Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de Dom Philippe Piron
« Ce saint en herbe, ce saint en germe, c’est vous, c’est moi »
« Ce saint en herbe, ce saint en germe, c’est vous, c’est moi »
O Dieu qui a préparé dans le Cœur de la bienheureuse Vierge Marie une demeure digne de l’Esprit Saint, accorde-nous par son intercession, de devenir le temple de ta gloire.
C’est avec cette prière toute simple mais si profonde que l’Église nous fait entrer dans la célébration de la mémoire du Cœur immaculé de Marie. Il est heureux de noter également que cette mémoire suit immédiatement la solennité du Sacré-Cœur, comme pour nous montrer le lien si intime et si précieux qui unit le Cœur de la Vierge à celui de son divin Fils. Comment nous en étonner quand, avec toute la tradition, nous vénérons la Vierge comme la fille bien-aimée du Père, la mère immaculée du Fils, l’épouse très fidèle du Saint-Esprit !
Une telle magnificence de grâce chez la Vierge était en quelque sorte nécessaire pour la préparer à sa mission exceptionnelle de Mère de Dieu. Il lui revenait d’engendrer et d’offrir au monde le Fils de Dieu lui-même et il convenait, à cet égard, qu’elle soit pleine de grâce, immaculée dès sa conception.
C’est pourquoi, avec une immense confiance, nous nous tournons vers la Vierge Marie pour notre pays la France, nous souvenant également que depuis le Vème siècle, depuis Clovis et saint Rémi, la France est la « Fille aînée de l’Église » et que depuis le vœu de Louis XIII, le 10 février 1638, la France est solennellement consacrée à la Vierge Marie en sa glorieuse Assomption. Fils et filles de cette noble terre de France, nous avons donc, presque par nature si l’on peut dire, un lien particulier qui nous unit à l’Église, et une grâce spécifique qui nous place sous la protection particulière de la Vierge Marie.
À l’image de Marie, nous sommes invités à entrer toujours plus avant dans cette intimité exceptionnelle avec notre Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Nous sommes invités, selon les mots d’Isaïe (54, 2) à élargir l’espace de notre tente, à déployer sans hésiter la toile de notre demeure, c’est-à-dire à dilater notre cœur, pour y accueillir, à notre tour et selon notre mode propre, Jésus, l’hôte divin, qui vient nous visiter si régulièrement et si réellement, dans la liturgie, les sacrements, tout particulièrement l’eucharistie, mais aussi dans la lecture de la Bible (la lectio divina), ou encore dans nos rencontres fraternelles, amicales ou même inattendues.
Avec l’Esprit Saint dont elle est comblée, Marie vient vous aider dans votre vie de foi. Elle vient nous apprendre à être attentifs à ce que nous dit le Seigneur. Elle nous invite à nous laisser conduire par lui et, comme aux serviteurs des noces de Cana, elle nous dit : Tout ce qu’il vous dira, faites-le (Jn 2, 5). Au cœur du monde et de la vie, au cœur du combat spirituel que nous devons mener, Marie nous encourage et nous soutien. N’ayez pas peur, nous dit-elle, n’ayez pas peur d’être des amis de Jésus, des amis de Dieu, c’est-à-dire n’ayez pas peur d’être des saints.
Les saints, sauf la Vierge Marie bien sûr, ne sont pas des êtres parfaits, sinon il n’y en aurait pas, car homme ou femme, nous sommes tous pécheurs, c’est notre nature. Cela ne veut pas dire que nous n’ayons rien à faire. Le saint est celui qui, à l’école de la Vierge Marie et à l’écoute du Saint-Esprit, a choisi son but ultime. Il sait où il veut aller. Même s’il tombe, même s’il a parfois l’impression de ne pas y arriver, il persévère, il est fidèle dans ses choix. Il demande pardon à Dieu de ses fautes et de ses péchés, il demande pardon à ses frères qu’il a pu offenser, et confiant dans la miséricorde de Dieu, dans l’amour de Dieu pour lui, dans l’amour de ses frères, il se relève et continue son chemin, en s’appuyant toujours plus fortement sur la grâce de Dieu.
Le saint est celui qui a pris conscience qu’il est aimé de Dieu, et qui veut répondre à cet amour. Le saint est toujours en chemin, il croit, il espère, il est heureux et émerveillé de l’amour de Dieu pour lui, de l’amour de son conjoint, de l’amour de son frère, de l’amour de ses parents, de l’amour de ses enfants…
Le saint est celui qui sait aussi se taire et prier et qui fait silence dans le fond de son cœur pour y écouter le murmure de Dieu qui lui dit sans cesse : « Je t’aime ! ».
Le saint est celui qui aime Dieu en aimant ses frères les hommes et de ce fait, le saint est toujours solidaire des joies, des espérances, des souffrances et des épreuves de ses frères et sœurs en humanité. Le saint a le cœur en feu et désire rendre l’humanité incandescente de joie et de bonheur.
Ce saint en herbe, ce saint en germe, c’est vous, c’est moi, c’est nous tous, qui, à l’école de la Vierge Marie et à l’écoute du Saint-Esprit, désirons nous laisser aimer par Dieu et voulons aimer nos frères les hommes.
Ce sont des saints, des fils de Marie, dont la France a besoin. Ce sont des saints, des fils de Marie, dont la « Fille aînée de l’Église » à besoin ! N’ayons pas peur d’être des saints.
O Dieu qui a préparé dans le Cœur de la bienheureuse Vierge Marie une demeure digne de l’Esprit Saint, accorde-nous par son intercession, à nous qui sommes ses enfants, de devenir des fils dans le Fils, des fils du Père, des amis de Jésus et des temples de ta gloire !
Dom Philippe Piron
Dom Philippe Piron est moine bénédictin à l’abbaye Sainte-Anne de Kergonan, à Plouharnel (56), depuis 1984. Il est abbé depuis novembre 2001.
La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.
Au cours du XIXe siècle, Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) d'abord, et le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur.
Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du rosaire.
Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du jubilé des Apparitions de Fatima, le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) s'exprimant à la radio, consacra le monde au Cœur immaculé de Marie pour répondre à l'appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Cœur immaculé de Marie pour le mettre sous sa puissante protection. À l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Église entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Cœur immaculé de Marie afin d'obtenir, par l'intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l'Église, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l'Assomption.
En créant la très Sainte Vierge, la Trinité Sainte a pu contempler le ravissant spectacle d'un Cœur qui, dès son premier battement, n'aima que son Dieu, et l'aima à lui seul plus que tous les anges et les saints ensemble ne l'aimeront jamais. « Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé sa puissance pour former un cœur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un cœur de Mère et l'Esprit-Saint en fit un cœur d'épouse pour y célébrer ses noces ineffables. » La gloire de la fille du roi, disent les Livres Saints, est toute intérieure et cachée, autrement dit, elle est toute en son cœur. Là se trouvent toutes les perfections des anges et des hommes, dans un tel degré d'excellence que rien n'y peut être comparé. Là se trouvent les perfections de Dieu même, aussi fidèlement retracées qu'elles peuvent l'être dans une simple créature.
La bonté et la miséricorde président parmi les vertus dont Dieu a orné le Cœur immaculé de sa Mère. Aussi tout pécheur trouve en elle un refuge assuré. Ce cœur, qui nous a tant aimés, n'a point été flétri dans le tombeau comme celui des autres mortels. Ses mouvements n'ont été qu'un seul instant suspendus sous le souffle de la mort. Il vit aujourd'hui palpitant d'un amour infini, inondé de célestes délices au sein de la gloire immortelle où il continue de nous aimer avec prédilection.
Comme la sainte Église nous l'a recommandé hier au moyen de la belle fête du Cœur immaculé de Marie, vouons un culte spécial de vénération et d'amour à ce cœur magnanime, le plus noble le plus généreux qui soit sorti des mains du Créateur. Supplions-le donc de nous apprendre à aimer Jésus, à souffrir pour Lui, à supporter avec amour et résignation les peines de la vie, les souffrances et les croix qu'il plaira à Dieu de nous envoyer. Recourons donc sans cesse à ce cœur incomparable et nous expérimenterons infailliblement sa bénignité, sa mansuétude et sa tendresse.
Consécration au Cœur immaculé de Marie, instituée par le pape Pie XII.
Reine du très saint rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuses de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l'aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l'effet de l'immense bonté de votre cœur maternel.
C'est à vous, c'est à votre Cœur immaculé, qu'en cette heure tragique de l'histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la sainte Église - corps mystique de votre Fils Jésus - qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d'un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.
Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d'angoisses de pères et de mères, de frères, d'enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l'âge, tant d'âmes torturées et agonisantes, tant d'autres en péril de se perdre éternellement.
Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.
Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l'ordre s'étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux le soleil de la vérité et qu'ils puissent avec nous, devant l'unique Sauveur du monde, répéter : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Aux peuples séparés par l'erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n'y avait pas de maison qui n'honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd'hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l'unique bercail du Christ, sous l'unique vrai Pasteur.
Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l'amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.
Enfin, de même qu'au cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l'Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d'une extrémité du monde à l'autre, l'éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix.
Evangelizo.org
Voir / 2009 / 2017 – Grande Neuvaine de Fátima
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du Père Guy Gilbert
Prier sans relâche pour redonner l’espérance
Est-il besoin de rappeler qui est Guy Gilbert ?
Evangélisateur des rues et des quartiers les plus difficiles, il accompagne depuis 50 ans cette année les adolescents livrés à eux-mêmes, les jeunes drogués et les récidivistes.
Pour être proche de la population, il apprend l’arabe et l’argot des loubards.
Cette vocation, il l’a reçue pleinement en accueillant un enfant de 12 ans qui s’était réfugié chez lui, incapable de parler pendant un an à la suite de maltraitance parentale. C’est une révélation : les gosses de la rue ont besoin de quelqu’un, c’est à eux qu’il ira.
Pour tous ces jeunes qui ont perdu l’espérance, il prie chaque jour et leur fait don de tout son temps, de toute son âme, de toute sa foi.
A 80 ans, il a répondu avec enthousiasme à l’appel de la Neuvaine : sa méditation envoyée oralement est poignante de toute la souffrance qu’il porte pour alléger ceux qu’il accompagne. En aidant l’homme à reprendre conscience de sa dignité dans un quotidien hostile, il a été la main tendue du Christ vers les plus pauvres tout au long de sa vie.
Avec le Père Guy Gilbert, prions :
« Merci de faire ce que le Christ nous a demandé, de prier sans relâche. Prions pour la France.
Nous avons des gouvernants que nous avons voulus ou pas : l’important c’est que nous priions pour eux, notamment pour les libérer de ce putain de chômage qui est endémique actuellement. Toutes les familles qui sont sans travail, toutes les familles qui n’ont plus de travail, tous ceux qui sont débauchés, surtout vers l’âge de 50 ans où ils ont peu de chance de retrouver du travail.
Prions pour que la France fasse de bons choix au niveau politique, même si les choix sont difficiles…
Que les droits de l’homme, l’épanouissement de l’homme soient servis d’abord, avant les schémas politiques égoïstes.
Prions pour Vincent Lambert, qui est comme vous le savez inconscient : il faut trouver une solution. Est-ce qu’il doit vivre ? Nous pensons qu’il doit vivre. Mais est-ce qu’il doit souffrir en ne disant plus rien ? C’est un problème difficile. Prions pour Vincent, pour qu’on ne s’acharne pas sur lui mais qu’on l’aide à vivre ce qu’il a à vivre.
Prions pour que l’euthanasie ne soit pas une loi nouvelle en France, parce que c’est dramatique : qu’on adoucisse la mort, qu’on adoucisse la souffrance, mais qu’on ne tue pas.
Prions pour 3 malades que je connais de mon entourage : ils ne sont pas loin de rejoindre le ciel. Qu’ils puissent avoir la paix avant de quitter cette terre
Prions pour un jeune, Joseph, qui est très difficile, qui est un poids très important pour notre travail d’éducateur : que beaucoup de prières se rejoignent pour l’aider à sortir de l’impasse dans laquelle il est.
Et priez pour moi si vous voulez bien…merci… j’en ai besoin puisque toutes mes journées sont faites souvent de cris de haine, de cris de gens qui en ont marre de vivre, notamment de jeunes. Prions pour que le Seigneur leur donne l’espérance.
Amen »
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maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du Père Matthieu Rougé
Reine de la création, priez pour nous !
Vers la fin de l’encyclique qu’il vient de nous adresser, le Pape François contemple la « reine de la création » : « Marie, la Mère qui a pris soin de Jésus, prend soin désormais de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles. Comme, le cœur transpercé, elle a pleuré la mort de Jésus, maintenant elle compatit à la souffrance des pauvres crucifiés et des créatures de ce monde saccagées par le pouvoir humain. Totalement transfigurée, elle vit avec Jésus, et toutes les créatures chantent sa beauté. Elle est la Femme enveloppée de soleil, la lune est sous ses pieds, et douze étoiles couronnent sa tête’ (Ap12, 1). Élevée au ciel, elle est Mère et Reine de toute la création. Dans son corps glorifié, avec le Christ ressuscité, une partie de la création a atteint toute la plénitude de sa propre beauté. Non seulement elle garde dans son cœur toute la vie de Jésus qu’elle conservait fidèlement (cf. Lc 2, 51.51), mais elle comprend aussi maintenant le sens de toutes choses. C’est pourquoi, nous pouvons lui demander de nous aider à regarder ce monde avec des yeux plus avisés » (Laudato si, 241).
Marie est à la fois compatissante et glorieuse : le cœur transpercé par le glaive de la passion de son Fils, elle porte avec Lui toutes les atteintes à la vie humaine ; revêtue de soleil, elle chante notre vocation à la gloire éternelle. Avec son corps et avec son cœur de femme, elle manifeste la beauté et de notre condition créée. Par la profondeur de sa foi, elle perçoit le mystère de l’homme et de la femme comme devant s’accomplir par la ressemblance avec Dieu. Marie sait que ce qui rend l’humanité durable, c’est avant tout sa relation vivante avec le Créateur pleinement révélé en son Fils. Marie manifeste que l’humanité, si fragile et si précieuse, n’est pleinement protégée qu’à l’ombre de l’Esprit. Le secret de l’équilibre de la planète, ultimement, réside dans la communion avec Dieu. L’eau est un bien d’autant plus précieux qu’il annonce le don de l’eau vive de la grâce. L’air doit être protégé de la pollution aussi parce qu’il exprime le mystère de l’Esprit.
Ô Marie, apprenez-nous à respecter la création ! Apprenez-nous à apprécier notre terre, en particulier notre terre de France qui aime tant vous chanter au Puy comme à Lourdes, à Chartres ou à Paris. Apprenez-nous à servir la dignité de ce qu’il y a de plus précieux dans la création : la vie humaine, tout spécialement quand elle est fragile. Gardez-nous des eaux troubles du mensonge et de l’air vicié du péché. Préservez-nous des pollutions de la haine et de la violence. Apprenez-nous à recevoir la terre comme un présent de Dieu dont lui seul nous révèle la véritable beauté. Obtenez-nous la grâce d’une foi, d’une espérance et d’une charité durables au service d’une écologie de la sainteté. Ô Marie, donnez-nous d’aimer et de respecter la terre, en actes et en vérité, en cherchant et en trouvant, avec des frères et sœurs toujours plus nombreux, le chemin du ciel. Amen !
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Matthieu Rougé
Matthieu Rougé est prêtre du diocèse de Paris depuis 21 ans, curé de Saint-Ferdinand des Ternes et Professeur à la Faculté Notre-Dame (Collège des Bernardins).Il a été secrétaire particulier du Cardinal Lustiger (200-2003) et aumônier des parlementaires (2004-2012). Dernier ouvrage publié : L’Eglise n’a pas dit son dernier mot. Petit traité d’antidéfaitisme catholique (Robert Laffont).
Auguste Reine des Cieux,
Souveraine Maîtresse des Anges,
Vous qui, dès le commencement, avez reçu de Dieu
le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan,
nous Vous le demandons humblement :
Envoyez vos légions célestes pour que,
sous vos ordres et par votre puissance,
elles poursuivent les démons, les combattent partout,
répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme.
“Qui est comme Dieu ?”
O bonne et tendre Mère,
Vous serez toujours notre amour et notre espérance!
O divine Mère,
envoyez les Saints Anges pour me défendre
et repousser loin de moi le cruel ennemi!
Saints Anges et Archanges,
défendez-nous, gardez-nous!
