♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
*
Rencontre avec l’Iscariote et Thomas.
Miracle sur Simon le zélote
Jésus se trouve avec ses six disciples. Aussi bien la veille qu'aujourd'hui je ne vois plus Jude Thaddée qui avait dit qu'il voulait venir à Jérusalem avec Jésus.
Ce doit être encore les fêtes pascales, parce qu'il y a toujours grande affluence dans la Cité.
C'est vers le soir et beaucoup reviennent en hâte vers les maisons. Jésus aussi se dirige vers la maison dont il est l'hôte. Ce n'est pas la maison du Cénacle, Elle se trouve à l'intérieur de la ville, tout en étant à ses confins. Celle-ci est déjà une vrai maison rustique au milieu d'une oliveraie.[1][1] De la petite cour qui la précède, on voit les arbres qui descendent en rangées qui se suivent jusque vers le bas de la colline. Ils s'arrêtent là où un petit torrent qui charrie très peu d'eau s'en va à travers la faille qui se trouve entre deux collines peu élevées. Le Temple est au sommet de l'une des deux; sur l'autre, des oliviers à perte de vue. Jésus est tout en bas de cette agréable colline, qui s'élève en pente douce avec tout l'agrément de ces arbres paisibles.
"Jean, il y a deux hommes qui attendent ton ami" dit un homme âgé qui doit être le fermier ou le propriétaire de l'oliveraie. On dirait que Jean le connaît.
"Où sont-ils ? Qui sont-ils ?"
"Je ne sais, l'un est sûrement Juif. L'autre... je ne saurais... Je ne le lui ai pas demandé."
"Où sont-ils ?"
"Ils attendent dans la cuisine et... et... oui... voilà, il y en a encore un qui est couvert de plaies... Je l'ai fait s'arrêter là parce que... je ne voudrais pas qu'il soit lépreux... Il dit qu'il veut voir le Prophète qui a parlé au Temple."
Jésus, qui jusqu'à ce moment s'était tu, dit : "Allons d'abord trouver ce dernier. Dis aux autres de venir s'ils veulent, je leur parlerai ici, dans l'oliveraie." Et il se tourne vers l'endroit indiqué par l'homme. "Et nous, que faisons-nous ?" demande Pierre.
"Venez si vous voulez."
Un homme, tout emmitouflé est adossé au muret rustique qui soutient une corniche, tout à côté de la limite du domaine. Il a dû monter par un sentier qui le borde, en côtoyant le petit torrent. Quand il voit Jésus qui vient vers lui, il crie : "Arrière, arrière ! mais aussi pitié !" Et il se découvre le tronc en laissant tomber son vêtement.
Si le visage est déjà couvert de croûtes, le tronc n'est qu'une mosaïque de plaies. Il y en a qui se creusent profondément, d'autres comme des brûlures rouges, d'autres blanchâtres et translucides, comme s'il y avait dessus du verre blanc.
"Tu es lépreux ! Que veux-tu de Moi ?"
"Ne me maudis pas ! Ne me lapide pas ! On m'a dit que hier soir tu t'es manifesté comme la Voix de Dieu et le Porteur de la Grâce. On m'a dit que tu as certifié qu'en élevant ton Signe, tu guéris tout mal. Lève-le sur moi. Je viens des tombeaux... là... J'ai rampé comme un serpent parmi les ronces du torrent pour arriver ici sans être vu.
J'ai attendu le soir pour le faire, parce que dans la pénombre on voit moins bien ce que je suis. J'ai osé... j'ai trouvé cet homme de la maison, qui est assez bon. Il ne m'a pas tué. Il m'a dit seulement : "Attends contre le muret". Toi aussi, aie pitié." Jésus s'avance, Lui seul, car les six disciples et le propriétaire avec les deux inconnus restent loin et manifestent clairement leur dégoût. Le lépreux dit encore : "N'avance pas davantage ! Pas plus ! Je suis souillé !"
Mais Jésus s'avance. Il le regarde avec une telle pitié que l'homme se met à pleurer. Il s'agenouille, le visage presque à terre. Il gémit : "Ton Signe ! ton Signe !"
"Il s'élèvera
à son heure. Mais, à toi je te dis : relève-toi. Sois guéri. Je le veux. Et sois pour Moi un signe dans cette cité qui doit me connaître. Lève-toi, je te le dis ! Et ne pèche plus, par reconnaissance pour Dieu ! "
L'homme se lève, lentement, lentement. Il semble qu'il émerge du milieu des herbes hautes et fleuries comme s'il se dégageait d'un linceul... Il est guéri. Il se regarde aux dernières clartés du jour. Il est guéri. Il crie : "Je suis pur ! Oh! que dois-je faire maintenant pour Toi ?"
"Obéir à la Loi. Va trouver le prêtre. Sois bon désormais. Va."
L'homme esquisse un mouvement pour se jeter aux pieds de Jésus, mais il se rappelle qu'il est encore impur aux yeux de la Loi, et il se retient. Mais il se baise les mains et envoie le baiser à Jésus. Il pleure de joie.
Les autres sont pétrifiés. Jésus tourne le dos au lépreux guéri et en souriant les secoue : "Amis, ce n'était qu'une lèpre de la chair, mais vous verrez s'effacer la lèpre des cœurs. c'est vous qui voulez me voir ? dit-il aux deux inconnus. Me voici. Qui êtes-vous ?"
"Nous t'avons entendu, l'autre soir... au Temple. Nous t'avons cherché par la ville. Quelqu'un qui se dit ton parent nous a dit que tu étais ici."
"Pourquoi me cherchez-vous?"
"Pour te suivre, si tu veux de nous, parce que Tu as des paroles de vérité."
"Me suivre ? Mais, savez-vous où je me dirige ? "
"Non Maître, mais certainement vers la gloire."
"Oui, mais vers une gloire qui n'est pas de cette terre, vers une gloire qui réside au Ciel et qui se conquiert par la vertu et le sacrifice. Pourquoi voulez-vous me suivre?" demande-t-il de nouveau.
"Pour avoir part à ta gloire."
"Selon le Ciel ?"
"Oui, selon le Ciel."
"Ce n'est pas tout le monde qui peut y arriver. Parce que Mammon tend des pièges, et à ceux qui désirent le Ciel, plus qu'aux autres. Celui-là seul résiste dont la volonté est forte. . Pourquoi me suivre, si me suivre implique une lutte continuelle avec l'ennemi qui est en nous, avec le monde ennemi, avec l'Ennemi qui est Satan ?"
"Parce que, c'est notre esprit qui nous y porte, notre esprit qui est resté ta conquête. Tu es saint et puissant, nous voulons être tes amis. "
"Amis !!! " Jésus se tait et soupire. Puis il regarde fixement celui qui a toujours parlé et qui maintenant a laissé tomber le manteau qui lui couvrait la tête, la laissant maintenant découverte. C'est Judas de Kériot. "Qui es-tu, toi qui parles mieux qu'un homme du peuple ? "
"Je suis Judas de Simon. Je suis de Kériot, mais je suis du Temple, (ou au Temple). J'attends le Roi des juifs, c'est mon rêve. Roi, j'ai reconnu à ta parole que tu l'étais. Roi, je t'ai reconnu à ton geste. Prends-moi avec Toi."
"Te prendre ? Maintenant ? Tout de suite ? Non ! "
"Pourquoi, Maître ? "
"Parce qu'il vaut mieux se jauger soi-même, avant de prendre une route très escarpée !"
"Tu ne crois pas à ma sincérité ?"
"Tu l'as dit. De ta part, je crois à une impulsion, mais je ne crois pas à ta constance. Réfléchis, Judas. Maintenant je pars et je reviendrai pour la Pentecôte. Si tu es au Temple, tu me verras. Rends-toi compte de ce dont tu es capable... Et toi, qui es-tu ?" demande-t-il au second inconnu.
"Un autre qui t'a vu. Je voudrais être avec Toi. Mais maintenant cela m'effraye !"
"Non, la présomption, c'est la ruine. Le crainte peut être un obstacle, mais si elle vient de l'humilité, elle est une aide. Ne crains pas. Toi aussi, réfléchis et quand je viendrai... !"
"Maître, tu es tellement saint ! J'ai peur de n'être pas digne. Rien d'autre. Parce que, pour ce qui est de mon amour, je n'ai pas de crainte... !"
"Comment t'appelles-tu ? "
"Thomas, surnommé Didyme."
"Je me rappellerai ton nom. Va en paix."
Jésus les congédie et rentre dans la maison hospitalière pour le souper. Les six qui sont avec Lui veulent lui poser beaucoup de questions.
"Pourquoi, Maître, as-tu fait une différence entre les deux ? ... Parce que il y a eu une différence. Tous deux obéissaient à une même impulsion..." demande Jean.
"Mon ami, parce que la même impulsion peut n'avoir pas la même saveur. Bien sûr que les deux ont eu la même impulsion, mais elle ne tend pas au même but. C'est celui qui a paru moins parfait qui l'est davantage car il n'a pas en lui le désir fiévreux de la gloire humaine. Il m'aime parce qu'il m'aime."
"Moi aussi !"
"Et moi de même."
"Et moi."
"Et moi."
"Et moi."
"Et moi."
"Je le sais. Je vous connais pour ce que vous êtes."
"Nous sommes donc parfaits ?"
"Oh ! non ! Mais, comme Thomas, vous le deviendrez si vous persistez dans votre volonté d'amour. Parfaits ?! Oh ! amis ! Et qui est parfait hormis Dieu ?"
"Toi, tu l'es !"
"En vérité, je vous dis que pour Moi, je ne suis pas parfait si vous ne voyez en Moi qu'un prophète. Aucun homme n'est parfait, mais je suis parfait, Moi, car Celui qui vous parle est le Verbe du Père. Elle est de Dieu, sa Pensée, qui se fait Parole. J'ai la Perfection en Moi et c'est cela que vous devez croire si vous croyez que je suis le Verbe du Père. Et pourtant, vous le voyez, amis, je veux qu'on m'appelle le Fils de l'homme, car je m'anéantis Moi Même, en prenant sur Moi toutes les misères de l'homme, pour les porter - c'est ma première croix - et les supprimer après les avoir portées, mais sans qu'elles m'aient atteint.
Quel poids mes amis ! Mais je l'apporte avec joie. C'est ma joie de les porter car Fils de l'Humanité, je rendrai l'humanité fille de Dieu. Comme au premier jour." Jésus parle doucement, assis à la pauvre table avec ses mains qui font des gestes paisibles, la figure un peu penchée, éclairée en dessous par la petite lampe à huile posée sur la table. Il sourit légèrement. C'est déjà le Maître qui s'impose et dont les traits respirent tant d'amitié. Les disciples l'écoutent, attentifs.
"Maître... pourquoi ton cousin qui savait où tu habites n'est-il pas venu ?"
"Mon Pierre !... Tu seras une de mes pierres, la première. Mais toutes les pierres ne se prêtent pas facilement à l'emploi.
Tu as vu les marbres du palais du prétoire ? Arrachés péniblement aux flancs de la montagne, ils font maintenant partie du Prétoire. Regarde, par contre ces cailloux qui brillent là aux rayons de la lune au fond des eaux du Cédron. Ils sont arrivés d'eux-mêmes dans le lit du torrent et si on les veut, voilà qu'ils se laissent tout de suite prendre. Mon cousin est comme les premières pierres dont je parle... Le flanc de la montagne : la famille me le dispute."
"Mais moi, je veux être tout à fait comme les pierres du torrent. Pour Toi, je suis prêt à tout laisser : la maison, l'épouse, la pêche, les frères. Tout, mon Maître, pour Toi."
"Je le sais, Pierre, c'est pour cela que je t'aime, mais Judas aussi viendra."
"Qui ? Judas de Kériot ? Je n'y tiens pas, c'est un beau monsieur mais... Je préfère... Oui, je me préfère moi-même."
Tout le monde rit de la sortie de Pierre. "Il n'y a pas de quoi rire. Je veux dire que je préfère un simple Galiléen, un pêcheur nature mais franc à... aux citadins qui... Je ne sais pas. Voilà, mais le Maître comprend ce que je veux dire."
"Oui, je comprends, mais ne juge pas. Nous avons besoin l'un de l'autre, sur la terre, et les bons sont mélangés aux mauvais comme les fleurs dans un champ : la ciguë est à côté de la mauve bienfaisante."
"Je voudrais demander une chose..."
"Quoi, André ?"
"Jean m'a raconté le miracle que tu as fait à Cana... Nous espérions tant que tu en fasses un à Capharnaüm... Et Toi tu nous a dit que tu ne faisais pas de miracle sans avoir auparavant accompli la Loi. Pourquoi alors, à Cana ? Pourquoi là et pas dans ta patrie ? "
"Toute obéissance à la Loi est union à Dieu et donc accroissement de notre pouvoir. Le miracle est la preuve de l'union à Dieu, de la présence bienveillante de Dieu et de son accord avec nous. C'est pour cela que j'ai voulu remplir mon devoir d'israélite avant de commencer la série des prodiges."
"Mais tu n'étais pas tenu à observer la Loi."
"Pourquoi ? Comme Fils de Dieu, non. Mais comme Fils de la Loi, si. Israël, pour l'heure, ne me connaît que comme tel... Et même après, presque tout Israël me connaîtra comme tel, comme moins encore. Mais je ne veux pas donner de scandale à Israël et j'obéis à la Loi."
"Tu es saint."
"La sainteté n'exclut pas l'obéissance, mais au contraire la perfectionne. Il y a l'exemple à donner, en plus du reste. Que dirais-tu d'un père, d'un frère aîné, d'un maître, d'un prêtre qui ne donneraient pas le bon exemple ? "
"Et Cana alors ?"
"Cana c'était la joie qu'il fallait donner à ma Mère. Cana c'est un acompte de ce qui est dû à ma Mère. C'est Elle qui la première a apporté la Grâce. Ici, j'honore la Cité Sainte en y inaugurant publiquement ma puissance de Messie, mais là-bas, à Cana, Je devais l'honneur à la Sainte de Dieu, à la Toute Sainte. C'est par Elle que le monde m'a eu. Il est juste que ce soit à Elle qu'aille mon premier prodige en ce monde."
On frappe à la porte. C'est Thomas, de nouveau. Il entre et se jette aux pieds de Jésus. "Maître... je ne peux attendre ton retour. Laisse-moi avec Toi. Je suis plein de défauts, mais j'ai cet amour, seul, grand vrai, mon trésor. Il est à Toi. Il est pour Toi. Et garde-moi, Maître..."
Jésus lui met la main sur la tête. "Reste, Didyme, Suis-moi. Bienheureux ceux qui sont sincères et ont une volonté tenace. Vous êtes bénis. Vous m'êtes plus que parents car vous êtes pour Moi des fils et des frères non selon le sang qui est mortel, mais selon la volonté de Dieu et la volonté de votre esprit. Maintenant Je vous dis qu'il n'y a pas de parenté plus étroite que celle de celui qui fait la volonté de mon Père et vous la faites, parce que vous voulez le bien."
Ainsi se termine la vision.
Judas l' Iscariote
*
Thomas l' Apôtre
*
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Inscription : 16/01/2010
Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Thomas devient disciple
Ce matin, revenant d'un très lourd sommeil de plusieurs heures, pendant que je prie en attendant le jour, j'ai la reprise de la vision. Je dis la reprise car nous sommes encore dans le même endroit : la cuisine, large et basse aux murs tout enfumés, à peine éclairée par une petite lampe à huile posée sur la table rustique, longue et étroite à laquelle sont assises huit personnes : Jésus et ses disciples, et en plus le maître de maison, quatre de chaque côté.
Jésus est encore tourné sur son tabouret. Il n'y a en effet que des tabourets à trois pieds et sans dossier, vrai mobilier rustique. Jésus parle encore avec Thomas. La main de Jésus est descendue sur l'épaule du nouveau venu. Jésus lui dit : "Lève-toi, ami. As-tu soupé ?"
"Non, Maître. J'ai fait quelques mètres avec l'autre qui m'accompagnait et puis je l'ai laissé, revenant sur mes pas, lui disant que je voulais parler au lépreux guéri... Je lui ai dit cela car je pensais qu'il aurait dédaigné de s'approcher d'un homme impur. J'avais deviné juste. Mais moi, c'était Toi que je cherchais, pas le lépreux... Je voulais te dire : " Prends-moi ! "... J'ai tourné autour de l'oliveraie jusqu'à ce qu'un jeune homme m'a demandé ce que je faisais. Il a dû me prendre pour un individu mal intentionné... il était près d'une borne, là où commence la propriété."
Le maître de maison sourit. "C'est mon fils" explique-t-il ensuite, et il ajoute : "Il monte la garde au pressoir. Nous avons dans des caves, sous le pressoir presque toute la récolte de l'année. Elle a été excellente. Elle a produit beaucoup d'huile. Quand il y a foule, il s'y mêle des malandrins qui cambriolent les endroits qui ne sont pas gardés. Il y a huit ans exactement à la parascève, ils nous ont tout volé. Depuis lors, chacun à notre tour nous prenons la garde de nuit. La mère est allée lui porter le souper."
"Eh bien, il m'a dit : "Que veux-tu ?", et il me l'a dit sur un tel ton que, pour me garantir les épaules des coups de bâton, je me suis vite expliqué : "Je cherche le Maître qui habite ici". Il m'a alors répondu : "Si c'est vrai, ce que tu dis, viens à la maison". Et il m'a accompagné jusqu'ici. C'est lui qui a frappé à la porte et il s'en est allé quand il a entendu mes premières paroles."
"Tu habites loin ?"
"Je loge de l'autre côté de la ville tout près de la Porte Orientale."
"Tu es seul?"
"J'étais avec les parents. Mais ils sont allés chez d'autres parents sur la route de Bethléem. Je suis resté pour te chercher nuit et jour, jusqu'à ce que je te trouve."
Jésus sourit et dit : "Alors, personne ne t'attend ?"
"Non, Maître."
"La route est longue, la nuit est noire. Les patrouilles romaines sillonnent la ville. Je te dis : si tu veux, reste avec nous."
"Oh ! Maître !" Thomas est heureux.
"Faites-lui place, vous. Et donnez tous quelque chose au frère. Sur sa part, Jésus prélève la portion de fromage qui était devant lui. Il explique à Thomas : "Nous sommes pauvres, et le repas est presque fini, mais c'est de tout cœur que tout le monde t'offre. A Jean, assis à côté de Lui, il dit : " Cède ta place à l'ami."
Jean se lève tout de suite et va s'asseoir au coin de la table, côté du patron.
"Assieds-toi, Thomas, mange." Puis à tous : " C'est ainsi que toujours vous ferez, amis, pour pratiquer la loi de charité. Le pèlerin est déjà protégé par la Loi de Dieu. Mais maintenant en mon nom, vous devrez l'aimer encore davantage. Quand quelqu'un vient vous demander un pain, un abri, une gorgée d'eau, au nom de Dieu, donnez-le, au nom de Dieu aussi. Et Dieu vous en récompensera.
.Cela, vous devez le faire avec tous, même avec les ennemis. C'est la Loi nouvelle, Jusqu'à maintenant, il vous était dit "Aimez ceux qui vous aiment et haïssez vos ennemis". Mais Moi je vous dis : "Aimez même ceux qui vous haïssent". Oh ! Si vous saviez comme vous serez aimés de Dieu si vous aimez comme je vous dis ! Quand quelqu'un peut dire : "Je veux être votre compagnon dans le service du Seigneur le Dieu Véritable et suivre son Agneau" alors, il doit vous être plus cher qu'un frère de même sang, parce que vous serez uni par un lien éternel : celui du Christ." !
"Mais si ensuite on s'aperçoit que quelqu'un n'est pas sincère ? Dire : "Je veux faire ceci et cela" c'est facile. Mais la parole ne correspond pas toujours à la vérité" dit Pierre plutôt fâché. Je ne sais pas, il n'a pas son humeur, à l'ordinaire jovial.
"Pierre écoute. Tu parles avec bon sens et justice. Mais vois, il vaut mieux pécher par bonté d'âme et par confiance, que par défiance et dureté. Si tu fais du bien à un indigne, quel mal en résultera pour toi ? Aucun. Mais au contraire la récompense de Dieu sera pour toi toujours fidèle, pendant que l'autre aura le démérite d'avoir trahi ta confiance."
"Aucun mal ? Eh ! Il arrive des fois qu'un indigne ne s'arrête pas à l'ingratitude, mais il va plus loin et arrive aussi à nuire à la réputation, au patrimoine, à la vie elle-même."
"C'est vrai. Mais cela diminuerait-il ton mérite ? Non. Même si tout le monde ajoutait foi aux calomnies, même si tu étais réduit à devenir plus pauvre que Job, même si le cruel t'enlevait la vie, qu'est-ce qui serait changé aux yeux de Dieu ? Rien. Il y aurait pour toi un changement, mais en mieux, au mérite de la bonté s'ajouteraient les mérites d'un martyre de l'esprit, de la perte de ton bien, de la perte de la vie."
"Bien, bien ! Ce sera comme çà." Pierre ne parle plus. Boudeur, il reste la tête appuyée sur sa main.
Jésus se tourne vers Thomas : "Ami, je t'ai dit d'abord dans l'oliveraie : Quand je reviendrai de ma tournée, si tu le veux encore, tu seras mien. Maintenant, je te dis : Es-tu disposé à faire plaisir à Jésus ?"
"Sans aucun doute."
"Mais si ce plaisir peut te demander un sacrifice ?"
"Rien ne me coûtera pour te servir. Que veux-tu ?"
"Je voulais te dire... mais si tu as des relations, des affections... "
"Rien, rien ! J'ai Toi ! Parle "
"Écoute. Demain, dès l'aube, le lépreux quittera les tombeaux pour trouver quelqu'un qui avertisse le prêtre. Tu commenceras par aller aux tombeaux. C'est charité, et puis tu diras à haute voix : " Toi, qui hier as été purifié, viens dehors. Celui qui m'envoie vers toi, c'est Jésus de Nazareth, le Messie d'Israël. Celui qui t'a guéri". Fais en sorte que le monde des "morts-vivants" connaisse mon Nom et frémisse d'espérance. Que celui qui a l'espérance, jointe à la foi, vienne à Moi, pour que je le guérisse. C'est la première manifestation de la pureté, que j'apporte, de la résurrection dont j'ai la maîtrise. Un jour, je donnerai une pureté plus profonde...
Un jour les tombeaux scellés vomiront les vrais morts qui apparaîtront pour rire, de leurs yeux vides, de leurs mâchoires décharnées pour la joie lointaine, et pourtant ressentie par les squelettes, des esprits libérés de l'attente des Limbes. Ils apparaîtront pour rire à cette libération et pour frémir en sachant à quoi ils la doivent... Toi, va. Il viendra vers toi. Tu feras ce que lui te demandera de faire, tu l'aideras en tout comme si c'était ton frère. Et tu lui diras aussi : "Quand tu seras totalement purifié, nous irons ensemble sur la route du fleuve au-delà de Doco et Éphraïm. Là, le Maître Jésus t'attend et m'attend pour nous dire en quoi nous devons le servir "
"Je ferai cela. Et l'autre ?"
"Qui ? L'Iscariote ?"
"Oui, Maître."
"Pour lui, dure mon conseil. Laisse-le se décider de lui-même et réfléchir longtemps. Évite même de le rencontrer."
"Je resterai près du lépreux. Dans la vallée des tombeaux, il n'y a que les impurs qui se déplacent ou ceux qui s'en approchent par pitié."
Pierre bougonne quelque chose. Jésus l'entend. "Pierre, qu'est-ce que tu as ? Tu te tais ou tu murmures. Tu sembles mécontent. Pourquoi ?"
"Je le suis. Nous sommes les premiers et Toi, tu ne nous fais pas cadeau d'un miracle. Nous sommes les premiers et Toi, tu fais asseoir près de Toi, un étranger. Nous sommes les premiers et Toi, à lui tu confies des charges, mais pas à nous. Nous sommes les premiers et... oui voilà exactement, il semble que l'on soit les derniers. Pourquoi les attends-tu sur le chemin du fleuve ? Sûrement pour leur donner quelque mission. Pourquoi à eux et pas à nous ?"
Jésus le regarde. Il n'est pas fâché. Il lui sourit même ! comme on sourit à un enfant. Il se lève, va lentement vers Pierre, lui met la main sur l'épaule et lui dit en souriant : "Pierre, Pierre ! Tu es un grand vieux bambin ! " et à André, assis près de son frère, il lui dit : "Va à ma place " et il s'assied à côté de Pierre, lui met un bras sur les épaules et lui parle en le tenant ainsi contre son épaule : "Pierre, il te semble que je commette une injustice, mais ce n'est pas une injustice que je fais. C'est au contraire la preuve que je sais ce que vous valez. Regarde. Qui a besoin d'être mis à l'épreuve ? Celui qui encore n'est pas sûr. Eh bien ! Je vous savais si sûrs de Moi que je n'ai pas éprouvé le besoin de vous donner des preuves de ma puissance. Ici, à Jérusalem, il faut des preuves là où le vice, l'irréligion, la politique, tant de choses du monde obscurcissent les esprits au point qu'il ne peuvent voir la Lumière qui passe.
Mais là-bas, sur notre beau lac, si pur, sous un ciel si pur aussi, là parmi des gens honnêtes et désireux de bien, les preuves ne sont pas nécessaires. Vous les aurez, les miracles. . À pleins fleuves, je verserai sur vous les grâces. Mais, regarde comme je vous ai estimés. Je vous ai pris sans exiger de preuves et sans éprouver le besoin de vous en donner, parce que je sais qui vous êtes : chers, tellement chers, pour Moi et tellement fidèles."
Pierre retrouve sa sérénité : "Pardonne-moi, Jésus."
"Oui, je te pardonne, car ta bouderie, c'est de l'amour. Mais, n'ais plus d'envie, Simon fils de Jonas. Sais-tu ce qu'est le cœur de ton Jésus ? Tu n'as jamais vu la mer, la vraie mer ? Si ? Eh bien ! mon cœur est bien plus vaste que son étendue. Il y a de la place pour tous. Pour toute l'humanité. Et le plus petit y a place comme le plus grand. Et le pécheur y trouve l'amour comme l'innocent. À ceux-ci je donne une mission. Bien sûr. Veux-tu m'empêcher de la leur donner ? Je vous ai choisis, et non pas vous Moi. Je suis donc libre de juger comment je dois vous employer.
Et si ceux-ci je les laisse ici avec une mission - qui peut être aussi une épreuve comme peut être une miséricorde le laps de temps laissé à l'Iscariote - peux-tu m'en faire reproche ? Sais-tu si à toi je n'en réserve pas une plus importante ? Et n'est-ce pas la plus belle preuve d'amour que de t'entendre dire : "Tu viendras avec Moi " ?"
"C'est vrai, c'est vrai. Je suis une bête ! Pardon..."
"Oui. Je pardonne tout et chaque chose. Oh ! Pierre... Mais, je vous en prie tous : ne discutez jamais sur les mérites et sur les places. J'aurais pu naître roi. Je suis né pauvre, dans une étable. J'aurais pu être riche. J'ai vécu de mon travail et maintenant de charité. Et pourtant, croyez-le, amis, personne n'est plus grand aux yeux de Dieu que Moi. De Moi-même, qui suis ici, serviteur de l'homme."
"Toi, serviteur ? Non jamais !"
"Pourquoi, Pierre ?"
"Parce que c'est moi qui te servirai."
"Même si tu me servais comme une mère soigne son enfant, je suis venu pour servir l'homme. Pour lui je serai Sauveur. Quel service comparable à celui-là ?"
"Oh ! Maître ! Tu expliques tout. Et ce qui était obscur se fait tout à coup lumineux."
"Content, maintenant, Pierre ? Alors laisse-moi finir de parler à Thomas. Es-tu certain de reconnaître le lépreux ? Il n'y a que lui de guéri. Mais il pourrait bien être déjà parti à la lueur des étoiles pour trouver un voyageur complaisant, Et un autre, désirant entrer dans la ville pour voir des parents, peut-être qu'il pourrait se substituer à lui.
Voici son portrait. J'étais tout à côté de lui et au crépuscule, je l'ai bien observé. Il est grand et maigre. Il a le teint foncé d'un sang-mêlé, des yeux profonds et très noirs sous des sourcils blancs comme la neige, des cheveux couleur du lin et plutôt frisés, un nez long épaté à l'extrémité, comme les Libyens, des lèvres épaisses, surtout l'inférieure, et proéminentes. Il est tellement olivâtre que la lèvre tire sur le violet. Au front, une vieille cicatrice est restée et ce sera l'unique tache, maintenant qu'il est purifié des croûtes et des crasses."
"C'est un vieux, s'il est tout blanc."
"Non, Philippe, il semble mais il ne l'est pas. C'est la lèpre qui l'a blanchi"
"Qu'est-il ? Un sang-mêlé ?"
"Peut-être, Pierre. Il ressemble aux populations d'Afrique."
"Sera-t-il Israélite, alors ?"
"Nous le saurons, mais s'il ne l'était pas ?"
"Eh ! s'il ne l'était pas, il pourrait s'en aller. C'est déjà beaucoup d'avoir eu la chance d'être guéri."
"Non, Pierre. Même s'il était idolâtre, Moi, je ne le chasserais pas, Jésus est venu pour tout le monde. Et en vérité je te dis que les peuples des ténèbres surpasseront les fils du peuple de la Lumière..."
Jésus soupire. Puis il se lève. Il rend grâce au Père en récitant une hymne et il bénit.
La vision cesse ainsi.
Thomas
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Rencontre avec l’Iscariote et Thomas.
Miracle sur Simon le zélote
"Tu es lépreux ! Que veux-tu de Moi ?"
"Ne me maudis pas ! Ne me lapide pas ! On m'a dit que hier soir tu t'es manifesté comme la Voix de Dieu et le Porteur de la Grâce. On m'a dit que tu as certifié qu'en élevant ton Signe, tu guéris tout mal. Lève-le sur moi. Je viens des tombeaux... là... J'ai rampé comme un serpent parmi les ronces du torrent pour arriver ici sans être vu.
J'ai attendu le soir pour le faire, parce que dans la pénombre on voit moins bien ce que je suis. J'ai osé... j'ai trouvé cet homme de la maison, qui est assez bon. Il ne m'a pas tué. Il m'a dit seulement : "Attends contre le muret". Toi aussi, aie pitié." Jésus s'avance, Lui seul, car les six disciples et le propriétaire avec les deux inconnus restent loin et manifestent clairement leur dégoût. Le lépreux dit encore : "N'avance pas davantage ! Pas plus ! Je suis souillé !"
Mais Jésus s'avance. Il le regarde avec une telle pitié que l'homme se met à pleurer. Il s'agenouille, le visage presque à terre. Il gémit : "Ton Signe ! ton Signe !"
"Il s'élèvera
à son heure. Mais, à toi je te dis : relève-toi. Sois guéri. Je le veux. Et sois pour Moi un signe dans cette cité qui doit me connaître. Lève-toi, je te le dis ! Et ne pèche plus, par reconnaissance pour Dieu ! "
L'homme se lève, lentement, lentement. Il semble qu'il émerge du milieu des herbes hautes et fleuries comme s'il se dégageait d'un linceul... Il est guéri. Il se regarde aux dernières clartés du jour. Il est guéri. Il crie : "Je suis pur ! Oh! que dois-je faire maintenant pour Toi ?"
