Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
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Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Jeudi 9 Octobre 2014
Tout ce dont nous avons besoin
Evangile selon St Luc, chapitre 11, 5-13
Jésus disait à ses disciples : « Supposons que l’un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : ’Mon ami, prête-moi trois pains : un de mes amis arrive de voyage, et je n’ai rien à lui offrir.’ Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : ’Ne viens pas me tourmenter !
Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain’, moi, je vous l’affirme : même s’il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.
Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, me voici. Me voilà pour toi, avec toi. Viens prier avec moi et en moi. Ouvre mon esprit à toi, à ce que tu es, je veux te connaître de plus en plus, te reconnaître dans ma vie quotidienne, je veux vivre ma vie en ta présence et avec toi.
Demande
Seigneur, ouvre mon esprit à toi. Ouvre mes yeux pour mieux te comprendre et pour mieux comprendre la vie.
Points de réflexion
1.Qu’est-ce que la confiance ?
Quel acte de confiance nous présente ici Jésus ? Un homme qui, dans le besoin, va vers un autre, un ami, pour lui demander de l’aide. Il fait nuit, c’est évident que tout le monde dort. C’est évident, donc, que ce n’est pas le moment idéal pour demander ce dont il a besoin. Mais cet homme y va quand même. Il n’est pas freiné par le fait de devoir déranger la personne à qui il a recours. Il le fait quand même.
L’homme n’a pas peur de déranger. Combien de fois nous-mêmes sommes-nous freinés par ceci ? Surtout dans les grandes villes, où tout le monde est toujours pressé, combien de fois nous ne nous approchons pas de personnes, nous n’allons pas vers elles parce que nous ne voulons pas déranger ?
Pour cet ami, ceci n’est pas un critère qui définit son action. Quel est donc son critère ?
2. L’ami s’adresse au cœur de son ami, à sa personne.
Sa demande n’a pas comme but automatique et unique l’objet dont il a besoin. L’objet de sa demande est la demande d’aide à un ami. Et parce qu’il est sûr du cœur de son ami, il n’est pas freiné par le fait d’aller vers lui à une heure inopportune. Voilà l’acte de confiance : il sait que son ami va répondre à son appel, parce que c’est son ami.
La demande est faite dans la confiance, dans la certitude de cœur, qu’il y répondra. Justement, parce qu’elle est faite de façon inopportune elle est preuve de plus de confiance. Adressons-nous ainsi à nos amis, et à tout homme quand nous lui faisons une demande. Ayons recours à notre Dieu aussi, de cette même façon.
Adressons-nous à son cœur de Père, avec la confiance de l’enfant, de l’ami. Ne matérialisons pas Dieu en demandant comme machinalement, sans cœur, les choses dont nous avons besoin.
3. « Il lui donnera tout ce qu’il lui faut ».
Voilà la réponse de l’ami : il donne tout ce dont il a besoin. On aurait pu penser que, comme il ne demande pas au bon moment, la réponse n’allait pas être complète, parce que faite à moitié, sans envie ; et pourtant, cet ami lui donne tout ce dont il a besoin.
Osons demander à Dieu, avec confiance, ce dont nous avons besoin, et cherchons à répondre aux appels de nos proches, avec toute notre personne, même s’ils sont importuns.
Dialogue avec le Christ
Élevons à Dieu, notre Père, nos demandes.
Résolution
Aujourd’hui, nous pouvons chercher à avoir une attitude de confiance envers les personnes qui passeront sur notre chemin.
SOURCE : Catholique.org
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Jeudi 9 Octobre 2014
Tout ce dont nous avons besoin
Evangile selon St Luc, chapitre 11, 5-13
Jésus disait à ses disciples : « Supposons que l’un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : ’Mon ami, prête-moi trois pains : un de mes amis arrive de voyage, et je n’ai rien à lui offrir.’ Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : ’Ne viens pas me tourmenter !
Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain’, moi, je vous l’affirme : même s’il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut.
Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, me voici. Me voilà pour toi, avec toi. Viens prier avec moi et en moi. Ouvre mon esprit à toi, à ce que tu es, je veux te connaître de plus en plus, te reconnaître dans ma vie quotidienne, je veux vivre ma vie en ta présence et avec toi.
Demande
Seigneur, ouvre mon esprit à toi. Ouvre mes yeux pour mieux te comprendre et pour mieux comprendre la vie.
Points de réflexion
1.Qu’est-ce que la confiance ?
Quel acte de confiance nous présente ici Jésus ? Un homme qui, dans le besoin, va vers un autre, un ami, pour lui demander de l’aide. Il fait nuit, c’est évident que tout le monde dort. C’est évident, donc, que ce n’est pas le moment idéal pour demander ce dont il a besoin. Mais cet homme y va quand même. Il n’est pas freiné par le fait de devoir déranger la personne à qui il a recours. Il le fait quand même.
L’homme n’a pas peur de déranger. Combien de fois nous-mêmes sommes-nous freinés par ceci ? Surtout dans les grandes villes, où tout le monde est toujours pressé, combien de fois nous ne nous approchons pas de personnes, nous n’allons pas vers elles parce que nous ne voulons pas déranger ?
Pour cet ami, ceci n’est pas un critère qui définit son action. Quel est donc son critère ?
2. L’ami s’adresse au cœur de son ami, à sa personne.
Sa demande n’a pas comme but automatique et unique l’objet dont il a besoin. L’objet de sa demande est la demande d’aide à un ami. Et parce qu’il est sûr du cœur de son ami, il n’est pas freiné par le fait d’aller vers lui à une heure inopportune. Voilà l’acte de confiance : il sait que son ami va répondre à son appel, parce que c’est son ami.
La demande est faite dans la confiance, dans la certitude de cœur, qu’il y répondra. Justement, parce qu’elle est faite de façon inopportune elle est preuve de plus de confiance. Adressons-nous ainsi à nos amis, et à tout homme quand nous lui faisons une demande. Ayons recours à notre Dieu aussi, de cette même façon.
Adressons-nous à son cœur de Père, avec la confiance de l’enfant, de l’ami. Ne matérialisons pas Dieu en demandant comme machinalement, sans cœur, les choses dont nous avons besoin.
3. « Il lui donnera tout ce qu’il lui faut ».
Voilà la réponse de l’ami : il donne tout ce dont il a besoin. On aurait pu penser que, comme il ne demande pas au bon moment, la réponse n’allait pas être complète, parce que faite à moitié, sans envie ; et pourtant, cet ami lui donne tout ce dont il a besoin.
Osons demander à Dieu, avec confiance, ce dont nous avons besoin, et cherchons à répondre aux appels de nos proches, avec toute notre personne, même s’ils sont importuns.
Dialogue avec le Christ
Élevons à Dieu, notre Père, nos demandes.
Résolution
Aujourd’hui, nous pouvons chercher à avoir une attitude de confiance envers les personnes qui passeront sur notre chemin.
SOURCE : Catholique.org
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Vendredi 10 Octobre 2014
De la férie
27ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 110 (111), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=10/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Vendredi 10 Octobre 2014
De la férie
27ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 3 : 6 à 14
Sauvés par la foi à la suite d'Abraham
Frères, Abraham eut Foi en DIEU, et de ce fait, DIEU estima qu'il était juste. Comprenez-le donc : les vrais fils d'Abraham, ce sont les croyants. D'ailleurs l'Écriture avait prévu, au sujet des nations païennes, que DIEU en ferait des justes par la Foi ; c'est pourquoi on y trouve cette bonne nouvelle annoncée à Abraham : En toi seront bénies toutes les nations.
Ainsi, ceux qui sont croyants sont bénis avec Abraham le croyant. Quant à ceux qui se réclament de l'obéissance à la Loi de Moïse, ils sont tous atteints par la malédiction dont parle l'Écriture quand elle dit : Maudit soit celui qui ne s'attache pas à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi.
Il est d'ailleurs clair que par la Loi personne ne devient juste auprès de DIEU, puisque l'Écriture dit : C'est par la Foi que le juste vivra.
La Loi, c'est tout autre chose que la Foi, puisque la Loi dit : Celui qui met en pratique les Commandements vivra à cause d'eux.
Quant à cette malédiction de la Loi, c'est le CHRIST qui nous en a rachetés en devenant objet de malédiction, pour nous sauver, car l'Écriture déclare : Maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice.
C'était pour que la bénédiction d'Abraham s'étende aux nations païennes dans le CHRIST JÉSUS, et qu'ainsi nous recevions, Grâce à la Foi, l'ESPRIT promis par DIEU.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 3 : 6 à 14
Sauvés par la foi à la suite d'Abraham
Frères, Abraham eut Foi en DIEU, et de ce fait, DIEU estima qu'il était juste. Comprenez-le donc : les vrais fils d'Abraham, ce sont les croyants. D'ailleurs l'Écriture avait prévu, au sujet des nations païennes, que DIEU en ferait des justes par la Foi ; c'est pourquoi on y trouve cette bonne nouvelle annoncée à Abraham : En toi seront bénies toutes les nations.
Ainsi, ceux qui sont croyants sont bénis avec Abraham le croyant. Quant à ceux qui se réclament de l'obéissance à la Loi de Moïse, ils sont tous atteints par la malédiction dont parle l'Écriture quand elle dit : Maudit soit celui qui ne s'attache pas à mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi.
Il est d'ailleurs clair que par la Loi personne ne devient juste auprès de DIEU, puisque l'Écriture dit : C'est par la Foi que le juste vivra.
La Loi, c'est tout autre chose que la Foi, puisque la Loi dit : Celui qui met en pratique les Commandements vivra à cause d'eux.
Quant à cette malédiction de la Loi, c'est le CHRIST qui nous en a rachetés en devenant objet de malédiction, pour nous sauver, car l'Écriture déclare : Maudit soit celui qui est pendu au bois du supplice.
C'était pour que la bénédiction d'Abraham s'étende aux nations païennes dans le CHRIST JÉSUS, et qu'ainsi nous recevions, Grâce à la Foi, l'ESPRIT promis par DIEU.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Pour commémorer les Merveilles du SEIGNEUR
[Psaume 110 (111), entièrement]
Psaume 110 (111) : 1 et 2, 3 et 4, 5 et 6
R/ Le SEIGNEUR garde à jamais
mémoire de Son Alliance.
De tout cœur je rendrai grâce au SEIGNEUR
dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les Oeuvres du SEIGNEUR ;
tous ceux qui les aiment s'en instruisent.
R/
Noblesse et Beauté dans Ses Actions :
à jamais se maintiendra Sa Justice.
De Ses Merveilles IL a laissé un mémorial ;
le SEIGNEUR est Tendresse et Pitié.
R/
IL a donné des vivres à Ses Fidèles,
gardant toujours mémoire de Son Alliance.
IL a montré Sa Force à Son Peuple,
lui donnant le domaine des nations.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
mémoire de Son Alliance.
De tout cœur je rendrai grâce au SEIGNEUR
dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les Oeuvres du SEIGNEUR ;
tous ceux qui les aiment s'en instruisent.
R/
Noblesse et Beauté dans Ses Actions :
à jamais se maintiendra Sa Justice.
De Ses Merveilles IL a laissé un mémorial ;
le SEIGNEUR est Tendresse et Pitié.
R/
IL a donné des vivres à Ses Fidèles,
gardant toujours mémoire de Son Alliance.
IL a montré Sa Force à Son Peuple,
lui donnant le domaine des nations.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 11 : 15 à 26
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Voici maintenant le RÈGNE de DIEU et la PUISSANCE de Son CHRIST. Béni soit CELUI qui vient au NOM du SEIGNEUR. Alléluia. (Ap 12, 10)
JÉSUS répond à l'accusation de complicité avec le démon
Comme JÉSUS avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'ILl expulse les démons. » D'autres, pour le mettre à l'épreuve, LUI réclamaient un signe venant du Ciel. JÉSUS, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que J'expulse les démons. Et si c'est par Béelzéboul que Moi, Je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le DOIGT de DIEU que J'expulse les démons, c'est donc que le RÈGNE de DIEU est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi ; celui qui ne rassemble pas avec Moi disperse. Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti.' En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Voici maintenant le RÈGNE de DIEU et la PUISSANCE de Son CHRIST. Béni soit CELUI qui vient au NOM du SEIGNEUR. Alléluia. (Ap 12, 10)
JÉSUS répond à l'accusation de complicité avec le démon
Comme JÉSUS avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'ILl expulse les démons. » D'autres, pour le mettre à l'épreuve, LUI réclamaient un signe venant du Ciel. JÉSUS, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que J'expulse les démons. Et si c'est par Béelzéboul que Moi, Je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le DOIGT de DIEU que J'expulse les démons, c'est donc que le RÈGNE de DIEU est survenu pour vous.
Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris.
Celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi ; celui qui ne rassemble pas avec Moi disperse. Quand l'esprit mauvais est sorti d'un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n'en trouve pas, il se dit : 'Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti.' En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s'en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme est pire à la fin qu'au début. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=10/10/2014
Liens :
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour a toutes et a tous, Nicolas, Maud, et Lumen
que la prière soit au centre de nos vies , Dieu fait encore des miracles dans ce bas monde.
je vous souhaite un gros baiser d'amour de Dieu a toutes et a tous shalom.
que la prière soit au centre de nos vies , Dieu fait encore des miracles dans ce bas monde.
je vous souhaite un gros baiser d'amour de Dieu a toutes et a tous shalom.
caillon- Avec Saint Benoit
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Localisation : CAMPBON (PAYS DE LA LOIRE)
Inscription : 11/08/2014
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, Manuela, Caillon et Maud merci !
Vendredi 10 octobre 2014 : vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint Ambroise d'Optino, le Starets (1812-1891)
Saint Daniel (Daniele) Comboni, missionnaire (1831-1881)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Sauvés par la foi à la suite d'Abraham (Ga 3, 6-14)
Psaume : 110, 1-2, 3-4, 5-6
R/ Le Seigneur garde à jamais
mémoire de son alliance.
Evangile : Jésus répond à l'accusation de complicité avec le démon (Lc 11, 15-26)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Voici maintenant le règne de Dieu et la puissance de son Christ. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Alléluia. (Ap 12, 10)
Homélie :
Jésus vient de rendre la parole à un muet en chassant un démon. Mais cette œuvre de miséricorde suscite la division. « Les foules étaient dans l’admiration », alors que les adversaires du Seigneur, jaloux de son ascendant sur le peuple, refusent de reconnaître qu’un exorcisme puisse être un signe messianique. A nouveau surgit la question : par quelle autorité agit ce Rabbi hors du commun ? Pour la foule, il manifeste par ses œuvres qu’il est envoyé de Dieu ; pour les autres rien n’est moins sûr : sa puissance ne viendrait pas « d’en-haut », mais « d’en bas » : c’est de « Béelzéboul, le chef des démons », qu’il tiendrait son pouvoir. Et s’il prétend le contraire, eh bien qu’il le prouve : qu’il donne « un signe venant du ciel » confirmant ses prétentions.
Quand les passions se déchaînent, le bon sens prend congé. Jésus n’a aucune peine à montrer la contradiction interne de l’argumentation : depuis quand Béelzéboul s’attaquerait-il à son propre Royaume ? D’autant plus que d’autres avant Jésus ont accompli des exorcismes : la tradition juive exerçait ce ministère en utilisant des prières et des rituels sensés remonter à Salomon. Ce n’est pas le fait de chasser un démon qui constitue un signe messianique, mais bien la manière de prendre autorité sur l’esprit du mal. C’est en effet « par le doigt de Dieu », c'est-à-dire par une intervention immédiate du Très-Haut, que le démon a été chassé et que la parole a été rendue à cet homme. En affirmant que c’est « par le doigt de Dieu qu’il expulse les démons », Jésus s’identifie au Dabar divin, à la Parole agissante du Tout-Puissant, intervenant dans le cours de l’histoire pour y instaurer « le Règne de Dieu ».
L’annonce est solennelle et se poursuit en termes de victoire militaire : le pouvoir de l’Ennemi est arrivé à son terme ; « un plus fort » est venu pour le vaincre, le dépouiller et le jeter dehors. Dans ce combat eschatologique, qui a commencé au désert et culminera sur la croix, chacun est appelé à se positionner. Impossible de garder une soi-disant neutralité : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » ; celui qui ne participe pas à l’œuvre de rassemblement en vue du Royaume commencée par Jésus, poursuit l’œuvre de destruction et de dispersion menée par le Satan.
Un élan passager, un enthousiasme éphémère ne suffisent pas : celui qui a « balayé et bien rangé » sa demeure intérieure dans l’élan d’un mouvement de conversion, mais qui n’est pas allé jusqu’au bout de la démarche en acceptant la seigneurie du Christ, reste en danger. S’il croit pouvoir continuer une vie tranquille dont il garde la parfaite maîtrise, il retombera bien vite sous le joug de l’Ennemi ; car celui-ci demeure à l’affût, et s’apprête à revenir à la charge avec un supplément de troupes. Seule une appartenance radicale au « plus fort » nous met en sécurité, à l’abri des assauts de l’adversaire. La seule manière de chasser les ténèbres de nos vies, c’est de nous ouvrir à la lumière du Verbe de Dieu, et de demeurer dans son rayonnement.
La vie chrétienne n’est décidément pas de tout repos ; et c’est peut-être pour avoir voulu l’ignorer que tant de croyants ont fait défection, séduits par les discours mensongers du Prince de ce monde, qui ne parlent que de facilité, spontanéité, jouissance et autonomie. Comme des brebis égarées, ils se sont « dispersés » au lieu de se « rassembler » en réponse à la Parole de Dieu, qui les convoquait en Eglise pour les fortifier de sa présence. Nous sommes en perpétuel combat spirituel, et celui-ci exige une vigilance de chaque instant, un entraînement continu, dans une collaboration proche avec d’autres chrétiens. L’oublier, c’est déjà être vaincu. C’est en faisant mémoire, jour après jour, des œuvres de salut du Seigneur dont elle a bénéficié, que l’Église peut garder les yeux fixés sur son Sauveur. Aussi l’Eucharistie, mémorial de la Rédemption, est-elle par excellence le lieu de son rassemblement, où elle peut rendre grâce, se reposer, refaire ses forces et se laisser envoyer dans la puissance de l’Esprit.
« “De tout cœur, Seigneur, je rendrai grâce, je dirai tes innombrables merveilles” (Ps 9) ; car tu m’as délivré de l’ennemi par ta Parole toute-puissante et tu as fait advenir ton règne dans ma vie par la force de ton Esprit. Ne permets pas qu’oubliant tes bienfaits, je me disperse à nouveau dans les distractions de ce monde et que je m’épuise en quête de vanités éphémères. “Affermis ton trône dans ma vie” (Ibid.), établis ta seigneurie sur tout mon être ; “prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j'ai et possède ; tu me l'as donné, à toi, Seigneur, je le rends. Tout est à toi : disposes-en selon ta volonté. Donne-moi seulement ton amour et ta grâce : cela me suffit” (Saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels, n° 234).»
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Diadoque de Photicé (v. 400-?), évêque
Cent Chapitres sur la connaissance, 6, 26s ; PG 65, 1169s (trad. Orval)
C'est une lumière de vraie connaissance que de discerner sans erreur le bien du mal... En effet, ceux qui combattent doivent garder sans cesse le calme de la pensée ; ainsi l'esprit pourra discerner les suggestions qui la traversent et il déposera celles qui sont bonnes et viennent de Dieu dans le trésor de la mémoire, tandis qu'il rejettera celles qui sont mauvaises et diaboliques. Lorsque la mer est calme, les pêcheurs aperçoivent le mouvement de ses profondeurs à tel point que presque aucun des êtres qui en parcourent les sentiers ne leur échappe ; mais quand elle est agitée par les vents, elle cache dans sa sombre agitation ce qu'elle montre volontiers dans sa tranquillité...
C'est seulement au Saint Esprit qu'il appartient de purifier l'esprit, car à moins qu'un plus fort n'entre pour dépouiller le voleur, le butin ne sera pas du tout repris. Il faut donc par tous les moyens, et spécialement par la paix de l'âme, offrir un gîte au Saint Esprit, afin d'avoir la lampe de la connaissance toujours brillante en nous. Car si elle rayonne sans cesse dans les replis de l'âme, non seulement toutes les insinuations dures et sombres des démons deviennent évidentes, mais encore elles s'affaiblissent considérablement, déjouées par cette sainte et glorieuse lumière. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « N'éteignez pas l'Esprit » (1Th 5,19).
Bonjour Nicolas, Manuela, Caillon et Maud merci !
Vendredi 10 octobre 2014 : vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire
Saint Ambroise d'Optino, le Starets (1812-1891)
Saint Daniel (Daniele) Comboni, missionnaire (1831-1881)
- Saint Ambroise d'Optino, le Starets (1812-1891):
- Saint Ambroise d'Optino, le Starets (1812-1891)
Après la mort du starets Macaire en 1860, deux personnes lui succédèrent dans le startchestvo [la pratique de la paternité spirituelle] à Optino : le père Hilarion, recteur du skite [habitation de quelques moines] et le père Ambroise, qui assistait Macaire dans ses travaux d’édition de textes patristiques. Hilarion mourut en 1873 et Ambroise, disciple des startsi Léonide et Macaire, resta le seul continuateur de leur tradition. Nature extrêmement riche, le starets Ambroise réunissait dans sa personne les qualités de ses prédécesseurs. On peut dire qu’en lui le startchestvo d’Optino trouva son apogée.
Alexandre Grenkov naquit le 21 novembre 1812 dans une famille cléricale : son père était lecteur dans une paroisse de village, au gouvernement de Tambov. La naissance du futur starets tomba le jour d’une fête paroissiale. Une multitude de paysans venus des localités voisines remplissait le village. " Je suis né dans la foule et je vivrai toujours au milieu de la foule ", disait le starets.
Le jeune Alexandre, très doué pour les études, était d’une vivacité débordante. On le voyait gambader sans cesse dans les rues avec ses camarades, et pourtant, bien qu’il n’apprît jamais ses leçons, il fut toujours le premier à l’école paroissiale. Après l’école, il entra au séminaire de Tambov mais, son instruction une fois terminée, ne chercha pas à faire une carrière ecclésiastique. Le futur starets passa quelque temps comme précepteur dans une famille de propriétaires et occupa ensuite la place modeste de maître d’école dans son village natal.
Gai et spirituel, Grenkov était aimé de tous. Cependant, à partir d’un certain moment, on commença à s’apercevoir qu’il cherchait souvent la solitude, s’éloignant dans le jardin ou montant au grenier pour prier. Encore au séminaire, tombé gravement malade, Alexandre avait fait voeu de prendre l’habit. Guéri, il ajournait toujours l’accomplissement de sa promesse et restait dans le siècle. Un jour, se promenant dans la forêt, il entendit clairement dans le bruit d’un ruisseau les paroles : louez Dieu, aimez Dieu. Le jeune instituteur alla voir un starets, le reclus Hilarion, connu dans toute la région de Tambov pour la sagesse de ses conseils inspirés. Le starets lui dit : " Va à Optino, tu y trouveras l’expérience " (jeu de mots intraduisible : oppyt = " expérience "). En 1839, pendant les vacances d’été, Grenkov visita le monastère d’Optino mais n’y resta pas. Il hésitait encore. À l’automne de la même année, après une soirée où il parut particulièrement gai ; Grenkov dit brusquement à l’un de ses amis : "Je ne peux plus rester ici. Je pars pour Optino." Quelques jours après, il quitta son village et fut reçu à Optino par le starets Léonide.
Le novice, après avoir rempli pendant quelque temps des obéissances à la cuisine, fut désigné par le starets Léonide pour lui servir de lecteur. Il devait dire chaque jour, dans la cellule du starets, les prières prescrites par la règle monastique. On ne sait pourquoi le starets Léonide, en plaisantant, appelait son nouveau disciple " chimère". En mourant, il le " remit de la main à la main " au starets Macaire. Alexandre Grenkov reçut le nom d’Ambroise lors de sa prise d’habit. Bientôt, il fut ordonné diacre. Une fois, près de l’autel, le starets Antoine, prieur du skite, demanda au jeune diacre : " Eh bien, vous vous habituez ? " Ambroise répondit avec désinvolture : " Grâce vos prières, mon père. " Mais le père Antoine acheva la phrase " ... à la crainte de Dieu. " Confus, le moine comprit la leçon.
Ordonné prêtre, le père Ambroise ne resta pas longtemps attaché au service de l’autel. Il prit froid et, gravement malade, resta cloué au lit pendant plusieurs mois. Sa santé fut sapée pour toujours ; il resta infirme jusqu’à la fin de sa vie. Comme le père Macaire, il dut renoncer à dire la liturgie à cause de sa faiblesse extrême. La maladie tempéra la nature trop exubérante du père Ambroise ; elle l’obligea à rentrer en lui-même, à se consacrer au travail incessant de la prière intérieure. Il disait plus tard : " La maladie est très utile pour un moine. S’il est malade, il ne lui faut se soigner qu’un peu de temps en temps, juste dans la mesure nécessaire pour subsister. "
Sachant le grec et le latin, le père Ambroise assistait le starets Macaire dans ses travaux d’édition des textes patristiques. Il continua ces occupations après la mort de son maître et publia plusieurs oeuvres de spiritualité, entre autres L’Échelle de saint Jean Climaque. Mais les travaux d’érudition ne pouvaient suffire au tempérament trop actif du père Ambroise. Il cherchait une communion directe avec les êtres humains. Son esprit vif et pénétrant, enrichi par la connaissance de la littérature ascétique, s’intéressait à tout ce qui touchait aux hommes : à la vie secrète de l’âme, aussi bien qu’aux activités et préoccupations extérieures. Sous l’action de la prière constante, la perspicacité naturelle du père Ambroise se transformait en clairvoyance, ce don admirable de la grâce qui devait faire de lui une des figures les plus étonnantes du startchestvo russe.
Bientôt, il n’y eut plus de secrets pour le starets Ambroise : " il lisait dans l’âme comme dans un livre. " Un visiteur pouvait garder le silence, se placer à l’écart, derrière le dos des autres, le starets connaissait néanmoins sa vie, l’état de son âme, le mobile qui l’avait amené à Optino. Ne voulant pas manifester ce don de clairvoyance, le starets posait habituellement des questions aux personnes qui voulaient le voir ; mais rien que sa manière d’interroger les visiteurs montrait qu’il était déjà au courant de tout. Parfois, la vivacité du starets Ambroise le poussait à révéler sans précautions ce qu’il savait. Ainsi un jour, il répondit vivement à un jeune artisan qui se plaignait d’avoir mal au bras : " Oui, tu auras mal au bras… Pourquoi as-tu frappé ta mère ? " Puis il se reprit, confus, et se mit à poser des questions : " Ta conduite est-elle toujours bonne ? Es-tu un bon fils ? N’as-tu jamais offensé tes parents ? "
Très souvent le starets usait d’allusions discrètes, presque toujours sous une forme humoristique, pour laisser entendre aux gens que leurs défauts cachés lui étaient connus ; la personne qu’il visait ainsi était la seule à comprendre le sous-entendu. Une dame qui cachait soigneusement sa passion pour le jeu demanda une fois au starets Ambroise sa carte (photographie). Le starets sourit avec reproche ; " Que me dites-vous là ? Est-ce que nous jouons aux cartes dans le monastère ? " Ayant compris l’allusion, la dame avoua sa faiblesse. Une jeune fille, une étudiante de Moscou, qui n’avait jamais vu le starets, manifestait une grande animosité à son égard, le traitant de vieil hypocrite. Poussée par la curiosité, elle vint un jour à Optino et se plaça près de la porte, derrière les autres visiteurs qui attendaient. Le starets entra dans le parloir, fit une courte prière, regarda un moment l’assistance et, s’adressant à la jeune personne ; " Ah! mais c’est Véra, elle est venue voir le vieil hypocrite ! " Après une longue conversation en tête-à-tête avec Ambroise, la jeune fille changea d’opinion. Elle devint plus tard religieuse au monastère de Charmordino, fondé par le starets.
Avec les indifférents, le père Ambroise ne perdait pas son temps : il les congédiait après une brève conversation, toujours en termes très courtois. En le quittant, ces visiteurs, venus uniquement par curiosité, disaient habituellement : " C’est un moine très intelligent. "
Intelligent, le starets Ambroise l’était. Cette faculté, naturelle en lui, n’avait plus désormais de limites dans son exercice grâce au don du raisonnement qu’il avait acquis. Il savait apprécier chaque phénomène selon sa juste valeur. Homme spirituel, il pouvait, juger de tout, selon la parole de saint Paul (1 Co 2, 15). Cette qualité prêtait au père Ambroise une largeur de vues illimitée. Il n’y avait point de domaines fermés à son entendement où il aurait dû reculer faute de connaissance spéciale. Ainsi, un propriétaire dont les jardins ne rapportaient rien reçut des indications détaillées de la part du starets pour créer un système d’irrigation perfectionné.
Actif et ingénieux, lui-même, Ambroise aimait les gens décidés et courageux ; il bénissait toujours les entreprises difficiles et risquées à condition qu’elles fussent honnêtes. Dans les affaires d’argent, dans les questions judiciaires les plus embrouillées, il avait toujours un conseil précis à donner. Il n’y avait pas pour lui de petites choses sans intérêt ; tout ce qui préoccupait son interlocuteur devenait l’objet unique de son attention. Une paysanne vint lui conter son malheur : les dindes de sa maîtresse crevaient l’une après l’autre et la propriétaire voulait la mettre à la porte. Le starets questionna avec patience la pauvre femme sur la manière dont elle nourrissait les dindes, puis lui donna quelques conseils pratiques. Les témoins de cette scène riaient ou s’indignaient contre la vieille qui avait osé ennuyer le starets avec ses dindes. Après avoir congédié la paysanne, Ambroise s’adressa aux assistants : " Que voulez-vous, toute sa vie est dans ses dindes ! "
Jamais, devant les difficultés matérielles des gens simples qui venaient le voir, le starets Ambroise n’a dit : " Cela ne me regarde pas ; je ne m’occupe que des âmes. " Il avait le coeur attentif. Il possédait la faculté d’aimer sans bornes chaque personne humaine qui se trouvait en sa présence, en s’oubliant soi-même. Cet oubli incessant de soi-même devant le prochain constituait la vie choisie par le starets Ambroise. Il disait : " Toute ma vie, je n’ai fait que couvrir les toits des autres et mon propre toit est resté troué. " Mais la personne humaine ne peut atteindre sa perfection suprême qu’en cessant d’exister pour elle-même, en se donnant à tous. C’est le fondement de la parole évangélique qui, lorsqu’elle est vécue jusqu’au bout, est le foyer vivant et personnel de tout amour.
Aucun défaut humain, aucun péché ne pouvait faire obstacle à l’amour du starets Ambroise : avant de juger, il compatissait et il aimait. C’est pourquoi les pécheurs allaient vers lui sans crainte, avec confiance et espoir. Une jeune fille, devenue enceinte, fut maudite et chassé de sa famille, par son père, un riche marchand. Elle vint chercher refuge et consolation auprès du starets Ambroise. Celui-ci l’accueillit avec douceur et la plaça chez ses amis, dans une ville voisine, où elle put mettre au monde son enfant. Le starets envoyait régulièrement de l’argent à la jeune mère qui venait le voir de temps en temps avec son fils. Sur le conseil du starets, la jeune femme, qui savait peindre, se mit à gagner son pain en faisant des icônes. Quelques années plus tard, le marchand se réconcilia avec sa fille et s’attacha à son petit-fils.
Ambroise cherchait d’abord à soulager les êtres humains dans leur peine avant de les guider sur la voie de la justice. Vers la fin de sa vie, on l’entendit souvent dire à voix basse en hochant la tête : "J’étais sévère au début de mon startchestvo, mais à présent je suis devenu faible : les gens ont tant de douleur, tant de douleur !" Quand il accueillait ses nouveaux visiteurs, le starets allait toujours aux plus accablés, il choisissait ceux qui avaient le plus besoin de consolation et il trouvait les mots nécessaires pour leur rendre le courage, l’espoir, la joie de vivre. Également bon envers tous, manifestant de préférence son amour aux personnes désagréables, difficiles supporter, aux pécheurs endurcis, méprisés par la société, jamais il n’a désespéré devant l’abîme des péchés humains, jamais il n’a dit : " Je ne puis rien. "
Le secret de la clairvoyance du père Ambroise résidait dans sa charité. Non seulement il aimait tous ceux qui venaient vers lui, mais il avait la faculté de s’identifier à eux, de sorte qu’il aimait également leurs proches, les objets auxquels ils étaient attachés, tout ce qui constituait leur vie. L’esprit du père Ambroise embrassait toute la vie intérieure et extérieure de la personne à laquelle il avait affaire : c’est pourquoi il pouvait guider avec assurance la volonté de l’homme en l’accordant avec celle de Dieu. Les destinées humaines lui étaient ouvertes ; on peut dire qu’il participait au conseil divin au sujet de chaque personne. Les exemples de cette connaissance des desseins providentiels sont très nombreux dans la pratique du starets Ambroise. En voici quelques-uns des plus typiques.
Une jeune fille pauvre fut demandée en mariage par un riche marchand attiré par sa beauté. Le starets conseilla à sa mère de refuser le marchand disant qu’il avait en vue pour la jeune fille un parti infiniment meilleur. La mère se récria : " Il n’y a pas de parti meilleur pour nous ; ma fille ne peut tout de même pas épouser un prince. "- refuse le marchand./color] " Le fiancé que j’ai pour ta fille est si grand que tu ne peux pas l’imaginer, insiste Ambroise," La mère obéit au starets ; elle dissuada le fiancé de sa fille. Quelques jours après, la jeune fille tomba subitement malade et mourut.
Deux soeurs vinrent une fois à Optino. L’aînée, de nature renfermée, pensive, très pieuse ; l’autre, exubérante de joie, ne pensant qu’à son fiancée. L’une cherche à entrer dans un monastère, l’autre veut que le starets bénisse son bonheur conjugal. Ayant reçu les deux jeunes filles, le père Ambroise, sans rien dire, tendit à la fiancée un chapelet. Puis, il s’adressa à sa soeur : " Pourquoi parles-tu de monastère ? Bientôt tu vas te marier. " Et il nomma une région éloignée où elle devait rencontrer son futur mari. Rentrée à Saint-Petersbourg, la fiancée apprit que celui qu’elle aimait l’avait trompée. Dans sa douleur, elle se tourna entièrement vers Dieu ; sa nature subit un changement profond ; elle renonça au siècle et entra dans un monastère. En même temps, sa soeur aînée fut invitée par une tante de province dont la propriété se trouvait à proximité d’un monastère de femmes. Elle y alla, pensant trouver l’occasion de prendre une connaissance plus proche de la vie monastique. Mais une rencontre qu’elle fit dans la maison de sa tante changea tout : la jeune postulante devint bientôt une épouse heureuse.
Ceux qui connaissaient bien le starets Ambroise savaient par expérience personnelle qu’il fallait obéir à tout ce qu’il disait sans jamais le contredire. Lui-même avait coutume de dire : " Ne discutez jamais avec moi. Je suis faible, je pourrais vous céder et ce serait toujours nuisible pour vous. "
On rapporte l’histoire d’un artisan qui, après avoir fabriqué une nouvelle iconostase pour l’église d’Optino, vint chez le starets Ambroise pour recevoir sa bénédiction avant de rentrer chez lui, à Kalouga, à 60 kilomètres du monastère. Les chevaux étaient déjà attelés, l’artisan était pressé de regagner son atelier sachant qu’une commande avantageuse l’attendait. Mais le starets, après l’avoir retenu longtemps, l’invita à revenir le lendemain, après la liturgie, prendre le thé dans sa cellule. L’artisan, flatté par cette attention du saint homme, n’osa pas refuser. Il espérait trouver encore, son client à Kalouga en y arrivant vers la fin de l’après-midi. Mais le starets ne voulut pas le laisser partir : il fallut que l’artisan revienne prendre le thé dans sa cellule encore une fois, avant les vêpres. Le soir, le père Ambroise renouvela son invitation pour le lendemain. L’artisan, très déçu, mais n’osant point protester, obéit de nouveau. Cette manoeuvre se renouvela pendant trois jours. Le starets congédia finalement l’artisan : " Merci, mon ami, pour m’avoir obéi. Dieu te gardera, va en paix. " Quelques temps après, l’artisan apprit que deux de ses anciens apprentis, sachant qu’il devait rentrer d’Optino avec une somme d’argent considérable, l’avaient guetté trois jours et trois nuits dans la forêt, près de la grand’route de Kalouga avec l’intention de le tuer.
Les conseils du starets Ambroise, lorsqu’ils étaient suivis par ses enfants spirituels, dirigeaient les personnes humaines sur la voie où elles pouvaient s’épanouir pleinement, porter les fruits de la grâce. Un jeune prêtre fut nommé, selon son propre désir, dans la paroisse la plus pauvre du diocèse d’Orel ; mais, après un an d’existence difficile, il perdit courage et voulut être envoyé ailleurs. Avant de faire sa demande, le jeune prêtre vint consulter le starets Ambroise. L’ayant vu de loin, le starets lui cria : " Va-t-en, rentre chez toi, père ! Il est seul et vous, vous êtes deux. " Puis, expliquant le sens de ses paroles, il ajouta : " Le démon est seul à te tenter tandis que tu as Dieu pour t’aider. Rentre chez toi. C’est un péché que de quitter sa paroisse. Dis la liturgie chaque jour et n’aie aucune crainte : tout ira bien. " Le prêtre, encouragé, reprit son travail pastoral avec patience. Après de longues années, des dons merveilleux se relevèrent en lui : le père Georges Kossov devint un starets de grande renommée.
La connaissance des desseins providentiels, le pouvoir sur les destinées humaines se manifestèrent d’une façon étonnante dans le starets Ambroise au moment où il entreprit la fondation d’un monastère de femmes à Chamordino. Sur le conseil du starets, une de ses filles spirituelles, la riche propriétaire Klutcharev, acheta le domaine de Chamordino à douze kilomètres d’Optino. Dans la pensée de la pieuse dame qui venait de prendre le voile, cette propriété devait assurer l’avenir de ses petites-filles, deux jumelles orphelines. Le starets Ambroise se rendait souvent à Chamordino, inspectant les constructions de la nouvelle maison des demoiselles Klutcharev. Bâtie d’après les indications du starets, cette nouvelle habitation seigneuriale avait plutôt la disposition d’un monastère. Les deux enfants s’y installèrent avec quelques femmes, anciennes serves des Klutcharev. Leur grand-mère, qui habitait à Optino dans un corps de logis attenant au monastère s’occupait de l’instruction des deux orphelines. Afin de leur faire venir une bonne éducation mondaine, elle voulut faire venir à Chamordino une gouvernante française. Mais le starets s’y opposa. Ne voulant pas affliger la grand-mère, il se garda de lui révéler la vraie cause de son refus. Mais il parla ouvertement à une amie de la famille Klutcharev : " Les petites ne vivront pas, lui dit-il. Ce n’est pas à la vie de ce monde, mais à la vie éternelle qu’il faut les préparer. Des religieuses vont leurs succéder à Chamordino qui prieront pour le repos de leurs âmes. "
La grand-mère mourut en 1881 et, deux ans après, ses petites-filles, filleules et disciples du starets Ambroise, succombèrent ensemble de la diphtérie à l’âge de douze ans. Un an plus tard, en 1884, une communauté de religieuses s’installait à Chamordino. Attirées par la renommée du starets Ambroise, directeur spirituel des soeurs de Chamordino, des femmes de toutes les classes de la société demandèrent à entrer dans le nouveau monastère. Bientôt, le nombre des religieuses s’éleva à cinq cents. On dut construire en hâte de nouveaux corps de bâtiment pour loger les soeurs qui affluaient toujours, pour aménager un hospice donné aux femmes d’un grand âge, un orphelinat, une école. Le starets créa à Chamordino une grande famille unie par la prière et le travail. Il y venait souvent passer quelques jours au milieu de ses filles spirituelles ; les séjours prolongés du starets Ambroise à Chamordino provoquèrent le mécontentement des autorités ecclésiastiques : on fit remarquer que le starets ne devait pas priver de son aide les visiteurs qui venaient, de plus en plus nombreux à Optino. C’est un fait assez éloquent qui montre à quel point l’attitude de l’épiscopat à l’égard du startchestvo a changé depuis le temps du starets Léonide.
La correspondance du starets Ambroise fut immense. Chaque jour, il recevait de trente à quarante lettres. On les disposait devant lui par terre et, avec son bâton, il désignait celles auxquelles il fallait répondre immédiatement. Souvent, il connaissait le contenu d’une lettre avant de l’ouvrir. Les personnes les plus diverses s’adressaient au starets. Une jeune artiste française, catholique romaine, lui écrivit de Saint-Petersbourg, cherchant une consolation spirituelle dans sa douleur : elle venait de perdre l’homme qu’elle aimait. Pour chacun, le père Ambroise trouvait les paroles nécessaires, celles qui vont droit au coeur, réveillant la personne humaine à la vie spirituelle. Si l’on considère le travail quotidien fourni par ce vieux moine infirme, le nombre de lettres auxquelles il répondait, la quantité de visiteurs qu’il recevait, en trouvant chaque fois une réponse juste, une issue simple dans les situations les plus compliquées, on se rend compte qu’un effort purement humain ne pouvait suffire à cette tâche. L’oeuvre d’un starets est inconcevable sans le concours incessant de la grâce divine.
Les incroyants, les chercheurs de Dieu, si nombreux dans l’intelligentsia russe vers la fin du siècle dernier, venaient auprès du starets Ambroise, dont la seule présence rallumait leur foi éteinte. Un homme qui avait passé des années à chercher la vraie religion et ne l’avait pas trouvée chez Tolstoï, vint enfin à Optino, " rien que pour voir ". " Eh bien, regardez, " lui dit le starets se dressant devant lui et le fixant avec ses yeux pleins de lumière. L’homme se sentit comme réchauffé par ce regard. Il resta plusieurs mois à Optino. Un jour, il dit au starets : " J’ai trouvé la foi. "
Toutes les voies spirituelles de la Russie au déclin du XIXe siècle passent par Optino. Vladimir Soloviev et Dostoïevski y sont venus. La rencontre avec le starets n’a laissé aucune trace dans l’oeuvre de Soloviev. Ce métaphysicien dont la pensée cherchait une synthèse chrétienne, tout en évoluant dans le cercle de l’idéalisme néoplatonicien et allemand, ce grand visionnaire qui vivait dans une tradition mystique étrangère à celle du christianisme, cet utopiste épris de l’idée théocratique, était insensible à la tradition vivante de l’Orthodoxie, aux réalités historiques de l’Église russe de son époque. Il est passé à côté du startchestvo sans le remarquer. Pourtant, dans son Récit sur l’Antichrist, saisi de cette angoisse apocalyptique qui marqua la fin de sa vie, Soloviev représentera l’apôtre saint Jean, témoin de l’Église d’Orient, revenu vers la fin des temps, sous les traits d’un starets russe.
La même image du moine russe se présenta à l’esprit de Dostoïevski lorsqu’il voulut incarner dans son oeuvre l’idéal de la sainteté. Il ne pouvait pas ne pas penser à sa rencontre avec le starets Ambroise en créant le personnage du starets Zossime dans Les frères Karamazov. Tout le décor extérieur, la description du monastère jusqu’aux moindres détails, l’attente des visiteurs, la scène de la réception chez le starets, font penser à Optino. Mais le starets Zossime n’a presque rien de commun avec le père Ambroise. C’est une figure assez pâle, trop idéalisée pour être un portrait peint sur le vif. Zossime reproduit plutôt quelques traits de saint Tikhon de Zadonsk (XVIIIe siècle) ; de fait, Dostoïevski s’est servi des écrits de l’évêque de Voronège en rédigeant les enseignements du starets Zossime.
Constantin Léontiev, ce grand antagoniste de Dostoïevski, affirmait que Les frères Karamazov n’ont pas trouvé de crédit à Optino. Ce christianisme en couleurs roses aurait, selon Léontiev, une empreinte de sensibilité maladive étrangère à l’esprit du monachisme russe. Cette remarque est juste dans une certaine mesure : le génie trouble, dionysiaque de Dostoïevski n’était pas fait pour apprécier le sobriété spirituelle si caractéristique pour le startchestvo en général et surtout pour Optino à l’époque du starets Ambroise. Mais, d’autre part, on peut se demander si Léontiev lui-même a jamais compris la tradition johannique de la spiritualité russe incarnée par saint Séraphim de Sarov et le starets Ambroise. En effet, Léontiev cherchait autre chose dans l’Orthodoxie : épris de la beauté païenne de l’être créé, esthète craignant que le progrès du christianisme n’aboutisse à l’appauvrissement des formes naturelles de la vie, Léontiev ne pouvait désirer la transfiguration de la créature. Dans l’Église, il cherchait uniquement son salut individuel, un idéal ascétique, des paroles austères sur la mort, sur la vanité de toutes choses, la crainte de Dieu qu’il pourrait opposer à son attachement passionné au cosmos non purifié, à son admiration devant la " beauté fallacieuse et captivante du mal ".
Rien de plus étranger à l’esprit d’Optino que le christianisme de Léontiev. Et pourtant, ayant une fois rencontré le starets Ambroise, cet homme fantasque et passionné n’a plus voulu le quitter : il passa quinze ans dans la petite maison qu’il se fit construire dans l’enceinte du monastère. Sur le conseil du père Ambroise, Constantin Léontiev se fit moine au monastère de la Trinité-Saint Serge en 1890.
D’autres maîtres de la pensée russe ont ressenti l’attrait irrésistible d’Optino. Léon Tolstoï a eu quelques entretiens avec le starets Ambroise. Excommunié, solitaire, malade, c’est encore à Optino qu’il viendra, dans un élan d’angoisse, quelques jours avant sa mort, pour rôder autour du skite sans oser y entrer… Strakhov, Rozanov, combien d’autres encore, à un moment de leur vie, se sentirent attirés vers Optino, porté à l’apogée de sa gloire par le starets Ambroise.
Le père Ambroise était de taille moyenne, mais très voûté. Il marchait péniblement en s’appuyant sur une canne. Infirme, la plupart du temps il restait allongé et recevait les visiteurs à demi-couché sur son lit. Beau dans sa jeunesse, le starets avait un visage pensif quand il restait seul, gai et animé en présence des autres. Ce visage changeait sans cesse d’expression : tantôt le père Ambroise regardait son interlocuteur avec tendresse, tantôt il partait d’un rire jeune et communicatif, ou bien il penchait la tête et il écoutait en silence ce qu’on lui disait pour rester ensuite quelques minutes dans une méditation profonde avant de prendre la parole. Les yeux noirs du starets fixaient celui à qui il parlait et on sentait que ce regard pénétrait jusqu’au fond de l’être humain, que rien ne pouvait lui rester caché ; pourtant, on éprouvait un sentiment de bien-être, de détente intérieure, de joie. Toujours affable et gai, plein d’humeur, le starets Ambroise avait une plaisanterie sur les lèvres même aux heures de fatigue extrême, vers la fin de la journée, quand il avait parlé douze heures de suite aux visiteurs qui se succédaient dans sa cellule. Chaque matin, il se préparait à sa tâche quotidienne en priant seul dans sa cellule. C’étaient les seuls moments où le père Ambroise ne laissait entrer personne, ne voulant pas qu’on le vit pendant sa prière. Les personnes qui essayèrent de pénétrer chez lui malgré cette défense expresse ont vu le starets assis sur son lit, plongé dans la prière ; son visage exprimait une joie indicible ; la présence de Dieu était tellement manifeste que les visiteurs n’osèrent point rester un instant de plus dans la cellule. Un jour, un hiéromoine du skite, entrant chez le père Ambroise à l’heure de sa prière, vit la face du starets resplendir d’une lumière insupportable au regard humain.
Pour éviter toute manifestation trop éclatante de sainteté, le starets Ambroise n’opérait jamais de guérisons ; il envoyait les malades à un puits béni où ils recouvraient la santé après une immersion. Mais les signes miraculeux se multipliaient. Un jour, lorsque les gens se pressaient dans la cour du monastère pour recevoir la bénédiction du starets, on entendit quelqu’un pousser un cri de surprise : " C’est lui, c’est lui ! " Ayant aperçu l’homme qui criait, le starets devint tout confus, mais il était trop tard pour dissimuler le fait : l’homme a reconnu dans le père Ambroise le vieillard qui lui était apparu en songe, quelques jours auparavant, l’invitant à venir à Optino pour recevoir une aide efficace dans sa situation désespérée.
