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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Lun 29 Oct 2012 - 7:12

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_14

L'examen de la majorité de Jésus au Temple

Vision du jeudi 21 décembre 1944

Le Temple, aux jours de fête. La foule entre et sort par les portes de l'enceinte, traverse les cours, les atriums et les portiques, disparaît dans tel et tel édifice situé sur les différents niveaux où est disséminée l'agglomération du Temple.

Voici qu'entre aussi, en chantant des psaumes à voix basse, le groupe de la famille de Jésus. Tous les hommes d'abord, puis les femmes. D'autres personnes se sont jointes à eux, peut-être de Nazareth, peut-être des amis de Jérusalem. Je ne sais pas.


Après avoir adoré le Très-Haut, de l'endroit - si je comprends bien où les hommes peuvent le faire - (les femmes se sont arrêtées un peu plus bas), Joseph se sépare accompagné du Fils, traverse les cours de nouveau en sens inverse. Il tourne à un endroit et entre dans une vaste pièce qui a l'aspect d'une synagogue. Je ne comprends pas bien. Y avait-il aussi des synagogues dans le Temple ? Il parle avec un lévite, et celui-ci disparaît derrière un rideau à rayures pour revenir ensuite avec des prêtres âgés. Je crois que ce sont des prêtres. Certainement ce sont des maîtres pour la connaissance de la Loi et donc chargés d'examiner les fidèles.

Joseph présente Jésus. Auparavant ils se sont inclinés profondément tous les deux devant une dizaine de docteurs qui ont dignement pris place sur des tabourets de bois peu élevés. "Voici, dit-il. C'est mon Fils. Depuis trois lunes et douze jours il est arrivé à l'âge que la Loi indique pour la majorité . Mais je veux qu'il soit majeur selon les préceptes d'Israël. Je vous prie de considérer que par sa complexion il montre qu'il est sorti de l'enfance et qu'il n'est plus mineur. Je vous prie de l'examiner avec bienveillance et justice pour juger ce que moi, son père, j'affirme ici être vrai.

Je l'ai préparé pour cette heure et pour la dignité de fils de la Loi qu'il doit recevoir. Il connaît les préceptes, les traditions, les décisions, les coutumes des parchemins et des phylactères . Il sait réciter les prières et les bénédictions quotidiennes. Il peut donc, connaissant la Loi elle-même et ses trois branches de l'Halascia Midrasc et Agada se conduire en homme. Pour ce motif, je désire être libéré de la responsabilité de ses actions et de ses péchés. À partir de maintenant, qu'il soit assujetti aux préceptes et prenne à son compte les peines pour les manquements à ceux-ci. Examinez-le."

"Nous allons le faire. Avance, enfant. Ton nom ?"

"Jésus de Joseph de Nazareth."

"Nazaréen... Tu sais donc lire ?"

"Oui, Rabbi, je sais lire les paroles écrites et celles qui sont contenues dans les paroles elles-mêmes."

"Que veux-tu dire ?"

"Je veux dire que je comprends aussi le sens de l'allégorie ou du symbole qui se cache sous l'apparence, comme la perle qui ne se voit pas, mais qui se trouve dans la coquille grossière et fermée."


"Réponse qui n'est pas commune, et qui est très sage. On entend rarement cela sur les lèvres d'un adulte; et puis chez un enfant... et Nazaréen par-dessus le marché !"

L'attention des dix s'est éveillée. Leurs yeux ne perdent pas un instant de vue le bel Enfant blond qui les regarde, sûr de Lui, sans effronterie, mais sans peur.

"Tu fais honneur à ton maître qui, assurément, est très savant."

"La Sagesse de Dieu résidait dans son cœur juste."

"Mais, écoutez! Heureux es-tu, père d'un tel Fils !"

Joseph qui est au fond de la salle sourit et s'incline.

On donne à Jésus trois rouleaux différents en disant : "Lis celui qui a un ruban doré."

Jésus ouvre le rouleau et lit. C'est le Décalogue .Mais après les premiers mots, un juge Lui enlève le rouleau en disant : "Continue, par cœur." Jésus parle avec tant d'assurance qu'on dirait qu'il lit. Chaque foi qu'il nomme le Seigneur, il s'incline profondément.

"Qui t'a enseigné cela ? Pourquoi le fais-tu ?"

"Parce que saint est ce Nom et on le prononce avec des marques intérieures et extérieures de respect. Devant le roi, qui ne l'est que pour peu de temps, les sujets s'inclinent et lui n'est que poussière. Devant le Roi des rois, le Très-Haut Seigneur d'Israël, présent, même s'il n'est visible que pour l'esprit, doit s'incliner toute créature qui dépend de Lui, d'une sujétion éternelle."

"Bravo ! Homme, nous te conseillons de faire instruire ton Fils par Hillel ou Gamaliel. C'est un Nazaréen... mais ses réponses font espérer qu'il sera un nouveau grand docteur."

"Le Fils est majeur. Il fera comme il voudra. Pour moi, si sa volonté est honnête, je ne m'y opposerai pas."

"Enfant, écoute. Tu as dit : "Souviens-toi de sanctifier les fêtes .Mais, non seulement pour toi, mais pour ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, mais jusque pour les bêtes de somme, il est dit de ne pas travailler le jour du sabbat. Et bien dis-moi : si une poule pond un œuf ou si une brebis a son agneau le jour du sabbat, sera-t-il permis d'utiliser le fruit de ses entrailles ou bien faudra-t-il le considérer comme une chose abominable ?"



"Je sais que beaucoup de rabbins — le dernier, Sciammaï est toujours vivant — affirment que l’œuf pondu le jour du sabbat n'a pas respecté le précepte .Mais je pense que autre est l'homme, autre est l'animal ou qui accomplit un acte animal comme l'enfantement. Si j'oblige une bête de somme à travailler, je me charge de son péché parce que je m'emploie à la faire travailler sous la menace du fouet.

Mais si une poule pond l’œuf mûri dans son ovaire ou si une brebis met bas le jour du sabbat, parce que le moment est venu que son agneau voie le jour, non, cette action n'est pas un péché, ni en soi ni aux yeux de Dieu, ni l’œuf et l'agneau qui arrivent le jour du sabbat ne sont entachés d'un péché."

"Pourquoi donc, si tout travail accompli durant le sabbat est un péché ?"

"Parce que la conception et la génération correspondent à la volonté de Dieu et sont réglées par des lois qu'il a données à toute créature. Or la poule ne fait qu'obéir à cette loi qui prévoit qu'après un certain nombre d'heures de formation, l’œuf est complet et prêt pour la ponte. La brebis aussi ne fait qu'obéir à cette loi imposée par Celui qui a tout fait.

Le Créateur a réglé que deux fois l'an, quand vient le sourire du printemps sur les prés fleuris, et quand les arbres perdent leurs feuilles, que le froid serre la poitrine de l'homme, les brebis obéissent à leur instinct pour donner ensuite dans l'autre période lait, viande et fromages nourrissants pour les mois les plus fatigants à cause des moissons ou les plus désolés à cause des gelées. Si donc une brebis donne le jour à un agneau quand l'heure est venue, son petit, on peut bien le regarder comme sacré, même pour l'autel parce qu'il est le fruit de l'obéissance au Créateur."

"Pour moi, j'arrête l'examen. Sa sagesse étonnante surpasse celle des adultes."

"Non. Il a dit aussi qu'il était capable de comprendre également les symboles. Écoutons-le."

"Qu'il dise d'abord un psaume, les bénédictions, les prières."

"Les préceptes aussi."

"Oui. Dis les midrasciot."

Jésus énonce imperturbablement une litanie de "ne pas faire ceci... ne pas faire cela..." Si nous devions subir encore toutes ces restrictions, frondeurs que nous sommes, je vous assure qu'il n'y aurait plus personne de sauvé...

"Ça suffit. Ouvre le rouleau au ruban vert."

Jésus ouvre et se met à lire.

"Plus loin, encore plus loin."

Jésus obéit.

"Suffit. Lis et explique, s'il te semble qu'il y ait un symbole."

"Dans la Parole Sainte, c'est rarement qu'elle manque. Et c'est nous qui ne savons pas le découvrir et en faire l'application. Je lis : quatrième livre des Rois, chapitre XXII, verset 10 : "Le scribe Shaphân, continuant de s'adresser au roi, dit : 'Le Souverain Prêtre Elcias m'a donné un livre'. Shaphân l'ayant lu en présence du roi, après avoir entendu les paroles de la Loi du Seigneur, déchira ses vêtements, puis il donna..."

"Passe les noms."

"... cet ordre : 'Allez consulter le Seigneur pour moi, pour le peuple, pour tout Juda, en ce qui concerne ce livre qu'on a découvert. En effet la grande colère de Dieu s'est allumée contre nous parce que nos pères n'ont pas écouté les paroles de ce livre de façon à en suivre les prescriptions'... "

"C'est assez. Le fait s'est produit plusieurs siècles avant nous. Quel symbole trouves-tu dans un fait de chronique ancienne ?"

"Je trouve qu'il ne faut pas circonscrire dans un temps ce qui est éternel. Éternel est Dieu et notre âme, éternels les rapports entre Dieu et l'âme. Ce qui avait provoqué alors les châtiments, c'est la même chose qui les provoque maintenant, et les effets de la faute sont les mêmes."

"Qu'est-ce à dire ?"

"Israël ne connaît plus la Sagesse qui vient de Dieu. C'est à Lui, non à de pauvres humains, qu'il faut demander la lumière et il n'y a pas de lumière sans justice et fidélité à Dieu. Alors, on pèche, et Dieu, dans sa colère, punit."

"Nous n'avons plus la science ? Mais, que dis-tu, enfant ? Et les six cent treize préceptes ?"

"Il y a des préceptes, mais ce ne sont que des mots. Nous les connaissons, mais nous ne les mettons pas en pratique. Donc nous ne les connaissons pas. Le symbole est celui-ci : tout homme, en tout temps, a besoin de consulter le Seigneur pour connaître sa volonté et y adhérer pour ne pas s'attirer sa colère."

"L'enfant est parfait. Même le piège de la question insidieuse n'a pas troublé sa réponse. Qu'on le conduise à la vraie synagogue."

Ils passent dans une pièce plus vaste et plus décorée. Ici, première chose, on Lui raccourcit les cheveux. Joseph en recueille les boucles. Puis on ceint son vêtement rouge avec une longue ceinture qui fait plusieurs fois le tour de la taille. On Lui attache des banderoles au front, au bras et à son manteau. On les fixe avec des sortes de broches. Puis on chante des psaumes et Joseph, dans une longue prière, loue le Seigneur et appelle sur le Fils toutes les bénédictions.

La cérémonie est finie. Jésus sort avec Joseph. Ils retournent à l'endroit d'où ils étaient venus. Réunion des hommes de la famille. On achète et offre un agneau puis avec la victime égorgée, on rejoint les femmes.


Marie embrasse son Jésus. On dirait qu'il y a des années qu'elle ne l'a vu. Elle le regarde, maintenant qu'il a l'habit, et les cheveux d'un homme. Elle le caresse...

Ils sortent.

C'est la fin.


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Jasus_37
Jésus subit l'examen de sa Majorité
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par hdefrenne Lun 29 Oct 2012 - 10:37

Merci à vous tous pour me conforter dans la lecture de l'oeuvre de Maria Valtorta qui est l'Oeuvre de Notre Seigneur.

On m'avait mis le doute avec cette histoire d'index.

Le moine qui l'avait fait, l'avait fait en toute sincérité. On ne peut lui en vouloir.

Je vous ai dit que j'aime aussi la version Audio MP3 que l'on peut écouter quand on veut.

En toute fraternité

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par c12345 Lun 29 Oct 2012 - 11:03

Merci de nous connaître un passage. : Livre
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mar 30 Oct 2012 - 8:10

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_15

La discussion de Jésus avec les Docteurs au Temple

Vision du vendredi 28 janvier 1944

Je vois Jésus. C'est un adolescent. Vêtu d'une tunique qui me semble de lin blanc et lui descend jusqu'aux pieds. Il se drape par-dessus dans une étoffe rectangulaire d'un rouge clair. Il est tête nue avec des cheveux longs qui lui descendent à moitié des oreilles, plus foncés que lorsque je l'ai vu plus petit. C'est un garçon robuste, très grand pour son âge, mais dont le visage est vraiment enfantin.

Il me regarde et me sourit en me tendant les mains. Un sourire pourtant qui ressemble déjà à celui que je Lui vois adulte : doux et plutôt sérieux. Il est seul. Je ne vois rien d'autre en ce moment. Il est appuyé à un petit mur au-dessus d'une ruelle toute en montées et descentes, pierreuse avec au milieu un creux qui, par temps de pluie, se transforme en ruisseau. Pour l'heure il est à sec car la journée est belle.

Il me semble de m'approcher aussi du muret et de regarder à l'entour et en bas comme fait Jésus. Je vois un groupe de maisons rassemblées sans alignement. Il y en a de hautes, de basses et orientées dans tous les sens. Cela ressemble - la comparaison est pauvre mais assez juste - à une poignée de cailloux blancs jetés sur un terrain sombre. Les rues et ruelles apparaissent comme des veines au milieu de cette blancheur. Çà et là des arbres sortent d'entre les murs. Beaucoup sont en fleurs et beaucoup couverts de feuilles nouvelles. Ce doit être le printemps.


À gauche, par rapport à moi qui regarde, il y a une grande agglomération, disposée sur trois rangées de terrasses couvertes de bâtiments, et puis des tours, des cours et des portiques au centre desquels se dresse un bâtiment plus haut, majestueux, très riche, à coupoles rondes qui brillent au soleil comme si elles étaient couvertes de métal, cuivre ou or. Le tout est entouré d'une muraille crénelée, de créneaux à la façon de M comme si c'était une forteresse Une tour plus haute que les autres à cheval sur une rue plutôt étroite et qui est en saillie domine nettement cette vaste agglomération. On dirait une sentinelle sévère

Jésus regarde fixement cet endroit, puis il se retourne appuyant de nouveau le dos au muret comme il était d'abord, puis il regarde un petit monticule qui est en face de l'agglomération, un monticule couvert de maisons jusqu'à la base et ensuite dénudé .Je vois qu'une rue se termine là avec un arceau au-delà duquel il n'y a plus qu'une rue pavée de pierres quadrangulaires, irrégulières et mal assemblées.

Elles ne sont pas exagérément grandes comme les pierres des routes consulaires romaines. Elles ressemblent plutôt aux pierres classiques des vieux trottoirs de Viareggio (je ne sais s'ils existent encore) mais mal assemblées. Une mauvaise route. Le visage de Jésus devient tellement sérieux que je me mets à chercher sur ce monticule la cause de cette mélancolie. Mais je ne trouve rien de spécial. C'est une hauteur dénudée. C'est tout. En revanche, je perds Jésus. En effet, quand je me retourne, il n'est plus là. Et je m'assoupis avec cette vision.

...Quand je me réveille, avec au cœur le souvenir de cette vision, après avoir retrouvé un peu de forces et de calme, car tout le monde dort, je me trouve dans un endroit que je n'ai jamais vu. Il y a des cours, des fontaines, des maisons, ou plutôt des pavillons que des maisons. Cela semble être en effet plutôt des pavillons que de maisons.

Il y a là une foule nombreuse, habillée à l'ancienne mode hébraïque et beaucoup de cris. En regardant autour de moi, je me rends compte que je suis à l'intérieur de cette agglomération que Jésus regardait. Je vois en effet la muraille crénelée qui l'entoure, la tour qui fait sentinelle et l'imposant bâtiment qui se dresse au centre et sur lequel s'appuient les portiques très beaux et vastes où se trouve une foule occupée qui à une chose, qui à une autre.


Je me rends compte que je me trouve dans l'enceinte du Temple de Jérusalem. Je vois des pharisiens en longs vêtements flottants, des prêtres vêtus d'habits de lin avec une plaque de métal précieux au sommet de la poitrine et sur le front et d'autres points qui luisent çà et là sur les vêtements très amples et blancs que retient à la taille une ceinture de grand prix. Puis, il y en a d'autres, moins chamarrés qui doivent encore appartenir à la caste sacerdotale et qui sont entourés de disciples plus jeunes. Je vois que ce sont des docteurs de la Loi.

