Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Quand la Sibérie sera chinoise
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Japon,Chine USA
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Espionnage de la Chine en France
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
L'Afrique à l'heure du rêve chinois
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
La Chine ne possède aucun rôle eschatologique, sinon de renforcer à la marge la Russie. Le ''péril jaune'' est régulièrement brandi comme écran de fumée de la part de l'état profond américain pour éviter que l'on ne regarde vers lui. L'article de Slate, qui sous couvert de traiter de la Chine charge Trump, en est une illustration.
Six mois d'embargo pétrolier suffisent à mettre à genoux la Chine. Sa classe moyenne est trop peu nombreuse pour lui permettre de ne pas entrer en très grave récession en cas d'arrêt de ses exportations quelles qu'en soient les causes. Par ailleurs, le régime chinois est une dictature communiste à laquelle n'adhère pas la population. C'est une fragilité supplémentaire.
Six mois d'embargo pétrolier suffisent à mettre à genoux la Chine. Sa classe moyenne est trop peu nombreuse pour lui permettre de ne pas entrer en très grave récession en cas d'arrêt de ses exportations quelles qu'en soient les causes. Par ailleurs, le régime chinois est une dictature communiste à laquelle n'adhère pas la population. C'est une fragilité supplémentaire.
Calex- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Je suis moins sûr que vous de vos affirmations
J'ai posté slate parce que vous aurez tout leloisir de poster sur les usa sur ce forum.
Pour le pétrole elle développe charbon éolien solaire et bientôt l'hydrogène+soutiens russe et iranien pour le pétrole stricto sensu
elle détient une part importante de la dette US
elle progresse beaucoup technologiquement
elle possède des terres de minéraux stratégiques
Ellemet tous les ans l'équivalent de la flotte française entière sur mer(sans parler de l'aviation)
En fréquentant des Chinois Han ou des jeunes de la diaspora,ils et elles sont très fiers de la réussite de leur pays d'origine
J'ai posté slate parce que vous aurez tout leloisir de poster sur les usa sur ce forum.
Pour le pétrole elle développe charbon éolien solaire et bientôt l'hydrogène+soutiens russe et iranien pour le pétrole stricto sensu
elle détient une part importante de la dette US
elle progresse beaucoup technologiquement
elle possède des terres de minéraux stratégiques
Ellemet tous les ans l'équivalent de la flotte française entière sur mer(sans parler de l'aviation)
En fréquentant des Chinois Han ou des jeunes de la diaspora,ils et elles sont très fiers de la réussite de leur pays d'origine
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
jacques58fan a écrit:elle détient une part importante de la dette US
C'est un facteur de fragilité : si le dollar sombre, l'économie chinoise sombrera avec.
La Russie l'a bien compris : elle a quasiment liquidé entièrement sa dette US.
elle progresse beaucoup technologiquement
La Chine progresse parce que l'Occident lui fourni la technologie (exemple : le laboratoire P4 à Wuhan). Ce transfert de technologie peut cesser du jour au lendemain.
elle possède des terres de minéraux stratégiques
On les trouve également ailleurs mais à des coups d'exploitation plus élevés, il est vrai.
Ellemet tous les ans l'équivalent de la flotte française entière sur mer(sans parler de l'aviation)
Aucun navire militaire chinois, y compris les sous-marins, n'est d'un niveau technologique suffisant pour porter atteinte aux navires occidentaux de même classe.
En fréquentant des Chinois Han ou des jeunes de la diaspora,ils et elles sont très fiers de la réussite de leur pays d'origine.
Ils ont raison d'être fiers de cette réussite car la Chine était un pays sous-développés à bien des égards il y a encore peu de temps, mais cette fierté ne signifie pas que les Chinois cautionnent la dictature communiste et rêvent qu'elle perdure.
Calex- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
1) Il ya une inter-dépendance entre les 2 pays et la Chine dévalue sa monnaie via sa banque centrale pour favoriser ses exportations en contournant les droits de douane de Trump.Le dollar reste élevé,pénalisant ses industriesCalex a écrit:jacques58fan a écrit:elle détient une part importante de la dette US
C'est un facteur de fragilité : si le dollar sombre, l'économie chinoise sombrera avec.
La Russie l'a bien compris : elle a quasiment liquidé entièrement sa dette US.
elle progresse beaucoup technologiquement
La Chine progresse parce que l'Occident lui fourni la technologie (exemple : le laboratoire P4 à Wuhan). Ce transfert de technologie peut cesser du jour au lendemain.
elle possède des terres de minéraux stratégiques
On les trouve également ailleurs mais à des coups d'exploitation plus élevés, il est vrai.
Ellemet tous les ans l'équivalent de la flotte française entière sur mer(sans parler de l'aviation)
Aucun navire militaire chinois, y compris les sous-marins, n'est d'un niveau technologique suffisant pour porter atteinte aux navires occidentaux de même classe.
En fréquentant des Chinois Han ou des jeunes de la diaspora,ils et elles sont très fiers de la réussite de leur pays d'origine.
Ils ont raison d'être fiers de cette réussite car la Chine était un pays sous-développés à bien des égards il y a encore peu de temps, mais cette fierté ne signifie pas que les Chinois cautionnent la dictature communiste et rêvent qu'elle perdure.
L aRussie n'a que lepPIB de l'Espagne:vous imaginez bien que ses créances uS étaient ridicules.Quant aux oligarques russes,une partie est placée à Londres ou dans des paradis fiscaux
2)Au départ il y a eu transferts de technologie,comme au Japon ou au sein des tigres asiatiques.Mais elle innove désormais partout(IA,armement espace,biotechnologies ,composants électronqiues etc;.
3) Actuellement,mais ça peut changer, elle possède 80,voire 90 % des terres dites"rares".
5)Rapidité d'être sortie du "sous-développement "en 40ans seulement+les Chinois soutiennent ce régime hybride qui leur apporte la nourriture qui manquait sous Mao et des emplois.
Ils ont fait l'inverse de Gorbatchev qui a souhaité démocratiser le pays avant d'essayer de le développer économiquement
4) Pour l'armement supposé inférieur technologiqement,vous les prenez pour des ânes.Ils ont perfectionné l'armement russe+espionnage technologique partout dans monde+esprit d'innovation.Les cerveaux des différentes diasporas reviennent en RPC
jacques58fan- Combat l'antechrist
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
jacques58fan a écrit:1) Il ya une inter-dépendance entre les 2 pays et la Chine dévalue sa monnaie via sa banque centrale pour favoriser ses exportations en contournant les droits de douane de Trump.Le dollar reste élevé,pénalisant ses industries
Effectivement. Cela peut se résumer par : ''Je te tiens, tu me tiens par la barbichette".
L aRussie n'a que lepPIB de l'Espagne:vous imaginez bien que ses créances uS étaient ridicules.Quant aux oligarques russes,une partie est placée à Londres ou dans des paradis fiscaux
Ce n'est pas en valeur absolue qu'il faut raisonner mais en %.
La Russie était exposée avec sa dette US, elle s'en est donc débarrassée en l'espace de quelques années.
2)Au départ il y a eu transferts de technologie,comme au Japon ou au sein des tigres asiatiques.Mais elle innove désormais partout(IA,armement espace,biotechnologies ,composants électronqiues etc;.
La Chine n'innove que dans les domaines où il y a eu transfert de technologies. Exemple : pas de laboratoire P4 construit par la France = pas de recherches et d'innovations possibles dans ce secteur. Là où il n'y a pas eu transferts, comme dans le domaine spatial et celui de l'armement, la Chine n'arrive pas à se mettre au niveau des Occidentaux. Ses produits sont systématiquement en retard technologique, et ce, malgré l'apport (certes limité) russe.
5)Rapidité d'être sortie du "sous-développement "en 40ans seulement+les Chinois soutiennent ce régime hybride qui leur apporte la nourriture qui manquait sous Mao et des emplois.
Ils ont fait l'inverse de Gorbatchev qui a souhaité démocratiser le pays avant d'essayer de le développer économiquement
Ce n'est pas la Chine qui s'est sortie du sous-développement, ce sont les pays occidentaux qui l'en ont sorti en décidant qu'elle serait l'atelier low cost du monde, plutôt que d'investir dans la robotique chez eux.
Si demain l'Occident cessait ses investissements et relocalisait, une partie conséquente de la Chine retournerait dans le sous-développement car son marché intérieur est trop faible du fait de la petitesse de la classe moyenne dans la population générale et l'absence de ressources énergétiques autre que le charbon. Et ne parlons pas des différentes bulles qui fragilisent son économie.
Quelle que soit la manière de procéder, Gorbatchev n'avait aucune chance puisque les Occidentaux œuvraient pour la disparition complète et définitive de l'Union soviétique.
4) Pour l'armement supposé inférieur technologiqement,vous les prenez pour des ânes.Ils ont perfectionné l'armement russe+espionnage technologique partout dans monde+esprit d'innovation.Les cerveaux des différentes diasporas reviennent en RPC
Curieuse remarque de votre part ; comme si je me basais sur ma propre expertise.
Les "cerveaux" ne sont pas tentés pas une dictature communiste. Ce "retour" est aussi réel que le chiffre de 3000 morts du coronavirus en Chine.
Calex- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Pour le 1) nous sommes à peu près d'accord mais l'expérience montre que les économies dont la VA repose sur les services sont souvent déficitaires(à part HK et Singapour)Calex a écrit:jacques58fan a écrit:1) Il ya une inter-dépendance entre les 2 pays et la Chine dévalue sa monnaie via sa banque centrale pour favoriser ses exportations en contournant les droits de douane de Trump.Le dollar reste élevé,pénalisant ses industries
Effectivement. Cela peut se résumer par : ''Je te tiens, tu me tiens par la barbichette".
L aRussie n'a que lepPIB de l'Espagne:vous imaginez bien que ses créances uS étaient ridicules.Quant aux oligarques russes,une partie est placée à Londres ou dans des paradis fiscaux
Ce n'est pas en valeur absolue qu'il faut raisonner mais en %.
La Russie était exposée avec sa dette US, elle s'en est donc débarrassée en l'espace de quelques années.
2)Au départ il y a eu transferts de technologie,comme au Japon ou au sein des tigres asiatiques.Mais elle innove désormais partout(IA,armement espace,biotechnologies ,composants électronqiues etc;.
La Chine n'innove que dans les domaines où il y a eu transfert de technologies. Exemple : pas de laboratoire P4 construit par la France = pas de recherches et d'innovations possibles dans ce secteur. Là où il n'y a pas eu transferts, comme dans le domaine spatial et celui de l'armement, la Chine n'arrive pas à se mettre au niveau des Occidentaux. Ses produits sont systématiquement en retard technologique, et ce, malgré l'apport (certes limité) russe.
5)Rapidité d'être sortie du "sous-développement "en 40ans seulement+les Chinois soutiennent ce régime hybride qui leur apporte la nourriture qui manquait sous Mao et des emplois.
Ils ont fait l'inverse de Gorbatchev qui a souhaité démocratiser le pays avant d'essayer de le développer économiquement
Ce n'est pas la Chine qui s'est sortie du sous-développement, ce sont les pays occidentaux qui l'en ont sorti en décidant qu'elle serait l'atelier low cost du monde, plutôt que d'investir dans la robotique chez eux.
