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Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 3 Sep 2015 - 7:53

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_15


Vision du chemin de Jésus vers le Golgotha.

*Vision de la crucifixion et de la mort de Jésus.



Le 18 février


[74]Je me retrouve sur la route du Calvaire, à l’endroit où jésus est tombé, au point où l’autre contemplation, celle du vendredi 11, s’était terminée. Aujourd’hui, il est 11 heures. Je crois donc être à l’heure exacte du chemin de croix de Jésus vers le sommet du Golgotha.

Jésus est encore étendu sous sa croix, le visage dans la poussière. Les soldats discutent avec le centurion. Ce dernier décide de faire prendre au cortège une rue plus étroite, non pavée, qui semble contourner le mont par l’autre côté, peut-être pour rendre la montée moins rude. C’est une route créée davantage par les pieds des hommes que par leurs mains. Elle monte en lacets. Elle est plus longue, mais moins raide que celle qui monte en droite ligne à l’assaut de la colline en de rapides dénivellations.

On relève Jésus et, lentement, le cortège se remet en route, toujours suivi de la foule hurlante. D’autres, en provenance de Jérusalem ou des campagnes voisines, montent en file indienne par différents sentiers qui partent de la base du Calvaire.

A un certain point, quelques mètres après que Jésus a repris sa marche, un groupe important de pieuses femmes est arrêté. L’une d’elles tient une amphore. L’autre — et je la reconnais à cela — a auprès d’elle une servante qui porte un petit coffret dans les bras; elle en tire un délicat linge de lin très blanc d’un mètre carré environ. A leurs vêtements, je comprends que ce sont de riches femmes de Jérusalem, certainement des disciples du Nazaréen pour qui elles ont une telle pitié.

Véronique s’approche en pleurant et présente son linge. Elle aide même le Rédempteur à le passer sur son visage poussiéreux, en sueur et en sang, ce qu’il aurait du mal à faire d’une seule main, puisque l’autre retient la croix.
Les gardes romains voudraient repousser ce groupe, mais ensuite ils le laissent passer à travers le carré armé et parvenir à Jésus.

Il trouve encore la force de sourire. De la main gauche — qui est libre —, il presse le linge sur son visage et le rend à Véronique; puis il dit d’une voix que l’essoufflement rend saccadée et aphone: « Ne pleurez pas sur moi, filles de Jérusalem, mais sur vos péchés et sur ceux de votre cité; vous pleurerez sur vos enfants, car cette heure ne passera pas sans châtiment et vous regretterez d’avoir conçu et allaité. Les mères de cette époque-ci pleureront; en vérité, je vous dis qu’il sera heureux, celui qui tombera le premier sous les décombres.»

Le cortège fait encore quelques mètres, avec toujours plus de difficulté bien que la montée soit plus douce de ce côté.

Le soleil cuisant d’environ midi — et d’une mi-journée orageuse qui plus est — doit faire énormément souffrir Jésus car il tape sur sa tête découverte et fiévreuse, avive ses plaies sous sa tunique de laine et augmente sa soif. Mais il se tait. Il chancelle comme un homme ivre et paraît sans cesse près de s’effondrer, au point que les soldats, pour aller plus vite et l’empêcher de tomber, l’attachent à la taille par une corde dont ils tiennent les deux bouts pour le tirer à droite et à gauche. Mais ce n'est guère utile et cela n’apporte aucun soulagement à Jésus: en effet, il continue à tituber, la corde lui scie la taille où se trouvent déjà tant de plaies et heurte la croix, qui rebondit et se déplace continuellement, ajoutant les écorchures aux écorchures et les élancements aux élancements. Le front de Jésus laisse voir un véritable tatouage de blessures suintant le sang. On dirait un travail de filigrane parsemé d’éclats de rubis. Là où ils sont recouverts de la couronne d’épines, les cheveux sont poisseux de sang et présentent des croûtes; la couronne s’y accroche et les arrache. C’est un vrai supplice.

Un peu plus loin, voici Marie. Elle est arrêtée contre le mont, adossée au terreau de la côte à peine recouverte d’une herbe courte et rare. Mais elle se tient debout. Elle a un visage d’agonisant, mais elle ne manque pas de force. Jean la soutient par le bras. Deux ou trois pas en arrière se trouve le groupe des Marie ainsi que d’autres femmes que je ne connais pas.

Marie s’avance vers Jésus. Les soldats essaient de la repousser pour arriver plus vite au sommet. Au même moment, le centurion, du haut de son cheval, remarque un homme qui monte vers lui par un chemin de traverse, avec une charrette tirée par un baudet et chargée de légumes. Deux gamins sont étendus sur la charrette. n s’arrête et ordonne qu’on lui amène l’homme. Dès qu’est celui-ci s’est approché, il lui ordonne de se charger de la croix du condamné et se tourne pour le lui désigner. C’est alors qu’il voit Marie repoussée par les soldats ; il a pitié d’elle et ordonne qu’on la laisse approcher de Jésus.

Simon de Cyrène tergiverse mais, comme il a peur des gardes romains, il se résigne à contrecœur. Il arrive auprès de Jésus au moment même où celui-ci, courbé sous le poids de la croix, se tourne à la vue de sa Mère et s’écrie: « Maman! » C’est le premier mot de lui que j’entends et qui exprime tout à la fois invocation, plainte et aveu de douleur. Dans ce "Maman!", il y a tout...

Marie vacille, à croire que ce cri l’a touchée au cœur comme un coup de poignard. Elle répond d’une voix déchirée: « Fils! » Rien d’autre. Mais cette plainte fend l’air et les cœurs les moins cruels. Elle voudrait aussi embrasser son Fils, elle en a l’élan mais se réfrène comme si elle redoutait des railleries plus violentes de la foule qui, déjà, insulte et ironise. Alors, après avoir tendu les bras, elle les laisse retomber et se contente de le regarder.

Quant à lui, il tord la tête sous le joug de la croix qui l’écrase, et il la regarde. Ce sont deux tortures qui s’entrelacent, deux amours qui se parlent, deux pitiés qui compatissent à travers les yeux baignés de larmes de l’une et voilés par la souffrance de l’autre.

Simon de Cyrène sent quelque chose s’émouvoir dans son cœur de père de sorte que, sans hésiter davantage, il soulève avec délicatesse la lourde croix et la met sur ses épaules. Le cortège se remet alors en route.
Marie et les pieuses femmes ne le suivent pas. Elle attend qu’il passe puis, soutenue par Jean, elle prend un raccourci pour arriver au sommet avant le cortège.

Le vendredi 18 février, le soir

C’est au milieu de souffrances générales et extrêmement fortes que je finis de décrire la contemplation qui a été et reste ma torture d’aujourd’hui.

Quand le cortège des soldats et des condamnés parvient au sommet du Calvaire, celui-ci est déjà envahi par la foule qui s’y est déversée par les raccourcis afin d’obtenir une bonne place pour le dernier acte de la tragédie. Mais les soldats repoussent cette foule en se servant du plat de leur dague et libèrent le sommet.

Celui-ci a la forme d’un trapèze fort irrégulier qui monte légèrement, si bien que le côté le plus haut et le plus étroit surplombe la pente. Je n'arrive pas à deviner le point cardinal, car le soleil est perpendiculaire, puisqu’il est midi, et je ne m'oriente pas.

Les juifs qui sont au sommet découvrent le groupe des Galiléens et se mettent à les insulter: « Galiléens! Galiléens! A mort les Galiléens! Mort au Nazaréen blasphémateur! » Ils n’ont pas même pitié de la Mère. Jean la soutient en l’entourant d’un bras comme pour la défendre, et il lance ici et là — lui, le doux Jean! — des regards où la douleur se mêle à la menace à l’égard de ces vils insulteurs. Ensuite, les soldats arrivent et repoussent tout le monde en contrebas du sommet.

Le centurion descend de cheval, suivi des autres. Un soldat saisit les brides des chevaux, les noue et conduit le groupe des animaux derrière la côte du mont, (côté B), à l’ombre de celui-ci. Les autres s’avancent vers la petite plate-forme supérieure. Au moment où le centurion va passer, les femmes de Jérusalem s’approchent et la plus influente lui remet l’amphore qu’elle tient et, me semble-t-il, également une bourse contenant de l’argent, peut-être pour qu’il fasse preuve de douceur à l’égard du Mourant. Je ne sais.

Jésus passe une fois encore sous le regard angoissé de sa Mère et monte sur la petite place la plus haute, que les soldats entourent aussitôt en carré disposé au bord [de la plate-forme]. Les trois condamnés se tiennent au centre, ainsi que Simon de Cyrène avec la croix de Jésus. Le centurion donne à ce dernier l’ordre de déposer la croix et de s’en aller. Les deux larrons ont déjà jeté les leurs au sol.

Je ne sais d’où ils sortent, mais voilà qu’apparaissent quatre individus musclés revêtus de courtes tuniques, armés de cordes et de clous dont on m’indique qu’ils sont les bourreaux chargés de la besogne.

Le centurion présente l’amphore à Jésus pour qu’il en boive avant d’être crucifié. Mais Jésus secoue la tête. Il refuse. En revanche, les deux larrons boivent.

Ordre est donné aux condamnés de se dévêtir. Les deux larrons le font spontanément, en blasphémant. Les bourreaux remettent à chacun d’entre eux une loque pour qu’ils se la nouent à l’aine.

Ils en remettent aussi une à Jésus, qui se déshabille avec des mouvements lents, à cause des souffrances dues à ses blessures, et de sa pudeur offensée. Mais la Mère a déjà prévenu le geste des bourreaux et, retirant son voile blanc, elle le sort par-dessous son manteau sans enlever celui-ci de sa tête, puis elle le fait donner par Jean au centurion afin qu’il le passe à Jésus. Ce que Longinus fait sans rechigner.

Quand Jésus, après avoir délacé ses sandales et ôté ses vêtements, en vient à devoir se dénuder entièrement, il se détourne du côté A du trapèze, où il n’y a que des soldats, pour ne pas se montrer nu à la foule. L’on voit ainsi son dos tout strié de bleus, d’ampoules bleuâtres, de plaies ouvertes ou de croûtes sanguinolentes. Celle sur l’épaule droite est large comme la main et tout en sang. Mais lorsqu’il se penche pour déposer ses vêtements sur le sol, d’autres plaies à peine coagulées se rouvrent et, une fois la croûte tombée, du sang en coule de nouveau.

Le centurion offre à Jésus le voile de Marie. Il le reconnaît et s’enveloppe le bassin de ce long et fin voile de Marie en faisant plusieurs tours et en s’assurant bien qu’il ne pourra pas tomber. Il se tourne ensuite vers la foule et se dirige vers la croix.

On voit maintenant que sa poitrine, ses bras, ses jambes, sont eux aussi marqués par les coups de fouet. Les chutes ont ensanglanté ses genoux. Il n’est qu’une blessure. Et les plus cruelles manquent encore...

Il est le dernier à être mis sur la croix. Ce sont d’abord les larrons qui sont attachés aux leurs, parmi les blasphèmes et les rebellions obscènes. Puis vient le tour de Jésus. C’est avec douceur qu’il s’étend sur le bois. Il pose la tête là où on lui dit de la poser, il ouvre les bras comme on lui dit de le faire, il étend les jambes comme on le lui ordonne. Il n’est désormais qu’un long [corps] blanc sur le marron clair de la croix et la couleur jaunâtre du sol.

Les bourreaux s’approchent de lui. Deux font pression sur sa poitrine pour l’empêcher de réagir. L’un lui saisit le bras droit: une main au début de l’avant-bras et l’autre qui tient les doigts. Ils observent si le carpe correspond au trou fait dans la croix. Cela va bien. L’autre appuie au début de la paume un long clou, long et très gros, à la pointe effilée et à la tête large comme un sou d’autrefois. Il lève un lourd marteau et donne le premier coup. La pointe du clou pénètre dans la chair vive, perfore l’os, déchire les nerfs.

Jésus pousse un cri et a une contraction. Il ne s’attendait pas à ce que le coup vienne si vite, ou bien il n’a pas su réfréner sa douleur. Un gémissement de créature torturée lui répond: c’est Marie, qui porte ses mains à son visage et se courbe comme si elle était pliée par un poids inhumain. Jésus ne crie plus. On entend seulement les coups du fer contre le fer. La main droite est clouée
.
Ils passent à la main gauche. Le trou ne correspond pas au carpe. Ils prennent des cordes, attachent le poignet, tirent jusqu’à arracher les tendons et les muscles et disloquent les jointures. Mais cela ne suffit pas. Ils se résignent donc à clouer là où ils le peuvent. Le clou pénètre dans le métacarpe avec plus de facilité mais provoque une souffrance plus intense car il sectionne des nerfs. Cependant, Jésus ne crie plus, pour ne pas torturer sa Mère. Il pousse seulement un gémissement étouffé par la bouche, qu’il serre à toutes forces.

Alors vient le tour des pieds. Dès le début, on avait fixé sur la croix un petit coin destiné à servir de soutien pour les pieds et de meilleure prise pour le clou. Ce dernier est encore plus long et plus gros que celui des mains. Jésus, qui ne crie pas mais n’est plus qu’une contraction de souffrance, retire instinctivement ses jambes quand il comprend qu’elles sont sur le point d’être clouées. Mais il s’abandonne ensuite à ses bourreaux. Le pied gauche est dessous, le droit dessus. L’un des bourreaux fait pression sur les malléoles pour qu’elles ne bougent pas et du côté des orteils pour tenir les pieds bien appuyés, adhérant bien au coin. Alors le clou pénètre avec effort dans l’un et l’autre pied, là où le tarse commence.

Jésus frémit de souffrance. A chaque coup de marteau, Marie pousse un gémissement étouffé de colombe torturée; elle se tient toute courbée, comme si elle subissait une souffrance de mort. A juste titre, d’ailleurs, car la crucifixion est terrible. On dirait que, à chaque coup, le clou lui pénètre dans le cœur.

Tout est maintenant terminé. La croix de Jésus est la première à être dressée. Les secousses qu’on lui imprime pour la hisser doit le faire souffrir atrocement, parce qu’elles déplacent les membres perforés autour du fer du clou; les plaies doivent brûler comme un feu ardent. La couronne elle-même a des heurts, se déplace, et appuie à de nouveaux endroits.

Mais quand la croix est enfin levée, traînée jusqu’au trou et laissée tomber dans celui-ci, l’atrocité de la souffrance de Jésus s’accroît. Tout le poids du corps pèse désormais en avant, vers la terre, et quand le bois heurte le fond du trou les mains se déchirent, surtout la gauche; le trou des pieds s’élargit et du sang coule de toutes parts, tandis que le corps subit une forte secousse qui l’ébranle.

Avec la terre et les pierres disposées à côté du trou, les bourreaux fixent la croix, la calent solidement et tassent le sol. Ils hissent ensuite les deux larrons. L’agonie finale commence alors.


La foule hurle et insulte, moins les larrons que Jésus. Les gens montrent le poing, le maudissent, le tournent en dérision. En bas, les soldats se partagent les vêtements des condamnés et, pour passer le temps, jouent la tunique aux dés. Puis ils continuent à jouer comme si de rien n’était.

Mais pas Longinus. Lui, il regarde. En regardant autour de lui il voit Marie qui se tient dans son coin de l’escarpement, et il ordonne qu’on la fasse monter auprès de la croix si elle le désire, "avec le fils qui l’accompagne" — selon son expression —. Il pense que Jean est un second fils de Marie et fait le prophète sans le savoir. Alors Marie franchit avec Jean le cordon des soldats. Elle seule et Jean. Marie Madeleine, Marie femme de Cléophas, Marie femme de Zébédée et les autres restent à leur place.

La Mère de Jésus, soutenue par Jean, est exposée à la risée. Le peuple ne l’épargne pas, pas plus que le mauvais larron. Mais pas Dismas. La grâce commence à agir en lui. Il n’insulte plus. Du haut de sa croix, il regarde, observe Jésus, réfléchit.


Marie se tient entre la croix de son Fils et celle de Dismas, tournée vers Jésus dont elle remarque chaque frémissement; et elle en meurt...

Jésus parle à peine. Il halète. Son corps tente de trouver une position qui lui apporte quelque soulagement en allégeant le poids qui pèse sur ses pieds, en se suspendant à ses mains par la force de ses bras. Mais après quelques minutes, les plaies de ses mains comme le poids du corps l’obligent à se laisser retomber sur les pieds.

Je vois ses jambes secouées par ce tremblement qui saisit les muscles quand ils sont maintenus dans une position incommode, forcée, et contraints à un effort supérieur à leurs possibilités. Les orteils s’arquent alternativement vers le dos et vers la plante des pieds, s’écartent, se réunissent, expriment leurs souffrances par leurs mouvements.

Les mains et les bras connaissent les mêmes tremblements, surtout la droite. La gauche est repliée sur elle-même, comme si tous les nerfs des doigts étaient sectionnés. Chaque fois que Jésus se laisse retomber sur les pieds, la déchirure du métacarpe gauche s’élargit en direction du pouce.

Mais ce qui est bouleversant à voir, c’est le mouvement du thorax, du tronc. Les côtes, très élevées, naturellement et à cause de la position du corps sur la croix, se dessinent sous la peau lacérée par les fouets et tendue sous l’effort de la position comme sous le halètement essoufflé. Toutefois, elles ne se dilatent pas encore assez pour soulager la pléthore de sang des poumons et du cœur. Quant à l’abdomen, étiré, creusé, de ce pauvre corps svelte et plutôt maigre, il monte et descend comme un voile qui bat.

Le diaphragme a des frémissements qui se répercutent sur le tronc tout entier et sont visibles sous l’arc costal, bien plus haut que la ligne du diaphragme. On voit le coup de la pointe du cœur se propager depuis sous le sein gauche jusqu’aux environs de la rate et de la ligne médiane de la poitrine.

Les reins sont fortement incurvés par l’effort dû à la position du corps si bien que l’échine dorsale adhère fermement par les os du bassin et les omoplates. Depuis la gorge tombante, le cou laisse apparaître les carotides gonflées et bleuâtres; la rougeur de la congestion monte vers la tête sur laquelle le soleil tape sans entrave, injecte les yeux de sang, rend les lèvres tuméfiées et même violacées, tant leurs crevasses en sang en avivent la couleur. La lèvre supérieure porte la croûte de la blessure qu’il a reçue juste après son arrestation et, de sa pommette droite au nez, on voit un grand bleu enflé qui fait paraître son nez dévié et son œil à demi fermé

La couronne d’épines doit être une vraie torture. De temps à autre, Jésus s’appuie la tête sur le bois, en particulier lorsqu’il tente de pousser sur ses pieds pour soulager la souffrance de ses mains. Les épines lui pénètrent alors dans la nuque.

Oh! Il est impossible de regarder tout cela!

Sa soif doit être intense. Par moments le Sauveur, qui respire par la bouche entrouverte en raison de son essoufflement, essaie d’humecter de sa langue ses lèvres brûlantes. Mais elles sont sèches, elles aussi.

Pourtant, il trouve le moyen de prier le Père de pardonner à tous: « Père, pardonne-leur. »

Cette prière, prononcée dans un tel martyre pour ceux qui le martyrisent, bouleverse Dismas. C’est le coup final de la grâce. Il ne peut même plus entendre les blasphèmes de l’autre larron et il le tance, puis se recommande à Jésus qu’il reconnaît comme Seigneur.

Alors Jésus, tournant avec effort sa tête épuisée, trouve encore un sourire pour le réconforter et lui promettre le ciel: « Aujourd’hui, tu seras avec moi au paradis. »

Le ciel ne cesse de s’assombrir. Désormais, des coups de vent froids passent rapidement dans la chaleur étouffante, par intervalles, amenant une cohorte de nuages blafards. Jésus paraît encore plus livide sous la lumière verdâtre qui précède l’orage. Sa tête s'incline sur la poitrine, les forces lui manquent rapidement.

Il voit sa Mère aux pieds de la croix avec Jean. « Femme, voici ton fils. Fils, voici ta Mère. »

C’est avec le visage d’un martyr que Marie recueille cet héritage de son Jésus. Elle s’efforce pourtant de ne pas pleurer, de tenir bon, pour donner du courage à son Jésus et ne pas lui déchirer le cœur par ses pleurs.

Les souffrances augmentent de minute en minute. L’étouffement devient plus intense et la douleur cardiaque plus vive. La tétanie commence à faire son œuvre paralysante et spasmodique. Jésus remue la bouche avec plus de difficulté; ses mâchoires se durcissent. La colonne vertébrale se courbe encore plus. La respiration est toujours plus entravée et le thorax reste dilaté sans parvenir à l’expiration.

La lumière décroît rapidement, à telle enseigne qu’il devient difficile de suivre les spasmes du Mourant. Seuls ceux qui se tiennent à côté de la croix, comme Marie, Jean et le centurion, les voient bien.

A grand peine, en s’appuyant encore une fois sur les pieds, Jésus se raidit comme pour s’offrir, pour émouvoir la compassion du Père par l’exposition de toutes ses plaies et de son angoisse; il lutte contre ses mâchoires contractées, sa gorge brûlante, sa langue enflée et ses lèvres durcies par la sécheresse, et il crie: « Mon Dieu, mon Dieu (Eloï, Eloï), pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Mais aucune lumière ne vient du ciel. C’est l’agonie, sans réconfort surnaturel, l’agonie de la victime, de la grande Victime.

L’obscurité est devenue telle qu’on pourrait se croire au début de la nuit. Jérusalem disparaît, entourée de nuages de poussière soulevée par le vent, dans les ténèbres d’une nuit précoce. Il n’y a plus de soleil. Il semble mort. J’ai l’impression de me trouver dans la lumière que j’ai vue en contemplant la résurrection finale (*75)  : Une lumière d’astres éteints, une non-lumière.

Jésus gémit: «J’ai soif.» Le vent lui-même le torture en lui desséchant encore davantage la bouche et en l’empêchant de respirer à cause de la violence de son souffle, qui gonfle les poumons, incapables de réagir.

Un soldat se dirige vers un vase, une sorte de mortier où se trouve le vinaigre contenant du fiel, il y plonge une éponge et l’élève sur un roseau vers le mourant qui ouvre avidement la bouche, autant qu’il le peut, se penche en avant, tend la langue, pour obtenir quelque fraîcheur. Il trouve l’acidité du vinaigre dans sa bouche blessée et l’amertume du fiel comme ultime dégoût. Il se retire avec répugnance, accablé. Il s’abandonne.

Maintenant, tout le poids du corps retombe sur les pieds et en avant. Les hanches seules adhèrent à la croix. Depuis le bassin jusqu’en haut, tout est détaché du bois. La tête pend en avant et halète, halète avec des râles toujours plus profonds, mais aussi toujours plus espacés. L’abdomen est déjà immobile. Seul le thorax se soulève encore. La paralysie pulmonaire s’étend.

Il sent la mort venir et dit: « Tout est accompli ! » Il1e dit avec une infinie résignation.

Un instant de silence, puis il murmure, comme une prière intime: «Père, entre tes mains je remets mon esprit.»

Puis, dans cette lumière crépusculaire, voilà le dernier spasme de Jésus. Une convulsion qui monte à trois reprises des pieds et court à travers tous les pauvres nerfs torturés, et qui soulève trois fois l’abdomen puis le quitte, de sorte qu’il retombe comme s’il était vidé; à trois reprises, elle contracte et gonfle démesurément le thorax, secoue les bras, renverse en arrière la tête qui frappe une dernière fois la nuque couronnée [d’épines] contre le bois, contracte les muscles du visage et dilate les paupières sous leur croûte de poussière et de sang.

Il reste une bonne minute comme cela: tendu, tremblant, arqué. Puis, avec un cri qui déchire l’air, un grand cri qui est le début du mot "Maman ", il meurt. Sa tête retombe sur la poitrine, le corps en avant, le tremblement cesse ainsi que la respiration. Il a expiré.

La terre répond au cri de Celui qu’on a tué par un fort grondement, tandis que le vent siffle, les éclairs strient le ciel, le tremblement de terre secoue le sol. On dirait la fin du monde. Les gens hurlent de terreur et s’agrippent les uns aux autres.
Sa sainte tâche terminée, Marie cède elle aussi, et Jean l’étend au pied de la croix.

Les soldats s’interrogent. Est-il possible qu’il soit déjà mort? On ne meurt pas si vite, d’habitude!

Comme la foule s’enfuit, terrorisée, les soldats, Marie, Jean et les Marie sont les seuls à rester sur le mont. Longinus donne un coup de lance à Jésus, de bas en haut, de droite à gauche. Mais il a bien expiré. Il ne bouge plus. Il en suinte du sérum et du sang. Cela suinte, cela ne jaillit pas par flots, comme cela aurait dû se produire si Longinus avait blessé un cœur encore vivant. Il y manque la respiration et les battements du cœur qui auraient pu donner une impulsion au sang; au contraire, il s’écoule lentement des chairs qui se refroidissent rapidement.

Il se tient la tête profondément repliée sur la poitrine, et ses cheveux tombent en avant, lui voilant le visage. Comme il est livide, ce corps sur lequel flotte le voile de Marie, élevé contre un ciel d’encre sur l’autel du Golgotha à qui les croix des deux larrons encore vivants servent de candélabres... C’est une vision semblable à celle qui m’a été montrée il y a plusieurs mois, au printemps 1942.

Deux juifs s’avancent pour parlementer avec le centurion. Ils lui demandent le corps. Longinus appelle un soldat et l’envoie à cheval chez Pilate pour s’assurer que la permission a bien été donnée par le Prêteur aux deux juifs. Le soldat revient rapidement: c’est bien vrai.

Les bourreaux veulent monter sur les échelles pour déclouer le cadavre, mais Joseph et Nicodème ne le leur permettent pas. ns retirent leur manteau et ce sont eux qui montent sur les échelles avec des tenailles et des leviers.

Ils déclouent d’abord la paume gauche. Le bras retombe le long du corps qui pend, à demi-détaché maintenant. Ils appellent Jean pour qu’il vienne les aider.

Les soldats sont partis. Les deux larrons, les jambes brisées, mourront tout seuls. Les gardes n’ont plus rien à faire là. Ils reforment la manipule et s’éloignent, pendant que les disciples déposent Jésus de son échafaud.

Après le bras gauche, Joseph et Nicodème déclouent les pieds, tandis que Jean, monté sur une échelle, soutient le corps abandonné, dont il a passé le bras décloué autour de son cou et il le maintient entre la croix et son épaule; je vois donc très bien l’horrible déchirure de la main gauche, qui semble avoir été atteinte par une balle explosive tant elle est déchirée irrégulièrement. Marie, entourée des femmes fidèles et assise par terre, s’appuie à la croix. Jésus a la tête penchée sur celle de son bien-aimé comme s’il lui parlait encore dans les cheveux.

Une fois les pieds décloués, ils passent au bras droit. Cela demande un grand effort car le corps, à demi-détaché, pend en avant malgré tous les efforts de Jean, et la tête du clou disparaît presque entre les bords de la blessure qui a enflé pendant ces trois heures, et s’est boursouflée. Ils y parviennent enfin et descendent le corps avec précaution, Jean tenant fortement Jésus par les aisselles, et Joseph et Nicodème le soutenant par les cuisses.

Arrivés à terre, ils cherchent où l’étendre. Mais sa mère le veut. Son sein est prêt à le recevoir. Elle a ouvert son manteau et écarte les genoux pour qu’ils forment un siège plus large pour son Fils. Pendant que les disciples s’avancent, Jésus a la tête qui tombe et les bras qui pendent à terre.

Le voici donné à Marie. Elle l’appuie contre son épaule et le tient du bras droit contre sa poitrine tandis que, du gauche, elle le soutient aux aisselles. La tête de Jésus s’appuie maintenant sur elle comme s’il dormait sur l’épaule maternelle, entre l’épaule et le cou. On dirait un enfant réfugié au cou de sa Mère. Et elle l’appelle, l’appelle... Puis elle le détache de son épaule et, tout en continuant de le soutenir du bras droit, elle le caresse de la main gauche, lui prend les mains, les lui étend sur la poitrine, les prend, les embrasse et gémit sur les blessures. Elle lui caresse les joues, l’embrasse sur ses pauvres yeux, sur sa bouche entrouverte et enflée, sur le front, et rencontre les épines.

Les disciples et les femmes voudraient l’aider. Elle gémit: « Non, non. Moi, moi! » et elle se pique en essayant de démêler les épines des cheveux. Elle sanglote en sentant ces épines qui martyrisent la tête de Jésus depuis sept heures au moins. Finalement, la couronne est retirée.

La main de Marie, prise de tremblements comme si elle avait de la fièvre, remet de l’ordre dans les mèches pleines de sang. Ses c larmes tombent sur la face, sur le corps de mon Seigneur. Avec un coin de son voile qui ceint encore les reins de Jésus, elle le nettoie et l’essuie, enlevant ainsi la poussière et les taches qui défigurent ce visage et ce corps adorables.

Mais en accomplissant cette pieuse besogne, la main de Marie rencontre la déchirure du côté. Ses doigts entrent dans la blessure avec le linge fin. Marie, dans la demi-clarté qui revient à peine, se penche pour regarder, et elle voit... Elle voit la poitrine ouverte et le cœur de son Fils à travers la coupure cruelle. Alors la Mère hurle, d’un hurlement de bête égorgée. Elle est l’Agnelle elle aussi, et l’épée lui a donné le coup de grâce. Elle s’abat sur son Fils et semble morte, elle aussi.

Puis on lui enlève le Mort divin, on l’enroule dans une toile en le prenant par les pieds et par les épaules, et, tandis que les femmes soutiennent Marie et portent la couronne d’épines, les clous, l’éponge et le roseau — tout ce qu’elles ont pu prendre —, Jean, Nicodème et Joseph descendent en portant Jésus vers son tombeau.

Sur le mont, il reste les trois croix, dont l’une est nue.

La vision s’arrête là.


(*75) Le 29 janvier.