Un autre cas d’apparition du starets Ambroise à une personne qui avait besoin de lui est encore plus étonnant. Il faut dire que le starets, infirme, ne quittait presque jamais Optino, sauf pour se rendre à Chamordino. C’est dans ce monastère, au milieu de ses filles spirituelles, qu’il passa la dernière année de sa vie. À cette époque, un pauvre gentilhomme de province, accablé d’une famille nombreuse, ayant perdu sa place d’intendant chez un riche propriétaire, eut l’idée de se rendre à Optino. Il espérait que le starets Ambroise dont il avait beaucoup entendu parler pourrait le tirer d’embarras. Un jour, il aperçut par la fenêtre un vieux moine-pèlerin qui passait devant sa maison en s’appuyant sur une canne. Selon l’habitude pieuse des campagnards russes, le gentilhomme fit entrer le vieux moine et lui offrit à manger. Il lui conta ses peines et lui exprima son désir d’aller à Optino. Le vieux pèlerin dit à son hôte que le père Ambroise se trouvait à Chamordino et lui conseilla de s’y rendre au plus vite s’il voulait trouver le starets encore vivant. Le pèlerin venait de sortir lorsque la maîtresse de la maison voulut le retenir jusqu’au lendemain. On courut le chercher, mais le vieillard avait disparu. Quelle fut la surprise du pauvre gentilhomme à Chamordino lorsqu’il reconnu dans le starets Ambroise le vieux pèlerin qu’il avait accueilli chez lui quelques jours auparavant. Il se prosterna devant le starets, voulant tout révéler, mais le starets lui coupa la parole : " Tais-toi, tais-toi ", et il ajouta en désignant une dame qui se trouvait dans la foule des visiteurs : " Tu seras intendant dans sa propriété. "
Venu à Chamordino dans l’été de 1890, le starets Ambroise, tombé malade, dut y rester tout l’hiver. Au printemps de 1881, il se sentit un peu mieux, mais une faiblesse extrême l’empêchait de rentrer à Optino. Il continuait à recevoir les visiteurs du matin au soir bien que sa voix fut devenue si faible qu’on entendait à peine ce qu’il disait. Les moines d’Optino réclamaient le retour du starets dans son monastère, on parlait même de l’y ramener de force, mais le père Ambroise répondait qu’il restait à Chamordino par une volonté expresse de Dieu et qu’il mourrait en route si on le menait à Optino. L’évêque de Kalouga exigea à son tour le retour du starets dans le skite. Vers la fin septembre, il manifesta son désir de se rendre personnellement à Chamordino pour parler raison au père Ambroise. Les soeurs, se préparant à recevoir l’évêque, demandèrent au starets ce qu’il faudrait chanter lors de son entrée solennelle. Le starets répondit : " Nous lui chanterons ‘Alléluia’. " Il dit aussi qu’il avait l’intention de rencontrer l’évêque au milieu de l’église, ce qui était contraire aux usages.
L’état du malade s’aggrava. Il perdit totalement l’ouïe de sorte que les visiteurs qui ne cessaient de l’assiéger même sur son lit de mort durent écrire leurs questions sur une grande feuille de papier. À partir du 6 octobre, on attendit la fin d’une heure à l’autre. Le starets reçut l’onction des malades et communia, assisté par son disciple et successeur, le père Joseph d’Optino. C’était le 9 octobre. L’archimandrite Isaac, abbé d’Optino, qui vint pour la dernière fois rendre visite au grand starets, fondit en larmes en le voyant. le lendemain, le moribond resta sans mouvement. Le 10 octobre, à onze heures et demi, après la lecture des prières du trépas, le starets Ambroise leva le bras, fit le signe de la croix et cessa de respirer. Son visage était clair, ses lèvres gardaient un sourire de joie profonde.
À ce moment, l’évêque de Kalouga quittait sa ville pour se rendre à Chamordino. En route, il reçut le télégramme lui annonçant la mort du starets. Lorsque, trois jours après, l’hiérarque fit son entrée dans l’église de Chamordino, le choeur chantait l’Alléluia de l’office funèbre. Le cercueil ouvert du père Ambroise se trouvait au milieu de l’église.
Longtemps avant sa maladie, le starets avait averti le père Joseph que sa dépouille, contrairement à celles de ses prédécesseurs Léonide et Macaire, dégagerait une odeur de putréfaction. " Cela m’arrivera, disait-il, parce que j’ai eu trop de gloire imméritée durant ma vie. " En effet, au début, une odeur se fit sentir, mais elle disparut progressivement. Au jour de l’enterrement, le corps du starets exhalait un parfum étonnant. Plus de huit mille personnes vinrent saluer ce corps qui resta exposé pendant quatre jours. Chacun cherchait à faire placer un instant sur la dépouille du starets un mouchoir ou un pan d’étoffe pour le conserver ensuite comme un objet sacré. Les monastères d’Optino et de Chamordino se disputaient la sépulcre du père Ambroise ; le Saint Synode, mit au courant de ce litige, se prononça en faveur d’Optino.
Le 14 octobre, sous une pluie d’automne, le corps du starets Ambroise fut transporté à Optino. Le cercueil, porté haut sur les épaules, dominait la foule immense. Dans tous les villages, le clergé et le peuple venaient se joindre à la procession avec des icônes et des bannières. On s’arrêtait de temps en temps pour faire des litanies. Ce convoi mortuaire ressemblait plutôt à une translation de reliques. On remarqua que les grands cierges, qui entouraient le cercueil, ne s’éteignirent pas en cours de route malgré l’intempérie.
Quelques années avant sa mort le starets Ambroise avait fait peindre une icône de la sainte Vierge bénissant les blés moissonnés. Il l’appela Notre Souveraine Moissonneuse, et institua sa fête le 15 octobre. Ce fut justement le jour où son corps devait être livré à la terre.
Le starets Ambroise fut enterré près de l’église du monastère d’Optino, à côté de son maître, le starets Macaire. Plus tard, une chapelle fut érigé sur sa tombe où des lampes brûlaient perpétuellement devant les icônes de la Vierge et de saint Ambroise de Milan, patron du starets. Sur la pierre tombale, on grava les paroles de saint Paul : " J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. "
Le starets Ambroise (Amvroisi en russe) fut canonisé par l’Église orthodoxe russe en 1988, en même temps que ses prédécesseurs Léonide et Macaire, à l’occasion du millénaire du baptême de la Rus-Kiev.
Article paru dans la revue Contacts, XIV (1962).
Reproduit dans Vladimir Lossky et Nicolas Arseniev,
La paternité spirituelle en Russie aux XVIIIe et XIXe siècles.
Éditions de l’Abbaye de Bellefontaine, 1977.
Sources principales : http://www.pagesorthodoxes.net/saints
http://orthodoxologie.blogspot.fr
- Saint Daniel (Daniele) Comboni, Missionnaire (1831-1881):
- Saint Daniel (Daniele) Comboni, Missionnaire (1831-1881)
Daniel Comboni: un fils de paysans pauvres qui devint le premier Evêque de l'Afrique Centrale et un des plus grands missionnaires de l'histoire de l'Eglise.
Quand le Seigneur décide d'intervenir et qu'il trouve une âme généreuse et disponible, on peut voir des choses grandes et nouvelles se réaliser.
Fils «unique» - des parents saints
Daniel Comboni naît à Limone sul Garda (Brescia - Italie) le 15 mars 1831, dans une famille de paysans au service d'un riche seigneur de la région. Son père Louis et sa mère Dominique sont très attachés à Daniel, le quatrième de huit enfants, morts presque tous en bas âge. Ils forment une famille unie, riche de leur foi et de valeurs humaines, mais pauvre en moyens économiques. C'est justement la pauvreté de la famille Comboni qui pousse Daniel à quitter son village pour aller fréquenter l'école à Vérone, auprès de l'Institut de l'Abbé Nicolas Mazza.
Au cours de ces années passées à Vérone, Daniel découvre sa vocation au sacerdoce, termine ses études de philosophie et de théologie et surtout il s'ouvre à la mission de l'Afrique Centrale, attiré par le témoignage des premiers missionnaires de l'Abbé Mazza qui reviennent du continent africain. En 1854, Daniel Comboni est ordonné prêtre et trois ans après il part pour l'Afrique avec cinq autres missionnaires de l'Abbé Mazza, avec la bénédiction de sa mère Dominique qui lui dit: «Vas, Daniel, et que le Seigneur te bénisse».
Au cœur de l'Afrique - avec l'Afrique dans son cœur
Après quatre mois de voyage, l'expédition missionnaire dont Comboni fait partie arrive à Khartoum, la capitale du Soudan. Le choc du contact avec la réalité africaine est énorme. Comboni se rend compte tout de suite des difficultés que sa nouvelle mission comporte. Les fatigues, le climat difficile, les maladies, la mort de nombreux et jeunes compagnons missionnaires, la pauvreté et la situation d'abandon des gens, le poussent toujours davantage à continuer et à ne pas quitter ce qu'il avait commencé avec tant d'enthousiasme. De la mission de Sainte Croix, il écrit à ses parents: «Nous devrons nous fatiguer, transpirer, mourir; mais la pensée qu'on transpire et qu'on meurt par amour de Jésus-Christ et du salut des âmes les plus abandonnées du monde est trop douce pour nous faire désister de cette grande entreprise».
En assistant à la mort en Afrique d'un jeune compagnon missionnaire, Comboni, au lieu de se décourager, se sent encore plus intérieurement confirmé dans sa décision de continuer sa mission: «Ou l'Afrique ou la mort».
Et c'est toujours l'Afrique et ses peuples qui poussent Comboni, une fois revenu en Italie, à mettre au point une nouvelle stratégie missionnaire. En 1864, alors qu'il était en prière sur la tombe de S. Pierre à Rome, Daniel est frappé par une illumination fulgurante qui le pousse à élaborer son fameux «Plan pour la régénération de l'Afrique», un projet missionnaire qui peut être synthétisé en une phrase: «Sauver l'Afrique par l'Afrique», fruit de sa confiance sans limites dans les capacités humaines et religieuses des peuples africains.
Un Evêque missionnaire original
Au milieu de beaucoup de difficultés et d'incompréhensions, Daniel Comboni comprend que la société européenne et l'Eglise catholique sont appelées à prendre davantage en considération la mission de l'Afrique Centrale. Dans ce but, il se consacre à une animation missionnaire infatigable dans tous les coins de l'Europe, demandant une aide spirituelle et matérielle pour les missions à des Rois, des Evêques, des riches et des gens simples et pauvres. Et comme instrument d'animation missionnaire il fonde une revue missionnaire, la première en Italie.
Sa foi inébranlable dans le Seigneur et dans l'Afrique le conduit à fonder, respectivement en 1867 et en 1872, les Instituts masculin et féminin de ses missionnaires, connus plus tard sous le nom de Missionnaires Comboniens et de sœurs Missionnaires Comboniennes.
Comme théologien de l'Evêque de Vérone, il participe au Concile Vatican I, faisant souscrire à 70 Evêques une pétition en faveur de l'évangélisation de l'Afrique Centrale (Postulatum pro Nigris Africæ Centralis).
Le 2 juillet 1877, Comboni est nommé Vicaire Apostolique de l'Afrique Centrale; un mois après il est consacré Evêque: c'est la confirmation que ses idées et ses actions, jugées par beaucoup de personnes trop courageuses ou même folles, sont bien efficaces pour l'annonce de l'Evangile et la libération du continent africain.
Au cours des années 1877-1878, avec ses missionnaires hommes et femmes, il souffre dans son corps et dans son esprit de la tragédie d'une sécheresse et d'une famine sans précédents, qui réduisent de moitié la population locale et épuisent le personnel et l'activité missionnaires.
La croix, amie et épouse
En 1880, avec toujours le même courage, Monseigneur Comboni revient en Afrique, pour la huitième et dernière fois, à côté de ses missionnaires, décidé à continuer la lutte contre la plaie de l'esclavage et à consolider l'activité missionnaire avec les africains eux-mêmes. L'année suivante, éprouvé par la fatigue, les morts fréquentes et récentes de ses collaborateurs, l'amertume des accusations et des calomnies, le grand missionnaire tombe malade. Le 10 octobre 1881, à l'âge de cinquante ans, marqué par la croix qui jamais ne l'a abandonné comme une épouse fidèle et aimée, il meurt à Khartoum, parmi ses gens, conscient que son œuvre missionnaire ne mourra pas. «Je meurs, dit-il, mais mon œuvre, qui est oeuvre de Dieu, ne mourra pas».
Daniel Comboni a vu juste. Son œuvre n'est pas morte; au contraire, comme toutes les grandes œuvres qui «naissent aux pieds de la croix», elle continue à vivre grâce au don de leur propre vie que tant d'hommes et de femmes vivent, eux qui ont décidé de suivre Comboni sur le chemin de la mission ardue et enthousiasmante parmi les peuples les plus pauvres de la foi et les plus abandonnés de la solidarité humaine.
Homélie de Saint Jean Paul II
Les dates fondamentales de sa vie
— Daniel Comboni naît à Limone sul Garda (Brescia - Italie) le 15 mars 1831.
— Il consacre sa vie à l'Afrique (1849), en réalisant un projet qui le conduit plusieurs fois à risquer sa vie au cours d'expéditions missionnaires exténuantes dès 1857, l'année où il part pour la première fois pour l'Afrique.
— Le 31 décembre 1854, année de la proclamation de l'Immaculée Conception de Marie, il est ordonné prêtre par le bienheureux Giovanni Nepomuceno Tschiderer, évêque de Trente.
— Dans la confiance que les africains deviendront eux‑mêmes protagonistes de leur propre évangélisation, il prépare un projet qui a le but de «sauver l'Afrique par l'Afrique même» (Plande 1864).
— Fidèle à sa devise: «Ou l'Afrique ou la mort», malgré les difficultés, il poursuit son projet en fondant en 1867 l'Institut des Missionnaires Comboniens.
— De manière prophétique, il annonce à l'Eglise toute entière, en particulier en Europe, que l'heure du salut des peuples de l'Afrique est arrivée. Pour cela, même s'il est un simple prêtre, il n'hésite pas à se présenter au Concile Vatican I pour demander aux évêques que chaque église locale soit engagée dans la conversion de l'Afrique (Postulatum, 1870).
— Avec un courage hors du commun à l'époque, le premier, il envoie des sœurs Missionnaires dans la mission de l'Afrique Centrale et en 1872 il fonde son Institut de sœurs exclusivement consacrées aux missions: les sœurs Missionnaires Comboniennes.
— Pour les africains, il dépense toutes ses énergies, et il se bat pour l'abolition de l'esclavage.
— En 1877 il est consacré Evêque et nommé Vicaire Apostolique de l'Afrique Centrale.
— Epuisé par les fatigues et les croix, il meurt à Khartoum (Soudan), le soir du 10 octobre 1881.
— Le 26 mars 1994 est reconnue l'héroïcité de ses vertus.
— Le 6 avril 1995 est reconnu le miracle opéré grâce à son intercession en faveur d'une jeune fille afro-brésilienne, Maria José de Oliveira Paixão.
— Le 17 mars 1996 il est béatifié par Jean-Paul II dans la basilique Saint-Pierre.
— Le 20 décembre 2002 est reconnu le second miracle opéré grâce à son intercession en faveur d'une mère musulmane du Soudan, Lubna Abdel Aziz.
— Le 5 octobre 2003 il est canonisé par Jean-Paul II dans la basilique Saint-Pierre.
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
Lectures de la messe :
1ère lecture : Sauvés par la foi à la suite d'Abraham (Ga 3, 6-14)
Psaume : 110, 1-2, 3-4, 5-6
R/ Le Seigneur garde à jamais
mémoire de son alliance.
Evangile : Jésus répond à l'accusation de complicité avec le démon (Lc 11, 15-26)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Voici maintenant le règne de Dieu et la puissance de son Christ. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Alléluia. (Ap 12, 10)
Homélie :
Jésus vient de rendre la parole à un muet en chassant un démon. Mais cette œuvre de miséricorde suscite la division. « Les foules étaient dans l’admiration », alors que les adversaires du Seigneur, jaloux de son ascendant sur le peuple, refusent de reconnaître qu’un exorcisme puisse être un signe messianique. A nouveau surgit la question : par quelle autorité agit ce Rabbi hors du commun ? Pour la foule, il manifeste par ses œuvres qu’il est envoyé de Dieu ; pour les autres rien n’est moins sûr : sa puissance ne viendrait pas « d’en-haut », mais « d’en bas » : c’est de « Béelzéboul, le chef des démons », qu’il tiendrait son pouvoir. Et s’il prétend le contraire, eh bien qu’il le prouve : qu’il donne « un signe venant du ciel » confirmant ses prétentions.
Quand les passions se déchaînent, le bon sens prend congé. Jésus n’a aucune peine à montrer la contradiction interne de l’argumentation : depuis quand Béelzéboul s’attaquerait-il à son propre Royaume ? D’autant plus que d’autres avant Jésus ont accompli des exorcismes : la tradition juive exerçait ce ministère en utilisant des prières et des rituels sensés remonter à Salomon. Ce n’est pas le fait de chasser un démon qui constitue un signe messianique, mais bien la manière de prendre autorité sur l’esprit du mal. C’est en effet « par le doigt de Dieu », c'est-à-dire par une intervention immédiate du Très-Haut, que le démon a été chassé et que la parole a été rendue à cet homme. En affirmant que c’est « par le doigt de Dieu qu’il expulse les démons », Jésus s’identifie au Dabar divin, à la Parole agissante du Tout-Puissant, intervenant dans le cours de l’histoire pour y instaurer « le Règne de Dieu ».
L’annonce est solennelle et se poursuit en termes de victoire militaire : le pouvoir de l’Ennemi est arrivé à son terme ; « un plus fort » est venu pour le vaincre, le dépouiller et le jeter dehors. Dans ce combat eschatologique, qui a commencé au désert et culminera sur la croix, chacun est appelé à se positionner. Impossible de garder une soi-disant neutralité : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » ; celui qui ne participe pas à l’œuvre de rassemblement en vue du Royaume commencée par Jésus, poursuit l’œuvre de destruction et de dispersion menée par le Satan.
Un élan passager, un enthousiasme éphémère ne suffisent pas : celui qui a « balayé et bien rangé » sa demeure intérieure dans l’élan d’un mouvement de conversion, mais qui n’est pas allé jusqu’au bout de la démarche en acceptant la seigneurie du Christ, reste en danger. S’il croit pouvoir continuer une vie tranquille dont il garde la parfaite maîtrise, il retombera bien vite sous le joug de l’Ennemi ; car celui-ci demeure à l’affût, et s’apprête à revenir à la charge avec un supplément de troupes. Seule une appartenance radicale au « plus fort » nous met en sécurité, à l’abri des assauts de l’adversaire. La seule manière de chasser les ténèbres de nos vies, c’est de nous ouvrir à la lumière du Verbe de Dieu, et de demeurer dans son rayonnement.
La vie chrétienne n’est décidément pas de tout repos ; et c’est peut-être pour avoir voulu l’ignorer que tant de croyants ont fait défection, séduits par les discours mensongers du Prince de ce monde, qui ne parlent que de facilité, spontanéité, jouissance et autonomie. Comme des brebis égarées, ils se sont « dispersés » au lieu de se « rassembler » en réponse à la Parole de Dieu, qui les convoquait en Eglise pour les fortifier de sa présence. Nous sommes en perpétuel combat spirituel, et celui-ci exige une vigilance de chaque instant, un entraînement continu, dans une collaboration proche avec d’autres chrétiens. L’oublier, c’est déjà être vaincu. C’est en faisant mémoire, jour après jour, des œuvres de salut du Seigneur dont elle a bénéficié, que l’Église peut garder les yeux fixés sur son Sauveur. Aussi l’Eucharistie, mémorial de la Rédemption, est-elle par excellence le lieu de son rassemblement, où elle peut rendre grâce, se reposer, refaire ses forces et se laisser envoyer dans la puissance de l’Esprit.
« “De tout cœur, Seigneur, je rendrai grâce, je dirai tes innombrables merveilles” (Ps 9) ; car tu m’as délivré de l’ennemi par ta Parole toute-puissante et tu as fait advenir ton règne dans ma vie par la force de ton Esprit. Ne permets pas qu’oubliant tes bienfaits, je me disperse à nouveau dans les distractions de ce monde et que je m’épuise en quête de vanités éphémères. “Affermis ton trône dans ma vie” (Ibid.), établis ta seigneurie sur tout mon être ; “prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j'ai et possède ; tu me l'as donné, à toi, Seigneur, je le rends. Tout est à toi : disposes-en selon ta volonté. Donne-moi seulement ton amour et ta grâce : cela me suffit” (Saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels, n° 234).»
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Diadoque de Photicé (v. 400-?), évêque
Cent Chapitres sur la connaissance, 6, 26s ; PG 65, 1169s (trad. Orval)
Le Saint Esprit triomphe en nous des esprits du mal
C'est une lumière de vraie connaissance que de discerner sans erreur le bien du mal... En effet, ceux qui combattent doivent garder sans cesse le calme de la pensée ; ainsi l'esprit pourra discerner les suggestions qui la traversent et il déposera celles qui sont bonnes et viennent de Dieu dans le trésor de la mémoire, tandis qu'il rejettera celles qui sont mauvaises et diaboliques. Lorsque la mer est calme, les pêcheurs aperçoivent le mouvement de ses profondeurs à tel point que presque aucun des êtres qui en parcourent les sentiers ne leur échappe ; mais quand elle est agitée par les vents, elle cache dans sa sombre agitation ce qu'elle montre volontiers dans sa tranquillité...
C'est seulement au Saint Esprit qu'il appartient de purifier l'esprit, car à moins qu'un plus fort n'entre pour dépouiller le voleur, le butin ne sera pas du tout repris. Il faut donc par tous les moyens, et spécialement par la paix de l'âme, offrir un gîte au Saint Esprit, afin d'avoir la lampe de la connaissance toujours brillante en nous. Car si elle rayonne sans cesse dans les replis de l'âme, non seulement toutes les insinuations dures et sombres des démons deviennent évidentes, mais encore elles s'affaiblissent considérablement, déjouées par cette sainte et glorieuse lumière. C'est pourquoi l'apôtre Paul dit : « N'éteignez pas l'Esprit » (1Th 5,19).
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Merci Caillon et Manuela que le Seigneur vous bénisse
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Vendredi 10 Octobre 2014
Jésus répond à l’accusation de sa complicité avec les démons
Evangile selon St Luc, chapitre 11, 15-26
Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » D’autres, pour le mettre à l’épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Et si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l’homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l’équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu’il lui a pris.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l’esprit mauvais est sorti d’un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n’en trouve pas, il se dit : ’Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.’ En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s’en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme est pire à la fin qu’au début. »
Prière d'introduction
Seigneur, merci de m’accorder cette nouvelle journée pour t’aimer et te servir. Merci de me redonner l’occasion de te dire mon amour pour toi et mon désir de proclamer, là où je me trouve, la Bonne Nouvelle. Fais que mon cœur s’emplisse de ton zèle, de ton amour, de ton ardeur !
Demande
Seigneur, que je ne vive plus pour moi-même, mais pour faire le bien autour de moi.
Points de réflexion
1. Jésus est comparé dans l’Évangile à un malfaiteur : même pire, il est comparé au père du mensonge, au chef des démons.
Il est lui-même la Lumière, la Vérité et il est accusé d’être le Mensonge, l’Obscurité.
Au lieu de croire à ce qui est déjà un miracle, ils demandent un autre signe venant du ciel, car celui-là semblait venir de l’enfer. Mais il y a dans cette rencontre une vision erronée de Dieu et du démon.
Les détracteurs de Jésus semblent penser que le démon possède une force propre, que Dieu ne pourrait arrêter.
Le signe qui vient du ciel est déjà là, car Dieu seul peut commander au démon. L’autorité de Jésus est donc authentifiée dans la mesure où il est capable de commander aux esprits.
2. Mais Jésus est bien plus que cela.
Il affirme que d’autres personnes que lui peuvent expulser les démons. Mais s’ils le font, c’est toujours l’autorité de Dieu qui est invoquée. Ici,
Jésus va au-delà de l’expulsion du démon. S’il raconte l’histoire du démon qui est expulsé et qui revient avec d’autres, c’est pour nous faire comprendre ce qui se passait avant son arrivée. Avant Jésus, rien ne pouvait remplir vraiment une maison laissée vide. Voilà donc la leçon que Jésus nous laisse : non seulement il peut nous délivrer de toutes les choses mauvaises qui traînent dans notre vie, mais il peut aussi nous remplir de bonheur et de paix.
Jésus est le seul à pouvoir faire cela.
3. Voilà donc la nouveauté du Royaume que Jésus est venu amener sur terre.
Ce Royaume est paix, tranquillité, joie. C’est le Royaume de la présence de Dieu qui remplit l’âme. Mais pourquoi la présence du démon est-elle différente de la présence de Dieu ?
Dans les deux cas l’âme est occupée par quelqu’un ! Pourtant la différence est du tout au tout : le démon garde l’âme prisonnière, enfermée sur elle-même, dans l’obscurité de sa propre solitude. Lorsque c’est Dieu qui habite l’âme, alors elle est libérée.
Dieu est transcendant, il habite l’âme tout en l’ouvrant vers l’extérieur. La présence de Dieu est une présence douce et réconfortante.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, que jamais je ne perde la douceur de ta présence en moi. Fais que je choisisse aujourd’hui de me laisser habiter par ta grâce.
Résolution
Prendre un moment aujourd’hui pour me souvenir de la présence de Dieu en moi.
*
SOURCE : Catholique.org
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
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Méditation sur l’ Evangile du Jour : Vendredi 10 Octobre 2014
Jésus répond à l’accusation de sa complicité avec les démons
Evangile selon St Luc, chapitre 11, 15-26
Comme Jésus avait expulsé un démon, certains se mirent à dire : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » D’autres, pour le mettre à l’épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Et si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous.
Quand l’homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l’équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu’il lui a pris.
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l’esprit mauvais est sorti d’un homme, il parcourt les terres desséchées en cherchant un lieu de repos. Et comme il n’en trouve pas, il se dit : ’Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.’ En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors, il s’en va, et il prend sept autres esprits encore plus mauvais que lui, ils y entrent, et ils s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme est pire à la fin qu’au début. »
Prière d'introduction
Seigneur, merci de m’accorder cette nouvelle journée pour t’aimer et te servir. Merci de me redonner l’occasion de te dire mon amour pour toi et mon désir de proclamer, là où je me trouve, la Bonne Nouvelle. Fais que mon cœur s’emplisse de ton zèle, de ton amour, de ton ardeur !
Demande
Seigneur, que je ne vive plus pour moi-même, mais pour faire le bien autour de moi.
Points de réflexion
1. Jésus est comparé dans l’Évangile à un malfaiteur : même pire, il est comparé au père du mensonge, au chef des démons.
Il est lui-même la Lumière, la Vérité et il est accusé d’être le Mensonge, l’Obscurité.
Au lieu de croire à ce qui est déjà un miracle, ils demandent un autre signe venant du ciel, car celui-là semblait venir de l’enfer. Mais il y a dans cette rencontre une vision erronée de Dieu et du démon.
Les détracteurs de Jésus semblent penser que le démon possède une force propre, que Dieu ne pourrait arrêter.
Le signe qui vient du ciel est déjà là, car Dieu seul peut commander au démon. L’autorité de Jésus est donc authentifiée dans la mesure où il est capable de commander aux esprits.
2. Mais Jésus est bien plus que cela.
Il affirme que d’autres personnes que lui peuvent expulser les démons. Mais s’ils le font, c’est toujours l’autorité de Dieu qui est invoquée. Ici,
Jésus va au-delà de l’expulsion du démon. S’il raconte l’histoire du démon qui est expulsé et qui revient avec d’autres, c’est pour nous faire comprendre ce qui se passait avant son arrivée. Avant Jésus, rien ne pouvait remplir vraiment une maison laissée vide. Voilà donc la leçon que Jésus nous laisse : non seulement il peut nous délivrer de toutes les choses mauvaises qui traînent dans notre vie, mais il peut aussi nous remplir de bonheur et de paix.
Jésus est le seul à pouvoir faire cela.
3. Voilà donc la nouveauté du Royaume que Jésus est venu amener sur terre.
Ce Royaume est paix, tranquillité, joie. C’est le Royaume de la présence de Dieu qui remplit l’âme. Mais pourquoi la présence du démon est-elle différente de la présence de Dieu ?
Dans les deux cas l’âme est occupée par quelqu’un ! Pourtant la différence est du tout au tout : le démon garde l’âme prisonnière, enfermée sur elle-même, dans l’obscurité de sa propre solitude. Lorsque c’est Dieu qui habite l’âme, alors elle est libérée.
Dieu est transcendant, il habite l’âme tout en l’ouvrant vers l’extérieur. La présence de Dieu est une présence douce et réconfortante.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, que jamais je ne perde la douceur de ta présence en moi. Fais que je choisisse aujourd’hui de me laisser habiter par ta grâce.
Résolution
Prendre un moment aujourd’hui pour me souvenir de la présence de Dieu en moi.
*
SOURCE : Catholique.org
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
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Méditation sur l’ Evangile du Jour : Samedi 11 Octobre 2014
Les véritables liens avec Jésus
Evangile selon St Luc, chapitre 11, 27-28
Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles, et qui t’a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, je crois que tu es là. Je te remercie pour le don de ta présence. Je veux t’offrir mon attention durant ces courts instants, mais sache que tu disposes entièrement de moi, car tu es mon Dieu.
Demande
Augmente ma foi en ta parole, Seigneur.
Points de réflexion
1. « Heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles, et qui t’a nourri de son lait ! » (Lc 11,27).
Jésus dit à mon âme : tu vois, Philothée, les mères savent bien où réside le bonheur : la proximité, l’intimité et l’union avec la personne aimée.
La mère de Jacques et de Jean m’avait demandé une chose semblable pour ses fils :
« Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume » (Mt 20,21).
2. « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu... » (Lc 11,28).
Cependant, Marie est d’autant plus heureuse, d’autant plus unie à moi, pour avoir reçu d’un cœur ouvert et généreux la parole qui lui fut adressée, lorsque l’ange Gabriel lui a demandé de vouloir bien devenir ma mère :
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1,38).
3. « ...et qui la gardent ! » (Lc 11,28). Cette nouvelle forme d’union avec votre Dieu est celle de la foi : « en Jésus-Christ, vous êtes tous fils de Dieu par la foi. En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,26-27).
Elle ne dépend pas seulement de mon Père, qui vous a appelés à moi, mais aussi de vous-mêmes. C’est une invitation que je te fais, Philothée, à croire que, vraiment, tu as Dieu comme Père. C’est moi qui ai mérité cela pour toi par ma Passion et ma Résurrection.
Donne-moi le plaisir d’y croire !
Dialogue avec le Christ
Jésus, je vois dans ce passage de l’Évangile ton grand amour pour moi, ce grand désir d’union. En même temps, tu me laisses libre. Tu sais bien que tu n’as pas besoin d’obliger qui que ce soit, car qui veut te connaître se rendra compte que : « joie pour les cœurs qui cherchent Dieu ! » (Ps 104, 3).
Résolution
À un moment précis de la journée, rechercher la présence du Seigneur.
SOURCE : Catholique.org
Jésus et la femme qui élève la voix
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
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Méditation sur l’ Evangile du Jour : Samedi 11 Octobre 2014
Les véritables liens avec Jésus
Evangile selon St Luc, chapitre 11, 27-28
Comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles, et qui t’a nourri de son lait ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, je crois que tu es là. Je te remercie pour le don de ta présence. Je veux t’offrir mon attention durant ces courts instants, mais sache que tu disposes entièrement de moi, car tu es mon Dieu.
Demande
Augmente ma foi en ta parole, Seigneur.
Points de réflexion
1. « Heureuse la mère qui t’a porté dans ses entrailles, et qui t’a nourri de son lait ! » (Lc 11,27).
Jésus dit à mon âme : tu vois, Philothée, les mères savent bien où réside le bonheur : la proximité, l’intimité et l’union avec la personne aimée.
La mère de Jacques et de Jean m’avait demandé une chose semblable pour ses fils :
« Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume » (Mt 20,21).
2. « Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu... » (Lc 11,28).
Cependant, Marie est d’autant plus heureuse, d’autant plus unie à moi, pour avoir reçu d’un cœur ouvert et généreux la parole qui lui fut adressée, lorsque l’ange Gabriel lui a demandé de vouloir bien devenir ma mère :
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole » (Lc 1,38).
3. « ...et qui la gardent ! » (Lc 11,28). Cette nouvelle forme d’union avec votre Dieu est celle de la foi : « en Jésus-Christ, vous êtes tous fils de Dieu par la foi. En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,26-27).
Elle ne dépend pas seulement de mon Père, qui vous a appelés à moi, mais aussi de vous-mêmes. C’est une invitation que je te fais, Philothée, à croire que, vraiment, tu as Dieu comme Père. C’est moi qui ai mérité cela pour toi par ma Passion et ma Résurrection.
Donne-moi le plaisir d’y croire !
Dialogue avec le Christ
Jésus, je vois dans ce passage de l’Évangile ton grand amour pour moi, ce grand désir d’union. En même temps, tu me laisses libre. Tu sais bien que tu n’as pas besoin d’obliger qui que ce soit, car qui veut te connaître se rendra compte que : « joie pour les cœurs qui cherchent Dieu ! » (Ps 104, 3).
Résolution
À un moment précis de la journée, rechercher la présence du Seigneur.
SOURCE : Catholique.org
Jésus et la femme qui élève la voix
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Maud, Bonjour Lumen,
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Samedi 11 Octobre 2014
Saint Jean XXIII, Pape
Le 11 Octobre 1962, Jean XXIII ouvrait solennellement le Concile Vatican II, acte majeur de son Pontificat. Le “Bon Pape Jean” a été canonisé le 27 Avril 2014 par le Pape François.
27ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 104 (105), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=11/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Samedi 11 Octobre 2014
Saint Jean XXIII, Pape
Le 11 Octobre 1962, Jean XXIII ouvrait solennellement le Concile Vatican II, acte majeur de son Pontificat. Le “Bon Pape Jean” a été canonisé le 27 Avril 2014 par le Pape François.
27ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 3 : 22 à 29
Tous également Fils de DIEU par la Foi et le Baptême
Frère, d'après l'Écriture, tout a été enfermé sous la domination du péché, et ainsi c'est l'accomplissement de la Promesse qui a été donné aux croyants par la Foi en JÉSUS CHRIST.
Avant que vienne le temps de la Foi, nous étions des prisonniers, enfermés sous la domination de la Loi de Moïse, en attendant l'heure où la Foi serait révélée. Ainsi, pour que nous devenions des Justes par la Foi, la Loi, comme un surveillant, nous a menés jusqu'au CHRIST. Et maintenant qu'est venu le Temps de la Foi, nous ne sommes plus sous la domination de ce surveillant. Car en JÉSUS CHRIST, vous êtes tous Fils de DIEU par la Foi. En effet, vous tous que le Baptême a unis au CHRIST, vous avez revêtu le CHRIST ; il n'y a plus ni juif ni païen, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu'un dans le CHRIST JÉSUS. Et si vous appartenez au CHRIST, c'est vous qui êtes la descendance d'Abraham ; et l'Héritage que DIEU lui a promis, c'est à vous qu'il revient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 3 : 22 à 29
Tous également Fils de DIEU par la Foi et le Baptême
Frère, d'après l'Écriture, tout a été enfermé sous la domination du péché, et ainsi c'est l'accomplissement de la Promesse qui a été donné aux croyants par la Foi en JÉSUS CHRIST.
Avant que vienne le temps de la Foi, nous étions des prisonniers, enfermés sous la domination de la Loi de Moïse, en attendant l'heure où la Foi serait révélée. Ainsi, pour que nous devenions des Justes par la Foi, la Loi, comme un surveillant, nous a menés jusqu'au CHRIST. Et maintenant qu'est venu le Temps de la Foi, nous ne sommes plus sous la domination de ce surveillant. Car en JÉSUS CHRIST, vous êtes tous Fils de DIEU par la Foi. En effet, vous tous que le Baptême a unis au CHRIST, vous avez revêtu le CHRIST ; il n'y a plus ni juif ni païen, il n'y a plus ni esclave ni homme libre, il n'y a plus l'homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu'un dans le CHRIST JÉSUS. Et si vous appartenez au CHRIST, c'est vous qui êtes la descendance d'Abraham ; et l'Héritage que DIEU lui a promis, c'est à vous qu'il revient.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Histoire de la Fidélité de DIEU
[Psaume 104 (105), entièrement]
Psaume 104 (105) : 2 et 3, 4 et 6, 5 et 7
R/ Le SEIGNEUR se souvient pour toujours de Son Alliance.
Chantez et jouez pour LUI,
redites sans fin Ses Merveilles ;
glorifiez-vous de Son NOM TRÈS SAINT :
joie pour les cœurs qui cherchent DIEU !
R/
Cherchez le SEIGNEUR et Sa Puissance,
recherchez sans trêve Sa FACE ;
vous, la race d'Abraham Son Serviteur,
les fils de Jacob, qu'IL a choisis.
R/
Souvenez-vous des merveilles qu'IL a faites,
de Ses Prodiges, des Jugements qu'IL prononça.
Le SEIGNEUR, c'est LUI notre DIEU :
Ses Jugements font LOI pour l'Univers.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Chantez et jouez pour LUI,
redites sans fin Ses Merveilles ;
glorifiez-vous de Son NOM TRÈS SAINT :
joie pour les cœurs qui cherchent DIEU !
R/
Cherchez le SEIGNEUR et Sa Puissance,
recherchez sans trêve Sa FACE ;
vous, la race d'Abraham Son Serviteur,
les fils de Jacob, qu'IL a choisis.
R/
Souvenez-vous des merveilles qu'IL a faites,
de Ses Prodiges, des Jugements qu'IL prononça.
Le SEIGNEUR, c'est LUI notre DIEU :
Ses Jugements font LOI pour l'Univers.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 11 : 27 et 28
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent ! Alléluia. (Lc 11, 28)
Les Véritables Liens avec JÉSUS
Comme JÉSUS était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour LUI dire : « Heureuse la mère qui T'a porté dans ses entrailles, et qui T'a nourri de son lait ! » Alors JÉSUS lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la PAROLE de DIEU, et qui LA gardent ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent ! Alléluia. (Lc 11, 28)
Les Véritables Liens avec JÉSUS
Comme JÉSUS était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour LUI dire : « Heureuse la mère qui T'a porté dans ses entrailles, et qui T'a nourri de son lait ! » Alors JÉSUS lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui entendent la PAROLE de DIEU, et qui LA gardent ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=11/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud merci !
Samedi 11 octobre 2014 : Fête de la maternité divine de la bienheureuse Vierge Marie. 431 - 1931.
Saint Gomer d'Emblehem, Confesseur (+ 774)
Saint Jean XXIII, pape (261e) de 1958 à 1963
Lectures de la messe :
1ère lecture : Tous également fils de Dieu par la foi et le baptême (Ga 3, 22-29)
Psaume : 104, 2-3, 4.6, 5.7
R/ Le Seigneur se souvient pour toujours de son alliance.
Evangile : Les véritables liens avec Jésus (Lc 11, 27-28)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent ! Alléluia. (Lc 11, 28)
Homélie :
La controverse autour de l’exorcisme d’un « démon muet » accompli par Jésus (Lc 11, 14), avait fait ressurgir la question : « d’où lui vient cette autorité ? » Vient-elle d’en-haut comme il le prétend, puisqu’il affirme chasser les démons « par le doigt de Dieu » ; ou vient-elle d’en bas, c’est-à-dire : expulse-t-il les démons « par Béelzéboul, le chef des démons » ? Le très bref passage qui est proposé à notre méditation aujourd’hui s’inscrit dans le prolongement de cette problématique.
« Jésus était en train de parler » : il est maître de la parole, puisqu’il est capable de la rendre à un muet. Mais par le fait même il se révèle « maître en humanité », tant il est vrai que l’homme est avant tout l’« être de la parole ». En rendant la parole au muet, il lui a redonné accès à son humanité ; il l’a fait renaître.
« Une femme éleva la voix pour lui dire » : pour se faire entendre du milieu de la foule, elle doit crier, de manière à dominer la voix de Jésus et l’obliger à s’interrompre pour l’écouter. Son message ne comporte pas d’information particulière : il s’agit plutôt d’une jubilation. Peut-être s’agit-il de la mère du jeune homme muet que Jésus vient de libérer ? Quoi qu’il en soit, il est question dans son intervention de maternité et d’enfantement. Cette femme proclame bienheureuse la mère de Jésus, qui a enfanté un tel fils. Implicitement, elle rapporte donc l’autorité de Notre-Seigneur à sa généalogie terrestre ; auquel cas cette autorité lui viendrait « d’en bas ». Non pas du Prince des ténèbres comme le suggéraient les pharisiens, mais de sa nature humaine, qu’il a reçue de celle « qui l’a porté dans ses entrailles et qui l’a nourri de son lait ».
« Alors Jésus lui déclara » : Notre-Seigneur rebondit sur ce cri d’émerveillement pour poursuivre son effort de révélation à la fois de son identité et de sa mission.
« Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » Le « plutôt » indique clairement que Jésus entend corriger ce que cette femme vient de dire. Il commence par passer du singulier au pluriel : la femme béatifiait sa mère ; Jésus, lui, déclare bienheureux les auditeurs de la parole de Dieu. Notre-Seigneur élargit donc la perspective : il ne nie pas que sa mère mérite d’être déclarée bienheureuse, mais il corrige la raison ; ce n’est pas d’abord en raison de sa maternité charnelle, mais parce qu’elle « entend la parole de Dieu et qu’elle la garde ». Le bonheur ne consiste pas dans le fait d’enfanter un homme disposant d’un tel pouvoir, mais dans la capacité de s’ouvrir à la parole de Dieu, de se laisser recréer par elle, et de demeurer dans sa lumière en la gardant précieusement - c’est-à-dire en la mettant en pratique. Autrement dit : « Bien plus heureux ceux qui renaissent d’en-haut, qui se laissent engendrer à la vie divine par l’accueil de la parole de Dieu, que ceux qui enfantent dans la chair de ce monde »
.
Par la même occasion, Jésus réoriente la recherche engagée sur l’origine de son autorité. Par son cri d’émerveillement, cette femme avait interrompu la prédication du Seigneur, trahissant ainsi qu’elle ne l’écoutait pas vraiment, car on n’interrompt pas un Maître qui enseigne. Délicatement Jésus la reprend sur ce point : « Heureux plutôt ceux qui écoutent… » - nous attendions : « …ce que je dis, et qui gardent ma parole ». En déclarant « heureux ceux qui entendent la parole de Dieu », Notre-Seigneur révèle explicitement l’origine de sa parole, et dès lors sa propre origine : sa parole est celle de Dieu parce qu’il est son Fils, son Unique, celui qu’il nous a envoyé pour que nous puissions renaître « non pas de la chair et du sang ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme, mais de Dieu » (Jn 1, 13).
« “Seigneur, Père Saint, tu as semé pour le juste une lumière et pour le cœur simple une joie” (Ps 96) : ta Parole de vie qui fait de nous tes fils en nous unissant à ton Fils unique Jésus Christ, notre Seigneur. Envoie sur nous l’Esprit Saint : qu’il nous introduise dans la vérité tout entière de cette “Parole vivante qui demeure” (1 P 1, 23). Puissions-nous la désirer, comme des enfants nouveau-nés avides de lait pur (cf. 1 P 2, 2), afin que nous puissions “grandir pour arriver au salut” (Ibid.). Nous pourrons alors te rendre grâce tous les jours de notre vie “en rappelant ton nom très saint” (Ps 96). »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » § 288 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
Bonjour Nicolas et Maud merci !
Samedi 11 octobre 2014 : Fête de la maternité divine de la bienheureuse Vierge Marie. 431 - 1931.
Saint Gomer d'Emblehem, Confesseur (+ 774)
Saint Jean XXIII, pape (261e) de 1958 à 1963
Fête de la maternité divine de la bienheureuse Vierge Marie.
- Fête de la maternité divine de la bienheureuse Vierge Marie.:
- " C'est par la Très Sainte Vierge Marie que Jésus-Christ est venu au monde, et c'est aussi par elle qu'il doit régner dans le monde. Marie a été très cachée dans sa vie : c'est pourquoi elle est appelée par le Saint-Esprit et l'Eglise Alma Mater : Mère cachée et secrète. Son humilité a été si profonde qu'elle n'a point eu sur la terre d'attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n'être connue que de Dieu seul."
Saint Louis-Marie Grignon de Montfort. Traité de la vraie dévotion à la très sainte Vierge Marie.
Couronnement de la Très sainte Vierge Marie.
Sano di Pietro. XIVe.En 431, un concile général convoqué à Ephèse proclama et définit le dogme de la Maternité divine de la très Sainte Vierge. Jusque-là, il n'avait jamais été contesté qu'il y avait deux natures en Notre-Seigneur : la nature divine et la nature humaine, mais qu'il n'y a qu'une seule personne. Notre-Dame étant la Mère de l'unique personne de Jésus-Christ, a le droit d'être appelée Mère de Dieu, au même titre que nos mères, qui, bien qu'elles n'aient point formé nos âmes, mais seulement nos corps, sont cependant appelées les mères de l'homme tout entier, corps et âme. Car, si l'homme n'est homme qu'en tant que son âme est unie à son corps, Jésus-Christ n'est réellement Jésus-Christ qu'autant que Sa Divinité est unie à Son Humanité.
En 1931, à l'occasion du quinzième centenaire du grand concile d'Ephèse, Pie XI institua la fête que nous célébrons aujourd'hui.
Mariage de la très sainte Vierge Marie.
Giampietro Campana di Cavelli. XVe.La Maternité divine de Marie L'élève au-dessus de toutes les créatures. L'Église honore en ce jour cet incomparable privilège accordé à Marie, dogme fondamental de notre sainte religion. Grande est la dignité de la mère! Mais combien plus digne de vénération est celle de la Mère du Fils de Dieu qui a engendré dans le temps Celui qui est engendré du Père de toute éternité !
" Il y a dans cette maternité, dit saint Thomas, une dignité en quelque sorte infinie, puisqu'Elle a pour Fils Celui que les anges adorent comme leur Dieu et leur Seigneur. Cette suréminente dignité est la raison d'être de Son Immaculée Conception, de Son élévation au-dessus des anges, de la toute-puissance de Son crédit auprès de Dieu."
Cette élévation donne à Marie une autorité qui doit inspirer notre confiance envers Celle que l'Église appelle Mère de Dieu, Mère du Christ, Mère de la divine grâce, Mère très pure, Mère très chaste, Mère aimable, Mère admirable, Mère du Créateur, Mère du Sauveur.
En nous faisant vénérer ainsi la très Sainte Vierge, l'Église veut susciter en nos âmes un amour filial pour Celle qui est devenue notre propre Mère par la grâce. Marie nous a tous enfantés au pied de la croix. Notre prérogative de frères adoptifs de Jésus-Christ doit éveiller en nos coeurs une confiance illimitée envers Marie qui nous a adoptés sur le Calvaire, lorsqu'avant de mourir, le Sauveur nous a présenté à la Co-rédemptrice, en la personne de saint Jean, comme les enfants qu'Il désirait La voir adopter, disant :
" Mère, voilà Votre fils ; fils, voilà votre Mère !"
Ces paroles sont comme le leg testamentaire du Christ.
" Que peut-on concevoir au-dessus de Marie ? demande saint Ambroise, quelle grandeur surpasse celle qu'a choisie pour Mère Celui qui est la grandeur même ?"
" Il a plu à Dieu d'habiter en Vous, ô Marie, dit saint Bernard, lorsque de la substance de Votre chair immaculée, comme du bois incorruptible du Liban, le Verbe S'est édifié une maison par une construction ineffable. C'est en Vous, ô Mère unique et bien-aimée qu'Il S'est reposé et qu'Il a versé sans mesure, tous Ses trésors..."
Source : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/10/11/11-octobre-fete-de-la-maternite-divine-de-la-bienheureuse-vi.html
- Saint Gomer d'Emblehem, Confesseur (+ 774):
- Saint Gomer d'Emblehem, Confesseur (+ 774)" L'humilité d'une âme est d'autant plus précieuse qu'elle sort de la source de l'amour ou de la racine de la ferveur."
Richard de Saint-Victor.
Saint Gomer. Gravure du XVIIe.Gomer, appelé aussi Gomrnaire, naquit à Emblehem, près de Lierre, au diocèse (romain) actuel de Mechelen (Malines), vers le commencement du VIIIe siècle. Ses parents l'élevèrent dans la pratique des maximes de l'Evangile. L'enfance et la jeunesse de notre Saint se passèrent dans l'innocence ; il était pieux, doux, affable et plein de compassion pour les malheureux.
Pépin, étant devenu, de maire du palais, roi des Francs, le fit venir à la cour. Gomer sut y conserver son innocence ; fidèle à tous ses devoirs, il n'avait aucun des vices qui sont si communs parmi les courtisans. Le jeûne et la prière le fortifiaient contre la corruption générale ; il était généreux, et en quelque sorte prodigue, quand il s'agissait d'assister ceux qui étaient dans le besoin. Loin de faire le moindre tort à son prochain, il cherchait à faire du bien à tout le monde.
Collégiale Saint-Gomer (ou Saint-Gommaire) à Lierre (Flandres).
Les reliques de notre saint y sont conservées.Pépin, qui, malgré ses défauts, savait rendre justice au mérite, lui confia les places les plus importantes ; il lui proposa même un parti considérable pour la naissance et la fortune, dans la personne de Gwinmarie : le mariage fut bientôt conclu et célébré.
Peu de temps après leur mariage, Gomer fut obligé de suivre le prince à la guerre, et de laisser ainsi sa maison sous la conduite de sa femme. Mais il s'en fallait de beaucoup que Gwinmarie ressemblât à Gomer ; c'était une femme acariâtre. Sa conduite devint pour son mari une source continuelle d'épreuves bien pénibles. Gomer souffrait sans se plaindre, n'attendant que de Dieu sa consolation.