"Obéir à la Loi. Va trouver le prêtre. Sois bon désormais. Va."
Ah, Simon le sage!
Les autres sont pétrifiés. Jésus tourne le dos au lépreux guéri et en souriant les secoue : "Amis, ce n'était qu'une lèpre de la chair, mais vous verrez s'effacer la lèpre des cœurs.""
"Amis !!! " Jésus se tait et soupire. Puis il regarde fixement celui qui a toujours parlé et qui maintenant a laissé tomber le manteau qui lui couvrait la tête, la laissant maintenant découverte. C'est Judas de Kériot. "Qui es-tu, toi qui parles mieux qu'un homme du peuple ? "
"Je suis Judas de Simon. Je suis de Kériot, mais je suis du Temple, (ou au Temple). J'attends le Roi des juifs, c'est mon rêve. Roi, j'ai reconnu à ta parole que tu l'étais. Roi, je t'ai reconnu à ton geste. Prends-moi avec Toi."
"Te prendre ? Maintenant ? Tout de suite ? Non ! "
"Pourquoi, Maître ? "
"Parce qu'il vaut mieux se jauger soi-même, avant de prendre une route très escarpée !"
"Tu ne crois pas à ma sincérité ?"
"Tu l'as dit. De ta part, je crois à une impulsion, mais je ne crois pas à ta constance. Réfléchis, Judas. Maintenant je pars et je reviendrai pour la Pentecôte. Si tu es au Temple, tu me verras. Rends-toi compte de ce dont tu es capable... Et toi, qui es-tu ?" demande-t-il au second inconnu.
"Un autre qui t'a vu. Je voudrais être avec Toi. Mais maintenant cela m'effraye !"
"Non, la présomption, c'est la ruine. Le crainte peut être un obstacle, mais si elle vient de l'humilité, elle est une aide. Ne crains pas. Toi aussi, réfléchis et quand je viendrai... !"
"Maître, tu es tellement saint ! J'ai peur de n'être pas digne. Rien d'autre. Parce que, pour ce qui est de mon amour, je n'ai pas de crainte... !"
"Comment t'appelles-tu ? "
"Thomas, surnommé Didyme."
"Je me rappellerai ton nom. Va en paix."
"Pourquoi, Maître, as-tu fait une différence entre les deux ? ... Parce que il y a eu une différence. Tous deux obéissaient à une même impulsion..." demande Jean.
"Mon ami, parce que la même impulsion peut n'avoir pas la même saveur. Bien sûr que les deux ont eu la même impulsion, mais elle ne tend pas au même but. C'est celui qui a paru moins parfait qui l'est davantage car il n'a pas en lui le désir fiévreux de la gloire humaine. Il m'aime parce qu'il m'aime."
"En vérité, je vous dis que pour Moi, je ne suis pas parfait si vous ne voyez en Moi qu'un prophète. Aucun homme n'est parfait, mais je suis parfait, Moi, car Celui qui vous parle est le Verbe du Père. Elle est de Dieu, sa Pensée, qui se fait Parole. J'ai la Perfection en Moi et c'est cela que vous devez croire si vous croyez que je suis le Verbe du Père. Et pourtant, vous le voyez, amis, je veux qu'on m'appelle le Fils de l'homme, car je m'anéantis Moi Même, en prenant sur Moi toutes les misères de l'homme, pour les porter - c'est ma première croix - et les supprimer après les avoir portées, mais sans qu'elles m'aient atteint.
Quel poids mes amis ! Mais je l'apporte avec joie.
"Mais moi, je veux être tout à fait comme les pierres du torrent. Pour Toi, je suis prêt à tout laisser : la maison, l'épouse, la pêche, les frères. Tout, mon Maître, pour Toi."
"Je le sais, Pierre, c'est pour cela que je t'aime, mais Judas aussi viendra."
"Qui ? Judas de Kériot ? Je n'y tiens pas, c'est un beau monsieur mais... Je préfère... Oui, je me préfère moi-même."
Tout le monde rit de la sortie de Pierre. "Il n'y a pas de quoi rire. Je veux dire que je préfère un simple Galiléen, un pêcheur nature mais franc à... aux citadins qui... Je ne sais pas. Voilà, mais le Maître comprend ce que je veux dire."
"Oui, je comprends, mais ne juge pas. Nous avons besoin l'un de l'autre, sur la terre, et les bons sont mélangés aux mauvais comme les fleurs dans un champ : la ciguë est à côté de la mauve bienfaisante."
"Cana c'était la joie qu'il fallait donner à ma Mère. Cana c'est un acompte de ce qui est dû à ma Mère. C'est Elle qui la première a apporté la Grâce. Ici, j'honore la Cité Sainte en y inaugurant publiquement ma puissance de Messie, mais là-bas, à Cana, Je devais l'honneur à la Sainte de Dieu, à la Toute Sainte. C'est par Elle que le monde m'a eu. Il est juste que ce soit à Elle qu'aille mon premier prodige en ce monde."
On frappe à la porte. C'est Thomas, de nouveau. Il entre et se jette aux pieds de Jésus. "Maître... je ne peux attendre ton retour. Laisse-moi avec Toi. Je suis plein de défauts, mais j'ai cet amour, seul, grand vrai, mon trésor. Il est à Toi. Il est pour Toi. Et garde-moi, Maître..."
Jésus lui met la main sur la tête. "Reste, Didyme, Suis-moi. Bienheureux ceux qui sont sincères et ont une volonté tenace. Vous êtes bénis. Vous m'êtes plus que parents car vous êtes pour Moi des fils et des frères non selon le sang qui est mortel, mais selon la volonté de Dieu et la volonté de votre esprit. Maintenant Je vous dis qu'il n'y a pas de parenté plus étroite que celle de celui qui fait la volonté de mon Père et vous la faites, parce que vous voulez le bien."
Et Thomas, le cuisinier, si je me souviens bien, orfèvre!
Quant à Judas.........
Miracle sur Simon le zélote
"Tu es lépreux ! Que veux-tu de Moi ?"
"Ne me maudis pas ! Ne me lapide pas ! On m'a dit que hier soir tu t'es manifesté comme la Voix de Dieu et le Porteur de la Grâce. On m'a dit que tu as certifié qu'en élevant ton Signe, tu guéris tout mal. Lève-le sur moi. Je viens des tombeaux... là... J'ai rampé comme un serpent parmi les ronces du torrent pour arriver ici sans être vu.
J'ai attendu le soir pour le faire, parce que dans la pénombre on voit moins bien ce que je suis. J'ai osé... j'ai trouvé cet homme de la maison, qui est assez bon. Il ne m'a pas tué. Il m'a dit seulement : "Attends contre le muret". Toi aussi, aie pitié." Jésus s'avance, Lui seul, car les six disciples et le propriétaire avec les deux inconnus restent loin et manifestent clairement leur dégoût. Le lépreux dit encore : "N'avance pas davantage ! Pas plus ! Je suis souillé !"
Mais Jésus s'avance. Il le regarde avec une telle pitié que l'homme se met à pleurer. Il s'agenouille, le visage presque à terre. Il gémit : "Ton Signe ! ton Signe !"
"Il s'élèvera
à son heure. Mais, à toi je te dis : relève-toi. Sois guéri. Je le veux. Et sois pour Moi un signe dans cette cité qui doit me connaître. Lève-toi, je te le dis ! Et ne pèche plus, par reconnaissance pour Dieu ! "
L'homme se lève, lentement, lentement. Il semble qu'il émerge du milieu des herbes hautes et fleuries comme s'il se dégageait d'un linceul... Il est guéri. Il se regarde aux dernières clartés du jour. Il est guéri. Il crie : "Je suis pur ! Oh! que dois-je faire maintenant pour Toi ?"
"Obéir à la Loi. Va trouver le prêtre. Sois bon désormais. Va."
Ah, Simon le sage!
Les autres sont pétrifiés. Jésus tourne le dos au lépreux guéri et en souriant les secoue : "Amis, ce n'était qu'une lèpre de la chair, mais vous verrez s'effacer la lèpre des cœurs.""
"Amis !!! " Jésus se tait et soupire. Puis il regarde fixement celui qui a toujours parlé et qui maintenant a laissé tomber le manteau qui lui couvrait la tête, la laissant maintenant découverte. C'est Judas de Kériot. "Qui es-tu, toi qui parles mieux qu'un homme du peuple ? "
"Je suis Judas de Simon. Je suis de Kériot, mais je suis du Temple, (ou au Temple). J'attends le Roi des juifs, c'est mon rêve. Roi, j'ai reconnu à ta parole que tu l'étais. Roi, je t'ai reconnu à ton geste. Prends-moi avec Toi."
"Te prendre ? Maintenant ? Tout de suite ? Non ! "
"Pourquoi, Maître ? "
"Parce qu'il vaut mieux se jauger soi-même, avant de prendre une route très escarpée !"
"Tu ne crois pas à ma sincérité ?"
"Tu l'as dit. De ta part, je crois à une impulsion, mais je ne crois pas à ta constance. Réfléchis, Judas. Maintenant je pars et je reviendrai pour la Pentecôte. Si tu es au Temple, tu me verras. Rends-toi compte de ce dont tu es capable... Et toi, qui es-tu ?" demande-t-il au second inconnu.
"Un autre qui t'a vu. Je voudrais être avec Toi. Mais maintenant cela m'effraye !"
"Non, la présomption, c'est la ruine. Le crainte peut être un obstacle, mais si elle vient de l'humilité, elle est une aide. Ne crains pas. Toi aussi, réfléchis et quand je viendrai... !"
"Maître, tu es tellement saint ! J'ai peur de n'être pas digne. Rien d'autre. Parce que, pour ce qui est de mon amour, je n'ai pas de crainte... !"
"Comment t'appelles-tu ? "
"Thomas, surnommé Didyme."
"Je me rappellerai ton nom. Va en paix."
"Pourquoi, Maître, as-tu fait une différence entre les deux ? ... Parce que il y a eu une différence. Tous deux obéissaient à une même impulsion..." demande Jean.
"Mon ami, parce que la même impulsion peut n'avoir pas la même saveur. Bien sûr que les deux ont eu la même impulsion, mais elle ne tend pas au même but. C'est celui qui a paru moins parfait qui l'est davantage car il n'a pas en lui le désir fiévreux de la gloire humaine. Il m'aime parce qu'il m'aime."
"En vérité, je vous dis que pour Moi, je ne suis pas parfait si vous ne voyez en Moi qu'un prophète. Aucun homme n'est parfait, mais je suis parfait, Moi, car Celui qui vous parle est le Verbe du Père. Elle est de Dieu, sa Pensée, qui se fait Parole. J'ai la Perfection en Moi et c'est cela que vous devez croire si vous croyez que je suis le Verbe du Père. Et pourtant, vous le voyez, amis, je veux qu'on m'appelle le Fils de l'homme, car je m'anéantis Moi Même, en prenant sur Moi toutes les misères de l'homme, pour les porter - c'est ma première croix - et les supprimer après les avoir portées, mais sans qu'elles m'aient atteint.
Quel poids mes amis ! Mais je l'apporte avec joie.
"Mais moi, je veux être tout à fait comme les pierres du torrent. Pour Toi, je suis prêt à tout laisser : la maison, l'épouse, la pêche, les frères. Tout, mon Maître, pour Toi."
"Je le sais, Pierre, c'est pour cela que je t'aime, mais Judas aussi viendra."
"Qui ? Judas de Kériot ? Je n'y tiens pas, c'est un beau monsieur mais... Je préfère... Oui, je me préfère moi-même."
Tout le monde rit de la sortie de Pierre. "Il n'y a pas de quoi rire. Je veux dire que je préfère un simple Galiléen, un pêcheur nature mais franc à... aux citadins qui... Je ne sais pas. Voilà, mais le Maître comprend ce que je veux dire."
"Oui, je comprends, mais ne juge pas. Nous avons besoin l'un de l'autre, sur la terre, et les bons sont mélangés aux mauvais comme les fleurs dans un champ : la ciguë est à côté de la mauve bienfaisante."
"Cana c'était la joie qu'il fallait donner à ma Mère. Cana c'est un acompte de ce qui est dû à ma Mère. C'est Elle qui la première a apporté la Grâce. Ici, j'honore la Cité Sainte en y inaugurant publiquement ma puissance de Messie, mais là-bas, à Cana, Je devais l'honneur à la Sainte de Dieu, à la Toute Sainte. C'est par Elle que le monde m'a eu. Il est juste que ce soit à Elle qu'aille mon premier prodige en ce monde."
On frappe à la porte. C'est Thomas, de nouveau. Il entre et se jette aux pieds de Jésus. "Maître... je ne peux attendre ton retour. Laisse-moi avec Toi. Je suis plein de défauts, mais j'ai cet amour, seul, grand vrai, mon trésor. Il est à Toi. Il est pour Toi. Et garde-moi, Maître..."
Jésus lui met la main sur la tête. "Reste, Didyme, Suis-moi. Bienheureux ceux qui sont sincères et ont une volonté tenace. Vous êtes bénis. Vous m'êtes plus que parents car vous êtes pour Moi des fils et des frères non selon le sang qui est mortel, mais selon la volonté de Dieu et la volonté de votre esprit. Maintenant Je vous dis qu'il n'y a pas de parenté plus étroite que celle de celui qui fait la volonté de mon Père et vous la faites, parce que vous voulez le bien."
Et Thomas, le cuisinier, si je me souviens bien, orfèvre!
Quant à Judas.........
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Inscription : 12/07/2012
Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
A Jean, assis à côté de Lui, il dit : " Cède ta place à l'ami."
Jean se lève tout de suite et va s'asseoir au coin de la table, côté du patron.
"Assieds-toi, Thomas, mange." Puis à tous : " C'est ainsi que toujours vous ferez, amis, pour pratiquer la loi de charité. Le pèlerin est déjà protégé par la Loi de Dieu. Mais maintenant en mon nom, vous devrez l'aimer encore davantage. Quand quelqu'un vient vous demander un pain, un abri, une gorgée d'eau, au nom de Dieu, donnez-le, au nom de Dieu aussi. Et Dieu vous en récompensera.
.Cela, vous devez le faire avec tous, même avec les ennemis. C'est la Loi nouvelle, Jusqu'à maintenant, il vous était dit "Aimez ceux qui vous aiment et haïssez vos ennemis". Mais Moi je vous dis : "Aimez même ceux qui vous haïssent". Oh ! Si vous saviez comme vous serez aimés de Dieu si vous aimez comme je vous dis ! Quand quelqu'un peut dire : "Je veux être votre compagnon dans le service du Seigneur le Dieu Véritable et suivre son Agneau" alors, il doit vous être plus cher qu'un frère de même sang, parce que vous serez uni par un lien éternel : celui du Christ." !
"Mais si ensuite on s'aperçoit que quelqu'un n'est pas sincère ? Dire : "Je veux faire ceci et cela" c'est facile. Mais la parole ne correspond pas toujours à la vérité" dit Pierre plutôt fâché. Je ne sais pas, il n'a pas son humeur, à l'ordinaire jovial.
"Pierre écoute. Tu parles avec bon sens et justice. Mais vois, il vaut mieux pécher par bonté d'âme et par confiance, que par défiance et dureté. Si tu fais du bien à un indigne, quel mal en résultera pour toi ? Aucun. Mais au contraire la récompense de Dieu sera pour toi toujours fidèle, pendant que l'autre aura le démérite d'avoir trahi ta confiance."
"Aucun mal ? Eh ! Il arrive des fois qu'un indigne ne s'arrête pas à l'ingratitude, mais il va plus loin et arrive aussi à nuire à la réputation, au patrimoine, à la vie elle-même."
"C'est vrai. Mais cela diminuerait-il ton mérite ? Non. Même si tout le monde ajoutait foi aux calomnies, même si tu étais réduit à devenir plus pauvre que Job, même si le cruel t'enlevait la vie, qu'est-ce qui serait changé aux yeux de Dieu ? Rien. Il y aurait pour toi un changement, mais en mieux, au mérite de la bonté s'ajouteraient les mérites d'un martyre de l'esprit, de la perte de ton bien, de la perte de la vie."
"Bien, bien ! Ce sera comme çà." Pierre ne parle plus. Boudeur, il reste la tête appuyée sur sa main.
n]]Jésus se tourne vers Thomas : "Ami, je t'ai dit d'abord dans l'oliveraie : Quand je reviendrai de ma tournée, si tu le veux encore, tu seras mien. Maintenant, je te dis : Es-tu disposé à faire plaisir à Jésus ?"
"Sans aucun doute."
"Mais si ce plaisir peut te demander un sacrifice ?"
"Rien ne me coûtera pour te servir. Que veux-tu ?"
"Je voulais te dire... mais si tu as des relations, des affections... "
"Rien, rien ! J'ai Toi ! Parle "
"Écoute. Demain, dès l'aube, le lépreux quittera les tombeaux pour trouver quelqu'un qui avertisse le prêtre. Tu commenceras par aller aux tombeaux. C'est charité, et puis tu diras à haute voix : " Toi, qui hier as été purifié, viens dehors. Celui qui m'envoie vers toi, c'est Jésus de Nazareth, le Messie d'Israël. Celui qui t'a guéri". Fais en sorte que le monde des "morts-vivants" connaisse mon Nom et frémisse d'espérance. Que celui qui a l'espérance, jointe à la foi, vienne à Moi, pour que je le guérisse. C'est la première manifestation de la pureté, que j'apporte, de la résurrection dont j'ai la maîtrise. Un jour, je donnerai une pureté plus profonde...
Un jour les tombeaux scellés vomiront les vrais morts qui apparaîtront pour rire, de leurs yeux vides, de leurs mâchoires décharnées pour la joie lointaine, et pourtant ressentie par les squelettes, des esprits libérés de l'attente des Limbes. Ils apparaîtront pour rire à cette libération et pour frémir en sachant à quoi ils la doivent...
Jésus le regarde. Il n'est pas fâché. Il lui sourit même ! comme on sourit à un enfant. Il se lève, va lentement vers Pierre, lui met la main sur l'épaule et lui dit en souriant : "Pierre, Pierre ! Tu es un grand vieux bambin ! " et à André, assis près de son frère, il lui dit : "Va à ma place " et il s'assied à côté de Pierre, lui met un bras sur les épaules et lui parle en le tenant ainsi contre son épaule : "Pierre, il te semble que je commette une injustice, mais ce n'est pas une injustice que je fais. C'est au contraire la preuve que je sais ce que vous valez. Regarde. Qui a besoin d'être mis à l'épreuve ? Celui qui encore n'est pas sûr. Eh bien ! Je vous savais si sûrs de Moi que je n'ai pas éprouvé le besoin de vous donner des preuves de ma puissance. Ici, à Jérusalem, il faut des preuves là où le vice, l'irréligion, la politique, tant de choses du monde obscurcissent les esprits au point qu'il ne peuvent voir la Lumière qui passe.
Mais là-bas, sur notre beau lac, si pur, sous un ciel si pur aussi, là parmi des gens honnêtes et désireux de bien, les preuves ne sont pas nécessaires. Vous les aurez, les miracles. . À pleins fleuves, je verserai sur vous les grâces. Mais, regarde comme je vous ai estimés. Je vous ai pris sans exiger de preuves et sans éprouver le besoin de vous en donner, parce que je sais qui vous êtes : chers, tellement chers, pour Moi et tellement fidèles."
Pierre retrouve sa sérénité : "Pardonne-moi, Jésus."
"Oui, je te pardonne, car ta bouderie, c'est de l'amour. Mais, n'ais plus d'envie, Simon fils de Jonas. Sais-tu ce qu'est le cœur de ton Jésus ? Tu n'as jamais vu la mer, la vraie mer ? Si ? Eh bien ! mon cœur est bien plus vaste que son étendue. Il y a de la place pour tous. Pour toute l'humanité. Et le plus petit y a place comme le plus grand. Et le pécheur y trouve l'amour comme l'innocent. À ceux-ci je donne une mission. Bien sûr. Veux-tu m'empêcher de la leur donner ? Je vous ai choisis, et non pas vous Moi. Je suis donc libre de juger comment je dois vous employer.
Et si ceux-ci je les laisse ici avec une mission - qui peut être aussi une épreuve comme peut être une miséricorde le laps de temps laissé à l'Iscariote - peux-tu m'en faire reproche ? Sais-tu si à toi je n'en réserve pas une plus importante ? Et n'est-ce pas la plus belle preuve d'amour que de t'entendre dire : "Tu viendras avec Moi " ?"
"C'est vrai, c'est vrai. Je suis une bête ! Pardon..."
"Oui. Je pardonne tout et chaque chose. Oh ! Pierre... Mais, je vous en prie tous : ne discutez jamais sur les mérites et sur les places. J'aurais pu naître roi. Je suis né pauvre, dans une étable. J'aurais pu être riche. J'ai vécu de mon travail et maintenant de charité. Et pourtant, croyez-le, amis, personne n'est plus grand aux yeux de Dieu que Moi. De Moi-même, qui suis ici, serviteur de l'homme."
"Toi, serviteur ? Non jamais !"
"Pourquoi, Pierre ?"
"Parce que c'est moi qui te servirai."
"Même si tu me servais comme une mère soigne son enfant, je suis venu pour servir l'homme. Pour lui je serai Sauveur. Quel service comparable à celui-là ?"
"Oh ! Maître ! Tu expliques tout. Et ce qui était obscur se fait tout à coup lumineux."
"Non, Pierre. Même s'il était idolâtre, Moi, je ne le chasserais pas, Jésus est venu pour tout le monde. Et en vérité je te dis que les peuples des ténèbres surpasseront les fils du peuple de la Lumière..."
Jean, toujours prompt à obéir!
Pierre , avec ses bouderies et qui a des remords après!
Thomas qui n'a pas hésité à revenir retrouver Jésus!
Jean se lève tout de suite et va s'asseoir au coin de la table, côté du patron.
"Assieds-toi, Thomas, mange." Puis à tous : " C'est ainsi que toujours vous ferez, amis, pour pratiquer la loi de charité. Le pèlerin est déjà protégé par la Loi de Dieu. Mais maintenant en mon nom, vous devrez l'aimer encore davantage. Quand quelqu'un vient vous demander un pain, un abri, une gorgée d'eau, au nom de Dieu, donnez-le, au nom de Dieu aussi. Et Dieu vous en récompensera.
.Cela, vous devez le faire avec tous, même avec les ennemis. C'est la Loi nouvelle, Jusqu'à maintenant, il vous était dit "Aimez ceux qui vous aiment et haïssez vos ennemis". Mais Moi je vous dis : "Aimez même ceux qui vous haïssent". Oh ! Si vous saviez comme vous serez aimés de Dieu si vous aimez comme je vous dis ! Quand quelqu'un peut dire : "Je veux être votre compagnon dans le service du Seigneur le Dieu Véritable et suivre son Agneau" alors, il doit vous être plus cher qu'un frère de même sang, parce que vous serez uni par un lien éternel : celui du Christ." !
"Mais si ensuite on s'aperçoit que quelqu'un n'est pas sincère ? Dire : "Je veux faire ceci et cela" c'est facile. Mais la parole ne correspond pas toujours à la vérité" dit Pierre plutôt fâché. Je ne sais pas, il n'a pas son humeur, à l'ordinaire jovial.
"Pierre écoute. Tu parles avec bon sens et justice. Mais vois, il vaut mieux pécher par bonté d'âme et par confiance, que par défiance et dureté. Si tu fais du bien à un indigne, quel mal en résultera pour toi ? Aucun. Mais au contraire la récompense de Dieu sera pour toi toujours fidèle, pendant que l'autre aura le démérite d'avoir trahi ta confiance."
"Aucun mal ? Eh ! Il arrive des fois qu'un indigne ne s'arrête pas à l'ingratitude, mais il va plus loin et arrive aussi à nuire à la réputation, au patrimoine, à la vie elle-même."
"C'est vrai. Mais cela diminuerait-il ton mérite ? Non. Même si tout le monde ajoutait foi aux calomnies, même si tu étais réduit à devenir plus pauvre que Job, même si le cruel t'enlevait la vie, qu'est-ce qui serait changé aux yeux de Dieu ? Rien. Il y aurait pour toi un changement, mais en mieux, au mérite de la bonté s'ajouteraient les mérites d'un martyre de l'esprit, de la perte de ton bien, de la perte de la vie."
"Bien, bien ! Ce sera comme çà." Pierre ne parle plus. Boudeur, il reste la tête appuyée sur sa main.
n]]Jésus se tourne vers Thomas : "Ami, je t'ai dit d'abord dans l'oliveraie : Quand je reviendrai de ma tournée, si tu le veux encore, tu seras mien. Maintenant, je te dis : Es-tu disposé à faire plaisir à Jésus ?"
"Sans aucun doute."
"Mais si ce plaisir peut te demander un sacrifice ?"
"Rien ne me coûtera pour te servir. Que veux-tu ?"
"Je voulais te dire... mais si tu as des relations, des affections... "
"Rien, rien ! J'ai Toi ! Parle "
"Écoute. Demain, dès l'aube, le lépreux quittera les tombeaux pour trouver quelqu'un qui avertisse le prêtre. Tu commenceras par aller aux tombeaux. C'est charité, et puis tu diras à haute voix : " Toi, qui hier as été purifié, viens dehors. Celui qui m'envoie vers toi, c'est Jésus de Nazareth, le Messie d'Israël. Celui qui t'a guéri". Fais en sorte que le monde des "morts-vivants" connaisse mon Nom et frémisse d'espérance. Que celui qui a l'espérance, jointe à la foi, vienne à Moi, pour que je le guérisse. C'est la première manifestation de la pureté, que j'apporte, de la résurrection dont j'ai la maîtrise. Un jour, je donnerai une pureté plus profonde...
Un jour les tombeaux scellés vomiront les vrais morts qui apparaîtront pour rire, de leurs yeux vides, de leurs mâchoires décharnées pour la joie lointaine, et pourtant ressentie par les squelettes, des esprits libérés de l'attente des Limbes. Ils apparaîtront pour rire à cette libération et pour frémir en sachant à quoi ils la doivent...
Jésus le regarde. Il n'est pas fâché. Il lui sourit même ! comme on sourit à un enfant. Il se lève, va lentement vers Pierre, lui met la main sur l'épaule et lui dit en souriant : "Pierre, Pierre ! Tu es un grand vieux bambin ! " et à André, assis près de son frère, il lui dit : "Va à ma place " et il s'assied à côté de Pierre, lui met un bras sur les épaules et lui parle en le tenant ainsi contre son épaule : "Pierre, il te semble que je commette une injustice, mais ce n'est pas une injustice que je fais. C'est au contraire la preuve que je sais ce que vous valez. Regarde. Qui a besoin d'être mis à l'épreuve ? Celui qui encore n'est pas sûr. Eh bien ! Je vous savais si sûrs de Moi que je n'ai pas éprouvé le besoin de vous donner des preuves de ma puissance. Ici, à Jérusalem, il faut des preuves là où le vice, l'irréligion, la politique, tant de choses du monde obscurcissent les esprits au point qu'il ne peuvent voir la Lumière qui passe.
Mais là-bas, sur notre beau lac, si pur, sous un ciel si pur aussi, là parmi des gens honnêtes et désireux de bien, les preuves ne sont pas nécessaires. Vous les aurez, les miracles. . À pleins fleuves, je verserai sur vous les grâces. Mais, regarde comme je vous ai estimés. Je vous ai pris sans exiger de preuves et sans éprouver le besoin de vous en donner, parce que je sais qui vous êtes : chers, tellement chers, pour Moi et tellement fidèles."
Pierre retrouve sa sérénité : "Pardonne-moi, Jésus."
"Oui, je te pardonne, car ta bouderie, c'est de l'amour. Mais, n'ais plus d'envie, Simon fils de Jonas. Sais-tu ce qu'est le cœur de ton Jésus ? Tu n'as jamais vu la mer, la vraie mer ? Si ? Eh bien ! mon cœur est bien plus vaste que son étendue. Il y a de la place pour tous. Pour toute l'humanité. Et le plus petit y a place comme le plus grand. Et le pécheur y trouve l'amour comme l'innocent. À ceux-ci je donne une mission. Bien sûr. Veux-tu m'empêcher de la leur donner ? Je vous ai choisis, et non pas vous Moi. Je suis donc libre de juger comment je dois vous employer.
Et si ceux-ci je les laisse ici avec une mission - qui peut être aussi une épreuve comme peut être une miséricorde le laps de temps laissé à l'Iscariote - peux-tu m'en faire reproche ? Sais-tu si à toi je n'en réserve pas une plus importante ? Et n'est-ce pas la plus belle preuve d'amour que de t'entendre dire : "Tu viendras avec Moi " ?"
"C'est vrai, c'est vrai. Je suis une bête ! Pardon..."
"Oui. Je pardonne tout et chaque chose. Oh ! Pierre... Mais, je vous en prie tous : ne discutez jamais sur les mérites et sur les places. J'aurais pu naître roi. Je suis né pauvre, dans une étable. J'aurais pu être riche. J'ai vécu de mon travail et maintenant de charité. Et pourtant, croyez-le, amis, personne n'est plus grand aux yeux de Dieu que Moi. De Moi-même, qui suis ici, serviteur de l'homme."
"Toi, serviteur ? Non jamais !"
"Pourquoi, Pierre ?"
"Parce que c'est moi qui te servirai."
"Même si tu me servais comme une mère soigne son enfant, je suis venu pour servir l'homme. Pour lui je serai Sauveur. Quel service comparable à celui-là ?"
"Oh ! Maître ! Tu expliques tout. Et ce qui était obscur se fait tout à coup lumineux."
"Non, Pierre. Même s'il était idolâtre, Moi, je ne le chasserais pas, Jésus est venu pour tout le monde. Et en vérité je te dis que les peuples des ténèbres surpasseront les fils du peuple de la Lumière..."
Jean, toujours prompt à obéir!
Pierre , avec ses bouderies et qui a des remords après!
Thomas qui n'a pas hésité à revenir retrouver Jésus!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Jude d’Alphée, Thomas et Simon admis auprès du Jourdain
Vision du samedi 28 octobre 1944
Vous êtes vraiment belles, rives du Jourdain, comme vous l'étiez au temps de Jésus ! Je vous regarde et je me délecte de la majestueuse paix de vos flots vert azur où le bruit des eaux et la fraîcheur des frondaisons chante comme une douce mélodie.
Je suis sur une route assez large et bien entretenue. Ce doit être un chemin de grande communication, ou mieux: une route militaire, que les Romains ont ouverte pour relier les différentes régions à la capitale, Elle court près du fleuve, mais pas exactement le long du fleuve. Elle en est séparée par une bande boisée qui, je crois, sert à consolider les berges et à résister aux eaux en périodes de crues. Sur l'autre côté de la route, le bois continue en sorte que le chemin paraît une galerie naturelle au-dessus de laquelle s'entrelacent les branches touffues. Repos agréable pour les voyageurs dans ces pays de grand soleil.