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Crucif10
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Message par Henryk Jeu 3 Sep 2015 - 20:31

Domine, non sum dignum...
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Message par Maud Jeu 3 Sep 2015 - 21:12

Merci @"Henrik"  Laughing

Oui ! je suis d'accord  , nous ne sommes pas dignes

Prends pitie  de nous

Ce texte est très dur , et nous ne pouvons rester insensibles devant toutes ces souffrances subies par Jésus  


Gloire à toi Seigneu
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Message par Maud Ven 4 Sep 2015 - 7:18

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_16


Vision de l’angoisse de Marie après la mise au tombeau de Jésus.

*Véronique lui apporte le saint suaire.



Le 19 février

Joseph éteint l’une des torches qu’il avait allumées pour mieux voir à l’intérieur du sépulcre, où il fait déjà fort sombre; il s’approche de la porte, de l’ouverture, en tenant une seule torche allumée avec laquelle il donne de la lumière pendant que, en compagnie de Nicodème, il roule la lourde pierre du tombeau à sa place.

Marie, soutenue par Jean, sanglote de plus belle. Jésus est désormais seul dans son tombeau, au milieu du jardin silencieux et un peu obscur.

Le groupe se réunit. La route est courte pour parvenir à la maison d’où, hier à peine, les apôtres étaient partis avec Jésus vivant et beau. Marie, Jean et les femmes y entrent. Je me rappelle maintenant avoir toujours oublié de dire que l’une des pieuses femmes du groupe était la maîtresse de maison. Joseph et Nicodème se retirent.

Marie entre dans la pièce où elle se trouvait vingt-quatre heures plus tôt avec Jésus. Elle pleure. Les femmes la réconfortent, ainsi que Jean. Mais rien ne peut la consoler. Elle tient dans les mains son voile taché de sang, de son Sang, et elle l’embrasse. En face d’elle, sur une table, se trouvent la couronne d’épines, les clous, ainsi que quelques autres objets ayant joué un rôle dans la Passion, comme les tampons avec lesquels on a frotté les membres de Jésus dans le sépulcre, et le drap sur lequel il a été porté au sépulcre. C’est tout ce qu’il lui reste de son Fils.

A sa demande, les femmes la laissent seules, de même que Jean.

Marie, à genoux, pleure et prie, la tête appuyée contre ces quelques objets. De temps en temps, la torture de la souffrance, du souvenir, de la solitude doit se faire plus vive, car elle appelle son Jésus et lui parle comme s’il était présent; elle évoque les moments où il était son petit enfant, son réconfort, sa compagnie. C’est toute la vie familiale de Jésus qui passe à travers ces épisodes évoqués par sa Mère.

Elle sait bien qu’il ressuscitera, elle le croit puisqu’il l’a dit et elle, elle l’a compris. Mais en attendant, il est mort, il n’est plus. Elle est toute seule, avec ses souvenirs de supplice

« Si on l’avait laissée [rester] dans le tombeau avec lui, elle se serait sentie moins affligée. Elle aurait attendu de le voir ressusciter en le veillant comme quand il était enfant. Ce sommeil de mort est plus pesant, ce lit en est un autre bien différent.

Mais, pour elle, cela aurait consisté à répéter un geste fait bien souvent auprès du berceau; certes, elle ne l’aurait pas bercé de la douce berceuse d’alors, mais de ses prières pour que le Sacrifice soit fécond pour tous les hommes, de ses mots d’amour et de son pardon donné aux assassins. Si on l’avait laissée! Elle se serait assise là, à côté de lui, et il lui aurait semblé le voir encore dans ses langes, comme autrefois. »

Après une pause qu’un souvenir éclaire d’un sourire, son supplice revient avec plus de vivacité, «car elle se souvient de quels linges son Fils a été langé, car elle se souvient de quelles blessures ils sont le voile. »

Et, de nouveau, elle évoque ces temps où « il était petit et tombait, quand il commençait à travailler et se blessait; elle tremblait alors de voir son sang, ses petits bleus, ses bobos bénins; elle les soignait d’un baiser et ne s’apaisait que lorsqu’elle comprenait que la petite douleur était passée. Et maintenant, maintenant... On l’a blessé, frappé, transpercé, battu, cloué, écorché... et personne n’a eu pitié de lui, personne ne l’a soigné, personne n’était à son côté pour le caresser là où d’autres le frappaient! Oh! Si elle avait été là, elle qui se tenait toujours, pour le moins, proche de lui! Elle qui, avant de l’apprendre par Jean, avait déjà tout su de la capture de Jésus, des premières brutalités, des pierres lancées contre lui, des coups, des crachats, des brutes, des cordes; elle qui, malgré le pieux voile laissé par Jean sur la vérité des tortures, savait, savait ce qui se passait au Prétoire. N’avait-elle pas le cœur strié, battu, frappé par les fouets, par les épines, par les coups de pied, par les poings des hommes cruels qui avaient flagellé son Jésus, qui l’avaient couronné d’épines et frappé? Bien sûr que si! Et si le cœur de son Fils s’est brisé sous la souffrance endurée par sa chair, sa chair à elle s’est brisée sous la souffrance endurée par son cœur maternel. »

La Mère a tout partagé: soif, fouets, épines, accusations et offenses, blasphèmes, tout. Et puis, et puis... «au Calvaire… l’impossibilité de l’aider, de lui donner ne serait-ce qu’une goutte d’eau —elle qui lui avait donné tant de lait —, l’impossibilité de le soutenir en sa dernière heure — elle qui l’avait soutenu à ses premiers jours —, l’impossibilité de lui tenir la tête pour que, au lieu de heurter ce bois, il trouve le cœur de sa mère pour oreiller, pour y expirer moins atrocement.»

C’est là une agonie spirituelle non moins pénible que l’agonie physique du Christ. J’en ai le cœur brisé. Comment fera-t-elle pour vivre ne serait-ce que quelques heures sans lui ? Marie se le demande à elle-même, aux choses qui ont touché son Jésus, qui sont baignées de son sang et de sa sueur de mort, elle le demande à Dieu...

« Comment a-t-il pu permettre tant de sévices en le laissant seul, seul, tout seul sur sa croix? Lui, le Père, qui est si saint et bon, comment a-t-il pu résister au cri de ce cœur qui mourait même de la douleur de ne plus se sentir aidé par le Père? Le souvenir du cœur lui rappelle la blessure du côté. Elle en cherche la marque sur son voile. Voici l’empreinte de ses doigts, qui ont pénétré avec le linge de lin dans la terrible déchirure. Les voilà. Elle qui a touché sans le vouloir le cœur de sa Créature! Le cœur de son Dieu! Et ce cœur était mort! Mort! Mort! »

Marie crie ce mot, sa douleur en est à son paroxysme. Elle appelle Dieu: « Père, Père, pitié! Je t’aime! Nous t’avons aimé et tu nous as tant aimés! Comment as-tu permis que le cœur de notre Fils soit blessé? »

Mais elle se rappelle que son Fils était déjà mort et qu’il n’a donc pas souffert de cette blessure. Elle bénit alors la bonté de Dieu qui a épargné cela à son Jésus. «Cela, du moins, tu ne l’as pas senti, mon Fils. Moi seule je l’ai senti, dans mon cœur, quand j’ai vu le tien ouvert. Maintenant, c’est dans le mien qu’est la lance, elle le retourne et le déchire. C’est mieux ainsi. Tu ne la sens pas. Mais, Jésus, pitié! Un signe de toi, une caresse, un mot pour ta Maman au cœur déchiré! Un signe, un signe, Jésus, si tu veux me trouver en vie à ton retour! »

Un coup à la porte de la maison emplit le silence de cette demeure où seule crie la souffrance de Marie. Puis un second coup, plus léger celui-là, à la porte de la pièce.

Jean entre. Il parle à Marie, à mi-voix. Elle acquiesce. Elle se reprend. Elle se dirige vers la porte.

Véronique entre, accompagnée de sa servante. Elle s’agenouille devant Marie, qui s’est maintenant assise. Les femmes fidèles se pressent à l’embrasure de la porte. Jean se tient debout derrière le siège de Marie, une main sur son épaule, le bras gauche derrière son dos, comme pour la soutenir. Du coffret que sa servante, à genoux elle aussi, tient entre ses mains, Véronique sort le voile de lin et l’explique.

La Face vivante du Christ est là, sur la toile. Un visage douloureux, mais encore vivant de par son expression, ses yeux ouverts, le léger mais douloureux sourire de sa bouche. Marie étend les bras en poussant un cri auquel font échos ceux des femmes.

Véronique remet ce suaire à la Mère. Il est juste qu’il lui revienne. Puis, avec délicatesse, elle se retire avec sa servante.

Le signe est venu. Ce n’est presque rien dans l’océan de douleur qui la submerge, mais cela suffit à l’empêcher de mourir.

La contemplation me laisse ainsi, sur le visage de Marie appuyé sur la Face du Christ imprimé sur le suaire.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Vyroni10
* Véronique apporte le Saint Suaire à Jésus
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Message par Maud Sam 5 Sep 2015 - 7:12

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_17


Contemplation de Jésus sur la croix, au pied de laquelle se tiennent la Vierge et Jean.

*Il semble que c’est le moment où Jésus confie sa Mère à Jean.



Le 20 février

Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas eu aujourd’hui d’autre contemplation que celle de la croix avec mon Jésus qui regarde vers le bas, vers le pied de son échafaud; il regarde Marie et Jean qui regardent Jésus, en haut. Ils me tournent presque le dos.

Elle s’est éclairée en moi alors que j’écoutais la messe retransmise par la radio française, plus précisément au moment du Sanctus. Elle était si nette et si parlante pour l’esprit, que je me suis dit que la messe vue de cette manière est céleste.

L’enfer des bombes a suivi (*78)... Mais pas même cette terreur n'a réussi à chasser la vision que j’avais. Elle a duré toute la journée.

Je puis donc vous dire que Marie porte son vêtement habituel d’un bleu très foncé qui la recouvre entièrement, et que celui de Jean est violet pâle, avec un manteau couleur noisette clair.

Je vois de biais le visage très pâle de Marie, pâle jusqu’aux lèvres de sa bouche, marquée par un pli douloureux. Elle paraît avoir plus de soixante ans tant la douleur la défigure, elle qui n'a encore que cinquante ans à la mort de son Fils.

Egalement de biais, je vois Jean dont le beau visage juvénile est voilé par une profonde douleur, pâle lui aussi et comme vieilli en quelques heures. Seuls ses longs cheveux blonds, à peine un peu plus clairs que ceux de Jésus, sont toujours les mêmes, bien coiffés et soyeux; ils luisent, avec des reflets d’or.

Face à moi, en revanche, je vois Jésus: tout est exposé, ses contusions et ses blessures, son visage déjà marqué par la mort qui approche, complètement défiguré par rapport à ce qu’il était avant la Passion. Je remarque que la croix est très haute. Les pieds de Jésus sont au moins à deux mètres du sol.

Je ne vois rien d’autre. Il me semble que c’est le moment où Jésus confie Jean à sa Mère.  


(*78) C’est la période de la Seconde Guerre Mondiale

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Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Jysus_15
*Jésus confie Sa Mère à Jean
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Message par Maud Dim 6 Sep 2015 - 7:10

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_18


Vision de la Résurrection


Le 21 février

Comme vous l’aurez compris, en même temps que Jésus commentait la vision de sa rencontre avec sa Mère après la résurrection, il me faisait voir sa résurrection au sépulcre et sa rencontre avec Marie-Madeleine. (*79) J’en suis tout heureuse, plongée dans la lumière du Christ ressuscité — quelle lumière joyeuse, paisible ! —.

Je pourrais vous donner le cahier car, à vue humaine, "tout est accompli". Mais le Maître me dit qu’il y a encore une chose à y joindre. Alors j’attends.

Un peu plus tard, je dis à Jésus: «Quelle joie, Seigneur, de ne plus te voir souffrir ainsi et de voir ta Mère sourire!

Alors lui:

« Ne t’abandonne pas à cette douceur. Ce n’est pas de ce pain-là que tu dois manger, mais de celui de la souffrance de Dieu et des larmes de Marie. Il m’a fallu anticiper cette vision pour te faire le cadeau promis. Mais c’est un temps de douleur et tu dois contempler la Douleur. Le P. M.(*80) a désiré tout avoir pour Pâques.

Mais je veux que ce soit une préparation à Pâques pour lui et pour beaucoup. Dis-lui par conséquent que, lorsque j’aurai complété ce don par le dernier point, il doit laisser en plan tout autre travail et de consacrer à celui-ci, afin qu’il soit distribué à temps. C’est ma volonté. »

J’obéis à son désir d’avoir illustré la vision de la résurrection. Humainement parlant, j’aurais préféré m’éviter cet effort, étant donné que Jésus en avait parlé. Mais l’obéissance est une vertu et j’obéis dans discuter.

Voici donc: (*81) j’avais l’impression d’être portée par la volonté de Dieu dans le frais jardin où se trouve le Sépulcre. La lourde pierre a été scellée sur lui et les sceaux apposés sur le mortier — on aurait dit de larges rosaces imprimées dans l’enduit et il aurait été impossible de les retirer sans que l’effraction n’apparaisse —. Au devant se tenaient les gardes du Temple, à demi-somnolents, les uns assis, les autres debout appuyés au rocher du Sépulcre.

Le ciel commence à peine à s’éclaircir, de sorte que l’on se voit dans une lumière vert pâle et incertaine qui semble frissonner sous le vent frais de l’aube. Tout n’est que silence. Les oiseaux ne se sont pas encore éveillés.

Le ciel garde encore le souvenir de quelques étoiles, c’est un ciel qui paraît être fait de soie bleue, plus claire à l’orient, plus sombre à l’occident; il en provient une sorte de dard de feu semblable à une flèche qui se termine dans un globe de lumière resplendissante. Fendant l’air, il descend à toute vitesse en sillonnant les espaces sereins.

En tombant, ce météore éclatant déclenche un grondement semblable à celui d’un tremblement de terre. Toutefois, loin d’être un grondement discordant, il ressemble à ce que les grands tuyaux d’orgues gigantesques peuvent susciter sous les voûtes d’une cathédrale à un "Gloria" solennel. Il est puissant, harmonieux, et emplit de sa voix l’air matinal.

Epouvantés, les gardes se lèvent et regardent autour d’eux. Mais la foudre éclatante est déjà sur eux et s’abat sur la lourde pierre, dont la fermeture est renforcée par le contrefort de mortier qui a servi à la fixer, puis ce rocher s’abat et se renverse sur le sol comme s’il s’agissait d’un fragile écran de papier de soie, avec un bruit et une secousse de tremblement de terre qui renverse les gardes, les uns en avant, les autres en arrière; ils gisent sur le sol comme s’ils étaient évanouis, absents. Ils ne reviennent pas à eux. Ils restent là comme un groupe de marionnettes dont on aurait brisé les fils qui les tenaient debout. Ils sont ridicules.

La flèche de feu, bien plus rapide que je ne puis le décrire — de son apparition dans le ciel à son arrivée au Sépulcre elle a mis quelques instants, pas même des minutes mais une fraction de minute: un clin d’œil — pénètre dans le tombeau obscur et l’illumine d’une lumière fantasmagorique qui paraît orner de mille joyaux la pierre des parois, de la voûte et du sol. Tandis que son éclat demeure suspendu en l’air comme s’il était l’essence de cette lumière, cette dernière pénètre dans le Corps étendu sous ses bandelettes funèbres.

La forme immobile pousse un long soupir. Je vois les linges de lin se soulever sur sa poitrine puis retomber. Une minute de pause puis, d’un mouvement soudain, le Christ ressuscite. Il desserre, il doit desserrer sous les linges ses mains croisées sur le bas-ventre, ouvrir les bras, se mettre assis puis debout, car le linceul, les toiles de lin et le suaire se défont avec violence et de façon désordonnée: les premiers tombent sur le sol et le suaire glisse sur la pierre de l’onction puis reste là, pendant à moitié, comme une coquille dégonflée et vide.

Jésus est déjà revêtu de son vêtement resplendissant de blancheur, qui ne porte plus aucune trace de sang ni de blessure, sa tête divine est toute recoiffée et radieuse, sans autre signe de sa terrible Passion que les rayons qui sortent de ses blessures et qui, tels cinq feux, reflètent leur lumière sur la Personne divine et l’auréolent d’un halo de rayons croisés qui montent, descendent des mains et des pieds, et irradient en cercle à partir du centre de la poitrine. On ne voit pas la blessure au côté, car le vêtement la couvre. Mais la lumière la plus vive provient de sa poitrine et ressemble à un soleil dissimulé derrière un voile de soie.

Moins lumineux, et pourtant très beaux, deux êtres angéliques — qui sont certainement entrés dans le sépulcre en même temps que la lumière mais que, absorbée comme je l’étais par la contemplation de Jésus, je n’ai pas vus plus tôt —, sont agenouillés des deux côtés de l’ouverture arrachée et adorent. Ce sont des êtres incorporels, dont la forme humaine est faite de lumière, de cette "lumière" bienheureuse que, en contemplant le paradis (*82), j’ai vu être la propriété de ses habitants spirituels.

Après l’adoration des anges, Jésus sort du Sépulcre, passe entre les gardes aveuglés par leur évanouissement, traverse le jardin. Au fur et à mesure qu’il avance, sa splendeur divine émane sur les choses : les herbes couvertes de rosée s’allument sous un Soleil plus beau que le soleil qui vient de se lever dans le ciel et, sous le baiser d’une brise tiède et parfumée, elles s’inclinent et se relèvent doucement comme pour vénérer le Sauveur qui passe en souriant et en bénissant; les pommiers, que quelques rares fleurs saupoudraient de blancheur, ouvrent leurs myriades de corolles, si bien qu’un léger nuage se forme au-dessus de la tête de Jésus, parfumé, mousseux, composé de milliers de fleurs écloses, d’un blanc à peine rosé, et auquel fait écho, dans le ciel bleu, un petit nuage qui semble être de gaze rose; quant aux oiseaux, réveillés par une telle lumière, ils chantent de tous leurs trilles dans le jardin en fleurs.

Jésus s’arrête pour me parler sous un pommier qui est une vraie boule de fleurs dont quelques pétales, plus amoureux que les autres, descendent caresser les joues du Seigneur et se poser à ses pieds, fleurs parmi les fleurs du sol.

Je n’aperçois pas Marie-Madeleine avant que Jésus ne me la désigne. De même, absorbée par lui comme je le suis, je ne vois pas ce qui arrive aux gardes et je ne me rends pas compte du moment où ils s’éclipsent. Je ne vois même plus les anges, mais je comprends que je me trouve dans le Sépulcre puisque son obscurité est rendue blanche par la lumière des anges.

Marie-Madeleine pleure, inconsolable. Je ne sais comment elle peut ne pas reconnaître Jésus. Peut-être lui obscurcit-il la vue pour pouvoir l’appeler en premier. Mais lorsqu’il la hèle elle le "voit" pour ce qu’il est et comme il est: triomphant. Elle pousse alors un cri d’amour infini, d’adoration, qui remplit le jardin fleuri et se prosterne dans l’herbe couverte de rosée aux pieds de Jésus.

Ma vision s’arrête là.


(*79) Ces épisodes sont rapportés dans "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".

(*80 ) Il s’agit du P. Migliorini. Voir la note 1. En ce qui concerne la tâche dont il est question juste après, voir la note 57.

(*81) Voir la note 65.

(*82) Le 10 janvier.



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Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Jesus_11
Jésus ressuscité  apparait à Marie Madeleine
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Henryk Lun 7 Sep 2015 - 0:08

Après la souffrance de l'agonie, et de la Croix, la joie de la Résurrection.

Gloria, Gloria, Gloria in excelsis Deo!!!
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Message par Maud Lun 7 Sep 2015 - 7:07

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_19



Commentaire du psaume 94 (93): Dieu juge tous les péchés, aussi bien les grands que les petits, car c’est la somme des petits qui forme les péchés graves.

Mais * le Seigneur n’abandonne pas celui qui se tourne vers lui, et il le défend par ses justes sentences.


(Voir spoiler en fin de texte)

Le 26 février

Commentaire sur le Psaume 94 (93).

Jésus dit:

« Combien de fois, en particulier ces temps-ci, l’homme ne dit-il pas:

"Mais, Seigneur, pourquoi n’interviens-tu pas pour punir? Donne ce qu’ils méritent aux orgueilleux, aux mauvais. Si tu es juste, comment peux-tu laisser les méchants triompher pendant que tes fidèles souffrent?

"Mes enfants, je vous rappelle une parole de l’Evangile: "Ote d’a bord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour ôter la paille de l’œil de ton frère."

C’est vrai que vous êtes tourmentés par "les grands pécheurs". Mais vous n’êtes pas vous-mêmes sans péché. Vos péchés, certes bien plus petits que ceux, énormes, des corrupteurs du monde, n’ont cessé de s’accumuler au point de provoquer l’indignation de Dieu.

Vous devez prendre en considération que Dieu, Perfection et Justice, juge les grands et les petits, et que le péché grave du grand et le péché plus véniel du petit lui répugnent pareillement. S’il devait donc intervenir pour punir les grands, comme vous l’en implorez, pourquoi ne lui serait-il pas permis de vous punir de vos péchés répétés et nombreux?

Il y a les péchés de nations entières. Leurs habitants ont oublié Dieu, ils l’ont remplacé par une multitude d’autres dieux qui vont d’un "homme" issu d’eux à une idée, d’une idée à un ensemble d’habitudes morales — c'est-à-dire amorales —, dont aucune n’est approuvée par Dieu.

Que s’est-il donc passé? Ce qui se produit dans un éboulement de sable. Il existe sur la terre certains lieux où, en raison d’une configuration particulière du sol et de sa composition spéciale, l’on voit s’accumuler du sable transporté lentement mais continuellement par les vents. Il y faut des siècles, mais il vient un moment où cette accumulation est telle que la dune de terre ne la supporte plus; elle s’écroule d’elle-même, provoquant ainsi des catastrophes qui engloutissent des villages, quand ce ne sont pas des villes entières.

Si l’homme y était attentif, il veillerait à contrebalancer l’action des vents par quelque ouvrage et il balayerait ces entassements avec une ténacité égale à celle des éléments. Mais il n’y fait pas attention: au contraire, il se réjouit de ce que ceux-ci apportent des couches de terre là où il n’y avait auparavant que de la roche, ou ensablent un estuaire, augmentant par là la surface cultivable. C’est ainsi qu’il exploite le pseudo-don du vent traître et du courant sournois en en faisant une source de profit pour jouir et triompher davantage, peut-être même au détriment du village voisin.


Veiller à ce grain de poussière? Mais non! Quel tort pourrait-il donc causer? Un tel tort — malgré sa petitesse qui devient grande grâce à la coopération d’un nombre infini d’autres petitesses —, qu’il peut provoquer des catastrophes. Il n’y a rien de plus petit qu’un grain de sable. Mais rassemblez-en des millions et des milliards, et vous verrez quelle horrible mort ils provoquent.

Quel est ce défaut? Quelle habitude amorale? Rien: une vétille. Est-ce un péché grave! Bien sûr que non! Un péché véniel? Pas même! Une simple imperfection due à la rapidité de la vie actuelle et à ce que tout un ensemble de circonstances impose. Vous dites: "Nous n’en sommes plus au moyen-âge. Il faut être à la hauteur de l’époque moderne, avoir des vues plus larges. Ne pas penser que Dieu est toujours là avec une feuille et un crayon, à noter mes omissions, mes satisfactions, mes transactions. Aujourd’hui, j’ai préféré traiter une affaire plutôt que d’aller à la messe dominicale, ou même prendre ces dix minutes de dialogue avec Dieu qui forment la prière du matin ou du soir. Si je ne profite pas de cette matinée, je ne trouverai plus tel client ou tel professionnel; si je perds ces dix minutes, je perds toute possibilité d’arriver à temps. On verra demain..."

Dix minutes! Vous êtes restés une demi-heure à vous prélasser au lit, une autre à discuter avec votre femme et les domestiques, presque une heure à vous pomponner comme des efféminés. Alors vous ne trouvez pas dix minutes pour votre Dieu. Vous avez six jours pour traiter de vos affaires et vous traînez sans rien conclure. Et ce n’est que le dimanche matin que vous trouvez que cela doit se 5 faire de toute urgence. Or quel professionnel, quel client est libre uniquement le dimanche? Pourquoi? Si personne n’était disponible à cause de ses mauvaises habitudes, il devrait se décider à se consacrer à ses affaires pendant les six autres jours.

Vous êtes amoraux l’un comme l’autre, et vous ne vous souciez —pas de Dieu. Voilà tout.

Ou encore: qu’y a-t-il de répréhensible dans ma petite calomnie? Ce n’est d’ailleurs pas une calomnie, juste une médisance. Ou pas même: c’est une bonne blague dite dans le dos de Tizio et de Caio, pour rire, pour laisser croire que l’on est bien informé, pour se mettre dans les bonnes grâces des supérieurs ou des puissants. Mais, au fond, vous estimez cette personne. On sait bien... il faut flatter les supérieurs pour leur soutirer leur protection et de bonnes places. On sait bien... C’est un monde de compétition et tant mieux si je peux prendre ta place, moi qui ai une famille pleine d’exigences. D’ailleurs toi, cher collègue, tu peux vivre plus modestement!

Vous commettez ainsi un vol de réputation et de place. Vous êtes des voleurs, ô hypocrites, pour satisfaire aux exigences, aux caprices de l’épicurisme familial, de la vanité sociale ou féminine.

Ou encore: qu’est-ce qu’il y a de mal à faire un peu la cour à cette femme et, de son côté, à se laisser faire? C’est enlever un peu de monotonie à la vie. Ensuite, nous redevenons de simples amis comme auparavant. Ce sont des choses sans conséquence. il ne faut pas être puritain!

Vous êtes adultères, ô hypocrites! Vous l’êtes parfois même sous les yeux de vos enfants: vous croyez qu’ils ne vous voient pas, mais ils voient tout, vous les scandalisez et vous les obligez à vous juger.

Qu’y a-t-il de répréhensible à s’émanciper de ses parents, de son mari, à être indépendant, à mener notre vie comme cela nous plaît? Quelle importance si l’on fait du mariage un moyen d’avoir, en son épouse, une infirmière et une servante ou, en son mari, quelqu’un qui se fatigue pour nos besoins et nos caprices, et non une mission de procréation et d’éducation? Il vaut mieux ne pas avoir d’enfants, ou alors en petit nombre. Ils donnent du souci, ils coûtent cher, ils sont source de rancœurs entre les parents A ou B, ou avec les enfants qui les précèdent. Pas d’autres enfants que les un ou deux qui, on ne sait trop comment, ont vraiment voulu naître. Et maintenant qu’ils sont nés, n’allons pas nous fatiguer pour eux: nourrices, gardes d’enfants, institutrices, collège. C’est bien ce que vous dites.

Vous êtes des assassins, ô hypocrites. Vous supprimez des vies ou des âmes. Car, sachez-le bien, un collège a beau être bon ou une institutrice parfaite, ce ne seront jamais la mère, le père, la famille. Ces enfants, qui ont été ceux de tous hormis les vôtres, comment peuvent-ils vous aimer de ce grand amour qui continue à rester uni au plus profond de vous-mêmes comme s’ils avaient leurs racines en vous? Comment ces enfants peuvent-ils vous comprendre si vous êtes des étrangers pour eux, et réciproquement? Quelle société peut émaner de peuples dans lesquels la première forme de société, la famille, est aussi aride, morte, démembrée? Une anarchie dans laquelle chacun ne pense qu’à soi, si encore il ne pense pas à nuire aux autres?

Quant à cet argent que vous économisez en refusant à un enfant de naître, que croyez-vous avoir dans votre portefeuille? Un ver qui en détruit la substance, car ce que vous ne déboursez pas pour un enfant, vous le dépensez trois fois plus en divertissements et luxes inutiles et nocifs. D’ailleurs, pourquoi vous mariez-vous si vous ne voulez pas avoir d’enfant? A quoi réduisez-vous la chambre nuptiale? Par respect pour mon "porte-parole", je tairai la réponse. Dites-la-vous, hommes indignes.

Ce sont beaucoup de petites choses en comparaison des méfaits des grands pécheurs. Mais ils provoquent l’avalanche. Celle qui vous submerge.
Je l’ai déjà dit (*83): Si les grands s’étaient trouvés en face — je ne dis pas contre, mais bien en face — d’un peuple moralement sain, solidement obéissant à la Loi de Dieu et de la morale, même humaine, ils n'auraient pu en arriver à commettre leurs crimes. Leur satanisme se serait brisé comme une épée de verre contre un bloc de granit, il se serait pulvérisé. Et Dieu vous aurait bénis et protégés.

Au contraire, vous avez admiré les grands criminels, chez qui vous admiriez la perfection de leur délinquance que vous-mêmes ne pouviez pas atteindre, cette perfection dans l’immoralité qui vous plaisait parce qu’elle justifiait la vôtre. Vous disiez: "Si lui, que nous admirons, agit de la sorte, je peux en faire autant." Ou encore: "Si Dieu le protège, lui qui est comme ça, il me protègera moi aussi, qui le suis bien moins."

Hommes stupides! Pensez-vous réellement que je protège celui qui désire réussir et parvenir à faire d’un autre un complice pour triompher à tout prix, et pour ce faire "égorge la veuve et l’étranger et assassine l’orphelin"? (v. 6). Qui a trahi la confiance des autres? Qui a menti à des peuples entiers? Qui n’a pas hésité à mener des peuples entiers à l’abattoir? Mais je vois, j’entends et je note. Je souffre de ne pouvoir intervenir, car lorsque j’interviens, vous neutralisez mon intervention par vos actes mauvais. Vous êtes si empoisonnés que, d’un bien, vous faites un mal.
Je vais maintenant vous parler comme si vous aviez le cœur droit, tous, même ceux qui ne l’ont pas. Je veux vous inviter une fois de plus.


Mon peuple, viens au Seigneur! Moi, le Seigneur, je ne rejetterai pas le peuple qui vient à moi et, s’il reste auprès de moi, je pourvoirai à ses besoins "jusqu’à ce que la justice devienne jugement, autrement dit jusqu’à la fin des temps, lorsque l’éternité commencera" (v. 15). J’ouvrirai mes bras pour servir de bouclier à ceux qui croient en moi et m’invoquent d’un cœur contrit et confiant en ma miséricorde, et je "les défendrai contre ceux qui s’en prennent au juste et condamnent le sang innocent" (v. 21). Ils sont rares sur la terre, mais par égard pour ces quelques-uns j'accorderai encore ma grâce.

