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Message par Invité Jeu 22 Aoû 2013 - 1:53

Bonsoir Lumen , je suis ravis que grâce à moi tu ais pu renforcer ton amour pour le Christ , j'en suis honoré ! Ange aureole 

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Message par Invité Jeu 22 Aoû 2013 - 6:53

Je ne sais si grâce à toi mon amour pour le Christ en a été renforcé
(car il est total depuis ma première communion où je me suis donnée complètement à lui...),
cependant une chose est certaine c'est que j'ai découvert la richesse des Psaumes en
souhaitant répondre le mieux possible à ton questionnement à leur sujet !
Je t'en remercie, cher Cédric. Dieu Trine et Saint te réserve sans aucun doute de belles
choses et en te confiant à Marie pour soutenir ton cheminement et l'affermir, tu ne te
tromperais pas car avant toi de grands Saints l'ont fait sans être jamais déçus.
Amicalement. Lumen.



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Message par Emmanuel Jeu 22 Aoû 2013 - 9:54

Je ne sais si grâce à toi mon amour pour le Christ en a été renforcé
(car il est total depuis ma première communion où je me suis donnée complètement à lui...)
Serais-tu donc déjà parvenue aux dixième degré de l'Amour de Dieu? Wink


Les dix degrés de l'échelle mystique de l'amour divin
Par Saint Jean de la Croix

Les degrés de l'échelle d'amour, que l'âme gravit successivement pour s'élever à Dieu, sont au nombre de dix.

Le premier degré rend l'âme très heureusement malade,. L'épouse se trouvait à ce degré d'amour lorsqu'elle disait : Je vous conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon Bien-Aimé, de lui déclarer que je languis d'amour (Ct 5,8 ).

Cette maladie ne va pas à la mort, mais à la gloire de Dieu (Jn 11,4), car l'âme y défaille au péché et à tout ce qui n'est pas Dieu ou n'est pas ordonné à Dieu. David nous l'atteste en disant : Mon âme est tombée en défaillance -à l'égard de toutes choses- pour Dieu son salut (Ps 142, 7). De même que le malade perd l'appétit et le goût des aliments, et qu'il voit pâlir la couleur de son teint, de même, en ce degré d'amour, l'âme perd le goût et l'appétit de toutes choses ; elle change de couleur comme celui qui aime, elle oublie tout ce qui est de sa vie passée. Une telle maladie ne survient à l'âme que s'il lui arrive d'en haut un excès de chaleur, comme nous le donne à entendre ce verset de David : Tu as fait tomber, ô Dieu, sur l'âme qui est ton héritage une pluie abondante ; elle est devenue malade, mais c'est alors que tu l'as perfectionnée, etc. (Ps 67, 10).

Cette maladie, cette défaillance à l'égard de toutes choses est le premier pas à faire pour aller à Dieu. Nous l'avons fait comprendre plus haut, quand nous avons parlé de cet anéantissement qu'expérimente une âme qui commence à gravir l'échelle de la perfection contemplative, alors qu'elle ne trouve nulle par goût, consolation, appui ou soutien.

Aussi passe-t-elle immédiatement de ce degré au second.

Au second degré, l'âme est dans une continuelle recherche de son Dieu. Quand l'épouse l'eut cherché durant la nuit dans son lit -c'était le premier degré d'amour, celui de la défaillance-, et qu'elle ne l'eut pas trouvé, elle s'écria : Je me lèverai et je chercherai celui qu'aime mon âme (Ct 3,2). cette recherche de l'âme, nous venons de le dire, est continuelle, selon ce conseil de David : Cherchez Dieu, cherchez sa face sans cesse (Ps 104, 4). C'est-à-dire, cherchez-le en toutes choses, et ne vous arrêtez à aucune, que vous ne l'ayez trouvé. L'épouse s'étant informée auprès des gardes s'ils avaient vu son Bien-Aimé, passa outre et les laissa (Ct 3, 3-4). Marie-Madeleine ne prit pas garde même aux anges du sépulcre (Jn 20,12). En ce degré en effet, l'âme n'est occupée que de son amour. Si elle pense, elle pense à son Bien-Aimé, si elle parle, quelle que soit l'affaire qu'elle traite, elle parle de son Bien-Aimé, elle est en peine de son Bien-Aimé. Qu'elle mange, qu'elle dorme, qu'elle veille, qu'elle fasse toute autre chose, elle est préoccupée de son Bien-Aimé. C'est ce que nous avons vu déjà en traitant des angoisses d'amour.

En ce second degré, l'amour croît et se fortifie. Aussi s'élève-t-il rapidement jusqu'au troisième, grâce à une nouvelle purification de la nuit obscure dont nous avons à parler. Ce degré produit dans l'âme les effets suivants.