Le fleuve, et conséquemment la route, au point où je me trouve, forme un arc de faible courbure en sorte que je vois la suite de la berge couverte de frondaisons qui forment comme un mur de verdure qui enclorait un bassin d'eaux tranquilles. On dirait un lac de parc seigneurial. Mais l'eau n'est pas l'eau immobile d'un lac. Elle coule, bien que lentement, ce que montre le bruissement de l'eau contre les premiers roseaux, les plus hardis qui ont poussé tout en bas sur la grève et les longs rubans ondulants des feuilles qui pendent à la surface de l'eau et que le courant met en mouvement. Il y a aussi un groupe de saules pleureurs qui laissent aller dans le fleuve l'extrémité de leur verte chevelure. Il semble la peigner en la caressant gracieusement, l'étirant doucement au fil du courant.
Silence et paix à cette heure matinale. Seuls les chants et les appels des oiseaux, le bruissement de l'eau sur les feuillages et l'éclat des gouttes de rosée sur l'herbe verte et longue qui pousse entre les arbres que le soleil d'été n'a pas durcie ni jaunie, mais qui est tendre et toute nouvelle. Elle est née après les premières pluies printanières qui ont nourri la terre, jusqu'au plus profond, de fraîcheur et de principes fertilisants.
Trois voyageurs sont arrêtés à ce tournant de la route, exactement au sommet de l'arc. Ils regardent en haut et en bas, au sud vers Jérusalem et au nord vers Samarie. Ils cherchent entre les troncs des arbres pour voir s'il arrive quelqu'un qu'ils attendent.
Ce sont Thomas, Jude Thaddée et le lépreux guéri. Ils parlent. "Tu ne vois rien ?"
"Moi ? Non !"
"Ni moi non plus."
"Et pourtant, c'est bien l'endroit convenu."
"En es-tu sûr ?"
"Sûr, Simon. Un des six m'a dit pendant que le Maître s'éloignait au milieu des acclamations de la foule après le miracle du mendiant estropié guéri à la Porte des Poissons : "Maintenant nous sortons de Jérusalem", Attends-nous à cinq milles entre Jéricho et Docco, à la courbe du fleuve, le long de l'avenue". Celle-ci. Il a dit aussi : "Nous y serons d'ici trois jours, à l'aurore. C'est le troisième jour, et la quatrième veille nous a trouvés ici."
"Il viendra ? Peut-être aurait-il mieux valu le suivre depuis Jérusalem."
"Tu ne pouvais encore venir à travers la foule, Simon."
"Si mon cousin a dit de venir ici, il y viendra. Il tient toujours ses promesses. Il n'y a qu'à attendre."
"As-tu été toujours avec Lui ?"
"Toujours. Depuis son retour à Nazareth, il a toujours été pour moi un bon compagnon. Toujours ensemble. Nous sommes de même âge, moi, un peu plus vieux. Et puis, j'étais le préféré de son père, frère de mon père. Et puis aussi sa Mère m'aimait bien J'ai grandi plus avec Elle qu'avec ma mère."
"Elle t'aimait... Est-ce que maintenant Elle ne t'aime pas autant ?"
"Oh ! si ! mais nous sommes un peu divisés du moment où Lui s'est fait prophète. Cela n'a pas fait plaisir à mes parents."
"Quels parents ?"
"Mon père et les deux aînés. L'autre est hésitant... Mon père est très vieux, et je n'ai pas eu le cœur de le mécontenter. Mais maintenant... maintenant, ce n'est plus la même chose. Maintenant, je vais là ou mon cœur et mon esprit se trouvent attirés Je vais vers Jésus. Je ne crois pas offenser la Loi en agissant ainsi Mais, déjà... si ce n'était pas juste, ce que je veux faire, Jésus me le dirait. Je ferai ce qu'il me dit. Un père a-t-il le droit de s'opposer à un fils qui cherche le bien ? Si j'ai conscience que là est mon salut pourquoi m'empêcher d'y arriver ? Pourquoi les pères sont-ils alors pour nous des ennemis ?"
Simon soupire comme si on lui rappelait de tristes souvenirs. Il baisse la tête, mais ne parle pas.
Thomas, au contraire répond : "J'ai déjà franchi l'obstacle. Mon père m'a écouté et m'a compris. Il m'a béni en disant : "Va que cette Pâque soit pour toi la libération de l'esclavage de l'attente. Heureux, toi qui peux croire. Pour moi, j'attends. Mais si c'est bien ‘Lui’ et tu t'en apercevras en le suivant, viens vers ton vieux père pour lui dire : "Viens! Israël possède l'Attendu".
"Tu as plus de chance que moi ! Et dire que nous avons vécu à ses côtés ! ...et que nous ne croyons pas, nous qui sommes de sa famille... et que nous disons ou plutôt qu'ils disent : "Il a perdu la tête !"
"Voilà, voilà un groupe de personnes" crie Simon. C'est Lui, c'est Lui ! Je reconnais sa tête blonde. Oh ! venez ! courons !"
Ils se mettent à marcher rapidement vers le sud. Les arbres, maintenant qu'ils ont rejoint le sommet de l'arc cachent la suite de la route, de façon que les deux groupes se trouvent en face l'un de l'autre, au moment où ils s'y attendaient le moins. On dirait que Jésus sorte du fleuve parce qu'il se trouve entre les arbres de la berge.
"Maître ! "
"Jésus ! "
"Seigneur ! "
Les trois cris du disciple, du cousin, du miraculé retentissent exprimant l'adoration et la joie.
"Paix à vous !" Voilà la belle voix, qui ne peut se confondre avec une autre, pleine, sonore, paisible, expressive, nette, virile, douce et pénétrante. "Toi aussi, Jude, mon cousin ?"
Ils s'embrassent. Jude pleure. "Pourquoi ces larmes ?"
"Oh ! Jésus ! Je veux rester avec Toi !"
"Je t'ai toujours attendu. Pourquoi n'es-tu pas venu ?" Jude baisse la tête et se tait.
"Ils n'ont pas voulu ! Et maintenant ?"
"Jésus, moi... moi, je ne peux leur obéir. Je ne veux obéir qu'à Toi seul."
"Mais, Moi, je ne t'ai pas donné d'ordre."
"Non, Toi, non; mais c'est ta mission qui commande. C'est Celui qui t'a envoyé qui parle ici, au milieu de mon cœur et qui me dit : " Va vers Lui". C'est Celle qui t'a engendré et qui m'a été une douce maîtresse, qui de son regard de colombe me dit, sans paroles : "Sois à Jésus". Puis-je, moi, ne pas tenir compte de cette voix d'en Haut qui me pénètre le cœur ? De cette prière d'une Sainte qui, sûrement, me supplie pour mon bien ? Alors que je suis ton cousin, par Joseph, ne dois-je pas te connaître pour ce que Tu es alors que le Baptiste t'a reconnu, lui qui ne t'avait jamais vu, ici, sur les rives de ce fleuve et t'a salué "Agneau de Dieu"?
Et moi, moi qui ai grandi avec Toi, qui me suis rendu bon en te suivant, moi qui suis devenu fils de la Loi grâce à ta Mère et qui ai aspiré en moi, non seulement les 613 préceptes des rabbins en plus de l'Écriture et des prières, mais leur âme à eux tous, je ne devrais être capable de rien ?"
"Et ton père ?"
"Mon père ? Il ne lui manque ni le pain, ni l'assistance... et puis Tu m'as donné l'exemple. Tu as pensé au bien du peuple plutôt qu'au bien particulier de Marie. Et Elle est seule. Dis-moi, Toi mon Maître, n'est-il pas peut-être permis, sans manquer de respect à un père de lui dire : "Père, je t'aime. Mais au-dessus de toi il y a Dieu, et je Le suis ?"
"Jude, parent et ami, je te le dis : tu es très avancé sur le chemin de la Lumière. Viens. Il est permis de parler ainsi à son père quand c'est Dieu qui appelle. Il n'y a rien au-dessus de Dieu. Même les lois du sang disparaissent, ou plutôt se subliment parce que, avec nos larmes, nous donnons à nos parents, aux mères un plus grand secours, et pour un but éternel auprès duquel ne compte pas la journée du monde. Avec nous, nous les attirons vers le Ciel et, par la même voie du sacrifice des affections, ver Dieu. Reste donc, Jude, je t'ai attendu et je suis heureux de t'avoir de nouveau, ami de ma vie de Nazareth."
Jude est profondément ému.
Jésus se tourne vers Thomas : "Tu as obéi fidèlement. Première vertu du disciple."
"Je suis venu pour t'être fidèle."
"Et tu le seras. Je te le dis. Viens, toi qui reste tout honteux dans l'ombre. Ne crains pas."
"Mon Seigneur !" L'ancien lépreux est aux pieds de Jésus.
"Lève-toi. Ton nom ?"
"Simon."
"Ta famille ? "
"Seigneur... elle était puissante... moi aussi j'étais considéré. Mais rancœur de sectes et... et erreurs de jeunesse, ont blessé sa puissance. Mon père... Oh ! je dois parler contre lui qui m'a coûté des larmes qui ne venaient pas du ciel ! Tu le vois, tu as vu quel cadeau il m'a fait ! "
"Il était lépreux ?"
"Pas lépreux, moi non plus, mais atteint d'une maladie qui porte un autre nom et que nous, d'Israël nous classons avec les diverses lèpres. Lui... alors sa maison était encore puissante, il a vécu et il est mort, considéré dans sa maison. Moi... si tu ne m'avais pas sauvé, je serais mort au milieu des tombeaux."
"Tu es seul ?"
"Seul, j'ai un serviteur fidèle qui prend soin de ce qui me reste. Je l'ai fait prévenir."
"Ta mère ?"
"Elle... est morte." L'homme paraît gêné.
Jésus l'observe attentivement. "Simon, tu m'as dit : "Que dois-je faire pour Toi ? Maintenant, Je te dis : Suis-Moi".
"Tout de suite ! Seigneur!... mais... mais moi... Laisse-moi te dire une chose. Je suis, on m'appelait "Zélote" à cause de la caste à laquelle j'appartenais et "Chananéen" à cause de ma mère. Tu vois. Je suis de basse condition. En moi, j'ai du sang d'esclave. Mon père n'avait pas de fils de sa femme légitime, et il m'eut d'une esclave. Son épouse, une brave femme m'éleva comme son fils et eut soin de moi au milieu de mes innombrables maladies, jusqu'à sa mort... "
"Il n'y a pas aux yeux de Dieu d'esclaves ni d'affranchis. Il n'y a, à ses yeux, qu'un seul esclavage: le péché. Et je suis venu le supprimer. Je vous appelle tous, parce que le Royaume appartient à tous. Es-tu cultivé ?"
"Je suis cultivé. Je tenais aussi mon rang parmi les grands. Tant que le mal fut caché sous les vêtements. Mais, quand il parut à la vue... Mes ennemis furent heureux à l'utiliser pour me confiner parmi les "morts". En effet comme le dit un médecin romain de Césarée, que je consultai, mon mal n'était pas la vraie lèpre, mais un serpigo héréditaire , il me suffisait donc de ne pas procréer pour ne pas le propager. Puis-je, moi, ne pas maudire mon père ?"
"Tu ne dois pas le maudire. Il t'a causé toutes sortes de maux..."
"Oh ! oui ! Il a dilapidé le patrimoine. Il était vicieux, cruel, sans cœur, sans affection. Il m’a refusé la santé, les caresses, la paix. Il m'a marqué d'un nom qui me fait mépriser et m'a transmis une maladie déshonorante... Il s'est rendu maître de tout, même de l'avenir de son fils. Il m'a tout enlevé, même la joie d'être père."
"Pour cette raison, Je te dis : "Suis-moi !". À mes côtés, à ma suite, tu trouveras un père et des fils. Élève ton regard, Simon. Là, le vrai Père te sourit. Porte ton regard sur l'étendue de la terre sur les continents, à travers les pays. Il y a là des fils et des fils : fils spirituels pour ceux qui n’ont pas d'enfants. Ils t'attendent. En attendent beaucoup comme toi. Sous mon Signe, il n'y a plus d'abandons. En mon Signe, il n'y a plus de solitude, ni de différences. C'est le Signe d'amour. Et il donne l'amour. Viens, Simon qui n'as pas eu de fils. Viens Jude, qui perds ton père pour mon amour. Je vous unis dans un même sort[1][2]."
Jésus les approche tous les deux. Il tient les mains sur leurs épaules, comme pour en prendre possession, comme pour leur imposer un joug commun. Puis il dit : "Je vous unis, mais pour l'instant je vous sépare. Toi, Simon, tu resteras ici avec Thomas. Avec lui tu prépareras les voies pour mon retour. D'ici peu je reviendrai et je veux qu'il y ait beaucoup de peuple pour m'attendre. Dites aux malades, toi tu peux le dire, que Celui qui guérit vient. Dites à ceux qui attendent que le Messie est parmi son peuple. Dites aux pécheurs qu'il y a quelqu'un qui pardonne pour donner la force de s'élever…"
"Mais, serons-nous capables ?"
"Oui, vous n'avez qu'à dire : "Lui est arrivé. Il vous appelle. Il vous attend. Il vient pour vous faire grâce. Soyez empressé pour le voir" et à ces paroles ajoutez le récit de ce que vous savez. Et toi, Jude, cousin, viens avec Moi et avec ceux-ci, mais toi, tu resteras à Nazareth. "
"Pourquoi, Jésus ? "
"Parce que tu dois me préparer le chemin dans notre patrie. Tu crois que c'est une petite mission ? En vérité, il n'y en a pas de plus importante..." Jésus soupire.
"Et est-ce que je réussirai ?"
"Oui et non, mais tout sera suffisant pour que nous soyons justifiés."
"De quoi ? Et auprès de qui ?"
"Auprès de Dieu. Auprès de la patrie. Auprès de la famille. Ils ne pourront nous reprocher de ne pas leur avoir offert ce qui est bien. Et si la patrie et la famille le dédaignent, nous n'aurons pas la responsabilité de leur perte."
"Et nous ?"
"Vous, Pierre. Vous retournerez à vos filets."
"Pourquoi ?"
"Parce que je vous instruirai lentement et je vous prendrai quand vous serez prêts."
"Mais, nous Te verrons, alors ?"
"Bien sûr, je viendrai souvent vous trouver et je vous ferai appeler quand je serai à Capharnaüm. Maintenant, saluez-vous amis, et nous partons. Je vous bénis, vous qui restez. Ma paix soit avec vous."
Et la vision se termine.
Jude , fils d'Alphée
*
Thomas
*
Simon le Zélote
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Simon le Zélote et Jude d'Alphée:
Jude:
"Non, Toi, non; mais c'est ta mission qui commande. C'est Celui qui t'a envoyé qui parle ici, au milieu de mon cœur et qui me dit : " Va vers Lui". C'est Celle qui t'a engendré et qui m'a été une douce maîtresse, qui de son regard de colombe me dit, sans paroles : "Sois à Jésus". Puis-je, moi, ne pas tenir compte de cette voix d'en Haut qui me pénètre le cœur ? De cette prière d'une Sainte qui, sûrement, me supplie pour mon bien ? Alors que je suis ton cousin, par Joseph, ne dois-je pas te connaître pour ce que Tu es alors que le Baptiste t'a reconnu, lui qui ne t'avait jamais vu, ici, sur les rives de ce fleuve et t'a salué "Agneau de Dieu"?
Et moi, moi qui ai grandi avec Toi, qui me suis rendu bon en te suivant, moi qui suis devenu fils de la Loi grâce à ta Mère et qui ai aspiré en moi, non seulement les 613 préceptes des rabbins en plus de l'Écriture et des prières, ..........
Simon le Zélote:
"Pour cette raison, Je te dis : "Suis-moi !". À mes côtés, à ma suite, tu trouveras un père et des fils. Élève ton regard, Simon. Là, le vrai Père te sourit. Porte ton regard sur l'étendue de la terre sur les continents, à travers les pays. Il y a là des fils et des fils : fils spirituels pour ceux qui n’ont pas d'enfants. Ils t'attendent. En attendent beaucoup comme toi. Sous mon Signe, il n'y a plus d'abandons. En mon Signe, il n'y a plus de solitude, ni de différences. C'est le Signe d'amour. Et il donne l'amour. Viens, Simon qui n'as pas eu de fils. Viens Jude, qui perds ton père pour mon amour. Je vous unis dans un même sort[1][2]."
"Jude, parent et ami, je te le dis : tu es très avancé sur le chemin de la Lumière. Viens. Il est permis de parler ainsi à son père quand c'est Dieu qui appelle. Il n'y a rien au-dessus de Dieu. Même les lois du sang disparaissent, ou plutôt se subliment parce que, avec nos larmes, nous donnons à nos parents, aux mères un plus grand secours, et pour un but éternel auprès duquel ne compte pas la journée du monde. Avec nous, nous les attirons vers le Ciel et, par la même voie du sacrifice des affections, ver Dieu. Reste donc, Jude, je t'ai attendu et je suis heureux de t'avoir de nouveau, ami de ma vie de Nazareth."
Jude est profondément ému.
Jésus se tourne vers Thomas : "Tu as obéi fidèlement. Première vertu du disciple."
"Je suis venu pour t'être fidèle."
"Et tu le seras. Je te le dis. Viens, toi qui reste tout honteux dans l'ombre. Ne crains pas."
"Mon Seigneur !" L'ancien lépreux est aux pieds de Jésus.
Ah, quel bonheur de se retrouver dans le "film" de la vie de Jésus! Je voulais relire le tome 2 pour le méditer mais pas besoin!
Que c'est émouvant, le début du chemin des apôtres qui quittent tout pour Jésus ! Alléluia, Aléluia!
Jude:
"Non, Toi, non; mais c'est ta mission qui commande. C'est Celui qui t'a envoyé qui parle ici, au milieu de mon cœur et qui me dit : " Va vers Lui". C'est Celle qui t'a engendré et qui m'a été une douce maîtresse, qui de son regard de colombe me dit, sans paroles : "Sois à Jésus". Puis-je, moi, ne pas tenir compte de cette voix d'en Haut qui me pénètre le cœur ? De cette prière d'une Sainte qui, sûrement, me supplie pour mon bien ? Alors que je suis ton cousin, par Joseph, ne dois-je pas te connaître pour ce que Tu es alors que le Baptiste t'a reconnu, lui qui ne t'avait jamais vu, ici, sur les rives de ce fleuve et t'a salué "Agneau de Dieu"?
Et moi, moi qui ai grandi avec Toi, qui me suis rendu bon en te suivant, moi qui suis devenu fils de la Loi grâce à ta Mère et qui ai aspiré en moi, non seulement les 613 préceptes des rabbins en plus de l'Écriture et des prières, ..........
Simon le Zélote:
"Pour cette raison, Je te dis : "Suis-moi !". À mes côtés, à ma suite, tu trouveras un père et des fils. Élève ton regard, Simon. Là, le vrai Père te sourit. Porte ton regard sur l'étendue de la terre sur les continents, à travers les pays. Il y a là des fils et des fils : fils spirituels pour ceux qui n’ont pas d'enfants. Ils t'attendent. En attendent beaucoup comme toi. Sous mon Signe, il n'y a plus d'abandons. En mon Signe, il n'y a plus de solitude, ni de différences. C'est le Signe d'amour. Et il donne l'amour. Viens, Simon qui n'as pas eu de fils. Viens Jude, qui perds ton père pour mon amour. Je vous unis dans un même sort[1][2]."
"Jude, parent et ami, je te le dis : tu es très avancé sur le chemin de la Lumière. Viens. Il est permis de parler ainsi à son père quand c'est Dieu qui appelle. Il n'y a rien au-dessus de Dieu. Même les lois du sang disparaissent, ou plutôt se subliment parce que, avec nos larmes, nous donnons à nos parents, aux mères un plus grand secours, et pour un but éternel auprès duquel ne compte pas la journée du monde. Avec nous, nous les attirons vers le Ciel et, par la même voie du sacrifice des affections, ver Dieu. Reste donc, Jude, je t'ai attendu et je suis heureux de t'avoir de nouveau, ami de ma vie de Nazareth."
Jude est profondément ému.
Jésus se tourne vers Thomas : "Tu as obéi fidèlement. Première vertu du disciple."
"Je suis venu pour t'être fidèle."
"Et tu le seras. Je te le dis. Viens, toi qui reste tout honteux dans l'ombre. Ne crains pas."
"Mon Seigneur !" L'ancien lépreux est aux pieds de Jésus.
Ah, quel bonheur de se retrouver dans le "film" de la vie de Jésus! Je voulais relire le tome 2 pour le méditer mais pas besoin!
Que c'est émouvant, le début du chemin des apôtres qui quittent tout pour Jésus ! Alléluia, Aléluia!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Retour à Nazareth, après la Pâque, avec les six disciples
Jésus arrive avec le cousin et les six disciples à proximité de Nazareth. Du haut du coteau où ils se trouvent, on voit la petite cité, blanche parmi la verdure, qui monte et descend suivant les pentes sur lesquelles elle est construite. Le terrain ondule doucement, Ici c'est à peine visible, là plus accentué.
"Nous sommes arrivés, amis. Voici ma maison. Ma Mère est à l'intérieur car je vois la fumée qui s'élève de la maison. Peut-être Elle fait le pain. Je ne vous dis pas : "Restez", parce que je pense que vous avez hâte de regagner votre demeure, mais si vous voulez rompre le pain avec Moi et connaître Celle que Jean connaît déjà, je vous dis : "Venez". "
Les six qui étaient déjà tout tristes à cause de l'imminente séparation redeviennent tout joyeux et acceptent de bon cœur.
"Eh bien, allons."
Ils descendent vivement la petite colline et prennent la grande route. C'est vers le soir. Il fait encore chaud, mais déjà l'obscurité s'étend sur la campagne où les blés commencent à mûrir. Ils entrent dans le pays. Des femmes qui vont à la fontaine ou en reviennent, des hommes, sur le seuil des ateliers, ou dans les jardins, saluent Jésus et Jude. Les enfants ensuite se pressent en foule autour de Jésus.
"Tu es revenu ?"
"Tu restes ici maintenant ?"
"J'ai de nouveau cassé la roue de mon charreton."
"Sais-tu, Jésus. J'ai une petite sœur, et on l'a appelée Marie."
"Le maître m'a dit que je sais tout et que je suis un vrai fils de la Loi."
"Sara n'est pas là, car sa maman est très malade. Elle pleure car elle a peur."
"Mon frère Isaac a pris femme, il y a eu une grande fête" Jésus écoute, caresse, félicite, promet de l'aide. Ils arrivent ainsi a là maison. Marie est déjà sur le seuil, avertie par un petit garçon empressé.
"Mon Fils !"
"Maman !"
Les deux sont dans les bras l'un de l’autre. Marie beaucoup moins grande que Jésus a la tête appuyée en haut de la poitrine de son Fils, blottie dans le cercle de ses bras. Embrasse ses cheveux blonds. Ils entrent dans la maison.
Les disciples, y compris Jude, restent dehors pour leur laisser la liberté de leurs premiers épanchements.
"Jésus, mon Fils !" La voix de Marie tremble, comme si Elle allait pleurer.
"Pourquoi, Maman, cette émotion ?"
"O mon Fils ! On m'a dit... Au Temple, il y avait des gens de Galilée, de Nazareth, ce jour-là.,. Ils sont revenus... et ils ont raconté... O Fils !... "
"Mais, tu le vois, Maman, je vais bien. Aucun mal ne m'est arrivé, et la gloire de Dieu est venue dans sa Maison. "
"Oui, je le sais, Fils de mon cœur. Je sais que çà a été comme la cloche qui éveille les gens qui dorment. Et, pour la gloire de Dieu, j'en suis heureuse... heureuse que ce peuple qui est mon peuple s'éveille à Dieu... Je ne te ferai pas de reproche... je ne t'empêcherai pas... je te comprends... et… et je suis heureuse. Mais je t'ai donné la vie, moi, mon Fils !..." Marie est encore entourée par les bras de Jésus.
Elle a parlé en tenant ses petite mains ouvertes et appuyées sur la poitrine du Fils, la tête levé vers Lui, l’œil plus brillant à cause d'une larme qui est sur le point de descendre. Maintenant, Elle se tait appuyant de nouveau sa tête sur la poitrine de Jésus. On dirait une tourterelle grise ainsi vêtue de toile bise; à l'abri de deux grandes ailes blanche car Jésus a encore son habit et son manteau blancs.
"Maman, pauvre Maman, Maman chérie !..." Jésus l'embrasse encore. Puis il dit : "Eh bien, tu vois, je suis ici, et pas tout seul J'ai avec Moi mes premiers disciples. J'en ai d'autres en Judée. Et le cousin Jude aussi, est avec Moi et me suit..."
"Jude ?"
"Oui, Jude. Je sais pourquoi tu es étonnée. Sûrement, parmi ceux qui ont parlé du fait, il y avait Alphée et ses fils... et je ne me trompe pas en disant qu'ils m'ont critiqué. Mais n'aie pas peur. Aujourd'hui, c'est ainsi, demain autrement. L'homme c'est comme la terre, là où il y avait des épines s'épanouissent des roses. Jude, que tu aimes bien est déjà avec Moi."
"Où est-il, à présent ?"
"Là dehors, avec les autres. As-tu du pain pour tous ? "
"Oui, Fils. Marie d'Alphée est au four, en train de défourner . Elle est très bonne, Marie avec moi. Maintenant particulièrement."
" Dieu lui donnera la gloire. Il va à la porte et dit : Jude, ta mère est ici. Amis, venez !"
Ils entrent et saluent. Mais Jude embrasse Marie et court chercher sa mère.
Jésus nomme les cinq : Pierre, André, Jacques, Nathanaël, Philippe. Pour Jean, Marie le connaît déjà. Il l'a saluée tout de suite après Jude, s'est incliné et a reçu sa bénédiction.
Marie les salue et les invite à s'asseoir. C'est la maîtresse de maison et Elle s'occupe des hôtes. Pourtant Elle a aussi pour son Jésus un regard d'adoration. Son âme semble avec ses yeux continuer avec son Fils un muet entretien. Elle voudrait apporter l'eau pour les rafraîchir, mais Pierre s’emporte : "Non, Femme, je ne puis te le permettre. Toi, reste près de ton Fils, Mère sainte. Moi, j'irai, nous irons au jardin pour nous rafraîchir. "
Voici qu'accourt Marie d'Alphée, rouge et enfarinée. Elle salue Jésus qui la bénit et puis conduit les six au jardin vers la vasque.
Elle revient heureuse. "Oh ! Marie !" dit-elle à la Vierge. "Jude m'a dit. Comme je suis contente ! Pour Jude, et pour Toi, ma belle-sœur. Je sais que les autres me gronderont. Mais n'importe. Je serai heureuse le jour où ils seront tous à Jésus. Nous, mamans, nous savons… nous sentons ce qui est bien pour nos créatures. Et moi, je sens que le bien de mes créatures, c'est Toi, Jésus."
Jésus lui caresse la tête en souriant.
Les disciples reviennent, et Marie d'Alphée sert le pain tout chaud, les olives, le fromage, Elle apporte une amphore de piquette rouge que Jésus verse à ses amis. C'est toujours Jésus qui offre et puis distribue.
Un peu embarrassés, au début, les disciples prennent ensuite de l'assurance. Ils parlent de leurs maisons, du voyage à Jérusalem, des miracles que Jésus a faits. Ils sont zélés et affectueux et Pierre essaye de se faire une alliée de Marie pour obtenir d'être tout de suite près de Jésus, sans attendre d'être à Bethsaïde.
"Faites ce qu'il vous dit, lui conseille Marie avec un doux sourire. Cette attente vous sera plus utile qu'une union immédiate. Mon Jésus fait bien tout ce qu'il fait."
L'espoir de Pierre meurt, mais lui se résigne de bonne grâce Il demande seulement : "Est-ce que l'attente durera longtemps ?"
Jésus regarde avec un sourire, mais ne dit rien d'autre. Marie interprète ce sourire comme un signe de bienveillance : "Simon de Jean, Lui sourit...
aussi, je te dis : rapide comme le vol de l'hirondelle sur le lac sera le temps de ton attente obéissante."
"Merci, Femme."
"Tu ne parles pas, Jude ? ...et toi, Jean ?"
"Je te regarde, Marie."
"Et moi aussi."
"Moi aussi, je vous regarde... et, savez-vous ? Il me revient à l'esprit une heure lointaine. Alors, aussi, j'avais trois paires d'yeux qui s'attachaient à mon visage avec amour. Tu te rappelles Marie mes trois écoliers ?"
"Oh ! si je me rappelle ! C'est vrai ! Maintenant aussi, ils sont trois, d'âge sensiblement égal. Ils te regardent avec tout leur amour. Et celui-ci, Jean, je crois, me paraît le Jésus d'alors, cheveux blonds et joues roses, et le plus jeune de tous."
Les autres veulent savoir. On raconte des souvenirs et des anecdotes. Le temps passe et le soir arrive.
"Amis, je n'ai pas de pièces meublées. Mais là se trouve l’atelier où je travaillais, Vous pourrez, si vous voulez y trouver un refuge... mais il n'y a que des bancs. "
"Lit commode pour des pêcheurs habitués à dormir sur des planches étroites. Merci, Maître. Dormir sous ton toit est honneur et sanctification. "
Ils se retirent après maintes salutations. Jude aussi s'éloigne avec sa mère. Ils vont à leur maison.
Dans la pièce restent Jésus et Marie, assis sur le coffre, à la lueur d'une petite lampe, le bras chacun autour des épaules de l'autre. Jésus raconte et Marie écoute, ravie, tremblante, heureuse…
La vision cesse ainsi.
Jean
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Jacques
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André
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Pierre
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Philippe
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Nathananêl
Les six disciples
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Guérison de l’aveugle à Capharnaüm
Jésus parle et aussitôt le repos m'envahit. Il me plonge dans une gaieté qui me met le cœur en joie : "Regarde. Les épisodes d'aveugles te plaisent tant. Nous t'en donnons un autre. "Et je vois.
Je vois un beau coucher de soleil en été. Le soleil a embrasé tout l'occident et le lac de Génésareth est un gigantesque miroir où se reflète le ciel illuminé. Les rues de Capharnaüm commencent à peine d'être envahies par les gens : femmes qui vont à la fontaine, hommes, pêcheurs qui préparent les filets et les embarcations pour la pêche nocturne, enfants qui courent en jouant à travers les rues, ânes chargés de paniers qui vont vers la campagne, peut-être pour prendre des légumes.
Jésus s'avance vers une sortie qui donne sur une petite cour toute ombragée par une vigne et un figuier. Plus loin, un sentier empierré qui borde le lac. Ce doit être la maison de Pierre car il est sur la rive avec André et prépare les paniers à poissons et les filets, range les bancs et les cordages. Tout cela pour la pêche, en somme, et André l'aide, allant et venant de la maison à la barque.
Jésus interpelle son apôtre : "La pêche sera-t-elle bonne ?"
"Le temps est favorable. L'eau est calme. Il va y avoir le clair de lune. Les poissons remonteront du fond et mon filet les entraînera avec lui."
"Nous allons seuls ?"
"Oh ! Maître, mais comment veux-tu faire avec tout ce dispositif de filets pour être seuls ?"
"Je n'ai jamais pêché et j'attends que tu m'apprennes." Jésus descend tout doucement vers le lac et s'arrête sur la rive de gros sable caillouteux, près de la barque.
