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HEUREUX CEUX QUI ONT FAIM ET SOIF DE JUSTICE

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Message par Invité Jeu 1 Aoû 2013 - 1:03

HEUREUX CEUX QUI ONT FAIM ET SOIF DE JUSTICE
_______________________________________________________________________________
Matthieu 5.6

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
www.entretienschretiens.com


La quatrième Béatitude enseignée par le Seigneur Jésus dans l’évangile de Matthieu se présente de la façon suivante.

Matthieu 5.6. Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés!

Une nourriture spirituelle

Comment devons-nous comprendre cette déclaration? Elle semble à première vue plutôt illogique car nous préférons tous éviter la condition de faim et de soif lorsque c’est possible. Et pourtant, Jésus proclame bienheureux celui qui ressent la faim et la soif.

Dans cette Béatitude, Jésus compare la justice à la nourriture que nous ingérons. Nous avons tous besoin de nourriture. Il s’agit d’un besoin primaire et universel. Cette nourriture est essentielle pour maintenir notre corps en bonne santé. Nous avons faim et soif de ce qui contribue à nous garder en vie. Une carence alimentaire prolongée conduit éventuellement à la mort. La faim et la soif sont ainsi des signaux que le corps envoie pour signifier la nécessité de s’alimenter afin de se maintenir en vie.

Le Seigneur Jésus fait alors le parallèle suivant : la justice est tout aussi essentielle à notre vie spirituelle que la nourriture peut l’être pour notre vie physique. Voilà donc le premier point. Ce que Jésus appelle la justice constitue un élément indispensable de notre vie spirituelle. Si l’esprit de l’homme était sensible aux choses spirituelles, il constaterait qu’il a faim et soif de justice. Car sans cette justice, il sait qu’il ne peut pas vivre spirituellement. Donc la comparaison se fait entre la nourriture dont nous avons besoin au niveau physique à la justice, i.e., la nourriture dont dépend notre âme au niveau spirituel.

Digérer spirituellement

Parlons maintenant du processus d’alimentation. Qu’arrive-t-il lorsque nous mangeons? Qu’arrive-t-il lorsque nous buvons? Suffit-il d’avoir la nourriture dans notre assiette pour rassasier notre faim? Et que dire de l’eau? Le simple fait de verser de l’eau dans un verre suffit-il à étancher notre soif? De toute évidence, il manque une étape. La nourriture doit se rendre dans notre estomac. Nous devons l’absorber. En d’autres mots, notre corps ne peut profiter de la nourriture si elle n’est pas ingérée et assimilée par le tube digestif. Sur le plan spirituel, Jésus nous dit la même chose : il ne suffit pas de désirer la justice. Il faut la prendre et faire en sorte qu’elle soit absorbée.

Dans un sens, on se nourrit de la justice comme on se nourrit des aliments. Cela signifie que cette justice, une fois absorbée, devient une partie intégrante de votre personne. La justice se retrouve en vous de la même manière que la nourriture, après avoir été digérée, vient s’intégrer aux diverses composantes de votre corps. La justice fait alors partie de votre constitution.

Reprenons l’image de la digestion. Lorsque nous prenons un repas, la nourriture descend dans le tube digestif où elle est convertie en différentes molécules biochimiques. On peut penser par exemple aux protéines, aux gras et aux hydrates de carbone. Ces molécules peuvent alors être utilisées par le corps pour répondre à tous ses besoins. Il faut bien comprendre que la nourriture doit subir un processus de transformation avant d’être utilisable par notre corps.

Sur le plan spirituel, la justice doit suivre un cheminement similaire. Il faut éviter de commettre l’erreur de placer la justice sur une tablette du garde-manger comme on le fait avec une boîte de conserve en pensant qu’elle pourra nous servir plus tard. La justice ne sera pour vous d’aucune utilité si vous n’avez pas fait l’effort de la manger, de l’absorber. Dieu désire retrouver la justice dans tous les aspects de votre vie, sur toutes les facettes de votre personnalité. Et cela ne peut se produire que si avez pris le temps de l’incorporer à votre personne.

