(Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
En ce dimanche de la pentecôte:
Viens Esprit Saint!
Viens Esprit Saint!
Bryand- Pour la Paix
- Messages : 3984
Age : 61
Localisation : Canada, Prov. Qué. Montréal
Inscription : 14/07/2013
Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Hier nous étions à la Pentecôte-
Nous n'avons pu souligner cette fête de la Visitation:
Le 31 mai c'est aussi la fête de la Visitation de la Vierge Marie-
- 31 mai - fête
Visitation de la Vierge Marie
( à sainte Élisabeth)
Docile et empressée, la toute jeune Mère s’en va,
porteuse du Verbe,
par les sentiers fleuris du printemps palestinien.
La voilà qui entre dans la maison d’Elisabeth.
Elle prononce le salut d’usage :
Que la paix soit avec vous !
À peine a-t-elle parlé que l’enfant d’Elisabeth tressaille de joie,
heureux de se savoir visité et sanctifié par le Verbe fait chair, caché en Marie.
Élisabeth pénètre aussi le mystère.
Sous l’impulsion de l’Esprit qui l’envahit, elle reprend l’Ave
au point où l’avait laissé l’ange
" Réjouis-toi, comblée de grâce,
le Seigneur est avec toi. "
et le complète par l’acclamation au Sauveur :
'' Vous êtres la bénie entre les femmes, et le fruit de votre sein est béni… ''
-Prière: Vierge Marie, je vous supplie de visiter mon cœur avec Jésus.
Purifiez-le de tous mes désordres,
de ma froideur,
de mon peu d’amour pour Dieu.
Jésus, faites-moi entrer dans la joie de la Visitation
et de la Pentecôte,
faites-moi tressaillir dans le Saint-Esprit.
Laissez partout en moi le souffle Divin de votre passage
et transfigurez-moi comme saint Jean-Baptiste. Amen.
-Sophonie 3 : 14-18;
(ou Romains 12 : 9-16);
- Luc 1 : 39-56
-
-_----------__________________________________________
--- -1ère lecture Sophonie 3 : 14-18
'' Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi ''
« Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem : ''Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête. ''
J’ai écarté de toi le malheur, pour que tu ne subisses plus l’humiliation. »
-------
--Option de lecture : Romains 12 : 9-16b
Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin,
pratiquez l’hospitalité avec empressement .
« Frères, que votre amour soit sans hypocrisie.
Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien.
Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle,
rivalisez de respect les uns pour les autres.
Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit,
servez le Seigneur, ayez la joie de l’espérance,
tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière.
Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin,
pratiquez l’hospitalité avec empressement.
Bénissez ceux qui vous persécutent ;
souhaitez-leur du bien, et non pas du mal.
Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie,
pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord les uns avec les autres ;
n’ayez pas le goût des grandeurs,
mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. »
-----
Cantique en Isaïe 12 : 2,3,4abcd, 4e-5, 6 (Isaïe 12, 2, 3, 4abcd, 4e-5, 6)
R/ Il est grand au milieu de toi,
le Dieu Saint d’Israël. (cf. Isaïe 12: 6b)-
—Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
—Exultant de joie,
vous puiserez les eaux
aux sources du salut.
—Ce jour-là, vous direz :
'' Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! ''
—Redites-le : '' Sublime est son nom ! ''
Jouez pour le Seigneur,
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
—Jubilez, criez de joie,
habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !
-----
-évangile Luc 1 : 39-56 « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »
« En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte
vers la région montagneuse, dans une ville de Juda.
Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth.
Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie,
que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint.
Alors elle poussa un grand cri et dit :
" Bénie es-tu entre les femmes,
et béni le fruit de ton sein !
Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?
Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles,
l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.
Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement
de qui lui a été dit de la part du Seigneur ! "
Marie dit alors : " Mon âme exalte le Seigneur,
et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur,
parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante.
Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,
car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.
Saint est son nom,
et sa miséricorde s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Il a déployé la force de son bras,
il a dispersé les hommes au cœur superbe.
Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,
Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.
Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde,
selon qu'il l'avait annoncé à nos pères
- en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais ! "
Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle. »
-----
- L'Évangile rapporte qu'en allant visiter sa cousine Élisabeth,
Marie demeura avec elle « environ trois mois ».
C'est dans les trois mois
qui séparent l'annonciation du Seigneur de la naissance de Jean-Baptiste
que nous célébrons la Visitation :
fête de la rencontre d'Élisabeth et de Marie,
mais surtout de
la mystérieuse rencontre
de deux êtres à travers les deux mères,
porteuses l'une du Précurseur, l'autre du Messie.
Une allégresse soudaine fait tressaillir Marie et Élisabeth
à cause du Mystère qui se prépare sur la terre à travers elles.
En cela, la Visitation est une Annonciation :
en frémissant de joie, Jean-Baptiste annonce déjà
Celui dont il sera le prophète (P 3),
et à Marie est dévoilée une partie du mystère de son enfantement divin.
Pour Marie la Visitation est aussi un mystère d'humble service et de joie.
La joie de Marie chante dès l'ouverture de la Messe :
« Venez, écoutez, que je vous dise tout ce que le Seigneur a fait pour moi » (A 1),
et elle éclate, sous le souffle de l'Esprit (P 1),
dans le Magnificat, qui accompagne la communion (A 2)
après avoir inspiré la préface (Pr 2).
Cette joie est le fruit de l'amour :
l'action de grâce monte au terme d'un voyage pénible,
que Marie s'est imposé pour se mettre au service de sa cousine enceinte.
Quant à la source d'une telle joie,
elle est tout intérieure :
c'est Jésus que Marie porte en elle (P 1).
-cfé missel.
Nous n'avons pu souligner cette fête de la Visitation:
Le 31 mai c'est aussi la fête de la Visitation de la Vierge Marie-
- 31 mai - fête
Visitation de la Vierge Marie
( à sainte Élisabeth)
Docile et empressée, la toute jeune Mère s’en va,
porteuse du Verbe,
par les sentiers fleuris du printemps palestinien.
La voilà qui entre dans la maison d’Elisabeth.
Elle prononce le salut d’usage :
Que la paix soit avec vous !
À peine a-t-elle parlé que l’enfant d’Elisabeth tressaille de joie,
heureux de se savoir visité et sanctifié par le Verbe fait chair, caché en Marie.
Élisabeth pénètre aussi le mystère.
Sous l’impulsion de l’Esprit qui l’envahit, elle reprend l’Ave
au point où l’avait laissé l’ange
" Réjouis-toi, comblée de grâce,
le Seigneur est avec toi. "
et le complète par l’acclamation au Sauveur :
'' Vous êtres la bénie entre les femmes, et le fruit de votre sein est béni… ''
-Prière: Vierge Marie, je vous supplie de visiter mon cœur avec Jésus.
Purifiez-le de tous mes désordres,
de ma froideur,
de mon peu d’amour pour Dieu.
Jésus, faites-moi entrer dans la joie de la Visitation
et de la Pentecôte,
faites-moi tressaillir dans le Saint-Esprit.
Laissez partout en moi le souffle Divin de votre passage
et transfigurez-moi comme saint Jean-Baptiste. Amen.
-Sophonie 3 : 14-18;
(ou Romains 12 : 9-16);
- Luc 1 : 39-56
-
-_----------__________________________________________
--- -1ère lecture Sophonie 3 : 14-18
'' Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi ''
« Pousse des cris de joie, fille de Sion !
Éclate en ovations, Israël !
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem !
Le Seigneur a levé les sentences qui pesaient sur toi,
il a écarté tes ennemis.
Le roi d’Israël, le Seigneur, est en toi.
Tu n’as plus à craindre le malheur.
Ce jour-là, on dira à Jérusalem : ''Ne crains pas, Sion ! Ne laisse pas tes mains défaillir !
Le Seigneur ton Dieu est en toi, c’est lui, le héros qui apporte le salut.
Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour ;
il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête. ''
J’ai écarté de toi le malheur, pour que tu ne subisses plus l’humiliation. »
-------
--Option de lecture : Romains 12 : 9-16b
Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin,
pratiquez l’hospitalité avec empressement .
« Frères, que votre amour soit sans hypocrisie.
Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien.
Soyez unis les uns aux autres par l’affection fraternelle,
rivalisez de respect les uns pour les autres.
Ne ralentissez pas votre élan, restez dans la ferveur de l’Esprit,
servez le Seigneur, ayez la joie de l’espérance,
tenez bon dans l’épreuve, soyez assidus à la prière.
Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin,
pratiquez l’hospitalité avec empressement.
Bénissez ceux qui vous persécutent ;
souhaitez-leur du bien, et non pas du mal.
Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie,
pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord les uns avec les autres ;
n’ayez pas le goût des grandeurs,
mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. »
-----
Cantique en Isaïe 12 : 2,3,4abcd, 4e-5, 6 (Isaïe 12, 2, 3, 4abcd, 4e-5, 6)
R/ Il est grand au milieu de toi,
le Dieu Saint d’Israël. (cf. Isaïe 12: 6b)-
—Voici le Dieu qui me sauve :
j’ai confiance, je n’ai plus de crainte.
Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ;
il est pour moi le salut.
—Exultant de joie,
vous puiserez les eaux
aux sources du salut.
—Ce jour-là, vous direz :
'' Rendez grâce au Seigneur,
proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! ''
—Redites-le : '' Sublime est son nom ! ''
Jouez pour le Seigneur,
il montre sa magnificence,
et toute la terre le sait.
—Jubilez, criez de joie,
habitants de Sion,
car il est grand au milieu de toi,
le Saint d’Israël !
-----
-évangile Luc 1 : 39-56 « D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »
« En ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte
vers la région montagneuse, dans une ville de Juda.
Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth.
Et il advint, dès qu'Élisabeth eut entendu la salutation de Marie,
que l'enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d'Esprit Saint.
Alors elle poussa un grand cri et dit :
" Bénie es-tu entre les femmes,
et béni le fruit de ton sein !
Et comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?
Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles,
l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein.
Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement
de qui lui a été dit de la part du Seigneur ! "
Marie dit alors : " Mon âme exalte le Seigneur,
et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur,
parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante.
Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,
car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses.
Saint est son nom,
et sa miséricorde s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Il a déployé la force de son bras,
il a dispersé les hommes au cœur superbe.
Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles,
Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides.
Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde,
selon qu'il l'avait annoncé à nos pères
- en faveur d'Abraham et de sa postérité à jamais ! "
Marie demeura avec elle environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle. »
-----
- L'Évangile rapporte qu'en allant visiter sa cousine Élisabeth,
Marie demeura avec elle « environ trois mois ».
C'est dans les trois mois
qui séparent l'annonciation du Seigneur de la naissance de Jean-Baptiste
que nous célébrons la Visitation :
fête de la rencontre d'Élisabeth et de Marie,
mais surtout de
la mystérieuse rencontre
de deux êtres à travers les deux mères,
porteuses l'une du Précurseur, l'autre du Messie.
Une allégresse soudaine fait tressaillir Marie et Élisabeth
à cause du Mystère qui se prépare sur la terre à travers elles.
En cela, la Visitation est une Annonciation :
en frémissant de joie, Jean-Baptiste annonce déjà
Celui dont il sera le prophète (P 3),
et à Marie est dévoilée une partie du mystère de son enfantement divin.
Pour Marie la Visitation est aussi un mystère d'humble service et de joie.
La joie de Marie chante dès l'ouverture de la Messe :
« Venez, écoutez, que je vous dise tout ce que le Seigneur a fait pour moi » (A 1),
et elle éclate, sous le souffle de l'Esprit (P 1),
dans le Magnificat, qui accompagne la communion (A 2)
après avoir inspiré la préface (Pr 2).
Cette joie est le fruit de l'amour :
l'action de grâce monte au terme d'un voyage pénible,
que Marie s'est imposé pour se mettre au service de sa cousine enceinte.
Quant à la source d'une telle joie,
elle est tout intérieure :
c'est Jésus que Marie porte en elle (P 1).
-cfé missel.
Bryand- Pour la Paix
- Messages : 3984
Age : 61
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Inscription : 14/07/2013
Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
- 1er juin -
Marie Mère de l'Église
- (mémoire)
« la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église »
-célébrée le lundi après la Pentecôte- (mémoire)
Conformément à la volonté du Pape, la mémoire de Marie Mère de l’Église
est désormais obligatoire pour toute l’Église de rite romain,
le lundi après la Pentecôte.
La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements
publie ce samedi 3 mars un décret en ce sens, signé le 11 février 2018,
date du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes.
Marie Duhamel- Cité du Vatican
Selon la volonté du Pape, l’Église de rite romain
célèbrera maintenant, chaque année,
la mémoire de « la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église »
le lundi après la Pentecôte.
Sa mémoire devra apparaitre dans tous les calendriers et les livres liturgiques
pour la célébration de la messe et de la liturgie des heures.
La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements
met à disposition des textes liturgiques, en latin, nécessaires à ces célébrations.
Leurs traductions, approuvées par les conférences épiscopales,
seront publiées après la confirmation du dicastère.
Valoriser le mystère de la maternité spirituelle de Marie
Commentant le décret signé à l’occasion
du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes,
le cardinal Robert Sarah,
préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements,
explique l’intention du Pape.
Celui-ci a pris la décision de célébrer Marie Mère de l’Église,
«en considérant l’importance du mystère de la maternité spirituelle de Marie
qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14),
n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps».
Il estime que «la promotion de cette dévotion peur favoriser,
chez les pasteurs,
les religieux
et les fidèles,
la croissance du sens maternel de l’Église et de la vraie piété mariale»,
peut-on lire dans le décret.
Le vœux, explique le cardinal Sarah, est que cette célébration rappelle
à tous les disciples du Christ
que,
si nous voulons grandir et être remplis de l’amour de Dieu,
il faut planter notre vie sur trois grandes réalités
- la Croix, l’hostie, et la Vierge –
«trois mystères que Dieu a donnés au monde pour structurer,
féconder et sanctifier notre vie intérieure, et nous conduire vers Jésus»,
écrit le préfet.
Le fruit d’un progrès
François n’est pas le premier a accordé de l’importance à Marie Mère de l’Église.
Le décret souligne les progrès réalisés dans
la vénération liturgique réservée à la Vierge Marie.
La Mère du Christ est aussi Mère de l’Église,
comme l’indique les «paroles prémonitoires»
de saint Augustin
et
de saint Léon le Grand.
L’un dit que Marie est «la mère des membres du Christ»,
parce qu’elle a coopéré à la renaissance des fidèles dans l’Église.
L’autre écrit qu’elle est mère des membres du Corps mystique du Christ,
c’est-à-dire de son Église.
«Ils s’appuient tout deux sur la maternité de Marie
et
de son union intime avec l’œuvre du Rédempteur».
En accueillant le disciple bien aimé,
Marie a accueilli tous les hommes comme des enfants appelés à renaître à la vie divine.
Dans le disciple bien aimé, le Christ choisit à son tour
tous les disciples comme vicaires de son amour envers la Mère,
explique le décret.
Et au cours des siècles, poursuit-il, la piété chrétienne
a honoré Marie avec
les titres de Mère des disciples, des fidèles et des croyants.
Tel est le fondement sur lequel s’est appuyé le bienheureux Pape Paul VI
lorsqu’il a reconnu solennellement à Marie le titre
de Mère de l’Église le 21 novembre 1964
en concluant la troisième session du Concile Vatican II.
Depuis, le Saint-Siège a proposé à l’occasion de l’Année Sainte de la Réconciliation en 1975,
une messe votive en l’honneur de la bienheureuse Marie Mère de l’Église,
insérée par la suite dans le Missel Romain ;
il a aussi accordé la faculté d’ajouter l’invocation de ce titre
dans les Litanies Laurétanes en 1980
et publié d’autres formules dans le recueil des messes de la bienheureuse Vierge Marie en 1986.
Cas exceptionnels
Le Saint-Siège a également concédé, pour certaines nations,
diocèses et familles religieuses qui en ont fait la demande,
d’ajouter cette célébration dans leur Calendrier particulier.
Parmi ces nations la Pologne ou l’Argentine.
Dans ces cas particuliers, rien ne change.
«Là où la célébration de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église,
est déjà célébrée selon les normes du droit particulier approuvé,
à un jour différent avec un degré liturgique supérieur, même dans le futur,
elle peut être célébrée de la même manière», conclut le décret.-
--------------
Marie Mère de l'Église
- (mémoire)
« la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église »
-célébrée le lundi après la Pentecôte- (mémoire)
Conformément à la volonté du Pape, la mémoire de Marie Mère de l’Église
est désormais obligatoire pour toute l’Église de rite romain,
le lundi après la Pentecôte.
La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements
publie ce samedi 3 mars un décret en ce sens, signé le 11 février 2018,
date du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes.
Marie Duhamel- Cité du Vatican
Selon la volonté du Pape, l’Église de rite romain
célèbrera maintenant, chaque année,
la mémoire de « la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église »
le lundi après la Pentecôte.
Sa mémoire devra apparaitre dans tous les calendriers et les livres liturgiques
pour la célébration de la messe et de la liturgie des heures.
La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements
met à disposition des textes liturgiques, en latin, nécessaires à ces célébrations.
Leurs traductions, approuvées par les conférences épiscopales,
seront publiées après la confirmation du dicastère.
Valoriser le mystère de la maternité spirituelle de Marie
Commentant le décret signé à l’occasion
du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes,
le cardinal Robert Sarah,
préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements,
explique l’intention du Pape.
Celui-ci a pris la décision de célébrer Marie Mère de l’Église,
«en considérant l’importance du mystère de la maternité spirituelle de Marie
qui, dans l’attente de l’Esprit Saint à la Pentecôte (cf. Ac 1, 14),
n’a jamais cessé de prendre soin maternellement de l’Église pèlerine dans le temps».
Il estime que «la promotion de cette dévotion peur favoriser,
chez les pasteurs,
les religieux
et les fidèles,
la croissance du sens maternel de l’Église et de la vraie piété mariale»,
peut-on lire dans le décret.
Le vœux, explique le cardinal Sarah, est que cette célébration rappelle
à tous les disciples du Christ
que,
si nous voulons grandir et être remplis de l’amour de Dieu,
il faut planter notre vie sur trois grandes réalités
- la Croix, l’hostie, et la Vierge –
«trois mystères que Dieu a donnés au monde pour structurer,
féconder et sanctifier notre vie intérieure, et nous conduire vers Jésus»,
écrit le préfet.
Le fruit d’un progrès
François n’est pas le premier a accordé de l’importance à Marie Mère de l’Église.
Le décret souligne les progrès réalisés dans
la vénération liturgique réservée à la Vierge Marie.
La Mère du Christ est aussi Mère de l’Église,
comme l’indique les «paroles prémonitoires»
de saint Augustin
et
de saint Léon le Grand.
L’un dit que Marie est «la mère des membres du Christ»,
parce qu’elle a coopéré à la renaissance des fidèles dans l’Église.
L’autre écrit qu’elle est mère des membres du Corps mystique du Christ,
c’est-à-dire de son Église.
«Ils s’appuient tout deux sur la maternité de Marie
et
de son union intime avec l’œuvre du Rédempteur».
En accueillant le disciple bien aimé,
Marie a accueilli tous les hommes comme des enfants appelés à renaître à la vie divine.
Dans le disciple bien aimé, le Christ choisit à son tour
tous les disciples comme vicaires de son amour envers la Mère,
explique le décret.
Et au cours des siècles, poursuit-il, la piété chrétienne
a honoré Marie avec
les titres de Mère des disciples, des fidèles et des croyants.
Tel est le fondement sur lequel s’est appuyé le bienheureux Pape Paul VI
lorsqu’il a reconnu solennellement à Marie le titre
de Mère de l’Église le 21 novembre 1964
en concluant la troisième session du Concile Vatican II.
Depuis, le Saint-Siège a proposé à l’occasion de l’Année Sainte de la Réconciliation en 1975,
une messe votive en l’honneur de la bienheureuse Marie Mère de l’Église,
insérée par la suite dans le Missel Romain ;
il a aussi accordé la faculté d’ajouter l’invocation de ce titre
dans les Litanies Laurétanes en 1980
et publié d’autres formules dans le recueil des messes de la bienheureuse Vierge Marie en 1986.
Cas exceptionnels
Le Saint-Siège a également concédé, pour certaines nations,
diocèses et familles religieuses qui en ont fait la demande,
d’ajouter cette célébration dans leur Calendrier particulier.
Parmi ces nations la Pologne ou l’Argentine.
Dans ces cas particuliers, rien ne change.
«Là où la célébration de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église,
est déjà célébrée selon les normes du droit particulier approuvé,
à un jour différent avec un degré liturgique supérieur, même dans le futur,
elle peut être célébrée de la même manière», conclut le décret.-
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Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
- 1er juin -
saint Justin, martyr
- (mémoire)
( né v 100 - 165 ) -
-lectures –-1 Corinthiens 1 : 18-25; Matthieu 5 : 13-16.
Justin de Naplouse ou Justin le Philosophe,
d'une famille païenne à Flavia Neapolis,
vers le début du 2e siècle et mort
il naquit à Naplouse, en Samarie, ( Naplouse est aujourd'hui en en Cisjordanie)
Naplouse (نابلس Nablous en arabe ; שְׁכֶם Chékhem en hébreu)
est une ville de Palestine située entre le mont Ebal et le mont Gerizim
à environ 50 kilomètres au nord de Jérusalem, en Palestine.
AUJOURD'HUI, la ville comptait une population d'environ 150 000 habitants en 2016.
Elle abrite des lieux saints musulmans, chrétiens, samaritains et juifs. —wiki
Saint Justin resta laïc ; son enseignement fit autorité dans l'Église;
il n'est parvenu à la foi qu'au terme d'un long cheminement intellectuel,
et surtout il est remarquable par son ouverture et par la transparence de son âme.
Mort (exécuté) à Rome vers 165,
cet apologète et philosophe chrétien,
est auteur d'une œuvre rédigée en langue grecque,
en grande partie perdue,
à l'exception de deux Apologies
et d'un Dialogue avec Tryphon,
considérés comme des premiers jalons dans la séparation entre le christianisme et le judaïsme.
Condamné pour avoir refusé de participer au culte d'idoles
il est exécuté par décapitation vers 165.
Il est ainsi également connu comme Justin Martyr,
ou encore comme le premier philosophe chrétien.
Il est vénéré comme saint par les chrétiens.
-- Aimé et énéré autant par l' Église catholique
que les Églises: Église Orthodoxe
Églises orthodoxes orientales
Église luthérienne
Église anglicane.
Il a abandonner les livres de Platon et la philosophie profane
pour les écrits des prophètes,
et pour une philosophie nouvelle,
la seule sûre et utile, la seule capable de procurer
à ceux qui l'ont embrassée la paix la plus douce .
Une autre cause porta saint Justin au christianisme.
Ce fut, au milieu de l'avilissement général,
le spectacle singulier du courage et de la fermeté que les chrétiens déployaient devant les supplices.
'' Et moi, dit-il, lorsque j'étais attaché à la doctrine de Platon,
et que j'entendais retentir partout les accusations portées contre les chrétiens,
et que je les voyais braver intrépidement la mort et tous les périls,
je ne comprenais pas qu'il fût possible qu'ils vécussent dans le crime et au sein des voluptés.
Quel est donc, en effet, le débauché, l'intempérant,
l'homme qui met au nombre des biens les plaisirs de la chair et les voluptés,
qui consentit à se priver par la mort de tous ces biens,
au lieu de demeurer dans cette vie, et n'essayât d'échapper aux magistrats
au lieu de se livrer lui-même à la condamnation ?'' Histoire Ecclésiastique de saint Eusèbe.
Attiré très jeune par la philosophie, il parcourut les diverses écoles de la pensée grecque
avant de rencontrer le Christ (vers 130) (P 1).
Il se fixa ensuite à Éphèse,
puis à Rome, où il ouvrit à son tour une école.
C'est alors, vers 150, qu'il écrivit son Dialogue avec le Juif Typhon
et ses deux Apologies,
dont il adressa la première à l'empereur Antonin (A 1) -(empereur de 138-161).
cliquer pour ouvrir:
de la célébration du baptême
et
de la messe dominicale (P 2).
Homme droit et fraternel, il fut dénoncé comme chrétien par un philosophe rival.
Le récit de sa comparution devant le juge avec six autres chrétiens,
cinq hommes et une femme,
constitue l'une des plus belles pages des Actes des Martyrs.
Au juge qui ironisait, lui demandant s'il s'imaginait vraiment aller au ciel,
Justin répondit :
''Je ne l'imagine pas, je le sais, j'en ai la certitude.''
Les sept inculpés furent condamnés à la décapitation.
C'était sous Marc Aurèle, l'empereur philosophe -(empereur de 161-180) .
---------
saint Justin, martyr
- (mémoire)
( né v 100 - 165 ) -
-lectures –-1 Corinthiens 1 : 18-25; Matthieu 5 : 13-16.
Justin de Naplouse ou Justin le Philosophe,
d'une famille païenne à Flavia Neapolis,
vers le début du 2e siècle et mort
il naquit à Naplouse, en Samarie, ( Naplouse est aujourd'hui en en Cisjordanie)
Naplouse (نابلس Nablous en arabe ; שְׁכֶם Chékhem en hébreu)
est une ville de Palestine située entre le mont Ebal et le mont Gerizim
à environ 50 kilomètres au nord de Jérusalem, en Palestine.
AUJOURD'HUI, la ville comptait une population d'environ 150 000 habitants en 2016.
Elle abrite des lieux saints musulmans, chrétiens, samaritains et juifs. —wiki
Saint Justin resta laïc ; son enseignement fit autorité dans l'Église;
il n'est parvenu à la foi qu'au terme d'un long cheminement intellectuel,
et surtout il est remarquable par son ouverture et par la transparence de son âme.
Mort (exécuté) à Rome vers 165,
cet apologète et philosophe chrétien,
est auteur d'une œuvre rédigée en langue grecque,
en grande partie perdue,
à l'exception de deux Apologies
et d'un Dialogue avec Tryphon,
considérés comme des premiers jalons dans la séparation entre le christianisme et le judaïsme.
Condamné pour avoir refusé de participer au culte d'idoles
il est exécuté par décapitation vers 165.
Il est ainsi également connu comme Justin Martyr,
ou encore comme le premier philosophe chrétien.
Il est vénéré comme saint par les chrétiens.
-- Aimé et énéré autant par l' Église catholique
que les Églises: Église Orthodoxe
Églises orthodoxes orientales
Église luthérienne
Église anglicane.
Il a abandonner les livres de Platon et la philosophie profane
pour les écrits des prophètes,
et pour une philosophie nouvelle,
la seule sûre et utile, la seule capable de procurer
à ceux qui l'ont embrassée la paix la plus douce .
Une autre cause porta saint Justin au christianisme.
Ce fut, au milieu de l'avilissement général,
le spectacle singulier du courage et de la fermeté que les chrétiens déployaient devant les supplices.
'' Et moi, dit-il, lorsque j'étais attaché à la doctrine de Platon,
et que j'entendais retentir partout les accusations portées contre les chrétiens,
et que je les voyais braver intrépidement la mort et tous les périls,
je ne comprenais pas qu'il fût possible qu'ils vécussent dans le crime et au sein des voluptés.
Quel est donc, en effet, le débauché, l'intempérant,
l'homme qui met au nombre des biens les plaisirs de la chair et les voluptés,
qui consentit à se priver par la mort de tous ces biens,
au lieu de demeurer dans cette vie, et n'essayât d'échapper aux magistrats
au lieu de se livrer lui-même à la condamnation ?'' Histoire Ecclésiastique de saint Eusèbe.
Attiré très jeune par la philosophie, il parcourut les diverses écoles de la pensée grecque
avant de rencontrer le Christ (vers 130) (P 1).
Il se fixa ensuite à Éphèse,
puis à Rome, où il ouvrit à son tour une école.
C'est alors, vers 150, qu'il écrivit son Dialogue avec le Juif Typhon
et ses deux Apologies,
dont il adressa la première à l'empereur Antonin (A 1) -(empereur de 138-161).
cliquer pour ouvrir:
- Apologie :
- Saint Justin, après sa conversion, vint à Rome.
Il avait gardé le manteau de philosophe,
qu'il tint toute sa vie à honneur de porter
et qui lui permettait de converser avec sécurité sur des matières philosophiques et religieuses.
... On peut le considérer comme un de ces hommes dont parle Eusebe,
qui, sans avoir reçu aucune ordination régulière,
ni aucune mission de la part des fidèles,
allaient, dans l'effusion de leur zèle,
annoncer l'Évangile par divers pays,
propageaient la foi, gagnaient des âmes à la religion du Christ,
discutaient avec les savants,
enseignaient les ignorants
et continuaient spontanément les traditions des apôtres.
L'enseignement et la controverse occupèrent son activité.
Il disputait avec les païens, combattait les hérétiques,
non moins zélé contre les ennemis intérieurs
que contre les ennemis extérieurs de l'Eglise.
Sous le règne d'Antonin,
il se porta pour défenseur du christianisme
devant l'autorité impériale et le sénat romain,
et présenta à l'empereur une Apologie pour les chrétiens.
Après un séjour à Rome qui fut sans doute assez long,
il fit un voyage en Asie,
et institua à Éphèse la fameuse controverse
qui est venue jusqu'à nous sous le titre de Dialogue avec le Juif Tryphon.
De retour à Rome. il reprit avec une nouvelle ardeur
son oeuvre d'instituteur des âmes et de polémiste.
Ses livres contre les païens,
sa réfutation générale de toutes les hérésies
doivent dater de ce temps
où il était dans la pleine maturité de son esprit.
Il estimait que le plus sacré devoir de l'homme
est de communiquer à ses semblables
la lumière de la vérité,
et qu'on est responsable devant Dieu
des fautes de ceux qu'on a négligé d'éclairer
de la célébration du baptême
et
de la messe dominicale (P 2).
Homme droit et fraternel, il fut dénoncé comme chrétien par un philosophe rival.
Le récit de sa comparution devant le juge avec six autres chrétiens,
cinq hommes et une femme,
constitue l'une des plus belles pages des Actes des Martyrs.
Au juge qui ironisait, lui demandant s'il s'imaginait vraiment aller au ciel,
Justin répondit :
''Je ne l'imagine pas, je le sais, j'en ai la certitude.''
Les sept inculpés furent condamnés à la décapitation.
C'était sous Marc Aurèle, l'empereur philosophe -(empereur de 161-180) .
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Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
- 2 juin -
saints Pothin(évêque, né vers l'an 87),
Blandine ( née 2e siècle,vierge )
Vitrail de Sainte Blandine à l'église Saint-Pothin de Lyon.
et leurs compagnons, martyrs
Les martyrs de Lyon en Gaule
( nés 1er et 2e siècle - 177 ) -
-lectures 1 Thessaloniciens 2 : 1-14; Luc 21 : 12-19.
- Un peu plus d'un siècle s'était écoulé depuis la mort et la résurrection du Christ
lorsque se concrétisa en Gaule
l'avertissement de Jésus
que Luc nous rapporte dans son évangile :
Vous serez détestés à cause de moi... Certains d'entre vous seront mis à mort...
Parmi ces premiers chrétiens de France qui témoignèrent de leur foi jusqu'au sang,
figurent les martyrs de Lyon,
au nombre de 48 martyrisés. C'est ainsi que
l'histoire de l'Église de France s'ouvre
avec le martyre de l'évêque saint Pothin, (il avait 90 ans )
saint Pothin fut le 1er évêque de Lyon
et le 1er évêque de Gaule;
sainte Blandine,
elle dut subir plusieurs sévices, quelques-uns n'ayant pas réussi...
Des hypothèses: Les bêtes en question ne sont pas des fauves, (l'histoire varie sur ces animaux... )
les félins importés d'Afrique du Nord étant trop chers pour les organisateurs gaulois
qui utilisaient les animaux capturés dans leur pays (ours, sangliers, loups, lynx, taureaux).
et de 46 autres chrétiens de Lyon morts pour témoigner
de leur foi pendant l'été 177; Blandine sera la dernière à mourir.
Blandine était une esclave romaine, s'étant jointe
à la communauté chrétienne de Lugdunum (LYON).
Parmi ces saints martyrs les uns moururent en prison,
les autres décapités, en vertu de leur citoyenneté romaine,
ou livrés en pâture aux bêtes (fauves, bovins, loups, etc)
dans l'amphithéâtre des Trois Gaules
retrouvé sous le Jardin des plantes de la Croix-Rousse.
Les martyrs de Lyon sont connus grâce à un témoin oculaire :
l'auteur de la
lettre qui a été insérée telle quelle par Eusèbe,
évêque de Césarée né 263- 339,
dans son Histoire ecclésiastique.
La lettre qui rapporte leurs tourments laisse percevoir
l'extrême diversité d'âge,
de condition
et d'origine des martyrs.
C'est vraiment toute une Église qui est emprisonnée,
jetée aux bêtes, torturée jusqu'au dernier souffle pour son Seigneur.
Nommons-en quelques-uns:
Il y avait donc là le vieil évêque Pothin, âgé de 90 ans,
Ponticus qui a 15 ans,
un médecin Alexandre,
l'esclave Blandine,
des Romains,
des Phrygiens,
des Alexandrins.
La figure très pure de Blandine se détachait en tête
du groupe des 22 femmes appelées à témoigner,
les unes, comme Blandine elle-même,
dans la ferveur d'un amour inébranlable,
d'autres, comme Biblis,
dans l'humilité d'une foi qui avait momentanément failli.
Le récit laisse deviner les sentiments qui remplissaient
les cœurs des martyrs aux prises avec les bêtes :
ils savaient que
l'Esprit Saint confessait Dieu par leurs bouches
et
que le Christ vivait en eux sa passion.
Aussi Blandine, «faible et petite », pouvait-elle s'avancer dans l'amphithéâtre
« pleine de joie et d'allégresse,
comme si elle était invitée à un festin de noces »;
projetée en l'air par un taureau,
elle ne sentait rien,
« à cause de l'espérance qui était en elle
et parce qu'elle conversait avec le Christ ».
Elle fut reconduite en prison.
Lorsqu'elle est interrogée, elle garde systématiquement le même discours :
« Je suis chrétienne et nous ne faisons aucun mal. »
Pour favoriser leur arrestation, les autorités ont accusé les martyrs de Lyon d'inceste et de cannibalisme
Dans un premier temps, elle est livrée aux bêtes
et ses compagnons se posent la question, en la voyant si frêle :
« Aura-t-elle la force de tenir bon jusqu’au bout ?
Ne va-t-elle pas apostasier ? »
Remarquant que les bêtes ne veulent lui faire aucun mal,
Blandine, du haut de son poteau, prie,
chante des cantiques et encourage ses compagnons à mourir pour le Christ.
Elle fut entre autre flagellée,
placée sur un gril brûlant
puis livrée dans un filet à un taureau
qui la lance en l'air avec ses cornes.
Comme elle survit, elle est renvoyée en prison,
où elle garde un calme impressionnant alors que ses frères et soeurs chrétiens se font massacrer.
Après la mort de Pontique, Blandine est la dernière de ses quarante-sept compagnons à être encore suppliciée.
Alors qu'elle est seule dans l'arène, les spectateurs romains
s’étonnent de voir que la dernière survivante est la jeune fille qui paraît si fragile.
Certains parlent entre eux :
« On n’a jamais vu une femme souffrir aussi courageusement que cette esclave… »,
pendant que d'autres lui crient :
« Abjure donc ! Sacrifie à nos dieux ! Tu auras la vie sauve ! »,
mais Blandine ne répond pas, le regard rivé vers le ciel.
Elle est finalement égorgée en août 177 par le bourreau,
à la fin des jeux où elle a paru.
Son corps et ceux des autres martyrs sont brûlés,
et leurs cendres sont jetées dans le Rhône.
-------
saints Pothin(évêque, né vers l'an 87),
Blandine ( née 2e siècle,vierge )
Vitrail de Sainte Blandine à l'église Saint-Pothin de Lyon.
et leurs compagnons, martyrs
Les martyrs de Lyon en Gaule
( nés 1er et 2e siècle - 177 ) -
-lectures 1 Thessaloniciens 2 : 1-14; Luc 21 : 12-19.
- Un peu plus d'un siècle s'était écoulé depuis la mort et la résurrection du Christ
lorsque se concrétisa en Gaule
l'avertissement de Jésus
que Luc nous rapporte dans son évangile :
Vous serez détestés à cause de moi... Certains d'entre vous seront mis à mort...
- Luc 21: 12-19:
- « Mais, avant tout cela, on portera les mains sur vous,
on vous persécutera, on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous traduira devant des rois et des gouverneurs à cause de mon Nom,
et cela aboutira pour vous au témoignage.
Mettez-vous donc bien dans l'esprit que vous n'avez pas à préparer d'avance votre défense :
car moi je vous donnerai un langage et une sagesse,
à quoi nul de vos adversaires ne pourra résister ni contredire.
Vous serez livrés même par vos père et mère,
vos frères, vos proches et vos amis ;
on fera mourir plusieurs d'entre vous,
et vous serez haïs de tous à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne se perdra.
C'est par votre constance que vous sauverez vos vies ! »
Parmi ces premiers chrétiens de France qui témoignèrent de leur foi jusqu'au sang,
figurent les martyrs de Lyon,
au nombre de 48 martyrisés. C'est ainsi que
l'histoire de l'Église de France s'ouvre
avec le martyre de l'évêque saint Pothin, (il avait 90 ans )
saint Pothin fut le 1er évêque de Lyon
et le 1er évêque de Gaule;
sainte Blandine,
elle dut subir plusieurs sévices, quelques-uns n'ayant pas réussi...
Des hypothèses: Les bêtes en question ne sont pas des fauves, (l'histoire varie sur ces animaux... )
les félins importés d'Afrique du Nord étant trop chers pour les organisateurs gaulois
qui utilisaient les animaux capturés dans leur pays (ours, sangliers, loups, lynx, taureaux).
et de 46 autres chrétiens de Lyon morts pour témoigner
de leur foi pendant l'été 177; Blandine sera la dernière à mourir.
Blandine était une esclave romaine, s'étant jointe
à la communauté chrétienne de Lugdunum (LYON).
Parmi ces saints martyrs les uns moururent en prison,
les autres décapités, en vertu de leur citoyenneté romaine,
ou livrés en pâture aux bêtes (fauves, bovins, loups, etc)
dans l'amphithéâtre des Trois Gaules
retrouvé sous le Jardin des plantes de la Croix-Rousse.
Les martyrs de Lyon sont connus grâce à un témoin oculaire :
l'auteur de la
- Lettre des chrétiens de Lyon à l'Église de Smyrne:
Lettre des chrétiens de Lyon
à l'Église de Smyrne
qui commence ainsi :
http://nouvl.evangelisation.free.fr/martyrs_de_lyon.htm
lettre qui a été insérée telle quelle par Eusèbe,
évêque de Césarée né 263- 339,
dans son Histoire ecclésiastique.
La lettre qui rapporte leurs tourments laisse percevoir
l'extrême diversité d'âge,
de condition
et d'origine des martyrs.
C'est vraiment toute une Église qui est emprisonnée,
jetée aux bêtes, torturée jusqu'au dernier souffle pour son Seigneur.
Nommons-en quelques-uns:
Il y avait donc là le vieil évêque Pothin, âgé de 90 ans,
Ponticus qui a 15 ans,
un médecin Alexandre,
l'esclave Blandine,
des Romains,
des Phrygiens,
des Alexandrins.
La figure très pure de Blandine se détachait en tête
du groupe des 22 femmes appelées à témoigner,
les unes, comme Blandine elle-même,
dans la ferveur d'un amour inébranlable,
d'autres, comme Biblis,
dans l'humilité d'une foi qui avait momentanément failli.
Le récit laisse deviner les sentiments qui remplissaient
les cœurs des martyrs aux prises avec les bêtes :
ils savaient que
l'Esprit Saint confessait Dieu par leurs bouches
et
que le Christ vivait en eux sa passion.
Aussi Blandine, «faible et petite », pouvait-elle s'avancer dans l'amphithéâtre
« pleine de joie et d'allégresse,
comme si elle était invitée à un festin de noces »;
projetée en l'air par un taureau,
elle ne sentait rien,
« à cause de l'espérance qui était en elle
et parce qu'elle conversait avec le Christ ».
Elle fut reconduite en prison.
Lorsqu'elle est interrogée, elle garde systématiquement le même discours :
« Je suis chrétienne et nous ne faisons aucun mal. »
Pour favoriser leur arrestation, les autorités ont accusé les martyrs de Lyon d'inceste et de cannibalisme
Dans un premier temps, elle est livrée aux bêtes
et ses compagnons se posent la question, en la voyant si frêle :
« Aura-t-elle la force de tenir bon jusqu’au bout ?
Ne va-t-elle pas apostasier ? »
Remarquant que les bêtes ne veulent lui faire aucun mal,
Blandine, du haut de son poteau, prie,
chante des cantiques et encourage ses compagnons à mourir pour le Christ.
Elle fut entre autre flagellée,
placée sur un gril brûlant
puis livrée dans un filet à un taureau
qui la lance en l'air avec ses cornes.
Comme elle survit, elle est renvoyée en prison,
où elle garde un calme impressionnant alors que ses frères et soeurs chrétiens se font massacrer.
Après la mort de Pontique, Blandine est la dernière de ses quarante-sept compagnons à être encore suppliciée.
Alors qu'elle est seule dans l'arène, les spectateurs romains
s’étonnent de voir que la dernière survivante est la jeune fille qui paraît si fragile.
Certains parlent entre eux :
« On n’a jamais vu une femme souffrir aussi courageusement que cette esclave… »,
pendant que d'autres lui crient :
« Abjure donc ! Sacrifie à nos dieux ! Tu auras la vie sauve ! »,
mais Blandine ne répond pas, le regard rivé vers le ciel.
Elle est finalement égorgée en août 177 par le bourreau,
à la fin des jeux où elle a paru.
Son corps et ceux des autres martyrs sont brûlés,
et leurs cendres sont jetées dans le Rhône.
-------
Bryand- Pour la Paix
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Age : 61
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juin-
- 4 juin - -lectures : 1 Pierre 3 : 1-9; Matthieu 7 : 21-27-
sainte Clotilde
( née 474 - 545 ) -
« Dieu de Clotilde, si tu m’entends, ma conversion contre une victoire ! »
En 496, Clovis, l’intrépide et vaillant roi des Francs, est aux prises avec les Alamans à Tolbiac
(à l’ouest de l’actuelle Allemagne).
Déjà maître d’une partie du nord de la Loire,
il poursuit sa conquête de la Gaule,
que la chute de l’Empire romain d’Occident
a laissée divisée en royaumes germaniques. »
-----
On pourrait tout aussi bien, le 4 juin,
jour où l'on commémore la fête
de sainte Clotilde,
l'épouse de Clovis 1er , ( né 466 - 511 ) -
commémorer la conversion de Clovis
due en grande partie à Clotilde.
Conversion qui propulse encore plus celle de la Gaule tout entière...
