Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
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Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Dimanche 14 septembre 2014 : Fête de la Croix Glorieuse
Saint Cyprien de Carthage, Évêque et Martyr (v. 200 -† 258),
Saint Albert de Jérusalem, évêque et martyr († 1215)
Fête de la Croix Glorieuse
Lectures de la messe :
1ère lecture : Le serpent de bronze, signe du salut (Nb 21, 4b-9)
Psaume : Ps 77, 3-4ac, 34-35, 36-37, 38ab, 39
R/ Par ta croix, Seigneur, tu nous rends la vie.
2ème lecture : Glorification de Jésus après son humiliation sur la Croix (Ph 2, 6-11)
Evangile : Le CHRIST élevé sur la Croix pour le salut des hommes (Jn 3, 13-17)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur protège l'étranger. Heureux qui met en lui son espoir ! Alléluia.(Ps 145, 5.8-9)
Homélie :
Cette fête de la Croix glorieuse que la liturgie nous invite à célébrer aujourd’hui nous place au cœur du paradoxe chrétien : comment ce signe de malédiction qu’est la croix a-t-il pu devenir une source de bénédiction et de salut ? Comment la vie peut-elle jaillir de la mort ? La douceur de l’amertume ? La joie de la souffrance ? Ces questions nous minent tellement que nous préférons souvent faire comme si nous ne les entendions pas en essayant de nous raccrocher aux rives apparemment plus solides du quotidien de notre vie. Pourtant, elles sont tellement existentielles qu’on ne peut les occulter totalement. Elles reviennent lancinantes, attendant une réponse d’une intensité égale à celle avec laquelle elles se posent à nous.
L’Evangile nous ouvre un chemin lorsque nous entendons Jésus nous dire : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ». Nous comprenons alors que la Croix ne devient salutaire que par le poids d’amour qui s’y révèle. L’amour vécu jusqu’au bout a pouvoir de sauver, réparer, donner un sens à ce qui semble à vue humaine insensé, illuminer les ténèbres les plus épaisses.
En haut du mât de la Croix, ce n’est plus un serpent d’airain que nous contemplons mais le Fils de Dieu qui s’est livré pour nous dans une passion, qui passa certes par la souffrance, mais une passion d’amour. Le christianisme est bien la religion de l’amour. Et cela, nous le contemplons dans le cœur transpercé de Jésus qui est comme un livre ouvert où se lit le message d’amour d’un Dieu qui se révèle en se livrant sans réserve. Voilà le centre de notre foi : croire en Jésus, Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré par amour pour moi.
Telle est l’Alliance nouvelle et éternelle entre Dieu et les hommes : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » A cette initiative déconcertante du Père, nous ne pouvons répondre que par l’humble accueil, dans la foi, du salut qu’il nous offre en son Fils. Croire signifie ici tout miser sur « le Christ Jésus ; lui qui, bien qu’étant de condition divine, a néanmoins voulu subir la mort sur la Croix pour nous obtenir la vie éternelle » ; contempler, avec Marie et Jean, le poids d’amour qui se révèle en celui qui « s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix » (1ère lecture) ; se laisser illuminer par l’Esprit, jailli des lèvres du Crucifié, et discerner la gloire qui resplendit sur son visage défiguré ; recueillir dans les vases d’argile que nous sommes l’eau et le sang jaillis de son côté ouvert.
Dans la blessure du cœur de Jésus nous trouvons bien plus que la simple guérison issue du serpent d’airain. Dans le désert de nos vies, lorsque nous regardons cette blessure d’amour du Crucifié, nous y puisons le salut, la transfiguration totale de nos existences marquées par les souffrances et le péché, la Vie éternelle : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
« Père, à chaque Eucharistie, tu renouvelles pour nous le même et unique mystère : Dans l’Esprit, tu te donnes totalement en ton Fils bien-aimé. Ranime notre foi, notre espérance et notre charité, pour que nous ne laissions perdre aucune des grâces dont tu veux nous combler. Qu’après avoir cueilli le fruit de la vie sur l’Arbre de la Croix, nous soyons conduits à la gloire de la résurrection par ce même Jésus-Christ, notre Seigneur. »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l'Europe
Poésie « Signum Crucis », 16/11/1937 (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p. 65)
« Pour que, par lui, le monde soit sauvé »
…Devenu homme par amour des hommes,
Il fit don de la plénitude de sa vie humaine
aux âmes qu’Il s’est choisies.
Lui qui a formé chaque cœur humain
veut un jour manifester
le sens secret de l’être de chacun
par un nom nouveau que seul comprend celui qui le reçoit (Ap 2,17).
Il s’est uni chacun des élus
d’une manière mystérieuse et unique.
Puisant de la plénitude de sa vie humaine,
Il nous fit don
de la croix.
Qu’est-ce que la croix ?
Le signe du plus grand opprobre.
Celui qui entre en contact avec elle
est rejeté d’entre les hommes.
Ceux qui un jour L’ont acclamé
se détournent de Lui avec effroi et ne Le connaissent plus.
Il est livré sans défense à ses ennemis.
Sur terre il ne lui reste rien d’autre
que les souffrances, les tourments et la mort.
Qu’est-ce que la croix ?
Le signe qui indique le ciel.
Bien au-dessus de la poussière et des brumes d’ici-bas
elle se dresse haut, jusqu’en la pure lumière.
Abandonne donc ce que les hommes peuvent prendre,
ouvre les mains, serre-toi contre la croix :
elle te porte alors
jusqu’en la lumière éternelle.
Lève les yeux vers la croix :
elle étend ses poutres
à la manière d’un homme qui ouvre les bras
pour accueillir le monde entier.
Venez tous, vous qui peinez sous le poids du fardeau (Mt 11,28)
et vous aussi qui n’avez qu’un cri, sur la croix avec Lui.
Elle est l’image du Dieu qui, crucifié, devint livide.
Elle s’élève de la terre jusqu’au ciel,
comme Celui qui est monté au ciel
et voudrait nous y emporter tous ensemble avec Lui.
Enlace seulement la croix, et tu le possèdes, Lui,
le Chemin, la Vérité, la Vie (Jn 14,6).
Si tu portes ta croix, c’est elle qui te portera,
elle te sera béatitude.
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Dimanche 14 septembre 2014 : Fête de la Croix Glorieuse
Saint Cyprien de Carthage, Évêque et Martyr (v. 200 -† 258),
Saint Albert de Jérusalem, évêque et martyr († 1215)
Fête de la Croix Glorieuse
- Fête de la Croix Glorieuse:
- La vénération de la Sainte Croix, le 14 septembre, se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, en 335. Le Christ a offert sur la Croix son sacrifice pour l'expiation des péchés de la multitude ; la Croix est pour le peuple chrétien le signe de l'espérance du Royaume, que le peuple juif célèbre lors de la fête des Tentes. C'est dire de quelle lumière brille la Croix glorieuse de Jésus : objet de mépris, la Croix est devenue « notre fierté ». Si l'arbre planté au paradis originel a produit pour Adam un fruit de mort, l'arbre de la Croix a porté pour nous un fruit de vie, le Christ, « en qui nous avons le salut et la résurrection ».
Sous le règne de l'empereur Héraclius Ier, les Perses s'emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent la principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, y avait laissée. Héraclius résolut de reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d'alliance du nouveau peuple de Dieu. Avant de quitter Constantinople, il vint à l'église, les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence ; il se prosterna devant l'autel et pria Dieu de seconder son courage ; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu'à la mort.
Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en victoire ; une des conditions du traité de paix fut la reddition de la Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise. Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple ; on alla au-devant de lui avec des rameaux d'oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d'un magnifique triomphe.
L'empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré. Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique précieuse sur ses épaules ; mais lorsqu'il fut à la porte qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d'avancer, à son grand étonnement et à la stupéfaction de tout : « Prenez garde, ô empereur ! lui dit alors le patriarche Zacharie ; sans doute le vêtement impérial que vous portez n'est pas assez conforme à l'état pauvre et humilié de Jésus portant sa Croix. » Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu'au Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.
Pour donner plus d'éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce bois sacré. À la suite de ces événements fut instituée la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, pour en perpétuer le souvenir.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
- Saint Cyprien de Carthage, Évêque et Martyr (v. 200 -† 258):
- Saint Cyprien de Carthage, Évêque et Martyr (v. 200 -† 258)
Cyprien, né à Carthage vers 200, dans le paganisme, était fils d’un sénateur. Son éducation, digne de son rang, fit briller l’heureux génie dont il était doué. Il était tout entier aux idées de gloire et de plaisir, quand un prêtre chrétien, homme de haute distinction, nommé Cécilius, rechercha sa compagnie, dans le but d’attacher à la foi chrétienne un jeune homme de si grand mérite.
Cyprien eut vite l’esprit convaincu par les sages raisonnements de Cécilius ; mais son cœur frémissait à la pensée du détachement exigé par l’Évangile. Comment lui, Cyprien, élevé dans les honneurs, objet de l’admiration universelle, lui libre d’aspirer à toutes les jouissances et à tous les triomphes, pourrait-il rompre ses chaînes et subjuguer ses passions ?... Le combat était rude en son âme ; sa conscience lui criait sans cesse : « Courage, Cyprien ! Quoi qu’il en coûte, allons à Dieu ! » Il obéit enfin à cette voix, et reçut le baptême.
Dès lors Cyprien devint un autre homme ; la grâce lui rendit tout facile, et l’accomplissement de l’Évangile lui parut clairement être la vraie sagesse. Il vendit ses vastes et belles propriétés et en donna le prix aux pauvres ; son mérite l’éleva en peu de temps au sacerdoce et à l’épiscopat.
La population chrétienne de Carthage tressaillit de joie en apprenant l’élévation de Cyprien au siège épiscopal de cette ville ; elle comprit qu’au moment où la persécution allait s’élever, menaçante et terrible, le nouvel évêque serait un modèle et un guide. Le saint pontife employa tout son zèle à fortifier son troupeau pour les saints combats, il glorifia les martyrs et montra une juste sévérité vis-à-vis des apostats.
Les païens, voyant de quelle importance serait pour eux la prise de celui qui était l’âme de la résistance chrétienne, recherchèrent le pasteur pour désorganiser plus facilement le troupeau ; mais Cyprien, voyant combien sa vie était utile aux âmes confiées à ses soins, trouva une retraite sûre, d’où il remplit admirablement son devoir apostolique par ses lettres, ses exhortations, l’administration des sacrements.
Enfin, après plusieurs années, il eut révélation de son prochain martyre et s’y prépara par un redoublement de zèle et de charité. Cyprien fut condamné à avoir la tête tranchée : « Je Vous rends grâces, Seigneur », s’écria-t-il. Comme le bourreau tremblait, le martyr l’encouragea avec bonté et lui fit remettre vingt-cinq pièces d’or ; puis il se banda lui-même les yeux et présenta sa tête, qui roula bientôt sur le sol baigné de sang.
Saint Cyprien a écrit en latin de nombreux traités ainsi que des lettres qui l’égalent aux Pères et aux Docteurs de l’Église.
Il a laissé de très nombreux écrits parmi lesquels :
Ad Donatum / A Donat : sur la décadence morale de son époque ;
Ad Quirinum / A Quirinus : sur les rapports et les oppositions entre judaïsme et christianisme ;
De habitu virginum / Les habits des vierges : sur la façon de se vêtir des vierges, laquelle doit être simple et modeste ;
De Catholicae Ecclesiae unitate / De l'unité de l'Église catholique : contre ceux qui cherchent à créer la division dans l'Église ;
De dominica oratione / La prière du Seigneur : commentaire du Notre Père ;
De mortalitate / La condition mortelle de l'homme : sur la maladie ;
De opere et eleemosynis / L'activité pratique et les aumônes : sur les bonnes œuvres, la perfection et le martyre ;
Ad Demetrianum / A Démétrien : réponse contre les attaques païennes ;
De lapsis / Des tombés : on nommait ainsi ceux qui avaient fléchi pendant la persécution de Dèce ;
De bono patientiae / La bonté de la patience : sur la vertu de patience....
Pour on savoir plus :
>>> Œuvres de Saint Cyprien
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/cyprien/index.htm
Pour un approfondissement biographique,
lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Cyprien
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070606_fr.html
Sources principales : viechretienne.catholique.org; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).
- Saint Albert de Jérusalem, Évêque et Martyr († 1215):
- Saint Alberto de Jérusalem, Évêque et Martyr († 1215)
Alberto naît vers le milieu du XIIe siècle à Castrum Gualterii, qui était alors dans le diocèse de Parme, de la famille Avogadro ou bien, plus probablement des comtes de Sabbioneta.
Entré chez les Chanoines Réguliers de Santa Croce di Mortara (province de Pavie), il fut élu prieur en 1180. Quatre ans après, il fut nommé évêque de Bobbio et l’année suivante il fut transféré au diocèse de Verceil qu’il dirigea pendant vingt ans. En 1191, il réunit un synode diocésain, important pour les décrets disciplinaires qu’il promulgua, et il promut la culture dans sa cathédrale en stipulant que trois maîtres du Chapitre, un théologien, un grammairien et un copiste enseigneraient gratuitement.
Albert fut très actif dans le domaine politique : il agit comme médiateur entre le pape Clément III (Paolo Scolari, 1187-1191) et Frédéric Barberousse, dont le successeur Henri VI prit sous sa protection les biens ecclésiastiques de Verceil et fit d’Albert un prince d’Empire.
En outre, il fut chargé par le pape Innocent III (Lotario dei Conti di Segni, 1198-1216) de missions de paix entre les villes de Milan et de Pavie (1194), de Parme et de Plaisance (1199). En 1194, il dicta des statuts pour les chanoines de Biella. Plus importante encore fut son intervention dans la question des Humiliés, un groupe spontané de religieux qui s’était développé dans l’Italie méridionale et qui désirait trouver sa place dans l’Église. Innocent III créa une Commission composée d’Albert et d’abbés cisterciens qui fut chargée d’examiner le problème. D’après les indications fournies par les Humiliés eux-mêmes, élaborées par la commission et revues par un groupe de cardinaux puis par le pape lui-même, une règle fut rédigée puis approuvée en 1201.
A la suite de la renonciation de Soffred, cardinal de Sainte-Praxède et légat en Palestine, Albert fut désigné par les chanoines du Saint-Sépulcre comme patriarche latin de Jérusalem. Ce choix s’explique par le fait que les chanoines étaient pour la plupart français et italiens, c’est-à-dire qu’ils connaissaient les prélats européens. L’élection, approuvée par le roi de Jérusalem, Amaury de Lusignan et par Pierre, patriarche d’Antioche, fut confirmée par Innocent III qui, en 1205, conféra le pallium d’archevêque à Albert et le nomma légat pontifical en Terre Sainte pour quatre ans, en lui donnant la faculté de recueillir des subsides pour la Croisade.
S’étant embarqué sur un bateau génois, Albert arriva à destination dans les premiers mois de 1206 et établit son siège à Saint-Jean d’Acre. Même si cette ville avait déjà son propre évêque, il n’était pas possible de s’installer à Jérusalem qui était, depuis 1187, aux mains des musulmans.
Sa principale préoccupation fut de sauvegarder la concorde entre les chefs croisés. Le 3 octobre 1210, il couronna roi de Jérusalem Jean de Brienne qui avait épousé Marie de Monferrat, héritière du royaume et, à la mort de Marie survenue en 1213, il réussit à maintenir les princes croisés unis autour de Jean de Brienne. Il intervint auprès de Bohémond IV, comte de Tripoli, pour qu’il libérât Pierre, patriarche d’Antioche, qu’il retenait prisonnier. Il opéra un échange de prisonniers avec le sultan d’Égypte et envoya des légats au sultan de Damas pour faire la paix en Terre Sainte. Son action politique et religieuse fut soutenue par Innocent III qui en approuvait la qualité et attribuait à son travail le fait que la Terre Sainte, à ce moment-là, ne tomba pas complètement sous la domination musulmane.
Le 19 Avril 1213, le Pape invita Albert à participer au Concile qui devait avoir lieu en 1215 à Rome et dans lequel on discuterait du problème de la Croisade. Toutefois, le patriarche de Jérusalem ne put y être présent : le 14 Septembre 1214, tandis qu’à Saint-Jean d’Acre il participait à une procession, il fut poignardé par le maître de l’Hôpital du Saint-Esprit qu’il avait déposé pour cause d’indignité.
Albert est vénéré comme un saint. Sa fête commença à être célébrée par les Carmes en 1504 et fut fixée au 8 Avril. Abandonnée en 1574, elle fut reprise en 1609. Actuellement on la commémore le 17 Septembre.
Source principale : carmel.asso.fr/Albert-de-Jerusalem.html (« Rév. x gpm »).
Lectures de la messe :
1ère lecture : Le serpent de bronze, signe du salut (Nb 21, 4b-9)
Psaume : Ps 77, 3-4ac, 34-35, 36-37, 38ab, 39
R/ Par ta croix, Seigneur, tu nous rends la vie.
2ème lecture : Glorification de Jésus après son humiliation sur la Croix (Ph 2, 6-11)
Evangile : Le CHRIST élevé sur la Croix pour le salut des hommes (Jn 3, 13-17)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur protège l'étranger. Heureux qui met en lui son espoir ! Alléluia.(Ps 145, 5.8-9)
Homélie :
Cette fête de la Croix glorieuse que la liturgie nous invite à célébrer aujourd’hui nous place au cœur du paradoxe chrétien : comment ce signe de malédiction qu’est la croix a-t-il pu devenir une source de bénédiction et de salut ? Comment la vie peut-elle jaillir de la mort ? La douceur de l’amertume ? La joie de la souffrance ? Ces questions nous minent tellement que nous préférons souvent faire comme si nous ne les entendions pas en essayant de nous raccrocher aux rives apparemment plus solides du quotidien de notre vie. Pourtant, elles sont tellement existentielles qu’on ne peut les occulter totalement. Elles reviennent lancinantes, attendant une réponse d’une intensité égale à celle avec laquelle elles se posent à nous.
L’Evangile nous ouvre un chemin lorsque nous entendons Jésus nous dire : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ». Nous comprenons alors que la Croix ne devient salutaire que par le poids d’amour qui s’y révèle. L’amour vécu jusqu’au bout a pouvoir de sauver, réparer, donner un sens à ce qui semble à vue humaine insensé, illuminer les ténèbres les plus épaisses.
En haut du mât de la Croix, ce n’est plus un serpent d’airain que nous contemplons mais le Fils de Dieu qui s’est livré pour nous dans une passion, qui passa certes par la souffrance, mais une passion d’amour. Le christianisme est bien la religion de l’amour. Et cela, nous le contemplons dans le cœur transpercé de Jésus qui est comme un livre ouvert où se lit le message d’amour d’un Dieu qui se révèle en se livrant sans réserve. Voilà le centre de notre foi : croire en Jésus, Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré par amour pour moi.
Telle est l’Alliance nouvelle et éternelle entre Dieu et les hommes : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. » A cette initiative déconcertante du Père, nous ne pouvons répondre que par l’humble accueil, dans la foi, du salut qu’il nous offre en son Fils. Croire signifie ici tout miser sur « le Christ Jésus ; lui qui, bien qu’étant de condition divine, a néanmoins voulu subir la mort sur la Croix pour nous obtenir la vie éternelle » ; contempler, avec Marie et Jean, le poids d’amour qui se révèle en celui qui « s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir et à mourir sur une croix » (1ère lecture) ; se laisser illuminer par l’Esprit, jailli des lèvres du Crucifié, et discerner la gloire qui resplendit sur son visage défiguré ; recueillir dans les vases d’argile que nous sommes l’eau et le sang jaillis de son côté ouvert.
Dans la blessure du cœur de Jésus nous trouvons bien plus que la simple guérison issue du serpent d’airain. Dans le désert de nos vies, lorsque nous regardons cette blessure d’amour du Crucifié, nous y puisons le salut, la transfiguration totale de nos existences marquées par les souffrances et le péché, la Vie éternelle : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
« Père, à chaque Eucharistie, tu renouvelles pour nous le même et unique mystère : Dans l’Esprit, tu te donnes totalement en ton Fils bien-aimé. Ranime notre foi, notre espérance et notre charité, pour que nous ne laissions perdre aucune des grâces dont tu veux nous combler. Qu’après avoir cueilli le fruit de la vie sur l’Arbre de la Croix, nous soyons conduits à la gloire de la résurrection par ce même Jésus-Christ, notre Seigneur. »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l'Europe
Poésie « Signum Crucis », 16/11/1937 (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p. 65)
« Pour que, par lui, le monde soit sauvé »
…Devenu homme par amour des hommes,
Il fit don de la plénitude de sa vie humaine
aux âmes qu’Il s’est choisies.
Lui qui a formé chaque cœur humain
veut un jour manifester
le sens secret de l’être de chacun
par un nom nouveau que seul comprend celui qui le reçoit (Ap 2,17).
Il s’est uni chacun des élus
d’une manière mystérieuse et unique.
Puisant de la plénitude de sa vie humaine,
Il nous fit don
de la croix.
Qu’est-ce que la croix ?
Le signe du plus grand opprobre.
Celui qui entre en contact avec elle
est rejeté d’entre les hommes.
Ceux qui un jour L’ont acclamé
se détournent de Lui avec effroi et ne Le connaissent plus.
Il est livré sans défense à ses ennemis.
Sur terre il ne lui reste rien d’autre
que les souffrances, les tourments et la mort.
Qu’est-ce que la croix ?
Le signe qui indique le ciel.
Bien au-dessus de la poussière et des brumes d’ici-bas
elle se dresse haut, jusqu’en la pure lumière.
Abandonne donc ce que les hommes peuvent prendre,
ouvre les mains, serre-toi contre la croix :
elle te porte alors
jusqu’en la lumière éternelle.
Lève les yeux vers la croix :
elle étend ses poutres
à la manière d’un homme qui ouvre les bras
pour accueillir le monde entier.
Venez tous, vous qui peinez sous le poids du fardeau (Mt 11,28)
et vous aussi qui n’avez qu’un cri, sur la croix avec Lui.
Elle est l’image du Dieu qui, crucifié, devint livide.
Elle s’élève de la terre jusqu’au ciel,
comme Celui qui est monté au ciel
et voudrait nous y emporter tous ensemble avec Lui.
Enlace seulement la croix, et tu le possèdes, Lui,
le Chemin, la Vérité, la Vie (Jn 14,6).
Si tu portes ta croix, c’est elle qui te portera,
elle te sera béatitude.
Invité- Invité
Manuela- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4187
Localisation : Elancourt dans les Yvelines
Inscription : 21/03/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Lundi 15 Septembre 2014
Notre-Dame des Douleurs
La pensée de MARIE au pied de la Croix a aidé beaucoup de chrétiens à trouver un sens à leurs souffrances.
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=15/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Lundi 15 Septembre 2014
Notre-Dame des Douleurs
La pensée de MARIE au pied de la Croix a aidé beaucoup de chrétiens à trouver un sens à leurs souffrances.
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
(Première lecture)
Lettre aux Hébreux 5 : 7 à 9
La Passion du CHRIST
Le CHRIST, pendant les jours de Sa vie mortelle, a présenté, avec un Grand Cri et dans les Larmes, Sa Prière et Sa Supplication à DIEU qui pouvait LE sauver de la mort ; et, parce qu'IL s'est soumis en tout, IL a été exaucé. Bien qu'IL soit le FILS, IL a pourtant appris l'obéissance par les Souffrances de Sa Passion ; et, ainsi conduit à Sa Perfection, IL est devenu pour tous ceux qui LUI obéissent la cause du Salut Éternel.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre aux Hébreux 5 : 7 à 9
La Passion du CHRIST
Le CHRIST, pendant les jours de Sa vie mortelle, a présenté, avec un Grand Cri et dans les Larmes, Sa Prière et Sa Supplication à DIEU qui pouvait LE sauver de la mort ; et, parce qu'IL s'est soumis en tout, IL a été exaucé. Bien qu'IL soit le FILS, IL a pourtant appris l'obéissance par les Souffrances de Sa Passion ; et, ainsi conduit à Sa Perfection, IL est devenu pour tous ceux qui LUI obéissent la cause du Salut Éternel.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
SEIGNEUR, c’est TOI qui es ma sécurité
Du répertoire du chef de chorale. Psaume appartenant au recueil de David.
[Psaume 30 (31), entièrement]
[Psaume 30 (31), entièrement]
Psaume 30 (31) : 2 et 3a, 3bc et 4, 5 et 6, 15 et 16, 20
R/ Sauve-moi, mon DIEU, dans Ton AMOUR.
En TOI, SEIGNEUR, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans Ta Justice, libère-moi ;
écoute, et viens me délivrer.
R/
Sois le Rocher qui m'abrite,
la Maison fortifiée qui me sauve.
Ma Forteresse et mon Roc, c'est TOI :
pour l'Honneur de Ton NOM, TU me guides et me conduis.
R/
TU m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est TOI mon Abri.
En Tes Mains je remets mon esprit ;
TU me rachètes, SEIGNEUR, DIEU de VÉRITÉ.
R/
Moi, je suis sûr de TOI, SEIGNEUR,
je dis : « TU es mon DIEU ! »
Mes jours sont dans Ta Main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.
R/
Qu'ils sont grands, Tes Bienfaits !
TU les réserves à ceux qui TE craignent.
TU combles, à la face du monde,
ceux qui ont en TOI leur Refuge.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
En TOI, SEIGNEUR, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans Ta Justice, libère-moi ;
écoute, et viens me délivrer.
R/
Sois le Rocher qui m'abrite,
la Maison fortifiée qui me sauve.
Ma Forteresse et mon Roc, c'est TOI :
pour l'Honneur de Ton NOM, TU me guides et me conduis.
R/
TU m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est TOI mon Abri.
En Tes Mains je remets mon esprit ;
TU me rachètes, SEIGNEUR, DIEU de VÉRITÉ.
R/
Moi, je suis sûr de TOI, SEIGNEUR,
je dis : « TU es mon DIEU ! »
Mes jours sont dans Ta Main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.
R/
Qu'ils sont grands, Tes Bienfaits !
TU les réserves à ceux qui TE craignent.
TU combles, à la face du monde,
ceux qui ont en TOI leur Refuge.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Jean 19 : 25 à 27
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse VIERGE MARIE ! Près de la Croix du SEIGNEUR, sans connaître la mort Elle a mérité la Gloire du Martyre. Alléluia.
« Près de la Croix de JÉSUS se tenait Sa MÈRE »
Près de la Croix de JÉSUS se tenait Sa MÈRE, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. JÉSUS, voyant Sa MÈRE, et près d'Elle le Disciple qu'IL aimait, dit à Sa MÈRE : « Femme, voici Ton Fils. » Puis IL dit au Disciple : « Voici Ta Mère. » Et à partir de cette heure-là, le Disciple La prit chez Lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse VIERGE MARIE ! Près de la Croix du SEIGNEUR, sans connaître la mort Elle a mérité la Gloire du Martyre. Alléluia.
« Près de la Croix de JÉSUS se tenait Sa MÈRE »
Près de la Croix de JÉSUS se tenait Sa MÈRE, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. JÉSUS, voyant Sa MÈRE, et près d'Elle le Disciple qu'IL aimait, dit à Sa MÈRE : « Femme, voici Ton Fils. » Puis IL dit au Disciple : « Voici Ta Mère. » Et à partir de cette heure-là, le Disciple La prit chez Lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=15/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, Manuela et Maud, merci !
Lundi 15 septembre 2014 : Notre Dame des Douleurs, mémoire
Bienheureux Paolo Manna, missionnaire en Birmanie (1872-1952)
Notre-Dame des Sept-Douleurs
Lectures de la messe :
1ère lecture : La passion du Christ (He 5, 7-9)
Psaume : Ps 30, 2-3a, 3bc-4, 5-6, 15-16, 20
R/ Sauve-moi, mon Dieu, dans ton amour.
Evangile :« Près de la croix de Jésus se tenait sa mère » (Jn 19, 25-27)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse Vierge Marie ! Près de la croix du Seigneur, sans connaître la mort elle a mérité la gloire du martyre. Alléluia.
Homélie :
Au lendemain de la Croix glorieuse, l’Église nous invite à porter nos regards vers celle qui se tient debout au pied de cette Croix, dont elle ne perçoit la gloire que dans la foi. Il est difficile - voire impossible en raison de l’opacité de nos âmes obscurcies par le péché - d’entrer dans le mystère de la compassion de Marie. D’autant plus que celui-ci nous introduit probablement dans le mystère de la compassion de l’Esprit Saint lui-même : le Cœur immaculé de la Pleine de grâce n’est-il pas le temple de l’Esprit ?
Étonnant mystère : en voyant souffrir et mourir son Fils, Marie était sans aucun doute à l’agonie dans son corps et dans son âme de mère ; et pourtant dans son esprit tout illuminé par la grâce divine, elle communiait simultanément à la joie du Crucifié accomplissant son ministère de grand-prêtre pour le salut du monde. Comment la pleine de grâce ne serait-elle pas restée en profonde communion de foi et d’espérance avec son Fils auquel elle était unie par un amour indéfectible ? C’est précisément sur l’horizon de cette communion intime qu’il faut comprendre le dialogue entre Jésus et sa mère sur le Golgotha.
« Voyant sa mère », c’est-à-dire percevant sa solidarité dans le travail d’enfantement du Monde nouveau, et voulant sans plus attendre l’associer à la joie du surgissement du Royaume, Jésus s’adresse à sa mère en la désignant par le nom de « Femme » - terme qui dans la Bible désigne la Fille de Sion, l’Épouse eschatologique, la nouvelle Jérusalem, la Mère du nouveau peuple de Dieu. A l’aube de sa vie, Marie n’a-t-elle pas été préservée de tout péché personnel et exemptée des conséquences du péché originel par une grâce découlant de la Croix au pied de laquelle elle se tient maintenant ? N’est-elle pas le fruit précoce de cet Arbre de vie ? Marie est la première rachetée et elle le fut de manière suréminente, inégalée ; aussi du haut de la Croix, Jésus contemple-t-il en elle la fécondité de son sacrifice.
« Femme voici ton Fils » : ces paroles de Jésus ne sont pas des ordres. En confiant le disciple qu’il aimait à Marie, Notre-Seigneur lui signifie sa nouvelle mission dans l’économie du Royaume qu’il instaure par sa victoire. Jésus révèle à Marie sa maternité universelle dans l’Esprit ; cet Esprit qu’elle a reçu en plénitude au moment de l’Incarnation et dans lequel elle sera confirmée dans quelques instants - « inclinant la tête, Jésus remis son Esprit » (Jn 19, 30) - afin de pouvoir l’invoquer sur les apôtres cinquante jours plus tard.
« Voici ta mère » : Marie ne peut exercer sa maternité en notre faveur, que dans la mesure où nous la reconnaissons comme celle en qui il nous est donné de renaître « de l’eau et de l’Esprit » (Jn 3, 5). La maternité de Marie est un don que nous sommes invités à accueillir filialement, dans la foi ; la même foi en la Parole de Jésus, qui nous permet de recevoir Dieu pour Père dans l’Esprit.
« A partir de cette heure le disciple la prit chez lui » : l’« Heure » est celle de la glorification de Jésus, du plein dévoilement de sa filiation divine dans l’offrande de tout son être par pur amour. C’est donc à la lumière de la révélation de la philanthropie divine que le disciple est invité à « prendre chez lui » Marie sa mère. Autrement dit nous la recevons comme un don de l’Amour immolé, comme l’héritage à travers lequel Jésus désire continuer à se donner à tous les disciples de tous les temps. Car il fallait que celle qui enfanta la tête enfante aussi le corps. Aussi est-ce par Marie que le Verbe continue à descendre dans l’âme des croyants pour y poursuivre son mystère d’Incarnation, jusqu’à ce que le Christ total soit pleinement constitué.
« Notre-Dame, debout au pied de la Croix, tu n’as pas interrompu ton Magnificat, car dans la foi tu pressentais le mystère de grâce qui s’accomplissait au cœur de la plus horrible souffrance. La première, et bien avant les lueurs de Pâques, tu as discerné le triomphe de la vie alors même que la mort célébrait sa victoire. Donne-nous assez d’espérance pour reconnaître dans les épreuves du temps présent le chemin paradoxal qui nous donne accès au Royaume à venir. Nous pourrons alors entamer avec le psalmiste ce chant d’action de grâce et d’abandon confiant : “Je suis sûr de toi Seigneur, mes jours sont dans ta main, oui c’est toi mon abri, en tes mains je remets mon esprit” (Ps 30) maintenant et à jamais.»
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermon sur le mot « cimetière » et la croix pour le Vendredi Saint, 2 ; PG 49, 396 (trad. bréviaire mémoire BVM)
Vois-tu cette victoire admirable ? Vois-tu les réussites de la croix ? Vais-je maintenant te dire quelque chose de plus admirable ? Apprends la manière dont cette victoire s'est réalisée et tu seras plus stupéfait encore. Ce qui a permis au démon de vaincre, c'est par cela même que le Christ l'a dominé. Il l'a combattu par les armes que le démon avait employées. Écoute comment. Une vierge, le bois et la mort, voilà les symboles de la défaite. La vierge, c'était Ève, car elle ne s'était pas unie à l'homme ; le bois, c'était l'arbre ; et la mort, la peine encourue par Adam. Mais voici, en revanche, que la vierge, le bois et la mort, ces symboles de la défaite, sont devenus les symboles de la victoire. Au lieu d'Ève, Marie ; au lieu du bois de la connaissance du bien et du mal, le bois de la croix ; au lieu de la mort d'Adam, la mort du Christ.
Tu vois que le démon a été vaincu par ce qui lui avait donné la victoire ? Avec l'arbre, il avait vaincu Adam ; avec la croix, le Christ a triomphé du démon. L'arbre envoyait en enfer, la croix en a fait revenir ceux qui y étaient descendus. En outre, l'arbre servit à cacher l'homme honteux de sa nudité, tandis que la croix a élevé aux yeux de tous un homme nu, mais vainqueur...
Voilà le prodige que la croix a réalisé en notre faveur : la croix, c'est le trophée dressé contre les démons, l'épée tirée contre le péché, l'épée dont le Christ a transpercé le serpent. La croix, c'est la volonté du Père, la gloire du Fils unique, la joie du Saint Esprit, la splendeur des anges, l'assurance de l'Église, l'orgueil de saint Paul (Ga 6,14), le rempart des élus, la lumière du monde entier.
Bonjour Nicolas, Manuela et Maud, merci !
Lundi 15 septembre 2014 : Notre Dame des Douleurs, mémoire
Bienheureux Paolo Manna, missionnaire en Birmanie (1872-1952)
Notre-Dame des Sept-Douleurs
- Notre-Dame des Sept-Douleurs:
- Le 15 septembre (depuis la rénovation liturgique du Pape Saint Pie X en 1914), la Liturgie de l'Église nous invite à faire mémoire des douleurs de la Vierge Marie. « Votre peine, Vierge sacrée, a été la plus grande qu'une pure créature ait jamais endurée ; car toutes les cruautés que nous lisons que l'on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en comparaison de Votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu'elle a crucifié toutes Vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de Votre Cœur. Pour moi, ma très pieuse Maîtresse, je suis persuadé que Vous n'auriez jamais pu en souffrir la violence sans mourir, si l'esprit de vie de Votre aimable Fils, pour lequel Vous souffriez de si grands tourments, ne Vous avait soutenue et fortifiée par Sa puissance infinie » (Saint Anselme - "De l'exercice de la Vierge", I, 5)
La Mémoire obligatoire de Notre-Dame des Sept-Douleurs - que l'Église nous invite, en cette Octave de la Nativité de la Vierge, à méditer plus particulièrement - a pour but de nous rappeler le martyre inouï qu'endura l'Auguste Vierge Marie en tant que Co-Rédemptrice du genre humain. L'Église honore en ce jour Ses incomparables douleurs, spécialement celles qu'Elle ressentit au pied de la Croix au moment de la consommation du mystère de notre Rédemption. Après s'être concentré sur le déchirement de l'âme de Marie au jour de la Passion de Son Divin Fils, jour où Ses souffrances atteignirent leur maximum d'intensité, la piété des fidèles s'est étendue à d'autres douleurs que la Divine Mère éprouva à différentes occasions de Sa Très Sainte vie. Pour illustrer les douleurs de la Vierge Mère, les peintres représentent Son Cœur percé de sept glaives, symbole des sept douleurs principales de la Mère de Dieu, qui la couronnèrent comme Reine des Martyrs. Voici la liste de ces sept douleurs dont le souvenir est cher aux vrais enfants de Marie :
1. La prophétie du Saint Vieillard Syméon (Luc, 2, 34-35)
2. La fuite de la Sainte Famille en Égypte (Matthieu, 2, 13-21)
3. La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple (Luc, 2, 41-51)
4. La rencontre de la Vierge Marie et Jésus sur la via dolorosa (Luc, 23, 27-31)
5. Marie contemplant la souffrance et la mort de Jésus sur la Croix (Jean, 19, 25-27)
6. La Vierge Marie accueille Son Fils mort dans Ses bras lors de la déposition de Croix.
7. La Vierge Marie abandonne le Corps de Son Divin Fils lors de la mise au Saint Sépulcre.
Contemplons donc dans les bras de la Vierge Marie, l'Homme-Dieu crucifié à cause de nos iniquités et compatissons aux douleurs excessives de notre Mère du Ciel. Joignons nos larmes aux Siennes et détestons nos péchés qui ayant provoqué la mort de Son Divin Fils, ont également été la cause de Son intime martyre. Prions-La de nous obtenir du Sauveur les grâces nécessaires pour profiter de Ses exemples et imiter Ses vertus lorsqu'Il Lui plaira de nous faire part de Ses humiliations, de Ses douleurs et de Sa croix.
Stabat mater, histoire
L'auteur présumé, mais probable, du Stabat Mater est un assez curieux personnage surtout connu pour cent deux petits poèmes en dialecte ombrien, rythmés comme des chansons, tour à tour doctrinaux, hagiographiques, liturgiques et mystiques, encore que les plus célèbres sont des satires terribles.
Jacome de' Benedetti, que nous connaissons généralement sous le nom de Jacopone de Todi, naquit, vers 1236, d'une bonne famille bourgeoise de Todi, dans la province ombrienne de Pérouse, où, après de solides études de droit à l'université de Bologne, il remplit avec succès les fonctions de procureur légal et notarial.
La tradition veut qu'il mena une vie frivole et bien peu chrétienne jusqu'à ce que sa jeune épouse, la belle Vanna di Bernardino di Guidone, issue de la famille des puissants comtes de Coldimezzo, mourût écrasée sous le plancher d'une salle de bal (1268). Veuf inconsolable qui avait trouvé un cilice sur le corps de sa femme, il resta dans le siècle où, après avoir distribué ses biens aux pauvres, il vécut en pénitent pendant dix ans. Incroyablement original, il se plaisait, par toutes sortes de farces grossières, à dénoncer les vanités du monde ; en même temps, il prêchait au petit peuple des campagnes pour l'éveiller aux merveilles de l'amour de Dieu : 0 Amour, Amour divin, Amour qui n'est pas aimé ! D'abord admis dans le Tiers-Ordre franciscain, il finit par être accepté comme frère convers par le gardien du couvent des Franciscains de San Fortunato, de Todi (1278), mais, malgré ses désirs, il dut, par obéissance, accepter l'ordination sacerdotale.
Lorsque le pape Boniface VIII revint, au profit des Franciscains conventuels, sur les privilèges que son prédécesseur, Célestin V, avait accordé aux Franciscains spirituels, Jacopone de Todi se lança dans la bataille avec toute l'ardeur que l'on imagine. Les Franciscains spirituels, rejetant tous les autres textes, fussent-ils pontificaux, entendaient rester fidèles à la première règle de saint François d'Assise et à son testament dans une intégrale pauvreté ; il étaient opposés à la vie conventuelle des villes au profit d'une vie érémitique dans la nature et rejetaient les études au profit de l'humilité : Paris a détruit Assise, écrivit Jacopone de Todi. En 1294, Célestin V sépara les Spirituels de l'Ordre franciscain et leur permit de former une congrégation nouvelle, appelée les pauvres ermites du pape Célestin, qu'il mit sous la protection du cardinal Napoléon Orsini et de l'abbé général des Célestins. Lorsque que Célestin eut abdiqué (1294), son successeur, Boniface VIII, abolit ses prescriptions et, les Spirituels, privés d'existence légale, entrèrent d'autant mieux en opposition avec le Pape que leur cardinal protecteur en était l'ennemi ; Jacopone de Todi signa le manifeste des cardinaux Colonna qui exigeaient la déposition de Boniface VIII dont ils contestaient la légitimité (10 mai 1297). Jacopone de Todi fit tant et si bien, par des vers fougueux et irrévérencieux, que Boniface VIII, l'ayant en son pouvoir après la prise de Palestrina, le fit enfermer dans un cachot et l'excommunia pour qu'il fût privé des sacrements (septembre 1298). Un jour, dit-on, que Boniface VIII visitant ses prisons lui demanda : Quand sortiras-tu de là ? Jacopone répondit : Quand tu me remplaceras ! Jacopone eut beau faire amende honorable dans des vers admirables d'humilité, il ne fut libéré qu'après la mort du terrible pontife (1303) ; il fut l'objet de la sollicitude des Clarisses de San Lorenzo a Collazzone, près de Todi, où il mourut saintement le jour de Noël 1306. Longtemps après, en 1433, son corps fut transporté au couvent des Franciscains de San Fortunato qui, en 1596, le placèrent dans leur crypte avec l'inscription suivante : Reliques du bienheureux Jacopone de Benedictis, de Todi, frère de l'ordre des Mineurs. Sa folie pour le Christ fut une ruse inédite pour piper le monde et ravir le ciel.
Stabat Mater
Stabat Mater dolorosa
Juxta Crucem lacrimosa
Dum pendebat Filius.
Debout, la Mère douloureuse
Serrait la Croix, la malheureuse,
Où son pauvre enfant pendait.
O quam tristis et afflicta
Fuit illa benedicta
Mater Unigeniti !
Ah ! qu'elle est triste et désolée,
La Mère entre toutes comblée !
Il était le Premier-Né !
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
In tanto supplicio ?
Qui pourrait retenir ses pleurs
A voir la Mère du Seigneur
Endurer un tel Calvaire ?
Pro peccatis suae gentis,
Vidit Jesum in tormentis,
Et flagellis subditum.
Pour les péchés de sa nation,
Elle le voit, dans sa Passion,
Sous les cinglantes lanières.
Eia Mater, fons amoris,
Me sentire vim doloris
Fac, ut tecum lugeam.