Cependant — c’est votre Dieu qui vous en conjure —, revenez a moi. Veuillez revenir à moi. Libérez-vous individuellement de vos fautes, de vos manques de foi, de votre désobéissance morale, de vos vices de toutes sortes, puis-je délivrerai la collectivité de ses fléaux. »


(*83) Le 28 juillet 1943. Voir "Les cahiers de 1943"

Spoiler:

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Dieu_d10
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 8 Sep 2015 - 7:13

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_21


Jésus et Jean-Baptiste sont des héros de la vérité; Hérode est le champion du compromis.
Jésus intervient auprès du Père afin qu’il ait pitié des pécheurs et ne les abandonne pas
.


Le 27 février

Jésus dit:

« Je t’ai fait voir et entendre depuis le début ma douleur, mes souffrances, atroces, mon cri au Père (*84):  "Pourquoi le Père éternel ne nous écoute-t-il pas?" Avant de ne pas vous écouter, vous, il ne m’a pas écouté, moi, à l’heure de l’expiation. Or j’étais innocent, même de ces compromis avec les fautes d’autrui que vous aimez tant.

Comme toutes les personnes honnêtes, je n’avais pas désavoué dans mon cœur puis approuvé extérieurement, ni critiqué en public mais applaudi intérieurement. Non: j’ai gardé une seule attitude, un seul jugement, une seule parole, à l’intérieur comme à l’extérieur. C’est une méthode que j’avais enseignée à mes disciples et, par leur intermédiaire, à vous:

" Que votre langage soit: 'Oui, oui; non, non.'

Car, savez-vous, le compromis avec sa propre conscience et avec celle d’autrui est lui-même fautif. Je n’avais pas même cette faute et c’est pour cette raison également que j’ai été tué. Ma justice m’a poussé à parler contre les fautes  des plus puissants (humainement parlant) et cela m’avait attiré leur colère. Déjà, Jean-Baptiste avait payé sa rectitude de vie.

C’était maintenant à mon tour de la perdre pour le même motif, toujours humainement parlant.

Ceux qui m’ont tué ne croyaient pas que j’étais le Fils de Dieu; ils me tenaient tout au plus pour un prophète. Ils ne pensaient pas que j’étais le Messie. Seuls les simples de cœur, les purs, les humbles voyaient la vérité sous l’apparence.

Pas les grands. Ils étaient gonflés d’orgueil, et c’est là la fumée qui cache la vérité, qui corrompt le cœur.

Néanmoins, s’ils ne voient pas et ne pouvaient pas croire que le Messie attendu était un pauvre Galiléen  ils se l’imaginaient né dans un palais royal , un doux qui prêche le renoncement — ils voyaient en lui celui qui allait conquérir des peuples et restaurer la puissance de Judas , ils me jugèrent comme dénonciateur dangereux de leurs mauvaises actions et me tuèrent pour cette raison. Ils accomplissaient le Sacrifice attendu et décrété depuis des siècles, mais sans le savoir. Ils croyaient seulement faire œuvre utile pour eux-mêmes, pour leurs intérêts. D’ailleurs, ce rusé renard qu’était Caïphe dit, en guise de justification du crime qu’il préparait pour se débarrasser de celui qu’il craignait pour ses paroles sincères et dont il redoutait que, une fois roi, il purifie aussi le Temple de ses abus: "Il est de votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple."

C’était bien. Un bien tout autre que celui que Caïphe pensait. Un bien plus grand. Mais, pour vous le donner, j’ai connu la rigueur du Père, son abandon. Tu m’as entendu pousser mon cri désolé: "Eloï, Eloï, pourquoi m’as-tu abandonné?" Mais le Père n’est pas intervenu.

Pourtant, je n’ai pas perdu foi en lui, je n’ai pas perdu ma résignation dans la douleur. Je suis resté attaché au ciel même si, à ce moment-là, le ciel me repoussait.

Avant moi, mon Précurseur était demeuré fidèle à Dieu et à la Vérité, fidèle et fort.

Il fut arrêté une première fois par ce maître du compromis qu’était Hérode, qui se dépêtrait entre son admiration pour le prophète qu’il tenait en grande estime, consultait et écoutait, car il le savait juste; la hargne de sa femme qui haïssait le Baptiste car il en fustigeait la luxure ; enfin sa crainte du peuple qui vénérait son prophète. Il avait été ensuite relâché, entre autres sous la pression de juifs influents, disciples du Baptiste, avec l’injonction de s’éloigner et de se taire. Voilà pourquoi on lit que Jean-Baptiste abandonna le lieu sur le gué du Jourdain où j’avais été baptisé, presque au début de la mer Morte et donc plus proche de la demeure d’Hérode, pour se rendre à Aenon, près de la frontière de la Samarie. Il y resta jusqu’à ce qu’il soit arrêté pour la seconde fois, car il ne voulait pas se taire sur les vices qui régnaient au palais royal, et on le garda en prison jusqu’à sa mort.

Lui et moi avons été les héros de la vérité, de la droiture. Hérode était un champion de la fraude et du compromis. Il avait d’abord volé sa femme à son frère et fait un compromis avec sa conscience pour satisfaire son désir charnel. Sur les fondations de cette pourriture, il avait ensuite élevé les châteaux de divers crimes, dont l’un est passé à l’histoire: la décapitation de Jean-Baptiste.

Réfléchissez-y attentivement: la faute sert de racine à la faute. L’une naît de l’autre. C’est ainsi que la marée du mal s’accroît. Or Dieu ne peut céder là où il voit un attachement au péché. Même s’il lui est pénible que des innocents souffrent pour une expiation générale, il est juste que ceux qui ne savent pas extirper la faute de leur cœur fassent l’expérience de l’abandon de. Dieu, avec tout son poison qui dévore les entrailles et fait hurler au moment de l’agonie, comme je l’ai fait, moi qui n’ai pas crié sous la torture des fouets, des épines et des clous.

Et je vous dis encore et toujours (*85): "Restez unis à moi. J’étais seul à prier le Père. Mais vous, vous n’êtes pas seuls. Vous avez avec vous le Sauveur, le Fils du Très haut. Priez le Père avec moi, en mon Nom."

Quant à toi, petit Jean, je te dis que tu me vois tel parce que je crie réellement pour vous: je fais miennes vos tortures présentes pour vaincre la Justice du Père, qui est tellement offensé qu’il ne veut pas céder à la miséricorde. L’amour que j’ai pour vous et la pitié que j'éprouve pour vous me causent une douleur de crucifixion mystique et je crie, je crie en votre nom, pour persuader le Père de ne pas vous laisser plus longtemps dans l’abandon.

C’est l’heure de Satan. Mais vous qui formez ma cour terrestre, vous, les âmes victimes, portez votre sacrifice à son comble, amenez-le aux affres de la neuvième heure; demeurez fidèles, même au sein de l’océan de désolation qu’est cette heure, et dites avec moi:

"Mon Dieu, mon Dieu." Remplissons le ciel de notre prière, ô âmes qui m’imitez en faisant de vous des sauveurs de vos frères par votre sacrifice. Que le Père sente fondre son indignation en compassion, et que sa Justice s’apaise. Une nouvelle fois. »


(*84) Le 18 février. Mais il semble faire ici référence à une vision renouvelée, peut-être non retranscrite par l’écrivain.
(*85) Voir par exemple le 17 janvier.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Priere10
Prions et méditons comme nous le  demande Jésus
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Luca Mer 9 Sep 2015 - 3:50

Maud a écrit:Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_19



Commentaire du psaume 94 (93): Dieu juge tous les péchés, aussi bien les grands que les petits, car c’est la somme des petits qui forme les péchés graves.

Mais * le Seigneur n’abandonne pas celui qui se tourne vers lui, et il le défend par ses justes sentences.


(Voir spoiler en fin de texte)

Le 26 février

Commentaire sur le Psaume 94 (93).

Jésus dit:

« Combien de fois, en particulier ces temps-ci, l’homme ne dit-il pas:

"Mais, Seigneur, pourquoi n’interviens-tu pas pour punir? Donne ce qu’ils méritent aux orgueilleux, aux mauvais. Si tu es juste, comment peux-tu laisser les méchants triompher pendant que tes fidèles souffrent?

"Mes enfants, je vous rappelle une parole de l’Evangile: "Ote d’a bord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour ôter la paille de l’œil de ton frère."

C’est vrai que vous êtes tourmentés par "les grands pécheurs". Mais vous n’êtes pas vous-mêmes sans péché. Vos péchés, certes bien plus petits que ceux, énormes, des corrupteurs du monde, n’ont cessé de s’accumuler au point de provoquer l’indignation de Dieu.

Vous devez prendre en considération que Dieu, Perfection et Justice, juge les grands et les petits, et que le péché grave du grand et le péché plus véniel du petit lui répugnent pareillement. S’il devait donc intervenir pour punir les grands, comme vous l’en implorez, pourquoi ne lui serait-il pas permis de vous punir de vos péchés répétés et nombreux?

Il y a les péchés de nations entières. Leurs habitants ont oublié Dieu, ils l’ont remplacé par une multitude d’autres dieux qui vont d’un "homme" issu d’eux à une idée, d’une idée à un ensemble d’habitudes morales — c'est-à-dire amorales —, dont aucune n’est approuvée par Dieu.

Que s’est-il donc passé? Ce qui se produit dans un éboulement de sable. Il existe sur la terre certains lieux où, en raison d’une configuration particulière du sol et de sa composition spéciale, l’on voit s’accumuler du sable transporté lentement mais continuellement par les vents. Il y faut des siècles, mais il vient un moment où cette accumulation est telle que la dune de terre ne la supporte plus; elle s’écroule d’elle-même, provoquant ainsi des catastrophes qui engloutissent des villages, quand ce ne sont pas des villes entières.

Si l’homme y était attentif, il veillerait à contrebalancer l’action des vents par quelque ouvrage et il balayerait ces entassements avec une ténacité égale à celle des éléments. Mais il n’y fait pas attention: au contraire, il se réjouit de ce que ceux-ci apportent des couches de terre là où il n’y avait auparavant que de la roche, ou ensablent un estuaire, augmentant par là la surface cultivable. C’est ainsi qu’il exploite le pseudo-don du vent traître et du courant sournois en en faisant une source de profit pour jouir et triompher davantage, peut-être même au détriment du village voisin.


Veiller à ce grain de poussière? Mais non! Quel tort pourrait-il donc causer? Un tel tort — malgré sa petitesse qui devient grande grâce à la coopération d’un nombre infini d’autres petitesses —, qu’il peut provoquer des catastrophes. Il n’y a rien de plus petit qu’un grain de sable. Mais rassemblez-en des millions et des milliards, et vous verrez quelle horrible mort ils provoquent.

Quel est ce défaut? Quelle habitude amorale? Rien: une vétille. Est-ce un péché grave! Bien sûr que non! Un péché véniel? Pas même! Une simple imperfection due à la rapidité de la vie actuelle et à ce que tout un ensemble de circonstances impose. Vous dites: "Nous n’en sommes plus au moyen-âge. Il faut être à la hauteur de l’époque moderne, avoir des vues plus larges. Ne pas penser que Dieu est toujours là avec une feuille et un crayon, à noter mes omissions, mes satisfactions, mes transactions. Aujourd’hui, j’ai préféré traiter une affaire plutôt que d’aller à la messe dominicale, ou même prendre ces dix minutes de dialogue avec Dieu qui forment la prière du matin ou du soir. Si je ne profite pas de cette matinée, je ne trouverai plus tel client ou tel professionnel; si je perds ces dix minutes, je perds toute possibilité d’arriver à temps. On verra demain..."

Dix minutes! Vous êtes restés une demi-heure à vous prélasser au lit, une autre à discuter avec votre femme et les domestiques, presque une heure à vous pomponner comme des efféminés. Alors vous ne trouvez pas dix minutes pour votre Dieu. Vous avez six jours pour traiter de vos affaires et vous traînez sans rien conclure. Et ce n’est que le dimanche matin que vous trouvez que cela doit se 5 faire de toute urgence. Or quel professionnel, quel client est libre uniquement le dimanche? Pourquoi? Si personne n’était disponible à cause de ses mauvaises habitudes, il devrait se décider à se consacrer à ses affaires pendant les six autres jours.

Vous êtes amoraux l’un comme l’autre, et vous ne vous souciez —pas de Dieu. Voilà tout.

Ou encore: qu’y a-t-il de répréhensible dans ma petite calomnie? Ce n’est d’ailleurs pas une calomnie, juste une médisance. Ou pas même: c’est une bonne blague dite dans le dos de Tizio et de Caio, pour rire, pour laisser croire que l’on est bien informé, pour se mettre dans les bonnes grâces des supérieurs ou des puissants. Mais, au fond, vous estimez cette personne. On sait bien... il faut flatter les supérieurs pour leur soutirer leur protection et de bonnes places. On sait bien... C’est un monde de compétition et tant mieux si je peux prendre ta place, moi qui ai une famille pleine d’exigences. D’ailleurs toi, cher collègue, tu peux vivre plus modestement!

Vous commettez ainsi un vol de réputation et de place. Vous êtes des voleurs, ô hypocrites, pour satisfaire aux exigences, aux caprices de l’épicurisme familial, de la vanité sociale ou féminine.

Ou encore: qu’est-ce qu’il y a de mal à faire un peu la cour à cette femme et, de son côté, à se laisser faire? C’est enlever un peu de monotonie à la vie. Ensuite, nous redevenons de simples amis comme auparavant. Ce sont des choses sans conséquence. il ne faut pas être puritain!

Vous êtes adultères, ô hypocrites! Vous l’êtes parfois même sous les yeux de vos enfants: vous croyez qu’ils ne vous voient pas, mais ils voient tout, vous les scandalisez et vous les obligez à vous juger.

Qu’y a-t-il de répréhensible à s’émanciper de ses parents, de son mari, à être indépendant, à mener notre vie comme cela nous plaît? Quelle importance si l’on fait du mariage un moyen d’avoir, en son épouse, une infirmière et une servante ou, en son mari, quelqu’un qui se fatigue pour nos besoins et nos caprices, et non une mission de procréation et d’éducation? Il vaut mieux ne pas avoir d’enfants, ou alors en petit nombre. Ils donnent du souci, ils coûtent cher, ils sont source de rancœurs entre les parents A ou B, ou avec les enfants qui les précèdent. Pas d’autres enfants que les un ou deux qui, on ne sait trop comment, ont vraiment voulu naître. Et maintenant qu’ils sont nés, n’allons pas nous fatiguer pour eux: nourrices, gardes d’enfants, institutrices, collège. C’est bien ce que vous dites.

Vous êtes des assassins, ô hypocrites. Vous supprimez des vies ou des âmes. Car, sachez-le bien, un collège a beau être bon ou une institutrice parfaite, ce ne seront jamais la mère, le père, la famille. Ces enfants, qui ont été ceux de tous hormis les vôtres, comment peuvent-ils vous aimer de ce grand amour qui continue à rester uni au plus profond de vous-mêmes comme s’ils avaient leurs racines en vous? Comment ces enfants peuvent-ils vous comprendre si vous êtes des étrangers pour eux, et réciproquement? Quelle société peut émaner de peuples dans lesquels la première forme de société, la famille, est aussi aride, morte, démembrée? Une anarchie dans laquelle chacun ne pense qu’à soi, si encore il ne pense pas à nuire aux autres?

Quant à cet argent que vous économisez en refusant à un enfant de naître, que croyez-vous avoir dans votre portefeuille? Un ver qui en détruit la substance, car ce que vous ne déboursez pas pour un enfant, vous le dépensez trois fois plus en divertissements et luxes inutiles et nocifs. D’ailleurs, pourquoi vous mariez-vous si vous ne voulez pas avoir d’enfant? A quoi réduisez-vous la chambre nuptiale? Par respect pour mon "porte-parole", je tairai la réponse. Dites-la-vous, hommes indignes.

Ce sont beaucoup de petites choses en comparaison des méfaits des grands pécheurs. Mais ils provoquent l’avalanche. Celle qui vous submerge.
Je l’ai déjà dit (*83): Si les grands s’étaient trouvés en face — je ne dis pas contre, mais bien en face — d’un peuple moralement sain, solidement obéissant à la Loi de Dieu et de la morale, même humaine, ils n'auraient pu en arriver à commettre leurs crimes. Leur satanisme se serait brisé comme une épée de verre contre un bloc de granit, il se serait pulvérisé. Et Dieu vous aurait bénis et protégés.

Au contraire, vous avez admiré les grands criminels, chez qui vous admiriez la perfection de leur délinquance que vous-mêmes ne pouviez pas atteindre, cette perfection dans l’immoralité qui vous plaisait parce qu’elle justifiait la vôtre. Vous disiez: "Si lui, que nous admirons, agit de la sorte, je peux en faire autant." Ou encore: "Si Dieu le protège, lui qui est comme ça, il me protègera moi aussi, qui le suis bien moins."

Hommes stupides! Pensez-vous réellement que je protège celui qui désire réussir et parvenir à faire d’un autre un complice pour triompher à tout prix, et pour ce faire "égorge la veuve et l’étranger et assassine l’orphelin"? (v. 6). Qui a trahi la confiance des autres? Qui a menti à des peuples entiers? Qui n’a pas hésité à mener des peuples entiers à l’abattoir? Mais je vois, j’entends et je note. Je souffre de ne pouvoir intervenir, car lorsque j’interviens, vous neutralisez mon intervention par vos actes mauvais. Vous êtes si empoisonnés que, d’un bien, vous faites un mal.
Je vais maintenant vous parler comme si vous aviez le cœur droit, tous, même ceux qui ne l’ont pas. Je veux vous inviter une fois de plus.


Mon peuple, viens au Seigneur! Moi, le Seigneur, je ne rejetterai pas le peuple qui vient à moi et, s’il reste auprès de moi, je pourvoirai à ses besoins "jusqu’à ce que la justice devienne jugement, autrement dit jusqu’à la fin des temps, lorsque l’éternité commencera" (v. 15). J’ouvrirai mes bras pour servir de bouclier à ceux qui croient en moi et m’invoquent d’un cœur contrit et confiant en ma miséricorde, et je "les défendrai contre ceux qui s’en prennent au juste et condamnent le sang innocent" (v. 21). Ils sont rares sur la terre, mais par égard pour ces quelques-uns j'accorderai encore ma grâce.

Cependant — c’est votre Dieu qui vous en conjure —, revenez a moi. Veuillez revenir à moi. Libérez-vous individuellement de vos fautes, de vos manques de foi, de votre désobéissance morale, de vos vices de toutes sortes, puis-je délivrerai la collectivité de ses fléaux. »


(*83) Le 28 juillet 1943. Voir "Les cahiers de 1943"

Spoiler:

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Dieu_d10
* Dieu de Justice et de Miséricorde
C'est tellement vrai ce qui nous déclare Jésus la. Enfin je veux dire, Jésus dis toujours la vérité. Mais je m'y reconnait dedans il m'est arrivée de ne pas avoir accorder de mon pauvre temps à Dieu alors qu'à la place je me suis occupée de façon tellement plus inutile. J'ai abandonner Dieu pour des bêtises qui ne m'apportent rien. Je me sent honteux. Mais heureusement que ce chapitre sert de rappelle ainsi je prends conscience en essayant de faire plus attention les prochaines fois.
Luca
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 9 Sep 2015 - 7:12

Bonjour Luca  Laughing
Tu écris

C'est tellement vrai ce qui nous déclare Jésus la. Enfin je veux dire, Jésus dis toujours la vérité. Mais je m'y reconnait dedans il m'est arrivée de ne pas avoir accorder de mon pauvre temps à Dieu alors qu'à la place je me suis occupée de façon tellement plus inutile. J'ai abandonner Dieu pour des bêtises qui ne m'apportent rien. Je me sent honteux. Mais heureusement que ce chapitre sert de rappelle ainsi je prends conscience en essayant de faire plus attention les prochaines fois.  
Merci Seigneur !     sunny
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 9 Sep 2015 - 7:25

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_22


La signification des "Evangiles de la foi ".

Le 28 février

Mon guide intérieur me dit:

«Donne à ces contemplations que tu vas avoir et que je vais te dire le nom d’ " Evangiles de la Foi" car elles vous viennent, pour toi et pour les autres, dans le but d’illustrer la puissance de la foi et de ses fruits, et vous confirmer dans la foi en Dieu.»


Le 29 février

Visions des premiers martyrs à la prison mamertine.


L’apôtre Paul bénit Castulus, un petit martyr qui enseigne que
* la Force se trouve dans l’eucharistie


Je vois une grande pièce sombre. Par " grande pièce" je veux désigner un vaste espace en pierre. Mais c’est une cave dans laquelle la lumière pénètre à peine par deux soupiraux au niveau du sol qui servent aussi à l’aération. C’est d’ailleurs très insuffisant, étant donné la foule de personnes qui s’y trouve et l’humidité qui suinte des murs faits de blocs presque carrés joints par du mortier, mais sans aucun enduit. Le sol est en terre battue.

Je sais qu’il s’agit de la prison Tullianum. C’est mon guide (*86) qui me le dit. Par la même source, je sais aussi que cette foule entassée dans un espace aussi réduit est formée de chrétiens emprisonnés à cause leur foi et en attente d’être martyrisés. C’est une époque de persécutions, plus précisément l’une des premières, car j’entends parler de Pierre et de Paul. Or je sais que ceux-ci furent tués sous Néron.

Vous ne pouvez imaginer avec quelle netteté de détails je "vois" cette prison et ceux qui y sont rassemblés. Je pourrais vous indiquer l’âge de chacun, sa physionomie et ses vêtements. Mais je n’en finirais plus. Je me borne par conséquent à vous parler des choses, des points et des personnages qui me frappent le plus.

Il y a des gens de tout âge et condition sociale. Depuis les vieillards que l’on pourrait, par pitié, laisser s’éteindre de mort naturelle, jusqu’aux enfants de quelques années à peine qu’il serait juste de laisser à leurs jeux innocents, libres et joyeux, mais qui dépérissent dans la pénombre insalubre de cette prison comme de pauvres fleurs qui ne verront jamais plus les fleurs de la terre.

Il y a les riches aux vêtements soignés et les pauvres en vêtements modestes. De même, la prononciation et le style de la langue diffèrent selon que c’est la bouche instruite des seigneurs qui s’exprime, ou celle des gens populaires. Mêlés au latin de Rome, on entend également des mots et des prononciations étrangères, de Grecs, d’Ibères, de Thraces, etc. Toutefois, si les façons de s’habiller ou de s’exprimer diffèrent, tous ont le même esprit animé par la charité. Ils s’aiment sans distinction de race et de richesse. Ils s’aiment et essaient de se venir en aide mutuellement.

Les plus forts cèdent aux plus faibles leur place plus sèche et plus commode — pour autant que l’on puisse qualifier de commodes les quelques blocs de pierre dispersés çà et là pour servir de siège ou d’oreiller. Ils les couvrent de leurs vêtements et restent sans rien d’autre qu’une tunique pour préserver leur pudeur, car ils utilisent leurs toges et leurs manteaux en guise de matelas, d’oreiller ou de couverture pour les malades qui grelottent de froid, ou pour les blessés qui ont déjà subi des tortures. Ceux d’entre eux qui sont en meilleure santé aident les plus malades soit en leur donnant à boire avec amour un peu d’eau versée d’une jarre dans un pauvre récipient, soit en y imprégnant des morceaux de toile arrachés à leurs vêtements pour servir de bandages sur les membres lacérés ou déchirés, ou encore sur les fronts brûlants de fièvre

De temps en temps, ils chantent. Un chant doux qui est sûrement un psaume — ou plusieurs psaumes —, car ils alternent. Je n’entends pas le beau chant qui accompagnait la mise au tombeau d’Agnès.(*87) Ce sont des psaumes. Je les reconnais.

L’un d’eux commence de cette façon: «J’aime, car le Seigneur écoute la voix de ma prière. »

Un autre dit: « Dieu, c’est toi mon Dieu, je te cherche dès l’aurore, mon âme a soif de toi, après toi languit ma chair, terre sèche, altérée, sans eau...»

Un enfant gémit dans l’obscurité. Le chant s’interrompt.

«Qui pleure? », demande-t-on.

«C’est Castulus », est-il répondu. « La fièvre et la brûlure ne lui laissent pas de répit. Il a soif et ne peut plus boire parce que l’eau irrite ses lèvres brûlées par le feu.

— Il y a ici une mère qui ne peut plus allaiter son bébé », dit une imposante matrone à l’aspect distingué. «Que l’on m’apporte Castulus. Le lait brûle moins que l’eau.

— [Faites passer] Castulus à Plautina », ordonne-t-on.

Quelqu’un s’ avance. Si j’en juge par ses vêtements, je pense qu’il du nom des vêtements romains, mais il me semble que cette doit être soit le serviteur d’une famille chrétienne qui partage le sort de ses maîtres, soit un travailleur du peuple. Il est trapu, brun, robuste, il a les cheveux presque rasés et porte un vêtement foncé, court et serré à la taille par une ceinture. Il porte avec précaution dans ses bras, comme sur un brancard, un pauvre enfant d’environ huit ans. Bien que ses vêtements soient pleins de terre et de taches, ils sont riches, en laine blanche et fine, et ornés au cou, aux manches et en bas d’une riche broderie grecque. Ses sandales elles-mêmes sont élégantes et belles.

Plautina s'assied sur une pierre qu’un vieillard lui cède. Elle est, elle aussi, entièrement vêtue de laine blanche. Je ne me souviens pas exactement longue robe s’appelle une chlamyde et le manteau une palla. Toutefois je ne garantis pas l’exactitude de ma mémoire. Je sais que celle de Plautina est très belle et ample; elle l’enveloppe avec grâce et fait d’elle une superbe statue vivante.

Elle s’assied sur la pierre adossée à la muraille. Je vois distinctement les grosses pierres qui la surplombent et sur lesquelles elle se détache dans son vêtement blanc, le visage légèrement olivâtre, avec de grands yeux noirs et des tresses de jais.

« Donne-le-moi, Restitutus, et que Dieu t’en récompense », dit elle au porteur compatissant du petit martyr. Elle écarte un peu les genoux pour accueillir l’enfant comme sur un lit.

Lorsque Restitutus le pose, je vois un massacre qui me fait frémir d’horreur. Le visage du pauvre enfant est tout brûlé.

Peut-être a-t-il été beau. Maintenant, il est monstrueux. Il ne lui reste plus que de rares cheveux derrière la tête; devant, la peau est à nu et dévorée par le feu. Il n’a plus ni front ni joues, ni nez comme nous les concevons, mais une tuméfaction rouge vif, que la flamme a rendue rose comme sous l’effet d’un acide. A la place des yeux, deux plaies dont coulent de rares larmes qui doivent être une torture sur ses chairs brûlées. A la place des lèvres, une autre plaie horrible à voir. On dirait qu’ils n’ont tenu que son visage au-dessus de la flamme, car la brûlure cesse sous le menton.

Plautina entrouvre sa tunique et, tout en parlant avec amour comme une vraie mère, elle presse son sein rond gonflé de lait et en fait couler une goutte de lait entre les lèvres de l’enfant qui ne peut plus sourire, mais lui caresse la main pour montrer son soulagement. Ensuite, après l’avoir désaltéré, elle fait tomber encore un peu de lait sur le pauvre visage pour le soigner de ce baume. C’est le sang d’une mère devenu nourriture, c’est l’amour d’une femme qui n’a plus d’enfant pour un enfant qui n’a plus de mère.

Ce dernier ne gémit plus. Désaltéré, la douleur apaisée par le baume, bercé par la femme, il s’assoupit en haletant.

Par sa pose et son expression, Plautina ressemble à une mère des douleurs. Elle regarde le pauvre petit et, à travers lui, elle voit sûrement son ou ses enfants; des larmes lui coulent sur les joues et elle rejette sa tête en arrière pour éviter qu’elles ne tombent sur les plaies du petit.

Le chant reprend: « J’espérais Yahvé d’un grand espoir, il s’est penché vers moi, il écouta mon cri...»

« Yahvé est mon berger, rien ne me manque, sur des près d’herbe fraîche il me parque. Vers les eaux du repos il me mène.»

« Fabius est mort », dit une voix au fond de la cave. « Prions.» Tous récitent alors le Notre-Père et une autre prière qui commence ainsi: « Loué soit le Très haut qui a pitié de ses serviteurs et ouvre son Royaume à notre indignité sans rien demander d’autre à notre faiblesse que de la patience et de la bonne volonté. Loué soit le Christ qui a subi la torture pour ceux que sa miséricorde pouvait savoir être trop faibles pour l’endurer, et n’a rien exigé d’eux excepté l’amour et la foi. Loué soit l’Esprit qui a donné ses feux pour le martyre de ceux qui ne sont pas appelés à la consommation du martyre et les rend saints de sa propre sainteté. Ainsi soit-il» (Maranatha); (je ne sais si je l’écris correctement).

«Heureux Fabius !, s’exclame un vieillard, il voit déjà le Christ!

— Nous le verrons nous aussi, Félix, et nous irons à lui avec la double couronne de la foi et du martyre. Nous serons comme nés à nouveau, sans ombre de tache, car les péchés de notre vie passée seront lavés dans notre sang avant d’être lavés dans le Sang de l’Agneau. Nous avons beaucoup péché, nous qui avons été païens pendant de longues années, et c’est une grande grâce que le jubilé du martyre vienne nous renouveler et nous rendre dignes du Royaume.

— Paix à vous, mes frères », tonne une voix qu’il me semble aussitôt avoir déjà entendue.

« Paul, Paul! Bénis-nous!»

Un grand mouvement se produit dans la foule. Seule Plautina reste immobile avec son pitoyable fardeau sur la poitrine.

« Paix à vous », répète l’Apôtre. Il s’avance au milieu de la salle. «Me voici, accompagné de Diomède et de Valente, pour vous porter la Vie.»

Beaucoup demandent: « Et le pape?

