Le Pape Francois; actualités et autres conversations
+57
Zamie
Ami de Saint Bernard
Hélène vie et amour
violaine
azais
régis63
Coowar Claude
territoire en héritage
Scala-Coeli
Jacques-2
Philippe-Antoine
Joannes Maria
pax et bonum
Marie Rose
Bryand
Ginette Boudreau
marie-victoire
Fortunatus
Oïkouméné
COLLET
limond
Lotfi
BENEDICTE 2
L15648
Fabienne Guerrero
Pécheur
Vent Nouveau
Jean&Pierre
Anayel
F123456
apis
Philippe Marie
Elysé
Sofoyal
sga
PierreDubarry
tous artisans de paix
M1234
vévette
S16
lyne
Gilles
Pierre Marie
c12345
lardida
VoxpopulideChristo
Malou
Père Nathan
mariejesus
Chaton8
mikee
GAD2001
AZUR
MYMYSTIC
Emmanuel
Monsieur Soucolline
Charles-Edouard
61 participants
Page 16 sur 34
Page 16 sur 34 • 1 ... 9 ... 15, 16, 17 ... 25 ... 34
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Et ça continue encore et encore...
Elysé- Combat avec l'Archange Michel
- Messages : 1147
Age : 51
Localisation : FRANCE
Inscription : 24/04/2015
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
En Christ, à vous tous
Ah cet esprit de Munich et de la 3ème République! De tolérances en tolérances, la France devint une maison de tolérance que l'Allemagne nazie put se presser de croquer. Quelle honte pour notre Nation qui prétendit jusqu'alors avoir une "devoir de civilisations à l'égard des frères inférieurs" ( Jules Ferry), de devoir collaborer avec cette Bête immonde que fut le nazisme et la planification de l'éradication de tous ceux qui n'appartenaient à la race aryenne, mal déterminée. Pas que les juifs donc!
Etrangement à ce sujet, les arabo-musulmans bénéficièrent du régime nazi, d'être considérés comme blancs et aryens parce qu'ils étaient antisémites. Une véritable et impudique plaisanterie qui fut que pendant longtemps l'Allemagne n'était point fréquentable.
C'est, semblerait-il, à un autre degré de la spirale s'avérant actuellement, que cette politique du "froc baissé" vis à vis de l'islamisme a de fervents adeptes. Faisons mi-mi avec ceux qui nous détestent pour X raisons. Ainsi, nous épargneront-ils !
Pourquoi ne pas rêver à si bon compte, par" snobisme spirituel et intellectuel", avec la malhonnêteté de savoir qu'il y aura de toute façon des nigauds pour verser leur sang en défendant les valeurs de la civilisation!
Claude
Ah cet esprit de Munich et de la 3ème République! De tolérances en tolérances, la France devint une maison de tolérance que l'Allemagne nazie put se presser de croquer. Quelle honte pour notre Nation qui prétendit jusqu'alors avoir une "devoir de civilisations à l'égard des frères inférieurs" ( Jules Ferry), de devoir collaborer avec cette Bête immonde que fut le nazisme et la planification de l'éradication de tous ceux qui n'appartenaient à la race aryenne, mal déterminée. Pas que les juifs donc!
Etrangement à ce sujet, les arabo-musulmans bénéficièrent du régime nazi, d'être considérés comme blancs et aryens parce qu'ils étaient antisémites. Une véritable et impudique plaisanterie qui fut que pendant longtemps l'Allemagne n'était point fréquentable.
C'est, semblerait-il, à un autre degré de la spirale s'avérant actuellement, que cette politique du "froc baissé" vis à vis de l'islamisme a de fervents adeptes. Faisons mi-mi avec ceux qui nous détestent pour X raisons. Ainsi, nous épargneront-ils !
Pourquoi ne pas rêver à si bon compte, par" snobisme spirituel et intellectuel", avec la malhonnêteté de savoir qu'il y aura de toute façon des nigauds pour verser leur sang en défendant les valeurs de la civilisation!
Claude
Coowar Claude- Avec Saint Joseph
- Messages : 1453
Age : 77
Inscription : 17/12/2011
Discours du pape à la réception du prix Charlemagne
Quelqu'un peut-il m'expliquer le sens chrétien de ce discours? Moi j'ai un peu de mal, pardon. Avant de vous livrer l'intégralité du discours, je souligne deux ou trois passages qui m'ont choqué: "Que t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ?" Oui, dans la bouche d'un mondialiste young leader; non dans celle d'un pape! "Les racines de nos peuples, les racines de l’Europe se sont consolidées au cours de son histoire du fait qu’elle a appris à intégrer dans une synthèse toujours neuve les cultures les plus diverses et sans lien apparent entre elles. L’identité européenne est, et a toujours été, une identité dynamique et multiculturelle." Le pape est donc le défenseur du multiculturalisme? Humanisme, droits de l'homme, démocratie, liberté, multiculturelle... Autant de mots à plusieurs entrées qu'il s'agit de redéfinir dans la bouche de notre pape, sinon, on devient maboule. J'attends donc avec impatience l'explication de texte sans concession du père Nathan, entre autres.
----------
Discours du pape à la remise du prix.
Honorables invités,
Je vous souhaite la bienvenue et je vous remercie de votre présence. Je suis reconnaissant, en particulier, à Messieurs Marcel Philipp, Jürgen Linden, Martin Schulz, Jean-Claude Juncker et Donald Tusk pour leurs aimables paroles. Je voudrais redire mon intention de dédier le prestigieux Prix, dont je viens d’être honoré, à l’Europe : en effet, nous ne sommes pas en train d’accomplir un geste de célébration ; nous saisissons plutôt l’occasion pour souhaiter ensemble un élan nouveau et courageux à ce cher continent.
La créativité, le génie, la capacité de se relever et de sortir de ses propres limites caractérisent l’âme de l’Europe. Au siècle dernier, elle a témoigné à l’humanité qu’un nouveau départ était possible : après des années de conflits tragiques, qui ont abouti à la plus terrible guerre dont on se souvienne, est apparue dans l’histoire, par la grâce de Dieu, une nouveauté sans précédent. Les cendres des décombres n’ont pas pu éteindre l’espérance et la recherche de l’autre, qui brûlaient dans le cœur des Pères fondateurs du projet européen. Ils ont jeté les fondations d’un rempart de paix, d’un édifice construit par des États qui ne s’étaient pas unis de force, mais par un choix libre du bien commun, en renonçant pour toujours à s’affronter. L’Europe, après tant de divisions, s’est finalement retrouvée elle-même et a commencé à édifier sa maison.
Cette « famille de peuples » [1], admirablement agrandie entre temps, dernièrement semble moins sentir comme siens les murs de la maison commune, érigés parfois en s’éloignant du judicieux projet conçu par les Pères. Cette atmosphère de nouveauté, cet ardent désir de construire l’unité paraissent de plus en plus éteints : nous, les enfants de ce rêve, nous sommes tentés de céder à nos égoïsmes, en ayant en vue notre propre intérêt et en pensant construire des enclos particuliers. Cependant, je suis convaincu que la résignation et la fatigue ne font pas partie de l’âme de l’Europe et qu’également « les difficultés peuvent devenir des promotrices puissantes d’unité » [2].
Au Parlement européen, je me suis permis de parler d’une Europe grand-mère. Je disais aux Eurodéputés qu’en bien des endroits grandissait l’impression générale d’une Europe fatiguée et vieillie, stérile et sans vitalité, où les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive ; une Europe en déclin qui semble avoir perdu sa capacité génératrice et créative. Une Europe tentée de vouloir assurer et dominer des espaces plutôt que de créer des processus d’inclusion et de transformation : une Europe qui est en train de ‘‘se retrancher’’ au lieu de privilégier des actions qui promeuvent de nouveaux dynamismes dans la société ; des dynamismes capables d’impliquer et de mettre en mouvement tous les acteurs sociaux (groupes et personnes) dans la recherche de solutions nouvelles aux problèmes actuels, qui portent du fruit dans d’importants événements historiques ; une Europe qui, loin de protéger les espaces, devienne une mère génératrice de processus (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 223).
Que t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ? Que t’est-il arrivé, Europe terre de poètes, de philosophes, d’artistes, de musiciens, d’hommes de lettres ? Que t’est-il arrivé, Europe mère de peuples et de nations, mère de grands hommes et de grandes femmes qui ont su défendre et donner leur vie pour la dignité de leurs frères ?
L’écrivain Elie Wiesel, survivant des camps d’extermination nazis, disait qu’il est capital aujourd’hui de réaliser une ‘‘transfusion de mémoire’’. Il est nécessaire de ‘‘faire mémoire’’, de prendre un peu de distance par rapport au présent pour écouter la voix de nos ancêtres. Non seulement la mémoire nous permettra de ne pas commettre les mêmes erreurs du passé (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 108), mais aussi elle nous donnera accès à ces acquis qui ont aidé nos peuples à traverser, avec un esprit positif, les carrefours historiques qu’ils trouvaient marchant. La transfusion de la mémoire nous libère de cette tendance actuelle, souvent plus attrayante, de fabriquer en hâte sur les sables mouvants des résultats immédiats qui pourraient produire un gain « politique facile, rapide et éphémère, mais qui ne construisent pas la plénitude humaine » (ibid., n. 224).
À cette fin, cela nous fera du bien d’évoquer les Pères fondateurs de l’Europe. Ils ont su chercher des routes alternatives, innovatrices dans un contexte marqué par les blessures de la guerre. Ils ont eu l’audace non seulement de rêver l’idée d’Europe, mais ils ont osé transformer radicalement les modèles qui ne provoquaient que violence et destruction. Ils ont osé chercher des solutions multilatérales aux problèmes qui peu à peu devenaient communs.
Robert Schuman, dans ce que beaucoup reconnaissent comme l’acte de naissance de la première communauté européenne, a dit : « l'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait »[3]. À présent justement, dans notre monde divisé et blessé, il faut retourner à cette solidarité de fait, à la même générosité concrète qui a suivi le deuxième conflit mondial, parce que, – continuait Schuman – « la paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent »[4]. Les projets des Pères fondateurs, hérauts de la paix et prophètes de l’avenir, ne sont pas dépassés : ils inspirent, aujourd’hui plus que jamais, à construire des ponts et à abattre des murs. Ils semblent exprimer une invitation angoissée à ne pas se contenter de retouches cosmétiques ou de compromis bancals pour corriger quelques traités, mais à poser courageusement de nouvelles bases, fortement enracinées ; comme l’affirmait Alcide De Gasperi, « tous également animés par le souci du bien commun de nos patries européennes, de notre Patrie l’Europe », recommencer, sans peur un « travail constructif qui exige tous nos efforts d’une coopération patiente et longue »[5].
