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Message par Invité Jeu 1 Aoû 2013 - 0:55

HEUREUX CEUX QUI PROCURENT LA PAIX
_______________________________________________________________________________
Matthieu 5.9

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
www.entretienschretiens.com


La Bible accorde beaucoup d’importance à la paix. Dans une de ses Béatitudes, le Seigneur Jésus fait mention de ceux qui font œuvre de paix. Voici ce qu’il dit en Matthieu 5.9.

Matthieu 5.9. Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu!

La paix selon Jésus

Lorsque nous lisons ce verset, il faut nous assurer de bien saisir la signification de la paix dans la pensée de Jésus. Qu’est-ce qu’il entend par ‘procurer la paix’? Signalons d’abord cette erreur. Selon le point de vue de Jésus, cette Béatitude ne devrait pas être interprétée strictement dans le sens politique ou social. Son application peut certainement avoir des retombées politiques ou sociales, mais il ne s’agit pas de sa première intention.

Prenons le scénario suivant. Il y a une guerre entre deux pays et nous voulons faire quelque chose pour arrêter le conflit. Devrions-nous alors initier un processus diplomatique par lequel nous demandons un cessez-le-feu et nous invitons les deux partis à s’asseoir pour discuter des termes d’une possible réconciliation? Sur le plan politique, il s’agit d’une procédure de routine. Cependant, dans le contexte biblique, ce n’est pas exactement ce que Jésus veut enseigner. Ceci ne signifie pas qu’un chrétien, ayant à cœur de promouvoir la paix dans le monde, ne devrait pas être impliqué dans des activités à caractère politique. Mais nous devons savoir que Jésus s’attend à quelque chose de différent lorsqu’il parle de ceux qui procurent la paix. Il ne s’agit pas d’une action politique. Il ne s’agit pas non plus d’une œuvre sociale. Elle est d’abord et avant tout d’ordre spirituel. Dans l’enseignement de Jésus, l’action de faire la paix se déroule au niveau spirituel.

En tant que chrétiens, devrions-nous nous impliquer dans des questions à saveur politique ou sociale? Très certainement. Il n’y a rien dans la Parole de Dieu qui vous empêche de vous lancer dans de telles activités. Mais il faut reconnaître la portée limitée de ces actions. Lorsque vous traitez les conflits au niveau social ou politique, sachez que vos efforts ne font que soigner des symptômes. Les problèmes sociaux et politiques que nous connaissons témoignent d’un malaise encore plus profond dans notre société. Or la source du problème ne disparaît pas en prenant soin des symptômes. Le fait de prendre un antipyrétique, un médicament qui abaisse la fièvre, ne vous guérira pas de la malaria si elle est la cause de votre hyperthermie. Il faut s’attaquer à la source du problème en dirigeant votre traitement sur le microbe de la malaria.

Traiter le problème à sa source

La guerre a toujours existé. Mais quelle en est sa cause? Si nous voulons répondre à cette question à sa base, il nous faut considérer le cœur de l’homme. La solution définitive à un problème réside dans un traitement adéquat du fondement du problème. Et la source du problème de la guerre provient de l’état de corruption du cœur de l’homme. Le problème commence à cet endroit. Lorsque le cœur de l’homme est purifié de ses iniquités, les symptômes de la maladie du péché vont également disparaître. La Bible procure à l’homme une solution spirituelle à ses problèmes car elle considère que la racine des principaux problèmes de l’homme est de nature spirituelle. Lorsque Jésus dit, Heureux ceux qui ont le cœur pur, il fait justement référence à la racine de nos problèmes. Il affirme que notre cœur est corrompu et doit être purifié de sa souillure morale.

Si vous comprenez le problème, vous allez traiter le problème à sa source. Du temps de Paul, l’esclavage était un problème généralisé. On estime qu’il y avait des millions d’esclaves dans l’empire romain. Mais voit-on Paul condamner ce problème à la fois social et politique? S’est-il plaint auprès de l’aristocratie romaine en disant, ‘Vous ne devez pas permettre cette forme d’oppression. Comment peut-on accepter qu’un être humain puisse traiter un autre être humain comme s’il était un bien commercial? Vous devez redonner aux esclaves leur dignité humaine. Vous devez abolir l’esclavage.’ Paul n’a rien dit de tout cela. Il n’a pas dénoncé les abus qu’entraîne l’esclavage. Si Paul avait décidé de mener une propagande contre l’esclavage, il y aurait eu une forte résistance de la part des propriétaires d’esclaves ainsi que du gouvernement. Il est fort à parier qu’on aurait assisté à une terrible effusion de sang.