----- Dieu prépare longtemps à l'avance la cause et ses effets...
--Le souvenir de sainte Clotilde se rattache avant tout
à l’événement majeur de l’histoire des Francs,
la conversion et le baptême de Clovis (496)- (qui se situerait entre 496 et 499)- .
Avant d'en arriver là, connaissons-nous les origines de Clotilde?
-------------------------------------------------------------
Clotilde épouse Clovis vers 493 à Soissons,
et devient sa seconde épouse.
La rencontre aurait eu lieu à Villery (Villariacum) à quinze kilomètres au sud de Troyes, sur la voie romaine.
En dépit d'une époque manquant de sources écrites,
la vie de Clotilde en tant que reine des Francs
était parfois mentionnée en détail dans une
biographie de saint Remi de Reims ( né 437 - 533 ) -
écrite avant que saint Grégoire de Tours ne naisse
et citée fréquemment par ce dernier,
de laquelle la plupart des renseignements sont adoptés par les historiens contemporains.
La reine chrétienne était donc effectivement protégée par cet évêque et conseiller.
Selon Grégoire de Tours, elle exerça effectivement une influence pour l'amener au baptême.
Cependant avant cet événement,
dont la date n'est pas connue avec une absolue certitude,
elle prend même l'initiative de faire baptiser ses deux premiers fils
sans prendre l'avis de son époux.
Le premier, appelé Ingomer, meurt immédiatement après le baptême.
Grégoire de Tours rapporte que le roi en éprouve de l'amertume
et en fait le reproche à la reine.
La même chose faillit arriver après la naissance de Clodomir (vers 495),
mais ce dernier se rétablit.
Le couple a d'autres enfants, d'abord deux fils,
Childebert (vers 497)
et Clotaire (vers 498), puis une fille, Clotilde (la Jeune),
qui sont tous baptisés et parviennent à l'âge adulte.
Grégoire de Tours raconte que, au cours de la bataille de Tolbiac,
Clovis invoqua le Dieu de Clotilde (Jésus)
en lui promettant que, s'il était vainqueur, il se convertirait.
Le baptême du roi Clovis accompagné de 3000 guerriers
et de ses deux sœurs Alboflède et Lanthechilde fut célébré lors d'un Noël,
vraisemblablement entre 496 et 499.
Clovis et Clotilde résident le plus souvent à Clichy,
Épineuil,
Chelles,
Rueil ou Bonneuil.
Après sa victoire de Vouillé sur les Wisigoths en 507,
le roi fait de Paris sa capitale.
Avant que Clovis ne meure en 511,
le couple souverain avait fait bâtir la basilique des Saint-Apôtres
sur la rive gauche de la Seine, où le roi fut inhumé.
Celui-ci n’avait-il pas invoqué le «Dieu de Clotilde» sur le champ de bataille de Tolbiac?
Qui n'associerait pas le destin sublime de la France à cet événement?
La reine Clovis avait fait avec le roi des Francs un mariage plein de tendresse et de respect mutuel.
Après la mort e Clovis elle devait connaître aussi des heures atroces.
Clotilde avait donné à Clovis quatre fils et une fille.
Devenue veuve à moins de quarante ans (511),
elle eut la douleur de voir mourir son fils Clodomir
d'une manière ignominieuse,
puis de voir Clotaire, un autre de ses fils,
égorger de sa propre main les enfants de Clodomir.
Meurtrie dans son cœur de mère,
elle se retira à Tours,
près de la tombe de saint Martin, (3e évêque de Tours— né 316-397,
premier non martyr à être canonisé, fête 11 novembre )
—Saint Martin de Tours, aussi nommé Martin le Miséricordieux,
ou encore saint Martin des Champs …. né dans l'Empire romain,
plus précisément à Savaria, dans la province romaine de Pannonie
(actuelle Hongrie), et mort à Candes, en Gaule, le 8 novembre 397,
est l'un des principaux saints de la chrétienté
et le plus célèbre des évêques de Tours avec Grégoire de Tours.—
La reine Clotilde (vue d'artiste (xixe siècle)
- vitrail néogothique de l'église Saint-Martin de Florac.
Elle vécut dans la prière et l'obscurité,
soucieuse avant tout de parvenir au Christ par l'humilité.
Elle mourut en 545 et
on ramena son corps à Paris dans la basilique des Saints-Apôtres,
où reposaient Clovis (né v 466-- 27 novembre 511 )
et Géneviève (née v 420—502 fête 3 janvier) .
-------
À suivre.
- 4 juin - -lectures : 1 Pierre 3 : 1-9; Matthieu 7 : 21-27-
sainte Clotilde
( née 474 - 545 ) -
« Dieu de Clotilde, si tu m’entends, ma conversion contre une victoire ! »
En 496, Clovis, l’intrépide et vaillant roi des Francs, est aux prises avec les Alamans à Tolbiac
(à l’ouest de l’actuelle Allemagne).
Déjà maître d’une partie du nord de la Loire,
il poursuit sa conquête de la Gaule,
que la chute de l’Empire romain d’Occident
a laissée divisée en royaumes germaniques. »
-----
On pourrait tout aussi bien, le 4 juin,
jour où l'on commémore la fête
de sainte Clotilde,
l'épouse de Clovis 1er , ( né 466 - 511 ) -
commémorer la conversion de Clovis
due en grande partie à Clotilde.
Conversion qui propulse encore plus celle de la Gaule tout entière...
----- Dieu prépare longtemps à l'avance la cause et ses effets...
- 1 Pierre 3:
- « 1P 3:1- Pareillement, vous les femmes,
soyez soumises à vos maris, afin que,
même si quelques-uns refusent de croire à la Parole,
ils soient, sans parole, gagnés par la conduite de leurs femmes,
1P 3:2- en considérant votre vie chaste et pleine de respect.
1P 3:3- Que votre parure ne soit pas extérieure,
faite de cheveux tressés, de cercles d'or
et de toilettes bien ajustées,
1P 3:4- mais à l'intérieur de votre cœur dans
l'incorruptibilité d'une âme douce et calme :
voilà ce qui est précieux devant Dieu.
1P 3:5- C'est ainsi qu'autrefois les saintes femmes
qui espéraient en Dieu se paraient, soumises à leurs maris :
1P 3:6- telle Sara obéissait à Abraham, en l'appelant son Seigneur.
C'est d'elle que vous êtes devenues les enfants,
si vous agissez bien, sans terreur et sans aucun trouble.
1P 3:7- Vous pareillement, les maris, menez la vie commune avec compréhension,
comme auprès d'un être plus fragile, la femme ;
accordez-lui sa part d'honneur, comme cohéritière de la grâce de Vie.
Ainsi vos prières ne seront pas entravées.
1P 3:8- Enfin, vous tous, en esprit d'union, dans la compassion,
l'amour fraternel, la miséricorde, l'esprit d'humilité,
1P 3:9- ne rendez pas mal pour mal,
insulte pour insulte. Bénissez, au contraire,
car c'est à cela que vous avez été appelés, afin d'hériter la bénédiction. »
--Le souvenir de sainte Clotilde se rattache avant tout
à l’événement majeur de l’histoire des Francs,
la conversion et le baptême de Clovis (496)- (qui se situerait entre 496 et 499)- .
Avant d'en arriver là, connaissons-nous les origines de Clotilde?
- origines de Clotilde :
-------------------------------------------------------
Elle est la fille du roi burgonde Chilpéric II,
le fils du roi Gondioc -né ? - 473-qui était co-roi
avec son père Gondicaire -né 385- 437- ,
l'ancêtre fondateur en 413 du 1er royaume burgonde de Germanie
venu un jour s'établir sur la rive gauche du Rhin,
de statut de fédéré .
En 406, les Burgondes sous le règne de leur roi Gondicaire (Gundahar, Guntiar)
avaient traversé le Rhin près de Mayence (voir Passage du Rhin (406))
et, avec l'autorisation de l'empereur romain Honorius, s'étaient ensuite installés sur le Rhin.
Les violentes tentatives de Gondicaire pour étendre son empire
vers l'ouest (Belgica I) amenèrent 30 ans plus tard les Burgondes
à entrer en conflit avec les Romains. En 435,
une armée burgonde fut vaincue et finalement anéantie par des troupes auxiliaires
constituée de Huns et commandées par le magister militum romain Aétius.
....
Gondicaire fut tué, avec, selon ce qu’on rapporte, la plus grande partie de sa tribu.
Certains des survivants se soumirent à Attila et s'installèrent en Pannonie,
mais la majorité se joignit aux Romains
comme troupes auxiliaires sous leur nouveau roi Gondioc.
En 443 Aétius les installa comme fédérés en Suisse occidentale et en Sapaudia (la Savoie actuelle) pour constituer une zone-tampon contre les Alamans qui se renforçaient, créant ainsi le nouveau royaume des Burgondes avec Genève comme capitale. Gundioch participa à la bataille des champs catalauniques contre les Huns d'Attila en 451 et en 456, sur l’ordre de l'empereur Avitus, il combattit en Espagne les Suèves commandés par Rechiaire aux côtés du roi wisigoth Théodoric II.
En 457, il fut appelé par les habitants de Lyon qui s’étaient révoltés
(la même année, son frère Chilpéric Ier est également mentionné comme roi).
En violation de ses engagements de fédéré il prit le contrôle de la ville mais en fut expulsé
et il se soumit à l'empereur Majorien.
Après l’assassinat de ce dernier en 461, il reprit sa politique de conquête
des régions actuelles de Savoie,
de Suisse du Sud
et de Franche-Comté.
En 461, il fit de Lyon sa nouvelle capitale, prenant possession des provinces de Lugdunensis I (aujourd'hui Bourgogne)
et de Viennensis (Vallée du Rhône, 463).
En politique intérieure il dirigea son domaine agrandi en maintenant une stricte séparation entre les Bourguignons
(administration militaire) et les indigènes (administration civile
Il était tellement monté en puissance qu’après la mort d’Aétieus(454), le nouveau souverain Ricimer fut conduit à marier sa sœur à Gondioc
afin de parvenir à un équilibre des forces en Gaule.
Ricimer fit de lui son Magister militum Galliarum en 463,
et des unités bourguignonnes furent installées par les Romains à Avignon et Embrun.
Gundobad, le fils de Gondioc,
lui succéda après la mort de Ricimer en 472 (nouvelle indication de l'importance stratégique croissante de la Bourgogne),
mais il abandonna à nouveau cette position lorsque son père mourut vers 473, bien que
Chilpéric 1er qui avait survécu assumât désormais seul le pouvoir royal.
Après la mort de Chilpéric, vers 480,
des recherches anciennes indiquent que
l'empire bourguignon fut divisé
entre les quatre fils de Gondioc :
-Gundobad,
-Chilpéric II, ------------- (Chilpéric II est le père de Clotilde)
-Godomar II et
-Godégisile.
Chilpéric épouse Agrippine Carétène,
dont il a deux fils et deux filles : Chroma et Clotilde, née en 465 (ou 475)-
Chilpéric et Gondemar sont assez rapidement éliminés,
sans doute du fait de Gondebaud.
Selon une version plus ou moins fiable, vers 485,
ils se seraient ligués pour détrôner Gondebaud
et pour s'emparer de sa part d'héritage, Godegisel restant neutre durant ce conflit.
Chilpéric et Gondemar auraient d'abord été vainqueurs lors d'une bataille près d'Autun.
Puis Gondebaud réussit à rassembler une armée à la tête
de laquelle il entra dans Vienne, capitale des Burgondes.
Gondemar serait mort au cours des combats tandis que
Chilpéric, Carétène et leurs enfants, auraient été faits prisonniers.
Chilpéric et les deux garçons auraient été décapités.
Carétène aurait été jetée dans un puits une pierre au cou ;
mais l'épitaphe sur son tombeau indique qu'elle est morte en 506.
Les deux filles ont la vie sauve.
Croma deviendra religieuse et Clotilde demeurera
pour l'instant sous la protection de la loi germanique à la cour de son oncle meurtrier.
L'enfance et la jeunesse de Clotilde, après la mort de ses parents
et de ses oncles se déroule donc à la cour burgonde.
Qu'allait-il lui arriver?
Dans son Histoire des Francs, Grégoire de Tours
donne une version plutôt tragique de la disparition de Chilpéric II :
« Gondioc le roi des Burgondes […].
Il avait eu quatre fils - qui héritèrent du royaume burgonde
à la mort de leur père:
Gondebaud,
Godégisèle,
Chilpéric et
Gondemar.
Gondebaud égorgea Chilpéric son frère et noya la femme de celui-ci
en lui attachant une pierre au cou.
Il condamna à l'exil ses deux filles ;
l'aînée, qui prit l'habit, s'appelait Croma,
la plus jeune Clotilde.
Or, comme Clovis envoie souvent des ambassades en Bourgogne,
la jeune Clotilde est aperçue par ses ambassadeurs.
Comme ils l'avaient trouvée élégante et sage
et qu'ils avaient su qu'elle était de famille royale,
ils l'annoncèrent au roi Clovis.
Sans tarder, celui-ci envoie à Gondebaud une ambassade pour la demander en mariage.
Ce dernier n'osant pas opposer un refus
la remit aux ambassadeurs,
et ceux-ci, amenant la jeune fille,
la présentant au plus vite au roi.
Quand il l'eut vue, le roi fut rempli d'une grande joie
et il se l'associa par le mariage,
alors qu'il avait déjà d'une concubine un fils nommé Thierry. »
— Grégoire de Tours, Historia Francorum, livre II, paragraphe XXVIII,
traduction Robert Latouche,
Les Classiques de l'histoire de France au Moyen Âge, volume 27, p. 116-117,
in La Bourgogne au Moyen Âge, Académie de Dijon,
Centre régional de recherche et de documentation pédagogique, Dijon, 1972.
-----
Donc selon Grégoire de Tours, le père et la mère de Clotilde ont été exécutés par Gondebaud, son oncle,
mais il ne précise pas pour quelles raisons, ni dans quelles circonstances.
Clotilde et sa sœur Croma échappent au massacre.
Elles sont condamnées à l'exil,
mais apparemment, quelques années après,
alors que Croma est devenue religieuse,
Clotilde est présente à la cour de Gondebaud
où des ambassadeurs francs la remarquent
et la signalent à Clovis,
qui la demande en mariage
(par l'intermédiaire, selon le Liber Historiae Francorum et Frédégaire, de son conseiller Aurélien).
Le récit, très court, du massacre a ensuite été repris par le Liber Historiae Francorum,
chronique du viiie siècle, qui en augmente la portée tragique en introduisant
deux fils de Chilpéric, décapités par l'oncle régicide .
Quoi qu'il en soit de la réalité de cet épisode,
Clotilde avait reçu à la cour de Gondebaud
une éducation non seulement soignée
mais aussi chrétienne,
sans doute transmise par la reine chrétienne Carétène,
que certains pensent épouse de Gondebaud.
On peut croire qu'elle était déjà sous
la protection de l'évêque saint Remi...
et qu'ainsi elle put éviter les suplices de l'oncle fratricide...
-----
-------------------------------------------------------------
Clotilde épouse Clovis vers 493 à Soissons,
et devient sa seconde épouse.
La rencontre aurait eu lieu à Villery (Villariacum) à quinze kilomètres au sud de Troyes, sur la voie romaine.
En dépit d'une époque manquant de sources écrites,
la vie de Clotilde en tant que reine des Francs
était parfois mentionnée en détail dans une
biographie de saint Remi de Reims ( né 437 - 533 ) -
écrite avant que saint Grégoire de Tours ne naisse
et citée fréquemment par ce dernier,
de laquelle la plupart des renseignements sont adoptés par les historiens contemporains.
La reine chrétienne était donc effectivement protégée par cet évêque et conseiller.
Selon Grégoire de Tours, elle exerça effectivement une influence pour l'amener au baptême.
Cependant avant cet événement,
dont la date n'est pas connue avec une absolue certitude,
elle prend même l'initiative de faire baptiser ses deux premiers fils
sans prendre l'avis de son époux.
Le premier, appelé Ingomer, meurt immédiatement après le baptême.
Grégoire de Tours rapporte que le roi en éprouve de l'amertume
et en fait le reproche à la reine.
La même chose faillit arriver après la naissance de Clodomir (vers 495),
mais ce dernier se rétablit.
Le couple a d'autres enfants, d'abord deux fils,
Childebert (vers 497)
et Clotaire (vers 498), puis une fille, Clotilde (la Jeune),
qui sont tous baptisés et parviennent à l'âge adulte.
Grégoire de Tours raconte que, au cours de la bataille de Tolbiac,
Clovis invoqua le Dieu de Clotilde (Jésus)
en lui promettant que, s'il était vainqueur, il se convertirait.
Le baptême du roi Clovis accompagné de 3000 guerriers
et de ses deux sœurs Alboflède et Lanthechilde fut célébré lors d'un Noël,
vraisemblablement entre 496 et 499.
Clovis et Clotilde résident le plus souvent à Clichy,
Épineuil,
Chelles,
Rueil ou Bonneuil.
Après sa victoire de Vouillé sur les Wisigoths en 507,
le roi fait de Paris sa capitale.
Avant que Clovis ne meure en 511,
le couple souverain avait fait bâtir la basilique des Saint-Apôtres
sur la rive gauche de la Seine, où le roi fut inhumé.
Celui-ci n’avait-il pas invoqué le «Dieu de Clotilde» sur le champ de bataille de Tolbiac?
Qui n'associerait pas le destin sublime de la France à cet événement?
La reine Clovis avait fait avec le roi des Francs un mariage plein de tendresse et de respect mutuel.
Après la mort e Clovis elle devait connaître aussi des heures atroces.
Clotilde avait donné à Clovis quatre fils et une fille.
Devenue veuve à moins de quarante ans (511),
elle eut la douleur de voir mourir son fils Clodomir
d'une manière ignominieuse,
puis de voir Clotaire, un autre de ses fils,
égorger de sa propre main les enfants de Clodomir.
Meurtrie dans son cœur de mère,
elle se retira à Tours,
près de la tombe de saint Martin, (3e évêque de Tours— né 316-397,
premier non martyr à être canonisé, fête 11 novembre )
—Saint Martin de Tours, aussi nommé Martin le Miséricordieux,
ou encore saint Martin des Champs …. né dans l'Empire romain,
plus précisément à Savaria, dans la province romaine de Pannonie
(actuelle Hongrie), et mort à Candes, en Gaule, le 8 novembre 397,
est l'un des principaux saints de la chrétienté
et le plus célèbre des évêques de Tours avec Grégoire de Tours.—
La reine Clotilde (vue d'artiste (xixe siècle)
- vitrail néogothique de l'église Saint-Martin de Florac.
Elle vécut dans la prière et l'obscurité,
soucieuse avant tout de parvenir au Christ par l'humilité.
Elle mourut en 545 et
on ramena son corps à Paris dans la basilique des Saints-Apôtres,
où reposaient Clovis (né v 466-- 27 novembre 511 )
et Géneviève (née v 420—502 fête 3 janvier) .
-------
À suivre.
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juin-
- 5 juin - -lectures : Isaïe 52 : 7-10; Luc 5 : 1-11-
saint Boniface
de Mayence, (mémoire)
martyr (avec 52 compagnons,
tués par des Frisons)
( né v( 680) 675- 754 ) -
-------------------
Isaïe 52 : Comme il est beau de voir courir sur les montagnes
le messager de la Bonne Nouvelle -
Winfrid, de son nom anglais-
moine d'Angleterre qui devint apôtre de la Germanie,
mission confiée par le pape Grégoire II
qui lui donna le nom d'élection de Boniface ... ------
Des moines romains, avaient déjà été envoyés par le pape Grégoire le Grand,
— Grégoire 1er , dit le Grand, (né 540-604)-fête 3 septembre
fut le 64e pape de l'Église catholique (pape de 590-604).
Il est l'auteur d'œuvres patristiques majeures
qui ont marqué et marquent toujours l'histoire de l'Église.
Né vers 540, il fut élu pape en 590 et décéda le 12 mars 604).—
pour évangéliser l'Angleterre au 7e siècle.
Un siècle plus tard, donc en ce 8e siècle, un moine anglais, Winfrid,
passait de ce continent pour évangéliser (d'abord) la Frise en Germanie (716).
Il est plus connu sous le nom de Boniface,
nom qu'il reçut du pape Grégoire II ( 89e pape de 715-731) avec la mission officielle
d'annoncer le Christ à toute la Germanie (719).
----
Boniface, de Mayence (également connu comme Wynfrid de Wessex),
né à Crediton dans le Devon vers 675
et mort (assassiné) le 5 juin 754 à Dokkum
(dans l'actuelle commune de Dongeradeel), en Frise (Pays-Bas)-
vénéré aussi et peut-être davantage par les catholiques allemands
qui le considèrent comme l'apôtre de leur pays,
était un moine bénédictin anglais.
C'est le pape Grégoire II qui changera son nom en l'ordonnant évêque,
avant de l'envoyer en mission en Germanie.
Il travailla d'abord en collaboration avec saint Willibrord, fête 7 novembre - né 658-739-
puis seul.
Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager de la Bonne Nouvelle.
Ce texte du prophète Isaïe,
La montagne peut évoquer aussi les difficultés que le missionnaire rencontra dans sa tâche,
mais elles ne le rebutèrent jamais.
Dès les débuts de ses missions, Boniface sut se faire aider.
Il fit venir tôt d'Angleterre des collaborateurs...
et des collaboratrices.
Telle Lioba, une moniale bénédictine, canonisée, elle aussi. -fête 28 septembre-
Elle l'aida en menant la vie contemplative.
Au cours des âges, les moines bénédictins ont accompli les tâches les plus diverses.
La mission directe en particulier. Mais aussi les fondations monastiques de Boniface
montrent que ce bénédictin missionnaire n'oubliait pas que
l'on contribue à «pêcher» les hommes en vivant dans le cloître.
Boniface n'eut pas seulement à évangéliser des païens.
Il lui fallut également travailler à la réévangélisation des chrétiens.
L'Évangile, déjà annoncé dans certaines régions,
n'avait pas pris suffisamment de racines.
Des pratiques païennes remplaçaient les pratiques chrétiennes ou s'y mêlaient.
Le clergé n'était pas toujours à la hauteur de sa tâche.
De pseudo-évêques ou des prêtres soi-disant inspirés entraînaient
les foules ignorantes en prêchant des doctrines hérétiques.
Boniface fit preuve d'une fidélité absolue envers le siège apostolique.
Plusieurs fois il alla à Rome rendre compte de sa mission au pape
et recevoir des directives.
Pêcheur d'hommes, il le sera jusqu'au bout.
Après un temps de retrait dans un monastère qu'il avait fondé (Fulda),
- mais dont la fondation avait été confiée
a son disciple Sturm
En 744, un de ses principaux disciples, Sturm, né 705- 779 fête 17 décembre-
fonda véritablement l'abbaye de Fulda, soutenu dans cette fondation par Boniface...
non loin du monastère de Fritzlar créé par Boniface.
Bien que Sturm en fût le fondateur, Boniface s'y impliqua beaucoup.
Le financement initial de l'abbaye fut assuré par Carloman,
né 751- 771
le fils de Charles Martel. Le soutien des maires du palais
et plus tard des premiers Pippinides et rois Carolingiens
entre pour une part importante
dans le succès de saint Boniface.
Il réussit néanmoins à trouver un équilibre entre leur aide
et celle de la papauté et des Agilolfinges de Bavière,
assurant ainsi une certaine indépendance à son action.
En 753,
Boniface quitte le monastère pour reprendre son œuvre missionnaire
d'évangélisation auprès des Frisons, en Frise.
Ces derniers, parmi les non convertis allaient se venger: était-ce dû de l'offense
faite au dieu Thor (ou Jupiter) et de Donar, leur arbre sacré...
Ceux-ci le massacrèrent avec 52 de ses compagnons, à Dukkum -
le jour de la Pentecôte 754- le 5 juin
(dans l'actuelle commune de Dongeradeel), en Frise (Pays-Bas)-
----
À suivre
- 5 juin - -lectures : Isaïe 52 : 7-10; Luc 5 : 1-11-
saint Boniface
de Mayence, (mémoire)
martyr (avec 52 compagnons,
tués par des Frisons)
( né v( 680) 675- 754 ) -
-------------------
Isaïe 52 : Comme il est beau de voir courir sur les montagnes
le messager de la Bonne Nouvelle -
Winfrid, de son nom anglais-
moine d'Angleterre qui devint apôtre de la Germanie,
mission confiée par le pape Grégoire II
qui lui donna le nom d'élection de Boniface ... ------
Des moines romains, avaient déjà été envoyés par le pape Grégoire le Grand,
— Grégoire 1er , dit le Grand, (né 540-604)-fête 3 septembre
fut le 64e pape de l'Église catholique (pape de 590-604).
Il est l'auteur d'œuvres patristiques majeures
qui ont marqué et marquent toujours l'histoire de l'Église.
Né vers 540, il fut élu pape en 590 et décéda le 12 mars 604).—
pour évangéliser l'Angleterre au 7e siècle.
Un siècle plus tard, donc en ce 8e siècle, un moine anglais, Winfrid,
passait de ce continent pour évangéliser (d'abord) la Frise en Germanie (716).
Il est plus connu sous le nom de Boniface,
nom qu'il reçut du pape Grégoire II ( 89e pape de 715-731) avec la mission officielle
d'annoncer le Christ à toute la Germanie (719).
----
Boniface, de Mayence (également connu comme Wynfrid de Wessex),
né à Crediton dans le Devon vers 675
et mort (assassiné) le 5 juin 754 à Dokkum
(dans l'actuelle commune de Dongeradeel), en Frise (Pays-Bas)-
vénéré aussi et peut-être davantage par les catholiques allemands
qui le considèrent comme l'apôtre de leur pays,
était un moine bénédictin anglais.
C'est le pape Grégoire II qui changera son nom en l'ordonnant évêque,
avant de l'envoyer en mission en Germanie.
Il travailla d'abord en collaboration avec saint Willibrord, fête 7 novembre - né 658-739-
puis seul.
Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le messager de la Bonne Nouvelle.
Ce texte du prophète Isaïe,
- Isaïe 52:
- « Is 52:6- C'est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom,
c'est pourquoi il saura, en ce jour-là, que c'est moi qui dis : " Me voici. "
Is 52:7- Qu'ils sont beaux, sur les montagnes,
les pieds du messager qui annonce la paix,
du messager de bonnes nouvelles qui annonce le salut,
qui dit à Sion : " Ton Dieu règne. "
Is 52:8- C'est la voix de tes guetteurs : ils élèvent la voix,
ensemble ils poussent des cris de joie,
car ils ont vu de leurs propres yeux Yahvé qui revient à Sion.
Is 52:9- Ensemble poussez des cris, des cris de joie,
ruines de Jérusalem!
car Yahvé a consolé son peuple, il a racheté Jérusalem.
Is 52:10- Yahvé a découvert son bras de sainteté
aux yeux de toutes les nations,
et tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu. »
La montagne peut évoquer aussi les difficultés que le missionnaire rencontra dans sa tâche,
mais elles ne le rebutèrent jamais.
- résumé chronologique:
-v 707 ordonné prêtre ;
- 711, il partait avec quelques compagnons pour la Frise (Hollande).
-712 il se rendait à Rome.
Le Pape Grégoire II changea son nom en celui de Boniface
("celui qui a un destin favorable") et le lança
dans sa mission auprès des tribus germaniques,
en Thuringe
et en Hesse. -c'est là qu'il abattra l'arbre appelé Donar...
-722 le Pape le rappelait à Rome afin de l'ordonner évêque.
Revenu en pays de mission, il commença son évangélisation
par un acte assez spectaculaire en abattant, (en 723)
près de Fritzlar, le chêne vénéré par les païens, consacré au dieu Thor.
- Il s'agit des Frisons de la régions de Hesse -
Les Frisons s'attendaient à voir la foudre tombée sur eux,
mais ne l'ayant pas vu les foudroyer beaucoup se sont convertis...
-731 En réponse au compte rendu de son travail, le nouveau pape Grégoire III pape 731-741
lui envoya le "pallium", c'est-à-dire lui conféra la dignité d'archevêque.
-Il se tourna vers la Bavière où il installa éventuellement 4 évêques
à Salzbourg,
Freising,
Ratisbonne
et Passau;
-puis il retourna à Rome remettre au pape le bilan de son travail.
-Il s'adonnera bientôt à la réforme de l'Église franque.
-------------
Après avoir parcouru la Germanie en tous sens,
faisant de longs séjours entre autres
en Hesse,
en Thuringe
et en Bavière.
établissant partout des évêchés... Dans son âme,
il demeura, autant qu'il le put, un missionnaire itinérant,
et il n'acceptera de se fixer à Mayence qu'en 747.
A côté des évêchés il trouvait toujours les occasions de fonder des monastères.
Le plus célèbre, celui auquel Boniface donna son cœur
et où il devait reposer après sa mort, est celui co-fondé de Fulda,
qui demeure le haut lieu de l'Allemagne catholique.
L'apôtre de la Germanie
fut aussi le réorganisateur de l'Église franque,
qui était tombée dans une profonde décadence sous Charles Martel.
né v 688--741
Charles Martel (en latin : Carolus Martellus ;
en allemand : Karl Martell), né vers 688, à Andenne,
actuellement en Belgique, et mort le 22 octobre 741, à Quierzy,
est un homme d’État et chef militaire franc qui,
en tant que duc des Francs et maire du palais,
était de facto dirigeant de la Francie,
de 718 jusqu'à sa mort.
742-747- La restauration de l'Église franque, entreprise
en accord avec le pape et les rois Carloman et Pépin le Bref,
est esquissée dans une série de conciles (742-747),
qui rétablissent la discipline et obtiennent la restitution d'une partie des biens ecclésiastiques spoliés.
Boniface cherche à organiser l'épiscopat franc sur le modèle anglais
(il n'y en avait aucun véritablement),
autour d'un primat d'Austrasie et d'un primat de Neustrie.
En fait, son œuvre aboutit surtout à la reconstitution des provinces ecclésiastiques
et à la restauration de la juridiction archiépiscopale.
--------------------
-C'est en 744 qu'il avait confié l'initiative de la fondation du monastère de Fulda à son disciple Sturm -
- En 748, il devint archevêque de Mayence.
L'évangélisation des païens, Boniface continuait d'y penser malgré son âge.
Il retourna vers la Frise,
premier théâtre de ses missions.
Dans ses dernières instructions il écrivait :
"Je ne puis renoncer à ce voyage tant désiré.
Mon dernier jour approche. (Pressentait-il le danger encouru chez les Frisons
qui n'avaient pas aimé et n'avait pas oublié que lui et ses moines avaient abattu leur chêne sacré...)
Bientôt affranchi de la prison de ce corps, j'irai recueillir la récompense éternelle…"
-------
Dès les débuts de ses missions, Boniface sut se faire aider.
Il fit venir tôt d'Angleterre des collaborateurs...
et des collaboratrices.
Telle Lioba, une moniale bénédictine, canonisée, elle aussi. -fête 28 septembre-
- Lioba de Tauberbischofsheim:
- Lioba de Tauberbischofsheim, née v700 (710) - 782
née dans le Wessex, en Angleterre
et décédée à Schornsheim (Hesse rhénane), en Allemagne
était une religieuse bénédictine d'origine anglo-saxonne,
missionnaire dans les pays germaniques.
..... Sainte Lioba (ou sainte Liobe), enfant d'une famille noble très croyante,
fut une disciple de Saint Boniface, mais aussi la nièce de saint Boniface.
Elle entra très tôt dans le monastère de Wimborne (Wimborne Minster), en Angleterre
( où moines et moniales bénédictins formaient une même communauté),
pour son éducation...
Lorsque son oncle la demanda en Allemagne elle se rendit avec Walburge en Germanie
( Sainte Walburge (° vers 710 – † 779) -fête 1er mai
est une sainte d'origine saxonne, fêtée le 1er mai ou le 25 février,
missionnaire anglaise, née vers 710 dans le royaume de Sussex,
alors soumis au Wessex, dans l'Angleterre actuelle.
Elle aurait passé la plus grande partie de sa vie à évangéliser les Germains du continent.)
à la demande de Boniface.
Elle l'aida en menant la vie contemplative.
Au cours des âges, les moines bénédictins ont accompli les tâches les plus diverses.
La mission directe en particulier. Mais aussi les fondations monastiques de Boniface
montrent que ce bénédictin missionnaire n'oubliait pas que
l'on contribue à «pêcher» les hommes en vivant dans le cloître.
Boniface n'eut pas seulement à évangéliser des païens.
Il lui fallut également travailler à la réévangélisation des chrétiens.
L'Évangile, déjà annoncé dans certaines régions,
n'avait pas pris suffisamment de racines.
Des pratiques païennes remplaçaient les pratiques chrétiennes ou s'y mêlaient.
Le clergé n'était pas toujours à la hauteur de sa tâche.
De pseudo-évêques ou des prêtres soi-disant inspirés entraînaient
les foules ignorantes en prêchant des doctrines hérétiques.
Boniface fit preuve d'une fidélité absolue envers le siège apostolique.
Plusieurs fois il alla à Rome rendre compte de sa mission au pape
et recevoir des directives.
Pêcheur d'hommes, il le sera jusqu'au bout.
Après un temps de retrait dans un monastère qu'il avait fondé (Fulda),
- mais dont la fondation avait été confiée
a son disciple Sturm
En 744, un de ses principaux disciples, Sturm, né 705- 779 fête 17 décembre-
fonda véritablement l'abbaye de Fulda, soutenu dans cette fondation par Boniface...
non loin du monastère de Fritzlar créé par Boniface.
Bien que Sturm en fût le fondateur, Boniface s'y impliqua beaucoup.
Le financement initial de l'abbaye fut assuré par Carloman,
né 751- 771
- Carloman demande à Boniface de réformer également l'Église franque:
- À la mort de Charles Martel, en 741,
Carloman , son fils aîné, qui a reçu en héritage l'Austrasie, la Souabe et la Thuringe,
demande à Boniface de réformer également l'Église franque.
Il le nomme métropolitain d'Austrasie (la région d'entre Meuse et Rhin).
Boniface convoque un concile en 742 puis en 743.
À cette occasion, le sort des biens d'Église octroyés par les Pippinides
à leurs clients est réglé par la reconnaissance d'un cens dérisoire à payer à l'Église
et l'engagement des bénéficiaires de servir le roi en contrepartie...
Les historiens voient dans cette disposition le premier exemple d'un engagement personnel
de type vassalique des propriétaires terriens
envers le roi et une amorce de la féodalité.
Devenu archevêque de Mayence,
Boniface a l'honneur
de conférer l'onction royale
à Pépin le Bref, frère cadet de Carloman,
après que ce dernier se soit retiré au monastère du Mont Cassin.
- Une première onction... :
- Par cette onction, peut-être administrée par l'archevêque Boniface de Mayence,
-où les évêques de Gaule étaient présents co-sacrant avec l'archevêque-
(pour lui transmettre l'Esprit Saint...)
le roi des Francs est désormais investi par Dieu
d'une mission de protection de l'Église.
De plus, le droit divin lui confère une sacralité dont la traduction politique
est de 《 diriger les peuples que Dieu lui confie
selon le dogme catholique, au nom de l'Églisе 》...
...
-Le pape Étienne II sacrera de nouveau Pépin,
ainsi que ses fils Carloman et Charles,
ce qui légitime la future lignée carolingienne. -
Cependant, Boniface reprend son bâton de pasteur
pour poursuivre la conversion des redoutables Frisons.
Le vieil homme trouve la mort avec 52 compagnons le jour de la Pentecôte 754 (5 juin), près de Dokkum, dans la Frise.
On a pu dire de Boniface que, sans son action civilisatrice auprès des Saxons et des Francs, «Charlemagne n'eut pas été possible» (*)...
le fils de Charles Martel. Le soutien des maires du palais
et plus tard des premiers Pippinides et rois Carolingiens
entre pour une part importante
dans le succès de saint Boniface.
Il réussit néanmoins à trouver un équilibre entre leur aide
et celle de la papauté et des Agilolfinges de Bavière,
assurant ainsi une certaine indépendance à son action.
En 753,
Boniface quitte le monastère pour reprendre son œuvre missionnaire
d'évangélisation auprès des Frisons, en Frise.
Ces derniers, parmi les non convertis allaient se venger: était-ce dû de l'offense
faite au dieu Thor (ou Jupiter) et de Donar, leur arbre sacré...
Ceux-ci le massacrèrent avec 52 de ses compagnons, à Dukkum -
le jour de la Pentecôte 754- le 5 juin
(dans l'actuelle commune de Dongeradeel), en Frise (Pays-Bas)-
----
À suivre
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juin-
-
12 juin saint Léon III PREMIÈRE PARTIE-à suivre-
( né v 750- 816 ) -
-96e de 795-816—Un des pontificat les plus longs-
-canonisé en 1673-
-
- Saint Léon III succéda au pape Adrien 1er le 26 décembre 795.
-Adrien 1er 95e pape : 772- 795 :
il avait mis fin à la première crise iconoclaste . . . -
Son pontificat marqua une date importante pour l'Église et la société d'alors.
Jusque-là, en effet, les relations entre pouvoir impérial
et pouvoir des papes
étaient assez floues, non encore parfaitement définies :
après la conversion de Constantin (né 272- 337 ) à la foi chrétienne,
[ Constantin 1er - il avait mis fin à la persécution des chrétiens
officiellement promulguée par l' édit de Milan, 313.
Il était le premier empereur chrétien;
-en Occident empereur de 310-324;
puis seul maître de l'Empire (324-337)
après la défaite de Licinius
Licinius fut co-empereur romain règnant de 308 à septembre 324,
essentiellement sur la partie orientale de l’Empire.
Militaire proche de Galère, ayant accédé rapidement dans son sillage
aux plus hautes fonctions de l'Empire,
il élimine son collègue Maximin Daia et se rapproche de Constantin 1er
dont il épouse la demi-sœur Constantia avant de s'engager dans une lutte
contre ce dernier qui se solde par la défaite définitive de Licinius en 324
et son exécution au printemps 325. ] -
la politique et la religion,
qui n'avaient jamais été séparées dans l'empire romain païen,
ne pouvaient l'être sans une véritable révolution,
d'ailleurs impensable auparavant,
mais allait bientôt faire providentiellement son oeuvre.
Cette révolution sera également faisable par un autre empereur,
L'autre artisan de ce bouleversement était l'empereur régnant,
c'est-à-dire Charlemagne.
se présente ainsi :
le prince temporel est chargé du service d'ordre
aussi bien en ce qui concerne les affaires intérieures qu'extérieures ;
le pape le seconde en levant les mains vers le ciel.
On voit ici une allusion à l'épisode rapporté dans l'histoire du premier peuple de Dieu :
Josué combat dans la plaine, et Moïse intercède en priant sur la montagne.
Le pape est également chargé, à l’idée des régnants, de donner le bon exemple.
Mais ces vues assez étonnantes pour nous qui vivons sous le régime de la séparation des pouvoirs,
avaient leur logique et trouvaient un large écho dans le peuple.
Sur une mosaïque de l'époque
on voit le Christ
donner les clefs au pape
et l'étendard à l'empereur.
Viendra le temps de la rivalité et même de la lutte entre le trône et l'autel.
Pour lors, c'est celui de la collaboration.
Cette fonction protectrice de l'Église confiée à l'empereur
eut d'ailleurs à s'exercer sans tarder envers la personne même du pape.
Le 25 avril 799, Léon fut agressé au cours d'une procession.
Emprisonné, il put s'échapper, et alla chercher protection auprès de Charlemagne.
Celui-ci prit sa défense. Il le disculpa lorsqu'il fut l'objet d'accusations graves.
Léon ne fut pas en reste, puisque c'est lui qui,
le jour de Noël de l'an 800,
posa sur le front de Charlemagne le diadème impérial
qui le consacrait Empereur d'Occident.
Cette cérémonie se déroula à Saint-Pierre de Rome,
sous les acclamations du peuple romain.
Cependant, Léon III ne resta pas toujours sur la montagne, les bras levés vers le ciel.
Il descendit aussi dans la plaine.
Il prit des mesures sur la vie interne des Églises
et intervint en matière dogmatique.
Il mourut en 816.
À suivre ...
-
12 juin saint Léon III PREMIÈRE PARTIE-à suivre-
( né v 750- 816 ) -
-96e de 795-816—Un des pontificat les plus longs-
-canonisé en 1673-
-
- Saint Léon III succéda au pape Adrien 1er le 26 décembre 795.
-Adrien 1er 95e pape : 772- 795 :
il avait mis fin à la première crise iconoclaste . . . -
Son pontificat marqua une date importante pour l'Église et la société d'alors.
Jusque-là, en effet, les relations entre pouvoir impérial
et pouvoir des papes
étaient assez floues, non encore parfaitement définies :
après la conversion de Constantin (né 272- 337 ) à la foi chrétienne,
[ Constantin 1er - il avait mis fin à la persécution des chrétiens
officiellement promulguée par l' édit de Milan, 313.
Il était le premier empereur chrétien;
-en Occident empereur de 310-324;
puis seul maître de l'Empire (324-337)
après la défaite de Licinius
Licinius fut co-empereur romain règnant de 308 à septembre 324,
essentiellement sur la partie orientale de l’Empire.
Militaire proche de Galère, ayant accédé rapidement dans son sillage
aux plus hautes fonctions de l'Empire,
il élimine son collègue Maximin Daia et se rapproche de Constantin 1er
dont il épouse la demi-sœur Constantia avant de s'engager dans une lutte
contre ce dernier qui se solde par la défaite définitive de Licinius en 324
et son exécution au printemps 325. ] -
la politique et la religion,
qui n'avaient jamais été séparées dans l'empire romain païen,
ne pouvaient l'être sans une véritable révolution,
d'ailleurs impensable auparavant,
mais allait bientôt faire providentiellement son oeuvre.
Cette révolution sera également faisable par un autre empereur,
L'autre artisan de ce bouleversement était l'empereur régnant,
c'est-à-dire Charlemagne.
- origine de Charlemagne:
- Charlemagnen, du latin Carolus Magnus, ou Charles 1er dit « le Grand »,
né à une date inconnue (vraisemblablement durant l'année 742, voire 747 ou 748, peut-être le 2 avril), mort le 28 janvier 814 à Aix-la-Chapelle,
est un roi des Francs qui deviendra empereur.
Il appartient à la dynastie des Carolingiens.
Fils de Pépin le Bref,
il est roi des Francs à partir de 768,
devient par conquête roi des Lombards en 774
et sera couronné empereur à Rome par le pape Léon III le 24 ou 25 décembre 800,
relevant une dignité disparue en Occident depuis la déposition,
trois siècles auparavant, de Romulus Augustule,
par le soldat Odoacre des peuples barbares en 476.