Cette transfusion de la mémoire nous permet de nous inspirer du passé pour affronter avec courage le complexe cadre multipolaire actuel, en acceptant avec détermination le défi d’‘‘actualiser’’ l’idée de l’Europe. Une Europe capable de donner naissance à un nouvel humanisme fondé sur trois capacités : la capacité d’intégrer, la capacité de dialoguer et la capacité de générer.
Capacité d’intégrer
Erich Przywara, dans sa magnifique œuvre L’idée de l’Europe, nous invite à penser la ville comme un lieu de cohabitation entre diverses instances et divers niveaux. Il connaissait cette tendance réductionniste qui habite chaque tentative de penser et de rêver le tissu social. La beauté enracinée dans beaucoup de nos villes est due au fait qu’elles ont réussi à conserver dans le temps les différences d’époques, de nations, de styles, de visions. Il suffit de regarder l’inestimable patrimoine culturel de Rome pour confirmer encore une fois que la richesse et la valeur d’un peuple s’enracine justement dans le fait de savoir articuler tous ces niveaux dans une saine cohabitation. Les réductionnismes et toutes les tentatives d’uniformisation, loin de générer des valeurs, condamnent nos peuples à une cruelle pauvreté : celle de l’exclusion. Et loin d’apporter grandeur, richesse et beauté, l’exclusion provoque la lâcheté, l’étroitesse et la brutalité. Loin de donner de la noblesse à l’esprit, ils lui apportent la mesquinerie.
Les racines de nos peuples, les racines de l’Europe se sont consolidées au cours de son histoire du fait qu’elle a appris à intégrer dans une synthèse toujours neuve les cultures les plus diverses et sans lien apparent entre elles. L’identité européenne est, et a toujours été, une identité dynamique et multiculturelle.
L’activité politique sait qu’elle a entre les mains cette tâche fondamentale et urgente. Nous savons que « le tout est plus que la partie, et plus aussi que la simple somme de celles-ci », par conséquent, on devra toujours travailler pour « élargir le regard pour reconnaître un bien plus grand qui sera bénéfique à tous » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 235). Nous sommes invités à promouvoir une intégration qui trouve dans la solidarité la manière de faire les choses, la manière de construire l’histoire. Une solidarité qui ne peut jamais se confondre avec l’aumône, mais comme la création d’opportunités pour que tous les habitants de nos villes – et de tant d’autres villes – puissent mener leur vie avec dignité. Le temps nous enseigne que la seule insertion géographique des personnes ne suffit pas, mais que le défi est celui d’une forte intégration culturelle.
Ainsi, la communauté des peuples européens pourra vaincre la tentation de se replier sur des paradigmes unilatéraux et de s’aventurer dans des ‘‘colonisations idéologiques’’ ; elle redécouvrira plutôt la grandeur de l’âme européenne, née de la rencontre de civilisations et de peuples, plus vaste que les frontières actuelles de l’Union et appelée à devenir un modèle de nouvelles synthèses et de dialogue. Le visage de l’Europe ne se distingue pas, en effet, par l’opposition aux autres, mais par le fait de porter imprimés les traits de diverses cultures et la beauté de vaincre les fermetures. Sans cette capacité d’intégration, les paroles prononcées par Konrad Adenauer dans le passé résonneront aujourd’hui comme une prophétie de l’avenir : « L’avenir de l’Occident n’est pas tant menacé par la tension politique que par le danger de la massification, de l’uniformité de pensée et de sentiment ; bref, par tout le système de vie, de la fuite de responsabilité, avec l’unique préoccupation de son propre moi »[6].
Capacité de dialogue
S’il y a un mot que nous devons répéter jusqu’à nous en lasser, c’est celui-ci : dialogue. Nous sommes invités à promouvoir une culture du dialogue en cherchant par tous les moyens à ouvrir des instances afin qu’il soit possible et que cela nous permette de reconstruire le tissu social. La culture du dialogue implique un apprentissage authentique, une ascèse qui nous aide à reconnaître l’autre comme un interlocuteur valable ; qui nous permette de regarder l’étranger, le migrant, celui qui appartient à une autre culture comme un sujet à écouter, considéré et apprécié. Il est urgent pour nous aujourd’hui d’impliquer tous les acteurs sociaux dans la promotion d’« une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre », en promouvant « la recherche de consensus et d’accords, mais sans la séparer de la préoccupation d’une société juste, capable de mémoire, et sans exclusions » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 239). La paix sera durable dans la mesure où nous armons nos enfants des armes du dialogue, dans la mesure où nous leur enseignons le bon combat de la rencontre et de la négociation. Ainsi, nous pourrons leur laisser en héritage une culture qui sait définir des stratégies non pas de mort mais de vie, non pas d’exclusion mais d’intégration.
Cette culture du dialogue, qui devrait être insérée dans tous les cursus scolaires comme axe transversal des disciplines, aidera à inculquer aux jeunes générations une manière de résoudre les conflits différente de celle à laquelle nous nous habituons. Aujourd’hui, il est urgent de pouvoir réaliser des ‘‘coalitions’’ non plus uniquement militaires ou économiques mais culturelles, éducatives, philosophiques, religieuses. Des coalitions qui mettent en évidence que, derrière beaucoup de conflits, le pouvoir de groupes économiques est souvent en jeu. Des coalitions capables de défendre le peuple de l’utilisation qu’on fait de lui à des fins impropres. Armons nos gens de la culture du dialogue et de la rencontre.
Capacité de générer
Le dialogue, et tout qu’il comporte, nous rappelle que personne ne peut se contenter d’être spectateur ni simple observateur. Tous, du plus petit au plus grand, sont des acteurs de la construction d’une société intégrée et réconciliée. Cette culture est possible si nous participons tous à son élaboration et à sa construction. La situation actuelle n’admet pas de simples observateurs des luttes d’autrui. Au contraire, c’est un appel fort à la responsabilité personnelle et sociale.
En ce sens, nos jeunes ont un rôle prépondérant. Ils ne constituent pas l’avenir de nos peuples, mais ils sont le présent ; ils sont ceux qui, déjà par leurs rêves, par leur vie, sont en train de forger l’esprit européen. Nous ne pouvons pas penser l’avenir sans leur offrir une réelle participation comme agents de changement et de transformation. Nous ne pouvons pas imaginer l’Europe sans les rendre participants et protagonistes de ce rêve.
Ces derniers temps, j’ai réfléchi à cet aspect et je me suis demandé : comment pouvons-nous faire participer nos jeunes à cette construction lorsque nous les privons de travail ; de travaux dignes qui leur permettent de se développer grâce à leurs mains, grâce à leur intelligence et à leur énergie ? Comment voulons-nous leur reconnaître la valeur de protagonistes, lorsque les taux de chômage et de sous-emploi de millions de jeunes européens sont en augmentation ? Comment éviter de perdre nos jeunes, qui finissent par aller ailleurs à la recherche d’idéaux et de sens d’appartenance parce qu’ici, sur leur terre, nous ne savons pas leur offrir des opportunités et des valeurs ?
« La juste distribution des fruits de la terre et du travail humain n'est pas de la pure philanthropie. C’est un devoir moral »[7]. Si nous voulons penser nos sociétés d’une manière différente, nous avons besoin de créer des postes d’un travail digne et bien rémunéré, surtout pour nos jeunes.
Cela demande la recherche de nouveaux modèles économiques plus inclusifs et équitables, non orientés vers le service d’un petit nombre, mais au bénéfice des gens et de la société. Et cela nous demande le passage d’une économie liquide à une économie sociale. Je pense par exemple à l’économie sociale de marché, encouragée par mes Prédécesseurs (cf. Jean-Paul II, Discours à l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, 8 novembre 1990). Passer d’une économie, qui vise au revenu et au profit sur la base de la spéculation et du prêt à intérêt, à une économie sociale qui investit dans les personnes en créant des postes de travail et de la qualification.
Nous devons passer d’une économie liquide, qui tend à favoriser la corruption comme moyen pour obtenir des profits, à une économie sociale qui garantit l’accès à la terre, au toit grâce au travail comme milieu où les personnes et les communautés peuvent mettre en jeu « plusieurs dimensions de la vie […] : la créativité, la projection vers l’avenir, le développement des capacités, la mise en pratique de valeurs, la communication avec les autres, une attitude d’adoration. C’est pourquoi, dans la réalité sociale mondiale actuelle, au-delà des intérêts limités des entreprises et d’une rationalité économique discutable, il est nécessaire que ‘‘l’on continue à se donner comme objectif prioritaire l’accès au travail...pour tous ”[8]» (Enc. Laudato si’, n. 127).
Si nous voulons envisager un avenir qui soit digne, si nous voulons un avenir de paix pour nos sociétés, nous pourrons l’atteindre uniquement en misant sur la vraie inclusion : « celle qui donne le travail digne, libre, créatif, participatif et solidaire ».[9] Ce passage (d’une économie liquide à une économie sociale) non seulement donnera de nouvelles perspectives et opportunités concrètes d’intégration et d’inclusion, mais aussi nous ouvrira de nouveau la capacité de rêver de cet humanisme dont l’Europe a été le berceau et la source.
L’Église peut et doit contribuer à la renaissance d’une Europe affaiblie, mais encore dotée d’énergie et de potentialités. Son devoir coïncide avec sa mission : l’annonce de l’Évangile, qui aujourd’hui plus que jamais se traduit surtout par le fait d’aller à la rencontre des blessures de l’homme, en portant la présence forte et simple de Jésus, sa miséricorde consolante et encourageante. Dieu désire habiter parmi les hommes, mais il ne peut le faire qu’à travers des hommes et des femmes qui, comme les grands évangélisateurs du continent, soient touchés par lui et vivent l’Évangile, sans chercher autre chose. Seule une Église riche de témoins pourra redonner l’eau pure de l’Évangile aux racines de l’Europe. En cela, le chemin des chrétiens vers la pleine unité est un grand signe des temps, mais aussi l’exigence pressante de répondre à l’appel du Seigneur « pour que tous soient un » (Jn 17, 21).