"Vois, Maître : on fait comme çà. Je sors à côté de la barque de Jacques de Zébédée et on va ainsi ensemble vers l'endroit favorable. Puis, on descend le filet. Nous en tenons un bout, nous. Tu veux le tenir, tu m'as dit."
"Oui, si tu me dis ce que je dois faire."
"Oh ! il n'y a qu'à surveiller la descente. Que le filet descende doucement et sans faire de nœuds. Doucement, parce que nous serons sur le lieu de pêche et un mouvement trop brusque éloignerait les poissons, et sans nœuds pour ne pas fermer le filet qui doit s'ouvrir comme une bourse, ou, si tu préfères, une voile gonflée par le vent. .Puis, une fois la descente terminée, nous ramerons doucement, ou avancerons à la voile selon ce qu'il faudra en faisant un demi cercle sur le lac. Quand la vibration de la cheville de sécurité nous indiquera que la pêche est bonne, nous nous dirigerons vers la terre, et là, presque à la rive, mais pas trop tôt pour ne pas risquer que la proie nous échappe, pas trop tard pour ne pas abîmer les poissons et le filet sur les cailloux, nous hisserons le filet.
C'est alors qu'il faut avoir l’œil car les barques doivent tellement se rapprocher qu'on puisse prendre l'extrémité du filet que passe l'autre barque mais ne pas nous heurter pour ne pas écraser le filet plein de poissons. Je me recommande à toi, Maître, c'est notre pain. L’œil au filet pour qu'il ne s'ouvre pas avec les secousses des poissons. Les poissons défendent leur liberté avec de forts coups de queue et s'ils sont nombreux... Tu comprends... Ce sont de petites bêtes, mais par dix, cent, mille, ils deviennent forts comme le Léviathan."
"C'est la même chose avec les fautes, Pierre. Au fond, une, ce n'est pas irréparable. Mais si, après, on ne s'arrête pas à cette "une" et si on les accumule, accumule, accumule, il arrive enfin que la petite faute, peut-être une simple omission, une simple faiblesse, devient toujours plus forte, se transforme en habitude pour finir en vice capital. Parfois on commence par un regard de concupiscence et on termine avec un adultère consommé. Parfois, c'est, en paroles, un manque de charité à l'égard d'un parent et pour finir une violence contre le prochain. Gare au début veiller pour que les fautes n'augmentent pas leur poids avec leur nombre ! Elles deviennent dangereuses et toutes puissantes comme le Serpent infernal lui-même et elles vous entraînent à l'abîme de la Géhenne."
"Tu parles bien, Maître... Mais nous sommes si faibles !"
"Attention et prière pour être fort et avoir du secours, et ferme volonté de ne pas pécher. Puis une grande confiance dans l'amoureuse justice du Père."
"Tu dis qu'Il ne sera pas trop sévère pour le pauvre Simon ?"
"Pour le vieux Simon, Il pouvait encore être sévère. Mais pour mon Pierre, l'homme nouveau, l'homme de son Christ... non Pierre, Lui t'aime et t'aimera."
"Et moi ?"
"Toi aussi, André; et avec toi, Jean et Jacques, Philippe et Nathanaël. Vous êtes mes premiers choisis."
"Il en viendra d'autres ? Il y a ton cousin, et en Judée..."
"Oh ! beaucoup ! Mon Royaume est ouvert à tout le genre humain, et en vérité je te dis que plus abondante que la plus abondante de tes pêches sera la mienne, au cours de la nuit des siècles... que chaque siècle est une nuit où le guide et la lumière n'est pas la pure lumière d'Orion ni celle de la lune qui accompagne les navigateurs, mais la parole du Christ et la Grâce qui de Lui viendra.
Cette nuit connaîtra l'aurore d'un jour sans couchant, d'une lumière dans laquelle tous les fidèles vivront, d'un soleil qui revêtira les élus et les fera beaux, éternels, heureux comme des dieux. Des dieux inférieurs au Père dont ils sont les fils et semblables à Moi... Vous ne pouvez maintenant comprendre, mais en vérité, je vous dis que votre vie chrétienne vous procurera la ressemblance avec votre Maître et ce seront les mêmes signes qui vous feront resplendir dans le Ciel. Eh bien, j'aurai, malgré la haine de Satan et la faible volonté de l'homme, une pêche plus abondante que la tienne."
"Mais, serons-nous seuls, tes apôtres ?"
"Jaloux, Pierre ? Non, ne le sois pas. D'autres viendront et dans mon cœur, il y aura de l'amour pour tous. Ne sois pas avare, Pierre. Tu ne sais pas encore ce qu'est Celui qui t'aime. As-tu jamais compté les étoiles ? Et les pierres qui tapissent le fond du lac ? Non, tu ne pourrais pas, mais encore moins pourrais-tu compter les palpitations d'amour dont est capable mon cœur . As-tu jamais pu faire le compte du nombre de fois que la mer baise le rivage avec le baiser de son flot au cours de douze lunes ? Non, tu ne pourrais pas, mais encore moins pourrais-tu compter les vagues d'amour qui se déversent de ce cœur pour donner ses baisers aux hommes. Sois sûr, Pierre, de mon amour."
Pierre prend la main de Jésus et la baise. Il est fortement ému. André regarde et n'ose pas, mais Jésus lui met la main dans les cheveux et dit : "Toi aussi, je t'aime beaucoup. A l'heure de ton aurore, tu verras se réfléchir sur la voûte du ciel, tu le verras sans devoir lever les yeux, ton Jésus qui te sourira pour te dire : "Je t'aime, viens", et ton entrée dans l'aurore te sera plus douce que l'entrée dans la chambre nuptiale..."
"Simon ! Simon ! André ! j'arrive... Jean accourt essoufflé. Oh ! Maître, je t'ai fait attendre ?" Jean regarde Jésus de son oeil énamouré.
Pierre répond : "Vraiment, je commençais à penser que tu ne viendrais plus... Prépare vite ta barque. Et Jacques ? ..."
"Voilà, nous sommes en retard à cause d'un aveugle. Il croyait que Jésus était dans notre maison, et il est venu. Mais nous lui avons dit : "Il est ailleurs. Demain peut-être, il te guérira. Attends". Mais il ne voulait pas attendre. Jacques disait : "Tu as tant attendu la lumière, qu'est-ce que c'est que d'attendre une nuit ?". Mais il n'entend pas de raison..."
"Jean, si tu étais aveugle, aurais-tu hâte de revoir ta mère ?"
"Eh ! bien sûr !"
"Et alors ? Où est l'aveugle ?"
"Il arrive avec Jacques. Il s'est attaché à son manteau et ne le lâche pas, mais il marche lentement, car la rive est couverte de pierres et lui trébuche... Maître, me pardonnes-tu d'avoir été dur ?"
"Oui, mais, pour réparer, va aider l'aveugle et amène-le à Moi." Jean s'éloigne en courant.
Pierre hoche légèrement la tête mais se tait. Il regarde le ciel qui devient azuré après s'être assombri. Il regarde le lac, regarde les autres barques déjà sorties pour la pêche et soupire.
"Simon !"
"Maître !"
"N'aie pas peur, tu auras une pêche abondante, même si tu sors le dernier."
"Même cette fois ?"
"Toutes les fois que tu seras charitable, Dieu te favorisera d'une pêche abondante."
"Voici l'aveugle."
Le pauvret avance entre Jacques et Jean. Il a entre les mains un bâton, mais ne s'en sert pas pour l'heure. Cela lui va mieux de se fier aux deux qui le guident.
"Homme, voici le Maître. Il est devant toi."
L'aveugle s'agenouille : "Mon Seigneur, pitié !"
"Tu veux voir ? Lève-toi. Depuis quand es-tu aveugle ?" Les quatre apôtres les entourent tous les deux.
"Depuis sept ans, Seigneur. Auparavant j'y voyais clair et je travaillais. J'étais artisan en Césarée Maritime. Je gagnais bien. Le port, les nombreux commerçants avaient toujours besoin de moi pour leurs travaux. . Mais en battant le fer d’une ancre et tu peux penser s'il était rouge pour se prêter au travail, il en partit un éclat qui me brûla l’œil. Ils étaient déjà malades à cause de la chaleur de la forge. Je perdis l’œil atteint et l'autre s'est éteint trois mois après. J'ai épuisé mes économies, et maintenant, je vis de charité..."
"Tu es seul ?"
"J'ai une épouse et trois enfants très jeunes. Du dernier je ne connais même pas le visage... et j'ai une mère âgée. Et même, maintenant, c'est elle et ma femme qui gagnent un peu de pain. Avec cela et l'obole que j'apporte, on ne meurt pas de faim. Si tu me guérissais !... Je recommencerais à travailler. Je ne demande qu'à travailler, en bon Israélite et à donner du pain à ceux que j'aime."
"Et tu es venu me trouver. Qui te l'a dit ?"
"Un lépreux que tu as guéri, au pied du Thabor , quand tu revenais au lac après ce si beau discours."
"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?"
"Que tu peux tout. Que tu es le salut des corps et des âmes. Que tu es lumière pour les âmes et pour les corps parce que tu es la Lumière de Dieu. Lui, le lépreux avait osé se mélanger à la foule au risque d'être lapidé, tout enveloppé dans un manteau car il t'avait vu passer quand tu allais vers la montagne, et ton visage lui avait mis l'espoir au cœur. Il m'a dit : "J'ai vu en ce visage quelque chose qui m'a assuré : ‘Lui c'est le salut.
Va !’ et je suis allé". Ainsi il m'a répété ton discours et m'a dit que tu l'avais guéri en le touchant sans dégoût avec ta main. Il revenait d'auprès des prêtres après la purification. Je le connaissais car il avait une boutique à Césarée. Je suis venu, demandant après Toi dans les villes et les bourgades. Je t'ai trouvé... Aie pitié de moi !"
"Viens ! La lumière est encore trop vive pour qui sort de la nuit !"
"Tu me guéris, alors ?"
Jésus le conduit vers la maison de Pierre, dans la lumière atténuée du petit jardin. Il le place en face de Lui mais de façon que les yeux guéris ne voient pas d'abord le lac encore tout éclairé. L'homme paraît un enfant très docile tant il se laisse faire sans rien demander.
"Père ! Ta lumière pour celui-ci qui est ton fils !" Jésus a étendu les mains sur la tête de l'homme agenouillé. Il reste ainsi un instant puis il se mouille l’extrémité des doigts avec de la salive et effleure de sa main droite les yeux ouverts mais
Un instant. Puis l'homme remue les paupières, les frotte comme quelqu'un qui sort du sommeil et a un brouillard devant les yeux.
"Que vois-tu ?"
"Oh ! oh ! oh ! Dieu Éternel ! Il me semble... il me semble... Oh que je vois... Je vois ton habit... Il est rouge, n'est-ce pas ? Et une main blanche... et une ceinture de laine... Oh ! bon Jésus, je vois toujours mieux à mesure que mes yeux s'habituent... Voilà l'herbe du sol... et ça c'est sûrement un puits, et là c'est une vigne..."
"Lève-toi, ami."
L'homme se lève, pleurant et riant. Après un instant de lutte entre le respect et le désir, il lève la tête et rencontre le regard de Jésus. Un Jésus souriant d'une pitié toute tendresse. Ce doit être un inexprimable charme de recouvrer la vue et de voir ce visage comme un premier soleil. L'homme pousse un cri et tend les bras. C'est un acte instinctif. Mais il s'arrête.
Mais, c'est Jésus qui lui ouvre les siens et attire à Lui l'homme de plus petite taille. "Va à ta maison, maintenant et sois heureux et juste. Va, avec ma paix."
"Maître ! Maître ! Seigneur ! Jésus ! Saint ! Béni ! La lumière... J'y vois... je vois tout... Voici le lac azuré et le ciel serein et le soleil couchant et le premier quartier de la lune... Mais le plus bel azur, le plus serein, je le vois dans ton œil. En Toi je vois la beauté du soleil le plus vrai et la pure splendeur de la plus sainte lune. Astre de ceux qui souffrent, Lumière des aveugles, Pitié vivante et opérante !"
"Je suis la Lumière des esprits. Sois fils de la Lumière."
"Toujours, Jésus. A chaque battement de mes paupières sur ma pupille rendue à la vie je renouvelle ce serment. Sois béni, Toi et le Très-Haut !"
"Béni soit le Très-Haut, le Père ! Va !"
Et l'homme s'en va, heureux, tranquille, pendant que Jésus et les apôtres stupéfaits descendent dans les deux barques et que commence la manœuvre du départ.
Et la vision se termine.
Jésus guérit un aveugle
*
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Le possédé de Capharnaüm guéri dans la synagogue
Vision du jeudi 2 novembre 1944
Je vois la synagogue de Capharnaüm. Elle est déjà remplie d'une foule qui attend. Des gens, sur le seuil, surveillent la place encore ensoleillée, bien que l'on aille vers le soir. Finalement, un cri "Voici le Rabbi qui vient."
103> Tous se retournent vers la sortie. Le moins grands s'élèvent sur la pointe des pieds ou cherchent à se pousser en avant. Quelques disputes, quelques bousculades malgré les reproches des employés de la synagogue et des notables de la cité.
"La paix soit avec tous ceux qui cherchent la Vérité !" Jésus est sur le seuil et salue en bénissant, les bras tendus en avant. La lumière très vive qui vient de la place ensoleillée met en valeur sa grande stature, nimbée de lumière. Il a quitté son habit blanc et il a pris ses vêtements ordinaires, bleu foncé. Il s'avance travers la foule qui lui fait un passage puis se resserre autour de Lui, comme l'eau autour d'un navire.
"Je suis malade, guéris-moi !" gémit un jeune homme qui me semble phtisique d'après son aspect, et qui tient Jésus par son vêtement.
Jésus lui met la main sur la tête et lui dit : "Aie confiance, Dieu t'écoutera, lâche-moi maintenant pour que je parle au peuple après je viendrai vers toi."
Le jeune homme le lâche et reste tranquille.
"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?" demande une femme qui porte un bambin sur ses bras.
"Il m'a dit qu'après avoir parlé au peuple il viendra vers moi."
"Il te guérit, alors ?"
"Je ne sais pas. Il m'a dit : "Confiance". Moi, j'espère."
"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?"
"Qu'est-ce qu'il t'a dit ?"
La foule veut savoir. La réponse de Jésus circule parmi le peuple.
"Alors, je vais prendre mon petit."
"Et moi, j'amène ici mon vieux père."
"Oh! si Aggée voulait venir ! Je vais essayer ... mais il ne viendra pas."
Jésus a rejoint sa place. Il salue le chef de la synagogue qui le salue avec ses acolytes. C'est un homme de petite taille, gras et vieillot. Pour lui parler, Jésus s'incline. On dirait un palmier qui se penche vers un arbuste plus large que haut.
"Que veux-tu que je te donne ?" demande le chef de la synagogue.
"Ce que tu veux ou bien au hasard, l'Esprit te guidera."
"Mais... seras-tu préparé ?"
"Je le suis. Prends au hasard. Je répète : l'Esprit du Seigneur guidera le choix pour le bien de ce peuple."
Le chef de la synagogue étend la main sur le tas de rouleaux. Il en prend un, l'ouvre et s'arrête à un point donné. "Voilà" dit-il.
Jésus prend le rouleau et lit à J'endroit indiqué : "Josué : "Lève- toi et sanctifie le peuple et dis-leur: Sanctifiez-vous pour demain car voilà ce que dit le Dieu d'Israël : L'anathème est au milieu de vous, ô Israël. Tu ne pourras pas tenir tête à tes ennemis jusqu'à ce que soit enlevé du milieu de toi, celui qui s'est contaminé avec tel délit." .Il s'arrête, enroule le rouleau et le rend.
La foule est très attentive. Seul quelqu'un chuchote "Nous allons en entendre de belles contre les ennemis !"
"C'est le Roi d'Israël, le Promis, qui rassemble son peuple !" Jésus tend les bras dans son habituelle attitude oratoire. Le silence se fait, complètement.
"Celui qui est venu vous sanctifier s'est levé. Il est sorti du secret de la maison où il s'est préparé à cette mission. Il s'est purifié pour vous donner l'exemple de la purification. Il a pris position face aux puissants du Temple et au peuple de Dieu. Et maintenant, Il est parmi vous. C'est Moi ! Non pas comme le pensent et l'espèrent certains parmi vous qui ont l'esprit enténébré et le cœur troublé. Plus grand et plus noble est le Royaume dont je suis le futur Roi et auquel je vous appelle.
Je vous appelle, ô vous d'Israël, avant tout autre peuple, parce que vous êtes ceux qui dans les pères de vos pères eurent la promesse de cette heure et l'alliance avec le Seigneur Très-Haut. Mais ce ne sera pas avec des foules armées, pas par la féroce effusion de sang que se formera ce Royaume. Ce ne sont pas les violents, ni les dominateurs, pas les orgueilleux, les irascibles, les envieux, les luxurieux, les gens cupides qui y entreront, mais les bons, les doux, les chastes, les miséricordieux, les humbles, ceux qui aiment le prochain et Dieu, les patients.
Israël ! Ce n'est pas contre les ennemis du dehors que tu es appelé à combattre, mais contre les ennemis du dedans, contre ceux qui se trouvent en ton cœur, dans le cœur des dizaines et des dizaines de mille parmi tes fils. Enlevez l'anathème du péché dans tous vos cœurs si vous voulez que demain le Seigneur vous rassemble et vous dise : "Mon peuple, à toi le Royaume qui ne sera plus vaincu, ni envahi, ni attaqué par les ennemis".
Demain. Quel jour, ce demain ? Dans un an ou un mois? Oh ! ne cherchez pas avec la soif malsaine de connaître l'avenir par des moyens qui ont le goût de coupables sorcelleries. Laissez aux païens l'esprit Python. Laissez au Dieu éternel le secret de Son temps. Vous, dès demain, le demain qui surgira après cette heure du soir, celui-là qui viendra de nuit, qui surgira avec le chant du coq, venez vous purifier dans la vraie pénitence.
Repentez-vous de vos péchés pour être pardonnés et prêts pour le Royaume. Enlevez-vous l'anathème du péché. Chacun a le sien Chacun a celui qui est contraire aux dix commandements du salut éternel. Examinez-vous, chacun avec sincérité et vous trouverez le point sur lequel vous vous êtes trompés. Ayez-en humblement un repentir sincère. Veuillez vous repentir. Non en paroles. On ne se moque pas de Dieu et on ne Le trompe pas. Mais repentez-vous avec la volonté arrêtée de changer de vie, de revenir à la Loi du Seigneur. Le Royaume des Cieux vous attend. Demain.
Demain ? demandez-vous ? Oh ! c'est toujours un prompt lendemain, l'heure de Dieu, même quand il vient au terme d'une longue vie comme celle des Patriarches. L'éternité n'a pas, pour mesurer le temps, le lent écoulement du sablier. Ces mesures du temps que vous appelez jours, mois, années, siècles sont les palpitations de l'Esprit Éternel qui vous garde en vie. Mais vous êtes éternels en votre esprit et vous devez, en esprit, garder la même méthode de mesure du temps que votre Créateur. Dire donc : "Demain, ce sera le jour de ma mort !" Bien plus, pas de mort pour celui qui est fidèle, mais repos dans l'attente, dans l'attente du Messie qui ouvre les portes des Cieux.
Et, en vérité, je vous dis que parmi ceux qui sont ici présents, vingt-sept seulement devront attendre à leur mort. Les autres seront jugés dès avant la mort et la mort sera le passage à Dieu ou à Mammon, sans délai parce que le Messie est venu, Il est parmi vous et vous appelle pour vous donner la bonne nouvelle, pour vous instruire de la Vérité, pour vous assurer le salut et le Ciel. Faites pénitence ! Le "demain" du Royaume des Cieux est imminent, qu'il vous trouve purs pour devenir les possesseurs du Jour Éternel. La paix soit avec vous."
Un se lève pour le contredire, c'est un Israélite barbu aux somptueux vêtements. Il dit : "Maître, ce que tu dis me paraît en opposition avec ce qui est dit au Livre second des Macchabées, gloire d'Israël. Là, il est dit : "En fait, c'est un signe de grande bienveillance de ne pas permettre aux pécheurs de ne pas revenir pendant longtemps à leurs caprices, mais de les châtier aussitôt. Le Seigneur ne fait pas comme avec les autres nations qu'il attend patiemment pour les punir lorsque est venu le jour du Jugement, quand la. mesure de leurs fautes sera comble" .
Toi, au contraire, tu parles comme si le Très-Haut pouvait être très lent à nous punir, à nous attendre, comme les autres peuples, au temps du Jugement, quand sera comble la mesure des péchés, Vraiment, les faits t'apportent un démenti. Israël est puni, comme dit l'histoire des Macchabées. Mais, si c'était comme tu dis, n'y aurait-il pas un désaccord entre ta doctrine et celle qui est renfermée dans la phrase que je t'ai rapportée ?".
"Qui es-tu, je ne le sais, mais qui que tu sois, je te réponds. Il n'y a pas de désaccord dans la doctrine, mais dans la manière d'interpréter les paroles. Tu les interprètes à la manière humaine; moi à la manière de l'Esprit. Toi, représentant de la majorité des hommes, tu vois tout dans une référence au présent et à ce qui est caduc. Moi, représentant de Dieu, j'explique tout et en fais l'application à l'éternel et au surnaturel. Jéhovah vous a frappés, oui, dans le présent, dans votre orgueil et votre prétention d'être un "peuple" selon les idées de la terre.
Mais, à quel point Il vous a aimés et a usé de patience avec vous plus qu'avec aucun autre, en vous accordant à vous le Sauveur, son Messie, pour que vous l'écoutiez et vous vous sauviez avant l'heure de la colère divine ! Il ne veut plus que vous soyez pécheurs. Mais si Il vous a frappés en ce monde caduc, voyant que la blessure ne guérit pas, mais au contraire émousse toujours plus votre esprit, voici qu'Il vous envoie non pas la punition mais le salut. Il vous envoie Qui vous guérit et vous sauve, Moi, qui vous parle."
"Ne trouves-tu pas que tu es audacieux en te posant comme représentant de Dieu ? Aucun des prophètes n'a eu cette audace, et Toi... qui es-tu, Toi qui parles et sur l'ordre de qui parles-tu ?"
"Les prophètes ne pouvaient dire d'eux-mêmes ce que Je dis de Moi. Qui suis-je ? L'Attendu, le Promis, le Rédempteur. Déjà vous avez entendu celui qui m'a précédé dire : "Préparez les voies du Seigneur... Voici que vient le Seigneur Dieu... Comme un berger il paîtra son troupeau, tout en étant l'Agneau de la vraie Pâque !"
Il y a parmi vous des gens qui ont entendu ces paroles de la bouche du Précurseur et qui ont vu s'éclairer le ciel par l'effet d'une lumière qui descendait en forme de colombe, qui ont entendu Une voix qui parlait en disant qui j'étais. Par ordre de qui Je parle ? Par ordre de Celui qui est et qui m'envoie."
"Tu peux le dire, mais tu peux aussi être un menteur ou dans l'illusion. Tes paroles sont saintes, mais Satan aussi a des paroles trompeuses teintes de sainteté, pour entraîner dans l'erreur. Nous nous ne te connaissons pas."
"Je suis Jésus de Joseph, de la race de David, né à Bethléem Ephrata, selon la promesse, appelé Nazaréen parce que j'ai la maison à Nazareth. Cela, du point de vue du monde. Selon Dieu je suis son Messie. Mes disciples le savent."
"Oh ! eux, ils peuvent dire ce qu'ils veulent et ce que tu leur fais dire."
"Un autre parlera, qui ne m'aime pas et dira qui je suis. Attends que j'appelle un de ceux qui sont présents."
Jésus regarde la foule, étonnée de la discussion, choquée et divisée en deux courants contraires. Il regarde, en cherchant quelqu’un avec ses yeux de saphir, puis crie à haute voix : "Aggée, avance, Je te le commande."
Grand bruit dans la foule qui s'ouvre pour laisser passer un homme agité par un tremblement et soutenu par une femme.
"Connais-tu cet homme ?"
"Oui, c'est Aggée de Malachie, d'ici, de Capharnaüm. Il est possédé d'un esprit malin qui le fait entrer dans des accès de folie furieuse et soudaine."
"Tout le monde le connaît ?" La foule crie : "Oui, oui."
"Quelqu'un peut-il dire qu'il m'a parlé fût-ce quelques minutes !"
La foule crie : "Non, non, il est comme hébété et ne sort jamais de sa maison et personne ne t'y a jamais vu."
"Femme, amène-le Moi."
La femme le pousse et le traîne pendant que le pauvret tremble plus fort. Le chef de la synagogue avertit Jésus : "Attention ! Le démon va le tourmenter ... et alors il s'excite, griffe et mord". La foule s'écarte en se pressant contre les murs. Les deux sont désormais en face l'un de l'autre.
Un instant de résistance. Il semble que l'homme habitué au mutisme hésite à parler et gémit. Puis la voix s'articule : "Qu'y-a- t-il entre nous et Toi Jésus de Nazareth ? Pourquoi es-tu venu nous tourmenter ? Nous exterminer, Toi, le Maître du Ciel et de la terre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. Personne, dans la chair, ne fut plus grand que Toi parce que dans ta chair d’homme, est renfermé l'Esprit du Vainqueur Éternel. Déjà tu m'as vaincu dans..."
"Tais-toi, sors de lui, Je te le commande."
L'homme est pris d'une agitation étrange. Il s'agite par à-coups comme s'il y avait quelqu'un qui le maltraite en le poussant et le secouant. Il hurle d'une voix inhumaine et puis est plaqué au sol d'où il se relève ensuite, étonné et guéri.
"Tu as entendu ? Que réponds-tu, maintenant ?" Jésus demande à son opposant.
L'homme barbu et bien habillé hausse les épaules et, vaincu, s'en va sans répondre. La foule le raille et applaudit Jésus.
"Silence, c'est un lieu sacré, dit Jésus, et il ordonne : Amenez- Moi le jeune homme à qui j'ai promis l'aide de Dieu."
Le malade se présente. Jésus le caresse : "Tu as eu foi ! Sois guéri. Va en paix et sois juste."
Le jeune homme pousse un cri, qui sait ce qu'il éprouve ? Il se jette aux pieds de Jésus et les baise en remerciant : "Merci pour moi et pour ma mère !"
D'autres malades viennent : un jeune enfant aux jambes paralysées. Jésus le prend dans ses bras, le caresse, le pose à terre... et le laisse. Le bambin ne tombe pas mais court vers sa mère qui le reçoit sur son cœur en pleurant, et bénit "le Saint d'Israël". Arrive un petit vieux aveugle, conduit par sa fille. Lui aussi se voit guéri avec une caresse sur les orbites malades.
De la part de la foule, c'est un délire de bénédictions.
Jésus se fraye un chemin en souriant. Malgré sa grande taille il n'arriverait pas à fendre la foule si Pierre, Jacques, André et Jean ne travaillaient du coude généreusement et ne s'ouvraient un accès depuis leur coin jusqu'à Jésus et ne le protégeaient Jusqu'à la sortie sur la place où le soleil a disparu.
La vision se termine ainsi.
Jésus guérit un possédé à Capharnaüm
*
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Jésus, mon Fils !" La voix de Marie tremble, comme si Elle allait pleurer.
"Pourquoi, Maman, cette émotion ?"
"O mon Fils ! On m'a dit... Au Temple, il y avait des gens de Galilée, de Nazareth, ce jour-là.,. Ils sont revenus... et ils ont raconté... O Fils !... "
"Mais, tu le vois, Maman, je vais bien. Aucun mal ne m'est arrivé, et la gloire de Dieu est venue dans sa Maison. "
"Oui, je le sais, Fils de mon cœur. Je sais que çà a été comme la cloche qui éveille les gens qui dorment. Et, pour la gloire de Dieu, j'en suis heureuse... heureuse que ce peuple qui est mon peuple s'éveille à Dieu... Je ne te ferai pas de reproche... je ne t'empêcherai pas... je te comprends... et… et je suis heureuse. Mais je t'ai donné la vie, moi, mon Fils !..." Marie est encore entourée par les bras de Jésus.
Ah, Marie!
"Pourquoi, Maman, cette émotion ?"
"O mon Fils ! On m'a dit... Au Temple, il y avait des gens de Galilée, de Nazareth, ce jour-là.,. Ils sont revenus... et ils ont raconté... O Fils !... "
"Mais, tu le vois, Maman, je vais bien. Aucun mal ne m'est arrivé, et la gloire de Dieu est venue dans sa Maison. "
"Oui, je le sais, Fils de mon cœur. Je sais que çà a été comme la cloche qui éveille les gens qui dorment. Et, pour la gloire de Dieu, j'en suis heureuse... heureuse que ce peuple qui est mon peuple s'éveille à Dieu... Je ne te ferai pas de reproche... je ne t'empêcherai pas... je te comprends... et… et je suis heureuse. Mais je t'ai donné la vie, moi, mon Fils !..." Marie est encore entourée par les bras de Jésus.
Ah, Marie!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Oh, la guérison des aveugles! Tout un symbole!Maud a écrit:
Guérison de l’aveugle à Capharnaüm
Jésus parle et aussitôt le repos m'envahit. Il me plonge dans une gaieté qui me met le cœur en joie : "Regarde. Les épisodes d'aveugles te plaisent tant. Nous t'en donnons un autre. "Et je vois.
Pierre et la pêche= "C'est alors qu'il faut avoir l’œil car les barques doivent tellement se rapprocher qu'on puisse prendre l'extrémité du filet que passe l'autre barque mais ne pas nous heurter pour ne pas écraser le filet plein de poissons. Je me recommande à toi, Maître, c'est notre pain. L’œil au filet pour qu'il ne s'ouvre pas avec les secousses des poissons. Les poissons défendent leur liberté avec de forts coups de queue et s'ils sont nombreux... Tu comprends... Ce sont de petites bêtes, mais par dix, cent, mille, ils deviennent forts comme le Léviathan."
"C'est la même chose avec les fautes, Pierre. Au fond, une, ce n'est pas irréparable. Mais si, après, on ne s'arrête pas à cette "une" et si on les accumule, accumule, accumule, il arrive enfin que la petite faute, peut-être une simple omission, une simple faiblesse, devient toujours plus forte, se transforme en habitude pour finir en vice capital. Parfois on commence par un regard de concupiscence et on termine avec un adultère consommé. Parfois, c'est, en paroles, un manque de charité à l'égard d'un parent et pour finir une violence contre le prochain. Gare au début veiller pour que les fautes n'augmentent pas leur poids avec leur nombre ! Elles deviennent dangereuses et toutes puissantes comme le Serpent infernal lui-même et elles vous entraînent à l'abîme de la Géhenne."
"Tu parles bien, Maître... Mais nous sommes si faibles !"
"Attention et prière pour être fort et avoir du secours, et ferme volonté de ne pas pécher. Puis une grande confiance dans l'amoureuse justice du Père."
"Tu dis qu'Il ne sera pas trop sévère pour le pauvre Simon ?"
"Pour le vieux Simon, Il pouvait encore être sévère. Mais pour mon Pierre, l'homme nouveau, l'homme de son Christ... non Pierre, Lui t'aime et t'aimera."
(...)