Jésus a fait la même remarque en Jean 6. Lorsque nous enseignons aux enfants de recevoir Jésus dans leur cœur, nous voulons transmettre l’idée qu’il doit devenir une partie intégrante de notre vie. Nous devons l’absorber de telle sorte qu’il se retrouve au centre de nos activités et de nos pensées. Ainsi en Jean 6.57, Jésus dit, …ainsi celui qui me mange vivra par moi. Oui, il faut recevoir Jésus. Mais ne le laissez pas sur votre assiette avec l’impression que cela calmera votre faim. Il faut le manger. Il faut l’absorber afin que Jésus puisse faire partie de votre vie.

Approfondissons davantage ce sujet. Nous avons dit que cette justice, il faut prendre la peine de l’absorber. Mais une fois absorbée, elle doit pouvoir s’exprimer en faisant le bien. On conclue alors que la justice doit être intériorisée et s’extérioriser. Il faut à la fois être juste et pratiquer la justice. Cette justice se caractérise donc par un mouvement bidirectionnel. Une justice qui a été adéquatement absorbée doit également avoir l’occasion de se manifester à l’extérieur pour être vue par le monde.

Votre vie, se distinguant par sa justice, devient une lumière dans ce monde. Nous sommes la lumière du monde parce que la lumière du Christ est en nous. Il s’agit bien plus que d’une simple réflexion. Le Seigneur habite en nous et sa lumière se projette sur le monde extérieur. Elle provient de notre cœur, du plus profond de notre être, et s’extériorise par un torrent de lumière que nul ne peut ignorer. C’est dans ce sens que nous devons interpréter les mots de Jésus en Jean 7 quand il dit, Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture (Jean 7.37-38).

Un esprit affamé

Toute cette discussion sur la nécessité d’absorber la justice serait futile si au point de départ, il y a une absence d’appétit spirituel. Si vous n’éprouvez aucun désir de manger, il ne sert à rien de parler du processus de digestion. Vous n’en verrez pas la pertinence.

Faisons un peu d’introspection. Pouvez-vous affirmer que vous avez un appétit avide de justice? Avez-vous faim et soif de justice? Une personne malade n’a pas d’appétit. Si vous n’avez aucun goût pour la justice, il se peut que vous soyez malade spirituellement. La justice n’est d’aucun intérêt pour la personne qui manque d’appétit spirituel. Celle-ci doit d’abord recouvrer la santé. Elle doit être guérie du mal qui a détruit sa vie spirituelle, faisant ainsi disparaître tout intérêt pour les affaires qui concernent le royaume de Dieu.

Le désir de la justice se retrouve chez celui dont l’esprit est affamé, et non pas chez l’individu qui a le ventre plein. Ceci m’amène à vous parler d’un autre sujet relié à la faim. Il s’agit du jeûne. Sur le plan physiologique, le simple fait de se priver de nourriture va éventuellement éveiller la sensation de faim. Qu’en est-il du point de vue spirituel? Comment jeûne-t-on spirituellement ? Notre âme peut-elle vraiment jeûner?

Regardons le livre d’Ésaïe, au chapitre 58. Dans ce chapitre, le jeûne est présenté dans le contexte d’une activité religieuse. Le prophète Ésaïe fait une différence entre ce que j’appellerais le jeûne ‘extrinsèque’ et le jeûne ‘intrinsèque’. Nous allons voir en quoi consiste cette différence. Commençons avec le v. 3.

Ésaïe 58.3a. Que nous sert de jeûner? Tu ne le vois pas! De nous humilier? Tu n’y as pas égard!

Nous entendons ici un reproche que les Juifs font à Dieu. ‘Nous avons jeûné, Seigneur, mais tu n’as rien vu. Tu n’as pas remarqué les efforts que nous avons faits. Nous nous sommes humiliés, mais tu n’as pris note de rien. Où étais-tu?’ Et voici la réponse de Dieu.

Ésaïe 58.3b. C’est que le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants et vous traitez durement tous vos ouvriers.
4 Vous jeûnez pour vous disputer et vous quereller, pour frapper méchamment du poing; vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour que votre voix soit entendue en haut.

‘Souvenez-vous de ce qui est arrivé lors de votre jeûne,’ leur dit l’Éternel. ‘Vous avez eu un comportement très désobligeant l’un envers l’autre. Vous êtes devenus très irritables et belliqueux. Je vous ai vu vous quereller à coups de poing. Comment pouvez-vous prétendre que vous étiez en train de jeûner? C’était plutôt une querelle sanglante!’