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Notre-Dame de Boulogne, priez pour nous !
L’apparition de la Vierge à Boulogne-sur-Mer est rapportée dans des manuscrit de la fin du Moyen Age. Le récit est simple, avec deux variantes :
Une très belle dame arriva sur mer en bateau, dans une nacelle, sans voile, sans corde et sans aviron. Les bourgeois à qui elle était apparue lui demandèrent son nom. Elle répondit qu’elle était «l’avocate des pécheurs, la source de grâce, la fontaine de piété». Puis, la Vierge leur délivra son message : «Je veux qu’une lumière divine descende sur vous et sur votre ville… Mes amis, faites incontinent édifier en mon nom une église.»
Ou encore, vers l’an 636, au temps de Dagobert, St Omer était évêque de notre région. Vers la tombée du jour, le peuple de Boulogne était rassemblé dans une chapelle couverte de joncs et de genêts, située dans la partie haute de la ville lorsque la Mère de Dieu apparut et dit aux fidèles de se rendre au rivage où les attendait une visite merveilleuse.
Ils coururent vers le lieu désigné, et trouvèrent une barque sans voile, sans rames et sans matelots, sur laquelle était posée une Vierge en bois, d’environ 1m de hauteur, tenant l’enfant Jésus sur son bras gauche. Tout ceci répandait une lumière extraordinaire, une impression de paix, de calme, de bonheur.
Vers 1100, la Comtesse Ide, de Boulogne, qui deviendra Ste Ide, fait construire une église romane. Les travaux durent 200 ans et un chœur gothique termine l’ensemble au début du XVIs. Au XIIIe siècle, on dit que Boulogne était alors comme Lourdes maintenant. A partir du XIIe et XIIIe, les pèlerins affluent à Boulogne qui devient une étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle. On s’arrête à Boulogne, en venant d’Angleterre ou des Pays-Bas, ou en remontant d’Espagne ou d’Italie. Il y a de nombreuses attestations de venues de pèlerins célèbres : Lanfranc, archevêque de Canterbury, St Bernard, et venant du Moyen Orient, vers 1050, l’évêque d’Antioche et celui du Mont Sinaï.- puis au XIIIe siècle, les rois Philippe Auguste, St Louis, Henri III d’Angleterre, François 1er, et de très nombreuses guérisons survenues par l’intermédiaire de Notre Dame de Boulogne.
Au temps des guerres de religion
En 1553, l’empereur Charles Quint fait raser Thérouanne, à 20 km de Boulogne, où était l’évêché de la région. L’évêque vient résider à Boulogne et l’église devient cathédrale. Mais le XVIe s. est celui des guerres de religion. A Boulogne, les Huguenots s’acharnent contre la cathédrale, brisent les vitraux, brûlent les boiseries et surtout essaient de briser la statue puis de la faire brûler, en vain. Elle est finalement jetée sur un tas de fumier puis dans un puits. La femme d’un Huguenot, très pieuse, la retire secrètement du puits et la cache dans son grenier, où elle restera plus de 30 ans avant de regagner la cathédrale. Elle est en très mauvais états, mais la reprise des miracles prouve son authenticité. En 1630, Mgr Le Bouthiller rebâtit la cathédrale.
Au temps de la Révolution française
En 1789, avec la révolution, églises et couvents sont déclarés propriétés de l’État. Le mobilier est vendu ou détruit. La statue est brûlée en 1793. La main droite, qui s’était détachée peu avant, est le seul vestige de la statue originale. (+ morceau dans un reliquaire de cuivre, sous le dôme). La cathédrale sert d’arsenal, d’entrepôt puis, vendue à des trafiquants étrangers à la ville, elle est démolie et vendue pierre par pierre.
Un humble reconstructeur
A partir de 1820, l’abbé Haffreingue passera sa vie à reconstruire la cathédrale, dont il en sera lui-même l’architecte en s’inspirant de St Paul de Londres et des grandes basiliques romaines. Son chantier occupa 160 ouvriers auxquels il se mêlait volontiers. Il voulait qu’on puisse la voir d’Angleterre et qu’elle soit comme une prière permanente élevée vers le ciel pour la réunion des communautés protestantes et catholiques, en une seule église. L’Abbé Haffreingue était très modeste. A l’extérieur, devant le parvis, on peut lire au dessus du portail central » A Domino factum est » : ceci est l’œuvre du Seigneur.
Au temps de la seconde guerre mondiale, « Le grand retour »
De 1943 à 1948, quatre reproductions de la Vierge de Boulogne, appelée aussi « Notre Dame du Grand Retour», chacune montée sur un char, parcoururent 120 000 km à travers la France, visitant 16 000 paroisses, en provoquant un élan de foi, prières et conversions sur son passage. Dès le départ de Lourdes en 1943, le but affiché est la consécration au Cœur Immaculée de Marie du plus grand nombre de Français et la conversion des pêcheurs. Mais dans ce climat de guerre, les missionnaires font prier pour le retour des absents (prisonniers, déportés, requis du STO, déplacés), pour la préservation des bombardements et pour le « Salut » de la France. »
Vivre Avec Marie- Notre-Dame de Boulogne
Le Grand Retour de Notre-Dame de Boulogne à travers la France (1943-1948). Essai d'interprétation
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de Don Louis-Hervé GUINY
« Seigneur, donnez à la France les nouveaux St Vincent de Paul dont elle a besoin »
La plus grande grâce que Dieu ait faite à la France meurtrie, au temps de Richelieu et de Mazarin, est de lui avoir donné saint Vincent de Paul (1581-1660).
Pour panser les plaies du pauvre peuple, il fallait un homme qui unît en lui le meilleur du paysan et du prêtre :le bon sens, l’humilité, l’activité tenace, la prudence, la patience, et pénétrant le tout, une charité sans égale. Lui aussi est frappé de la différence entre le nombre de prêtres et la misère qu’ils sont chargés d’encadrer, d’édifier, d’enseigner et de consoler. C’est qu’il y a trop de mauvais prêtres.
« Les mauvais prêtres » : que de fois le mot revient sur les lèvres du fondateur des lazaristes ! Il sait bien que partout en France, il y a des prêtres fervents, mais les autres l’obsèdent par leur nombre. Fort de ses relations avec un certain nombre d’évêques, il tombe d’accord sur l’impossibilité d’améliorer la masse des mauvais prêtres et sur la nécessité « d’appliquer le remède à la source du mal », en s’efforçant « de donner l’esprit ecclésiastique et d’enseigner les devoirs de leur état à ceux qui veulent entrer dans les ordres». C’est le début d’une grande aventure en France.
Le séminaire devient la nouvelle matrice du clergé français. Saint Vincent de Paul écrira « c’est un chef d’œuvre en ce monde que de faire de bons prêtres ». C’est d’autant plus important pour lui qu’il éprouve l’intuition et la conviction que les peuples sont à l’image de leurs pasteurs. Il écrit à un fils : « Dieu vous bénisse, mon frère ! C’est bien fait de demander à Dieu qu’il fasse de bons évêques, de bons curés, de bons prêtres, et c’est ce que nous devons tous demander : tels sont les pasteurs, tels sont les peuples. On attribue aux officiers d’une armées les bons et les mauvais succès de la guerre ; et on peut dire de même que, si les ministres de l’Eglise sont bons, s’ils font leur devoir, tout ira bien ; et au contraire, s’ils ne le font pas, qu’ils sont cause de tous les désordres ». Il dira aussi qu’un « bon prêtre est une grande chose ! Que ne peut faire un bon prêtre ! Quelles conversions ne peut-il pas procurer, des prêtres dépend le bonheur du christianisme ».
Avec lui et après lui, le cardinal de Bérulle, Monsieur Olier, St Jean Eudes, St Louis-Marie et tant d’autres vont contribuer à la formation de ce nouveau clergé vertueux, zélé et charitable. A leur place, ces maîtres de l’Ecole Française de spiritualité ont permis cette réforme pastorale, forte d’un redressement moral et d’un esprit missionnaire dont les français vont bénéficier. C’est la France qui va bénéficier de cette réforme. Alexis de Tocqueville écrira bien plus tard : « je ne sais si, à tout prendre, et malgré les vices de quelques-uns de ses membres, il y eut jamais dans le monde un clergé plus remarquable que le clergé catholique de France au moment où la révolution l’a surpris : plus éclairé, plus national, moins retranché que les seules vertus privées, mieux pourvu de vertus publiques et , en même temps, de plus de foi…J’ai commencé l’étude de l’ancienne société plein de préjugés contre lui, j’en suis sorti plein de respect. »
Lors de la Révolution Française, l’épopée des prêtres cachés, des exilés, des martyrs, de ce qu‘on peut bien appeler « l’Eglise Française du silence » est le signe le plus fort de cette résistance pacifique. Que d’âmes d’enfants, Jean-Marie Vianney et tant d’autres, furent à jamais marqués par ces existences clandestines et héroïques. C’est cette transmission d’un idéal de sainteté sacerdotale authentique qui permettra au XIXème et au début du XXème à tant de pasteurs et de missionnaires dans le monde entier, dans un climat souvent anticlérical de favoriser l’essor de l’Eglise.
C’est ce même désir qui anime le Cardinal Suhard, au sortir de la seconde guerre mondiale, qui entend lui aussi à sa place contribuer à la réforme du clergé pour le bien de la France : « Comme le Christ, le prêtre apporte à l’humanité un bienfait sans égal : celui de l’inquiéter. Il doit être le ministre de l’inquiétude, le dispensateur d’une soif et d’une faim nouvelles. Comme Dieu, il appelle la faim sur la terre. Il ne s’agit pas ici c’est évident, de semer une peur maladive dans des consciences déjà exacerbées par la vie moderne. L’inquiétude que doit semer le prêtre, c’est cette crainte de Dieu, ce tourment de l’infini, qui a fait pousser aux mystiques, et aux penseurs de tous les temps, ces cris d’appels si bouleversants. La révolte qu’il prône, c’est l’insurrection des consciences ; l’ordre qu’il vient troubler, c’est le calme apparent qui couvre les iniquités et les haines. Comme le héros et le Saint, le prêtre dans la cité, n’est pas un citoyen passivement docile ; il n’a point taille commune… Prophète du Dieu Vivant, il n’admet plus le repos qui serait la mort : il se doit d’être l’artisan du devoir, du jaillissement, dans l’intimité des personnes comme dans le déroulement de l’histoire. Et dès lors, on peut le dire sans contradiction : sa manière des semer l’ordre, c’est de le mettre en cause ; sa façon propre d’obéir aux lois des hommes, c’est d’en appeler sans cesse à la loi de Dieu ».
Dans la France d’aujourd’hui et de demain, les nouveaux « St Vincent de Paul » sauront à leur place, toute leur place et rien que leur place favoriser un élan missionnaire.
Don Louis-Hervé GUINY
Don Louis-Hervé GUINY Prêtre de la Communauté Saint-Martin depuis le 25 juin 2000. Responsable de la formation depuis 2004
« Saint Vincent de Paul, Apôtre et témoin de la Charité du Christ auprès des pauvres » :
« Saint Vincent de Paul, Apôtre et témoin de la Charité du Christ auprès des pauvres, donne-nous d'aimer Dieu aux dépens de nos bras et à la sueur de nos visages.
Aide-nous à nous abandonner à sa Providence, fidèles à découvrir son action dans tous les événements de notre vie.
Soutiens-nous dans notre désir de discerner et d'accomplir la Volonté de Dieu.
Obtiens-nous un cœur tendre et compatissant aux misères et aux souffrances des autres spécialement des plus démunis de ce monde.
Accompagne-nous dans notre service des hommes et intercède auprès du Fils de Dieu, pour que nous devenions dans notre travail, notre famille, notre quartier, notre paroisse, nos communautés, des passionnés de son Évangile d'Amour. Amen. »
Saint Vincent de Paul (1581-1660)
La Conférence de Saint Vincent de Paul aux Prêtres de la Mission :
Notre vocation est d’aller enflammer le cœur des hommes, de faire ce que fit le Fils de Dieu, Lui qui vint porter le feu dans le monde pour l’enflammer de son amour. Que pouvons-nous désirer d’autre sinon qu’il brûle et consume tout ?
Il est donc vrai que je suis envoyé non seulement pour aimer Dieu, mais pour le faire aimer.
Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas de même. Je dois aimer mon prochain, fait à l’image de Dieu et objet de son amour, et tout faire, pour qu’à leur tour, les hommes aiment leur Créateur qui les reconnaît et les considère comme ses frères, qu’il a sauvés; et faire en sorte que, par la charité réciproque, ils s’aiment les uns les autres par amour de Dieu, qui les a aimés jusqu’à abandonner à la mort son propre Fils pour eux. C’est cela mon devoir.
Et bien, s’il est vrai que nous sommes appelés à porter au loin et à proximité l’amour de Dieu, que nous devons en enflammer les nations, si notre vocation est d’aller répandre ce feu divin dans le monde entier, s’il en est ainsi, dis-je, s’il en est vraiment ainsi, mes frères, combien me faut-il moi-même brûler de ce feu divin !
Comment donner la charité aux autres, si nous ne l’avons pas entre nous ? Observons si nous l’avons, non pas en général, mais si chacun l’a en soi, s’il l’a à la mesure nécessaire ; parce que si elle n’est brûlante en nous, si nous ne nous aimons pas les uns les autres comme Jésus Christ nous a aimés et si nous n’accomplissons pas d’actes semblables aux siens, comment pourrions-nous espérer diffuser un tel amour sur toute la terre ? Il n’est pas possible de donner ce que l’on n’a pas.
Le devoir de la charité consiste précisément à faire aux autres ce que l’on voudrait raisonnablement qu’ils nous fassent. Est-ce que je fais vraiment pour mon prochain ce que je voudrais qu’il me fasse ?
Observons le Fils de Dieu. Il n’y a que Notre Seigneur, qui soit si épris de l’amour pour les créatures qu’Il a laissé le trône de son Père, pour venir prendre un corps soumis à l’infirmité.
Et pourquoi cela ? Pour établir entre nous, par sa parole et son exemple, la charité prochain. C’est cet amour qui l’a crucifié et a accompli l’œuvre admirable de notre rédemption.
Si nous avions un peu de cet amour, resterions-nous les bras croisés ? Oh ! Non, la charité ne peut pas rester désœuvrée, elle nous pousse à procurer le salut et le soulagement aux autres !
« Ô Sauveur, qui nous a donné pour loi d’aimer notre prochain comme nous-mêmes » :
« Ô Sauveur, qui nous a donné pour loi d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, Toi qui l’a exercée si parfaitement envers les hommes, sois Toi-même, Seigneur, ton remerciement éternel. Ô Sauveur, que je suis fortuné d’être en disposition d’amour envers le prochain ! Accorde-moi la grâce de reconnaître ma chance, d’aimer cette heureuse disposition, et de pouvoir contribuer à ce que cette vertu se manifeste maintenant, demain et toujours. Amen. »
« Seigneur, donnez à la France les nouveaux St Vincent de Paul dont elle a besoin »
La plus grande grâce que Dieu ait faite à la France meurtrie, au temps de Richelieu et de Mazarin, est de lui avoir donné saint Vincent de Paul (1581-1660).
Pour panser les plaies du pauvre peuple, il fallait un homme qui unît en lui le meilleur du paysan et du prêtre :le bon sens, l’humilité, l’activité tenace, la prudence, la patience, et pénétrant le tout, une charité sans égale. Lui aussi est frappé de la différence entre le nombre de prêtres et la misère qu’ils sont chargés d’encadrer, d’édifier, d’enseigner et de consoler. C’est qu’il y a trop de mauvais prêtres.
« Les mauvais prêtres » : que de fois le mot revient sur les lèvres du fondateur des lazaristes ! Il sait bien que partout en France, il y a des prêtres fervents, mais les autres l’obsèdent par leur nombre. Fort de ses relations avec un certain nombre d’évêques, il tombe d’accord sur l’impossibilité d’améliorer la masse des mauvais prêtres et sur la nécessité « d’appliquer le remède à la source du mal », en s’efforçant « de donner l’esprit ecclésiastique et d’enseigner les devoirs de leur état à ceux qui veulent entrer dans les ordres». C’est le début d’une grande aventure en France.