Cela ne signifie pas que Paul approuvait l’esclavage. Il aurait certainement préféré que toute cette activité cesse. Mais Paul apporta sa contribution pour l’abolition de l’esclavage en exerçant son influence sur le plan spirituel, i.e., en prêchant et en enseignant l’évangile du Christ de sorte que le cœur de l’homme soit changé. Et lorsque votre cœur subit une purification spirituelle, vous ne voyez plus les choses de la même manière. Le fait que l’on puisse traiter un être humain comme de la marchandise vous indigne profondément. Le Saint Esprit vous a montré que tous les hommes sont égaux devant Dieu, peu importe les différences ethniques ou sociales. L’évangile n’avait pas à attaquer ouvertement l’esclavage. Là où l’évangile était prêché, des cœurs ont été touchés et transformés par sa puissance. Ces personnes, aux cœurs renouvelés, ne peuvent plus accepter que l’on abuse d’un être humain en le soumettant à l’esclavage. Et plus le nombre de ceux qui partagent cette conviction augmentera, plus la pression se fera sentir pour se prononcer contre l’esclavage.

Lorsqu’on traite un problème à sa source, les symptômes finissent par disparaître. Le phénomène de l’esclavage est un symptôme de la corruption du cœur de l’homme. Son état de perversion morale le pousse à utiliser des êtres humains comme des bêtes de somme pour des gains personnels. Lorsque le cœur de l’homme est purifié, le désir de tirer profit du travail d’un esclave s’efface spontanément.

Nous commençons maintenant à discerner la stratégie spirituelle du plan de Dieu. À cause de son impureté morale, une transformation du cœur de l’homme s’impose. Tant et aussi longtemps que ce changement n’aura pas eu lieu, aucun de nos problèmes sociaux et politiques ne pourra être traité d’une manière définitive.

Faire la paix dans la justice

Nous devons aussi comprendre que l’établissement de la paix, dans la perspective chrétienne, ne repose pas sur une question de compromis. Le but final n’est pas d’en arriver à un apaisement de la situation. On recherche la paix, certainement, mais pas à n’importe quel prix. La paix ne constitue pas l’objectif ultime. Il faut que la vérité se retrouve à quelque part dans ce processus. En d’autres mots, on ne fait pas disparaître la poussière en la balayant sous le tapis. On n’obtient pas une paix véritable par un traitement superficiel des éléments qui composent le conflit. Jamais on ne parviendra à une paix authentique sans que les problèmes soient discutés sur la base de la justice. Dans les Écritures, la paix et la justice forment une paire indissociable. Là où une paix véritable a pris place, on retrouvera aussi un esprit de justice.

C’est la raison pour laquelle vous ne pouvez pas avoir la paix en présence du péché. Le péché est précisément la cause de toute discorde qui oppose les hommes. Le péché est à la base de tous les conflits humains, que ce soit en dedans de vous ou à l’extérieur de votre personne. Si vous vivez dans le péché, tôt ou tard vous serez troublés par un inconfort, par un état d’agitation, par une certaine nervosité qui prendra progressivement de l’ampleur. Ainsi celui qui désire faire œuvre de paix doit s’occuper nécessairement du problème du péché. En voyant que le péché constitue le fondement de toute dissension, vous comprendrez que le règlement de n’importe quelle dispute s’obtient lorsqu’on tient compte du péché qui a causé cette dispute. Autrement, on ne fait que masquer les véritables problèmes. Le remède contre le mal se trouve dans la justice. C’est pourquoi celui qui veut faire la paix doit faire de la justice une priorité.

Alors comment traite-t-on du problème de l’injustice? Vous pouvez certainement la dénoncer. Un chrétien qui vit dans l’obéissance à la juste loi de Dieu ne reste pas indifférent face à l’iniquité. Il se fait un devoir de la signaler pour le bien du pécheur et de la communauté chrétienne. Mais je dois vous mettre en garde. Par une telle activité, vous risquez de mettre votre réputation en jeu. Vous aurez à faire face à la critique de ceux qui n’accepteront pas votre dénonciation du mal. C’est pourquoi dans la Béatitude suivante, Jésus dit, Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice. Voyez-vous le lien entre ces deux Béatitudes? Si vous voulez faire la paix, vous devrez prendre position contre le péché. Et en dénonçant l’injustice, il y aura toujours des gens qui s’attaqueront à vous.