Il employa tous les moyens possibles pour gagner celle qui, malgré tous ses travers, était son épouse devant Dieu et les hommes ; mais tous ses efforts furent inutiles. Ayant été obligé de suivre le roi Pépin dans les différentes guerres qu'il fit en Lombardie, en Saxe et en Aquitaine, il fut nécessairement éloigné d'elle pendant l'espace de 8 ans.
Ceinture de saint Gomer conservée dans la collégiale Saint-Gomer
de Lierre. Elle fut l'occasion d'un très grand nombre de miracles.A son retour, ses peines devinrent encore plus grandes. Il trouva les affaires de sa maison dans l'état le plus déplorable. Ses domestiques, ses fermiers et ses vassaux se plaignirent des indignes traitements qu'ils avaient eu à souffrir. Il leur accorda à tous la satisfaction qu'ils demandaient.
Etant parti en pélerinage vers Rome, notre Saint, un soir, crut pouvoir faire couper un arbre, sur le bord d'une forêt, pour reposer sa tête. Le propriétaire l'injuria, le menaça à cause du dommage qu'il lui avait causé. Gomer s'excusa humblement et promit de le réparer. En effet, il passa la nuit en prières, et le lendemain matin il unit les 2 parties de l'arbre, qui devint tout à coup aussi vigoureux qu'il était. Le propriétaire étant revenu, et voyant son arbre sur pied et plein de verdure comme auparavant, admira la vertu de Gomer, et, ne se croyant pas digne de posséder une terre où un si saint homme avait campé, il la lui donna avec l'arbre qui était dedans. Un Ange apparut aussi à notre saint confesseur, et lui déclara que ce n'était pas la volonté de Dieu qu'il aille à Rome ; mais ce qu'il exigeait de lui, c'était que, dans sa terre de Nivesdonck, il bâtît un ermitage pour lui servir de retraite pendant sa vie et de sépulture après sa mort.
Le Saint obéit aux ordres du Ciel, bâtit une église en l'honneur de saint Pierre, avec un ermitage, et choisit ce lieu pour sa demeure.
Il ne quitta pas pour cela le soin de sa famille : il allait de temps en temps à sa terre d'Emblehem, où il rendait aux pauvres et aux malheureux tous les devoirs de la charité Chrétienne. Il revêtait les uns, et donnait à boire et à manger à ceux qui avaient faim et soif. Il avait un soin extraordinaire des malades, et ne souffrait pas qu'ils manquassent de rien. Il recevait les pèlerins et les traitait avec toute sorte de bienveillance ; il assistait les veuves et se faisait leur protecteur. Enfin il était le père commun de toutes les personnes qui étaient dans la nécessité.
Retable de Saint-Gomer.
Collégiale Saint-Gomer de Lierre. XVe.Cependant, loin d'imiter de si beaux exemples, Gwinmarie continuait ses mauvais traitements envers ses serviteurs. Un jour que ses moissonneurs étaient tourmentés de la soif, elle ne voulut pas souffrir qu'ils prissent un moment de relâche pour aller se rafraîchir. Mais le saint homme, qui vint à passer par là, frappa la terre de son bâton, et fit jaillir, pour les désaltérer, une source que l'on voit encore aujourd'hui au village d'Emblehem. Sa femme fut saisie d'une fièvre si violente qu'elle était sur le point de mourir. Elle en fit avertir le Saint, qui lui rendit au plus tôt la santé par le Signe de la Croix et lui fit prendre un verre d'eau qu'il lui présenta de sa propre main. Par ses bontés et plus encore par ses prières, il la convertit entièrement : Gwinmarie passa dans la pénitence le reste de sa vie et mourut de la mort des justes.
Saint Rombaut, qui avait quitté l'évêché de Dublin, en Irlande, pour venir en Belgique, éclairait toutes ces provinces par sa doctrine et par ses exemples. Il lia une si étroite amitié avec notre Saint, que, pour avoir plus de liberté de s'entretenir avec lui des choses divines, il marqua un lieu, appelé Stadek, entre la demeure de l'un et de l'autre où tous 2 devaient se trouver à jour nommé pour cette pieuse conférence.
La première fois qu'ils s'y assemblèrent, les bâtons secs qu'ils avaient apportés à la main prirent racine et portèrent des fleurs et des feuilles. Tout le voisinage fut extrêmement édifié de leur union. Il se faisait un grand concours de peuple toutes les fois qu'ils s'assemblaient. Enfin, on bâtit en cet endroit un oratoire, où, au jour de la conférence, on célébrait les saints Mystères. Saint Gomer mourut dans la paix et dans le baiser du Seigneur, le 11 octobre, vers l'an 774.
Il est représenté parlant de la Foi avec saint Rombaut (Rumold). Il tient un bâton qui pousse des feuilles comme celui de son compagnon.CULTE ET RELIQUES
La Tour Zimmer à Lierre, non loin de la collégiale Saint-Gomer,
abrite une horloge astronomique du XVIIIe/XIXe remarquable
(reconstruite et actualisée entièrement au début du XXe siècle).Son corps fut d'abord inhumé dans l'église d'Emblehem, où il était décédé ; mais, Dieu ayant révélé à une sainte religieuse nommée Vrachilde, qu'il devait être enterré dans l'église de Saint-Pierre, auprès de son ermitage, on le mit dans un bateau pour l'y transporter. Et alors le bateau monta de lui-même, sans voile, sans rames et sans batelier, contre le cours de l'eau, jusqu'à ce qu'il fût arrivé au lieu que la divine Providence lui avait marqué. Ce lieu, appelé Nivesdonck, fut peu après nommé Ledo ou Ledi. C'est le nom qu'on lui donne dans le partage du royaume qui se fit en 870 sous Lothaire, roi d'Austrasie. Enfin, l'affluence des fidèles, que la piété y attira pour honorer la mémoire de saint Gomer, donna naissance à la ville de Lierre.
Les reliques du saint furent conservées pendant plusieurs siècles dans la chapelle qu'il avait bâtie. Elles furent transférées ensuite dans la belle église collégiale de Saint-Jean, qui prit le nom de Saint-Gomer, et qui est aujourd'hui comme autrefois l'église paroissiale. Ces reliques, dont l'authenticité fut constatée en 1804 par l'archévêque de Malines Jean-Armand de Roquelaure, sont conservées dans une magnifique châsse d'argent, faite en 1682, chef-d'oeuvre de ciselure et d'ornementation, que l'esprit religieux des Lierrois a su dérober à la cupidité des révolutionnaires français du XVIIIe siècle.
Source : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/10/11/11-octobre-saint-gomer-d-emblehem-confesseur-774.html
- Saint Jean XXIII, Pape (261e) de 1958 à 1963:
- Saint Jean XXIII, Pape (261e) de 1958 à 1963, Surnom affectueux : « Le Bon Pape »
'Jean XXIII a été le Pape de la docilité à l’Esprit Saint!' (Le Pape François) -
'Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l'image d'un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier.' (Jean-Paul II)
'Il convoqua le Concile Vatican II qui marqua le début de la rénovation de l'Église, la réforme de ses structures et la révision de sa liturgie. Puissent ces réformes porter des fruits pour nous tous et l'Église du troisième millénaire' (Benoît XVI)
« Au vu de la dimension extraordinaire avec laquelle ces Souverains Pontifes ont offert au clergé et aux fidèles un modèle singulier de vertu et ont promu la vie dans le Christ, tenant compte des innombrables requêtes partout dans le monde, le Saint-Père François, faisant siens les désirs unanimes du peuple de Dieu, a disposé que les célébrations de saint Jean XXIII, Pape, et de saint Jean-Paul II, Pape, soient inscrites dans le Calendrier Romain général, la première le 11, la deuxième le 22 octobre, avec le degré de mémoire facultative. […] »
De la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, 29 mai 2014, solennité de l’Ascension du Seigneur.
Jean XXIII (au siècle : Angelo Giuseppe Roncalli) est né le 25 novembre 1881, à Sotto il Monte près de Bergame, dans une famille nombreuse de milieu modeste. Il entre au séminaire à l'âge de douze ans. Il y suit le cursus ecclésiastique classique.
En 1904, il est ordonné prêtre. Peu après, il est nommé secrétaire de Mgr Giacomo Radini Tedeschi, nouvel évêque de Bergame, et reste à son service jusqu'à la mort de ce dernier en 1914. Pendant cette période, il s'occupe aussi de l'enseignement auprès du séminaire de Bergame.
En 1915, il est incorporé dans le service des santés des armées, avant de devenir aumônier militaire. Après la guerre, il devient directeur spirituel du séminaire de Bergame.
En 1921, il entre dans la Curie romaine, dans la Congrégation pour la propagation de la foi (plus connue sous le nom de Propaganda Fide).
En 1925, Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le promut évêque et l'envoie en Bulgarie, terre orthodoxe, en tant que visiteur, puis délégué apostolique. Il occupe ensuite le même poste à Istanbul entre 1935 et 1944, ce qui lui permet de sauver, pendant l'occupation, des victimes du nazisme.
En 1945, il succède comme nonce apostolique de Paris à Mgr Valeri, compromis avec le régime de Vichy. Il règle avec succès le problème des autres évêques compromis avec le régime de Vichy, dont le gouvernement français demandait la substitution. Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) devra accepter seulement les démissions de trois prélats : les évêques de Mende, Aix-en-Provence et Arras.
En 1953, sa carrière diplomatique s'achève, et il retourne à sa première vocation pastorale : il est nommé patriarche de Venise, puis cardinal.
Le 9 octobre 1958 le pape Pie XII vient de mourir. Le cardinal Angelo Roncalli, patriarche de Venise, âgé et malade, se rend à la Cité du Vatican pour participer au conclave qui élira un nouveau pontife. À mesure que le conclave se déroule Roncalli revoit très clairement des images de son passé, comme lorsque, jeune prêtre, il soutenait des ouvriers en grève; ou bien cette fois où, délégué apostolique en Turquie, il a négocié secrètement avec un ambassadeur nazi afin de sauver des juifs arrivant dans les trains bondés; ou encore en France, devant un de Gaulle autoritaire, qu'il a convaincu de ne pas expulser plusieurs évêques contestés.
Au douzième tour du scrutin, le 28 octobre 1958, Angelo Giuseppe Roncalli est élu pape et prend le nom de Jean XXIII : il est couronné le 4 novembre. On s'attendait à ce qu'il soit un pape de transition sans grand éclat. Mais il surprend le monde entier en convoquant, le 25 janvier 1959, le Concile Vatican II. Cette démarche audacieuse vers une importante modernisation de l'église vise à assurer que cette institution, l'une des plus vielle au monde, continuera de s'épanouir jusqu'à la fin du 20e siècle et bien au-delà. Il se préoccupe aussi des conflits entre les États-Unis et L'union Soviétique, qui devient de plus en plus pressant. Avec une finesse à laquelle on ne s'attendait pas, il parvient à faire reculer Kennedy et Khrouchtchev qui étaient à deux doigts d'une guerre nucléaire.
Le 11 octobre 1962, le concile, couramment désigné depuis lors sous le nom de « Vatican II », est ouvert. Jean XXIII y prononce un important Discours (http://radionotredame.net/2012/vie-de-leglise/discours-de-s-s-jean-xxiii-a-loccasion-de-louverture-solennelle-du-concile-oecumenique-vatican-ii-6305). À la fin de la journée d’ouverture du Concile, était organisée une procession aux flambeaux entre le château Saint-Ange et la place Saint-Pierre. Le pape Jean XXIII, attiré par la prière de la foule, était apparu à sa fenêtre, improvisant une allocution connue aujourd’hui comme le Discours à la lune . Le passage qui a fait éclater les applaudissements est celui de la larme d’un enfant : « En rentrant chez vous, vous trouverez vos enfants. Donnez une caresse à vos enfants, et dites-leur : c’est la caresse du pape. Vous trouverez peut-être quelque larme à essuyer. Ayez une bonne parole pour celui qui souffre : Le pape est avec nous, spécialement aux heures de tristesse et d’amertume ».
Vers la fin de 1962, un cancer de l’estomac est diagnostiqué. Jean XXIII s’efforce cependant de permettre au concile de continuer son travail. Le 11 avril 1963, il promulgue une encyclique qui est perçue comme étant son testament spirituel : Pacem in Terris (http://www.vatican.va/holy_father/john_xxiii/encyclicals/documents/hf_j-xxiii_enc_11041963_pacem_fr.html). Au-delà du monde catholique elle est adressée à tous les hommes de bonne volonté, fait l’apologie de la démocratie, affirme que la guerre ne peut être un instrument de justice et préconise que ce soit désormais la « loi morale » qui régisse la relation entre les états, prônant la solidarité, la justice et la liberté. Le 11 mai il reçoit le prix Balzan pour son engagement en faveur de la paix : c’est là sa dernière apparition publique.
Le 28 mai 1963 il est victime d'une hémorragie. À ce moment Radio Vatican transmet chaque jour l'état de santé du Pape en indiquant sa température et son pouls défaillants. Jean XXIII, entre lucidité et inconscience, continue toutefois de tenir son rôle jusqu'aux derniers moments. À l'issu d'une longue agonie il meurt le 3 juin 1963, jour de la fête de la Pentecôte. Il voulait être un prêtre ordinaire, mais il a changé la face du monde à jamais.
Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli) a été béatifié le 3 septembre 2000 par Saint Jean-Paul II.
Le 27 avril 2014 sa Sainteté le pape Francesco a proclamé Saints ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II. Un moment de joie et de prière pour les 800.000 et plus fidèles qui du monde entier ont conflué dans la place Saint-Pierre, mais aussi le début d'un voyage eternel dans la gloire de l'Église Catholique.
Prière de Saint Jean XXIII (1881-1963), initiateur du Concile Vatican II
Esprit Saint, notre conseiller,
achève en nous l’œuvre commencée par Jésus.
Rends intense et continuelle la prière que nous faisons
au nom du monde entier.
Accélère en chacun de nous l’avènement
d’une profonde vie intérieure.
Donne l’élan à notre effort pour atteindre tous les hommes
et tous les peuples, tous rachetés par le Sang du Christ,
tous associés à son héritage.
Étouffe en nous la suffisance naturelle et élève-nous
jusqu’au niveau de l’humilité,
de la vraie crainte de Dieu, du courage généreux.
Que nulle attache terrestre ne nous empêche de faire
honneur à notre vocation,
Que nul intérêt ne puisse ; par lâcheté de notre part,
étouffer les exigences de la justice.
Que les calculs ne réduisent pas aux étroitesses
de nos égoïsmes les espaces immenses de la charité.
Que tout soit grand en nous :
La recherche et le culte de la vérité, la promptitude
au sacrifice, jusqu’à la Croix et jusqu’à la mort.
Que ton Esprit d’amour se répande sur l’Église, sur les
institutions, sur chacun de nous et sur tous les peuples.
Je remercie Dieu de cette grâce de la Pauvreté dont j’ai fait le vœu dans ma jeunesse, pauvreté d’esprit, comme Prêtre du Sacré-Cœur, et Pauvreté réelle ; ce qui m’a aidé à ne jamais rien demander, ni postes, ni argent, ni faveurs, jamais, ni pour moi, ni pour mes parents ou mes amis.
A l’heure de l’adieu, ou mieux de l’au revoir, je rappelle encore à tous ce qui a le plus de prix dans la vie : Jésus Christ Béni, sa sainte Église, son Évangile et, dans l’Évangile, surtout le Pater noster dans L’Esprit et le Cœur de Jésus et de l’Évangile, la Vérité et la Bonté, la Bonté douce et bienveillante, active et patiente, invaincue et victorieuse.
(Jean XXIII, Testament spirituel)
Pour un approfondissement :
>>>>>> Angelo Giuseppe Roncalli
http://www.vatican.va/holy_father/john_xxiii/index_fr.htm
Prière.
Dieu d’Amour, nous faisons aujourd’hui mémoire de Jean, Évêque et Pape de ton Église : tu nous as donné de voir en lui l’ardente passion pour l’unité des Chrétiens et pour la Paix sur la Terre, la Bonté et la Sagesse du pasteur, la simplicité et l’audace prophétique de l’humble de cœur.
Donne-nous de marcher à ta rencontre en manifestant ton Amour pour tous les hommes, par Jésus-Christ, notre unique Seigneur.
Sources principales : paroissejeanxxiii.org/; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).
Lectures de la messe :
1ère lecture : Tous également fils de Dieu par la foi et le baptême (Ga 3, 22-29)
Psaume : 104, 2-3, 4.6, 5.7
R/ Le Seigneur se souvient pour toujours de son alliance.
Evangile : Les véritables liens avec Jésus (Lc 11, 27-28)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Heureux ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent ! Alléluia. (Lc 11, 28)
Homélie :
La controverse autour de l’exorcisme d’un « démon muet » accompli par Jésus (Lc 11, 14), avait fait ressurgir la question : « d’où lui vient cette autorité ? » Vient-elle d’en-haut comme il le prétend, puisqu’il affirme chasser les démons « par le doigt de Dieu » ; ou vient-elle d’en bas, c’est-à-dire : expulse-t-il les démons « par Béelzéboul, le chef des démons » ? Le très bref passage qui est proposé à notre méditation aujourd’hui s’inscrit dans le prolongement de cette problématique.
« Jésus était en train de parler » : il est maître de la parole, puisqu’il est capable de la rendre à un muet. Mais par le fait même il se révèle « maître en humanité », tant il est vrai que l’homme est avant tout l’« être de la parole ». En rendant la parole au muet, il lui a redonné accès à son humanité ; il l’a fait renaître.
« Une femme éleva la voix pour lui dire » : pour se faire entendre du milieu de la foule, elle doit crier, de manière à dominer la voix de Jésus et l’obliger à s’interrompre pour l’écouter. Son message ne comporte pas d’information particulière : il s’agit plutôt d’une jubilation. Peut-être s’agit-il de la mère du jeune homme muet que Jésus vient de libérer ? Quoi qu’il en soit, il est question dans son intervention de maternité et d’enfantement. Cette femme proclame bienheureuse la mère de Jésus, qui a enfanté un tel fils. Implicitement, elle rapporte donc l’autorité de Notre-Seigneur à sa généalogie terrestre ; auquel cas cette autorité lui viendrait « d’en bas ». Non pas du Prince des ténèbres comme le suggéraient les pharisiens, mais de sa nature humaine, qu’il a reçue de celle « qui l’a porté dans ses entrailles et qui l’a nourri de son lait ».
« Alors Jésus lui déclara » : Notre-Seigneur rebondit sur ce cri d’émerveillement pour poursuivre son effort de révélation à la fois de son identité et de sa mission.
« Heureux plutôt ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la gardent ! » Le « plutôt » indique clairement que Jésus entend corriger ce que cette femme vient de dire. Il commence par passer du singulier au pluriel : la femme béatifiait sa mère ; Jésus, lui, déclare bienheureux les auditeurs de la parole de Dieu. Notre-Seigneur élargit donc la perspective : il ne nie pas que sa mère mérite d’être déclarée bienheureuse, mais il corrige la raison ; ce n’est pas d’abord en raison de sa maternité charnelle, mais parce qu’elle « entend la parole de Dieu et qu’elle la garde ». Le bonheur ne consiste pas dans le fait d’enfanter un homme disposant d’un tel pouvoir, mais dans la capacité de s’ouvrir à la parole de Dieu, de se laisser recréer par elle, et de demeurer dans sa lumière en la gardant précieusement - c’est-à-dire en la mettant en pratique. Autrement dit : « Bien plus heureux ceux qui renaissent d’en-haut, qui se laissent engendrer à la vie divine par l’accueil de la parole de Dieu, que ceux qui enfantent dans la chair de ce monde »
.
Par la même occasion, Jésus réoriente la recherche engagée sur l’origine de son autorité. Par son cri d’émerveillement, cette femme avait interrompu la prédication du Seigneur, trahissant ainsi qu’elle ne l’écoutait pas vraiment, car on n’interrompt pas un Maître qui enseigne. Délicatement Jésus la reprend sur ce point : « Heureux plutôt ceux qui écoutent… » - nous attendions : « …ce que je dis, et qui gardent ma parole ». En déclarant « heureux ceux qui entendent la parole de Dieu », Notre-Seigneur révèle explicitement l’origine de sa parole, et dès lors sa propre origine : sa parole est celle de Dieu parce qu’il est son Fils, son Unique, celui qu’il nous a envoyé pour que nous puissions renaître « non pas de la chair et du sang ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme, mais de Dieu » (Jn 1, 13).
« “Seigneur, Père Saint, tu as semé pour le juste une lumière et pour le cœur simple une joie” (Ps 96) : ta Parole de vie qui fait de nous tes fils en nous unissant à ton Fils unique Jésus Christ, notre Seigneur. Envoie sur nous l’Esprit Saint : qu’il nous introduise dans la vérité tout entière de cette “Parole vivante qui demeure” (1 P 1, 23). Puissions-nous la désirer, comme des enfants nouveau-nés avides de lait pur (cf. 1 P 2, 2), afin que nous puissions “grandir pour arriver au salut” (Ibid.). Nous pourrons alors te rendre grâce tous les jours de notre vie “en rappelant ton nom très saint” (Ps 96). »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » § 288 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Heureuse celle qui a cru » (Lc 1,45)
Vierge et Mère Marie,
toi qui, mue par l’Esprit,
as accueilli le Verbe de la vie
dans la profondeur de ta foi humble,
totalement abandonnée à l’Éternel,
aide-nous à dire notre « oui »
dans l’urgence, plus que jamais pressante,
de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus.
Toi, remplie de la présence du Christ,
tu as porté la joie à Jean Baptiste,
le faisant exulter dans le sein de sa mère (Lc 1,41).
Toi, tressaillant de joie,
tu as chanté les merveilles du Seigneur (Lc 1,46s).
Toi, qui es restée ferme près de la croix
avec une foi inébranlable (Jn 19,25)
et as reçu la joyeuse consolation de la résurrection,
tu as réuni les disciples dans l’attente de l’Esprit
afin que naisse l’Église évangélisatrice (Ac 1,14).
Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.
Toi, Vierge de l’écoute et de la contemplation (Lc 2,19),
mère du bel amour (Si 24,24 Vulg),
épouse des noces éternelles (Ap 19,7),
intercède pour l’Église, dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais et jamais ne s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume.
Étoile de la nouvelle évangélisation,
aide-nous à rayonner par le témoignage de la communion,
du service, de la foi ardente et généreuse,
de la justice et de l’amour pour les pauvres,
pour que la joie de l’Évangile
parvienne jusqu’aux confins de la terre
et qu’aucune périphérie ne soit privée de sa lumière.
Mère de l’Évangile vivant,
source de joie pour les petits,
prie pour nous.
Amen. Alléluia !
Vierge et Mère Marie,
toi qui, mue par l’Esprit,
as accueilli le Verbe de la vie
dans la profondeur de ta foi humble,
totalement abandonnée à l’Éternel,
aide-nous à dire notre « oui »
dans l’urgence, plus que jamais pressante,
de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus.
Toi, remplie de la présence du Christ,
tu as porté la joie à Jean Baptiste,
le faisant exulter dans le sein de sa mère (Lc 1,41).
Toi, tressaillant de joie,
tu as chanté les merveilles du Seigneur (Lc 1,46s).
Toi, qui es restée ferme près de la croix
avec une foi inébranlable (Jn 19,25)
et as reçu la joyeuse consolation de la résurrection,
tu as réuni les disciples dans l’attente de l’Esprit
afin que naisse l’Église évangélisatrice (Ac 1,14).
Obtiens-nous maintenant une nouvelle ardeur de ressuscités
pour porter à tous l’Évangile de la vie
qui triomphe de la mort.
Donne-nous la sainte audace de chercher de nouvelles voies
pour que parvienne à tous
le don de la beauté qui ne se ternit pas.
Toi, Vierge de l’écoute et de la contemplation (Lc 2,19),
mère du bel amour (Si 24,24 Vulg),
épouse des noces éternelles (Ap 19,7),
intercède pour l’Église, dont tu es l’icône très pure,
afin qu’elle ne s’enferme jamais et jamais ne s’arrête
dans sa passion pour instaurer le Royaume.
Étoile de la nouvelle évangélisation,
aide-nous à rayonner par le témoignage de la communion,
du service, de la foi ardente et généreuse,
de la justice et de l’amour pour les pauvres,
pour que la joie de l’Évangile
parvienne jusqu’aux confins de la terre
et qu’aucune périphérie ne soit privée de sa lumière.
Mère de l’Évangile vivant,
source de joie pour les petits,
prie pour nous.
Amen. Alléluia !
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Pour les fidèles lecteurs de la Méditation de l' Evangile
Je vous informe que je serai absente quelques jours, la semaine sans doute
Restons unis dans la prière
Maud
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Restons unis dans la prière
Maud
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Maud, Bonjour Lumen,
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Dimanche 12 Octobre 2014
28ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
Lien :
http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/en-marche-vers-dimanche-28e-dimanche-ordinaire-a-integrale-des-lectures/00088526
Vu sur :
www.KTOTV.com
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=12/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Dimanche 12 Octobre 2014
28ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
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(Première lecture)
Livre d’Isaïe 25 : 6 à 9
Le festin messianique
Ce jour-là, le SEIGNEUR, DIEU de l'Univers, préparera pour tous les peuples, sur Sa Montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. IL enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. IL détruira la mort pour toujours. Le SEIGNEUR essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la Terre IL effacera l'humiliation de Son Peuple ; c'est LUI qui l'a promis.
Et ce jour-là, on dira : « Voici notre DIEU, en LUI nous espérions, et IL nous a sauvés ; c'est LUI le SEIGNEUR, en LUI nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : IL nous a sauvés ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Livre d’Isaïe 25 : 6 à 9
Le festin messianique
Ce jour-là, le SEIGNEUR, DIEU de l'Univers, préparera pour tous les peuples, sur Sa Montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. IL enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples et le linceul qui couvrait toutes les nations. IL détruira la mort pour toujours. Le SEIGNEUR essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la Terre IL effacera l'humiliation de Son Peuple ; c'est LUI qui l'a promis.
Et ce jour-là, on dira : « Voici notre DIEU, en LUI nous espérions, et IL nous a sauvés ; c'est LUI le SEIGNEUR, en LUI nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : IL nous a sauvés ! »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le SEIGNEUR est mon Berger
Psaume appartenant au recueil de David.
Psaume 22 (23) : 1 et 2ab, 2c et 3, 4, 5, 6
R/ Près de TOI, SEIGNEUR,
sans fin nous vivrons.
Le SEIGNEUR est mon Berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
IL me fait reposer.
R/
IL me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
IL me conduit par le juste chemin
pour l'Honneur de Son NOM.
R/
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car TU es avec moi :
Ton Bâton me guide et me rassure.
R/
TU prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
TU répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
R/
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la Maison du SEIGNEUR
pour la durée de mes jours.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
sans fin nous vivrons.
Le SEIGNEUR est mon Berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
IL me fait reposer.
R/
IL me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
IL me conduit par le juste chemin
pour l'Honneur de Son NOM.
R/
Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car TU es avec moi :
Ton Bâton me guide et me rassure.
R/
TU prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
TU répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.
R/
Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j'habiterai la Maison du SEIGNEUR
pour la durée de mes jours.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Du CD, Les Psaumes pour tous les Dimanches et fêtes :
http://www.mirari.fr/mBsw
http://www.mirari.fr/mBsw
(Deuxième lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Philippiens 4 : 12 à 14, 19 et 20
La Vraie Richesse dans le CHRIST
Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu'il me faut. Être rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu'il me faut et manquer de tout, j'ai appris cela de toutes les façons. Je peux tout supporter avec CELUI qui me donne la Force. Cependant, vous avez bien fait de m'aider tous ensemble quand j'étais dans la gêne. Et mon DIEU subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse, dans le CHRIST JÉSUS.
GLOIRE à DIEU notre PÈRE pour les siècles des siècles. Amen.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Philippiens 4 : 12 à 14, 19 et 20
La Vraie Richesse dans le CHRIST
Frères, je sais vivre de peu, je sais aussi avoir tout ce qu'il me faut. Être rassasié et avoir faim, avoir tout ce qu'il me faut et manquer de tout, j'ai appris cela de toutes les façons. Je peux tout supporter avec CELUI qui me donne la Force. Cependant, vous avez bien fait de m'aider tous ensemble quand j'étais dans la gêne. Et mon DIEU subviendra magnifiquement à tous vos besoins selon sa richesse, dans le CHRIST JÉSUS.
GLOIRE à DIEU notre PÈRE pour les siècles des siècles. Amen.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 22 : 1 à 14
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.
Voici la Pâque du SEIGNEUR au milieu de Son Peuple. Heureux les invités au festin du Royaume !
Alléluia.
Parabole des invités au festin
JÉSUS disait en paraboles : « Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce.' Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.' Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.
Voici la Pâque du SEIGNEUR au milieu de Son Peuple. Heureux les invités au festin du Royaume !
Alléluia.
Parabole des invités au festin
JÉSUS disait en paraboles : « Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce.' Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.' Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=12/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud merci !
Dimanche 12 octobre 2014 : Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire
Saint Edwin, roi de Northumbrie et martyr, patron d'York (+ 633)
Saint Serafino de Montegranaro, o.f.m. cap. (1540-1604),
Bienheureux Louis Brisson, Prêtre et Fondateur (1817-1908)
Lectures de la messe :
1ère lecture : La création de l'homme. Le péché (Gn 2, 7-9; 3, 1-7a)
Psaume : Ps 50, 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17
R/ Pitié, Seigneur, car nous avons péché.
2ème lecture : Là où le péché s'était multiplié, la grâce a surabondé (brève : 5, 12.17-19) (Rm 5, 12-19)
Evangile : La tentation de Jésus (Mt 4, 1-11)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole venant de la bouche de Dieu. Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. Alléluia. (cf. Mt 4, 4)
Homélie :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils » : voilà qui devrait nous rassurer quant aux intentions de Dieu à notre égard ! Conformément au protocole, ceux qui avaient eu l’honneur d’être « invités », sont avertis très officiellement par les serviteurs du roi que le grand jour est enfin arrivé. Stupéfaction : ils refusent de venir ! Chacun d’eux poursuit ses occupations comme si de rien n’était ; certains même passent leur mauvaise humeur sur les pauvres émissaires du roi, trahissant ainsi la vraie raison de leur refus : ils n’ont aucune envie de partager la joie d’un roi pour lequel ils nourrissent plutôt du mépris, du ressentiment, voire de la haine. Aussi la réponse ne se fait-elle pas attendre et les présomptueux vont payer très cher leur insoumission.
On pourrait objecter que la réaction du roi ne fait qu’entretenir la spirale de la violence ; s’il représente Dieu nous avons intérêt à nous tenir à l’écart ! Mais cette interprétation ne respecterait pas le genre littéraire utilisé par Jésus : le sens d’une parabole ne se livre pas au terme d’une étude analytique ; il jaillit plutôt d’une saisie d’ensemble du récit, sur l’horizon annoncé par le narrateur. Dieu à vrai dire n’a pas besoin de sévir contre ceux qui lui résistent : en refusant d’entrer dans la fête en réponse à son invitation, ils choisissent eux-mêmes de demeurer sous « le voile de deuil qui les enveloppe et sous le linceul qui les couvre » ; car c’est à ce banquet de noces où il fait alliance avec son peuple, que « le Seigneur effacera l’humiliation de la mort, et essuiera les larmes sur tous les visages » (1ère lect.). Dieu est le Seigneur de la vie, et il désire la donner en partage à ceux qui s’approchent de lui pour la recevoir ; mais ceux qui refusent de répondre à son appel, s’enferment eux-mêmes dans les ténèbres de la mort.
Cependant, cet échec ne décourage pas le roi, qui tient absolument à ce que la salle de noce soit bondée ! Puisque ceux qui étaient invités de longue date n’ont pas voulu répondre à l’appel, faisant eux-mêmes la preuve de leur indignité, il se tourne vers le tout-venant parmi ses sujets. Il envoie ses serviteurs « à la croisée des chemins », les chargeant d’inviter tous ceux qu’ils rencontreraient, sans faire de tri entre « les mauvais et les bons ». On devine sans peine la surprise de ceux-ci ! Le stratagème semble réussir puisque les serviteurs parviennent à remplir la salle de ces convives improvisés.
Qui sont-ils dans la perspective de cette parabole qui nous parle des conditions d’accès au Royaume ? Si nous identifions les invités au peuple élu, alors le « tout venant » ne peut rassembler que les païens de tout bord, c'est-à-dire les hommes en attente de la Révélation, qui errent sur des chemins sans issue depuis que le péché les a égarés loin de Dieu. Aussi le récit aurait-il pu se terminer ici - comme c’est d’ailleurs le cas dans l’Evangile de Luc - annonçant que l’échec de la prédication de Jésus auprès des juifs, ouvrirait aux nations les portes du Royaume.
Or voici que Matthieu fait mémoire d’un troisième volet, tout à fait inattendu, de la parabole : après le refus des invités de la première heure, l’accueil improvisé des passants, l’épisode du vêtement de noce semble en effet en contradiction avec ce qui précède. Jésus ne vient-il pas de préciser que la salle rassemblait « les mauvais comme les bons » interpellés sans discernement le long de la route ? Ces invités de dernière minute, rassemblés à la hâte, qui n’ont pas eu le temps de se changer pour venir à la fête, comment le roi peut-il exiger qu’ils portent un « vêtement de noce » ? La logique interne du récit nous invite à nous élever à une interprétation symbolique de ce fameux habit, qui conditionne la participation aux réjouissances. Disons que quelque chose différencie cet homme des autres convives et c’est ce « quelque chose » qu’il s’agit de préciser.
« Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir le vêtement de noce ? » L’entrée en matière est plus que bienveillante de la part d’un roi s’adressant à un quelconque de ses sujets. L’étonnement du Maître de maison est sincère et sa question attend une réponse. Aussi la surprise ne fait-elle que croître devant le silence de cet individu, qui ne tente même pas de balbutier une quelconque excuse. Son silence résonne comme un refus de dialogue, et par le fait même, il révèle la vraie nature du fameux « vêtement de noce » manquant. L’invitation ne consistait pas seulement à consommer le repas destiné aux invités de la première heure, pour éviter que la nourriture ne se perde ; l’appel adressé par le roi était une invitation à entrer dans son intimité en devenant l’ami de l’Epoux. Le vêtement de noce symbolise l’homme nouveau, engendrée dans la foi au Fils, dont le Père célèbre les noces avec l’humanité réconciliée. Le silence de cet homme trahit qu’il n’est pas « né de l’eau et de l’Esprit » (Jn 3, 5), et ne participe pas à l’hymne d’action de grâce qui jaillit du cœur des rachetés : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : (en son Fils, Jésus-Christ) il nous a sauvés ! » (Is 25, 6-9).
Ce que Jésus présente dans la parabole comme une sanction prononcée par le roi, n’est en fait que l’explicitation des conséquences de nos propres choix : en refusant d’entrer en relation avec Dieu notre Père, nous nous enfermons nous-mêmes dans le mutisme et la solitude ; en refusant d’entrer dans sa joie, nous nous murons dans la tristesse, nous nous enfonçons dans les ténèbres, nous nous condamnons « aux pleurs et aux grincements de dents ».
« Voilà : tout est prêt : venez au repas de noce » : aujourd’hui retentit à nouveau à nos oreilles cet appel pressant du Seigneur. Saurons-nous saisir cette opportunité qui nous est offerte et accepter l’invitation ? Mais n’oublions pas l’habit de noce : pour nous en revêtir, il faudra peut être nous désencombrer de quelques vêtements inutiles ! Sachons comme Saint Paul, « vivre de peu » en ce monde qui passe, en veillant à « avoir tout ce qu’il nous faut » (2nd lect.) dans le monde à venir. Il est un temps pour « aller à son champ et à son commerce » ; et il est un temps pour répondre à l’appel du Roi qui nous invite à le rencontrer au banquet des noces de son Fils. Heureux les invités au festin du Royaume !
« Seigneur tu m’invites à “habiter ta maison pour la durée de mes jours” et je n’en aurais cure ? “Tu prépares la table pour moi” et je la bouderais ? Tu m’invites à entrer dans ta joie, et à “me reposer sur des prés d’herbe fraîche”, et je resterais enfermé dans mes tristesses ? “Tu es le berger qui me fait revivre” et je serais complice des ténèbres et de la mort » (Ps 22,23) ? Que ta Parole me réveille de mes torpeurs, qu’elle ouvre mes oreilles à ton appel : “Tout est prêt : venez au repas de noce” ; qu’elle me donne la force de m’arracher à mes inerties, dans la certitude que “je peux tout supporter avec celui qui me donne la force” ; et que je te rende grâce de tout mon cœur en proclamant à pleine voix : “Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen !” (2nd lect.)
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 90 ; PL 38, 559s
Quel est le vêtement de noce dont parle l'Évangile ? Très certainement cette robe est une chose que seuls possèdent les bons, ceux qui doivent participer au festin... Seraient-ce les sacrements ? le baptême ? Sans le baptême, personne ne parvient jusqu'à Dieu, mais certains reçoivent le baptême et n'arrivent pas jusqu'à Dieu... Peut-être est-ce l'autel ou ce que l'on reçoit à l'autel ? Mais en recevant le Corps du Seigneur certains mangent et boivent leur propre condamnation (1Co 11,29). Qu'est-ce donc ? le jeûne ? Les méchants jeûnent aussi. La fréquentation de l'église ? Les méchants vont à l'église comme les autres…
Qu'est-ce donc que ce vêtement de noce ? L'apôtre Paul nous dit : « Les préceptes n'ont d'autre fin que l’amour, la charité qui naît d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » (1Tm 1,5). Le voilà le vêtement de noce. Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, car souvent on voit des hommes malhonnêtes en aimer d’autres…, mais on ne voit pas chez eux cette charité « qui naît d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » ; or, c'est cette charité-là qui est le vêtement de noce.
« J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, dit l'apôtre Paul, s'il me manque l'amour, je ne suis que de l’airain qui résonne, une cymbale retentissante… J'aurais beau être prophète, avoir la science de tous les mystères et toute la connaissance, et avoir la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien » (1Co 13,1-2)… J'aurais beau avoir tout cela, dit-il, sans le Christ « Je ne suis rien »… Combien de biens sont inutiles, si un seul bien vient à manquer ! Si je n'ai pas l’amour, j'aurais beau distribuer tous mes biens, confesser le nom du Christ jusqu’à verser mon sang (v. 3), cela ne servirait à rien, puisque je peux agir ainsi par amour de la gloire… « S'il me manque l'amour, cela ne sert à rien ». Voilà le vêtement de noce. Examinez-vous : si vous l'avez, approchez avec confiance du banquet du Seigneur.
Bonjour Nicolas et Maud merci !
Dimanche 12 octobre 2014 : Vingt-huitième dimanche du temps ordinaire
Saint Edwin, roi de Northumbrie et martyr, patron d'York (+ 633)
Saint Serafino de Montegranaro, o.f.m. cap. (1540-1604),
Bienheureux Louis Brisson, Prêtre et Fondateur (1817-1908)
- Saint Edwin, roi de Northumbrie et martyr, patron d'York (+ 633):
- Saint Edwin, roi de Northumbrie et martyr, patron d'York (+ 633)" La preuve la plus éclatante de la vertu des rois, c'est que leur autorité assure au peuple la paix, à l'Eglise la tranquillité, à la religion un accroissement agréable à Notre Seigneur Jésus-Christ."
Jean de Salisbury.
Statue de saint Edwin. Cathédrale d'York.Né vers 585, fils du roi Aella de Deira (sud de la Northumbrie, région du Yorkshire), Saint Edwin n'avait que 3 ans à la mort de son père. Notre saint fut privé du trône par le roi Ethelfrith de Bernicie (Nord de la Northumbrie), qui s'empara du royaume d'Aella. Edwin passa les 30 années suivantes au Pays de Galles et en Est Anglie. Etant encore jeune homme, il épousa Cwenburg de Mercie qui lui donna 2 fils.
En 616, avec l'aide du roi Baedwald (Redwald) d'Est Anglie, qui l'avait accueilli durant son exil, Edwin fut restauré sur le trône en battant et tuant Ethelfrith à la bataille d'Idle River.
Peuplement de l'île de Bretagne au VIIe siècle.Edwin dirigea avec compétence, et, en 625, sa première femme étant décédée, il épousa Ethelburge, qui était une Chrétienne, soeur du roi Eadbald de Kent. Son ambassade avait en vue de solliciter cette union avait été repoussée dans un premier temps parce qu'il n'était pas Chrétien. Un contrat fut plus tard établi dans lequel il était reconnu à Ethelburge la liberté de culte, et Edwin s'engageait sérieusement à considérer de la rejoindre dans la foi.
Une fois l'accord trouvé, Ethelburge emmena avec elle en Northumbrie son confesseur, saint Paulin, un moine Romain qui avait été envoyé par saint Grégoire le Grand, pour aider saint Augustin dans son travail de conversion de l'Angleterre, et qui venait juste d'être consacré évêque d'York. L'évêque y vit une opportunité pour répandre la Foi dans les parties nordiques de l'île.
Le pensif et mélancolique roi n'était pas naturellement enclin à des actes irréfléchis, et de ce fait, cela prit du temps avant qu'il ne se convertisse. Les exemples de vertu Chrétienne qu'il voyait en sa femme, et en son chapelain, jouèrent un rôle important dans sa décision.
Mais 3 évènements particuliers furent déterminant dans le processus qui le conduit à la conversion. Le premier fut une tentative ratée d'assassinat contre sa personne par les Saxons de l'Ouest. Ensuite, l'abandon du paganisme par le grand prêtre Coifi dont l'influence religieuse sur les sujets de'Edwin étaiot grande. Enfin, le rappel par saint Paulin d'une expérience mystérieuse qu'Edwin avait vécue quelques années auparavant pendant qu'en exil, il avait vu le recouvrement de son royaume en songe.
Saint Bède le vénérable. Théologien et historien. Contemporain
de saint Edwin et de son successeur saint Oswald (lui aussi martyr),
il composa l'Histoire écclésiastique du peuple anglais.A la suite de ces faits, Edwin se convertit au Christ en 627, et fut, comme le rapporte Bède, baptisé par saint Paulin à Pâque, après la naissance d'une fille. Nombre de membres de la cour d'Edwin et de ses sujets du Yorkshire et du Lincolnshire vinrent aussi à la Foi. Ainsi s'installa le Christianisme dans la Northumbrie. Les idoles et les faux dieux avaient déjà été détruits par Coifi lui-même, assisté et guidé par saint Paulin.
Le roi Edwin établit la loi et l'ordre dans le royaume, et devint vite le plus puissant roi d'Angleterre. Il étendit son territoire au nord dans le pays des Pictes, à l'ouest dans celui des Cumbriens et des Gallois, et vers Elmet près de Leeds. Le Vénérable Bède rapporte que durant la dernière année du règne du roi Edwin, il y avait une telle paix et un tel ordre dans ses possessions qu'un proverbe disait " une femme pourrait transporter son bébé nouveau-né à travers l'île de mer à mer sans aucun risque ".
Histoire ecclésiastique du peuple anglais.
Saint Bède le vénérable. Xe.Suite à sa victoire sur le Wessex, Edwin a pu avoir été reconnu comme chef suprême de tous les royaumes Anglo-Saxons (sauf le Kent). Bède rapporte avec certitude qu'Edwin assuma la supériorité au sud de l'Humber. Peu après, il décida d'étendre sa suprématie sur un nombre plus grand encore de royaumes Britanniques. Avec une importante flotte à sa disposition, Edwin conquit l'Ile de Man, forçant le roi Anllech à fuir, avant de faire mouvement vers Gwynedd. Son vieux frère adoptif, le roi Cadfan, était mort récemment, et Edwin semble avoir été décidé à résoudre sa vieille rivalité avec Cadwallon une fois pour toutes. Le roi de Northumbrie conquit Anglesey et assiégea son neveu par alliance sur l'Ile Puffin avant de finallement le forcer à fuir en Bretagne.
Edwin commença à consolider sa position. A la court royale à Yeavering, il autorisa saint Paulin à le convertir au Christianisme. Le roi voyagea ensuite vers York pour être baptisé dans la proto-cathédrale de Paulin et persuada tous ses nobles, ainsi que ses rois subalternes (tel le roi Eorpwald d'Est Anglie) de le suivre : assurant ainsi l'unité du royaume. Ce fut un mouvement prestigieux qui amena des lettres et des dons considérables au pape. Edwin s'occupa aussi de refortifier York et la célèbre " Anglian Tower ", Tour Anglaise, pourrait dater de cette époque. Bien que cette ville puisse être considérée comme la capitale d'Edwin, il tint un nombre important de centres administratifs, résidant alternativement dans chaque, selon un circuit qui sera adopté par la suite par les rois Saxons et Normands. Le plus important furent Yeavering en Bernicie, York et Catterick à Deira, et Campoduno (près de Doncaster) à Elmet. Bède décrit comment Edwin effectuait ses voyages circulaires, précédé par un porte-étendard comme il cheminait à travers ses cités, propriétés et royaumes avec son escorte. Plus encore, quand il allait quelque part sur les routes, il voulait avoir en avant de lui le type d'étendard que les Romains appelaient un " tufa " et les Anglais un " thuf ".
Il ne peut jamais réaliser son intention de bâtir une église en pierre à York - un évènement sans précédent en ce temps-là - parce que son royaume fut envahi par les rois païens Penda de Mercie et Cadwallon du nord du Pays de Galles. Edwin fut battu et tué à la bataille d'Hatfield Chase en 633. L'église fut bâtie, on y enseveli sa tête, et elle devint le centre de son culte.
Saint Edwin et saint Paulin. Gravure du XVIIe.Après sa mort, la Northumbrie retourna au paganisme et saint Paulin eut à convoyer Ethelburge et ses enfants par mer pour les mettre en sécurité dans le Kent, où durant les 10 dernières années de sa vie, il embellit son diocèse de Rochester. Les massacres et le chaos qui suivirent la mort d'Edwin cessèrent à l'accession de saint Oswald sur le trône de Northumbrie en 634.Source : http://hodiemecum.hautetfort.com
Si sa fête n'est pas reprise dans le moindre des anciens livres liturgiques de Northumbrie nous étant parvenus, il y a au moins une ancienne dédicace d'église en son honneur. A Rome, le pape Grégoire XIII approuva implicitement son culte en incluant Edwin parmi les martyrs anglais repris sur les fresques murales du Collège anglais de Rome.
Le culte d'Edwin existe aussi à Whitby, qui avait un tombeau avec son corps, que l'on disait avoir été découvert par révélation et y amené d'Hatfield Chase. L'abbaye de Whitby fut gouvernée par la suite par la fille d'Edwin, sainte Enfleda, et sa petite-fille, sainte Elfleda. Elle devint le lieu de sépulture pour les membres royaux de la maison de Deira et pour la maison du premier biographe de saint Grégoire Ier. (Attwater, Bénédictins, Delaney, Encyclopaedia, Farmer).
- Saint Séraphin de Montegranaro, Religieux o.f.m. Capucin (1540-1604):
- Saint Séraphin de Montegranaro, Religieux o.f.m. Capucin (1540-1604)
Serafino (au baptême : Felice) naît à Montegranaro, dans les Marches (Italie), vers 1540, de Girolamo Rapagnano et Teodora Giovannuzzi.
Félix fut berger et aide-maçon, mais son désir était de vivre seul au fond des bois et de prier. Une dame le recommanda aux Capucins de Tolentino qui hésitèrent beaucoup à accepter ce jeune homme illettré, maladroit et de mauvaise santé ; ils s'y résignèrent cependant en 1556 et lui donnèrent le nom de Séraphin.
Ses confrères ne lui épargnèrent ni les moqueries ni les persécutions, mais il restait humble, simple et serviable envers tous. Sa vie mystique, sa dévotion eucharistique, et surtout les prodiges qu'il réalisait provoquèrent le respect et l'admiration pour cet illettré qui commentait l'Évangile avec une clarté peu commune.
Il passa les dernières années de sa vie au couvent d'Ascoli où il quitta sa demeure terrestre, pour la rencontre avec Dieu, le 12 octobre 1604.
Serafino fut canonisé le 16 juillet 1767 par le Pape Clément XIII (CarloRezzonico, 1758-1769).
Lettre de Saint Jean-Paul II
à l’Évêque d'Ascoli Piceno (Italie)
à l'occasion du IV centenaire de la mort
de Saint Séraphin de Montegranaro
(Extraits)
[...]
2. Saint Séraphin de Montegranaro appartient de plein droit à l'assemblée des saints qui ont enrichi l'Ordre capucin dès ses débuts. Il avait assimilé si profondément l'exhortation évangélique de « prier toujours, sans se lasser » (cf. Lc 18, 1; 21, 36), que son esprit restait généralement plongé dans les choses de l'esprit, si bien qu'il s'isolait souvent du monde qui l'entourait. Il s'arrêtait en contemplation devant la présence divine dans la création et en tirait son inspiration pour une union constante avec Dieu.
Sa prière se prolongeait pendant des heures dans le silence de la nuit, à la lumière tremblante de la lampe qui brûlait devant le Tabernacle, dans l'église conventuelle. Avec quelle dévotion l'humble frère participait à la célébration eucharistique! Et que de temps passait-il en adoration pleine d'extase devant le Très Saint Sacrement, laissant sa prière s'élever comme un encens agréable au Seigneur!