Avec l’esprit et avec le cœur, avec espérance et sans vaine nostalgie, comme un fils qui retrouve dans la mère Europe ses racines de vie et de foi, je rêve d’un nouvel humanisme européen, d’« un chemin constant d’humanisation », requérant « la mémoire, du courage, une utopie saine et humaine »[10]. Je rêve d’une Europe jeune, capable d’être encore mère : une mère qui ait de la vie, parce qu’elle respecte la vie et offre l’espérance de vie. Je rêve d’une Europe qui prend soin de l’enfant, qui secourt comme un frère le pauvre et celui qui arrive en recherche d’accueil parce qu’il n’a plus rien et demande un refuge. Je rêve d’une Europe qui écoute et valorise les personnes malades et âgées, pour qu’elles ne soient pas réduites à des objets de rejet improductifs. Je rêve d’une Europe où être migrant ne soit pas un délit mais plutôt une invitation à un plus grand engagement dans la dignité de l’être humain tout entier. Je rêve d’une Europe où les jeunes respirent l’air pur de l’honnêteté, aiment la beauté de la culture et d’une vie simple, non polluée par les besoins infinis du consumérisme ; où se marier et avoir des enfants sont une responsabilité et une grande joie, non un problème du fait du manque d’un travail suffisamment stable. Je rêve d’une Europe des familles, avec des politiques vraiment effectives, centrées sur les visages plus que sur les chiffres, sur les naissances d’enfants plus que sur l’augmentation des biens. Je rêve d’une Europe qui promeut et défend les droits de chacun, sans oublier les devoirs envers tous. Je rêve d’une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie. Merci.
----------
Discours du pape à la remise du prix.
Honorables invités,
Je vous souhaite la bienvenue et je vous remercie de votre présence. Je suis reconnaissant, en particulier, à Messieurs Marcel Philipp, Jürgen Linden, Martin Schulz, Jean-Claude Juncker et Donald Tusk pour leurs aimables paroles. Je voudrais redire mon intention de dédier le prestigieux Prix, dont je viens d’être honoré, à l’Europe : en effet, nous ne sommes pas en train d’accomplir un geste de célébration ; nous saisissons plutôt l’occasion pour souhaiter ensemble un élan nouveau et courageux à ce cher continent.
La créativité, le génie, la capacité de se relever et de sortir de ses propres limites caractérisent l’âme de l’Europe. Au siècle dernier, elle a témoigné à l’humanité qu’un nouveau départ était possible : après des années de conflits tragiques, qui ont abouti à la plus terrible guerre dont on se souvienne, est apparue dans l’histoire, par la grâce de Dieu, une nouveauté sans précédent. Les cendres des décombres n’ont pas pu éteindre l’espérance et la recherche de l’autre, qui brûlaient dans le cœur des Pères fondateurs du projet européen. Ils ont jeté les fondations d’un rempart de paix, d’un édifice construit par des États qui ne s’étaient pas unis de force, mais par un choix libre du bien commun, en renonçant pour toujours à s’affronter. L’Europe, après tant de divisions, s’est finalement retrouvée elle-même et a commencé à édifier sa maison.
Cette « famille de peuples » [1], admirablement agrandie entre temps, dernièrement semble moins sentir comme siens les murs de la maison commune, érigés parfois en s’éloignant du judicieux projet conçu par les Pères. Cette atmosphère de nouveauté, cet ardent désir de construire l’unité paraissent de plus en plus éteints : nous, les enfants de ce rêve, nous sommes tentés de céder à nos égoïsmes, en ayant en vue notre propre intérêt et en pensant construire des enclos particuliers. Cependant, je suis convaincu que la résignation et la fatigue ne font pas partie de l’âme de l’Europe et qu’également « les difficultés peuvent devenir des promotrices puissantes d’unité » [2].
Au Parlement européen, je me suis permis de parler d’une Europe grand-mère. Je disais aux Eurodéputés qu’en bien des endroits grandissait l’impression générale d’une Europe fatiguée et vieillie, stérile et sans vitalité, où les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive ; une Europe en déclin qui semble avoir perdu sa capacité génératrice et créative. Une Europe tentée de vouloir assurer et dominer des espaces plutôt que de créer des processus d’inclusion et de transformation : une Europe qui est en train de ‘‘se retrancher’’ au lieu de privilégier des actions qui promeuvent de nouveaux dynamismes dans la société ; des dynamismes capables d’impliquer et de mettre en mouvement tous les acteurs sociaux (groupes et personnes) dans la recherche de solutions nouvelles aux problèmes actuels, qui portent du fruit dans d’importants événements historiques ; une Europe qui, loin de protéger les espaces, devienne une mère génératrice de processus (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 223).
Que t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ? Que t’est-il arrivé, Europe terre de poètes, de philosophes, d’artistes, de musiciens, d’hommes de lettres ? Que t’est-il arrivé, Europe mère de peuples et de nations, mère de grands hommes et de grandes femmes qui ont su défendre et donner leur vie pour la dignité de leurs frères ?
L’écrivain Elie Wiesel, survivant des camps d’extermination nazis, disait qu’il est capital aujourd’hui de réaliser une ‘‘transfusion de mémoire’’. Il est nécessaire de ‘‘faire mémoire’’, de prendre un peu de distance par rapport au présent pour écouter la voix de nos ancêtres. Non seulement la mémoire nous permettra de ne pas commettre les mêmes erreurs du passé (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 108), mais aussi elle nous donnera accès à ces acquis qui ont aidé nos peuples à traverser, avec un esprit positif, les carrefours historiques qu’ils trouvaient marchant. La transfusion de la mémoire nous libère de cette tendance actuelle, souvent plus attrayante, de fabriquer en hâte sur les sables mouvants des résultats immédiats qui pourraient produire un gain « politique facile, rapide et éphémère, mais qui ne construisent pas la plénitude humaine » (ibid., n. 224).
À cette fin, cela nous fera du bien d’évoquer les Pères fondateurs de l’Europe. Ils ont su chercher des routes alternatives, innovatrices dans un contexte marqué par les blessures de la guerre. Ils ont eu l’audace non seulement de rêver l’idée d’Europe, mais ils ont osé transformer radicalement les modèles qui ne provoquaient que violence et destruction. Ils ont osé chercher des solutions multilatérales aux problèmes qui peu à peu devenaient communs.
Robert Schuman, dans ce que beaucoup reconnaissent comme l’acte de naissance de la première communauté européenne, a dit : « l'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait »[3]. À présent justement, dans notre monde divisé et blessé, il faut retourner à cette solidarité de fait, à la même générosité concrète qui a suivi le deuxième conflit mondial, parce que, – continuait Schuman – « la paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent »[4]. Les projets des Pères fondateurs, hérauts de la paix et prophètes de l’avenir, ne sont pas dépassés : ils inspirent, aujourd’hui plus que jamais, à construire des ponts et à abattre des murs. Ils semblent exprimer une invitation angoissée à ne pas se contenter de retouches cosmétiques ou de compromis bancals pour corriger quelques traités, mais à poser courageusement de nouvelles bases, fortement enracinées ; comme l’affirmait Alcide De Gasperi, « tous également animés par le souci du bien commun de nos patries européennes, de notre Patrie l’Europe », recommencer, sans peur un « travail constructif qui exige tous nos efforts d’une coopération patiente et longue »[5].
Cette transfusion de la mémoire nous permet de nous inspirer du passé pour affronter avec courage le complexe cadre multipolaire actuel, en acceptant avec détermination le défi d’‘‘actualiser’’ l’idée de l’Europe. Une Europe capable de donner naissance à un nouvel humanisme fondé sur trois capacités : la capacité d’intégrer, la capacité de dialoguer et la capacité de générer.
Capacité d’intégrer
Erich Przywara, dans sa magnifique œuvre L’idée de l’Europe, nous invite à penser la ville comme un lieu de cohabitation entre diverses instances et divers niveaux. Il connaissait cette tendance réductionniste qui habite chaque tentative de penser et de rêver le tissu social. La beauté enracinée dans beaucoup de nos villes est due au fait qu’elles ont réussi à conserver dans le temps les différences d’époques, de nations, de styles, de visions. Il suffit de regarder l’inestimable patrimoine culturel de Rome pour confirmer encore une fois que la richesse et la valeur d’un peuple s’enracine justement dans le fait de savoir articuler tous ces niveaux dans une saine cohabitation. Les réductionnismes et toutes les tentatives d’uniformisation, loin de générer des valeurs, condamnent nos peuples à une cruelle pauvreté : celle de l’exclusion. Et loin d’apporter grandeur, richesse et beauté, l’exclusion provoque la lâcheté, l’étroitesse et la brutalité. Loin de donner de la noblesse à l’esprit, ils lui apportent la mesquinerie.
Les racines de nos peuples, les racines de l’Europe se sont consolidées au cours de son histoire du fait qu’elle a appris à intégrer dans une synthèse toujours neuve les cultures les plus diverses et sans lien apparent entre elles. L’identité européenne est, et a toujours été, une identité dynamique et multiculturelle.
L’activité politique sait qu’elle a entre les mains cette tâche fondamentale et urgente. Nous savons que « le tout est plus que la partie, et plus aussi que la simple somme de celles-ci », par conséquent, on devra toujours travailler pour « élargir le regard pour reconnaître un bien plus grand qui sera bénéfique à tous » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 235). Nous sommes invités à promouvoir une intégration qui trouve dans la solidarité la manière de faire les choses, la manière de construire l’histoire. Une solidarité qui ne peut jamais se confondre avec l’aumône, mais comme la création d’opportunités pour que tous les habitants de nos villes – et de tant d’autres villes – puissent mener leur vie avec dignité. Le temps nous enseigne que la seule insertion géographique des personnes ne suffit pas, mais que le défi est celui d’une forte intégration culturelle.
Ainsi, la communauté des peuples européens pourra vaincre la tentation de se replier sur des paradigmes unilatéraux et de s’aventurer dans des ‘‘colonisations idéologiques’’ ; elle redécouvrira plutôt la grandeur de l’âme européenne, née de la rencontre de civilisations et de peuples, plus vaste que les frontières actuelles de l’Union et appelée à devenir un modèle de nouvelles synthèses et de dialogue. Le visage de l’Europe ne se distingue pas, en effet, par l’opposition aux autres, mais par le fait de porter imprimés les traits de diverses cultures et la beauté de vaincre les fermetures. Sans cette capacité d’intégration, les paroles prononcées par Konrad Adenauer dans le passé résonneront aujourd’hui comme une prophétie de l’avenir : « L’avenir de l’Occident n’est pas tant menacé par la tension politique que par le danger de la massification, de l’uniformité de pensée et de sentiment ; bref, par tout le système de vie, de la fuite de responsabilité, avec l’unique préoccupation de son propre moi »[6].