Lorsque Jésus parle de paix, il ne fait pas référence à une paix superficielle dans laquelle chacun des partis ne fait que garder sa bouche fermée. Malheureusement on perçoit parfois le cessez-le-feu comme étant synonyme de paix. Que ce soit au niveau de nos relations interpersonnelles ou à une plus grande échelle, certains confondent l’arrêt des combats et la résolution d’un conflit. Vous ne tirez plus et je ne tire plus. Vous ne me parlez plus, et je ne vous parle plus non plus. On assiste à une sorte de temps d’arrêt des hostilités. Personne ne se fait mal. Mais à l’intérieur de chacun, tous ont mal. Il y a encore de l’amertume, de la colère, voire même de la haine. Est-ce vraiment la paix? Vous vous tenez d’un côté de la frontière et je me tiens de l’autre côté. Personne ne se tire dessus mais tout le monde est en fureur. S’agit-il là d’une paix véritable? Il ne faut pas crier, ‘Paix! Paix!’, quand il n’y a pas de paix. Il ne faut dire que tout va bien alors que rien ne va. Rappelez-vous de ce que nous avons vu. Si on ne s’occupe pas du péché, il ne pourra pas y avoir de paix. On ne peut pas dissocier la paix de la justice.

Faire la paix avec Dieu et les hommes

Je me dois d’ajouter quelques précisions ici. Avant de devenir trop excités à l’idée de combattre le mal et de débuter une campagne de dénonciation du péché, vous devez d’abord faire un peu d’introspection. Diriger votre attention sur vous-mêmes. Avez-vous ce qu’il faut pour faire la paix autour de vous? Voyez-vous, celui qui désire œuvrer pour la paix dans ce monde doit d’abord prendre les mesures nécessaires pour que son âme soit en paix. La paix véritable commence d’abord à l’intérieur de soi-même. Comment peut-on promouvoir la paix quand notre vie intérieure reflète le contraire? En termes spirituels, il s’agit d’être en paix avec Dieu. Vous devez vous réconcilier avec Dieu. Le passage en Romains 5.1 souligne justement ce point. Ayant donc reçu notre justification de la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ.

La réconciliation avec Dieu a lieu lorsque vous confessez votre état de corruption. Vous vous repentez de vos péchés et alors Dieu vous pardonne. Vous reconnaissez que vous ne viviez pas en paix avec Dieu à cause de l’impureté de votre cœur. Votre vie manquait de droiture. Alors je demande à Dieu de me purifier, de me pardonner. C’est ainsi que la justice commence à prendre place dans ma vie. Il n’y a qu’une seule façon de devenir un artisan de la paix tout en respectant l’enseignement biblique : il faut d’abord et avant tout changer complètement le fondement de votre vie. Dieu doit transformer radicalement la personne charnelle que vous êtes en une créature spirituelle et dont le cœur aura été purifié. Le terme biblique qui décrit cette métamorphose s’appelle la ‘régénération’. Si vous avez été régénérés, vous êtes alors en mesure de répandre la paix puisque vous avez déjà fait la paix avec Dieu. Vous avez été réconciliés avec Dieu.

L’artisan de paix doit respecter une autre exigence s’il veut mener à bien sa tâche. Il doit être en bons termes avec les partis en conflit. Votre rôle de médiateur sera très limité si vous n’avez pas le respect et la confiance des partis impliqués. Et en plus de cela, vous devez démontrer l’impartialité de votre jugement et aimer inconditionnellement tous les belligérants. Celui qui veut promouvoir la paix trouvera que la tâche est difficile, parfois risquée, et souvent ingrate. Malgré vos bonnes intentions, vous courrez constamment le risque d’être entraînés, à votre tour, dans le conflit. Chaque parti fera pression sur vous pour gagner votre faveur. Et si leurs efforts ne portent pas fruits, vous risquez de vous faire tirer dessus. En matière de médiation, les accusations de partialité sont souvent inévitables. On vous dira, ‘Vous accordez injustement des faveurs à l’autre camp.’ Et l’autre partie vous dira, ‘Non. Nous avons plutôt l’impression que vous favorisez leur position.’ Et alors, avant même d’avoir fait un pas vers la paix, vous vous retrouvez soudainement dans une zone de tir où le combat a gagné en intensité.