Animé par un intense amour pour la Passion du Christ, il s'arrêtait pour méditer sur les souffrances du Seigneur et de la Très Sainte Vierge. Il aimait répéter le Stabat Mater et, en le récitant, il s'effondrait en larmes, suscitant une profonde émotion chez ceux qui l'écoutaient. Il portait toujours avec lui un Crucifix de laiton, qui est conservé aujourd'hui encore comme une précieuse relique; il avait l'habitude de bénir les malades avec celui-ci, en implorant pour eux la guérison physique et spirituelle.
3. Le style de vie humble et essentiel qu'il menait dans une petite cellule austère et étroite, ses vêtements pauvres et rapiécés, constituent un témoignage éloquent de l'amour qu'il nourrissait pour la « Mère de la pauvreté ». La profonde conscience de sa petitesse, qui lui était devenue naturelle au fil des ans, laissait transparaître la véritable grandeur de son âme. Il avait bien compris la page évangélique qui proclame: « Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l'esclave de tous » (Mc 10, 43-44).
A des pénitences incessantes, librement choisies, parmi lesquelles figurait également l'usage du cilice et de la discipline, il unissait la pratique quotidienne des sacrifices et des renoncements, alors qu'il parcourait en mendiant les sentiers poussiéreux sous le soleil, partageant les difficultés d'un grand nombre de ses contemporains. Il aimait côtoyer les classes sociales les plus pauvres et abandonnées de la population, afin d'en percevoir les exigences, parfois cachées, et d'en adoucir les peines physiques et spirituelles. Il faisait preuve de la même disponibilité à l'égard de ceux qui frappaient à la porte du couvent. Il fut un grand pacificateur des familles, alternant avec sagesse, selon les circonstances, des rappels à l'ordre énergiques, des gestes de solidarité pleine d'amour et des paroles encourageantes de réconfort. [...]
Du Vatican, le 3 juin 2004
IOANNES PAULUS II
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
- Bienheureux Louis Brisson, Prêtre et Fondateur (1817-1908):
- Bienheureux Louis Brisson, Prêtre et fondateur des « Oblates et Oblats de Saint-François de Sales » (1817-1908)
Louis Brisson est né à Plancy, dans le diocèse de Troyes en Champagne, le 23 juin 1817. Il est baptisé le 29 juin de cette même année. Ses parents, fervents pratiquants, l’élèvent chrétiennement. Il fait sa première Communion le 22 mars 1829 dans l’église de son village et aura toujours un grand amour pour notre Seigneur au St Sacrement. Il est confirmé le 29 juin 1829. D’abord écolier au presbytère de Plancy, Louis Brisson entre en 1831 au petit Séminaire de Troyes où il se distingue par une ardente piété et son intelligence.
De 1836 à 1840, il poursuit brillamment ses études au grand Séminaire. Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1840.
En 1841, il est nommé confesseur et professeur au pensionnat de la Visitation de Troyes et en 1843 il devient aumônier de la Communauté. Pendant 40 ans, jusqu’en 1884, il se pénètre de la pensée et de la spiritualité de saint François de Sales, sous la remarquable impulsion que la Mère Marie de Sales Chappuis imprime à ce monastère. Toutefois il résiste longtemps à celle-ci qui le presse de fonder une Congrégation de prêtres destinés à répandre la doctrine de St François de Sales. Mais la Providence le conduit peu à peu dans cette direction.
En 1841, Mgr Cœur, évêque de Troyes, érige dans son diocèse l’Association catholique de St François de Sales pour la défense de la foi, nomme l’Abbé Brisson Directeur. Observateur attentif des « signes des temps », l’abbé Brisson se propose aussi – et en cela il est initiateur de protéger la vie morale des jeunes ouvrières, très nombreuses dans cette ville de bonneterie, créant pour elles ateliers et maison de famille.
En 1866, il en confie la direction à deux anciennes élèves de la Visitation, Léonie Aviat et Lucie Canuet. Ainsi prend naissance la Congrégation des Sœurs « Oblates de Saint François de Sales ». Léonie Aviat devenue Sœur Françoise de Sales, en est la première Supérieure Générale.
En 1869, Mgr Ravinet demande à l’abbé Brisson de reprendre en main l’unique collège catholique de la ville, contraint de fermer en raison de difficultés d’ordre économique. C’est un vrai défi ! L’abbé Brisson n’a ni hommes, ni argent… Mais sur l’ordre de son Évêque, il jette le filet… et, aidé de quelques dévoués collaborateurs prêtres, il commence cette Congrégation entrevue par la Mère Chappuis des « Oblats de saint François de Sales ».
Les œuvres de ces 2 Congrégations se développent rapidement : écoles, pensionnats, patronages, mission du Namaqualand au Sud de l’Afrique en 1882, puis dans d’autres pays par la suite. Le Père Brisson en est l’âme et gouverne ses deux familles religieuses avec sûreté de vue et cette clairvoyance que Dieu accorde aux fondateurs. Pendant de nombreuses années, tout converge vers lui ; il traite toutes les affaires : direction des études, travail intellectuel, sciences, art, constructions, organisation matérielle et économique, formation spirituelle des Oblats et des Oblates : rien ne lui demeure étranger, son génie créateur embrasse tout. A cette connaissance approfondie des choses pratiques, il allie une vie intérieure intense. C’est essentiellement une âme d’oraison, il a faim et soif de Dieu, vit habituellement en sa présence, se veut adorateur perpétuel de Notre Seigneur dans l’Eucharistie, va se ressourcer régulièrement à la Chartreuse de Bosserville ou à la Grande Chartreuse.
Le sceau divin de l’épreuve marque particulièrement sa vie. D’abord à travers dix années (1878-1888) de relations difficiles avec l’autorité diocésaine qui entrave son action et l’expansion de l’œuvre hors du diocèse ; mais quand sonne l’heure de la réconciliation, à Rome, le Pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) salue en le Père Brisson « l’homme de la paix ». Puis cette souffrance s’accroît encore, les dix dernières années de sa vie, lors de la persécution religieuse qui se déchaîne en France (1901-1904) et anéantit en grande partie les œuvres des Oblats et des Oblates ; ses fils et ses filles son expulsés ; leurs maisons sont confisquées. Lui-même, empêché par son grand âge de les suivre en exil, se voit contraint, en 1904 à chercher refuge à Plancy, dans l’humble maison qui avait abrité son enfance.
En ces années douloureuses d’adversités, la vertu du Père Brisson donne toute sa mesure : il tient son âme respectueuse devant la volonté de Dieu et redit avec Job : « Le Seigneur m’avait tout donné, le Seigneur m’a tout ôté, son Nom soit béni ». Ferme dans la foi et sûr de l’avenir de ses deux Congrégations, il n’est pas ébranlé dans son invincible confiance.
Le Père Brisson expire le jour de la fête de la Présentation de Jésus, le 2 février 1908, à l’âge de 91 ans.
Louis Brisson a été proclamé bienheureux le 22 septembre 2012 dans la cathédrale de Troyes. La célébration solennelle s'est déroulée sous la présidence du card. Angelo Amato s.d.b., préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, qui a lu la lettre apostolique signée par Benoît XVI : « Nous,... concédons que le Vénérable Serviteur de Dieu Louis Brisson, prêtre et fondateur des oblats et des oblates de Saint François de Sales, apôtre de la jeunesse ouvrière, témoin de la charité du Christ à l'exemple du saint évêque de Genève, soit désormais appelé bienheureux et qu'on puisse célébrer sa fête, dans les lieux et selon les règles établies par le droit, chaque année le 12 octobre. »
Louis Brisson, Père de l'horloge astronomique... par canal32-wizdeo
Pour approfondissements biographiques :
>>> Bienheureux Louis Brisson
http://www.franz-sales-verlag.de/brisson2012/seligsprechung/amato_troyes_22-09-2012.pdf
Sources principales : ndvouise.paroisse.net ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).
Lectures de la messe :
1ère lecture : La création de l'homme. Le péché (Gn 2, 7-9; 3, 1-7a)
Psaume : Ps 50, 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17
R/ Pitié, Seigneur, car nous avons péché.
2ème lecture : Là où le péché s'était multiplié, la grâce a surabondé (brève : 5, 12.17-19) (Rm 5, 12-19)
Evangile : La tentation de Jésus (Mt 4, 1-11)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. L'homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole venant de la bouche de Dieu. Ta parole, Seigneur, est vérité, et ta loi, délivrance. Alléluia. (cf. Mt 4, 4)
Homélie :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils » : voilà qui devrait nous rassurer quant aux intentions de Dieu à notre égard ! Conformément au protocole, ceux qui avaient eu l’honneur d’être « invités », sont avertis très officiellement par les serviteurs du roi que le grand jour est enfin arrivé. Stupéfaction : ils refusent de venir ! Chacun d’eux poursuit ses occupations comme si de rien n’était ; certains même passent leur mauvaise humeur sur les pauvres émissaires du roi, trahissant ainsi la vraie raison de leur refus : ils n’ont aucune envie de partager la joie d’un roi pour lequel ils nourrissent plutôt du mépris, du ressentiment, voire de la haine. Aussi la réponse ne se fait-elle pas attendre et les présomptueux vont payer très cher leur insoumission.
On pourrait objecter que la réaction du roi ne fait qu’entretenir la spirale de la violence ; s’il représente Dieu nous avons intérêt à nous tenir à l’écart ! Mais cette interprétation ne respecterait pas le genre littéraire utilisé par Jésus : le sens d’une parabole ne se livre pas au terme d’une étude analytique ; il jaillit plutôt d’une saisie d’ensemble du récit, sur l’horizon annoncé par le narrateur. Dieu à vrai dire n’a pas besoin de sévir contre ceux qui lui résistent : en refusant d’entrer dans la fête en réponse à son invitation, ils choisissent eux-mêmes de demeurer sous « le voile de deuil qui les enveloppe et sous le linceul qui les couvre » ; car c’est à ce banquet de noces où il fait alliance avec son peuple, que « le Seigneur effacera l’humiliation de la mort, et essuiera les larmes sur tous les visages » (1ère lect.). Dieu est le Seigneur de la vie, et il désire la donner en partage à ceux qui s’approchent de lui pour la recevoir ; mais ceux qui refusent de répondre à son appel, s’enferment eux-mêmes dans les ténèbres de la mort.
Cependant, cet échec ne décourage pas le roi, qui tient absolument à ce que la salle de noce soit bondée ! Puisque ceux qui étaient invités de longue date n’ont pas voulu répondre à l’appel, faisant eux-mêmes la preuve de leur indignité, il se tourne vers le tout-venant parmi ses sujets. Il envoie ses serviteurs « à la croisée des chemins », les chargeant d’inviter tous ceux qu’ils rencontreraient, sans faire de tri entre « les mauvais et les bons ». On devine sans peine la surprise de ceux-ci ! Le stratagème semble réussir puisque les serviteurs parviennent à remplir la salle de ces convives improvisés.
Qui sont-ils dans la perspective de cette parabole qui nous parle des conditions d’accès au Royaume ? Si nous identifions les invités au peuple élu, alors le « tout venant » ne peut rassembler que les païens de tout bord, c'est-à-dire les hommes en attente de la Révélation, qui errent sur des chemins sans issue depuis que le péché les a égarés loin de Dieu. Aussi le récit aurait-il pu se terminer ici - comme c’est d’ailleurs le cas dans l’Evangile de Luc - annonçant que l’échec de la prédication de Jésus auprès des juifs, ouvrirait aux nations les portes du Royaume.
Or voici que Matthieu fait mémoire d’un troisième volet, tout à fait inattendu, de la parabole : après le refus des invités de la première heure, l’accueil improvisé des passants, l’épisode du vêtement de noce semble en effet en contradiction avec ce qui précède. Jésus ne vient-il pas de préciser que la salle rassemblait « les mauvais comme les bons » interpellés sans discernement le long de la route ? Ces invités de dernière minute, rassemblés à la hâte, qui n’ont pas eu le temps de se changer pour venir à la fête, comment le roi peut-il exiger qu’ils portent un « vêtement de noce » ? La logique interne du récit nous invite à nous élever à une interprétation symbolique de ce fameux habit, qui conditionne la participation aux réjouissances. Disons que quelque chose différencie cet homme des autres convives et c’est ce « quelque chose » qu’il s’agit de préciser.
« Mon ami, comment es-tu entré ici sans avoir le vêtement de noce ? » L’entrée en matière est plus que bienveillante de la part d’un roi s’adressant à un quelconque de ses sujets. L’étonnement du Maître de maison est sincère et sa question attend une réponse. Aussi la surprise ne fait-elle que croître devant le silence de cet individu, qui ne tente même pas de balbutier une quelconque excuse. Son silence résonne comme un refus de dialogue, et par le fait même, il révèle la vraie nature du fameux « vêtement de noce » manquant. L’invitation ne consistait pas seulement à consommer le repas destiné aux invités de la première heure, pour éviter que la nourriture ne se perde ; l’appel adressé par le roi était une invitation à entrer dans son intimité en devenant l’ami de l’Epoux. Le vêtement de noce symbolise l’homme nouveau, engendrée dans la foi au Fils, dont le Père célèbre les noces avec l’humanité réconciliée. Le silence de cet homme trahit qu’il n’est pas « né de l’eau et de l’Esprit » (Jn 3, 5), et ne participe pas à l’hymne d’action de grâce qui jaillit du cœur des rachetés : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : (en son Fils, Jésus-Christ) il nous a sauvés ! » (Is 25, 6-9).
Ce que Jésus présente dans la parabole comme une sanction prononcée par le roi, n’est en fait que l’explicitation des conséquences de nos propres choix : en refusant d’entrer en relation avec Dieu notre Père, nous nous enfermons nous-mêmes dans le mutisme et la solitude ; en refusant d’entrer dans sa joie, nous nous murons dans la tristesse, nous nous enfonçons dans les ténèbres, nous nous condamnons « aux pleurs et aux grincements de dents ».
« Voilà : tout est prêt : venez au repas de noce » : aujourd’hui retentit à nouveau à nos oreilles cet appel pressant du Seigneur. Saurons-nous saisir cette opportunité qui nous est offerte et accepter l’invitation ? Mais n’oublions pas l’habit de noce : pour nous en revêtir, il faudra peut être nous désencombrer de quelques vêtements inutiles ! Sachons comme Saint Paul, « vivre de peu » en ce monde qui passe, en veillant à « avoir tout ce qu’il nous faut » (2nd lect.) dans le monde à venir. Il est un temps pour « aller à son champ et à son commerce » ; et il est un temps pour répondre à l’appel du Roi qui nous invite à le rencontrer au banquet des noces de son Fils. Heureux les invités au festin du Royaume !
« Seigneur tu m’invites à “habiter ta maison pour la durée de mes jours” et je n’en aurais cure ? “Tu prépares la table pour moi” et je la bouderais ? Tu m’invites à entrer dans ta joie, et à “me reposer sur des prés d’herbe fraîche”, et je resterais enfermé dans mes tristesses ? “Tu es le berger qui me fait revivre” et je serais complice des ténèbres et de la mort » (Ps 22,23) ? Que ta Parole me réveille de mes torpeurs, qu’elle ouvre mes oreilles à ton appel : “Tout est prêt : venez au repas de noce” ; qu’elle me donne la force de m’arracher à mes inerties, dans la certitude que “je peux tout supporter avec celui qui me donne la force” ; et que je te rende grâce de tout mon cœur en proclamant à pleine voix : “Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen !” (2nd lect.)
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 90 ; PL 38, 559s
Revêtir le vêtement de noce
Quel est le vêtement de noce dont parle l'Évangile ? Très certainement cette robe est une chose que seuls possèdent les bons, ceux qui doivent participer au festin... Seraient-ce les sacrements ? le baptême ? Sans le baptême, personne ne parvient jusqu'à Dieu, mais certains reçoivent le baptême et n'arrivent pas jusqu'à Dieu... Peut-être est-ce l'autel ou ce que l'on reçoit à l'autel ? Mais en recevant le Corps du Seigneur certains mangent et boivent leur propre condamnation (1Co 11,29). Qu'est-ce donc ? le jeûne ? Les méchants jeûnent aussi. La fréquentation de l'église ? Les méchants vont à l'église comme les autres…
Qu'est-ce donc que ce vêtement de noce ? L'apôtre Paul nous dit : « Les préceptes n'ont d'autre fin que l’amour, la charité qui naît d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » (1Tm 1,5). Le voilà le vêtement de noce. Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, car souvent on voit des hommes malhonnêtes en aimer d’autres…, mais on ne voit pas chez eux cette charité « qui naît d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère » ; or, c'est cette charité-là qui est le vêtement de noce.
« J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, dit l'apôtre Paul, s'il me manque l'amour, je ne suis que de l’airain qui résonne, une cymbale retentissante… J'aurais beau être prophète, avoir la science de tous les mystères et toute la connaissance, et avoir la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien » (1Co 13,1-2)… J'aurais beau avoir tout cela, dit-il, sans le Christ « Je ne suis rien »… Combien de biens sont inutiles, si un seul bien vient à manquer ! Si je n'ai pas l’amour, j'aurais beau distribuer tous mes biens, confesser le nom du Christ jusqu’à verser mon sang (v. 3), cela ne servirait à rien, puisque je peux agir ainsi par amour de la gloire… « S'il me manque l'amour, cela ne sert à rien ». Voilà le vêtement de noce. Examinez-vous : si vous l'avez, approchez avec confiance du banquet du Seigneur.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Lundi 13 Octobre 2014
De la férie
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 112 (113), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=13/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Lundi 13 Octobre 2014
De la férie
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 4 : 22 à 24, 26 et 27, 31 ; 5 : 1
Nous sommes les fils d'une alliance de liberté
Frères, l'écriture dit qu'Abraham avait deux fils, l'un né d'une esclave, et l'autre d'une femme libre. Le fils de l'esclave, eut une origine purement humaine ; celui de la femme libre, naquit à cause de la Promesse de DIEU.
Ces événements ont un sens symbolique : les deux femmes sont les deux Alliances. La première Alliance, celle du mont Sinaï, met au monde des enfants esclaves, tandis que la Jérusalem d'en haut est libre, et c'est elle notre mère.
L'Écriture dit en effet : Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n'avais pas d'enfants ; éclate en cris de joie, toi qui n'avais pas éprouvé les douleurs de l'enfantement, car la femme abandonnée a maintenant plus d'enfants que celle qui avait son mari.
Par conséquent, frères, nous ne sommes pas les enfants d'une esclave, nous sommes ceux de la femme libre. Si le CHRIST nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 4 : 22 à 24, 26 et 27, 31 ; 5 : 1
Nous sommes les fils d'une alliance de liberté
Frères, l'écriture dit qu'Abraham avait deux fils, l'un né d'une esclave, et l'autre d'une femme libre. Le fils de l'esclave, eut une origine purement humaine ; celui de la femme libre, naquit à cause de la Promesse de DIEU.
Ces événements ont un sens symbolique : les deux femmes sont les deux Alliances. La première Alliance, celle du mont Sinaï, met au monde des enfants esclaves, tandis que la Jérusalem d'en haut est libre, et c'est elle notre mère.
L'Écriture dit en effet : Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n'avais pas d'enfants ; éclate en cris de joie, toi qui n'avais pas éprouvé les douleurs de l'enfantement, car la femme abandonnée a maintenant plus d'enfants que celle qui avait son mari.
Par conséquent, frères, nous ne sommes pas les enfants d'une esclave, nous sommes ceux de la femme libre. Si le CHRIST nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le SEIGNEUR retourne les situations sans espoir
[Psaume 112 (113), entièrement]
Psaume 112 (113) : 1 et 2, 3 et 4, 5a et 6 et 7
R/ Béni soit le NOM du SEIGNEUR,
maintenant et à jamais !
Louez, Serviteurs du SEIGNEUR,
louez le NOM du SEIGNEUR !
Béni soit le NOM du SEIGNEUR,
maintenant et pour les siècles des siècles !
R/
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le NOM du SEIGNEUR !
Le SEIGNEUR domine tous les peuples,
Sa GLOIRE domine les Cieux.
R/
Qui est semblable au SEIGNEUR notre DIEU ?
IL abaisse Son Regard vers le Ciel et vers la Terre.
De la poussière IL relève le faible,
IL retire le pauvre de la cendre.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
maintenant et à jamais !
Louez, Serviteurs du SEIGNEUR,
louez le NOM du SEIGNEUR !
Béni soit le NOM du SEIGNEUR,
maintenant et pour les siècles des siècles !
R/
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le NOM du SEIGNEUR !
Le SEIGNEUR domine tous les peuples,
Sa GLOIRE domine les Cieux.
R/
Qui est semblable au SEIGNEUR notre DIEU ?
IL abaisse Son Regard vers le Ciel et vers la Terre.
De la poussière IL relève le faible,
IL retire le pauvre de la cendre.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 11 : 29 à 32
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la Voix du SEIGNEUR. Alléluia. (cf. Ps 94, 08)
Le signe de Jonas
Comme la foule s'amassait, JÉSUS se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le FILS de l'Homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la Voix du SEIGNEUR. Alléluia. (cf. Ps 94, 08)
Le signe de Jonas
Comme la foule s'amassait, JÉSUS se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le FILS de l'Homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, merci !
Lundi 13 octobre 2014 : Notre-Dame de Fatima (fin des apparitions)
Saint Edouard III, le Confesseur, Roi d’Angleterre (✝ 1066)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Nous sommes les fils d'une alliance de liberté (Ga 4, 22-24.26-27.31; 5,1)
Psaume : 112, 1-2, 3-4, 5a.6-7
R/ Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et à jamais !
Evangile : Le signe de Jonas (Lc 11, 29-32)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur. Alléluia. (cf. Ps 94, 8.)
Homélie :
« Comme les foules s’amassaient » : Jésus n’aime pas beaucoup les mouvements grégaires, les phénomènes de masse, qui engendrent des dynamiques de groupe impersonnelles et ne conduisent que rarement à des conversions authentiques. Les foules sont manipulables à souhait, comme la suite de l’Evangile va hélas le confirmer : quelques heures suffiront pour passer des acclamations « Hosanna » (Mt 21, 9) aux cris « A mort ! Crucifie-le ! » (Lc 23, 18.21) Lorsque l’homme démissionne de sa responsabilité personnelle pour se fondre dans un groupe anonyme, il s’expose à devenir le jouet de forces obscures dont le démon sait habilement faire usage.
« Cette génération est une génération mauvaise » : est mauvais ce qui n’est pas bon, c'est-à-dire ce qui s’est écarté de la voie du bien, et donc : ce qui est dévoyé. C’est le sens du terme hébreu « Hatta », qui désigne le péché. « Cette génération est mauvaise » parce que, non seulement elle refuse de reconnaître le temps où Dieu la visite, mais elle prétend le mettre à l’épreuve en réclamant « un signe ». La génération dont parle Jésus n’est pas seulement celle de ses contemporains juifs : le terme désigne d’une manière bien plus vaste toutes les générations issues de notre pauvre humanité marquée par le péché. Tous nous sommes atteints d’une terrible maladie : la duplicité du cœur, que la Bible désigne par le terme hébreu « Awon » - traduit également par « péché ». Comme « la foule » que le prophète Elie interpelle sur le mont Carmel, nous « plions le genou de deux côtés » (1 R 18, 21), du côté de l’Evangile et du côté de nos Baals ; nous nous trouvons mille « bonnes raisons » pour ne pas suivre le Seigneur dans la radicalité qui devrait s’imposer à nous, si du moins nous avons vraiment compris l’enjeu de sa venue parmi les hommes.
Tous pécheurs qu’ils étaient, les gens de Ninive méritent notre admiration par la promptitude avec laquelle ils se sont convertis à l’appel de Jonas - ce prophète étranger venu leur annoncer un message de malheur. Leur attitude prouve qu’au cœur même de leur perversion, ils avaient néanmoins gardé la lampe de leur conscience allumée : sans chercher à « tricher », ils se sont reconnus pécheurs et n’ont pas contesté le bien-fondé du châtiment qui leur était annoncé. Bien plus : la vigueur de leur repentance prouve qu’ils n’avaient pas enfermé Dieu dans l’image d’un justicier intransigeant, sans quoi ils n’auraient pas nourri l’espoir de le fléchir.
Etonnamment, les habitants de Ninive, ville païenne réputée pour sa perversion, semblent avoir une intuition plus juste de Dieu que les fils de la promesse. Reconnaissant la pertinence des avertissements de Jonas, ils l’écoutent comme un envoyé de Dieu, sans demander d’autre « signe » que celui de la parole de ce prophète faisant irruption inopinément dans leur ville pour annoncer sa destruction. Cette humilité, accompagnée d’une prompte conversion, va attirer sur eux la miséricorde divine, alors que nos lenteurs à croire et à nous repentir empêchent le Seigneur de nous faire grâce comme il le désire.
Aux Ninivites s’applique la béatitude que Jésus vient de prononcer dans le verset qui précède immédiatement la péricope de ce jour : « Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l’observent » (Lc 11, 28). Si la Parole de Dieu transmise par le prophète Jonas est capable de conduire ces païens à la conversion salutaire, combien plus celle du Verbe incarné a-t-elle la puissance de nous sanctifier, quel que soit le triste état dans lequel nous ont conduit nos fautes. Encore faut-il que nous écoutions le Seigneur avec la disponibilité de cœur qui permette à sa Parole de porter son fruit dans nos vies ; ce qui suppose que nous renoncions à nos tergiversations pour nous livrer au mystère de la croix, « folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, elle est puissance de Dieu » (1 Co 1, 18).
« Seigneur au cœur de ce monde qui multiplie les soupçons sur ton identité, ta doctrine, voire même ton style de vie, donne-nous la force de demeurer fidèles à ta Parole. “Si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres” (1ère lect.) : accorde-nous de “tenir bon et de ne pas reprendre les chaînes de notre ancien esclavage”. Toi qui “abaisse ton regard vers la terre pour relever le faible de la poussière et retirer le pauvre de la cendre” (Ps 112), envoie sur nous ton Esprit que nous trouvions notre force dans ta louange. Nous pourrons alors répondre par un effort de conversion renouvelé, aux campagnes de diffamation qui se suivent et se multiplient, sans aucun respect pour la personne de notre Seigneur et Sauveur ; ni pour son Église - calomniée autant que lui - ; ni pour les croyants qui s’efforcent de vivre du Mystère révélé. Puissions-nous couvrir ces voix discordantes par nos chants d’action de grâce et nos hymnes de bénédiction, car “qui est semblable à toi, Seigneur notre Dieu, toi dont la gloire domine les cieux” (Ibid.). »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul
Les Exposés, n°3 Du jeûne ; SC 349 (trad. SC, p.277)
Les fils de Ninive jeûnèrent d'un jeûne pur, lorsque Jonas leur prêcha la conversion. Ainsi est-il écrit en effet : Lorsqu'ils entendirent la prédication de Jonas, ils décrétèrent un jeûne permanent et une supplication ininterrompue, en étant assis sur des sacs et de la cendre. Ils ôtèrent leurs vêtements délicats et revêtirent des sacs à la place. Ils refusèrent aux nourrissons les seins de leurs mères, au petit et au gros bétail le pâturage (Jon 3)...
Et voici ce qu'il est écrit : « Dieu vit leurs œuvres, qu'ils se détournaient de leurs mauvais chemins. Alors il détourna d'eux la colère et il ne les anéantit pas. » Il ne dit pas : « Il vit une abstinence de pain et d'eau, avec sac et cendre », mais « qu'ils revenaient de leurs mauvais chemins et de la méchanceté de leurs œuvres »... Ce fut là un jeûne pur, et il fut accepté, le jeûne que jeûnèrent les Ninivites, quand ils se détournèrent de leurs mauvais chemins et de la rapacité de leurs mains...
Car mon ami, quand on jeûne, c'est toujours l'abstinence de méchanceté qui est la meilleure. Elle est meilleure que l'abstinence de pain et d'eau, meilleure que...« courber le cou comme un crochet et se couvrir de sacs et de cendres » comme le dit Isaïe (58,5). En effet, quand l'homme s'abstient de pain, d'eau ou de quelque nourriture que ce soit, qu'il se couvre d'un sac et de cendres et qu'il s'afflige, il est aimé, beau et agréé. Mais ce qui agrée le plus c'est qu'il s'humilie lui-même, qu'il « délie les chaînes » de l'impiété et qu'il « coupe les liens » de la tromperie. Alors « sa lumière brille comme le soleil et sa justice marche devant lui. Il est comme un verger surabondant, comme une source dont l'eau ne cesse pas » (Is 58,6s)
Bonjour Nicolas, merci !
Lundi 13 octobre 2014 : Notre-Dame de Fatima (fin des apparitions)
Saint Edouard III, le Confesseur, Roi d’Angleterre (✝ 1066)
- Notre-Dame de Fatima (fin des apparitions):
- Le pape Benoît XV organisait une croisade de prières à Marie Médiatrice de toutes grâces, en vue de sauver le monde alors dévasté par la première Guerre Mondiale. Une semaine plus tard, son appel angoissé recevait une réponse des lèvres mêmes de la divine Médiatrice.
Un dimanche, 13 mai 1917, trois enfants gardent leurs brebis sur les collines de Fatima, au Portugal. Lucie, âgée de dix ans et ses cousins François et Jacinthe âgés respectivement de neuf et sept ans sont les heureux choisis de la Vierge.
En entendant sonner midi au loin, ils s'agenouillent et récitent le chapelet. Leur prière est interrompue par la vue d'un éclair, puis d'un second plus brillant que le premier. Le ciel est cependant sans nuages. Ô merveille ! À quelques pas, sur les branches d'un chêne vert, ils aperçoivent une belle Dame plus étincelante que le soleil. Éblouis autant que terrifiés, les trois enfants veulent s'enfuir, mais la mystérieuse apparition les rassure par un geste de maternelle bonté et leur dit « N'ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal. »
Après quelques minutes d'un silence extatique, Lucie ose demander : « Qui êtes-vous? “Je suis du ciel, répond la céleste vision, je suis descendue pour vous demander de venir ici, six mois de suite, le treize de chaque mois.”» La Vierge leur recommande de réciter souvent le chapelet. « Vous ajouterez cette prière après le Gloria Patri : Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer, et conduisez au ciel toutes les âmes, spécialement celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde. » Puis, Elle se tait et s'éloigne doucement, comme poussée par un zéphyr et disparaît dans la lumière du soleil.
À tous les 13 des cinq mois suivants, les enfants ont la joie insigne de revoir la belle Dame. La nouvelle des apparitions se répand rapidement dans la région. Le 13 juillet, la foule des curieux atteint cinq mille et en août, elle se chiffre à près de vingt mille. Enfin, le 13 octobre, environ soixante-dix mille personnes accourent malgré la pluie.
Tout à coup, le ciel s'éclaircit, le soleil tremble... se secoue... et se met à tourner sur lui-même à une vitesse vertigineuse, lançant d'énormes faisceaux lumineux et multicolores. Les nuages, les arbres, les rochers prennent les teintes les plus variées. Pendant que la foule haletante contemple ce saisissant spectacle, les trois enfants voient la Très Sainte Vierge accompagnée cette fois de Jésus et de saint Joseph. Ce prodige inouï dura une douzaine de minutes et fut aperçu distinctement à plus de quatre milles à la ronde.
Ce miracle se réalisait exactement au jour, à l'heure et à l'endroit annoncés, pour exciter les hommes à croire à la réalité des apparitions et à obéir au message que la Très Sainte Vierge apportait du Ciel. À Fatima comme à Lourdes, Notre-Dame recommandait la pénitence et la récitation du rosaire. « Si l'on répond à ma demande de faire pénitence et de prier, la Russie se convertira et vous aurez la paix » a promis la Vierge Marie. « ... Sinon, elle répandra ses erreurs dans le monde, suscitant des guerres et des persécutions à l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties. » Mais n'oublions pas que Notre-Dame de Fatima a ajouté : « À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. »
Source principale : viechretienne.catholique.org/ (« Rév. x gpm »)
- Saint Edouard III, le Confesseur, Roi d’Angleterre (✝ 1066):
- Saint Edouard III, le Confesseur, Roi d’Angleterre (✝ 1066)" Dans la maison du juste qui vit de la foi, ceux qui commandent sont les serviteurs de ceux auxquels ils paraissent commander."
Saint Augustin.
Saint Edouard le Confesseur. Dyptique de Wilton (détail). XVe.Dieu donne souvent les mauvais princes dans sa colère ; mais un bon roi est aussi le présent le plus précieux qu’Il puisse faire à une nation.
" Un roi sage est le soutien du peuple ", dit la Sagesse.
Et l’Ecclésiastique :
" Tel qu’est le juge du peuple, tels sont les ministres ; tel qu’est le prince de la ville, tels sont aussi les habitants. Le roi insensé perdra son peuple ; et les villes se peupleront par la sagesse de ceux qui les gouvernent."
La vérité de ces maximes est confirmée par le bonheur qui accompagna le règne d’Edouard le Confesseur.
Le roi Ethelred II eut d’Elvige, sa première femme, Edmond, surnommé Côte de fer, qui lui succéda. Il épousa depuis Emme, fille de Richard Ier, duc de Normandie ; il en eut deux fils, Alfred et Edouard.
Le règne d’Ethelred fut malheureux parce qu’il fut faible. Les Danois, qui depuis environ soixante ans n’avaient point inquiété la Grande-Bretagne, vinrent l’attaquer de toutes parts, et y commirent d’horribles ravages. Ethelred acheta d’eux une paix honteuse, et ne rougit pas de s’engager à leur payer tous les ans un tribut considérable, qui fut levé par une taxe à laquelle on donna le nom de Danegelt.
Swein, ou Suénon, roi des Danois, fit la conquête de toute l’Angleterre peu de temps après, en 1015. Ce prince mourut la même année, laissant un fils nommé Knut ou Canut (que l’on ne confondra pas avec saint Canut III d’Odensée, roi de Danemark et martyr, petit neveu de ce Canut, dont le père fut Suénon II, et que l’on fête au 19 janvier).
Saint Edouard accusant Godwin du meurtre de son frère Alfred.
Godwin jure qu'il n'y est pour rien. Saint Edouard le croit.
Cambridge. Manuscrit du XIIe.Ethelred, qui s’était retiré en Normandie, revint en Angleterre, lorsqu’il eut été instruit de la mort de Suénon, et il remonta sur le trône ; mais il mourut l’année suivante, laissant encore la Mercie et quelques provinces de ses Etats entre les mains des Danois.
Edmond Côte de fer se présenta pour lui succéder. Malheureusement pour lui, il avait affaire à des ennemis puissants, et il lui fallut livrer plusieurs batailles. Enfin, les choses en vinrent au point que l’on proposa de part et d’autre un traité ; il fut conclu près de Gloucester et l’on arrêta que Canut aurait le royaume de Mercie, de Northumberland (ou Northumbrie) et d’Est-Anglie.
Peu de temps après, Edmond fut indignement assassiné par un Danois qu’il avait comblé de bienfaits. Le Danois Canut profita de cette occasion pour s’emparer de toute l’Angleterre.
Emme s’était retirée en Normandie avec ses deux fils Alfred et Edouard. Canut la demanda en mariage au duc Richard son frère, et elle lui fut accordée ; mais les deux jeunes princes restèrent en Normandie, à la cour de Richard II et de ses successeurs, Richard III, et Guillaume le Conquérant.
Canut régna dix-neuf ans en Angleterre. Il fut magnifique, libéral, brave et zélé pour la religion ; mais l’ambition ternit l’éclat de ses vertus. Il mourut en 1036, et ses Etats furent partagés entre ses enfants : Suénon eut la Norvège, Harold l’Angleterre, et Hardi-Cajut le Danemark.
Alfred et Edouard vinrent de Normandie à Winchester pour voir Emme leur mère. Godwin, qui commandait dans le West-Sex et qui avait contribué principalement à établir l’autorité d’Harold dans cette partie de l’Angleterre, convint avec le roi d’attirer les deux princes à la cour, dans le dessein de les faire périr secrètement. Emme, se défiant de ce qui se tramait, craignit pour ses enfants ; elle se contenta d’envoyer Alfred et garda Edouard près d’elle.
Godwin alla au devant d’Alfred et se saisit de sa personne : il le fit d’abord enfermé au château de Guilford d’où il fut conduit ensuite Ely. On lui creva les yeux, et on le mit dans un monastère où il mourut peu de jours après. Edouard retourna promptement en Normandie et Emme se retira chez le comte de Flandres.
Saint Edouard le Confesseur.Après la mort d’Harold, qui arriva en 1039, Hardi-Canut vint en Angleterre avec quarante vaisseaux et s’y fit reconnaître roi. Le prince Edouard y vint aussi de Normandie, et il fut reçu par le nouveau roi avec les égards qui lui étaient dus.
Il demanda vengeance de la mort de son frère ; mais Godwin l’évita, en faisant serment qu’il n’avait point eu part dans la triste fin d’Alfred. Hardi-Canut, prince vicieux, mourut subitement en 1041. Suénon, autre fils de Canut, existait encore et régnait en Norvège ; mais les Anglais, las de vivre sous la domination de rois étrangers et qui les traitaient avec indignité, résolurent de rétablir sur le trône leurs princes légitimes. C’était l’unique moyen qu’ils eussent de s’affranchir d’un joug pesant qu’ils portaient avec impatience depuis plus de quarante ans. D’un autre côté, les vertus d’Edouard avaient gagné les ennemis de sa famille, et tout le monde s’accordait à vouloir lui rendre la couronne de ses pères. Léofrick, comte de Mercie, Siward, comte de Northumberland, et Godwin, comte de Kent – qui était en même temps gouverneur du royaume de West-Sex, les trois hommes les plus puissants de la nation, furent les principaux auteurs de la révolution qui fit rentrer l’Angleterre sous la domination de ses véritables maîtres.
Edouard avait été formé à l’école de la vertu, et il en avait fait un bon usage. Il savait apprécier à leur juste valeur les biens de ce monde visible. Jamais il n’avait cherhcé de consolation ailleurs que dans la vertu et la religion. Elevé dans le palais du duc de Normandie, il avait su se préserver de la corruption des vices qui régnaient à la cour de ce prince ; il s’appliqua même à acquérir les vertus contraires dès son enfance ; il était fidèle aux pratiques que prescrit le christianisme, et il aimait à converser avec les personnes de piété. Toutes ses actions étaient extérieures portaient l’empreinte de la modestie. Il parlait peu, mais ce n’était ni par ignorance, ni par défaut de talent ; tous les historiens s’accordent en effet à dire qu’il était d’une gravité et d’une sagesse au-dessus de son âge. Son amour pour le silence venait donc d’un fond d’humilité et de la crainte de perdre le recueillement ou de tomber dans les fautes qu’entraîne ordinairement la démangeaison de parler. Son caractère était composé de l’heureux assemblage de toutes les vertus chrétiennes et morales. On distinguait cependant en lui une douceur admirable, qui avait sa source dans une humilité profonde et dans une tendre charité qui embrassait tous les hommes. Il était aisé de s’apercevoir qu’il était entièrement port à lui-même : de là cette horreur pour l’ambition et pour tout ce qui pouvait flatter les autres passions.
Couronnement de saint Edouard le Confesseur.
Cambridge. Manusrit du XIVe.S’il monta sur le trône de ses ancêtres, c’est qu’il y fut appelé par la volonté de Dieu ; aussi ne se proposa-t-il d’autre but que de faire aimer la religion et de venir au secours d’un peuple malheureux. Il était si éloigné de tout sentiment d’ambition, qu’il déclara refuser la plus puissante monarchie, si, pour l’obtenir, il fallait faire couler le sang d’un seul homme. Les ennemis mêmes de la famille royale se réjouirent de le voir sur le trône. Tous se félicitaient d’avoir un saint pour roi, surtout après tant de malheurs sous le poids desquels la nation avait gémi ; ils espéraient que les maux publics et particuliers allaient être réparés par sa piété, sa justice et sa bienfaisance. Edouard fut sacré le jour de Pâques de l’année 1042, à l’âge d’environ 40 ans.
Malgré les circonstances critiques dans lesquelles il monta sur le trône, son règne fut l’un des plus heureux qu’on eut jamais vus. Les Danois même établis en Angleterre le craignaient, l’aimaient et le respectaient. Quoiqu’ils se regardassent comme maîtres du pays en vertu d’un prétendu droit de conquête, qu’ils en eussent été maîtres pendant quarante ans, et qu’ils eussent rempli de leurs colonies les royaumes de Northumberland, de Mercie et d’Est-Anglie, on ne les vit cependant s’agiter nulle part, et depuis le temps dont nous parlons, il ne fut plus question d’eux en Angleterre.
Pontan, un de leurs historiens, calomnie les Anglais, lorsqu’il les accuse d’avoir massacré tous les étrangers sous le règne d’Edouard. Une pareille entreprise aurait été aussi dangereuse qu’injuste et barbare ; son exécution aurait sans doute fait plus d’éclat qu’un massacre arrivé sous Ethelred II, dans un temps où les Danois étaient moins puissants et moins nombreux.
Si l’on demande ce que devinrent ceux dont il s’agit, nous répondrons que s’étant mêlés avec les Anglais, ils ne firent plus bientôt qu’un même corps de peuple avec eux, à l’exception de quelques uns d’entre eux qui retournaient de temps en temps dans leur patrie.
Suénon, fils de Canut, qui régnait en Norvège, équipa une flotte pour venir attaquer l’Angleterre. Edouard mit son royaume en état de défense, et envoya en Danemark Gulinde, nièce de Canut, de peur que si elle restait en Angleterre elle ne favorisât secrètement l’invasion projetée.
Sur ces entrefaites, le roi de Danemark, appelé aussi Suénon, fit une irruption dans la Norvège et fit ainsi échouer l’expédition contre les Anglais. Peu de temps après, Suénon fut détrôné par Magnus, fils d’Olaüs le Martyr, que Canut le Grand avait dépouillé de la Norvège.
En 1046, des pirates danois se présentèrent à Sandwich, puis sur les côtes d’Essex ; mais la vigilance des principaux officiers d’Edouard les força de se retirer avant qu’ils eussent pu ravager le pays, et ils n’osèrent plus reparaître par la suite.
Denier d'argent de saint Edouard le Confesseur. XIe.Edouard n’entreprit qu’une seule guerre, qui eut pour objet de rétablir Malcolm, roi d’Ecosse, et qui se termina par une victoire glorieuse. Il y eut quelques mouvements à l’intérieur du royaume, mais ils furent apaisés avec autant de promptitude que de facilité. On vit alors ce que peut un roi qui est véritablement le père de ses sujets. Tous ceux qui approchaient de sa personne essayaient de régler leur conduite sur ses exemples. On ne connaissait à sa cour i l’ambition, ni l’amour des richesses, ni aucune de ces passions qui, malheureusement, sotn si communes parmi les courtisans et qui préparent peu à peu la ruine des Etats. Edouard paraissait uniquement occupé du soin de rendre ses peuples heureux et d’établir une société qui favorisât le salut du plus grand nombre de ses sujets.
Il diminua les impôts et chercha tous les moyens de ne laisser personne en souffrance. Comme il n’avait point de passion à satisfaire, tous ses revenus étaient employés à récompenser ceux qui le servaient fidèlement, à soulager les pauvres, à doter les églises et les monastères. Il fit un grand nombre de fondations dont le but était de faire chanter à perpétuité les louages de Notre Seigneur Jésus-Christ ; les divers établissements qu’il fit ne furent jamais à la charge du peuple. Les revenus de son domaine lui suffisaient pour toutes les bonnes œuvres qu’il entreprenait. On ne connaissait point encore les taxes, ou l’on y avait recours qu’en temps de guerre ou de nécessités pressantes. Le saint roi abolit le Danegelt.
Denier d'argent de saint Edouard le Confesseur (avers). XIe.Les grands du royaume, s’imaginant que le saint roi avait épuisé ses finances par ses aumônes, levèrent une somme considérable sur leurs vassaux sans l’en prévenir, et la lui apportèrent comme un don que lui faisaient ses peuples pour l’entretien de ses troupes, et pour les autres frais occasionnés par les dépenses publiques.
Saint Edouard, ayant appris ce qui s’était passé, remercia ses sujets de leur bonne volonté et voulut que l’on rendît l’argent à tous ceux qui avaient contribué à former la somme. Toute sa conduite annonçait qu’il était parfaitement maître de lui-même ; il avait une égalité d’âme qui ne se démentait dans aucune circonstance, sa conversation était agréable mais toujours accompagnée d’une majesté qui inspirait le respect. Il aimait, il est vrai, surtout parler à Dieu et des choses spirituelles.
Edouard avait toujours fait une estime particulière de la pureté, et il conserva cette vertu sur le trône par l’amour de la prière, par la fuite des occasions, par la pratique de l’humilité et de la mortification. Il veillait avec soin sur tous ses sens et prenait les précautions les plus sages pour se garantir de la moindre souillure. Cependant on désirait le voir marié, et il ne put résister aux instances que la noblesse et le peuple lui faisaient à cet égard.
Statue d'Edouard le Confesseur. Abbaye de Westminster. Londres.Godwin mit tout en œuvre pour que le choix du prince se fixât sur Edithe, sa fille, qui joignait une vertu éminente à toutes les qualités du corps, de du cœur et de l’esprit. Une chose arrêtait le roi : c’est qu’il avait fait vœu de garder une chasteté perpétuelle. Il se recommanda à Dieu, puis il découvrit à celle qu’on lui proposait pour épouse l’engagement qu’il avait contracté. Edithe entra dans ses vues, et ils convinrent l’un et l’autre qu’ils vivraient dans l’état du mariage comme frère et sœur.
C’est par un effet de la calomnie que quelques écrivains ont attribué la résolution de saint Edouard à la haine qu’il aurait portée à Godwin. De tels sentiments sont incompatibles avec la haute vertu dont il faisait profession ; il était d’ailleurs incapable de traiter, avec l’injustice qu’on lui suppose, un princesse accomplie, à laquelle il s’était uni par les liens les plus sacrés.
Godwin était le sujet le plus riche et le plus puissant du royaume. Canut l’avait fait général de son armée, l’avait créé comte de Kent et lui avait fait épouser sa belle-sœur. Il fut ensuite grand trésorier de duc de West-Sex, c’est-à-dire général de toutes les armées au midi de la Mercie. Dévoré par l’ambition, il viola souvent les lois divines et humaines. Swein, le plus jeunes de ses fils, marcha sur ses traces et porta même le libertinage jusqu’aux excès les plus coupables. Edouard le punit par l’exil, mais il lui pardonna dans la suite. Godwin lui-même, s’étant rendu coupables de plusieurs crimes, fut menacé de proscription s’il ne paraissait pas devant le roi alors qu’il était à Gloucester. Il refusa d’abord et prit la fuite ; mais il revint bientôt avec une armée pour attaquer le roi. Quelques uns de ses amis demandèrent sa grâce, et, quoique Edouard fut vainqueur, il lui pardonna et le rétablit dans son premier état.
Pendant la rébellion de Godwin, on crut nécessaire de renfermer Edithe dans un monastère de peur qu’on ne ses servit de sa dignité pour exciter les vassaux et les amis de son père. Malgré cette précaution, saint Edouard n’en était pas moins attaché à la reine, qui de son côté l’aimait tendrement, et ils vécurent toujours l’un de l’autre dans l’union la plus intime et la plus parfaite.
La reine Edithe, épouse de saint Edouard le Confesseur.
Manuscrit du XIIIe.En 1053, le comte Godwin fut emporté par une mort subite. Harold, son fils, lui succéda dans toutes ses dignités. Il vainquit le roi des Gallois méridionaux, qui faisaient des incursions dans les Etats de saint Edouard. Quelques années après, ce prince fut fait prisonnier et mis à mort par le roi des Gallois septentrionaux. Celui-ci envoya la tête de son ennemi à Harold, afin qu’il la présenta à Edouard. Le saint roi, naturellement généreux, laissa ces provinces conquises par ses troupes, dans le Pays de Galles, aux deux frères du prince qui venait de périr.
En 1058, saint Edouard perdit le pieux et brave Siward. C’était lui qui, l’année précédente, avait rétabli Malcolm III sur le trône d’Ecosse, dont l’usurpateur Macbeth l’avait dépouillé. Dans cette guerre, Siward donna la plus haute idée de son courage. Quelqu’un lui ayant appris que son fils avait été tué sur le champ de bataille, il demanda s’il était blessé par devant ou par derrière ; et comme on lui assura qu’il était tombé les armes à la main et qu’il était blessé par devant, il se consola en disant qu’il avait toujours souhaiter ce genre de mort pour lui et pour son fils. Sa vertu était d’autant plus solide qu’il était d’un caractère bouillonnant et impétueux. Il fut enterré dans l’église Sainte-Marie de York.
Quelques temps après, Léofrick mourut aussi ? C’était un homme d’une piété éminente et d’une prudence consommée. Les abondantes aumônes qu’il distribua aux pauvres, les églises qu’il bâtit ou répara, le célèbre monastère qu’il fonda à Coventry, furent les monuments publics de son zèle et de sa charité ; mais il joignit encore à ses vertus une humilité profonde. Les privilèges qu’il accorda à la ville de Coventry ont rendu son nom immortel dans le pays. Saint Edouard trouvait autant de secours que de consolation dans les pieux et sages conseils de ce grand homme. Algard, fils de Léofrick, fut fait duc de Mercie ; mais il ne se montra pas digne de son père.