Capacité de dialogue
S’il y a un mot que nous devons répéter jusqu’à nous en lasser, c’est celui-ci : dialogue. Nous sommes invités à promouvoir une culture du dialogue en cherchant par tous les moyens à ouvrir des instances afin qu’il soit possible et que cela nous permette de reconstruire le tissu social. La culture du dialogue implique un apprentissage authentique, une ascèse qui nous aide à reconnaître l’autre comme un interlocuteur valable ; qui nous permette de regarder l’étranger, le migrant, celui qui appartient à une autre culture comme un sujet à écouter, considéré et apprécié. Il est urgent pour nous aujourd’hui d’impliquer tous les acteurs sociaux dans la promotion d’« une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre », en promouvant « la recherche de consensus et d’accords, mais sans la séparer de la préoccupation d’une société juste, capable de mémoire, et sans exclusions » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 239). La paix sera durable dans la mesure où nous armons nos enfants des armes du dialogue, dans la mesure où nous leur enseignons le bon combat de la rencontre et de la négociation. Ainsi, nous pourrons leur laisser en héritage une culture qui sait définir des stratégies non pas de mort mais de vie, non pas d’exclusion mais d’intégration.
Cette culture du dialogue, qui devrait être insérée dans tous les cursus scolaires comme axe transversal des disciplines, aidera à inculquer aux jeunes générations une manière de résoudre les conflits différente de celle à laquelle nous nous habituons. Aujourd’hui, il est urgent de pouvoir réaliser des ‘‘coalitions’’ non plus uniquement militaires ou économiques mais culturelles, éducatives, philosophiques, religieuses. Des coalitions qui mettent en évidence que, derrière beaucoup de conflits, le pouvoir de groupes économiques est souvent en jeu. Des coalitions capables de défendre le peuple de l’utilisation qu’on fait de lui à des fins impropres. Armons nos gens de la culture du dialogue et de la rencontre.
Capacité de générer
Le dialogue, et tout qu’il comporte, nous rappelle que personne ne peut se contenter d’être spectateur ni simple observateur. Tous, du plus petit au plus grand, sont des acteurs de la construction d’une société intégrée et réconciliée. Cette culture est possible si nous participons tous à son élaboration et à sa construction. La situation actuelle n’admet pas de simples observateurs des luttes d’autrui. Au contraire, c’est un appel fort à la responsabilité personnelle et sociale.
En ce sens, nos jeunes ont un rôle prépondérant. Ils ne constituent pas l’avenir de nos peuples, mais ils sont le présent ; ils sont ceux qui, déjà par leurs rêves, par leur vie, sont en train de forger l’esprit européen. Nous ne pouvons pas penser l’avenir sans leur offrir une réelle participation comme agents de changement et de transformation. Nous ne pouvons pas imaginer l’Europe sans les rendre participants et protagonistes de ce rêve.
Ces derniers temps, j’ai réfléchi à cet aspect et je me suis demandé : comment pouvons-nous faire participer nos jeunes à cette construction lorsque nous les privons de travail ; de travaux dignes qui leur permettent de se développer grâce à leurs mains, grâce à leur intelligence et à leur énergie ? Comment voulons-nous leur reconnaître la valeur de protagonistes, lorsque les taux de chômage et de sous-emploi de millions de jeunes européens sont en augmentation ? Comment éviter de perdre nos jeunes, qui finissent par aller ailleurs à la recherche d’idéaux et de sens d’appartenance parce qu’ici, sur leur terre, nous ne savons pas leur offrir des opportunités et des valeurs ?
« La juste distribution des fruits de la terre et du travail humain n'est pas de la pure philanthropie. C’est un devoir moral »[7]. Si nous voulons penser nos sociétés d’une manière différente, nous avons besoin de créer des postes d’un travail digne et bien rémunéré, surtout pour nos jeunes.
Cela demande la recherche de nouveaux modèles économiques plus inclusifs et équitables, non orientés vers le service d’un petit nombre, mais au bénéfice des gens et de la société. Et cela nous demande le passage d’une économie liquide à une économie sociale. Je pense par exemple à l’économie sociale de marché, encouragée par mes Prédécesseurs (cf. Jean-Paul II, Discours à l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, 8 novembre 1990). Passer d’une économie, qui vise au revenu et au profit sur la base de la spéculation et du prêt à intérêt, à une économie sociale qui investit dans les personnes en créant des postes de travail et de la qualification.
Nous devons passer d’une économie liquide, qui tend à favoriser la corruption comme moyen pour obtenir des profits, à une économie sociale qui garantit l’accès à la terre, au toit grâce au travail comme milieu où les personnes et les communautés peuvent mettre en jeu « plusieurs dimensions de la vie […] : la créativité, la projection vers l’avenir, le développement des capacités, la mise en pratique de valeurs, la communication avec les autres, une attitude d’adoration. C’est pourquoi, dans la réalité sociale mondiale actuelle, au-delà des intérêts limités des entreprises et d’une rationalité économique discutable, il est nécessaire que ‘‘l’on continue à se donner comme objectif prioritaire l’accès au travail...pour tous ”[8]» (Enc. Laudato si’, n. 127).
Si nous voulons envisager un avenir qui soit digne, si nous voulons un avenir de paix pour nos sociétés, nous pourrons l’atteindre uniquement en misant sur la vraie inclusion : « celle qui donne le travail digne, libre, créatif, participatif et solidaire ».[9] Ce passage (d’une économie liquide à une économie sociale) non seulement donnera de nouvelles perspectives et opportunités concrètes d’intégration et d’inclusion, mais aussi nous ouvrira de nouveau la capacité de rêver de cet humanisme dont l’Europe a été le berceau et la source.
L’Église peut et doit contribuer à la renaissance d’une Europe affaiblie, mais encore dotée d’énergie et de potentialités. Son devoir coïncide avec sa mission : l’annonce de l’Évangile, qui aujourd’hui plus que jamais se traduit surtout par le fait d’aller à la rencontre des blessures de l’homme, en portant la présence forte et simple de Jésus, sa miséricorde consolante et encourageante. Dieu désire habiter parmi les hommes, mais il ne peut le faire qu’à travers des hommes et des femmes qui, comme les grands évangélisateurs du continent, soient touchés par lui et vivent l’Évangile, sans chercher autre chose. Seule une Église riche de témoins pourra redonner l’eau pure de l’Évangile aux racines de l’Europe. En cela, le chemin des chrétiens vers la pleine unité est un grand signe des temps, mais aussi l’exigence pressante de répondre à l’appel du Seigneur « pour que tous soient un » (Jn 17, 21).
Avec l’esprit et avec le cœur, avec espérance et sans vaine nostalgie, comme un fils qui retrouve dans la mère Europe ses racines de vie et de foi, je rêve d’un nouvel humanisme européen, d’« un chemin constant d’humanisation », requérant « la mémoire, du courage, une utopie saine et humaine »[10]. Je rêve d’une Europe jeune, capable d’être encore mère : une mère qui ait de la vie, parce qu’elle respecte la vie et offre l’espérance de vie. Je rêve d’une Europe qui prend soin de l’enfant, qui secourt comme un frère le pauvre et celui qui arrive en recherche d’accueil parce qu’il n’a plus rien et demande un refuge. Je rêve d’une Europe qui écoute et valorise les personnes malades et âgées, pour qu’elles ne soient pas réduites à des objets de rejet improductifs. Je rêve d’une Europe où être migrant ne soit pas un délit mais plutôt une invitation à un plus grand engagement dans la dignité de l’être humain tout entier. Je rêve d’une Europe où les jeunes respirent l’air pur de l’honnêteté, aiment la beauté de la culture et d’une vie simple, non polluée par les besoins infinis du consumérisme ; où se marier et avoir des enfants sont une responsabilité et une grande joie, non un problème du fait du manque d’un travail suffisamment stable. Je rêve d’une Europe des familles, avec des politiques vraiment effectives, centrées sur les visages plus que sur les chiffres, sur les naissances d’enfants plus que sur l’augmentation des biens. Je rêve d’une Europe qui promeut et défend les droits de chacun, sans oublier les devoirs envers tous. Je rêve d’une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie. Merci.
régis63- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 257
Inscription : 11/05/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Le Pape sur Twitter
Pape François @Pontifex_fr il y a 1 heure
Si notre cœur et nos gestes sont animés par l’amour divin, notre communication sera porteuse de la force de Dieu.
Pape François @Pontifex_fr il y a 1 heure
Si notre cœur et nos gestes sont animés par l’amour divin, notre communication sera porteuse de la force de Dieu.
Sofoyal- Combat l'antechrist
- Messages : 2384
Inscription : 03/11/2013
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Coowar Claude a écrit:En Christ, à vous tous
Ah cet esprit de Munich et de la 3ème République! De tolérances en tolérances, la France devint une maison de tolérance que l'Allemagne nazie put se presser de croquer. Quelle honte pour notre Nation qui prétendit jusqu'alors avoir une "devoir de civilisations à l'égard des frères inférieurs" ( Jules Ferry), de devoir collaborer avec cette Bête immonde que fut le nazisme et la planification de l'éradication de tous ceux qui n'appartenaient à la race aryenne, mal déterminée. Pas que les juifs donc!
Etrangement à ce sujet, les arabo-musulmans bénéficièrent du régime nazi, d'être considérés comme blancs et aryens parce qu'ils étaient antisémites. Une véritable et impudique plaisanterie qui fut que pendant longtemps l'Allemagne n'était point fréquentable.
C'est, semblerait-il, à un autre degré de la spirale s'avérant actuellement, que cette politique du "froc baissé" vis à vis de l'islamisme a de fervents adeptes. Faisons mi-mi avec ceux qui nous détestent pour X raisons. Ainsi, nous épargneront-ils !
Pourquoi ne pas rêver à si bon compte, par" snobisme spirituel et intellectuel", avec la malhonnêteté de savoir qu'il y aura de toute façon des nigauds pour verser leur sang en défendant les valeurs de la civilisation!
Claude
Cette rubrique est consacrée au pape François, notre Souverain Pontife.
Vous devriez mettre cet article à la rubrique "croisades et va-t-en-guerre ".
Sofoyal- Combat l'antechrist
- Messages : 2384
Inscription : 03/11/2013
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Pape François @Pontifex_fr 29 avr.
Le Christ a vaincu le mal à la racine :
Il est la Porte du salut, grande ouverte,
afin que chacun puisse trouver la miséricorde
Le Christ a vaincu le mal à la racine :
Il est la Porte du salut, grande ouverte,
afin que chacun puisse trouver la miséricorde
Sofoyal- Combat l'antechrist
- Messages : 2384
Inscription : 03/11/2013
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
En vous tous en Christ.
Si çà peut vous satisfaire, que vous auriez baissé le pantalon sous le régime de Vichy et qu'éventuellement maintenant vous le feriez sous un califat, que vous auriez encore les bras assez longs pour le faire, pourquoi pas ?
Malgré mon âge et en dépit de mon invalidité, quant à moi, je ferai parti des frustres d'esprit qui préfèreraient mourir en la défendant, afin que ma patrie ne connaisse point la honte et l'opprobre.