Je me trouve égarée au milieu de tous ces personnages, ne sachant pas bien ce que j'ai à faire là-dedans. Je m'approche d'un groupe de docteurs où a débuté une discussion théologique. Une grande foule s'en approche aussi.

Parmi les "docteurs" il y a un groupe à la tête duquel se trouve un certain Gamaliel avec un autre, âgé et presque aveugle, que soutient Gamaliel au cours de la discussion. Celui-là, je l'entends appeler Hillel (je mets l'H parce que je vois qu'il y a une aspiration au début du nom), il semble le maître ou le parent de Gamaliel parce que ce dernier le traite avec confiance et respect en même temps. Le groupe de Gamaliel a des vues plus larges, alors qu'un autre groupe, et c'est le plus nombreux, est dirigé par un certain Sciammaï et est caractérisé par une intransigeance haineuse et rétrograde que l'Évangile met si bien en lumière.

Gamaliel, entouré d'un groupe important de disciples, parle de la venue du Messie. S'appuyant sur la prophétie de Daniel, il soutient que le Messie doit être déjà né. En effet, depuis une dizaine d'années environ, les soixante-dix semaines indiquées par la prophétie sont accomplies, à dater du décret de reconstruction du Temple .Sciammaï le combat en affirmant que s'il est vrai que le Temple a été reconstruit, il n'est pas moins vrai que l'esclavage d'Israël n'a fait que croître et que la paix qu'aurait dû apporter avec lui

Celui que les Prophètes appellent "le Prince de la paix" est bien loin d'exister dans le monde et spécialement à Jérusalem opprimée par un ennemi qui ose pousser sa domination jusqu'à l'enceinte du Temple dominée par la Tour Antonia remplie de légionnaires romains, prêts à apaiser avec leur épée tout soulèvement patriotique.

La discussion, pleine d'arguties, tire en longueur : chaque maître fait étalage d'érudition pas tant pour vaincre son rival que pour s'imposer à l'admiration des auditeurs. Cette intention est évidente.


Du groupe serré de ses fidèles sort une fraîche voix d'enfant : "C'est Gamaliel qui a raison."

Mouvement de la foule et du groupe des docteurs. On cherche l'interrupteur. Mais pas besoin de le chercher; il ne se cache pas. Il se manifeste et s'approche du groupe des "rabbi". Je reconnais mon Jésus adolescent. Il est sûr de Lui et franc, avec des yeux intelligents qui étincellent.

"Qui es-tu ?" Lui demande-t-on.

"Un fils d'Israël venu accomplir ce que la Loi ordonne."

La réponse hardie et sûre d'elle-même le rend sympathique et Lui vaut des sourires d'approbation et de bienveillance. On s'intéresse au petit Israélite.

"Comment t'appelles-tu ?"

"Jésus de Nazareth."

La bienveillance s'atténue dans le groupe de Sciammaï. Mais Gamaliel, plus bienveillant, poursuit le dialogue en même temps que Hillel. Ou plutôt c'est Gamaliel qui, respectueusement, dit au vieillard : "Demande quelque chose à l'enfant. "

"Sur quoi fondes-tu ta certitude? " demande Hillel. (Je mets les noms en tête des réponses pour abréger et rendre plus clair).

Jésus : "Sur la prophétie qui ne peut faire erreur sur l'époque et les signes qui l'ont accompagnée quand ce fut le moment de sa réalisation. C'est vrai que César nous domine. Mais le monde était tellement paisible et la Palestine si calme quand expirèrent les soixante-dix semaines qu'il fut possible à César d'ordonner un recensement dans ses domaines.

Il ne l'aurait pas pu s'il y avait eu la guerre dans l'Empire et des soulèvements en Palestine Comme ce temps était accompli, ainsi va se terminer l'autre intervalle de temps de soixante-deux semaines plus une depuis l'achèvement du Temple, pour que le Messie soit consacré et que se réalise la suite de la prophétie pour le peuple qui ne l'a pas accepté. Pouvez-vous avoir des doutes ? Ne vous rappelez-vous pas de l'étoile que virent les Sages d'Orient et qui alla justement se poser dans le ciel de Bethléem de Juda et que les prophéties et les visions, depuis Jacob et par la suite, indiquent ce lieu comme destiné à accueillir la naissance du Messie, fils du fils du fils de Jacob, à travers David qui était de Bethléem ? Ne vous rappelez-vous pas Balaam ? "Une Étoile naîtra de Jacob" .Les Sages d'Orient, auxquels la pureté et la foi gardaient ouverts les yeux et les oreilles, ont vu l'Étoile et compris son nom : "Messie" et ils sont venus adorer la Lumière allumée dans le monde."



Sciammaï, le regard livide: "Tu dis que le Messie est né au temps de l'Étoile à Bethléem Ephrata ?"

Jésus : "Je le dis."

Sciammaï : "Alors il n'existe plus. Tu ne sais pas, Enfant, qu'Hérode fit tuer tous les garçons de un jour à deux ans de Bethléem et des environs ? Toi qui connais si bien les Écritures, tu dois aussi savoir cela : "Un cri s'est élevé... C'est Rachel qui pleure ses enfants"]. Les vallées et les collines de Bethléem qui ont recueilli les pleurs de Rachel mourante sont restées remplies de ces pleurs], et les mères l'ont répété sur leurs fils massacrés. Parmi elles, il y avait certainement aussi la Mère du Messie."

Jésus : "Tu te trompes, vieillard. Les pleurs de Rachel se sont changés en hosanna parce que là où elle avait mis au jour "le fils de sa douleur" .la nouvelle Rachel a donné au monde le Benjamin du Père céleste, le Fils de sa droite Celui qui est destiné à rassembler les peuples sous son sceptre et à le libérer de la plus terrible servitude."

Sciammaï : "Et comment, s'il a été tué ?"

Jésus : "N'as-tu pas lu, en parlant d'Élie ? Il fut enlevé dans un char de feu .Et le Seigneur Dieu ne pourra pas avoir sauvé son Emmanuel pour qu'il fût le Messie de son peuple ? Lui qui a ouvert la mer devant Moïse pour qu'Israël rejoignit à pieds secs son territoire, II n'aura pas pu ordonner à ses anges de sauver son Fils, son Christ, de la férocité de l'homme ? . En vérité je vous le dis : le Christ vit et il est parmi vous et quand sera venue son heure, il se manifestera dans sa puissance." Jésus, en disant ces paroles que je souligne, a dans la voix un éclat qui remplit l'espace. Ses yeux brillent encore davantage et comme mus par le pouvoir et la promesse, il tend le bras et la main droite comme pour un serment. C'est un enfant, mais il est solennel comme un homme.

Hillel : "Enfant, qui t'a enseigné ces paroles ?"

Jésus : "L'Esprit de Dieu. Je n'ai pas de maître humain. C'est la parole de Dieu que vous entendez par mes lèvres."

Hillel : "Viens, parmi nous, que je te voie de près, ô Enfant ! Mon espérance se ravive au contact de ta foi et mon âme s'illumine au soleil de la tienne."

Et on fait asseoir Jésus sur un siège élevé entre Gamaliel et Hillel et on Lui apporte des rouleaux pour qu'il les lise et les explique. C'est un examen en règle. La foule se presse et écoute.

La voix enfantine de Jésus lit : "Console-toi, ô mon peuple .Parlez au cœur de Jérusalem, consolez-la car son esclavage est fini... Voix de quelqu'un qui crie dans le désert: préparez les chemins du Seigneur... Alors apparaîtra la gloire du Seigneur..."

Sciammaï: "Tu le vois. Nazaréen ! Ici on parle d'esclavage fini. Jamais comme à présent nous sommes esclaves. Ici on parle d'un précurseur. Où est-il ? Tu radotes !"

Jésus: "Je te dis que c'est à toi plus qu'aux autres que t'invite le Précurseur. À toi et à tes semblables. Autrement tu ne verras pas la gloire du Seigneur et tu ne comprendras pas la parole de Dieu, parce que la bassesse, l'orgueil, la dissimulation t'empêcheront de voir et d'entendre."

Sciammaï: "C'est ainsi que tu parles à un maître ?"

Jésus: "C'est ainsi que je parle, ainsi que je parlerai jusqu'à la mort. Car au-dessus de mon intérêt il y a celui du Seigneur et l'amour pour la Vérité dont je suis le Fils. Et j'ajoute pour toi, ô rabbi, que l'esclavage dont parle le Prophète et dont je parle Moi aussi, n'est pas celui que tu crois, et la royauté n'est pas celle à laquelle tu penses. Mais au contraire, c'est par les mérites du Messie que l'homme sera libéré de l'esclavage du Mal qui le sépare de Dieu et le caractère du Christ s'imprime sur les esprits libérés de tout joug et soumis à son règne éternel. Toutes les nations inclineront la tête, ô race de David, devant le Germe né de toi et devenu l'arbre qui couvre toute la terre et s'élève jusqu'au Ciel.

Au Ciel et sur la terre toute bouche louera son Nom et tout genou fléchira devant le Consacré de Dieu,] le Prince de la paix, celui qui enivrera de Lui-même toute âme fatiguée et rassasiera toute âme affamée, le Chef, le Saint qui conclura une alliance entre la terre et le Ciel. Non pas comme celle qui fut conclue avec les Pères d'Israël quand Dieu les fit sortir d'Égypte, en les traitant encore comme des serviteurs, mais en gravant la pensée de la Paternité céleste dans les esprits des hommes avec la Grâce nouvellement versée en eux par les mérites du Rédempteur par qui tous les bons connaîtront le Seigneur, et le Sanctuaire de Dieu ne sera plus abattu ni détruit."

Sciammaï : "Mais, ne blasphème pas, Enfant ! Rappelle-toi Daniel. Il dit qu'après la mort du Christ, le Temple et la Cité seront détruits par un peuple et un chef qui viendra pour cela Et Toi, tu soutiens que le Sanctuaire de Dieu ne sera plus abattu ! Respecte les Prophètes !"


Jésus : "En vérité je te dis qu'il y a Quelqu'un qui est plus que les Prophètes et tu ne le connais pas, ni ne le connaîtras pas parce qu'il te manque de vouloir le connaître. Et je t'affirme que tout ce que j'ai dit est vrai. Il ne connaîtra plus la mort, le vrai Sanctuaire, mais comme Celui qui le sanctifie, il ressuscitera pour la vie éternelle et à la fin des jours du monde, il vivra au Ciel."

Hillel : "Écoute, Enfant. Aggée dit : " ...II viendra le Désiré des Nations .Grande sera la gloire de cette maison et de cette dernière plus que de la première"]. Il veut peut-être parler du même sanctuaire que Toi ?"

Jésus: "Oui, Maître, c'est cela qu'il veut dire. Ta droiture t'achemine vers la Lumière et Moi je te dis : quand le Sacrifice du Christ sera accompli, la paix viendra vers toi parce que tu es un Israélite sans malice."

Gamaliel : "Dis-moi, Jésus. La paix dont parlent les Prophètes, comment peut-on l'espérer si la guerre vient détruire ce peuple? Parle et éclaire-moi aussi."

Jésus : "Ne te souviens-tu pas. Maître, de ce que dirent ceux qui furent présents la nuit de la naissance du Christ ? Que les troupes angéliques chantèrent : "Paix aux hommes de bonne volonté". Mais la volonté de ce peuple n'est pas bonne et il n'aura pas la paix. Il méconnaîtra son Roi, le Juste, le Sauveur parce qu'il attend un roi revêtu de la puissance humaine alors que Lui est le Roi de l'esprit. Ce peuple ne l'aimera pas, parce que le Christ prêchera ce qui ne plaît pas à ce peuple.

Le Christ ne combattra pas des ennemis pourvus de chars et de cavalerie, mais les ennemis de l'âme qui inclinent vers des jouissances infernales le cœur de l'homme créé pour le Seigneur. Et cela, ce n'est pas la victoire qu'Israël attend de Lui.

Il viendra, Jérusalem, ton Roi monté sur " l'ânesse et l'ânon" .c'est à dire les justes d'Israël et les gentils. Mais l'ânon, je vous le dis, lui sera plus fidèle et le suivra précédant l'ânesse et grandira sur la route de la Vérité et de la Vie. Israël, à cause de sa volonté mauvaise, perdra la paix et souffrira en elle-même, pendant des siècles, ce qu'il a fait souffrir à son Roi réduit par eux à être l'Homme des Douleurs dont parle Isaïe."

Sciammaï : "Ta bouche profère à la fois des enfantillages et des blasphèmes, Nazaréen. Réponds : et où est le Précurseur ? Quand l'avons-nous eu ?"

Jésus : "Il existe. Malachie ne dit-il pas : "Voici que j'envoie mon ange préparer devant Moi le chemin et immédiatement viendra à son Temple le Dominateur que vous cherchez et l'Ange du Testament que vous désirez ardemment " ? . Donc, le Précurseur précède immédiatement le Christ. Il est déjà là, comme le Christ.

S'il y avait des années entre celui qui prépare le chemin au Seigneur et le Christ, tous les chemins s'encombreraient et dévieraient. Dieu le sait et il a décidé que le Précurseur précède d'une seule heure le Maître. Quand vous verrez ce Précurseur, vous pourrez dire : "La mission du Christ est commencée". À toi je dis : le Christ ouvrira beaucoup d'yeux et beaucoup d'oreilles quand Il viendra par ces chemins. Mais ce ne sont pas les tiens ni ceux de tes semblables, car vous lui donnerez la mort en échange de la Vie qu'il vous apporte.

Mais quand, plus grand que ce Temple, plus haut que le Tabernacle enfermé dans le Saint des Saints, plus haut que la Gloire que soutiennent les Chérubins, le Rédempteur sera sur son trône et sur son autel, la malédiction pour les déicides et la vie pour les gentils couleront de ses mille et mille blessures. Car Lui, ô maître toi qui l'ignores, n'est pas, je le répète, Roi d'une domination humaine, mais d'un Royaume spirituel, et ses sujets seront uniquement ceux qui par leur amour sauront renaître en leur esprit et comme Jonas, après une première naissance, renaître sur d'autres rivages : "ceux de Dieu" à travers la régénération spirituelle qui viendra par le Christ qui donnera la vraie vie à l'humanité."

Sciammaï et son entourage : "Ce Nazaréen est Satan !"

Hillel et les siens : "Non. Cet enfant est un Prophète de Dieu. Reste avec nous, Petit. Ma vieillesse transmettra ce qu'elle sait à ton savoir et tu seras Maître du Peuple de Dieu."

Jésus : "En vérité, je te dis que si beaucoup étaient comme toi, le salut arriverait à Israël. Mais mon heure n'est pas venue. Les voix du Ciel me parlent et, dans la solitude je dois les recevoir jusqu'à ce que mon heure arrive. Alors, avec mes lèvres et mon sang, je m'adresserai à Jérusalem, et mon sort sera celui des Prophètes lapidés et assassinés par elle. Mais, au-dessus de mon être, il y a celle du Seigneur Dieu, auquel je soumets Moi-même pour qu'il fasse de Moi l'escabeau de sa gloire, en attendant que Lui fasse du monde un escabeau pour les pieds du Christ . Attendez-Moi à mon heure. Ces pierres entendront de nouveau ma voix et frémiront à ma dernière parole


Bienheureux ceux qui, en cette voix, auront écouté Dieu et croiront en Lui par son entremise. À ceux-là le Christ donnera son Royaume dont votre égoïsme rêve qu'il sera tout humain alors qu'il est céleste. Pour l'avènement de ce Royaume, Moi, je dis: "Voici ton serviteur, Seigneur, venu pour faire ta Volonté. Réalise-la entièrement, car je brûle de l'accomplir" "

Et ici se termine la vision de Jésus avec son visage enflammé d'ardeur spirituelle, tourné vers le ciel, les bras ouverts, debout au milieu des docteurs stupéfaits.