Si demain l'Occident cessait ses investissements et relocalisait, une partie conséquente de la Chine retournerait dans le sous-développement car son marché intérieur est trop faible du fait de la petitesse de la classe moyenne dans la population générale et l'absence de ressources énergétiques autre que le charbon. Et ne parlons pas des différentes bulles qui fragilisent son économie.
Quelle que soit la manière de procéder, Gorbatchev n'avait aucune chance puisque les Occidentaux œuvraient pour la disparition complète et définitive de l'Union soviétique.
4) Pour l'armement supposé inférieur technologiqement,vous les prenez pour des ânes.Ils ont perfectionné l'armement russe+espionnage technologique partout dans monde+esprit d'innovation.Les cerveaux des différentes diasporas reviennent en RPC
Curieuse remarque de votre part ; comme si je me basais sur ma propre expertise.
Les "cerveaux" ne sont pas tentés pas une dictature communiste. Ce "retour" est aussi réel que le chiffre de 3000 morts du coronavirus en Chine.
2)La banque centrale russe s'en est débarrassée:pas (ou très peu)les oligarques russes,ayant souvent une résidence dans un ou plusieurs paradis fiscaux
3) Vous oubliez hisrotiquement toutes les inventions chinoises rapportées par Marco polo:c'est ancien mais cela prouve que les Chinois peuvent créer beaucoup de choses
Ils ont des taïkonautes désormais ,avec leur propre site de lancement(la nASA passe par BaÏkonour en grande majorité.tesla space reste encore minime à Cap canaveral) produisnet leurs propres porte aviosn etc..
Nombre de brevets déposés par la RPC https://www.wipo.int/pressroom/fr/articles/2017/article_0013.html
5) Personnellement je suis effectivement pour une démondialisation et un patriotisme économique français Mais les diasporas chinoises investissent en RPC,tout comme Taïwan
Montebourg et Sapir proposaient la démondialisation en 2017
4) si les cerveaux vont notamment de Californie vers la RPC.
Source https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=29862
L'idée générale est de dire que ,amha,vous surestimez la puissance US
Regardez leur F-35 nul en dogfight On n'est pas dans top gun..
De + Je crains fort qu'on n'impose un crédit social tres contraignant pour les gens par la rPC,bien + que la nSA et Gafam
3Saint-Michel "terrassant le dragon...
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Chine et Europe:les routes de la soie
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
jacques58fan a écrit:
2)La banque centrale russe s'en est débarrassée:pas (ou très peu) les oligarques russes,ayant souvent une résidence dans un ou plusieurs paradis fiscaux
Pardon mais vous ne maîtrisez pas le sujet (sans parler des oligarques et de leurs résidences à l'étranger dont on se demande ce qu'ils viennent faire là).
"En résultat, la Russie a quitté la liste des 33 principaux pays détenteurs de la dette publique des États-Unis."
https://fr.sputniknews.com/presse/201903191040408915-obligations-americaines-russie-dette-publique/
3) Vous oubliez hisrotiquement toutes les inventions chinoises rapportées par Marco polo:c'est ancien mais cela prouve que les Chinois peuvent créer beaucoup de choses
Tant qu'à faire, pourquoi ne pas remonter jusqu'au néolithique ?
Ils ont des taïkonautes désormais ,avec leur propre site de lancement(la nASA passe par BaÏkonour en grande majorité.tesla space reste encore minime à Cap canaveral) produisnet leurs propres porte aviosn etc..
Nombre de brevets déposés par la RPC https://www.wipo.int/pressroom/fr/articles/2017/article_0013.html
Effectivement, mais avec une technologie qui est systématiquement en retard par rapport à celle des Occidentaux.
5) Personnellement je suis effectivement pour une démondialisation et un patriotisme économique français Mais les diasporas chinoises investissent en RPC,tout comme Taïwan
Montebourg et Sapir proposaient la démondialisation en 2017
Investir ne veut pas dire venir y vivre. Or vous avez parlé de "retour en Chine des cerveaux de la diaspora chinoise"
4) si les cerveaux vont notamment de Californie vers la RPC.
Source https://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=29862
Ce livre parle de "circulation" et non de "retour". Rien de plus normal que des scientifiques de haut vol circulent dans différents pays pour les besoins de leurs recherches.
L'idée générale est de dire que ,amha,vous surestimez la puissance US
Regardez leur F-35 nul en dogfight On n'est pas dans top gun..
C'est précisément ce que vous faites concernant la Chine en vous basant sur...les données fournies par le régime communiste chinois ! Ne me dites pas que vous croyez qu'il y a eu seulement 3000 morts du coronavirus en Chine ?
.
Calex- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
2) Les oligarques russes viennent faire quelque chose dans la partie 2 car ils détiennent nombre d'avoirs en dollars
https://www.mediapart.fr/journal/international/050514/les-paradis-fiscaux-europeens-permettent-aux-oligarques-russes-dechapper-aux-sanctions?onglet=full
3) Ne jouez pas sur les mots:malgré l'apport de la technologie dite "occidentale"(les USA rendent américains nombre de cerveaux étrangers) la chine en est à un stade où elle inove
Pouruqoi le nombre de brevets(et leur importance qualitative) n e vous convainquent pas?
5) et 4) vous ne maîtrisez pas le sujet:lisez lelivre sus-nommé
+diaspora https://www.un.org/fr/chronicle/article/la-migration-de-retour-en-chine-et-ses-effets-sur-le-developpement-national
Ne me dites pas que vous croyez les chiffres officiels russes?
Vous sur-estimez la puissance US (qui ont perdu partiellement en Corée en 1953,au Vietnam en Afghanistan, en Irak etc..)
https://www.mediapart.fr/journal/international/050514/les-paradis-fiscaux-europeens-permettent-aux-oligarques-russes-dechapper-aux-sanctions?onglet=full
3) Ne jouez pas sur les mots:malgré l'apport de la technologie dite "occidentale"(les USA rendent américains nombre de cerveaux étrangers) la chine en est à un stade où elle inove
Pouruqoi le nombre de brevets(et leur importance qualitative) n e vous convainquent pas?
5) et 4) vous ne maîtrisez pas le sujet:lisez lelivre sus-nommé
+diaspora https://www.un.org/fr/chronicle/article/la-migration-de-retour-en-chine-et-ses-effets-sur-le-developpement-national
Ne me dites pas que vous croyez les chiffres officiels russes?
Vous sur-estimez la puissance US (qui ont perdu partiellement en Corée en 1953,au Vietnam en Afghanistan, en Irak etc..)
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
La Chine espionne les pays africains via le siège de l'Union africaine
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/26/a-addis-abeba-le-siege-de-l-union-africaine-espionne-par-les-chinois_5247521_3212.html
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/26/a-addis-abeba-le-siege-de-l-union-africaine-espionne-par-les-chinois_5247521_3212.html
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
jacques58fan a écrit:2) Les oligarques russes viennent faire quelque chose dans la partie 2 car ils détiennent nombre d'avoirs en dollars
https://www.mediapart.fr/journal/international/050514/les-paradis-fiscaux-europeens-permettent-aux-oligarques-russes-dechapper-aux-sanctions?onglet=full
Cela n'a aucun lien avec la dette US détenue jusque il y a peu par le gouvernement russe.
Un peu de bon sens Jacques : si vous avez des dollars chez vous, ce n'est pas pour autant que vous détenez de la dette US achetée par la France.
3) Ne jouez pas sur les mots:malgré l'apport de la technologie dite "occidentale"(les USA rendent américains nombre de cerveaux étrangers) la chine en est à un stade où elle inove
Le brain drain américain ne date pas du développement de la Chine.
Pouruqoi le nombre de brevets(et leur importance qualitative) n e vous convainquent pas?
Parce que le nombre ne fait pas la qualité. Exemple : les innovations en téléphonie chinoise. La Chine ne "découvre" rien (ou si peu), elle ne fait qu'améliorer à la marge le pré-existant dont elle n'est pas à l'origine. Par ailleurs ses innovations ne concernent jamais des domaines majeurs.
Ne me dites pas que vous croyez les chiffres officiels russes?
Votre non-réponse signifie que vous croyez que le coronavirus a fait 3000 morts en Chine. A partir de là il n'y a rien d'étonnant que vous imaginiez la Chine comme étant ce qu'elle n'est pas puisque vous vous fiez à la propagande du régime communiste chinois.
Vous sur-estimez la puissance US (qui ont perdu partiellement en Corée en 1953,au Vietnam en Afghanistan, en Irak etc..)
Vous êtes hors sujet.
Calex- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
4) je suis hors sujet quand ça vous arrange,si j'ai bien compris.L'état profond US n'a pas la si grande puissnace qu'on luiprête. Trump sera probablement réélu si il arrive à juguler l'épidémie
3) J'ai pourtant souligné l'importance qualitative des brevets.
Manifestement soit vous ne lisez pas mes sources soit vous ne voulez(savez ?)pas les lire.
L 'iA; l'espace; l'armement; les puces électroniques ;les caméras thermiques;la robotique etc..
légère digression Le document en français sur le retour d'une partie de la diaspora en RPC,publié précédemment,voici une preuve de ce que j'avançais +haut.
2)3000 morts en Chine du virus covid-19 stricto sensu,j'entends.
On peut y rajouter les gens non décédés du covid-19'(ex: cancers, AVC,crise cardiaque ,péritonite etc..).
Je rappellerais utilement que la France ,jusqu'à très récemment ,ne comptait pas le nombre de morts en EHPAD...
Je crains que vous ne succombiez parfois à une certaine propagande russe, entre autres(la secte faluong ?)
et me semblez être occidentalo-centré.
Que doit penser Claude Levi-Strauss?!!
1)L'économie n'est pas faite de bon sens mais de réalités complexes et mouvantes,mais cela semble vous échapper
Mais bon chacun son avis sur ce pays.
3) J'ai pourtant souligné l'importance qualitative des brevets.
Manifestement soit vous ne lisez pas mes sources soit vous ne voulez(savez ?)pas les lire.
L 'iA; l'espace; l'armement; les puces électroniques ;les caméras thermiques;la robotique etc..
légère digression Le document en français sur le retour d'une partie de la diaspora en RPC,publié précédemment,voici une preuve de ce que j'avançais +haut.
2)3000 morts en Chine du virus covid-19 stricto sensu,j'entends.
On peut y rajouter les gens non décédés du covid-19'(ex: cancers, AVC,crise cardiaque ,péritonite etc..).
Je rappellerais utilement que la France ,jusqu'à très récemment ,ne comptait pas le nombre de morts en EHPAD...
Je crains que vous ne succombiez parfois à une certaine propagande russe, entre autres(la secte faluong ?)
et me semblez être occidentalo-centré.
Que doit penser Claude Levi-Strauss?!!
1)L'économie n'est pas faite de bon sens mais de réalités complexes et mouvantes,mais cela semble vous échapper
Mais bon chacun son avis sur ce pays.