Claude
Si çà peut vous satisfaire, que vous auriez baissé le pantalon sous le régime de Vichy et qu'éventuellement maintenant vous le feriez sous un califat, que vous auriez encore les bras assez longs pour le faire, pourquoi pas ?
Malgré mon âge et en dépit de mon invalidité, quant à moi, je ferai parti des frustres d'esprit qui préfèreraient mourir en la défendant, afin que ma patrie ne connaisse point la honte et l'opprobre.
Claude
Coowar Claude- Avec Saint Joseph
- Messages : 1453
Age : 77
Inscription : 17/12/2011
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Sofoyal a écrit:Pape François @Pontifex_fr 29 avr.
Le Christ a vaincu le mal à la racine :
Il est la Porte du salut, grande ouverte,
afin que chacun puisse trouver la miséricorde
Et?
Ou l'art de ne pas faire avancer la question...
régis63- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 257
Inscription : 11/05/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Désolé!
Mais merci d'avoir répété ces propos du Pape François, notre Souverain Pontife!
Mais merci d'avoir répété ces propos du Pape François, notre Souverain Pontife!
Sofoyal- Combat l'antechrist
- Messages : 2384
Inscription : 03/11/2013
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Sujet fusionné
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
DISCOUR DU PAPE à LA REMISE DU PRIX CHARLEMAGNEQue t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ? Que t’est-il arrivé, Europe terre de poètes, de philosophes, d’artistes, de musiciens, d’hommes de lettres ? Que t’est-il arrivé, Europe mère de peuples et de nations, mère de grands hommes et de grandes femmes qui ont su défendre et donner leur vie pour la dignité de leurs frères ?
Ceci est sans ambiguité et sans équivoque pour qui veut voir et entendre
Elysé- Combat avec l'Archange Michel
- Messages : 1147
Age : 51
Localisation : FRANCE
Inscription : 24/04/2015
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
@régis,
Je vous répond ici je vous prie de m'en excuser, j'ai simplement fusionné votre sujet avec celui-ci!!!
Amicalement
Je vous répond ici je vous prie de m'en excuser, j'ai simplement fusionné votre sujet avec celui-ci!!!
Amicalement
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Pape FrançoisCompte certifié
@Pontifex_fr
"Face aux gouffres spirituels et moraux de l’humanité,
seul Dieu avec son infinie miséricorde peut nous donner le salut".
@Pontifex_fr
"Face aux gouffres spirituels et moraux de l’humanité,
seul Dieu avec son infinie miséricorde peut nous donner le salut".
Sofoyal- Combat l'antechrist
- Messages : 2384
Inscription : 03/11/2013
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Extraits -Messages reçus par Sulema …volume:3..*Le Saint Père François*
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 14 mars 2013, page 45 :
« Ne jugez pas pour ne pas être jugés, ne vous jugez pas […]. Priez les uns pour les autres, priez pour Mes fils de prédilection, pour tous Mes consacrés, pour votre nouveau Pape François. N’oubliez pas mon Benoît XVI, priez pour lui, c’est votre devoir et surtout, priez pour rester debout jusqu’à la fin, car Je suis déjà sur Mon chemin de retour ».
– Extrait du message donné par la Très Sainte Vierge Marie le 31 mai 2013, page 82 :
« Si vous entendez des bruits de guerre, priez, priez pour le Saint Père François, pour Mes fils de prédilection, pour les religieux et les religieuses qui me seront fidèles, et resteront fidèles, jusqu’à la fin ».
– Extrait du message donné par la Très Sainte Vierge Marie le 24 juin 2013, page 111 :
« Oh, Mes enfants ! Priez, priez, priez pour votre Pape François, pour Benoît XVI, votre Pape émérite, pour Mes fils de prédilection, pour tous vos consacrés ; il faut les soutenir par vos prières. Priez pour obtenir la grâce de la persévérance finale, afin d’aller jusqu’au bout et ne pas vous décourager. Fermer la porte à la peur, car la peur est l’arme de Mon adversaire utilise en ce moment ; il sait que, par la peur, on ferme la porte à toutes les grâces. Oui, Mes enfants, c’est la peur qui vous paralyse, qui vous rend aveugles et sourds ».
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 28 juin 2013, page 135 :
« Quand Benoît XVI a donné sa démission, vous êtes entrés dans l’accomplissement des prophéties. Priez pour lui, il est votre Pape émérite, priez pour le Pape François, priez pour Mes prêtres, Je vous les confie, priez pour tous Mes consacrés ».
– Extrait du message donné par la Très Sainte Vierge Marie le 24 juillet 2013, page 154 :
« […] Priez aussi pour le Saint Père François et le Saint Père Benoît XVI, votre Pape émérite, c’est très important et pour tous Mes consacrés. Un jour, pas lointain, vous allez comprendre pourquoi, en ces temps qui sont les derniers, les deux Papes sont ensemble, pourquoi Dieu l’a voulu ainsi. Priez pour eux, priez aussi pour tous vos frères et soeurs du monde entier sans aucune exception ».
– Extrait du message donné par la Très Sainte Vierge Marie le 11 septembre 2013, page 176 :
« Je viens, avec le cri de mon Coeur Immaculé, vous demander de prier pour votre Mère l’Eglise, de prier pour le vicaire de mon Fils, le Pape François. Priez pour les prêtres, les consacrés, pour qu’ils puissent lui rester fidèles [au Pape François] et obéissants, pour qu’ils restent fidèles aux Commandements, à la saine doctrine. C’est votre devoir de prier pour eux, il faut les soutenir ; ne les jugez pas, ne les condamnez pas, ils sont d’autres Christ ».
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 25 septembre 2013, page 187 :
« Voyez-vous, Mes enfants, on ne veut rien savoir de Moi, mon seul Nom dérange. On est gêné, on ne veut plus afficher sa foi ; porter ma Croix, cela vous gêne. Oh, Mes enfants, priez, priez, priez ! Vous avez vu le fruit de la prière quand le Saint Père François vous a demandé une journée de prière et de jeûne (1). Par la prière, vous pouvez arrêt ou retarder une guerre, un évènement, mais, pour cela, il faut que vous soyez unis, que vous croyiez ; il faut vous soutenir les uns les autres par la prière et l’adoration ».
Note (1) :
La Nasa a relevé un calme inhabituel dans le Ciel après la journée de prière du 7 septembre 2013. Le lendemain de la journée de jeûne et de prière pour la paix, un phénomène étrange est survenu : les scientifiques ont observé avec surprise, que la planète était dans un calme absolu. Le 8 septembre à midi, heure de passage du satellite, le ciel de tous les océans sont apparus étrangement calme. Il n’y avait ni ouragans, ni cyclones ou tempêtes tropicales dans les bassins de l’Atlantique, du Pacifique ou l’océan Indien.
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 28 septembre 2013, page 192 :
« Priez, priez, priez pour votre Mère l’Église, Elle a besoin de vous. Priez pour votre Saint Père François, et n’oubliez pas votre Pape émérite Benoît XVI, Mes fils de prédilection et Mes consacrés. Je vous le demande : cessez de juger, de vous juger vous-même, cessez de tout vouloir savoir, de tout contrôler, non, Mes enfants, laissez-Moi prendre soin de vous ».
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 28 novembre 2013, page 276 :
« Priez pour mes fils de prédilection, mes consacrés, mais surtout pour le Saint-Père François : il a besoin de vos prières. On va tout faire pour le diffamer ; il va beaucoup souffrir, car les loups veulent le dévorer ; ils ont cru qu’il serait une proie facile à avaler. Mon Vicaire à l’audace et la fermeté de dire la Vérité, il n’a pas accepté le modernisme proposé. Priez pour lui, mes enfants, car sa vie peut être en danger ; on ne veut pas de lui, soutenez-le par vos prières ».
Source :http://jeanderoquefort.free.fr/appel_mondial_a_la_priere_pour_le_pape_francois_et_ses_detracteurs.html
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Sofoyal a écrit:limond a écrit:
Bonjour
*** Jésus leur dit : Le vent souffle où il veut et tu entends sa voix; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va: ainsi en est-il de quiconque est né de l’Esprit. »
L'Église n'est t'elle pas né de l'Esprit ?
Alors si un jour l'Église décide de faire participer les Femmes aux ministère sacerdotal, qui sommes nous pour nuire a l'Esprit Saint.
N'y a-t-il pas une erreur de rubrique dans votre message?
Vous vouliez peut-être le mettre dans le sujet concernant le diaconat et les femmes?
Bonjour
Merci Sofoyal !, ici sa va.
limond- Avec le Pape François
- Messages : 954
Localisation : quebec
Inscription : 09/08/2015
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Aide-toi et le Ciel t'aidera !!
Donc plus de messages de ma provenance à l'avenir.
Je déteste plus que jamais la provoc dans l'indignité et l'abdication par des propos indignes des "morts pour la France".
Français et catholique, je le suis, de par mon adoption en tant que breton, car le suis-je devenu quelque part par la grandeur et la générosité de vrais français.
Adieu en ce qui concerne ce site!
Claude
Donc plus de messages de ma provenance à l'avenir.
Je déteste plus que jamais la provoc dans l'indignité et l'abdication par des propos indignes des "morts pour la France".
Français et catholique, je le suis, de par mon adoption en tant que breton, car le suis-je devenu quelque part par la grandeur et la générosité de vrais français.
Adieu en ce qui concerne ce site!
Claude
Coowar Claude- Avec Saint Joseph
- Messages : 1453
Age : 77
Inscription : 17/12/2011
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Gilles a écrit:
Extraits -Messages reçus par Sulema …volume:3..*Le Saint Père François*
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 14 mars 2013, page 45 :
« Ne jugez pas pour ne pas être jugés, ne vous jugez pas […]. Priez les uns pour les autres, priez pour Mes fils de prédilection, pour tous Mes consacrés, pour votre nouveau Pape François. N’oubliez pas mon Benoît XVI, priez pour lui, c’est votre devoir et surtout, priez pour rester debout jusqu’à la fin, car Je suis déjà sur Mon chemin de retour ».
– Extrait du message donné par la Très Sainte Vierge Marie le 31 mai 2013, page 82 :
« Si vous entendez des bruits de guerre, priez, priez pour le Saint Père François, pour Mes fils de prédilection, pour les religieux et les religieuses qui me seront fidèles, et resteront fidèles, jusqu’à la fin ».