Le troisième degré lui donne pour l'action une ardeur infatigable. Le prophète royal avait ce degré en vue lorsqu'il disait : Bienheureux l'homme qui craînt le Seigneur. Il est dévoré du désir d'observer ses commandements (Ps 111,1). Si la crainte, fille de l'amour, communique un si ardent désir, que ne fera pas l'amour lui-même ? En ce degré, les plus grandes choses accomplies pour le Bien-Aimé, quel qu'en soit le nombre, sont regardées comme à peu près rien ; un long espace de temps consacré à son service paraît court, ce qui provient de l'incendie d'amour qui consume. La même chose advint à Jacob. Obligé d'ajouter sept années aux sept qu'il avait déjà servi, elles lui parurent comme rien, nous dit l'Ecriture, à cause de l'amour qui le transportait (Gn 29,20). Si l'amour de Jacob pour une créature fut si puissant, que ne fera pas l'amour du Créateur, lorsqu'il s'est emparé d'une âme en ce troisième degré ?

Ici, par suite du grand amour qu'elle a pour Dieu, l'âme s'afflige amèrement de faire si peu pour lui. S'il lui était permis, elle se mettrait mille fois en pièces pour son service et en serait ravie de joie. Mais elle a beau faire, elle se regarde comme une servante inutile et croît avoir reçu en vain l'existence.

De là un autre effet admirable : elle se croît sincèrement la plus mauvaise de toutes les créatures. D'abord, l'amour lui enseigne ce que Dieu mérite qu'on fasse pour lui ; ensuite, regardant comme défectueux et imparfaits les nombreux services qu'elle lui rend, elle les estime indignes d'un Seigneur si grand, ce qui lui fournit un sujet toujours nouveau de confusion et de douleur. L'âme, en ce troisièrme degré, est donc bien éloignée de la vaine gloire et de la présomption ; elle ne songe guère à condamner autrui.

Tels sont, avec beaucoup d'autres du même genre, les effets que ce degré produit dans l'âme. Ils lui communiquent la force de monter au quatrième.

Au quatrième degré de cette échelle d'amour, l'âme endure continuellement et sans se lasser pour l'amour du Bien-Aimé. En effet, au témoignage de saint Augustin, « les oeuvres les plus considérables, les plus difficiles, les plus pénibles, sont réalisées par l'amour, comme s'il s'agissait de choses de rien ». L'épouse avait atteint ce degré quand, désirant parvenir au dernier, elle disait à l'Epoux : "Mets-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras, parce que l'amour est fort comme la mort et la jalousie dure comme l'enfer" (Ct 8,6).

Ici l'esprit se troue revêtu d'une énergie si puissante qu'il tient la chair captive et n'en fait pas plus de cas qu'un arbre n'en fait d'une de ses feuilles. L'âme ne recherche plus aucunement sa jouissante et sa consolation ni en Dieu ni hors de Dieu ; elle ne désire ni ne demande les faveurs de Dieu, parce qu'elle sait en avoir reçu un grand nombre, et que son unique préoccupation est de plaire à Dieu, de lui rendre quelque service en retour de ce qu'elle tient de lui et de ce qu'il mérite, quand bien même il devrait lui en coûter toutes sortes de peines. Elle dit à Dieu en son coeur : Hélas ! mon Seigneur et mon Dieu ! Nombreux parmi les mortels sont ceux qui cherchent en toi leur jouissance et leur consolaion, qui te demandent des dons et des faveurs. Mais qu'ils sont rares, ceux qui aspirent à te plaire et à te servir à leurs dépens et dans l'oubli de leur intérêt propre ! Ce n'est pas toi, ô mon Dieu, qui refuses de nous faire de nouvelles grâces, c'est nous qui ne savons pas t'obliger à nous en combler, en les recevant dans la seule vue de te servir.

Ce degré d'amour est très élevé. Mais tandis que cette âme, animée d'un véritable amour, importune continuellement Dieu, afin qu'il lui accorde de souffrir pour lui, Sa Majesté lui donne souvent et même très habituellement la jouissance ; il la visite spirituellement d'une manière suave et délicieuse. C'est que, dans son immense amour, le Verbe Jésus-Christ ne peut voir souffrir son amante sans lui venir en aide. Lui-même l'affirme par la bouche de Jérémie, en disant : "Je me suis souvenu de toi et j'ai eu pitié de ton adolescence ... lorsque tu me suivais au désert" (Jr 2,2). Au sens spirituel, ce désert est le détachement intérieur de toutes choses, dans lequel l'âme se trouve établie, détachement qui ne la laisse s'arrêter ou se reposer en quoi que ce soit.

Le quatrième degré enflamme tellement l'âme et allume en elle un tel désir de Dieu qu'il lui fait gravir le cinquième.