**

Samedi 29 janvier 1944

J'aurai ici à vous dire deux choses qui vous intéresseront certainement, et que j'avais décidé d'écrire dès mon réveil. Mais puisqu'il y en a d'autres plus pressantes, j'écrirai plus tard.

Voici ce que je voulais dire au début :

Vous me demandiez aujourd'hui comment j'avais pu savoir les noms de Hillel et Gamaliel et celui de Sciammaï. C'est la voix que j'appelle "seconde voix" c'est elle qui me dit ces choses. C'est une voix encore moins sensible que celle de mon Jésus et des autres qui me dictent. Celles-là ce sont des voix, je vous l'ai déjà dit et je vous le répète, que mon entendement spirituel les perçoit comme si c'était des voix humaines.

Je les perçois suaves ou indignées, riantes ou tristes, exactement comme quelqu'un qui me parlerait tout près. Tandis que cette "seconde voix" au contraire c'est comme une lumière, une intuition qui parle en mon esprit. Je dis "en" mon esprit et non pas "à" mon esprit. C'est une indication.


Ainsi comme je m'approchais du groupe des gens qui discutaient, sans savoir quel était cet illustre personnage qui, à côté d'un vieillard parlait avec tant de chaleur, "cette voix" intérieure me dit : "Gamaliel - Hillel" Oui, d'abord Gamaliel et ensuite Hillel, je n'ai aucun doute. Pendant que je me demandais qui étaient ceux-ci, ce moniteur intérieur m'indiqua le 3ème individu antipathique tout juste au moment où Gamaliel l'appelait par son nom. C'est ainsi que j'ai pu savoir qui était celui-là qui avait l'aspect d'un pharisien. Aujourd'hui, ce moniteur intérieur me fait comprendre que je voyais l'univers après sa mort. Il en est ainsi très souvent dans les visions. C'est lui qui me fait comprendre certains détails que par moi-même je ne saisirais pas, et qu'il est nécessaire de comprendre. Je ne sais si je me suis bien expliquée. Mais je laisse cela de côté parce que Jésus commence à me parler.

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Jasus_38

Jésus discute avec les Docteurs du Temple
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Message par Maud Mer 31 Oct 2012 - 8:42

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_17

Douleur de Marie à la disparition de Jésus

Catéchèse du mardi 22 février 1944 (veille du mercredi des cendres)

Jésus dit :

"Petit Jean, prends patience. Il s'agit d'autre chose. Et traitons cette autre chose pour faire plaisir à ton Directeur, et compléter l'ouvrage. Je veux que ce travail soit remis demain, mercredi des Cendres. Je veux que tu aies fini ce travail fatigant parce que... je veux te faire souffrir avec Moi.

Revenons en arrière, très en arrière. Revenons au Temple où, à l'âge de 12 ans, je suis en train de discuter. Revenons même sur les chemins qui mènent a Jérusalem et de Jérusalem au Temple.

*
Tu vois la douleur de Marie lorsque se réunirent les groupes d'hommes et de femmes. Elle voit que je ne suis pas avec Joseph. Elle ne s'emporte pas en durs reproches envers son époux. Toutes les femmes l'auraient fait. Elles l'auraient fait pour beaucoup moins, oubliant que l'homme est toujours le chef dans la famille.

Mais la douleur qui se manifeste sur le visage de Marie transperce le cœur de Joseph plus qu'aucun reproche. Elle ne s'abandonne pas. Marie, à des scènes dramatiques. Pour beaucoup moins, d'autres femmes l'eussent fait pour qu'on les remarque et pour s'attirer de la pitié. Mais sa douleur contenue est si évidente avec le tremblement qui la saisit, la pâleur de son visage, ses yeux si grands ouverts qu'elle émeut plus qu'une scène de pleurs et de cris.

Elle ne sent plus la fatigue ni la faim. Pourtant, l'étape avait été longue et depuis si longtemps elle n'avait rien pris ! Mais elle laisse tout. Et la couchette que l'on préparait et la nourriture qui va être distribuée. Elle revient sur ses pas. C'est le soir et la nuit descend. Peu importe. Chaque pas la ramène vers Jérusalem. Elle arrête les caravanes, les pèlerins, elle les interroge. Joseph la suit et l'aide. Une journée de marche à rebours, et puis l'angoissante recherche à travers la Cité.

Où, où peut être son Jésus ? Et Dieu permet qu'elle ne sache pas, pendant de si longues heures, où me chercher. Chercher un enfant au Temple n'avait pas de sens. Que pouvait bien faire un enfant au Temple ? Tout au plus s'il était perdu à travers la ville et s'était ramené là, à l'intérieur, porté par ses petits pas, sa voix plaintive aurait appelé la maman et attiré l'attention des adultes, des prêtres, qui auraient pensé à rechercher les parents avec des écriteaux mis aux portes. Mais pas d'écriteaux. Personne en ville ne savait rien de cet enfant. Beau ? Blond ? Robuste ? Mais il y en a tant dont on peut le dire ! C'était trop peu pour pouvoir affirmer : "Je l'ai vu, il était ici ou là" !


Puis, après trois jours, symbole des trois jours de sa future angoisse, voilà que Marie à bout de forces pénètre dans le Temple, parcourt les cours et les vestibules. Rien. Elle court, elle court la pauvre Maman, là où elle entend une voix enfantine. Et même les agneaux avec leurs bêlements lui semblent la voix de la créature qu'elle cherche. Mais Jésus ne pleure pas. Il enseigne. Voilà que Marie entend, au-delà d'un groupe de personnes, la chère voix qui dit : "Ces pierres frémiront...". Elle tâche de se frayer un chemin à travers la foule et elle y réussit finalement. Le voilà, le Fils, les bras ouverts, tout droit au milieu des docteurs.

Marie est la Vierge prudente, mais, cette fois, le chagrin la fait sortir de sa réserve. C'est une digue qui abat tout obstacle. Elle court vers son Fils, l'embrasse en le soulevant de son siège et en le posant à terre. Elle s'écrie : "Oh ! pourquoi nous as-tu fait cela ? Depuis trois jours nous marchons à ta recherche. Ta Maman se meurt de chagrin, Fils. Ton père est épuisé de fatigue. Pourquoi, Jésus ?"

On ne demande pas de "pourquoi" à Celui qui sait. Le "pourquoi" de sa façon d'agir. A ceux qui sont appelés on ne demande pas "pourquoi" ils laissent tout pour suivre la voix de Dieu. J'étais la Sagesse et je savais. J'étais "appelé" à une mission et je la remplissais. Au-dessus du père et de la mère de la terre, il y a Dieu, le Père Divin.

Ses intérêts dépassent les nôtres, ses affections passent avant toutes les autres. Je le dis à ma Mère. Je termine l'enseignement aux docteurs par l'enseignement à Marie, Reine des docteurs. Et elle ne l'a jamais plus oublié. Un rayon de soleil lui est revenu au cœur, tandis qu'elle me tient par la main, humble et obéissant, mais mes paroles lui sont restées au cœur.

Beaucoup de jours ensoleillés ou nuageux passeront sous le ciel, pendant ces vingt et une années où je serai encore sur la terre Beaucoup de joies et beaucoup de peines et de pleurs passeront, les uns après les autres, en son cœur pendant les vingt et une autres années qui suivront, mais elle ne demandera plus : "Pourquoi, mon Fils, nous as-tu fait cela ? "

Apprenez cette leçon, vous, hommes arrogants.


J'ai voulu instruire et illuminer Moi la vision, parce que tu n'es pas en état de faire plus."

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Dispar10
Disparition de Jésus et son recouvrement au Temple
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Visage de J?sus examen de la majorité de Jésus

Message par hdefrenne Mer 31 Oct 2012 - 8:56

Que c'est beau quand Jésus nous enseigne.

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Message par Maud Mer 31 Oct 2012 - 8:59

Very Happy
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Message par AZUR Mer 31 Oct 2012 - 9:00

Ton dernier message n'est-il pas un extrait des cahiers ou bien de l'évangile (que j'ai pourtant lu en entier ) mais j'aurais complètement occulté ce passage??????
Ce sera ma prochaine commande: les 3 cahiers!
Merci! de nous faire partager cela! Je suis une inconditionnelle ! Avant ma conversion, il m'arrivait de discuter de la Bible et je me souviens très bien de ce que j'en ai dit: "Oh, le nouveau testament a 2000 ans, l'ancien, c'est pire! Tout ça, c'est poussiéreux!"!
Dieu m'a donné sa réponse quelques années plus tard! Quelle oeuvre magnifique! Gloire à toi Seigneu

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Message par Maud Mer 31 Oct 2012 - 9:11

Azur Very Happy

ce texte est extrait du 1er Volume de" L'Évangile tel qu'il m'a été révélé"
de Maria Valtorta "
69/265-266

ton projet d'acheter les cahiers est bon et déjà béni par le Seigneur


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Message par AZUR Mer 31 Oct 2012 - 9:26

Houla! Blushy Ok, Merci! Maud! Je l'ai laissé à ma maman; je ferais bien comme Jésus l'a dit dans "Confidences à ses prêtres et ses fidèles" de "les relire et de les méditer"!
Ah, il faut dire que j'ai dévoré les 10 volumes ; j'avais bien l'intention de les revoir plus attentivement (et pourtant, j'ai souligné plein de passages) mais j'ai réccupéré d'autres livres spirituels! Là, je termine le tome 3 de Frère Elie! Que du bonheur aussi mais complètement différent! Very Happy

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Message par Maud Jeu 1 Nov 2012 - 7:58

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_18

Mort de saint Joseph

Vision du samedi 5 février 1944, 13h30

Impérieusement, pendant que je suis en train de corriger le fascicule et précisément cette dictée sur les fausses religions de l'heure actuelle, voilà que pénètre en moi cette vision. Je l'écris pendant que je la vois.

Je vois l'intérieur d'un atelier de menuisier. Il me semble que deux des murs sont formés de parois de roche comme si on avait profité de grottes naturelles pour former les pièces d'une maison. Ce sont exactement les côtés nord et ouest qui se présentent ainsi, tandis que les deux autres, sud et est, sont enduits de plâtre comme les nôtres.

Au nord, il y a une excavation dans la roche pour faire un foyer rudimentaire où se trouve une petite marmite avec du vernis ou de la colle. Je ne vois pas bien. Le bois, qui a brûlé pendant des années à cet endroit, a noirci tellement la paroi qu'elle semble goudronnée. Un trou dans la paroi, surmonté d'une sorte de grosse tuile courbe, essaye de faire office de cheminée pour aspirer la fumée du bois. Mais elle a dû mal à remplir son rôle car les autres parois sont aussi noircies par la fumée et même en ce moment, il y a un nuage de fumée répandu dans la pièce.

Jésus travaille à un établi de menuisier. Il est en train de raboter des planches qu'il dresse contre le mur en arrière. Puis il prend une sorte de tabouret serré entre les deux mâchoires d'un étau, le dégage, regarde si le travail est au point, le mesure à l'équerre dans tous les sens. Ensuite il va à la cheminée, prend la marmite, y plonge un bâtonnet ou un pinceau, je ne sais. Je ne vois que la partie qui dépasse et ressemble à un bâtonnet.

Le vêtement de Jésus est couleur noisette foncée. Sa tunique est plutôt courte et les manches sont retroussées au-dessus du coude. Il a, par devant, une sorte de tablier où il se frotte les doigts quand il a touché la marmite. Il est seul. Il travaille activement mais avec calme. Aucun mouvement désordonné, aucune impatience.

Il est précis et appliqué à son travail. Il ne s'énerve de rien: ni d'un nœud dans le bois qui ne se laisse pas raboter, ni d'untournevis (me semble-t-il) qui tombe deux fois de l'établi, ni de la fumée qui doit Lui venir dans les yeux.

De temps en temps, il lève la tête et regarde vers la paroi sud, où il y a une porte fermée, comme s'il écoutait. À un certain moment il s'avance, ouvrant une porte qui est dans la paroi vers l'est et qui donne sur la rue. Je vois un coin de ruelle poussiéreuse. On dirait qu'il attend quelqu'un. Puis il retourne au travail. Il n'est pas triste mais sérieux. Il referme l'entrée et retourne au travail.

Pendant qu'il est occupé à façonner quelque chose qui me semble être des pièces de cercle d'une roue, la Maman entre. Elle entre par une porte qui se trouve sur le mur qui est au sud. Elle entre en toute hâte et court vers Jésus. Elle porte un vêtement azur foncé et rien sur la tête.

Une simple tunique serrée à la taille par un cordon de même couleur. Elle appelle, anxieuse, le Fils et Lui pose les deux mains sur le bras en un geste de supplication douloureuse. Jésus la caresse en lui mettant le bras sur l'épaule et la réconforte puis s'en va avec elle, laissant le travail et quittant son tablier.

Je pense que vous voulez savoir aussi les paroles échangées. Bien peu de la part de Marie : "Oh ! Jésus ! Viens, viens. Il se sent mal !" Elle le dit avec un tremblement des lèvres et des larmes qui brillent dans ses yeux rougis et fatigués. Jésus ne dit que : "Maman !" mais il y a tout dans cette parole.

Ils entrent dans une pièce voisine toute riante de soleil qui pénètre par une porte entr'ouverte sur le jardinet rempli d'une lumineuse verdure et où volent des colombes au milieu du lingeétendu à sécher. La pièce est pauvre mais bien rangée.

Il y a une couche basse couverte de petits matelas (je dis petits matelas, car c'est quelque chose d'épais et de doux, mais ce n'est pas un lit comme le nôtre). Là-dessus, est étendu Joseph, la tête appuyée à plusieurs oreillers. Il est mourant. On le voit clairement, à son visage d'une pâleur livide, à son œil éteint, à sa poitrine haletante et à l'abandon de tout le corps.

Marie se place à sa gauche, prend sa main calleuse et livide jusqu'aux ongles. Elle la frotte, la caresse, la baise, essuie avec un linge la sueur qui fait des raies brillantes aux tempes qui se creusent, la larme qui luit à coin de l’œil. Elle lui baigne les lèvres avec un linge humecté d'un liquide qui semble du vin blanc.

Jésus se met à droite. Il lui soulève avec agilité et précaution le corps qui s'affaisse, leredresse sur les oreillers avec l'aide de Marie. Il caresse l'agonisant sur le front et cherche à le ranimer.

Marie pleure très doucement, sans bruit, mais elle pleure. Les larmes coulent le long de ses joues pâles jusque sur son vêtement azur foncé. Elles semblent des saphirs étincelants.

Joseph se ranime et regarde fixement Jésus. Il Lui donne la main, comme pour dire quelque chose et pour trouver dans ce contact divin la force pour l'ultime épreuve. Jésus se penche sur cette main et la baise. Joseph sourit. Puis il se tourne pour regarder et chercher Marie et il lui sourit aussi. Marie s'agenouille près du lit, essayant de sourire, mais elle y réussit mal et incline la tête. Joseph lui pose la main sur la tête en une chaste caresse qui semble une bénédiction.

On n'entend que le vol et le roucoulement des colombes, le bruissement des feuilles, le clapotement de l'eau, et dans la pièce la respiration du mourant.

Jésus tourne autour du lit, prend un tabouret et fait asseoir Marie en lui disant encore et uniquement : "Maman". Puis il retourne à sa place et reprend dans ses mains la main de Joseph. La scène est si vraie que la peine de Marie m'arrache des larmes. Puis Jésus, se penchant sur la tête du mourant, lui murmure un psaume; mais à présent, je ne peux dire lequel.

Il commence ainsi :
"Protège-moi, Seigneur, parce que en Toi j'ai mis mon espoir...

Au profit des saints qui sont sur sa terre. Il a rempli merveilleusement tous mes désirs...

Je bénirai le Seigneur qui me donne ses conseils...

J'ai toujours, en ma présence, le Seigneur. Il se tient à ma droite pour que je ne chancelle pas.

Aussi mon cœur se réjouit et ma langue exulte; mon corps, lui aussi, reposera dans l'espérance.

