Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Ressources spirituelles
Oser nommer les attentats contre la vie
En cette veille de la Marche pour la vie, recevons par l’intercession de saint Jean-Paul II le courage de nommer les attentats contre la vie. prions pour que notre conscience et celle de nos compatriotes résistent à la subversion de nommer « droit » ce qui est un crime.
« Le Seigneur dit à Caïn: « Qu’as-tu fait? Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol! » (Gn 4, 10). La voix du sang versé par les hommes ne cesse pas de crier, de génération en génération, prenant des tonalités et des accents variés et toujours nouveaux.
La question du Seigneur « qu’as-tu fait? », à laquelle Caïn ne peut se dérober, est aussi adressée à l’homme contemporain, pour qu’il prenne conscience de l’étendue et de la gravité des attentats contre la vie dont l’histoire de l’humanité continue à être marquée; elle lui est adressée afin qu’il recherche les multiples causes qui provoquent ces attentats et qui les alimentent, et qu’il réfléchisse très sérieusement aux conséquences qui en découlent pour l’existence des personnes et des peuples.
Certaines menaces proviennent de la nature elle-même, mais elles sont aggravées par l’incurie coupable et par la négligence des hommes, qui pourraient bien souvent y porter remède; d’autres, au contraire, sont le fait de situations de violence, de haine, ou bien d’intérêts divergents, qui poussent des hommes à agresser d’autres hommes en se livrant à des homicides, à des guerres, à des massacres ou à des génocides.
Et comment ne pas évoquer la violence faite à la vie de millions d’êtres humains, spécialement d’enfants, victimes de la misère, de la malnutrition et de la famine, à cause d’une distribution injuste des richesses entre les peuples et entre les classes sociales? ou, avant même qu’elle ne se manifeste dans les guerres, la violence inhérente au commerce scandaleux des armes qui favorise l’escalade de tant de conflits armés ensanglantant le monde? ou encore la propagation de germes de mort qui s’opère par la dégradation inconsidérée des équilibres écologiques, par la diffusion criminelle de la drogue ou par l’encouragement donné à des types de comportements sexuels qui, outre le fait qu’ils sont moralement inacceptables, laissent présager de graves dangers pour la vie?
Il est impossible d’énumérer de manière exhaustive la longue série des menaces contre la vie humaine, tant sont nombreuses les formes, déclarées ou insidieuses, qu’elles revêtent en notre temps.
Mais nous entendons concentrer spécialement notre attention sur un autre genre d’attentats, concernant la vie naissante et la vie à ses derniers instants, qui présentent des caractéristiques nouvelles par rapport au passé et qui soulèvent des problèmes d’une particulière gravité: par le fait qu’ils tendent à perdre, dans la conscience collective, leur caractère de « crime » et à prendre paradoxalement celui de « droit », au point que l’on prétend à une véritable et réelle reconnaissance légale de la part de l’Etat et, par suite, à leur mise en œuvre grâce à l’intervention gratuite des personnels de santé eux-mêmes. Ces attentats frappent la vie humaine dans des situations de très grande précarité, lorsqu’elle est privée de toute capacité de défense. Encore plus grave est le fait qu’ils sont, pour une large part, réalisés précisément à l’intérieur et par l’action de la famille qui, de par sa constitution, est au contraire appelée à être « sanctuaire de la vie ».
Comment a-t-on pu en arriver à une telle situation? Il faut prendre en considération de multiples facteurs. A l’arrière-plan, il y a une crise profonde de la culture qui engendre le scepticisme sur les fondements mêmes du savoir et de l’éthique, et qui rend toujours plus difficile la perception claire du sens de l’homme, de ses droits et de ses devoirs.
A cela s’ajoutent les difficultés existentielles et relationnelles les plus diverses, accentuées par la réalité d’une société complexe dans laquelle les personnes, les couples et les familles restent souvent seuls face à leurs problèmes. Il existe même des situations critiques de pauvreté, d’angoisse ou d’exacerbation, dans lesquelles l’effort harassant pour survivre, la souffrance à la limite du supportable, les violences subies, spécialement celles qui atteignent les femmes, rendent exigeants, parfois jusqu’à l’héroïsme, les choix en faveur de la défense et de la promotion de la vie.
Tout cela explique, au moins en partie, que la valeur de la vie puisse connaître aujourd’hui une sorte d’« éclipse », bien que la conscience ne cesse pas de la présenter comme sacrée et intangible; on le constate par le fait même que l’on tend à couvrir certaines fautes contre la vie naissante ou à ses derniers instants par des expressions empruntées au vocabulaire de la santé, qui détournent le regard du fait qu’est en jeu le droit à l’existence d’une personne humaine concrète. »
Saint Jean-Paul II, Encyclique Evangelium vitae sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine (1995), §10-11
O Marie,
aurore du monde nouveau,
Mère des vivants,
nous te confions la cause de la vie :
regarde, ô Mère, le nombre immense
des enfants que l’on empêche de naître,
des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,
des hommes et des femmes
victimes d’une violence inhumaine,
des vieillards et des malades tués
par l’indifférence
ou par une pitié fallacieuse.
Fais que ceux qui croient en ton Fils
sachent annoncer aux hommes de notre temps
avec fermeté et avec amour
l’Evangile de la vie.
Obtiens-leur la grâce de l’accueillir
comme un don toujours nouveau,
la joie de le célébrer avec reconnaissance
dans toute leur existence
et le courage d’en témoigner
avec une ténacité active, afin de construire,
avec tous les hommes de bonne volonté,
la civilisation de la vérité et de l’amour,
à la louange et à la gloire de Dieu
Créateur qui aime la vie.
Oser nommer les attentats contre la vie
En cette veille de la Marche pour la vie, recevons par l’intercession de saint Jean-Paul II le courage de nommer les attentats contre la vie. prions pour que notre conscience et celle de nos compatriotes résistent à la subversion de nommer « droit » ce qui est un crime.
« Le Seigneur dit à Caïn: « Qu’as-tu fait? Ecoute le sang de ton frère crier vers moi du sol! » (Gn 4, 10). La voix du sang versé par les hommes ne cesse pas de crier, de génération en génération, prenant des tonalités et des accents variés et toujours nouveaux.
La question du Seigneur « qu’as-tu fait? », à laquelle Caïn ne peut se dérober, est aussi adressée à l’homme contemporain, pour qu’il prenne conscience de l’étendue et de la gravité des attentats contre la vie dont l’histoire de l’humanité continue à être marquée; elle lui est adressée afin qu’il recherche les multiples causes qui provoquent ces attentats et qui les alimentent, et qu’il réfléchisse très sérieusement aux conséquences qui en découlent pour l’existence des personnes et des peuples.
Certaines menaces proviennent de la nature elle-même, mais elles sont aggravées par l’incurie coupable et par la négligence des hommes, qui pourraient bien souvent y porter remède; d’autres, au contraire, sont le fait de situations de violence, de haine, ou bien d’intérêts divergents, qui poussent des hommes à agresser d’autres hommes en se livrant à des homicides, à des guerres, à des massacres ou à des génocides.
Et comment ne pas évoquer la violence faite à la vie de millions d’êtres humains, spécialement d’enfants, victimes de la misère, de la malnutrition et de la famine, à cause d’une distribution injuste des richesses entre les peuples et entre les classes sociales? ou, avant même qu’elle ne se manifeste dans les guerres, la violence inhérente au commerce scandaleux des armes qui favorise l’escalade de tant de conflits armés ensanglantant le monde? ou encore la propagation de germes de mort qui s’opère par la dégradation inconsidérée des équilibres écologiques, par la diffusion criminelle de la drogue ou par l’encouragement donné à des types de comportements sexuels qui, outre le fait qu’ils sont moralement inacceptables, laissent présager de graves dangers pour la vie?
Il est impossible d’énumérer de manière exhaustive la longue série des menaces contre la vie humaine, tant sont nombreuses les formes, déclarées ou insidieuses, qu’elles revêtent en notre temps.
Mais nous entendons concentrer spécialement notre attention sur un autre genre d’attentats, concernant la vie naissante et la vie à ses derniers instants, qui présentent des caractéristiques nouvelles par rapport au passé et qui soulèvent des problèmes d’une particulière gravité: par le fait qu’ils tendent à perdre, dans la conscience collective, leur caractère de « crime » et à prendre paradoxalement celui de « droit », au point que l’on prétend à une véritable et réelle reconnaissance légale de la part de l’Etat et, par suite, à leur mise en œuvre grâce à l’intervention gratuite des personnels de santé eux-mêmes. Ces attentats frappent la vie humaine dans des situations de très grande précarité, lorsqu’elle est privée de toute capacité de défense. Encore plus grave est le fait qu’ils sont, pour une large part, réalisés précisément à l’intérieur et par l’action de la famille qui, de par sa constitution, est au contraire appelée à être « sanctuaire de la vie ».
Comment a-t-on pu en arriver à une telle situation? Il faut prendre en considération de multiples facteurs. A l’arrière-plan, il y a une crise profonde de la culture qui engendre le scepticisme sur les fondements mêmes du savoir et de l’éthique, et qui rend toujours plus difficile la perception claire du sens de l’homme, de ses droits et de ses devoirs.
A cela s’ajoutent les difficultés existentielles et relationnelles les plus diverses, accentuées par la réalité d’une société complexe dans laquelle les personnes, les couples et les familles restent souvent seuls face à leurs problèmes. Il existe même des situations critiques de pauvreté, d’angoisse ou d’exacerbation, dans lesquelles l’effort harassant pour survivre, la souffrance à la limite du supportable, les violences subies, spécialement celles qui atteignent les femmes, rendent exigeants, parfois jusqu’à l’héroïsme, les choix en faveur de la défense et de la promotion de la vie.
Tout cela explique, au moins en partie, que la valeur de la vie puisse connaître aujourd’hui une sorte d’« éclipse », bien que la conscience ne cesse pas de la présenter comme sacrée et intangible; on le constate par le fait même que l’on tend à couvrir certaines fautes contre la vie naissante ou à ses derniers instants par des expressions empruntées au vocabulaire de la santé, qui détournent le regard du fait qu’est en jeu le droit à l’existence d’une personne humaine concrète. »
Saint Jean-Paul II, Encyclique Evangelium vitae sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine (1995), §10-11
Prière:
O Marie,
aurore du monde nouveau,
Mère des vivants,
nous te confions la cause de la vie :
regarde, ô Mère, le nombre immense
des enfants que l’on empêche de naître,
des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,
des hommes et des femmes
victimes d’une violence inhumaine,
des vieillards et des malades tués
par l’indifférence
ou par une pitié fallacieuse.
Fais que ceux qui croient en ton Fils
sachent annoncer aux hommes de notre temps
avec fermeté et avec amour
l’Evangile de la vie.
Obtiens-leur la grâce de l’accueillir
comme un don toujours nouveau,
la joie de le célébrer avec reconnaissance
dans toute leur existence
et le courage d’en témoigner
avec une ténacité active, afin de construire,
avec tous les hommes de bonne volonté,
la civilisation de la vérité et de l’amour,
à la louange et à la gloire de Dieu
Créateur qui aime la vie.
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Ressources spirituelles
Le respect de la vie, fondement de la médecine
En ce jour de la Marche pour la vie, prions tout spécialement pour tous les médecins et personnels soignants. Qu’ils aient à cœur de pratiquer la médecine dans le respect absolu de la vie humaine. Que tous ceux qui sont aveuglés soient touchés par la miséricorde de Dieu.
« La morale médicale est fort simple, et se résume à ceci : la haine de la maladie et l’amour du malade.
Puis-je vous rappeler que 400 ans avant notre ère, un homme fonda la médecine en jurant : « je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté. Et je ne donnerai pas de poison homicide, quiconque m’en prierait, ni ne suggérerai pareil usage, et je ne donnerai pas à une femme de pessaire abortif ». Deux notions dans la même phrase : pour Hippocrate, le médecin, n’est ni avorteur, ni euthanasiste. Et avant que des pays, autrefois civilisés, l’aient renié par un vote, tous les maîtres de la médecine, pendant deux mille ans et plus l’ont constamment juré sous des formes diverses.
- Assaph, médecin juif du VIIe siècle « Ne vous avisez pas de tuer quiconque par des sucs de racines et ne faites pas boire une potion abortive à une femme enceinte par adultère » ;
- Amatus Lusitanus, médecin juif portugais 1511-1568 « Je n’ai jamais tendu à quiconque une coupe remplie de poison mortel. Aucune femme n’a avorté avec mon concours » ;
- la Tephilath Harofim de Jacob Zahalon, médecin et rabbin d’Italie 1630-1693 « Seigneur délivre-moi de la main du méchant, de la main de l’inique et de l’oppresseur. Ne me mets en leur pouvoir même pour un court moment, pour que je ne prenne aucune part à leurs festins pour administrer une drogue, un breuvage ou un poison qui pourrait nuire à un homme ou qui ferait avorter une femme » ;
- Jusqu’au Serment de Genève après les horreurs de la guerre mondiale « Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient. Je garderai le respect absolu de la vie humaine, dès la conception ».
Chacun dans sa langue et dans sa culture, ces médecins ont exprimé au cours des siècles cette vérité que rappelait Pie XII en 1951 : « Tout être humain, même l’enfant dans le sein de sa mère, a droit à la vie, reçue immédiatement de Dieu et non des parents ou de quelque société ou autorité humaine. Donc il n’y a aucun homme, aucune science, aucune autorité humaine, aucune indication médicale, eugénique, sociale, économique, morale, qui puisse exhiber ou donner un titre juridique valable à disposer directement ou délibérément d’une vie humaine innocente »
Et le dernier Concile l’a résumé en une constatation terrible : « l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables ».
Tout abandon de cette évidence repose sur un contresens énorme « Un fœtus n’est pas un homme » (et voilà pour l’avortement). « Un zygote n’est pas un être humain » (et voilà pour la manipulation expérimentale). (…) Parce que dès sa conception il est membre de notre espèce, tout être humain à droit à la vie et s’il est malade il a droit à notre dévouement. »
Professeur Jérôme Lejeune, Conférence « Charité ordonnée commence par ne pas tuer »
Marche pour la vie:
http://enmarchepourlavie.fr/mplv2015-discours-damaury-de-vivies/
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/marche-pour-la-vie/
Le respect de la vie, fondement de la médecine
En ce jour de la Marche pour la vie, prions tout spécialement pour tous les médecins et personnels soignants. Qu’ils aient à cœur de pratiquer la médecine dans le respect absolu de la vie humaine. Que tous ceux qui sont aveuglés soient touchés par la miséricorde de Dieu.
« La morale médicale est fort simple, et se résume à ceci : la haine de la maladie et l’amour du malade.
Puis-je vous rappeler que 400 ans avant notre ère, un homme fonda la médecine en jurant : « je passerai ma vie et j’exercerai mon art dans l’innocence et la pureté. Et je ne donnerai pas de poison homicide, quiconque m’en prierait, ni ne suggérerai pareil usage, et je ne donnerai pas à une femme de pessaire abortif ». Deux notions dans la même phrase : pour Hippocrate, le médecin, n’est ni avorteur, ni euthanasiste. Et avant que des pays, autrefois civilisés, l’aient renié par un vote, tous les maîtres de la médecine, pendant deux mille ans et plus l’ont constamment juré sous des formes diverses.
- Assaph, médecin juif du VIIe siècle « Ne vous avisez pas de tuer quiconque par des sucs de racines et ne faites pas boire une potion abortive à une femme enceinte par adultère » ;
- Amatus Lusitanus, médecin juif portugais 1511-1568 « Je n’ai jamais tendu à quiconque une coupe remplie de poison mortel. Aucune femme n’a avorté avec mon concours » ;
- la Tephilath Harofim de Jacob Zahalon, médecin et rabbin d’Italie 1630-1693 « Seigneur délivre-moi de la main du méchant, de la main de l’inique et de l’oppresseur. Ne me mets en leur pouvoir même pour un court moment, pour que je ne prenne aucune part à leurs festins pour administrer une drogue, un breuvage ou un poison qui pourrait nuire à un homme ou qui ferait avorter une femme » ;
- Jusqu’au Serment de Genève après les horreurs de la guerre mondiale « Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient. Je garderai le respect absolu de la vie humaine, dès la conception ».
Chacun dans sa langue et dans sa culture, ces médecins ont exprimé au cours des siècles cette vérité que rappelait Pie XII en 1951 : « Tout être humain, même l’enfant dans le sein de sa mère, a droit à la vie, reçue immédiatement de Dieu et non des parents ou de quelque société ou autorité humaine. Donc il n’y a aucun homme, aucune science, aucune autorité humaine, aucune indication médicale, eugénique, sociale, économique, morale, qui puisse exhiber ou donner un titre juridique valable à disposer directement ou délibérément d’une vie humaine innocente »
Et le dernier Concile l’a résumé en une constatation terrible : « l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables ».
Tout abandon de cette évidence repose sur un contresens énorme « Un fœtus n’est pas un homme » (et voilà pour l’avortement). « Un zygote n’est pas un être humain » (et voilà pour la manipulation expérimentale). (…) Parce que dès sa conception il est membre de notre espèce, tout être humain à droit à la vie et s’il est malade il a droit à notre dévouement. »
Professeur Jérôme Lejeune, Conférence « Charité ordonnée commence par ne pas tuer »
Marche pour la vie:
http://enmarchepourlavie.fr/mplv2015-discours-damaury-de-vivies/
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/marche-pour-la-vie/
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
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La responsabilité et l’honneur de l’héritier
Péguy dit dans Notre jeunesse (1910) : « Plus nous avons de passé derrière nous, plus (justement) il nous faut le défendre ainsi, le garder pur. Je rendrai mon sang pur comme je l’ai reçu. C’était la règle et l’honneur et la poussée cornélienne, la vieille poussée cornélienne. »
Sang pur, ces mots comme celui de race, ont coûté très cher à Péguy. Ils lui ont valu de voisiner dans l’enfer idéologique du XXe siècle avec les monstres les plus effrayants.
Nul racisme, pourtant, dans sa conception de la race. Mais, sur le modèle qui nous est maintenant familier d’un engagement, d’une inscription, ou, pour mieux dire encore, d’une « racination » du spirituel dans le temporel, la définition de la France comme « grande nation d’hospitalité ».
Quand Péguy parle de race, il ne désigne pas une catégorie physique ou les traits héréditaires d’une entité collective, il affirme la liaison intime d’un peuple et d’une idée.
Liaison intime et fragile. Car, telle est la loi inexorable du temporel, tout ce qui est fait peut se perdre et se défaire, tout ce qui est est essentiellement précaire. Le passé ne se transmet pas à ses légataires sous la forme à la fois contraignante et rassurante d’un déterminisme génétique, mais sous celle, irréfutable et impalpable, d’une responsabilité. Le je n’est pas le prisonnier du nous, il en est -position beaucoup plus scabreuse- le mandataire. L’héritier peut dilapider l’héritage. L’élu est libre de manquer à l’appel.
Car la race n’est pas, comme le veut le raciste, l’impossibilité de faire autrement, elle se définit par le fait doublement paradoxal de naître avec une parole d’honneur et de pouvoir s’y dérober à tout instant.
Rien n’est jamais acquis ou donné. Ce que Péguy désigne sous le nom aujourd’hui si impur et si malsonnant de pureté, c’est donc la vigilance morale de celui qui ne veut pas déroger et non la vigilance ethnique de celui qui veut que chacun reste à sa place et qui dresse des barrières pour éviter à lui-même et aux siens de déchoir dans un « immonde mélange » (Abel Bonnard).
Héroïsme sans biologisme : le pur selon Péguy n’est pas l’homme qui a la phobie du contact ou de la contamination, il est l’homme qui ne passe pas de compromis. »
Alain Finkielkraut, Le mécontemporain Péguy,lecteur du monde moderne, Paris, Gallimard, 1991, col. Folio, p. 115-116
La responsabilité et l’honneur de l’héritier
Péguy dit dans Notre jeunesse (1910) : « Plus nous avons de passé derrière nous, plus (justement) il nous faut le défendre ainsi, le garder pur. Je rendrai mon sang pur comme je l’ai reçu. C’était la règle et l’honneur et la poussée cornélienne, la vieille poussée cornélienne. »
Sang pur, ces mots comme celui de race, ont coûté très cher à Péguy. Ils lui ont valu de voisiner dans l’enfer idéologique du XXe siècle avec les monstres les plus effrayants.
Nul racisme, pourtant, dans sa conception de la race. Mais, sur le modèle qui nous est maintenant familier d’un engagement, d’une inscription, ou, pour mieux dire encore, d’une « racination » du spirituel dans le temporel, la définition de la France comme « grande nation d’hospitalité ».
Quand Péguy parle de race, il ne désigne pas une catégorie physique ou les traits héréditaires d’une entité collective, il affirme la liaison intime d’un peuple et d’une idée.
Liaison intime et fragile. Car, telle est la loi inexorable du temporel, tout ce qui est fait peut se perdre et se défaire, tout ce qui est est essentiellement précaire. Le passé ne se transmet pas à ses légataires sous la forme à la fois contraignante et rassurante d’un déterminisme génétique, mais sous celle, irréfutable et impalpable, d’une responsabilité. Le je n’est pas le prisonnier du nous, il en est -position beaucoup plus scabreuse- le mandataire. L’héritier peut dilapider l’héritage. L’élu est libre de manquer à l’appel.
Car la race n’est pas, comme le veut le raciste, l’impossibilité de faire autrement, elle se définit par le fait doublement paradoxal de naître avec une parole d’honneur et de pouvoir s’y dérober à tout instant.
Rien n’est jamais acquis ou donné. Ce que Péguy désigne sous le nom aujourd’hui si impur et si malsonnant de pureté, c’est donc la vigilance morale de celui qui ne veut pas déroger et non la vigilance ethnique de celui qui veut que chacun reste à sa place et qui dresse des barrières pour éviter à lui-même et aux siens de déchoir dans un « immonde mélange » (Abel Bonnard).
Héroïsme sans biologisme : le pur selon Péguy n’est pas l’homme qui a la phobie du contact ou de la contamination, il est l’homme qui ne passe pas de compromis. »
Alain Finkielkraut, Le mécontemporain Péguy,lecteur du monde moderne, Paris, Gallimard, 1991, col. Folio, p. 115-116
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Ressources spirituelles
Supplions encore le Sacré Cœur pour notre pays!
Dans une autre époque troublée de notre histoire, les catholiques Français ont su se tourner collectivement vers le Christ pour recevoir de son Sacré Cœur sa miséricorde. Tel est le sens du Vœu national au Sacré Cœur voté par l’Assemblée Nationale de la toute jeune Troisième République.
« Nous avons péché et, comme c’est l’amour du Christ que nous avons méconnu et outragé, c’est à l’amour du Christ, c’est à son Sacré-Cœur, symbole naturel de son amour, que nous devons élever le monument de son expiation. Sur ce monument sera gravée cette inscription : Christo Jesu et ejus sacratissimo Cordi, Gallia poenitens et devota. […]
Le Christ aime les Francs ! Et c’est à eux, Messieurs, qu’il a montré son Cœur ; c’est à eux qu’il a promis le triomphe de son amour ; la dévotion au Sacré Cœur fut une dévotion française avant d’être une dévotion catholique. Est-il donc étonnant qu’elle se montre avec éclat à l’heure de nos grandes infortunes et que nous fassions au Christ, qui nous a tant aimés, amende honorable pour nos ingratitudes ?
Donc, au Christ et à son Sacré Cœur nos vœux expiatoires. Cela est bien, cela est éminemment français : Christo ejusque sacratissimo Cordi Gallia poenitens.
Non seulement la France doit s’humilier et se prosterner devant l’amour qu’elle a méconnu, elle doit encore se vouer à l’amour et obtenir de Dieu qu’il délivre les âmes que possède le démon de la haine et qui méditent contre la société des œuvres de haine… (…)
Pour obtenir une si grande grâce, vous comprenez, Messieurs, qu’il faut que votre vœu soit vraiment national. Non pas que nous puissions espérer l’unanimité, ni même la majorité ; mais que tous les vrais catholiques, au moins, prennent part à cette solennelle manifestation dans toute l’étendue du territoire français. Dieu se contentera de leurs suffrages, car ce sont les vœux des justes qu’il agrée pour apaiser sa justice : Vota justorum placabilia. […]
Notre vœu national commencé par la prière doit recevoir sa dernière expression dans un monument. Ce monument répond à un besoin, à une sainte ambition, à un noble sentiment. Dispersés à tous les points de la France, nous voulons un signe matériel de notre union dans le même repentir, le même espoir, la même reconnaissance. Le sanctuaire du Sacré-Cœur, édifié au sein même de notre capitale, sera ce signe.
La prière est un acte qui passe, nous voulons en assurer autant que possible la perpétuité ; or, le monument parle pendant que le cœur et les lèvres se taisent : l’église du Sacré-Cœur fera prier ses pierres tout imprégnées de nos larmes et de nos sacrifices, toutes chargées d’inscriptions et de symboles qui rappelleront aux futures générations combien fut grand notre malheur, profond notre repentir, aimable le Cœur de Jésus qui nous a pardonnés et relevés de notre abjection.
Enfin toute victoire illustre veut un monument qui témoigne à travers les âges de la reconnaissance des peuples qu’elle a délivrés. Or, ces trois victoires seront inscrites sur le temple du Sacré-Cœur : victoire de l’amour pénitent sur nos péchés ; victoire de l’amour fraternel sur la haine sociale ; victoire de l’amour divin sur la justice divine.
Maintenant, Messieurs, à l’œuvre ! Prions et donnons. Je voudrais pouvoir, du sommet de la plus haute de nos montagnes, faire entendre ma voix à la France entière ; mais parler ici, et à vous, n’est-ce pas m’adresser à toute la France ? Ne serez-vous pas mes porte-voix et les courriers agiles et zélés du Vœu national ? Je viens de vous parler ; maintenant, parlez à la France, et puissiez-vous recevoir bientôt une réponse qui nous console de nos tristesses, et nous remplisse le cœur d’espoir ! »
Extraits du discours du Père Monsabré à Notre-Dame de Paris le 14 avril 1872, in Le Messager du Cœur de Jésus, Tome LXI, mai 1892
Supplions encore le Sacré Cœur pour notre pays!
Dans une autre époque troublée de notre histoire, les catholiques Français ont su se tourner collectivement vers le Christ pour recevoir de son Sacré Cœur sa miséricorde. Tel est le sens du Vœu national au Sacré Cœur voté par l’Assemblée Nationale de la toute jeune Troisième République.