Dernière édition par jacques58fan le Lun 6 Avr 2020 - 10:08, édité 3 fois
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Contrôle progressif des routes maritimes par la RPC
https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2017/05/Asia-Focus-31.pdf
https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2017/05/Asia-Focus-31.pdf
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Avion amphibie qui couvrira toute la Mer de Chinejacques58fan a écrit:Contrôle progressif des routes maritimes par la RPC
https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2017/05/Asia-Focus-31.pdf
https://asiatimes.com/2020/04/chinas-ag600-airplane-prepped-for-sea-tests/
jacques58fan- Combat l'antechrist
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
jacques58fan a écrit:
3000 morts en Chine du virus covid-19 stricto sensu,j'entends.
Une fois dit cela vous venez de perdre toute crédibilité sur le sujet et venez de satisfaire le régime communiste chinois qui désespérait de voir sa propagande fonctionner ne serait-ce que sur un catholique.
Je vous laisse donc à vos chimères.
Calex- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Bon vent! En tronquant ma phrase et mes explications là où cela vous arrangeCalex a écrit:jacques58fan a écrit:
3000 morts en Chine du virus covid-19 stricto sensu,j'entends.
Une fois dit cela vous venez de perdre toute crédibilité sur le sujet et venez de satisfaire le régime communiste chinois qui désespérait de voir sa propagande fonctionner ne serait-ce que sur un catholique.
Je vous laisse donc à vos chimères.
Je préfère vivre en France qu'en RPC.
Pour les chiffres je rapelle utilement que la France ne comptait pas,jusqu'à récemment, les défunts des EHPAD
Je souhaite dire,pour simplifier,qu'un des ennemis sera sans doute la RPC(notamment via le tracking hyper-sophistiqué)
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
La Chine prend des mesures de rétorsion si sa 5G n'est pas adoptée
https://www.frandroid.com/marques/692178_sanctions-sur-huawei-pekin-serait-pret-a-riposter-ferocement
https://www.frandroid.com/marques/692178_sanctions-sur-huawei-pekin-serait-pret-a-riposter-ferocement
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Comment la Chine contrôle de plus en plus l'OMS et brouille l'Occident sur le coronavirus
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Vous êtes en train de lire :
Coronavirus : comment la Chine a embrouillé l’OMS (et l’Occident...)
avec Emmanuel Lincot, Cyrille Bret, Stéphane Gayet
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Santé
15 avril 2020
Fabrice COFFRINI / AFP
Erreurs
Coronavirus : comment la Chine a embrouillé l’OMS (et l’Occident...)
L'OMS aurait tardé à réagir au début de l'épidémie de coronavirus en se fiant aux informations et aux données transmises par la Chine. Ces éléments étaient incomplets et souvent erronés.
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Lecture Zen
14
64
216
Avec Emmanuel Lincot, Cyrille Bret, Stéphane Gayet
Si l'OMS n'est que le porte-parole de ses Etats membres, c'est de l'imposture. Surtout connaissant la Chine, qui est un état ne pratiquant ni la démocratie ni la transparence. Et cette situation a perduré : l'OMS s'est pendant des semaines bornée à reprendre à son compte les déclarations de la Chine sur l'état de l'épidémie. C'est inconcevable et même lamentable.
Sa deuxième erreur a été de ne pas effectuer elle-même des recherches sur ce virus, son épidémiologie et la maladie qu'il déterminait. L'OMS est censée comporter suffisamment d'experts médicaux et épidémiologistes pour pouvoir procéder elle-même à une enquête approfondie. Que font ces experts ? Tout donne l'impression d'une bureaucratie nonchalante au lieu de la structure d'intervention que l'on est en droit d'attendre eu égard aux sommes investies. Du reste, sur les terrains d'épidémies en Afrique ou ailleurs, de nombreux observateurs ont à plusieurs reprises déploré le comportement vraiment peu proactif des personnels de l'OMS, voire carrément peu efficace.
Sa troisième erreur a été de ne pas accorder le sérieux nécessaire à cette épidémie débutante, de ne pas croire au risque pandémique. On pourrait pratiquement parler d'insouciance. Ses réactions ont été lentes et toujours dérivées de celles de la Chine. Pire, dans plusieurs déclarations, l'OMS a repris celles de la Chine en les édulcorant. Comme si cette organisation avait pour but de rassurer la population mondiale, pour ne pas dire l'endormir. C'est incompréhensible : mais à quoi donc sert cette OMS ? Est-elle devenue une bureaucratie grosse et grasse, fainéante et corrompue ? C'est vraiment inquiétant et révoltant. Toujours est-il que l'OMS a été coupable d'un retard très dommageable à la prise de conscience collective qu'une pandémie assez grave commençait.
La Chine semble avoir téléguidé l'OMS comme s'il s'agissait d'un appareil à ses ordres. Comment est-ce possible ? La Chine est-elle en train de prendre possession du monde ? Il y a de quoi frémir. Les Etats-Unis sont-ils encore capables de lutter ? Et l'Europe, quel est son poids économique et politique face à la Chine ?
Si l'on veut résumer le rôle de la Chine dans ce dossier : incompétence, désinformation, manipulation des données et des hommes et refus persistant d'assumer ses responsabilités. Cela ne présage rien de bon pour l'avenir des relations avec ce pays. Ce pays est-il capable de se transformer radicalement ? Il faut quand même l'espérer…
Emmanuel Lincot : Tout d’abord les autorités chinoises ont forcé le docteur Li Wenliang, lanceur d’alerte, à se taire. La suite, nous la connaissons : menaces, intimidations et ostracisme puis réhabilitation à titre posthume de celui qui est devenu depuis lors un martyre. Il n’est pas le seul. Parmi les autres lanceurs d’alertes pour lesquels nous sommes sans nouvelles, il y a Chen Qiushi et Fang Bin qui tous ont bravé la censure et risquent, s’ils sont encore en vie, d’être accusés de subversion. Alors que le développement de l’épidémie connaissait à partir du début de janvier une brusque accélération, une communication de l’OMS annonçait, le 14 janvier : « les investigations préliminaires menées par les autorités chinoises n’ont trouvé aucun indice permettant d’affirmer qu’il y a une transmission possible d’homme à homme du coronavirus ». Six jours plus tard, un haut fonctionnaire chinois annonce le contraire. Mais il faudra attendre encore une semaine pour que le Directeur de l’OMS relaie publiquement l’information en déclarant l’état d’urgence sanitaire. Il sera déjà trop tard. Les départs du Nouvel an vont transformer le phénomène en pandémie mondiale. Action, réaction : considérant non sans raison que l’absence de représentant américain au sein de l’OMS depuis 2018 (son siège était resté vacant) avait facilité l’emprise de la Chine sur son Directeur, Donald Trump, début mars, a dit qu’il y mettrait fin en nommant un haut fonctionnaire. A suivre…
Quelle que soit la bonne hypothèse, l'OMS est plus que fragilisée actuellement : sa crédibilité est purement et simplement remise en question. Une pétition en ligne réclame la démission de son directeur général ; le nombre de signatures semble devoir atteindre, voire dépasser le million. Force est de reconnaître que les déclarations et les autres interventions dudit directeur général de l'OMS, depuis le début de l'épidémie, sont pour le moins bien décevantes. Honnêtement, il ne paraît pas très à la hauteur et c'est particulièrement affligeant pour une organisation telle que l'OMS.
En vérité, l'Organisation mondiale de la santé donne l'impression d'avoir été manipulée par la Chine dès le début de cette épidémie, ce qui est extrêmement troublant.
Cyrille Bret : Plusieurs facteurs ont assurément joué. Des facteurs externes à l’agence spécialisée de l’ONU : d’une part, la République Populaire de Chine ayant été confrontée la première à l’épidémie, elle est en mesure de rassembler des séries de données plus longues et donc des informations plus précises sur l’épidémie que les autres Etats membres de l’OMS; d’autre part, la RPC est devenue, depuis une décennie une puissance médicale et pharmaceutique de premier plan non seulement dans la production des médicaments mais également dans la conception des traitements et dans le poids de ses publications scientifiques. En conséquence, la crédibilité de la RPC en matière de COVID-19 au début de la crise était nécessairement plus élevée que celle des autres Etats membres, qui n’étaient pas encore face à l’épidémie sur leurs territoires. Mais d’autres tendances internes à l’organisation ont joué : les experts chinois ont acquis une place importante dans les instances de gouvernance de l’organisation comme ils l’ont fait dans nombre d’institutions internationales, celles de la galaxie ONU ou celles des institutions de Bretton Woods (FMI, Banque Mondiale). Cela tient au poids économique et politique de la RPC sur la scène internationale. Il a joué évidemment dans les prises de position de l’OMS sur l’épidémie.
Emmanuel Lincot : son Directeur, le Dr Tedros, est un Ethiopien. Or l'Ethiopie est l'une des principales voies d'accès pour le projet chinois des Nouvelles Routes de la Soie. Qu'il y ait eu collusion entre le Dr Tedros et le gouvernement chinois sera à démontrer. Nous payons en tout cas très cher aujourd'hui le manque de transparence de cette Organisation. Elle n'est pas la seule : l'OACI (l'Organisation de l'Aviation Civile) dont la Directrice, Fang Liu, est Chinoise n'a pas pris les mesures suffisantes et à temps (suspension des vols aériens et fermeture des aéroports) qui auraient contribué à juguler la pandémie. C'est sur la base de leurs recommandations respectives, et sans doute sous la pression de la Chine, que la France et les pays occidentaux ont été, comme vous le dites "dupés" et qu'ils n'ont pas su, dans leur impréparation, se protéger à temps. Les conséquences sont connues : des dizaines de milliers de morts et des millions de chômeurs. Première réflexion : établir des contre-pouvoirs au sein de ces organisations, et passer au crible les candidats qui en briguent la direction. Deuxième réflexion : demander à la Chine des réparations est peut-être voué à l'échec mais nous devons essayer. Par ailleurs, il y a une nécessité absolue à revoir notre système international. Le retour en France notamment à la puissance régalienne ne trompe pas. Plus de souveraineté, plus de protection et surtout la question que tout homme politique devrait se poser (est-ce que cela a du sens que d'avoir délocalisé des secteurs entiers de notre activité en Chine ou en Inde...) est enfin et plus que jamais d'actualité.
Il faut savoir que le budget annuel de l'OMS est de l'ordre de 4,5 milliards de dollars américains. Il a tendance à augmenter de façon assez importante d'année en année. L'Organisation mondiale de la santé comporte actuellement un peu moins de 200 Etats membres (194) qui contribuent à son budget de différentes façons. Il existe une contribution obligatoire qui est votée chaque année : elle indique la part en pourcentage du budget annuel que doit financer chaque pays membre. Le plus gros contributeur est les Etats-Unis d'Amérique (22 %) ; parmi les autres gros contributeurs, il faut citer le Japon (9,7 %), la Chine (7,9 %), l'Allemagne (6,4 %), la France (4,9 %), le Royaume-Uni (4,5 %), le Brésil (3,8 %) et le Canada (2,9 %). Beaucoup de pays ne contribuent que de façon vraiment symbolique (0,0… %). À côté de cette contribution obligatoire de chacun des pays membres, selon un barème voté chaque année, il y a des financements spontanés provenant d'organisations privées. La part de ces derniers dans le budget total de l'OMS est en réalité importante et on ne peut pas imaginer un instant qu'elle soit désintéressée.
