit que homme vivant ne le puisse prendre. »
Alors le corbeau ouvrit le bec, étendit les ailes, se mit à courir autour du pain et à croasser avec force, comme s'il eût voulu dire qu'il voulait bien obéir, mais que cependant il ne pouvait faire ce qui lui était commandé.
Le Saint lui commanda à diverses reprises en disant : « Prends, prends, n'aie pas peur, et jette-le, ainsi que j'ai dit. »
Enfin le corbeau prit le pain, ne revint que trois jours après et reçut de la main de Benoît sa ration accoutumée.
Florent, voyant donc qu'il ne pouvait pas tuer le corps de son maître; résolut de tuer les âmes des Religieux : il fit alors folâtrer et chanter sept jeunes filles toutes nues dans le jardin du Monastère, afin d'exciter les Moines à la luxure.
Le Saint ayant vu cela de sa cellule et craignant que ses disciples ne tombassent dans le péché, céda la place a l’envieux et prit quelques Frères avec lesquels il alla habiter ailleurs.
Mais Florent, qui se trouvait sur une terrasse, le voyant s'en .aller, en conçut de la joie, lorsque tout à coup la terrasse s'affaissa et le tua à l’instant.
Alors. Maur courut dire à l’homme de Dieu : « Revenez, parce que celui qui vous persécutait est tué.
Aussitôt qu'il eut entendu cela, le Saint poussa de grands gémissements, soit à cause de la mort de son ennemi, soit parce que son disciple s'en était réjoui.
Il lui infligea une pénitence de ce qu'en lui annonçant; un pareil malheur, il avait eu la présomption de se réjouir de la, mort d'un méchant.
Quant à Benoît, il n'évita pas l’ennemi en changeant le lieu de sa demeure : car il vint au mont Cassin, et du temple d'Apollon qui s'y trouvait, il fit un Oratoire en l’honneur de Saint Jean-Baptiste ; et convertit de l’idolâtrie tout le peuple d'alentour.
Mais l’antique ennemi, supportant cela avec peine, lui apparaissait visiblement sous une forme hideuse; sa bouche et ses yeux paraissaient jeter des flammes;
Il l’insultait en disant : «Benoît, Benoît, » mais comme le Saint ne lui répondait rien, au lieu de Benoît, Bénédiction ; il disait : « Maudit, maudit, pourquoi me persécutes-tu? »
Un jour les Frères voulaient élever une pierre qui était par terre pour la mettre en œuvre, mais ils ne pouvaient y parvenir.
Des hommes en grand nombre qui étaient là ne pouvaient non plus la soulever, quand l’homme de Dieu arrivant, donna sa Bénédiction et la pierre fut, élevée avec la plus grande célérité; ce qui fit juger que le diable était assis dessus et empêchait de la mouvoir.
Quand la muraille eut atteint une certaine hauteur, le démon apparut à l’homme de Dieu et lui fit signe d'aller trouver les Frères : aussitôt il leur envoya dire par un exprès :
« Mes frères, prenez garde à vous, parce que le malin esprit vient vers vous. »
A peine le messager, eut-il fini de parler que le démon fait tomber la muraille dont la chute écrasa un jeune Religieux.
Mais l’homme de Dieu fit apporter le mort tout brisé en un sac, le ressuscita par une Prière et le renvoya à son travail.
Un laïc, homme d'honnête vie, avait coutume, chaque année, de venir à jeun visiter Saint Benoît.
Un jour qu'il y venait, s'adjoignit à lui un autre personnage, chargé de vivres, pour son voyage : or, comme il se faisait tard, ce dernier dit : « Frère, venez et mangeons pour que nous ne soyons pas fatigués en chemin. »
Sur sa réponse qu'il ne goûterait à aucune nourriture en route, l’autre se tut pour l’heure; peu de temps après, il lui fit encore la même invitation, mais le laïc ne voulut pas céder.
Enfin une heure entière s'étant écoulée, dans la fatigue du voyage, ils arrivèrent à un pré avec une fontaine, et où l’on pouvait se reposer et se rafraîchir.
Alors le voyageur en lui montrant ce lieu le pria de s'y arrêter un instant pour manger. Ces paroles ayant flatté les oreilles du laïc et le lieu ayant charmé ses yeux, il consentit.
Lorsqu'il fut arrivé auprès de Saint Benoît, l’homme de Dieu lui dit : « Frère, voici que le malin n'a pas pu vous persuader une première fois, ni une seconde fois, mais la troisième il l’a emporté. »
Alors le laïc se jeta à ses pieds et pleura sa faute.
Totila, roi des Goths, voulant éprouver si l’homme de Dieu avait l’esprit de prophétie, donna à un de ses gardés ses vêtements royaux et l’envoya au Monastère avec tout l’appareil d'un souverain.
Quand Benoît le vit venir, il dit: « Otez, mon fils, ôtez : ce que vous portez n'est pas à vous. » Celui-ci se jeta à l’instant à terre, et il eut une grande frayeur d'avoir osé vouloir se jouer d'un si, grand homme.
Un clerc, tourmenté par le diable, fut amené à Benoît pour en recevoir guérison, et quand le diable eut été chassé de son corps, Benoît dit : « Allez et dorénavant ne mangez pas de viande, et n'approchez pas des saints Ordres : car le jour où vous aurez la présomption de les recevoir, vous appartiendrez au démon. »
Le clerc garda cette recommandation un certain temps; mais voyant que l’époque approchait de passer des Ordres Mineurs aux Ordres Sacrés, il ne tint pas compte des paroles du Saint, comme si un long espace de temps les lui eût fait oublier, et reçut l’Ordre Sacré.
Mais aussitôt le diable, qui l’avait quitté, s'empara de lui et ne cessa de le tourmenter jusqu'à ce qu'il lui eût fait rendre l’âme.
Un homme envoya, par un enfant, à Saint Benoît, deux flacons de vin; or, l’enfant en cacha un dans le chemin et porta l’autre; l’homme de Dieu reçut avec reconnaissance cet unique flacon et donna cet avis à l’enfant lors de son départ :
« Mon fils, garde-toi de boire de ce flacon que tu as caché; mais incline-le avec précaution et regarde ce qu'il contient. »
Celui-ci se retira tout confus : en revenant, il voulut s'assurer de ce que le Saint lui avait dit; et quand il eut incliné le flacon, aussitôt il en sortit un serpent.
Une fois, l’homme de Dieu soupait alors qu'il faisait nuit; un Moine, fils d'un avocat, l’assistait en tenant une lampe, et par esprit d'orgueil se mit à penser à part soi :
« Quel est cet homme pendant le repas duquel j'assiste, auquel je tiens une lampe, que je suis réduit à servir? Qui suis-je moi pour que je sois son serviteur? »
Aussitôt l’homme de Dieu lui dit : « Fais le signe de la Croix sur ton cœur, mon Frère, fais le signe de Croix sur ton cœur; qu'as-tu à dire? »
Et il appela les Frères, leur dit de prendre la lampe de ses mains ; pour lui, il le fit aller au Monastère et lui commanda de rester en repos.
Un Goth appelé Zalla, hérétique arien du temps du roi Totila, exerça avec fureur des actes atroces de cruauté contre les personnes religieuses appartenant à la Foi Catholique; tout clerc ou tout Moine qui venait en sa présence, ne sortait pas de ses mains la vie sauve.
Un jour, poussé par l’esprit d'avarice et ne pensant que rapine, ce roi faisait endurer à un habitant de la campagne des tourments cruels, et lui infligeait différentes torturés; vaincu par la douleur, le paysan déclara avoir mis sa personne et ses biens sous la protection du serviteur de Dieu, Benoît.
Le bourreau le crut et cessa de tourmenter le patient qui revint à la vie.
Mais en cessant de le tourmenter, Zallalui fit lier les bras avec de fortes courroies, et le fit marcher en avant de son cheval pour qu'il lui montrât ce Benoît qui avait reçu son bien.
Le paysan marcha donc devant lui, les bras liés, et le mena au Monastère du Saint homme qu'il trouva seul assis à la porte de sa cellule et faisant une lecture.
Le paysan, dit à Zalla qui le suivait par derrière et qui le tourmentait : « Voici celui dont je vous ai parlé, le Père Benoît. »
Zalla; l’esprit échauffé, le regarda avec un air méchant et croyant agir avec lui comme avec les autres, il se mit à crier de toutes ses forces en disant :
« Lève-toi, lève-toi; rends les biens de ce rustaud : rends ce que tu as pris. »
A cette voix, l’homme de Dieu leva vite les yeux, cessa de lire, puis jeta un coup d'œil sur Zalla et sur le paysan qu'il remarqua être tenu par des liens.
Ayant tourné les yeux vers les bras de cet homme, les courroies qui le liaient se détachèrent miraculeusement avec une telle vitesse que personne, tout habile qu'il eût été, n'eût pu le faire en si peu de temps.
Le captif ayant été soudain mis en liberté, Zalla, effrayé d'un pareil trait de puissance, se jeta contre terre et baissant sa tête cruelle jusqu'aux pieds du Saint, il se recommanda à ses prières.
Quant au Saint homme, il ne se leva pas, il n'interrompit point sa lecture mais il appela les Frères auxquels il enjoignit d'introduire Zalla dans la maison pour y recevoir la Bénédiction. A son retour, il l’avertit de ne plus se livrer à de pareils excès de cruauté
.
Zalla prit une réfection, s'en alla, et ne s'avisa plus de réclamer rien du paysan que l’homme de Dieu avait délié non pas avec les mains, mais de son regard.
A une époque, la famine exerçait ses ravages sur le pays de la Campanie. On était en proie à la disette et déjà au Monastère de Saint Benoît le blé manquait ; presque tous les pains avaient été mangés, de sorte qu'il n'y en avait plus que cinq pour la collation des Frères.
Le vénérable Abbé, qui les voyait tous consternés, s'attacha à les reprendre avec modération de leur pusillanimité, et à les encourager peu à peu par des promesses, en disant :
« Pourquoi donc votre esprit est-il dans la tristesse de ce qu'il n'y a pas de pain? Aujourd'hui, Il est vrai, il est en petite quantité, mais demain, il y en aura en abondance. »
Or, le jour suivant, on trouva devant la porte du couvent deux cents boisseaux de farine dans des sacs que le Dieu tout puissant avait envoyés sans qu'on sache encore à présent par quels moyens.
A cette vue, les frères rendirent grâces à Dieu et apprirent qu'il ne fallait s'inquiéter ni de l’abondance ni de la disette.
On lit encore, qu'un homme avait un fils attaqué d'un éléphantiasis * (* Maladie qui rend la peau rugueuse comme celle de l’éléphant) en sorte que déjà ses cheveux tombaient, sa peau s'enflait et il n'était plus possible de cacher la sanie qui allait en augmentant.
Le père l’envoya à Benoît qui lui rendit, subitement sa santé première.
Ils en témoignèrent de grandes grâces à Dieu et dans la suite l’enfant persévéra dans de bonnes œuvres, et mourut heureusement dans Le Seigneur.
Le Saint avait envoyé un certain nombre de Frères en un endroit pour y élever un Monastère, et les prévint que tel jour il viendrait les voir pour leur donner le plan des constructions.
Or, la nuit qui précédait le jour indiqué, il apparut en songe à un Moine qu'il avait mis à la tête de l’œuvre et à son prévôt, et leur désigna en détail chacun des endroits où ils devaient bâtir.
Mais comme ils n'ajoutaient pas foi à la vision qu'ils avaient eue et qu'ils attendaient le Saint, à la fin ils retournèrent le trouver et lui dirent:
« Père, nous attendions que vous viendriez comme vous l’aviez promis, et vous n'êtes pas venu. »
Il leur dit : « Frères, pourquoi dire cela? Ne vous ai-je point apparu et ne vous ai-je, pas désigné chaque endroit? Allez et disposez tout ainsi que vous l’avez vu. »
Non loin du Monastère de Benoît, vivaient deux Religieuses de noble lignée, qui ne contenaient pas leur langue; parleurs propos indiscrets, elles portaient souvent à la colère leur supérieur : celui-ci en informa l’homme de Dieu qui fit donner cet avis aux Religieuses :
« Réprimez votre langue, autrement je vous excommunierai (excommunication qu'il ne lança pas par ces paroles, mais dont il les menaça).
Ces Religieuses ne changèrent point et moururent quelques jours après, elles furent ensevelies dans l’église.
Mais pendant la Messe et quand le diacre dit comme de coutume :
« Que celui qui n'est pas de la Communion sorte dehors,» la nourrice de ces Religieuses, qui toujours offrait l’oblation pour elles, les vit sortir de leurs tombes, et sortir de l’église : ceci ayant été rapporté à Benoît, le Saint donna de ses propres mains une offrande en disant : « Allez et présentez cette offrande pour elles, et elles ne seront plus excommuniées désormais. »
Ce qui ayant été exécuté, lorsque le diacre chantait la formule d'ordinaire, on ne les vit plus quitter l’église.
Un Moine était sorti pour visiter ses parents sans avoir la Bénédiction, et le jour qu'il arriva chez eux, il mourut.
Quand il fut enterré, la terre le rejeta une première et une deuxième fois.
Ses parents vinrent trouver Saint Benoît et le prièrent de lui donner sa Bénédiction. Il prit alors le corps de N. S. et dit : « Allez poser ceci sur la poitrine du mort et ensevelissez-le ainsi. »
On le fit et la terre garda le corps ainsi enseveli et ne le rejeta plus.
Un Moine, qui ne voulait pas rester dans le Monastère, insista tant auprès de l’homme de Dieu que celui-ci, tout contrarié, lui permit de s'en aller.
Mais il ne fut pas plutôt hors du cloître qu'il rencontra en son chemin un dragon, la gueule ouverte.
Dans l’intention de s'en garer, il se mit à crier : « Accourez, accourez, il y a un dragon ; il me veut dévorer. »
Les frères accoururent, mais ne trouvèrent point de dragon ; alors ils ramenèrent au Monastère le Moine tout tremblant et ébranlé.
Il promit à l’instant que jamais il ne sortirait du Monastère.
Une famine extraordinaire ravageait tout le pays et l’homme de Dieu avait donné aux pauvres tout ce qu'il avait pu trouver; en sorte qu'il ne restait, dans le Monastère, qu'un peu d'huile dans un vase de verre; il commanda alors au cellérier de donner ce peu d'huile à un pauvre.
Le cellérier entendit bien ce que Saint Benoit lui commandait, mais il se décida à faire fi de ses ordres, parce qu'il ne restait plus d'huile pour les Frères.
Dès que l’homme de Dieu s'en aperçut, il commanda de jeter le vase de verre avec l’huile par la fenêtre afin qu'il ne restât rien dans le Monastère contre l’obéissance.
On jeta donc le vase qui tomba sur des blocs de pierres, sans que ce vase fût brisé, ni l’huile répandue; alors le Saint le fit ramasser et donner en entier au pauvre.
Puis il reprocha au Moine sa désobéissance et sa défiance ; il se mit ensuite en prières: aussitôt un grand tonneau qui se trouvait là se remplit d'huile ; elle montait en si grande abondance qu'elle paraissait sortir du pavé.
Une fois il était descendu pour, faire visite à sa sœur, et comme il était resté jusqu'à l’heure du souper, elle le pria de passer la nuit chez elle : comme il n'y voulait pas consentir, elle s'inclina, appuya la tête sur ses mains pour prier le Seigneur et quand elle se, releva, il se fit de si grands éclairs et du tonnerre si violent, la pluie tomba avec tant d'abondance, qu'il n'eût su où poser les pieds, quoique un instant auparavant le Ciel fût parfaitement serein.
Or, en répandant un torrent de larmes, elle avait fait changer la sérénité de l’air, et attiré la pluie.
L'homme de Dieu tout contristé lui dit : « Que le Dieu tout puissant vous le pardonne, ma sœur; qu'est-ce que vous avez fait? »
Elle lui répondit : « Je vous ai prié et vous n’avez pas voulu m’écouter; j’ai prié le Seigneur et il m’a bien entendue.
Sortez maintenant, si vous le pouvez. »
Et il en advint ainsi pour qu'ils pussent passer la nuit toute entière en s'édifiant mutuellement dans de saints entretiens.
Trois jours après qu'il fut revenu au Monastère, en levant les yeux, il vit l’âme de sa sœur, sous la forme d'une colombe qui pénétrait jusqu'aux profondeurs du Ciel: et bientôt il fit porter son corps au Monastère où il fut inhumé dans un tombeau qu'il avait fait préparer pour lui.
Une nuit que le serviteur de Dieu regardait par une fenêtre et priait Dieu, il vit se répandre en l’air une lumière qui dissipa toutes les ténèbres de la nuit.
Or, à l’instant tout l’univers s'offrit à ses yeux comme s'il eût été rassemblé sous un rayon de soleil et il vit l’âme de Saint Germain, Évêque de Capoue, portée au Ciel : dans la suite il put s'assurer évidemment que c'était l’heure à laquelle elle, quitta le corps du prélat.
L'année même de sa mort, il en prédit le jour à ses frères : et avant le sixième qui précéda son trépas, il fit ouvrir son sépulcre.
Bientôt il fut saisi de la fièvre, et comme la faiblesse augmentait à chaque instant, le sixième jour, il se fit porter à l’Oratoire, où il se prépara à la mort par la réception du Corps et du Sang de N. S.; alors, soutenant ses membres défaillants sur les mains des Frères, il se tint debout, les yeux élevés vers le Ciel et rendit son dernier soupir en priant.
Le jour même que l’homme de Dieu passa de cette vie au Ciel, deux Frères, dont un était dans sa cellule, et l’autre fort éloigné, eurent la même révélation : ils virent une traînée de lumière, ornée de tapis et resplendissante d'une quantité innombrable de lampes, qui, partant de la cellule de Saint Benoît, se dirigeait vers le Ciel du côté de l’orient.
L'un d'eux demanda à un personnage vénérable qui parut tout brillant sur cette trace, ce que c'était que ce chemin qu'ils voyaient, car ils ne le savaient pas, et il leur fut dit : «Voilà le chemin par lequel Benoît, l’homme chéri de Dieu, monte au Ciel. »
II fut inhumé dans l’Oratoire de Saint Jean-Baptiste qu'il avait construit lui-même sur un autel dédié à Apollon et qu'il avait renversé.
Il vécut vers l’an du Seigneur 518, au temps de Justin l’ancien.
Benoît est ainsi nommé ou parce qu'il a bénit beaucoup, ou parce qu'il a reçu en cette vie beaucoup de Bénédictions, ou parce que tous le Bénissaient, ou bien parce qu'il a mérité la Bénédiction éternelle.
Sa vie fut écrite par Saint Grégoire.
Benoît était originaire de. la province de Nurcie. Ayant été placé à Rome pour faire ses études, tout jeune encore, il abandonna les lettres et résolut de s'en aller au désert.
Sa nourrice, qui le chérissait avec une grande tendresse, le suivit jusqu'en un lieu qu'on nomme OEside, où elle demanda à emprunter un crible pour nettoyer du froment, mais en le mettant sans précaution sur une table, le crible tomba et fut cassé en deux.
Saint Benoît la voyant pleurer prit les deux parties du crible et se levant, après une prière, il les trouva solidement réunies.
Peu De temps après, il quitta à la dérobée sa, nourrice et vint en un endroit où il resta trois ans inconnu aux hommes, à l’exception d'un Moine appelé Romain, dont les soins assidus lui assuraient le nécessaire.
Or, comme de l’antre où Benoît restait, jusqu'au Monastère de Romain il n'y avait pas de chemin, celui-ci liait le pain au bout d'une très longue corde et c'est ainsi qu'il avait coutume de le faire passer.
A cette corde, il attacha aussi une sonnette, afin que, averti par le son, l’homme de Dieu sût quand Romain lui apportait du pain et pût sortir pour le prendre.
Mais l’antique ennemi de l’homme jaloux de la charité du premier et de la manière dont le second se sustentait, jeta une pierre et cassa la sonnette : cela toutefois n'empêcha pas Romain de servir Benoît.
Au bout de trois ans Dieu, qui ne voulait pas laisser cachée sa vertu, révéla la cachette de son serviteur à un Prêtre.
Le Seigneur apparut donc dans une vision à un Prêtre qui se préparait à manger le jour de la Solennité de Pâques, et lui dit : « Tu te prépares des friandises et mon serviteur meurt de faim en tel lieu.
»
Le Prêtre se leva incontinent, et étant parvenu à trouver Benoît après de grandes difficultés :
« Levez-vous, lui dit-il, et prenons de la nourriture, parce que c'est aujourd'hui la Pâque du Seigneur.»
Benoît lui répondit : « Je vois bien qu'il est Pâques, puisque j'ai l’avantage de vous voir. »
Placé en effet loin des hommes, il ne savait pas que ce jour fût celui de la solennité de Pâques.
Le prêtre lui dit :
«Vraiment c'est aujourd'hui le jour de la résurrection de N.-S. : aussi ne, convient-il pas que vous fassiez abstinence; c'est pour cela que je vous ai été envoyé. »
Et après avoir Béni Dieu, ils prirent de la nourriture.
Un jour un oiseau noir, nommé merle, se mit à voler d'une manière importune autour de la figure de Benoît, de sorte que le Saint aurait pu le saisir avec la main; mais il fit le signe de la Croix et l’oiseau se retira.
Bientôt après, le diable lui ramena devant les yeux de l’esprit une femme qu'il avait vue autrefois, et il alluma dans son cœur une telle passion pour cette personne, que, vaincu par la volupté, il était près de quitter le désert.
Mais rendu subitement à lui-même par la grâce divine, il quitta ses vêtements, et se roula sur les épines et les ronces éparses çà et là, avec tant de violence que son corps en fut tout meurtri, il guérit ainsi par les plaies de sa chair les plaies de sa pensée : il vainquit le péché en déplaçant l’incendie.
A dater de ce moment aucune tentation ne s'éleva en son corps.
Sa renommée avait grandi; l’Abbé d'un Monastère étant mort, toute la Communauté vint le trouver et lui demander de la gouverner.
Il refusa longtemps, et dit d'avance aux Moines que leurs mœurs ne s'accordaient point avec les siennes; enfin il fut forcé de donner son consentement.
Mais comme il commandait que la règle fût observée selon toute sa rigueur dans le cloître, les Moines se reprochaient l’un à l’autre de l’avoir demandé pour leur chef, car leur irrégularité blessait l’amour qu'il avait pour le devoir.
Quand ils s'aperçurent qu'avec lui il ne leur était plus possible de faire le mal et que c'était chose pénible de rompre leurs habitudes, ils mêlèrent du poison avec son vin et le lui servirent à table.
Mais Benoît fit le signe de la Croix, ce qui brisa le verre comme par un coup de pierre. Il comprit donc qu'il y avait là une boisson de mort, puisqu'elle n'avait pu recevoir le signe de la vie; il se leva aussitôt et il dit avec calme :
« Que le Dieu tout-puissant ait pitié de vous, mes frères; ne vous ai-je pas dit que vos mœurs et les miennes ne s'accordaient pas? »
Il revint alors à la solitude qu'il avait quittée; et où ses miracles qui se multipliaient tous les jours le rendirent célèbre.
Une foule de personnes étant venues à lui, il bâtit douze Monastères. En l’un d'eux, il y avait un Moine qui ne pouvait pas vaquer longtemps à la prière, mais pendant que les autres étaient à l’oraison, il allait dehors et se livrait à des distractions terrestres et futiles.
L'Abbé de ce Monastère en ayant instruit Saint Benoît, celui-ci s'empressa de venir; il vit qu'un petit enfant noir tirait dehors, par le bord de son habit, ce Moine qui ne pouvait pas rester à la prière ; et il dit à l’Abbé du Monastère et au Moine Saint Maur :
« Est-ce que vous ne voyez pas quel est celui qui le tire ? »
Et comme ils répondaient : « Non; » il dit : « Prions pour que vous le voyiez aussi. » Et pendant qu'ils priaient, Saint Maur vit, mais l’Abbé ne put voir.
Un autre jour donc, après la prière, l’homme de Dieu rencontra le Moine dehors, et le frappa avec une verge à cause de son aveuglement; depuis ce temps, il resta à la prière, sans plus sortir.
Ce fut ainsi que l’antique ennemi de l’homme n'osa plus maîtriser les pensées du Moine, comme s'il eût reçu lui-même les coups.
De ces Monastères il y en avait trois élevés sur les rochers d'une montagne, et c'était avec un grand labeur qu'on tirait l’eau d'en bas : comme les frères priaient souvent l’homme de Dieu de changer les Monastères de lieu, une nuit il alla avec un enfant au haut de la montagne où, après avoir prié longtemps, il mit trois pierres en cet endroit pour servir de signe.
Rentré le matin à la maison, les frères vinrent le trouver pour la même causé et il leur dit :
« Allez creuser au milieu de la roche sur laquelle vous trouverez trois pierres, car Le Seigneur peut vous en faire jaillir de l’eau: »
Ils y allèrent et ils trouvèrent cette roche déjà couverte de gouttes; ils y creusèrent un trou et bientôt ils le virent plein d'eau : elle coule encore jusqu'à présent en assez grande quantité pour descendre du sommet de la montagne jusqu'en bas.
Une fois, un homme coupait des ronces avec une faux autour du Monastère de l’homme de Dieu; or, le fer sauta du manche et tomba dans un lac profond; et comme cet homme s'en tourmentait fort, Saint Benoît mit le manche sur le lac et un instant après le fer vint nager vers son manche.
Un jeune Moine appelé Placide, en allant puiser de l’eau, tomba dans le fleuve; bientôt l’eau l’emporta et l’entraîna loin de ta terre presque à la distance du jet d'une flèche.
Or, l’homme de Dieu qui était assis dans sa cellule vit cela en esprit tout aussitôt; il appela Maur, lui raconta l’accident arrivé à cet enfant et lui commanda d'aller le sauver.
Après avoir reçu la Bénédiction du Saint, Maur, s'empressa d'y aller, et pensant qu'il marchait sur la terre, il vint sur l’eau jusqu'auprès de l’enfant qu'il tira en le prenant par les cheveux : puis il revint rapporter à l’homme de Dieu ce qui lui était arrivé; mais le Saint l’attribua non pas à ses mérites, mais à l’obéissance de Maur.
Un Prêtre du nom de Florent, envieux du Saint, conçut une telle aversion contre lui qu'il envoya à l’homme de Dieu un pain empoisonné pour du pain bénit.
Le Saint le reçut avec reconnaissance, et le jeta au corbeau qui avait coutume de recevoir du pain de ses mains, en lui disant :
« Au Nom de J.-C., prends ce pain et jette-le en tel endroit que homme vivant ne le puisse prendre. »
Alors le corbeau ouvrit le bec, étendit les ailes, se mit à courir autour du pain et à croasser avec force, comme s'il eût voulu dire qu'il voulait bien obéir, mais que cependant il ne pouvait faire ce qui lui était commandé.
Le Saint lui commanda à diverses reprises en disant : « Prends, prends, n'aie pas peur, et jette-le, ainsi que j'ai dit. »
Enfin le corbeau prit le pain, ne revint que trois jours après et reçut de la main de Benoît sa ration accoutumée.
Florent, voyant donc qu'il ne pouvait pas tuer le corps de son maître; résolut de tuer les âmes des Religieux : il fit alors folâtrer et chanter sept jeunes filles toutes nues dans le jardin du Monastère, afin d'exciter les Moines à la luxure.
Le Saint ayant vu cela de sa cellule et craignant que ses disciples ne tombassent dans le péché, céda la place a l’envieux et prit quelques Frères avec lesquels il alla habiter ailleurs.
Mais Florent, qui se trouvait sur une terrasse, le voyant s'en .aller, en conçut de la joie, lorsque tout à coup la terrasse s'affaissa et le tua à l’instant.
Alors. Maur courut dire à l’homme de Dieu : « Revenez, parce que celui qui vous persécutait est tué.
Aussitôt qu'il eut entendu cela, le Saint poussa de grands gémissements, soit à cause de la mort de son ennemi, soit parce que son disciple s'en était réjoui.
Il lui infligea une pénitence de ce qu'en lui annonçant; un pareil malheur, il avait eu la présomption de se réjouir de la, mort d'un méchant.
Quant à Benoît, il n'évita pas l’ennemi en changeant le lieu de sa demeure : car il vint au mont Cassin, et du temple d'Apollon qui s'y trouvait, il fit un Oratoire en l’honneur de Saint Jean-Baptiste ; et convertit de l’idolâtrie tout le peuple d'alentour.
Mais l’antique ennemi, supportant cela avec peine, lui apparaissait visiblement sous une forme hideuse; sa bouche et ses yeux paraissaient jeter des flammes;
Il l’insultait en disant : «Benoît, Benoît, » mais comme le Saint ne lui répondait rien, au lieu de Benoît, Bénédiction ; il disait : « Maudit, maudit, pourquoi me persécutes-tu? »
Un jour les Frères voulaient élever une pierre qui était par terre pour la mettre en œuvre, mais ils ne pouvaient y parvenir.
Des hommes en grand nombre qui étaient là ne pouvaient non plus la soulever, quand l’homme de Dieu arrivant, donna sa Bénédiction et la pierre fut, élevée avec la plus grande célérité; ce qui fit juger que le diable était assis dessus et empêchait de la mouvoir.
Quand la muraille eut atteint une certaine hauteur, le démon apparut à l’homme de Dieu et lui fit signe d'aller trouver les Frères : aussitôt il leur envoya dire par un exprès :
« Mes frères, prenez garde à vous, parce que le malin esprit vient vers vous. »
A peine le messager, eut-il fini de parler que le démon fait tomber la muraille dont la chute écrasa un jeune Religieux.
Mais l’homme de Dieu fit apporter le mort tout brisé en un sac, le ressuscita par une Prière et le renvoya à son travail.
Un laïc, homme d'honnête vie, avait coutume, chaque année, de venir à jeun visiter Saint Benoît.
Un jour qu'il y venait, s'adjoignit à lui un autre personnage, chargé de vivres, pour son voyage : or, comme il se faisait tard, ce dernier dit : « Frère, venez et mangeons pour que nous ne soyons pas fatigués en chemin. »
Sur sa réponse qu'il ne goûterait à aucune nourriture en route, l’autre se tut pour l’heure; peu de temps après, il lui fit encore la même invitation, mais le laïc ne voulut pas céder.
Enfin une heure entière s'étant écoulée, dans la fatigue du voyage, ils arrivèrent à un pré avec une fontaine, et où l’on pouvait se reposer et se rafraîchir.