« Nous avons péché et, comme c’est l’amour du Christ que nous avons méconnu et outragé, c’est à l’amour du Christ, c’est à son Sacré-Cœur, symbole naturel de son amour, que nous devons élever le monument de son expiation. Sur ce monument sera gravée cette inscription : Christo Jesu et ejus sacratissimo Cordi, Gallia poenitens et devota. […]
Le Christ aime les Francs ! Et c’est à eux, Messieurs, qu’il a montré son Cœur ; c’est à eux qu’il a promis le triomphe de son amour ; la dévotion au Sacré Cœur fut une dévotion française avant d’être une dévotion catholique. Est-il donc étonnant qu’elle se montre avec éclat à l’heure de nos grandes infortunes et que nous fassions au Christ, qui nous a tant aimés, amende honorable pour nos ingratitudes ?
Donc, au Christ et à son Sacré Cœur nos vœux expiatoires. Cela est bien, cela est éminemment français : Christo ejusque sacratissimo Cordi Gallia poenitens.
Non seulement la France doit s’humilier et se prosterner devant l’amour qu’elle a méconnu, elle doit encore se vouer à l’amour et obtenir de Dieu qu’il délivre les âmes que possède le démon de la haine et qui méditent contre la société des œuvres de haine… (…)
Pour obtenir une si grande grâce, vous comprenez, Messieurs, qu’il faut que votre vœu soit vraiment national. Non pas que nous puissions espérer l’unanimité, ni même la majorité ; mais que tous les vrais catholiques, au moins, prennent part à cette solennelle manifestation dans toute l’étendue du territoire français. Dieu se contentera de leurs suffrages, car ce sont les vœux des justes qu’il agrée pour apaiser sa justice : Vota justorum placabilia. […]
Notre vœu national commencé par la prière doit recevoir sa dernière expression dans un monument. Ce monument répond à un besoin, à une sainte ambition, à un noble sentiment. Dispersés à tous les points de la France, nous voulons un signe matériel de notre union dans le même repentir, le même espoir, la même reconnaissance. Le sanctuaire du Sacré-Cœur, édifié au sein même de notre capitale, sera ce signe.
La prière est un acte qui passe, nous voulons en assurer autant que possible la perpétuité ; or, le monument parle pendant que le cœur et les lèvres se taisent : l’église du Sacré-Cœur fera prier ses pierres tout imprégnées de nos larmes et de nos sacrifices, toutes chargées d’inscriptions et de symboles qui rappelleront aux futures générations combien fut grand notre malheur, profond notre repentir, aimable le Cœur de Jésus qui nous a pardonnés et relevés de notre abjection.
Enfin toute victoire illustre veut un monument qui témoigne à travers les âges de la reconnaissance des peuples qu’elle a délivrés. Or, ces trois victoires seront inscrites sur le temple du Sacré-Cœur : victoire de l’amour pénitent sur nos péchés ; victoire de l’amour fraternel sur la haine sociale ; victoire de l’amour divin sur la justice divine.
Maintenant, Messieurs, à l’œuvre ! Prions et donnons. Je voudrais pouvoir, du sommet de la plus haute de nos montagnes, faire entendre ma voix à la France entière ; mais parler ici, et à vous, n’est-ce pas m’adresser à toute la France ? Ne serez-vous pas mes porte-voix et les courriers agiles et zélés du Vœu national ? Je viens de vous parler ; maintenant, parlez à la France, et puissiez-vous recevoir bientôt une réponse qui nous console de nos tristesses, et nous remplisse le cœur d’espoir ! »
Extraits du discours du Père Monsabré à Notre-Dame de Paris le 14 avril 1872, in Le Messager du Cœur de Jésus, Tome LXI, mai 1892
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Ressources spirituelles
Prier la Sainte Vierge avec saint Thomas d’Aquin
En ce jour où nous fêtons saint Thomas d’Aquin, tournons-nous avec lui vers la Vierge afin de lui remettre notre vie et notre pays.
« O bienheureuse et très douce Vierge Marie, Mère de Dieu, pleine de toute bonté, fille du Roi des rois, Souveraine des Anges, mère du Créateur de l’univers, je jette dans le sein de votre bonté, aujourd’hui et tous les jours de ma vie, mon corps et mon âme, toutes mes actions, mes pensées, mes volontés, mes désirs, mes paroles, mes œuvres, ma vie tout entière et ma mort, afin que, par vos suffrages, tout cela tende au bien, selon la volonté de votre cher Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, afin que je vous aie, ô ma très sainte Souveraine, pour alliée et pour consolatrice, contre les embûches et les pièges de l’antique adversaire et de tous mes ennemis.
De votre cher Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, daignez m’obtenir la grâce qui me permettra de résister aux tentations du monde, de la chair et du démon, et d’avoir toujours le ferme propos de ne plus pécher à l’avenir, mais de persévérer en votre service et en celui de votre cher Fils.
Je vous prie aussi, ô ma très sainte Souveraine, de m’obtenir une vraie obéissance et une vraie humilité du cœur, afin que je me reconnaisse en vérité comme un misérable et fragile pécheur, impuissant non seulement à faire la moindre bonne œuvre, mais encore à résister aux attaques continuelles, sans la grâce et le secours de mon Créateur et vos saintes prières.
Obtenez-moi aussi, ô ma très douce Souveraine, une perpétuelle chasteté d’esprit et de corps, afin que d’un cœur pur et d’un corps chaste, je puisse servir votre Fils aimé et vous-même selon ma vocation.
Obtenez-moi de lui la pauvreté volontaire, avec la patience et la tranquillité d’esprit, afin que je sache supporter les travaux de ma condition pour mon salut et celui de mes frères.
Obtenez-moi encore, ô très douce Souveraine, une charité vraie qui me fasse aimer de tout cœur votre très saint Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, et vous, après lui, par-dessus toutes choses, et le prochain en Dieu et à cause de Dieu, sachant me réjouir de son bien, m’affliger de son mal, ne mépriser personne, ne jamais juger témérairement, ne me préférer dans mon cœur à quiconque.
Apprenez-moi en outre, ô Reine du Ciel, à toujours unir dans mon cœur la crainte et l’amour de votre très doux Fils ; à toujours rendre grâces de tant de bienfaits qui me viennent non de mes mérites, mais de sa pure bonté ; à faire de mes péchés une confession pure et sincère, une pénitence vraie, pour mériter ainsi miséricorde et grâce.
Je vous supplie enfin, ô Mère unique, porte du ciel et avocate des pécheurs, de ne pas permettre qu’à la fin de ma vie, moi, votre indigne serviteur, je dévie de la sainte foi catholique, mais que vous me secouriez selon votre grande miséricorde et amour, et que vous me défendiez des esprits mauvais ; que par la glorieuse Passion de votre Fils béni, et par votre propre intercession, mon cœur plein d’espérance, vous m’obteniez de Jésus le pardon de mes péchés, de sorte que, mourant dans votre amour et le sien, vous me dirigiez dans la voie de la délivrance du salut. Ainsi soit-il. »
Prier la Sainte Vierge avec saint Thomas d’Aquin
En ce jour où nous fêtons saint Thomas d’Aquin, tournons-nous avec lui vers la Vierge afin de lui remettre notre vie et notre pays.
« O bienheureuse et très douce Vierge Marie, Mère de Dieu, pleine de toute bonté, fille du Roi des rois, Souveraine des Anges, mère du Créateur de l’univers, je jette dans le sein de votre bonté, aujourd’hui et tous les jours de ma vie, mon corps et mon âme, toutes mes actions, mes pensées, mes volontés, mes désirs, mes paroles, mes œuvres, ma vie tout entière et ma mort, afin que, par vos suffrages, tout cela tende au bien, selon la volonté de votre cher Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, afin que je vous aie, ô ma très sainte Souveraine, pour alliée et pour consolatrice, contre les embûches et les pièges de l’antique adversaire et de tous mes ennemis.
De votre cher Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, daignez m’obtenir la grâce qui me permettra de résister aux tentations du monde, de la chair et du démon, et d’avoir toujours le ferme propos de ne plus pécher à l’avenir, mais de persévérer en votre service et en celui de votre cher Fils.
Je vous prie aussi, ô ma très sainte Souveraine, de m’obtenir une vraie obéissance et une vraie humilité du cœur, afin que je me reconnaisse en vérité comme un misérable et fragile pécheur, impuissant non seulement à faire la moindre bonne œuvre, mais encore à résister aux attaques continuelles, sans la grâce et le secours de mon Créateur et vos saintes prières.
Obtenez-moi aussi, ô ma très douce Souveraine, une perpétuelle chasteté d’esprit et de corps, afin que d’un cœur pur et d’un corps chaste, je puisse servir votre Fils aimé et vous-même selon ma vocation.
Obtenez-moi de lui la pauvreté volontaire, avec la patience et la tranquillité d’esprit, afin que je sache supporter les travaux de ma condition pour mon salut et celui de mes frères.
Obtenez-moi encore, ô très douce Souveraine, une charité vraie qui me fasse aimer de tout cœur votre très saint Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, et vous, après lui, par-dessus toutes choses, et le prochain en Dieu et à cause de Dieu, sachant me réjouir de son bien, m’affliger de son mal, ne mépriser personne, ne jamais juger témérairement, ne me préférer dans mon cœur à quiconque.
Apprenez-moi en outre, ô Reine du Ciel, à toujours unir dans mon cœur la crainte et l’amour de votre très doux Fils ; à toujours rendre grâces de tant de bienfaits qui me viennent non de mes mérites, mais de sa pure bonté ; à faire de mes péchés une confession pure et sincère, une pénitence vraie, pour mériter ainsi miséricorde et grâce.
Je vous supplie enfin, ô Mère unique, porte du ciel et avocate des pécheurs, de ne pas permettre qu’à la fin de ma vie, moi, votre indigne serviteur, je dévie de la sainte foi catholique, mais que vous me secouriez selon votre grande miséricorde et amour, et que vous me défendiez des esprits mauvais ; que par la glorieuse Passion de votre Fils béni, et par votre propre intercession, mon cœur plein d’espérance, vous m’obteniez de Jésus le pardon de mes péchés, de sorte que, mourant dans votre amour et le sien, vous me dirigiez dans la voie de la délivrance du salut. Ainsi soit-il. »
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Merci beaucoup Maxkolbe ! Est-ce que je peux te demander le service de continuer ce fil ?
Tu te débrouilles bien, frère et je voudrais te dire combien je suis soulager de voir que tu peux
m'épauler et pallier à mes absences qui vont devenir de plus en plus incontournables pour moi !
Je suis certaine que Dieu Trine et Saint t'a inspiré cela et l'importance que ces postes revêt à mes yeux !
"Dieu et ma Patrie", c'est énorme pour nous tous français plus particulièrement, car la France c'est
nous tous et la mission de la France est notre mission à nous aussi. Plus nombreux nous sommes à en
prendre conscience mieux c'est.
Illuminons nos coeurs, nos vies par la communion et l'adoration eucharistiques...
Ranimons la flamme aux coeurs de ceux qui s'essoufflent et n'en peuvent plus :
par la prière , le jeûne et l'abandon total à la Volonté de Dieu.
Ouvrons nos coeurs à Celui qui nous aime tant qu'Il a donné sa Vie pour la Gloire de Dieu,
Notre Père et notre Salut !
La souffrance et les douleurs ont creusé en moi une coupe débordante d'amour pour Dieu et
les autres. C'est ainsi que Dieu garde Ceux qu'Il aime !
Tu te débrouilles bien, frère et je voudrais te dire combien je suis soulager de voir que tu peux
m'épauler et pallier à mes absences qui vont devenir de plus en plus incontournables pour moi !
Je suis certaine que Dieu Trine et Saint t'a inspiré cela et l'importance que ces postes revêt à mes yeux !
"Dieu et ma Patrie", c'est énorme pour nous tous français plus particulièrement, car la France c'est
nous tous et la mission de la France est notre mission à nous aussi. Plus nombreux nous sommes à en
prendre conscience mieux c'est.
Illuminons nos coeurs, nos vies par la communion et l'adoration eucharistiques...
Ranimons la flamme aux coeurs de ceux qui s'essoufflent et n'en peuvent plus :
par la prière , le jeûne et l'abandon total à la Volonté de Dieu.
Ouvrons nos coeurs à Celui qui nous aime tant qu'Il a donné sa Vie pour la Gloire de Dieu,
Notre Père et notre Salut !
La souffrance et les douleurs ont creusé en moi une coupe débordante d'amour pour Dieu et
les autres. C'est ainsi que Dieu garde Ceux qu'Il aime !
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Je suis ravi de te lire Lumen, j'ai remarqué ton absence, merci de nous rassurer
Un très grand merci à toi chère Lumen pour tous tes posts, ton intérêt pour la neuvaine, ton amour pour la France et ton assiduité à poster ces messages et de les agrémenter fort bellement de tes prières et commentaires.
Ne voyant pas les nouvelles méditations j'ai pris les devants et pallié aux messages manquants.
J'espère que tu dois t'absenter pour de bonnes raisons, je veux bien prendre le relai si tu ne peux faire autrement, ai-je le choix, vu que nous sommes les deux seules personnes intéressés par cette neuvaine sur les 11 000 membres inscrits du forum :/
(nudge nudge )
N'hésite pas à venir poster des messages quand tu le pourras avec tes si belles images et tes beaux commentaires
Sois bénie dans ce que tu fais chère sœur en Christ!
A bientôt
Un très grand merci à toi chère Lumen pour tous tes posts, ton intérêt pour la neuvaine, ton amour pour la France et ton assiduité à poster ces messages et de les agrémenter fort bellement de tes prières et commentaires.
Ne voyant pas les nouvelles méditations j'ai pris les devants et pallié aux messages manquants.
J'espère que tu dois t'absenter pour de bonnes raisons, je veux bien prendre le relai si tu ne peux faire autrement, ai-je le choix, vu que nous sommes les deux seules personnes intéressés par cette neuvaine sur les 11 000 membres inscrits du forum :/
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N'hésite pas à venir poster des messages quand tu le pourras avec tes si belles images et tes beaux commentaires
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maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du Père Serge-Thomas Bonino
On connaît l’apostrophe de saint Jean-Paul II : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » On prête moins attention à ce qui suit : « France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? » Cette Sagesse éternelle est le Fils, le Verbe, le Logos, c’est-à-dire la Pensée divine personnelle qui a présidé à la création, lui conférant ordre, beauté et intelligibilité. C’est cette même Sagesse qui, à la plénitude des temps, a pris chair dans le sein de la Vierge : Jésus-Christ, « en qui se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2, 3). Il est la Clé pour comprendre en profondeur le monde et l’histoire des hommes.
L’alliance, par la foi et l’amour, avec la Sagesse éternelle est féconde. Elle est « source d’une vraie culture, c’est-à-dire de la croissance de l’homme » (Jean-Paul II). La culture en effet n’est pas la négation de la nature humaine mais son humanisation progressive. Elle « cultive » et fait fructifier les biens et les valeurs de la nature humaine. Or cette humanisation intégrale passe par la divinisation. On n’est jamais plus humain que lorsqu’on est plus chrétien, car la grâce guérit la nature blessée et la porte à sa perfection. Comme l’a admirablement exposé Benoit XVI aux Bernardins, « ce qui a fondé la culture de l’Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à L’écouter, demeure aujourd’hui encore le fondement de toute culture véritable ». L’accueil de la Parole de Dieu engendre une culture et promeut un véritable humanisme, dont tant d’œuvres théologiques, philosophiques, littéraires et artistiques, portent témoignage dans l’histoire de France.
En particulier, la Parole de Dieu suscite en qui l’accueille un dynamisme qui le met sous tension et mobilise toutes ses ressources en vue de mieux comprendre ce qu’il croit. Cette intelligence de la foi trouve dans la théologie sa forme systématique et rationnelle. « Dis, qu’est-ce que c’est Dieu ? », demandait Thomas d’Aquin enfant. Le désir de répondre à cette question est le ressort qui a soutenu son immense effort pour assimiler de façon critique tout le savoir de son temps et le mettre au service d’une meilleure intelligence de la foi. Le désir de connaître Dieu a ainsi engendré un développement culturel hors pair.
Le souci de la fécondité culturelle de la foi est essentiel à la vocation chrétienne de la France. Au Moyen Age, la Chrétienté reposait sur trois piliers : le sacerdotium (autorité religieuse), l’imperium (autorité politique) et le studium (autorité intellectuelle). Or si le sacerdotium a son centre à Rome et l’imperium quelque part dans le Saint-Empire romain germanique, le studium est vu comme l’apanage de la France. A l’heure où se formait l’esprit des nations, la France apparait comme la nation qui se définit par son rayonnement culturel. Ainsi, le pape Grégoire IX, en 1231, désignait l’Université de Paris comme la « mère des sciences, comme une autre Cariath Sepher (cité des lettres), qui brille d’un éclat précieux », et Eudes de Châteauroux († 1273), qui en fut chancelier, la décrit comme « le moulin dans lequel tout le froment de Dieu est moulu pour la nourriture du monde entier ; il est moulu par les leçons et les discussions des maîtres. Paris est le four et la cuisine dans lesquels le pain du monde tout entier est cuit et la nourriture de ce monde préparée ».
Mais qui dit culture ne dit ni folklore ni culte jaloux des particularités. Certes, toute culture s’enracine dans une histoire particulière mais elle est par nature ouverte à l’universel. La France est « éducatrice des peuples » non parce qu’elle leur imposerait ses particularités culturelles mais parce que le contact avec la culture chrétienne française peut aider d’autres cultures à laisser s’épanouir en elles les valeurs universelles – le vrai, le juste, le bien – qu’elles contiennent en germe.
Aujourd’hui le petit troupeau des chrétiens de France hérite de cette haute vocation. Si réduites que soient ses forces, il ne peut renoncer à cette responsabilité en se réfugiant dans une foi toute sentimentale. Appuyé sur un puissant héritage, il continue de vouloir penser sa foi, contribuant ainsi à nourrir une authentique culture humaine. Ne sommes-nous pas d’ailleurs, en raison même de notre histoire nationale, aux avant-postes de la difficile rencontre entre la foi chrétienne et les nouvelles cultures sécularisées ? Sans doute ces « cultures » se sont-elles souvent construites en opposition explicite au christianisme et elles renferment des germes mortifères de déshumanisation et de « dé-culturation » qu’il faut dénoncer. Mais il faut aussi chercher à comprendre comment on en est arrivé là et tenter de recueillir avec discernement ce qu’il peut y avoir de vrai et de bon dans le mouvement culturel actuel afin d’en nourrir l’intelligence de la foi. La tâche est immense et les ouvriers peu nombreux. Aussi nous tournons-nous vers Marie, Sedes sapientiae, Trône de la Sagesse. En accueillant la Parole de Dieu, la Sagesse éternelle, en « conservant avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur » (Lc 2, 19), elle se révèle la Vierge sage par excellence. Prions-la d’aider la nation française à renouer son alliance féconde avec la Sagesse éternelle.
Père Serge-Thomas Bonino
Le P. Serge-Thomas Bonino, né à Marseille en 1961, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure (Ulm), dominicain de la province de Toulouse, est secrétaire général de la Commission théologique internationale, consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi, président de l’Académie pontificale de Saint-Thomas d’Aquin et doyen de la faculté de philosophie de l’Université pontificale de Saint-Thomas d’Aquin (Angelicum, Rome). Il enseigne la théologie systématique et l’histoire des doctrines médiévales. Il a tout récemment publié aux éditions du Cerf : Brève histoire de la philosophie latine au Moyen Age.
LIRE L'HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE JEAN-PAUL II au Bourget le dimanche 1er juin 1980.
http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1980/documents/hf_jp-ii_hom_19800601_parigi-francia.html
« Regardez, Seigneur, avec, bonté, la nation française; sur les instances dévouées de sainte Clotilde vous lui avez procuré le don de la foi. Que son intercession lui donne de s'attacher sincèrement à la religion chrétienne et qu'elle porte ainsi à nouveau dans le monde le nom du Christ. Nous vous en prions par notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il. »
Imprimatur, Soissons, juin 1959, Pierre Doufflard, évêque de Soissons.
France… es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?
« France, Fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton Baptême ? ... Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ?»
Vous souvenez-vous de ces paroles du Saint-Père Jean-Paul II lors de sa visite dans notre pays en 1981 ? Leur impact a été énorme et a permis à des milliers de chrétiens qui avaient conservé leur foi d'affermir leur assurance et à des milliers d'autres de prendre conscience des richesses non révélées dont ils sont investis.
Depuis ces toutes dernières années, l'Esprit s'est mis à nouveau à souffler sur l'Hexagone, arrachant des préjugés, annihilant des peurs, assaisonnant des fadeurs, permettant des conversions, ce mouvement engendré dans l'âme des chrétiens est irréversible. Une multitude d'évènements positifs se succèdent.
Au-delà de certaines intellectualités arides et abstraites, les riches valeurs rédemptrices et le véritable sens de la prédication de l'Évangile, sont à nouveau en voie d'être entendus et vécus. Ils sont la pierre angulaire du monde nouveau à construire. L'Évangile redevient ce qu'il aurait du toujours être : « un chemin de vie » et surtout pas, comme on a tenté de nous le faire croire subrepticement, quelque leçon de morale vieillotte ou quelque théorie ancienne inadéquate à notre temps. Au contraire, il impose entre autre, une image sociale étonnamment équilibrée, mettant en exergue une qualité de justice et d'équité qui ne s'embourbe pas dans le cloaque de la politique politicienne et l'imbroglio des doctrines sociales.
L'expérience d'un passé immédiat nous invite à ne pas céder à la facilité des clichés stéréotypés, développés au titre de théories modernistes à l'excès. Ces dernières ne font plus recette car « elles manquent de cœur ». Dieu n'est pas dans notre tête, il est dans notre cœur.
Si l'époque des pratiques par convention est finie, on veut aussi en finir au plutôt avec une ecclésiologie de complaisance et ne plus s'ennuyer à supporter des homélies ou des discours sur la foi au cours desquels on parle de tout, sauf de Dieu.
On veut ENTENDRE Dieu, en écoutant avant tout autre, notre Pape sans pouvoir douter de son infaillibilité, tout en se conservant le droit légitime de se poser ponctuellement question. Mais aussi, en étant attentif aux murmures que le Ciel prononce pour chacun d'entre nous dans le secret de notre prière silencieuse. Sans oublier, si on en perçoit de l'intérêt pour soi, de s'informer prudemment sur la teneur d'évènements épistolaires que l'on a pris l'habitude d'appeler « phénomènes surnaturels » et quelquefois « apparitions ».
Le niveau intellectuel de l'occident chrétien s'est beaucoup élevé en quelques décennies, toute justification du rejet du surnaturel au titre de quelque piétaillerie superstitieuse serait de la malhonnêteté intellectuelle. Depuis le début du siècle, au-delà de certaines abstractions, la théologie a fait un bond exceptionnel, il est remarquable que des théologiens parmi les plus éminents n'ont pas hésité à soutenir et défendre, parfois avec vigueur, des événements surnaturels contemporains. L'attitude chrétienne à tenir, face aux incrédules excessifs, est l'indifférence et s'ils insistent dans leur démarche maladroite et désobligeante, il faut leur rappeler que s'ils se disent chrétiens, ils ne peuvent pas oublier que leur foi a pris racine dans un évènement surnaturel : la résurrection du Christ.
Christian RAVAZ
http://www.france-catholique.fr/Deces-de-Christian-Ravaz.html
On connaît l’apostrophe de saint Jean-Paul II : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? » On prête moins attention à ce qui suit : « France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? » Cette Sagesse éternelle est le Fils, le Verbe, le Logos, c’est-à-dire la Pensée divine personnelle qui a présidé à la création, lui conférant ordre, beauté et intelligibilité. C’est cette même Sagesse qui, à la plénitude des temps, a pris chair dans le sein de la Vierge : Jésus-Christ, « en qui se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2, 3). Il est la Clé pour comprendre en profondeur le monde et l’histoire des hommes.
L’alliance, par la foi et l’amour, avec la Sagesse éternelle est féconde. Elle est « source d’une vraie culture, c’est-à-dire de la croissance de l’homme » (Jean-Paul II). La culture en effet n’est pas la négation de la nature humaine mais son humanisation progressive. Elle « cultive » et fait fructifier les biens et les valeurs de la nature humaine. Or cette humanisation intégrale passe par la divinisation. On n’est jamais plus humain que lorsqu’on est plus chrétien, car la grâce guérit la nature blessée et la porte à sa perfection. Comme l’a admirablement exposé Benoit XVI aux Bernardins, « ce qui a fondé la culture de l’Europe, la recherche de Dieu et la disponibilité à L’écouter, demeure aujourd’hui encore le fondement de toute culture véritable ». L’accueil de la Parole de Dieu engendre une culture et promeut un véritable humanisme, dont tant d’œuvres théologiques, philosophiques, littéraires et artistiques, portent témoignage dans l’histoire de France.
En particulier, la Parole de Dieu suscite en qui l’accueille un dynamisme qui le met sous tension et mobilise toutes ses ressources en vue de mieux comprendre ce qu’il croit. Cette intelligence de la foi trouve dans la théologie sa forme systématique et rationnelle. « Dis, qu’est-ce que c’est Dieu ? », demandait Thomas d’Aquin enfant. Le désir de répondre à cette question est le ressort qui a soutenu son immense effort pour assimiler de façon critique tout le savoir de son temps et le mettre au service d’une meilleure intelligence de la foi. Le désir de connaître Dieu a ainsi engendré un développement culturel hors pair.
Le souci de la fécondité culturelle de la foi est essentiel à la vocation chrétienne de la France. Au Moyen Age, la Chrétienté reposait sur trois piliers : le sacerdotium (autorité religieuse), l’imperium (autorité politique) et le studium (autorité intellectuelle). Or si le sacerdotium a son centre à Rome et l’imperium quelque part dans le Saint-Empire romain germanique, le studium est vu comme l’apanage de la France. A l’heure où se formait l’esprit des nations, la France apparait comme la nation qui se définit par son rayonnement culturel. Ainsi, le pape Grégoire IX, en 1231, désignait l’Université de Paris comme la « mère des sciences, comme une autre Cariath Sepher (cité des lettres), qui brille d’un éclat précieux », et Eudes de Châteauroux († 1273), qui en fut chancelier, la décrit comme « le moulin dans lequel tout le froment de Dieu est moulu pour la nourriture du monde entier ; il est moulu par les leçons et les discussions des maîtres. Paris est le four et la cuisine dans lesquels le pain du monde tout entier est cuit et la nourriture de ce monde préparée ».