Pour que je pleure avec toi,
Mère, source d'amour, fais-moi
Ressentir ta peine amère !
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo valide.
Exauce-moi, ô sainte Mère,
Et plante les clous du Calvaire
Dans mon coeur, profondément !
Fac me tecum pie flere,
Crucifixo condolore,
Donec ego vixero.
Que je pleure en bon fils avec toi,
Que je souffre avec lui sur la Croix
Tant que durera ma vie !
Virgo virginum proeclara,
Mihi jam non sis amara,
Fac me tecum plangere.
O Vierge, entre les vierges claire,
Pour moi ne sois plus si amère :
Fais que je pleure avec toi !
Fac me plagis vulnerari,
Fac me Cruce inebriari,
Et cruore Filii.
Fais que ses blessures me blessent,
Que je goûte à la Croix l'ivresse
Et le sang de ton enfant !
Christe, cum sit hinc exire,
Da per Matrem me venire
Ad palmam victoriae.
Jésus, quand il faudra partir,
Puisse ta Mère m'obtenir
La palme de la victoire.
Cujus animam gementem,
Contristatam et dolentem,
Pertransivit gladius.
Et dans son âme gémissante,
Inconsolable, défaillante,
Un glaive aigu s'enfonçait.
Quae moerebat et dolebat
Pia Mater, dum videbat
Nati poenas inclyti.
Elle pleure, pleure, la Mère,
Pieusement qui considère
Son enfant assassiné.
Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
Dolentem cum Filio ?
Qui peut, sans se sentir contrit,
Regarder près de Jésus-Christ
Pleurer tristement sa Mère ?
Vidit suum dulcem natum
Moriendo desolatum,
Dum emisit spiritum.
Elle voit son petit garçon
Qui meurt dans un grand abandon
Et remet son âme à son Père.
Fac, ut ardeat cor meum
In amando Christum Deum,
Ut sibi complaceam.
Fais qu'en mon coeur brûle un grand feu,
L'amour de Jésus-Christ mon Dieu,
Pour que je puisse lui plaire !
Tui nati vulnerati,
Tam dignati pro me pati,
Poenas mecum divide.
Pour moi ton Fils, couvert de plaies,
A voulu tout souffrir ! Que j'aie
Une part de ses tourments !
Juxta Crucem tecum stare,
Et me tibi sociare
In planctu desidero.
Je veux contre la Croix rester
Debout près de toi, et pleurer
Ton fils en ta compagnie !
Fac, ut portem Christi mortem,
Passionis fac consortem,
Et plagas recolere.
Fais que me marque son supplice,
Qu'à sa Passion je compatisse,
Que je m'applique à sa Croix !
Flammis ne urar succensus,
Per te, Virgo, sim defensus
In die judicii.
Pour que j'échappe aux vives flammes,
Prends ma défense, ô notre Dame,
Au grand jour du jugement !
Quando corpus morietur,
Fac, ut animae donetur
Paridisi gloria.
Et quand mon corps aura souffert,
Fais qu'à mon âme soit ouvert
Le beau paradis de gloire !
- Bienheureux Paolo Manna, missionnaire en Birmanie (1872-1952):
- Bienheureux Paolo Manna, missionnaire en Birmanie Missionnaire en Birmanie (Myanmar), Fondateur de l’« Union Missionnaire du Clergé » l’actuelle « Union Pontificale Missionnaire » (U.P.M.) (1872-1952)
Paolo Manna naît le 16 janvier 1872 à Avellino (Campanie, Italie), de Vincenzo Manna et de Lorenza Ruggiero ; il est le cinquième de six enfants. Deux oncles et son frère aînés étaient prêtres.
Paolo étudia le latin à Naples et la philosophie à l’Université Pontificale Grégorienne de Rome. En 1891, il entre au Séminaire des Missions Etrangères de Milan. Ordonné prêtre au mois d’août 1895, il part pour la Birmanie (l’actuel Myanmar), où il reste jusqu’en 1907, avec trois retours dans son Pays en raison de sa tuberculose (maladie héréditaire).
A 35 ans, il déclare qu’il est un missionnaire manqué. En Birmanie, il était un missionnaire apprécié et demandé, y compris pour la contribution qu’il avait apportée par son étude intitulée : « Les Ghekku - une tribu Karyanne (Karens) de la Birmanie Orientale » qui fut très utilisée par les revues anthropologiques, et traduite en anglais.
En 1909, il est nommé directeur de la revue « Le Missioni Cattoliche », et il publie « Les Réflexions » sur la vocation pour les Missions Étrangères, sous le titre « Operarii sunt pauci ! » qui sont à l’origine de centaines de vocations missionnaires. Il relance en Italie l’Œuvre de la Propagation de la Foi et celle de la Sainte Enfance, et il encourage ou lance d’autres initiatives de coopération missionnaire.
En 1916, il fonde l’Union Missionnaire du Clergé, l’actuelle Union Pontificale Missionnaire (U.P.M.), que le Pape a appelée « la perle de la vie du Père Manna ».
En 1919, il lance la revue « Italia Missionaria » , avec pour but déclaré de susciter des vocations pour les Missions Étrangères.
En 1921, il ouvre à Ducenta (Caserte, Campanie) le « Séminaire Méridional pour les Missions Étrangères » approuvé par un Bref de Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
En 1924, il est élu Supérieur général du Séminaire Lombard pour les Missions Étrangères. Il est élu premier Supérieur général du PIME, fondé par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) le 26 mai 1926, avec la réunion des deux Séminaires Missionnaires de Milan (fondé en 1850) et de Rome (fondé en 1871). Le Père Manna écrit de nombreuses lettres à ses missionnaires, qui sont rassemblées dans le volume « Virtù Apostoliche » (quatre éditions en Italie, traductions en anglais et en portugais), un ouvrage classique de la spiritualité missionnaire.
En 1927-1929, il visite les Missions en Asie, et rédige un texte intitulé : « Observations sur la méthode moderne d’évangélisation », qu’il envoie à Propaganda Fide, comprenant des propositions considérées comme révolutionnaires.
Le 8 décembre 1936, il fonde la Congrégation des « Missionnaires de l’Immaculée », connues sous le nom de « Sœurs du PIME ». Nommé en 1937 Secrétaire International de l’Union Missionnaire du Clergé, il publie un texte important et toujours actuel : « Le problème missionnaire et les prêtres » ; en 1941, il adresse au monde catholique un appel affligé et bien documenté en faveur de l’union des chrétiens, sur la base de son expérience missionnaire. Il publie « Les Frères Séparés et Nous », le premier texte œcuménique de grande diffusion en Italie. Pendant les dernières années de sa vie (1943-1952), le Père Manna est Supérieur de la Région Méridionale du PIME, qu’il a voulue et préparée.
En 1950, il publie l’ouvrage intitulé « Nos Églises et la Propagation de l’Évangile » (deux éditions), où il déclare que les Évêques et leur clergé sont responsables de la diffusion de l’Évangile chez les non-chrétiens ; et que, en conséquence, les prêtres diocésains doivent prendre une part active à la Mission universelle. Cette proposition fut faite par Pie XII dans l’encyclique Fidei Donum, qui ouvre la voie à l’engagement missionnaire direct des diocèses et du clergé diocésain.
Le 15 septembre 1952, le Père Manna meurt à l’hôpital de Naples. Le Procès diocésains d’information pour la Cause de Canonisation commence à Naples en 1974.
Paolo Manna a été béatifié a Rome le 04 novembre 2001, avec sept autres Serviteurs de Dieu : Pavol Peter Gojdič, Metod Dominik Trčka, Giovanni Antonio Farina, Bartolomeu Fernandes dos Mártires, Luigi Tezza, Gaetana Sterni e María Pilar Izquierdo Albero, par Saint Jean-Paul II (http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies/2001/documents/hf_jp-ii_hom_20011104_beatification_fr.html).
Pour un approfondissement biographique :
>>> Paolo Manna - Missions et missionnaires
http://fr.missionerh.com/index.php?option=com_content&task=view&id=4344&Itemid=40
Source principale : www.martyretsaint.com/paul-manna/(« Rév. x gpm »).
Lectures de la messe :
1ère lecture : La passion du Christ (He 5, 7-9)
Psaume : Ps 30, 2-3a, 3bc-4, 5-6, 15-16, 20
R/ Sauve-moi, mon Dieu, dans ton amour.
Evangile :« Près de la croix de Jésus se tenait sa mère » (Jn 19, 25-27)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse Vierge Marie ! Près de la croix du Seigneur, sans connaître la mort elle a mérité la gloire du martyre. Alléluia.
Homélie :
Au lendemain de la Croix glorieuse, l’Église nous invite à porter nos regards vers celle qui se tient debout au pied de cette Croix, dont elle ne perçoit la gloire que dans la foi. Il est difficile - voire impossible en raison de l’opacité de nos âmes obscurcies par le péché - d’entrer dans le mystère de la compassion de Marie. D’autant plus que celui-ci nous introduit probablement dans le mystère de la compassion de l’Esprit Saint lui-même : le Cœur immaculé de la Pleine de grâce n’est-il pas le temple de l’Esprit ?
Étonnant mystère : en voyant souffrir et mourir son Fils, Marie était sans aucun doute à l’agonie dans son corps et dans son âme de mère ; et pourtant dans son esprit tout illuminé par la grâce divine, elle communiait simultanément à la joie du Crucifié accomplissant son ministère de grand-prêtre pour le salut du monde. Comment la pleine de grâce ne serait-elle pas restée en profonde communion de foi et d’espérance avec son Fils auquel elle était unie par un amour indéfectible ? C’est précisément sur l’horizon de cette communion intime qu’il faut comprendre le dialogue entre Jésus et sa mère sur le Golgotha.
« Voyant sa mère », c’est-à-dire percevant sa solidarité dans le travail d’enfantement du Monde nouveau, et voulant sans plus attendre l’associer à la joie du surgissement du Royaume, Jésus s’adresse à sa mère en la désignant par le nom de « Femme » - terme qui dans la Bible désigne la Fille de Sion, l’Épouse eschatologique, la nouvelle Jérusalem, la Mère du nouveau peuple de Dieu. A l’aube de sa vie, Marie n’a-t-elle pas été préservée de tout péché personnel et exemptée des conséquences du péché originel par une grâce découlant de la Croix au pied de laquelle elle se tient maintenant ? N’est-elle pas le fruit précoce de cet Arbre de vie ? Marie est la première rachetée et elle le fut de manière suréminente, inégalée ; aussi du haut de la Croix, Jésus contemple-t-il en elle la fécondité de son sacrifice.
« Femme voici ton Fils » : ces paroles de Jésus ne sont pas des ordres. En confiant le disciple qu’il aimait à Marie, Notre-Seigneur lui signifie sa nouvelle mission dans l’économie du Royaume qu’il instaure par sa victoire. Jésus révèle à Marie sa maternité universelle dans l’Esprit ; cet Esprit qu’elle a reçu en plénitude au moment de l’Incarnation et dans lequel elle sera confirmée dans quelques instants - « inclinant la tête, Jésus remis son Esprit » (Jn 19, 30) - afin de pouvoir l’invoquer sur les apôtres cinquante jours plus tard.
« Voici ta mère » : Marie ne peut exercer sa maternité en notre faveur, que dans la mesure où nous la reconnaissons comme celle en qui il nous est donné de renaître « de l’eau et de l’Esprit » (Jn 3, 5). La maternité de Marie est un don que nous sommes invités à accueillir filialement, dans la foi ; la même foi en la Parole de Jésus, qui nous permet de recevoir Dieu pour Père dans l’Esprit.
« A partir de cette heure le disciple la prit chez lui » : l’« Heure » est celle de la glorification de Jésus, du plein dévoilement de sa filiation divine dans l’offrande de tout son être par pur amour. C’est donc à la lumière de la révélation de la philanthropie divine que le disciple est invité à « prendre chez lui » Marie sa mère. Autrement dit nous la recevons comme un don de l’Amour immolé, comme l’héritage à travers lequel Jésus désire continuer à se donner à tous les disciples de tous les temps. Car il fallait que celle qui enfanta la tête enfante aussi le corps. Aussi est-ce par Marie que le Verbe continue à descendre dans l’âme des croyants pour y poursuivre son mystère d’Incarnation, jusqu’à ce que le Christ total soit pleinement constitué.
« Notre-Dame, debout au pied de la Croix, tu n’as pas interrompu ton Magnificat, car dans la foi tu pressentais le mystère de grâce qui s’accomplissait au cœur de la plus horrible souffrance. La première, et bien avant les lueurs de Pâques, tu as discerné le triomphe de la vie alors même que la mort célébrait sa victoire. Donne-nous assez d’espérance pour reconnaître dans les épreuves du temps présent le chemin paradoxal qui nous donne accès au Royaume à venir. Nous pourrons alors entamer avec le psalmiste ce chant d’action de grâce et d’abandon confiant : “Je suis sûr de toi Seigneur, mes jours sont dans ta main, oui c’est toi mon abri, en tes mains je remets mon esprit” (Ps 30) maintenant et à jamais.»
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermon sur le mot « cimetière » et la croix pour le Vendredi Saint, 2 ; PG 49, 396 (trad. bréviaire mémoire BVM)
« Près de la croix de Jésus, se tenait sa mère »
Vois-tu cette victoire admirable ? Vois-tu les réussites de la croix ? Vais-je maintenant te dire quelque chose de plus admirable ? Apprends la manière dont cette victoire s'est réalisée et tu seras plus stupéfait encore. Ce qui a permis au démon de vaincre, c'est par cela même que le Christ l'a dominé. Il l'a combattu par les armes que le démon avait employées. Écoute comment. Une vierge, le bois et la mort, voilà les symboles de la défaite. La vierge, c'était Ève, car elle ne s'était pas unie à l'homme ; le bois, c'était l'arbre ; et la mort, la peine encourue par Adam. Mais voici, en revanche, que la vierge, le bois et la mort, ces symboles de la défaite, sont devenus les symboles de la victoire. Au lieu d'Ève, Marie ; au lieu du bois de la connaissance du bien et du mal, le bois de la croix ; au lieu de la mort d'Adam, la mort du Christ.
Tu vois que le démon a été vaincu par ce qui lui avait donné la victoire ? Avec l'arbre, il avait vaincu Adam ; avec la croix, le Christ a triomphé du démon. L'arbre envoyait en enfer, la croix en a fait revenir ceux qui y étaient descendus. En outre, l'arbre servit à cacher l'homme honteux de sa nudité, tandis que la croix a élevé aux yeux de tous un homme nu, mais vainqueur...
Voilà le prodige que la croix a réalisé en notre faveur : la croix, c'est le trophée dressé contre les démons, l'épée tirée contre le péché, l'épée dont le Christ a transpercé le serpent. La croix, c'est la volonté du Père, la gloire du Fils unique, la joie du Saint Esprit, la splendeur des anges, l'assurance de l'Église, l'orgueil de saint Paul (Ga 6,14), le rempart des élus, la lumière du monde entier.
Dernière édition par Lumen le Lun 15 Sep 2014 - 13:48, édité 1 fois (Raison : Erreur de formatage)
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
*Nicolas a écrit:Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Lundi 15 Septembre 2014
Notre-Dame des Douleurs
La pensée de MARIE au pied de la Croix a aidé beaucoup de chrétiens à trouver un sens à leurs souffrances.
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A(Première lecture)
Lettre aux Hébreux 5 : 7 à 9
La Passion du CHRIST
Le CHRIST, pendant les jours de Sa vie mortelle, a présenté, avec un Grand Cri et dans les Larmes, Sa Prière et Sa Supplication à DIEU qui pouvait LE sauver de la mort ; et, parce qu'IL s'est soumis en tout, IL a été exaucé. Bien qu'IL soit le FILS, IL a pourtant appris l'obéissance par les Souffrances de Sa Passion ; et, ainsi conduit à Sa Perfection, IL est devenu pour tous ceux qui LUI obéissent la cause du Salut Éternel.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, ParisSEIGNEUR, c’est TOI qui es ma sécuritéDu répertoire du chef de chorale. Psaume appartenant au recueil de David.
[Psaume 30 (31), entièrement]Psaume 30 (31) : 2 et 3a, 3bc et 4, 5 et 6, 15 et 16, 20R/ Sauve-moi, mon DIEU, dans Ton AMOUR.
En TOI, SEIGNEUR, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans Ta Justice, libère-moi ;
écoute, et viens me délivrer.
R/
Sois le Rocher qui m'abrite,
la Maison fortifiée qui me sauve.
Ma Forteresse et mon Roc, c'est TOI :
pour l'Honneur de Ton NOM, TU me guides et me conduis.
R/
TU m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est TOI mon Abri.
En Tes Mains je remets mon esprit ;
TU me rachètes, SEIGNEUR, DIEU de VÉRITÉ.
R/
Moi, je suis sûr de TOI, SEIGNEUR,
je dis : « TU es mon DIEU ! »
Mes jours sont dans Ta Main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.
R/
Qu'ils sont grands, Tes Bienfaits !
TU les réserves à ceux qui TE craignent.
TU combles, à la face du monde,
ceux qui ont en TOI leur Refuge.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, ParisÉvangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Jean 19 : 25 à 27
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse VIERGE MARIE ! Près de la Croix du SEIGNEUR, sans connaître la mort Elle a mérité la Gloire du Martyre. Alléluia.
« Près de la Croix de JÉSUS se tenait Sa MÈRE »
Près de la Croix de JÉSUS se tenait Sa MÈRE, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. JÉSUS, voyant Sa MÈRE, et près d'Elle le Disciple qu'IL aimait, dit à Sa MÈRE : « Femme, voici Ton Fils. » Puis IL dit au Disciple : « Voici Ta Mère. » Et à partir de cette heure-là, le Disciple La prit chez Lui.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, ParisÉvangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=15/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
ALLÉLUIA!
Seigneur ta parole est vérité et ta loi délivrance.
ta croix est une folie pour ceux qui te rejette mais une puissance pour ceux qui te font confiance. Je t'offre toutes les blessures de mon cœur et les douleurs quotidiennes de mon corps pour que ta parole procure la paix autour de moi. merci mon sauveur.
caillon- Avec Saint Benoit
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Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
caillon a écrit:*Nicolas a écrit:Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
bonjour a tous ,que Dieu dans sa grande bonté vous bénisse
Que la vierge Marie nous aide a être des vrai témoins de l’Évangile.
shalom
Lundi 15 Septembre 2014
Notre-Dame des Douleurs
La pensée de MARIE au pied de la Croix a aidé beaucoup de chrétiens à trouver un sens à leurs souffrances.
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Année A(Première lecture)
Lettre aux Hébreux 5 : 7 à 9
La Passion du CHRIST
Le CHRIST, pendant les jours de Sa vie mortelle, a présenté, avec un Grand Cri et dans les Larmes, Sa Prière et Sa Supplication à DIEU qui pouvait LE sauver de la mort ; et, parce qu'IL s'est soumis en tout, IL a été exaucé. Bien qu'IL soit le FILS, IL a pourtant appris l'obéissance par les Souffrances de Sa Passion ; et, ainsi conduit à Sa Perfection, IL est devenu pour tous ceux qui LUI obéissent la cause du Salut Éternel.
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[Psaume 30 (31), entièrement]Psaume 30 (31) : 2 et 3a, 3bc et 4, 5 et 6, 15 et 16, 20R/ Sauve-moi, mon DIEU, dans Ton AMOUR.
En TOI, SEIGNEUR, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans Ta Justice, libère-moi ;
écoute, et viens me délivrer.
R/
Sois le Rocher qui m'abrite,
la Maison fortifiée qui me sauve.
Ma Forteresse et mon Roc, c'est TOI :
pour l'Honneur de Ton NOM, TU me guides et me conduis.
R/
TU m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est TOI mon Abri.
En Tes Mains je remets mon esprit ;
TU me rachètes, SEIGNEUR, DIEU de VÉRITÉ.
R/
Moi, je suis sûr de TOI, SEIGNEUR,
je dis : « TU es mon DIEU ! »
Mes jours sont dans Ta Main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.
R/
Qu'ils sont grands, Tes Bienfaits !
TU les réserves à ceux qui TE craignent.
TU combles, à la face du monde,
ceux qui ont en TOI leur Refuge.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, ParisÉvangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Jean 19 : 25 à 27
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Bienheureuse VIERGE MARIE ! Près de la Croix du SEIGNEUR, sans connaître la mort Elle a mérité la Gloire du Martyre. Alléluia.
« Près de la Croix de JÉSUS se tenait Sa MÈRE »
Près de la Croix de JÉSUS se tenait Sa MÈRE, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. JÉSUS, voyant Sa MÈRE, et près d'Elle le Disciple qu'IL aimait, dit à Sa MÈRE : « Femme, voici Ton Fils. » Puis IL dit au Disciple : « Voici Ta Mère. » Et à partir de cette heure-là, le Disciple La prit chez Lui.
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Nicolas
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caillon- Avec Saint Benoit
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Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Mardi 16 Septembre 2014
Saint Corneille, Pape et Saint Cyprien, Evêque ; Martyrs
IIIe siècle. Corneille, Pape de 251 à 253, et son ami Cyprien, Evêque de Carthage et grand écrivain ecclésiastique, favorisèrent le pardon des chrétiens apostats mais repentis.
24ième semaine du Temps Ordinaire
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Année A
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Nicolas
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Mardi 16 Septembre 2014
Saint Corneille, Pape et Saint Cyprien, Evêque ; Martyrs
IIIe siècle. Corneille, Pape de 251 à 253, et son ami Cyprien, Evêque de Carthage et grand écrivain ecclésiastique, favorisèrent le pardon des chrétiens apostats mais repentis.
24ième semaine du Temps Ordinaire
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(Première lecture)
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12 : 12 à 14, 27 à 31a
Diversité des membres dans l'Unité du Corps du CHRIST
Frères, prenons une comparaison : notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en est ainsi pour le CHRIST. Tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l'UNIQUE ESPRIT pour former un Seul Corps. Tous nous avons été désaltérés par l'UNIQUE ESPRIT.
Le corps humain se compose de plusieurs membres, et non pas d'un seul. Or, vous êtes le Corps du CHRIST et, chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce Corps.
Parmi ceux que DIEU a placés ainsi dans l'Église, il y a premièrement des Apôtres, deuxièmement des Prophètes, troisièmement ceux qui sont chargés d'enseigner, puis ceux qui font des miracles, ceux qui ont le Don de guérir, ceux qui ont la charge d'assister leurs frères ou de les guider, ceux qui disent des Paroles Mystérieuses. Tout le monde évidemment n'est pas apôtre, tout le monde n'est pas prophète, ni chargé d'enseigner ; tout le monde n'a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter. Parmi les Dons de DIEU, cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12 : 12 à 14, 27 à 31a
Diversité des membres dans l'Unité du Corps du CHRIST
Frères, prenons une comparaison : notre corps forme un tout, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en est ainsi pour le CHRIST. Tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés dans l'UNIQUE ESPRIT pour former un Seul Corps. Tous nous avons été désaltérés par l'UNIQUE ESPRIT.
Le corps humain se compose de plusieurs membres, et non pas d'un seul. Or, vous êtes le Corps du CHRIST et, chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce Corps.
Parmi ceux que DIEU a placés ainsi dans l'Église, il y a premièrement des Apôtres, deuxièmement des Prophètes, troisièmement ceux qui sont chargés d'enseigner, puis ceux qui font des miracles, ceux qui ont le Don de guérir, ceux qui ont la charge d'assister leurs frères ou de les guider, ceux qui disent des Paroles Mystérieuses. Tout le monde évidemment n'est pas apôtre, tout le monde n'est pas prophète, ni chargé d'enseigner ; tout le monde n'a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter. Parmi les Dons de DIEU, cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Nous sommes Son peuple
Psaume pour un sacrifice de reconnaissance
Psaume 99 (100) : 1 et 2, 3, 4, 5
R/ Nous sommes Ton Peuple, DIEU, notre BERGER.
Acclamez le SEIGNEUR, Terre entière,
servez le SEIGNEUR dans l'allégresse,
venez à LUI avec des chants de joie !
R/
Reconnaissez que le SEIGNEUR est DIEU :
IL nous a faits, et nous sommes à LUI,
nous, Son Peuple, Son Troupeau.
R/
Venez dans Sa Maison LUI rendre Grâce,
dans Sa Demeure chanter Ses Louanges ;
rendez-LUI Grâce et bénissez Son NOM !
R/
Oui, le SEIGNEUR est BON,
ÉTERNEL est Son AMOUR,
Sa FIDÉLITÉ demeure d'âge en âge.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamez le SEIGNEUR, Terre entière,
servez le SEIGNEUR dans l'allégresse,
venez à LUI avec des chants de joie !
R/
Reconnaissez que le SEIGNEUR est DIEU :
IL nous a faits, et nous sommes à LUI,
nous, Son Peuple, Son Troupeau.
R/
Venez dans Sa Maison LUI rendre Grâce,
dans Sa Demeure chanter Ses Louanges ;
rendez-LUI Grâce et bénissez Son NOM !
R/
Oui, le SEIGNEUR est BON,
ÉTERNEL est Son AMOUR,
Sa FIDÉLITÉ demeure d'âge en âge.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 7 : 11 à 17
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Béni soit le SEIGNEUR notre DIEU : IL visite Son Peuple et lui redonne Vie. Alléluia. (cf. Lc 7, 16)
JÉSUS rend la vie au fils de la veuve de Naïm
JÉSUS se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses Disciples faisaient route avec LUI, ainsi qu'une grande foule. IL arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le SEIGNEUR fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et JÉSUS dit : « Jeune homme, Je te l'ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et JÉSUS le rendit à sa mère.
La crainte s'empara de tous, et ils rendaient Gloire à DIEU : « Un Grand Prophète s'est levé parmi nous, et DIEU a visité Son Peuple. » Et cette Parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Béni soit le SEIGNEUR notre DIEU : IL visite Son Peuple et lui redonne Vie. Alléluia. (cf. Lc 7, 16)
JÉSUS rend la vie au fils de la veuve de Naïm
JÉSUS se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses Disciples faisaient route avec LUI, ainsi qu'une grande foule. IL arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le SEIGNEUR fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et JÉSUS dit : « Jeune homme, Je te l'ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et JÉSUS le rendit à sa mère.
La crainte s'empara de tous, et ils rendaient Gloire à DIEU : « Un Grand Prophète s'est levé parmi nous, et DIEU a visité Son Peuple. » Et cette Parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
******
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Mardi 16 Septembre 2014
Résurrection
Evangile selon St Luc, chapitre 7, 11-17
Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
Prière d'introduction
Seigneur, apprends-moi à mieux te connaitre, à te contempler et à comprendre ce que tu veux me dire.
Demande
La foi dans la Résurrection.
Points de réflexion
1.Le chapitre 7 de l’Évangile de saint Luc commence par la narration de deux miracles de Jésus.
Tout d’abord Jésus guérit, à Capharnaüm, le serviteur d’un centurion, très malade.
Jésus se rend ensuite dans la ville de Naïm, toujours en Galilée mais un peu plus au sud. Il rencontre alors un cortège funèbre ; une veuve enterre son fils unique.
2. Il y a une progression entre les deux miracles que nous raconte saint Luc au début du chapitre 7.
En effet, il est bien plus impressionnant de voir un mort revivre qu’un malade guérir, même de manière extraordinaire.
De plus, saint Luc souligne l’état de grande détresse de la veuve : son fils décédé qu’on emmène en cortège était le seul membre de sa famille immédiate qui lui restait.
3. Ce miracle nous présente donc Jésus, comme le Seigneur de la vie et de la mort, ce qui sera définitivement établi le jour de sa Résurrection, qui sera une Résurrection à la vie nouvelle, de nature différente de la « résurrection » de ce jeune homme.
Et c’est à cette véritable Résurrection que le Seigneur nous appelle tous, Résurrection pour ne plus connaître la mort, pour vivre la vie éternelle. Avec la Résurrection de Jésus, se réalisera ce qui était entrevu par des signes, tel que ce miracle.
Et si les miracles comme celui que nous raconte ici saint Luc furent limités à certaines personnes, le miracle de la Résurrection définitive, nous sommes tous appelés à le vivre.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, merci de venir m’apporter la vie. Sans toi ma vie dans ce monde ne se terminerait que par un échec définitif. Au contraire, avec toi, l’espérance de la vie éternelle devient réalité. Je n’ai plus rien à craindre.
Résolution
Faire une prière de remerciement à Jésus pour la vie nouvelle qu’il vient nous donner.
SOURCE : Catholique.org
Jésus rend la vie au fils de la veuve de Naïm
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
******
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Mardi 16 Septembre 2014
Résurrection
Evangile selon St Luc, chapitre 7, 11-17
Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule. Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. » Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. » Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
Prière d'introduction
Seigneur, apprends-moi à mieux te connaitre, à te contempler et à comprendre ce que tu veux me dire.
Demande
La foi dans la Résurrection.
Points de réflexion
1.Le chapitre 7 de l’Évangile de saint Luc commence par la narration de deux miracles de Jésus.
Tout d’abord Jésus guérit, à Capharnaüm, le serviteur d’un centurion, très malade.
Jésus se rend ensuite dans la ville de Naïm, toujours en Galilée mais un peu plus au sud. Il rencontre alors un cortège funèbre ; une veuve enterre son fils unique.
2. Il y a une progression entre les deux miracles que nous raconte saint Luc au début du chapitre 7.
En effet, il est bien plus impressionnant de voir un mort revivre qu’un malade guérir, même de manière extraordinaire.
De plus, saint Luc souligne l’état de grande détresse de la veuve : son fils décédé qu’on emmène en cortège était le seul membre de sa famille immédiate qui lui restait.
3. Ce miracle nous présente donc Jésus, comme le Seigneur de la vie et de la mort, ce qui sera définitivement établi le jour de sa Résurrection, qui sera une Résurrection à la vie nouvelle, de nature différente de la « résurrection » de ce jeune homme.
Et c’est à cette véritable Résurrection que le Seigneur nous appelle tous, Résurrection pour ne plus connaître la mort, pour vivre la vie éternelle. Avec la Résurrection de Jésus, se réalisera ce qui était entrevu par des signes, tel que ce miracle.
Et si les miracles comme celui que nous raconte ici saint Luc furent limités à certaines personnes, le miracle de la Résurrection définitive, nous sommes tous appelés à le vivre.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, merci de venir m’apporter la vie. Sans toi ma vie dans ce monde ne se terminerait que par un échec définitif. Au contraire, avec toi, l’espérance de la vie éternelle devient réalité. Je n’ai plus rien à craindre.
Résolution
Faire une prière de remerciement à Jésus pour la vie nouvelle qu’il vient nous donner.
SOURCE : Catholique.org
Jésus rend la vie au fils de la veuve de Naïm
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Mardi 16 septembre 2014 : En Afrique du Nord : solennité de saint Cyprien, patron principal
Saints Corneille (pape) et Cyprien (évêque), martyrs,
Sainte Édith fille d’Edgar, abbesse de Wilton (961-984)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Diversité des membres dans l'unité du corps du Christ (1 Co 12, 12-14.27-31a)
Psaume : Ps 99, 1-2, 3, 4, 5
R/ Nous sommes ton peuple, Dieu, notre berger.
Evangile :Jésus rend la vie au fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11-17)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Béni soit le Seigneur notre Dieu : il visite son peuple et lui redonne vie. Alléluia. (cf. Lc 7, 16)
Homélie :
Le récit de cet évangile met devant nos yeux deux cortèges. Le premier, où figure cette femme, éprouvée par la vie, veuve et venant de perdre son unique enfant, est un cortège de mort, marqué par la pesanteur de la souffrance et le silence de la désespérance. Face à lui, un autre cortège s’avance, celui de Jésus suivi de ses disciples et accompagné par une foule. On y entend résonner des chants, des rires. C’est un cortège qui respire la vie et la joie.
Le cortège funéraire quitte Naïm, la ville des « délices », pour mettre en terre le jeune homme décédé, pour s’enfoncer dans le monde extérieur de la mort. Celui qui accompagne Jésus remonte de ce monde de la mort pour passer par la porte de la cité et entrer dans le monde d’une vie nouvelle.
Et ces deux cortèges vont se croiser à la porte d’entrée de la ville, porte qui vient comme délimiter les deux espaces, intérieur et extérieur à la cité, symbolisant l’un le monde relationnel, caractérisé par la communication, la joie, la vie ; l’autre le monde inhabité où règnent l’isolement, le silence, la tristesse, la mort.
Lorsque les deux cortèges se croisent, saint Luc souligne bien que c’est Jésus qui prend l’initiative de s’avancer vers la civière qui porte le jeune homme pour le réanimer. Il n’est sollicité par personne. C’est lui qui s’approche, ému de compassion, à la rencontre de ce mort et de sa mère qui dans sa tristesse l’a déjà rejoint, pour les ramener à la vie : « Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : ‘Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi.’ Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. » Le mort se relève, son corps se met en mouvement et il parle. Jésus le restitue dans l’intégralité de son humanité, corps, âme et esprit, jusque dans sa relation à Dieu.
Il est à noter que saint Luc utilise le terme de « Seigneur » pour désigner Jésus au cœur de ce récit. Autrement dit, il nous indique qu’à travers ce miracle, il s’agit de reconnaître la Seigneurie du Christ qui se manifeste dans le fait qu’à travers lui, Dieu se fait proche de tout homme pour le sauver de la mort. Saint Luc met en effet moins l’accent sur le miracle et la gloire de Jésus qui en découle que sur la disposition du cœur de Dieu qui en Jésus, « ému de compassion », s’approche de l’humanité enfermée dans la mort du péché pour la ressusciter et la restaurer dans sa relation avec lui.
Ce récit nous fait toucher le point de départ de notre foi. Croire que Jésus est ressuscité et qu’il me délivre de la mort et du péché. Croire qu’il n’a pas peur de s’approcher de mon péché et de toucher l’impureté de toutes mes morts pour les purifier, sans même que je lui demande, simplement parce qu’il m’aime d’un amour infini. Croire qu’il me restaure ainsi dans mon humanité, qu’il me recrée m’ouvrant à nouveaux les portes du Jardin des « délices ».
« Toi Seigneur Jésus, qui es le Dieu de la vie et qui as compassion de tout ce qui vit, donne-nous la grâce de te laisser toucher tout ce qui est mort en nous. Nous voulons reconnaître en toi ce Dieu de tendresse et de miséricorde qui se fait proche de notre souffrance pour y déverser ta vie. Seigneur, dans la foi, nous voulons chacun recevoir aujourd’hui de toi ces paroles de vie : ‘Tu as droit au bonheur et à la joie !’ »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, V, 89 ; SC 45 (trad. SC, p. 214 rev.)
La miséricorde de Dieu se laisse vite fléchir par les pleurs de cette mère. Elle est veuve ; les souffrances ou la mort de son fils unique l’ont brisée... Il me semble que cette veuve, entourée de la foule du peuple, est plus qu'une simple femme méritant par ses larmes la résurrection d'un fils, jeune et unique. Elle est l’image même de la Sainte Église qui, par ses larmes, au milieu du cortège funèbre et jusque dans le tombeau, obtient de rappeler à la vie le jeune peuple du monde... Car à la parole de Dieu les morts ressuscitent (Jn 5,28), ils retrouvent la voix et la mère recouvre son fils ; il est rappelé de la tombe, il est arraché au sépulcre.
Quelle est cette tombe pour vous, sinon votre mauvaise conduite ? Votre tombeau c’est le manque de foi... Le Christ vous libère de ce sépulcre ; vous sortirez du tombeau si vous écoutez la parole de Dieu. Et si votre péché est trop grave pour que les larmes de votre pénitence puissent le laver, qu'interviennent pour vous les pleurs de votre mère l’Église... Elle intercède pour chacun de ses enfants, comme pour autant de fils uniques. En effet, elle est pleine de compassion et éprouve une douleur spirituelle toute maternelle lorsqu'elle voit ses enfants entraînés à la mort par le péché.
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Mardi 16 septembre 2014 : En Afrique du Nord : solennité de saint Cyprien, patron principal
Saints Corneille (pape) et Cyprien (évêque), martyrs,
Sainte Édith fille d’Edgar, abbesse de Wilton (961-984)
- Saints Corneille (Pape) et Cyprien (Evêque), martyrs:
- Saints Corneille (Pape) et Cyprien (Evêque), martyrs
Biographie
Après la mort du pape Fabien (20 janvier 250) qui fut une des premières victimes de la persécution de Dèce, la vacance du siège apostolique se prolongea pendant quinze mois au bout desquels, en mars 251, le clergé et les fidèles de Rome (environ trente mille personnes) purent enfin se réunir pour élire pape le prêtre romain Corneille, fils de Castinus. Saint Cyprien écrivit à un autre évêque, à propos du pape Corneille : Il a passé par toutes les fonctions de l’Eglise, il a bien servi le Seigneur dans les divers emplois qui lui ont été confiés, en sorte qu’il n’est monté au faîte sublime du sacerdoce qu’en gravissant tous les degrés ecclésiastiques.
Malheureusement, une partie de la communauté romaine refusa l’élection de Corneille au profit du savant Novatien, prêtre ordonné par le pape Fabien, qui refusait énergiquement de réconcilier les lapsi[1] que Corneille absolvait pouvu qu’ils reconnussent leur faute et fissent pénitence ; ce schisme s’étendit à toute l’Italie, à la Gaule et à l’Afrique où Cyprien de Carthage soutenait vigoureusement Corneille.
A l’automne 251, Corneille réunit un synode où siégèrent soixante évêques, qui excommunia Novatien[2], mesure qui, grâce à Fabius d’Antioche et à Denys d’Alexandrie, fut adoptée en Orient. Ces évènement n’empéchèrent pas le pape Corneille d’organiser le clergé de Rome et les institutions caritatives.
A la fin de l'année de 251, alors que les frontières de l’Empire étaient gravement menacées par les Goths et les Sassanides, une terrible peste secoua plusieurs provinces. Les païens accusant les Chrétiens d'avoir provoqué la colère des dieux, l'empereur Gallus (251-253) rouvrit la persécution. Dès le début de la persécution, Corneille fut arrêté et, solidement défendu par les nombreux fidèles qui l'accompagnèrent jusqu'au tribunal, il ne fut condamné qu'à l'exil à Centum Cellæ (Civita-Vecchia) où il mourut, probablement en juin 253 ; son corps fut transporté à Rome et enterré dans la crypte de Lucine, proche de la catacombe Saint-Callixte, sur la voie Apienne, le 14 septembre 253.
Saint Cyprien, ancien avocat converti, devenu évêque de Carthage, fut un des grands pontifes africains du III° siècle. Il fut décapité le 14 septembre 258 : Il convient que ce soit dans la ville où il est à la tête de l’Eglise qu’un évêque confesse le Seigneur et qu’ainsi le rayonnement de sa confession rejaillisse sur tout le peuple. Saint Cyprien est fêté en même temps que le pape Corneille parce qu’il entretenait avec lui une grande amitié : Si l’un fait à l’un de nous la grâce de mourir bientôt, lui avait-il écrit, que notre amitié se continue auprès du Seigneur.
Né à Carthage, entre 200 et 210, de riches parents païens, Thascius Cæcilius Cyprianus fut d’abord rhéteur, puis, vers 246, gagné au christianisme par le prêtre Cæcilianus, il fut baptisé.
Devenu évêque de Carthage, vers 248, son activité pastorale fut interrompue par la persécution de Dèce (250) qui l’obligea à se tenir caché près de Carthage.
Après la persécution, comme saint Cyprien avait repoussé la prétention des confesseurs qui demandaient une réconciliation immédiate pour les lapsi, un parti de mécontents se forma sous la direction du diacre Felicissimus. Cinq prêtres qui s’étaient opposés à l’épiscopat de Cyprien, donnèrent leur adhésion et l’un d’eux Novat se rendit bientôt après à Rome et y soutint le schisme de Novatien.
Au printemps de 251, saint Cyprien put retourner à Carthage. Dans un synode, il chassa de l’Église les chefs des opposants et décida que les sacrificati et les thurificati[3], même s’ils se convertissaient, devraient faire une sévère pénitence ; cependant si une nouvelle persécution éclatait, ils pourraient, même avant l’expiration de la durée de leur pénitence, recevoir l’Eucharistie pour avoir la force de lutter. Pendant la peste qui ravagea certaines provinces de l’Empire, saint Cyprien organisa héroïquement les secours aux malades.
Le 14 septembre au matin, une grande foule se rassembla au Champ de Sextus, sur l’ordre du proconsul Galère Maxime. Ce proconsul ordonna que Cyprien lui fût présenté le jour même quand il siégerait au Portique des exécutions.
Lorsque l’évêque Cyprien fut amené, le proconsul lui demanda: «C’est toi qui es Thascius Cyprien ? - C’est moi.» Le proconsul : «C’est toi qui prétends être le chef d’hommes aux doctrines sacrilèges ?
- C’est moi.
- Les très saints empereurs ont ordonné que tu sacrifies aux dieux.
- Je ne le ferai pas.»
Galère Maxime lui dit: «Réfléchis.»
Cyprien répondit : «Fais ce qu’on t’a commandé. Dans une affaire aussi juste, il n’y a pas à réfléchir.»
Le proconsul, après avoir délibéré avec son conseil, se décida enfin à prononcer sa sentence. Il parla ainsi : «Tu as longtemps vécu dans une doctrine sacrilège et tu as rassemblé beaucoup de gens autour de toi pour un complot criminel ; tu t’es dressé en ennemi des dieux de Rome et de leurs rites sacrés ; nos religieux et saints souverains, Valérien et Gallien, nos Augustes, et Valérien, notre très noble César, n’ont pu te ramener à la pratique de leur culte. Et c’est pourquoi, parce que tu as été convaincu d’être l’auteur et le propagateur de crimes infâmes, tu serviras de leçon à ceux que tu as associés à ton forfait ; l’ordre public sera consacré par ton sang.» Après ce discours, il lut sa décision sur une tablette : «Nous ordonnons que Tascius Cyprien soit châtié par le glaive.»
Cyprien dit: «Je rends grâce à Dieu.»
[1] Les lapsi étaient des chrétiens qui s’étaient rendus coupables d’apostasie pendant les persécutions.