Ésaïe 58.5. Est-ce là le jeûne que je préconise, un jour où l’homme s’humilie? S’agit-il de courber la tête comme un jonc, de se coucher sur le sac et la cendre. Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à l’Éternel?

Voyez-vous, les Juifs avaient réduit leur religion à une série d’actes protocolaires qu’on pouvait accomplir sans tenir compte du vécu intérieur. Leur activité religieuse se déroulait en surface, à l’extérieur de la personne. Ils étaient plus préoccupés à suivre rigoureusement les rituels religieux qu’à rechercher la volonté de Dieu. L’Éternel ne pouvait pas accepter une telle pratique du jeûne.

Le jeûne que Dieu préconise

Posons-nous maintenant cette question. À quoi Dieu s’attend-il lorsqu’on jeûne? À quoi ressemble le jeûne qui plaît à Dieu? Voici sa réponse.

Ésaïe 58.6. Voici le jeûne que je préconise: Détache les chaînes de la méchanceté, dénoue les liens du joug, renvoie libres ceux qu’on écrase, et que l’on rompe toute espèce de joug;
7 Partage ton pain avec celui qui a faim et ramène à la maison les pauvres sans abri; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de celui qui est ta (propre) chair.

Dieu nous donne ici sa propre définition du jeûne. Et nous apprenons que le jeûne implique nécessairement la repentance de ses fautes. Dans un acte de foi, on se détourne de l’iniquité en admettant nos torts. Jeûner consister à rompre les chaînes de la méchanceté, à rectifier des situations injustes. Si vous mettez cela en pratique, tôt ou tard vous allez commencer à ressentir la faim dont Jésus fait mention dans la quatrième Béatitude. À l’inverse, tant et aussi longtemps que le péché et la méchanceté se cachent dans votre cœur, vous n’aurez aucun appétit de justice.

Ésaïe 58.8. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera promptement; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l’Éternel sera ton arrière-garde.

Le jeûne spirituel fait en sorte que la justice prend place à l’intérieur de vous. Ainsi, lorsque vous appelez Dieu, il vous répondra. Votre blessure guérira promptement. Votre justice se fera connaître. Votre lumière rayonnera dans le monde par vos actes de piété et de justice. Vous avez partagé votre nourriture avec celui qui avait faim. Vous avez donné des vêtements à celui qui n’avait rien pour s’habiller. Vous avez hébergé les pauvres sans abri. On a remarqué vos bonnes actions. On a remarqué votre lumière, une lumière qui tire sa source de la gloire du Seigneur. La gloire de l’Éternel sera ton arrière-garde.

Avez-vous remarqué la similarité entre ces mots et l’enseignement de Jésus dans son Sermon sur la Montagne? Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos oeuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux (Matthieu 5.16). Comment doit-on entretenir cette lumière afin qu’elle brille devant les hommes sans perdre de son éclat? Par une faim et une soif constante de justice.

Ainsi, il faut d’abord se défaire de l’esclavage du péché en reconnaissant et en confessant les torts que vous avez causés à d’autres. Il s’ensuit un changement d’attitude. Votre repentance se traduit par un désir de réparer les erreurs du passé quand c’est possible. C’est alors que vous commencez à avoir faim de justice et vous voulez vous nourrir de cette justice. Cette justice, après avoir été assimilée, se rend dans tous les coins de votre vie et vous donne une grande satisfaction spirituelle. La justice, comme toute nourriture, vous procure de l’énergie. De nature spirituelle, cette énergie vous donne la force d’accomplir la volonté de Dieu.

La justice mentionnée par Jésus dans cette Béatitude provient de Dieu. Elle ne peut être ni méritée ni acquise par la pratique. Dieu nous la donne et nous en prenons possession en l’absorbant comme de la nourriture. Cette justice nous motive à obéir aux commandements du Seigneur. C’est dans ce sens que nous devons comprendre Philippiens 2.13 quand Paul écrit, Car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son dessein bienveillant. C’est Dieu qui nous inspire et qui nous motive. Il travaille activement en nous au niveau de la volonté afin de nous rendre capables d’accomplir les actions qui lui plaisent. Une fois assimilée, la justice de Dieu revitalise tout notre être et nous donne la force nécessaire pour nous conformer fidèlement à son plan.