Mais qui dit culture ne dit ni folklore ni culte jaloux des particularités. Certes, toute culture s’enracine dans une histoire particulière mais elle est par nature ouverte à l’universel. La France est « éducatrice des peuples » non parce qu’elle leur imposerait ses particularités culturelles mais parce que le contact avec la culture chrétienne française peut aider d’autres cultures à laisser s’épanouir en elles les valeurs universelles – le vrai, le juste, le bien – qu’elles contiennent en germe.
Aujourd’hui le petit troupeau des chrétiens de France hérite de cette haute vocation. Si réduites que soient ses forces, il ne peut renoncer à cette responsabilité en se réfugiant dans une foi toute sentimentale. Appuyé sur un puissant héritage, il continue de vouloir penser sa foi, contribuant ainsi à nourrir une authentique culture humaine. Ne sommes-nous pas d’ailleurs, en raison même de notre histoire nationale, aux avant-postes de la difficile rencontre entre la foi chrétienne et les nouvelles cultures sécularisées ? Sans doute ces « cultures » se sont-elles souvent construites en opposition explicite au christianisme et elles renferment des germes mortifères de déshumanisation et de « dé-culturation » qu’il faut dénoncer. Mais il faut aussi chercher à comprendre comment on en est arrivé là et tenter de recueillir avec discernement ce qu’il peut y avoir de vrai et de bon dans le mouvement culturel actuel afin d’en nourrir l’intelligence de la foi. La tâche est immense et les ouvriers peu nombreux. Aussi nous tournons-nous vers Marie, Sedes sapientiae, Trône de la Sagesse. En accueillant la Parole de Dieu, la Sagesse éternelle, en « conservant avec soin toutes ces choses, les méditant dans son cœur » (Lc 2, 19), elle se révèle la Vierge sage par excellence. Prions-la d’aider la nation française à renouer son alliance féconde avec la Sagesse éternelle.
Père Serge-Thomas Bonino
Le P. Serge-Thomas Bonino, né à Marseille en 1961, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure (Ulm), dominicain de la province de Toulouse, est secrétaire général de la Commission théologique internationale, consulteur de la Congrégation pour la doctrine de la foi, président de l’Académie pontificale de Saint-Thomas d’Aquin et doyen de la faculté de philosophie de l’Université pontificale de Saint-Thomas d’Aquin (Angelicum, Rome). Il enseigne la théologie systématique et l’histoire des doctrines médiévales. Il a tout récemment publié aux éditions du Cerf : Brève histoire de la philosophie latine au Moyen Age.
LIRE L'HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE JEAN-PAUL II au Bourget le dimanche 1er juin 1980.
http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1980/documents/hf_jp-ii_hom_19800601_parigi-francia.html
« Regardez, Seigneur, avec, bonté, la nation française; sur les instances dévouées de sainte Clotilde vous lui avez procuré le don de la foi. Que son intercession lui donne de s'attacher sincèrement à la religion chrétienne et qu'elle porte ainsi à nouveau dans le monde le nom du Christ. Nous vous en prions par notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il. »
Imprimatur, Soissons, juin 1959, Pierre Doufflard, évêque de Soissons.
France… es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?
« France, Fille aînée de l'Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton Baptême ? ... Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l'Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l'homme, à l'Alliance avec la Sagesse éternelle ?»
Vous souvenez-vous de ces paroles du Saint-Père Jean-Paul II lors de sa visite dans notre pays en 1981 ? Leur impact a été énorme et a permis à des milliers de chrétiens qui avaient conservé leur foi d'affermir leur assurance et à des milliers d'autres de prendre conscience des richesses non révélées dont ils sont investis.
Depuis ces toutes dernières années, l'Esprit s'est mis à nouveau à souffler sur l'Hexagone, arrachant des préjugés, annihilant des peurs, assaisonnant des fadeurs, permettant des conversions, ce mouvement engendré dans l'âme des chrétiens est irréversible. Une multitude d'évènements positifs se succèdent.
Au-delà de certaines intellectualités arides et abstraites, les riches valeurs rédemptrices et le véritable sens de la prédication de l'Évangile, sont à nouveau en voie d'être entendus et vécus. Ils sont la pierre angulaire du monde nouveau à construire. L'Évangile redevient ce qu'il aurait du toujours être : « un chemin de vie » et surtout pas, comme on a tenté de nous le faire croire subrepticement, quelque leçon de morale vieillotte ou quelque théorie ancienne inadéquate à notre temps. Au contraire, il impose entre autre, une image sociale étonnamment équilibrée, mettant en exergue une qualité de justice et d'équité qui ne s'embourbe pas dans le cloaque de la politique politicienne et l'imbroglio des doctrines sociales.
L'expérience d'un passé immédiat nous invite à ne pas céder à la facilité des clichés stéréotypés, développés au titre de théories modernistes à l'excès. Ces dernières ne font plus recette car « elles manquent de cœur ». Dieu n'est pas dans notre tête, il est dans notre cœur.
Si l'époque des pratiques par convention est finie, on veut aussi en finir au plutôt avec une ecclésiologie de complaisance et ne plus s'ennuyer à supporter des homélies ou des discours sur la foi au cours desquels on parle de tout, sauf de Dieu.
On veut ENTENDRE Dieu, en écoutant avant tout autre, notre Pape sans pouvoir douter de son infaillibilité, tout en se conservant le droit légitime de se poser ponctuellement question. Mais aussi, en étant attentif aux murmures que le Ciel prononce pour chacun d'entre nous dans le secret de notre prière silencieuse. Sans oublier, si on en perçoit de l'intérêt pour soi, de s'informer prudemment sur la teneur d'évènements épistolaires que l'on a pris l'habitude d'appeler « phénomènes surnaturels » et quelquefois « apparitions ».
Le niveau intellectuel de l'occident chrétien s'est beaucoup élevé en quelques décennies, toute justification du rejet du surnaturel au titre de quelque piétaillerie superstitieuse serait de la malhonnêteté intellectuelle. Depuis le début du siècle, au-delà de certaines abstractions, la théologie a fait un bond exceptionnel, il est remarquable que des théologiens parmi les plus éminents n'ont pas hésité à soutenir et défendre, parfois avec vigueur, des événements surnaturels contemporains. L'attitude chrétienne à tenir, face aux incrédules excessifs, est l'indifférence et s'ils insistent dans leur démarche maladroite et désobligeante, il faut leur rappeler que s'ils se disent chrétiens, ils ne peuvent pas oublier que leur foi a pris racine dans un évènement surnaturel : la résurrection du Christ.
Christian RAVAZ
http://www.france-catholique.fr/Deces-de-Christian-Ravaz.html
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Ressources spirituelles
Le signe de contradiction. Extraits
Karol Wojtyla Fayard 1979 p 151-185
Prophète, le mystère de l’homme, la vérité
Par conséquent, le Christ se tient devant nous comme le Prophète: « Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la vertu de sa parole a proclamé le Royaume du Père »(Lumen gentium, 35). Mais sans développer cette image, nous nous tournons vers celle de l'homme pour chercher comment son mystère se révèle dans le Christ Jésus.
La constitution Gaudium et Spes, après s'être prononcée sur la nature charnelle de l'homme, affirme : « L'homme a raison de penser que, par sa propre intelligence, il dépasse l'univers des choses. Sans doute, son génie au long des siècles, par une application laborieuse, a fait progresser les sciences empiriques, les techniques et les arts libéraux... Notre époque a besoin d'une telle sagesse pour humaniser ses propres découvertes, quelles qu'elles soient. L'avenir du monde serait en péril si elle ne savait pas se donner des sages (15). »
La dignité propre de l'homme, celle qui lui est donnée et dont il est chargé est étroitement liée à sa relation avec la vérité. La pensée qui respecte la vérité et la vie dans la vérité constituent cette dignité. Le Christ, grand Prophète, est Celui qui annonce la vérité divine, mais aussi Celui qui révèle la dignité de l'homme liée à la vérité, la vérité honnêtement cherchée, méditée, acceptée avec joie, comme on accepte le plus précieux trésor de l'esprit humain, la vérité confessée en paroles et en actions, confessée devant les hommes.
La vérité renferme une dimension divine, elle appartient à la nature même de Dieu, elle s'identifie avec le Verbe éternel, et, en même temps, elle est la mesure de la connaissance et de l'existence humaines, de la science, de la conscience et de la sagesse auxquelles elle confère un sens propre. Chaque homme vient au monde pour porter témoignage à la vérité selon sa vocation particulière.
…/…
La vérité de la connaissance de soi, du monde, et de Dieu, la vérité de la conscience, de la science et de la foi. Jésus‑Christ a clairement montré qu'elle ne peut être cachée aux hommes, mais qu'elle doit être confessée devant eux (cf. Mt 5, 14‑15 ; 10, 32). Elle a une dimension sociale et publique, et dénier à l'homme le droit à la vérité serait lui causer le plus terrible préjudice. Ce refus revêt des formes différentes dans notre monde si divers. L'une d'entre elles consiste indubitablement à maquiller la vérité, ne serait‑ce qu'en donnant certaines informations et en en taisant d'autres, en entretenant le culte de la sensation, instrument favori de ceux qui manipulent les mass‑media.
Face à ces structures de la civilisation contemporaine, face à la pression qu'elles exercent, chaque homme voit sa responsabilité vis‑à‑vis de la vérité élargie, élargie précisément parce que la vérité est elle‑même menacée (cf. le Décret « sur les moyens de communication sociale », 17). Dans leurs domaines respectifs, la responsabilité des spécialistes est particulièrement grave.
Ce Christ en nos temps de mensonge aux multiples visages, de manipulation de l'opinion, d'exploitation du sensationnel, de viol des consciences, de téléguidages des processus d'apostasie, de persécution non sanglante certes, mais combien plus ingénieuse, ce Christ est particulièrement actuel et nécessaire : le Christ, grand Prophète (cf. Lc 7, 16).
Il est sans doute avec nous (Mt 28, 20) lorsque nous, ses disciples, nous voulons participer à sa mission prophétique, être co‑responsables et co‑témoins de la vérité divine et humaine. Le Christ est avec des gens différents qui rendent témoignage dans des régimes et des situations diverses. Ce témoignage s'oppose aux semeurs de doute en l'homme, et surtout à ceux qui détruisent le sens de la responsabilité vis‑à‑vis de la vérité et la conscience du droit à la vérité chez l'homme.
…/…
Au cours des dernières années, l'opposition s'est nettement durcie… Cette opposition existe réellement, mais il ne s'agit de rien d'autre que de soumettre à la vérité et d'orienter par la vérité, dans la liberté, des actions humaines. La dignité de l'homme, de la personne, ne peut être soumise à n'importe quel usage de la liberté, ne peut se fonder sur la liberté de jouissance. Les partisans de l'avortement ou de la contraception à tout prix ‑ pour ne parler que de ce domaine ‑ se réclament d'une liberté sans limites.
« Bientôt il ne leur suffit plus d'errer dans la connaissance de Dieu dans l'immense lutte où l'ignorance plonge leur vie, les voilà qui donnent à de tels mots le nom de paix! Avec leurs initiations infanticides... leurs orgies furieuses aux rites extravagants, ils ne gardent plus aucune pureté ni dans la vie ni dans le mariage, l'un supprime l'autre par trahison ou l'outrage en lui donnant des bâtards. » (Sg 14, 22‑24).
Prêtre, le mystère de l’homme, le sacerdoce
Le sacerdoce comme réponse.
Qu'est‑ce que le sacerdoce ? Qu'est‑ce que le sacerdoce universel qui a été greffé dans l'âme de chaque chrétien au moment de son baptême ? et le sacerdoce hiérarchique ? Le sacerdoce par lui‑même est une réponse à ces interrogations pressantes, profondes et fondamentales de l'homme, de tout le genre humain, sur la signification et le sens de la création, de toute la réalité à laquelle l'homme appartient par son existence et qu'en même temps il dépasse.
II est avant tout la réponse à la question fondamentale sur le sens de l'homme, sur l'existence humaine dans le monde et en lui‑même. Le prêtre, par le fait même qu'il existe et par ce qu'il est, explicite ce sens et confère en quelque sorte un sens au monde et à l'homme dans le monde. Il explicite en « lisant » la réalité en profondeur et en la Comprenant jusqu'aux racines mêmes de l'Être. Et il le lui confère non pas par des élucubrations arbitraires mais par la vérité comprise en profondeur et énoncée par lui en tant que son prophète et son serviteur.
…/…
Le sacerdoce représente le sens du monde dans sa relation avec Dieu et, en même temps, le sens de l'homme dans le monde créé et racheté par Dieu. Il est un « sacrifice de louange » que le monde porte en lui et qu'il confie à l'homme pour l'offrir à son Créateur. Il le lui confie précisément parce qu'il est capable de devenir l'expression vivante de la gloire de Dieu (cf. Ps. 116, 17 ; He 13, 1.5), et l'expression du service qu'assume la création entière envers son Souverain (Rm 12, 1), en devenant pour ainsi dire l'intermédiaire et la voix des créatures.
.../…
Ainsi donc, le sacerdoce atteint au plus profond de la vérité existentielle de la créature et par‑dessus tout de l'homme. Pour illustrer mon propos, je me permettrai de puiser dans un de ces nombreux chants du répertoire des jeunes, très en faveur actuellement en Pologne. En effet, des festivals de « spirituals », que nous nommons «sacrosong », organisés chaque année dans une ville différente, rassemblent des milliers de jeunes et sont devenus des foyers itinérants de ce mouvement :
Lorsque dans la nuit claire, douce et silencieuse
je contemple la voûte céleste pleine d'étoiles,
je me demande si la vie a un sens,
Et vers toi je crie: « Notre Père. »
Dieu, ô Dieu, mon Seigneur,
Oublie, oublie que parfois ça allait mal, Tu le sais bien, je suis toujours tien,
Et toujours je veux suivre ton chemin.
Le sacerdoce est inscrit dans l'âme humaine comme une vérité qui donne un sens définitif à sa propre vie et à celle des autres, comme l'exprime le chant cité plus haut : « Tu le sais bien, je suis toujours tien et toujours je veux suivre ton chemin. » S'y exprime également la conscience de la liberté de l'homme. C'est elle qui le rend précisément capable d'opérer un choix, notamment quand il s'agit de la direction fondamentale de la vie.
Revenons encore une fois vers Vatican II (Gaudium et Spes, 17)
« La vraie liberté est en l'homme un signe privilégié de l'image divine. Car Dieu a voulu le laisser à son propre conseil pour qu'il puisse de lui‑même chercher son Créateur et, adhérant librement à lui, s'achever dans une bienheureuse plénitude. La dignité de l'homme exige donc de lui qu'il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d'une contrainte extérieure... La liberté humaine, blessée par le péché, peut s'ordonner à Dieu d'une manière effective et intégrale. »
L'interprétation du mystère de l'homme.
C'est précisément la volonté ‑ ou le coeur humain qui commande à l'homme d'être « pour », d'exister « dans la relation avec et dans le don ». « L'homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui‑même » (cf. Lc 17, 33 ; Gaudium et Spes, 24).
La structure essentielle de l'existence humaine personnelle réside justement en cela. Non seulement l'homme existe « dans le monde », et non seulement « en soi », mais il existe encore « dans la relation » et « dans l’oblation ». Il doit d'une certaine manière exister ainsi, « et ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui‑même »(Gaudium et Spes, 24). …/….
En particulier, le prêtre est l'expression de l'homme pour lequel ce monde n'a un sens définitif que dans la transcendance, qu'en direction de ce « Quelqu'un » qui lui‑même dépasse le monde, en tant que Plénitude d'Etre personnel. Sans cette relation et sans cette oblation, l'existence humaine dans le monde et sur terre perd son sens ultime. « A quoi bon ces victoires payées d'un si grand prix ? » (Gaudium et Spes, 10), se demande la Constitution pastorale et demande sans aucun doute tout homme qui pense.
Si cette relation, cette perspective de l'homme hors du monde venait à manquer, toutes les victoires de la civilisation, tout le progrès de culture, de la science et de la technique ne seraient alors que l'accompagnement de son ultime échec. En effet, la mort signifierait la victoire définitive sur l'homme, et toute victoire temporelle de l'homme resterait à inscrire dans le bilan de cet échec.
…/…
Le sacerdoce de Jésus Christ dérive du mystère pascal. Notre sacerdoce n'est pas le nôtre, mais le sien. Et c'est par sa Mort et sa Résurrection que nous acceptons la vérité sur l'existence, implorant à chaque fois: « Que l'Esprit Saint fasse de nous une offrande éternelle à ta gloire 2. » Nous nous adressons en ces termes à notre Créateur et Père au nom du Christ ‑ in Persona Christi (cf. Lumen gentium, 10, 21, 28 ; Constitution sur la Liturgie, 33 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, 2), et en même. temps nous empruntons pour ainsi dire la voix de toute la création, surtout celle des coeurs humains.
De par sa signification, le sacerdoce est et demeure l'explication spécifique du mystère du monde, notamment du mystère de l'homme plongé dans le monde. Le monde qui effacerait le sacerdoce de sa structure, aussi bien invisible que visible, se nierait et détruirait par là le profil de l'humanité dans son essence même. N'y a‑t‑il pas de telles tendances dans le monde contemporain ? Certainement oui.
…/…
La prière.
Le sacerdoce lui-même est une prière de l'existence humaine et de la vocation, le sacerdoce porte en lui une certaine prière du monde qui s'élève en permanence vers Dieu, la prière de l'univers, un sacrifice de louange (Ps 49, 14) : la prière comme mesure de la vie intérieure de l'homme concret, de l'homme de Dieu, Homo Dei (cf. Dt 33, 1 ; 2 R 1, 9 ; 1 Tm 6, 11 ; 2 Tm 3, 17), de l'homme consacré (cf. Lumen gentium , 21, 22, 28 ; Décret sur la barge pastorale des évêques, 3, 4, 8, 24 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, 2, 5, 7, 12, 16), qui au point culminant de la journée prête sa bouche à Jésus-Christ pour que soient prononcées les paroles de la consécration.
Le prêtre exprime et porte en quelque sorte en lui la prière de toute la création, comme l'a senti saint Paul en écrivant dans l'Epître aux Romains: « Nous le savons en effet, toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement. Et non pas elle seule : nous-mêmes qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l'attente de la rédemption de notre corps. Car notre salut est objet d'espérance ; et voir ce qu'on espère, ce n'est plus l'espérer: ce qu'on voit, comment pourrait‑on l'espérer encore » (Rrn 8, 22‑24).
Il en est bien ainsi, la prière est un acte d'espérance, l'expression de l'espérance, son signe pour le monde, pour l'homme. La prière nous permet ‑ comme le dit plus loin l'Apôtre ‑ de regarder vers l'accomplissement de l'espérance, vers cette réalité à laquelle tend le coeur de l'homme: «Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c'est l'attendre avec constance » (Rm 8, 25).
Il en est ainsi. La prière est la condition qui rend possible la persévérance dans le bien, qui permet de faire face aux expériences de la vie auxquelles l'homme est exposé, vu sa faiblesse. La prière est la force des faibles et la faiblesse des forts ! Mais cheminons encore un peu avec l'Apôtre :
« L'Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui‑même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les coeurs sait quel est le désir de l'Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu » (Rm 8, 26‑27).
La prière est ‑ pourrait‑on dire ‑ l'élément constitutif de l'existence humaine dans le monde, qui est une existence vers Dieu, avec le monde « vers Dieu ». En même temps, elle est une existence déjà insérée dans les dimensions divines, elle est indubitablement un mouvement maladroit, certes, mais authentique, un mouvement en profondeur vers les pensées, les mystères et les desseins de Dieu, dans les assemblages mêmes du Plan du salut de l'homme (cf. Col. 1, 26‑27).
Elle consiste à tendre aux sources mêmes de la puissance divine. Elle est un échange par le Fils avec le coeur du Père. La prière est, comme nous l'enseigne saint Paul, l'oeuvre de l'Esprit Saint en nous. « L'Esprit luimême intercède pour nous en des gémissements ineffables» (Rm 8, 26) et l'Esprit « scrute tout jusqu'aux profondeurs divines » (1 Co 2, 10).
Le sacerdoce est la grande prière de toutes les choses : de l'homme et du monde.
Roi, le mystère de l’homme, la conscience
«Le Christ qui s'est fait obéissant jusqu'à la mort » et pour cela a été exalté par son Père (cf. Ph 2, 8‑9), est entré dans la gloire de son Royaume. Tout lui est soumis, jusqu'à ce que lui-même se soumette à son Père avec toutes les choses créées, pour que Dieu soit tout en tous (cf. 1 Co 15, 2728).
Ce pouvoir, le Christ l'a communiqué à ses disciples pour qu'eux aussi soient établis dans une liberté royale, et que par le .renoncement à eux‑mêmes et par une vie sainte, ils vainquent en eux le règne du péché (cf. Rm 6, 12), bien plus, pour que, servant le Christ aussi dans les autres ils conduisent leurs frères avec humilité et patience, au Roi qu'on ne sert pas sans régner » (Lumen gentium, 36).
Cet exposé va au coeur du problème : le Christ a conféré cette signification à son Royaume. La fonction royale ‑ munus regale ‑ ce n'est pas d'abord le droit d'exercer l'autorité sur les autres, mais de révéler la royauté de l'homme. Cette royauté est inscrite dans la nature humaine, dans la structure de la personne.
Le fait est que Vatican II voit dans la praxis humaine la manifestation de la royauté de l'homme, sa domination sur la terre, sur la nature et sur le monde. Ces deux termes de royauté et de domination doivent être soulignés comme appartenant au vocabulaire biblique, évangélique.
Ils appartiennent en effet à la « dialectique », à l'anthropologie et à l'éthique chrétiennes qui, sur ce point, se différencient fondamentalement de la dialectique matérialiste. Sur les bases de la vérité confessée par l'Église sur l'homme, professée « jusqu'à l'effusion du sang » (cf. Lumen gentium, 42), s'impose la conviction que l'homme est irréductible à la matière.
S'il est son Seigneur, c'est qu'il porte en lui l'élément spirituel (cf. Rm 8, 23), qui se manifeste dans la connaissance, relation avec la vérité, et qui se manifeste dans la liberté, c'est‑à‑dire l'action.
En partant de ce principe, on peut alors admettre l'élément de vérité contenue dans cette affirmation que « le travail crée l'homme ». Certes, il le crée, mais parce qu'il est travail ou l'action, c'est‑à‑dire justement la praxis humaine, l'acte de la personne.
La conscience.
Toutefois la doctrine du Concile sur la royauté de l'homme pousse plus loin ses ramifications. Tout le travail humain, et même toute la créativité de l'homme dans quelque domaine que ce soit, façonne son humanité, construit sa personnalité non pas par son contenu objectif, le produit, mais par sa valeur morale qui dans toute activité humaine, dans la praxis tout entière, constitue l’élément humain et personnel.
…/…
La dignité de la personne humaine a son fondement dans la conscience, dans l'obéissance intérieure à un principe objectif qui permet à la praxis de départager le bien et le mal. Il avertit l'homme du mal et s'efforce d'obtenir son concours pour faire le bien. Il s'efforce non seulement d'associer immédiatement l'homme au bien, mais encore de l'enraciner dans le bien: de faire le bien en tant qu'homme, de ne pas se permettre de gaspiller ce talent fondamental, ce bien qu'est l'homme lui‑même.
Dans l'obéissance à la conscience se trouvent la clé de la grandeur morale de l'homme et le fondement intrinsèque de sa royauté, de cette domination qui, dans une perspective humaniste et personnaliste, est avant tout une domination sur soi‑même. Celle‑ci constitue également pour le chrétien une participation authentique à la fonction royale du Christ, in Christs : « Ce pouvoir, lisons‑nous dans Lumen gentium, 36, le Christ l'a communiqué à ses disciples, pour qu'eux aussi soient établis dans une liberté royale, et que par le renoncement à eux‑mêmes et par une vie sainte, ils vainquent en eux le règne du péché » (cf. Rm 5, I2).
L'obéissance à la conscience, qui elle‑même est soumise à la Loi divine de l'Amour, fait que «servir le Christ dans les autres signifie régner » (cf. Lumen gentium, 36).
Cardinal Karol Wojtyła, Le signe de contradiction,
(1976), Paris, Fayard, 1979
Aujourd'hui c'est aussi la Fête de la vie consacrée, j'espère chers soeurs et frères que vous avez pensé à souhaiter bonne fête à tous les consacrés qui vous entourent et à les honorer !
Suivons Jésus, signe de contradiction
Le signe de contradiction. Extraits
Karol Wojtyla Fayard 1979 p 151-185
Prophète, le mystère de l’homme, la vérité
Par conséquent, le Christ se tient devant nous comme le Prophète: « Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la vertu de sa parole a proclamé le Royaume du Père »(Lumen gentium, 35). Mais sans développer cette image, nous nous tournons vers celle de l'homme pour chercher comment son mystère se révèle dans le Christ Jésus.
La constitution Gaudium et Spes, après s'être prononcée sur la nature charnelle de l'homme, affirme : « L'homme a raison de penser que, par sa propre intelligence, il dépasse l'univers des choses. Sans doute, son génie au long des siècles, par une application laborieuse, a fait progresser les sciences empiriques, les techniques et les arts libéraux... Notre époque a besoin d'une telle sagesse pour humaniser ses propres découvertes, quelles qu'elles soient. L'avenir du monde serait en péril si elle ne savait pas se donner des sages (15). »
La dignité propre de l'homme, celle qui lui est donnée et dont il est chargé est étroitement liée à sa relation avec la vérité. La pensée qui respecte la vérité et la vie dans la vérité constituent cette dignité. Le Christ, grand Prophète, est Celui qui annonce la vérité divine, mais aussi Celui qui révèle la dignité de l'homme liée à la vérité, la vérité honnêtement cherchée, méditée, acceptée avec joie, comme on accepte le plus précieux trésor de l'esprit humain, la vérité confessée en paroles et en actions, confessée devant les hommes.
La vérité renferme une dimension divine, elle appartient à la nature même de Dieu, elle s'identifie avec le Verbe éternel, et, en même temps, elle est la mesure de la connaissance et de l'existence humaines, de la science, de la conscience et de la sagesse auxquelles elle confère un sens propre. Chaque homme vient au monde pour porter témoignage à la vérité selon sa vocation particulière.
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La vérité de la connaissance de soi, du monde, et de Dieu, la vérité de la conscience, de la science et de la foi. Jésus‑Christ a clairement montré qu'elle ne peut être cachée aux hommes, mais qu'elle doit être confessée devant eux (cf. Mt 5, 14‑15 ; 10, 32). Elle a une dimension sociale et publique, et dénier à l'homme le droit à la vérité serait lui causer le plus terrible préjudice. Ce refus revêt des formes différentes dans notre monde si divers. L'une d'entre elles consiste indubitablement à maquiller la vérité, ne serait‑ce qu'en donnant certaines informations et en en taisant d'autres, en entretenant le culte de la sensation, instrument favori de ceux qui manipulent les mass‑media.