Pierre hoche légèrement la tête mais se tait. Il regarde le ciel qui devient azuré après s'être assombri. Il regarde le lac, regarde les autres barques déjà sorties pour la pêche et soupire.
"Simon !"
"Maître !"
"N'aie pas peur, tu auras une pêche abondante, même si tu sors le dernier."
"Même cette fois ?"
"Toutes les fois que tu seras charitable, Dieu te favorisera d'une pêche abondante."
"Voici l'aveugle."
(...)
L'homme se lève, pleurant et riant. Après un instant de lutte entre le respect et le désir, il lève la tête et rencontre le regard de Jésus. Un Jésus souriant d'une pitié toute tendresse. Ce doit être un inexprimable charme de recouvrer la vue et de voir ce visage comme un premier soleil. L'homme pousse un cri et tend les bras. C'est un acte instinctif. Mais il s'arrête.
Mais, c'est Jésus qui lui ouvre les siens et attire à Lui l'homme de plus petite taille. "Va à ta maison, maintenant et sois heureux et juste. Va, avec ma paix."
"Maître ! Maître ! Seigneur ! Jésus ! Saint ! Béni ! La lumière... J'y vois... je vois tout... Voici le lac azuré et le ciel serein et le soleil couchant et le premier quartier de la lune... Mais le plus bel azur, le plus serein, je le vois dans ton œil. En Toi je vois la beauté du soleil le plus vrai et la pure splendeur de la plus sainte lune. Astre de ceux qui souffrent, Lumière des aveugles, Pitié vivante et opérante !"
"Je suis la Lumière des esprits. Sois fils de la Lumière."
"Toujours, Jésus. A chaque battement de mes paupières sur ma pupille rendue à la vie je renouvelle ce serment. Sois béni, Toi et le Très-Haut !"
"Béni soit le Très-Haut, le Père ! Va !"
Et l'homme s'en va, heureux, tranquille, pendant que Jésus et les apôtres stupéfaits descendent dans les deux barques et que commence la manœuvre du départ.
Et la vision se termine.
*
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Le possédé de Capharnaüm
"Celui qui est venu vous sanctifier s'est levé. Il est sorti du secret de la maison où il s'est préparé à cette mission. Il s'est purifié pour vous donner l'exemple de la purification. Il a pris position face aux puissants du Temple et au peuple de Dieu. Et maintenant, Il est parmi vous. C'est Moi ! Non pas comme le pensent et l'espèrent certains parmi vous qui ont l'esprit enténébré et le cœur troublé. Plus grand et plus noble est le Royaume dont je suis le futur Roi et auquel je vous appelle.
Je vous appelle, ô vous d'Israël, avant tout autre peuple, parce que vous êtes ceux qui dans les pères de vos pères eurent la promesse de cette heure et l'alliance avec le Seigneur Très-Haut. Mais ce ne sera pas avec des foules armées, pas par la féroce effusion de sang que se formera ce Royaume. Ce ne sont pas les violents, ni les dominateurs, pas les orgueilleux, les irascibles, les envieux, les luxurieux, les gens cupides qui y entreront, mais les bons, les doux, les chastes, les miséricordieux, les humbles, ceux qui aiment le prochain et Dieu, les patients.
Israël ! Ce n'est pas contre les ennemis du dehors que tu es appelé à combattre, mais contre les ennemis du dedans, contre ceux qui se trouvent en ton cœur, dans le cœur des dizaines et des dizaines de mille parmi tes fils. Enlevez l'anathème du péché dans tous vos cœurs si vous voulez que demain le Seigneur vous rassemble et vous dise : "Mon peuple, à toi le Royaume qui ne sera plus vaincu, ni envahi, ni attaqué par les ennemis".
Demain. Quel jour, ce demain ? Dans un an ou un mois? Oh ! ne cherchez pas avec la soif malsaine de connaître l'avenir par des moyens qui ont le goût de coupables sorcelleries. Laissez aux païens l'esprit Python. Laissez au Dieu éternel le secret de Son temps. Vous, dès demain, le demain qui surgira après cette heure du soir, celui-là qui viendra de nuit, qui surgira avec le chant du coq, venez vous purifier dans la vraie pénitence.
Repentez-vous de vos péchés pour être pardonnés et prêts pour le Royaume. Enlevez-vous l'anathème du péché. Chacun a le sien Chacun a celui qui est contraire aux dix commandements du salut éternel. Examinez-vous, chacun avec sincérité et vous trouverez le point sur lequel vous vous êtes trompés. Ayez-en humblement un repentir sincère. Veuillez vous repentir. Non en paroles. On ne se moque pas de Dieu et on ne Le trompe pas. Mais repentez-vous avec la volonté arrêtée de changer de vie, de revenir à la Loi du Seigneur. Le Royaume des Cieux vous attend. Demain."
Aléluia!
"Celui qui est venu vous sanctifier s'est levé. Il est sorti du secret de la maison où il s'est préparé à cette mission. Il s'est purifié pour vous donner l'exemple de la purification. Il a pris position face aux puissants du Temple et au peuple de Dieu. Et maintenant, Il est parmi vous. C'est Moi ! Non pas comme le pensent et l'espèrent certains parmi vous qui ont l'esprit enténébré et le cœur troublé. Plus grand et plus noble est le Royaume dont je suis le futur Roi et auquel je vous appelle.
Je vous appelle, ô vous d'Israël, avant tout autre peuple, parce que vous êtes ceux qui dans les pères de vos pères eurent la promesse de cette heure et l'alliance avec le Seigneur Très-Haut. Mais ce ne sera pas avec des foules armées, pas par la féroce effusion de sang que se formera ce Royaume. Ce ne sont pas les violents, ni les dominateurs, pas les orgueilleux, les irascibles, les envieux, les luxurieux, les gens cupides qui y entreront, mais les bons, les doux, les chastes, les miséricordieux, les humbles, ceux qui aiment le prochain et Dieu, les patients.
Israël ! Ce n'est pas contre les ennemis du dehors que tu es appelé à combattre, mais contre les ennemis du dedans, contre ceux qui se trouvent en ton cœur, dans le cœur des dizaines et des dizaines de mille parmi tes fils. Enlevez l'anathème du péché dans tous vos cœurs si vous voulez que demain le Seigneur vous rassemble et vous dise : "Mon peuple, à toi le Royaume qui ne sera plus vaincu, ni envahi, ni attaqué par les ennemis".
Demain. Quel jour, ce demain ? Dans un an ou un mois? Oh ! ne cherchez pas avec la soif malsaine de connaître l'avenir par des moyens qui ont le goût de coupables sorcelleries. Laissez aux païens l'esprit Python. Laissez au Dieu éternel le secret de Son temps. Vous, dès demain, le demain qui surgira après cette heure du soir, celui-là qui viendra de nuit, qui surgira avec le chant du coq, venez vous purifier dans la vraie pénitence.
Repentez-vous de vos péchés pour être pardonnés et prêts pour le Royaume. Enlevez-vous l'anathème du péché. Chacun a le sien Chacun a celui qui est contraire aux dix commandements du salut éternel. Examinez-vous, chacun avec sincérité et vous trouverez le point sur lequel vous vous êtes trompés. Ayez-en humblement un repentir sincère. Veuillez vous repentir. Non en paroles. On ne se moque pas de Dieu et on ne Le trompe pas. Mais repentez-vous avec la volonté arrêtée de changer de vie, de revenir à la Loi du Seigneur. Le Royaume des Cieux vous attend. Demain."
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AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Guérison de la belle-mère de Simon Pierre
Vision du vendredi 3 novembre 1944
Pierre parle à Jésus. Il dit : "Maître, je voudrais te prier de venir dans ma maison. Je n'ai pas osé te le dire au dernier sabbat mais... je voudrais que tu viennes."
"À Bethsaïda ?"
"Non, ici... dans la maison de ma femme, sa maison natale, je veux dire."
"Pourquoi ce désir, Pierre ?"
"Eh !... pour beaucoup de raisons... et puis, aujourd'hui, on m’a dit que ma belle-mère est malade. Si tu voulais la guérir, peut être tu..."
"Achève, Simon."
"Je voulais dire... Si Toi tu l'approchais, elle finirait... oui, en somme, tu sais, autre chose est d'entendre parler de quelqu'un et autre chose de le voir et de l'entendre, et si ce quelqu'un, ensuit la guérit, alors..."
"Alors la rancune tombe, tu veux dire."
"Non, pas rancune. Mais, tu sais... le pays se partage en plusieurs opinions, et elle... ne sait à qui donner raison. Viens, Jésus."
"Je viens, allons-y. Avertis ceux qui attendent que je parlerai ce soir à ta maison."
Ils vont jusqu'à une maison basse, plus basse encore que celle de Pierre à Bethsaïda, et encore plus proche du lac. Elle en est séparée par une bande de grève, et je crois qu'au cours des tempêtes les vagues viennent mourir au pied du mur de la maison qui, si elle est basse est en revanche très large comme pour loger beaucoup de monde.
Dans le jardin qui s'étend devant la maison, du côté du lac il n'y a qu'une vigne vieille et noueuse qui couvre une tonnelle rustique et un vieux figuier que les vents du lac ont tout incliné vers la maison. La frondaison désordonnée de l'arbuste frôle les murs et bat contre les châssis des fenêtres fermées pour s'abriter du soleil ardent qui s'abat sur la petite maison. Il n'y a que ce figuier et cette vigne et un puits au muret bas et verdâtre.
"Entre, Maître." Des femmes sont dans la cuisine occupées, qui à réparer les filets, qui à préparer le repas. Elles saluent Pierre, puis s'inclinent, confuses, devant Jésus. Entre temps, elles le dévisagent avec curiosité.
"La paix soit à cette maison. Comment va la malade ?"
"Parle, toi qui es la bru la plus âgée " disent trois femmes à une qui est en train de s'essuyer les mains avec un coin de son vêtement.
"Elle a une forte fièvre, une très forte fièvre. Nous l'avons montrée au médecin, mais il dit qu'elle est vieille pour guérir et que quand ce mal passe des os au cœur et donne de la fièvre, surtout à cet âge, on meurt. Elle ne mange plus... Je cherche à lui faire une nourriture appétissante, même maintenant, tu vois, Simon ? Je préparais cette soupe qui lui plaisait tant. J'ai choisi les meilleurs poissons dans ceux de tes beaux-frères, mais je ne crois pas qu'elle puisse la manger. Et puis... elle est agitée. Elle se lamente, elle crie, elle pleure, maugrée..."
"Prenez patience, Comme si vous étiez sa mère, et vous en aurez le mérite auprès de Dieu. Conduisez-moi à elle."
"Rabbi... Rabbi... je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n'ose lui dire : Je vais t'amener le Rabbi"
Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : "C'est à toi d'agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m'as-tu dit. Va."
Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce, et à travers la porte fermée derrière lui, je l'entends parler avec une femme. Il passe dehors la tête et une main et dit : "Viens, Maître, fais vite" et il ajoute plus doucement à peine intelligiblement : "Avant qu'elle ne change d’idée."
Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, Il dit son doux et solennel salut : "La paix soit avec toi." Il entre, bien qu'on n'ait pas répondu. Il va près d'une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé.
Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille : "Tu as mal ?"
"Je meurs !"
"Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je puisse te guérir ?"
"Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas."
"À cause de Simon qui m'en a prié... et aussi à cause de toi pour donner à ton âme le temps de voir et d'aimer la Lumière."
"Simon ? Il ferait mieux de... Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ?"
"C'est qu'il est meilleur que tu ne crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l'exaucer."
"Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ?"
"Non, femme, pour l'instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en Moi ?"
"Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir !"
Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main rugueuse aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus. Il se redresse et prend l'attitude qu'il a pour accomplir un miracle. Il crie : "Sois guérie, Je le veux ! Lève-toi !" Et il laisse aller la main de la femme. Elle retombe sans que la vieille se plaigne alors qu'auparavant, quand Jésus la lui avait prise bien que ce fût avec délicatesse, le mouvement avait arraché une plainte à la malade.
Un temps bref de silence. Puis la vieille s'écrie à haute voix "Oh ! Dieu des pères ! Mais, je n'ai plus rien ! Mais je suis guérie. Venez, venez !" Les belles filles arrivent. "Mais regardez ! dit la vieille, "e remue et ne sens plus de douleur et je n'ai plus de fièvre ! Regardez comme je suis fraîche ! Et le cœur ne semble plus le marteau du forgeron. Ah ! je ne meurs plus !" Pas un seul mot pour le Seigneur.
Mais Jésus ne se formalise pas. Il dit à la plus âgée des brus "Habillez-la pour qu'elle se lève. Elle le peut." Et il s'écarte pour sortir.
Simon, mortifié, se tourne vers sa belle-mère : "Le Maître t’a guérie. Tu ne lui dis rien ?"
"Que si ! Je n'y pensais pas. Merci, que puis-je faire pour te remercier ?"
"Être bonne, très bonne. Car l'Éternel a été bon avec toi. Et si cela ne t'ennuie pas, permets-moi de me reposer aujourd’hui dans ta maison. J'ai parcouru pendant la semaine tous les environs et je suis arrivé à l'aube, ce matin. Je suis las."
"Certainement, certainement ! Reste aussi si cela t'arrange." Mais il y a peu d'enthousiasme dans ses paroles.
Jésus, avec Pierre, André, Jacques et Jean va s'asseoir dans le jardin,
"Maître !..."
"Mon Pierre ?"
"Je suis confus."
Jésus fait un geste, comme pour dire : "Laisse couler." Puis il dit : "Ce n'est pas la première, et ce ne sera pas la dernière fois qu'on ne me remercie pas de suite. Mais je ne cherche pas la reconnaissance. Il me suffit de donner aux âmes la manière de se sauver. Je fais mon devoir. À elles de faire le leur."
"Ah ! y en a-t-il eu d'autres comme celle-là ? Où ?"
"Simon curieux ! Mais je veux te contenter, bien que je n'aime pas les curiosités inutiles. C'était à Nazareth. Tu te rappelles la maman de Sara ? Elle était très malade quand nous sommes arrivés à Nazareth et on nous dit que la petite pleurait. Pour ne pas faire d'elle, qui est bonne et douce, une orpheline, et demain une fillâtre, je suis allé trouver la femme... Je voulais la guérir ...mais je n'avais pas encore posé le pied sur le seuil que son mari et un frère me chassèrent en disant : "Va t-en, va t-en ! Nous ne voulons pas d'ennuis avec la synagogue".
Pour eux, pour trop de gens, je suis déjà un rebelle... Je l'ai guérie tout de même... à cause de ses enfants. Et, à Sara qui était au jardin, j'ai dit en la caressant : "Je guéris ta mère. Rentre à la maison. Ne pleure plus". Et la femme fut guérie au même instant et la petite le lui a dit, et aussi au père, et à l'oncle... Et elle fut punie pour m'avoir parlé. Je le sais, car l'enfant est accourue derrière moi pendant que je quittais le pays... Mais n'importe."
"Moi, je l'aurais fait redevenir malade."
"Pierre ! - Jésus est sévère - C'est cela que je t'ai enseigné à toi et aux autres ? Qu'as-tu entendu sur mes lèvres dès la première fois que tu m'as entendu ? De quoi ai-je parlé comme condition première pour être mes vrais disciples ?"
"C'est vrai, Maître. Je suis une vraie bête. Pardonne-moi. Mais... je ne peux supporter qu'on ne t'aime pas !"
"Oh ! Pierre, tu verras bien d'autres indifférences ! Tu auras tant de surprises, Pierre ! Des personnes que les gens soi-disant "saints" méprisent comme des publicains et qui au contraire seront un exemple pour le monde, un exemple que ne suivront pas ceux qui les méprisent. Des païens qui seront parmi les plus grands fidèles, des prostituées qui deviendront pures à force de volonté et de pénitence, des pécheurs qui se corrigeront..."
"Écoute : qu'un pécheur se convertisse... passe encore. Mais une prostituée et un publicain !..."
"Tu ne le crois pas ?"
"Moi, non."
"Tu es dans l'erreur, Simon. Mais voici ta belle-mère qui vient vers nous."
"Maître... je te prie de t'asseoir à ma table."
"Merci, femme. Dieu t'en récompense."
Ils entrent dans la cuisine et s'assoient à table. La vieille sert les hommes en leur distribuant généreusement de la bouillabaisse et du poisson grillé. "Je n'ai rien d'autre" s'excuse-t-elle., Et, pour ne pas perdre l'habitude, elle dit à Pierre : "ils n'en font que trop, tes beaux-frères, seuls comme ils sont restés, depuis que tu es allé à Bethsaïda ! Si au moins cela avait servi à enrichir ma fille... Mais je me rends compte que bien souvent tu es absent et que tu ne pêches pas."
"Je suis le Maître. J'ai été avec Lui à Jérusalem et le sabbat je reste avec Lui. Je ne perds pas le temps à faire la fête."
"Mais, avec ça, tu ne gagnes rien. Tu ferais mieux, puisque tu veux faire le domestique du Prophète, de t'établir ici de nouveau. Au moins cette pauvre créature, ma fille, pendant que tu fais le saint, aurait des parents pour la nourrir."
"Tu n'as pas honte de parler ainsi devant Lui qui t'a guérie ?"
"Moi, je ne le critique pas Lui. Lui fait son métier. Je critique toi qui fais le fainéant, car tu ne seras jamais prophète ni prêtre Tu es un ignorant et un pécheur, un bon à rien."
"Heureusement que Lui est là, sinon..."
"Simon, ta belle-mère t'a donné un excellent conseil. Tu peux aller à la pêche d'ici. Tu pêchais même à Capharnaüm auparavant il me semble. Tu peux y revenir encore maintenant."
"Et habiter ici de nouveau ? mais, Maître tu ne..."
"Bon, mon Pierre. Si tu es ici, tu seras sur le lac ou avec Moi. Par conséquent, qu'est-ce que cela peut te faire d'habiter dans cette maison ?" Jésus a mis la main sur l'épaule de Pierre et il semble que le calme de Jésus passe dans le bouillant apôtre.
"Tu as raison. Tu as toujours raison. Je le ferai. Mais... et ceux-ci ?" et il montre Jacques et Jean, ses associés.
"Ne peuvent-ils pas venir, eux aussi ?"
"Oh ! notre père, et notre mère surtout, seront toujours plus heureux de nous savoir avec Toi qu'avec eux. Ils ne feront pas d'opposition."
"Peut-être aussi que Zébédée viendra" dit Pierre.
"C'est plus que probable, et d'autres avec lui. Nous viendrons, Maître, nous viendrons sans faute."
"Est-il ici, Jésus de Nazareth ?" demande un petit bambin qui se présente à la porte.
"Il est ici, entre."
L'enfant avance et je le reconnais pour un de ceux que j'ai vus dans les premières visions de Capharnaüm. C'est justement celui-là qui tombé aux pieds de Jésus a promis d'être bon... pour manger le miel du Paradis.
"Petit ami, avance" lui dit Jésus.
Le bambin, un peu intimidé par tant de gens qui le regardent, se rassure et court vers Jésus. Le Maître l'embrasse, le prend sur ses genoux et lui donne une bouchée de son poisson sur un morceau de pain.
"Voici, Jésus, c'est pour Toi. Aujourd'hui encore, cette personne [1][1] m'a dit : C'est le sabbat. Porte cela au Rabbi de Nazareth et dis à ton ami qu'il prie pour moi. Il sait que tu es mon ami ! ..." Le bambin rit, heureux, et mange son pain avec le poisson.
"Bravo, petit Jacques ! Tu diras à cette personne que mes prières montent vers le Père pour lui."
"C'est pour les pauvres ?" demande Pierre.
"Oui."
"C'est toujours l'offrande habituelle ? Regardons."
Jésus lui passe la bourse. Pierre la vide et compte. "Toujours la même forte somme ! Mais qui est cette personne ? Dis, petit, qui est-ce ?"
"Moi, je ne dois pas le dire, et je ne le dirai pas."
"Quel autoritaire ! Allons, sois bon, et je te donnerai des fruits."
"Je ne le dirai pas, que tu m'insultes ou me caresses."
"Mais, voyez quelle langue !"
"Jacques a raison, Pierre, il tient la parole donnée. Laisse-le tranquille."
"Toi, Maître, tu sais qui est cette personne ?"
Jésus ne répond pas. Il s'occupe du bambin auquel il donne un autre morceau de poisson grillé bien débarrassé de ses arêtes; mais Pierre insiste, et Jésus doit lui répondre.
"Moi, je sais tout, Simon."
"Et nous, nous ne pouvons pas savoir ?"
"Tu ne guériras jamais de ton défaut ?" Jésus lui fait ce reproche tout en souriant. Et il ajoute : "Tu le sauras vite. Le mal voudrait rester caché et ne peut toujours y réussir mais pour le bien qui veut rester secret, pour être méritoire, un jour vient où on le découvre, pour la gloire de Dieu dont la nature resplendit en l'un de ses fils. La nature de Dieu : l'amour. Celui-là l'a compris, car il aime son prochain. Va, Jacques. Porte à cette personne ma bénédiction."
La vision s'achève.
Jésus me dit ensuite, à moi, pour moi : "Le salut que tu aimes tant, mon salut : ‘’La paix soit avec toi‘’... Ce doit être ton salut avec tous. Même si c'était mon Vicaire, salue comme j'ai salué et enseigné à saluer. La Paix, n'est-ce pas Dieu Lui-même ? La paix, en qui nous reconnaissons la plus belle des choses, n'est-ce pas louer Dieu Lui-même, quand on la loue ? Alors, dis : La paix soit avec toi ...Pas avec vous mais avec toi Comme je le disais. Et quand parfois il t'arrive de devoir entrer dans une maison, dis : ‘’La paix soit à cette maison’’ Il n'y a pas de salut plus ample plus doux, plus saint, qui rappelle davantage mon souvenir que celui-là.
Adieu. La paix soit avec toi."
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Guérison de la belle-mère de Simon-Pierre
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Jésus prêche et opère des miracles dans la maison de Pierre
Jésus est monté sur un tas de paniers et de cordages à l'entrée du jardin de la maison de la belle-mère de Pierre. Les gens s'entassent dans le jardin et il y en a sur la grève du lac, les uns assis sur la rive, les autres sur les barques tirées au sec. Il semble qu'il parle depuis déjà quelque temps car le discours est en route.
J'entends : "…Certainement, de nombreuses fois vous vous êtes dit cela au fond du cœur. Mais cela n'est pas. Le Seigneur n'a pas manqué de bonté à l'égard de son peuple. Bien que celui-ci ai manqué de fidélité, des milliers et des dizaines de milliers de fois.
Écoutez cette parabole : elle vous aidera à comprendre. Un roi avait dans ses écuries des quantités de chevaux magnifiques. Mais il en aimait un d'un amour tout spécial. Il l'avait désiré, avant même de le posséder; puis, l'ayant acquis, il l'avait mis dans un endroit délicieux, et il allait le voir, poser sur lui son regard et son cœur, contemplant son préféré, rêvant de faire de lui la merveille de son royaume. Et quand le cheval, révolté contre ses ordres avait désobéi et s'était enfui chez un autre maître, malgré sa douleur et sa justice, le roi avait promis au révolté le pardon après le châtiment. .Et fidèle à sa promesse, il veillait de loin sur son préféré, lui envoyant des cadeaux et des gardiens qui rappelleraient son souvenir à son cœur. Mais le cheval, bien que soufrant de son exil hors du royaume, n'était pas constant, comme le roi, pour aimer et vouloir un pardon total. Tantôt bon, tantôt mauvais, mais le bien ne l'emportait pas sur le mal. C'était plutôt le contraire. Et pourtant le roi patientait et par des reproches et des caresses cherchait à faire de son cheval le plus cher ami docile.
Plus le temps passait, plus la bête se faisait rétive. Il appelait son roi, pleurait sous le fouet des autres maîtres, mais ne voulait pas appartenir vraiment au roi. Il n’en avait pas la volonté. Epuisé, accablé, gémissant, il ne disait pas : "C'est par ma faute si je suis ainsi", mais il s'en prenait à son roi. Le roi, après avoir tout essayé eut recours à son dernier essai. "Jusqu'à présent, dit-il, j'ai envoyé des messagers et des amis. Maintenant, je lui enverrai mon propre fils. Lui a le même cœur que moi et il parlera avec mon propre amour et il donnera des caresses et des cadeaux semblables à ceux que j'avais donnés, et même plus doux, encore, car mon fils, c'est moi-même, mais sublimé par l'amour". Et Il envoya son fils.
Voilà la parabole. Maintenant, c'est à vous de parler. Vous semble-t'il que ce roi aimait son animal préféré ?"
Les gens proclament unanimement : "Il l'aimait infiniment."
"L'animal pouvait-il se plaindre de son roi pour tout le mal qu'il avait souffert après l'avoir abandonné ?"
"Non, il ne le pouvait pas" répond la foule.
"Répondez encore à cette question : ce cheval, comment vous semble-t'il qu'il ait accueilli le fils de son roi qui venait le racheter, le guérir et le conduire de nouveau dans un endroit délicieux ?"
"Avec joie, c'est naturel, avec reconnaissance et affection."
"Mais si le fils du roi avait dit au cheval : "Je suis venu dans ce but et pour te procurer ces avantages, mais maintenant tu dois être bon, obéissant, plein de bonne volonté, fidèle envers moi", que dites-vous qu'aurait dit le cheval ?"
"Oh ! inutile de le demander ! Il aurait dit, maintenant ce qu'il en savait ce qu'il en coûtait d'être banni du royaume, qu'il voulait être comme le fils du roi lui disait."
"Alors selon vous, quel était le devoir de ce cheval ?"
"D'être encore meilleur qu'on ne lui avait demandé, plus affectueux, plus docile pour se faire pardonner ses fautes passées pour reconnaître le bien qu'on lui avait fait."
"Et s'il n'avait pas agi ainsi ?"
"Il serait digne de mort, parce que pire qu'une bête sauvage".
"Amis, vous avez bien jugé. Agissez donc vous aussi, comme vous voudriez qu'eût fait ce cheval. Vous hommes, créatures de prédilection du Roi des Cieux, Dieu mon Père et le vôtre; vous à qui après les Prophètes Dieu envoyé son propre Fils, soyez, oh ! soyez - je vous en conjure pour votre bien et parce que je vous aime comme seul un Dieu peut aimer, ce Dieu qui est en Moi pour opérer le prodige de la Rédemption - soyez au moins comme vous jugez que doive être cet animal. Malheur à celui qui, étant homme, s'abaisse à un degré inférieur à celui de l'animal ! Mais s'il pouvait encore y avoir un excuse pour ceux qui jusqu'à présent ont péché, maintenant il n'y en a plus. Auparavant, oui, car trop de temps était passé, le monde avait accumulé trop de poussière sur la Loi, depuis le temps qu'elle avait été donnée. Je suis venu pour présenter de nouveau la parole de Dieu. Le Fils de l'homme est parmi les hommes pour les ramener à Dieu. Suivez-Moi. Je suis la Voie, la Vérité et la Vie."
Bourdonnement habituel de la foule. Jésus ordonne aux disciples : "Faites avancer les pauvres. Pour eux la riche offrande d'une personne qui se recommande à eux pour obtenir le pardon de Dieu.".
Ils se présentent trois vieux déguenillés, deux aveugles et un bossu et puis une veuve avec sept bambins émaciés.
Jésus les regarde attentivement, l'un après l’autre, sourit à la veuve et surtout aux orphelins. Il donne même à Jean cet ordre : "Ceux-ci, mets les là, dans le jardin. Je veux leur parler." Mais il devient sévère, l’œil flamboyant quand se présente à Lui un petit vieux. Cependant, il ne dit rien pour le moment.
Il appelle Pierre et se fait donner la bourse reçue peu de temps auparavant et une autre remplie de menue monnaie, oboles recueillies parmi de braves gens. Il renverse tout sur une banquette qui est près du puits, compte et fait six parts. Une très grosse toute en pièces d'argent et cinq tas plus petits avec beaucoup de bronze et seulement quelques grosses pièces. Il appelle ensuite les pauvres malades et leur demande : "Vous n'avez rien à me dire."
Les aveugles se taisent. Le bossu dit : "Que Celui de qui tu viens te protège." Rien de plus.
Jésus lui remet l'obole dans la main valide.
L'homme dit : "Dieu t'en récompense, mais voilà plus que cela, je voudrais que tu me guérisses."
"Tu ne l'as pas demandé."
"Je suis un pauvre ver de terre que les grands piétinent : je n'osais espérer que tu aies pitié d'un mendiant."
"Je suis la Pitié qui se penche sur toute misère qui m'appelle. Je ne refuse à personne. Je ne demande que l'amour et la foi pour répondre : je t'écoute."
"Oh ! mon Seigneur ! Je crois et je t'aime ! Alors sauve-moi ! Guéris ton serviteur ! "
Jésus lui met la main sur le dos courbé, la fait courir comme pour le caresser et dit : "Je veux que tu sois guéri."
L'homme se redresse agile et intègre avec des bénédictions sans fin.
Jésus donne l'obole aux aveugles et attend un instant pour les congédier, puis il les laisse aller. Il appelle les vieux, Au premier il fait l'aumône et l'aide à mettre la monnaie dans sa ceinture. Il s'intéresse avec pitié aux ennuis du second qui lui parle de la maladie d'une fille.
"Je n'ai qu'elle ! Et maintenant elle va mourir, qu'en sera-t-il de moi ? Oh ! si tu venais ! Elle ne peut se tenir debout. Elle voudrait bien, mais ne peut pas. Maître, Seigneur Jésus, aie pitié de nous !"
"Où habites-tu, père ? "
"À Corozaïn. demande après Isaac de Jonas surnommé l'Adulte. Viendras-tu vraiment ? N'oublieras-tu pas mon malheur ? Et, me la guériras-tu, la fille ?"
"Peux-tu croire que Moi je puisse la guérir?"
"Oh! Si, je le crois ! C'est pour cela que je t'en parle. "
"Rentre à la maison, père. Ta fille sera sur le pas de ta porte pour te saluer."
"Mais elle est au lit, et ne peut se lever depuis trois... Ah ! je comprends. Oh ! merci, bon Maître ! Sois béni, Toi et Celui qui t'a envoyé ! Louange à Dieu et à son Messie !" Le vieux s'éloigne en pleurant, cheminant plus vite. Mais quand il va sortir du jardin, il dit : "Maître ! tu viendras quand même dans ma pauvre maison ? Isaac t'attend pour te baiser les pieds, te les laver de ses larmes et t'offrir le pain de l'amour. Viens Jésus. Je parlerai de Toi à mes concitoyens."
"Je viendrai. Va en paix et sois heureux."
Le troisième petit vieux s'avance ensuite. Il paraît le plus déguenillé de tous. Mais Jésus n'a plus que le gros tas d'argent. Il appelle à haute voix : "Femme, viens avec tes petits."
La femme, jeune et émaciée se présente, la tête inclinée. Elle paraît une pauvre mère poule au milieu de ses pauvres poussins
"Depuis quand es-tu veuve, femme ?"
"Cela fait trois ans à la lune de Tisri."
"Quel âge as-tu ?"
"Vingt-sept ans. "
"Ce sont tous tes enfants ?"