– Extrait du message donné par la Très Sainte Vierge Marie le 24 juin 2013, page 111 :
« Oh, Mes enfants ! Priez, priez, priez pour votre Pape François, pour Benoît XVI, votre Pape émérite, pour Mes fils de prédilection, pour tous vos consacrés ; il faut les soutenir par vos prières. Priez pour obtenir la grâce de la persévérance finale, afin d’aller jusqu’au bout et ne pas vous décourager. Fermer la porte à la peur, car la peur est l’arme de Mon adversaire utilise en ce moment ; il sait que, par la peur, on ferme la porte à toutes les grâces. Oui, Mes enfants, c’est la peur qui vous paralyse, qui vous rend aveugles et sourds ».
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 28 juin 2013, page 135 :
« Quand Benoît XVI a donné sa démission, vous êtes entrés dans l’accomplissement des prophéties. Priez pour lui, il est votre Pape émérite, priez pour le Pape François, priez pour Mes prêtres, Je vous les confie, priez pour tous Mes consacrés ».
– Extrait du message donné par la Très Sainte Vierge Marie le 24 juillet 2013, page 154 :
« […] Priez aussi pour le Saint Père François et le Saint Père Benoît XVI, votre Pape émérite, c’est très important et pour tous Mes consacrés. Un jour, pas lointain, vous allez comprendre pourquoi, en ces temps qui sont les derniers, les deux Papes sont ensemble, pourquoi Dieu l’a voulu ainsi. Priez pour eux, priez aussi pour tous vos frères et soeurs du monde entier sans aucune exception ».
– Extrait du message donné par la Très Sainte Vierge Marie le 11 septembre 2013, page 176 :
« Je viens, avec le cri de mon Coeur Immaculé, vous demander de prier pour votre Mère l’Eglise, de prier pour le vicaire de mon Fils, le Pape François. Priez pour les prêtres, les consacrés, pour qu’ils puissent lui rester fidèles [au Pape François] et obéissants, pour qu’ils restent fidèles aux Commandements, à la saine doctrine. C’est votre devoir de prier pour eux, il faut les soutenir ; ne les jugez pas, ne les condamnez pas, ils sont d’autres Christ ».
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 25 septembre 2013, page 187 :
« Voyez-vous, Mes enfants, on ne veut rien savoir de Moi, mon seul Nom dérange. On est gêné, on ne veut plus afficher sa foi ; porter ma Croix, cela vous gêne. Oh, Mes enfants, priez, priez, priez ! Vous avez vu le fruit de la prière quand le Saint Père François vous a demandé une journée de prière et de jeûne (1). Par la prière, vous pouvez arrêt ou retarder une guerre, un évènement, mais, pour cela, il faut que vous soyez unis, que vous croyiez ; il faut vous soutenir les uns les autres par la prière et l’adoration ».
Note (1) :
La Nasa a relevé un calme inhabituel dans le Ciel après la journée de prière du 7 septembre 2013. Le lendemain de la journée de jeûne et de prière pour la paix, un phénomène étrange est survenu : les scientifiques ont observé avec surprise, que la planète était dans un calme absolu. Le 8 septembre à midi, heure de passage du satellite, le ciel de tous les océans sont apparus étrangement calme. Il n’y avait ni ouragans, ni cyclones ou tempêtes tropicales dans les bassins de l’Atlantique, du Pacifique ou l’océan Indien.
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 28 septembre 2013, page 192 :
« Priez, priez, priez pour votre Mère l’Église, Elle a besoin de vous. Priez pour votre Saint Père François, et n’oubliez pas votre Pape émérite Benoît XVI, Mes fils de prédilection et Mes consacrés. Je vous le demande : cessez de juger, de vous juger vous-même, cessez de tout vouloir savoir, de tout contrôler, non, Mes enfants, laissez-Moi prendre soin de vous ».
– Extrait du message donné par Notre Seigneur Jésus le 28 novembre 2013, page 276 :
« Priez pour mes fils de prédilection, mes consacrés, mais surtout pour le Saint-Père François : il a besoin de vos prières. On va tout faire pour le diffamer ; il va beaucoup souffrir, car les loups veulent le dévorer ; ils ont cru qu’il serait une proie facile à avaler. Mon Vicaire à l’audace et la fermeté de dire la Vérité, il n’a pas accepté le modernisme proposé. Priez pour lui, mes enfants, car sa vie peut être en danger ; on ne veut pas de lui, soutenez-le par vos prières ».
Source :http://jeanderoquefort.free.fr/appel_mondial_a_la_priere_pour_le_pape_francois_et_ses_detracteurs.html
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Elysé a écrit:DISCOUR DU PAPE à LA REMISE DU PRIX CHARLEMAGNEQue t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ? Que t’est-il arrivé, Europe terre de poètes, de philosophes, d’artistes, de musiciens, d’hommes de lettres ? Que t’est-il arrivé, Europe mère de peuples et de nations, mère de grands hommes et de grandes femmes qui ont su défendre et donner leur vie pour la dignité de leurs frères ?
Ceci est sans ambiguité et sans équivoque pour qui veut voir et entendre
Pardon, mais c'est absolument ambigu au contraire. Votre déclaration sur la non ambiguïté est péremptoire et n'explique rien. Est-ce sans ambiguïté parce qu'il s'agit d'un propos typiquement européo/mondialiste? Ou est-ce sans ambiguïté parce qu'il s'agit d'un propos tout plein d'amour fraternel de notre saint Père? Voulez-vous la liste des mots ambigus de cette seule citation? "Humaniste" à lui seul est un exemple typique d’ambiguïté. "Droits de l'homme", cela exprime des valeurs anti-chrétiennes contre lesquelles mes ancêtres se sont battus et sont morts durant la révolution, et moi-même aujourd'hui. l'"Europe Mère de peuples et de Nations"; voilà bien une notion païenne s'il en faut. Cela demande une explication, et non des jugements à l'emporte pièce, merci.
régis63- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 257
Inscription : 11/05/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
D'autre part, j'avais posté ma demande d'explication de texte dans un nouveau sujet, parce qu'il me semble que cela vaut un sujet à part entière, qui ne soit pas pollué par des messages de sulema ou de je ne sais qui.
régis63- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 257
Inscription : 11/05/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Oui régis mais nous devons procéder comme cela afin de mieux surveiller ce sujet je vais faire descendre votre sujet!!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
régis63 a écrit:Quelqu'un peut-il m'expliquer le sens chrétien de ce discours? Moi j'ai un peu de mal, pardon. Avant de vous livrer l'intégralité du discours, je souligne deux ou trois passages qui m'ont choqué: "Que t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ?" Oui, dans la bouche d'un mondialiste young leader; non dans celle d'un pape! "Les racines de nos peuples, les racines de l’Europe se sont consolidées au cours de son histoire du fait qu’elle a appris à intégrer dans une synthèse toujours neuve les cultures les plus diverses et sans lien apparent entre elles. L’identité européenne est, et a toujours été, une identité dynamique et multiculturelle." Le pape est donc le défenseur du multiculturalisme? Humanisme, droits de l'homme, démocratie, liberté, multiculturelle... Autant de mots à plusieurs entrées qu'il s'agit de redéfinir dans la bouche de notre pape, sinon, on devient maboule. J'attends donc avec impatience l'explication de texte sans concession du père Nathan, entre autres.
----------
Discours du pape à la remise du prix.
Honorables invités,
Je vous souhaite la bienvenue et je vous remercie de votre présence. Je suis reconnaissant, en particulier, à Messieurs Marcel Philipp, Jürgen Linden, Martin Schulz, Jean-Claude Juncker et Donald Tusk pour leurs aimables paroles. Je voudrais redire mon intention de dédier le prestigieux Prix, dont je viens d’être honoré, à l’Europe : en effet, nous ne sommes pas en train d’accomplir un geste de célébration ; nous saisissons plutôt l’occasion pour souhaiter ensemble un élan nouveau et courageux à ce cher continent.
La créativité, le génie, la capacité de se relever et de sortir de ses propres limites caractérisent l’âme de l’Europe. Au siècle dernier, elle a témoigné à l’humanité qu’un nouveau départ était possible : après des années de conflits tragiques, qui ont abouti à la plus terrible guerre dont on se souvienne, est apparue dans l’histoire, par la grâce de Dieu, une nouveauté sans précédent. Les cendres des décombres n’ont pas pu éteindre l’espérance et la recherche de l’autre, qui brûlaient dans le cœur des Pères fondateurs du projet européen. Ils ont jeté les fondations d’un rempart de paix, d’un édifice construit par des États qui ne s’étaient pas unis de force, mais par un choix libre du bien commun, en renonçant pour toujours à s’affronter. L’Europe, après tant de divisions, s’est finalement retrouvée elle-même et a commencé à édifier sa maison.
Cette « famille de peuples » [1], admirablement agrandie entre temps, dernièrement semble moins sentir comme siens les murs de la maison commune, érigés parfois en s’éloignant du judicieux projet conçu par les Pères. Cette atmosphère de nouveauté, cet ardent désir de construire l’unité paraissent de plus en plus éteints : nous, les enfants de ce rêve, nous sommes tentés de céder à nos égoïsmes, en ayant en vue notre propre intérêt et en pensant construire des enclos particuliers. Cependant, je suis convaincu que la résignation et la fatigue ne font pas partie de l’âme de l’Europe et qu’également « les difficultés peuvent devenir des promotrices puissantes d’unité » [2].
Au Parlement européen, je me suis permis de parler d’une Europe grand-mère. Je disais aux Eurodéputés qu’en bien des endroits grandissait l’impression générale d’une Europe fatiguée et vieillie, stérile et sans vitalité, où les grands idéaux qui ont inspiré l’Europe semblent avoir perdu leur force attractive ; une Europe en déclin qui semble avoir perdu sa capacité génératrice et créative. Une Europe tentée de vouloir assurer et dominer des espaces plutôt que de créer des processus d’inclusion et de transformation : une Europe qui est en train de ‘‘se retrancher’’ au lieu de privilégier des actions qui promeuvent de nouveaux dynamismes dans la société ; des dynamismes capables d’impliquer et de mettre en mouvement tous les acteurs sociaux (groupes et personnes) dans la recherche de solutions nouvelles aux problèmes actuels, qui portent du fruit dans d’importants événements historiques ; une Europe qui, loin de protéger les espaces, devienne une mère génératrice de processus (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 223).
Que t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ? Que t’est-il arrivé, Europe terre de poètes, de philosophes, d’artistes, de musiciens, d’hommes de lettres ? Que t’est-il arrivé, Europe mère de peuples et de nations, mère de grands hommes et de grandes femmes qui ont su défendre et donner leur vie pour la dignité de leurs frères ?