On est surpris de voir que la Chine contribue à peine à 8 % du budget de l'OMS et qu'elle y est cependant aussi influente. Il faudrait regarder le détail des financements privés… À dire vrai, on est toujours assez déboussolé face à la Chine. C'est un très grand pays riche, prospère et puissant qui fait peur, qui impressionne et qui intimide. En Chine, il y a des universités prestigieuses de très grande qualité, des scientifiques de très haut niveau, des industries d'une technologie extrêmement avancée ; et puis il y a une administration dirigeante autocratique et totalitaire, et où il ne semble exister pas la moindre place pour une forme quelconque de démocratie. Quand on voit que des Etats en principe démocratiques sont capables de laminer certains de leurs citoyens, on perçoit qu'en Chine, un individu n'est rien, qu'une vie humaine est peu de chose.
Dans un pays démocratique, un lanceur d'alerte qui déplaît particulièrement est harcelé et parfois inquiété. En Chine, on l'arrête sur le champ et il est neutralisé, voire emprisonné et même plus…
En toute hypothèse, l'OMS ne s'est pas montrée digne de sa mission. Qu'elle ait été trompée, impressionnée, intimidée ou soudoyée par les dirigeants chinois, le résultat est le même. Il est inconcevable que cette affaire s'arrête là. La réaction du président des Etats-Unis, nonobstant le caractère fantasque et exubérant du personnage, est l'indice d'une sérieuse mise en cause de l'Organisation mondiale de la santé, de son crédit scientifique, de sa neutralité et de son fonctionnement. On ne pourra pas faire l'économie d'une enquête sur elle et il se peut que cela aboutisse à son bouleversement.
Emmanuel Lincot : C’est un tout. L’OMS, l’OACI mais aussi trois autres agences spécialisées de l’ONU (FAO, ONUDI, UIT) sur quinze ont désormais à leur tête des ressortissants chinois (soit trois de plus que n'importe quel autre pays), et sept Chinois y occupent des postes de Directeurs généraux adjoints, un chiffre également record. Désormais, la Chine semble en position de force pour imposer ses vues au sein des principales organisations internationales. Moyens de pressions, neutralisation de toutes critiques sur les droits de l’homme sont des moyens récurrents exercés par la Chine. A nous de nous mettre en ordre de marche pour faire barrage à cette emprise hégémonique.
Cyrille Bret : L’OMS, comme les autres agences de l’ONU, repose sur l’expertise des 192 Etats membres bien plus que sur ses propres ressources. L’OMS n’est pas pas un Ministère Mondial de la Santé doté d’une administration très vaste. Son budget annuel est limité à 6 milliards de dollars pour la planète soit seulement la moitié du budget du Ministère de la Santé français. De plus, elle emploie moins de 5 000 personnes et n’est pas capable d’attirer les meilleurs virologues au monde qui préfèrent travailler dans des structures médicales et scientifiques nationales ou privées dotées de budget et donc de capacités d’action bien supérieures à celle de l’OMS. Ses six bureaux régionaux et ses 140 bureaux nationaux sont de petites structures administratives assurant la liaison avec les Etats membres, ce ne sont pas des Instituts Pasteur mondiaux ou des hôpitaux. Enfin, l’affaiblissement de l’OMS tient à un facteur politique : la critique constante du multilatéralisme. Aujourd’hui comme durant les années 1980, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont critiques de l’existence même de l’agence de l’ONU. Ils considèrent que l’OMS est trop inefficace parce que multilatérale et menacent régulièrement de se désengager. Si ces critiques sont parfois justifiées, elles alimentent un cercle vicieux : l’OMS est critiquée parce qu’elle est inefficace; elle est discréditée par ces critiques donc perd encore en efficacité et prête le flanc à de nouvelles critiques. C’est la spirale bien connue dans laquelle les institutions multilatérales sont actuellement prises : l’affaiblissement de l’ONU est une prophétie autoréalisatrice.
Évidemment, on n'apprend rien en parcourant le site internet de l'organisation qui fournit un ensemble d'informations, sans la moindre analyse critique de la gestion de la pandémie depuis son début.
Comment répondre à la question posée ? Si l'on considère que la Chine a copieusement menti et que l'OMS n'a guère fait mieux qu'elle, comment faire encore confiance à cette organisation ? Les budgets de l'Organisation mondiale de la santé sont en ligne, mais la vérité est qu'ils ne sont pour le moins pas très lisibles. Il serait sans doute fort utile de regarder en détail – à condition que les informations soient accessibles – quels sont tous les contributeurs privés de l'OMS et quelles sont les hauteurs de leurs contributions. On peut légitimement nourrir bien des soupçons.
Pour que de telles situations ne se reproduisent plus, il faudrait déjà revoir le fonctionnement de cette organisation, dont le budget sert pour l'essentiel à alimenter les salaires souvent confortables d'une grande bureaucratie.
Cyrille Bret : L’OMS n’en est pas à sa première crise. Durant les années 1980, elle avait démantelé ses directions consacrées à la tuberculose, ce qui avait favorisé une reprise de l’épidémie. Mais, à partir des années 1990, l’OMS avait connue une « deuxième naissance » en se consacrant à plein à la lutte contre les épidémies anciennes (tuberculose, peste) et nouvelles (SIDA). Avant une nouvelle fois d’être soupçonnée d’être influencée par les industries pharmaceutiques durant l’épidémie de H1N1 au début des années 2000. Pour se réformer et lutter contre son discrédit international (toujours menaçant), l’OMS doit améliorer sa gouvernance, en particulier son conseil exécutif et son secrétariat général. Ces organes techniques doivent être en mesure d’attirer les meilleurs talents en matière d’épidémiologie qui est la vocation première de l’organisation. Cela lui permettra de mieux résister aux pressions des industries pharmaceutiques et des administrations nationales de la santé. Il convient également, à ressources budgétaires limitées, de concentrer ses domaines d’actions. Lutter contre les pandémies est sa vocation historique et là où elle s’est positivement distinguée. Là où la coordination internationale et le partage de l’expertise médicale est nécessaire, là est la vocation de l’OMS. Les autres politiques de santé doivent être assumées par le secteur privé ou les administrations nationales. La crédibilité lui (re)viendra de l’indépendance médicale et de la concentration de ses maigres ressources financières sur 2 ou 3 priorités.
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OMS, Organisation mondiale de la santé, Chine, Etats-Unis, Donald Trump, erreur, coronavirus, Covid-19
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Emmanuel Lincot
Emmanuel Lincot est professeur à l’institut catholique de Paris, spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la Chine contemporaine. Il est également chercheur-associé à l’Iris et a publié récemment « Chine, une nouvelle puissance culturelle -...
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Cyrille Bret, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, de Sciences-Po Paris et de l'ENA, et anciennement auditeur à l'institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) est haut fonctionnaire et universitaire. Après avoir enseigné...
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Stéphane Gayet
Stéphane Gayet est médecin des hôpitaux au CHU (Hôpitaux universitaires) de Strasbourg, chargé d'enseignement à l'Université de Strasbourg et conférencier.
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zelectron
- 15/04/2020 - 21:14
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Le virus chinois frappe toujours aveuglément
Xi a tout fait pour prendre son temps pour parfaire ses déclarations mêlant la vérité et le mensonge en bon successeur de Lenin qu'il est.
Il a même réussi à faire utiliser le mot covid19 au lieu de virus chinois qui était utilisé précédemment (ce qui le mettait en colère) et bien pour ma part j'utilise désormais la locution virus chinois pour rendre Xi furieux. !
philippe de commynes
- 15/04/2020 - 17:55
Je ne suis ni sinologue, ni médecin, ni voyant, mais je peux quand même dire que j'ai vu cette crise venir, et j'ai pas un grand mérite , il suffisait de lire les sites internet anglophones de hong-kong asiatimes et SCMP.
Alors que l'on vienne dire que nos dirigeants,aussi bien Trump que Macron que d'autres ne pouvaient pas prévoir la crise à cause des manipulations de la Chine et de l'OMS, c'est quand même fort de café.
Si Trump nous a fait son sketch ou une personne atteinte du corona venait l'embrasser et qu'aussitôt il courait aux toilettes se débarbouiller et se laver les mains,et qu'il concluait "voyez , ne pas attraper le corona chinois, c'est aussi simple que çà" si les macronistes n'ont eu de cesse, au départ, de nous répéter "ce n'est qu'une gripounette" "la contagion des peurs irrationnelles est plus dangereuse que celle du virus", c'est la faute de leur connerie, pas celle de la Chine ...
Dr Guy-André Pelouze
- 15/04/2020 - 17:24
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La Chine n'est pas le PCC
Ce commentaire se résume à son titre. C'est la première chose que j'aurais affirmée.
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Décryptages » Coronavirus : comment la Chine a embrouillé l’OMS (et l’Occident...)Santé
15 avril 2020
Fabrice COFFRINI / AFP
Erreurs
Coronavirus : comment la Chine a embrouillé l’OMS (et l’Occident...)
L'OMS aurait tardé à réagir au début de l'épidémie de coronavirus en se fiant aux informations et aux données transmises par la Chine. Ces éléments étaient incomplets et souvent erronés.
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Atlantico.fr : Il apparaît désormais clair que l'OMS a tardé à réagir au début de l'épidémie de coronavirus, entre autres, parce qu'elle se fiait aux informations données par Pékin. Informations, qui dans un premier temps, étaient souvent erronées et incomplètes.
L'OMS a fait de nombreuses erreurs dans la gestion de l'épidémie. Chronologiquement, quelles ont été les erreurs de l'OMS ? Quel est ici le rôle joué par la Chine ?
Stéphane Gayet : La première erreur de l'OMS a été de reprendre à la lettre les déclarations des autorités chinoises au sujet de l'épidémie qui débutait, sans se poser la moindre question de leur crédibilité. L'organisation n'a pas fait la moindre enquête ni même une esquisse de vérification : elle a fait une confiance aveugle et totale aux informations données par la Chine. Et dans cette attitude de naïveté complice de l'OMS envers la Chine, elle s'est dramatiquement fourvoyée en affirmant de façon incompétente et inconséquente que le nouveau coronavirus n'était pas transmissible de façon interhumaine directe, mais seulement de l'animal à l'homme. Affirmer quelque chose d'aussi déterminant est un acte très grave et irresponsable, inconcevable de la part de l'Organisation mondiale de la santé.Si l'OMS n'est que le porte-parole de ses Etats membres, c'est de l'imposture. Surtout connaissant la Chine, qui est un état ne pratiquant ni la démocratie ni la transparence. Et cette situation a perduré : l'OMS s'est pendant des semaines bornée à reprendre à son compte les déclarations de la Chine sur l'état de l'épidémie. C'est inconcevable et même lamentable.
Sa deuxième erreur a été de ne pas effectuer elle-même des recherches sur ce virus, son épidémiologie et la maladie qu'il déterminait. L'OMS est censée comporter suffisamment d'experts médicaux et épidémiologistes pour pouvoir procéder elle-même à une enquête approfondie. Que font ces experts ? Tout donne l'impression d'une bureaucratie nonchalante au lieu de la structure d'intervention que l'on est en droit d'attendre eu égard aux sommes investies. Du reste, sur les terrains d'épidémies en Afrique ou ailleurs, de nombreux observateurs ont à plusieurs reprises déploré le comportement vraiment peu proactif des personnels de l'OMS, voire carrément peu efficace.