L’amour de Dieu dans nos cœurs

Alors pourquoi s’impliquer dans une situation aussi précaire? L’artisan de paix ne résistera pas à la pression de son travail s’il n’éprouve pas un amour profond et authentique envers Dieu et envers les hommes. Notre désir de rapprocher les hommes de Dieu et les hommes entre eux devrait être motivé par l’amour que nous éprouvons envers Dieu et notre prochain.

À cet égard, peut-on affirmer que nous aimons Dieu de tout notre cœur au point d’accepter la tâche ingrate de répandre la paix dans le monde? Pouvons-nous dire que nous aimons suffisamment notre prochain au point de se sacrifier pour établir une paix durable? Pensez à vos conflits personnels et vous reconnaîtrez qu’il vous manque quelque chose. Nous devons avouer que notre amour pour Dieu et pour les hommes n’a pas l’intensité nécessaire pour nous lancer avec confiance dans une telle activité. Dieu doit nous changer.

En Romains 5.5, nous lisons que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. À moins que l’amour de Dieu n’ait été versé dans nos cœurs, toute cette discussion concernant la bénédiction de ceux qui font la paix ne mènerait à rien. Tout cela ne serait qu’un rêve car nous ne possédons pas les qualités requises pour mettre en application un tel enseignement. Tout notre être doit subir une transformation radicale par laquelle Dieu nous régénère et remplit nos cœurs de son amour.

Remarquez l’importance du changement qui s’opère en nous. Quand nous permettons au Saint Esprit de déployer sa puissance, nous profitons d’une aide surnaturelle pour aimer Dieu et les hommes de tout notre cœur, même si cet homme est un ennemi. Car voyez-vous, le Seigneur Jésus nous demande d’aimer tous les hommes, sans exception, et ceci inclut nos ennemis. Les paroles de Jésus en Matthieu 5.44-45 portent précisément sur l’amour de nos ennemis.  Vous observerez que ce passage ressemble étrangement à notre Béatitude.

Matthieu 5.44. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45 afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux…

Regardez soigneusement chaque mot qui compose cette phrase. ‘Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous font du tort, afin que vous soyez les fils de Dieu.’ Voilà qui est très similaire à la Béatitude, Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu. Les artisans de paix sont ceux qui aiment les hommes, même s’il s’agit de leurs ennemis. Laissés à nous-mêmes, avouons que l’obéissance à un tel commandement s’avère tout simplement impossible. L’homme naturel ne pense qu’à ses propres intérêts. Il ne voit pas pourquoi il devrait commencer à défendre les intérêts des autres. Mais lorsque l’amour de Dieu circule dans nos cœurs, nous sommes disposés à aimer même nos ennemis jusqu’à ce que Dieu change également leurs cœurs.

Le coût de la paix

L’artisan de paix doit être prêt à payer le prix de ses activités. On n’a qu’à penser au Seigneur Jésus par exemple. Comment a-t-il fait la paix? Il a fait la paix par le sang qu’il a versé sur la croix. Nous lisons en Colossiens 1.20 que Dieu a voulu par lui (Jésus) réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui (Jésus), par le sang de sa croix.

Pour le croyant, le coût de la paix peut se décrire de la manière suivante. Afin d’établir la paix, vous devez surmonter le mal par l’amour. Vous savez que le péché est la racine de toutes les disputes. Alors vous tentez de faire la paix en éloignant les hommes du péché. Pour ce faire, vous devez dénoncer leurs mauvaises actions. Mais en même temps que vous réprouvez leurs fautes, vous leur montrez que vous les aimez. Vous devez donc faire simultanément deux choses qui peuvent paraître contradictoires. Vous condamnez leurs péchés mais vous aimez ceux qui commettent ces péchés. Vous commencez à voir toute la complexité de la tâche.