[2] Novatien qui avait réuni autour de lui un puissant parti, les purs (ou katharoi), se fit consacrer évêque et devint le premier antipape de l’histoire de l’Eglise. Novatien, dit Socrate, écrivit à toutes les Eglises qu’il ne fallait pas admettre aux saints mystères ceux qui avaient sacrifié mais les exhorter à la pénitence en laissant à Dieu le soin de leur pardonner car seul il peut remettre les péchés. Certains évêques, comme Marcianus d’Arle, entrèrent en communion avec Novatien, et d’autres, comme Fabius d’Antioche restèrent hésitants, tandis que la plupart, comme saint Cyprien de Carthage restaient unis au Pape. L’Eglise novatienne, outre qu’elle excluait pour toujours les apostats et les coupables de péché mortel de la communauté chrétienne, tenaient pour invalides les baptêmes donnés hors de ses rangs et s’imposait un stricte règle ascétique ; comme, en Orient, ils se rencontrèrent avec les montanistes, ils poussèrent plus loin leur rigorisme en déclarant illicites les secondes noces et refusant l’absolution aux coupables de fornication et d’adultère. En Occident, ils furent assez puissants pour que l’évêque Réticius d’Autun rédigeât contre eux un gros volume (315), pour qu’Innocent I° écrivît à leur sujet à l’évêque Victrice de Rouen, pour que l’évêque Pacien de Barcelone dût s’en défendre, pour que saint Ambroise consacrât son traité De pænitentiæ à réfuter leurs doctrines. Constantin offrit aux Novatiens des conditions faciles de réconciliation puis tenta d’exterminer ceux qui restaient, mais, à la faveur des persécutions de Julien l’Apostat, ils purent se reconstituer. Il fallut attendre le V° siècle pour les voir disparaître d’Occident et le VIII° siècle pour n’en plus entendre parler en Orient.
[3] Lapsi qui avaient offert des sacrifices aux divinités païennes (sacrificati) ou qui avaient brûlé l’encens à leurs autels (thurificati).
L'hérésie des Novatiens
L’un et l’autre furent en butte à la même hérésie, celle des Novatiens. Le savant Novatien était fort célèbre dans l’Eglise de Rome, au temps du pape Fabien qui l’avait ordonné prêtre.
Pendant la persécution de Dèce, après que le pape Fabien eut été martyrisé (20 janvier 250), on resta quatorze mois sans pouvoir réunir le collège électoral et Novatien participait activement au gouvernement de l’Eglise, mais les électeurs lui préférèrent Corneille.
Rigoriste à l’extrême, Novatien reprochant au pape Corneille d’admettre à l’absolution et à la communion des chrétiens qui s’étaient rendus coupables d’apostasie pendant les persécutions, les lapsi, réunit autour de lui un puissant parti, se fit consacrer évêque et devint le premier antipape de l’histoire de l’Eglise. Peut-être fut-il lui aussi éloigné de Rome pendant la persécution de Gallus ; nul ne sait plus rien de certain sur lui, encore que Socrate dit qu’il fut martyrisé sous Valérien, mais ses fidèles tentèrent de poursuivre son œuvre.
Bien que rapidement excommunié par un synode romain réuni sous le pape Corneille, Novatien, dit Socrate, écrivit à toutes les Eglises qu’il ne fallait pas admettre aux saints mystères ceux qui avaient sacrifié mais les exhorter à la pénitence en laissant à Dieu le soin de leur pardonner car seul il peut remettre les péchés.
Certains évêques, comme Marcianus d’Arle, entrèrent en communion avec Novatien, et d’autres, comme Fabius d’Antioche restèrent hésitants, tandis que la plupart, comme saint Cyprien de Carthage restaient unis au Pape.
Les fidèles de l’Eglise novatienne qui se nommaient eux-mêmes les purs, outre qu’ils excluaient pour toujours les apostats et les coupables de péché mortel de la communauté chrétienne, tenaient pour invalides les baptêmes donnés hors de leurs rangs et s’imposaient un stricte règle ascétique ; comme, en Orient, ils se rencontrèrent avec les montanistes, ils poussèrent plus loin leur rigorisme en déclarant illicites les secondes noces et refusant l’absolution aux coupables de fornication et d’adultère.
Ils furent assez puissants en Occident pour que l’évêque Réticius d’Autun rédigeât contre eux un grand volume (315), pour que le pape Innocent I° écrivît à leur sujet à l’évêque Victrice de Rouen, pour que l’évêque Pacien de Barcelone dût s’en défendre, pour que saint Ambroise consacrât son traité De pænitentiæ à réfuter leurs doctrines.
Constantin offrit aux Novatiens des conditions faciles de réconciliation puis tenta d’exterminer ceux qui restaient, mais, à la faveur des persécutions de Julien l’Apostat, ils purent se reconstituer. Il fallut attendre le V° siècle pour les voir disparaître d’Occident et le VIII° siècle pour n’en plus entendre parler en Orient.
Source : http://missel.free.fr/Sanctoral
- Sainte Édith fille d’Edgar, Abbesse de Wilton (961-984):
- Sainte Édith de Wilton, Vierge, Princesse d´Angleterre et Abbesse de Wilton (961-984)
Édith vint au monde en 961. Elle était fille naturelle du roi Edgar. Ce prince l'avait eue d´une dame illustre par sa naissance, qu´il avait enlevée, et qui se nommait Wulfride ou Wilfrith.
Sa femme étant morte, il voulut épouser celle qu´il avait déshonorée ; mais Wulfride ne voulut point y consentir, et alla même prendre le voile dans le monastère de Wilton, dont elle devint abbesse peu de temps après. Elle voulut se charger elle-même du soin d´élever Édith, sa fille, qui par là fut arrachée à la corruption du monde, avant d´en avoir ressenti les effets. C´est ce qui a fait dire au rédacteur du martyrologe romain, en parlant de notre Sainte, que, « s´étant consacrée à Dieu dès son enfance, elle avait moins quitté le monde qu´elle ne l´avait ignoré » : ignorance infiniment précieuse, et qui est le plus sûr moyen de vivre dans une parfaite innocence.
La jeune princesse profita si bien des exemples et des instructions de sa mère, qu´elle se fit religieuse dans le même monastère. Elle faisait l´office de Marthe à l´égard de toutes les religieuses et des externes, et les fonctions de Marie à l´égard de Notre-Seigneur ; car, sans considérer sa naissance, elle s´appliquait aux plus vils ministères de la maison, assistait les malades, et se faisait la servante des étrangers et des pauvres. Elle fonda pour eux, près de son monastère un hôpital pour en entretenir toujours treize. Secourant de ses aumônes et de ses soins ceux qu´elle savait être dans l´indigence, elle cherchait les affligés pour leur donner de la consolation, et aimait mieux converser avec les lépreux, qui sont abandonnés de tout le monde, qu´avec les premiers princes du royaume. Plus les personnes étaient rebutées des autres à cause de leurs infirmités, plus elles étaient bienvenues auprès d´elle ; en un mot, Édith était incomparable dans son zèle à rendre service à son prochain. L´abstinence faisait ses plus grandes délices, et elle fuyait autant les viandes délicates que les autres les recherchent avec empressement, joignant à cette mortification celle d´un rude cilice qu´elle portait sur sa chair nue, afin de réprimer de bonne heure les mouvements de la nature. Telle fut la vie de cette jeune princesse jusqu´à l´âge de quinze ans.
Le roi informé de tant de belles qualités de sa fille, voulut la faire abbesse de trois monastères ; mais elle le remercia, et se contenta de lui proposer pour cela des religieuses que son humilité lui faisait juger beaucoup plus capables qu´elle d´occuper ces places. Elle ne put se résoudre à quitter une maison où elle avait déjà reçu tant de grâces ; elle aima mieux obéir que commander, et demeurer sous la conduite de sa mère, que d´être chargée de la conduite des autres. Mais son humilité parut bien davantage lorsqu´elle refusa la couronne d´Angleterre ; car après la mort de saint Édouard II que l´Église honore comme un martyr, les seigneurs vinrent la trouver pour lui présenter le sceptre, et employèrent toutes les raisons possibles, et même tentèrent les voies de la violence pour l´obliger de l´accepter. Elle leur résista toujours généreusement, et l´on aurait plutôt transmué les métaux, dit son historien, que de la retirer de son cloître, et de lui faire quitter la résolution qu´elle avait prise d´être toute sa vie dévouée au service de Dieu.
Elle avait fait bâtir une église en l´honneur de saint Denis ; elle pria saint Dunstan d'en faire la dédicace. Pendant la solennité de la messe, ce saint prélat eut la révélation que la mort de la jeune princesse, qui n´avait encore que vingt trois ans, arriverait au bout de quarante jours. Cette nouvelle attendrit son cœur et tira de ses yeux des torrents de larmes : « Hélas ! » dit-il à son diacre qui lui demanda le sujet de sa tristesse, « nous perdrons bientôt notre bien-aimée Édith ; le monde n´est plus digne de la posséder. Elle a, en peu d´années, acheté la couronne qui lui est préparée dans les cieux. Sa ferveur condamne notre lâcheté ; notre vieillesse n´a pu encore mériter cette grâce ; elle va jouir des clartés éternelles, et nous demeurons toujours sur la terre dans les ténèbres et les ombres de la mort ». S´étant aperçu, durant la cérémonie, que la Sainte faisait souvent le signe de la croix sur le front, il dit aussi par un esprit de prophétie : « Dieu ne permettra pas que ce pouce périsse jamais ».
L´événement vérifia l´une et l´autre de ces deux prédictions : au bout de quarante jours, le 16 septembre 984, elle rendit son âme dans la même église, entre les mains des anges, qui honorèrent son décès de leur présence et d´une mélodie céleste ; et ce même pouce, dont elle s´était tant de fois servie pour former sur elle le signe de la croix, fut trouvé treize ans après sa mort sans aucune marque de corruption, quoique tout le reste de son corps fût presque entièrement réduit en cendres. Cette église de Saint-Denis, qu´elle avait souvent visitée et arrosée de ses larmes pendant sa vie, lui servit de sépulture. Trente jours après son décès, elle apparut à sa mère avec un visage serein et tout lumineux, lui disant que le Roi des anges, son cher Époux, l´avait mise dans sa gloire; que Satan avait fait tout ce qu´il avait pu pour l´empêcher d´y entrer, en l´accusant devant Dieu de plusieurs fautes; mais que, par le secours des saints Apôtres, et par la vertu de la croix de son Sauveur Jésus, elle lui avait écrasé la tête, et, en triomphant de sa malice, l´avait envoyé dans les enfers.
Plusieurs miracles ont été opérés par ses mérites. Nous rapporterons seulement l´exemple suivant, qui montre combien pèchent ceux qui usurpent les biens de l´Église. Un homme s´étant approprié une terre de sainte Édith, tomba tout à coup malade, qu´on le crut mort sans avoir eu le temps de faire pénitence. Mais un peu après, étant revenu à lui, il dit aux assistants : « Ah! mes amis, ayez pitié de moi et secourez-moi par la ferveur de vos prières ; l´indignation de sainte Édith contre moi est si grande que, pour me punir de l´usurpation que j´ai faite d´une terre qui lui appartenait, elle chasse mon âme malheureuse du ciel et de la terre. Il faut que je meure, et cependant je ne puis mourir. Je veux réparer mon injustice, et restituer à l´Église le bien que je lui ai ravi ». Il n´eut pas plus tôt témoigné cette bonne volonté, qu´il expira paisiblement. On la représente tenant d´une main une bourse, et de l´autre une pièce de monnaie, pour marquer son grand amour pour les pauvres.
Lectures de la messe :
1ère lecture : Diversité des membres dans l'unité du corps du Christ (1 Co 12, 12-14.27-31a)
Psaume : Ps 99, 1-2, 3, 4, 5
R/ Nous sommes ton peuple, Dieu, notre berger.
Evangile :Jésus rend la vie au fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11-17)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Béni soit le Seigneur notre Dieu : il visite son peuple et lui redonne vie. Alléluia. (cf. Lc 7, 16)
Homélie :
Le récit de cet évangile met devant nos yeux deux cortèges. Le premier, où figure cette femme, éprouvée par la vie, veuve et venant de perdre son unique enfant, est un cortège de mort, marqué par la pesanteur de la souffrance et le silence de la désespérance. Face à lui, un autre cortège s’avance, celui de Jésus suivi de ses disciples et accompagné par une foule. On y entend résonner des chants, des rires. C’est un cortège qui respire la vie et la joie.
Le cortège funéraire quitte Naïm, la ville des « délices », pour mettre en terre le jeune homme décédé, pour s’enfoncer dans le monde extérieur de la mort. Celui qui accompagne Jésus remonte de ce monde de la mort pour passer par la porte de la cité et entrer dans le monde d’une vie nouvelle.
Et ces deux cortèges vont se croiser à la porte d’entrée de la ville, porte qui vient comme délimiter les deux espaces, intérieur et extérieur à la cité, symbolisant l’un le monde relationnel, caractérisé par la communication, la joie, la vie ; l’autre le monde inhabité où règnent l’isolement, le silence, la tristesse, la mort.
Lorsque les deux cortèges se croisent, saint Luc souligne bien que c’est Jésus qui prend l’initiative de s’avancer vers la civière qui porte le jeune homme pour le réanimer. Il n’est sollicité par personne. C’est lui qui s’approche, ému de compassion, à la rencontre de ce mort et de sa mère qui dans sa tristesse l’a déjà rejoint, pour les ramener à la vie : « Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : ‘Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi.’ Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère. » Le mort se relève, son corps se met en mouvement et il parle. Jésus le restitue dans l’intégralité de son humanité, corps, âme et esprit, jusque dans sa relation à Dieu.
Il est à noter que saint Luc utilise le terme de « Seigneur » pour désigner Jésus au cœur de ce récit. Autrement dit, il nous indique qu’à travers ce miracle, il s’agit de reconnaître la Seigneurie du Christ qui se manifeste dans le fait qu’à travers lui, Dieu se fait proche de tout homme pour le sauver de la mort. Saint Luc met en effet moins l’accent sur le miracle et la gloire de Jésus qui en découle que sur la disposition du cœur de Dieu qui en Jésus, « ému de compassion », s’approche de l’humanité enfermée dans la mort du péché pour la ressusciter et la restaurer dans sa relation avec lui.
Ce récit nous fait toucher le point de départ de notre foi. Croire que Jésus est ressuscité et qu’il me délivre de la mort et du péché. Croire qu’il n’a pas peur de s’approcher de mon péché et de toucher l’impureté de toutes mes morts pour les purifier, sans même que je lui demande, simplement parce qu’il m’aime d’un amour infini. Croire qu’il me restaure ainsi dans mon humanité, qu’il me recrée m’ouvrant à nouveaux les portes du Jardin des « délices ».
« Toi Seigneur Jésus, qui es le Dieu de la vie et qui as compassion de tout ce qui vit, donne-nous la grâce de te laisser toucher tout ce qui est mort en nous. Nous voulons reconnaître en toi ce Dieu de tendresse et de miséricorde qui se fait proche de notre souffrance pour y déverser ta vie. Seigneur, dans la foi, nous voulons chacun recevoir aujourd’hui de toi ces paroles de vie : ‘Tu as droit au bonheur et à la joie !’ »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, V, 89 ; SC 45 (trad. SC, p. 214 rev.)
Les pleurs d'une mère
La miséricorde de Dieu se laisse vite fléchir par les pleurs de cette mère. Elle est veuve ; les souffrances ou la mort de son fils unique l’ont brisée... Il me semble que cette veuve, entourée de la foule du peuple, est plus qu'une simple femme méritant par ses larmes la résurrection d'un fils, jeune et unique. Elle est l’image même de la Sainte Église qui, par ses larmes, au milieu du cortège funèbre et jusque dans le tombeau, obtient de rappeler à la vie le jeune peuple du monde... Car à la parole de Dieu les morts ressuscitent (Jn 5,28), ils retrouvent la voix et la mère recouvre son fils ; il est rappelé de la tombe, il est arraché au sépulcre.
Quelle est cette tombe pour vous, sinon votre mauvaise conduite ? Votre tombeau c’est le manque de foi... Le Christ vous libère de ce sépulcre ; vous sortirez du tombeau si vous écoutez la parole de Dieu. Et si votre péché est trop grave pour que les larmes de votre pénitence puissent le laver, qu'interviennent pour vous les pleurs de votre mère l’Église... Elle intercède pour chacun de ses enfants, comme pour autant de fils uniques. En effet, elle est pleine de compassion et éprouve une douleur spirituelle toute maternelle lorsqu'elle voit ses enfants entraînés à la mort par le péché.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Mercredi 17 Septembre 2014
Saint Robert Bellarmin, Evêque et Docteur de l’Eglise
Mort en 1621. Jésuite né en Toscane. Par la parole et par l’écrit, il s’attache à défendre la doctrine catholique contre les affirmations des réformés.
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 32 (33), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=17/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Mercredi 17 Septembre 2014
Saint Robert Bellarmin, Evêque et Docteur de l’Eglise
Mort en 1621. Jésuite né en Toscane. Par la parole et par l’écrit, il s’attache à défendre la doctrine catholique contre les affirmations des réformés.
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12 : 31 ; 13 : 1 à 13
Hymne à la charité
Frères, parmi les Dons de DIEU, vous cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.
J'aurais beau parler toutes les langues de la Terre et du Ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J'aurais beau être Prophète, avoir toute la science des mystères et toute la Connaissance de DIEU, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.
L'amour prend patience ; l'amour rend service ; l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L'amour ne passera jamais. Un jour, les prophéties disparaîtront, le Don des langues cessera, la connaissance que nous avons de DIEU disparaîtra. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra. Quand j'étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j'ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme DIEU m'a connu. Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 12 : 31 ; 13 : 1 à 13
Hymne à la charité
Frères, parmi les Dons de DIEU, vous cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres.
J'aurais beau parler toutes les langues de la Terre et du Ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J'aurais beau être Prophète, avoir toute la science des mystères et toute la Connaissance de DIEU, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.
L'amour prend patience ; l'amour rend service ; l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L'amour ne passera jamais. Un jour, les prophéties disparaîtront, le Don des langues cessera, la connaissance que nous avons de DIEU disparaîtra. En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles. Quand viendra l'achèvement, ce qui est partiel disparaîtra. Quand j'étais un enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant. Maintenant que je suis un homme, j'ai fait disparaître ce qui faisait de moi un enfant. Nous voyons actuellement une image obscure dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face. Actuellement, ma connaissance est partielle ; ce jour-là, je connaîtrai vraiment, comme DIEU m'a connu. Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c'est la charité.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Louange au DIEU CRÉATEUR et SAUVEUR
[Psaume 32 (33), entièrement]
Psaume 32 (33) : 2 et 3, 4 et 5, 12 et 22
R/ Bienheureux, le Peuple de DIEU !
Rendez grâce au SEIGNEUR sur la cithare,
jouez pour LUI sur la harpe à dix cordes.
Chantez-LUI le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.
R/
Oui, elle est Droite, la Parole du SEIGNEUR ;
IL est Fidèle en tout ce qu'IL fait.
IL aime le Bon Droit et la Justice ;
la Terre est remplie de Son Amour.
R/
Heureux le Peuple dont le SEIGNEUR est le DIEU,
heureuse la nation qu'IL s'est choisie pour domaine !
Que Ton Amour, SEIGNEUR, soit sur nous
comme notre espoir est en TOI !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Rendez grâce au SEIGNEUR sur la cithare,
jouez pour LUI sur la harpe à dix cordes.
Chantez-LUI le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.
R/
Oui, elle est Droite, la Parole du SEIGNEUR ;
IL est Fidèle en tout ce qu'IL fait.
IL aime le Bon Droit et la Justice ;
la Terre est remplie de Son Amour.
R/
Heureux le Peuple dont le SEIGNEUR est le DIEU,
heureuse la nation qu'IL s'est choisie pour domaine !
Que Ton Amour, SEIGNEUR, soit sur nous
comme notre espoir est en TOI !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 7 : 31 à 35
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Tes Paroles, SEIGNEUR sont pour nous l'ESPRIT de la VIE. TU as les Paroles de la VIE ÉTERNELLE. Alléluia. (Jn 6, 63.68)
Les gens qui ne veulent pas écouter
JÉSUS disait à la foule : « À qui donc vais-Je comparer les hommes de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s'interpellent entre eux : 'Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n'avez pas pleuré.' Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : 'C'est un possédé !' Le FILS de l'Homme est venu ; IL mange et IL boit, et vous dites : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.' Mais la Sagesse de DIEU se révèle juste auprès de tous ses enfants. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Tes Paroles, SEIGNEUR sont pour nous l'ESPRIT de la VIE. TU as les Paroles de la VIE ÉTERNELLE. Alléluia. (Jn 6, 63.68)
Les gens qui ne veulent pas écouter
JÉSUS disait à la foule : « À qui donc vais-Je comparer les hommes de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s'interpellent entre eux : 'Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n'avez pas pleuré.' Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : 'C'est un possédé !' Le FILS de l'Homme est venu ; IL mange et IL boit, et vous dites : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.' Mais la Sagesse de DIEU se révèle juste auprès de tous ses enfants. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=17/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Mercredi 17 Septembre 2014
Les gens qui ne veulent pas écouter
Evangile selon St Luc, chapitre 7, 31-35
Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent entre eux : ’Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n’avez pas pleuré.’ Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : ’C’est un possédé !’ Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : ’C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.’ Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. »
Prière d'introduction
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau, de tout votre art soutenez l’ovation. De tout notre art, de tout notre génie nous voulons te louer, avant d’exalter l’humain, car notre Dieu, c’est toi. C’est toi qui nous a créés et rien n’est à nous qui ne nous serait venu de toi.
Demande
Seigneur, je veux opter pour toi. Accueille mon offrande afin que je ne me laisse pas détourner par le malin.
Points de réflexion
1. Le royaume de Dieu est destiné à ceux qui ressemblent aux enfants : la sagesse de Dieu se révèle juste auprès d’eux.
Pourquoi ? Les enfants ont la caractéristique d’avoir le sens du temps présent. Tout est découverte, tout est événement unique : leur intelligence en est immédiatement interpellée, pour l’accueil ou le refus existentiel.
L’adulte, au contraire, bien plus expérimenté, n’a que très peu à apprendre sur le plan de son être. Il aime bien apprendre intellectuellement ou techniquement. Mais pour ce qui concerne sa vie même, il est clos.
Or lorsque Dieu passe avec sa grâce, il ne touche pas uniquement des questions intellectuelles (psychologiques - comment je me sens dans la prière), mais aussi et surtout des questions existentielles. Sa grâce veut nous toucher au fond du cœur et nous transformer.
Il le fait avec la douceur d’une mélodie qui nous invite à chanter. Son message nous appelle à la conversion, nous secoue dans nos assises, souvent bien commodes. Sa volonté sort de notre programmation et de notre contrôle : cela dérange, alors que le plan de Dieu est celui de nous aider.
Sommes-nous prêts à accueillir sa grâce, telle qu’elle se présente ?
2. Lorsque Dieu appelle, l’adulte voudrait bien repousser le moment : « Dieu peut très bien revenir plus tard » ; la parole de Saint Augustin ? « Craignez Jésus qui passe et qui ne revient pas » est parfois ce chant de flûte présenté sur la place publique, auquel nous ne voulons porter que peu d’intérêt ou de foi - jusqu’à l’heure où on fait la douloureuse expérience d’avoir manqué l’occasion de sainteté ou de salut d’une âme.
Lorsque, par exemple, Dieu appelle un enfant au sacerdoce ou à la vie consacrée, à dédier toute une vie à la prière pour le salut éternel des âmes, nous sommes en grande admiration si cela advient parmi « les gens » ; mais quand cet appel concerne sa propre famille, trop souvent surgit l’objection : « il est trop jeune », « elle doit connaître le monde, la vie... » ou encore « il faut être raisonnable ».
Est-ce que Dieu n’est pas raisonnable, lorsqu’il suscite le signe spirituel d’une vocation dans l’âme d’un enfant ?
Faut-il avoir une carrière universitaire pour entrer dans les ordres ? Est-ce raisonnable d’opposer à Dieu ses conditions ? « Mon fils ou ma fille n’a que très peu de chances de réussir dans le monde, alors essayons de lui trouver un couvent ». Une telle expression en dit long de l’amour de Dieu : l’option Jésus est la dernière, le pire des cas.
Mais nous savons que « la folie de Dieu est plus sage que l’homme et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme » (1 Cor 1, 25) - il serait regrettable de lui tourner le dos.
3. Jésus reproche la fâcheuse habitude d’étiqueter tout et tout le monde, y compris le sens réflexif (s’étiqueter soi-même comme étiqueteur).
C’est en effet un vice lié à l’idolâtrie de la raison propre. La raison, pour fonctionner, émet des jugements et range le monde créé dans des catégories - animaux - plantes - hommes - qualités de ceux-ci , dispositions, relations entre les créatures, le comportement des uns et des autres, etc.
Et puisque nous ne sommes pas Dieu, cette classification garde un caractère relatif.
Jésus a bien réalisé que les jugements portés sur Jean-Baptiste, sur lui-même, comme sur leurs disciples respectifs, remettait en question l’autorité divine, comme cela avait été le cas des prophètes.
L’expression religieuse des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient les champions de la critique, était en ce sens profondément irréligieuse : ils pratiquaient leur propre religion et avaient du mal à répondre à l’appel de Dieu, à lui remettre leur existence et à accueillir Jésus lors de son passage. La grâce de la conversion est refoulée par leur âme, comme l’eau de pluie sur un imperméable.
Il nous revient, à nous aussi, de remettre en question notre propre pratique religieuse, de la purifier, pour répondre à Dieu qui appelle, au moment le moins attendu.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, je remets ma vie entre tes mains. Je n'ai rien que je n'aurais pas reçu de toi. Tout est à toi, dispose de moi et de mes richesses comme il te plaît.
Résolution
J'accueillerai une épreuve ou rendrai un sacrifice en ce jour, pour exprimer ma disponibilité à Dieu.
SOURCE : Catholique.org
Jésus ne juge pas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Mercredi 17 Septembre 2014
Les gens qui ne veulent pas écouter
Evangile selon St Luc, chapitre 7, 31-35
Jésus disait à la foule : « À qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération ? À qui ressemblent-ils ? Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s’interpellent entre eux : ’Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n’avez pas pleuré.’ Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : ’C’est un possédé !’ Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : ’C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.’ Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. »
Prière d'introduction
Rendez grâce au Seigneur sur la cithare, jouez pour lui sur la harpe à dix cordes. Chantez-lui le cantique nouveau, de tout votre art soutenez l’ovation. De tout notre art, de tout notre génie nous voulons te louer, avant d’exalter l’humain, car notre Dieu, c’est toi. C’est toi qui nous a créés et rien n’est à nous qui ne nous serait venu de toi.
Demande
Seigneur, je veux opter pour toi. Accueille mon offrande afin que je ne me laisse pas détourner par le malin.
Points de réflexion
1. Le royaume de Dieu est destiné à ceux qui ressemblent aux enfants : la sagesse de Dieu se révèle juste auprès d’eux.
Pourquoi ? Les enfants ont la caractéristique d’avoir le sens du temps présent. Tout est découverte, tout est événement unique : leur intelligence en est immédiatement interpellée, pour l’accueil ou le refus existentiel.
L’adulte, au contraire, bien plus expérimenté, n’a que très peu à apprendre sur le plan de son être. Il aime bien apprendre intellectuellement ou techniquement. Mais pour ce qui concerne sa vie même, il est clos.
Or lorsque Dieu passe avec sa grâce, il ne touche pas uniquement des questions intellectuelles (psychologiques - comment je me sens dans la prière), mais aussi et surtout des questions existentielles. Sa grâce veut nous toucher au fond du cœur et nous transformer.
Il le fait avec la douceur d’une mélodie qui nous invite à chanter. Son message nous appelle à la conversion, nous secoue dans nos assises, souvent bien commodes. Sa volonté sort de notre programmation et de notre contrôle : cela dérange, alors que le plan de Dieu est celui de nous aider.
Sommes-nous prêts à accueillir sa grâce, telle qu’elle se présente ?
2. Lorsque Dieu appelle, l’adulte voudrait bien repousser le moment : « Dieu peut très bien revenir plus tard » ; la parole de Saint Augustin ? « Craignez Jésus qui passe et qui ne revient pas » est parfois ce chant de flûte présenté sur la place publique, auquel nous ne voulons porter que peu d’intérêt ou de foi - jusqu’à l’heure où on fait la douloureuse expérience d’avoir manqué l’occasion de sainteté ou de salut d’une âme.
Lorsque, par exemple, Dieu appelle un enfant au sacerdoce ou à la vie consacrée, à dédier toute une vie à la prière pour le salut éternel des âmes, nous sommes en grande admiration si cela advient parmi « les gens » ; mais quand cet appel concerne sa propre famille, trop souvent surgit l’objection : « il est trop jeune », « elle doit connaître le monde, la vie... » ou encore « il faut être raisonnable ».
Est-ce que Dieu n’est pas raisonnable, lorsqu’il suscite le signe spirituel d’une vocation dans l’âme d’un enfant ?
Faut-il avoir une carrière universitaire pour entrer dans les ordres ? Est-ce raisonnable d’opposer à Dieu ses conditions ? « Mon fils ou ma fille n’a que très peu de chances de réussir dans le monde, alors essayons de lui trouver un couvent ». Une telle expression en dit long de l’amour de Dieu : l’option Jésus est la dernière, le pire des cas.
Mais nous savons que « la folie de Dieu est plus sage que l’homme et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme » (1 Cor 1, 25) - il serait regrettable de lui tourner le dos.
3. Jésus reproche la fâcheuse habitude d’étiqueter tout et tout le monde, y compris le sens réflexif (s’étiqueter soi-même comme étiqueteur).
C’est en effet un vice lié à l’idolâtrie de la raison propre. La raison, pour fonctionner, émet des jugements et range le monde créé dans des catégories - animaux - plantes - hommes - qualités de ceux-ci , dispositions, relations entre les créatures, le comportement des uns et des autres, etc.
Et puisque nous ne sommes pas Dieu, cette classification garde un caractère relatif.
Jésus a bien réalisé que les jugements portés sur Jean-Baptiste, sur lui-même, comme sur leurs disciples respectifs, remettait en question l’autorité divine, comme cela avait été le cas des prophètes.
L’expression religieuse des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient les champions de la critique, était en ce sens profondément irréligieuse : ils pratiquaient leur propre religion et avaient du mal à répondre à l’appel de Dieu, à lui remettre leur existence et à accueillir Jésus lors de son passage. La grâce de la conversion est refoulée par leur âme, comme l’eau de pluie sur un imperméable.
Il nous revient, à nous aussi, de remettre en question notre propre pratique religieuse, de la purifier, pour répondre à Dieu qui appelle, au moment le moins attendu.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, je remets ma vie entre tes mains. Je n'ai rien que je n'aurais pas reçu de toi. Tout est à toi, dispose de moi et de mes richesses comme il te plaît.
Résolution
J'accueillerai une épreuve ou rendrai un sacrifice en ce jour, pour exprimer ma disponibilité à Dieu.
SOURCE : Catholique.org
Jésus ne juge pas
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Mercredi 17 septembre 2014 : mercredi de la 24e semaine du temps ordinaire
Sainte Hildegarde de Bingen, mystique et Docteur de l'Église,
Saint Robert Bellarmino, Cardinal s.j. et Docteur de l'Église
Lectures de la messe :
1ère lecture : Hymne à la charité (1 Co 12, 31; 13, 1-13)
Psaume : Ps 32, 2-3, 4-5, 12.22
R/ Bienheureux, le peuple de Dieu !
Evangile : Les gens qui ne veulent pas écouter (Lc 7, 31-35)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Tes paroles, Seigneur sont pour nous l'esprit de la vie. Tu as les paroles de la vie éternelle. Alléluia. (Jn 6, 63.68)
Homélie :
Soyons francs : « Quels sales gamins ! ». Mais cette exclamation fait également sourire car nous avons tous fait partie, d’une façon ou d’une autre, d’une de ces bandes qui traînent sur la place du village après l’heure de l’école, qui s’interpellent et qui rivalisent. Quel village en effet n’est pas symboliquement coupé en deux : « le-Haut » et « le-Bas » ? Ligne d’identification plus que de démarcation. Chaque bande trône impérialement sur un des bancs de la place et cherche à organiser l’espace de jeu. En vain. Quand ceux « d’en-Haut » sortent les flûtes et appellent à la danse, ceux « d’en-Bas » boudent l’invitation. A leur tour, ceux « d’en-Bas » prennent l’initiative et entonnent des chants de deuil, mais ils ne trouvent personne pour jouer aux funérailles. Et de s’accuser mutuellement d’un manque honteux de coopération, d’un refus obstiné de reconnaître ses erreurs, d’un orgueil empêchant d’accepter comme bons les jeux organisés par l’autre banc. Au final, personne ne joue. « Ils sont assis » nous dit Jésus, leur vie spirituelle est à l’arrêt.
Ainsi Jésus voit-il ses contemporains. Plus préoccupés d’eux-mêmes que du bien commun, ils se chamaillent et invoquent une litanie de bonnes raisons pour ne pas suivre Jean-Baptiste qui ne peut être qu’un possédé puisqu’il vit comme un ascète au milieu d’un peuple profitant de l’abondance de ses richesses. Ils pontifient encore sur les raisons de ne pas écouter Jésus, un glouton et un ivrogne, puisqu’il s’attable chez les pécheurs, bien loin de l’attitude religieusement correcte.
Du haut de notre XXIème siècle, l’anecdote ferait sourire si la situation avait évoluée. Mais l’homme n’a pas changé. Nous n’avons pas changé. Notre monde continue d’ergoter, de ressasser ses bons motifs de s’entêter loin des chemins de la raison, de justifier ses égarements en jetant des accusations et des excuses par delà la place du village.
Cette situation ne peut cependant pas être source de découragement : dire que l’homme n’a pas changé, est aussi dire que les conditions sont les mêmes qu’au temps des Apôtres. C’est donc dire également que ce refus obstiné n’est pas un empêchement à vivre l’Évangile. Car nous n’enseignons pas une philosophie ou une théorie quelconque, nous annonçons Jésus ressuscité ! Nous ne cherchons pas à clore les débats ni à faire taire les esprits raisonneurs, nous proclamons la venue du Royaume. Nous n’essayons de convaincre personne, nous disons que nous avons fait un choix pour la personne de Jésus. Nous avons choisi de mettre Jésus au centre de notre vie, et cela change tout, cela fait notre joie. Cela empêche que nous restions assis sur les bancs convenus des disputes rituelles. On peut nous accuser d’être des mauvais joueurs, des empêcheurs de tourner en rond, notre propos n’est ni dans un raisonnement ni dans une querelle, il est dans le dialogue d’amour que nous voulons entretenir avec notre Seigneur, par toute notre vie et quoi que cela nous coûte. Une chose est de chercher à répondre aux questions de notre temps, une autre est de se laisser entraîner dans la spirale verbeuse de l’esprit du monde.
Ainsi, au-delà de tout ce vacarme infantile, le témoignage de vie des chrétiens rejoint les pauvres, les petits, les publicains, ceux qui n’attendent pas leur salut d’un savoir mais d’un sauveur. Voilà l’essentiel, dont Jésus se réjouit.
Seigneur Jésus, fais que nous ne soyons plus prisonniers de nos jeux. Les tenant pour une réalité de la plus haute importance, nous passerions à côté de l’essentiel. Garde-nous de vouloir t’attirer sur nos cours de récréation quand tu nous attends sur les chemins de l’enfance spirituelle. Des gamins effrontés que nous sommes, tu veux faire des enfants épanouis qui savent reconnaître la sagesse quand elle se manifeste et qui ne craignent pas de la proclamer quand ils l’ont rencontrée. En ce jour, fais en nous ce que tu dis. Empare-toi de nous, habite chacune de nos paroles, illumine de ton Esprit chacun de nos actes, pour que nous soyons de dociles instruments au service de la construction de ton Royaume. Par notre élan, que nos contemporains découvrent la joie de te suivre et se lèvent. Que par toute notre vie, nous aidions à ce que « la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants ».
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°38, (trad. Seuil 1953, p. 442 rev.)
L'apôtre Paul dit : « Certains sont dans l'ignorance de Dieu » (1Co 15,34). Je dis, moi, que tous ceux qui ne veulent pas se convertir à Dieu sont dans cette ignorance. Car ils refusent cette conversion pour l'unique raison qu'ils imaginent solennel et sévère ce Dieu qui est toute douceur ; ils imaginent dur et implacable celui qui n'est que miséricorde ; ils pensent violent et terrible celui qui ne désire que notre adoration. Ainsi ceux qui manquent de foi se mentent à eux-mêmes en se fabriquant une idole au lieu de connaître Dieu tel qu'il est.
Que craignent ces gens de peu de foi ? Que Dieu ne veuille pas pardonner leurs péchés ? Mais de ses propres mains, il les a cloués à la croix (Col 2,14). Que craignent-ils donc encore ? D'être eux-mêmes faibles et vulnérables ? Mais il connaît bien l'argile dont il nous a faits (Gn 2,7). De quoi ont-ils donc peur ? D'être trop accoutumés au mal pour délier les chaînes de l'habitude ? Mais le Seigneur a libéré ceux qui étaient dans les fers (Ps 145,7). Craignent-ils donc que Dieu, irrité par l'immensité de leurs fautes, hésite à leur tendre une main et venir à leur secours ? Mais là où abonde le péché, la grâce surabonde (Rm 5,20). Ou encore, est-ce que l’inquiétude pour leurs vêtements, la nourriture ou les autres besoins de leur vie les empêche de quitter leurs biens ? Mais Dieu sait que nous avons besoin de tout cela (Mt 6,32). Que veulent-ils de plus ? Qu'est-ce qui fait obstacle à leur salut ? C'est qu'ils ignorent Dieu, qu'ils ne croient pas à nos paroles. Qu'ils se fient donc à l'expérience d'autrui.
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Mercredi 17 septembre 2014 : mercredi de la 24e semaine du temps ordinaire
Sainte Hildegarde de Bingen, mystique et Docteur de l'Église,
Saint Robert Bellarmino, Cardinal s.j. et Docteur de l'Église
- Ste Hildegarde de Bingen, mystique, Abbesse et Docteur de l'Église (1098-1179):
- Ste Hildegarde de Bingen, mystique, Abbesse et Docteur de l'Église (1098-1179)
" L'espérance est comme l'oeil de la charité, l'amour céleste est comme son coeur, et l'abstinence comme leur liaison."
Sainte Hildegarde.
Hildegarde Von Bingen compte parmi les penseurs les plus célèbres et les plus originaux de l’Europe médiévale.
Hildegarde de Bingen est née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane), dans une famille aristocrate rhénane. Son pére, Hildebert von Bermersheim, faisait partie de la haute noblesse. Sa mère s'appelait Mechtild.
Hildegarde, religieuse
parce que son père a promis de donner son dixième enfant à l’Église, d'abord pour son instruction puis pour y prendre le voile dès l'âge de quatorze ans (1er novembre 1112) sous la tutelle de la Mère supérieure Jutta De Sponheim, elle y restera pendant les quatre-vingts autres années de sa vie.
Abbesse
Quand Jutta décède en 1136, à 38 ans, Hildegarde devient Abbesse (Mère supérieure) du couvent de Disibodenberg.
Vers 1147, elle fonde son propre couvent indépendant du monastère des hommes à Rupertsberg. Le couvent devient indépendant juridiquement de Disibodenberg seulement en 1158 ( En effet, le couvent est une source importante de revenus. Les dots des religieuses d’origines nobles sont utilisées pour embellir le monastère des hommes, ce qui suscite de nombreuses rancoeurs ches les religieuses.) A partir de là, les religieuses peuvent même choisir quels prêtres sont chargés de la messe ou de donner la confession. Le couvent devient prospère et vers 1165, Hildegard peut fonder une filiale dans le voisinage à Eibingen.
Visions
" Il est dit que vous serez élevée au ciel, que bien des choses vous seront révélées, et que vous écrirez de grandes œuvres et découvrirez des chants nouveaux..." lui écrivit le Maître Odo de Paris en 1148. La renommée d'Hildegarde reposait sur la hardiesse avec laquelle elle explora le cosmos selon sa propre vision, créant ainsi une émouvante théologie féminine - qui néanmoins respecte les puissances divines masculines aussi bien que féminines. Son engagement dans la vie réelle et le monde politique est aussi impressionnant que son total dévouement à la vie spirituelle, qu'elle enseignait à ses soeurs au couvent.
A 43 ans, elle reçoit de Dieu l'ordre de mettre par écrit ses visions. Elle ne le fit qu'avec beaucoup de réticence et tombe même gravement malade. Ses premières visions sont consignées dans le Scivias qu'elle achève en 1151. Elle l’écrit avec l’aide de Volmar, son secrétaire, et Richardis, la religieuse avec qui elle a un lien très solide. Hildegard souligne qu’elle n’est pas dans l’extase mais qu’elle perçoit ses visions ‘dans son âme’ dans un état éveillé. Elle fait illustrer ses textes avec des miniatures magnifiques. Les images de ses visions sont réalisées sous la surveillance attentive de Hildegarde. Cet ouvrage était admiré par saint Bernard de Clairvaux et du pape Eugène III.
Scivias provient de l’expression latine « Scito VIAS Domini » qui veut dire « connaître les voies du Seigneur ». Le livre est assez volumineux, plus de 150000 mots et est illustré de 35 dessins ou miniatures. La première partie de l’incunable comprend une préface décrivant la façon dont elle a été commandée pour écrire le livre. Le Scivias est le premier de trois ouvrages décrivant ses visions, les autres étant le Liber vitae meritorum écrit entre 1158 et 1163 et le De operatione Dei écrit entre 1163 et 1174, également connu sous le nom de Liber divinorum operum.
Elle écrivit de nombreuses lettres qui nous sont très précieuses pour la compréhension de sa vie et de son oeuvre, ainsi qu'un traité sur la Règle de Saint Benoît, sur le symbole de Saint Athanase, la Vita sancti Ruperti et la Vita sancti Disibodi. Les Expositiones Quorundam evangeliorum sont des commentaires sur les évangiles, sur le mode de prédications.
Hildegarde, femme de science et guérisseuse
En femme accomplie Hildegarde était également Maître dans la médecine psychosomatique et l'art de guérir par les plantes, elle soignait à la fois les corps et les âmes en initiant ses nonnes à la gravure, à l'écriture, à la reliure, aux chants et à la science domaine généralement réservé aux hommes !
En tant que médecin la plus importante de son époque, Hildegarde Von Bingen écrit des livres qui préfigurent les idées à venir sur la circulation du sang et les caractéristiques du système nerveux. Les médicaments qu’elle utilise pour les diverses maladies révèlent chez elle une vaste connaissance de la pharmacologie et des herbes. Elle entretient une correspondance volumineuse avec les plus grands penseurs et participe à tous les débats politiques et religieux de son époque. Elle inspire Dante par sa conception holistique de l’univers, basée sur l’unité du corps et de l’esprit.