Un désir intense

Remarquez maintenant ceci. La faim et la soif expriment une certaine intensité. Il y a une détermination qui pousse à l’action. Un individu qui a faim et soif est disposé à faire certains sacrifices pour combler ses besoins. Par exemple, on le verra parcourir une longue distance pour acquérir de l’eau et de la nourriture. Il n’a pas le choix d’ignorer les besoins de son corps. Une fois en possession de la nourriture, il pourra manger et regagner son énergie. S’il en a assez, il sera rassasié. Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés!

Éprouvez-vous un désir intense pour les choses qui intéressent le royaume de Dieu, un zèle qui vous pousse à offrir votre contribution dans l’établissement de ce royaume spirituel? La flamme que l’Esprit Saint a allumée en vous depuis votre conversion brille-t-elle avec intensité? Une personne qui a faim et soif manifeste de la passion, de l’intensité, du dynamisme, du zèle. Sa ferveur ne se traduit pas nécessairement par un tourbillon d’activités. Il s’agit plutôt d’une flamme qui se dégage du plus profond d’une personne. Une piété ardente brûle dans son cœur et on peut en sentir le rayonnement par sa faim et sa soif de justice. Paul avait en tête ce type de chrétien dans sa lettre aux Romains 12.11 quand il écrit, Ayez de l’empressement et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur.

Cette faim ne survient pas qu’à l’occasion. Il s’agit non pas d’une expérience unique mais plutôt d’une expérience continuelle. Peu importe la quantité de nourriture qu’on aura mangée à un moment donné, elle finit toujours par se faire sentir à nouveau. Dans le texte grec, nous avons un verbe conjugué au participe présent, indiquant une action durative (i.e. qui dure ou qui est continue).

En outre, cette phrase renferme l’idée qu’on ne se contente pas de quelques miettes de justice. On veut manger le gâteau au complet. Une analyse soignée du texte grec nous aide encore une fois à démontrer cette conclusion. En effet, si Jésus voulait parler d’une envie de manger quelques morceaux de justice, i.e., juste assez pour nous rendre quelque peu confortable, il aurait utilisé le cas ‘génitif’. Mais ce n’est pas ce que nous lisons dans le texte original. Le Seigneur Jésus a choisi d’utiliser le cas ‘accusatif’. Cette distinction montre qu’il s’agit d’une faim désirant la justice de Dieu dans sa totalité, et non pas quelques parties de cette justice. En d’autres mots, vous ne vous contentez pas d’obéir à seulement quelques commandements bibliques tout en oubliant le reste. Toute votre vie doit se soumettre à l’ensemble de la volonté de Dieu.

L’étudiant sérieux de la Bible prendra la peine de saisir les délicates nuances des paroles de Jésus. Il aura compris que le Seigneur veut parler d’une faim et d’une soif constante de tout ce qui est juste. Arrive-t-on à satisfaire ce désir? Oui, bien sûr, mais il ne tarde pas à revenir à la surface, avec une intensité accrue. Vous goûtez à la nourriture et vous constatez que Dieu est bon. Alors vous voulez continuer à manger. Votre appétit ne cesse d’augmenter. Plus vous trouvez plaisir et satisfaction à consommer cette nourriture spirituelle, plus vous en voulez encore. Cette faim et cette soif deviennent ainsi un trait dominant du chrétien qui recherche une relation profonde avec le Seigneur.

À cet égard, on peut dire que Paul n’était jamais complètement satisfait. Délaissant les choses qui se trouvent maintenant derrière lui, il dit en Philippiens 3.14, Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. ‘J’oublie ce qui est derrière moi et j’investis toute mon énergie vers ce qui est devant moi. Je m’élance vers le but en vue de gagner le prix céleste en Christ-Jésus.’ Une telle ardeur ne peut émaner que d’un cœur qui a une faim dévorante de justice.