Au cinquième degré de l'échelle d'amour, l'âme est tourmentée d'un impatient désir de Dieu. Sa soif d'embrasser le Bien-Aimé et de s'unir à lui est d'une telle véhémence que le moindre délai lui semble long, ennuyeux et pénible à l'excès. Elle se croit toujours sur le point de joindre celui qu'elle aime, et, se voyant presque à chaque pas déçue dans son attente, elle défaille de désir, selon la parole du psalmiste en ce degré d'amour : "Mon âme a désiré jusqu'à la défaillance les parvis du Seigneur" (Ps 83,2). En ce degré, il faut que l'amante voie son désir satisfait, ou qu'elle meure. Rachel de même, soupirant après le bonheur d'avoir des enfants, disait à Jacob, son époux : "Donne-moi des enfants, ou je meurs" (Gn 30,1). ET David : "Ils souffriront une faim violente comme celle des chiens, et ils feront le tour de la cité de Dieu" (Ps 58,7).

Dans cette faim intolérable, l'âme se nourrit d'amour, et son rassasiement est en proportion de sa faim. Aussi atteint-elle le sixième degré, dont nous allons dire les effets.

 Au sixième degré, l'âme court légèrement vers Dieu et reçoit fréquemment ses touches. Elle court sans défaillir, parce que l'amour lui donne des forces et soutient la légèreté de son vol. C'est de ce degré que parle Isaïe lorsqu'il dit : "Ceux qui espèrent en Dieu changeront de force. Ils prendront des ailes semblables à celles de l'aigle, ils voleront et ne défailliront pas" (Is 40,31), comme ils le faisaient au cinquième degré. A ce degré se rapporte encore ce verset du psaume : "Comme le cerf altéré désire les fontaines d'eau vive, ainsi mon âme soupire après toi, mon Dieu" (Ps 41,2). Le cerf altéré s'élance avec légèreté vers les eaux. Ce qui communique à l'âme cette légèreté de l'amour, c'est que la charité s'est extrêmement dilatée en elle et que sa purification est maintenant presque parfaite. Un autre psaume nous dit : "J'ai pris ma course, affranchi de l'iniquité" (Ps 58,5). Et un autre encore : "J'ai couru dans la voie de tes commandements quand tu as dilaté mon coeur" (Ps 118,32). Aussi de ce degré l'on passe rapidement au suivant.

Au septièrme degré de cette échelle, l'âme est revêtue d'une hardiesse singulière. Ici l'amour ne s'inspire plus de la raison pour savoir attendre ce qu'il désire ; il n'use plus du conseil pour se résoudre à différer, la honte ne saurait le retenir. Cette hardiesse vient de la bienveillance que Dieu témoigne ici à l'âme. Alors se vérifie cette parole de l'Apôtre : " La charité croit tout, elle espère tout, elle peut tout " (1 Co 13,7). Moïse, parvenu à ce degré, disait à Dieu : Ou pardonne à ce peuple, ou efface-moi du livre de vie (Ex 32, 31-32). Ceux-là obtiennent de Dieu tout ce qu'ils lui demandent avec goût spirituel. De là cette parole de David : Délectez-vous en Dieu, et il vous accordera les demandes de votre coeur (Ps 36,4). C'est parvenue à ce degré que l'épouse avait la hardiesse de dire : " Qu'il me baise d'un baiser de sa bouche ".

Mais il faut bien remarquer qu'en ce degré il n'est permis à l'âme de s'enhardir que si elle sent intérieurement la faveur du sceptre royal incliné vers elle (Est 8, 4). Autrement elle pourrait déchoir du degré où elle est déjà parvenue, et où l'humilité seule peut la maintenir.

De cette hardiesse, de ce pouvoir, que Dieu donne à l'âme en ce septième degré pour traiter librement avec lui dans la véhémence de l'amour, elle va passer à l'union tant désirée et s'attacher au Bien-Aimé d'une manière irrévocable.

Au huitième degré, l'âme saisit celui qu'elle aime et le tient étroitement embrassé, suivant la parole de l'épouse : J'ai trouvé celui que chérit mon âme ; je le tiens et je ne le laisserai pas aller (Ct 3, 4). En ce degré d'union, les désirs de l'âme sont satisfaits, non pourtant d'une manière continue. Ceux qui mettent le pied sur ce degré de l'échelle, le retirent presque aussitôt. S'il en était autrement et s'ils persévéraient en cet état, ils auraient en une certaine manière la béatitude de cette vie. L'âme ne demeure donc que durant de courts intervalles en cet état de jouissance. A Daniel cependant, qui était un homme de désirs, il fut ordonné de la part de Dieu de demeurer ferme en ce degré : Fixe-toi en ton degré parce que tu es un homme de désirs (Dn 10, 11).

De ce degré on passe au neuvième, qui est le degré des parfaits, ainsi que nous allons le dire.