Alors le voyageur en lui montrant ce lieu le pria de s'y arrêter un instant pour manger. Ces paroles ayant flatté les oreilles du laïc et le lieu ayant charmé ses yeux, il consentit.
Lorsqu'il fut arrivé auprès de Saint Benoît, l’homme de Dieu lui dit : « Frère, voici que le malin n'a pas pu vous persuader une première fois, ni une seconde fois, mais la troisième il l’a emporté. »
Alors le laïc se jeta à ses pieds et pleura sa faute.
Totila, roi des Goths, voulant éprouver si l’homme de Dieu avait l’esprit de prophétie, donna à un de ses gardés ses vêtements royaux et l’envoya au Monastère avec tout l’appareil d'un souverain.
Quand Benoît le vit venir, il dit: « Otez, mon fils, ôtez : ce que vous portez n'est pas à vous. » Celui-ci se jeta à l’instant à terre, et il eut une grande frayeur d'avoir osé vouloir se jouer d'un si, grand homme.
Un clerc, tourmenté par le diable, fut amené à Benoît pour en recevoir guérison, et quand le diable eut été chassé de son corps, Benoît dit : « Allez et dorénavant ne mangez pas de viande, et n'approchez pas des saints Ordres : car le jour où vous aurez la présomption de les recevoir, vous appartiendrez au démon. »
Le clerc garda cette recommandation un certain temps; mais voyant que l’époque approchait de passer des Ordres Mineurs aux Ordres Sacrés, il ne tint pas compte des paroles du Saint, comme si un long espace de temps les lui eût fait oublier, et reçut l’Ordre Sacré.
Mais aussitôt le diable, qui l’avait quitté, s'empara de lui et ne cessa de le tourmenter jusqu'à ce qu'il lui eût fait rendre l’âme.
Un homme envoya, par un enfant, à Saint Benoît, deux flacons de vin; or, l’enfant en cacha un dans le chemin et porta l’autre; l’homme de Dieu reçut avec reconnaissance cet unique flacon et donna cet avis à l’enfant lors de son départ :
« Mon fils, garde-toi de boire de ce flacon que tu as caché; mais incline-le avec précaution et regarde ce qu'il contient. »
Celui-ci se retira tout confus : en revenant, il voulut s'assurer de ce que le Saint lui avait dit; et quand il eut incliné le flacon, aussitôt il en sortit un serpent.
Une fois, l’homme de Dieu soupait alors qu'il faisait nuit; un Moine, fils d'un avocat, l’assistait en tenant une lampe, et par esprit d'orgueil se mit à penser à part soi :
« Quel est cet homme pendant le repas duquel j'assiste, auquel je tiens une lampe, que je suis réduit à servir? Qui suis-je moi pour que je sois son serviteur? »
Aussitôt l’homme de Dieu lui dit : « Fais le signe de la Croix sur ton cœur, mon Frère, fais le signe de Croix sur ton cœur; qu'as-tu à dire? »
Et il appela les Frères, leur dit de prendre la lampe de ses mains ; pour lui, il le fit aller au Monastère et lui commanda de rester en repos.
Un Goth appelé Zalla, hérétique arien du temps du roi Totila, exerça avec fureur des actes atroces de cruauté contre les personnes religieuses appartenant à la Foi Catholique; tout clerc ou tout Moine qui venait en sa présence, ne sortait pas de ses mains la vie sauve.
Un jour, poussé par l’esprit d'avarice et ne pensant que rapine, ce roi faisait endurer à un habitant de la campagne des tourments cruels, et lui infligeait différentes torturés; vaincu par la douleur, le paysan déclara avoir mis sa personne et ses biens sous la protection du serviteur de Dieu, Benoît.
Le bourreau le crut et cessa de tourmenter le patient qui revint à la vie.
Mais en cessant de le tourmenter, Zallalui fit lier les bras avec de fortes courroies, et le fit marcher en avant de son cheval pour qu'il lui montrât ce Benoît qui avait reçu son bien.
Le paysan marcha donc devant lui, les bras liés, et le mena au Monastère du Saint homme qu'il trouva seul assis à la porte de sa cellule et faisant une lecture.
Le paysan, dit à Zalla qui le suivait par derrière et qui le tourmentait : « Voici celui dont je vous ai parlé, le Père Benoît. »
Zalla; l’esprit échauffé, le regarda avec un air méchant et croyant agir avec lui comme avec les autres, il se mit à crier de toutes ses forces en disant :
« Lève-toi, lève-toi; rends les biens de ce rustaud : rends ce que tu as pris. »
A cette voix, l’homme de Dieu leva vite les yeux, cessa de lire, puis jeta un coup d'œil sur Zalla et sur le paysan qu'il remarqua être tenu par des liens.
Ayant tourné les yeux vers les bras de cet homme, les courroies qui le liaient se détachèrent miraculeusement avec une telle vitesse que personne, tout habile qu'il eût été, n'eût pu le faire en si peu de temps.
Le captif ayant été soudain mis en liberté, Zalla, effrayé d'un pareil trait de puissance, se jeta contre terre et baissant sa tête cruelle jusqu'aux pieds du Saint, il se recommanda à ses prières.
Quant au Saint homme, il ne se leva pas, il n'interrompit point sa lecture mais il appela les Frères auxquels il enjoignit d'introduire Zalla dans la maison pour y recevoir la Bénédiction. A son retour, il l’avertit de ne plus se livrer à de pareils excès de cruauté
.
Zalla prit une réfection, s'en alla, et ne s'avisa plus de réclamer rien du paysan que l’homme de Dieu avait délié non pas avec les mains, mais de son regard.
A une époque, la famine exerçait ses ravages sur le pays de la Campanie. On était en proie à la disette et déjà au Monastère de Saint Benoît le blé manquait ; presque tous les pains avaient été mangés, de sorte qu'il n'y en avait plus que cinq pour la collation des Frères.
Le vénérable Abbé, qui les voyait tous consternés, s'attacha à les reprendre avec modération de leur pusillanimité, et à les encourager peu à peu par des promesses, en disant :
« Pourquoi donc votre esprit est-il dans la tristesse de ce qu'il n'y a pas de pain? Aujourd'hui, Il est vrai, il est en petite quantité, mais demain, il y en aura en abondance. »
Or, le jour suivant, on trouva devant la porte du couvent deux cents boisseaux de farine dans des sacs que le Dieu tout puissant avait envoyés sans qu'on sache encore à présent par quels moyens.
A cette vue, les frères rendirent grâces à Dieu et apprirent qu'il ne fallait s'inquiéter ni de l’abondance ni de la disette.
On lit encore, qu'un homme avait un fils attaqué d'un éléphantiasis * (* Maladie qui rend la peau rugueuse comme celle de l’éléphant) en sorte que déjà ses cheveux tombaient, sa peau s'enflait et il n'était plus possible de cacher la sanie qui allait en augmentant.
Le père l’envoya à Benoît qui lui rendit, subitement sa santé première.
Ils en témoignèrent de grandes grâces à Dieu et dans la suite l’enfant persévéra dans de bonnes œuvres, et mourut heureusement dans Le Seigneur.
Le Saint avait envoyé un certain nombre de Frères en un endroit pour y élever un Monastère, et les prévint que tel jour il viendrait les voir pour leur donner le plan des constructions.
Or, la nuit qui précédait le jour indiqué, il apparut en songe à un Moine qu'il avait mis à la tête de l’œuvre et à son prévôt, et leur désigna en détail chacun des endroits où ils devaient bâtir.
Mais comme ils n'ajoutaient pas foi à la vision qu'ils avaient eue et qu'ils attendaient le Saint, à la fin ils retournèrent le trouver et lui dirent:
« Père, nous attendions que vous viendriez comme vous l’aviez promis, et vous n'êtes pas venu. »
Il leur dit : « Frères, pourquoi dire cela? Ne vous ai-je point apparu et ne vous ai-je, pas désigné chaque endroit? Allez et disposez tout ainsi que vous l’avez vu. »
Non loin du Monastère de Benoît, vivaient deux Religieuses de noble lignée, qui ne contenaient pas leur langue; parleurs propos indiscrets, elles portaient souvent à la colère leur supérieur : celui-ci en informa l’homme de Dieu qui fit donner cet avis aux Religieuses :
« Réprimez votre langue, autrement je vous excommunierai (excommunication qu'il ne lança pas par ces paroles, mais dont il les menaça).
Ces Religieuses ne changèrent point et moururent quelques jours après, elles furent ensevelies dans l’église.
Mais pendant la Messe et quand le diacre dit comme de coutume :
« Que celui qui n'est pas de la Communion sorte dehors,» la nourrice de ces Religieuses, qui toujours offrait l’oblation pour elles, les vit sortir de leurs tombes, et sortir de l’église : ceci ayant été rapporté à Benoît, le Saint donna de ses propres mains une offrande en disant : « Allez et présentez cette offrande pour elles, et elles ne seront plus excommuniées désormais. »
Ce qui ayant été exécuté, lorsque le diacre chantait la formule d'ordinaire, on ne les vit plus quitter l’église.
Un Moine était sorti pour visiter ses parents sans avoir la Bénédiction, et le jour qu'il arriva chez eux, il mourut.
Quand il fut enterré, la terre le rejeta une première et une deuxième fois.
Ses parents vinrent trouver Saint Benoît et le prièrent de lui donner sa Bénédiction. Il prit alors le corps de N. S. et dit : « Allez poser ceci sur la poitrine du mort et ensevelissez-le ainsi. »
On le fit et la terre garda le corps ainsi enseveli et ne le rejeta plus.
Un Moine, qui ne voulait pas rester dans le Monastère, insista tant auprès de l’homme de Dieu que celui-ci, tout contrarié, lui permit de s'en aller.
Mais il ne fut pas plutôt hors du cloître qu'il rencontra en son chemin un dragon, la gueule ouverte.
Dans l’intention de s'en garer, il se mit à crier : « Accourez, accourez, il y a un dragon ; il me veut dévorer. »
Les frères accoururent, mais ne trouvèrent point de dragon ; alors ils ramenèrent au Monastère le Moine tout tremblant et ébranlé.
Il promit à l’instant que jamais il ne sortirait du Monastère.
Une famine extraordinaire ravageait tout le pays et l’homme de Dieu avait donné aux pauvres tout ce qu'il avait pu trouver; en sorte qu'il ne restait, dans le Monastère, qu'un peu d'huile dans un vase de verre; il commanda alors au cellérier de donner ce peu d'huile à un pauvre.
Le cellérier entendit bien ce que Saint Benoit lui commandait, mais il se décida à faire fi de ses ordres, parce qu'il ne restait plus d'huile pour les Frères.
Dès que l’homme de Dieu s'en aperçut, il commanda de jeter le vase de verre avec l’huile par la fenêtre afin qu'il ne restât rien dans le Monastère contre l’obéissance.
On jeta donc le vase qui tomba sur des blocs de pierres, sans que ce vase fût brisé, ni l’huile répandue; alors le Saint le fit ramasser et donner en entier au pauvre.
Puis il reprocha au Moine sa désobéissance et sa défiance ; il se mit ensuite en prières: aussitôt un grand tonneau qui se trouvait là se remplit d'huile ; elle montait en si grande abondance qu'elle paraissait sortir du pavé.
Une fois il était descendu pour, faire visite à sa sœur, et comme il était resté jusqu'à l’heure du souper, elle le pria de passer la nuit chez elle : comme il n'y voulait pas consentir, elle s'inclina, appuya la tête sur ses mains pour prier le Seigneur et quand elle se, releva, il se fit de si grands éclairs et du tonnerre si violent, la pluie tomba avec tant d'abondance, qu'il n'eût su où poser les pieds, quoique un instant auparavant le Ciel fût parfaitement serein.
Or, en répandant un torrent de larmes, elle avait fait changer la sérénité de l’air, et attiré la pluie.
L'homme de Dieu tout contristé lui dit : « Que le Dieu tout puissant vous le pardonne, ma sœur; qu'est-ce que vous avez fait? »
Elle lui répondit : « Je vous ai prié et vous n’avez pas voulu m’écouter; j’ai prié le Seigneur et il m’a bien entendue.
Sortez maintenant, si vous le pouvez. »
Et il en advint ainsi pour qu'ils pussent passer la nuit toute entière en s'édifiant mutuellement dans de saints entretiens.
Trois jours après qu'il fut revenu au Monastère, en levant les yeux, il vit l’âme de sa sœur, sous la forme d'une colombe qui pénétrait jusqu'aux profondeurs du Ciel: et bientôt il fit porter son corps au Monastère où il fut inhumé dans un tombeau qu'il avait fait préparer pour lui.
Une nuit que le serviteur de Dieu regardait par une fenêtre et priait Dieu, il vit se répandre en l’air une lumière qui dissipa toutes les ténèbres de la nuit.
Or, à l’instant tout l’univers s'offrit à ses yeux comme s'il eût été rassemblé sous un rayon de soleil et il vit l’âme de Saint Germain, Évêque de Capoue, portée au Ciel : dans la suite il put s'assurer évidemment que c'était l’heure à laquelle elle, quitta le corps du prélat.
L'année même de sa mort, il en prédit le jour à ses frères : et avant le sixième qui précéda son trépas, il fit ouvrir son sépulcre.
Bientôt il fut saisi de la fièvre, et comme la faiblesse augmentait à chaque instant, le sixième jour, il se fit porter à l’Oratoire, où il se prépara à la mort par la réception du Corps et du Sang de N. S.; alors, soutenant ses membres défaillants sur les mains des Frères, il se tint debout, les yeux élevés vers le Ciel et rendit son dernier soupir en priant.
Le jour même que l’homme de Dieu passa de cette vie au Ciel, deux Frères, dont un était dans sa cellule, et l’autre fort éloigné, eurent la même révélation : ils virent une traînée de lumière, ornée de tapis et resplendissante d'une quantité innombrable de lampes, qui, partant de la cellule de Saint Benoît, se dirigeait vers le Ciel du côté de l’orient.
L'un d'eux demanda à un personnage vénérable qui parut tout brillant sur cette trace, ce que c'était que ce chemin qu'ils voyaient, car ils ne le savaient pas, et il leur fut dit : «Voilà le chemin par lequel Benoît, l’homme chéri de Dieu, monte au Ciel. »
II fut inhumé dans l’Oratoire de Saint Jean-Baptiste qu'il avait construit lui-même sur un autel dédié à Apollon et qu'il avait renversé.
Il vécut vers l’an du Seigneur 518, au temps de Justin l’ancien.
(Pour aller sur le site de l’abbaye de Saint Benoît du lac, avec photos, visite virtuelle de l’abbaye, avoir des renseignements sur la Communauté ou pour devenir Moine : http://abbaye.ca/index.php/fr/
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mercredi 12 Juillet 2017
Fête des Saints Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin (1831-1877), parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.).
Ils ont été Canonisés le 18 Octobre 2015.
Fête des Saints Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin (1831-1877), parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.).
Ils ont été Canonisés le 18 Octobre 2015.
Les parents de Thérèse de Lisieux furent liés par un Amour fou, passionnés par l'éducation de leurs cinq filles et bouleversés par la mort de quatre enfants.
Leur existence est un témoignage d'une indéracinable et joyeuse espérance. Thérèse écrivait d'ailleurs :
« Le bon Dieu m'a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la Terre. »
Zélie et Louis Martin ont progressé dans la Sainteté en traversant les étapes que rencontrent les couples modernes : ils se marient tard, s'inquiètent de la réussite de leurs affaires, sont soucieux de l'éducation de leurs enfants et sont terrassés par les maladies contemporaines : le cancer pour Zélie et une maladie neuro-psychiatrique pour Louis.
Thérèse rêvait de rejoindre Le Christ par l'ascenseur de l'Amour.
Zélie et Louis Martin ont rallié le Ciel plus lentement, dans l'effort, par l'escalier de service.
Leur existence est un témoignage d'une indéracinable et joyeuse espérance. Thérèse écrivait d'ailleurs :
« Le bon Dieu m'a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la Terre. »
Zélie et Louis Martin ont progressé dans la Sainteté en traversant les étapes que rencontrent les couples modernes : ils se marient tard, s'inquiètent de la réussite de leurs affaires, sont soucieux de l'éducation de leurs enfants et sont terrassés par les maladies contemporaines : le cancer pour Zélie et une maladie neuro-psychiatrique pour Louis.
Thérèse rêvait de rejoindre Le Christ par l'ascenseur de l'Amour.
Zélie et Louis Martin ont rallié le Ciel plus lentement, dans l'effort, par l'escalier de service.
Le Pape confie les familles à la prière des Saints époux Martin
Angélus du Dimanche 18 Octobre (texte complet)
Rome, 18 Octobre 2015 (ZENIT.org) Anita Bourdin https://zenit.org/
« Confions à l’intercession des Saints époux Louis Martin et Marie-Azélie Guérin les joies, les attentes et les difficultés des familles françaises et du monde entier », a dit le Pape François au terme de la Messe de Canonisation des époux Martin, du P. Vincenzo Grossi et de Sainte Maria de l’Immaculée, ce Dimanche 18 octobre, place Saint-Pierre.
Le pape a lancé un appel à la fin de la violence et de la vengeance en Terre Sainte, « pour le bien de l’humanité ».
Puis il a salué, notamment, les visiteurs « venus de France, spécialement de Bayeux, Lisieux et Sées ».
Voici notre traduction des paroles du Pape François au terme de la Messe.
Paroles du pape avant l’angélus
Chers frères et sœurs,
Je suis avec une grande préoccupation la situation de forte tension et de violence qui afflige la Terre Sainte.
Il faut en ce moment de beaucoup de courage et beaucoup de force d’âme pour dire non à la haine et à la vengeance et accomplir des gestes de paix.
C’est pourquoi prions afin que Dieu fortifie chez tous les gouvernants et chez tous les citoyens le courage de s’opposer à la violence et de faire des pas concrets de détente.
Dans le contexte actuel du Moyen Orient, il est plus que jamais décisif qu’on fasse la paix en Terre Sainte: nous le demandons à Dieu pour le bien de l’humanité.
Au terme de cette célébration, je désire vous saluer vous tous qui êtes venus rendre hommage aux nouveaux saints, en particulier les délégations officielles d’Italie, d’Espagne et de France.
Je salue les fidèles des diocèses de Lodi et de Crémone, ainsi que les Filles de l’Oratoire.
Que l’exemple de saint Vincenzo Grossi soutienne votre engagement pour l’éducation chrétienne des nouvelles générations.
Je salue les pèlerins venus d’Espagne en particulier de Séville, et les sœurs de la Compagnie de la Croix. Que le témoignage de Marie de l’Immaculée Conception nous aide à vivre la solidarité et la proximité avec les plus nécessiteux.
Je salue les fidèles venus de France, spécialement de Bayeux, Lisieux et Sées : confions à l’intercession des saints époux Louis Martin et Marie-Azélie Guérin les joies, les attentes et les difficultés des familles françaises et du monde entier.
Je remercie les cardinaux, les évêques, les prêtres, les personnes consacrées, ainsi que les familles, les groupes paroissiaux et les associations.
Et maintenant adressons-nous à la Vierge Marie avec un amour filial.
Angelus Domini…
Traduction de Zenit, Anita Bourdin
Angélus du Dimanche 18 Octobre (texte complet)
Rome, 18 Octobre 2015 (ZENIT.org) Anita Bourdin https://zenit.org/
« Confions à l’intercession des Saints époux Louis Martin et Marie-Azélie Guérin les joies, les attentes et les difficultés des familles françaises et du monde entier », a dit le Pape François au terme de la Messe de Canonisation des époux Martin, du P. Vincenzo Grossi et de Sainte Maria de l’Immaculée, ce Dimanche 18 octobre, place Saint-Pierre.
Le pape a lancé un appel à la fin de la violence et de la vengeance en Terre Sainte, « pour le bien de l’humanité ».
Puis il a salué, notamment, les visiteurs « venus de France, spécialement de Bayeux, Lisieux et Sées ».
Voici notre traduction des paroles du Pape François au terme de la Messe.
Paroles du pape avant l’angélus
Chers frères et sœurs,
Je suis avec une grande préoccupation la situation de forte tension et de violence qui afflige la Terre Sainte.
Il faut en ce moment de beaucoup de courage et beaucoup de force d’âme pour dire non à la haine et à la vengeance et accomplir des gestes de paix.
C’est pourquoi prions afin que Dieu fortifie chez tous les gouvernants et chez tous les citoyens le courage de s’opposer à la violence et de faire des pas concrets de détente.
Dans le contexte actuel du Moyen Orient, il est plus que jamais décisif qu’on fasse la paix en Terre Sainte: nous le demandons à Dieu pour le bien de l’humanité.
Au terme de cette célébration, je désire vous saluer vous tous qui êtes venus rendre hommage aux nouveaux saints, en particulier les délégations officielles d’Italie, d’Espagne et de France.
Je salue les fidèles des diocèses de Lodi et de Crémone, ainsi que les Filles de l’Oratoire.
Que l’exemple de saint Vincenzo Grossi soutienne votre engagement pour l’éducation chrétienne des nouvelles générations.
Je salue les pèlerins venus d’Espagne en particulier de Séville, et les sœurs de la Compagnie de la Croix. Que le témoignage de Marie de l’Immaculée Conception nous aide à vivre la solidarité et la proximité avec les plus nécessiteux.
Je salue les fidèles venus de France, spécialement de Bayeux, Lisieux et Sées : confions à l’intercession des saints époux Louis Martin et Marie-Azélie Guérin les joies, les attentes et les difficultés des familles françaises et du monde entier.
Je remercie les cardinaux, les évêques, les prêtres, les personnes consacrées, ainsi que les familles, les groupes paroissiaux et les associations.
Et maintenant adressons-nous à la Vierge Marie avec un amour filial.
Angelus Domini…
Traduction de Zenit, Anita Bourdin
Devenir des “canaux” de la Compassion du Christ
Homélie pour quatre Canonisations (texte complet)
Rome, 18 Octobre 2015 (ZENIT.org)https://zenit.org/ Pape François
Le Pape François invite à choisir le service comme « style de l’autorité ». Car « Jésus exerce essentiellement un Sacerdoce de Miséricorde et de Compassion.
» Et c’est ce qu’on fait les Saints: ils sont devenus "des “canaux” de son Amour, de sa Compassion"
Le Pape a présidé la Messe de Canonisation des époux Martin (France), du P. Vincenzo Grossi (Italie) et de Sœur Maria de l’Immaculée (Espagne), ce Dimanche 18 Octobre, place Saint-Pierre, au cœur du synode sur la famille.
Le Pape affirme « l’incompatibilité entre honneurs, succès, réputation, triomphes terrestres et la logique du Christ crucifié ».
« Jésus nous invite, exhorte le Pape, à changer de mentalité et à passer de la convoitise du pouvoir à la joie de disparaître et de servir ; à extirper l’instinct de domination sur les autres et à exercer la vertu de l’humilité. »
Voici l’exemple du Christ : « Jésus exerce essentiellement un Sacerdoce de Miséricorde et de Compassion. »
Homélie du Pape François
Les lectures bibliques nous présentent aujourd’hui le thème du service et nous appellent à suivre Jésus sur le chemin de l’humilité et de la croix.
Le prophète Isaïe décrit la figure du Serviteur du Seigneur (53, 10-11) et sa mission de Salut.
Il s’agit d’un personnage qui ne se vante pas de généalogies illustres, il est méprisé, évité par tous, expert en souffrance.
Quelqu’un à qui on n’attribue pas d’entreprises grandioses, ni de discours célèbres, mais qui mène à son accomplissement le plan de Dieu à travers une présence humble et silencieuse et à travers sa propre souffrance.
Sa mission, en effet, se réalise au moyen de la souffrance, qui lui permet de comprendre ceux qui souffrent, de porter le fardeau des fautes d’autrui et de les expier.
L’exclusion et la souffrance du Serviteur du Seigneur, prolongées jusqu’à la mort, se révèlent fécondes au point de racheter et de sauver les multitudes.
Jésus est le Serviteur du Seigneur : sa vie et sa mort, entièrement dans la forme du service (cf. Ph 2, 7), ont été cause de notre salut et de la réconciliation de l’humanité avec Dieu.
Le kérygme, cœur de l’Évangile, atteste que dans sa mort et sa résurrection se sont accomplies les prophéties du Serviteur du Seigneur.
Le récit de Saint Marc décrit la scène de Jésus aux prises avec les disciples Jacques et Jean, qui – soutenus par leur mère – voulaient s’asseoir à sa droite et à sa gauche dans le Royaume de Dieu (cf. Mc 10, 37), revendiquant des places d’honneur, selon leur vision hiérarchique du royaume même.
La perspective dans laquelle ils se placent se révèle encore polluée par des rêves de réalisation terrestre.
Jésus alors donne une première “secousse” à ces convictions des disciples rappelant son chemin sur cette terre : « La Coupe que je vais boire, vous la boirez… quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela a été préparé » (vv. 39-40).
Avec l’image de la coupe, il assure aux deux la possibilité d’être associés jusqu’au bout à son destin de souffrance, sans toutefois garantir les places d’honneur ambitionnées.
Sa réponse est une invitation à le suivre sur le chemin de l’Amour et du service, repoussant la tentation mondaine de vouloir exceller et commander aux autres.
Devant des gens qui intriguent pour obtenir le pouvoir et le succès, les disciples sont appelés à faire le contraire.
Il les avertit donc: « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maître ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur » (vv. 42-44).
Avec ces paroles, il indique le service comme style de l’autorité dans la communauté Chrétienne. Celui qui sert les autres et est réellement sans prestige exerce la véritable autorité dans l’Église.
Jésus nous invite à changer de mentalité et à passer de la convoitise du pouvoir à la joie de disparaître et de servir ; à extirper l’instinct de domination sur les autres et à exercer la vertu de l’humilité
Et après avoir présenté un modèle à ne pas imiter, il s’offre lui-même comme idéal auquel se référer
.
Dans l’attitude du Maître, la communauté trouvera la motivation de la nouvelle perspective de vie :
« Car Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (v. 45).
Dans la tradition biblique, Le Fils de l’homme est celui qui reçoit de Dieu « domination, gloire et royauté » (Dn 7, 14).
Jésus remplit d’un nouveau sens cette image et précise qu’il a le pouvoir en tant que serviteur, la gloire en tant que capable d’abaissement, l’autorité royale en tant que disponibilité au don total de sa vie.
C’est en effet, par sa Passion et sa mort qu’il conquiert la dernière place, atteint le maximum de grandeur dans le service, et en fait don à son Église.
Il y a incompatibilité entre une manière de concevoir le pouvoir selon des critères mondains et l’humble service qui devrait caractériser l’autorité selon l’enseignement et l’exemple de Jésus.
Incompatibilité entre ambitions, arrivismes et suite du Christ ; incompatibilité entre honneurs, succès, réputation, triomphes terrestres et la logique du Christ crucifié.
Il y a au contraire compatibilité entre Jésus “expert en souffrance” et notre souffrance.
La Lettre aux Hébreux, qui présente Le Christ comme le souverain Prêtre qui partage en tout notre condition humaine, excepté le péché, nous le rappelle :
« Nous n’avons pas un grand Prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand Prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché » (4, 15). Jésus exerce essentiellement un Sacerdoce de Miséricorde et de Compassion.
Il a fait l’expérience directe de nos difficultés, il connaît de l’intérieur notre condition humaine ; ne pas avoir fait l’expérience du péché ne l’empêche pas de comprendre les pécheurs.
Sa Gloire n’est pas celle de l’ambition ou de la soif du pouvoir, mais c’est la gloire d’aimer les hommes, d’assumer et de partager leur faiblesse et de leur offrir la grâce qui guérit, d’accompagner avec une infinie tendresse leur chemin de souffrance.
Chacun de nous, en tant que baptisé, participe pour la part qui lui est propre au Sacerdoce du Christ ; les fidèles laïcs au Sacerdoce commun, les Prêtres au Sacerdoce ministériel.
Tous nous pouvons donc recevoir la Charité qui émane de son Cœur ouvert aussi bien pour nous-mêmes que pour les autres : nous devenons des “canaux” de son Amour, de sa Compassion, spécialement envers tous ceux qui sont dans la douleur, dans l’angoisse, dans le découragement et dans la solitude.
Ceux qui aujourd’hui ont été proclamés Saints ont constamment servi leurs frères avec une humilité et une charité extraordinaires, imitant ainsi le divin Maître.
Saint Vincent Grossi a été un curé plein de zèle, toujours attentif aux besoins de ses gens, spécialement aux fragilités des jeunes.
Pour tous, il rompait avec ardeur le pain de la Parole et il est devenu un bon samaritain pour les plus nécessiteux.
Sainte Marie de l’Immaculée Conception a vécu elle-même dans une grande humilité le service des derniers, avec une attention particulière aux enfants des pauvres et aux malades.
Les Saints époux Louis Martin et Marie Azélie Guérin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Le témoignage lumineux de ces nouveaux Saints nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie.
Du ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession !
[Texte original: Italien]
Librairie éditrice du Vatican
Homélie pour quatre Canonisations (texte complet)
Rome, 18 Octobre 2015 (ZENIT.org)https://zenit.org/ Pape François
Le Pape François invite à choisir le service comme « style de l’autorité ». Car « Jésus exerce essentiellement un Sacerdoce de Miséricorde et de Compassion.
» Et c’est ce qu’on fait les Saints: ils sont devenus "des “canaux” de son Amour, de sa Compassion"
Le Pape a présidé la Messe de Canonisation des époux Martin (France), du P. Vincenzo Grossi (Italie) et de Sœur Maria de l’Immaculée (Espagne), ce Dimanche 18 Octobre, place Saint-Pierre, au cœur du synode sur la famille.
Le Pape affirme « l’incompatibilité entre honneurs, succès, réputation, triomphes terrestres et la logique du Christ crucifié ».
« Jésus nous invite, exhorte le Pape, à changer de mentalité et à passer de la convoitise du pouvoir à la joie de disparaître et de servir ; à extirper l’instinct de domination sur les autres et à exercer la vertu de l’humilité. »
Voici l’exemple du Christ : « Jésus exerce essentiellement un Sacerdoce de Miséricorde et de Compassion. »
Homélie du Pape François
Les lectures bibliques nous présentent aujourd’hui le thème du service et nous appellent à suivre Jésus sur le chemin de l’humilité et de la croix.
Le prophète Isaïe décrit la figure du Serviteur du Seigneur (53, 10-11) et sa mission de Salut.
Il s’agit d’un personnage qui ne se vante pas de généalogies illustres, il est méprisé, évité par tous, expert en souffrance.