— Il vous adresse son salut et sa bénédiction. Pour l’instant, il est vivant et en sécurité dans les catacombes. Les fossoyeurs font bonne garde. Il serait bien venu, mais Alexandre et Caïus Julius nous ont avisés qu’il est trop connu des gardiens. Rufus et les autres chrétiens ne sont pas toujours de garde. C’est pourquoi je viens, moi qui suis moins connu et citoyen romain. Mes frères, quelles nouvelles me donnez-vous?

— Fabius est mort.

— Castulus a subi le premier martyre.

— Sixta vient d’être menée à la torture.

— Ils ont conduit Lin avec Urbain et les enfants de ce dernier au Mamertin ou au Cirque, nous l’ignorons.

— Prions pour eux, qu’ils soient vivants ou morts. Que le Christ donne à tous sa paix.»

Les bras en croix, Paul prie au milieu de la cave. Il est petit, pas très attirant, mais impressionnant. Comme s’il était lui aussi un serviteur, il porte un vêtement court et sombre, ainsi qu’un petit manteau à capuche qu’il a rejetée en arrière pour prier. A ses côtés se trouvent les deux hommes qu’il a nommés, vêtus comme lui mais beaucoup plus jeunes.
A la fin de la prière, Paul s’enquiert: « Où est Castulus?

— Sur la poitrine de Plautina, là au fond.»

Paul fend la foule et s’approche du groupe. Il se penche et examine. Il bénit. Il bénit l’enfant et la femme. On dirait que celui-ci a été réveillé par les exclamations saluant l’Apôtre, car il lève sa petite main pour essayer de toucher Paul. Ce dernier la prend alors entre les siennes et dit:

« Castulus, m’entends-tu?

— Oui », dit le petit en remuant ses lèvres avec peine.

« Sois fort, Castulus. Jésus est avec toi.

— Oh! Pourquoi ne me l’avez-vous pas donné? Maintenant, je n’en peux plus! » Une larme tombe et irrite ses plaies.

« — Ne pleure pas, Castulus. Peuxtu avaler une simple miette? Oui? Dans ce cas, je vais te donner le Corps du Seigneur. Ensuite j'irai dire à ta maman que Castulus est une fleur du ciel. Que dois-je dire à ta maman?

— Que je suis heureux. Que j’ai trouvé une mère, qui me donne son lait. Je n’ai plus mal aux yeux (ce n’est pas mentir que de le dire, n’est-ce pas, pour consoler maman ?.

Et que je "vois" le paradis,  ma place et la sienne mieux que si mes yeux étaient encore vivants. Dis-lui que le feu ne fait pas mal quand les anges sont avec nous, et qu’elle ne doit pas avoir peur. Ni pour elle, ni pour moi. Le Sauveur nous donnera la force.

— Brave Castulus ! Je rapporterai tes paroles à ta mère. Dieu vient toujours en aide, mes frères. Vous le voyez: c’est un enfant. Il a l’âge auquel on ne sait pas supporter la douleur d’un petit bobo. Mais vous le voyez et vous l’entendez: il est en paix. Il est prêt à tout endurer, après avoir déjà tellement subi, pourvu qu’il aille auprès de celui qu’il aime et qui l’aime, car c’est l’un de ceux que Jésus aimait tant: un enfant, qui plus est un héros de la foi. Que l’exemple de ces petits vous encourage, mes frères. Je reviens de conduire au cimetière Lucina, la fille de Faustus et de Cécile.

Elle n’avait pas encore quatorze ans, et vous savez combien elle était aimée des siens et combien sa santé était faible. Elle fut pourtant un géant face aux tyrans. Vous savez que, a leurs yeux, je me fais passer pour un fossoyeur afin d’être en mesure de recueillir le plus grand nombre de corps possible et de les déposer dans une terre sainte. Je vis par conséquent en contact avec les tribunaux et je regarde, ainsi qu’avec les cirques, et j’y observe tout. D’ailleurs, il m’est réconfortant de penser que, lorsque viendra mon heure — fasse Dieu que ce soit bientôt! —,je serai soutenu par lui comme les saints qui nous ont précédés. Lucina fut torturée de mille manières: elle a été battue, suspendue, écartelée, suppliciée avec des tenailles rougies. Elle guérissait chaque fois par l’œuvre de Dieu. Elle résistait aussi à toutes les menaces. La dernière torture, avant le martyre, fut tournée contre son esprit.

Le tyran, voyant qu’elle débordait d’amour pour le Christ et que cette vierge s’était unie au Seigneur notre Dieu, voulut la blesser dans son amour. Il la condamna donc à appartenir à un homme. Un homme, deux, dix s’approchèrent et tous périrent, frappés par la foudre céleste. Alors le tyran, voyant qu’il ne réussissait par aucun moyen à briser et détruire le lys de sa pureté, ordonna qu’elle soit liée et suspendue de façon à rester comme assise, puis descendue brusquement sur un coin pointu qui lui déchira les entrailles. Le barbare croyait lui avoir ainsi arraché sa virginité tant aimée. Mais jamais le lys de sa pureté n’avait fleuri avec autant de beauté que sous ce bain de sang et il se déversa de ses entrailles déchirées pour être recueilli par l’ange de Dieu.

Maintenant, elle est en paix. Courage, mes frères. Hier, je l’avais nourrie du Pain céleste et c’est avec le goût de ce Pain qu’elle est allée à son dernier martyre. Je vais maintenant vous donner à vous aussi de ce Pain, car demain est un jour de fête surnaturelle pour vous. Le Cirque vous attend. Ne craignez rien. Vous verrez les fauves et les serpents sous un aspect céleste, car Dieu accomplira pour vous ce miracle; les griffes des uns et les anneaux des autres vous paraîtront autant de baisers d’amour, leurs rugissements et sifflements des voix célestes, et, comme Castulus, vous verrez le paradis descendre déjà pour vous accueillir dans sa béatitude.»

A l’exception de Plautina, tous les chrétiens sont à genoux et chantent: « Comme languit une biche après les eaux vives, ainsi languit mon âme vers toi, mon Dieu. Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant; quand irai-je et verrai-je la face de Dieu ?... Qu’as-tu, mon âme, à défaillir et à gémir sur moi? Espère en Dieu: à nouveau je lui rendrai grâce... Le jour, Yahvé mande sa grâce et même pendant la nuit, le chant qu’elle m’inspire est une prière à mon Dieu vivant... je lui dirai: "C’est toi ma défense."» « Venez, crions de joie pour Yahvé, acclamons le Rocher de notre salut; approchons de sa face en rendant grâce, au son des musiques acclamons-le. Car c’est un Dieu grand que Yahvé... Entrez, courbons-nous, prosternons-nous, à genoux devant Yahvé qui nous a créés. Car c’est lui notre Dieu, et nous le peuple de son bercail, le troupeau de sa main.»

Pendant qu’ils chantent, des soldats romains sont entrés ainsi que des gardiens de prison qui montent la garde pour éviter que des personnes ennemies n’entrent.

Paul se prépare à célébrer le rite. « Tu seras notre autel », dit-il à Castulus.

« Tu peux tenir le calice sur ta poitrine

—Oui. »

Un linge en lin est étendu sur le petit corps de l’enfant, et l’on y dépose le calice et le pain.

J’assiste alors à la messe des martyrs, célébrée par Paul et servie par les deux prêtres qui l’accompagnent. Toutefois, ce n’est pas la même messe qu’aujourd’hui. (*88) Il me semble qu’il s’y trouve des parties que nous n'avons pas, et qu’il en manque d’autres que nous avons. Il n’y a pas d’épître, par exemple, et, après la bénédiction: «Que le Père, le Fils et l’Esprit Saint vous bénissent », il n’y a rien d’autre. Mais, de l’évangile à la consécration, tout est comme aujourd’hui. L’évangile lu est celui des Béatitudes.

Je vois le linge frémir sur la poitrine de Castulus qui, sur l’ordre de Paul, tient entre ses doigts la  base du calice pour éviter qu’il ne tombe. Je vois aussi que, au moment où Paul dit: « Cette consécration du Corps... », un début de sourire passe sur le visage en plaie de l’enfant, puis sa petite tête s’abat brusquement avec un poids de mort qui ne cesse d’augmenter.
.
Plautina a un léger sursaut, mais elle se domine. Paul poursuit comme s’il n’avait rien remarqué. Mais lorsque, après avoir rompu l’hostie, il veut se pencher sur le petit martyr pour lui donner la communion, à lui en premier, sous la forme d’un minuscule fragment, Plautina dit: « Il est mort.» Paul s’arrête un instant, puis donne à la femme le fragment destiné à l’enfant. celui-ci est resté les doigts serrés autour du pied du calice à son ultime contraction, et on doit les en détacher pour pouvoir prendre le calice et le tendre aux autres.

Une fois la communion distribuée, la messe s’achève. Paul retire ses vêtements sacerdotaux et les range, accompagnés du linge, du calice et de la boîte à hosties, dans un sac qu’il porte sous son manteau. Il dit alors: « Paix au martyr du Christ. Paix à saint Castulus. »

Et tous répondent: « Paix!»

« Je vais maintenant le porter ailleurs. Donnez-moi un manteau pour l’en envelopper. Je le porterai sans attendre le soir. Cette nuit nous viendrons pour Fabius. Mais celui-ci... je le porterai comme un enfant endormi. Endormi dans le Seigneur.»

L’un des soldats donne son manteau rouge; ils y déposent le petit martyr et l’en enveloppent, puis Paul le prend dans son bras gauche comme un père qui transporte ailleurs son fils endormi, la tête penchée sur l’épaule paternelle.

« Frères, que la paix soit avec vous, et souvenez-vous de moi quand vous serez dans le Royaume. » Puis il sort en les bénissant.

Jésus dit:

« Ce n’est pas l’Evangile, mais je veux que ce soit considéré comme l’un des "évangiles de la foi"  (*89) pour vous qui craignez.
Vous redoutez même les persécutions. Vous n’avez plus la trempe des anciens. C’est vrai. Mais je suis toujours moi-même, mes enfants. Vous ne devez pas penser que je ne pourrais pas vous donner un cœur intrépide à l’heure de l’épreuve. Sans mon aide, personne, même à l’époque, n’aurait pu rester ferme devant de tels supplices. Pourtant, les vieillards comme les enfants, les jeunes filles comme les mères, les époux comme les parents, tous ont su mourir comme s’ils allaient à la fête, en y encourageant les autres. C’était vraiment une fête, une fête éternelle!

Ils mouraient, et leur mort ouvrait une brèche dans la digue du paganisme. Comme l’eau sape sans discontinuer et, lentement mais inexorablement, brise les plus solides ouvrages des hommes, leur sang, jaillissant de milliers de blessures, a désagrégé les murailles païennes; comme autant de rigoles, il s’est répandu au sein des milices de César, dans son palais impérial, dans les cirques et les thermes, parmi les gladiateurs et les bestiaires, chez les employés des bains publics, chez les gens cultivés comme dans le petit peuple, partout. C’était un flot ininterrompu et invincible.

Le sol de Rome est imbibé de ce sang et la ville s’élève sur le sang et les cendres de mes martyrs; je pourrais même dire qu’elle en est cimentée. Les quelques centaines de martyrs que vous connaissez ne sont rien à côté des dizaines de milliers encore ensevelis dans les entrailles de Rome, et des autres dizaines de milliers brûlés sur les bûchers des cirques et devenus cendres dispersées par le vent, ou encore mis en pièces et dévorés par les fauves ou les reptiles puis devenus excréments qui furent balayés et épandus comme engrais.

Cependant, si vous ignorez l’existence de mes héros inconnus, moi je les connais tous, et leur anéantissement total — jusqu’à celui de leur squelette — fut ce qui a fécondé plus que n’importe quel engrais le sol sauvage du monde païen et l’a rendu à même de porter le Grain céleste.

Actuellement, ce sol du monde chrétien est en train de redevenir païen; c’est du poison qui y germe, et non du pain. Voilà pourquoi vous avez peur. Vous vous êtes trop détachés de Dieu pour posséder en vous la force des anciens.

Les vertus théologales agonisent là où elles ne sont pas encore mortes. Quant aux cardinales, vous n’en avez même plus souvenir. Sans la charité, il est logique que vous ne puissiez aimer Dieu jusqu’à l’héroïsme. Sans amour pour lui, vous n’espérez pas en lui, vous n avez pas foi en lui. Sans foi, espérance ni charité, vous ne pouvez pas être forts, prudents, justes. N’étant pas forts, vous n’êtes pas tempérants et, n’étant pas tempérants, vous préférez la chair à l’âme et vous tremblez pour votre chair Néanmoins, je sais encore faire un miracle. Soyez également certains que, dans toute persécution, c’est par mon aide que les martyrs peuvent le devenir. Les martyrs sont ceux qui m’aiment encore. Ensuite, c’est moi qui porte leur amour à sa perfection et fais d’eux des athlètes de la foi. Je viens au secours de celui qui espère et qui croit. Toujours, et en toute circonstance.

Le petit martyr qui garde les mains serrées sur le calice, même au-delà de la mort, vous enseigne où se trouve la force: dans l’eucharistie. Quand on se nourrit de moi, selon les mots de Paul, l’on ne vit plus pour soi-même mais en lui, Jésus. Or Jésus a su supporter tous les tourments, sans fléchir. Il s’ensuit que celui qui vit de moi sera comme moi: fort.

Ayez foi.



(*86) Voir la note 49.
(*87)Voir la vision du 20 Janvier
(*88 )Selon le Missel en vigueur à l’époque de l’écrivain, puis réformé par le concile Vatican 11.
(*89 )Voir le passage du 28 février.



Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Sacrem10
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 10 Sep 2015 - 7:09

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_23


Vision du martyre de Félicité et Perpétue.

Le 1er mars

Autour de 17 h, Jésus me dit:

« Ce n’était pas mon intention de te donner cette vision ce soir. Je me proposais de te faire vivre un autre épisode des "évangiles de la foi". (*90) Mais un désir m’a été exprimé par quelqu’un qui mérite d’être satisfait. Je le fais donc. Malgré tes douleurs, vois, observe et décris. A moi, offre tes souffrances et, à tes frères, la description.»

J’écris donc en dépit de mes souffrances extrêmement intenses: j’ai l’impression d’avoir la tête enserrée dans un étau qui part de la nuque et conflue sur le front, pour descendre vers l’épine dorsale; cela me fait terriblement mal, au point d’avoir pensé que j’étais en train de commencer une méningite; puis je me suis évanouie. C’est encore très douloureux en ce moment. Mais Jésus permet que je parvienne à écrire par obéissance. Ensuite... ensuite advienne que pourra!

Je vous assure cependant que je vais de surprise en surprise, car je me trouve tout d’abord devant des Africains, ou tout au moins des Arabes, alors que j’avais toujours cru que ces saints étaient européens. Je n'avais en effet pas la moindre idée de leur condition sociale et physique, ainsi que de leur martyre. Je connaissais la vie et la mort d’Agnès. (*91 )Mais d’eux! C’est comme si je lisais un récit inconnu.

Comme première image, avant de m’évanouir, j’ai vu un amphithéâtre qui ressemblait plus ou moins au Colisée (pas en ruines toutefois). A ce moment-là, il n’y avait encore personne. Seule une très belle jeune Maure se tient au centre, en l’air. Elle rayonne d’une lumière béatifique qui se dégage de son corps brun et des vêtements sombres qui la couvrent. Elle semble être l’ange de cet endroit. Elle me regarde et sourit. Ensuite, je m’évanouis et je ne vois plus rien.

Maintenant, la vision se complète. Je me trouve dans un bâtiment dont l’absence de tout confort et l’apparence sévère m ‘indiquent qu’il s’agit d’une forteresse utilisée comme prison. Ce n’est pas le souterrain du Tullianum que j'ai vu hier. Il y a ici de petites pièces et des couloirs surélevés. Mais l’espace y est si restreint, la lumière si rare et elles sont munies de telles barres et portes en fer cloutées que cette maigre amélioration due à leur situation est annulée par leur sévérité qui anéantit la moindre idée de liberté.

Dans l’une de ces tanières, la jeune Maure que j’ai vue dans l’amphithéâtre est assise sur une planche, qui sert en même temps de lit, de siège et de table. Cette fois, il n’en émane pas de lumière, seulement une grande paix. Elle porte sur son sein un bébé de quelques mois qu’elle allaite. Elle le berce et le cajole avec amour. L’enfant joue avec sa jeune mère et frotte son visage très olivâtre contre le sein brun de sa mère; il le prend et s’en détache avec avidité, en faisant de soudaines risettes pleines de lait.

La jeune fille est très belle: un visage régulier plutôt rond, de superbes grands yeux d’un noir velouté, une petite bouche charnue, des dents très blanches et régulières, des cheveux noirs et plutôt crépus mais maintenus par des tresses serrées qui encadrent son visage. Son teint est d’un brun olivâtre, mais pas excessivement. On trouve aussi cette couleur chez nous, notamment dans le sud de l’Italie, à peine plus claire que celle-ci. Lorsqu’elle se lève pour endormir son bébé en parcourant la cellule de long en large, je me rends compte qu’elle est grande. Elle a des formes gracieuses, certes pas exagérément, mais enfin elle a un corps bien modelé. Son port rempli de dignité lui donne l’air d’une reine. Elle porte un vêtement simple, presque aussi sombre que sa peau, qui lui tombe en légers plis sur le corps.

Un vieillard entre, Maure lui aussi. Pour ce faire, le geôlier lui ouvre la lourde porte, puis se retire. La jeune fille se retourne et sourit. Le vieillard la regarde et pleure. Pendant quelques minutes, ils restent ainsi.

Puis la peine du vieillard déborde. En hoquetant, il supplie sa fille d’avoir pitié de sa souffrance: « Ce n’est pas pour cela, lui dit-il, que je t’ai engendrée. Je t’ai aimée plus que tous mes enfants, toi la joie et la lumière de ma maison. Et maintenant tu veux mourir et faire mourir ton pauvre père, qui sent son cœur se briser sous la douleur que tu lui causes. Ma fille, voici des mois que je te supplie. Tu as voulu résister et tu as connu la prison, toi qui es née dans l’aisance. J’avais plié l’échine devant les puissants pour t’obtenir de rester chez toi, bien que prisonnière. J’avais promis au juge de te faire céder à mon autorité paternelle. Actuellement, il se moque de moi, parce qu’il voit que tu n’en as eu cure. Ce n’est pas cela que devrait t’apprendre la doctrine que tu prétends parfaite. Quel est donc ce Dieu que tu suis, qui t’inculque de ne pas respecter ton père, de ne pas l’aimer? Car si tu m aimais, tu ne me ferais pas tellement souffrir. Ton obstination, qui n’est même pas vaincue par la pitié pour cet homme innocent, t’a valu d’être arrachée à la maison et enfermée dans cette prison. Or il n’est plus question de prison désormais, mais de mort, d’une mort atroce. Pourquoi? Pour qui? Pour qui veux-tu mourir? Ton Dieu a-t-il donc besoin de ton sacrifice — et même de notre sacrifice, le mien et celui de ce petit être qui n’aura plus de ère —? Ton sang et mes larmes sont-ils donc nécessaires à la réalisation de son triomphe? Comment cela se peut-il? La bête sauvage aime ses petits et, plus elle les a portés sur son sein, plus elle les aime. Cela, je l’ai aussi espéré; c’est pourquoi je t’avais obtenu de pouvoir nourrir ton enfant. Mais tu refuses de changer d’idée. Après l’avoir nourri, réchauffé, servi d’oreiller à son sommeil, voici maintenant que tu le repousses, que tu l’abandonnes sans aucun regret.

Je ne te prie pas pour moi, mais en son nom. Tu n’as pas le droit d’en faire un orphelin. Ton Dieu n’a pas le droit de faire cela. Comment puis-je le croire meilleur que les nôtres s’il exige ces sacrifices cruels? Tu me pousses à le détester, à le maudire toujours plus. Mais non, mais non! Que dis-je? Oh, Perpétue, pardonne-moi! Pardonne à ton vieux père que la douleur rend fou. Veux-tu donc que j’aime ton Dieu? Je l’aimerai plus que moi-même, mais reste avec nous. Dis au juge que tu cèdes. Ensuite, tu aimeras n’importe quel Dieu de la terre, comme tu voudras. Tu feras de ton père ce que tu veux. Je ne t’appellerai plus ma fille, je ne serai plus ton père: je serai ton serviteur, ton esclave, et toi ma maîtresse. Domine, ordonne, et je t’obéirai. Mais pitié, pitié! Sauve-toi pendant que tu le peux encore. Il n’est plus temps d’attendre. Ta compagne a donné le jour à son enfant, tu le sais, et plus rien n’arrêtera la sentence. Ton fils te sera arraché, tu ne le verras plus. Demain, peut-être, ou aujourd’hui même. Pitié, ma fille ! Pitié pour moi et pour lui ; il ne sait pas encore parler, mais vois comme il te regarde et sourit, comme il invoque ton amour! Oh! Ma Dame, ma Dame, toi la lumière et la reine de mon cœur, la lumière et la joie de ton fils, pitié, pitié! »

Le vieillard est à genoux, il baise l’ourlet du vêtement de sa fille, il lui enlace les genoux, il essaie lui prendre la main, qu’elle pose sur son cœur pour en réprimer le déchirement humain. Mais rien ne la fait fléchir.

« C’est en raison de l’amour que j’éprouve pour toi et pour lui que je reste fidèle à mon Seigneur », répond-elle. « Aucune gloire terrestre n’accordera à tes cheveux blancs et à cet innocent autant d’honneur que ma mort. Vous parviendrez à la foi. Que diriez-vous alors si j’avais renoncé à ma foi à cause d’un moment de lâcheté? Mon Dieu n’a pas besoin de mon sang ni de tes larmes pour triompher. Mais toi, tu en as besoin pour parvenir à la Vie, et cet innocent pour y rester. En échange de la vie que tu m’as donnée et de la joie qu’il m’a apportée, je vous obtiens la Vie véritable, éternelle et bienheureuse. Non, mon Dieu n’enseigne pas à manquer à l’amour envers parents et enfants. Mais il s’agit de l’amour véritable. Maintenant, la douleur te fait délirer, père. Mais, plus tard, la lumière se fera en toi et tu me béniras.

Du ciel, je te l’apporterai. Quant à cet innocent, ce n’est pas que je l’aime moins, maintenant que je me suis fait vider de mon sang pour le nourrir. Si la cruauté païenne n’était pas tournée contre nous, les chrétiens, j’aurais été pour lui la plus aimante des mères et il aurait été le but de ma vie. Mais Dieu est plus grand que la chair née de moi, et l’amour qui doit lui être donné est infiniment plus grand. Même au nom de la maternité, je ne peux faire passer l’amour pour lui après celui pour une créature. Non. Tu n’es pas l’esclave de ta fille. Je suis toujours ta fille et je t’obéis en toutes choses excepté en ceci: renoncer au vrai Dieu pour toi. Laisse s’accomplir la volonté des hommes. Et, si tu m’aimes, suis-moi dans la foi. C’est là que tu retrouveras ta fille, pour toujours, car la vraie foi ouvre l’accès au paradis; or le saint Pasteur m’a déjà souhaité la bienvenue dans son Royaume.»

A ce moment, la vision change: je vois entrer d’autres personnages dans la cellule, trois hommes et une très jeune femme. Ils s’embrassent et s’étreignent les uns les autres. Les geôliers entrent eux aussi pour enlever son fils à Perpétue. Elle vacille comme si un coup l’avait atteinte. Mais elle se reprend.

Sa compagne la réconforte: «Moi aussi, j’ai déjà perdu mon enfant. Mais il n’est pas perdu. Dieu a été bon envers moi. Il m’a accordé de le mettre au monde pour lui, et son baptême s’orne de mon sang. C’était une petite fille.... belle comme une fleur. Le tien aussi est beau, Perpétue. Mais, pour vivre en Christ, ces fleurs ont besoin de notre sang. Nous leur donnerons ainsi deux fois la vie. »

Perpétue prend le petit, qu’elle avait posé sur la couche et qui dort, rassasié et content. Après lui avoir donné un léger baiser pour ne pas l’éveiller, elle le tend à son père. Elle le bénit également et lui trace une croix sur le front, et une autre sur les mains, les pieds et la poitrine; ses doigts sont baignés des larmes qui lui coulent des yeux. Elle fait tout cela si doucement que l’enfant sourit dans son sommeil comme sous une caresse.

Les condamnés sortent ensuite et, entourés de soldats, ils sont conduits dans une cave obscure de l’amphithéâtre dans t’attente du martyre. Les heures se passent à prier, à chanter des hymnes sacrés et à s’exhorter mutuellement à l’héroïsme.

Il me semble maintenant me trouver moi aussi dans l’amphithéâtre que j’ai déjà vu. Il est rempli d’une foule à la peau bronzée pour la plupart. Toutefois, il y a aussi bon nombre de Romains. Sur les gradins, la foule gronde et s’agite. La lumière est intense malgré le voile tendu du côté du soleil.

Les six martyrs sont fait entrer dans l’arène, en file. J’ai l’impression que des jeux cruels y ont déjà eu lieu, car elle est tachée de sang. La foule siffle et insulte. Perpétue en tête, ils entrent en chantant. Ils s’arrêtent au centre de l’arène et l’un des six se tourne vers la foule.

« Vous feriez mieux de faire preuve de courage en nous suivant dans la foi et non en insultant des êtres sans défense qui répondent à votre haine en priant pour vous et en vous aimant. Les verges avec lesquelles vous nous avez fouettés, la prison, les tortures, le fait d’avoir arraché leur enfant à deux mères, tout cela ne fait pas changer notre cœur. Vous mentez, vous qui prétendez être civilisés mais attendez qu’une femme accouche pour la tuer ensuite dans son corps et dans son cœur en la séparant de son enfant. Vous êtes cruels, vous qui mentez pour tuer, puisque vous savez parfaitement qu’aucun de nous ne vous cause de tort, et encore moins les mères dont toutes les pensées sont tournées vers leur enfant. Non, rien ne fait changer notre cœur, ni pour ce qui est de l’amour de Dieu, ni pour ce qui est de l’amour du prochain. C’est trois fois, sept fois, cent fois que nous donnerions notre vie pour notre Dieu et pour vous, afin que vous en veniez à l’aimer. C’est donc pour vous que nous prions, tandis que le Ciel s’ouvre au-dessus de nous: Notre Père, qui es aux cieux... » A genoux, les six martyrs prient.

Une porte basse s’ouvre et les bêtes font irruption; bien qu’elles paraissent être des bolides tant leur course est rapide, il me semble qu’il s’agit de taureaux ou de buffles sauvages. Comme une catapulte ornée de cornes pointues, ils attaquent le groupe sans défense. Ils les soulèvent sur leurs cornes, les lancent en l’air comme des chiffons, les jettent au sol, les piétinent. Ils s’enfuient de nouveau, comme fous de lumière et de bruit, puis repartent à l’assaut.

Perpétue, prise comme une brindille entre les cornes d’un taureau, est projetée plusieurs mètres plus loin. Bien que blessée, elle se relève et son premier souci est de remettre de l’ordre dans ses vêtements arrachés sur son sein. Tout en les maintenant de sa main droite, elle se traîne vers Félicité tombée sur le dos et à demi éventrée; elle la couvre et la soutient, faisant d’elle-même un appui pour la blessée. Les bêtes reviennent à l’attaque jusqu’à ce que les six martyrs, à demi-morts, soient étendus sur le sol. Les bestiaires les font alors rentrer et les gladiateurs achèvent l’ouvrage.

Mais, que ce soit par pitié ou par manque d’expérience, celui de Perpétue ne sait pas tuer. Il la blesse sans atteindre le bon endroit. « Mon frère, ici, laisse-moi t’aider », dit-elle d’un filet de voix accompagné d’un très doux sourire. Après avoir appuyé la pointe de l’épée contre la carotide droite, elle dit alors: « Jésus, je me confie à toi! Pousse, mon frère. Je te bénis », et elle tourne la tête vers l’épée pour aider le gladiateur inexpérimenté et troublé.

Jésus dit:

« Voilà le martyre de Perpétue, de sa compagne Félicité et de ses compagnons. Elle était coupable d’être chrétienne. Bien qu’elle soit encore catéchumène, comme son amour pour moi était intrépide! Au martyre de la chair elle a uni celui du cœur, tout comme Félicité. Si elles ont été capables d’aimer leurs bourreaux, combien n’ont-elles pas aimé leur enfant!

Elles étaient jeunes et heureuses, remplies d’amour pour leur époux, leurs parents et leur enfant. Mais Dieu doit être aimé plus que tout, et elles l’ont aimé de cette manière. On leur a arraché les entrailles en les séparant de leur enfant, mais la foi ne meurt pas.

Elles croient en l’autre vie, fermement. Elles savent qu’elle appartient à ceux qui auront été fidèles et auront vécu selon la Loi de Dieu.

L’amour est la loi dans la loi. L’amour pour le Seigneur Dieu et pour le prochain. Quel plus grand amour existe-t-il que de donner sa vie pour ceux qu’on aime, tout comme le Sauveur l’a fait pour l’humanité qu’il aimait? Elles ont sacrifié leur vie pour m’aimer et pour en amener d’autres à m’aimer et, par conséquent, à avoir la Vie éternelle. Elles veulent que leurs enfants, leurs parents, leur époux, leurs frères et sœurs ainsi que tous ceux qu’elles aiment d’un amour de parenté ou spirituellement — parmi lesquels leurs bourreaux, puisque j’ai dit: « Aimez ceux qui vous persécutent » —, que tous aient la Vie dans mon Royaume. Et, pour les y conduire, elles tracent de leur sang un signe qui va de la terre au ciel, qui resplendit, qui appelle.

Souffrir? Mourir? Qu’est-ce donc? C’est un instant fugitif, alors que la vie éternelle demeure. Ce moment de souffrance n’est rien en regard de l’avenir de joie qui les attend. Les bêtes? Les épées? Qu’est-ce? Bénies soient-elles puisqu’elles donnent la Vie!

Leur unique préoccupation est de garder leur pudeur, car ceux qui sont saints le sont en toutes choses. A cet instant, elles n’ont cure de leurs blessures mais se soucient de leurs vêtements en désordre. Car, si elles ne sont pas vierges, elles sont toujours pudiques. Le vrai christianisme procure toujours la virginité d’esprit. Il garde cette belle pureté, même là où le mariage et les enfants ont enlevé ce sceau qui, de vierges, fait des anges.