Au neuvième degré, l'âme se consume suavement. Ce degré est celui des parfaits, qui brûlent en Dieu avec suavité. L'Esprit Saint produit en eux cette ardeur suave et délicieuse, à raison de l'union qu'ils ont avec Dieu. Saint Grégoire nous dit qu'au moment où l'Esprit Saint descendit visiblement sur les Apôtres, ils brûlèrent intérieurement d'un très suave amour.

Il est impossible de rien dire des richesses et des dons de Dieu dont l'âme jouit en ce degré, et l'on aurait beau en composer quantité de livres, la plus grande partie resterait à dire. Pour ce motif et parce que nous en toucherons plus loin quelque chose, je n'en parlerai pas davantage ici. A ce degré succède le dixième, qui n'appartient pas à cette vie.

Le dixième et dernier degré de l'échelle d'amour assimile totalement l'âme à Dieu, par suite de la claire vision dont elle est mise en possession immédiatement à sa sortie du corps, ce qui est le propre de ceux qui ont atteint en cette vie le neuvième degré. Ils sont en fort petit nombre. Comme l'amour les a très parfaitement purifiés, ils n'entrent pas dans le purgatoire, car nous lisons en saint Matthieu : "Bienheureux les coeurs purs, parce qu'ils verront Dieu, etc." (Mt 5, 8 ). Je le répète, cette vision immédiate de Dieu naît de la parfaite similitude de l'âme avec lui, selon cette parole de saint Jean : " Nous savons que lorsqu'il apparaîtra, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est " (1 Jn 3, 2). Non que l'âme reçoive une capacité égale à Dieu, ce qui est impossible, mais elle devient semblable à Dieu, ce qui fait dire avec vérité qu'elle devient Dieu par participation.

Telle est l'échelle secrète dont l'âme nous parle ici. A la vérité, en ses degrés les plus élevés elle n'est pas fort secrète pour l'âme : par les grans effets qu'il produit en elle, l'amour la lui dévoile en grande partie. Au dernier degré, celui auquel Dieu est appuyé et qui est celui de la claire vision, il n'y a plus rien de caché pour l'âme, à raison de son assimilation parfaite avec Dieu. C'est ce qui faisait dire à notre Sauveur : En ce jours-là vous ne demanderez plus rien (Jn 16, 23). Jusque-là, si haut que s'élève une âme, quelque chose lui reste encore voilé, et cela à proportion de ce qui lui manque encore pour sa totale assimilation à la divine essence.

C'est par le moyen de cette théologie mystique et de cet amour secret que l'âme sort de tout le créé et d'elle-même, pour monter vers Dieu. L'amour est semblable au feu qui s'élève toujours en haut, par l'ardeur qui le porte à se plonger au centre de sa sphère.
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Message par Invité Jeu 22 Aoû 2013 - 10:26

Tu me poses "une colle" là mon ami, et c'est bon pour mon humilité !Very Happy :.
Lorsque je dis total c'est à ma seule hauteur humaine que je me réfère.
Je n'ai aucune expérience "d'une échelle" dont j'aurais gravi les degrés.
Simplement j'ai réalisé à travers les épreuves que j'ai traversées au cours de ma vie, que l'amour que j'ai pour Dieu ne s'est jamais démenti même si comme tout un chacun, j'ai vécu "des nuits" terribles
et des combats certains.
En un moment donné je me suis rendue compte que c'est n'est pas en avançant que je trouverais l'amour le plus grand que je pourrais exprimer à Dieu, mais en revenant à l'amour sublime que je Lui exprimais enfant (pure et intense). Mais peut-être que je me trompe, Emmanuel ?
Je n'ai pas la prétention de détenir la vérité. je suis juste une "amoureuse" de Dieu qui comprend que pour monter vers Dieu, il faut paradoxalement descendre au plus profond de soi-même.
Pour le reste il me faut être discrète. Je te remercie beaucoup pour ce beau texte édifiant qui en intéressera plus d'un sur le forum !
Quant à moi j'ai l'oeuvre intégrale de Saint Jean de la Croix, car je l'apprécie beaucoup : c'est un de mes préférés.
Que Dieu te bénisse cher frère dans le Christ, ta soeur ! Amicalement. Lumen.


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Message par Joannes Maria Jeu 22 Aoû 2013 - 10:49

sinea a écrit:Cédric, juste pour apporter d'autres choses, les protestants ne croient pas à la Présence Réelle de notre Seigneur lors de l'Eucharistie...

les protestants, ainsi que les orthodoxes n'y croient pas

Seule  l'Eglise catholique (celle fondée par le Christ , avec Pierre) y "croient"

enfin pour moi ça coule de source, car j'ai la Grâce de ressentir en moi la Présence Réelle de notre Seigneur durant l'Eucharistie, et ce même sans avoir la chance de Communier , étant encore catéchumène (ils nous usent quand même à nous faire attendre aussi longtemps pour le baptème, bon là je m'égare..)

que ressens tu lors des messes? surtout durant la sanctification des hosties? et quand les gens sont tous entrain de communier? ressens tu la Tendresse aimante du Père ?