Car Tu n'abandonneras pas mon âme au séjour des morts et Tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption.

Tu me feras connaître les chemins de la vie. Tu me combleras de joie par la vue de ta face

Joseph se réanime tout à fait. D'un regard plus vivant il sourit à Jésus et Lui serre les doigts. Jésus répond par un sourire au sourire de Joseph et par une caresse à l'étreinte de ses doigts. Penché sur son père putatif, il continue doucement :

"Qu'ils sont aimables. Seigneur, tes Tabernacles.

Mon âme se consume de désir pour les parvis du Seigneur.

Le passereau aussi trouve un abri, et la tourterelle un nid pour ses petits. Moi, je désire tes autels. Seigneur.

Bienheureux ceux qui habitent ta maison... Bienheureux l'homme qui trouve en Toi sa force. Il a disposé son cœur à monter de la vallée des larmes au lieu qu'il a choisi.

O Seigneur, écoute ma prière...

O Dieu, tourne ton regard et contemple la face de ton Christ..."

Joseph, avec un sanglot, regarde Jésus et remue les lèvres comme pour le bénir. Mais il ne peut. On se rend compte qu'il comprend mais qu'il ne peut parler. Il est pourtant heureux: dans un regard plein de vie et de confiance en son Jésus.

"Oh! Seigneur, continue Jésus. Tu as été favorable à ta terre, Tu as délivré Jacob de la servitude...

Montre-nous, ô Seigneur, ta miséricorde et envoie-nous le Sauveur.

Je veux écouter ce que dit, au dedans de moi, le Seigneur Dieu. Sûrement, c'est de paix qu'il parlera à son peuple, pour ses saints et pour ceux qui ont le cœur tourné vers Lui.

Oui, ta santé est proche... et la gloire habitera sur la terre... La bonté et la vérité se sont rencontrées, et la justice et la paix se sont baisées. La vérité s'est levée de la terre et la justice a regardé du Ciel.

Oui, le Seigneur montrera sa bienveillance et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant Lui et laissera sur la route l'empreinte de ses pas"

Tu l'as vue, cette heure, père, et pour elle tu t'es fatigué. Tu as aidé l'arrivée de cette heure et le Seigneur t'en récompensera. Je te le dis" ajoute Jésus en essuyant une larme de joie qui descend lentement sur la joue de Joseph.

Puis il reprend :
"O Seigneur, souviens-Toi de David et de toute sa mansuétude.

Comme lui en fit le serment au Seigneur : je n'entrerai pas dans ma maison, je ne monterai pas sur mon lit de repos, je n'accorderai pas de sommeil à mes yeux, de repos à mes paupières, de relâche à mon esprit, tant que je n'aurai pas trouvé une place pour le Seigneur, une demeure pour le Dieu de Jacob...

Lève-Toi, Seigneur, et viens au lieu de ton repos, Toi et ton Arche sainte. (Marie comprend et fond en larmes).

Que tes prêtres soient revêtus de la justice et tes saints se réjouissent.

Pour l'amour de David ton serviteur, ne nous cache pas le visage de ton Christ.

Le Seigneur a fait à David avec serment une promesse et Il la tiendra : 'Je mettrai sur ton trône le fruit de ton sein'.

Le Seigneur l'a choisie pour sa demeure...

Je ferai fleurir la puissance de David. Je préparerai pour mon Christ un flambeau allumé ".

Merci, mon père, en mon nom et au nom de ma Mère. Tu as été pour Moi un père juste et l'Éternel t'a confié la garde de son Christ et de son Arche Sainte. Tu as été le flambeau allumé pour Lui, et pour le Fruit d'un sein sanctifié, tu as eu des entrailles de charité. Va en paix, père. Ta Veuve ne sera pas sans secours. Le Seigneur a tout disposé pour qu'elle ne reste pas seule. Va, je te le dis, en paix au lieu de ton repos."

Marie pleure, le visage penché sur les couvertures (on dirait des manteaux) étendues sur le corps de Joseph qui se refroidit. Jésus s'empresse de lui rendre les derniers services car la respiration s'affaiblit et le regard se voile.
"Heureux l'homme qui craint le Seigneur et met toute sa joie à Lui obéir...

Sa justice demeure dans les siècles des siècles.

Parmi les hommes droits, il se lève au milieu des ténèbres, le miséricordieux, le bienveillant, le juste...

Le souvenir du juste sera éternel... Sa justice est éternelle. Sa puissance s'élèvera jusqu'à la gloire... " .

Tu l'auras, cette gloire, père. Je viendrai bientôt t'amener, avec les Patriarches qui t'ont précédé, à la gloire qui t'attend. Que ton esprit exulte à ma parole.

"Qui repose dans l'assistance du Très-Haut vit sous la protection du Dieu du Ciel ".

C'est là que tu es, mon père.

" Il m'a délivré des rets des chasseurs et des paroles méchantes.

Il te couvrira de ses ailes et sous tes plumes tu trouveras refuge.

Sa vérité te protégera comme un bouclier, tu ne craindras pas les frayeurs de la nuit...

Le mal ne s'approchera pas de toi... car Il a donné l'ordre à ses anges de te garder sur ta route.

Ils te porteront en leurs mains pour que ton pied ne heurte pas les cailloux.

Tu marcheras sur l'aspic et le basilic et tu fouleras aux pieds le dragon et le lion.

Parce que tu as espéré dans le Seigneur, Il te dit, ô père, qu'il te libérera et te protégera.

Parce que tu as élevé vers Lui ta voix, Il t'exaucera, Il sera avec toi dans ta dernière épreuve. Il te glorifiera après cette vie en te faisant voir, dès cette vie son Salut" .

Et il te fera entrer dans l'autre vie par le Salut qui maintenant te réconforte et qui promptement viendra, je te le répète, te serrer dans un embrassement divin et t'emporter avec Lui, à la tête de tous les Patriarches, là où est préparée la demeure du Juste de Dieu qui fut pour Moi un père béni.

Précède-Moi pour dire aux Patriarches que le Salut est venu en ce monde et que le Royaume des Cieux leur sera bientôt ouvert. Va, père, que ma bénédiction t'accompagne."

Jésus a élevé la voix pour arriver jusqu'à l'esprit de Joseph qui s'enfonce dans les nuées de la mort. La fin est imminente. Le vieillard ne respire plus qu'à peine. Marie le caresse. Jésus s'assied sur le bord du lit. Il entoure et attire à Lui le mourant qui s'affaisse et s'éteint paisiblement.

La scène est pleine d'une paix solennelle. Jésus recouche le Patriarche et embrasse Marie qui, au moment suprême, s'était approchée de Jésus dans une angoisse déchirante.



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Mort_d10
Mort de St . Joseph

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par hdefrenne Jeu 1 Nov 2012 - 19:34

ce soir, j'ai à nouveau mal. je sais bien qu'il y a la croix à accepter.
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Ven 2 Nov 2012 - 8:18

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_24

"Marie a éprouvé une souffrance aiguë à la mort de Joseph"

Catéchèse du samedi 5 février 1944, 13h30

Jésus dit :

"À toutes les femmes que frappe une douleur torturante, j'enseigne à imiter Marie dans son veuvage en s'unissant à Jésus.

Ceux qui pensent que Marie n'a pas souffert pour les peines de son cœur, sont dans l'erreur. Ma Mère a souffert. Sachez-le. Saintement, parce que en Elle tout était saint, mais profondément.

Ceux qui pensent que l'amour de Marie pour son époux était plutôt tiède, parce que c'était entre eux une union d'esprits, sont pareillement dans l'erreur. Marie aimait intensément son Joseph. Elle lui avait consacré trente ans d'une vie fidèle .Joseph avait été pour Elle : un père, un époux, un frère, un ami, un protecteur.

Maintenant, elle se sentait seule, comme un sarment que l'on a coupé du pied de vigne auquel est associée sa vie. Sa maison était comme frappée par la foudre. Maintenant elle se séparait. Avant c'était l'unité où chaque membre de la famille s'appuyait sur les autres. Maintenant, venait à manquer le mur principal, le premier des coups portés à cette Famille, annonce de la très proche séparation d'avec le bien aimé Jésus. La volonté de l'Éternel qui l'avait voulue épouse et Mère, lui imposait maintenant le veuvage et l'abandon de sa Créature. Marie au milieu de ses larmes, dit un de ses sublimes "Oui. Oui, Seigneur, qu'il en soit fait de moi selon ta parole".

Et, à cette heure, pour avoir la force, elle se serre contre Moi. Toujours elle s'est serrée contre Dieu aux heures les plus graves de sa vie. Au Temple, appelée au mariage, à Nazareth, appelée à la Maternité, à Nazareth encore, dans les larmes de son veuvage, à Nazareth dans le supplice de la séparation d'avec son Fils, sur le Calvaire dans la torture du spectacle de ma mort.

Recevez cette leçon, vous qui pleurez, vous qui mourez, vous qui vivez pour mourir. Tâchez de mériter les paroles que j'ai dites à Joseph. Elles seront votre paix dans votre agonie. Retenez cette leçon, vous qui mourez, pour mériter d'avoir Jésus près de vous pour vous réconforter. Et même si vous ne l'avez pas mérité, osez également m'appeler auprès de vous. Je viendrai. Les mains pleines de grâces et de réconfort, le Cœur débordant de pardon et d'amour, sur les lèvres des paroles d'absolution et d'encouragement.

La mort perd toute âpreté lorsqu'elle vous prend entre mes bras. Croyez-le. Je ne puis supprimer la mort, mais je la rends douce à qui meurt en se confiant à Moi.

Le Christ l'a dit, pour vous tous, sur sa Croix : "Seigneur, je Te remets mon esprit". Il l'a dit en pensant, dans son agonie, à vos agonies, à vos terreurs, à vos erreurs, à vos craintes, à vos désirs de pardon. Il l'a dit, le cœur déchiré, avant que la lance ne le perce, d'un déchirement spirituel plutôt que physique, pour que les agonies de ceux qui meurent en pensant à Lui soient adoucies par le Seigneur et que l'esprit passe de la mort à la Vie, de la douleur à la joie pour toujours.


Voilà, petit Jean, la leçon, d'aujourd'hui. Sois bonne et ne crains pas. Ma paix ne cessera de s'écouler en toi par mes entretiens et la contemplation. Viens. Mets-toi à la place de Joseph qui a pour oreiller la poitrine de Jésus et pour infirmière Marie. Repose parmi nous, comme un bébé dans son berceau."

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Dacas_10
Décès de St . Joseph
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Message par AZUR Ven 2 Nov 2012 - 13:45

Je crois me souvenir d'un passage où Jésus dit que "les gens prétendent qu'il n'a pas pleuré ni souffert quand St Joseph est mort" et Il dit et explique que c'est FAUX!(corrigez si je me trompe, svp)
Un grand Merci! à toi, Maud d'avoir le courage de poster ceci et de nous le faire partager : j'ai tout lu et "dévoré" mais cela m'incite à m'y replonger pour méditer ces merveilleuses visions et explications de la vie de Notre Jésus! Ces 10 livres sont un TRESOR pour nous ! A nous d'en prendre bonne note! (lecture et MEDITATION)
[b]La mort perd toute âpreté lorsqu'elle vous prend entre mes bras. Croyez-le. Je ne puis supprimer la mort, mais je la rends douce à qui meurt en se confiant à Moi.
[/b] Gloire à toi Seigneu

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Message par Maud Sam 3 Nov 2012 - 7:36

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_25

Nous arrivons aujourd'hui au Volume 2

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Volume10
Cette image représente " Jean le Baptiste " dessin de Renato Ammannito , réalisé selon les descriptions de Maria Valtorta

" La première année de la Vie publique de Jésus"

L’adieu de Jésus à sa mère au départ de Nazareth


(Vision du mercredi 9 février 1944, 9h30
(La vision commence pendant la Sainte Communion)



Je vois l'intérieur de la maison de Nazareth. Je vois une pièce qui semble une salle de séjour où la Famille prend ses repas et le délassement aux heures de repos. C'est une toute petite pièce avec simplement une table rectangulaire et une sorte de coffre rangé contre un mur. Il sert de siège d'un côté de la table. Contre les autres murs il y a un métier à tisser et un tabouret, puis deux autres tabourets et une étagère avec des lampes à huile et d'autres objets. Une porte est ouverte sur le petit jardin. Ce doit être vers le soir car il n'y a plus qu'un dernier rayon de soleil sur la cime d'un arbre élevé qui commence à peiné à verdir avec les premières feuilles.

À table est assis Jésus. Il mange et Marie le sert allant et venant par une petite porte qui, je suppose, donne sur l'endroit où se trouve le foyer dont on aperçoit la lueur par la porte entr'ouverte.

Jésus dit deux ou trois fois à Marie de s'asseoir et de manger, Elle aussi. Mais Elle ne veut pas et secoue la tête en souriant tristement. Elle apporte ensuite des légumes cuits à l'eau, qui semblent tenir lieu de soupe, des poissons grillés et puis un fromage plutôt mou en forme de boule qui rappelle les pierres roulées d'un torrent, et puis de petites olives noires. Le pain, de forme ronde et large comme un plat ordinaire, peu épais, est déjà sur la table. il est plutôt noir, contenant des repasses. Jésus a devant lui une amphore avec de l'eau et une coupe. Il mange silencieusement, en regardant sa Maman avec un douloureux amour . Marie, c'est bien visible, a de la peine. Elle va et vient pour se donner une contenance. Bien qu'il fasse encore assez jour, elle allume une lampe, la met près de Jésus et en allongeant le bras, caresse à la dérobée sa tête.

Elle ouvre une besace qui me semble de laine vierge, tissée à la main et donc imperméable, de couleur noisette, fouille à l'intérieur, sort dans le petit jardin, va au fond dans une sorte de débarras, en sort avec des pommes plutôt ratatinées, certainement conservées depuis l'été et les met dans la besace. Ensuite elle prend un pain et un petit fromage qu'elle ajoute, bien que Jésus n'en veuille pas et dise que le reste suffit.


Puis Marie, de nouveau s'approche de la table du côté le plus étroit, à la gauche de Jésus et le regarde manger. Elle le regarde avec tristesse, avec adoration, avec un visage encore plus pâle qu'à l'ordinaire et que la peine semble vieillir, avec des yeux plus grands à cause d'un cerne qui les entoure, indice des larmes déjà versées. Ils semblent plus brillants que d'habitude, lavés qu'ils sont par les larmes qui les remplissent, prêtes à tomber. Deux yeux douloureux et fatigués.

Jésus mange lentement et visiblement à contrecœur, seulement pour faire plaisir à sa Mère. il est pensif, plus qu'habituellement, lève la tête et regarde Marie. Il rencontre un regard plein de larmes et baisse la tête pour respecter son émotion. il se borne à prendre la main délicate qu'Elle tient appuyée au rebord de la table. Il la prend de sa main gauche et la porte à sa joue. Il l'appuie sur sa joue dont il l'effleure pour sentir la caresse de cette pauvre main qui tremble et puis la baise au dos, avec tant d'amour et de respect.

Je vois Marie qui porte la main libre, la gauche, à sa bouche comme pour étouffer un sanglot. Ensuite Elle essuie avec les doigts une larme qui a débordé des cils et coule sur sa joue. Jésus recommence à manger et Marie sort, vite, vite dans le petit jardin, désormais peu éclairé, et disparaît.

Jésus appuie le coude gauche sur la table, appuie son front sur la main et se plonge dans ses pensées, oubliant de manger. il tend l'oreille et se lève.

Il sort lui aussi dans le jardin et après avoir regardé autour de lui, se dirige à droite de la maison et entre dans une grotte, à l'intérieur de laquelle je reconnais l'atelier de menuisier, cette fois bien rangé, sans planches, sans freluches de bois, sans feu allumé. Il y a l'établi avec les outils, chacun à sa place. C'est tout.