Face à ces structures de la civilisation contemporaine, face à la pression qu'elles exercent, chaque homme voit sa responsabilité vis‑à‑vis de la vérité élargie, élargie précisément parce que la vérité est elle‑même menacée (cf. le Décret « sur les moyens de communication sociale », 17). Dans leurs domaines respectifs, la responsabilité des spécialistes est particulièrement grave.
Ce Christ en nos temps de mensonge aux multiples visages, de manipulation de l'opinion, d'exploitation du sensationnel, de viol des consciences, de téléguidages des processus d'apostasie, de persécution non sanglante certes, mais combien plus ingénieuse, ce Christ est particulièrement actuel et nécessaire : le Christ, grand Prophète (cf. Lc 7, 16).
Il est sans doute avec nous (Mt 28, 20) lorsque nous, ses disciples, nous voulons participer à sa mission prophétique, être co‑responsables et co‑témoins de la vérité divine et humaine. Le Christ est avec des gens différents qui rendent témoignage dans des régimes et des situations diverses. Ce témoignage s'oppose aux semeurs de doute en l'homme, et surtout à ceux qui détruisent le sens de la responsabilité vis‑à‑vis de la vérité et la conscience du droit à la vérité chez l'homme.
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Au cours des dernières années, l'opposition s'est nettement durcie… Cette opposition existe réellement, mais il ne s'agit de rien d'autre que de soumettre à la vérité et d'orienter par la vérité, dans la liberté, des actions humaines. La dignité de l'homme, de la personne, ne peut être soumise à n'importe quel usage de la liberté, ne peut se fonder sur la liberté de jouissance. Les partisans de l'avortement ou de la contraception à tout prix ‑ pour ne parler que de ce domaine ‑ se réclament d'une liberté sans limites.
« Bientôt il ne leur suffit plus d'errer dans la connaissance de Dieu dans l'immense lutte où l'ignorance plonge leur vie, les voilà qui donnent à de tels mots le nom de paix! Avec leurs initiations infanticides... leurs orgies furieuses aux rites extravagants, ils ne gardent plus aucune pureté ni dans la vie ni dans le mariage, l'un supprime l'autre par trahison ou l'outrage en lui donnant des bâtards. » (Sg 14, 22‑24).
Prêtre, le mystère de l’homme, le sacerdoce
Le sacerdoce comme réponse.
Qu'est‑ce que le sacerdoce ? Qu'est‑ce que le sacerdoce universel qui a été greffé dans l'âme de chaque chrétien au moment de son baptême ? et le sacerdoce hiérarchique ? Le sacerdoce par lui‑même est une réponse à ces interrogations pressantes, profondes et fondamentales de l'homme, de tout le genre humain, sur la signification et le sens de la création, de toute la réalité à laquelle l'homme appartient par son existence et qu'en même temps il dépasse.
II est avant tout la réponse à la question fondamentale sur le sens de l'homme, sur l'existence humaine dans le monde et en lui‑même. Le prêtre, par le fait même qu'il existe et par ce qu'il est, explicite ce sens et confère en quelque sorte un sens au monde et à l'homme dans le monde. Il explicite en « lisant » la réalité en profondeur et en la Comprenant jusqu'aux racines mêmes de l'Être. Et il le lui confère non pas par des élucubrations arbitraires mais par la vérité comprise en profondeur et énoncée par lui en tant que son prophète et son serviteur.
…/…
Le sacerdoce représente le sens du monde dans sa relation avec Dieu et, en même temps, le sens de l'homme dans le monde créé et racheté par Dieu. Il est un « sacrifice de louange » que le monde porte en lui et qu'il confie à l'homme pour l'offrir à son Créateur. Il le lui confie précisément parce qu'il est capable de devenir l'expression vivante de la gloire de Dieu (cf. Ps. 116, 17 ; He 13, 1.5), et l'expression du service qu'assume la création entière envers son Souverain (Rm 12, 1), en devenant pour ainsi dire l'intermédiaire et la voix des créatures.
.../…
Ainsi donc, le sacerdoce atteint au plus profond de la vérité existentielle de la créature et par‑dessus tout de l'homme. Pour illustrer mon propos, je me permettrai de puiser dans un de ces nombreux chants du répertoire des jeunes, très en faveur actuellement en Pologne. En effet, des festivals de « spirituals », que nous nommons «sacrosong », organisés chaque année dans une ville différente, rassemblent des milliers de jeunes et sont devenus des foyers itinérants de ce mouvement :
Lorsque dans la nuit claire, douce et silencieuse
je contemple la voûte céleste pleine d'étoiles,
je me demande si la vie a un sens,
Et vers toi je crie: « Notre Père. »
Dieu, ô Dieu, mon Seigneur,
Oublie, oublie que parfois ça allait mal, Tu le sais bien, je suis toujours tien,
Et toujours je veux suivre ton chemin.
Le sacerdoce est inscrit dans l'âme humaine comme une vérité qui donne un sens définitif à sa propre vie et à celle des autres, comme l'exprime le chant cité plus haut : « Tu le sais bien, je suis toujours tien et toujours je veux suivre ton chemin. » S'y exprime également la conscience de la liberté de l'homme. C'est elle qui le rend précisément capable d'opérer un choix, notamment quand il s'agit de la direction fondamentale de la vie.
Revenons encore une fois vers Vatican II (Gaudium et Spes, 17)
« La vraie liberté est en l'homme un signe privilégié de l'image divine. Car Dieu a voulu le laisser à son propre conseil pour qu'il puisse de lui‑même chercher son Créateur et, adhérant librement à lui, s'achever dans une bienheureuse plénitude. La dignité de l'homme exige donc de lui qu'il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d'une contrainte extérieure... La liberté humaine, blessée par le péché, peut s'ordonner à Dieu d'une manière effective et intégrale. »
L'interprétation du mystère de l'homme.
C'est précisément la volonté ‑ ou le coeur humain qui commande à l'homme d'être « pour », d'exister « dans la relation avec et dans le don ». « L'homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui‑même » (cf. Lc 17, 33 ; Gaudium et Spes, 24).
La structure essentielle de l'existence humaine personnelle réside justement en cela. Non seulement l'homme existe « dans le monde », et non seulement « en soi », mais il existe encore « dans la relation » et « dans l’oblation ». Il doit d'une certaine manière exister ainsi, « et ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui‑même »(Gaudium et Spes, 24). …/….
En particulier, le prêtre est l'expression de l'homme pour lequel ce monde n'a un sens définitif que dans la transcendance, qu'en direction de ce « Quelqu'un » qui lui‑même dépasse le monde, en tant que Plénitude d'Etre personnel. Sans cette relation et sans cette oblation, l'existence humaine dans le monde et sur terre perd son sens ultime. « A quoi bon ces victoires payées d'un si grand prix ? » (Gaudium et Spes, 10), se demande la Constitution pastorale et demande sans aucun doute tout homme qui pense.
Si cette relation, cette perspective de l'homme hors du monde venait à manquer, toutes les victoires de la civilisation, tout le progrès de culture, de la science et de la technique ne seraient alors que l'accompagnement de son ultime échec. En effet, la mort signifierait la victoire définitive sur l'homme, et toute victoire temporelle de l'homme resterait à inscrire dans le bilan de cet échec.
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Le sacerdoce de Jésus Christ dérive du mystère pascal. Notre sacerdoce n'est pas le nôtre, mais le sien. Et c'est par sa Mort et sa Résurrection que nous acceptons la vérité sur l'existence, implorant à chaque fois: « Que l'Esprit Saint fasse de nous une offrande éternelle à ta gloire 2. » Nous nous adressons en ces termes à notre Créateur et Père au nom du Christ ‑ in Persona Christi (cf. Lumen gentium, 10, 21, 28 ; Constitution sur la Liturgie, 33 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, 2), et en même. temps nous empruntons pour ainsi dire la voix de toute la création, surtout celle des coeurs humains.
De par sa signification, le sacerdoce est et demeure l'explication spécifique du mystère du monde, notamment du mystère de l'homme plongé dans le monde. Le monde qui effacerait le sacerdoce de sa structure, aussi bien invisible que visible, se nierait et détruirait par là le profil de l'humanité dans son essence même. N'y a‑t‑il pas de telles tendances dans le monde contemporain ? Certainement oui.
…/…
La prière.
Le sacerdoce lui-même est une prière de l'existence humaine et de la vocation, le sacerdoce porte en lui une certaine prière du monde qui s'élève en permanence vers Dieu, la prière de l'univers, un sacrifice de louange (Ps 49, 14) : la prière comme mesure de la vie intérieure de l'homme concret, de l'homme de Dieu, Homo Dei (cf. Dt 33, 1 ; 2 R 1, 9 ; 1 Tm 6, 11 ; 2 Tm 3, 17), de l'homme consacré (cf. Lumen gentium , 21, 22, 28 ; Décret sur la barge pastorale des évêques, 3, 4, 8, 24 ; Décret sur le ministère et la vie des prêtres, 2, 5, 7, 12, 16), qui au point culminant de la journée prête sa bouche à Jésus-Christ pour que soient prononcées les paroles de la consécration.
Le prêtre exprime et porte en quelque sorte en lui la prière de toute la création, comme l'a senti saint Paul en écrivant dans l'Epître aux Romains: « Nous le savons en effet, toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement. Et non pas elle seule : nous-mêmes qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l'attente de la rédemption de notre corps. Car notre salut est objet d'espérance ; et voir ce qu'on espère, ce n'est plus l'espérer: ce qu'on voit, comment pourrait‑on l'espérer encore » (Rrn 8, 22‑24).
Il en est bien ainsi, la prière est un acte d'espérance, l'expression de l'espérance, son signe pour le monde, pour l'homme. La prière nous permet ‑ comme le dit plus loin l'Apôtre ‑ de regarder vers l'accomplissement de l'espérance, vers cette réalité à laquelle tend le coeur de l'homme: «Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c'est l'attendre avec constance » (Rm 8, 25).
Il en est ainsi. La prière est la condition qui rend possible la persévérance dans le bien, qui permet de faire face aux expériences de la vie auxquelles l'homme est exposé, vu sa faiblesse. La prière est la force des faibles et la faiblesse des forts ! Mais cheminons encore un peu avec l'Apôtre :
« L'Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui‑même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les coeurs sait quel est le désir de l'Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu » (Rm 8, 26‑27).
La prière est ‑ pourrait‑on dire ‑ l'élément constitutif de l'existence humaine dans le monde, qui est une existence vers Dieu, avec le monde « vers Dieu ». En même temps, elle est une existence déjà insérée dans les dimensions divines, elle est indubitablement un mouvement maladroit, certes, mais authentique, un mouvement en profondeur vers les pensées, les mystères et les desseins de Dieu, dans les assemblages mêmes du Plan du salut de l'homme (cf. Col. 1, 26‑27).
Elle consiste à tendre aux sources mêmes de la puissance divine. Elle est un échange par le Fils avec le coeur du Père. La prière est, comme nous l'enseigne saint Paul, l'oeuvre de l'Esprit Saint en nous. « L'Esprit luimême intercède pour nous en des gémissements ineffables» (Rm 8, 26) et l'Esprit « scrute tout jusqu'aux profondeurs divines » (1 Co 2, 10).
Le sacerdoce est la grande prière de toutes les choses : de l'homme et du monde.
Roi, le mystère de l’homme, la conscience
«Le Christ qui s'est fait obéissant jusqu'à la mort » et pour cela a été exalté par son Père (cf. Ph 2, 8‑9), est entré dans la gloire de son Royaume. Tout lui est soumis, jusqu'à ce que lui-même se soumette à son Père avec toutes les choses créées, pour que Dieu soit tout en tous (cf. 1 Co 15, 2728).
Ce pouvoir, le Christ l'a communiqué à ses disciples pour qu'eux aussi soient établis dans une liberté royale, et que par le .renoncement à eux‑mêmes et par une vie sainte, ils vainquent en eux le règne du péché (cf. Rm 6, 12), bien plus, pour que, servant le Christ aussi dans les autres ils conduisent leurs frères avec humilité et patience, au Roi qu'on ne sert pas sans régner » (Lumen gentium, 36).
Cet exposé va au coeur du problème : le Christ a conféré cette signification à son Royaume. La fonction royale ‑ munus regale ‑ ce n'est pas d'abord le droit d'exercer l'autorité sur les autres, mais de révéler la royauté de l'homme. Cette royauté est inscrite dans la nature humaine, dans la structure de la personne.
Le fait est que Vatican II voit dans la praxis humaine la manifestation de la royauté de l'homme, sa domination sur la terre, sur la nature et sur le monde. Ces deux termes de royauté et de domination doivent être soulignés comme appartenant au vocabulaire biblique, évangélique.
Ils appartiennent en effet à la « dialectique », à l'anthropologie et à l'éthique chrétiennes qui, sur ce point, se différencient fondamentalement de la dialectique matérialiste. Sur les bases de la vérité confessée par l'Église sur l'homme, professée « jusqu'à l'effusion du sang » (cf. Lumen gentium, 42), s'impose la conviction que l'homme est irréductible à la matière.
S'il est son Seigneur, c'est qu'il porte en lui l'élément spirituel (cf. Rm 8, 23), qui se manifeste dans la connaissance, relation avec la vérité, et qui se manifeste dans la liberté, c'est‑à‑dire l'action.
En partant de ce principe, on peut alors admettre l'élément de vérité contenue dans cette affirmation que « le travail crée l'homme ». Certes, il le crée, mais parce qu'il est travail ou l'action, c'est‑à‑dire justement la praxis humaine, l'acte de la personne.
La conscience.
Toutefois la doctrine du Concile sur la royauté de l'homme pousse plus loin ses ramifications. Tout le travail humain, et même toute la créativité de l'homme dans quelque domaine que ce soit, façonne son humanité, construit sa personnalité non pas par son contenu objectif, le produit, mais par sa valeur morale qui dans toute activité humaine, dans la praxis tout entière, constitue l’élément humain et personnel.
…/…
La dignité de la personne humaine a son fondement dans la conscience, dans l'obéissance intérieure à un principe objectif qui permet à la praxis de départager le bien et le mal. Il avertit l'homme du mal et s'efforce d'obtenir son concours pour faire le bien. Il s'efforce non seulement d'associer immédiatement l'homme au bien, mais encore de l'enraciner dans le bien: de faire le bien en tant qu'homme, de ne pas se permettre de gaspiller ce talent fondamental, ce bien qu'est l'homme lui‑même.
Dans l'obéissance à la conscience se trouvent la clé de la grandeur morale de l'homme et le fondement intrinsèque de sa royauté, de cette domination qui, dans une perspective humaniste et personnaliste, est avant tout une domination sur soi‑même. Celle‑ci constitue également pour le chrétien une participation authentique à la fonction royale du Christ, in Christs : « Ce pouvoir, lisons‑nous dans Lumen gentium, 36, le Christ l'a communiqué à ses disciples, pour qu'eux aussi soient établis dans une liberté royale, et que par le renoncement à eux‑mêmes et par une vie sainte, ils vainquent en eux le règne du péché » (cf. Rm 5, I2).
L'obéissance à la conscience, qui elle‑même est soumise à la Loi divine de l'Amour, fait que «servir le Christ dans les autres signifie régner » (cf. Lumen gentium, 36).
p. 245-248 :
« Voici Jésus, le Fils de Marie, qui, quarante jours après sa naissance, est offert au temple de Jérusalem, conformément à la loi de l’Ancien testament. Quand Marie et Joseph entrent au Temple pour accomplir l’offrande rituelle, le vieillard Siméon prend l’Enfant dans ses bras et prononce les paroles prophétiques que l’Eglise répète tous les soirs aux complies. Dans ces paroles, le vieillard Siméon exalte Jésus, « lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple » (Luc 2, 32) et en même temps, se tournant vers Marie, il parle de lui dans des termes différents : « cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction» (Luc 2,34).
(…) Les temps où nous vivons ne confirment-ils pas avec une force particulière la vérité contenue dans les paroles de Siméon ? Jésus n’est-il pas aujourd’hui la lumière qui éclaire les nations et en même temps le signe de contradiction ? Et si maintenant -après la clôture du Concile Vatican II et face aux redoutables expériences par lesquelles le genre humain passe et passera- Jésus Christ apparaît de nouveau aux hommes comme la lumière du monde, n’en demeure-t-il pas moins pendant cette même période de l’histoire le signe plus que jamais en butte à la contradiction ? (…)
Il suffit d’observer les principales orientations qui dominent dans les moyens de communication, il suffit d’être à l’écoute de ce qu’ils taisent et de ce qu’ils diffusent par les hauts-parleurs. Il suffit d’entendre leurs voix pour constater que même là où ils acceptent le Christ, ils s’opposent à lui en ce qui concerne toute la vérité de sa Personne, de sa mission et de son Évangile. Ils aimeraient le « découper », le réajuster à leur propre mesure : celle de l’homme de l’ère du progrès, celle du programme de la civilisation contemporaine, programme de consommation des moyens, et non pas de visée des buts transcendants.
Ils s’opposent au Christ en adoptant cette attitude et ils ne supportent pas la vérité annoncée en son Nom. L’opposition contre le Christ, qui va souvent de pair avec une référence au Christ -ainsi font entre autres ceux qui se disent ses disciples- est un symptôme spécifique des temps où nous vivons. »
Cardinal Karol Wojtyła, Le signe de contradiction,
(1976), Paris, Fayard, 1979
Aujourd'hui c'est aussi la Fête de la vie consacrée, j'espère chers soeurs et frères que vous avez pensé à souhaiter bonne fête à tous les consacrés qui vous entourent et à les honorer !
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Bonjour hier matin une messe célébrée dans notre paroisse,célébration émouvante et toutes ces bougies c'était beau,il y a une communauté de soeurs très chaleureuse et là aux offices j'ai pu aller les embrasser,appréciable cette journée pour eux et nos prètres.Pour la neuvaine je la trouve belle,facile tous les soirs je la fais,une aide précieuse pour le Pays,fàce à tous ce qui se passe,parfois une crainte arrive mais le Seigneur veille sur notre confiance.
carolemystique- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Ressources spirituelles
« Ce qui a créé le peuple juif fut un choix fait dans la parfaite liberté du désert et qu’aucune contingence matérielle, politique ou sociale ne laissait prévoir : l’acceptation d’une commune aventure spirituelle ; un élan de foi vers l’avenir, un avenir immense et inconnu. Et ce qui fut vrai pour le peuple juif est vrai pour tous les peuples de tous les temps et de tous les lieux, à commencer par les nôtres. Un peuple, c’est une grande aventure spirituelle commune librement acceptée et qui engage cette communauté pour toujours. Que nous ayons oublié que telle est la nature du peuple français comme de tout autre peuple d’Occident ne change rien à la façon dont ils sont réellement nés et vivent encore.
Certains haussent les épaules en entendant cela : ils affirment qu’il y a beau temps que les Français sont émancipés des exigences spirituelles du christianisme. Ils fourniront même des statistiques prouvant qu’une minorité de plus en plus réduite de nos concitoyens se dit catholique. A ceux-là je réponds que la fidélité aux promesses de Clovis n’est pas une question de pratique religieuse mais de disposition d’esprit et que les plus grandes fidélités sont souvent les plus cachées. Dieu ne dit-il pas lui-même, dans la Bible, par la bouche de ses prophètes, que la survie du peuple juif repose, à certaines époques de grande trahison spirituelle, sur quelques justes ignorés ou méprisés ? Qui doute qu’il en soit de même pour le peuple français ?
C’est la fidélité à l’engagement spirituel initial qui détermine la survie d’un peuple. Sinon, le peuple disparaît de l’Histoire. Chaque nation traverse des périodes sombres : guerres occupations étrangères, crises économiques, discordes civiles. Certaines y succombent : leur aventure spirituelle, un jour, s’éteint, les institutions politiques, les œuvres artistiques, les philosophies, les recherches religieuses qui ont reflété le déroulement de cette aventure, ne sont plus que des objets de musée, dépourvus de vie; d’autres sont redressées, de siècle en siècle, par un mystérieux esprit de vitalité et d’unité.
Le peuple juif nous montre, par son histoire, de quels abîmes sa vigueur spirituelle le tire et à quels sommets elle conduit. La France n’échappe pas à cette règle. Depuis Clovis, ses infidélités aux promesses de son baptême ont toujours prolongé ses chutes et ses heures d’apogée sont aussi les périodes de fidélité la plus attentive. »
Michel Pinton et Edouard Husson, Une histoire de France, Paris, FX de Guibert, 2000, p. 38-39
Saint Padre Pio et la France
J'ai toujours été convaincu - et mon expérience personnelle me l'a confirmé - qu'un catholique fervent qui ne cherche qu'à défendre son Dieu, son Pays, son Roi et veut s'abandonner avec foi au bon vouloir divin, ne sera jamais abandonné et sera providentiellement guidé et parfois même miraculeusement protégé.
Au cours d'extases de Marie-Julie Jahenny - la stigmatisée bretonne - auxquelles assistaient des personnes jusqu'alors inconnues et qui pourraient en témoigner, deux de mes études que je n'avais jamais songé à écrire - ont été demandées, tout d'abord ma plaquette sur Saint Michel, puis "La Vierge Marie dans l'Histoire de France". Ajoutons qu'il y a une dizaine d'années, j'eus l'occasion de voir deux autres stigmatisés - qui ne se connaissaient pas - un religieux français et une personne étrangère. L'un et l'autre, à quelques mois d'intervalle, me dirent que je devais reprendre mes recherches sur l'ascendance davidique des Rois de France. Je me remis donc à ce travail. Dans la bibliothèque de mon grand-père, qui avait été l'un des fondateurs de la "Société de l'Histoire du Vieux Paris et de l'Ile de France", j'ai trouvé un ouvrage remarquable du Père Jacques Lelong de l'Oratoire : " Bibliothèque Historique de la France contenant le catalogue de tous les ouvrages tant imprimés que manuscrits qui traitent de ce Royaume ou qui y ont rapport avec des notes critiques et historiques " publié à Paris en 1719, gros in-folio de 1100 pages. J'ai donc pu faire venir de France ou de l'Etranger soit des microfilms, soit des photocopies afin de les étudier. Nous en reparlerons tout à l'heure.
Sur ces entrefaites, je fis une conférence à Avignon et la personne qui l'avait organisée invita à dîner avec moi un vieux chanoine. Au cours de la conversation, il me cita le nom d'une illustre famille irlandaise dont il était issu. Je lui dis : " Mais alors, Monsieur le Chanoine, vous descendez des Rois d'Irlande ... ". " Comment le savez-vous " me répondit-il, très surpris... et il m'ajouta : " Nous avons même notre généalogie remontant jusqu'à Adam ". Et comme je lui disais à quel point la question m'intéressait, il me la confia avec l'autorisation de la photocopier. Ce Chanoine est mort et sa généalogie est déposée dans les Archives de la ville.
Enfin, la Providence permit que le 18 décembre 1978 on me montrât plusieurs lettres de l'un des confidents et secrétaire à l'occasion du Padre Pio. Ces lettres remontaient à 1972 et étaient adressées à un pieux religieux de mes amis. J'en ai les copies et vous en cite les parties les plus importantes ; le tout écrit par un Italien, dont je vous conserve le style :
25 février 1972
" Très cher Père, le Padre Pio me disait : " Sans le soutien du pouvoir royal de David, l'Église tombe en décadence sous le pouvoir de l'esprit du serpent qui relève sa tête orgueilleuse sur le chef de l'Église". Le Padre Pio disait que " le pouvoir Royal est un pouvoir divin qui abaisse les serpents. Les républiques par contre relèvent de terre les esprits serpents lesquels sacrifient le peuple de Dieu, l'empêchant de s'élever vers le Dieu du Ciel. C'est aujourd'hui le mal de l'Europe sous les républiques " disait le Padre Pio ... "
Lettre du 5 mai 1972
" Un jour le Padre Pio me parla d'un très important Testament caché au Vatican. Il s'agit du Testament de la Duchesse d'Angoulême. Ce Testament aurait révélé non seulement le mystère du Dauphin mais encore le sien Pour le bien de la France, de l'Italie et du monde, un tel Testament ne peut rester secret... "
Lettre du 6 novembre 1972
" Padre Pio savait que la France cache un pouvoir qui se révélera à l'heure établie (C'est-à-dire à l'heure de Dieu)... Dans le monde manque le pouvoir royal que Dieu a caché en ces temps de folie. Le pouvoir royal seulement, celui que Dieu donna à David, est capable de régir le gouvernement des peuples. Sans le pouvoir royal de David, reconnu et mis à sa juste place, me disait le Padre Pio, la religion chrétienne n'a pas le soutien indispensable sur lequel appuyer la Vérité de la parole de Dieu. La folie des hommes a été de tenter de tuer la royauté; le monde le paye encore aujourd'hui, car sans le véritable Roi promis par Dieu parmi les descendants de David, le pouvoir de Dieu ne réside plus dans le cœur des chefs d'Etat et des ministres. Mais Satan tire avantage à remplacer le pouvoir royal du David vivant. Que le malheur du monde sera grand avant que les hommes puissent comprendre cette vérité. La vérité est aujourd'hui dans le cœur de peu d'hommes élus et cachés, mais, dans ces hommes, il y a tous les pouvoirs du Dieu vivant qui veut et peut détruire tous les usurpateurs des pouvoirs véritables... "
Lettre du 20 novembre 1972
" L'amour du cœur de la France royale, patrie de la royauté sortie de la descendance de David ressort ressuscité en ses héritiers... Le pouvoir de royauté de David doit RÉVEILLER dans les cœurs des Français l'amour de LA ROYAUTÉ DE DIEU qui a en France son berceau. LA VRAIE GRANDEUR de la France est le pouvoir royal de David qui fut en terre de France, dans le sang du Roi Louis XVI et de Marie-Antoinette.
La France fut pardonnée par le grand cœur du Roi Louis XVI et de Marie-Antoinette, morts VICTIMES pour le Christ par la brutalité de la bête (la révolution diabolique) ".
Le pardon du Roi Louis XVI a maintenu à la France le droit à la grandeur de la royauté de David, qui est AMOUR et HUMILITÉ, celui de reconnaître, dans le monarque, le pouvoir de l'amour divin...
Dans le silence et la prière, Dieu choisira ses élus pour le bien de la France et du monde, ... pouvoir divin et humain du grand monarque du sang royal de France."