Il n’est donc pas étonnant que le chrétien se sente parfois dépassé par les exigences d’une telle occupation spirituelle. Il a l’impression d’être engagé dans une lutte perdue d’avance. Il sait qu’il doit établir la paix sur la base de la justice. Il sait qu’il doit montrer au pécheur la laideur du péché. À cet effet, il doit à la fois le réprouver pour ses fautes et l’aimer de manière à ce qu’il reconnaisse la perversité de ses actions. Mais essayez de le convaincre! C’est un peu comme si on tentait dire à un enfant que les sucreries peuvent abîmer ses dents en causant des caries. L’enfant est persuadé que les friandises n’apportent que du bon pour lui et vous voulez le convaincre d’un fait qui va à l’encontre de son expérience. Essayez d’amener un pécheur à reconnaître l’hideur morale du péché alors que durant toute sa vie, il a joui des plaisirs du péché. C’est presque une mission impossible!

Par ailleurs, votre persistance risque de vous causer éventuellement des ennuis. Vous êtes assurés de vous attirer des ennemis. On se moquera de vous. On montrera une forte hostilité envers vous. Certains vous diront, ‘Que veux-tu accomplir? Est-ce que tu te prends pour le bon Dieu? Reviens sur terre et fait face aux réalités de notre monde. La vie est dure ici. C’est pourquoi je fais ce que fais. Je n’ai pas d’excuse à te donner et tu n’as pas à me faire des leçons de morale. Va prêcher aux moines dans leurs monastères si tu le veux, mais laisse-moi tranquille.’

Et malheur à vous si vous osez toucher le moindrement un point sensible de leur vie. Ils se retourneront contre vous comme les chefs religieux se sont retournés contre Jésus pour finalement le faire crucifier sur la croix. Si vous ne discutez que de sujets anodins et impersonnels, ils peuvent encore garder le sourire. Mais à partir du moment où on parle de leur vie personnelle vue sous l’angle de la morale chrétienne, vous risquez d’avoir à payer de votre personne pour votre audace. Lorsque Jean le Baptiste a réprimandé le roi Hérode pour avoir épousé la femme de son frère (le frère de Hérode), il s’est mis dans une fâcheuse situation. Évidemment, le roi Hérode n’a guère apprécié le reproche du prophète. Jean le Baptiste sera jeté en prison où il finira ses jours. Si Jean s’était contenté de faire des commentaires moins personnels, s’il avait par exemple exprimé son opinion sur la manière dont le gouvernement de Rome traitait les juifs, le sourire du roi Hérode n’aurait probablement pas été affecté et Jean aurait vécu plus longtemps. Mais lorsque vous traitez de sa vie privée et des péchés qu’elle comporte, vous devez vous attendre à une forte résistance. Et cette résistance s’exprime parfois de façon fort agressive.

Faire la paix autour de vous. Quelle tâche gigantesque! Quand vous invitez les gens à la paix, il y a dans cette invitation un processus qui vient bouleverser leur vie personnelle. Cette révolution à l’échelle de la personne donne naissance à une nouvelle vie caractérisée par la présence de Jésus et l’établissement de la justice dans leurs cœurs.

L’adoption du croyant

‘Heureux êtes vous si vous cherchez à faire la paix, car vous serez appelés fils de Dieu.’ Dieu vous reconnaîtra pour ses fils. Remarquez l’utilisation du futur dans cette phrase. Car ils seront appelés fils de Dieu. Jésus ne parle pas ici du présent mais plutôt de notre futur établissement comme fils de Dieu. Cette observation est importante et elle doit nous faire réfléchir car elle semble contredire ce que Jésus va dire quelques versets plus loin. En effet, le Seigneur parlera des disciples comme s’ils étaient déjà les fils de Dieu. En Matthieu 5.16, Jésus dit, Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos oeuvres bonnes, et glorifient votre Père qui est dans les cieux. Si Dieu est déjà votre Père, il faut conclure que vous êtes déjà ses fils. Vous êtes dès maintenant des fils de Dieu. Mais pourquoi parler d’une future association filiale par rapport au Père si nous sommes déjà ses fils?

La Parole de Dieu enseigne deux niveaux d’adoption en tant que fils de Dieu. Il y a une adoption qui est un fait actuel dans la vie du fidèle et une autre qui arrivera dans le futur. Nous sommes actuellement des fils de Dieu et nous serons des fils de Dieu dans le futur. L’apôtre Paul fait clairement cette distinction dans ses lettres. Selon Paul, l’expérience de cette relation filiale avec Dieu débute au moment où nous recevons Jésus dans nos cœurs en tant que Seigneur et Sauveur. Il fait cette affirmation en Galates 3.26 par exemple.