Il n'est pas juste de dire que les orthodoxes ne croient pas en la présence réelle de Dieu dans l'Eucharistie.

Dans leur tradition Jésus est présent comme chez les catholiques.
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Message par Emmanuel Jeu 22 Aoû 2013 - 10:53

J'ai pensé partager ce texte quand tu as utilisé le mot "total". C'est un grand mot. Si cela est possible sur cette terre, les âmes qui arrivent à un amour qui se rapproche du "total" n'oseront pas parler ainsi.

Pour le reste il me faut être discrète.
De toutes façons, le "reste" n'a aucune importance. Il est donc juste d'en faire peu de cas.

Smile

Fraternellement,

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Message par Emmanuel Jeu 22 Aoû 2013 - 10:59

Il n'est pas juste de dire que les orthodoxes ne croient pas en la présence réelle de Dieu dans l'Eucharistie.

Dans leur tradition Jésus est présent comme chez les catholiques.
En fait, les orthodoxes partagent toute la Doctrine de l'Église catholique à l'exception des développements qui ont suivi le schisme vers l'an mille. Ils possèdent la chaîne apostolique (la succession des apôtres jusqu'à aujourd'hui) de même que les mêmes Sacrements et leur signification, ce qui fait en sorte que l'Église catholique considère comme valides tous les Sacrements orthodoxes.

L'Église orthodoxe a des difficultés avec le rôle du Pape, de son degré d'importance dans la hiérarchie de l'Église. C'est un des quelques points qui la sépare de l'Église catholique. Il y a eu des rapprochements ces dernières décennies, et sous la poussée de l'Esprit-Saint, il y a une volonté de plus en plus grande parmi le Peuple de Dieu de faire l'Unité avec les orthodoxes qui, contrairement aux anglicans, aux luthériens ou aux évangéliques, sont très très proches de l'Église catholique.

Fraternellement,

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Message par Invité Jeu 22 Aoû 2013 - 11:03

= Erreur
Je t'offre ce texte là pour me faire pardonner Emmanuel !
Merci de veiller sur ta soeur dans le Christ Lumen


L'importance de ne pas prendre "à la lettre", les enseignements et messages divins, seraient-ils authentiques. Explications de Saint Jean de la Croix, Docteur mystique de l'Église.

SAINT JEAN DE LA CROIX, LA MONTÉE DU CARMEL
CHAPITRE XVII



Où l'on montre et on prouve comment les visions et révélations, qui viennent de Dieu et sont vraies en soi, peuvent nous jeter dans l'illusion. On le prouve par l'autorité de la sainte écriture.

Pour deux raisons, avons-nous dit, les visions et les paroles de Dieu, tout en étant véritables et toujours certaines en soi, ne le sont pas toujours par rapport à nous: la première, à cause de notre manière défectueuse de les comprendre; et la seconde, à cause de leurs motifs ou fondements qui sont variables. Quant à la première raison, il est clair que ces révélations ne sont pas toujours et n'arrivent pas toujours selon notre manière de les comprendre. La cause, c'est que Dieu, étant un abîme d'immensité et de profondeur, donne ordinairement à ses prophéties, paroles ou révélations d'autres conceptions que les nôtres et un sens bien différent de celui que nous comprenons en général; ces révélations sont en elles-mêmes d'autant plus vraies et plus certaines qu'elles nous le paraissent moins. C'est là ce que nous voyons à chaque pas dans la sainte Écriture. Nous y lisons, en effet, que beaucoup de prophéties et de paroles adressées par Dieu à un grand nombre de personnages de l'antiquité ne se réalisaient pas comme ils l'espéraient, parce qu'ils les comprenaient à leur manière et trop littéralement. C'est ce que nous constaterons avec évidence par l'autorité de la sainte Écriture.

Au livre de la Genèse, Dieu dit à Abraham, après l'avoir amené au pays de Chanaan: « Je te donnerai cette terre (Gen. XV, 7). » Comme cette promesse lui était souvent renouvelée, et qu'Abraham, étant déjà vieux, n'en voyait pas la réalisation, il répliqua un jour à Dieu, qui lui parlait encore dans le même sens: « Mais comment et par quel signe pourrai-je savoir que je dois posséder cette terre? (Ibid. XV, 8 ) » Unde scire possum quod possessurus sum eam? Alors Dieu lui révéla que ce ne serait pas lui personnellement qui la posséderait mais plutôt ses enfants au bout de quatre cents ans. A cette parole Abraham comprit enfin la promesse qui était très vraie en soi; car Dieu, en donnant cette terre à ses enfants par amour pour lui, la lui donnait pour ainsi dire à lui-même. Mais le patriarche se trompait tout d'abord dans l'interprétation de la promesse; s'il avait agi alors d'après le sens qu'il donnait à la prophétie, il aurait pu se tromper grandement, puisque la promesse ne devait pas se réaliser de son temps; et ceux qui l'auraient vu mourir alors, après lui avoir entendu dire que Dieu la lui avait promise, auraient été troublés dans leur foi et se seraient imaginé que la prophétie était fausse.