Source : http://www.chretiensmagazine.fr/2010/06/saint-padre-pio-et-la-france-par-andre.html
Au cours de l'histoire beaucoup de personnes sont intervenues pour parler de la Mission divine de la France et j'étais soutenue dans cette pensée par ce qu'elles en disaient. Si vous voulez approfondir je vous invite à aller sur les sites suivants car nous ne pouvons que constater le sérieux de la recherche faite à ce sujet :
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Franquerie/MissionDivine/Mission.htm
http://www.christ-roi.net/index.php/Mission_divine_de_la_France_(proph%C3%A9ties)
Ce qui détermine la survie d’un peuple
« Ce qui a créé le peuple juif fut un choix fait dans la parfaite liberté du désert et qu’aucune contingence matérielle, politique ou sociale ne laissait prévoir : l’acceptation d’une commune aventure spirituelle ; un élan de foi vers l’avenir, un avenir immense et inconnu. Et ce qui fut vrai pour le peuple juif est vrai pour tous les peuples de tous les temps et de tous les lieux, à commencer par les nôtres. Un peuple, c’est une grande aventure spirituelle commune librement acceptée et qui engage cette communauté pour toujours. Que nous ayons oublié que telle est la nature du peuple français comme de tout autre peuple d’Occident ne change rien à la façon dont ils sont réellement nés et vivent encore.
Certains haussent les épaules en entendant cela : ils affirment qu’il y a beau temps que les Français sont émancipés des exigences spirituelles du christianisme. Ils fourniront même des statistiques prouvant qu’une minorité de plus en plus réduite de nos concitoyens se dit catholique. A ceux-là je réponds que la fidélité aux promesses de Clovis n’est pas une question de pratique religieuse mais de disposition d’esprit et que les plus grandes fidélités sont souvent les plus cachées. Dieu ne dit-il pas lui-même, dans la Bible, par la bouche de ses prophètes, que la survie du peuple juif repose, à certaines époques de grande trahison spirituelle, sur quelques justes ignorés ou méprisés ? Qui doute qu’il en soit de même pour le peuple français ?
C’est la fidélité à l’engagement spirituel initial qui détermine la survie d’un peuple. Sinon, le peuple disparaît de l’Histoire. Chaque nation traverse des périodes sombres : guerres occupations étrangères, crises économiques, discordes civiles. Certaines y succombent : leur aventure spirituelle, un jour, s’éteint, les institutions politiques, les œuvres artistiques, les philosophies, les recherches religieuses qui ont reflété le déroulement de cette aventure, ne sont plus que des objets de musée, dépourvus de vie; d’autres sont redressées, de siècle en siècle, par un mystérieux esprit de vitalité et d’unité.
Le peuple juif nous montre, par son histoire, de quels abîmes sa vigueur spirituelle le tire et à quels sommets elle conduit. La France n’échappe pas à cette règle. Depuis Clovis, ses infidélités aux promesses de son baptême ont toujours prolongé ses chutes et ses heures d’apogée sont aussi les périodes de fidélité la plus attentive. »
Michel Pinton et Edouard Husson, Une histoire de France, Paris, FX de Guibert, 2000, p. 38-39
Saint Padre Pio et la France
J'ai toujours été convaincu - et mon expérience personnelle me l'a confirmé - qu'un catholique fervent qui ne cherche qu'à défendre son Dieu, son Pays, son Roi et veut s'abandonner avec foi au bon vouloir divin, ne sera jamais abandonné et sera providentiellement guidé et parfois même miraculeusement protégé.
Au cours d'extases de Marie-Julie Jahenny - la stigmatisée bretonne - auxquelles assistaient des personnes jusqu'alors inconnues et qui pourraient en témoigner, deux de mes études que je n'avais jamais songé à écrire - ont été demandées, tout d'abord ma plaquette sur Saint Michel, puis "La Vierge Marie dans l'Histoire de France". Ajoutons qu'il y a une dizaine d'années, j'eus l'occasion de voir deux autres stigmatisés - qui ne se connaissaient pas - un religieux français et une personne étrangère. L'un et l'autre, à quelques mois d'intervalle, me dirent que je devais reprendre mes recherches sur l'ascendance davidique des Rois de France. Je me remis donc à ce travail. Dans la bibliothèque de mon grand-père, qui avait été l'un des fondateurs de la "Société de l'Histoire du Vieux Paris et de l'Ile de France", j'ai trouvé un ouvrage remarquable du Père Jacques Lelong de l'Oratoire : " Bibliothèque Historique de la France contenant le catalogue de tous les ouvrages tant imprimés que manuscrits qui traitent de ce Royaume ou qui y ont rapport avec des notes critiques et historiques " publié à Paris en 1719, gros in-folio de 1100 pages. J'ai donc pu faire venir de France ou de l'Etranger soit des microfilms, soit des photocopies afin de les étudier. Nous en reparlerons tout à l'heure.
Sur ces entrefaites, je fis une conférence à Avignon et la personne qui l'avait organisée invita à dîner avec moi un vieux chanoine. Au cours de la conversation, il me cita le nom d'une illustre famille irlandaise dont il était issu. Je lui dis : " Mais alors, Monsieur le Chanoine, vous descendez des Rois d'Irlande ... ". " Comment le savez-vous " me répondit-il, très surpris... et il m'ajouta : " Nous avons même notre généalogie remontant jusqu'à Adam ". Et comme je lui disais à quel point la question m'intéressait, il me la confia avec l'autorisation de la photocopier. Ce Chanoine est mort et sa généalogie est déposée dans les Archives de la ville.
Enfin, la Providence permit que le 18 décembre 1978 on me montrât plusieurs lettres de l'un des confidents et secrétaire à l'occasion du Padre Pio. Ces lettres remontaient à 1972 et étaient adressées à un pieux religieux de mes amis. J'en ai les copies et vous en cite les parties les plus importantes ; le tout écrit par un Italien, dont je vous conserve le style :
25 février 1972
" Très cher Père, le Padre Pio me disait : " Sans le soutien du pouvoir royal de David, l'Église tombe en décadence sous le pouvoir de l'esprit du serpent qui relève sa tête orgueilleuse sur le chef de l'Église". Le Padre Pio disait que " le pouvoir Royal est un pouvoir divin qui abaisse les serpents. Les républiques par contre relèvent de terre les esprits serpents lesquels sacrifient le peuple de Dieu, l'empêchant de s'élever vers le Dieu du Ciel. C'est aujourd'hui le mal de l'Europe sous les républiques " disait le Padre Pio ... "
Lettre du 5 mai 1972
" Un jour le Padre Pio me parla d'un très important Testament caché au Vatican. Il s'agit du Testament de la Duchesse d'Angoulême. Ce Testament aurait révélé non seulement le mystère du Dauphin mais encore le sien Pour le bien de la France, de l'Italie et du monde, un tel Testament ne peut rester secret... "
Lettre du 6 novembre 1972
" Padre Pio savait que la France cache un pouvoir qui se révélera à l'heure établie (C'est-à-dire à l'heure de Dieu)... Dans le monde manque le pouvoir royal que Dieu a caché en ces temps de folie. Le pouvoir royal seulement, celui que Dieu donna à David, est capable de régir le gouvernement des peuples. Sans le pouvoir royal de David, reconnu et mis à sa juste place, me disait le Padre Pio, la religion chrétienne n'a pas le soutien indispensable sur lequel appuyer la Vérité de la parole de Dieu. La folie des hommes a été de tenter de tuer la royauté; le monde le paye encore aujourd'hui, car sans le véritable Roi promis par Dieu parmi les descendants de David, le pouvoir de Dieu ne réside plus dans le cœur des chefs d'Etat et des ministres. Mais Satan tire avantage à remplacer le pouvoir royal du David vivant. Que le malheur du monde sera grand avant que les hommes puissent comprendre cette vérité. La vérité est aujourd'hui dans le cœur de peu d'hommes élus et cachés, mais, dans ces hommes, il y a tous les pouvoirs du Dieu vivant qui veut et peut détruire tous les usurpateurs des pouvoirs véritables... "
Lettre du 20 novembre 1972
" L'amour du cœur de la France royale, patrie de la royauté sortie de la descendance de David ressort ressuscité en ses héritiers... Le pouvoir de royauté de David doit RÉVEILLER dans les cœurs des Français l'amour de LA ROYAUTÉ DE DIEU qui a en France son berceau. LA VRAIE GRANDEUR de la France est le pouvoir royal de David qui fut en terre de France, dans le sang du Roi Louis XVI et de Marie-Antoinette.
La France fut pardonnée par le grand cœur du Roi Louis XVI et de Marie-Antoinette, morts VICTIMES pour le Christ par la brutalité de la bête (la révolution diabolique) ".
Le pardon du Roi Louis XVI a maintenu à la France le droit à la grandeur de la royauté de David, qui est AMOUR et HUMILITÉ, celui de reconnaître, dans le monarque, le pouvoir de l'amour divin...
Dans le silence et la prière, Dieu choisira ses élus pour le bien de la France et du monde, ... pouvoir divin et humain du grand monarque du sang royal de France."
Source : http://www.chretiensmagazine.fr/2010/06/saint-padre-pio-et-la-france-par-andre.html
Au cours de l'histoire beaucoup de personnes sont intervenues pour parler de la Mission divine de la France et j'étais soutenue dans cette pensée par ce qu'elles en disaient. Si vous voulez approfondir je vous invite à aller sur les sites suivants car nous ne pouvons que constater le sérieux de la recherche faite à ce sujet :
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Franquerie/MissionDivine/Mission.htm
http://www.christ-roi.net/index.php/Mission_divine_de_la_France_(proph%C3%A9ties)
Dernière édition par Lumen le Mer 4 Fév 2015 - 15:40, édité 1 fois (Raison : oubli de noter source !)
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
oui un engagement.combien d histoires entendues ou Grace a la priere l ennemi a stoppe avant le pays et a eviter beaucoup de morts.Notre dame de Pontmain par exemple.nous Chretiens si nous prions pas qui le fera?et notre unite fera face aux actualites pour que nous puissons continuer a etre Chretien et vivre notre Foi.merci de vos mots.ici on est heureux de lire que beaucoup font la neuvaine car j espere de tout mon coeur de croyante
carolemystique- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
que beaucoup font cette neuvaine.merci.
carolemystique- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
carolemystique a écrit: oui un engagement.combien d histoires entendues ou Grace a la priere l ennemi a stoppe avant le pays et a eviter beaucoup de morts.Notre dame de Pontmain par exemple.nous Chretiens si nous prions pas qui le fera?et notre unite fera face aux actualites pour que nous puissons continuer a etre Chretien et vivre notre Foi.merci de vos mots.ici on est heureux de lire que beaucoup font la neuvaine car j espere de tout mon coeur de croyante
que beaucoup font cette neuvaine.merci.
Oui les apparitions mariales en France sont fort nombreuses. Notre Dame encourage tous à prier et à être un peu plus assidus aux Sacrements de l'Eglise, à l'adoration et au jeûne.
Merci de te joindre à Notre Maman pour nous encourager à persévérer, Carole.
Fraternellement à toi en Jésus Christ, Lumen.
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Ressources spirituelles
Le jeûne, arme du combat spirituel
En cette veille de notre troisième jour de jeûne, méditons ce texte du Père Nicolas Buttet sur le sens de cette pratique essentielle.
« À Lourdes comme à Fatima, Marie insistait : « Pénitence ! pénitence ! pénitence ! » Voilà donc un vieux mot empoussiéré et ridé ! On pourrait cependant l’appeler par une autre expression : lifting pour une âme vieillie par la tiédeur et le péché ! Prier, jeûner, faire l’aumône constituent en effet des « purifications actives » des sens. Elles accompagnent les « purifications passives » qui consistent à supporter avec patience et même joyeusement les épreuves et les difficultés du réel quotidien.
Jeûner, c’est laisser surgir, à travers la privation d’un bien auquel je suis attaché, une faim plus profonde : la faim de Dieu. Le péché consiste à se détourner du Créateur pour se tourner vers une créature devenue « idole ». Le jeûne permet de restituer au désir son élan originel, c’est-à-dire de le retourner vers Dieu afin d’aimer Dieu et d’aimer la Création en lui. « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, ils seront rassasiés » : béatitude de celles et de ceux qui ont le désir ardent d’être ajusté au diapason du Cœur de Dieu pour goûter la joie de sa présence.
C’est le Christ qui donne le « œla » en nous demandant d’avoir en nous les mêmes sentiments qui étaient en lui (cf. Philippiens 2, 5-11). Cet ajustement progressif est conquête d’une authentique liberté devant les servitudes de l’esprit du monde, de l’égoïsme et de l’amour possessif. L’harmonie doit se réaliser aux différents niveaux relationnels de notre existence.
Ainsi, nous ajustons notre relation à Dieu par la prière ; notre relation aux autres, par l’aumône matérielle mais aussi spirituelle : instruire les ignorants, conseiller ceux qui hésitent, consoler les affligés, corriger les pécheurs, pardonner à l’offenseur, supporter les gens pénibles, sourire à tous, prier pour tous ; notre relation à nous-même et aux biens matériels, par le jeûne.
Le jeûne est au service de l’acquisition de la vertu de tempérance. La tempérance assure la maîtrise de la volonté sur les instincts et affranchit ainsi le légitime plaisir que procurent les biens matériels. Mais l’ascèse n’est pas en elle-même une vertu. Autrement dit, si l’on ne devient pas saint sans ascèse, ce n’est pas l’ascèse qui fait le saint. L’orgueil est toujours à l’affût ! Il est donc important que le jeûne s’accompagne d’actes d’humilité, de délicatesse et de charité.
La liturgie du mercredi des Cendres précise clairement la finalité du jeûne que nous sommes invités à vivre : « N’est-ce pas plutôt ceci, le jeûne que je préfère : défaire les chaînes injustes, délier les liens du joug ; renvoyer libres les opprimés, et briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec l’affamé, héberger chez toi les pauvres sans abri, si tu vois un homme nu, le vêtir, ne pas te dérober devant celui qui est ta propre chair ? » (Isaïe 58, 6-9).
Le jeûne est donc inséparable de la solidarité avec les plus pauvres. C’est une manière d’entrer dans une compassion plus réelle, une communion plus charnelle, avec ces 830 millions de frères et sœurs en humanité qui souffrent de malnutrition et tant d’autres qui meurent de ne pas être aimés. C’est s’approprier le programme de Jésus : « un cœur qui voit » la misère et qui le « presse » à l’action (cf. Benoît XVI, Deus caritas est, § 31b).
Thérèse d’Avila était avec Jean de la Croix dans une de leurs maisons et voilà qu’ils reçoivent du magnifique raisin ! Jean de la Croix s’exclame : « Ah ! quand on pense à la justice divine, on n’en mangerait jamais ! » et Thérèse d’Avila, saisissant avec détermination une grappe répondit : « Et quand on songe à sa miséricorde, on en mangerait toujours ! »
Le jeûne n’est pas mépris des biens de ce monde. Le jeûne n’est pas l’alibi servant à dissimuler une difficulté relationnelle à la nourriture, comme l’anorexie par exemple. « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu », nous rappelle saint Paul (1 Corinthiens 10, 31). Ce qui importe en définitive, ce n’est pas le jeûne ou la nourriture, mais l’« amour-agapè ». Toute l’ascèse est en effet aimantée par l’amour.
Cela dit, « le chrétien doit mener une lutte comme celle que le Christ a menée dans le désert de Judée, puis à Gethsémani, lorsqu’il repoussa la tentation extrême en acceptant jusqu’au bout la volonté du Père. Il s’agit d’une lutte spirituelle, qui est dirigée contre le péché, et, en ultime analyse, contre Satan. C’est une lutte, au cours de laquelle sont utilisées les « œarmes » de la prière, du jeûne et de la pénitence et qui exige une vigilance attentive et constante » (cf. le message pour le Carême de Benoît XVI, FC n° 1467).
Jean-Paul II insistait beaucoup, pour sa part, sur la nécessité du jeûne dans notre société de consommation. Restreindre sa consommation est un véritable acte révolutionnaire. C’est proclamer le primat de l’être sur l’avoir ; professer que le bonheur n’est pas question de quantité, mais de qualité.
Si l’Église continue à insister sur l’importance du jeûne dans notre parcours du « combattant » de l’amour, elle n’oublie pas la gratuité de la grâce. Au terme du Carême, dans la nuit pascale, tout éclate devant la surabondance de la miséricorde, face à la déferlante de la charité : « Vous qui avez jeûné et vous qui avez été négligents, honorez ce jour. Vous qui avez gardé l’abstinence et vous qui n’avez pas jeûné, réjouissez-vous aujourd’hui ! Recevez la récompense, les premiers comme les seconds ; riches et pauvres, célébrez la fête ensemble ! Le veau gras est servi. Que personne ne s’en aille affamé. Que tous prennent part au banquet de la foi ; recevez toutes les richesses de la miséricorde » (saint Jean Chrysostome).
Même si nous faisons des efforts et que nous désirons ardemment collaborer à notre conversion, nous ne mettons pas notre foi dans nos pratiques. Nous la mettons dans le Christ qui nous a aimés et s’est livré pour nous. »
Père Nicolas Buttet, « Jeûner pour être libre »,
Famille chrétienne, 1er avril 2006, n°1472
Le jeûne en questions
Pourquoi choisir de ne pas se nourrir ?
Jeûner c’est se priver momentanément de quelque chose qui nous est nécessaire ou très agréable pour se donner le temps de retrouver l’essentiel.Dans l’exemple du jeûne alimentaire, l’homme a besoin de nourriture sous peine de mourir de faim. Mais il peut choisir de ne pas se nourrir tout de suite. Avant que le manque de nourriture ne devienne une trop grande gêne, il a le temps de se rappeler que le repas nourrit son corps, comble son ventre, mais qu’il a d’autres besoins à combler. Jésus pendant ses 40 jours de jeûne au désert dit : « Il est écrit que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu. »
Prenons Jésus au mot et imaginons des Paroles qui peuvent nourrir le coeur avant que la nourriture ne remplisse le ventre.
- Prendre conscience de la chance que j’ai de pouvoir me nourrir quand d’autres dans le monde ont faim et de prendre le temps d’un merci. (c’est le sens de la prière du Benedicite, prière que l’on dit avant de se mettre à table)
- Attendre celui avec qui je dois partager le repas et préparer mon coeur à l’accueillir.
- Penser à celui que la misère privera de repas et préparer une forme de partage.
- Méditer sur ce qui me manque autant que le pain : quel soin je prends de ceux que j’aime, est-ce qu’ils savent qu’ils comptent pour moi ?
- Écouter la Parole de Dieu qui peut me nourrir le coeur.
- Prendre le temps de prier et de confier à Dieu ce dont mon coeur a faim.
Source : site internet du diocèse de Versailles
Quelles sont les recommandations de l’Eglise concernant le jeûne ?
Lorsque le carême s’est constitué comme temps de pénitence au IV° siècle, l’obligation du jeûne était très rigoureuse : un seul repas le soir sans viande, ni oeuf, ni laitage, ni vin. Il s’est progressivement adouci.
Actuellement, depuis 1949, le jeûne de carême est limité à deux jours, le mercredi des cendres et le vendredi saint. L’Église ne nous ordonne de jeûner que 2 fois l’an, ce qui est fort peu. Si on prend un repas à midi, on ne prend qu’une légère collation le soir. Sont dispensés de jeûner en carême les personnes de plus de 60 ans, les jeunes de moins de 18 ans accomplis et les femmes enceintes.
Source : site internet du diocèse de Nanterre
Le jeûne a-t-il la même signification pour tous les chrétiens ?
Témoignages croisés sur le jeûne
des religieux orthodoxe, protestant et catholique témoignent de la place et du sens du jeûne dans leur communauté
« Libérer le vrai désir : celui de Dieu », Père Philippe Daudais, prêtre orthodoxe, animateur du centre spirituel Sainte-Croix.
Le jeûne a une très grande place chez les orthodoxes. Quelque 180 jours lui sont consacrés dans l’année. Il y a plusieurs temps : le grand carême de Pâques et la Semaine Sainte ; le carême de l’Avent ; le carême des saints apôtres Pierre et Paul (15-28 juin) ; le carême de la dormition (1er-14 août), la veille de la Théophanie (5 janvier) ; le jour de la décollation de saint Jean-Baptiste (29 août); le jour de l’exaltation de la Sainte Croix (14 septembre). Le jeûne se pratique aussi le mercredi et le vendredi.
Il s’agit d’un jeûne liturgique. Les pratiquants respectent un régime végétalien comme celui d’Adam quand il était au paradis (pas de viande, de charcuterie, de poisson, d’œuf, de laitage).
Nous pratiquons aussi le jeûne eucharistique. La tradition orthodoxe est restée fidèle aux préceptes donnés les premiers siècles. Le jeûne a pour objectif de libérer le vrai désir : celui de Dieu. Pour les orthodoxes, le jeûne signifie accroître sa faim et sa soif de Dieu, et diminuer sa participation aux nourritures terrestres. Il s’agit de sortir de l’aliénation aux nécessités existentielles pour entrer dans une plus grande liberté par rapport aux contingences. C’est un moment où l’on se dispose intérieurement pour se consacrer à Dieu. Le jeûne s’accompagne d’une intensification de la vie de prière ; le temps économisé lui est voué. Le jeûne va aussi de paire avec le partage. Par le manque, on se fait proche de ceux qui n’ont pas le minimum nécessaire.
« Libérer le vrai désir : celui de Dieu », Nicole Fabre, bibliste et pasteur de l’Eglise réformée de France
Pour les réformateurs, tout ce qui est pratique religieuse n’a pas de signification en soi, mais seulement à partir de la reconnaissance de l’amour de Dieu qui nous précède. Les protestants mettent une distance par rapport à la pratique rituelle du jeûne. Le jeûne ne prend son sens que dans la reconnaissance du fait que Dieu aime l’homme au-delà de ce qu’il peut ou ne pas faire. Pour les réformateurs, le jeûne témoigne de ce que la vie de l’homme est liée à son face à face avec Dieu, c’est-à-dire la reconnaissance de ses limites, de sa fragilité, de son humanité.
Les réformateurs ont pris très au sérieux la parole des prophètes*. L’homme est pêcheur quand il se met au centre de sa relation à Dieu. Le jeûne est une façon de remettre Dieu et sa relation aux autres à sa place centrale. Comme il n’y a pas de jeûne rituel pour les protestants, il n’y a pas de période fixée. La pratique collective du jeûne fédéral subsiste toujours en Suisse, mais elle est une démarche personnelle. Le jeûne peut durer une journée, une semaine… Aujourd’hui, les grandes pratiques du jeûne sont liées à une prière d’intercession par rapport à une situation donnée. Une catastrophe humaine peut initier un jeûne. Face à la souffrance, il sera une façon d’accompagner et de s’ouvrir à une autre manière d’agir et de vivre. On note aussi un renouveau du jeûne individuel lié à la prise de conscience et à la résistance à une société consumériste. Il s’agit de retrouver une liberté d’action face à Dieu et aux autres.
*Livre d’Isaïe – Chapitre 58 (1-6)
Crie à pleine gorge ! Ne te retiens pas ! Que ta voix résonne comme le cor ! Dénonce à mon peuple ses fautes, à la maison de Jacob ses péchés.
Ils viennent me consulter jour après jour, ils veulent connaître mes chemins. Comme une nation qui pratiquerait la justice et n’abandonnerait pas la loi de son Dieu, ils me demandent de leur faire justice, ils voudraient que Dieu se rapproche.
« Pourquoi jeûner si tu ne le vois pas ? pourquoi nous mortifier si tu l’ignores ? » Oui, mais le jour où vous jeûnez, vous savez bien trouver votre intérêt, et vous traitez durement ceux qui peinent pour vous.
Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poings sauvages. Ce n’est pas en jeûnant comme vous le faites aujourd’hui que vous ferez entendre là-haut votre voix.
Est-ce là le jeûne qui me plaît ? Est-ce là votre jour de pénitence ? Courber la tête comme un roseau, coucher sur le sac et la cendre, appelles-tu cela un jeûne, un jour bien accueilli par le Seigneur ?
Quel est donc le jeûne qui me plaît ? N’est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?
« Le jeûne est un chemin de plus grande liberté, de présence à soi, aux autres et à Dieu », Père Bernard Boisseau, prêtre catholique, animateur du Forum 104
Depuis 2005, j’accompagne au sein du Forum 104 un groupe de jeûneurs pendant le carême. Pendant 6 jours, nous ne consommons aucune nourriture mais uniquement des boissons. De l’eau, de la tisane et un jus par jour.
On a constaté un abandon progressif du jeûne au sein du catholicisme occidental en raison du développement et de l’accueil prônés par la société. Le jeûne pénitentiel avait perdu de son sens. Il revient un peu depuis les années 1960 avec le rejet d’une perspective totalisante de consommation et le développement de l’écologie. Le jeûne doit être découvert comme un chemin vers Dieu. Or aujourd’hui, il est perçu comme une obligation, une contrainte. Il y a une absence de liens chez les chrétiens entre le jeûne et la dimension spirituelle. Le jeûne est un chemin de plus grande liberté, de présence à soi, aux autres et à Dieu.
Le premier obstacle au jeûne est l’appréhension. Un jeûne se décide. Il faut le désirer intérieurement. Sinon on ne pense qu’au repas qui nous manquera pas. Vivre le jeûne en groupe est un chemin possible. Le jeûne ne signifie rien en soi sauf la privation si on ne voit qu’un interdit. Il faut le concevoir non pas comme un but mais comme un moyen, avec la prière, pour aller vers Dieu. Il ne sert à rien de l’imposer. Le jeûne ne doit pas être seul, il s’accompagne de prières, d’un partage par des dons, par exemple.
Pourquoi jeûner ?
Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône.
« L’abstinence de viande ou d’une autre nourriture, selon les dispositions de la conférence des Evêques, sera observée chaque Vendredi de l’année, à moins qu’il ne tombe l’un des jours marqués comme solennité ; mais l’abstinence et le jeûne seront observés le Mercredi des Cendres et le vendredi de la Passion et de la Mort et de notre Seigneur Jésus Christ. » Can.1251, code de droit canonique.
Source principale : http://www.eglise.catholique.fr
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Bonsoir j'ai jeuné pendant un an de minuit à minuit tous les mercredis suite à une promesse au Seigneur,j y arrivais mais là je n'y arrive plus,quand le pape François a demandé une journée de jeune il y a un an je l'ai fais,je ne sais pas si ça fait du bien ou pas de jeuner je le faisais parce qu'ainsi,très dur au départ puis le corps le mental l'accepte,pour le careme je jeunerais mais differemment.