Le séminaire devient la nouvelle matrice du clergé français. Saint Vincent de Paul écrira « c’est un chef d’œuvre en ce monde que de faire de bons prêtres ». C’est d’autant plus important pour lui qu’il éprouve l’intuition et la conviction que les peuples sont à l’image de leurs pasteurs. Il écrit à un fils : « Dieu vous bénisse, mon frère ! C’est bien fait de demander à Dieu qu’il fasse de bons évêques, de bons curés, de bons prêtres, et c’est ce que nous devons tous demander : tels sont les pasteurs, tels sont les peuples. On attribue aux officiers d’une armées les bons et les mauvais succès de la guerre ; et on peut dire de même que, si les ministres de l’Eglise sont bons, s’ils font leur devoir, tout ira bien ; et au contraire, s’ils ne le font pas, qu’ils sont cause de tous les désordres ». Il dira aussi qu’un « bon prêtre est une grande chose ! Que ne peut faire un bon prêtre ! Quelles conversions ne peut-il pas procurer, des prêtres dépend le bonheur du christianisme ».
Avec lui et après lui, le cardinal de Bérulle, Monsieur Olier, St Jean Eudes, St Louis-Marie et tant d’autres vont contribuer à la formation de ce nouveau clergé vertueux, zélé et charitable. A leur place, ces maîtres de l’Ecole Française de spiritualité ont permis cette réforme pastorale, forte d’un redressement moral et d’un esprit missionnaire dont les français vont bénéficier. C’est la France qui va bénéficier de cette réforme. Alexis de Tocqueville écrira bien plus tard : « je ne sais si, à tout prendre, et malgré les vices de quelques-uns de ses membres, il y eut jamais dans le monde un clergé plus remarquable que le clergé catholique de France au moment où la révolution l’a surpris : plus éclairé, plus national, moins retranché que les seules vertus privées, mieux pourvu de vertus publiques et , en même temps, de plus de foi…J’ai commencé l’étude de l’ancienne société plein de préjugés contre lui, j’en suis sorti plein de respect. »
Lors de la Révolution Française, l’épopée des prêtres cachés, des exilés, des martyrs, de ce qu‘on peut bien appeler « l’Eglise Française du silence » est le signe le plus fort de cette résistance pacifique. Que d’âmes d’enfants, Jean-Marie Vianney et tant d’autres, furent à jamais marqués par ces existences clandestines et héroïques. C’est cette transmission d’un idéal de sainteté sacerdotale authentique qui permettra au XIXème et au début du XXème à tant de pasteurs et de missionnaires dans le monde entier, dans un climat souvent anticlérical de favoriser l’essor de l’Eglise.
C’est ce même désir qui anime le Cardinal Suhard, au sortir de la seconde guerre mondiale, qui entend lui aussi à sa place contribuer à la réforme du clergé pour le bien de la France : « Comme le Christ, le prêtre apporte à l’humanité un bienfait sans égal : celui de l’inquiéter. Il doit être le ministre de l’inquiétude, le dispensateur d’une soif et d’une faim nouvelles. Comme Dieu, il appelle la faim sur la terre. Il ne s’agit pas ici c’est évident, de semer une peur maladive dans des consciences déjà exacerbées par la vie moderne. L’inquiétude que doit semer le prêtre, c’est cette crainte de Dieu, ce tourment de l’infini, qui a fait pousser aux mystiques, et aux penseurs de tous les temps, ces cris d’appels si bouleversants. La révolte qu’il prône, c’est l’insurrection des consciences ; l’ordre qu’il vient troubler, c’est le calme apparent qui couvre les iniquités et les haines. Comme le héros et le Saint, le prêtre dans la cité, n’est pas un citoyen passivement docile ; il n’a point taille commune… Prophète du Dieu Vivant, il n’admet plus le repos qui serait la mort : il se doit d’être l’artisan du devoir, du jaillissement, dans l’intimité des personnes comme dans le déroulement de l’histoire. Et dès lors, on peut le dire sans contradiction : sa manière des semer l’ordre, c’est de le mettre en cause ; sa façon propre d’obéir aux lois des hommes, c’est d’en appeler sans cesse à la loi de Dieu ».
Dans la France d’aujourd’hui et de demain, les nouveaux « St Vincent de Paul » sauront à leur place, toute leur place et rien que leur place favoriser un élan missionnaire.
Don Louis-Hervé GUINY
Don Louis-Hervé GUINY Prêtre de la Communauté Saint-Martin depuis le 25 juin 2000. Responsable de la formation depuis 2004
« Saint Vincent de Paul, Apôtre et témoin de la Charité du Christ auprès des pauvres » :
« Saint Vincent de Paul, Apôtre et témoin de la Charité du Christ auprès des pauvres, donne-nous d'aimer Dieu aux dépens de nos bras et à la sueur de nos visages.
Aide-nous à nous abandonner à sa Providence, fidèles à découvrir son action dans tous les événements de notre vie.
Soutiens-nous dans notre désir de discerner et d'accomplir la Volonté de Dieu.
Obtiens-nous un cœur tendre et compatissant aux misères et aux souffrances des autres spécialement des plus démunis de ce monde.
Accompagne-nous dans notre service des hommes et intercède auprès du Fils de Dieu, pour que nous devenions dans notre travail, notre famille, notre quartier, notre paroisse, nos communautés, des passionnés de son Évangile d'Amour. Amen. »
Saint Vincent de Paul (1581-1660)
La Conférence de Saint Vincent de Paul aux Prêtres de la Mission :
Notre vocation est d’aller enflammer le cœur des hommes, de faire ce que fit le Fils de Dieu, Lui qui vint porter le feu dans le monde pour l’enflammer de son amour. Que pouvons-nous désirer d’autre sinon qu’il brûle et consume tout ?
Il est donc vrai que je suis envoyé non seulement pour aimer Dieu, mais pour le faire aimer.
Il ne me suffit pas d’aimer Dieu, si mon prochain ne l’aime pas de même. Je dois aimer mon prochain, fait à l’image de Dieu et objet de son amour, et tout faire, pour qu’à leur tour, les hommes aiment leur Créateur qui les reconnaît et les considère comme ses frères, qu’il a sauvés; et faire en sorte que, par la charité réciproque, ils s’aiment les uns les autres par amour de Dieu, qui les a aimés jusqu’à abandonner à la mort son propre Fils pour eux. C’est cela mon devoir.
Et bien, s’il est vrai que nous sommes appelés à porter au loin et à proximité l’amour de Dieu, que nous devons en enflammer les nations, si notre vocation est d’aller répandre ce feu divin dans le monde entier, s’il en est ainsi, dis-je, s’il en est vraiment ainsi, mes frères, combien me faut-il moi-même brûler de ce feu divin !
Comment donner la charité aux autres, si nous ne l’avons pas entre nous ? Observons si nous l’avons, non pas en général, mais si chacun l’a en soi, s’il l’a à la mesure nécessaire ; parce que si elle n’est brûlante en nous, si nous ne nous aimons pas les uns les autres comme Jésus Christ nous a aimés et si nous n’accomplissons pas d’actes semblables aux siens, comment pourrions-nous espérer diffuser un tel amour sur toute la terre ? Il n’est pas possible de donner ce que l’on n’a pas.
Le devoir de la charité consiste précisément à faire aux autres ce que l’on voudrait raisonnablement qu’ils nous fassent. Est-ce que je fais vraiment pour mon prochain ce que je voudrais qu’il me fasse ?
Observons le Fils de Dieu. Il n’y a que Notre Seigneur, qui soit si épris de l’amour pour les créatures qu’Il a laissé le trône de son Père, pour venir prendre un corps soumis à l’infirmité.
Et pourquoi cela ? Pour établir entre nous, par sa parole et son exemple, la charité prochain. C’est cet amour qui l’a crucifié et a accompli l’œuvre admirable de notre rédemption.
Si nous avions un peu de cet amour, resterions-nous les bras croisés ? Oh ! Non, la charité ne peut pas rester désœuvrée, elle nous pousse à procurer le salut et le soulagement aux autres !
« Ô Sauveur, qui nous a donné pour loi d’aimer notre prochain comme nous-mêmes » :
« Ô Sauveur, qui nous a donné pour loi d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, Toi qui l’a exercée si parfaitement envers les hommes, sois Toi-même, Seigneur, ton remerciement éternel. Ô Sauveur, que je suis fortuné d’être en disposition d’amour envers le prochain ! Accorde-moi la grâce de reconnaître ma chance, d’aimer cette heureuse disposition, et de pouvoir contribuer à ce que cette vertu se manifeste maintenant, demain et toujours. Amen. »
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
La grandeur de la prière
« En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon nom, il vous l’accordera. »
(Saint Jean, XVI, 23.)
Non, mes frères, rien de plus consolant pour nous que les promesses que Jésus-Christ nous fait dans l’Évangile, en nous disant que tout ce que nous demanderons à son Père en son nom, il nous l’accordera. Non content de cela, mes frères, non seulement il nous permet de lui demander ce que nous désirons ; mais il va jusqu’à nous le commander, il nous en prie. Il disait à ses Apôtres : «Voilà bien trois ans que je suis avec vous et vous ne me demandez rien. Demandez-moi donc, afin que votre joie soit pleine et parfaite. »
Ce qui nous montre que la prière est la source de tous les biens et de tout le bonheur que nous pouvons espérer sur la terre
. D’après cela, mes frères, si nous sommes si pauvres, si dénués de lumières et des biens de la grâce ; c’est que nous ne prions pas ou que nous prions mal. Hélas ! mes frères, disons-le en gémissant : une grande partie ne savent pas même ce que c’est que de prier, et d’autres n’ont qu’une grande répugnance pour un exercice qui est si doux et si consolant pour un bon chrétien. Parfois, nous en voyons quelques-uns qui prient, mais qui n’obtiennent rien, cela vient de ce qu’ils prient mal : c’est-à-dire, sans préparation, et sans savoir même ce qu’ils vont demander au bon Dieu.
Mais pour mieux vous faire sentir la grandeur du bien que la prière nous attire, mes frères, je vous dirai que tous les maux qui nous accablent sur la terre ne viennent que de ce que nous ne prions pas, ou que nous prions mal ; et, si vous voulez en savoir la raison, la voici. C’est que si nous avions le bonheur de prier le bon Dieu comme il faut, il nous serait impossible de tomber dans le péché ; et si nous étions exempts de péché, nous nous retrouverions pour ainsi dire comme Adam avant sa chute. Pour vous engager, mes frères, à prier souvent et à prier comme il faut, je vais vous montrer 1° que sans la prière, il nous est impossible de nous sauver ; 2° que la prière est toute puissante auprès de Dieu ; 3° quelles sont les qualités que doit avoir une prière pour être agréable à Dieu et méritoire pour celui qui la fait.
Pour vous montrer, mes frères, le pouvoir de la prière et les grâces qu’elle vous attire du ciel, je vous dirai que ce n’est que par la prière que tous les justes ont eu le bonheur de persévérer. La prière est à notre âme ce que la pluie est à la terre. Fumez une terre, tant que vous voudrez ; si la pluie manque, tout ce que vous ferez ne servira de rien. De même, faites des bonnes œuvres tant que vous voudrez ; si vous ne priez pas souvent et comme il faut, jamais vous ne serez sauvés ; parce que la prière ouvre les yeux de notre âme, lui fait sentir la grandeur de sa misère, la nécessité d’avoir recours à Dieu, elle lui fait redouter sa faiblesse.
Le chrétien compte pour tout sur Dieu seul, et rien sur lui-même. Oui, mes frères, c’est par la prière que tous les justes ont persévéré. En effet, qui a porté tous ces saints à faire de si grands sacrifices que d’abandonner tous leurs biens, leurs parents et toutes leurs commodités, pour aller passer le reste de leur vie dans les forêts, afin d’y pleurer leurs péchés ? C’est, mes frères, la prière, qui enflammait leur cœur de la pensée de Dieu, du désir de lui plaire, et de ne vivre uniquement que pour lui. Voyez Magdeleine, quelle est son occupation après sa conversion ? N’est-ce pas la prière ? Voyez saint Pierre ; voyez encore saint Louis, roi de France, qui, dans ses voyages, au lieu de passer la nuit dans son lit, la passait dans une église, pour y prier, en demandant au bon Dieu le don précieux de persévérer dans sa grâce. Mais sans aller si loin, mes frères, ne voyons-nous pas nous-mêmes que dès que nous négligeons nos prières, nous perdons de suite le goût des choses du ciel : nous ne pensons plus qu’à la terre ; et si nous reprenons la prière, nous sentons renaître en nous la pensée et le désir des choses du ciel. Oui, mes frères, si nous avons le bonheur d’être dans la grâce de Dieu, ou nous aurons recours à la prière, ou nous sommes sûrs de ne pas persévérer longtemps dans le chemin du ciel. »
Saint Jean-Marie Vianney, Sermon
sur la prière
« Je Vous aime, Ô mon Dieu »
de Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)
« Je Vous aime, Ô mon Dieu, et mon seul désir est de Vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie.
Je Vous aime, Ô mon Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en Vous aimant que de vivre un seul instant sans Vous aimer.
Je Vous aime, Ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de Vous aimer parfaitement.
Je Vous aime, Ô mon Dieu, et n’appréhende l’enfer que parce qu’on n’y aura pas la douce consolation de Vous aimer.
Ô mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je Vous aime, du moins je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire.
Ah ! Faites-moi la grâce de souffrir en Vous aimant, de Vous aimer en souffrant et d’expirer un jour en Vous aimant et en sentant que je Vous aime.
Et plus j’approche de ma fin, plus je Vous conjure d’accroitre mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il ! »
« la Miséricorde de Dieu et le Sacrement de Réconciliation »
de Saint Jean-Marie Vianney
« Si nous comprenions bien ce que c'est d'être enfant de Dieu, nous ne pourrions faire le mal… être enfant de Dieu, oh, la belle dignité ! »
« La miséricorde de Dieu est comme un torrent débordé. Elle entraîne les cœurs sur son passage. »
« Ce n'est pas le pécheur qui revient à Dieu pour Lui demander pardon, mais c'est Dieu qui court après le pécheur et qui le fait revenir à Lui. »
« Donnons donc cette joie à ce bon Père : revenons à Lui… et nous serons heureux. »
« Le bon Dieu est toujours disposé à nous recevoir. Sa patience nous attend ! »
« Il y en a qui donnent au Père Éternel un cœur dur. Oh, comme ils se trompent ! Le Père Éternel, pour désarmer sa justice, a donné à son Fils un cœur excessivement bon : on ne donne pas ce qu'on n'a pas… »
« Il y en a qui disent : « J'ai trop fait de mal, le Bon Dieu ne peut pas me pardonner ». C'est un gros blasphème. C'est mettre une borne à la Miséricorde de Dieu, et Elle n'en a point : Elle est infinie. »
« Nos fautes sont des grains de sable à côté de la grande montagne des Miséricordes de Dieu. »
« Quand le Prêtre donne l’absolution, il ne faut penser qu’à une chose ; c’est que le sang du bon Dieu coule sur notre âme pour la laver, la purifier et la rendre aussi belle qu’elle était après le baptême. »
« Le bon Dieu au moment de l’absolution jette nos péchés par-derrière ses épaules, c’est-à-dire Il les oublie, Il les anéantit : ils ne reparaîtront plus jamais. »
« Il ne sera plus parlé des péchés pardonnés. Ils ont été effacés, ils n’existent plus ! »
Litanies de Saint Jean Marie Vianney
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus-Christ, ayez pitié de nous.
Seigneur, ayez pitié de nous.
Jésus, écoutez-nous.
Jésus, exaucez-nous.
Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.
Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.
Sainte Marie, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, prévenue de la grâce dès votre enfance, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, modèle de piété filiale, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, dévôt serviteur du Coeur Immaculé de Marie, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, lis de pureté, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, vaillant imitateur des souffrances du Christ, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, abîme d'humilité, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, séraphin dans la prière, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, fidèle adorateur du Très Saint Sacrement, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, amant de la sainte pauvreté, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, tendre ami des pauvres, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, pénétré de la crainte des Jugements de Dieu, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, fortifié par les missions divines, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, tourmenté par l'enfer, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, modèle des vertus sacerdotales, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, pasteur ferme et prudent, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, dévoré de zèle, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, assidu au chevet des malades, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, catéchiste infatigable, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, prédicateur aux paroles de flamme, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, sage directeur des âmes, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, doué de l'esprit de conseil, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, éclairé de célestes lumières, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, redouté du démon, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, compatissant à toutes les misères, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, providence des orphelins, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, favorisé du don des miracles, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, qui avez réconcilié tant de pécheurs avec Dieu, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, qui avez affermi tant de justes dans le bien, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, qui avez goûté les délices de la mort, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, qui jouissez de la gloire du Ciel, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, secourable à tous ceux qui vous invoquent, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, patron du clergé de France et de tous les curés de l'univers, priez pour nous.