Un fait semblable arriva à son petit-fils Jacob, à l'époque où Joseph l'appela en Égypte à cause de la famine qui désolait le pays de Chanaan. Lorsqu'il était en route, Dieu lui apparut et lui dit: Noli timere, descende in Aegiptum. Ego descendam tecum illuc... Et ego inde adducam te revertentem: « Jacob ne crains pas, descends en Égypte; j'y descendrai avec toi, et quand tu sortiras, c'est moi-même qui t'en tirera et serai ton guide (Gen. XLVI, 3-4). » Or l'événement ne se réalisa pas comme ces paroles semblent naturellement l'annoncer. Nous savons, en effet, que le saint vieillard Jacob mourut en Égypte et n'en sortit point vivant. La promesse devait s'accomplir dans ses enfants, que Dieu retira de l'Égypte beaucoup d'années plus tard et à qui il servit de guide dans le chemin. On voit donc clairement que quiconque ayant eu connaissance de la promesse de Dieu à Jacob aurait pu regarder comme certain que Jacob, étant entré personnellement et vivant en Égypte par l'ordre de Dieu et sous sa protection, devait aussi personnellement en sortir vivant. C'était en effet de la même manière et dans la même forme que Dieu lui avait annoncé la sortie d'Égypte et le secours qu'il lui assurait. On se serait donc trompé et on aurait été étonné quand, le voyant mourir en Égypte, on aurait vu que la promesse ne se réalisait pas comme on l'espérait. Aussi, bien que les paroles de Dieu soient très véritables en elles-mêmes, elles peuvent nous occasionner beaucoup d'illusions.

Nous lisons également dans les Juges que toutes les tribus d'Israël se réuniront pour combattre la tribu de Benjamin et la punir d'un certain crime dont elle s'était rendue coupable. Dieu leur ayant donné un chef pour faire cette guerre, les Israélites considérèrent la victoire comme absolument certaine. Mais ils furent battus et perdirent vingt mille des leurs; aussi ils furent tout étonnés et passèrent tout le jour à pleurer devant le Seigneur; ils ne comprenaient pas pourquoi ils avaient été battus après avoir été assurés de la victoire. Ils demandèrent à Dieu s'ils devaient combattre de nouveau; et il leur fut répondu qu'ils devaient de nouveau livrer la bataille contre Benjamin. Comme ils étaient assurés cette fois de la victoire, ils combattirent avec le plus grand courage, mais ils furent encore vaincus et perdirent dix-huit mille hommes. Dans la confusion extrême où ils se trouvaient, ils ne savaient plus que faire; ils voyaient que Dieu leur commandait de combattre, et ils étaient toujours défaits, surtout quand ils dépassaient de beaucoup leurs adversaires en nombre et en force, car les soldats de la tribu de Benjamin n'étaient que vingt-cinq mille sept cents, tandis qu'eux-mêmes étaient quatre cent mille. Ils se trompaient donc dans la manière d'interpréter la parole de Dieu, qui pourtant n'était pas trompeuse. Dieu, en effet, ne leur avait pas dit qu'ils seraient vainqueurs, mais qu'ils devaient combattre: et par ces défaites il voulait les punir d'une certaine négligence et de leur présomption en les humiliant. Quant à la fin, Dieu leur répondu qu'ils vaincraient, ils remportèrent en effet la victoire à force de courage et d'efforts. (Jud. XX, 11) ».

C'est de cette manière et de beaucoup d'autres que les âmes se trompent au sujet des révélations et des paroles de Dieu; elles les prennent trop à la lettre et n'en considèrent que l'écorce. Or, comme on l'a déjà donné à comprendre, le but principal de Dieu dans ces communications est de donner, de communiquer le fruit spirituel qui est renfermé dans ces paroles; et c'est là ce qu'il est très difficile de comprendre; car ce fruit est beaucoup plus abondant que celui de la lettre; il est bien plus extraordinaire et en dépasse toutes les limites. Voilà pourquoi celui qui veut s'attacher à la lettre de la révélation, à la forme ou à l'image sensible de la vision, ne peut manquer de tomber dans une grande illusion, et de se trouver ensuite tout honteux et couvert de confusion; il s'est laissé guider par les sens, au lieu de se détacher du sensible pour se disposer à recevoir les lumières de l'Esprit de Dieu. Saint Paul l'a dit: Littera enim occidit, spiritus autem vivificat: « La lettre tue, mais l'esprit vivifie (I Cor. III, 6). » Aussi faut-il dans des cas de ce genre, renoncer à la lettre qui frappe les sens, et demeurer dans l'obscurité de la foi, c'est là l'esprit vivificateur que les sens ne peuvent percevoir.