Régine Pernoud, dans sa biographie d’Hildegarde, qu’elle appelle la « conscience inspirée du XIIe siècle, » constate que plus de trois siècles avant la naissance de Léonard de Vinci « cette vision de l’homme, bras étendus sur le globe de la terre, était présente dans l’œuvre de la petite religieuse des bords du Rhin. [...] Reste que cette image qui met l’homme au centre de l’univers était familière dès le XIIe siècle, et résume ce qu’Hildegarde nous révèle touchant le cosmos. »
Mais autant on a glorifié et encensé Vinci jusqu’à nos jours, autant on a oublié et enterré l’œuvre d’Hildegarde, en dépit de sa grande valeur. Une œuvre immense, consignant dans des livres denses ses visions, l’expression musicale et poétique de ses soixante-dix chants et hymnes, la richesse de sa correspondance, l’élaboration d’une langue et d’un alphabet nouveaux, deux ouvrages médicaux, les seuls au XIIe siècle, tout cela constituant une véritable encyclopédie des connaissances du temps en matière de sciences naturelles et de médecine.
Elle fût la seule femme du Moyen Âge à transmettre par écrit les pratiques de guérison d'une "sage femme" et à comprendre aussi, que pour soigner, il fallait s'occuper de la personne en totalité. L'alimentation et la phytothérapie prennent une place essentielle dans la pharmacopée de sainte Hildegarde en passant par le jeûne qui a de profondes vertus curatives. De nombreux conseils pratiques, des recettes, des remèdes à la portée de tous : c'est un excellent guide pour celui ou celle qui recherche un mieux être tant du point de vue spirituel que sur le plan de la santé.
Le Liber simplicis medicinae ou Liber subtilitatum diversarum naturarum creaturarum, sera ensuite connu sous le titre de Physica, dans lequel 513 animaux, plantes, éléments, métaux et pierres sont décris avec la mention de leurs propriétés médicinales.
le Liber compositae medicinae ou Causae et curae , traite de la santé et des maladies humaines. Hildegard s’appuie fortement ici sur les traditions d’Hippocrate et de Claude Galien. Hildegard insiste sur l’hygiène, une bonne alimentation, suffisamment de repos et d’exercices. Elle est une des premières à conseiller de bouillir l'eau avant de la boire. Dans les environs du couvent, Hildegard est connue et appréciée en tant que guérisseuse.
Hildegarde, musicienne
Hildegard tente aussi d’exprimer ses visions à travers la musique. Ses compositions religieuses sont obstinées et témoignent d’une riche utilisation de sons.
Régine Pernoud revient à plusieurs reprises sur le sens musical étonnant d’Hildegarde :
« Dans la ligne du plain-chant ; musique méditative qui garde un tranquille contrôle au sein même de l’extase et amène celui qui la chante à un développement de vie intérieure beaucoup plus qu’à des effets musicaux nouveaux, surprenants ou occasionnels. » Esprit universel, cette incommensurable précurseure n’a pourtant pas été jugée digne d’être retenue par l’histoire. Il est à peu près certain que sans les études et recherches féministes récentes, les historiens l’auraient vouée à l’oubli à l’instar de tant d’autres femmes extraordinaires de toutes les époques. Hildegard composa plus de 70 cantiques.
Dans sa recherche sur Von Bingen, Judy Chicago rappelle qu’au XIIe siècle la visibilité des femmes n’est pas seulement à son apogée à la cour, mais également dans les cloîtres dont les abbesses pouvaient posséder et administrer de vastes domaines terriens, avoir leurs propres soldats, frapper de la monnaie et exercer un grand pouvoir politique.
À l’abbaye de Fontevraud, les hommes sont soumis à une autorité féminine, fait unique dans toute l’histoire du monachisme. Mais, petit à petit, le pouvoir des abbesses passe sous l’autorité du père supérieur et les religieuses se réfugient dans la voie plus individuelle du mysticisme ou se tournent vers des mouvements considérés hérétiques, tels les Cathares ou les Béguines, qui veulent réformer l’Église. Elles se battent aussi aux côtés des paysans contre l’oppression féodale, montrant qu’elles n’ont jamais accepté passivement la perte de statut de leur communauté.
Entre 1151 et 1158, elle écrivit et compila ses compositions musicales destinées à ê^tre chantées par les soeurs du couvent lors de cérémonies ou autres. Elle les appela symphoniae harmoniae celestium revelationum, un titre qui indique à la fois qu'elles sont d'inspration divine, et que la musique est la forme la plus élevée de toute activité humaine, miroir des harmonies et sphères célestes et des choeurs angélique
Ces chants de l’an mille entièrement voués à Dieu sont, pour qui les entend pour la première fois, une véritable révélation. Pas tout à fait A cappella, puisque le son nasillard de la vièle médiévale vient souvent sous tendre les voix, ils se distinguent notamment par le dépouillement harmonique absolu propre au vocabulaire musical religieux de l’époque. Le chant grégorien, musique liturgique officiel romaine depuis le VI ème siècle est un chant monodique, toutes les voix sont toujours à l’unisson.
Hildegarde, l’éducatrice et l’amie
Hildegarde Von Bingen a consacré sa vie à l’éducation et au développement intellectuel des religieuses, partageant avec elles sa soif de connaissances et d’harmonie. Il existe de nombreux témoignages de l’amitié se développant entre les femmes qui, de gré ou de force, se retrouvent au cloître. Dans les miniatures représentant Hildegarde, on peut voir derrière elle une jeune religieuse, Richardis, dont le rôle est d’assister l’abbesse dans les divers travaux du couvent et la rédaction de ses livres. Au fil des années, elles deviennent inséparables.
En 1151, l’archevêque de Brême, frère de Richardis, semble prendre ombrage de cette amitié, car il décide de confier à sa sœur le monastère de Saxe afin de l’éloigner d’Hildegarde. Celle-ci cherche par tous les moyens à empêcher Richardis et Adélaïde, la sœur de cette dernière, de quitter son monastère : « N’allez pas distraire mon âme et faire couler de mes yeux des larmes amères et remplir mon cœur de blessures cruelles, à propos de mes très chères filles, Richardis et Adélaïde. » Mais l’archevêque de Brême reste inflexible. Hildegarde va même jusqu’à écrire au pape, qui refuse de contrecarrer la décision de l’archevêché local.
Elle écrit une lettre déchirante à Richardis, lui déclarant qu’elle aime sa noblesse de comportement, sa sagesse et la pureté de son âme et de tout son être, montrant l’étendue de la douleur qu’elle éprouve après la séparation. Mais la tragédie n’est pas terminée. Richardis meurt l’année suivante. L’archevêque, responsable d’avoir séparé les deux amies, écrit à Hildegarde :
« Je t’informe que notre sœur, la mienne mais plus encore la tienne, mienne par la chair ; tienne par l’âme, est entrée dans la voie de toute chair [...] que tu lui gardes ton amour autant qu’elle t’a aimée, et s’il te semble qu’elle ait commis faute en quelque chose, de ne pas la lui imputer, mais à moi, tenant compte de ses larmes qu’elle a versées après avoir quitté ton cloître, comme beaucoup de témoins peuvent l’attester. Et si la mort ne l’en avait empêchée, dès qu’elle en aurait obtenu la permission, elle serait venue à toi. »
Cet aveu de culpabilité à peine voilé ne peut ramener Richardis à la vie et à son inconsolable amie qui, dès lors, n’a plus d’existence personnelle, ses visions l’absorbant tout entière.
Dans sa réponse à l’archevêque, Hildegarde écrit à propos de son amie disparue : « ...la Lumière vivante, en une très forte vision, m’a appris à l’aimer comme moi-même. Écoute : Dieu la tint dans un zèle tel que l’attrait du siècle n’a pu la retenir, mais il l’a assaillie bien qu’elle-même apparût dans la symphonie de ce siècle comme une fleur en sa beauté et sa splendeur. » Sa douleur est si forte qu’elle est incapable de cacher sa rancœur envers Dieu et son représentant, allant même jusqu’à utiliser le mot "assaut" pour qualifier la séparation injuste d’avec son amie. Heureusement, la mort a emporté Hildegarde avant que l’Église, institution qu’elle avait grandie de tout son génie, ne commence sa chasse aux sorcières et le massacre des femmeS.
Elle meurt le 17 septembre 1179, à Rupertsberg (près de Bingen), après une longue maladie, au milieu de ses nonnes. De nombreux miracles (guérisons) lui sont attribués.
L'essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le Christ et le prince de ce monde, au cœur d'un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité.
Le Pape Benoît XVI a proclamé, dimanche 7 octobre 2012, sainte Hildegarde de Bingen et Saint Jean d’Avila (1499/1500-1569) Docteurs de l’Église.
ECRITS
Signalons que bien des ésotéristes contemporains, la tête farcie de fausses et de mauvaises sciences et de ruineuses fantaisies de toutes sortes, sont férus de certains ouvrages de sainte Hildegarde. Ils en donnent, dans l'édition comme sur l'Internet, des interprétations truffées de sottises obscures et dangereuses.
D'autres, au fil du temps ont composé des faux qu'ils ont attribué à notre grande Sainte. D'autres reproduisent incomplètement, retranche, ajoute, etc. aux textes de l'abbesse du Mont-Rupert. On s'éloignera bien entendu de toutes les variétés d'escrocs correspondant à ces caractéristiques et à ces pratiques.
Les ouvrages que nous avons de sainte Hildegarde sont :
1. ses Lettres, au nombre de cent quarante-cinq, en y comprenant celles que diverses personnes lui adressèrent ;
2. les Scivias, ou ses visions et ses révélations, en trois livres ;
3. le livre des Ouvrages divins de l'homme simple, ou Visions sur tous le points de la théologie, en trois parties :
4. la Solution de trente-huit questions ;
5. l'explication de la Règle de saint Benoît ;
6. l'explication du symbole de saint Athanase ;
7. la Vie de saint Rupert ou Robert ;
8. la Vie de saint Disibode ;
9. Des subtilités des diverses natures des créatures, en neuf livres.
Tous ces ouvrages sont réunis au tome CXCVII de la Patrologie latine de Migne par les soins et avec les notes du docteur Heuss.
Pour approfondir, lire le Catéchèses du Pape Benoît XVI :
>>> Sainte Hildegarde de Bingen (1)
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100901_fr.html
>>> Sainte Hildegarde de Bingen (2)
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100908_fr.html
Sainte Hildegarde de Pére Patrick
http://catholiquedu.free.fr/2013/Hildegarde.pdf
http://hodiemecum.hautetfort.com
Source principale : http://www.medarus.org
Livres :
- Les causes et les remèdes (traduction Pierre Monat, 2005)
- Hildegarde de Bingen par Régine Pernoud Editions du Rocher Paris 1995
- Hildegarde von Bingen par Elaine Audet
- Saint Robert Bellarmino, Jésuite, Cardinal, Docteur de l'Église (1542-1621):
- Saint Robert Bellarmino, Jésuite, Cardinal, Docteur de l'Église (1542-1621)
Né le 4 octobre 1542 à Montepulciano, près de Sienne, il est le neveu, du côté de sa mère, du Pape Marcel II. Il reçut une excellente formation humaniste avant d’entrer dans la compagnie de Jésus le 20 septembre 1560. Les études de philosophie et de théologie, qu’il accomplit au Collège romain, à Padoue et à Louvain, centrées sur saint Thomas et les Pères de l’Eglise, furent décisives pour son orientation théologique. Ordonné prêtre le 25 mars 1570, il fut pendant quelques années professeur de théologie à Louvain. Appelé par la suite à Rome comme professeur au Collège romain, il lui fut confiée la chaire d’«Apologétique »; au cours de la décennie où il occupa cette fonction (1576-1586), il prépara une série de leçons qui aboutirent ensuite aux « Controverses », œuvre devenue immédiatement célèbre en raison de la clarté et de la richesse de son contenu et de son ton essentiellement historique. Le Concile de Trente s’était conclu depuis peu et pour l’Eglise catholique, il était nécessaire de renforcer et de confirmer son identité notamment face à la Réforme protestante. L’action de Robert Bellarmin s’inscrit dans ce contexte. De 1588 à 1594, il fut d’abord père spirituel des étudiants jésuites du Collège romain, parmi lesquels il rencontra et dirigea saint Louis Gonzague, puis supérieur religieux. Le Pape Clément VIII le nomma théologien pontifical, consulteur du Saint-Office et recteur du Collège des pénitenciers de la Basilique Saint-Pierre. C’est à la période 1597-1598 que remonte son catéchisme, Doctrine chrétienne abrégée, qui fut son œuvre la plus populaire.
Le 3 mars 1599, il fut créé cardinal par le Pape Clément VIII et, le 18 mars 1602, il fut nommé archevêque de Capoue. Il reçut l’ordination épiscopale le 21 avril de la même année. Au cours des trois années où il fut évêque diocésain, il se distingua par son zèle de prédicateur dans sa cathédrale, par la visite qu’il accomplissait chaque semaine dans les paroisses, par les trois synodes diocésains et le Concile provincial auquel il donna vie. Après avoir participé aux conclaves qui élurent les Papes Léon XI et Paul V, il fut rappelé à Rome, où il devint membre des Congrégations du Saint-Office, de l’Index, des rites, des évêques et de la propagation de la foi. Il reçut également des charges diplomatiques, auprès de la République de Venise et de l’Angleterre, pour défendre les droits du Siège apostolique. Dans ses dernières années, il rédigea divers livres de spiritualité, dans lesquels il résuma le fruit de ses exercices spirituels annuels. Le peuple chrétien tire aujourd’hui encore une profonde édification de leur lecture. Il mourut à Rome le 17 septembre 1621. Le Pape Pie XI le béatifia en 1923, le canonisa en 1930 et le proclama docteur de l’Eglise en 1931.
Saint Robert Bellarmin joua un rôle important dans l'Eglise des dernières décennies du XVIe siècle et des premières du siècle suivant. Ses Controversiae constituèrent un point de référence, encore valable, pour l'ecclésiologie catholique sur les questions concernant la Révélation, la nature de l'Eglise, les Sacrements et l'anthropologie théologique. Dans celles-ci, l'aspect institutionnel de l'Eglise se trouve accentué, en raison des erreurs qui circulaient à l'époque sur ces questions. Toutefois, Bellarmin clarifia également les aspects invisibles de l'Eglise comme Corps mystique et les illustra à travers l'analogie du corps et de l'âme, afin de décrire le rapport entre les richesses intérieures de l'Eglise et les aspects extérieurs qui la rendent perceptible. Dans cette œuvre monumentale, qui tente de systématiser les diverses controverses théologiques de l'époque, il évite toute approche polémique et agressive à l'égard des idées de la Réforme, mais en utilisant les arguments de la raison et de la Tradition de l'Eglise, il illustre de manière claire et efficace la doctrine catholique.
Toutefois, son héritage tient à la manière dont il conçut son travail. Les tâches prenantes du gouvernement ne lui empêchèrent pas, en effet, de tendre quotidiennement vers la sainteté en fidélité aux exigences de son statut de religieux, de prêtre et d'évêque. C'est de cette fidélité que découle son engagement dans la prédication. Etant, en tant que prêtre et évêque, avant tout un pasteur d'âmes, il ressentit le devoir de prêcher assidûment. Il prononça des centaines de sermones — les homélies — dans les Flandres, à Rome, à Naples et à Capoue à l'occasion des célébrations liturgiques. Tout aussi nombreuses, ses expositiones et les explanationes destinées aux curés, aux religieuses, aux étudiants du Collège romain, ont souvent pour objet les Saintes Ecritures, en particulier les Lettres de saint Paul. Sa prédication et ses catéchèses présentent ce même caractère d'essentialité qu'il avait appris au cours de son éducation ignacienne, visant tout entière à concentrer les forces de l'âme sur le Seigneur Jésus intensément connu, aimé et imité.
Dans les écrits de cet homme de gouvernement on perçoit de manière très claire, malgré la réserve derrière laquelle il cache ses sentiments, le primat qu'il accorde aux enseignements du Christ. Saint Bellarmin offre ainsi un modèle de prière, âme de toute activité: une prière qui écoute la Parole du Seigneur, qui se satisfait d'en contempler la grandeur, qui ne se replie pas sur elle-même, mais est heureuse de s'abandonner à Dieu. Un signe distinctif de la spiritualité de Robert Bellarmin est la perception vivante et personnelle de l'immense bonté de Dieu, grâce à laquelle notre saint se sentait vraiment le fils bien-aimé de Dieu et c'était une source de grande joie que de se recueillir, avec sérénité et simplicité, en prière, en contemplation de Dieu. Dans son livre De ascensione mentis in Deum — Elévation de l'esprit à Dieu — composé sur le schéma de l'Itinerarium de saint Bonaventure, il s'exclame: «O mon âme, ton exemple est Dieu, beauté infinie, lumière sans ombres, splendeur qui dépasse celle de la lune et du soleil. Lève les yeux vers Dieu dans lequel se trouvent les archétypes de toutes les choses, et dont, comme d'une source d'une infinie fécondité, dérive cette variété presque infinie des choses. C'est pourquoi tu dois conclure: celui qui trouve Dieu trouve toute chose, qui perd Dieu perd toute chose».
Dans ce texte, on entend l’écho de la célèbre contemplatio ad amorem obtineundum — contemplation pour obtenir l’amour — des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Robert Bellarmin, qui vit dans la société fastueuse et souvent malsaine de la fin du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle, tire de cette contemplation des aspects pratiques et y projette la situation de l’Eglise de son temps avec un vif souffle pastoral. Dans l’ouvrage De arte bene moriendi — l’art de bien mourir — il indique, par exemple, comme règle sûre d’une bonne vie, et également d’une bonne mort, de méditer souvent et sérieusement le fait que l’on devra rendre compte à Dieu de ses propres actions et de sa propre façon de vivre, et de chercher à ne pas accumuler de richesses sur cette terre, mais à vivre simplement et avec charité de manière à accumuler des biens au Ciel. Dans l’ouvrage De gemitu colombae — le gémissement de la colombe, où la colombe représente l’Eglise — il rappelle avec force tout le clergé et les fidèles à une réforme personnelle et concrète de leur propre vie, en suivant ce qu’enseignent les Saintes Ecritures et les saints, parmi lesquels il cite en particulier saint Grégoire de Nazianze, saint Jean Chrysostome, saint Jérôme et saint Augustin, en plus des grands fondateurs des Ordres religieux, tels que saint Benoît, saint Dominique et saint François. Robert Bellarmin enseigne avec une grande clarté et à travers l’exemple de sa propre vie qu’il ne peut pas y avoir de véritable réforme de l’Eglise si auparavant il n’y a pas notre réforme personnelle et la conversion de notre cœur.
Robert Bellarmin puisait aux Exercices spirituels de saint Ignace des conseils pour communiquer de manière profonde, également aux plus simples, les beautés des mystères de la foi. Il écrit: «Si tu es sage, tu comprends que tu es créé pour la gloire de Dieu et pour ton salut éternel. Cela est ton but, le centre de ton âme, le trésor de ton cœur. Estime donc comme un vrai bien pour toi ce qui te conduit à ton objectif, un vrai mal ce qui te le fais manquer. Les événements bénéfiques ou l’adversité, la richesse et la pauvreté, la santé et la maladie, les honneurs et les outrages, la vie et la mort, le sage ne doit ni les chercher, ni les fuir pour lui-même. Ils ne sont bons et désirables que s’ils contribuent à la gloire de Dieu et à ton bonheur éternel, ils sont mauvais et à fuir s’ils lui font obstacle» (De ascensione mentis in Deum, grad. 1).
Ces paroles ne sont assurément pas passées de mode, ce sont des paroles que nous devons méditer longuement aujourd’hui pour orienter notre chemin sur cette terre. Elles nous rappellent que le but de notre vie est le Seigneur, le Dieu qui s’est révélé en Jésus Christ, en qui Il continue à nous appeler et à nous promettre la communion avec Lui. Elles nous rappellent l’importance de s’en remettre au Seigneur, de nous prodiguer dans une vie fidèle à l’Evangile, d’accepter et d’illuminer par la foi et par la prière toute circonstance et toute action de notre vie, toujours tendus vers l’union avec Lui. Merci.
Source : BENOÎT XVI, AUDIENCE GÉNÉRALE. Salle Paul VI, Mercredi 23 février 2011
Lectures de la messe :
1ère lecture : Hymne à la charité (1 Co 12, 31; 13, 1-13)
Psaume : Ps 32, 2-3, 4-5, 12.22
R/ Bienheureux, le peuple de Dieu !
Evangile : Les gens qui ne veulent pas écouter (Lc 7, 31-35)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Tes paroles, Seigneur sont pour nous l'esprit de la vie. Tu as les paroles de la vie éternelle. Alléluia. (Jn 6, 63.68)
Homélie :
Soyons francs : « Quels sales gamins ! ». Mais cette exclamation fait également sourire car nous avons tous fait partie, d’une façon ou d’une autre, d’une de ces bandes qui traînent sur la place du village après l’heure de l’école, qui s’interpellent et qui rivalisent. Quel village en effet n’est pas symboliquement coupé en deux : « le-Haut » et « le-Bas » ? Ligne d’identification plus que de démarcation. Chaque bande trône impérialement sur un des bancs de la place et cherche à organiser l’espace de jeu. En vain. Quand ceux « d’en-Haut » sortent les flûtes et appellent à la danse, ceux « d’en-Bas » boudent l’invitation. A leur tour, ceux « d’en-Bas » prennent l’initiative et entonnent des chants de deuil, mais ils ne trouvent personne pour jouer aux funérailles. Et de s’accuser mutuellement d’un manque honteux de coopération, d’un refus obstiné de reconnaître ses erreurs, d’un orgueil empêchant d’accepter comme bons les jeux organisés par l’autre banc. Au final, personne ne joue. « Ils sont assis » nous dit Jésus, leur vie spirituelle est à l’arrêt.
Ainsi Jésus voit-il ses contemporains. Plus préoccupés d’eux-mêmes que du bien commun, ils se chamaillent et invoquent une litanie de bonnes raisons pour ne pas suivre Jean-Baptiste qui ne peut être qu’un possédé puisqu’il vit comme un ascète au milieu d’un peuple profitant de l’abondance de ses richesses. Ils pontifient encore sur les raisons de ne pas écouter Jésus, un glouton et un ivrogne, puisqu’il s’attable chez les pécheurs, bien loin de l’attitude religieusement correcte.
Du haut de notre XXIème siècle, l’anecdote ferait sourire si la situation avait évoluée. Mais l’homme n’a pas changé. Nous n’avons pas changé. Notre monde continue d’ergoter, de ressasser ses bons motifs de s’entêter loin des chemins de la raison, de justifier ses égarements en jetant des accusations et des excuses par delà la place du village.
Cette situation ne peut cependant pas être source de découragement : dire que l’homme n’a pas changé, est aussi dire que les conditions sont les mêmes qu’au temps des Apôtres. C’est donc dire également que ce refus obstiné n’est pas un empêchement à vivre l’Évangile. Car nous n’enseignons pas une philosophie ou une théorie quelconque, nous annonçons Jésus ressuscité ! Nous ne cherchons pas à clore les débats ni à faire taire les esprits raisonneurs, nous proclamons la venue du Royaume. Nous n’essayons de convaincre personne, nous disons que nous avons fait un choix pour la personne de Jésus. Nous avons choisi de mettre Jésus au centre de notre vie, et cela change tout, cela fait notre joie. Cela empêche que nous restions assis sur les bancs convenus des disputes rituelles. On peut nous accuser d’être des mauvais joueurs, des empêcheurs de tourner en rond, notre propos n’est ni dans un raisonnement ni dans une querelle, il est dans le dialogue d’amour que nous voulons entretenir avec notre Seigneur, par toute notre vie et quoi que cela nous coûte. Une chose est de chercher à répondre aux questions de notre temps, une autre est de se laisser entraîner dans la spirale verbeuse de l’esprit du monde.
Ainsi, au-delà de tout ce vacarme infantile, le témoignage de vie des chrétiens rejoint les pauvres, les petits, les publicains, ceux qui n’attendent pas leur salut d’un savoir mais d’un sauveur. Voilà l’essentiel, dont Jésus se réjouit.
Seigneur Jésus, fais que nous ne soyons plus prisonniers de nos jeux. Les tenant pour une réalité de la plus haute importance, nous passerions à côté de l’essentiel. Garde-nous de vouloir t’attirer sur nos cours de récréation quand tu nous attends sur les chemins de l’enfance spirituelle. Des gamins effrontés que nous sommes, tu veux faire des enfants épanouis qui savent reconnaître la sagesse quand elle se manifeste et qui ne craignent pas de la proclamer quand ils l’ont rencontrée. En ce jour, fais en nous ce que tu dis. Empare-toi de nous, habite chacune de nos paroles, illumine de ton Esprit chacun de nos actes, pour que nous soyons de dociles instruments au service de la construction de ton Royaume. Par notre élan, que nos contemporains découvrent la joie de te suivre et se lèvent. Que par toute notre vie, nous aidions à ce que « la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants ».
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°38, (trad. Seuil 1953, p. 442 rev.)
L'ignorance de ceux qui ne se convertissent pas
L'apôtre Paul dit : « Certains sont dans l'ignorance de Dieu » (1Co 15,34). Je dis, moi, que tous ceux qui ne veulent pas se convertir à Dieu sont dans cette ignorance. Car ils refusent cette conversion pour l'unique raison qu'ils imaginent solennel et sévère ce Dieu qui est toute douceur ; ils imaginent dur et implacable celui qui n'est que miséricorde ; ils pensent violent et terrible celui qui ne désire que notre adoration. Ainsi ceux qui manquent de foi se mentent à eux-mêmes en se fabriquant une idole au lieu de connaître Dieu tel qu'il est.
Que craignent ces gens de peu de foi ? Que Dieu ne veuille pas pardonner leurs péchés ? Mais de ses propres mains, il les a cloués à la croix (Col 2,14). Que craignent-ils donc encore ? D'être eux-mêmes faibles et vulnérables ? Mais il connaît bien l'argile dont il nous a faits (Gn 2,7). De quoi ont-ils donc peur ? D'être trop accoutumés au mal pour délier les chaînes de l'habitude ? Mais le Seigneur a libéré ceux qui étaient dans les fers (Ps 145,7). Craignent-ils donc que Dieu, irrité par l'immensité de leurs fautes, hésite à leur tendre une main et venir à leur secours ? Mais là où abonde le péché, la grâce surabonde (Rm 5,20). Ou encore, est-ce que l’inquiétude pour leurs vêtements, la nourriture ou les autres besoins de leur vie les empêche de quitter leurs biens ? Mais Dieu sait que nous avons besoin de tout cela (Mt 6,32). Que veulent-ils de plus ? Qu'est-ce qui fait obstacle à leur salut ? C'est qu'ils ignorent Dieu, qu'ils ne croient pas à nos paroles. Qu'ils se fient donc à l'expérience d'autrui.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Jeudi 18 Septembre 2014
De la férie
23ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 117 (118), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=18/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Jeudi 18 Septembre 2014
De la férie
23ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15 : 1 à 11
La tradition de la foi au CHRIST mort et ressuscité
Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous L'avez reçu, et vous y restez attachés, vous serez sauvés par LUI si vous Le gardez tel que je vous L'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j'ai moi-même reçu : le CHRIST est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et IL a été mis au tombeau ; IL est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, et IL est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite IL est apparu à plus de cinq cents frères à la fois — la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont morts —, ensuite IL est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, IL est même apparu à l'avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé Apôtre, puisque j'ai persécuté l'Église de DIEU. Mais ce que je suis, je le suis par la Grâce de DIEU, et la Grâce dont IL m'a comblé n'a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n'est pas moi, c'est la Grâce de DIEU avec moi. Bref, qu'il s'agisse de moi ou des autres, voilà notre message, et voilà votre foi.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15 : 1 à 11
La tradition de la foi au CHRIST mort et ressuscité
Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous L'avez reçu, et vous y restez attachés, vous serez sauvés par LUI si vous Le gardez tel que je vous L'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j'ai moi-même reçu : le CHRIST est mort pour nos péchés conformément aux Écritures, et IL a été mis au tombeau ; IL est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, et IL est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite IL est apparu à plus de cinq cents frères à la fois — la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont morts —, ensuite IL est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, IL est même apparu à l'avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d'être appelé Apôtre, puisque j'ai persécuté l'Église de DIEU. Mais ce que je suis, je le suis par la Grâce de DIEU, et la Grâce dont IL m'a comblé n'a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n'est pas moi, c'est la Grâce de DIEU avec moi. Bref, qu'il s'agisse de moi ou des autres, voilà notre message, et voilà votre foi.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Vivre pour raconter ce que le SEIGNEUR a fait
[Psaume 117 (118), entièrement]
Psaume 117 (118) : 1 et 2, 16 et 17, 28 et 21
R/ Rendez grâce au SEIGNEUR, car IL est BON.
Rendez grâce au SEIGNEUR : IL est BON !
Éternel est Son AMOUR !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est Son AMOUR !
R/
le BRAS du SEIGNEUR se lève,
le BRAS du SEIGNEUR est Fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les Actions du SEIGNEUR.
R/
TU es mon DIEU, je TE rends grâce,
mon DIEU, je T'exalte !
Je TE rends grâce car TU m'as exaucé :
TU es pour moi le Salut.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Rendez grâce au SEIGNEUR : IL est BON !
Éternel est Son AMOUR !
Oui, que le dise Israël :
Éternel est Son AMOUR !
R/
le BRAS du SEIGNEUR se lève,
le BRAS du SEIGNEUR est Fort !
Non, je ne mourrai pas, je vivrai
pour annoncer les Actions du SEIGNEUR.
R/
TU es mon DIEU, je TE rends grâce,
mon DIEU, je T'exalte !
Je TE rends grâce car TU m'as exaucé :
TU es pour moi le Salut.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 7 : 36 à 50
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Auprès du SEIGNEUR est la Grâce, en LUI toute MISÉRICORDE, en LUI, toute PAIX. Alléluia. (cf. Ps 129, 7)
La pécheresse pardonnée à cause de son grand amour
Un pharisien avait invité JÉSUS à manger avec lui. JÉSUS entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que JÉSUS mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière LUI, à Ses Pieds, et ses larmes mouillaient les Pieds de JÉSUS. Elle Les essuyait avec ses cheveux, Les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité JÉSUS se dit en lui-même : « Si cet Homme était Prophète, IL saurait qui est cette femme qui LE touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
JÉSUS prit la Parole : « Simon, J'ai quelque chose à te dire. — Parle, MAÎTRE. »
JÉSUS reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. — Tu as raison », lui dit JÉSUS.
IL se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne M'as pas versé d'eau sur les Pieds ; elle, elle Les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne M'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser Mes Pieds. Tu ne M'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle M'a versé un parfum précieux sur les Pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Puis IL s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet Homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? » JÉSUS dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Auprès du SEIGNEUR est la Grâce, en LUI toute MISÉRICORDE, en LUI, toute PAIX. Alléluia. (cf. Ps 129, 7)
La pécheresse pardonnée à cause de son grand amour
Un pharisien avait invité JÉSUS à manger avec lui. JÉSUS entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que JÉSUS mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière LUI, à Ses Pieds, et ses larmes mouillaient les Pieds de JÉSUS. Elle Les essuyait avec ses cheveux, Les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité JÉSUS se dit en lui-même : « Si cet Homme était Prophète, IL saurait qui est cette femme qui LE touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
JÉSUS prit la Parole : « Simon, J'ai quelque chose à te dire. — Parle, MAÎTRE. »
JÉSUS reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante. Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. — Tu as raison », lui dit JÉSUS.
IL se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne M'as pas versé d'eau sur les Pieds ; elle, elle Les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne M'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser Mes Pieds. Tu ne M'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle M'a versé un parfum précieux sur les Pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Puis IL s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet Homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? » JÉSUS dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=18/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir, Nicolas!
Merci beaucoup.
Amitiés
Merci beaucoup.
Amitiés
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
- Messages : 3430
Inscription : 17/06/2014
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
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tous artisans de paix- Enfant de Dieu
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Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Jeudi 18 Septembre 2014
La pécheresse pardonnée à cause de son grand amour
Evangile selon St Luc, chapitre 7, 36-50
Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. ? Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Simon répondit : « C’est celui à qui il a remis davantage, il me semble. ? Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu ne m’as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m’a versé un parfum précieux sur les pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
Puis il s’adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, je t’accueille sous mon toit et te remercie de tout mon cœur de venir jusqu’à moi. Je me prosterne à tes pieds et te rends grâce, car tu es mon sauveur, celui qui me donne un message, la clef du sens de ma vie.
Demande
Jésus, pardonne mes fautes et aide-moi à cheminer sur le sentier de droiture vers le Père. Que son Règne arrive dans ma vie et dans mon entourage.
Points de réflexion
1 . Les deux amours.
En invitant Jésus à prendre un repas chez lui, le pharisien Simon veut se montrer aimable, prêt à un dialogue franc et ouvert, alors que l’agir de Jésus suscite en lui et en ses confrères des questionnements, puisqu’il enfreint certains codes moraux, avec une autorité apparemment auto-attribuée.
Sous ce semblant de charité, notre pharisien cache une attitude de suspicion foncière, qui l’incline inconsciemment à la critique. Cette critique n’a rien à voir avec un discernement purifié de tout préjugé, ouvert à la recherche de la vérité.
La pécheresse, de son côté, vient à Jésus le cœur aussi rempli d’amour que son vase est rempli de parfum précieux. Son dialogue avec Jésus n’est pas « franc et ouvert », comme celui de quelqu’un qui est à la même hauteur que ce maître divin, c’est l’amour d’une âme qui s’est vue bénéficiaire de l’amour de Jésus, de son pardon, de sa grandeur morale et de son intégrité.
2. La mesure du repentir. « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche » pense le pharisien Simon qui se prend à son propre piège.
En déchiffrant sa pensée secrète, Jésus lui prouve qu’il est vraiment un prophète, tandis que l’interlocuteur trahit, par sa critique, son état d’esprit.
Jésus ne regarde pas le péché de la femme ; il n’en a pas besoin, car il le connaît.
C’est pour cela que nous demandons, au cours de l’Eucharistie « Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton église » (Missel Romain). Jésus mesure le repentir, qui est comme une supplication d’amour et de pardon, et il l’accorde.
Au maître Simon, en revanche, il donne une leçon : ce que veut dire aimer (par exemple dans l’accueil d’invités).
Avec quel repentir est-ce que je me tourne vers Jésus, avec quel amour ?
3. Le pardon du péché comme une remise de dette.
Lorsque j’ai une dette envers quelqu’un, je suis obligé de la lui rembourser. Nul ne contestera le droit du créancier ; cela est défini dans la loi civile et est dérivé du huitième commandement : « Tu ne voleras pas ». Le créancier peut, cependant, renoncer à son droit.
Cet acte de renoncement est pleinement gratuit et ne peut être obtenu par la force ou la contrainte. Il passe outre la justice et est mû d’un amour incalculable, bien au-delà de l’objet de la dette (de la somme d’argent). Comment ne pas éprouver reconnaissance et profond respect devant un créancier de ce calibre, qui renonce à ce qui est juste, qui prend le risque d’être compté pour injuste, puisque, de nouveau, la remise des dette à une personne n’oblige pas à la remise de dette pour tous les débiteurs, puisque c’est un acte libre.
La dette que nous avons envers le Seigneur est incommensurable. Au don de l’existence et de la liberté, nous avons répondu par la révolte et par la mort, au don de sa confiance, nous avons répondu par la défiance. En réalité, tout homme doit répondre de ses choix, autant le pharisien Simon que la pécheresse de Capharnaüm.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, tu me connais, tu connais mon désir de correspondre davantage ton amour. Tu connais le décalage entre l'idéal que j'exige pour les autres et par lequel je les juge et celui que je vis moi-même. Aide-moi à aimer mes frères et sœurs comme le Père les aime et comme il m'aime.
Résolution
Je porterai un jugement de miséricorde envers le plus difficile de mes proches.
*
SOURCE : Catholique.org
La pécheresse pardonnée
Bonjour Lumen
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Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Jeudi 18 Septembre 2014
La pécheresse pardonnée à cause de son grand amour
Evangile selon St Luc, chapitre 7, 36-50
Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. ? Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Simon répondit : « C’est celui à qui il a remis davantage, il me semble. ? Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu ne m’as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m’a versé un parfum précieux sur les pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
Puis il s’adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, je t’accueille sous mon toit et te remercie de tout mon cœur de venir jusqu’à moi. Je me prosterne à tes pieds et te rends grâce, car tu es mon sauveur, celui qui me donne un message, la clef du sens de ma vie.
Demande
Jésus, pardonne mes fautes et aide-moi à cheminer sur le sentier de droiture vers le Père. Que son Règne arrive dans ma vie et dans mon entourage.
Points de réflexion
1 . Les deux amours.
En invitant Jésus à prendre un repas chez lui, le pharisien Simon veut se montrer aimable, prêt à un dialogue franc et ouvert, alors que l’agir de Jésus suscite en lui et en ses confrères des questionnements, puisqu’il enfreint certains codes moraux, avec une autorité apparemment auto-attribuée.
Sous ce semblant de charité, notre pharisien cache une attitude de suspicion foncière, qui l’incline inconsciemment à la critique. Cette critique n’a rien à voir avec un discernement purifié de tout préjugé, ouvert à la recherche de la vérité.
La pécheresse, de son côté, vient à Jésus le cœur aussi rempli d’amour que son vase est rempli de parfum précieux. Son dialogue avec Jésus n’est pas « franc et ouvert », comme celui de quelqu’un qui est à la même hauteur que ce maître divin, c’est l’amour d’une âme qui s’est vue bénéficiaire de l’amour de Jésus, de son pardon, de sa grandeur morale et de son intégrité.
2. La mesure du repentir. « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche » pense le pharisien Simon qui se prend à son propre piège.
En déchiffrant sa pensée secrète, Jésus lui prouve qu’il est vraiment un prophète, tandis que l’interlocuteur trahit, par sa critique, son état d’esprit.
Jésus ne regarde pas le péché de la femme ; il n’en a pas besoin, car il le connaît.
C’est pour cela que nous demandons, au cours de l’Eucharistie « Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton église » (Missel Romain). Jésus mesure le repentir, qui est comme une supplication d’amour et de pardon, et il l’accorde.
Au maître Simon, en revanche, il donne une leçon : ce que veut dire aimer (par exemple dans l’accueil d’invités).
Avec quel repentir est-ce que je me tourne vers Jésus, avec quel amour ?
3. Le pardon du péché comme une remise de dette.
Lorsque j’ai une dette envers quelqu’un, je suis obligé de la lui rembourser. Nul ne contestera le droit du créancier ; cela est défini dans la loi civile et est dérivé du huitième commandement : « Tu ne voleras pas ». Le créancier peut, cependant, renoncer à son droit.
Cet acte de renoncement est pleinement gratuit et ne peut être obtenu par la force ou la contrainte. Il passe outre la justice et est mû d’un amour incalculable, bien au-delà de l’objet de la dette (de la somme d’argent). Comment ne pas éprouver reconnaissance et profond respect devant un créancier de ce calibre, qui renonce à ce qui est juste, qui prend le risque d’être compté pour injuste, puisque, de nouveau, la remise des dette à une personne n’oblige pas à la remise de dette pour tous les débiteurs, puisque c’est un acte libre.
La dette que nous avons envers le Seigneur est incommensurable. Au don de l’existence et de la liberté, nous avons répondu par la révolte et par la mort, au don de sa confiance, nous avons répondu par la défiance. En réalité, tout homme doit répondre de ses choix, autant le pharisien Simon que la pécheresse de Capharnaüm.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, tu me connais, tu connais mon désir de correspondre davantage ton amour. Tu connais le décalage entre l'idéal que j'exige pour les autres et par lequel je les juge et celui que je vis moi-même. Aide-moi à aimer mes frères et sœurs comme le Père les aime et comme il m'aime.
Résolution
Je porterai un jugement de miséricorde envers le plus difficile de mes proches.
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La pécheresse pardonnée
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Jeudi 18 septembre 2014 : jeudi de la 24e semaine du temps ordinaire
Saint Joseph de Copertino, Prêtre o.f.m. conventuel (1603-1663)
Lectures de la messe :
1ère lecture : La tradition de la foi au Christ mort et ressuscité (1 Co 15, 1-11)
Psaume : Ps 117, 1-2, 16-17, 28.21
R/ Rendez grâce au Seigneur, car il est bon.
Evangile : La pécheresse pardonnée à cause de son grand amour (Lc 7, 36-50)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Auprès du Seigneur est la grâce, en lui toute miséricorde, en lui, toute paix. Alléluia. (cf. Ps 129, 7)
Homélie :
Curieuse invitation que celle du Pharisien: il a convié Jésus à son repas, mais il a évité soigneusement de trop se compromettre; et Jésus a bien senti la nuance: pas d'eau sur les pieds, pas de parfum de joyeux avènement; l'accueil est correct, sans plus.
La femme, elle, va se montrer incorrecte, surtout si l'on se réfère aux usages du temps. Or Jésus va louer son audace. Il en fallait beaucoup pour braver le mépris du Pharisien, mais ce jour-là la Galiléenne était prête à tous les risques.
En entrant, elle ne voit plus que Jésus, celui qui guérit, celui qui pardonne; elle va droit à lui, et son amour de convertie lui donne la force d'agir comme si elle était seule et de livrer au Christ, en une seule fois, non seulement ses cheveux et son parfum, c'est-à-dire tout ce qu'elle avait pour se faire belle et plaire au monde, mais ses larmes, c'est-à-dire sa détresse, sa lassitude de l'esclavage, son immense solitude dans le plaisir, son espérance d'être enfin comprise et accueillie pour le meilleur d'elle-même.
Elle qui a perdu l'honneur selon le monde et qui n'existe plus pour personne comme une personne, a pressenti qu'elle pouvait encore donner quelque chose à Jésus. Elle le donne maladroitement, avec fougue et réserve à la fois; mais elle n'a que faire des nuances, qu'elle a désapprises depuis longtemps .
Venir pleurer sur les pieds de Jésus, les couvrir de parfum et de baisers, personne n'en aurait l'idée; mais elle, la pécheresse, l'ancienne pécheresse, par ce langage du corps, va réussir à dire au Christ en même temps son amour et son respect.
La réponse de Jésus à Simon apparemment est limpide: "Ses péchés, ses nombreux péchés, ont été pardonnés parce qu'elle a montré beaucoup d'amour". Mais qu'est-ce qui est le premier dans le temps: le pardon, ou l'amour? le pardon de Jésus ou l'amour de cette femme?