"Oui Maître et... et je n'ai plus rien. J'ai tout dépensé, comment puis-je travailler si personne ne veut de moi avec tous ces petits ?"
"Dieu n'abandonne pas même le ver qu'Il a créé. il ne t'abandonnera pas, femme. Où habites-tu ?"
"Sur le lac, à trois stades de Bethsaïda. C'est lui qui m'a dit de venir... Mon mari est mort sur le lac. Il était pêcheur...". ’’Lui’’ c'est André qui rougit et voudrait bien disparaître.
"Tu as bien fait, André de dire à la femme de venir me trouver."
André se rassure et murmure : "L'homme était mon ami, il était bon. Il a péri sur le lac pendant une tempête, en perdant même la barque."
"Tiens, femme. Ceci t'aidera un bon moment et puis un autre soleil se lèvera sur ton jour. Sois bonne, élève tes enfants dans l'observance de la Loi et l'aide de Dieu ne te fera pas défaut. Je te bénis, toi et les petits " et il les caresse l'un après l'autre avec une grande pitié.
La femme s'en va en serrant le trésor sur son cœur.
"Et à moi ? " demande le dernier petit vieux qui reste. Jésus le regarde et se tait.
"Rien pour moi ? Tu n'es pas juste ! À elle tu as donné six fois plus qu'aux autres, et à moi, rien, mais voilà... c'était une femme !"
Jésus le regarde et se tait.
"Regardez, vous tous si c'est juste ! Je viens de loin parce que l'on m'a dit qu'ici on donne de l'argent, et puis voilà, je vois qu'il y en a à qui on donne trop, et à moi, rien... Un pauvre vieux malade ! Et il veut que l'on croie en Lui !..."
"Vieux, tu n'as pas honte de mentir ainsi ? La mort t'est tout proche, et tu mens, et tu cherches à voler ceux qui ont faim. Pourquoi veux-tu voler à des frères l'obole que j'ai prise pour la distribuer aux petits, avec justice ?"
"Mais moi... "
"Tais-toi ! Mon silence et ma façon d'agir auraient dû te faire comprendre que je savais à qui j'avais à faire et tu aurais dû rester silencieux comme Moi. Pourquoi veux-tu que je te couvre de honte ? "
"Je suis pauvre"
"Mais non, tu es un avare et un voleur. Tu vis pour l'argent et pour l'usure. "
"Je n'ai jamais pratiqué l'usure. Dieu m'est témoin."
"N'est-ce pas de l'usure cela et de la plus cruelle de voler qui est réellement dans le besoin ? Va. Repents-toi pour que Dieu te pardonne. "
"Je te jure... "
"Tais-toi ! Je te le commande ! Il est dit : "Il ne faut pas faire de faux serments" .Si je ne respectais pas tes cheveux blancs, je fouillerais en ton sein et j'y trouverais ta bourse remplie d'or, ton vrai cœur. Va-t'en !"
Mais maintenant le petit vieux s'en va sans insister, au ton de voix de Jésus. La foule le menace, le raille et le traite de voleur.
"Taisez-vous ! Si lui est sorti du bon chemin, ne faites pas comme lui. Lui manque de sincérité : c'est un malhonnête. Vous, en l'insultant, manquez à la charité. Il ne faut pas insulter le frère qui a péché. Chacun a son péché; personne n'est parfait sauf Dieu. J'ai dû lui faire honte parce qu'il n'est jamais permis d'être voleur. Jamais et surtout pas avec les pauvres. Mais seul le Père sait si j'ai souffert de le faire. Vous aussi devez éprouver de la souffrance de voir un Israélite manquer à la Loi en cherchant à faire tort aux pauvres et à la veuve.
Ne soyez pas cupides. Que votre trésor soit votre âme et non pas l'argent. Ne soyez pas parjures. Que votre langage soit pur et honnête comme vos actes. La vie n'est pas éternelle, et l'heure de la mort approche. Vivez de telle façon qu'à l'heure de la mort votre esprit puisse être en paix, dans la paix de celui qui a vécu en juste. Rentrez dans vos maisons..."
"Pitié, Seigneur, mon fils que voilà est muet à cause d'un démon qui le tourmente. "
"Et mon frère que voilà est semblable à une bête immonde. Il se roule dans la boue et mange les excréments. C'est un esprit malin qui le porte à ces actions immondes, en dépit de sa volonté. "
Jésus va vers le groupe qui l'implore. Il lève les bras et commande : "Sortez de ceux-ci. Laissez à Dieu ses créatures. "
Au milieu des cris et des clameurs, les deux malheureux sont guéris. Les femmes qui les conduisaient se prosternent en bénissant.
"Allez à vos maisons et soyez reconnaissants à Dieu. La paix tous. Allez."
La foule s'en va en commentant les faits. Les quatre disciples se serrent auprès du Maître.
"Amis, en vérité Je vous dis qu'en Israël se trouvent tous le péchés et que les démons y ont établi leur demeure. Il n'y a pas que les possessions qui rendent les lèvres muettes et celles qui poussent à vivre en brute en mangeant les ordures. Mais les plus réelles et les plus nombreuses sont celles qui ferment les cœurs à l'honnêteté et en font une sentine de vices immondes. Oh! mon Père !" Jésus s'assied accablé.
"Tu es fatigué, Maître ? "
"Fatigué, non, mon Jean, mais désolé par l'état des cœurs et le peu de volonté de se corriger. Je suis venu... mais l'homme. L'homme... Oh ! mon Père !..."
"Maître, je t'aime. Nous tous, nous t'aimons..."
"Je le sais, mais vous êtes si peu nombreux... et mon désir de sauver est si grand !"
*
Jésus opère un miracle dans la maison de Pierre
*
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Guérison de la belle-mère de Pierre.
"Maître !..." "Mon Pierre ?"
"Je suis confus."
Jésus fait un geste, comme pour dire : "Laisse couler." Puis il dit : "Ce n'est pas la première, et ce ne sera pas la dernière fois qu'on ne me remercie pas de suite. Mais je ne cherche pas la reconnaissance. Il me suffit de donner aux âmes la manière de se sauver. Je fais mon devoir. À elles de faire le leur."
L'ingratitude humaine!
Jésus prêche et opère des miracles dans la maison de Pierre.
"Amis, en vérité Je vous dis qu'en Israël se trouvent tous le péchés et que les démons y ont établi leur demeure. Il n'y a pas que les possessions qui rendent les lèvres muettes et celles qui poussent à vivre en brute en mangeant les ordures. Mais les plus réelles et les plus nombreuses sont celles qui ferment les cœurs à l'honnêteté et en font une sentine de vices immondes. Oh! mon Père !" Jésus s'assied accablé.
"Tu es fatigué, Maître ? "
"Fatigué, non, mon Jean, mais désolé par l'état des cœurs et le peu de volonté de se corriger. Je suis venu... mais l'homme. L'homme... Oh ! mon Père !..."
"Maître, je t'aime. Nous tous, nous t'aimons..."
"Je le sais, mais vous êtes si peu nombreux... et mon désir de sauver est si grand !"
Pauvre Jésus!
"Maître !..." "Mon Pierre ?"
"Je suis confus."
Jésus fait un geste, comme pour dire : "Laisse couler." Puis il dit : "Ce n'est pas la première, et ce ne sera pas la dernière fois qu'on ne me remercie pas de suite. Mais je ne cherche pas la reconnaissance. Il me suffit de donner aux âmes la manière de se sauver. Je fais mon devoir. À elles de faire le leur."
L'ingratitude humaine!
Jésus prêche et opère des miracles dans la maison de Pierre.
"Amis, en vérité Je vous dis qu'en Israël se trouvent tous le péchés et que les démons y ont établi leur demeure. Il n'y a pas que les possessions qui rendent les lèvres muettes et celles qui poussent à vivre en brute en mangeant les ordures. Mais les plus réelles et les plus nombreuses sont celles qui ferment les cœurs à l'honnêteté et en font une sentine de vices immondes. Oh! mon Père !" Jésus s'assied accablé.
"Tu es fatigué, Maître ? "
"Fatigué, non, mon Jean, mais désolé par l'état des cœurs et le peu de volonté de se corriger. Je suis venu... mais l'homme. L'homme... Oh ! mon Père !..."
"Maître, je t'aime. Nous tous, nous t'aimons..."
"Je le sais, mais vous êtes si peu nombreux... et mon désir de sauver est si grand !"
Pauvre Jésus!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Jésus prie pendant la nuit
Vision du dimanche 5 novembre 1944
Je vois Jésus qui sort, en faisant le moins de bruit possible de la maison de Pierre à Capharnaüm. On comprend qu'il y passé la nuit pour faire plaisir à son Pierre.
C'est encore la nuit profonde. Le ciel est tout constellé d'étoiles. Le lac reflète à peine leur éclat, on devine plutôt qu'on ne distingue ce lac tranquille qui dort sous la lueur des étoiles, que par le léger bruissement de l'eau sur la grève.
Jésus repousse la porte, regarde le ciel, le lac, la route. Il réfléchit puis s'achemine non le long du lac, mais vers le pays. Il suit quelque temps cette direction puis va vers la campagne. Il y entre, marche, s'enfonce, prend un sentier qui se dirige vers les premières ondulations d'un terrain planté d'oliviers, il entre dans cette paix verte et silencieuse, et là, se prosterne en prière.
Ardente prière ! Il prie à genoux, et puis, comme fortifié, se lève et prie encore, le visage levé en haut, un visage encore plus spiritualisé par la lumière naissante qui vient d'une sereine aube estivale. Il prie, maintenant, en souriant alors qu'auparavant il poussait de profonds soupirs comme sous l'influence d'une peine morale. Il prie les bras ouverts. Il semble une croix vivante, élevée, angélique, tellement la suavité en émane. Il paraît bénir toute la campagne, le jour qui naît, les étoiles qui disparaissent, le lac qui se découvre.
"Maître ! Nous t'avons tant cherché ! Nous avons vu la porte poussée du dehors quand nous sommes revenus avec le poisson, et nous avons pensé que tu étais sorti. Mais nous ne te trouvions pas. Finalement nous avons été informés par un paysan qui chargeait ses paniers pour les porter à la ville. Nous t'appelions : "Jésus, Jésus !".et il nous a dit : "Vous cherchez le Rabbi qui parle aux foules ? Il est allé par ce sentier, là-haut vers la colline. Il doit être dans l'oliveraie de** Michée car il y va souvent. Je l'ai vu d'autres fois". Il avait raison. Pourquoi es-tu sorti si tôt, Maître ? Pourquoi ne t'es-tu pas reposé ? Peut-être le lit n'était commode... "
"Non Pierre. Le lit était très bien et la chambre gaie, mais j'ai l'habitude de sortir souvent de bonne heure, pour élever mon esprit et m'unir au Père. La prière est une force, pour soi et pour les autres. On obtient tout par la prière. Le Père n'accorde pas toujours la grâce qu'on Lui demande. Il ne faut pas penser que cela soit de sa part un manque d'amour, il faut croire que ce refus correspond à un plan qui organise au mieux la destinée de chaque personne.
Mais la prière apporte, à coup sûr, la paix et l'équilibre qui permettent de résister à tant de choses qui nous heurtent, sans quitter le sentier de la sainteté. Il est facile, Pierre, tu le sais, que tout ce qui nous entoure obscurcisse notre esprit et agite notre cœur ?! Et dans l'obscurcissement de notre pensée et l'agitation du cœur comment Dieu pourrait-il se faire écouter ?"
"C'est vrai, mais nous, nous ne savons pas prier ! Nous ne savons pas dire les belles paroles que Toi tu dis."
"Dites ce que vous savez, comme vous le savez. Ce ne sont pas les paroles, mais les sentiments qui les accompagnent qui rendent les prières agréables au Père."
"Nous voudrions prier comme Toi tu pries."
"Je vous apprendrai aussi à prier. Je vous enseignerai la plus sainte prière, mais, pour qu'elle ne soit pas une vaine formule sur vos lèvres, je veux que votre cœur possède déjà en lui-même un minimum de sainteté, de lumière, de sagesse... C'est dans ce but que je vous instruis. Plus tard, je vous enseignerai la sainte prière. Me vouliez-vous quelque chose, que vous m'avez cherché ?"
"Non, Maître. Mais il y en a tant qui attendent beaucoup de Toi ! Il y avait déjà des gens qui allaient vers Capharnaüm, c'était des pauvres, des malades, des personnes affligées, des hommes de bonne volonté qui désiraient s'instruire, Nous leur avons dit, puisqu'ils demandaient après Toi : " Le Maître est fatigué et il dort. Allez-vous-en, venez au prochain sabbat ".
"Non, Simon. Il ne faut pas dire cela. Il n'y a pas qu'un seul jour pour la pitié. Je suis l'Amour, la Lumière, le Salut, tous les jours de la semaine."
"Mais... mais, jusqu'à présent, tu n'as parlé que le sabbat. "
"Parce que j'étais encore inconnu. Mais peu à peu, à mesure que l'on me connaîtra, chaque jour, il y aura effusion de grâce et de la Grâce. En vérité, je te dis qu'il viendra un temps où même l'espace de temps accordé au passereau pour se reposer sur un branche et se rassasier de graines, ne sera pas laissé au Fils de l'homme pour prendre son repos et son repas."
"Mais alors tu tomberas malade ! Nous ne le permettrons pas Il ne faut pas que ta bonté te rende malheureux."
"Et tu penses que cela puisse me rendre malheureux, Moi ? Oh mais si le monde entier venait à Moi pour m'écouter, pour pleurer ses péchés et reposer ses souffrances sur mon cœur, pour être guéri, dans son âme et dans son corps, si je m'épuisais à leur parler, à leur pardonner, à répandre ma bienfaisante puissance c'est alors que je serais si heureux, Pierre, que je ne regretterai pas même le Ciel où j'étais dans le Père !... D'où étaient ces gens qui venaient à Moi ?"
"De Corozaïn, de Bethsaïda, de Capharnaüm et il en était venu jusque de Tibériade et de Guergesa, et de centaines, et de centaines de petits pays disséminés entre l'une ou l'autre ville."
"Allez leur dire que je serai à Corozaïn, à Bethsaïda et dans les bourgades entre telle et telle autre."
"Pourquoi pas à Capharnaüm ?"
"Parce que je suis pour tous et que tous doivent m'avoir, et puis... il y a le vieil Isaac qui m'attend... Il ne faut pas qu'il soit déçu dans son espoir."
"Tu nous attends ici, alors ?"
"Non. Je m'en vais et vous, vous restez à Capharnaüm pour m'envoyer les foules, puis je reviendrai."
"Nous restons seuls ?" Pierre est tout triste.
"Il ne faut pas t'attrister. L'obéissance te rende gai et qu'avec elle tu sois persuadé d'être un disciple utile. Et les autres aussi avec toi et comme toi."
Pierre et André avec Jacques et Jean se rassérènent. Jésus les bénit et ils se séparent.
Ainsi se termine la vision.
Jésus prie pendant la nuit
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
"Non Pierre. Le lit était très bien et la chambre gaie, mais j'ai l'habitude de sortir souvent de bonne heure, pour élever mon esprit et m'unir au Père. La prière est une force, pour soi et pour les autres. On obtient tout par la prière. Le Père n'accorde pas toujours la grâce qu'on Lui demande. Il ne faut pas penser que cela soit de sa part un manque d'amour, il faut croire que ce refus correspond à un plan qui organise au mieux la destinée de chaque personne.
Mais la prière apporte, à coup sûr, la paix et l'équilibre qui permettent de résister à tant de choses qui nous heurtent, sans quitter le sentier de la sainteté. Il est facile, Pierre, tu le sais, que tout ce qui nous entoure obscurcisse notre esprit et agite notre cœur ?! Et dans l'obscurcissement de notre pensée et l'agitation du cœur comment Dieu pourrait-il se faire écouter ?"
"Dites ce que vous savez, comme vous le savez. Ce ne sont pas les paroles, mais les sentiments qui les accompagnent qui rendent les prières agréables au Père."
Mais la prière apporte, à coup sûr, la paix et l'équilibre qui permettent de résister à tant de choses qui nous heurtent, sans quitter le sentier de la sainteté. Il est facile, Pierre, tu le sais, que tout ce qui nous entoure obscurcisse notre esprit et agite notre cœur ?! Et dans l'obscurcissement de notre pensée et l'agitation du cœur comment Dieu pourrait-il se faire écouter ?"
"Dites ce que vous savez, comme vous le savez. Ce ne sont pas les paroles, mais les sentiments qui les accompagnent qui rendent les prières agréables au Père."
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Le lépreux guéri près de Corozaïn
Avec la précision d'une photographie parfaite se présente à ma vue spirituelle, depuis ce matin, avant même que l'aube se lève, un pauvre lépreux.
C'est vraiment une ruine humaine. Je ne saurais dire quel âge il a, tellement le mal l'a dégradé. Squelettique, demi-nu, il montre son corps réduit à l'état d'une momie décharnée. Ses mains et ses pieds sont tordus, il leur manque des parties, de sorte que ces pauvres extrémités ne paraissent plus appartenir à un homme. Les mains désarticulées et tordues ressemblent aux pattes de quelque monstre ailé, les pieds sont comme des sabots de bœuf, tant ils sont réduits et défigurés.
Puis la tête et... Je pense qu'un cadavre resté sans sépulture, momifié par le soleil et le vent, aurait une tête comme cette tête. Il reste, par ci, par là quelques touffes de cheveux, collés à la peau jaunâtre et croûteuse comme si la poussière l'avait desséchée sur un crâne, des yeux à peine entr'ouverts et renfoncés, les lèvres et le nez rongés par le mal mettent déjà à nu les cartilages et le gencives, les oreilles ne sont plus que des restes de pavillon informes, par dessus tout cela s'étend une peau parcheminée, jaune comme certains kaolins, sous laquelle les os semblent percer. Cette peau doit avoir pour office de tenir réunis ensemble ces pauvres os dans son sac dérisoire, tout marqué de cicatrices et lacéré de plaies putrides. Une ruine !
Cela me fait penser exactement au spectre de la Mort, parcourant la terre, dont le squelette est recouvert d'une peau parcheminée et qui se drape dans un manteau sordide tout en haillons, il n'a pas en mains la faux, mais un bâton noueux arraché sûrement à un arbre.
Il est sur le seuil d'une caverne éloignée de toute habitation Une vraie caverne, tellement délabrée que je ne puis dire si à l'origine c'était un tombeau ou une cabane de bûcherons ou les reste d'une maison démolie. Il regarde du côté de là route, éloignée de plus de 100 mètres de son antre, une voie de grande circulation poussiéreuse et encore largement ensoleillée. Il n'y a personne sur la route. A perte de vue, soleil, poussière et solitude. Beaucoup plus loin, en montant vers le nord-ouest, ce doit être un pays ou une ville. J'en vois les premières maisons à au moins un kilomètre.
Le lépreux regarde et soupire, puis il prend une écuelle ébréchée et la remplit à un petit ruisseau. Il boit. Il entre dans un enchevêtrement de ronces, en arrière de l'antre, se penche, arrache au sol des radis sauvages. Il revient au ruisseau, où il les débarrasse du plus gros de la poussière avec le peu d'eau du ruisseau, et le mange lentement, en les portant péniblement à sa bouche, avec ses mains mutilées. Ils doivent être durs comme du bois. Il a du mal à les mastiquer. Il les ensalive copieusement sans arriver à les avaler malgré les gorgées d'eau qu'il absorbe.
" Où es-tu, Abel ? " crie une voix.
Le lépreux remue, il a sur les lèvres quelque chose qui voudrait être un sourire. Mais elles sont tellement rongées ces lèvres que c'est une chose informe cet essai de sourire. Il répond d'une voix étrange, stridulante, qui me fait penser aux cris de certains oiseaux dont j'ignore le nom exact : "Je suis ici ! Je ne croyais plus que tu viendrais. Je pensais qu'il t'était arrivé malheur, j'étais triste. Si tu me manques, toi aussi que va-t-il rester au pauvre Abel ? En parlant ainsi il s'achemine vers la route jusqu'à la distance permise par la Loi. On le voit parce qu'il s'arrête à moitié route.
Sur la route arrive un homme qui paraît courir tant il va vite. "Mais est-ce bien toi Samuel ? Oh ! si ce n'était pas toi celui que j'attends, qui que tu sois, ne me fais pas de mal !"
"C'est moi, Abel, c'est bien moi, et en bonne forme. Regarde comme je cours. Je suis en retard, je le sais, et j'en suis peiné pour toi. Mais quand tu sauras... oh ! tu seras heureux. Et ici, j'ai non seulement les quignons de pain habituels mais une miche entière, fraîche et bonne, toute pour toi. J'ai aussi un bon poisson et un fromage. Tout pour toi. Je veux que tu fasses la fête, pauvre ami, pour te préparer à une fête plus grande encore."
"Mais comment es-tu si riche ? Je n'y comprends rien..."
"Tout à l'heure, je te le dirai."
"Et en forme, il semble que ce n'est plus toi !"
"Rends-toi donc compte. J'ai su qu'à Capharnaüm se trouvait ce Rabbi qui est saint, et j'y suis allé."
"Arrête, arrête ! Je suis infecté."
"Oh ! n'importe. Je n'ai plus peur de rien." L'homme qui n'est autre que le pauvre bossu guéri et bien traité par Jésus se trouve arrivé en fait, de son pas rapide, à quelques pas du lépreux. Il a parlé tout en marchant et il rit, heureux.
Mais le lépreux dit encore : "Arrête-toi, au Nom de Dieu. Si quelqu'un te voit..."
"Je m'arrête. Regarde : je mets ici les provisions. Mange, pendant que je parle." Il pose le paquet sur une grosse pierre et l'ouvre.
Puis, il s'écarte à quelques pas pendant que le lépreux s'avance et se jette sur ce festin inaccoutumé. "Oh ! qu'il y a longtemps que je me suis ainsi régalé. Que c'est bon ! Et pense que je serais allé ainsi me reposer, l'estomac vide. Pas un homme de pitié aujourd'hui... et toi non plus... J'avais mâché des radis..."
"Pauvre Abel ! J'y pensais, mais je disais : "C'est bien. Maintenant il va être triste, mais ensuite il sera heureux !"
"Heureux, oui, pour cette bonne nourriture. Mais après..."
"Non, tu seras heureux pour toujours." Le lépreux hoche la tête.
"Rends-toi compte, Abel, si tu peux avoir la foi, tu seras heureux."
"Mais la foi en qui ?"
"Dans le Rabbi. Dans le Rabbi qui m'a guéri."
"Mais je suis lépreux, et au dernier degré, comment peut-il me guérir ?"
"Oh ! il le peut. Il est saint."
"Oui, Élisée aussi a guéri Naamân le lépreux... je le sais... Mais moi... Moi je ne puis aller au Jourdain."
"Tu seras guéri sans besoin d'eau. Écoute : ce, Rabbi, c'est le Messie, comprends-tu ? Le Messie ! C'est le Fils de Dieu. Il guérit tous ceux qui ont foi. Il dit : "Je le veux" et les démons s'enfuient et les membres se redressent, et les aveugles recouvrent la vue."
"Oh ! si j'avais la foi, moi ! Mais comment puis-je voir le Messie ! "
"Voilà... je suis venu pour cela. Lui il est là, dans ce pays. Je sais où il est ce soir. Si tu veux... Moi, je me suis dit : "Je le dis à Abel et si Abel reconnaît avoir la foi, je Le conduis au Maître "
"Tu es fou, Samuel ! Si je m'approche des maisons, je vais être lapidé."
"Non, pas jusqu'aux maisons. La nuit va tomber, je te conduirai jusqu'à ce petit bois. Et puis, j'irai appeler le Maître. Je te l’amènerai... "
"Va, va tout de suite ! J'arrive par mes propres moyens jusqu'à ce point. Je cheminerai dans le fossé derrière la haie, mais toi va... va... oh ! va chercher, cher ami !
Si tu savais ce que c'est que d'avoir ce mal. Et d'avoir l'espoir de guérir !..."
Le lépreux ne s'occupe plus de la nourriture. Il pleure et gesticule implorant son ami.
"Je pars, et toi, arrive." L'ancien bossu s'éloigne au pas de course.
Abel descend péniblement dans le fossé qui côtoie la route, et qui est encombré de buissons poussés sur le fond desséché. Il y a tout juste au milieu un filet d'eau. La nuit descend pendant que le malheureux glisse parmi les touffes, toujours aux aguets d'un passant sur la route. Deux fois, il s'aplatit sur le, fond : la première fois, c'est un cavalier qui passe au trot de sa monture, une seconde fois ce sont trois hommes avec une charge de foin qui se dirigent vers le pays.
Puis, il continue.
Mais avant lui, Jésus arrive au petit bois avec Samuel. "Il va bientôt être ici. Il va lentement à cause de ses plaies. Prends patience."
"Je ne suis pas pressé."
"Tu le guériras ?"
"A-t-il la foi ?"
"Oh! ...il mourait de faim. Il voyait cette nourriture, après des années de privation et pourtant il a tout laissé après quelques bouchées, pour courir ici."
"Comment l'as-tu connu ?"
"Tu sais... je vivais d'aumônes depuis mon malheur et je parcourais les chemins pour aller d'un lieu à l'autre. Je passais ici tous les sept jours et étais entré en relations avec ce pauvre malheureux...
Un jour poussé par la faim, il s'était avancé sous un orage capable de mettre les loups en fuite jusqu'au chemin qui conduit au pays, en quête de quelque chose.
Il fouillait les ordures comme un chien. J'avais dans ma besace du pain sec que m'avaient donné des personnes compatissantes, et j'ai partagé avec lui. Depuis lors, nous sommes amis et chaque semaine je reviens pour renouveler sa provision. Avec ce que j'ai : si j'ai beaucoup, c'est beaucoup; si c'est peu, c'est peu. Je fais ce que je puis comme si c'était mon frère.
C'est depuis le soir que tu m'as guéri, sois en béni, que je pense à lui... et à Toi."
"Tu es bon, Samuel, et pour cela la grâce t'a visité. Qui aime mérite tout de Dieu. Mais voici quelque chose parmi les buissons... "
"C'est toi, Abel ?"
"Oui, c'est moi."
"Arrive. Le Maître t'attend ici, sous le noyer."
Le lépreux sort du fossé et monte sur la berge, il la franchit et s'avance dans un pré. Jésus, adossé à un noyer très élevé, l'attend.
"Maître, Messie, Saint, aie pitié de moi !" et il s'affale sur l'herbe aux pieds de Jésus. Le visage collé au sol, il dit encore :
"Oh ! mon Seigneur, si Tu veux, Tu peux me purifier !"
Puis il ose se mettre à genoux, tendre ses bras squelettiques, aux mains tordues et il tend son visage osseux, tout dévasté... Des larmes tombent de ses orbites malades que la lèpre a rongées.
Jésus le regarde avec tant de pitié. Il regarde ce fantôme qu'un mal horrible dévore et dont une vraie charité peut seule supporter le voisinage tant il est répugnant et malodorant. Et voici, que Jésus tend une main, sa belle main droite et saine comme pour caresser le pauvret.
Celui-ci sans se lever, se rejette en arrière sur ses talons et crie :
"Ne me touche pas ! Aie pitié de Toi !"
Mais Jésus fait un pas en avant. Solennel, respirant une douce, bonté, il pose ses doigts sur la tête dévorée par la lèpre et dit à pleine voix, d’une voix qui n'est qu'amour et pourtant impérieuse
"Je le veux, sois purifié !"
La main reste quelques minutes sur la pauvre tête.
"Lève-toi. Va trouver le prêtre. Accomplis ce que la Loi prescrit. Ne dis pas ce que je t'ai fait, mais, seulement soit bon, ne pèche plus jamais. Je te bénis."
"Oh Seigneur ! Abel ! Mais tu es tout à fait guéri !"
Samuel, qui voit la transformation de son ami, crie de joie.
"Oui. Il est sain. Sa foi le lui a mérité. Adieu. La paix soi avec toi."
"Maître ! Maître ! Maître ! Je ne te quitte plus. Je ne puis plus te quitter !"
"Fais ce que veut la Loi. Puis, nous nous reverrons encore. Pour la seconde fois que ma bénédiction soit sur toi. "
Jésus s'éloigne en faisant signe à Samuel de rester. Et les deux amis pleurent de joie, pendant qu'à la lueur d'un quartier de lune ils retournent à la caverne pour s'arrêter une dernière fois à ce repaire infortuné.
C'est la fin de la vision.
***************
Samuel
L'estropié guéri
Présentation générale
de Corozaïn. Bossu et estropié guéri . "Je suis un pauvre ver de terre que les grands piétinent : je n'osais espérer que tu aies pitié d'un mendiant." -
"Je suis la Pitié qui se penche sur toute misère qui' m'appelle. Je ne refuse à personne. Je ne demande que l'amour et la foi pour répondre :
je t'écoute." -
"Oh ! mon Seigneur ! Je crois et je t'aime ! Alors sauve-moi !
Guéris ton serviteur ! "
Il court aussitôt vers son ami Abel le lépreux pour le ravitailler plus que d'habitude, lui annoncer sa guérison et le pouvoir de Jésus qui guérira Abel . L'un et l'autre demeureront inséparables dans l'amitié comme dans l'apostolat.
Parcours apostolique
Il devient disciple. C'est l'un des 72 envoyés en mission "deux par deux".
Son nom
Samuel ou Chemouel, signifie "Exaucé par Dieu". Référence historique : le grand prophète et dernier des juges qu'Elqana eu miraculeusement sur le tard à la suite de la supplication de sa femme Anne à Dieu
Le lépreux
Corozaïn est situé à 3 km de Capharnaüm
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Oh, oui! Maud! Les guérisons de lépreux comme Simon le zélote,en 1er, m'émeuvent beaucoup!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Le paralytique guéri dans la maison de Pierre à Capharnaüm
Vision du 9 novembre (1944)
Je vois les rives du lac de Génésareth et je vois les barques des pécheurs tirées sur la rive. Là adossés aux barques se trouvent Pierre et André, occupés à ranger les filets que les commis leur apportent tout dégoûtants après les avoir débarrassés dans le lac des débris qui y sont restés accrochés. À une dizaine de mètres Jean et Jacques penchés sur leur barque, s'occupent à tout mettre en ordre, aidés par un garçon et par un homme de cinquante-cinquante-cinq ans qui, je pense, est Zébédée car le garçon l'appelle "patron" et il ressemble tout à fait à Jacques.
Pierre et André, les épaules appuyées à la barque, travaillent, silencieusement à rattacher les mailles et les flotteurs en position. De temps à autre seulement ils échangent quelques paroles au sujet de leur travail qui, je le comprends a été infructueux. Pierre ne se plaint pas pour sa bourse vide, ni pour la fatigue inutile, mais il dit : "Cela me déplait... car comment ferons-nous pour donner de la nourriture à ces pauvres gens ? Il ne nous arrive que de rares offrandes et ces 10 deniers et 7 drachmes ,que nous avons reçus pendant ces quatre jours, je n'y touche pas. Seul le Maître doit nous indiquer à qui doit aller cet argent. Et Lui, ne revient pas avant le Sabbat ! Si nous avions fait bonne pêche ! ...Le menu fretin je l'aurais cuisiné et donné, à ces pauvres gens... et si quelqu'un s'était trouvé pour bougonner à la maison, cela ne m'aurait rien fait. Les gens bien portants peuvent aller aux vivres, mais les malades !... "
"Ce paralytique !... Et puis ils ont déjà fait tant de chemin pour l'amener ici..." dit André.