Le corps humain lavé par le baptême est le temple de l’Esprit de Dieu. Il ne doit donc pas être violé par des modes inconvenantes ou des vêtements impudiques. De la femme, notamment de celle qui ne se respecte pas elle-même, rien ne peut provenir d’autre qu’une descendance dévergondée et une société corrompue dont Dieu se retire et dans laquelle Satan laboure et sème ses tourments qui vous portent au désespoir. »


(*90) Voir le passage correspondant du 28 février.
(*91)Visions des 13 et 20 janvier
.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Felici10
Félicité et Perpétue
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 11 Sep 2015 - 7:31

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_24

La sagesse des martyrs, c’est la Sagesse de Dieu; tous ceux qui aiment le Seigneur et font de cet amour le but de leur vie la possèdent.

Le 2 mars

Jésus dit:

« Mes martyrs ont possédé la Sagesse, et mes confesseurs également. Tous ceux qui m’ont aimé réellement et ont pris cet amour comme but de leur vie l’ont possédée.

Cela n’apparaît pas aux yeux du monde. Au contraire, être juste semble de la faiblesse, quelque chose de dépassé. Comme s’il y avait eu des changements, au cours des siècles, dans les rapports entre Dieu et les fidèles.
Non. Si j'ai atténué la rigueur de la Loi mosaïque et si je vous ai donné des ressources d’une puissance incalculable pour vous aider à mettre la Loi en pratique et à atteindre la perfection, cela ne change pas votre devoir de respect et d’obéissance au Seigneur votre Dieu. S’il est devenu bon au point de se donner lui-même pour vous rendre bons, vous devez l’être encore plus, au lieu de dire: "C’est à lui de penser à nous sauver. Nous, prenons du bon temps." Cela n’est pas de la sagesse: ce n'est que stupidité et blasphème. C’est la sagesse du monde, — autrement dit répréhensible —, et non la sagesse divine.

Mes martyrs furent sages de manière divine. Ils ne se sont pas dit, comme l’impie: "Profitons du temps présent car il ne revient pas, et la mort met un point final à toute joie. Pour cela, faisons de l’abus de pouvoir un droit ; ainsi, en extorquant aux faibles et aux bons ce qu’il n’est pas permis d’extorquer, amassons de quoi nous remplir les poches pour ensuite nous remplir le ventre et assouvir la concupiscence de la chair et de l’esprit. "Ils ne se sont pas dit, comme l’impie: "Etre juste est un sacrifice et cela demande des efforts. En outre, la vue du juste est une réprobation. Débarrassons-nous donc de lui, car sa justice nous rappelle Dieu et nous reproche notre vie bestiale...

Au contraire, mes martyrs ont renversé la théorie du monde et ont voulu uniquement suivre celle de Dieu. C’est pourquoi le monde les a mis à l’épreuve, il les a outragés, torturés, tués dans l’espoir d’ébranler leur vertu. Dans sa sottise, il ignorait que chaque coup asséné pour effriter leur âme était semblable à un marteau qui les faisait pénétrer en moi et moi en eux, en un amour de fusion parfait. C’était au point que, dans les prisons ou les cirques, ils étaient déjà au ciel et me voyaient comme ils me verraient pour l’éternité bienheureuse une fois passé l’instant de la souffrance et de la mort.

Ils n’étaient pas morts, pas détruits, pas torturés, pas désespérés. Le travail de l’enfantement n’est ni mort, ni destruction, ni torture ni désespoir: c’est au contraire une vie qui en engendre une autre, un dédoublement de la chair qui était une et devient deux, une satisfaction, l’espérance d’être mère et d’obtenir de cette maternité des joies indescriptibles tout au long de sa vie. De la même manière, leur souffrance était pour eux espérance, sécurité, vie qui les rendaient bienheureux.

Le monde ne pouvait comprendre ces saints insensés dont la folie était d’aimer Dieu le plus parfaitement possible pour une créature: ils se rendaient volontairement stériles puisque leurs seules noces étaient avec moi dans ma divinité, ils devenaient des eunuques qui, par amour spirituel, amputaient leur sensualité humaine et vivaient chastes comme des anges. Le monde ne pouvait comprendre ces fous sublimes, bien conscients des douceurs du lit de noces et d’une descendance, qui savaient cependant y renoncer et voler vers les tortures après s’être volontairement déchiré le cœur par l’abandon de leurs enfants et de leur époux, par amour de moi, leur amour.

Or le monde a été sauvé par eux. Si vous êtes devenus les bêtes sauvages que vous êtes après de tels exemples et un tel bain de sang purificateur, que seriez-vous devenus — et à partir de quand? — sans la génération sainte et bénie de mes martyrs ? Ils vous ont retenus de vous précipiter en Satan bien plus tôt que vos convoitises vous y excitaient. Ils vous invitent encore à vous arrêter et à vous remettre sur le bon chemin en délaissant la mauvaise pente. Ils vous disent des paroles de salut. Ils vous les disent par leurs blessures, par leurs actes de charité, par ce qu’ils ont répliqué aux tyrans, par le souci de leur pudeur, par leur patience, leur pureté, leur foi et leur constance. Ils vous disent qu’une seule science est nécessaire: celle qui provient de la sagesse divine.

Plus sages encore que Salomon, ils préférèrent cette sagesse à tous les trônes et richesses de la terre. Pour l’obtenir et la conserver, ils défièrent persécutions et tortures et embrassèrent la mort pour ne pas la perdre. Ils l’ont aimée plus que la santé et que la beauté; ils ont voulu la prendre comme lumière, car son éclat provient directement de Dieu, et la posséder signifie anticiper pour l’âme la Lumière béatifique du dernier jour. Ils l’ont apprise avec droiture de cœur et, par charité, ils la communiquèrent à leurs ennemis eux-mêmes. Ils n’eurent pas peur d’en être privés en en faisant part aux foules qui en étaient privées: en effet, c’est la Sagesse, vivante en eux, qui les instruisait que " donner, c’est recevoir" et que, plus ils distribuaient les eaux célestes que la Source divine répandait en eux, plus ces eaux augmentaient jusqu’à les remplir comme les calices d’une sainte messe consommée pour le bien du monde par le Prêtre éternel.

Le sage roi énumère les dons de la Sagesse dont l’esprit est intelligent, saint, unique, multiple, subtil... mais toutes ces qualités, mes martyrs les ont possédées. Ils avaient en eux ce que Salomon appelle "un effluve de la puissance de Dieu, une émanation toute pure de la gloire du Tout-Puissant ". C’est pourquoi ils reflétaient Dieu comme personne au monde, ils reflétaient Dieu en ses qualités et moi, le Christ-Sauveur, en mon holocauste.

Oh! Comme l’on pourrait mettre sur les lèvres de chaque martyr les mots de Salomon qui proclame avoir aimé et recherché la Sagesse dès sa jeunesse, et l’avoir voulue pour épouse, maîtresse et richesse! Comme vous pouvez bien le penser sans crainte d’erreur, la prière pour obtenir la Sagesse a fleuri sur leurs lèvres, celle-là même qui avait fleuri sur les lèvres de Salomon!

Vous, que la cupidité de la chair a fait reculer dans des ténèbres païennes bien plus profondes que celles auxquelles mes martyrs ont apporté la Lumière, combien vous devriez aimer la sagesse, la désirer, et prier pour qu’elle vous soit accordée comme guide dans vos entreprises individuelles ou collectives! Car alors vous ne seriez plus ce que vous êtes: des maniaques cruels qui vous torturez les uns les autres, perdant ainsi vie et substance - deux choses auxquelles vous tenez -, ainsi que le salut de votre âme - ce à quoi je tiens, moi qui suis mort pour assurer le salut de votre âme .

"C’est par la Sagesse, dit Salomon, qu’ont été rendus droits les sentiers de ceux qui sont sur la terre, ainsi les hommes ont été instruits de ce qui te plaît." Souvenez-vous-en. Sachez que seul votre bien plaît à Dieu, rien d’autre. Par conséquent, si vous le connaissez et suivez cette voie qui lui plaît, vous vous ferez du bien à vous-mêmes, sur la terre comme au ciel. »


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Message par Maud Sam 12 Sep 2015 - 6:16

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_25


Remarques de Jésus sur les visions de l’écrivain

Le 3 mars
Vendredi


Jésus dit:

« Ecris seulement ceci Il y a quelques jours, tu as dit que tu mourrais avec le désir inassouvi de voir les Lieux Saints. Tu les vois, tels qu’ils étaient quand je les sanctifiais par ma présence. Actuellement, après vingt siècles de profanations résultant de la haine ou de l’amour, ils ne ressemblent plus à ce qu’ils étaient. Pense donc que, toi, tu les vois et que ceux qui vont en Palestine ne les voient pas. N’aie donc aucun regret.

Deuxième chose: tu te plains que même ces livres qui parlent de moi te semblent n’avoir plus aucune saveur, alors qu’auparavant tu les aimais beaucoup. Cela aussi provient de ta condition présente. Comment veux-tu que les travaux humains te paraissent plus parfaits alors que tu connais la vérité des événements grâce à moi? C’est ce qui se produit avec les traductions, même quand elles sont bonnes. Elles mutilent toujours la vigueur de la phrase originelle. Les descriptions humaines, que ce soit des lieux, des événements ou des sentiments, sont des "traductions": elles sont donc incomplètes, inexactes, si ce n’est quant aux mots ou aux faits, du moins quant aux sentiments. En particulier aujourd’hui où le rationalisme a introduit tant de stérilité. Par conséquent, quand quelqu’un est amené par moi à voir et à connaître, toute autre description est froide et laisse insatisfait, écœuré.

Troisièmement: on est vendredi. Je veux que tu revives "ma" souffrance. C’est ce que je veux de toi, aujourd’hui: que tu la revives dans tes pensées et dans ta chair.

Cela suffit. Souffre avec paix et amour. Je te bénis. »


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Message par Henryk Sam 12 Sep 2015 - 10:33

Vision belle de celle que de ces enfants dans le couloir de leur martyr. Comme dans les couloirs du Temple, le respect humain essaye de les fléchir pour "le monde".

La beauté des lieux saints a l'origine? C'est vrai, nous ne les imaginons que dans des cartes cavalières dessinées par des géographes médiévaux. Elles sont une imagerie pieuse sur lesquelles nous pouvons récitez le Chapelet, faire un chemin de Croix, ou un Chemin de douleur.
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Message par Maud Dim 13 Sep 2015 - 7:36

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_26


Vision du martyre de sainte Phénicule et de la mort de Pétronille, son amie et maîtresse, fille spirituelle de l’apôtre Pierre.

Cette vision met en évidence la puissance de la prière, les fruits d’une sainte amitié et la valeur du sacrifice.  



Le 4 mars
9 h.

Jésus me dit:

«Il y a beaucoup de travail aujourd’hui pour rattraper le temps, non pas perdu mais employé autrement selon ma volonté.

Tu as appris dès les premières heures du jour (à 1 h du matin) ce sur quoi je tiendrai ton esprit fixé, car le premier et unique point qui s’est illuminé pour toi t’a déjà indiqué ce sur quoi tu vas poser les yeux de ton esprit. Ce nom féminin et inconnu qui a résonné en toi comme une cloche qui appelle et ne se calme pas avant de recevoir une réponse, ce nom t’a dit que tu allais, toi aussi, connaître cela. Mais, entre ma vierge et le Maître, tu dois choisir le Maître et faire précéder mon point par celui-ci.(*93)


Je te ferai connaître bon nombre de créatures célestes. Chacune apporte son enseignement, utile pour vous qui êtes devenus informés ou plus exactement je décris.

Cette nuit, je souffrais à en devenir folle en me demandant comment Jésus avait fait pour supporter de telles douleurs à la tête. Je l’interrogeais à ce sujet, car cela m’était une torture telle que je devais serrer les dents pour ne pas hurler au moindre bruit ou mouvement du lit. J’avais l’impression d’avoir autant de cœurs qui battaient rapidement et douloureusement que de dents, sur la langue, les lèvres, le nez, les oreilles, les yeux. Au milieu du front, il me semblait avoir un enchevêtrement de clous qui m’entraient dans le crâne; une ceinture de feu et de douleur montait de ma nuque et irradiait en m’enserrant comme une morsure; au niveau de l’os pariétal droit, j’avais l’impression que le coup d’un objet lourd me heurtait de temps en temps pour m’enfoncer de plus en plus cette ceinture dans la tête, qui résonnait tout entière. Dans mon agonie, je contemplais Jésus depuis le jardin de Gethsémani jusqu’au Calvaire. Et voilà que, juste après sa troisième chute, j’eus une pause de repos physique et spirituel, car il m’est apparu beau, en bonne santé, souriant sur les eaux déchaînées de la mer de Galilée.

Puis les tourments ont repris jusqu’à ce que, vers deux heures, une fois la contemplation de la passion du Seigneur terminée et mon terrible mal de tête un peu calmé (un tout petit peu, vous savez), un nom a résonné en moi: sainte Phéniculede tout, lecteurs de tout, mais non de ce qui est connaissance pour conquérir le ciel.

Ecris. »

J’écris,
.
Qui est-ce? Une inconnue. A-t-elle seulement existé? Bah! Qui en a déjà entendu parler? J’essayais de dormir. Rien à faire: sainte Phénicule, sainte Phénicule, sainte Phénicule!

Personne ne va dormir ici, ai-je pensé, avant de savoir de qui il s’agit. De 15 h à minuit passé la douleur m’avait abattue et rendue inerte, je n’étais plus qu’un corps qui souffrait spasmodiquement et ne parvenait pas même à ouvrir les yeux — Paola (*94) pourra vous le dire —. Mais, grâce à la diminution de la douleur qui m’a permis de bouger, j’ai pris une liste des saints et j’ai trouvé qu’elle cite la vierge sainte Phélicule en compagnie de sainte Pétronille, vierge elle aussi. J’ai entendu dire: Phénicule, mais j’ai peut-être mal compris.

En même temps que cette découverte, j’ai vu une jeune femme nue, attachée à une colonne de manière atroce. Puis rien d’autre.

Par obéissance, j’écris maintenant ce que le Maître me montre, sans le remettre à plus tard bien que la tête me tourne.

Le martyre de sainte Phénicule.

Je vois deux jeunes femmes en prière. Une prière très ardente qui doit sûrement pénétrer dans les cieux. L’une est plus âgée. Elle paraît avoir la trentaine; l’autre doit avoir à peine plus de vingt ans. Toutes deux semblent en parfaite santé. Puis elles se lèvent et préparent un petit autel sur lequel elles disposent des toiles précieuses en lin et des fleurs.

.
Un homme entre, vêtu comme les Romains de l’époque, que les deux jeunes filles saluent avec la plus grande vénération. Il sort d’un sac, qu’il portait sur la poitrine, tout ce qu’il faut pour célébrer une messe. Il revêt ensuite ses habits sacerdotaux et commence le saint sacrifice.

Je ne saisis pas très bien l’évangile, mais il me semble que c’est celui de Marc : « On lui présentait des enfants... quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant n’y entrera pas. »

Le prêtre consacre les saintes espèces puis se tourne pour donner la communion aux deux fidèles, en commençant par la plus âgée, dont le visage a une ardeur toute séraphique. Il donne ensuite la communion à la seconde. Après avoir reçu les saintes Espèces, elles se prosternent au sol en profonde prière; on dirait qu’elles restent ainsi par pure dévotion.

Après la célébration du rite, qui est la même que celle de Paul dans le Tullianum(*95) — sauf que, ici, le célébrant parle plus bas, puisqu’il n’y a que deux fidèles, raison pour laquelle j’ai moins bien compris l’évangile —, le prêtre se tourne pour bénir et descend de l’autel, situé sur une estrade de bois. Seule l’une des jeunes femmes se tourne. L’autre reste prosternée comme avant. Sa compagne l’appelle et la secoue. Le prêtre se penche lui aussi. Ils la soulèvent. La pâleur de la mort se voit déjà sur ce visage, l’œil éteint disparaît sous les paupières, la bouche respire avec effort. Mais quelle béatitude sur ce visage!

Ils l’étendent sur une sorte de long siège qui se trouve près d’une fenêtre ouvrant sur une cour où chante une fontaine. Ils essaient de venir à son aide. Mais elle, rassemblant toutes ses forces, lève une main et montre le ciel; elle ne prononce que deux mots: « Grâce... Jésus », puis elle expire sans agonie.

Tout cela ne m’explique pas ce que vient faire la jeune fille attachée à la colonne que j’ai vue cette nuit. (*96) Bien qu’elle soit bien plus pâle et maigre, décoiffée, torturée, j'ai l’impression qu’elle ressemble beaucoup à la survivante qui prie maintenant près de la morte. Et je reste ainsi, dans mon incertitude, pendant quelques heures.

C’est seulement dans la soirée que je retrouve la jeune fille en pleurs d’avant. Elle se tient maintenant près de la fontaine de la cour sévère dans laquelle seules quelques petites plates-bandes de lys sont cultivées; des rosiers tout en fleurs grimpent sur les murs.

La jeune fille parle avec un jeune Romain: « Il est inutile d’insister, Flaccus. Je te suis reconnaissante de ton respect et du souvenir que tu gardes de mon amie décédée. Mais je ne peux consoler ton cœur. Si Pétronille est morte, c’est le signe qu’elle ne devait pas être ton épouse. Mais moi non plus. Les jeunes filles de Rome qui seraient heureuses de devenir la maîtresse de ta maison ne manquent pas. Pas moi. Ce n’est pas dû à toi, mais parce que j’ai pris la décision de ne pas contracter mariage.

— Tu es donc prise, toi aussi, par la stupide frénésie de tant de disciples d’une poignée de juifs?

— J’ai décidé de ne pas contracter mariage, et je crois ne pas être folle.

— Et si je te voulais, moi?

— S’il est vrai que tu m’aimes et me respectes, je suis sûre que tu ne voudras pas forcer ma liberté de citoyenne romaine. Au contraire, tu me laisseras suivre mon désir en gardant à mon égard la bonne amitié que j’ai pour toi.

— Ah non! L’une des deux m’a déjà échappé. Toi, tu ne m’échapperas pas!

— Elle est morte, Flaccus. La mort est pour nous une force supérieure, elle n’a pas fui une destinée pour une autre. Elle ne s’est pas suicidée. Elle est morte...

— A cause de vos sortilèges. Je sais bien que vous êtes chrétiennes, et j’aurais dû vous dénoncer au Tribunal de Rome. Mais j’ai préféré penser à vous comme mes épouses. Alors, je te le dis pour la dernière fois: acceptes-tu d’être la femme du noble Flaccus? Je te jure qu’il te vaut mieux devenir la maîtresse de ma maison et abandonner ton culte démoniaque, plutôt que de connaître la rigueur de Rome qui ne tolère pas de voir ses dieux insultés. Sois mon épouse et tu seras heureuse. Sinon...

— Je ne peux pas être ton épouse. Je suis consacrée à Dieu. A mon Dieu. Je ne peux adorer les idoles, moi qui adore le vrai Dieu. Fais de moi ce que tu voudras. Tu peux tout faire de mon corps. Mais mon âme appartient à Dieu, et je ne la vends pas pour les joies de ta maison.

— C’est ton dernier mot?

— Le dernier

— Sais-tu que mon amour peut se transformer en haine?

— Que Dieu te le pardonne! Pour ma part, je t’aimerai toujours comme un frère et je prierai pour ton bien.

— Mais moi, je vais faire ton malheur Je te dénoncerai. Tu seras torturée. Alors, tu m’invoqueras. Alors, tu comprendras que mieux valait la maison de Flaccus que les stupides doctrines dont tu te nourris.

— Je comprendrai que le monde a besoin de ces doctrines pour ne plus avoir de tels Flaccus. Et j'agirai pour ton bien en priant pour toi depuis le Royaume de mon Dieu.

— Maudite chrétienne! En prison! Sois affamée! Que ton Christ te rassasie, s’il le peut ! »

J’ai l’impression que les prisons sont assez proches de la maison de la vierge car la rue est courte, et que le noble Flaccus n’est ni plus ni moins qu’un limier du Questeur de Rome. En effet, quand la vision change d’aspect et me ramène à la salle où j’avais déjà vu la jeune fille attachée à la colonne, je m’aperçois que c’est un tribunal comme celui où Agnès a été jugée.(*97) Les différences ne sont pas grandes et, ici aussi, il y a un individu louche qui juge et condamne, et à qui Flaccus sert d’assistant et d’instigateur

Sortie de la cage où elle se trouvait, Phénicule est amenée au centre de la salle. Elle paraît à bout de forces mais encore empreinte d’une grande dignité. Bien que la lumière l’éblouisse, faible comme elle l’est et accoutumée désormais à l’obscurité de son cachot, elle se tient droite et sourit.

Les questions et les propositions habituelles sont suivies des réponses tout aussi habituelles: « Je suis chrétienne. Je ne sacrifie à aucun autre Dieu qu’à mon Seigneur Jésus Christ.» Elle est condamnée à la colonne.

On lui arrache ses vêtements et c’est nue, en présence du peuple, qu’on lui lie les mains et les pieds derrière une des colonnes du Tribunal. Pour ce faire, on lui disloque les hanches et les bras. La douleur doit être atroce. Mais cela ne suffit pas: on serre les cordes aux poignets et aux chevilles, on la frappe sur la poitrine et sur son ventre nu avec des verges et des fouets, on lui tord les chairs avec des tenailles et on lui fait encore d’autres atroces supplices du même genre que je n’ai pas le courage de raconter.

De temps en temps, on lui demande si elle accepte de sacrifier aux dieux. Phénicule répond d’une voix de plus en plus faible: «Non. Au Christ et à lui seul. Maintenant que je commence à le voir et que toute torture me le rend plus proche, vous voulez que je le perde? Faites votre ouvrage, afin que mon amour soit accompli. Quelles douces noces que celles dont le Christ est l’époux et moi son épouse! C’est le rêve de toute ma vie! »

Lorsqu’on la détache de la colonne, elle tombe à terre, comme morte. Ses membres disloqués, peut-être même brisés, ne la soutiennent plus, ils ne répondent plus à aucun ordre du cerveau. Ses pauvres mains, sciées aux poignets par la corde qui lui a fait deux bracelets de sang vif, pendent comme mortes. Ses pieds, lacérés eux aussi aux malléoles au point de laisser apparaître les nerfs et les tendons, semblent manifestement brisés, à voir comment ils sont repliés d’une manière qui n’est pas naturelle. Mais son visage exprime un bonheur d’ange. Des larmes coulent sur ses joues exsangues, mais ses yeux rient, absorbés en une vision qui la ravit en extase.

Les geôliers ou, mieux, les bourreaux lui donnent des coups de pieds et, de leurs pieds, la poussent vers l’estrade du Questeur comme s’il s’agissait d’un sac immonde au point de ne pouvoir être touché.

« Tu es encore vivante?

— Oui, par la volonté de mon Seigneur

— Tu insistes encore? Veux-tu vraiment la mort?

— Je veux la Vie. Oh! Mon Jésus, ouvre-moi le ciel! Viens, Amour éternel!

— Jetez-la dans le Tibre! L’eau calmera ses ardeurs. »

Les bourreaux la soulèvent brutalement. La douleur des membres brisés doit être atroce. Pourtant, elle sourit. Ils l’enveloppent de ses vêtements, non pas par pudeur mais pour l’empêcher de se maintenir à la surface de l’eau. Précaution inutile!

Avec les membres dans un tel état, on ne peut pas nager. Seule sa tête émerge de l’enchevêtrement des vêtements. Son pauvre corps, jeté sur les épaules d’un bourreau, pend comme si elle était déjà morte. Mais elle sourit à la lumière des flammes, car le soir est maintenant venu.

Parvenus au Tibre, comme s'il s’agissait d’un animal à supprimer, ils la prennent et, du haut du pont, la précipitent dans les eaux sombres. Elle refait deux fois surface puis coule sans un cri.

Jésus dit:

« J’ai voulu te faire connaître ma martyre Phénicule pour t’apporter quelques enseignements à toi comme à tous.
Tu as vu le pouvoir de la prière dans la mort de Pétronille — la compagne et la maîtresse de Phénicule, beaucoup plus âgée que cette dernière — ainsi que le fruit d’une sainte amitié.

Pétronille, qui était une fille spirituelle de Pierre, avait été imprégnée de l’esprit de foi grâce à la vivante parole de mon apôtre. Pétronille faisait la joie de Pierre, elle était sa perle romaine, sa première conquête romaine. Par sa dévotion respectueuse et aimante de l’apôtre, elle l’a consolé de toutes les souffrances de son évangélisation de Rome.

Par amour pour moi, Pierre avait quitté sa maison et sa famille. Mais celui qui ne ment pas lui avait fait trouver en cette enfant réconfort, soin et douceurs féminines, et cela de manière surabondante, débordante, pressante, conformément à mes promesses. Tout comme moi à Béthanie, il trouvait dans la maison de Pétronille aide, hospitalité et surtout de l’amour. La femme est la même, dans le bien comme dans le mal, sous tous les cieux et à travers toutes les époques. Pétronille fut la Mari (*[98) de Pierre, avec en plus sa pureté d’enfant que le baptême, reçu alors que son innocence n’avait pas encore connu d’outrage, avait portée à une perfection angélique.

Ecoute, Maria. Pétronille, dans son désir d’aimer le Maître de tout son être sans que son charme et le monde puissent troubler cet amour, avait prié son Dieu de faire d’elle une crucifiée. Dieu l’a exaucée. La paralysie crucifia ses membres angéliques. Pendant sa longue infirmité, c’est sur ce sol baigné de douleur que fleurirent les plus belles vertus et, en particulier, l’amour pour ma Mère.


Ecoute encore, Maria. Quand cela fut nécessaire, sa maladie connut un répit, pour montrer que Dieu est le maître des miracles. Puis, passé ce moment, elle revint la crucifier

Ne connais-tu pas une autre femme, Maria, à qui son Maître dit quand cela lui est nécessaire, comme Pierre à Pétronille: "Lève-toi, écris, sois forte" et qui, quand cesse ce besoin, redevient une pauvre infirme en perpétuelle agonie?
Une fois l’apôtre mort et Pétronille guérie, elle trouva que sa vie ne lui appartenait plus à elle-même, mais au Christ. Elle n’était pas de ceux qui, une fois le miracle obtenu, s’en servent pour offenser Dieu. Au contraire, elle mit sa santé au service des intérêts de Dieu.

Votre vie est toujours mienne. C’est moi qui vous la donne. Vous devriez vous le rappeler. Je vous la donne comme vie animale en vous faisant naître et en vous gardant en vie. Je vous la donne comme vie spirituelle par la grâce et les sacrements. Vous devriez toujours vous en souvenir et en faire bon usage. Quand ensuite je vous rends la santé, je vous fais presque renaître après une maladie mortelle, et vous devriez vous rappeler encore davantage que cette vie, qui refleurit alors que la chair semblait proche de la tombe, m’appartient. Il vous incombe alors, par reconnaissance, de l’utiliser pour le Bien.

Pétronille a su le faire. Ce n’est pas en vain qu’elle avait assimilé mon enseignement. Elle est semblable au sel qui préserve du mal, de la corruption, elle est la flamme qui réchauffe et éclaire, l’aliment qui nourrit et fortifie, la foi qui rend sûr. Quand viennent l’épreuve, l’assaut des tentations, la menace du monde, Pétronille prie. Elle invoque Dieu. Elle veut appartenir à Dieu. Le monde la veut-il? Que Dieu la défende contre le monde!

Le Christ l’a dit: "Si vous avez de la foi gros comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne: 'Déplace-toi d’ici à là.' '' Pierre le lui a répété bien des fois. Elle n’a pas demandé à la montagne de se déplacer. Elle a demandé à Dieu de l’enlever du monde avant qu’elle ne soit écrasée par une épreuve supérieure à ses forces. Et Dieu l’écoute. Il la fait mourir pendant une extase. Pendant une extase, Maria, avant que l’épreuve ne l’écrase. Souviens-t’en, ma petite disciple!

Phénicule était [pour Pétronille] une amie, plus  qu’une amie même, une fille ou une sœur, étant donné leur petite différence d' âge d'une dizaine d' années

L’on ne vit pas avec une sainte sans en être sanctifié. Comme l’on ne devient pas dépravé en vivant avec un dépravé. Si le monde se rappelait cette vérité! Au contraire, le monde néglige les saints ou les maltraite, et il suit les satans en le devenant eux-mêmes toujours plus.

Tu as vu la fermeté et la douceur de Phénicule. Qu’est la faim pour celui qui a le Christ pour nourriture? Qu’est la torture pour celui qui aime le Martyr du Calvaire? Qu’est la mort pour celui qui sait qu’elle ouvre les portes de la Vie?
Ma martyre Phénicule est méconnue des chrétiens d’aujourd’hui. Mais elle est bien connue des anges de Dieu qui la voient joyeuse au ciel derrière l’Agneau divin. J’ai voulu te la faire connaître pour pouvoir te parler également de sa maîtresse spirituelle et pour t’encourager à souffrir.

Répète avec elle: "En vérité, je commence maintenant, parmi ces douleurs, à voir Jésus, mon époux, en qui j’ai mis tout mon amour", et pense que j’ai suscité pour toi aussi un Nicomède[99], pour sauver des eaux des passions ton ‘moi’ que je voulais pour moi, et pour recueillir ce qui, en toi, mérite d’être conservé, ce qui est mien, ce qui peut faire du bien à l’âme de tes frères.»


(*93) Avant l’épisode évangélique de Jésus marchant sur les eaux, qui appartient à l’œuvre "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé". Puis vient le martyre de Phénicule, qui suit.

(*94) Paola Belfanti. Voir le 2 janvier à 23 h, note 3.

(*95) Vision du 29 février.

(*96) Comme il est dit dans l’avant-dernier paragraphe du 4 mars.

(*97) Dans la vision du 13 janvier.

(*98) Marie de Magdala, sœur de Lazare et de Marthe de Béthanie.


Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Sainte Pétronille
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 14 Sep 2015 - 7:13

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_27


La figure des martyrs, revenus à l’innocence originelle par l’œuvre de la grâce, ainsi que leur mission de sanctifier le monde et de témoigner de l’Evangile par leur sacrifice.


Le 5 mars

Jésus dit:

« Vous, chrétiens du vingtième siècle, vous prenez les histoires de mes martyrs pour des fables et vous vous dites: "Cela ne peut être vrai! Comment cela pourrait-il l’être? Après tout, ils étaient eux aussi des hommes et des femmes! C’est de la légende!" Eh bien, sachez que ce n’en est pas une. C’est de l’histoire. Si vous croyez aux vertus civiques des Athéniens, des Spartes ou des Romains de l’Antiquité, si les héroïsmes et les grandeurs des héros civils enthousiasment votre esprit, pourquoi ne voulez-vous pas croire à ces vertus surnaturelles? Pourquoi ne sentez-vous pas votre esprit s’exalter au récit des grandeurs et des héroïsmes de mes héros et vous inciter à les imiter de façon élevée?

Après tout, dites-vous, c’étaient des hommes et des femmes. Bien sûr! C’étaient des hommes et des femmes. Vous dites là une grande vérité et vous vous condamnez sévèrement. C’étaient des hommes et des femmes, or vous êtes des bêtes. De votre ressemblance avec Dieu, de votre filiation de Dieu, vous vous êtes rabaissés au niveau des animaux uniquement guidés par leur instinct et apparentés à Satan.

C’étaient des hommes et des femmes. Ils étaient redevenus "hommes et femmes" au moyen de la grâce, comme l’étaient le premier homme et la première femme au paradis terrestre.

Ne lit-on pas, dans la Genèse, que Dieu fit l’Homme dominateur sur tout ce qui était sur la terre, c'est-à-dire sur tout sauf sur Dieu et ses ministres angéliques? Ne lit-on pas qu’il fit la Femme pour qu’elle soit la compagne de l’Homme dans la joie et la domination sur tous les êtres vivants? Ne lit-on pas qu’ils pouvaient manger de tout excepté de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal? Pourquoi? Qu’est-ce que sous-entendent les mots "afin qu’il domine", quel est le sens caché de l’arbre de la connaissance du bien et du mal? Vous l’êtes-vous jamais demandé, vous qui vous posez des questions sur tant de choses inutiles et n’êtes jamais capables d’interroger votre âme sur les vérités célestes?

Votre âme vous le dirait, si elle était vivante, elle qui — quand elle est en grâce — est tenue comme une fleur entre les mains de votre ange gardien, et est semblable à une fleur baisée par le soleil et baignée par la rosée de l’Esprit Saint qui la réchauffe et l’illumine, l’irrigue et l’orne de lumières célestes.

Que de vérités votre âme vous dirait si vous saviez converser avec elle, Si vous l’aimiez en voyant en elle celle qui vous fait ressembler à Dieu, qui est Esprit comme votre âme est esprit! Quelle grande amie vous auriez si vous aimiez votre âme au lieu de la dé tester jusqu’à la tuer! Quelle grande et sublime amie vous auriez avec qui parler des choses du ciel, vous qui êtes si avides de parler et vous détruisez mutuellement par des amitiés qui, si elles ne sont pas indignes (elles le sont parfois) sont toutefois presque toujours inutiles et tournent en un brouhaha vain ou nocif de mots, des mots qui, tous, sont terrestres.

Ne vous ai-je pas dit: "Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui"? L’âme en grâce possède l’amour et, possédant l’amour, elle possède Dieu, c'est-à-dire le Père qui la garde, le Fils qui l’enseigne et l’Esprit qui l’éclaire. Elle possède par conséquent la Connaissance, la Science et la Sagesse. Elle possède la Lumière.

Pensez donc aux conversations sublimes que votre âme pourrait entretenir avec vous! Ce sont celles qui ont empli les silences des prisons, des cellules, des ermitages, des chambres des malades saints. Ce sont celles qui ont réconforté les prisonniers en attente du martyre, les cloîtrés à la recherche de la Vérité, les ermites assoiffés de connaître Dieu par anticipation; ce sont encore celles qui ont encouragé les malades à la patience — mais que dis-je? — à l’amour de leur croix.

Si vous saviez interroger votre âme, elle vous dirait que la signification véritable, exacte, aussi vaste que la création, du mot "domine" est la suivante: "Afin que l’homme domine sur tout. Sur les trois niveaux qui sont en lui: le niveau inférieur, animal. Le niveau du milieu, moral. Et le niveau supérieur, spirituel. Et afin de les orienter tous trois vers un seul but: ‘Posséder Dieu.' " Le posséder en le méritant par cette domination de fer qui assujettit toutes les forces de son être pour les faire servir à cette seule fin: mériter de posséder Dieu.

Elle vous dirait que Dieu avait interdit la connaissance du Bien et du Mal parce qu’il avait déjà prodigué le Bien à ses créatures; quant au Mal, il ne voulait pas qu’ils le connaissent, car c’est un fruit doux au palais mais, une fois passé dans le sang avec son jus, il suscite une fièvre qui tue et produit une soif ardente, de telle sorte que, plus l’on boit ce jus trompeur, plus l’on a soif.

Vous objecterez: "Alors, pourquoi l’a-t-il mis là?" Parce que! Parce que le Mal est une force qui est née toute seule comme certaines maladies monstrueuses dans le corps le plus sain.

Lucifer était un ange, le plus beau des anges. C’était un esprit parfait qui n’était inférieur qu’à Dieu. C’est pourtant dans son être lumineux que naquit une vapeur d’orgueil qu’il ne dissipa pas. Au contraire, il la condensa en la couvant. C’est de cette incubation qu’est né le Mal. Il existait avant que l’homme ne fût. Dieu avait précipité hors du paradis cet Incubateur maudit du Mal, ce contaminateur du paradis. Mais il est demeuré l’éternel Incubateur du Mal et, comme il ne pouvait plus contaminer le paradis, il a contaminé la terre.

Le fruit métaphorique [de l’arbre de la Genèse] tend à démontrer cette Vérité. Dieu avait dit à l’Homme et à la Femme: "Connaissez toutes les lois et tous les mystères de la création. Mais n’essayez pas de m’usurper le droit d’être le Créateur de l’homme. Mon amour qui circulera en vous, suffira à propager la race humaine, sans convoitise des sens, mais par simple frémissement de charité il suscitera les nouveaux Adam de la lignée. Je vous donne tout. Je me réserve uniquement ce mystère de la formation de l’homme."

Satan a voulu enlever à l’homme cette virginité intellectuelle et, par sa langue de serpent, il a flatté, caressé les passions des membres et des yeux d’Eve en y suscitant des réflexes et des sensations intenses qu’ils n’avaient pas avant, car la Malice ne les avait pas encore intoxiqués. Elle "vit". A cette vue, elle voulut faire l’expérience. La chair était éveillée.

Oh! Si elle avait appelé Dieu! Si elle avait couru lui dire: "Père! Je suis malade. Le serpent m’a séduite et le trouble est en moi." Le Père l’aurait purifiée et guérie de son souffle; comme celui-ci lui avait infusé la vie, il pouvait de nouveau lui infuser l’innocence en lui faisant perdre le souvenir du serpent venimeux et en mettant même en elle de la répugnance pour le Serpent, à l’instar de ce qui se produit chez ceux qu’une maladie assaille et qui, une fois guéris, en gardent une répugnance instinctive.

Mais Eve ne va pas vers le Père. Eve revient vers le Serpent. Cette sensation lui est douce. "La femme vit que l’arbre était bon à manger et séduisant à voir. Elle prit de son fruit et mangea."

Alors "elle comprit ". Désormais, la malice était descendue lui mordre les entrailles. Elle vit avec un regard neuf et entendit avec des oreilles nouvelles les usages et les voix des mauvais. Et elle les convoita avec une avidité folle. C’est toute seule qu’elle a commencé le péché. Elle le porta à son terme avec son compagnon. Voilà pourquoi il pèse une plus lourde condamnation sur la femme. C’est par son intermédiaire que l’homme est devenu rebelle à Dieu et qu’il a connu la luxure et la mort. C’est à cause d’elle qu’il n’a plus su dominer ses trois royaumes: de l’esprit, puisqu’il a permis que ce dernier désobéisse à Dieu; de la morale, puisqu’il a permis à ses passions de l’asservir, de la chair, puisqu’il l’a rabaissée au niveau des lois instinctives des mauvais. "Le Serpent m’a séduite", dit Eve. "C’est la femme qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé", dit Adam.

Depuis lors, la triple cupidité s’est emparée des trois royaumes de l’homme.

Seule la grâce parvient à relâcher l’étreinte de ce monstre impitoyable. fidèle, elle arrive à étrangler ce monstre et à ne plus rien avoir à craindre de lui. Ni des tyrans internes, à savoir la chair et ses passions; ni des tyrans externes, à savoir le monde et les puissants de ce monde. Ni des persécutions, ni de la mort. Il en est comme le dit l’apôtre Paul: "Mais je n’attache aucun prix à ma propre vie, pourvu que je mène à bonne fin ma course et le ministère que j’ai reçu du Seigneur

Jésus: rendre témoignage à l’Evangile de la grâce de Dieu."


Mes martyrs ont tenu à accomplir leur mission et le ministère, qu’ils avaient reçu de moi, de sanctifier le monde et de rendre témoignage à l’Evangile. Ils ne se sont préoccupés de rien d’autre. Eux, ils étaient redevenus des "hommes et des femmes" et non plus des bêtes, par la grâce qui vivait en eux et qu’ils ont défendue plus soigneusement que la pupille de leurs yeux et que la vie qu’ils rejetaient avec une joyeuse promptitude, bien conscients qu’ils rejetaient une dépouille corruptible pour en acquérir une incorruptible d’une valeur infinie. C’est donc en hommes et en femmes, en enfants du Père des cieux, qu’ils vivaient et agissaient. Comme le dit Paul, "argent, or, vêtements, [ ils n’en ont] convoité de personne"; bien au contraire, ils se sont fait dépouiller et se sont volontairement dépouillés de toute richesse, jusque de leur vie, "pour me suivre" sur la terre et au ciel."

[ Leurs ] mains, ajoute l’Apôtre, ont pourvu à [leurs] besoins et à ceux de [leurs] compagnons", leur ont donné la vie à eux-mêmes et ont amené les autres à la Vie. "C’est en peinant de la sorte [qu’ils sont venus] en aide aux malades" qui souffraient de cette terrible maladie qui consiste à vivre en dehors de la vraie foi; ils se sont prodigués dans ce but, donnant leurs affections, leur sang, leur vie, leurs fatigues, tout. Ils gardaient en mémoire mes paroles, que je t’ai dites il y a trois jours (*100): "Donner, c’est recevoir , mieux vaut donner que recevoir" ; quand, aujourd’hui, je t’ai fait ouvrir le Livre au chapitre 20 des Actes, au verset 35, tu as sursauté en lisant ces paroles parce que tu t’es rappelée les avoir entendues il y a peu, et tu as couru les chercher Une fois que tu les as trouvées, tu as pleuré, car tu as eu confirmation que c’est moi qui te parle.

Oui, c’est bien moi. Ne crains pas. Tu ne te rends même pas compte des vérités dont tu deviens le canal. Comme le petit oiseau sur sa branche chante, tout heureux, ce gazouillis que Dieu a mis dans sa petite gorge depuis des millénaires sans savoir pourquoi ce sont ces notes-là qui en jaillissent et non pas d’autres, sans qu’il sache les faire prononcer son nom ni celui de son Créateur, de même toi, tu répètes cette Parole qui parle en toi sans même savoir combien ce qu’elle exprime est profond.

Mais reste la même: une enfant. J’aime tellement les enfants! Tu l’as vu. Tu ne m’as pas vu rire ailleurs qu’avec eux. Ils faisaient ma joie d’Homme; ma Mère et le Disciple, ma joie d’Homme-Dieu et de maître; le Père, ma joie de Dieu. Mais les enfants étaient mon joyeux repos sur la terre si amère.

Reste la même : une enfant. Ton Sauveur, giflé par tant d’hommes, ressent le besoin de rafraîchir ses joues sur les joues des enfants. Il a besoin d’appuyer son front sur des têtes qui soient pleines d’amour et sans malice.

Viens, petit Jean, auprès de ton Jésus; reste toujours une enfant pour moi. Le Royaume des cieux appartient à ceux qui savent avoir une âme d’enfant et accueillir la Vérité avec la disponibilité confiante d’un enfant.

C’est moi. Ne crains pas. C’est moi qui te parle et te bénis. Va en paix, petit Jean. Demain, je t’enverrai Jean. »



(*100) Le 2 mars.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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" Heureux les Martyrs pour leur Foi , car ils verront Dieu"
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Message par Maud Mar 15 Sep 2015 - 7:28

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_28


L’apôtre  Jean évoque pour l’ écrivain , l’ harmonie du Paradis que son Message de Lumière annonce

Le 6 mars

Jean dit:

« C’est moi. Ne me crains pas, moi non plus. Je suis charité.

Je l’ai tellement assimilée et prêchée, au point de me fondre en elle, que je suis la charité même qui parle. Petite sœur, nous pouvons le dire: "Ce que nos mains ont touché du Verbe de vie, car la vie s’est manifestée: nous l’avons vue, nous en rendons témoignage."

Nous pouvons le dire, nous qui répétons les paroles que Jésus Christ, notre amour, nous dit dans sa bonté qui surpasse toutes choses et nous conduit sur les sentiers remplis de fleurs dont chacune est une vérité et une béatitude céleste.

Nous pouvons le dire, nous qui sommes comblés comme des ruches fécondes de la douceur qui coule des lèvres divines, de ces lèvres très saintes qui, après avoir rompu le pain de la doctrine aux foules de Galilée et de toute la Palestine, surent consacrer le Pain pour devenir Chair divine et se rompre soi-même pour nourrir l’esprit de l’homme. Ce sont ces lèvres très innocentes que tu as vues saigner, se contracter et devenir rigides au moment de la Passion et de la mort subies pour nous. (*101)

Nous pouvons le dire: "Or voici le message que nous avons en tendu de lui : Dieu est lumière, en lui point de ténèbres." Sa lumière est en nous parce que sa Parole est lumière. Nous vivons dans la lumière et en entendons la céleste harmonie.

Viens, petite sœur. Je veux te faire entendre l’harmonie des sphères célestes, l’harmonie de la lumière, puisque le paradis est Lumière. C’est de la gloire de la Trinité qu’elle jaillit et se répand, pour envahir le paradis tout entier. Nous vivons dans et de la Lumière. Elle est notre joie, notre nourriture, notre voix.

Le paradis chante, et ses paroles sont paroles de lumière. Il est la Lumière. Cette lumière qui étincelle forme ces accords solennels, graves, puissants, doux où l’on retrouve des trilles d’enfants, des soupirs de vierges, des baisers d’amoureux, des hosannas d’adultes et la gloire des séraphins. Ces chants n’ont rien à voir avec ceux de la pauvre terre, où même les choses les plus spirituelles doivent se revêtir de formes humaines. Il y a ici une harmonie de splendeurs qui produisent un son. Ce sont des arpèges de notes lumineuses qui montent et descendent selon la variation des splendeurs, ils sont éternels et cependant toujours nouveaux, car rien ne se charge de vieillesse dans cet éternel présent.

Ecoute cette harmonie indescriptible et sois heureuse. Associes-y l’élan de ton amour. C’est la seule chose que tu puisses y unir sans profaner le ciel. Tu es encore humaine, ma sœur, et l’humanité n’entre pas ici. Sauf l’amour, qui te précède.

Il précède ton âme. Il chante avec elle. Tout autre chant ne serait que stridulation d’insecte dans le grand chœur des cieux. L’amour est déjà un soupir harmonieux au sein de ce doux chant.
Que la paix de Jésus, notre amour, soit avec toi. »

Mon Père, je ne saurais décrire la luminosité chantante que je vois et entends. Je suis enivrée de cette beauté, de cette douceur.

Ce qui pourrait ressembler à ce que je vois et entends, ce serait une rose immense, illimitée, faite d’une lumière en comparaison de laquelle celle de tous les astres et planètes ne serait que l’étincelle d’un feu, et dont les pétales, s’agitant sous l’effet d’un vent d’amour, produiraient du son; cette rose, c’est le paradis plongé dans la lumière d’or de la sainte Trinité, avec ses habitants de lumière éclatante comme un diamant.

Assez, assez! Je me tais parce que les mots humains sont blasphèmes quand ils tentent de décrire l’éternelle beauté de Dieu et de son Royaume.


(*101) Dans les visions du 11 et du 18 février.


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L' Apôtre Jean
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Message par Luca Mer 16 Sep 2015 - 4:44

Bonjour @Maud Smile

Je te remercie tellement de nous partager ses beautés avec nous. Les oeuvres de Maria Valtorta me font tellement du bien. Tant de fois j'ai senti mon coeur brûlé d'Amour après certaines lectures issue des cahiers de Maria Valtorta.

Bien que j'aime lire sa ici sur le forum. J'éprouve plus de plaisir à lire en version livre. Il m'arrive parfois avant de dormir de lire la bible dans mon lit et puis un livre est facile à apporter partout on va. J'ai regarder ici à la Fnac en Belgique si il y avait un livre de Maria Valtorta dans la section des livres Religieux, mais j'ai rien trouver. Orchidz ma dit qu'on lui avait dit que c'étais à commander sur le net.

Connait tu un site fiable et officielle pour commander sa sur le net ?
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Message par Maud Mer 16 Sep 2015 - 7:20

Bonjour Luca , tu me fais trés plaisir de te savoir aussi fidèle à cette belle œuvre

Je te mets ci dessous le liens qui te permettra de commander ces livres en Belgique  dans une librairie religieuse très connue dans le monde entier

http://www.laprocure.com/les-librairies-la-procure/librairie-procure-74.html

ou ailleurs..

http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/Libraires.htm

Amicalement
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 16 Sep 2015 - 9:23

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_60

Contemplation de 1’ "Ecce Homo" (" Voici l’Homme ") qui provoque une extase de souffrance à l’âme qui l’aime.


Le 7 mars

Dans la soirée.


A qui puis-je dire ce que je souffre? A personne sur cette terre, car ce n’est pas une souffrance de la terre et elle ne serait pas comprise.

C’est une souffrance qui est douceur, et une douceur qui est souffrance. Je voudrais souffrir dix fois, cent fois plus. Pour rien au monde je voudrais ne plus endurer cela. Mais cela n’empêche pas que je souffre comme quelqu’un qui est pris à la gorge, saisi par une morsure, en train de brûler dans un feu et transpercé jusqu’au cœur.
S’il m’était permis de me déplacer, de m’isoler de tout et de pouvoir, par les mouvements et le chant, donner libre cours à mes sentiments — puisqu’il s’agit d’une douleur de sentiment —, j’en éprouverais quelque soulagement. Mais ni les mouvements ni l’isolement ne me sont permis et je dois serrer les lèvres pour ne pas jeter ma douce agonie en pâture aux curieux.

Serrer les lèvres, ce n’est pas une manière de parler! Je dois faire un grand effort pour dominer l’impulsion qui me pousse à crier de joie ou de peine surnaturelles; cette impulsion bouillonne en moi et monte avec l’impétuosité d’une flamme ou d’un jet.

Les yeux voilés de douleur de Jésus — Ecce Homo — m’attirent comme un aimant. Il me fait face et me regarde, debout sur les marches du Prétoire, la tête couronnée [d’épines], les mains liées sur son vêtement blanc de fou par lequel ils ont voulu se moquer de lui, alors que, en fait, ils l’ont revêtu de blanc comme cela est digne de l’Innocent

Il ne parle pas, mais tout en lui parle, m’appelle et demande. Que demande-t-il? Que je l’aime. Cela, je le sais et je le lui donne jusqu’à me sentir mourir comme si une lame me perçait le cœur. Mais il me demande encore quelque chose que je ne comprends pas. Je voudrais le comprendre, c’est là ma torture. Je voudrais lui donner tout ce qu’il peut désirer, quitte à mourir de douleur. Mais je n’y arrive pas.

Son visage douloureux m’attire et me fascine. Il est beau quand il est le Maître ou le Christ ressuscité. Mais le voir ainsi me donne uniquement de la joie, un amour profond que ne peut dépasser celui d’une mère pour son enfant qui souffre.

Oui, je le comprends. L’amour de compassion[102], c’est la crucifixion de l’homme qui suit le Maître jusqu’au supplice final. C’est un amour despotique qui nous empêche de penser à autre chose qu’à sa douleur. Nous ne nous appartenons plus. Nous vivons pour consoler sa torture, et sa torture fait notre tourment au point de nous tuer — et ce n’est pas une simple métaphore! —. Néanmoins, chaque larme que la souffrance nous arrache nous est plus chère qu’une perle, et chaque douleur dont nous comprenons qu’elle ressemble à la sienne est plus désirée, plus aimée qu’un trésor.

Mon Père, je me suis efforcée de vous exprimer ce que j’éprouve. Mais c’est inutile. De toutes les extases que Dieu peut m’accorder, celle de sa souffrance sera toujours celle qui me portera au septième ciel. Mourir d’amour en regardant mon Jésus souffrir, voilà, je trouve, la plus belle des morts.


Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Couronnement-epines
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Message par Henryk Mer 16 Sep 2015 - 17:58

Maud écrit du  5 mars 1er paragraphe.

Jésus dit:

« Vous, chrétiens du vingtième siècle, vous prenez les histoires de mes martyrs pour des fables et vous vous dites: "Cela ne peut être vrai! Comment cela pourrait-il l’être?

Après tout, ils étaient eux aussi des hommes et des femmes! C’est de la légende!" Eh bien, sachez que ce n’en est pas une.

C’est de l’histoire. Si vous croyez aux vertus civiques des Athéniens, des Spartes ou des Romains de l’Antiquité, si les héroïsmes et les grandeurs des héros civils enthousiasment votre esprit, pourquoi ne voulez-vous pas croire à ces vertus surnaturelles?

Pourquoi ne sentez-vous pas votre esprit s’exalter au récit des grandeurs et des héroïsmes de mes héros et vous inciter à les imiter de façon élevée?

Après tout, dites-vous, c’étaient des hommes et des femmes. Bien sûr! C’étaient des hommes et des femmes. Vous dites là une grande vérité et vous vous condamnez sévèrement. C’étaient des hommes et des femmes, or vous êtes des bêtes.


De votre ressemblance avec Dieu, de votre filiation de Dieu, vous vous êtes rabaissés au niveau des animaux uniquement guidés par leur instinct et apparentés à Satan.

Fin de citation


Quel jugement pour nos aspirations humaines ou paganistes! En reprenant également le passage de Sainte Pérpétue, comment les imiter par amour, devoir, Justice et fermeté pour Jésus-Roi et Marie Reine?

Quelle humilité pour nous qui ne voyons que nos désirs, et oublions nos devoirs pour tout catholique, toutes tendances confondues? Si certains d'entre nous tombent au Champ d'honneur, faisons-le dans cet unique témoignage, pour mériter ce Ciel tant espéré.


Dernière édition par Henryk le Mer 16 Sep 2015 - 18:18, édité 1 fois
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Luca Mer 16 Sep 2015 - 18:16

Maud a écrit:Bonjour Luca , tu me fais trés plaisir de te savoir aussi fidèle à cette belle œuvre

Je te mets ci dessous le liens qui te permettra de commander ces livres en Belgique  dans une librairie religieuse très connue dans le monde entier

http://www.laprocure.com/les-librairies-la-procure/librairie-procure-74.html

ou ailleurs..

http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/Libraires.htm

Amicalement
D'accord, je te remercie de me partager ses liens. Je vais y jeter un coup d'oeil Smile
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 17 Sep 2015 - 6:51

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_29

Jésus ne dicte rien et lorsqu’il le fait enfin, l’écrivain se refuse à écrire; Jésus lui fait comprendre qu’il lui a permis de connaître les tourments de Marie à titre de guide et de réconfort pour l’heure qu’elle est en train de vivre

Du 12 au 15 mars

Le 12, il n’y a pas eu de dictée. Le 13, je n’ai pas voulu écrire. Vous savez pourquoi.

Le 14, alors que je boudais encore, je cède... parce qu’à le laisser parler sans arrêter ses pensées, je sens partir l’air et la vie. Je boude encore, cependant. C’est certain. Et si ce n’était pas mon anniversaire aujourd’hui (*103 ), alors que ses paroles sont le plus beau des cadeaux pour la pauvre Maria, je tiendrais bon pour voir s’il m’accorde, par ce moyen, la grâce que je demande pour tous.

C’est depuis hier soir — je le disais déjà quand vous êtes venu —que Jésus répète:

N’as-tu donc pas compris que j’ai permis que tu connaisses les tourments de Marie pour te servir de guide et de réconfort en cette heure? [104]

J’avais entouré d’un voile la passion de ma Mère, car c’est une chose si sainte qu’elle ne peut être jetée aux pourceaux. J’ai accordé la connaissance des paroles de ma Mère en cette heure terrible au Père[105 ]seulement, afin qu’il sache comment se conduire pour juger et absoudre les âmes que la douleur fait délirer. [Une autre exception a été faite] pour toi, afin que, dans ta souffrance, tu saches que la Mère te comprend puisqu’elle a souffert, et afin que tu apprennes comment on prie quand le cœur est plongé dans un brasier de douleur, et comment on maîtrise le sentiment qui s’insurge contre une volonté dont vous ne connaissez pas le but: en le prosternant sous la conviction qu’a l’esprit de la bonté de Dieu — conviction que l’esprit inculque à la raison et au sentiment, et impose à ces deux rebelles pour leur bien—. [Une dernière exception a été faite] pour quelques rares autres âmes chères et bénies de mon "petit troupeau ".

Or tu n’as pas compris! Si je ne te connaissais pas comme tu ne te connais pas toi-même, je devrais me montrer sévère envers toi. Je te caresse au contraire et je ne te laisse pas partir, ma pauvre petite brebis tout entourée d’épines. Vois: je les retire une à une, je les démêle de tes cheveux; c’est moi qui me pique pour t’éviter de l’être.

Je reste ici même si tu ne veux pas me regarder. On verra bien qui sera le vainqueur

Puis, ce matin, après une nuit d’agonie qui me donne une figure pas bien différente de celle de la fille de Jaïre[106], il dit:

« Tu vois que tu ne peux pas rester sans moi? Sans ta messe dont l’évangile est chanté et commenté par ton Jésus, et dont la bénédiction t’est donnée par ton Jésus?

Oh! Pauvre, pauvre Maria qui vas si mal sur la terre! Il faut vraiment que je te prenne avec moi. Tu n’es pas faite pour les chocs brutaux du monde. Mais j’ai encore besoin de toi. Pense à la Mère: elle a dû rester encore quelque temps pour servir Dieu. Ne veux-tu pas rester pour servir Dieu? Allons, allons! Tes reproches ne sont encore qu’amour et foi, car tu penses que Jésus peut tout et que ton amour et ta foi absolus doivent opérer le miracle.

A Béthanie, Marthe et Marie, elles aussi, m’ont reproché de ne pas avoir hâté mon retour, de m’être éloigné alors que Lazare mourait. Or je les ai aimées même pour cette raison, parce que ce reproche contenait amour et foi: "Si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ", dirent les deux sœurs. Ce reproche mettait en évidence leur conviction que je pouvais accomplir le miracle, tout comme leur grand amour se manifestait par la confiance qui les a fait oser me réprimander, moi.

Paix, paix, mon âme! Paix entre toi et moi. Et dis en mon Nom à ceux qui pourraient commenter irrévérencieusement les paroles de ma Mère[107] qu’en cette heure-là elle était, elle, la Femme. La Femme qui rassemblait en elle toutes les souffrances de la femme — elles leur ont été apportées par la faute de la première d’entre elles — et qui devait les expier tout comme j’avais, moi, rassemblé toutes les souffrances de l’homme pour pouvoir les expier.

A ceux qui nient que Marie ait pu souffrir en raison de sa sainteté, dis qu’elle a tout enduré, comme aucune de ses sœurs du même sexe, tout hormis les souffrances de l’enfantement, puisque la faute et la malédiction d’Eve n’étaient pas en elle, et celles de l’agonie physique pour la même raison. Elle a donné le jour à son Fils de son sein immaculé, et elle a donné à Dieu son esprit sans tache, comme il avait été décrété par le Créateur que tous les fils d’Adam les lui donnent, si la faute ne les avait pas liés à la Douleur.

Dis-leur que, puisque j’étais, moi, l’Expiateur principal, il m’a bien fallu subir même la souffrance de la mort, et de cette mort-là, alors que j’étais le Saint des saints.

Dis ceci à ceux qui nient que Marie ait pu souffrir dans son âme, dans son esprit et dans sa chair aux heures expiatoires de la Passion: je peux faire participer à mes souffrances et marquer de mes plaies l’un de mes serviteurs ou l’une de mes servantes (créatures qui m’aiment mais dont l’amour est toujours très relatif) ; par conséquent, comment n’aurais-je pas pu associer à ces souffrances et y faire participer — pour que la valeur de la souffrance du Fils de Dieu s’augmente de la valeur de celle qui est pleine de grâce — ma Mère, Marie la Sainte, Marie la Charité, elle qui est inférieure seulement à Dieu, elle qui m’aimait à la perfection en tant que Maman, puisque, étant immaculée, elle possédait la perfection de sentiment, et en tant que croyante puisque, dans sa sainteté, elle m’a aimé comme personne?

Elle était Mère, ô hommes! Elle m’avait porté, engendré, enfanté, élevé. Elle n’était pas d’une nature insensible, mais dotée de nerfs et d’un cœur. Elle était chair, et non pas esprit seulement. Sa chair était pure, certes, mais encore de la chair. Si, moi, j’ai pleuré et sué du sang, aurait-elle pu ne pas pleurer, et pleurer des larmes de sang?

J’étais son Fils, ô hommes! Je n’étais pas un fantôme. J’étais chair, j’étais sa chair. C’est en sa propre chair qu’elle voyait, avec une parfaite prescience, les fouets frapper la mienne, les épines la pénétrer, les coups tomber, les pierres l’atteindre, les clous y entrer et, de par sa sainteté, elle les recevait en elle

Réfléchissez, ô hommes! Vous prétendez croire à la communion des saints, qui est l’union des prières et des souffrances aux mérites infinis du Christ pour les besoins des âmes, et vous ne pouvez pas admettre que la première à y participer fut Marie, ma Sainte et la vôtre?