-Effondrement de l'Empire d'occident -
Odoacre est le prédécesseur de Théodoric le Grand,
un roi ostrogoth converti à la religion chrétienne arienne -
-généalogie des rois barbares, après la chute de l'empire romain
à suivre dans la prochaine édition-
- À SUIVRE: reconquête de l'empire avec les rois francs-
-----------
Au Ve siècle, tandis que les chefs barbares, nouveaux maîtres de l'Italie,
s'établissent à Ravenne ou à Milan,
Rome décline.
La grande et fière cité, qui avait compté jusqu'à un million d'habitants au temps de sa splendeur,
n'en a plus que quelques dizaines de milliers,
qui survivent au milieu de palais en ruines.
On pourrait croire que la Ville éternelle se condamne à mourir.
Mais les papes, successeurs de l'apôtre Saint Pierre,
ne l'ont pas abandonnée.
Ils y résident avec tout le haut clergé de l'Église chrétienne.
Seule autorité à Rome, la papauté reprend progressivement à son compte
l'héritage impérial et la vocation de Rome à gouverner le monde.
Les papes relèvent le titre de pontifex maximus
qui désignait la fonction religieuse des anciens empereurs.
Ils appliquent aussi à l'Église l'organisation administrative de l'empire (diocèse, province).
Ils assoient leur ambition sur la richesse de l'Église,
celle-ci bénéficiant des donations très importantes des fidèles !
-
.
se présente ainsi :
le prince temporel est chargé du service d'ordre
aussi bien en ce qui concerne les affaires intérieures qu'extérieures ;
le pape le seconde en levant les mains vers le ciel.
On voit ici une allusion à l'épisode rapporté dans l'histoire du premier peuple de Dieu :
Josué combat dans la plaine, et Moïse intercède en priant sur la montagne.
Le pape est également chargé, à l’idée des régnants, de donner le bon exemple.
Mais ces vues assez étonnantes pour nous qui vivons sous le régime de la séparation des pouvoirs,
avaient leur logique et trouvaient un large écho dans le peuple.
Sur une mosaïque de l'époque
on voit le Christ
donner les clefs au pape
et l'étendard à l'empereur.
Viendra le temps de la rivalité et même de la lutte entre le trône et l'autel.
Pour lors, c'est celui de la collaboration.
Cette fonction protectrice de l'Église confiée à l'empereur
eut d'ailleurs à s'exercer sans tarder envers la personne même du pape.
Le 25 avril 799, Léon fut agressé au cours d'une procession.
Emprisonné, il put s'échapper, et alla chercher protection auprès de Charlemagne.
Celui-ci prit sa défense. Il le disculpa lorsqu'il fut l'objet d'accusations graves.
Léon ne fut pas en reste, puisque c'est lui qui,
le jour de Noël de l'an 800,
posa sur le front de Charlemagne le diadème impérial
qui le consacrait Empereur d'Occident.
Cette cérémonie se déroula à Saint-Pierre de Rome,
sous les acclamations du peuple romain.
Cependant, Léon III ne resta pas toujours sur la montagne, les bras levés vers le ciel.
Il descendit aussi dans la plaine.
Il prit des mesures sur la vie interne des Églises
et intervint en matière dogmatique.
Il mourut en 816.
À suivre ...
Dernière édition par Bryand le Dim 14 Juin 2020 - 14:46, édité 2 fois
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juin-
-
14 juin (2020) Dimanche du Très-Saint-Sacrement
Hymne du Très-Saint-Sacrement,
Le Tantum ergo a été composé par
saint Thomas d'Aquin;
( né v 1225- 1274 ) –
On nous fait la remarque que de
cet extraordinaire hymne eucharistique, du grand saint Thomas d'Aquin,
favori de l'Église et des fidèles,
est laissé de côté le deuxième couplet.
L'enregistrement provient du CD «illuminations», compilé par Dan Gibson.
LATIN FRANÇAIS
1. Pange lingua gloriósi corpóris mystérium, / Chante, ô ma langue, le mystère de ce corps très glorieux
Sanguinísque pretiósi, quem in mundi prétium / Et de ce sang si précieux que le Roi de nations
Fructus ventris generósi, Rex effùdit géntium. / Issu d’une noble lignée (textuellement: fruit de généreuses entrailles)
versa pour le prix de ce monde.
2.Couplet absent
2. Nobis datus, nobis natus ex intácta Vírgine / Fils d’une mère toujours vierge né pour nous, à nous donné,
Et in mundo conversátus, sparso verbi sémine, / Et dans ce monde ayant vécu, verbe en semence semé,
Sui moras incolátus miro clausit órdine. / Il conclut son temps d’ici-bas par une action incomparable :
3. In suprémae nocte coenæ recùmbens cum frátribus, / La nuit de la dernière Cène, à table avec ses amis,
Observáta lege plene cibis in legálibus, / Ayant pleinement observé la Pâque selon la loi,
Cibum turbæ duodénæ se dat suis mánibus. / De ses propres mains il s’offrit en nourriture aux douze Apôtres.
4. Verbum caro, panem verum verbo carnem éfficit: / Le Verbe fait chair, par son verbe, fait de sa chair le vrai pain;
Fitque sanguis Christi merum, Et si sensus déficit, / Le sang du Christ devient boisson; Nos sens étant limités,
Ad firmándum cor sincérum sola fides sùfficit. / C’est la foi seule qui suffit pour affermir les cœurs sincères.
5. Tantum ergo Sacraméntum venerémur cérnui: / Il est si grand, ce sacrement ! adorons-le, prosternés.
Et antíquum documéntum novo cedat rítui: / Que s’effacent les anciens rites devant le culte nouveau !
Præstet fides supplémentum sénsuum deféctui. / Que la foi vienne suppléer aux faiblesses de nos sens !
6. Genitóri, Genitóque laus et iubilatio, / Au Père et au Fils qu’il engendre, louange et joie débordante,
Salus, honor, virtus quoque sit et benedíctio: / Salut, honneur, toute-puissance et toujours bénédiction !
Procédénti ab utróque compar sit laudátio. Amen. / A l’Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen.
---------------
Thomas d'Aquin, docteur de l'Église,
théologien et philosophe du 13e siècle a écrit,
outre ses ouvrages savants,
trois hymnes,
pour les trois principaux offices de la liturgie des Heures :
-matines : Sacris solemniis (extrait : Panis Angelicus)
-laudes : Verbum supernum (extrait : O salutaris Hostia)
-vêpres : Pange lingua (également pour
l'office du Saint-Sacrement, extrait : Tantum ergo)-
qui veut dire Un ''si auguste''
(sous entendu: sacrement)
qui est un Office régulier lors des expositions du Saint-Sacrement
que l'Église catholique a inclus dans sa liturgie.
Ses textes concernent principalement
le mystère de l'Eucharistie
et celui de l'Incarnation du Fils dans un corps humain.
L'office du Saint-Sacrement
comprend tous les textes du propre de la messe
et des heures de l'office.
On trouvera ici les principales pièces poétiques de cet offices :
hymnes et séquence.
Office Hymne Pange lingua:
Selon un usage alors répandu, le premier vers de cette pièce
reprend celui de l'hymne de Venance Fortunat « Pange, lingua, gloriosi proelium certaminis… »
Venance Fortunat: (6e siècle) né v 530- 609 :
cliquer pour ouvrir:
L'hymne pange lingua peut servir de catéchèse,
en plus d'être un cantique de vénération.
C'est donc naturellement que Thomas d'Aquin l'intégra dans son office du Saint-Sacrement.
Elle est chantée le Jeudi saint lors de la translation du Saint-Sacrement au reposoir.
La dernière séquence Tantum ergo
est chantée à tous les saluts du Saint-Sacrement.
L'hymne atteste la croyance très ancienne
en la présence réelle du corps et du sang du Christ
dans les espèces consacrées.
---
autre office:
Hymne Panis Angelicus
---
Autre office:
Séquence Lauda Sion (messe)
Œuvre liturgique la plus connue de Thomas, cette prière est une sorte de Credo au Saint-Sacrement.
Choisi comme séquence liturgique de la messe du Saint-Sacrement par Thomas d'Aquin.
À suivre
-
14 juin (2020) Dimanche du Très-Saint-Sacrement
Hymne du Très-Saint-Sacrement,
Le Tantum ergo a été composé par
saint Thomas d'Aquin;
( né v 1225- 1274 ) –
On nous fait la remarque que de
cet extraordinaire hymne eucharistique, du grand saint Thomas d'Aquin,
favori de l'Église et des fidèles,
est laissé de côté le deuxième couplet.
L'enregistrement provient du CD «illuminations», compilé par Dan Gibson.
LATIN FRANÇAIS
1. Pange lingua gloriósi corpóris mystérium, / Chante, ô ma langue, le mystère de ce corps très glorieux
Sanguinísque pretiósi, quem in mundi prétium / Et de ce sang si précieux que le Roi de nations
Fructus ventris generósi, Rex effùdit géntium. / Issu d’une noble lignée (textuellement: fruit de généreuses entrailles)
versa pour le prix de ce monde.
2.Couplet absent
2. Nobis datus, nobis natus ex intácta Vírgine / Fils d’une mère toujours vierge né pour nous, à nous donné,
Et in mundo conversátus, sparso verbi sémine, / Et dans ce monde ayant vécu, verbe en semence semé,
Sui moras incolátus miro clausit órdine. / Il conclut son temps d’ici-bas par une action incomparable :
3. In suprémae nocte coenæ recùmbens cum frátribus, / La nuit de la dernière Cène, à table avec ses amis,
Observáta lege plene cibis in legálibus, / Ayant pleinement observé la Pâque selon la loi,
Cibum turbæ duodénæ se dat suis mánibus. / De ses propres mains il s’offrit en nourriture aux douze Apôtres.
4. Verbum caro, panem verum verbo carnem éfficit: / Le Verbe fait chair, par son verbe, fait de sa chair le vrai pain;
Fitque sanguis Christi merum, Et si sensus déficit, / Le sang du Christ devient boisson; Nos sens étant limités,
Ad firmándum cor sincérum sola fides sùfficit. / C’est la foi seule qui suffit pour affermir les cœurs sincères.
5. Tantum ergo Sacraméntum venerémur cérnui: / Il est si grand, ce sacrement ! adorons-le, prosternés.
Et antíquum documéntum novo cedat rítui: / Que s’effacent les anciens rites devant le culte nouveau !
Præstet fides supplémentum sénsuum deféctui. / Que la foi vienne suppléer aux faiblesses de nos sens !
6. Genitóri, Genitóque laus et iubilatio, / Au Père et au Fils qu’il engendre, louange et joie débordante,
Salus, honor, virtus quoque sit et benedíctio: / Salut, honneur, toute-puissance et toujours bénédiction !
Procédénti ab utróque compar sit laudátio. Amen. / A l’Esprit qui des deux procède soit rendue même louange. Amen.
---------------
Thomas d'Aquin, docteur de l'Église,
théologien et philosophe du 13e siècle a écrit,
outre ses ouvrages savants,
trois hymnes,
pour les trois principaux offices de la liturgie des Heures :
-matines : Sacris solemniis (extrait : Panis Angelicus)
-laudes : Verbum supernum (extrait : O salutaris Hostia)
-vêpres : Pange lingua (également pour
l'office du Saint-Sacrement, extrait : Tantum ergo)-
qui veut dire Un ''si auguste''
(sous entendu: sacrement)
qui est un Office régulier lors des expositions du Saint-Sacrement
que l'Église catholique a inclus dans sa liturgie.
Ses textes concernent principalement
le mystère de l'Eucharistie
et celui de l'Incarnation du Fils dans un corps humain.
L'office du Saint-Sacrement
comprend tous les textes du propre de la messe
et des heures de l'office.
On trouvera ici les principales pièces poétiques de cet offices :
hymnes et séquence.
Office Hymne Pange lingua:
Selon un usage alors répandu, le premier vers de cette pièce
reprend celui de l'hymne de Venance Fortunat « Pange, lingua, gloriosi proelium certaminis… »
Venance Fortunat: (6e siècle) né v 530- 609 :
cliquer pour ouvrir:
- Venance Fortunat:
« Pange, lingua, gloriosi proelium certaminis… »
L’Hymne de Saint Venance Fortunat « Pange lingua gloriosi » :
Pange, lingua, gloriosi / prœlium certaminis,
et super Crucis trophæum / dic triumphum nobilem :
qualiter Redemptor orbis / immolatus vícerit.
Chante, ma langue, le combat, la glorieuse lutte;
sur le trophée de la croix, proclame le noble triomphe:
le Rédempteur du monde fut vainqueur en s'immolant.
De parentis protoplasti / fraude factor condolens,
quando pomi noxialis / morsu in mortem corruit:
Ipse lignum tunc notavit, / damna ligni ut solveret.
Attristé de l'égarement de notre premier père,
qui tomba dans la mort en mordant le fruit néfaste,
le Créateur choisit lui-même un arbre pour réparer la malédiction de l'arbre.
Hoc opus nostræ salutis / ordo depopiscerat ;
multiformis proditoris / ars ut artem falleret,
et medelam ferret inde, / hostis unde læserat.
Cette œuvre de salut, l'ordre divin l'exigeait,
pour vaincre par la ruse la ruse multiforme du Malin,
et porter le remède d'où venait la blessure.
Quando venit ergo sacri / plenitudo temporis,
missus est ab arce Patris / Natus, orbis Conditor ;
atque ventre virginali / caro factus prodiit.
Quand vint donc la plénitude du temps,
le Fils, Créateur du monde, fut envoyé d'auprès du Père.
Il s'avança, devenu chair dans un sein virginal.
Vagit infans inter arcta / conditus præsepia :
membra pannis involuta / Virgo Mater alligat :
et manus pedesqu(e), et crura / stricta cingit fascia.
L'enfant pleure et vagit, couché dans une étroite mangeoire :
la Vierge, sa Mère, l'emmaillote en de pauvres langes,
et voici les mains et les pieds d'un Dieu enserrés dans des liens!
Gloria et honor Deo / usquequaqu(e) altissimo,
una Patri, Filioque, / inclito Paraclito:
cui laus est et potestas / per æterna sæcula.
Amen.
Gloire et honneur à jamais au Dieu très-haut,
ensemble Père, Fils, et illustre Consolateur;
louange et puissance pour les siècles éternels.
Amen.
------------------
Saint Venance Fortunat, -fête 14 décembre-
dont le nom latin est Venantius Honorius Clementianus Fortunatus,
né à Valdobbiadene près de Trévise (Italie)
et décédé à Poitiers (France),
est un poète chrétien du 6e siècle.
Il fut le 29e évêque de Poitiers à partir de 599.
Poète raffiné il compose de nombreux hymnes chrétiens
remarquables par leur profonde sensibilité spirituelle,
comme par leur technique musicale
qui eurent une influence considérable sur la composition liturgique des siècles postérieurs.
Certains tels le Vexilla Regis
ouvrir le spoiler suivant- traduction de Vexilla Regis:
Aujourd’hui du grand Roi l’étendard va marchant,
Où l’Auteur de la chair vient sa chair attachant.
Aujourd’hui de la Croix resplendit le mystère,
Où Dieu souffre la mort aux mortels salutaire.
Voilà, du flanc du Christ, étant du fer atteint,
Sors le ruisseau vermeil, qui les crimes éteint :
Céleste lavement des âmes converties,
Mêlant de sang et d’eau ses ondes my-parties.
Maintenant s’accomplit aux yeux de l’Univers
L’oracle que David inspira dans ses vers,
Chantant ces mots sacrés sur les tons de sa lyre :
L’Éternel par le bois a planté son Empire.
Arbre noble et trophée illustre et glorieux,
Orné du vêtement du Roi victorieux :
Plante du Ciel chérie, et des anges chantée,
Pour toucher de sa chair la dépouille sacrée.
Tige trois fois heureuse dont le chef exalté,
Soutient le juste prix du monde racheté,
Et balance le corps qui mort, ses bras déploie
Pour ravir aux enfers leur rapine et leur proie.
Je te salue, ô Croix, seul espoir des vivants !
En ces jours douloureux de larmes s’abreuvant,
Augmente aux cœurs des bons l’immortelle justice,
Et pardonne aux pécheurs leur mortelle malice.
Ainsi puisse ton nom en mérite infini,
Suprême Trinité ! sans fin être béni,
Et ceux que, par la Croix tu délivres de crainte,
Triompher à jamais sous ta bannière sainte. Amen.
...
L'hymne pange lingua peut servir de catéchèse,
en plus d'être un cantique de vénération.
C'est donc naturellement que Thomas d'Aquin l'intégra dans son office du Saint-Sacrement.
Elle est chantée le Jeudi saint lors de la translation du Saint-Sacrement au reposoir.
La dernière séquence Tantum ergo
est chantée à tous les saluts du Saint-Sacrement.
L'hymne atteste la croyance très ancienne
en la présence réelle du corps et du sang du Christ
dans les espèces consacrées.
---
autre office:
Hymne Panis Angelicus
- Panis Angelicus:
Chant écrit pour la fête du sang et du corps du Christ (Fête-Dieu).
L'origine de cet hymne se trouve dans l'hymne de matines de Thomas d'Aquin Sacris solemniis.
Panis Angelicus fit panis hominum. Le pain des Anges devient le pain des hommes.
Dat panis cælicus figuris terminum. Le pain du ciel met un terme aux symboles.
O res mirabilis manducat Dominum Ô chose admirable, il mange son Seigneur
Pauper servus et humilis. Le pauvre, le serviteur, le petit.
Te trina deitas Unaque poscimus Dieu Trinité et Un, nous te le demandons,
Ut nos tu visita sicut te colimus Daigne par ta visite répondre à nos hommages.
Per tuas semitas Duc nos quo tendimus, Par tes voies, conduis-nous au but où nous tendons,
Ad lucem quem inhabitas. A la lumière où tu demeures.
---
Autre office:
Séquence Lauda Sion (messe)
Œuvre liturgique la plus connue de Thomas, cette prière est une sorte de Credo au Saint-Sacrement.
Choisi comme séquence liturgique de la messe du Saint-Sacrement par Thomas d'Aquin.
À suivre
Dernière édition par Bryand le Mar 16 Juin 2020 - 13:32, édité 1 fois
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juin-
-
15 juin sainte Germaine Cousin de Pibrac ( )
( né v 1579- 1601 ) – -
Ne vécut que 22 ans... Et on lui bâtit une basilique
des siècles plus tard!
Quelle fut donc sa vie?
Germaine Cousin dite sainte Germaine de Pibrac, (née en à Pibrac, près de Toulouse -
morte le 15 juin 1601 dans la même commune)-
gravure de 1879
Fille de Laurent Cousin, un modeste laboureur et de son épouse Marie Laroche,
Germaine naît à Pibrac petit village situé 15 km à l'ouest de Toulouse, en 1579.
Atteinte de scrofules (adénopathie tuberculeuse),
elle avait aussi une main atrophiée.
Sa mère mourut alors qu'elle était encore très jeune.
Par la suite, son père se remaria avec une femme acariâtre
véritable marâtre pour Germaine qui lui fit subir toutes sortes d'humiliations et de maltraitances.
Germaine fut astreinte à vivre dans un réduit de la ferme, une sorte d'appentis,
à l'écart de la famille et de ses deux demi-sœurs.
La belle-mère persuada le père d'envoyer Germaine garder le troupeau de moutons dans la nature.
Là elle fut heureuse car elle pouvait réciter son chapelet.
Elle trouvait toujours tant de réconfort dans la prière.
Elle allait tous les jours à la messe. Elle partageait son pain avec les pauvres qu'elle rencontrait.
Puis vint le jour où son père la trouva morte dans le réduit où on l'obligeait à dormir.
Elle fut enterrée dans l'église de Pibrac, et, peu à peu,
tout le monde oublia l'existence de cette sépulture.
En 1644, plus de quarante années après sa mort,
alors que le sacristain se préparait à organiser des funérailles en creusant une fosse,
il tomba sur un corps enseveli dont la fraîcheur le stupéfia.
Même les fleurs que la morte tenait étaient à peine fanées.
À la difformité de sa main, aux cicatrices des ganglions de son cou,
on reconnut Germaine Cousin.
Alors son corps fut déposé dans un cercueil (coffre) de plomb,
offert par une paroissienne guérie par l'intercession de la sainte,
et déposé dans la sacristie où il demeura, à nouveau oublié, encore seize ans.
Le curé de Pibrac de l'époque,
enregistra de fin 1644 à 1703
une bonne vingtaine de merveilles (comme on disait à l'époque !),
des miracles témoignés par des gens de l'entourage,
ce qui décida l'Évêché à réaliser une enquête plus approfondie,
pour comprendre ce qui se passait à Pibrac.
Tout d'abord, le Père Joseph MOREL,
Vicaire Général,
convoqua deux chirurgiens renommés de Toulouse
pour expertiser le corps de cette petite Bergère.
Le 22 septembre 1661, Jean Dufour, vicaire général de l’archevêque de Toulouse, Pierre de Marca, vint à Pibrac.
Il s'étonna de voir ce cercueil resté dans la sacristie,
le fit ouvrir, et découvrit que la sainte présentait toujours le même état de fraîcheur.
Il fit creuser tout autour de là où le corps avait été trouvé,
et tous les morts enterrés au même endroit n'étaient plus que des squelettes.
Ébranlé par ce miracle, le vicaire général demanda l'ouverture du procès en canonisation de Germaine en 1700.
Sa dépouille subit encore de nombreuses pérégrinations accompagnés de plusieurs miracles ;
en 1793, sous la Révolution,
la commune de Toulouse décide de détruire la dépouille (la Révolution est responsable de nombreux corps de saints)
par trempage dans de la chaux vive.
Deux ans plus tard, en 1795,
le curé constitutionnel de Pibrac récupère la dépouille,
maintenant sous forme d'os, et la réinhume dans l'église.
Quatre principaux miracles furent certifiés,
discutés par la sacrée congrégation des rites,
puis approuvés pour la béatification de Germaine par Pie IX le 7 mai 1854:
-La multiplication du pain dans la communauté de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur à Bourges en novembre 1845.
-La multiplication de la farine, dans le même monastère, peu après celle du pain.
-La guérison parfaite et instantanée de Jacqueline Catala, petite fille de sept ans, rachitique depuis l'âge de 18 mois.
-La guérison, également instantanée et parfaite, de Pierre Leduc, un jeune homme de 14 ans, du village de Cornebarrieu, atteint à la hanche d'une fistule carieuse et très profonde.
Germaine fut canonisée en 1867.
À Pibrac, le 15 juin 1901, Mgr Germain pose la première pierre
d'une nouvelle église dédiée à sainte Germaine .
La basilique a été consacrée le 15 juin 1967
par Mgr Saint-Gaudens
et en 2010 le pape Benoît XVI lui donna officiellement le titre de basilique mineure.
La maison natale de Germaine Cousin,
la ’métairie de Mestre Laurens′, existe toujours.
Elle est située à environ 2 kilomètres du village de Pibrac,
dans le hameau appelé ’le Gainé’.
Récemment restaurée, on peut la visiter.
----------------------
À suivre.
-
15 juin sainte Germaine Cousin de Pibrac ( )
( né v 1579- 1601 ) – -
Ne vécut que 22 ans... Et on lui bâtit une basilique
des siècles plus tard!
Quelle fut donc sa vie?
- Beaucoup de récits:
- Nombreuses sont les biographies de cette sainte.
Voici un résumé inspiré en partie des résumées biographiques des saints de l'abbé Marcel Driot:
- Il élève les humbles. Cette parole de la Vierge Marie
vaut aussi pour Germaine Cousin.
En faisant accéder celle-ci à la sainteté, Dieu a manifesté une fois de plus sa prédilection
pour les petits,
les méprisés de ce monde.
Le prêtre Zacharie, père de Jean le Baptiste, avait jadis parlé de la tendresse du coeur de notre Dieu.
Nous touchons pour ainsi dire du doigt cette tendresse
dans l'élévation de la sainte fêtée en ce jour.
Germaine Cousin naquit vers 1579.
Fille d'un laboureur de Pibrac (près de Toulouse), elle perdit sa mère très tôt.
Son père se remaria.
La petite fille, par ailleurs malingre et infirme, n'eut plus sa place au sein-même foyer.
Mal aimée de son père,
qui prendra par la suite sa défense en interdisant à la marâtre de la toucher,
alors qu'elle la maltraita durement ,
lui interdisant de s'approcher de ses deux demi-soeurs
elle était considérée désormais comme une servante;
Germaine supporta tout avec une patience admirable.
Elle aimait ceux qui ne l'aimaient pas.
Le secret de ce comportement, tellement contraire aux tendances de la nature humaine,
toujours prête à répondre à la frustration par l'agressivité,
est à chercher dans sa foi profonde et son union constante à Dieu.
Cette intimité, elle la trouvait dans la solitude que lui permettait son travail de bergère.
Ses épreuves familiales ne la repliaient pas sur elle-même.
Il lui arrivait de grouper des enfants autour d'elle
et de leur apprendre ce qu'elle savait de Dieu.
Elle donnait parfois une partie de sa nourriture aux mendiants qui passaient.
Sa confiance en l'aide de la Providence était totale.
Jésus a parlé du berger qui laisse dans le désert l'ensemble du troupeau
pour aller à la recherche de l'unique égarée ;
Germaine Cousin laissait aussi à Dieu la garde de son troupeau
pour s'en aller à la messe, chaque jour.
Jamais une bête ne se perdit durant son absence.
Un matin, son père, ne la voyant pas sortir du réduit
où on la faisait coucher sur un lit de sarments,
entra et la trouva morte ;
ou plutôt endormie dans le Seigneur.
C'était en 1601.
Elle avait vingt-deux ans.
Le peuple vint en foule à ses funérailles.
On comprenait mieux que celle qu'on avait appelée « la bigote »,
était en fait une sainte.
On se souvenait de sa patience, de sa bonté, de sa charité.
Elle fut enterrée dans l'église.
Plus de quarante ans plus tard,
on retrouva son corps intact.
Des guérisons naturellement inexplicables furent obtenues par son intercession.
Elle fut canonisée en 1867.
C'est en 1901 que l'on posa la première pierre
de la basilique construite en son honneur.
voir la vidéo plus bas-
Oui, vraiment, Dieu élève des humbles !
Germaine Cousin dite sainte Germaine de Pibrac, (née en à Pibrac, près de Toulouse -
morte le 15 juin 1601 dans la même commune)-
gravure de 1879
Fille de Laurent Cousin, un modeste laboureur et de son épouse Marie Laroche,
Germaine naît à Pibrac petit village situé 15 km à l'ouest de Toulouse, en 1579.
Atteinte de scrofules (adénopathie tuberculeuse),
elle avait aussi une main atrophiée.
Sa mère mourut alors qu'elle était encore très jeune.
Par la suite, son père se remaria avec une femme acariâtre
véritable marâtre pour Germaine qui lui fit subir toutes sortes d'humiliations et de maltraitances.
Germaine fut astreinte à vivre dans un réduit de la ferme, une sorte d'appentis,
à l'écart de la famille et de ses deux demi-sœurs.
La belle-mère persuada le père d'envoyer Germaine garder le troupeau de moutons dans la nature.
Là elle fut heureuse car elle pouvait réciter son chapelet.
Elle trouvait toujours tant de réconfort dans la prière.
Elle allait tous les jours à la messe. Elle partageait son pain avec les pauvres qu'elle rencontrait.
Puis vint le jour où son père la trouva morte dans le réduit où on l'obligeait à dormir.
Elle fut enterrée dans l'église de Pibrac, et, peu à peu,
tout le monde oublia l'existence de cette sépulture.
En 1644, plus de quarante années après sa mort,
alors que le sacristain se préparait à organiser des funérailles en creusant une fosse,
il tomba sur un corps enseveli dont la fraîcheur le stupéfia.
Même les fleurs que la morte tenait étaient à peine fanées.
À la difformité de sa main, aux cicatrices des ganglions de son cou,
on reconnut Germaine Cousin.
Alors son corps fut déposé dans un cercueil (coffre) de plomb,
offert par une paroissienne guérie par l'intercession de la sainte,
et déposé dans la sacristie où il demeura, à nouveau oublié, encore seize ans.
Le curé de Pibrac de l'époque,
enregistra de fin 1644 à 1703
une bonne vingtaine de merveilles (comme on disait à l'époque !),
des miracles témoignés par des gens de l'entourage,
ce qui décida l'Évêché à réaliser une enquête plus approfondie,
pour comprendre ce qui se passait à Pibrac.
Tout d'abord, le Père Joseph MOREL,
Vicaire Général,
convoqua deux chirurgiens renommés de Toulouse
pour expertiser le corps de cette petite Bergère.
- Transcription:
- Transcription de l'analyse ici adaptée au 21e siècle...-
Voici l'original:
Aujourd'hui dix-huit janvier mil sept cent, dans la sacristie de l'église paroissiale
du lieu de Pibrac à onze heures du matin
nous Jean de Lafaye de la Glifiole
et
Pierre Marqués chirurgiens ayant été appelés par ordre de Monsieur Morel
grand vicaire de l'archevêché de Toulouse,
et après avoir exigé de nous le serment les mains mises sur les Saints Évangiles,
de faire et dresser notre relation en Dieu et conscience de l'état
ou est à présent le corps de Germaine Cousin quand il vivait,
que nous avons trouvé et qu'il nous a exhibé
dans ladite sacristie dans une bière de bois
avec sa chemise et son suaire.
Et si dans l'état qu'il est présentement, il a pu se conserver comme il est par la voie ordinaire et naturelle
étant attesté par les témoignages que ce corps avait resté quarante-trois ans ou environ
dans la terre et en ayant près de soixante qu'elle en est sortie,
et nous ayant fait ouvrir la dite bière nous avons examiné le dit corps
que nous avons trouvé tout entier avec sa chemise et son suaire.
Le dit corps ayant tous ses membres tenant l'un à l'autre
par leurs jointures naturelles avec la peau tendues sur son corps,
la chair étant molle en plusieurs endroits a l'attouchement.
Et ayant levé le dit corps par la tête nous avons remarqué que tout le corps avait le mouvement jusqu'aux pieds,
ce qui nous fait dire que les nerfs sont encore en leur entier quoi que ce soit des parties froides et fort corruptibles
comme aussi avons remarqué
que la langue et les oreilles sont en leur entier,
les lobes ,
pro lobes
et cartilages sont encore en leur entier et qu'à côté de la (joue??) inférieure droite et du cou
il y a encore des cicatrices qu'on présume être des écrouelles ;
avons encore remarqué que la jointure du radius à l'articulation du carpe et du métacarpe
est crochue et dénote quelle était manchote de son vivant.
Avons encore remarqué que l'épiderme, et le derme
c'est-à-dire la première peau est encore entière dans tout le corps
et qu'ayant attouché le dit corps en plusieurs endroits,
et notamment aux plantes des pieds nous l'avons trouvé molle à l'attouchement,
les ongles des pieds et des mains sont attachés en leur propre lieu et naturel,
ce qui nous fait juger et estimer que cela n'est point naturel,
et qu'il y a quelque chose d'extraordinaire,
et que c'est par un effet de la divine providence
que ce corps se soit conservé depuis si longtemps,
vu qu'il y a certaines parties comme la langue et les oreilles
qui sont ordinairement les plus susceptibles à la corruption
qui ne sauraient rester sans être corrompes et pourries
dans moins de six mois comme aussi ayant fait effort avec nos mains
de rompre le suaire, qui est teint de la terre ;
il nous a était impossible ayant encore remarqué que le dit corps
n'a jamais était embaumé ;
de quoi nous avons dressé nôtre présente relation pour servir ainsi et par devant qu'il apparaît,
et nous sommes Signés Lacaze de Lagliliole - Marqués.
Le 22 septembre 1661, Jean Dufour, vicaire général de l’archevêque de Toulouse, Pierre de Marca, vint à Pibrac.
Il s'étonna de voir ce cercueil resté dans la sacristie,
le fit ouvrir, et découvrit que la sainte présentait toujours le même état de fraîcheur.
Il fit creuser tout autour de là où le corps avait été trouvé,
et tous les morts enterrés au même endroit n'étaient plus que des squelettes.
Ébranlé par ce miracle, le vicaire général demanda l'ouverture du procès en canonisation de Germaine en 1700.
Sa dépouille subit encore de nombreuses pérégrinations accompagnés de plusieurs miracles ;
en 1793, sous la Révolution,
la commune de Toulouse décide de détruire la dépouille (la Révolution est responsable de nombreux corps de saints)
par trempage dans de la chaux vive.
Deux ans plus tard, en 1795,
le curé constitutionnel de Pibrac récupère la dépouille,
maintenant sous forme d'os, et la réinhume dans l'église.
Quatre principaux miracles furent certifiés,
discutés par la sacrée congrégation des rites,
puis approuvés pour la béatification de Germaine par Pie IX le 7 mai 1854:
-La multiplication du pain dans la communauté de Notre-Dame de Charité du Bon-Pasteur à Bourges en novembre 1845.
-La multiplication de la farine, dans le même monastère, peu après celle du pain.
-La guérison parfaite et instantanée de Jacqueline Catala, petite fille de sept ans, rachitique depuis l'âge de 18 mois.
-La guérison, également instantanée et parfaite, de Pierre Leduc, un jeune homme de 14 ans, du village de Cornebarrieu, atteint à la hanche d'une fistule carieuse et très profonde.
Germaine fut canonisée en 1867.
À Pibrac, le 15 juin 1901, Mgr Germain pose la première pierre
d'une nouvelle église dédiée à sainte Germaine .
La basilique a été consacrée le 15 juin 1967
par Mgr Saint-Gaudens
et en 2010 le pape Benoît XVI lui donna officiellement le titre de basilique mineure.
La maison natale de Germaine Cousin,
la ’métairie de Mestre Laurens′, existe toujours.
Elle est située à environ 2 kilomètres du village de Pibrac,
dans le hameau appelé ’le Gainé’.
Récemment restaurée, on peut la visiter.
----------------------
À suivre.
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Mardi le 16 juin - Les mystères douloureux:
Ramener le curseur au début au besoin :
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Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les mystères glorieux:
ramener les curseur au début au besoin-
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Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juin-
-
28 juin saint Irénée de Lyon (mémoire )
-Lectures : 2 Timothée 2 : 22-26; Jean 15 : 1-8 –
( né v 130- v 202 ) – -
-évêque de Lyon, et martyr
- le 2e évêque de Lyon succédant à saint Pothin –
- il le fut de 177 à 202.
-Il fut l’un des fondateurs de l’Église en Gaule; -
-l''un des Pères de l'Église
et le premier occidental à réaliser
une œuvre de théologien systématique;
-De culture et de langue grecques, Irénée est né à Smyrne en Asie Mineure
– aujourd’hui IZMIR en Turquie-
de parents grecs et chrétiens.
--------------
--Irénée veut dire «Pacifique». Il a bien mérité son nom.
Dans la première lecture, Paul écrit à son disciple Timothée :
Cherche à vivre dans la justice, la foi, l'amour et la paix,
avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur.
L'Apôtre ajoute :
Évite les discussions folles et stériles.
Irénée travailla à réaliser ce programme.
-Il fut l’un des fondateurs de l’Église en Gaule-
- Son ministère est marqué par une forte expansion missionnaire.
Un grand nombre de diocèses sont fondés
par des missionnaires envoyés par Irénée:
c'est le cas de Besançon et Valence,
qui doivent à l'évêque de Lyon leurs premiers pasteurs.
-Comme son nom l’indique : il fut un grand ‘’pacificateur’’-
réconciliateur de l’Orient et de l’Occident, ayant pu conseiller
les papes d'éviter les schismes, lorsqu'il ne s'agit pas de matière de foi;
et combien de schismes auraient pu être évités de part et d'autres au cours des siècles.
Aujourd'hui l'Église travaille toujours très fort à retrouver l'unité demandée par le Seigneur-
Dans ses écrits théologiques saint Irénée combattit les doctrines non fondées, intangibles,
qui non seulement divisaient et troublaient les chrétiens
mais aussi ruinaient la foi, tels les enseignements de gnostiques
qui se distribuaient comme des philosophies grecques....
-------------------
Eusèbe de Césarée, dans son Histoire ecclésiastique, a écrit de lui :
«Pacifique par son nom et sa conduite,
il exhortait et négociait pour la paix des Églises.
Non seulement avec le pape Victor, (14e pape 189- 198)
mais avec un très grand nombre de responsables d'Églises.» -
Il avait été disciple de saint Polycarpe
qui avait connu l'Apôtre Jean.
Saint Jérôme dit qu'Irénée fut aussi le disciple de saint Papias
(lui aussi avait été formé par la prédication de plusieurs apôtres).
Eusèbe nous dit de Papias :
« Si quelque part venait quelqu'un qui avait été dans la compagnie des presbytres,
je m'informais des paroles des presbytres :
ce qu'ont dit André
ou Pierre,
ou Philippe,
ou Thomas,
ou Jacques,
ou Jean,
ou Matthieu,
ou quelque autre des disciples du Seigneur ;
et ce que disent Aristion et le presbytre Jean, disciples du Seigneur.
Je ne pensais pas que les choses qui proviennent
des livres me fussent aussi utiles
que ce qui vient d'une parole vivante et durable. »
À Lyon, où il vint pour une raison que nous ignorons,
il succéda à saint Pothin (1er évêque de Lyon v 150-177- martyr; fête 2 juin )
victime de la persécution de Marc-Aurèle.
-saint Pothin a été fêté avec sainte Blandine
et leurs compagnons martyrs-
- voir 2 juin https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t44710p30-nouveau-lexique-sur-la-priere-et-lexique-historique-des-saints#468404
Il est le premier occidental à réaliser une œuvre de théologien systématique,
donc faisant partie des premiers grands théologiens de l’Église.
Défenseur de la véritable gnose (dans son sens étymologique-
combattant les doctrines erronées de ceux que l’on a appelés ‘’gnostiques’’
aux premiers siècles de l’Église…
---citation de saint Irénée- Il disait aux gnostiques :
‘’Nous vous tendons la main de toute notre âme,
et jamais nous ne cesserons de vous l’offrir.''
Il ne souhaitait pas l'excommunication, mais la conversion, y travaillant assidûment...
Mais il travaillait en même temps pour l’unité de l’Église,
à laquelle il disait être le rôle de l’Église de la rechercher,
même après les divisions qu'il exhortait instamment à éviter si cela était possible…
Il est fêté comme saint et martyr le 28 juin dans l'Église catholique
et le 23 août dans l'Église orthodoxe.
Arrivé en Gaule vers 175, il exerça d'abord la fonction de simple pasteur,
et s'associa aux travaux de Pothin, premier évêque de Lyon.
Quand Pothin périt victime d’une persécution de Marc Aurèle, en 177,
Irénée fut choisi pour le remplacer.
Sa vie épiscopale fut alors consacrée à l'instruction des peuples et à la défense de la vérité
par la lutte contre les hérésies des gnostiques
dont la doctrine gnostique-ésotérique de Valentin (mort v 160, qui se convertit avant sa mort- ).
Son ministère est marqué par une forte expansion missionnaire.
Un grand nombre de diocèses sont fondés par des missionnaires envoyés par Irénée:
c'est le cas de Besançon et Valence, qui doivent à l'évêque de Lyon leurs premiers pasteurs.
Soucieux de l'unité de l'Église,
il met en valeur son nom d'homme de paix (εἰρηναῖος signifie pacifique).
C'est ainsi qu'il intervient auprès de l'évêque de Rome
lors de la querelle autour de la date de Pâques.
Dans une partie de l'Asie, on célèbre Pâques le 14 Nisan, comme les juifs.
Ailleurs, Pâques est fêté le dimanche suivant.
Après plusieurs tentatives de résolution au cours du 2e siècle,
l'évêque de Rome Victor 1er (pape 189-198)
veut mettre un terme à cette dispute.
Vers 190, il se décide à excommunier les évêques d'Asie.
Par son intervention, Irénée, lui enjoint
de laisser chaque Église (Orient-Occident)
libre dans les matières qui ne portent pas sur la Foi.
Le conflit ouvert est ainsi évité.
Les Églises orientales prendront progressivement
et pacifiquement l'usage majoritaire communément admis,
laissant le temps à chacune le moment de l’adoption favoriser l’unité.
Irénée a dressé la liste de succession des évêques de Rome.
[ Cfr. Contre les hérésies, III, 3, 3 :
« Donc, après avoir fondé et édifié l'Église,
les bienheureux apôtres remirent à Lin la charge de l'épiscopat ;
c'est de ce Lin que Paul fait mention
dans les épîtres à Timothée [2 Timothée 4: 21 [archive]].
Anaclet lui succède.
Après lui, en troisième lieu à partir des apôtres,
l'épiscopat échoit à Clément. […]
À ce Clément succède Évariste ;
à Évariste, Alexandre ;
puis, le sixième à partir des apôtres, Xyste est établi ;
après lui, Télesphore, qui rendit glorieusement témoignage ;
ensuite Hygin ; ensuite Pie ; après lui, Anicet ;
Soter ayant succédé à Anicet, c'est maintenant Éleuthère
qui, en douzième lieu à partir des apôtres, détient la fonction de l'épiscopat. ». ]
Puis suivront Victor (nommé dans notre biographie)
et ensuite Zéphirin, etc...
À cette Église Irénée
s'est donné corps et âme, faisant la paix là où surgissait la discorde entre communautés locales,
inviolablement attaché à (-citation de saint Irénée-):
«la plus grande et la plus ancienne» des Églises,
celle qui a été
«fondée à Rome par les deux
très glorieux apôtres Pierre et Paul ».
D'après les témoignages tardifs
de saint Jérôme au 5e siècle
et de Grégoire de Tours au 6e siècle,
il serait mort martyr à Lyon en 202,
victime d'un édit de persécution de Septime Sévère.
Ses reliques sont conservées depuis le 5e siècle dans l'église Saint-Irénée,
auprès d'autres martyrs de Lyon,
malgré le sac de l'église par les protestants du baron des Adrets en 1562. …
----
En résumé: Son oeuvre théologique fut marquante;
— on a dit qu'il fut le premier à faire la synthèse raisonnée de la foi —
mais aussi son action en faveur de l’unité dans l'Église ;
déjà, de son temps, des courants divergents surgissaient.
Le choix de l'Évangile de ce jour ( Jean 15 : 1-8 )
où Jésus emploie
l'image de la vigne (lui-même)
et des sarments (ses disciples),
rappelle ce désir, qui fut le sien.
Dans ses écrits, Irénée a parlé à l'« homme vivant».
Tel est en effet l'homme que Dieu veut.
Pour lui, comme pour Paul,
l'homme ne vit pas vraiment s'il n'est pas habité, transformé, mû, par l'Esprit Saint,
ce qui suppose la purification de l'homme naturel, ou « vieil homme».
La valeur de son œuvre est telle que ce penseur
du 2e siècle a été abondamment cité au concile Vatican II.
Nous ne pouvons pas oublier non plus qu'il est l'un des fondateurs de l'Église de France,
Lyon étant considérée de son temps comme la capitale des Gaules.
Il est inscrit au calendrier liturgique de l'Église orthodoxe à la date du 23 août.
----------------------
À suivre.
-
28 juin saint Irénée de Lyon (mémoire )
-Lectures : 2 Timothée 2 : 22-26; Jean 15 : 1-8 –
( né v 130- v 202 ) – -
-évêque de Lyon, et martyr
- le 2e évêque de Lyon succédant à saint Pothin –
- il le fut de 177 à 202.
-Il fut l’un des fondateurs de l’Église en Gaule; -
-l''un des Pères de l'Église
et le premier occidental à réaliser
une œuvre de théologien systématique;
-De culture et de langue grecques, Irénée est né à Smyrne en Asie Mineure
– aujourd’hui IZMIR en Turquie-
de parents grecs et chrétiens.
--------------
--Irénée veut dire «Pacifique». Il a bien mérité son nom.
Dans la première lecture, Paul écrit à son disciple Timothée :
Cherche à vivre dans la justice, la foi, l'amour et la paix,
avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un cœur pur.
L'Apôtre ajoute :
Évite les discussions folles et stériles.
Irénée travailla à réaliser ce programme.
-Il fut l’un des fondateurs de l’Église en Gaule-
- Son ministère est marqué par une forte expansion missionnaire.
Un grand nombre de diocèses sont fondés
par des missionnaires envoyés par Irénée:
c'est le cas de Besançon et Valence,
qui doivent à l'évêque de Lyon leurs premiers pasteurs.
-Comme son nom l’indique : il fut un grand ‘’pacificateur’’-
réconciliateur de l’Orient et de l’Occident, ayant pu conseiller
les papes d'éviter les schismes, lorsqu'il ne s'agit pas de matière de foi;
et combien de schismes auraient pu être évités de part et d'autres au cours des siècles.
Aujourd'hui l'Église travaille toujours très fort à retrouver l'unité demandée par le Seigneur-
Dans ses écrits théologiques saint Irénée combattit les doctrines non fondées, intangibles,
qui non seulement divisaient et troublaient les chrétiens
mais aussi ruinaient la foi, tels les enseignements de gnostiques
qui se distribuaient comme des philosophies grecques....
-------------------
Eusèbe de Césarée, dans son Histoire ecclésiastique, a écrit de lui :
«Pacifique par son nom et sa conduite,
il exhortait et négociait pour la paix des Églises.
Non seulement avec le pape Victor, (14e pape 189- 198)
mais avec un très grand nombre de responsables d'Églises.» -
Il avait été disciple de saint Polycarpe
qui avait connu l'Apôtre Jean.
Saint Jérôme dit qu'Irénée fut aussi le disciple de saint Papias
(lui aussi avait été formé par la prédication de plusieurs apôtres).
Eusèbe nous dit de Papias :
« Si quelque part venait quelqu'un qui avait été dans la compagnie des presbytres,
je m'informais des paroles des presbytres :
ce qu'ont dit André
ou Pierre,
ou Philippe,
ou Thomas,
ou Jacques,
ou Jean,
ou Matthieu,
ou quelque autre des disciples du Seigneur ;
et ce que disent Aristion et le presbytre Jean, disciples du Seigneur.
Je ne pensais pas que les choses qui proviennent
des livres me fussent aussi utiles
que ce qui vient d'une parole vivante et durable. »
À Lyon, où il vint pour une raison que nous ignorons,
il succéda à saint Pothin (1er évêque de Lyon v 150-177- martyr; fête 2 juin )
victime de la persécution de Marc-Aurèle.
-saint Pothin a été fêté avec sainte Blandine
et leurs compagnons martyrs-
- voir 2 juin https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t44710p30-nouveau-lexique-sur-la-priere-et-lexique-historique-des-saints#468404
Il est le premier occidental à réaliser une œuvre de théologien systématique,
donc faisant partie des premiers grands théologiens de l’Église.
Défenseur de la véritable gnose (dans son sens étymologique-
combattant les doctrines erronées de ceux que l’on a appelés ‘’gnostiques’’
aux premiers siècles de l’Église…
---citation de saint Irénée- Il disait aux gnostiques :
‘’Nous vous tendons la main de toute notre âme,
et jamais nous ne cesserons de vous l’offrir.''
Il ne souhaitait pas l'excommunication, mais la conversion, y travaillant assidûment...
Mais il travaillait en même temps pour l’unité de l’Église,
à laquelle il disait être le rôle de l’Église de la rechercher,
même après les divisions qu'il exhortait instamment à éviter si cela était possible…
Il est fêté comme saint et martyr le 28 juin dans l'Église catholique
et le 23 août dans l'Église orthodoxe.
Arrivé en Gaule vers 175, il exerça d'abord la fonction de simple pasteur,
et s'associa aux travaux de Pothin, premier évêque de Lyon.
Quand Pothin périt victime d’une persécution de Marc Aurèle, en 177,
Irénée fut choisi pour le remplacer.
Sa vie épiscopale fut alors consacrée à l'instruction des peuples et à la défense de la vérité
par la lutte contre les hérésies des gnostiques
dont la doctrine gnostique-ésotérique de Valentin (mort v 160, qui se convertit avant sa mort- ).
Son ministère est marqué par une forte expansion missionnaire.
Un grand nombre de diocèses sont fondés par des missionnaires envoyés par Irénée:
c'est le cas de Besançon et Valence, qui doivent à l'évêque de Lyon leurs premiers pasteurs.
Soucieux de l'unité de l'Église,
il met en valeur son nom d'homme de paix (εἰρηναῖος signifie pacifique).
C'est ainsi qu'il intervient auprès de l'évêque de Rome
lors de la querelle autour de la date de Pâques.
Dans une partie de l'Asie, on célèbre Pâques le 14 Nisan, comme les juifs.
Ailleurs, Pâques est fêté le dimanche suivant.
Après plusieurs tentatives de résolution au cours du 2e siècle,
l'évêque de Rome Victor 1er (pape 189-198)
veut mettre un terme à cette dispute.
Vers 190, il se décide à excommunier les évêques d'Asie.
Par son intervention, Irénée, lui enjoint
de laisser chaque Église (Orient-Occident)
libre dans les matières qui ne portent pas sur la Foi.
Le conflit ouvert est ainsi évité.
Les Églises orientales prendront progressivement
et pacifiquement l'usage majoritaire communément admis,
laissant le temps à chacune le moment de l’adoption favoriser l’unité.
Irénée a dressé la liste de succession des évêques de Rome.
[ Cfr. Contre les hérésies, III, 3, 3 :
« Donc, après avoir fondé et édifié l'Église,
les bienheureux apôtres remirent à Lin la charge de l'épiscopat ;
c'est de ce Lin que Paul fait mention
dans les épîtres à Timothée [2 Timothée 4: 21 [archive]].
Anaclet lui succède.
Après lui, en troisième lieu à partir des apôtres,
l'épiscopat échoit à Clément. […]
À ce Clément succède Évariste ;
à Évariste, Alexandre ;
puis, le sixième à partir des apôtres, Xyste est établi ;
après lui, Télesphore, qui rendit glorieusement témoignage ;
ensuite Hygin ; ensuite Pie ; après lui, Anicet ;
Soter ayant succédé à Anicet, c'est maintenant Éleuthère
qui, en douzième lieu à partir des apôtres, détient la fonction de l'épiscopat. ». ]
Puis suivront Victor (nommé dans notre biographie)
et ensuite Zéphirin, etc...
À cette Église Irénée
s'est donné corps et âme, faisant la paix là où surgissait la discorde entre communautés locales,
inviolablement attaché à (-citation de saint Irénée-):
«la plus grande et la plus ancienne» des Églises,
celle qui a été
«fondée à Rome par les deux
très glorieux apôtres Pierre et Paul ».
D'après les témoignages tardifs
de saint Jérôme au 5e siècle
et de Grégoire de Tours au 6e siècle,
il serait mort martyr à Lyon en 202,
victime d'un édit de persécution de Septime Sévère.
Ses reliques sont conservées depuis le 5e siècle dans l'église Saint-Irénée,
auprès d'autres martyrs de Lyon,
malgré le sac de l'église par les protestants du baron des Adrets en 1562. …
----
En résumé: Son oeuvre théologique fut marquante;
— on a dit qu'il fut le premier à faire la synthèse raisonnée de la foi —
mais aussi son action en faveur de l’unité dans l'Église ;
déjà, de son temps, des courants divergents surgissaient.
Le choix de l'Évangile de ce jour ( Jean 15 : 1-8 )
où Jésus emploie
l'image de la vigne (lui-même)
et des sarments (ses disciples),
rappelle ce désir, qui fut le sien.
Dans ses écrits, Irénée a parlé à l'« homme vivant».
Tel est en effet l'homme que Dieu veut.
Pour lui, comme pour Paul,
l'homme ne vit pas vraiment s'il n'est pas habité, transformé, mû, par l'Esprit Saint,
ce qui suppose la purification de l'homme naturel, ou « vieil homme».
La valeur de son œuvre est telle que ce penseur
du 2e siècle a été abondamment cité au concile Vatican II.
Nous ne pouvons pas oublier non plus qu'il est l'un des fondateurs de l'Église de France,
Lyon étant considérée de son temps comme la capitale des Gaules.
Il est inscrit au calendrier liturgique de l'Église orthodoxe à la date du 23 août.
----------------------
À suivre.
Dernière édition par Bryand le Mer 1 Juil 2020 - 13:28, édité 1 fois
Bryand- Pour la Paix
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Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Prison MAMERTIME où auraient séjourné saint Pierre et saint Paul avant leurs exécutions-
La Prison Mamertine, nommée aussi Tullianum, adjacente à l’ancien Forum romain,
est creusée dans le roc au pied du Capitole.
Elle aurait été construite par le roi romain Servius Tullius au VIe siècle av. J.C.
Elle est constituée de deux salles superposées.
La salle basse, un cachot étroit et humide, et accessible seulement à travers une cavité
dans le plancher de la cellule supérieure, était utilisée sous la République et l’Empire
comme prison et lieu destiné aux exécutions capitales.
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
-
3 juillet saint Thomas, Apôtre (fête )
- Lectures –Éphésiens 2 : 19-22; Jean 20 : 24-29 -
( né -- v 70 ) – -
- Lectures –Éphésiens 2 : 19-22;
-psaume 116 : 1,2 R/ Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile. ou : Alléluia. (cf. Marc 16 : 15)-
-acclamation ‘’Thomas, parce que tu m’as vu, tu crois, dit le Seigneur.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu !’’ Alléluia. Jean 20 : 29
Jean 20 : 24-29 ‘’Mon Seigneur et mon Dieu!’’
-bréviaire- 1 Corinthiens 1 : 18-31; 2 : 1-15 -
-- -+Homélie de saint Grégoire le Grand sur l’Évangile de Jean-
- -
_____________________________________
Thomas est natif de Rama de Benjamin, près de Jérusalem.
dans l'oeuvre de Maria Valtorta,
nous y reviendrons. -
_________________
cf- missel:
L'apôtre saint Thomas est le patron des chrétiens dont la foi connaît le doute,
mais qui vont jusqu'au bout dans la profession de cette foi
lorsqu'ils ont reçu un surcroît de lumière.
On perçoit déjà l'esprit critique de Thomas dans son dialogue avec Jésus après la Cène.
Alors que Jésus vient de déclarer à ses Apôtres qu'ils connaissent le chemin du lieu où il va,
Thomas l'interrompt avec une certaine vivacité :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin? »;
ce qui lui vaut la réponse de Jésus :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie;
personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jean 14, 5-6)-
On sait l'incrédulité avec laquelle Thomas accueillit le témoignage unanime des Dix,
qui avaient vu Jésus ressuscité le soir de Pâques.
Mais quand, huit jours après, il dut se rendre à l'évidence
il exprima sa foi avec une telle plénitude que la profession de foi de Thomas,
est devenue celle de l'Église :
''Mon Seigneur et mon Dieu'' (A 1, P 1, P 3).
Les chrétiens du Malabar, sur la côte ouest de l'Inde,
revendiquent « Mar Toma »
pour leur premier évangélisateur
et le fondateur de leur Église.
Avec les Églises syriennes,
de qui ils ont reçu leur liturgie
ils célèbrent saint Thomas en ce jour,
qui doit être celui d'une translation de ses reliques
à Édesse en Mésopotamie
(Urfa en Turquie),
où leur présence était déjà attestée en 232.
---------------------------
-- -+Homélie de saint Grégoire le Grand sur l’Évangile de Jean-
« --intro : C’est lors de la Passion et de la Résurrection de Jésus
que l’Apôtre Thomas révèle sa personnalité.
Au dernier repas, sur une remarque un peu vive de Thomas, Jésus déclare :
‘’Je suis le chemin, la vérité, la vie’’.
L’annonce de la résurrection trouve « Thomas incrédule,
mais lorsque le Ressuscité lui montre son côté ouvert,
il s’écrie : ‘’ Mon Seigneur et mon Dieu!’’ —
«Thomas, l’un des douze (dont le nom signifie Jumeau)
n’était pas avec eux quand Jésus était venu.
Ce disciple était le seul absent. À son retour, quand on lui raconta
ce qui s’était passé, il ne voulut pas le croire.
Le Seigneur vint une seconde fois,
et il présenta au disciple incrédule son côté à toucher,
lui montra ses mains
et, en lui montrant les cicatrices de ses blessures,
guérit en lui la blessure de l’incrédulité.
Que remarquez-vous en tout cela, frères très chers ?
Croyez-vous que tout cela
se soit produit par hasard ?
Que ce disciple choisi ait été d’abord absent ;
qu’en arrivant ensuite il entende ce récit ;
qu’en l’entendant, il doute ;
qu’en doutant, il touche,
et qu’en touchant il croie ?
Non, cela ne s’est pas produit par hasard,
mais selon un plan divin.
En effet, la clémence divine agit alors d’une manière admirable
pour que ce disciple qui doutait,
tandis qu’il touchait les blessures que son maître portait dans la chair,
guérisse en nous les blessures de l’incrédulité.
En effet l’incrédulité de Thomas
a été plus avantageuse pour notre foi
que
la foi des disciples qui ont cru.
Car, tandis que ce disciple, en touchant, est ramené à la foi,
notre esprit, en dominant toute hésitation, est confirmé dans la foi ; ~
ce disciple, en doutant et en touchant,
est devenu témoin de la réalité de la résurrection. ~
Il toucha donc, et il s’écria :
n Mon Seigneur et mon Dieu.
Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu crois.
Or, l’Apôtre Paul a dit :
La foi est la manière de posséder déjà ce qu’on espère,
et de connaître des réalités qu’on ne voit pas.
Il est donc bien clair que la foi fait connaître
ce qui ne peut pas se voir.
Ce qu’on voit, en effet, ne produit pas la foi mais la constatation.
Alors que Thomas a vu,
lorsqu’il a touché pourquoi lui est-il dit :
Parce que tu m’as vu, tu as cru ?
Mais ce qu’il a cru n’était pas ce qu’il a vu.
Car la divinité ne peut être vue par l’homme mortel.
C’est donc l’homme qu’il a vu,
et c’est Dieu qu’il a reconnu en disant :
Mon Seigneur et mon Dieu.
Il a donc cru tout en voyant, puisqu’en regardant un vrai homme,
il a proclamé que celui-ci était Dieu,
et cela, il n’avait pas pu le voir.
Ce qui suit nous donne de la joie :
Heureux ceux qui croient sans avoir vu !
Par cette phrase,
c’est nous qui sommes spécialement désignés,
nous qui nous attachons par l’esprit à celui que nous n’avons pas vu dans la chair.
Car celui-là croit véritablement, qui met en pratique, par ses actions, ce qu’il croit.
Au contraire, Paul dit de ceux dont la foi est purement nominale :
Ils font profession de connaître Dieu,
mais par leurs actes ils le renient.
Et Jacques : La foi sans les œuvres est morte. »
« ... que tout, au nom de Jésus, s'agenouille,
au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers,
et que toute langue proclame, de Jésus Christ,
qu'il est SEIGNEUR, à la gloire de Dieu le Père. » -Philippiens 2: 10-11 -
À suivre.
-
3 juillet saint Thomas, Apôtre (fête )
- Lectures –Éphésiens 2 : 19-22; Jean 20 : 24-29 -
( né -- v 70 ) – -
- Lectures –Éphésiens 2 : 19-22;
-psaume 116 : 1,2 R/ Allez dans le monde entier.
Proclamez l’Évangile. ou : Alléluia. (cf. Marc 16 : 15)-
-acclamation ‘’Thomas, parce que tu m’as vu, tu crois, dit le Seigneur.
Heureux ceux qui croient sans avoir vu !’’ Alléluia. Jean 20 : 29
Jean 20 : 24-29 ‘’Mon Seigneur et mon Dieu!’’
-bréviaire- 1 Corinthiens 1 : 18-31; 2 : 1-15 -
-- -+Homélie de saint Grégoire le Grand sur l’Évangile de Jean-
- -
_____________________________________
Thomas est natif de Rama de Benjamin, près de Jérusalem.
C'est donc l'un des trois apôtres judéens avec Judas
et Simon le Zélote.
Il est issu d'une famille aisée (Tome 7, chapitre 185) :
son père est un orfèvre réputé.
Joseph d'Arimathie le connaît bien.
Thomas est lui-même orfèvre et pratique occasionnellement ce métier.
En 28, il assiste, comme Judas, à l'expulsion des marchands du Temple
ce qui le décide à suivre Jésus (Tome 2, chapitre 17). Il en devient le 7ième apôtre.
Pour cet épisode biographique et Simon le Zélote.
Il est issu d'une famille aisée (Tome 7, chapitre 185) :
son père est un orfèvre réputé.
Joseph d'Arimathie le connaît bien.
Thomas est lui-même orfèvre et pratique occasionnellement ce métier.
En 28, il assiste, comme Judas, à l'expulsion des marchands du Temple
ce qui le décide à suivre Jésus (Tome 2, chapitre 17). Il en devient le 7ième apôtre.
dans l'oeuvre de Maria Valtorta,
nous y reviendrons. -
_________________
cf- missel:
L'apôtre saint Thomas est le patron des chrétiens dont la foi connaît le doute,
mais qui vont jusqu'au bout dans la profession de cette foi
lorsqu'ils ont reçu un surcroît de lumière.
On perçoit déjà l'esprit critique de Thomas dans son dialogue avec Jésus après la Cène.
Alors que Jésus vient de déclarer à ses Apôtres qu'ils connaissent le chemin du lieu où il va,
Thomas l'interrompt avec une certaine vivacité :
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin? »;
ce qui lui vaut la réponse de Jésus :
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie;
personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jean 14, 5-6)-
On sait l'incrédulité avec laquelle Thomas accueillit le témoignage unanime des Dix,
qui avaient vu Jésus ressuscité le soir de Pâques.
Mais quand, huit jours après, il dut se rendre à l'évidence
il exprima sa foi avec une telle plénitude que la profession de foi de Thomas,
est devenue celle de l'Église :
''Mon Seigneur et mon Dieu'' (A 1, P 1, P 3).
Les chrétiens du Malabar, sur la côte ouest de l'Inde,
revendiquent « Mar Toma »
pour leur premier évangélisateur
et le fondateur de leur Église.
Avec les Églises syriennes,
de qui ils ont reçu leur liturgie
ils célèbrent saint Thomas en ce jour,
qui doit être celui d'une translation de ses reliques
à Édesse en Mésopotamie
(Urfa en Turquie),
où leur présence était déjà attestée en 232.
---------------------------
-- -+Homélie de saint Grégoire le Grand sur l’Évangile de Jean-
« --intro : C’est lors de la Passion et de la Résurrection de Jésus
que l’Apôtre Thomas révèle sa personnalité.
Au dernier repas, sur une remarque un peu vive de Thomas, Jésus déclare :
‘’Je suis le chemin, la vérité, la vie’’.
L’annonce de la résurrection trouve « Thomas incrédule,
mais lorsque le Ressuscité lui montre son côté ouvert,
il s’écrie : ‘’ Mon Seigneur et mon Dieu!’’ —
«Thomas, l’un des douze (dont le nom signifie Jumeau)
n’était pas avec eux quand Jésus était venu.
Ce disciple était le seul absent. À son retour, quand on lui raconta
ce qui s’était passé, il ne voulut pas le croire.
Le Seigneur vint une seconde fois,
et il présenta au disciple incrédule son côté à toucher,
lui montra ses mains
et, en lui montrant les cicatrices de ses blessures,
guérit en lui la blessure de l’incrédulité.
Que remarquez-vous en tout cela, frères très chers ?
Croyez-vous que tout cela
se soit produit par hasard ?
Que ce disciple choisi ait été d’abord absent ;
qu’en arrivant ensuite il entende ce récit ;
qu’en l’entendant, il doute ;
qu’en doutant, il touche,
et qu’en touchant il croie ?
Non, cela ne s’est pas produit par hasard,
mais selon un plan divin.
En effet, la clémence divine agit alors d’une manière admirable
pour que ce disciple qui doutait,
tandis qu’il touchait les blessures que son maître portait dans la chair,
guérisse en nous les blessures de l’incrédulité.
En effet l’incrédulité de Thomas
a été plus avantageuse pour notre foi
que
la foi des disciples qui ont cru.
Car, tandis que ce disciple, en touchant, est ramené à la foi,
notre esprit, en dominant toute hésitation, est confirmé dans la foi ; ~
ce disciple, en doutant et en touchant,
est devenu témoin de la réalité de la résurrection. ~
Il toucha donc, et il s’écria :
n Mon Seigneur et mon Dieu.
Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu crois.
Or, l’Apôtre Paul a dit :
La foi est la manière de posséder déjà ce qu’on espère,
et de connaître des réalités qu’on ne voit pas.
Il est donc bien clair que la foi fait connaître
ce qui ne peut pas se voir.
Ce qu’on voit, en effet, ne produit pas la foi mais la constatation.
Alors que Thomas a vu,
lorsqu’il a touché pourquoi lui est-il dit :
Parce que tu m’as vu, tu as cru ?
Mais ce qu’il a cru n’était pas ce qu’il a vu.
Car la divinité ne peut être vue par l’homme mortel.
C’est donc l’homme qu’il a vu,
et c’est Dieu qu’il a reconnu en disant :
Mon Seigneur et mon Dieu.
Il a donc cru tout en voyant, puisqu’en regardant un vrai homme,
il a proclamé que celui-ci était Dieu,
et cela, il n’avait pas pu le voir.
Ce qui suit nous donne de la joie :
Heureux ceux qui croient sans avoir vu !
Par cette phrase,
c’est nous qui sommes spécialement désignés,
nous qui nous attachons par l’esprit à celui que nous n’avons pas vu dans la chair.
Car celui-là croit véritablement, qui met en pratique, par ses actions, ce qu’il croit.
Au contraire, Paul dit de ceux dont la foi est purement nominale :
Ils font profession de connaître Dieu,
mais par leurs actes ils le renient.
Et Jacques : La foi sans les œuvres est morte. »
« ... que tout, au nom de Jésus, s'agenouille,
au plus haut des cieux, sur la terre et dans les enfers,
et que toute langue proclame, de Jésus Christ,
qu'il est SEIGNEUR, à la gloire de Dieu le Père. » -Philippiens 2: 10-11 -
À suivre.
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
-
5 juillet saint Antoine-Marie Zaccaria, prêtre (commémoraison )
- Lectures –1 Timothée 4: 12-16; Luc 9: 57-62 -
( né 1502 - 1539 ) – -
Avec deux confrères amis, Jacques Antoine Morigia né 1498- 1546;
et Barthélemy Ferrari,né 1499 1544;
[ ... religieux italiens; des fondateurs
de la Société des Clercs réguliers
de Saint-Paul avec Antoine-Marie Zaccaria. ]
-Sous le patronage
de saint Paul Apôtre-
Contemporains de Martin Luther, (né 1483 - 1546 )
voici quelques-uns des premiers principaux initiateurs de la Réforme de L'Église catholique.
Le terme de Contre-Réforme, face à la Réforme protestante,
n'est plus guère usité,
car des réformes ponctuelles ont toujours été nécessaires
dès les premiers temps de l'Église...
-cf missel-
- Antoine-Marie Zaccaria naquit à Crémone en 1502
et il y exerça quelque temps la profession médicale
avant de recevoir le sacerdoce (1528).
Il appartient à cette génération de prêtres italiens
qui préparèrent dans leur pays
le concile de Trente, en travaillant à la réforme du clergé
et à l'évangélisation du peuple.
Chaque époque a ses besoins propres auxquels il faut répondre
par des institutions nouvelles.
Après Gaétan de Thienne
fondateur des théatins
[ Gaétan de Thiène (Vicence, 1480 - Naples, 1547) est un religieux fondateur de l'ordre des Théatins et
reconnu saint par l'Église catholique. fête 7 août ]
et avant Philippe Neri (né 1515- 1595 fête 26 mai)
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t44710-nouveau-lexique-sur-la-priere-et-lexique-historique-des-saints#467923
ou André Avellin, fête 10 novembre
[ né 1521 mort 1608, est un prêtre catholique
de l'ordre des théatins reconnu saint par l'Église catholique.]
Antoine-Marie Zaccaria conçut un type nouveau de vie sacerdotale,
celui du clerc régulier :
celui-ci n'est ni un moine,
ni un frère mendiant,
mais un prêtre qui vit sous une règle
et se lie par des voeux.
Il fonda sa Congrégation à Milan en 1533
sous le patronage de saint Paul,
pour qui il avait une grande dévotion (P 1),
mais les Pauliens s'étant établis près de l'église de Saint-Barnabé,
on ne tarda pas à les appeler les Barnabites.
Douze ans après la mort prématurée de leur fondateur,
les Barnabites devaient recevoir dans leurs rangs
saint Alexandre Sauli, (fête le 11 octobre)
[ né 1534 - Pavie 11 octobre 1593)
est un clerc régulier de Saint-Paul évêque d'Aléria ,
il est le patron de la ville de Cervione et fêté le 11 octobre1.
... il entre à 17 ans chez les clercs réguliers de Saint-Paul.
Il fait sa profession solennelle le 29 septembre 1554,
et en devient le supérieur général le 19 avril 1567.
Il écrit un catéchisme modèle,
crée un séminaire,
réforme le clergé local,
promulgue les décrets du Concile de Trente,
fait construire de nombreuses églises,
et par son souci d'évangélisation, est surnommé l'apôtre de la Corse. ]
qui leur donnerait une forte impulsion
avant de devenir l’un des évêques les plus marquants de la réforme tridentine.
Retenons de saint Antoine-Marie la consigne qu'il donnait à ses frères :
savoir « servir sans récompense
et combattre sans solde, ni ravitaillement assuré ».
----
Homélie de saint Antoine-Marie à ses confrères.
« Nous sommes fous à cause du Christ ; saint Paul, notre guide et notre protecteur,
disait cela de lui-même, des autres Apôtres
et de tous ceux qui professent la vie chrétienne et apostolique.
Mais, frères très chers, cela ne doit pas nous étonner ou nous effrayer,
car le serviteur n’est pas plus grand que son maître,
l’esclave n’est pas plus grand que son seigneur.
Ceux qui s'opposent à nous se font tort à eux-mêmes,
mais ils nous procurent des mérites,
car ils embellissent notre couronne de gloire éternelle,
tandis qu'ils attirent sur eux la colère divine ;
nous devons donc les plaindre et les aimer plutôt
que les détester et les haïr.
Nous devons même prier pour eux et ne pas nous laisser vaincre par le mal,
mais vaincre le mal par le bien et amasser sur leurs têtes des charbons ardents,
comme nous y exhorte l'Apôtre,
c'est-à-dire leur prodiguer des témoignages d'affection.
C'est ainsi qu'en voyant
notre patience
et notre douceur,
ils reviendront à une meilleure conduite
et seront gagnés par le feu de l'amour envers Dieu.
Malgré notre indignité, Dieu nous a choisis en nous tirant du monde,
selon sa Miséricorde,
pour que nous le servions en progressant de vertu en vertu,
pour que nous méritions beaucoup de fruit par la persévérance,
en trouvant notre gloire non seulement
dans l'espérance de la gloire des fils de Dieu,
mais encore dans nos épreuves.
''Voyez bien quelle est votre vocation'',
frères très chers. Si nous voulons la considérer attentivement,
nous verrons facilement ce qu'elle exige.
Nous qui avons entrepris de suivre, quoique de loin,
les traces des saints Apôtres et des autres soldats du Christ,
ne refusons pas de participer à leurs souffrances.
''Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée
les yeux fixés sur Jésus,
qui est à l'origine et au terme de la foi.''
Nous qui avons choisi ce grand Apôtre comme notre guide
et notre père, et qui faisons profession de le suivre,
essayons d'exprimer par notre conduite son enseignement et sa vie.
Il ne faut pas que, sous un tel chef, nous soyons des soldats lâches ou fuyards,
ni que nous soyons les fils dégénérés d’un si noble père. »
---------
À suivre.
-
5 juillet saint Antoine-Marie Zaccaria, prêtre (commémoraison )
- Lectures –1 Timothée 4: 12-16; Luc 9: 57-62 -
( né 1502 - 1539 ) – -
Avec deux confrères amis, Jacques Antoine Morigia né 1498- 1546;
et Barthélemy Ferrari,né 1499 1544;
[ ... religieux italiens; des fondateurs
de la Société des Clercs réguliers
de Saint-Paul avec Antoine-Marie Zaccaria. ]
-Sous le patronage
de saint Paul Apôtre-
Contemporains de Martin Luther, (né 1483 - 1546 )
voici quelques-uns des premiers principaux initiateurs de la Réforme de L'Église catholique.
Le terme de Contre-Réforme, face à la Réforme protestante,
n'est plus guère usité,
car des réformes ponctuelles ont toujours été nécessaires
dès les premiers temps de l'Église...
-cf missel-
- Antoine-Marie Zaccaria naquit à Crémone en 1502
et il y exerça quelque temps la profession médicale
avant de recevoir le sacerdoce (1528).
Il appartient à cette génération de prêtres italiens
qui préparèrent dans leur pays
le concile de Trente, en travaillant à la réforme du clergé
et à l'évangélisation du peuple.
Chaque époque a ses besoins propres auxquels il faut répondre
par des institutions nouvelles.
Après Gaétan de Thienne
fondateur des théatins
[ Gaétan de Thiène (Vicence, 1480 - Naples, 1547) est un religieux fondateur de l'ordre des Théatins et
reconnu saint par l'Église catholique. fête 7 août ]
et avant Philippe Neri (né 1515- 1595 fête 26 mai)
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t44710-nouveau-lexique-sur-la-priere-et-lexique-historique-des-saints#467923
ou André Avellin, fête 10 novembre
[ né 1521 mort 1608, est un prêtre catholique
de l'ordre des théatins reconnu saint par l'Église catholique.]
Antoine-Marie Zaccaria conçut un type nouveau de vie sacerdotale,
celui du clerc régulier :
celui-ci n'est ni un moine,
ni un frère mendiant,
mais un prêtre qui vit sous une règle
et se lie par des voeux.
Il fonda sa Congrégation à Milan en 1533
sous le patronage de saint Paul,
pour qui il avait une grande dévotion (P 1),
mais les Pauliens s'étant établis près de l'église de Saint-Barnabé,
on ne tarda pas à les appeler les Barnabites.
Douze ans après la mort prématurée de leur fondateur,
les Barnabites devaient recevoir dans leurs rangs
saint Alexandre Sauli, (fête le 11 octobre)
[ né 1534 - Pavie 11 octobre 1593)
est un clerc régulier de Saint-Paul évêque d'Aléria ,
il est le patron de la ville de Cervione et fêté le 11 octobre1.
... il entre à 17 ans chez les clercs réguliers de Saint-Paul.
Il fait sa profession solennelle le 29 septembre 1554,
et en devient le supérieur général le 19 avril 1567.
Il écrit un catéchisme modèle,
crée un séminaire,
réforme le clergé local,
promulgue les décrets du Concile de Trente,
fait construire de nombreuses églises,
et par son souci d'évangélisation, est surnommé l'apôtre de la Corse. ]
qui leur donnerait une forte impulsion
avant de devenir l’un des évêques les plus marquants de la réforme tridentine.
Retenons de saint Antoine-Marie la consigne qu'il donnait à ses frères :
savoir « servir sans récompense
et combattre sans solde, ni ravitaillement assuré ».
----
Homélie de saint Antoine-Marie à ses confrères.
« Nous sommes fous à cause du Christ ; saint Paul, notre guide et notre protecteur,
disait cela de lui-même, des autres Apôtres
et de tous ceux qui professent la vie chrétienne et apostolique.
Mais, frères très chers, cela ne doit pas nous étonner ou nous effrayer,
car le serviteur n’est pas plus grand que son maître,
l’esclave n’est pas plus grand que son seigneur.
Ceux qui s'opposent à nous se font tort à eux-mêmes,
mais ils nous procurent des mérites,
car ils embellissent notre couronne de gloire éternelle,
tandis qu'ils attirent sur eux la colère divine ;
nous devons donc les plaindre et les aimer plutôt
que les détester et les haïr.
Nous devons même prier pour eux et ne pas nous laisser vaincre par le mal,
mais vaincre le mal par le bien et amasser sur leurs têtes des charbons ardents,
comme nous y exhorte l'Apôtre,
c'est-à-dire leur prodiguer des témoignages d'affection.
C'est ainsi qu'en voyant
notre patience
et notre douceur,
ils reviendront à une meilleure conduite
et seront gagnés par le feu de l'amour envers Dieu.
Malgré notre indignité, Dieu nous a choisis en nous tirant du monde,
selon sa Miséricorde,
pour que nous le servions en progressant de vertu en vertu,
pour que nous méritions beaucoup de fruit par la persévérance,
en trouvant notre gloire non seulement
dans l'espérance de la gloire des fils de Dieu,
mais encore dans nos épreuves.
''Voyez bien quelle est votre vocation'',
frères très chers. Si nous voulons la considérer attentivement,
nous verrons facilement ce qu'elle exige.
Nous qui avons entrepris de suivre, quoique de loin,
les traces des saints Apôtres et des autres soldats du Christ,
ne refusons pas de participer à leurs souffrances.
''Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée
les yeux fixés sur Jésus,
qui est à l'origine et au terme de la foi.''
Nous qui avons choisi ce grand Apôtre comme notre guide
et notre père, et qui faisons profession de le suivre,
essayons d'exprimer par notre conduite son enseignement et sa vie.
Il ne faut pas que, sous un tel chef, nous soyons des soldats lâches ou fuyards,
ni que nous soyons les fils dégénérés d’un si noble père. »
---------
À suivre.
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
-
6 juillet sainte Maria Goretti,
vierge et martyre (commémoraison )
1 Corinthiens 6: 13-20; Matthieu 10: 28-33
( né 1890 - 1902 ) – -
« C'est l'un des thèmes préférés des Passions des martyrs
que celui de la vierge chrétienne qui accepte de mourir
plutôt que de sacrifier sa chasteté.
Maria vécut dans ces Marais Pontins qui furent jusqu'à nos jours synonyme de pestilence et de misère.
Maria Goretti — dite Marietta — est née le 16 octobre 1890 à Corinaldo,
dans la région des Marches italiennes
— dont la capitale est le port d'Ancône sur la mer Adriatique —,
d'une famille pieuse et très pauvre.
En 1899, le lopin de terre que sa famille cultive ne suffisant plus à les nourrir,
les Goretti sont contraints de déménager à Le Ferriere di Conca (it),
dans le diocèse d'Albano, au sud de Rome (63 kilomètres de Rome).
La famille vit dans un minuscule logement qu'elle partage avec Giovanelli Serenelli,
un veuf qui a un fils de 17 ans, Alessandro.
Peu de temps après, Maria, âgée de neuf ans,
perd son père, emporté par la malaria.
Étant l'aînée, c'est elle qui doit s'occuper
de ses frères et sœurs,
de la cuisine,
du ménage
pendant que sa mère Assunta et son frère Angelo (neuf ans) travaillent aux champs toute la journée.
Le propriétaire, abusant de l'illettrisme des villageois,
leur a fait signer à tous un contrat d'embauche qui les désavantage.
La mère de Marietta, veuve avec trois enfants à charge, n'a pu faire autrement que d'accepter.
Très sérieuse et extrêmement pieuse,
Marietta est préparée à sa première communion
par les pères passionnistes de Nettuno.
La pauvreté de la famille est connue par leur entourage
mais les gens du village se cotisent pour offrir à Marietta sa robe de première communion.
La jeune Maria Goretti avait 11 ans et elle venait de faire sa première communion,
quand elle eut à résister aux avances répétées d'Alesandro Serenelli âgé alors de dix-huit ans,
dont la famille exploitait la même ferme que sa mère :
'' Non Alexandre, disait-elle, Dieu ne veut pas, tu irais en enfer. ''
Le jeune homme la frappa de quatorze coups de poinçon (5 juillet 1902).
Maria mourut le lendemain, à l'hôpital de Nettuno,
après avoir déclaré : ''Pour l'amour de Jésus je lui pardonne
et je veux qu'il vienne avec moi en Paradis.''
En 1950, le pape Pie XII devait canoniser en présence de sa vieille maman
celle qu'il appelait ''l'Agnès du 20e siècle'' ».
Allocution pour le centième anniversaire
de la naissance de sainte Maria Goretti
------
Alessandro Serenelli fut condamné à une peine de trente ans de prison.
Après huit années d'incarcération, une nuit de 1910,
il rêva que Maria lui offrait des lys
qui se transformaient en lumières scintillantes.
Ce rêve lui fit réaliser le mal qu'il avait fait et il se repentit.
Il fut libéré en 1929, après vingt-sept années de détention.
Dans la nuit de Noël 1934,
il alla jusqu'à Corinaldo, où était retournée la mère de Marietta, Assunta Goretti,
qui à cette époque était au service du curé, et la supplia de lui pardonner. Elle accepta en disant :
« Dieu vous a pardonné,
ma Marietta vous a pardonné,
moi aussi je vous pardonne. »
Tous deux assistèrent à la messe ensemble le lendemain,
recevant la sainte communion,
l'un à côté de l'autre,
sous le regard très étonné des paroissiens.
C'est ensemble également qu'ils assistèrent le 27 avril 1947 aux cérémonies de la béatification
et à celles de la canonisation de Marietta le 24 juin 1950,
par le Pape Pie XII qui la déclara sainte martyre de l'Église catholique romaine.
Ce fut la première fois qu'une mère
assistait à la canonisation de sa fille.
Alessandro Serenelli, devenu membre du Tiers-Ordre franciscain,
travaillait depuis 1936 en tant que jardinier du couvent des pères capucins d'Ascoli Piceno.
Il mourut au couvent de Macerata, le 6 mai 1970,
à l'âge de 87 ans,
après avoir rédigé un testament des plus édifiants.
Ouvrir le document:
----------------------------------
À suivre
-
6 juillet sainte Maria Goretti,
vierge et martyre (commémoraison )
1 Corinthiens 6: 13-20; Matthieu 10: 28-33
( né 1890 - 1902 ) – -
« C'est l'un des thèmes préférés des Passions des martyrs
que celui de la vierge chrétienne qui accepte de mourir
plutôt que de sacrifier sa chasteté.
Maria vécut dans ces Marais Pontins qui furent jusqu'à nos jours synonyme de pestilence et de misère.
Maria Goretti — dite Marietta — est née le 16 octobre 1890 à Corinaldo,
dans la région des Marches italiennes
— dont la capitale est le port d'Ancône sur la mer Adriatique —,
d'une famille pieuse et très pauvre.
En 1899, le lopin de terre que sa famille cultive ne suffisant plus à les nourrir,
les Goretti sont contraints de déménager à Le Ferriere di Conca (it),
dans le diocèse d'Albano, au sud de Rome (63 kilomètres de Rome).
La famille vit dans un minuscule logement qu'elle partage avec Giovanelli Serenelli,
un veuf qui a un fils de 17 ans, Alessandro.
Peu de temps après, Maria, âgée de neuf ans,
perd son père, emporté par la malaria.
Étant l'aînée, c'est elle qui doit s'occuper
de ses frères et sœurs,
de la cuisine,
du ménage
pendant que sa mère Assunta et son frère Angelo (neuf ans) travaillent aux champs toute la journée.
Le propriétaire, abusant de l'illettrisme des villageois,
leur a fait signer à tous un contrat d'embauche qui les désavantage.
La mère de Marietta, veuve avec trois enfants à charge, n'a pu faire autrement que d'accepter.
Très sérieuse et extrêmement pieuse,
Marietta est préparée à sa première communion
par les pères passionnistes de Nettuno.
La pauvreté de la famille est connue par leur entourage
mais les gens du village se cotisent pour offrir à Marietta sa robe de première communion.
La jeune Maria Goretti avait 11 ans et elle venait de faire sa première communion,
quand elle eut à résister aux avances répétées d'Alesandro Serenelli âgé alors de dix-huit ans,
dont la famille exploitait la même ferme que sa mère :
'' Non Alexandre, disait-elle, Dieu ne veut pas, tu irais en enfer. ''
Le jeune homme la frappa de quatorze coups de poinçon (5 juillet 1902).
Maria mourut le lendemain, à l'hôpital de Nettuno,
après avoir déclaré : ''Pour l'amour de Jésus je lui pardonne
et je veux qu'il vienne avec moi en Paradis.''
En 1950, le pape Pie XII devait canoniser en présence de sa vieille maman
celle qu'il appelait ''l'Agnès du 20e siècle'' ».
Allocution pour le centième anniversaire
de la naissance de sainte Maria Goretti
« Le sang de Maria Goretti, versé en sacrifice de fidélité totale à Dieu,
nous rappelle que nous sommes nous aussi appelés à faire don de nous-mêmes au Père.
Nous sommes appelés à accomplir la volonté divine
pour nous retrouver saints et dignes à ses côtés.
Notre vocation à la sainteté qui est la vocation de tout baptisé,
est encouragé par l'exemple de cette jeune martyre.
Regardez-la, surtout vous les adolescents, vous les jeunes.
Soyez, comme elle, capables de défendre la pureté du cœur et du corps ;
efforcez-vous de lutter contre le mal et le péché,
en alimentant votre communion avec le Seigneur
par la prière,
l'exercice quotidien de la mortification
et la scrupuleuse observance des commandements.
N'ayez pas peur d'aller à contre-courant, de rejeter les idoles du monde,
lorsqu'il s'agit de témoigner par une conduite courageuse,
de l'adhésion au Christ chaste et pauvre.
Sachez toujours valoriser et aimer la pureté et la virginité.
Maria Goretti, avec son héroïsme silencieux,
est maîtresse de foi, de cohérence, de véritable amour.
Elle nous enseigne à redécouvrir dans le Christ la valeur de la vérité
qui libère l'homme de l'esclavage des réalités matérielles,
à savourer le goût de la beauté authentique et du bien qui vainc le mal.
Maria Goretti nous encourage à expérimenter la joie des pauvres
qui savent renoncer à tout pourvu qu'ils ne perdent pas l'unique chose nécessaire :
l'amitié avec Dieu, qui seul est capable
d'affirmer pleinement notre dignité de personnes.»
Jean-Paul II, (29 septembre 1991)
------
Alessandro Serenelli fut condamné à une peine de trente ans de prison.
Après huit années d'incarcération, une nuit de 1910,
il rêva que Maria lui offrait des lys
qui se transformaient en lumières scintillantes.
Ce rêve lui fit réaliser le mal qu'il avait fait et il se repentit.
Il fut libéré en 1929, après vingt-sept années de détention.
Dans la nuit de Noël 1934,
il alla jusqu'à Corinaldo, où était retournée la mère de Marietta, Assunta Goretti,
qui à cette époque était au service du curé, et la supplia de lui pardonner. Elle accepta en disant :
« Dieu vous a pardonné,
ma Marietta vous a pardonné,
moi aussi je vous pardonne. »
Tous deux assistèrent à la messe ensemble le lendemain,
recevant la sainte communion,
l'un à côté de l'autre,
sous le regard très étonné des paroissiens.
C'est ensemble également qu'ils assistèrent le 27 avril 1947 aux cérémonies de la béatification
et à celles de la canonisation de Marietta le 24 juin 1950,
par le Pape Pie XII qui la déclara sainte martyre de l'Église catholique romaine.
Ce fut la première fois qu'une mère
assistait à la canonisation de sa fille.
Alessandro Serenelli, devenu membre du Tiers-Ordre franciscain,
travaillait depuis 1936 en tant que jardinier du couvent des pères capucins d'Ascoli Piceno.
Il mourut au couvent de Macerata, le 6 mai 1970,
à l'âge de 87 ans,
après avoir rédigé un testament des plus édifiants.
Ouvrir le document:
- Testament autographe d'Alessandro Serenelli, 5 mai 1961::
« Je suis âgé de presque 80 ans, et ma journée va bientôt se terminer.
Si je jette un regard sur mon passé, je reconnais que dans ma première jeunesse
j'ai pris un mauvais chemin :
celui du mal qui m'a conduit à la ruine ;
j'ai été influencé par la presse,
les spectacles
et les mauvais exemples
que la plupart des jeunes suivent sans réfléchir, mais je ne m'en souciais pas.
J'avais auprès de moi des personnes croyantes et pratiquantes,
mais je ne faisais pas attention à elles, aveuglé par une force brutale qui me poussait sur une route mauvaise.
À 20 ans j'ai commis un crime passionnel,
dont le seul souvenir me fait encore frémir aujourd'hui.
Marie Goretti, qui est aujourd'hui une sainte,
a été le bon ange que la Providence avait mis devant mes pas.
Dans mon cœur j'ai encore l'impression de ses paroles de reproche et de pardon.
Elle a prié pour moi, intercédé pour moi, son assassin.
Trente ans de prison ont suivi.
Si je n'avais pas été mineur, j'aurais été condamné à vie.
J'ai accepté la sentence méritée ;
j'ai expié ma faute avec résignation.
Marie a été vraiment ma lumière, ma Protectrice ;
avec son aide j'ai acquis un bon comportement
et j'ai cherché à vivre de façon honnête lorsque la société m'a accepté à nouveau parmi ses membres.
Avec une charité séraphique, les fils de saint François,
les frères mineurs capucins des Marches,
m'ont accueilli parmi eux non comme un serviteur, mais comme un frère.
C'est avec eux que je vis depuis 1936.
Et maintenant j'attends avec sérénité le moment
où je serai admis à la vision de Dieu,
où j'embrasserai de nouveau ceux qui me sont chers,
où je serai près de mon ange gardien et de sa chère maman, Assunta.
Puissent ceux qui liront ma lettre en tirer l'heureuse leçon
de fuir dès l'enfance le mal
et de suivre le bien.
Qu'ils pensent que la religion avec ses préceptes
n'est pas une chose dont on puisse se passer,
mais qu'elle est le vrai réconfort,
la seule voie sûre dans toutes les circonstances,
même les plus douloureuses de la vie.
Paix et bien ! »
(Alessandro Serenelli, testament autographe, 5 mai 1961)
----------------------------------
À suivre
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
-
8 juillet saint Thibault de Marly ()
( né 13e s - 1247 ) –
Thibaut de Marly, mort en 1247, est un moine cistercien français de l'abbaye des Vaux-de-Cernay,
dont il est abbé de 1235 à sa mort.
Canonisé en 1270, il est liturgiquement commémoré le 8 juillet.
L'abbaye des Vaux-de-Cernay est un ancien monastère cistercien
datant du 12e siècle. Elle se situe dans le diocèse de Versailles,
dans les communes de Cernay-la-Ville et d'Auffargis,
dans le département des Yvelines et la région d'Île-de-France,
à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris.
L'abbaye se situe dans la forêt de l'Yveline
en vallée de Chevreuse,
à proximité de la forêt de Rambouillet.
Comme ce fut le cas pour tant d'autres constructions religieuses
l'abbaye est fermée par le pouvoir révolutionnaire français
et les moines en sont chassés (vers 1791).
Vendus comme biens nationaux,
les bâtiments sont bientôt démantelés comme carrières de pierre.
Ce qui demeure encore debout, au 21e siècle,
témoigne de l'ancienne grandeur de l'abbaye cistercienne.
Les vestiges de l'abbaye sont classés au titre des monuments historiques en 1994. ]
----------------
- Fils du croisé Bouchard de Marly,
et de Mathilde de Châteaufort (petite fille du roi Louis VI),
né au château de Marly, il reçoit comme tout noble une éducation militaire
mais dans un milieu très chrétien.
Dès son plus jeune âge, il manifeste une grande dévotion à la Sainte Vierge
dont il dit qu'elle est « sa bonne Mère et sa chère Maîtresse ».
Il s'intéresse aussi beaucoup aux monastères dont son père est un grand bienfaiteur :
les Vaux de Cernay et Port-Royal.
Proche de la famille royale, il pratique le métier des armes et devient chevalier
à la cour de Philippe Auguste. -roi de France (capétiens) 1180-1223-
Nous sommes au temps de la croisade des albigeois...
-C'est à l'abbé des Vaux-de-Cernay, Thomas (1210-1229),
qu'il parle en premier de son désir de vie religieuse.
Toutefois, ce dernier le met en garde, lui faisant valoir la sévérité d'une vie cistercienne
par rapport à celle que mène le jeune homme auparavant.
En 1226, Thibaut entre tout de même toutefois à l'abbaye des Vaux-de-Cernay qui représente son idéal de vie.
Dès 1230, il est nommé prieur par l'abbé Richard,
et il est élu abbé à son tour, à la mort de celui-ci 1235.
Dès lors, il accomplit de multiples tâches, depuis
l'agrandissement de l'abbaye, travaux obligés par le nombre croissant des moines,
jusqu'à l'entretien des bâtiments existants.
Toujours vêtu d'habits rustiques et élimés,
il dit que ce manque de luxe convient exactement à ce qu'avait demandé Saint Bernard.
Sa dévotion à la Sainte Vierge est intense.
Il exige que sur les livres de chœur, son nom soit écrit en lettres rouges :
« Nom suave de la bienheureuse Vierge,
Nom béni,
Nom vénérable,
Nom ineffable,
Nom aimable dans toute l'éternité ».
À ceux qui lui reprochent cette dévotion qu'ils trouvent envahissante, il répond :
« Sachez que je n'aime la Sainte Vierge autant que je fais,
que parce qu'elle est la Mère de mon Seigneur Jésus-Christ ;
que si elle ne l'était point,
je ne l'aimerais pas plus que les autres saintes vierges.
Ainsi, c'est Jésus-Christ même que j'aime, que j'honore et que je révère en elle ».
-CHARGE-
Guillaume d'Auvergne, évêque de Paris,
lui confie la direction spirituelle des moniales de Port-Royal, en 1236,
il est chargé de l'inspection de l'abbaye de la Joie-lès-Nemours,
tandis que le chapitre général de 1237 lui confie la direction
celle de Notre-Dame du Trésor dans le Vexin.
Il a aussi à diriger l'abbaye d'hommes de Breuil-Benoît près d'Évreux.
Ayant entendu parler de la sainteté de l'abbé des Vaux de Cernay,
le roi Louis IX (qui sera lui aussi canonisé), le réclame à la cour
( -Louis IX- 1226-1270 )
et lui demande de prier afin que lui et la reine Marguerite de Provence
aient une descendance.
Le 11 juillet 1240, la reine met au monde sa première fille, Blanche, qui meurt en bas âge,
mais qui a de nombreux frères et sœurs.
- (Son successeur sera Philippe III)-
Le roi et la reine, reconnaissants, dotent richement l'abbaye des Vaux de Cernay.
Dalle funéraire de Thibaut de Marly apposée dans la nef latérale sud
de l'église de l'abbaye des Vaux-de-Cernay.
Thibaut est accaparé par d'autres charges
qui l'obligent à s'absenter de son abbaye,
il le déplore en disant :
« O mon âme, ton Bien-Aimé, celui que tu cherches et que tu désires n'est pas ici ;
retournons, je te prie, à Vaux-de-Cernay,
c'est là que tu le trouveras, que tu converseras avec lui
et que tu auras le bonheur de le voir par la foi dans l'oraison,
en attendant que tu le voies face à face et tel qu'il est en lui-même.
Retourne, Sunamite, à ton monastère, retournes-y promptement,
et là tu adoreras ton Dieu avec plus de dévotion et de sûreté ! ».
Malade depuis quelque temps, il meurt le 27 juillet 1247
et est enterré dans la salle du chapitre avec ses prédécesseurs.
Sur sa tombe les moines posent un simple dalle ornée
d'une crosse et de cette courte inscription disposée en équerre sur le côté droit :
« Hic jacet Theobaldus abbas » (« Ci-gît l'abbé Thibauld »).
Après sa mort, les pèlerins accourent en foule ;
la reine et son fils, le roi Philippe III le Hardi, (roi capétien 1270-1285) -roi pieux-
viennent plusieurs fois visiter le tombeau.
Comme ils ne peuvent pas entrer dans la salle du chapitre voir la tombe du saint,
on transfère ses restes en 1261 dans la chapelle de l'infirmerie.
----
À suivre.
-
8 juillet saint Thibault de Marly ()
( né 13e s - 1247 ) –
Thibaut de Marly, mort en 1247, est un moine cistercien français de l'abbaye des Vaux-de-Cernay,
dont il est abbé de 1235 à sa mort.
Canonisé en 1270, il est liturgiquement commémoré le 8 juillet.
L'abbaye des Vaux-de-Cernay est un ancien monastère cistercien
datant du 12e siècle. Elle se situe dans le diocèse de Versailles,
dans les communes de Cernay-la-Ville et d'Auffargis,
dans le département des Yvelines et la région d'Île-de-France,
à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris.
L'abbaye se situe dans la forêt de l'Yveline
en vallée de Chevreuse,
à proximité de la forêt de Rambouillet.
Comme ce fut le cas pour tant d'autres constructions religieuses
l'abbaye est fermée par le pouvoir révolutionnaire français
et les moines en sont chassés (vers 1791).
Vendus comme biens nationaux,
les bâtiments sont bientôt démantelés comme carrières de pierre.
Ce qui demeure encore debout, au 21e siècle,
témoigne de l'ancienne grandeur de l'abbaye cistercienne.
Les vestiges de l'abbaye sont classés au titre des monuments historiques en 1994. ]
----------------
- Fils du croisé Bouchard de Marly,
et de Mathilde de Châteaufort (petite fille du roi Louis VI),
né au château de Marly, il reçoit comme tout noble une éducation militaire
mais dans un milieu très chrétien.
Dès son plus jeune âge, il manifeste une grande dévotion à la Sainte Vierge
dont il dit qu'elle est « sa bonne Mère et sa chère Maîtresse ».
Il s'intéresse aussi beaucoup aux monastères dont son père est un grand bienfaiteur :
les Vaux de Cernay et Port-Royal.
Proche de la famille royale, il pratique le métier des armes et devient chevalier
à la cour de Philippe Auguste. -roi de France (capétiens) 1180-1223-
Nous sommes au temps de la croisade des albigeois...
-C'est à l'abbé des Vaux-de-Cernay, Thomas (1210-1229),
qu'il parle en premier de son désir de vie religieuse.
Toutefois, ce dernier le met en garde, lui faisant valoir la sévérité d'une vie cistercienne
par rapport à celle que mène le jeune homme auparavant.
En 1226, Thibaut entre tout de même toutefois à l'abbaye des Vaux-de-Cernay qui représente son idéal de vie.
Dès 1230, il est nommé prieur par l'abbé Richard,
et il est élu abbé à son tour, à la mort de celui-ci 1235.
Dès lors, il accomplit de multiples tâches, depuis
l'agrandissement de l'abbaye, travaux obligés par le nombre croissant des moines,
jusqu'à l'entretien des bâtiments existants.
Toujours vêtu d'habits rustiques et élimés,
il dit que ce manque de luxe convient exactement à ce qu'avait demandé Saint Bernard.
Sa dévotion à la Sainte Vierge est intense.
Il exige que sur les livres de chœur, son nom soit écrit en lettres rouges :
« Nom suave de la bienheureuse Vierge,
Nom béni,
Nom vénérable,
Nom ineffable,
Nom aimable dans toute l'éternité ».
À ceux qui lui reprochent cette dévotion qu'ils trouvent envahissante, il répond :
« Sachez que je n'aime la Sainte Vierge autant que je fais,
que parce qu'elle est la Mère de mon Seigneur Jésus-Christ ;
que si elle ne l'était point,
je ne l'aimerais pas plus que les autres saintes vierges.
Ainsi, c'est Jésus-Christ même que j'aime, que j'honore et que je révère en elle ».
-CHARGE-
Guillaume d'Auvergne, évêque de Paris,
lui confie la direction spirituelle des moniales de Port-Royal, en 1236,
il est chargé de l'inspection de l'abbaye de la Joie-lès-Nemours,
tandis que le chapitre général de 1237 lui confie la direction
celle de Notre-Dame du Trésor dans le Vexin.
Il a aussi à diriger l'abbaye d'hommes de Breuil-Benoît près d'Évreux.
Ayant entendu parler de la sainteté de l'abbé des Vaux de Cernay,
le roi Louis IX (qui sera lui aussi canonisé), le réclame à la cour
( -Louis IX- 1226-1270 )
et lui demande de prier afin que lui et la reine Marguerite de Provence
aient une descendance.
Le 11 juillet 1240, la reine met au monde sa première fille, Blanche, qui meurt en bas âge,
mais qui a de nombreux frères et sœurs.
- (Son successeur sera Philippe III)-
Le roi et la reine, reconnaissants, dotent richement l'abbaye des Vaux de Cernay.
Dalle funéraire de Thibaut de Marly apposée dans la nef latérale sud
de l'église de l'abbaye des Vaux-de-Cernay.
Thibaut est accaparé par d'autres charges
qui l'obligent à s'absenter de son abbaye,
il le déplore en disant :
« O mon âme, ton Bien-Aimé, celui que tu cherches et que tu désires n'est pas ici ;
retournons, je te prie, à Vaux-de-Cernay,
c'est là que tu le trouveras, que tu converseras avec lui
et que tu auras le bonheur de le voir par la foi dans l'oraison,
en attendant que tu le voies face à face et tel qu'il est en lui-même.
Retourne, Sunamite, à ton monastère, retournes-y promptement,
et là tu adoreras ton Dieu avec plus de dévotion et de sûreté ! ».
Malade depuis quelque temps, il meurt le 27 juillet 1247
et est enterré dans la salle du chapitre avec ses prédécesseurs.
Sur sa tombe les moines posent un simple dalle ornée
d'une crosse et de cette courte inscription disposée en équerre sur le côté droit :
« Hic jacet Theobaldus abbas » (« Ci-gît l'abbé Thibauld »).
Après sa mort, les pèlerins accourent en foule ;
la reine et son fils, le roi Philippe III le Hardi, (roi capétien 1270-1285) -roi pieux-
viennent plusieurs fois visiter le tombeau.
Comme ils ne peuvent pas entrer dans la salle du chapitre voir la tombe du saint,
on transfère ses restes en 1261 dans la chapelle de l'infirmerie.
----
À suivre.
Bryand- Pour la Paix
- Messages : 3984
Age : 61
Localisation : Canada, Prov. Qué. Montréal
Inscription : 14/07/2013
Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
- 9 juillet
sainte Véronique Giuliani
( )
( née 1660 27 décembre - 1727 9 juillet ) – -
- nom de baptême : Orsola- : Ursule
-clarisse-capucine1677-1727-
Véronique Giuliani (née Mercatello sul Metauro, 27 décembre 1660 –
Città di Castello, 9 juillet 1727)
est une mystique capucine
et l'une des grandes représentantes italiennes de l'époque baroque de la spiritualité.
-Elle reçut des stigmates Du Christ-
-Père Pio considérait sainte Véronique Giuliani
comme sa « Maîtresse dans la sainteté » -
--------------
La future sainte Véronique naquit en Italie le 27 décembre 1660.
Elle était la septième fille d'une famille
dont la mère
semble avoir été aussi portée à la piété
que le père l'était peu.
L'enfant aurait manifesté très tôt une dévotion exceptionnelle,
puisque — selon les biographes — elle aurait refusé le sein aux jours de jeûne,
et aurait été si pressée de louer son créateur et sauveur,
qu'elle commença à parler dès l'âge de cinq mois !
Benedetta, sa mère, accomplit avant de mourir,
une action symbolique :
elle légua à ses cinq filles encore vivantes les cinq plaies du Seigneur
— notre future sainte recevra, le moment venu, celle du côté :
sa vie, de fait, sera marquée par
une dévotion particulière à la Passion du Sauveur,
qu'elle développera peu à peu jusqu'à l'appel que le Seigneur lui fera.
Ursule (tel était le nom de baptême de la future Véronique)
avait alors quatre ans lorsque sa mère mourut.
Elle fut livrée à elle-même;
le père négligea l'éducation de ses enfants.
( adolescente, elle savait à peine lire,
même si elle commença à parler à l'âge de 5 mois...) .
Son âme dévote la préservera de faire de mauvais choix.
Vint le moment plus insistant de l'appel du Seigneur.
Elle se mit à prier longuement. Elle se sentit attirée à demander
son entrée, que son père consentit à lui accorder,
chez les clarisses de Citta di Castello (en Ombrie).
dont elle prit l'habit, le 28 octobre 1677, sous le nom de Soeur Véronique.
-Elle a alors 17 ans.
Les épreuves de la vie commune ne lui seront pas épargnées.
Elles lui vinrent aussi de l'extérieur.
Nommée Maîtresse des novices,
elle assumera cette charge tout en menant une vie mystique exceptionnelle,
et le Vendredi saint de l'année 1697,
elle reçut les stigmates de la Passion.
Ces grâces lui valurent des difficultés
avec le Saint-Office, méfiant.
On lui retira même la direction du noviciat.
Elle supporta tout avec tant d'humilité qu'on finit par la laisser en paix.
-ouvrir le document:
Quelques années plus tard, elle fut à nouveau nommée Maîtresse des novices,
puis, en 1716, elle fut élue Abbesse.
Une charge qu'elle exerça jusqu'à sa mort, le 9 juillet 1727, un vendredi.
Elle avait reçu de la Vierge Marie une consigne
que tout responsable de communauté peut prendre à son compte :
«Ne regarde ni le passé ni l'avenir, gouverne avec amour et par amour,
sans respect humain ni recherche de toi, mais avec Dieu, en Dieu, pour Dieu. »
La relation qu'elle a faite de sa vie révèle une âme de feu,
avide de s'unir au Christ souffrant pour le salut du monde ;
sans que cela nuise à la paix et à la joie qu'elle rayonnait autour d'elle.
---------------
- 9 juillet
sainte Véronique Giuliani
( )
( née 1660 27 décembre - 1727 9 juillet ) – -
- nom de baptême : Orsola- : Ursule
-clarisse-capucine1677-1727-
Véronique Giuliani (née Mercatello sul Metauro, 27 décembre 1660 –
Città di Castello, 9 juillet 1727)
est une mystique capucine
et l'une des grandes représentantes italiennes de l'époque baroque de la spiritualité.
-Elle reçut des stigmates Du Christ-
-Père Pio considérait sainte Véronique Giuliani
comme sa « Maîtresse dans la sainteté » -
--------------
La future sainte Véronique naquit en Italie le 27 décembre 1660.
Elle était la septième fille d'une famille
dont la mère
semble avoir été aussi portée à la piété
que le père l'était peu.
L'enfant aurait manifesté très tôt une dévotion exceptionnelle,
puisque — selon les biographes — elle aurait refusé le sein aux jours de jeûne,
et aurait été si pressée de louer son créateur et sauveur,
qu'elle commença à parler dès l'âge de cinq mois !
Benedetta, sa mère, accomplit avant de mourir,
une action symbolique :
elle légua à ses cinq filles encore vivantes les cinq plaies du Seigneur
— notre future sainte recevra, le moment venu, celle du côté :
sa vie, de fait, sera marquée par
une dévotion particulière à la Passion du Sauveur,
qu'elle développera peu à peu jusqu'à l'appel que le Seigneur lui fera.
Ursule (tel était le nom de baptême de la future Véronique)
avait alors quatre ans lorsque sa mère mourut.
Elle fut livrée à elle-même;
le père négligea l'éducation de ses enfants.
( adolescente, elle savait à peine lire,
même si elle commença à parler à l'âge de 5 mois...) .
Son âme dévote la préservera de faire de mauvais choix.
Vint le moment plus insistant de l'appel du Seigneur.
Elle se mit à prier longuement. Elle se sentit attirée à demander
son entrée, que son père consentit à lui accorder,
chez les clarisses de Citta di Castello (en Ombrie).
dont elle prit l'habit, le 28 octobre 1677, sous le nom de Soeur Véronique.
-Elle a alors 17 ans.
Les épreuves de la vie commune ne lui seront pas épargnées.
Elles lui vinrent aussi de l'extérieur.
Nommée Maîtresse des novices,
elle assumera cette charge tout en menant une vie mystique exceptionnelle,
et le Vendredi saint de l'année 1697,
elle reçut les stigmates de la Passion.
Ces grâces lui valurent des difficultés
avec le Saint-Office, méfiant.
On lui retira même la direction du noviciat.
Elle supporta tout avec tant d'humilité qu'on finit par la laisser en paix.
-ouvrir le document:
- Le Seigneur parle de sainte Véronique Giuliani à Maria Valtorta le 2 juin 1944 :
" ... La troisième est Véronique[17] (voir la note 17 à la fin de ce texte: ) ,
clarisse capucine.
Elle est la "voix" qui disait en Italie
ce que Marguerite-Marie disait en France.
Toutes les deux ont vaincu le philosophisme
-( Philosophisme : courant de pensée qui,
au nom de la raison, conteste la religion, l'ordre établi),
ennemi de la Vérité, plus encore que ne l’a fait l’Eglise par ses condamnations;
elles l’ont vaincu par la force de leur amour,
qui prêchait la vérité de ce qu’elles avaient vu et entendu.
C’est pourquoi elles ont été tourmentées par les hommes aveugles.
Or combien qui auraient dû voir étaient au nombre des aveugles !
Combien de consacrés parmi eux !
Mais elles, mes messagères, mes voix,
avaient été créées dans ce but.
Et elles ont accompli cela parce que faire ma volonté était leur joie.
-LA NOTE 17: [17] Il s’agit de sainte Véronique Giuliani,
clarisse capucine (1660-1727).
Elle rédigea son journal publié sous le titre
"Il Tesoro Nascosto" (Le Trésor caché).
Ses dernières paroles furent :
"L’Amour s’est laissé rencontrer !
C’est la raison de ma langueur.
Dites-le à toutes : j’ai trouvé l’Amour !".
-puisé dans - http://www.maria-valtorta.org/Quaderni/440602.htm#_ftnref17
Quelques années plus tard, elle fut à nouveau nommée Maîtresse des novices,
puis, en 1716, elle fut élue Abbesse.
Une charge qu'elle exerça jusqu'à sa mort, le 9 juillet 1727, un vendredi.
Elle avait reçu de la Vierge Marie une consigne
que tout responsable de communauté peut prendre à son compte :
«Ne regarde ni le passé ni l'avenir, gouverne avec amour et par amour,
sans respect humain ni recherche de toi, mais avec Dieu, en Dieu, pour Dieu. »
La relation qu'elle a faite de sa vie révèle une âme de feu,
avide de s'unir au Christ souffrant pour le salut du monde ;
sans que cela nuise à la paix et à la joie qu'elle rayonnait autour d'elle.
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Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
-
10 juillet bienheureux Pacifique ()
( né 12e s - 1230 ) –
-troubadour franciscain
-ami de saint François ( François né 1182-1226)-
Troubadour converti par saint François d'Assise
qui en fit l'un de ses plus chers compagnons et l'envoya en France;
il ne faut pas s'étonner de la poésie de saint François...
L'empereur lui-même de passage à Rome
l'avait couronné (ce Pacifique) "prince des poètes" lors d'une cérémonie au Capitole.
« Auprès du jeune prince était un homme célèbre;
le trouvère de l'empereur d'Allemagne,
surnommé le Prince des Poètes.
Ne fut-il pas chargé de l'éducation de saint Louis?
Ce gentilhomme italien, qui avait embrassé la carrière ecclésiastique
à la suite d'un sermon de saint François d'Assise,
remplissait, sous le nom modeste de Père Pacifique,
la fonction de précepteur de l'élève royal;
... il connaissait les merveilles du mont Cassin;
n'avait-on pas conséquemment, à la cour même de France,
un homme compétent, capable de seconder les vues de la fille d'Alphonse IX?
Tour à tour poëte, religieux, homme d'austérité,
le Père Pacifique mettait en musique « le Cantico del Sole » ...
-ce n'est pas la version (le chant tel quel) de frère Pacifique-
- mais elle y est inspirée de celles du moyen-âge
qui suivirent (nombreuses) jusqu'à celles d'aujourd'hui...
et il émettait des opinions sur l'architecture et l'art chrétien;
il avait ce qu'eurent éminemment les fondateurs d'ordres religieux,
c'est-à-dire l'instinct des beaux sites,
les plus en harmonie avec les nécessités des monastères,
les plus à l'abri des vains bruits de la terre,
les plus capables de favoriser
les communications de l'âme avec Dieu
et de retremper la foi de l'homme aux sources vives de la nature,
pour remonter ensuite du spectacle de la création à la sublime idée du Créateur. »
(Histoire de Royaumont)-
Sa vie de troubadour n'était pas d'abord à chanter la vie chrétienne...
Il lui faudra le jour où il rencontra saint François pour faire chavirer son âme...
Il se convertit vers l'âge de 50 ans.
En 1217, François l'envoya à Paris pour y implanter l'Ordre
tant étaient grandes sa confiance et son estime pour frère Pacifique.
...
Ce fut lui qui donna, en première édition chantée,
le "Cantique du soleil" que saint François venait de composer. (Nominis)
L'épisode mérite qu'on le conte.
Assise était déchirée entre les partisans de l'évêque et ceux du podestat.
(-Podestat: Titre donné au Moyen Âge au premier magistrat
de certaines villes d'Italie et du midi de la France.-)
Au moment où se déroulait une querelle sur la place publique,
l'ancien troubadour se mit à chanter :
"Loué sois-tu, Seigneur, pour toutes les créatures ".
Le podestat écoutait pieusement et quand il entendit :
"Loué sois-tu, Seigneur, pour ceux qui pardonnent et persévèrent dans la paix,
car par Toi, ô Très-Haut, ils seront couronnés."
Le podestat alla se jeter aux pieds de l'évêque
pour lui demander pardon et l'évêque le releva en disant :
" Moi aussi, je te demande pardon.
Excuse-moi de mon manque d'humilité."
"Chante, ton cœur dit mieux ainsi la joie de l'amour de Dieu qui est en toi.
Chante pour t'unir au chant de la beauté de l'Univers où Dieu te fait vivre.
Chante parce que la Sagesse de Dieu s'est réjouie
d'être au milieu des hommes,
comme le dit le livre de la Sagesse."
(Lectionnaire Emmaüs)-
------------
À suivre-
-
10 juillet bienheureux Pacifique ()
( né 12e s - 1230 ) –
-troubadour franciscain
-ami de saint François ( François né 1182-1226)-
Troubadour converti par saint François d'Assise
qui en fit l'un de ses plus chers compagnons et l'envoya en France;
il ne faut pas s'étonner de la poésie de saint François...
L'empereur lui-même de passage à Rome
l'avait couronné (ce Pacifique) "prince des poètes" lors d'une cérémonie au Capitole.
« Auprès du jeune prince était un homme célèbre;
le trouvère de l'empereur d'Allemagne,
surnommé le Prince des Poètes.
Ne fut-il pas chargé de l'éducation de saint Louis?
Ce gentilhomme italien, qui avait embrassé la carrière ecclésiastique
à la suite d'un sermon de saint François d'Assise,
remplissait, sous le nom modeste de Père Pacifique,
la fonction de précepteur de l'élève royal;
... il connaissait les merveilles du mont Cassin;
n'avait-on pas conséquemment, à la cour même de France,
un homme compétent, capable de seconder les vues de la fille d'Alphonse IX?
Tour à tour poëte, religieux, homme d'austérité,
le Père Pacifique mettait en musique « le Cantico del Sole » ...
-ce n'est pas la version (le chant tel quel) de frère Pacifique-
- mais elle y est inspirée de celles du moyen-âge
qui suivirent (nombreuses) jusqu'à celles d'aujourd'hui...
et il émettait des opinions sur l'architecture et l'art chrétien;
il avait ce qu'eurent éminemment les fondateurs d'ordres religieux,
c'est-à-dire l'instinct des beaux sites,
les plus en harmonie avec les nécessités des monastères,
les plus à l'abri des vains bruits de la terre,
les plus capables de favoriser
les communications de l'âme avec Dieu
et de retremper la foi de l'homme aux sources vives de la nature,
pour remonter ensuite du spectacle de la création à la sublime idée du Créateur. »
(Histoire de Royaumont)-
Sa vie de troubadour n'était pas d'abord à chanter la vie chrétienne...
Il lui faudra le jour où il rencontra saint François pour faire chavirer son âme...
Il se convertit vers l'âge de 50 ans.
En 1217, François l'envoya à Paris pour y implanter l'Ordre
tant étaient grandes sa confiance et son estime pour frère Pacifique.
...
Ce fut lui qui donna, en première édition chantée,
le "Cantique du soleil" que saint François venait de composer. (Nominis)
L'épisode mérite qu'on le conte.
Assise était déchirée entre les partisans de l'évêque et ceux du podestat.
(-Podestat: Titre donné au Moyen Âge au premier magistrat
de certaines villes d'Italie et du midi de la France.-)
Au moment où se déroulait une querelle sur la place publique,
l'ancien troubadour se mit à chanter :
"Loué sois-tu, Seigneur, pour toutes les créatures ".
Le podestat écoutait pieusement et quand il entendit :
"Loué sois-tu, Seigneur, pour ceux qui pardonnent et persévèrent dans la paix,
car par Toi, ô Très-Haut, ils seront couronnés."
Le podestat alla se jeter aux pieds de l'évêque
pour lui demander pardon et l'évêque le releva en disant :
" Moi aussi, je te demande pardon.
Excuse-moi de mon manque d'humilité."
"Chante, ton cœur dit mieux ainsi la joie de l'amour de Dieu qui est en toi.
Chante pour t'unir au chant de la beauté de l'Univers où Dieu te fait vivre.
Chante parce que la Sagesse de Dieu s'est réjouie
d'être au milieu des hommes,
comme le dit le livre de la Sagesse."
(Lectionnaire Emmaüs)-
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À suivre-
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
-11 juillet
saint Benoît,abbé,
Patron de l'Europe (mémoire)
( né v 480 - 547 23 mars ) –
- Lectures –- Proverbes 2 : 1-19; psaume 33 : 2-3, 4-5, 6-7, 8-9
R/ Je bénirai le Seigneur toujours et partout;
Matthieu 19 : 27-29; Prologue de la Règle de saint Benoît-
-- Benoît naquit vers 480 à Norcia,
en Italie, dans la province de Nursie,
à 170 kilomètres au nord-ouest de Rome.
Il nous est connu par les Dialogues de Grégoire le Grand.
Après avoir étudié à Rome, déçu par ce qu'il vit de dissolution autour de lui,
voulant rompre avec le monde, rompit également ses études
et il se retira dans une grotte à Subiaco,
«désirant plaire à Dieu seul ».
Pendant ces trois années
sa réputation de saint homme qui grandissait
attira lepeuple en foule qui accourut pour le voir.
Parmi ceux qui venaient le voir, attirés par sa sainteté,
certains désirèrent se joindre à lui.
Sollicité même pour devenir abbé dans un monastère du nord de l'Italie,
il finit par accepter. Mais les moines, en désaccord avec les règles qu'il imposa,
tentèrent de l'empoisonner, ne trouvant pas d'autres moyens pour s'en défaire.
Il bénit la coupe empoisonnée qu'on lui présenta et la coupe se rompit.
En vers:
Prière exorciste de saint Benoît
Que la Sainte Croix soit ma lumière!
Que le Dragon ne soit pas mon chef!
Arrière Satan!
Ne me persuade pas de tes vanités!
Ton breuvage est mauvais!
Bois toi-même ton poison!
----------------------
Devant cette hostilité des moines,
il gagna la Campanie et s'établit au Mont-Cassin,
d'où devaient rayonner sa sainteté et se répandre sa Règle.
Après des essais malheureux qui contribuèrent à faire mûrir son expérience d'homme,
il fonda ses propres monastères douze monastères et les dota d'une Règle dont
on a toujours loué la sagesse humaine et surnaturelle.
Fidèle reflet de l'Évangile, elle a inspiré et inspire encore aujourd'hui
des chrétiens dans tous les états de vie, et pas seulement les moines et les Moniales.
Il a voulu fonder des lieux d'enseignement où l'on apprît à «servir le Seigneur »,
en «ne préférant rien à l'amour de Dieu»
et en marchant «d'un coeur libre sur le chemin de ses commandements» (P 1);
il a fait de la concorde fraternelle et de la paix
l'âme de toute vie de communauté (P 2),
insistant par-dessus tout sur le service de Dieu dans la prière (Opus Dei)
et la disponibilité envers les frères,
en qui on doit toujours «découvrir le Christ » (P 3).
Si certains passages de cette règle portent la marque de leur temps,
d'autres n'ont pas d'âge, sinon l'âge de la charité qui ne connaît pas le vieillissement.
«L'homme de Dieu, Benoît, parmi tant d'œuvres miraculeuses
qui le rendirent illustre en ce monde,
brilla aussi grandement par la doctrine.
Il écrivit en effet une Règle des Moines remarquable de discrétion et riche d'enseignement.»
C'est ainsi que s'exprime son biographe.
Ses miracles révèlent sa confiance inébranlable en la divine Providence.
Il fut l'homme de Dieu «rempli de l'esprit de tous les justes de l'Ancien Testament ».
Il fut le chercheur de trésor dont parle la première lecture.
Un trésor que l'on n'a jamais fini de découvrir.
Pour cela il faut creuser sans cesse.
En quoi consiste cette sagesse dont Benoît fut rempli ?
Essentiellement à établir — ou à rétablir — une hiérarchie des valeurs
entre le monde présent et le monde à venir.
Saint Grégoire nous a rapporté une vision de Benoît qui dit excellemment cela.
Une nuit, alors que les frères dormaient, Benoît veillait (priait).
Une lumière descendit, et il vit le monde entier ramassé dans un seul de ses rayons.
Dieu lui faisait comprendre la petitesse des choses d'ici-bas,
comparées aux biens de l'éternité.
Benoît mourut peu de temps après cette vision, vers 543.
Son œuvre devait connaître le développement que l'on sait,
dans le temps et dans l'espace.
Le monachisme bénédictin influencera l'Église d'Occident tout entière,
et donnera naissance à de très nombreux monastères qui formeront d'innombrables saints,
dont beaucoup ont été canonisés.
L'œuvre civilisatrice des moines est bien connue.
Patriarche des moines d'Occident, Benoît a été proclamé patron de l'Europe par Paul VI. (1964)
Jean-Paul II lui a associé,
pour cette tâche, saints Cyrille et Méthode. (1980)
Benoît de Nursie est fêté le 14 mars dans l'Église orthodoxe.
------
Prologue de la Règle de saint Benoît-
« Avant tout, demande à Dieu
par une très instante prière qu’Il mène à bonne fin tout bien que tu entreprends.
Ainsi, Celui qui a déjà daigné nous admettre au nombre de ses enfants
n’aura pas sujet, un jour, de s’affliger de notre mauvaise conduite.
Car, en tout temps, il faut avoir un tel soin d’employer à son service les biens qu’Il a mis en nous,
que non seulement il n’ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de leur héritage,
mais encore qu’Il ne soit pas obligé, comme un maître redoutable et irrité de nos méfaits,
de nous livrer à la punition éternelle, tels de très mauvais serviteurs
qui n’auraient pas voulu le suivre pour entrer dans la gloire.
Levons-nous donc enfin, l’Écriture nous y invite :
L’heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil.
Ouvrons les yeux à la lumière qui divinise.
Ayons les oreilles attentives à l’avertissement que Dieu nous adresse chaque jour :
Si vous entendez aujourd’hui sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs,
et ailleurs :
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur.
Courez, pendant que vous avez la lumière de la vie,
de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.
Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la multitude du peuple à laquelle il fait entendre ces appels,
dit encore :
Quel est celui qui désire la vie et souhaite voir des jours heureux ?
Que si, à cette demande, tu lui réponds :
« C’est moi », Dieu te réplique :
Si tu veux jouir de la vie véritable et éternelle,
garde ta langue du mal et tes lèvres de toute parole trompeuse ;
détourne-toi du mal et fais le bien ;
recherche la paix et poursuis-la.
Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux veilleront sur vous
et mes oreilles seront attentives à vos prières,
et avant même que vous ne m’invoquiez, je vous dirai :
Me voici. Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ?
Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie.
Ceignons donc nos reins par la foi
et
la pratique des bonnes œuvres ;
sous la conduite de l’Évangile, avançons sur ses chemins,
afin de mériter de voir un jour celui qui nous a appelés dans son royaume.
Si nous voulons habiter dans le tabernacle de ce royaume,
sachons qu’on n’y parvient que si l’on y court par les bonnes actions. ~
Comme il y a un zèle amer, mauvais, qui sépare de Dieu et conduit en enfer,
de même il y a un bon zèle qui éloigne des vices, et conduit à Dieu et à la vie éternelle.
C’est ce zèle que les moines doivent pratiquer avec une ardente charité,
c’est-à-dire : ils s’honoreront mutuellement de leurs prévenances ;
ils supporteront très patiemment les infirmités d’autrui,
tant celles du corps que celles de l’esprit ;
ils s’obéiront à l’envi les uns aux autres ;
nul ne recherchera ce qu’il juge utile pour soi,
mais bien plutôt ce qui l’est pour autrui ;
ils se rendront chastement les devoirs de la charité fraternelle ;
ils auront pour Dieu une crainte inspirée par l’amour ;
ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère ;
ils ne préféreront absolument rien au Christ,
qui veut nous conduire tous ensemble à la Vie éternelle. »
-----------------
À suivre
-11 juillet
saint Benoît,abbé,
Patron de l'Europe (mémoire)
( né v 480 - 547 23 mars ) –
- Lectures –- Proverbes 2 : 1-19; psaume 33 : 2-3, 4-5, 6-7, 8-9
R/ Je bénirai le Seigneur toujours et partout;
Matthieu 19 : 27-29; Prologue de la Règle de saint Benoît-
-- Benoît naquit vers 480 à Norcia,
en Italie, dans la province de Nursie,
à 170 kilomètres au nord-ouest de Rome.
Il nous est connu par les Dialogues de Grégoire le Grand.
Après avoir étudié à Rome, déçu par ce qu'il vit de dissolution autour de lui,
voulant rompre avec le monde, rompit également ses études
et il se retira dans une grotte à Subiaco,
«désirant plaire à Dieu seul ».
Pendant ces trois années
sa réputation de saint homme qui grandissait
attira lepeuple en foule qui accourut pour le voir.
Parmi ceux qui venaient le voir, attirés par sa sainteté,
certains désirèrent se joindre à lui.
Sollicité même pour devenir abbé dans un monastère du nord de l'Italie,
il finit par accepter. Mais les moines, en désaccord avec les règles qu'il imposa,
tentèrent de l'empoisonner, ne trouvant pas d'autres moyens pour s'en défaire.
Il bénit la coupe empoisonnée qu'on lui présenta et la coupe se rompit.
En vers:
Prière exorciste de saint Benoît
Que la Sainte Croix soit ma lumière!
Que le Dragon ne soit pas mon chef!
Arrière Satan!
Ne me persuade pas de tes vanités!
Ton breuvage est mauvais!
Bois toi-même ton poison!
----------------------
Devant cette hostilité des moines,
il gagna la Campanie et s'établit au Mont-Cassin,
d'où devaient rayonner sa sainteté et se répandre sa Règle.
Après des essais malheureux qui contribuèrent à faire mûrir son expérience d'homme,
il fonda ses propres monastères douze monastères et les dota d'une Règle dont
on a toujours loué la sagesse humaine et surnaturelle.
Fidèle reflet de l'Évangile, elle a inspiré et inspire encore aujourd'hui
des chrétiens dans tous les états de vie, et pas seulement les moines et les Moniales.
Il a voulu fonder des lieux d'enseignement où l'on apprît à «servir le Seigneur »,
en «ne préférant rien à l'amour de Dieu»
et en marchant «d'un coeur libre sur le chemin de ses commandements» (P 1);
il a fait de la concorde fraternelle et de la paix
l'âme de toute vie de communauté (P 2),
insistant par-dessus tout sur le service de Dieu dans la prière (Opus Dei)
et la disponibilité envers les frères,
en qui on doit toujours «découvrir le Christ » (P 3).
Si certains passages de cette règle portent la marque de leur temps,
d'autres n'ont pas d'âge, sinon l'âge de la charité qui ne connaît pas le vieillissement.
«L'homme de Dieu, Benoît, parmi tant d'œuvres miraculeuses
qui le rendirent illustre en ce monde,
brilla aussi grandement par la doctrine.
Il écrivit en effet une Règle des Moines remarquable de discrétion et riche d'enseignement.»
C'est ainsi que s'exprime son biographe.
Ses miracles révèlent sa confiance inébranlable en la divine Providence.
Il fut l'homme de Dieu «rempli de l'esprit de tous les justes de l'Ancien Testament ».
Il fut le chercheur de trésor dont parle la première lecture.
Un trésor que l'on n'a jamais fini de découvrir.
Pour cela il faut creuser sans cesse.
En quoi consiste cette sagesse dont Benoît fut rempli ?
Essentiellement à établir — ou à rétablir — une hiérarchie des valeurs
entre le monde présent et le monde à venir.
Saint Grégoire nous a rapporté une vision de Benoît qui dit excellemment cela.
Une nuit, alors que les frères dormaient, Benoît veillait (priait).
Une lumière descendit, et il vit le monde entier ramassé dans un seul de ses rayons.
Dieu lui faisait comprendre la petitesse des choses d'ici-bas,
comparées aux biens de l'éternité.
Benoît mourut peu de temps après cette vision, vers 543.
Son œuvre devait connaître le développement que l'on sait,
dans le temps et dans l'espace.
Le monachisme bénédictin influencera l'Église d'Occident tout entière,
et donnera naissance à de très nombreux monastères qui formeront d'innombrables saints,
dont beaucoup ont été canonisés.
L'œuvre civilisatrice des moines est bien connue.
Patriarche des moines d'Occident, Benoît a été proclamé patron de l'Europe par Paul VI. (1964)
Jean-Paul II lui a associé,
pour cette tâche, saints Cyrille et Méthode. (1980)
Benoît de Nursie est fêté le 14 mars dans l'Église orthodoxe.
------
Prologue de la Règle de saint Benoît-
« Avant tout, demande à Dieu
par une très instante prière qu’Il mène à bonne fin tout bien que tu entreprends.
Ainsi, Celui qui a déjà daigné nous admettre au nombre de ses enfants
n’aura pas sujet, un jour, de s’affliger de notre mauvaise conduite.
Car, en tout temps, il faut avoir un tel soin d’employer à son service les biens qu’Il a mis en nous,
que non seulement il n’ait pas lieu, comme un père offensé, de priver ses fils de leur héritage,
mais encore qu’Il ne soit pas obligé, comme un maître redoutable et irrité de nos méfaits,
de nous livrer à la punition éternelle, tels de très mauvais serviteurs
qui n’auraient pas voulu le suivre pour entrer dans la gloire.
Levons-nous donc enfin, l’Écriture nous y invite :
L’heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil.
Ouvrons les yeux à la lumière qui divinise.
Ayons les oreilles attentives à l’avertissement que Dieu nous adresse chaque jour :
Si vous entendez aujourd’hui sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs,
et ailleurs :
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.
Et que dit-il ? Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur.
Courez, pendant que vous avez la lumière de la vie,
de peur que les ténèbres de la mort ne vous saisissent.
Le Seigneur, cherchant son ouvrier dans la multitude du peuple à laquelle il fait entendre ces appels,
dit encore :
Quel est celui qui désire la vie et souhaite voir des jours heureux ?
Que si, à cette demande, tu lui réponds :
« C’est moi », Dieu te réplique :
Si tu veux jouir de la vie véritable et éternelle,
garde ta langue du mal et tes lèvres de toute parole trompeuse ;
détourne-toi du mal et fais le bien ;
recherche la paix et poursuis-la.
Et lorsque vous agirez de la sorte, mes yeux veilleront sur vous
et mes oreilles seront attentives à vos prières,
et avant même que vous ne m’invoquiez, je vous dirai :
Me voici. Quoi de plus doux, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ?
Voyez comme le Seigneur lui-même, dans sa bonté, nous montre le chemin de la vie.
Ceignons donc nos reins par la foi
et
la pratique des bonnes œuvres ;
sous la conduite de l’Évangile, avançons sur ses chemins,
afin de mériter de voir un jour celui qui nous a appelés dans son royaume.
Si nous voulons habiter dans le tabernacle de ce royaume,
sachons qu’on n’y parvient que si l’on y court par les bonnes actions. ~
Comme il y a un zèle amer, mauvais, qui sépare de Dieu et conduit en enfer,
de même il y a un bon zèle qui éloigne des vices, et conduit à Dieu et à la vie éternelle.
C’est ce zèle que les moines doivent pratiquer avec une ardente charité,
c’est-à-dire : ils s’honoreront mutuellement de leurs prévenances ;
ils supporteront très patiemment les infirmités d’autrui,
tant celles du corps que celles de l’esprit ;
ils s’obéiront à l’envi les uns aux autres ;
nul ne recherchera ce qu’il juge utile pour soi,
mais bien plutôt ce qui l’est pour autrui ;
ils se rendront chastement les devoirs de la charité fraternelle ;
ils auront pour Dieu une crainte inspirée par l’amour ;
ils auront pour leur abbé un amour humble et sincère ;
ils ne préféreront absolument rien au Christ,
qui veut nous conduire tous ensemble à la Vie éternelle. »
-----------------
À suivre
Bryand- Pour la Paix
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Age : 61
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Inscription : 14/07/2013
Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
15 juillet
saint Bonaventure,
évêque
et docteur de l’Église (mémoire)
( né v 1217 - 1274 15 juillet ) –
- Lectures –- Éphésiens 3: 14-19; Jean 14: 6-14
-
- Saint Bonaventure (o.f.m.), né à Bagnorea (actuelle Bagnoregio,
près de Viterbe, Italie) en 1217-1218
( ou selon certains canevas vers 1221),
sous le nom de Giovanni da Fidanza,
mort à Lyon dans la nuit du 14 au 15 juillet 1274 n ote 1,
prit le nom de Bonaventure (selon le souvenir qu’il garda comme un oracle
de ce que lui avait dit un jour, dans son enfance,
François d'Assise)
lors de son entrée dans les ordres.
-En 1248, Bonaventure obtient sa licence,
ce qui l'autorise à enseigner à son tour à l'Université.
- Théologien, (docteur en théologie en 1257 - reçoit son doctorat la même année
que Thomas d'Aquin reçut le sien)
- Commentaire sur les sentences (1253-1257)
- En 1256, l'animosité montante des universitaires à l'égard des ordres mendiants
l'oblige à quitter son poste.
Après la condamnation de Guillaume DUMONT de Saint-Amour,
Bonaventure a reçu son doctorat...
principal adversaire des Mendiants,
- Le breviloquium (Condensé, 1257)
- archevêque-cardinal, (1273)
- Docteur de l'Église, (1482)
- ministre général des Franciscains (1257)
il est, à l'instar de Jean Duns Scot
et Thomas d'Aquin, surnommé le « Docteur angélique »
l'un des piliers de la théologie
chrétienne au Moyen Âge.
Bonaventure sera surnommé le « Docteur séraphique », canonisé en 1482,
il reste connu sous le nom de « saint Bonaventure ».
-------
-parmi ses oeuvres:
Œuvres spirituelles de S. Bonaventure], traduites par l'abbé Berthaumier, Paris, Louis Vivès, 1854, 6 vol. [2] [archive]
Les sept dons du Saint-Esprit, trad. Marc Ozilou, Cerf, 1997. [3] [archive]
Commentaire sur les sentences (1253-1257), t. I : Questions sur Dieu, trad. Marc Ozilou, PUF, 2002, 288 p.
Le breviloquium (Condensé, 1257), Editions franciscaines, 1968, 8 vol. [4] [archive]
Intuition et raison. Choix de sermons, Editions grégoriennes, 2006, 302 p.
Itinéraire de l'esprit vers Dieu (Itinerarium mentis in Deum, 1259), trad. H. Duméry, Vrin, 1960. [5] [archive]
Les dix commandements, trad. Marc Ozilou, Desclée, 1995, 205 p.
Les six jours de la Création (Collationes in Hexaemeron), trad. Marc Ozilou, Desclée/Cerf, 1991.
Les six lumières de la connaissance humaine, trad. Michaud-Quantin, Editions franciscaines, 1971.
Les sept paroles de Jésus en croix, trad. abbé Berthaumier, 1854 [6] [archive]
Le livre de l'amour, trad. abbé Berthaumier, 1854 [7] [archive]
-----------------
- Il naît de Giovanni da Fidanza et de Maria Ritella.
Baptisé Giovanni à sa naissance,
il prend lors de son entrée en communauté le nom de « Bonaventure ».
COMMENT LUI VINT CE NOM?
Selon une tradition du 15e siècle, le jeune Giovanni, gravement malade, aurait été apporté à François d'Assise, lequel se serait écrié en le voyant :
« O buona ventura! » (« quelle chance ! »).
Son père, médecin, l’envoie étudier les arts à la Sorbonne en 1236.
Il rejoint l'Ordre des frères mineurs en 1243.
Il entreprend les études de théologie
sous la houlette d'Alexandre de Hales, grand théologien devenu franciscain,
puis d'Eudes Rigaud.
Intellectuel de talent;
il enseigne à l'Université de Paris en même temps que Thomas d'Aquin.
Grand spirituel, il se montre également administrateur de valeur
lorsqu'il est élu supérieur de sa famille religieuse,
qui compte déjà plus de trente-cinq mille membres,
disséminés un peu partout dans le monde.
Il était impossible qu'une telle quantité d'hommes aient le même point de vue
sur la manière de vivre l'idéal franciscain ...
Certains s'opposent à sa théologie; mais ce n'est le lot que de toutes les écoles de théologie;
ce qui à mon sens ne fait qu'enrichir ce qu'il y a à clarifier de la doctrine;
la théologie étant au service de la doctrine,
elle est tout comme elle confiée à l'Église qui en a bien vérifié la valeur.
Bonaventure laisse le souvenir d'un pacificateur.
Le pape ne l’a-t-il pas référé au concile de Lyon pour concilier l’Église orthodoxe (1273)-
Il est alors chargé par Grégoire X (184e pape 1271-1276-)
de préparer le 2e concile de Lyon, qui s'ouvre le 7 mai 1274 .
Pour cette occasion
en 1273, Bonaventure est consacré cardinal-évêque d'Albano par le pape…
En 1274 l'année suivante, Bonaventure quitte la tête des franciscains
et est alors remplacé
par Jérôme d'Ascoli, futur Nicolas IV qui deviendra le 191e pape.
Bonaventure mourra au concile, que son secrétaire croit qu'il fût empoisonné…
Bonaventure est l'auteur d'une vie de saint François d'Assise
et de traités doctrinaux qui lui ont valu le titre de docteur de l'Église.
Sur le plan théologique, il n’était pas en total accord avec son contempotrain Thomas d'Aquin,
chacun d'eux mettant l'accent différemment sur la manière d'atteindre la vérité.
Jésus a dit à ses disciples : Je suis la Vérité, l'évangile de cette fête le rappelle.
Mais il existe des moyens d'approche divers,
non exclusifs, qui servent le même Seigneur et la même Église,
tout comme le sont les différents charismes dans l'Église.
Vous connaîtrez l'amour du Christ qui surpasse tout amour.
Ainsi parlait Paul aux Éphésiens dans un texte magnifique.
Cet amour du Christ, saint Bonaventure s'est efforcé de le pénétrer
toujours plus profondément, selon son génie propre,
et il a cherché à le communiquer aux autres.
Son nom qui est devenu la réalité qu'il a vécue : la bonne aventure de la sainteté.
--------
Introduction
en l'honneur de la Vierge Marie:
dont nous la fêtons demain sous le vocable de Notre-Dame du Mont-Carmel-
--------
Au 16e siècle, les deux docteurs et réformateurs de l'Ordre du Carmel,
sainte Thérèse d'Avila né 1515 - 1582 fête 15 octobre-
et saint Jean de la Croix, né 1547 - 1591 fête 14 décembre-
firent de la montée du Carmel le symbole
de ce que saint Bonaventure appelait
«l'itinéraire vers Dieu ».
15 juillet
saint Bonaventure,
évêque
et docteur de l’Église (mémoire)
( né v 1217 - 1274 15 juillet ) –
- Lectures –- Éphésiens 3: 14-19; Jean 14: 6-14
-
- Saint Bonaventure (o.f.m.), né à Bagnorea (actuelle Bagnoregio,
près de Viterbe, Italie) en 1217-1218
( ou selon certains canevas vers 1221),
sous le nom de Giovanni da Fidanza,
mort à Lyon dans la nuit du 14 au 15 juillet 1274 n ote 1,
prit le nom de Bonaventure (selon le souvenir qu’il garda comme un oracle
de ce que lui avait dit un jour, dans son enfance,
François d'Assise)
lors de son entrée dans les ordres.
-En 1248, Bonaventure obtient sa licence,
ce qui l'autorise à enseigner à son tour à l'Université.
- Théologien, (docteur en théologie en 1257 - reçoit son doctorat la même année
que Thomas d'Aquin reçut le sien)
- Commentaire sur les sentences (1253-1257)
- En 1256, l'animosité montante des universitaires à l'égard des ordres mendiants
l'oblige à quitter son poste.
Après la condamnation de Guillaume DUMONT de Saint-Amour,
Bonaventure a reçu son doctorat...
- Guillaume de Saint-Amour:
- Guillaume de Saint-Amour,
né à Saint-Amour en 1202
et mort dans cette même ville le 13 septembre 1272,
est un théologien français, représentant de la pensée scolastique du 13e siècle,
surtout connu pour
ses attaques contre les ordres mendiants.
Guillaume Dumont voit le jour en 1202 à Saint-Amour (Jura),
avant de gagner le chapitre cathédral de Mâcon puis l'université de Paris
où il devient maître en sacra pagina et exerce,
vers 1250-1252, la fonction de régent de la faculté de théologie.
Il est l'auteur en 1255
d'un pamphlet contre les nouveaux ordres mendiants
(franciscains puis dominicains) :
Tractatus brevis de periculis novissimorum temporum
(Bref traité sur les périls de la fin du monde).
Ce pamphlet doit beaucoup à l'injustice que ressent Guillaume de Saint-Amour
face au succès de ces ordres qui captent
de plus en plus les oblations, cens et droits
et autre portion canonique constituant l'essentiel de ses revenus.
En 1257, le pape Alexandre IV le condamne
et Louis IX
l'expulse de France.
Il meurt le 13 septembre 1272. À suivre-
principal adversaire des Mendiants,
- Le breviloquium (Condensé, 1257)
- archevêque-cardinal, (1273)
- Docteur de l'Église, (1482)
- ministre général des Franciscains (1257)
il est, à l'instar de Jean Duns Scot
- Jean Duns Scot:
- [[ Jean Duns Scot (vers 1266 à Duns - 1308 à Cologne),
dit aussi John Duns Scotus en anglais,
Johannes Duns Scotus en allemand, surnommé le « Docteur subtil » (Doctor subtilis),
est un théologien et philosophe écossais,
fondateur de l’école scolastique dite scotiste.
Il fut la fierté de l'ordre franciscain,
et influença profondément Guillaume d'Ockham,
de la même manière que Thomas d'Aquin le dominicain fut admiré de son ordre.
L'école scotiste et l'école thomiste seront constamment en conflit,
suivant les rivalités des deux ordres mendiants. ]]
et Thomas d'Aquin, surnommé le « Docteur angélique »
l'un des piliers de la théologie
chrétienne au Moyen Âge.
Bonaventure sera surnommé le « Docteur séraphique », canonisé en 1482,
il reste connu sous le nom de « saint Bonaventure ».
-------
-parmi ses oeuvres:
Œuvres spirituelles de S. Bonaventure], traduites par l'abbé Berthaumier, Paris, Louis Vivès, 1854, 6 vol. [2] [archive]
Les sept dons du Saint-Esprit, trad. Marc Ozilou, Cerf, 1997. [3] [archive]
Commentaire sur les sentences (1253-1257), t. I : Questions sur Dieu, trad. Marc Ozilou, PUF, 2002, 288 p.
Le breviloquium (Condensé, 1257), Editions franciscaines, 1968, 8 vol. [4] [archive]
Intuition et raison. Choix de sermons, Editions grégoriennes, 2006, 302 p.
Itinéraire de l'esprit vers Dieu (Itinerarium mentis in Deum, 1259), trad. H. Duméry, Vrin, 1960. [5] [archive]
Les dix commandements, trad. Marc Ozilou, Desclée, 1995, 205 p.
Les six jours de la Création (Collationes in Hexaemeron), trad. Marc Ozilou, Desclée/Cerf, 1991.
Les six lumières de la connaissance humaine, trad. Michaud-Quantin, Editions franciscaines, 1971.
Les sept paroles de Jésus en croix, trad. abbé Berthaumier, 1854 [6] [archive]
Le livre de l'amour, trad. abbé Berthaumier, 1854 [7] [archive]
-----------------
- Il naît de Giovanni da Fidanza et de Maria Ritella.
Baptisé Giovanni à sa naissance,
il prend lors de son entrée en communauté le nom de « Bonaventure ».
COMMENT LUI VINT CE NOM?
Selon une tradition du 15e siècle, le jeune Giovanni, gravement malade, aurait été apporté à François d'Assise, lequel se serait écrié en le voyant :
« O buona ventura! » (« quelle chance ! »).
Son père, médecin, l’envoie étudier les arts à la Sorbonne en 1236.
Il rejoint l'Ordre des frères mineurs en 1243.
Il entreprend les études de théologie
sous la houlette d'Alexandre de Hales, grand théologien devenu franciscain,
- Alexandre de Hales:
- [[ Alexandre de Hales (en latin Halensis),
surnommé Doctor Irrefragabilis et Theologorum Monarcha,
est un philosophe et un théologien scolastique anglais.
Il naquit en 1180 à Hales, dans le Shropshire, en Angleterre,
entre 1180 et 1186 et mourut à Paris le 21 août 1245.
Il fit ses études à Paris, devint maître ès arts avant 1210, puis maître en théologie.
En 1236, il entra dans l'ordre franciscain et devint le premier théologien de l'ordre.
Sa chaire fut reprise par son élève Jean de la Rochelle
Alexandre fut le premier à produire un commentaire des Sentences de Pierre Lombard.
Sa Summa universæ theologiæ (d'abord imprimé à Venise, 1475)
fut entreprise à la demande du pape Innocent IV
et reçut son approbation. Elle fut terminée par les disciples d'Alexandre après sa mort.
C'est un travail indépendant, donnant une triple série d'autorités
— ceux qui disent oui (thèse),
ceux qui disent non (antithèse)
et vient enfin la réconciliation ou jugement (synthèse).
Les autorités sont choisies non seulement dans la Bible et chez les Pères,
mais aussi parmi les poètes grecs, latins et arabes
ainsi que les philosophes et les théologiens récents.
Dans sa première partie il traite des doctrines concernant Dieu et ses attributs ;
dans sa seconde, celles qui concernent la Création et le péché ;
dans sa troisième, celles qui concernent la rédemption et la réparation ;
et, dans sa quatrième et dernière, celles qui concernent les sacrements.
Pour reconnaître ses efforts, on a donné
à Alexandre le titre de « Doctor Irrefragabilis » (Docteur irréfragable). ]]
puis d'Eudes Rigaud.
- Eudes Rigaud:
- Eudes Rigaud est né dans une famille de la petite noblesse
qui possédait le fief de Courquetaine près de Brie-Comte-Robert.
Il a deux frères : Pierre, chevalier,
et Adam, franciscain.
Une de ses sœurs, Marie, moniale bénédictine,
devient abbesse du Paraclet (1249-1266).
Son neveu Adam Rigaud deviendra doyen du chapitre de Rouen.
Il entre chez les Frères mineurs franciscains vers 1230/1236
avant de rapidement devenir l'un des plus grands intellectuels de l'ordre.
Il est, avec Alexandre de Halès,
Jean de la Rochelle et Robert de La Bassée,
un des rédacteurs de la règle de saint François en 1241.
Il rédige comme tant d'autres un commentaire des Sentences de Pierre Lombard.
Il étudie à Paris et suit l'enseignement d'Alexandre de Halès,
philosophe et théologien scholastique anglais,
et reçoit sa maîtrise en théologie en 1242.
Il succède à Jean de La Rochelle
et Alexandre de Halès,
tous deux morts en 1245,
comme maître régent à Paris en septembre 1245
et devient un des professeurs de Bonaventure de Bagnoregio.
Il quitte en 1246 Paris pour Rouen où il est nommé gardien du couvent des Cordeliers.
Ce maître en théologie fut élu archevêque de ce diocèse en 1247,
probablement grâce à l'appui du roi Louis IX.
L'élection d'un franciscain au siège le plus convoité du royaume,
avec environ 12 000 livres par an,
est tout à fait inhabituelle.
Il est sacré à Lyon en mars 1248 par Innocent IV
et fait son entrée à Rouen le 19 avril 1248.
À suivre...
Intellectuel de talent;
il enseigne à l'Université de Paris en même temps que Thomas d'Aquin.
Grand spirituel, il se montre également administrateur de valeur
lorsqu'il est élu supérieur de sa famille religieuse,
qui compte déjà plus de trente-cinq mille membres,
disséminés un peu partout dans le monde.
Il était impossible qu'une telle quantité d'hommes aient le même point de vue
sur la manière de vivre l'idéal franciscain ...
Certains s'opposent à sa théologie; mais ce n'est le lot que de toutes les écoles de théologie;
ce qui à mon sens ne fait qu'enrichir ce qu'il y a à clarifier de la doctrine;
la théologie étant au service de la doctrine,
elle est tout comme elle confiée à l'Église qui en a bien vérifié la valeur.
Bonaventure laisse le souvenir d'un pacificateur.
Le pape ne l’a-t-il pas référé au concile de Lyon pour concilier l’Église orthodoxe (1273)-
Il est alors chargé par Grégoire X (184e pape 1271-1276-)
de préparer le 2e concile de Lyon, qui s'ouvre le 7 mai 1274 .
Pour cette occasion
en 1273, Bonaventure est consacré cardinal-évêque d'Albano par le pape…
En 1274 l'année suivante, Bonaventure quitte la tête des franciscains
et est alors remplacé
par Jérôme d'Ascoli, futur Nicolas IV qui deviendra le 191e pape.
Bonaventure mourra au concile, que son secrétaire croit qu'il fût empoisonné…
Bonaventure est l'auteur d'une vie de saint François d'Assise
et de traités doctrinaux qui lui ont valu le titre de docteur de l'Église.
Sur le plan théologique, il n’était pas en total accord avec son contempotrain Thomas d'Aquin,
chacun d'eux mettant l'accent différemment sur la manière d'atteindre la vérité.
Jésus a dit à ses disciples : Je suis la Vérité, l'évangile de cette fête le rappelle.
Mais il existe des moyens d'approche divers,
non exclusifs, qui servent le même Seigneur et la même Église,
tout comme le sont les différents charismes dans l'Église.
Vous connaîtrez l'amour du Christ qui surpasse tout amour.
Ainsi parlait Paul aux Éphésiens dans un texte magnifique.
Cet amour du Christ, saint Bonaventure s'est efforcé de le pénétrer
toujours plus profondément, selon son génie propre,
et il a cherché à le communiquer aux autres.
Son nom qui est devenu la réalité qu'il a vécue : la bonne aventure de la sainteté.
--------
Introduction
en l'honneur de la Vierge Marie:
dont nous la fêtons demain sous le vocable de Notre-Dame du Mont-Carmel-
--------
Au 16e siècle, les deux docteurs et réformateurs de l'Ordre du Carmel,
sainte Thérèse d'Avila né 1515 - 1582 fête 15 octobre-
et saint Jean de la Croix, né 1547 - 1591 fête 14 décembre-
firent de la montée du Carmel le symbole
de ce que saint Bonaventure appelait
«l'itinéraire vers Dieu ».
Bryand- Pour la Paix
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Inscription : 14/07/2013
Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
16 juillet
Notre-Dame
du Mont Carmel (commémoraison)
-lecture- Zacharie 2 : 14-17; Luc 2 : 15-19;
-
-L’objet de cette fête, comme d'ailleurs son origine, est assez obscur.
Qui ou que fêtons-nous exactement en ce jour ?
La Vierge Marie en tant que patronne et donc protectrice spéciale,
d'une nouvelle famille religieuse, fondée vers le 12e siècle :
le célèbre ordre du Carmel.
Le Carmel se répandit en Occident, mais son berceau fut
le Mont qui porte ce nom, en Palestine.
Un lieu géographique biblique, où des ermites chrétiens
vécurent selon l'esprit du prophète Élie,
dont on sait le zèle jaloux pour le Dieu unique qui s'était révélé au peuple d'Israël.
Ces ermites consacraient leur vie à la prière d'adoration.
On comprend qu'ils aient choisi Marie comme modèle,
elle qui méditait sans cesse dans son coeur les événements du salut,
comme nous le rappelle saint Luc.
Les carmes, les carmélites surtout,
parce qu'elles ne font pas d'apostolat direct,
continuent cette tradition de contemplation et d'adoration
dont l'Église militante,
insérée dans le monde comme le levain dans la pâte,
a besoin pour que son activité ne devienne jamais de l'activisme.
Mais le 16 juillet nous commémorons plus précisément une apparition de la Vierge Marie
à un général de l'ordre,
Simon Stock, en 1251. —Simon Stock né 1164 - 1265 -fête 16 mai et 17 juillet (Bordeaux)
PLUS DE PRÉCISION DEMAIN
EN LA FÊTE DE saint Simon Stock
-
La Sainte Mère de Dieu promit sa bénédiction spéciale
à ceux qui porteraient l'habit du Carmel, religieux ou non
(cet habit, pour les membres de la confrérie rattachée à l'ordre,
consistait en un vêtement symbolique appelé « scapulaire »).
Au début du 17e siècle, le 16 juillet
devint pour les carmes une fête particulière.
C'est le pape Benoît XIII qui l'étendit, en 1726, à l'Église universelle.
Cette famille religieuse a produit tant de fruits précieux pour l'Église :
Jean de la Croix, né 1547 - 1591 fête 14 décembre-
Thérèse de Lisieux, née 1873 - 1897 fête 1er octobre -
Élisabeth de la Trinité née 1880 - 1906 fête 8 novembre -
pour ne citer qu'eux et elle produira tant d'autres encore,
que l'on ne peut que se réjouir de célébrer cette fête avec ceux qui en sont les membres.
--------------------
À suivre
16 juillet
Notre-Dame
du Mont Carmel (commémoraison)
-lecture- Zacharie 2 : 14-17; Luc 2 : 15-19;
-
-L’objet de cette fête, comme d'ailleurs son origine, est assez obscur.
Qui ou que fêtons-nous exactement en ce jour ?
La Vierge Marie en tant que patronne et donc protectrice spéciale,
d'une nouvelle famille religieuse, fondée vers le 12e siècle :
le célèbre ordre du Carmel.
Le Carmel se répandit en Occident, mais son berceau fut
le Mont qui porte ce nom, en Palestine.
Un lieu géographique biblique, où des ermites chrétiens
vécurent selon l'esprit du prophète Élie,
dont on sait le zèle jaloux pour le Dieu unique qui s'était révélé au peuple d'Israël.
Ces ermites consacraient leur vie à la prière d'adoration.
On comprend qu'ils aient choisi Marie comme modèle,
elle qui méditait sans cesse dans son coeur les événements du salut,
comme nous le rappelle saint Luc.
Les carmes, les carmélites surtout,
parce qu'elles ne font pas d'apostolat direct,
continuent cette tradition de contemplation et d'adoration
dont l'Église militante,
insérée dans le monde comme le levain dans la pâte,
a besoin pour que son activité ne devienne jamais de l'activisme.
Mais le 16 juillet nous commémorons plus précisément une apparition de la Vierge Marie
à un général de l'ordre,
Simon Stock, en 1251. —Simon Stock né 1164 - 1265 -fête 16 mai et 17 juillet (Bordeaux)
PLUS DE PRÉCISION DEMAIN
EN LA FÊTE DE saint Simon Stock
-
La Sainte Mère de Dieu promit sa bénédiction spéciale
à ceux qui porteraient l'habit du Carmel, religieux ou non
(cet habit, pour les membres de la confrérie rattachée à l'ordre,
consistait en un vêtement symbolique appelé « scapulaire »).
Au début du 17e siècle, le 16 juillet
devint pour les carmes une fête particulière.
C'est le pape Benoît XIII qui l'étendit, en 1726, à l'Église universelle.
Cette famille religieuse a produit tant de fruits précieux pour l'Église :
Jean de la Croix, né 1547 - 1591 fête 14 décembre-
Thérèse de Lisieux, née 1873 - 1897 fête 1er octobre -
Élisabeth de la Trinité née 1880 - 1906 fête 8 novembre -
pour ne citer qu'eux et elle produira tant d'autres encore,
que l'on ne peut que se réjouir de célébrer cette fête avec ceux qui en sont les membres.
--------------------
À suivre
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
17 juillet
Nous pourrions dater 16 et 17 juillet en lien avec
Notre-Dame
du Mont Carmel (commémoraison)
SUITE-
en ce 17 juillet, le bienheureux est fêté à Bordeaux
bienheureux Simon Stock, en 1251
il reçut le scapulaire de la Vierge Marie
—Simon Stock né 1164 - 1265 -fête 16 mai et 17 juillet (Bordeaux)
Saint Simon Stock est le saint patron des Carmes Déchaux d’Angleterre.
-----------------
Carme anglais du 13e siècle qui reçut de la Vierge Marie le scapulaire
en signe de prédilection et de protection,
à une époque où l'avenir du Carmel en Europe était peut-être
en voie de disparition ou de transition en d'autres mains, d'autres buts...
Simon Stock est vénéré aujourd'hui par les carmes
et dans des communautés de fidèles nombreux diocèses;
sa vénération a été approuvée par l'Église
et sa dévotion reconnue et reliée à Notre-Dame du Mont Carmel.
À partir de 1423 Simon Stock commence à être considéré comme un Saint
et son culte liturgique à être célébré à Bordeaux.
Puis à partir de 1458, son culte est célébré
en Irlande
et en Angleterre.
Ses reliques commencent alors à être diffusées.
Le tibia a été transféré en Angleterre dans les années 1860
à l'église des Carmes à Kensington,
une partie du crâne a été transférée à Aylesford (Kent) en 1950.
Il est officiellement vénéré dans l'Ordre du Carmel depuis 1564.
S'il est considéré comme "Bienheureux" dans l'Église catholique,
il a le titre de "saint" qui a été accordé dans l'Ordre du Carmel,
et autorisé et diffusé universellement à la dévotion des fidèles.
---------------
Simon Stock est un carme Anglais du 13e siècle.
Il a été un des premiers Généraux de l'ordre,
et il est resté l'un des plus célèbres.
Sa grande notoriété vient d'une vision
qu'il aurait eue de la Vierge Marie lui remettant le Scapulaire.
Il est vénéré comme bienheureux dans l'Église catholique romaine,
et considéré comme saint dans l'ordre du Carmel.
Il est fêté le 16 mai ou localement le 17 juillet.
-HISTOIRE ET TRADITION :
Simon Stock est né dans le Kent en 1164.
Cependant, peu de choses sont connues sur le début de sa vie.
La légende veut que son nom "Stock", qui signifie "tronc d'arbre",
découle du fait que, dès l'âge de douze ans,
il ait vécu comme un ermite dans le tronc d'un chêne creux.
D'après certaines sources ,
son nom d'origine serait Jean Stock
(Simon Stock étant son nouveau nom pris lors de son entrée dans l'ordre).
D'après une tradition il aurait été un prédicateur itinérant
jusqu'à son entrée à l'ordre du Carmel.
Sur l'entrée de Simon Stock dans l’ordre du Carmel,
il existe différentes traditions, parfois contradictoires :
D'après une tradition, il n'aurait rejoint l'ordre du Carmel
(dont le nom officiel est : ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel)
qu'après avoir fait son pèlerinage en Terre sainte,
et rejoint les ermites installés sur les pentes du Mont Carmel.
Une autre version indique que Simon Stock
n'a rejoint l'ordre qu'après l'arrivée des premiers carmes à Aylesford,
dans le Kent.
priorat d'Aylesford (Kent)
Après son entrée dans l'ordre, une tradition indique qu'il serait ensuite allé à Rome,
et de là il serait parti au mont Carmel
où il aurait passé plusieurs années .
Mais, quelques années après son arrivée sur les pentes du mont Carmel,
et à la suite de la conquête de la Palestine par Saladin (chute de Jérusalem en 1187),
les ermites ont dû partir se réfugier en Europe
car leur sécurité ne pouvait plus être assurée dans leur ermitage.
Simon Stock rentre alors en Europe
avec les autres ermites .
Il participe au 1er concile œcuménique de Lyon en 1245 .
-LA VISION DU SCAPULAIRE-
La grande renommée de Simon Stock est liée
à l'apparition qu'il a eu
à Cambridge (Angleterre), le 16 juillet 1251,
à une époque où l'Ordre du Carmel traverse une période difficile
(perte de membres,
questions sur la nouvelle forme et/ou mission à donner à l'ordre
qui ne peut plus être un ordre érémitique).
Dans sa vision, la Vierge Marie lui remet un scapulaire
pour tous les membres de son ordre.
Elle lui dit
« Recevez, mon fils bien-aimé, ce scapulaire pour mon Ordre,
c'est le signe particulier de ma faveur,
que j'ai obtenu pour toi et pour mes fils du Mont-Carmel.
Celui qui meurt revêtu de cet habit
sera préservé du feu éternel » .
Cette promesse raffermit les membres de l'Ordre
et entraîne de nombreuses arrivées.
Les plus anciens écrits, relatant cette apparition,
remontent au 15e siècle
(soit plus d'un siècle après les faits) .
Ce qui est probablement la cause des différents détails des versions des récits de cette vision
qui tournent, cependant toutes autour du don par Marie du scapulaire
à Simon Stock
avec la promesse de protection et du salut de l'âme
pour ceux qui le porteraient (avec dévotion).
Malgré son grand âge, il montre encore (il mourra centenaire à 101 ans)
une énergie remarquable comme Général de l'Ordre,
et il fait beaucoup pour le bénéfice de son ordre.
Il est considéré comme le plus célèbre des responsables de l'Ordre du Carmel .
Il fonde de nombreuses communautés du Carmel,
en particulier dans les villes universitaires telles que Cambridge,
ou Oxford en 1248,
mais aussi dans le sud et l'ouest de l'Europe
(Paris en 1260,
Bologne en 1260).
Il entraine la révision de la Règle de l'Ordre
afin de faire évoluer l'ordre des Carmélites
d'un ordre d'ermites en un ordre de frères mendiants .
Il fait approuver cette révision par le pape Innocent IV .
Il obtient également du pape Innocent IV une lettre de protection de l'ordre
(face aux diverses attaques et difficultés) .
Il a ainsi été considéré comme un des plus ardents défenseurs de l'ordre
lors du retour en Europe des ermites ,
trouvant pour l'ordre un nouveau style d'organisation
(vie en communauté monastique au lieu d'une vie d'ermite),
et une promesse de protection toute spéciale de la Vierge Marie
pour ses membres. L'ordre qui était menacé de disparaitre
a alors connu une nouvelle vague d’expansion.
-SA MORT_
Plus que centenaire, il meurt de vieillesse à Bordeaux en 1265,
dans une des maisons de l'ordre alors qu'il effectue une visite aux Carmes de cette région.
Ses ultimes paroles furent :
« Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort »,
paroles qui devinrent liturgiques
et que l’Église ajouta par la suite à l'Ave Maria,
le « Je vous salue, Marie » actuel.
-SES RELIQUES-
Son corps est d'abord conservé chez les carmes de Bordeaux.
Des miracles sont signalés sur sa tombe durant le premier siècle après sa mort
ce qui expliquerait peut être le début de son culte à Bordeaux
durant cette période.
Durant la Révolution ses reliques sont cachées par le père Soupre
pour éviter leur profanation et destruction par les révolutionnaires.
Plus tard, il fut déposé dans la chapelle de Notre-Dame du Mont-Carmel de la cathédrale,
sous l'autel de Notre-Dame de la Nef .
Les reliques du saint sont encore conservées dans la cathédrale de Bordeaux.
-------
-SA BÉATIFICATION-
Simon Stock n'a pas été officiellement canonisé par l'Église catholique
mais sa vénération a été approuvée par le Vatican .
À partir de 1423 il commence à être
considéré comme un Saint
et son culte liturgique commence à être célébré à Bordeaux.
Ses reliques commencent alors à être diffusées .
Puis à partir de 1458, son culte est également
célébré en Irlande
et en Angleterre .
Il est officiellement vénéré dans l'Ordre du Carmel depuis 1564.
S'il est considéré comme "Bienheureux" dans l'Église catholique ,
il a le titre de "saint" dans l'Ordre du Carmel .
Il est fêté le 16 mai ou localement le 17 juillet.
Saint Simon Stock est le saint patron
des Carmes Déchaux d’Angleterre.
-LE SCAPULAIRE-
Au départ, le scapulaire était un grand vêtement de couleur brune,
porté par-dessus l’habit du moine.
Le scapulaire était réservé aux membres du Carmel.
Avec le temps, le port du scapulaire a été ouvert aux chrétiens laïques,
et sa taille a été réduite à un petit carré de tissus
pour pouvoir être porté (autour du cou) sous ses vêtements en toute discrétion.
Aux 15e- 16e siècles, la dévotion du scapulaire était très répandue dans la population,
et il existait de très nombreuses Confréries de pénitents rassemblant
les chrétiens portant ce scapulaire.
Il existe aujourd'hui 18 scapulaires différents,
mais le plus connu est le scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel.
-----------------------------------
À suivre
17 juillet
Nous pourrions dater 16 et 17 juillet en lien avec
Notre-Dame
du Mont Carmel (commémoraison)
SUITE-
en ce 17 juillet, le bienheureux est fêté à Bordeaux
bienheureux Simon Stock, en 1251
il reçut le scapulaire de la Vierge Marie
—Simon Stock né 1164 - 1265 -fête 16 mai et 17 juillet (Bordeaux)
Saint Simon Stock est le saint patron des Carmes Déchaux d’Angleterre.
-----------------
Carme anglais du 13e siècle qui reçut de la Vierge Marie le scapulaire
en signe de prédilection et de protection,
à une époque où l'avenir du Carmel en Europe était peut-être
en voie de disparition ou de transition en d'autres mains, d'autres buts...
Simon Stock est vénéré aujourd'hui par les carmes
et dans des communautés de fidèles nombreux diocèses;
sa vénération a été approuvée par l'Église
et sa dévotion reconnue et reliée à Notre-Dame du Mont Carmel.
À partir de 1423 Simon Stock commence à être considéré comme un Saint
et son culte liturgique à être célébré à Bordeaux.
Puis à partir de 1458, son culte est célébré
en Irlande
et en Angleterre.
Ses reliques commencent alors à être diffusées.
Le tibia a été transféré en Angleterre dans les années 1860
à l'église des Carmes à Kensington,
une partie du crâne a été transférée à Aylesford (Kent) en 1950.
Il est officiellement vénéré dans l'Ordre du Carmel depuis 1564.
S'il est considéré comme "Bienheureux" dans l'Église catholique,
il a le titre de "saint" qui a été accordé dans l'Ordre du Carmel,
et autorisé et diffusé universellement à la dévotion des fidèles.
---------------
Simon Stock est un carme Anglais du 13e siècle.
Il a été un des premiers Généraux de l'ordre,
- Les Prieurs Généraux de l'ordre:
Prieurs Généraux de tout l’Ordre
1154-1200 : saint Berthold fête le 29 mars
né 1155 à Limoges au Grand Sud-Ouest de la France
- 1195 au Mont Carmel en Palestine-
D'après la tradition, saint Berthold, après s'être engagé lors des croisades,
part vivre en ermite sur le mont Carmel.
Il est le fondateur de la première communauté érémitique
du mont Carmel qui deviendra l'ordre du Carmel.
Berthold devient le premier prieur général de l'ordre.
Peu d'éléments biographiques précis sont connus sur sa vie : la tradition (carmélitaine)
a complété quelques éléments de sa vie... .
Selon la tradition, Berthold de Solignac
aurait été parent d'Aymeric de Malifaye, Patriarche d'Antioche (1141 - †1193).
La tradition raconte qu'engagé lors des croisades,
il se promet d'entrer en religion si les armées chrétiennes sont victorieuses.
De fait, il accomplit sa promesse et réalise son vœu
en se faisant ermite sur le mont Carmel, en Palestine vers 1155.
Il fonde et dirige une communauté d'ermites
en s'appuyant sur l'exemple du prophète Élie
et en confiant son œuvre à Marie.
Une chapelle dédiée à la Vierge Marie est construite au centre des ermitages.
L'église prend le nom de Notre-Dame du Mont-Carmel
qui rapidement, va donner le nom à cette communauté.
Fondateur de l'ordre du Carmel,
Berthold aurait été nommé Prieur général
de la communauté par le patriarche d'Antioche.
----------------
LA SUITE DES PRIEURS:
Cette liste serait à revérifier...
1200-1232 : saint Brocard
1232-1237 : saint Cyrille
1237-1249 : Berthold II
1249-1256 : Geoffroy
1256-1257 : Alain
1257-1266 : saint Simon Stock
1266-1271 : bienheureux Nicolas Le Français
1271-1277 : Radulphe Fresburn
1277-1294 : Pierre de Millaud
1294-1297 : Raymond de L’Isle
1297-1318 : Gerardo de Bologne
1318-1321 : Guy Terreni
1321-1330 : Giovanni d’Alerio
1330-1342 : Pierre de Casa
1342-1358 : Pierre-Raymond de Grasse
1358-1375 : Giovanni Ballistari
1375-1381 : Bernard Olery (ou Bernardin Olsense22)
Prieurs généraux (fidèles aux papes de Rome)
1381-1386 : Michele Aignani
1386-1404 : Jean de Raude
1404-1411 : Matteo de Bologne
Prieurs généraux (fidèles aux papes d’Avignon)
1381-1384 : Bernard Olery (2)
1384-1389 : Raymond de Vaquerie
1389-1411 : Jean Le Gros (1)
Prieurs généraux de tout l’Ordre
1411-1430 : Jean Le Gros (2)
1430-1433 : Bartolomeo Roquali
1433-1434 : Natale Bencesi
1434-1450 : Jean Faci
1450-1471 : Jean Soreth
1471-1481 : Cristoforo Martignoni
1481-1503 : Guillaume de Domoquercy
1503-1512 : Pons de Raynaud
1512-1513 : Pierre Terrasse
1513-1516 : Baptiste Spagnoli
1516-1517 : Giovanni Batista de Parme
1517-1523 : Bernardino Landucci
1523-1562 : Nicolas Audet
1562-1578 : Giovanni Batista Rossi
1578-1592 : Giovanni Batista Caffardi
1592-1596 : Giovanni Stefano Chizzola
1596-1612 : Enrico Silvio
1612-1623 : Sebastiano Fantoni
1623-1631 : Gregorio Canali
1631-1642 : Teodoro Straccio
1642-1643 : Alberto Massari
1643-1647 : Leone Bonfigli
1647-1648 : Vacance
1648-1654 : Giovanni Antonio Filippini
1654-1660 : Mario Venturini
1660-1666 : Girolamo Ari
1666-1674 : Matteo Orlandi
1674-1676 : Francesco Scannapieco
1676-1680 : Vacance
1680-1682 : Ferdinando Tartaglia
1682-1686 : Angelo Monsignani
1686-1692 : Paolo di Sant’Ignazio
1692-1698 : Juan González Feyjóo de Villalobos
1698-1704 : Carlo Filiberto Berberi
1704-1710 : Angelo de Cambolas
1710-1716 : Pedro Tomás Sanchez
1716-1722 : Carlo Cornaccioli
1722-1728 : Gaspare Pizzolanti
1728-1730 : Antoine Feydeau
1730-1731 : Vacance
1731-1738 : Ludovico Benzoni
1738-1742 : Nicola Ricchiuti
1742-1756 : Luigi Laghi
1756-1762 : Gioacchino Pontalti
1762-1768 : Mariano Ventimiglia
1768-1780 : José Alberto Ximenez
1780-1788 : Andrea Andras
1788-1790 : Giovanni Tufano
1792-1794 : Vacance
1794-1805 : Rocco Melchor
1805-1807 : Vacance
1807-1814 : Timoteo Maria Ascensi
1814-1819 : Vacance
1819-1825 : Luigi Antonio Faro
1825-1832 : Manuel Regidor y Brihuega
1832-1838 : Luigi Calamata
1838-1841 : Giuseppe Cataldi
1841-1843 : Giuseppe Palma
1843-1849 : Agostino Maria Ferrara
1849-1954 : Giuseppe Raimondo Lobina
1854-1863 : Girolamo Priori
1863-1889 : Vacance
1889-1900 : Luigi Galli
1900-1902 : Simone Maria Bernardini
1902-1919 : Pius Maria Mayer
1919-1931 : Elija Magennis
1931-1947 : Hilary Maria Doswold
1947-1959 : Kilian Lynch
1959-1971 : Kilian Healy
1971-1983 : Falco Giuseppe Thuis
1983-1995 : John Maley
1995-2007 : Joseph Chalmers
2007-2019 : Fernando Millán y Romeral
depuis 2019 : Miceal O'Neill
et il est resté l'un des plus célèbres.
Sa grande notoriété vient d'une vision
qu'il aurait eue de la Vierge Marie lui remettant le Scapulaire.
Il est vénéré comme bienheureux dans l'Église catholique romaine,
et considéré comme saint dans l'ordre du Carmel.
Il est fêté le 16 mai ou localement le 17 juillet.
-HISTOIRE ET TRADITION :
Simon Stock est né dans le Kent en 1164.
Cependant, peu de choses sont connues sur le début de sa vie.
La légende veut que son nom "Stock", qui signifie "tronc d'arbre",
découle du fait que, dès l'âge de douze ans,
il ait vécu comme un ermite dans le tronc d'un chêne creux.
D'après certaines sources ,
son nom d'origine serait Jean Stock
(Simon Stock étant son nouveau nom pris lors de son entrée dans l'ordre).
D'après une tradition il aurait été un prédicateur itinérant
jusqu'à son entrée à l'ordre du Carmel.
Sur l'entrée de Simon Stock dans l’ordre du Carmel,
il existe différentes traditions, parfois contradictoires :
D'après une tradition, il n'aurait rejoint l'ordre du Carmel
(dont le nom officiel est : ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel)
qu'après avoir fait son pèlerinage en Terre sainte,
et rejoint les ermites installés sur les pentes du Mont Carmel.
Une autre version indique que Simon Stock
n'a rejoint l'ordre qu'après l'arrivée des premiers carmes à Aylesford,
dans le Kent.
priorat d'Aylesford (Kent)
Après son entrée dans l'ordre, une tradition indique qu'il serait ensuite allé à Rome,
et de là il serait parti au mont Carmel
où il aurait passé plusieurs années .
Mais, quelques années après son arrivée sur les pentes du mont Carmel,
et à la suite de la conquête de la Palestine par Saladin (chute de Jérusalem en 1187),
- Saladin de la dynastie ayyoubide:
(( Saladin1 ou Ṣalāḥ ad-Dīn Yūsuf (en arabe: صلاح الدين يوسف) et Selahedînê Eyûbî (en kurde: سەلاحەدینی ئەییووبی), né à Tikrit en 1138 et mort à Damas le 4 mars 11932, est le premier dirigeant de la dynastie ayyoubide, qui a régné en Égypte de 1169 à 1250
et en Syrie de 1174 à 1260.
D'origine kurde, Saladin va parallèlement mener
les campagnes militaires musulmanes
contre les différents États latins d'Orient.
Lui-même dirige l'Égypte de 1169 à 1193,
Damas de 1174 à 1193
et Alep de 1183 à 1193.
Son nom, an-Nāsir, signifie en arabe « celui qui reçoit la victoire de Dieu »
et Saladin signifie encore en arabe la « rectitude de la Foi ».
Il est connu pour avoir été le
principal adversaire des Francs
installés durant le dernier tiers du 12e siècle
et l’artisan de la reconquête de Jérusalem par les musulmans en 1187. ))
(( Le siège de Jérusalem par l’armée de Saladin
a lieu du 20 septembre au 2 octobre 1187.
À partir de 7' 50''
Il se termine par la reprise de Jérusalem aux croisés
et la chute presque totale du royaume de Jérusalem.
Il est, malgré le rétablissement officialisé
du droit de passage des pèlerinages chrétiens
(objet principal de la première croisade),
une cause de la troisième croisade. ))
les ermites ont dû partir se réfugier en Europe
car leur sécurité ne pouvait plus être assurée dans leur ermitage.
Simon Stock rentre alors en Europe
avec les autres ermites .
Il participe au 1er concile œcuménique de Lyon en 1245 .
-LA VISION DU SCAPULAIRE-
La grande renommée de Simon Stock est liée
à l'apparition qu'il a eu
à Cambridge (Angleterre), le 16 juillet 1251,
à une époque où l'Ordre du Carmel traverse une période difficile
(perte de membres,
questions sur la nouvelle forme et/ou mission à donner à l'ordre
qui ne peut plus être un ordre érémitique).
Dans sa vision, la Vierge Marie lui remet un scapulaire
pour tous les membres de son ordre.
Elle lui dit
« Recevez, mon fils bien-aimé, ce scapulaire pour mon Ordre,
c'est le signe particulier de ma faveur,
que j'ai obtenu pour toi et pour mes fils du Mont-Carmel.
Celui qui meurt revêtu de cet habit
sera préservé du feu éternel » .
Cette promesse raffermit les membres de l'Ordre
et entraîne de nombreuses arrivées.
Les plus anciens écrits, relatant cette apparition,
remontent au 15e siècle
(soit plus d'un siècle après les faits) .
Ce qui est probablement la cause des différents détails des versions des récits de cette vision
qui tournent, cependant toutes autour du don par Marie du scapulaire
à Simon Stock
avec la promesse de protection et du salut de l'âme
pour ceux qui le porteraient (avec dévotion).
Malgré son grand âge, il montre encore (il mourra centenaire à 101 ans)
une énergie remarquable comme Général de l'Ordre,
et il fait beaucoup pour le bénéfice de son ordre.
Il est considéré comme le plus célèbre des responsables de l'Ordre du Carmel .
Il fonde de nombreuses communautés du Carmel,
en particulier dans les villes universitaires telles que Cambridge,
ou Oxford en 1248,
mais aussi dans le sud et l'ouest de l'Europe
(Paris en 1260,
Bologne en 1260).
Il entraine la révision de la Règle de l'Ordre
afin de faire évoluer l'ordre des Carmélites
d'un ordre d'ermites en un ordre de frères mendiants .
Il fait approuver cette révision par le pape Innocent IV .
Il obtient également du pape Innocent IV une lettre de protection de l'ordre
(face aux diverses attaques et difficultés) .
Il a ainsi été considéré comme un des plus ardents défenseurs de l'ordre
lors du retour en Europe des ermites ,
trouvant pour l'ordre un nouveau style d'organisation
(vie en communauté monastique au lieu d'une vie d'ermite),
et une promesse de protection toute spéciale de la Vierge Marie
pour ses membres. L'ordre qui était menacé de disparaitre
a alors connu une nouvelle vague d’expansion.
-SA MORT_
Plus que centenaire, il meurt de vieillesse à Bordeaux en 1265,
dans une des maisons de l'ordre alors qu'il effectue une visite aux Carmes de cette région.
Ses ultimes paroles furent :
« Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort »,
paroles qui devinrent liturgiques
et que l’Église ajouta par la suite à l'Ave Maria,
le « Je vous salue, Marie » actuel.
-SES RELIQUES-
Son corps est d'abord conservé chez les carmes de Bordeaux.
Des miracles sont signalés sur sa tombe durant le premier siècle après sa mort
ce qui expliquerait peut être le début de son culte à Bordeaux
durant cette période.
Durant la Révolution ses reliques sont cachées par le père Soupre
pour éviter leur profanation et destruction par les révolutionnaires.
Plus tard, il fut déposé dans la chapelle de Notre-Dame du Mont-Carmel de la cathédrale,
sous l'autel de Notre-Dame de la Nef .
Les reliques du saint sont encore conservées dans la cathédrale de Bordeaux.
-------
-SA BÉATIFICATION-
Simon Stock n'a pas été officiellement canonisé par l'Église catholique
mais sa vénération a été approuvée par le Vatican .
À partir de 1423 il commence à être
considéré comme un Saint
et son culte liturgique commence à être célébré à Bordeaux.
Ses reliques commencent alors à être diffusées .
Puis à partir de 1458, son culte est également
célébré en Irlande
et en Angleterre .
Il est officiellement vénéré dans l'Ordre du Carmel depuis 1564.
S'il est considéré comme "Bienheureux" dans l'Église catholique ,
il a le titre de "saint" dans l'Ordre du Carmel .
Il est fêté le 16 mai ou localement le 17 juillet.
Saint Simon Stock est le saint patron
des Carmes Déchaux d’Angleterre.
-LE SCAPULAIRE-
Au départ, le scapulaire était un grand vêtement de couleur brune,
porté par-dessus l’habit du moine.
Le scapulaire était réservé aux membres du Carmel.
Avec le temps, le port du scapulaire a été ouvert aux chrétiens laïques,
et sa taille a été réduite à un petit carré de tissus
pour pouvoir être porté (autour du cou) sous ses vêtements en toute discrétion.
Aux 15e- 16e siècles, la dévotion du scapulaire était très répandue dans la population,
et il existait de très nombreuses Confréries de pénitents rassemblant
les chrétiens portant ce scapulaire.
Il existe aujourd'hui 18 scapulaires différents,
mais le plus connu est le scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel.
-----------------------------------
À suivre
Bryand- Pour la Paix
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Localisation : Canada, Prov. Qué. Montréal
Inscription : 14/07/2013
Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
Également en lien avec tant de saints carmélites
reliés à la Notre-Dame du Mont Carmel
ayant comme patronne
Notre-Dame du Mont Carmel ()
SUITE-
-fête le 17 juillet également,
version brève-
. 17 juillet bienheureuses carmélites
de Compiègne,
vierges et martyres - (commémoraison)
( - 1794 17 juillet )
-EXÉCUTION DES 16 CARMÉLITES-
Elles sont guillotinées le 29 messidor an II (17 juillet 1794),
à la barrière de Vincennes , sur la place du Trône-Renversé
(ancienne place du Trône, dénommée ainsi depuis 1792, actuellement place de la Nation).
Les seize religieuses, conduites par leur supérieure, mère Thérèse de Saint-Augustin,
quittent la prison vers 18 h et prennent le chemin de la guillotine
en chantant des cantiques tout au long du parcours
(le Miserere, le Salve Regina).
Vêtues de leurs manteaux blancs de religieuses, elles descendent des charrettes,
puis se mettent à genoux et entonnent le Te Deum,
prononcent le renouvellement de leurs vœux et chantent le Veni Creator .
À 20 h, les assistants du bourreau Charles-Henri Sanson viennent chercher la première,
qui est aussi la plus jeune, sœur Constance de Jésus, une novice.
Elle fait une génuflexion devant la mère supérieure pour lui demander la permission de mourir.
En montant les marches de l'échafaud, elle entonne le Laudate Dominum
(psaume chanté lors des fondations des carmels,
avec la symbolique de fonder au Ciel une nouvelle communauté).
Dont Charlotte parmi ces sœurs. . .
née Marie-Madeleine-Claudine Lidoine le 22 septembre 1752 à Paris, Saint-Sulpice.
En 1790, le carmel de Compiègne comptait seize religieuses
et une novice
qui, en ces débuts de la Révolution française,
ne furent pas d’abord inquiétées…
La seule des Soeurs (sur 17) qui évita la guillotine,
sera sœur Marie de l'Incarnation (Françoise-Geneviève Philippe, 1761-1836), seule rescapée
car elle se trouvait hors clôture pour affaire lors de l'arrestation de ses compagnes,
a rapporté par la suite un songe prémonitoire de l'une d'entre elles
- songe qui avait eu lieu 1 siècle auparavant par une religieuse de la communauté .
ouvrir le spoiler
Pour démontrer l'ampleur de cette rage meurtrière de la Révolution contre la religion :
une des nombreuses parenthèses dont nous ferons le récit éventuellement:
en 1792 avait eu lieu le massacre de 9 prêtres en AVIGNON...
ouvrir le spoiler
La communauté entière jurait de faire un acte de consécration
par lequel elles s'offriraient en holocauste pour l'Église et pour la France.
C'est au printemps 1794 que ce songe devint réalité.
Le Comité révolutionnaire ayant durci sa position vis-à-vis des religieux,
on perquisitionna dans la maison où les carmélites de Compiègne,
dont on avait fermé le couvent,
avaient élu domicile.
On trouva des lettres dans lesquelles s'exprimait l'hostilité à la Révolution,
un portrait de Louis XVI,
et une innocente image du Sacré-Cœur
dont le seul tort était d'être aussi l'emblème des Vendéens
soulevés contre le nouveau Régime.
C'était alors le règne de la Terreur.
-TERREUR ET DÉCHRISTIANISTION À COMPIÈGNE-
L'affaire des carmélites de Compiègne a lieu dans le contexte de la période dite de la Terreur.
Le 10 juin 1794, une nouvelle législation répressive
(la « loi du 22 prairial ») — (10 juin 1794)—
est mise en place.
Cette loi modifie le fonctionnement du Tribunal révolutionnaire de Paris,
notamment en supprimant plusieurs des garanties des accusés
(dont celles d'appeler des témoins pour la défense
si le jury s'estime suffisamment éclairé par des preuves écrites,
ou de nommer un défenseur officieux)
et en éliminant la possibilité de rendre d'autre verdict
que la condamnation à mort ou l'acquittement.
La loi du 22 prairial est généralement rendue responsable
de la forte augmentation du nombre des condamnations entre sa première application
et le 9 thermidor.
D'autres facteurs peuvent aussi être invoqués, tels que des conflits internes au gouvernement révolutionnaire et la suppression des tribunaux d'exception des départements,
décrété le 8 mai 1794 (19 floréal an II).
Les raisons de l'adoption de cette loi et de son application et les abus qu'elle a entraînés restent sujets aux controverses historiographiques .
Durant quarante-sept jours (du 10 juin 1794 au 28 juillet)
il y aura autant de condamnés à mort que durant les quatorze mois précédents.
Pierre-Gaspard Chaumette, membre actif de la Terreur, dira même, en parlant de la guillotine : « Montagne sainte, devenez un volcan dont les laves dévorent nos ennemis !
Plus de quartier, plus de miséricorde aux traîtres !
Jetons entre eux et nous la barrière de l'éternité ! »
En mai 1794, la ville de Compiègne était en proie aux accusations de « modérantisme ».
Afin de détourner les soupçons, les autorités locales ont inventé un
« complot fanatique »
ayant pour auteurs les religieuses du Carmel.
D'après l'historien Jacques Bernet, cette affaire, qui aurait dû rester locale, est devenue nationale lorsque le Comité de sûreté générale a décidé de l'instrumentaliser dans sa lutte contre Robespierre et le Comité de salut public19.
Un ordre de perquisition est signé le 21 juin 1794 ; il est promptement exécuté dans les maisons occupées par les religieuses .
-L’ARRESTATION-
Les seize carmélites présentes à Compiègne sont
arrêtées les 22 et 23 juin 1794
et incarcérées à l'ancien couvent de la Visitation, transformé en prison.
Arrêtées, emprisonnées, les religieuses sont
accusées d'atteinte à la sûreté de l'État,
de participation à un complot royaliste,
et de fanatisme religieux.
La Mère supérieure dit alors à l'accusateur public :
«S'il vous faut une victime, c'est moi (seule) qu'il faut frapper.»
Les assistants ont parlé de l'attitude digne et admirable des accusées
au cours de la parodie de procès,
vite expédié, où l'on n'entendit aucun témoin
et où toutes les carmélites furent condamnées à mort,
la sentence étant exécutoire dans les vingt-quatre heures.
Dans la sinistre charrette, elles chantaient des cantiques.
Puis elles gravirent les marches de l'échafaud
au chant du Veni creator.
La Supérieure mourut la dernière, après avoir donné la bénédiction à ses Sœurs,
et leur avoir fait baiser une petite statue de la Vierge Marie.
C'était le 17 juillet 1794.
Le procès de béatification, commencé sous le pontificat de Léon XIII,
se termina le 11 juillet 1905.
Ce fut Pie X qui proclama officiellement l'authenticité du martyre de ces épouses du Christ.
«Elles avaient l'air d'aller à la noce»,
avait dit un employé de la prison.
Pourrait-on trouver meilleur témoignage de leur foi et de leur sainteté ?
----------------------------
À suivre.
Également en lien avec tant de saints carmélites
reliés à la Notre-Dame du Mont Carmel
ayant comme patronne
Notre-Dame du Mont Carmel ()
SUITE-
-fête le 17 juillet également,
version brève-
. 17 juillet bienheureuses carmélites
de Compiègne,
vierges et martyres - (commémoraison)
( - 1794 17 juillet )
-EXÉCUTION DES 16 CARMÉLITES-
Elles sont guillotinées le 29 messidor an II (17 juillet 1794),
à la barrière de Vincennes , sur la place du Trône-Renversé
(ancienne place du Trône, dénommée ainsi depuis 1792, actuellement place de la Nation).
Les seize religieuses, conduites par leur supérieure, mère Thérèse de Saint-Augustin,
quittent la prison vers 18 h et prennent le chemin de la guillotine
en chantant des cantiques tout au long du parcours
(le Miserere, le Salve Regina).
Vêtues de leurs manteaux blancs de religieuses, elles descendent des charrettes,
puis se mettent à genoux et entonnent le Te Deum,
prononcent le renouvellement de leurs vœux et chantent le Veni Creator .
À 20 h, les assistants du bourreau Charles-Henri Sanson viennent chercher la première,
qui est aussi la plus jeune, sœur Constance de Jésus, une novice.
Elle fait une génuflexion devant la mère supérieure pour lui demander la permission de mourir.
En montant les marches de l'échafaud, elle entonne le Laudate Dominum
(psaume chanté lors des fondations des carmels,
avec la symbolique de fonder au Ciel une nouvelle communauté).
Dont Charlotte parmi ces sœurs. . .
-4e nommée sur la plaque commémorative:
Sœur Charlotte de la Résurrection (78 ans, choriste jubilaire),
née Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret le 16 septembre 1715 à Mouy (Oise) ;
L'âge moyen des condamnées est de quarante-neuf ans. La liste des carmélites est la suivante :
-1 sur la plaque16e à être exécutée-Mère Thérèse de Saint-Augustin (41 ans, prieure), née Marie-Madeleine-Claudine Lidoine le 22 septembre 1752 à Paris, Saint-Sulpice.
-2 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Saint Louis (42 ans, sous-prieure),
née Marie-Anne-Françoise Brideau le 7 décembre 1751 à Belfort ;
-3 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur de Jésus Crucifié (78 ans, choriste jubilaire)
née Marie-Anne Piedcourt le 9 décembre 1715 à Paris, Saints-Innocents ;
-4 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Charlotte de la Résurrection (78 ans, choriste jubilaire),
née Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret le 16 septembre 1715 à Mouy (Oise) ;
-5 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception (58 ans, choriste),
née Marie Claude Cyprienne Brard le 12 mai 1736 à Bourth (Eure) ;
- 6 ‘’ ‘’ ‘’ : Mère Henriette de Jésus (49 ans, maîtresse des novices),
née Marie Françoise Gabrielle Colbert de Croissy le 18 juin 1745 à Paris, Saint-Roch ;
-7 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Thérèse du Cœur de Marie (52 ans, choriste),
née Marie-Anne Hanisset le 18 janvier 1742 à Reims ;
-8 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Thérèse de Saint Ignace (51 ans, choriste),
née Marie-Gabrielle Trézel le 4 avril 1743 à Compiègne, Saint-Jacques ;
-9 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Julie-Louise de Jésus (53 ans, choriste),
née Rose Chrétien de Neuville le 30 décembre 1741 à Évreux (Eure) ;
-10 ‘’ ‘’ ‘’15e à être exécutée : Sœur Marie-Henriette de la Providence (30 ans, choriste),
née Marie-Anne Pelras le 16 juin 1760 à Cajarc (Lot) ;
- 11 ‘’ ‘’ ‘’ 1ère à être exécutée : Sœur Constance de Jésus (29 ans, novice),
née Marie-Geneviève Meunier le 28 mai 1765 à Saint-Denis ;
-12 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Marie du Saint Esprit (52 ans, sœur converse),
née Angélique Roussel le 3 août 1742 à Fresnes-Mazancourt (Somme) ;
-13 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Sainte Marthe (51 ans, converse),
née Marie Dufour le 2 octobre 1741 à Bannes (Sarthe) ;
-14 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Saint François-Xavier (33 ans, sœur converse),
née Juliette Verolot le 13 janvier 1764 à Lignières (Aube) ;
-15 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Thérèse (49 ans, tourière) — même statut que sa sœur Catherine —, née Marie-Thérèse Soiron le 23 janvier 1748 à Compiègne, Saint-Jacques ;
-16 ‘’ ‘’ ‘’ : Sœur Catherine (52 ans, tourière) — non une religieuse mais « femme gagée » —,
née Catherine Soiron le 2 février 1742 à Compiègne, Saint-Jacques ;
-------------En 1790, le carmel de Compiègne comptait seize religieuses
et une novice
qui, en ces débuts de la Révolution française,
ne furent pas d’abord inquiétées…
La seule des Soeurs (sur 17) qui évita la guillotine,
sera sœur Marie de l'Incarnation (Françoise-Geneviève Philippe, 1761-1836), seule rescapée
car elle se trouvait hors clôture pour affaire lors de l'arrestation de ses compagnes,
a rapporté par la suite un songe prémonitoire de l'une d'entre elles
- songe qui avait eu lieu 1 siècle auparavant par une religieuse de la communauté .
ouvrir le spoiler
- concernant le songe:
- -LE SONGE DE SŒUR ÉLISABETH BAPTISTE-
-À la fin du 17e siècle, soit un siècle avant la Révolution, une carmélite de ce monastère,
sœur Élisabeth-Baptiste, voit en songe toutes les religieuses de son couvent dans la gloire du Ciel,
revêtues de leur manteau blanc et tenant une palme à la main.
L'interrogation quant à l'éventualité d'un martyre pour les religieuses de ce couvent restera
présente tout au long du siècle, jusqu'à l'arrivée de la Révolution
et du début des violences.
Aussi, en septembre 1792, (début du gouvernement de la Convention nationale)
lorsque la mère prieure sent dans la communauté monter le désir du martyre,
elle propose aux religieuses de faire un acte de consécration
par lequel « la communauté s'offrirait en holocauste
pour apaiser la colère de Dieu
et [pour] que cette divine paix que son cher Fils
était venu apporter au monde
fût rendue à l'Église et à l'État ».
Cette consécration est faite d'enthousiasme par toutes les religieuses,
sauf deux, plus anciennes, qui expriment leurs craintes.
Elles sont moins émues par le sacrifice lui-même
que de la manière dont il devra s'accomplir (la guillotine).
Mais quelques heures plus tard, en pleurant, elles sollicitent la faveur
de prêter à leur tour le serment, et ainsi de se joindre à leurs sœurs.
Et ainsi, chaque jour, toute la communauté, dans son ensemble
— lorsque les religieuses étaient encore dans leur carmel —,
puis dans les différents groupes
— lorsqu'elles ont été expulsées du couvent —,
renouvelait sa consécration
et son engagement à mourir pour la France.
Pour démontrer l'ampleur de cette rage meurtrière de la Révolution contre la religion :
une des nombreuses parenthèses dont nous ferons le récit éventuellement:
en 1792 avait eu lieu le massacre de 9 prêtres en AVIGNON...
ouvrir le spoiler
- en 1792 avait eu lieu le massacre... :
LES VANS () - 14 JUILLET 1792 - NEUF PRÊTRES MASSACRÉS
Le 14 JUILLET 1792, aux Vans, neuf prêtres furent "massacrés avec des raffinements de cruauté" ; voici leurs noms :
- Claude Bravard, 72 ans, né à Arlanc (Puy-de-Dôme), sulpicien, Supérieur au Grand Séminaire d'Avignon ;
[Dès son arrivée dans la ville des Vans, l'abbé Bravard présenta un passeport aux autorités municipales :
"Municipalité d'Avignon. - La Nation, la Loi, le Roi ...
Enregistré n° 434.
Nous, Maire et officiers municipaux, juges de police de cette ville d'Avignon, certifions et attestons à tous que besoin sera, que M. Claude Bravard, du département du Pays (sic) de Dôme, âgé de 72 ans, taille cinq pieds deux pouces environ, sous la perruque cheveux blancs, visage plein, un peu courbé, part de cette ville où, grâce à Dieu, la santé est bonne, sans soupçon de peste ni de mal contagieux, pour aller au Puy et autres villes du Royaume. En conséquence, nous prions et requérons tous ceux qui sont prier, de le laisser passer librement et de lui donner aide, secours et assistance en cas de besoin. Et a signé.
Scellé et donné aud. Avignon, le 30 mars 1792.
Signé : Laverne, maire, Raynard et Hugue, off. municip. et Bravard."]
- Victor-Pierre Lejeune, dit Verville, né à Orléans, sulpicien, directeur au même séminaire ;
- Henri-Claude Clémenceau de La Bouillerie, 50 ans, né à Rennes, curé de Saint-Castor de Nîmes ;
- Jacques Montagnon, né à Génolhac, ancien vicaire de Gravières, curé de Vallabrix, diocèse d'Uzès ;
- Louis Bonijol, né à Nîmes, chanoine d'Uzès ;
- Michel Faure, né à Saint-Martial (Ardèche), curé de Mons, près Alais ;
- Jean-Laurent Drôme, 40 ans, né à la Capelle, près d'Uzès, vicaire de Saint-Victor-la-Coste ;
- Victor Nadal, 30 ans, né à Bannes, prieur d'Arpaillargues, près d'Uzès ;
- Jean-Mathieu Novi, 33 ans, né aux Vans, vicaire d'Aujac.
http://shenandoahdavis.canalblog.com/archives/2018/03/12/36218478.html
La communauté entière jurait de faire un acte de consécration
par lequel elles s'offriraient en holocauste pour l'Église et pour la France.
C'est au printemps 1794 que ce songe devint réalité.
Le Comité révolutionnaire ayant durci sa position vis-à-vis des religieux,
on perquisitionna dans la maison où les carmélites de Compiègne,
dont on avait fermé le couvent,
avaient élu domicile.
On trouva des lettres dans lesquelles s'exprimait l'hostilité à la Révolution,
un portrait de Louis XVI,
et une innocente image du Sacré-Cœur
dont le seul tort était d'être aussi l'emblème des Vendéens
soulevés contre le nouveau Régime.
C'était alors le règne de la Terreur.
-TERREUR ET DÉCHRISTIANISTION À COMPIÈGNE-
L'affaire des carmélites de Compiègne a lieu dans le contexte de la période dite de la Terreur.
Le 10 juin 1794, une nouvelle législation répressive
(la « loi du 22 prairial ») — (10 juin 1794)—
est mise en place.
Cette loi modifie le fonctionnement du Tribunal révolutionnaire de Paris,
notamment en supprimant plusieurs des garanties des accusés
(dont celles d'appeler des témoins pour la défense
si le jury s'estime suffisamment éclairé par des preuves écrites,
ou de nommer un défenseur officieux)
et en éliminant la possibilité de rendre d'autre verdict
que la condamnation à mort ou l'acquittement.
La loi du 22 prairial est généralement rendue responsable
de la forte augmentation du nombre des condamnations entre sa première application
et le 9 thermidor.
D'autres facteurs peuvent aussi être invoqués, tels que des conflits internes au gouvernement révolutionnaire et la suppression des tribunaux d'exception des départements,
décrété le 8 mai 1794 (19 floréal an II).
Les raisons de l'adoption de cette loi et de son application et les abus qu'elle a entraînés restent sujets aux controverses historiographiques .
Durant quarante-sept jours (du 10 juin 1794 au 28 juillet)
il y aura autant de condamnés à mort que durant les quatorze mois précédents.
Pierre-Gaspard Chaumette, membre actif de la Terreur, dira même, en parlant de la guillotine : « Montagne sainte, devenez un volcan dont les laves dévorent nos ennemis !
Plus de quartier, plus de miséricorde aux traîtres !
Jetons entre eux et nous la barrière de l'éternité ! »
En mai 1794, la ville de Compiègne était en proie aux accusations de « modérantisme ».
Afin de détourner les soupçons, les autorités locales ont inventé un
« complot fanatique »
ayant pour auteurs les religieuses du Carmel.
D'après l'historien Jacques Bernet, cette affaire, qui aurait dû rester locale, est devenue nationale lorsque le Comité de sûreté générale a décidé de l'instrumentaliser dans sa lutte contre Robespierre et le Comité de salut public19.
Un ordre de perquisition est signé le 21 juin 1794 ; il est promptement exécuté dans les maisons occupées par les religieuses .
-L’ARRESTATION-
Les seize carmélites présentes à Compiègne sont
arrêtées les 22 et 23 juin 1794
et incarcérées à l'ancien couvent de la Visitation, transformé en prison.
Arrêtées, emprisonnées, les religieuses sont
accusées d'atteinte à la sûreté de l'État,
de participation à un complot royaliste,
et de fanatisme religieux.
La Mère supérieure dit alors à l'accusateur public :
«S'il vous faut une victime, c'est moi (seule) qu'il faut frapper.»
Les assistants ont parlé de l'attitude digne et admirable des accusées
au cours de la parodie de procès,
vite expédié, où l'on n'entendit aucun témoin
et où toutes les carmélites furent condamnées à mort,
la sentence étant exécutoire dans les vingt-quatre heures.
Dans la sinistre charrette, elles chantaient des cantiques.
Puis elles gravirent les marches de l'échafaud
au chant du Veni creator.
La Supérieure mourut la dernière, après avoir donné la bénédiction à ses Sœurs,
et leur avoir fait baiser une petite statue de la Vierge Marie.
C'était le 17 juillet 1794.
Le procès de béatification, commencé sous le pontificat de Léon XIII,
se termina le 11 juillet 1905.
Ce fut Pie X qui proclama officiellement l'authenticité du martyre de ces épouses du Christ.
«Elles avaient l'air d'aller à la noce»,
avait dit un employé de la prison.
Pourrait-on trouver meilleur témoignage de leur foi et de leur sainteté ?
----------------------------
À suivre.
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
23 juillet
Sainte Brigitte de Suède,
religieuse (commémoraison)
( née 1303- 1373 23 juillet )
Sainte Brigitte de Suède
après avoir fondé une famille de 8 enfants,
4 garçons et 4 filles, dont sainte Catherine de Suède
–Catherine de Suède née 1330- 1381 fête 24 mars – (à suivre)
devient religieuse
fondatrice de l'ordre du Saint-Sauveur -
-Elle a été déclarée co-sainte patronne de l’Europe
avec Catherine de Sienne et Edith Stein
par le pape Jean-Paul II,
le 1er octobre 1999;
-elle est la sainte patronne de la Suède.
--------
-Le Seigneur lui avait dit dans une vision :
«Tu seras mon épouse et mon porte-parole.
Tu entendras et verras les secrets célestes,
et mon esprit demeurera avec toi. »
Brigitte Persson appartenait par sa naissance (1303)
et par son mariage (1316)
à la haute société suédoise.
Mère de 8 enfants, attentive à leur éducation,
elle vécut avec son mari Ulf Gudmarsson
d'une vie très pieuse et très consciente de leurs charges communes.
Ils firent ensemble le pèlerinage de Compostelle,
en 1344, après lequel Ulf, d’abord guéri d’une maladie,
et après être entré en un monastère, selon les intentions des époux,
mourut la même année, peu de temps après.
Bientôt Brigitte commença à recevoir des révélations, qui l'introduisirent intimement
dans le mystère de la Passion :
« Elle ne pouvait y penser sans pleurer.
Elle éprouvait une telle douceur à contempler les plaies du Sauveur
qu'elle en était parfois tout embrasée d'amour» (Birger d'Upsal).
---------------------
Complément:
Elle est la fille de Birger, prince suédois...
Elle épouse à l'âge de 13 ou 14 ans, Ulf Gudmarson,
prince et sénéchal de Néricie,
et aura 8 enfants. Nommée intendante en 1335 par le roi Magnus IV de Suède.
(( Magnus Eriksson, né en 1316 et mort le 1er décembre 1374 à Bergen (Norvège),
est roi de Suède de 1319 à 1363 (Magnus IV)
et roi de Norvège de 1319 à 1343 (Magnus VII). ))
En 1344, elle fait le pèlerinage de Compostel avec son mari.
Au retour, Ulf malade, fut dans un premier temps guérit,
et d'un commun accord avec son épouse ils entrent tous deux aux monastères...
Ulf meurt quelques mois après.
Brigitte fonde alors, en 1346, l’abbaye de Wadsetana
dans le diocèse de Linköping et y institue un ordre nouveau :
l’ordre du « Très Saint Sauveur » connu comme les « Brigittines »,
baptisés ainsi par la population;
elles suivent la règle de Saint Augustin.
Puis elle va à Rome en 1350 et va y demeurer 20 ans.
En 1370 Brigitte part pour Jérusalem
et va réussir à visiter les Lieux Saints, malgré que Jérusalem (plus de 130 ans auparavant)
était passée définitivement aux mains des Turcs après la 6ième croisade en 1244 ?
De retour à Rome avec sa fille Catherine, elle y meurt en 1373.
Son corps sera ramené en Suède et son tombeau existe toujours
dans la cathédrale d’Uppsala à 70 km de Stockolm.
En 1391, Sainte Brigitte de Suède est canonisée par le pape Boniface IX.
En 1623, sa fête est inscrite le 7 octobre dans le calendrier romain,
mais est déplacée en 1628 au jour suivant
et reste à cette date jusqu’en 1960.
En 1969, elle est mise en harmonie avec le jour de sa naissance le 23 juillet.
Sainte Brigitte est très populaire dans les pays scandinaves.
Elle a été déclarée co-sainte patronne de l’Europe
avec Catherine de Sienne et Edith Stein par le pape Jean-Paul II,
le 1er octobre 1999. Celui-ci a approuvé les « Révélations »
en neuf livres = (Tomes 1, ( livres 1 et 2)
Tome 2, ( livres 3 et 4)
Tome 3, ( livres 5 et 6)
et Tome 4 ( livres 7,8 et 9). )
qui ont été imprimées en français à Lyon en 1536.
Tomes 1, 2, 3 et 4: : https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/SainteBrigitte/L1ch1a27.htm
Ils sont relatifs à la passion du Christ, aux châtiments de l’enfer et au jugement dernier. Elles furent mises en écrit par le moine Pierre prieur d’Alvastre et imprimées pour la première fois en 1455 (en latin ou en suédois ?). Le 27 octobre 2010, Benoit XVI a consacré sa catéchèse à saint Brigitte de Suède.
Elle est la sainte patronne de la Suède et celle des pèlerins.
----
À suivre.
23 juillet
Sainte Brigitte de Suède,
religieuse (commémoraison)
( née 1303- 1373 23 juillet )
Sainte Brigitte de Suède
après avoir fondé une famille de 8 enfants,
4 garçons et 4 filles, dont sainte Catherine de Suède
–Catherine de Suède née 1330- 1381 fête 24 mars – (à suivre)
devient religieuse
fondatrice de l'ordre du Saint-Sauveur -
-Elle a été déclarée co-sainte patronne de l’Europe
avec Catherine de Sienne et Edith Stein
par le pape Jean-Paul II,
le 1er octobre 1999;
-elle est la sainte patronne de la Suède.
--------
-Le Seigneur lui avait dit dans une vision :
«Tu seras mon épouse et mon porte-parole.
Tu entendras et verras les secrets célestes,
et mon esprit demeurera avec toi. »
Brigitte Persson appartenait par sa naissance (1303)
et par son mariage (1316)
à la haute société suédoise.
Mère de 8 enfants, attentive à leur éducation,
elle vécut avec son mari Ulf Gudmarsson
d'une vie très pieuse et très consciente de leurs charges communes.
Ils firent ensemble le pèlerinage de Compostelle,
en 1344, après lequel Ulf, d’abord guéri d’une maladie,
et après être entré en un monastère, selon les intentions des époux,
mourut la même année, peu de temps après.
Bientôt Brigitte commença à recevoir des révélations, qui l'introduisirent intimement
dans le mystère de la Passion :
« Elle ne pouvait y penser sans pleurer.
Elle éprouvait une telle douceur à contempler les plaies du Sauveur
qu'elle en était parfois tout embrasée d'amour» (Birger d'Upsal).
---------------------
Complément:
Elle est la fille de Birger, prince suédois...
Elle épouse à l'âge de 13 ou 14 ans, Ulf Gudmarson,
prince et sénéchal de Néricie,
et aura 8 enfants. Nommée intendante en 1335 par le roi Magnus IV de Suède.
(( Magnus Eriksson, né en 1316 et mort le 1er décembre 1374 à Bergen (Norvège),
est roi de Suède de 1319 à 1363 (Magnus IV)
et roi de Norvège de 1319 à 1343 (Magnus VII). ))
En 1344, elle fait le pèlerinage de Compostel avec son mari.
Au retour, Ulf malade, fut dans un premier temps guérit,
et d'un commun accord avec son épouse ils entrent tous deux aux monastères...
Ulf meurt quelques mois après.
Brigitte fonde alors, en 1346, l’abbaye de Wadsetana
dans le diocèse de Linköping et y institue un ordre nouveau :
l’ordre du « Très Saint Sauveur » connu comme les « Brigittines »,
baptisés ainsi par la population;
elles suivent la règle de Saint Augustin.
Puis elle va à Rome en 1350 et va y demeurer 20 ans.
En 1370 Brigitte part pour Jérusalem
et va réussir à visiter les Lieux Saints, malgré que Jérusalem (plus de 130 ans auparavant)
était passée définitivement aux mains des Turcs après la 6ième croisade en 1244 ?
De retour à Rome avec sa fille Catherine, elle y meurt en 1373.
Son corps sera ramené en Suède et son tombeau existe toujours
dans la cathédrale d’Uppsala à 70 km de Stockolm.
En 1391, Sainte Brigitte de Suède est canonisée par le pape Boniface IX.
En 1623, sa fête est inscrite le 7 octobre dans le calendrier romain,
mais est déplacée en 1628 au jour suivant
et reste à cette date jusqu’en 1960.
En 1969, elle est mise en harmonie avec le jour de sa naissance le 23 juillet.
Sainte Brigitte est très populaire dans les pays scandinaves.
Elle a été déclarée co-sainte patronne de l’Europe
avec Catherine de Sienne et Edith Stein par le pape Jean-Paul II,
le 1er octobre 1999. Celui-ci a approuvé les « Révélations »
en neuf livres = (Tomes 1, ( livres 1 et 2)
Tome 2, ( livres 3 et 4)
Tome 3, ( livres 5 et 6)
et Tome 4 ( livres 7,8 et 9). )
qui ont été imprimées en français à Lyon en 1536.
Tomes 1, 2, 3 et 4: : https://livres-mystiques.com/partieTEXTES/SainteBrigitte/L1ch1a27.htm
- Sainte BRIGITTE DE SUÈDE
- Ses " Révélations Célestes " et sa Vie
- Sa vie, ses révélations et son Œuvre - Par la comtesse de Flavigny (PDF)
Ils sont relatifs à la passion du Christ, aux châtiments de l’enfer et au jugement dernier. Elles furent mises en écrit par le moine Pierre prieur d’Alvastre et imprimées pour la première fois en 1455 (en latin ou en suédois ?). Le 27 octobre 2010, Benoit XVI a consacré sa catéchèse à saint Brigitte de Suède.
Elle est la sainte patronne de la Suède et celle des pèlerins.
----
À suivre.
Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
25 juillet
Saint Jacques, le Majeur,
Apôtre- (fête)
( - 44 )
-lectures : 2 Corinthiens 4 :7-15 ; Matthieu 20 : 20-28.
-Saint Jacques est patron de l'Espagne.
-L'Apôtre célébré aujourd'hui est surnommé le Majeur
pour le distinguer de l'Apôtre du même nom,
saint Jacques que l'on nommera le Mineur qui est le cousin du Seigneur.
Jacques le Majeur était le frère de Jean.
Les évangélistes nous ont fait le récit de leur vocation.
Ils furent appelés alors qu'ils réparaient leurs filets,
car ils étaient pêcheurs de leur métier.
Laissant leur père Zébédée avec les ouvriers, ils quittèrent tout et suivirent Jésus.
Jacques fît partie des trois privilégiés que le Seigneur emmènerait avec lui
dans des circonstances particulièrement importantes de sa vie ;
ainsi, par exemple, à la Transfiguration
et au Jardin de Getsémani.
Le texte de l'Évangile (dont le but n'est pas de faire la biographie de chaque Apôtre)
nous montre brièvement que Jacques ne manquait pas d'ambition.
Mais tant eux que parfois, chacun des Apôtres à leur tour de s'inquiéter du sort de l'autre...
Leur mère souhaitait pour ses fils les premières places dans le Royaume futur.
Un désir que la vie se chargera de purifier.
Jésus leur fera comprendre que dans son royaume
l'autorité est avant tout un service,
Jacques et son frère ne manquaient pas non plus de tempérament ;
Jésus les avait surnommés Fils du tonnerre.
Nous savons, par le récit des Actes des Apôtres, que Jacques fut
le premier des Douze à donner sa vie pour l'Évangile.
Vers ce temps-là, aux environs de la fête de la Pâque (de l'an 44),
le roi Hérode mit la main sur quelques membres de l'Église pour les maltraiter.
Il fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean (Actes 12 : 1-2).
Ce choix d'Hérode démontre que cet Apôtre était alors en vue dans l'Église de Jérusalem.
Une tradition rapporte que son garde, impressionné par son attitude devant le tribunal,
s'affirma chrétien, converti lui aussi,
et sera condamné également à être exécuté.
Sur le chemin qui les menait au supplice il demanda à Jacques de lui pardonner.
Celui-ci l'embrassa en lui disant : La paix soit avec toi.
L'histoire de Jacques le Majeur devait se poursuivre.
Son corps, porté plus tard en Espagne, (une tradition rapporte ses voyages qu'il y fit)
a donné naissance au célèbre pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.
Commencé au 10e (9e ) siècle, il attira très vite des foules
venues de partout. Un peu plus tard, ce pèlerinage
connut une remarquable organisation, grâce,
notamment, aux grands Abbés de Cluny.