Penchée sur l'établi, Marie pleure. On dirait une enfant. Sa tête s'appuie sur son bras gauche replié. Elle pleure sans bruit, mais douloureusement. Jésus entre doucement et s'approche si légèrement qu'Elle ne s'en rend compte que lorsque le Fils lui met la main sur la tête en l'appelant "Maman !" d'un ton d'amoureux reproche.

Marie lève la tête et regarde Jésus à travers un voile de larmes. Elle s'appuie à Lui, les deux mains jointes contre son bras droit. Jésus lui essuie le visage avec un coin de sa large manche et l'attire en ses bras, sur son cœur lui déposant un baiser sur le front. Jésus est majestueux, il semble plus viril qu'à l'ordinaire et Marie paraît plus jeune sauf en son visage marqué par la douleur.

"Viens, Maman" lui dit Jésus, et la serrant étroitement de son bras droit contre Lui, il marche en revenant dans le jardin où il s'assied sur un banc contre le mur de la maison.

Le jardin est silencieux maintenant dans la nuit. Il y a seulement un beau clair de lune, et une lueur qui sort de la salle à manger. La nuit est tranquille. Jésus parle à Marie. Au début je ne comprends pas les paroles à peine murmurées et auxquelles Marie acquiesce en inclinant la tête.

Puis j'entends : "Fais venir les parents. Ne reste pas seule. Je serai plus tranquille pour accomplir ma mission. Mon amour ne te fera pas défaut. Je viendrai souvent et te ferai prévenir quand je serai en Galilée sans pouvoir revenir à la maison. Tu viendras me voir alors; Maman, cette heure devait venir ...

Elle a commencé ici quand l'Ange t'apparut, maintenant, elle sonne et nous devons la vivre, n'est-ce pas, Maman ? Après viendra la paix de l'épreuve surmontée et la joie. Il nous faut d'abord franchir ce désert comme les anciens Pères, pour entrer dans la Terre Promise. Mais le Seigneur nous aidera comme il les a aidés. Il nous donnera son aide comme une manne spirituelle pour nourrir notre esprit au plus fort de l'épreuve. Disons ensemble à notre Père..."

Jésus se lève et Marie avec Lui. Ils tournent leurs regards vers le ciel. Deux hosties vivantes qui resplendissent dans la nuit. Jésus dit lentement, mais d'une voix claire, en détachant les mots, la prière dominicale. Il appuie sur les phrases : "Que ton règne arrive, que ta volonté soit faite" en détachant bien ces deux phrases des autres. Il prie, les bras étendus, pas en croix précisément, mais comme le prêtre quand il dit: "Le Seigneur soit avec vous". Marie garde les mains jointes.

Puis, ils reviennent à la maison, et Jésus, que je n'ai jamais vu boire de vin verse dans une coupe, d'une amphore qui est sur l'étagère, un peu de vin blanc et la porte sur la table. Il prend Marie par la main et l'oblige à s'asseoir près de Lui et à boire de ce vin où il trempe une mie de pain qu'il lui fait manger. L'insistance est telle que Marie doit céder. Jésus boit le reste de vin.

Et puis il serre la Maman contre Lui, contre son Cœur. Jésus et Marie ne sont pas allongés, mais assis comme nous pour le repas. Ils ne parlent plus, ils attendent. Marie caresse la main droite de Jésus et ses genoux. Jésus caresse Marie à son bras et sur sa tête.

Puis Jésus se lève, et Marie avec Lui. Ils se prennent dans les bras et s'embrassent, plusieurs fois. Il semble à chaque instant qu'ils veuillent se séparer, mais Marie se reprend à serrer contre elle sa créature. C'est la Madone... mais une Maman, enfin, une Maman qui doit se séparer de son Fils et qui sait où aboutira cette séparation; que l'on ne me dise plus que Marie n'a pas souffert. Je le croyais auparavant, maintenant plus.

Jésus prend son manteau bleu foncé. Il s'en drape les épaules et se couvre la tête avec le capuchon. Puis il passe la besace en bandoulière pour qu'elle ne gêne pas sa marche. Marie l'aide et n'en finit pas d'arranger son vêtement, le manteau et le capuchon et entre temps le caresse encore.

Jésus va vers la sortie après avoir tracé un geste de bénédiction sur la maison. Marie le suit, et sur le seuil ils se donnent un dernier baiser.

La route est silencieuse et solitaire, éclairée par la lune. Jésus se met en route. Il se retourne encore par deux fois pour regarder la Maman qui reste appuyée sur le chambranle de la porte, plus blanche que la lune et toute lumineuse sous ses pleurs silencieux. Jésus s'éloigne toujours plus sur la route blanche. Marie pleure toujours contre la porte. Puis Jésus disparaît, à un détour du chemin.


Il est commencé, son chemin d'Évangélisateur qui finira au Golgotha. Marie rentre en larmes et ferme la porte. Pour elle aussi est commencé le chemin qui la conduira au Golgotha. Et pour nous...

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Jasus_41

Jésus prend congé de sa Mère et quitte Nazareth
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Message par AZUR Sam 3 Nov 2012 - 11:31

Je me souviens très bien de ce passage: quelle tristesse! et quel enseignement pour nous!
Jésus et Marie savent ce qui les attend mais même la douleur ne les empêche pas de faire la volonté de Dieu!
Cette douleur les rend encore plus grands.

Amen

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Message par Luca Sam 3 Nov 2012 - 15:21

Toujours aussi émouvant et magnifique !

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Message par Maud Dim 4 Nov 2012 - 7:36

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_26

'Elle a pleuré parce qu’Elle était la corédemptrice'

Paroles de Jésus :

"C'est la quatrième douleur de Marie, Mère de Dieu. La première, la présentation au Temple; la seconde, la fuite en Égypte; la troisième, la mort de Joseph; la quatrième, ma séparation d'avec Elle.

Connaissant le désir du Père, je t'ai dit hier soir que je hâterais la description de nos souffrances pour qu'on les fasse connaître. Mais, comme tu le vois elles avaient déjà été mises en lumière par celles de ma Mère. J'ai expliqué la fuite en Égypte avant la Présentation parce qu'il fallait que je le fasse ce jour-là. J'en sais la raison et tu la comprends et tu l'expliqueras au Père, de vive voix.

J'ai le dessein d'alterner tes contemplations avec les explications que je te donnerai ensuite, avec des dictées, proprement dites pour t'élever avec ton esprit en te donnant la béatitude de la vision et aussi parce que, de cette manière, est rendue évidente la différence de style entre ton exposé et le mien. En outre, en présence de tant de livres qui parlent de Moi et qui, touche et retouche, changements et embellissements sont devenus irréels, je désire donner à qui croit en Moi une vision ramenée à la vérité de mon séjour sur la terre.

Je n'en sors pas diminué, mais au contraire je deviens plus grand dans mon humilité qui pour vous se fait pain, pour vous apprendre à être humbles et à ressembler à Moi, qui ai été un homme comme vous et qui ai porté sous mon vêtement humain la perfection d'un Dieu. Je dois être votre Modèle et les modèles doivent toujours être parfaits.

Je ne suivrai pas dans les contemplations un ordre chronologique correspondant à celui des Évangiles. Je prendrai les points que je trouverai plus utiles en un jour déterminé pour toi ou pour d'autres, en suivant mon ordre d'enseignement et de bonté.

L'enseignement qui ressort de la contemplation de mon départ concerne spécialement les parents et les enfants que la volonté de Dieu appelle à un renoncement réciproque en vue d'un plus haut amour. En second lieu il concerne tous ceux qui doivent affronter un renoncement pénible.

Combien vous en trouvez dans la vie ! Ce sont les épines de votre séjour terrestre, et qui transpercent le cœur : je le sais. Mais à qui les accueille avec résignation - attention, je ne dis pas : "à qui les désire et les accueille avec joie", cela est déjà perfection; je dis : "avec résignation" - elles se changent en roses éternellement épanouies. Mais, ceux qui l'accueillent avec résignation sont peu nombreux. Comme des ânes rétifs, vous regimbez et vous vous butez contre la volonté du Père quand encore vous ne cherchez pas à le blesser avec des ruades et des morsures spirituelles, c'est-à-dire en vous révoltant et en blasphémant contre Dieu.

Ne dites pas : "Je n'avais que ce bien, et Dieu me l'a enlevé. Mais moi, je n'avais que cette affection, et Dieu me l'a arrachée". Marie aussi, femme aimable, parfaitement affectueuse car dans la "Toute Grâce" même les formes affectives et sensibles étaient parfaites, n'avait qu'un seul bien, un seul amour sur la terre : son Fils. Il ne lui restait que cette affection. Ses parents étaient morts depuis longtemps et Joseph depuis quelques années. Il n'y avait que Moi pour l'aimer et lui faire sentir qu'Elle n'était pas seule. Les parents, à cause de Moi, ignorant mon origine divine, lui étaient un peu hostiles.

Pour eux, Elle était une maman qui ne sait pas s'imposer à son fils qui fait fi du bon sens commun, qui refuse les projets de mariage qui auraient pu donner du lustre à la famille et même une aide matérielle.
Les parents, voix du sens commun, du sens humain - vous l'appelez le bon sens, mais ce n'est que sens humain, c'est-à-dire égoïsme - les parents auraient voulu des changements pratiques dans ma vie.

Au fond, c'était la peur d'avoir, un jour, des ennuis à cause de Moi qui déjà osais exprimer des idées trop idéalistes, selon eux, et qui pouvaient offusquer la Synagogue. L'histoire Hébraïque était pleine d'enseignements sur le sort des Prophètes. Ce n'était pas une mission facile que celle de prophète. Elle entraînait souvent la mort pour le prophète et des ennuis pour sa parenté. Au fond, il y avait toujours la pensée de devoir, un jour , prendre ma Mère en charge.

Ils étaient donc indisposés de voir qu'Elle ne me contrariait en rien et paraissait être en continuelle adoration devant son Fils. Cette opposition devrait croître ensuite au cours des trois années de mon ministère jusqu'au point d'arriver à des reproches publics quand ils venaient me trouver au milieu de la foule et rougissaient de ma manie, selon eux, de heurter les castes puissantes. Reproches à mon adresse et à la sienne, pauvre Maman !

Marie savait l'humeur des parents car tous n'étaient pas comme Jacques, Jude et Simon ni comme leur mère, Marie de Cléophas et Elle prévoyait ce que ces dispositions deviendraient. Elle savait quel sort serait le sien au cours de ces trois années et de ce qui l'attendait ensuite, et mon sort à moi; pourtant Elle ne regimba pas comme vous faites. Elle pleura.

Qui n'aurait pas pleuré à la séparation d'un fils qui l'aimait comme je l'aimais, à la pensée des longs jours où je ne serais plus là, dans sa maison solitaire, devant l'avenir d'un Fils destiné à heurter la méchanceté de gens qui se sentaient coupables et que leur culpabilité poussait à attaquer l'Innocent jusqu'à vouloir le tuer.

Elle a pleuré parce qu'Elle était la Corédemptrice et la Mère du genre humain qui a reçu de Dieu une vie nouvelle. Elle devait pleurer pour toutes les mamans qui ne savent pas faire de leur douleur de mère une couronne de gloire éternelle.

Combien de mères, dans le monde, auxquelles la mort arrache des bras une créature ! Combien de mères auxquelles une volonté surnaturelle enlève un fils à leurs côtés ! Pour toutes ses filles, comme Mère des chrétiens, pour toutes ses sœurs, dans leur douleur de mères esseulées; Marie a pleuré. Et aussi pour tous ses fils qui, nés de la femme, sont destinés à devenir des apôtres de Dieu et martyrs pour l'amour de Dieu, par fidélité à Dieu ou par la férocité des hommes.

Mon Sang et les pleurs de Marie sont le mélange qui fortifie ceux qui sont appelés à une destinée héroïque; qui efface leurs imperfections ou même les fautes qui ont échappé à leur faiblesse, en leur donnant outre le martyre, quelque il soit, la paix de Dieu, et s'ils l'ont souffert pour Dieu la gloire du Ciel.

Ils le trouvent les missionnaires comme une flamme qui les réchauffe dans les pays où la neige est maîtresse. Ils le trouvent comme une rosée là où règne un soleil brûlant. Les larmes de Marie naissent de sa charité et jaillissent d'un cœur lilial. Ils possèdent donc, de la Charité Virginale unie à l'Amour, le feu, et de la Virginale Pureté, la fraîcheur parfumée qui ressemble à celle de l'eau recueillie dans. le calice d'un lis après une nuit baignée de rosée.

Elles le trouvent les âmes consacrées dans ce désert qu'est la vie monastique bien comprise : désert parce qu'il n'y a de vivant que l'union avec Dieu et que toute autre affection s'évanouit en devenant uniquement charité surnaturelle: pour les parents, les amis, les supérieurs, les inférieurs.

Ils trouvent ce divin mélange ceux qui sont consacrés à Dieu au milieu du monde, qui ne les comprend ni ne les aime, désert aussi pour ceux-là où ils vivent comme s'ils étaient seuls tant ils sont incompris et ridiculisés à cause de l'amour qu'ils me portent.

Elles le trouvent, mes chères victimes parce que Marie est la première qui fut victime pour l'amour de Jésus et celles qui la suivent. Elle donne de sa main de Mère et de Médecin ses larmes qui fortifient et enivrent pour un plus grand sacrifice. Larmes saintes de ma Mère !

Marie prie. Elle ne se refuse pas à la prière parce que Dieu lui donne une souffrance. Gardez-en le souvenir. Elle prie avec Jésus. Elle prie le Père, le Nôtre et le Vôtre.

Le premier "Pater noster" a été dit dans le jardin de Nazareth; pour consoler la peine de Marie, pour offrir nos volontés à l'Éternel à un moment où commençait pour ces volontés la période d'un renoncement toujours croissant qui eut son sommet pour moi dans le Renoncement à la vie et pour Marie dans la mort d'un fils.

Nous n'avions rien à nous faire pardonner par le Père, cependant, nous les "Sans Faute" nous avons demandé le pardon du Père pour être pardonnés, absous ne fût-ce que d'un soupir à l'encontre de la dignité de notre mission.

Pour vous apprendre que plus on est en grâce avec Dieu et plus la mission est bénie et fructueuse. Pour vous enseigner le respect de Dieu et l'humilité. En présence du Dieu Père, même nos deux perfections d'Homme et de Femme se sont senties comme un néant et ont demandé pardon comme elles ont demandé le " pain quotidien ".

Quel était notre pain ? Oh ! pas celui que pétrissait les mains pures de Marie et cuit au petit four pour lequel tant de fois j'avais lié des fagots et des bourrées. Celui-là aussi est nécessaire tant qu'on est sur terre.

Mais "notre" pain quotidien c'était d'accomplir jour après jour notre tâche de mission. Que Dieu nous le donne chaque jour parce que l'accomplissement de la mission que Dieu nous donne est la joie de notre journée, n'est-ce pas, petit Jean ? Ne dis-tu pas toi aussi, qu'il te paraît vide le jour, qu'il te paraît inexistant, si la bonté du Seigneur te laisse un jour sans ta mission de souffrance ?

Marie prie avec Jésus. C'est Jésus qui vous justifie, fils. C'est Moi qui rends acceptables et profitables vos prières auprès du Père. Je l'ai dit : "Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous l'accordera, et l'Église valorise ses prières en disant : ‘Par Jésus Christ Notre Seigneur’.
Quand vous priez, unissez-vous toujours, toujours, toujours à Moi. Je prierai à haute voix pour vous, couvrant votre voix d'hommes avec ma voix d'Homme-Dieu.

Je mettrai votre prière sur mes mains transpercées et l'élèverai vers le Père. Elle deviendra hostie d'un prix infini. Ma voix fondue avec la vôtre montera comme un baiser filial vers le Père et la pourpre de mes blessures rendra précieuse votre prière. Soyez en Moi, si vous voulez avoir le Père en vous, avec vous, pour vous.

Tu as fini le récit en disant: "Et pour nous..." et tu as voulu dire : "pour nous qui sommes si ingrats à l'égard des Deux qui ont gravi le Calvaire pour nous". Tu as bien fait de mettre ces mots.

