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Message par M1234 Jeu 20 Oct 2016 - 9:57


Le dernier entretien de Soeur Emmanuelle

Entretien en Octobre 2008 avec Soeur Emmanuelle quelques jours avant son départ...
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Message par Oïkouméné Jeu 20 Oct 2016 - 18:55

Hier, 19 octobre, c'était le 32ème anniversaire de l'entrée dans l'Eternité du Père Jerzy Popieluszko martyrisé et jeté dans la Vistule (le fleuve qui arrose la Pologne) par la police politique de l'époque. Il avait 37 ans. C'était en 1984.
Le pape François l'a rappelé hier lors de l'audience hebdomadaire du mercredi lorsqu'il s'est adressé aux pèlerins de langue polonaise.
Béatifié, le Père Jerzy (Georges en Français) est vénéré comme un saint dans son pays. Sa fête, pour le moment, ne peut être célébrée qu'en Pologne.
J'aime beaucoup ce bienheureux, je le prie souvent. La demande de canonisation a été demandée, suite à la guérison, inexpliquée médicalement d'un Français, en 2012. C'est le pape François qui décidera...
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Message par M1234 Jeu 20 Oct 2016 - 19:05

Bonsoir et Merci mon amie P pour cette information, je sais que tu es très attachée à ce Père, espérons qu'il soit canonisé, je pense qu'il faut deux guérisons reconnues!Tiens pour toi:


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Message par Oïkouméné Jeu 20 Oct 2016 - 20:28

Merci mon amie Marie. Tu as lu dans mes pensées car je souhaitais que tu mettes une photo du Père Jerzy. Ce portrait est exposé à la Basilique St Pie X à Lourdes.
Pour le Père Popieluszko il n'y a pas besoin d'un second miracle car son martyre l'en dispense.
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Message par M1234 Jeu 20 Oct 2016 - 20:34

Comme je dis souvent les grands esprits se rencontrent!!
Par contre, je n'étais pas au courant, il est vrai après ce qu'il a subi il peut être canonisé rapidement, mais notre Bon François va y remédier Coucou  
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Message par M1234 Ven 21 Oct 2016 - 9:06

Vendredi 21 Octobre 2016 : Fête de Sainte Laura Montoya Upegui, vierge, Fondatrice de la Congrégation des Sœurs Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne (Les Sœurs Laurites), Mère spirituelle des Indiens de Colombie et 1ère Sainte Colombienne (1874 -✝ 1949).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Madre-laura.-santajpg-0.2

Sainte Laure de Sainte-Catherine de Sienne

Fondatrice de la Congrégation des Sœurs missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne (✝ 1949)

Marie-Laure de Jésus Montoya y Upegui.
"Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser "l'œuvre des Indios", un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique." (source: Laura Montoya Upegui 1874-1949 - biographie site du Vatican)

"Mère  Laura  Montoya, constatant que de nombreuses populations autochtones, loin des centres urbains, vivaient sans connaître Dieu, décida de fonder la Congrégation des Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte-Catherine de Sienne, afin d'apporter la lumière de l'Évangile aux habitants des forêts." (Homélie du pape Jean-Paul II pour la Béatification de 6 serviteurs de Dieu le 25 Avril 2004).

La messe de canonisation a eu lieu le dimanche 12 mai 2013 (Radiovaticana).
Le Pape François proclame de nouveaux Saints : Le pontife a loué le travail d’évangélisation de celle que tout le monde appelle en Colombie Madre Laura. Un travail pédagogique efficace qui respectait la culture des populations indigènes. (news.va)

À Balencito, près de Medellin en Colombie, l’an 1949, Sainte Laure de Sainte-Catherine de Sienne (Marie-Laure de Jésus Montoya y Upegui), vierge, qui s’employa avec zèle à gagner à Dieu, en leur annonçant l’Évangile, les peuples indigènes encore ignorants de la Foi Chrétienne, et fonda la Congrégation des Sœurs Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne.
Martyrologe romain.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Beata-laura-di-santa-caterina-da-siena-montoya-y-upegui.2

Laura Montoya Upegui naît à Jericó, Antioquia (Colombie) le 26 Mai 1874.
Après la mort de son père pendant la guerre civile, sa mère éleva ses trois enfants dans la plus grande pauvreté. Elle devint maîtresse d'école à l'âge de 16 ans, bien qu'elle fût totalement autodidacte.
En 1914, soutenue par Mgr Maximiliano Crespo, Évêque de Santa Fe de Antioquia, elle fonda une famille religieuse : “Missionnaires de Marie Immaculée et de Sainte Catherine de Sienne”, une œuvre religieuse qui rompait avec les modèles traditionnels et qu'elle dirigea avec beaucoup d'énergie.
Sa profession de maîtresse d'école la conduisit au contact de nombreuses populations à Antioquia puis au Collège de l'Immaculée à Medellin, jusqu'à ce qu'elle se sente appelée à réaliser « l'Œuvre des Indios », un travail héroïque au service des autochtones des forêts d'Amérique.

Avec cinq de ses disciples et sa mère Doloritas Upegui, elle forma le groupe des “Missionnaires catéchistes des Indios” qui, le 5 mai, quitta Medellin pour Dabeiba en s'ouvrant une route dans la forêt.
Malgré l'incompréhension et le mépris de certains responsables civils et religieux de l'époque, elle accomplit son travail d'évangélisation dans la pauvreté et au contact de la culture autochtone.

Après une vie de service, elle mourut à Medellin le 21 octobre 1949. A sa mort, sa Congrégation comptait 90 Maisons, dans trois pays, et 467 religieuses. Elles œuvrent à présent dans 19 pays en Amérique, en Afrique et en Europe.


Elle a été Béatifiée, à Rome, le 25 Avril 2004, avec cinq autres Serviteurs de Dieu : le Prêtre August Czartoryski; trois Religieuses : María Guadalupe García Zavala, Nemesia Valle, Eusebia Palomino Yenes; une laïque, Alexandrina Maria da Costa, par le Pape Saint Jean-Paul II

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Sainte-laura-montoya-upegui.11

Laura Montoya Upegui a été Canonisée le 12 Mai 2013, par le Pape François, sur la Place Saint Pierre de Rome, devenant, de ce fait, la première Sainte colombienne.

En ce début de soirée d’Août 1914, une troupe d’une dizaine de femmes arrive à Dabeiba, petite localité des contreforts des Andes colombiennes.
Dix jours plus tôt, Laura Montoya et ses compagnes avaient quitté Medellin, à plus de 200 km de mauvaises routes de montagne, pour venir évangéliser les Indiens délaissés autant par l’Église que par la société.
Et cela, malgré les oiseaux de mauvais augure qui, au long de leur chemin, leur ont promis « la mort » chez ces « sauvages ».

Mais Laura Montoya Upegui n’est pas femme à se démonter facilement. Fille d’un médecin et commerçant assassiné quand elle n’avait que 2 ans, et dont la mort plongea la famille dans la pauvreté, elle pense d’abord devenir Carmélite quand, à 16 ans, sa famille l’envoie étudier pour devenir institutrice.
Au tournant du siècle, elle se fait connaître grâce aux méthodes pédagogiques novatrices qu’elle développe dans un collège pour jeunes filles riches de Medellin, qui doit fermer après la publication d’un libelle calomnieux.
Finalement, en 1904, un ami Prêtre lui fait découvrir la situation des Indiens : désormais, elle se consacrera à leur éducation et à leur évangélisation.

L’aide précieuse des dirigeants politique et Religieux
Pour celle qui enseignait aux jeunes filles de la bonne société, le choc devant la situation catastrophique des Amérindiens est rude.
Ces « féroces sauvages » sont la lie de la société, justes bons à être « civilisés », c’est-à-dire exploités, quand ils ne se sont pas réfugiés dans la forêt et les montagnes que Laura se propose de parcourir pour les instruire et les évangéliser ; ce à quoi la plupart des Prêtres ont renoncé.
Bref, Laura est un dangereux « foyer d’idées libérales », selon les mots de l’Archevêque de Medellin.

Déterminée, elle se tourne vers le président colombien nouvellement élu, son compatriote de Medellin Carlos Restrepo, qui la reçoit, lui confie que son propre père fut un défenseur des Indiens, et lui promet son aide.
Elle demande alors aux Congrégations Religieuses des forces vives : toutes lui répondent que leurs règles ne leur permettent pas de sortir ainsi de leurs maisons pour ces lieux trop pauvres et inhospitaliers où elle veut les installer.

Qu’à cela ne tienne : elle écrit ses difficultés à Pie X qui, quelques mois plus tard, publie l’encyclique Lacrimabili statu sur « l’état déplorable » des Indiens, enjoignant aux Évêques du continent d’aider les opprimés…
Après cet encouragement pontifical, elle s’adresse alors à l’Évêque d’Antioquia qui accepte de financer son projet.
Quelques mois plus tard, elle part pour Dabeiba avec ses compagnes, dont sa mère, Maria Dolores.


Première Sainte colombienne
Dans le petit village de montagne, les conditions sont dures : Laura et ses compagnes s’installent dans un vieux presbytère presque en ruine à côté duquel l’église sert d’étable.
La petite Communauté de femmes, qui déjà s’appellent « Mère » et « Sœurs », se met au travail et, au bout de quinze jours, une école peut ouvrir.

Il y aura des déconvenues : les Religieuses soulèvent la méfiance des caciques. Mais, en bonne pédagogue, Mère Laura sait trouver les mots pour faire tomber les barrières et s’attache à comprendre la culture indienne.
« Sa méthode Missionnaire critique les autres écoles de l’époque qui prêchaient une catéchisation incluant l’abandon de la culture et de la langue comme pas fondamental dans la Christianisation », écrivait en 2004 l’anthropologue Patricia Tovar, professeur à l’Université pontificale Javeriana.

Fruit de son travail, sa jeune Congrégation est reconnue en 1916 par l’Évêque d’Antioquia, et Madre Laura peut alors s’enfoncer plus loin pour consolider son œuvre dans un de ces postes Missionnaires qu’elle a installés au cœur de la forêt.
De retour à Debeiba, nouvelle désillusion : la petite ville a été détachée du diocèse d’Antioquia et confiée à une préfecture apostolique dont le supérieur, un Carme, veut forcer les Religieuses à devenir Carmélites.

Après plusieurs années de combat, les Religieuses « laurites » devront quitter la région.
Malade, Laura Montoya se replie en 1940 à Medellin où elle ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant, loin de la forêt et de ses chers Indiens.

Elle meurt en 1949, laissant une œuvre florissante. Saint Jean-Paul II la Béatifie en 2004 avant que le Pape François ne la Canonise le 12 Mai 2013, faisant d’elle la première Sainte colombienne.
Dans son homélie, le Pape sud-américain salue le travail d’inculturation de Madre Laura, soulignant comment elle s’est faite la mère spirituelle des Indiens « en les accueillant avec cet Amour appris de Dieu et en les conduisant à Lui avec une pédagogie efficace qui respectait leur culture et ne s’opposait pas à elle ».


Prendre en compte la culture indienne
Fortes de 1 000 Religieuses dans 21 pays –principalement en Amérique latine et aux Caraïbes, mais aussi en Afrique et en Europe– les Sœurs Missionnaires de Marie Immaculée et Sainte-Catherine-de-Sienne, dites « Sœurs Laurites », sont toujours au service des populations autochtones à travers l’éducation, la santé et les projets communautaires.
Elles continuent à défendre une approche de l’évangélisation qui prend en compte la culture indienne, notamment son souci de la terre, « Bible de l’Indien », qui sent en elle la présence de Dieu



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Message par M1234 Sam 22 Oct 2016 - 9:53

Samedi 22 Octobre 2016 : Fête de Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon, Martyres († 851).


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Alquezar-relieve-en-la-subida-a-la-colegiata

Sainte Élodie et de sa sœur Sainte Nunillon dans la collégiale d'Alquézar.

Sainte Élodie de Cordoue est une jeune martyre à Cordoue au IXème siècle, fêtée le 22 Octobre.

Sainte Elodie était la fille d'un Musulman et d'une Chrétienne. Son père était assez tolérant pour laisser son épouse Chrétienne élever leurs deux filles, Alodia (Élodie) et sa sœur Nunilo ou Nunilone, dans le Christianisme.

Lorsqu'il mourut, leur mère se remaria avec un autre Musulman qui réclama que ses filles adoptives, selon la loi islamique, reviennent à la Religion de leur père.

La loi islamique oblige en effet tout enfant de Musulman à adopter la Religion paternelle, sous peine de mort.

Et l'émir de Cordoue, Abd al-Rahman II, interdit la pratique du Christianisme.

Élodie et Nunilon ont beau se réfugier chez une de leurs tantes, Chrétienne, elles sont découvertes, arrêtées, et enfermées dans des cachots séparés.

Les jeunes filles sont arrêtées, le juge tente de les persuader d'apostasier, mais en vain.

Elles sont décapitées publiquement en 851, dans la région de Huesca, en Espagne, le 22 Octobre.

Selon la tradition aragonaise, Alodia et Nunilo étaient originaires du village de Adahuesca (Barbastro), et elles furent emprisonnées au château d'Alquézar.

Décapitées à Huesca, leurs reliques sont conservées au Monastère de Leyre, où deux scènes sculptées sur le portail Ouest représentent leur martyre.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Monasterio-de-leyre-retablo-de-las-santas-nunilo-y-alodia
Retable des Saintes Élodie et de sa sœur Sainte Nunilon  à Yesa (Navarra), XV111ème siècle, Monastère de Leire.

Martyres à Cordoue (✝ 851)

Élodie ou Alodie et sa sœur Nunilo ou Nunilone à Huesca en Espagne.
Nées d’un père sarrasin et d’une mère Chrétienne, ces deux jeunes wisigothes refusèrent la loi qui les obligeait à suivre la Foi de leur père. Elles acceptèrent le martyre pour être fidèles au Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Sainte Alodie, très rarement représentée, figure sur un vitrail de l'église saint Jean-Baptiste de Jazeneuil: elle doit probablement sa présence à un prénom porté dans la famille de Mauprié, bienfaitrice de l'église.

À Huesca en Aragon, l’an 851, les Saintes Nunilon et Alodie, vierges et martyres. Nées d’un père musulman, mais élevées par leur mère dans la Foi Chrétienne, elles refusèrent d’abandonner la Foi du Christ et, après une longue captivité, en vertu d’un édit de l’émir de Cordoue, Abd-ar- Rhaman II, elles furent tuées d’un coup de sabre.
Martyrologe romain



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Monastère San Salvador de Leyre

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Message par Thierry Sam 22 Oct 2016 - 15:24

Hum ! (lol)

 ... z'avez pas oublié la fête à quelqu'un d'autre aujourd'hui ?  Joint mains


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Message par M1234 Sam 22 Oct 2016 - 16:53

Bonjour et Merci Thierry,
Pour être honnête avec toi, lors de la  préparation de mes sujets de ce matin j'avais envisagé de faire un sujet à part, mais la tête de linotte a omis de le faire, je m'en occupe de suite!!
Amitiés

Coucou
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Message par M1234 Dim 23 Oct 2016 - 8:55

Dimanche 23 Octobre 2016 : Fête de Saint Jean de Capistran, Prêtre Franciscain, Patron des aumôniers militaires (1386-1456).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-jean-de-capistran-cathedrale-vienne.11
La chaire gothique, surmontée du monument baroque à Saint Jean de Capistran, adossés au chevet de la Cathédrale Saint-Étienne à Vienne, Autriche.

Biographie

Saint Jean de Capistran naquit au royaume de Naples, près d'Aquila, à Capistran, dans les Abruzzes, le 24 juin 1386, d’un noble seigneur, sans doute angevin mais peut-être savoyard, qui avait suivi Louis I° d'Anjou [1] dans la conquête du royaume de Naples, et, après avoir épousé une personne de rare piété, s'était fixé à Capistran.
Très tôt orphelin de père, Jean fut initié par sa mère aux premiers éléments, puis fut envoyé à Pérouse où, pendant dix ans, il étudia si brillamment le droit civil et canonique que ses maîtres, le considérant comme le prince des jurisconsultes, recouraient à son jugement dans les questions épineuses.

Nommé gouverneur de Pérouse [2] par le roi Ladislas [3] (1412), Jean étant pour tous un juge intègre et incorruptible, traita sévèrement les fauteurs de désordre.
Un seigneur tenta de le soudoyer pour obtenir une sentence de mort contre un ennemi, mais Jean ayant soigneusement étudié le cas et reconnu l'innocence de l'accusé, le libéra en dépit des menaces de l’accusateur.

En 1415, il allait épouser la fille d'un riche pérugin, quand, négociant la paix entre Pérouse et de Rimini, il fut trahi et enfermé, les fers aux pieds, dans une tour de Rimini.
En s'évadant le long de la muraille extérieure,  il tomba et se brisa le pied ; ressaisi, il fut jeté dans un cachot souterrain où, épuisé, révolté et livré à de tristes réflexions, il s'endormit.

« Lui apparut dans les airs un homme vêtu de l’habit des Franciscains, s’adressant ainsi à lui : “ A qui parles-tu avec tant d’arrogance ? ”
Jean lui dit plein de terreur : “ Qu’est-ce que Dieu veut de moi ? ” Et l’homme lui répondit : “ Ne vois-tu pas ce que Dieu a choisi de faire de toi ? Ne vois-tu pas cet habit que je porte ? A ce monde tu enseigneras la Religion. ”
Jean répondit : “ Je ferai ce que Dieu ordonne et je la proclamerai puisque telle est la volonté de Dieu. ”
- L’homme vêtu de l’habit des Frères mineurs, plongeant son regard dans le sien ; il le regarda avec tant de tendresse que son cœur fondit et de ses yeux jaillirent comme des torrents de larmes et de ses entrailles sortirent de profonds soupirs.
-  L’homme disparut mais il eut une autre vision : lui fut montrée la terre presque dans l’obscurité, dans une ombre épaisse et au milieu des ténèbres demeurait un rayon de lumière et vers cette lumière affluaient de nombreux peuples, des foules innombrables.
Toujours il pensa et crut que cet homme lui était apparu était le bienheureux François.
Personne ne peut nier que les peuples s’acheminant vers la lumière fussent les Italiens, les Allemands, les Bohémiens, les Hongrois, les habitants de la Transylvanie et de la Valachie, les Russes et les Slaves ; et le rayon de lumière était Jean lui-même qui répandit la doctrine divine. »

Saint Jean de Capistran
Prêtre o.f.m.
Patron des aumôniers militaires

Jean de Capistran, (24 Juin 1386-23 Octobre 1456), l'un des Saint Jean, était un Franciscain italien, qui prêcha dans l’Europe entière. Il a été Canonisé en 1690 ; il est fêté le 23 Octobre par l’Eglise Catholique Romaine.

En 1984, le Pape Saint Jean-Paul II nomma Saint Jean de Capistran, patron des aumôniers militaires.

Jean, né à Capistrano, dans l'Abruzze, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays.

Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit Canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.

Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince ; on le fit arrêter.

Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu.

Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les Franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse.

Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver.

Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.

On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté :



« Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide ; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'Humilité et la Patience. »

Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la Religion.

Il resta jour et nuit à la porte du Couvent, souffrant avec joie l'indifférence des Religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône.

Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.

Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'Amour pour Dieu, il faisait de sa vie une Oraison continuelle : le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase :
« Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus. »

Ordonné Prêtre, Jean fut appliqué au Ministère de la Parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses.

Une secte de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les mœurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa Charité.

Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme Nonce en Sicile ; puis le chargea de travailler, au Concile de Florence, à la réunion des Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France, Charles VII.

Ami de Saint Bernardin de Sienne, il le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre ; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient.

Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne.

Toutes sortes de Bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de Juifs et de Musulmans.



À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée, il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome.

Le Pape Calixte III chargea Saint Jean de Capistran de prêcher une croisade : à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva ; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.

Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il Célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal.
Après la Messe, le Saint lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche :

« Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire. » Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait :
"Victoire, Jésus, victoire ! »
Belgrade fut sauvée. C'était en l'an 1456.

Trois mois après, Saint Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis : « C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez mourir en Paix votre serviteur, » expira en disant une dernière fois : « Jésus ».
Il avait 70 ans.
Jean de Capistran a été Canonisé le 16 Octobre 1690 par le Pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691).




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-89.2
Saint Jean de Capistran apparaissant à Saint Pierre d'Alcantara. Luca Giordano. XVIIe.

Biographie(complément)

Saint Jean de Capistran naquit au royaume de Naples, près d'Aquila, à Capistran, dans les Abruzzes, le 24 juin 1386, d’un noble seigneur, sans doute angevin mais peut-être savoyard, qui avait suivi Louis I° d'Anjou [1] dans la conquête du royaume de Naples, et, après avoir épousé une personne de rare piété, s'était fixé à Capistran.
Très tôt orphelin de père, Jean fut initié par sa mère aux premiers éléments, puis fut envoyé à Pérouse où, pendant dix ans, il étudia si brillamment le droit civil et canonique que ses maîtres, le considérant comme le prince des jurisconsultes, recouraient à son jugement dans les questions épineuses.

Nommé gouverneur de Pérouse [2] par le roi Ladislas [3] (1412), Jean étant pour tous un juge intègre et incorruptible, traita sévèrement les fauteurs de désordre.
Un seigneur tenta de le soudoyer pour obtenir une sentence de mort contre un ennemi, mais Jean ayant soigneusement étudié le cas et reconnu l'innocence de l'accusé, le libéra en dépit des menaces de l’accusateur.

En 1415, il allait épouser la fille d'un riche pérugin, quand, négociant la paix entre Pérouse et de Rimini, il fut trahi et enfermé, les fers aux pieds, dans une tour de Rimini.
En s'évadant le long de la muraille extérieure,  il tomba et se brisa le pied ; ressaisi, il fut jeté dans un cachot souterrain où, épuisé, révolté et livré à de tristes réflexions, il s'endormit.