Sa troisième erreur a été de ne pas accorder le sérieux nécessaire à cette épidémie débutante, de ne pas croire au risque pandémique. On pourrait pratiquement parler d'insouciance. Ses réactions ont été lentes et toujours dérivées de celles de la Chine. Pire, dans plusieurs déclarations, l'OMS a repris celles de la Chine en les édulcorant. Comme si cette organisation avait pour but de rassurer la population mondiale, pour ne pas dire l'endormir. C'est incompréhensible : mais à quoi donc sert cette OMS ? Est-elle devenue une bureaucratie grosse et grasse, fainéante et corrompue ? C'est vraiment inquiétant et révoltant. Toujours est-il que l'OMS a été coupable d'un retard très dommageable à la prise de conscience collective qu'une pandémie assez grave commençait.
La Chine semble avoir téléguidé l'OMS comme s'il s'agissait d'un appareil à ses ordres. Comment est-ce possible ? La Chine est-elle en train de prendre possession du monde ? Il y a de quoi frémir. Les Etats-Unis sont-ils encore capables de lutter ? Et l'Europe, quel est son poids économique et politique face à la Chine ?
Si l'on veut résumer le rôle de la Chine dans ce dossier : incompétence, désinformation, manipulation des données et des hommes et refus persistant d'assumer ses responsabilités. Cela ne présage rien de bon pour l'avenir des relations avec ce pays. Ce pays est-il capable de se transformer radicalement ? Il faut quand même l'espérer…
Emmanuel Lincot : Tout d’abord les autorités chinoises ont forcé le docteur Li Wenliang, lanceur d’alerte, à se taire. La suite, nous la connaissons : menaces, intimidations et ostracisme puis réhabilitation à titre posthume de celui qui est devenu depuis lors un martyre. Il n’est pas le seul. Parmi les autres lanceurs d’alertes pour lesquels nous sommes sans nouvelles, il y a Chen Qiushi et Fang Bin qui tous ont bravé la censure et risquent, s’ils sont encore en vie, d’être accusés de subversion. Alors que le développement de l’épidémie connaissait à partir du début de janvier une brusque accélération, une communication de l’OMS annonçait, le 14 janvier : « les investigations préliminaires menées par les autorités chinoises n’ont trouvé aucun indice permettant d’affirmer qu’il y a une transmission possible d’homme à homme du coronavirus ». Six jours plus tard, un haut fonctionnaire chinois annonce le contraire. Mais il faudra attendre encore une semaine pour que le Directeur de l’OMS relaie publiquement l’information en déclarant l’état d’urgence sanitaire. Il sera déjà trop tard. Les départs du Nouvel an vont transformer le phénomène en pandémie mondiale. Action, réaction : considérant non sans raison que l’absence de représentant américain au sein de l’OMS depuis 2018 (son siège était resté vacant) avait facilité l’emprise de la Chine sur son Directeur, Donald Trump, début mars, a dit qu’il y mettrait fin en nommant un haut fonctionnaire. A suivre…
L'OMS s'est, par exemple, fiée à la Chine qui, au début de l'épidémie, assurait que le virus ne se transmettait pas d'homme à homme. Si ces informations sont bien évidemment fausses, comment expliquer que l'organisation internationale accordait tant de crédit aux données chinoises ? Comment expliquer qu'elle se soit fait si facilement "duper", et par extension que la Chine ait également réussi à duper la communauté internationale ?
Stéphane Gayet : On peut formuler trois hypothèses. La première serait que les experts de l'Organisation mondiale de la santé ou OMS qui ont été chargés de ce dossier à son début, n'avaient pas toutes les compétences voulues pour gérer cette épidémie d'un type nouveau à son stade initial (que sait-on de ces experts ?). La deuxième serait que ces experts de l'OMS aient été abusés par une présentation des faits à la fois très mensongère mais particulièrement habile de la part de leurs interlocuteurs chinois, dans le but clair et net de les tromper, afin de dissimuler la lamentable médiocrité de leur gestion. La troisième serait que les dirigeants chinois aient usé de tout leur pouvoir de persuasion pour convaincre le directeur de l'OMS de dire, d'écrire et de faire comme ils l'entendaient, en somme selon une forme de connivence obligée.Quelle que soit la bonne hypothèse, l'OMS est plus que fragilisée actuellement : sa crédibilité est purement et simplement remise en question. Une pétition en ligne réclame la démission de son directeur général ; le nombre de signatures semble devoir atteindre, voire dépasser le million. Force est de reconnaître que les déclarations et les autres interventions dudit directeur général de l'OMS, depuis le début de l'épidémie, sont pour le moins bien décevantes. Honnêtement, il ne paraît pas très à la hauteur et c'est particulièrement affligeant pour une organisation telle que l'OMS.
En vérité, l'Organisation mondiale de la santé donne l'impression d'avoir été manipulée par la Chine dès le début de cette épidémie, ce qui est extrêmement troublant.
Cyrille Bret : Plusieurs facteurs ont assurément joué. Des facteurs externes à l’agence spécialisée de l’ONU : d’une part, la République Populaire de Chine ayant été confrontée la première à l’épidémie, elle est en mesure de rassembler des séries de données plus longues et donc des informations plus précises sur l’épidémie que les autres Etats membres de l’OMS; d’autre part, la RPC est devenue, depuis une décennie une puissance médicale et pharmaceutique de premier plan non seulement dans la production des médicaments mais également dans la conception des traitements et dans le poids de ses publications scientifiques. En conséquence, la crédibilité de la RPC en matière de COVID-19 au début de la crise était nécessairement plus élevée que celle des autres Etats membres, qui n’étaient pas encore face à l’épidémie sur leurs territoires. Mais d’autres tendances internes à l’organisation ont joué : les experts chinois ont acquis une place importante dans les instances de gouvernance de l’organisation comme ils l’ont fait dans nombre d’institutions internationales, celles de la galaxie ONU ou celles des institutions de Bretton Woods (FMI, Banque Mondiale). Cela tient au poids économique et politique de la RPC sur la scène internationale. Il a joué évidemment dans les prises de position de l’OMS sur l’épidémie.
Emmanuel Lincot : son Directeur, le Dr Tedros, est un Ethiopien. Or l'Ethiopie est l'une des principales voies d'accès pour le projet chinois des Nouvelles Routes de la Soie. Qu'il y ait eu collusion entre le Dr Tedros et le gouvernement chinois sera à démontrer. Nous payons en tout cas très cher aujourd'hui le manque de transparence de cette Organisation. Elle n'est pas la seule : l'OACI (l'Organisation de l'Aviation Civile) dont la Directrice, Fang Liu, est Chinoise n'a pas pris les mesures suffisantes et à temps (suspension des vols aériens et fermeture des aéroports) qui auraient contribué à juguler la pandémie. C'est sur la base de leurs recommandations respectives, et sans doute sous la pression de la Chine, que la France et les pays occidentaux ont été, comme vous le dites "dupés" et qu'ils n'ont pas su, dans leur impréparation, se protéger à temps. Les conséquences sont connues : des dizaines de milliers de morts et des millions de chômeurs. Première réflexion : établir des contre-pouvoirs au sein de ces organisations, et passer au crible les candidats qui en briguent la direction. Deuxième réflexion : demander à la Chine des réparations est peut-être voué à l'échec mais nous devons essayer. Par ailleurs, il y a une nécessité absolue à revoir notre système international. Le retour en France notamment à la puissance régalienne ne trompe pas. Plus de souveraineté, plus de protection et surtout la question que tout homme politique devrait se poser (est-ce que cela a du sens que d'avoir délocalisé des secteurs entiers de notre activité en Chine ou en Inde...) est enfin et plus que jamais d'actualité.
Dans le sens inverse, comment expliquer que la Chine ait autant de pouvoir de conviction au sein de l'OMS ? Comment expliquer qu'elle soit si écoutée alors que l'on sait que certaines informations transmises par Pékin relèvent de la propagande ou que le régime communiste ment sur ses chiffres, par exemple ?
Emmanuel Lincot : D'abord ne jamais oublier que les dirigeants chinois sont des communistes. Depuis, la fin de la guerre froide et la disparition de l'URSS, nous avons oublié qu'être communiste ne signifie pas nécessairement être un humaniste. Loin de là…Le communisme tel que le pratique Xi Jinping est hérité du léninisme et du stalinisme. Le mensonge, la dissimulation, la brutalité sont inhérents à cette culture politique. Les dirigeants occidentaux ont tendance à l’oublier. Nombre d’entre eux – c’est aussi vrai pour nos responsables d’entreprises – sont des sino-béats. Leur naïveté face aux dirigeants chinois est absolument déconcertante. Ils ont été élevés dans le culte du contrat et des bonnes manières. Pas les dirigeants chinois. Endoctrinés, patriotes, ils sont prêts à tout. Nous ne les changerons pas. Que pouvez-vous raisonnablement attendre d’un pays qui exporte son virus et qui, quelques semaines plus tard, propose la vente de masques à des pays sinistrés comme le nôtre ? Que pouvez-vous attendre d’un pays dont l’ambassadeur en France menace directement, explicitement les sinologues et les journalistes français ? Rien, naturellement. En revanche, nous devons rappeler sa dangerosité. Nous devons être vigilants, critiques à son encontre et ne pas avoir peur de dire que nos valeurs ne sont certainement pas celles des dirigeants chinois car nous sommes le monde libre !Qu'est-ce que cela nous révèle des fragilités de l'OMS ? Outre la confiance démesurée qu'elle semble accorder à la Chine, l'OMS n'aurait-elle dû pas vérifier ces informations ? Comment expliquer qu'elle ait fait preuve de si peu de vigilance et ait autant tardé à agir ?
Stéphane Gayet : C'est une très sérieuse mise en cause des compétences et de la crédibilité de l'Organisation mondiale de la santé. Il s'agit plus que d'une fragilité de l'OMS, c'est une affaire grave. Il est permis de douter de son intégrité. Et depuis quelque temps, on voit se multiplier les écrits condamnant l'OMS et surtout son directeur général. Le président des États-Unis d'Amérique avait d'abord menacé de suspendre la contribution de son pays au budget de l'Organisation mondiale de la santé et il vient de mettre sa menace à exécution ; or, les États-Unis sont de loin le plus gros contributeur de l'OMS. Évidemment, nous ne sommes plus surpris de ses déclarations fracassantes et contradictoires, connaissant le personnage, mais quand même : il est informé de la façon lamentable dont l'OMS a géré ce dossier.Il faut savoir que le budget annuel de l'OMS est de l'ordre de 4,5 milliards de dollars américains. Il a tendance à augmenter de façon assez importante d'année en année. L'Organisation mondiale de la santé comporte actuellement un peu moins de 200 Etats membres (194) qui contribuent à son budget de différentes façons. Il existe une contribution obligatoire qui est votée chaque année : elle indique la part en pourcentage du budget annuel que doit financer chaque pays membre. Le plus gros contributeur est les Etats-Unis d'Amérique (22 %) ; parmi les autres gros contributeurs, il faut citer le Japon (9,7 %), la Chine (7,9 %), l'Allemagne (6,4 %), la France (4,9 %), le Royaume-Uni (4,5 %), le Brésil (3,8 %) et le Canada (2,9 %). Beaucoup de pays ne contribuent que de façon vraiment symbolique (0,0… %). À côté de cette contribution obligatoire de chacun des pays membres, selon un barème voté chaque année, il y a des financements spontanés provenant d'organisations privées. La part de ces derniers dans le budget total de l'OMS est en réalité importante et on ne peut pas imaginer un instant qu'elle soit désintéressée.