L’écrivain Elie Wiesel, survivant des camps d’extermination nazis, disait qu’il est capital aujourd’hui de réaliser une ‘‘transfusion de mémoire’’. Il est nécessaire de ‘‘faire mémoire’’, de prendre un peu de distance par rapport au présent pour écouter la voix de nos ancêtres. Non seulement la mémoire nous permettra de ne pas commettre les mêmes erreurs du passé (cf. Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 108), mais aussi elle nous donnera accès à ces acquis qui ont aidé nos peuples à traverser, avec un esprit positif, les carrefours historiques qu’ils trouvaient marchant. La transfusion de la mémoire nous libère de cette tendance actuelle, souvent plus attrayante, de fabriquer en hâte sur les sables mouvants des résultats immédiats qui pourraient produire un gain « politique facile, rapide et éphémère, mais qui ne construisent pas la plénitude humaine » (ibid., n. 224).
À cette fin, cela nous fera du bien d’évoquer les Pères fondateurs de l’Europe. Ils ont su chercher des routes alternatives, innovatrices dans un contexte marqué par les blessures de la guerre. Ils ont eu l’audace non seulement de rêver l’idée d’Europe, mais ils ont osé transformer radicalement les modèles qui ne provoquaient que violence et destruction. Ils ont osé chercher des solutions multilatérales aux problèmes qui peu à peu devenaient communs.
Robert Schuman, dans ce que beaucoup reconnaissent comme l’acte de naissance de la première communauté européenne, a dit : « l'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait »[3]. À présent justement, dans notre monde divisé et blessé, il faut retourner à cette solidarité de fait, à la même générosité concrète qui a suivi le deuxième conflit mondial, parce que, – continuait Schuman – « la paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent »[4]. Les projets des Pères fondateurs, hérauts de la paix et prophètes de l’avenir, ne sont pas dépassés : ils inspirent, aujourd’hui plus que jamais, à construire des ponts et à abattre des murs. Ils semblent exprimer une invitation angoissée à ne pas se contenter de retouches cosmétiques ou de compromis bancals pour corriger quelques traités, mais à poser courageusement de nouvelles bases, fortement enracinées ; comme l’affirmait Alcide De Gasperi, « tous également animés par le souci du bien commun de nos patries européennes, de notre Patrie l’Europe », recommencer, sans peur un « travail constructif qui exige tous nos efforts d’une coopération patiente et longue »[5].
Cette transfusion de la mémoire nous permet de nous inspirer du passé pour affronter avec courage le complexe cadre multipolaire actuel, en acceptant avec détermination le défi d’‘‘actualiser’’ l’idée de l’Europe. Une Europe capable de donner naissance à un nouvel humanisme fondé sur trois capacités : la capacité d’intégrer, la capacité de dialoguer et la capacité de générer.
Capacité d’intégrer
Erich Przywara, dans sa magnifique œuvre L’idée de l’Europe, nous invite à penser la ville comme un lieu de cohabitation entre diverses instances et divers niveaux. Il connaissait cette tendance réductionniste qui habite chaque tentative de penser et de rêver le tissu social. La beauté enracinée dans beaucoup de nos villes est due au fait qu’elles ont réussi à conserver dans le temps les différences d’époques, de nations, de styles, de visions. Il suffit de regarder l’inestimable patrimoine culturel de Rome pour confirmer encore une fois que la richesse et la valeur d’un peuple s’enracine justement dans le fait de savoir articuler tous ces niveaux dans une saine cohabitation. Les réductionnismes et toutes les tentatives d’uniformisation, loin de générer des valeurs, condamnent nos peuples à une cruelle pauvreté : celle de l’exclusion. Et loin d’apporter grandeur, richesse et beauté, l’exclusion provoque la lâcheté, l’étroitesse et la brutalité. Loin de donner de la noblesse à l’esprit, ils lui apportent la mesquinerie.
Les racines de nos peuples, les racines de l’Europe se sont consolidées au cours de son histoire du fait qu’elle a appris à intégrer dans une synthèse toujours neuve les cultures les plus diverses et sans lien apparent entre elles. L’identité européenne est, et a toujours été, une identité dynamique et multiculturelle.
L’activité politique sait qu’elle a entre les mains cette tâche fondamentale et urgente. Nous savons que « le tout est plus que la partie, et plus aussi que la simple somme de celles-ci », par conséquent, on devra toujours travailler pour « élargir le regard pour reconnaître un bien plus grand qui sera bénéfique à tous » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 235). Nous sommes invités à promouvoir une intégration qui trouve dans la solidarité la manière de faire les choses, la manière de construire l’histoire. Une solidarité qui ne peut jamais se confondre avec l’aumône, mais comme la création d’opportunités pour que tous les habitants de nos villes – et de tant d’autres villes – puissent mener leur vie avec dignité. Le temps nous enseigne que la seule insertion géographique des personnes ne suffit pas, mais que le défi est celui d’une forte intégration culturelle.
Ainsi, la communauté des peuples européens pourra vaincre la tentation de se replier sur des paradigmes unilatéraux et de s’aventurer dans des ‘‘colonisations idéologiques’’ ; elle redécouvrira plutôt la grandeur de l’âme européenne, née de la rencontre de civilisations et de peuples, plus vaste que les frontières actuelles de l’Union et appelée à devenir un modèle de nouvelles synthèses et de dialogue. Le visage de l’Europe ne se distingue pas, en effet, par l’opposition aux autres, mais par le fait de porter imprimés les traits de diverses cultures et la beauté de vaincre les fermetures. Sans cette capacité d’intégration, les paroles prononcées par Konrad Adenauer dans le passé résonneront aujourd’hui comme une prophétie de l’avenir : « L’avenir de l’Occident n’est pas tant menacé par la tension politique que par le danger de la massification, de l’uniformité de pensée et de sentiment ; bref, par tout le système de vie, de la fuite de responsabilité, avec l’unique préoccupation de son propre moi »[6].
Capacité de dialogue
S’il y a un mot que nous devons répéter jusqu’à nous en lasser, c’est celui-ci : dialogue. Nous sommes invités à promouvoir une culture du dialogue en cherchant par tous les moyens à ouvrir des instances afin qu’il soit possible et que cela nous permette de reconstruire le tissu social. La culture du dialogue implique un apprentissage authentique, une ascèse qui nous aide à reconnaître l’autre comme un interlocuteur valable ; qui nous permette de regarder l’étranger, le migrant, celui qui appartient à une autre culture comme un sujet à écouter, considéré et apprécié. Il est urgent pour nous aujourd’hui d’impliquer tous les acteurs sociaux dans la promotion d’« une culture qui privilégie le dialogue comme forme de rencontre », en promouvant « la recherche de consensus et d’accords, mais sans la séparer de la préoccupation d’une société juste, capable de mémoire, et sans exclusions » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 239). La paix sera durable dans la mesure où nous armons nos enfants des armes du dialogue, dans la mesure où nous leur enseignons le bon combat de la rencontre et de la négociation. Ainsi, nous pourrons leur laisser en héritage une culture qui sait définir des stratégies non pas de mort mais de vie, non pas d’exclusion mais d’intégration.
Cette culture du dialogue, qui devrait être insérée dans tous les cursus scolaires comme axe transversal des disciplines, aidera à inculquer aux jeunes générations une manière de résoudre les conflits différente de celle à laquelle nous nous habituons. Aujourd’hui, il est urgent de pouvoir réaliser des ‘‘coalitions’’ non plus uniquement militaires ou économiques mais culturelles, éducatives, philosophiques, religieuses. Des coalitions qui mettent en évidence que, derrière beaucoup de conflits, le pouvoir de groupes économiques est souvent en jeu. Des coalitions capables de défendre le peuple de l’utilisation qu’on fait de lui à des fins impropres. Armons nos gens de la culture du dialogue et de la rencontre.
Capacité de générer
Le dialogue, et tout qu’il comporte, nous rappelle que personne ne peut se contenter d’être spectateur ni simple observateur. Tous, du plus petit au plus grand, sont des acteurs de la construction d’une société intégrée et réconciliée. Cette culture est possible si nous participons tous à son élaboration et à sa construction. La situation actuelle n’admet pas de simples observateurs des luttes d’autrui. Au contraire, c’est un appel fort à la responsabilité personnelle et sociale.
En ce sens, nos jeunes ont un rôle prépondérant. Ils ne constituent pas l’avenir de nos peuples, mais ils sont le présent ; ils sont ceux qui, déjà par leurs rêves, par leur vie, sont en train de forger l’esprit européen. Nous ne pouvons pas penser l’avenir sans leur offrir une réelle participation comme agents de changement et de transformation. Nous ne pouvons pas imaginer l’Europe sans les rendre participants et protagonistes de ce rêve.
Ces derniers temps, j’ai réfléchi à cet aspect et je me suis demandé : comment pouvons-nous faire participer nos jeunes à cette construction lorsque nous les privons de travail ; de travaux dignes qui leur permettent de se développer grâce à leurs mains, grâce à leur intelligence et à leur énergie ? Comment voulons-nous leur reconnaître la valeur de protagonistes, lorsque les taux de chômage et de sous-emploi de millions de jeunes européens sont en augmentation ? Comment éviter de perdre nos jeunes, qui finissent par aller ailleurs à la recherche d’idéaux et de sens d’appartenance parce qu’ici, sur leur terre, nous ne savons pas leur offrir des opportunités et des valeurs ?
« La juste distribution des fruits de la terre et du travail humain n'est pas de la pure philanthropie. C’est un devoir moral »[7]. Si nous voulons penser nos sociétés d’une manière différente, nous avons besoin de créer des postes d’un travail digne et bien rémunéré, surtout pour nos jeunes.
Cela demande la recherche de nouveaux modèles économiques plus inclusifs et équitables, non orientés vers le service d’un petit nombre, mais au bénéfice des gens et de la société. Et cela nous demande le passage d’une économie liquide à une économie sociale. Je pense par exemple à l’économie sociale de marché, encouragée par mes Prédécesseurs (cf. Jean-Paul II, Discours à l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, 8 novembre 1990). Passer d’une économie, qui vise au revenu et au profit sur la base de la spéculation et du prêt à intérêt, à une économie sociale qui investit dans les personnes en créant des postes de travail et de la qualification.
Nous devons passer d’une économie liquide, qui tend à favoriser la corruption comme moyen pour obtenir des profits, à une économie sociale qui garantit l’accès à la terre, au toit grâce au travail comme milieu où les personnes et les communautés peuvent mettre en jeu « plusieurs dimensions de la vie […] : la créativité, la projection vers l’avenir, le développement des capacités, la mise en pratique de valeurs, la communication avec les autres, une attitude d’adoration. C’est pourquoi, dans la réalité sociale mondiale actuelle, au-delà des intérêts limités des entreprises et d’une rationalité économique discutable, il est nécessaire que ‘‘l’on continue à se donner comme objectif prioritaire l’accès au travail...pour tous ”[8]» (Enc. Laudato si’, n. 127).