Galates 3.26. Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus.

‘Vous qui avez la foi en Christ, vous êtes déjà des fils de Dieu.’ Par ailleurs, dans une autre lettre, Paul écrit que notre condition de fils adoptifs de Dieu s’établira dans l’avenir. Lisons Romains 8.22-23.

Romains 8.22. Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement.
23 Et ce n’est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps.

Les chrétiens, ceux qui possèdent les prémices de l’Esprit, sont en attente d’être pleinement établis fils adoptifs de Dieu. À cet égard, nous pouvons dire que notre salut n’est pas encore complet. Tous les croyants peuvent affirmer qu’ils ont été adoptés dans la grande famille de Dieu, mais la pleine réalisation de notre statut de fils ne s’est pas encore produite. Oui, nous avons déjà reçu les prémices de l’Esprit. Dieu nous a donné l’Esprit d’adoption par lequel nous avons la possibilité d’aller devant l’Éternel en l’appelant, ‘Abba, Père!’ (Romains 8.15). Si nous pouvons appeler Dieu, ‘Abba, Père’, cela signifie par implication que nous sommes ses enfants, ses fils adoptifs. Mais nous ne sommes pas encore pleinement ses fils. Nous sommes toujours dans l’expectative de notre adoption. Il manque encore quelque chose à notre salut pour qu’elle soit complète. Et Paul nous révèle la nature de l’élément manquant : la rédemption de nos corps. Notre corps n’a pas encore été délivré de la mortalité et de la corruption de la chair. Il n’a pas encore été transformé à l’image du corps glorieux du Christ. En ce sens, notre statut de fils de Dieu est encore imparfait.

Notre adoption sera pleinement consommée lors du retour du Christ. Notre salut sera alors complet. À ce moment, comme le dit Jésus dans la Béatitude en Matthieu 5.9, nous serons appelés ‘fils de Dieu’ dans le sens intégral du terme. Notre adoption sera alors pleinement réalisée. Tout notre être vivra en pleine harmonie avec l’Esprit d’adoption.

Il faut donc retenir qu’en Matthieu 5.9, lorsque Jésus donne la promesse d’être appelés fils de Dieu à ceux qui font la paix, il est question d’une adoption dans son sens le plus complet. Notre pleine adoption en tant que fils de Dieu attend ainsi la future venue de Christ.

Proclamer l’Évangile de paix

Cette Béatitude invite tous les disciples de Jésus à répandre la paix dans leur entourage. Une activité spirituelle de ce genre doit s’effectuer en proclamant le message de paix. Qu’est-ce que le message de paix? Le message de paix correspond au message du salut. Il n’y a pas de différence entre l’action d’annoncer la paix et celle d’apporter la bonne nouvelle du salut. Lisons Ésaïe 52.7 pour observer cette analogie.

Ésaïe 52.7. Combien sont beaux sur les montagnes les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui annonce la paix, qui apporte des nouvelles de bonheur, qui annonce le salut, qui dit à Sion, Ton Dieu règne!

Le messager qui apporte une bonne nouvelle annonce le salut. Par la même occasion, il annonce aussi la paix.

Dans le NT, en Éphésiens 6, Paul nous demande de nous préparer au combat spirituel en mettant le casque du salut, en s’armant de l’épée de l’Esprit, en revêtant la cuirasse de la justice. Puis il ajoute quelque chose d’intéressant au v. 15.

Éphésiens 6.15. Mettez pour chaussures à vos pieds les bonnes dispositions que donne l’Évangile de paix.

Remarquez à nouveau cette association entre la Bonne Nouvelle du salut et la paix qu’elle annonce. Par cette phrase, Paul désire nous faire comprendre que notre marche avec le Seigneur, notre conduite chrétienne, a pour but de promouvoir l’Évangile de paix. L’artisan de paix devrait en faire une priorité. C’est alors qu’il pourra apporter une contribution durable à l’établissement de la paix dans notre monde.

En résumé, on peut définir l’artisan de paix comme étant un messager porteur d’un message de paix, qui cherche à réconcilier les hommes à Dieu et à réconcilier les hommes entre eux, sur la base de la justice. Tous ceux qui s’affairent à créer la paix de cette façon seront appelés fils de Dieu.

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