Saint Edouard le Confesseur s’est surtout rendu célèbre par ses lois ? Il adopta ce qu’il y avait d’utile dans celles que l’on suivait alors et fit les changements et les additions qu’il crut nécessaires. Depuis, son code devint commun à toute l’Angleterre sous le nom de Lois d’Edouard le Confesseur, titre par lequel elles sont distinguées de celles que donnèrent les rois normands. Elles font partie du droit britannique, excepté en quelques points qui depuis ont subi des changements. Les peines infligées aux coupables par ces lois ne sont point sévères, elles reconnaissent peu de crimes punissables de mort ; les amendes y sont déterminées d’une manière fixe et ne dépendent point de la volonté des juges. Elles pourvoient à la sûreté publique et assurent à chaque particulier la propriété de ce qu’il possède. On était rarement dans le cas de sévir, parce qu’on veillait à l’observation des lois et que la justice était bien administrée.
L’écrivain Gurdon de commenter :
" La sage administration du pieux roi avait autant et même plus de pouvoir sur le peuple que le texte des lois."
" Edouard le Confesseur, ce grand et sage législateur, régnait dans le cœur de ses sujets. L’amour, l’harmonie, l’intelligence qu’il y avait entre lui et l’assemblée générale de la nation, produisirent un bonheur qui devint la mesure de celui que le peuple désirait les siècles suivants. Les barons anglais et normands en appelaient à la loi et au gouvernement d’Edouard."
Guillaume le Conquérant. Il succédera en 1066 à saint Edouard
le Confesseur après le règne de quelques mois de Harold.On a vu peu de princes qui se soient montrés aussi zélés qu’Edouard pour le bonheur de leurs peuples. Il prenait spécialement les malheureux sous sa protection, faisait observer les lois, et voulait que la justice fut rendue avec autant de d’intégrité que de promptitude. Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, fut lui-même le témoin des vertus et de la sagesse de son parent, lorsqu’en 1052 il vint le voir en Angleterre.
Saint Edouard, pendant son exil en Normandie, avait fait vœu d’aller visiter le tombeau de saint Pierre à Rome, si Dieu mettait fin aux malheurs de sa famille. Lorsqu’il se fut solidement établi sur le trône, il prépara de riches offrandes pour l’autel du Prince des Apôtres, et disposa tout pour se mettre en état de passer en Italie. Ayant convoqué ensuite l’assemblée générale de la nation, il y déclara l’engagement qu’il avait contracté, et fit sentir l’obligation où il était de témoigner à Dieu sa reconnaissance. Il proposa ensuite les moyens qui lui paraissaient les plus propres à faire fleurir le commerce et à maintenir la paix ; il finit par mettre ses sujets sous la protection du Ciel. Les principaux de l’assemblée alléguèrent les raisons les plus fortes pour le dissuader de l’exécution de son dessein. Après avoir loué sa piété, ils lui représentèrent avec larmes les dangers auxquels l’Etat serait exposé ; qu’on aurait à craindre tout à la fois les ennemis du dedans et du dehors ; qu’ils s’imaginaient déjà voir toutes les calamités tomber sur le royaume.
Edouard fut si touché de leurs raisons et de leurs prières, qu’il promit, avant de rien entreprendre, de consulter Léon IX, qui occupait alors la chaire de Pierre. Il envoya à Rome, pour ce sujet, Aëlred, archevêque d’York, Herman, évêque de Winchester, et deux abbés. Le Pape, persuadé que le roi ne pouvait quitter ses Etats sans exposer son peuple à de grands dangers, le dispensa de l’accomplissement de son vœu ; mais ce fut à condition qu’il distribuerait aux pauvres l’argent qu’il aurait dépensé en venant à Rome, et qu’il bâtirait ou doterait un monastère en l’honneur de saint Pierre.
Sébert, roi des Est-Angles, avait fondé la cathédrale de Saint-Paul de Londres. Quelques auteurs lui ont aussi attribué la fondation d’un monastère en l’honneur de saint Pierre, qui était hors les murs et au couchant de la ville. On dit que ce monastère occupait l’emplacement d’un ancien temple d’Apollon, qu’un tremblement de terre avait renversé : mais le silence de saint Bède le Vénérable fait croire qu’il fut bâti quelques années plus tard par quelque particulier et qu’il était peu de chose dans son origine. On l’appelait Torney. Des Danois l’ayant détruit, le roi Edgard le fit reconstruire. Saint Edouard, après l’avoir réparé, y fit des donations considérables ; il voulut encore qu’il fut honoré d’exemptions et de privilèges ; ce qu’il obtint du pape Nicolas II en 1059. On lui donna le nom de Westminster, à cause de sa situation. Il est devenu fort célèbre depuis par le sacre des rois et par la sépulture des grands hommes du royaume. C’était l’abbaye la plus riche de toute l’Angleterre lorsqu’on y détruisit tous les monastères.
Saint Edouard faisait sa résidence à Winchester, à Windsor et à Londres, mais plus communément à Islip, dans la province d’Oxford, où il était né. Anciennement les seigneurs du royaume demeuraient à la campagne et vivaient parmi leurs vassaux ; ils n’allaient à la cour qu’aux grandes fêtes et dans quelques occasions extraordinaires. La fête de Noël était une des principales où la noblesse se rendait auprès du roi. Saint Edouard la choisit pour la dédicace de la nouvelle église de Westminster, afin que la cérémonie s’en fît avec plus de solennité. Les personnes les plus qualifiées du royaume y assistèrent. Le roi signa l’acte de fondation, et y fit insérer à la fin de terribles imprécations contre ceux qui oseraient violer les privilèges de son monastère.
Plusieurs historiens rapportent divers miracles opérés par saint Edouard. Un lépreux le pria instamment de le porter sur son dos royal dans l’église de Saint-Pierre, disant que ce saint avait promis qu’il guérirait par ce moyen. Ce bon prince se prêta à cette cérémonie rebutante et obtint ainsi la guérison du malade. Par le signe de la croix, il guérit une femme d’une tumeur cancéreuse reconnue incurable. Trois aveugles ont recouvré la vue en s’appliquant l’eau dont le prince s’était servi pour se laver les mains. Saint Edouard mérita un jour de voir Notre Seigneur Jésus-Christ pendant le saint sacrifice de la messe et de recevoir visiblement sa bénédiction.
Mort de saint Edouard le Confesseur. Déjà, les humbles se
pressent au pied de son tombeau afin de présenter au saint
leurs prières. Manuscrit du XIVe.Après le Prince des Apôtres, celui des saints auquel saint Edouard avait le plus de dévotion était saint Jean l’Evangéliste, ce parfait modèle de la pureté et de la charité. Voici à ce sujet une histoire charmante.
Saint Edouard ne refusait jamais l’aumône qu’on lui demandait au nom de saint Jean l’Evangéliste. Un jour, n’ayant rien autre chose, il donne son anneau à un étranger qui le priait au nom de saint Jean. Quelque temps après, deux Anglais qui allaient à Jérusalem visiter le Saint Sépulcre, s’égarèrent un soir et se trouvèrent surpris par la nuit. Comme ils ne savaient plus que devenir, un vénérable vieillard les remit dans leur chemin, les conduisit à la ville, et leur dit qu’il était le disciple bien-aimé de Notre Seigneur Jésus-Christ ; qu’il chérissait singulièrement leur prince, Edouard, à cause de sa chasteté, et qu’il les assisterait aussi dans tout leur voyage à sa considération. Ensuite il leur remit entre les mains la bague que ce prince avait donnée au pauvre pèlerin pour l’amour de lui, les assurant que c’était lui-même déguisé en pauvre qui l’avait reçue. Il les chargea de la lui rapporter à leur retour en Angleterre et de dire au saint roi qu’il viendrait le chercher au bout de six mois pour le mener avec lui à l’Agneau sans tâche.
Le roi reçut de ces deux pèlerins sa bague et les promesses de saint Jean en fondant en larmes et en louant Dieu pour une faveur si insigne.
Mort de saint Edouard le Confesseur. Tapisserie de Bayeux. XIIe.S’étant trouvé mal à la cérémonie de dédicace de l’église de Westminster dont nous avons parlé plus haut, il n’y assista pas moins jusqu’à la fin ; mais fut obligé de se mettre au lit à l’issue de la cérémonie. Il ne pensa plus dès lors qu’à se préparer à la mort par des actes fervents de piété et par la réception des sacrements ? Tous les seigneurs de sa cour témoignaient la douleur la plus vive. Voyant la reine fondre en larmes, saint Edouard lui dit :CULTE ET RELIQUES
" Ne pleurez plus ; je ne mourrai point, mais je vivrai ; j’espère en quittant cette terre de mort entrer dans la terre des vivants pour y jouir du bonheur des saints."
Il la recommanda ensuite à Harold et à d’autres seigneurs, et il leur déclara qu’elle était resté e vierge. Il expira tranquillement le 5 janvier 1066, dans la 64e année de son âge et après un règne de 23 ans.
Saint Edouard le Confesseur est ordinairement représenté, tantôt donnant l’aumône à un pauvre, tantôt portant un malade sur ses épaules.
Ancienne abbaye de Westminster. Fondée par saint Edouard
le Confesseur, elle est aujourd'hui et depuis le XVIe
siècle occupée par la secte anglicane.Après sa mort, les miracles qui se firent sur son tombeau contribuèrent beaucoup à l’établissement de son culte. Des aveugles recouvrèrent la vue, des paralytiques guérirent, etc.
Guillaume le Conquérant, qui monta sur le trône en 1066, fit renfermer le corps de saint Edouard dans un cercueil magnifique qui fut à son tour placé dans une châsse d’or et d’argent. 36 ans après, en 1102, le corps de notre saint fut levé de terre par l’évêque de Rochester, qui le trouva entier, flexible et sans corruption, avec ses habits qui paraissaient encore tout neuf.
Châsse renfermant les reliques de saint Edouard le Confesseur.
Ancienne abbaye de Westminster, fondée par saint Edouard et
aujourd'hui occupée par une secte des plus perfides.Le bienheureux Edouard fut canonisé en 1161 par Alexandre III et sa fête fut marquée au 5 janvier. Deux ans plus tard, saint Thomas, archevêque de Cantorbéry, en fit une translation plus solennelle, à laquelle le roi Henri II assista accompagné de 14 évêques, de 5 abbés et de toute sa noblesse. Ce prince porta ce saint dépôt sur ses propres épaules dans tout le cloître de l’abbaye de Westminster. Cette translation se fit le 13 octobre, jour auquel on a depuis célébré sa principale fête. Le concile national d’Oxford, tenu en 1222, ordonna qu’elle serait d’obligation en Angleterre.
Source : http://hodiemecum.hautetfort.com/archive/2007/10/12/13-octobre-saint-edouard-iii-le-confesseur-roi-d-angleterre.html
Lectures de la messe :
1ère lecture : Nous sommes les fils d'une alliance de liberté (Ga 4, 22-24.26-27.31; 5,1)
Psaume : 112, 1-2, 3-4, 5a.6-7
R/ Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et à jamais !
Evangile : Le signe de Jonas (Lc 11, 29-32)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur. Alléluia. (cf. Ps 94, 8.)
Homélie :
« Comme les foules s’amassaient » : Jésus n’aime pas beaucoup les mouvements grégaires, les phénomènes de masse, qui engendrent des dynamiques de groupe impersonnelles et ne conduisent que rarement à des conversions authentiques. Les foules sont manipulables à souhait, comme la suite de l’Evangile va hélas le confirmer : quelques heures suffiront pour passer des acclamations « Hosanna » (Mt 21, 9) aux cris « A mort ! Crucifie-le ! » (Lc 23, 18.21) Lorsque l’homme démissionne de sa responsabilité personnelle pour se fondre dans un groupe anonyme, il s’expose à devenir le jouet de forces obscures dont le démon sait habilement faire usage.
« Cette génération est une génération mauvaise » : est mauvais ce qui n’est pas bon, c'est-à-dire ce qui s’est écarté de la voie du bien, et donc : ce qui est dévoyé. C’est le sens du terme hébreu « Hatta », qui désigne le péché. « Cette génération est mauvaise » parce que, non seulement elle refuse de reconnaître le temps où Dieu la visite, mais elle prétend le mettre à l’épreuve en réclamant « un signe ». La génération dont parle Jésus n’est pas seulement celle de ses contemporains juifs : le terme désigne d’une manière bien plus vaste toutes les générations issues de notre pauvre humanité marquée par le péché. Tous nous sommes atteints d’une terrible maladie : la duplicité du cœur, que la Bible désigne par le terme hébreu « Awon » - traduit également par « péché ». Comme « la foule » que le prophète Elie interpelle sur le mont Carmel, nous « plions le genou de deux côtés » (1 R 18, 21), du côté de l’Evangile et du côté de nos Baals ; nous nous trouvons mille « bonnes raisons » pour ne pas suivre le Seigneur dans la radicalité qui devrait s’imposer à nous, si du moins nous avons vraiment compris l’enjeu de sa venue parmi les hommes.
Tous pécheurs qu’ils étaient, les gens de Ninive méritent notre admiration par la promptitude avec laquelle ils se sont convertis à l’appel de Jonas - ce prophète étranger venu leur annoncer un message de malheur. Leur attitude prouve qu’au cœur même de leur perversion, ils avaient néanmoins gardé la lampe de leur conscience allumée : sans chercher à « tricher », ils se sont reconnus pécheurs et n’ont pas contesté le bien-fondé du châtiment qui leur était annoncé. Bien plus : la vigueur de leur repentance prouve qu’ils n’avaient pas enfermé Dieu dans l’image d’un justicier intransigeant, sans quoi ils n’auraient pas nourri l’espoir de le fléchir.
Etonnamment, les habitants de Ninive, ville païenne réputée pour sa perversion, semblent avoir une intuition plus juste de Dieu que les fils de la promesse. Reconnaissant la pertinence des avertissements de Jonas, ils l’écoutent comme un envoyé de Dieu, sans demander d’autre « signe » que celui de la parole de ce prophète faisant irruption inopinément dans leur ville pour annoncer sa destruction. Cette humilité, accompagnée d’une prompte conversion, va attirer sur eux la miséricorde divine, alors que nos lenteurs à croire et à nous repentir empêchent le Seigneur de nous faire grâce comme il le désire.
Aux Ninivites s’applique la béatitude que Jésus vient de prononcer dans le verset qui précède immédiatement la péricope de ce jour : « Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l’observent » (Lc 11, 28). Si la Parole de Dieu transmise par le prophète Jonas est capable de conduire ces païens à la conversion salutaire, combien plus celle du Verbe incarné a-t-elle la puissance de nous sanctifier, quel que soit le triste état dans lequel nous ont conduit nos fautes. Encore faut-il que nous écoutions le Seigneur avec la disponibilité de cœur qui permette à sa Parole de porter son fruit dans nos vies ; ce qui suppose que nous renoncions à nos tergiversations pour nous livrer au mystère de la croix, « folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, elle est puissance de Dieu » (1 Co 1, 18).
« Seigneur au cœur de ce monde qui multiplie les soupçons sur ton identité, ta doctrine, voire même ton style de vie, donne-nous la force de demeurer fidèles à ta Parole. “Si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres” (1ère lect.) : accorde-nous de “tenir bon et de ne pas reprendre les chaînes de notre ancien esclavage”. Toi qui “abaisse ton regard vers la terre pour relever le faible de la poussière et retirer le pauvre de la cendre” (Ps 112), envoie sur nous ton Esprit que nous trouvions notre force dans ta louange. Nous pourrons alors répondre par un effort de conversion renouvelé, aux campagnes de diffamation qui se suivent et se multiplient, sans aucun respect pour la personne de notre Seigneur et Sauveur ; ni pour son Église - calomniée autant que lui - ; ni pour les croyants qui s’efforcent de vivre du Mystère révélé. Puissions-nous couvrir ces voix discordantes par nos chants d’action de grâce et nos hymnes de bénédiction, car “qui est semblable à toi, Seigneur notre Dieu, toi dont la gloire domine les cieux” (Ibid.). »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul
Les Exposés, n°3 Du jeûne ; SC 349 (trad. SC, p.277)
« Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération »
Les fils de Ninive jeûnèrent d'un jeûne pur, lorsque Jonas leur prêcha la conversion. Ainsi est-il écrit en effet : Lorsqu'ils entendirent la prédication de Jonas, ils décrétèrent un jeûne permanent et une supplication ininterrompue, en étant assis sur des sacs et de la cendre. Ils ôtèrent leurs vêtements délicats et revêtirent des sacs à la place. Ils refusèrent aux nourrissons les seins de leurs mères, au petit et au gros bétail le pâturage (Jon 3)...
Et voici ce qu'il est écrit : « Dieu vit leurs œuvres, qu'ils se détournaient de leurs mauvais chemins. Alors il détourna d'eux la colère et il ne les anéantit pas. » Il ne dit pas : « Il vit une abstinence de pain et d'eau, avec sac et cendre », mais « qu'ils revenaient de leurs mauvais chemins et de la méchanceté de leurs œuvres »... Ce fut là un jeûne pur, et il fut accepté, le jeûne que jeûnèrent les Ninivites, quand ils se détournèrent de leurs mauvais chemins et de la rapacité de leurs mains...
Car mon ami, quand on jeûne, c'est toujours l'abstinence de méchanceté qui est la meilleure. Elle est meilleure que l'abstinence de pain et d'eau, meilleure que...« courber le cou comme un crochet et se couvrir de sacs et de cendres » comme le dit Isaïe (58,5). En effet, quand l'homme s'abstient de pain, d'eau ou de quelque nourriture que ce soit, qu'il se couvre d'un sac et de cendres et qu'il s'afflige, il est aimé, beau et agréé. Mais ce qui agrée le plus c'est qu'il s'humilie lui-même, qu'il « délie les chaînes » de l'impiété et qu'il « coupe les liens » de la tromperie. Alors « sa lumière brille comme le soleil et sa justice marche devant lui. Il est comme un verger surabondant, comme une source dont l'eau ne cesse pas » (Is 58,6s)
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Mardi 14 Octobre 2014
Saint Calliste 1er, Pape et Martyr
Mort en 222. Ancien esclave devenu diacre de l’Église de Rome, il créa sur la via Appia le cimetière qui porte aujourd’hui son nom. En 217, il succéda au Pape Zéphyrin.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 118 (119), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=14/10/2014
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Mardi 14 Octobre 2014
Saint Calliste 1er, Pape et Martyr
Mort en 222. Ancien esclave devenu diacre de l’Église de Rome, il créa sur la via Appia le cimetière qui porte aujourd’hui son nom. En 217, il succéda au Pape Zéphyrin.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 5 : 1 à 6
Si vous êtes libérés, ne revenez pas à l'esclavage de la Loi
Frères, si le CHRIST nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage. Moi, Paul, je vous le déclare : Si vous recevez la circoncision, le CHRIST ne vous servira plus à rien. Et je l'atteste encore une fois : tout homme qui reçoit la circoncision est obligé de mettre en pratique la Loi de Moïse tout entière. Vous qui pensez devenir des justes en pratiquant la Loi, vous vous êtes séparés du CHRIST, vous êtes déchus de la Grâce. Mais c'est par l'ESPRIT, en vertu de la FOI, que nous attendons de voir se réaliser pour nous l'espérance des justes. En effet, dans le CHRIST JÉSUS, peu importe qu'on ait reçu ou non la circoncision : ce qui importe, c'est la FOI agissant par la Charité.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 5 : 1 à 6
Si vous êtes libérés, ne revenez pas à l'esclavage de la Loi
Frères, si le CHRIST nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage. Moi, Paul, je vous le déclare : Si vous recevez la circoncision, le CHRIST ne vous servira plus à rien. Et je l'atteste encore une fois : tout homme qui reçoit la circoncision est obligé de mettre en pratique la Loi de Moïse tout entière. Vous qui pensez devenir des justes en pratiquant la Loi, vous vous êtes séparés du CHRIST, vous êtes déchus de la Grâce. Mais c'est par l'ESPRIT, en vertu de la FOI, que nous attendons de voir se réaliser pour nous l'espérance des justes. En effet, dans le CHRIST JÉSUS, peu importe qu'on ait reçu ou non la circoncision : ce qui importe, c'est la FOI agissant par la Charité.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Mystère et Merveille de la Loi de DIEU
[Psaume 118 (119), entièrement]
Psaume 118 (119) : 41 et 43, 44 et 45, 47 et 48
R/ Que Ton AMOUR vienne jusqu'à moi.
Que vienne à moi, SEIGNEUR, Ton AMOUR,
et Ton Salut, selon Ta Promesse.
N'ôte pas de ma bouche la Parole de Vérité,
car j'espère Tes Décisions.
R/
J'observerai sans relâche Ta Loi,
toujours et à jamais.
Je marcherai librement,
car je cherche Tes PRÉCEPTES.
R/
Je trouve mon plaisir en Tes Volontés,
oui, vraiment, je les aime.
Je tends les mains vers Tes Volontés, je les aime,
je médite sur Tes Ordres.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Que vienne à moi, SEIGNEUR, Ton AMOUR,
et Ton Salut, selon Ta Promesse.
N'ôte pas de ma bouche la Parole de Vérité,
car j'espère Tes Décisions.
R/
J'observerai sans relâche Ta Loi,
toujours et à jamais.
Je marcherai librement,
car je cherche Tes PRÉCEPTES.
R/
Je trouve mon plaisir en Tes Volontés,
oui, vraiment, je les aime.
Je tends les mains vers Tes Volontés, je les aime,
je médite sur Tes Ordres.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 11 : 37 à 41
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Elle est Vivante, la Parole de DIEU ; elle agit avec Puissance, et pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Reproches aux pharisiens : souci excessif de pureté extérieure
Comme JÉSUS parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. JÉSUS entra chez lui et se mit à table. Le pharisien fut étonné en voyant qu'IL n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas. Le SEIGNEUR lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Elle est Vivante, la Parole de DIEU ; elle agit avec Puissance, et pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Reproches aux pharisiens : souci excessif de pureté extérieure
Comme JÉSUS parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. JÉSUS entra chez lui et se mit à table. Le pharisien fut étonné en voyant qu'IL n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas. Le SEIGNEUR lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
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Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
*Nicolas a écrit:Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
bonjour a tous ,
frères et sœurs en christ, ouvriers du seigneur, que Dieu dans sa grande bonté bénisse cette journée en délivrant notre monde de cette horrible violence, de cette guerre invisible.
SOYONS AMOUR ! shalom
Mardi 14 Octobre 2014
Saint Calliste 1er, Pape et Martyr
Mort en 222. Ancien esclave devenu diacre de l’Église de Rome, il créa sur la via Appia le cimetière qui porte aujourd’hui son nom. En 217, il succéda au Pape Zéphyrin.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 5 : 1 à 6
Si vous êtes libérés, ne revenez pas à l'esclavage de la Loi
Frères, si le CHRIST nous a libérés, c'est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage. Moi, Paul, je vous le déclare : Si vous recevez la circoncision, le CHRIST ne vous servira plus à rien. Et je l'atteste encore une fois : tout homme qui reçoit la circoncision est obligé de mettre en pratique la Loi de Moïse tout entière. Vous qui pensez devenir des justes en pratiquant la Loi, vous vous êtes séparés du CHRIST, vous êtes déchus de la Grâce. Mais c'est par l'ESPRIT, en vertu de la FOI, que nous attendons de voir se réaliser pour nous l'espérance des justes. En effet, dans le CHRIST JÉSUS, peu importe qu'on ait reçu ou non la circoncision : ce qui importe, c'est la FOI agissant par la Charité.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, ParisMystère et Merveille de la Loi de DIEU
[Psaume 118 (119), entièrement]Psaume 118 (119) : 41 et 43, 44 et 45, 47 et 48R/ Que Ton AMOUR vienne jusqu'à moi.
Que vienne à moi, SEIGNEUR, Ton AMOUR,
et Ton Salut, selon Ta Promesse.
N'ôte pas de ma bouche la Parole de Vérité,
car j'espère Tes Décisions.
R/
J'observerai sans relâche Ta Loi,
toujours et à jamais.
Je marcherai librement,
car je cherche Tes PRÉCEPTES.
R/
Je trouve mon plaisir en Tes Volontés,
oui, vraiment, je les aime.
Je tends les mains vers Tes Volontés, je les aime,
je médite sur Tes Ordres.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, ParisÉvangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 11 : 37 à 41
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Elle est Vivante, la Parole de DIEU ; elle agit avec Puissance, et pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Reproches aux pharisiens : souci excessif de pureté extérieure
Comme JÉSUS parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. JÉSUS entra chez lui et se mit à table. Le pharisien fut étonné en voyant qu'IL n'avait pas d'abord fait son ablution avant le repas. Le SEIGNEUR lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ? Donnez plutôt en aumônes ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, ParisÉvangile + commentaire (audio)
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Nicolas
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Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, merci !
Mardi 14 octobre 2014 : mardi de la 28e semaine du temps ordinaire
Saint Calixte, Pape (16e) de 217 à 222 et Martyr ,
Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice (1653-1744)
- Saint Calixte, Pape (16e) de 217 à 222 et Martyr:
- Saint Calixte Ier (155-222), Pape (16 ème) de 217 à 222, Martyr
Calixte naît vers 155 d'une famille d'esclaves d'origine grecque qui habitait le quartier du Transtévère (Trastevere) à Rome, Calixte (kalistos = le plus beau) devint chrétien au début de sa vie d'adulte. Il fut d'abord au service d'un haut fonctionnaire de l'empereur Commode, nommé Carpophore, chrétien lui-même, qui le chargea d'administrer ses biens. En relation d'affaires avec quelques juifs de Rome, il fit de mauvaises opérations, s'affola, prit la fuite, fut finalement rattrapé et enfermé dans un cachot. Son maître, qui l'estimait, le fit relâcher, pensant qu'il parviendrait à récupérer l'argent perdu. Il était sur le point d'aboutir quand il pénétra un jour de sabbat dans la synagogue, perturba l'office qui s'y célébrait et se fit mettre rudement à la porte par les participants qui le livrèrent au préfet Tuscianus en le dénonçant comme chrétien.
Il fut condamné aux mines de soufre de Sardaigne pour avoir troublé une réunion juive, et parce que chrétien. Il travailla donc durant 3 ans à l'extraction du minerai en Sardaigne et là, côtoya de nombreux martyrs chrétiens, relégués au bagne comme lui : il se montra auprès d'eux d'un dévouement admirable.
Libéré et affranchi vers 190, il passa quelques années à Antium (Anzio) au sud-est de Rome. Zéphyrin, dès son élection comme pape en 199, l'appela à ses côtés, le faisant son secrétaire personnel et l'archidiacre de la ville : il le rendit responsable de la direction du clergé et de la création du premier cimetière chrétien qu'il fit creuser dans le tuf sur la Via Appia : cimetière qui porte aujourd'hui son nom « Catacombe de Saint-Calixte ».
A la mort de Zéphyrin, en 217, Calixte est élu pape. Il le demeura 5 ans 2 mois et 10 jours. Son court pontificat fut des plus difficiles, marqué par l'opposition d'un prêtre de Rome, Hippolyte, brillant mais excessif. Calixte défendit contre lui et quelques autres la foi trinitaire et fit prévaloir l'usage d'absoudre tous les péchés, y compris ceux que les rigoristes, tel Tertullien, considéraient comme impardonnables : l'idolâtrie, l'adultère et le meurtre. Il reconnut comme valide le mariage entre esclaves et femmes libres (non admis comme légal par le droit romain) et accepta le remariage des veufs ainsi que leur entrée éventuelle dans le clergé. Politique d'indulgence générale qui lui valut beaucoup de critiques : face à ses opposants, il resta ferme et donna sans se lasser l'image du bon pasteur.
Il est à remarquer qu'envers l'État, il ne montra aucune servilité. Apprenant qu'un chrétien venait d'être exécuté sur ordre de l'empereur Alexandre-Sévère et jeté dans le Tibre, Calixte se cacha sur les rives du fleuve et avec l'aide de quelques pêcheurs et membres du clergé, le retira des eaux, célébrant solennellement ses funérailles dans sa catacombe de la Via Appia.
Il mourut le 14 Octobre 222 dans son quartier du Transtévère, victime d'une émeute dirigée contre les chrétiens. Jeté du haut d'une fenêtre dans un puits, recouvert de décombres, il en fut retiré par un prêtre une quinzaine de jours après : on l'enterra sur la Via Aurélia dans le cimetière de Calépode non loin de là. Il laissait l'Église en pleine prospérité, organisée corporativement et dotée d'une école de théologie.
Dès le début du 4° siècle, il était déclaré martyr et l'un des rares à avoir son anniversaire. Ses reliques se trouvent sous le maître-autel de la basilique Sainte Marie du Transtévère : elle fut construite sur l'emplacement du modeste oratoire consacré à Marie qu'il avait fait édifier dans sa maison : Ier lieu de culte connu érigé à la mémoire de la mère du Christ dans la Ville éternelle.
Source principale : Père Jean Saldumbide, curé de l’Église saint Calixte à Marseille (« Rév. x gpm »).
Abside de la basilique Sainte-Marie-Au-Delà-Tibre, construite par
saint Calixte ; on y vénère toujours ses saintes reliques. Rome IIIe-Ve.
Prièrre :
" L'Esprit-Saint, qui garde l'Eglise, vous prépara comme un auxiliaire d'élite dans la souffrance et l'humiliation. Vous naquîtes esclave ; la fourberie judaïque sema de bonne heure les embûches sous vos pas ; jeune encore, les mines de Sardaigne comptaient en vous un forçat déplus, mais c'était pour le Seigneur. Serf de la peine, comme disait l'ancienne Rome, vous ne l'étiez plus de votre ancien maître ; et délivré des mines à l'heure marquée par Celui qui conduit les événements au gré de sa providence, le titre de Confesseur, en vous ennoblissant pour jamais, vous recommandait à l'attention maternelle de l'Eglise.
Tels apparurent dès lors votre mérite et vos vertus, qu'inaugurant le plus long pontificat de l'époque des martyrs, Zéphyrin vous choisit pour le conseiller, l'appui, le suppléant de sa vieillesse ; en attendant que l'Eglise, suffisamment instruite par l'expérience de ces dix-huit années, vous élût à son tour comme pasteur suprême.
Combien grande vous la laissez aujourd'hui, cette noble Epouse du Fils de Dieu ! Toute la noblesse des anciens âges, toute la valeur morale, tout l'essor intellectuel de l'humanité apparaissent concentrés en elle à cette heure. Où sont les mépris de jadis, les calomnies d'antant ? Le monde n'ignore plus qu'il a devant lui la reine de l'avenir ; l'atrocité des persécutions que l'Etat païen lui réserve encore viendra de cette conviction qu'il s'agit pour lui de la lutte, et d'une lutte désespérée, pour la vie. Aussi hésite-t-il, et semble-t-il plutôt vouloir aujourd'hui transiger avec les chrétiens.
Vous fûtes l'initiateur des voies nouvelles, pleines de péril comme de grandeur, où entrait l'Eglise. De l'absolu et brutal Non licet esse vos (Il ne vous est pas permis d'être) des jurisconsultes bourreaux, vous sûtes le premier amener l'empire à reconnaître en quelque chose officiellement les droits de la communauté chrétienne : Cécile assurait par vous à celle-ci la propriété de la tombe, la faculté de se réunir, de se cotiser, pour honorer ses morts ; à Marie, Fons olei, et ce fut l'occasion de votre martyre, il vous était donné de consacrer le premier sanctuaire légalement acquis dans Rome aux chrétiens. Or, loin de céder, quoi que ce fût des droits de Dieu, en pactisant avec César, vous affirmiez dans le même temps à l'encontre de celui-ci, comme nul ne l'avait fait encore, l'indépendance absolue de l'Eglise concernant cette question du mariage soustraite de par le Christ-roi à la juridiction des pouvoirs civils. D'ores et déjà, " ne dirait-on pas une nation dans la nation ?" oui ; jusqu'à ce que la nation elle-même ait passé tout entière dans les rangs de ce peuple nouveau ". (Le Temps pascal, t. II ; Jeudi de la troisième semaine après Pâques).
http://hodiemecum.hautetfort.com
- Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice (1653-1744):
- Bienheureuse Marie Poussepin, Vierge et Fondatrice des « Sœurs dominicaines de la Présentation » (1653-1744)
Dans le Martyrologe Romain la date de la mémoire est celle de la naissance au ciel (dies natalis) : le 24 janvier. Pour la Congrégation, et au niveau local, le jour de la mémoire est celui de sa naissance sur terre : le 14 octobre.
Marie Poussepin naît le 14 octobre 1653 à Dourdan (Essonne). quand naît la douce Marie, on sort à peine de la Fronde, les campagnes d’Etampes à Dourdan sont ruinées, la peste ravage la région, et saint Vincent de Paul, malgré ses 71 ans, vient secourir les pauvres. Les Poussepin, ou Poussepain, font un honnête et très chrétien foyer, à la progéniture conséquente :
Marie est l’aînée, suivie de Anne, Julienne, Elisabeth, Claude, Claude et Claude. Claude est aussi le nom du papa : pour qu’il en reste un, il fallait investir. Vingt ans plus tard, seuls ont survécu Marie et le dernier petit Claude. Le père, assis sur son atelier de tricot, est à Dourdan " une haulte personne ", il est premier marguillier, c’est-à-dire administrateur des biens de la paroisse, et collecteur de la taille pour Dourdan, l’impôt royal.
Marie apprend le tricot, les bonnes manières et les saintes écritures. Sa réputation de piété est telle qu’elle est dix-sept fois marraine de gamins de la paroisse avant vingt-deux ans.
C’est papa Claude qui fait des sottises, surtout après la mort de sa femme. Avide d’honneurs, il s’endette pour faire face à ses charges, et comme Louis XIV a la main lourde sur l’impôt, Poussepin se laisse surprendre. En 1679, on le menace de saisir ses biens, meubles et effets ; il s’enfuit courageusement à Bourges, en laissant sa fille et son fils en faillite et grande honte. Un an plus tard, grâce à l’intercession d’un curé du coin, il abandonne ses biens et ses énormes dettes, quelque 2625 livres, à sa fille. La situation régularisée, il revient le cœur léger parmi les marguilliers de la paroisse.
Pour Marie, c’est une autre paire de manches. Elle vide les fonds de tiroir, fait lever la saisie et examine calmement la situation. L’industrie du bas de soie tirebouchonne, alors que les laines un peu rudes de la Beauce, du Berry et de Sologne sont fort prisées : l’avenir est dans la laine. Or, elle sait par un oncle qu’un pasteur anglais a inventé un métier à tisser les bas, Colbert en a fait venir un près du bois de Boulogne, Marie en achète quatre, à crédit.
En 1685, l’atelier Poussepin est le seul en France à faire des bas avec un métier, et forme des générations d’apprentis. En 1702, Dourdan, grâce au zèle de la demoiselle, est la deuxième ville de France pour le tissage des bas de laine. Dans la foulée, Marie entreprend de révolutionner l’apprentissage. Elle prend des jeunes (entre 15 et 22 ans), qu’elle s’efforce de " garder du libertinage " et fixe une production hebdomadaire minimum : quatre paires de bas, non payées. Mais tout ce que l’apprenti fait en plus est largement rémunéré. L’éthique catholique n’est pas forcément si éloignée de l’esprit du capitalisme.
En revanche, elle abolit la taxe d’apprentissage prélevée sur les familles, et elle accepte par charité des bras cassés, deux types qui ne seront pas fichus de faire une chaussette pendant des années. En quatre ans, elle a remboursé les dettes, et fait fortune. Le petit Claude a grandi, il reprend les affaires de sa sœur, se marie, fait quatorze enfants. Marie lui a laissé 2400 livres de dot, il devient, comme feu papa, premier marguillier, puis échevin, il achète des terres, des immeubles et toutes sortes de choses autorisées par le Ciel.
Claude Poussepin est grand bourgeois mais bon chrétien : il refond les cloches de l’église et crée même en 1731 une école gratuite pour les pauvres.
Marie se retire sur la pointe des pieds. "Les annales de la sainteté, écrit respectueusement son biographe, le père Bernard Préteseille, peuvent saluer en elle un rare modèle de femme d’affaire pleinement chrétienne." Pendant que ses ouvriers mettent cent fois leur ouvrage sur le métier, elle se consacre corps et âme à la Confrérie de la Charité, où sa mère s’était déjà illustrée. Dourdan, là encore est pionnière : la confrérie offre, outre divers secours spirituels, une gamelle de soupe (avec de la viande) aux pauvres : les Restos du cœur de l’époque.
D'abord tertiaire dominicaine, puis consacrée, avec un groupe d'autres tertiaires, elle fonde en 1695, à Sainville-en-Beauce, une congrégation originale « Sœurs dominicaines de la Présentation » où les sœurs agissent gratuitement au service des pauvres et doivent par ailleurs gagner leur vie (travail de tissage à l'époque de la fondation). Elle place l'exercice de la charité au centre de la vie religieuse ; le travail devenant un moyen de vivre la pauvreté religieuse. Marie donnera une grande place au travail comme véritable ascèse et engagement fraternel pour atteindre les objectifs de la congrégation.
La communauté s'agrandit et rapidement d'autres communautés sont créées toujours au service des plus pauvres, des malades, des orphelines... Elle fonde une autre communauté à Auneau, puis à Meung sur Loire, à Joigny, à Massy, à Chilly-Mazarin...
En 1725, à 72 ans, elle est à la tête de vingt établissements répartis dans six diocèses.
Elle s'éteint le 24 janvier 1744 à Sainville où elle est inhumée. La congrégation compte alors 113 sœurs réparties dans vingt communautés.
En 2011, la congrégation des « sœurs de charité » regroupe près de 4000 sœurs à travers le monde, dévouées à l’enseignement et à la médecine
Marie Poussepin a été élevée à la gloire des autels le 20 novembre 1994, par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Sources principales : wikipédia.org (« Rév. x gpm »). et http://evry.catholique.fr/Marie-Poussepinhttp://evry.catholique.fr/Marie-Poussepin
Lectures de la messe :
1ère lecture : Si vous êtes libérés, ne revenez pas à l'esclavage de la Loi (Ga 5, 1-6)
Psaume : 118, 41.43, 44-45, 47-48
R/ Que ton amour vienne jusqu'à moi.
Evangile : Reproches aux pharisiens : souci excessif de pureté extérieure (Lc 11, 37-41)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, la parole de Dieu ; elle agit avec puissance, et pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Homélie :
Être invité à entrer dans la maison de quelqu'un est être invité à entrer dans son intimité. Passer de la dimension extérieure et sociale au cercle familial et personnel. Quand ce pharisien ouvre sa maison à Jésus, telle est son intention. Il montre ainsi à Jésus qu’il désire l’accueillir dans son intimité et qu’il veut vivre avec lui une certaine amitié. De plus, son invitation est lancée « alors que Jésus parlait » : l’homme répond donc de cette manière à l’enseignement de Jésus. Que pouvait espérer de mieux le Seigneur ? Alors qu’il vient sur nos places enseigner les secrets du Royaume, un de ceux qui accueillent sa parole lui propose de devenir son ami, d’entrer dans sa maison et d’y partager le repas !
Mais, à peine rentrés dans la maison, voici que le pharisien se met à faire la leçon à Jésus, à propos d’ablutions rituelles. « Insensés ! ». La réaction du Maître est vive, mais elle ne concerne pas ce rite de l’ablution. Jésus dénonce la réaction de celui qui prétendait être son ami ou vouloir le devenir. Il interpelle en effet le pharisien et ses congénères qui purifient l’extérieur mais qui à l’intérieur sont cupides et méchants. Le reproche porte sur l’articulation entre l’apparence et la réalité, entre ce qu’on montre et ce qu’on est.
C’est pourquoi nous avons à méditer cet évangile aujourd’hui. Nous sommes dispensés des ablutions rituelles, mais pas d’accorder notre vie intérieure avec notre vie extérieure. Or cette cohérence est peu souvent spontanée : en société, il est des conventions à respecter, des attitudes à adopter, des impressions à laisser ; dans notre jardin secret, nous ménageons un espace pour une prétendue liberté, un lieu où bien des pensées sont permises et des projets formulés, une pièce de notre maison où même Jésus n’est pas le bienvenu. Mais le regard de notre Créateur n’est arrêté par aucune de nos prétendues distinctions entre l’intérieur et l’extérieur. Il voit nos actes et nos pensées. Et agir envers lui comme s’il pouvait être le jouet de nos pensées secrètes ou de nos désirs cachés est particulièrement blessant pour celui qui vient sur nos places demander notre amitié.
Mais les colères de Jésus ne sont jamais pour la mort du pécheur. En même temps qu’il dénonce l’hypocrisie, il en donne le remède : « Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et tout sera pur pour vous ». La Parole de Dieu dit en effet : « L’aumône purifie de tout péché »[/color] (Tb 12, 9). Ainsi, le cloisonnement où nous vivons n’affecte pas seulement notre relation à Dieu, elle nous sépare aussi de nos frères. C’est donc par eux que le Seigneur compte nous ramener dans la justice. En sachant nous rendre proches de nos frères, nous réapprenons à entrer dans l’amitié du Seigneur. Jésus-Christ est en effet le Dieu de Miséricorde dont on découvre le visage en faisant miséricorde.[color=#0033ff]
Seigneur Jésus, vient prendre place à la table de nos foyers. Nous t’invitons dans nos familles pour que tu présides à nos vies et que tu nous garde dans ton amitié. Nous ouvrons aussi nos cœurs à tous les frères que tu nous donnes, ils auront désormais toujours une place avec nous, à la même table. Donne-nous toujours ton Esprit d’amour et de miséricorde pour que nous persévérions dans le chemin de réconciliation que tu nous ouvres par ta Parole. Alors nous serons enfin tous unis en toi, fils et filles d’un même Père.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église
6ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 92 rev.)
Un cœur vraiment tout à Dieu
Comprenons-le bien, notre cœur appartiendra tout entier à Dieu à partir du jour où nous lui remettrons toute notre volonté, où nous ne voudrons plus que ce qu’il veut. Ce Dieu, du reste, ne veut que notre bien et notre bonheur. « Le Christ est mort, dit l’apôtre Paul, afin d’être le Seigneur et des morts et des vivants. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons au Seigneur » (Rm 14,8-9). Jésus a voulu mourir pour nous ; que pouvait-il faire de plus pour conquérir notre amour et devenir l’unique Maître de notre cœur ? À nous donc de montrer désormais au ciel et à la terre, par notre vie et par notre mort, que nous ne nous appartenons plus, mais que nous sommes tout entiers possédés par notre Dieu et par lui seul.
Combien Dieu désire voir un cœur vraiment tout à lui ! De quel ardent amour ne l’aime-t-il pas ? Quelles marques de sa tendresse ne lui prodigue-t-il pas, dès ici-bas ! Quels biens, quel bonheur, quelle gloire ne lui prépare-t-il pas dans le ciel !...
Âmes fidèles ! Marchons à la rencontre de Jésus : s’il a le bonheur de nous posséder, nous avons, nous, celui de le posséder, lui : l’échange est beaucoup plus avantageux pour nous que pour lui. « Thérèse, dit un jour le Seigneur à cette sainte [d’Avila], jusqu’ici tu ne fus pas entièrement à moi ; maintenant que tu es tout à moi, sache que je suis tout à toi »… Dieu brûle d’un désir extrême de s’unir à nous ; mais il faut que nous aussi nous prenions soin de nous unir à Dieu.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Mercredi 15 Octobre 2014
Sainte Thérèse d’Avila, Vierge et Docteur de l’Église
Morte en 1582. Femme d’action et de contemplation, elle réforma le Carmel qui s’était éloigné de la règle primitive. Auteur de chefs-d’oeuvre de la littérature mystique.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=15/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Mercredi 15 Octobre 2014
Sainte Thérèse d’Avila, Vierge et Docteur de l’Église
Morte en 1582. Femme d’action et de contemplation, elle réforma le Carmel qui s’était éloigné de la règle primitive. Auteur de chefs-d’oeuvre de la littérature mystique.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 5 : 18 à 25
Les œuvres de la chair et les fruits de l'ESPRIT
Frères en vous laissant conduire par l'ESPRIT, vous n'êtes plus sujets de la Loi. On sait bien à quelles actions mène la chair : débauche, impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, envie, divisions, sectarisme, rivalités, beuveries, gloutonnerie et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui agissent de cette manière ne recevront pas en héritage le Royaume de DIEU. Mais voici ce que produit l'ESPRIT : Amour, Joie, Paix, Patience, Bonté, Bienveillance, FOI, Humilité et Maîtrise de Soi. Face à tout cela, il n'y a plus de Loi qui tienne. Ceux qui sont au CHRIST JÉSUS ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. Puisque l'ESPRIT nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'ESPRIT.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates 5 : 18 à 25
Les œuvres de la chair et les fruits de l'ESPRIT
Frères en vous laissant conduire par l'ESPRIT, vous n'êtes plus sujets de la Loi. On sait bien à quelles actions mène la chair : débauche, impureté, obscénité, idolâtrie, sorcellerie, haines, querelles, jalousie, colère, envie, divisions, sectarisme, rivalités, beuveries, gloutonnerie et autres choses du même genre. Je vous préviens, comme je l'ai déjà fait : ceux qui agissent de cette manière ne recevront pas en héritage le Royaume de DIEU. Mais voici ce que produit l'ESPRIT : Amour, Joie, Paix, Patience, Bonté, Bienveillance, FOI, Humilité et Maîtrise de Soi. Face à tout cela, il n'y a plus de Loi qui tienne. Ceux qui sont au CHRIST JÉSUS ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes. Puisque l'ESPRIT nous fait vivre, laissons-nous conduire par l'ESPRIT.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le Vrai Bonheur
Psaume 1 : 1 et 2, 3 et 4a, 4bc à 6
R/ Laissons-nous conduire par l'ESPRIT.
Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la Loi du SEIGNEUR
et murmure Sa Loi jour et nuit !
R/
Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants.
R/
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
au jugement, les méchants ne se lèveront pas,
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
Le SEIGNEUR connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la Loi du SEIGNEUR
et murmure Sa Loi jour et nuit !
R/
Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants.
R/
Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
au jugement, les méchants ne se lèveront pas,
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
Le SEIGNEUR connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 11 : 42 à 46
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. La Loi du SEIGNEUR est Joie pour le cœur, Lumière pour les yeux. Alléluia. (cf. Ps 18, 9)
Reproches aux pharisiens et aux docteurs de la Loi : vanité et hypocrisie
Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la Justice et l'Amour de DIEU. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste. Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « MAÎTRE, en parlant ainsi, c'est nous aussi que TU insultes. » JÉSUS reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. La Loi du SEIGNEUR est Joie pour le cœur, Lumière pour les yeux. Alléluia. (cf. Ps 18, 9)
Reproches aux pharisiens et aux docteurs de la Loi : vanité et hypocrisie
Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la Justice et l'Amour de DIEU. Voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans abandonner le reste. Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques. Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu'on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « MAÎTRE, en parlant ainsi, c'est nous aussi que TU insultes. » JÉSUS reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d'un seul doigt. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, merci !
Mercredi 15 octobre 2014 : Sainte Thérèse d'Avila, Docteur de l'Église (1515-1582)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Les œuvres de la chair et les fruits de l'Esprit (Ga 5, 18-25)
Psaume : 1, 1-2, 3-4a, 4bc-6
R/ Laissons-nous conduire par l'Esprit.
Evangile : Reproches aux pharisiens et aux docteurs de la Loi : vanité et hypocrisie (Lc 11, 42-46)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. La loi du Seigneur est joie pour le cœur, lumière pour les yeux. Alléluia. (cf. Ps 18, 9)
Homélie :
Observer la Loi est l’écouter. La Bible ordonne dans ce sens. On n’écoute pas la Parole de Dieu pour éventuellement la mettre en pratique, mais c’est en l’incarnant qu’on l’écoute et qu’on la comprend. Les interlocuteurs de Jésus savaient cela, mais cette science ne paraît pas leur être d’un grand secours ; « malheureux » sont-ils ceux qui perdent la conscience de leur éloignement de Dieu et de ses volontés.
Peu à peu la mise en pratique est devenue pour eux une suite de prescriptions vides, un formalisme réduisant l’homme à n’être que l’exécutant d’une loi impersonnelle et froide. L’homme n’est plus dans la dynamique de l’amour puisqu’il n’est plus en dialogue. Il ne perçoit plus la vie comme le temps de la découverte de l’amour de Dieu à l’œuvre dans nos vies mais comme une longue épreuve où l’on s’efforce d’atteindre la perfection par ses propres forces. On essaie alors de vivre la Loi dans ses moindres détails, quelques fois parce qu’il n’y a que les détails qui sont à portée ; souvent en attendant une récompense liée à la soumission manifestée.
Or la Loi est comme la lettre qui la contient : faite de lignes et de courbes, de pleins et de déliés. Dans la Loi, tout contribue au salut mais tout n’a pas la même importance. Il ne faut pas perdre de vue que la Loi est au service de la Vie pour comprendre les relations entre les commandements. Ainsi Jésus reconnaît le caractère secondaire de certaines affirmations de la Loi et il dénonce ceux qui cherchent à se faire valoir de l’observation de rites.
La comparaison qu’il choisit est rude. Ils sont semblables à des tombeaux cachés, sur lesquels on marche sans le savoir. L’image frappe un auditoire juif. Parce qu’ils contiennent un cadavre, les tombeaux sont impurs et rendent impurs. S’ils ne sont pas signalés, on risque de marcher dessus et donc de se rendre soi-même impur. Jésus veut dire ainsi que les pharisiens ont une apparence irréprochable qui empêche de se prémunir contre eux, de détourner ses pas, et d’être touché par la contagion de leur légalisme desséchant.