Trouver la justice

Notre étude de cette quatrième Béatitude ne serait pas complète sans expliquer la façon de trouver cette justice de Dieu. Où devons-nous chercher pour acquérir cette nourriture? Et bien, il n’y a rien de plus logique que d’amorcer la démarche en Dieu lui-même puisque le Seigneur est notre justice. Il suffit de lire Jérémie 23.6 et 33.16 pour s’en convaincre. Ces deux versets font exactement la même déclaration : L’Éternel est notre justice. La justice provient de Dieu. Celui qui a faim et soif de justice trouvera ce qu’il cherche en Dieu, et personne d’autre. C’est la raison pour laquelle on dit de celui qui a faim et soif de justice qu’il a faim et soif de Dieu. Le Psaume 42.1-2 l’exprime de cette façon.

Psaume 42.1. Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu!
2 Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant: Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu?

Dans le NT, nous faisons la même constatation. Regardez Jean 17.25. Jésus était en train de prier le Père Céleste. Il l’appelle en disant, Père juste. ‘Père, toi qui es juste et saint.’ Où trouve-t-on la justice? Chez notre Père qui est juste. L’Éternel est notre justice. Quiconque a faim et soif de justice découvre qu’il a faim et soif de Dieu car la justice ne se trouve qu’en Dieu.

Toujours dans le NT, nous observons que la Bible présente Jésus avec le même attribut. Il est appelé Jésus-Christ le juste en 1Jean 2.1. Pour assouvir notre faim de Dieu, on doit nous expliquer comment on parvient à faire sa rencontre. Le Seigneur Jésus ne nous laisse pas dans le doute à ce sujet. Il dit en Jean 14.6, Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. ‘Personne ne peut aller au Père sans passer par moi.’ Revenons au Psaume 42. Le psalmiste se compare à une biche qui a faim et soif de Dieu. Il dit au v. 2, Quand irai-je et paraîtrai-je devant la face de Dieu? ‘Quand pourrais-je voir ta face, ô Dieu? Mon âme a faim et soif de toi!  Où dois-je aller pour savourer ta présence?’ Le NT ne laisse place à aucune ambiguïté. La réponse se trouve dans la personne de Christ. Personne ne peut se présenter devant le Père sans passer par Jésus-Christ. Comprenez-vous ce qu’il veut dire? Celui qui a faim et soif de justice est la même personne qui a faim et soif de connaître Christ puisque Jésus-Christ est le juste.

Continuons notre recherche de la justice dans le NT. Voici une autre découverte. Celui qui a faim et soif de Dieu a également faim et soif de son royaume car le royaume de Dieu est justice. C’est ce que Paul affirme en Romains 14.7. Car le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie, par le Saint-Esprit. Ainsi, il a d’abord faim de Dieu. Puis, il se rend compte qu’il a aussi faim de Jésus. Et maintenant, il découvre qu’il a faim et soif du royaume de Dieu. Souvenez-vous de cette requête dans la prière du ‘Notre Père.’ Que ton règne (royaume) vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel (Matthieu 6.10). Cette prière exprime un intense désir de voir Dieu établir son royaume sur terre. Or, on ne peut pas avoir faim et soif du royaume de Dieu à moins d’avoir également faim et soif de justice car son royaume, c’est justement la justice.

Ceci étant dit, nous devons maintenant tenir compte de ceux qui font partie du royaume de Dieu, i.e., les justes. En poursuivant le même profil de raisonnement, nous pouvons affirmer que la faim et la soif de justice se traduisent par une faim et une soif de s’associer avec les justes. Les justes, tant dans l’AT que le NT, correspondent aux saints, à ceux qui suivent Dieu. On n’a qu’à lire 1Pierre 3.12 par exemple. Il s’agit d’une citation tirée de l’AT. Car les yeux du Seigneur sont sur les justes. On entend parfois la question, ‘Pourquoi dois-je aller à l’église?’ Écoutez bien ceci. Si vous êtes vraiment un disciple qui a faim et soif de justice, vous éprouverez le besoin de rechercher la compagnie de ceux qui forment le peuple de Dieu, les justes. Vous aimez ceux pour qui Christ a donné sa vie, avec leurs qualités et leurs défauts.