« Lui apparut dans les airs un homme vêtu de l’habit des Franciscains, s’adressant ainsi à lui : “ A qui parles-tu avec tant d’arrogance ? ”
Jean lui dit plein de terreur : “ Qu’est-ce que Dieu veut de moi ? ” Et l’homme lui répondit : “ Ne vois-tu pas ce que Dieu a choisi de faire de toi ? Ne vois-tu pas cet habit que je porte ? A ce monde tu enseigneras la Religion. ”
Jean répondit : “ Je ferai ce que Dieu ordonne et je la proclamerai puisque telle est la volonté de Dieu. ”
- L’homme vêtu de l’habit des Frères mineurs, plongeant son regard dans le sien ; il le regarda avec tant de tendresse que son cœur fondit et de ses yeux jaillirent comme des torrents de larmes et de ses entrailles sortirent de profonds soupirs.
-  L’homme disparut mais il eut une autre vision : lui fut montrée la terre presque dans l’obscurité, dans une ombre épaisse et au milieu des ténèbres demeurait un rayon de lumière et vers cette lumière affluaient de nombreux peuples, des foules innombrables.
Toujours il pensa et crut que cet homme lui était apparu était le bienheureux François.
Personne ne peut nier que les peuples s’acheminant vers la lumière fussent les Italiens, les Allemands, les Bohémiens, les Hongrois, les habitants de la Transylvanie et de la Valachie, les Russes et les Slaves ; et le rayon de lumière était Jean lui-même qui répandit la doctrine divine. »



Libéré au prix d'une forte rançon, Jean vendit ses biens, rendit la dote à sa fiancée, distribua aux pauvres le reste de ce qu'il possédait et demanda son admission chez les Observants del Monte, près de Pérouse.
Pour éprouver sa vocation Marc de Bergame lui dit : « Les couvents ne sont point le refuge des vagabonds et de quiconque est fatigué du siècle ; il faut bien d'autres preuves pour entrer dans un ordre religieux ; je ne vous admettrai que quand vous aurez dit un adieu solennel au monde et à toute vanité terrestre. »
Jean parcourut les rues de Pérouse, monté à rebours sur un âne, couvert de haillons et coiffé d'une mitre de carton sur laquelle étaient écrits en gros caractères tous les péchés de sa vie ; la populace le considérant comme un insensé, l'accabla de ses moqueries et de ses injures.

A la suite de cette épreuve, Jean fut admis au couvent des Franciscains de Pérouse (4 octobre 1416) et placé sous la direction d'Onuphre de Seggiano, simple frère lai, mais religieux d'une rare prudence et d'une haute sainteté : il travailla dès lors à se dépouiller du vieil homme pour revêtir le nouveau, se montra assidu à l'oraison, plein de zèle et de charité à l'égard de ses frères malades, donna l'exemple d'une obéissance aveugle dans la pratique des plus rigoureuses austérités.

Le noviciat fut marqué pour Jean par de grandes humiliations, de fortes réprimandes, de rudes souffrances corporelles.
Un jour que les novices devaient laver les tuniques, les frères n'osaient commencer le travail parce que l'eau dans laquelle trempaient les tuniques était toute bouillante ; survint alors le frère Onuphre qui, sans rien dire aux autres, adressa de vifs reproches à Jean, l’accusant de négligence et de paresse, puis tirant de l'eau bouillante une tunique, il la lui jeta au visage. Sentant son visage brûlé, Jean se jeta à genoux devant son supérieur, mais aucune trace de brûlure ne paraissait sur sa face.

Admis bientôt à faire sa profession, l'humble religieux redoubla de ferveur dans l'accomplissement des tâches, singulièrement des plus bas offices.
Jean de Caspistran étudia ensuite la théologie avec saint Jacques de La Marche [4], et eut pour premier maître saint Bernardin de Sienne [5].
Celui-ci ne tarda pas à constater les progrès surprenants de son élève : un jour, il dit en parlant de lui : « Jean apprend en dormant ce que d'autres n'apprennent qu'en travaillant jour et nuit. »

Jean de Capistran qui semblait avoir reçu la science infuse, se montra profond théologien, savant canoniste et le plus grand missionnaire de son temps.
Disciple de saint Bernardin de Sienne, il en saisit le secret : humilité, prière et pénitence, comptant avant tout sur la grâce divine pour surmonter les obstacles.
Vers 1420, Jean était diacre quand saint Bernardin le fit prêcher à Sienne et en Toscane.

Ordonné Prêtre, vers 1425, il ne s’accorda plus de repos, parcourant l’Italie pour combattre toutes les erreurs, attaquer toutes les sectes, et ramener à Dieu des milliers de pécheurs, de juifs, d’hérétiques et de schismatiques ; la sainteté de sa vie forçait au silence ceux qui refusaient la conversion. Dans toute l'Italie, les populations accouraient en foule pour l'entendre.

Martin V, Eugène IV, Nicolas V et Calixte III, eurent recours à Jean dont ils firent un nonce apostolique, un légat a latere et un inquisiteur général.
Contre les excès des fratricelles qui s'étaient multipliés en Italie à la faveur du Grand Schisme d’Occident, Martin V donna d’amples pouvoirs à Jean de Capistran et à Jacques de la Marche (1426) ; l'erreur, un instant comprimée par l'éloquence, le courage et la charité des deux Franciscains, se réveilla plus menaçante, aussi mandaté par Eugène IV (1432) et Nicolas V (1447), Jean de Capistran poursuivit l'hérésie sans se soucier des fatigues ou par des périls.

Un jour, en rase campagne, il s'éloigna de ses compagnons pour prier ; des hérétiques, ne sachant pas qui il était, lui demandèrent d'un air furieux où était le frère Jean de Capistran ; comprenant le danger, mais ne voulant pas se sauver par un mensonge, répondit d'une voix ferme : C'est moi qui suis Jean de Capistran !
Frappès d'une terreur soudaine, les sectaires ne lui firent aucun mal. Jean de Capistran, comme son maître Bernardin, appuyait son enseignement  sur le Nom de Jésus  dont il proclamait les gloires.

Quand il apprit que Bernardin était persécuté à cause de cette dévotion, il accourut à Rome pour plaider la cause de son maître auprès de Martin V.
Il assista Martin V dans sa dernière maladie, et prédit à Eugène IV sa prochaine élection ; il examina, avec saint Laurent Justinien, la cause des disciples de Jean Colombini [6], les Jésuates, soupçonnés d’avoir parti lié avec les fratricelles, qui criaient : « Vive le Christ et la riche sainte pauvreté que nous avons choisie pour épouse ! »
Il attesta leur innocence (1437).
Vers 1439, nommé visiteur des couvents franciscains de Terre Sainte, Jean de Capistran travailla à l’union des Arméniens dont il ramena des représentants au concile de Florence [7].
Il s’opposa à l'antipape Félix V, et fut légat d’Eugène IV en Milanais et en Bourgogne ; il gagna Philippe Visconti [8] à la cause de Rome, puis, passant en Bourgogne, il y fut reçu comme un ange du Ciel.

Après le Concile de Florence Jean, nommé nonce apostolique en Sicile, s'arrêta au couvent du lac Trasimène où il vit pour la dernière fois Bernardin de Sienne.
A Palerme, il préféra au palais une cellule du couvent où il remplit les plus humbles offices. A la mort de Bernardin, il vint à Aquila pour être témoin des miracles accomplis sur son tombeau et prépara sa Canonisation.
Il prêcha en Italie la croisade contre les Turcs, puis fut légat en France. A Eugène IV, il refusa l'évêché d'Aquila, pour continuer la vie du cloître et les travaux du ministère apostolique ; profondément touché, le Pape n'insista pas davantage pour l'évêché de Rietti.

Continuant de remplir des charges importantes sous Nicolas V auquel il avait prédit la tiare, Jean travaillait à la réforme de son ordre ;  disciple de saint Bernardin de Sienne, Jean de Capistran, visiteur ou vicaire général, s’occupa de la réforme des conventuels et de l'extension de l'observance, en Italie et en France.
« Plus qu'aucun autre il dilata et accrut, non seulement le premier ordre de Saint-François, mais encore le second et le troisième. »
Il fonda ou réforma un grand nombre de Monastères du second ordre, y mettant en vigueur la première règle de sainte Claire.
Il propagea le tiers-ordre qu’il défendit par le Defensorium tertii ordinis a sancto Francisco instituti.
Il fut envoyé en Allemagne où il fut chargé d'étendre et de gouverner l'Ordre.

L’empereur Frédéric III et son frère Albert, duc d'Autriche, demandèrent Jean de Capistran à Nicolas V, pour combattre les hussites et rétablir la concorde parmi les princes allemands.
L’ambassade, conduite par Æneas Sylvius Piccolomini, futur Pie II, eut un plein succès.
Jean de Capistran, nonce apostolique et inquisiteur, choisit douze compagnons, les fit pèleriner à Assise et, à pied, ils gagnèrent l’Allemagne dans le recueillement, un âne portant leurs bagages.
Près de Trévise, comme le batelier leur refusait le passage du Siliano parce qu'ils n'avaient pas d'argent, Jean étendit sur le fleuve le manteau de saint Bernardin : les eaux se divisèrent pour laisser passer les religieux, puis se rejoignirent.
On leur fit un triomphe en Lombardie ; en Allemagne, des villes entières se portèrent à leur rencontre, recevant Jean comme l'envoyé de Dieu.
Après quelques jours à Neustadt, près de la cour, il partit pour Vienne ; Pie II fit ce portrait : « Il était petit de taille, avancé en âge (65 ans), desséché, amaigri, épuisé, n'ayant que la peau et les os, et néanmoins toujours gai et infatigable au travail.
Il prêchait tous les jours, traitait les questions les plus profondes, plaisait aux simples comme aux savants ; il avait journellement vingt et trente mille auditeurs ; il prêchait en latin et un interprète traduisait son discours. »

Jean prêcha en Carinthie, en Styrie, en Autriche, en Bohême, en Moravie, en Silésie, en Bavière, en Thuringe, en Saxe, en Franconie, en Pologne, en Transylvanie, en Moldavie, en Valachie et dans d'autres provinces, accomplissant des prodiges, des guérisons et quelques résurrections.
Dans toutes les villes où il prêchait, il faisait apporter les tableaux obscènes, les cartes, les dés, les faux cheveux ou autres vaines parures, et les livrait aux flammes, en présence de la foule.
Cette exécution solennelle, l'Incendie du château du diable, introduite par saint Bernardin, était continuée par tous ses disciples.
Un prêtre envieux qui s'était avisé de blâmer Jean, mourut la nuit suivante.

Jean de Capistran envoya plusieurs de ses religieux en Prusse et en d'autres provinces où il ne pouvait aller lui-même ; de toutes parts ou réclamait sa présence, on faisait appel à ses conseils.
Après la prise de Constantinople [9], les Turcs menaçaient la Hongrie. A la diète de Neustadt (2 février 1455) Jean fit approuver une croisade que la mort de Nicolas V ajourna d’un an ; Calixte III invita les princes chrétiens à prendre les armes.
Jean entra triomphalement en Hongrie ; au milieu de 1455, à la diète de Bude, il dissipa toutes les hésitations et enthousiasma tous les cœurs puis il prêcha en Hongrie pour la croisade dont Jean Corvin Hunyade [10] fut nommé généralissime. Le 14 février 1456, à Bude, Jean reçut la croix des mains du Cardinal légat.

Les Turcs, par terre et par mer, s'avançaient vers Belgrade, forteresse de la frontière hongroise, ceinte des eaux de la Save et du Danube.
Jean de Capistran se hâta d'appeler les croisés sous les armes, fit préparer quelques barques avec des vivres, et, accompagné de quelques Franciscains, avec un petit nombre de croisés, descendit le Danube vers Belgrade.
A Peterwardein, comme il célébrait la messe, tomba du Ciel une flèche où étaient écrits en lettres d'or :
« Jean, ne crains pas, poursuis avec assurance ce que tu as commencé, car par la vertu de mon Nom et de la sainte Croix tu remporteras la victoire sur les Turcs. »
Il imposa la Croix à ceux qui ne l’avaient pas encore, en fit tous les ornements Sacerdotaux et ordonna de fabriquer un étendard où l’on mit la Croix et la figure de saint Bernardin.

Entré à Belgrade le 2 juillet, alors Fête de la Visitation, il trouva les habitants pleins de joie, ne redoutant plus l’attaque des Turcs, du moment que Jean de Capistran était dans leurs murs.

Le quatrième jour, la ville fut investie par les infidèles.
Déterminé à chercher du secours, Jean célébra la Messe, adressa aux croisés une exhortation pour les animer au courage et à la résistance.
De Peterwardein, il écrivit à Hunyade, retiré dans un de ses châteaux, pour lui annoncer le grand péril et le supplier de lui venir en aide, pour l'amour de Dieu, pour l'honneur du nom Chrétien, et pour son propre honneur.
Hunyade réunit tous les croisés à Semlin, avec quelques vaisseaux pour forcer le blocus et ravitailler la ville.

Jean écrivit des lettres et députa ses religieux pour inviter les prélats et les barons à venir conjurer le péril.
Les croisés affluèrent près de Jean de Capistran qui ne se donna plus le temps de manger ni de dormir, tout entier à la rupture du blocus.
Debout sur le rivage, tenant en main l'étendard sacré, il ne cessait d'invoquer le nom de Jésus.

Vaincus sur le fleuve, les infidèles redoublaient leurs efforts par terre : pendant les onze jours qui suivirent la victoire navale, Jean resta nuit et jour au milieu des croisés.
Les Turcs se décidèrent à donner un assaut général et Jean Hunyade vint pendant la nuit dire à Capistran : « Mon Père, nous allons infailliblement succomber !

- Ne craignez point, illustre seigneur, luirépondit Jean de Capistran, Dieu est puissant ; il peut avec des faibles instruments briser la force des Turcs, défendre la ville et confondre nos ennemis.
Et comme Hunyade répliquait qu'il considérait la citadelle comme perdue : Ne craignez point, lui dit Jean de Capistran, la citadelle sera à nous, nous défendons la cause de Dieu et le Nom du Christ, je suis certain que Dieu fera triompher sa cause. »

Il choisit quatre mille croisés parmi les plus forts, les plus courageux et les plus fidèles, les conduisit dans la citadelle où il leur ordonna d'invoquer le Nom de Jésus.
Pendant la soirée et la nuit, on résista : les Turcs prirent la première enceinte ; un combat acharné s'engagea près du pont-levis de la seconde enceinte.
Les croisés jetèrent des broussailles enflammées sur les assaillants qui se retirèrent en criant : « Retirons-nous, car le Dieu des Chrétiens combat pour eux. »

Au jour, on vit dans les fossés de nombreux cadavres turcs, alors que seulement soixante chrétiens étaient morts.
Quelques jours plus tard, précédé de son étendard, Jean de Capistran sortit de la ville pour un nouveau combat ; les Chrétiens acclamaient le Nom de Jésus en lançant leurs flèches et les infidèles terrifiés étaient renversés de leurs chevaux ou prenaient la fuite.
La formidable armée du Croissant fut taillée en pièces et laissa, dit-on, quarante mille morts sur le terrain ; Mahomet II lui-même, qui se faisait appeler la terreur de l’univers, blessé d’une flèche, fut obligé de fuir (14 juillet 1456).

A l'annonce de cette victoire, le Pape Calixte III institua la Fête de la Transfiguration.

Quelques semaines plus tard, Hunyade mourait entre les bras de Jean de Capistran qui, brisé par l'âge et les fatigues, dévoré par une fièvre continuelle, voyait avec calme approcher la mort ; au couvent de Vilak, près de Sirmium il reçut les derniers Sacrements avec abondance de larmes, puis, étendu sur la terre nue, il s'endormit paisiblement dans le Seigneur, âgé de soixante et onze ans (23 octobre 1456).

Le corps de Jean de Capistran fut enseveli dans l'église du couvent de Vilak où les peuples vinrent en foule vénérer son tombeau, obtenant par son intercession d'innombrables guérisons et plusieurs résurrections.

Les Turcs s'étant emparés de Belgrade (1521), prirent le château fort de Vilak et ruinèrent le couvent des Franciscains.
On ne sut plus dès lors ce qu'était devenue la précieuse dépouille de Jean de Capistran que d’anciennes archives franciscaines de Bulgarie, découvertes en 1874, disent avoir été vendue par les Turcs à un riche seigneur qui la donna à une communauté de basiliens schismatiques. D'après cette version, le corps du saint, préservé de toute corruption et revêtu de l'habit Franciscain, se trouverait à Bistriz en Roumanie.

Des Vies de saint Jean de Capistran furent écrites par trois de ses disciples : Christophe de Varèse, Jérôme d’Uldine et Nicolas de Fara.
Dès 1515, Léon X permit à la ville de Capistran et à tout le diocèse de Sulmone de célébrer, avec une messe et un office solennels, la Fête de Jean qu'on appelait « le champion du saint Nom de Jésus, le chef des armées Catholiques contre les infidèles. »
Grégoire XV étendit cette permission à toutes les familles Franciscaines.

Cependant, malgré les nombreux miracles et les nombreuses requêtes, son procès de Canonisation ne commença qu’en 1662 ; il fut Canonisé par Alexandre VII, le 16 octobre 1690, et la bulle de Canonisation fut publiée par Benoît XIII, en 1724.
Son office a été étendu à l'Église universelle par Léon XIII (1885).
Sa Fête était célébrée le 23 octobre, jour anniversaire de sa mort, jusqu’à Léon XIII qui la fixa au 28 mars, mais comme les pays qui lui étaient les plus dévots avaient obtenu de garder le 23 octobre, Paul VI la rétablit pour tous à cette date.





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Message par M1234 Lun 24 Oct 2016 - 13:12



Lundi 24 Octobre 2016 : Fête de Saint Louis Guanella, Fondateur de la Congrégation des Serviteurs de la Charité et celle des Filles de la Providence (✝ 1915.).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Donguanella.11

Saint Louis Guanella

Fondateur de la Congrégation des Serviteurs de la Charité et celle des Filles de la Providence (✝ 1915).

À Côme en Lombardie, Prêtre, qui fonda la Congrégation des Serviteurs de la Charité et, avec la bienheureuse Claire Bosatta, celle des Filles de sainte Marie de la Providence (en anglais) - (en italien).
Né en 1842 dans une famille simple et pieuse, son désir était de servir les pauvres et les plus nécessiteux.
Ordonné Prêtre en mai 1866, il passa de nombreuses années à servir en différents lieux. Ses idées étaient influencées par le travail effectué par saint Jean Bosco pour les jeunes et par saint Joseph Cottolengo pour les handicapés.
Il passa trois ans avec Jean Bosco.
En 1881, il fonda la Communauté Religieuse des Filles de Sainte Marie de la Providence puis, en 1908, une Communauté de Frères et de Prêtres, les serviteurs de la Charité, pour aider, instruire et réhabiliter les miséreux.
Il commença aussi à œuvrer pour les personnes âgées dont les besoins étaient souvent ignorés.

Béatifié par Paul VI le 25 octobre 1964. Canonisé le 23 octobre 2011 par Benoît XVI en même temps que Guy-Marie Conforti et Bonifacia Rodríguez de Castro.

"Le Pape a souligné qu'il a vécu avec courage et détermination l’Évangile de la Charité, le grand commandement.
Il est devenu compagnon et maître, réconfort et soulagement des plus pauvres et des plus faibles.

L'Amour de Dieu animait en lui le désir du bien pour les personnes qui lui étaient confiées, dans leur vie au quotidien.
Il cultivait en son cœur l'espérance que chaque homme créé à l'image et ressemblance de Dieu... puisse donner aux autres le meilleur de lui-même et dans son témoignage, aussi chargé d'humanité et d'attention pour les derniers, nous reconnaissons un signe lumineux de la présence et de l'action bénéfique de Dieu."
L’ami des pauvres - Don Louis Guanella - Afrique Espoir



À Côme en Lombardie l’an 1915, Saint Louis Guanella, Prêtre, qui fonda la Congrégation des Serviteurs de la Charité et celle des Filles de la Providence, pour subvenir aux besoins des miséreux et des affligés et les faire parvenir au Salut.
Martyrologe romain.

"Saisissez toute occasion de vous aider les uns les autres"

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Guanella-1

Luigi Guanella naît à Fraciscio di Campodolcino (Lombardie, Italie), le 19 Décembre 1842.
La situation géographique particulière de la terre sur laquelle il grandit forgea en lui un caractère trempé : fermeté, tempérance, esprit de sacrifice.
Il se distingua toujours par sa grande Foi, enrichie et alimentée par la piété populaire, qu’il respirait au contact des gens simples et pauvres.

Il fit ses études au collège Gallio de Côme et dans divers Séminaires diocésains. Il fut ordonné Prêtre en 1866 et peu après, nommé curé à Savogno.
Il se consacra avec beaucoup de zèle aux jeunes, en s’occupant de leur scolarisation et en rendant vie à l’Action Catholique.

Dans le même temps, il prit contact avec Don Bosco. Fasciné par le charisme Salésien, il essaya d’ouvrir un collège pour les jeunes, mais l’entreprise n’aboutit pas.
Il voulut cependant rester avec Don Bosco, et il devint salésien en 1875. Il fut responsable de l’Oratoire Saint Louis à Turin, et peu après, il fut nommé directeur du Collège Dupraz à Trinità (Cuneo).

Il ne resta dans la Congrégation que trois ans ; le Seigneur en avait disposé autrement : l’Évêque le rappelait dans son diocèse.
Désigné par son Évêque pour diriger un home pour personnes âgées pauvres, il trouva sur place un groupe d’Ursulines qu’il organisa en Congrégation : « Filles de la Providence ».

La nouvelle Congrégation se consacrait à l’éducation de la jeunesse, spécialement la plus pauvre et abandonnée, à l’aide aux malades, mentaux et autres, à l’accompagnement et au soutien des personnes âgées abandonnées.

À Côme, il fonda la Maison de la Divine Providence, au milieu de laquelle il érigea le sanctuaire du Sacré-Cœur.
Avec le soutien de son Évêque, il fonda aussi la branche masculine : les « Serviteurs de la Charité », avec les mêmes objectifs.
Ses Congrégations fleurirent en Italie, en Suisse et aux États-Unis. Pour aider les mourants, il fonda la Pieuse Union du Passage de St Joseph. Il édifia plusieurs églises et œuvres pour les immigrés et les marginaux.

Ce qu’il apprit de son expérience faite chez Don Bosco, ce ne fut pas seulement la préférence pour les jeunes, qu’il cultiva pendant toute sa vie, mais en particulier l’obéissance aveugle et désintéressée dans ses conflits avec des supérieurs. Comme Don Bosco, il obéit à son Évêque, malgré sa souffrance et l’incompréhension.