Alors un docteur de la Loi, quelqu'un qui a voué sa vie à l’étude la Parole et dont les interprétations règlent la vie quotidienne, se sent, à juste titre, interpellé par Jésus. Jésus le confirme. Le légiste fait bien partie de ceux qui enferment l’homme dans un carcan étriqué, un écheveau toujours plus détaillé dans lequel les hommes étouffent leur capacité à aimer.
La question que cet évangile nous pose est celle de l’ordre que nous mettons dans notre vie. Quelles sont nos priorités ? Connaître les commandements nous semble-t-il suffisant ? Aujourd’hui, on est peut-être moins tenté par le zèle légaliste ; la prétention de se construire un « christianisme modéré », à géométrie variable, est plus fréquente. Mais l’aveuglement n’est-il pas le même ? N’y a-t-il pas là un petit pharisien intérieur qui attire l’attention sur les mille détails qui donnent bonne conscience et « laissent de côté la justice et l'amour de Dieu » ? « Malheureux êtes-vous », nous dit le Seigneur.
Gardons en mémoire ces deux exemples, celui donné par ceux qui voulaient pratiquer tous les commandements et perdaient l’essentiel de la Loi, et celui de ceux qui oubliaient de pratiquer les commandements bien qu’ils prétendaient les enseigner aux autres, et convertissons-nous.
Seigneur Jésus, permet que nous redécouvrions l’ordre des choses, celui qui nous rapproche de toi : mettre tes commandements en pratique est la seule façon de les écouter et de les comprendre. Garde-nous unis dans ton amour.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Les Sentences des Pères du désert (4e-5e siècles)
Collection systématique, ch. 9 ; SC 387 (trad. SC, p. 427s)
« Malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter »
Un frère qui avait péché fut chassé de l'église par le prêtre ; abba Bessarion se leva et sortit avec lui en disant : « Moi aussi, je suis un pécheur »...
Un frère fauta une fois à Scété. On tint un conseil, auquel on convoqua abba Moïse. Mais celui-ci refusa de venir. Alors le prêtre lui envoya dire : « Viens, car tout le monde t'attend. » Il se leva, et vint avec une corbeille percée qu'il remplit de sable qu'il mit sur son dos et qu'il porta ainsi. Les autres, sortis à sa rencontre, lui dirent : « Qu'est-ce que cela, père ? » Le vieillard dit : « Mes fautes sont en train de s'écouler derrière moi et je ne les vois pas ; et moi, je suis venu aujourd'hui pour juger les fautes d'autrui ? » Entendant cela, ils ne dirent rien au frère, mais lui pardonnèrent.
Abba Joseph interrogea abba Poemen en disant : « Dis-moi comment devenir moine. » Le vieillard dit : « Si tu veux trouver du repos ici-bas et dans le monde à venir, dis en toute occasion : Moi, qui suis-je ? Et ne juge personne. »
Un frère interrogea le même abba Poemen en disant : « Si je vois une faute de mon frère, est-il bien de la cacher ? » Le vieillard dit : « À l'heure où nous cachons les fautes de notre frère, Dieu lui aussi cache les nôtres, et à l'heure où nous manifestons les fautes de notre frère, Dieu lui aussi manifeste les nôtres. »
Bonjour Nicolas, merci !
Mercredi 15 octobre 2014 : Sainte Thérèse d'Avila, Docteur de l'Église (1515-1582)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Les œuvres de la chair et les fruits de l'Esprit (Ga 5, 18-25)
Psaume : 1, 1-2, 3-4a, 4bc-6
R/ Laissons-nous conduire par l'Esprit.
Evangile : Reproches aux pharisiens et aux docteurs de la Loi : vanité et hypocrisie (Lc 11, 42-46)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. La loi du Seigneur est joie pour le cœur, lumière pour les yeux. Alléluia. (cf. Ps 18, 9)
Homélie :
Observer la Loi est l’écouter. La Bible ordonne dans ce sens. On n’écoute pas la Parole de Dieu pour éventuellement la mettre en pratique, mais c’est en l’incarnant qu’on l’écoute et qu’on la comprend. Les interlocuteurs de Jésus savaient cela, mais cette science ne paraît pas leur être d’un grand secours ; « malheureux » sont-ils ceux qui perdent la conscience de leur éloignement de Dieu et de ses volontés.
Peu à peu la mise en pratique est devenue pour eux une suite de prescriptions vides, un formalisme réduisant l’homme à n’être que l’exécutant d’une loi impersonnelle et froide. L’homme n’est plus dans la dynamique de l’amour puisqu’il n’est plus en dialogue. Il ne perçoit plus la vie comme le temps de la découverte de l’amour de Dieu à l’œuvre dans nos vies mais comme une longue épreuve où l’on s’efforce d’atteindre la perfection par ses propres forces. On essaie alors de vivre la Loi dans ses moindres détails, quelques fois parce qu’il n’y a que les détails qui sont à portée ; souvent en attendant une récompense liée à la soumission manifestée.
Or la Loi est comme la lettre qui la contient : faite de lignes et de courbes, de pleins et de déliés. Dans la Loi, tout contribue au salut mais tout n’a pas la même importance. Il ne faut pas perdre de vue que la Loi est au service de la Vie pour comprendre les relations entre les commandements. Ainsi Jésus reconnaît le caractère secondaire de certaines affirmations de la Loi et il dénonce ceux qui cherchent à se faire valoir de l’observation de rites.
La comparaison qu’il choisit est rude. Ils sont semblables à des tombeaux cachés, sur lesquels on marche sans le savoir. L’image frappe un auditoire juif. Parce qu’ils contiennent un cadavre, les tombeaux sont impurs et rendent impurs. S’ils ne sont pas signalés, on risque de marcher dessus et donc de se rendre soi-même impur. Jésus veut dire ainsi que les pharisiens ont une apparence irréprochable qui empêche de se prémunir contre eux, de détourner ses pas, et d’être touché par la contagion de leur légalisme desséchant.
Alors un docteur de la Loi, quelqu'un qui a voué sa vie à l’étude la Parole et dont les interprétations règlent la vie quotidienne, se sent, à juste titre, interpellé par Jésus. Jésus le confirme. Le légiste fait bien partie de ceux qui enferment l’homme dans un carcan étriqué, un écheveau toujours plus détaillé dans lequel les hommes étouffent leur capacité à aimer.
La question que cet évangile nous pose est celle de l’ordre que nous mettons dans notre vie. Quelles sont nos priorités ? Connaître les commandements nous semble-t-il suffisant ? Aujourd’hui, on est peut-être moins tenté par le zèle légaliste ; la prétention de se construire un « christianisme modéré », à géométrie variable, est plus fréquente. Mais l’aveuglement n’est-il pas le même ? N’y a-t-il pas là un petit pharisien intérieur qui attire l’attention sur les mille détails qui donnent bonne conscience et « laissent de côté la justice et l'amour de Dieu » ? « Malheureux êtes-vous », nous dit le Seigneur.
Gardons en mémoire ces deux exemples, celui donné par ceux qui voulaient pratiquer tous les commandements et perdaient l’essentiel de la Loi, et celui de ceux qui oubliaient de pratiquer les commandements bien qu’ils prétendaient les enseigner aux autres, et convertissons-nous.
Seigneur Jésus, permet que nous redécouvrions l’ordre des choses, celui qui nous rapproche de toi : mettre tes commandements en pratique est la seule façon de les écouter et de les comprendre. Garde-nous unis dans ton amour.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Les Sentences des Pères du désert (4e-5e siècles)
Collection systématique, ch. 9 ; SC 387 (trad. SC, p. 427s)
« Malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter »
Un frère qui avait péché fut chassé de l'église par le prêtre ; abba Bessarion se leva et sortit avec lui en disant : « Moi aussi, je suis un pécheur »...
Un frère fauta une fois à Scété. On tint un conseil, auquel on convoqua abba Moïse. Mais celui-ci refusa de venir. Alors le prêtre lui envoya dire : « Viens, car tout le monde t'attend. » Il se leva, et vint avec une corbeille percée qu'il remplit de sable qu'il mit sur son dos et qu'il porta ainsi. Les autres, sortis à sa rencontre, lui dirent : « Qu'est-ce que cela, père ? » Le vieillard dit : « Mes fautes sont en train de s'écouler derrière moi et je ne les vois pas ; et moi, je suis venu aujourd'hui pour juger les fautes d'autrui ? » Entendant cela, ils ne dirent rien au frère, mais lui pardonnèrent.
Abba Joseph interrogea abba Poemen en disant : « Dis-moi comment devenir moine. » Le vieillard dit : « Si tu veux trouver du repos ici-bas et dans le monde à venir, dis en toute occasion : Moi, qui suis-je ? Et ne juge personne. »
Un frère interrogea le même abba Poemen en disant : « Si je vois une faute de mon frère, est-il bien de la cacher ? » Le vieillard dit : « À l'heure où nous cachons les fautes de notre frère, Dieu lui aussi cache les nôtres, et à l'heure où nous manifestons les fautes de notre frère, Dieu lui aussi manifeste les nôtres. »
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud, Bonsoir Lumen,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Jeudi 16 Octobre 2014
Sainte Edwige, Religieuse
Sainte Marguerite-Marie Alacoque, Vierge
Morte en 1690. Visitandine de Paray-le-Monial. Malgré bien des obstacles, elle répondit à la demande de JÉSUS d’établir et de répandre la Dévotion à Son SACRÉ-COEUR.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 97 (98), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=16/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Jeudi 16 Octobre 2014
Sainte Edwige, Religieuse
Sainte Marguerite-Marie Alacoque, Vierge
Morte en 1690. Visitandine de Paray-le-Monial. Malgré bien des obstacles, elle répondit à la demande de JÉSUS d’établir et de répandre la Dévotion à Son SACRÉ-COEUR.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1 : 1 à 10
Louange à DIEU pour Son Plan d'AMOUR sur le monde
Moi Paul, Apôtre du CHRIST JÉSUS par la Volonté de DIEU, je m'adresse à vous, les membres du peuple saint qui êtes à Éphèse, vous les fidèles dans le CHRIST JÉSUS. Que la Grâce et la Paix soient avec vous de la Part de DIEU notre PÈRE et de JÉSUS CHRIST le SEIGNEUR. Béni soit DIEU, le PÈRE de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST. Dans les Cieux, IL nous a comblés de Sa Bénédiction Spirituelle en JÉSUS CHRIST. En LUI, IL nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l'Amour, Saints et Irréprochables sous Son Regard. IL nous a d'avance destinés à devenir pour LUI des Fils par JÉSUS CHRIST : voilà ce qu'IL a voulu dans Sa Bienveillance, à la Louange de Sa GLOIRE, de cette Grâce dont IL nous a comblés en Son FILS BIEN-AIMÉ, qui nous obtient par Son SANG la Rédemption, le Pardon de nos fautes. Elle est Inépuisable, la Grâce par laquelle DIEU nous a remplis de Sagesse et d'Intelligence en nous dévoilant le Mystère de Sa Volonté,de ce qu'IL prévoyait dans le CHRIST pour le moment où les temps seraient accomplis ; dans Sa Bienveillance, IL projetait de saisir l'Univers entier, ce qui est au Ciel et ce qui est sur la Terre, en réunissant tout sous un Seul Chef, le CHRIST.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1 : 1 à 10
Louange à DIEU pour Son Plan d'AMOUR sur le monde
Moi Paul, Apôtre du CHRIST JÉSUS par la Volonté de DIEU, je m'adresse à vous, les membres du peuple saint qui êtes à Éphèse, vous les fidèles dans le CHRIST JÉSUS. Que la Grâce et la Paix soient avec vous de la Part de DIEU notre PÈRE et de JÉSUS CHRIST le SEIGNEUR. Béni soit DIEU, le PÈRE de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST. Dans les Cieux, IL nous a comblés de Sa Bénédiction Spirituelle en JÉSUS CHRIST. En LUI, IL nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l'Amour, Saints et Irréprochables sous Son Regard. IL nous a d'avance destinés à devenir pour LUI des Fils par JÉSUS CHRIST : voilà ce qu'IL a voulu dans Sa Bienveillance, à la Louange de Sa GLOIRE, de cette Grâce dont IL nous a comblés en Son FILS BIEN-AIMÉ, qui nous obtient par Son SANG la Rédemption, le Pardon de nos fautes. Elle est Inépuisable, la Grâce par laquelle DIEU nous a remplis de Sagesse et d'Intelligence en nous dévoilant le Mystère de Sa Volonté,de ce qu'IL prévoyait dans le CHRIST pour le moment où les temps seraient accomplis ; dans Sa Bienveillance, IL projetait de saisir l'Univers entier, ce qui est au Ciel et ce qui est sur la Terre, en réunissant tout sous un Seul Chef, le CHRIST.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamez le SEIGNEUR qui vient
[Psaume 97 (98), entièrement]
Psaume 97 (98) : 1, 2 et 3ab, 3cd et 4, 5 et 6
R/ DIEU nous bénit à la Louange de Sa GLOIRE.
Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau,
car IL a fait des Merveilles ;
par Son BRAS TRÈS SAINT, par Sa MAIN PUISSANTE,
IL s'est assuré la Victoire.
R/
Le SEIGNEUR a fait connaître Sa Victoire
et révélé Sa JUSTICE aux nations ;
IL s'est rappelé Sa Fidélité, Son AMOUR,
en faveur de la maison d'Israël.
R/
La Terre tout entière a vu
la Victoire de notre DIEU.
Acclamez le SEIGNEUR, Terre entière,
sonnez, chantez, jouez ; jouez.
R/
Jouez pour le SEIGNEUR sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre ROI, le SEIGNEUR !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau,
car IL a fait des Merveilles ;
par Son BRAS TRÈS SAINT, par Sa MAIN PUISSANTE,
IL s'est assuré la Victoire.
R/
Le SEIGNEUR a fait connaître Sa Victoire
et révélé Sa JUSTICE aux nations ;
IL s'est rappelé Sa Fidélité, Son AMOUR,
en faveur de la maison d'Israël.
R/
La Terre tout entière a vu
la Victoire de notre DIEU.
Acclamez le SEIGNEUR, Terre entière,
sonnez, chantez, jouez ; jouez.
R/
Jouez pour le SEIGNEUR sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments ;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre ROI, le SEIGNEUR !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 11 : 47 à 54
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Heureux qui se plaît dans Ta Loi, SEIGNEUR : et murmure Ta Loi jour et nuit. Alléluia. (cf. Ps 1, 2)
Reproches aux docteurs de la Loi : illogisme et intentions mauvaises
JÉSUS disait aux docteurs de la Loi : « Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des Prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les Prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C'est pourquoi la Sagesse de DIEU elle-même a dit : Je leur enverrai des Prophètes et des Apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres. Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les Prophètes qui a été versé depuis la création du monde, depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, Je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte. Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. »
Après que JÉSUS fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à LUI en vouloir terriblement, et ils LE harcelaient de questions ; ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de Ses Paroles.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Heureux qui se plaît dans Ta Loi, SEIGNEUR : et murmure Ta Loi jour et nuit. Alléluia. (cf. Ps 1, 2)
Reproches aux docteurs de la Loi : illogisme et intentions mauvaises
JÉSUS disait aux docteurs de la Loi : « Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des Prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les Prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C'est pourquoi la Sagesse de DIEU elle-même a dit : Je leur enverrai des Prophètes et des Apôtres, ils tueront les uns et en persécuteront d'autres. Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les Prophètes qui a été versé depuis la création du monde, depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, Je vous le déclare : cette génération devra en rendre compte. Malheureux êtes-vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui essayaient d'entrer, vous les en avez empêchés. »
Après que JÉSUS fut parti de là, les scribes et les pharisiens se mirent à LUI en vouloir terriblement, et ils LE harcelaient de questions ; ils étaient à l'affût pour s'emparer d'une de Ses Paroles.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=16/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, merci !
Jeudi 16 octobre 2014 : jeudi de la 28e semaine du temps ordinaire
Sainte Marguerite-Marie Alacoque, confidente du Sacré-Cœur (1642-1690),
Saint Gérard Majella, rédemptoriste (1726-1755)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Louange à Dieu pour son plan d'amour sur le monde (Ep 1, 1-10)
Psaume : 97, 1, 2-3ab, 3cd-4, 5-6
R/ Dieu nous bénit à la louange de sa gloire.
Evangile : Reproches aux docteurs de la Loi : illogisme et intentions mauvaises (Lc 11, 47-54)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Heureux qui se plaît dans ta loi, Seigneur : et murmure ta loi jour et nuit. Alléluia. (cf. Ps 1, 2)
Homélie :
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus continue de dénoncer l’hypocrisie des pharisiens. Ils bâtissent des tombeaux aux prophètes pour réparer les fautes de leurs pères qui les avaient fait assassiner. Mais ils ont les mêmes dispositions qu’eux : « Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. »
En effet, pourquoi construire ou décorer les tombeaux des prophètes ? Pour honorer les prophètes ou pour se disculper d’être comme ses pères ?
Jésus va accuser les pharisiens de détourner l’honneur rendu aux prophètes au profit de leur déclaration d’innocence, ce qui revient finalement à condamner leurs pères. Car chez ces légistes, la disculpation appelle l’inculpation. C’est en ce sens que ces pharisiens sont homicides (Cf. le parallèle en Mt 23, 29ss). Et c’est cette inflexion de leur part vers la mort et non pas vers le Royaume que Jésus dénonce ici. Voilà comment ils se sont fermé les portes du Royaume des cieux.
De plus, honorer ainsi les tombeaux des prophètes disparus, n’est-ce pas réduire la Parole de Dieu à ne pouvoir être portée que par des morts ? Par ses reproches, Jésus révèle à ces légistes le choix de mort qu’ils ont déjà fait.
Un prophète ou un apôtre pourrait bien intervenir et les appeler à la conversion, eux aussi le mettraient à mort. N’est-ce pas d’ailleurs ce qui arrivera à Jésus, lui le prophète ultime, l’envoyé par excellence, l’intermédiaire parfait entre Dieu et les hommes à la fois pleinement homme et pleinement Dieu ?
A ce choix de mort, Jésus va opposer la Sagesse divine. Les apôtres, ses envoyés, auront beau être tués, la Parole qu’ils proclament, la Sagesse qu’ils annoncent aura le dernier mot. La Sagesse divine, elle aussi a déjà pris sa décision : La Bonne Nouvelle sera proclamée et le salut étendu à tous. Et de surcroît, justice sera faite, il faudra répondre du sang innocent versé.
La dureté de ces propos vient de l’urgence de la situation. Jésus, la Sagesse incarnée, est là et ceux qui, par leur connaissance des Ecritures, avaient les moyens de la discerner et de la faire connaître ont rejeté cet appel. Ceux qui détenaient la clef qui donne accès à la connaissance de Dieu et au salut ont refusé d’en user. C’est ainsi que non seulement ils ne sont pas entrés dans le Royaume des cieux survenu au milieu d’eux dans la personne même de Jésus Christ, mais qu’ils ont empêché les autres d’y accéder.
« Seigneur, donne-nous ton Esprit de Sagesse. Qu'il nous enseigne à te reconnaître dans ta Parole. Qu’il nous fortifie dans le témoignage de notre foi que nous avons à rendre chaque jour. Seigneur, que nous sachions accepter que par Parole tu nous reprennes pour nous sortir de tous nos choix de mort. Que nous sachions aussi mettre résolument et courageusement nos pas dans tes pas sans craindre le sort réservé à ceux qui t’annoncent »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Le Sacrement de l'autel, II, 1 ; SC 93 (trad. SC, p.171 rev.)
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). Ce Fils unique « a été offert », non parce que ses ennemis ont prévalu, mais « parce que lui-même l'a voulu » (Is 53,10-11). « Il a aimé les siens ; il les a aimés jusqu'à la fin » (Jn 13,1). La fin, c'est la mort acceptée pour ceux qu'il aime ; voilà la fin de toute perfection, la fin de l'amour parfait, car « il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).
Cet amour du Christ a été plus puissant dans la mort du Christ que la haine de ses ennemis ; la haine a pu faire seulement ce que l'amour lui permettait. Judas, ou les ennemis du Christ, l'ont livré à la mort, par une haine méchante. Le Père a livré son Fils, et le Fils s'est livré lui-même par amour (Rm 8,32; Ga 2,20). L'amour n'est cependant pas coupable de trahison ; il est innocent, même quand le Christ en meurt. Car seul l'amour peut faire impunément ce qui lui plaît. Seul l'amour peut contraindre Dieu et comme lui commander. C'est lui qui l'a fait descendre du ciel et l'a mis en croix, lui qui a répandu le sang du Christ pour la rémission des péchés, en un acte aussi innocent que salutaire. Toute notre action de grâce pour le salut du monde est donc due à l'amour. Et il nous presse, par une logique contraignante, d'aimer le Christ autant que d'autres ont pu le haïr.
Bonjour Nicolas, merci !
Jeudi 16 octobre 2014 : jeudi de la 28e semaine du temps ordinaire
Sainte Marguerite-Marie Alacoque, confidente du Sacré-Cœur (1642-1690),
Saint Gérard Majella, rédemptoriste (1726-1755)
- Sainte Marguerite-Marie Alacoque, Confidente du Sacré-Cœur (1642-1690):
- Sainte Marguerite-Marie Alacoque, Confidente du Sacré-Cœur (1642-1690)
Les premières années
Marguerite Alacoque naît le 22 juillet 1647, à Vérosvres, gros village bourguignon de six cents habitants. Elle est la cinquième d'une famille de sept enfants, dont un n'a malheureusement pas vécu, née d'un père notaire royal. Charge importante à l'époque, qui confère à son père une certaine position sociale, alors que tous sont fermiers dans la famille. L'enfant est rapidement baptisée, le 25 juillet.
Sa petite enfance semble heureuse, même si la petite Marguerite perd une sœur cadette. Ses parents l'envoient donc quelques temps chez sa marraine, au château de Corcheval. Nul doute que ce soit là un divin dessein car la petite y entend précocement parler de vie religieuse, la fille de sa marraine étant visitandine, et y découvre tout aussi précocement l'Amour du Bon Dieu et la Présence Réelle. Elle y apprend aussi ses premières bribes de catéchisme.
En 1655, l'enfant subit ses premières souffrances familiales, son père décédant. Et elle perd presque aussitôt sa marraine qui, veuve, part se remarier bien loin… Mais ce n'est que le début de profondes souffrances. En effet, Madame Alacoque est dépassée par les évènements, parfois humiliants comme des procès ou des saisies, et la petite Marguerite voit s'installer chez elle la belle-famille, qui peu à peu s'érige en tyran. Marguerite est alors envoyée au pensionnat dans un couvent, ce qui n'est pas sans la réjouir car depuis son passage à Corcheval, elle garde au fond d'elle le désir secret, et certes précoce, de se consacrer toute entière à Dieu. Ainsi la petite étonne par sa ferveur et sa piété. Elle n'a pas dix ans qu'elle fait sa première communion, déjà toute prise par l'Amour de Dieu.
Mais quelques mois plus tard, l'enfant, gravement malade, est obligée de retourner dans sa famille, gravement malade. Elle reste alitée près de quatre ans, couverte de plaies, souffrant avec patience, et s'abandonnant à Dieu. " Les os me perçaient la peau de tous côtés ", écrit-elle plus tard. Alors, à treize ans, elle promet à la Sainte Vierge de lui consacrer sa vie si elle retrouve la santé. Et la voilà rapidement guérie ! Toute sa vie Marguerite gardera une piété mariale très forte, et la Sainte Vierge lui apparaîtra même.
L'adolescence
La santé étant revenue, Marguerite reprend goût à la vie, et c'est une jeune fille pleine d'entrain. Elle prend aussi goût au monde, d'autant plus que sa mère et ses quatre frères sont aux petits soins à l'égard de celle dont ils ont craint si longtemps pour la vie ! Ainsi Marguerite est partagée entre le désir d'une vie divertissante et celui d'une vie pieuse, toute à Dieu… Ses parents paternels sont là pour l'aider, bien malgré eux, à s'orienter : face à la tyrannie familiale à l'encontre de sa mère et de ses frères, Marguerite grandit en foi et charité, s'unissant avec patience et courage au Christ souffrant : elle les appelle même " les meilleurs amis de mon âme ".
Une année, en décembre, sa mère tombe malade : sa tête enfle, un abcès se forme. Un médecin de village la dit perdue, et se contente d'une saignée. Au jour de l'an, comme à son habitude, Marguerite se réfugie entre les bras du Bon Dieu et de la Sainte Vierge, leur demandant ce qu'il faut faire. A son retour, elle voit l'abcès de sa mère crevé, laissant une plaie purulente, tant et si bien que nul ne veut l'approcher. Marguerite y voit un signe de Dieu : domptant sa nature délicate, elle soigne avec dévouement sa mère qui, miraculeusement pourrait-on dire, guérit en peu de jours.
Mais la jeune fille n'est pas au bout de ses peines : elle a environ seize ans lorsque meurt son frère aîné. Deux ans plus tard décède le second…
Marguerite a alors dix-huit ans. C'est une jeune fille qui aime s'amuser, joyeuse, presque insouciante. Et elle n'est pas sans charme : elle est considérée comme un " bon parti ", ce qui n'est pas pour déplaire à sa mère qui voit dans un mariage le moyen d'aller habiter chez sa fille et ainsi fuir sa belle-famille. Pourtant, Marguerite n'a pas oublié son désir de vie religieuse, et pendant six ans elle sera hésitante, partagée entre son amour du monde et l'Amour de Dieu, tantôt croyant ne pas pouvoir supporter la vie religieuse, notamment l'obéissance, tantôt se rappelant sa promesse à la Sainte Vierge, le Seigneur lui-même le lui rappelant parfois d'ailleurs… Se voyant incapable de discerner par elle-même, Marguerite prend le parti de se donner plus encore aux autres : elle se dévoue aux malades, fait le catéchisme aux enfants, mais aussi accepte courageusement et volontairement de souffrir la tyrannie familiale…
Vers la Visitation Sainte-Marie
Elle a vingt ans lorsqu'elle se décide à parler de son désir de vie religieuse. Elle déclenche alors un ouragan de protestations ; même le curé du village tente de l'en dissuader, ce qui n'est pas sans perturber Marguerite !
Cependant, le Bon Dieu est là pour l'éclairer : à vingt-deux ans, Marguerite fait sa confirmation, et choisit dès lors de joindre le nom de Marie à son nom de baptême. Et un prêtre venu prêcher lors d'un jubilé sermonne vertement la famille qui s'oppose à cette vocation…
Aussi Marguerite, maintenant Marguerite-Marie, persiste dans son choix. Voyant que Marguerite est résolue, sa famille veut alors choisir elle-même un couvent, selon les connaissances ou la parenté qui s'y trouve. C'est peine perdue : Marguerite est attirée par la Visitation Sainte-Marie, trouvant en ce nom l'expression de sa promesse passée.
Marguerite-Marie choisit la Visitation de Paray-le-Monial. Et elle sait de suite qu'elle a fait le bon choix car à peine a-t-elle franchi l'enceinte du monastère qu'elle entend au fond d'elle le Seigneur lui disant : " c'est ici où je te veux ". Elle demande donc à y entrer, et ce n'est pas sans joie qu'elle s'y prépare ! Nous sommes alors en 1671.
Marguerite entre au noviciat, et s'ouvre tout bonnement à sa maîtresse de sa vie spirituelle. La maîtresse des novices, ainsi que la supérieure, voient bien que le Seigneur agit tout spécialement en elle, mais craignent que l'élan ne soit un peu poussé. On fait alors comprendre à Marguerite-Marie que de tels élans ne sont pas dans l'esprit de l'Ordre, et qu'il vaut mieux rejoindre les sentiers battus ! La croyant trop profonde et recueillie pour être vraie, presque trop bonne visitandine avant l'heure pourrait-on dire, on s'applique à l'humilier, à l'éprouver, afin de tester son caractère. Mais Marguerite-Marie ne se trouble point pour autant, et fait sans rechigner tout ce qu'on lui demande. Sa persévérance étonne, choque même ; on pense qu'elle " joue à la sainte " pour se faire admirer. Raison de plus pour plus encore l'humilier et la faire travailler. On doute même qu'elle puisse faire profession, lui signifiant que la " singularité " n'est pas de bon ton. Et de fait, sa profession est retardée de deux mois pour l'éprouver un peu plus !
Pourtant, Marguerite-Marie fait profession le 6 novembre 1672. Elle épouse dès ce moment-là le Christ souffrant, le Christ en agonie.
Les trois " grandes apparitions "
Jusque là, Marguerite-Marie a bien souvent entendu la voix du Seigneur au fond d'elle. Mais le 27 décembre 1673, le Christ lui apparaît physiquement, lui révélant son divin Cœur rayonnant comme un soleil, portant la trace du coup de lance, la couronne d'épines. Une croix le domine. Il lui adresse alors ce premier message : " Mon divin Cœur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen. " Le Christ alors unit le cœur de Marguerite-Marie au Sien, et de cet instant Marguerite-Marie gardera toujours une douleur au côté. La mission laissée à la sainte n'est pas petite : faire connaître aux hommes l'Amour débordant de Dieu… C'est la première des trois " grandes apparitions ", même si Marguerite-Marie en aura beaucoup d'autres.
La deuxième grande apparition a lieu l'année suivante, un premier vendredi du mois. Le Christ lui apparaît de nouveau manifestant son divin Cœur, " tout rayonnant de gloire avec ses cinq plaies brillantes comme cinq soleils ". Le Christ alors se plaint que les hommes soient si loin de son Amour, et le lui rendent si peu. Il lui dit alors : " Tu communieras […] tous les premiers vendredis de chaque mois. Et, toutes les nuits du jeudi au vendredi je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j'ai bien voulu sentir au jardin des Olives […] Et, pour m'accompagner […] tu te lèveras entre onze heures et minuit pour te prosterner pendant une heure avec moi ". De plus, le Christ lui rappelle alors l'importance de l'obéissance, car Satan " n'a point de pouvoir sur les obéissants ".
Durant l'octave du Saint Sacrement, en 1675, c'est la troisième grande apparition, et sans nul doute la plus connue. De nouveau, le Christ lui révèle son divin Cœur, et lui laisse ces paroles : " Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné jusqu'à s'épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris […] Mais ce qui m'est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. " Il lui demande alors que soit instaurée la fête du Sacré Cœur, un culte public ! Marguerite-Marie, petite visitandine dans une petite ville, voit alors évidemment mal par quel moyen elle pourrait y répondre !
Des années difficiles
D'autant plus qu'elle est peu aidée : Sœur Marguerite-Marie voit plusieurs conseillers spirituels qui tous la prennent pour une illuminée et voit l'œuvre du Malin. Et elle est discrète, si bien que ses sœurs ignorent tout de ces Révélations, et sont agacées, voire la méprisent tout simplement. C'est une terrible souffrance pour elle que cette incompréhension, mais c'est aussi un moyen de sanctification. Toutefois, en mars 1675, un nouveau directeur spirituel vient à elle, le Père Claude la Colombière, un jeune jésuite. Pendant un an et demi, il sera là pour la soutenir sur les chemins du Seigneur.
Heureusement qu'un tel homme est là pour la porter, car la vie de Sœur Marguerite-Marie n'est pas sans combats, et des moments de doute suivent ses élans de ferveur. On comprend aisément que le Christ veut faire partager à la sainte toutes ses souffrances d'ici-bas, afin qu'elle puisse aussi partager tout son Amour. Et Marguerite-Marie le saisit très bien : " Il n'y a point de souffrance à ceux qui aiment ardemment, parce que tout ce qu'il y a de plus amer est changé en amour ". Et là encore, c'est un chemin de sanctification.
En novembre 1677, le Seigneur lui fait faire un pas de plus, qui lui demande courage. Devant la communauté réunie, Sœur Marguerite-Marie déclare de la part du Seigneur qu'Il est très mécontent du manque de charité qui règne dans le monastère, et qu'Il en demande réparation ! Evidemment, on imagine les réactions : certes quelques sœurs se retirent silencieusement, sincèrement touchées, mais d'autres entourent la sainte, la brutalisant vertement par des paroles blessantes, la disant possédée… C'est une rude épreuve, mais elle accepte la divine Volonté.
On imagine que les mois qui suivent ne sont pas de tout repos, et les tensions violentes. Mais Sœur Marguerite-Marie fait comme à son habitude tout ce qu'on lui demande, accomplissant à merveille son devoir d'état. Tout ce qu'elle fait, elle le fait néanmoins accompagnée par le Seigneur, et rien ne semble pouvoir la sortir d'une perpétuelle prière. Elle passe par tous les emplois, hormis ceux de portière et de supérieure.
En 1684, lors de sa retraite annuelle en solitude, Marguerite-Marie épouse une nouvelle fois le Christ, de façon sensible. " Il épousa mon âme en l'excès de sa charité ", commentera-t-elle brièvement plus tard.
Vers le culte du Sacré-Coeur
En 1685 et 1686, elle devient maîtresse des novices. Elle peut commencer à y faire connaître le Sacré Cœur, et quelle joie pour elle lorsque lors, de la sainte Marguerite 1685, elle trouve un petit oratoire improvisé par les novices sur lequel trône une image du Sacré Cœur dessiné à la plume ! Marguerite convie alors la communauté à se joindre à elles, mais sans succès. Bien au contraire, une nouvelle fois, une partie des sœurs se ligue contre elle, jugeant inopportun cette prétention à introduire un nouveau culte.
Et Marguerite-Marie n'est pas au bout de ses peines. Ayant rendu au monde une jeune fille dont elle pense la vocation forcée, elle s'attire les foudres du père qui, homme influent, lui tresse une réputation de folle et d'incompétente. Mais la maîtresse des novices ne fléchit pas, et dans l'humiliation grandit encore spirituellement.
Une autre épreuve s'abat alors sur elle. Le Père la Colombière est décédé trois ans auparavant. Or voici que quelques jésuites décident de publier un ouvrage reprenant ses écrits, La Retraite Spirituelle. Or, à la lecture du livre au réfectoire, les sœurs entendent avec surprise le récit de la grande apparition, quoique Marguerite-Marie ne soit pas nommément citée.
La réputation de Sœur Marguerite-Marie commence à aller bien au-delà des murs du monastère. Et on l'a pousse à écrire sa vie, et ses rencontres intimes avec le Seigneur. Mais elle ne veut pas s'exposer, et n'aime jamais ce qu'elle a écrit. Il faut que le Seigneur lui-même lui demande de ne plus refuser d'écrire, et que son confesseur le Père Rollin lui donne l'ordre de commencer son autobiographie. S'apercevant qu'elle déchire à chaque relecture ce qu'elle écrit, il faut même lui interdire de se relire ! Toujours est-il que c'est un témoignage vivant, et une profonde marque de sa spiritualité.
Le 21 juin 1686, le monastère décide unanimement de fêter le Sacré Cœur, à l'initiative d'une des sœurs pourtant les plus opposées à l'origine. Marguerite-Marie alors sait qu'elle atteint son but : " Je mourrai maintenant contente, puisque le Sacré-Cœur de mon Sauveur commence à être connu ". De fait, le culte se développe ; des démarches sont même entreprises à Rome pour sa reconnaissance.
En 1689, Marguerite-Marie reçoit un dernier message du Seigneur : elle doit faire savoir au roi, Louis XIV, qu'il doit se consacrer au Sacré Cœur, ainsi que tous les grands du royaume, et Lui construire un lieu de culte. Le message arriva-t-il au destinataire ? Nul ne sait, mais toujours est-il qu'il n'y eut point de suites.
En octobre 1690, elle annonce à ses sœurs, incrédules, que le Seigneur veut la rappeler à Lui, et en effet, sœur Marguerite-Marie rend saintement son âme à Dieu le 17 octobre de la même année.
Déclarée vénérable en 1824 et bienheureuse en 1864, Marguerite-Marie à été canonisée le 13 mai 1920 par le pape Benoît XV (Giacomo della Chiesa, 1914-1922).
Pour un approfondissement biographique :
>>> Sainte Marguerite-Marie Alacoque
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/margueritemarie
Les douze promesses de Jésus
Notre Seigneur a fait les douze promesses suivantes à sainte Marguerite-Marie afin d'encourager la vraie dévotion au Sacré Cœur de Jésus qui est également la dévotion au Saint-Sacrement. Ces promesses sont octroyées aux dévots du Sacré Cœur.
1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.
2. Je mettrai la paix dans leur famille.
3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
5. Je répandrai d'abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l'océan infini de la miséricorde.
7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
8. Les âmes ferventes s'élèveront à une grande perfection.
9. Je bénirai même les maisons où l'image de mon Cœur sera exposée et honorée.
10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n'en sera jamais effacé.
12. Je te promets, dans l'excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.
Source principale : http://moulins.visitation.free.fr/marie.htm
- Saint Gérardo Maiella, Frère convers Rédemptoriste (1726-1755):
- Saint Gérardo Maiella, Frère convers Rédemptoriste (1726-1755)Gérard naquit à Muro, en 1726. Muro est une petite ville au sud de l'Italie. Sa mère, Benedetta, un don du ciel dans sa vie, lui apprit à connaître l'amour surabondant de Dieu. Le bonheur de Gérard était de se sentir tout près de Dieu.
A l'âge de douze ans, il perdit son père et il devint le support de sa famille. Apprenti chez un tailleur, il eut à subir de nombreux sévices de la part du contremaître. Après quatre ans d'apprentissage, au moment même où il pouvait commencer sa carrière de tailleur autonome, il fit part de son intention d'aller travailler comme serviteur auprès de son évêque à Lacedonia. Ses amis tentèrent de l'en dissuader.
Malgré les sautes de colère et la hargne incessante qu'avaient à subir les serviteurs qui l'avaient précédé, Gérard n'y vit aucun obstacle. Pendant trois ans, jusqu'au décès de l'évêque, Gérard s'adonna, auprès de ce dernier, à toutes sortes de travaux. Tant qu'il était convaincu de faire la volonté de Dieu, Gérard acceptait tout. Bousculé chez le tailleur, ignoré par son évêque, Gérard souffrait avec patience afin de suivre le Christ.
"Monseigneur m'a salué" disait-il. Déjà Gérard passait de longues heures devant le Saint Sacrement, signe de la présence du Seigneur crucifié et ressuscité. En 1745, âgé de 19 ans, il retourna à Muro. Il y établit une boutique de tailleur à son propre compte. Ses affaires allaient en croissant, mais il ne faisait que peu d'argent. Il donnait pratiquement tout. Il ne gardait que le nécessaire pour suffire aux besoins de sa mère et de ses sœurs. Le reste, il le donnait aux pauvres ou bien il offrait des messes pour les âmes du Purgatoire.
Il n'y eut pas de conversion soudaine pour Gérard; seulement une croissance constante dans l'amour de Dieu. Puis, pendant le carême de 1747, il résolut de ressembler le plus possible au Christ. Il commença une série de pénitences rigoureuses; dans la rue, il prétendait la folie et s'en réjouissait quand on le prenait en ridicule. Il désirait tant être au service exclusif de Dieu qu'il demanda à entrer chez les frères capucins. Il ne fut pas accepté. À 21 ans, il entreprit la vie d'ermite. Son désir intense d'imiter le Christ le poussa à prendre le rôle principal dans le jeu de la passion, un tableau vivant, à la cathédrale de Muro.
Chez les RédemptoristesLes Rédemptoristes vinrent à Muro en 1749. Ils étaient quinze missionnaires et prirent d'assaut les trois paroisses de la petite ville. Gérard suivit scrupuleusement la mission et en vint à la décision que cette vie était celle qu'il désirait. Il demanda à se joindre à l'équipe missionnaire, mais le Supérieur, le Père Cafaro, refusa de l'accepter à cause de sa faible santé.
Il insista tellement auprès des missionnaires qu'à leur départ le Père Cafaro suggéra à sa famille de l'enfermer à clef dans sa chambre. Gérard prit les draps de son lit, les noua ensemble et, sortant par la fenêtre, suivit les missionnaires. Exploit qui soulève un écho au cœur de plusieurs jeunes! Il dut marcher plus de 19 kilomètres pour rejoindre les missionnaires. Gérard leur dit: "Laissez-moi essayer, donnez-moi une chance et si je ne fais pas l'affaire, vous me renverrez." Devant une telle insistance, le Père Cafaro se résigna à lui offrir une période d'essai.
Il l'envoya au monastère de d'Iliceto avec une lettre qui disait: "Je vous envoie un autre Frère, mais il sera bien inutile quant au travail.…". Il fit sa première profession le 16 juillet 1752 et, grande consolation pour lui: c'était le jour de la fête du Très Saint Rédempteur et celle de Notre Dame du Mont Carmel. A l'exception de quelques visites à Naples et de ses derniers jours qu'il passa à Caposele où il mourut, la vie de Gérard s'est écoulée à la communauté rédemptoriste d'Iliceto. Cette étiquette d'"inutile" dont on l'avait caractérisé ne dura pas longtemps. Gérard fut un excellent travailleur.
Pendant les années qui suivirent, il fut jardinier, sacristain, tailleur, portier, cuisinier, menuisier et commis de construction des nouveaux édifices de Caposele. Il apprenait rapidement: ayant visité l'atelier d'un sculpteur, il devint un habile sculpteur de crucifix. Gérard, un trésor pour sa communauté; et sa seule ambition était de toujours faire en tout la volonté de Dieu. Son directeur spirituel lui demanda, en 1754, de mettre par écrit quel était son plus ardent désir. Il écrivit: "beaucoup aimer Dieu; toujours être uni à lui; toujours agir pour lui paire; aimer toute chose pour le plaisir de Dieu; souffrir beaucoup pour Dieu. En tout, faire la volonté de Dieu".
Sa grande épreuveLa véritable sainteté trouve sa preuve dans la croix. Gérard, en 1754, subit cette grande épreuve. Cette épreuve lui mérita, sans doute, le pouvoir spécial qu'il aurait de venir en aide aux mères et à leurs enfants. Son zèle le poussait, entre autres, à encourager et à aider les jeunes filles qui désiraient entrer au couvent. Il alla même, à l'égard de filles pauvres, jusqu'à leur procurer une dot sans laquelle elles ne pouvaient être admises dans un ordre religieux.
Neria Caggiano fut l'une de ces filles à qui Gérard vint en aide. Elle prit en horreur la vie du couvent et, après trois semaines seulement, elle retourna chez elle. Pour justifier son départ, elle fit circuler des rumeurs mensongères sur la vie des religieuses. Les gens de Muro refusèrent de croire ces histoires touchant un couvent recommandé par Gérard; ainsi, afin de sauver sa propre réputation, elle voulut salir la réputation de son bienfaiteur.
Elle écrivit une lettre à saint Alphonse, supérieur de Gérard. Elle accusait ce dernier de fautes d'impureté avec une jeune fille de la famille où Gérard demeurait souvent au cours de ses voyages missionnaires. Saint Alphonse fit venir Gérard et lui demanda de se justifier devant cette accusation. Gérard garda le silence et ne se défendit pas. Il suivait l'exemple de son divin Maître. Devant un tel silence, Alphonse n'eut d'autre choix que d'imposer au jeune religieux une pénitence sévère. Il lui enleva le privilège de recevoir la sainte communion et lui refusa tout contact avec l'extérieur.
Quelle épreuve pour Gérard que de devoir abandonner son travail auprès des âmes. Mais cela n'était rien comparé à être privé de la sainte communion. Il en fut si profondément touché, qu'il demande qu'on le libère du privilège de servir la messe. Son désir de communier était si fort qu'il craignait de saisir de l'hostie consacrée des mains du célébrant. Quelque temps plus tard, Neria tomba dangereusement malade. Elle écrivit alors une lettre à saint Alphonse pour lui avouer que les accusations qu'elle avait portées contre Gérard étaient une pure invention et une calomnie. Le saint se réjouit en apprenant l'innocence de son fils. Quant à Gérard, lui qui n'avait pas été déprimé par son épreuve, ne se réjouit pas outre mesure de sa réhabilitation. Dans les deux cas, il vit la main de Dieu et cela lui suffit.
Le thaumaturgeIl y a très peu de saints auxquels on a attribué autant de faits merveilleux qu'à Saint Gérard. Ses procès de béatification et de canonisation révèlent que les miracles qu'il fit étaient d'une variété et d'une profusion incroyables. Il fut fréquemment transporté en extase en méditant sur Dieu ou sa sainte volonté. On a même vu à plusieurs occasions son corps s'élever à une bonne distance au-dessus du plancher.
Il existe même des faits authentifiés prouvant ce miracle très inhabituel d'être présent à deux endroits en même temps. La plupart de ses miracles avaient pour objet de rendre service à autrui.
Des choses aussi extraordinaires que celles qui suivent semblent avoir été bien ordinaires dans sa vie: ramener à la vie un jeune qui était tombé d'une paroi rocheuse très élevée; bénir la petite réserve de blé d'une pauvre famille et ils en eurent jusqu'à la prochaine récolte; multiplier le pain pour le distribuer aux pauvres, chose qui arriva à maintes reprises. Un jour, il marcha sur l'eau pour conduire des pêcheurs en détresse jusqu'à la sécurité de la rive. Plusieurs fois, il mentionna à des gens leurs péchés cachés dans le secret de leur âme. Honteux de les confesser, il les amena à la pénitence et au pardon.
Son apostolat miraculeux auprès de mères commença aussi de son vivant. Un jour qu'il quittait une famille amie, les Pirofaldo, une des jeunes filles l'appela pour lui dire qu'il avait oublié son mouchoir. Dans un moment de vision prophétique, Gérard dit: "Garde-le, il te servira un jour." On garda le mouchoir comme un précieux souvenir de Gérard. Plusieurs années plus tard, cette même fille se vit en péril de mort à la naissance de son premier enfant. Elle se souvint des paroles de Gérard. Elle demanda qu'on lui apporte le mouchoir de Gérard. Presque immédiatement, elle était hors de danger et donna naissance à un enfant plein de santé.
En une autre circonstance, une mère dont la vie était en danger ainsi que celle de son enfant sur le point de naître, demanda les prières de Gérard. Elle et son bébé furent immédiatement sauvés.
Sa mort et sa glorificationDe santé toujours fragile, il était évident que Gérard ne vivrait pas longtemps. En 1755, il fut saisi de violentes hémorragies et de dysenterie. On voyait déjà sa mort approcher. Il lui restait cependant à donner une grande leçon d'obéissance. Son directeur spirituel lui ordonna de revenir à la santé si c'était la volonté de Dieu. Immédiatement, sa maladie le quitta et, laissant son lit, il rejoint la communauté.
Il savait, cependant, que cette guérison n'était que temporaire et qu'il n'avait guère plus qu'un mois à vivre. Il dut bientôt reprendre le lit. Il se prépara à mourir. Dans son abandon complet à la volonté de Dieu, il demanda qu'on place un écriteau à sa porte. "Ici on fait la volonté de Dieu, comme Dieu le veut, et aussi longtemps qu'il le veut." On l'entendit souvent répéter cette prière: "Mon Dieu, je désire mourir pour me conformer à ta sainte volonté." Un peu avant minuit, le 15 octobre 1755, sa belle âme retourna à Dieu.
A la mort de Gérard, le frère sacristain, tout excité, sonna la cloche comme pour une fête plutôt que de sonner pour les morts. La foule se rua pour voir le corps de "leur saint" et pour trouver un souvenir de celui qui les avait aidés si souvent. Après sa mort, de presque toutes les parties d'Italie, on rapporta des miracles attribués à l'intercession de Gérard.
Gerardo Maiella a été béatifié le 29 janvier 1893, par le pape Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903) et canonisé le 11 décembre 1904, par saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914)
Le saint, protecteur des mèresEn raison des miracles que Dieu fit en réponse aux prières des mères, en Italie, il devint le saint favori des mères et elles l'adoptèrent comme leur patron. Au procès de sa béatification, un témoin affirma qu'il était connu comme "il santo dei felici parti", le saint des heureux enfantements. Des milliers de mères ont expérimenté le pouvoir de Saint Gérard en participant à la Ligue de Saint Gérard.
Dans plusieurs hôpitaux, le département de maternité est dédié à Saint Gérard. On y distribue aux parturientes des médailles et des livrets de prières en son honneur. Des milliers d'enfants reçoivent à leur naissance le nom de Gérard. Leurs parents sont convaincus que c'est par l'intercession du saint qu'ils ont eu des enfants en bonne santé. Même des filles portent son nom. Il est intéressant de voir comment le nom de Gérard prend diverses formes: Gérarda, Géralyn, Gérardine, Gérianne et Gérardette.
Pour un approfondissement biographique :
>>> Gérard Maiella - Vie et miracles
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Majella/Majella.htm
Sources principales : http://imagessaintes.canalblog.com/archives
Lectures de la messe :
1ère lecture : Louange à Dieu pour son plan d'amour sur le monde (Ep 1, 1-10)
Psaume : 97, 1, 2-3ab, 3cd-4, 5-6
R/ Dieu nous bénit à la louange de sa gloire.