On est surpris de voir que la Chine contribue à peine à 8 % du budget de l'OMS et qu'elle y est cependant aussi influente. Il faudrait regarder le détail des financements privés… À dire vrai, on est toujours assez déboussolé face à la Chine. C'est un très grand pays riche, prospère et puissant qui fait peur, qui impressionne et qui intimide. En Chine, il y a des universités prestigieuses de très grande qualité, des scientifiques de très haut niveau, des industries d'une technologie extrêmement avancée ; et puis il y a une administration dirigeante autocratique et totalitaire, et où il ne semble exister pas la moindre place pour une forme quelconque de démocratie. Quand on voit que des Etats en principe démocratiques sont capables de laminer certains de leurs citoyens, on perçoit qu'en Chine, un individu n'est rien, qu'une vie humaine est peu de chose.
Dans un pays démocratique, un lanceur d'alerte qui déplaît particulièrement est harcelé et parfois inquiété. En Chine, on l'arrête sur le champ et il est neutralisé, voire emprisonné et même plus…
En toute hypothèse, l'OMS ne s'est pas montrée digne de sa mission. Qu'elle ait été trompée, impressionnée, intimidée ou soudoyée par les dirigeants chinois, le résultat est le même. Il est inconcevable que cette affaire s'arrête là. La réaction du président des Etats-Unis, nonobstant le caractère fantasque et exubérant du personnage, est l'indice d'une sérieuse mise en cause de l'Organisation mondiale de la santé, de son crédit scientifique, de sa neutralité et de son fonctionnement. On ne pourra pas faire l'économie d'une enquête sur elle et il se peut que cela aboutisse à son bouleversement.
Emmanuel Lincot : C’est un tout. L’OMS, l’OACI mais aussi trois autres agences spécialisées de l’ONU (FAO, ONUDI, UIT) sur quinze ont désormais à leur tête des ressortissants chinois (soit trois de plus que n'importe quel autre pays), et sept Chinois y occupent des postes de Directeurs généraux adjoints, un chiffre également record. Désormais, la Chine semble en position de force pour imposer ses vues au sein des principales organisations internationales. Moyens de pressions, neutralisation de toutes critiques sur les droits de l’homme sont des moyens récurrents exercés par la Chine. A nous de nous mettre en ordre de marche pour faire barrage à cette emprise hégémonique.
Cyrille Bret : L’OMS, comme les autres agences de l’ONU, repose sur l’expertise des 192 Etats membres bien plus que sur ses propres ressources. L’OMS n’est pas pas un Ministère Mondial de la Santé doté d’une administration très vaste. Son budget annuel est limité à 6 milliards de dollars pour la planète soit seulement la moitié du budget du Ministère de la Santé français. De plus, elle emploie moins de 5 000 personnes et n’est pas capable d’attirer les meilleurs virologues au monde qui préfèrent travailler dans des structures médicales et scientifiques nationales ou privées dotées de budget et donc de capacités d’action bien supérieures à celle de l’OMS. Ses six bureaux régionaux et ses 140 bureaux nationaux sont de petites structures administratives assurant la liaison avec les Etats membres, ce ne sont pas des Instituts Pasteur mondiaux ou des hôpitaux. Enfin, l’affaiblissement de l’OMS tient à un facteur politique : la critique constante du multilatéralisme. Aujourd’hui comme durant les années 1980, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont critiques de l’existence même de l’agence de l’ONU. Ils considèrent que l’OMS est trop inefficace parce que multilatérale et menacent régulièrement de se désengager. Si ces critiques sont parfois justifiées, elles alimentent un cercle vicieux : l’OMS est critiquée parce qu’elle est inefficace; elle est discréditée par ces critiques donc perd encore en efficacité et prête le flanc à de nouvelles critiques. C’est la spirale bien connue dans laquelle les institutions multilatérales sont actuellement prises : l’affaiblissement de l’ONU est une prophétie autoréalisatrice.
Comment l'organisation mondiale peut-elle s'assurer que de telles situations ne se reproduisent plus ?
Stéphane Gayet : L'OMS devra rendre des comptes. Comment, avec un budget annuel de 4,5 milliards de dollars, une organisation mondiale de cette dimension peut-elle se montrer aussi déficiente ? On devrait s'attendre à une restructuration en son sein, car il faut que des explications soient données à ce bilan lamentable et que les décisions qui en découlent soient prises.Évidemment, on n'apprend rien en parcourant le site internet de l'organisation qui fournit un ensemble d'informations, sans la moindre analyse critique de la gestion de la pandémie depuis son début.
Comment répondre à la question posée ? Si l'on considère que la Chine a copieusement menti et que l'OMS n'a guère fait mieux qu'elle, comment faire encore confiance à cette organisation ? Les budgets de l'Organisation mondiale de la santé sont en ligne, mais la vérité est qu'ils ne sont pour le moins pas très lisibles. Il serait sans doute fort utile de regarder en détail – à condition que les informations soient accessibles – quels sont tous les contributeurs privés de l'OMS et quelles sont les hauteurs de leurs contributions. On peut légitimement nourrir bien des soupçons.
Pour que de telles situations ne se reproduisent plus, il faudrait déjà revoir le fonctionnement de cette organisation, dont le budget sert pour l'essentiel à alimenter les salaires souvent confortables d'une grande bureaucratie.
Cyrille Bret : L’OMS n’en est pas à sa première crise. Durant les années 1980, elle avait démantelé ses directions consacrées à la tuberculose, ce qui avait favorisé une reprise de l’épidémie. Mais, à partir des années 1990, l’OMS avait connue une « deuxième naissance » en se consacrant à plein à la lutte contre les épidémies anciennes (tuberculose, peste) et nouvelles (SIDA). Avant une nouvelle fois d’être soupçonnée d’être influencée par les industries pharmaceutiques durant l’épidémie de H1N1 au début des années 2000. Pour se réformer et lutter contre son discrédit international (toujours menaçant), l’OMS doit améliorer sa gouvernance, en particulier son conseil exécutif et son secrétariat général. Ces organes techniques doivent être en mesure d’attirer les meilleurs talents en matière d’épidémiologie qui est la vocation première de l’organisation. Cela lui permettra de mieux résister aux pressions des industries pharmaceutiques et des administrations nationales de la santé. Il convient également, à ressources budgétaires limitées, de concentrer ses domaines d’actions. Lutter contre les pandémies est sa vocation historique et là où elle s’est positivement distinguée. Là où la coordination internationale et le partage de l’expertise médicale est nécessaire, là est la vocation de l’OMS. Les autres politiques de santé doivent être assumées par le secteur privé ou les administrations nationales. La crédibilité lui (re)viendra de l’indépendance médicale et de la concentration de ses maigres ressources financières sur 2 ou 3 priorités.
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Mots-clés :
OMS, Organisation mondiale de la santé, Chine, Etats-Unis, Donald Trump, erreur, coronavirus, Covid-19
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Emmanuel Lincot est professeur à l’institut catholique de Paris, spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la Chine contemporaine. Il est également chercheur-associé à l’Iris et a publié récemment « Chine, une nouvelle puissance culturelle -...
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Cyrille Bret, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, de Sciences-Po Paris et de l'ENA, et anciennement auditeur à l'institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) est haut fonctionnaire et universitaire. Après avoir enseigné...
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Stéphane Gayet est médecin des hôpitaux au CHU (Hôpitaux universitaires) de Strasbourg, chargé d'enseignement à l'Université de Strasbourg et conférencier.
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zelectron
- 15/04/2020 - 21:14
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Le virus chinois frappe toujours aveuglément
Xi a tout fait pour prendre son temps pour parfaire ses déclarations mêlant la vérité et le mensonge en bon successeur de Lenin qu'il est.
Il a même réussi à faire utiliser le mot covid19 au lieu de virus chinois qui était utilisé précédemment (ce qui le mettait en colère) et bien pour ma part j'utilise désormais la locution virus chinois pour rendre Xi furieux. !
philippe de commynes
- 15/04/2020 - 17:55
Je ne suis ni sinologue, ni médecin, ni voyant, mais je peux quand même dire que j'ai vu cette crise venir, et j'ai pas un grand mérite , il suffisait de lire les sites internet anglophones de hong-kong asiatimes et SCMP.
Alors que l'on vienne dire que nos dirigeants,aussi bien Trump que Macron que d'autres ne pouvaient pas prévoir la crise à cause des manipulations de la Chine et de l'OMS, c'est quand même fort de café.
Si Trump nous a fait son sketch ou une personne atteinte du corona venait l'embrasser et qu'aussitôt il courait aux toilettes se débarbouiller et se laver les mains,et qu'il concluait "voyez , ne pas attraper le corona chinois, c'est aussi simple que çà" si les macronistes n'ont eu de cesse, au départ, de nous répéter "ce n'est qu'une gripounette" "la contagion des peurs irrationnelles est plus dangereuse que celle du virus", c'est la faute de leur connerie, pas celle de la Chine ...
Dr Guy-André Pelouze
- 15/04/2020 - 17:24
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La Chine n'est pas le PCC
Ce commentaire se résume à son titre. C'est la première chose que j'aurais affirmée.
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jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
La CHine ment sur sa responsabilité.On risque d'avoir un covid-21 et est,en quelque sorte le pompier pyromane
4 min https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/la-chine-ment-elle-sur-sa-responsabilite-est-ce-qu-on-va-avoir-un-covid-20-un-covid-21-1239596.html#
4 min https://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/video/la-chine-ment-elle-sur-sa-responsabilite-est-ce-qu-on-va-avoir-un-covid-20-un-covid-21-1239596.html#
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Diplomatie offensive de la RPC
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Diplomatie offensive de la RPC
jacques58fan- Combat l'antechrist
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Note du Quai d'Orsay la Chine sera la principale menace "le jour d'après"
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Le Quai d’Orsay s’inquiète du rôle de la Chine le «jour d’après»
Jean-Dominique Merchet
01 Avril 2020 à 17h45
Jean-Yves Le Drian et Wang Yi, l'actuel ministre des affaires étrangères chinois, en Chine le 14 septembre 2018
Sipa Press
S'abonner [url=https://twitter.com/share?text=Le+Quai+d%E2%80%99Orsay+s%E2%80%99inqui%C3%A8te+du+r%C3%B4le+de+la+Chine+le+%C2%ABjour+d%E2%80%99apr%C3%A8s%C2%BB via @lopinion_fr&url=https%3A%2F%2Fwww.lopinion.fr%2Fedition%2Finternational%2Fquai-d-orsay-s-inquiete-role-chine-jour-d-apres-215440%3Futm_source%3Dtwitter%26utm_medium%3Dsocial%26utm_campaign%3Dbarre-partage-site] [/url] [email=?subject=Un ami vous recommande Le Quai d’Orsay s’inquiète du rôle de la Chine le «jour d’après» (L'Opinion)&body=Bonjour, un ami souhaite partager le contenu %22Le+Quai+d%E2%80%99Orsay+s%E2%80%99inqui%C3%A8te+du+r%C3%B4le+de+la+Chine+le+%C2%ABjour+d%E2%80%99apr%C3%A8s%C2%BB%22 avec vous.%0D%0Ahttps://www.lopinion.fr/edition/international/quai-d-orsay-s-inquiete-role-chine-jour-d-apres-215440] [/email]
L’Opinion a eu connaissance d’un document récent du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du ministère français des Affaires étrangères, dont nous publions de larges extraits. Par ailleurs, interrogée sur les « propos virulents » tenus sur Twitter par l’ambassade de Chine en France, la porte-parole du Quai d’Orsay a estimé que « dans un contexte de crise où la pandémie touche tout le monde, les polémiques n’ont pas leur place ».