Mets-les chaque fois que je ferai voir une de nos souffrances. Qu'ils soient comme la cloche qui sonne et qui appelle à la méditation et au repentir .

C'est assez, pour l'heure, Repose-toi. La paix soit avec toi."



♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Marie_15
Marie Corédemptrice
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Message par AZUR Dim 4 Nov 2012 - 13:47

Merci! Maud! Flower white
Cela me permet de méditer ces magnifiques paroles!
Corédemption de Marie: Jésus en parle aussi dans un livre "confidences à ses prêtres" disant que Marie est là au moment du sacrifice non sanglant! Chose que j'ignorais totalement!
Et puis:

Quand vous priez, unissez-vous toujours, toujours, toujours à Moi. Je prierai à haute voix pour vous, couvrant votre voix d'hommes avec ma voix d'Homme-Dieu.

Je mettrai votre prière sur mes mains transpercées et l'élèverai vers le Père. Elle deviendra hostie d'un prix infini. Ma voix fondue avec la vôtre montera comme un baiser filial vers le Père et la pourpre de mes blessures rendra précieuse votre prière. Soyez en Moi, si vous voulez avoir le Père en vous, avec vous, pour vous.

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Message par Maud Dim 4 Nov 2012 - 19:26

Merci à toi Luca Very Happy
Merci aussi à vous Azur de nous offrir aussi cette belle méditation

Quand vous priez, unissez-vous toujours, toujours, toujours à Moi. Je prierai à haute voix pour vous, couvrant votre voix d'hommes avec ma voix d'Homme-Dieu.

Je mettrai votre prière sur mes mains transpercées et l'élèverai vers le Père. Elle deviendra hostie d'un prix infini. Ma voix fondue avec la vôtre montera comme un baiser filial vers le Père et la pourpre de mes blessures rendra précieuse votre prière. Soyez en Moi, si vous voulez avoir le Père en vous, avec vous, pour vous

Gloire à toi Seigneu

En union de prières

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Message par Maud Lun 5 Nov 2012 - 6:02

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_27

Baptême de Jésus au Jourdain

Catéchèse et vision du jeudi 3 février 1944

Paroles de Jésus :

"Ce que tu as écrit le 30 janvier pourrait donner occasion à ceux qui doutent, d'avancer leurs ’’mais’’ et leurs ‘’si’’. C'est Moi qui vais répondre à ta place. Tu as écrit : quand je vois ainsi, mes forces physiques et particulièrement cardiaques subissent une grande dispersion. Il y aura certainement des docteurs de l'impossible qui diront : C'est la preuve que ce qui lui arrive est humain, parce que le surnaturel procure toujours force et jamais faiblesse.

Qu'ils m'expliquent alors pourquoi les grands extatiques, après une extase au cours de laquelle ils ont dépassé les possibilités humaines en supprimant la douleur, le poids de la matière conséquences de blessures internes et d'importantes hémorragies, jouissant d'une félicité qui les fait paraître beaux, même physiquement restent, dès que l'extase cesse, évanouis par terre, de façon à faire penser que leur âme s'est séparée d'eux. Qu'ils m'expliquent aussi pourquoi après quelques heures de la plus atroce agonie qui répète la mienne, telle que celle de ma servante Thérèse, telles que furent les agonies de ma sainte Gemma et de beaucoup d'autres âmes que mon amour et leur amour a rendues dignes de vivre ma Passion ces personnes reprennent ou reprenaient une force et un équilibre physique que les personnes les plus saines ne possèdent pas.

Je suis le Maître de la vie et de la mort, de la santé et de la maladie. J'use de mes serviteurs à mon gré, comme d'un joli fil qui serait un jouet entre mes mains. Le miracle, en toi, un des miracles réside en ceci : Dans l'état physique où te trouves, état qui se prolonge miraculeusement, c'est que tu puisses arriver à cette béatitude sans en mourir, éprouvant ces transports alors que tu te trouves dans un état de prostration qui pour d'autres empêcherait même les pensées les plus rudimentaires.

Le miracle réside dans cette vitalité qui reflue en toi en ces heures comme elle a reflué dans les heures où tu as écrit mes dictées ou celles des autres Esprits qui t'apportent leur céleste parole. Le miracle réside dans cette réacquisition subite de la force, après que la joie a consumé en toi ce reste de vitalité qui te reste pour écrire. Mais cette vitalité, c'est Moi qui te la transfuse. C'est comme du sang qui de Moi passe en tes veines épuisées, comme un flot qui se déverse sur une rive et l'arrose. La rive reste arrosée tant que le flot la baigne puis de nouveau reste aride jusqu'à un nouveau flot. C'est comme une opération qui te vide de mon Sang jusqu'à une nouvelle transfusion.


Toi, pour ton compte, tu n'es qu'un rien. Tu es un pauvre être en agonie, qui travaille parce que je le veux, pour ce que j'ai en vue. Tu es une pauvre créature qui ne vaut que par ton amour. Tu n'as pas d'autres mérites. Amour et désir d'être pour d'autres, cause d'amour pour ton Dieu. C'est cela qui justifie ton être et ma bienveillance de te conserver en vie alors que, humainement parlant, depuis longtemps ton être aurait dû se désagréger dans la mort. Le sentiment d'être redevenue une loque, comme tu dis, lorsque j'ai cessé de te porter avec Moi dans les champs de la contemplation et de te parler est pour toi et pour les autres la preuve que tout ce qui arrive, arrive par mon unique vouloir.

Si quelqu'un pense humainement qu'avec le même vouloir et le même amour je pourrais te guérir et que ce serait la meilleure manière de prouver mon amour et ma bienveillance, je réponds que j'ai toujours conservé la vie à mes serviteurs, tant que j'ai jugé que leur mission devait continuer, mais je ne leur ai jamais procuré une vie humainement heureuse parce que mes missions se réalisent dans et par la souffrance et que d'autre part mes serviteurs n'ont qu'un désir semblable au mien: souffrir pour racheter. Il ne faut donc pas parler de dispersion des forces, mais dire : Après que la bonté de Jésus fait disparaître mon état d'infirmité pour ses intentions et pour ma joie, je reviens à ce que sa bonté m'a accordé d'être : crucifiée par son amour et pour son amour.

Et maintenant vas de l'avant avec une obéissance pleine d'amour.

À la même date le 3-2-44, au soir : Vision

Je vois une plaine inhabitée et sans végétation. Il n'y a pas de champs cultivés, quelques rares plantes formant çà et là des touffes, comme des familles de végétaux là où le sol a un peu de profondeur et se trouve moins aride. Remarquez que ce terrain aride et inculte est à ma droite alors que le Nord se trouve derrière moi et se prolonge pour moi dans la direction du Sud.

À gauche, en revanche, je vois un fleuve aux berges plutôt basses qui coule lentement lui aussi du Nord au Sud. D'après le mouvement très lent de l'eau, je comprends que son lit n'a pas une pente très forte et que ce fleuve coule dans une sorte de dépression de la plaine. Le courant est à peine suffisant pour empêcher la stagnation de l'eau et la formation d'un marécage.

L'eau n'a pas de profondeur: c'est un point où l'on aperçoit le fond. J'estime qu'il n'y a pas plus d'un mètre de profondeur, un mètre et demi au maximum. Large comme l'Arno vers S. Minato-Empoli : je dirais vingt mètres. Mais je n'ai pas le coup d’œil et mes estimations sont approximatives. Pourtant l'eau est d'un azur légèrement vert à proximité des berges où l'humidité du sol entretient une bande verte touffue qui réjouit l’œil fatigué de cette morne étendue de pierres et de sable qui s'étend indéfiniment en avant.

Cette voix intérieure dont je vous ai expliqué que j'entends m'expliquer ce que je dois remarquer et savoir, m'avertit que je vois la vallée du Jourdain. Je l'appelle vallée, parce que c'est l'appellation habituelle de la place où coule un fleuve, mais ici, il me paraît inexact de lui donner ce nom parce que une vallée suppose des collines et dans le voisinage je n'en vois pas trace, En résumé, je me trouve près du Jourdain, et l'espace désolé que j'aperçois sur ma droite est le désert de Juda.

Si parler de désert est juste pour désigner ce lieu inhabité et sans trace du travail de l'homme, il convient moins à l'idée que nous nous faisons du désert. Ici, pas de dunes du désert comme nous le concevons, mais seulement une terre dénudée parsemée de pierres et de débris, comme sont les terrains d'alluvion après une crue.

Dans le lointain, des collines. Et puis, près du Jourdain une grande paix, une ambiance spéciale qui dépasse celle d'un paysage ordinaire, quelque chose qui rappelle ce qu'on ressent sur les bords du lac Trasimène. C'est un lieu qui évoque des vols angéliques et des voix célestes. Je ne sais pas bien exprimer ce que j'éprouve, mais j'ai le sentiment de me trouver dans un lieu qui parle à l'esprit.



Pendant ces observations, je vois la scène envahie par les gens le long - par rapport à moi - de la rive droite du Jourdain. Il y a beaucoup d'hommes et une grande variété d'habillements. Quelques-uns semblent des gens du peuple, d'autres des riches, il yen a assez, plusieurs paraissent des pharisiens, avec leurs vêtements ornés de franges et de galons.

Au milieu, debout sur un rocher un homme que je reconnais du premier coup pour le Baptiste bien que ce soit la première fois que je le vois. Il parle à la foule et je vous assure que sa prédication manque plutôt de douceur. Jésus a appelé Jacques et Jean "les fils du tonnerre", mais alors quel nom donner à ce fougueux orateur ? On pourrait pour Jean Baptiste parler de coup de foudre, d'avalanche, de tremblement de terre, tant il est impétueux et sévère dans son discours et ses gestes.

Il parle de la venue du Messie et exhorte les auditeurs à préparer leurs cœurs en les débarrassant de ce qui les encombre et en redressant leurs pensées. Mais c'est un parler frénétique et rude : Le Précurseur n'a pas la main légère de Jésus pour soigner les blessures des cœurs. C'est un médecin qui les met à nu, fouille et taille sans pitié.


Pendant que je l'écoute - je ne rapporte pas ses paroles, parce que ce sont celles des Évangélistes mais qui dévalent en un discours torrentiel - je vois s'avancer le long d'un sentier le long de la bordure herbeuse et ombragée qui côtoie le Jourdain, mon Jésus. Ce chemin de campagne, plutôt sentier que chemin, semble dessiné par les caravanes et les voyageurs qui pendant des années et des siècles l'ont parcouru pour arriver à un point où le fond du lit se relève et permet de passer à gué. Le sentier continue sur l'autre rive du fleuve et se perd dans la verdure de l'autre berge.

Jésus est seul. Il marche lentement et en avançant il arrive derrière Jean. Il avance sans bruit, tout en écoutant la voix tonnante du Pénitent du désert, comme si Jésus était aussi une des nombreuses personnes qui venaient vers Jean pour se faire baptiser et se préparer à la purification pour la venue du Messie. Rien ne distingue Jésus des autres gens. Il semble un homme du peuple pour son vêtement, un seigneur pour la beauté de ses traits, mais aucun signe divin ne le distingue de la foule.

Cependant on dirait que Jean sent une particulière émanation spirituelle. Il se retourne et identifie tout de suite la source de cette émanation. Il descend vivement du rocher qui lui servait de chaire et s'en, va d'un air dégagé vers Jésus qui est arrêté à quelques mètres d'un groupe et s'appuie au tronc d'un arbre.

Jésus et Jean se fixent un moment. Jésus, avec son regard d'azur, si doux. Jean avec son œil sévère, très noir, plein d'éclairs. Les deux, vus rapprochés, sont l'antithèse l'un de l'autre. Tous les deux grands - c'est leur unique ressemblance - ils sont différents pour tout le reste. Jésus blond, aux longs cheveux peignés, au teint blanc ivoire, aux yeux d'azur, au vêtement simple, mais majestueux.

Jean, hirsute aux cheveux noirs qui retombent à plat sur les épaules et taillés en escalier, avec une barbe noire coupée à ras qui lui couvre presque tout le visage qui n'empêche pas de découvrir ses joues creusées par le jeûne, des yeux noirs fiévreux, la peau bronzée par le soleil et les intempéries et le poil épais qui la couvre, demi-nu avec son vêtement de peau de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au dessous de ses flancs amaigris et laissant à droite les côtes découvertes, les côtes sur lesquelles se trouve, unique tissu, la peau tannée par l'air : En vis à vis, on dirait un sauvage et un ange.

Jean, après avoir fixé sur Lui son regard pénétrant, s'écrie : "Voici l'Agneau de Dieu. Comment peut-il se faire que mon Seigneur vienne vers moi ?"

Jésus répond tranquillement : "C'est pour accomplir le rite de pénitence."


"Jamais, Seigneur. C'est moi qui dois venir à Toi pour être sanctifié, et c'est Toi qui viens vers moi ?"

Et Jésus, en lui mettant une main sur la tête, parce que Jean s'était incliné devant Jésus, lui répond : "Permets que tout se fasse comme je veux, pour que s'accomplisse toute justice et que ton rite achemine les hommes vers un plus haut mystère et qu'il leur soit annoncé que la Victime est dans ce monde."

Jean l'observe avec un œil dont une larme adoucit le regard, et le précède vers la rive. Jésus enlève son manteau et sa tunique, gardant une sorte de caleçon court et descend dans l'eau où se trouve déjà Jean. Jean le baptise en Lui versant sur la tête de l'eau du fleuve, avec une sorte de tasse suspendue à sa ceinture et qui semble être une coquille ou une demi-calebasse séchée et vidée.

Jésus est proprement l'Agneau, Agneau dans la blancheur de sa chair, la modestie de ses traits, la douceur de son regard.

Pendant que Jésus remonte sur la rive, et qu'après s'être vêtu; il se recueille en prière, Jean le montre à la foule et témoigne de l'avoir reconnu au signe que l'Esprit de Dieu lui avait indiqué et qui désignait infailliblement le Rédempteur.


Mais je suis polarisée par le spectacle de Jésus qui prie et je ne vois plus que cette figure lumineuse qui se détache sur le fond vert de la rive.

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Baptam10
Baptème de Jésus au Jourdain
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Message par S26344 Lun 5 Nov 2012 - 17:47

C'est si intéressant ! Reading

Mais sa a du être dure de regarder ,et d'écrire tout sa en meme !! Je me demande comment elle a fait Shocked

Merci maud I love you

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Message par Maud Lun 5 Nov 2012 - 18:11

Chère Tamara Laughing

Tu sais ses visions elle les vivait naturellement et le Seigneur inscrivait en même temps dans la Mémoire de Maria Valtorta et qui pouvait de ce fait retranscrire au fur et à mesure
Oui cela a été un travail énorme , 10 volumes ...!

Mais comme tu le dis c'est tellement intéressant .

Flower white

Amicalement
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Message par S26344 Lun 5 Nov 2012 - 19:37

Je suis comme transporté, surtout le passage du mariage de Marie et Joseph .
Juste wawwou !!

Kisses


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Message par AZUR Lun 5 Nov 2012 - 21:09

Merci! Maud de copier tout ceci! Bravo
Paroles de Jésus :


"Ce que tu as écrit le 30 janvier pourrait donner occasion à ceux qui doutent, d'avancer leurs ’’mais’’ et leurs ‘’si’’. C'est Moi qui vais répondre à ta place.