Evangile : Reproches aux docteurs de la Loi : illogisme et intentions mauvaises (Lc 11, 47-54)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Heureux qui se plaît dans ta loi, Seigneur : et murmure ta loi jour et nuit. Alléluia. (cf. Ps 1, 2)
Homélie :
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus continue de dénoncer l’hypocrisie des pharisiens. Ils bâtissent des tombeaux aux prophètes pour réparer les fautes de leurs pères qui les avaient fait assassiner. Mais ils ont les mêmes dispositions qu’eux : « Malheureux êtes-vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux, ils ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. »
En effet, pourquoi construire ou décorer les tombeaux des prophètes ? Pour honorer les prophètes ou pour se disculper d’être comme ses pères ?
Jésus va accuser les pharisiens de détourner l’honneur rendu aux prophètes au profit de leur déclaration d’innocence, ce qui revient finalement à condamner leurs pères. Car chez ces légistes, la disculpation appelle l’inculpation. C’est en ce sens que ces pharisiens sont homicides (Cf. le parallèle en Mt 23, 29ss). Et c’est cette inflexion de leur part vers la mort et non pas vers le Royaume que Jésus dénonce ici. Voilà comment ils se sont fermé les portes du Royaume des cieux.
De plus, honorer ainsi les tombeaux des prophètes disparus, n’est-ce pas réduire la Parole de Dieu à ne pouvoir être portée que par des morts ? Par ses reproches, Jésus révèle à ces légistes le choix de mort qu’ils ont déjà fait.
Un prophète ou un apôtre pourrait bien intervenir et les appeler à la conversion, eux aussi le mettraient à mort. N’est-ce pas d’ailleurs ce qui arrivera à Jésus, lui le prophète ultime, l’envoyé par excellence, l’intermédiaire parfait entre Dieu et les hommes à la fois pleinement homme et pleinement Dieu ?
A ce choix de mort, Jésus va opposer la Sagesse divine. Les apôtres, ses envoyés, auront beau être tués, la Parole qu’ils proclament, la Sagesse qu’ils annoncent aura le dernier mot. La Sagesse divine, elle aussi a déjà pris sa décision : La Bonne Nouvelle sera proclamée et le salut étendu à tous. Et de surcroît, justice sera faite, il faudra répondre du sang innocent versé.
La dureté de ces propos vient de l’urgence de la situation. Jésus, la Sagesse incarnée, est là et ceux qui, par leur connaissance des Ecritures, avaient les moyens de la discerner et de la faire connaître ont rejeté cet appel. Ceux qui détenaient la clef qui donne accès à la connaissance de Dieu et au salut ont refusé d’en user. C’est ainsi que non seulement ils ne sont pas entrés dans le Royaume des cieux survenu au milieu d’eux dans la personne même de Jésus Christ, mais qu’ils ont empêché les autres d’y accéder.
« Seigneur, donne-nous ton Esprit de Sagesse. Qu'il nous enseigne à te reconnaître dans ta Parole. Qu’il nous fortifie dans le témoignage de notre foi que nous avons à rendre chaque jour. Seigneur, que nous sachions accepter que par Parole tu nous reprennes pour nous sortir de tous nos choix de mort. Que nous sachions aussi mettre résolument et courageusement nos pas dans tes pas sans craindre le sort réservé à ceux qui t’annoncent »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Le Sacrement de l'autel, II, 1 ; SC 93 (trad. SC, p.171 rev.)
« Ils se mirent à lui en vouloir terriblement et ils le harcelaient »
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). Ce Fils unique « a été offert », non parce que ses ennemis ont prévalu, mais « parce que lui-même l'a voulu » (Is 53,10-11). « Il a aimé les siens ; il les a aimés jusqu'à la fin » (Jn 13,1). La fin, c'est la mort acceptée pour ceux qu'il aime ; voilà la fin de toute perfection, la fin de l'amour parfait, car « il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).
Cet amour du Christ a été plus puissant dans la mort du Christ que la haine de ses ennemis ; la haine a pu faire seulement ce que l'amour lui permettait. Judas, ou les ennemis du Christ, l'ont livré à la mort, par une haine méchante. Le Père a livré son Fils, et le Fils s'est livré lui-même par amour (Rm 8,32; Ga 2,20). L'amour n'est cependant pas coupable de trahison ; il est innocent, même quand le Christ en meurt. Car seul l'amour peut faire impunément ce qui lui plaît. Seul l'amour peut contraindre Dieu et comme lui commander. C'est lui qui l'a fait descendre du ciel et l'a mis en croix, lui qui a répandu le sang du Christ pour la rémission des péchés, en un acte aussi innocent que salutaire. Toute notre action de grâce pour le salut du monde est donc due à l'amour. Et il nous presse, par une logique contraignante, d'aimer le Christ autant que d'autres ont pu le haïr.
Dernière édition par Lumen le Ven 17 Oct 2014 - 13:40, édité 1 fois (Raison : FORMATAGE)
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Lumen, Bonsoir Maud,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Vendredi 17 Octobre 2014
Saint Ignace d’Antioche, Evêque et Martyr
Mort en 107. Evêque d’Antioche pendant quarante ans. Très âgé, il fut arrêté, conduit à Rome et jeté aux fauves. Auteur de sept lettres d’une grande valeur historique et doctrinale.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Rouge )
Année A
[Psaume 32 (33), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=17/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir caillon,
Bonsoir à toutes et à tous,
Vendredi 17 Octobre 2014
Saint Ignace d’Antioche, Evêque et Martyr
Mort en 107. Evêque d’Antioche pendant quarante ans. Très âgé, il fut arrêté, conduit à Rome et jeté aux fauves. Auteur de sept lettres d’une grande valeur historique et doctrinale.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Rouge )
Année A
(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1 : 11 à 14
Louange à DIEU qui nous rassemble en JÉSUS CHRIST
Frères, dans le CHRIST, DIEU nous a d'avance destinés à devenir Son Peuple ; car LUI, qui réalise tout ce qu'IL a décidé, IL a voulu que nous soyons ceux qui d'avance avaient espéré dans le CHRIST, à la Louange de Sa GLOIRE. Dans le CHRIST, vous aussi, vous avez écouté la Parole de Vérité, la Bonne Nouvelle de votre salut ; en LUI, devenus des croyants, vous avez reçu la marque de l'ESPRIT SAINT. Et l'ESPRIT que DIEU avait promis, c'est la première avance qu'IL nous a faite sur l'héritage dont nous prendrons possession au jour de la délivrance finale, à la Louange de Sa GLOIRE.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1 : 11 à 14
Louange à DIEU qui nous rassemble en JÉSUS CHRIST
Frères, dans le CHRIST, DIEU nous a d'avance destinés à devenir Son Peuple ; car LUI, qui réalise tout ce qu'IL a décidé, IL a voulu que nous soyons ceux qui d'avance avaient espéré dans le CHRIST, à la Louange de Sa GLOIRE. Dans le CHRIST, vous aussi, vous avez écouté la Parole de Vérité, la Bonne Nouvelle de votre salut ; en LUI, devenus des croyants, vous avez reçu la marque de l'ESPRIT SAINT. Et l'ESPRIT que DIEU avait promis, c'est la première avance qu'IL nous a faite sur l'héritage dont nous prendrons possession au jour de la délivrance finale, à la Louange de Sa GLOIRE.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Louange au DIEU CRÉATEUR et SAUVEUR
[Psaume 32 (33), entièrement]
Psaume 32 (33) : 1 et 2, 4 et 5, 12 et 13
R/ DIEU nous bénit à la Louange de Sa GLOIRE.
Criez de joie pour le SEIGNEUR, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au SEIGNEUR sur la cithare,
jouez pour LUI sur la harpe à dix cordes.
R/
Oui, elle est Droite, la Parole du SEIGNEUR ;
IL est fidèle en tout ce qu'IL fait.
IL aime le Bon Droit et la Justice ;
la Terre est remplie de Son AMOUR.
R/
Heureux le Peuple dont le SEIGNEUR est le DIEU,
heureuse la nation qu'IL s'est choisie pour domaine !
Du Haut des Cieux, le SEIGNEUR regarde :
IL voit la race des hommes.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Criez de joie pour le SEIGNEUR, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !
Rendez grâce au SEIGNEUR sur la cithare,
jouez pour LUI sur la harpe à dix cordes.
R/
Oui, elle est Droite, la Parole du SEIGNEUR ;
IL est fidèle en tout ce qu'IL fait.
IL aime le Bon Droit et la Justice ;
la Terre est remplie de Son AMOUR.
R/
Heureux le Peuple dont le SEIGNEUR est le DIEU,
heureuse la nation qu'IL s'est choisie pour domaine !
Du Haut des Cieux, le SEIGNEUR regarde :
IL voit la race des hommes.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 12 : 1 à 7
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Que Ton AMOUR, SEIGNEUR soit sur nous comme notre espoir est en TOI ! Alléluia. (Ps 32, 22)
Proclamer sans crainte la Bonne Nouvelle
Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, JÉSUS se mit à dire, en s'adressant d'abord à Ses Disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous Mes Amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez CELUI qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, Je vous le dis : c'est CELUI-LÀ que vous devez craindre. Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux Yeux de DIEU. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Que Ton AMOUR, SEIGNEUR soit sur nous comme notre espoir est en TOI ! Alléluia. (Ps 32, 22)
Proclamer sans crainte la Bonne Nouvelle
Comme la foule s'était rassemblée par dizaines de milliers, au point qu'on s'écrasait, JÉSUS se mit à dire, en s'adressant d'abord à Ses Disciples : « Méfiez-vous bien à cause du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie. Tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Aussi tout ce que vous aurez dit dans l'ombre sera entendu au grand jour, ce que vous aurez dit à l'oreille dans le fond de la maison sera proclamé sur les toits. Je vous le dis, à vous Mes Amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre : craignez CELUI qui, après avoir tué, a le pouvoir d'envoyer dans la géhenne. Oui, Je vous le dis : c'est CELUI-LÀ que vous devez craindre. Est-ce qu'on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n'est indifférent aux Yeux de DIEU. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile + commentaire (audio)
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Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=17/10/2014
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, merci !
Vendredi 17 octobre 2014 : Saint Ignace, Patriarche d'Antioche, Martyr et Docteur de l'Église († v. 115)
- Saint Ignace, Patriarche d'Antioche, Martyr et Docteur de l'Église († v. 115):
- Saint Ignace, Patriarche d'Antioche, Martyr et Docteur de l'Église († v. 115)
Certains auteurs assurent qu'Ignace fut ce petit enfant que Notre-Seigneur plaça au milieu des apôtres lorsque, pour leur donner une leçon d'humilité, Il leur dit : « Si vous ne devenez semblables à de petits enfants, vous n'entrerez jamais dans le royaume des Cieux ».
Ce qui est certain, c'est qu'il était un familier des premiers disciples du Sauveur, disciple lui-même de saint Jean, l'apôtre bien-aimé et Évêque d'Antioche
Ignace est ainsi nommé, de ignem patiens, c'est-à-dire qu'il a enduré le feu de l’Amour Divin.
On dit qu'il adressa à la Sainte Vierge une lettre conçue en ces termes:
« A Marie Porte-Christ, Ignace son dévoué. Vous avez dû fortifier et consoler en moi le néophyte et le disciple de votre Jean. J'ai appris en effet de votre Jésus des choses admirables à dire, et j'ai été stupéfait en les entendant.
Or, j'attends de vous, qui avez toujours été unie d'amitié avec lui, et qui étiez de tous ses secrets, que vous m’assuriez la vérité de tout ce que j'ai entendu. »
Une autre leçon ajoute ce qui suit: « Je vous ai déjà écrit plusieurs fois, et vous ai demandé des explications.
Adieu, et que les néophytes qui sont avec moi reçoivent force de vous, par vous et en vous.»
Alors la bienheureuse Vierge Marie, mère de Dieu, lui répondit: « A Ignace, son disciple chéri, l’humble servante de Jésus-Christ.
Les choses que vous avez apprises et entendues de Jean, touchant Jésus, sont vraies ; croyez-les, étudiez-les, attachez-vous fermement à ce que vous avez promis à Jésus-Christ, et conformez-y vos mœurs et votre vie.
Je viendrai avec Jean, vous voir et ceux qui sont avec vous. Soyez ferme et agissez avec les principes de la Foi, pour 'que la violence de la persécution ne vous ébranle pas, mais que votre esprit soit fort et, ravi en Dieu voire sauveur; ainsi soit-il » *.
* Ces deux lettres sont-elles authentiques ? Les auteurs anciens disent oui, les modernes disent non. Ce qu'il y a de certain c'est qu'elles remontent à une très haute antiquité.
Or, Saint Ignace jouissait d'une autorité si grande que Denys lui-même, le disciple de l’apôtre Saint Paul, qui fut si profond en philosophie et si accompli dans la science divine, citait les paroles de Saint Ignace comme une autorité, pour prouver ce qu'il avançait.
En son livre des Noms divins, il rapporte que quelques-uns voulaient rejeter le nom d'amour en disant que dans les choses divines il y avait plutôt dilection qu'amour; il dit, en voulant montrer que ce mot d'Amour devait être employé en tout dans les choses divines :
« Le divin Ignace a écrit : Mon amour a été crucifié. » On lit dans l’Histoire tripartite (Liv. X, ch. IX.) que Saint Ignace entendît les anges chanter des Antiennes sur- une montagne, et dès lors il ordonna qu'on chanterait dés Antiennes dans l’église et qu'on entonnerait des Psaumes sur les Antiennes.
Après avoir longuement prié le Seigneur pour la paix de l’église, Saint Ignace redoutant le péril, non pour lui, mais pour les faibles, alla au-devant de l’empereur Trajan, qui commença à régner l’an 100, alors qu'à son retour, après une victoire, il menaçait de mort tous les Chrétiens; il déclara ouvertement qu'il était lui-même Chrétien.
Trajan le fit charger de chaînes, le confia à dix soldats et ordonna de le conduire à Rome en le menaçant de, le jeter en pâture aux bêtes.
Or, pendant le trajet, Ignace préparait des lettres, destinées à toutes les Églises et, les confirmait dans la Foi de Jésus-Christ.
Il y en avait une pour l’Église de Rome, ainsi que le rapporte l’Histoire ecclésiastique, dans laquelle il priait qu'on ne fit rien pour, empêcher son martyre.
Voici ses paroles :
« De la Syrie jusqu'à Rome, je combats avec les bêtes par mer et par terre, le jour et la nuit, lié et attaché au milieu de dix léopards (ce sont les soldats qui, me gardent), dont la cruauté augmente en raison du bien que je leur fais: mais leur cruauté est mon instruction.
O bêtes salutaires, qui me sont réservées ! Quand viendront-elles ? Quand seront-elles lâchées ? Quand leur sera-t-il permis de se nourrir de mes chairs ?
Je les inviterai à me dévorer, je les prierai pour qu'elles ne craignent pas de toucher mon corps, comme elles l’ont fait à d'autres.
Je ferai plus, si elles tardent trop, je leur ferai violence, je me mettrai dans leur gueule.
Pardonnez-moi, je vous prie ; je sais ce qui m’est avantageux. Qu'on réunisse contre moi le feu, les croix, les bêtes, que mes os soient broyés, que tous les membres de mon corps soient mis en pièces, que tous les tourments inventés par le diable soient amassés sur moi, pourvu que je mérite d'être uni à Jésus-Christ. »
Arrivé à Rome et amené devant Trajan, cet empereur lui dit : « Ignace, pourquoi fais-tu révolter Antioche et convertis-tu mon peuple à la Chrétienté ? »
Ignace lui répondit : « Plût à Dieu que je puisse te convertir aussi, afin que tu jouisses toujours d'une autorité inébranlable. »
Trajan lui dit : « Sacrifie à mes Dieux et tu seras le premier de tous les prêtres. »
Ignace répondit : Je ne sacrifierai point à tes dieux, et je n'ambitionne pas la dignité que tu m’offres. Tu pourras faire de moi tout ce que tu veux, mais jamais tu ne me changeras. »
« Brisez-lui les épaules, reprit Trajan, avec des fouets plombés, déchirez-lui les côtés et frottez ses blessures avec des pierres aiguës. »
Il resta immobile au milieu de tous les tourments, et Trajan dit ; « Apportez des charbons ardents, et faites-le marcher dessus les pieds nus. »
Ignace lui dit : « Ni le feu ardent, ni l’eau bouillante ne pourront éteindre en moi la Charité de J-C. »
Trajan ajouta « C'est maléfice cela, de ne point céder après de pareilles tortures. »
Ignace lui répondit : « Nous autres Chrétiens, nous n'usons pas de maléfices, puisque dans notre loi, nous devons ôter la vie aux enchanteurs c'est vous, au contraire, qui usez de maléfices, vous qui adorez des idoles.»
Trajan reprit; « Déchirez-lui le dos avec des ongles de fer, et mettez du sel dans ses plaies. »
Ignace lui dit : « Les souffrances de la vie présente n'ont point de proportion avec la gloire à venir. »
Trajan insista : « Enlevez-le, attachez-le avec des chaînes de fer à un poteau, gardez-le au fond d'un cachot, laissez-le sans boire ni manger et dans trois jours, donnez-le à dévorer aux bêtes. »
Le troisième jour donc étant venu, l’Empereur, le Sénat et tout le peuple s'assemblèrent pour voir l’Évêque d'Antioche combattre les bêtes, et Trajan dit :
« Puisque Ignace est superbe et contumace, liez-le et lâchez deux lions sur lui afin qu'il ne reste rien de sa personne. »
Alors Saint Ignace dit au peuple présent : « Romains, qui assistez à ce spectacle, je n'ai pas travaillé pour rien.
Si je souffre, ce n'est pas pour avoir commis des crimes, mais c'est pour ma piété envers Dieu. »
Ensuite il se mit à dire, ainsi que le rapporte l’Histoire ecclésiastique : « Je suis le froment de J.-C., je serai moulu par les dents des bêtes afin de devenir un pain pur. »
En entendant ces mots, l’empereur dit: « La patience des chrétiens est grande; quel est celui des Grecs qui en endurerait autant pour son Dieu ? »
Ignace répondit : « Ce n'a pas été par ma vertu, mais avec l’aide de Dieu que j'ai supporté ces tourments.»
Alors Saint Ignace provoqua les lions pour qu'ils accourussent le dévorer. Deux lions furieux accoururent donc et ne firent que l’étouffer sans toucher aucunement sa chair.
Trajan, à cette vue, se retira dans une grande admiration en donnant l’ordre de ne pas empêcher que l’on vint enlever les restes du martyr.
C'est pourquoi les chrétiens prirent son corps et l’ensevelirent avec honneur.
Quand Trajan eut reçu une lettre, par laquelle Pline le jeune recommandait vivement les Chrétiens que l’empereur immolait, il fut affligé, de ce qu'il avait fait endurer à Ignace, et ordonna qu'on ne recherchât plus les Chrétiens, mais que s'il en tombait quelqu'un entre les mains de la justice, il fût puni.
On lit encore que Saint Ignace, au milieu de tant de tourments, ne cessait d'invoquer le nom de J.-C.
Comme ses bourreaux lui demandaient pourquoi il répétait si souvent ce nom, il dit : « Ce nom, je le porte écrit dans mon cœur ; c'est la raison pour laquelle je ne puis cesser de l’invoquer. »
Or, après sa mort, ceux qui l’avaient entendu parler ainsi voulurent s'assurer du fait; ils ôtent donc son cœur de son corps, le coupent en deux, et trouvent ces mots gravés en lettres d'or au milieu : « J.-C. »
Ce qui donna la Foi à plusieurs.
Saint Bernard parle ainsi de ce Saint, dans son commentaire sur le Psaume : Qui habitat. « Le grand Saint Ignace fut l’élève du disciple que Jésus aimait ; il fut martyr aussi et ses précieuses reliques enrichirent notre pauvreté.
Dans plusieurs lettres qu'il adressa à Marie, il la salue du nom de Porte-Christ : c'est un bien grand titre de dignité et une recommandation d'un immense honneur! »
Epître de St Ignace aux Romains
Ignace, appelé aussi Théophore, à l'Église, objet de la Miséricorde et de la munificence du Père très haut et de Jésus-Christ, son Fils unique ; à cette Eglise aimée de Dieu et illuminée par la volonté de celui qui a voulu tout ce qui existe, en vertu de la charité de Jésus-Christ, notre Dieu ; à l'Église qui préside dans la capitale des Romains, sainte, vénérable, bienheureuse, digne d'éloges et de succès, à l'Église toute pure qui préside à la charité et qui a reçu la loi du Christ et le nom du Père : salut, au Nom de Jésus-Christ, Fils du Père, aux fidèles attachés de corps et d’âme à tous ses commandements, remplis pour toujours de la grâce de Dieu, et pure de tout élément étranger, je souhaite une pleine et sainte allégresse en Jésus-Christ, Notre Dieu.
1. A force de prières, j'ai obtenu de voir vos saints visages ; J'ai même reçu de Dieu plus que je ne demandais : car c'est en qualité de prisonnier du Christ Jésus que j'espère vous saluer, si toutefois Dieu daigne me faire la grâce d'aller jusqu'au bout. L'affaire est bien engagée : puissé-je, avec la grâce de Dieu, entrer sans obstacle en possession du lot qui m'est échu ! Je crains que votre charité ne me soit dommageable. Car il vous est facile, à vous, de faire ce que vous voulez, mais il me sera difficile, à moi, d'arriver à Dieu, si vous n'avez pas pitié de moi.
2. Ce n'est pas la faveur des hommes que je veux vous voir rechercher, mais celle de Dieu, qui d'ailleurs vous est acquise. Jamais je ne retrouverai une pareille occasion d'aller à Dieu, et vous, vous ne sauriez attacher votre nom à une meilleure œuvre qu'en vous tenant tranquilles. Votre silence à mon sujet fera de moi une parole de Dieu ; mais si vous aimez trop ma chair, je ne serai plus qu'une voix ordinaire. Je ne vous demande qu'une chose : c'est de laisser offrir à Dieu la libation de mon sang, tandis que l'autel est encore prêt : alors, réunis tous en chœur par la charité, vous pourrez chanter dans Le Christ Jésus, une hymne à Dieu Le Père, pour avoir daigné faire venir l'évêque de Syrie du levant au couchant. Il est bon, en effet, de me coucher du monde en Dieu, pour me lever en Lui.
3. Vous n'avez jamais porté envie à personne, vous avez donné à d'autres les enseignements : eh bien ! Ce que je veux, c'est précisément la mise en pratique de vos leçons et de vos préceptes. Contentez-vous de demander pour moi la force intérieure et extérieure, pour que je sois chrétien, non seulement de bouche, mais de cœur, non seulement de non, mais de fait. Car si je me montre chrétien de fait, je mériterai aussi ce nom, et c'est quand j'aurai disparu de ce monde que ma foi apparaîtra avec le plus d’éclat. Rien de ce qui se voit n'est bon : même notre Dieu, Jésus-Christ, ne s'est jamais mieux manifesté que depuis qu'il est retourné au sein de son Père. Le Christianisme, quand il est en butte à la haine du monde, n'est plus objet de persuasion humaine, mais œuvre de puissance Divine.
4. J'écris à toutes les églises : je mande à tous que je mourrai de grand cœur pour Dieu, si vous ne m'en empêchez. Je vous en conjure, épargnez-moi une bienveillance intempestive. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : c'est par elles qu'il me sera donné d'arriver à Dieu. Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour devenir le pain immaculé du Christ. Caressez-les plutôt, afin qu'elles soient mon tombeau, et qu'elles ne laissent rien subsister de mon corps. Les funérailles ne seront ainsi à charge à personne. C'est quand le monde ne verra même plus mon corps, que je serai un véritable disciple de Jésus-Christ. Priez Le Christ de daigner faire de moi, par la dent des fauves, une victime pour Dieu. Je ne vous donne pas des ordres, comme Pierre et Paul : ils étaient des Apôtres, et moi je ne suis qu'un condamné, ils étaient libres, et moi, jusqu'à présent, je suis esclave ; mais la mort fera de moi un affranchi de Jésus-Christ en qui je ressusciterai libre. Pour le moment j'apprends dans les fers à ne rien désirer.
5. Depuis la Syrie jusqu'à Rome, sur terre et sur mer, de nuit et de jour, je combats déjà entre les bêtes, enchaîné que je suis à dix léopards : je veux parler des soldats qui me gardent, et qui se montrent d'autant plus méchants qu'on leur fait plus de bien. Leurs mauvais traitements sont pour moi une école à laquelle je me forme tous les jours ; « mais je ne suis pas pour cela justifié. » Quand donc serai-je en face des bêtes qui m’attendent ! Puissent-elles se jeter aussitôt sur moi ! Au besoin je les flatterai, pour qu'elles me dévorent sur le champ, et qu'elles ne fassent pas comme pour certains, qu’elles ont craint de toucher. Que si elles y mettent du mauvais vouloir, je les forcerai. De grâce, laissez-moi faire : je sais, moi, ce qui m'est préférable. C'est maintenant que je commence à être un vrai disciple. Qu'aucune créature, visible ou invisible, ne cherche à me ravir la possession de Jésus-Christ ! Feu, croix, corps à corps avec les bêtes féroces, lacération, écartèlement, dislocation des os, mutilation des membres, broiement du corps entier : que les plus cruels supplices du diable tombent sur moi, pourvu que je possède enfin Jésus-Christ !
6. Que me servirait la possession du monde entier ? Qu’ai-je à faire des royaumes d'ici-bas ? Il m'est bien plus glorieux de mourir pour Le Christ Jésus, que de régner jusqu'aux extrémités de la terre. C"est lui que je cherche, ce Jésus qui est mort pour nous ! C’est lui que je veux, lui qui est Ressuscité à cause de nous ! Voici le moment où je vais être enfanté. De grâce, frères, épargnez-moi : ne m’empêchez pas de naître à la vie, ne cherchez pas ma mort. C'est à Dieu que je veux appartenir : ne me livrez pas au monde ni aux séductions de la matière. Laissez-moi arriver à la pure Lumière : c'est alors que je serai vraiment homme. Permettez-moi d'imiter la Passion de Mon Dieu. Si quelqu'un possède ce Dieu dans son cœur, que celui-là comprenne mes désirs, et qu'il compatisse, puisqu'il la connaît, à l'angoisse qui me serre.
7. Le prince de ce monde veut m'arracher à Dieu et altérer les sentiments que j'ai pour Lui. Spectateurs de la lutte, qu'aucun de vous n'aille prêter main-forte au démon ! Prenez plutôt parti pour moi, c'est-à-dire pour Dieu. N'ayez pas Jésus-Christ dans la bouche, et le monde dans le cœur. Loin de vous l'envie ! Si, quand je serai parmi vous, il m'arrive de vous supplier, ne m'écoutez pas ; faites plutôt ce que je vous écris aujourd'hui : car c'est en pleine vie que je vous exprime mon ardent désir de la mort. Mes passions terrestres ont été crucifiées, et il n'existe plus en moi de feu pour la matière ; il n'y a qu'une « eau vive », qui murmure au-dedans de moi et me dit : « Viens vers le Père! » Je ne prends p1us de plaisir à la nourriture corruptible ni aux joies de cette vie : ce que je veux, c'est « le pain le Dieu », ce pain qui est la chair de Jésus-Christ, « le fils de David »; et pour breuvage je veux son Sang, qui est l’Amour incorruptible.
8. Je ne veux plus vivre de cette vie terrestre. Or, la réalisation de mon vœu dépend de votre bonne volonté : montrez-en donc à mon égard, afin d'en trouver vous-mêmes à votre tour. Ces quelques mots vous transmettront ma prière : croyez à mes paroles. Jésus-Christ fera éclater à vos yeux la sincérité de mon cœur, lui, la bouche infaillible par laquelle le Père a vraiment parlé. Priez pour que je réussisse. Ce n'est pas la chair qui m’a dicté cette lettre, c'est l'esprit de Dieu. Mon martyre sera la preuve de votre bienveillance, et le refus de m'y admettre l'effet de votre haine.
9. Dans vos prières, souvenez-vous de l'Eglise de Syrie, qui, depuis mon départ, n’a plus que Dieu pour pasteur [10]. Elle n'aura d'autre évêque que Jésus-Christ et votre charité. Je rougis d'être compté parmi ses membres : je n'en suis pas digne, moi, le dernier d'entre eux, moi, un avorton. Mais, dans sa miséricorde, Dieu m'a fait la grâce d'être quelqu'un, si j'arrive à Lui. Mon esprit s'unit, pour vous saluer, aux charitables églises qui m'ont accueilli au nom de Jésus-Christ, non comme un simple passant ; car celles mêmes qui ne se trouvaient point sur mon passage, j'entends sur le passage de mon corps, allaient m'attendre à la ville la plus proche.
10. Je vous écris cette lettre de Smyrne par l'intermédiaire d'Éphésiens, dignes d’être appelés bienheureux. En compagnie de beaucoup d'autres, j'ai avec moi Crocus, dont la personne m'est bien chère. Quant à ceux qui m'ont précédé de Syrie à Rome pour la Gloire de Dieu, ils vous sont maintenant connus, je pense, annoncez-leur ma prochaine arrivée. Ils sont tous dignes de Dieu et dignes de vous. Il vous convient de les soulager dans tous leurs besoins. Je vous écris le neuvième jour avant les calendes de septembre [11]. Adieu, et courage jusqu'au bout à souffrir pour Jésus-Christ.
Lecture.
J'écris à toutes les Églises et j'annonce à tous que je meurs volontiers pour Dieu, pour autant que vous ne m'en empêchiez pas. Je vous prie de ne pas avoir pour moi de bienveillance inopportune. Laissez-moi être la nourriture des fauves, par lesquels il m'est possible de rejoindre Dieu. Je suis le grain de blé de Dieu, moulu par les dents des bêtes, pour devenir pain pur du Christ. Alors je serai vraiment disciple de Jésus Christ. Je ne vous commande pas comme Pierre et Paul. Ils étaient apôtres; je ne suis qu'un condamné. Ils étaient libres; je suis pour ma part un esclave. Mais si je souffre pour Dieu, je serai affranchi en Jésus Christ et je ressusciterai libre en lui. Mon éros a été crucifié et en moi ne brûle aucun feu pour les choses matérielles, mais une eau vive, qui parle en moi et me dit dans l'intimité: "Ignace, viens vers Le Père"
Ignace d'Antioche, Lettre aux Romains 4,1-3 et 7,2
Prière.
Seigneur Dieu,
Père de l'Église,
tu nous as donné en Ignace,
grain de blé moulu
pour devenir pain pur du Christ,
un imitateur de sa passion:
accorde-nous de nous réfugier dans l'Évangile
comme dans la chair de Jésus
et de vivre jusqu'au don de notre vie
la charité qui conduit à toi, ô Père,
béni pour les siècles des siècles.
Amen.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Ignace d'Antioche
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070314_fr.html
Sources principales : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/038.htm
http://missel.free.fr/Sanctoral/10/17.php.
Lectures de la messe :
1ère lecture : Louange à Dieu qui nous rassemble en Jésus Christ (Ep 1, 11-14)
Psaume : 32, 1-2, 4-5, 12-13
R/ Dieu nous bénit à la louange de sa gloire.
Evangile : Proclamer sans crainte la Bonne Nouvelle (Lc 12, 1-7)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Que ton amour, Seigneur soit sur nous comme notre espoir est en toi ! Alléluia. (Ps 32, 22)
Homélie :
La foule qui se rassemble autour de Jésus grossit sans cesse : ils sont déjà des « dizaines de milliers » - entendons : un nombre incalculable. En absence de tout service d’ordre, on imagine sans peine la cohue : « on s’écrasait ». Sans micro il n’est plus possible d’enseigner une telle assemblée : Notre-Seigneur « s’adresse d’abord à ses disciples » qui sont chargés de répercuter fidèlement sa parole afin que tous puissent l’entendre.
Mais qu’est-ce qui attire ainsi ces hommes et ces femmes sur les traces de ce Rabbi charpentier ? Le fait qu’il accomplisse des guérisons et autres miracles ? Sans doute la foule y est-elle sensible. Mais il souffle surtout autour de lui un vent de liberté, capable de pousser au large leur vie, loin des enfermements dans lesquels l’âme étouffe et se sclérose. L’exhortation de ce jour le confirme.
Notre-Seigneur s’en prend vigoureusement à l’hypocrisie des pharisiens. L’étymologie du terme nous donne son sens : « discerner en dessous » ; l’intériorité de l’hypocrite diffère de l’apparence extérieure qu’il se donne ; son identité véritable demeure cachée sous des faux-semblants ; l’être et l’apparaître ne correspondent pas : il n’est pas en vérité. Jésus dénonce l’hypocrisie de l’attitude religieuse de ceux qui « chargent les gens de fardeaux impossibles à porter, mais qui eux-mêmes ne les touchent pas d’un seul doigt » (Lc 11, 46). Comme une pâte qui se soulève sous l’action du levain, ces hommes se gonflent d’orgueil et se donnent en spectacle par des attitudes de piété toutes extérieures. Ils briguent « les premiers rangs dans les synagogues et les salutations sur les places publiques » (Lc 11, 43) mais leur cœur est loin de Dieu et ils ne cherchent pas « la justice et l’amour » (11, 42).
L’hypocrite est toujours culpabilisant pour son entourage qu’il cherche à manipuler ; d’où le sentiment d’étouffement. Il n’y a rien à opposer à ses raisonnements qui disent vrai ; et cependant ils sonnent faux en raison de leur inadéquation avec l’agir de celui qui les propose. D’où le malaise dont l’hypocrite profite pour assurer son pouvoir. Jésus vient déchirer ce voile de mensonge, autant pour libérer la victime que le coupable - chacun d’entre nous étant tout à tour l’un et l’autre. L’hypocrisie est toujours l’œuvre du dia-bolos, celui qui nous divise intérieurement et pervertit nos relations, car il sait que là où il y a duplicité et mensonge, l’amour ne peut plus fleurir et la vie s’éteint.
Le poison est aussi spirituel, car celui qui est hypocrite avec son prochain l’est aussi avec son Dieu. Hélas en croyant pouvoir tromper le Seigneur en cachant son péché sous des allures de sainteté, l’hypocrite se prive de la miséricorde dont il s’exclut lui-même. A cette suffisance mensongère du pharisien hypocrite, Jésus oppose l’humilité vraie du publicain repentant (Lc 18). Le début de la sagesse c’est de se laisser convaincre de péché ; la croissance de la sagesse est au prix d’un combat sans merci contre notre suffisance ridicule et l’hypocrisie qui en découle ; et la plénitude de la sagesse réside dans la crainte filiale de Dieu : « Oui je vous le dis, c’est celui-là que vous devez craindre : celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne », ou de donner part à sa propre vie.
Le Père ne refuse sa grâce à aucun de ses enfants : son Fils les a tous purifiés dans le Feu de son sacrifice d’amour. Mais le salut ne nous sera pas imposé : la miséricorde divine se répand en nos cœurs dans la mesure du besoin que nous en éprouvons. L’hypocrite, qui est « convaincu d’être juste » (Lc 18, 9) et médit de son frère « dans l’ombre » de son cœur perverti, se prive lui-même de la grâce ; tandis que celui qui reconnaît ouvertement sa misère et confesse son péché, entendra Jésus lui dire « mon ami » et se verra offrir, dans l’Esprit, « une première avance sur l’héritage dont nous prendrons possession au jour de la délivrance finale » (1ère lect.).
Soulignons encore que Jésus dénonce la médisance comme une forme d’hypocrisie : « tout ce que vous aurez dit dans l’ombre, à l’oreille dans le fond de la maison ». Celui qui proclame devant les hommes qu’il croit en Dieu, mais maudit (dit du mal de) son frère dans le secret, trahit la contradiction interne qui le ronge comme une rouille invisible.
Déclarons donc une guerre sans merci à toute forme d’hypocrisie : en pensée, en parole ou en action. Il n’y a hélas pas que les pharisiens qui sont menacés par ce levain qui fait gonfler la pâte humaine, produisant l’enflure disgracieuse - au sens étymologique - de l’orgueil. Que la parole de vérité fasse en nous son œuvre de salut en nous purifiant de toute duplicité et de tout mensonge ; qu’elle bannisse toute peur de nos cœurs, et nous établisse fermement dans la confiance, car nous valons plus, aux yeux de notre Père, que tous les univers qu’il a créé pour nous.
« Seigneur, “du haut des cieux tu regardes : tu vois la race des hommes” (Ps 32) ; tout est à nu devant tes yeux. Inutile d’essayer de biaiser : tu connais le fond de nos cœurs mieux que nous-mêmes. Donne-nous assez d’humilité pour reconnaître notre misère, et assez d’espérance pour nous jeter dans tes bras, sûrs que “tu nous as d’avance destinés à devenir ton peuple” (1ère lect.). Libérés du souci de paraître saint, nous pourrons nous livrer à l’Esprit de sainteté, qui saura nous purifier du levain de l’hypocrisie, et nous conduire sur le chemin de la charité. »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 11/08/1934 (trad. Cerf 2008, p. 123)
« Même vos cheveux sont tous comptés, soyez sans crainte »
Dieu m'envoie la croix... Bénie soit-elle car, comme dit Job, « si nous accueillons joyeusement tous les bienfaits de la main de Dieu, pourquoi ne pas accueillir pareillement les épreuves ? » (2,10) Tout nous vient de lui, santé et maladie, biens temporels, malheurs et infortunes ; tout, absolument tout, est parfaitement ordonné. Si quelquefois la créature se rebelle contre le dessein de Dieu, elle commet un péché, car tout est nécessaire, tout est bien fait, et les rires sont aussi nécessaires que les larmes. Nous pouvons tirer profit de tout pour notre perfection, à condition de voir, dans un esprit de foi, l'œuvre de Dieu en tout, et de demeurer comme des petits enfants dans les mains du Père. Car nous, tout seuls, où irions-nous ?...
Je ne cherche pas à m'arracher aux sentiments [que m'inspirent mes épreuves], c'est évident ; mais ce que Dieu veut c'est les perfectionner en moi. Pour cela, il me mène par ici et par là, comme un jouet, me faisant abandonner un peu partout des morceaux de mon cœur. Dieu est grand, et il accomplit tout parfaitement ! Comme il m'aime, et comme je le lui rends mal ! Sa providence est infinie, et nous devons nous y confier sans réserve.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Lumen, Bonjour Maud,
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Samedi 18 Octobre 2014
Saint Luc, Evangéliste
1er siècle. Médecin à Antioche, il se convertit au CHRIST et accompagna Saint Paul dans ses voyages missionnaires. Il est l’auteur du troisième évangile et des Actes des Apôtres.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Rouge )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=18/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Samedi 18 Octobre 2014
Saint Luc, Evangéliste
1er siècle. Médecin à Antioche, il se convertit au CHRIST et accompagna Saint Paul dans ses voyages missionnaires. Il est l’auteur du troisième évangile et des Actes des Apôtres.
28ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Rouge )
Année A
(Première lecture)
Seconde Lettre de Saint Paul Apôtre à Timothée 4 : 9 à 17
Luc, compagnon des derniers jours de Saint Paul
Fils bien-aimé, viens me rejoindre le plus vite possible, car Démas m'a abandonné par amour de ce monde, et il est parti pour Thessalonique ; Crescens est parti chez les Galates, et Tite en Dalmatie. Luc est seul avec moi. Amène Marc avec toi, il m'est très utile pour le ministère. J'ai envoyé Tychique à Éphèse. En venant, rapporte-moi le manteau que j'ai laissé à Troas chez Carpos. Apporte-moi aussi mes livres, surtout les parchemins.
Alexandre, le forgeron, m'a fait beaucoup de mal. Il recevra du SEIGNEUR le salaire de ses actes. Toi aussi, prends garde à lui, car il s'est violemment opposé à nos Paroles.
La première fois que j'ai présenté ma défense, personne ne m'a soutenu : tous m'ont abandonné. Que DIEU ne leur en tienne pas rigueur. Le SEIGNEUR, LUI, m'a assisté. IL m'a rempli de force pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile et le faire entendre à toutes les nations païennes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Seconde Lettre de Saint Paul Apôtre à Timothée 4 : 9 à 17
Luc, compagnon des derniers jours de Saint Paul
Fils bien-aimé, viens me rejoindre le plus vite possible, car Démas m'a abandonné par amour de ce monde, et il est parti pour Thessalonique ; Crescens est parti chez les Galates, et Tite en Dalmatie. Luc est seul avec moi. Amène Marc avec toi, il m'est très utile pour le ministère. J'ai envoyé Tychique à Éphèse. En venant, rapporte-moi le manteau que j'ai laissé à Troas chez Carpos. Apporte-moi aussi mes livres, surtout les parchemins.
Alexandre, le forgeron, m'a fait beaucoup de mal. Il recevra du SEIGNEUR le salaire de ses actes. Toi aussi, prends garde à lui, car il s'est violemment opposé à nos Paroles.
La première fois que j'ai présenté ma défense, personne ne m'a soutenu : tous m'ont abandonné. Que DIEU ne leur en tienne pas rigueur. Le SEIGNEUR, LUI, m'a assisté. IL m'a rempli de force pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile et le faire entendre à toutes les nations païennes.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Ton Règne est un Règne Éternel
Chant de louange appartenant au recueil de David
[Psaume 144 (145), entièrement]
[Psaume 144 (145), entièrement]
Psaume 144 (145) : 10 et 11, 12 et 13ab, 17 et 18
R/ Amis du SEIGNEUR,
chantez la GLOIRE de Ron Règne.
Que Tes OEUVRES, SEIGNEUR, TE rendent Grâce
et que Tes Fidèles TE bénissent !
Ils diront la GLOIRE de Ton Règne,
ils parleront de Tes Exploits.
R/
Ils annonceront aux hommes Tes Exploits,
la GLOIRE et l'ÉCLAT de Ton Règne :
Ton Règne, un Règne Éternel,
Ton Empire, pour les âges des âges.
R/
Le SEIGNEUR est Juste en toutes Ses Voies,
Fidèle en tout ce qu'IL fait.
IL est proche de ceux qui L'invoquent,
de tous ceux qui L'invoquent en Vérité.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
chantez la GLOIRE de Ron Règne.
Que Tes OEUVRES, SEIGNEUR, TE rendent Grâce
et que Tes Fidèles TE bénissent !
Ils diront la GLOIRE de Ton Règne,
ils parleront de Tes Exploits.
R/
Ils annonceront aux hommes Tes Exploits,
la GLOIRE et l'ÉCLAT de Ton Règne :
Ton Règne, un Règne Éternel,
Ton Empire, pour les âges des âges.
R/
Le SEIGNEUR est Juste en toutes Ses Voies,
Fidèle en tout ce qu'IL fait.
IL est proche de ceux qui L'invoquent,
de tous ceux qui L'invoquent en Vérité.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 10 : 1 à 9
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Serviteurs de la Parole, allez proclamez l'Évangile : Il est Force de DIEU pour le Salut de tout croyant. Alléluia. (cf. Rm 1, 16)
La Mission des Disciples
Parmi Ses Disciples,
le SEIGNEUR en désigna encore soixante-douze, et IL les envoya deux par deux devant LUI dans toutes les villes et localités où LUI-MÊME devait aller. IL leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison.' S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira. Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le Règne de DIEU est tout Proche de vous.' »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Serviteurs de la Parole, allez proclamez l'Évangile : Il est Force de DIEU pour le Salut de tout croyant. Alléluia. (cf. Rm 1, 16)
La Mission des Disciples
Parmi Ses Disciples,
le SEIGNEUR en désigna encore soixante-douze, et IL les envoya deux par deux devant LUI dans toutes les villes et localités où LUI-MÊME devait aller. IL leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison.' S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira. Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le Règne de DIEU est tout Proche de vous.' »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas, merci !
Samedi 18 octobre 2014 : Fête de Saint Luc, Évangéliste (Ier siècle)
Saint Pierre d'Alcantara, Prêtre o.f.m. (1499-1562)
- Saint Luc, Évangéliste et Martyr (Ier siècle):
- Saint Luc, Évangéliste et Martyr (Ier siècle)
" Saint Luc a peint admirablement les images de Jésus et de Marie en deux tableaux, après les avoir parfaitement exprimées dans son Evangile et dans son coeur."
Le père Nouet. Méditations.Luc veut dire s'élevant ou montant, ou bien il vient de Lux, lumière. En effet il s'éleva au-dessus de l’amour du monde, et il a monté jusqu'à l’amour de Dieu. II fut la lumière du monde qu'il éclaira tout entier : " Vous êtes la lumière du monde ", dit Notre Seigneur Jésus-Christ (Matth., V.), or, " la lumière du monde est le soleil lui-même. Cette lumière est située en haut " (Eccl., XXVI) : " Le soleil se lève sur le monde au haut du trône de Dieu " ; elle est agréable à voir (Eccl., XI) : " La lumière est douce, et l’oeil se plait à voir le soleil, elle est rapide dans sa course " (III, Esdras, c. IV, p. 34) : " La terre est grande, le ciel est élevé et la course du soleil est rapide ".
Elle est utile en ses effets , parce que, d'après le Philosophe, l’homme engendre l’homme, et le soleil en fait autant. De même saint Luc eut cette élévation par la contemplation des choses célestes ; par sa douceur dans sa manière de vivre, par sa rapidité dans sa fervente prédication et par l’utilité de la doctrine qu'il a écrite.
Plaque de reliquaire. XIe.Luc, Syrien de nation, originaire d'Antioche, médecin de profession, fut, selon quelques auteurs, un des soixante-douze disciples du Seigneur. Puisque saint Jérôme dit, avec raison, qu'il fut disciple des apôtres et non du Seigneur, et comme la Glose remarque (sur l’Exode, XXV) qu'il ne s'attacha pas à suivre le Seigneur dans sa prédication, mais qu'il ne vint à la foi qu'après sa résurrection, il vaut mieux dire qu'il ne fut pas un des soixante-douze disciples, malgré l’opinion de certains auteurs.
Sa vie fut si parfaite qu'il remplit exactement ses devoirs envers Dieu, envers le prochain, envers soi-même, et conformément à son ministère. En raison de ces quatre qualités, il est peint sous quatre faces, celle de l’homme, du lion, du boeuf et de l’aigle. " Chacun des animaux, dit Ezéchiel, avait quatre faces et quatre ailes."
Et pour mieux comprendre cela, figurons-nous un animal quelconque ayant une tête carrée, comme un carré de bois sur chacun de ses côtés figurons-nous une face, sur le devant celle d'un homme, à droite celle d'un lion, à gauche celle d'un veau, et par derrière la face d'un aigle. Or, comme la face de l’aigle s'élevait au-dessus des autres en raison de la longueur de son cou, c'est pour cela qu'on dit que l’aigle était par dessus.
Chacun de ces animaux avait quatre ailes ; car comme nous nous figurons chaque animal comme un carré et que dans un carré il se trouve quatre angles, à chaque angle se trouvait une aile. Par ces quatre animaux, d'après quelques saints, on entend les quatre Évangélistes dont chacun eut quatre faces dans ses écrits, savoir : celles de l’humanité, de la passion, de la résurrection et de la divinité ; cependant on attribue plus spécialement à chacun d'eux la face d'un seul animal.
Plaque de reliquaire. XIe.D'après saint Jérôme, saint Mathieu est représenté sous la figure d'un homme, parce qu'il s'appesantit principalement sur l’humanité du Sauveur ; saint Luc sous celle d'un veau, car il traite du sacerdoce du Christ ; saint Marc, sous celle d'un lion, évidemment parce qu'il a décrit la résurrection. Les lionceaux, dit-on, restent morts trois jours en venant au monde, mais ils sont tirés de cet engourdissement le troisième jour ; par les rugissements du lion.
En outre, saisit Marc commence son évangile par la prédication de saint Jean-Baptiste. Saint Jean est représenté sous la figure d'un aigle, parce qu'il s'élève plus haut que les autres, quand il traite de la divinité du Christ. Or, Notre Seigneur Jésus-Christ. dont les évangélistes ont écrit la vie eut aussi les propriétés de ces quatre animaux : il fut homme en tant que né d'une vierge, veau dans sa passion, lion dans sa résurrection, et aigle dans son ascension. Par ces quatre faces sous lesquelles est désigné saint Luc, aussi bien que chacun des évangélistes, on a voulu montrer les quatre qualités qui le distinguent.
En effet par la face d'homme, on montre quelles furent ses qualités envers le prochain qu'il a dû instruire par la raison, attirer par la douceur et encourager par la libéralité ; car l’homme est une créature raisonnable, douce et libérale. Par la face d'aigle on montré ses dispositions par rapport à Dieu ; parce qu'en lui, l'oeil de l’intelligence regarde Dieu par la contemplation, son affection s'aiguise par la méditation, comme le bec de l’aigle par l’usage qu'il en fait, et il se dépouille de sa vieillesse en prenant un nouvel état de vie.
L'aigle en effet a la vue perçante, en sorte qu'il regarde le soleil sans que la réverbération des rayons de cet astre lui fasse fermer les yeux ; et quand il est élevé au plus haut des airs, il voit : les petits poissons dans la mer. Son bec est très recourbé pour qu'il ne soit pas gêné pour saisir sa proie, qu'il écrase sur les pierres de manière qu'elle peut lui servir de nourriture. Brûlé ensuite par l’ardeur du soleil, il se précipité avec grande impétuosité dans une fontaine et se dépouille de sa vieillesse. La chaleur du soleil dissipe les ténèbres qui obscurcissent ses yeux et fait muer son plumage.