Il passa de la Terre au Ciel à Côme le 24 Octobre 1915.

Luigi Guanella a été Béatifié le 25 Octobre 1964, par le Bienheureux Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), et Canonisé le 23 Octobre 2011, par le Pape Benoît XVI.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Pics-start-1

L’ami
des pauvres

Don Louis Guanella

Connu pour son œuvre d’assistance aux personnes âgées et aux personnes handicapées mentalement ou physiquement, dans des centres appelés «maisons de la Divine Providence».
En 1881 il fonda deux Congrégations Religieuses: les Filles de Sainte Marie de la Divine Providence et les Serviteurs de la Charité, qui continuent encore aujourd’hui à offrir, un peu partout dans le monde, leur assistance et leur solidarité aux souffrants.
En privilégiant les catégories des gens âgés, des handicapés et des enfants abandonnés.

Né dans une famille de treize enfants, à Fraciscio (Côme, dans le nord de l’Italie), le 19 décembre 1842.
Il fit ses études au séminaire diocésain et fut ordonné Prêtre en 1866. A la fin d’une expérience de quelques années de vie pastorale à Savogno et trois ans auprès de Don Bosco, l’abbé Guanella commença son travail au service des plus pauvres.
Son attachement à la Prière, son effort de communion permanente avec Dieu se traduiront bientôt dans un dévouement toujours plus intense envers les pauvres et les personnes handicapées.



Aujourd’hui

La Congrégation des Serviteurs de la Charité est aujourd’hui présente dans 19 nations (Italie, Suisse, Espagne, Roumanie, Pologne, Israël, U.S.A., Brésil, Chili, Paraguay, Colombie, Guatemala, Mexique, Philippines, Inde, Nigeria, Congo, Ghana, Vietnam), sur 4 continents, active dans le domaine de l’éducation, la réadaptation, la santé et l’assistance, la promotion culturelle des personnes sans instruction de base.
La branche féminine, la Congrégation des Filles de Sainte Marie de la Divine Providence, est présente dans 14 nations de 3 continents (Italie, Suisse, Espagne, Roumanie, Inde, Philippines, Colombie, Mexique, Argentine, Paraguay, Chili, U.S.A., Canada, Brésil) dans de multiples œuvres du domaine de l’éducation, de la réadaptation et du secteur socio-sanitaire. La Supérieure Générale est sœur Serena Ciserani.
Pour effectuer avec compétence et efficacité leur mission, les deux Congrégations utilisent des laïcs formés à l’école du charisme, du personnel spécialisé et s’appuient sur la recherche scientifique réalisée par leurs propres moyens.

Les laïcs (coopérateurs, ex-élèves, opérateurs, hôtes, leur famille, groupes familiaux, collaborateurs paroissiaux, associés, membres du volontariat national et international, Asci) forment ensemble le Mouvement Laïc Guanellien, un réseau – déjà dans le cœur du Fondateur – reliant entre eux toutes les personnes et les groupes qui, à différent titre, font référence au charisme de la Charité, tout en respectant leur cheminement et leur identité spirituelle.


Esprit - Providence

Lors de la Béatification de Don Guanella, le 25 octobre 1964, Paul VI se demanda comment «définir en synthèse son âme et son œuvre».
Le Pape répondit avec une expression habituelle à Don Guanella : «C’est Dieu qui fait!» C’est Dieu qui suscite ses collaborateurs pour rendre la terre plus hospitalière aux pauvres et aux malheureux.


Compassion - Partage



Nous entendons par ces deux mots, la capacité d’entrer en syntonie éducative avec l’autre quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve.
C’est-à-dire difficultés de relation, handicap, maladie, abandon, non autosuffisance, inadaptation …
La compassion ou l’empatheia est le contraire de l’antipathie qui considère l’autre comme un ennemi, une hostilité ou obstacle à ma vie.
Elle se distingue aussi de la sympathie qui est fusion ou ensemble des sentiments caractérisés par l’accueil et acceptation de l’autre.

La pédagogie guanellienne relativement liée à l’esprit de Compassion, Don Guanella disait : «Il convient de porter la pauvreté de mon prochain comme Le Christ a porté la nôtre ».
Un partage qui fait référence à l’icône du Bon samaritain (Luc 10, 25-37), et, à celle des disciples d’Emmaüs (Luc 24, 13-34), comme image de solidarité qui veut dire «marcher ensemble».
L’esprit de partage nous invite à rencontrer la personne en danger ou en situation difficile dans l’intention de vivre ensemble les moments de joie et des difficultés ou peines afin de parvenir à une voie qui conduit à la libération et à la vie digne.
Partager dans l’esprit guanellien signifie aussi se faire présent. On ne peut pas partager si l’on n’est pas avec quelqu’un.
Don Guanella appelait cette présence «la Charité de la personne» qui est différente de celle de l’argent.
Don Guanella disait : « L’homme sociable a besoin de verser son cœur dans les cœurs de ses frères en vue d’écouter leur voix, affection et discussion» (Regl. F.M.P., 18911, in S.p.C p.704).
Puisque la personne humaine étant un être fondamentalement relationnel, elle ne peut pas vivre sans cultiver ses relations par les moyens de la communication.


Patience

La patience dans l’optique guanellienne ne se présente pas comme un blocage des changements, mais comme la vertu du «savoir attendre» de manière active.
Elle doit favoriser la croissance de la personne. Patience dans ce contexte veut dire savoir respecter le temps – parfois très long – des rythmes denses et lents pendant lesquels on rencontre des difficultés non communes, sans prétendre les résoudre immédiatement.
Cela signifie qu’avoir la patience éducative veut dire être totalement à la disponibilité de la personne quelle que soit sa situation. C’est savoir attendre avec confiance devant les erreurs et les fragilités humaines.



Équilibre - Autocontrôle

L’équilibre est le thermomètre de la maturité d’une personne. Nous pouvons définir l’équilibre et l’autocontrôle comme la correcte modalité de dosage, de douceur et de la force vis-à-vis de soi-même et des autres.
Ils présupposent une connaissance profonde de soi, de ses propres qualités et limites. Les deux termes se traduisent dans le savoir valoriser adéquatement ses propres forces en dépensant les meilleures énergies au service des autres sans excès de zèle.
Ils rendent la personne capable de donner la réponse juste et modérée.
Ils collaborent cordialement avec ceux qui vivent en contact avec les personnes en situation difficile sur le plan physique, affectif et émotif.
Puisqu’ils exigent de la part de l’éducateur guanellien d’avoir une bonne dose de maturité et d’équilibre dans le comportement difficile des enfants.


Sens de coresponsabilité

Le sens de coresponsabilité fait allusion à la conscience qui doit être toujours tenue vivante dans le cœur de l’éducateur guanellien.
Il demande que la félicité et la réussite de la personne nous soient confiées entre nos mains (C.F.C. p.44).
C’est à travers le sens de coresponsabilité que l’éducateur guanellien découvre son devoir ardent et noble dans le milieu éducatif.
Eduquer à la manière guanellienne exige en fait cette capacité de travailler en groupe pour les mêmes objectifs et styles.
C’est ainsi qu’il convient toujours de cultiver l’esprit de famille qui doit régner dans nos centres éducatifs en vue de créer une ambiance sereine de collaboration et de savoir être-ensemble.



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Message par M1234 Mar 25 Oct 2016 - 14:18

Mardi 25 Octobre 2016 : Fête de Saint Chély (Hilaire de Mende), Évêque (+ 540).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Eveque-v-siecle-45-01.2

Saint Chély (Hilaire de Mende)

Évêque (+ 540)

ou Illier, évêque de Mende.
Il eut à lutter contre des fanatiques païens et contre les soldats francs qui s'avançaient dans le Gévaudan.

De tous, il sut défendre ses fidèles et nous savons, par sa présence au Concile de Bourges, qu'il fut un artisan de Paix et de Réconciliation. Des villes de la Lozère et de l'Aveyron portent ce nom.
"S. Hilaire a été en relations suivies avec le célèbre monastère de Lérins. Il aurait fait une fondation monastique non loin de Mende, le monastère de St. Privat peut-être?

Son zèle apostolique s'exerça surtout dans la vallée du Tarn, où il aurait fait également une fondation monastique. Il fut assiégé au 'Castrum' de la Malène par les troupes du roi d'Austrasie.
S. Hilaire participe au Concile de Clermont en 535 et signe les décrets de morale et de discipline intérieure...

Le nom de S. Hilaire, en raison de la langue occitane a été transformé en Chély, en certains endroits du Gévaudan; les vocables St Chély, équivaudraient à St. Hilaire d'après les étymologistes.

Plusieurs de paroisses l'ont comme patron: la Parade, St Chély d'Apcher, St. Chély du Tarn, St. Hilaire de Lavit... Son culte a toujours été florissant dans la vallée du Tarn. Une chapelle lui est dédiée dans le cirque des Baumes où il est l'objet d'un pèlerinage."
(les saints du diocèse de Mende)

Les habitants du village invoquaient gentiment Saint Hilaire sous le diminutif 'Ily'. Et comme tous les habitants parlaient le patois, ils disaient dans leur prière 'Sanch Ily, priez pour nous'. Est né ainsi le nom de 'Saint Chély'. (ville de Saint-Chély-d'Apcher)

Sur le territoire des Gabales, après 535, Saint Hilaire, Évêque de Mende.
Martyrologe romain.



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Ses miracles

Parmi les miracles ou autres événements exceptionnels, certains nous sont parvenus. Ainsi, un soir qu'il revenait de la crypte de Saint-Privat, il est emporté dans les airs par un coup de vent. Ses compagnons le retrouveront dans une clairière trois jours plus tard, priant. L'endroit était inaccessible et il fallut dégager un chemin à coups de hache.

Il aurait également été capable de faire jaillir l'eau d'un puits tari depuis sept ans.

Ses reliques

On retrouve trace de ses reliques en Lorraine au VIe siècle, en l'église à Salone.

Elles furent ensuite ramenées à Saint-Denis, avec les reliques de Saint Privat, mais là où celles de Privat seront ramenées en Gévaudan, il semble que celle d'Ilère soient restées à Paris. Elles auraient disparu lors des pillages de 1793.



Biographie:
SAINT HILAIRE, EVEQUE DE MENDE (+ 540)
(Chelirs, Illier) évêque de Rome : Vigile. - Roi des Francs : Childebert 1er.
Saint Hilaire naquit à Mende. L'aménité de son caractère lui fit donner dans son enfance le nom d'Hilarius, qui signifie gai, joyeux. Il ne reçut le Baptême que dans un âge assez avancé. Dès lors, s'adonnant tout entier au service de Dieu, il se livra aux plus rudes austérités de la Pénitence et du jeûne.
Bientôt après, suivi de 3 compagnons animés du même esprit que lui, il se choisit un lieu de retraite à environ 2 milles de la petite ville de Mende.

De là, il venait souvent, pendant la nuit, la passer en prières auprès du tombeau de saint Privat.

Le démon, mécontent d'une si sainte vie, ne manqua pas de le persécuter. Pour cela, il profitait surtout du temps des ténèbres, lorsque le saint jeune homme venait prier pendant la nuit dans l'église du saint patron du diocèse.

Une fois il fit paraître devant lui comme un vaste étang de feu; mais saint Hilaire fit le Signe de la Croix et continua son chemin sans recevoir aucun mal.

Une autre fois, comme il revenait de satisfaire sa dévotion, les démons, s'emparant de sa personne, le transportèrent au loin au milieu d'une forêt épaisse, où ses compagnons désolés et courant partout à sa recherche, le découvrirent, au bout de trois jours, célébrant par des psaumes les louanges de Dieu.
Son genre de vie et l'éclat de ses vertus ne tardèrent pas à lui attirer d'autres disciples ce qui lui fit concevoir le dessein de fonder un vrai monastère.

Il alla l'établir sur les bords de la rivière du Tarn, à quelque distance en dessous du bourg actuel de Sainte-Enimie.



L'auteur de sa légende nous apprend qu'il fit bâtir en cet endroit une maison bien construite, qui demanda beaucoup de frais et de travaux, et qu'ensuite il y réunit un très-grand nombre de moines.
Un jour qu'il passait sur le bord du Tarn, par un très mauvais sentier, le pied vint à lui manquer et il tomba dans un gouffre, au fond duquel il demeura pendant 2 heures.

Lorsqu'on eut connaissance de ce fâcheux accident, on s'empressa d'aller à son secours ou à sa recherche au moyen d'une barque, et tout à coup on l'aperçut debout sur la surface de l'eau, plein de vie et célébrant la bonté et la puissance de Dieu.
Afin de donner à ses nombreux disciples le véritable esprit de la vie monastique, saint Hilaire, prenant avec lui quelques-uns de ses frères, alla s'établir pendant un certain temps dans un lieu solitaire, non loin de Marseille; et de là il faisait de fréquentes visites aux moines de l'île de Lérins, pour s'instruire à leur école dans les voies de la perfection.
Une fois, en revenant de ce célèbre monastère, il passa quelques jours à Marseille pour des raisons de charité.

Il y eut une vision dans laquelle Dieu lui fit connaître qu'il allait châtier cette ville. En effet, un peu après son départ, il y survint une épidémie si terrible, qu'elle résistait à tous les remèdes et ne donnait même pas le temps de les employer.

Un domestique de l'hôte qui l'avait logé, se trouva atteint du fléau. Son maître, se rappelant la sainteté d'Hilaire, alla vite chercher son manteau qu'il avait oublié dans la chambre des moines et le mit sur le malade, qui fut guéri sur-le-champ.

Ensuite le même remède produisit le même prodige sur toutes les autres personnes de la maison ainsi que dans la famille du frère de l'hôte.
Enfin, quand saint Hilaire crut avoir fait assez de provisions spirituelles auprès des habiles maîtres de Lérins, il revint vers son monastère des rives du Tarn.

Il paraît que ce fut à cette époque que le siège épiscopal de Mende étant venu à vaquer, il fut appelé à le remplir.

On ne pouvait faire un meilleur choix : les fidèles ne furent pas trompés dans leurs espérances, s'il faut en juger par les autres merveilles que nous allons raconter de lui, d'après l'auteur de sa légende.
Une pieuse personne, du nom de "Marcianilla", qui avait consacré à Dieu sa virginité, avait au milieu de ses propriétés une fontaine qui en était la vie et la ressource.



r, il y avait 7 ans qu'elle ne donnait plus d'eau. C'est pourquoi, sachant que saint Hilaire était facilement exaucé de Dieu, cette femme vint lui demander un prodige.

Le charitable évêque l'accueillit avec bonté et lui dit : "Nous allons tous les 2 prier auprès de cette fontaine, et il faut espérer que Dieu nous écoutera".

Ils y allèrent donc et, après avoir prié quelque temps, la source se remit à couler avec son ancienne abondance.
Dans une de ses visites à son monastère des bords du Tarn, saint Hilaire apprit que dans le voisinage on célébrait une fête populaire d'origine païenne et pleine de rites diaboliques. Aussitôt, prenant avec lui 2 moines, il se dirigea vers l'endroit désigné.

Comme il était sur le point d'y arriver, ces fanatiques crurent voir une armée nombreuse s'avançant contre eux et s'enfuirent de frayeur dans toutes les directions.

Puis, quand ils apprirent la réalité du fait, ils reconnurent le doigt de Dieu dans ce qui venait de se passer et demandèrent à se réconcilier avec Le Christ par le ministère de Sa sainte Eglise.
Pendant l'épiscopat de saint Hilaire, les soldats Francs de Thierry 1er, roi d'Austrasie et fils aîné de Clovis 1er, s'avancèrent jusqu'en Gévaudan pour en faire la conquête et allèrent assiéger le château de "Méléna", où saint Hilaire s'était réfugié sans doute avec toutes les forces et les ressources du pays, dont il était en même temps l'évêque et le dirigeant temporel. Ce siège durait déjà depuis longtemps, lorsque Dieu lui fit connaître que les assiégeants étaient disposés à traiter honorablement. Il sortit donc de la forteresse, et toutes choses se passèrent ainsi que le Ciel le lui avait révélé.
Un des chefs de l'armée assiégeante lui témoigna toute sorte d'égards et l'invita même à sa table : ce à quoi saint Hilaire acquiesça avec bonté et confiance.

Or, ce guerrier avait à son service un homme qui, quoique Baptisé Chrétien, s'était fait une réputation de grande méchanceté, même envers les innocents.

Pendant le repas, cet homme osa s'asseoir à table et demander à l'évêque sa Bénédiction. Saint Hilaire la lui refusa en disant:
"Je n'ai rien de commun avec les hommes qui se permettent les choses les plus exécrables". Ce refus excita sa colère : il jura la mort du saint homme, se vantant qu'il ne le laisserait pas rentrer chez lui sain et sauf.

Puis, continuant à remplir son office culinaire, il lui arriva, en attisant le feu, de renverser sur lui une chaudière pleine d'eau bouillante.


L'excès de la douleur le mit tellement hors de lui-même, que, s'agitant comme un furieux, il se roula jusqu'au milieu des flammes du foyer et succomba bientôt après à des souffrances atroces.
Quelque temps après, le roi d'Austrasie étant mort, son fils Théodebert 1er, qui lui succéda, vint visiter ses provinces méridionales.

Saint Hilaire, ayant appris son arrivée en Auvergne, s'empressa de s'y rendre pour traiter avec lui de certaines affaires du petit Etat de Gévaudan où il était évêque.

Chemin faisant, il s'arrêta, pour se reposer durant la nuit, en un lieu appelé "Arisencus", aujourd'hui Arzenc d'Apcher.

Vu l'exiguïté du lieu et sans doute aussi la douceur de la saison, la caravane campa sous des tentes en rase campagne.

Or, pendant la nuit, le tribun Léon, qui, avec les hommes composant l'escorte, montait la garde auprès de la tente de l'évêque, y aperçut une grande lumière et entendit des personnages mystérieux qui s'entretenaient avec lui.

Le lendemain, le saint pasteur, à qui sans doute ce militaire avait adressé quelque question relative à cet incident, lui dit : "Ne faites rien connaître de ce que vous avez vu; je vous dirai seulement que Dieu m'a révélé que mon voyage sera heureux et que nous pourrons bientôt revenir dans nos foyers".

En effet, saint Hilaire fut accueilli avec les plus grands égards par le roi Théodebert, qui satisfit de grand coeur à ses propositions et à ses demandes.

Ceci se passait en 534.
L'année suivante, avec l'agrément de ce même prince, il se tint à Clermont un Concile assez important de toute la province ecclésiastique de Bourges.

Saint Hilaire fut un des Pères de cette auguste assemblée, qui fut présidée par saint Honoré, évêque de Bourges. L'évêque de Mende y occupait le 4ème rang.
Saint Hilaire mourut le 25 octobre (vers 540).


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 800px-fr-48-saint-chely-d-apcher04-2

Saint-Chély-d'Apcher possède un clocher sans église et une église sans clocher. Le clocher de la Paroisse est en effet situé dans la tour du donjon, l'un des rares vestiges du château de Saint-Chély-d'Apcher.

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Message par M1234 Mer 26 Oct 2016 - 11:12

Mercredi 26 Octobre 2016 : Fête de la Bienheureuse Céline Chludzińska Borzęcka, Veuve, Religieuse, Co-Fondatrice (avec sa fille Hedwig) des Sœurs de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ (1833-1913).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Bienheureuse-celine-chludzi-ska-borz-cka.11.22

Bienheureuse Céline Chludzińska v. Borzęcka

Fondatrice des Sœurs de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ (+ 1913)

Céline Chludzińska v. Borzęcka (1833-1913) Fondatrice des Sœurs de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Béatifiée le 27 Octobre 2007, à Rome, par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour la cause des Saints, qui représentait le Pape Benoît XVI.


Fille de propriétaires terriens, en dépit d'un attrait pour la vie Consacrée, elle obéit à ses parents en épousant Joseph Borzęcka en 1853.

Ils eurent quatre enfants dont deux moururent à un jeune âge. Joseph victime d'une attaque devint paralysé et la famille partit à Vienne pour trouver un meilleur traitement médical.

Il y mourut et Céline partit avec ses filles Edwige et Céline à Rome où elle rencontra le père P. Semenko qui devint son directeur spirituel.

En 1882, Céline et sa fille Edwige formèrent une Communauté avec deux autres femmes. En 1887, elle ouvrit sa première école (le futur Pape Benoît XV en était l'aumônier)...

En 1891 la Congrégation est officiellement fondée et ouvre aussi une maison en Pologne puis d'autres suivent en Bulgarie et aux États Unis...

Céline dirigea la Congrégation jusqu'en 1911 et mourut à Cracovie en Pologne le 26 Octobre 1913.

Elle est reconnue comme Sainte par son obéissance et son abnégation. Fête le 26 Octobre.




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Celina-chludzinska-borzecka.2

La vie spirituelle de Celina se développa très trop, car dès toute jeune elle adressait à Dieu cette question : “Que veux-tu que je fasse de ma vie ?”

Après une retraite à Vilnius, en 1853, elle exprima son désir de devenir Religieuse, mais elle se heurta au refus de ses parents.

Obéissant à la volonté de ceux-ci et sous le conseil de son confesseur, à vingt ans elle épousa Josef Borzeki. Malgré cela, en son intérieur resta la conviction que “sa vie ne se terminerait pas d’une façon commune”.

Profondément aimée de son mari, elle fut elle aussi une épouse amoureuse et exemplaire qui partageait les responsabilités du foyer et démontrait son attention envers les pauvres. Le couple eut quatre enfants dont deux sont morts en bas âge.

En 1869, quand le mari fut victime d’une attaque cérébrale qui le laissa paralysé, Celina déménagea à Vienne avec toute sa famille afin d’y obtenir de meilleurs résultats et meilleurs soins pour son mari.

Pendant sa souffrance qui dura cinq ans, elle fut son soutien spirituel et moral, en plus d’être pour lui une infirmière attentive et sensible. Pendant ce temps elle continua de prodiguer à ses deux filles une bonne éducation.

En 1875, après le décès de son mari, Celina déménagea à Rome avec ses deux filles afin d’élargir les horizons spirituels et culturels ; pour y chercher également des indications concernant la volonté de Dieu sur elles et sur ses deux filles.