Ici on pourrait comprendre de deux manières la pensée de Jésus .
- Ou bien Jésus veut dire: "Puisqu'elle a montré tant d'amour, je lui pardonne ses péchés"; et dans ce cas le pardon vient après, pour sceller la rencontre.
- Ou bien Jésus renverse la perspective: "Si elle parvient à montrer tant d'amour, c'est qu'elle a fait d'abord l'expérience de mon pardon"; et dans ce cas le pardon est au point de départ d'une nouvelle qualité de l'amour.
C'est dans ce dernier sens que va la petite parabole proposée par Jésus à Simon: une plus grande dette a été remise; un plus grand amour est né. Dans le même sens aussi l'autre parole de Jésus: "Celui à qui on pardonne peu, montre peu d'amour".
En réalité les deux approches coexistent dans cette page d'évangile; et ce qui ressort avec certitude, c'est le lien direct entre l'amour et le pardon.
Toute démarche d'amour pauvre et humble de notre part appelle une parole libératrice de Jésus: "Tes péchés te sont remis!"; et toute expérience du pardon de Jésus rend notre amour pour lui plus intense, plus direct et plus audacieux: "confiant jusqu'à l'audace" (Thérèse de l'Enfant Jésus).
Et c'est bien ce que nous expérimentons dans toutes nos démarches de conversion, et spécialement dans le sacrement où nous fêtons le pardon du Christ: jamais nous ne sommes plus vrais dans notre amour que lorsque nous nous approchons du Seigneur en lui disant, à vingt-cinq ans, à cinquante ou à soixante-dix: "Jésus, j'ai besoin d'être sauvé!"
Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
http://j.leveque-ocd.pagesperso-orange.fr/
Pape François
Audience générale du 02/10/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
L’Église offre à tous la possibilité d’emprunter la voie de la sainteté, qui est la voie du chrétien. Elle nous fait rencontrer Jésus Christ dans les sacrements, en particulier dans la confession et dans l’eucharistie ; elle nous communique la parole de Dieu ; elle nous fait vivre dans la charité, dans l’amour de Dieu envers tous. Demandons-nous alors : nous laissons-nous sanctifier ? Sommes-nous une Église qui appelle et accueille à bras ouverts les pécheurs, qui donne courage, de l’espérance, ou bien sommes-nous une Église fermée sur elle-même ? Sommes-nous une Église où l’on vit l’amour de Dieu, où l’on fait attention à l’autre, où l’on prie les uns pour les autres ?
Une dernière question : que puis-je faire, moi qui me sens faible, fragile, pécheur ? Dieu te dit : n’aie pas peur de la sainteté, n’aie pas peur de viser haut, de te laisser aimer et purifier par Dieu, n’aie pas peur de te laisser guider par l’Esprit Saint. Laissons-nous toucher par la sainteté de Dieu. Chaque chrétien est appelé à la sainteté (Vatican II, LG 39-42), et la sainteté ne consiste pas avant tout à faire des choses extraordinaires, mais à laisser agir Dieu. C’est la rencontre de notre faiblesse avec la force de sa grâce, c’est avoir confiance dans son action qui nous permet de vivre dans la charité, de tout faire avec joie et humilité, pour la gloire de Dieu et au service du prochain. Il y a une phrase célèbre de l’écrivain français Léon Bloy ; dans les derniers moments de sa vie, il disait : « Il n’y a qu’une seule tristesse dans la vie, celle de ne pas être saints. »
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Jeudi 18 septembre 2014 : jeudi de la 24e semaine du temps ordinaire
Saint Joseph de Copertino, Prêtre o.f.m. conventuel (1603-1663)
- Saint Joseph de Copertino, Prêtre o.f.m. conventuel (1603-1663):
- Saint Joseph de Copertino, Prêtre o.f.m. conventuel (1603-1663)
" Si vous désirez mener une vie sainte, exercez-vous à l'humilité, sans laquelle toute sainteté de vie est impossible."
Saint Ephrem. De recta viv. rat.
Tandis qu'en France le jansénisme naissant reléguait Dieu par delà d'inexorables barrières, un humble fils du patriarche d'Assise montrait aux foules de l'Italie méridionale combien peu la terre est distante du ciel pour qui sait aimer. Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi, disait le Seigneur (Johan. XII, 32.).
De toutes les prophéties, ce fut la plus universelle ; les siècles l'ont vérifiée. Nous l'avons vu dans le domaine même des revendications politiques et sociales, au jour encore récent de l'Exaltation de la Croix sainte. Nous l'éprouverons jusque dans nos corps, au jour de la grande espérance dont il est dit que nous y serons ravis sur les nuées, à travers les airs, au-devant du Christ (I Thess. IV, 16.). Mais Joseph de Copertino n'attend pas la résurrection pour en faire la preuve : preuve de fait, dont les garants sont les innombrables témoins de cette vie d'extases aériennes qui se passe dans ce qu'on aime à nommer le plein jour de l'histoire.
Joseph naquit de parents pieux à Copertino, ville du territoire de Salente, au diocèse de Nardo, l'an du salut mil six cent trois. Prévenu de l'amour de Dieu, il y passa en grande simplicité et innocence de mœurs les années de l'enfance et de l'adolescence. La Vierge Mère de Dieu l'ayant délivré d'une opiniâtre et cruelle maladie patiemment supportée, il se donna tout entier à la pratique de la piété et des vertus.
Basilique Saint-Joseph de Copertino à Osimo. Marche.
Dieu l'appelait à une voie supérieure, et pour s'unir plus intimement à lui, il résolut de donner son nom à l'Ordre séraphique. Après divers incidents, ses désirs furent enfin exaucés au couvent de la Grotella des Mineurs Conventuels.
D'abord rangé parmi les frères lais pour son ignorance des lettres, une disposition d'en haut le fit ensuite admettre au nombre des clercs. En effet, notre Saint n'était pas satisfait de n'être que simple religieux ; il aspirait au sacerdoce. Ambition étrange, et, selon toute apparence, présomptueuse et insensée ! à peine savait-il lire, et de toute l'Écriture, il ne put jamais expliquer qu'un texte : l'Évangile des messes de la Sainte Vierge : “ heureuses entrailles qui Vous ont porté ".
Marie cependant, contente de l'amour de Son serviteur, le seconda dans ses desseins. Car, par une disposition merveilleuse de la Providence, dans tous ses examens, il ne fut jamais interrogé que sur cet évangile, qu'il avait si bien approfondi, et sur lequel il répondit de manière à satisfaire pleinement les examinateurs les plus exigeants. Cela fait de saint Joseph de Copertino l'un des saints majeurs auquel eurent longtemps recours les étudiants....
Après ses vœux solennels on l'éleva au sacerdoce au mois de mars 1628. Notre saint se sépara complètement du monde. Il recherchait les emplois les plus humbles du couvent, il pratiquait des austérités inouïes, ne mangeait que tous les 3 ou 4 jours, et cela avec tant de modération, qu'il était facile de voir que son corps même vivait d'une nourriture cachée, que les hommes ne connaissaient pas. En effet, son corps, aussi bien que son âme, était soutenu par la sainte Eucharistie ; et après la messe qu'il célébrait tous les jours, avec une grande dévotion, l'augmentation de force qu'il avait puisée dans la sainte communion se manifestait par l'animation de ses traits et la vigueur de sa démarche. Comme à saint François, les animaux lui obéissaient, les éléments étaient dociles à sa voix ; à son attouchement, les malades étaient guéris. En un mot, la nature semblait n'avoir plus de lois en présence des désirs de Joseph.
Reliquaire de saint Joseph de Copertino.
Eglise Saint-Médard de Saint-Médard-sur-Ille. Bretagne.
Brisant dès lors toutes les attaches du monde et se dépouillant pour ainsi dire du nécessaire même, il affligea son corps par les cilices, les chaînes, les disciplines, par tous les genres de châtiments et de tourments, tandis qu'il nourrissait assidûment son esprit des saintes douceurs de la prière dans la plus haute contemplation. Aussi la divine charité, qui dès le plus jeune âge était déjà répandue dans son cœur, prenait-elle en lui chaque jour d'admirables et tout extraordinaires accroissements.
L'ardeur de son très grand amour parut spécialement dans les très suaves extases qui l'emportaient vers Dieu et les ravissements prodigieux qui lui étaient ordinaires. Chose admirable ! si prononcée que fût l'extase, la seule obéissance le rappelait à lui aussitôt. Il se distinguait en effet par son zèle pour la pratique de cette vertu, ayant coutume de dire qu'elle le menait et ramenait comme un aveugle, et qu'il eût préféré mourir plutôt que de ne pas obéir.
La pauvreté du patriarche séraphique l'avait pour imitateur si fidèle que, près de mourir, il put en toute vérité déclarer à son supérieur qu'il n'avait rien à résigner comme font d'autres religieux. Mort donc au monde comme a lui-même, il manifestait dans sa chair la vie du Seigneur Jésus. Lui qui sentait en quelques-uns la honteuse odeur du vice impur, exhalait de son corps un parfum miraculeux ; c'était le signe de cette pureté resplendissante que, malgré les efforts prolongés de l'esprit immonde pour l'obscurcir, il avait conservée sans une tache, opposant à la violence des assauts une garde étroite de ses sens, une macération continuelle de son corps.
Mais cette victoire, il la devait encore à la particulière protection de la très pure Vierge Marie, qu'il avait coutume d'appeler sa mère, qu'il entourait en effet comme une très douce mère de sa vénération et des plus tendres sentiments de son cœur. Combien grand n'était pas son désir de la voir aussi vénérer par d'autres, pour qu'avec son patronage, comme il disait, ils trouvassent tous les biens !
Cette sollicitude du bienheureux provenait de sa très ardente charité pour le prochain ; le zèle des âmes qui le pressait lui faisait chercher par tous les moyens à procurer le salut de tous. Sa charité s'étendait aussi aux besoins des pauvres, des malades, des affligés de toutes sortes, qu'il soulageait autant qu'il était en lui. Il n'en excluait pas ceux qui le poursuivaient de reproches, d'injures, d'outrages de tout genre ; il les supportait avec cette même patience, cette même douceur, cette même affabilité joyeuse qu'on vit briller en lui au milieu des vicissitudes infinies de ces changements de résidence que lui imposèrent les supérieurs de l'Ordre ou la sainte Inquisition.
Lévitation de saint Joseph de Copertino.
Nicola Bertuzzi. XVIIIe.
Pour lui, les lois de la pesanteur étaient suspendues, ou plutôt le centre qui l'attirait, ce n'était pas, comme pour nous pauvres misérables, la terre, mais le ciel. Aussi était-il souvent élevé, à la vue de ses Frères, à une distance considérable au sol, et là, il demeurait en contemplation, tout absorbé en Dieu. Chaque fois qu'on récitait en sa présence les Litanies de la Sainte Vierge, il s'élevait en l'air et allait embrasser l'image de la Mère de Dieu.
Ces transports aériens, ces vols dans l'espace furent si habituels à notre Saint que les actes du procès de canonisation en rapportent plus de soixante-dix survenus dans le seul territoire de Cupertino, aussi peut-on affirmer sans crainte, que durant la moitié peut-être de sa vie, ses pieds n'ont point touché le sol.
Non seulement les peuples, mais aussi les princes admiraient son éminente sainteté, ses dons surnaturels ; telle était cependant son humilité, que s'estimant un grand pécheur il priait Dieu instamment d'éloigner de lui les grâces extraordinaires, et suppliait les hommes de jeter son corps après trépas en un lieu où sa mémoire fût entièrement effacée.
Le corps incorrompu de saint Joseph de Copertino,
conservé dans la basilique d'Osimo.
Mais Dieu exalte les humbles : il avait durant la vie comblé son serviteur, l'enrichissant de la sagesse du ciel, de l'esprit de prophétie et de discernement des cœurs, de la puissance des miracles, de tous les dons ; il rendit aussi sa mort précieuse et son sépulcre glorieux.
Pour chasser les démons, il avait recours à trois armes peu conformes au rituel, mais efficaces : les Litanies de la Vierge, la feuille d’obédience que lui remettait son supérieur et le Répons de saint Antoine : " Si quæris miracula ". Il recommandait d’ailleurs cette prière, comme tout simple dévot, pour aider à retrouver objets ou animaux égarés.
Un jour, dans une ferme deux bœufs avaient disparu. Les bergers coururent aussitôt au couvent pour demander que l’on chante un Si quæris à saint Antoine pour les retrouver. Les Frères se rassemblèrent en cercle devant l’autel, tandis que Joseph se tenait seul dans le chœur, absorbé en extase. Se voyant découvert, il voulut s’enfuir, mais auparavant il dit aux bergers : " Les bœufs ne sont pas perdus : ils ont enfermé dans une masure à tel endroit ". Et c’est là que les bergers purent récupérer les bêtes volées.
Saint Joseph de Copertino mourut aux temps et lieu qu'il avait auparavant prédits, en la soixante et unième année de son âge, à Osimo dans le Picénum. Ses miracles continuant après sa mort de le mettre en lumière, Benoît XIV l'inscrivit dans les fastes des Bienheureux, Clément XIII dans ceux des Saints ; Clément XIV, qui était du même Ordre, en étendit l'Office et la Messe à toute l'Eglise.
PRIERE
" Nous louons Dieu pour les dons prodigieux qu'il daigna vous faire ; mais vos vertus sont merveilles plus grandes. Sans elles, les premiers demeuraient suspects à l'Eglise, à l'Eglise défiante encore, le plus souvent, lorsque depuis longtemps déjà le monde applaudit et admire.
L'obéissance, la patience, la charité croissant dans l'épreuve, donnèrent en vous leur cachet d'authenticité divine incontestable à ces faits extraordinaires, dont une contre-façon grimaçante ne dépasse pas le pouvoir naturel de l'ennemi.
Satan peut promener Simon dans les airs ; il ne saurait faire un homme humble. Digne fils du séraphin d'Assise, puissions-nous à votre suite nous envoler, non par les airs, mais dans les régions de la lumière véritable où, loin de la terre et de ses passions, notre vie soit cachée comme la vôtre avec le Christ en Dieu (Collecte et Ant. propres de la fête. Col. III, 3)."
Source : http://hodiemecum.hautetfort.com
Lectures de la messe :
1ère lecture : La tradition de la foi au Christ mort et ressuscité (1 Co 15, 1-11)
Psaume : Ps 117, 1-2, 16-17, 28.21
R/ Rendez grâce au Seigneur, car il est bon.
Evangile : La pécheresse pardonnée à cause de son grand amour (Lc 7, 36-50)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Auprès du Seigneur est la grâce, en lui toute miséricorde, en lui, toute paix. Alléluia. (cf. Ps 129, 7)
Homélie :
Curieuse invitation que celle du Pharisien: il a convié Jésus à son repas, mais il a évité soigneusement de trop se compromettre; et Jésus a bien senti la nuance: pas d'eau sur les pieds, pas de parfum de joyeux avènement; l'accueil est correct, sans plus.
La femme, elle, va se montrer incorrecte, surtout si l'on se réfère aux usages du temps. Or Jésus va louer son audace. Il en fallait beaucoup pour braver le mépris du Pharisien, mais ce jour-là la Galiléenne était prête à tous les risques.
En entrant, elle ne voit plus que Jésus, celui qui guérit, celui qui pardonne; elle va droit à lui, et son amour de convertie lui donne la force d'agir comme si elle était seule et de livrer au Christ, en une seule fois, non seulement ses cheveux et son parfum, c'est-à-dire tout ce qu'elle avait pour se faire belle et plaire au monde, mais ses larmes, c'est-à-dire sa détresse, sa lassitude de l'esclavage, son immense solitude dans le plaisir, son espérance d'être enfin comprise et accueillie pour le meilleur d'elle-même.
Elle qui a perdu l'honneur selon le monde et qui n'existe plus pour personne comme une personne, a pressenti qu'elle pouvait encore donner quelque chose à Jésus. Elle le donne maladroitement, avec fougue et réserve à la fois; mais elle n'a que faire des nuances, qu'elle a désapprises depuis longtemps .
Venir pleurer sur les pieds de Jésus, les couvrir de parfum et de baisers, personne n'en aurait l'idée; mais elle, la pécheresse, l'ancienne pécheresse, par ce langage du corps, va réussir à dire au Christ en même temps son amour et son respect.
La réponse de Jésus à Simon apparemment est limpide: "Ses péchés, ses nombreux péchés, ont été pardonnés parce qu'elle a montré beaucoup d'amour". Mais qu'est-ce qui est le premier dans le temps: le pardon, ou l'amour? le pardon de Jésus ou l'amour de cette femme?
Ici on pourrait comprendre de deux manières la pensée de Jésus .
- Ou bien Jésus veut dire: "Puisqu'elle a montré tant d'amour, je lui pardonne ses péchés"; et dans ce cas le pardon vient après, pour sceller la rencontre.
- Ou bien Jésus renverse la perspective: "Si elle parvient à montrer tant d'amour, c'est qu'elle a fait d'abord l'expérience de mon pardon"; et dans ce cas le pardon est au point de départ d'une nouvelle qualité de l'amour.
C'est dans ce dernier sens que va la petite parabole proposée par Jésus à Simon: une plus grande dette a été remise; un plus grand amour est né. Dans le même sens aussi l'autre parole de Jésus: "Celui à qui on pardonne peu, montre peu d'amour".
En réalité les deux approches coexistent dans cette page d'évangile; et ce qui ressort avec certitude, c'est le lien direct entre l'amour et le pardon.
Toute démarche d'amour pauvre et humble de notre part appelle une parole libératrice de Jésus: "Tes péchés te sont remis!"; et toute expérience du pardon de Jésus rend notre amour pour lui plus intense, plus direct et plus audacieux: "confiant jusqu'à l'audace" (Thérèse de l'Enfant Jésus).
Et c'est bien ce que nous expérimentons dans toutes nos démarches de conversion, et spécialement dans le sacrement où nous fêtons le pardon du Christ: jamais nous ne sommes plus vrais dans notre amour que lorsque nous nous approchons du Seigneur en lui disant, à vingt-cinq ans, à cinquante ou à soixante-dix: "Jésus, j'ai besoin d'être sauvé!"
Jean Lévêque, carme, de la Province de Paris
http://j.leveque-ocd.pagesperso-orange.fr/
Pape François
Audience générale du 02/10/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Ses nombreux péchés sont pardonnés »
L’Église offre à tous la possibilité d’emprunter la voie de la sainteté, qui est la voie du chrétien. Elle nous fait rencontrer Jésus Christ dans les sacrements, en particulier dans la confession et dans l’eucharistie ; elle nous communique la parole de Dieu ; elle nous fait vivre dans la charité, dans l’amour de Dieu envers tous. Demandons-nous alors : nous laissons-nous sanctifier ? Sommes-nous une Église qui appelle et accueille à bras ouverts les pécheurs, qui donne courage, de l’espérance, ou bien sommes-nous une Église fermée sur elle-même ? Sommes-nous une Église où l’on vit l’amour de Dieu, où l’on fait attention à l’autre, où l’on prie les uns pour les autres ?
Une dernière question : que puis-je faire, moi qui me sens faible, fragile, pécheur ? Dieu te dit : n’aie pas peur de la sainteté, n’aie pas peur de viser haut, de te laisser aimer et purifier par Dieu, n’aie pas peur de te laisser guider par l’Esprit Saint. Laissons-nous toucher par la sainteté de Dieu. Chaque chrétien est appelé à la sainteté (Vatican II, LG 39-42), et la sainteté ne consiste pas avant tout à faire des choses extraordinaires, mais à laisser agir Dieu. C’est la rencontre de notre faiblesse avec la force de sa grâce, c’est avoir confiance dans son action qui nous permet de vivre dans la charité, de tout faire avec joie et humilité, pour la gloire de Dieu et au service du prochain. Il y a une phrase célèbre de l’écrivain français Léon Bloy ; dans les derniers moments de sa vie, il disait : « Il n’y a qu’une seule tristesse dans la vie, celle de ne pas être saints. »
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Vendredi 19 Septembre 2014
Saint Janvier, Evêque et Martyr
Mort en 305. Evêque de Bénévent, mort martyr sous Dioclétien. Son sang, conservé dans une ampoule à la Cathédrale de Naples, se liquéfie régulièrement de façon inexpliquée.
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=19/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Vendredi 19 Septembre 2014
Saint Janvier, Evêque et Martyr
Mort en 305. Evêque de Bénévent, mort martyr sous Dioclétien. Son sang, conservé dans une ampoule à la Cathédrale de Naples, se liquéfie régulièrement de façon inexpliquée.
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15 : 12 à 20
La RÉSURRECTION du CHRIST et la nôtre
Frères, nous proclamons que le CHRIST est ressuscité d'entre les morts ; alors, comment certains d'entre vous peuvent-ils affirmer qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? Mais, s'il n'y a pas de résurrection des morts, le CHRIST, LUI non plus, n'est pas ressuscité. Et si le CHRIST n'est pas ressuscité, notre message est sans objet, et votre foi est sans objet ; nous voilà reconnus comme de faux témoins de DIEU, pour avoir témoigné en contradiction avec DIEU en disant qu'IL a ressuscité le CHRIST, alors qu'IL ne l'a pas ressuscité s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas. Si les morts ne ressuscitent pas, le CHRIST non plus n'est pas ressuscité. Et si le CHRIST n'est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n'êtes pas libérés de vos péchés ; et puis, ceux qui sont morts dans le CHRIST sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le CHRIST pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le CHRIST est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15 : 12 à 20
La RÉSURRECTION du CHRIST et la nôtre
Frères, nous proclamons que le CHRIST est ressuscité d'entre les morts ; alors, comment certains d'entre vous peuvent-ils affirmer qu'il n'y a pas de résurrection des morts ? Mais, s'il n'y a pas de résurrection des morts, le CHRIST, LUI non plus, n'est pas ressuscité. Et si le CHRIST n'est pas ressuscité, notre message est sans objet, et votre foi est sans objet ; nous voilà reconnus comme de faux témoins de DIEU, pour avoir témoigné en contradiction avec DIEU en disant qu'IL a ressuscité le CHRIST, alors qu'IL ne l'a pas ressuscité s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas. Si les morts ne ressuscitent pas, le CHRIST non plus n'est pas ressuscité. Et si le CHRIST n'est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n'êtes pas libérés de vos péchés ; et puis, ceux qui sont morts dans le CHRIST sont perdus. Si nous avons mis notre espoir dans le CHRIST pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le CHRIST est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Maintenant j’en appelle à TOI
Prière appartenant au recueil de David.
[Psaume 16 (17), entièrement]
[Psaume 16 (17), entièrement]
Psaume 16 (17) : 1, 6 et 7a, 8a et 15
R/ Le jour viendra, SEIGNEUR,
où nous verrons Ta Gloire.
SEIGNEUR, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière :
mes lèvres ne mentent pas.
R/
Je T'appelle, TOI, le DIEU qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
Montre les Merveilles de Ta Grâce.
R/
Garde-moi comme la prunelle de l'oeil ;
Et moi, par Ta Justice, je verrai Ta Face :
au réveil, je me rassasierai de Ton Visage.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
où nous verrons Ta Gloire.
SEIGNEUR, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière :
mes lèvres ne mentent pas.
R/
Je T'appelle, TOI, le DIEU qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.
Montre les Merveilles de Ta Grâce.
R/
Garde-moi comme la prunelle de l'oeil ;
Et moi, par Ta Justice, je verrai Ta Face :
au réveil, je me rassasierai de Ton Visage.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 8 : 1 à 3
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. TU es BÉNI, DIEU notre PÈRE, SEIGNEUR de l'Univers, TOI qui révèles aux petits les Mystères du Royaume ! Alléluia. (cf. Mt 11, 25)
Les femmes qui accompagnaient JÉSUS
JÉSUS passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du Règne de DIEU. Les Douze L'accompagnaient, ainsi que des femmes qu'IL avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. TU es BÉNI, DIEU notre PÈRE, SEIGNEUR de l'Univers, TOI qui révèles aux petits les Mystères du Royaume ! Alléluia. (cf. Mt 11, 25)
Les femmes qui accompagnaient JÉSUS
JÉSUS passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du Règne de DIEU. Les Douze L'accompagnaient, ainsi que des femmes qu'IL avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
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Les services de la liturgie Catholique
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
******
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Vendredi 19 Septembre 2014
Jésus appelle tout le monde !
Evangile selon St Luc, chapitre 8, 1-3
Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qu’il avait délivrées d’esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l’intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les aidaient de leurs ressources.
Prière d'introduction
Seigneur, fais que ma prière soit attentive aux désirs de ton cœur et aux besoins de ta mission dans le monde. Libère-moi de mon égocentrisme et de tout mal que je puisse te suivre comme les saintes femmes, avec un cœur ouvert et un œil vif pour repérer les besoins de l’Église aujourd’hui.
Demande
Seigneur accorde-moi un cœur libre pour que je puisse te le donner et le donner aux âmes.
Points de réflexion
1 . Jésus est venu pour tous.
L’histoire de la Samaritaine (Jean, 4) raconte la surprise des disciples quand ils reviennent de la ville et trouvent Jésus assis au bord du puits en conversation avec une femme.
Les rabbis de l’époque ne se le seraient pas permis. Une conversation en public avec une femme était impensable à l’époque. Jésus s’est montré très libre. Il a montré par-là que les femmes - tout comme les hommes - sont appelées à la sainteté.
Elles aussi ont leur part dans la mission d’évangélisation de l’Église. L’Évangile s’adresse à tout le monde, ce qui signifie que nous devons tous y participer.
La mission n’est pas réservée à quelques « professionnels ». Le Seigneur m’appelle, mais ai-je la générosité d’y répondre ?
2. Marie Madeleine.
Comme nous avons besoin de cette icône de la puissance de la grâce de Dieu ! Sept était considéré comme le chiffre de la perfection. Pour avoir sept démons expulsés, Marie Madeleine était certainement « parfaitement mauvaise ».
Mais c’est elle que le Seigneur a choisi pour apporter la nouvelle de sa résurrection aux disciples. Des peintres célèbres l’ont peinte, jetant de côté ses bijoux et la parure coûteuse de sa mauvaise vie, complètement dégoûtée des plaisirs du monde, touchant le cœur de Dieu par ses larmes de pénitente.
Marie Madeleine symbolise combien notre acharnement aveugle à chercher notre épanouissement loin de Dieu laisse nos âmes vides. Supplions Dieu d’enlever de notre esprit les séductions du monde, et de nous garder sur le chemin qui mène au ciel.
3. Jeanne, femme de l’intendant d’Hérode.
Pourquoi saint Luc mentionne-t-il le fait que Jeanne était la femme de l’intendant d’Hérode ? Peut-être voulait-il illustrer le fait que l’enseignement de Jésus attire non seulement les pauvres, mais aussi les riches et les puissants. Ou peut-être voulait-il nous faire comprendre que chacun d’entre nous a sa propre vocation.
Hérode était un méchant, sans doute son intendant n’était pas non plus un modèle de vertu. Jeanne devrait-elle être privée de sa part de la mission évangélique à cause de son mari ? Bien sûr que non ! Est-ce que cela était facile pour Jeanne ?
Nous ne le savons pas. Mais il est certain que, à la fin, notre appel à suivre le Seigneur est un appel personnel et ne pouvons pas accuser nos relations les plus proches de nous empêcher d’y répondre.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, je veux imiter ces saintes femmes, me libérant de toute préoccupation futile et distraction mondaine pour te suivre avec tout mon cœur. Je t’apporte tout que je suis avec tous mes talents et mes possessions. Je les place dans tes mains pour faire ce que tu penses le mieux. Tout ce qui est à moi est à toi, de sorte que tout ce qui est à toi puisse être à moi.
Résolution
Je passerai en revue mon soutien à l’Église pour m’assurer que ma générosité reflète le plus possible mon amour et ma gratitude envers le Seigneur.
SOURCE : Catholique.org
Jésus au milieu de Ses Disciples
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
******
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Vendredi 19 Septembre 2014
Jésus appelle tout le monde !
Evangile selon St Luc, chapitre 8, 1-3
Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes qu’il avait délivrées d’esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l’intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les aidaient de leurs ressources.
Prière d'introduction
Seigneur, fais que ma prière soit attentive aux désirs de ton cœur et aux besoins de ta mission dans le monde. Libère-moi de mon égocentrisme et de tout mal que je puisse te suivre comme les saintes femmes, avec un cœur ouvert et un œil vif pour repérer les besoins de l’Église aujourd’hui.
Demande
Seigneur accorde-moi un cœur libre pour que je puisse te le donner et le donner aux âmes.
Points de réflexion
1 . Jésus est venu pour tous.
L’histoire de la Samaritaine (Jean, 4) raconte la surprise des disciples quand ils reviennent de la ville et trouvent Jésus assis au bord du puits en conversation avec une femme.
Les rabbis de l’époque ne se le seraient pas permis. Une conversation en public avec une femme était impensable à l’époque. Jésus s’est montré très libre. Il a montré par-là que les femmes - tout comme les hommes - sont appelées à la sainteté.
Elles aussi ont leur part dans la mission d’évangélisation de l’Église. L’Évangile s’adresse à tout le monde, ce qui signifie que nous devons tous y participer.
La mission n’est pas réservée à quelques « professionnels ». Le Seigneur m’appelle, mais ai-je la générosité d’y répondre ?
2. Marie Madeleine.
Comme nous avons besoin de cette icône de la puissance de la grâce de Dieu ! Sept était considéré comme le chiffre de la perfection. Pour avoir sept démons expulsés, Marie Madeleine était certainement « parfaitement mauvaise ».
Mais c’est elle que le Seigneur a choisi pour apporter la nouvelle de sa résurrection aux disciples. Des peintres célèbres l’ont peinte, jetant de côté ses bijoux et la parure coûteuse de sa mauvaise vie, complètement dégoûtée des plaisirs du monde, touchant le cœur de Dieu par ses larmes de pénitente.
Marie Madeleine symbolise combien notre acharnement aveugle à chercher notre épanouissement loin de Dieu laisse nos âmes vides. Supplions Dieu d’enlever de notre esprit les séductions du monde, et de nous garder sur le chemin qui mène au ciel.
3. Jeanne, femme de l’intendant d’Hérode.
Pourquoi saint Luc mentionne-t-il le fait que Jeanne était la femme de l’intendant d’Hérode ? Peut-être voulait-il illustrer le fait que l’enseignement de Jésus attire non seulement les pauvres, mais aussi les riches et les puissants. Ou peut-être voulait-il nous faire comprendre que chacun d’entre nous a sa propre vocation.
Hérode était un méchant, sans doute son intendant n’était pas non plus un modèle de vertu. Jeanne devrait-elle être privée de sa part de la mission évangélique à cause de son mari ? Bien sûr que non ! Est-ce que cela était facile pour Jeanne ?
Nous ne le savons pas. Mais il est certain que, à la fin, notre appel à suivre le Seigneur est un appel personnel et ne pouvons pas accuser nos relations les plus proches de nous empêcher d’y répondre.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, je veux imiter ces saintes femmes, me libérant de toute préoccupation futile et distraction mondaine pour te suivre avec tout mon cœur. Je t’apporte tout que je suis avec tous mes talents et mes possessions. Je les place dans tes mains pour faire ce que tu penses le mieux. Tout ce qui est à moi est à toi, de sorte que tout ce qui est à toi puisse être à moi.
Résolution
Je passerai en revue mon soutien à l’Église pour m’assurer que ma générosité reflète le plus possible mon amour et ma gratitude envers le Seigneur.
SOURCE : Catholique.org
Jésus au milieu de Ses Disciples
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Vendredi 19 septembre 2014 : Apparition de Notre Dame de La Salette
Saint Janvier, Évêque et Martyr à Naples († 305)
Apparition de Notre-Dame de la Salette (Samedi 19 septembre 1846)
- Apparition de Notre-Dame de la Salette (Samedi 19 septembre 1846):
- Notre Dame de la Salette. Son apparition à Mélanie Calvat et Maximin Giraud. 1846.
" Rome perdra sa foi et deviendra le siège de l'Antéchrist."
" L'Eglise sera éclipsée, le Monde sera dans la consternation."
" Dieu sera servi et glorifié."
Paroles de Notre Dame à Mélanie Calvat et à Maximin Giraud à La Salette.
Notre Dame pleure... Statue de Notre Dame à La Salette.
Réalisée telle qu'elle fut décrite par Mélanie
lorsque Notre Dame lui révéla son secret.
La Salette vue du Ciel.
Le 19 septembre 1846, l'auguste Vierge Marie apparaissait dans le diocèse de Grenoble, sur la montagne de La Salette qui domine le village de La Salette de plus de 2500 pieds.
Comme témoins de son apparition, Marie choisit deux petits bergers qui ne se connaissaient que depuis la veille : Maximin Giraud âgé de onze ans et Mélanie Calvat âgée de quatorze ans. Maximin a raconté l'apparition comme il suit.
" Il est midi. Assis au sommet de la montagne, Mélanie et moi faisons notre frugal repas... quand tout à coup, Mélanie s'arrête, son bâton lui échappe des mains. Effrayée, elle se tourne vers moi en disant :
" Vois-tu là-bas cette grande lumière ?
- Oui, je la vois."
Cette lumière devant laquelle celle du soleil semble pâlir, paraît s'entr'ouvrir, et nous distinguons dans son intérieur la forme d'une Dame encore plus brillante... Quoiqu'à une distance de vingt mètres environ, nous entendons une voix douce disant :
" Avancez, mes enfants, n'ayez pas peur. Je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle."
Statue de Mélanie Calvat à la Salette.
La crainte respectueuse qui nous avait tenus en arrêt s'évanouit, nous courons à Elle. La belle Dame s'avance aussi, et suspendue en face de nous, à dix centimètres du sol, commence ainsi son discours :
" Si mon peuple ne veut pas se soumettre, Je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si lourd et si pesant que je ne puis le retenir. Depuis si longtemps que je souffre pour vous autres ; si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de Le prier sans cesse et vous n'en faites pas cas.
Vous aurez beau prier, beau faire, vous ne pourrez récompenser la peine que j'ai prise pour vous ! J'ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l'accorder ; c'est cela qui appesantit tant le bras de mon Fils. Aussi ceux qui mènent les charrettes ne savent plus jurer sans y mettre le nom de mon Fils : ce sont ces deux choses qui appesantissent tant Son bras. Si la récolte se gâte ce n'est qu'à cause de vous autres...
Il viendra une grande famine. Avant que la famine vienne, les enfants au-dessous de sept ans prendront un tremblement et mourront entre les bras des personnes qui les tiendront. Les autres feront pénitence par la famine. Les noix deviendront mauvaises et les raisins pourriront."
Statue de Maximin Giraud à la Salette.
Puis, continue Maximin, Elle nous demanda :
" Faites-vous bien vos prières mes enfants ?"
Tous les deux nous répondîmes d'une seule voix :
" Non, madame, pas guère.
- Ah ! Mes enfants, il faut bien la faire, soir et matin. Quand vous n'aurez pas le temps, récitez au moins un Pater et un Ave Maria, et si vous en avez le temps, il faut en dire davantage...
Il ne va que quelques femmes âgées à la messe. Les autres travaillent le dimanche, tout l'été, et l'hiver, quand ils ne savent que faire, ils ne vont à la messe rien que pour se moquer de la religion. Le Carême, ils vont à la boucherie comme les chiens..."
Elle termina Son discours par ces mots prononcés en français :
" Eh bien! Mes enfants, vous le ferez passer à tout mon peuple !"
Immobiles comme des statues, les yeux fixés sur la belle Dame, nous la voyions glisser sur la cime de l'herbe sans la faire fléchir... Là, en notre présence, Elle s'éleva insensiblement, resta quelques minutes entre le ciel et la terre, à une hauteur de deux mètres. Puis, la tête et le corps se confondirent avec la lumière qui l'encadrait. Nous ne vîmes plus qu'un globe de feu s'élever dans le firmament...
Statues de Notre Dame s'adressant à Mélanie Calva
et à Maximin Giraud à la Salette.
Notre Dame dit un secret à Mélanie seule (et un autre à Maximin seul), qu'elle était autorisée à dire seulement à partir de 1858 :
" Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leurs irrévérences et leur impiété à célébrer les Saints Mystères, par l'amour de l'argent, l'amour de l'honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d'impureté.
Oui, les prêtres demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils !
Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent vengeance, et voilà que la vengeance est à leur porte, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; il n'y a plus d'âmes généreuses, il n'y a plus personne digne d'offrir la Victime sans tache à l'Eternel en faveur du Monde.
Dieu va frapper d'une manière sans exemple.
Malheur aux habitants de la Terre ! Dieu va épuiser sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis.
Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence, et le Démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux Diable traînera avec sa queue pour les faire périr.
Dieu permettra au vieux serpent de mettre des divisions parmi les régnants, dans toutes les sociétés et dans toutes les familles ; on souffrira des peines physiques et morales : Dieu abandonnera les hommes à eux-mêmes et enverra des châtiments qui se succéderont pendant plus de trente-cinq ans.
La société est à la veille des fléaux les plus terribles et des plus grands événements ; on doit s'attendre à être gouverné par une verge de fer et à boire le calice de la colère divine.
Que le Vicaire de mon Fils, le Souverain Pontife Pie IX, ne sorte plus de Rome après l'année 1859 ; mais qu'il soit ferme et généreux, qu'il combatte avec les armes de la foi et de l'amour ; je serai avec lui. Qu'il se méfie de Napoléon ; son cœur est double, et quand il voudra être à la fois pape et empereur, bientôt Dieu se retirera de lui : il est cet aigle qui, voulant toujours s'élever, tombera sur l'épée dont il voulait se servir pour obliger les peuples à se faire élever.
L'Italie sera punie de son ambition en voulant secouer le joug du Seigneur des Seigneurs ; aussi elle sera livrée à la guerre, le sang coulera de tous les côtés ; les églises seront fermées ou profanées.
Les prêtres, les religieux seront chassés ; on les fera mourir, et mourir d'une mort cruelle. Plusieurs abandonneront la foi, et le nombre des prêtres et des religieux qui se sépareront de la vraie religion, sera grand ; parmi ces personnes, il se trouvera même des évêques.
Que le Pape se tienne en garde contre les faiseurs de miracle, car le temps est venu où les prodiges les plus étonnants auront lieu sur la Terre et dans les airs.
En l'année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l'Enfer : ils aboliront la foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d'une telle manière, qu'à moins d'une grâce particulière, ces personnes prendront l'esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la foi et perdront beaucoup d'âmes.
Les mauvais livres abonderont sur la Terre et les Esprits des Ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des Eglises pour servir ces Esprits. Des personnes seront transportées d'un lieu à un autre par ces Esprits mauvais, et même des prêtres, parce qu'ils ne seront pas conduits par le bon esprit de l'Evangile, qui est un esprit d'humilité, de charité et de zèle pour la gloire de Dieu.
On fera ressusciter des morts et des justes (c'est-à-dire que ces morts prendront la figure des âmes justes qui avaient vécu sur la Terre afin de mieux séduire les hommes ; ces soi-disant morts ressuscités, qui ne seront autre chose que le Démon sous ces figures, prêcheront un autre Evangile contraire à celui du vrai Jésus-Christ, niant l'existence du Ciel, soit encore, les âmes des damnés. Toutes ces âmes paraîtront comme unies à leurs corps).
Il y aura en tous lieux des prodiges extraordinaires, parce que la vraie foi s'est éteinte et que la fausse lumière éclaire le Monde.
Malheur aux Princes de l'Eglise qui ne seront occupés qu'à entasser richesses sur richesses, qu'à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil ! Le Vicaire de mon Fils aura beaucoup à souffrir, parce que pour un temps, l'Eglise sera livrée à de grandes persécutions : ce sera le temps des Ténèbres ; l'Eglise aura une crise affreuse.
La sainte foi de Dieu étant oubliée, chaque individu voudra se guider par lui-même et être supérieur à ses semblables.
On abolira les pouvoirs civils et ecclésiastiques, tout ordre et toute justice seront foulés aux pieds ; on ne verra qu'homicide, haine, jalousie, mensonge et discorde, sans amour pour la patrie ni pour la famille.
Le Saint Père souffrira beaucoup. Je serai avec lui jusqu'à la fin pour recevoir son sacrifice. Les méchants attenteront plusieurs fois à sa vie sans pouvoir nuire à ses jours ; mais ni lui, ni son successeur… ne verra le triomphe de l'Eglise de Dieu.
Dans l'année 1865, on verra l'abomination dans les lieux saints ; dans les couvents, les fleurs de l'Eglise seront putréfiées et le Démon se rendra comme le roi des cœurs.
Que ceux qui sont à la tête des communautés religieuses se tiennent en garde pour les personnes qu'ils doivent recevoir, parce que le Démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au péché, car les désordres et l'amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la Terre.
Evénements prochains
La France, l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre seront en guerre ; le sang coulera dans les rues ; le Français se battra avec le Français, l'Italien avec l'Italien ; ensuite il y aura une guerre générale qui sera épouvantable.
Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France, ni de l'Italie parce que l'Evangile de Jésus-Christ n'est plus connu.
Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons.
Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d'épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes percent la voûte des Cieux.
Paris sera brûlée et Marseille engloutie ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre ; on croira que tout est perdu ; on ne verra qu'homicide, on n'entendra que bruits d'armes et que blasphèmes. Les justes souffriront beaucoup ; leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu'au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession.
Alors, Jésus-Christ, par un acte de sa justice et de sa grande miséricorde pour les justes, commandera à ses anges que tous ses ennemis soient mis à mort.
Tout à coup, les persécuteurs de l'Eglise de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront, et la Terre deviendra comme un désert.
Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout.
Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Eglise, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ.
L'Evangile sera prêché partout, et les hommes feront de grands progrès dans la foi, parce qu'il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu.
Cette paix parmi les hommes ne sera pas longue : vingt-cinq ans d'abondantes récoltes leur feront oublier que les péchés des hommes sont cause de toutes les peines qui arrivent sur la Terre.
Evénements lointains
Un avant-coureur de l'Antéchrist, avec ses troupes de plusieurs nations combattra contre le vrai Christ, le seul Sauveur du Monde ; il répandra beaucoup de sang et voudra anéantir le culte de Dieu pour se faire regarder comme un dieu. La Terre sera frappée de toutes sortes de plaies (outre la peste et la famine qui seront générales) ; il y aura des guerres jusqu'à la dernière guerre qui sera alors faite par les dix rois de l'Antéchrist, lesquels rois auront tous un même dessein et seront les seuls qui gouverneront le Monde.
Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le Monde ; on ne pensera qu'à se divertir ; les méchants se livreront à toutes sortes de péchés ; mais les enfants de la Sainte Eglise, les enfants de la foi, mes vrais imitateurs, croîtront dans l'amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères.
Heureuses les âmes humbles, conduites par l'Esprit Saint ! Je combattrai avec elles jusqu'à ce qu'elles arrivent à la plénitude de l'âge.
La nature demande vengeance pour les hommes et elle frémit d'épouvante dans l'attente de ce qui doit arriver à la Terre souillée de crimes.
Tremblez, Terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ, et qui au-dedans vous adorez vous-mêmes ; tremblez, car Dieu va vous livrer à son ennemi parce que les lieux saints sont dans la corruption : beaucoup de couvents ne sont plus les maisons de Dieu, mais les pâturages d'Asmodée et des siens.
Ce sera pendant ce temps que naîtra l'Antéchrist, d'une religieuse hébraïque, d'une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l'impureté ; son père sera évêque. En naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot ce sera le Diable incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d'impuretés.
Il aura des frères qui, quoiqu'ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal ; à douze ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu'ils remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l'Enfer.
Les saisons seront changées, la terre ne produira que de mauvais fruits, les astres perdront leurs mouvements réguliers, la lune ne reflétera qu'une faible lumière rougeâtre ; l'eau et le feu donneront au globe de la Terre des mouvements convulsifs et d'horribles tremblements de terre qui feront engloutir des montagnes, des villes…
Rome perdra la foi et deviendra le siège de l'Antéchrist.
Les démons de l'air avec l'Antéchrist feront de grands prodiges sur la terre et dans les airs et les hommes se pervertiront de plus en plus.
Dieu aura soin de ses fidèles serviteurs et des hommes de bonne volonté ; l'Evangile sera prêché partout ; tous les peuples et toutes les nations auront connaissance de la vérité !
J'adresse un pressant appel à la Terre ; j'appelle les vrais disciples de Dieu vivant et régnant dans les Cieux ; j'appelle les vrais imitateurs du Christ fait homme, le seul et vrai Sauveur des hommes ; j'appelle mes enfants, mes vrais dévots, ceux qui se sont donnés à moi pour que je les conduise à mon divin Fils, ceux que je porte pour ainsi dire dans mes bras, ceux qui ont vécu de mon Esprit.
Il est temps qu'ils sortent et viennent éclairer la Terre. Allez et montrez-vous comme mes enfants chéris ; je suis avec vous et en vous, pourvu que votre foi soit la lumière qui vous éclaire dans ces jours de malheur. Que votre zèle vous rende comme des affamés pour la gloire et l'honneur de Jésus-Christ.
Combattez, enfants de lumière, vous, petit nombre qui y voyez, car voici le temps des temps, la fin des fins.
L'Eglise sera éclipsée, le Monde sera dans la consternation.
Mais voilà Enoch et Elie remplis de l'Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu et beaucoup d'âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l'Antéchrist.
Malheur aux habitants de la Terre ! Il y aura des guerres sanglantes et des famines, des pestes et des maladies contagieuses ; il y aura des pluies d'une grêle effroyable d'animaux ; des tonnerres qui ébranleront des villes ; des tremblements de terre qui engloutiront des pays ; on entendra des voix dans les airs ; les hommes se battront la tête contre les murailles ; ils appelleront la mort, et, d'un autre côté, la mort sera leur supplice : le sang coulera de tous côtés.
Qui pourra vaincre, si Dieu ne diminue le temps de l'épreuve ?
Par le sang, les larmes et les prières des Justes, Dieu se laissera fléchir ; Enoch et Elie seront mis à mort ; Rome, païenne, disparaîtra ; le feu du Ciel tombera et consumera trois villes ; tout l'univers sera frappé de terreur, et beaucoup se laisseront séduire parce qu'ils n'ont pas adoré le vrai Christ vivant parmi eux.
Il est temps : le soleil s'obscurcit, la foi seule vivra.
Voici le temps : l'abîme s'ouvre.
Voici le roi des rois des Ténèbres, voici la Bête avec ses sujets se disant le Sauveur du Monde. Il s'élèvera avec orgueil dans les airs pour aller jusqu'au Ciel. Il sera étouffé par le souffle de Saint Michel Archange. Il tombera, et la Terre qui depuis trois jours sera en de continuelles évolutions, ouvrira son sein plein de feu ; il sera plongé pour jamais avec tous les siens dans les gouffres éternels de l'Enfer.
Alors, l'eau et le feu purifieront la Terre et consumeront toutes les œuvres de l'orgueil de l'homme… et tout sera renouvelé.
Dieu sera servi et glorifié."
Source : http://hodiemecum.hautetfort.com
- Saint Janvier, Évêque et Martyr à Naples († 305):
- Saint Janvier, Évêque et Martyr à Naples († 305)
Janvier vivait au IIIe siècle. Sa piété et sa science l'avaient fait élever au siège épiscopal de Bénévent, qu'il n'accepta que par ordre du pape. Au temps de la persécution de Dioclétien, saint Janvier se multipliait pour soutenir le courage des chrétiens et les exhorter au martyre. Le préfet de la province l'apprit et le fit comparaître à son tribunal : « Offrez de l'encens aux idoles ou renoncez à la vie, lui dit-il. “Je ne puis immoler des victimes au démon, répond le saint, moi qui ai l'honneur de sacrifier tous les jours au vrai Dieu.” » Il passa de l'interrogatoire à la fournaise ; mais il en sortit saint et sauf. Puis vint le supplice des ongles de fer, qui mit en lambeaux le corps du martyr. Jeté ensuite en prison : « Courage, dit-il à ses compagnons ; combattons généreusement contre le démon. Le Seigneur m'a réuni à vous pour que le pasteur ne soit point séparé de son troupeau. »
Le lendemain, Janvier et les autres martyrs sont exposés aux bêtes dans l'amphithéâtre de Pouzzoles, en présence d'une foule de peuple. Tous ces héros du Christ se munissent du signe de la croix ; ils chantent des hymnes, en attendant que la dent des lions permette à leur âme de s'envoler vers le ciel. Les bêtes sont lâchées. Ô prodige ! Lions et tigres, se couchent comme des agneaux aux pieds de leurs victimes et caressent ceux qu'ils devaient dévorer. Janvier et ses compagnons sont alors condamnés à avoir la tête tranchée. Le supplice fut accompagné de grands miracles. À un vieillard chrétien qui lui demandait un morceau de ses vêtements comme relique, il promit le linge qui devait servir à lui bander les yeux ; et comme, après sa mort, le bourreau piétinait le bandeau sanglant en disant au martyr décapité : « Porte donc ce bandeau à celui à qui tu l'as promis » la victime obéit, et le bandeau, à l'étonnement de tous, se trouva entre les mains du vieillard chrétien.
L'histoire des reliques de saint Janvier est encore plus extraordinaire que celle de sa vie. Par saint Janvier, Naples fut délivrée de la peste, l'an 1497 et l'an 1529 ; un enfant fut ressuscité par le contact de l'image du glorieux martyr ; la cité napolitaine fut plusieurs fois préservée de l'éruption du Vésuve. Mais un miracle qui se renouvelle trois fois chaque année à époques fixes, c'est le miracle célèbre de la liquéfaction et de l'ébullition du sang de saint Janvier. Ce saint est la grande célébrité de Naples, qui l'invoque comme son puissant protecteur.
Pour un approfondissement :
>>> Miracle de san Gennaro....
http://thierry.jamard.over-blog.com/article-naples-miracle-de-san-gennaro-samedi-1er-mai-2010-51203534.html
Le monde catholique attend le miracle de saint Janvier
Cela fait des siècles que le 19 septembre, les fidèles de l'Eglise catholique romaine attendent le miracle de saint Janvier. S'il ne se produit pas, cela sera pour eux de mauvais augure.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2013_09_19/Le-monde-catholique-attend-le-miracle-de-saint-Janvier-5379
Lectures de la messe :
1ère lecture : La résurrection du Christ et la nôtre (1Co 15, 12-20)
Psaume : Ps 16, 1, 6-7a, 8a.15
R/ Le jour viendra, Seigneur,
où nous verrons ta gloire.
Evangile :Les femmes qui accompagnaient Jésus (Lc 8, 1-3)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Tu es béni, Dieu notre Père, Seigneur de l'univers, toi qui révèles aux petits les mystères du Royaume ! Alléluia. (cf. Mt 11, 25)
Homélie :
Ce bref passage est ce qu’on appelle un « sommaire », c’est-à-dire un résumé de l’activité missionnaire de Jésus qui assure le lien entre deux sections de l’Evangile. Trois thèmes émergent de ces quelques versets :
- la vie itinérante du Seigneur, qui ne s’installe pas mais « passe à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu », entraînant à sa suite ceux qui se laissent toucher par sa Parole. Cette précision résonne comme une invitation adressée à l’Eglise de tous les temps, de toujours se souvenir qu’elle constitue le peuple de Dieu en marche vers la Cité sainte, la Jérusalem céleste où Jésus nous a préparé une place et où le Père nous attend. Sur ce chemin, « Qui n’avance pas recule », disait Saint Bernard ; et qui ne proclame pas la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, se disperse dans les distractions de ce monde.
- « Les Douze l’accompagnaient » : ils sont appelés pour demeurer auprès du Maître, dans son intimité, partageant sa vie et son activité apostolique. Le pouvoir qui leur est conféré d’annoncer à leur tour « la Bonne Nouvelle du règne de Dieu » s’enracine dans ce compagnonnage et une écoute assidue de la Parole du Seigneur (Lc 8, 21). C’est grâce à leur témoignage que Jésus nous rejoint et que nous pouvons l’atteindre.
- Enfin le troisième thème souligne que les femmes sont elles aussi habilitées à suivre Jésus, alors que la tradition rabbinique n’admettait que des disciples masculins. Le nombre de ces femmes qui accompagnaient Jésus dans ses pérégrinations n’est pas indiqué ; mais trois noms sont mentionnés : Marie-Madeleine, Jeanne et Suzanne. Cette précision nous arrache aux généralités abstraites : Jésus n’est pas entouré d’une collectivité d’individus anonymes, mais de personnes ayant un nom, un visage et une histoire uniques, qui ont pu expérimenter sa bienveillance et la puissance de sa miséricorde, et qui ont librement choisi de le suivre. Ces femmes ne font pas partie du groupe des Apôtres : Jésus ne les a pas nominativement appelées à ce ministère ; mais elles font partie - et seront même les modèles - du groupe des disciples : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique » (Lc 8, 21). Si nous distribuons dans ce verset les deux verbes d’action à chacun des deux sujets en respectant la symétrie de la phrase, nous découvrons que « la mère entend la parole », et que « les frères la mettent en pratique ». Il ne peut s’agir bien sûr que d’une insistance, car il convient que les deux activités soient conjointes. Mais on peut sans doute lire dans ce passage une invitation adressée à la femme, de rappeler sans cesse à l’homme que toute activité, si elle veut demeurer finalisée sur le Royaume, doit s’enraciner dans une écoute préalable de la Parole. Ce thème de la complémentarité des charismes et des missions de l’apôtre et de la femme, affleure également dans le quatrième évangile.
Ces femmes, nous dit saint Luc, « aidaient les Douze (et Jésus) de leurs ressources ». Elles pourvoyaient aux biens nécessaires pour le bon déroulement de la mission. Les biens matériels sans doute, c’est-à-dire le pain qui nourrit les corps ; mais aussi le pain de l’amitié, veillant, par leur attention discrète à chacun, à la bonne entente et à l’unité du groupe ; et le pain de la Parole auquel elle devait ramener les Apôtres toujours menacés par l’activisme en raison de leur engagement dans l’évangélisation et le gouvernement des Eglises.
Ce ministère propre des femmes n’est pas limité au temps du compagnonnage avec Jésus : saint Luc va le confirmer au moment de la fondation de l’Eglise dans le Feu de la Pentecôte, en précisant qu’au Cénacle les Apôtres « d’un seul cœur, participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus » (Ac 1, 14). Le don de l’Esprit viendra consacrer ces femmes dans ce « sacerdoce de la charité » (Jean-Paul II) et dans cette mission de vigilance prophétique. D’autres prendront le relais : Lydie (Ac 14, 14), Priscille (Ac 18, 2), Syntyché et Evodie (Ph 4, 2), Chloé (1 Co 1, 11), Phébé (Rm 16, 1s). Ce ne sont que quelques noms d’une longue litanie de Saintes Femmes, qui tout au long de l’histoire de l’Eglise, ont été les collaboratrices de Dieu auprès des Apôtres, participant à leur œuvre d’évangélisation par l’exercice humble et fidèle de leur charisme propre.
« Seigneur, ta Parole inspirée atteste de manière incontestable que les femmes appartiennent au noyau primitif de l’Eglise, dans laquelle elles exerçaient un ministère spécifique, distinct de celui des Apôtres. Envoie l’Esprit de Pentecôte sur nos pasteurs, afin qu’ils puissent découvrir l’articulation du ministère apostolique et du ministère féminin qui convient à notre temps, dans une complémentarité qui respecte la mission et le charisme de chacun, pour une plus grande unité au sein de l’Eglise, et une fécondité apostolique plus abondante. »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique « Mulieris dignitatem / La Dignité de la femme » § 31 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes »
« Si tu savais le don de Dieu » (Jn 4,10), dit Jésus à la Samaritaine au cours d'un de ces dialogues admirables qui montrent toute son estime pour la dignité de chaque femme et pour la vocation qui permet à chacune de participer à sa mission de Messie… L'Église désire remercier la très sainte Trinité pour le « mystère de la femme » et pour toute femme, pour ce qui constitue la dimension éternelle de sa dignité féminine, pour les « merveilles de Dieu » qui, dans l'histoire des générations humaines, se sont accomplies en elle et par elle. En définitive, n'est-ce pas en elle et par elle que s'est accompli ce qu'il y a de plus grand dans l'histoire de l'homme sur terre, l'événement que Dieu lui-même se soit fait homme ?
C'est pourquoi l'Église rend grâce pour toutes les femmes et pour chacune d'elles : pour les mères, pour les sœurs, pour les épouses ; pour les femmes consacrées à Dieu dans la virginité ; pour les femmes dévouées à tant d'êtres humains qui attendent l'amour gratuit d'une autre personne ; pour les femmes qui veillent sur l'être humain dans la famille, ce signe fondamental de la communauté humaine ; pour les femmes qui exercent une profession, celles sur qui pèse parfois une grande responsabilité sociale…
L'Église rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l'histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations ; elle rend grâce pour tous les charismes dont l'Esprit Saint a doté les femmes dans l'histoire du Peuple de Dieu… L'Église demande en même temps que ces « manifestations de l'Esprit » inestimables (1Co 12,4s)…soient attentivement reconnues, mises en valeur, afin qu'elles concourent au bien commun de l'Église et de l'humanité.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
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Méditation sur l’ Evangile du Jour : Samedi 20 Septembre 2014
La parabole du semeur
Evangile selon St Luc, chapitre 8, 4-15
Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole : « Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l’ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu’il n’avait pas d’humidité. Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l’ont étouffé. Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
Prière d'introduction
Seigneur, merci du cadeau de la foi, de ma foi par laquelle je crois en toi. Merci de venir, si proche de moi, car je ne suis pas capable de t’atteindre, mais tu t’es tellement penché, que tu es aujourd’hui en moi !
Demande
Être par notre vie un témoignage d’éternité pour nos frères.
Points de réflexion
1.Jésus prêche, il enseigne inlassablement.
Sa mission est comme un feu qui brûle en lui. Le Royaume de Dieu est là, au milieu d’eux et ils ne s’en doutent pas. Le Royaume de Dieu est la destinée et la félicité de l’homme et celui-ci vit comme s’il n’existait pas, comme si la seule vie était la vie terrestre.
Le Christ, Dieu fait homme, a parcouru les chemins de Judée et Galilée il y a 2000 ans, mais ce qu’il a enseigné ce jour-là à la foule regroupée autour de lui, il me l’enseigne aujourd’hui. Que sais-je du Royaume ?
Non seulement en théorie, mais surtout dans ma vie : est-ce que je vis pour le Royaume, pour la vraie vie ?
2. Dans cette parabole, le Christ montre que le semeur est Dieu.
C’est lui qui fait don de sa parole. A nous de l’accueillir. Mais nous ouvrir pour recevoir cette semence, n’est-ce pas aussi un don du Seigneur : la foi. Par la foi nous croyons en Dieu et à tout ce qu’il nous a dit et révélé, et que la sainte Église nous propose de croire, parce qu’il est la vérité même.
Par la foi « l’homme s’en remet tout entier librement à Dieu » (Catéchisme de l’Église catholique n°1814). Cette foi est notre trésor. Grâce à elle nous vivons avec un autre horizon : la vie ne se termine pas à la mort ! Tout ce qui nous arrive est redimensionné. Et non seulement la foi est un acquiescement de notre intelligence, mais elle nous amène à faire confiance à notre Père du Ciel, à nous abandonner entre ses mains.
Il sait tout ce dont sa plante a besoin et le lui procure. Ce trésor permet d’être heureux, même dans les pires circonstances, bien que ceci paraisse un scandale et une folie
. Notre foi est notre trésor, parce qu’elle donne sens à notre vie. « Heureux est l’homme qui met sa foi dans le Seigneur » ! (Ps 39,5)
3. Curieusement, nous ne pouvons pas grandir dans notre foi si nous la gardons cachée, ensevelie, pour qu’elle ne dépasse pas
Nous avons autant besoin de témoigner de notre foi, que nos frères de la recevoir. « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement » dit le Seigneur à ses apôtres en les envoyant en mission (Mt 10,. Combien avons-nous reçu et combien le jeu en vaut la chandelle ! Saint Paul nous l’affirme : « Tous ceux qui invoqueront le nom du Seigneur seront sauvés » (Rm 10,13).
Y a-t-il une personne autour de nous qui n’a pas besoin de connaître ce Dieu qui « est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » (Ps 144). « Or, comment invoquer le Seigneur sans avoir d’abord cru en lui ? Comment croire en lui sans avoir entendu sa parole ?
Comment entendre sa parole si personne ne l’a proclamée ? » (Rm 10,13-14).
Dialogue avec le Christ
Jésus, tu sais tout, tu sais que je t’aime et tu sais aussi que je suis faible, même quand je prends des résolutions. Et pourtant la mission est tellement importante ! Il s’agit du salut des âmes ! Alors vis, agis en moi parce que sans toi je ne peux rien faire, mais pour toi tout est possible.
Résolution
« Mes frères, si quelqu'un prétend avoir la foi, alors qu'il n'agit pas, à quoi cela sert-il ? » (Jésus-Christ 2,14). Faire un acte de charité, conscient qu’en aimant cette personne j’aime Jésus et qu’à travers moi c’est Jésus qui veut l’aimer.
SOURCE : Catholique.org
Le Semeur
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Samedi 20 Septembre 2014
La parabole du semeur
Evangile selon St Luc, chapitre 8, 4-15
Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole : « Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l’ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu’il n’avait pas d’humidité. Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l’ont étouffé. Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
Prière d'introduction
Seigneur, merci du cadeau de la foi, de ma foi par laquelle je crois en toi. Merci de venir, si proche de moi, car je ne suis pas capable de t’atteindre, mais tu t’es tellement penché, que tu es aujourd’hui en moi !
Demande
Être par notre vie un témoignage d’éternité pour nos frères.
Points de réflexion
1.Jésus prêche, il enseigne inlassablement.
Sa mission est comme un feu qui brûle en lui. Le Royaume de Dieu est là, au milieu d’eux et ils ne s’en doutent pas. Le Royaume de Dieu est la destinée et la félicité de l’homme et celui-ci vit comme s’il n’existait pas, comme si la seule vie était la vie terrestre.
Le Christ, Dieu fait homme, a parcouru les chemins de Judée et Galilée il y a 2000 ans, mais ce qu’il a enseigné ce jour-là à la foule regroupée autour de lui, il me l’enseigne aujourd’hui. Que sais-je du Royaume ?
Non seulement en théorie, mais surtout dans ma vie : est-ce que je vis pour le Royaume, pour la vraie vie ?
2. Dans cette parabole, le Christ montre que le semeur est Dieu.
C’est lui qui fait don de sa parole. A nous de l’accueillir. Mais nous ouvrir pour recevoir cette semence, n’est-ce pas aussi un don du Seigneur : la foi. Par la foi nous croyons en Dieu et à tout ce qu’il nous a dit et révélé, et que la sainte Église nous propose de croire, parce qu’il est la vérité même.
Par la foi « l’homme s’en remet tout entier librement à Dieu » (Catéchisme de l’Église catholique n°1814). Cette foi est notre trésor. Grâce à elle nous vivons avec un autre horizon : la vie ne se termine pas à la mort ! Tout ce qui nous arrive est redimensionné. Et non seulement la foi est un acquiescement de notre intelligence, mais elle nous amène à faire confiance à notre Père du Ciel, à nous abandonner entre ses mains.
Il sait tout ce dont sa plante a besoin et le lui procure. Ce trésor permet d’être heureux, même dans les pires circonstances, bien que ceci paraisse un scandale et une folie
. Notre foi est notre trésor, parce qu’elle donne sens à notre vie. « Heureux est l’homme qui met sa foi dans le Seigneur » ! (Ps 39,5)
3. Curieusement, nous ne pouvons pas grandir dans notre foi si nous la gardons cachée, ensevelie, pour qu’elle ne dépasse pas
Nous avons autant besoin de témoigner de notre foi, que nos frères de la recevoir. « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement » dit le Seigneur à ses apôtres en les envoyant en mission (Mt 10,. Combien avons-nous reçu et combien le jeu en vaut la chandelle ! Saint Paul nous l’affirme : « Tous ceux qui invoqueront le nom du Seigneur seront sauvés » (Rm 10,13).
Y a-t-il une personne autour de nous qui n’a pas besoin de connaître ce Dieu qui « est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » (Ps 144). « Or, comment invoquer le Seigneur sans avoir d’abord cru en lui ? Comment croire en lui sans avoir entendu sa parole ?
Comment entendre sa parole si personne ne l’a proclamée ? » (Rm 10,13-14).
Dialogue avec le Christ
Jésus, tu sais tout, tu sais que je t’aime et tu sais aussi que je suis faible, même quand je prends des résolutions. Et pourtant la mission est tellement importante ! Il s’agit du salut des âmes ! Alors vis, agis en moi parce que sans toi je ne peux rien faire, mais pour toi tout est possible.
Résolution
« Mes frères, si quelqu'un prétend avoir la foi, alors qu'il n'agit pas, à quoi cela sert-il ? » (Jésus-Christ 2,14). Faire un acte de charité, conscient qu’en aimant cette personne j’aime Jésus et qu’à travers moi c’est Jésus qui veut l’aimer.
SOURCE : Catholique.org
Le Semeur
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Maud, Bonjour Lumen,
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Samedi 20 Septembre 2014
Saint André Kim Tae-gon, prêtre,
Saint Paul Chong Ha-sang,
et leurs compagnons ;
Martyrs
Les 103 Saints Martyrs de Corée ont été canonisés en 1984
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Rouge )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=20/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Samedi 20 Septembre 2014
Saint André Kim Tae-gon, prêtre,
Saint Paul Chong Ha-sang,
et leurs compagnons ;
Martyrs
Les 103 Saints Martyrs de Corée ont été canonisés en 1984
24ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Rouge )
Année A
(Première lecture)
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15 : 35 à 37, 42 à 49
Corps mortel et corps ressuscité
Frères, l'un de vous peut demander : « Comment les morts ressuscitent-ils ? avec quelle sorte de corps reviennent-ils ? » — Réfléchis donc !
Quand tu sèmes une graine, elle ne peut pas donner vie sans mourir d'abord ; et tu ne sèmes pas le corps de la plante qui va pousser, tu sèmes une graine toute nue : du blé ou autre chose. Il en sera de même quand les morts ressusciteront.
Ce qui est semé dans la terre est périssable, ce qui ressuscite est impérissable ; ce qui est semé n'a plus de valeur, ce qui ressuscite est plein de gloire ; ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel ; puisqu'il existe un corps humain, il existe aussi un corps spirituel.
L'Écriture dit : Le premier Adam était un être humain qui avait reçu la vie ; le dernier Adam — le CHRIST — est devenu l'ÊTRE SPIRITUEL qui donne la Vie. Ce qui est apparu d'abord, ce n'est pas l'être spirituel, c'est l'être humain, et ensuite seulement, le spirituel. Pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le deuxième Homme, LUI, vient du Ciel. Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre ; puisque le CHRIST est venu du Ciel, comme LUI les hommes appartiennent au Ciel. Et de même que nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre, de même nous serons à l'image de CELUI qui vient du Ciel.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15 : 35 à 37, 42 à 49
Corps mortel et corps ressuscité
Frères, l'un de vous peut demander : « Comment les morts ressuscitent-ils ? avec quelle sorte de corps reviennent-ils ? » — Réfléchis donc !
Quand tu sèmes une graine, elle ne peut pas donner vie sans mourir d'abord ; et tu ne sèmes pas le corps de la plante qui va pousser, tu sèmes une graine toute nue : du blé ou autre chose. Il en sera de même quand les morts ressusciteront.
Ce qui est semé dans la terre est périssable, ce qui ressuscite est impérissable ; ce qui est semé n'a plus de valeur, ce qui ressuscite est plein de gloire ; ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel ; puisqu'il existe un corps humain, il existe aussi un corps spirituel.
L'Écriture dit : Le premier Adam était un être humain qui avait reçu la vie ; le dernier Adam — le CHRIST — est devenu l'ÊTRE SPIRITUEL qui donne la Vie. Ce qui est apparu d'abord, ce n'est pas l'être spirituel, c'est l'être humain, et ensuite seulement, le spirituel. Pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le deuxième Homme, LUI, vient du Ciel. Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre ; puisque le CHRIST est venu du Ciel, comme LUI les hommes appartiennent au Ciel. Et de même que nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre, de même nous serons à l'image de CELUI qui vient du Ciel.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Un persécuté s’en remet à la Décision de DIEU
Du répertoire du chef de chorale. A chanter sur l’air de “La colombe sur les grands du lointain”. Poème appartenant au recueil de David. Il fait allusion à l’arrestation de David par les Philistins, à Gat.
[Psaume 55 (56), entièrement]
[Psaume 55 (56), entièrement]
Psaume 55 (56) : 4 et 5b et 10, 11a et 12, 13 et 14ab
R/ Je marcherai en présence de DIEU sur la Terre des Vivants.
Le jour où j'ai peur, je prends appui sur TOI.
Sur DIEU, je prends appui.
Le jour où j'appellerai, mes ennemis reculeront ;
je le sais, DIEU est pour moi.
R/
Sur DIEU dont j'exalte la Parole,
sur DIEU, je prends appui :
plus rien ne me fait peur !
Que peuvent sur moi des humains ?
R/
Mon DIEU, je tiendrai ma promesse,
je T'offrirai des Sacrifices d'Action de Grâce ;
car TU m'as délivré de la mort
et TU préserves mes pieds de la chute.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le jour où j'ai peur, je prends appui sur TOI.
Sur DIEU, je prends appui.
Le jour où j'appellerai, mes ennemis reculeront ;
je le sais, DIEU est pour moi.
R/
Sur DIEU dont j'exalte la Parole,
sur DIEU, je prends appui :
plus rien ne me fait peur !
Que peuvent sur moi des humains ?
R/
Mon DIEU, je tiendrai ma promesse,
je T'offrirai des Sacrifices d'Action de Grâce ;
car TU m'as délivré de la mort
et TU préserves mes pieds de la chute.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 8 : 4 à 15
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. La Parole de DIEU est semée en nos cœurs. Heureux qui La reçoit et La fait fructifier ! Alléluia. (cf. Lc 8, 15)
La parabole du semeur et son explication
Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers JÉSUS, IL dit en parabole : « Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité. Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé. Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, IL élevait la Voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses Disciples LUI demandaient quel était le sens de cette parabole. IL leur déclara : « À vous il est donné de connaître les Mystères du Royaume de DIEU, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la Parole de DIEU. Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés. Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. La Parole de DIEU est semée en nos cœurs. Heureux qui La reçoit et La fait fructifier ! Alléluia. (cf. Lc 8, 15)
La parabole du semeur et son explication
Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers JÉSUS, IL dit en parabole : « Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité. Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé. Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, IL élevait la Voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses Disciples LUI demandaient quel était le sens de cette parabole. IL leur déclara : « À vous il est donné de connaître les Mystères du Royaume de DIEU, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la Parole de DIEU. Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés. Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=20/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Samedi 20 septembre 2014 : samedi de la 24e semaine du temps ordinaire
Saint Eustache et sa famille, Martyrs (†118),
Saints André Kim, Paul Chong et 101 Compagnons, Martyrs (1839-1867)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Corps mortel et corps ressuscité (1 Co 15, 35-37.42-49)
Psaume : Ps 55, 4.5b.10, 11a.12, 13-14ab
R/ Je marcherai en présence de Dieu sur la terre des vivants.
Evangile : La parabole du semeur et son explication (Lc 8, 4-15)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. La parole de Dieu est semée en nos cœurs. Heureux qui la reçoit et la fait fructifier ! Alléluia. (cf. Lc 8, 15)
Homèlie :
« Le semeur est sorti »… L’image est forte et marque profondément, elle donne son titre à la parabole. Ce n’est pourtant pas vraiment du semeur dont il est question dans cette parabole. Paradoxalement, elle devrait plutôt s’appeler, chez saint Luc, la « parabole du grain ».
Jésus se préoccupe en effet du devenir du grain semé et insiste sur la responsabilité du terrain qui le reçoit, c'est-à-dire sur notre propre responsabilité. L’initiative vient de Dieu, le semeur qui a choisi de sortir et d’ensemencer, mais la responsabilité de ce qui advient implique toujours l’homme. Cette responsabilité peut certes être partagée, des obstacles s’opposant à la croissance du grain, à l’image des oiseaux qui le dévorent avant qu’il ne germe. Mais, dans chacune des quatre catégories de terre que Jésus distingue, il montre comment la responsabilité humaine est sollicitée.
Nous sommes donc invités à redoubler d’attention sur notre rapport à la Parole, à l’aide des repères que nous donne Jésus. Nous y voyons par la même occasion que les éléments de base de cet examen de conscience sont simples, ils sont seulement quatre et sont clairement caractérisés. La difficulté vient ensuite que la terre de notre cœur est souvent divisée en différents lopins de terre que nous gérons différemment.
Nous exploitons ainsi certaines parcelles sans Dieu, sûrs d’avoir les compétences et l’autonomie pour nous débrouiller sans lui. Il y a des pans entiers de notre vie ou de notre histoire dans lesquels Dieu est personna non grata. Mais le premier groupe d’hommes nous rappelle que celui qui ne croit pas n’est pas sauvé.
Il nous faut aussi inspecter nos enthousiasmes chaleureux, ceux qui nous font envisager la radicalité évangélique avec entrain et délices. Il est heureux que l’appel à la sainteté fasse écho en nous et suscite notre adhésion instantanée. Mais la vie des saints est toujours gravée au stylet des humiliations et des épreuves. Combien de nos bonnes résolutions n’ont pas passé la semaine, ou même la journée ? Combien de nos fidélités sont mortes à la première épreuve ? Combien de nos choix de conversion se sont mystérieusement évanouis de nos mémoires, au point que l’on ne puisse même pas dire si nous les avions vraiment posés.
La question n’est pas d’être de l’étoffe des plus grands saints de notre Eglise, mais d’aller jusqu’au bout de ce que le Christ nous demande, de faire fructifier autant qu’ils le peuvent les talents qui nous sont confiés, de laisser l’Esprit nous éduquer et nous faire grandir à sa mesure et à son rythme pour arriver à la maturité chrétienne.
Certains cependant n’y arrivent jamais. Ou nous-mêmes, nous tolérons que pour certains aspects, il n’y ait pas de croissance spirituelle. Se donner dans les bonnes œuvres, mais supporter de rester peu fervent dans la prière. Passer des heures en oraison, mais ne jamais progresser dans la charité fraternelle. Développer quelques talents, mais sans les soumettre au bon vouloir de l’Esprit. Vouloir se donner à l’Eglise de Dieu, mais subordonner sa mission de chrétien à des préoccupations égocentriques.
Seigneur Jésus vois notre indigence et rends nos cœurs bons et généreux pour porter du fruit pour le Royaume. Du fruit au centuple. Donne-nous de t’être fidèles dans l’adversité. Apprends-nous la persévérance qui engendre la vie épanouie des enfants de Dieu. Seigneur, tu nous interpelles fermement : « celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ». Nous t’offrons la terre de nos cœurs. Toi le jardinier de la Résurrection, rends-la féconde et accueillante à ta Parole.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 6, sur la richesse ; PG 31, 262s (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 70 rev.)
Tu es le serviteur du Dieu saint, un gérant en faveur de tes compagnons de service. Ne crois pas que tous les biens que tu possèdes sont destinés à ta propre consommation… Imite la terre, homme ; porte des fruits comme elle ; ne te montre pas plus dur qu’une matière inanimée. La terre ne mûrit pas ses fruits pour en jouir elle-même, mais pour être utile à ton service. Et toi, c’est toi en fait qui recueilles les fruits de ta générosité, puisque la récompense des bonnes actions retombe sur ceux qui les accomplissent. Tu as donné à manger à l’affamé ; ce que tu as donné revient vers toi, avec des intérêts.
Comme le grain jeté dans le sillon profite au semeur, de même le pain tendu à l’affamé te rapporte un gain immense, plus tard. Quand donc le temps des moissons arrive sur la terre, c’est le moment pour toi de semer là-haut dans le ciel : « Faites-vous des semailles selon la justice » (Os 10,12). Pourquoi tant d'inquiétude ? Pourquoi ces soucis et cet empressement à enfermer ton trésor derrière le mortier et les briques ? [« Le bon renom est plus désirable que de grandes richesses » (Pr 22,1).
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Samedi 20 septembre 2014 : samedi de la 24e semaine du temps ordinaire
Saint Eustache et sa famille, Martyrs (†118),
Saints André Kim, Paul Chong et 101 Compagnons, Martyrs (1839-1867)
- Saint Eustache et sa famille, martyrs(†118):
- Saint Eustache et sa famille, martyrs(†118)
" Au milieu de cet océan du monde, nous sommes sans cesse ballotés par la tempête."
Saint Augustin.
Vie de saint Eustache.
Legenda aurea. Bx J. de Voragine. XVe.
Un groupe de martyrs, une famille entière, le père, la mère, les fils, forment à l'étendard du salut un rempart glorieux. Rien de mieux attesté que l'antiquité de leur culte, en Orient comme en Occident. Moins assurés sont les détails de leur vie. Placide le tribun, dont Josèphe énumère les exploits dans sa Guerre des Juifs, aurait-il quelque rapport avec Eustache célébré en ce jour ? La généalogie de notre Saint le rattacherait-elle à la famille Octavia, d'où sortit Auguste ?
Et faut-il voir son direct héritier dans le noble Tertullus confiant à saint Benoît son fils Placide, l'enfant bien-aimé du patriarche, le protomartyr de l'Ordre bénédictin ? Subiaco posséda longtemps la montagne où d'antiques traditions placent le lieu de l'apparition du cerf mystérieux ; Tertullus l'aurait léguée comme héritage patrimonial au monastère auquel il donnait son fils. Mais le temps nous permet à peine de rappeler du moins que ces questions furent posées.
Il est peu de récit aussi touchant que celui de nos martyrs.
Eustache s'appelait d'abord Placide. C'était le commandant des soldats de l’empereur Trajan. Bien que adonné au culte des idoles, il pratiquait avec grande assiduité les oeuvres de miséricorde. Il avait une épouse idolâtre et miséricordieuse comme lui ; il en eut deux fils qu'il éleva selon son rang, avec une magnificence extraordinaire ; comme il se faisait un devoir de s'adonner aux oeuvres de miséricorde, il mérita d'être dirigé dans la voie de la vérité.
Un jour en effet qu'il se livrait à la chasse, il rencontra un troupeau de cerfs, au milieu desquels il en remarqua un plus beau et plus grand que lés autres, qui se détacha pour gagner une forêt plus vaste. Tandis que les autres militaires courent après les cerfs, Placide poursuit celui-ci de tous ses efforts et s'attache à le prendre. Comme il le suivait avec acharnement, le cerf parvient enfin à gravir la cime d'un rocher ; Placide s'approche et songe aux moyens de ne pas le manquer ; or, pendant qu'il considère, le cerf avec attention, il voit au milieu de ses bois la figure de la Sainte Croix plus resplendissante que les rayons du soleil, et l’image de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui lui adresse ces paroles parla bouche du cerf, comme autrefois parla l’ânesse de Balaam :
Vision de saint Eustache. Legenda aurea.
Bx J. de Voragine. R. de Montbaston. XIVe.
" Placide, pourquoi Me persécutes-tu ? C'est par bonté pour toi que Je t'apparais sur cet animal. Je suis le Christ que tu honores sans le savoir : tes aumônes ont monté devant Moi, et voilà pourquoi Je suis venu ; c'est pour te chasser Moi-même par le moyen de ce cerf que tu courais."
D'autres auteurs disent pourtant que ce fut l’image qui lui apparut entre les bois dit cerf qui proféra ces paroles. En entendant cela, Placide, grandement saisi, tomba de son cheval ; revenu à lui après une heure, il se releva et dit :
" Faites-moi comprendre ce que vous me dites et alors je croirai en vous."
Notre Seigneur Jésus-Christ lui dit :
" Placide, Je suis le Christ qui ai créé le ciel et la terre, qui ai fait jaillir, la lumière et l’ai séparée des ténèbres; J'ai réglé le temps, les jours et les années ; J'ai formé l’homme du limon de la terre ; pour sauver le genre humain, Je suis apparu ici-bas avec un corps, et après avoir été crucifié et enseveli, Je suis ressuscité le troisième jour."
A ces mots, Placide tomba de nouveau sur terre et dit :
" Je crois, Seigneur, que c'est Vous qui avez tout fait, et que Vous ramenez ceux qui s'égarent."
Alors le Seigneur lui dit :
" Si tu crois, va, trouver l’évêque de la ville, et fais-toi baptiser.
- Voulez-vous, répondit Placide, que j'annonce ces vérités à ma femme et à mes fils, afin qu'eux aussi croient en Vous ?"
Le Seigneur lui dit :
" Informe-les, afin qu'ils soient purifiés comme toi : mais reviens ici demain, Je t'apparaîtrai de nouveau pour te dévoiler plus amplement l’avenir."
Quand il fut rentré à sa maison et qu'il eut rapporté ces merveilles à son épouse, au lit, celle-ci s'écria en disant :
" Mon Seigneur, et moi aussi, la nuit passée, je L’ai vu et Il m’a dit : " Demain ton mari, tes fils et toi, vous viendrez à moi : Je reconnais maintenant que c'est Notre Seigneur Jésus-Christ."
Vision de saint Eustache. Baptême de saint Eustache, de son épouse
et de ses deux fils. Legenda aurea. Bx J. de Voragine. XVe.
Ils allèrent donc, au milieu de la nuit, trouver l’évêque de Rome qui les baptisa en grande joie, et qui donna à Placide le nom d'Eustache, à sa femme celui de Théospita et à ses fils ceux d'Agapet et de Théospite.
Le matin arrivé ; Eustache se rendit à la chasse, comme la veille, et parvenu au même endroit, il fit aller de divers côtés ses soldats, sous prétexte de dépister le gibier, et restant à la place où il avait eu la première vision, il eu eut une seconde : alors tombant le visage contre terre, il dit :
" Je vous supplie, Seigneur, de manifester à votre serviteur ce que vous lui avez promis.
- Tu es bienheureux, lui répondit le Seigneur, d'avoir reçu le bain de ma grâce, parce que tu as alors vaincu le diable. Tu viens de fouler aux pieds celui qui t'avait déçu. Tu vas montrer maintenant ta foi : car pour l’avoir abandonné, le diable va te livrer de grands combats : il faut donc que tu supportes de rudes épreuves afin de recevoir la couronne de la victoire. Il faut que tu souffres beaucoup afin que déchu de vaines grandeurs du monde, tu sois humilié, pour, être élevé plus tard aux honneurs spirituels. Ne faiblis donc pas : ne reporte pas la vue sur ta gloire passée, car il faut que, par la voie des tentations, tu te montres un autre Job. Cependant quand tu auras été humilié, Je viendrai à toi, et te rendrai ta gloire première. Dis-moi donc, si tu veux accepter les tentations à présent ou à la fin de ta vie ?"
Eustache répondit :
" Seigneur, s'il faut qu'il en soit ainsi, à l’instant commandez que les tentations nous éprouvent, mais donnez-nous la vertu de patience.
- Ne perds pas courage, reprit le Seigneur ; Ma grâce en effet gardera vos âmes."
Alors le Seigneur monta au ciel et Eustache revint chez lui donner ces nouvelles à sa femme.
Quelques jours s'étant écoulés, la mort, sous la forme d'une peste, se déchaînant sur tous ses serviteurs et ses servantes, les moissonna tous : peu de temps après, tous ses chevaux et tous ses troupeaux moururent subitement. Alors des scélérats, voyant ces ravages, se ruèrent pendant la nuit sur sa maison, emportèrent tout ce qu'ils trouvèrent, et pillèrent l’or, l’argent et tous ses autres biens : lui-même, avec sa femme et ses fils, rendit grâces à Dieu et s'enfuit tout nu : pour échapper à la honte, ils allèrent en Egypte. Tout ce qu'il possédait fut anéanti par la rapine des méchants.
L'empereur et le sénat entier regrettaient beaucoup la perte d'un général aussi distingué, sur lequel on ne pouvait obtenir aucun renseignement. Après avoir fait quelque chemin, les fugitifs arrivèrent à la mer où ayant trouvé un vaisseau, ils s'embarquèrent.
Saint Eustache s'exilant en bateau avec sa famille.
Legenda aurea. Bx J. de Voragine. R. de Montbaston. XIVe.
Alors le maître du navire, voyant que la femme d'Eustache était fort belle, conçut un grand désir de la posséder. Après la traversée, il exigea d'Eustache le prix du passage, et comme ils n'avaient pas d'argent, il ordonna que cette femme fût retenue pour payement, dans la conviction de l’avoir à soi. Eustache, informé de cela, refusa absolument d'y consentir, et comme il persistait, le maître fit signe à ses matelots de le précipiter dans la mer ; afin de pouvoir ainsi posséder sa femme.
Eustache, qui s'aperçut de cela, leur abandonna sa femme tout désolé, et prenant ses deux enfants, il s'en alla en versant des larmes :
" Malheur à moi et à vous, dit-il, car votre mère est livrée à un [homme] étranger !"