Si nous voulons envisager un avenir qui soit digne, si nous voulons un avenir de paix pour nos sociétés, nous pourrons l’atteindre uniquement en misant sur la vraie inclusion : « celle qui donne le travail digne, libre, créatif, participatif et solidaire ».[9] Ce passage (d’une économie liquide à une économie sociale) non seulement donnera de nouvelles perspectives et opportunités concrètes d’intégration et d’inclusion, mais aussi nous ouvrira de nouveau la capacité de rêver de cet humanisme dont l’Europe a été le berceau et la source.
L’Église peut et doit contribuer à la renaissance d’une Europe affaiblie, mais encore dotée d’énergie et de potentialités. Son devoir coïncide avec sa mission : l’annonce de l’Évangile, qui aujourd’hui plus que jamais se traduit surtout par le fait d’aller à la rencontre des blessures de l’homme, en portant la présence forte et simple de Jésus, sa miséricorde consolante et encourageante. Dieu désire habiter parmi les hommes, mais il ne peut le faire qu’à travers des hommes et des femmes qui, comme les grands évangélisateurs du continent, soient touchés par lui et vivent l’Évangile, sans chercher autre chose. Seule une Église riche de témoins pourra redonner l’eau pure de l’Évangile aux racines de l’Europe. En cela, le chemin des chrétiens vers la pleine unité est un grand signe des temps, mais aussi l’exigence pressante de répondre à l’appel du Seigneur « pour que tous soient un » (Jn 17, 21).
Avec l’esprit et avec le cœur, avec espérance et sans vaine nostalgie, comme un fils qui retrouve dans la mère Europe ses racines de vie et de foi, je rêve d’un nouvel humanisme européen, d’« un chemin constant d’humanisation », requérant « la mémoire, du courage, une utopie saine et humaine »[10]. Je rêve d’une Europe jeune, capable d’être encore mère : une mère qui ait de la vie, parce qu’elle respecte la vie et offre l’espérance de vie. Je rêve d’une Europe qui prend soin de l’enfant, qui secourt comme un frère le pauvre et celui qui arrive en recherche d’accueil parce qu’il n’a plus rien et demande un refuge. Je rêve d’une Europe qui écoute et valorise les personnes malades et âgées, pour qu’elles ne soient pas réduites à des objets de rejet improductifs. Je rêve d’une Europe où être migrant ne soit pas un délit mais plutôt une invitation à un plus grand engagement dans la dignité de l’être humain tout entier. Je rêve d’une Europe où les jeunes respirent l’air pur de l’honnêteté, aiment la beauté de la culture et d’une vie simple, non polluée par les besoins infinis du consumérisme ; où se marier et avoir des enfants sont une responsabilité et une grande joie, non un problème du fait du manque d’un travail suffisamment stable. Je rêve d’une Europe des familles, avec des politiques vraiment effectives, centrées sur les visages plus que sur les chiffres, sur les naissances d’enfants plus que sur l’augmentation des biens. Je rêve d’une Europe qui promeut et défend les droits de chacun, sans oublier les devoirs envers tous. Je rêve d’une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie. Merci.
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
régis63 a écrit:Quelqu'un peut-il m'expliquer le sens chrétien de ce discours? J'attends donc avec impatience l'explication de texte sans concession du père Nathan, entre autres.
Je rêve d’une Europe des familles, avec des politiques vraiment effectives, centrées sur les visages plus que sur les chiffres, sur les naissances d’enfants plus que sur l’augmentation des biens. Je rêve d’une Europe qui promeut et défend les droits de chacun, sans oublier les devoirs envers tous. Je rêve d’une Europe dont on ne puisse pas dire que son engagement pour les droits humains a été sa dernière utopie. Merci.
Le père Nathan vous répondra dès son retour
Des attaques dilatoires, après un travail de harcèlement facile à relire sur le fil clonage https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t11241p60-actualite-sur-le-clonage-humain#359233 contre sa personne (A.Dumouch, heureusement exclu du Droit d'écriture, et malheureusement soutenu par un intervenant ... que ce dernier a très curieusement réussi à ficeler), attaques sur sa personne heureusement éditées effacées et disparues du message qui sue ce FIL le mettait en danger dans sa personne
.... Ce qui a obligé le Padre à se remettre en sécurité dans la clarté devant son Ordinaire, il estime que ce travail devrait prendre un mois environ
Quand le poète dort ce sont ses poèmes qui le veillent
azais a écrit:Le Pere Nathan m'a demandé de faire savoir qu'il ne pouvait plus intervenir sur le forum, pendant au moins un mois .... et pour des raisons d'ordre religieux.
Il remercie tous ceux qui ont aidé à la recherche de la
vérité dans un climat de Paix
Ceux qui le désirent peuvent le rejoindre sur le site http://catholiquedu.free.fr/ZIPA.htm qu'il va reprendre en main pour les surfeurs catholiques du net
Dernière édition par azais le Ven 13 Mai 2016 - 23:09, édité 2 fois
azais- MEDIATEUR
- Messages : 9459
Age : 73
Inscription : 10/02/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Elysé a écrit:DISCOUR DU PAPE à LA REMISE DU PRIX CHARLEMAGNEQue t’est-il arrivé, Europe humaniste, paladin des droits de l’homme, de la démocratie et de la liberté ? Que t’est-il arrivé, Europe terre de poètes, de philosophes, d’artistes, de musiciens, d’hommes de lettres ? Que t’est-il arrivé, Europe mère de peuples et de nations, mère de grands hommes et de grandes femmes qui ont su défendre et donner leur vie pour la dignité de leurs frères ?
Ceci est sans ambiguité et sans équivoque pour qui veut voir et entendre
Bon, j'ai l'impression de tourner en rond dans un bocal, puisque dans le fouillis de ce fil sans queue ni tête, j'ai déjà répondu à Elysé. Bref, je recommence:
Bien au contraire, ce passage du discours du pape est particulièrement ambigu. Ou alors, il n'est pas ambigu par son caractère mondialiste? Voulez-vous Elysé que je récapitule la somme des mots ambigus de cette citation? "Humaniste", mot des plus ambigu, surtout dans son acception moderne. "Droits de l'homme", valeurs opposées frontalement à l'Eglise et sa doctrine. "Europe mère des peuples et des Nations", propos ambigu s'il en est, par son caractère tout à fait païen... Votre jugement sur la non ambiguïté sans équivoque de cette citation est donc à l'emporte pièce et ne répond en rien à la question posée.
Je vois que sur ce fil on n'arrivera à rien, je vais donc m'en tenir là.
Cordialement,
régis
régis63- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 257
Inscription : 11/05/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Ne vous inquiétez pas un médiateur va prendre le relais c'est certainc'est un vrai fouillis!!!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Vous avez bien vu régis, félicitations
Elysé- Combat avec l'Archange Michel
- Messages : 1147
Age : 51
Localisation : FRANCE
Inscription : 24/04/2015
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Ce pape ne travaille pas pour notre église mais pour essayer de la démolir
Paix
Paix
Elysé- Combat avec l'Archange Michel
- Messages : 1147
Age : 51
Localisation : FRANCE
Inscription : 24/04/2015
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Oh Elysé je vous en prie vous recommencez vos attaques allons reprenez vous svp!!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
azais a écrit:
Des attaques dilatoires, après un travail de harcèlement facile à relire sur le fil clonage https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t11241p60-actualite-sur-le-clonage-humain#359233 contre sa personne (A.Dumouch, heureusement exclu du Droit d'écriture, et malheureusement soutenu par des modérateurs que ce dernier a très curieusement réussi à ficeler), attaques heureusement éditées du FIL qui le mettait en danger dans sa personne
Bonsoir azais
Je suis choquée de lire cela ! les médiateurs ont été à la hauteur de leur tâche, ils ont été charitables au possible, laissant chacun s'exprimer.
C'est quand même un forum ici non ? et pas un manuel de théologie ?
Et vous y allez quand même fort en disant que ces "attaques" mettaient en danger la personne du Père Nathan !
Vraiment, je suis choquée de vos propos car ils mettent en cause l'intégrité morale d'Arnaud, de phiphi, Bryand et Marie
vévette- Avec Saint Joseph
- Messages : 1270
Localisation : Bretagne
Inscription : 13/11/2014
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
le sujet https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t36248p960-le-pape-francois#355799 est encore verrouillé?
C'est là que la question de Regis avait sa place !
et qu'elle devrait être redirigée!
Et tout le travail énorme d'élaboration, de désinformation et de formation aussi réalisé sur ce fil, les heures passées pour obtenir une victoire de la vérité sur les textes du Pape comme expression de la nécessité du For interne comme clé de lecture
le travail gigantesque de votre PS Tout ça aux oubliettes : que se passe t il?
Il y a des taupes dans le forum?
C'est là que la question de Regis avait sa place !
et qu'elle devrait être redirigée!
Et tout le travail énorme d'élaboration, de désinformation et de formation aussi réalisé sur ce fil, les heures passées pour obtenir une victoire de la vérité sur les textes du Pape comme expression de la nécessité du For interne comme clé de lecture
le travail gigantesque de votre PS Tout ça aux oubliettes : que se passe t il?
Il y a des taupes dans le forum?
azais- MEDIATEUR
- Messages : 9459
Age : 73
Inscription : 10/02/2016
Re: Le Pape Francois; actualités et autres conversations
Elysé a écrit:Ce pape ne travaille pas pour notre église mais pour essayer de la démolir
Paix
Ah! J'ai cru un moment que vous pensiez l'inverse, car votre intervention pouvait se lire, elle aussi, à double sens. Moi, je suis très troublé par ce genre de discours, mais j'essaye de comprendre, je ne veux pas me buter contre François. Je veux bien accepter qu'il parle mondialiste lorsqu'il faut parler mondialiste, chinois lorsqu'il faut parler chinois. Certains mettent ce genre de propos du pape sur le compte de la ruse, pour mieux glisser à son auditoire ce que Dieudonné appelle des quenelles... J'ai du mal à être convaincu, car c'est tout de même énorme comme citation, et il y en a d'autres.
régis63- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 257
Inscription : 11/05/2016
Page 16 sur 34 • 1 ... 9 ... 15, 16, 17 ... 25 ... 34
Sujets similaires
» Actualités - Pape François -
» ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
» Père Spirituel: † "Je me présente" †
» Appel à traducteur ou traductrice du forum
» Pape François : " Ne jamais mal parler des autres"...
» ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
» Père Spirituel: † "Je me présente" †
» Appel à traducteur ou traductrice du forum
» Pape François : " Ne jamais mal parler des autres"...
Page 16 sur 34
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum