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Message par Coowar Claude Sam 25 Juin 2016 - 15:10


En prison et dans les quartiers sensibles, les sœurs Yamout utilisent une approche psychosociale pour prévenir ou guérir la radicalisation des jeunes.

ZOOM

Depuis 2009, les sœurs Nancy et Maya Yamout fouillent les racines psychosociales de l’extrémisme. / Emmanuel Haddad
« Au Liban, le Hezbollah veut détruire les sunnites. C’est pourquoi nous combattons l’armée, qui est aux mains du parti chiite. On vise d’abord à défendre notre quartier, Bâb el-Tebbaneh, et si Dieu le veut, à établir un califat islamique. » Quand il prononce ces mots, Oussama Mansour, pistolet à la ceinture, assis sous un drapeau noir salafiste dans son quartier sunnite paupérisé de Tripoli, est l’ennemi public numéro un du Liban.

Un mois plus tard, en avril 2015, il était abattu par les forces de police libanaises engloutissant son rêve de califat. Des jeunes radicalisés comme Oussama, le Liban, du fait de la proximité de la guerre en Syrie, en compte de plus en plus.

« Un cycle de haine que nous avons voulu briser »

Depuis 2009, les sœurs Nancy et Maya Yamout fouillent les racines psychosociales de l’extrémisme. Leur terrain ? La prison centrale de Roumieh, où elles multiplient les entretiens avec des individus accusés de terrorisme.

> Lire aussi : Quartiers sensibles : « Former les travailleurs sociaux à la déradicalisation »
« Un ancien élève de notre école est parti combattre en Syrie et s’est fait tuer. Puis, un autre s’y est rendu pour le venger. C’est un cycle de haine que nous avons voulu briser », expliquent-elles, en insistant sur un point : « Le terrorisme n’a pas de nationalité, ni de religion. »
Les différents profils psychologiques des terroristes

Au sein de leur ONG Rescue Me, elles offrent un soutien psycho-social aux détenus extrémistes de Roumieh et préviennent la radicalisation des jeunes à risque hors de prison. Inspirées par Raymond Hamden, le psychologue médico-légal qui a supervisé leur recherche universitaire, elles reprennent son travail sur les différents profils psychologiques des terroristes : « Il en définit quatre. Le psychopathe, l’ethno-géographique, qui se divise en deux, celui qui combat soit pour une idéologie religieuse, soit politique, et le terroriste en quête de rétribution. Ce dernier type peut être réinséré. L’an dernier, nous avons réussi à en faire sortir un de Roumieh. Aujourd’hui, il est chauffeur pour une ONG », se félicitent-elles.

Oussama Mansour s’était fait le héraut des sunnites opprimés. « Un profil plus dur à désamorcer », avouent-elles. Complexe, son parcours illustrait aussi la tendance de certains terroristes à adopter une identité négative pour combler un échec personnel.

À 18 ans, bien avant de tirer sur l’armée, il a failli devenir soldat. « Il trouvait l’officier en charge de son instruction ? cruel et injuste. Il a quitté l’armée sans finir sa formation, empli de colère », rappelle Hachem Dalati, un journaliste local. Peu après, il rencontre deux personnes qui vont changer sa vie : Hussein Sabbagh, cheikh salafiste, fait son éducation religieuse. Le cheikh radical syrien Omar Bakri le formera au djihad armé.

Les « pêcheurs » du recrutementue dans le parcours de radicalisation : [color=#006400]« Les ’’pêcheurs’’, ces cheikhs qui recrutent pour le djihad, jouent sur les émotions des jeunes en perte de repères », assurent Maya et Nancy, qui se rendent souvent dans le quartier défavorisé Hayet el-Gharbi de Beyrouth pour donner aux jeunes les outils psychosociaux pour éviter l’embrigadement.

> A lire : Samir Geagea, un « faiseur de roi » au Liban

Ahmed, jeune Tripolitain de classe moyenne, en a été la victime : « Un cheikh jordanien, rencontré à la mosquée, m’a dit que les gens mourraient en Syrie et qu’on devait les défendre. Je me suis senti coupable de ne rien faire, alors j’ai suivi une formation au combat et je me suis rendu à la frontière », témoigne-t-il trois ans après. Finalement, il n’a pas pris part au combat et tente de reprendre sa vie là où il l’avait laissée.

Le laisser-faire de l’autorité religieuse

Derrière ce recrutement, le laisser-faire de Dar el-Fatwa, l’autorité religieuse sunnite, est pointé du doigt. Malek el-Chaar, mufti du Nord, récuse : « Quand un politicien paye un cheikh radical pour manipuler les habitants d’un quartier pauvre et les recruter pour le djihad, Dar el-Fatwa est impuissant », dit-il.

Farouche opposant aux cheikhs radicaux de Tripoli, le cheikh Majd el-Anjar croit savoir comment les désarmer : « Ils profitent de l’émotion des jeunes face aux violences du régime de Bachar Al Assad contre sa population. Ce qu’il faut, c’est mettre fin à cette injustice et à la crise en Syrie : la radicalisation des jeunes cessera aussitôt. »
Le terrorisme au Liban vient principalement de Daech

« Au Liban, nous sommes dans une période de transition politique, sans président depuis deux ans. Ce qui accroît les risques de déstabilisation », explique le ministre de l’intérieur, Nouhad Machnouk. Le terrorisme, précise-t-il, vient principalement de Daech. Et aussi, selon lui, du camp palestinien de Eïn El-Helweh, près de Saïda, au sud du pays où les djihadistes se sont infiltrés. « Les terroristes fonctionnent d’une façon jusque-là inédite au Liban. Ils n’ont pas de réseaux, ils travaillent à plusieurs, sans se connaître, ce qui rend plus difficile le travail des services de renseignement. »
Emmanuel Haddad (à Beyrouth)

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Message par Coowar Claude Dim 26 Juin 2016 - 1:23

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Message par Coowar Claude Dim 26 Juin 2016 - 1:27

Lutte contre la radicalisation au Maroc
Le Maroc développe une approche exemplaire
, MAP-LE MATIN
28 April 2015 - 13:17
1038
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Mariya Gabriel, vice-présidente du Groupe parti populaire européen (PPE) au Parlement européen, Ph : bnr.bg

Le Maroc développe une approche exemplaire en matière de lutte contre la radicalisation religieuse, a affirmé la vice-présidente du Groupe parti populaire européen (PPE) au Parlement européen, Mariya Gabriel.

L'inauguration dernièrement par le Maroc de l'Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates en vue de diffuser les valeurs d'un Islam ouvert et modéré et contrer l'émergence de mouvements extrémistes est une nouvelle illustration de l'exemplarité de l'approche marocaine en matière la lutte contre la radicalisation religieuse, a indiqué l'eurodéputée bulgare.

Dans une lettre à l'ambassadeur Menouar Alem, chef de la mission du Maroc auprès de l'UE, Mariya Gabriel a également salué les efforts soutenus que déploie le Royaume pour promouvoir la modération religieuse et la tolérance en Afrique du Nord, une région que l'UE considère « prioritaire » de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation.

Dans sa déclaration lors de la 9e session du Conseil d'association UE-Maroc, l'UE a souligné qu'une coopération peut être développée avec le Maroc en matière de prévention et de lutte contre la radicalisation en Afrique du Nord et en Europe compte tenu des efforts consentis par celui-ci pour promouvoir un Islam ouvert et tolérant, tant sur son propre territoire que dans son environnement régional.

Le Maroc a signé, depuis fin 2013, des accords pour la formation des imams de nombre de pays africains et européens notamment le Mali, la Libye, la Tunisie, la Côte d'Ivoire, le Gabon, la Guinée, les Maldives, et la Belgique.  

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- See more at: http://lematin.ma/express/2015/lutte-contre-la-radicalisation_-le-maroc-developpe-une-approche-exemplaire/222794.html#sthash.KTudV17F.dpuf

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Message par Coowar Claude Lun 27 Juin 2016 - 13:34

Déclaration de Marrakech




La déclaration de Marrakech, un texte qui fera date pour les minorités religieuses ?
Loup Besmond de Senneville et Anne-Bénédicte Hoffner, le 29/01/2016 à 16h56

La déclaration finale de la conférence sur les minorités religieuses organisée à Marrakech, du 25 au 27 janvier, par le ministère marocain des habous est reçue positivement par les responsables chrétiens du dialogue, qui regrettent cependant le manque d’actes concrets.

ZOOM

Des étudiants de l’université al Akhawayn d’Ifrane (Maroc, Atlas) passent devant une réplique de la mosquée Koutoubia de Marrakech, 29 janvier 2009. / ABDELHAK SENNA/AFP

– Quel est l’apport de ce texte ?

Toute la difficulté est d’articuler, aujourd’hui, les sources musulmanes avec les exigences contemporaines. « Sur ce point de la compatibilité entre la citoyenneté et les valeurs musulmanes, ce texte fera date », analyse le P. Fadi Daou, théologien et directeur de la fondation Adyan à Beyrouth.

Ce prêtre maronite, qui a assisté comme observateur à la conférence en veut pour preuve la mention expresse de la charte internationale des droits de l’homme,

" reconnaissant ainsi la même dignité à tout être humain ".
Autre point important à ses yeux : la présence - parfois - de l’expression « pays à majorité musulmane » en lieu et place du traditionnel « terre d’islam ».

« En réalité, les deux expressions sont présentes, mais le fait qu’elles se côtoient est la preuve de la présence de théologiens de toutes les sensibilités », note-t-il.

> Lire : Que dit la Déclaration de Marrakech « sur les droits des minorités religieuses » ?

Archevêque de Rabat (Maroc), Mgr Vincent Landel se félicite lui aussi de cette diversité, et d’avoir entendu pour la première fois s’exprimer des représentants des minorités syriennes ou irakiennes - « un yézidie, un druze » - ainsi qu’un responsable chiite libanais.

« Toutes les interventions ont été écoutées sans altercation », constate-t-il. Présidente de l’Église évangélique au Maroc, la pasteure Karen Thomas-Smith salue un texte « remarquable », notamment pour sa condamnation des violences commises au nom de la religion et pour la mention du travail à réaliser sur les manuels scolaires.

« Par sa reconnaissance du principe de citoyenneté comme englobant toutes les appartenances et son invitation à une révision judicieuse de la jurisprudence musulmane (...), cette déclaration ouvre en réalité des perspectives qui dépassent largement la problématique des droits de ces minorités », relève dans un communiqué Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France (proche du Maroc).

- Quelles limites ?

Pendant ces trois jours, certaines interventions - de responsables saoudiens ou pakistanais notamment, niant « toute discrimination » dans leurs pays respectifs - ont été « difficiles à supporter », relève un participant.

« Le document se conclut sur une invitation adressée aux savants à approfondir ces notions, mais nous ne sommes pas entrés dans le concret », constate de son côté Mgr Landel.
Quant à la suite, « tout dépend des plans d’action qui seront mis en place », reconnaît le P. Fadi Daou. À ses yeux, le nombre de nationalités représentées à Marrakech est un atout dans la diffusion du texte.

La conférence montre, au fond, la nécessité, pour les responsables politiques dans le monde arabe, de chercher un appui religieux pour avancer sur la question de la citoyenneté. Mais cette démarche a ses limites, compte tenu de l’état des sciences islamiques, plus encore dans le monde sunnite.

« On ne trouve pas de définition géographique du ’monde islamique’, des ’pays musulmans’ : quid de la Bosnie ou de l’Albanie ? », note Dominique Avon, professeur d’histoire contemporaine à l’Université du Maine (Le Mans-Laval), codirecteur de l’Institut du pluralisme religieux et de l’athéisme.

À ses yeux, la déclaration témoigne aussi d’un refus des savants musulmans d’adopter une approche historique de la « charte de Médine » comme « des sociétés majoritairement musulmanes ».

Le Maroc est ainsi présenté comme s’étant « de tout temps » affirmé comme « un modèle et une source d’inspiration en matière de protection des droits des minorités religieuses ».

Directeur de l’Institut dominicain d’études orientales, le Fr. Jean Druel voit là une tentative « de rattacher le principe moderne de citoyenneté à un texte ancien et une pratique ancienne du contrat entre peuples ».

« C’est un bel exemple d’appel à interpréter un texte ancien (NDLR  : la charte de Médine) dans un cadre conceptuel contemporain », relève-t-il, conscient que cette idée « peut certainement ne pas plaire aux salafistes ».

« Le point aveugle du texte, c’est évidemment ce qui se passe en cas de rupture du contrat », reconnaît-il.
Loup Besmond de Senneville et Anne-Bénédicte Hoffner

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Message par Coowar Claude Lun 27 Juin 2016 - 15:25


« La recherche sur les textes de l’islam est indispensable pour contrer l’extrémisme »
Propos recueillis par Anne-Bénédicte Hoffner et Marie Verdier, le 31/03/2016 à 17h02

Propos recueillis par Anne-Bénédicte Hoffner et Marie Verdier, le 31/03/2016 à 17h02

De passage par Paris, Ahmed Abbadi, secrétaire général de la Rabita Mohammadia des oulémas, explique le rôle de cette instance créée par le roi du Maroc en 2004 pour développer la recherche en sciences islamiques.

Aux côtés d’autres institutions, elle s’implique dans les efforts du Maroc pour diffuser un savoir religieux éclairé et mener « la bataille » contre l’extrémisme musulman.

ZOOM
Ahmed Abbadi au Sommet des consciences pour le climat, Conseil économique, social et environnemental (Cese), Paris, 21 juillet 2015. / Jean Luc LUYSSEN/CIRIC/

Quel est le rôle de cette Rabita Mohammadia des Oulémas, créée il y a douze ans par le roi du Maroc et dont vous êtes le secrétaire général ?

– Ahmed Abbadi : Elle est l’une des structures de l’organisation de la religion au Maroc, aux côtés de la commanderie des croyants (ndlr : le titre de commandeur des croyants - Al-Amir al-Mouminine - est accordé au roi du Maroc), qui en est le principal pilier, et d’autres instances comme le Conseil supérieur des oulémas ou la Haute instance de la fatwa. La Rabita est plus spécialement chargée du travail de recherche sur la tradition musulmane : quelles sont les différentes approches pour déchiffrer un texte ? quelles en ont été les différentes compréhensions au cours des siècles ? Son objectif est de promouvoir le savoir religieux modéré.

- Comment est-elle organisée ?

- Ahmed Abbadi : Nous avons créé 21 unités de recherche, dont la dernière en date est ce Centre de recherches et de formation en relations interreligieuses, inauguré fin février. Un conseil académique définit les thèmes de recherche autour des sujets les plus brulants - l’extrémisme, mais aussi le réchauffement climatique par exemple - et chacune de nos unités s’est spécialisée dans un domaine. Au total, la Rabita emploie 320 chercheurs, dont 150 permanents. Nous avons besoin de spécialistes érudits !
A lire aussi : Asma Lamrabet, un regard féminin sur le sacré en islam

Nous avons également formé environ 1200 « oulémas relais », autant de garçons que de filles, qui ont terminé leurs études et qui sont désormais capables d’intervenir dans des émissions de télévisions, ou de s’investir dans des associations pour porter ce discours modéré. Parmi eux, des « oulémas leaders » bénéficient d’une formation plus longue pour leur permettre de rejoindre l’équipe des chercheurs.

- Comment la Rabita participe-t-elle à la lutte contre l’extrémisme religieux au Maroc ?
- Ahmed Abbadi : Les extrémistes ne s’intéressent qu’aux 500 versets du Coran considérés comme normatifs, et négligent tous les autres ! Nous avons donc cherché à comprendre d’où vient cette insistance sur la codification du droit musulman. Nous avons découvert que, même si l’approche jurisprudentielle était déjà prédominante dans certains courants de l’islam, la codification remonte à Soliman le Magnifique : elle a touché tout l’empire ottoman, à l’exception du Maroc et le tournant a été décisif.
En effet, si je considère que le premier rôle de l’État est de mettre en œuvre la charia, alors je peux l’excommunier si j’estime qu'il ne remplit pas son rôle. Or, pour les Frères musulmans comme pour les salafistes, la charia est la finalité des finalités... Et c’est pour cela que, depuis l’abolition du califat par Kemal Ataturk en 1924, ils se cherchent « un père de substitution » à même de faire appliquer la charia par tous et partout.


- Comment comptez-vous diffuser vos travaux ?

- Ahmed Abbatiat : Nous n’avons pas encore décidé sous quelle forme les publier. Mais nous avons déjà signé un partenariat avec la bibliothèque d’Alexandrie, en Égypte, et comptons publier des e-books en arabe sur différents sujets.

Surtout, nous avons pris conscience que tout notre discours religieux est tourné vers les adultes : qu’il s’agisse des prêches à la mosquée, ou de l’enseignement religieux. Dans le monde musulman, les enfants sont censées attendre d’être adultes pour commencer à apprendre !

Mais cela ne marche plus comme ça : avec les téléphones, les réseaux sociaux, ils ont accès à toute une foule d’informations. Nous aussi devons être très présents dans ce monde virtuel, de manière attractive et créatrice, sinon nous ne pouvons pas nous lamenter sur le fait qu’ils décrochent.

Nous avons donc créé une section dédiée à l’enfance, présente dans différentes villes du Maroc : dix « clubs enfance » - présents aussi sur Internet - se chargent de les former dans différents domaines (les arts, la science, etc) pour qu’ils deviennent des leaders d’opinion. Des blogs, animés par nos jeunes doctorants, permettent aussi aux adolescents échanger sur les addictions, les comportements à risque, l’extrémisme ou la chicha...

Nous avons aussi créé des bandes dessinées, et nous voulons aussi développer des jeux vidéo qui n’entrent pas dans la logique de la violence. Le premier devrait sortir en septembre : il devrait être très simple mais montrera que c’est possible !

- Le Maroc a accueilli récemment une conférence internationale sur « Les droits des minorités religieuses dans les pays à prédominance musulmane », suivie d’une « déclaration de Marrakech ». Se saisir de ce thème constituait en soi une ouverture, mais pourquoi considérer la charte de Médine - attribuée au prophète Mohammed - comme la solution à la coexistence entre musulmans et non-musulmans dans le monde actuel ?

- Ahmed Abbadi : Cette conférence de Marrakech avait surtout pour objectif de sensibiliser le grand public à cette problématique, de mettre l’accent sur ce problème brûlant de ces Irakiens des minorités religieuses et chassés de chez eux par Daech. Mais nous sommes tout à fait conscients qu’il nous faut toucher à l’éducation, à la législation, aux médias... Le colloque était aussi le moyen de montrer que ce sujet n’est pas lancé par la France ou les États-Unis mais qu’il appartient à la tradition musulmane. Il n’est que le point de départ d’une réflexion sérieuse. Le plus important sera ce qui viendra après.

A lire aussi : La déclaration de Marrakech, un texte qui fera date pour les minorités religieuses ?
Propos recueillis par Anne-Bénédicte Hoffner et Marie Verdier

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Message par Coowar Claude Mer 29 Juin 2016 - 7:03

Nous en arrivons maintenant à l'état de la radicalisation islamiste en Afrique. Les opinions très  partagées et mitigées.


[info idem et, en plus, hors sujet qui est : Présentation de la religion musulmane
azais

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Message par kallysté Mer 29 Juin 2016 - 9:49

Bonjour,

Après avoir lu le passage sur la manière dont on traite les femmes au Maroc, je pense que l'on devrait y envoyer belkacem notre chère ministre afin qu'elle parle à ses frères marocains de théorie du genre et d'homosexualité, de mariage gay...
Ah qu'il fait bon vivre en France, pays ou tout le monde peut venir pour y déverser " des idéologies poubelle "!

Après, nous, nous sommes à l'autre extrême, il y a quelques jours je suis allée à la plage et j'ai vu près de moi un couple "fort occupé, bras et jambes mélès, la jeune femme n'avais quasiment plus le bas de son maillot, et toutes "ses fesses étaient à l'air " PAUVRE FRANCE !

A part ça, l'islam s'est toujours imposé partout où il est allé par le sabre.
Tunisie, Algérie, Maroc, Egypte... étaient des pays où fleurissait le christianisme, mais le sabre est arrivé, et à tout détruit.

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Message par Coowar Claude Mer 29 Juin 2016 - 10:08

Bonjour

Ce que vous lirez par la suite est encore plus hallucinant en ce qui concerne notre douce France !

Je vous donne un avant-goût:


Non Manuel Valls, l’Islam n’est pas une chance pour la France
Il y a 2 années, le dimanche 29 juin 2014
Floris de Bonneville
Journaliste

Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

Notre cher Premier Ministre vient de prononcer un discours proprement hallucinant pour peu que l’on veuille défendre la culture française. C’était le Jeudi 26 Juin, à l’institut du Monde Arabe à l’issue de sa visite de l’exposition « Hajj, le pèlerinage à la Mecque ».
Sans aucune prospective de ce qui attend la France dans 20 ou 30 ans, c’est à dire rien moins que le grand changement de civilisation, le Premier Ministre a conclu ce long discours à la gloire de l’Islam et de l’amitié franco-arabe par cette belle envolée :
« Lors du repas de rupture du jeûne du mois sacré de ramadan, j’adresserai aux musulmans de France un message de confiance. Un message qui souligne combien la France est une terre de liberté qui respecte les croyances de chacun et qui considère que le fait que l’Islam est la deuxième religion de France est une chance pour la France ».

Mais le pire c’est que Manuel Valls avait osé montrer la grande attirance et assurément la préférence qu’il a pour cette religion :

« Au-delà des musulmans de France, c’est toute une nation qui reconnaît, ici, la grandeur, la finesse et la diversité de l’Islam. C’est toute une nation qui dit aussi que l’Islam a toute sa place en France, parce que l’Islam est une religion de tolérance, de respect, une religion de lumière et d’avenir, à mille lieues de ceux qui en détournent et en salissent le message ».

Que l’Islam ait sa place en France, en dix ans, il est évident qu’elle a envahi l’espace avec ses presque 3000 mosquées, les femmes voilées voir « niqabées » qui avant 2001 étaient si discrètes qu’on ne les voyait pas, et les drapeaux étrangers qui envahissent les manifestations y compris lors de l’élection d’un président comme ce fut le cas pour Chirac et Hollande.

Que l’Islam soit une religion de tolérance est une méconnaissance totale de la réalité : le musulman, cher Monsieur Valls, n’a pas le droit de se convertir à une autre religion sous peine de mort dans la plupart des pays où la charia est appliquée, ou sous peine de rejet familial chez nous. Si vous êtes musulman, pendant le ramadan, essayez de boire ou de manger avant le coucher de soleil. L’œil du prophète vous surveille en la personne des délateurs que chaque musulman est appelé à devenir contre la violation des règles islamiques.
Que l’Islam soit une religion de lumière et d’avenir, là vous êtes clairvoyant, mon cher Manuel !

Religion de lumière ?

Quelle est la lumière évoquée celle des Lumières dont le mouvement au XVIIIe siècle voulait lutter contre l’obscurantisme ?

Franchement, vous croyez que l’Islam qui se réfère à des textes du VIIe siècle n’est pas restée dans les ténèbres les plus sombres ?

Vous en avez, tous les jours, des exemples multiples à travers le monde.

Quant à l’avenir, là vous êtes dans le vrai : avec des gouvernants tels que ceux que nous avons depuis Giscard et son fameux regroupement familial, l’avenir de l’Islam est si radieux qu’il aboutira à islamiser la France en moins de 30 ans.

Nul ne peut nier que les prévisions démographiques amèneront les Français dits de souche à être minoritaires dans leur pays. Si rien n’est fait, Notre-Dame deviendra mosquée avant le XXIIe siècle. Et vous le savez.


A moins ... à moins qu'il n'y ait une guerre civile avant ?

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Message par Coowar Claude Jeu 30 Juin 2016 - 0:51


L’enseignement islamique en Afrique noire

Stefania Gandolfi
p. 261-277

Résumés

Qu’est-ce que l’enseignement islamique ?

Cet article tente d’amorcer une réponse à cette question en analysant d’abord les particularités de l’islam noir dans lequel s’inscrit l’enseignement islamique et en effectuant ensuite une typologie des différentes formes de cet enseignement, selon sa localisation dans les pays d’Afrique noire et selon son fonctionnement.

Suite à une analyse du système cognitif, des fonctions culturelles, du statut social, puis des aspects pédagogiques et sociologiques, l’auteur essaie d’identifier la place que l’enseignement islamique occupe dans les politiques nationales d’éducation. Elle tente de mesurer l’impact de cet enseignement, et en particulier, pose la question de sa contribution à la généralisation de l’éducation de base au sein des pays d’Afrique noire.

1 À la suite de la Conférence mondiale sur l’Éducation pour tous (ept) de Jomtien en 1990 et du Forum de Dakar en 2000, plusieurs partenaires internationaux (Unesco, Banque Mondiale, Unicef, Programme des Nations Unies pour le Développement, etc.) ont décidé d’allouer des fonds considérables pour l’appui et la coordination des écoles coraniques ou des médersas, tout en souhaitant une plus grande cohérence de ce type d’enseignement avec les plans éducatifs nationaux.

Les raisons de cet intérêt pour l’enseignement islamique se situent sur le plan du rôle que jouent ces écoles dans la lutte contre l’analphabétisme et la promotion de la scolarisation des enfants.

En effet, en Afrique noire, comme dans d’autres régions du monde, généraliser l’École de base implique de prendre en compte l’enseignement islamique.

2 Mais étudier cette forme d’éducation n’est pas aisé du fait qu’il y a très peu de recherches sur ce type d’école : chercheurs, planificateurs et spécialistes de l’éducation se sont plus volontiers penché sur l’éducation traditionnelle africaine, sur les systèmes éducatifs avant et après la colonisation, et la recherche sur l’enseignement islamique – encore embryonnaire – incite à considérer ce domaine comme assez inexploré (Delval 1980 ; Lange 1998, 2000).

3 Par ailleurs, en ce qui concerne l’Afrique noire, il faut tenir compte des ancrages singuliers de l’islam au sein de cette région. Cela nous amène à réfléchir sur ce que les islamologues ont appelé « islam noir », avec ses particularités, ses spécificités et son histoire. L’islam s’est répandu à travers l’Afrique noire essentiellement grâce aux conquêtes (Delval 1980), puis au commerce, et il est encore aujourd’hui très fortement associé aux réseaux du commerce traditionnel.

La pénétration de l’islam en Afrique noire, et conséquemment sa rencontre avec les sociétés africaines, a provoqué des réactions différentes selon les cultures, les structures sociales, juridiques, économiques, politiques et religieuses des différents pays. Réactions qui, selon les pays et les contextes, ont produit acceptation, refus, juxtaposition, intégration, réinterprétation pour arriver jusqu’au syncrétisme religieux, c’est-à-dire à « un amalgame d’éléments hétérogènes aboutissant à un nouvel ensemble dont les constituants restent reconnaissables » (Poupard 1984 : 1644).

4 L’islam noir « est très différent de l’islam méditerranéen ou du Proche-Orient, il est différent aussi de l’islam maure : l’islam noir est un islam repensé, repétri, négrifié » (Froelich 1962 : 11), adapté aux caractères des populations noires. Autrement dit, l’islam noir est un islam historique, fruit de la rencontre de l’islam arabo-berbère avec l’Afrique noire.

5 Aujourd’hui, les pays les plus islamisés sont situés dans l’Afrique sahélienne

- (la Mauritanie avec 99,5 % de musulmans,

- suivie du Niger avec 98,7 %,

- de la Gambie 95,4 %, du Sénégal 92 %,

- du Mali 90 %, - de la Guinée 86,9 %,
- du Soudan 73 %,

- du Tchad 54 %,

-  du Burkina Faso 50 %).

D’autres pays d’Afrique connaissent aussi une forte présence de musulmans : les Iles Comores (99,3 % de musulmans), Djibouti (97,2 %), la Sierra Léone (60 %), le Nigeria (50 %), la Tanzanie (35 %), l’Erythrée (50 %) (Istituto Geografico De Agostini 2001).

Mais il s’agit d’estimations peu fiables, du fait que les recensements ne sont pas effectués de façon systématique et qu’il n’y a pas de normalisation des méthodes d’enquête, ce qui rend difficile la comparaison des données d’un pays à l’autre (Kanvaly Fadiga 1988 : 134-136).

Les structures éducatives de l’islam noir

6 Pour étudier les structures éducatives de l’islam en Afrique, il faut considérer trois approches différentes.

7–  Sous l’angle institutionnel, l’éducation islamique est perçue comme un système éducatif servant de foyer et de structure pour la diffusion des valeurs religieuses, sociales et culturelles. Elle est l’ensemble des principes moraux et de la production intellectuelle. C’est ainsi que l’islam prône une éducation homogène de toutes les entités de l’homme : son corps, sa raison, son esprit, ses instincts et ses sentiments.
8– Sous l’angle pédagogique, l’éducation islamique peut être définie comme un processus de formation et de transformation sociale, intellectuelle, morale et spirituelle en vue de l’intégration des Africains aux principes spirituels et temporels de l’islam. Cependant, compte tenu de la spécificité de l’islam noir « on pourrait affirmer qu’il n’y eut pas d’islamisation africaine, mais plutôt on a vu une africanisation de l’islam en raison de nombreuses adaptations subies par ce dernier en Afrique » (Kanvaly Fadiga 1988 : 146).

9–  Sous l’angle de l’évaluation, bien qu’il soit difficile de mesurer les effets de l’éducation islamique sur les comportements individuels et sociaux, il est possible d’identifier les difficultés, les limites, les contraintes et les apports positifs de l’enseignement islamique.

10 L’éducation islamique se transmet de génération en génération et ses principes varient peu, car ils ont une base divine puisée dans le Coran et dans le comportement du Prophète. Cette éducation vise autant la formation de l’âme que l’acquisition du savoir, dans le but de former un être humain soumis à Dieu et à ses lois. Toute l’éducation doit suivre l’évolution de l’enfant et être adaptée à son degré de maturation suivant en cela le verset coranique « Allah ne charge nulle âme au-dessus de ses capacités ».

11 Les principales structures éducatives de l’islam sont les écoles coraniques, les médersas (ou madrasas) et les universités. Traditionnelles structures éducatives africaines, les écoles coraniques, dans la diversité des dénominations que chaque pays utilise, ont toutes le même objectif : la propagation et l’approfondissement de la foi. Cette préoccupation de ranimer la foi et une tendance à adapter l’expression de cette foi aux pratiques locales ont amené de nombreuses variantes dans l’éducation coranique.

12

- En Égypte, le Kuttab, placé dans des lieux différents de la mosquée, permet d’apprendre la lecture, l’écriture, la religion à partir de la mémorisation du Coran.

- Au Soudan, le Khalwa est une petite salle reliée à la mosquée et utilisée surtout pour la méditation et pour apprendre le Coran ;

- d’autres types d’école sont, par exemple, la Zawia en Libye, le Dox en Somalie, le Msid au Maroc.

On peut considérer que l’École coranique est une structure religieuse-éducative très importante dans les sociétés islamisées ; jusqu’à aujourd’hui, elle a été le pilier du système éducatif, souvent le principal moyen de scolarisation et d’éducation destinée à former un « bon musulman ».

-13 La notion même d’École pose problème : l’expression « École coranique » correspond à une définition souple et décentralisée du mot « école ». En effet, il n’existe aucune structure centralisée qui coordonne l’enseignement des différentes écoles et il n’y a pas non plus d’édifices publics qui logent les « écoles ». Il s’agit d’un enseignement qui relève plus de la société civile que d’un État et qui est dispensé dans des lieux privés : la maison du maître, le cœur du village, à l’ombre d’un manguier… L’éducation n’est entachée ni de conditions d’accès, ni de sélectivité, ce qui constitue un avantage important, comparé aux conditions d’accès à l’enseignement « occidental ». Mais le bas niveau des maîtres et du savoir acquis sont souvent la contrepartie des conditions et des modalités d’enseignement. En privilégiant souvent l’oralité comme mode de transmission du savoir (Fortier 1997), l’École coranique conditionne des comportements intellectuels spécifiques, souvent en décalage avec les conditions de vie du monde moderne, plus tourné vers l’écrit, la réflexibilité et la critique. Mais la question du rôle de l’oralité sur le développement des savoirs reste posée : cette forme d’éducation constitue-t-elle un obstacle ou un facteur au développement des connaissances des élèves ?

Essai d’analyse interne

14 Si l’on peut analyser le curriculum, pratiquement unitaire, développé autour du Coran, on observe qu’il n’y a pas de niveau scolaire standardisé. « Le curriculum porte l’accent sur le Coran et les devoirs religieux de la vie musulmane. À l’heure actuelle, les sujets scientifiques et mathématiques de l’ancienne éducation musulmane ont été éliminés ou renvoyés aux niveaux secondaires et tertiaire. De plus, l’École coranique en Afrique de l’Ouest est rarement une instruction alphabétique en soi, puisque les textes sont appris dans un langage qu’en réalité peu de gens, y compris les maîtres (marabouts), maîtrisent » (Collectif 2001).

15 Mais le caractère réductionniste de l’éducation coranique est atténué par plusieurs facteurs : l’écriture arabe est semi-phonétique, elle peut être et elle est effectivement utilisée pour transcrire plusieurs langues vernaculaires de l’Afrique de l’Ouest ; les marabouts, en tant que chefs communautaires et membres des réseaux musulmans de commerce et de pouvoir, facilitent l’insertion sociale et économique de leurs élèves ; enfin, bien que les notions de calcul soient pratiquement absentes du curriculum de base, l’usage répandu de l’écriture arabe pour les transactions commerciales donne au calcul une importance certaine (ibid.).

16 L’École coranique, contrairement à d’autres types d’École, ne doit pas assurer sa légitimité qui vient de l’islam même. Elle sert à préserver l’intégrité de la culture et de la communauté islamique, et peut aider à l’intégration des élèves dans les réseaux économiques et sociaux existants.

17 À partir de cette légitimation découlent trois arbitraires :

- arbitraire de l’autorité déléguée totalement au maître qui devient un vecteur d’une réalité et d’une vérité qui lui pré-existe ;

- arbitraire du contenu qui est le message du Coran,

- arbitraire de la forme : « Sois précis en répétant la Parole de ton Seigneur, dit le maître à l’enfant… Il t’a fait la grâce de descendre son verbe jusqu’à toi » (Iipe 1984 : 36). Elle est également souvent une école « sans grades ni titres, ce qui implique ni savoir livresque ni corps de maîtres constitué et autonome… » « Les maîtres sont plutôt des petits entrepreneurs indépendants du savoir et de la religion » (ibid. : 22). Mais ils sont « les hommes du livre, ceux qui connaissent le mieux le Coran et ses préceptes et pour cela ils jouissent d’une grande considération : ils sont parmi ceux qui ont la responsabilité de la bonne marche de la société […]. Ils sont dépositaires de son immuabilité et garantissent qu’il n’y a pas de déviations contraires aux ordonnances du Coran » (Perregaux 1987 : 48).

18 Le matériel pédagogique est très pauvre : à côté d’une petite bibliothèque du maître, constitué du Coran et parfois d’autres ouvrages de littérature et de sciences juridiques islamiques, il faut ajouter la tablette en bois, l’encre et une tige de mil taillée servant de plume. Après les séances de formation, les tablettes sont regroupées dans le vestibule du maître. La préparation de l’encre est faite par les élèves en mélangeant suie et eau.

19 On observe généralement cinq cycles d’apprentissage :

20–  le premier assure la formation de base : on y apprend quelques sourates (1 à 5) obligatoires pour tous les membres, dès l’âge de six à sept ans ;

21–  au cours du deuxième cycle, l’élève apprend tout le texte du Coran, c’est-à-dire qu’il doit être capable de restituer de mémoire toutes les sourates de la première à la dernière, y compris à l’envers ;

22–  le troisième cycle est consacré à la traduction et au commentaire du Coran. À la fin de celui-ci, l’élève doit avoir une compréhension du Coran et peut en découvrir la signification ;

23–  au quatrième cycle, les élèves étudient la littérature arabo-islamique et certaines disciplines tels que le droit, l’économie, la sociologie, l’histoire, même si l’interprétation et la traduction sont toujours du ressort du maître qui donne à tout texte un caractère religieux ;

24–  le cinquième cycle est réservé à ceux qui désirent poursuivre leurs études, et il est consacré à la découverte des grandes métropoles de la civilisation islamique (Le Caire, La Mecque, Médine, Fez, etc.) : l’étudiant est alors obligé d’abandonner sa famille et son milieu pour émigrer et se rendre dans différentes universités islamiques pour une période qui généralement n’est pas inférieure à dix années (Kanvaly Fadiga 1988 : 164-169).

25 Deux traits constituent le profil original de ces écoles coraniques : leur permanence dans le temps (on les trouve dès les premiers temps de l’islam jusqu’à nos jours) et leur transférabilité dans plusieurs systèmes culturels (à l’intérieur d’un même pays ou d’un pays à l’autre).

26 L’École coranique ne prépare pas à un métier ni à un rôle mais seulement à être un croyant, un homme parfait en utilisant toutes les techniques d’inculcation qui visent la domestication du corps et de l’esprit. Et cette inculcation ne peut pas être séparée d’une ritualisation pédagogique marquée par le respect de la forme et la répétition qui constituent la catégorie-clé de cet apprentissage. Il s’agit de caractéristiques élémentaires qui font de l’École coranique un mode d’inculcation généralisable à n’importe quel groupe social, à n’importe quelle culture qui adhère à l’islam. Cette École constitue, en même temps, un véhicule pour apprendre certaines valeurs telles que l’obéissance, le respect, la soumission, le sens de la hiérarchie sociale. Selon certains maîtres d’écoles coraniques, c’est justement par la mendicité que l’élève peut expérimenter ces valeurs morales et sociales où il apprend la pitié, la solidarité, l’entraide, etc.

27 Cependant, l’École coranique relève de la tradition de l’oralité, ne connaît pas de conditions d’accès, n’offre pas de savoirs structurés et, surtout, n’est pas du tout institutionnalisée. Ce sont ces caractéristiques qui rendent ces écoles fragiles et non pérennes : « Une école s’éteint avec le maître qui l’anime. Une autre renaîtra peut-être, ailleurs, dans plusieurs années sans aucune liaison avec la première » (Iipe 1984 : 52).

Diversité des formes

28 Il existe différents types d’école, variables selon l’histoire politique des pays et selon l’insertion de l’islam au sein des sociétés. On peut ainsi distinguer une école de type « classique » et non institutionnalisée, présente dans presque tous les pays musulmans, où le Coran est enseigné suivant la méthode traditionnelle. Elle peut être complètement contrôlée par les communautés ou par les confréries comme dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, ou contrôlée par l’État, comme au Soudan. Elle revêt aussi parfois une forme équivalente au catéchisme chrétien, et est alors réservée aux enfants issus des milieux moyens des villes. Enfin, elle constitue parfois l’école unique, représentant le seul accès à l’instruction pour les populations, les pauvres et les plus marginalisées du point de vue économique et politique.

29 Mais les différentes formes que revêt l’École coranique sont tellement variées qu’il serait vain de vouloir établir une typologie exhaustive ou d’analyser les différents rôles particuliers que cette École joue au sein des systèmes de représentation symbolique des sociétés. On peut cependant analyser les rapports qui se nouent entre l’École coranique et l’État. Aux deux extrêmes, se trouve une situation de marginalité « ignorée » ou une situation d’incorporation de l’École coranique dans le système scolaire étatique.

30 Dans le premier cas se situent la plupart des pays africains ayant connu la colonisation française au sein desquels le système éducatif importé a remis en cause toute forme de scolarisation « traditionnelle ». Le nord de la Côte-d’Ivoire est représentatif de ces régions où l’éducation islamique possède une histoire prestigieuse, mais en même temps souffre d’une marginalisation, tant du point de vue de la définition sociale du public (élèves socialement défavorisés) que de celui des possibilités offertes en termes de débouchés à la sortie de l’école. On trouve la même marginalisation au Nord Cameroun où la progression numérique de la scolarisation en général est parallèle à un processus de déscolarisation dans les écoles coraniques. Ici, « les transformations socio-économiques et la concurrence de l’École moderne, sapant ses assises et réduisant ses prétentions, font dégénérer l’enseignement coranique et le discréditent aux yeux même de la population musulmane » (Santerre et. al. 1982 : 413). Il s’agit d’une tendance que l’on observe aussi au Sénégal et au Tchad, pays dans lesquels la progression numérique des écoles coraniques, liée au processus d’islamisation de l’Afrique subsaharienne et aux contacts qu’entretiennent les musulmans d’Afrique avec le monde arabe, se heurte au système éducatif institutionnel.

31 À l’autre extrémité se trouvent des pays où l’École est complètement intégrée dans un système cohérent avec lequel elle n’entre pas en contradiction. Ce sont des pays qui disposent d’un système éducatif étatique peu structuré, comme en Somalie et à Djibouti.

32 Entre ces deux extrêmes, on observe des situations très hétérogènes où différentes formes anciennes d’enseignement islamique demeurent de concert avec un système d’État institutionnellement dichotomisé, en public et religieux, une École coranique très vivace, mais aussi très instrumentée. C’est le cas du Soudan, du Nigeria et de la Mauritanie qui connaissent « l’existence d’une tradition lettrée autochtone et/ou ancienneté de la tradition lettrée arabe corrélativement avec l’existence d’un mouvement islamique fort et ancien, ce qui explique la pugnacité de l’enseignement islamique mais aussi la présence, au sein de la société et de l’État, de contradictions linguistiques et ethniques, contradictions auxquelles l’enseignement islamique peut apparaître comme un antidote » (Iipe 1984 : 69).

33 Ces différentes formes, variables tant dans l’espace que dans le temps, rendent difficiles l’évaluation de l’efficacité de l’École coranique, car cette évaluation implique « la prise en compte structurale de sa position ». Une telle posture n’exclut pas un examen attentif de cette forme propre de pédagogie et d’intégration de la pédagogie à la société et à la culture locale en tant qu’elle pourrait constituer une sorte de laboratoire pour une « autre École » (ibid. : 70). Les implications pratiques de l’apprentissage musulman paraissent donc à la fois importantes (tant en termes quantitatifs que qualitatifs) et largement méconnues. Les quelques données statistiques disponibles confirment la grande étendue du réseau des écoles coraniques : par exemple, on recense plus de 40 000 écoles au Niger. Les relations entre ces écoles et les autres formes de l’« éducation de base » sont également très mal connues. Pourtant, nombreux sont les élèves de l’École coranique qui fréquentent une école publique ou qui participent à des programmes d’éducation non formelle. Une compétition de facto existe cependant entre les écoles primaires offrant des programmes d’éducation non formelle et l’instruction coranique.

34 Par ailleurs, l’éducation islamique étant absente du cycle primaire des systèmes scolaires nationaux, l’École coranique reste la seule solution pour les parents soucieux de l’éducation religieuse de leurs enfants. C’est ainsi que des élèves peuvent suivre les deux types d’instruction simultanément, alors que d’autres profitent de la période des vacances scolaires pour s’instruire durant les trois mois de congés, le temps d’apprendre à faire la prière ou de mémoriser quelques préceptes islamiques, les sourates coraniques les plus courtes, etc. Mais cela est-il suffisant pour apprendre à l’enfant la culture islamique ? Beaucoup de parents s’orientent aussi vers le préscolaire islamique, aujourd’hui en plein essor dans les grandes villes, comme à Dakar par exemple. Aussi pour ne pas subir de plein fouet cette concurrence des maternelles islamiques, les jardins d’enfants traditionnels, de style occidental, ont tendance à proposer eux aussi la présence d’un maître coranique, à côté des enseignants francophones. Toujours à Dakar, dans ces écoles coraniques où l’enseignement reste, dans la forme, assez traditionnel, les parents des élèves doivent débourser de 500 à 1 000 F CFA par mois. Ni les élèves des écoles maternelles islamiques, ni ceux plus âgés mais saisonniers « des trois mois » ne mendient, contrairement à la plupart de leurs camarades réguliers. De fait, une sélection sociale s’opère entre ceux dont l’École coranique ne constitue qu’une instruction religieuse préalable ou juxtaposée à l’enseignement de l’éducation nationale et ceux pour qui elle constitue le seul accès à une forme d’instruction.

Les médersas

35 Les médersas sont des institutions privées d’éducation islamique. « La medersa est mieux organisée et structurée que l’École coranique qui se réfère à une tradition immuable dans tous les domaines. Elle ne s’adresse qu’aux citadins et concurrence l’École publique là où les deux Écoles existent. À l’origine elle concernait les jeunes hommes à partir de 25 ans, mais après, avec le progrès de l’enseignement de l’arabe, elle devient l’équivalent de l’école primaire et secondaire publique » (Khayar 1976 : 77).

36 C’est à partir des années 1950 que les premières médersas furent ouvertes dans les pays à colonisation française, tandis que leur apparition est bien antérieure dans les colonies britanniques. Au Ghana, leur ouverture date de 1889. Deux raisons sont avancées pour expliquer cette différence.

- En premier, les Anglais semblaient moins intéressés par l’assimilation culturelle des populations colonisées que par leur exploitation économique et, en second, « dans les colonies britanniques le courant réformiste dominant était plutôt de tendance moderniste, c’est-à-dire il visait l’efficacité de l’enseignement islamique par la synthèse de l’Islam et de l’Occident » (Kanvaly Fadiga 1988 : 173).

37 Dès ces débuts, la médersa prend en Afrique deux orientations :

- la première moderniste, à l’image de l’École européenne, où on étudie l’arabe, l’islam et les disciplines scientifiques à partir d’une langue européenne ;

- la seconde, conservatrice, a pour modèle le monde arabe avec la langue arabe comme langue exclusive d’enseignement. « D’une part les médersas dé-maraboutisent l’islam en dénonçant les erreurs pédagogiques des écoles coraniques, l’ignorance des marabouts, et, de l’autre, elles centrent la formation sur l’acquisition des connaissances scientifiques (mathématiques, physique, sciences naturelles, apprentissage systématique de l’arabe, formation idéologique et religieuse) » (Kanvaly Fadiga 1988 : 174).

38 Aujourd’hui le développement des médersas est important, principalement en ville et plus rarement dans les villages où domine l’École coranique. Mais la rivalité entre ces deux Écoles islamiques demeure, chacune essayant d’avoir plus d’élèves et d’accaparer les meilleurs maîtres. De plus, les médersas, pour justifier leurs projets éducatifs, dénigrent volontiers les écoles coraniques, tant sur le plan du niveau des maîtres et des élèves que sur celui de leur méthode d’enseignement décrite comme archaïque.

39 La multiplication incontrôlée des médersas continue de poser des problèmes d’ordre structurel et pédagogique. Sur le plan structurel, de nombreuses classes ont été ouvertes sans avoir de structures adaptées ; certains établissements n’ont pas le cycle complet des études primaires ou n’ont pas de cycle secondaire. Sur le plan pédagogique, la qualité de l’enseignement s’est détériorée du fait du faible niveau de formation des maîtres, de l’insuffisance du matériel pédagogique, de programmes mal définis et de l’incapacité à évaluer la performance des élèves (Breda 1995 : 138). À cela s’ajoutent les difficultés rencontrées dans la gestion qui entraînent des fermetures fréquentes d’écoles, d’où une certaine instabilité de ces écoles. La pénurie de cycles secondaires (faute d’enseignants compétents) fait que peu d’élèves poursuivent leurs études après le cycle primaire.

40 Cependant, plusieurs pays, appuyés par l’isesco (Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture) organisent des stages de formation des enseignants pour renforcer les compétences linguistiques et pour les sensibiliser sur le rôle de la culture islamique dans l’éducation des enfants. Par exemple, en février 2001 au Burkina Faso, une trentaine d’enseignants de l’éducation islamique se sont rencontrés à Ouagadougou pour une formation sur les méthodes d’enseignement et d’apprentissage de la langue arabe. L’objectif de ce stage consistait en la maîtrise des théories les plus modernes en matière de psychologie éducative, avec pour but la diffusion de la langue arabe dans les pays non arabophones. Cette initiative, adressée aux enseignants des médersas, fait partie d’une campagne de réformes des médersas qui vise à les intégrer dans le système de l’éducation nationale, sans rien changer de leur vocation religieuse. Ces expériences demeurent cependant insuffisantes au regard des 500 médersas du Burkina qui scolarisent environ 35 000 élèves.

41 Au Mali, au Tchad et au Sénégal, les médersas présentent des traits communs (Sanankoua & Brenner 1991 ; Gérard 1992 ; Cissé 1992 ; Brenner 1993). L’enseignement est en langue arabe, mais, selon les écoles, l’apprentissage de la langue française y est plus ou moins développé. Les médersas appliquent des programmes empruntés au système public et font passer des examens reconnus par l’État. Elles disposent de manuels spécifiques, et les enseignants ont souvent suivi leurs études dans les institutions d’éducation musulmane des pays arabes.

Au Mali, les médersas relèvent du ministère de l’Éducation nationale et dépendent du Centre de promotion de la langue arabe (cpla).

Au Tchad, en plus des matières religieuses, le calcul, l’histoire, la géographie, les sciences naturelles et le français sont enseignés ; les horaires et les programmes sont proches de ceux du système public. Les effectifs des médersas y sont importants, soit 18 200 élèves sur un total de 40 000 enfants scolarisés dans l’ensemble du pays.

42 Dans le contexte socioculturel actuel, la juxtaposition de deux modèles éducatifs différents qui évoluent parallèlement et de manière autonome pose des problèmes. L’État accorde ses préférences à l’École française ou anglaise plutôt qu’aux médersas qui « entendent partager avec lui le pouvoir de formation et de diffusion idéologique au nom d’un islamisme inavoué. La lutte pour le pouvoir culturel est une composante de la lutte pour le pouvoir tout court » (Kanvaly Fadiga 1988 : 176). Se posent aussi le problème des débouchés en termes d’emplois pour les sortants des médersas, ainsi que celui de la poursuite des études supérieures dans les pays qui ne disposent pas d’université islamique ou arabophone.

Les universités islamiques

43 L’organisation de l’enseignement supérieur dans les pays d’Afrique où l’islam a exercé une influence varie d’un endroit à l’autre (Mauritanie, Sénégal, Somalie, nord du Nigeria, etc.). Quelques caractéristiques communes peuvent cependant être identifiées. La mosquée reste toujours le centre principal d’apprentissage : elle sert d’école, de bibliothèque, de lieu de culte, de centre culturel et de lieu de contacts entre citadins et étudiants. « Dans la mosquée le savant se faisait entourer de ses étudiants. Il s’appuie contre une colonne ou sur une chaise élevée et dicte ses cours » (Breda 1998). Les jeunes fréquentent les mosquées pour assister aux séminaires animés par les philologues et les théologiens.

Plusieurs mosquées se sont transformées en universités : par exemple l’Université Al Karaouyne à Fès, Azzaitouna à Tunis, Al Amaoui à Damas, etc. Autrefois, la personne instruite dans les sciences religieuses bénéficiait du respect de l’ensemble des membres de la société ; aujourd’hui, ce respect tend à diminuer du fait que les populations africaines préfèrent mettre l’accent sur une conception éconocentriste qui lie l’éducation à l’emploi : les sciences religieuses sont de fait de plus en plus marginalisées par les populations urbaines et occidentalisées (Breda 1998 : 53).

44 Aujourd’hui, bien que l’enseignement supérieur mette l’accent sur les disciplines scientifiques, techniques et professionnelles, les valeurs morales et religieuses constituent l’essentiel des programmes. Le seul avantage de cet enseignement (qui ne prépare pas à l’obtention d’un emploi dans le secteur moderne) consiste dans le fait que les étudiants assimilent les valeurs morales et religieuses proches des sociétés musulmanes ; certains d’entre eux peuvent aussi espérer trouver un poste d’enseignant au sein d’un établissement islamique. De fait, l’enseignement supérieur islamique n’est pas vraiment considéré comme faisant partie des institutions d’enseignement supérieur.

Des centres tels que Touba au Sénégal ou la grande Mosquée de Zanzibar constituent des lieux où se trouvent des érudits, à l’instar des monastères chrétiens du Moyen Âge.

45 En Mauritanie, en revanche, l’enseignement supérieur islamique est actuellement dispensé à l’Université de Nouakchott et regroupe trois facultés (lettres et sciences humaines, sciences juridiques et économiques, sciences et techniques) et, en 1998,

Cet enseignement totalisait 9 164 étudiants. Les efforts de l’État mauritanien ont permis d’élever le niveau de qualification académique et professionnelle des enseignants : aujourd’hui, les deux tiers d’entre eux sont titulaires d’un diplôme de troisième cycle ou d’un titre équivalent (Isesco 1998a : 3).

On note aussi dans ce pays la présence d’un Institut supérieur d’études et de recherches islamiques (iseri) dont les étudiants se destinent à des carrières d’enseignement dans le domaine des sciences religieuses.

46 En 1987, l’isesco a soumis, à l’appréciation de ses 46 États membres, le projet de création de la Fédération des universités du monde islamique consacrée au développement de l’enseignement supérieur dans les pays islamiques. L’échange des expériences, d’étudiants et des professeurs, l’ouverture de l’université sur son environnement, la valorisation de la recherche scientifique constituent les éléments qui structurent la stratégie de la fédération, qui a l’obligation de préserver l’identité culturelle des pays du monde islamique. À l’heure actuelle, cette fédération compte 140 universités membres, appartenant aux cinq continents.

47 Si le monde islamique alloue en moyenne 20 % du budget de l’éducation à l’enseignement supérieur (budget auquel s’ajoutent les cotisations des parents et des étudiants), les critiques demeurent : il lui est reproché d’instruire sans se soucier de prêter attention à la recherche. En effet, les fonds affectés à la recherche scientifique ne dépassent pas 0,4 % du pnb des pays islamiques, tandis qu’ils atteignent environ les 3 % du pnb des pays industrialisé (Isesco 1998b : 3). Et face aux défis du monde actuel, deux tâches complémentaires et indissociables sont de rigueur : « L’interaction avec le phénomène de la mondialisation d’une part, et la préservation de l’identité culturelle d’autre part. En plus, l’enseignement supérieur doit participer à l’amélioration de la qualité de l’enseignement dans les niveaux inférieurs, en rendant disponibles les compétences et l’expertise nécessaires à la préparation complète des enseignants, en mettant au point les programmes adéquats et en remédiant aux différents problèmes de l’enseignement » (Isesco 1998c, d : 4) : autant de choses difficiles à réaliser dans le contexte actuel.

Système cognitif, fonctions culturelles, statut social

48 L’enseignement islamique (dans sa forme la plus élémentaire, c’est-à-dire l’École coranique) reste un des types d’école les plus répandus et, pour beaucoup d’individus, il constitue la seule offre de formation et d’alphabétisation : pour les populations qui n’ont pas encore accès à une scolarité formelle, il demeure le seul lieu d’instruction. Florissant dans pratiquement tous les pays à majorité musulmane, il est aussi parfois reconnu comme complémentaire à la scolarisation de l’État. Mais quelle qu’en soit la forme, l’École coranique reste l’École de la société qui l’instaure, la protège et l’influence comme elle est influencée par elle. « Elle est donc étroitement liée à son milieu, ce qui lui confère une capacité de résistance et une indépendance qui la rendent réfractaire à la plupart des développements » (Unesco 1994 : 13).

49 Les écoles coraniques transmettent un style cognitif différent de celui de la pédagogie occidentale (Santerre 1973). Selon la définition de l’Institut international de planification de l’éducation (Iipe), « Un style cognitif est un cadre de structures de base intériorisées du langage et de la pensée sur la base desquelles on acquiert ultérieurement d’autres structures » (Iipe 1984 : 93). Le style cognitif des écoles coraniques, basé sur l’apprentissage oral et sur la mémorisation, influence les comportements et la reproduction des valeurs morales et sociétales ainsi transmises.
50L’éducation coranique a cependant évolué au cours de l’histoire, même si le modèle « traditionnel » continue de subsister.

Ce modèle repose essentiellement sur la récitation du Coran, la lecture et l’écriture étant rarement enseignées. Puis ces écoles ont commencé à intégrer la lecture et l’écriture et ensuite progressivement les divers registres de la connaissance islamique.

Sans doute, encore aujourd’hui, l’École coranique a-t-elle tendance à poser des objectifs éducatifs à court terme, en laissant de côté les objectifs cognitifs d’ordre scientifique et culturel à long terme. Les études menées pour mesurer l’apport des écoles coraniques au niveau cognitif sont rares.

Au Maroc, les recherches menées, au niveau cognitif, sur les effets de la fréquentation d’institutions préscolaires islamiques ont abouti à ces résultats : les élèves bénéficient d’une connaissance basique de l’alphabet arabe, de la grammaire arabe, et sont capables de reconnaître les mots présents dans les textes coraniques, y compris à l’intérieur de textes plus séculiers. Enfin, les résultats ont montré une forte capacité de mémorisation pour les enfants qui sont allés à l’École coranique, mais une faible capacité d’abstraction et de réflexion.

Les effets de la fréquentation des écoles coraniques sont donc à la fois positifs et négatifs.

51 Le style cognitif transmis aux élèves de ces écoles est étayé de pratiques culturelles qui sont sous-jacentes à une gamme importante de croyances qui témoignent d’un modèle spécifique d’apprentissage et de pénétration des donnés culturelles dans le système d’apprentissage. Ainsi, l’éducation coranique peut « être considérée comme un paradigme populaire pour un apprentissage émanant d’une source autorisée et les hypothèses implicites de cette éducation peuvent même avoir une implication dans l’apprentissage d’un métier » (Iipe 1984 : 95).

52 Pour bien comprendre ce modèle culturel et ses fonctions, il faut prendre en compte les points suivants :

« La production et la reproduction sociale d’une vision du monde dominée par le sacré ; le rôle complémentaire des groupes familiaux avec des variations, selon les circonstances sociales et culturelles particulières, dans la reproduction de cette vision religieuse ; la technologie éducative utilisée, y compris la transmission orale et écrite de la connaissance, le rôle de la mémorisation et les forces corporatives comme instrument pédagogique ; la résistance aux initiatives de l’État pour modifier ou canaliser l’éducation coranique et les raisons culturelles sous-jacentes […] de la résistance à long terme à ces initiatives ; différentes formes de syncrétisme voulues politiquement pour modifier ou remodeler l’éducation coranique » (ibid.).

53 Les écoles coraniques soit sont indépendantes de l’administration scolaire qui s’intéresse surtout aux écoles laïques et publiques, soit dépendent plus ou moins complètement de l’État : « Il est clair que l’État cherche à intervenir, à ses propres fins, dans les pratiques religieuses et de la part des écoles il n’y a pas d’opposition parce que le coût social de la résistance dépasse celui de l’acceptation ; mais il est certain que l’intervention de l’État dans la sphère religieuse peut avoir des conséquences inattendues et même explosives » (ibid. : 96).

54 Le rôle exercé par les maîtres diffère d’un pays à l’autre. Leur motivation est souvent essentiellement religieuse : enseigner les valeurs de l’islam et promouvoir cette religion demeure leur objectif principal, ce qui est en relation étroite avec le style cognitif que nous venons de décrire.

Souvent, on constate la volonté de préserver la tradition familiale, de maintenir un prestige acquis par les ancêtres et de continuer à faire vivre la mémoire du passé. Leur formation est très hétérogène, parce que la plupart d’entre eux n’ont suivi qu’« une formation sur le tas », en tant qu’élèves coraniques. Certains ont cependant pu bénéficier d’études à l’étranger, mais, dans l’ensemble, rares sont les maîtres qui reçoivent une formation destinée à transmettre une réelle éducation de base. Beaucoup d’entre eux exercent d’ailleurs une autre activité, professionnelle ou sociale.

Ainsi au Sénégal, on trouve parmi les maîtres d’école coranique des confectionneurs d’amulettes (gris-gris), des pêcheurs et des cultivateurs.

55 Le niveau de formation des maîtres varie de façon considérable selon les institutions éducatives islamiques : certains enseignants sont de véritables érudits, la majeur partie d’entre eux ont un niveau moyen de formation, et enfin d’autres sont « totalement incultes, ne sachant ni lire ni écrire » (Breda 1995 : Cool.

Les maîtres peuvent ainsi maîtriser l’enseignement de la religion et de la lecture, mais ils sont en difficulté pour l’enseignement des disciplines introduites plus récemment. Aujourd’hui, sans un programme de formation des maîtres permettant à ceux-ci de s’acquitter de leurs fonctions efficacement de manière à répondre à l’évolution des sociétés d’une part, et à satisfaire aux exigences des nouvelles fonctions que l’École est appelée à remplir d’autre part, la marginalisation des écoles coraniques risque de s’accroître.

En effet, comme le fait remarquer Paulo Freire, sans adaptation, les écoles coraniques, tout comme certaines médersas, risquent de se transformer en « écoles-refuge » pour les pauvres et pour tous ceux qui ne jouissent pas de l’accès à l’éducation d’État. Et si les écoles coraniques en viennent à être considérées comme une alternative bon marché à la scolarisation d’État, elles risquent de devenir une forme de « sédatif social » (Iipe 1984 : 98).

56 L’enseignement islamique occupe une place diffuse et variée selon les pays. Le système cognitif original, la pédagogie singulière, les fonctions culturelles, religieuses et politiques spécifiques en font un enseignement aux formes variées et évolutives qui rendent complexe son analyse. La place qu’occupe l’enseignement islamique dans les politiques nationales d’éducation demeure encore souvent marginale au sein des pays d’Afrique noire, tout particulièrement en Afrique francophone. Pourtant la question de l’impact de cet enseignement sur le plan de sa contribution à l’alphabétisation et à la généralisation de l’éducation de base au sein de ces pays doit être posée.

57 Si personne ne conteste que l’École coranique peut représenter un premier pas vers l’alphabétisation, elle apparaît comme socialement fragile parce que son potentiel de démocratisation de l’éducation est faible. Elle n’apparaît pas comme le véhicule approprié pour modifier les pratiques éducatives, et sans doute est-ce pour cela qu’elle connaît des transformations organisationnelles importantes dans certaines villes africaines où elle se transforme en éducation préscolaire ou en stage religieux d’été pour les élèves plus âgés. Si la concurrence entre éducation laïque et éducation islamique peut aboutir à de tels aménagements, laissant plutôt la place à l’enseignement laïc, on constate aussi l’apparition de deux réseaux d’éducation parallèles. Le développement de l’enseignement islamique « moderne » (médersas) pose ainsi le problème de la dualité de deux systèmes scolaires juxtaposés et sans aucun lien (enseignement séculier en langue européenne et enseignement islamique en langue arabe), sans que cela induise actuellement de réponses adéquates de la part des politiques scolaires initiées par les États.

58 Bien que les médersas continuent à dépendre, dans la plupart des pays musulmans, de l’initiative individuelle ou communautaire, leur multiplication a obligé les États à les prendre en compte. Mais si ces écoles sont enregistrées et leurs élèves comptabilisés (ce qui permet d’augmenter les taux de scolarisation des pays concernés), si elles bénéficient d’une aide pédagogique, elles n’ont encore accès aux financements publics que de façon restreinte. De même, les universités islamiques ne sont pas vraiment intégrées au « système universitaire occidental » et ne sont pas vraiment considérées comme faisant partie des institutions d’enseignement supérieur. L’attitude de la plupart des États à population musulmane, mais non islamique, demeure ainsi dans l’ambiguïté.

Le défi consiste en effet à conjuguer les choix d’une philosophie religieuse avec ceux d’un État laïc, autorisant la présence de plusieurs religions.

Enfin, l’absence d’harmonisation des différentes modalités éducatives de l’éducation islamique ne permet guère d’intégrer ces composantes éducatives variées au sein d’une planification nationale de l’éducation.

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Message par Coowar Claude Jeu 30 Juin 2016 - 1:14


Menace sur "l'islam noir"


Par Ousman Blondin Diop, sociologue, diplomate sénégalais en poste auprès de l'Unesco

LE MONDE Le 29.05.2012 à 13h06 • Mis à jour le 29.05.2012 à 14h08

[info l'url suffit puisqu'il n'appelle aucun échange
et, en plus, hors sujet qui est : Présentation de la religion musulmane
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Message par Père Nathan Jeu 30 Juin 2016 - 8:24

METWALLI  ET  Nadia PICCARD,
2 converties

L’une est née en Egypte, l’autre en Algérie. Toutes deux ont expérimenté l’action de la grâce divine dans leur âme et beaucoup souffert après leur baptême, avant de s’engager au service de l’Eglise.
Nahed

Venue au monde à Assiout dans une famille assidue à la pratique des rites islamiques, Nahed épousa un homme influent puisqu’il était l’un des principaux cadres d’El-Azhar, la grande institution sunnite du Caire. Ayant obtenu son accord pour travailler, elle devint directrice adjointe dans un lycée de filles de la capitale, poste qui devait la mettre sur la voie de la conversion au christianisme.

Lectrice assidue du Coran, Nahed était cependant tourmentée par l’impossibilité de connaître Dieu et curieuse de savoir qui était vraiment Jésus. « Au fond, je pensais que Jésus était totalement différent des autres êtres humains, mais je gardais toutes ces réflexions dans mon cœur car je ne pouvais m’en ouvrir à ma famille ».

Toutefois, persuadée que la Vérité se trouve dans l’islam, et alors répudiée, elle se comportait en musulmane dans ses rapports avec ses subordonnés de travail, notamment avec sa secrétaire qu’elle méprisait et maltraitait. Par son comportement vertueux et la « paix mystérieuse » qui l’habitait, cette collaboratrice allait pourtant désarmer Nahed.

Les apparitions de la Sainte Vierge puis du Christ dont elle fut gratifiée achevèrent de la convertir. Une fois baptisée par un prêtre copte-orthodoxe, elle dut se cacher pour échapper à sa famille et à la police car sa renonciation à l’islam avait été rendue publique.

En 1990, elle parvint à quitter l’Egypte pour les Pays-Bas, avec sa fille Manal, elle aussi devenue chrétienne, ses deux autres enfants étant restés musulmans. « Le christianisme, c’est une vie digne des anges », nous confiait-elle lors d’un passage en France en 1996. Etablie maintenant aux Etats-Unis, elle collabore à l’œuvre d’évangélisation de ses anciens coreligionnaires menée par son compatriote, le Père Zakaria Boutros, lui aussi contraint à l’exil. Outre son auto-biographie, Nahed a publié deux autres ouvrages destinés à éclairer les musulmans et les chrétiens sur les réalités de l’islam*.
Nadia

L’attrait de la liberté a joué un rôle important dans l’itinéraire de Nadia. Arrivée à Grenoble très jeune avec ses parents, juste après l’indépendance de l’Algérie, elle a vécu une enfance pauvre rythmée par l’islam. Malgré la charité du Secours catholique dont bénéficièrent les siens et la grande bonté d’une famille française chez qui, chaque été, elle s’occupait des enfants, la jeune fille n’entendait que des mises en garde contre les chrétiens « mangeurs de porc » : « Ces gens-là adorent un mort sur une croix ».