Une récente note interne du Quai d’Orsay tente de définir ce que sera le « jour d’après » l’épidémie pour la diplomatie française, et désigne la Chine comme le principal problème.
Ce document, intitulé « Covid-19 - Premières réflexions en vue du jour d’après » et dont l’Opinion a eu connaissance, provient du CAPS, le centre d’analyse, de prévision et de stratégie. Ce centre est un peu le « think tank » interne du ministère des Affaires étrangères. Dirigé par Manuel Lafont-Rapnouil, il fournit des travaux de qualité avec une grille d’analyse très « occidentaliste », voire « néoconservatrice » selon les plus critiques. Constatant « nos vulnérabilités rendues évidentes par la crise », le CAPS explique que « nous devons nous assurer que nous [la France] restons en mesure de peser » alors que « le monde d’après les crises majeures se prépare pendant la crise, et non à l’issue ».
Listant ces « vulnérabilités », le CAPS les voit « politiques, économiques, symboliques et stratégiques ». C’est sur les deux dernières que l’accent est mis sur la Chine. Ou plutôt contre elle. « Nos propres difficultés alimentent la prise de distance d’avec le modèle européen. Notre soft power s’en trouve davantage fragilisé ». Et « dans ce contexte, le narratif chinois est problématique, autant pour ses valeurs sous-jacentes que pour son agenda caché. Mais le fait est qu’il peut afficher des résultats, malgré les doutes qui les entourent et donc l’efficacité présumée de son modèle. Dès lors, l’enjeu pour les pays qui ne partagent pas cet agenda caché n’est pas seulement de développer un contre-narratif mais aussi de pouvoir s’appuyer sur un bilan éloquent et de mettre en avant les différences de méthodes. Car, in fine, l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs. »
Manipulations. Au niveau stratégique, le CAPS évoque les « vides de puissance », les « effets d’aubaine » et la « redistribution des cartes ». Là encore, la Chine est redoutée, le rapport pointant « la prédation diplomatique (nouvelles alliances) mais aussi économique (rachat d’entreprises fragilisées), technologique, politique (informations manipulées et narratifs triomphants), etc. Le fait est que la Chine mais désormais aussi la Russie, se sont engouffrées dans cette brèche, y compris en Europe, dans un contexte où l’aide chinoise contrastait avec le manque de solidarité initiale des partenaires européens ». Le document dénonce explicitement « les manipulations de l’information opérées par certains acteurs, à commencer par la Chine ».
« Si elle ne peut prétendre à un leadership similaire à celui que les Etats-Unis auraient assumé il y a encore quelques années, la Chine occupe d’ores et déjà le terrain en se rendant indispensable, voire centrale. Même si le reste du monde ne se réalignera pas d’un coup, l’effet cliquet sera majeur. » Dans ce contexte, « les Etats démocratiques » doivent « éviter » que « l’après-crise ne permette l’emprise de la Chine sur la mondialisation et la gouvernance mondiale », conclut la note.
S’ils partagent le « narratif » anti-Chinois qui a largement cours à Washington, les têtes pensantes du Quai d’Orsay semblent pourtant être en deuil du « leadership » américain malmené par Donald Trump et sont « dans l’attente d’une administration plus tournée vers la coopération ». « L’élection américaine de novembre est évidemment la principale échéance politique de l’année » alors que « le risque est non négligeable » de voir « l’élection générer une forte instabilité ». « L’éventuel changement de pied de l’actuelle administration américaine, ou celui d’une nouvelle administration élue en novembre, si alternance il y a, sera décisif. Mais d’ici à janvier 2011, du temps aura passé. En attendant, les Etats-Unis confondent les attentes en termes de prise d’initiative de la mobilisation internationale et leur choix d’insister sur la confrontation avec Pékin - précisément avec l’espoir de freiner cette redistribution en cours ».
Inquiétudes sur l’Europe. La note du CAPS est également inquiète à propos de l’Europe, qui doit « rester unie et cohérente, donc solidaire ». « Si l’UE a jusque-là toujours su avancer au gré des crises, elle n’a pu le faire que péniblement et en ayant réussi à chaque fois à accomplir le minimum face à la crise elle-même pour gagner du temps. Le risque est que le Covid-19 soit la goutte d’eau du proverbe qui fait déborder le vase. » Et d’ajouter : « Le débat en Italie ou dans les Balkans sur la réalité de la solidarité européenne (.) peut-être fatal ». Le CAPS constate que « la Commission [européenne] n’a toujours pas saisi l’occasion de démontrer la réalité de ce que recouvrait l’idée d’une Commission géopolitique, alors qu’elle a un rôle clé à jouer dans l’établissement d’un leadership collectif et dans le dialogue avec les Etats-Unis ». La notion de « Commission géopolitique » a été avancée par sa nouvelle présidente Ursula von der Leyen, nommée avec le soutien de la France.
La note affirme qu’ « une crise d’une telle ampleur est toujours l’occasion de réorientations profondes. » A cet égard, il est frappant de constater combien le CAPS ne propose aucune « réorientation profonde » de la diplomatie française, mais plaide au contraire pour la poursuite des choix précédents, tels qu’Emmanuel Macron les a formulés à de nombreuses reprises. Seule l’idée du Président de se rapprocher de la Russie pour éviter qu’elle ne tombe dans l’escarcelle de la Chine ne semble pas trouver grâce à leurs yeux. Elle n’est nulle part évoquée.
Sur le fond, on retrouve la critique du « populisme » et du « protectionnisme », la lutte contre les inégalités et la défense des « biens communs » et surtout la nécessité de la « coopération multilatérale forte ». « La question du leadership s’intensifiera pour réussir la sortie de la crise » peut-on lire. « Faute de volonté américaine, il convient de mettre en place un leadership collectif (...) Le G7, malgré l’hypothèque de sa présidence américaine et a fortiori le G20, qui inclut à la fois Pékin et Washington, sont les mieux placés pour assumer le rôle ». Au niveau européen, le CAPS remet en avant les traditionnelles positions françaises en faveur d’un budget de l’UE plus ambitieux ( « Le débat sur le budget européen et celui de la zone euro doit être ajusté. ») et d’une Europe à la carte pour les plus allants ( « La question des groupes pionniers et de l’intégration flexible va être posée par la crise . ») Quoiqu’il mette en garde contre « le risque d’un retour au business as usual », le Quai d’Orsay semble bien y céder, dès lors qu’il s’agit de proposer une stratégie française pour « le jour d’après ».
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Par pierre.lam.laforet_234326, le mercredi 01 avril à 21h12
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Le Quai d’Orsay s’inquiète du rôle de la Chine le «jour d’après»
Jean-Dominique Merchet
01 Avril 2020 à 17h45
Une note interne des Affaires étrangères s’inquiète de la montée en puissance chinoise et de la perte du leadership américain, sans parvenir à fournir des idées nouvelles.
Jean-Yves Le Drian et Wang Yi, l'actuel ministre des affaires étrangères chinois, en Chine le 14 septembre 2018
Sipa Press
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L’Opinion a eu connaissance d’un document récent du Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS) du ministère français des Affaires étrangères, dont nous publions de larges extraits. Par ailleurs, interrogée sur les « propos virulents » tenus sur Twitter par l’ambassade de Chine en France, la porte-parole du Quai d’Orsay a estimé que « dans un contexte de crise où la pandémie touche tout le monde, les polémiques n’ont pas leur place ».
Une récente note interne du Quai d’Orsay tente de définir ce que sera le « jour d’après » l’épidémie pour la diplomatie française, et désigne la Chine comme le principal problème.
Ce document, intitulé « Covid-19 - Premières réflexions en vue du jour d’après » et dont l’Opinion a eu connaissance, provient du CAPS, le centre d’analyse, de prévision et de stratégie. Ce centre est un peu le « think tank » interne du ministère des Affaires étrangères. Dirigé par Manuel Lafont-Rapnouil, il fournit des travaux de qualité avec une grille d’analyse très « occidentaliste », voire « néoconservatrice » selon les plus critiques. Constatant « nos vulnérabilités rendues évidentes par la crise », le CAPS explique que « nous devons nous assurer que nous [la France] restons en mesure de peser » alors que « le monde d’après les crises majeures se prépare pendant la crise, et non à l’issue ».
Listant ces « vulnérabilités », le CAPS les voit « politiques, économiques, symboliques et stratégiques ». C’est sur les deux dernières que l’accent est mis sur la Chine. Ou plutôt contre elle. « Nos propres difficultés alimentent la prise de distance d’avec le modèle européen. Notre soft power s’en trouve davantage fragilisé ». Et « dans ce contexte, le narratif chinois est problématique, autant pour ses valeurs sous-jacentes que pour son agenda caché. Mais le fait est qu’il peut afficher des résultats, malgré les doutes qui les entourent et donc l’efficacité présumée de son modèle. Dès lors, l’enjeu pour les pays qui ne partagent pas cet agenda caché n’est pas seulement de développer un contre-narratif mais aussi de pouvoir s’appuyer sur un bilan éloquent et de mettre en avant les différences de méthodes. Car, in fine, l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs. »
Manipulations. Au niveau stratégique, le CAPS évoque les « vides de puissance », les « effets d’aubaine » et la « redistribution des cartes ». Là encore, la Chine est redoutée, le rapport pointant « la prédation diplomatique (nouvelles alliances) mais aussi économique (rachat d’entreprises fragilisées), technologique, politique (informations manipulées et narratifs triomphants), etc. Le fait est que la Chine mais désormais aussi la Russie, se sont engouffrées dans cette brèche, y compris en Europe, dans un contexte où l’aide chinoise contrastait avec le manque de solidarité initiale des partenaires européens ». Le document dénonce explicitement « les manipulations de l’information opérées par certains acteurs, à commencer par la Chine ».
« Si elle ne peut prétendre à un leadership similaire à celui que les Etats-Unis auraient assumé il y a encore quelques années, la Chine occupe d’ores et déjà le terrain en se rendant indispensable, voire centrale. Même si le reste du monde ne se réalignera pas d’un coup, l’effet cliquet sera majeur. » Dans ce contexte, « les Etats démocratiques » doivent « éviter » que « l’après-crise ne permette l’emprise de la Chine sur la mondialisation et la gouvernance mondiale », conclut la note.
