« HEUREUX CEUX QUI CROIENT SANS AVOIR VU ! » ...

« HEUREUX CEUX QUI CROIENT SANS AVOIR VU ! »



Comme l’immense majorité des disciples du Christ depuis vingt siècles, nous sommes de ceux qui croient sans avoir vu, selon la parole adressée à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu » (Jn 20, 29). Les apôtres et d’autres parmi les tout premiers disciples, ont attesté, eux, qu’ils avaient vu Jésus ressuscité. Ou plutôt, c’est lui qui avait pris l’initiative de se manifester à eux.



Ceux qui ont vu n’ont pas été dispensés pour autant d’avoir à grandir et à persévérer dans la foi. En leur reprochant leur incrédulité, le Seigneur les a invités à se montrer croyants (Mc 16, 14 - Jn 20, 27), il leur a fait entendre à nouveau son appel à le suivre (Jn 21, 19). Ils ont accueilli dans la joie la mission qu’il leur confiait : « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac. 1, 7), « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21). C’est sur la base du témoignage et de la foi des apôtres que nous croyons à la résurrection de Jésus. Leur foi est régulatrice de la nôtre, la foi de l’Eglise est fondée sur la leur.



Les théologiens s’efforcent d’approfondir ce que purent être ces rencontres exceptionnelles, ces situations limites désignées du nom d’apparitions. Le Ressuscité se montre dans les limites du monde physique et pourtant son corps tout à fait réel ne s’y laisse pas enclore. Désormais plus proche que jamais de ses disciples, il se dérobe pourtant sans cesse à eux. Ce qu’ils ont vécu avec lui au cours de sa vie publique s’éclaire d’une lumière nouvelle. Les tragédies humaines, nos défaites, notre pessimisme, notre indifférence et notre résignation ne sont pas le dernier mot de l’Histoire. « La vie va à la vie parce qu’elle va à Dieu, par delà la mort même ».



Tandis que de nombreux baptisés paraissent s’éloigner de l’Eglise, nous faisons nôtre la parole que Pierre adressait à Jésus dans une situation analogue : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68) et nous accueillons avec joie les adultes de notre département qui ont été appelés à recevoir le baptême en ces jours de Pâques. L’Evangile, qui les a rejoints sur des chemins parfois inattendus, leur apparaît si éclairant qu’ils prennent le risque de la foi et qu’ils fondent désormais leur existence sur l’espérance de la vie nouvelle inaugurée par la résurrection de Jésus.



Baptisés de longue date, chrétiens trop habitués sans doute, nous restons des hommes de peu de foi. Depuis Pâques, c’est d’une manière nouvelle que le Seigneur vient à notre rencontre. Il ne nous est pas facile d’accepter qu’il en soit ainsi. Sinon, pourquoi restons-nous si timides pour honorer ses invitations, à commencer par celle qu’il nous adresse chaque dimanche quand il préside nos assemblées, nous explique les Ecritures et nous partage le Pain ?4 Puissent donc les célébrations pascales ranimer notre foi « pour que nous comprenions toujours mieux quel baptême nous a purifiés, quel esprit nous a fait renaître, et quel sang nous a rachetés ».



+ Robert WATTEBLED Evêque de Nîmes

Croire, c’est déverrouiller nos vies, nous laisser habiter



Quelques uns se rassurent, en s’enfermant dans une foi bien chaude, bien traditionnelle, qui donne toujours les mêmes réponses aux problèmes. D’autres sont à l’affût des moindres miracles palpables, comme des preuves mathématiques, qui peuvent les rassurer sur la toute-puissance de Dieu. Mais la religiosité n’est pas la foi chrétienne !

Les véritables signes de la présence de Dieu


Les véritables signes de sa présence nous sont enseignés et révélés par Jésus lui-même :

Quand 2 ou 3 sont réunis en son nom ; quand une communauté vit dans l’amour et le partage fraternel ; quand nous partageons, en mémoire du Christ, le pain et vin, son corps et son sang ; quand nous pratiquons le pardon et l’accueil des exclus.

Mais quand la peur ou la tristesse nous tombent dessus, quand il n’y a plus d’espoir et qu’il n’y a plus rien à attendre, plus rien à espérer nous avons tendance à nous replier sur nous-mêmes...

pourtant, c’est à ce moment là que l’évangile de Jean nous dit que le Christ vient !

C’est au moment où les apôtres pensent qu’il n’y a plus rien à espérer que "Jésus vient et qu’il est là au milieu d’eux".

Non seulement Jésus vient de manière et au moment toujours inattendu, surprenant, mais il vient au moment où on ne l’attend plus du tout !

Extraordinaire chanson d’espérance que cet évangile :

• C’est quand nous avons fermé la porte et mis les verrous, que Jésus entre et se tient là !
  
• C’est au moment où l’on doute le plus que Jésus arrive.
  
• C’est au cœur de la nuit que naît le jour, et jaillit la lumière !
  
• C’est quand il n’y a plus de raison de croire, que la foi ouvre les yeux !
  

Les verrous sont tirés, les portes fermées, pourtant Jésus est là.

Il n’est pas, en effet, en dehors de nous, il est au-dedans !


Croire, c’est déverrouiller nos vies terrées ou enterrées pour le laisser nous envahir et nous habiter !



L’absence de Thomas lors de ces apparitions du Christ, nous permet d’aller plus loin. C’est sur une question de Thomas que Jésus avait déclaré : "Je suis le chemin, la vérité et la vie". Un autre jour, quand Jésus, ayant appris la mort de son ami Lazare, décida de se rendre en Judée malgré les dangers qui le menaçaient, Thomas avait eu un beau mouvement du cœur pour entraîner ses compagnons : "Allons-y, nous aussi, et mourrons avec lui ". Si Thomas avait admis la mort, il n’admet pas aussi vite la résurrection ! Les disciples lui disent que Jésus est vivant. Mais il se méfie, car il sait qu’il y a parfois des témoins qui se trompent ou déforment les faits. Alors il demande à voir.