]u]Qu'ils m'expliquent alors pourquoi[/u] les grands extatiques, après une extase au cours de laquelle ils ont dépassé les possibilités humaines en supprimant la douleur, le poids de la matière conséquences de blessures internes et d'importantes hémorragies, jouissant d'une félicité qui les fait paraître beaux, même physiquement restent, dès que l'extase cesse, évanouis par terre, de façon à faire penser que leur âme s'est séparée d'eux. [color=blue]

[u]Je suis le Maître de la vie et de la mort, de la santé et de la maladie
.
] Le miracle réside dans cette réacquisition subite de la force, après que la joie a consumé en toi ce reste de vitalité qui te reste pour écrire. Mais cette vitalité, c'est Moi qui te la transfuse. C'est comme du sang qui de Moi passe en tes veines épuisées, comme un flot qui se déverse sur une rive et l'arrose. La rive reste arrosée tant que le flot la baigne puis de nouveau reste aride jusqu'à un nouveau flot. C'est comme une opération qui te vide de mon Sang jusqu'à une nouvelle transfusion. [/b]
[color=blue]]Si quelqu'un pense humainement qu'avec le même vouloir et le même amour je pourrais te guérir et que ce serait la meilleure manière de prouver mon amour et ma bienveillance, e]]je réponds que j'ai toujours conservé la vie à mes serviteurs, tant que j'ai jugé que leur mission devait continuer, mais je ne leur ai jamais procuré une vie humainement heureuse parce que mes missions se réalisent dans et par la souffrance et que d'autre part mes serviteurs n'ont qu'un désir semblable au mien: souffrir pour racheter.[/b]
[b]Leurs "mais" et leurs "si" ; "qu'ils m'expliquent"! etc, etc......
Oh, Gloire à toi Seigneu Seigneur pour ton admirable Parole!


Le baptême de Jésus: quelle humilité!
Suivons le Seigneur! Amen

petite fatigue: Embarassed pour les couleurs!

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Message par Maud Mar 6 Nov 2012 - 6:52

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_28

Jésus tenté par le Diable au désert

Vision du jeudi 24 février 1944

Je vois la solitude pierreuse déjà vue à ma gauche dans la vision du Baptême de Jésus au Jourdain. Cependant, je dois y avoir pénétré profondément, parce que, en fait, je ne vois plus le beau fleuve aux eaux lentes et azurées ni la veine verte qui le côtoie sur ses deux rives, alimentée par cette artère aquatique. Ici, rien que la solitude, des pierres, une terre brûlée, réduite à l’état de poussière jaunâtre qu’à chaque instant le vent soulève en petits tourbillons. On dirait le souffle d’une bouche fiévreuse tant ils sont secs et brûlants, torturants aussi pour la poussière qu’ils entraînent avec eux dans le nez et la gorge

Çà et là, très rares, des petits buissons épineux dont on ne sait comment ils peuvent résister dans cette désolation. On dirait quelques rares touffes de cheveux sur le crâne d’un homme chauve. Au dessus, un ciel impitoyablement azuré; en bas le sol aride, autour, des rochers et le silence. C’est tout ce que je vois comme nature.

Un énorme rocher forme un embryon de grotte. Assis sur une roche traînée à l’intérieur, Jésus se tient adossé à la paroi. Il s’y repose du soleil brûlant. Celui qui m’avertit intérieurement m’indique que cette roche sur laquelle il est assis lui sert aussi d’agenouilloir et d’oreiller quand il prend quelques heures de repos, enroulé dans son manteau, à la lueur des étoiles et dans l’air froid de la nuit.

De fait, là tout près, se trouve la besace que je lui ai vu prendre à son départ de Nazareth. C’est tout son avoir et comme elle est flasque, je comprends qu’elle est vide du peu de nourriture qu’y avait mise Marie.

Jésus est très maigre et pâle. Il est assis avec les coudes appuyés sur les genoux et les avant-bras portés en avant, les mains jointes avec les doigts entrelacés. Il médite. De temps à autre il lève son regard et le promène alentour et regarde le soleil presque au zénith dans le ciel azuré. De temps en temps et en particulier après avoir regardé les alentours et levé les yeux vers la lumière du soleil, il ferme les yeux et s’appuie sur le rocher qui lui sert d’abri, comme pris de vertige.

Je vois apparaître l’horrible gueule de Satan. Il ne se présente pas sous la forme où nous nous le représentons avec cornes, queue, etc. etc. On dirait un Bédouin enveloppé dans son habit et son manteau qui semble un domino de mascarade. Sur la tête, le turban dont les pans lui descendent jusqu’aux épaules pour les abriter, et sur les côtés du visage, de sorte que de ce dernier on ne voit qu’un triangle étroit, très brun avec des lèvres minces et tordues, des yeux très noirs et renfoncés, d’où sortent des éclairs magnétiques.

Deux pupilles qui te pénètrent jusqu’au fond du cœur où on ne lit rien, ou une seule parole : mystère. Le contraire de l'œil de Jésus qui vous fascine lui aussi par ses effluves magnétiques qui vous pénètrent jusqu’au cœur mais où on lit aussi que dans son cœur il n’y a que bonté et amour pour toi. L'œil de Jésus est pour l’âme une caresse. L'œil de Satan est un double poignard qui vous perce et vous brûle.

Il s’approche de Jésus : "Tu es seul ?"

Jésus le regarde sans répondre.

"Comment es-tu arrivé ici? Tu t’es perdu?"

Jésus le regarde de nouveau et se tait.

"Si j’avais de l’eau dans ma gourde, je t’en donnerais. Mais je n’en ai pas. Mon cheval est crevé et je me dirige à pied vers le gué. Là je boirai et je trouverai quelqu’un qui me donne un pain. Je connais la route. Viens avec moi, je te conduirai. "

Jésus ne lève plus les yeux.

"Tu ne réponds pas? Sais-tu que si tu restes ici tu vas mourir? Déjà le vent se lève. Il va y avoir la tempête. Viens. "

Jésus serre les mains dans une muette prière.

"Ah! C’est donc bien toi? Depuis le temps que je te cherche! Et maintenant, cela fait si longtemps que je t’observe. Depuis le moment où tu as été baptisé. Tu appelles l’Éternel ? Il est bien loin. Maintenant tu es sur terre et au milieu des hommes. Et chez les hommes, c’est moi qui suis roi. Pourtant, tu me fais pitié et je veux t’aider parce que tu es bon et que tu es venu te sacrifier, pour rien.

Les hommes te haïront à cause de ta bonté. Ils ne comprennent qu'or et mangeaille et jouissance. Sacrifice, souffrance, obéissance sont pour eux des paroles mortes, plus mortes que cette terre-ci et ses alentours. Ils sont plus arides encore que cette poussière. Il n’est que le serpent pour se cacher ici en attendant de mordre et aussi le chacal pour te mettre en pièces. Allons, viens. Ils ne méritent pas que l’on souffre pour eux. Je les connais mieux que toi."

Satan s’est assis en face de Jésus, Il le fouille de son regard terrible, et sourit de sa bouche de serpent. Jésus se tait toujours et prie mentalement.

"Tu te défies de moi. Tu as tort. Je suis la sagesse de la terre. Je puis te servir de maître pour t’aider à triompher. Vois : l’important, c’est de triompher. Puis, quand on s’est imposé au monde et quand on l’a séduit, alors on le mène où l’on veut. Mais d’abord, il faut être comme il leur plaît, comme eux, les séduire en leur faisant croire que nous les admirons et que nous les suivons dans leurs pensées.


Tu es jeune et beau. Commence par la femme. C’est toujours par elle qu’on doit commencer. Je me suis trompé en amenant la femme à la désobéissance. J’aurais dû la conseiller d’une autre manière. J’en aurais fait un meilleur instrument et j’aurais vaincu Dieu. J’ai été trop pressé. Mais Toi ! Je t’enseigne car il y a eu un jour où je t’ai regardé avec une joie angélique et un reste de cet amour est demeuré en moi. Mais Toi, écoute-moi et profite de mon expérience. Donne-toi une compagne, où Toi, tu ne réussiras pas, elle réussira. Tu es le nouvel Adam : Tu dois avoir ton Ève.

Et puis, comment peux-tu comprendre et guérir les maladies des sens, si tu ne sais pas ce que c’est. Ne sais-tu pas que la femme est le noyau d’où naît la plante de la passion et de l’orgueil ? Pourquoi l’homme veut-il régner ? Pourquoi veut-il être riche, puissant ? Pour posséder la femme. Elle est comme l’alouette. Elle a besoin d’un scintillement qui l’attire.

L’or et la domination sont les deux faces du miroir qui attire les femmes et la cause des maux du monde. Regarde : derrière mille délits d’apparences diverses il y en a neuf cent, au moins, qui ont leur racine dans la faim de la possession de la femme où dans la volonté d’une femme brûlée d’un désir que l’homme ne satisfait pas encore ou ne satisfait plus. Vas vers la femme si tu veux savoir ce qu’est la vie et après, seulement tu sauras soigner et guérir les maux de l’humanité.

Elle est belle, tu sais, la femme ! Il n’est rien de plus beau au monde. L’homme possède la pensée et la force. Mais la femme ! Sa pensée est un parfum, son contact est caresse de fleurs. Sa grâce est un vin enivrant, sa faiblesse est comme un écheveau de soie ou les boucles frisées d’un bébé entre les mains de l’homme. Sa caresse est une force qui se communique à la nôtre et l’enflamme. La souffrance disparaît, et la fatigue, et les soucis quand il se pose auprès d'une femme. Elle est entre nos bras comme un bouquet de fleurs.

Mais, imbécile que je suis ! Tu as faim et je te parle de femme. Ta vigueur est épuisée. Pour cette raison, ce parfum de la terre, cette fleur de la création, ce fruit qui donne et suscite l’amour te parait sans valeur. Mais regarde ces pierres, comme elles sont rondes et polies, dorées sous les rayons du soleil couchant.

Ne dirait-on pas des pains ? Toi, Fils de Dieu, Tu n’as qu’à dire: " Je le veux ", pour qu’elles deviennent un pain odorant, comme celui qu’à cette heure les ménagères tirent du four pour le repas de la famille. Et ces acacias si arides, si Tu le veux, ne peuvent-ils pas se couvrir de fruits délicieux, de dattes sucrées comme le miel? Rassasie-toi, Fils de Dieu. Tu es le Maître de la terre. Elle se penche pour se mettre à tes pieds et apaiser ta faim.

Tu vois comme tu pâlis et chancelles, rien qu’à entendre parler de pain. Pauvre Jésus! Es-tu affaibli au point de ne plus pouvoir commander au miracle ? Veux-tu que je le fasse pour Toi ? Je ne suis pas à ton niveau, mais je puis faire quelque chose. Je me priverai pendant un an de ma force, je la rassemblerai toute, mais je veux te servir parce que Tu es bon et que je me souviens toujours que Tu es mon Dieu, même si maintenant j’ai démérité de te donner ce nom. Aide-moi de ta prière pour que je puisse... "

"Tais-toi. "Ce n’est pas seulement de pain que vit l’homme, mais de toute parole qui vient de Dieu"


Le démon a un sursaut de rage. Il grince des dents et serre les poings, mais il se maîtrise et ses dents se desserrent pour ébaucher un sourire.

"Je comprends. Tu es au-dessus des nécessités de la terre et cela te dégoûte de te servir de moi. Je l’ai mérité. Mais, viens alors et vois ce qui se passe dans la Maison de Dieu. Vois comme les prêtres aussi ne se refusent pas à composer entre l’esprit et la chair, parce que, enfin ce sont des hommes et pas des anges.

Accomplis un miracle spirituel. Je te porte sur le pinacle du Temple et là-haut, Tu te transfigures en une merveilleuse beauté. Ensuite, appelle les cohortes angéliques et dis leur de te faire de leurs ailes entrelacées une estrade pour tes pieds et de te faire descendre ainsi dans la cour principale. Qu’ils te voient et se rappellent qu’il y a un Dieu. De temps à autre, ces manifestations sont nécessaires parce que l’homme a une mémoire si courte, spécialement pour ce qui est spirituel. Tu sais comme les anges seront heureux de te donner où poser ton pied et une échelle pour que tu descendes ! "

"Ne mets pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu" a-t-il été dit."

"Tu comprends que même ton apparition ne changerait pas les choses et que le Temple continuerait d’être marché et corruption. Ta divine sagesse le sait, que les cœurs des ministres du Temple sont un nid de vipères qui s’entre dévorent pour arriver au pouvoir. Il n’y a pour les dompter que la puissance humaine.

Alors, viens. Adore-moi. Je te donnerai la terre. Alexandre. Cyrus, César, tous les plus grands conquérants du passé, ou encore vivants seront semblables à de vulgaires chefs de caravanes par rapport à Toi qui auras tous les royaumes de la terre sous ton sceptre et avec les royaumes toutes les richesses, toutes les splendeurs de la terre, et femmes, et chevaux et soldats et temples. Tu pourras élever partout ton Signe quand Tu seras le Roi des Rois et le Seigneur du monde. Alors, Tu seras obéi et respecté par le peuple et le sacerdoce. Toutes les castes t’honoreront et Te serviront parce que Tu seras le Puissant, l’unique, le Seigneur.

Adore-moi un seul instant ! Enlève-moi la soif que j’ai d’être adoré ! C’est elle qui m’a perdu. Mais elle est restée en moi et me brûle. Les flammes de l’Enfer sont fraîcheur de l’air au matin, en comparaison de cette ardeur qui me brûle au dedans. C’est mon enfer, cette soif. Un instant, un seul instant, ô Christ, Toi qui es bon ! Un instant de joie pour l’Éternel Torturé !

Fais-moi éprouver ce que veut dire être Dieu et je te serai dévoué, obéissant comme un esclave pour toute la vie, pour toutes tes entreprises. Un instant ! Un seul instant, et je ne te tourmenterai plus !" Et Satan se jette à genoux, suppliant.

Jésus s’est mis debout, au contraire. Plus amaigri après ces jours de jeûne, il semble encore plus grand. Son visage est terrible de sévérité et de puissance. Ses yeux sont deux saphirs qui jettent des flammes. Sa voix est un tonnerre qui se répercute dans la cavité du rocher et se répand sur les roches et la terre désolée, quand il dit : "Va-t-en Satan. Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et serviras Lui seul"

Satan avec un cri déchirant de damné et de haine inexprimable, saute debout, terrible à voir dans sa fureur, dans sa personnalité toute fumante. Et puis il disparaît avec un nouveau hurlement de malédiction.

Jésus s’assied, fatigué en appuyant sa tête en arrière contre le rocher. Il paraît à bout. Il sue. Mais des êtres angéliques viennent de leurs ailes renouveler l’air dans la chaleur étouffante de la grotte, la purifiant et la rafraîchissant. Jésus ouvre les yeux et sourit. Je ne le vois pas manger. On dirait qu’il se nourrit du parfum du Paradis et en sort revigoré.


Le soleil disparaît au couchant. Jésus prend la besace vide et, accompagné par les anges qui volant au-dessus de Lui, lui font une douce lumière, pendant que la nuit tombe très rapidement, il se dirige vers l’Est ou plutôt vers le Nord Est. Il a repris son expression habituelle, sa démarche assurée. Il lui reste seulement comme souvenir de son jeûne prolongé un aspect plus ascétique avec son visage amaigri et pâle et ses yeux ravis dans une joie qui n’est pas de cette terre


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Jasus_45
Jésus tenté par le Diable dans le désert
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par AZUR Mar 6 Nov 2012 - 22:20

Ahhhhhhhhhh, cette horrible vision! Afraid
La pauvre Maria Valtorta n'était pas épargnée non plus!
Pray pour que le monde prenne conscience que le diablo existe bel et bien!

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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Mer 7 Nov 2012 - 7:34

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_10

*

La rencontre avec Jacques et Jean

Je vois Jésus qui chemine le long de la bande verte en bordure du Jourdain. Il est revenu sensiblement à l'endroit où je l'ai vu pour le Baptême, près du gué qui paraît être très connu et fréquenté pour passer sur l'autre rive la Pérée, Mais l'endroit où il y avait des gens, en foule, maintenant paraît désert. Seul quelque voyageur; à pied, à cheval ou à âne le parcourt.
Jésus paraît ne leur prêter aucune attention.

Il avance sur sa route en remontant vers le Nord comme absorbé dans ses pensées. Quand il arrive à la hauteur du gué, il croise un groupe d'hommes, d'âges variables qui discutent avec animation entre eux et se séparent, une partie allant vers le Sud, l'autre remontant vers le Nord. Parmi ceux qui se dirigent vers le Nord, je vois qu'il y a Jean et Jacques.