Des rois mêmes, et des nobles et des chevaliers en firent leur chemin pour obtenir des grâces et des victoires.
Saint Jacques est patron de l'Espagne.
Il est fêté le 30 avril dans l'Église orthodoxe.
------------------
Depuis le 9e siècle, on vénère à Compostelle le tombeau de saint Jacques.
Quoi qu'il en soit de la vérifiabilité de cette tradition,
[ les faits l'établissent pour la postérité qui en connaîtra la véracité
conséquente dans l'ampleur de la dévotion adoptée.
Nul doute du passage de l'Apôtre ou de la destination de ses reliques ]
-ouvrir l'encadré:
Saint-Jacques-de-Compostelle
(en galicien et en espagnol :
Santiago de Compostela) est une commune (concello) située dans la province de La Corogne,
en communauté autonome de Galice (Espagne), à mi-chemin entre La Corogne,
la ville la plus importante de Galice et Pontevedra, la ville où le piéton est roi.
C'est la capitale de la comarque du même nom et de la communauté autonome.
À ce dernier titre, elle héberge le domaine du gouvernement (Xunta de Galicia)
et du Parlement de la communauté. Elle comptait 95 671 habitants en 2012.--
ULTREIA - Chant des pèlerins de St Jacques de Compostelle
Tous les matins nous prenons le chemin,
Tous les matins nous allons plus loin.
Jour après jour, la route nous appelle,
C’est la voix de Compostelle.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia
Deus adjuva nos !
Chemin de terre et chemin de Foi,
Voie millénaire de l’Europe,
La voie lactée de Charlemagne,
C’est le chemin de tous mes jacquets.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia
Deus adjuva nos !
Et tout là-bas au bout du continent,
Messire Jacques nous attend,
Depuis toujours son sourire fixe,
Le soleil qui meurt au Finistère.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia
Deus adjuva nos !
Le culte de l'Apôtre a fleuri à travers l'Europe
tout au long des routes qui mènent en Galice
(cette région de l'Espagne Santiago de Compostelle
en français Saint-Jacques de Compostelle) ,
en attendant de franchir l'Océan
avec les découvreurs de l'Amérique latine (Santiago del Nuevo Estremo au Chili).
(( Le 12 février 1541, Pedro de Valdivia dresse l'acte de fondation d'une nouvelle ville,
au sud de la cordillère des Andes.
Il la baptise Santiago del Nuevo Estremo,
en l'honneur de Saint Jacques
et de la province espagnole d'Estrémadure où il est né.
La future capitale du Chili est située
dans une magnifique vallée, verdoyante à souhait.
L'Espagnol l'a découverte deux mois plus tôt,
le 13 décembre 1540.
Il l'a appelée Chili (Chile en espagnol),
d'après un mot indien qui désigne la neige.
Le conquérant s'est assuré que la région contenait suffisamment de ressources
pour un établissement humain important avant d'y fonder la ville de Santiago,
sur instruction du roi d'Espagne Philippe II. ))
-------
-
-
-
http://medieval.mrugala.net/Religion/Pelerinage/Pelerinage%20de%20Compostelle,%20par%20Maurice%20Delorme.htm#retourb[/url]
25 juillet
Saint Jacques, le Majeur,
Apôtre- (fête)
( - 44 )
-lectures : 2 Corinthiens 4 :7-15 ; Matthieu 20 : 20-28.
-Saint Jacques est patron de l'Espagne.
-L'Apôtre célébré aujourd'hui est surnommé le Majeur
pour le distinguer de l'Apôtre du même nom,
saint Jacques que l'on nommera le Mineur qui est le cousin du Seigneur.
Jacques le Majeur était le frère de Jean.
Les évangélistes nous ont fait le récit de leur vocation.
Ils furent appelés alors qu'ils réparaient leurs filets,
car ils étaient pêcheurs de leur métier.
Laissant leur père Zébédée avec les ouvriers, ils quittèrent tout et suivirent Jésus.
Jacques fît partie des trois privilégiés que le Seigneur emmènerait avec lui
dans des circonstances particulièrement importantes de sa vie ;
ainsi, par exemple, à la Transfiguration
et au Jardin de Getsémani.
Le texte de l'Évangile (dont le but n'est pas de faire la biographie de chaque Apôtre)
nous montre brièvement que Jacques ne manquait pas d'ambition.
Mais tant eux que parfois, chacun des Apôtres à leur tour de s'inquiéter du sort de l'autre...
Leur mère souhaitait pour ses fils les premières places dans le Royaume futur.
- Matthieu 20:
- « 20 Alors la mère des fils de Zébédée
s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
21 Il lui dit:
—''Que veux-tu?''
—''Ordonne, lui dit-elle, que dans ton royaume mes deux fils que voici
soient assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche.''
22 Jésus répondit:
—''Vous ne savez pas ce que vous demandez.
Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire
[ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé]?''
—''Nous le pouvons'', dirent-ils.
23 Il leur répondit:
— ''Vous boirez en effet ma coupe
[et vous serez baptisés du baptême dont je vais être baptisé].
Mais quant à être assis à ma droite et à ma gauche,
cela ne dépend pas de moi et ne sera donné
qu'à ceux pour qui mon Père l'a préparé.''
24 Après avoir entendu cela, les dix autres furent indignés contre les deux frères.
25 Jésus les appela et leur dit:
—''Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles
et que les grands les tiennent sous leur pouvoir.
26 Ce ne sera pas le cas au milieu de vous,
mais si quelqu'un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur;
27 et si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave.
28 C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi,
mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.»
Un désir que la vie se chargera de purifier.
Jésus leur fera comprendre que dans son royaume
l'autorité est avant tout un service,
Jacques et son frère ne manquaient pas non plus de tempérament ;
Jésus les avait surnommés Fils du tonnerre.
Nous savons, par le récit des Actes des Apôtres, que Jacques fut
le premier des Douze à donner sa vie pour l'Évangile.
Vers ce temps-là, aux environs de la fête de la Pâque (de l'an 44),
le roi Hérode mit la main sur quelques membres de l'Église pour les maltraiter.
Il fit périr par le glaive Jacques, frère de Jean (Actes 12 : 1-2).
Ce choix d'Hérode démontre que cet Apôtre était alors en vue dans l'Église de Jérusalem.
Une tradition rapporte que son garde, impressionné par son attitude devant le tribunal,
s'affirma chrétien, converti lui aussi,
et sera condamné également à être exécuté.
Sur le chemin qui les menait au supplice il demanda à Jacques de lui pardonner.
Celui-ci l'embrassa en lui disant : La paix soit avec toi.
L'histoire de Jacques le Majeur devait se poursuivre.
Son corps, porté plus tard en Espagne, (une tradition rapporte ses voyages qu'il y fit)
a donné naissance au célèbre pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.
Commencé au 10e (9e ) siècle, il attira très vite des foules
venues de partout. Un peu plus tard, ce pèlerinage
connut une remarquable organisation, grâce,
notamment, aux grands Abbés de Cluny.
Des rois mêmes, et des nobles et des chevaliers en firent leur chemin pour obtenir des grâces et des victoires.
Saint Jacques est patron de l'Espagne.
Il est fêté le 30 avril dans l'Église orthodoxe.
------------------
Depuis le 9e siècle, on vénère à Compostelle le tombeau de saint Jacques.
Quoi qu'il en soit de la vérifiabilité de cette tradition,
[ les faits l'établissent pour la postérité qui en connaîtra la véracité
conséquente dans l'ampleur de la dévotion adoptée.
Nul doute du passage de l'Apôtre ou de la destination de ses reliques ]
-ouvrir l'encadré:
- LES reliques... :
- Créé et instauré
après la découverte des reliques de Jacques de Zébédée au début du ixe siècle,
le pèlerinage de Compostelle devient à partir du xie siècle
un grand pèlerinage de la chrétienté médiévale.
Mais c'est seulement après la prise de Grenade en 1492,
sous le règne de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle la Catholique,
que le pape Alexandre VI déclare officiellement Saint-Jacques-de-Compostelle
lieu d'un des « trois grands pèlerinages de la Chrétienté »,
avec ceux de Jérusalem
et de Rome.
E Ultreïa, E Ultreïa, E Ultreïa, E Ultreïa,
Santiago, Santiago,
De Vézelay, du Mont-Saint-Michel au Puy-en-Velay, Ostabat
Nous marchons tout le long des grèves
Par saint Jacques le Majeur en avant.
Nous allons par les monts de France
Par saint Martin de Touraine en avant.
Nous chantons à en perdre haleine
Sainte Cécile écoute-nous, en avant.
Nous t’invoquons dans nos prières
Marie-Madeleine soutiens-nous, en avant.
---
Chant scout, dont l'origine est liée au pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, (Ultreïa étant une expression de joie voulant dire "aller plus loin, plus haut", et datant du Moyen Âge), puis aux trois routes menant vers Vézelay (la basilique de Vézelay est une étape du chemin de Saint Jacques), le Mont Saint-Michel (lieu de pèlerinage) et le Puy-en-Velay (dont la cathédrale est, elle aussi, une étape de la route vers Saint-Jacques de Compostelle). Selon beaucoup, ce chant est l'un des plus "péchu" du répertoire scout. Écrit pour les routiers de l'AGSE à l'occasion de la route vers Santiago en 1999.
Saint-Jacques-de-Compostelle
(en galicien et en espagnol :
Santiago de Compostela) est une commune (concello) située dans la province de La Corogne,
en communauté autonome de Galice (Espagne), à mi-chemin entre La Corogne,
la ville la plus importante de Galice et Pontevedra, la ville où le piéton est roi.
C'est la capitale de la comarque du même nom et de la communauté autonome.
À ce dernier titre, elle héberge le domaine du gouvernement (Xunta de Galicia)
et du Parlement de la communauté. Elle comptait 95 671 habitants en 2012.--
ULTREIA - Chant des pèlerins de St Jacques de Compostelle
Tous les matins nous prenons le chemin,
Tous les matins nous allons plus loin.
Jour après jour, la route nous appelle,
C’est la voix de Compostelle.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia
Deus adjuva nos !
Chemin de terre et chemin de Foi,
Voie millénaire de l’Europe,
La voie lactée de Charlemagne,
C’est le chemin de tous mes jacquets.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia
Deus adjuva nos !
Et tout là-bas au bout du continent,
Messire Jacques nous attend,
Depuis toujours son sourire fixe,
Le soleil qui meurt au Finistère.
Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia
Deus adjuva nos !
Le culte de l'Apôtre a fleuri à travers l'Europe
tout au long des routes qui mènent en Galice
(cette région de l'Espagne Santiago de Compostelle
en français Saint-Jacques de Compostelle) ,
en attendant de franchir l'Océan
avec les découvreurs de l'Amérique latine (Santiago del Nuevo Estremo au Chili).
(( Le 12 février 1541, Pedro de Valdivia dresse l'acte de fondation d'une nouvelle ville,
au sud de la cordillère des Andes.
Il la baptise Santiago del Nuevo Estremo,
en l'honneur de Saint Jacques
et de la province espagnole d'Estrémadure où il est né.
La future capitale du Chili est située
dans une magnifique vallée, verdoyante à souhait.
L'Espagnol l'a découverte deux mois plus tôt,
le 13 décembre 1540.
Il l'a appelée Chili (Chile en espagnol),
d'après un mot indien qui désigne la neige.
Le conquérant s'est assuré que la région contenait suffisamment de ressources
pour un établissement humain important avant d'y fonder la ville de Santiago,
sur instruction du roi d'Espagne Philippe II. ))
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Bryand- Pour la Paix
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Re: (Nouveau) Lexique sur la PRIÈRE et lexique HISTORIQUE des SAINTS
Les saints du mois de juillet-
26 juillet
sainte Anne,
patronne de la Bretagne- (fête)
sainte Anne,
patronne de la province de Québec- (fête)
sainte Anne et saint Joachim,
parents de la Vierge Marie- (mémoire)
( - -- )
--lectures : Sirac le Sage 44 : 1, 10-15; Matthieu 13 : 11a, 16-17.
-- -+-OFFICE DES LECTURES : -Homélie de saint Jean de Damas-
Pour la nativité de la Vierge Marie- -
-patronne de la Bretagne;
-patronne du Canada français-
-----------------
L’Écriture est muette sur Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie;
mais c'est aussi le sort partiellement ''muet'' au-delà du nécessaire
sur tout personnage qui nous sont connus par les Écritures,
dont notre curiosité ne sera toutefois jamais tarie et à la fois ni totalement insatisfaite
de ne les voir relater dans ses pages
au-delà du résumé qu'elles en livrent;
la tradition est toujours vivante et continuera à nous livrer
tous les aspects suffisant que nous relatent
leur histoire au cours des siècles qui lui sont confiés.
Car ce n'est pas là le rôle des Écritures de nous dire plus que le nécessaire;
et l'histoire de la suite s'écrira en son temps;
conséquemment ce qui sera à être reconnu sera confié à l'Église
et sera écrit avec l'aide du Ciel qui occasionnera bien des événements
comme l'histoire qui nous est relatée aujourd'hui.
La tradition nous apprend qu'Anne était stérile, et qu'avec Joachim, son mari,
elle se désolait de ne pas avoir d'enfant, mais que tous deux priaient Dieu avec persévérance
pour que leur désir soit exaucé.
Or, un ange leur apparut et leur annonça la naissance d'un enfant, d'une fille,
promise à un destin exceptionnel.
L'Église se devait de rendre un culte à ceux qui mirent au monde la Vierge Marie,
et qui furent les grands-parents qu'il plût au Seigneur de nous les faire connaître.
Le Ciel, l'Église triomphante est toujours lié, tel que promis, à l'Église militante pour la soutenir, dont les cultes fortifient sa marche dans les siècles tant que ce monde durera...
Jésus a parlé des ''justes'' qui ont précédé sa venue dans l'histoire sainte-
Matthieu 13 : 11a, 16-17:
[ «Jésus disait à ses disciples: ‘’À vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux.
Heureux vos yeux parce qu’ils voient ,
et vos oreilles parce qu’elles entendent!
Amen, je vous le dis: beaucoup de prophètes et de justes
ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.» ]-
et Sirac le Sage 44 : 1, 10-15 fait leur éloge.
[ « Faisons l’éloge de ces personnages glorieux qui sont nos ancêtres.
Il y a des gens dont le
souvenir s’est perdu:
il n’en est pas ainsi des hommes de miséricorde,
leurs œuvres de justice n’ont pas été oubliées.
Leur bonheur durera autant que leur postérité,
leurs descendants forment un bel héritage.
Leur postérité a persévéré dans les lois de l’Alliance,
leurs enfants y sont restés fidèles grâce à eux.
Leur descendance subsistera toujours, jamais leur gloire ne sera effacée.
Leurs corps ont été ensevelis dans la paix,
et leur nom reste vivant pour toutes les générations.
Les peuples raconteront leur sagesse,
l’assemblée proclamera leurs louanges. » ] -
C'est là le rôle de la tradition confiée à l'Église (triomphante et militante)
de nous les faire connaître. Qui oserait prétendre autrement,
concernant Anne et Joachim
qu’il ne fussent pas de ceux-là ?
Avant la réforme liturgique ils étaient fêtés à des dates différentes ;
ils sont heureusement réunis aujourd'hui dans une même célébration.
« Joachim et Anne, dit saint Épiphane de Salamine, Chypre né 315-403 fête le 12 mai
attirèrent sur eux, par une vie irréprochable, les complaisances divines,
et méritèrent d'avoir ce beau fruit de leur union :
la Vierge Marie, temple et Mère de Dieu. »
« Bienheureux couple, s'exclame à son tour saint Jean Damascène, né v 675 - 749 fête 4 décembre
toute la création vous est redevable !»
Nous constatons que le culte de sainte Anne a connu une plus grande diffusion
que celui de son mari.
Ce culte nous le trouvons mentionné au 6e siècle en Orient,
et au 8e siècle en Occident;
mais ces parents de la Vierge durent être de toujours
dans le coeur de certains chrétiens dévôts pouvons-nous penser…
Il s'est particulièrement développé en Bretagne à la suite d'apparitions, en 1623,
et le pape Pie X a proclamé sainte Anne patronne de cette province.
Sa dévotion s'est propagée au Canada français, -par des marins bretons -
dont elle est devenue également la patronne
et où un sanctuaire célèbre lui est dédié,
Sainte-Anne-de-Beaupré, ainsi nommée en l’honneur du lieu paronyme de l’Aurey.
((( Le culte de sainte Anne connut une assez large diffusion en Occident entre le 12e et le 15e siècles,
mais il devait prendre un nouvel essor au 17e siècle
à la suite des apparitions de la Mère de la Vierge Marie
à Yvon Nicolazic sur la lande d'Auray en Bretagne (1623).
Missionnaires et marins bretons ne tardèrent pas à le répandre par-delà les mers.
C'est ainsi qu'ils l'implantèrent au Canada,
où le sanctuaire de Sainte-Anne de Beaupré
fait le pendant de celui de Sainte-Anne d'Auray. )))
Son patronage ne s'est pas arrêté là.
De nombreux corps de métier, ayant plus ou moins directement rapport à l'activité ménagère,
l'ont choisie pour protectrice.
Elle est également la patronne des institutrices,
parce que des artistes l'ont représentée
apprenant à lire à la Vierge Marie.
Et, bien entendu, les grands-parents peuvent se mettre sous le patronage
de saint Joachim et de sainte Anne, qui sont honorés le 9 septembre dans l'Église orthodoxe.
----------
-Complément et HISTOIRE DE YVON NICOLAZIK
Anne et Joachim, « les parents de la Mère de Dieu » (A 1),
ne nous sont pas connus par les Évangiles
mais par des traditions qui peuvent remonter à la première moitié du 2e siècle.
Le père et la mère de Marie constituent le chaînon
qui relie l'ancien Israël au nouveau :
«Ils ont reçu la bénédiction du Seigneur» (A 2)
Et
«par eux nous est venue la bénédiction promise à tous les peuples » (A 1, P 1, P 2).
Ils ont donné naissance à celle de qui devait naître le Fils unique de Dieu (P 3).
C'est pourquoi saint Jean Damascène peut les saluer en ces termes :
«Joachim et Anne, couple heureux!
Toute la création vous est redevable;
par vous elle a offert au Créateur le don,
de tous les dons le plus excellent,
une mère vénérable,
seule digne de Celui qui l'a créée. »
Le culte de sainte Anne a grandi dans le rayonnement de celui de Marie.
C'est à Jérusalem, dans la basilique de « Sainte Marie, où elle est née »,
que Jean Damascène célébrait au 8e siècle les aïeux de Jésus.
Tout naturellement cette basilique allait devenir l'église Sainte-Anne des Croisés.
Mais, dès le 6e siècle, sainte Anne était honorée à Constantinople
dans une basilique qui fut dédiée en son honneur un 25 juillet (...).
Le culte de saint Joachim s'est joint beaucoup plus tardivement à celui de son épouse.
---------------------
Yvon Nicolazic
né 1591 3 avril - 1645 13 mai -
est le paysan breton qui, disant avoir vu sainte Anne, la mère de la Vierge Marie,
et ayant déterré une statue oubliée de sainte Anne
dans le champ devenu lieu de pèlerinage (Sainte-Anne-d'Auray),
est à l'origine de l'édification de la basilique de Sainte-Anne-d'Auray.
SON HISTOIRE:
Son histoire et celle de ses apparitions sont bien connues,
surtout grâce à la « déclaration qu'il fit lui-même devant
Messire Jacques Bullion le 12 mars 1625 »
au presbytère de Pluneret.
-BIOGRAPHIE-
Yvon Nicolazic est né à Pluneret, (à 4 km au sud de Sainte-Anne-d’Aurey) dans le diocèse de Vannes…
En ce début du 17e siècle, Nicolazic est un paysan du Broërec - le Vannetais –
qui ne parle que le breton et ne sait ni lire ni écrire.
C'est cependant un habile agriculteur, aisé, de bon conseil.
Mais c'est aussi un homme de vie spirituelle simple et profonde.
Priant, aidant les autres, charitable.
Enfin, comme le diront ses historiens Buléon et Le Garrec, un saint laïc.
Il faut noter que Nicolazic et sa femme Guillemette Leroux
- ils n'ont pas d'enfants encore –
habitaient le village de Ker Anna, « village d'Anne » en breton,
et leur champ du Bocenno selon une ancienne tradition
aurait autrefois contenu une chapelle dédiée à sainte Anne.
On avait des difficultés à travailler ce champ où les bœufs ne pouvaient entrer avec la charrue.
Le père de Nicolazic en avait, quinze ans plus tôt, retiré certaines pierres de granit taillées,
pour construire une grange note 1.
Les visions et apparitions miraculeuses de sainte Anne à Nicolazic
apparaissent à une époque où l'évêché de Vannes est marqué
par un renouveau religieux impulsé par la Contre-Réforme
et par les visions mystiques d'autres laïques
comme Pierre Le Gouvello de Keriolet
ou Armelle Nicolas .
Ses visions avaient commencé en août 1622 (ou 1623) ;
il avait d'abord cru entrevu Sainte Anne à la fontaine ;
l'avait rencontrée près de la croix au bord de la lande ;
il avait voyagé en sa compagnie toutes les fois qu'il s'en revenait tard au logis.
Un jour d'été, son beau-frère Louis Le Roux
et Yvon Nicolazic étaient allés chercher leurs boeufs dans un pré voisin de la fontaine ;
avant de les ramener, ils voulurent les faire boire à l'abreuvoir.
Tout à coup, les boeufs refusèrent d'avancer.
Une dame majestueuse était devant eux,
tournée vers la source et portant un flambeau allumé.
Le 25 juillet 1624, veille de la fête de sainte Anne,
monsieur Nicolazic est mander pour qu'il demande aux responsables des lieux
qui devait faire de lui le créateur du Pèlerinage de Sainte-Anne d’Auray.
L’apparition disait:
« Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis Anne, mère de Marie.
Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno,
il y a eu autrefois, même avant qu’il y eût aucun village,
une chapelle dédiée en mon nom.
C’était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu’elle est ruinée.
Je désire qu’elle soit rebâtie au plus tôt,
et que vous en preniez soin, parce que Dieu veut que j’y sois honorée ».
Ce mandat, il l’accomplira, mais au prix de multiples épreuves et de nombreuses hésitations.
Il ne suffisait pas en effet d’avoir reçu une mission,
il restait encore à la faire reconnaître par l'Église
et surtout par le recteur de la paroisse, Sylvestre Roduez et son vicaire.
Comme on devait s'y attendre le recteur le réprimanda sévèrement...
Mais il ne fallait pas abandonner la demande du Ciel...
Deux chrétiens laïcs l'encouragèrent,
MM. de Kermedio et de Kerloguen :
ce dernier, propriétaire foncier du champ du Bocenno
promet de le donner pour la chapelle,
et il lui conseille de prendre des témoins des faits merveilleux.
Dans la nuit du 7 au 8 mars 1625,
sainte Anne lui apparût de nouveau et lui dit :
« Yves Nicolazic, appelez vos voisins, comme on vous l’a conseillé ;
menez les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira,
vous trouverez l’image qui vous mettra à couvert du monde,
lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis ».
Yves fit appel à son beau-frère Louis Le Roux
et se mit à chercher des voisins du villages :
Jacques Lucas,
François Le Bléavec,
Jean Tanguy
et Julien Lézulit (le marguillier de la paroisse).
Ils se mirent à creuser le sol et découvrirent une pièce en bois qui s'y trouvait enfouie :
il s'agissait d’une vieille statue, toute défigurée et endommagée,
qui gisait là depuis 900 ans. La nouvelle se répondit comme la foudre.
Une foule de curieux arrivait de toute part
non seulement de Ker Anna (Keranna) mais des localités voisines,
pour prier et faire des offrandes.
Qui les avait prévenu ? C'est un mystère.
Le commissaire de l'Evêque se rendit à Pluneret le mercredi 12 mars 1625
et manda Yves Nicolazic au presbytère.
L’évêque de Vannes, Mgr de Rosmadec, reçut Yves Nicolazic
au château de Kerguéhennec en Bignan,
où demeurait M. du Garo, beau-frère de l'évêque.
Yves Nicolazic resta aussi quelques jours chez les Capucins de Vannes
et il fut soumis à un examen minutieux.
Il fut conclu que les faits mentionnés par Yves Nicolazic
étaient véridiques
et qu'il était opportun de construire la chapelle demandée
au même endroit que celle du 5e siècle.
En attendant la construction de la chapelle,
l'évêque autorisa à célébrer une messe le 26 juillet 1625
dans une cabane en planches (messe célébrée par Dom Roduez).
À partir de ce jour, Yvon Nicolazic devient bâtisseur.
Il dirigea les travaux, conduisit les charrois volontaires de pierre ou d'ardoise,
les abattages de bois, paie les entrepreneurs,
et tout cela avec sagesse et probité,
lui qui ne sait ni lire, ni écrire, ni parler autre chose que le breton.
Lorsque la construction de la chapelle fut achevée,
les Carmes prirent le relais.
Nous sommes alors en 1628 et Yves Nicolazic se retire à Pluneret.
Respecté par les religieux,
vénéré par les pèlerins,
Yves Nicolazic semblait être le plus heureux des hommes.
Mais au point de vue familiale, il était à plaindre car il n'avait pas d’enfant ni de descendant.
Quelle fut sa prière alors ?
Alla-t-il jusqu’à demander à Sainte Anne de lui accorder l'honneur d'être père ?
Toujours est-il qu'il reçut un jour de sa femme Guillemette Le Roux une confidence inespérée
et le 18 janvier 1628, il se présentait à l'église de Pluneret,
annonçant au recteur Sylvestre Roduez qu'il apportait un garçon à baptiser.
Deux ans après naquit une fille nommée Jeanne, puis une autre fille nommée Paterne.
La chapelle construite, il s'efface,
quitte le village de Keranna pour laisser toute la place
à sainte Anne et aux pèlerins innombrables.
Il est mort à Sainte-Anne-d'Auray le 13 mai 1645.
Avant de mourir le 13 mai 1645, à 63 ans,
Yves Nicolazic vit l'accomplissement des promesses que Sainte Anne lui avait faites.
Les foules de croyants et non croyants étaient venus et continuaient à venir.
Ainsi ce grand pèlerinage qui s'étendit de par le monde à d'autres continents...
La chapelle avait été bâtie, et il s'opérait des conversions et des miracles.
Son humble village était devenu le centre du culte de Sainte Anne
et le Pèlerinage était déjà un des plus fréquentés de la France.
Son corps fut inhumé dans la chapelle du Pèlerinage,
et, comme il en avait exprimé le désir, à l'endroit même où, vingt ans auparavant,
il avait miraculeusement découvert la statue de Sainte Anne.
------------
Le voyage de Jean-Paul
à Sainte-Anne d’Auray
le 20 septembre 1996-
https://masterccs.hypotheses.org/7626
26 juillet
sainte Anne,
patronne de la Bretagne- (fête)
sainte Anne,
patronne de la province de Québec- (fête)
sainte Anne et saint Joachim,
parents de la Vierge Marie- (mémoire)
( - -- )
--lectures : Sirac le Sage 44 : 1, 10-15; Matthieu 13 : 11a, 16-17.
-- -+-OFFICE DES LECTURES : -Homélie de saint Jean de Damas-
Pour la nativité de la Vierge Marie- -
-patronne de la Bretagne;
-patronne du Canada français-
-----------------
L’Écriture est muette sur Anne et Joachim, les parents de la Vierge Marie;
mais c'est aussi le sort partiellement ''muet'' au-delà du nécessaire
sur tout personnage qui nous sont connus par les Écritures,
dont notre curiosité ne sera toutefois jamais tarie et à la fois ni totalement insatisfaite
de ne les voir relater dans ses pages
au-delà du résumé qu'elles en livrent;
la tradition est toujours vivante et continuera à nous livrer
tous les aspects suffisant que nous relatent
leur histoire au cours des siècles qui lui sont confiés.
Car ce n'est pas là le rôle des Écritures de nous dire plus que le nécessaire;
et l'histoire de la suite s'écrira en son temps;
conséquemment ce qui sera à être reconnu sera confié à l'Église
et sera écrit avec l'aide du Ciel qui occasionnera bien des événements
comme l'histoire qui nous est relatée aujourd'hui.
La tradition nous apprend qu'Anne était stérile, et qu'avec Joachim, son mari,
elle se désolait de ne pas avoir d'enfant, mais que tous deux priaient Dieu avec persévérance
pour que leur désir soit exaucé.
Or, un ange leur apparut et leur annonça la naissance d'un enfant, d'une fille,
promise à un destin exceptionnel.
L'Église se devait de rendre un culte à ceux qui mirent au monde la Vierge Marie,
et qui furent les grands-parents qu'il plût au Seigneur de nous les faire connaître.
Le Ciel, l'Église triomphante est toujours lié, tel que promis, à l'Église militante pour la soutenir, dont les cultes fortifient sa marche dans les siècles tant que ce monde durera...
Jésus a parlé des ''justes'' qui ont précédé sa venue dans l'histoire sainte-
Matthieu 13 : 11a, 16-17:
[ «Jésus disait à ses disciples: ‘’À vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux.
Heureux vos yeux parce qu’ils voient ,
et vos oreilles parce qu’elles entendent!
Amen, je vous le dis: beaucoup de prophètes et de justes
ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.» ]-
et Sirac le Sage 44 : 1, 10-15 fait leur éloge.
[ « Faisons l’éloge de ces personnages glorieux qui sont nos ancêtres.
Il y a des gens dont le
souvenir s’est perdu:
il n’en est pas ainsi des hommes de miséricorde,
leurs œuvres de justice n’ont pas été oubliées.
Leur bonheur durera autant que leur postérité,
leurs descendants forment un bel héritage.
Leur postérité a persévéré dans les lois de l’Alliance,
leurs enfants y sont restés fidèles grâce à eux.
Leur descendance subsistera toujours, jamais leur gloire ne sera effacée.
Leurs corps ont été ensevelis dans la paix,
et leur nom reste vivant pour toutes les générations.
Les peuples raconteront leur sagesse,
l’assemblée proclamera leurs louanges. » ] -
C'est là le rôle de la tradition confiée à l'Église (triomphante et militante)
de nous les faire connaître. Qui oserait prétendre autrement,
concernant Anne et Joachim
qu’il ne fussent pas de ceux-là ?
Avant la réforme liturgique ils étaient fêtés à des dates différentes ;
ils sont heureusement réunis aujourd'hui dans une même célébration.
« Joachim et Anne, dit saint Épiphane de Salamine, Chypre né 315-403 fête le 12 mai
attirèrent sur eux, par une vie irréprochable, les complaisances divines,
et méritèrent d'avoir ce beau fruit de leur union :
la Vierge Marie, temple et Mère de Dieu. »
- saint Épiphane de Salamine:
- - Épiphane de Salamine né selon wiki Beth Guvrin est une ancienne ville de la Shéphélah en Israël
(Epiphanius Constantiensis) ou Épiphane de Chypre est un évêque et théologien chrétien du ive siècle, né dans la localité de Besanduc, près d'Éleuthéropolis, en Palestine, vers 315, mort en mer au cours d'un voyage entre Constantinople et Chypre en mai 403. C'est un saint et un Père de l'Église pour l'Église orthodoxe et l'Église catholique, fêté le 12 mai. Sa ville épiscopale est Salamine de Chypre, détruite par un séisme vers 340 et reconstruite sous le nom de Constantia, du nom de l'empereur régnant Constance II ; c'était alors la métropole ecclésiastique de l'île de Chypre. ]
« Bienheureux couple, s'exclame à son tour saint Jean Damascène, né v 675 - 749 fête 4 décembre
toute la création vous est redevable !»
Nous constatons que le culte de sainte Anne a connu une plus grande diffusion
que celui de son mari.
Ce culte nous le trouvons mentionné au 6e siècle en Orient,
et au 8e siècle en Occident;
mais ces parents de la Vierge durent être de toujours
dans le coeur de certains chrétiens dévôts pouvons-nous penser…
Il s'est particulièrement développé en Bretagne à la suite d'apparitions, en 1623,
et le pape Pie X a proclamé sainte Anne patronne de cette province.
Sa dévotion s'est propagée au Canada français, -par des marins bretons -
dont elle est devenue également la patronne
et où un sanctuaire célèbre lui est dédié,
Sainte-Anne-de-Beaupré, ainsi nommée en l’honneur du lieu paronyme de l’Aurey.
((( Le culte de sainte Anne connut une assez large diffusion en Occident entre le 12e et le 15e siècles,
mais il devait prendre un nouvel essor au 17e siècle
à la suite des apparitions de la Mère de la Vierge Marie
à Yvon Nicolazic sur la lande d'Auray en Bretagne (1623).
Missionnaires et marins bretons ne tardèrent pas à le répandre par-delà les mers.
C'est ainsi qu'ils l'implantèrent au Canada,
où le sanctuaire de Sainte-Anne de Beaupré
fait le pendant de celui de Sainte-Anne d'Auray. )))
Son patronage ne s'est pas arrêté là.
De nombreux corps de métier, ayant plus ou moins directement rapport à l'activité ménagère,
l'ont choisie pour protectrice.
Elle est également la patronne des institutrices,
parce que des artistes l'ont représentée
apprenant à lire à la Vierge Marie.
Et, bien entendu, les grands-parents peuvent se mettre sous le patronage
de saint Joachim et de sainte Anne, qui sont honorés le 9 septembre dans l'Église orthodoxe.
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-Complément et HISTOIRE DE YVON NICOLAZIK
Anne et Joachim, « les parents de la Mère de Dieu » (A 1),
ne nous sont pas connus par les Évangiles
mais par des traditions qui peuvent remonter à la première moitié du 2e siècle.
Le père et la mère de Marie constituent le chaînon
qui relie l'ancien Israël au nouveau :
«Ils ont reçu la bénédiction du Seigneur» (A 2)
Et
«par eux nous est venue la bénédiction promise à tous les peuples » (A 1, P 1, P 2).
Ils ont donné naissance à celle de qui devait naître le Fils unique de Dieu (P 3).
C'est pourquoi saint Jean Damascène peut les saluer en ces termes :
«Joachim et Anne, couple heureux!
Toute la création vous est redevable;
par vous elle a offert au Créateur le don,
de tous les dons le plus excellent,
une mère vénérable,
seule digne de Celui qui l'a créée. »
Le culte de sainte Anne a grandi dans le rayonnement de celui de Marie.
C'est à Jérusalem, dans la basilique de « Sainte Marie, où elle est née »,
que Jean Damascène célébrait au 8e siècle les aïeux de Jésus.
Tout naturellement cette basilique allait devenir l'église Sainte-Anne des Croisés.
Mais, dès le 6e siècle, sainte Anne était honorée à Constantinople
dans une basilique qui fut dédiée en son honneur un 25 juillet (...).
Le culte de saint Joachim s'est joint beaucoup plus tardivement à celui de son épouse.
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Yvon Nicolazic
né 1591 3 avril - 1645 13 mai -
est le paysan breton qui, disant avoir vu sainte Anne, la mère de la Vierge Marie,
et ayant déterré une statue oubliée de sainte Anne
dans le champ devenu lieu de pèlerinage (Sainte-Anne-d'Auray),
est à l'origine de l'édification de la basilique de Sainte-Anne-d'Auray.
SON HISTOIRE:
Son histoire et celle de ses apparitions sont bien connues,
surtout grâce à la « déclaration qu'il fit lui-même devant
Messire Jacques Bullion le 12 mars 1625 »
au presbytère de Pluneret.
-BIOGRAPHIE-
Yvon Nicolazic est né à Pluneret, (à 4 km au sud de Sainte-Anne-d’Aurey) dans le diocèse de Vannes…
En ce début du 17e siècle, Nicolazic est un paysan du Broërec - le Vannetais –
qui ne parle que le breton et ne sait ni lire ni écrire.
C'est cependant un habile agriculteur, aisé, de bon conseil.
Mais c'est aussi un homme de vie spirituelle simple et profonde.
Priant, aidant les autres, charitable.
Enfin, comme le diront ses historiens Buléon et Le Garrec, un saint laïc.
Il faut noter que Nicolazic et sa femme Guillemette Leroux
- ils n'ont pas d'enfants encore –
habitaient le village de Ker Anna, « village d'Anne » en breton,
et leur champ du Bocenno selon une ancienne tradition
aurait autrefois contenu une chapelle dédiée à sainte Anne.
On avait des difficultés à travailler ce champ où les bœufs ne pouvaient entrer avec la charrue.
Le père de Nicolazic en avait, quinze ans plus tôt, retiré certaines pierres de granit taillées,
pour construire une grange note 1.
Les visions et apparitions miraculeuses de sainte Anne à Nicolazic
apparaissent à une époque où l'évêché de Vannes est marqué
par un renouveau religieux impulsé par la Contre-Réforme
et par les visions mystiques d'autres laïques
comme Pierre Le Gouvello de Keriolet
ou Armelle Nicolas .
Ses visions avaient commencé en août 1622 (ou 1623) ;
il avait d'abord cru entrevu Sainte Anne à la fontaine ;
l'avait rencontrée près de la croix au bord de la lande ;
il avait voyagé en sa compagnie toutes les fois qu'il s'en revenait tard au logis.
Un jour d'été, son beau-frère Louis Le Roux
et Yvon Nicolazic étaient allés chercher leurs boeufs dans un pré voisin de la fontaine ;
avant de les ramener, ils voulurent les faire boire à l'abreuvoir.
Tout à coup, les boeufs refusèrent d'avancer.
Une dame majestueuse était devant eux,
tournée vers la source et portant un flambeau allumé.
Le 25 juillet 1624, veille de la fête de sainte Anne,
monsieur Nicolazic est mander pour qu'il demande aux responsables des lieux
qui devait faire de lui le créateur du Pèlerinage de Sainte-Anne d’Auray.
L’apparition disait:
« Yves Nicolazic, ne craignez pas. Je suis Anne, mère de Marie.
Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno,
il y a eu autrefois, même avant qu’il y eût aucun village,
une chapelle dédiée en mon nom.
C’était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu’elle est ruinée.
Je désire qu’elle soit rebâtie au plus tôt,
et que vous en preniez soin, parce que Dieu veut que j’y sois honorée ».
Ce mandat, il l’accomplira, mais au prix de multiples épreuves et de nombreuses hésitations.
Il ne suffisait pas en effet d’avoir reçu une mission,
il restait encore à la faire reconnaître par l'Église
et surtout par le recteur de la paroisse, Sylvestre Roduez et son vicaire.
Comme on devait s'y attendre le recteur le réprimanda sévèrement...
Mais il ne fallait pas abandonner la demande du Ciel...
Deux chrétiens laïcs l'encouragèrent,
MM. de Kermedio et de Kerloguen :
ce dernier, propriétaire foncier du champ du Bocenno
promet de le donner pour la chapelle,
et il lui conseille de prendre des témoins des faits merveilleux.
Dans la nuit du 7 au 8 mars 1625,
sainte Anne lui apparût de nouveau et lui dit :
« Yves Nicolazic, appelez vos voisins, comme on vous l’a conseillé ;
menez les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira,
vous trouverez l’image qui vous mettra à couvert du monde,
lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis ».
Yves fit appel à son beau-frère Louis Le Roux
et se mit à chercher des voisins du villages :
Jacques Lucas,
François Le Bléavec,
Jean Tanguy
et Julien Lézulit (le marguillier de la paroisse).
Ils se mirent à creuser le sol et découvrirent une pièce en bois qui s'y trouvait enfouie :
il s'agissait d’une vieille statue, toute défigurée et endommagée,
qui gisait là depuis 900 ans. La nouvelle se répondit comme la foudre.
Une foule de curieux arrivait de toute part
non seulement de Ker Anna (Keranna) mais des localités voisines,
pour prier et faire des offrandes.
Qui les avait prévenu ? C'est un mystère.
Le commissaire de l'Evêque se rendit à Pluneret le mercredi 12 mars 1625
et manda Yves Nicolazic au presbytère.
L’évêque de Vannes, Mgr de Rosmadec, reçut Yves Nicolazic
au château de Kerguéhennec en Bignan,
où demeurait M. du Garo, beau-frère de l'évêque.
Yves Nicolazic resta aussi quelques jours chez les Capucins de Vannes
et il fut soumis à un examen minutieux.
Il fut conclu que les faits mentionnés par Yves Nicolazic
étaient véridiques
et qu'il était opportun de construire la chapelle demandée
au même endroit que celle du 5e siècle.
En attendant la construction de la chapelle,
l'évêque autorisa à célébrer une messe le 26 juillet 1625
dans une cabane en planches (messe célébrée par Dom Roduez).
À partir de ce jour, Yvon Nicolazic devient bâtisseur.
Il dirigea les travaux, conduisit les charrois volontaires de pierre ou d'ardoise,
les abattages de bois, paie les entrepreneurs,
et tout cela avec sagesse et probité,
lui qui ne sait ni lire, ni écrire, ni parler autre chose que le breton.
Lorsque la construction de la chapelle fut achevée,
les Carmes prirent le relais.
Nous sommes alors en 1628 et Yves Nicolazic se retire à Pluneret.
Respecté par les religieux,
vénéré par les pèlerins,
Yves Nicolazic semblait être le plus heureux des hommes.
Mais au point de vue familiale, il était à plaindre car il n'avait pas d’enfant ni de descendant.
Quelle fut sa prière alors ?
Alla-t-il jusqu’à demander à Sainte Anne de lui accorder l'honneur d'être père ?
Toujours est-il qu'il reçut un jour de sa femme Guillemette Le Roux une confidence inespérée
et le 18 janvier 1628, il se présentait à l'église de Pluneret,
annonçant au recteur Sylvestre Roduez qu'il apportait un garçon à baptiser.
Deux ans après naquit une fille nommée Jeanne, puis une autre fille nommée Paterne.
La chapelle construite, il s'efface,
quitte le village de Keranna pour laisser toute la place
à sainte Anne et aux pèlerins innombrables.
Il est mort à Sainte-Anne-d'Auray le 13 mai 1645.
Avant de mourir le 13 mai 1645, à 63 ans,
Yves Nicolazic vit l'accomplissement des promesses que Sainte Anne lui avait faites.
Les foules de croyants et non croyants étaient venus et continuaient à venir.
Ainsi ce grand pèlerinage qui s'étendit de par le monde à d'autres continents...
La chapelle avait été bâtie, et il s'opérait des conversions et des miracles.
Son humble village était devenu le centre du culte de Sainte Anne
et le Pèlerinage était déjà un des plus fréquentés de la France.
Son corps fut inhumé dans la chapelle du Pèlerinage,
et, comme il en avait exprimé le désir, à l'endroit même où, vingt ans auparavant,
il avait miraculeusement découvert la statue de Sainte Anne.
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Le voyage de Jean-Paul
à Sainte-Anne d’Auray
le 20 septembre 1996-
https://masterccs.hypotheses.org/7626
Bryand- Pour la Paix
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