Saint Jean-Marie Vianney, protecteur de nos soldats, priez pour nous.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur,
Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.
Jésus-Christ, écoutez-nous.
Jésus-Christ, exaucez-nous.
Priez pour nous, saint Jean-Baptiste-Marie Vianney.
Afin que nos soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.
Prions
Dieu tout-puissant et miséricordieux, qui avez rendu Saint Jean-Baptiste-Marie Vianney admirable par son zèle pastoral et par son constant amour de la prière et de la pénitence, faites-nous la grâce, nous vous en supplions, de gagner aux Christ, à son exemple et par son intercession les âmes de nos frères et de parvenir avec eux à la gloire éternelle. Par Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du Père Jean Pateau
« Où est l’homme qui veut la vie et désire connaître des jours heureux ?… » (Règle de saint Benoît, Prologue)
En 476, quatre ans avant la naissance de saint Benoît, l’Empire romain d’occident s’est effondré. Les barbares sillonnent désormais l’Italie. Dans un contexte de guerres et de famines, naîtront les premiers monastères fondés par saint Benoît. La question tirée des psaumes, et posée par le Père des moines d’Occident dès les premières lignes de sa Règle, prend un relief saisissant : « Où est l’homme qui veut la vie et désire connaître des jours heureux ?» Nombreux devaient être ceux qui se sentaient concernés par cette question… Ne nous sentons-nous pas concernés aussi par elle ?
Le bienheureux Paul VI disait au Mont-Cassin : L’excitation, le bruit, l’agitation fébrile, l’extériorité, la foule, menacent l’intériorité de l’homme. Il lui manque le silence avec son authentique parole intérieure, il lui manque l’ordre, la prière, la paix. Il lui manque lui-même. Pour retrouver la maîtrise et la joie spirituelle de lui-même, il a besoin de se remettre en face de lui-même, dans le cloître bénédictin. Dans la discipline monastique, l’homme est regagné à lui-même et à l’Église.
Saint Benoît a offert aux hommes de son temps la paix, une paix qui vient de Dieu et qui est nécessaire pour aller à Dieu.
Deux motifs, ajoutait le bienheureux Paul VI… font toujours désirer l’austère et douce présence de saint Benoît parmi nous : la foi, que lui et son ordre ont prêchée dans la famille des peuples, spécialement dans la famille Europe, la foi chrétienne, la religion de notre civilisation, celle de la sainte Église, mère et éducatrice des nations, et l’unité par laquelle le grand moine solitaire et social nous a appris à être frères, et par laquelle l’Europe fut la chrétienté. Foi et unité, que pourrions-nous souhaiter de meilleur pour le monde entier, et spécialement pour cette portion de choix qu’est l’Europe? Qu’y a-t-il de plus moderne et de plus urgent, de plus difficile et de plus contrarié, de plus nécessaire et de plus utile pour la paix?
L’Europe est toujours à évangéliser et cette évangélisation commence par notre propre évangélisation. À l’homme qui rêve d’une tranquillité solitaire, Benoît offre la paix de la présence. À celui qui ambitionne « l’heureuse ignorance » d’une « éducation non directive », il enseigne la certitude de la foi. Enfin à celui qui ne prétend à rien moins que d’être maître, il offre le service de l’unité pour une authentique fraternité : Paix, foi et unité.
« L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » disait le bienheureux Paul VI à un groupe de laïcs. Voulons-nous être de ces témoins ?
« Cherchant sourdement le sens de leur existence, les Européens du xxie siècle tourneront le regard vers leurs frères croyants : mais seulement dans la mesure où ceux-ci leur paraîtront vivre une vie pleine de richesses partageables, une existence irriguée par un flux de sens, d’espérance, d’amour, alors que le reste de la société se desséchera dans le nihilisme. » Le monde nous interroge… quelle est notre réponse ? Notre vie est-elle un témoignage ?
Reprenons au compte des nations, de notre continent, les mots que Benoît adresse à son disciple : « Où est la nation qui veut la vie et désire connaître des jours heureux ? » « Écoute, ô Europe, les enseignements du maître, et incline l’oreille de ton cœur ; accueille volontiers les leçons d’un tendre père, et fais-les passer fidèlement dans ta vie… Alors, sous la protection de Dieu, jusqu’à ces sommets de doctrine et de vertu…, tu parviendras. »
(cf. Règle de Saint Benoît, première et dernière phrases)
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Le Père Jean Pateau, né en 1966, est entré à l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault en 1990. Ordonné prêtre en 1998, il a été élu abbé de ce monastère en août 2011 et béni par Mgr Armand Maillard, archevêque de Bourges, le 7 octobre de la même année.
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de Monseigneur Ravel
Dire la naissance de la France
A force de douter de tout, on finit par ne plus croire en rien.
Il en va de la France comme du reste. Au fond, la France existe-t-elle ? N’est-elle pas un songe fabriqué par nos sommeils pour nous éloigner du présent, de sa composition multiple, de ses courants divers ? La France, n’est-elle pas une invention bricolée par des nostalgiques d’un temps qui n’a jamais existé ?
A ces questions, extrêmes mais présentes aujourd’hui, il faut répondre. C’est à dire qu’il faut parler. Le silence ne suffit plus, fût-il réprobateur.
Pour dire la France, il convient d’abord de redire simplement ce qui est et ce qui fut. Ce qui est au plus près de l’évidence et ce qui fut au plus près de l’histoire. C’est là une très claire mais très âpre tâche. Tâche difficile parce qu’on ne peut plus dire ce que l’on voit à cause du politiquement correct ; et on ne veut plus voir ce que l’on voit à cause de l’idéologiquement suspect.
La tâche de voir et de dire la France, dans sa naissance par exemple, implique la rigueur. Nous ne renoncerons jamais à la rigueur. J’en appelle à la rigueur la plus stricte. J’oserai même dire : s’il y a doute, affirmons le minimum. Ne nous laissons pas emporter par un lyrisme démodé sur notre pays. Les faits sont suffisants. Ne les craignons pas en y rajoutant.
Par exemple, pour ce qui fut : la rigueur historique écrème l’histoire en la décontaminant des excès « légendaires ». Nous les abandonnons volontiers, même si leur fausseté n’est pas toujours assurée. Encore une fois : dans le doute et face à des idéologies qui ne nous passeront rien, nous abandonnons les faits mal attestés, nous renonçons par avance aux approximations. Mais ce qui reste suffit amplement.
Surabondamment.
Intéressons-nous à la naissance de la France. Appliquons-lui la rigueur de l’histoire.
La France est-elle née un jour et Clovis y est-il pour quelque chose ? Qu’on renonce au vase de Soissons est une chose, qu’on jette aux oubliettes le baptême de Clovis en est une autre. Or si la France est une vocation, une histoire et un destin, elle est aussi et avant tout une naissance. N’existe que ce qui est né. Pour être quelque chose ou quelqu’un, il faut naître comme une entité en soi, une réalité autre que toutes celles qui préexistent à elle : un enfant vient de ses parents mais, par sa naissance, il existe et vit comme un individu différent.
Le très savant « Dictionnaire encyclopédique du Moyen Age » (édition du Cerf, 1997) dans son article « Clovis » ne laisse aucun doute : « Les dernières années de Clovis virent l’annexion au prix du sang des royaumes francs de Gaule du Nord qui subsistaient encore, ce qui lui permit enfin d’être dénommé « roi des Francs ». Le roi légiféra également, faisant notamment rédiger la première version de la Loi salique.
Quelques mois avant sa mort, il réunit à Orléans en juillet 511 un synode des évêques de Gaule qui présida à la naissance de l’Eglise mérovingienne. Le roi mourut à la fin de l’année il laissa à ses fils le plus puissant royaume barbare d’Occident et, qui plus est, son premier Etat catholique. » Le même article conclut : « C’est donc à juste titre que Clovis, dont le peuple a donné son nom à la France, mérite d’être considéré comme son lointain fondateur et son premier roi. »
Par Clovis, la France naît et naît comme un Etat catholique. Si Clovis se fait couronner à Tours, en 508, ce n’est pas pour des raisons politiques mais parce que Saint Martin y est enterré. S’il choisit Paris comme capitale, ce n’est pas « pour des raisons stratégiques (d’autres villes avaient une plus grande importance militaire) mais vraisemblablement en raison du lieu de la sépulture de sainte Geneviève (sans doute morte en 502), dont les liens avec la dynastie franque naissante avaient été si étroits. ». Nous le savons, Clovis et Clotilde voulurent être enterrés à côté d’elle.
On peut toujours mettre en doute la conversion de Clovis à la bataille de Tolbiac. On ne peut pas douter de son baptême par saint Remi à Reims, très probablement en 496. Le père de Clovis, Childéric, avait lui-même noué des liens stables avec l’évêque Remi et sainte Geneviève. Qu’on soupçonne des volontés politiques derrière ces relations ou cette conversion ne fait que confirmer l’affaire : le lien étroit entre la naissance d’une nation, c’est l’aspect politique, sa terre, c’est l’aspect géographique, et la foi catholique, c’est l’aspect religieux.
En revenant à la naissance de la France, nous répondons à la première question humaine : d’où vient-elle ? La réponse éclaire et soulage comme le terme atteint d’une quête des origines conduite par un enfant orphelin. Mais nous scrutons aussi sa conception : parler de Clovis et de Clotilde, c’est transcrire l’ADN de la France. C’est établir son code génétique.
L’histoire d’un homme le façonne mais sans jamais supprimer cette donnée fondamentale, ce patrimoine qui porte sa liberté.
Depuis Clovis, quinze siècles mouvementés enrichissent la France. Doit-on pour autant lui faire renoncer à son origine ?
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Mgr Ravel
Né en 1957, issu d’une longue tradition familiale d’infanterie de marine et de marine, Mgr Ravel est diplômé de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole nationale supérieure des pétroles et moteurs, mais aussi titulaire d’une maîtrise de philosophie.Ordonné prêtre en 1988, nommé évêque en 1999, il a été consacré le 29 novembre 2009 pour le Diocèse aux Armées Françaises par le Cardinal André Vingt-Trois archevêque de Paris.
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Un mois de prières avec Marie pour la France
préparation au renouvellement
du voeu de consécration
à la Vierge Marie
« Si deux d’entre vous se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux Cieux. »
Matthieu 18,19
Il y a des époques de l’Histoire où il devient nécessaire voire impérieux de prier.
« Le XXIe Siècle sera spirituel ou ne sera pas » a-t-on prêté à André Malraux.
préparation au renouvellement
du voeu de consécration
à la Vierge Marie
« Si deux d’entre vous se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux Cieux. »
Matthieu 18,19
Il y a des époques de l’Histoire où il devient nécessaire voire impérieux de prier.
« Le XXIe Siècle sera spirituel ou ne sera pas » a-t-on prêté à André Malraux.
La France est un pays magnifique, tellement riche de son climat, de sa géographie, de son littoral, de son patrimoine historique et culturel, de sa science et de son éducation, de ses traditions religieuses et bien-sûr de la diversité de son peuple !
Aujourd’hui, force est de constater que la France vit une crise économique et morale sérieuse dans un monde en feu.
Il est de notre devoir de croyants de ne pas abandonner, de rester dans l’Espérance en la victoire du Christ. Pour qu’il nous apporte Sa Paix et sa joie. Pour y parvenir, il devient nécessaire de nous unir, de nous engager avec ardeur dans la société pour la relever avec nos forces humaines et nos talents, sans oublier de puiser nos forces dans notre foi en Dieu en restant bien unis au Christ !
« Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Évangile la sauvera. » Marc 8,35
Il faut se remémorer la question du pape Jean- Paul II il y a déjà 30 ans aux français :
« Alors permettez-moi de vous interroger : France, fille aînée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, fille aînée de l’Église et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’Alliance avec la Sagesse éternelle ? Pardonnez-moi cette question. Je l’ai posée comme le fait le ministre au moment du Baptême. Je l’ai posée par sollicitude pour l’Église dont je suis le premier prêtre et le premier serviteur, et par amour pour l’homme dont la grandeur définitive est en Dieu, Père, Fils et Esprit. »
Saint Jean- Paul II au Bourget en 1980.
Faisons donc mémoire des racines judéo-chrétiennes de la France et rendons grâce pour la protection particulière dont elle a bénéficié depuis des siècles !
En effet, depuis le baptême de Clovis à Reims en 496 puis la Consécration de notre pays à la Vierge Marie par Louis XIII, il faut bien reconnaître que la France a été spécialement gratifiée par le Seigneur et par sa Mère.
Ces vœux sont anciens mais toujours d’actualité. La France a malheureusement été infidèle à ses promesses, en particulier ces quarante dernières années où l’individualisme et la société de consommation ont fait surgir la tiédeur et le relativisme, le mal du siècle. Et la foi a périclité là où l’orgueil a progressé. Un monde sans Dieu, ou qui l’invoque à tort contre les plus faibles, serait-ce la cause des soucis de la France et du Monde ?
Nous inspirant de Saint Louis Marie Grignon de Montfort, renouons les liens de l’Alliance avec Dieu pour nos personnes et notre pays, en renouvelant les vœux de notre baptême !
Comme l’ont fait de nombreux rois de France et certains chefs d’État dans l’Histoire, confions entièrement à Dieu le destin de notre pays par les mains de la Vierge Marie !
Voici une invitation à prier pour la France chaque jour pendant un mois, sous la forme d’un trentain de prières, s’inspirant des mystères du Rosaire et de textes d’Évangile, et proposant de redécouvrir la richesses des principaux sanctuaires français, la vie et l’oeuvre de grands saints français et leurs messages d’espoir pour notre pays.
Télécharger et diffuser le trentain complet de prières pour la France
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Bonjour Maxkolbe,
Merci pour ton gentil message. Cependant je n'utilise les MP que
lorsque je ne peux faire autrement. Ils ont été "violés" allègrement
voire même la teneur des messages changée bien souvent. Je ne m'étendrai
pas la dessus, c'est préférable...
Je te suis reconnaissante énormément de me relayer ici sur ce fil. crois bien
que je l'apprécie beaucoup. J'ai pas mal de problèmes à résoudre en ce moment.
Cela occasionne des traversées de "tunnel" où j'ai à lutter pour ne pas que la nuit
se referme sur moi, mais cela n'empêche pas certains "blocages". Dans ce cas il n'y a
que le "lacher prise", le rosaire, l'Eucharistie qui peuvent aider vraiment.
Pour le reste le père André m'a conseillé de faire selon mon "envie".
Je tiens bon grâce à Dieu, à Abba, notre Papa d'Amour, avec qui j'ai une relation un
peu plus particulière. J'offre autant que je peux pour faire venir son Royaume et que nous
exprimons notre "fiat" à la suite de Maman Marie, d'une même voix !
Oui que Dieu fasse que notre Joie demeure en Lui, Trine et Saint, pour toujours !
Merci pour ton gentil message. Cependant je n'utilise les MP que
lorsque je ne peux faire autrement. Ils ont été "violés" allègrement
voire même la teneur des messages changée bien souvent. Je ne m'étendrai
pas la dessus, c'est préférable...
Je te suis reconnaissante énormément de me relayer ici sur ce fil. crois bien
que je l'apprécie beaucoup. J'ai pas mal de problèmes à résoudre en ce moment.
Cela occasionne des traversées de "tunnel" où j'ai à lutter pour ne pas que la nuit
se referme sur moi, mais cela n'empêche pas certains "blocages". Dans ce cas il n'y a
que le "lacher prise", le rosaire, l'Eucharistie qui peuvent aider vraiment.
Pour le reste le père André m'a conseillé de faire selon mon "envie".
Je tiens bon grâce à Dieu, à Abba, notre Papa d'Amour, avec qui j'ai une relation un
peu plus particulière. J'offre autant que je peux pour faire venir son Royaume et que nous
exprimons notre "fiat" à la suite de Maman Marie, d'une même voix !
Oui que Dieu fasse que notre Joie demeure en Lui, Trine et Saint, pour toujours !
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Merci Lumen pour ce beau message,
Que le Seigneur t'accompagne et te guide!
Que le Seigneur t'accompagne et te guide!
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de Dom Olive
Besoin de miséricorde
Au cours de cette semaine, nous fêterons sainte Marie-Madeleine qu’on peut à juste titre appeler la première sainte de la miséricorde. L’Evangile nous montre comment elle la reçut et quelle fut sa réaction.