Un grand nombre des enfants d'Israël n'entendaient qu'à la lettre les paroles et les prophéties de leurs prophètes. Voyant ensuite qu'elles ne se réalisaient pas comme ils l'avaient espéré, ils en faisaient peu de cas et n'y ajoutaient pas foi. Il y eut même parmi eux un diction populaire, qui était pour ainsi dire passé en proverbe et par lequel on se moquait des prophéties. Isaïe s'en plaint lorsqu'il dit: Quem docebit scientiam? Et quem intelligere faciet auditum? Ablactatos a lacte, avulsos ab uberibus. Quia manda, remanda, manda, remanda, expecta, reexpecta, expecta, reexpecta, modicum ibi, modiucum ibi. In loquela enim labii, et lingua altera loquetur ad populum istum: « A qui Dieu donnera-t-il la science? A qui fera-t-il entendre sa prophétie et sa parole? Ce sera à ceux qui ne se nourrissent plus de lait, et qui ne connaissent plus le sein maternel. Car tous disent: promets et promets encore, espère et espère encore, espère et promets encore, espère et espère encore, espère et espère encore, un peu ici, et un peu là. Dieu parlera de ses lèvres et dans une autre langue à ce peuple (Is. XXVIII, 9-11). » Par ces paroles Isaïe fait comprendre clairement que les enfants d'Israël se riaient de ses prophéties et lui disaient sa dérision par ce proverbe: Espère et espère encore, montrant par-là que les prophéties ne s'accomplissaient jamais. Ils étaient, en effet, attachés au sens littéral, qui n'est que comme le lait pour les enfants, et à leur sens propre, qui est comme le sein dont ils se sont éloignés et qui est en opposition avec la grandeur de la science de l'esprit. Voilà ce que le prophète dit: « A qui Dieu enseignera-t-il la sagesse de ses prophéties? A qui fera-t-il comprendre sa doctrine, si ce n'est à ceux qui sont déjà sevrés du lait de la lettre et éloignés du sein de leurs propres sens? » car les autres ne comprennent pas les prophéties; ils ne s'attachent qu'au lait de l'écorce et de la lettre et au sein de leurs propres sens. Ils disent en effet: Promets et promets encore; espère et espère encore... Car Dieu doit leur parler dans un sens qui n'est pas le leur et dans un langage différent du leur. Il ne faut donc point considérer alors notre sens personnel et notre langage; ne savons-nous pas que la parole de Dieu a une signification spirituelle bien différente de notre manière de comprendre et présente des difficultés? Cela est tellement vrai que Jérémie lui-même, tout prophète de Dieu qu'il était, en voyant combien la signification des paroles de Dieu était différente de celle que les hommes leur attribuaient, semble lui aussi, s'y être mépris. Il prend la défense du peuple et il dit: Heu, heu, heu, Domine Deus, ergone decepisti populum istum et Jérusalem, dicens: Pax erit vobis; et ecce pervenit gladius usque ad animam? « Hélas! Hélas! Hélas! Seigneur Dieu, est-ce que vous n'avez pas trompé ce peuple et la ville de Jérusalem, en leur disant: « Vous aurez la paix! Et le glaive transperce jusqu'à leur âme ? (Jer. IV, 10) » Or, la paix que Dieu leur promettait était celle qui devait s'établir entre lui et l'homme par le moyen du Messie qu'il allait leur envoyer, tandis qu'eux songeaient à une paix temporelle. Aussi quand ils avaient des guerres et des souffrances, il leur arrivait le contraire de ce qu'ils avaient espéré. Et ils disaient, comme le rapporte encore Jérémie: Expectavimus pacem, et non erat bonum: « Nous avons attendu la paix, et il ne nous est rien venu de bon (Ibid, VIII, 15). » Il leur était donc impossible de ne pas tomber dans l'illusion, en se guidant uniquement d'après le sens littéral et grammatical de la prophétie. Et en effet, quel est celui qui ne serait pas confondu et dans l'illusion s'il interprétait à la lettre cette prophétie que David fait du Christ dans tout le psaume LXXI, et surtout quand il dit: Dominabitur a mari usque ad mare, et a flumine usque ad terminos orbis terrarum: « Il dominera d'une mer à l'autre, et du fleuve (Le Jourdain) jusqu'aux confins de l'univers (Ps. LXXI, 8 ) »; et quand il dit plus loin: Liberabit pauperem a potente, et pauperem cui non erat adjutor: « Il délivrera le pauvre des mains du puissant; il délivrera le pauvre qui était sans soutien ? (Ps. LXXI, 12) » Et cependant on l'a vu ensuite naître dans l'abaissement, vivre dans la pauvreté, expirer misérablement. Et non seulement il ne s'est pas emparé temporairement du domaine de la terre durant sa vie, mais il s'est soumis à des gens vils, jusqu'à ce qu'enfin il soit mort sous le gouvernement de Ponce Pilate. Non seulement il n'a pas délivré ses disciples de la main des puissants de la terre, mais il les a laissés mettre à mort et persécuter pour son nom.