"Écoute, frère. Moi je pense... qu'on peut rester séparés et je ne sais pas pourquoi le Maître ne nous veut pas toujours avec Lui. Au moins... je ne verrai plus ces pauvres gens que je ne puis secourir, et quand je les verrai, je pourrai leur dire : "Lui est ici "
"Je suis ici !" Jésus s'est approché en marchant doucement sur le sable mou.
Pierre et André sursautent. Ils poussent un cri : "Oh ! Maître ! " et ils appellent: "Jacques, Jean ! C'est le Maître, venez ! "
Les deux accourent et tous se serrent près de Jésus : C'est à qui embrasse son habit, à qui ses mains, Jean va jusqu'à Lui passer le bras autour de la taille et poser sa tête sur sa poitrine. Jésus l'embrasse sur les cheveux.
"De quoi parliez-vous ?"
"Maître... nous disions que nous t'aurions bien voulu ici."
"Pourquoi ? Amis."
"Pour te voir et jouir de ta vue, et puis pour des pauvres et des malades. Ils t'attendent depuis deux jours et plus... J'ai fait ce que je pouvais. Je les ai mis là, tu vois, dans cette cabane, dans ce champ inculte. C'est là que les artisans qui s'occupent des barques travaillent aux réparations. J'y ai abrité un paralytique, un homme en proie à une forte fièvre, un enfant qui se meurt sur le sein de sa mère. Je ne pouvais les envoyer à ta recherche."
"Tu as bien fait. Mais comment as-tu pu les secourir eux et ceux qui les ont amenés ? Tu m'as dit qu'ils sont pauvres !"
"Certainement, Maître. Les riches ont des chars et des chevaux. Les pauvres, n'ont que leurs jambes. Ils sont en trop mauvais état pour venir te trouver. J'ai fait comme j'ai pu. Regarde voici l'obole que j'ai reçue. Je n'y ai pas touché. Tu t'en chargeras."
"Pierre, tu pouvais la donner toi-même. Bien sûr ... mon Pierre je suis peiné qu'à cause de Moi tu aies eu reproches et fatigues."
"Non, Seigneur, tu ne dois pas t'en affliger. Moi, je n'en souffre pas. Cela me peine seulement de n'avoir pu avoir plus de charité.. Mais crois-le, j'ai fait, nous avons tous fait ce que nous avons pu."
"Je le sais. Je sais que tu as travaillé pour rien. Mais, en l'absence de la nourriture, ta charité reste vivante, active, sainte aux yeux de Dieu."
Des enfants sont accourus en criant : "C'est le Maître ! C'est le Maître ! Voici Jésus, voici Jésus !" Ils s'attachent à Lui qui les caresse tout en parlant à ses disciples.
"Simon, j'entre dans ta maison. Toi et vous autres allez dire que je suis arrivé et puis, amenez-moi les malades."
Les disciples s'en vont rapidement dans plusieurs directions. Mais, que Jésus soit arrivé, tout Capharnaüm le sait, grâce aux enfants qui semblent des abeilles sorties de la ruche pour aller aux fleurs : les maisons, dans ces cas, les rues, les places. Ils vont et viennent tout joyeux, portant la nouvelle aux mamans, aux passants, aux vieux qui sont assis au soleil et puis, ils reviennent se faire caresser encore par Celui qui les aime. L'un d’eux, hardi, lui dit : "Parle-nous, parle pour nous, Jésus, aujourd'hui. Nous t'aimons bien, tu sais, et nous sommes meilleurs que les hommes."
Jésus sourit au petit psychologue et promet : "Je parlerai tout à fait pour vous." Et suivi par les enfants il va à la maison en saluant avec son salut de paix: "La paix soit dans cette maison."
Les gens affluent dans la pièce qui est derrière, réservée aux filets, cordages, paniers, rames, voiles et provisions. On voit que Pierre l'a mise à la disposition de Jésus. Il a tout entassé dans un coin pour faire de la place. De là on ne voit pas le lac, on entend seulement le léger clapotement des vagues. On voit par contre le muret verdâtre du jardin avec la vieille vigne et le figuier feuillu. Il y a des gens jusque sur la route, débordant de la pièce dans le jardin, et de là sur le chemin.
Jésus commence à parler. Au premier rang, des gens qui se sont fait donner de la place avec des gestes autoritaires, et grâce à la crainte qu'ils inspirent au peuple, cinq personnages de haut rang. .Leurs larges manteaux, leurs riches habits et leur orgueil, tout indique que ce sont des pharisiens et des docteurs. Jésus cependant tient à avoir autour de Lui ses petits. Une couronne de petits visages innocents, aux yeux clairs; aux sourires angéliques qui se dressent pour le contempler. Jésus parle, et tout en parlant, caresse de temps à autre la tête frisée d'un bambin qui s'est assis à ses pieds et tient sa tête appuyée sur ses genoux, avec ses bras croisés. Jésus parle assis sur un grand tas de filets et de paniers.
"Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, au parterre des parfums, pour se rassasier au milieu des jardins et cueillir des lys... Lui, se rassasie parmi les lys" ce sont les paroles de Salomon de David dont je descends, Moi, Messie d'Israël.
Mon jardin ! Quel jardin plus beau et plus digne de Dieu, du Ciel celui dont les fleurs sont les anges que Dieu a créés ? Et pourtant non. C'est un autre jardin qu'a voulu le Fils unique du Père, le Fils de l'homme, car pour l'homme, je me suis revêtu de chair sans laquelle je ne pourrais racheter les fautes de la chair de l'homme. Ce jardin aurait pu être de peu inférieur au jardin du Ciel, si, du Paradis terrestre s'étaient répandus, comme les douces abeilles au sortir d'une ruche, les fils d'Adam, les fils de Dieu, pour peupler la terre d'un peuple de saints tout entier destiné au Ciel. Mais l'Ennemi a semé les ronces et les épines au cœur d'Adam, et de là, ronces et épines se sont répandues sur la terre. Ce n'est plus un jardin, mais une forêt sauvage et cruelle où réside la fièvre et où se niche le serpent.
Mais pourtant le Bien-Aimé du Père a encore un jardin sur cette terre où règne * Mammon *. Le jardin où il va se rassasier de sa céleste nourriture : amour et pureté; le parterre où il cueille les fleurs qui lui sont chères, où ne se trouvent pas les taches de la sensualité, de la convoitise; de l'orgueil. Ceux-ci. (Jésus caresse le plus de bambins qu'il peut, passant la main sur la couronne des petites têtes attentives, une unique caresse qui les effleure et les fait sourire de joie.) Voici mes lys.
Salomon n'eut pas, au milieu de ses richesses un vêtement plus beau que le lys qui parfume la vallée, ni de diadème d'une beauté plus immatérielle et plus resplendissante que celle du lys en son calice au teint de perle. Et pourtant, pour mon cœur, il n'y a pas de lys qui vaille un seul de ces tout petits. Il n'y a pas de parterre, il n'y a pas de jardin de riches, cultivé uniquement de lys, qui vaille autant qu'un seul de ces purs, innocents, sincères et simples enfants.
O hommes ! O femmes d'Israël ! O vous, grands et humbles pour la fortune et la situation, écoutez ! Vous qui êtes ici pour me connaître et m'aimer, sachez donc quelle est la première condition pour être à Moi. Je ne vous dis pas des paroles difficiles. Je ne vous donne pas d'exemples plus difficiles encore. Je vous dis "Prenez exemple sur ceux-ci".
Qui d'entre vous n'a pas un fils, un neveu, un petit frère encore enfant, encore tout petit dans sa maison ? N'est-il pas repos, un réconfort, un lien entre les époux, entre les parent entre les amis, un de ces innocents dont l'âme est pure comme une aube sereine dont le visage dissipe les nuages et fait naître l'espoir, dont les caresses sèchent les larmes et déversent un force vitale ? Pourquoi en eux, un tel pouvoir ? En eux : faibles désarmés, encore ignorants ? Parce qu'en eux ils ont Dieu, ils ont la force et la sagesse de Dieu. La vraie sagesse : ils savent aimer et croire. Ils savent croire et vouloir. Ils savent vivre dans cet amour et dans cette foi. Soyez comme eux : simples, purs aimants, sincères, croyants.
Il n'y a pas de sage en Israël qui soit plus grand que le plus petit de ceux-ci, dont l'âme est à Dieu et à laquelle appartient son Royaume. Bénis du Père, aimés par le Fils du Père, fleurs de mon jardin, que ma paix soit sur vous et sur ceux qui vous imiteront pour mon amour."
Jésus a fini.
"Maître ! crie Pierre du milieu de la foule, il y a ici des malades. Deux peuvent attendre que tu sortes, mais celui-ci est bloqué par la foule... et puis il ne peut se tenir debout, et nous ne pouvons passer, Dois-je le renvoyer ?"
"Non, descendez-le par le toit."
"Bien, nous le faisons tout de suite."
On entend marcher sur le toit de la pièce qui ne faisant pas vraiment partie de la maison n'a pas de terrasse de ciment, mais une sorte de couverture de fascines sur lesquelles il y a quelque chose qui ressemble à des ardoises. Je ne sais quelle pierre ce peut être. On pratique une ouverture et avec des cordes on descend le grabat sur lequel se trouve l'infirme. il arrive juste devant Jésus. La foule se presse plus encore, pour mieux voir.
"Tu as eu une grande foi comme aussi tes porteurs."
"Oh ! Seigneur ! Comment ne pas l'avoir pour Toi ?"
"C'est bien, Moi, je te dis : fils (l'homme est jeune) tous tes péchés te sont remis."
L'homme le regarde en pleurant... Peut-être reste-t-il un peu insatisfait parce qu'il espérait une guérison corporelle. Les pharisiens et les docteurs chuchotent entre eux.. Du nez, du front et de la bouche, ils font une grimace dédaigneuse.
"Pourquoi ces murmures, dans vos cœurs, plus encore que sur vos lèvres ? D'après vous est-il plus facile de dire au paralytique : "Tes péchés te sont remis", ou bien : "Lève-toi, prends ton grabat et marche" ? Vous pensez que Dieu seul peut remettre les péchés, mais vous ne savez pas répondre à ce qu'il y a de plus grand, car cet homme, qui a perdu l'usage de ses facultés corporelles, a dépensé toutes ses ressources sans qu'on puisse le guérir. Il n'y a que Dieu qui ait ce pouvoir. Or, pour que vous sachiez que je peux tout, pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a pouvoir sur la chair et sur l'âme, sur la terre et au Ciel, je dis à cet homme : "Lève-toi, prends ton lit et marche. Va à ta maison et sois saint"
L'homme se secoue, pousse un cri, se dresse debout, se jette aux pieds de Jésus, les embrasse et les caresse, pleure et rit à la fois et avec lui ses parents et la foule qui ensuite se range pour qu'il passe en triomphe et le suit en lui faisant fête. La foule, mais pas les cinq orgueilleux qui s'en vont hautains et raides comme des pieux.
De cette façon, la mère peut entrer avec son petit encore à la mamelle, mais absolument squelettique. Elle le tend à Jésus en lui disant seulement : "Jésus, tu les aimes, ces petits. Tu l'as dit. Au nom de ton amour, et de ta Mère !... " et elle pleure.
Jésus prend le poupon vraiment moribond, l'applique contre son cœur. Il le garde un moment contre sa bouche, avec son petit visage de cire, ses lèvres violacées, les paupières déjà closes. Un moment, il le garde ainsi... et quand il le détache de sa barbe blonde, le petit visage est rose, la petite bouche esquisse un sourire enfantin. Ses yeux regardent tout autour de lui, vivants et curieux. Ses mains, d'abord contractées, jouent dans la chevelure et la barbe de Jésus, qui rit.
"Oh ! mon fils !" crie la maman bienheureuse.
"Prends-le, femme, sois heureuse et bonne."
Et la femme prend le bébé revenu à la vie, le serre sur son sein et le petit fait valoir tout de suite ses droits à la nourriture. fouille, ouvre et tette, avide et heureux.
Jésus bénit et passe. Il va sur le seuil, où se trouve le malade qui a une forte fièvre.
"Maître, sois bon !"
"Et toi aussi. Consacre à la justice les forces retrouvées." Il le caresse et sort.
Il va sur la rive, suivi, précédé, béni de nombreuses gens qui le supplient : "Nous, nous ne t'avons pas entendu. Nous ne pouvions pas entrer. Parle à nous aussi."
Jésus fait signe que oui et comme la foule le serre à l'étouffe il monte sur la barque de Pierre. Cela ne suffit pas. On le suit jusqu'au banc de la barque. "Mets la barque à la mer et écarte toi un peu."
C'est la fin de la vision.
Jésus guérit un paralytique à Capharnaüm dans la maison de Pierre
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*Mammon *, le culte de l'argent, des idoles
Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
Dans l'œuvre de Maria Valtorta, Mammon est donné soit comme le symbole du culte de l'argent, soit comme un des noms de Satan :
Vous avez déjà lu comment l'homme, proie de Mammon, est plus faible qu'un poitrinaire qui va mourir, même si auparavant il était le fort. 2.59
Et Mammon, avec son rire moqueur, a juré : "Et sur ma Géhenne, je jure, que quand ce sera l'heure, je viendrai. Je serai partout présent près de ceux qui seront évangélisés et nous verrons qui des deux, moi ou Toi, sera le vainqueur".
Vous ne pouvez servir deux maîtres. Le lit nuptial ne peut accueillir en même temps deux épouses. Dieu et Satan ne peuvent se partager vos embrassements.
Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres. Car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon. (Matthieu 6,24) – Sermon sur la montagne -
Le culte des idoles, Mammon
Personne ne peut servir deux maîtres. Car il appartiendra à l'un ou à l'autre, ou bien il haïra l'un ou l'autre. Les deux maîtres que l'homme peut choisir sont Dieu ou Mammon. (Lc 16,13) – Au Carit à un groupe de pharisiens et d’esséniens .
Mammon est un terme araméen qui désigne les richesses, tout ce qui assure la sécurité matérielle et finalement une sorte de divinité qui personnifierait l'argent. Il est souvent employé dans les écrits rabbiniques.
Mammon , culte de l' Argent
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
La pêche miraculeuse
Vision du 10 novembre 1944
La vision reprend sur ces paroles de Jésus : "Quand, au printemps tout est en fleurs, l'homme des champs dit, content : "il y aura beaucoup de fruits". Cet espoir met son cœur dans la jubilation. Mais, du printemps à l'automne, du mois des fleurs à celui des fruits, que de jours, que de vent, que de pluie et de soleil et de bourrasques doivent passer. Et puis, la guerre, ou la cruauté des puissants, les maladies des plantes, et puis les maladies de l'homme des champs. Alors les plantes ne sont plus déchaussées ou buttées, arrosées, tuteurisées, sarclées. Les arbres qui promettaient beaucoup de fruits se rabougrissent et meurent tout à fait ou perdent leur récolte !
Vous me suivez. Vous m'aimez. Vous, comme les plantes au printemps, vous vous parez de bonnes intentions, d'affectueux sentiments. Vraiment Israël dans cette aube de mon apostolat ressemble à nos douces campagnes au lumineux mois de Nisan. Mais, écoutez, comme brûlés par la sécheresse, vous verrez venir Satan qui vous desséchera de son souffle envieux. Puis le monde dont le vent glacial gèlera vos fleurs. Viendront les bourrasques des passions et le dégoût comme une pluie persistante. Tous mes ennemis et les vôtres viendront faire périr tous les fruits des désirs qui avaient fleuri en Dieu.
Je vous en avertis, parce que je sais. Mais tout sera-t-il alors perdu, quand Moi, comme l'agriculteur malade, plus que malade : mort, je ne pourrai plus vous donner paroles et miracles ? Non. Je sème et cultive, tant que c'est mon temps, puis sur vous, ce sera la croissance et la maturation; si vous faites bonne garde.
Regardez ce figuier de la maison de Simon de Jonas, celui qui l'a planté n'a pas trouvé la place juste et favorable. Planté près d'un mur humide au nord, il serait mort, si de lui-même, il n'avait pas voulu se protéger pour vivre. Et il a cherché le soleil et la lumière. Le voilà tout courbé, mais solide et fier qui, dès l'aurore boit le soleil et s'en fabrique un suc pour ses cent et cent et cent fruits si doux. Il s'est défendu tout seul. Il a dit : "Le Créateur m'a voulu pour donner à l'homme, joie et nourriture. Je veux qu'à son vouloir s'associe le mien !" Un figuier ! Une plante muette ! Sans âme ! Et vous, fils de Dieu, fils de l'homme serez-vous inférieurs à cet arbre ?
Faites bonne garde pour donner des fruits de vie éternelle. Je vous cultive, et pour finir je vous donnerai un suc tel, qu'un plus puissant ne peut exister. Ne faites pas en sorte, non, que Satan ricane sur les ruines de mon travail, de mon sacrifice et de votre âme. Cherchez la lumière. Cherchez le soleil. Cherchez la force. Cherchez la vie. Je suis la Vie, la Force, le Soleil, la Lumière de celui qui aime. Je suis ici pour vous conduire là d'où Je suis venu. Je parle ici pour vous appeler tous et vous montrer la Loi des dix commandements qui donnent la vie éternelle.
Je vous donne cette consigne d'amour : "Aimez Dieu et le prochain". C'est la condition première pour accomplir tout autre bien. Le plus saint des dix commandements. Aimez. Ceux qui aimeront en Dieu, qui aimeront Dieu et dont Dieu sera le Seigneur, auront sur terre et au Ciel la paix qui sera pour eux une tente et une couronne."
Les gens s'éloignent, à regret, après la bénédiction de Jésus. Il n'y a pas de malades, ni de pauvres.
Jésus dit à Simon : "Appelle les deux autres. Nous allons sur le lac jeter le filet."
"Maître, j'ai les bras rompus d'avoir jeté et relevé le filet toute la nuit, et pour rien. Le poisson est au fond et qui sait où."
"Fais ce que je te dis, Pierre. Écoute toujours Celui qui t'aime."
"Je ferai ce que tu dis par respect pour ta parole" et il appelle à haute voix les commis et aussi Jacques et Jean. "Nous allons la pêche. Le Maître le veut." Et pendant qu'ils s'éloignent, il dit Jésus : "Pourtant, Maître, je t'assure que ce n'est pas l'heure favorable. A cette heure les poissons, qui sait où ils sont à se reposer !..."
Jésus assis à la proue sourit et se tait.
Ils font un arc de cercle sur le lac, et puis, jettent le filet. Quelques minutes d'attente et puis la barque est secouée étrangement, attendu que sous le soleil déjà haut sur l'horizon le lac est lisse comme du verre fondu.
"Mais ce sont les poissons, Maître !" dit Pierre, les yeux écarquillés.
Jésus sourit et se tait.
"Hissez ! hissez !" ordonne Pierre aux commis. Mais la barque penche du côté du filet. "Ohé ! Jacques ! Jean ! Vite ! Venez ! Avec les rames ! Vite !"
Ils accourent et les efforts des mariniers réussissent à hisser le filet sans abîmer la proie.
Les barques accostent. Elles sont exactement l'une contre l'autre. Un panier, deux, cinq, dix. Ils sont tous remplis d'une proie stupéfiante et il y a encore tant de poissons qui frétillent dans le filet : argent et bronze vivants qui s'agitent pour échapper à la mort. Alors il n'y a plus qu'une solution: renverser dans le fond de la barque ce qui reste dans le filet. On le fait et alors c'est tout un frémissement de vies qui agonisent. Les pécheurs ont les pieds dans cette surabondance, jusqu'au-dessus de la cheville et les barques s'enfoncent au-delà de la ligne de flottaison à cause de la charge excessive.
"À terre ! Virez ! Faites force de voiles ! Attention au fond ! Préparez les perches pour empêcher le heurt. Il y a trop de poids !"
Tant que dure la manœuvre, Pierre ne réfléchit pas. Mais un fois débarqué, il ouvre les yeux et comprend. Il est tout effrayé "Maître Seigneur ! Éloigne-toi de moi ! Je suis un homme pécheur Je ne suis pas digne d'être auprès de Toi !" Il est à genoux sur la grève humide.
Jésus le regarde et sourit. "Lève-toi ! Suis-moi ! Je ne te lâche plus. Désormais tu seras pêcheur d'hommes et avec toi, tes compagnons que voici. Ne craignez plus rien, je vous appelle. Venez !"
Tout de suite, Seigneur. Vous autres, occupez-vous des barques, portez tout à Zébédée et à mon beau-frère. Allons, tous pour Toi, Jésus ! Que l'Éternel soit béni pour ce choix
Et la vision prend fin.
La pêche miraculeuse
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Zébédée
Le père des apôtres Jacques et Jean
Présentation générale
Galiléen de Bethsaïda. Marié à Marie Salomé, c'est le père des apôtres Jean et de Jacques ainsi que d'autres enfants. Ce patron pêcheur est assez aisé et a des employés qui œuvrent aux côtés de ses fils. C'est sans doute justifié au regard des affaires qu'il développe en particulier à Jérusalem où ses parents ont un pied-à-terre. Il compte dans ses clients le grand prêtre Anne et sa famille.
Caractère et aspect
Il semble plus jeune que sa femme avec qui il est marié depuis 40 ans. Maria Valtorta, à son aspect, lui donne environ 50/55 ans au début de la vie publique alors que sa femme avoue 60 ans lors de la 2ème année de vie publique. Il mourra aux alentours de l'an 40 et, souhaitons-le, avant d'avoir eu la douleur de perdre son fils Jacques l'impétueux, premier apôtre martyr
Parcours apostolique
C'est un sage dit de lui Jésus .
Son nom
Zébédée (Zabdi) de l'hébreu zebhadyah ou zebhad veut dire "Dieu a donné" - Référence historique : peu de personnage porte ce nom.
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Marie Salomé
La mère des apôtres Jean et Jacques
Présentation générale
Galiléenne de Bethsaïda, mariée à Zébédée, un patron pêcheur du lac de Tibériade relativement aisé puisqu'il commerce avec les grands prêtres. Marie Salomé est la mère des apôtres Jean et de Jacques ainsi que d'autres enfants. Sa foi en Jésus ne l'empêche pas d'avoir de l'ambition pour ses fils : "Sa mère aussi est pleine d'égards pour moi et pour Toi, dit la Vierge Marie. Elle espère, il est vrai, une place privilégiée pour ses fils. C'est une femme et c'est une maman, Jésus. Il faut l'excuser" . C'est elle qui ira d'ailleurs demander directement à Jésus, en route pour sa Passion, que ses deux enfants siègent l'un à sa droite, l'autre à sa gauche
Caractère et aspect
C'est une femme de 60 ans mariée depuis 40 ans à Zébédée Ils forment un couple uni et heureux . Salomé est une femme probablement d'origine modeste "qui ne connaît pas les livres" mais qui a le cœur simple et droit doublé d'un sens des affaires.
Elle mourra probablement âgée de 70/73 ans peut-être avant d'avoir eu la douleur de perdre son fils Jacques l'impétueux, premier apôtre martyr .
Parcours apostolique
Elle fait partie des femmes-disciples qui suivent Jésus et qui se retrouveront au pied de la croix. Elle sera donc témoin de la Passion et de la Résurrection. "Tes fils, selon le livre qui te plaît tant (les Proverbes), te proclameront bienheureuse, et ton mari te louera dans la Patrie des justes. Va tranquille. Va en paix. Sois heureuse." lui dira Jésus (
Son nom : מרים (Miriam)
En hébreu Myriam (Miriâm). Ce nom répandu peut désigner l'amertume ou "celle qui est élevée", "la Prophétesse" - Salomé (Shelomit) est le féminin de Salomon (Shelomo) qui veut dire "Pacifique" (Shalom) - Référence historique : le grand roi.
Marie- Salomé : Mère de Jacques et Jean
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Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
L’Iscariote retrouve Jésus à Gethsémani. Jésus l’accepte comme disciple
Dans l'après-midi, je vois Jésus... sous des oliviers... Il est assis sur un talus, dans sa pose habituelle, les coudes sur les genoux, les avant bras en avant et les mains jointes. La nuit tombe et la lumière baisse de plus en plus sous les frondaisons des oliviers. Jésus est seul. Il a quitté son manteau comme s'il avait chaud, et son vêtement blanc met une teinte claire sur la verdure que le crépuscule obscurcit.
Un homme descend entre les oliviers. Il semble chercher quelqu'un ou quelque chose. Il est grand, vêtu d'un habit de teinte vive : un jaune rose qui fait ressortir la couleur du manteau tout orné de franges flottantes. Je ne vois pas bien son visage parce que la faiblesse du jour et la distance m'en empêchent, et aussi parce qu'il tient un coin de son manteau qui descend très bas sur son visage. Quand il voit Jésus, il fait un geste, comme pour dire : "Le voilà !" et il presse le pas. A quelques mètres, il salue : "Salut, Maître !"
Jésus se retourne brusquement et lève la tête, car à son arrivée l'homme survenu est près de lui sur le talus. Jésus le regarde sérieux, je dirais avec tristesse. L'autre répète : "Je te salue Maître ! Je suis Judas de Kérioth. Tu ne me reconnais pas ? Tu ne te souviens pas ?"
"Je me souviens et je te reconnais. Tu es celui qui m'a parlé avec Thomas à la Pâque dernière."
"Et auquel tu as dit : "Réfléchis et décide-toi avant mon retour". C'est décidé. Je viens."
"Pourquoi viens-tu, Judas ?" Jésus est vraiment attristé.
"Parce que... je te l'ai dit une autre fois, la raison. Parce que je rêve au Royaume d'Israël et j'en vois en Toi, le Roi."
"C'est pour cela que tu viens ?"
"Pour cela. Je me mets moi-même et tout ce que je puis avoir : capacités, connaissances, amitiés, fatigue, à ton service et au service de ta mission pour reconstruire Israël."
Les deux sont maintenant vis-à-vis, proches l'un de l'autre debout et, se considèrent fixement. Jésus sérieux, jusqu'à paraître attristé, l'autre perdu dans son rêve, souriant, beau et juvénile, léger et ambitieux.
"Moi, je ne t'ai pas cherché, Judas."
"Je m'en aperçois, mais moi, je te cherchais. Il y a des jours et des jours que j'ai envoyé quelqu'un aux portes, pour me signaler ton arrivée. Je pensais que tu serais venu avec des disciples et que par conséquent il aurait été facile de te reconnaître. Au contraire... J'ai compris que tu étais là parce qu'un groupe de pèlerins te bénissait pour avoir guéri un malade. Mais personne ne savait dire où tu étais. Alors je me suis rappelé cet endroit et je suis venu. Si je ne t'avais pas trouvé ici, je me serais résigné à ne plus te trouver."
"Crois-tu que cela ait été un bien pour toi de m'avoir trouvé ?"
"Oui, parce que je te cherchais, je te désirais, je te veux..."
"Pourquoi, pourquoi m'as-tu cherché ?"
"Mais, je te l'ai dit, Maître ! Tu ne m'as pas compris ?"
"Je t'ai compris, oui, je t'ai compris. Mais je veux aussi que toi, tu me comprennes avant de me suivre. Viens, Nous parlerons ensemble tout en marchant. " Et ils se mettent à marcher, l'un à côté de l'autre, montant et descendant les sentiers qui découpent l'oliveraie.
"Tu me suis pour une idée qui est humaine, Judas Moi, je dois te dissuader. Je ne suis pas venu pour cela."
"Mais n'es-tu pas Celui qui est marqué pour être le Roi des Juifs ? Celui dont ont parlé les Prophètes. Il s'en est levé d'autres, mais il leur manquait trop de choses, mais ils sont tombés comme des feuilles envolées que le vent ne soutient plus. Tu as Dieu avec Toi, au point d'opérer le miracle. Là, où est Dieu, assurée est la réussite de la mission."
"Tu as bien parlé. J'ai Dieu avec Moi. Je suis son Verbe. Je suis Celui qu'ont prophétisé les Prophètes, qui a été promis aux Patriarches, Celui que les foules attendent. Mais pourquoi, ô Israël, es-tu devenu aveugle et sourd au point de ne savoir plus lire et voir écouter et comprendre le sens réel des faits ? Mon Royaume n'est pas de ce monde, Judas. Renonce à tes idées. A Israël, je viens apporter la Lumière et la Gloire, mais pas la lumière et la gloire de la terre. Je viens appeler au Royaume les justes d'Israël, car c'est par Israël et avec Israël que doit se former et grandir l'arbre de la vie éternelle, dont la sève sera le sang du Seigneur, l'arbre qui étendra ses rameaux sur toute la terre jusqu'à la fin des siècles. Mes disciples, les premiers, seront d'Israël. Mes confesseurs, les premiers, d'Israël. Mais aussi mes persécuteurs, d'Israël. Et aussi mes bourreaux, d'Israël. Mais aussi mon traître, d'Israël."
"Non, Maître. Cela jamais. Si tous te trahissaient, je te resterais et te défendrais."
"Toi, Judas ? et sur quoi te bases-tu pour l'assurer ?"
"Sur mon honneur d'homme."
"C'est chose plus fragile qu'une toile d'araignée, Judas. C'est à Dieu que nous devons demander la force d'être honnêtes et fidèles ! L'homme !... L'homme fait œuvre d'homme. Pour accomplir œuvre d'esprit - car suivre le Messie dans sa vérité et sa justice c'est faire œuvre d'esprit - il faut tuer l'homme et le faire renaître. Es-tu capable d'en faire autant ?"
"Oui, Maître. Et puis... Ce n'est pas tout Israël qui t’aimera. Mais des bourreaux et des traîtres à son Messie, il n'en viendra pas d'Israël. Il t'attend depuis des siècles !"
"Il en viendra. Rappelle-toi les Prophètes, leurs paroles et leurs fins. Je suis destiné à décevoir beaucoup de gens. Et tu es un de ceux-là. Judas, tu as en face de toi, un doux, un pacifique, un pauvre qui veut rester pauvre. Je ne suis pas venu pour m’imposer et faire la guerre. Je ne dispute aux forts et aux puissants, aucun royaume, aucun pouvoir.
Ce n'est qu'à Satan que je viens disputer les âmes et je viens briser les chaînes de Satan avec le feu de mon amour. Je viens pour enseigner la miséricorde, la justice, l'humilité, la continence. Je te dis, et je le dis à tous : "N'ayez pas soif des richesses humaines, mais travaillez pour les éternelles". Désillusionne-toi Judas, si tu crois que je viens triompher de Rome et des castes dominantes. Les Hérodes aussi bien que les Césars peuvent dormir tranquilles pendant que je parle aux foules. Je ne suis pas venu arracher le sceptre à qui que ce soit... et mon sceptre, éternel, est déjà tout prêt. Mais il n'est personne, à moins qu'être amour comme je le suis, qui voudrait le défendre. Va, Judas et médite...
"
"Tu me repousses, Maître ?"
"Je ne repousse personne, car celui qui repousse n'aime pas. Mais dis-moi, Judas : comment qualifierais-tu l'acte de quelqu'un qui se sentant malade et contagieux dirait à un autre qui ignore son mal et viendrait boire à sa coupe: "Pense à ce que tu fais" Dirais-tu de lui qu'il est haine ou amour ?"