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation
Prier pour la France
En 1947, au sortir de la Guerre, Georges Bernanos écrivait pour les jeunes générations: « Il faut se hâter de sauver l’homme, parce que demain il ne sera plus susceptible de l’être, pour la raison qu’il ne voudra plus être sauvé. Car si cette civilisation est folle, elle fait aussi des fous ». Aux jeunes de France, il rappelait que leurs camarades allemands avaient abdiqué leur liberté entre les mains d’un tyran : « Ils sont morts pour lui, pour témoigner qu’ils avaient renoncé leur liberté entre ses mains. Leur mort n’a pas témoigné pour la liberté, elle a témoigné contre elle […]. L’Allemagne a été corrompue par la civilisation que je dénonce et aucun de nous ne peut être assuré de n’en pas être corrompu à son tour ». On peut renoncer à la liberté, comme on peut abdiquer une valeur spirituelle, qui fait ce que nous sommes, mais qui ne présente pas aux yeux du monde un intérêt marchand ou pragmatique immédiat.
Dans l’ordre de la création et dans le plan providentiel de Dieu, la communauté nationale, comme la famille, est le lieu d’épanouissement de la liberté personnelle parce qu’elle est l’école de la responsabilité, le milieu dans lequel chacun déploie sa mission en répondant à sa vocation. Et il ne s’agit pas d’une réalité désincarnée (ce serait un comble et une contradiction), mais d’un phénomène visible inscrit dans le temps, dans l’histoire et dans l’espace. Par le mystère de l’incarnation, la sagesse divine a sanctifié, a renouvelé et a purifié l’ordre de la création. Si l’Eglise est la communion des sauvés, la communauté des fils de Dieu, le mystère de la Rédemption rendu présent, visible, repérable, elle s’appuie pour sa vie et pour son extension sur cette donnée anthropologique fondamentale que sont les communautés nationales. Il y a une manière originale, voire géniale (en ce sens qu’elle exprime le génie, l’identité profonde de chaque nation) d’être catholique français, anglais, allemand ou mexicain !
Nul mieux que Charles Péguy a eu l’intuition profonde de cette alliance du charnel et du spirituel, du caractère sacramentel de l’Eglise (la grâce divine communiquée au moyen d’institutions et de gestes humains) : « La terre est comme les marches de l’église. Elle est pour monter au ciel comme les marches de l’église sont aussi pour monter et entrer dans l’église. Nous avons le droit que la terre soit le seuil de votre ciel ». Et il en tire une conclusion qui n’a rien perdu de son actualité : « C’est vraiment un grand mystère que cette sorte de ligature du spirituel au temporel. On pourrait presque dire que c’est comme une sorte d’opération d’une mystérieuse greffe. Le temporel fournit la souche et le spirituel, s’il veut vivre, s’il veut produire, s’il veut continuer, s’il veut poursuivre, s’il veut fleurir et feuillir, s’il veut bourgeonner et boutonner, s’il veut poindre et fructifier le spirituel est forcé de s’y insérer. La force fournit la souche et l’idée est forcée de s’y insérer. Le corps fournit la souche et l’esprit est forcé de s’y insérer ».
Prier pour notre pays, c’est aussi prendre l’engagement de travailler de toutes nos forces au service du bien commun de notre communauté nationale. C’est saisir cette unité entre spirituel et temporel qui nous révèle, avec le mystère de l’histoire, le sens de notre vocation et de notre mission : témoigner de la présence et de l’action du Christ rédempteur dans l’épaisseur de notre condition charnelle.
Père Laurent-Marie
Le Père Laurent -Marie Pocquet du Haut-Jussé, né en 1968, est supérieur général des Serviteurs de Jésus et de Marie, aumônier militaire et juge à l’Officialité de Paris. Il est titulaire d’une Maîtrise en droit canonique (Université de Strasbourg) et d’un Doctorat en Théologie fondamentale (Université de Fribourg). Il est notamment l’auteur de « Charles Péguy et la modernité. Essai d’interprétation théologique d’une oeuvre littéraire » (Artège 2010).
Très Saint et Très haut Seigneur Jésus-Christ,
Roi des rois,
qui avez miraculeusement suscité Sainte Jeanne d’Arc
pour ramener à l’Unité autour de son Prince légitime
le Royaume de France, divisé et humilié à la face des nations,
et pour lui conserver l’Intégrité de la Foi :
du haut de votre trône céleste,
Regardez encore aujourd’hui combien il y a grande pitié en ce pays,
dont le reniement des promesses du Baptême et l’apostasie officielle
ont entraîné à nouveau la désunion et l’abaissement,
au point qu’il est devenu aujourd’hui un mauvais exemple pour la terre entière …
Par la puissante intercession de Sainte Jeanne d’Arc,
patronne de la France en second après votre Très Sainte Mère,
nous Vous supplions, ô Jésus :
Répandez sur ce pays qui proclamait jadis en préambule de ses lois
« Vive le Christ qui est Roi des Francs ! »
de nouvelles et abondantes Grâces de conversion et de Foi,
pour que les cœurs et les esprits reviennent à Vous !
Par la fervente intercession de Sainte Jeanne d’Arc,
qui fut attentive aux paroles et aux instructions du saint conseil
par lequel Vous l’avez formée à sa mission,
nous Vous supplions, ô Jésus :
donnez à nos responsables religieux et civils
les très précieux dons de conseil et de sagesse
pour qu’ils conduisent le peuple de France
hors des sentiers de la perdition!
Par la Glorieuse Intercession de Sainte Jeanne d’Arc,
qui demeura indéfectiblement Fidèle à sa vocation particulière quelque souffrance qu’il pût lui en coûter,
nous Vous supplions, ô Jésus :
Suscitez aujourd’hui dans nos familles
de généreuses et solides vocations,
pour l’Église et pour la Patrie,
dépouillées de toute ambition personnelle et de tout carriérisme,
de tout esprit de puissance et de lucre,
qui se dévoueront sans compter au bien spirituel et éternel de ce peuple dont Vous devez rester à jamais le Roi !
Par la continuelle intercession de Sainte Jeanne d’Arc,
qui jamais ne douta et resta toujours surnaturellement confiante dans l’adversité,
nous Vous supplions encore, ô Jésus :
Délivrez-nous de toute désespérance,
mais Rendez à Votre France son zèle et sa pugnacité,
sa ferveur et son enthousiasme,
pour combattre les démons de l’impiété et de la luxure,
de l’égoïsme et du mensonge
qui tiennent notre société en esclavage depuis près de deux siècles !
A la prière de Sainte Jeanne d’Arc,
Donnez-nous, ô Jésus, le courage d’entrer dans les voies de la pénitence,
du recours confiant à Votre miséricorde,
de la réparation et du vrai renouveau !
Augmentez notre Foi dans Votre Saint Évangile
et dans la Doctrine Traditionnelle de Votre Sainte Église,
qui, depuis deux mille ans, a uni les esprits, les cœurs, les familles et les nations !
A l’exemple de Sainte Jeanne d’Arc,
qui fit peindre sur son étendard Votre Saint Nom avec celui de Marie, Votre Mère,
et rendit son dernier soupir en criant une dernière fois Votre Nom béni,
Donnez-nous, ô Jésus, un fervent esprit de prière et de constant recours à Votre Sainte Grâce,
pour que Votre Esprit Paraclet habite en nous, agisse en nous et œuvre à travers nous!
Enfin, par les mérites du sacrifice de Sainte Jeanne d’Arc,
uni à Votre Saint Sacrifice du Calvaire, sans cesse renouvelé à l’Autel de la Messe,
Faites paraître, nous Vous en supplions,
ce monarque sacré que Vous nous avez promis par la bouche de tant de Vos saints,
afin qu’il renoue et revivifie l’Alliance Sainte conclue jadis dans les eaux baptismales de Reims
et rende à Votre Peuple de France sa Joie et son Salut !
Ainsi soit-il.
Prière Légitimiste composée par Frère Maximilien-Marie du Sacré Cœur – reproduction autorisée à condition d’en mentionner la source.
http://leblogdumesnil.unblog.fr/…/a-sainte-jeanne-darc-pri…/
lettre apostolique de Pie XI, « Galliam, Ecclesiae filiam primogenitam »
Par cette lettre apostolique Notre-Dame de l’Assomption est proclamée patronne principale de la France, et sainte Jeanne d’Arc, patronne en second, par Sa Sainteté le pape Pie XI. En voici le texte :
« Pour perpétuelle mémoire.
Les Pontifes romains Nos prédécesseurs ont toujours, au cours, des siècles, comblé des marques particulières de leur paternelle affection la France, justement appelée la fille aînée de l’Eglise. Notre prédécesseur de sainte mémoire le Pape Benoît XV, qui eut profondément à cœur le bien spirituel de la France, a pensé à donner à cette nation noble entre toutes, un gage spécial de sa bienveillance.
En effet, lorsque, récemment, Nos vénérables frères les cardinaux, archevêques et évêques de France, d’un consentement unanime, lui eurent transmis par Notre vénérable Frère Stanislas Touchet, évêque d’Orléans, des supplications ardentes et ferventes pour qu’il daignât proclamer patronne principale de la nation française la bienheureuse Vierge Marie reçue au ciel, et seconde. Patronne céleste sainte Jeanne, pucelle d’Orléans, Notre prédécesseur fut d’avis de répondre avec bienveillance à ces pieuses requêtes. Empêché par la mort, il ne put réaliser le dessein qu’il avait conçu. Mais à Nous, qui venons d’être élevé par la grâce divine sur la chaire sublime du Prince des apôtres, il Nous est doux et agréable de remplir le vœu de Notre très regretté prédécesseur et, par Notre autorité suprême, de décréter ce qui pourra devenir pour la France une cause de bien, de prospérité et de bonheur.
Il est certain, selon un ancien adage, que « le royaume de France » a été appelé le « royaume de Marie », et cela à juste titre. Car, depuis les premiers siècles de l’Eglise jusqu’à notre temps, Irénée et Eucher de Lyon, Hilaire de Poitiers, Anselme, qui de France passa en Angleterre comme archevêque, Bernard de Clairvaux, François de Sales, et nombre d’autres saints docteurs, ont célébré Marie et, ont contribué à promouvoir et à amplifier à travers la France le culte de la Vierge Mère de Dieu. A Paris, dans là très célèbre Université de Sorbonne, il est historiquement prouvé que dès le XIIIe siècle la Vierge a été proclamée conçue sans péché.
Même les monuments sacrés attestent d’éclatante manière l’antique dévotion du peuple à l’égard de la Vierge : trente-quatre églises cathédrales jouissent du titre de la Vierge Mère de Dieu ; parmi lesquelles on aime à rappeler comme les plus célèbres celles qui s’élèvent à Reims, à Paris, à Amiens, à Chartres, à Coutances et à Rouen. L’immense affluence des fidèles accourant de loin chaque année, même de notre temps, aux sanctuaires de Marie, montre clairement ce que peut dans le peuple la piété envers la Mère de Dieu, et plusieurs fois par an la basilique de Lourdes, si vaste qu’elle soit, paraît incapable de contenir les foules innombrables de pèlerins.
La Vierge Mère en personne, trésorière auprès de Dieu de toutes les grâces, a semblé, par des apparitions répétées, approuver et confirmer la dévotion du peuple français.
Bien plus, les principaux et les chefs de la nation se sont fait gloire longtemps d’affirmer et de défendre cette dévotion envers la Vierge. Converti à la vraie foi du Christ, Clovis s’empresse, sur les ruines d’un temple druidique, de poser les fondements de l’église Notre-Dame, qu’acheva son fils Childebert. Plusieurs temples sont dédiés à Marie par Charlemagne. Les ducs de Normandie proclament Marie Reine de la nation. Le Roi saint Louis récite dévotement chaque jour l’office de la Vierge. Louis XI, pour l’accomplissement d’un vœu, édifie à Cléry un temple à Notre-Dame. Enfin Louis XIII consacre le royaume de France à Marie et ordonne que chaque année, en la fête de l’Assomption de la Vierge, on célèbre dans tous les diocèses de France de solennelles fonctions ; et ces pompes solennelles, Nous n’ignorons pas qu’elles continuent de se dérouler chaque année.
En ce qui concerne !a Pucelle d’Orléans, que Notre prédécesseur a élevée aux suprêmes honneurs des saints, personne ne peut mettre en doute, que ce soit sous les auspices de la Vierge, qu’elle ait reçu et remplit mission de sauver la France. Car d’abord, c’est sous le patronage de Notre-Dame de Bermont, puis sous celui de la Vierge d’Orléans, enfin de la Vierge de Reims, qu’elle entreprit d’un cœur viril, une si grande œuvre, qu’elle demeura sans peur en face des épées dégainées et sans tache au milieu de la licence des camps, qu’elle délivra sa patrie du suprême péril et rétablit le sort de la France. C’est après en avoir reçu le conseil de ses voix célestes qu’elle ajouta sur son glorieux étendard le nom de Marie à celui de Jésus, vrai Roi de France. Montée sur le bûcher, c’est en murmurant au milieu des flammes, en un cri suprême, les noms de Jésus et de Marie, qu’elle s’envola an ciel. Ayant donc éprouvé le secours évident de la Pucelle d’Orléans, que la France reçoive la faveur de cette seconde patronne céleste : c’est ce que réclament le clergé et le peuple, ce qui fut déjà agréable à Notre prédécesseur et qui Nous plaît à Nous-mêmes.
C’est pourquoi, après avoir pris les conseils de Nos vénérables Frères les cardinaux de la sainte Eglise romaine préposés aux Rites, motu proprio, de science certaine et après mûre délibération, dans la plénitude de Notre pouvoir apostolique, par la force des présentes et à perpétuité, Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu, avec tous les privilèges et les honneurs que comportent ce noble titre et cette dignité.
De plus, écoutant les vœux pressants des évêques, du clergé et des fidèles des diocèses et des missions de la France, Nous déclarons avec la plus grande joie et établissons Pucelle d’Orléans admirée et vénérée spécialement par tous les catholiques de France comme l’héroïne de la patrie, sainte Jeanne d’Arc, vierge, patronne secondaire de la France, choisie par le plein suffrage du peuple, et cela encore d’après Notre suprême autorité apostolique, concédant également tous les honneurs et privilèges que comporte selon le droit ce titre de seconde patronne.
En conséquence, Nous prions Dieu, auteur de tous les biens, que, par l’intercession de ces deux célestes patronnes, la Mère de Dieu élevée au ciel et sainte Jeanne d’Arc, vierge, ainsi que des autres saints patrons des lieux et titulaires des églises, tant des diocèses que des missions, la France catholique, ses espérances tendues vers la vraie liberté et son antique dignité, soit vraiment la fille première-née de l’Eglise romaine ; qu’elle échauffe, garde, développe par la pensée, l’action, l’amour, ses antiques et glorieuses traditions pour le bien de la religion et de la patrie.
Nous concédons ces privilèges, décidant que les présentes Lettres soient et demeurent toujours fermes, valides et efficaces, qu’elles obtiennent et gardent leurs effets pleins et entiers, qu’elles soient, maintenant et dans l’avenir, pour toute la nation française le gage le plus large des secours célestes, qu’ainsi il en faut juger définitivement, et que soit tenu pour vain dès maintenant et de nul effet pour l’avenir tout ce qui porterait atteinte à ces décisions, du fait de quelque autorité que ce soit, sciemment ou inconsciemment. Nonobstant toutes choses contraires.
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, sous l’anneau du Pêcheur, le 2 du mois de mars de l’année 1922, la première de Notre pontificat. »
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
La foi et le bien commun
« Dans la présentation de l’histoire des Patriarches et des justes de l’Ancien Testament, la Lettre aux Hébreux met en relief un aspect essentiel de leur foi. Elle ne se présente pas seulement comme un chemin, mais aussi comme l’édification, la préparation d’un lieu dans lequel les hommes peuvent habiter ensemble. Le premier constructeur est Noé qui, dans l’arche, réussit à sauver sa famille (cf. He 11, 7). Vient ensuite Abraham, dont il est dit que, par la foi, il habitait une tente, attendant la ville aux solides fondations (cf. He 11, 9-10). De la foi surgit une nouvelle confiance, une nouvelle assurance que seul Dieu peut donner. Si l’homme de foi s’appuie sur le Dieu de l’Amen, sur le Dieu fidèle (Cf. Is 65, 16), et devient ainsi lui-même assuré, nous pouvons ajouter que cette fermeté de la foi fait référence aussi à la cité que Dieu prépare pour l’homme. La foi révèle combien les liens entre les hommes peuvent être forts, quand Dieu se rend présent au milieu d’eux. Il ne s’agit pas seulement d’une fermeté intérieure, d’une conviction stable du croyant; la foi éclaire aussi les relations entre les hommes, parce qu’elle naît de l’amour et suit la dynamique de l’amour de Dieu. Le Dieu digne de confiance donne aux hommes une cité fiable.
En raison de son lien avec l’amour (cf. Ga 5, 6), la lumière de la foi se met au service concret de la justice, du droit et de la paix. La foi naît de la rencontre avec l’amour originaire de Dieu en qui apparaît le sens et la bonté de notre vie ; celle-ci est illuminée dans la mesure même où elle entre dans le dynamisme ouvert par cet amour, devenant chemin et pratique vers la plénitude de l’amour. La lumière de la foi est capable de valoriser la richesse des relations humaines, leur capacité à perdurer, à être fiables et à enrichir la vie commune. La foi n’éloigne pas du monde et ne reste pas étrangère à l’engagement concret de nos contemporains. Sans un amour digne de confiance, rien ne pourrait tenir les hommes vraiment unis entre eux. Leur unité ne serait concevable que fondée uniquement sur l’utilité, sur la composition des intérêts, sur la peur, mais non pas sur le bien de vivre ensemble, ni sur la joie que la simple présence de l’autre peut susciter. La foi fait comprendre la structuration des relations humaines, parce qu’elle en perçoit le fondement ultime et le destin définitif en Dieu, dans son amour, et elle éclaire ainsi l’art de l’édification, en devenant un service du bien commun. Oui, la foi est un bien pour tous, elle est un bien commun, sa lumière n’éclaire pas seulement l’intérieur de l’Église et ne sert pas seulement à construire une cité éternelle dans l’au-delà; elle nous aide aussi à édifier nos sociétés, afin que nous marchions vers un avenir plein d’espérance. La Lettre aux Hébreux nous en donne un exemple quand, parmi les hommes de foi, elle cite Samuel et David auxquels la foi a permis d’« exercer la justice » (11, 33). Là, l’expression fait référence à la justice de leur gouvernement, à cette sagesse qui donne la paix au peuple (cf. 1 S 12, 3-5 ; 2 S 8, 15). Les mains de la foi s’élèvent vers le ciel mais en même temps, dans la charité, elles édifient une cité, sur la base de rapports dont l’amour de Dieu est le fondement. »
Pape François, Encyclique Lumen fidei, 2013, § 50-51
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
La charité, source de Chrétienté
« La sensibilité chrétienne est semblable à une terre sarclée et arrosée où, sous le regard de l’Eglise, ont germé au cours des âges des fruits dont la saveur éveille l’attention. Depuis les monts du Liban jusqu’au fin fond de la Bretagne, il y a un style et il y a un esprit, il y a des mœurs et des gestes chrétiens qui ne trompent pas ; ils nous révèlent à nous-mêmes, ils sont bien à nous. Ils appartiennent à la terre qui les a vus naître mais aussi à l’Eglise qui les a inspirés et à l’âme des saints qui les ont arrosés de leur sueur et de leur sang. Ils sont à la fois du royaume de la terre et du royaume du ciel. Ne les enfermez pas entre les frontières d’une nation ; ce style, ces gestes et ces institutions forment le visage de la chrétienté, ils sont la trace du baptême sur le front des baptisés, l’expression la plus charnelle, la plus visible du catholicisme, capable d’apaiser la fièvre idéologique des nations, peut-être même de les unir comme les enfants d’un même Père.
Comment définir l’esprit d’une civilisation chrétienne ? Je dirai d’abord qu’il s’agit d’un esprit de charité. Il y a une charité, nous dit saint Paul, qui est le fruit de l’Esprit-Saint. On la reconnaît à la puissance et à la douceur de ses réalisations. Elle est aimable, amicale, elle sert nos intérêts mêmes terrestres. Elle unit les maisons, les familles, elle engendre l’amour de la cité et du bien commun ; elle est le lien qui unit l’homme à ses ancêtres, à la terre où sont ensevelis ses pères ; elle s’enracine alors dans la vertu de piété qui fut la plus haute expression de la morale antique. Elle forme ce faisceau de culture, de coutumes et de traditions qui établit les hommes dans une communauté de destin. Ce n’est pas le centralisme jacobin, c’est la charité chrétienne qui a donné naissance aux nations et en assure la durée. Elle produit des œuvres de beauté où se reflète la main du Créateur, des œuvres de bienfaisance où s’exprime l’image de sa bonté. »
Dom Gérard, Demain la chrétienté, Le Barroux, Editions Sainte-Madeleine, 2005, p. 80-81
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
La vie politique doit-elle être tournée vers Dieu?
Comme nulle société ne saurait exister sans un chef suprême et qu’elle imprime à chacun une même impulsion efficace vers un but commun, il en résulte qu’une autorité est nécessaire aux hommes constitués en société pour les régir; autorité qui, aussi bien que la société, procède de la nature, et par suite a Dieu pour auteur. Il en résulte encore que le pouvoir public ne peut venir que de Dieu. Dieu seul, en effet, est le vrai et souverain Maître des choses; toutes, quelles qu’elles soient, doivent nécessairement lui être soumises et lui obéir ; de telle sorte que quiconque a le droit de commander ne tient ce droit que de Dieu, chef suprême de tous. Tout pouvoir vient de Dieu (Rm 13,1).
Du reste, la souveraineté n’est en soi nécessairement liée à aucune forme politique; elle peut fort bien s’adapter à celle-ci ou à celle-là, pourvu qu’elle soit de fait apte à l’utilité et au bien commun. Mais, quelle que soit la forme de gouvernement, tous les chefs d’Etat doivent absolument avoir le regard fixé sur Dieu, souverain Modérateur du monde, et, dans l’accomplissement de leur mandat, le prendre pour modèle et règle. De même, en effet, que dans l’ordre des choses visibles, Dieu a créé des causes secondes, en qui se reflètent en quelque façon la nature et l’action divines, et qui concourent à mener au but où tend cet univers; ainsi a-t-il voulu que dans la société civile, il y eût une autorité dont les dépositaires fussent comme une image de la puissance que Dieu a sur le genre humain, en même temps que de sa Providence. Le commandement doit donc être juste; c’est moins le gouvernement d’un Maître que d’un Père, car l’autorité de Dieu sur les hommes est très juste et se trouve unie à une paternelle bonté. Il doit, d’ailleurs, s’exercer pour l’avantage des citoyens, parce que ceux qui ont autorité sur les autres en sont exclusivement investis pour assurer le bien public. L’autorité civile ne doit servir, sous aucun prétexte, à l’avantage d’un seul ou de quelques-uns, puisqu’elle a été constituée pour le bien commun. Si les chefs d’Etat se laissaient entraîner à une domination injuste, s’ils péchaient par abus de pouvoir ou par orgueil, s’ils ne pourvoyaient pas au bien du peuple, qu’ils le sachent, ils auront un jour à rendre compte à Dieu, et ce compte sera d’autant plus sévère que plus sainte est la fonction qu’ils exercent et plus élevé le degré de la dignité dont ils sont revêtus. Les puissants seront puissamment punis (Sap. 6,7). De cette manière, la suprématie du commandement entraînera l’hommage volontaire du respect des sujets. En effet, si ceux-ci sont une fois bien convaincus que l’autorité des souverains vient de Dieu, ils se sentiront obligés en justice, à accueillir docilement les ordres des princes et à leur prêter obéissance et fidélité, par un sentiment semblable à la piété qu’ont les enfants envers les parents. Que toute âme soit soumise aux puissances plus élevées (Rm 13,1). Car il n’est pas plus permis de mépriser le pouvoir légitime, quelle que soit la personne en qui il réside, que de résister à la volonté de Dieu ; or, ceux qui lui résistent courent d’eux-mêmes à leur perte. Qui résiste au pouvoir résiste à l’ordre établi par Dieu, et ceux qui lui résistent s’attirent à eux-mêmes la damnation (Rm 5,2). Ainsi donc, secouer l’obéissance et révolutionner la société par le moyen de la sédition, c’est un crime de lèse majesté, non seulement humaine, mais divine.
La société politique étant fondée sur ces principes, il est évident qu’elle doit sans faillir accomplir par un culte public les nombreux et importants devoirs qui l’unissent à Dieu. Si la nature et la raison imposent à chacun l’obligation d’honorer Dieu d’un culte saint et sacré, parce que nous dépendons de sa puissance et que, issus de lui, nous devons retourner à lui, elles astreignent à la même loi la société civile. Les hommes, en effet, unis par les liens d’une société commune, ne dépendent pas moins de Dieu que pris isolément; autant au moins que l’individu, la société doit rendre grâce à Dieu, dont elle tient l’existence, la conservation et la multitude innombrable de ces biens. C’est pourquoi, de même qu’il n’est permis à personne de négliger ses devoirs envers Dieu, et que le plus grand de tous les devoirs est d’embrasser d’esprit et de cœur la religion, non pas celle que chacun préfère, mais celle que Dieu a prescrite et que des preuves certaines et indubitables établissent comme la seule vraie entre toutes, ainsi les sociétés politiques ne peuvent sans crime se conduire comme si Dieu n’existait en aucune manière, ou se passer de la religion comme étrangère et inutile, ou en admettre une indifféremment selon leur bon plaisir. En honorant la Divinité, elles doivent suivre strictement les règles et le mode suivant lesquels Dieu lui-même a déclaré vouloir être honoré. Les chefs d’Etat doivent donc tenir pour saint le nom de Dieu et mettre au nombre de leurs principaux devoirs celui de favoriser la religion, de la protéger de leur bienveillance, de la couvrir de l’autorité tutélaire des lois, et ne rien statuer ou décider qui soit contraire à son intégrité. Et cela ils le doivent aux citoyens dont ils sont les chefs. Tous, tant que nous sommes, en effet, nous sommes nés et élevés en vue d’un bien suprême et final auquel il faut tout rapporter, placé qu’il est aux cieux, au delà de cette fragile et courte existence. Puisque c’est de cela que dépend la complète et parfaite félicité des hommes, il est de l’intérêt suprême de chacun d’atteindre cette fin. Comme donc la société civile a été établie pour l’utilité de tous, elle doit, en favorisant la prospérité publique, pourvoir au bien des citoyens de façon non seulement à ne mettre aucun obstacle, mais à assurer toutes les facilités possibles à la poursuite et à l’acquisition de ce bien suprême et immuable auquel ils aspirent eux-mêmes. La première de toutes consiste à faire respecter la sainte et inviolable observance de la religion, dont les devoirs unissent l’homme à Dieu. »
Léon XIII, Lettre Encyclique Immortale Dei sur la constitution chrétienne des Etats, 1885
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Un temps de pénitence
Chers amis,
nous voilà déjà arrivés au Carême ! Cela coïncide avec notre entrée dans le deuxième trimestre de notre neuvaine. L’Eglise nous invite chaque année à ce temps de pénitence pour nous retourner vers Dieu de tout notre cœur, nommer et refuser notre péché. La prière, le jeûne et le partage sont les actes que le Seigneur nous exhorte à poser pour Lui faire plus de place dans notre vie. Si nous Lui donnons la première place alors nous aurons le désir de Le communiquer autour de nous et nous serons davantage disponibles à notre prochain, à tous ceux qu’Il met sur notre route.