Ces prophéties doivent donc s'entendre de Jésus-Christ dans leur sens spirituel, et ce sens est très véritable. Jésus-Christ, en effet, est le Seigneur non seulement de la terre, mais encore du ciel, puisqu'il est Dieu. Quant aux pauvres qui devaient le suivre, non seulement il devait les racheter et les délivrer de la main et du pouvoir du démon, qui est ce puissant contre lequel ils n'avaient personne pour les aider, mais il devait les faire héritiers du royaume des cieux. Ainsi donc, Dieu vise dans ses prophéties sur le Christ et ses disciples la partie principale, c'est-à-dire le royaume éternel, et l'éternelle liberté des hommes; les Juifs, au contraire, considérant les prophéties à leur manière dans un sens moins important et dont Dieu fait peu de cas, imaginaient le Christ avec une domination temporelle et une liberté temporelle, toutes choses qui, aux yeux de Dieu, ne méritent le nom ni de royaume ni de liberté; ils s'aveuglaient par la grossière apparence de la lettre; ils n'en comprenaient ni l'esprit ni la vérité, et ils en vinrent à mettre à mort leur Dieu et leur Seigneur, comme le dit saint Paul: Qui enim habitabant Jerusalem et principes ejus, hunc ignorantes, et voces prophetarum, quae per omne sabebatum leguntur, judicantes impleverunt: « Les habitants de Jérusalem et les principaux de la ville, ne sachant qui il était, et ignorant le sens des prophéties qui se lisent chaque sabbat, les ont accomplies en le condamnant (Act. XIII, 27). »

Cette difficulté de comprendre les paroles de Dieu comme il faut, allait si loin que ses disciples eux-mêmes, qui l'accompagnaient, étaient dans l'illusion. Nous en avons un exemple dans ces deux disciples qui, après sa mort, se rendaient au village d'Emmaüs tristes et découragés et disaient: Nos autem sperabamus quia ipse esset redempturus Israël: « Nous espérions que ce serait lui qui rachèterait Israël (Luc XXIV, 21). » Eux aussi imaginaient une rédemption et une domination temporelle. Or Notre-Seigneur Jésus-Christ leur apparut; il leur reprocha leur folie et leur dureté de cœur à croire aux événements prédits par les prophètes. Et même à l'époque de son départ pour le ciel, quelques-uns de ses disciples étaient encore dans cette ignorance et, l'interrogeant, lui dirent: Domine, si in tempore hoc restitues regnum Israël: « Seigneur, est-ce maintenant que vous allez rétablir le royaume d'Israël? (Act. I, 6) »

Le Saint-Esprit révèle donc beaucoup de choses auxquelles il attache un sens différent de celui que les hommes comprennent. C'est ce qui arriva lorsqu'il fit dire par Caïphe au sujet du Christ: « Il convient qu'un homme meurt pour que toute la nation ne périsse pas (Jean XVIII, 14). » Or, ces paroles Caïphe ne les disait pas de lui-même. Il leur donnait un sens, et l'Esprit-Saint en avait un tout différent.

Il est donc évident que, même quand les paroles et les révélations viennent de Dieu, nous ne pouvons pas mettre en elles une sécurité absolue, parce que nous pouvons nous tromper souvent et très facilement dans la manière de les comprendre. Toutes, en effet, sont un abîme insondable de profondeur spirituelle. Vouloir les limiter à ce que nous en comprenons et à ce que nos sens peuvent en concevoir, ce n'est pas autre chose que vouloir prendre avec la main l'air et les atomes qui s'y trouvent; or l'air s'échappe de la main, et nous n'étreignons que le vide.

En matière de révélations privées, mêmes reconnues, l'Eglise avoue qu'elle n'a "que des certitudes humaines, mais non divines".
Elles nourrissent la foi, car elles sont données pour cela, mais ne la remplacent pas.
Jean, en conclusion de son Évangile, ne dit pas autre chose :
"Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre (L’Évangile). Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom".

Saint Jean de la Croix, par sa vie, illustre une grande règle des mystiques visionnaires : les dons du Ciel, qu'ils reçoivent, sont acquis au prix de grandes souffrances. Non de la part de Dieu, mais de celle des hommes qui jugent à la place de Dieu.

Il en illustre une autre : les authentiques dons de Dieu prolongent l’Évangile et sont donnés à ceux dont l'humilité et l'obéissance imitent celles du Divin Maître.

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Message par Emmanuel Jeu 29 Aoû 2013 - 0:48

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