Or nous avons aujourd’hui un besoin urgent de miséricorde. Besoin de la recevoir de Dieu et donc de nous reconnaître pauvres (c’est l’exemple que ne cesse de nous donner le Saint-Père François), besoin de l’exercer à notre propre égard et à l’égard de ceux qui nous entourent. Nous ne sommes pas des naïfs qui font semblant de voir le bien partout, nous ne sommes pas non plus des hypocrites qui font semblant d’ignorer le mal en eux et autour d’eux, nous sommes, nous voulons être, des réalistes qui mesurent (au moins un peu) la distance qui les sépare de la perfection que Dieu veut pour eux et qui comprennent qu’un tel abîme ne se franchit que sur les ailes de la miséricorde.
Quel don plus grand souhaiter pour nous-mêmes et pour tous ?
Un cœur miséricordieux cherche et trouve toujours le bien caché au cœur de tout homme et même sait le lui révéler quand il l’ignore. Il sait ouvrir les bras comme le Père de la Parabole pour accueillir toute détresse sans juger ni condamner mais en espérant toujours que le pécheur qui s’est approché se convertira et changera de vie.
Un cœur miséricordieux n’a pas peur d’appeler le mal par son nom car il connaît le Vainqueur du mal et il met en lui sa confiance. Il ne juge pas les personnes mais il veut, en elles comme en lui, déraciner les semences de péché, pour que resplendisse l’œuvre de salut de Notre Dieu.
Un cœur miséricordieux ne juge pas les personnes en raison de leurs mauvaises actions, il pleure leur aveuglement et prie pour que la lumière se fasse en elles pour leur délivrance.
Un cœur miséricordieux ne cesse de proclamer, humblement et sans lassitude, le message libérateur de l’Evangile même et surtout, s’il est à contrecourant de certaines tendances. Il sait et il accepte d’être, pour cela, tourné en dérision ou même attaqué, sans perdre courage car il n’a pas mis en lui-même sa confiance mais en celui qui ne déçoit jamais.
Un cœur miséricordieux n’est rebuté ni par l’échec ni par la contradiction car il sait bien que le message évangélique dérange trop de puissances établies pour passer sans secousse. Mais il croit fermement qu’il n’y a pas pour l’homme, aujourd’hui comme hier, d’espérance véritable en dehors de lui.
Un cœur miséricordieux n’a pas peur d’annoncer la bonne nouvelle « à temps et à contretemps » car rien de plus utile ne peut arriver à l’homme que d’entendre ce que son cœur recherche même s’il ne le sait pas, ce qu’il attend pour être comblé et que rien d’autre ne peut remplacer, quelles que soient ses tentatives pour y parvenir.
Un cœur miséricordieux sait intuitivement qu’il doit se mettre continuellement « à l’abri de la miséricorde » c’est à dire rester aussi étroitement que possible présent à Dieu qui lui est toujours présent car là est la source d’où jaillit tout le reste.
Lorsque, dans un pays, des hommes et des femmes décident d’agir ainsi, tout est sauvé. Ils n’ont pas besoin d’être nombreux, il suffit qu’ils soient déterminés et fidèles. Dons que Dieu ne refuse pas à ceux qui se tournent vers lui. Les œuvres essentielles se développent dans le secret des cœurs avant d’apparaître au grand jour et même alors, elles doivent rester profondément ancrées, indéracinables, en sorte que rien ne puisse les anéantir.
Un cœur tourné vers Dieu, plein de sa miséricorde et fidèle, voilà ce qui donne l’espérance à tous, voilà ce qui sauve de la médiocrité, de l’erreur et de la violence, car la miséricorde est contagieuse, elle gagne peu à peu et renouvelle en profondeur des hommes qui n’attendent qu’un signal pour s’ouvrir à elle, et s’ouvrir en même temps au bonheur qui ne déçoit jamais.
En nous tournant vers la « Mère de miséricorde » comme nous appelons la Vierge Marie au début du « Salve Regina », nous plaçons notre confiance dans son appui, son exemple, son intercession elle qui est modèle de la miséricorde reçue, choisie et répandue.
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Dom Olive
Entré à Sept-Fons en 1969, Dom Olive fait sa profession en 1972, avant d’être ordonné prêtre en 1075. Depuis 1980, il est Père-Abbé de l’abbaye.
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de Monseigneur Lebrun
Vendredi
« Il n’y a pas de dimanche sans vendredi », écrivait avec bon sens le cardinal G. Daneels, il y a quelques années. Chaque semaine, nous essayons de nous souvenir de ce jour où Jésus a donné sa vie pour ses amis, pour le monde et donc pour la France, dans la joie profonde de son union au Père : c’est le vendredi !
Y a-t-il, pour le chrétien, un vrai dimanche sans vendredi ? Comment vivons-nous le vendredi ? Comme la fin de la semaine, pour ceux qui travaillent ? Comme un jour ordinaire pour ceux qui sont en vacances ? Comme le jour de la neuvaine ? Dans un texte toujours en vigueur[sup][1][/sup], les évêques de France ont demandé de « marquer les vendredis de l’année par des œuvres de pénitence (privation de friandises, tabac, loisirs), des attitudes de charité fraternelles (dons pris sur les privations, pardons, etc.) ; des actes de piété (messe, prière, visite au Saint-Sacrement), suivant des choix personnels, familiaux, communautaires … ».
La neuvaine pour la France est entrée dans son dernier mois. N’est-ce pas une occasion providentielle pour revisiter notre manière chrétienne de vivre chaque semaine, et chaque jour de la semaine ? Le dimanche est-il vraiment le jour du Ressuscité ? Le jour où notre cœur se remplit de la joie de la victoire définitive de Jésus sur la mort et sur tout mal ? Est-ce possible de le vivre ainsi, si je n’ai pas pris au sérieux le vendredi !
Heureusement, il y a le samedi ! Jour de rencontre plus intime avec la Vierge Marie. L’Eglise a pris l’habitude de favoriser la prière à la mère de Jésus, mère de Dieu, le samedi, veille du dimanche. Elle nous introduit dans l’espérance du Jour de Dieu. Elle est l’aurore du salut, la première en chemin, chantons-nous parfois. Avec tendresse, elle me fait passer du vendredi au dimanche, un vendredi sans doute pas à la hauteur de l’amour du cœur de Jésus, au dimanche qu’elle ne veut surtout pas que nous manquions !
Faut-il se lamenter que notre pays perde ses repères dans le calendrier commun toujours plus éclectique, ou sécularisé ? Avec humilité, reprenons le chemin indiqué par les évêques de France pour le vendredi. Essayons de le vivre dans la joie de l’Evangile, plus que dans la lamentation qui risque de nous faire revenir au temps du bouc émissaire, le temps de l’ancien testament, avant la venue de la Vierge Marie !
Haut les cœurs ! S’il n’y a pas de dimanche sans vendredi, il n’y a pas, pour les disciples de Jésus, de vendredi sans dimanche. Notre pays vit un temps d’épreuve, il s’approche donc d’un vrai dimanche ! Prions de tout cœur en sachant que nous sommes déjà exaucés !
[1] Documentation catholique n° 1482, p. 1978.
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Mgr Lebrun
Fils d’une religieuse (sa mère est entrée en religion après son veuvage et la fin de l’éducation de ses 8 enfants), Mgr Lebrun vient d’être nommé archevêque de Rouen, le 10 juillet 2015, après avoir été évêque de Saint-Étienne de 2006 à 2015. En 2010, il est le premier évêque français à participer à la Marche pour la Vie. Au sein de la Conférence des évêques de France, il a été membre du Conseil pour la communication. De 2008 à 2012, Président du Conseil d’orientation de RCF, Radios Chrétiennes Francophones. Aujourd’hui, membre du conseil famille et société de la Conférence des évêques de France plus particulièrement pour le monde de la justice.
Il sera installé en la cathédrale de Rouen le 11 octobre 2015
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du Père Guillaume de Menthière
Sœur Joséphine (2014) et le Grand Charles
Et pourtant c’est bien vrai que Dieu est grand ! Mais pas comme ils le pensent, pas comme ils le croient, pas comme ils osent prétendre en témoigner. La petite sœur Joséphine nous l’avait dit un jour tandis que le muezzin hurlait, assommant de décibels le ciel de Nazareth. « Ils ne peuvent pas comprendre, avait murmuré la vieille clarisse en hochant la tête, pensez-donc, Dieu bébé ! Ils ne peuvent pas comprendre ». Le contraste était saisissant pour les pèlerins que nous étions entre la voix douce, mâtinée d’un délicieux accent libanais, et les haut-parleurs, cracheurs de Coran. En arrière-fond Joséphine nous faisait imaginer le tout petit village qu’elle avait connu autrefois, quand en 1936, elle était arrivée à l’âge de 20 ans, jeune novice au couvent de Nazareth. Depuis le temps de la Sainte Famille, le hameau n’avait guère changé. En venant, près de 2000 ans après Jésus, s’enfouir dans ce trou, Joséphine avait pu ressentir dans sa chair ce qu’était la vraie « grandeur de Dieu ». Celle de la Parole qui se fait silence, de la Puissance qui se rend vulnérable, de la Lumière qui se tamise… « Vivre obscur quand il ne tient qu’à soi de resplendir, voilà ce qui est proprement divin. » dit un héros de Montherlant.
Pourquoi donc me revient le souvenir d’une sœur libanaise vivant en Israël et décédée il y a tout juste un an quand je pense à la France ? Sans doute parce qu’elle avait une façon inimitable de faire entendre aux pèlerins français que nous étions la mission particulière de notre pays. Personne ne témoignait mieux qu’elle de la vocation spécifique de sainteté dévolue à la France. Elle évoquait le roi saint Louis, pèlerin de Nazareth, à qui le pape Grégoire IX avait écrit en 1239 : « Dans l’ancienne Loi Juda avait la préséance sur les autres tribus, ainsi le Royaume de France a été placé par Dieu au-dessus de tous les peuples(…) Le Seigneur choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la foi catholique ».
Sœur Joséphine pensait cela et elle le disait. Elle souscrivait sans sourciller à cet oracle du Grand Charles : « La France est une certaine donnée spirituelle de l’histoire ou elle n’est rien ». Pourtant le Grand Charles, pour elle, ce n’était pas le Général de Gaulle. C’était l’ancien jardinier du couvent des clarisses, ce petit homme arrivé là en 1897 pour vivre l’enfouissement évangélique et la spiritualité de l’Incarnation. Dans un dépouillement extrême il était déjà Charles de Jésus, radicalement donné au Christ.
Je revois Sœur Joséphine exhibant devant nous deux photos de Charles de Foucauld et nous disant avec insistance : « il est venu chez nous mais il est des vôtres ! Ne l’oubliez pas, il est homme de France, il est des vôtres ! »
Lequel des deux était des nôtres ? Car les deux portraits étaient si contrastés qu’on se demandait s’il pouvait bien s’agir du même homme. Quelle différence entre cet officier replet au regard terne et ce moine efflanqué aux yeux de braise ! A peine quelques années entre ces deux photographies. Charles n’était plus le même. C’était lui, encore, mais ce n’était déjà plus lui. C’était, comme dit l’Apôtre, le Christ vivant en lui. De même que les disciples après Pâques avaient eu bien du mal à reconnaître Jésus, il semblait qu’il y ait eu pour Charles une sorte de Résurrection, une métamorphose. Il était sorti du confessionnal de l’abbé Huvelin comme on sort du tombeau, vivant, tout à coup !
Il y a tant dans la vie du Bienheureux Charles de Foucauld ! Toutes les dimensions problématiques de la France actuelle semblent déjà présentes dans le parcours de cet officier jouisseur et mécréant devenu le frère universel. Consumérisme, guerres, corruption, dette, libertinage, colonies, indiscipline, mécréance, immigration, Islam, anti-cléricalisme …. C’était à cette époque de « bagne matérialiste », si bien décrite par Paul Claudel, où « tout ce qui avait nom dans l’art, les sciences et la culture était irréligieux ».
Le Père de Foucauld est mort assassiné. Par des terroristes, dirait-on aujourd’hui. C’était dans son ermitage du Sahara, au temps de la France de Dunkerque à Tamanrasset…Lors de sa béatification, en 2005, des Touaregs étaient présents à Rome autour du pape Benoît XVI. Sœur Joséphine était-là, elle aussi. Quelle chance ! Elle en rougissait encore d’un bonheur malicieux. Elle nous montrait avec fierté cette dernière photo ou un pape allemand saluait des Touaregs du Mali sous l’œil ravi d’une religieuse libanaise. « C’était pour l’un des vôtres, poursuivait-elle, un de France, la fille aînée, la sœur universelle » !
Prière d'abandon, de Charles de Foucauld a écrit:
'Mon Père, je remets mon esprit entre Vos mains » Lc 23,46.
« C'est la dernière prière de notre Maître, de notre Bien-Aimé... puisse-t-elle être la nôtre... Et qu'elle soit non seulement celle de notre dernier instant, mais celle de tous nos instants. »
Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté
se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l'amour de mon cœur,
parce que je t'aime,
et que ce m'est un besoin d'amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.
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Père Guillaume de Menthière
« Le Père Guillaume de Menthière est prêtre du diocèse de Paris depuis 1991. Actuellement curé de Notre-Dame de l’Assomption de Passy (XVIème) il est aussi enseignant au Collège des Bernardins et conseiller théologique de l’Association des Œuvres Mariales. Il collabore régulièrement à la revue Magnificat et a publié de nombreux ouvrages dont notamment : Marie de Nazareth, récit, Mame, 2014
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation de Mgr Chauvet
Fidèle à notre culture
Je n’oublie pas les mots de Saint Jean-Paul II à l’Unesco à propos de la culture :
« l’homme vit d’une vie vraiment humaine grâce à la culture… Elle est ce par quoi l’homme en tant qu’homme devient davantage homme… accède davantage à l’être… la tâche première et essentielle de la culture est l’éducation… La Nation existe par la culture et pour la culture » (2 juin 1980).
35 ans après, ce discours à l’Unesco est d’une grande actualité. Notre beau pays de France est riche de sa culture dont les racines sont profondément chrétiennes. La crise que nous traversons depuis des années est celle de la transmission ; or une société qui ne transmet plus, forme des barbares et ces barbares seront nos enfants.
Les Nations voisines envient notre culture, la beauté de notre littérature, nos œuvres d’art et notre patrimoine si marqué par les valeurs de l’Evangile et par l’histoire de l’Eglise. Les réformes successives montrent bien que nous avons oublié la finalité de l’éducation : créer des êtres libres.
Toi, Notre Dame, qui as reçu avec Saint Joseph, la mission de transmettre à ton Enfant, l’histoire du peuple élu, toi qui lui as appris à prier les psaumes, toi qui l’as enraciné dans la culture de ton pays, regarde nos familles et aide-les à répondre à cette mission qui leur est confiée. Aide-nous à retrouver le bon sens en éducation pour que nous puissions développer ce qui fait notre grandeur, à savoir de ressembler de plus en plus à Dieu ; non pas prendre sa place, mais préparer tout notre être à Le voir.
Pour cela, fais découvrir à nos jeunes l’essence de la liberté, toi qui as dit un oui pleinement libre à ton Seigneur. En effet, la source de la liberté n’est pas le libre arbitre, le libre choix, mais l’orientation de tout notre être vers ce pour quoi nous avons été créés. Il est vrai que la première expérience de liberté est de faire ce que je veux et nous tombons souvent dans une forme d’esclavage car notre monde nous aliène; Toi Notre Dame, apprends-nous alors à retrouver cette liberté qui est source de joie et de paix.
Il nous faut reprendre les étapes de l’éducation à la liberté. Tout d’abord, avec les enfants, une discipline de vie, leur expliquant que les commandements leur sont donnés non pas pour brimer leur liberté, mais pour faire grandir le germe d’amour qu’ils portent en leur cœur et pour les structurer. Puis à l’âge de l’adolescence, il s’agit de passer du Décalogue à la Loi nouvelle, celle de l’Esprit Saint développée dans les chapitres 5 à 7 de l’évangile selon Saint Matthieu.
Les vertus cardinales et théologales et les dons de l’Esprit aideront ainsi les adolescents à développer leur capacité intellectuelle, spirituelle et affective pour atteindre leur maturité. C’est ainsi qu’ils entreront dans l’âge adulte qui se caractérise par une capacité à s’engager dans la vie professionnelle, dans la cité, dans le mariage, dans la vie consacrée, dans le sacerdoce.