Mon petit Jean boudeur, dis cela aux hommes dont la foi et les idées sont déformées par le rationalisme; ils ne savent même pas qu’ils y sont soumis mais, comme du chiendent, il a envahi sournoisement même les esprits les plus sincèrement désireux d’être dans le vrai. Rappelle-toi cependant que Jean n’a jamais boudé, pas même lorsque je le reprenais ou le négligeais et que les autres se disputaient avec lui.

Va en paix. Je te bénis, bien que tu sois une bourrique aujourd’hui. Sois bonne! Sois bonne! Pense que je t’ai aimée au point de faire de toi mon porte-parole. Va en paix. Je te bénis encore.»



(*103 )L’écrivain avait 47 ans, puisqu’elle est née le 14 mars 1897
(*104 ) Vision du 19 février.
(*105) P. Migliorini, à qui elle s’adresse fréquemment.
(*106 ) Dans l’épisode écrit le 1l mars et qui appartient à "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".
(*107) A propos de sa propre agonie, comme dans la note 104.



Cahiers de 1944 - Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Jysus_17
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 18 Sep 2015 - 12:35

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_30

Commentaire de l’épître aux Hébreux, chap. 5 et 6: la valeur de l’obéissance, vertu qui rachète et produit des fruits de vie éternelle; la valeur de la prière qui obtient la miséricorde du Père pour le bien de l’humanité.

« Tu es la petite moniale de clôture qui prie pour tous.»
L’écrivain exprime son émotion d’avoir été inscrite au tiers ordre de Notre-Dame des Douleurs.



Le 16 mars

Hébreux 5, 7-8.12.14; 6, 1.4.6.8.

Jésus dit:

«Je veux te faire examiner — et, par toi, à beaucoup d’autres —une vertu qui vous a apporté un grand bien. Le plus grand bien, même, tandis que son contraire vous a apporté un grand mal, le plus grand. Je t’en ai déjà parlé, mais ta souffrance ne t’a pas permis de te rappeler ces paroles. Je te les répète car il me tient à cœur
que vous les ayez.

Comme je vous avais aimés infiniment, j’ai voulu être votre Rédempteur. Mais je ne l’ai pas été uniquement par la Sagesse, par la Puissance pas plus que par la Charité. Ce sont là trois caractéristiques, trois dons divins qui ont agi tous trois pour la Rédemption du genre humain, puisqu’ils vous ont instruits, frappés par les miracles et sauvés par le Sacrifice.

Mais j’étais l’Homme. Etant l’Homme, je devais posséder cette vertu dont la perte avait perdu l’homme, et vous sauver grâce à elle. La perte de l’homme était due à sa désobéissance au désir de Dieu. Moi, l’Homme, j’ai donc dû vous sauver en obéissant au désir de Dieu.

Paul dit que c’est moi qui "aux jours de [ma] chair, ayant présenté, avec une violente clameur et des larmes, des implorations et des supplications à celui qui pouvait [me] sauver de la mort, fus exaucé en raison de [ma] piété". Et il ajoute que, après avoir été rendu parfait pour avoir appris (en d’autres termes accompli) l’obéissance, je suis devenu pour ceux qui m’obéissent principe de salut éternel.

Par ces mots que l’Esprit rend vrais, Paul dit par conséquent que moi, le Fils de Dieu fait Homme, j’ai atteint la perfection par l’obéissance, et que c’est par elle que j’ai pu être Rédempteur. Moi, le Fils de Dieu. C’est par l’obéissance que je vous ai sauvés.

Si vous méditez profondément cette vérité, vous devez ressentir ce qu’éprouve un homme qui, penché sur une profonde baie marine, observe fixement la profondeur et l’immensité de la mer: il a l’impression de sombrer dans ces abîmes liquides dont il ne connaît ni la profondeur ni les limites.

L’obéissance! C’est bien une mer illimitée et abyssale dans laquelle je me suis plongé avant vous pour ramener à la Lumière ceux qui avaient sombré dans la faute. C’est une mer dans laquelle les véritables enfants de Dieu doivent se plonger pour devenir rédempteurs, d’eux-mêmes comme de leurs frères. C’est une mer qui ne connaît pas seulement de grandes profondeurs et de grosses vagues, mais aussi les plages à marée basse et ces petites vaguelettes qui semblent s’amuser avec le sable du rivage et sont si chères aux enfants qui jouent avec elles.

L’obéissance n’est pas seulement faite de grands moments où obéir signifie mourir comme je l’ai fait, ou s’arracher à une Mère comme je l’ai fait, ou encore renoncer à sa demeure comme je l’ai fait en quittant le ciel pour vous. L’obéissance est aussi faite de choses minuscules de tout instant, accomplies sans grogner au fur et à mesure qu’elles se présentent.

Qu’est-ce que le vent? Est-ce toujours une tornade qui courbe les cimes des arbres séculaires et les plie, les brise, les abat à terre? Non. C’est ce même vent, plus léger qu’une caresse maternelle, qui peigne les herbes des champs et les blés qui poussent et les fait à peine onduler, comme s’ils frissonnaient doucement sur leurs tiges vertes sous l’effet de leur joie d’être effleurés par cette brise légère. Les petites choses sont ce vent léger de l’obéissance. Mais que de bien elles font!

Le printemps est maintenant venu. Si elle n’était pas entachée de sang[108], comme cette saison serait belle! Les plantes, qui savent aimer leur Créateur et lui obéir, revêtent leur nouvelle parure faite d’émeraude et se couvrent de fleurs comme des épousées. Les prés ressemblent à une broderie, à un velours brodé de fleurs, les forêts à une peluche parfumée sous une voûte de cimes vertes et bruissantes. Mais si les brises légères d’avril et les bourrasques folles de mars n’existaient pas, combien de fleurs ne seraient pas fécondées, et combien de champs manqueraient d’eau! Les fleurs et les herbes seraient alors nées pour mourir, sans aucun but. Le vent pousse les nuages et arrose de cette manière, le vent apporte les baisers aux fleurs, porte aux éloignés le baiser de ceux qui sont loin d’eux, et sa course joyeuse de branche en branche, d’arbre en arbre, de verger en verger permet d’en féconder les fleurs pour qu’elles deviennent fruits.

Même votre petite obéissance à toutes les menues choses que le Seigneur vous présente à travers les événements quotidiens agit de la même manière que le vent à l’égard des plantes et de l’herbe des prés et des jardins: de vous, qui êtes des fleurs, il fait des fruits, des fruits de vie éternelle.

Bienheureux ceux qui, pris dans le tourbillon de l’Amour et de leur propre amour, font un total sacrifice d’eux-mêmes, les petits rédempteurs qui me perpétuent et accomplissent l’obéissance suprême en buvant à mon propre calice de douleur. Mais bienheureux sont aussi ceux qui, sans avoir osé dire au tourbillon de l’Amour:

"Je t’aime, me voici, prends-moi", savent se plier au vent léger de l’Amour qui sait mesurer les forces de l’homme, son fils, et donner à chacun le niveau de pression qu’il lui est possible de supporter.


Mes enfants, vous avez plus que jamais l’impression que l’épreuve est bien supérieure à vos forces. Mais c’est parce que vous vous raidissez. C’est parce que vous êtes orgueilleux et méfiants. Vous voulez agir tout seuls et vous ne vous abandonnez pas à moi. Je ne suis pas un bourreau! Je suis celui qui vous aime. Je suis un Père bon. Et, si je ne peux pas supprimer la Justice, j’augmente en compensation la Miséricorde. Je l’augmente d’autant plus que la Justice croît sous la marée des délits, des blasphèmes, des désobéissances à la Loi, qui recouvre la terre.

Vous y faites naufrage. Que vous soyez innocents, presque innocents, coupables ou grands coupables, tous vous y faites naufrage. Or si, pour ces derniers, le fond de la mer sera au fond de Satan (dès cette vie, par le déchirement d’une conscience qui les mord et ne leur permet pas d’être en paix bien qu’ils feignent le contraire), pour les deux autres catégories le fond de la mer se trouvera dans ma miséricorde; il l’est déjà pour les presque innocents, et il se trouve dans mon cœur pour les innocents. Mais miséricorde et cœur sont déjà ciel et, après les consolations sur la terre que je ne leur refuse pas — et tu le sais —, le ciel est prêt pour ceux-ci.

J’ai dit autre chose à ton esprit, et ton esprit n’a pu le faire écrire à ta chair exténuée ; je te le répète donc.

En tout cet enseignement, il n’est aucune leçon ou vision qui soit donnée sans que je suive un dessein éducatif que vous ne comprenez pas, ou que vous comprendrez en retard et partiellement. Si vous méditiez avec une intuition lucide, vous vous apercevriez que les leçons que je vous donne pour accompagner les dictées et les contemplations du porte-parole sont toujours en rapport à des événements dont la venue est proche. Je fais cela pour vous donner une aide surnaturelle.

Etant donné que le monde n’est pas complètement abruti, ces pages feront beaucoup de bien aux âmes à l’avenir aussi, car elles contiennent des enseignements de sagesse éternelle. Mais pour vous, qui vivez à cette époque fatale, elles sont aussi un guide et un réconfort pour les heures que vous vivez.

Tout comme les premiers chrétiens de Paul, "vous êtes devenus lents à comprendre... et vous avez de nouveau besoin qu’on vous enseigne les tout premiers éléments des paroles de Dieu. Vous en êtes arrivés au point d’avoir besoin de lait, non de nourriture solide". Vous êtes redevenus des enfants, non en ce qui concerne l’innocence et la simplicité, ni la foi certaine, mais par votre incapacité à marcher dans la foi et à comprendre ses vérités.

Vous avez tellement reculé! Les mots de la Justice ne sont qu’un son qui atteint vos oreilles; parfois, d’ailleurs, vous ne les percevez même pas. Vous n’en faites pas une nourriture de Vie. Vous ne le pouvez pas, puisque vous ne les assimilez pas. Par votre attitude d’indifférence coupable, par votre sympathie coupable pour la faute, votre esprit est frappé d’infantilisme et ne possède plus ce suc qui le rendrait capable de s’alimenter à la nourriture robuste des adultes dans la foi. Soit vous n’avez pas de religion, soit celle que vous avez est faite d’une chorégraphie de pratiques et de sentimentalisme.

Mais connaissez-vous le sens du mot "religion" ? Cela signifie suivre Dieu et sa Loi, et non pas seulement chanter des beaux hymnes, faire de belles processions, suivre de beaux offices, aller entendre d’élégantes prédications, être le membre A ou B de telle association, toutes choses qui excitent vos sentiments, rien de plus. Religion signifie transformer l’homme animal en un homme demi-dieu. Il faut supprimer, par la religion, l’animalité sous ses formes les plus diverses, qui vont de la chair à l’intelligence. A bas la gloutonnerie et la luxure, à bas l’avarice et la paresse, à mort le mensonge et l’orgueil. Soyez chastes, charitables, humbles, honnêtes, en somme soyez tels que Dieu le veut et comme je vous ai enseigné à être. Alors vous serez adultes dans la religion, dans la foi; vous serez des hommes accomplis, car vous serez de ceux "qui, par la pratique, ont les sens exercés à discerner ce qui est bon et ce qui est mauvais".

C’est pour cette raison que, laissant de côté l’enseignement élémentaire, je viens vous instruire de ce qui est le plus parfait, car je veux vous y amener. Vous serez peu nombreux: ceux qui ont faim de justice, de vérité, de sagesse. Mais à ceux-ci, à mes bénis, je donne un pain qui les aide à savourer toujours mieux cet autre Pain

Que je suis, moi, l’Eucharistie. Déjà dans ma vie publique, j’ai fait précéder le pain du Sacrement par le pain de la Parole. Le second doit toujours préparer au premier. L’Eglise enseignante existe pour cette tâche: perpétuer mon ministère de Maître et vous rendre capables de tirer du Sacrement le maximum de votre puissance vitale.

Malheur cependant à ceux qui, après avoir été illuminés, préfèrent retourner aux ténèbres. Malheur à ceux qui, après avoir goûté cette nourriture céleste, préfèrent les bouchées de Satan. Malheur à ceux qui, après avoir été rendus conscients de la Vérité par l’Esprit Saint, redeviennent des bêtes, se profanant ainsi eux-mêmes. Il est impossible que, une fois précipités, ils reviennent faire pénitence
.
Car si je pardonne largement la faiblesse de l’homme, je suis inexorable pour ceux qui veulent rester dans le Mal après l’avoir élu pour roi de leur plein gré.

Soyez donc dignes du don que je vous fais, vous à qui je donne de goûter à la douceur de la parole de Dieu qui se répand de nouveau pour suppléer au trop grand silence des prêtres et à l’excès de cendres tièdes là où un feu ardent devrait brûler, qui se répand pour neutraliser chez mes nouveaux disciples le venin de Satan qui circule sur la terre, vous pour qui je lève même les voiles qui recouvrent les secrets de mon existence d’Homme et les mystères de l’avenir. Devenez des épis grenus et non de la paille sèche prête à brûler. Des épis pour le grain éternel. Vous renaîtrez dans le ciel.

Oh! Quelle joie d’être hors du monde! Quelle joie de se trouver là où est Dieu! Quand, après avoir rendu l’esprit, j’ai pu revoir le Père, j’ai savouré une béatitude comme je n’en avais jamais savouré de toute éternité. Et elle perdure, car je sais, désormais, ce que signifie être séparé du ciel, de Dieu. Toutes les expériences, je les ai souffertes en moi, pour pouvoir vous défendre auprès du Très haut. Mais en vérité je vous dis que ma propre béatitude sera la vôtre quand vous serez ici, loin de votre exil, avec moi, auprès du Père, dans la patrie de l’Amour.

De l’Amour, mes enfants. Là où il n’y a plus ni haine ni crime, ni larmes ni terreur. »

Jésus me dit également ces paroles sur le rôle de certaines âmes dans le monde. Je le fais, même si, faible et tourmentée comme je le suis, j’ai la tête qui tourne comme une girouette.

« As-tu compris, maintenant, le but des couvents de clôture? Leur raison d’être?

Tous n’ont pas le temps de prier, pris comme ils le sont dans la vie active. Il est vrai qu’une activité honnête est déjà prière, et il s’ensuit que ceux qui prient tout en travaillant sont justifiés. Mais les besoins de l’homme sont grands et il y a bien des gens qui ne prient pas du tout. Les claustrés prient pour tous ceux qui ne veulent ou ne peuvent prier de manière à obtenir un jour ce nombre d’actes de dévotion que la Divinité requiert (pensez que, au ciel, le "Gloire à Dieu" ne s'arrête pas). Ils prient Dieu pour l’honorer, ils le prient pour l’apaiser, ils le prient pour l’implorer. Ils sont les bras ouverts sur ceux qui combattent, et demandent pour tous.

Dans ta maison, tu es la petite claustrée qui prie pour tous. Mais ta charité doit être aussi vaste que le monde. Plus encore: aussi vaste que toute la création, et envahir même le ciel. Mieux, commencer par lui.

Prier pour louer Dieu et réparer les blasphèmes commis par tellement de gens.
Prier pour ceux qui ne prient pas.
Prier pour l’Eglise.
Prier pour le sacerdoce, car sans lui, s’il ne revient pas à la splendeur du martyr Laurent, vous devenez de plus en plus idolâtres.
Prier pour la société humaine, afin qu’elle vienne à Dieu si elle veut être sauvée.
Prier pour la patrie, afin qu’elle obtienne paix et bien.
Prier pour ceux qui souffrent, qui ont faim ou sont sans toit.
Prier pour ceux qui doutent et sentent le désespoir s’emparer d’eux.
Prier, prier, prier.

En dernier lieu, prier pour toi.

N’ayez pas peur. Même si, vous qui priez pour tous, ne priiez pas pour vous, moi je prie le Père pour vous. Soyez tranquilles.

Les âmes qui prient à travers le monde, celles qui savent faire de leur infirmité non pas une oisiveté forcée mais une activité sainte, celles-là sont les petites âmes cloîtrées que je sème comme des fleurs dans le monde pour aider les grandes clôtures et, par cette somme de prières inlassables, apaiser le Père et réconforter l’humanité. »

Je vous dirai, mon Père, que j’ai été tout émue de la bonté de Dieu par laquelle votre lettre m’est arrivée. C’est Jésus qui vous l’a inspirée. Je désirais tant appartenir au tiers-ordre de Notre-Dame des Douleurs! Si je n’avais été une fervente de saint François d’Assise depuis ma jeunesse, et si je n’avais pas connu beaucoup d’expériences pénibles avec des prêtres servites de Marie lorsque j’ai décidé, en 1926, d’entrer dans un tiers-ordre, je me serais tournée vers celui de Notre-Dame des Douleurs ou vers celui du Carmel. Je voulais en effet appartenir à Marie même quand... j’étais une bourrique, comme dit Jésus.[109] Je l’aimais mal puisque je la connaissais peu mais, instinctivement, j’allais vers elle.

 Maintenant, depuis que je  l ’ai vu souffrir, je l’aime comme j’aime son Fils: "de toutes mes forces", et mon désir d’appartenir à Notre-Dame des Douleurs était devenu plus intense. Je me taisais, mais j’avais l’épine du désir en travers de la gorge.

Merci à Jésus et à sa Mère qui vous l’ont dit, et merci à vous d’avoir compris. C’est maintenant inutile. Depuis l’an dernier, je vous ai dit que Notre-Dame des Douleurs a toujours agi avec puissance à mon égard. Elle a voulu que je sois dirigée spirituellement par l’un de ses fils (*110 ), elle a voulu pour son autel un travail effectué pour d’autres autels (*111), elle veut maintenant que je meure sous son habit. (*112 ) Eh bien! Espérons qu’elle voudra de la part de son Fils ce que je demande pour tous (la paix) et ce que je demande pour moi: le salut de ma pauvre âme. Ainsi, elle aura, elle aussi, sa Fernanda Lorenzoni. (*113 )

Mais en voilà assez maintenant, sinon je vais m’évanouir.


(*108 ) Référence à la seconde guerre mondiale, alors en cours.
(*109 ) Voir les dictées des 4 et 24 juin, dans "Les cahiers de 1943" ainsi que le dernier paragraphe de la dictée du 15 mars 1944.

(*110) Le P. Romualdo M. Migliorini, de l’ordre des servites de Marie, directeur spirituel de l’écrivain de 1942 à 1946.
(*111) Il s’agissait d’un ouvrage en dentelle effectué par l’écrivain pour la nappe d’un autel.
(*112) . De tertiaire de l’ordre des servites de Marie.
(*113) Fernanda Paola Lorenzoni, tertiaire de Notre-Dame des Douleurs (1906-1930



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Missio10
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 19 Sep 2015 - 7:23

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_31


Commentaire de l’évangile selon saint Matthieu, chap. 23:* Jésus est l’autel sur lequel sont sanctifiées les offrandes de l’homme, qui reçoit de la volonté divine quelque chose de bien plus grand: la grâce.



Le 18 mars
Matthieu 23, 19.

Hier vendredi, silence. Seulement de la souffrance, que j’ai reçue comme un don et offert comme un don.

Aujourd’hui, Jésus dit ceci:

« L’une des déviations de votre pensée de catholiques, et même de chrétiens en général, réside en cela: vous confondez l’offrande et l’autel. Vous croyez que l’offrande est plus grande que l’autel. Cela arrive même à ceux d’entre vous qui sont de bons enfants du Seigneur. Je vous en parle pour vous en corriger.

Vos offrandes de prières et de sacrifices me sont très chères et ce n’est qu’au paradis que vous verrez comment je m’en suis servi, et tout le bien que j’ai fait grâce à elles.

Vous me donnez vos pauvres choses toujours pétries d’humanité, toujours souillées d’imperfections. Vous n~ avez rien de plus beau à m’offrir. Le meilleur des hommes est toujours l’objet d’imperfections, du fait de sa nature.

Quand vous serez ici avec moi, vous ne serez plus ainsi.

Toutes vos actions sont imparfaites à mes yeux. Mais je prends en considération votre effort, votre affection et votre rectitude quand vous les offrez. Et je ne les méprise pas, bien au contraire! Je les prends avec amour et je les sanctifie, je les purifie à mon contact et, une fois que toutes sont devenues saintes et pures, je m’en sers pour le bien du monde, et pour votre bien.

Oh! Je suis un banquier honnête et bon. Je ne laisse pas votre épargne improductive. Je ne les utilise pas pour moi ou pour d’autres en vous laissant privés de fruits. Au contraire, je les thésaurise pour vous et, même si je dépense votre petite monnaie pour les besoins du monde, j’en accumule les fruits avec amour pour que vous les trouviez à l’heure de votre mort et qu’elle constitue votre dot pour entrer dans mon Royaume.

Vous me donnez donc vos pauvres choses toujours imparfaites, mais qui me sont si chères. Vous me les donnez, à moi. Je vous l’ai dit, en effet, toutes les bonnes œuvres que vous accomplissez pour votre prochain, c’est à moi que vous les faites. Or offrir à votre prochain le pain, l’eau, l’hospitalité, les vêtements, l’enseignement, l’exemple vaut autant que leur donner la vie en me l’offrant pour le salut d’un homme ou de beaucoup, et pour le triomphe du bien de mon Bien dans le monde.

Cependant, quoi que vous me donniez, pensez toujours que ce n’est pas grâce à cela que vous obtenez ce que vous demandez, mais grâce à votre Dieu. C’est moi, autrement dit l’autel  puisque l’autel .~ représente le trône de Dieu  qui vous fais grâce. C’est moi qui sanctifie votre offrande, et non l’offrande qui me sanctifie, moi. C’est moi qui veux et qui peux, et non pas vous qui pouvez et voulez.

Par conséquent, quand vous dites dans le Notre-Père: "Que ta volonté soit faite", vous devez penser que, jusque dans vos demandes, il vous faut accepter ma volonté de vous écouter et de vous accorder ce que vous demandez. Ne dites pas: "Mais moi, j’ai donné, donc je dois obtenir." Vous avez donné; et le fait que vous ayez une foi et une confiance en moi telles qu’il vous paraît impossible que je n’intervienne pas pour vous exaucer, voilà qui m’est plus doux que la caresse d’un enfant. Mais si, pour quelque raison que vous ne pouvez comprendre, je ne vous exauce pas, ce n’est pas une caresse que vous devez me donner mais un baiser, qui est une forme d’amour plus profonde que la caresse, le baiser de votre prompte, L’autel est bien plus important que l’offrande qui y est déposée, et c’est l’autel qui parle. Ne confondez donc pas la chose avec celui à qui la chose est offerte.

Je me refuse à vous qualifier de pharisiens, car c’est justement vous qui tombez dans cette légère faute, vous qui êtes les plus généreux, les plus désireux de m’aimer d’un cœur droit. Les pharisiens commettent des erreurs de toutes sortes, alors que votre attitude envers Dieu n’en comprend pas d’autre que celle-ci. Mais puisque je vous ai dit: "Soyez parfaits", ôtez-la, elle aussi, de votre cœur.

Quand vous avez déposé votre don sur l’autel, quand vous m’avez remis vos offrandes, à moi votre Dieu, laissez l’autel les élever, laissez Dieu les consacrer. Rappelez-vous quand je faisais descendre le feu divin sur de pauvres offrandes pour les consumer en sacrifice d’agréable odeur.

Aucun prêtre, aucun feu n’est plus grand que moi, qui prends votre don, le consacre, le consume et l’utilise pour ce que je trouve utile, même si cela ne vous semble pas l’être, et aucun don ne devient plus beau que celui qui est offert non seulement matériellement, mais aussi en pensée. Offert. Une fois l’offrande faite, ne la rappelez pas avec superbe à celui qui l’a reçu. Mon intelligence me suffit pour me souvenir de vous. Votre sourire, vos appels "Jésus!", "Père!" suffisent pour que je garde votre offrande en mémoire, comme si votre ange l’élevait à la hauteur de mon regard.

Courage, mes enfants! Le monde est féroce. Mais c’est une chose qui passe et ne revient plus. Moi, je reste avec ma bonté, ainsi que mon monde paradisiaque où vous êtes attendus pour y oublier, dans une joie éternelle, toutes les horreurs de la terre.»


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Jysus_19
*Jésus " Eucharistie "
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 20 Sep 2015 - 7:42

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_32


Commentaire de l’évangile selon saint Jean, chap. 21: la mort est une volonté de Dieu qui s’accomplit, et celui qui l’accepte avec résignation effectue son dernier acte d’obéissance à Dieu.



Le 19 mars
Jean 21, 19.

Jésus dit:

« Voici un bref enseignement pour ceux qui sont bientôt arrivés au but et ont besoin de mettre en œuvre leurs derniers efforts pour parvenir victorieusement à la fin de l’épreuve.

Soyez parfaits, vous ai-je dit. La perfection commence par les Mt5,48 choses les plus pesantes et s’achève par les plus légères. Elle commence par la maîtrise de la chair, et s’achève en corrigeant les pensées de ces idées qui, sans être péché, portent en elles la tare d’une injustice mentale qui ne plaît pas à Dieu.

Dieu, qui est miséricorde, est indulgent à son égard, mais elle ne lui plaît pas. Alors, pourquoi vouloir venir à moi les vêtements sans tache, mais pas frais et intacts comme un vêtement de lys que la rosée du matin a lavé de toute poussière?

C’est moi votre rosée, et je me répands pour vous ôter même les plus légères taches d’humanité et d’erreur, puis pour vous couvrir des perles de ma grâce afin de faire de vous des joyaux du trône du Père. Je vous ai donné mon Amour et mon Sang. Je vous ai donné ma Parole et mon Corps. Mais je veux vous donner plus que ma Parole, je veux vous donner ma Pensée.

Qu’est-ce que la pensée? C’est l’âme de la parole. Quand deux personnes s aiment, ils ne se contentent pas de se dire le nécessaire, mais ils se communiquent aussi leurs pensées les plus intimes. Oh! Quelle joie de pouvoir dire à celui que l’on aime ce qui, tel un éclair, une musique, un frémissement, bouillonne dans l’esprit et par là se distingue des brutes, dont les mouvements mentaux se bornent aux besoins élémentaires de la vie!

L’homme pense, et il tire de sa pensée des chefs-d’œuvre d’art, de génie, de beauté. L’homme pense, et il trouve dans cette pensée un ami intime dont la compagnie emplit même la solitude de l’ermite. La pensée de l’homme étant spirituelle, elle embrasse l’univers tout entier. Elle se plonge dans le souvenir d’époques lointaines, elle s’immerge dans les prévisions des temps à venir, elle étudie, contemple et médite les œuvres admirables de Dieu dans la création, elle réfléchit sur les mystères des hommes. Tout homme est en effet un mystère enfermé sous un vêtement mortel, lumineux ou sombre selon que son âme est sainte ou satanique; ce mystère-là est connu de Dieu seul, à qui rien n’échappe. De la contemplation des choses et des hommes elle s’élève à la contemplation de Dieu.

Elle ressemble à un aigle qui, de la vallée, fuse vers les sommets puis s’élève encore plus haut dans le ciel, monte vers le soleil, cherche les étoiles: de même, la pensée humaine peut s’élever, embrasser, se plonger dans la pureté resplendissante de Dieu après avoir médité sur la capacité humaine, sur l’immensité divine après avoir réfléchi à la relativité humaine, sur l’éternité divine après avoir contemplé le caractère éphémère de l’homme, sur la perfection après avoir regardé l’imperfection humaine, sans orgueil qui aveugle.

Eh bien! Qu’il est doux de communiquer nos pensées à ceux que nous aimons, ses lumières offertes comme des perles à ceux qui nous sont le plus cher! C’est l’amour de l’amour, le plus pur, le plus élevé.

Je veux vous partager ma pensée, vous faire comprendre la pensée cachée dans la Parole. C’est comme si je vous prenais et vous mettais dans mon esprit pour vous faire connaître les trésors qui y sont enfermés. Et cela pour vous rendre toujours plus semblables à moi, par conséquent plus agréables à mon Père, qui est aussi le vôtre.

Il y a une phrase de l’évangile de Jean, lui qui possédait parfaitement la pensée de son Jésus, Maître et Ami, qui dit ceci: "Il disait cela pour signifier de quelle mort il rendrait gloire à Dieu."


De quelle mort il rendrait gloire à Dieu! Mes enfants! Toutes les morts glorifient Dieu quand elles sont acceptées et subies saintement. Loin de vous l’envie — même sainte — de telle ou telle mort. N’évaluez pas humainement la valeur de telle ou telle mort. La mort est une volonté de Dieu qui s accomplit. Même si son exécuteur est un homme féroce qui se fait l’arbitre des destins d’autrui et, de par son adhésion à Satan, en devient instrument de torture de ses semblables et leur assassin maudit de moi, la mort est toujours l’ultime acte d’obéissance à Dieu qui a prescrit la peine de mort à l’homme à cause de son péché.

Vous admettez un grand nombre d’indulgences; certaines âmes médiocres (pas petites: médiocres), chez qui la religion se réduit à des pratiques qui la bandent comme une momie dans les ténèbres d’un hypogée, font chaque jour la somme des jours d’indulgence qu’elles ont acquis par telle ou telle prière. Les indulgences existent pour que vous en profitiez dans la vie future, c’est vrai. Mais faites de la lumière, donnez des ailes à votre âme et à votre religion! Il s’agit de choses célestes. Ne les transformez pas en esclaves emprisonnées dans une prison obscure. De la lumière, de la lumière, des ailes, des ailes! Levez-vous! Aimez! Priez pour aimer, soyez bons pour aimer, vivez pour aimer.

Les plus grandes indulgences sont au nombre de deux. Elles sont plénières et viennent de Dieu, de moi qui suis le pontife éternel. La première est celle de l’amour qui couvre la multitude des péchés. Elle les détruit dans son feu. Celui qui aime de toutes ses forces consume d’une fois sur l’autre ses imperfections humaines. Celui qui aime ne commet rien de plus grave que des imperfections. La seconde indulgence plénière, donnée par Dieu, est celle d’une mort résignée, quelle qu’elle soit, d’une mort désireuse de faire un ultime acte d’obéissance à Dieu.