Jean, le premier, voit Jésus, le montre à son frère et à ses compagnons. Ils parlent un peu entre eux et puis Jean se met à marcher rapidement pour rejoindre Jésus. Jacques le suit plus lentement. Les autres ne s'en occupent pas. Ils marchent lentement en discutant.

Quand Jean est près de Jésus, à sa hauteur, à peine à deux ou trois mètres de Lui, il crie: "Agneau de Dieu, qui enlève les péchés du monde !"
Jésus se retourne et le regarde. Les deux sont à quelques pas l'un de l'autre. Ils s'observent. Jésus avec son regard sérieux et pénétrant, Jean avec son regard pur et rieur dans son charmant visage juvénile qui paraît celui d'une jeune fille. On lui donne, plus ou moins, vingt ans et sur ses joues roses, on ne remarque rien qu'un duvet blond qui paraît un voile d'or.

"Qui cherches-tu ?" demande Jésus.

"Toi, Maître."

"Comment sais-tu que je suis maître ?"

"C'est le Baptiste qui me l'a dit."

"Et alors, pourquoi m'appelles-tu Agneau?"

"Parce que je t'ai entendu nommer ainsi, un jour que tu passais, il y a plus d'un mois."

"Que veux-tu de Moi?"

"Que tu nous dises les paroles de vie éternelle et que tu nous consoles."

"Mais qui es-tu?"

"Je suis Jean, de Zébédée et celui-ci, c'est mon frère Jacques. Nous sommes de Galilée, nous sommes pêcheurs et nous sommes aussi disciples de Jean. Lui nous disait des paroles de vie et nous l'écoutions, car nous voulons suivre Dieu; et par la pénitence mériter son pardon en préparant les chemins du cœur à la venue du Messie.

C'est Toi. Jean l'a dit, car il a vu le signe de la Colombe se poser sur Toi, et nous a dit: " Voici l'Agneau de Dieu ". Moi, je te dis: Agneau de Dieu, qui enlèves les péchés du monde, donne-nous la paix, parce que nous n'avons plus de guide, et notre âme est troublée."

"Où est Jean ?"

"Hérode l'a fait arrêter. Il est en prison à Machéronte. Ses plus fidèles parmi nous ont essayé de le délivrer, mais impossible. Nous revenons de là. Laisse-nous venir avec Toi, Maître. Montre-nous où tu habites."

"Venez, mais savez-vous ce que vous cherchez ? Qui me suit devra tout abandonner : maison, parents, façon de penser, et même la vie. Je vous ferai mes disciples et mes amis si vous le voulez.

Mais Moi, je n'ai ni richesses ni protections. Je suis et le serai davantage pauvre au point de ne pas avoir où reposer ma tête et persécuté plus qu'une brebis perdue n'est poursuivie par les loups. Ma doctrine est encore plus sévère que celle de Jean, car elle interdit le ressentiment. Elle ne concerne pas tant l'extérieur que l'esprit. Vous devrez renaître si vous voulez être miens. Le voulez-vous ?"


"Oui, Maître. Toi seul as les paroles qui nous donnent la lumière. Elles descendent, et où étaient les ténèbres de la désolation par absence de guide, elles apportent la clarté du soleil."

"Venez donc et marchons. Le long du chemin je vous instruirai."


♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Jasus_46
Jésus rencontre deux de ses futurs disciples : Jacques et Jean

*
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par AZUR Mer 7 Nov 2012 - 22:35

Ah, Jean, le cadeau du Père à Jésus! sunny

"Venez, mais savez-vous ce que vous cherchez ? Qui me suit devra tout abandonner : maison, parents, façon de penser, et même la vie. Je vous ferai mes disciples et mes amis si vous le voulez.

Mais Moi, je n'ai ni richesses ni protections. Je suis et le serai davantage pauvre au point de ne pas avoir où reposer ma tête et persécuté plus qu'une brebis perdue n'est poursuivie par les loups. Ma doctrine est encore plus sévère que celle de Jean, car elle interdit le ressentiment. Elle ne concerne pas tant l'extérieur que l'esprit. Vous devrez renaître si vous voulez être miens. Le voulez-vous ?"

"Oui, Maître. Toi seul as les paroles qui nous donnent la lumière. Elles descendent, et où étaient les ténèbres de la désolation par absence de guide, elles apportent la clarté du soleil."
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Visage de J?sus Re: ♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥

Message par Maud Jeu 8 Nov 2012 - 7:32

♥ Découverte quotidienne de l'Oeuvre de Maria Valtorta ♥ - Page 5 Maria_29

Jean et Jacques parlent à Pierre du Messie


Une aurore d'une sérénité parfaite sur la Mer de Galilée. Ciel et eau ont des reflets roses peu différents de ceux dont la douceur éclaire les murs des jardinets d'un petit village lacustre d'où s'élèvent et se détachent en se penchant sur les ruelles des chevelures ébouriffées et vaporeuses d'arbres à fruit.

Le petit pays se réveille à peine, avec une femme qui s'en va à la fontaine ou à un lavoir et des pêcheurs qui chargent des paniers de poissons et discutent à haute voix avec des marchands venus d'ailleurs, ou qui portent des paniers de poissons à leur domicile. J'ai dit un petit pays, mais il n'est pas tellement petit. Il est plutôt humble, au moins du côté où je le vois, mais vaste, s'étirant en plus grande partie le long du lac.

Jean débouche d'une ruelle et se hâte vers le lac. Jacques le suit mais d'un pas beaucoup plus calme. Jean regarde les barques déjà accostées mais ne trouve pas celle qu'il cherche. Il l'aperçoit alors qu'elle est encore à quelques centaines de mètres de la rive, occupée aux manœuvres d'accostage. Il lance très fort, avec les mains en porte-voix un: "Oh ! hé !" prolongé qui doit être l'appel habituel. Et puis, quand il voit qu'on l'a entendu il fait avec les bras de grands gestes qui signifient: "Venez, venez."

Les hommes de la barque, s'imaginant je ne sais quoi, foncent à coups de rames, et la barque avance plus rapidement qu'avec la voile, qu'ils amènent, peut-être pour faire plus vite. Quand ils sont à une dizaine de mètres du rivage, Jean n'attend plus. Il enlève son manteau et son long vêtement et les jette sur la grève. Il quitte ses sandales, il lève son vêtement de dessous en le ramenant d'une main jusqu'à l'aine et descend dans l'eau, à la rencontre de ceux qui arrivent.

"Pourquoi n'êtes-vous pas venus tous deux ?" demande André. Pierre, boudeur, ne dit rien.

"Et toi, pourquoi n'es-tu pas venu avec moi et Jacques" répond Jean à André.

"Je suis allé pêcher. Je n'ai pas de temps à perdre. Tu as disparu avec cet homme..."

"Je t'avais fait signe de venir. C'est bien Lui. Si tu entendais ces paroles !... Nous sommes restés avec Lui toute la journée et jusque tard dans la nuit. Maintenant, nous sommes venus vous dire : "Venez"

"C'est bien Lui ? Tu en es certain ? Nous l'avons à peine vu alors, quand le Baptiste le montra."

"C'est Lui. Il ne l'a pas nié."

"N'importe qui peut dire ce qui l'arrange pour s'imposer aux gens crédules. Ce n'est pas la première fois..." bougonne Pierre mécontent.

"Oh! Simon ! Ne parle pas comme çà ! C'est le Messie ! Il sait tout ! Il t'entend !" Jean est affligé, consterné par les paroles de Simon Pierre.


"Allons ! Le Messie ! Et c'est justement à toi qu'il se montre et à Jacques et à André ! Trois pauvres ignorants ! Il viendra bien autrement le Messie ! Et il m'entend ! Mais, viens, pauvre gosse ! Les premiers soleils printaniers t'ont donné sur la tête. Allons, viens travailler. Ça vaudra mieux. Laisse-là tous ces boniments."

"C'est le Messie, je te le dis. Jean disait des choses saintes, mais celui-là parle de Dieu. Qui n'est pas le Christ ne peut dire de semblables paroles."

"Simon, moi je ne suis pas un enfant. J'ai mon âge et je suis calme et réfléchi. Tu le sais, J'ai peu parlé, mais j'ai beaucoup écouté pendant ces heures où nous sommes restés avec l'Agneau de Dieu. Et je te dis que vraiment, Il ne peut être que le Messie : pourquoi ne pas croire ? Pourquoi ne pas vouloir croire? C'est possible pour toi parce que tu ne l'as pas entendu, mais moi je crois. Nous sommes pauvres et ignorants ? .Lui dit justement qu'il est venu annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, du Royaume de la paix, aux pauvres, aux humbles, aux petits avant d'en parler aux grands. Il a dit : "Les grands ont déjà leurs jouissances. Elles ne sont pas enviables comparées à celles que je viens apporter. Les grands ont déjà la possibilité d'arriver à comprendre par les ressources de la culture.

Mais, Moi je viens vers les petits d'Israël, et du monde, vers ceux qui pleurent et espèrent, vers ceux qui cherchent la Lumière et ont faim de la vraie Manne. Il ne leur vient des savants, ni lumière ni nourriture, mais seulement fardeaux, obscurité, chaînes et mépris. J'appelle 'les petits'. Je suis venu retourner le monde, Car j'abaisserai ce qui maintenant est élevé et j'élèverai ce qui maintenant est méprisé. Que celui qui veut vérité et paix, qui veut la vie éternelle vienne à Moi : Qui aime la Lumière, qu'il vienne. Je suis la Lumière du monde ". N'est-ce pas comme cela qu'il a parlé, Jean ?" Jacques a parlé tranquillement, mais avec émotion.

"Oui. Et il a dit : "Le monde ne m'aimera pas. Le grand monde parce qu'il est corrompu par les vices et les relations idolâtriques. Le monde ne voudra pas de Moi, car fils de Ténèbre il n'aime pas la Lumière. Mais la terre n'est pas faite seulement du grand monde. Il y en qui, bien que mêlés au monde ne sont pas du monde, il y en a qui sont du monde parce qu'ils y sont emprisonnés comme les poissons pris au filet, c'est exactement ce qu'il a dit parce qu'il parlait sur la rive du lac et il montrait des filets qu'on amenait à la rive avec leurs poissons. Il a dit aussi ."Aucun de ces poissons ne voudrait tomber dans le filet. Les hommes aussi ne voudraient pas, de propos délibéré, être la proie de Mammon. Pas même les plus mauvais, car ceux-ci, à cause de l'orgueil qui les aveugle ne croient pas qu'ils n'ont pas le droit de faire ce qu'ils font. Leur vrai péché, c'est l'orgueil.

De lui naissent tous les autres. Mais ceux, ensuite, qui ne sont pas complètement mauvais voudraient encore moins appartenir à Mammon. Mais ils y tombent par légèreté, par un poids qui les entraîne au fond et qui est la faute d'Adam. Je suis venu enlever cette faute et donner en attendant l'heure de la Rédemption, à qui croira en Moi, une force capable de les libérer des lacets qui les retiennent et de leur rendre la liberté de me suivre, Moi; la Lumière du monde "

"Mais alors, s'il a exactement parlé ainsi, il faut aller à Lui tout de suite. " Pierre, avec ses impulsions si franches et qui me plaisent tant, a pris une décision subite. Déjà il la réalise en se pressant de terminer les opérations de débarquement, car, entretemps la barque est arrivée à la rive et les garçons finissent de l'échouer en déchargeant les filets, les cordages et les voiles. " Et toi, imbécile d'André, pourquoi n'es-tu pas allé avec eux ? "

"Mais... Simon! Tu m'as reproché de ne pas les avoir persuadés de venir avec moi... Toute la nuit tu as bougonné, et maintenant tu me reproches de n'y être pas allé ?!..."

"Tu as raison... Mais moi, je ne l'avais pas vu... toi, oui... et tu devais avoir vu qu'il n'est pas comme nous... Il aura quelque chose de plus beau ! ..."

"Oh ! oui" dit Jean. "Il a un visage ! Et des yeux!! Pas vrai, Jacques, quel regard ?! Et une voix !... Ah ! quelle voix ! Quand il parle; il semble qu'on rêve au Paradis."

"Vite, vite, allons le trouver. Vous (il parle aux manœuvres) portez tout à Zébédée et dites-lui qu'il s'en débrouille. Nous reviendrons ce soir pour la pêche."

Ils remettent tous, leurs habits, et s'en vont. Mais Pierre, après quelques mètres s'arrête, il prend Jean par le bras et lui demande : "Tu as dit qu'il sait tout et se rend compte de tout..."

"Oui. Pense que quand nous avons vu la lune haute sur l'horizon nous avons dit: " Qui sait ce que fait Simon ? ", Lui a dit : " il est en train de jeter le filet et s'impatiente de devoir le faire seul car vous n'êtes pas sortis avec la barque jumelle un soir où la pêche est si bonne... Il ne sait pas que d'ici peu il ne pêchera plus qu'avec des filets tout autres pour prendre de toutes autres proies !"


"Miséricorde divine ! C'est tout à fait cela ! Alors, il se sera rendu compte aussi... aussi, que je l'ai presque traité de menteur... Je ne peux aller vers Lui. "

"Oh! Il est si bon. Il sait certainement que tu as eu cette pensée. Il le savait déjà. En effet, quand nous l'avons quitté, en disant que nous allions te trouver, il a dit: " Allez, mais ne vous laissez pas vaincre par les premières paroles de mépris. Qui veut venir avec Moi doit savoir tenir tête aux moqueries du monde et aux défenses des parents, car je suis au-dessus du sang et de la société et j'en triompherai. Et qui est avec Moi triomphera éternellement ". Et, il a dit encore: " Sachez parler sans peur. En vous entendant, il viendra, car c'est un homme de bonne volonté "

"C'est cela qu'il a dit ? Alors, je viens. Parle, parle encore de Lui tout en marchant. Où est-il ? "

"Dans une pauvre maison. Ce doit être chez des amis."

"Mais, il est pauvre ? "

"Un artisan de Nazareth, nous a-t-il dit. "

"Et de quoi vit-il maintenant, s'il ne travaille plus ? "

"Nous ne lui avons pas demandé. Peut-être les parents l'aident. "

"Il aurait mieux valu porter des poissons, du pain, des fruits..., quelque chose. Nous allons interroger un rabbi car il est tout comme un rabbi, et plus encore, et nous venons les mains vides !... Ce n'est pas ce qu'attendent nos rabbi..."

"Mais Lui n'est pas de leur avis. Nous n'avions que vingt deniers [1][1] entre Jacques et moi, Nous les lui avons offerts, comme c'est la coutume pour les rabbis. Mais Lui n'en voulait pas, et comme nous insistions, il a dit : "Dieu vous le rende avec les bénédictions des pauvres. Venez avec Moi " et tout de suite il les a distribués à des pauvres gens dont il connaissait le domicile, Nous lui avons demandé : "Et pour Toi, Maître, tu ne gardes rien ? " Il a répondu : "La joie de faire la volonté de Dieu et d'être utile à sa gloire", Nous avons encore ajouté : "Tu nous appelles, Maître. Mais nous, nous sommes tout à fait pauvres. Que devons-nous apporter ?". Il nous a répondu, avec un sourire qui nous fait vraiment goûter le Paradis: "C'est un grand trésor que je vous demande"; et nous : " Mais, si nous n'avons rien ? "; et Lui : "Un trésor qui a sept noms, et que même le plus humble peut avoir, et que le roi plus riche peut ne pas posséder, vous l'avez et je le veux. Écoutez-en les noms : charité, foi, bonne volonté, droiture d’intention, continence, sincérité, esprit de sacrificeCela, je le veux de celui qui me suit, cela seulement, et vous l'avez en vous. Il dort comme la semence, dans le sillon, l'hiver, mais le soleil de mon printemps en fera naître les sept épis. C'est ainsi qu'il a parlé. "

"Ah ! cela me donne la certitude que c'est le vrai Rabbi, le Messie promis. Il n'est pas dur pour les pauvres, il ne demande pas d'argent ; Cela suffit pour dire qu'il est le Saint de Dieu; Allons en toute sécurité. "


Et tout se termine.

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