La grâce de cette neuvaine est de prier et de jeûner pour la France, c’est-à-dire pour tous nos compatriotes. Nous qui nous sommes engagés dans cette aventure au long cours, nous avons, comme le dit sainte Edith Stein, à nous « tenir devant Dieu pour tous ». En nous tournant vers la Vierge Marie, nous nous mettons dans cette disposition intérieure d’intercession pour notre peuple afin que chacun de ses membres découvre la Miséricorde de Dieu et qu’ainsi nous puissions le Louer tous ensemble. Baptisés dans le Christ, l’unique Médiateur du salut, nous avons été faits « prêtre, prophère et roi ». C’est en vivant pleinement de cette grâce baptismale que nous pourrons intercéder, supplier et offrir des sacrifices de réparation pour le peuple français dont nous sommes les membres. Laissons la Vierge Marie nous enseigner cette réponse d’amour à l’appel de Dieu !
Bon Carême à tous !
La Neuvaine
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du Père Zanotti Sorkine
En cette journée de joie où l’Église travaille au bonheur de tous en suppliant chacun de laisser la poussière de la terre marquer son front, nous prions pour la France, altière et sûre d’elle-même, mais oui ! Fière de son histoire, de sa culture, de sa langue, de son savoir-vivre, de sa verve, il faudrait dire de son esprit, et bien sûr de sa cuisine.
Cependant, par je ne sais quelle culpabilité liée à la puissance de son être, de temps en temps et par à-coups, elle se prend à vouloir renverser sa grandeur, jurant ses grands dieux auxquels elle ne croit plus qu’elle est prête à bazarder sa bonne soupe aux orties pour boire d’un trait le potage clair et insipide servi par un mondialisme sans avenir. C’est ainsi. N’en soyons pas étonnés.
« Il y a de tout, disait Montherlant, en certaines âmes, et parfois au même moment. » Et l’âme de la France n’échappe pas à cette loi. Aussi, sans doute est-il plus juste et plus efficace de prier aujourd’hui non pour notre pays dont on ne sait plus ce qu’il est et sous quel vent il fait la girouette, mais pour ses habitants qui, fort heureusement – j’en suis convaincu -, vénèrent, malgré les apparences, l’usage de leur liberté en la faisant parfois crisser sous une pointe d’insolence venue de ses gènes. Pourvu que nous ne perdions jamais le Nord de notre beauté et que, demain, nous refusions catégoriquement de nous mettre en rang ! Je prie à ces deux intentions et vous les envoie en plein coeur.
À vous, frères français qui habitez l’hexagone ou qui arpentez d’autres terres, à vous qui placez la liberté au-dessus de toutes les valeurs – on ne se refait pas – écoutez encore ou pour la première fois la voix du Christ qui seule met entre les mains de l’Homme les rennes de la vie ! Depuis deux mille ans, sans user de menaces ni agiter le hochet des récompenses, la voix christique supplie le coeur humain de se réfugier dans le camp de l’Évangile où les idées les plus heureuses parce que les plus altruistes mènent la danse du bonheur ! Mais bon sang ! Quand allons-nous les approuver et les danser jusqu’à l’éreintement ?
Les temps sont durs, qu’on se le dise ! Durs, autant dire, peu aimants.
Lors des derniers événements qui ont troué des poitrines humaines – pourquoi se cacher la vérité puisqu’elle rend libre ? – il y eut parmi les va-t-en-guerre et les fervents de l’Enfer, des catholiques pas assez chrétiens qui se réjouirent de la mort de leurs frères jugés obscènes, et ils l’étaient en effet, mais pas uniquement, du moins si nous considérons que certains de nos actes ne disent pas tout ce que nous sommes, et d’autres qui souhaitèrent tout bonnement, la langue fourchue et les cornes en avant, que tous les musulmans dégagent de notre pays ou soient passés au fil de l’épée.
Ah ! Il est grand temps que le Carême arrive ! Qu’à cela ne tienne, dit le Ciel impatient ! Le voici maintenant qui surgit en ce premier jour à portée de volonté pour prendre notre haine et la jeter dans la marmite du diable, cette fournaise de bêtise et de méchanceté d’où elle est sortie. En vérité, en vérité, je vous le dis : pendant ces quarante jours qui nous séparent de Pâques, il sera inutile que nous multiplions les prières et les eucharisties, il sera inutile que nous jeûnions des meilleurs desserts, il sera inutile que nous dressions des chèques aux oeuvres sociales, il sera inutile que nous formions de pieuses résolutions, si notre coeur – allons-y, notre coeur français – ne se décide pas à déverser dès aujourd’hui un torrent d’indulgence et de miséricorde sur tout homme, fût-il monstrueux dans ses pensées et son agir, jusqu’à désirer ardemment son salut éternel ! Ça, c’est du christianisme à l’état pur ! Et c’est cette pureté vécue pleinement par Notre Seigneur Jésus-Christ que Dieu attend de vous et de moi. Certains crieront à l’injustice, et, pire encore, décrèteront que les coupables doivent payer cher dans l’éternité leurs mauvais choix, et que si Dieu pardonnait de grand coeur à des assassins et à des blasphémateurs, sa justice en serait entachée. Quel blasphème ! Et que nous sommes loin ici du Lac de Tibériade !
Prions donc plus que jamais pour que tous les Français se rendent à la sagesse de l’Évangile et que, parmi eux, les catholiques que nous prétendons être se tiennent résolument à la hauteur de notre Mère Marie qui, sur le Calvaire, au milieu des insultes et des crachats, répondit à la haine qui maculait le torse de son Fils par une étrange dignité et par la démesure illogique de son amour.
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Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine
Michel-Marie Zanotti-Sorkine, né le 8 janvier 1959 à Nice, est un prêtre catholique. Prédicateur, écrivain, compositeur et chanteur, il se sert de sa plume et de sa voix pour déployer son action apostolique.
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de l’Abbé Lecoq
« Je suis venu jeter un feu sur la terre » (Luc 12, 49)
Comme elle avait du sens la parole du Christ…
La Bonne Nouvelle du Salut était donc, dans l’esprit-même du Fils de Dieu, un feu puissant qui devait tout brûler sur son passage, tout atteindre ! Et qui devait se répandre jusqu’aux extrémités de la terre !
Voilà ce qui était confié par le Messie. Confié à son Eglise, confié à tous les hommes de bonne volonté qui devaient se réjouir de ce Salut qui leur était offert : Le Feu de la Foi, irrésistible feu de joie dont les Apôtres se sont fait les ardents propagateurs.
Et le monde en fut bouleversé, et l’Eglise en fut sanctifiée, et la France en fut la première capitale…
2000 ans ont passé. Et ce feu, si puissant, si persévérant, si déterminé, qui avait su franchir tous les obstacles et toutes les époques et continuer de brûler quand même : voilà que ce Feu s’est appauvri, refroidi au point de disparaître ?
« Lorsque le fils de l’homme reviendra : retrouvera-t-il la Foi sur la terre ? » (Luc, 18: Retrouvera-t-il le trésor confié qui devait porter du fruit et rapporter au centuple ? Retrouvera-t-il le Feu en train de consumer toutes choses ?
Hélas aujourd’hui le monde est dans la glace, l’Eglise s’est presque éteinte, et la France toute entière recouverte de Cendres… La cendre d’un feu perdu, la cendre d’une Foi oubliée…
Comment se peut-il qu’un feu ne brûle pas !? C’est pourtant son principe. Comment se peut-il que la lumière n’éclaire pas les ténèbres ? Comment se peut-il que la Vérité ne triomphe pas du mensonge ? Comment se peut-il que les choses d’en bas ne cèdent pas la place aux choses d’en haut ? Et que les hommes appelés à l’éternité s’en soient retournés à creuser leur tombeau ?
Cela ne se peut et pourtant cela est.
Et, comme devant Jérusalem, le Christ pleura…
Oui ! Nous voyons le mal se répandre et, semble-t-il, triompher. Le Bien n’est pas aimé, le mal est applaudi. La mort partout. Une contre-morale qui s’insinue dans les consciences.
Nous voyons le monde se suicider, ayant perdu le sens de sa vie, divaguant sur les chemins de traverse, se cognant aux murs des choses. Un monde pourtant aimé de Dieu ! Qui n’a plus gout à rien sinon à jouer l’adolescent attardé qui ricane salement en bravant les interdits par oisiveté. Le monde court à sa perte avec la joie de l’homme ivre qui ne sait plus ce qu’il fait, ou plutôt qui sait ce qu’il fait mais qui n’en mesure plus les conséquences.
Voilà l’homme fait pour les hauteurs et qui en vient à préférer ses bassesses…
La France n’est pas en reste. Une France vieillie trop tôt. Une France qui ne s’aime plus. Une France à l’âme grise comme l’ont ceux qui n’ont plus d’Espérance et qui continuent par habitude de se lever le matin sans plus savoir pourquoi.
Et aujourd’hui c’est l’Eglise elle-même qui est sous la cendre. Elle aussi s’impose depuis trop longtemps ses 40 ans au désert, comme une somnambule qui cherche à se convaincre que la cause de Dieu avance alors que Dieu n’est plus ni vu ni enseigné, ni prié, ni honoré…
La cendre répandue partout aujourd’hui : ce n’est même plus le drame romantique de Pompéi, c’est l’holocauste d’Hiroshima.
Et nous, que faisons-nous ? Nous attendons du Ciel que la Vérité intervienne… ?
Mais elle est déjà venue ! Elle s’est incarnée il y a deux mille ans et a vaincu au prix de son humanité offerte en sacrifice. Le Christ est venu au milieu de nous, il s’est fait l’un de nous et nous a montré le chemin. Il nous a enseigné à « Le suivre », à « faire comme Lui », à devenir « d’autres Lui-même ». Afin que, grâce à nous, la Vérité continue de progresser, afin que grâce à nous la lumière continue d’éclairer les moindres recoins ténébreux. C’était à nous d’aller partout, c’était à nous de continuer l’œuvre du Seigneur. Et de la continuer dans sa dimension la plus éminente : la dimension du sacrifice, la dimension REDEMPTRICE : continuer la Croix du Seigneur. Non seulement pleurer ses propres péchés mais aussi pleurer les péchés des autres et enfin, et surtout ! Les Réparer !
Nous ne nous sommes pas méfiés du déclin de l’Eglise, de la disparition des prêtres, des paroisses qui fermaient, de la chute vertigineuse de la pratique religieuse, de l’absence du sacrement de Confirmation pour les quelques enfants survivants dont les parents -sans trop savoir pourquoi- demandaient encore le Baptême.
Nous ne nous sommes pas méfiés du dédain, jusqu’à l’oubli de la Messe chez les chrétiens !
Nous ne nous sommes pas méfiés de la disparition des religieux et des religieuses : toutes ces âmes données en secret au service du Bien commun. Du Bien commun LE PLUS HAUT et le plus grave: ces âmes sacrées, cachées au fond de leur couvent étaient en train de nous sauver ! Ces âmes rédemptrices dans leur fonction de suppléance, dans leur fonction de prier Dieu nuit et jour et donner leur vie pour porter au Seigneur les noms de tous les hommes. Pour les sauver.
Nous ne nous sommes pas méfiés, et nous en payons aujourd’hui un prix exorbitant.
Le monde se damne. Faute d’âmes généreuses qui prient et qui, par leur prière, par leur sacrifice, luttent contre la damnation des autres. Le monde se damne faute de personnes qui donnent leur vie pour le salut de leurs frères.
Moïse en plein combat contre les Philistins, Abraham suppliant Dieu de laisser une chance aux habitants de Sodome et Gomorrhe, et le Christ, bras en Croix sur sa potence faisant un rempart de son Corps et de sa Vie entre la justice de Dieu et les hommes qui avaient épuisé la patience divine. Ils étaient là parce que le monde ne méritait pas le Salut : alors ils sont venus mériter à la place du monde.
Ne vous lamentez plus ! Ne pleurez plus sur le monde ! Ne le dénoncez plus, vous l’avez déjà fait et Dieu vous a entendus.
Puis Dieu vous a attendus et rien n’est venu ! Car le mystère de la Rédemption est un mystère qui nous implique, qui nous interpelle et nous convoque ! Le Christ est venu sauver et Il a enseigné ce Salut à ses disciples. Se peut-il que la braise se soit éteinte à ce point-là ? Se peut-il que l’homme sente à ce point le cadavre et que personne ne se lève pour agir ?
Aurions-nous cru comme Rousseau que la nature humaine se suffirait pour connaitre le Bien, vouloir le Bien et faire le Bien ? Que ceux qui ont des yeux pour voir contemplent à quel point ils ont eu tort ! Le monde a eu beau creuser vers le bas il n’a pas trouvé la lumière d’en haut.
Il faut regarder en face la réalité… car avoir le front sous la Cendre ce n’est pas pour autant avoir la tête dans le sable !
Le Carême n’est pas, ne peut plus être, une simple discipline de vie, sorte de stoïcisme catholique, ce n’est pas une gentille lutte contre les abus de la table et les paresses du devoir d’état ou encore le choix de remettre un peu de prière dans notre vie.
Le Carême est le rappel urgent à sauver le monde, rien de moins.
Nos efforts, nos prières, notre ascèse, nos résolutions : ce n’est pas une simple liste de tâches : c’est un amour qui doit renaitre : un amour pour l’Humanité qui se damne et dont la damnation doit nous terrifier.
Si l’Eglise, si la France, si nous-mêmes avons failli pendant une période trop longue, il est temps de nous tenir debout, et de raviver la flamme oubliée, et de mettre à nouveau un feu de Foi, un amour Rédempteur dans notre cœur et notre vie.
Ne pleurez donc plus sur vous-même seulement mais sur les autres en même temps ! Car si notre conversion nécessite de mettre le mot péché sur nos turpitudes et de redécouvrir l’impérieux besoin d’en demander pardon dans une bonne et belle confession, l’urgence de la situation du monde, nous appelle à aller le sauver.
Nous voilà à porter sur nos fronts le deuil de l’ancien feu. Il faudrait, il faut que notre carême soit l’occasion d’un feu nouveau !
Le monde va mal ? Prenez-le en pitié ! Les âmes se damnent ? Sauvez-les !
Ne vous proposez pas de faire votre carême avec pour seule ambition d’être moins méchant avec votre voisin (même si la sainteté passe par ces petits efforts quotidiens). Mais pensez votre carême comme le Christ a pensé la Rédemption : il faut que le monde soit sauvé, il faut que les hommes de ce monde soient sauvés. Et pour cela il faut qu’un petit nombre, il faut qu’un petit troupeau, il faut que quelques disciples acceptent la mission Rédemptrice.
Alors le feu revivra, l’incendie se propagera quand nous aurons compris que le feu, c’est nous.
Un carême pour la France, un Carême pour l’Eglise. 40 jours du deuil de ce que nous n’avons pas su faire et 40 jours d’espérance pour ce qu’il nous reste à faire !
Le Seigneur nous appelle : « lève-toi et suis moi ! » Courage j’ai vaincu le monde ! »
« Les faveurs de Yahvé ne sont pas terminées, ni ses compassions épuisées ; elles se renouvellent chaque matin, car grande est sa fidélité ! » (Lamentations 3, 22)
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Abbé Guilhem Lecoq
L’abbé Guilhem Lecoq est prêtre de la Fraternité Saint Pierre. Il est aumônier du groupe scout Saint Michel (VIIième Paris)
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du Père Jean-Emmanuel de Gabory
Marie et Pellevoisin
Lors de la onzième apparition, le 15 septembre 1876, Marie dit à Estelle : « Je tiendrai compte des efforts que tu as faits pour avoir le calme ; ce n’est pas seulement pour toi que je le demande, mais aussi pour l’Eglise et pour la France. Dans l’Eglise, il n’y a pas ce calme que je désire. » Elle soupira et remua la tête en disant : « Il y a quelque chose. » Elle s’arrêta … Je compris tout de suite qu’il y avait quelques discordes. Puis elle reprit lentement : « Qu’ils prient et qu’ils aient confiance en moi. » Ensuite la Sainte Vierge me dit tristement : « Et la France ! Que n’ai-je pas fait pour elle ! Que d’avertissements, et pourtant encore, elle refuse d’entendre ! « Elle paraissait émue en ajoutant : « La France souffrira. » Elle appuya sur ces paroles. Puis elle s’arrêta encore et reprit : « Courage et confiance. »
Quel est ce calme dont nous parle la Vierge et qu’Estelle a su gagner ? Lors de la neuvième apparition (9 septembre 1876), Marie nous éclaire sur ce point : « Tu t’es privée de ma visite le 15 août ; tu n’avais pas assez de calme … Hier encore, je serai venue. J’attendais de toi cet acte de soumission et d’obéissance. »
Comme Jésus en avait fait le reproche à Marthe qui voulait le bien servir : « Tu t’inquiètes et tu t’agites … (Lc 11, 40-41), ainsi la Vierge reproche à Estelle l’agitation de son cœur qui se tourmente de la voir. Il lui faut retrouver cette paix de l’âme, vaincre le tumulte intérieur, pour retrouver aussi bien la communion fructueuse avec le Christ que la présence miséricordieuse de Marie. La perturbation de l’âme, même provoquée par une bonne cause, ne peut qu’être nuisible au degré d’amour en lequel le Seigneur et sa Mère désirent se communiquer à nous ; cette agitation ne peut qu’être nuisible à la lucidité intérieure et par là à la rectitude de notre jugement, comme à la bonne orientation et à la fermeté de nos décisions. C’est tout le bien spirituel de notre personne qui en dépend. Aussi dans son amour maternel, la Vierge veille-t-elle chaque fois qu’elle le juge nécessaire, à nous recommander, comme elle le fait pour Estelle, le calme, en vue de continuer à rendre sensibles ses ‘visites’ spirituelles, son assistance ainsi que sa communion de Mère au plus intime de notre cœur.
Mais comment l’Eglise et la France doivent-elles elles-mêmes s’efforcer de gagner ce calme ? En ce qui concerne l’Eglise, Estelle le comprendra plus tard. Lors de son audience privée avec Léon XIII le 30 janvier 1900, le Pape qui est bien informé sur Pellevoisin lui demande si la Vierge est contente de lui et Estelle de lui répondre : « Oh ! Oui, Saint Père, elle est bien contente, très contente. Vous avez répondu à son appel, vos enseignements ont été depuis 22 ans les désirs exprimés par la Sainte Vierge. Vous avez ordonné le Salve Regina qui est la prière à la Mère toute miséricordieuse ; puis, Très Saint Père, vous avez ordonné la prière du Rosaire. Puis enfin, Très Saint Père, dans votre encyclique dernière, vous avez consacré le genre humain au Sacré-Cœur. » C’est par ses enseignements sur Marie et la Consécration au Sacré-Cœur que Léon XIII a aidé l’Eglise à retrouver le calme, en ces temps troublés.
Pour la France, il s’agit, pour sa part, encore et toujours de retrouver l’Alliance avec la Sagesse éternelle, comme Saint Jean Paul II nous le rappelait lors de la fameuse homélie du Bourget le 1° juin 1980 : « France, fille aînée de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’Alliance avec la Sagesse éternelle ? ». Dès lors puisque « dans la conversion et le calme était (notre) salut, dans la sérénité et la confiance était (notre) force (Is 30, 15), il nous faut nous garder dans la prière et tout attendre du Christ qui est notre paix, en demandant à faire sa volonté dans le calme. (Ep. 2, 14) »
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Père Jean-Emmanuel de Gabory
Né en 1950 à Amiens, il devient Frère de Saint Jean en 1979 à Fribourg (Suisse). Ordonné en 1983, on ministère pastoral commence auprès des jeunes, en fondant l’Association Saint Jean Education tout en étant aumônier d’établissements scolaires (Passy-Buzenval à Rueil Malmaison, et Stanislas à Paris). De 1998 à 2007 il exerce les charges de Prieur au couvent de Boulogne (92) puis de Rimont (71), la Maison Mère de la Congrégation et studium de théologie. Prieur à Vilnius en Lituanie de 2007 à 2012, il approfondit le message de Sainte Faustine et de la miséricorde. Il devient Curé de la paroisse Notre-Dame de l’Alliance (Pellevoisin, Ecueillé, Luçay le Mâle) en septembre 2013, puis recteur du sanctuaire en septembre 2014.
Apparitions de Pellevoisin: http://jesusmarie.free.fr/apparitions_pellevoisin.html
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de Dom Dupont
Saint Benoît et la France
Lorsqu’il fonda des monastères à Subiaco, au début du VIème siècle avant de se fixer au Mont-Cassin, saint Benoît, dans son humilité, n’avait certes pas l’intention de fonder un ordre religieux dans l’Église. Et s’il devint de fait le Patriarche des moines d’Occident, puis fut proclamé patron de l’Europe, ce fut le surcroît accordé par le Seigneur au fidèle serviteur. Le réseau très dense des monastères bénédictins dans l’Europe médiévale fut une bénédiction pour ce continent qui lui doit une partie notable de sa civilisation, comme l’a si éloquemment rappelé Benoît XVI dans son discours au Collège des Bernardins.
Qui prétendrait que ce rôle a diminué à l’époque actuelle ? Le concile Vatican II a clairement exprimé la doctrine désormais traditionnelle : « La vie contemplative relevant du développement complet de la présence de l’Église, il faut qu’elle soit instaurée partout dans les jeunes Églises » (Ad Gentes, n. 18). La Fille aînée de l’Église n’est-elle pas devenue, elle aussi, terre de mission ?
En cette Année de la Vie consacrée, souvenons-nous des paroles du saint pape Jean Paul II dans son Exhortation Vita consecrata : « Les monastères ont été et sont encore, au cœur de l’Église et du monde, un signe éloquent de communion, une demeure accueillante pour ceux qui cherchent Dieu et les réalités spirituelles, des écoles de la foi et de vrais centres d’études, de dialogue et de culture pour l’édification de la vie ecclésiale et de la cité terrestre elle-même, dans l’attente de la cité céleste » (n. 6).
Les reliques de saint Benoît, désormais en France, ne sont-elles pas un gage de sa protection sur nous, si du moins nous voulons suivre ce qu’il nous enseigne ? Le jeune abbé Prosper Guéranger n’avait pas d’autre but que saint Benoît lorsqu’il suivit l’inspiration d’en-Haut en faisant revivre la vie bénédictine au prieuré de Solesmes en 1833, au sortir de la tourmente révolutionnaire.
Comme le demandait saint Benoît, la liturgie occupa aussitôt la place principale dans l’horaire des nouveaux moines : « Dieu premier servi ». Ce principe est toujours à retenir dans notre situation actuelle.
Attentif à l’importance de la prière liturgique, Dom Guéranger eut à cœur, entre autres, l’élaboration de l’Office Propre de la nouvelle Congrégation, où il faisait, sans chauvinisme étroit, une large place aux saints et saintes de notre pays. On perçoit nettement dans les notices qu’il rédigea sur eux dans son Année Liturgique la confiance qu’il mettait en l’intercession spéciale de nos protecteurs. Il invitait non seulement ses moines, mais tous ses lecteurs à Que les grands saints Hilaire, Martin, Geneviève, Jeanne d’Arc protègent notre pays des ennemis de son âme, de toutes les tentations du sécularisme et de toutes les dérives dues au rejet des valeurs évangéliques !
Le cri entendu après le baptême de Clovis : « Le Christ aime les Francs » a traversé les siècles. Sa sainte Mère aime aussi la France, à en juger par ses nombreuses « visites » sur notre terre : « Non fecit taliter omni nationi : cela, il ne l’a fait pour aucun autre peuple ! ».
Retenons surtout et mettons en pratique l’invitation pleine d’espérance qu’il laissait aux enfants de Pontmain : « Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher ».
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Dom Dupont
Né en 1946, Dom Dupont entre à Solesmes en 1964, où il est ordonné prêtre en 1972. Il est Père Abbé de l’Abbaye de Solesmes depuis 1992.
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de l’Abbé Ronan de Gouvello
« Je suis noire mais je suis belle » Ct 1,5
Ce verset du cantique des cantiques, est écrit en lettres d’or sur le retable du XVIIème siècle qui orne la chapelle Sainte Anne au Sanctuaire de Rocamadour. Comme un millier de sanctuaires en Europe, dont deux cents en France, ce sanctuaire vénère la Vierge Marie comme Vierge Noire .
Elle est « noire mais belle ». Noire, pas d’abord pour la couleur de sa peau mais davantage pour l’expression de son état d’âme. Noire, c’est-à-dire frappée par une épreuve immense comme un glaive de douleur qui lui transperce le cœur.
Belle car debout, ferme comme le roc dans son Espérance : cette épreuve ne l’a pas aigrie, elle n’a pas failli dans son âme immaculée. D’où lui vient cette force d’âme ?
L’Evangile des noces de cana nous permet d’entrevoir une des grandes vertus qui habitent la Vierge Marie. Rappelez-vous la réaction étonnante de Jésus à la remarque de sa Mère : « Ils n’ont plus de vin ». Jésus semble stupéfait : « Femme, que me veux-tu ? mon heure n’est pas encore venue. » Jésus comprend dans la demande de sa Mère, qu’elle l’invite à vivre dès maintenant son heure, d’anticiper le moment de sa Passion, comme s’il lui disait : « Mesures-tu ce que tu me demandes ? le prix de ta requête ? » L’invitation de Marie aux serviteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira ! » semble confirmer la disposition intérieure de la Vierge. Elle fait écho à un autre passage de la Bible, cent cinquante ans avant la venue de Jésus et rapporté par le deuxième livre des Maccabées. Une maman avait été arrêté avec ses sept fils par le tyran Antiochus Epiphane IV, ce dernier avait envahie la Terre Sainte et cherchait à faire abjurer les juifs en les contraignant à manger de la viande interdite par la loi.