Dans l’église Saint-Claude elle rencontra le Co-Fondateur des Résurrectionnistes, le Père Pierre Semenenko, qui depuis bien des années désirait fonder la branche féminine de sa Congrégation.

En 1882 à Rome, elle commença à vivre une Vie Religieuse en Communauté avec sa fille Hedwige et d'autres membres, sous la direction spirituelle du P. Pierre Semenenko. [1].

En 1886, après la mort subite de ce Prêtre, Celina dût affronter bien des intrigues fomentées par des personnes opposées à la nouvelle Fondation.

D’une façon de plus en plus forte, Celina sentait l’appel à fonder une Communauté de femmes Consacrées au mystère de la Résurrection.



En 1887, assistée par des amis fidèles, Celina ouvrit sa première école pour jeunes filles de laquelle Mgr Jacques Della Chiesa, futur Benoît XV, et dont les parents demeuraient à côte de l’école, fut le chapelain et catéchiste.

Après des années d’épreuves et de souffrances, Celina et sa fille Hedwige, Co-Fondatrice, firent leurs vœux Religieux le 6 Janvier 1891, donnant ainsi une naissance officielle à la nouvelle Congrégation.

Cette Communauté devint la Congrégation des Sœurs de la Résurrection. Leur mission est Contemplative active et a pour but d’apporter aux jeunes filles Chrétiennes une éducation  religieuse et morale et une renaissance spirituelle aux femmes.

Elle exprima le dynamisme de sa vie, peu avant de mourir, quand elle écrivit sur un bout de papier – car elle ne pouvait déjà plus parler : “En Dieu réside le Bonheur éternel”.

Mère Celina rendit son âme à Dieu le 26 Octobre 1913, à Cracovie.

La Bienheureuse Celina appartient au groupe de femmes qui ont expérimenté dans leur vie ses divers états : épouse, mère, veuve, Religieuse, Fondatrice.

Avec simplicité et humilité, elle écrivit, montrant ainsi une caractéristique de sa vie spirituelle :

“Dieu ne m’a pas appelée pour faire des choses extraordinaires… peut-être parce qu’il n’a pas voulu que je devienne orgueilleuse. Ma vocation c’est d’accomplir la volonté de Dieu fidèlement et avec Amour”.


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Mc-na-tle-bazyliki-w.-piotra.2

A Rome, elle a rencontré le Père Peter Semenenko , co-Fondateur de la Congrégation de la Résurrection , qui est devenu son directeur spirituel.
En 1882, Céline Borzęcka avec sa fille Hedwige (sa fille Céline s’étant mariée) et deux autres femmes ont commencé à vivre en tant que Ccommunauté Religieuse.

En 1887, Céline Borzęcka ouvre sa première école, où Giacomo della Chiesa Monsingor (le futur pape Benoît XV ) a servi comme aumônier.
Le 6 Janvier 1891, la Congrégation des Sœurs de la Résurrection a été officiellement fondée, et les deux Co-Fondatrices, Mère Céline Borzęcka et sa fille Mère Hedwige Borzęcka font leur Profession perpétuelle.

À l'automne 1891, la première maison de la Congrégation a été ouvert près de Wadowice en Pologne.
D'autres maisons ont rapidement suivi en Bulgarie, en Pologne et au Royaume-Unis.
Mère Céline Borzęcka a continué de diriger l'Institut jusqu'en 1911
Elle est décédée en Cracovie en Pologne.
Elle était connue pour être une Sainte fidèle, car au lieu de suivre ses propres désirs, elle est restée avec son mari et a suivi les ordres de ses parents.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Mother-hedwig-borzecka...fille-de-celine.2

Aujourd'hui, l'Église reconnaît à la fois comme Vénérable, les personnes qui ont vécu une vie de vertu héroïque. Mère Céline et sa fille, Hedwige, qui menaient des vies qui ont été imprégnées de la Foi et d'optimisme si nécessaire dans notre monde d'aujourd'hui.
Ils étaient convaincus que les gens avaient besoin d'un message d'espoir. Ils voulaient aider les autres à découvrir le fait que Jésus vit et est toujours avec eux!

Les années antérieures à la Fondation de notre Congrégation a été difficile et chargée de beaucoup d'injustices et de souffrances.
Ils n'ont pas abandonné la tâche que Dieu leur avait demandé de remplir.
Confiant dans l'amour et la présence de Dieu, ils ont enduré de grandes difficultés afin que la naissance de leur Communauté puisse se faire et que les Sœurs de la Résurrection puissent devenir une réalité.

Aujourd'hui, nous leurs filles, continuons à vivre avec cette vision d'espoir et de confiance dans l'amour et la présence de Dieu.
Bien que nous vivions dans un âge différent, le même message d'espoir est essentiel.

Elle est actuellement candidate à la Canonisation, avec sa mère. Le décret concernant ses vertus héroïques a été proclamé le 17 Décembre 1982
Aujourd'hui, les Sœurs de la Résurrection s'efforcent de vivre l'esprit de leurs Fondatrices.



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Message par M1234 Jeu 27 Oct 2016 - 9:57

Jeudi 27 Octobre 2016 : Fête de la Bienheureuse Emeline, Religieuse (1115-1178).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 2030547697.2

La Bienheureuse Emeline naquit en 1115, dans le diocèse de Troyes. Elle était Soeur Converse et rattachée à l'Abbaye Cistercienne masculine de Boulancourt (située dans le département actuel de la Haute-Marne).

Elle prolongeait ses colloques avec Le Seigneur, et vivait comme Ermite, dans la grange de Perte-Sèche qui appartenait à l'Abbaye.

Cette grange se situait à quelques kilomètres, et ainsi retirée, la Bienheureuse Emeline put se partager entre labeur et Prière.

Cette Abbaye avait été fondée en 1095 par les Chanoines Réguliers de Saint-Pierre-du-Mont, mais elle était tombée dans le relâchement.

C'est pourquoi l'évêque de Troyes, Henri, qui était Cistercien, la plaça sous la règle de Saint Bernard.

Le Moine Goslin écrivit d'elle qu'elle vivait dans la Pénitence, jeûnait totalement trois jours de la semaine, portait le cilice.

Beaucoup venait la trouver pour la consulter, car sa réputation de sainteté était grande. Elle représente, pour l'Ordre Cistercien, le modèle de l'Ermite du Moyen-Age et de toutes les époques.

Elle mourut en 1178 et fut enterrée en l'église de l'Abbaye de Boulancourt.



Religieuse (12ème s.)

Ermite à Longeville-sur-la-Laines (Haute-Marne) au Monastère de Boulancourt.
Des internautes nous signalent:
- "d'après le Routier cistercien elle est décédée en 1178 dans ce Monastère Cistercien de Moniales fondé en 1152"
- "d'après le dictionnaire des Saints (livre de poche A28A29), elle serait morte en 1079!"

- c'est le routier Cistercien qui a raison: la Bienheureuse Emeline est décédée en 1178 sur le territoire de l'Abbaye de Boulancourt.

Elle n'a pas pu mourir en 1079 car elle était contemporaine de Ste Asceline et du Bienheureux Gossuin qui relevaient de ce même Monastère Cistercien.
Ce Monastère est passé à l'Ordre de Citeaux en 1147 à la demande de l'Évêque de Troyes, Henry de Carinthie et quand les Cisterciens sont arrivés, Emeline était déjà en activité comme sœur converse dans la grange de Perthes Sèches, près d'Yèvres-le-petit.

Elle était aussi contemporaine de sire Symon de Beaufort à qui elle avait prédit une blessure à l'œil lors d'une bataille, ce qui arriva (le baron fit des dons à l'Abbaye pour honorer cette Sainte suite à cette prédiction).

Emeline ne fut jamais Sœur Cistercienne mais seulement Converse vivant selon la règle Cistercienne et bien plus: d'une très grande pénitence, elle ne mangeait que 3 fois par semaine, allait pieds nus été comme hiver, portait le cilice, chantait des psaumes et priait toute la journée; elle avait des dons de prophéties qui faisait courir toute la région pour la consulter.
Morte en 1178, elle fut inhumée sous l'autel du Couvent des Dames, rattaché à l'Abbaye de Boulancourt, et une flamme brillant constamment avait été disposée.

Puis, quand la chapelle fut détruite, ses restes furent translatés, avec ceux de Sainte Asceline et de Saint Gossuin, dans l'église de Boulancourt.
Il ne reste plus rien aujourd'hui de ces vestiges.

Emeline était un prénom très courant en Champagne, on disait même qu'Emeline (laquelle?) était la mère de Ste Asceline, de 15 à 20 ans plus jeune que notre Bienheureuse. En fait la mère d'Asceline était Agnès.
Il n'existe aucune représentation, ni picturale, ni statuaire, de la bienheureuse Emeline d'Yèvres qui reste, décidément, une Sainte bien discrète!




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Bienheureuseemeline

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Message par M1234 Ven 28 Oct 2016 - 14:38

Vendredi 28 Octobre 2016 : Fête de Saint Simon (le Zélote) et Saint Jude (Thaddée), Apôtres (Ier s.).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Stssimon-jude.2

Saints Simon le Cananéen et Jude Thaddée
Apôtres et martyrs (Ier siècle)

Ces deux Apôtres ont leur fête le même jour parce qu'ils ont travaillé ensemble à la conversion des Gentils.

- Saint Simon, qui était originaire de Cana, où Jésus changea l'eau en vin, reçut le surnom de Cananéen, pour le distinguer de Simon-Pierre, chef des Apôtres.

Saint Jude était frère de Saint Jacques le Mineur et de Saint Siméon, Évêques de Jérusalem, et comme eux cousin du Sauveur. Avant son élévation au ministère évangélique, il était agriculteur.

Saint Simon prêcha d'abord en Égypte, en Mauritanie, en Libye ; Saint Jude, après avoir prêché en Afrique avec beaucoup de succès, revint en Orient et annonça l'Évangile dans la Judée, la Samarie, la Syrie et la Mésopotamie.
Simon et Jude se rejoignirent en Perse, et là ils combattirent et moururent ensemble.

Les choses extraordinaires que Dieu opéra par leurs mains les firent traiter avec respect par le roi de ce pays, qui leur laissa la liberté de prêcher leur doctrine si sainte et si nouvelle.

Un fait vint ajouter à leur prestige : deux tigres, échappés de leur cage, étaient la terreur du pays.

Au nom de Jésus-Christ, les Apôtres commandèrent à ces bêtes féroces de les suivre, et ils les emmenèrent dans leur maison. Le roi, toute sa cour et plus de soixante mille Perses se firent Chrétiens.
Des églises s'élevèrent sur les ruines des temples des idoles ; le triomphe du Christ était complet.

Mais l'ennemi des âmes déchaîna toute sa fureur pour arrêter les progrès de l'Évangile. Simon et Jude étant allés annoncer Jésus-Christ en d'autres villes, les païens voulurent les contraindre à sacrifier au soleil, qu'ils adoraient comme un dieu :

"Mon frère, dit alors Jude à Simon, je vois Le Seigneur qui nous appelle.
- Et moi, reprit Simon, j'ai vu aussi Jésus-Christ entouré de ses Anges, et un des Anges m'a dit : « Je vous ferai sortir du temple et je ferai crouler sur eux tout l'édifice.
- Qu'il n'en soit pas ainsi ! ai-je répondu, peut-être quelques-uns se convertiront-ils ! »


Et voici qu'en ce moment un Ange leur dit à tous les deux : « Que choisissez-vous, ou la mort pour vous, ou l'extermination de ce peuple impie ?
- Miséricorde pour ce peuple ! crièrent les deux Apôtres. Que le martyre soit notre partage ! »

Cependant les prêtres des dieux les exhortaient à sacrifier : « Le soleil, dit Simon, n'est que le serviteur de Dieu ; ce sont les démons qui résident en vos idoles ; je leur ordonne de sortir».
Et les démons, sous une forme horrible, sortirent des statues brisées.

Alors le peuple se jeta sur les deux Apôtres et les massacra, pendant qu'ils Bénissaient Dieu et Priaient pour leurs bourreaux.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Simon-et-jude.2

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Simon-and-jude.11

Le principal attribut de Simon est la scie. Crucifié à l’âge de cent vingt ans, Simon le Zélote est représenté avec une scie pour avoir été sauvagement coupé en deux d’après une tradition de l’église d’Orient.
Cette représentation se retrouve notamment dans les églises de Saint Jean du Latran et Saints Achille et Nérée, à Rome.
Il peut également être accompagné de Saint Jude, et représenté tenant un livre ou un phylactère en référence aux Évangiles.

Jude Thaddée est reconnu comme étant le Saint de l'espoir, puisque c'était un être bon. C'est le saint protecteur des causes désespérées pour les catholiques, à l'instar de Sainte Rita de Cascia.
Il est le saint patron des causes perdues, celui qui continue quand plus rien ne retient, à part l'espoir et la foi d'aller au bout de ces espoirs...

Jude est traditionnellement représenté portant l'image de Jésus à la main ou près de sa poitrine.
Attribut : la massue. Souvent placé aux côtés de Simon avec qui il prêche en Syrie et en Mésopotamie, il porte la massue avec laquelle il fut achevé lors de son martyre en Perse.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 530-2

Biographies

Plût à Dieu, écrivait Saint Jean Chrysostome, qu'il y eût eu quelqu'un pour nous transmettre soigneusement l'histoire des apôtres !

Ce vœu ne s'est pas réalisé pour Saint Simon ni pour Saint Jude dont l'Évangile ne nous a guère conservé que les noms.

L'obscurité qui enveloppe Saint Simon a semblé autoriser quelques historiens ecclésiastiques à le confondre avec Saint Syméon, qui, après Saint Jacques le Mineur, fut Évêque de Jérusalem.
Néanmoins il paraît plus probable qu'il faut distinguer l'un de l'autre les deux Saints, rapprochés seulement par le nom.

Dans la liste des Apôtres que nous ont transmise les Évangiles de Saint Matthieu et de Saint Marc, Simon est nommé à l'avant-dernier rang, avec le surnom Cananæus.

Beaucoup ont affirmé que ce surnom marquait peut-être le lieu de sa naissance, Cana ; de là à penser qu'il était l’époux des noces de Cana, il n'y avait pas loin, et certain n’ont pas manqué de le suggérer.

Cependant, il semble bien que Saint Luc donne le vrai sens de ce surnom, lorsqu'il qualifie Simon (placé par lui au dixième rang des apôtres), de Zelote, c'est-à-dire plein de zèle : en hébreu Qan'ani, d'où la transcription Cananæus.

Nous pouvons en conclure que Simon s'était attaché à la secte qui se décorait du titre de Zélotes, dont les membres faisaient profession d'un spécial attachement à la Loi et à toutes ses prescriptions ; ils poussaient le zèle jusqu'à être prêts à réprimer les violations de ce saint Code, fût-ce à main armée, comme le fit jadis Phinèès.

Ils s'étaient groupés lorsque, Hérode mort, les Romains, vers l'an 6 de l'ère Chrétienne, avaient pris l'administration directe de la Palestine, et ils prétendaient s'opposer à la domination étrangère, attendant du Messie la libération de leur race.



Plus tard ils joueraient un rôle important et funeste dans les derniers jours de Jérusalem et, sous prétexte de combattre les usurpateurs, couvriraient leur pays de ruines et de cadavres. Simon sans doute, s'il donna effectivement son nom à ce parti, n'avait de commun avec lui que l'ardeur pour l'observance de la Loi, mais non point la farouche violence.

Le Saint apôtre Jude, frère de Jacques le Mineur et cousin de Notre Seigneur Jésus-Christ, était désigné, lui aussi, par un surnom ; on lui en donnait même deux : Lebbée et Thaddée, ce qui fait dire à Saint Jérôme qu'il était trinomius, à trois noms.

Les deux surnoms peuvent se traduire par l’expression : homme de cœur ; encore que le premier exprime plutôt le courage, tandis que le second exprime plutôt la tendresse, qui, sans doute, étaient les caractéristiques de cet apôtre.

Et c'est peut-être pour son âme affectueuse, que le peuple chrétien l'a de préférence nommé Thaddée.

A la suite de Notre-Seigneur, saint Simon et saint Jude ne se distinguèrent pas des autres apôtres.

Très attaché à sa personne, mais ne voyant en lui que le restaurateur temporel du royaume d'Israël, ne comprenant guère les hauts enseignements et les terribles prédictions par lesquels Jésus s'efforçait d'ouvrir et d'élever l'intelligence de ses apôtres, Jude fut peut-être, avec ses frères Simon et Josès, de ces frères du Seigneur qui doutaient de lui et le poussaient à se manifester au monde[1], et qui, après la Résurrection, eurent quelque peine à reconnaître sa vérité, comme le leur reprocha le Maître[2].

Ainsi le permettait la Providence Divine pour donner à notre Foi une base plus inébranlable. Il fallait la diffusion du Saint-Esprit dans ces âmes d'enfants du peuple, pour y faire germer la Foi inébranlable et les vues sublimes.

Après la Pentecôte, Simon et Thaddée unirent leurs efforts à ceux de leurs frères pour l'évangélisation de la Palestine.

Bientôt la persécution éclata. Jacques, fils de Zébédée, mis à mort, Simon Pierre emprisonné par Hérode et miraculeusement délivré, il sembla que l'heure était venue d'obéir à l'ordre du Seigneur :

« Si on vous poursuit dans une ville, sortez-en, secourant la poussière de vos pieds, et fuyez dans une autre . »



Les apôtres se partagèrent donc le monde avec une émouvante audace, et partirent. « On aime à se représenter cette suprême réunion où les Douze, tout pénétrés encore de la Bénédiction et de la Parole de Pierre, qui leur a rappelé les Bontés du Maître, se séparent en s'embrassant.

Ils ont au front un rayonnement Céleste. Leur main serre énergiquement le bâton de voyageur qui sera leur houlette ou leur sceptre.

Ils n'ont rien autre pour lutter contre l'ennemi, que la Foi au Maître qui les envoie, et cependant on sent que leur triomphe est certain. C'est par ces paysans galiléens pauvres, ignorants, inexpérimentés, que le paganisme sera vaincu, comme Goliath l'avait été par David, le pâtre de Bethléem. »

Vers quelles nations se dirigèrent Thaddée et Simon ? Il est difficile de l'établir. Quelques-uns ont cru voir Simon chez le roi d'Edesse [4] qui l'aurait envoyé au roi d'Assyrie pour le guérir d'une maladie dangereuse.

Selon d'autres, après avoir évangélisé l'Égypte, poursuivant sa route à travers l'Afrique, il serait parvenu jusqu'en Angleterre.

Une tradition prétend qu’il passa d'Edesse en Mésopotamie, d'où il revint mourir à Edesse. Il semble plus probable qu'après l'Égypte, Simon s’en fût en Perse, puis que, revenant sur ses pas, il aurait rejoint en Mésopotamie Thaddée, au martyre de qui il aurait été associé.

Jude avait accompli à la lettre le précepte de détachement du Maître et laissé sa famille, car il aurait été marié au moment de sa vocation par Notre-Seigneur, et avait eu des enfants : sous le règne de Domitien ses descendants, dénoncés à l'empereur comme fils de David, furent mandés à Rome, soigneusement interrogés sur leur fortune, qui était petite, sur leur travail, qui avait durci leurs mains, sur leurs espérances au Christ, qui étaient toutes surnaturelles ; enfin ils furent renvoyés dans leur pays, où ils vécurent en paix jusqu'au règne de Trajan.

Thaddée, sans doute, commença par prêcher en Samarie et en Idumée, puis en Arabie et en Syrie.

C'est alors qu'il écrivit l'épître qui porte son nom où il stigmatise les erreurs que Saint Pierre condamne dans sa seconde épître ; entre ces deux documents il existe des ressemblances qui forcent à conclure à une influence mutuelle, à une imitation volontaire de l'un des écrivains par l'autre, constatations nécessaires mènent à placer la composition de l'épître de Saint Jude à une époque peu avancée de sa vie apostolique.



Du reste, si particulièrement utile qu'elle fût pour ses contemporains, cette lettre ne le reste pas moins pour nous, lorsqu'elle nous apprend à « élever de plus en plus haut l'édifice de notre foi, à nous conserver dans l'amour de Dieu, en attendant la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Elle porte à chaque ligne la justification de ce nom de Thaddée, l'homme de cœur, que fut Jude et qui se montre si à découvert dans la doxologie qui la termine : « A celui qui a le pouvoir de vous préserver de toute chute et de vous faire paraître irrépréhensibles et pleins d'allégresse devant le trône de sa Gloire, au seul Dieu ; Notre Sauveur, par Notre-Seigneur Jésus-Christ, soient Gloire, majesté, force et empire dès avant tous les siècles et maintenant et dans tous les siècles ! Amen !

Sortant d'Arabie, marchant vers l'est, il entra en Mésopotamie, il pénétra en Perse. Il semble toutefois que c'est entre les fleuves de l'Euphrate et du Tigre qu’il prêcha et fut, selon la tradition la plus vraisemblable, martyrisé, en un lieu mal défini qu'on appelle Arat ou Arara. Dans des circonstances absolument ignorées, il aurait été cloué à la Croix, et son supplice se serait achevé sous les traits ou les pierres dont on l'aurait accablé.

Les corps de Saint Simon et de Saint Jude, d'abord ensevelis à Babylone, furent portés à Rome, sans doute à l'époque où les Mahométans s'emparèrent de la Perse (VII° siècle).

On pense que le Pape Saint Léon III les donna à Charlemagne, après l'avoir couronné empereur (800), en reconnaissance des signalés services rendus par ce prince au Saint-Siège. Charlemagne donna ces insignes reliques, avec beaucoup d'autres, à la Basilique Saint-Sernin, à Toulouse.

L'insigne Basilique Saint-Sernin (Saint-Saturnin), de Toulouse, est connue dans le monde entier par l'antiquité de son origine (IV° siècle), mais surtout par le nombre et la dignité des corps Saints qu'elle possède.

Entre ses précieuses reliques, celles de Saint Jude attirent particulièrement l'attention des fidèles qui ont à recommander à Dieu des affaires difficiles.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Ottoni-stjudethaddaeus-1

Statue de Saint Jude Thaddée à La Basilique Saint-Jean-de-Latran

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Moratti-stsimon-1
Statue de Saint Simon le Zélote à La Basilique Saint-Jean-de-Latran

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Message par M1234 Sam 29 Oct 2016 - 11:14

Samedi 29 Octobre 2016 : Fête de Saint Narcisse, Évêque de Jérusalem (IIe s.).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Narcissejerusalem.2

Saint Narcisse

Évêque de Jérusalem (+ 212)

Il présida le Concile de Palestine qui décida de célébrer Pâques un Dimanche et non au jour anniversaire du 14 nisan.
Il mourut plus que centenaire et son remplaçant écrivit de lui: «Il gouverne encore l'Église par ses Prières.
Il vient d'avoir cent seize ans et il vous engage, comme je le fais aussi, à vivre dans la concorde et la paix.»

Il était déjà très âgé quand il fut élu Évêque de Jérusalem, ce qui ne l'empêcha pas de prendre une part très active à la vie de l'Église. Il donna sa vie au Christ, tué par l'épée selon le récit d'Eusèbe de Césarée.

A écouter sur la radio RCF la rediffusion de Saint Narcisse, évêque de Jérusalem, nommé Évêque de Jérusalem à l'âge de 100 ans, Narcisse obtient un changement dans la Célébration de Pâques, lors de l'un des nombreux Conciles des premiers temps de l'Église.

Commémoraison de Saint Narcisse, Évêque de Jérusalem, dont il faut louer la sainteté, l’endurance et la Foi.
Il fut d’accord avec le Pape Saint Victor sur le temps de la Célébration de la Pâque Chrétienne, affirmant que le mystère de la Résurrection du Seigneur ne devait être célébré un autre jour que le Dimanche et s’en alla avec bonheur auprès du Seigneur à l’âge de cent treize ans.
Martyrologe romain



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 531-2

Saint Narcisse, né en Palestine, vers la fin du Ier siècle entra dans l'état ecclésiastique. Pendant toute sa vie il fut entouré de l'estime universelle.

À l'âge de quatre-vingts ans, il fut choisi pour Évêque de Jérusalem. Cette haute dignité lui inspira un nouveau zèle et une nouvelle ferveur, et il gouverna son troupeau avec une vigueur qu'on n'aurait pas dû naturellement attendre de son grand âge.

Sa vie austère et pénitente fut toute entière vouée au bien de l'Église. En 195, il présida, avec Théophile de Césarée, un Concile tenu relativement à la Célébration de la Fête de Pâques, et où il fut décidé que cette Fête se Célébrerait toujours un Dimanche, et non le jour où il était d'usage de la Célébrer chez les Juifs.

Le Ciel opéra un grand nombre de prodiges par les mains de ce vénérable pontife : on en raconte un particulièrement remarquable.

Une veille de Pâques, l'huile manquait aux lampes de son église pour les offices solennels qui avaient alors lieu dans la nuit.

Narcisse commanda de tirer de l'eau à un puits qui était proche et de la lui apporter ; il la bénit et la fit verser dans les lampes ; on s'aperçut alors qu'elle s'était changée en huile. On conserva longtemps avec respect des restes de cette huile miraculeuse.

La vénération que ce saint évêque s'était attirée ne put le garantir de la malice des méchants. Trois scélérats l'accusèrent d'un crime atroce et confirmèrent leur calomnie par des imprécations horribles contre eux-mêmes.

L'un dit : « Je veux être brûlé vif, ci cela n'est pas vrai ! » L'autre : « Je veux être couvert de la lèpre ! »Le troisième : « Je consens à perdre la vue ! »

Narcisse crut devoir céder à l'orage et se retira dans un désert, où il s'ensevelit pendant huit années.

Il alla se cacher dans le désert pour y vivre en « philosophe » comme il en avait depuis longtemps le désir secret.

Les Évêques du voisinage, ne sachant ce qu'il est devenu, songèrent à le remplacer. Ils consacrèrent d'abord un certain Dios qui ne dura guère, puis Germanion qui mourut à son tour, enfin Gordios.


Dieu se chargea de sa vengeance. Ses calomniateurs reçurent le prix de leur crime : les deux premiers calomniateurs moururent de la mort qu'ils envisageaient pour Narcisse, l'un dans l'incendie de sa maison, l'autre fut couvert d'une lèpre horrible et soudaine. Le troisième, épouvanté, confessa leur machination et, dans son repentir, versa tant de larmes qu'il en perdit l'usage de ses yeux.

Narcisse ne put résister plus longtemps aux instances de son peuple et vint reprendre le soin de son Église.

La Justice de Dieu ayant passé, Narcisse peut reparaître. Sa popularité est plus grande que jamais et malgré son grand âge — il est au moins centenaire — il reprend possession de son siège.

Ses collègues doutent pourtant qu'il soit encore en état d'exercer ses fonctions.

Mais la Providence veille. Alexandre, déjà Évêque (peut-être d'une ville de Cappadoce), vient en pèlerinage à Jérusalem.

Avertis par une série de songes, Narcisse, le peuple et les Évêques des alentours le retiennent de force et le Consacrent pour être le nouvel évêque de la cité.

Narcisse devient alors une sorte d'Évêque « honoraire », se contentant de prier pour la communauté.

Alexandre le cite encore un peu plus tard, dans une lettre adressée aux chrétiens d'Antinoé en Égypte.

Il leur annonce que Narcisse a cent seize ans et qu'il les exhorte comme lui à faire régner la concorde entre eux.

Il mourut à l'âge de cent seize ans.



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Message par M1234 Dim 30 Oct 2016 - 9:04

Dimanche 30 Octobre 2016 : Fête de la Bienheureuse Bienvenue Bojani, Tertiaire Dominicaine (1255-1292).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 294d0485a0314ccbf7c0274ccbee1d

Bienheureuse Bienvenue Boiani
Tertiaire Dominicaine
(1255-1292)

Benvenuta, née à Cividale del Friuli, Frioul-Vénétie julienne (I), le 04 Mai 1255, passa sa vie dans des austérités hors du commun.
Elle entra dans le Tiers-Ordre de Saint Dominique et se sanctifia ainsi sans entrer dans un Couvent.
Ses contemporains l'ont dotée de toutes les vertus, mais « on se demande quand elle eut le temps de les mettre en œuvre tellement son biographe nous la montre occupée à faire sans cesse des miracles. » (Englebert).

Elle voulait imiter les souffrances du Christ.
Un cilice ne lui suffisant pas, elle serra autour de sa taille une corde qui, peu à peu, lui entra dans la chair.
Elle en tomba malade, couverte d'ulcères douloureux jusqu’à son départ, à l’âge de 38 ans, pour les demeures éternelles, le 30 Octobre 1292.

Le Pape Clément XIII (Carlo Rezzonico, 1758-1769) la Béatifia le 06 Février 1765, ratifiant ainsi le culte que le peuple lui rendait.
Père Jacques Fournier.

À Cividale dans le Frioul, en 1292, la Bienheureuse Bienvenue Boiani, vierge, Sœur de la Pénitence de Saint-Dominique, qui se donna tout entière à la Prière et aux austérités.
Martyrologe romain




Toute petite, elle avait déjà une grande dévotion pour la Vierge Marie.


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 280px-Raffaello_Madonna_Cowper


Ensuite, ayant choisi de devenir tertiaire Dominicaine, elle vécut de permanentes et difficiles mortifications, voulant imiter les souffrances du Christ, portant un cilice, une corde à même la peau qu'elle serrait fortement, s'injectant du vinaigre dans les yeux, malgré les mises en garde de ses confesseurs.

Tombée gravement malade, elle fit un pèlerinage sur la tombe de Saint Dominique et en revint guérie.

De nombreux miracles ont été attribués à Bienvenue, si bien que le Pape Clément XII la Béatifia en 1763 en ratification du culte qui lui était rendu depuis longtemps.


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Message par M1234 Lun 31 Oct 2016 - 10:40

Lundi 31 Octobre 2016 : Fête de Saint Quentin, martyr (IIIe s.).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Jacopo-pontormo-043

Saint Quentin

Martyr dans le Vermandois (3ème s.)

Il était romain, cinquième enfant, si l'on en croit son nom, ce qui était rare dans le Bas-Empire. Il partit pour la Gaule avec saint Lucien de Beauvais et plusieurs compagnons pour évangéliser cette région du Beauvaisis et de la Picardie.

Selon les 'Actes' de sa vie, son succès provoqua la colère du préfet romain Rictiovare  qui l'arrêta à Soissons, lui fit subir interrogatoires et supplices, le fit enfin décapiter, le 31 octobre. Sur le lieu de son martyre, s'éleva une ville qui prendra son nom: Saint-Quentin

Quentin est le fils d'un sénateur romain, (cinquième enfant, si l'on en croit son nom) serait venu en Gaule avec Saint Lucien, futur Évêque de Beauvais, en mission d'évangélisation. Établi à Amiens il est décapité à Augusta Veromandum, capitale du Vermandois, qui deviendra Saint-Quentin.
Il est fêté le 31 Octobre.

Saint Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme saint Crépin et saint Crépinien, vinrent prêcher l’Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la foi qu’ils avaient reçu... (diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin)

Dans le Vermandois, en Gaule Belgique, vers la fin du IIIe siècle, Saint Quentin, martyr, qui était de l’Ordre Sacerdotal et fut mis à mort pour Le Christ sous l’empereur Maximien.
Martyrologe romain

La parole est vivante lorsque ce sont les actions qui parlent. Je vous en prie, que les paroles se taisent et que les actions parlent.
Saint Antoine de Padoue



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Martyre-de-saint-quentin

Saint Quentin fut un de ces jeunes Romains qui, comme Saint Crépin et Saint Crépinien, vinrent prêcher l'Évangile dans les Gaules et y communiquer le trésor de la Foi qu'ils avaient reçu.

Amiens fut le centre de son apostolat. Les miracles confirmaient son enseignement ; il traçait le signe de la Croix sur les yeux des aveugles, et ils voyaient ; il faisait parler les muets, entendre les sourds, marcher les paralytiques.

Ces éclatants prodiges excitaient l'admiration des uns et la haine des autres. Quentin fut bientôt dénoncé à Rictiovarus, gouverneur romain, et il comparut devant lui :

« Comment t'appelles-tu ? lui demande Rictiovarus. - Je m'appelle Chrétien. Mon père est sénateur de Rome ; j'ai reçu le nom de Quentin. - Quoi ! un homme de pareille noblesse est descendu à de si misérables superstitions !

- La vraie noblesse, c'est de servir Dieu ; la religion Chrétienne n'est pas une superstition, elle nous élève au Bonheur parfait par la connaissance de Dieu le Père tout-puissant et de son Fils, engendré avant tous les siècles.

- Quitte ces folies et sacrifie aux dieux. - Jamais. Tes dieux sont des démons ; la vraie folie, c'est de les adorer.

- Sacrifie, ou je te tourmenterai jusqu'à la mort. - Je ne crains rien ; tu as tout pouvoir sur mon corps, mais Le Christ sauvera mon âme. »

Cette si généreuse confession est suivie de cruels supplices ; mais Dieu soutient son martyr, et l'on entend une voix Céleste, disant : « Quentin, persévère jusqu'à la fin, je serai toujours auprès de toi. »

En même temps, ses bourreaux tombent à la renverse. Jeté dans un sombre cachot, Quentin en est deux fois délivré par un Ange, va prêcher au milieu de la ville, et Baptise six cents personnes.

Après de nouveaux et plus cruels supplices, Quentin eut la tête tranchée à Vermand, ville qui prendra son nom : Saint Quentin. Les assistants virent son âme s'envoler au Ciel sous la forme d'une blanche colombe.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 295763957-92fcdd0794.2
Reliques de Saint Quentin dans la Basilique de Saint-Quentin (Aisne).

Sa Vie

Quentin, dit-on, naquit à Rome d’un père idolâtre, Zénon, qui était sénateur de l’Empire. Converti au Christianisme, Quentin aurait été Baptisé par le Pape Marcellin qui l’aurait envoyé prêcher dans les Gaules en compagnie de Lucius, Crépin, Crépinien, Rufin, Valère, Marcel, Eugène, Victoric, Fuscien, Rieul et Piat.

Arrivés à Amiens, les douze Missionnaires se seraient partagé, par la voie du sort, les pays qu’ils devaient évangéliser : Quentin resta à Samarobriva (Amiens) et Lucius partit pour Beauvais.

Menant une vie de Pénitence, la mission de Quentin, ourlée de nombreux miracles opérés par un simple signe de Croix, fut si fructueuse que Rictiovare, représentant dans les Gaules de Maximien Hercule que Dioclétien avait associé à l’Empire, en fut averti, alors qu’il était à Bâle.

Rictiovare avait tant immolé de Chrétiens à Trèves, sa résidence habituelle, que les flots de la Moselle s’étaient rougis de sang.

Accouru à Amiens, Rictiovare fit arrêter Quentin qui, enchaîné, fut enfermé dans une maison de la ville. Le lendemain, Quentin comparut devant Rictiovare :

- Quel est ton nom ?

- Je porte le nom de Chrétien parce que, en effet, je le suis, croyant de cœur en Jésus-Christ et le confessant de bouche. Toutefois mon nom propre est Quentin.

- Et quelle est ta famille, ta condition ?

- Je suis citoyen romain et fils du sénateur Zénon.

- Comment se fait-il donc que, étant d’une si haute noblesse et fils d’un père si distingué, tu te sois livré à une religion si superstitieuse et que tu adores un malheureux que des hommes ont crucifié ?

- C’est que la souveraine noblesse est d’Adorer le Créateur du Ciel et de la Terre, et d’obéir de tout cœur à ses Divins Commandements.



- O Quentin, laisse-là cette folie qui t’aveugle et viens sacrifier aux dieux !

- Non, jamais je ne sacrifierai à vos dieux qui, en vérité, ne sont que des démons. Cette folie dont tu me dis aveuglé, ce n’est pas une folie, mais, au contraire, et je ne crains pas de le proclamer hautement, c’est une souveraine sagesse. Car quoi de plus sage que de reconnaître le Dieu unique et seul véritable, et de rejeter avec dédain des simulacres muets, faux et mensongers ? Oui, et ceux-là, assurément, sont des insensés qui leur sacrifient pour t’obéir.

- Si tu n’approches à l’instant et ne sacrifies à nos dieux, j’en jure par ces mêmes dieux et par les déesses, je te ferai torturer de toutes manières jusqu’à ce que tu en meures.

- Non, non, seigneur président, sache-le bien, ce que tu m’ordonnes je ne le ferai jamais, et tes menaces, je ne les crains nullement. Fais au plus tôt ce qui te plaira. Tout ce que Dieu te permettra de m’infliger, je suis prêt à le subir. Oui, par la permission de mon Dieu, tu peux soumettre ce corps à diverses tortures et à la mort même, mais mon âme demeure au pouvoir de Dieu seul, de qui je l’ai reçue.

Rictiovare ordonne à quatre soldats d’étendre Quentin sur un chevalet et de l’y déchirer à coups de fouets.

Quentin, pendant cette effroyable torture dit : Seigneur, Mon Dieu, je vous rends grâces de ce qu’il m’est donné de souffrir pour le Saint Nom de Votre Fils, Jésus-Christ, Mon Sauveur. En ce moment donc, ô Mon Dieu, donnez-moi la force et le courage dont j’ai besoin.

Tendez-moi une main secourable, afin que je puisse demeurer supérieur à tous les traits de mes ennemis et triompher de leur cruel préfet Rictiovare ; et cela pour l’honneur et la gloire de votre Nom lequel est à jamais Béni dans les siècles des siècles.

Du Ciel, une voix lui répond : Courage et constance, Quentin ! Je suis Moi-même avec toi. Les bourreaux sont renversés et, sans pouvoir se relever, souffrent d’atroces douleurs au point de crier au préfet : Seigneur Rictiovare, prends pitié de nous ; nous sommes en proie à de cruelles souffrances ; des feux secrets nous dévorent ; impossible de nous tenir debout ; à peine pouvons-nous parler.

Au comble de la fureur, Rictiovare commande : J’en jure par les dieux et par les déesses, puisque de Quentin est un magicien et que ses maléfices ont ici le dessus, qu’on le jette à l’instant loin de ma présence et qu’on l’enferme dans le plus noir cachot où il ne puisse absolument ni voir le jour ni recevoir la visite d’aucun Chrétien



La nuit suivante, alors que Quentin est dans le noir cachot, un ange lui apparaît et lui dit : Quentin, serviteur de Dieu, lève-toi et vas sans crainte au milieu de la ville ; console et fortifie ses habitants dans la Foi en Notre-Seigneur Jésus-Christ, afin qu’ils croient en Lui et qu’ils se purifient par le saint Baptême : car voici bientôt pour eux le jour de la délivrance ; les ennemis du nom de Chrétien seront prochainement confondus, ainsi que leur préfet, l’impie Rictiovare.

Les gardiens étant frappé d’un profond sommeil, l’ange le conduit hors de la prison, jusque sur la place de la ville où Quentin prêche et convertit six cents personnes. Les gardes, réveillés, rejoignent la place et s’y convertissent aussi puis, revenant chez Rictiovare pour témoigner de leur Foi.

Rictiovare fait reprendre Quentin mais, comme malgré d’horribles tortures, il n’arrive ni à le faire abjurer, ni à le faire mourir, il décide de l’envoyer à Rome.

Parvenus à Augusta Veromanduorum (aujourd’hui Saint-Quentin), les soldats reçoivent l’ordre d’y attendre Rictiovare qui, le lendemain, 31 octobre 303, fait reprendre les tortures au bout desquelles, de guerre lasse, il ordonne qu’on décapite Quentin.

Alors que la tête de Quentin tombe, on entend une voix crier : Quentin, mon serviteur, viens et reçois la couronne que je t’ai préparée. Voici les chœurs des anges qui viennent te faire cortège pour te conduire triomphant dans la Jérusalem Céleste.


http://missel.free.fr/Sanctoral/10/31.php





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Message par M1234 Jeu 3 Nov 2016 - 9:29

Jeudi 03 Novembre 2016 : Fête de Saint Hubert, Évêque de Tongres-Maastricht-Liège (657- † 727).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 St-hubert-stained-glass

Saint Hubert

Évêque de Tongres-Maastricht-Liège (+ 727)

On le dit apparenté à Charles Martel. Il est vrai qu'on le trouve à la cour de Pépin d'Héristal, maire du Palais.
Il épouse Floribanne, la fille du roi Dagobert, et les chroniqueurs nous disent qu'il était connu par "les folles joies de sa vie mondaine" peu édifiante, jusqu'au jour où la grâce de Dieu et les conseils de saint Lambert, Évêque de Maestricht, l'entraînèrent vers la sainteté.

La tradition légendaire raconte cette belle histoire du cerf qu'il vit durant une chasse, un jour de Vendredi-saint, et qui lui apparut avec une Croix entre ses bois "Chasser un jour pareil ? Pourquoi ne vas-tu pas Prier?"
Dès le XIe siècle, il était le patron des chasseurs.

Ce qui est historique, c'est qu'en 688, il abandonne le duché d'Aquitaine à son frère pour se consacrer totalement à Dieu.
Après une Vie Monastique exemplaire, il est élu Évêque de Liège-Maestricht et Tongres, puisque Saint Lambert venait d'être martyrisé.

Saint Hubert fut un grand Évêque, proche de ses fidèles qu'il rejoignait là où ils vivaient, dans les clairières, sur les rivières, dans les villages. Attentif à toute misère, il aidait les malheureux et les prisonniers.
Il mourut des suites d'une blessure occasionnée par un ouvrier maladroit qui lui écrasa la main gauche.

À Tervuren, dans le Brabant, en 727, le trépas de Saint Hubert, Évêque de Tongres et Maëstricht.
Disciple et successeur de Saint Lambert, il déploya son activité à répandre l’Évangile à travers le Brabant et les Ardennes et à y combattre les mœurs païennes, et il bâtit à Liège une église où il transféra les restes de son prédécesseur. (au 30 mai au martyrologe romain).

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/11750/Saint-Hubert.html
Martyrologe romain.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Weyden-exhumation-of-st-hubert-2
Exhumation de Saint-Hubert à la collégiale Saint-Pierre de Liège

Saint Hubert était un prince de la lignée de Clovis, roi de France. Il avait douze ans quand, au milieu d'une chasse, il vit un ours furieux se jeter sur son père et l'étreindre de ses griffes redoutables.
À ce spectacle, il poussa un cri vers le Ciel : « Mon Dieu, faites que je sauve mon père ! » Aussitôt, se jetant sur l'animal féroce, il lui donne le coup de la mort. C'est là, sans doute, le premier titre de Saint Hubert à sa réputation de patron des chasseurs.

Plus tard, Hubert chassait, un Vendredi-Saint, dans la forêt des Ardennes, ce qui était une chose peu convenable pour un Chrétien.
Soudain, un beau cerf, qu'il poursuit avec ardeur, s'arrête et lui fait face.
Entre les cornes de l'animal brille une Croix éclatante, et une voix prononce ces paroles : « Hubert ! Hubert ! Si tu ne te convertis pas et ne mènes pas une vie sainte, tu descendras bientôt en enfer.
- Seigneur, s'écrie le jeune prince, que voulez-vous que je fasse ? - Va vers l'Évêque Lambert, il t'instruira. »

Bientôt Hubert renonce à tous ses droits sur la couronne d'Aquitaine, se revêt d'un costume de pèlerin et s'achemine vers Rome.
Comme il arrivait au tombeau des Saints Apôtres, le Pape Sergius, dans une vision, apprenait le meurtre de l'Évêque Lambert, victime de son zèle pour la défense de la sainteté conjugale, et il recevait l'ordre d'envoyer à sa place le pèlerin qui arrivait en ce moment, pour Prier à la Basilique de Saint-Pierre.

Le Pontife trouva en effet l'humble pèlerin, lui fit connaître les ordres du Ciel, et Hubert, malgré sa frayeur et ses larmes, dut se soumettre à la volonté de Dieu.
De retour en sa patrie, il fonda l'évêché de Liège, où il fit briller toutes les vertus des Apôtres. Sa douce et persuasive éloquence captivait les foules ; il parlait quelquefois pendant trois heures consécutives, sans qu'on se lassât de l'entendre.

À la puissance de la parole il joignait celle des miracles. À sa Prière, les démons abandonnaient le corps des possédés, les flammes de l'incendie s'éteignaient, la sécheresse désastreuse cessait tout à coup pour céder la place à une pluie féconde :
« Le Dieu d'Élie est le nôtre, disait-il, implorons-le dans la Prière et le jeûne ; la Miséricorde fera le reste. »

Une voix Céleste lui dit un jour : « Hubert, dans un mois tes liens seront brisés. »
Il se prépara pieusement à la mort, et, après avoir chanté le Credo et entonné le Pater, il rendit son âme à Dieu.
On l'invoque spécialement contre la rage et contre la peur.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Swieci-od-a-do-z-5-16-sw-hubert-kalendarz

Légende de Saint Hubert :

Saint Hubert est le Saint patron des chasseurs mais sa légende reste méconnue pour beaucoup.

Hubert est né en Aquitaine, en plein VII siècle, de la Princesse Hugberne, épouse du Duc Bertrand. Sa mère mourut alors qu’il avait seulement 2 ans, en mettant au monde son frère Eudon.
Hubert était un enfant bon et pieux mais ce qu’il aimait avant tout, c’était courir les bois pour y traquer le gibier. Lorsqu’il accompagna pour la première fois son père à la chasse, il avait 12 ans.
A cette chasse son père fut attaqué et désarmé par un ours. Hubert pria Dieu de lui donner la force de se servir de sa lance, et tuant l’ours, il sauva son père.

En remerciement à Dieu, le Duc fit bâtir une église, et emmena son fils à chaque fois qu’il partit à la chasse.
Hubert grandi et partageait son temps entre études, chasse et batailles, il promettait d’être le digne successeur de son père.

Puis Hubert est réclamé auprès du roi Thierry, en sa cours de Neustrie, afin de s’assurer la fidélité du père. Hubert se retrouva donc prisonnier dans une cage dorée, à Soissons.
Pépin de Herstal, dont l’épouse, la Duchesse Plectrude, était une parente d’Hubert, projetait d’attaquer la Neustrie.
Hubert appris alors qu’on projetait de le jeter au fond des geôles, et il s’échappa pour rejoindre, avec l’aide de ses amis Austrasiens, l’attaque de Neustrie. Ce qui lui permit d’obtenir un poste important à la cour.

Il put alors assouvir sa passion pour la chasse, dans les forêts pleine de gibier. Plus Hubert chassait, et plus il s’éloignait de Dieu.
Il connaissait un grand succès auprès des jeunes demoiselles, et demanda au Comte Dagobert de Louvain, la main de sa fille, Floribana.

Les noces d’Hubert furent Bénites par l’Évêque de Maastricht, le futur Saint Lambert. De son mariage naquit Floribert, mais cela ne changea en rien sa façon de vivre. Il ne fréquentait l’église que lorsqu’il y était obligé et négligeait ses devoirs. Il passait tout son temps à la chasse.

Un jour Hubert organisa une grande battue, pendant la Semaine Sainte, empêchant ainsi bon nombre de braves gens de faire leurs Pâques.
Plusieurs jours dans les bois résonnèrent des abois.
Hubert en s’éloignant du groupe vit un magnifique dix-cors. Il voulait à tout prix cet animal, et le poursuivit.



Mais le cerf s’arrêta, il avait entre ses bois, la Croix du Christ. Dieu, au travers de ce cerf lui dit :
« Hubert ! Hubert ! Combien de temps encore ta passion te fera t’elle oublier tes devoirs ? Si tu ne te convertis pas au seigneur en menant une vie sainte, tu iras brûler en enfer !
Va voir l’Évêque Lambert, lui te dira. »

Hubert passa la nuit suivante en Prière. Il partit voir Lambert, auprès duquel il resta pour obtenir les précieux renseignements.
Mais il appris que son père et sa jeune épouse, avaient été rappelés auprès de Dieu. Il sorti de cette épreuve plus fort que jamais.

Il confia Floribert son fils, à sa tante Ode et régla tous les problèmes de successions de charges et de titres, et parti vivre en Ermite au cœur de la forêt.
Avec le temps, il eu la volonté de répandre la Parole de Dieu, et se rendit à nouveau auprès de Lambert. Celui-ci l’envoya à Rome.

Pendant une nuit, Hubert vit en songe Lambert payer de sa vie, sa volonté d’évangéliser les contrées qui restaient attachées aux rites et aux croyances anciennes.
A cet instant même le Pape Serge eu aussi un rêve où la volonté du Seigneur était qu’Hubert reprenne le bâton Pastoral de Lambert.

Le lendemain, le Pape confia à Hubert sa mission. Il s’en sentait incapable, alors lui apparu l’archange qui lui remit la sainte étole au nom de la Vierge Marie. Ce miracle acheva de le convaincre.
Hubert fut accueilli a son retour avec honneurs. Il œuvra à amener l’Évangile jusqu’aux hameaux les plus reculés.
Il fit bâtir des oratoires, des chapelles, des églises. Il trouvait son inspiration dans la Prière. Jamais il n’eu recours à la force pour convaincre. Dieu lui accordât le pouvoir d’accomplir des miracles.
Notamment auprès des personnes souffrant de la rage qui faisait des ravages. Il faisait également des distributions de pains bénis (ce qui est encore fait de nos jours en souvenir de lui).

Il eu de nombreux disciples dont Floribert qui avait décidé de mener une vie au service de Dieu.
Mais un jour, il fut pris en embuscade, tout ses assaillants attaquèrent mais les projectiles n’atteignaient pas Hubert, et d’un signe de Croix il terrassa ses agresseurs, qui se mirent à son service.
Avec l’aide de Bérégise, il fit construire l’Abbaye d’Andage.



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Biographie

Hubert est issu de la haute aristocratie franque ; il est même probablement apparenté aux Pépinides et fut contemporain de Pépin de Herstal dont il fut proche.
Son nom en fait un probable membre non situé de la famille des Hugobertides, à laquelle appartient Plectrude, l'épouse de Pépin de Herstal.

À la mort de saint Lambert il fut désigné pour lui succéder à la tête du diocèse de Tongres-Maastricht.
Il établit sur les lieux de l'assassinat de son prédécesseur (Liège) une institution religieuse (base de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège), et y transféra ses reliques. Ce fait contribua probablement sur ces lieux à la création d'une ville qui devint dans le courant du VIIIe siècle, le nouveau siège du diocèse de Tongres-Maastricht.
Mais il est exagéré d'attribuer le transfert du siège de l'évêché à Hubert. L'hagiographe de Saint Lambert (vers le milieu du VIIIe siècle) n'aurait pas manqué de mentionner ce fait, or pour lui Liège est "Villa Leodio" (village de Liège).

Ce n'est qu'en 911 que l'on voit apparaître pour la première fois "civitas leodio" attestant du fait que Liège est considéré comme un siège d'évêché.
L'époque la plus probable pour ce transfert est celle des 15 premières années du règne de Charlemagne, période où le futur empereur séjournait régulièrement à Herstal, une localité proche de quelques kilomètres du lieu de l'assassinat de saint Lambert.

Famille

Il est né en Aquitaine au VIIe siècle. Son père s’appelait Bertrand et aurait été duc d’Aquitaine ou encore descendant de Clotaire Ier.
Sa mère s’appelait Hugberne ou Afre, sœur de sainte Oda. Il vécut, assez librement et de façon mondaine, à la cour, au temps des rois fainéants. Il aimait passionnément la chasse.
Vers 682, il épousa Floribanne, la fille du roi Dagobert, comte de Louvain.
Les chroniqueurs nous disent qu'il était connu par "les folles joies de sa vie mondaine" peu édifiante, jusqu'au jour où la grâce de Dieu et les conseils de saint Lambert l'entraînèrent vers la sainteté.
Floribanne mourut en mettant au monde Floribert, son fils. Après son veuvage, Hubert désira devenir le disciple de Saint Lambert. Il renonça aux honneurs militaires ainsi qu’à la succession de son père en Aquitaine.


Il en fit bénéficier son frère Eudes d'Aquitaine à qui il confia l’éducation de Floribert, âgé de trois ans

La clef de Saint Hubert

La clef de Saint-Hubert, en partie datée du XIIIe au XVe siècle, source de légende, autrefois dans le trésor de la Collégiale Saint-Pierre de Liège est actuellement dans le trésor de la Collégiale Sainte-Croix de Liège.
Articles détaillés :https://fr.wikipedia.org/wiki/Clef_de_Saint-Hubert


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Message par M1234 Ven 4 Nov 2016 - 9:36

Vendredi 04 Novembre 2016 : Fête de Saint Charles (Carlo) Borromée, Archevêque de Milan (1538-1584).

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Statue colossale érigée en 1697 à Arona (Italie), sa ville natale.
Œuvre de Giovanni Battista Crespi, elle mesure 23 mètres sur un piédestal de 12 mètres.

Saint Charles Borromée

Archevêque de Milan (+ 1584)

Fils cadet d'une noble famille italienne, il avait tout pour se laisser entraîner dans une vie facile et fastueuse.
Neveu d'un Pape, nommé Cardinal à 22 ans, il est submergé de charges honorifiques très lucratives: son revenu annuel était de 52.000 écus(*). Il reçoit les revenus du diocèse de Milan, des Abbayes de Mozzo, Folina, Nonatella, Colle et de quelques autres légations: Bologne, Spolète, Ravenne, etc ...
Il reste laïc, grand amateur de chasse et de musique de chambre.

Mais la conscience de son devoir est telle qu'il s'impose dans la vie mondaine et brillante de Rome, par sa rigueur et son travail.
Il collabore efficacement à la reprise du Concile de Trente, interrompu depuis huit ans. Au moment de la mort subite de son frère aîné, alors qu'il pourrait quitter l'Église pour la charge de chef d'une grande famille, il demande à devenir Prêtre.

Désormais il accomplit par vocation ce qu'il réalisait par devoir. Devenu Archevêque de Milan, il crée des séminaires pour la formation des Prêtres. Il prend soin des pauvres alors qu'il vit lui-même pauvrement.
Il soigne lui-même les pestiférés quand la peste ravage Milan en 1576. Il demande à tous les Religieux de se convertir en infirmiers.

Les années passent. Malgré le poids des années, il n'arrête pas de se donner jusqu'à l'épuisement.
"Pour éclairer, la chandelle doit se consumer, " dit-il à ceux qui lui prêchent le repos.

(*) Un internaute nous signale: "si on se rapporte à l'écu de François Ier (environ même époque), il pesait environ 3 grammes; les 52 000 écus du revenu de Charles ne devaient donc pas de beaucoup dépasser les 150 000 grammes d'or fin soit 150 kg"
Le 4 novembre 2010, le Saint-Père a fait parvenir un message au Cardinal Dionigio Tettamanzi, Archevêque de Milan (Italie), pour le quatrième centenaire de la Canonisation de Saint Charles Borromée.

En voici les passages principaux: Charles Borromée vécut dans une période difficile pour le Christianisme, "une époque sombre parsemée d'épreuves pour la communauté Chrétienne, pleine de divisions et de convulsions doctrinales, d'affaiblissement de la pureté de la Foi et des mœurs, de mauvais exemples de la part du clergé. Mais il ne se contenta pas de se lamenter ou de condamner.
Pour changer les autres, il commença par réformer sa propre vie... Il était conscient qu'une réforme crédible devait partir des pasteurs" et pour y parvenir il eut recours à la centralité de l'Eucharistie, à la spiritualité de la Croix, à la fréquence des Sacrements et à l'écoute de la Parole, à la fidélité envers le Pape, "toujours prompt à obéir à ses indications comme garantie d'une communion ecclésiale, authentique et complète".

Après avoir manifesté le désir de voir l'exemple de Saint Charles continuer à inspirer la conversion personnelle comme communautaire, Benoît XVI encourage Prêtres et diacres à faire de leur vie un parcours de sainteté.
Il encourage en particulier le clergé milanais à suivre "une Foi limpide, à vivre une vie sobre, selon l'ardeur apostolique de Saint Ambroise, de Saint Charles Borromée et de tant d'autre pasteurs locaux...

Saint Charles, qui fut un véritable père des pauvres, fonda des institutions d'assistance" et, "durant la peste de 1576 il resta parmi son peuple pour le servir et le défendre avec les armes de la Prière, de la Pénitence et de l'Amour".
Sa Charité ne se comprend pas si on ignore son rapport passionné au Seigneur, qui "se reflétait dans sa Contemplation du mystère de l'autel et de la Croix, d'où découlait sa Compassion des hommes souffrants et son élan apostolique de porter l'Évangile à chacun...
C'est de l'Eucharistie, cœur de toute communauté, qu'il faut tirer la force d'éduquer et de combattre pour la Charité.

Toute action charitable et apostolique trouve force et fécondité dans cette source". Le Saint-Père conclut par un appel aux jeunes: "A l'exemple de Charles Borromée, vous pouvez faire de votre jeunesse une offrande au Christ et au prochain...
Si vous êtes l'avenir de l'Église, vous en faites partie dès aujourd'hui. Si vous avez l'audace de croire dans la sainteté, vous serez le principal trésor de l'Église ambrosienne, bâtie sur ses saints". (source: VIS 20101104 420)

Nommé par son oncle, le Pape Pie IV, Cardinal et Archevêque de Milan, il se montra sur ce siège un vrai pasteur, attentif aux besoins de l’Église de son temps.
Pour la formation de son clergé, il réunit des synodes et fonda des séminaires ; pour favoriser la Vie Chrétienne, il visita plusieurs fois tout son troupeau et les diocèses suffragants et prit beaucoup de dispositions  pour le Salut des âmes. Il s’en alla la veille de ce jour à la Patrie du Ciel, en 1584.
Martyrologe romain.




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Borgianni-orazio-st-carlo-borromeo.2

Carlo Borromeo, né au sein de l'opulence et des grandeurs, devait être l'un des plus illustres pontifes de l'Église.
Neveu du Pape Pie IV (Giovanni Angelo Medici, 1559-1565), Charles était Cardinal avant l'âge de vingt-trois ans.

Après son élévation au Sacerdoce, il fut promu à l'Archevêché de Milan. Ce beau diocèse était alors dans une désorganisation complète : peuple, clergé, cloîtres, tout était à renouveler.
Le pontife se mit à l'œuvre, mais donna d'abord l'exemple. Il mena dans son palais la vie d'un anachorète ; il en vint à ne prendre que du pain et de l'eau, une seule fois le jour ; ses austérités atteignirent une telle proportion, que le Pape dut exiger de sa part plus de modération dans la pénitence.

Il vendit ses meubles précieux, se débarrassa de ses pompeux ornements, employa tout ce qu'il avait de revenus à l'entretien des séminaires, des hôpitaux, des écoles, et au soulagement des pauvres et des mendiants.
Son personnel était soumis à une règle sévère ; les heures de Prières étaient marquées, et personne ne s'absentait alors sans permission.

Les Prêtres de son entourage, soumis à une discipline encore plus stricte, formaient une véritable communauté, qui donna à l'Église un Cardinal et plus de vingt Évêques.
L'Archevêque transforma le service du culte dans sa Cathédrale et y mit à la fois la régularité et la magnificence.

Toutes les œuvres nécessaires furent fondées, et l'on vit apparaître partout un renouveau de Vie Chrétienne.
Ce ne fut pas sans de grandes épreuves. Saint Charles reçut un jour, un coup d'arquebuse, pendant qu'il présidait à la Prière dans sa chapelle particulière ; le Saint continua la Prière sans trouble.
On sait le dévouement qu'il montra pendant la peste de Milan. Il visitait toutes les maisons et les hôpitaux, et sauva la vie à soixante-dix mille malheureux.
Les pieds nus et la corde au cou, le Crucifix à la main, il s'offrit en holocauste.
Il mourut sur la cendre à quarante-six ans.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Charlesboromee.2

Biographie

Charles Borromée, second fils du comte Gibert et de Marguerite de Medici, sœur du futur Pie IV, naquit sur la rocca (roc ou château fort) Borromeo d'Arona, près du lac Majeur, le 2 octobre 1538. Dès 1550 il reçut l'habit clérical et les revenus de l'abbaye locale de San Gratiniano.
Etudiant à l'université de Pavie, il était sérieux et studieux, précis, net et volontaire plus solide que brillant, avide de livres, mais souvent sans argent. A la fin de 1559, il fut reçu docteur en droit canon et en droit civil.

En janvier 1560, ce jeune homme de vingt-deux ans fut appelé à Rome par son oncle qui venait d’être élu Pape sous le nom de Pie IV.
Cardinal dès le 31 janvier, bien qu’il ait obligation de résider à Rome, il est nommé administrateur du diocèse de Milan, des légations de Bologne et de Romagne, puis des Marches, en même temps qu’il reçoit en commende plusieurs abbayes.

Pie IV qui voulait un homme dévoué et actif au sommet de son administration fait de Charles Borromée ce que sera plus tard le secrétaire d'Etat.
Au début, on le trouvait trop regardant, par comparaison avec d'autres princes de l'Église, qui gaspillaient avec une prodigalité de grands seigneurs.

Pour compléter sa culture, le jeune Cardinal fonda chez lui une académie des Nuits vaticanes, allusion au Nuits attiques du païen Aulu-Gelle. Chaos - c'était le pseudonyme de Charles Borromée - commenta la quatrième Béatitude, condamna la luxure et loua la Charité.

Restait à achever le Concile de Trente, ouvert en 1545.
Pie IV y réussit en 1562-1563, grâce au dévouement de son neveu, qui assuma l'écrasante besogne de la correspondance avec les agents du Saint-Siège, nonces et légats du concile. Plutôt simple exécutant que conseiller, selon un ambassadeur vénitien, il travaillait même la nuit, rédigeait de brefs rapports sur les nouvelles qui lui arrivaient de partout, répondait à toute la correspondance pontificale et s’occupait des affaires courantes.

En novembre 1562, quand mourut Frédéric, son frère aîné, on se demanda si Charles quitterait les Ordres pour perpétuer sa race, mais, le 17 juillet 1563 il fut ordonné Prêtre et, en décembre, il reçut la Consécration épiscopale.
Il restreignit son train de maison, augmenta ses veilles, ses jeûnes et ses austérités, se refusa tout divertissement, fût-ce une innocente promenade.



Il restreignit son train de maison, augmenta ses veilles, ses jeûnes et ses austérités, se refusa tout divertissement, fût-ce une innocente promenade.
Les Nuits vaticanes se muèrent en conférences religieuses. Un bref de Pie IV autorisait le Cardinal-neveu à faire sortir, pour ses travaux, livres et manuscrits de la Bibliothèque vaticane et Charles Borromée, malgré une certaine timidité, s'exerça à l'éloquence sacrée.

Après que Charles Borromée avait rendu à Rome les services que l’on attendait de lui, fort du Concile de Trente qui imposait la résidence aux évêques, il voulut s’installer à Milan où il entra solennellement 23 septembre 1565, après avoir, comme légat, effectué un voyage au centre et au nord de l'Italie.
Il dut revenir à Rome près de son oncle mourant et, le Conclave ayant élu Pie V, il rentra à Milan (avril 1566).

Saint Pie V lui témoigna d’autant plus d'estime et de confiance qu’il était fort lié à Séraphin Grindelli, chanoine régulier du Latran et son aumônier.
Le Cardinal de Milan, passa désormais le reste de sa vie dans son vaste Archidiocèse, à l’exception de brefs séjours romains.

Charles Borromée, à la tête de quinze suffragants, avec juridiction sur des terres vénitiennes, génoises, novaraises et aussi suisses, puisqu’il avait été nommé, en mars 1560, protecteur de la nation helvétique, avec juridiction spirituelle sur plusieurs cantons ; il n’obtint un nonce que sous Grégoire XIII.

Charles Borromée visita la Suisse (notamment les trois vallées ou trois lignes du Tessin en 1567, les cantons allemands en 1570, 1581, 1583), s'enquérant des abus, rédigeant des ordonnances, entretenant une lourde correspondance, se bataillant contre des magistrats et des fonctionnaires civils souvent revêches, tandis qu’il restait courtois, souple et habile.

En général, il se montra fin connaisseur et manieur d'hommes, sa vertu perfectionnait ses dons naturels. Il lui arrivait cependant de se raidir, par exemple contre l'usage invétéré de suspendre dans les églises des écussons et trophées en mémoire de hauts faits militaires, allant jusqu'à lancer l'interdit contre des paroisses récalcitrantes, mais un ordre exprès de Rome l'obligea à désarmer.
Il réussit à maintenir Catholique une partie de la Suisse allemande, il favorisa les Capucins (à Altdorf en 1581) et les Jésuites, dont les collèges de Lucerne et de Fribourg sont en partie le fruit de son zèle.
Si la richesse avait alors gâté dans la chrétienté une partie du haut clergé, la pauvreté avait avili le bas clergé, victime d'un recrutement inconsidéré, de l'abandon où le laissaient ses supérieurs et de l'ignorance.

L'Église avait pâti, et pâtissait encore, en ce temps-là, des empiétements parfois scandaleux du civil sur l'ecclésiastique dans les territoires espagnols, et même dans les États pontificaux.
Les Évêques avaient trop pris l'habitude de vivre hors de leur diocèse, et le clergé volontiers flagornait le pouvoir civil pour en tirer des avantages matériels.

En Lombardie administrée par les Espagnols, il souffrit de la morgue des hidalgos et de leurs prétentions.
Ses contre-attaques pour sa liberté embarrassèrent parfois la Cour romaine, obligée de ménager le tout-puissant Philippe II.

Appuyé par son peuple, Charles Borromée s'opposa net à l'introduction chez lui de l'Inquisition espagnole, au profit de la romaine.
Il lutta contre les gouverneurs de Milan : Alburquerque, Requesens, qu'il excommunia en 1573, Ayamonte.

Pour se rendre populaire, Ayamonte donna en 1579 un grand éclat aux fêtes du carnaval. Borromée riposta par un édit excommuniant tous ceux qui y assisteraient.
L’année suivante, seul un escadron de cavalerie, en service commandé, fit les frais des réjouissances, tandis que la femme du gouverneur interdisait à ses fils d’y participer. Ayamonte mourut en avril 1580 réconcilié avec l'Eglise ; ses funérailles furent pacifiques et pleins de déférence pour le redoutable Cardinal.
Ce chef austère payait de sa personne. Il suffisait de le voir pour sentir ce qu'était la discipline ecclésiastique.

Devant les décadences, il était une résurrection. Il sut consolider dans son diocèse la Religion, développer le culte Eucharistique et le sens moral.
Son peuple, dans l'ensemble, l'admirait et le soutenait, mais ses réformes, exécutées d'une main forte, soulevèrent quelques résistances dans le clergé : en août 1569, les chanoines de Santa Maria della Scala, à Milan, soutenus par Alburquerque, le repoussèrent quand il voulut entrer dans leur Basilique.

Les Humiliés, Congrégation Milanaise enrichie par le commerce de la laine, avaient perdu la ferveur. Borromée voulut y ramener l'ordre.
Un Religieux du Couvent de Milan, Jérôme Donato, dit Farina, tira un coup d'arquebuse presque à bout portant sur le Cardinal qui Priait dans sa chapelle avec le personnel de sa maison (26 octobre 1569).
Borromée eut ses vêtements troués sur l'épine dorsale, mais, n’étant pas blessé, il fit achever la Prière.

Peu après, une bulle supprimait le premier ordre des Humiliés. Par la suite, leur Tiers-Ordre fusionna avec des confréries similaires.
Quant aux Humiliés du second ordre, qui étaient restées saines, elles survécurent jusque vers 1807.


L'Archevêque voulait des auxiliaires intelligents et dévoués : il les choisit volontiers parmi les nouveaux ordres de clercs réguliers récemment créés.
Charles Borromée était très personnel dans son gouvernement ; il essaya d'imposer un général de son choix aux Dominicains, et aux Jésuites.

Il voulait que chez lui les Religieux fussent à lui. Il écrivait en décembre 1577 : Eux (les Prêtres de l'Oratoire) entendent que cette Congrégation de Pères qui s'établira ici existe comme membre de celle de Rome et dépende de là-bas, et moi j'entends qu'elle dépende absolument d'ici, tout en désirant utiliser ces Pères de Rome pour commencer et diriger cette œuvre.

Charles Borromée retira aux Jésuites la direction de son grand séminaire, trop indépendants, et créa à son usage les oblats de Saint-Ambroise dont il composa lui-même la règle.
Après sa Canonisation, en 1611, la Congrégation s'intitula des Saints-Ambroise-et-Charles.

Charles Borromée créa des Sanctuaires devenus célèbres, des séminaires, des collèges laïcs, un refuge pour repenties, un mont-de-piété.
Il avait revu soigneusement les premiers statuts du mont-de-piété de Rome, vers 1565, en qualité de protecteur de l'ordre Franciscain.
Il fit adopter des sages mesures de contrôle contre la fraude ou les malversations : il fut le bienfaiteur de l'institution.
Il organisa des confraternités comme celles du Saint-Sacrement, du Saint-Rosaire. Il mit beaucoup d'ardeur à promouvoir l'œuvre catéchétique du saint Prêtre Castellino da Castello. Lui-même commentait volontiers l'Évangile : par les moyens les plus simples, il en tirait des applications très variées pour ses auditeurs et, par son exemple, il sut réveiller chez son clergé le goût de l'éloquence sacrée.

Avec un grand dévouement, il visita les peuples de son diocèse et des diocèses suffragants ; comme les vivres étaient chers, il avait stipulé que l'entretien de sa suite ne serait pas à la charge de la mense épiscopale.
Au total, le Cardinal vit plus de mille paroisses, convoqua onze synodes diocésains et six Conciles provinciaux.
Lors de la terrible peste de 1576-1577, compliquée d'une famine, Charles Borromée vendit sa principauté napolitaine d'Oria pour soulager la misère publique.

Il mourut à Milan le samedi 3 Novembre 1584 au soir. Dans une lettre d'Arona, datée du 1er novembre, il disait que la fièvre le dévorait et qu'il allait cesser ses visites pastorales pour regagner Milan afin de recevoir son beau-frère le comte Annibal d'Altaemps et lui faire fête quatre ou cinq jours.
Il venait d’inaugurer un séminaire (30 octobre) et de consoler les gens de Locarno où la peste avait fait passer la population de 4800 à 700 habitants.



Pour lui-même, Charles Borromée fut dur : peu de nourriture et peu de sommeil, aucun confort ni aucun luxe personnel.
Intelligence claire et administrateur plutôt que de penseur, sa bibliothèque était un instrument de travail. Il priait profondément et largement.

Il reste, dans l'Église militante, une grande figure de chef. Son blason portait : Humilitas. Au physique, il était de belle taille, avec de vastes yeux bleus, un nez aquilin puissant, le teint pâle sous des cheveux bruns ; jusqu'en 1574, il porta une barbe courte, rousse, négligée ; puis, ayant ordonné au clergé de se raser, il donna l'exemple.

Le 4 Novembre 1601, à Milan, au lieu de chanter le service accoutumé pour son anniversaire, on organisa, sur le conseil de Baronius, une grandiose manifestation de vénération publique. En 1602, et les années suivantes, ce témoignage fut de plus en plus éclatant.

En 1610, Rome Canonisa Charles Borromée qui obtint vite un culte populaire : son origine patricienne, sa dignité cardinalice, son génie réformateur, les œuvres de son zèle pastoral pour le clergé et le peuple, sa Charité pour les pauvres, son dévouement lors de la peste le redirent rapidement cher au peuple Chrétien, notamment aux Pays-Bas espagnols où l'imagerie anversoise vulgarisa l'homme de Prière ou le consolateur des pestiférés. Son influence fut très grande en France.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Borromc3a9e-charles.2

Morceaux choisis

Ayant un grand respect des choses de Dieu et de ses Saints, ainsi que de tous les ordres de la Sainte Église et de votre pasteur, et veillez à les observer intégralement.

Tournez constamment vos regards vers la Providence de Dieu, dans la pensée que rien n'arrive sans sa volonté et que tout doit tourner à bien.

Gardez-vous d'entretenir la curiosité de savoir les actions d'autrui, ou d'être avides de nouveautés, principalement dans les choses de la foi, et ne parlez pas de ce que vous ignorez.

Défendez-vous de croupir dans la paresse, c'est le poison de l'âme : mais efforcez-vous de vos occuper des oeuvres pies, ou tout au moins à des choses utiles.

Evitez de travailler avec l'argent ou les biens d'autrui, à moins que vous n'y soyez contraints par raison de charité. Et ne vous laissez entraîner à aucune action injuste, opposée à la volonté de Dieu, ni pour le gain, ni par amitié, ni par amour des vôtres.

Si la fécondité de la vie conjugale est, certes, chose bonne, meilleure est la chasteté virginale, et par-dessus tout est excellente la fécondité virginale.

On ose dire qu'il faut s'accommoder au temps, comme si l'Esprit de Jésus-Christ et les règles de l'Évangile devaient changer avec le temps, et être asservis aux sentiments et aux affections des hommes.
Au lieu que l'on doit travailler au contraire à rendre tous les temps conformes aux ordonnances de l'Église, et à réformer tout ce qui s'y trouve défectueux, par la rectitude immuable de l'esprit évangélique et apostolique.

Car c'est la chair et le sang et non pas l'Esprit de Dieu qui a fait que notre siècle est devenu incapable de cette vertu si pure et si simple des anciens Pères. C'est l'esprit humain qui, voulant satisfaire ses désirs, trouve toujours mille défenseurs et des raisons apparentes pour se couvrir et se défendre.
Mais les Paroles de Dieu et les règles des saints demeurent toujours fermes. Elles n'ont pas été établies pour changer avec le temps, mais pour être inviolables et immuables en tous temps, et pour se soumettre et s'assujettir tous les temps.

Pourquoi cette Église, qui est la vôtre, demeure-t-elle ainsi sans soins et sans ornements ? Ces murs, ce toit, ce dallage dénoncent votre irréligion. Ils crient (...) Votre Église que vous honorez et que vous aimez si peu, vous êtes capable de la négliger à ce point ?
O Combien votre indifférence extérieure témoigne de la tiédeur de vos âmes !



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Tiepolo-giovanni-saint-charles-borromeo-1767-69-cmu-source-sandstead-d2h-46

Quelques textes de Saint Charles Borromée

Trois conseils de Charles Borromée

           “Aie grande confiance dans le Seigneur, il veut toujours ton bien.”
           “Exerce-toi à la connaissance de toi-même.”
           “Dans la prospérité, évite une trop forte allégresse. Elle risquerait de te faire oublier à ton âme les misères et périls existentiels.”
Charles contemple ce que Dieu a fait pour lui
"Il a mis en ma main tous ses trésors, ses sacrements et ses grâces. Il y a placé les âmes qui sont ce qu’il a de plus cher, qu’il a préférées à lui-même dans son amour, qu’il a rachetées de son sang. Il a mis en ma main le ciel pour que je puisse l’ouvrir aux autres."


Extraits d’une Homélie de Saint Charles Borromée prononcée lors de son dernier synode

Nous sommes tous faibles, je le reconnais, mais le Seigneur Dieu nous a donné des moyens où nous pouvons facilement trouver du secours si nous le voulons.
Voici un prêtre qui voudrait mener la vie irréprochable à laquelle il se sait obligé, qui voudrait être chaste et avoir la conduite digne des anges qui lui convient; mais il ne se décide pas à employer les moyens voulus: le jeûne, la prière, la fuite des relations mauvaises, des familiarités nuisibles et dangereuses.

Cet autre, lorsqu'il entre au chœur pour la psalmodie ou lorsqu'il va célébrer la messe, se plaint de ce que mille pensées se présentent aussitôt à son esprit et le distraient de Dieu. Mais avant d'aller au chœur ou de célébrer la messe, qu’a-t-il fait à la sacristie, comment s'est-il préparé, quels moyens a-t-il pris pour maîtriser son attention?
Veux-tu que je t'enseigne comment progresser sans cesse de vertu en vertu et, si tu étais déjà attentif au chœur, comment tu pourras l'être davantage une autre fois pour que tes hommages plaisent à Dieu encore plus?

Écoute-moi bien. Si un petit feu d'amour divin est déjà allumé en toi, ne le montre pas tout de suite, ne l'expose pas au vent; garde fermée la porte du four, pour ne pas laisser perdre la chaleur.
Cela veut dire: fuis, autant que possible, les distractions, demeure recueilli en Dieu,évite les conversations frivoles.

Tu as la charge de la prédication et de l'enseignement?
Etudie, applique-toi à tout ce qui est nécessaire pour bien exercer cette charge. Soucie-toi d'abord de prêcher par ta vie et tes mœurs; évite qu'en te voyant dire une chose et en faire une autre, les gens ne se moquent de tes paroles en hochant la tête.

Tu as charge d'âmes? Ce n'est pas une raison pour négliger la charge de toi-même et pour te donner si généreusement aux autres qu'il ne reste plus rien de toi-même pour toi. Tu dois te souvenir des âmes dont tu es le supérieur, sans t'oublier toi-même.

Comprenez, mes frères, que rien n'est aussi nécessaire, pour des hommes d'Église, que l'oraison mentale qui doit précéder toutes nos actions, les accompagner et les suivre. Je chanterai, dit le Prophète, et je serai attentif.

Si tu administres les Sacrements, mon frère, pense à ce que tu fais; si tu célèbres la messe, pense à ce que tu offres; si tu psalmodies au chœur, réfléchis à qui tu parles et à ce que tu dis; si tu diriges les âmes, songe au sang qui les a lavées.

Faîtes tout avec Amour. C'est ainsi que nous pourrons vaincre facilement les innombrables difficultés que nous rencontrons nécessairement chaque jour du fait de notre position.
C'est ainsi que nous aurons la force d'engendrer Le Christ en nous et chez les autres. Et souvenez-vous des paroles de l’Écriture:
– Ceux qui sèment dans les larmes, moissonnent en chantant.
– Qui sème dans sa chair moissonnera de sa chair la destruction.
– Qui sème dans l'Esprit moissonnera de L'Esprit la Vie éternelle.
– La chair ne sert de rien, c'est l'Esprit qui vivifie.






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Message par M1234 Sam 5 Nov 2016 - 13:29

Samedi 05 Novembre 2016 : Fête de Sainte Bertille, Moniale à Jouarre puis Abbesse de Chelles († v. 705).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 80062-2.2

]Née à Soissons, Bertille parvint à convaincre ses parents de lui permettre d'entrer au Couvent de Jouarre, près de Meaux, encouragée par St Ouen.
Là elle fut entraînée à la sainteté à l'école de St Colomban et plus tard fit profession monastique entre les mains de Ste Thelchildes.

Bertille était convaincue qu'elle ne mériterait jamais d'être l'épouse de Jésus-Christ, à moins d'oser Le suivre sur le chemin de l'Humiliation et du renoncement à soi-même.
Par sa parfaite soumission à toutes ses autres Sœurs, elle semblait la servante de toutes. Sa conduite était en tout un modèle d'humilité, d'obéissance, de régularité et de dévotion.

Elle eut la charge de l'infirmerie, fut responsable de l'école conventuelle, et Prieure. Quand Ste Bathilde, l'épouse anglaise de Clovis II, restaura le Couvent de Chelles, elle demanda à l'Abbesse de lui envoyer de ses Sœurs les plus expérimentées et vertueuses.
Ste Bertille fut nommée première Abbesse et elle le gouverna près d'un demi-siècle. Nombre vinrent se placer sous sa direction, en particulier la reine Bathilde, quand Clotaire atteignit sa majorité.

Le Vénérable Bède rapporte que nombre de jeunes filles Anglo-Saxones, dont Ste Hereswitha, épouse du roi Anna des Est Angles, sœur de Ste Hilda et mère des Stes Sexburge, Withburge, et Ethelburge, vinrent aussi se placer à Chelles sous sa gouvernance.

Ainsi, deux saintes reines vinrent se placer sous l'autorité de Bertille pour faire assaut mutuel de soumission, de Charité et d'Humilité.




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Sainte-bertille.2

Sainte Bertille

Moniale à Jouarre puis Abbesse de Chelles (+ v. 705)

Moniale de Jouarre et première Abbesse de Chelles dans la Brie champenoise, choisie par la sainte reine Bathilde.http://nominis.cef.fr/contenus/saint/821/Sainte-Bathilde.html
Sa sainteté n'a d'autre source que la réalisation, en quarante-cinq ans, de la Vie Monastique dans la fidélité à tout instant et au quotidien à ses engagements Religieux.

Au Monastère de Chelles dans le diocèse de Meaux, vers 705, Sainte Bertille, qui, toute jeune, fut Moniale à Jouarre, puis la première Abbesse du Monastère fondé à Chelles par la reine Sainte Bathilde.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-bertille-2


Entrée très jeune au Monastère de Jouarre (Seine et Marne), elle fut choisie par Sainte Bathilde pour réorganiser l'Abbaye de Chelles.
Celle-ci connut un essor tel que la veuve du roi d'Est-Anglie, Hereswitha, et Sainte Bathilde vinrent se joindre à la Communauté.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Bertille-de-chelles-45-2


Sainte Bertille, issue d'une illustre famille du Soissonnais, vint au monde sous le règne de Dagobert Ier, et sa piété lui procura la vraie noblesse des enfants de Dieu.
On la vit dès son enfance préférer l'amour des biens Célestes à celui des créatures. Elle fuyait,autant qu'il lui était possible, les vains amusements du monde, pour ne s'occuper que d'objets sérieux, et surtout de la Prière.

Les douceurs qu'elle goûtait de plus en plus en conversant avec Dieu, lui inspirèrent le dessein de renoncer entièrement au siècle.
Comme elle n'osait s'en ouvrir à ses parents, elle consulta Saint Ouen, qui crut devoir la confirmer dans sa pieuse résolution.
Ils convinrent cependant l'un et l'autre, qu'ils prieraient quelque temps le Père des lumières, afin qu'il daignât manifester plus particulièrement sa volonté.

Le Saint prit cette précaution, parce qu'il savait que rien n'est plus important que le choix d'un état de vie ; qu'il est dangereux de ne pas marcher dans la voie assignée à chaque homme par la Providence ; que l'amour-propre, par ses artifices, ne nous déguise que trop souvent les motifs qui nous font agir, et qu'il n'est pas rare que le démon se transforme en ange de lumière pour nous tromper plus sûrement.

Bertille s'étant assurée que sa vocation venait du Ciel, ne balança plus à découvrir à ses parents ce qui se passait dans son âme.
Ceux-ci, touchés des dispositions de leur fille, lui permirent de suivre les mouvements de la grâce. Ils la conduisirent au Monastère de Jouarre en Brie, qu'avait fondé depuis peu le B. Adon, frère aîné de Saint Ouen, et dans lequel il prit l'habit avec plusieurs jeunes gens de qualité [1].

Sainte Telchilde, qu'on croit avoir été professe de Faremoutiers, gouvernait alors cette maison, dont elle était la première Abbesse.
Elle reçut Bertille avec empressement, et l'instruisit dans les voies de la perfection Religieuse. La jeune novice, qui regardait la solitude comme un port assuré, remerciait sans cesse le Seigneur de ce que, par sa Miséricorde, il l'avait soustraite aux tempêtes de la mer orageuse du monde.





Mais elle pensa qu'elle ne mériterait de devenir l'épouse de Jésus-Christ, qu'autant qu'elle s'efforcerait de le suivre dans la route pénible des humiliations et des renoncements qu'il avait tracés.
Elle se mit donc au-dessous de toutes les Sœurs, ne se jugeant pas digne de vivre parmi elles. La prudence et la vertu prévenant en elle le nombre des années, on lui confia successivement le soin de recevoir les étrangers, de pourvoir au soulagement des malades, et de veiller sur la conduite des enfants qu'on élevait dans le Monastère.

Elle s'acquitta si parfaitement de ces emplois, qu'on l'élut Prieure, pour aider l'Abbesse dans le gouvernement des Religieuses.
Cette place fit briller sa ferveur d'un nouvel éclat. Son exemple animait toutes les Sœurs ; et elles auraient rougi de ne pas pratiquer toutes les observances que pratiquait leur Prieure avec tant de fidélité.

Sainte Bathilde, femme du Roi Clovis II, ayant fait reconstruire l'Abbaye de Chelles, au diocèse de Paris, laquelle avait été fondée par Ssainte Clotilde, pria l'Abbesse de Jouarre de lui envoyer quelques-unes de ses Religieuses qui fussent en état, par leurs vertus et leur expérience, d'établir la régularité dans la nouvelle Communauté.

Bertille fut mise à la tète de la pieuse colonie, et désignée pour être première Abbesse de Chelles, vers l'an 646 [2].
Sa réputation se répandit bientôt au loin. Elle compta parmi ses Religieuses plusieurs princesses étrangères.

De ce nombre fut Héreswith, Reine des Est-Angles. Elle était fille de Héréric, frère ou beau-frère de Saint Edwin, Roi des Northumbres. Elle épousa le pieux Roi Anna, qui consentit qu'elle se séparât de lui pour renoncer au monde. Elle passa en France en 646, et mourut saintement à Chelles, où elle avait pris le voile. Sa Fête est marquée au 20 Septembre dans le martyrologe anglais de Wilson.

Sainte Bathilde, devenue veuve en 655, gouverna le royaume en qualité de régente ; mais à la majorité de Clotaire III, son fils, c'est-à-dire, en 665, elle se retira à Chelles, où elle prit l'habit.
Elle vécut sous la conduite de Sainte Bertille jusqu'en 680, que Le Seigneur récompensa ses vertus par une heureuse mort.

Quelque nombreuse que fût la Communauté de Chelles, et quelque qualifiées que fussent la plupart des Religieuses qui la composaient, la paix n'y était jamais troublée.
Toutes s'efforçaient, par une sainte émulation, de se surpasser les unes les autres en humilité, en douceur, en mortification, en Charité.



Bertille, qui voyait parmi ses filles deux grandes Reines, ne cherchait à se distinguer que par son amour pour la perfection.
Elle montrait par son exemple, qu'on ne sait bien commander que quand on a appris à obéir. Cette heureuse disposition la préservait de l'orgueil et des vices qui en sont la suite ordinaire. Elle gouverna quarante-six ans, toujours avec la même vigueur et la même prudence.

Les infirmités de la vieillesse, loin de diminuer sa ferveur, ne firent que l'augmenter. Elle mourut entre 692 et 705.
Une personne qui a renoncé véritablement au monde, en voit passer la figure devant ses yeux ; elle méprise la frivolité de ses occupations ; elle frissonne à la vue des scènes tragiques qu'il offre si souvent ; elle redoute ses pièges ; elle dédaigne ses promesses flatteuses ; elle se défie de l'amorce de ses plaisirs qui conduisent tant d'âmes à une perte éternelle.

Semblable à un homme qui est tranquille dans le port, elle contemple la fureur de cette mer orageuse, au milieu de laquelle les malheureux Égyptiens périssent après avoir lutté quelque temps contre les vagues qui les engloutissent.
Il n'y a de sauvés du naufrage que ceux dont l'âme prend l'essor, et n'est point retenue par des affections terrestres et désordonnées.


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Message par M1234 Dim 6 Nov 2016 - 9:48

Dimanche 06 Novembre 2016 : Fête de Saint Léonard de Noblat, Ermite, Patron des Prisonniers († 559).
(Mémoire facultative propre à l’Allemagne de Saint Léonard de Noblat, Ermite).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-98

Saint Léonard de Noblat

Ermite en Limousin (6ème s.)

Ermite au diocèse de Limoges, son culte se répandit en particulier dans les pays anglo-saxons et en Ile-de-France car son Sanctuaire était sur le chemin des pèlerinages de Saint Jacques de Compostelle.
Les échoppes se multiplièrent comme les auberges. Il en naquit une petite ville: Saint Léonard de Noblat - 87400.

Le Moyen Age éprouva le besoin de lui donner quelques détails pour lui 'faire une vie': il aurait été filleul de Clovis et Saint Remi en fit un clerc de l'Église. Il aurait aidé par sa Prière la reine d'Aquitaine lors de la naissance difficile de son petit prince et ce serait la raison de la création de ce Monastère.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/439/Saint-Remi.html

Saint Léonard, issu d’une famille noble franque, quitte la cour et vient s’établir finalement en Limousin dans une forêt qui domine la rive droite de la Vienne.
Il y fait construire une chapelle, s’entoure de prisonniers qui défrichent la forêt, commencent à cultiver. Un village naît et de nombreux pèlerins viennent s’installer. (Les origines monastiques - diocèse de Limoges)

"D'après la tradition, Saint Léonard doit son nom à un Ermite du VIe siècle, disciple de Saint Rémi, Évêque de Reims et contemporain du roi Clovis.
Saint Léonard est le protecteur de la Cité où ses restes reposent, le libérateur des captifs de toutes guerres et de toutes oppressions, l'ami des faibles avides de justice et de dignité, le soutien des malades, des isolés, des abandonnés, le protecteur des mères dans l'attente de l'enfant qui va naître.