Par la face du lion, on voit qu'il fut parfait en soi, car il posséda la générosité dans sa conduite, la sagacité nécessaire pour échapper aux embûches des ennemis, et des habitudes de compassion envers les affligés. Le lion en effet est un animal généreux, puisqu'il est le roi des animaux : il a la sagacité, puisque dans sa fuite, il détruit avec sa queue les vestiges de ses pas afin que personne ne le trouve, il a l’habitude des souffrances, car il souffre de la fièvre quarte.
Saint Luc dessinant la Vierge Marie. Roger van der Weyden. XVIIe.Par la face de veau ou de boeuf, on voit qu'il remplit avec exactitude les fonctions de son ministère, qui consista à écrire son évangile. Il procéda dans ce livre avec circonspection; en commençant par la naissance du Précurseur, celle du Christ et son enfance, et il décrit ainsi avec enchaînement toutes les actions du Sauveur jusqu'au dernier sacrifice. Son récit est fait avec discernement, parce qu'écrivant après deux évangélistes, il supplée ce qu'ils ont omis et il omet les faits sur lesquels ils ont donné des renseignements suffisants. Il s'appesantit sur ce qui regarde le temple et les sacrifices ; ce qui est évident dans toutes les parties qui composent son livre. Le boeuf est, en effet, un animal lent, aux pieds fendus, ce qui désigne le discernement dans les sacrificateurs.
Au reste, il est aisé de s'assurer d'une manière plus exacte encore que saint Luc eut les quatre qualités dont il vient d'être question, pour peu qu'on examine soigneusement l’ensemble de sa vie. En effet, il eut les qualités qui lui étaient nécessaires par rapport à Dieu. Elles sont au nombre de trois, d'après saint Bernard : l’affection, la pensée et l’intention :
1. L'affection doit être sainte, les pensées pures, et l’intention droite. Or, dans saint Luc, l’affection fut sainte, puisqu'il fut rempli du Saint-Esprit. Saint, Jérôme, dans son prologue de l’évangile de saint Luc, dit de lui qu'il mourut en Béthanie, plein du Saint-Esprit.
2. Ses pensées furent pures ; car il fut vierge de corps et d'esprit, ce qui démontre évidemment la pureté de ses pensées.
3. Son intention fut droite, car, dans tous ses actes, il recherchait l’honneur qui est dû à Dieu. Ces deux dernières vertus font dire dans le prologue sur les Actes des Apôtres : " Il se préserva de toute souillure en restant vierge " ; voici pour la pureté de ses pensées ; " il aima mieux servir le Seigneur ", c'est-à-dire, pour l’honneur du Seigneur, ce qui a trait à la droiture de ses intentions. Venons à ses qualités par rapport au prochain : Nous remplissons nos devoirs à son égard quand nous accomplissons envers lui ce à quoi le devoir nous oblige.
Or, d'après Richard de Saint Victor, nous devons au prochain notre pouvoir, notre savoir et notre vouloir, qui engagent à un quatrième devoir, les bonnes oeuvres. Nous lui devons notre pouvoir en l’aidant, notre savoir en le conseillant, notre vouloir en concevant en sa faveur de bons désirs, et nos actions en lui rendant de bons offices. Or, saint Luc eut ces quatre qualités. Il donna au prochain ce qu'il put pour le soulager : ce qui est évident par sa conduite envers saint Paul auquel il resta constamment attaché dans toutes les tribulations du Docteur des Gentils, qu'il ne quitta jamais, mais auquel il vint en aide dans la prédication. " Luc est seul avec moi ", dit saint Paul à Timothée (I, IV).
Et quand il dit ces mots " avec moi " il veut dire que saint Luc l’aide, le défend, fournit à ses besoins.
Quand il dit : " Luc est seul ", saint Paul montre qu'il lui est constamment attaché. Saint Paul dit encore dans la IIe Ep. aux Corinthiens (VIII), en parlant de saint Luc : " Il a été choisi par les Églises pour nous accompagner dans nos voyages ".
Il donna au prochain son savoir, par les conseils, lorsqu'il écrivit, pour l’utilité du prochain, ce qu'il avait appris de la doctrine des apôtres et de l’Évangile. Il se rend à lui-même ce témoignage, dans son prologue, quand il dit :
" J'ai cru, très excellent Théophile, qu'après avoir été informé exactement de toutes ces choses depuis leur commencement, je devais aussi vous en représenter par écrit toute la suite, afin que vous reconnaissiez la vérité de ce qui vous a été annoncé."
Il servit le prochain de ses conseils, puisque saint Jérôme dit en son prologue, que ses paroles sont des remèdes pour les âmes languissantes. Il fut plein de bons désirs, puisqu'il souhaita aux fidèles le salut éternel (Coloss., IV) :
" Luc, médecin, vous salue."
Il vous salue, c'est-à-dire qu'il souhaite le salut éternel.
4. Ses actions étaient de bons services chose évidente par cela qu'il reçut chez lui Notre-Seigneur qu'il prenait pour un voyageur. Car il était le compagnon de Cléophas qui allait à Emmaüs, au dire de quelques-uns ; ainsi le rapporte saint Grégoire, dans ses Morales, bien que saint Ambroise dise que ce fut un autre, dont il cite même le nom, (Saint Ambroise, in Luc.).
Le boeuf ailé de saint Luc. Plaque de croix reliquaire. XIe.Troisièmement il posséda les vertus requises pour sa propre sanctification. " Trois vertus disposent l’homme à la sainteté, dit saint Bernard : la sobriété dans la manière de vivre, la justice dans les actes, et la piété du coeur ; chacune de ces qualités se subdivise encore en trois, toujours d'après saint Bernard. C'est vivre sobrement que de vivre avec retenue, politesse et humilité : les actes seront dirigés par la justice s'il existe en eux droiture, discrétion et profit : droiture dans l’intention qui doit être bonne, discrétion s'il y a modération, et profit par l’édification : il y aura piété de coeur, si notre foi nous fait voir Dieu souverainement puissant, souverainement sage, et souverainement bon : en sorte que nous croyons notre faiblesse soutenue par sa puissance, notre ignorance rectifiée par sa sagesse, et, notre iniquité détruite par sa bonté."
Or, saint Luc posséda toutes ces qualités :
1. Il y eut sobriété dans sa manière de vivre, en trois choses :
a) en vivant dans la continence ; car saint Jérôme dit de lui en son prologue sur saint Luc, qu'il ne se maria point, et qu'il n'eut pas d'enfants ;
b) en vivant avec politesse, comme on l’a vu tout à l’heure en parlant de Cléophas, supposé qu'il eût été l’autre disciple : " Deux des disciples de Jésus allaient ce jour-là à Emmaüs ".
Il fut poli, ce qui est indiqué par le mot " deux " ; c'étaient des disciples, donc c'étaient des personnes bien disciplinées et de bonne conduite ;
c) en vivant avec humilité, vertu insinuée en cela qu'il cite Cléophas son compagnon, mais sans se nommer lui-même. D'après l’opinion de quelques auteurs, il ne se nomme pas par humilité.
2. Il y eut justice en ses actes et chacun d'eux procéda d'une intention droite ; vertu indiquée dans l’oraison de son office où il est dit que, " pour la gloire du nom du Seigneur, il a continuellement porté sur son corps la mortification de la Croix " : il y eut discernement dans sa conduite calme ; aussi est-il représenté sous la face du boeuf qui a la corne du pied fendue, c'est le signe de la vertu de discernement. Ses actes produisirent des fruits d'édification ; car il était grandement chéri de tous.
Ce qui le fait appeler très cher par saint Paul en son épître aux Colossiens (IV) : " Luc, notre très cher médecin, vous salue ".
3. Il eut des sentiments pieux, car il eut la foi ; et dans son évangile il proclama la souveraine puissance de Dieu, comme sa souveraine sagesse, et sa souveraine bonté. Les deux premiers attributs de Dieu sont énoncés clairement au chap. IV :" Le peuple était tout étonné de la doctrine de Notre Seigneur Jésus-Christ, parce qu'il parlait avec autorité ". Le troisième est énoncé dans le ch. XVIII : " Il n'y a que Dieu seul qui soit bon ".
Saint Luc et son Boeuf ailé. Fresque.
Basilique Saint-Pierre. Rome. XVIIe.4. Enfin, il remplit exactement les fonctions de son ministère qui était d'écrire l’Évangile. Or, son évangile est appuyé sur la vérité, il est rempli de choses utiles, il est orné de beaux passages, et confirmé par de nombreuses autorités.
I. Il est appuyé sur la vérité. Il y en a de trois sortes : la vérité de la vie, de la justice et de la doctrine. La vérité de la vie est l’équation qui s'établit entre la main et la langue; la vérité de la justice est l’équation de la substance à la cause; la vérité de la doctrine est l’équation qui s'établit entre la chose perçue et l’intellect. Or, l’évangile de saint Luc est appuyé sur ces trois sortes de vérités qui y sont enseignées, car cet évangéliste montre que Notre Seigneur Jésus-Christ posséda ces trois sortes de vérités et les enseigna aux autres ; d'abord par le témoignage de ses adversaires : " Maître, est-il dit dans le chap. XX, nous savons que vous ne dites et n'enseignez rien que de juste " : voici la vérité de la doctrine , " et que vous n'avez point d'égard aux personnes " : voilà la vérité de la justice, " mais que vous enseignez la voie de Dieu dans la vérité " : voilà la vérité de la vie. La voie qui est bonne s'appelle la voie de Dieu. Saint Luc montre dans son évangile que Notre Seigneur Jésus-Christ a enseigné cette triple vérité :
1. la vérité de la vie qui consiste dans l’observation des commandements de Dieu. Au chapitre X il est écrit : " Vous aimerez le Seigneur votre Dieu, de tout votre coeur... Faites cela et vous vivrez ".
Au chapitre XXIII, " un homme de qualité demanda à Notre Seigneur Jésus-Christ : " Bon maître, que faire pour que j'obtienne " la vie éternelle ?" Il lui est répondu : " Vous savez les commandements : " Vous ne tuerez point, etc... "
2. La vérité de la doctrine. Le Sauveur dit en s'adressant à certaines personnes qui altéraient la vérité de la doctrine : " Malheur à vous, pharisiens, qui payez la dîme, c'est-à-dire qui enseignez qu'il faut payer la dîme de la menthe, de la rue, et de toutes sortes d'herbes, et qui négligez la justice et l’amour de Dieu "(XI).
Il dit encore au même endroit : " Malheur à vous, docteurs de la loi, qui vous êtes saisis de la clef de la science, et qui n'y étant point entrés vous-mêmes, l’avez encore fermée à ceux qui voulaient y entrer ".
3. La vérité de la justice est énoncée au chapitre XX : " Rendez donc à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ". Au chapitre XIX : " Quant à mes ennemis, qui n'ont point voulu m’avoir pour roi, qu'on les amène ici, et qu'on les tue en ma présence ". Au chapitre XIII, où il est question du jugement, quand Notre Seigneur Jésus-Christ doit dire aux réprouvés : " Retirez-vous de moi, vous tous qui faites des oeuvres d'iniquité ".
II. Son évangile est d'une grande utilité. Aussi fut-il médecin pour nous montrer qu'il nous prépara une médecine très salutaire. Or, il y a trois sortes de médecine : la curative, la préservative et l’améliorative. Saint Luc montre dans son évangile que cette triple médecine nous a été préparée par le céleste médecin. La médecine curative guérit des maladies ; or, c'est la pénitence qui guérit toutes les maladies spirituelles. C'est cette médecine que saint Luc dit nous avoir été offerte par le céleste médecin, dans le chapitre IV : " J'ai été envoyé par l’Esprit du Seigneur pour guérir ceux qui ont le coeur brisé; pour annoncer aux captifs qu'ils vont être délivrés, etc. Je ne suis pas venu appeler tes justes, mais les pécheurs "(V).
La médecine qui améliore fortifie la santé, et c'est l’observance des conseils qui rend l’homme meilleur et plus parfait. C'est elle que le grand médecin nous a préparée, quand il dit (ch. XVIII) : " Tout ce que vous avez, vendez-le et le donnez aux pauvres ". " Si quelqu'un prend votre manteau, laissez-lui prendre aussi votre robe." (Ch. VI.)
La médecine préservative prévient la chute, et c'est la fuite des occasions du péché et des mauvaises compagnies qui nous est, enseignée au chapitre XII : " Gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie " ; par où il nous apprend à fuir la compagnie des méchants. On peut dire encore que l’Evangile de saint Luc est fort utile, en ce sens que tous les principes de la sagesse y sont renfermés. Voici comme en parle saint Ambroise : " Saint Luc embrasse toutes les parties de la sagesse, dans soli évangile. Il y enseigne ce qui a rapport à la nature, lorsqu'il attribue au Saint-Esprit l’Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ ".
David avait aussi enseigné cette sagesse naturelle, quand il dit : " Envoyez votre Esprit et ils seront créés ". Ce que saint Luc fait encore, en parlant des ténèbres qui accompagnèrent la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ, des tremblements de terre et du soleil qui retira ses rayons. Il enseigna la morale, puisqu'il donna une règle de moeurs dans le récit des Béatitudes. Son enseignement est conforme à la raison, quand il dit : " Celui qui est fidèle dans les petites choses le sera dans les grandes ". Sans cette triple science, la naturelle, la morale et la rationnelle, point de foi, point de mystère de la Trinité possible. (Saint Ambroise.)
III. Son évangile est embelli par toutes sortes de grâces : son style, en effet, et son langage sont fleuris et fort clairs. Or, pour qu'un écrivain atteigne à cette grâce et à cet éclat, trois qualités sont nécessaires, d'après saint Augustin, plaire, éclairer et toucher. Pour plaire, il faut un style orné ; pour éclairer, il le faut clair ; pour toucher, il faut. parler avec feu.. Qualités que saint Luc posséda dans ses écrits et dans sa prédication.
Les deux premières, d'après ce témoignage de la IIe aux Corinthiens : " Nous avons envoyé avec lui un frère (La Glose entend par ce frère saint Barnabé ou saint Luc) qui est devenu célèbre dans toutes les églises par son évangile ".
Par ces mots " qui est devenu célèbre ", saint Paul fait entendre que son style est orné. Par ceux-ci " dans toutes les églises ", on voit qu'il a parlé avec clarté. Qu'il ait parlé avec feu, cela est évident, parce qu'il posséda un coeur ardent, selon qu'il le dit lui-même " Notre cour n'était-il pas embrasé en nous, lorsqu'il nous parlait dans le chemin et qu'il nous expliquait les Ecritures ?"
IV. Son évangile a été confirmé par de nombreuses autorités :
1. par celle du Père, qui dit dans Jérémie (XXXI) : " Le temps vient, dit le Seigneur,où je ferai une nouvelle alliance avec la maison d'Israël et la maison de Juda ; non selon l’alliance que je fis avec leurs pères, mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d'Israël, après que ce temps-là sera venu, dit le Seigneur : j'imprimerai ma loi dans leurs entrailles et je l’écrirai dans leur coeur ".
A la lettre, il parle ici de la doctrine évangélique.
2. Il a été corroboré par l’autorité du Fils, qui dit an chapitre XXI : " Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ".
3. Son évangile fut inspiré par l’Esprit-Saint, d'après ces paroles de saint Jérémie dans son prologue sur saint Luc : " Par le mouvement du Saint-Esprit, il a écrit son évangile dans l’Achaïe ".
4. Il fut figuré d'avance par les anges ; c'est à ce sujet qu'il est dit dans l’Apocalypse (XIV) : " Je vis l’ange de Dieu qui volait par le milieu du ciel, portant l’Evangile éternel ".
Or, cet Evangile est appelé éternel, parce qu'il a nue origine éternelle, c'est-à-dire Notre Seigneur Jésus-Christ qui est éternel, dans sa nature, dans sa fin et dans sa durée.
Saint Luc. Maître de Madeleine. Florence. XIIIe.V. Il a été annoncé par les prophètes. En effet, le prophète Ezéchiel a en vue l’évangile de saint Luc ; quand il dit qu'un des animaux avait une face de veau. Le même prophète veut en parler encore (II), quand il raconte avoir vu un livre écrit en dedans et en dehors, et dans lequel on avait écrit des plaintes lugubres, des cantiques et des malédictions. Ce qui a rapport à l’évangile de saint Luc, qui est écrit, en dedans par les mystères qu'il renferme, et en dehors, par le récit historique. On y trouve encore les plaintes de la Passion, le cantique de la Résurrection et les malédictions de la Damnation éternelle, dans le chapitre XI, où se rencontrent beaucoup d'imprécations.
VI. Il a été expliqué et manifesté par la Sainte Vierge, qui en conservait toutes les particularités dans son cour et les ruminait, est-il dit en saint Luc (II), afin de pouvoir les faire connaître dans la suite aux écrivains sacrés ; d'après ce que dit la Glose : " Tout ce qu'elle savait des actions et des paroles du Seigneur, elle le recueillit dans sa mémoire, afin qu'au moment de prêcher et d'écrire les circonstances de l’Incarnation, elle put expliquer, d'une manière satisfaisante, à qui le demanderait, tout ce qui s'était passé ". C'est ce qui fait que saint Bernard, expliquant pourquoi l’ange annonça à la Sainte Vierge la grossesse d'Elisabeth, dit :
" Si la conception d'Elisabeth est découverte à Marie, c'est afin que la venue du Sauveur et celle du Précurseur étant connues, elle pût, en conservant dans son esprit la suite et l’enchaînement des faits, en révéler, dans la suite la vérité aux écrivains et aux prédicateurs, puisque, dès le principe, elle fut pleinement instruite miraculeusement de tous ces mystères."
Aussi croit-on que les évangélistes lui demandaient bien des renseignements, sur lesquels elle les éclairait.
On a pensé de saint Luc en particulier qu'il eut recours à elle comme à l’arche du Testament, et qu'il en apprit avec certitude bien des faits, surtout ceux qui la concernaient personnellement, comme l’Annonciation de l’ange, la naissance de Notre Seigneur Jésus-Christ et autres semblables dont saint Luc est le seul qui fasse état.
VII. L'Evangile lui fut notifié par les apôtres. Puisque saint Luc ne fut pas témoin de toutes les actions et des miracles de Notre Seigneur Jésus-Christ if fut obligé d'écrire son évangile selon les données et le rapport des apôtres qui avaient été présents : il le donne à entendre dans son prologue quand il dit : " J'ai écrit sur le rapport que nous en ont fait ceux qui dès le commencement ont vu ces choses de leurs propres yeux et qui ont été les ministres de ta parole ".
Comme on a coutume de rendre témoignage soit de ce que l’on a vu, soit de ce que l’on a entendu, dit saint Augustin ; c'est pour cela que le Seigneur a voulu avoir deux témoins qui l’eussent vu, savoir saint Matthieu et saint Jean, et deux qui eussent entendu, savoir saint Marc et saint Luc. Mais parce que le témoignage de ce qu'on a vu est plus sûr et plus certain que celui de ce qu'on a entendu, c'est pour cette même raison, ajoute saint Augustin, que les deux évangélistes qui ont vu sont l’un au commencement et l’autre à la fin, et les deux qui ont entendu sont placés au milieu, afin que, tenant le milieu comme les plus faibles, ils soient protégés et défendus par ceux qui se trouvent au commencement et à la fin comme étant plus certains.
VIII. Il fut merveilleusement approuvé par saint Paul, qui, en preuve de ce qu'il disait, apportait le témoignage de l’évangile de saint Luc. Ce qui fait dire à saint Jérôme, dans son livre des Hommes illustres, que plusieurs estiment que si saint Paul parle ainsi dans ses épîtres : " Selon mon évangile ", il veut parler de l’ouvrage de saint Luc.
Saint Paul approuvait encore merveilleusement l’évangile de saint Lire quand il écrit aux Corinthiens (II, c. VIII) que " saint Luc est devenu célèbre dans toutes les églises par son évangile ".
On lit dans l’Histoire d'Antioche que les chrétiens qui habitaient cette ville s'étant livrés à d'affligeants et nombreux désordres, furent assiégés par les Turcs, et en proie à une grande misère et à la famine. Mais étant revenus tout à fait au Seigneur par la pénitence, il apparut à quelqu'un qui veillait dans l’église de Sainte-Marie de Tripoli un personnage éclatant de lumière et revêtu d'habits blancs ; et quand l’homme qui veillait eut demandé à celui-ci qui il était, il lui fut répondu, qu'il était saint Luc, venu d'Antioche, où le Seigneur avait convoqué la milice céleste, avec les apôtres et les martyrs, afin de combattre pour ses serviteurs. Alors les chrétiens, pleins d'ardeur, taillèrent en pièces l’armée entière des Turcs.
Pour un approfondissement :
>>> Livre des Actes des Apôtres
http://www.aelf.org/bible-liturgie/Ac/Livre+des+Actes+des+Ap%C3%B4tres
>>> Évangile selon saint Luc
http://www.aelf.org/bible-liturgie/Lc/Evangile+de+J%C3%A9sus-Christ+selon+saint+Luc
Sources principales : Vie des Saints : http://hodiemecum.hautetfort.com
- Saint Pierre d'Alcantara, Prêtre o.f.m. (1499-1562):
- Saint Pierre d'Alcantara, Prêtre o.f.m. (1499-1562)Pierre Garavito né en 1499 à Alcantara, petite ville de la province espagnole d'Estramadure, où son père était gouverneur. A quatorze ans, il perdit son père, sa mère se remaria et il partit étudier les arts libéraux, la philosophie et le droit canon à l'université de Salamanque où il décida d'entrer chez les Frères Mineurs dont il reçut l'habit, en 1515, au couvent de Los Majaretes.
En 1519 il est choisi comme gardien du couvent de Badajoz ; ordonné prêtre en 1524, il commença une si brillante carrière de prédicateur qu'on l'appelât à la cour du Portugal. Elu provincial de son Ordre (province Saint-Gabriel) en 1538, instaure un régime très austère et, son mandat terminé, il se retire dans un désert, à l'embouchure du Tage, où il fonde un couvent d'ermites (1542). Rappelé dans sa province (1544), il y fonde, près de Lisbonne, un couvent qui sera le germe d'une province nouvelle (1550).
Lors d'un voyage à Rome, il reçoit l'approbation de Jules III pour expérimenter une réforme radicale, sous la juridiction des mineurs observants dont le commissaire général le nomme commissaire général des mineurs réformés d'Espagne (1556) ; Paul IV lui donne tous pouvoirs pour ériger de nouveaux couvents (1559).
Pierre d'Alcantara mourut au couvent d'Arenas (province d'Avila) le 18 octobre 1562. Mes fils, dit-il, ne pleurez pas. Le temps est venu pour le Seigneur d'avoir pitié de moi. Il ne vous oubliera point. Pour moi, je ne suis plus nécessaire ; au frère qui voulait remonter sa couverture, il dit : Laisse-moi, mon fils, il y a encore du danger. Si les cèdres du Liban tremblent, que fera le roseau ? Il se mit à genoux pour recevoir le viatique ; le lendemain, à quatre heures du matin, il reçut l'extrême-onction, embrassa et bénit tous ses frères, puis, immobile, se recueillit longuement ; Ne voyez-vous point, mes frères, la Très Sainte Trinité, avec la sainte Vierge et le glorieux évangéliste ? Il expira doucement en murmurant des psaumes. Il fut inhumé près de l'autel de l'église des franciscains d'Arénas.
Pierre d'Alcantara, calme et prudent, pauvre et généreux, obéissant et humble, pénitent et accueillant, disponible et magnanime fut un des grands orateurs sacrés du Siècle d'Or espagnol.
Grégoire XV qui l'appelait docteur et maître éclairé en théologie mystique, béatifia Pierre d'Alcantara par la bulle In sede Principis Apostolorum (18 avril 1622) ; le décret de canonisation fut rendu sous Clément IX (28 avril 1669) et Clément X donna la bulle de canonisation le 11 mai 1670 (Romanorum gesta pontificum) et Clément X étendit sa fête à l'Eglise universelle en 1670.
Pierre D'Alcantara vu par Sainte Thérèse d'AvilaEt quel bon modèle de vertu Dieu vient de nous enlever en la personne du béni Frère Pierre d'Alcantara ! Le monde aujourd'hui n'est plus capable d'une telle perfection. On dit que les santés sont plus faibles et que nous ne sommes plus au temps passé. Ce saint homme était de notre temps, mais sa ferveur était robuste comme celle d'autrefois : aussi tenait-il le monde sous ses pieds. Sans aller déchaussé comme lui, sans pratiquer une pénitence aussi âpre, il y a bien des moyens de fouler le monde aux pieds, et le Seigneur nous les enseigne, quand il voit qu'on a du coeur.
Mais quel courage Sa Majesté a donné à ce saint pour faire quarante-sept ans si âpre pénitence, comme chacun sait ! Je veux en dire quelque chose : c’est la pure vérité, je le sais. Il me l’a dit à moi et à une autre personne dont il se gardait peu ... Pendant quarante ans, je crois, m’a-t-il dit, il avait dormi seulement une heure et demie par jour. Le plus dur, dans les débuts, avait été de vaincre le sommeil ; pour cela, il était toujours à genoux ou debout. Le temps qu’il dormait, il était assis, et la tête appuyée sur un morceau de bois fixé au mur. Se coucher, s’il l’avait voulu, il n’eût pu le faire, car sa cellule, comme on sait, n’avait que quatre pieds et demi de long. Pendant toutes ces années, jamais il ne mit le capuchon, en dépit du soleil ou de la pluie ; il n’avait rien sur les pieds ; comme vêtement, un habit de bure, sans rien d’autre sur la chair, et aussi étroit que possible ; et un petit manteau de même étoffe.
Il me conta que pendant les grands froids il le quittait, laissait ouvertes la porte et la petite fenêtre de la cellule ; puis il mettait le manteau et fermait la porte, pour contenter le corps et l’apaiser par un meilleur abri. Manger tous les trois jours était très ordinaire. Il me dit qu’il n’y avait là rien d’étonnant : c’était très possible à qui s’accoutumait à cela. Un sien compagnon me dit qu’il lui arrivait de rester huit jours sans manger. Ce devait être lorsqu’il se tenait en oraison, car il avait de grands ravissements et transports d’amour de Dieu. De quoi une fois je fus témoin.
Pour un approfondissement :
>>> Pierre d'Alcantara : Œuvres spirituelles
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/alcantara/table.htm
Source principale : http://missel.free.fr/Sanctoral
Lectures de la messe :
1ère lecture : Luc, compagnon des derniers jours de saint Paul (Tm 4, 9-17)
Psaume : Ps 144, 10-11, 12-13ab, 17-18
R/ Amis du Seigneur,
chantez la gloire de son règne.
Evangile : La mission des disciples (Lc 10, 1-9)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Serviteurs de la Parole, allez proclamez l'Évangile : il est force de Dieu pour le salut de tout croyant. Alléluia. (cf. Rm 1, 16)
Homélie :
Nous fêtons aujourd’hui saint Luc évangéliste. Sa personnalité est mal connue. Papias de Hiérapolis en Asie Mineure vers 120, qui nous renseigne sur les évangiles et leurs auteurs, demeure muet à son sujet. Le canon de Muratori nous donne sur lui quelques informations générales : « Le 3ème livre de l’Evangile est selon saint Luc. Luc est ce médecin, qui après l’ascension du Christ, fut emmené par Paul comme compagnon de ses voyages et qui écrivit en son nom selon la pensée ; cependant, il ne vit pas lui-même le Seigneur en chair ; pour cela, il commença son récit à partir de la naissance de Jean, comme il put l’atteindre. »
Irénée, Tertullien et Origène confirment ces données et y apportent même quelques éléments supplémentaires sans pour autant être exhaustifs. On apprend d’eux notamment que Luc était syrien de culture païenne et que dans son évangile, il entend s’adresser aux grecs. Il est donc bien « l’évangéliste des païens ». En ce sens, l’évangile de ce jour qui nous décrit l’envoi des soixante-douze disciples - soixante-douze faisant référence aux soixante-douze nations de Genèse 11 qui peuplent l’ensemble de la terre – s’applique tout particulièrement à lui.
Si Luc n’a pas de son vivant croisé la route de Jésus, il a pourtant dans la foi fait l’expérience personnelle d’une rencontre avec lui qui a bouleversé sa vie et qui fit de lui son disciple. Luc accueillit la seigneurie du Christ c’est-à-dire la réalité d’un Dieu venu jusqu’à lui pour le sauver de son péché. « Seigneur » est d’ailleurs un des titres favoris qu’il utilise pour désigner Jésus. Ne peut être envoyé en mission que celui qui a reconnu Jésus comme tel et l’a reçu comme tel au cœur de son histoire : « Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze » (Cf. Evangile). Ne portera du fruit que celui qui aura fait l’expérience de ce Père qui le sauve en son Fils, de ce Dieu qui vient à sa rencontre pour le prendre sur ses épaules et le ramener à lui, la source de vie. Les paraboles de la miséricorde du chapitre quinze de saint Luc en sont le témoignage éloquent ! Dante Alighieri l’avait bien compris, lui qui appelait saint Luc le « scribe de la mansuétude du Christ », « scriba mansuetudinis Christi ».
L’œuvre de saint Luc témoigne aussi qu’il a fait cette expérience de Jésus Seigneur et Sauveur « en Eglise » et non pas de façon isolée ou solitaire. A travers son évangile et le récit des Actes, il nous montre que la rencontre avec le Christ se fait à travers des communautés de témoins concrètes et variées, animées par le dynamisme de l’Esprit Saint.
« Seigneur, ravive en nous la mémoire de ce jour où nous t’avons reçu comme le Seigneur de nos vies. Merci pour ceux que tu as mis sur notre route et qui nous ont conduits jusqu’à toi.
Seigneur, que devant l’abîme de ta miséricorde nos yeux s’ouvrent sur la profondeur de notre misère. Car nous ne pourrons être des témoins authentiques de toi que dans la mesure où nous recevrons ton Amour qui tout en nous comblant nous dépouillera de ce qui nous rendait grands (Lc 9, 46) à nos propres yeux. »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
3ème Homélie sur l’inscription des Actes des Apôtres ; PG 51,87 (trad. coll. Migne, n° 66, p. 132)
Saint Luc, évangéliste : « J’ai décidé…d’écrire pour toi un exposé suivi » (1,3)
La lecture des saintes Écritures est un pré spirituel et un paradis de délices, bien plus agréable que le paradis d'autrefois. Ce paradis, Dieu ne l'a pas planté sur la terre, mais dans les âmes des fidèles. Il ne l'a pas placé dans l'Éden, ni en Orient dans un lieu précis (Gn 2,8.), mais il l'a étendu partout sur la terre et l'a déployé jusqu'aux extrémités de la terre habitée. Et puisque tu comprends qu'il a étendu les saintes Écritures sur toute la terre habitée, écoute le prophète qui dit : « Leur voix a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde » (Ps 18,5; Rm 10,18)…
Ce paradis a aussi une source comme celui d'autrefois (Gn 2,6.10), source d'où naissent d'innombrables fleuves… Qui le dit ? Dieu lui-même qui nous a fait le don de tous ces fleuves : « Celui qui croit en moi, dit-il, selon le mot de l'Écriture, de son sein couleront des fleuves d'eau vive » (Jn 7,38)… Cette source est incomparable non seulement par son abondance, mais encore par sa nature. En effet ce ne sont pas des rivières d'eau, mais les dons de l'Esprit. Cette source se partage entre toutes les âmes des fidèles, mais elle n'en est pas diminuée. Elle est divisée, mais elle n'est pas épuisée… Tout entière chez tous et tout entière en chacun : tels sont en effet les dons de l'Esprit.
Veux-tu savoir quelle est l'abondance de ces rivières ? Veux-tu savoir la nature de ces eaux ? En quoi elles sont différentes des eaux d'ici-bas, parce qu'elles sont meilleures et plus magnifiques ? Écoute à nouveau le Christ parlant à la Samaritaine pour comprendre l'abondance de la source : « L'eau que je donnerai à celui qui croit, dit-il, deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle » (Jn 4,14)… Veux-tu aussi connaître sa nature ? Fais-en usage ! Elle n'est pas utile en effet pour la vie d'ici-bas, mais pour la vie éternelle. Passons donc notre temps dans ce paradis : soyons invités à boire à cette source.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Maud et Nicolas !
Puisque que tu es de retour Maud, je vais pouvoir me retirer de ce fil...
Vous êtes un binôme qui fonctionne bien à nouveau...
Lorsque Maud a besoin de s'absenter pour quelles qu'en soient les raisons,
soyez certains que je reposterai si possible.
Bonne continuation à tous les deux...
A bientôt ! Cordialement a vous, Lumen.
Puisque que tu es de retour Maud, je vais pouvoir me retirer de ce fil...
Vous êtes un binôme qui fonctionne bien à nouveau...
Lorsque Maud a besoin de s'absenter pour quelles qu'en soient les raisons,
soyez certains que je reposterai si possible.
Bonne continuation à tous les deux...
A bientôt ! Cordialement a vous, Lumen.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Lumen,
tu fais partie, toi aussi du groupe, je t'invite à continuer de venir poster ce que ton cœur te demande de nous partager.
Maintenant, nous sommes un trinôme, que DIEU nous souffle toujours notre lien d'amitiés.
Amitiés,
Nicolas
tu fais partie, toi aussi du groupe, je t'invite à continuer de venir poster ce que ton cœur te demande de nous partager.
Maintenant, nous sommes un trinôme, que DIEU nous souffle toujours notre lien d'amitiés.
Amitiés,
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Merci Nicolas pour ces quelques mots et ta gentillesse.
Cela me touche beaucoup. Tu es un frère que j'aime tendrement.
Et je remercie Dieu pour cela. Je trouve que tu assures bien dans
ta mission de poster la Parole de Dieu quotidiennement.
Je suis fière de te connaître et si besoin est de te soutenir.
Tu es quelqu'un qui a une grande foi, alors tiens bon pour
l'Amour de Dieu et Maman Marie.
C'est tout réfléchi par rapport au fait de venir que de temps en
temps rejoindre ce fil. Ce n'est pas un adieu.
Nous allons nous retrouver sur le forum de prières où j'ai eu
le feu vert pour m'inscrire et mon "accompagnateur spirituel"
le père André approuve ce choix. Je t'embrasse Nico et te dis à bientôt !
Amicalement. Lumen
Cela me touche beaucoup. Tu es un frère que j'aime tendrement.
Et je remercie Dieu pour cela. Je trouve que tu assures bien dans
ta mission de poster la Parole de Dieu quotidiennement.
Je suis fière de te connaître et si besoin est de te soutenir.
Tu es quelqu'un qui a une grande foi, alors tiens bon pour
l'Amour de Dieu et Maman Marie.
C'est tout réfléchi par rapport au fait de venir que de temps en
temps rejoindre ce fil. Ce n'est pas un adieu.
Nous allons nous retrouver sur le forum de prières où j'ai eu
le feu vert pour m'inscrire et mon "accompagnateur spirituel"
le père André approuve ce choix. Je t'embrasse Nico et te dis à bientôt !
Amicalement. Lumen
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que ce Saint Dimanche soit béni par le Seigneur et éclairé par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Dimanche 19 Octobre 2014
À César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu
Evangile selon St Matthieu, chapitre 22, 15-21
Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? »
Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. »
Ils lui présentèrent une pièce d’argent. Il leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? - De l’empereur César », répondirent-ils.
Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, je suis si heureux de passer ce moment avec toi. Tu es ma joie et mon bonheur.
Demande
Seigneur, aide-moi à te donner la place que tu mérites dans mon cœur et ma vie.
Points de réflexion
1.Les pharisiens cherchaient à prendre Jésus au piège pour le discréditer.
Ils espéraient que Jésus allait dire qu’il ne fallait pas payer les impôts à César, pour ensuite le dénoncer comme traître auprès des autorités romaines.
D’autre part, si Jésus disait qu’il fallait payer les impôts à César, pour certains juifs, il aurait été coupable de blasphème, puisque payer les impôts à César était équivalent à reconnaître que César est le divin empereur. Les pharisiens avaient à cœur leurs propres intérêts et non ceux de Dieu et de sa volonté, et, quand on ne se laisse emporter que par ses propres intérêts, on finit toujours par tomber dans l’injustice. Jésus, avec la lumière de sa vérité, désamorce leur piège.
2. Le Seigneur profite aussi de l’occasion pour communiquer un message.
Le chrétien ne peut pas vivre sa foi en Dieu comme une fuite du monde, en vivant dans une espèce de tour d’ivoire, indifférent aux événements. Il faut rendre à César ce qui est à César, c’est-à-dire, que nous devons nous engager pour créer une société avec une politique et une économie qui soient justes et respectueuses de la dignité de l’homme, tel que Dieu l’a voulu.
Cette année l’Église célèbre le 50e anniversaire du document conciliaire Lumen Gentium où les pères du Concile Vatican II souhaitaient rappeler aux chrétiens leur mission dans le monde : « En accomplissant leurs devoirs civils normaux, « guidés par leur conscience chrétienne » , selon les valeurs conformes à cette conscience, les fidèles réalisent aussi la tâche qui leur est propre d’animer chrétiennement l’ordre temporel, tout en en respectant la nature et la légitime autonomie , et en coopérant avec les autres citoyens, selon leur compétence spécifique et sous leur propre responsabilité (9) » (Lumen Gentium, 1).
3. S’il faut rendre à César ce qui est à César, il ne faut pas non plus négliger la deuxième partie du message de Jésus. Il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu.
Si nous voulons que Dieu ait une place dans notre société, c’est à nous, chrétiens, de lui donner une place dans nos cœurs, dans notre vie quotidienne et dans nos familles. Dieu ne cherche rien de plus qu’une amitié réelle et sincère avec moi.
L’amitié se forge par des rencontres, par des services rendus, par des projets en commun, par un vrai souci pour le bonheur de l’autre. Quand je prie, j’invite Dieu chez moi. Quand je vais à l’Église pour la messe ou pour recevoir les sacrements, je réponds à l’invitation de Dieu de lui rendre visite chez lui. Quand j’ouvre la parole de Dieu, je dis au Seigneur, « Assez parlé de moi, parle-moi de toi. Qu’est-ce que tu as dans le cœur Seigneur ?
» Quand je rends service à mon prochain dans ma famille, dans ma communauté ou dans l’Église, c’est à Dieu aussi que je rends service. Combien de choses le Seigneur n’a-t-il pas faites pour moi dans ma vie ! La vie chrétienne est aussi simple que cela, une amitié tissée avec Dieu dans le quotidien.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, je voudrais tellement que le monde soit plus juste et imprégné de ta paix et de ton amour. Que ma façon d’agir et de m’engager dans ma famille, dans mon travail, dans la vie associative puisse être un témoignage au monde de la beauté d’une vie donnée toute à toi. Seigneur, que mon amitié avec toi devienne chaque jour plus réelle et sincère. Que mon amitié avec toi Seigneur ne reste pas seulement au niveau des bonnes intentions, mais qu’elle puisse s’exprimer en vérité et en acte dans mon quotidien. Viens, Seigneur, dans mon cœur et dans ma vie. Viens transformer le monde autour de moi. Que ma prière puisse être une porte ouverte à ta présence et à ton action dans le monde.
Résolution
Est-ce que je connais quelqu’un au travail ou dans mon entourage qui passe par un moment difficile ? Je pourrais faire une bonne action pour alléger son fardeau aujourd’hui.
SOURCE : Catholique.org
A César ce qui est à César , à Dieu ce qui est à Dieu
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que ce Saint Dimanche soit béni par le Seigneur et éclairé par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Dimanche 19 Octobre 2014
À César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu
Evangile selon St Matthieu, chapitre 22, 15-21
Les pharisiens se concertèrent pour voir comment prendre en faute Jésus en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. Donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? »
Mais Jésus, connaissant leur perversité, riposta : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. »
Ils lui présentèrent une pièce d’argent. Il leur dit : « Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? - De l’empereur César », répondirent-ils.
Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, je suis si heureux de passer ce moment avec toi. Tu es ma joie et mon bonheur.
Demande
Seigneur, aide-moi à te donner la place que tu mérites dans mon cœur et ma vie.
Points de réflexion
1.Les pharisiens cherchaient à prendre Jésus au piège pour le discréditer.
Ils espéraient que Jésus allait dire qu’il ne fallait pas payer les impôts à César, pour ensuite le dénoncer comme traître auprès des autorités romaines.
D’autre part, si Jésus disait qu’il fallait payer les impôts à César, pour certains juifs, il aurait été coupable de blasphème, puisque payer les impôts à César était équivalent à reconnaître que César est le divin empereur. Les pharisiens avaient à cœur leurs propres intérêts et non ceux de Dieu et de sa volonté, et, quand on ne se laisse emporter que par ses propres intérêts, on finit toujours par tomber dans l’injustice. Jésus, avec la lumière de sa vérité, désamorce leur piège.
2. Le Seigneur profite aussi de l’occasion pour communiquer un message.
Le chrétien ne peut pas vivre sa foi en Dieu comme une fuite du monde, en vivant dans une espèce de tour d’ivoire, indifférent aux événements. Il faut rendre à César ce qui est à César, c’est-à-dire, que nous devons nous engager pour créer une société avec une politique et une économie qui soient justes et respectueuses de la dignité de l’homme, tel que Dieu l’a voulu.
Cette année l’Église célèbre le 50e anniversaire du document conciliaire Lumen Gentium où les pères du Concile Vatican II souhaitaient rappeler aux chrétiens leur mission dans le monde : « En accomplissant leurs devoirs civils normaux, « guidés par leur conscience chrétienne » , selon les valeurs conformes à cette conscience, les fidèles réalisent aussi la tâche qui leur est propre d’animer chrétiennement l’ordre temporel, tout en en respectant la nature et la légitime autonomie , et en coopérant avec les autres citoyens, selon leur compétence spécifique et sous leur propre responsabilité (9) » (Lumen Gentium, 1).
3. S’il faut rendre à César ce qui est à César, il ne faut pas non plus négliger la deuxième partie du message de Jésus. Il faut rendre à Dieu ce qui est à Dieu.
Si nous voulons que Dieu ait une place dans notre société, c’est à nous, chrétiens, de lui donner une place dans nos cœurs, dans notre vie quotidienne et dans nos familles. Dieu ne cherche rien de plus qu’une amitié réelle et sincère avec moi.
L’amitié se forge par des rencontres, par des services rendus, par des projets en commun, par un vrai souci pour le bonheur de l’autre. Quand je prie, j’invite Dieu chez moi. Quand je vais à l’Église pour la messe ou pour recevoir les sacrements, je réponds à l’invitation de Dieu de lui rendre visite chez lui. Quand j’ouvre la parole de Dieu, je dis au Seigneur, « Assez parlé de moi, parle-moi de toi. Qu’est-ce que tu as dans le cœur Seigneur ?
» Quand je rends service à mon prochain dans ma famille, dans ma communauté ou dans l’Église, c’est à Dieu aussi que je rends service. Combien de choses le Seigneur n’a-t-il pas faites pour moi dans ma vie ! La vie chrétienne est aussi simple que cela, une amitié tissée avec Dieu dans le quotidien.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, je voudrais tellement que le monde soit plus juste et imprégné de ta paix et de ton amour. Que ma façon d’agir et de m’engager dans ma famille, dans mon travail, dans la vie associative puisse être un témoignage au monde de la beauté d’une vie donnée toute à toi. Seigneur, que mon amitié avec toi devienne chaque jour plus réelle et sincère. Que mon amitié avec toi Seigneur ne reste pas seulement au niveau des bonnes intentions, mais qu’elle puisse s’exprimer en vérité et en acte dans mon quotidien. Viens, Seigneur, dans mon cœur et dans ma vie. Viens transformer le monde autour de moi. Que ma prière puisse être une porte ouverte à ta présence et à ton action dans le monde.
Résolution
Est-ce que je connais quelqu’un au travail ou dans mon entourage qui passe par un moment difficile ? Je pourrais faire une bonne action pour alléger son fardeau aujourd’hui.
SOURCE : Catholique.org
A César ce qui est à César , à Dieu ce qui est à Dieu
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Lumen, Bonjour Maud,
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Dimanche 19 Octobre 2014
29ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
Lien :
http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/en-marche-vers-dimanche-29e-dimanche-ordinaire-a-integrale-des-lectures/00088531
Vu sur :
www.KTOTV.com
[Psaume 95 (96), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=19/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Dimanche 19 Octobre 2014
29ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
Lien :
http://www.ktotv.com/videos-chretiennes/emissions/nouveautes/en-marche-vers-dimanche-29e-dimanche-ordinaire-a-integrale-des-lectures/00088531
Vu sur :
www.KTOTV.com
(Première lecture)
Livre d’Isaïe 45 : 1, 4 à 6a
Les empires sont dans la Main de DIEU
Parole du SEIGNEUR au roi Cyrus, qu'IL a consacré, qu'IL a pris par la main, pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée :
« À cause de Mon Serviteur Jacob et d'Israël Mon Élu, Je t'ai appelé par ton nom, Je t'ai décerné un titre, alors que tu ne Me connaissais pas.
Je suis le SEIGNEUR, il n'y en a pas d'autre : en dehors de Moi, il n'y a pas de DIEU. Je t'ai rendu puissant, alors que tu ne Me connaissais pas, pour que l'on sache, de l'orient à l'occident, qu'il n'y a rien en dehors de Moi. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Livre d’Isaïe 45 : 1, 4 à 6a
Les empires sont dans la Main de DIEU
Parole du SEIGNEUR au roi Cyrus, qu'IL a consacré, qu'IL a pris par la main, pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée :
« À cause de Mon Serviteur Jacob et d'Israël Mon Élu, Je t'ai appelé par ton nom, Je t'ai décerné un titre, alors que tu ne Me connaissais pas.
Je suis le SEIGNEUR, il n'y en a pas d'autre : en dehors de Moi, il n'y a pas de DIEU. Je t'ai rendu puissant, alors que tu ne Me connaissais pas, pour que l'on sache, de l'orient à l'occident, qu'il n'y a rien en dehors de Moi. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Un chant nouveau pour le SEIGNEUR qui vient
[Psaume 95 (96), entièrement]
Psaume 95 (96) : 1a et 3, 4 et 5b, 7 et 8a, 9a et 10ac
R/ Au SEIGNEUR notre DIEU,
tout HONNEUR et toute GLOIRE
Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau,
racontez à tous les peuples Sa GLOIRE,
à toutes les nations Ses Merveilles !
R/
IL est Grand, le SEIGNEUR, Hautement Loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
LUI, le SEIGNEUR, a fait les Cieux.
R/
Rendez au SEIGNEUR, familles des peuples,
rendez au SEIGNEUR la GLOIRE et la PUISSANCE,
rendez au SEIGNEUR la GLOIRE de Son NOM.
R/
Adorez le SEIGNEUR, Éblouissant de Sainteté :
Allez dire aux nations : « Le SEIGNEUR est ROI ! »
IL gouverne les peuples avec Droiture.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
tout HONNEUR et toute GLOIRE
Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau,
racontez à tous les peuples Sa GLOIRE,
à toutes les nations Ses Merveilles !
R/
IL est Grand, le SEIGNEUR, Hautement Loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
LUI, le SEIGNEUR, a fait les Cieux.
R/
Rendez au SEIGNEUR, familles des peuples,
rendez au SEIGNEUR la GLOIRE et la PUISSANCE,
rendez au SEIGNEUR la GLOIRE de Son NOM.
R/
Adorez le SEIGNEUR, Éblouissant de Sainteté :
Allez dire aux nations : « Le SEIGNEUR est ROI ! »
IL gouverne les peuples avec Droiture.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
(Deuxième lecture)
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 : 1 à 5b
La Foi, l'Espérance et la Charité de la communauté
Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en DIEU le PÈRE et en JÉSUS CHRIST le SEIGNEUR. Que la Grâce et la Paix soient avec vous.
À tout instant, nous rendons Grâce à DIEU à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre Foi est active, que votre Charité se donne de la peine, que votre Espérance tient bon en notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST, en présence de DIEU notre PÈRE. Nous le savons, frères bien-aimés de DIEU, vous avez été choisis par LUI. En effet, notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été simple parole, mais PUISSANCE, ACTION de l'ESPRIT SAINT, certitude absolue.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Première Lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 : 1 à 5b
La Foi, l'Espérance et la Charité de la communauté
Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en DIEU le PÈRE et en JÉSUS CHRIST le SEIGNEUR. Que la Grâce et la Paix soient avec vous.
À tout instant, nous rendons Grâce à DIEU à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières. Sans cesse, nous nous souvenons que votre Foi est active, que votre Charité se donne de la peine, que votre Espérance tient bon en notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST, en présence de DIEU notre PÈRE. Nous le savons, frères bien-aimés de DIEU, vous avez été choisis par LUI. En effet, notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été simple parole, mais PUISSANCE, ACTION de l'ESPRIT SAINT, certitude absolue.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 22 : 1 à 14
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.
Voici la Pâque du SEIGNEUR au milieu de Son Peuple. Heureux les invités au festin du Royaume !
Alléluia.
Parabole des invités au festin
JÉSUS disait en paraboles : « Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce.' Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.' Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.
Voici la Pâque du SEIGNEUR au milieu de Son Peuple. Heureux les invités au festin du Royaume !
Alléluia.
Parabole des invités au festin
JÉSUS disait en paraboles : « Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce.' Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.' Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce, et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=19/10/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas,
Bonjour Maud,
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Merci beaucoup.
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Amitiés,
Manuela
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Manuela
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