Parvenu sur les bords d'un fleuve, il n'osa le passer avec ses deux fils à la fois, parce qu'il y avait beaucoup d'eau ; mais en en laissant un sur la rive, il se mit en devoir de transporter l’autre ; quand il eut passé le fleuve à gué, il posa par terre l’enfant qu'il avait porté, et se hâta de venir prendre l’autre.
Il était au milieu du fleuve, lorsqu'un loup accourut tout à coup, saisit l’enfant qu'il venait de mettre sur la rive, et s'enfuit dans la forêt.
Eustache, qui n'espérait pas le sauver, courut à l’autre : mais en y allant survint un lion qui s'empara du petit enfant et s'en alla. Or, comme il ne pouvait l’atteindre, puisqu'il n'était encore qu'au milieu du fleuve, il se mit à gémir et à s'arracher les cheveux.
Il se serait laissé noyer, si la divine providence ne l’eut retenu. Des bergers, qui virent le lion emporter un enfant vivant, le poursuivirent avec leurs chiens, et Dieu permit que l’animal lâchât sa proie sans lui avoir fait aucun mal.
]D'un autre côté, des laboureurs se mirent à crier après le loup et délivrèrent de sa gueule l’autre enfant aussi sain et sauf. Or, bergers et laboureurs, tous étaient du même village et ils nourrirent les enfants chez eux. Eustache de son côté ignorait cela ; alors il s'en alla bien triste.
Saint Eustache perdant ses enfants. Legenda aurea.[
Bx J. de Voragine. R. de Montbaston. XIVe.
" Quel malheur pour moi ! disait-il en pleurant ; il y a peu de temps, j'étais beau comme un arbre, couvert de fruits et de feuilles ; aujourd'hui je suis tout dépouillé ! Que je suis malheureux ! j'étais entouré de soldats, et aujourd'hui je suis réduit à rester seul, n'ayant pas même la consolation de posséder mes enfants auprès de moi ! Je me souviens, Seigneur, que vous m’avez dit que je serais tenté comme Job, mais je vois que je suis traité plus durement encore. Dépouillé de tous ses biens, il avait au moins un fumier sur lequel il pût s'asseoir ; mais moi, il ne me reste pas même rien qui ressemble à cela. Il eut des amis qui compatissaient à sa position, pour moi, je n'ai eu que des bêtes féroces, qui m’ont enlevé mes enfants : sa femme lui fut laissée, la mienne m’a été ravie. Mettez fin, Seigneur, à mes tribulations ; et placez une garde à ma bouche dans la crainte que mon coeur se laisse aller à des paroles de malice, et que je mérite d'être rejeté de devant votre face."
Etouffé par ses sanglots, il alla dans un hameau où s'étant mis à gage, il garda les champs des habitants, l’espace de quinze ans ; quant à ses fils, ils furent élevés dans un autre village, sans savoir qu'ils fussent frères. Le Seigneur conserva aussi la femme d'Eustache, et l’étranger ne la connut pas ; au contraire il la renvoya intacte, après quoi il mourut.
Or, l’empereur et le peuple romain étaient fort inquiétés par les ennemis. L'empereur, qui se rappela Placide et les victoires que souvent il avait remportées par lui sur les ennemis, s'attristait singulièrement du changement survenu à la suite de sa disparition inattendue ; il envoya donc des soldats dans les différentes parties du monde, en promettant de grandes richesses et des honneurs à ceux qui l’auraient trouvé.
Or, deux soldats, qui avaient servi sous Placide, arrivèrent au village où il demeurait. Placide qui, du champ où il se trouvait, les aperçut venir, les reconnut aussitôt à leur démarche, et le souvenir de sa dignité lui revenant à la mémoire, il en fut troublé :
" Seigneur, dit-il, de même que, contre tout espoir, je viens de voir ceux qui ont vécu autrefois avec moi, faites aussi qu'un jour je puisse voir ainsi ma femme ; car, pour mes enfants, je sais qu'ils ont été dévorés par les bêtes féroces."
Alors il entendit une voix lui dire :
" Confiance, Eustache, dans peu tu seras rétabli dans tes honneurs, et tu retrouveras ta femme."
Il s'avança vers les soldats qui ne le reconnurent point ; mais après l’avoir salué, ils lui demandèrent s'il connaissait un étranger nommé Placide, qui avait une femme et deux enfants. Il avoua n'en rien savoir ; cependant sur la prière qu'il leur en fit, ils vinrent au logis et Eustache les servit. En se rappelant son ancienne position, il ne pouvait contenir ses larmes : il fut forcé de sortir pour se laver le visage et revint les servir.
Mais les soldats, qui le considéraient, se disaient l’un à l’autre :
" Quelle ressemblance frappante entre cet homme et celui que nous cherchons !"
L'un d'eux dit :
" Oui, il lui ressemble beaucoup; examinons donc ; s'il porte à la tète la cicatrice dune blessure qu'il a reçue à la guerre, c'est lui."
Ils examinèrent et ayant distingué cette marque, ils furent convaincus dès l’instant que c'était celui-là même qu'ils cherchaient. Ils se jetèrent à son cou pour l’embrasser, et s'informèrent de sa femme et de ses fils.
Eustache leur dit que ses fils étaient morts et sa femme captive. Or, les voisins vinrent tous voir ce qui se passait, les soldats ne manquèrent pas de vanter son courage et de publier la gloire qu'il s'était acquise : alors ils lui mettent sous les yeux l’ordre de l’empereur, et le revêtent d'habits précieux.
Après quinze jours de marche, ils arrivèrent auprès de l’empereur qui, à cette nouvelle, vint au-devant d'Eustache. Il ne l’eut pas plus tôt vu qu'il se jeta à son cou pour l’embrasser. Eustache raconta alors tout ce qui lui était arrivé aussitôt après, on l’entraîna au ministère de la guerre et on le contraignit à reprendre ses anciennes fonctions.
Quand il eut compté ses soldats, et qu'il eut vu qu'ils étaient en trop petit nombre relativement à la multitude des ennemis, il fit lever des recrues dans les jeunes gens de toutes les villes et des bourgades.
Or, le pays où avaient été élevés ses enfants eut à fournir deux jeunes soldats. Tous les habitants de l’endroit désignèrent au commandant militaire les deux fils d'Eustache comme les plus aptes au service.
Eustache, qui vit deux jeunes gens de bonne mine et d'un extérieur distingué, conçut pour eux une, singulière affection, et leur donna les premières places à sa table. Il partit donc pour la guerre, enfonça les bataillons ennemis, et fit reposer son armée durant trois. jours, dans l’endroit où sa femme était une pauvre hôtelière.
Or, par une permission de Dieu, les deux jeunes gens furent logés dans la maison de leur mère, sans qu'ils sussent qui elle était. Comme, ils se reposaient sur le midi, et qu'ils s'entretenaient ensemble, ils vinrent à parler de leur enfance, de leur mère assise près de là, elle écoutait avec attention ce qu'ils se racontaient l’un à l’autre.
L'aîné disait au plus jeune :
" Moi, de ma jeunesse, je ne me rappelle rien autre chose, sinon que mon père était général d'armée, et que ma mère avait une rare beauté : ils eurent deux fils, moi et un plus jeune encore, qui lui aussi était remarquablement beau. Ils nous prirent et partirent une nuit de notre maison, puis ils s'embarquèrent, mais j'ignore où ils allaient. Comme nous débarquions, je ne sais comme il se fit que notre mère resta sur le navire, et notre père s'en alla, nous portant tous les deux et pleurant. Arrivé sur le bord d'un fleuve, il le passa avec mon jeune frère et me laissa sur la rive : mais comme il revenait pour me prendre, un loup survint et enleva mon frère ; mon père était encore loin de moi, quand un lion sorti de la forêt me saisit et m'emporte dans le bois, mais des bergers m’arrachèrent de la gueule du lion, et je fus élevé dans la maison que tu connais ; je n'ai pu savoir depuis ce qu'était devenu mon père ainsi que le petit enfant."
A ce récit, le cadet se prit à pleurer et à dire :
" Par Dieu ! d'après ce que j'entends, je suis ton frère, puisque ceux qui m’ont élevé me disaient aussi : " tous t'avons arraché à un loup."
Ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, et s'embrassèrent en pleurant.
La mère qui entendait cela et qui reconnaissait dans ce récit toutes les circonstances de ce qui lui était arrivé, pensa longtemps à part soi que ce pourrait bien être ses enfants. Le lendemain donc, elle alla trouver le général d'armée et lui adressa la parole en ces termes .
" Je vous prie, seigneur, de me faire reconduire dans ma patrie ; car je suis du pays des Romains et étrangère ici."
En parlant, elle vit sur lui les cicatrices que portait son mari ; alors elle le reconnut et sans pouvoir se contenir, elle se jeta à ses pieds en disant :
" Je vous en prie, seigneur, racontez-moi ce que vous faisiez autrefois ; car je pense que vous êtes Placide, général d'armée ; vous avez aussi un autre nom qui est Eustache ; ce Placide, le Sauveur l’a converti ; il a subi telle et telle épreuve ; c'est moi qui suis sa femme, j'ai été enlevée sur mer ; j'ai été préservée de toute souillure ; c'est moi qui ai eu deux fils, Agapet et Théopiste."
Récit de la vie de saint Eustache et de sa famille.
Legenda aurea. Bx J. de Voragine. XVe.
En entendant ce récit, Eustache la considère attentivement et reconnaît en elle son épouse : alors versant des larmes de joie, il l’embrassa en glorifiant Dieu le consolateur des affligés.
Son épouse lui dit alors :
" Seigneur, où sont nos enfants ?
- Ils ont été pris par des bêtes farouches, répondit-il." Il lui raconta donc comment il les avait perdus.
Sa femme lui dit :
" Rendons grâces à Dieu, car je pense que comme il nous a donné, le bonheur de nous retrouver, il nous accordera encore celui de reconnaître nos enfants.
- Je vous ai dit, reprit Eustache, qu'ils ont été pris par des bêtes farouches.
- Hier, répondit-elle, comme j'étais assise dans le jardin, j'ai entendu deux jeunes gens raconter l’histoire de leur enfance de telle et telle façon, et je crois que ce sont nos enfants ; interrogez-les donc, et ils vous la diront eux-mêmes."
Alors Eustache les manda et après avoir appris ce qui se rapportait à leur enfance, il reconnut que c'étaient ses fils. Lui et sa femme les embrassent en versant un torrent de larmes et les tinrent longtemps sur leur coeur. L'armée entière était au comble de la joie de ce que ces enfants étaient retrouvés et de ce que les barbares avaient été vaincus.
A son retour, Eustache trouva Trajan mort, et ayant pour successeur Adrien, homme plus scélérat encore. En raison de la victoire qu'Eustache avait remportée, comme aussi à l’occasion de la rencontre que ce général avait faite de sa femme et de ses fils, l’empereur les reçut avec magnificence et fit préparer un grand festin. Le lendemain, il alla au temple des idoles afin d'offrir un sacrifice pour la victoire remportée sur les barbares.
Or, l’empereur voyant qu'Eustache ne voulait pas sacrifier ni pour la victoire qu'il avait remportée, ni à l’occasion de la découverte de sa famille, l’exhortait cependant à le faire. Mais Eustache lui dit :
" Le Dieu que j'adore, c'est Notre Seigneur Jésus-Christ et je n'offre de sacrifices qu'à lui seul."
Alors l’empereur, en colère, ordonna de les exposer dans le cirque avec sa femme et ses enfants, et fit lâcher contre eux un lion féroce. Le lion accourut, et baissant la tête comme s'il eût adoré ces saints personnages il s'éloigna d'eux humblement.
Vie et martyre de saint Eustache et des siens.
L'empereur ordonna aussitôt de faire rougir au feu un taureau d'airain, et commanda de les y jeter tout vifs. Les saints se mirent donc en prières et se recommandant à Dieu, ils entrèrent dans le taureau où ils rendirent leur âme au Seigneur.
Trois jours après, on les en tira en présence de l’empereur ; et on les retrouva intacts au point que pas même leurs cheveux, ni aucune partie de leurs membres n'avait été atteinte par l’action du feu. Les chrétiens prirent leurs corps et les ensevelirent en un endroit fort célèbre où ils construisirent un oratoire. Ils pâtirent sous Adrien qui commença à régner vers l’an du Seigneur 120, aux calendes de, novembre, ou, d'après quelques auteurs, le douze des calendes d'octobre (20 septembre).
PRIERE
" Nos épreuves sont légères près des vôtres, Ô Martyrs ! Obtenez-nous de ne point tromper la confiance du Seigneur, quand il nous appelle à souffrir pour lui dans ce monde. La gloire au ciel est à ce prix. Comment triompher avec le Dieu des armées, si nous n'avons marché sous son enseigne ? Or, cette enseigne est la Croix. L'Eglise le sait, et nulles extrémités ne la troublent. Elle n'ignore pas que l'Epoux veille, même quand il semble dormir ; elle compte que ses fils déjà glorifiés la protègent...
Ô Martyrs, depuis combien d'années pourtant l’invasion sacrilège assombrit ce jour de votre victoire ! Rome vous gardait avec tant d'amour ! Vengez-vous des audaces de l'enfer, et délivrez-la !"
Source : http://hodiemecum.hautetfort.com
- Saints André Kim, Paul Chong et 101 Compagnons, Martyrs (1839-1867):
- Saints André Kim, Paul Chong et 101 Compagnons, Martyrs (1839-1867)
Le christianisme entra dans le royaume de Corée, en 1784, par deux intellectuels, Yi Seung-Hun et Yi Byok.
Yi Byok, considéré comme le premier fondateur de l'Eglise coréenne, naquit en 1754, au sein d’une noble famille qui s'était illustrée dans la carrière militaire : son grand-père, son père, ses deux frères furent tous généraux. Yi Byok qui était plutôt porté sur l'étude, avait eu l'occasion de lire certains livres chrétiens apportés de Chine par les ambassades qui se rendaient chaque année à Pékin. En janvier 1780, il apprit qu'un petit groupe de lettrés avait organisé une réunion d'études dans le temple bouddhique de Chon Jin Am, au milieu des montagnes. Il décida de s'y rendre. Parti de Séoul, il fit à pied quelque soixante kilomètres, en plein hiver et sur des chemins couverts de neige, pour arriver en pleine nuit au lieu de la réunion. Avec les lettrés, à la lumière des bougies, il discuta sur les livres classiques du confucianisme et pendant plus de dix jours, ils comparèrent les doctrines contebues dans les livres bouddhiques, confucéens et taoïstes avec les vérités chrétiennes, telles qu'elles étaient exposées, en particulier, dans le célèbre livre du jésuite Matteo Ricci à Pékin : « Le Discours véridique sur Dieu. » Ils décidèrent d'adopter la foi chrétienne et d'en vivre de suite. Matin et soir, ils se prosternaient pour la prière. Ayant lu que tous les sept jours on doit en consacrer un au culte de Dieu, ils décrétèrent Jour du Seigneur les 7é, 14e, 21e et 28e jours du mois lunaire, le seul qu'ils connaissaient à cette époque.
Revenu chez lui, Yi Byok répandit la doctrine dans son entourage. Mais il se rendait bien compte que sa connaissance du christianisme était insuffisante. En 1783, à l'occasion d'une ambassade, il envoya son ami Yi Seung-Hun à l'Église de Pékin pour s'informer et rapporter des livres. Arrivé à Pékin, Yi Seung-Hun se rendit à l'église du Nord (Beitang) où il fut reçu par le P. de Grammont qui l'instruisit et le baptisa sous le nom de Pierre. Revenu en Corée, Yi Seung-Hun à son tour baptisa Yi Byok et quelques amis que ce dernier avait déjà convaincus. Puis la religion commença à se répandre dans les provinces. Dès 1785, les lettrés confucéens voyant bien que cette nouvelle doctrine bouleversait leurs traditions, possèrent à sa proscription. La police arrêta un des chrétiens, Kim Beom-Woo, propriétaire d'un terrain sur lequel se trouve maintenant la cathédrale Myong Dong de Séoul. Kim Beom-Woo fut torturé et banni, mourut des suites de ses blessures. Quant à Yi Byok, il fut emprisonné chez lui par sa propre famille. Il subit une énorme pression, et même un chantage au suicide de la part de son père, un homme emporté, qui se passa une corde au cou et menaça de se donner la mort sur-le-champ si son fils persistait dans son dessein. Mais Yi Byok témoigna de sa foi par le jeûne, la méditation continuelle de jour et de nuit. Apres quinze jours de privations, il mourut saintement en 1786, dans sa trente-deuxième année.
La première persécution d’envergure fut décrétée en 1791. Une lettre de l'évêque de Pékin avait interdit le culte des ancêtres comme contraire à la doctrine catholique. Bien qu'il leur en coutât beaucoup, les nouveaux convertis refusèrent donc le culte des ancêtres, et un certain nombre d'entre eux moururent martyrs.
En 1794, un prêtre chinois, Jacques Chu, qui réussit à pénétrer dans le pays des matins calmes, ne trouva pas moins de quatre mille chrétiens dont le nombre augmenta si vite qu’une nouvelle persécution fût décrétée en 1801 où il fut exécuté avec trois cents de ses coreligionnaires. D’autres persécutions sévirent en 1815 et en 1827, mais, lorsqu’en 1837, débarqua, le premier vicaire apostolique, Laurent Imbert il trouva six mille chrétiens sous la direction du Père Pierre-Philibert Maubant et du Père Jacques-Honoré Chastan, arrivés secrètement en 1836.
Mgr. Laurent-Joseph-Marius Imbert, né à Marignane en 1796, d’une pauvre famille de Calas (commune de Cabriès) était entré au séminaire des Missions Etrangères de Paris (1818), il est ordonné prêtre le 18 décembre 1819, et envoyé en Chine (1820). Nommé vicaire apostolique de Corée et fait évêque in partibus de Capsa en Byzacène (Tunisie), il fut sacré au Seu-Tchouen et pénétra en Corée (1837). Au bout de trois mois d’études, il sut assez de coréen pour prêcher et confesser, si bien qu’il donna trois cents absolutions à Pâques 1838 et augmenta la communauté chrétienne qui, en janvier 1839 comptait neuf mille fidèles, malgré la proscription. Je ne demeure que deux jours dans chaque mission où je réunis les chrétiens, et avant que le jour paraisse, je passe dans une autre maison. Je souffre beaucoup de la faim, car, après s’être levé à deux heures et demie, attendre jusqu’à midi un mauvais et faible dîner d’une nourriture peu substantielle, sous un climat froid et sec, n’est pas chose facile. Après le dîner, je prends un peu de repos, puis je fais la classe de théologie à mes grands écoliers ; ensuite, j’entends quelques confessions jusqu’à la nuit. Je me couche à neuf heures, sur la terre couverte d’une natte et d’un tapis de laine de Tartarie ; en Corée, il n’y a ni lits, ni matelats. J’ai toujours, avec un corps faible et maladif, mené une vie laborieuse et fort occupée ; mais ici, je pense être parvenu au superlatif et au nec plus ultra du travail. Vous pensez bien qu’avec une vie si pénible nous ne craignons guère le coup de sabre qui doit la terminer. Trahi, il fut pris le 11 août 1839 et, pour qu’on inquiétât pas les fidèles, il invita ses deux confrères à se livrer. Ayant refusé de dénoncer les fidèles, ils furent questionnés et bastonnés pendant deux jours (15 et 16 septembre) à Sai-nam-hte, près de Séoul. Le 21 septembre, les bourreaux les dénudèrent jusqu’à la ceinture, leur enfoncèrent des flèches à travers les oreilles et leur aspergèrent le visage avant de les saupoudrer de chaux ; exposés au pilori, à genoux, ils furent achevés à coups de sabre. André Kim, le premier prêtre coréen, ordonné à Shanghaï en 1845 fut décapité en Corée le 16 septembre 1846.
La quatrième et dernière grande persécution, la plus terrible, eut lieu en 1866. De nombreux prêtres et fidèles, coréens et français, furent martyrisés. On évalue à huit mille le nombre des victimes, sans compter tous ceux qui, exilés, moururent de misère ou de froid dans les montagnes. Le Régent de Corée, en 1866, fit élever une stèle monumentale dans laquelle il fit graver en caractères chinois : « La secte perverse des chrétiens est anéantie. » Le 12 juin 1881 enfin, un édit royal annonça la fin de la persécution et la tolérance pour la religion chrétienne.
Pie XI béatifia ces quatre ecclésiastiques, avec soixante-quinze fidèles, le 5 juillet 1925 ; Jean-Paul II, le 6 mai 1984, canonisa cent-trois martyrs de Corée, exécutés entre 1839 et 1867 dont, en plus de ceux qui sont cités plus haut, l’évêque Siméon Berneux, exécuté le 8 mars 1866, avec les Pères Just Ranfer de Bretenières, Louis Beaulieu et Henri Dorie, et l’évêque Antoine Daveluy, exécuté le 30 mars 1866, avec les Pères Pierre Aumaître et Luc-Martin Huin (8 mars 1866).
Le groupe des martyrs est composé de :
- Trois évêques français :
Laurent IMBERT,
Siméon BERNEUX,
Antoine DAVELUY ;
- Sept prêtres missionnaires français :
Pierre MAUBANT,
Jacques CHASTAN,
Just Ranfer de BRETENNIERES,
Pierre Henri DORIE,
Louis BEAULIEU,
Martin Luc HUIN,
Pierre AUMAITRE ;
- André KIM TAEGON, premier prêtre coréen ;
- 92 laïcs, dont Paul CHONG HASANG, un des chefs de la communauté chrétienne.
Ils furent tous martyrisés en 1839, 1846 ou 1866.
Ils ont été béatifiés ainsi :
79 béatifiés le 5.7.1925 par Pie XI : 70 martyrs de 1839-1841 et 9 martyrs de 1846.
24 béatifiés le 6.10.1968 par Paul VI : martyrs en 1866.
24.05.1839 : Agathe Yi So-sa.
24.05.1839 : Anne Pak A-gi.
24.05.1839 : Augustin Yi Kwang-hon.
24.05.1839 : Barbara Han A-gi.
24.05.1839 : Damien Nam Myong-hyog.
24.05.1839 : Lucie Pak Hui-sun.
24.05.1839 : Madeleine Kim O-bi.
24.05.1839 : Pierre Kwon Tu-gin.
26.05.1839 : Joseph Chang Song-jib.
27.05.1839 : Barbara Kim.
27.05.1839 : Barbara Yi.
01.07.1839 : Sébastien Nam I-gwan.
Saint Andrew Kim Taegon et Saint Paul Chong Hasang
Source principale : http://missel.free.fr/Sanctoral
Lectures de la messe :
1ère lecture : Corps mortel et corps ressuscité (1 Co 15, 35-37.42-49)
Psaume : Ps 55, 4.5b.10, 11a.12, 13-14ab
R/ Je marcherai en présence de Dieu sur la terre des vivants.
Evangile : La parabole du semeur et son explication (Lc 8, 4-15)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. La parole de Dieu est semée en nos cœurs. Heureux qui la reçoit et la fait fructifier ! Alléluia. (cf. Lc 8, 15)
Homèlie :
« Le semeur est sorti »… L’image est forte et marque profondément, elle donne son titre à la parabole. Ce n’est pourtant pas vraiment du semeur dont il est question dans cette parabole. Paradoxalement, elle devrait plutôt s’appeler, chez saint Luc, la « parabole du grain ».
Jésus se préoccupe en effet du devenir du grain semé et insiste sur la responsabilité du terrain qui le reçoit, c'est-à-dire sur notre propre responsabilité. L’initiative vient de Dieu, le semeur qui a choisi de sortir et d’ensemencer, mais la responsabilité de ce qui advient implique toujours l’homme. Cette responsabilité peut certes être partagée, des obstacles s’opposant à la croissance du grain, à l’image des oiseaux qui le dévorent avant qu’il ne germe. Mais, dans chacune des quatre catégories de terre que Jésus distingue, il montre comment la responsabilité humaine est sollicitée.
Nous sommes donc invités à redoubler d’attention sur notre rapport à la Parole, à l’aide des repères que nous donne Jésus. Nous y voyons par la même occasion que les éléments de base de cet examen de conscience sont simples, ils sont seulement quatre et sont clairement caractérisés. La difficulté vient ensuite que la terre de notre cœur est souvent divisée en différents lopins de terre que nous gérons différemment.
Nous exploitons ainsi certaines parcelles sans Dieu, sûrs d’avoir les compétences et l’autonomie pour nous débrouiller sans lui. Il y a des pans entiers de notre vie ou de notre histoire dans lesquels Dieu est personna non grata. Mais le premier groupe d’hommes nous rappelle que celui qui ne croit pas n’est pas sauvé.
Il nous faut aussi inspecter nos enthousiasmes chaleureux, ceux qui nous font envisager la radicalité évangélique avec entrain et délices. Il est heureux que l’appel à la sainteté fasse écho en nous et suscite notre adhésion instantanée. Mais la vie des saints est toujours gravée au stylet des humiliations et des épreuves. Combien de nos bonnes résolutions n’ont pas passé la semaine, ou même la journée ? Combien de nos fidélités sont mortes à la première épreuve ? Combien de nos choix de conversion se sont mystérieusement évanouis de nos mémoires, au point que l’on ne puisse même pas dire si nous les avions vraiment posés.
La question n’est pas d’être de l’étoffe des plus grands saints de notre Eglise, mais d’aller jusqu’au bout de ce que le Christ nous demande, de faire fructifier autant qu’ils le peuvent les talents qui nous sont confiés, de laisser l’Esprit nous éduquer et nous faire grandir à sa mesure et à son rythme pour arriver à la maturité chrétienne.
Certains cependant n’y arrivent jamais. Ou nous-mêmes, nous tolérons que pour certains aspects, il n’y ait pas de croissance spirituelle. Se donner dans les bonnes œuvres, mais supporter de rester peu fervent dans la prière. Passer des heures en oraison, mais ne jamais progresser dans la charité fraternelle. Développer quelques talents, mais sans les soumettre au bon vouloir de l’Esprit. Vouloir se donner à l’Eglise de Dieu, mais subordonner sa mission de chrétien à des préoccupations égocentriques.
Seigneur Jésus vois notre indigence et rends nos cœurs bons et généreux pour porter du fruit pour le Royaume. Du fruit au centuple. Donne-nous de t’être fidèles dans l’adversité. Apprends-nous la persévérance qui engendre la vie épanouie des enfants de Dieu. Seigneur, tu nous interpelles fermement : « celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ». Nous t’offrons la terre de nos cœurs. Toi le jardinier de la Résurrection, rends-la féconde et accueillante à ta Parole.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 6, sur la richesse ; PG 31, 262s (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 70 rev.)
« Il a porté du fruit au centuple »
Tu es le serviteur du Dieu saint, un gérant en faveur de tes compagnons de service. Ne crois pas que tous les biens que tu possèdes sont destinés à ta propre consommation… Imite la terre, homme ; porte des fruits comme elle ; ne te montre pas plus dur qu’une matière inanimée. La terre ne mûrit pas ses fruits pour en jouir elle-même, mais pour être utile à ton service. Et toi, c’est toi en fait qui recueilles les fruits de ta générosité, puisque la récompense des bonnes actions retombe sur ceux qui les accomplissent. Tu as donné à manger à l’affamé ; ce que tu as donné revient vers toi, avec des intérêts.
Comme le grain jeté dans le sillon profite au semeur, de même le pain tendu à l’affamé te rapporte un gain immense, plus tard. Quand donc le temps des moissons arrive sur la terre, c’est le moment pour toi de semer là-haut dans le ciel : « Faites-vous des semailles selon la justice » (Os 10,12). Pourquoi tant d'inquiétude ? Pourquoi ces soucis et cet empressement à enfermer ton trésor derrière le mortier et les briques ? [« Le bon renom est plus désirable que de grandes richesses » (Pr 22,1).
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Manuela- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Maud, Bonjour Lumen,
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Dimanche 21 Septembre 2014
25ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
Lien :
http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/en-marche-vers-dimanche-25e-dimanche-ordinaire-a-integrale-des-lectures/00087790
Vu sur :
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Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=21/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Dimanche 21 Septembre 2014
25ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Livre d’Isaïe 55 : 6 à 9
« Mes pensées ne sont pas vos pensées »
Cherchez le SEIGNEUR tant qu'IL se laisse trouver. Invoquez-LE tant qu'IL est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme pervers, ses pensées ! Qu'il revienne vers le SEIGNEUR qui aura pitié de lui, vers notre DIEU qui est riche en pardon. Car Mes Pensées ne sont pas vos pensées, et Mes Chemins ne sont pas vos chemins, déclare le SEIGNEUR. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant Mes Chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et Mes Pensées, au-dessus de vos pensées.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Livre d’Isaïe 55 : 6 à 9
« Mes pensées ne sont pas vos pensées »
Cherchez le SEIGNEUR tant qu'IL se laisse trouver. Invoquez-LE tant qu'IL est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme pervers, ses pensées ! Qu'il revienne vers le SEIGNEUR qui aura pitié de lui, vers notre DIEU qui est riche en pardon. Car Mes Pensées ne sont pas vos pensées, et Mes Chemins ne sont pas vos chemins, déclare le SEIGNEUR. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant Mes Chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et Mes Pensées, au-dessus de vos pensées.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ton Règne est un Règne Éternel
Chant de louange appartenant au recueil de David.
[Psaume 144 (145), entièrement]
[Psaume 144 (145), entièrement]
Psaume 144 (145) : 2 et 3, 8 et 9, 17 et 18
R/ Proche est le SEIGNEUR de ceux qui L'invoquent.
Chaque jour je TE bénirai,
je louerai Ton NOM toujours et à jamais.
IL est Grand, le SEIGNEUR, Hautement Loué ;
à Sa Grandeur, IL n'est pas de limite.
R/
Le SEIGNEUR est Tendresse et Pitié,
lent à la colère et Plein d'Amour ;
la Bonté du SEIGNEUR est pour tous,
Sa Tendresse, pour toutes Ses Oeuvres.
R/
Le SEIGNEUR est Juste en toutes Ses Voies,
Fidèle en tout ce qu'IL fait.
IL est proche de ceux qui L'invoquent,
de tous ceux qui L'invoquent en Vérité.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Chaque jour je TE bénirai,
je louerai Ton NOM toujours et à jamais.
IL est Grand, le SEIGNEUR, Hautement Loué ;
à Sa Grandeur, IL n'est pas de limite.
R/
Le SEIGNEUR est Tendresse et Pitié,
lent à la colère et Plein d'Amour ;
la Bonté du SEIGNEUR est pour tous,
Sa Tendresse, pour toutes Ses Oeuvres.
R/
Le SEIGNEUR est Juste en toutes Ses Voies,
Fidèle en tout ce qu'IL fait.
IL est proche de ceux qui L'invoquent,
de tous ceux qui L'invoquent en Vérité.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
(Deuxième lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Philippiens 1 : 20c à 24, 27a
« Pour moi, vivre c'est le CHRIST »
Frères, soit que je vive, soit que je meure, la Grandeur du CHRIST sera manifestée dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c'est le CHRIST, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j'arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je voudrais bien partir pour être avec le CHRIST, car c'est bien cela le meilleur ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. Quant à vous, menez une vie digne de l'Évangile du CHRIST.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Philippiens 1 : 20c à 24, 27a
« Pour moi, vivre c'est le CHRIST »
Frères, soit que je vive, soit que je meure, la Grandeur du CHRIST sera manifestée dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c'est le CHRIST, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j'arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je voudrais bien partir pour être avec le CHRIST, car c'est bien cela le meilleur ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. Quant à vous, menez une vie digne de l'Évangile du CHRIST.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 20 : 1 à 16
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.
La Bonté du SEIGNEUR est pour tous, Sa Tendresse, pour toutes Ses Oeuvres : tous acclameront Sa Justice.
Alléluia.
(cf. Ps 144, 7-9)
La Générosité de DIEU dépasse notre justice
JÉSUS disait cette parabole :
« le Royaume des Cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail. Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste.' Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?' Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés.' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne.'
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.' Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : 'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !' Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ? Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi : n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ?'
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.
La Bonté du SEIGNEUR est pour tous, Sa Tendresse, pour toutes Ses Oeuvres : tous acclameront Sa Justice.
Alléluia.
(cf. Ps 144, 7-9)
La Générosité de DIEU dépasse notre justice
JÉSUS disait cette parabole :
« le Royaume des Cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail. Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste.' Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?' Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés.' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne.'
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.' Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : 'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !' Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ? Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi : n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ?'
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=21/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, Manuela, merci !
Dimanche 21 septembre 2014 : Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire
Saint Matthieu, Apôtre, Evangéliste et Martyr (Ier siècle).
Lectures de la messe :
1ère lecture : « Mes pensées ne sont pas vos pensées » (Is 55, 6-9)
Psaume : 144, 2-3, 8-9, 17-18
R/ Proche est le Seigneur de ceux qui l'invoquent.
2ème lecture : « Pour moi, vivre c'est le Christ » (Ph 1, 20c-24.27a)
Evangile : La générosité de Dieu dépasse notre justice (Mt 20, 1-16)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres : tous acclameront sa justice. Alléluia.(cf. Ps 144, 7-9)
Homélie :
Les plans de Dieu dépassent toujours, et souvent de loin, les plans des hommes. L’oracle du prophète Isaïe l’affirme de façon très claire : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins […]. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. » (Cf. 1ère lecture) L’esprit humain est petit, fragile et sujet à l’erreur. L’homme ne devrait-il pas être conscient que Dieu a ses projets et que c’est à lui de les accueillir et non pas l’inverse ?
Cette vérité est contenue dans l’évangile de ce dimanche qui nous présente le Règne de Dieu comme le maître d’un domaine qui va embaucher des ouvriers pour sa vigne : « Le Royaume de Dieu est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers à sa vigne. » Seuls les premiers sont embauchés sur un contrat précis ; aux autres il est uniquement certifié qu’ils recevront ce qui est juste. Aux derniers rien n’est précisé, sinon d’aller eux aussi à la vigne. Vient le soir et le moment de rémunérer chacun. Le Maître ménage alors l’effet de surprise en commençant par payer les derniers ouvriers, à qui il donne une pièce d’argent, c’est-à-dire ce qui correspond au salaire d’une journée de travail, pour terminer par ceux qui ont commencé à l’aube, et qui reçoivent eux aussi le même salaire. Un sens naturel de la justice nous porterait à penser que les ouvriers qui ont supporté le poids de toute la journée devraient recevoir plus que ceux qui ont travaillé seulement quelques heures. Mais si nous considérons les choses de plus prêt nous voyons qu’il n’y a aucune injustice dans l’attitude du maître. Celui qui a travaillé toute la journée a reçu ce qui lui avait été promis : « une pièce d’argent ». Du coup, donner le même salaire tant à celui qui a travaillé une heure qu’à celui qui a travaillé onze heures n’est pas injustice mais pure générosité.
La thématique des plans de Dieu rejoint ainsi celle de la gratuité de son Amour qui surpasse de loin les mérites humains. Cet amour parce qu’il est divin est un et ne peut se diviser. C’est la symbolique qu’ont retirée les Pères de l’Eglise de l’unique pièce d’argent distribuée à chacun. En outre, cet amour a comme finalité la vie de celui à qui il est destiné. En effet, une pièce d’argent était, à l’époque, le minimum qui permettait à une famille de vivre. En donnant cette somme à chacun, le maître manifeste qu’il se montre plus inquiet de la vie de ses ouvriers que de l’application d’une stricte justice distributive. La thématique des projets de Dieu rejoint à ce point celle du salut et de la vie éternelle que Dieu veut offrir en plénitude à chacun.
Nous comprenons qu’en fait de projets de Dieu, fondamentalement il n’en existe qu’un seul auquel tous les autres se ramènent : celui de nous sauver. Et Dieu nous le manifeste à travers un Amour infini et inconditionnel. Dieu n’est pas un comptable qui, en fonction de nos mérites, nous donnerait plus ou moins part à sa vie éternelle. Quand il donne la vie, il donne tout parce qu’il se donne. Il ne peut faire autrement parce que c’est sa nature de se donner et de ne rien retenir pour lui. Et cela, il le fait sans condition parce qu’il est pure gratuité, pur don.
Cette bonté et cette générosité se révèlent aussi dans une patience infatigable qui prend le temps de nous inviter sans cesse à l’accueillir et ce jusqu’à la dernière seconde de notre vie.
Mais la délicatesse de Dieu ne s’arrête pas là. Il souhaite notre participation à la construction de son projet de salut. Il ne veut pas que nous soyons des spectateurs passifs sur la place, que nous demeurions sans rien faire. Il désire que nous soyons des collaborateurs actifs, ouvriers de sa vigne : hommes qui souffrent de la soif et de la chaleur et qui marquent d’un rythme et d’une empreinte chrétienne la société humaine, la vie publique. Il désire que nous adoptions les mêmes mœurs, que nous ayons le même regard et les mêmes pensées que lui vis-à-vis de nos frères en humanité. Il désire que nous travaillions avec lui à inviter tous les hommes à son Royaume éternel. Les derniers arrivés seront tout autant les bienvenus dans la maison du Père que les premiers. Leur place demeure réservée à la Table du Royaume.
Mais dans la perspective de construire le Royaume, l’important n’est pas d’arriver à la première ou à la dernière heure. L’important est de prendre conscience que du moment où nous sommes appelés, notre vie reste définitivement orientée vers le Royaume de Dieu. Si nous sommes arrivés parmi les premiers, notre fatigue contribuera sans doute mystérieusement à faire fléchir les retardataires pour qu’ils s’engagent eux aussi à travailler à la vigne du maître et puissent ainsi avoir part au Royaume éternel.
Ne cherchons pas dans les événements qui nous arrivent à connaître quels sont les plans de Dieu car ils nous dépasseront toujours. La meilleure manière d’y adhérer et surtout de ne pas y faire obstacle c’est de vivre, comme nous invite saint Paul dans la deuxième lecture, en Christ et de mener une vie digne de son Evangile. Cette vie en Christ, greffée sur la générosité infinie de l’Amour et de la patience divine, amène saint Paul à préférer continuer à travailler à l’œuvre du Seigneur auprès des Philippiens plutôt que de mourir et de rejoindre définitivement le Seigneur. Ce n’est pas pour autant qu’il perd le Christ. Au contraire, il le trouve peut-être même davantage en choisissant de ne pas vivre pour soi mais de travailler au salut de ses frères.
« Seigneur, tu as voulu que toute la loi consiste à t’aimer et à aimer son prochain : donne-nous de garder tes commandements, et de parvenir ainsi à la vie éternelle » (Cf. Collecte de la messe)
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, 15, 15-17 ; SC 121 (trad. SC, p.273 rev.)
Ces hommes étaient prêts à travailler mais « personne ne les avait embauchés » ; ils étaient laborieux, mais oisifs par manque de travail et de patron. Ensuite, une voix les a embauchés, une parole les a mis en route et, dans leur zèle, ils n’ont pas convenu d'avance du prix de leur travail comme les premiers. Le maître a évalué leurs travaux avec sagesse et les a payés autant que les autres. Notre Seigneur a prononcé cette parabole pour que personne ne dise : « Puisque je n'ai pas été appelé pendant ma jeunesse, je ne peux pas être reçu. » Il a montré que, quel que soit le moment de sa conversion, tout homme est accueilli… « Il sortit le matin, à la troisième, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure » : on peut comprendre cela du début de sa prédication, puis du cours de sa vie jusqu'à la croix, parce que c’est « à la onzième heure » que le larron est entré dans le Paradis (Lc 23,43). Pour qu'on n'incrimine pas le larron, notre Seigneur affirme sa bonne volonté ; si on l'avait embauché, il aurait travaillé, mais « personne ne nous a embauchés. »
Ce que nous donnons à Dieu est bien indigne de lui, et ce qu’il nous donne bien au-delà de ce que nous méritons. On nous embauche pour un travail proportionné à nos forces, mais on nous propose un salaire tout à fait disproportionné… Il agit de la même façon envers les premiers et les derniers ; « ils reçurent chacun une pièce d’argent » portant l'image du Roi. Tout cela signifie le pain de la vie (Jn 6,35), qui est le même pour tous ; le remède qui donne la vie est le même pour tous ceux qui le prennent.
Dans le travail de la vigne, on ne peut pas reprocher au maître sa bonté, et on ne trouve rien à redire de sa droiture. Dans sa droiture, il a donné comme il avait convenu, et dans sa bonté, il s'est montré miséricordieux comme il l'a voulu. C'est pour enseigner cela que notre Seigneur a prononcé cette parabole, et il a résumé tout cela par ces mots : « N'ai-je pas le droit de faire ce que je veux dans ma maison ? »
Bonjour Nicolas, Manuela, merci !
Dimanche 21 septembre 2014 : Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire
Saint Matthieu, Apôtre, Evangéliste et Martyr (Ier siècle).
- Saint Matthieu, Apôtre, Evangéliste et Martyr (Ier siècle):
- Saint Matthieu, Apôtre, Evangéliste et Martyr (Ier siècle).
" Je reconnais la sainteté du bienheureux Matthieu dans l'abandon qu'il fait de tous ses biens, dans sa prompte obéissance à Jésus, dans son zèle à imiter son maître, dans l'hospitalité qu'il exerce envers lui, dans la confession qu'il lui fait de ses fautes."
Saint Thomas d'Aquin.
Saint Matthieu. Plaque de cuivre de Croix de procession.
XIIe. Aix-La-Chapelle.
A la suite de l'Aigle et du Lion levés les premiers au ciel de la sainte Liturgie, l'Homme paraît, en attendant que se complète, au mois prochain, le glorieux quadrige promenant le char de Dieu par le monde, entourant son trône dans les deux. Etres mystérieux, aux six ailes de séraphins, dont les yeux sans nombre fixent l'Agneau debout sur le trône et comme immolé, dont la voix répète jour et nuit : " Saint, Saint, Saint est le Seigneur Dieu tout-puissant, qui était, et qui est, et qui doit venir !" Jean les voit donnant le signal de l'acclamation des élus au Créateur et Rédempteur ; et quand toute créature, au ciel, sur la terre, sous la terre, a reconnu prosternée les titres de l'Agneau vainqueur à la divinité, à la gloire, à l'empire dans les siècles sans fin, c'est encore eux qui scellent de leur témoignage pour l'éternité l'hommage du monde, disant : Amen ! il est ainsi !