Quelqu’un à qui on n’attribue pas d’entreprises grandioses, ni de discours célèbres, mais qui mène à son accomplissement le plan de Dieu à travers une présence humble et silencieuse et à travers sa propre souffrance.
Sa mission, en effet, se réalise au moyen de la souffrance, qui lui permet de comprendre ceux qui souffrent, de porter le fardeau des fautes d’autrui et de les expier.
L’exclusion et la souffrance du Serviteur du Seigneur, prolongées jusqu’à la mort, se révèlent fécondes au point de racheter et de sauver les multitudes.
Jésus est le Serviteur du Seigneur : sa vie et sa mort, entièrement dans la forme du service (cf. Ph 2, 7), ont été cause de notre salut et de la réconciliation de l’humanité avec Dieu.
Le kérygme, cœur de l’Évangile, atteste que dans sa mort et sa résurrection se sont accomplies les prophéties du Serviteur du Seigneur.
Le récit de Saint Marc décrit la scène de Jésus aux prises avec les disciples Jacques et Jean, qui – soutenus par leur mère – voulaient s’asseoir à sa droite et à sa gauche dans le Royaume de Dieu (cf. Mc 10, 37), revendiquant des places d’honneur, selon leur vision hiérarchique du royaume même.
La perspective dans laquelle ils se placent se révèle encore polluée par des rêves de réalisation terrestre.
Jésus alors donne une première “secousse” à ces convictions des disciples rappelant son chemin sur cette terre : « La Coupe que je vais boire, vous la boirez… quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela a été préparé » (vv. 39-40).
Avec l’image de la coupe, il assure aux deux la possibilité d’être associés jusqu’au bout à son destin de souffrance, sans toutefois garantir les places d’honneur ambitionnées.
Sa réponse est une invitation à le suivre sur le chemin de l’Amour et du service, repoussant la tentation mondaine de vouloir exceller et commander aux autres.
Devant des gens qui intriguent pour obtenir le pouvoir et le succès, les disciples sont appelés à faire le contraire.
Il les avertit donc: « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maître ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur » (vv. 42-44).
Avec ces paroles, il indique le service comme style de l’autorité dans la communauté Chrétienne. Celui qui sert les autres et est réellement sans prestige exerce la véritable autorité dans l’Église.
Jésus nous invite à changer de mentalité et à passer de la convoitise du pouvoir à la joie de disparaître et de servir ; à extirper l’instinct de domination sur les autres et à exercer la vertu de l’humilité
Et après avoir présenté un modèle à ne pas imiter, il s’offre lui-même comme idéal auquel se référer
.
Dans l’attitude du Maître, la communauté trouvera la motivation de la nouvelle perspective de vie :
« Car Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (v. 45).
Dans la tradition biblique, Le Fils de l’homme est celui qui reçoit de Dieu « domination, gloire et royauté » (Dn 7, 14).
Jésus remplit d’un nouveau sens cette image et précise qu’il a le pouvoir en tant que serviteur, la gloire en tant que capable d’abaissement, l’autorité royale en tant que disponibilité au don total de sa vie.
C’est en effet, par sa Passion et sa mort qu’il conquiert la dernière place, atteint le maximum de grandeur dans le service, et en fait don à son Église.
Il y a incompatibilité entre une manière de concevoir le pouvoir selon des critères mondains et l’humble service qui devrait caractériser l’autorité selon l’enseignement et l’exemple de Jésus.
Incompatibilité entre ambitions, arrivismes et suite du Christ ; incompatibilité entre honneurs, succès, réputation, triomphes terrestres et la logique du Christ crucifié.
Il y a au contraire compatibilité entre Jésus “expert en souffrance” et notre souffrance.
La Lettre aux Hébreux, qui présente Le Christ comme le souverain Prêtre qui partage en tout notre condition humaine, excepté le péché, nous le rappelle :
« Nous n’avons pas un grand Prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand Prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché » (4, 15). Jésus exerce essentiellement un Sacerdoce de Miséricorde et de Compassion.
Il a fait l’expérience directe de nos difficultés, il connaît de l’intérieur notre condition humaine ; ne pas avoir fait l’expérience du péché ne l’empêche pas de comprendre les pécheurs.
Sa Gloire n’est pas celle de l’ambition ou de la soif du pouvoir, mais c’est la gloire d’aimer les hommes, d’assumer et de partager leur faiblesse et de leur offrir la grâce qui guérit, d’accompagner avec une infinie tendresse leur chemin de souffrance.
Chacun de nous, en tant que baptisé, participe pour la part qui lui est propre au Sacerdoce du Christ ; les fidèles laïcs au Sacerdoce commun, les Prêtres au Sacerdoce ministériel.
Tous nous pouvons donc recevoir la Charité qui émane de son Cœur ouvert aussi bien pour nous-mêmes que pour les autres : nous devenons des “canaux” de son Amour, de sa Compassion, spécialement envers tous ceux qui sont dans la douleur, dans l’angoisse, dans le découragement et dans la solitude.
Ceux qui aujourd’hui ont été proclamés Saints ont constamment servi leurs frères avec une humilité et une charité extraordinaires, imitant ainsi le divin Maître.
Saint Vincent Grossi a été un curé plein de zèle, toujours attentif aux besoins de ses gens, spécialement aux fragilités des jeunes.
Pour tous, il rompait avec ardeur le pain de la Parole et il est devenu un bon samaritain pour les plus nécessiteux.
Sainte Marie de l’Immaculée Conception a vécu elle-même dans une grande humilité le service des derniers, avec une attention particulière aux enfants des pauvres et aux malades.
Les Saints époux Louis Martin et Marie Azélie Guérin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de foi et d’amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Le témoignage lumineux de ces nouveaux Saints nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie.
Du ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession !
[Texte original: Italien]
Librairie éditrice du Vatican
Saints Louis Martin et Zélie Guérin
Parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.)http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1949/Sainte-Therese-de-l-Enfant-Jesus.html
Louis Martin (1823-94) et Zélie (ou Azélie) Guérin (1831-77).
Parents de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, déclarées "Vénérables" par Jean-Paul II le 26 mars 1994. Béatification le 19 octobre 2008 à la Basilique de Lisieux.
Le 18 Mars 2015 promulgation du décret relatif au miracle attribué aux Bienheureux Louis Martin (1823 - 1894) et Zélie Guérin son épouse (1831 - 1877), laïcs français.http://www.news.va/fr/news/promulgation-de-decrets-22
- Homélie du Card. José Saraiva Martins à l'occasion de la béatification de Louis et Zélie Martin.
Canonisés le 18 Octobre 2015, XXIXe Dimanche du Temps Ordinaire - Messe et canonisation des bienheureux: - Vincent Grossi - Marie de l'Immaculée Conception - Louis Martin et Marie-Azélie Guérinhttp://www.vatican.va/roman_curia/congregations/csaints/documents/rc_con_csaints_doc_20081019_beatif-martin-guerin_fr.html
'Ceux qui aujourd’hui ont été proclamés Saints ont constamment servi leurs frères avec une humilité et une charité extraordinaires, imitant ainsi le divin Maître.
Saint Vincent Grosshttp://nominis.cef.fr/contenus/saints/11162/Saint-Vincent-Grossi.htmli a été un curé plein de zèle, toujours attentif aux besoins de ses gens, spécialement aux fragilités des jeunes. Pour tous, il rompait avec ardeur le pain de la Parole et il est devenu un bon samaritain pour les plus nécessiteux.
Sainte Marie de l’Immaculée Conception,http://nominis.cef.fr/contenus/saints/12697/Sainte-Marie-de-l%2592Immaculee-Conception.html en puisant aux sources de la prière et de la contemplation, a vécu en personne dans une grande humilité le service des derniers, avec une attention particulière aux enfants des pauvres et aux malades.
Les Saints époux Louis Martin et Marie Azélie Guérin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de Foi et d’Amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Le témoignage lumineux de ces nouveaux Saints nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie.
Du Ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession!
Pour les parents de Thérèse, Dieu est toujours premier servi.
Thérèse sera profondément marquée par leur foi profonde et la ferveur religieuse de sa famille.
Thérèse écrivait d'ailleurs:
«Le bon Dieu m'a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre.»
Le Sanctuaire de Lisieux nous communique: Zélie Martin s'appelait en fait Azélie Martin.
- A lire: Zélie et Louis Martin, les saints de l'escalier par Henri et Alice Quantin.
https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/4477/zelie-et-louis-martin
- "Voici 150 ans, Louis et Zélie Martin, parents de Thérèse, s'engageaient dans le mariage, à Alençon ...
- Louis et Zélie Martin: un couple de bienheureux (site de l'Eglise catholique en France)
http://www.eglise.catholique.fr/actualites/
- Les parents Martin: un parcours de sainteté qui transmet la foi - conférence donnée à Alençon-Lisieux, 12-13 juillet 2008, à l'occasion du 150ème anniversaire de mariage des Vénérables Serviteurs de Dieu, Louis et Zélie Martin par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet-Emérite de la Congrégation pour la cause des Saints (Vatican)
- Bienheureux Louis (1823-94) et Zélie (1831-77) Martin. Parents de Sainte Thérèse de Lisieux, Louis et Zélie Martin ont fait de leur Nazareth au quotidien un chemin de sainteté. L'Église les proclame Bienheureux dans le sens où ils ont vécu l'esprit des Béatitudes. Ils nous sont donnés comme témoins de la Sainteté de Dieu.
Témoins - site de l'Église catholique en France
Fêtés le 12 Juillet, date de leur mariage.
Parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.)http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1949/Sainte-Therese-de-l-Enfant-Jesus.html
Louis Martin (1823-94) et Zélie (ou Azélie) Guérin (1831-77).
Parents de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, déclarées "Vénérables" par Jean-Paul II le 26 mars 1994. Béatification le 19 octobre 2008 à la Basilique de Lisieux.
Le 18 Mars 2015 promulgation du décret relatif au miracle attribué aux Bienheureux Louis Martin (1823 - 1894) et Zélie Guérin son épouse (1831 - 1877), laïcs français.http://www.news.va/fr/news/promulgation-de-decrets-22
- Homélie du Card. José Saraiva Martins à l'occasion de la béatification de Louis et Zélie Martin.
Canonisés le 18 Octobre 2015, XXIXe Dimanche du Temps Ordinaire - Messe et canonisation des bienheureux: - Vincent Grossi - Marie de l'Immaculée Conception - Louis Martin et Marie-Azélie Guérinhttp://www.vatican.va/roman_curia/congregations/csaints/documents/rc_con_csaints_doc_20081019_beatif-martin-guerin_fr.html
'Ceux qui aujourd’hui ont été proclamés Saints ont constamment servi leurs frères avec une humilité et une charité extraordinaires, imitant ainsi le divin Maître.
Saint Vincent Grosshttp://nominis.cef.fr/contenus/saints/11162/Saint-Vincent-Grossi.htmli a été un curé plein de zèle, toujours attentif aux besoins de ses gens, spécialement aux fragilités des jeunes. Pour tous, il rompait avec ardeur le pain de la Parole et il est devenu un bon samaritain pour les plus nécessiteux.
Sainte Marie de l’Immaculée Conception,http://nominis.cef.fr/contenus/saints/12697/Sainte-Marie-de-l%2592Immaculee-Conception.html en puisant aux sources de la prière et de la contemplation, a vécu en personne dans une grande humilité le service des derniers, avec une attention particulière aux enfants des pauvres et aux malades.
Les Saints époux Louis Martin et Marie Azélie Guérin ont vécu le service chrétien dans la famille, construisant jour après jour une atmosphère pleine de Foi et d’Amour ; et dans ce climat ont germé les vocations de leurs filles, parmi lesquelles Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Le témoignage lumineux de ces nouveaux Saints nous pousse à persévérer sur la route du service joyeux des frères, confiant dans l’aide de Dieu et dans la protection maternelle de Marie.
Du Ciel qu’ils veillent maintenant sur nous et nous soutiennent de leur puissante intercession!
Pour les parents de Thérèse, Dieu est toujours premier servi.
Thérèse sera profondément marquée par leur foi profonde et la ferveur religieuse de sa famille.
Thérèse écrivait d'ailleurs:
«Le bon Dieu m'a donné un père et une mère plus dignes du Ciel que de la terre.»
Le Sanctuaire de Lisieux nous communique: Zélie Martin s'appelait en fait Azélie Martin.
- A lire: Zélie et Louis Martin, les saints de l'escalier par Henri et Alice Quantin.
https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/4477/zelie-et-louis-martin
- "Voici 150 ans, Louis et Zélie Martin, parents de Thérèse, s'engageaient dans le mariage, à Alençon ...
- Louis et Zélie Martin: un couple de bienheureux (site de l'Eglise catholique en France)
http://www.eglise.catholique.fr/actualites/
- Les parents Martin: un parcours de sainteté qui transmet la foi - conférence donnée à Alençon-Lisieux, 12-13 juillet 2008, à l'occasion du 150ème anniversaire de mariage des Vénérables Serviteurs de Dieu, Louis et Zélie Martin par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet-Emérite de la Congrégation pour la cause des Saints (Vatican)
- Bienheureux Louis (1823-94) et Zélie (1831-77) Martin. Parents de Sainte Thérèse de Lisieux, Louis et Zélie Martin ont fait de leur Nazareth au quotidien un chemin de sainteté. L'Église les proclame Bienheureux dans le sens où ils ont vécu l'esprit des Béatitudes. Ils nous sont donnés comme témoins de la Sainteté de Dieu.
Témoins - site de l'Église catholique en France
Fêtés le 12 Juillet, date de leur mariage.
Pour un approfondissement biographique
http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-sacrements/le-mariage/371634-louis-et-zelie-martin-temoins-de-lamour-conjugal/
Enfants de la terre de Normandie, un don pour tous
Parmi les vocations auxquelles les hommes sont appelés par la Providence, le mariage est l’une des plus nobles et des plus élevées
Louis et Zélie ont compris qu’ils pouvaient se sanctifier non pas malgré le mariage mais à travers, dans et par le mariage, et que leurs épousailles devaient être considérées comme le point de départ d’une montée à deux.
Aujourd’hui, l’Église n’admire pas seulement la sainteté de ces fils de la terre de Normandie, un don pour tous, mais elle se mire dans ce couple de Bienheureux qui contribue à rendre la robe de mariée de l’Église, plus belle et splendide.
Elle n’admire pas seulement la sainteté de leur vie, elle reconnaît dans ce couple la sainteté, éminence de l’institution de l’amour conjugal, telle que l’a conçue le Créateur Lui-même.
L’Amour conjugal de Louis et Zélie est un pur reflet de l’Amour du Christ pour son Église ; il est aussi un pur reflet de l’Amour dont l’Église aime son Epoux :
Le Christ.
Le Père nous a choisis avant la Fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables sous Son regard, dans l’Amour (Ep 1,4).
« Ils sont devenus Lumière du monde »
Louis et Zélie ont témoigné de la radicalité de l’engagement évangélique de la vocation au mariage jusqu’à l’héroïsme.
Ils n’ont pas craint de se faire violence à eux-mêmes pour ravir le Royaume des Cieux et ainsi ils sont devenus la Lumière du monde que l’Église aujourd’hui met sur le lampadaire afin qu’ils brillent pour tous ceux qui sont dans la maison (Église).
Ils brillent devant les hommes afin que ceux-ci voient leurs bonnes œuvres et glorifient notre Père qui est dans les Cieux.
Leur exemple de Vie Chrétienne est telle une ville située sur une montagne qui ne peut être cachée (cf. Mt 5,13-16).
« Maître donne-nous ton avis »
Quel est le secret de la réussite de leur Vie Chrétienne ? On t’a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce que Dieu réclame de toi : rien d’autre que pratiquer la justice, aimer la miséricorde, et marcher humblement avec Ton Dieu.
Louis et Zélie ont marché humblement avec Dieu à la recherche de l’avis du Seigneur. Maître donne-nous ton avis.
Ils cherchaient l’avis du Seigneur. Ils étaient assoiffés de l’avis du Seigneur. Ils aimaient l’avis du Seigneur.
Ils se sont conformés à l’avis du Seigneur sans récriminer. Pour être sûrs de marcher dans le véritable avis du Seigneur, ils se sont tournés vers l’Église, experte en humanité, mettant tous les aspects de leur vie en harmonie avec les enseignements de l’Église.
« Dieu, premier servi »
Pour les époux Martin, ce qui est à César et ce qui est à Dieu était très clair. Messire Dieu, premier servi, disait Jeanne d’Arc.
Les Martin en ont fait la devise de leur foyer : chez eux Dieu avait toujours la première place dans leur vie.
Madame Martin disait souvent : Dieu est le Maître. Il fait ce qu’Il veut. Monsieur Martin lui faisait écho en reprenant : Dieu, premier servi.
Lorsque l’épreuve atteignit leur foyer, leur réaction spontanée fut toujours l’acceptation de cette volonté Divine.
Ils ont servi Dieu dans le pauvre, non par simple élan de générosité, ni par justice sociale, mais simplement parce que le pauvre est Jésus.
Servir le pauvre, c’est servir Jésus, c’est rendre à Dieu ce qui est à Dieu : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Mt 25,34-40).
Le Ciel n’est pas vide, le « Ciel est peuplé d’âmes »
Dans quelques instants nous proclamerons notre Profession de Foi que Louis et Zélie ont répétée tant de fois à la messe et qu’ils ont enseignée à leurs enfants.
Après avoir confessé la Sainte Église Catholique, le Symbole des Apôtres ajoute la Communion des Saints.
Je croyais, disait Thérèse, je sentais qu’il y a un Ciel et que ce Ciel est peuplé d’âmes qui me chérissent, qui me regardent comme leur enfant… (Ms B).
Dans ce Ciel peuplé d’âmes, nous pouvons compter désormais les Bienheureux Louis et Zélie, que pour la première fois, nous invoquons publiquement :
Louis et Zélie priez Dieu pour nous. Je vous en prie chérissez-nous, regardez nous comme vos enfants, chérissez l’Église entière, chérissez surtout nos foyers et leurs enfants.
- Louis et Zélie sont un don pour les époux de tous âges par l’estime, le respect et l’harmonie avec lesquels ils se sont aimés pendant 19 ans.
Zélie écrivait à Louis :
Je ne puis pas vivre sans toi, mon cher Louis.
Il lui répondait : Je suis ton mari et ami qui t’aime pour la vie.
Ils ont vécu les promesses du mariage ; la fidélité de l’engagement, l’indissolubilité du lien, la fécondité de l’Amour, dans le bonheur comme dans les épreuves, dans la santé comme dans la maladie.
- Louis et Zélie sont un don pour les parents.
Ministres de l’Amour et de la vie, ils ont engendré de nombreux enfants pour Le Seigneur.
Parmi ces enfants, nous admirons particulièrement Thérèse, chef d’œuvre de la Grâce de Dieu mais aussi chef d’œuvre de leur Amour envers la vie et les enfants.
- Louis et Zélie sont un don pour tous ceux qui ont perdu un conjoint. Le veuvage est toujours une condition difficile à accepter.
Louis a vécu la perte de sa femme avec Foi et générosité, préférant, à ses attraits personnels, le bien de ses enfants.
- Louis et Zélie sont un don pour ceux qui affrontent la maladie et la mort. Zélie est morte d’un cancer, Louis a terminé son existence, éprouvé par une artériosclérose cérébrale.
Dans notre monde qui cherche à occulter la mort, ils nous enseignent à la regarder en face, en s’abandonnant à Dieu.
Modèle exemplaire de foyer missionnaire
Enfin je rends grâce à Dieu, en cette 82e Journée Mondiale des Missions, car Louis et Zélie sont un modèle exemplaire de foyer missionnaire.
Voilà la raison pour laquelle le Saint Père a voulu que la Béatification se réalise en cette journée si chère à l’Église Universelle, comme pour unir les maîtres Louis et Zélie à la disciple Thérèse, leur fille, devenue Patronne des Missions et Docteur de l’Église.
Les témoignages des enfants Martin au sujet de l’esprit missionnaire qui régnait dans leur foyer sont unanimes et frappants :
Mes parents s’intéressaient beaucoup au Salut des âmes…
Mais l’œuvre d’apostolat la plus connue chez nous était la Propagation de la Foi pour laquelle, chaque année, nos parents faisaient une très belle offrande.
C’est encore ce zèle des âmes qui leur faisait tant désirer avoir un fils Missionnaire et des filles Religieuses.
Tout récemment, le Cardinal Dias, Préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples (Propagande Fide) écrivait :
Pour un disciple du Christ, annoncer l’Évangile n’est pas une option mais un Commandement du Seigneur…
Un Chrétien doit se considérer en mission (…) pour répandre l’Évangile dans chaque cœur, dans chaque maison, dans chaque culture (Conférence de Lambeth, 23 juillet 2008).
Puissent, mes frères, vos familles, vos paroisses, vos Communautés Religieuses, de Normandie, de France… et du monde entier, être aussi des foyers saints et missionnaire, comme l’a été le foyer des Bienheureux époux Louis et Zélie Martin.
Amen.
Basilique Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus, Lisieux, Dimanche 19 Octobre 2008.
Source : diocèse de Bayeux-Lisieux.http://www.eglise.catholique.fr/glossaire/diocese/
http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-celebration-de-la-foi/les-sacrements/le-mariage/371634-louis-et-zelie-martin-temoins-de-lamour-conjugal/
Enfants de la terre de Normandie, un don pour tous
Parmi les vocations auxquelles les hommes sont appelés par la Providence, le mariage est l’une des plus nobles et des plus élevées
Louis et Zélie ont compris qu’ils pouvaient se sanctifier non pas malgré le mariage mais à travers, dans et par le mariage, et que leurs épousailles devaient être considérées comme le point de départ d’une montée à deux.
Aujourd’hui, l’Église n’admire pas seulement la sainteté de ces fils de la terre de Normandie, un don pour tous, mais elle se mire dans ce couple de Bienheureux qui contribue à rendre la robe de mariée de l’Église, plus belle et splendide.
Elle n’admire pas seulement la sainteté de leur vie, elle reconnaît dans ce couple la sainteté, éminence de l’institution de l’amour conjugal, telle que l’a conçue le Créateur Lui-même.
L’Amour conjugal de Louis et Zélie est un pur reflet de l’Amour du Christ pour son Église ; il est aussi un pur reflet de l’Amour dont l’Église aime son Epoux :
Le Christ.
Le Père nous a choisis avant la Fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables sous Son regard, dans l’Amour (Ep 1,4).
« Ils sont devenus Lumière du monde »
Louis et Zélie ont témoigné de la radicalité de l’engagement évangélique de la vocation au mariage jusqu’à l’héroïsme.
Ils n’ont pas craint de se faire violence à eux-mêmes pour ravir le Royaume des Cieux et ainsi ils sont devenus la Lumière du monde que l’Église aujourd’hui met sur le lampadaire afin qu’ils brillent pour tous ceux qui sont dans la maison (Église).
Ils brillent devant les hommes afin que ceux-ci voient leurs bonnes œuvres et glorifient notre Père qui est dans les Cieux.
Leur exemple de Vie Chrétienne est telle une ville située sur une montagne qui ne peut être cachée (cf. Mt 5,13-16).
« Maître donne-nous ton avis »
Quel est le secret de la réussite de leur Vie Chrétienne ? On t’a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce que Dieu réclame de toi : rien d’autre que pratiquer la justice, aimer la miséricorde, et marcher humblement avec Ton Dieu.
Louis et Zélie ont marché humblement avec Dieu à la recherche de l’avis du Seigneur. Maître donne-nous ton avis.
Ils cherchaient l’avis du Seigneur. Ils étaient assoiffés de l’avis du Seigneur. Ils aimaient l’avis du Seigneur.
Ils se sont conformés à l’avis du Seigneur sans récriminer. Pour être sûrs de marcher dans le véritable avis du Seigneur, ils se sont tournés vers l’Église, experte en humanité, mettant tous les aspects de leur vie en harmonie avec les enseignements de l’Église.
« Dieu, premier servi »
Pour les époux Martin, ce qui est à César et ce qui est à Dieu était très clair. Messire Dieu, premier servi, disait Jeanne d’Arc.
Les Martin en ont fait la devise de leur foyer : chez eux Dieu avait toujours la première place dans leur vie.
Madame Martin disait souvent : Dieu est le Maître. Il fait ce qu’Il veut. Monsieur Martin lui faisait écho en reprenant : Dieu, premier servi.
Lorsque l’épreuve atteignit leur foyer, leur réaction spontanée fut toujours l’acceptation de cette volonté Divine.
Ils ont servi Dieu dans le pauvre, non par simple élan de générosité, ni par justice sociale, mais simplement parce que le pauvre est Jésus.
Servir le pauvre, c’est servir Jésus, c’est rendre à Dieu ce qui est à Dieu : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (Mt 25,34-40).
Le Ciel n’est pas vide, le « Ciel est peuplé d’âmes »
Dans quelques instants nous proclamerons notre Profession de Foi que Louis et Zélie ont répétée tant de fois à la messe et qu’ils ont enseignée à leurs enfants.
Après avoir confessé la Sainte Église Catholique, le Symbole des Apôtres ajoute la Communion des Saints.
Je croyais, disait Thérèse, je sentais qu’il y a un Ciel et que ce Ciel est peuplé d’âmes qui me chérissent, qui me regardent comme leur enfant… (Ms B).
Dans ce Ciel peuplé d’âmes, nous pouvons compter désormais les Bienheureux Louis et Zélie, que pour la première fois, nous invoquons publiquement :
Louis et Zélie priez Dieu pour nous. Je vous en prie chérissez-nous, regardez nous comme vos enfants, chérissez l’Église entière, chérissez surtout nos foyers et leurs enfants.
- Louis et Zélie sont un don pour les époux de tous âges par l’estime, le respect et l’harmonie avec lesquels ils se sont aimés pendant 19 ans.
Zélie écrivait à Louis :
Je ne puis pas vivre sans toi, mon cher Louis.
Il lui répondait : Je suis ton mari et ami qui t’aime pour la vie.
Ils ont vécu les promesses du mariage ; la fidélité de l’engagement, l’indissolubilité du lien, la fécondité de l’Amour, dans le bonheur comme dans les épreuves, dans la santé comme dans la maladie.
- Louis et Zélie sont un don pour les parents.
Ministres de l’Amour et de la vie, ils ont engendré de nombreux enfants pour Le Seigneur.
Parmi ces enfants, nous admirons particulièrement Thérèse, chef d’œuvre de la Grâce de Dieu mais aussi chef d’œuvre de leur Amour envers la vie et les enfants.
- Louis et Zélie sont un don pour tous ceux qui ont perdu un conjoint. Le veuvage est toujours une condition difficile à accepter.
Louis a vécu la perte de sa femme avec Foi et générosité, préférant, à ses attraits personnels, le bien de ses enfants.
- Louis et Zélie sont un don pour ceux qui affrontent la maladie et la mort. Zélie est morte d’un cancer, Louis a terminé son existence, éprouvé par une artériosclérose cérébrale.
Dans notre monde qui cherche à occulter la mort, ils nous enseignent à la regarder en face, en s’abandonnant à Dieu.
Modèle exemplaire de foyer missionnaire
Enfin je rends grâce à Dieu, en cette 82e Journée Mondiale des Missions, car Louis et Zélie sont un modèle exemplaire de foyer missionnaire.
Voilà la raison pour laquelle le Saint Père a voulu que la Béatification se réalise en cette journée si chère à l’Église Universelle, comme pour unir les maîtres Louis et Zélie à la disciple Thérèse, leur fille, devenue Patronne des Missions et Docteur de l’Église.
Les témoignages des enfants Martin au sujet de l’esprit missionnaire qui régnait dans leur foyer sont unanimes et frappants :
Mes parents s’intéressaient beaucoup au Salut des âmes…
Mais l’œuvre d’apostolat la plus connue chez nous était la Propagation de la Foi pour laquelle, chaque année, nos parents faisaient une très belle offrande.
C’est encore ce zèle des âmes qui leur faisait tant désirer avoir un fils Missionnaire et des filles Religieuses.
Tout récemment, le Cardinal Dias, Préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des peuples (Propagande Fide) écrivait :
Pour un disciple du Christ, annoncer l’Évangile n’est pas une option mais un Commandement du Seigneur…
Un Chrétien doit se considérer en mission (…) pour répandre l’Évangile dans chaque cœur, dans chaque maison, dans chaque culture (Conférence de Lambeth, 23 juillet 2008).
Puissent, mes frères, vos familles, vos paroisses, vos Communautés Religieuses, de Normandie, de France… et du monde entier, être aussi des foyers saints et missionnaire, comme l’a été le foyer des Bienheureux époux Louis et Zélie Martin.
Amen.
Basilique Sainte-Thérèse de l’enfant Jésus, Lisieux, Dimanche 19 Octobre 2008.
Source : diocèse de Bayeux-Lisieux.http://www.eglise.catholique.fr/glossaire/diocese/
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Jeudi 13 Juillet 2017
Fête de Saint Henri II, Empereur d'Allemagne, marié avec Sainte Cunégonde (972-1024).
Fête de Saint Henri II, Empereur d'Allemagne, marié avec Sainte Cunégonde (972-1024).
Saint Henri II
Empereur Germanique (✝ 1024)
Il était le fils du duc de Bavière et, en raison de la mort prématurée de son parent Otton III, il fut couronné empereur germanique.
Comme tel, il régna sur l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, les Pays-Bas et l'Italie du Nord.
Il épousa sainte Cunégonde de Luxembourghttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/735/Sainte-Cunegonde.html que nous fêtons le 3 Mars.
Elle ne pouvait avoir d'enfants. Henri refusa de la répudier, fait inouï à cette époque et dans une société où la stérilité, surtout dans la noblesse, était une cause ordinaire de répudiation.
L'une de ses deux préoccupations majeures fut l'unité du Saint Empire romain germanique pour laquelle il dut beaucoup guerroyer.
L'autre fut de réformer les habitudes de la Papauté, avec l'aide du roi de France, Robert le Pieux, en un siècle qui vit quatorze Papes sur vingt-huit, être élus sous la seule influence des reines et des femmes.
Dans le même temps, il renforça l'influence de l'Église sur la société, fonda l'évêché de Bamberg et, Oblat Bénédictin, il soutint la réforme entreprise par les Moines de Cluny.
Privé d'héritier, il institua Le Christ comme son légataire de ses biens.
A sa mort, Sainte Cunégonde se retira à l'Abbaye de Kaffungen qu'elle avait fondée.
Il sera enterré avec sa femme, Sainte Cunégonde, dans le même tombeau dans la Cathédrale de Bamberg qu'il avait lui-même fondée.
Il est le seul empereur germanique à avoir été Canonisé.
Mémoire de Saint Henri, empereur des Romains (romain-germanique), il garda, rapporte-t-on, avec sa femme Sainte Cunégonde, une continence totale, œuvra à la réforme de l’Église et à sa propagation, conduisit le futur saint Étienne,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12148/Saint-Etienne.html roi des Hongrois, à accueillir la Foi du Christ avec presque tout son peuple, mourut à Grona et fut inhumé, selon son désir, à Bamberg en Franconie, l’an 1024.
Martyrologe romain
Nous devons abandonner les biens temporels et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d’atteindre les demeures Célestes qui sont éternelles.
Car la gloire présente est fugitive et vaine si, tandis qu’on la possède, on omet de penser à l’éternité Céleste.
Lettre de Saint Henri à l’Évêque de Bamberg.
Empereur Germanique (✝ 1024)
Il était le fils du duc de Bavière et, en raison de la mort prématurée de son parent Otton III, il fut couronné empereur germanique.
Comme tel, il régna sur l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, les Pays-Bas et l'Italie du Nord.
Il épousa sainte Cunégonde de Luxembourghttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/735/Sainte-Cunegonde.html que nous fêtons le 3 Mars.
Elle ne pouvait avoir d'enfants. Henri refusa de la répudier, fait inouï à cette époque et dans une société où la stérilité, surtout dans la noblesse, était une cause ordinaire de répudiation.
L'une de ses deux préoccupations majeures fut l'unité du Saint Empire romain germanique pour laquelle il dut beaucoup guerroyer.
L'autre fut de réformer les habitudes de la Papauté, avec l'aide du roi de France, Robert le Pieux, en un siècle qui vit quatorze Papes sur vingt-huit, être élus sous la seule influence des reines et des femmes.
Dans le même temps, il renforça l'influence de l'Église sur la société, fonda l'évêché de Bamberg et, Oblat Bénédictin, il soutint la réforme entreprise par les Moines de Cluny.
Privé d'héritier, il institua Le Christ comme son légataire de ses biens.
A sa mort, Sainte Cunégonde se retira à l'Abbaye de Kaffungen qu'elle avait fondée.
Il sera enterré avec sa femme, Sainte Cunégonde, dans le même tombeau dans la Cathédrale de Bamberg qu'il avait lui-même fondée.
Il est le seul empereur germanique à avoir été Canonisé.
Mémoire de Saint Henri, empereur des Romains (romain-germanique), il garda, rapporte-t-on, avec sa femme Sainte Cunégonde, une continence totale, œuvra à la réforme de l’Église et à sa propagation, conduisit le futur saint Étienne,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/12148/Saint-Etienne.html roi des Hongrois, à accueillir la Foi du Christ avec presque tout son peuple, mourut à Grona et fut inhumé, selon son désir, à Bamberg en Franconie, l’an 1024.
Martyrologe romain
Nous devons abandonner les biens temporels et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d’atteindre les demeures Célestes qui sont éternelles.
Car la gloire présente est fugitive et vaine si, tandis qu’on la possède, on omet de penser à l’éternité Céleste.
Lettre de Saint Henri à l’Évêque de Bamberg.
Saint Henri II
Empereur d'Allemagne
(972-1024)
Henri, surnommé le Pieux, appartenait à la famille impériale des Othons d'Allemagne, qui joua un si grand rôle au moyen âge.
Touché d'une grâce spéciale de Dieu, il fit, jeune encore, un acte de hardiesse que lui eût dissuadé la prudence humaine, en promettant à Dieu de ne s'attacher qu'à Lui et en Lui vouant la continence perpétuelle.
Héritier du royaume de Bavière par la mort de son père, il se vit obligé de prendre une épouse, pour ne pas s'exposer à la révolte de son Royaume ; le choix du peuple et le sien se porta sur la noble Cunégonde, digne en tous points de cet honneur. Elle avait fait, dès son adolescence, le même vœu que son mari.
Henri, devenu plus tard empereur d'Allemagne, justifia la haute idée qu'on avait conçue de lui par la sagesse de son gouvernement ainsi que par la pratique de toutes les vertus qui font les grands rois, les héros et les Saints.
Il s'appliquait à bien connaître toute l'étendue de ses devoirs, pour les remplir fidèlement, il priait, méditait la loi Divine, remédiait aux abus et aux désordres, prévenait les injustices et protégeait le peuple contre les excès de pouvoirs et ne passait dans aucun lieu sans assister les pauvres par d'abondantes aumônes.
Il regardait comme ses meilleurs amis ceux qui le reprenaient librement de ses fautes, et s'empressait de réparer les torts qu'il croyait avoir causés.
Cependant son âme si élevée gémissait sous le poids du fardeau de la dignité royale. Un jour, comme il visitait le cloître de Vannes, il s'écria :
« C'est ici le lieu de mon repos ; voilà la demeure que j'ai choisie ! »
Et il demanda à l'Abbé de le recevoir sur-le-champ.
Le Religieux lui répondit qu'il était plus utile sur le trône que dans un Couvent ; mais, sur les instances du prince, l'Abbé se servit d'un moyen terme :
« Voulez-vous, lui dit-il, pratiquer l'obéissance jusqu'à la mort ?
“Je le veux, répondit Henri.”
- Et moi, dit l'Abbé, je vous reçois au nombre de mes Religieux ; j'accepte la responsabilité de votre Salut, si vous voulez m'obéir.
“Je vous obéirai.”
- Eh bien ! Je vous commande, au nom de l'obéissance, de reprendre le gouvernement de votre empire et de travailler plus que jamais à la Gloire de Dieu et au Salut de vos sujets. »
Henri se soumit en gémissant.
Sa carrière devait être, du reste, bientôt achevée.
Près de mourir, prenant la main de Cunégonde, il dit à sa famille présente :
« Vous m'aviez confié cette vierge, je la rends vierge au Seigneur et à vous. »
Sa mort arriva le 14 Juill
et. C’était l’an 1024, Jean XIX étant Pape et Robert II le Pieux, Roi de France.
Saint Henri II est le patron des Oblats Bénédictins.
Empereur d'Allemagne
(972-1024)
Henri, surnommé le Pieux, appartenait à la famille impériale des Othons d'Allemagne, qui joua un si grand rôle au moyen âge.
Touché d'une grâce spéciale de Dieu, il fit, jeune encore, un acte de hardiesse que lui eût dissuadé la prudence humaine, en promettant à Dieu de ne s'attacher qu'à Lui et en Lui vouant la continence perpétuelle.
Héritier du royaume de Bavière par la mort de son père, il se vit obligé de prendre une épouse, pour ne pas s'exposer à la révolte de son Royaume ; le choix du peuple et le sien se porta sur la noble Cunégonde, digne en tous points de cet honneur. Elle avait fait, dès son adolescence, le même vœu que son mari.
Henri, devenu plus tard empereur d'Allemagne, justifia la haute idée qu'on avait conçue de lui par la sagesse de son gouvernement ainsi que par la pratique de toutes les vertus qui font les grands rois, les héros et les Saints.
Il s'appliquait à bien connaître toute l'étendue de ses devoirs, pour les remplir fidèlement, il priait, méditait la loi Divine, remédiait aux abus et aux désordres, prévenait les injustices et protégeait le peuple contre les excès de pouvoirs et ne passait dans aucun lieu sans assister les pauvres par d'abondantes aumônes.
Il regardait comme ses meilleurs amis ceux qui le reprenaient librement de ses fautes, et s'empressait de réparer les torts qu'il croyait avoir causés.
Cependant son âme si élevée gémissait sous le poids du fardeau de la dignité royale. Un jour, comme il visitait le cloître de Vannes, il s'écria :
« C'est ici le lieu de mon repos ; voilà la demeure que j'ai choisie ! »
Et il demanda à l'Abbé de le recevoir sur-le-champ.
Le Religieux lui répondit qu'il était plus utile sur le trône que dans un Couvent ; mais, sur les instances du prince, l'Abbé se servit d'un moyen terme :
« Voulez-vous, lui dit-il, pratiquer l'obéissance jusqu'à la mort ?
“Je le veux, répondit Henri.”
- Et moi, dit l'Abbé, je vous reçois au nombre de mes Religieux ; j'accepte la responsabilité de votre Salut, si vous voulez m'obéir.
“Je vous obéirai.”
- Eh bien ! Je vous commande, au nom de l'obéissance, de reprendre le gouvernement de votre empire et de travailler plus que jamais à la Gloire de Dieu et au Salut de vos sujets. »
Henri se soumit en gémissant.
Sa carrière devait être, du reste, bientôt achevée.
Près de mourir, prenant la main de Cunégonde, il dit à sa famille présente :
« Vous m'aviez confié cette vierge, je la rends vierge au Seigneur et à vous. »
Sa mort arriva le 14 Juill
et. C’était l’an 1024, Jean XIX étant Pape et Robert II le Pieux, Roi de France.
Saint Henri II est le patron des Oblats Bénédictins.
Couronnement d'Henri II, sacramentaire,https://fr.wikipedia.org/wiki/Sacramentaire_d%27Henri_II Bibliothèque d'État de Bavière, https://fr.wikipedia.org/wiki/Bayerische_StaatsbibliothekClm4456, f.11.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_II_%28empereur_romain_germanique%29
Henri II, dit « le Boiteux » ou « le Saint », né en mai 973 (selon le nécroloque de Merseburg, le 6 mai)https://fr.wikipedia.org/wiki/Mersebourg et mort en 1024, est le sixième et dernier empereur romain germanique de la dynastie saxonne et ottonienne, il règne de 1014 à sa mort.
Il co-règne avec son épouse, Cunégonde de Luxembourg.
Il fut duc de Bavière en 995, Roi de Francie Orientale (Germanie) en 1002, roi d'Italie en 1004, couronné empereur romain germanique à Rome en 1014.
Il épousa Cunégonde, fille du comte du Luxembourg, qui avait fait vœu de chasteté et qu'il associa à son gouvernement. Il mena une vie pieuse, et développa le monachisme.
Il eut à combattre Boleslas Ier, duc puis roi de Pologne.
Il créa, en 1007, sur des terres qui lui appartenaient en propre depuis 995, l'évêché de Bamberg, où il fut enterré.
Il est mort en 1024 à Göttingen en Saxe, et enseveli à Bamberg. Canonisé en 1200 avec son épouse Cunégonde, il est fêté le 13 juillet (anciennement le 15 juillet).
Jeunesse
Il est le fils d'Henri le Querelleur, duc de Bavière et de Gisèle de Bourgogne, fille du roi Conrad III de Bourgogne.
Enfant, Henri est pris en main par l’Église, d’abord par l’Évêque Abraham de Freising, puis pour y être instruit, à l’école Cathédrale de Hildesheim. Il succède à son père comme duc de Bavière en 995 sous le nom d’Henri IV de Bavière.
Roi de Germanie
Il est en route vers Rome pour y secourir son cousin (issu de germain) l'empereur Otton III, quand celui-ci meurt, en janvier 1002.
Il s’empare des insignes de roi de Germanie rapidement, pour faire face à ceux qui s’opposent à ce qu’il succède à son cousin.
Il est toutefois élu roi de Germanie à Mayence le 7 juin 1002.
Ses rivaux, Eckhard de Meissen et le duc Hermann II de Souabe contestent cette élection, mais il est couronné le 8 septembre 1002 à Aix-la-Chapelle grâce à l’appui de l’archevêque de Mayence, Willigis.
Il passe les années suivantes à consolider son pouvoir en campagnes sur les frontières. Il doit d'abord faire face aux attaques polonaises de Boleslas Chrobry, qu’il bat.
Il part ensuite en Italie pour affronter Arduin d’Ivrée, auto-proclamé roi d’Italie et qui mène la révolte contre les Allemands (incendie du palais impérial de Pavie).
Il s’y fait couronner roi et parvient à restaurer l'essentiel de l'autorité germanique dans le nord de la péninsule mais une partie de la noblesse italienne refusera longtemps de le reconnaître. Il doit abandonner cette campagne difficile et pleine d’atrocités pour retourner en Pologne combattre Boleslas, s'alliant aux païens Lituaniens contre les Polonais chrétiens.
Ces campagnes s'éternisent jusqu’à la paix de Bautzen en 1018, par laquelle Boleslas conserve la Lusace et la Misnie mais doit abandonner la Bohême.
En 1006, il fait fermer le dernier marché d’esclaves de l’Empire qui était tenu à Mecklenburg.
Empereur germanique
Henri II mène une nouvelle campagne en Italie en 1013 et parvient jusqu’à Rome, où le Pape Benoît VIII le couronne empereur le 16 février 1014. Il intervient comme ses prédécesseurs, dans les affaires de l'Église.
C’est d’ailleurs dans le domaine des relations entre l’Empire et l’Église, et dans le fonctionnement interne de l’Église que se situent ses interventions les plus significatives.
Il soutient les évêques contre le clergé régulier, qui parviennent à concilier leur pouvoir séculier sur leurs territoires avec leur pouvoir spirituel.
Il renforce l’obligation de célibat du clergé, de façon à ce que les dons de terre n’aillent pas aux héritiers, ce qui lui garantit des évêques fidèles et donc un appui contre les nobles rebelles et les familles ambitieuses. Il fonde l’évêché de Bamberg en 1007, qui devient rapidement un centre de culture.
En 1020, le Pape consacre cette nouvelle cathédrale et le convainc de revenir pour une troisième et dernière campagne en Italie.
En 1022, il conduit une puissante armée sur la côte adriatique. L’archevêque Pilgrim de Cologne descend le long de la côte tyrrhénienne pour soumettre Capoue, ce qu’il fait en capturant le prince, Pandulf IV.
Une troisième armée, plus petite, commandée par Poppo d’Aquilée, suit les Apennins. Les trois armées se rejoignent pour le siège de Troia, la nouvelle forteresse byzantine, défendue par le catapan Basil Boiannes.
Henri y fait exécuter le prince félon de Capoue, tout en repoussant le moment fatidique jusqu’au dernier moment.
Il échoue dans le siège de Troia, mais le sud de l’Italie passe sous son autorité. Sur le chemin du retour, il participe à un synode à Pavie, où il défend la réforme de l’Église.
En 1023, à l’entrevue d'Yvois, près de l'aAbbaye de Mouzon (du 6 au 13 août), il renonce à demander du roi de France Robert II le Pieux un hommage, probablement par humilité.
Il travaille ensuite avec le Pape à un nouveau concile pour confirmer le nouveau mode de fonctionnement entre l’Église et l’Empire, mais il meurt soudainement en 1024.
Aucun enfant n'étant né de son mariage avec Cunégonde de Luxembourg, l'union du couple fut généralement considérée comme virginale, ce qui entraîna la canonisation des souverains et la nécessité d'une nouvelle élection lors de la succession. C'est Conrad le Salique qui, non sans tumulte, est choisi.
Réputé pour sa piété, et son rôle dans la réforme de l'Église, il est Canonisé en 1146 ; il est le seul empereur germanique à l'avoir été (Charlemagne fut canonisé en 1165 par l'anti-pape Pascal III.https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_III
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_II_%28empereur_romain_germanique%29
Henri II, dit « le Boiteux » ou « le Saint », né en mai 973 (selon le nécroloque de Merseburg, le 6 mai)https://fr.wikipedia.org/wiki/Mersebourg et mort en 1024, est le sixième et dernier empereur romain germanique de la dynastie saxonne et ottonienne, il règne de 1014 à sa mort.
Il co-règne avec son épouse, Cunégonde de Luxembourg.
Il fut duc de Bavière en 995, Roi de Francie Orientale (Germanie) en 1002, roi d'Italie en 1004, couronné empereur romain germanique à Rome en 1014.
Il épousa Cunégonde, fille du comte du Luxembourg, qui avait fait vœu de chasteté et qu'il associa à son gouvernement. Il mena une vie pieuse, et développa le monachisme.
Il eut à combattre Boleslas Ier, duc puis roi de Pologne.
Il créa, en 1007, sur des terres qui lui appartenaient en propre depuis 995, l'évêché de Bamberg, où il fut enterré.
Il est mort en 1024 à Göttingen en Saxe, et enseveli à Bamberg. Canonisé en 1200 avec son épouse Cunégonde, il est fêté le 13 juillet (anciennement le 15 juillet).
Jeunesse
Il est le fils d'Henri le Querelleur, duc de Bavière et de Gisèle de Bourgogne, fille du roi Conrad III de Bourgogne.
Enfant, Henri est pris en main par l’Église, d’abord par l’Évêque Abraham de Freising, puis pour y être instruit, à l’école Cathédrale de Hildesheim. Il succède à son père comme duc de Bavière en 995 sous le nom d’Henri IV de Bavière.
Roi de Germanie
Il est en route vers Rome pour y secourir son cousin (issu de germain) l'empereur Otton III, quand celui-ci meurt, en janvier 1002.
Il s’empare des insignes de roi de Germanie rapidement, pour faire face à ceux qui s’opposent à ce qu’il succède à son cousin.
Il est toutefois élu roi de Germanie à Mayence le 7 juin 1002.
Ses rivaux, Eckhard de Meissen et le duc Hermann II de Souabe contestent cette élection, mais il est couronné le 8 septembre 1002 à Aix-la-Chapelle grâce à l’appui de l’archevêque de Mayence, Willigis.
Il passe les années suivantes à consolider son pouvoir en campagnes sur les frontières. Il doit d'abord faire face aux attaques polonaises de Boleslas Chrobry, qu’il bat.
Il part ensuite en Italie pour affronter Arduin d’Ivrée, auto-proclamé roi d’Italie et qui mène la révolte contre les Allemands (incendie du palais impérial de Pavie).
Il s’y fait couronner roi et parvient à restaurer l'essentiel de l'autorité germanique dans le nord de la péninsule mais une partie de la noblesse italienne refusera longtemps de le reconnaître. Il doit abandonner cette campagne difficile et pleine d’atrocités pour retourner en Pologne combattre Boleslas, s'alliant aux païens Lituaniens contre les Polonais chrétiens.
Ces campagnes s'éternisent jusqu’à la paix de Bautzen en 1018, par laquelle Boleslas conserve la Lusace et la Misnie mais doit abandonner la Bohême.
En 1006, il fait fermer le dernier marché d’esclaves de l’Empire qui était tenu à Mecklenburg.
Empereur germanique
Henri II mène une nouvelle campagne en Italie en 1013 et parvient jusqu’à Rome, où le Pape Benoît VIII le couronne empereur le 16 février 1014. Il intervient comme ses prédécesseurs, dans les affaires de l'Église.
C’est d’ailleurs dans le domaine des relations entre l’Empire et l’Église, et dans le fonctionnement interne de l’Église que se situent ses interventions les plus significatives.
Il soutient les évêques contre le clergé régulier, qui parviennent à concilier leur pouvoir séculier sur leurs territoires avec leur pouvoir spirituel.
Il renforce l’obligation de célibat du clergé, de façon à ce que les dons de terre n’aillent pas aux héritiers, ce qui lui garantit des évêques fidèles et donc un appui contre les nobles rebelles et les familles ambitieuses. Il fonde l’évêché de Bamberg en 1007, qui devient rapidement un centre de culture.
En 1020, le Pape consacre cette nouvelle cathédrale et le convainc de revenir pour une troisième et dernière campagne en Italie.
En 1022, il conduit une puissante armée sur la côte adriatique. L’archevêque Pilgrim de Cologne descend le long de la côte tyrrhénienne pour soumettre Capoue, ce qu’il fait en capturant le prince, Pandulf IV.
Une troisième armée, plus petite, commandée par Poppo d’Aquilée, suit les Apennins. Les trois armées se rejoignent pour le siège de Troia, la nouvelle forteresse byzantine, défendue par le catapan Basil Boiannes.
Henri y fait exécuter le prince félon de Capoue, tout en repoussant le moment fatidique jusqu’au dernier moment.
Il échoue dans le siège de Troia, mais le sud de l’Italie passe sous son autorité. Sur le chemin du retour, il participe à un synode à Pavie, où il défend la réforme de l’Église.
En 1023, à l’entrevue d'Yvois, près de l'aAbbaye de Mouzon (du 6 au 13 août), il renonce à demander du roi de France Robert II le Pieux un hommage, probablement par humilité.
Il travaille ensuite avec le Pape à un nouveau concile pour confirmer le nouveau mode de fonctionnement entre l’Église et l’Empire, mais il meurt soudainement en 1024.
Aucun enfant n'étant né de son mariage avec Cunégonde de Luxembourg, l'union du couple fut généralement considérée comme virginale, ce qui entraîna la canonisation des souverains et la nécessité d'une nouvelle élection lors de la succession. C'est Conrad le Salique qui, non sans tumulte, est choisi.
Réputé pour sa piété, et son rôle dans la réforme de l'Église, il est Canonisé en 1146 ; il est le seul empereur germanique à l'avoir été (Charlemagne fut canonisé en 1165 par l'anti-pape Pascal III.https://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_III
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Samedi 15 Juillet 2017
Fête de Saint Bonaventure, Cardinal-Évêque et Docteur de l'Église (1221-1274).
Fête de Saint Bonaventure, Cardinal-Évêque et Docteur de l'Église (1221-1274).
Saint Bonaventure
Évêque, Docteur de l'Église (✝ 1274)
Avec le bienheureux Jean Duns Scot http://nominis.cef.fr/contenus/saint/66/Bienheureux-Jean-Duns-Scott.htmlet saint Thomas d'Aquin,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/524/Saint-Thomas-d-Aquin.html il est l'un des trois plus célèbres Docteurs de la scolastique.
Comme auteur spirituel, il est parmi les grands de tous les temps.
Né à Bagno-Regio en Italie, fils de médecin, Jean Fisanza fut guéri d'une grave maladie quand sa mère fit un vœu à Saint François qui venait d'être Canonisé.
On l'envoie étudier les lettres et les arts à l'Université de Paris.
C'est là que, impressionné par l'exemple de l'un de ses maîtres, il entre chez les Frères Mineurs, à 22 ans, prenant le nom de Bonaventure.
Il gravit sans peine le cursus des études théologiques et commence à enseigner de 1248 à 1257.
En 1257, il est élu ministre général de l'Ordre et se met à parcourir l'Europe. Il a fort à faire pour maintenir l'unité de cet Ordre devenu si grand, car il n'est pas simple de faire suivre à 35.000 frères la règle de vie élaborée par Saint François pour quelques disciples. Des aménagements s'imposent.
Mais il sait allier la fermeté dans l'autorité et la compréhension à l'égard de tous ses Frères, tout en demeurant d'une affectueuse humilité avec tous.
En plus de sa charge, il mène de front une vie de prédicateur, d'enseignant et d'écrivain.
Il se voit confier par le Pape des missions diplomatiques, en particulier pour le rapprochement avec l'Église grecque.
En 1273, le Pape Grégoire X le crée Cardinal et le charge de préparer un second Concile de Lyon.
C'est dans cette ville que Frère Bonaventure meurt en plein Concile.
Le Pape Sixte-Quint en a fait un Docteur de l'Église en 1587.
Le 3 mars 2010, Benoît XVI a tracé un portrait de saint Bonaventure, un personnage a dit le Pape, "qui m'est particulièrement cher pour l'avoir étudié dans ma jeunesse".http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100303.html
Né vers 1217 à Bagnoregio, au nord de Rome, et mort en 1274, cet "homme d'action et de contemplation, de grande piété et de prudence" fut un des principaux promoteurs de l'harmonie entre Foi et culture au XIII siècle.
Baptisé sous le nom de Jean, il faillit mourir jeune d'une grave maladie. Sa mère le recommanda à Saint François à peine Canonisé et il guérit, ce qui le marqua pour la vie.
Pendant son séjour d'études théologie à Paris, il se fit Franciscain et prit le nom de Bonaventure.
Dès le début de sa Vie Religieuse il se distingua par sa connaissance de l'Écriture, de l'œuvre de Pierre Lombard et des principaux théologiens de son temps.
"La perfection évangélique fut sa réponse lors de sa dispute avec les maîtres séculiers de l'Université de Paris, qui mettaient en doute son droit à enseigner dans les universités"
Il démontra comment les Franciscains vivaient selon les vœux, en pauvreté, chasteté et obéissance évangélique.
"Au-delà de cet épisode historique, la vie, l'enseignement et l’œuvre de Bonaventure demeurent actuels.
L'Église est rendue plus belle et lumineuse par la fidélité à leur vocation de ses filles et fils mettant en pratique les préceptes évangéliques, qui sont aussi appelés à témoigner par leur mode de vie que l'Évangile est source de Joie et de perfection".
Lorsque Bonaventure fut élu en 1257 supérieur général, les Franciscains étaient 30.000, principalement répartis en Europe, certains en Afrique du nord, au Proche-Orient et en Chine.
"Il était nécessaire de consolider cette expansion et surtout lui assurer une unité d'action et d'esprit selon le charisme de Saint François.
Il existait alors plusieurs interprétations de son message, ce qui risquait de provoquer une fracture interne".
Pour préserver l'esprit Franciscain authentique, Bonaventure "rassembla de nombreux documents sur le Poverello d'Assise et entendit les témoignages de ceux qui l'avaient connu".
Ainsi naquit la Legenda Major, qui est malgré son nom la biographie la plus précise de Saint François.
Bonaventure y présente le Fondateur comme "un chercheur passionné du Christ. Dans un amour mû par l'imitation il s'est complètement conformé au Maître, un idéal que le théologien de Bagnoregio proposa de vivre à tous les disciples de François...un idéal valable pour tout Chrétien, aujourd'hui aussi.
Saint Jean-Paul II l'a reproposé pour le troisième millénaire".
Vers la fin de son existence, Bonaventure fut consacré Évêque et élevé à la dignité Cardinalice par Grégoire X, qui le chargea de préparer le Concile de Lyon, convoqué pour mettre fin à la division entre Églises latine et grecque.
Mais il ne vit pas la concrétisation de ses efforts et mourut durant le Concile.
Benoît XVI a conclu la biographie de ce Docteur de l'Église en invitant à recueillir l'héritage de Saint Bonaventure, qui résumait le sens de sa vie ainsi:
"Sur terre nous pouvons contempler l'immensité Divine grâce au raisonnement et à l'admiration.
A l'inverse, au Ciel, lorsque nous serons devenus semblables à Dieu, par la vision et l'extase...nous entrerons dans la Joie de Dieu".
Mémoire de Saint Bonaventure, Évêque d’Albano et Docteur de l’Église, célèbre par sa doctrine, sa sainteté et ses actions remarquables au service de l’Église.
Ministre général de l’Ordre des Mineurs, il le dirigea avec prudence dans l’esprit de Saint François.
Dans ses nombreux écrits, il réunit la plus grande érudition et la piété la plus ardente.
Alors qu’il travaillait avec une belle ardeur au déroulement du deuxième Concile Œcuménique de Lyon, en 1274, il mérita de parvenir à la vision Bienheureuse de Dieu.
Martyrologe romain
"Pour la recherche spirituelle, la nature ne peut rien et la méthode peu de choses.
Il faut accorder peu à la recherche et beaucoup à l’action.
Peu à la langue et le plus possible à la Joie intérieure. Peu aux discours et aux livres et tout au don de Dieu, c’est-à-dire au Saint-Esprit.
Peu ou rien à la créature et tout à l’Etre Créateur: Père, Fils et Saint-Esprit. "
Saint Bonaventure-Itinéraire de l’esprit vers Dieu.
Évêque, Docteur de l'Église (✝ 1274)
Avec le bienheureux Jean Duns Scot http://nominis.cef.fr/contenus/saint/66/Bienheureux-Jean-Duns-Scott.htmlet saint Thomas d'Aquin,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/524/Saint-Thomas-d-Aquin.html il est l'un des trois plus célèbres Docteurs de la scolastique.
Comme auteur spirituel, il est parmi les grands de tous les temps.
Né à Bagno-Regio en Italie, fils de médecin, Jean Fisanza fut guéri d'une grave maladie quand sa mère fit un vœu à Saint François qui venait d'être Canonisé.
On l'envoie étudier les lettres et les arts à l'Université de Paris.
C'est là que, impressionné par l'exemple de l'un de ses maîtres, il entre chez les Frères Mineurs, à 22 ans, prenant le nom de Bonaventure.
Il gravit sans peine le cursus des études théologiques et commence à enseigner de 1248 à 1257.
En 1257, il est élu ministre général de l'Ordre et se met à parcourir l'Europe. Il a fort à faire pour maintenir l'unité de cet Ordre devenu si grand, car il n'est pas simple de faire suivre à 35.000 frères la règle de vie élaborée par Saint François pour quelques disciples. Des aménagements s'imposent.
Mais il sait allier la fermeté dans l'autorité et la compréhension à l'égard de tous ses Frères, tout en demeurant d'une affectueuse humilité avec tous.
En plus de sa charge, il mène de front une vie de prédicateur, d'enseignant et d'écrivain.
Il se voit confier par le Pape des missions diplomatiques, en particulier pour le rapprochement avec l'Église grecque.
En 1273, le Pape Grégoire X le crée Cardinal et le charge de préparer un second Concile de Lyon.
C'est dans cette ville que Frère Bonaventure meurt en plein Concile.
Le Pape Sixte-Quint en a fait un Docteur de l'Église en 1587.
Le 3 mars 2010, Benoît XVI a tracé un portrait de saint Bonaventure, un personnage a dit le Pape, "qui m'est particulièrement cher pour l'avoir étudié dans ma jeunesse".http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100303.html
Né vers 1217 à Bagnoregio, au nord de Rome, et mort en 1274, cet "homme d'action et de contemplation, de grande piété et de prudence" fut un des principaux promoteurs de l'harmonie entre Foi et culture au XIII siècle.
Baptisé sous le nom de Jean, il faillit mourir jeune d'une grave maladie. Sa mère le recommanda à Saint François à peine Canonisé et il guérit, ce qui le marqua pour la vie.
Pendant son séjour d'études théologie à Paris, il se fit Franciscain et prit le nom de Bonaventure.
Dès le début de sa Vie Religieuse il se distingua par sa connaissance de l'Écriture, de l'œuvre de Pierre Lombard et des principaux théologiens de son temps.
"La perfection évangélique fut sa réponse lors de sa dispute avec les maîtres séculiers de l'Université de Paris, qui mettaient en doute son droit à enseigner dans les universités"
Il démontra comment les Franciscains vivaient selon les vœux, en pauvreté, chasteté et obéissance évangélique.
"Au-delà de cet épisode historique, la vie, l'enseignement et l’œuvre de Bonaventure demeurent actuels.
L'Église est rendue plus belle et lumineuse par la fidélité à leur vocation de ses filles et fils mettant en pratique les préceptes évangéliques, qui sont aussi appelés à témoigner par leur mode de vie que l'Évangile est source de Joie et de perfection".
Lorsque Bonaventure fut élu en 1257 supérieur général, les Franciscains étaient 30.000, principalement répartis en Europe, certains en Afrique du nord, au Proche-Orient et en Chine.
"Il était nécessaire de consolider cette expansion et surtout lui assurer une unité d'action et d'esprit selon le charisme de Saint François.
Il existait alors plusieurs interprétations de son message, ce qui risquait de provoquer une fracture interne".
Pour préserver l'esprit Franciscain authentique, Bonaventure "rassembla de nombreux documents sur le Poverello d'Assise et entendit les témoignages de ceux qui l'avaient connu".
Ainsi naquit la Legenda Major, qui est malgré son nom la biographie la plus précise de Saint François.
Bonaventure y présente le Fondateur comme "un chercheur passionné du Christ. Dans un amour mû par l'imitation il s'est complètement conformé au Maître, un idéal que le théologien de Bagnoregio proposa de vivre à tous les disciples de François...un idéal valable pour tout Chrétien, aujourd'hui aussi.
Saint Jean-Paul II l'a reproposé pour le troisième millénaire".
Vers la fin de son existence, Bonaventure fut consacré Évêque et élevé à la dignité Cardinalice par Grégoire X, qui le chargea de préparer le Concile de Lyon, convoqué pour mettre fin à la division entre Églises latine et grecque.
Mais il ne vit pas la concrétisation de ses efforts et mourut durant le Concile.
Benoît XVI a conclu la biographie de ce Docteur de l'Église en invitant à recueillir l'héritage de Saint Bonaventure, qui résumait le sens de sa vie ainsi:
"Sur terre nous pouvons contempler l'immensité Divine grâce au raisonnement et à l'admiration.
A l'inverse, au Ciel, lorsque nous serons devenus semblables à Dieu, par la vision et l'extase...nous entrerons dans la Joie de Dieu".
Mémoire de Saint Bonaventure, Évêque d’Albano et Docteur de l’Église, célèbre par sa doctrine, sa sainteté et ses actions remarquables au service de l’Église.
Ministre général de l’Ordre des Mineurs, il le dirigea avec prudence dans l’esprit de Saint François.
Dans ses nombreux écrits, il réunit la plus grande érudition et la piété la plus ardente.
Alors qu’il travaillait avec une belle ardeur au déroulement du deuxième Concile Œcuménique de Lyon, en 1274, il mérita de parvenir à la vision Bienheureuse de Dieu.
Martyrologe romain
"Pour la recherche spirituelle, la nature ne peut rien et la méthode peu de choses.
Il faut accorder peu à la recherche et beaucoup à l’action.
Peu à la langue et le plus possible à la Joie intérieure. Peu aux discours et aux livres et tout au don de Dieu, c’est-à-dire au Saint-Esprit.
Peu ou rien à la créature et tout à l’Etre Créateur: Père, Fils et Saint-Esprit. "
Saint Bonaventure-Itinéraire de l’esprit vers Dieu.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Dimanche 16 Juillet 2017
Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.
Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel.
La Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l'Ordre du Carmel et par lui à toute l'Église.
Dans la nuit du 16 Juillet, Simon Stock (supérieur des Carmes, XIIIe) demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut.
Au lever de l'aurore, Marie lui apparut, accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel.
Son visage était souriant; dans Ses mains Elle tenait le scapulaire de l'Ordre.
Devant le Saint Elle S'en revêtit Elle-même, en disant:
"Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le Feu éternel."
Dans la nuit du 16 Juillet, Simon Stock (supérieur des Carmes, XIIIe) demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut.
Au lever de l'aurore, Marie lui apparut, accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel.
Son visage était souriant; dans Ses mains Elle tenait le scapulaire de l'Ordre.
Devant le Saint Elle S'en revêtit Elle-même, en disant:
"Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le Feu éternel."
Promesse de la Sainte Vierge
faite à Saint Simon Stock
le 16 Juillet 1251
faite à Saint Simon Stock
le 16 Juillet 1251
“Celui qui mourra revêtu de cet habit sera sauvé,
il ne souffrira jamais des feux éternels.
C'est un signe de salut, une sauvegarde dans les dangers,
un gage de paix et d'éternelle alliance.
Si au jour de leur passage en l'autre vie,
ils (les enfants du Carmel) sont amenés au Purgatoire,
j'y descendrai le samedi qui suivra leur décès et
je délivrerai ceux que j'y trouverai
et les ramènerai à la montagne Sainte et à la Vie éternelle.”
il ne souffrira jamais des feux éternels.
C'est un signe de salut, une sauvegarde dans les dangers,
un gage de paix et d'éternelle alliance.
Si au jour de leur passage en l'autre vie,
ils (les enfants du Carmel) sont amenés au Purgatoire,
j'y descendrai le samedi qui suivra leur décès et
je délivrerai ceux que j'y trouverai
et les ramènerai à la montagne Sainte et à la Vie éternelle.”
Statue de Notre-Dame du Mont-Carmel. Biscaye, Espagne.
Photo de Javier Mediavilla Ezquibelahttps://commons.wikimedia.org/wiki/User:Javierme
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1520/Notre-Dame-du-mont-Carmel.html
Notre-Dame du mont Carmel
Le Mont Carmel est en Terre Sainte.
Voir le site du Carmel de France, ainsi qu'un tableau de Tommaso de Vigilia (XVe siècle).http://www.carmel.asso.fr/
http://www.carmel.asso.fr/Le-culte-marial.html
A Ajaccio, elle était la protectrice des pêcheurs de corail.
Ceux-ci à leur retour passaient devant la chapelle et tiraient en signe de reconnaissance des salves de mousquetterie pour avoir échappé aux périls de la mer, principalement des barbaresques...
(D’après 'Eglise de Corse en prière') - voir aussi le site du diocèse d'Ajaccio.http://www.corse.catholique.fr/
Mémoire de Notre-Dame du Mont Carmel, qui rappelle le lieu où jadis le prophète Éliehttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/1539/Elie.html avait ramené le peuple d’Israël à adorer le Dieu vivant, lieu où, au temps des croisés, des ermites en recherche de solitude se retirèrent et constituèrent ensuite, au XIIIe siècle, un Ordre voué à la vie Contemplative sous le patronage de la sainte Mère de Dieu.
Martyrologe romain.
Photo de Javier Mediavilla Ezquibelahttps://commons.wikimedia.org/wiki/User:Javierme
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1520/Notre-Dame-du-mont-Carmel.html
Notre-Dame du mont Carmel
Le Mont Carmel est en Terre Sainte.
Voir le site du Carmel de France, ainsi qu'un tableau de Tommaso de Vigilia (XVe siècle).http://www.carmel.asso.fr/
http://www.carmel.asso.fr/Le-culte-marial.html
A Ajaccio, elle était la protectrice des pêcheurs de corail.
Ceux-ci à leur retour passaient devant la chapelle et tiraient en signe de reconnaissance des salves de mousquetterie pour avoir échappé aux périls de la mer, principalement des barbaresques...
(D’après 'Eglise de Corse en prière') - voir aussi le site du diocèse d'Ajaccio.http://www.corse.catholique.fr/
Mémoire de Notre-Dame du Mont Carmel, qui rappelle le lieu où jadis le prophète Éliehttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/1539/Elie.html avait ramené le peuple d’Israël à adorer le Dieu vivant, lieu où, au temps des croisés, des ermites en recherche de solitude se retirèrent et constituèrent ensuite, au XIIIe siècle, un Ordre voué à la vie Contemplative sous le patronage de la sainte Mère de Dieu.
Martyrologe romain.
Notre Dame du Carmel est l'un des divers noms de la Vierge Marie. Sa dénomination procède du Mont Carmel, en Israël, un nom qui dérive de Karmel ou Al-Karem et que l'on pourrait traduire par jardin. Des ordres Religieux carmélites existent aujourd'hui dans le monde, masculins et féminins, dédiés à cette figure mariale.
Au XIIe siècle, des hommes choisissent de vivre en ermites dans les grottes du Mont Carmel, à la recherche de Dieu.
Ils s'inspirent du prophète Élie, qui fonda une école des prophètes au Mont Carmel et qui, huit cent ans avant la venue du Christ, s'écrie :
« Le Seigneur est vivant devant qui je me tiens ».
Ces Ermites sont les héritiers des disciples de cette école.
Ces derniers furent parmi les premiers convertis au Christianisme naissant à l'époque de Jésus Christ.
Après la dispersion des Apôtres (en l'an 38), ils construisirent une chapelle en l'honneur de la sainte Vierge Marie, et Lui portèrent une dévotion singulière.
Plus tard, ils souffrirent beaucoup des Sarrasins et des Musulmans, ainsi que des croisades qui furent un désastre.
Ce lieu de vie Monastique, appelé Ordre du Carmel, reçoit aux environs de 1209, une règle de vie élaborée par le patriarche Albert.
La Prière est au centre de cette règle pour vivre dans la dépendance du Christ et le servir d'un cœur pur.
En 1245, saint Simon Stock devient supérieur général des Carmes.https://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_Stock
Dans la nuit du 16 juillet de cette année-là, il demande à Marie dans ses ferventes prières de prendre son institut sous sa protection.
À l'aurore, Celle-ci lui apparut au milieu d'anges et cerclée de lumière.
Elle était vêtue de l'habit de l'Ordre, et tenait dans sa main une étoffe marron qui était le scapulaire de l'Ordre.
Elle le donna à saint Simon après s'en être revêtue en lui disant :
« Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel ».
Ainsi, ce vêtement sacré est un immense don qui préserve de l'Enfer quiconque meurt en l'ayant revêtu.
Cette apparition et ce don, dans la Foi Catholique, comme de nombreux autres, montrent et confirment l'association de la sainte Vierge à l’œuvre de la Rédemption.
En Espagne, elle est patronne des marins et de la marine espagnole.
En Colombie, elle est considérée comme la patronne des transporteurs ; au Pérou existe une grande dévotion à la Vierge, où elle est une Patronne du Criollismo ; elle est aussi patronne du Chili et de son armée.
On fête le 16 juillet, jour de la Fête de Notre-Dame du Mont Carmel, toutes les personnes s'appelant Carme, Carmen ou Carmel.
La ville canadienne de Notre-Dame-du-Mont-Carmel honore cette appellation.https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame-du-Mont-Carmel
La dévotion à Notre-Dame du Mont-Carmel est notamment pratiquée au sein du Tiers-Ordre carmélite.https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiers-Ordre_carm%C3%A9lite
Au XIIe siècle, des hommes choisissent de vivre en ermites dans les grottes du Mont Carmel, à la recherche de Dieu.
Ils s'inspirent du prophète Élie, qui fonda une école des prophètes au Mont Carmel et qui, huit cent ans avant la venue du Christ, s'écrie :
« Le Seigneur est vivant devant qui je me tiens ».
Ces Ermites sont les héritiers des disciples de cette école.
Ces derniers furent parmi les premiers convertis au Christianisme naissant à l'époque de Jésus Christ.
Après la dispersion des Apôtres (en l'an 38), ils construisirent une chapelle en l'honneur de la sainte Vierge Marie, et Lui portèrent une dévotion singulière.
Plus tard, ils souffrirent beaucoup des Sarrasins et des Musulmans, ainsi que des croisades qui furent un désastre.
Ce lieu de vie Monastique, appelé Ordre du Carmel, reçoit aux environs de 1209, une règle de vie élaborée par le patriarche Albert.
La Prière est au centre de cette règle pour vivre dans la dépendance du Christ et le servir d'un cœur pur.
En 1245, saint Simon Stock devient supérieur général des Carmes.https://fr.wikipedia.org/wiki/Simon_Stock
Dans la nuit du 16 juillet de cette année-là, il demande à Marie dans ses ferventes prières de prendre son institut sous sa protection.
À l'aurore, Celle-ci lui apparut au milieu d'anges et cerclée de lumière.
Elle était vêtue de l'habit de l'Ordre, et tenait dans sa main une étoffe marron qui était le scapulaire de l'Ordre.
Elle le donna à saint Simon après s'en être revêtue en lui disant :
« Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes. Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel ».
Ainsi, ce vêtement sacré est un immense don qui préserve de l'Enfer quiconque meurt en l'ayant revêtu.
Cette apparition et ce don, dans la Foi Catholique, comme de nombreux autres, montrent et confirment l'association de la sainte Vierge à l’œuvre de la Rédemption.
En Espagne, elle est patronne des marins et de la marine espagnole.
En Colombie, elle est considérée comme la patronne des transporteurs ; au Pérou existe une grande dévotion à la Vierge, où elle est une Patronne du Criollismo ; elle est aussi patronne du Chili et de son armée.
On fête le 16 juillet, jour de la Fête de Notre-Dame du Mont Carmel, toutes les personnes s'appelant Carme, Carmen ou Carmel.
La ville canadienne de Notre-Dame-du-Mont-Carmel honore cette appellation.https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame-du-Mont-Carmel
La dévotion à Notre-Dame du Mont-Carmel est notamment pratiquée au sein du Tiers-Ordre carmélite.https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiers-Ordre_carm%C3%A9lite
Ce tableau de Tommaso de Vigilia (XVe siècle) représente la Mère de Dieu revêtue de soleil et raconte l’histoire de sa protection sur l’Ordre du Carmel :
Les scènes de droite illustrent de haut en bas une légende selon laquelle la Vierge Marie serait intervenue directement auprès du Pape Jean XXII pour obtenir la reconnaissance définitive par l’Église de l’Ordre qui lui était consacré
Comment les Frères allèrent trouver le Pape Jean XXII (en 1317 à Avignon) pour être confirmés dans leur Religion du Carmel.
Comment la Vierge Marie apparaît de nuit au Pape Jean et lui commande : « Confirmes ma Religion avec beaucoup de respect. »
Comment le Pape Jean confirma la Religion de la Vierge Marie.
Au pied de la Vierge Marie, nous pouvons reconnaître de droite à gauche :
Saint Simon Stock recevant de la Vierge le scapulaire du Carmel, le Prophète Élie, le Prophète Élisée, Saint Ange.
Les scènes de gauche évoquent de bas en haut la réalisation des promesses liées au scapulaire du Carmel : la délivrance des peines du Purgatoire le samedi suivant le jour de la mort.
Comment la Vierge Marie porte les âmes des Frères et Sœurs (du Carmel) au Paradis et les recommande au Christ.
Comment la Vierge Marie tire les âmes des Frères et Sœurs du Purgatoire le premier samedi (suivant le jour de leur mort).
Comment les Frères (carmes) vêtirent les Frères et Sœurs (du Carmel) de l’habit de la Vierge Marie.
Les scènes de droite illustrent de haut en bas une légende selon laquelle la Vierge Marie serait intervenue directement auprès du Pape Jean XXII pour obtenir la reconnaissance définitive par l’Église de l’Ordre qui lui était consacré
Comment les Frères allèrent trouver le Pape Jean XXII (en 1317 à Avignon) pour être confirmés dans leur Religion du Carmel.
Comment la Vierge Marie apparaît de nuit au Pape Jean et lui commande : « Confirmes ma Religion avec beaucoup de respect. »
Comment le Pape Jean confirma la Religion de la Vierge Marie.
Au pied de la Vierge Marie, nous pouvons reconnaître de droite à gauche :
Saint Simon Stock recevant de la Vierge le scapulaire du Carmel, le Prophète Élie, le Prophète Élisée, Saint Ange.
Les scènes de gauche évoquent de bas en haut la réalisation des promesses liées au scapulaire du Carmel : la délivrance des peines du Purgatoire le samedi suivant le jour de la mort.
Comment la Vierge Marie porte les âmes des Frères et Sœurs (du Carmel) au Paradis et les recommande au Christ.
Comment la Vierge Marie tire les âmes des Frères et Sœurs du Purgatoire le premier samedi (suivant le jour de leur mort).
Comment les Frères (carmes) vêtirent les Frères et Sœurs (du Carmel) de l’habit de la Vierge Marie.
Notre-Dame du Mont-Carmel. Chili. Sanctuaire National de Maipu (Temple votif de Maipú).http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=es&u=http://es.wikipedia.org/wiki/Templo_Votivo_de_Maip%25C3%25BA&prev=/search%3Fq%3DTemplo%2BVotivo%2Bde%2BMaip%25C3%25BA%26client%3Dfirefox-a%26hs%3DfTY%26rls%3Dorg.mozillaofficial%26channel%3Dsb
Basilique de Notre-Dame du Mont-Carmel
Notre-Dame du Mont Carmel
et le Saint Scapulaire
L'Ordre du Carmel se donne une origine aussi ancienne que glorieuse ; on croit, non sans raisons sérieuses, que cet Ordre n'est que la continuation de l'école des prophètes établie au mont Carmel par le prophète Élie.
Les disciples de cette école furent au premier rang parmi les convertis au Christianisme naissant, et le Carmel devint le berceau de la vie Monastique depuis Jésus-Christ.
Après la dispersion des Apôtres, l'an 38, ils bâtirent une chapelle en l'honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer ses louanges.
C'est à l'occasion des épreuves subies par l'Ordre du Carmel que les Carmes vinrent en France avec le roi saint Louis.
Ils y établirent plusieurs maisons et allèrent même s'implanter en Angleterre, où ils eurent le bonheur de voir saint Simon Stock embrasser leur Institut.
Ce grand Saint devint, en 1245, supérieur général des Carmes, et n'oublia rien pour rallumer la dévotion à Marie dans son Ordre.
La Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l'Ordre du Carmel et par lui à toute l'Église.
Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut.
Au lever de l'aurore, Marie lui apparut, accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel.
Son visage était souriant ; dans ses mains elle tenait le scapulaire de l'Ordre. Devant le Saint elle s'en revêtit elle-même, en disant :
« Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes.
Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel. »
Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision. Ce fut l'origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont Carmel, pour les Chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les Bénédictions promises au scapulaire.
Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé au Pape Jean XXII : la délivrance du Purgatoire, le samedi après leur mort, des confrères du Mont-Carmel qui auront été fidèles à l'esprit et aux règles de la Confrérie.
Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses indulgences attachées au scapulaire.
Basilique de Notre-Dame du Mont-Carmel
Notre-Dame du Mont Carmel
et le Saint Scapulaire
L'Ordre du Carmel se donne une origine aussi ancienne que glorieuse ; on croit, non sans raisons sérieuses, que cet Ordre n'est que la continuation de l'école des prophètes établie au mont Carmel par le prophète Élie.
Les disciples de cette école furent au premier rang parmi les convertis au Christianisme naissant, et le Carmel devint le berceau de la vie Monastique depuis Jésus-Christ.
Après la dispersion des Apôtres, l'an 38, ils bâtirent une chapelle en l'honneur de Marie et se vouèrent tout spécialement à célébrer ses louanges.
C'est à l'occasion des épreuves subies par l'Ordre du Carmel que les Carmes vinrent en France avec le roi saint Louis.
Ils y établirent plusieurs maisons et allèrent même s'implanter en Angleterre, où ils eurent le bonheur de voir saint Simon Stock embrasser leur Institut.
Ce grand Saint devint, en 1245, supérieur général des Carmes, et n'oublia rien pour rallumer la dévotion à Marie dans son Ordre.
La Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel a pour but de rappeler une grâce insigne accordée par Marie à l'Ordre du Carmel et par lui à toute l'Église.
Dans la nuit du 16 juillet, Simon Stock demandait, avec une ferveur toute spéciale, la protection de la Sainte Vierge sur son Institut.
Au lever de l'aurore, Marie lui apparut, accompagnée d'une multitude d'anges, environnée de lumière et vêtue de l'habit du Carmel.
Son visage était souriant ; dans ses mains elle tenait le scapulaire de l'Ordre. Devant le Saint elle s'en revêtit elle-même, en disant :
« Ceci est un privilège pour toi et pour tous les Carmes.
Quiconque mourra en portant cet habit ne souffrira pas le feu éternel. »
Le Saint fit des miracles pour confirmer la réalité de cette vision. Ce fut l'origine de la Confrérie de Notre-Dame du Mont Carmel, pour les Chrétiens qui, ne pouvant embrasser la Règle, veulent attirer sur eux les Bénédictions promises au scapulaire.
Le privilège le plus considérable accordé à la confrérie du Mont-Carmel après celui que Marie fit connaître à saint Simon Stock, est celui qui fut révélé au Pape Jean XXII : la délivrance du Purgatoire, le samedi après leur mort, des confrères du Mont-Carmel qui auront été fidèles à l'esprit et aux règles de la Confrérie.
Outre ces deux privilèges, il y a de nombreuses indulgences attachées au scapulaire.
Ave Maris Stella
Par Honorat de Bueil, marquis de Racan (1589-1670)
O la plus claire des étoiles,
Qui parut au travers des voiles
Dont la nuit du péché nous offusquait les yeux,
Reçois nos vœux et nos suffrages
Et nous sauve de ces orages
Au port que tes bontés nous préparent aux cieux.
Si la créance trop légère
Qu'eut Eve à la voix mensongère
Nous avait tous rendus esclaves des enfers,
Ta foi, par un contraire échange, Croyant aux paroles de l'ange, Brisa de nos aïeux les prisons et les fers.
O bel astre, fais que ta flamme
Puisse encore éclairer mon âme
Dans l'asile où Jésus nous conduit au trépas ;
Chasse l'ennemi qui nous menace
Et fais que le fruit de sa grâce
Nous donne au ciel la gloire et la paix ici-bas.
Si jadis tes chastes entrailles
Contenaient ce Dieu des batailles
Dont le pouvoir s'étend du nord jusques au sud,
Usant de ton pouvoir de mère,
Apaise la juste colère
Du fils que dans tes flancs ta seule foi conçut.
Vierge chaste, Vierge féconde,
Fais que nous puissions en ce monde
Conserver la blancheur de notre pureté,
Et qu'en suivant ta sainte vie,
Notre âme, dans le ciel ravie,
Te puisse encore suivre en l'immortalité.
Gloire au Père dont la puissance
Est le support de l'innocence !
Gloire au Fils dont le sang fut répandu pour nous !
Gloire à l'Esprit qui nous inspire
L'amour dont notre âme soupire
Jusqu'à ce qu'elle soit unie à son époux.
Par Honorat de Bueil, marquis de Racan (1589-1670)
O la plus claire des étoiles,
Qui parut au travers des voiles
Dont la nuit du péché nous offusquait les yeux,
Reçois nos vœux et nos suffrages
Et nous sauve de ces orages
Au port que tes bontés nous préparent aux cieux.
Si la créance trop légère
Qu'eut Eve à la voix mensongère
Nous avait tous rendus esclaves des enfers,
Ta foi, par un contraire échange, Croyant aux paroles de l'ange, Brisa de nos aïeux les prisons et les fers.
O bel astre, fais que ta flamme
Puisse encore éclairer mon âme
Dans l'asile où Jésus nous conduit au trépas ;
Chasse l'ennemi qui nous menace
Et fais que le fruit de sa grâce
Nous donne au ciel la gloire et la paix ici-bas.
Si jadis tes chastes entrailles
Contenaient ce Dieu des batailles
Dont le pouvoir s'étend du nord jusques au sud,
Usant de ton pouvoir de mère,
Apaise la juste colère
Du fils que dans tes flancs ta seule foi conçut.
Vierge chaste, Vierge féconde,
Fais que nous puissions en ce monde
Conserver la blancheur de notre pureté,
Et qu'en suivant ta sainte vie,
Notre âme, dans le ciel ravie,
Te puisse encore suivre en l'immortalité.
Gloire au Père dont la puissance
Est le support de l'innocence !
Gloire au Fils dont le sang fut répandu pour nous !
Gloire à l'Esprit qui nous inspire
L'amour dont notre âme soupire
Jusqu'à ce qu'elle soit unie à son époux.
Ave maris stella,
Dei Mater alma,
Atque semper Virgo,
Felix cœli porta.
Atque semper Virgo,
Felix cœli porta.
Salut, étoile de la mer,
Mère nourricière de Dieu,
Et toujours vierge,
Heureuse porte du ciel.
Sumens illud Ave
Gabriélis ore,
Funda nos in pace,
Muntans Hevæ nomen.
Funda nos in pace,
Muntans Hevæ nomen.
Recevant cet Ave
de la bouche de Gabriel,
affermissez-nous dans la paix,
en changeant le nom d’Eve.
Solve vincla reis,
Profer lumen cæcis,
Mala nostra pelle,
Bona cuncta posce.
Mala nostra pelle,
Bona cuncta posce.
Rompez les liens des pécheurs,
rendez la lumière aux aveugles,
éloignez de nous les maux,
obtenez-nous tous les biens.
Monstra te esse Matrem :
Sumat per te presces
Qui, pro nobis natus,
Tulit esse tuus.
Qui, pro nobis natus,
Tulit esse tuus.
Montrez-vous notre Mère :
qu’il accueille par vous nos prières
celui qui pour nous
voulut être votre Fils.
Virgo singuláris,
Inter omnes mitis,
Nos culpis solútos
Mites fac et castos.
Nos culpis solútos
Mites fac et castos.
Vierge sans égale,
douce entre toutes,
délivrés de nos fautes,
rendez-nous doux et chastes.
Vitam præsta puram,
Iter para tutum :
Ut vidéntes Jesum
Semper Collætémur.
Ut vidéntes Jesum
Semper Collætémur.
Accordez-nous une vie innocente,
rendez nos voies sûres, afin que voyant Jésus,
nous goûtions avec vous
les joies éternelles.
Sit laus Deo Patri,
Summo Christo decus,
Spirítui Sancto
Tribus honor unus.
Spirítui Sancto
Tribus honor unus.
Amen.
Louange à Dieu le Père,
gloire au Christ roi
et au Saint-Esprit.
Honneur égal aux Trois.
Amen.
Dei Mater alma,
Atque semper Virgo,
Felix cœli porta.
Atque semper Virgo,
Felix cœli porta.
Salut, étoile de la mer,
Mère nourricière de Dieu,
Et toujours vierge,
Heureuse porte du ciel.
Sumens illud Ave
Gabriélis ore,
Funda nos in pace,
Muntans Hevæ nomen.
Funda nos in pace,
Muntans Hevæ nomen.
Recevant cet Ave
de la bouche de Gabriel,
affermissez-nous dans la paix,
en changeant le nom d’Eve.
Solve vincla reis,
Profer lumen cæcis,
Mala nostra pelle,
Bona cuncta posce.
Mala nostra pelle,
Bona cuncta posce.
Rompez les liens des pécheurs,
rendez la lumière aux aveugles,
éloignez de nous les maux,
obtenez-nous tous les biens.
Monstra te esse Matrem :
Sumat per te presces
Qui, pro nobis natus,
Tulit esse tuus.
Qui, pro nobis natus,
Tulit esse tuus.
Montrez-vous notre Mère :
qu’il accueille par vous nos prières
celui qui pour nous
voulut être votre Fils.
Virgo singuláris,
Inter omnes mitis,
Nos culpis solútos
Mites fac et castos.
Nos culpis solútos
Mites fac et castos.
Vierge sans égale,
douce entre toutes,
délivrés de nos fautes,
rendez-nous doux et chastes.
Vitam præsta puram,
Iter para tutum :
Ut vidéntes Jesum
Semper Collætémur.
Ut vidéntes Jesum
Semper Collætémur.
Accordez-nous une vie innocente,
rendez nos voies sûres, afin que voyant Jésus,
nous goûtions avec vous
les joies éternelles.
Sit laus Deo Patri,
Summo Christo decus,
Spirítui Sancto
Tribus honor unus.
Spirítui Sancto
Tribus honor unus.
Amen.
Louange à Dieu le Père,
gloire au Christ roi
et au Saint-Esprit.
Honneur égal aux Trois.
Amen.
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Lundi 17 Juillet 2017
Fête des 16 Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Religieuses martyres de la Révolution française (✝ 1794).
Fête des 16 Bienheureuses Carmélites de Compiègne, Religieuses martyres de la Révolution française (✝ 1794).
Exécution des Carmélites, vitrail de l'église Notre Dame du Mont-Carmel de Quidenham (Angleterre). https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre_Dame_du_Mont-Carmel
https://fr.wikipedia.org/wiki/Norfolk_%28comt%C3%A9%29
Carmélites de Compiègne
16 Religieuses martyres (✝ 1794)
En 1792, après la chute du roi et la fermeture des derniers Couvents, les seize Carmélites de Compiègne occupent des maisons en ville, à Paris.
Puis le 27 Juin 1794, elles sont arrêtées, et jugées le 12 Juillet.
Quand la charrette les emmène, vêtues de leurs robes et de leurs manteaux blancs et chantant des Cantiques, «elles ont l’air d’aller à la noce» dit un témoin.
On rapporte que la foule impressionnée par leur calme et leur dignité, les accueille en silence.
Après le Veni Creator, elles renouvelèrent leurs vœux de Religion. Puis la Prieure, Mère Thérèse de Saint Augustin, au pied de l’échafaud, Bénit chacune des Sœurs et leur donna à embrasser une minuscule statuette de terre cuite cachée au creux de sa main.
La plus jeune, Sœur Constance, est appelée la première ; elle gravit les marches entonnant tout à coup le psaume 117 Laudate Dominum, omnes gentes (Louez Dieu, tous les peuples), repris par ses Sœurs.
On le chante au Carmel depuis le XVIe siècle pour consacrer l’entrée dans la maison de Dieu au moment d’une nouvelle Fondation.
La Consécration par laquelle, vers Pâques 1792, la Communauté s’est offerte «en holocauste pour que la Paix soit rendue à l’Église et à l’État» vient d’être ratifiée par Le Seigneur.
Leurs corps sont jetés dans l’une des fosses communes creusées dans le terrain sablonneux d’un jardin dépendant de l’ancien Couvent de Picpus.