O Marie, patronne de la France, nous te confions tous nos jeunes pour qu’ils puissent répondre à leur vocation et qu’ainsi ils prennent en main l’avenir de notre pays.
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Mgr Chauvet
Installé en octobre 1995 douzième recteur de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre où il enseigne au noviciat des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre, le pape Jean-Paul II lui confère le 2 août 1999 le titre de « prélat d’honneur de Sa Sainteté ». Depuis octobre 2008 , il est curé de la paroisse Saint François Xavier de Paris, doyen du doyenné Orsay-Breteuil. Nommé vicaire épiscopal pour l’usage de la forme extraordinaire du rite romain, il ouvre son église le 12 septembre 2008 à l’association Notre-Dame de Chrétienté, lors de la veillée de prière qu’elle organise pour la venue du pape. Ses dernières publications : Du bon sens en éducation, Parole et Silence, La joie du pécheur pardonné, Parole et Silence
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
L’eucharistie révèle les entrailles de la miséricorde divine
« Qui de nous, mes frères, aurait jamais pu comprendre que Jésus-Christ eût porté son amour envers ses créatures jusqu’à leur donner son Corps adorable et son Sang précieux pour servir de nourriture à nos âmes, si ce n’était lui-même qui nous le dise ?
Eh quoi ! mes frères, une âme se nourrir de son Sauveur !… et cela autant de fois qu’elle le désire !… O abîme de bonté et d’amour d’un Dieu pour ses créatures ! … Saint Paul nous dit que le Sauveur, en se revêtant de notre chair, a caché sa divinité et a porté l’humiliation jusqu’à l’anéantissement.
Mais, en instituant le sacrement adorable de l’Eucharistie, il a voilé jusqu’à son humanité, il n’a laissé paraître que les entrailles de sa miséricorde. Oh ! mes frères, voyez de quoi est capable l’amour d’un Dieu pour ses créatures !…
Non, de tous les sacrements, il n’y en a point qui puisse être comparé à celui de l’Eucharistie. Dans celui du Baptême nous recevons, il est vrai, la qualité d’enfants de Dieu et, par conséquent, nous avons part à son royaume éternel ; dans celui de la Pénitence, les plaies de notre âme sont guéries et l’amitié de notre Dieu nous est rendue ; mais dans le sacrement adorable de l’Eucharistie, non seulement nous recevons l’application de son Sang précieux, mais encore l’auteur de toute grâce.
Saint Jean nous dit que Jésus-Christ «ayant aimé les hommes jusqu’à la fin (Jn 13, 1.), » trouva le moyen de monter au ciel sans quitter la terre il prit du pain entre ses mains saintes et vénérables, le bénit et le changea en son Corps ; il prit du vin et le changea en son Sang précieux, et donna à tous les prêtres, dans la personne de ses apôtres, le pouvoir de faire le même miracle, toutes les fois qu’ils prononceraient les mêmes paroles ; afin que, par ce miracle d’amour, il pût rester avec nous, nous servir de nourriture, nous consoler et nous tenir compagnie.
« Celui, nous dit-il, qui mange ma chair et qui boit mon sang vivra éternellement ; mais celui qui ne mange pas ma chair et qui ne boit pas mon sang n’aura pas la vie en lui (Jn 6, 54-55.). »
Oh ! mes frères, quel bonheur pour un chrétien d’aspirer à un si grand honneur que de se nourrir du pain des anges !…
Mais, hélas ! qu’il y en a peu qui le comprennent !… Ah ! mes frères, si nous comprenions la grandeur du bonheur que nous avons de recevoir Jésus-Christ, ne travaillerions-nous pas continuellement à le mériter ?
Pour vous faire concevoir une idée de la grandeur de ce bonheur, je vais vous montrer : 1° combien est grand le bonheur de celui qui reçoit Jésus-Christ dans la sainte communion et 2° les fruits que nous en devons tirer. »
Saint Jean-Marie Vianney, Sermon sur l’eucharistie
« Où est ton Dieu? Montre-moi la preuve de son existence! »
Quelle doit-être notre réponse? « Viens et vois ». La foi c’est croire sans voir, c’est vrai. Mais rien empêche de rappeller aux hommes qu’à chaque messe, lors de l’Eucharistie, au moment où le prêtre offre le Sacrifice qui est aussi un Repas, une Communion, le Seigneur se donne à voir dans un état de faiblesse, de douceur, de bonté, de beauté… dans l’Hostie qui vient d’être consacrée avec les paroles mêmes du Christ: « Ceci est mon Corps, Ceci est la coupe de mon Sang. »
L’élévation qui suit est un moment fort. Je me rappelle qu’à l’époque où j’étais pasteur, même que je ne croyais pas à la Transubstantiation (j’étais en chemin et commençais à me poser de sérieuses questions), après avoir dit les paroles, je pratiquais l’élévation – avec le pain rond et plat que mangent les arabes, que me préparait le boulanger de notre quartier: « j’vous ai fait une croix au centre du pain, puisque ce pain est pour l’église, » m’avait’il dit. Alors, lorsque j’élevais ce pain, les fidèles voyaient en même temps la croix. Un dimanche, des réformés hollandais sont venus dans notre chapelle, et ont assisté au culte. Je veillais que le culte soit toujours solennel, loin des dérives évangéliques, proche de la liturgie réformée, mais avec un plus.
En fait, ceux qui étaient de passage, disaient après le culte: « Ici, il se passe quelque chose qu’on a jamais vu ». C’est simplement que Marie avait le regard bienveillant sur nous, et voulait nous ramener à son divin Fils, j’en suis sûr. Mais bon, je ne le savais pas encore et ce qui me travaillait, c’était la liturgie et particulièrement ce que nous appelions la Sainte Cène: Voilà pourquoi depuis un certains temps, je faisais l’élévation du pain avec sa croix tracée en son milieu, et aussi du calice avec le vin (oui car il n’y a ni le Corps, ni le sang de Jésus dans les Saintes Cènes protestantes). Après le culte, l’une des dames hollandaises vient me voir: elle n’avait jamais vu cela dans son église réformée de son pays et m’a dit avoir pleuré lorsque j’ai élevé le pain rond avec sa croix et lorsque je l’ai rompu. Elle a vu l’amour de Jésus.
Comme quoi vous voyez, si l’un de nos frères séparés pleure devant le pain élevé et rompu, quelle doit être notre attitude, à nous, qui voyons le Corps du Christ élevé et rompu pour nous?
Celle apparence de Jésus peut nous surprendre « mais ne s’est-il pas assez humilié, qu’il vienne encore à nous sous la forme du pain et du vin, dans cet état de faiblesse? Entre les mains des hommes ses frères, se laisser briser et manger? Puis être enfermé dans le ciboire et le Tabernacle, et se montrant dans l’hostensoire lors du Salut, ou encore porté aux malades dans une custode, et en plus par des laïcs, même des femmes? » Certains crient au sacrilège, maudissent cette messe qu’il appellent moderniste, refusent que la communion soit donnée dans la main ou qu’un fidèle distribue le Corps du Christ.
C’est qu’ils n’ont pas compris l’amour de Jésus qui, encore aujourd’hui se donne à nous ses frères, tout entier (oui, lorsqu’on mange l’Hostie, nous recevons aussi son Sang précieux, il y a tout Jésus dans l’Hostie) par amour. Bref à ceux qui n’acceptent pas la communion dans la main et qu’un fidèle (homme ou femme) distribue la Communion, je leur dis: « le jour où vous aurez soif ou faim, vous ne regarderez pas qui vous donne à manger, un homme ou une femme, vous prendrez et vous mangerez » Ils me diront: « Ce n’est pas la même chose », je leur reponds: « C’est qu’alors vous n’avez pas faim! »
Un peu facile comme exemple? Il suffit de relire les Ecritures. Et se rappeler ce qu’est un chrétien : un chretien est un frère de Jésus, un ami de Jésus (s’il fait ce que le Père veut), un membre du Corps du Christ, une pierre vivante de l’édifice qui est l’Eglise. Alors un frère ne peut-il pas reposer sa tête sur le sein de son frère? Un ami ne peut-il pas serrer son ami dans ses bras, comme David avec Jonathan?
Vous me direz, nous avons plus que David dans le Très Saint Sacrement. Oui, nous avons Notre Dieu qui se fait nourriture pour nous, le Pain vivant descendu du Ciel. Alors, si durant son incarnation, on pouvait toucher Jésus, ne peut-on le faire lors de son abaissement dans le Sacrement de l’Euchariste? Oui, avec respect. Nous le pouvons: avec respect, car nous sommes prêtres. Certes nous ne pouvons consacrer, célébrer la messe, mais nous pouvons et devons prier, participer à la messe.
Oh sublime mystère de l’amour du Christ.
L’autre jour quelqu’un m’a demandé: « Qu’est-ce que vous en pensez qu’une femme distribue la communion? Moi ça me choque? » C’était une jeune femme attirée par la messe Tridentine et qui voit toujours des défauts, surtout dans la façon de célébrer la messe aujourd’hui (qui rappelons-le est la messe ordinaire, tandis que la Tridentine est la messe extraordinaire). Bref, j’ai expliqué à cette brave jeune femme qu’elle se laissait distraire par des détails et de ce fait ratait l’essentiel qui est Jésus. C’est vrai quoi, il faut faire confiance en l’Eglise. Quelqu’un m’a dit que ces catholiques qui critiquent toujours Vatican II et la belle messe que le Bienheureux Paul VI nous a laissée, font plus de mal à l’Eglise que les sectes.
Oui, car ils ne voient plus les entrailles de la miséricorde de Dieu, qui vient à nous, se laisse adorer sous l’apparence du pain et du vin, se laisse toucher, prendre dans nos mains, et se laisse manger. Dieu qui permet que son petit peuple soit actif autour des Évêques et des prêtres durant la messe: lectures, chant, musique, distribution du Corps du Christ, et visite aux malades, aux vieux qui ne peuvent plus venir à la messe. Et nos malades, nos vieux (ne soyez pas choqués que j’utilse ce mot « vieux », je l’utilise non pour les mépriser mais par affection) sont bien contants de voir arriver ce laïc, homme ou femme, qui se dévoue pour leur apporter la communion.
Une dame de notre paroisse, se rend tous les dimanches, avant la messe qui est chez nous à 9h30, à la maison de retraite, pour amener les hosties consacrées aux catholiques qui peuvent ainsi communier en même temps que les fidèles, lorsqu’ils regardent la messe à la télévision pendant cette belle émission: Le Jour du Seigneur.
L’eucharistie révèle les entrailles de la miséricorde de Dieu et ceci lorsque le Prêtre prononce les paroles, jusqu’au moment de la communion. Et aussi après, tous les fruits dans nos vies. Car que ferions-nous sans cette nourriture vitale, sanctifiante, réconciliante, salutaire? Nous serions démunis nous ne pourrions ni persévérer ni aimer.
« Viens et vois » cette Hostie, dans les mains du prêtre: c’est ton Dieu! « Viens et vois » cette Hostie brisée, distribuée par le prêtre et des fidèles à leurs frères qui ont faim et soif de justice, c’est ton Dieu qui se donne!
Tu ne peux croire cela? Pourtant, mon ami, tu m’as demandé de voir mon Dieu, je te le montre. Qu’aurais-tu voulu voir? « Personne n’a jamais vu Dieu, sauf le Fils qui nous révèle le Père et celui qui a vu le Fils a vu le Père ».Quoi, tu aurais préféré voir Jésus qui t’apparaisse? Mais non, tu ne croirais pas d’avantage, ou alors tu croirais mais où serait le mérite? « Heureux celui qui croit sans avoir vu ». Heureux es-tu mon ami si tu te contentes humblement de croire que ces offrandes du pain et du vin sont le Corps et le Sang de Jésus.
Regarde le prêtre élever l’Hostie, ne dirait-on pas le soleil qui se lève dans les ténèbres de ce monde, qui nous éclaire et nous réchauffe dans nos épreuves. Regarde cette coupe qui est élevée, coupe de la colère divine que Jésus a bue pour nous, à notre place, devenue coupe de bénédiction. Ne vois-tu pas que Notre Dieu, comme un ôte plein d’amour qui nous invite à sa table?
Tu me demandais de voir mon Dieu je te montre les entrailles de sa misericorde. Mais attend ce n’est pas fini, regarde ensuite la petite élévation, sommet de la messe. Regarde le prêtre saisir ce Dieu que tu veux voir, le sacrifice de Jésus renouvelé, écoute ces paroles, qui me donnent des frissons:
« Par lui, avec lui et en lui, à toi, Dieu le Père tout Puissant, dans l’unité du Sait-Esprit, tout honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. Amen »
Voilà ton Dieu, le Fils de Dieu a renouvelé son Sacrifice unique sur la Croix, pour nous, et pour l’honneur et la gloire de Dieu. Tu n’en verras pas plus. C’est déjà beaucoup, beaucoup d’amour.
« Saint Paul nous dit que le Sauveur, en se revêtant de notre chair, a caché sa divinité et a porté l’humiliation jusqu’à l’anéantissement. Mais, en instituant le sacrement adorable de l’Eucharistie, il a voilé jusqu’à son humanité, il n’a laissé paraître que les entrailles de sa miséricorde. »
(Saint Jean-Marie Vianney)
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
C'est vrai. Alléluia Seigneur!Lumen a écrit:« Saint Paul nous dit que le Sauveur, en se revêtant de notre chair, a caché sa divinité et a porté l’humiliation jusqu’à l’anéantissement. Mais, en instituant le sacrement adorable de l’Eucharistie, il a voilé jusqu’à son humanité, il n’a laissé paraître que les entrailles de sa miséricorde. »
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Assomption 2015
http://www.laneuvaine.fr/assomption-2015/
Retrouvez les communautés, églises et sanctuaire qui vont se retrouver autour de la prière de la Neuvaine.
Ces neuf mois auront été pour beaucoup une belle progression, invitant chacun à redécouvrir les grâces et la nécessité du rosaire, du jeûne, de l’oraison, de la formation spirituelle. Cet effort ne peut que se célébrer dans une joie commune !
Nous nous retrouvons dans la prière pour la célébration de l’accomplissement de la première mission de la Neuvaine le jour de la fête de l’Assomption
Si l'image de la carte de France ne s'affiche pas avec des points de célébrations, veuillez vous rendre sur le site de la Neuvaine:
http://www.laneuvaine.fr/assomption-2015/
maxkolbe- Combat avec Sainte Marie
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Marie est la patronne de la France, fêtons la dignement,
et n’hésitons pas à lui présenter nos demandes.
Ce 15 Août, nous fêterons Marie de l’Assomption.(En France pas seulement : la Dormition et le Couronnement de Marie aussi). C'est ce jour-là que tous les catholiques convergent vers les sanctuaires mariaux pour honorer comme il se doit la Vierge Marie. Le quinze août en France est un jour chômé.
Les intentions du Pape pour le mois d’Août sont les suivantes :
L'intention de prière universelle: « Les parents et éducateurs : Prions pour que les parents et les éducateurs aident les nouvelles générations à grandir avec une conscience droite et une vie cohérente. »
L'intention missionnaire : « Les Eglises d'Afrique : Prions pour que les Eglises particulières du Continent africain, fidèles à l'annonce de l'Evangile, promeuvent la construction de la paix et de la justice.».
Que vienne le règne de Marie dans nos cœurs, dans nos familles, dans nos paroisses, dans notre Pays, pour que vienne le règne du Christ dans nos cœurs, nos familles, nos paroisses et notre Pays, pour un plus grand bonheur, pour le bonheur du Ciel, à la louange de la Gloire de la Sainte Trinité. Seigneur par la très Sainte Vierge Marie, nous te prions.
Marie Reine de France, vient convertir notre pays et le transformer en profondeur, arrache lui cet esprit de fronde et de révolution, qu'il s'ouvre à la paix et à la joie de la résurrection du Christ, Marie en cette fête du 15 août, nous te prions, Seigneur nous te Prions.
« Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. » Quelle joie, que la mère de notre sauveur s’occupe de ses enfants de France. Vierge Marie protège nous, porte notre pardon au Père, et demande à ton fils de venir régner sur notre Pays. Seigneur, par l’intercession de Marie, nous te prions.
Marie, en cette fête de l'Assomption, je te prie pour que souffle une nouvelle Pentecôte sur la France et pour le réveil des grâces du baptême de la France.
"Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur." Marie notre mère, apprends nous à écouter les paroles de notre Seigneur. Aides nous à devenir obéissant, et à accepter les paroles de notre pasteur, Benoît XVI. Seigneur par l'intercession de Marie, nous t'en prions. statue.jpg
Seigneur, en cette fête du 15 Août, où nous fêtons la Gloire de Marie, que la France honore de tout son cœur, nous t'en prions rétablis l'Alliance par laquelle tu as consacré notre Pays pour être une lumière parmi les nations. Seigneur nous t'en Prions.
Mère de Jésus, tu es aussi la mère de tous les français. En ce 15 Août où nous fêtons ton assomption, aides la France à retrouver la pureté de son baptême, qu'elle devienne la fidèle "fille aînée de l'Eglise." Seigneur par la très Sainte Vierge Marie, nous te prions.
Seigneur Jésus, tu nous a donné ta mère comme Patronne et guide spirituel à notre pays. Au cours des 2 derniers siècles, nous pouvons voir toute la sollicitude quelle a eu pour la France. En ce 15 Août, donnes aux français une conversion profonde vers leur mère du ciel, qu'ils lui prennent la main et se laissent guider par elle dans la joie. Seigneur nous te prions.
En ce 15 Août, de nombreux français sont rassemblés à Lourdes, mais aussi au Puy en Velay, et dans tous les autres sanctuaires Mariaux. Nous te prions en ce jour pour notre pays, qu'il revienne vers son baptême, et que tous ces français rassemblés, autour de Marie, retrouvent grâce devant ta face. Seigneur, nous te prions.
"Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais." Seigneur, comme Israël, relève la France, qui en ce jour se rassemble autour de Marie. Qu'elle retrouve son "alliance avec la Sagesse Eternelle" (Jean Paul II), et qu'elle reprenne sa dignité et sa responsabilité de fille aînée de l'Eglise. Seigneur, nous te prions.
Marie, toi notre mère, toi, notre patronne, aides nous, aides les français, à dire OUI à Dieu, comme tu as simplement dit ce OUI à l'Ange Gabriel.
Le 4 Août, nous avons fêté Saint Jean Marie Vianney, qu'il fasse grandir les vocations en France, et qu'il fasse revenir les français à Dieu. Seigneur, nous te prions.
En ce jour de l'Assomption, Vierge Immaculée, nous fêtons ton retour vers le Père, guide la France, et guide nous pour que nous puissions revenir vers le Père. Seigneur, Par Marie, nous te prions.
Bienheureuse est tu Marie, toi qui a dit OUI. En ce jour nous te fêtons, et nous te demandons de venir régner sur la France. Seigneur, par Marie,nous te prions.
Source : Prière pour la France
Il ne semble pas d'évènements majeurs programmés pour ce 15 août lié à la neuvaine pour la France. Et j'en suis surprise, Cher Maxkolbe Par contre Ce sont 37 diocèses de France, dont celui de Paris, qui afficheront leur soutien au chrétiens d'Orient en faisant résonner les cloches le 15 août prochain, pour leur dire que nous ne les oublions ! Et c'est important aussi...
Les cloches de Notre-Dame de Paris sonneront pour les chrétiens d'Orient
Petit à petit, la mobilisation se poursuit, via les réseaux sociaux, au coeur de l'été, tout comme l'été dernier, quand il a fallu peu à peu que les médias et les politiques sortent de la torpeur estivale pour réaliser l'ampleur de la tragédie vécue par les chrétiens d'Orient, chassés de leurs villes, de leurs vies par Daesh.
"J’espère que toutes les églises de France vont répondre à cet appel", confiait il y a quelques jours Monseigneur Jeanbart, évêque d'Alep, en Syrie, devant les caméras du Figaro.fr. En compagnie de Monseigneur Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, il appelait toutes les paroisses de France à sonner les cloches le 15 août prochain pour les chrétiens d'Orient. Un mot clé dédié, un hashtag, vient par ailleurs de faire son apparition sur les réseaux sociaux : chacun pouvait appeler son diocèse à faire sonner les cloches de églises le 15 aout à 12h pour les chrétiens d'Orient et ajouter à son message.
37 diocèses de France solidaires
Suite à ce message et au lancement de ce hashtag, pas moins de 37 diocèses français feront résonner les cloches pour les chrétiens d’Orient. À cela s’ajoutent tous les diocèses belges aindi que le diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg, en Suisse.
Parmi tous ces clochers, il en est un qui sera plus symbolique, certainement, aux yeux des chrétiens persécutés : Notre-Dame de Paris, devant laquelle avait déjà été organisé il y a quelques mois un rassemblement de soutien aux chrétiens d'Orient. Mgr Vingt-Trois a appelé le diocèse de Paris à prier pour eux : "La cathédrale Notre-Dame portera spécialement cette intention lors de la procession fluviale du 14 et de la procession du 15 après-midi."
"Bien sûr, en la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, fête patronale principale de notre pays, les cloches sonnent abondamment, pour inviter à la messe et pour signifier l’envoi des fidèles", explique-t-il. Il me paraît bon toutefois que nous nous souvenions spécialement ce jour-là et que notre pays se souvienne ce jour-là que les douleurs anciennes des chrétiens d’Orient ont connu une aggravation il y a un an avec l’émergence de Daech et la prise de Mossoul le 10 juin, suivie par le départ sous la menace des chrétiens et le sort tragique des yézidis. Depuis lors, la situation des chrétiens et d’autres minorités dans bien des pays du monde s’est aggravée encore.
Au cœur de l’été, il convient que nous prenions dans notre prière ceux qui ont été chassés de leurs terres ancestrales : les chrétiens de Syrie et d’Irak et du Proche et du Moyen-Orient sont les habitants antiques de ces terres devenus chrétiens grâce à la prédication apostolique. Dans son Assomption, en son âme et son corps, Marie est le gage de l’espérance de tous les chrétiens. Puisse notre prière fraternelle être le signe pour nos frères et sœurs dans la détresse que nous ne les oublions pas.
Je vous demande donc, dans la mesure du possible, de proposer une intention particulière lors de la prière universelle, puis, à la fin de la messe, avant la bénédiction de donner lecture de la lettre que j’adresse au Patriarche Sako, tête de l’Église chaldéenne, et au Patriarche Younan, tête de l’Église Syriaque, et de faire sonner les cloches le temps de prier ensemble une dizaine de chapelet."
L'Archevêque de Paris a également partagé en ligne une proposition d’intention de prière universelle :
"Dieu très bon, que Marie élevée dans la gloire en son âme et en son corps, soutienne de son intercession la fidélité des chrétiens qui ont tout lâché pour continuer à porter le nom de ton Fils ; que le mystère de l’Assomption renouvelle leur espérance ; puissions-nous, nous qui vivons dans la liberté, vivre et agir avec autant de fidélité et de persévérance.
Que la Vierge Marie intercède pour nous."
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Méditation du Père Louzeau
Le grain de blé et la graine de moutarde
En temps de crise, lorsque l’inertie spirituelle ou l’agressivité semblait l’emporter, le Christ Jésus décida de parler en paraboles, c’est-à-dire de cacher le trésor du Royaume de Dieu dans des énigmes, incitant ainsi les foules à faire un pas en sa di prection pour en comprendre le sens. Dans l’évangile selon saint Marc, le discours parabolique s’achève par deux micro-paraboles, deux graines de paraboles oserait-on dire, qui donnent, à mes yeux, une clé de discernement de la situation et de l’avenir de la France.
Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé.
[Le règne de Dieu] est comme une graine de moutarde : quand elle est semée sur la terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand elle est semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. (Mc 4,26-29)
Dans la première des paraboles, il est question d’un grain de blé semé par un homme. Entre le moment des semailles et celui de la moisson, sans qu’il le sache, la semence grandit elle-même. Ainsi, à partir du moment où il a semé la Parole du Règne, le Christ est certain qu’elle portera du fruit, sans que lui-même puisse savoir de quelle manière les mots qu’il a répandus travaillent le cœur des hommes.
D’ailleurs, la présence d’une poignée de disciples autour de lui est déjà le signe que les semailles ont trouvé une bonne terre. Au passage, nous avons à travers cette petite parabole une attestation parmi d’autres de la conscience qu’avait le Christ de sa divinité, puisqu’il s’applique à lui-même les paroles qu’Isaïe attribue au Seigneur : « ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je veux, sans avoir accompli sa mission » (Is 55,11). Le Christ connaît la puissance de l’Esprit qui habite sa parole et qui, dans le secret des hommes, va porter beaucoup de fruits.
La 2nde parabole est, en un sens, beaucoup plus mystérieuse. Contrairement au grain de blé semé par la main humaine, la graine de moutarde n’est répandue par personne. Il s’agit d’une plante sauvage, dont la graine se sème toute seule et que personne ne vient récolter. Alors qu’aucun homme ne la cultive, cette toute petite graine non seulement devient plus grande que toutes les plantes potagères, c’est-à-dire travaillées par l’homme, mais ses branches atteignent une longueur telle que les oiseaux viennent y faire leur nid.
Dans l’image du grand arbre où viennent nicher les oiseaux, il y a une référence à une prophétie d’Ézéchiel au chapitre 17 : alors que le peuple juif est exilé à Babylone, voilà que le Seigneur lui-même va prendre un petit rameau parmi les juifs, qu’il ira le planter dans la terre d’Israël et que cette tige deviendra un arbre si grand que même des nations païennes pourront trouver en lui de quoi faire leur nid, c’est-à-dire à leur tour donner la vie.
Par cette parabole, Jésus ouvre ses auditeurs à une temporalité beaucoup plus grande que celle de son ministère public. Il voit déjà, dans la semence qu’il vient de jeter en Galilée apparemment sans grand résultat, une fécondité fabuleuse non seulement pour son peuple Israël mais aussi pour toutes les nations de l’humanité. Viendra en effet le moment où les nations païennes trouveront dans la prédication des disciples sans autorité aux yeux du monde, de quoi être enfin fécondes pour le Royaume de Dieu, de quoi donner la vie pour la Gloire de Dieu et le salut des hommes. On bascule ici dans un avenir ouvert jusqu’à l’achèvement des temps.
Ceci étant posé, j’en viens maintenant à ce qui peut éclairer la situation et l’avenir de la France. Ce qui mesure l’intervalle entre le moment où le Christ est monté à Jérusalem pour s’y planter en terre et le Jour de sa venue en Gloire, l’intervalle que l’Écriture appelle les “derniers temps”, c’est l’évangélisation des Nations. Ce qui fait la densité de cette dernière période de l’histoire du salut, c’est que les semailles soient faites dans le cœur des nations, de telle manière qu’elles portent beaucoup de fruits.
Cette fécondité des nations païennes, recevant la puissance de la Parole du Christ, fils d’Israël, nous échappe pour sa plus grande part. Elle est l’œuvre de l’Esprit et même le Fils de l’homme ne connaît pas à l’avance tout le mystère de ce temps. Il ne sait comment ce qu’il a semé va prendre chair et donner du fruit au cours de l’histoire. C’est le mystère de l’Esprit qui poursuit son œuvre dans le monde. Aucun homme ne peut mesurer le temps, sauf si l’Esprit le lui donne à comprendre.
Ce qui mesure l’avancée du temps dans cette dernière période, ce ne sont pas les progrès techniques et scientifiques, ni même l’organisation du monde si raffinée nous semble-t-elle. Seul le Père connaît le moment où toutes les nations auront porté tous les fruits de sainteté pour le Royaume de Dieu. Jésus ira jusqu’à dire quelque chose de vertigineux : ce dernier Jour, ce Jour où l’humanité aura porté tous les fruits de sainteté que Dieu attend de chaque nation, aucun homme ne le connaît, pas même les anges au-dessus des hommes, pas même le Fils qui est élevé bien au-dessus des anges (Mt 24,36). Car le Père seul sait quand le Corps du Christ, tiré de l’humanité, aura atteint sa taille adulte (cf. Ep 4,13). Seul l’Esprit, sondant le cœur de Dieu, peut faire avancer l’histoire telle que Dieu le veut. Le Règne de Dieu parmi les nations, voilà qui est très mystérieux.
Notre nation, qui a sa place dans le dessein de Dieu, se trouve à un moment critique de sa trajectoire, un moment d’infécondité non seulement pour le Royaume de Dieu mais aussi pour le royaume de l’homme. Car nous assistons, au milieu d’un joyeux aveuglement comme aux jours de Noé (Lc 17,26), à un effondrement par pans entiers de notre civilisation. Faut-il s’en plaindre et imaginer que tout est fini ? Est-ce le dernier mot pour la France ? Je ne le crois pas.
Car dans cette nation, il y a un petit reste composé d’hommes et de femmes qui veulent suivre le Christ, de fils d’Israël fidèles à la Torah de Dieu, ainsi que d’êtres humains témoins authentiques de la conscience. Plus encore, le petit reste des chrétiens, si petit soit-il, probablement insignifiant comme la graine de moutarde, a reçu la mission, notamment par le ministère des papes, d’engager une nouvelle évangélisation, de procéder à des nouvelles semailles. Si nous voulons que notre nation porte tous les fruits de sainteté que Dieu attend d’elle, il nous faut semer de nouveau l’Évangile, et nous le ferons à partir du moment où nous aurons été suffisamment travaillés de l’intérieur par la Parole de Dieu, en quelque sorte calcinés par elle de manière à pouvoir répandre à notre tour la Parole par des actes et des paroles.
Ce dont nous pouvons être sûr, c’est que Jésus-Christ, présent au milieu de nous et au plus haut point dans l’Eucharistie, nous redit les deux mêmes paraboles pour que nous n’ayions pas peur et ne désespérions pas de l’avenir. Dieu est patient, Il sait ce qu’il fait. Sa Parole ne remontera pas jusqu’à lui sans avoir porté tous ses fruits.
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Père Frédéric Louzeau
Frédéric Louzeau, né en 1968, est ingénieur des Mines de Paris spécialisé en physique nucléaire.
Il a été ordonné prêtre pour le diocèse de Paris en 1998. Docteur en théologie et en philosophie, il est professeur titulaire de morale sociale à la Faculté Notre-Dame (Paris) et directeur du Pôle de recherche du Collège des Bernardins. Il est l’auteur de L’anthropologie sociale du Père Gaston Fessard aux P.U.F. (2009) et deLa prière du mendiant. L’itinéraire spirituel du Notre Père (Parole et Silence, 2013).
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Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Cardinal Barbarin : France, et si c'était l'heure de ton réveil ?
14 août 2015, appel du cardinal Barbarin publié dans le quotidien Le Figaro
Dans une tribune du quotidien Le Figaro, en date du 14 août 2015, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon (France) lance un appel aux Français. Expliquant la fête de l’Assomption, il revient sur les neuf mois de prière, la “neuvaine pour la France”, qui a permis de présenter « les grâces dont la France a été si abondamment pourvue au fil des siècles. » Puis il continue : « J’aimerais que notre pays regarde Marie comme une mère, comme un fleuve regarde sa source, pour trouver son inspiration et son élan. Marie exprime le cœur de sa vocation dès les premiers mots qu’elle prononce : « Je suis la servante. » interpellant alors les catholiques, il termine : « Nous espérons que se lèvera la prière des enfants et de leurs aînés, des nouveaux Français et des anciens, des riches et des pauvres, des orgueilleux et des humbles, des incrédules même et des croyants : tous en prière ! »
Le Figaro du 14 août 2015 (*)
En lisant l’histoire de cette femme infirme depuis dix-huit ans, toute courbée et incapable de se redresser, cette femme que Jésus interpelle en plein Evangile pour la guérir (Luc 13,10), parfois je pense à la France.
Ces neuf derniers mois, au fil des méditations de la Neuvaine, je ne suis certainement pas le seul à avoir vu venir dans ma prière tel ou tel personnage de l’Evangile, comme une figure symbolisant notre pays. Oui, chaque nation a son caractère, ses qualités et ses défauts, ses grâces et ses lieux de conversion. Comparer nos regards serait un exercice éclairant, un échange enrichissant.
Si tu savais le don de DIEU !
Frédéric Ozanam écrivait dans une lettre à Niccolò Tommaseo : « Ah ! La France est bien la Samaritaine de l'Evangile, elle est allée puiser bien des fois à des sources qui ne la désaltéraient point. Elle s'attachera à Celui qui lui promet l'eau vive, afin de n'avoir plus soif ».