S’ils partagent le « narratif » anti-Chinois qui a largement cours à Washington, les têtes pensantes du Quai d’Orsay semblent pourtant être en deuil du « leadership » américain malmené par Donald Trump et sont « dans l’attente d’une administration plus tournée vers la coopération ». « L’élection américaine de novembre est évidemment la principale échéance politique de l’année » alors que « le risque est non négligeable » de voir « l’élection générer une forte instabilité ». « L’éventuel changement de pied de l’actuelle administration américaine, ou celui d’une nouvelle administration élue en novembre, si alternance il y a, sera décisif. Mais d’ici à janvier 2011, du temps aura passé. En attendant, les Etats-Unis confondent les attentes en termes de prise d’initiative de la mobilisation internationale et leur choix d’insister sur la confrontation avec Pékin - précisément avec l’espoir de freiner cette redistribution en cours ».
Inquiétudes sur l’Europe. La note du CAPS est également inquiète à propos de l’Europe, qui doit « rester unie et cohérente, donc solidaire ». « Si l’UE a jusque-là toujours su avancer au gré des crises, elle n’a pu le faire que péniblement et en ayant réussi à chaque fois à accomplir le minimum face à la crise elle-même pour gagner du temps. Le risque est que le Covid-19 soit la goutte d’eau du proverbe qui fait déborder le vase. » Et d’ajouter : « Le débat en Italie ou dans les Balkans sur la réalité de la solidarité européenne (.) peut-être fatal ». Le CAPS constate que « la Commission [européenne] n’a toujours pas saisi l’occasion de démontrer la réalité de ce que recouvrait l’idée d’une Commission géopolitique, alors qu’elle a un rôle clé à jouer dans l’établissement d’un leadership collectif et dans le dialogue avec les Etats-Unis ». La notion de « Commission géopolitique » a été avancée par sa nouvelle présidente Ursula von der Leyen, nommée avec le soutien de la France.
La note affirme qu’ « une crise d’une telle ampleur est toujours l’occasion de réorientations profondes. » A cet égard, il est frappant de constater combien le CAPS ne propose aucune « réorientation profonde » de la diplomatie française, mais plaide au contraire pour la poursuite des choix précédents, tels qu’Emmanuel Macron les a formulés à de nombreuses reprises. Seule l’idée du Président de se rapprocher de la Russie pour éviter qu’elle ne tombe dans l’escarcelle de la Chine ne semble pas trouver grâce à leurs yeux. Elle n’est nulle part évoquée.
Sur le fond, on retrouve la critique du « populisme » et du « protectionnisme », la lutte contre les inégalités et la défense des « biens communs » et surtout la nécessité de la « coopération multilatérale forte ». « La question du leadership s’intensifiera pour réussir la sortie de la crise » peut-on lire. « Faute de volonté américaine, il convient de mettre en place un leadership collectif (...) Le G7, malgré l’hypothèque de sa présidence américaine et a fortiori le G20, qui inclut à la fois Pékin et Washington, sont les mieux placés pour assumer le rôle ». Au niveau européen, le CAPS remet en avant les traditionnelles positions françaises en faveur d’un budget de l’UE plus ambitieux ( « Le débat sur le budget européen et celui de la zone euro doit être ajusté. ») et d’une Europe à la carte pour les plus allants ( « La question des groupes pionniers et de l’intégration flexible va être posée par la crise . ») Quoiqu’il mette en garde contre « le risque d’un retour au business as usual », le Quai d’Orsay semble bien y céder, dès lors qu’il s’agit de proposer une stratégie française pour « le jour d’après ».
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1 commentaire
Par pierre.lam.laforet_234326, le mercredi 01 avril à 21h12
L'ascension inexorable de la Chine.
Non seulement les Chinois sont plus intelligents que nous, mais en plus, ils travaillent deux fois plus que nous.
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Re: Rôle eschatologique du DRAGON(Chine)
Propagande chinoise :retour à l'envoyeur?
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Après des semaines de silence poli, les pays occidentaux commencent à hausser le ton contre la diplomatie de Xi Jinping. C'est ce que décrit Christine Ockrent dans sa chronique internationale.
Un garçon porte un masque de protection devant une affiche de propagande, à Beijing, le 1er avril 2020• Crédits : Nicolas Asfouri - AFP
La propagande, ça suffit. L’effet de sidération passé, les dirigeants occidentaux se débattent tant bien que mal, chacun à sa façon, dans la gestion sanitaire et économique du coronavirus mais ils partagent une même exaspération : l’offensive de Pékin pour imposer sa version des faits, vanter son modèle politique et dénoncer leur incurie est inadmissible. Emmanuel Macron l’a dit hier au Financial Times, Donald Trump l’a tweeté à plusieurs reprises, Londres l’énonce plus poliment : la Chine devra s’expliquer sur l’apparition du virus et sur son incapacité à le stopper plus tôt - il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas, pour reprendre la formulation du président français, qui incite à refuser toute naïveté à propos d’un régime où, dit-il, l’information et l’expression sont sous contrôle.
Quand le virus est-il réellement apparu dans la province du Hubei ? On soupçonne maintenant que les premiers signes dataient de la fin octobre et non de la mi-décembre. Pourquoi les autorités chinoises ont-elles affirmé à l’OMS jusqu’à la mi-janvier qu’il n’y avait pas de transmission d’homme à homme ?
C’est aussi le siège d’un laboratoire de virologie de haute sécurité conçu avec l’aide de la France et du Centre national de contrôle et de prévention des maladies. Le Washington Post révélait cette semaine que des télégrammes diplomatiques américains avaient alerté dès janvier 2018 sur de possibles failles de sécurité. L’OMS, qui s’empressait il y a 3 mois de féliciter Pékin pour son efficacité et sa transparence, n’a plus accès, semble-t-il, aux données de terrain, ce qui entrave les efforts internationaux pour trouver un vaccin. Jusqu’où le bilan de l’épidémie a-t-il été minoré ? Fortement, à en juger d’après le nombre d’habitants munis d’urnes funéraires venus récupérer les cendres des êtres chers. Vendredi 17 avril, pour la seule ville de Wuhan, les chiffres officiels ont bondi de 50% une fois révélé le nombre de morts à domicile.
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Après des semaines de silence poli, les pays occidentaux commencent à hausser le ton contre la diplomatie de Xi Jinping. C'est ce que décrit Christine Ockrent dans sa chronique internationale.
Un garçon porte un masque de protection devant une affiche de propagande, à Beijing, le 1er avril 2020• Crédits : Nicolas Asfouri - AFP
La propagande, ça suffit. L’effet de sidération passé, les dirigeants occidentaux se débattent tant bien que mal, chacun à sa façon, dans la gestion sanitaire et économique du coronavirus mais ils partagent une même exaspération : l’offensive de Pékin pour imposer sa version des faits, vanter son modèle politique et dénoncer leur incurie est inadmissible. Emmanuel Macron l’a dit hier au Financial Times, Donald Trump l’a tweeté à plusieurs reprises, Londres l’énonce plus poliment : la Chine devra s’expliquer sur l’apparition du virus et sur son incapacité à le stopper plus tôt - il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas, pour reprendre la formulation du président français, qui incite à refuser toute naïveté à propos d’un régime où, dit-il, l’information et l’expression sont sous contrôle.
Quand le virus est-il réellement apparu dans la province du Hubei ? On soupçonne maintenant que les premiers signes dataient de la fin octobre et non de la mi-décembre. Pourquoi les autorités chinoises ont-elles affirmé à l’OMS jusqu’à la mi-janvier qu’il n’y avait pas de transmission d’homme à homme ?
Wuhan, un symbole national
D’évidence, la priorité des responsables politiques locaux était de respecter leur calendrier et d’organiser comme prévu, le 18 Janvier, après avoir emprisonné les quelques médecins lanceurs d’alerte, un banquet patriotique de 40.000 personnes. Aux yeux du pouvoir chinois, la ville de Wuhan représente un symbole particulier : c’est le point de départ de la révolution de 1911, au centre géographique de l’Empire, crucial pour la doctrine de l’équilibre chère au néoconfucianisme.C’est aussi le siège d’un laboratoire de virologie de haute sécurité conçu avec l’aide de la France et du Centre national de contrôle et de prévention des maladies. Le Washington Post révélait cette semaine que des télégrammes diplomatiques américains avaient alerté dès janvier 2018 sur de possibles failles de sécurité. L’OMS, qui s’empressait il y a 3 mois de féliciter Pékin pour son efficacité et sa transparence, n’a plus accès, semble-t-il, aux données de terrain, ce qui entrave les efforts internationaux pour trouver un vaccin. Jusqu’où le bilan de l’épidémie a-t-il été minoré ? Fortement, à en juger d’après le nombre d’habitants munis d’urnes funéraires venus récupérer les cendres des êtres chers. Vendredi 17 avril, pour la seule ville de Wuhan, les chiffres officiels ont bondi de 50% une fois révélé le nombre de morts à domicile.
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Opération de séduction
Le virus chinois, le virus de Wuhan, comme l’appelle Mike Pompeo, le ministre américain des affaires étrangères, a permis à Pékin une démonstration éblouissante des capacités du régime.Envoi en Italie d’une délégation scientifique pour faire la leçon et distribuer des masques, expédition de matériel sanitaire en Afrique signée Jacky Ma, le génial fondateur d’Alibaba qui sert volontiers de relais au régime, offensive tous azimuts des diplomates chinois pour vilipender sur les réseaux sociaux la gestion de la crise sanitaire dans les pays occidentaux et même insinuer qu’ils en seraient à l’origine – on comprend au fil des semaines la portée des ambitions affichées il y a près de deux mois par le président chinois : « Cette crise a de nouveau démontré les avantages remarquables du système socialiste aux caractéristiques chinoises » affirmait Xi Jinping tandis que le régime muselait davantage encore toute opinion dissidente. Et le Global Times de Pékin, le quotidien en anglais, d’affirmer mardi dernier :Capacité à mentir d’abord à ses propres concitoyens et à tromper ses partenaires, puis à lancer à l’échelle planétaire une vaste opération de séduction dont le coronavirus est devenu, contre toute attente, le meilleur argument.
Seulement voilà : à trop en faire, la propagande se retourne maintenant contre ses auteurs. En Europe, on se rend compte que les masques offerts à grand renfort de publicité étaient en fait vendus et que l’Italie doit payer. Le ministre français des affaires étrangères convoque virtuellement l’ambassadeur de Chine pour lui reprocher ses commentaires outranciers. En Afrique, on vérifie que la diplomatie du masque n’est que symbolique : le nombre de colis reste infime par rapport aux besoins et Pékin, qui détient 40% de la dette du continent, s’est bien gardé de réagir à la proposition française de l’effacer pour alléger l’impact de la catastrophe. En Asie du Sud-Est, de la Thaïlande jusqu’à Hong Kong, « l’alliance du thé au lait », breuvage particulièrement populaire à Taïwan, regroupe sur les réseaux sociaux toute une jeunesse réfractaire à la dictature communiste et à son emprise régionale.L’Occident est épuisé, l’heure de la globalisation aux caractéristiques chinoises est arrivée.
Seul Vladimir Poutine salue « les actions cohérentes et efficaces des Chinois » et dénonce le caractère contre-productif des accusations occidentales. Pour Xi Jinping, une consolation et une incitation à aider Moscou, bien démuni face au virus.
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