La mort est toujours un calvaire. Qu’elle soit grande ou quelconque, elle est toujours un calvaire. Elle est d’ailleurs toujours "grande" même si, à première vue, rien n’en donne l’impression; car Dieu l’adapte aux forces de chacun (je parle ici de mes enfants, non pas des fils de Satan), aux forces que Dieu augmente à la mesure de la mort qui est le lot de sa créature. Elle est encore grande parce que, si elle a lieu saintement, elle assume la grandeur de ce qui est saint. Toute mort est donc sainte, elle glorifie Dieu.

Qu’il est beau de voir une rose éclore sur sa tige! La voici fermée comme un rubis dans son chaton d’émeraude, mais elle écarte les feuilles du chaton et, telle une bouche qui s’ouvre au sourire, elle desserre ses pétales de pourpre. Elle répond au baiser du soleil par un sourire de soie. Elle s’ouvre. C’est une auréole de velours vif autour de l’or des pistils. Par sa couleur et son parfum, elle chante la gloire de son Créateur, puis, le soir, elle se replie, fatiguée, et meurt avec un parfum encore plus pénétrant qui constitue son ultime louange au Seigneur.

Qu’il est beau d’entendre, le soir dans les bois, le chœur des oiseaux qui, avant de se reposer, chantent de tous les trilles de leur gosier l’oraison de louange au Père qui les a nourris! On dirait que leur chœur va s’éteindre, mais c’est toujours le plus amoureux qui lance de nouveaux trilles et incite les autres à le suivre, car le soleil n’est pas encore couché et la lumière est si belle qu’on se doit de la saluer pour qu’elle les aime et revienne au matin. Ou encore parce que le bon Dieu permet qu’ils voient un grain sur le sol, un moucheron perdu, un flocon de laine à porter aux petits ou à donner au petit estomac que le bon Seigneur rassasie. Le chœur des oiseaux continue ainsi jusqu’à ce que la lumière meure, puis les reconnaissants se rassemblent sur une branche, en petites boules tièdes qui pépient une dernière fois sous leurs plumes pour dire: "Merci, mon Créateur."

La mort du juste ressemble à celle de la rose et au sommeil de l’oiseau: elle est douce, belle, agréable au Seigneur. Qu’elle ait lieu dans l’arène d’un cirque ou dans l’obscurité d’une prison, au milieu de l’affection des proches ou dans la solitude de ceux qui n’ont plus personne, qu’elle soit rapide ou un long tourment, elle est toujours, toujours, toujours gloire rendue à Dieu.

Acceptez-la paisiblement. Désirez-la paisiblement. Accomplissez la paisiblement. Que ma paix demeure en vous jusque dans cette épreuve, dans ce désir, dans cette consomption. Ayez déjà ma paix éternelle en vous, dès cet instant et pour cet ultime événement.


Considérez que la mort sanglante d’une Agathe ne diffère pas, à mes yeux, de celle d’une Liduine, ni celle d’une Thérèse Martin de celle d’un Dominique de Guzmán, d’un Thomas More ou d’un Contardo Ferrini.[) (*114)

Comme je l’ai dit, celui qui fait la volonté de mon Père est bien heureux. Il est bienheureux, je vous l’ai dit, mais aussi mon frère, ma sœur et ma mère.


Je vous ai dit tout cela. Car j'ai glorifié Dieu mon Père en faisant sa volonté dans la vie comme dans la mort. Imitez donc votre Maître et je vous appellerai "mes frères, mes sœurs". »


(*114 ) Sainte Agathe, qui vivait au 3e siècle, est morte martyre. Sainte Liduine (1380-1433) est morte infirme. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (18731897) mourut en se consumant en clôture. Saint Dominique (1175-1221), fondateur des frères prêcheurs, mourut d’épuisement en raison des fatigues dues à ses voyages. Saint Thomas More (l118-1170) finit assassiné. Et le bienheureux Contardo Ferrini (1859-1902) mourut de typhus.



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Glorifions Dieu Notre Père
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Message par Maud Lun 21 Sep 2015 - 7:15

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_33


La fin du sacrement du mariage est la procréation, qui reçoit la bénédiction de Dieu. Tout autre but déshonore l’homme et le jette dans les bras de Satan.


Le 22 mars


Jésus dit:

« La dictée d’hier (*115) entraîne celle qui suit.

Certaines familles ne sont pas de vraies familles, et sont à l’origine de grands malheurs qui se propagent de l’intérieur de la cellule familiale pour détruire les structures des nations et, par-là, menacent la paix mondiale: ce sont ces familles dans lesquelles ce n’est pas Dieu qui domine, mais la sensualité et l’intérêt, par conséquent l’affiliation à Satan.

Fondées sur la sensualité et l’intérêt, elles ne s’élèvent pas vers ce qui est saint mais, comme des herbes malsaines nées dans la boue, rampent toujours en direction de la terre. L’ange dit à Tobie: "Je t’apprendrai quels sont ceux sur qui le démon a pouvoir".

Oh! En vérité, il y a des époux qui sont sous le pouvoir du démon dès la première heure de leur mariage! Certains le sont avant même d’être mariés. D’autres le sont à partir du moment où ils décident de prendre un compagnon ou une compagne; leur but n’est pas droit, ils font des calculs sournois sur lesquels l’égoïsme et la sensualité règnent en maître

Rien de plus sain, rien de plus saint aussi que deux personnes qui s’aiment honnêtement et s’unissent pour perpétuer la race humaine et fournir des âmes au ciel.

La dignité de l’homme et de la femme devenus parents suit immédiatement celle de Dieu. La dignité royale elle-même ne lui est pas semblable. En effet, le plus sage des rois ne fait qu’administrer des sujets. Au contraire, ces parents attirent sur eux le regard de Dieu et prélèvent à ce regard une nouvelle âme qu’ils enferment dans l’enveloppe de chair qui naît d’eux. Je pourrais presque dire que, à ce moment précis, ils ont Dieu pour sujet car Dieu, devant leur amour droit qui s’unit pour donner à la terre et au ciel un nouveau citoyen, crée immédiatement une nouvelle âme.

S’ils pensaient à ce pouvoir qui est le leur et auquel Dieu consent aussitôt! Les anges n’ont pas la même possibilité.

Mieux, les anges, comme Dieu, sont aussitôt prêts à adhérer à l’acte des époux féconds et à devenir les gardiens de la nouvelle créature. Mais nombreux sont ceux qui, comme le dit Raphaël, embrassent l’état conjugal de manière à chasser Dieu d’eux-mêmes et de leur esprit, et à s’abandonner à la luxure. Le démon a tout pouvoir sur eux.

Quelle différence y a-t-il entre le lit du péché et le lit de deux époux qui ne refusent pas la jouissance mais repoussent toute descendance? Ne jouons pas aux équilibristes en mots et en raisonnement faussés. Il n’y a pas grande différence.

S’il est conseillé ou interdit, en cas de maladie ou d’imperfections, d’avoir des enfants, alors il convient de savoir être continent et de s’interdire ces satisfactions stériles qui ne sont rien d’autre qu’une satisfaction des sens. En revanche, si aucun obstacle ne s’oppose à la procréation, pourquoi faites-vous d’une loi naturelle et surnaturelle un acte immoral en la détournant de sa finalité?

Lorsqu’une réflexion honnête vous conseille de ne pas augmenter le nombre de vos enfants, sachez vivre en époux chastes et non en singes luxurieux. Comment voulez-vous que l’ange de Dieu veille sur votre maison quand vous en faites un nid de péché? Comment voulez-vous que Dieu vous protège quand vous l’obligez à détourner son regard avec dégoût de votre nid souillé?

Oh! Pauvres familles qui se forment sans préparation surnaturelle, pauvres familles d’où toute recherche de la vérité est bannie à-priori et où l’on se gausse au contraire de la parole de Vérité qui enseigne ce qu’est le mariage et ses raisons d’être.

Pauvres familles qui se forment sans que l’on pense à ce qui est supérieur, mais uniquement sous l’aiguillon d’un appétit sensuel et d’une réflexion financière! Bien des époux n’ont plus la moindre pensée pour Dieu une fois passée la coutume inévitable de la cérémonie religieuse  je parle bien de coutume, et je le répète, car pour la majorité ce n’est rien d’autre, et en tout cas pas une aspiration de l’âme à avoir Dieu à ses côtés en un tel moment —. Ils font de ce sacrement un festin, et du festin un exutoire pour leur bestialité, alors que dans ma pensée le sacrement, loin de se terminer avec la cérémonie religieuse, commence à cet instant et dure aussi longtemps que la vie des époux; on peut le comparer aux vœux monastiques qui, loin de se limiter à la cérémonie religieuse, durent aussi longtemps que la vie du religieux ou de la religieuse. L’ange apprend à Tobie que, si la prière précède l’acte, celui-ci devient saint, béni et fécond en joies véritables et en descendance.

Voilà ce qu’il conviendrait de faire: aller se marier d’une part en étant poussé par le désir d’avoir des enfants, puisque c’est là le but de l’union humaine (tout autre but est un péché qui dés honore l’homme comme être raisonnable et blesse l’esprit, temple de Dieu, qui s’enfuit avec indignation), d’autre part en gardant Dieu à l’esprit à tout moment. Dieu n’est pas un garde-chiourme oppressif. C’est un Père bon, qui se réjouit des joies honnêtes de ses enfants et qui répond à leurs étreintes par des bénédictions célestes et par l’approbation, ce dont la création d’une nouvelle âme est la preuve.

Mais qui comprendra cette page ? Comme si j’avais parlé la langue d’une planète inconnue, vous la lirez sans en goûter la sainte saveur. Elle vous semblera être du ressassé, or c’est la doctrine céleste. Vous la tournerez en dérision, vous, les savants du moment. Mais vous ne savez pas que Satan rit de votre stupidité, lui qui a réussi, grâce à votre manque de continence, grâce à votre bestialité, à tourner à votre condamnation ce que Dieu avait créé pour votre bien: le mariage en tant qu’union humaine et sacrement.

Je vous répète les mots de Tobie à sa femme, pour que vous vous en souveniez et que vous vous comportiez en conséquence  si toutefois un reste de dignité humaine survit en vous et vous le permet : "Nous sommes enfants de saints, et nous ne pouvons nous unir comme les païens qui ne connaissent pas Dieu."

Qu’elles soient votre règle de conduite. Car, même si vous êtes nés là où la sainteté était déjà morte, le baptême a fait de vous des enfants de Dieu, du Saint des saints, de sorte que vous pouvez toujours affirmer que vous êtes enfants de saints, et vous y conformer. Vous aurez alors "une descendance dans laquelle le nom du Seigneur sera béni", et l’on vivra conformément à sa Loi.

Or quand les enfants vivent conformément à la Loi divine, les parents en profitent, car elle enseigne la vertu, le respect, l’amour, si bien que les premiers à en bénéficier après Dieu sont les heureux parents, ces saints époux qui surent faire de leur mariage un rite perpétuel, et non un vice déshonorant. »



(*115) Il s’agissait d’un commentaire de l’épisode de la "Première leçon de travail à Jésus" qui appartient à "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Message par Maud Mar 22 Sep 2015 - 7:25

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Maria_34


Vision concernant Lazare: l’annonce à Jésus de la gravité de sa maladie; Jésus se prépare au voyage vers Béthanie;

* Jésus ressuscite Lazare.



Le 23 mars

Je vois se dérouler la vision suivante (*116), dont j’ai eu un signal lors de l’apparition de Lazare que je vous ai mentionnée de vive voix.

Un homme s’approche du groupe des apôtres, réuni dans une maison bien pauvre, à un endroit que l’on ne peut même pas qualifier de village tant il est petit. C’est déjà lui faire honneur que de lui donner ce nom. C’est une petite poignée de maures à l’aspect de bourbe (on dirait qu’elles sont réellement construites en bourbe et en roseau) sur un seul niveau: le sol, sans terrasse, sans rien qui soit d’aspect agréable, disséminées le long d’une ruelle poussiéreuse qui se termine par une cannaie bruissante, comme on en voit au bord des rivières. Ces roseaux ne ressemblent pas aux nôtres, mais plus ou moins à ceux que l’on voit près des rizières; je ne connais pas le nom exact de ces plantes faites d’une tige longue et cylindrique, ornées de feuilles à ruban et d’une baie de la longueur d’un doigt, qui deviendra la fleur ou le fruit de cette plante lacustre.

L’homme s’adresse à Pierre, et celui-ci se dirige vers une seconde pièce, suivi par l’homme. Il entre dans la salle, où se trouve Jésus, assis sur un pauvre lit qui est aussi l’unique meuble de la pièce, petite et basse.

L’homme salue et Jésus y répond par un sourire. Je comprends qu’il connaît cet homme, parce qu’il lui demande:

« Quelle nouvelle m’apportes-tu?

— Mes patrons m’envoient te dire de venir immédiatement, car Lazare est très malade et le médecin dit qu’il va mourir. Marthe et Marie t’en supplient. Viens, parce que toi seul peut le guérir. Dis-leur de rester tranquilles. Ce n’est pas une maladie mortelle, mais c’est la gloire de Dieu pour que sa puissance soit glorifiée par son Fils .


— Mais c’est très grave, Maître. Sa chair est gangrenée, et il ne se nourrit plus. J’ai épuisé le cheval pour arriver plus vite
.
— Peu importe. Il en est comme je le dis.

— Mais viendras-tu?

— Je viendrai. Dis-leur que je viendrai. Qu’elles aient foi. »

L’homme salue et s’en va. Pierre le raccompagne et Jésus reste seul.

Ici s’arrête la première partie de la vision.

Voici la seconde partie.

Nous sommes encore dans la pauvre maison d’avant. C’est le soir. Déjà, les premières étoiles s’allument dans le ciel et, au fond, les roseaux s’agitent sous la brise du soir en faisant battre les uns contre les autres leurs fruits étranges, qui claquent comme de petites castagnettes et secouent les rubans des feuilles, qui froufroutent comme de la soie.

Les apôtres congédient les dernières personnes qui s’obstinent à rester pour écouter Jésus plus longuement puis leur ferment la porte au nez. A l’intérieur, une lampe à huile éclaire les murs sombres sur lesquels se reflètent les ombres mobiles des apôtres affairés à préparer quelque chose à manger.

Jésus est assis à une table rustique et se tient le coude appuyé dessus et le front sur la main. Il pense. Plongé dans sa méditation, il fait abstraction des paroles et des actes des autres.

Pierre balaie la table de la poussière qui peut s’y trouver au moyen d’une poignée de feuilles qui dégagent une odeur légèrement amère, puis il y pose un pain, une amphore remplie d’eau, une coupe pour Jésus — qui se verse aussitôt à boire comme s’il avait grand soif après avoir parlé toute la journée , et une autre coupe pour eux tous. André apporte ensuite des poissons grillés et les pose au milieu de la table, ainsi que des pains. Jean prend la lumière, qui était à côté du foyer, et le met au centre de la table.

Jésus se lève tandis que tous s’approchent de la table. Ils prient tous debout. Jésus, vraiment, prie pour tous en tenant le pain sur ses paumes levées vers le ciel, et les autres suivent mentalement cette prière. Puis ils s’assoient comme ils le peuvent, car l’ameublement est très limité, et Jésus distribue le pain et les poissons.

Ils mangent et discutent des événements du jour. Jean rit de bon cœur en évoquant l’indignation de Pierre devant la prétention de l’homme qui voulait que Jésus aille chez lui pour guérir ses brebis malades. Jésus sourit et se tait.

Vers la fin du repas, Jésus, comme s’il annonçait une décision qu’il venait de prendre, décroise les mains qu’il tenait posées sur la table et dit en écartant les avant-bras (comme pour dire: « Le Seigneur soit avec vous ») « Et pourtant, il faut partir.

— Où, Maître? demande Pierre. Chez l’homme aux brebis? » On comprend que cette histoire des brebis lui reste sur le cœur.

« Non, Simon. Chez Lazare. Nous retournons en Judée.

— Maître, rappelle-toi que les juifs te haïssent! (Pierre).

— Il y a peu, ils voulaient te lapider! (Jacques).

— Mais, Maître, c’est de l’imprudence! (Matthieu).

— Tu ne te soucies pas de nous? (Judas Iscariote).

— Oh, Maître, prends garde à ta vie! Qu’adviendrait-il de moi, de nous tous, si nous ne t’avions plus? » Jean est le dernier à parler ouvertement. Les sept autres murmurent entre eux et ne cachent pas leur désapprobation.

« Paix! Paix! », répond Jésus. «N’y a-t-il pas douze heures de jour? Si quelqu’un marche de jour, il ne trébuche pas, car il voit la lumière de ce monde; mais s’il marche de nuit, il trébuche parce qu’il n’y voit rien. Je sais ce que je fais car la Lumière est en moi. Quant à vous, laissez-vous guider par celui qui voit. Sachez aussi que, tant que l’heure des ténèbres n’est pas venue, rien de ténébreux ne pourra se produire. Mais quand cette heure arrivera, aucun éloignement ni aucune force, et pas même les armées de César, ne pourront me sauver des juifs. Car ce qui est écrit doit arriver et les forces du mal travaillent déjà en secret pour accomplir leur œuvre. Par conséquent, laissez-moi agir, et faire du bien tant que je suis libre de le faire.

L’heure viendra où je ne pourrai plus remuer un doigt ni dire un mot pour accomplir un miracle. Le monde sera vide de ma force. Ce sera l’heure d’un terrible châtiment pour l’homme; non pas pour moi, mais pour l’homme qui n’aura pas voulu m’aimer. Cette heure se répètera, par la volonté de l’homme qui aura repoussé la Divinité jusqu’à devenir un sans-Dieu, un disciple de Satan et de son fils maudit. Cette heure viendra quand la fin de ce monde sera proche. La non-foi qui règnera annihilera mon pouvoir d’accomplir des miracles. Ce n’est pas que je puisse le perdre, mais le miracle ne peut être accordé là où il n’y a ni foi ni volonté de l’obtenir, là où il serait objet de mépris et instrument du mal, en se servant d’un bien obtenu pour faire un plus grand mal. Actuellement je peux encore faire le miracle et cela pour glorifier Dieu. Allons donc auprès de notre ami Lazare, qui dort. Allons le réveiller de ce sommeil, pour qu’il soit frais et prêt à servir son Maître.

— Mais s’il dort, c’est bien. Il va finir de guérir. Le sommeil est déjà un remède. Pourquoi le réveiller?

— Lazare est mort. J’ai attendu qu’il soit mort pour m’y rendre, non pas pour lui ou pour ses sœurs, mais pour vous, afin que vous croyiez et que votre foi grandisse. Allons chez Lazare.

— C’est bien. Allons-y! Nous mourrons tous comme il est mort, lui, et comme tu veux mourir.

— Thomas, Thomas, et vous tous qui critiquez et grommelez intérieurement, sachez que celui qui veut me suivre ne doit pas plus se soucier de sa vie que l’oiseau du nuage qui passe. Laissez-la passer comme le vent l’entraîne. Le vent, c’est la volonté de Dieu, qui peut vous donner ou vous enlever la vie comme il lui plaît sans que vous ayez à vous plaindre, tout comme l’oiseau ne se plaint pas du nuage qui passe mais chante de la même manière, sûr qu’ensuite le beau temps reviendra. Car le nuage, c’est un incident, alors que le ciel, c’est la réalité. Et le ciel reste toujours bleu même si les nuages semblent le rendre gris. Il est et reste bleu par-delà les nuages. Il en va de même de la Vie véritable. Elle est et demeure, même si la vie humaine passe. Celui qui veut me suivre ne doit pas connaître l’angoisse de la vie ni craindre pour elle. Je vous montrerai comment l’on conquiert le ciel. Mais comment pourrez-vous m’imiter si vous avez peur de venir en Judée, vous à qui on ne fera aucun mal actuellement? Redoutez-vous de vous montrer avec moi? Vous êtes libres de m’abandonner. Mais si vous voulez rester, vous devez apprendre à défier le monde, ses critiques, ses pièges, ses dérisions, ses tourments, pour conquérir mon Royaume. Allons-y!

Ici prend fin la seconde partie de la vision.


Voici la troisième.

C’est par un beau et vaste chemin qui se change sur ses côtés en verger  comme on doit être encore en hiver il ne s’y trouve actuellement ni feuilles ni fruits  que l’on entre dans la maison de Lazare. Beaucoup de monde va et vient dans les allées du jardin. Ce sont de riches juifs, dont les montures sont attachées à la clôture qui délimite la propriété, entourée d’un mur et ornée d’une lourde grille en fer travaillé comme une grille arabe.

Quand ils voient Jésus entrer, des juifs entrent dans la maison, qui est belle et grande et s’élève au milieu du jardin ; ils en ressortent avec une grande femme brune au profil plutôt accentué, mais pas laid. Elle semble avoir la quarantaine. Elle court vers Jésus et, éclatant en sanglots, s’incline et dit : « La paix soit avec toi, Maître. Mais il n’y a plus de paix pour ta servante. Lazare est mort. Si tu avais été là, il ne serait pas mort. Pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt, Maître? Lazare, notre frère, t’a tellement appelé! Maintenant vois: je suis désolée et Marie pleure sans trouver la paix. Et lui, il n’est plus ici. Tu sais combien nous l’aimions. Nous attendions tout de toi. Pourtant, même maintenant j’espère, car je sais que, quoi que tu demandes au Père, cela te sera accordé.

— Ton frère ressuscitera.

— Je le sais, Maître. Il ressuscitera au dernier jour.

— Je suis la Résurrection et la Vie. Qui croit en moi, même s’il est mort, vivra. Et celui qui croit et vit en moi ne mourra pas éternellement. Crois-tu tout cela? »

En prononçant ses mots, Jésus est plein de majesté et de bonté. Il garde la main posée sur les épaules de Marthe qui, bien que grande, est beaucoup plus petite que lui; elle le regarde, le visage légèrement levé et l’air tout affligée.

« Oui, Seigneur, je crois cela. Je crois que tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, venu dans le monde, et aussi que tu peux tout ce que tu veux. Je crois. Maintenant, je vais avertir Marie. »

Jésus attend dans le jardin. Il s’approche d’une belle fontaine dont le jet arrose le parterre qui l’entoure et chante en retombant dans le bassin, où des poissons frétillent avec des éclats argentés ou dorés. Il ne se soucie pas des juifs, comme s’ils n’existaient pas. Il ne les regarde même pas. D’ailleurs, il n’a pas dit à l’entrée comme d’habitude: « Paix à cette maison.»

Marie accourt et se jette à ses pieds, qu’elle baise en sanglotant. Bon nombre de juifs l’ont suivie avec Marthe, et prennent part à sa douleur.

Marie, elle aussi, se lamente: « Oh, Seigneur! Pourquoi n’es-tu pas venu plus tôt? Pourquoi être parti si loin de nous? Tu savais bien que Lazare était malade. Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Pourquoi n’es-tu pas venu? Il devait vivre. Je devais lui montrer que je persévérais dans le bien. Je l’ai tant angoissé, mon frère! Et maintenant, maintenant que je pouvais le rendre heureux, il m’est enlevé. Tu pouvais me le laisser, donner à la pauvre Marie la joie de le consoler après lui avoir causé tant de peine. Oh Jésus, Jésus! Mon Maître! Mon Sauveur! Mon espérance!

— Ne pleure pas, Marie! Ton Maître, lui aussi, souffre de la mort de son ami fidèle. Mais je te le dis : ne pleure pas. Lève-toi! Regarde-moi! Crois-tu que moi, qui t’ai tant aimée, j’ai fait cela sans avoir une bonne raison? Peux-tu croire que c’est inutilement que je t’ai causé cette souffrance? Viens! Allons auprès de Lazare. Où l’avez-vous mis?

— Viens et vois. »

Jésus prend Marie par le coude et l’oblige à se relever puis, la tenant ainsi, il se met en marche à côté de Marthe, qui lui montre le chemin.

Ils vont vers l’extrémité du verger. Le terrain montre là des anfractuosités dans la roche, car l’endroit n’est pas en plaine et le sol est fait d’une composition calcaire comme on en voit en bien des régions de nos Apennins.
« C’est ici, Maître, que ton ami est enseveli », dit Marthe, en larmes. Elle désigne une pierre posée  pas exactement à plat ou debout, mais obliquement  contre une protubérance rocheuse.

Jésus observe et pleure. En le voyant pleurer, les deux sœurs, en particulier Marie, sanglotent plus fort.

« Enlevez cette pierre, ordonne Jésus.

— Maître, ce n’est pas possible, répond Marthe. Cela fait quatre jours qu’il est là-dessous. Et tu sais de quelle maladie il est mort. Seul notre amour pouvait le soigner. Maintenant il sent déjà fortement malgré les onguents. Que veux-tu Voir? Sa pourriture?

— Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? Enlevez cette pierre. Je le veux! »

Des serviteurs retirent la lourde pierre. Une sorte de galerie en pente apparaît alors. L’on ne voit rien d’autre après avoir enlevé ce qui bouchait cette espèce de galerie.

Jésus lève les yeux, met les bras en croix et prie d’une voix forte, pendant que tous retiennent leur souffle: « Père, je te rends grâce de m’avoir exaucé. Je savais que tu m’exauces toujours. Mais je l’ai dit pour le peuple qui m’entoure. C’est pour eux que j’ai agi comme je l’ai fait, afin qu’ils croient en toi, en moi, et que tu m’as envoyé. »

Il reste ainsi un moment, comme en extase, en communication avec le Père. Son visage se transfigure. Il semble se spiritualiser et devenir encore plus lumineux. On a l’impression qu’il devient encore plus grand.

Puis il s’avance jusqu’au seuil de la galerie, met ses bras en avant — alors qu’il les gardait en croix jusque là —, et tend les mains paumes vers la terre, ses longues mains dont tellement de bien a coulé; alors, d’une voix puissante, les yeux brillants comme des saphirs ardents, il crie: « Lazare, sors! »

Comme il se tient droit sur le seuil de la caverne, sa voix résonne dans la cavité rocheuse, et l’écho s’en répercute dans tout le jardin.

Tous ressentent un frisson d’émotion et regardent, les yeux effarés mais attentifs, le visage pâle. Même les deux sœurs regardent. Marthe est debout, Marie à genoux; sans s’en rendre compte, elle tient un pan du manteau de Jésus dans la main.

Quelque chose de blanc et de long se dessine dans la cavité sombre. Et bien qu’il soit enserré dans les bandelettes et ait le visage recouvert, celui qui était mort s’avance jusqu’au seuil tandis que Jésus recule. A chaque pas que le mort fait un pas en avant, Jésus recule d’un pas, ce qui oblige Marie à lâcher le pan du manteau.

Lorsque le ressuscité atteint le bord et s’arrête là, comme une momie debout, macabre et spectral contre le noir de la grotte, Jésus ordonne: « Déliez-le et laissez-le aller. Donnez-lui des vêtements et de la nourriture.

Maître... » Marie voudrait dire quelque chose de plus.

Mais Jésus l’interrompt: « Ici! Tout de suite! Qu’on lui apporte un vêtement! Habillez-le en présence de tous et donnez-lui à manger. »
Les serviteurs se hâtent: l’un apporte une tunique, l’autre retire les bandelettes, d’autres encore amènent de l’eau et de la nourriture.

Les bandelettes se déroulent comme un ruban. Il y a des dizaines de mètres de bandelettes étroites et alourdies par les aromates et les écoulements humains. Elles tombent à terre comme un tas de pourriture. On fait descendre le linceul qui se trouve sous les bandelettes mais que des tours restants de bandelettes retiennent encore; puis il descend tout doucement à mesure que les bandelettes tombent.

Lazare apparaît peu à peu de son cocon de mort; on dirait une chrysalide qui sort de son cocon.

Son visage est maigre, son teint cireux, ses cheveux sont collés par les aromates, ses yeux encore fermés pour ha même raison. Puis ses mains, jointes sur le ventre, sont dégagées.

Les serviteurs et Marie se dépêchent de nettoyer les membres au fur et à mesure qu’ils apparaissent, avec une éponge imbibée d’eau chaude parfumée à je ne sais quoi qui la rend rose et opaque. Quand Lazare est lavé jusqu’aux côtés et qu’il apparaît à tous que son corps extrêmement maigre respire, Marie le revêt d’une petite tunique courte qui descend jusqu’au bassin. Puis elle le fait asseoir, avec amour, et c’est au tour des jambes d’être déliées et lavées. Elles sont marquées partout de cicatrices rouges-bleuâtres comme de blessures à peine guéries. Marthe et les serviteurs poussent un "Oh!" de stupeur. Jésus sourit.

Les juifs, eux aussi, regardent. Ils s’approchent autant qu’ils l’osent pour ne pas être souillés par les bandelettes, je crois; ils regardent, et ils regardent Jésus, qui continue à ne pas se soucier d’eux comme s’ils n’existaient pas.

On met à Lazare ses sandales. Il se lève, sûr de lui, et enfile tout seul la longue tunique que Marthe lui présente. Il est désormais comme tout le monde, excepté sa maigreur et sa pâleur. Il se lave tout seul les mains une nouvelle fois puis, après avoir changé l’eau, se relave le visage et toute la tête. Il s’essuie. Alors, devenu tout propre, il va se prosterner aux pieds de Jésus et les lui baise.

« Bon retour, ami, dit Jésus. Que la paix et la joie soient avec toi. Vis pour accomplir ton heureuse destinée. Lève-toi pour que je te donne le baiser de salutation. » Et ils s’embrassent tous deux sur les joues.

Puis c’est Jésus en personne qui offre à Lazare un morceau de fouace, couverte de miel à ce qu’il me semble, ainsi qu’une pomme et il lui verse du vin blanc.

Les juifs sont stupéfaits à la vue de Lazare qui mangent avec l’appétit d’un homme en bonne santé. Ses sœurs le caressent et adorent Jésus avec des regards pleins d’amour.

La vision cesse ainsi.


Voir  (*116) la note 65.


Cahiers de 1944 - Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 17 Jysus_21
*Jésus ressuscite Lazare, frère de Marthe et Marie
Maud
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