Certains renièrent l’alliance de leurs pères, d’autres s’enfuirent, d’autres encore prirent les armes. Beaucoup furent martyrisés pour leur fidélité. Le récit de la mort de cette famille est bouleversant ; l’on voit la maman encourager ses fils à être fidèles à Dieu au prix de leur vie, au prix de sa maternité. Dans une très grande cruauté, Antiochus, mis en échec par la résistance héroïque de ces enfants, fit périr un à un chacun d’eux. « Éminemment admirable et digne d’une illustre mémoire fut la mère qui, voyant mourir ses sept fils dans l’espace d’un seul jour, le supporta courageusement en vertu des espérances qu’elle plaçait dans le Seigneur. Elle exhortait chacun d’eux dans la langue de ses pères, et, remplie de nobles sentiments, elle animait d’un mâle courage son raisonnement de femme. » 2M 7,20-21.
Bien plus qu’une simple mort héroïque, cette maman enfantait l’humanité entière dans l’espérance de la résurrection des morts : pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité était explicitement confessée la foi en la résurrection, au prix de sa maternité.
A Cana, la Vierge Marie offre son Fils, son unique, celui qu’elle chérit, quand elle porte dans son cœur le désir du Salut du Monde, le don de la Vie en surabondance (Jn 10,10). La Vierge Marie connaît le prix de notre Salut, le prix de notre sainteté car on ne devient saint que parce que quelqu’un l’a désiré pour nous. Rappelez-vous Blanche de Castille pour Saint Louis, Ste Thérèse de Lisieux pour Pranzini. La sainteté naît d’une maternité spirituelle. « Mon premier enfant » s’exclamera sainte Thérèse à l’annonce du signe de conversion du criminel avant son exécution.
La France a comme patronne principale la Vierge Marie et patronnes secondaires Ste Jeanne d’Arc et Ste Thérèse. Prier pour la France, c’est choisir de s’offrir dans une maternité d’Espérance, quel qu’en soit le prix, pour que le Seigneur nous donne les saints dont notre pays a tant besoin. Ce temps de Carême qui s’ouvre peut être vécu comme une invitation à parrainer un saint ou une sainte du nouveau millénaire dans le secret du cœur, dans le silence des petits sacrifices et de la fidélité à la prière. Que Notre-Dame nous introduise à cette école de l’Amour dont Elle est la pédagogue éminente, le modèle héroïque de la mère dans les bras de laquelle on ne connaît aucune déception.
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Abbé Ronan de Gouvello
L’Abbé Ronan de Gouvello a été ordonné prêtre en 1998 par Mgr Gaidon pour le diocèse de Cahors. Il est actuellement curé de la paroisse de Gramat et Recteur du Sanctuaire Notre-Dame de Rocamadou
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de l’Abbé Le Pivain
« Celui qui fait la Vérité vient à la Lumière » (Jn 3, 21)
À l’entrée de la quinzaine de la Passion, nous nous préparons à méditer cette phrase de Jésus devant Pilate interloqué, qui dit tout sur le sens de sa mission, laquelle culmine dans l’offrande de sa vie : « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité. » (Jn 18, 37) L’on pourrait multiplier les citations où Jésus soit se présente lui-même comme la Vérité, soit exhorte ses auditeurs à la vérité.
Dans une vie humaine, dans celle d’une communauté humaine, la perte du sens de la Vérité est un handicap terrible, qui précède aussi bien la décadence morale que l’aveuglement spirituel. Ce qui signifie qu’il ne suffit pas de « moraliser » – à force de slogans – ou de « spiritualiser » – à coup de sentiments – pour endiguer ce mouvement. « Plein de grâce et de vérité » (Jn 1, 14) : c’est la mise en valeur du primat de la grâce comme de la vérité qui seule peut (re)donner accès au sens de Dieu, comme à celui de l’homme, révélé sur le visage du Verbe incarné. De là peut jaillir une culture chrétienne authentique, avec cette paisible joie missionnaire qui en est la marque caractéristique.
Voici le dilemme auquel est aujourd’hui confronté l’Occident en général, notre pays, la France, en particulier, qui de ce point de vue garde une vocation particulière. Saint Jean-Paul II remarquait, dans sa Lettre aux familles, en 1994 : « Qui pourrait nier que notre époque est une époque de grave crise qui se manifeste en premier lieu sous la forme d’une profonde ‘crise de la vérité’ ? »
Dans un petit livre lumineux, intitulé Scandaleuse vérité, le Cardinal Daniélou analysait les causes de cette désaffection pour la vérité – nous sommes en 1961, mais un demi-siècle plus tard, ce diagnostic n’a rien perdu de sa valeur, bien au contraire. Aujourd’hui, ce n’est pas seulement la vérité, mais l’existence même du concept de vérité qui dérange ; parler de vérité, ce serait aller contre la tolérance ou la liberté de conscience.
Évoquant les procès de Socrate et d’Antigone ou de Jésus, il constate d’abord que « les témoins de la vérité ont toujours irrité les sceptiques et les habiles. » Puis vient cette autre constatation : « Dès qu’on parle de vérité, quelque chose se crispe chez beaucoup d’hommes de notre temps, on sent en eux une réaction de défense. » Ce n’est pas poli de parler de vérité, ou mieux c’est un manque d’intelligence.
Quelles en sont les raisons ? Le Cardinal Daniélou en recense trois :
1-« La crise de l’intelligence moderne a été et reste pour une grande part une crise de la métaphysique. » C’est très exactement le diagnostic porté encore une fois par saint Jean-Paul, trente-sept ans plus tard, dans sa grande encyclique Fides et ratio. C’est-à-dire que l’homme se détourne de ce qui est, de l’obéissance cordiale et confiante à la réalité la plus simple et la plus vérifiable, soit parce que le progrès érigé en dogme se substitue à la vérité, soit parce qu’il se réfugie dans le virtuel, soit simplement parce qu’il a oublié qu’il est lui-même une créature, et non un dieu connaissant le bien et le mal, soit enfin parce que l’on « substitue le point de vue subjectif de la sincérité au point de vue objectif de la vérité. » Chacun est à lui-même sa propre norme, individuelle.
2-Une autre raison, selon le cardinal Daniélou, est la dévaluation – par inflation – de la parole. Nous sommes en 1961… Que dirait-il aujourd’hui, dans ce flot continuel d’informations, de contrinformations, sur fond de passions, de scandales, d’émotionnel, transmis par tant d’écrans, d’écouteurs, de réseaux sociaux ? Quel degré de confiance cela peut-il induire dans les rapports sociaux sous toutes leurs formes, dans les institutions, dans les canaux d’information, dans le monde du travail ?
3-Le dernier trait est la substitution du critère d’efficacité à celui de la vérité. Je dis la vérité qui m’arrange, en fonction du milieu, de telle situation, de tel intérêt, au point de bientôt y croire.
Retrouver le sens de la Vérité, c’est retrouver le sens de la Parole, donc de l’écoute, à la façon dont Dieu le Père lui-même nous y invite : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » (Mc 9, 7). Et pour ce faire préparer les conditions d’une bonne écoute. Ceux qui ont des missions d’enseignement ou d’éducation ont sur la question quelques idées. On sait par exemple que l’écoute est impossible si le silence n’est pas présent. On sait aussi que nul ne peut forcer quelqu’un à entendre avec ouverture du cœur un enseignement ou une parole, qu’il y faut une disposition intérieure de docilité, la vertu essentielle du disciple, celle qui favorise la sainteté de l’intelligence et permet de voir la réalité telle qu’elle est, non telle qu’on la rêve. On sait enfin qu’il faut persévérance et constance, en un mot fidélité, chez tous ceux qui souhaitent apprendre.
Voici l’atmosphère de l’écoute : le silence, la docilité, la fidélité : le silence de plénitude qui met un soin jaloux à préserver la vie intérieure, de telle sorte que tout commence là et s’y termine, la docilité, qui est l’esprit d’enfance appliqué à la vie de l’intelligence, la fidélité, parce que, comme ceux qui s’aiment le savent, l’écoute n’est pas l’affaire d’un moment. C’est celle de tous les instants. C’est l’affaire d’une vie. Pour l’écoute de Dieu, dans le Fils, c’est l’affaire de la vie éternelle.
Puisse Marie, qui retenait et méditait toutes ces choses dans son cœur, nous montrer sur notre route vers Pâques l’urgence de soigner dans notre vie les conditions d’une véritable écoute, silencieuse et sereine, docile et respectueuse, fidèle et persévérante, de Celui qui veut nous emmener vers la Vérité tout entière, nous apporter sa grâce et sa vie, nous emmener aux sources de la Joie véritable, seule vraiment missionnaire.
Abbé Le Pivain
Né en 1963, l’abbé Le Pivain est curé de la cathédrale d’Angers. Directeur de la revue Kephas, revue catholique trimestrielle.
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Ressources spirituelles
Si proche Orient!
En ce jour où nous sommes invités à prier et à jeûner pour nos frères chrétiens d’Orient persécutés par les terroristes islamistes, confions-les à saint Ignace d’Antioche. Prions aussi pour leurs bourreaux pour qu’ils se convertissent et découvrent la Bonté de Dieu.
« Il est bon de se coucher loin du monde vers Dieu, pour se lever en lui » (Rom., II, 2).
C’est ainsi qu’Ignace, évêque d’Antioche, décrit son itinéraire géographique et spirituel. Géographique, car le saint évêque, arrêté par les soldats de l’empereur, est transporté d’Antioche à Rome, de l’Orient à l’Occident. Ignace, en gagnant l’Occident, le lieu où se couche le soleil, pour aller mourir sous la dent des bêtes, va aussi se coucher du sommeil de la mort. Mais son itinéraire est aussi spirituel, car en se couchant à l’Occident pour témoigner du Nom de Jésus-Christ, il sait qu’il va revivre dans le Christ, notre Orient, le Soleil de Justice, et ressusciter en Lui. Saint Ignace tourne notre regard vers l’Orient, vers la mort, vers le Christ.
I. Vers l’Orient, car cet évêque nous transporte dans les premiers temps de la diffusion de l’Évangile. Ignace a connu saint Pierre, il sera son deuxième successeur sur le siège primatial d’Antioche. L’Antioche d’aujourd’hui, à la charnière entre la Turquie et la Syrie actuelle – que Dieu leur accorde la paix ! – n’est plus ce qu’elle fut. L’Antioche du premier siècle, avec Alexandrie, constituait dans l’empire romain la grande métropole orientale. Cet Orient, si proche de nous par le cœur et l’esprit, fut le berceau de notre manière de vivre et de penser, le vivre et le penser en Jésus-Christ.
Souvenez-vous de ce que nous disent les Actes des Apôtres : « C’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de “chrétiens” » (11, 26). J’ajoute qu’Ignace, à la différence du juif Paul, est un païen. Avec Ignace, on a une des premières synthèses chrétiennes de l’esprit des Écritures avec la sagesse des grecs.
II. Vers la mort ensuite, car l’essentiel de ce que nous savons d’Ignace nous est transmis par les sept lettres qu’il écrivit sur la route d’Orient en Occident, du lever au coucher du soleil, de la naissance à la mort de la lumière, entouré de gardiens, car Ignace est condamné aux bêtes. Ces lettres, écrites à l’encre de feu et qui ne trouvent leur comparaison que dans les écrits des divins Paul et Jean, sont le testament spirituel d’un homme qui marche à la mort. Mais cette marche à la mort se transforme en cortège triomphal, quand les chrétiens des cités traversées par l’escorte viennent soulager, encourager, féliciter le saint évêque. À Philadelphie, puis à Smyrne, Ignace reçoit les témoignages d’affection des chrétiens d’Ephèse, de Magnésie, de Tralles. De Smyrne, il écrit aux chrétiens de ces trois villes, ainsi qu’aux Romains, pour les prévenir de son arrivée. Cette lettre aux Romains est sans doute ce qui s’est écrit de plus beau dans la littérature chrétienne, en dehors des Ecritures. Et cet homme qui a déjà un pied dans la tombe est rayonnant de joie, sa bouche est pleine de paroles d’édification pour les chrétiens ses frères, qu’il invite à la patience dans les épreuves, à l’unité autour de l’évêque, à la vigilance contre les hérésies naissantes. Sans cesse, il exhorte à la foi et à la charité.
Quittant Smyrne pour Troas, il rédige encore trois lettres : à Polycarpe, le jeune évêque de Smyrne, qui l’a accueilli, et qui plus tard suivra la trace d’Ignace sur le chemin du martyre. Ignace écrit encore aux chrétiens de Smyrne et de Philadelphie.
Dans toutes ces lettres, Ignace nous donne une leçon de sain réalisme chrétien : nous vivons pour le Royaume. Certes, la modernité nous a invités à porter sur le monde et ses valeurs un regard positif. Soit. Mais la réalité profonde, c’est que nous ne serons révélés pleinement à nous-mêmes que dans la gloire auprès du Fils. Il faut désirer le ciel avec ardeur, y tendre de toutes nos forces. Ce désir inclut la juste attitude par rapport aux réalités du temps.
Mais, contre l’avachissement immanentiste d’une pensée qui voit en l’homme la fin de toutes choses, nous disons, affirmons, chantons et prêchons que la fin de l’homme c’est Dieu, sa gloire et son rejaillissement infini dans les esprits créés, anges et hommes, qui participeront à la ronde éternelle dont le centre est la Trinité. Ignace, comme saint Etienne avant lui, ou Polycarpe après lui, a le regard de la foi rendu perçant par la perspective de la mort. Pourquoi cet enthousiasme dans cette marche au supplice ? « C’est lui que je cherche, ce Jésus qui est mort pour nous ! c’est lui que je veux, lui qui est ressuscité à cause de nous » (Rom., VI, 1).
III. Vers le Christ enfin, car de ces pages écrites malgré l’inconfort du voyage et le désagrément de la cohorte qui le maltraite en le conduisant s’exhale un parfum extraordinaire : Ignace suinte, déborde du Christ qui vit en lui ! Et si le Christ vit en lui, c’est qu’Ignace vit pour le Christ, et ne vit que pour lui. Pour quoi croyez-vous qu’il fut arrêté ? Est-ce pour avoir tourné en ridicule les païens, est-ce pour les avoir caricaturés ? Non. « De Syrie, raconte l’historien Eusèbe de Césarée, Ignace fut envoyé à Rome pour être livré en pâture aux bêtes sauvages à cause du témoignage qu’il avait rendu au Christ » (H. E., III, 36). Le Christ est notre vie, car comme Dieu il donne la vie, et comme Sauveur il la restaure : « Il n’y a qu’un seul médecin, à la fois chair et esprit, engendré et non engendré, Dieu fait chair, vraie vie au sein de la mort, né de Marie et de Dieu, d’abord passible et maintenant impassible : Jésus-Christ, notre Seigneur » (Eph., 2, 2).
Chrétien, si la lourdeur des jours te pèse, lis les lettres d’Ignace ! On y apprend l’honneur d’être disciple : « Depuis la Syrie jusqu’à Rome, je combats contre les bêtes, sur terre et sur mer, nuit et jour, enchaîné à dix léopards, c’est-à-dire à un détachement de soldats ; quand on leur fait du bien, ils en deviennent pires. Mais par leurs mauvais traitements, je deviens davantage un disciple, mais “je n’en suis pas pour autant justifié”. Puissé-je jouir des bêtes qui me sont préparées. Je souhaite qu’elles soient promptes pour moi. Et je les flatterai, pour qu’elles me dévorent promptement, […]. Et si par mauvaise volonté elles refusent, moi, je les forcerai. Pardonnez-moi ! Ce qu’il me faut, je le sais, moi. C’est maintenant que je commence à être un disciple. Que rien, des êtres visibles et invisibles, ne m’empêche par jalousie de trouver Jésus-Christ. Feu et croix, troupeaux de bêtes, lacérations, écartèlements, dislocation des os, mutilation des membres, mouture de tout le corps, que les pires fléaux du diable tombent sur moi, pourvu seulement que je trouve Jésus-Christ ! » (Rom., V, 1-3).
Pour aujourd’hui, Ignace nous rappelle qu’on souffre, qu’on meurt en Orient. Aujourd’hui comme hier, les tenants du pouvoir, reçu ou volé, empereurs ou califes, vengent sur les chrétiens leur ignorance de Dieu. Mais dans la mort, le chrétien voit la vie qui lui est promise ; car la mort est un seuil que Jésus, notre Dieu, a déjà franchi. Il l’a franchi et en a fait le tremplin de la vie éternelle. Celui qui est uni à Jésus-Christ dans la mort, lui sera uni aussi dans la vie.
Méditation du Frère Augustin-Marie Aubry, de la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier (www.chemere.org)
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditations: Individualisme et culture de mort
Nous fêterons demain les 20 ans de la grande encyclique de saint Jean-Paul II, L’Évangile de la vie, phare de tout engagement politique et social au service de la vie humaine. Prions pour que nos responsables politiques soient soucieux de promouvoir une véritable culture de vie.
« Sur un autre plan, les racines de la contradiction qui apparaît entre l’affirmation solennelle des droits de l’homme et leur négation tragique dans la pratique se trouvent dans une conception de la liberté qui exalte de manière absolue l’individu et ne le prépare pas à la solidarité, à l’accueil sans réserve ni au service du prochain. S’il est vrai que, parfois, la suppression de la vie naissante ou de la vie à son terme est aussi tributaire d’un sens mal compris de l’altruisme ou de la pitié, on ne peut nier que cette culture de mort, dans son ensemble, révèle une conception de la liberté totalement individualiste qui finit par être la liberté des « plus forts » s’exerçant contre les faibles près de succomber.
C’est dans ce sens que l’on peut interpréter la réponse de Caïn à la question du Seigneur « où est ton frère Abel? »: « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère? » (Gn 4, 9). Oui, tout homme est « le gardien de son frère », parce que Dieu confie l’homme à l’homme. Et c’est parce qu’il veut confier ainsi l’homme à l’homme que Dieu donne à tout homme la liberté, qui comporte une dimension relationnelle essentielle. C’est un grand don du Créateur, car la liberté est mise au service de la personne et de son accomplissement par le don d’elle-même et l’accueil de l’autre; au contraire, lorsque sa dimension individualiste est absolutisée, elle est vidée de son sens premier, sa vocation et sa dignité mêmes sont démenties.
Il est un autre aspect encore plus profond à souligner: la liberté se renie elle-même, elle se détruit et se prépare à l’élimination de l’autre quand elle ne reconnaît plus et ne respecte plus son lien constitutif avec la vérité. Chaque fois que la liberté, voulant s’émanciper de toute tradition et de toute autorité, qu’elle se ferme même aux évidences premières d’une vérité objective et commune, fondement de la vie personnelle et sociale, la personne finit par prendre pour unique et indiscutable critère de ses propres choix, non plus la vérité sur le bien et le mal, mais seulement son opinion subjective et changeante ou même ses intérêts égoïstes et ses caprices.
Avec cette conception de la liberté, la vie en société est profondément altérée. Si l’accomplissement du moi est compris en termes d’autonomie absolue, on arrive inévitablement à la négation de l’autre, ressenti comme un ennemi dont il faut se défendre. La société devient ainsi un ensemble d’individus placés les uns à côté des autres, mais sans liens réciproques: chacun veut s’affirmer indépendamment de l’autre, ou plutôt veut faire prévaloir ses propres intérêts. Cependant, en face d’intérêts comparables de l’autre, on doit se résoudre à chercher une sorte de compromis si l’on veut que le maximum possible de liberté soit garanti à chacun dans la société. Ainsi disparaît toute référence à des valeurs communes et à une vérité absolue pour tous: la vie sociale s’aventure dans les sables mouvants d’un relativisme absolu. Alors, tout est matière à convention, tout est négociable,même le premier des droits fondamentaux, le droit à la vie.
De fait, c’est ce qui se produit aussi dans le cadre politique proprement dit de l’Etat: le droit à la vie originel et inaliénable est discuté ou dénié en se fondant sur un vote parlementaire ou sur la volonté d’une partie — qui peut même être la majorité — de la population. C’est le résultat néfaste d’un relativisme qui règne sans rencontrer d’opposition: le « droit » cesse d’en être un parce qu’il n’est plus fermement fondé sur la dignité inviolable de la personne mais qu’on le fait dépendre de la volonté du plus fort. Ainsi la démocratie, en dépit de ses principes, s’achemine vers un totalitarisme caractérisé. L’Etat n’est plus la « maison commune » où tous peuvent vivre selon les principes de l’égalité fondamentale, mais il se transforme en Etat tyran qui prétend pouvoir disposer de la vie des plus faibles et des êtres sans défense, depuis l’enfant non encore né jusqu’au vieillard, au nom d’une utilité publique qui n’est rien d’autre, en réalité, que l’intérêt de quelques-uns.
Tout semble se passer dans le plus ferme respect de la légalité, au moins lorsque les lois qui permettent l’avortement ou l’euthanasie sont votées selon les règles prétendument démocratiques. En réalité, nous ne sommes qu’en face d’une tragique apparence de légalité et l’idéal démocratique, qui n’est tel que s’il reconnaît et protège la dignité de toute personne humaine, est trahi dans ses fondements mêmes: « Comment peut-on parler encore de la dignité de toute personne humaine lorsqu’on se permet de tuer les plus faibles et les plus innocentes? Au nom de quelle justice pratique-t-on la plus injuste des discriminations entre les personnes en déclarant que certaines d’entre elles sont dignes d’être défendues tandis qu’à d’autres est déniée cette dignité? ». 16 Quand on constate de telles manières de faire, s’amorcent déjà les processus qui conduisent à la dissolution d’une convivialité humaine authentique et à la désagrégation de la réalité même de l’Etat.
Revendiquer le droit à l’avortement, à l’infanticide, à l’euthanasie, et le reconnaître légalement, cela revient à attribuer à la liberté humaine un sens pervers et injuste, celui d’un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres. Mais c’est la mort de la vraie liberté: « En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque commet le péché est esclave du péché » (Jn 8, 34). »
Saint Jean-Paul II, Encyclique Evangelium vitae sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine, § 19-20 ( 25 mars 1995)
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du père Emmanuel Gobilliard
Le récit de l’Annonciation nous rappelle que le modèle du disciple, le modèle du cœur qui écoute et qui correspond parfaitement à la volonté de Dieu, c’est Marie. Finalement se convertir, c’est apprendre à ressembler à Marie. Et ressembler à Marie, c’est tout simple ! Dieu est simple. C’est nous qui sommes compliqués ! Pour ressembler à Marie, apprenons à la connaître grâce à l’Evangile. A Nazareth par exemple, Il lui arrive fréquemment de sortir de chez elle. D’ailleurs l’Eglise en sortie dont parle le pape François a, bien sûr, Marie pour modèle. Elle va à la rencontre des autres femmes du village comme elle est allée à la rencontre des invités des noces de Cana. Elle leur parle avec bonté ; elle est bienveillante. Pas une critique ne sort de sa bouche. Elle dit du bien, elle encourage ; parfois elle console. Sa douceur est sa force. Son humilité n’a rien à voir avec notre fausse humilité par laquelle nous nous excusons parfois d’exister ou nous esquivons les situations difficiles prétextant que nous sommes trop pauvres pour les affronter. Non, l’humilité de Marie est courageuse, mais elle consiste aussi en une présence aimante et souriante. La joie et l’humilité sont deux sœurs jumelles qui se nourrissent l’une l’autre. Don Bosco a dit : « Rappelez-vous : le diable a peur des gens heureux ». Souvenez-vous souvent de cette phrase : « le diable a peur des gens heureux ! »
Si vous voulez ressembler à Marie, soyez heureux. L’humilité et la joie se puisent dans la foi qui nous rappelle combien Dieu nous aime, et combien il nous veut heureux et équilibré. D’ailleurs, la Vierge Marie était profondément équilibrée. N’imaginez pas que l’équilibre humain, on l’a ou on ne l’a pas ! Il faut aller le chercher, cet équilibre qui est source de joie. Il faut aller le chercher avec courage, parce que, au départ, nous sommes tous déséquilibrés. Cela s’appelle le péché originel ! Le péché originel, entretenu par notre péché actuel, crée en nous un profond déséquilibre qui introduit le soupçon, la peur, dans nos relations avec Dieu, avec les autres et avec nous-mêmes. Marie a été conçue sans le péché originel, sans ce déséquilibre ! Et ce cadeau de Dieu, n’est pas uniquement pour elle ou pour Jésus, mais aussi pour nous. Elle veut nous partager ce cadeau, en nous apprenant à nous réconcilier avec la création, avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu.
Marie avait le sens de la paix, de l’harmonie aussi. C’est pour cela qu’elle était une cuisinière exceptionnelle ! La cuisine, finalement, c’est l’art de la composition, c’est l’art d’unir les saveurs et les odeurs, et les couleurs mêmes. Son lien avec la création n’ayant jamais été blessé, elle possédait cet art comme aucune autre créature. Marie était donc, et c’est une vérité théologique, la meilleure cuisinière que la terre ait portée. Elle avait surtout l’art de la relation entre les personnes. Cet art, elle l’exerçait avec cette patience qui s’unit si bien à la douceur. Quand vous êtes en conflit, appelez Marie, et demandez-lui conseil. Elle vous apprendra la maitrise de vous-mêmes qui ressemble tellement à l’art culinaire. Se maitriser, c’est ordonner, c’est composer avec ce que nous avons reçu, avec nos dons, nos expériences heureuses ou malheureuses…une vie qui plaise à Dieu ; c’est être fougueux et déterminé quand il le faut, mais aussi doux et humble de cœur à d’autres moments, c’est être exigeant vis-vis de soi-même, patient et bon vis-à-vis des autres.
Et lorsque vous aurez, tout au long de la journée, recherché la présence de Marie, lorsque vous aurez vécu sous son regard en essayant de lui ressembler, vous pourrez dire à Dieu avec joie et une pointe d’humour : « Seigneur j’ai fait ce que j’ai pu, fais le reste ! » Le secret de la sainteté, qui est compatible avec une vie équilibrée et heureuse, même si la souffrance est présente, ce secret, c’est la vie mariale !
« Voici ce que produit l’Esprit : Amour, joie paix patience, bonté, bienveillance, humilité, foi et maitrise de soi. » Ga, 5, 22
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Père Emmanuel Gobilliard
Le père Emmanuel Gobilliard a 47 ans. Il est recteur de la Cathédrale Notre Dame du Puy, responsable diocésain à la formation aux ministères et accompagnateur de la commission diocésaine de la famille. Licencié en Histoire, il est titulaire d’une maitrise de théologie morale de l’institut Jean-Paul II. Auteur d’un livre sur la Cathédrale du Puy et d’un essai sur la Pudeur, il est aussi musicien à l’orchestre du Puy.
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