Trois étaient parisiennes de naissance. Les autres sont au calendrier de l’Église de Paris en raison du lieu de leur martyre. (diocèse de Paris)https://www.paris.catholique.fr/745-Bienheureuses-carmelites-de.html
- Gertrud von Le Fort: La dernière à l'échafaud - Adaptation de Jean-Dominique Hamel - Lu par Nathalie Hamel "La crainte est quelque chose de plus profond que le courage". Écrite en 1931, cette nouvelle raconte l'histoire des seize carmélites de Compiègne guillotinées le 17 juillet 1794. C'est sur cette nouvelle que Georges Bernanos s’appuiera pour écrire ses "Dialogues de carmélites"
- Mémoire d'une Carmélite de Compiègne, d'après les mémoires de Sœur Marie de l'Incarnation - Adaptation de Nathalie Hamel
- Lu par Nathalie Hamel -
1792, la révolution gronde. Les vœux Monastiques sont supprimés.
Au Carmel de Compiègne, les Religieuses doivent se séparer
.
Absente de Compiègne lors de l'arrestation de ses Sœurs, Sœur Marie de l'Incarnation sera la seule rescapée de l'exécution des Carmélites de Compiègne à la barrière du Trône renversé (actuellement place des Antilles à la Nation) le 24 Juillet 1794.
Vers 1830, peu de temps avant sa mort, elle écrit ses mémoires qui sont un témoignage unique sur la Terreur.
Carmélites de Compiègne et martyres. Sous la Révolution française, elles furent condamnées à mort parce qu’elles avaient conservé fidèlement la Vie Religieuse et, avant de monter à l’échafaud, elles renouvelèrent leur profession de Foi Baptismale et leurs vœux Religieux.
Martyrologe romain.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Norfolk_%28comt%C3%A9%29
Carmélites de Compiègne
16 Religieuses martyres (✝ 1794)
En 1792, après la chute du roi et la fermeture des derniers Couvents, les seize Carmélites de Compiègne occupent des maisons en ville, à Paris.
Puis le 27 Juin 1794, elles sont arrêtées, et jugées le 12 Juillet.
Quand la charrette les emmène, vêtues de leurs robes et de leurs manteaux blancs et chantant des Cantiques, «elles ont l’air d’aller à la noce» dit un témoin.
On rapporte que la foule impressionnée par leur calme et leur dignité, les accueille en silence.
Après le Veni Creator, elles renouvelèrent leurs vœux de Religion. Puis la Prieure, Mère Thérèse de Saint Augustin, au pied de l’échafaud, Bénit chacune des Sœurs et leur donna à embrasser une minuscule statuette de terre cuite cachée au creux de sa main.
La plus jeune, Sœur Constance, est appelée la première ; elle gravit les marches entonnant tout à coup le psaume 117 Laudate Dominum, omnes gentes (Louez Dieu, tous les peuples), repris par ses Sœurs.
On le chante au Carmel depuis le XVIe siècle pour consacrer l’entrée dans la maison de Dieu au moment d’une nouvelle Fondation.
La Consécration par laquelle, vers Pâques 1792, la Communauté s’est offerte «en holocauste pour que la Paix soit rendue à l’Église et à l’État» vient d’être ratifiée par Le Seigneur.
Leurs corps sont jetés dans l’une des fosses communes creusées dans le terrain sablonneux d’un jardin dépendant de l’ancien Couvent de Picpus.
Trois étaient parisiennes de naissance. Les autres sont au calendrier de l’Église de Paris en raison du lieu de leur martyre. (diocèse de Paris)https://www.paris.catholique.fr/745-Bienheureuses-carmelites-de.html
- Gertrud von Le Fort: La dernière à l'échafaud - Adaptation de Jean-Dominique Hamel - Lu par Nathalie Hamel "La crainte est quelque chose de plus profond que le courage". Écrite en 1931, cette nouvelle raconte l'histoire des seize carmélites de Compiègne guillotinées le 17 juillet 1794. C'est sur cette nouvelle que Georges Bernanos s’appuiera pour écrire ses "Dialogues de carmélites"
- Mémoire d'une Carmélite de Compiègne, d'après les mémoires de Sœur Marie de l'Incarnation - Adaptation de Nathalie Hamel
- Lu par Nathalie Hamel -
1792, la révolution gronde. Les vœux Monastiques sont supprimés.
Au Carmel de Compiègne, les Religieuses doivent se séparer
.
Absente de Compiègne lors de l'arrestation de ses Sœurs, Sœur Marie de l'Incarnation sera la seule rescapée de l'exécution des Carmélites de Compiègne à la barrière du Trône renversé (actuellement place des Antilles à la Nation) le 24 Juillet 1794.
Vers 1830, peu de temps avant sa mort, elle écrit ses mémoires qui sont un témoignage unique sur la Terreur.
Carmélites de Compiègne et martyres. Sous la Révolution française, elles furent condamnées à mort parce qu’elles avaient conservé fidèlement la Vie Religieuse et, avant de monter à l’échafaud, elles renouvelèrent leur profession de Foi Baptismale et leurs vœux Religieux.
Martyrologe romain.
Bienheureuse Charlotte
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1522/Bienheureuse-Charlotte.html
et ses compagnes, Carmélites de Compiègne, martyres (✝ 1794)
Anne Marie Madeleine Françoise Thouret, en religion Sœur Charlotte de la Résurrection est née en 1715 à Mouy dans le diocèse de Beauvais.
Lorsqu'éclate la Révolution française, en 1789, la Communauté du Carmel de Compiègne compte 21 Religieuses. 18 monteront sur l'échafaud.
Conformément au décret du 13 Février 1790 qui supprime les Ordres Religieux Contemplatifs, chaque Carmélite est invitée à déclarer si son intention est de sortir de son Monastère.
Toutes affirment "vouloir vivre et mourir dans cette sainte maison."
En 1792, la Mère Prieure leur propose "un acte de Consécration par lequel la Communauté s'offrirait en holocauste pour que la Paix Divine, que Le Fils de Dieu était venu apporter au monde, fut rendue à l'Église et à l'État."
Le 14 Septembre 1792, elles sont expulsées de leur couvent. Chaque jour, elles prononcent l'acte d'offrande.
Le 23 Juin 1794, au temps de la Grande Terreur, elles sont arrêtées. Jugées et condamnées à mort le 17 Juillet, elles sont guillotinées le soir même, sur la place de Nation à Paris.
Leurs corps furent enterrés au cimetière de Picpus dans une fosse commune, où ils se trouvent encore dans le jardin des Religieuses.
Carmélites de Compiègne.
À Paris, en 1794, les Bienheureuses Thérèse de Saint-Augustin (Marie-Madeleine-Claudine Lidoine) et quinze compagnes: les Bienheureuses Marie-Anne-Françoise Brideau (Sœur Saint-Louis), Marie-Anne Piedcourt (Sœur de Jésus Crucifié), Anne-Marie-Madeleine Thouret (Sœur Charlotte de la Résurrection), Marie-Claudie-Cyprienne Brard (Sœur Euphrasie de l’Immaculée-Conception), Marie-Gabrielle de Croissy (Sœur Henriette de Jésus), Marie-Anne Hanisset (Sœur Thérèse du Cœur de Marie), Marie-Gabrielle Trézelle (Sœur Thérèse de Saint-Ignace), Rose Chrétien de Neufville (Sœur Julie-Louise de Jésus), Annette Pelras (Sœur Marie-Henriette de la Providence), Marie-Geneviève Meunier (Sœur Constance), Angélique Roussel (Sœur Marie du Saint-Esprit), Marie Dufour (Sœur Sainte-Marthe), Élisabeth-Julie Vérolot (Sœur Saint-François), Catherine et Thérèse Soiron (sœurs converses), vierges, Carmélites de Compiègne et martyres.
Sous la Révolution française, elles furent condamnées à mort parce qu’elles avait conservé fidèlement la Vie Religieuse et, avant de monter à l’échafaud, elles renouvelèrent leur profession de Foi Baptismale et leurs vœux Religieux.
Martyrologe romain
"Il est certain que notre position actuelle porte des exceptions qu’un cœur droit peut avouer mais dont un cœur fidèle n’abuse pas."
Lettre de Mère Thérèse prisonnière à l’une de ses Religieuses.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1522/Bienheureuse-Charlotte.html
et ses compagnes, Carmélites de Compiègne, martyres (✝ 1794)
Anne Marie Madeleine Françoise Thouret, en religion Sœur Charlotte de la Résurrection est née en 1715 à Mouy dans le diocèse de Beauvais.
Lorsqu'éclate la Révolution française, en 1789, la Communauté du Carmel de Compiègne compte 21 Religieuses. 18 monteront sur l'échafaud.
Conformément au décret du 13 Février 1790 qui supprime les Ordres Religieux Contemplatifs, chaque Carmélite est invitée à déclarer si son intention est de sortir de son Monastère.
Toutes affirment "vouloir vivre et mourir dans cette sainte maison."
En 1792, la Mère Prieure leur propose "un acte de Consécration par lequel la Communauté s'offrirait en holocauste pour que la Paix Divine, que Le Fils de Dieu était venu apporter au monde, fut rendue à l'Église et à l'État."
Le 14 Septembre 1792, elles sont expulsées de leur couvent. Chaque jour, elles prononcent l'acte d'offrande.
Le 23 Juin 1794, au temps de la Grande Terreur, elles sont arrêtées. Jugées et condamnées à mort le 17 Juillet, elles sont guillotinées le soir même, sur la place de Nation à Paris.
Leurs corps furent enterrés au cimetière de Picpus dans une fosse commune, où ils se trouvent encore dans le jardin des Religieuses.
Carmélites de Compiègne.
À Paris, en 1794, les Bienheureuses Thérèse de Saint-Augustin (Marie-Madeleine-Claudine Lidoine) et quinze compagnes: les Bienheureuses Marie-Anne-Françoise Brideau (Sœur Saint-Louis), Marie-Anne Piedcourt (Sœur de Jésus Crucifié), Anne-Marie-Madeleine Thouret (Sœur Charlotte de la Résurrection), Marie-Claudie-Cyprienne Brard (Sœur Euphrasie de l’Immaculée-Conception), Marie-Gabrielle de Croissy (Sœur Henriette de Jésus), Marie-Anne Hanisset (Sœur Thérèse du Cœur de Marie), Marie-Gabrielle Trézelle (Sœur Thérèse de Saint-Ignace), Rose Chrétien de Neufville (Sœur Julie-Louise de Jésus), Annette Pelras (Sœur Marie-Henriette de la Providence), Marie-Geneviève Meunier (Sœur Constance), Angélique Roussel (Sœur Marie du Saint-Esprit), Marie Dufour (Sœur Sainte-Marthe), Élisabeth-Julie Vérolot (Sœur Saint-François), Catherine et Thérèse Soiron (sœurs converses), vierges, Carmélites de Compiègne et martyres.
Sous la Révolution française, elles furent condamnées à mort parce qu’elles avait conservé fidèlement la Vie Religieuse et, avant de monter à l’échafaud, elles renouvelèrent leur profession de Foi Baptismale et leurs vœux Religieux.
Martyrologe romain
"Il est certain que notre position actuelle porte des exceptions qu’un cœur droit peut avouer mais dont un cœur fidèle n’abuse pas."
Lettre de Mère Thérèse prisonnière à l’une de ses Religieuses.
BBses Thérèse de Saint-Augustin et ses compagnes
Carmélites de Compiègne, martyres
(† 1794)
En 1790, il y avait 21 Sœurs au Carmel de Compiègne dont la plus âgée avait 75 ans et la plus jeune 26 ans.
Chassées de leur Carmel en 1792, elles s'installèrent dans 3 maisons voisines.
Lors d'une perquisition des révolutionnaires, ceux-ci trouvèrent des images du Sacré-Cœur (emblème vendéen et royaliste) ainsi que des lettres destinées à des Prêtres réfractaires.
Arrêtées, elles furent escortées jusqu'à Paris et là, jugées sommairement et guillotinées, sur la Place du Trône (aujourd'hui, Place de la Nation), le 16 Juillet 1794.
En montant sur l'échafaud, elles chantaient le " Veni Creator Spiritus " et la Mère supérieure donna la Bénédiction à chacune avant d'être elle-même guillotinée.
Seule une Sœur en réchappa, absente le jour de l'arrestation, et publia un récit en 1836, basé sur de nombreux témoignages.
http://www.carmel.asso.fr/Les-noms-des-soeurs.html
Noms, dates et lieux de naissances des seize Martyres :
1 - Mère Thérèse de St. Augustin : Madeleine-Claudine Lidoine, 1752, Paris, St Sulpice
2 - Sœur Saint Louis : Marie-Anne-Françoise Brideau, 1751, Belfort
3 - Sœur de Jésus Crucifié : Marie-Amie Piedcourt,1715, Paris, St. Innocents
4 - Sœur Charlotte de la Résurrection : Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret, 1715, Mouy (Oise)
5 - Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception : Marie-Claude-Cyprienne Brard, 1736, Bourth (Eure)
6 - Mère Henriette de Jésus : Marie-Françoise de Croissy, 1745, Paris, St. Roch
7 - Sœur Thérèse du Cœur de Marie : Marie-Anne Hanisset, 1742, Reims
8 - Sœur Thérèse de St. Ignace : Marie-Gabrielle Trézel, 1743, Compiègne, St. Jacques
9 - Sœur Julie-Louise de Jésus : Rose Crétien de Neuville, 1741, Évreux (Eure)
10 - Sœur Marie-Henriette de la Providence : Anne Pelras, 1760 Cajarc (Lot)
11 - Sœur Constance de Jésus : Marie-Geneviêve Meunier, 1765, St. Denis
12 - Sœur Marie du Saint-Esprit : Angélique Roussel, 1742, Fresne-Mazancourt (Somme)
13 - Sœur Ste Marthe : Marie Dufour, 1741, Bannes (Sarthe)
14 - Sœur St. François-Xavier : Elisabeth-Juliue Verolot, 1764, Lignières (Aube)
15 - Sœur Catherine : Marie-Anne Soiron, 1742, Compiègne, St. Jacques
16 - Sœur Thérèse : Marie-Thérèse Soiron, 1748, Compiègne, St. Jacques
Le seize Martyres de Compiègne furent Béatifiées le 13 Mai 1906 par Saint Pie X (Giuseppe Sarto, 1903-1914).
Carmélites de Compiègne, martyres
(† 1794)
En 1790, il y avait 21 Sœurs au Carmel de Compiègne dont la plus âgée avait 75 ans et la plus jeune 26 ans.
Chassées de leur Carmel en 1792, elles s'installèrent dans 3 maisons voisines.
Lors d'une perquisition des révolutionnaires, ceux-ci trouvèrent des images du Sacré-Cœur (emblème vendéen et royaliste) ainsi que des lettres destinées à des Prêtres réfractaires.
Arrêtées, elles furent escortées jusqu'à Paris et là, jugées sommairement et guillotinées, sur la Place du Trône (aujourd'hui, Place de la Nation), le 16 Juillet 1794.
En montant sur l'échafaud, elles chantaient le " Veni Creator Spiritus " et la Mère supérieure donna la Bénédiction à chacune avant d'être elle-même guillotinée.
Seule une Sœur en réchappa, absente le jour de l'arrestation, et publia un récit en 1836, basé sur de nombreux témoignages.
http://www.carmel.asso.fr/Les-noms-des-soeurs.html
Noms, dates et lieux de naissances des seize Martyres :
1 - Mère Thérèse de St. Augustin : Madeleine-Claudine Lidoine, 1752, Paris, St Sulpice
2 - Sœur Saint Louis : Marie-Anne-Françoise Brideau, 1751, Belfort
3 - Sœur de Jésus Crucifié : Marie-Amie Piedcourt,1715, Paris, St. Innocents
4 - Sœur Charlotte de la Résurrection : Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret, 1715, Mouy (Oise)
5 - Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception : Marie-Claude-Cyprienne Brard, 1736, Bourth (Eure)
6 - Mère Henriette de Jésus : Marie-Françoise de Croissy, 1745, Paris, St. Roch
7 - Sœur Thérèse du Cœur de Marie : Marie-Anne Hanisset, 1742, Reims
8 - Sœur Thérèse de St. Ignace : Marie-Gabrielle Trézel, 1743, Compiègne, St. Jacques
9 - Sœur Julie-Louise de Jésus : Rose Crétien de Neuville, 1741, Évreux (Eure)
10 - Sœur Marie-Henriette de la Providence : Anne Pelras, 1760 Cajarc (Lot)
11 - Sœur Constance de Jésus : Marie-Geneviêve Meunier, 1765, St. Denis
12 - Sœur Marie du Saint-Esprit : Angélique Roussel, 1742, Fresne-Mazancourt (Somme)
13 - Sœur Ste Marthe : Marie Dufour, 1741, Bannes (Sarthe)
14 - Sœur St. François-Xavier : Elisabeth-Juliue Verolot, 1764, Lignières (Aube)
15 - Sœur Catherine : Marie-Anne Soiron, 1742, Compiègne, St. Jacques
16 - Sœur Thérèse : Marie-Thérèse Soiron, 1748, Compiègne, St. Jacques
Le seize Martyres de Compiègne furent Béatifiées le 13 Mai 1906 par Saint Pie X (Giuseppe Sarto, 1903-1914).
Charlotte de la Résurrection
Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret, en religion Sœur Charlotte de la Résurrection (Mouy 16 Septembre 1715 - Paris 17 Juillet 1794) est la doyenne des Carmélites de Compiègne qui furent guillotinées à Paris durant la Grande Terreur.https://fr.wikipedia.org/wiki/Terreur_%28R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise%29
Béatifiée avec ses sœurs carmélites martyr de Compiègne le 27 Mai 1906 par le Pape Saint Pie X, elle est fêtée le 17 Juillet.https://fr.wikipedia.org/wiki/Carm%C3%A9lites_de_Compi%C3%A8gne
Biographie
Enfance et entrée au Carmel
Anne Marie Madeleine Thouret est née le 16 Septembre 1715 à Mouy, dans le diocèse de Beauvais.
Orpheline de père, elle supporta mal le remariage de sa mère ainsi que l'autorité de son beau-père.
Sa jeunesse développa en elle un goût immodéré pour la danse et toute occasion lui était bonne pour se soustraire à sa famille et aller danser.
Elle était une jeune femme recherchée pour sa gaieté qui lui permettait de trouver des alliés prêts à camoufler sa désobéissance filiale.
Nonobstant, un « événement si tragique » à ses dires - dont nous ne savons rien - étant survenu au cours d'un bal, elle se jura de ne plus jamais mettre les pieds dans une salle de bal.
Elle entra au Carmel de Compiègne à l'âge de vingt-et-un ans en 1736 mais les cinq années qui séparent son entrée au Couvent de la prononciation de ses vœux définitifs tendent à prouver que son cheminement spirituel fut ardu. Elle prit alors le nom de Sœur Charlotte de la Résurrection.
Elle occupa les fonctions d'infirmière du Couvent puis de peintre. Elle mit beaucoup de zèle dans ses fonctions au point que sa santé s'en ressentit.
La Révolution
Lorsque la Révolution française éclate en 1789, elle est la doyenne du Carmel de Compiègne (elle est alors âgée de 74 ans) qui compte vingt-et-une Religieuses et doit marcher avec une béquille.
À cause du décret du 13 Février 1790 qui supprime les Ordres religieux (décret que Sœur Charlotte reçut avec véhémence), chaque Carmélite est invitée à déclarer si son intention est de sortir de son Monastère.
Toutes affirment « vouloir vivre et mourir dans cette sainte maison ».
La Consécration pour la France
Un siècle avant la Révolution une Carmélite de ce Monastère, Sœur Élisabeth-Baptiste, avait vu en songe toutes les Religieuses de son Couvent dans la Gloire du Ciel, revêtues de leur manteau blanc et tenant une palme à la main.
L'interrogation quant à l'éventualité d'un martyr pour les Religieuses de ce Couvent était restée présente tout au long du siècle, jusqu'à l'arrivée de la Révolution et du début des violences.
En septembre 1792, lorsque la Mère Prieure sent dans la Communauté monter le désir du martyr, elle propose aux Religieuses, de faire un acte de Consécration par lequel "la Communauté s'offrirait en Holocauste pour apaiser la colère de Dieu et (pour) que cette Divine Paix que son cher Fils était venu apporter au monde fût rendue à l'Église et à l'État".
Cette Consécration est faite d'enthousiasme par toutes les Religieuses, sauf deux, plus anciennes, qui expriment leurs craintes (Sœur Charlotte de la Résurrection faisait elle partie des ces deux religieuses ?).
Elles sont moins émues par le sacrifice lui-même que de la manière dont il devra s'accomplir (la guillotine).
Mais quelques heures plus tard, en pleurant, elles sollicitent la faveur de prêter à leur tour le serment, et ainsi de se joindre à leurs Sœurs.
Chaque jour, la Communauté renouvelle sa Consécration, et son engagement à mourir pour la France.
Le 14 Septembre 1792, en application de la loi sur les Congrégations Religieuses, elles sont expulsées de leur Couvent.
Elles sont hébergées dans la ville de Compiègne, et vivent réparties en petits groupes dans 4 maisons, étroitement surveillées par la police locale.
Le 23 Juin 1794, elles sont arrêtées puis envoyées à Paris pour être jugées.
Les mains liées dans le dos comme ses Sœurs, ne pouvant se déplacer seule, Sœur Charlotte a du mal à descendre de la charrette.
Elle est si violemment projetée à terre par ses bourreaux qu'on la croit morte, ce qui provoque la colère des témoins.
La ci-devant Sœur Charlotte et ses Sœurs sont jugées sommairement, condamnées et exécutées Place de la Nation le 17 Juillet 1794.
Son corps comme ceux de ses Sœurs est jeté dans une fosse commune du Cimetière de Picpus voisin.
Pour le détail de la vie, du procès et de l'exécution des Carmélites, dont Charlotte de la Résurrection, se reporter à l'article des Carmélites de Compiègne qui traite la vie de toute la Communauté.
Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret, en religion Sœur Charlotte de la Résurrection (Mouy 16 Septembre 1715 - Paris 17 Juillet 1794) est la doyenne des Carmélites de Compiègne qui furent guillotinées à Paris durant la Grande Terreur.https://fr.wikipedia.org/wiki/Terreur_%28R%C3%A9volution_fran%C3%A7aise%29
Béatifiée avec ses sœurs carmélites martyr de Compiègne le 27 Mai 1906 par le Pape Saint Pie X, elle est fêtée le 17 Juillet.https://fr.wikipedia.org/wiki/Carm%C3%A9lites_de_Compi%C3%A8gne
Biographie
Enfance et entrée au Carmel
Anne Marie Madeleine Thouret est née le 16 Septembre 1715 à Mouy, dans le diocèse de Beauvais.
Orpheline de père, elle supporta mal le remariage de sa mère ainsi que l'autorité de son beau-père.
Sa jeunesse développa en elle un goût immodéré pour la danse et toute occasion lui était bonne pour se soustraire à sa famille et aller danser.
Elle était une jeune femme recherchée pour sa gaieté qui lui permettait de trouver des alliés prêts à camoufler sa désobéissance filiale.
Nonobstant, un « événement si tragique » à ses dires - dont nous ne savons rien - étant survenu au cours d'un bal, elle se jura de ne plus jamais mettre les pieds dans une salle de bal.
Elle entra au Carmel de Compiègne à l'âge de vingt-et-un ans en 1736 mais les cinq années qui séparent son entrée au Couvent de la prononciation de ses vœux définitifs tendent à prouver que son cheminement spirituel fut ardu. Elle prit alors le nom de Sœur Charlotte de la Résurrection.
Elle occupa les fonctions d'infirmière du Couvent puis de peintre. Elle mit beaucoup de zèle dans ses fonctions au point que sa santé s'en ressentit.
La Révolution
Lorsque la Révolution française éclate en 1789, elle est la doyenne du Carmel de Compiègne (elle est alors âgée de 74 ans) qui compte vingt-et-une Religieuses et doit marcher avec une béquille.
À cause du décret du 13 Février 1790 qui supprime les Ordres religieux (décret que Sœur Charlotte reçut avec véhémence), chaque Carmélite est invitée à déclarer si son intention est de sortir de son Monastère.
Toutes affirment « vouloir vivre et mourir dans cette sainte maison ».
La Consécration pour la France
Un siècle avant la Révolution une Carmélite de ce Monastère, Sœur Élisabeth-Baptiste, avait vu en songe toutes les Religieuses de son Couvent dans la Gloire du Ciel, revêtues de leur manteau blanc et tenant une palme à la main.
L'interrogation quant à l'éventualité d'un martyr pour les Religieuses de ce Couvent était restée présente tout au long du siècle, jusqu'à l'arrivée de la Révolution et du début des violences.
En septembre 1792, lorsque la Mère Prieure sent dans la Communauté monter le désir du martyr, elle propose aux Religieuses, de faire un acte de Consécration par lequel "la Communauté s'offrirait en Holocauste pour apaiser la colère de Dieu et (pour) que cette Divine Paix que son cher Fils était venu apporter au monde fût rendue à l'Église et à l'État".
Cette Consécration est faite d'enthousiasme par toutes les Religieuses, sauf deux, plus anciennes, qui expriment leurs craintes (Sœur Charlotte de la Résurrection faisait elle partie des ces deux religieuses ?).
Elles sont moins émues par le sacrifice lui-même que de la manière dont il devra s'accomplir (la guillotine).
Mais quelques heures plus tard, en pleurant, elles sollicitent la faveur de prêter à leur tour le serment, et ainsi de se joindre à leurs Sœurs.
Chaque jour, la Communauté renouvelle sa Consécration, et son engagement à mourir pour la France.
Le 14 Septembre 1792, en application de la loi sur les Congrégations Religieuses, elles sont expulsées de leur Couvent.
Elles sont hébergées dans la ville de Compiègne, et vivent réparties en petits groupes dans 4 maisons, étroitement surveillées par la police locale.
Le 23 Juin 1794, elles sont arrêtées puis envoyées à Paris pour être jugées.
Les mains liées dans le dos comme ses Sœurs, ne pouvant se déplacer seule, Sœur Charlotte a du mal à descendre de la charrette.
Elle est si violemment projetée à terre par ses bourreaux qu'on la croit morte, ce qui provoque la colère des témoins.
La ci-devant Sœur Charlotte et ses Sœurs sont jugées sommairement, condamnées et exécutées Place de la Nation le 17 Juillet 1794.
Son corps comme ceux de ses Sœurs est jeté dans une fosse commune du Cimetière de Picpus voisin.
Pour le détail de la vie, du procès et de l'exécution des Carmélites, dont Charlotte de la Résurrection, se reporter à l'article des Carmélites de Compiègne qui traite la vie de toute la Communauté.
Carmélites de Compiègne
Les Carmélites de Compiègne sont seize Religieuses Carmélites (cloîtrées) condamnées à mort en Juillet 1794 par le Tribunal révolutionnaire pour motif de « fanatisme et de sédition ».https://fr.wikipedia.org/wiki/Tribunal_r%C3%A9volutionnaire
Arrêtées et condamnées au plus fort de la Terreur, elles avaient, deux ans auparavant, fait le vœu de donner leur vie pour « apaiser la colère de Dieu et que cette Divine Paix que Son cher Fils était venu apporter au monde fût rendue à l'Église et à l'État ».
Leur mort paisible sur l'échafaud impressionnera les foules. Elles ont été Béatifiées en 1906.
Leur vie et leur arrestation ont inspiré plusieurs œuvres (nouvelle, pièce, film, opéra) appelées pour la plupart Dialogues des carmélites.https://fr.wikipedia.org/wiki/Dialogues_des_carm%C3%A9lites_%28homonymie%29
Les Carmélites de Compiègne sont seize Religieuses Carmélites (cloîtrées) condamnées à mort en Juillet 1794 par le Tribunal révolutionnaire pour motif de « fanatisme et de sédition ».https://fr.wikipedia.org/wiki/Tribunal_r%C3%A9volutionnaire
Arrêtées et condamnées au plus fort de la Terreur, elles avaient, deux ans auparavant, fait le vœu de donner leur vie pour « apaiser la colère de Dieu et que cette Divine Paix que Son cher Fils était venu apporter au monde fût rendue à l'Église et à l'État ».
Leur mort paisible sur l'échafaud impressionnera les foules. Elles ont été Béatifiées en 1906.
Leur vie et leur arrestation ont inspiré plusieurs œuvres (nouvelle, pièce, film, opéra) appelées pour la plupart Dialogues des carmélites.https://fr.wikipedia.org/wiki/Dialogues_des_carm%C3%A9lites_%28homonymie%29
Plaque en mémoire des seize Carmélites de Compiègne au cimetière de Picpus
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cimeti%C3%A8re_de_PicpusCitations
Chanson composée par Sœur Julie-Louise, le jour de Notre Dame du Mont-Carmel, à la Conciergerie sur l’air de La Marseillaise :
« Livrons nos cœurs à l'allégresse,
Le jour de gloire est arrivé.
Loin de nous la moindre faiblesse.
Le glaive sanglant est levé ! [bis]
Préparons-nous à la victoire
Sous les drapeaux d'un Dieu mourant ;
Que chacun marche en conquérant ;
Courons tous, volons à la gloire !
Ranimons notre ardeur :
Nos corps sont au Seigneur.
Montons, montons
À l'échafaud, et Dieu sera vainqueur. ».
Chanson composée par Sœur Julie-Louise, le jour de Notre Dame du Mont-Carmel, à la Conciergerie sur l’air de La Marseillaise :
« Livrons nos cœurs à l'allégresse,
Le jour de gloire est arrivé.
Loin de nous la moindre faiblesse.
Le glaive sanglant est levé ! [bis]
Préparons-nous à la victoire
Sous les drapeaux d'un Dieu mourant ;
Que chacun marche en conquérant ;
Courons tous, volons à la gloire !
Ranimons notre ardeur :
Nos corps sont au Seigneur.
Montons, montons
À l'échafaud, et Dieu sera vainqueur. ».
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Mardi 18 Juillet 2017
L’Église Luthérienne fête PAUL SCHNEIDER, Pasteur Luthérien et martyr (1897-1939).
(Même s’il n’est pas Catholique, je le présente ici, car c’est un saint martyr…et nombreux Chrétiens devraient être capables de suivre son exemple).
"La Prière fait des hommes des êtres humains qui ne se plient que devant Dieu, et qui confessent Dieu à la face du monde. La Prière est la force de Dieu pour le combat de la vie et de la Foi."
L’Église Luthérienne fête PAUL SCHNEIDER, Pasteur Luthérien et martyr (1897-1939).
(Même s’il n’est pas Catholique, je le présente ici, car c’est un saint martyr…et nombreux Chrétiens devraient être capables de suivre son exemple).
"La Prière fait des hommes des êtres humains qui ne se plient que devant Dieu, et qui confessent Dieu à la face du monde. La Prière est la force de Dieu pour le combat de la vie et de la Foi."