Il est donc grand et tout insigne l'honneur des Evangélistes. Matthieu, le donné, mérita son beau nom du jour où, à la parole de Jésus : " Suis-moi ! ", il se leva et le suivit ; mais le don de Dieu au publicain des bords du lac de Tibériade dépassa celui qu'il faisait lui-même. Le Très-Haut, dont les regards atteignent d'au delà des cieux Ce qu'il y a de plus bas sur la terre, aime à choisir parmi les humbles les princes de son peuple. Au plus bas rang social, Lévi l'était par sa profession, décriée du Juif, méprisée du Gentil ; mais plus humble encore apparut-il en son cœur, lorsque, n'imitant pas la délicate réserve à son endroit des autres narrateurs sacrés, il inscrivit devant l'Eglise son titre honni d'autrefois à côté de celui d'Apôtre.
Vocation de saint Matthieu. Le Caravage. XVIIe.
C'était relever la miséricordieuse magnificence de Celui qui est venu pour guérir les malades et non les forts, pour appeler, non les justes, mais les pécheurs ; c'était, en exaltant l'abondance de ses grâces, en provoquer la surabondance : Matthieu fut appelé à écrire le premier Evangile. Sous le souffle de l'Esprit, il écrivit, dans cette inimitable simplicité qui parle au cœur, l'Evangile du Messie attendu d'Israël et que les Prophètes avaient annoncé ; du Messie docteur et sauveur de son peuple, descendant de ses rois, roi lui-même de la fille de Sion ; du Messie enfin venu, non pour détruire la Loi, mais pour la conduire au plein épanouissement de l'alliance universelle et éternelle.
Vie de saint Matthieu. Résurrection du fils du roi, confondant les
magiciens, martyre. Vies de saints. J. de Vignay. XVe.
Ce fut à l'occasion du banquet offert par la simplicité de sa reconnaissance au bienfaiteur divin, qu'on entendit Jésus, prenant la défense de Lévi autant que la sienne, répondre au scandale qu'y cherchaient plusieurs : Est-ce que les fils de l'Epoux peuvent gémir, tant que l'Epoux est avec eux ? Mais viendront des jours où l'Epoux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.
Clément d'Alexandrie atteste par la suite, en effet, l'austérité de l'Apôtre qui ne vivait que de légumes et de fruits sauvages. Mais la Légende nous dira aussi son zèle pour Celui qui s'était si suavement révélé à son cœur, sa fidélité à lui garder les âmes enivrées du vin qui fait germer les vierges. Ce fut son martyre ; le témoignage du sang fut pour lui d'affirmer les devoirs et les droits de la virginité sainte.
Aussi, jusqu'à la fin des temps, l'Eglise, consacrant ses vierges, reprendra pour chacune la bénédiction qu'il prononça sur l'Ethiopienne, et que le sang de l'Apôtre-Evangéliste a pénétrée de sa vertu pour jamais.
Saint Matthieu eut deux noms, Matthieu et Lévi. Matthieu veut dire don hâtif, ou bien donneur de conseil. Ou Matthieu vient de magnus, grand, et Theos, Dieu, comme si on disait grand à Dieu, ou bien de main et de Theos, main de Dieu. En effet il fut un don hâtif puisque sa conversion fut prompte. Il donna des conseilspar ses prédications salutaires. II fut grand devant Dieu par la perfection de sa vie, et il fut la main dont Dieu se servit pour écrire son Évangile. Lévi veut dire, enlevé,mis, ajouté, apposé. Il fut enlevé à son bureau d'impôts, mis au nombre des apôtres, ajouté à la société des Évangélistes, et apposé au catalogue des martyrs.
Saint Matthieu, apôtre, prêchait en Ethiopie dans une ville nommée Nadaber, où il trouva deux mages Zaroïs et Arphaxus qui ensorcelaient les hommes par de tels artifices que tous ceux qu'ils voulaient paraissaient avoir perdu la santé avec l’usage de leurs membres. Ce qui enfla tellement leur orgueil qu'ils se faisaient adorer comme des dieux par les hommes.
Saint Matthieu devant l'idole et les magiciens
Vies de saints. R. de Monbaston. XIVe.
L'apôtre Matthieu étant entré dans cette ville, où il reçut l’hospitalité de l’eunuque de la reine de Candace baptisé par Philippe (Actes), découvrait si adroitement les prestiges de ces mages qu'il changeait eu bien le mal qu'ils faisaient aux hommes.
Or, l’eunuque, ayant demandé à saint Matthieu comment il se faisait qu'il parlât et comprit tant de langages différents, Matthieu lui exposa qu'après la descente du Saint-Esprit, il s'était trouvé posséder la science de toutes les langues, afin que, comme ceux qui avaient essayé par orgueil d'élever une tour jusqu'au ciel, s'étaient vus forces d'interrompre leurs travaux par la confusion des langues, de même les Apôtres, par la connaissance de tous les idiomes, construisissent, non plus avec des pierres, mais avec des vertus, une tour au moyen de laquelle tous ceux qui croiraient pussent monter au ciel.
Bas-relief représentant saint Matthieu rédigeant
l'Evangile sous la conduite de l'ange. XIIIe.
Alors quelqu'un vint annoncer l’arrivée des deux mages accompagnés de dragons qui, en vomissant un feu de soufre par la gueule et par les naseaux, tuaient tous les hommes. L'Apôtre, se munissant du signe de la croix, alla avec assurance vers eux. Les dragons ne l’eurent pas plutôt aperçu qu'ils vinrent à l’instant s'endormir à ses pieds. Alors saint Matthieu dit aux mages :
" Où donc est votre art ? Eveillez-les, si vous pouvez : quant à moi, si je n'avais prié le Seigneur, j'aurais de suite tourné contre vous ce que vous aviez la pensée de me faire."
Saint Matthieu Inspiré par saint Raphaël.
Le Caravage. XVIe.
Or, comme le peuple s'était rassemblé, Matthieu commanda de par le nom de Notre Seigneur Jésus-Christ aux dragons de s'éloigner, et ils s'en allèrent de suite sans nuire à personne. Ensuite saint Matthieu commença à adresser un grand discours au peuple sur la gloire da paradis terrestre, avançant qu'il était plus élevé que toutes les montagnes et voisin du ciel, qu'il n'y avait là ni épines ni ronces, que les lys ni les roses ne s'y flétrissaient, que la vieillesse n'y existait pas, mais que les hommes y restaient constamment jeunes, que les concerts des anges s'y faisaient entendre, et que quand on appelait les oiseaux, ils obéissaient tout de suite. Il ajouta que l’homme avait été chassé de ce paradis terrestre, mais que par la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ il avait été rappelé au Paradis du ciel.
Saint Matthieu. Grandes heures d'Anne de Bretagne. XVIe.
Pendant qu'il parlait au peuple, tout à coup s'éleva mi grand tumulte ; car l’on pleurait la mort du fils du roi. Comme les magiciens ne pouvaient le ressusciter, ils persuadaient au roi qu'il avait été enlevé en la compagnie des dieux et qu'il fallait en conséquence lui élever une statue et un temple. Mais l’eunuque, dont il a été parlé plus haut, fit garder les magiciens et manda l’apôtre qui, après avoir fait une prière, ressuscita à l’instant le jeune homme (Bréviaire). Alors le roi, qui se nommait Egippus, ayant vu cela, envoya publier dans toutes ses provinces :
" Venez voir un Dieu caché sous les traits d'un homme."
On vint donc avec des couronnes d'or et différentes victimes dans l’intention d'offrir des sacrifices à Matthieu, mais celui-ci les en empêcha en disant :
" Ô hommes, que faites-vous ? Je ne suis pas un Dieu, je suis seulement le serviteur de Notre Seigneur Jésus-Christ !"
Alors avec l’argent et l’or qu'ils avaient apportés avec eux, ces gens bâtirent, par l’ordre de l’Apôtre, une grande église qu'ils terminèrent en trente jours ; et dans laquelle saint Matthieu siégea trente-trois ans ; il convertit l’Egypte toute entière ; le roi Egippus, avec sa femme et tout le peuple, se fit baptiser. Iphigénie, la fille du roi, qui avait été consacrée à Dieu, fut mise à la tête de plus de deux cents vierges.
Plaque de cuivre de Croix de procession.
XIIe. Aix-La-Chapelle.
Après quoi Hirtacus succéda au roi ; il s'éprit d'Iphigénie et promit à l’Apôtre la moitié de son royaume s'il la faisait consentir à accepter sa main. L'Apôtre lui dit de venir le dimanche à l’église comme son prédécesseur, pour entendre, en présence d'Iphigénie et des autres vierges, quels avantages procurent les mariages légitimes. Le roi s'empressa de venir avec joie, dans la pensée que l’apôtre voudrait conseiller le mariage à Iphigénie.
Quand les vierges et tout le peuple furent assemblés, saint Matthieu parla longtemps des avantages du mariage et mérita les éloges du roi, qui croyait que l’apôtre parlait ainsi afin d'engager la vierge à se marier. Ensuite, ayant demandé qu'on fit silence, il reprit son discours en disant :
" Puisque le mariage est une bonne chose, quand on en conserve inviolablement les promesses, sachez-le bien, vous qui êtes ici présents, que si un esclave avait la présomption d'enlever l’épouse du roi, non seulement il encourrait la colère du prince, mais, il mériterait encore la mort, non parce qu'il serait convaincu de s'être marié, mais parce qu'en prenant l’épouse de son seigneur, il aurait outragé son prince dans sa femme. Il en serait de même de vous, Ô roi ; vous savez qu'Iphigénie est devenue l’épouse du roi éternel, et qu'elle est consacrée par le voile sacré ; comment donc pourrez-vous prendre l’épouse de plus puissant que vous et vous unir à elle par le mariage ?"
Quand le roi eut entendu cela, il se retira furieux de colère (Bréviaire). Mais l’Apôtre intrépide et constant exhorta tout le monde à la patience et à la constance ; ensuite il bénit Iphigénie, qui, tremblante de peur, s'était jetée à genoux devant lui avec les autres vierges. Or, quand la messe solennelle fut achevée, le roi envoya un bourreau qui tua saint Matthieu en prières debout devant l’autel et les bras étendus vers le ciel. Le bourreau le frappa par derrière et en fit ainsi un martyr. A cette nouvelle, le peuple courut, au palais du roi pour y mettre le feu, et ce fut à peine si les prêtres et les diacres purent le contenir ; puis on célébra avec joie le martyre de l’Apôtre.
Martyre de saint Matthieu. Le Caravage. XVIIe.
Or, comme le roi ne pouvait par aucun moyen faire changer Iphigénie de résolution, malgré les instances des dames qui lui furent envoyées, et celles des magiciens, il fit entourer sa demeure tout entière d'un feu immense afin de la brûler avec les autres vierges. Mais l’apôtre leur apparut, et il repoussa l’incendie de leur maison. Ce feu en jaillissant se jeta sur le palais du roi qu'il consuma en entier ; le roi seul parvint avec peine à s'échapper avec son fils unique.
Aussitôt après ce fils fut saisi par le démon, et courut au tombeau de l’apôtre en confessant les crimes de son père, qui lui-même fut attaqué d'une lèpre affreuse ; et comme il ne put être guéri, il se tua de sa propre main en se perçant avec une épée.
Saint Matthieu - Bible grecque. Xe.
Alors le peuple établit roi le frère d'Iphigénie qui avait été baptisé par l’apôtre. Il régna soixante-dix ans, et après s'être substitué son fils, il procura de l’accroissement au culte chrétien, et remplit toute la province de l’Ethiopie d'églises en l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Pour les [ignobles magiciens] Zaroës et Arphaxat, dès le jour ou l’Apôtre ressuscita le fils du roi, ils s'enfuirent en Perse ; mais saint Simon et saint Jude les y vainquirent.
Saint Matthieu et l'ange. Cantarini. XVIIe.
Dans saint Matthieu, il faut considérer quatre vertus :
- 1. La promptitude de son obéissance : car à l’instant où Notre Seigneur Jésus-Christ l’appela, il quitta immédiatement son bureau, et sans craindre ses maîtres, il laissa les états d'impôts inachevés pour s'attacher entièrement à Notre Seigneur Jésus-Christ.
Cette promptitude dans son obéissance a donné à quelques-uns l’occasion de tomber en erreur, selon que le rapporte saint Jérôme dans son commentaire sur cet endroit de l’Evangile :
" Porphyre, dit-il, et l’empereur Julien accusent l’historien de mensonge et de maladresse, comme aussi il taxe de folie la conduite de ceux qui se mirent aussitôt à la suite du Sauveur, comme ils auraient fait à l’égard de n'importe quel homme qu'ils auraient suivi sans motifs. Notre Seigneur Jésus-Christ opéra auparavant de si grands prodiges et de si grands miracles qu'il n'y a pas de doute que les Apôtres ne les aient vus avant de croire. Certainement l’éclat même et la majesté de la puissance divine qui était cachée, et qui brillait sur sa face humaine, pouvait au premier aspect attirer à soi ceux qui le voyaient. Car si on attribue à l’aimant la force d'attirer des anneaux et de la paille, à combien plus forte raison le maître de toutes les créatures pouvait-il attirer à soi ceux qu'il voulait."
- 2. Considérons ses largesses et sa libéralité, puisqu'il donna de suite au Sauveur un grand repas dans sa maison.
Or, ce repas ne fut pas grand par cela seul qu'il fut splendide, mais il le fut :
a) par la résolution qui lui fit recevoir Notre Seigneur Jésus-Christ avec grande affection et désir ;
b) par le mystère dont il fut la signification ; mystère que la glose sur saint Luc explique en disant : " Celui qui reçoit Notre Seigneur Jésus-Christ dans l’intérieur de sa maison est rempli d'un torrent de délices et de volupté " ;
c) par les instructions que Notre Seigneur Jésus-Christ ne cessa d'y adresser comme, par exemple : " Je veux la miséricorde et non le sacrifice " et encore : " Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecins " ;
d) par la qualité des invités, qui furent de grands personnages, comme Notre Seigneur Jésus-Christ et ses disciples.
Saint Matthieu et saint François d'Assise.
Giovanni di Paolo di Grazia. XVe.
- 3. Son humilité qui parut en deux circonstances :
- la première en ce qu'il avoua être un publicain. Les autres évangélistes, dit la glose, par un sentiment de pudeur, et par respect pour saint Matthieu, ne lui donnent pas son nom ordinaire. Mais, d'après ce qui est écrit du Juste, qu'il est son propre accusateur, il se nomme lui-même Mathieu et publicain, pour montrer à celui qui se convertit qu'il ne doit jamais désespérer de son salut, car de publicain il fut fait de suite Apôtre et Evangéliste ;
- la seconde, en ce qu'il supporta avec patience les injures qui lui furent adressées. En effet quand les pharisiens murmuraient de ce que Notre Seigneur Jésus-Christ eût été loger chez un pécheur, il aurait pu à bon droit leur répondre et leur dire : " C'est vous plutôt qui êtes des misérables et des pécheurs puisque vous refusez les secours du médecin en vous croyant justes : mais moi je ne puis plus être désormais appelé pécheur, quand j'ai recours au médecin du salut et que je lui découvre mes plaies."
Saint Matthieu. Ugolin de Sienne. XVIe.
- 4. L'honneur que reçoit dans l’église son évangile qui se lit plus souvent que celui des autres évangélistes comme les psaumes de David et les épîtres de saint Paul, qu'on lit plus fréquemment que les autres livres de la sainte Ecriture.
En voici la raison : Selon saint Jacques, il y a trois sortes de péchés, savoir: l’orgueil, la luxure et l’avarice. Saul, ainsi appelé de Saül le plus orgueilleux des rois, commit le péché d'orgueil quand il persécuta l’église au delà de toute mesure. David se livra au péché de luxure en commettant un adultère et en faisant tuer par suite de ce premier crime Urie le plus fidèle de ses soldats. Matthieu commit le péché, d'avarice, eu se livrant à des gains honteux, car il était douanier. La douane, dit Isidore, est un lieu sur un port de mer où sont reçues les marchandises des vaisseaux et les gages des matelots. Telos, en grec, dit Bède, veut dire impôt.
Or, bien que Saul, David et Matthieu eussent été pécheurs, cependant leur pénitence fut si agréable que non seulement le Seigneur leur pardonna leurs fautes, mais qu'il les combla de toutes sortes de bienfaits : car du plus cruel persécuteur, il fit le plus fidèle prédicateur ; d'un adultère et d'un homicide il fit un prophète et un psalmiste ; d'un homme avide de richesses et d'un avare, il fit un Apôtre et un Evangéliste.
Saint Matthieu. Icône d'Andreï Roublev. XIVe.
C'est pour cela que les paroles de ces trois personnages se lisent si fréquemment : afin que personne ne désespère de son pardon, s'il veut se convertir, eu considérant la grandeur de la race dans ceux qui ont été de si grands coupables.
D'après saint Ambroise, dans la conversion de saint Matthieu il y a certaines particularités à considérer du côté du médecin, du côté de l’infirme qui est guéri, et du côté de la manière de guérir.
Dans le médecin il y a eu trois qualités, savoir : la sagesse qui connut le mal dans sa racine, la bonté qui employa les remèdes, et la puissance qui changea saint Matthieu si subitement.
Saint Ambroise parle ainsi de ces trois qualités dans la personne de saint Matthieu lui-même :
- " Celui-là peut enlever la douleur de mon cœur et la pâleur de mon âme qui connaît ce qui est caché." Voici ce qui a rapport à la sagesse ;
- " J'ai trouvé le médecin qui habite les cieux et qui sème les remèdes, sur la terre." Ceci se rapporte à la bonté ;
- " Celui-là seul peut guérir mes blessures qui ne s'en connaît pas." Ceci s'applique à la puissance.
Saint Matthieu. Evangéliaire. Aix-La-Chapelle. IXe / Xe siècle.
Or, dans cet infirme qui est guéri, c'est-à-dire dans saint Matthieu, il y a trois circonstances à considérer ; toujours d'après saint Ambroise :
- Il se dépouilla parfaitement de la maladie, il resta agréable à celui qui le guérissait, et quand il eut reçu la santé, toujours il se conserva intact. C'est ce qui lui fait dire : " Déjà je ne suis plus ce publicain, je ne suis plus Lévi, je me suis dépouillé de Lévi, quand j'ai eu revêtu Notre Seigneur Jésus-Christ ", ce qui se rapporte à la première considération ;
- " Je hais ma race, je change de vie, je marche seulement à votre suite, mon Seigneur Jésus, vous qui guérissez mes plaies." Ceci, a trait à la deuxième considération ;
- " Quel est celui qui me séparera de la charité de Dieu, laquelle réside en moi ? Sera-ce la tribulation, la détresse, la faim ?" C'est ce qui s'applique à la troisième.
Bible arménienne. Xe siècle.
D'après saint Ambroise le mode de guérison fut triple :
- 1. Notre Seigneur Jésus-Christ le lia avec des chaînes ;
- 2. Il le cautérisa ;
- 3. Il le débarrassa de toutes ses pourritures.
Ce qui fait dire à saint Ambroise dans la personne de saint Matthieu :
- " J'ai été lié avec les clous de la croix et dans les douces entraves de la charité ; enlevez, ô Jésus ! la pourriture de mes péchés tandis que vous me tenez enchaîné dans les liens de la charité ; tranchez tout ce que vous trouverez de vicieux." Premier mode ;
- " Votre commandement, sera pour moi un caustique que je tiendrai sur moi, et si le caustique de votre commandement brûle, toutefois il ne brûle que les pourritures de la chair ; de peur, que la contagion ne se glisse comme un virus ; et quand bien même le médicament tourmenterait, il ne laisse pas d'enlever l’ulcère." Deuxième mode ;
- " Venez de. suite, Seigneur, tranchez les passions cachées et profondes. Ouvrez vite la blessure, de peur que le mal ne s'aggrave ; purifiez tout ce qui est fétide dans un bain salutaire." Troisième mode.
Saint Matthieu. Giovanni Girolamo Savoldo. XVIe.
L'évangile de, saint Matthieu fut trouvé écrit de sa main l’an du Seigneur 500, avec les os de saint Barnabé. Cet apôtre portait cet évangile avec lui et le posait sur les infirmes qui tous étaient guéris, tant par la foi de Barnabé que par les mérites de Mathieu.
PRIERE
" Ô saint Matthieu, combien votre humilité plut au Seigneur ! C'est elle qui vous mérite d'être aujourd'hui si grand dans le royaume des cieux ; c'est elle qui fit de vous le confident de l'éternelle Sagesse incarnée. Cette Sagesse du Père qui se détourne des prudents et se révèle aux petits, renouvela votre âme dans sa divine intimité et la remplit du vin nouveau de sa céleste doctrine. Si pleinement vous aviez compris son amour, qu'elle vous choisit pour premier historien de sa vie terrestre et mortelle. Par vous l'Homme-Dieu se révélait à l'Eglise. Magnifiques enseignements que les vôtres, ne se tient pas de dire l'Epouse dans l'auguste secret des Mystères, où elle recueille l'héritage de celle qui ne sut comprendre ni le Maître adoré, ni les Prophètes qui l'annoncèrent !
Mais il est une parole entre toutes que ceux-là seuls comprennent, des élus mêmes, à qui est donné de la comprendre ; de même qu'au ciel tous ne suivent point l'Agneau partout où il va, que tous non plus ne chantent pas le cantique réservé à ceux-là seuls dont les affections ici-bas ne furent point divisées. Evangéliste de la virginité comme vous en fûtes l'hostie, veillez sur la portion choisie du troupeau du Seigneur.
N'oubliez cependant, Ô Lévi, nul de ceux pour qui vous nous apprenez que l'Emmanuel a reçu son beau nom de Sauveur. Le peuple entier des rachetés vous vénère et vous prie. Par la voie qui nous reste tracée grâce à vous dans l'admirable Sermon sur la montagne, conduisez-nous tous à ce royaume des cieux dont la mention revient sans fin sous votre plume inspirée."
Source : http://hodiemecum.hautetfort.com
Lectures de la messe :
1ère lecture : « Mes pensées ne sont pas vos pensées » (Is 55, 6-9)
Psaume : 144, 2-3, 8-9, 17-18
R/ Proche est le Seigneur de ceux qui l'invoquent.
2ème lecture : « Pour moi, vivre c'est le Christ » (Ph 1, 20c-24.27a)
Evangile : La générosité de Dieu dépasse notre justice (Mt 20, 1-16)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres : tous acclameront sa justice. Alléluia.(cf. Ps 144, 7-9)
Homélie :
Les plans de Dieu dépassent toujours, et souvent de loin, les plans des hommes. L’oracle du prophète Isaïe l’affirme de façon très claire : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et mes chemins ne sont pas vos chemins […]. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus des vôtres, et mes pensées, au-dessus de vos pensées. » (Cf. 1ère lecture) L’esprit humain est petit, fragile et sujet à l’erreur. L’homme ne devrait-il pas être conscient que Dieu a ses projets et que c’est à lui de les accueillir et non pas l’inverse ?
Cette vérité est contenue dans l’évangile de ce dimanche qui nous présente le Règne de Dieu comme le maître d’un domaine qui va embaucher des ouvriers pour sa vigne : « Le Royaume de Dieu est comparable au maître d’un domaine qui sortit au petit jour afin d’embaucher des ouvriers à sa vigne. » Seuls les premiers sont embauchés sur un contrat précis ; aux autres il est uniquement certifié qu’ils recevront ce qui est juste. Aux derniers rien n’est précisé, sinon d’aller eux aussi à la vigne. Vient le soir et le moment de rémunérer chacun. Le Maître ménage alors l’effet de surprise en commençant par payer les derniers ouvriers, à qui il donne une pièce d’argent, c’est-à-dire ce qui correspond au salaire d’une journée de travail, pour terminer par ceux qui ont commencé à l’aube, et qui reçoivent eux aussi le même salaire. Un sens naturel de la justice nous porterait à penser que les ouvriers qui ont supporté le poids de toute la journée devraient recevoir plus que ceux qui ont travaillé seulement quelques heures. Mais si nous considérons les choses de plus prêt nous voyons qu’il n’y a aucune injustice dans l’attitude du maître. Celui qui a travaillé toute la journée a reçu ce qui lui avait été promis : « une pièce d’argent ». Du coup, donner le même salaire tant à celui qui a travaillé une heure qu’à celui qui a travaillé onze heures n’est pas injustice mais pure générosité.
La thématique des plans de Dieu rejoint ainsi celle de la gratuité de son Amour qui surpasse de loin les mérites humains. Cet amour parce qu’il est divin est un et ne peut se diviser. C’est la symbolique qu’ont retirée les Pères de l’Eglise de l’unique pièce d’argent distribuée à chacun. En outre, cet amour a comme finalité la vie de celui à qui il est destiné. En effet, une pièce d’argent était, à l’époque, le minimum qui permettait à une famille de vivre. En donnant cette somme à chacun, le maître manifeste qu’il se montre plus inquiet de la vie de ses ouvriers que de l’application d’une stricte justice distributive. La thématique des projets de Dieu rejoint à ce point celle du salut et de la vie éternelle que Dieu veut offrir en plénitude à chacun.
Nous comprenons qu’en fait de projets de Dieu, fondamentalement il n’en existe qu’un seul auquel tous les autres se ramènent : celui de nous sauver. Et Dieu nous le manifeste à travers un Amour infini et inconditionnel. Dieu n’est pas un comptable qui, en fonction de nos mérites, nous donnerait plus ou moins part à sa vie éternelle. Quand il donne la vie, il donne tout parce qu’il se donne. Il ne peut faire autrement parce que c’est sa nature de se donner et de ne rien retenir pour lui. Et cela, il le fait sans condition parce qu’il est pure gratuité, pur don.
Cette bonté et cette générosité se révèlent aussi dans une patience infatigable qui prend le temps de nous inviter sans cesse à l’accueillir et ce jusqu’à la dernière seconde de notre vie.
Mais la délicatesse de Dieu ne s’arrête pas là. Il souhaite notre participation à la construction de son projet de salut. Il ne veut pas que nous soyons des spectateurs passifs sur la place, que nous demeurions sans rien faire. Il désire que nous soyons des collaborateurs actifs, ouvriers de sa vigne : hommes qui souffrent de la soif et de la chaleur et qui marquent d’un rythme et d’une empreinte chrétienne la société humaine, la vie publique. Il désire que nous adoptions les mêmes mœurs, que nous ayons le même regard et les mêmes pensées que lui vis-à-vis de nos frères en humanité. Il désire que nous travaillions avec lui à inviter tous les hommes à son Royaume éternel. Les derniers arrivés seront tout autant les bienvenus dans la maison du Père que les premiers. Leur place demeure réservée à la Table du Royaume.
Mais dans la perspective de construire le Royaume, l’important n’est pas d’arriver à la première ou à la dernière heure. L’important est de prendre conscience que du moment où nous sommes appelés, notre vie reste définitivement orientée vers le Royaume de Dieu. Si nous sommes arrivés parmi les premiers, notre fatigue contribuera sans doute mystérieusement à faire fléchir les retardataires pour qu’ils s’engagent eux aussi à travailler à la vigne du maître et puissent ainsi avoir part au Royaume éternel.
Ne cherchons pas dans les événements qui nous arrivent à connaître quels sont les plans de Dieu car ils nous dépasseront toujours. La meilleure manière d’y adhérer et surtout de ne pas y faire obstacle c’est de vivre, comme nous invite saint Paul dans la deuxième lecture, en Christ et de mener une vie digne de son Evangile. Cette vie en Christ, greffée sur la générosité infinie de l’Amour et de la patience divine, amène saint Paul à préférer continuer à travailler à l’œuvre du Seigneur auprès des Philippiens plutôt que de mourir et de rejoindre définitivement le Seigneur. Ce n’est pas pour autant qu’il perd le Christ. Au contraire, il le trouve peut-être même davantage en choisissant de ne pas vivre pour soi mais de travailler au salut de ses frères.
« Seigneur, tu as voulu que toute la loi consiste à t’aimer et à aimer son prochain : donne-nous de garder tes commandements, et de parvenir ainsi à la vie éternelle » (Cf. Collecte de la messe)
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, 15, 15-17 ; SC 121 (trad. SC, p.273 rev.)
« N'ai-je pas le droit de disposer de mes biens comme il me plaît ? »
Ces hommes étaient prêts à travailler mais « personne ne les avait embauchés » ; ils étaient laborieux, mais oisifs par manque de travail et de patron. Ensuite, une voix les a embauchés, une parole les a mis en route et, dans leur zèle, ils n’ont pas convenu d'avance du prix de leur travail comme les premiers. Le maître a évalué leurs travaux avec sagesse et les a payés autant que les autres. Notre Seigneur a prononcé cette parabole pour que personne ne dise : « Puisque je n'ai pas été appelé pendant ma jeunesse, je ne peux pas être reçu. » Il a montré que, quel que soit le moment de sa conversion, tout homme est accueilli… « Il sortit le matin, à la troisième, à la sixième, à la neuvième et à la onzième heure » : on peut comprendre cela du début de sa prédication, puis du cours de sa vie jusqu'à la croix, parce que c’est « à la onzième heure » que le larron est entré dans le Paradis (Lc 23,43). Pour qu'on n'incrimine pas le larron, notre Seigneur affirme sa bonne volonté ; si on l'avait embauché, il aurait travaillé, mais « personne ne nous a embauchés. »
Ce que nous donnons à Dieu est bien indigne de lui, et ce qu’il nous donne bien au-delà de ce que nous méritons. On nous embauche pour un travail proportionné à nos forces, mais on nous propose un salaire tout à fait disproportionné… Il agit de la même façon envers les premiers et les derniers ; « ils reçurent chacun une pièce d’argent » portant l'image du Roi. Tout cela signifie le pain de la vie (Jn 6,35), qui est le même pour tous ; le remède qui donne la vie est le même pour tous ceux qui le prennent.
Dans le travail de la vigne, on ne peut pas reprocher au maître sa bonté, et on ne trouve rien à redire de sa droiture. Dans sa droiture, il a donné comme il avait convenu, et dans sa bonté, il s'est montré miséricordieux comme il l'a voulu. C'est pour enseigner cela que notre Seigneur a prononcé cette parabole, et il a résumé tout cela par ces mots : « N'ai-je pas le droit de faire ce que je veux dans ma maison ? »
Invité- Invité
Manuela- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Inscription : 21/03/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Lundi 22 Septembre 2014
De la férie
25ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=22/09/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
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Bonsoir à toutes et à tous,
Lundi 22 Septembre 2014
De la férie
25ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Livre des Proverbes 3 : 27 à 34
Conseils pour les relations avec le prochain
Mon fils, ne refuse pas ton aide à celui qui la mérite, quand tu as les moyens de l'accorder. Ne dis pas, quand tu as de quoi donner : « Va-t'en, tu reviendras, je donnerai demain. » Ne travaille pas au malheur de ton prochain, alors qu'il vit sans méfiance auprès de toi. Ne cherche pas querelle sans raison à quelqu'un qui ne t'a pas fait de mal. Ne porte pas envie à l'homme violent, n'adopte pas ses procédés. Car le SEIGNEUR a horreur des gens tortueux, tandis que les hommes droits sont parmi Ses Intimes. La malédiction du SEIGNEUR est sur la maison du méchant, mais IL bénit la demeure du juste. IL se moque des moqueurs, mais IL accorde aux humbles Sa Grâce.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Livre des Proverbes 3 : 27 à 34
Conseils pour les relations avec le prochain
Mon fils, ne refuse pas ton aide à celui qui la mérite, quand tu as les moyens de l'accorder. Ne dis pas, quand tu as de quoi donner : « Va-t'en, tu reviendras, je donnerai demain. » Ne travaille pas au malheur de ton prochain, alors qu'il vit sans méfiance auprès de toi. Ne cherche pas querelle sans raison à quelqu'un qui ne t'a pas fait de mal. Ne porte pas envie à l'homme violent, n'adopte pas ses procédés. Car le SEIGNEUR a horreur des gens tortueux, tandis que les hommes droits sont parmi Ses Intimes. La malédiction du SEIGNEUR est sur la maison du méchant, mais IL bénit la demeure du juste. IL se moque des moqueurs, mais IL accorde aux humbles Sa Grâce.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ce que DIEU demande à Ses Fidèles
Psaume appartenant au recueil de David.
[Psaume 14 (15), entièrement]
[Psaume 14 (15), entièrement]
Psaume 14 (15) : 1a et 2, 3bc et 4ab, 4d et 5
R/ Le juste habitera Ta Maison, SEIGNEUR.
SEIGNEUR, qui séjournera sous Ta Tente ?
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
R/
Il ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les Fidèles du SEIGNEUR.
R/
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
SEIGNEUR, qui séjournera sous Ta Tente ?
Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.
R/
Il ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain.
À ses yeux, le réprouvé est méprisable
mais il honore les Fidèles du SEIGNEUR.
R/
Il ne reprend pas sa parole.
Il prête son argent sans intérêt,
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 8 : 16 à 18
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Soyez la lumière aux yeux des hommes ! Devant le bien que vous accomplierez, ils rendront Gloire à DIEU votre PÈRE. Alléluia. (cf. Mt 5, 16)
Parabole de la lampe. Savoir écouter la parole
Comme la foule se rassemblait autour de JÉSUS, IL disait en parabole : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Soyez la lumière aux yeux des hommes ! Devant le bien que vous accomplierez, ils rendront Gloire à DIEU votre PÈRE. Alléluia. (cf. Mt 5, 16)
Parabole de la lampe. Savoir écouter la parole
Comme la foule se rassemblait autour de JÉSUS, IL disait en parabole : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
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Méditation sue l’ Evangile du Jour : Lundi 22 Septembre 2014
Parabole de la lampe. Savoir écouter la parole
Evangile selon St Luc, chapitre 8, 16-18
Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il paraît avoir. »
Prière d'introduction
Esprit Saint, toi qui vis en moi, donne-moi un cœur qui écoute. Réveille en moi la soif que j’ai du Seigneur. Fais grandir ma foi et ma confiance en Dieu.
Demande
Un cœur qui écoute.
Points de réflexion
1.Savoir écouter la parole.
Dieu nous parle. Il veut communiquer avec nous, et encore plus impressionnant : se communiquer à nous, mais nous ne comprenons pas. Regardons l’Ancien Testament, et regardons aussi notre vie de tous les jours. Nous n’y arrivons pas.
Nous n’arrivons pas à nous abandonner à lui pour qu’il nous guide et pour qu’il nous rende heureux. Mais le Verbe s’est fait chair. Dieu se fait homme. Homme comme nous. Homme parmi les hommes. Le Christ vient nous révéler qui est Dieu. Il vient nous parler avec nos mots humains. Je peux l’écouter. Ces mots se trouvent principalement dans la Bible. C’est une lampe pour notre vie. « Tu as posé une lampe, une lumière sur ma route, ta Parole, Seigneur » (selon les paroles du chant : Que vive mon âme à te louer).
La Parole de Dieu est un don immense qui nous est laissé à portée de main, ou, nous pourrions dire à portée d’ouïe et de cœur surtout. Comment est-ce que j’écoute la Parole ? Cet extrait d’homélie de Saint Grégoire le Grand (VIe siècle) peut nous aider : « Après avoir écouté les paroles du Seigneur, retenez-les dans votre âme, car la parole de Dieu est la nourriture de l’âme. La parole que l’on écoute sans la conserver dans les profondeurs de la mémoire, ressemble à une nourriture avalée, puis rejetée par un estomac malade. Aussi bien, celui qui ne garde pas les aliments n’a absolument aucun espoir de vivre ».
2. « Qui fait ainsi demeure inébranlable » (Ps 14).
Nous voulons être forts, ne pas faire d’erreur, être sûrs de nous-mêmes. Nous dépensons beaucoup d’énergie et de temps pour nous constituer une sécurité sur laquelle tienne solidement notre vie. En écoutant ce désir que nous avons tous, nous pouvons entendre qu’il nous parle de notre désir de Dieu parce finalement le seul qui soit inébranlable c’est lui, rien ni personne d’autre !
Nous avons besoin de certitudes, de convictions qui nous permettent de prendre des décisions pour notre vie. Écoutons le Seigneur ! Il nous dit qu’il veut être notre roc, notre bouclier, notre défenseur, notre paix, notre vie. Que notre force soit le Seigneur, que notre sécurité la plus grande soit qu’il est notre Père, que nous soyons inébranlables en lui. Qui lui a fait confiance et a été déçu ?
3. Savoir écouter pour témoigner.
Une lampe est allumée pour donner de la lumière. La lumière n’est pas tant mise aux yeux de tous pour être regardée que pour permettre de voir. La parole que nous avons entendue, le kérygme, ce que nous croyons, est une lampe.
Nous pouvons nous poser la question : quel serait « l’éclairage » de ma vie si je n’avais pas la foi ? « Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? ». (Ps 26)
Dans la mesure où nous recevons la semence, la Parole de Dieu, elle produit du fruit pour notre vie et pour ceux qui nous entourent. Certes, « nous ressemblons à des gens qui portent un trésor dans des poteries sans valeur » (2 Co 4,7), mais n’oublions la suite de cette déclaration de saint Paul : « ainsi, on voit bien que la puissance extraordinaire que nous avons ne vient pas de nous mais de Dieu ».
Cette lumière que nous avons reçue sans la mériter, et qui nous mène au bonheur, nous avons la mission de la porter à nos frères, en faisant confiance au seul capable de toucher les cœurs.
Dialogue avec le Christ
Jésus, illumine ma vie.
Prions selon le Psaume 26 : J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple.
Oui, il me réserve un lieu sûr au jour du malheur ; il me cache au plus secret de sa tente, il m'élève sur le roc. (...)
Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! Mon cœur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face. » C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours. Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut ! Mon père et ma mère m'abandonnent ; le Seigneur me reçoit. Enseigne-moi ton chemin,
Seigneur, conduis-moi par des routes sûres, malgré ceux qui me guettent. Ne me livre pas à la merci de l'adversaire : contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence. Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 26, 4-5.7-14).
Résolution
Vivre cette journée plein de reconnaissance pour ce Dieu qui se donne à moi.
SOURCE : Catholique.org
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
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Méditation sue l’ Evangile du Jour : Lundi 22 Septembre 2014
Parabole de la lampe. Savoir écouter la parole
Evangile selon St Luc, chapitre 8, 16-18
Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : « Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit ; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière. Car rien n’est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n’est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il paraît avoir. »
Prière d'introduction
Esprit Saint, toi qui vis en moi, donne-moi un cœur qui écoute. Réveille en moi la soif que j’ai du Seigneur. Fais grandir ma foi et ma confiance en Dieu.
Demande
Un cœur qui écoute.
Points de réflexion
1.Savoir écouter la parole.
Dieu nous parle. Il veut communiquer avec nous, et encore plus impressionnant : se communiquer à nous, mais nous ne comprenons pas. Regardons l’Ancien Testament, et regardons aussi notre vie de tous les jours. Nous n’y arrivons pas.
Nous n’arrivons pas à nous abandonner à lui pour qu’il nous guide et pour qu’il nous rende heureux. Mais le Verbe s’est fait chair. Dieu se fait homme. Homme comme nous. Homme parmi les hommes. Le Christ vient nous révéler qui est Dieu. Il vient nous parler avec nos mots humains. Je peux l’écouter. Ces mots se trouvent principalement dans la Bible. C’est une lampe pour notre vie. « Tu as posé une lampe, une lumière sur ma route, ta Parole, Seigneur » (selon les paroles du chant : Que vive mon âme à te louer).
La Parole de Dieu est un don immense qui nous est laissé à portée de main, ou, nous pourrions dire à portée d’ouïe et de cœur surtout. Comment est-ce que j’écoute la Parole ? Cet extrait d’homélie de Saint Grégoire le Grand (VIe siècle) peut nous aider : « Après avoir écouté les paroles du Seigneur, retenez-les dans votre âme, car la parole de Dieu est la nourriture de l’âme. La parole que l’on écoute sans la conserver dans les profondeurs de la mémoire, ressemble à une nourriture avalée, puis rejetée par un estomac malade. Aussi bien, celui qui ne garde pas les aliments n’a absolument aucun espoir de vivre ».
2. « Qui fait ainsi demeure inébranlable » (Ps 14).
Nous voulons être forts, ne pas faire d’erreur, être sûrs de nous-mêmes. Nous dépensons beaucoup d’énergie et de temps pour nous constituer une sécurité sur laquelle tienne solidement notre vie. En écoutant ce désir que nous avons tous, nous pouvons entendre qu’il nous parle de notre désir de Dieu parce finalement le seul qui soit inébranlable c’est lui, rien ni personne d’autre !
Nous avons besoin de certitudes, de convictions qui nous permettent de prendre des décisions pour notre vie. Écoutons le Seigneur ! Il nous dit qu’il veut être notre roc, notre bouclier, notre défenseur, notre paix, notre vie. Que notre force soit le Seigneur, que notre sécurité la plus grande soit qu’il est notre Père, que nous soyons inébranlables en lui. Qui lui a fait confiance et a été déçu ?
3. Savoir écouter pour témoigner.
Une lampe est allumée pour donner de la lumière. La lumière n’est pas tant mise aux yeux de tous pour être regardée que pour permettre de voir. La parole que nous avons entendue, le kérygme, ce que nous croyons, est une lampe.
Nous pouvons nous poser la question : quel serait « l’éclairage » de ma vie si je n’avais pas la foi ? « Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? ». (Ps 26)
Dans la mesure où nous recevons la semence, la Parole de Dieu, elle produit du fruit pour notre vie et pour ceux qui nous entourent. Certes, « nous ressemblons à des gens qui portent un trésor dans des poteries sans valeur » (2 Co 4,7), mais n’oublions la suite de cette déclaration de saint Paul : « ainsi, on voit bien que la puissance extraordinaire que nous avons ne vient pas de nous mais de Dieu ».
Cette lumière que nous avons reçue sans la mériter, et qui nous mène au bonheur, nous avons la mission de la porter à nos frères, en faisant confiance au seul capable de toucher les cœurs.
Dialogue avec le Christ
Jésus, illumine ma vie.
Prions selon le Psaume 26 : J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m'attacher à son temple.
Oui, il me réserve un lieu sûr au jour du malheur ; il me cache au plus secret de sa tente, il m'élève sur le roc. (...)
Écoute, Seigneur, je t'appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! Mon cœur m'a redit ta parole : « Cherchez ma face. » C'est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face.
N'écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours. Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas, Dieu, mon salut ! Mon père et ma mère m'abandonnent ; le Seigneur me reçoit. Enseigne-moi ton chemin,
Seigneur, conduis-moi par des routes sûres, malgré ceux qui me guettent. Ne me livre pas à la merci de l'adversaire : contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence. Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 26, 4-5.7-14).
Résolution
Vivre cette journée plein de reconnaissance pour ce Dieu qui se donne à moi.
SOURCE : Catholique.org
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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