En ce 15 août 2015, au terme de la belle aventure spirituelle de la Neuvaine, vécue dans la discrétion et la fidélité, pourquoi ne pas rapprocher notre pays de la Vierge Marie ? Rassurez-vous, je ne crois pas la France « immaculée », ni prête à être qualifiée de « toute sainte », comme nos frères d’Orient aiment à appeler la Mère de Dieu. Je sais que si la France a été appelée fille aînée de l’Eglise, la Vierge Marie, elle, en est la mère, comme l’a proclamée le Bienheureux Paul VI, au cours du Concile Vatican II. Donc, en regardant Marie, comme une fille regarde sa maman, notre pays pourrait trouver son modèle, son inspiration, renouveler sa vocation et son élan.
Chaque année, pour la fête de l’Assomption, nous lisons l’Evangile de la Visitation. Nous voyons Marie « se rendre avec empressement » dans la maison de Zacharie et saluer Elisabeth qui s’écrie avec ferveur : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni... ». Décidons-nous, nous aussi, à entrer résolument dans la « maison commune» de l’humanité, pour saluer ses habitants et nous laisser bénir par eux : « France ! N’es-tu pas, toi aussi, bénie entre toutes les nations ? Heureuse es-tu si tu crois à l’accomplissement des paroles qui te furent dites de la part du Seigneur. » Bénédiction qui peut prendre le ton d’une apostrophe !
L’exemple de Marie, la servante
Dans la joie de cette fête, je vous propose de parcourir ensemble le Magnificat, une prière qui dit tellement ce qu’est notre Mère que nous percevons un peu ce que devrait être la fille...
Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Voilà la vocation de Marie : être une servante. C’est celle de toute l’Eglise et celle de Jésus, « le Seigneur », que toute la Bible présente comme « le Serviteur ». Ne serait-ce pas aussi la vocation de la France, comme nous l’a dit Jean Paul II lors de son premier voyage en 1980 : « France, Fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? Permettez-moi de vous demander : France, Fille de l’Eglise et éducatrice des peuples, es-tu fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? »
Oui, France bien aimée, vis-tu dans la logique de ton baptême ? Es-tu vraiment servante des autres peuples, une servante de l’Alliance avec la sagesse éternelle ? Et si c’était l’heure de ton réveil ?
L’exemple de Marie, comblée
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Cette dernière phrase, je l’ai vue prendre toujours plus d’importance dans ma prière, au fil des années, dans ce Magnificat que nous chantons chaque soir aux Vêpres. Si nous demandions à Marie de résumer tout le message de la Bible sur Dieu, j’ai l’impression qu’elle nous répondrait avec ces mots : « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge. » La suite du Magnificat n’en est que le développement et la description : Voilà tout ce que Dieu fait pour son peuple, dans sa miséricorde. Un beau programme de travail et de prière pour le grand Jubilé de la miséricorde que le pape François va ouvrir le 8 décembre prochain !
Un des cadeaux de la Neuvaine, c’est d’avoir présenté les grâces dont le ciel a si abondamment pourvu la France au fil des siècles. Oui, comme Marie, nous pouvons chanter Dieu qui a fait pour nous des merveilles, ... une miséricorde qui ne s’est jamais démentie.
Permettez-moi de citer, entre mille exemples possibles, le légat pontifical Eudes de Châteauroux : « La Gaule est le four où cuit le pain intellectuel du monde entier », et l’étonnante phrase de Paul VI : « Le Français exerce la magistrature de l'universel ». Quant à Jean-Paul II, dans la même homélie de 1980, il avait ajouté : « ... Cela crée beaucoup de devoirs ! » C’est vrai : une si riche histoire ne doit pas nous enorgueillir ni nous écraser, mais elle nous impose des obligations. Les centenaires et les commémorations risquent de nous endormir, mais il faudrait surtout qu’ils nous stimulent et nous renouvellent.
L’exemple de Marie, la croyante
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
La même miséricorde touche le pauvre quand il se voit comblé, et le riche lorsqu’ il se voit désencombré. Chaque fois que se vit le pardon du Seigneur, je peux le dire : me voici tombé de mon trône mais élevé par le Seigneur. J’étais affamé de grâce et mes mains sont vidées de leurs péchés.
Au pied de la Croix surtout, ces versets trouvent une force singulière. Comment Marie, à cette heure, peut-elle continuer à croire, alors que tout lui montre le contraire de ce que l’Ange lui avait annoncé ? C’est au côté des crucifiés de notre monde et de notre pays, qu’à l’exemple de Marie, il nous revient aujourd’hui de demeurer dans la foi : Tous restent dans la main de leur Père !
L’exemple de Marie, la priante
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais.
Lacordaire avait comparé l'élection du peuple juif dans la Bible au choix de la France : « Dieu, voyant les peuples s'éloigner de lui, en choisit un et il le forma Lui- même, annonçant à Abraham que toutes les nations seraient bénies en lui » et, après avoir traversé les siècles en évoquant la venue du Seigneur, puis Constantin, Clotilde, Clovis et saint Rémy, Lacordaire concluait : « De même que Dieu a dit à son Fils de toute éternité : ''Tu es mon premier-né'', la papauté a dit à la France : ''Tu es ma fille aînée.'' »
Ces lignes ne sont pas faciles à recopier aujourd’hui, et il ne me revient pas de juger de la justesse de cette intuition. Je dirais simplement que pour que cette promesse ne soit pas oubliée, il est essentiel qu’elle continue d’être reçue par nous dans la prière.
Les Français, dit-on, se plaignent à la moindre occasion. La Vierge Marie, elle, exulte de joie. Les Français sont fiers, c’est même l’origine de leur nom. Marie est humble. Les Français veulent régner en maîtres. Marie se présente comme la servante. Les Français sont incrédules, même vis-à-vis d’eux-mêmes. Marie croit. Et si les Français renouvelaient leur engagement dans la prière, pour que... les Français, comme Marie, prient !
Pendant neuf mois, nous avons prié pour la France. Et maintenant, demandons à Dieu qu’advienne la grâce d’une « France priante », d’une France orante, d’une France suppliante. Nous espérons que se lève la prière des enfants et de leurs aînés, des nouveaux français et des anciens, des riches et des pauvres, des orgueilleux et des humbles, des incrédules même et des croyants : tous en prière !
Plusieurs personnes ou groupes lancent des initiatives nouvelles : la prière des enfants, intitulée la « petite sentinelle », une prière pour nos élus ou pour ceux qui aspirent à le devenir, le renouveau de certains pèlerinages, le relais de la parole du Pape en France... Vous en trouverez le détail sur le site de la neuvaine. Mais les merveilles héritées de nos aînés gardent leur beauté. L’office des Laudes, des Vêpres ou des Complies, l’apprentissage de la lectio divina, la prière du chapelet, les équipes du Rosaire vivant...ne sont pas près de perdre leur fraîcheur et leur fécondité !
Que nos églises revivent !
Permettez-moi enfin de lancer un appel. Puisqu’on dit qu’en bien des endroits nos églises sont vides et qu’il faut leur redonner vie, proposons aux catholiques de s’y retrouver régulièrement pour prier. Peu importe le nombre : Dieu saura reconnaître la fidélité des cœurs priants et exaucer leurs demandes. Une prière du matin pour ceux qui partent au travail avec la lecture de la Parole de Dieu ; un rendez-vous de l’après-midi pour nos anciens : le chapelet récité en union avec ceux qui sont à la grotte de Lourdes ; un temps d’adoration du Saint Sacrement ou d’oraison silencieuse... Que nos églises vivent et revivent !
Cet appel s’étend aussi à nos familles, pour que la prière retrouve sa place dans nos maisons et notre vie quotidienne, et d’abord avant les repas ...Qu’on prenne le temps de prier le soir ensemble, de préparer chaque semaine la Messe en lisant ensemble les lectures du dimanche qui arrive. N’oublions pas nos frères et sœurs chrétiens d’Orient qui souffrent tant et qui réclament notre amitié et notre soutien fidèle ! Prions aussi pour le pape François, car il en a besoin et il le demande. Chaque fois que je le vois, il me répète : « Dis-leur de prier pour moi.» Quelle joie de le faire au terme de cette Neuvaine et à l’approche de la fête de l’Assomption !
Tous, nous prions pour une France servante, comblée et humble, croyante, priante. Qu’elle poursuive sa route comme une fille qui prend modèle sur sa mère. Nous sommes sûrs qu’une telle mère n’abandonnera jamais son enfant.
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Chers amis,
nous voici au terme de notre neuvaine. Partis le 15 novembre dernier, nous fêtons aujourd'hui la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption. Nous avons parcouru dans la foi et l'espérance un long chemin. Certains ont fait la neuvaine seuls, d'autres en famille, d'autres en paroisse ou en communauté mais nous formons tous ensemble une communion de vie bien réelle. Qu'y a-t-il en effet de plus réel que la prière, activité par laquelle chacun se tourne vers Dieu et par là est uni à tous les autres? Rendons grâce au Seigneur pour toutes les grâces visibles ou cachées reçues pendant ces neuf mois! Depuis neuf jours nous prions, à la suite de Mgr Aillet, pour la guérison de Vincent Lambert et la conversion de tous ceux qui promeuvent une culture de la mort en France. Nous savons dans la foi que le Maître de l'histoire nous guide dans sa Providence malgré toutes les embuches du chemin!
En ce jour, nous affirmons avec l'Eglise que la Mère de Dieu, au dernier instant de sa vie terrestre, a été accueillie dans la Vie Trinitaire dans l'unité de sa personne, âme et corps. En Marie nous contemplons ce que nous sommes tous appelés à vivre un jour! L'Assomption est donc la fête de l'espérance; l'espérance que Dieu veut transfigurer dans sa Gloire ce qu'Il a créé, que le monde humain dans toutes ses dimensions et dans toute son épaisseur est orienté vers Dieu. Il a non seulement un dessein d'amour sur les personnes et les familles mais aussi sur les nations.
Pendant neuf mois, nous avons prié et jeûné pour que la France fasse mémoire de son baptême et soit fidèle à tous les dons que Notre Seigneur lui a confiés. Le 16 août au matin, allons-nous arrêter de porter cette intention? Certes non! Le patriotisme est une vertu que la vie divine déposée en nous assume et fait fructifier. Si la neuvaine est terminée, l'élan de prière, lui, demeure plus que jamais. Comme nous y exhorte le cardinal Barbarin dans sa magnifique méditation, il faut désormais contribuer à faire vivre une "France priante"! De multiples initiatives existent déjà, d'autres naissent en ce moment. Nous nous proposons de revenir vers vous dès début septembre pour vous tenir informer et vous permettre de persévérer dans votre engagement à nourrir l'âme de la France. Restons en communion de prière et de coeur.
Bonne fête de l'Assomption à tous!
La Neuvaine
Votre soeur dans le Christ, Lumen
nous voici au terme de notre neuvaine. Partis le 15 novembre dernier, nous fêtons aujourd'hui la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption. Nous avons parcouru dans la foi et l'espérance un long chemin. Certains ont fait la neuvaine seuls, d'autres en famille, d'autres en paroisse ou en communauté mais nous formons tous ensemble une communion de vie bien réelle. Qu'y a-t-il en effet de plus réel que la prière, activité par laquelle chacun se tourne vers Dieu et par là est uni à tous les autres? Rendons grâce au Seigneur pour toutes les grâces visibles ou cachées reçues pendant ces neuf mois! Depuis neuf jours nous prions, à la suite de Mgr Aillet, pour la guérison de Vincent Lambert et la conversion de tous ceux qui promeuvent une culture de la mort en France. Nous savons dans la foi que le Maître de l'histoire nous guide dans sa Providence malgré toutes les embuches du chemin!
En ce jour, nous affirmons avec l'Eglise que la Mère de Dieu, au dernier instant de sa vie terrestre, a été accueillie dans la Vie Trinitaire dans l'unité de sa personne, âme et corps. En Marie nous contemplons ce que nous sommes tous appelés à vivre un jour! L'Assomption est donc la fête de l'espérance; l'espérance que Dieu veut transfigurer dans sa Gloire ce qu'Il a créé, que le monde humain dans toutes ses dimensions et dans toute son épaisseur est orienté vers Dieu. Il a non seulement un dessein d'amour sur les personnes et les familles mais aussi sur les nations.
Pendant neuf mois, nous avons prié et jeûné pour que la France fasse mémoire de son baptême et soit fidèle à tous les dons que Notre Seigneur lui a confiés. Le 16 août au matin, allons-nous arrêter de porter cette intention? Certes non! Le patriotisme est une vertu que la vie divine déposée en nous assume et fait fructifier. Si la neuvaine est terminée, l'élan de prière, lui, demeure plus que jamais. Comme nous y exhorte le cardinal Barbarin dans sa magnifique méditation, il faut désormais contribuer à faire vivre une "France priante"! De multiples initiatives existent déjà, d'autres naissent en ce moment. Nous nous proposons de revenir vers vous dès début septembre pour vous tenir informer et vous permettre de persévérer dans votre engagement à nourrir l'âme de la France. Restons en communion de prière et de coeur.
Bonne fête de l'Assomption à tous!
La Neuvaine
Votre soeur dans le Christ, Lumen
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Consécration aux Cœurs de Jésus et de Marie
Après les 9 mois de prière pour la France que la Neuvaine pour la France a offert à l’Église, qui s’est terminée le 15 août par la Consécration de la France, une nouvelle démarche s’offre à vous.
Le Centenaire des apparitions à Fatima, la Confrérie Notre Dame de France soutenues par Monseigneur Rey, La Neuvaine.fr et d’autres mouvements prêt à se joindre, souhaitent lancer une proposition de Consécration aux Cœurs de Jésus et de Marie pour le 8 Décembre prochain ou 25 Décembre. D'autres dates seront proposées au cours de l'année 2016.
Pour que la France se consacre et appartienne ainsi totalement à Marie, il est nécessaire de commencer par la Consécration individuelle de ses enfants.
Nous aimerions arriver par ce premier acte individuel en 2015, poursuivre en 2016 à différentes dates mariales en arrivant ainsi au centenaire des apparitions à Fatima par la Consécration des paroisses et Diocèses en France …et dans le monde.
Nous aimerions vous proposer d'y participer ainsi que les personnes autour de vous, votre famille, groupe de prière, paroisse..
Dans nos temps troublés, proposer le refuge et la protection du Cœur de Marie au plus grand nombre de ses enfants nous semble être une urgence ...
> Pour suivre et s'inscrire.
Quand je dis Dieu c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !
Invité- Invité
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Merci Lumen pour ces informations !
myriam85- Contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 510
Age : 59
Localisation : Vendée
Inscription : 20/05/2008
Re: Neuvaine pour la France : neuf mois de prières
Chapelet perpétuel pour le monde
Dans toutes ses apparitions, la Vierge Marie demande la prière du chapelet qui permet d’obtenir de grandes grâces.
Devant la situation inquiétante du monde, nous nous demandons tous ce que nous pouvons faire…
Dans la prière, devant le Saint Sacrement au Carmel de Chambéry, le Seigneur a indiqué un chemin à 3 d’entre nous :
“Organiser un chapelet perpétuel pour le monde, afin que cette prière se déploie
comme un rempart pour protéger notre monde”
comme un rempart pour protéger notre monde”
Aussi, nous vous invitons à vous unir, par ce moyen simple et puissant, à agir pour le monde en construisant tous ensemble ce rempart de protection.
Prier 1 fois par semaine :
– soit un « Chapelet perpétuel pour le monde »
– soit une version courte de ce « Chapelet pour le monde »
Je médite très souvent ces paroles de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Par le Rosaire, on peut tout obtenir. Selon une gracieuse comparaison, c’est une longue chaîne qui relie le Ciel et la Terre : une des extrémités est entre nos mains et l’autre dans celles de la Sainte Vierge ».
Tant que le Rosaire sera récité, Dieu ne pourra abandonner le monde, j’en suis convaincu, car cette Prière est puissante sur son Cœur. Elle est comme le levain qui peut régénérer la Terre. La douce Reine du Ciel ne peut oublier ses enfants qui, sans cesse, chantent ses louanges. Il n’y a pas de Prière qui soit plus agréable à Dieu que le Rosaire. Aussi l’Église nous invite-t-elle à le réciter. La Fête de Notre-Dame du Rosaire fut instituée par Sa Sainteté le Pape Saint Pie V en la Fête de « Notre-Dame de la Victoire » (1572) en action de grâces pour la Victoire de Lépante.
P. JM
Invité- Invité
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