Paul Schneider (1897-1939)
Une fois terminée ses études de théologie, ce fils de Pasteur, lui succède dans la paroisse de Hochelheim après avoir passé un temps de service volontaire au milieu des ouvriers de la Ruhr.
Marié à Margaret Dietrich, et père de six enfants, il se dépensa avec son épouse auprès des personnes en difficulté.
Après la prise du pouvoir par Hitler, Paul Schneider se rendit très vite compte que l'Église de Jésus entrerait inévitablement au conflit avec le régime nazi.
Lui-même vivait sans crainte en obéissant exclusivement à Dieu.
Dès 1933 il se heurte au nouveau régime, mais c'est en 1937, qu'il est définitivement arrêté, et après deux mois passés dans la prison de la Gestapo à Coblence, il est transféré au camp de concentration de Buchenwald.
Là il aide, il console et il encourage les autres détenus.
Comme il refuse d'ôter son calot pour saluer le drapeau à la croix gammée, pour l'anniversaire d'Hitler en 1938, il est envoyé au cachot.
Il prêche par la fenêtre de sa cellule, encourage les autres détenus. Les tortures, la privation de nourriture et de sommeil, une cellule sans lumière, rien ne l'empêchera d'être un père spirituel et un messager de la Parole de Dieu.
Le 18 Juillet 1939, il fut définitivement réduit au silence par une injection de strophantine.
Une fois terminée ses études de théologie, ce fils de Pasteur, lui succède dans la paroisse de Hochelheim après avoir passé un temps de service volontaire au milieu des ouvriers de la Ruhr.
Marié à Margaret Dietrich, et père de six enfants, il se dépensa avec son épouse auprès des personnes en difficulté.
Après la prise du pouvoir par Hitler, Paul Schneider se rendit très vite compte que l'Église de Jésus entrerait inévitablement au conflit avec le régime nazi.
Lui-même vivait sans crainte en obéissant exclusivement à Dieu.
Dès 1933 il se heurte au nouveau régime, mais c'est en 1937, qu'il est définitivement arrêté, et après deux mois passés dans la prison de la Gestapo à Coblence, il est transféré au camp de concentration de Buchenwald.
Là il aide, il console et il encourage les autres détenus.
Comme il refuse d'ôter son calot pour saluer le drapeau à la croix gammée, pour l'anniversaire d'Hitler en 1938, il est envoyé au cachot.
Il prêche par la fenêtre de sa cellule, encourage les autres détenus. Les tortures, la privation de nourriture et de sommeil, une cellule sans lumière, rien ne l'empêchera d'être un père spirituel et un messager de la Parole de Dieu.
Le 18 Juillet 1939, il fut définitivement réduit au silence par une injection de strophantine.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Schneider_%28pasteur%29
Paul Schneider (Pasteur)
Paul Robert Schneider (29 Août 1897 en Pferdsfeld (Hunsrück, Rhénanie-Palatinat)https://fr.wikipedia.org/wiki/Rh%C3%A9nanie-Palatinat près Bad Sobernheim sur Nahe ; 18 Juillet 1939 en KZ Buchenwald près de Weimar) était un Pasteur Protestant et Martyr Chrétien allemand.
Biographie
Le Pasteur Paul Schneider est né à Pferdsfeld, il vint à Hochelheim (près de Wetzlar) avec ses parents à l'âge de douze ans.
Et c'est là qu'il fut confirmé par son père, le Pasteur Gustav Adolf Schneider, en 1912.https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%BCttenberg_%28Hesse%29
Rentré de la Grande Guerre, il étudia la théologie, se demandant toujours si c'était le bon choix.https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale
Il travaillait dans une aciérie à Dortmund, s'occupait des gens sans domicile et / ou des chômeurs à Berlin.
Quand, en 1926, son père mourut, il fut nommé Pasteur des paroisses de Hochelheim et Dornholzhausen.
Jusqu'à 1933, Paul Schneider et son épouse Margarete, née Dieterich - mariés depuis 1926 - s'occupèrent de ces deux paroisses.
Durant cette période, ils fondèrent uns organisation d'assistance pour les femmes et pour les gens sans domicile et montèrent un centre pour jeunes.
Il devint membre du Pfarrernotbund, qui deviendrait plus tard L'Église confessante allemande.
Après la prise du pouvoir par Hitler, Paul Schneider se rendit très vite compte que l'Église de Jésus entrerait inévitablement en conflit avec le régime nazi qui mettait en question l'autorité absolue de Dieu.
Lui-même vivait sans crainte en obéissant exclusivement à Dieu.
Il était de plus en plus évident qu'un compromis avec les nazis était hors de question.
Depuis Septembre 1933 se produisirent les premiers affrontements contre le NSDAP, des représentants de l'Église à Hochelheim et la direction de l'Église Protestante de la Rhénanie ; c'est pourquoi il fut nommé à un autre poste.https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_national-socialiste_des_travailleurs_allemands
À partir du 8 mai 1934 il devient Pasteur des paroisses protestantes reformées de Dickenschied et de Womrath (Hunsrück).
Juste après son entrée en fonction, eut lieu un scandale pendant l'enterrement d'un jeune nazi.
Il fut pour la première fois arrêté et emprisonné.
Dès lors il fut espionné, accusé, interrogé et jeté plusieurs fois en prison.
Lors de la fête d'action de grâces pour la récolte de 1937, il fut de nouveau arrêté et après deux mois passés dans la prison de la Gestapo à Coblence, il fut transféré au camp de concentration de Buchenwald près de Weimar matricule no 2491.
Il aide, il console et il encourage les autres détenus. Comme il refuse d'ôter son calot pour saluer le drapeau à la croix gammée, pour l'anniversaire d'Adolf Hitler en 1938, il est envoyé au cachot.
Il prêche par la fenêtre de sa cellule, encourage les autres détenus, et accuse la SS.
Les tortures et les supplices atroces, la privation de nourriture et de sommeil, même dans une cellule sans lumière, ne l'empêchèrent pas d'être père spirituel et messager de la Parole de Dieu.
Le 18 Juillet 1939, il fut définitivement réduit au silence par une injection de strophantine.https://fr.wikipedia.org/wiki/Strophanthine
http://www.monasterodibose.it/fr/priere/martyrologe/964-juillet/2407-18-juillet
PAUL SCHNEIDER
(1897-1939)
Pasteur Luthérien et martyr
En 1939, au bout de quatorze mois de sévices et d’humiliations en cellule d’isolement, meurt dans le camp de concentration de Buchenwald Paul Schneider, Pasteur de l’Église évangélique allemande.
Paul était né en 1897 à Pferdsfeld dans le Hunsrück.
Une fois terminées ses études de théologie à Giessen, Marburg et Tübingen, il devint pasteur à Hochelheim, après avoir passé un temps de service volontaire au milieu des ouvriers de la Ruhr, où il accepta les travaux les plus lourds.
Marié à Margarete Dietrich et père de six enfants, il se trouva, par l’ascension au pouvoir du nazisme, face à l’alternative entre sa fidélité à l’Évangile et la fidélité au régime.
Schneider, alors, n’eut aucun doute.
Membre actif de l’Église confessante, il prêcha l’Évangile avec courage, soulignant le caractère inacceptable du Paragraphe arien et des lois raciales, jusqu’à être arrêté à plusieurs reprises.
Il accueillit librement et par amour du Seigneur et du troupeau qui lui était confié le destin qui l’attendait ; à Buchenwald, où il fut interné en 1937, son unique préoccupation fut de réconforter ceux qui souffraient avec lui, leur annonçant la parole de Dieu à temps et à contretemps, avec le seul désir de faire vivre ceux qui, avec lui, allaient à la rencontre de la mort.
A la nouvelle de son exécution, Dietrich Bonhoeffer cessera d’hésiter et reviendra en Allemagne, pour le suivre peu d’années après sur le chemin du martyre.
Lecture
La Prière fait des hommes des êtres humains qui ne se plient que devant Dieu, et qui confessent Dieu à la face du monde.
La Prière est la force de Dieu pour le combat de la Vie et de la Foi.
C’est vraiment là tout le contenu de notre Foi Chrétienne : Jésus Christ par sa mort salvifique a remporté pour nous la victoire, et par la Vie qu’il a retrouvée pour Lui dans sa Résurrection et son Ascension dans le Ciel, il est devenu Notre Seigneur ; donc, notre vie terrestre lui appartient tout autant que doit lui appartenir notre mort, et il réclame notre obéissance pleine et totale, tout autant que, dans sa Passion et sa mort il nous a donné le Pardon de nos péchés.
Dans cette Seigneurie de Jésus Christ qui domine claire et sans équivoque sa communauté, dans l’unique Seigneurie de Jésus Christ et en elle seulement, toutes les différences entre les Chrétiens sont abolies, y compris celles qui relèvent du domaine doctrinal, où ils ne se comprennent pas et se divisent les uns les autres. Jésus Christ est l’unité et la liberté de sa communauté.
Les critères pour l’unité et les critères de l’Amour Chrétien, nous ne devons pas faire en sorte qu’ils soient dits et prescrits par ceux qui ne croient pas en Christ comme Fils de Dieu et Seigneur de l’Église (Paul Schneider, Sermons).
http://www.aepeb.be/liege/Croire/connaitre/buchenwald.htm
Paul Schneider (1897-1939)
L’apôtre de Buchenwald
Aujourd’hui que la nuit semble tomber sur notre monde, voici le témoignage d’un pasteur quasi inconnu face à un régime totalitaire et persécuteur qui était le précurseur du régime de l’Antichrist que notre monde si évolué se prépare à accueillir.
Lorsque la croix gammée nazie fut élevée au-dessus du camp de prisonniers de Buchenwald, l’ordre :
“Têtes nues” retentit dans les haut-parleurs.
Au cours de ce matin de mai 1938, tous les prisonniers obéirent immédiatement, sauf un Pasteur décharné venu de Rhénanie, Paul Schneider.
Ses compagnons de captivité jetèrent un coup d’œil effrayé en direction des gardes. Ces prisonniers savaient que ce jeune pasteur n’était pas un lâche, mais ce qu’il faisait était de la folie pure.
Quand on rompit les rangs, ses amis se précipitèrent vers lui et le supplièrent de coopérer. Il répondit calmement qu’il devait rendre un témoignage fidèle à Christ et protester contre la brutalité qu’il voyait autour de lui.
Ce témoignage n’allait pas tarder à être mis à l’épreuve, car le haut-parleur ordonna au prisonnier qui avait gardé son calot de se rendre au rapport à la grande porte, sans quoi tout le camp serait puni.
Schneider réagit en se dirigeant en courant vers le poste de garde.
Schneider était dans le camp parce qu’il ne souscrivait pas aux hérésies d’Hitler.
Il refusa de donner la Communion à deux nazis locaux qui étaient membres de son Église.
Lors des funérailles d’un membre des Jeunesses hitlériennes, un orateur déclara que le défunt avait été enrôlé dans “les troupes d’assaut du Ciel”.
Schneider reprit publiquement cet homme et fut emprisonné pendant une semaine.
Au cours de l’hiver 1935-1936, le bureau du maire le réprimanda douze fois pour avoir prêché contre le parti.
Après une autre arrestation en juillet 1937, les nazis le bannirent hors de Rhénanie.
Ils l’exclurent de sa paroisse et l’avertirent qu’il ne devait jamais y retourner.
Mais Schneider se rendit aussitôt à la gare; il jeta son ordre d’exclusion dans la poubelle et il rentra chez lui par le premier train.
Schneider n’était ni un brillant intellectuel dans la lignée de Dietrich Bonhoeffer, ni une célébrité nationale originale comme Martin Niemöller.
Il n’était qu’un Pasteur ordinaire qui accomplissait fidèlement son Ministère quotidien.
Il fit toujours preuve de fidélité dans le camp, où il fut battu comme plâtre parce qu’il avait refusé d’ôter son calot.
Soumis à une cure d’isolement forcé pendant un an, Schneider n’en continua pas moins à protester.
Lorsque des prisonniers évadés furent capturés et puis exécutés, le pasteur cria depuis sa cellule : “Au Nom de Jésus-Christ, je m’insurge contre le meurtre des prisonniers…”
Chaque fois qu’il parla ainsi, il fut de nouveau brutalisé, et le 18 Juillet 1939, il périt sous les coups.
Sa vie — et sa mort —furent si édifiantes que même les athées du camp l’appelèrent, comme les autres, “l’apôtre de Buchenwald”.
Par la suite, le gouvernement communiste de l’Allemagne de l’Est édifia un mémorial pour honorer ce Pasteur Chrétien.
Peu avant son arrestation, Schneider avertit son assemblée du péril que courait le pays :
“Nous ne pouvons pas fermer plus longtemps les yeux sur les vagues gigantesques que nous voyons déferler de notre ‘vie populaire’ sous le Troisième Reich.”
Il surnomma le nazisme un “paganisme flagrant” et proclama son incompatibilité avec la Foi Chrétienne.
Il ne pouvait pas y avoir de juste milieu.
Il était temps de confesser sa Foi sans crainte, comme dans l’Église primitive, car Jésus Lui-même a dit :
“Quiconque se déclarera publiquement pour Moi, je me déclarerai moi aussi pour lui devant Mon Père qui est dans les Cieux.”
Aujourd’hui, en Occident, les Chrétiens sont rarement appelés à sacrifier leur vie pour l’intégrité de l’Église, mais il se peut qu’ils aient, eux aussi, un prix à payer.
Ils doivent décider s’ils tiendront bon pour Jésus et s’ils confesseront sa vérité ou s’ils continueront à choisir la facilité et à laisser le diable triompher par défaut.
S’ils tiennent bon, ils se trouveront dans la lignée du Pasteur Schneider.
En ayant payé le prix fort, ce dernier a mérité le titre d’“apôtre de Buchenwald”.
Les Chrétiens lui tirent leur chapeau, à lui, et à tous ceux dont le témoignage plein de grâce, mais intraitable, honore le Royaume de Dieu.
Paul Schneider (Pasteur)
Paul Robert Schneider (29 Août 1897 en Pferdsfeld (Hunsrück, Rhénanie-Palatinat)https://fr.wikipedia.org/wiki/Rh%C3%A9nanie-Palatinat près Bad Sobernheim sur Nahe ; 18 Juillet 1939 en KZ Buchenwald près de Weimar) était un Pasteur Protestant et Martyr Chrétien allemand.
Biographie
Le Pasteur Paul Schneider est né à Pferdsfeld, il vint à Hochelheim (près de Wetzlar) avec ses parents à l'âge de douze ans.
Et c'est là qu'il fut confirmé par son père, le Pasteur Gustav Adolf Schneider, en 1912.https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%BCttenberg_%28Hesse%29
Rentré de la Grande Guerre, il étudia la théologie, se demandant toujours si c'était le bon choix.https://fr.wikipedia.org/wiki/Premi%C3%A8re_Guerre_mondiale
Il travaillait dans une aciérie à Dortmund, s'occupait des gens sans domicile et / ou des chômeurs à Berlin.
Quand, en 1926, son père mourut, il fut nommé Pasteur des paroisses de Hochelheim et Dornholzhausen.
Jusqu'à 1933, Paul Schneider et son épouse Margarete, née Dieterich - mariés depuis 1926 - s'occupèrent de ces deux paroisses.
Durant cette période, ils fondèrent uns organisation d'assistance pour les femmes et pour les gens sans domicile et montèrent un centre pour jeunes.
Il devint membre du Pfarrernotbund, qui deviendrait plus tard L'Église confessante allemande.
Après la prise du pouvoir par Hitler, Paul Schneider se rendit très vite compte que l'Église de Jésus entrerait inévitablement en conflit avec le régime nazi qui mettait en question l'autorité absolue de Dieu.
Lui-même vivait sans crainte en obéissant exclusivement à Dieu.
Il était de plus en plus évident qu'un compromis avec les nazis était hors de question.
Depuis Septembre 1933 se produisirent les premiers affrontements contre le NSDAP, des représentants de l'Église à Hochelheim et la direction de l'Église Protestante de la Rhénanie ; c'est pourquoi il fut nommé à un autre poste.https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_national-socialiste_des_travailleurs_allemands
À partir du 8 mai 1934 il devient Pasteur des paroisses protestantes reformées de Dickenschied et de Womrath (Hunsrück).
Juste après son entrée en fonction, eut lieu un scandale pendant l'enterrement d'un jeune nazi.
Il fut pour la première fois arrêté et emprisonné.
Dès lors il fut espionné, accusé, interrogé et jeté plusieurs fois en prison.
Lors de la fête d'action de grâces pour la récolte de 1937, il fut de nouveau arrêté et après deux mois passés dans la prison de la Gestapo à Coblence, il fut transféré au camp de concentration de Buchenwald près de Weimar matricule no 2491.
Il aide, il console et il encourage les autres détenus. Comme il refuse d'ôter son calot pour saluer le drapeau à la croix gammée, pour l'anniversaire d'Adolf Hitler en 1938, il est envoyé au cachot.
Il prêche par la fenêtre de sa cellule, encourage les autres détenus, et accuse la SS.
Les tortures et les supplices atroces, la privation de nourriture et de sommeil, même dans une cellule sans lumière, ne l'empêchèrent pas d'être père spirituel et messager de la Parole de Dieu.
Le 18 Juillet 1939, il fut définitivement réduit au silence par une injection de strophantine.https://fr.wikipedia.org/wiki/Strophanthine
http://www.monasterodibose.it/fr/priere/martyrologe/964-juillet/2407-18-juillet
PAUL SCHNEIDER
(1897-1939)
Pasteur Luthérien et martyr
En 1939, au bout de quatorze mois de sévices et d’humiliations en cellule d’isolement, meurt dans le camp de concentration de Buchenwald Paul Schneider, Pasteur de l’Église évangélique allemande.
Paul était né en 1897 à Pferdsfeld dans le Hunsrück.
Une fois terminées ses études de théologie à Giessen, Marburg et Tübingen, il devint pasteur à Hochelheim, après avoir passé un temps de service volontaire au milieu des ouvriers de la Ruhr, où il accepta les travaux les plus lourds.
Marié à Margarete Dietrich et père de six enfants, il se trouva, par l’ascension au pouvoir du nazisme, face à l’alternative entre sa fidélité à l’Évangile et la fidélité au régime.
Schneider, alors, n’eut aucun doute.
Membre actif de l’Église confessante, il prêcha l’Évangile avec courage, soulignant le caractère inacceptable du Paragraphe arien et des lois raciales, jusqu’à être arrêté à plusieurs reprises.
Il accueillit librement et par amour du Seigneur et du troupeau qui lui était confié le destin qui l’attendait ; à Buchenwald, où il fut interné en 1937, son unique préoccupation fut de réconforter ceux qui souffraient avec lui, leur annonçant la parole de Dieu à temps et à contretemps, avec le seul désir de faire vivre ceux qui, avec lui, allaient à la rencontre de la mort.
A la nouvelle de son exécution, Dietrich Bonhoeffer cessera d’hésiter et reviendra en Allemagne, pour le suivre peu d’années après sur le chemin du martyre.
Lecture
La Prière fait des hommes des êtres humains qui ne se plient que devant Dieu, et qui confessent Dieu à la face du monde.
La Prière est la force de Dieu pour le combat de la Vie et de la Foi.
C’est vraiment là tout le contenu de notre Foi Chrétienne : Jésus Christ par sa mort salvifique a remporté pour nous la victoire, et par la Vie qu’il a retrouvée pour Lui dans sa Résurrection et son Ascension dans le Ciel, il est devenu Notre Seigneur ; donc, notre vie terrestre lui appartient tout autant que doit lui appartenir notre mort, et il réclame notre obéissance pleine et totale, tout autant que, dans sa Passion et sa mort il nous a donné le Pardon de nos péchés.
Dans cette Seigneurie de Jésus Christ qui domine claire et sans équivoque sa communauté, dans l’unique Seigneurie de Jésus Christ et en elle seulement, toutes les différences entre les Chrétiens sont abolies, y compris celles qui relèvent du domaine doctrinal, où ils ne se comprennent pas et se divisent les uns les autres. Jésus Christ est l’unité et la liberté de sa communauté.
Les critères pour l’unité et les critères de l’Amour Chrétien, nous ne devons pas faire en sorte qu’ils soient dits et prescrits par ceux qui ne croient pas en Christ comme Fils de Dieu et Seigneur de l’Église (Paul Schneider, Sermons).
http://www.aepeb.be/liege/Croire/connaitre/buchenwald.htm
Paul Schneider (1897-1939)
L’apôtre de Buchenwald
Aujourd’hui que la nuit semble tomber sur notre monde, voici le témoignage d’un pasteur quasi inconnu face à un régime totalitaire et persécuteur qui était le précurseur du régime de l’Antichrist que notre monde si évolué se prépare à accueillir.
Lorsque la croix gammée nazie fut élevée au-dessus du camp de prisonniers de Buchenwald, l’ordre :
“Têtes nues” retentit dans les haut-parleurs.
Au cours de ce matin de mai 1938, tous les prisonniers obéirent immédiatement, sauf un Pasteur décharné venu de Rhénanie, Paul Schneider.
Ses compagnons de captivité jetèrent un coup d’œil effrayé en direction des gardes. Ces prisonniers savaient que ce jeune pasteur n’était pas un lâche, mais ce qu’il faisait était de la folie pure.
Quand on rompit les rangs, ses amis se précipitèrent vers lui et le supplièrent de coopérer. Il répondit calmement qu’il devait rendre un témoignage fidèle à Christ et protester contre la brutalité qu’il voyait autour de lui.
Ce témoignage n’allait pas tarder à être mis à l’épreuve, car le haut-parleur ordonna au prisonnier qui avait gardé son calot de se rendre au rapport à la grande porte, sans quoi tout le camp serait puni.
Schneider réagit en se dirigeant en courant vers le poste de garde.
Schneider était dans le camp parce qu’il ne souscrivait pas aux hérésies d’Hitler.
Il refusa de donner la Communion à deux nazis locaux qui étaient membres de son Église.
Lors des funérailles d’un membre des Jeunesses hitlériennes, un orateur déclara que le défunt avait été enrôlé dans “les troupes d’assaut du Ciel”.
Schneider reprit publiquement cet homme et fut emprisonné pendant une semaine.
Au cours de l’hiver 1935-1936, le bureau du maire le réprimanda douze fois pour avoir prêché contre le parti.
Après une autre arrestation en juillet 1937, les nazis le bannirent hors de Rhénanie.
Ils l’exclurent de sa paroisse et l’avertirent qu’il ne devait jamais y retourner.
Mais Schneider se rendit aussitôt à la gare; il jeta son ordre d’exclusion dans la poubelle et il rentra chez lui par le premier train.
Schneider n’était ni un brillant intellectuel dans la lignée de Dietrich Bonhoeffer, ni une célébrité nationale originale comme Martin Niemöller.
Il n’était qu’un Pasteur ordinaire qui accomplissait fidèlement son Ministère quotidien.
Il fit toujours preuve de fidélité dans le camp, où il fut battu comme plâtre parce qu’il avait refusé d’ôter son calot.
Soumis à une cure d’isolement forcé pendant un an, Schneider n’en continua pas moins à protester.
Lorsque des prisonniers évadés furent capturés et puis exécutés, le pasteur cria depuis sa cellule : “Au Nom de Jésus-Christ, je m’insurge contre le meurtre des prisonniers…”
Chaque fois qu’il parla ainsi, il fut de nouveau brutalisé, et le 18 Juillet 1939, il périt sous les coups.
Sa vie — et sa mort —furent si édifiantes que même les athées du camp l’appelèrent, comme les autres, “l’apôtre de Buchenwald”.
Par la suite, le gouvernement communiste de l’Allemagne de l’Est édifia un mémorial pour honorer ce Pasteur Chrétien.
Peu avant son arrestation, Schneider avertit son assemblée du péril que courait le pays :
“Nous ne pouvons pas fermer plus longtemps les yeux sur les vagues gigantesques que nous voyons déferler de notre ‘vie populaire’ sous le Troisième Reich.”
Il surnomma le nazisme un “paganisme flagrant” et proclama son incompatibilité avec la Foi Chrétienne.
Il ne pouvait pas y avoir de juste milieu.
Il était temps de confesser sa Foi sans crainte, comme dans l’Église primitive, car Jésus Lui-même a dit :
“Quiconque se déclarera publiquement pour Moi, je me déclarerai moi aussi pour lui devant Mon Père qui est dans les Cieux.”
Aujourd’hui, en Occident, les Chrétiens sont rarement appelés à sacrifier leur vie pour l’intégrité de l’Église, mais il se peut qu’ils aient, eux aussi, un prix à payer.
Ils doivent décider s’ils tiendront bon pour Jésus et s’ils confesseront sa vérité ou s’ils continueront à choisir la facilité et à laisser le diable triompher par défaut.
S’ils tiennent bon, ils se trouveront dans la lignée du Pasteur Schneider.
En ayant payé le prix fort, ce dernier a mérité le titre d’“apôtre de Buchenwald”.
Les Chrétiens lui tirent leur chapeau, à lui, et à tous ceux dont le témoignage plein de grâce, mais intraitable, honore le Royaume de Dieu.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Sainte Macrine la Jeune
Fille ainée d'une étonnante famille de saints ! (✝ 379)
Macrine est la fille ainée d'une étonnante famille de Saints qui donna à l'Église saint Basile de Césarée,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/353/Saint-Basile-de-Cesaree.html saint Grégoire de Nyssehttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/5103/Saint-Gregoire-de-Nysse.html et saint Pierre de Sébaste.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/400/Saint-Pierre-de-Sebaste.html
Bien éduquée par une mère qui refuse de la laisser à une nourrice, malgré les usages de l'époque, Macrine apprend à lire dans le psautier qui accompagne tous les moments de sa vie quotidienne, tandis que sa main tient le fuseau.
A douze ans, elle est l'objet de nombreuses demandes en mariage. Mais l'enfant choisit de se consacrer à Dieu et de vivre auprès de sa mère devenue veuve.
La mort prématurée du fiancé choisi par son père évite à Macrine bien des problèmes de conscience.
Macrine devient l'âme du foyer.
Sa mère se repose entièrement sur elle.
La maison familiale se transforme en petit Monastère mêlant Contemplation, hospitalité et bienfaisance.
Basile et Grégoire reconnaîtront que l'influence de leur grande sœur fut pour beaucoup dans leur vocation au service de l'Église.
Grégoire assista aux derniers instants de sa sœur, terrassée par la maladie mais pas anéantie.
Ses derniers instants furent en effet une méditation sur la Résurrection ce qui nous a valu de la part de l'Évêque de Nysse, outre la vie de sainte Macrine, le grand dialogue "sur l'âme et la Résurrection."
À Annésis, sur les bords de l’Iris dans le Pont, en 379, Sainte Macrine, vierge, sœur des Saints Évêques Basile le Grand, Grégoire de Nysse et Pierre de Sébaste.
Formée par la connaissance des saintes Écritures, elle se consacra à la vie solitaire, donnant ainsi un exemple admirable du désir de Dieu et de l’abandon des vanités du monde.
Martyrologe romain
Fille ainée d'une étonnante famille de saints ! (✝ 379)
Macrine est la fille ainée d'une étonnante famille de Saints qui donna à l'Église saint Basile de Césarée,http://nominis.cef.fr/contenus/saint/353/Saint-Basile-de-Cesaree.html saint Grégoire de Nyssehttp://nominis.cef.fr/contenus/saint/5103/Saint-Gregoire-de-Nysse.html et saint Pierre de Sébaste.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/400/Saint-Pierre-de-Sebaste.html
Bien éduquée par une mère qui refuse de la laisser à une nourrice, malgré les usages de l'époque, Macrine apprend à lire dans le psautier qui accompagne tous les moments de sa vie quotidienne, tandis que sa main tient le fuseau.
A douze ans, elle est l'objet de nombreuses demandes en mariage. Mais l'enfant choisit de se consacrer à Dieu et de vivre auprès de sa mère devenue veuve.
La mort prématurée du fiancé choisi par son père évite à Macrine bien des problèmes de conscience.
Macrine devient l'âme du foyer.
Sa mère se repose entièrement sur elle.
La maison familiale se transforme en petit Monastère mêlant Contemplation, hospitalité et bienfaisance.
Basile et Grégoire reconnaîtront que l'influence de leur grande sœur fut pour beaucoup dans leur vocation au service de l'Église.
Grégoire assista aux derniers instants de sa sœur, terrassée par la maladie mais pas anéantie.
Ses derniers instants furent en effet une méditation sur la Résurrection ce qui nous a valu de la part de l'Évêque de Nysse, outre la vie de sainte Macrine, le grand dialogue "sur l'âme et la Résurrection."
À Annésis, sur les bords de l’Iris dans le Pont, en 379, Sainte Macrine, vierge, sœur des Saints Évêques Basile le Grand, Grégoire de Nysse et Pierre de Sébaste.
Formée par la connaissance des saintes Écritures, elle se consacra à la vie solitaire, donnant ainsi un exemple admirable du désir de Dieu et de l’abandon des vanités du monde.
Martyrologe romain
Tu nous as délivrés, Seigneur, de la crainte de la mort.
Tu as fait du terme de notre vie le commencement de la vie véritable…fais-moi remise de ma sentence afin que je prenne haleine et qu’une fois dépouillée de mon corps, je sois trouvée devant toi sans tache ni ride sur le visage de mon âme.
Prière de Sainte Macrine mourante
Tu as fait du terme de notre vie le commencement de la vie véritable…fais-moi remise de ma sentence afin que je prenne haleine et qu’une fois dépouillée de mon corps, je sois trouvée devant toi sans tache ni ride sur le visage de mon âme.
Prière de Sainte Macrine mourante
Le 19 juillet, mémoire de notre Vénérable Mère MACRINE et de ses quatre compagnes dans la vie ascétique
Soeur de Saint Basile (1er janv.) et de Saint Grégoire de Nysse (10 janv.)(1), Sainte Macrine était l'aînée des dix enfants de cette famille de Saints. Au moment de sa naissance (327), un mystérieux personnage était apparu à sa mère à trois reprises, lui ordonnant de donner à l'enfant le nom de Sainte Thèclehttp://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsseptembre/sept24.html, première-Martyre et modèle des vierges Chrétiennes (cf. 24 sept.).
Elle garda toutefois ce nom secret, et l'enfant reçut le nom de sa grand-mère, Macrine l'Ancienne, qui avait été disciple de Saint Grégoire le Thaumaturge (cf. 17 nov.),
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsnovembre/nov17bis.html et avait vécu dans les forêts du Pont au temps de la Grande Persécution.