"Je dirais qu'il est amour parce qu'il ne veut pas que celui qui ignore se ruine la santé."
"Interprète ainsi mon acte."
"Puis-je me ruiner la santé en venant avec Toi ? Non; jamais."
"C'est plus que la santé que tu peux te ruiner, parce que, penses-y bien, Judas, il sera comptable de peu celui qui assassinera croyant faire justice, le croyant, parce qu'il ne connaît pas la Vérité; mais il sera terriblement justiciable, celui qui l’ayant connue, non seulement ne la suivra pas, mais s'en fera l'ennemi."
"Moi, je ne le serai pas. Prends-moi, Maître. Tu ne peux me refuser. Si tu es le Sauveur et si tu vois que je suis pécheur, brebis égarée, un aveugle qui s'est éloigné du chemin de la justice, pourquoi refuses-tu de me sauver
.
Prends-moi. Je te suivrai jusqu'à la mort..."
"Jusqu'à la mort ! C'est vrai, cela est vrai. Puis..."
"Et puis, Maître ?"
"L'avenir est dans le sein de Dieu. Va. Demain nous nous reverrons près de la Porte des poissons."
"Merci, Maître. Le Seigneur soit avec Toi."
Et que sa miséricorde te sauve
Et tout se termine
Judas l' Iscariote
*
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Ce passage m'émeut toujours autant et me remplit de tristesse aussi.
Dieu nous connaît parfaitement ainsi que toutes nos pensées, tous nos désirs, toutes nos motivations. Humblement nous ne pouvons que répéter au Seigneur : " Je souhaite de tout mon coeur te suivre jusqu'à la mort et bien au-delà dans l'éternité; Je veux avoir part à ton Royaume, Jésus. Mon Ami, soutiens-moi dans mes efforts et s'il m'arrive de trébucher, de tomber à cause de ma faiblesse et de ma petitesse, je sais que je peux compter sur ton Amour Miséricordieux car tu ne méprises pas un coeur broyé et repentant. Je mets en Toi, mon Ami, mon Roi tout mon bonheur et mon espérance."
Dieu nous connaît parfaitement ainsi que toutes nos pensées, tous nos désirs, toutes nos motivations. Humblement nous ne pouvons que répéter au Seigneur : " Je souhaite de tout mon coeur te suivre jusqu'à la mort et bien au-delà dans l'éternité; Je veux avoir part à ton Royaume, Jésus. Mon Ami, soutiens-moi dans mes efforts et s'il m'arrive de trébucher, de tomber à cause de ma faiblesse et de ma petitesse, je sais que je peux compter sur ton Amour Miséricordieux car tu ne méprises pas un coeur broyé et repentant. Je mets en Toi, mon Ami, mon Roi tout mon bonheur et mon espérance."
Invité- Invité
Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Ah, Judas! Quand j'ai lu le tome 2, pfffff, mais Jésus est vraiment out ce qu'il y a de plus divin pour avoir pu le supporter à ses côtés!
Plus on apprend à le connaître , plus on le trouve odieux , etc... et sincèrement, comment l'aimer?
Et pourtant, il est l'un de ceux que Jésus à le plus aimé!Ce n'est pas compréhensible pour mon pauvre esprit humain; enfin, si, je comprends mais de là à faire la même chose , vu que Jésus savait qu'il serait le traître.........cela relève vraiment du surnaturel, je veux dire du Ciel!
Tous les autres apôtres sont des pêcheurs , au départ, mais ils s'améliorent au fil du temps; lui, non,persuadé que Jésus sera couvert de gloire terrestre!
Mais bon, n'a t-on pas nous aussi été des Judas?
Maintenant, j'ai demandé à avoir une très grande foi car j'étais, oh, je suis encore tiède et Jésus "vomit les tièdes"! : j'espère que je persévérerai, ce qui n'est pas mon fort!
Mais:
Bref, je préfère lire les guérisons, surtout celles des enfants!
Plus on apprend à le connaître , plus on le trouve odieux , etc... et sincèrement, comment l'aimer?
Et pourtant, il est l'un de ceux que Jésus à le plus aimé!Ce n'est pas compréhensible pour mon pauvre esprit humain; enfin, si, je comprends mais de là à faire la même chose , vu que Jésus savait qu'il serait le traître.........cela relève vraiment du surnaturel, je veux dire du Ciel!
Tous les autres apôtres sont des pêcheurs , au départ, mais ils s'améliorent au fil du temps; lui, non,persuadé que Jésus sera couvert de gloire terrestre!
Mais bon, n'a t-on pas nous aussi été des Judas?
Maintenant, j'ai demandé à avoir une très grande foi car j'étais, oh, je suis encore tiède et Jésus "vomit les tièdes"! : j'espère que je persévérerai, ce qui n'est pas mon fort!
Mais:
Bref, je préfère lire les guérisons, surtout celles des enfants!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Jésus fait le miracle de la lame brisée à la Porte des poissons
Je vois Jésus qui va tout seul sur un chemin ombragé, on dirait dans une fraîche petite vallée bien arrosée. Je dis une petite vallée car elle est encaissée entre deux élévations du sol et au centre passe un petit cours d'eau.
Le lieu est désert, à l'heure matinale. Le jour doit à peine pointer, une belle journée tranquille du commencement de l'été, et à part les chants des oiseaux dans les arbres - ce sont surtout des oliviers principalement sur la colline de gauche, alors que l'autre plus dépouillée, a des arbustes bas : lentisques, acacias épineux, agaves, etc...– à part ces chants et le triste roucoulement des tourterelles sauvages qui font leurs nids dans les creux d'une colline, plus aride, on n'entend rien. Le petit torrent lui-même, dont les eaux peu abondantes coulent au centre de son lit, semble ne faire aucun bruit et s'en va, réfléchissant dans ses eaux la verdure qui l'entoure et lui donne une couleur d'émeraude foncée.
Jésus franchit un petit pont primitif : un tronc à moitié équarri, jeté sur le torrent, sans garde fou, sans rien pour se protéger, et il continue son chemin sur l'autre rive.
Maintenant, on voit des murs et des portes et des marchands de légumes et de victuailles qui se pressent aux portes encore fermées pour entrer dans la ville. Les ânes braient et se bagarrent, Les propriétaires eux-mêmes ne plaisantent pas. Insultes et même coups pleuvent non seulement sur les échines des ânes, mais aussi sur les têtes des hommes.
Deux hommes en viennent sérieusement aux mains à cause de l'âne de l'un d'eux, qui s'est servi dans le panier de laitues de l'autre, et en a mangé beaucoup !
Ce n'est peut-être qu'un prétexte pour rallumer une ancienne querelle. De fait on sort de dessous les vêtements deux coutelas, courts et larges comme la main : c'est semble-t-il des dagues courtes mais bien affilées. Elles brillent au soleil. Cris des femmes, brouhaha des hommes. Mais personne n'intervient pour séparer les deux qui se préparent à un duel rustique.
Jésus, qui s'avançait, méditatif, lève la tête, voit la scène et à pas très rapides accourt entre les deux. "Arrêtez, au Nom de Dieu !" ordonne-t'il.
"Non ! Je veux en finir avec ce chien maudit !"
"Moi aussi ! Tu nous tiens par la frange ? Je te ferai une frange avec tes entrailles."
Les deux tournent autour de Jésus, le bousculant, l'insultant pour qu'il ne les sépare plus, cherchant à s'atteindre sans y réussir parce que Jésus, avec des mouvements de son manteau dévie les coups et leur bouche la vue. Il en a même le manteau lacéré. La foule crie : "Dégage-toi, Nazaréen et tire-toi de là." Mais Lui ne bouge pas et tâche de les calmer, recommandant l'esprit à Dieu. Inutile ! La colère rend fous les deux combattants.
Jésus va faire un miracle. Il ordonne une dernière fois : "Je vous commande d'arrêter."
"Non ! Éloigne-toi ! Va ton chemin, chien de Nazaréen !" Alors Jésus étend les mains, avec son aspect de puissance fulgurante. Il ne dit pas une seule parole, mais les lames tombent en morceaux par terre comme des lames de verre qu'on aurait heurtées contre un rocher.
Les deux regardent les poignées courtes qui leur restent entre les mains. La stupeur fait tomber la colère. La foule aussi cri stupéfaite.
"Et maintenant ? demande Jésus avec sévérité. Où est votre force ?"
Jusqu'aux soldats, de garde à la porte, accourus aux derniers cris regardent avec stupeur et l'un d'eux se penche pour ramasser des morceaux des lames et les essaie sur l'ongle, ne pouvant croire que c'est de l'acier.
"Et maintenant ? répète Jésus. Où est votre force ? Sur quoi basez-vous votre droit ? Sur ces morceaux de métal, qui maintenant ne sont plus que des débris dans la poussière ? Sur ces morceaux de métal qui n'avaient d'autre force que celle du péché de colère contre un frère, vous dépouillant par ce péché de toute bénédiction de Dieu et par conséquent de toute force ?
Oh ! malheureux ceux qui se basent sur des moyens humains pour vaincre, et ignorent que ce n'est pas la violence mais la sainteté qui rend victorieux sur terre et au-delà ! Car Dieu est avec les justes.
Écoutez tous, vous d'Israël, et vous aussi soldats de Rome. La Parole de Dieu parle pour tous les fils d'hommes; et ce ne sera pas le Fils de l'homme qui la refusera aux Gentils.
Le second des commandements du Seigneur est celui de l'amour du prochain. Dieu est bon et veut la bienveillance parmi ses fils. Celui qui manque de bienveillance pour son prochain ne peut se dire fils de Dieu et ne peut avoir Dieu avec lui. L'homme n'est pas un animal sans raison qui attaque et comme ayant droit à une proie.
L'homme a une raison et une âme. Par la raison, il doit savoir se conduire en homme. Par l'âme il doit savoir se conduire en saint. Celui qui n'agit pas ainsi se met au-dessous des animaux. Il s'abaisse jusqu'à embrasser les démons, car il leur livre son âme par le péché de colère. Aimez. Je ne vous dis pas autre chose. Aimez votre prochain comme le Seigneur Dieu d'Israël le veut. Ne soyez pas du sang de Caïn. Et pourquoi l'êtes-vous ? Pour un peu d'argent, vous qui pouviez être homicides. D'autres pour un lopin de terre.
.Pour une meilleure place. Pour une femme. Que sont toutes ces choses ? Éternelles ? Non, elles durent moins que la vie qui n'est qu'un instant de l'éternité. Et que perdez-vous en les recherchant ? La paix éternelle qui est promise aux justes et où le Messie vous conduira ensemble à son Royaume. Venez sur le chemin de la Vérité. Suivez la Voix de Dieu. Aimez-vous. Soyez honnêtes. Soyez continents. Soyez humbles et justes.
Allez et méditez."
"Qui es-tu, Toi qui dis de semblables paroles et dont la volonté brise les épées ? Un seul fait ces choses : le Messie. Même Jean le Baptiste n'est pas plus que Lui. Es-tu peut-être le Messie ?" se demandent trois ou quatre qui sont là.
"Je le suis."
"Toi ! Es-tu celui qui guérit les maladies et prêche Dieu en Galilée ?"
"Je le suis."
"J'ai une vieille maman qui meurt, Sauve-la !"
"Et moi, tu vois ? Je suis en train de perdre mes forces par les souffrances. J'ai des enfants encore tout petits. Guéris-moi !"
"Rentre à ta maison, Ta mère ce soir te préparera le repas. Et toi, sois guéri, Je le veux !"
La foule pousse un cri. Puis, elle demande : "Ton Nom ! Ton Nom !"
"Jésus de Nazareth"
"Jésus ! Jésus ! Hosanna ! Hosanna !" La foule est en allégresse. Les ânes peuvent faire ce qu'ils veulent. Personne n'en a plus cure. Des mères accourent de l'intérieur de la ville, on se rend compte que le bruit du miracle s'est répandu. Elles lèvent leurs bébés. Jésus les bénit et sourit. Il cherche à fendre la foule, le cercle des gens qui l'acclament pour entrer dans la cité et aller où il veut. Mais la foule ne veut rien savoir : "Reste avec nous ! En Judée ! En Judée ! Nous sommés fils d'Abraham, nous aussi !" crie-t-elle.
"Maître ! - C'est Judas qui arrive vers Lui - Maître tu m'as devancé.
Mais qu'arrive-t-il ?"
"Le Rabbi a fait un Miracle ! Pas en Galilée, ici, c'est ici avec nous que nous le voulons."
"Tu le vois, Maître ? Tout Israël t'aime et il est juste que tu restes ici aussi. Pourquoi t'en aller ?"
"Je ne me dérobe pas, Judas. Je suis venu exprès seul pour que la rudesse des disciples galiléens ne heurte pas la susceptibilité juive. Je veux rassembler toutes les brebis d'Israël sous le sceptre de Dieu."
"C'est pour cela que je t'ai dit : "prends-moi". Je suis juif et je sais comment prendre mes concitoyens. Tu resteras donc à Jérusalem ?"
"Peu de jours. Pour attendre un disciple juif, lui aussi. Puis j'irai à travers la Judée..."
"Oh ! je viendrai avec Toi. Je t'accompagnerai. Tu viendras dans mon pays, Je te conduirai à ma maison. Tu viendras, Maître ?"
"Je viendrai... Du Baptiste, toi qui es juif et vis près des puissants, ne sais-tu rien ?"
"Je sais qu'il est encore en prison, mais qu'ils veulent le libérer car la foule menace de se révolter si on ne lui rend pas son Prophète. Tu le connais ?"
"Je le connais."
"Tu l'aimes ? Que penses-tu de lui ?"
"Je pense qu'il n'y a eu personne de plus grand que lui qui est semblable à Élie."
"Le considères-tu vraiment comme le Précurseur ?"
"Oui, il l'est. C'est l'étoile du matin qui annonce le soleil. Heureux ceux qui se sont préparés à la venue du soleil à travers sa prédication."
"Il est très sévère, Jean."
"Pas plus pour les autres que pour lui."
"C'est vrai, mais il est difficile de le suivre dans sa pénitence Toi, tu es plus bon et il est facile de t'aimer."
"Et pourtant..."
"Et pourtant, Maître ?"
"Et pourtant comme on le hait pour son austérité, on me haïra pour ma bonté, parce que l'une et l'autre annoncent Dieu, et Dieu est haï par les méchants. Mais il est dit qu'il en sera ainsi. Comme il me précède dans la prédication, ainsi il me précèdera dans la mort. Malheur pourtant aux assassins de la Pénitence et de la Bonté."
"Pourquoi, Maître, ces tristes pressentiments ? La foule t'aime tu le vois..."
"Parce que la chose est certaine. La foule humble, oui, elle m'aime. Mais la foule n'est pas toute humble ni composée d'humbles.
Mais mon pressentiment n'est pas tristesse. C'est la vision tranquille de l'avenir et l'adhésion à la volonté du Père qui m'a envoyé pour cela. Et c'est pour cela que je suis venu. Nous voilà au Temple. Moi je vais au Bel Midrash , pour enseigner les foules. Reste si tu veux."
"Je resterai à tes côtés. Je n'ai qu'un seul but : te servir et te faire triompher."
Ils entrent au Temple et tout se termine
La lame brisée
*
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Ah, oui, l'épée brisée!
Un bel enseignement à méditer sur l'amour du prochain! Pas toujours facile!
Un bel enseignement à méditer sur l'amour du prochain! Pas toujours facile!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Jésus au Temple avec l’Iscariote. Il y prêche
Je vois Jésus, qui avec Judas qui l'accompagne pénètre dans l'enceinte du Temple, et, après avoir franchi la première terrasse ou la première plate-forme, si on préfère l'appeler ainsi, s'arrête dans un endroit entouré de portiques et proche d'une grande cour, pavé de marbres de couleurs variées. L'endroit est très beau et fréquenté.
Jésus regarde autour de lui et voit une place qui lui plaît. Mais avant de s'y rendre, il dit à Judas : "Appelle-moi le magistrat responsable. Je dois me faire reconnaître pour qu'on ne dise pas que je manque aux coutumes et au respect."
"Maître, tu es au-dessus des coutumes, et personne plus que Toi n'a le droit de parler dans la Maison de Dieu, Toi, son Messie."
"Je le sais, tu le sais, mais eux ils le savent pas. Je ne suis pas venu pour scandaliser ni pour enseigner à violer non seulement la Loi, mais aussi les coutumes. Au contraire, je suis venu justement pour enseigner le respect, l'humilité et l'obéissance et pour supprimer les scandales. Aussi je veux demander de pouvoir parler au Nom de Dieu, en me faisant reconnaître par le magistrat responsable que je suis digne de le faire."
"L'autre fois, tu ne l'as pas fait."
"L'autre fois j'étais brûlé par le zèle de la Maison de Dieu profanée par trop de choses. L'autre fois, j'étais le Fils du Père, l'Héritier qui, au Nom du Père et par amour de ma Maison, agissait avec sa majesté à laquelle sont inférieurs les magistrats et les prêtres. Maintenant, je suis le Maître d'Israël et à Israël, j'enseigne aussi cette chose. Et puis, Judas, crois-tu que le disciple soit au-dessus du Maître ?"
"Non, Jésus."
"Et toi qui es-tu ? Et qui suis-Je ?"
"Tu es le Maître, moi le disciple."
"Alors, si tu reconnais qu'il en est ainsi, pourquoi veux-tu faire la leçon au Maître ? Va et obéis. Moi, j'obéis à mon Père. Toi, obéi à ton Maître. C'est la condition première pour être fils de Dieu obéir sans discuter, en pensant que le Père ne peut que donner des ordres saints. C'est la condition première du disciple : obéir au Maître en pensant que le Maître sait et ne peut donner que des ordres justes."
"C'est vrai. Pardon. J'obéis."
"Je pardonne. Va. Et, Judas, prends bien conscience encore d'une chose, rappelle-toi ceci. Rappelle-toi-le toujours dans l'avenir..."
"D'obéir ? Oui."
"Non, rappelle-toi que Moi j'ai été à l'égard du Temple respectueux et humble. À l'égard du Temple : c'est-à-dire à l'égard des castes dominantes, Va."
Judas a le regard pensif, interrogateur ...mais il n'ose pas demander autre chose. Et, il s'en va, méditatif.
...Il revient avec une personne drapée dans son manteau. "Voici Maître, le Magistrat."
"La paix soit avec Toi. Je demande la permission d'enseigner à Israël parmi les rabbins d'Israël."
"Tu es rabbin ?"
"Je le suis."
"Qui a été ton maître ?"
"L'Esprit de Dieu, qui me parle avec sagesse et qui éclaire toute parole des Textes Sacrés."
"Tu es plus qu'Hillel, Toi qui sans maître dis connaître toute doctrine ? Comment quelqu'un peut-il se former s'il n'y a personne qui le forme ?"
"Comme s'est formé David, pastoureau inconnu, devenu roi puissant et sage par la volonté du Seigneur."
"Ton nom."
"Jésus de Joseph de Nazareth de Jacob de la race de David, et de Marie de Joachim de la race de David et de Anne d'Aaron, Marie, la Vierge dont le mariage a été célébré au Temple, parce qu'elle était orpheline, par le Grand Prêtre, selon la Loi d'Israël."
"Qu'est-ce qui le prouve ?"
"Il doit y avoir encore des lévites qui se souviennent du fait et qui étaient contemporains de Zacharie, de la classe d'Abia, mon parent. Interroge-les, si tu doutes de ma sincérité."
"Je te fais confiance. Mais qu'est-ce qui me prouve que tu es capable d'enseigner ?"
"Écoute-moi, et tu jugeras par toi-même."
"Tu es libre de le faire, mais... n'es-tu pas Nazaréen ?"
"Je suis né à Bethléem du Juda, à l'époque du recensement ordonné par César. Proscrits par des ordres injustes les descendants de David se trouvent partout. Mais la race est de Juda."
"Tu sais... les pharisiens... toute la Judée... à l'égard de la Galilée..."
"Je le sais, mais rassure-toi. C'est à Bethléem que j'ai vu le jour, à Bethléem Ephrata d'où vient ma race. Si maintenant je vis en Galilée ce n'est que pour s'accomplisse ce qui a été annoncé."
Le magistrat s'éloigne de quelques mètres, accourant où on l'appelle.
Judas demande : "Pourquoi ne lui as-tu pas dit que tu étais le Messie ?"
"Mes paroles le diront."
"Quelle est la chose annoncée qui doit s'accomplir ?"
"La réunion d'Israël tout entier sous l'enseignement de la parole du Christ. Je suis le Pasteur dont ont parlé les Prophètes et je viens rassembler les brebis de tout le pays. Je viens guérir les malades et ramener les égarées au bon pâturage. Il n'y a pas, pour Moi, Judée ou Galilée, Décapole ou Idumée. Il n'y a qu'une seule chose : l'Amour qui embrasse d'un seul regard et unit dans un embrassement unique pour sauver ..." Jésus est inspiré. Il semble émettre des rayons tant il sourit à son rêve. Judas le regarde avec admiration.
Des gens curieux s'approchent des deux qui attirent et frappent par une allure bien différente.
Jésus abaisse son regard et sourit à cette petite foule. Un sourire dont jamais aucun peintre ne pourra rendre la douceur et que nul croyant ne peut imaginer s'il ne l'a pas vu. Et il dit : "Venez, si vous y pousse le désir d'une parole éternelle."
Il se dirige sous un arc du portique et, adossé à une colonne, il commence à parler. Il emprunte son sujet à l'évènement de la matinée.
"Ce matin, en entrant dans Sion, j'ai vu que pour quelques deniers, deux fils d'Abraham étaient prêts à se tuer. Au Nom de Dieu, j'aurais pu les maudire, car Dieu dit : "Tu ne tueras point" et dit aussi que qui n'obéit pas à la Loi sera maudit. Mais j'eu pitié de leur ignorance de l'esprit de la Loi et je me suis borné à empêcher l'homicide pour leur donner la possibilité de se repentir, de connaître Dieu, de le servir dans l'obéissance, en aimant non seulement ceux qui les aiment mais même ceux qui sont leur ennemis.
Oui, Israël. Un jour nouveau se lève pour toi et encore plus lumineux devient le précepte de l'amour.
L'année commence peut être avec le pluvieux mois d'Etanim ou bien avec le triste mois de Casleu aux journées plus courtes qu'un rêve, aux nuits longues comme un jour sans pain ? Non, elle commence avec le mois de Nisan fleuri, ensoleillé, joyeux où tout est riant, où le cœur de l'homme, même le plus pauvre et le plus triste, s'ouvre à l'espérance parce que vient l'été. C'est le temps des moissons, les jours de soleil, les fruits, la douceur même du sommeil sur un pré de fleurs sous la clarté des étoiles. Il est facile de se nourrir, car tout lopin de terre porte légumes et fruits pour apaiser la faim de l'homme. Voici, ô Israël. Il est terminé l'hiver, le temps de l'attente. Maintenant c'est la joie de la promesse qui s'accomplit.
Le Pain et le Vin sont là, tout prêts à calmer la faim. Le Soleil est parmi vous Tout sous ce Soleil rend la respiration plus profonde et plus douce. Même le précepte de notre Loi : le premier, le plus saint de saints préceptes : "Aime ton Dieu et aime ton prochain".
Dans la lumière relative qui jusqu'ici t'a été accordée, il t'a été dit - tu n'aurais pas pu faire davantage, parce que pesait encore sur toi la colère de Dieu par la faute du manque d'amour d'Adam - il t'a été dit : "Aime ceux qui t'aiment et hais ton ennemi". Et l'ennemi était pour toi, non seulement celui qui violait tes frontières, mais aussi celui qui t'avait manqué dans la vie privée ou qui paraissait t'avoir manqué.
Il en résultait que la haine couvait dans tous les cœurs, car peut-on jamais trouver un homme qui, le voulant ou non, n'offense pas son frère ? Ou quelqu'un qui arrive à la vieillesse sans avoir été offensé ? Moi, je vous dis : aimez aussi celui qui vous offense. Faites-le en pensant que Adam, et tout homme par lui, est prévaricateur à l'égard de Dieu et qu'il n'y a personne qui puisse dire : "Je n'ai pas offensé Dieu". Et pourtant, Dieu pardonne non pas une fois, mais dix et dix fois, mais mille et dix mille fois.
Il pardonne, et le fait le prouve qu'il y a encore des hommes sur la terre. Pardonnez donc comme Dieu pardonne. Et si vous ne pouvez le faire par amour du prochain qui vous a nui, faites-le pour l'amour de Dieu qui vous donne le pain et la vie, qui vous protège dans les besoins que vous avez sur cette terre et qui a disposé tous les évènements pour vous procurer la paix éternelle sur son sein, C'est la Loi nouvelle, la Loi du printemps de Dieu, de l'époque fleurie de là Grâce venue parmi les hommes, du temps qui vous donnera le Fruit sans pareil et qui vous ouvrira la Porte du Ciel.
On n'entend plus la voix qui parlait dans le désert. Mais elle n'est pas muette. Elle parle encore à Dieu pour Israël. Elle parle encore au cœur de tout Israélite à la conscience droite. Elle dit - après avoir enseigné à faire pénitence pour préparer les voies au Seigneur qui vient, et avoir la charité de donner le superflu à qui n'a même pas le nécessaire et avoir l'honnêteté de ne pas extorquer, ni blesser - elle vous dit : "L'Agneau de Dieu, Celui qui enlève les péchés du monde, Celui qui vous baptisera dans le feu de l'Esprit Saint est parmi vous. Il nettoiera son aire, amassera son froment".
Sachez reconnaître Celui que le Précurseur vous indique.
Ses souffrances travaillent auprès de Dieu pour vous donner la Lumière. Voyez. Si les yeux de votre esprit s'ouvrent, vous connaîtrez la Lumière qui vient. Je relaie la voix du Prophète qui annonce le Messie, et avec la puissance qui me vient du Père je l'amplifie et y unis ma propre puissance, et je vous appelle à la vérité de la Loi. Préparez vos cœurs à la grâce de la Rédemption qui est proche. Le Rédempteur est parmi vous. Bienheureux ceux qui seront dignes d'être rachetés parce qu'ils auront eu une bonne volonté.
La paix soit avec vous."
Un des assistants demande : " Es-tu disciple du Baptiste, que tu en parles avec tant de vénération ?"
"J'ai reçu de lui le baptême sur les rives du Jourdain, avant son emprisonnement. Je le vénère parce qu'il est saint aux yeux de Dieu. En vérité je vous le dis que parmi les fils d'Abraham il n'en est pas de plus élevé en grâce que lui . De sa venue au monde à sa mort, les yeux de Dieu se seront posés sans marque de dédain sur cet homme béni."
"Lui t'a donné l'assurance de la venue du Messie ?"
"Sa parole qui ignore le mensonge a indiqué à ceux qui étaient près de lui le Messie déjà vivant."
"Où ? Quand ?"
"Quand ce fut l'heure de l'indiquer."
Mais Judas éprouve le besoin de dire à droite et à gauche : " Le Messie, c'est Celui qui vous parle. J'en témoigne, moi qui le connais et suis son premier disciple."
"Lui !... Oh !..." Les gens s'écartent effrayées. Mais Jésus est si doux qu'ils reviennent vers Lui.
"Demandez-lui quelque miracle. Il est puissant. Il guérit. Il lit dans les cœurs. Il répond à tout pourquoi."
"Dis-lui, toi, pour moi que je suis malade. Mon œil droit est mort, le gauche se dessèche."
"Maître."
"Judas." Jésus qui caressait une bambine se retourne.
"Maître, cet homme est presque aveugle et veut voir. Je lui a dit que tu peux."
"Je le peux pour qui a la foi. As-tu foi, homme ?"
"Je crois dans le Dieu d'Israël. Je viens ici pour me jeter dans la piscine de Bethsaïde. Mais il y a toujours quelqu'un qui me précède."
"Peux-tu croire en Moi ?"
"Si je crois à l'ange de la piscine, ne dois-je pas croire en Toi dont le disciple affirme que tu es le Messie ?"
Jésus sourit. Il se mouille le doigt avec la salive et effleure l’œil malade. "Que vois-tu ?"
"Je vois les objets, sans le brouillard qui les couvrait auparavant. Et l'autre ne le guéris-tu pas ?"
Jésus sourit de nouveau. Il refait le geste sur l’œil aveugle "Que vois-tu maintenant ?" demande-t-il en enlevant le doigt de la paupière tombée.
"Ah ! Seigneur Dieu d'Israël ! J'y vois comme quand je courais enfant, sur les prés. Que Tu sois béni pour l'éternité ! " L'homme pleure, prostré aux pieds de Jésus.
"Va. Sois bon maintenant par reconnaissance pour Dieu."
Un lévite qui est arrivé sur la fin du miracle, demande : "Par quel pouvoir fais-tu ces choses ?"
"Tu me le demandes ? Je vais te le dire si tu réponds à ma question. D'après toi quel est le plus grand, le prophète qui annonce le Messie, ou le Messie lui-même ?"
"Quelle demande ! Le Messie est plus grand : c'est le Rédempteur promis par le Très-Haut !"
"Alors, pourquoi les Prophètes ont-ils fait des miracles ? Par quel pouvoir ?
"
"Avec le pouvoir que Dieu leur donnait pour prouver aux foules que Dieu était avec eux."
"Hé bien, c'est par le même pouvoir que j'accomplis les miracles : Dieu est avec Moi. Je suis avec Lui. Je prouve aux foules qu'il en est ainsi et que le Messie peut bien, à plus forte raison et dans une plus large mesure, faire ce que les Prophètes ont pu faire."
Le lévite s'en va pensif et tout se termine
*
Temple de Jérusalem d'après l' Oeuvre de Maria Valtorta
*
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥
Une belle guérison d'aveugle comme Maria Valtorta les aimait tant!
"Moi, je vous dis : aimez aussi celui qui vous offense. Faites-le en pensant que Adam, et tout homme par lui, est prévaricateur à l'égard de Dieu et qu'il n'y a personne qui puisse dire : "Je n'ai pas offensé Dieu". Et pourtant, Dieu pardonne non pas une fois, mais dix et dix fois, mais mille et dix mille fois.
Il pardonne, et le fait le prouve qu'il y a encore des hommes sur la terre. Pardonnez donc comme Dieu pardonne. Et si vous ne pouvez le faire par amour du prochain qui vous a nui, faites-le pour l'amour de Dieu ...... (...)"
A méditer encore et encore!
"Moi, je vous dis : aimez aussi celui qui vous offense. Faites-le en pensant que Adam, et tout homme par lui, est prévaricateur à l'égard de Dieu et qu'il n'y a personne qui puisse dire : "Je n'ai pas offensé Dieu". Et pourtant, Dieu pardonne non pas une fois, mais dix et dix fois, mais mille et dix mille fois.
Il pardonne, et le fait le prouve qu'il y a encore des hommes sur la terre. Pardonnez donc comme Dieu pardonne. Et si vous ne pouvez le faire par amour du prochain qui vous a nui, faites-le pour l'amour de Dieu ...... (...)"
A méditer encore et encore!
AZUR- Combat avec Sainte Marie
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Inscription : 12/07/2012
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