Observez maintenant ceci. Dans la Bible, la Parole de Dieu s’appelle ‘la parole de justice.’ En Hébreux 5.13, nous lisons, Or quiconque en est au lait n’a pas l’expérience de la parole de justice, i.e., l’enseignement relatif à une vie juste. Et au verset suivant, cette parole de justice est comparée à de la nourriture qu’on nous encourage de prendre. On nous fait remarquer que la nourriture solide est réservée aux hommes qui ont atteint une certaine maturité spirituelle. Ainsi, celui qui a faim et soif de justice comblera ses besoins par la Parole de Dieu. Si vous voulez vous nourrir de justice, vous trouverez ce qu’il faut dans les Saintes Écritures. Un chrétien en bonne santé prend grand plaisir à se nourrir de la Parole de Dieu. Il en éprouve une telle satisfaction qu’il ne cesse de lire la Bible et de méditer sur son message pour les hommes.

On remarquera la profondeur de votre faim et soif de la parole de justice par votre amour pour la vérité. Ne mettez pas votre église, votre dénomination, votre théologie, ou encore votre réputation au-dessus de la vérité biblique. On ne peut pas avoir faim de justice sans également avoir l’amour de la vérité. Une personne qui a un cœur ouvert à la vérité vérifie et révise constamment ses doctrines et ses convictions en sondant la Parole de Dieu. Il ne prétend pas posséder la vérité absolue. Ne discréditez pas ceux qui ont une croyance différente de la vôtre en vous disant par exemple, ‘Je suis un protestant. Lui, il est catholique. Et comme je n’ai aucun respect pour l’église de Rome, je ne vois pas la pertinence de l’écouter.’ Il s’agit là d’une vue plutôt étroite des choses. Il faut éviter de tomber dans le dogmatisme et croire qu’il n’y a pas d’autre vérité que la nôtre. Avoir faim et soif de vérité, c’est aimer la vérité peu importe sous quelle forme elle se présente. Si une chose semble vraie, je suis disposé à la considérer. Si un catholique présente un point de vue pertinent, écoutez-le. Vérifiez soigneusement ses propos en vous basant sur la Parole de Dieu. Et si vous découvrez que son opinion est raisonnable sur le plan biblique, alors acceptez-le.

Il en est de même au niveau de nos relations avec autrui. Si vous faites l’objet de critiques et qu’il y a un fond de vérité dans ces critiques, ayez au moins l’humilité de les écouter. N’essayez pas de protéger votre réputation au détriment de la vérité. Ne rejetez pas la critique du revers de la main pour la simple raison qu’elle provient d’un ennemi ou qu’elle a été présentée de manière irrespectueuse. Ayez l’esprit ouvert à la critique. Si elle s’avère juste et fondée, acceptez-là et assumez votre responsabilité en apportant les corrections qui s’imposent. Avoir faim de justice se traduit par un amour de la vérité. Vous êtes prêts à faire face à la vérité même si cela peut entraîner des conséquences douloureuses pour vous.

Atteindre la maturité spirituelle

Nous avons maintenant une idée beaucoup plus précise de ce que Jésus appelle la faim et la soif de justice. Où peut-on trouver cette nourriture spirituelle? Celui qui recherche cette nourriture découvrira qu’elle se trouve en Dieu, en Christ, dans le royaume de Dieu, au sein des disciples de Jésus, et finalement dans la Parole de Dieu.

Revenons à cette Béatitude. Il est heureux celui qui éprouve continuellement une faim et une soif de justice. Dieu exaucera son désir. Il y a ici une promesse de satisfaction. Je suis rassasié en Christ, mais d’un autre côté je continuerai à avoir faim et soif jusqu’à ce que j’atteigne la taille parfaite du Christ. Je suis parfaitement conscient que cette justice ne provient d’aucune façon de ma personne. Elle appartient à Jésus. Elle constitue la nourriture céleste dont mon âme doit se nourrir. Cela me permet de grandir spirituellement sur le modèle de Jésus. Je me développe en vue d’atteindre la taille parfaite du Christ. Et à la manière du sang qui circule dans toutes les parties de mon corps, cette justice vient toucher toutes les facettes de ma vie. Mon développement n’a pas encore atteint la stature parfaite du Christ. Mais comme dirait l’apôtre Paul, je m’élance vers le but. Je grandis dans la justice et la sainteté.

Cette quatrième Béatitude contient un ingrédient essentiel à notre croissance spirituelle. Le tout commence par la repentance. De là, notre développement a la possibilité de se poursuivre jusqu’à la perfection en Christ. Nous comprenons que ce processus exige une consommation régulière de justice. Cette justice est alors assimilée et permet ainsi d’assurer la subsistance spirituelle de notre âme.

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