Comment a-t-on pu faire de lui le type même du sceptique, alors que le récit de Jean veut tout au contraire le donner pour modèle aux croyants ? Des peintures montrent Thomas mettant les doigts dans les plaies de Jésus pour vérifier ! L’évangéliste est bien loin de ces images simplistes !

En Saint Jean on ne voit ni les autres disciples douter, ni la lenteur qu’ils ont à reconnaître le ressuscité. Jean concentre ce doute et cette lenteur sur un seul personnage : Thomas. Finalement, l’apôtre n’est pas le coupable incrédule qu’on imagine : Il résume et représente le cheminement par lequel tous les disciples sont venus à la foi.

Si au début du récit, Thomas demandait à voir et à toucher pour croire, s’il réclamait (comme les pharisiens) des signes visibles et palpables, il renonce très vite à ses prétentions, à ce qu’il réclamait... pour se mettre en attitude d’accueil !

Bien loin de toucher pour vérifier, il prononce la plus extraordinaire profession de foi qui se rencontre dans tout le nouveau Testament :

"Mon Seigneur et mon Dieu !"




Superbe profession de foi ! Sommet de toute catéchèse !

En ce temps pascal, des enfants ou des jeunes vont faire leur profession de foi. Nous-mêmes, nous l’avons renouvelée dans la nuit pascale. Mais nous mesurons mal la grandeur de notre baptême, nous ne sommes pas assez ambitieux. "Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie". C’est pourtant clairement affirmé : Tels que nous sommes, là où nous sommes, nous devons nous considérer comme des envoyés.

"Recevez l’Esprit Saint". Jésus souffle sur nous tous. Pas seulement sur le pape ou les religieux. Nous avons tous reçu l’Esprit, mais nous ne lui donnons pas assez de place dans notre vie ! Je ne peux être vraiment “ envoyé ” que si j’ouvre tout grand tout ce que je suis à l’Esprit !

"Heureux ceux qui croient sans avoir vu". Cette parole prononcée par Jésus à l’adresse de ceux qui croiront sans avoir vu, ne comporte aucun reproche à l’encontre de Thomas.

"Heureux ceux qui croient !" C’est une Nouvelle béatitude ! Neuvième béatitudequi vient s’ajouter aux huit que Jésus avait lancées dans son sermon sur la montagne ! Heureux ! Voici l’expérience de Pâques après le Vendredi Saint : La joie de croire !

Un couple disait : "Dans notre paroisse, les gens qui sont là semblent tristes, endormis. Pourtant, pour nos enfants et pour nous, on aimerait que la résurrection du Christ et la confiance en lui, çà se voit "

"Heureux ceux qui croient !" Cet évangile nous interroge :

• Sommes-nous heureux de croire ?
  
• Ma foi est-elle source de créativité et de joie, embellissant et donnant sens, goût à la vie ?
  
• Nous savons que le bonheur est contagieux, attirant. Est-ce que je donne envie d’être chrétien ?
  

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Prière


Seigneur, avec Thomas nous découvrons qu’il nous faut traverser des nuits d’épreuve et d’abandon, de blessures et de doute, pour reconnaître la lumière véritable ! Les mains non plus ne suffisent pas pour toucher le cœur de ceux qui sont méprisés et mal aimés ! Fais que toute ma vie soit amour de toi et des autres, car ton amour ne rend pas muet, l’amour ne reste pas les bras croisés ! Alors je verrai grandir et se multiplier les signes étonnants de ta présence au cœur de mon corps et au coeur du monde !



Source: vazy-jetecrois.com

Mais c est quoi ses images des gens qui mettent leurs doigts dans la chair de Jésus ? je trouve ses images un peut dégeulasse, (a ne pas la prendre au mal, je ne fait que dire mon simple avis)

Cela représente Saint-Thomas, qui ne voulait pas croire en la Résurrection de Jésus, s'il n'avait pas mis ses doigts dans les plaies de Jésus.

Cependant, l'image n'est pas très représentative, à mon avis. Les visages des apôtres sont sombres et crispés, et, surtout, le Corps de Jésus est sombre, alors qu'en vérité, Jésus était revêtu de son Corps Glorieux, si beau, resplendissant de Lumière, car il avait vaincu la Mort.



Emmanuel

Ah d accord merci, tu ma aider a comprendre, mais la derniere image je la trouve dégoutante enfin c est mon avis

Est ce que Saint Thomas a bien toucher les plaies du Christ ou alors c'est Le Christ lui même qui lui est apparue pour lui prouver qu'il a bien réssuscité il y a 2000 ans .

Votre soeur en Christ

Marie Jésus

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Marie-Jésus vous avez la réponse dans la phrase ci-dessus

Violaine

Oh désolée, j'ai encore lu entre les lignes.

Votre soeur en Christ

Merci Michael !
Avec ce trés beau passage de l`évangile cela me fait penser aussi aux authéntiques voyants que de grâces et joie parfois difficile à décrire et toutes celles et ceux qui on des visions et personne le sais, des grâces dont Jésus à choisi ainsi.
Sans rien vouloir retirer de ton image qui à toute son importance j`ai eu l`idée de choisir une autre, que pense- tu ?

Merci Michael pour ces beaux écrits de Maria Valtorta sur l`apôtre Thomas.

Amicalement
Manuela.

@Merci Michael pour ce beau récit
@Merci Gilles pour ces belles images


Amicalement

Manuela.