A l’adolescence, Nadia s’est révoltée contre sa religion qui maltraitait tellement la femme. En tant que fille, elle n’avait jamais été bien acceptée par son père. Alors, profondément attachée à son nouveau pays, « cette terre d’accueil qui m’a prise dans ses bras », elle priait Dieu de lui faire rencontrer un Français pour l’épouser. L’arrivée de Michel dans sa vie lui valut d’être battue par ses parents et soumise par eux à un marabout qui lui fit avaler de l’eau où trempait un texte du Coran ! Malade, culpabilisée, elle était prête à exiger de son mari qu’il se fasse musulman, espérant ainsi avoir la paix. Une rencontre providentielle avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, lors d’une veillée de prière, puis une messe où elle communia sans savoir pourquoi, lui firent découvrir que Jésus-Christ est le Dieu vivant.

Nadia a été baptisée en 1996 sous le prénom de Thérèse, en même temps que ses trois enfants, tandis que son époux, jusque-là indifférent à la foi, accepta le mariage religieux. Depuis lors, elle sert l’Eglise en préparant les enfants de sa paroisse à l’éveil à la foi. « Avoir reçu la grâce de revêtir le Christ, cela vaut tous les titres de noblesse », confie-t-elle dans son émouvant récit auto-biographique .

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Message par Coowar Claude Jeu 30 Juin 2016 - 12:10

Bonjour

Merci d'apporter à notre connaissance ces conversions. Elles sont encourageantes. Mais il y en a beaucoup d'autres aussi qui s'opèrent dans le silence par crainte de représailles.

Je suis convaincu que lorsque la peine de mort pour apostat sera abolie, qu'il y aura une véritable justice sociale par une répartition équitable des richesses nationales, une politique d'éducation différente de celle actuelle orientée vers la Science islamique, et lui donnant une certaine noblesse par rapport aux autres matières qui ouvrent l'esprit à l'intelligence, et enfin la liberté à la fois de débattre du Coran et d'effectuer des recherches historiques, l'islam se désagrègera de lui-même dans les pays du Maghreb.

C'est vrai que ne sera pas demain la veille, parce que ce sera alors la fin de tous ces potentats sanguinaires et corrompus.

Question à poser aux marchands d'armement. Est-ce que les familles royales du Golfe touchent des commissions occultes sur leurs achats ?

Il faut être borné, fanatique et profiter du système pour croire à cette plus grande supercherie de l'histoire, entretenue parce qu'elle profite avant tout aux descendants du Prophète, leurs Cours et ceux qui tirent par orgueil et vanité, un avantage quelconque

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Message par Coowar Claude Jeu 30 Juin 2016 - 23:00


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Message par Coowar Claude Ven 1 Juil 2016 - 1:45

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Message par Coowar Claude Sam 2 Juil 2016 - 13:17



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Message par Coowar Claude Sam 2 Juil 2016 - 13:25

SITUATION DE LA RADICALISATION ISLAMISTE A L'ILE MAURICE

(2)

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Message par Coowar Claude Sam 2 Juil 2016 - 13:37

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Message par Coowar Claude Sam 2 Juil 2016 - 14:47

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Message par Coowar Claude Sam 2 Juil 2016 - 15:14

" CINQUIEME COLONNE" ISLAMISTE A MAYOTTE.

(1)


Quand la quête d’identité mène à l’exclusion par la radicalisation : ils sont 3.142 selon le Monde, dont 8 à Mayotte. Un diagnostic qui va permettre d’adapter la contre-offensive.

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Message par Coowar Claude Sam 2 Juil 2016 - 15:18

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Message par Coowar Claude Sam 2 Juil 2016 - 15:23

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Message par Surleroc Sam 2 Juil 2016 - 22:39

Chers Amis,

Ceci pourrait être l'objet d'un sourire ou d'un rire; mais il faudra se rendre à l'évidence le royaume du roi Ubu est dépassé :
Ne désespérons pas de l'incompétence, il n'y a plus de limite.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/04/18/01016-20140418ARTFIG00347-orange-le-responsable-de-la-mosquee-condamne-pour-proxenetisme.php
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Message par Coowar Claude Dim 3 Juil 2016 - 4:41

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Message par Coowar Claude Dim 3 Juil 2016 - 10:23

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Message par Charles-Edouard Mar 12 Juil 2016 - 10:39

Article remis en surface à la demande..

[info et épuré à la demande de la Modération, pour plus de lisibilité et de respect des échanges : but du fil : en savoir plus sur cette religion, pour pouvoir aider ses coréligionaires à revenir à la SOURCE de la Grâce sanctifiante azais

Charles-Edouard
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Message par M1234 Mar 12 Juil 2016 - 10:44

Merci @Charles-Edouard
Claude a tout repris les messages un à un!!
Un travail de titan Smile



[info et ... moi aussi !!! Sauf qu'il m'a fallu lire tous ses copié collé, ce que personne il semblerait n'a pu faire
azais
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Message par M1234 Mar 12 Juil 2016 - 11:12

Vu
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Présentation de la Religion Musulmane - Page 23 Empty le premier martyr de l'islam

Message par violaine Mer 27 Juil 2016 - 0:08

Présentation de la Religion Musulmane - Page 23 Macaron
Suite à l'attentat de St-Etienne-du-Rouvray - Communiqué de
M. l'abbé Bouchacourt : le premier martyr de l'islam - 26 juillet 2016

Présentation de la Religion Musulmane - Page 23 1er_martyr_160726
A Saint-Etienne-du-Rouvray, l’islam vient de faire en France le premier martyr, pour le XXIe siècle. Un homme a été tué, égorgé, non plus prétendument pour des raisons politiques, mais bel et bien en haine de la foi. C’était dans une église, cela s’est passé durant une messe, il s’agissait d’un prêtre, et le meurtre a été réalisé en même temps qu’une profession de foi islamique. Le martyre au sens canonique est donc parfaitement caractérisé.
C’est bien la religion islamique qui est ici en cause. On veut en rejeter la faute sur un prétendu « islamisme », mais il s’agit d’un écran de fumée. Sans doute, nous savons que la plupart des musulmans en France rejettent et condamnent avec horreur cet acte de barbarie perpétré par des sauvages qui, peut-être, ne pratiquaient même pas l’islam il y a encore quelques mois. Il ne s’agit donc pas de rendre responsable de ce crime la communauté musulmane dans son ensemble.
Il est grand temps que nos hommes politiques et les autorités catholiques mettent un terme à un angélisme mortifère qui encourage l'extension de l'islam dans notre pays, par exemple en favorisant l'ouverture de nouvelles mosquées ou de prétendus « centres culturels musulmans ». Combien faudra t-il de nouvelles victimes pour que la chrétienté sorte enfin de sa torpeur ?


Les prêtres du district de France de la Fraternité Saint-Pie X assurent de leurs prières les victimes de cet odieux attentat, leurs familles et leurs proches. Ils assurent aussi de leurs prières leurs compatriotes désormais exposés chaque jour aux actes d’un terrorisme aveugle. Ils assurent enfin de leurs prières les musulmans, qui sont eux-mêmes les victimes de l’islam, comme le manifeste en particulier le fait que plus de trente personnes d’origine musulmane ont perdu la vie lors du récent attentat de Nice.
Que Dieu leur donne sa lumière pour accepter la foi en Jésus-Christ, unique Sauveur des hommes !

Abbé Christian BOUCHACOURT, Supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
Suresnes, le 26 juillet 2016

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Message par Zamie Mer 27 Juil 2016 - 0:17

Le Père Jacques Hamel était un prêtre sans histoire, mais prêtre de toutes ses fibres. Ainsi la victime a-t-elle été choisie. C'est le prêtre qui était visé par les deux terroristes et le prêtre célébrant le saint Sacrifice de la messe, disant, matinal, sa messe quotidienne.[/size] Il ne s'agissait pas de tuer du chrétien : la messe dominicale aurait été le moment approprié pour cela.
(.........)
Au bout de 2000 ans de christianisme, nous Occidentaux, nous ne comprenons pas ce geste parce que pour nous la Victime est toujours plus sainte que le bourreau.
(..........)
Adel K vient d'un monde a-chrétien, d'un monde encore
archaïque, où les victimes sont toujours coupables, ne serait-ce que parce qu'elles sont des victimes. Il a voulu montrer au Père Jacques sa culpabilité et la Puissance d'Allah. Allah ouakbar s'est-il écrié. Allah est le plus grand, il est vainqueur. Dans ce sacrifice de mécréant, qu'il a commandé (voyez la sourate 9 du Coran) et donc en quelque sorte commandité, dans ce sacrifice réalisé en son honneur, Allah désigne le vaincu, celui dont le sang coule sous le couteau. Ce crime, pour les musulmans radicaux, est une sorte d'ordalie. Un jugement de Dieu, qui déclare la non-violence chrétienne périmée et sonne l'heure de la violence sacrée, au nom de l'islam.
(.......)
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Message par granny Mer 27 Juil 2016 - 9:25

le premier martyr de l'islam, je dirais que c'est le coeur de la foi Catholique. Chrétienne, qui a été touché. ils s'en sont pris au chemin, ils veulent le détruire pour tracer le leur. il ne faut pas oublier les pauvres gens qui sont déjà morts. Des bébés, des enfants encore à l'âge de l'innocence, une famille a perdu trois générations, etc etc


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