Sa mère se préoccupa de l'instruire, non dans la culture profane et les choses frivoles communes aux gens de sa condition, mais dans tout ce qui, dans l'Écriture inspirée, convenait à son âge et à sa formation morale, en particulier le livre de la Sagesse et les Proverbes.
Les Psaumes de David l'accompagnaient dans toutes ses activités: en se levant, en se mettant au travail, en le terminant, au début et à la fin du repas, avant de se coucher et en se levant la nuit pour prier.
Lorsqu'elle eut douze ans, sa beauté ne pouvant rester cachée, son père la fiança à un jeune homme de qualité et de bonne réputation, qui venait de terminer ses études, et qui avait promis d'attendre que Macrine eût atteint l'âge convenable pour l'épouser.
Cependant celui-ci fut bientôt emporté par Dieu avant l'union, ce qui permit à la Sainte de réaliser son désir secret: vivre dans la virginité pour chercher Dieu.
De nombreux prétendants se présentèrent, mais Macrine préférait se considérer comme veuve, sans même avoir goûté aux joies et plaisirs de la vie conjugale.
A cause de son espérance en la Résurrection, elle estimait en effet que son époux était parti en voyage.
Se séparant donc de tout lien avec le monde, elle demeura avec sa mère, se mettant à son service pour toutes les tâches domestiques, mêmes celles qui étaient alors réservées aux esclaves, et l'assistant également dans l'éducation de ses frères et soeurs.
Après la mort de son père (341), elle assuma elle-même la gestion de leurs grands domaines, situés dans le Pont, en Cappadoce et en Arménie, et, par son exemple, elle invita sa mère à se tourner vers les biens incorruptibles: la Contemplation de Dieu et la vraie philosophie.
Elles menaient ensemble la vie ascétique, s'adonnaient à la lecture et à la méditation des Écritures, et Macrine était pour tous à la fois protectrice, pédagogue et modèle de vertu
. Une fois libérée de l'éducation de ses enfants, Emmélie répartit entre eux ses biens et transforma la demeure familiale d'Annisa(2) en Monastère.
Elles firent de leurs servantes des compagnes d'ascèse, et Macrine réussit à convaincre Basile, qui rentrait d'Athènes après de brillantes études, de renoncer à une carrière prometteuse de rhéteur pour embrasser la Vie évangélique.
À côté du Monastère de femmes, qui grandissait par l'addition de veuves de nobles familles, se forma une Communauté masculine, dirigée par le plus jeune frère de Macrine, Pierre, futur Évêque de Sébaste.
Saint Naucrace (cf. 8 juin) s'était retiré dans un ermitage - qu'occupera ensuite Saint Basile - sur la rive opposée de l'Iris, et subvenait aux besoins de pauvres vieillards par les produits de sa chasse.
Délivrées de l'enchaînement aux nécessités du corps et des préoccupations de cette vie, Macrine et ses compagnes menaient dans leur retraite une vie aux confins de la nature humaine et de la nature angélique.
On ne voyait chez elles ni colère, ni envie, ni haine, ni arrogance, ni rien de semblable; tout désir d'honneur ou de gloire était banni. Leur plaisir était la tempérance; leur gloire, de n'être connues de personne; leur fortune, de ne rien posséder.
Elles vivaient du travail de leurs mains, mais restaient exemptes de préoccupations, car leur travail véritable consistait en la méditation des réalités Divines, la Prière incessante et le chant ininterrompu des hymnes.
Il n'y avait pour elles aucune différence entre la nuit et le jour: car la nuit elles se montraient actives dans les oeuvres de lumière, alors que leur journée imitait le repos nocturne par l'absence de trouble de leur vie.
Affiné par lascèse, le corps de Sainte Macrine était tel qu'il le sera lors de la Résurrection.
Elle versait des larmes à la mesure de sa boisson et tous ses sens étaient consacrés aux choses de Dieu, de sorte que, légère, elle cheminait dans les hauteurs avec les Puissances Célestes.
L'application à la vraie Philosophie selon Le Christ, par la crucifixion de toutes les convoitises de la chair, lui permit de croître sans cesse en vertu jusqu'au sommet de la perfection.
Un jour une tumeur s'attaqua au sein de Macrine.
Malgré les supplications de sa mère, elle refusa de recevoir les soins d'un médecin, jugeant que dévoiler aux yeux d'un homme une partie de son corps serait plus fâcheux encore que ce mal.
Elle passa la nuit en Prière dans l'église et oignit sa plaie de la boue faite par ses larmes. Au matin, elle demanda à Emmélie de tracer le signe de Croix sur son sein, et l'abcès disparut, ne laissant qu'une petite cicatrice.
Elle avait atteint une telle impassibilité par son application aux choses de Dieu, qu'à la mort de Naucrace, survenue au cours d'un accident de chasse, elle fut pour sa mère et tout le reste de la famille un modèle de maîtrise de soi et de Foi en la Vie éternelle.
Dans les deuils successifs qui frappèrent la Communauté, elle montra une même grandeur d'âme, inébranlable comme un athlète exposé aux coups, tant devant la couche funèbre d'Emmélie, que lorsque Saint Basile, le soleil de l'Orthodoxie, s'endormit (379).
Et, si elle fut alors affligée, ce fut moins pour la perte d'un frère, que de voir l'Église privée de son maître et de son soutien.
Pendant la famine qui frappa la Cappadoce, en 368, le Monastère d'Annisa devint une véritable ville, refuge et consolation de toute la population d'alentour, et par la Prière de la Sainte les réserves de grain, qu'on distribuait à tous les nécessiteux, se renouvelèrent miraculeusement.
Peu de temps après le décès de Saint Basile, Saint Grégoire de Nysse apprit que sa soeur était tombée gravement malade et il lui rendit visite au Monastère après neuf ans d'absence.
Il la trouva étendue sur une planche, abattue par la fièvre, mais gardant son esprit libre dans la Contemplation des biens Célestes, de telle sorte qu'il en rafraîchissait son corps comme par une rosée.
Alors qu'ils se rappelaient le souvenir du grand Basile, au lieu de se lamenter, la Sainte profita de cette occasion pour disserter longuement sur la nature de l'homme, le sens de la création, l'âme et la résurrection des corps(3).
Sur tous ces sujets, son discours s'écoulait comme l'eau d'une source, facilement et sans obstacle.
Jusqu'au dernier instant, elle ne cessa de deviser en philosophe sur ce qui avait fait l'objet de son choix: l'Amour de l'Époux invisible, qu'elle se hâtait de rejoindre, sans qu'aucun attachement à cette vie ne puisse la retenir.
Quand elle sentit la fin approcher, elle cessa de s'adresser à ceux qui se tenaient près d'elle et, les yeux tournés vers l'Orient, étendant les mains vers Dieu, elle murmura cette Prière:
« Seigneur, c'est Toi qui as fait disparaître pour nous la crainte de la mort.
C'est Toi qui as fait pour nous du terme de la vie d'ici-bas, le commencement de la vie véritable.
C'est Toi qui donnes à nos corps le repos pour quelque temps et qui nous réveilleras à nouveau au son de la trompette dernière.
C'est Toi qui laisses à la terre en dépôt le limon que Tes mains ont façonné, pour venir reprendre ce que Tu as donné, en transformant par l'immortalité et la beauté ce qui en nous est mortel et difforme.
C'est Toi qui nous as délivrés de la malédiction et du péché, en devenant pour nous l'un et l'autre.
C'est Toi qui as brisé la tête du dragon qui précipita l'homme dans l'abîme de la désobéissance, en le saisissant par le cou.
C'est Toi qui nous as ouvert la route de la résurrection après avoir fracassé les portes de l'enfer et as réduit à l'impuissance celui qui régnait sur la mort.
C'est Toi qui as donné à tous ceux qui Te craignent le signe de la Sainte Croix, pour anéantir l'Adversaire et donner la sécurité à notre vie.
Ô Dieu éternel! Vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère, Toi que mon âme a aimé de toute sa force, Toi à qui j'ai consacré ma chair et mon âme depuis ma jeunesse et jusqu'à cet instant, place auprès de moi un Ange de lumière qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve l'eau du repos, dans le Sein des Saints Pères.
Toi qui as brisé la flamme de l'épée de feu et rendu au Paradis le Larron qui était crucifié avec Toi et qui s'en était remis à Ta miséricorde, souviens-Toi aussi de moi dans Ton Royaume, car moi aussi j'ai été crucifiée avec Toi, j'ai cloué ma chair par Ta crainte et j'ai été saisie de crainte à cause de Tes préceptes.
Ne me sépare pas de Tes élus par un abîme infranchissable.
Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas placé devant Tes yeux si, à cause de la faiblesse de notre nature, je suis tombée dans le péché par pensée, par parole ou par action.
Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, remets-les moi, afin que je reprenne haleine et qu'une fois séparée de ce corps je paraisse devant Toi, l'âme irréprochable et immaculée, comme l'encens devant ta Face. »
A ces mots, la Sainte traça le signe de croix sur ses yeux, sa bouche et son coeur.
Elle assista en silence à l'Office du soir, puis cessa dans un grand soupir tout à la fois sa Prière et sa vie.
Au cours des funérailles, présidées par Saint Grégoire, auxquelles assistait une foule immense, la beauté spirituelle de Sainte Macrine rejaillissait de manière éclatante sur son corps, qui avait été paré comme celui d'une fiancée.
Accompagnée du chant des hymnes, comme pour les Fêtes des Martyrs, elle fut ensevelie à Ibora, dans le tombeau où reposaient ses parents, en l'église des Quarante-Martyrs.
Soeur de Saint Basile (1er janv.) et de Saint Grégoire de Nysse (10 janv.)(1), Sainte Macrine était l'aînée des dix enfants de cette famille de Saints. Au moment de sa naissance (327), un mystérieux personnage était apparu à sa mère à trois reprises, lui ordonnant de donner à l'enfant le nom de Sainte Thèclehttp://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsseptembre/sept24.html, première-Martyre et modèle des vierges Chrétiennes (cf. 24 sept.).
Elle garda toutefois ce nom secret, et l'enfant reçut le nom de sa grand-mère, Macrine l'Ancienne, qui avait été disciple de Saint Grégoire le Thaumaturge (cf. 17 nov.),
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsnovembre/nov17bis.html et avait vécu dans les forêts du Pont au temps de la Grande Persécution.
Sa mère se préoccupa de l'instruire, non dans la culture profane et les choses frivoles communes aux gens de sa condition, mais dans tout ce qui, dans l'Écriture inspirée, convenait à son âge et à sa formation morale, en particulier le livre de la Sagesse et les Proverbes.
Les Psaumes de David l'accompagnaient dans toutes ses activités: en se levant, en se mettant au travail, en le terminant, au début et à la fin du repas, avant de se coucher et en se levant la nuit pour prier.
Lorsqu'elle eut douze ans, sa beauté ne pouvant rester cachée, son père la fiança à un jeune homme de qualité et de bonne réputation, qui venait de terminer ses études, et qui avait promis d'attendre que Macrine eût atteint l'âge convenable pour l'épouser.
Cependant celui-ci fut bientôt emporté par Dieu avant l'union, ce qui permit à la Sainte de réaliser son désir secret: vivre dans la virginité pour chercher Dieu.
De nombreux prétendants se présentèrent, mais Macrine préférait se considérer comme veuve, sans même avoir goûté aux joies et plaisirs de la vie conjugale.
A cause de son espérance en la Résurrection, elle estimait en effet que son époux était parti en voyage.
Se séparant donc de tout lien avec le monde, elle demeura avec sa mère, se mettant à son service pour toutes les tâches domestiques, mêmes celles qui étaient alors réservées aux esclaves, et l'assistant également dans l'éducation de ses frères et soeurs.
Après la mort de son père (341), elle assuma elle-même la gestion de leurs grands domaines, situés dans le Pont, en Cappadoce et en Arménie, et, par son exemple, elle invita sa mère à se tourner vers les biens incorruptibles: la Contemplation de Dieu et la vraie philosophie.
Elles menaient ensemble la vie ascétique, s'adonnaient à la lecture et à la méditation des Écritures, et Macrine était pour tous à la fois protectrice, pédagogue et modèle de vertu
. Une fois libérée de l'éducation de ses enfants, Emmélie répartit entre eux ses biens et transforma la demeure familiale d'Annisa(2) en Monastère.
Elles firent de leurs servantes des compagnes d'ascèse, et Macrine réussit à convaincre Basile, qui rentrait d'Athènes après de brillantes études, de renoncer à une carrière prometteuse de rhéteur pour embrasser la Vie évangélique.
À côté du Monastère de femmes, qui grandissait par l'addition de veuves de nobles familles, se forma une Communauté masculine, dirigée par le plus jeune frère de Macrine, Pierre, futur Évêque de Sébaste.
Saint Naucrace (cf. 8 juin) s'était retiré dans un ermitage - qu'occupera ensuite Saint Basile - sur la rive opposée de l'Iris, et subvenait aux besoins de pauvres vieillards par les produits de sa chasse.
Délivrées de l'enchaînement aux nécessités du corps et des préoccupations de cette vie, Macrine et ses compagnes menaient dans leur retraite une vie aux confins de la nature humaine et de la nature angélique.
On ne voyait chez elles ni colère, ni envie, ni haine, ni arrogance, ni rien de semblable; tout désir d'honneur ou de gloire était banni. Leur plaisir était la tempérance; leur gloire, de n'être connues de personne; leur fortune, de ne rien posséder.
Elles vivaient du travail de leurs mains, mais restaient exemptes de préoccupations, car leur travail véritable consistait en la méditation des réalités Divines, la Prière incessante et le chant ininterrompu des hymnes.
Il n'y avait pour elles aucune différence entre la nuit et le jour: car la nuit elles se montraient actives dans les oeuvres de lumière, alors que leur journée imitait le repos nocturne par l'absence de trouble de leur vie.
Affiné par lascèse, le corps de Sainte Macrine était tel qu'il le sera lors de la Résurrection.
Elle versait des larmes à la mesure de sa boisson et tous ses sens étaient consacrés aux choses de Dieu, de sorte que, légère, elle cheminait dans les hauteurs avec les Puissances Célestes.
L'application à la vraie Philosophie selon Le Christ, par la crucifixion de toutes les convoitises de la chair, lui permit de croître sans cesse en vertu jusqu'au sommet de la perfection.
Un jour une tumeur s'attaqua au sein de Macrine.
Malgré les supplications de sa mère, elle refusa de recevoir les soins d'un médecin, jugeant que dévoiler aux yeux d'un homme une partie de son corps serait plus fâcheux encore que ce mal.
Elle passa la nuit en Prière dans l'église et oignit sa plaie de la boue faite par ses larmes. Au matin, elle demanda à Emmélie de tracer le signe de Croix sur son sein, et l'abcès disparut, ne laissant qu'une petite cicatrice.
Elle avait atteint une telle impassibilité par son application aux choses de Dieu, qu'à la mort de Naucrace, survenue au cours d'un accident de chasse, elle fut pour sa mère et tout le reste de la famille un modèle de maîtrise de soi et de Foi en la Vie éternelle.
Dans les deuils successifs qui frappèrent la Communauté, elle montra une même grandeur d'âme, inébranlable comme un athlète exposé aux coups, tant devant la couche funèbre d'Emmélie, que lorsque Saint Basile, le soleil de l'Orthodoxie, s'endormit (379).
Et, si elle fut alors affligée, ce fut moins pour la perte d'un frère, que de voir l'Église privée de son maître et de son soutien.
Pendant la famine qui frappa la Cappadoce, en 368, le Monastère d'Annisa devint une véritable ville, refuge et consolation de toute la population d'alentour, et par la Prière de la Sainte les réserves de grain, qu'on distribuait à tous les nécessiteux, se renouvelèrent miraculeusement.
Peu de temps après le décès de Saint Basile, Saint Grégoire de Nysse apprit que sa soeur était tombée gravement malade et il lui rendit visite au Monastère après neuf ans d'absence.
Il la trouva étendue sur une planche, abattue par la fièvre, mais gardant son esprit libre dans la Contemplation des biens Célestes, de telle sorte qu'il en rafraîchissait son corps comme par une rosée.
Alors qu'ils se rappelaient le souvenir du grand Basile, au lieu de se lamenter, la Sainte profita de cette occasion pour disserter longuement sur la nature de l'homme, le sens de la création, l'âme et la résurrection des corps(3).
Sur tous ces sujets, son discours s'écoulait comme l'eau d'une source, facilement et sans obstacle.
Jusqu'au dernier instant, elle ne cessa de deviser en philosophe sur ce qui avait fait l'objet de son choix: l'Amour de l'Époux invisible, qu'elle se hâtait de rejoindre, sans qu'aucun attachement à cette vie ne puisse la retenir.
Quand elle sentit la fin approcher, elle cessa de s'adresser à ceux qui se tenaient près d'elle et, les yeux tournés vers l'Orient, étendant les mains vers Dieu, elle murmura cette Prière:
« Seigneur, c'est Toi qui as fait disparaître pour nous la crainte de la mort.
C'est Toi qui as fait pour nous du terme de la vie d'ici-bas, le commencement de la vie véritable.
C'est Toi qui donnes à nos corps le repos pour quelque temps et qui nous réveilleras à nouveau au son de la trompette dernière.
C'est Toi qui laisses à la terre en dépôt le limon que Tes mains ont façonné, pour venir reprendre ce que Tu as donné, en transformant par l'immortalité et la beauté ce qui en nous est mortel et difforme.
C'est Toi qui nous as délivrés de la malédiction et du péché, en devenant pour nous l'un et l'autre.
C'est Toi qui as brisé la tête du dragon qui précipita l'homme dans l'abîme de la désobéissance, en le saisissant par le cou.
C'est Toi qui nous as ouvert la route de la résurrection après avoir fracassé les portes de l'enfer et as réduit à l'impuissance celui qui régnait sur la mort.
C'est Toi qui as donné à tous ceux qui Te craignent le signe de la Sainte Croix, pour anéantir l'Adversaire et donner la sécurité à notre vie.
Ô Dieu éternel! Vers qui je me suis élancée dès le sein de ma mère, Toi que mon âme a aimé de toute sa force, Toi à qui j'ai consacré ma chair et mon âme depuis ma jeunesse et jusqu'à cet instant, place auprès de moi un Ange de lumière qui me conduise par la main au lieu du rafraîchissement, là où se trouve l'eau du repos, dans le Sein des Saints Pères.
Toi qui as brisé la flamme de l'épée de feu et rendu au Paradis le Larron qui était crucifié avec Toi et qui s'en était remis à Ta miséricorde, souviens-Toi aussi de moi dans Ton Royaume, car moi aussi j'ai été crucifiée avec Toi, j'ai cloué ma chair par Ta crainte et j'ai été saisie de crainte à cause de Tes préceptes.
Ne me sépare pas de Tes élus par un abîme infranchissable.
Que le Jaloux ne se dresse pas contre moi sur mon chemin, et que mon péché ne soit pas placé devant Tes yeux si, à cause de la faiblesse de notre nature, je suis tombée dans le péché par pensée, par parole ou par action.
Toi qui as sur la terre le pouvoir de remettre les péchés, remets-les moi, afin que je reprenne haleine et qu'une fois séparée de ce corps je paraisse devant Toi, l'âme irréprochable et immaculée, comme l'encens devant ta Face. »
A ces mots, la Sainte traça le signe de croix sur ses yeux, sa bouche et son coeur.
Elle assista en silence à l'Office du soir, puis cessa dans un grand soupir tout à la fois sa Prière et sa vie.
Au cours des funérailles, présidées par Saint Grégoire, auxquelles assistait une foule immense, la beauté spirituelle de Sainte Macrine rejaillissait de manière éclatante sur son corps, qui avait été paré comme celui d'une fiancée.
Accompagnée du chant des hymnes, comme pour les Fêtes des Martyrs, elle fut ensevelie à Ibora, dans le tombeau où reposaient ses parents, en l'église des Quarante-Martyrs.
1). C'est St Grégoire qui a rédigé sa biographie, que nous résumons ici (SC 173).
2). Ou Annésis, près de Néocésarée dans l'Hélénopont.
3). Ce dialogue, largement amplifié, fut l'objet du traité de St Grégoire de Nysse, Sur l'âme et la Résurrection (PG 46, 11).
2). Ou Annésis, près de Néocésarée dans l'Hélénopont.
3). Ce dialogue, largement amplifié, fut l'objet du traité de St Grégoire de Nysse, Sur l'âme et la Résurrection (PG 46, 11).
Les Églises d’Orient et d’Occident font aujourd’hui mémoire de Macrine, Moniale de Cappadoce.
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/stsjuillet/juillet19.html
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M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ✟Les Saints - Les Saintes du Jour✟
Jeudi 20 Juillet 2017
Fête du Bienheureux Luigi Novarese « Apôtre des malades », Prêtre et Fondateur des : « Ouvriers silencieux de la Croix » (SODC) et du « Centre des volontaires de la souffrance » (CVS) (1914-1984).
Fête du Bienheureux Luigi Novarese « Apôtre des malades », Prêtre et Fondateur des : « Ouvriers silencieux de la Croix » (SODC) et du « Centre des volontaires de la souffrance » (CVS) (1914-1984).
Bienheureux Luigi Novarese
Fondateur des Ouvriers silencieux de la Croix et du Centre des volontaires de la souffrance (✝ 1984)
Mgr. Luigi Novarese, né à Casale Monferrato le 29 Juillet 1914, à la suite de son expérience personnelle de maladie sentit le besoin de trouver une solution au non-sens et à la perte de responsabilité que la maladie provoque...
Son expérience de maladie et de guérison, sa recherche de la santé et de la joie l’aideront à rechercher les contenus et les modalités pour proposer un apostolat innovateur, qui appelle le malade à vivre sa condition avec responsabilité et courage...
Ayant nourri dès son enfance une tendre et filiale dévotion à la Mère de Dieu, son parcours de maturation Chrétienne fut tout entier caractérisé par la présence et l’intervention de la Vierge Sainte.
Cette dimension mariale aboutit enfin à la Fondation des œuvres en réponse aux appels à la Prière et à la Pénitence que la Vierge avait lancés au cours de ses apparitions à Lourdes et à Fatima.
De la même façon, trois grands Saints qui avaient exercé une influence sur le jeune Luigi Novarese suggérèrent les pivots de la spiritualité des différentes fondations : Saint Giovanni Boscohttp://nominis.cef.fr/contenus/saints/534/Saint-Jean-Bosco.html pour sa dévotion à la Vierge et son apostolat auprès des jeunes, Saint Giuseppe Cottolengohttp://nominis.cef.fr/contenus/saints/1062/Saint-Joseph-Benoit-Cottolengo.html pour son dévouement aux malades, Saint Louis Grignon de Monforthttp://nominis.cef.fr/contenus/saints/1049/Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort.html pour l’offre totale de soi à la Vierge Sainte...
Mgr. Luigi Novarese meurt le 20 Juillet 1984. Jean Paul II commente la nouvelle de sa mort en déplorant la perte d’une personne vraiment précieuse pour l’Église toute entière. (biographie - site de la Confédération CVS internationale)http://www.luiginovarese.org/
Luigi Novarese, dont beaucoup gardent vivant encore aujourd’hui le souvenir, ressentit de façon particulière dans l’exercice de son Ministère l’importance de la Prière pour et avec les malades et les personnes souffrantes, qu’il accompagnait souvent dans les sanctuaires mariaux, particulièrement à la grotte de Lourdes. (Message pour la XXI Journée mondiale du Malade - Benoît XVI - le 11 Février 2013)http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/messages/sick/documents/hf_ben-xvi_mes_20130102_world-day-of-the-sick-2013.html
Mgr Luigi Novarese (1914-1984), Fondateur des Ouvriers silencieux de la Croix et du Centre des volontaires de la souffrance, a Béatifié le 11 Mai 2013, à Rome.
Le Pape François a dit qu'il a été "un Prêtre exemplaire qui sut renouveler la pastorale des malades en en faisant des sujets actifs dans l'Eglise".
Voir aussi: Lettre de Jean-Paul II à Mgr Luigi Novarese, Directeur du centre appelé «Centre Volontaires de la Souffrance» (24 Février 1983) [Italien]http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/it/letters/1983/documents/hf_jp-ii_let_19830224_mons-novarese.html
Les Centres Volontaires de la Souffrance naissent à Rome à l’initiative de Mgr Luigi Novarese (1914-1984) qui, à la suite de son expérience personnelle de la maladie, ressent la nécessité de donner vie à une activité apostolique de Prêtres et de laïcs affirmant le plein engagement Baptismal de la personne souffrante, non seulement objet d’assistance, mais sujet d’action avec un apostolat spécifique à accomplir au bénéfice de l’Église et de la société...
En 1950, les Silencieux Ouvriers de la Croix naissent pour garantir une continuité, diriger et coordonner l’apostolat des Centres de Volontaires de la Souffrance fondés dans les années 1940 par Mgr Luigi Novarese en collaboration avec Sœur Elvira Myriam Psorulla.
En 1952, Mgr Novarese prêche les exercices spirituels au premier groupe de SODC et l’idée naît de construire des maisons pour accueillir les malades et les handicapés désireux de vivre annuellement cette expérience.
(Source: répertoire des Associations internationales de fidèles - Conseil pontifical pour les laïcs).http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/laity/documents/rc_pc_laity_doc_20051114_associazioni_fr.html
Fondateur des Ouvriers silencieux de la Croix et du Centre des volontaires de la souffrance (✝ 1984)
Mgr. Luigi Novarese, né à Casale Monferrato le 29 Juillet 1914, à la suite de son expérience personnelle de maladie sentit le besoin de trouver une solution au non-sens et à la perte de responsabilité que la maladie provoque...
Son expérience de maladie et de guérison, sa recherche de la santé et de la joie l’aideront à rechercher les contenus et les modalités pour proposer un apostolat innovateur, qui appelle le malade à vivre sa condition avec responsabilité et courage...
Ayant nourri dès son enfance une tendre et filiale dévotion à la Mère de Dieu, son parcours de maturation Chrétienne fut tout entier caractérisé par la présence et l’intervention de la Vierge Sainte.
Cette dimension mariale aboutit enfin à la Fondation des œuvres en réponse aux appels à la Prière et à la Pénitence que la Vierge avait lancés au cours de ses apparitions à Lourdes et à Fatima.
De la même façon, trois grands Saints qui avaient exercé une influence sur le jeune Luigi Novarese suggérèrent les pivots de la spiritualité des différentes fondations : Saint Giovanni Boscohttp://nominis.cef.fr/contenus/saints/534/Saint-Jean-Bosco.html pour sa dévotion à la Vierge et son apostolat auprès des jeunes, Saint Giuseppe Cottolengohttp://nominis.cef.fr/contenus/saints/1062/Saint-Joseph-Benoit-Cottolengo.html pour son dévouement aux malades, Saint Louis Grignon de Monforthttp://nominis.cef.fr/contenus/saints/1049/Saint-Louis-Marie-Grignion-de-Montfort.html pour l’offre totale de soi à la Vierge Sainte...
Mgr. Luigi Novarese meurt le 20 Juillet 1984. Jean Paul II commente la nouvelle de sa mort en déplorant la perte d’une personne vraiment précieuse pour l’Église toute entière. (biographie - site de la Confédération CVS internationale)http://www.luiginovarese.org/
Luigi Novarese, dont beaucoup gardent vivant encore aujourd’hui le souvenir, ressentit de façon particulière dans l’exercice de son Ministère l’importance de la Prière pour et avec les malades et les personnes souffrantes, qu’il accompagnait souvent dans les sanctuaires mariaux, particulièrement à la grotte de Lourdes. (Message pour la XXI Journée mondiale du Malade - Benoît XVI - le 11 Février 2013)http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/messages/sick/documents/hf_ben-xvi_mes_20130102_world-day-of-the-sick-2013.html
Mgr Luigi Novarese (1914-1984), Fondateur des Ouvriers silencieux de la Croix et du Centre des volontaires de la souffrance, a Béatifié le 11 Mai 2013, à Rome.
Le Pape François a dit qu'il a été "un Prêtre exemplaire qui sut renouveler la pastorale des malades en en faisant des sujets actifs dans l'Eglise".
Voir aussi: Lettre de Jean-Paul II à Mgr Luigi Novarese, Directeur du centre appelé «Centre Volontaires de la Souffrance» (24 Février 1983) [Italien]http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/it/letters/1983/documents/hf_jp-ii_let_19830224_mons-novarese.html
Les Centres Volontaires de la Souffrance naissent à Rome à l’initiative de Mgr Luigi Novarese (1914-1984) qui, à la suite de son expérience personnelle de la maladie, ressent la nécessité de donner vie à une activité apostolique de Prêtres et de laïcs affirmant le plein engagement Baptismal de la personne souffrante, non seulement objet d’assistance, mais sujet d’action avec un apostolat spécifique à accomplir au bénéfice de l’Église et de la société...
En 1950, les Silencieux Ouvriers de la Croix naissent pour garantir une continuité, diriger et coordonner l’apostolat des Centres de Volontaires de la Souffrance fondés dans les années 1940 par Mgr Luigi Novarese en collaboration avec Sœur Elvira Myriam Psorulla.
En 1952, Mgr Novarese prêche les exercices spirituels au premier groupe de SODC et l’idée naît de construire des maisons pour accueillir les malades et les handicapés désireux de vivre annuellement cette expérience.
(Source: répertoire des Associations internationales de fidèles - Conseil pontifical pour les laïcs).http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/laity/documents/rc_pc_laity_doc_20051114_associazioni_fr.html
Béatification
Son Procès en Béatification a été ouvert le 17 Septembre 1989 à la phase diocésaine. En 2007, la Cause est passée à la phase romaine où elle a été étudiée par la Congrégation pour la Cause des Saints.
Le 27 Mars 2010, le Pape Benoît XVI l'a déclaré Vénérable.
Sa Béatification fut célébrée le 11 Mai 2013 dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome. La cérémonie était présidée par le Cardinal Tarcisio Bertone, au nom du Pape François.
Son Procès en Béatification a été ouvert le 17 Septembre 1989 à la phase diocésaine. En 2007, la Cause est passée à la phase romaine où elle a été étudiée par la Congrégation pour la Cause des Saints.
Le 27 Mars 2010, le Pape Benoît XVI l'a déclaré Vénérable.
Sa Béatification fut célébrée le 11 Mai 2013 dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome. La cérémonie était présidée par le Cardinal Tarcisio Bertone, au nom du Pape François.
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