C'est à lui qu'on confie en certains pays, les animaux (chevaux, bœufs...). Mais il est surtout intercesseur auprès de Dieu, de tous les hommes qui veulent se libérer de l'égoïsme et de l'orgueil." (Paroisse Saint Léonard en Limousin - diocèse de Limoges)
À Noblat dans le Limousin, Saint Léonard, Ermite.
Martyrologe romain.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Correggio-063

Parmi les jeunes seigneurs de la cour de Clovis qui abjurèrent le paganisme après la bataille de Tolbiac, il y avait un brillant officier nommé Léonard. Pour des hommes de cette trempe, la vertu commune ne suffit pas : il se fit moine.
À l'école de saint Rémi, près duquel il se fixa, il fit de rapides progrès dans la vertu. « Il était affable dans ses entretiens, fidèle à ses promesses, prodigue par ses aumônes, modeste en ses paroles, humble et simple en tout. »

Clovis, informé par la voix publique de sa sainteté et des merveilles que Dieu opérait par ses main, voulut le faire Évêque ; mais Léonard refusa : « Eh bien ! lui dit le roi, demandez-moi quelque grâce, je vous l'accorderai.
- Ô prince ! dit Léonard, accordez-moi le pouvoir de visiter les prisons et de délivrer les prisonniers que je jugerai dignes de cette faveur. »
Clovis fut heureux d'y consentir.

Le saint Moine passa quelques temps à Orléans, près de Saint Mesmin, Abbé de Mici, pour se former aux règles de la Vie Monastique, puis il traversa le Berry, où il prêcha la Foi à des populations encore païennes et obtint un succès immense par sa parole et par ses nombreux miracles.

De là il se rendit en Aquitaine et chercha un lieu solitaire pour se livrer à la Prière et à la Contemplation des choses Célestes.
Il trouva cette retraite dans une forêt, près de Limoges, et y mena, pendant vingt ans, une vie plus angélique qu'humaine, dont Dieu seul a le secret.

À sa parole, une source d'eau vive sortit de terre pour alimenter son Ermitage. La solitude de ces lieux autrefois sauvages fut bientôt envahie.
Une infinité de malades se faisaient transporter auprès du Saint et obtenaient leur guérison ; d'autres venaient entendre sa parole et recevoir ses avis.
Mais surtout les prisonniers échappés de leur cachot par l'effet de ses prières venaient lui présenter leurs fers en hommage, et recevoir de lui les leçons de la Pénitence et de la Vie Chrétienne.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 San-leonardo-abate.2

Hagiographie

Selon sa biographie qui a été écrite au XIe siècle, Léonard fut converti au Christianisme par Saint Rémi, en 496, en même temps que Clovis. Léonard demanda à Clovis de lui octroyer personnellement le droit de visiter et éventuellement de libérer les prisonniers qu'il jugerait dignes de l'être et, ceci, à tout moment.

C'est ainsi que Léonard libéra un grand nombre de prisonniers et en devint leur saint patron.
Déclinant l'offre de nomination à la tête d'un évêché, prérogative des rois Mérovingiens, il entra à l'Abbaye Saint-Mesmin de Micy près d'Orléans, sous la direction de Saint Mesmin.

Selon la légende, il devint ensuite Ermite dans les forêts du Limousin, où il fut suivi par un grand nombre de disciples.
Il pria pour que l'épouse du roi des Francs mette au monde un enfant mâle, ce qui advint, En récompense, il lui fut donné des terres à Noblac où il fonda une Abbaye. Un village s'installa autour, qui fut nommé en son honneur Saint Léonard de Noblac.

Les prisonniers qui l'invoquaient du fond de leurs geôles voyaient leurs chaînes se briser devant leurs yeux.
Ils le rejoignaient alors, apportant les fers rompus, et les lui offraient en hommage. Beaucoup restaient alors avec lui, travaillant dans les bois et les champs, retrouvant une vie honnête.


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-96.2

Léonard vécut, dit-on, vers l’an 500. Il naquit dans la province des Gaules au temps de l'empereur Anastase (491-518), de nobles francs, alliés du roi Clovis qui, " d'après des témoignages véridiques ", voulut bien être le parrain de l'enfant.
Ce fut Saint Remi, Archevêque de Reims, qui le tint sur les fonts sacrés du Baptême et, qui l’instruisit dans la science du Salut.

Devenu grand, Léonard refusa de servir dans l'armée royale comme tous ses parents, mais voulut suivre Saint Remi, Évêque de Reims.
Saint Remi avait obtenu des rois que, chaque fois qu'ils viendraient à Reims ou qu'ils y passeraient, tous les prisonniers seraient aussitôt libérés.

Léonard pour imiter cette charité demanda que tous les prisonniers qu'il visiterait soient aussitôt libérés : le roi accorda cette faveur dont le Saint usa largement.
Or, comme la renommée de sa sainteté allait toujours croissant, le roi le fit rester longtemps auprès de lui, jusqu'à ce qu'il se présentât une occasion favorable de lui donner un évêché.

Léonard le refusa, car, préférant la solitude, il quitta tout et vint avec son frère Liphard à Orléans où ils se livrèrent à la prédication.
Après avoir passé quelque temps dans un Monastère, Liphard ayant voulu rester solitaire sur les rives de la Loire, et Léonard, d'après l’inspiration du Saint-Esprit, se disposant à prêcher dans l’Aquitaine, ils se séparèrent après s'être embrassés mutuellement.

Léonard prêcha donc en beaucoup d'endroits, fit un grand nombre de miracles et se fixa dans une forêt voisine de la ville de Limoges, où se trouvait un château royal bâti à cause de la chasse.
Or, il arriva qu'un jour le roi étant venu y chasser, la reine, qui l’avait accompagné pour son amusement, fut saisie par les douleurs de l’enfantement et se trouva en péril.

Pendant que le roi et sa suite étaient en pleurs à raison du danger qui menaçait la reine, Léonard passa à travers la forêt et entendit leurs gémissements.



Emu de pitié, il alla au palais où on l’introduisit auprès du roi qui l’avait appelé.
Celui-ci lui ayant demandé qui il était, Léonard lui répondit qu'il avait été disciple de Saint Remi.

Le roi conçut alors bon espoir et pensant qu'il avait été élevé par un bon maître, il le conduisit auprès de la reine en le priant de lui obtenir par ses prières deux sujets de joie, savoir : la délivrance de son épouse et la naissance de l’enfant.

Léonard fit donc une prière et obtint à l’instant ce qu'il demandait. Or, comme le roi lui offrait beaucoup d'or et d'argent, il s'empressa de refuser et conseilla au prince de distribuer ces richesses aux pauvres :
" Pour moi, lui dit-il, je n'en ai aucun besoin, je ne désire qu'une chose : c'est de vivre dans quelque forêt, en méprisant les richesses de ce monde, et en ne servant que Notre Seigneur Jésus-Christ."

Et comme le roi voulait lui donner toute la forêt, Léonard lui dit :
" Je ne l’accepte pas tout entière, mais je vous prie seulement de me concéder la portion dont je pourrai, la nuit, faire le tour avec mon âne."
Ce à quoi le roi consentit bien volontiers.

Léonard construisit un Oratoire en l'honneur de Notre-Dame et y dédia un autel en mémoire de Saint Remi. Il se rendait souvent au tombeau de Saint Martial.
On y éleva ensuite un Monastère où Léonard vécut longtemps dans la pratique d'une abstinence sévère, avec deux personnes qu'il s'adjoignit.

Or, comme on ne pouvait se procurer de l’eau qu'à une demie-lieue de distance, il fit percer un puits sec dans son Monastère et il le remplit d'eau par ses prières.
Il appela ce lieu Nobiliac parce qu'il lui avait été donné par un noble roi.
Il s'y rendit illustre par de si grands miracles que tout prisonnier, invoquant son nom, était délivré de ses chaînes et s'en allait libre, sans que personne n'osât s'y opposer ; il venait ensuite présenter à Léonard les chaînes ou les entraves dont il avait été chargé.

Plusieurs de ces prisonniers restaient avec lui et servaient le Seigneur.
Sept familles de ses parents, nobles comme lui, vendirent tout ce qu'elles possédaient pour le joindre : il distribua à chacune une portion de la forêt et leur exemple attira beaucoup d'autres personnes.
Enfin, le saint homme Léonard, tout éclatant de nombreuses vertus, trépassa au Seigneur le 8 des Ides de Novembre.



Comme il s'opérait beaucoup de miracles au lieu où il reposait, il fut révélé aux clercs de faire construire une autre église ailleurs, parce que celle qu'ils avaient là leur était trop petite à raison de la multitude des pèlerins, puis d'y transférer avec honneur le corps de Saint Léonard.

Quand les clercs et le peuple eurent passé trois jours dans le jeûne et la prière, ils virent tout le pays couvert de neige, mais ils remarquèrent que le lieu où voulait reposer Saint Léonard en était entièrement dépourvu.
Ce fut donc là qu'il fut transporté.
L'immense quantité de différentes chaînes de fer suspendues devant son tombeau témoigne combien de miracles Le Seigneur opéra par son intercession, surtout à l’égard de ceux qui sont incarcérés.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-leonard-noblac-ic-8017

Le vicomte de Limoges, pour effrayer les malfaiteurs, avait fait forger une chaîne énorme qu'il avait commandé de fixer au pied de sa tour. Quiconque avait cette chaîne au cou restait exposé à toutes les intempéries de l’air, c'était donc endurer mille morts à la fois.
Or, il arriva qu'un serviteur de Saint Léonard fut attaché à cette chaîne, sans l’avoir mérité. Il allait rendre le dernier soupir, quand il se recommanda, le mieux qu'il put et de tout cœur, à Saint Léonard, en le priant, puisqu'il délivrait les autres, de venir aussi au secours de son serviteur.

A l’instant Saint Léonard lui apparut, revêtu d'un habit blanc, et lui dit :
" Ne crains point, car tu ne mourras pas. Lève-toi et porte cette chaîne avec toi à mon église. Suis-moi, je te précéderai."
Cet homme se leva, prit la chaîne et suivit jusqu'à son église Saint Léonard qui marchait en avant.
Au moment où il arrivait vis-à-vis la porte, le bienheureux prit congé de lui. Le serviteur entra donc dans l’église et raconta à tout le monde le service que Saint Léonard lui avait rendu, et il suspendit devant le tombeau cette chaîne énorme.

Un habitant de Nobiliac, qui était fort fidèle à Saint Léonard, fut pris par un tyran, qui se dit en lui-même :
" Ce Léonard délivre tous ceux qui sont enchaînés et toute espèce de fer, quelle qu'en soit la force, fond en sa présence comme la cire devant le feu. Si donc je fais enchaîner cet homme, aussitôt Léonard viendra le délivrer ; mais si je pouvais le garder, j'en tirerais mille sous pour sa rançon.
Je sais ce que j'ai à faire. Je ferai creuser au fond de ma tour une fosse profonde et j'y plongerai cet homme après l’avoir chargé d'entraves.
Ensuite sur l’orifice de la fosse, je ferai construire une geôle de bois où veilleront des soldats en armes. Bien que Léonard brise le fer, cependant il n'est pas encore entré sous terre."

Ce tyran exécuta tout ce qu'il s'était proposé, et comme le prisonnier se recommandait à chaque instant à Saint Léonard, le bienheureux vint la nuit et retournant la geôle où se trouvaient les soldats, il les y renferma dessous comme des morts dans un sépulcre.
Ensuite étant entré dans la fosse, environné d'une grande lumière, il prit son fidèle serviteur par la main et lui dit :
" Dors-tu, ou veilles-tu ? Voici Léonard que tu désires voir."
Alors cet homme s'écria plein d'admiration :
" Seigneur, aidez-moi."
Aussitôt le Saint brisa les chaînes, prit le prisonnier dans ses bras et le porta hors de la tour. Ensuite, s'entretenant avec lui, comme un ami le fait avec son ami, il le conduisit jusqu'à Nobiliac et même jusqu'à sa maison.

Un pèlerin qui revenait d'une visite à Saint Léonard, fut pris en Auvergne et renfermé dans une cave. Il conjurait ses geôliers de le relâcher, par amour pour Saint Léonard, car jamais il ne les avait offensés en rien. Ils répondirent que s'il ne donnait une somme importante pour sa rançon, il ne sortirait pas.
" Eh bien, dit le pèlerin, que l'affaire se vide entre vous et Saint Léonard auquel vous saurez que je me suis recommandé."

Or, la nuit suivante, Saint Léonard apparut au maître du château et lui commanda de laisser partir son pèlerin.
Le matin à son réveil, cet homme n'estimant pas la vision qu'il avait eue plus qu'il n'eût fait d'un songe, ne voulut pas lâcher son prisonnier.
La nuit suivante, Saint Léonard lui apparut encore, en lui réitérant les mêmes ordres ; mais il refusa de nouveau d'y obtempérer ; alors la troisième nuit, le Saint prit le pèlerin et le conduisit hors de la place.
Un instant après, la tour s'écroula avec la moitié du château ; plusieurs personnes furent écrasées et le seigneur, qui n'eut que les deux jambes cassées, fut préservé afin qu'il pût survivre à sa confusion.

Un soldat, prisonnier en Bretagne, invoqua Saint Léonard, qui apparut au milieu de la maison, entra dans la prison, et après avoir brisé les chaînes qu'il remit entre les mains de cet homme, l’emmena en lui faisant traverser la foule frappée à cette vue de stupeur et d'effroi.






✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Collag15-1
Collégiale Saint-Léonard. Saint-Léonard-de-Noblat. Limousin. France.

LA COLLEGIALE SAINT-LEONARD A SAINT-LEONARD-DE-NOBLAT

Chef d’œuvre d’art roman limousin, cette Collégiale romane fut construite au XIe siècle sur l’emplacement du tombeau du Saint.
L’une des particularités de l’édifice réside dans son clocher-porche à " gâbles ". C’est le plus bel exemple de clocher dit limousin.
Il s’élève sur 3 étages principaux, puis sur 2 étages au plan octogonal, surmontés d’une flèche en pierre. Sa hauteur totale atteint 52 mètres. Il guidait les pèlerins faisant étape, et se rendant vers Saint-Jacques-de-Compostelle par la Voie limousine.

L’édifice est bâti sur le plan d’une croix latine. Son chœur est entouré de 7 chapelles rayonnantes percées de baies limousines. A la croisée du transept, une tour-lanterne éclaire l’intérieur. Une chapelle ronde, ou rotonde, accolée à la nef, sert de baptistère. Elle fut édifiée à la fin du XIe selon les souhaits d’un chevalier revenant de Croisade, et évoque le Saint Sépulcre de Jérusalem.
Le portail Ouest du XIIIe, est orné de mouluration limousine remarquable. La Collégiale conserve les reliques de Saint Léonard dans deux châsses en cuivre ornées d’émaux peints. Elles sont abritées dans une cage en fer forgé du XVe, au-dessus du maître-autel.

Dans le croisillon sud, se trouve dans un enfeu le tombeau de Saint Léonard. Il possède un couvercle de sarcophage de style mérovingien, en serpentine verte. Juste au-dessus, est suspendue au mur la célèbre chaîne, nommée " Verrou " (il figure d'ailleurs sur les armoiries de la ville de Saint-Léonard-de-Noblat).
Elle enserrait la cheville et le cou des prisonniers. Le " Verrou " est lié à de très nombreux miracles obtenus par l’intercession de Léonard.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Tombea10-1
Tombeau de Saint Léonard. On y voit la fameuse chaîne,
attribut de notre Saint. Elle est appelée le  Verrou.
Collégiale Saint-Léonard. Saint-Léonard-de-Noblat.

Cette chaîne en fer forgé reliant un collier cadenassé à une double entrave, accrochée au-dessus du tombeau du Saint, reste l’ultime ex-voto d’un culte et d’une dévotion très populaire et répandue en Europe.
Saint Léonard a spécialement été invoqué en 1094, lors de l’épidémie du mal des Ardents qui a s'abattit sur la région.
Saint Léonard est aussi imploré pour les problèmes de maladies et de stérilité féminine. La tradition dispose les femmes voulant se marier ou enfanter touchent le " Verrou " pour être exaucées.
Certes, la Prière par l'intercession de Saint Léonard libéra miraculeusement bien des captifs, retenus physiquement dans des prisons humaines, mais encore, elle libère efficacement le pécheur, retenu dans la prison de ses passions et de ses vices.
On se recommandera avec ferveur à Saint Léonard.



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Message par M1234 Lun 7 Nov 2016 - 8:40

Lundi 07 Novembre 2016 : Fête du Bienheureux François Palau y Quer, Fondateur des Instituts des Sœurs et des Frères du Carmel (1811-† 1872).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Beato-francesco-di-gesu-maria-giuseppe-francisco-palau-y-quer-a-1

Bienheureux François Palau y Quer

Fondateur des Instituts des Sœurs et des Frères du Carmel (✝ 1872)

Né à Aytona, près de Lerida en Espagne, il entra chez les Pères Carmes déchaux. En 1840, la révolution en Espagne le décide à s'exiler en France à Perpignan puis à Montauban.
En 1851, revenu dans son pays, il reçoit la direction spirituelle du séminaire de Barcelone, mais trois ans plus tard, il doit encore s'exiler à Ibiza, accusé faussement d'incitation à la grève.
Cet exil lui permit d'approfondir sa vie spirituelle. En 1860, il fonde à Minorque les Instituts des Sœurs et des Frères du Carmel.
Ecrivain, journaliste, Ermite, Fondateur, toute sa vie fut une offrande à l'Amour de Dieu et de ses frères.

Fondation en 1860, mort à Tarragone le 20 Mars 1872. Béatifié par Jean-Paul II le 24 Avril 1988 , il est enterré dans la maison-mère des filles Carmélites Thérésiennes Missionnaires.
Dans l'Ordre du Carmel, sa Fête est Célébrée le 7 Novembre (mémoire facultative).

À Tarragone en Espagne, l’an 1872, le Bienheureux François de Jésus-Marie-Joseph (François Palau y Quer), Prêtre de l’Ordre des Carmes déchaux, qui fonda deux instituts de Sœurs Carmélites Missionnaires, endura dans son Ministère de graves persécutions, fut relégué, à la suite d’accusations fausses, dans l’île d’Ibiza, et mourut abandonné de tous.
La date de sa Fête au Martyrologe romain est le 07 Novembre et non pas le jour de sa mort, le 20 Mars.
Martyrologe romain.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Le-bienheureux-francois-palau-y-quer-9782847132083-0

Nom: PALAU Y QUER
Prénom: François (Francisco)
Nom de religion: François de Jésus Marie Joseph
Pays: Espagne
Naissance: 29.12.1811  à Aytona (Catalogne)
Mort: 20.03.1872  à Tarragone
Etat: Prêtre – Carme
Note: Carme déchaux à Barcelone en 1832. Prêtre en 1836. Exilé de longues années en France, puis aux Baléares. Ecrivain, journaliste, prédicateur, Ermite. Fonde les Carmélites Missionnaires et les Carmélites Missionnaires Thérésiennes, inspirées de Ste Thérèse et St Jean d'Avila.
Béatification: 24.04.1988  à Rome  par Jean Paul II


Notice brève
Né en Espagne en 1811, François Palau y Quer entre chez les Carmes Déchaux où il reçoit le nom de Frère François de Jésus Marie.
Il est ordonné Prêtre en 1836. Il se distingue par son Amour mystique de l’Église. L’agitation politique et sociale de l’Espagne le contraint deux fois à l’exil, d’abord en France, puis aux Baléares où il vit en ermite dans les grottes d’Ibiza.
Là il peut donner libre cours à sa vocation Carmélitaine en menant une vie de solitude et de Contemplation.
De retour en Catalogne, il prêche des missions populaires, mène une activité journalistique et littéraire. Il fonde deux Instituts de Carmélites Missionnaires et meurt en 1872.

Notice développée
Francisco (François) Palau y Quer naît le 29 Décembre 1811 à Aytona dans la province de Lérida (région de la Catalogne) en Espagne. Il est Baptisé le jour même.
Ses parents, pieux et de condition modeste, sont profondément croyant. François est le septième d’une famille de onze enfants.
A la fin de ses études primaires, comme il est très doué, on conseille à ses parents de lui faire continuer ses études.
A 17 ans, il sent l’appel de Dieu et il entre au séminaire de Lérida. Puis, à 22 ans, avant la fin de ses études de théologie, il s’oriente vers la vie religieuse et entre au noviciat des Carmes Déchaux à Barcelone.
Son nom de religion est Frère François de Jésus Marie Joseph.
Il poursuit ses études en restant à l’intérieur du couvent à cause des troubles politiques qui agitent les provinces catalanes.
Il reçoit l’Ordination diaconale ‘intra muros’ en 1834.
Le 25 juillet 1835 une foule de révolutionnaires attaque et incendie le couvent, et les Frères sont dispersés.
Finie la vie en Communauté ! Désormais il mènera la vie de Carme hors clôture. Néanmoins, Frère François peut être Ordonné Prêtre le 2 Avril 1836.
Dans son ouvrage ‘Mes rapports avec l’Église’, il écrira : « Le jour où j’ai été Ordonné Prêtre, j’ai été Consacré par l’Ordination à ton service, Église, et depuis ce jour je ne m’appartiens plus, je suis à toi ainsi que toutes mes actions, tout ce que je suis et tout ce que j’ai. »

Après un bref moment d’apostolat en cette période troublée, comme prédicateur de missions paroissiales, le Père François préfère partir en exil, et de 1840 à 1851, il réside en France dans le diocèse de Perpignan, puis à Montauban, notamment près du sanctuaire de Notre-Dame de Livron.
Il mène une vie de solitaire et assure en même temps la direction spirituelle de quelques personnes attirées par son renom de sainteté, notamment des espagnols en exil eux aussi ; et en particulier, Juana Gracias qui deviendra sa principale collaboratrice dans la Fondation de ses instituts Carmélitains.

De retour en Espagne, en 1851, le Père François est incardiné dans le diocèse de Barcelone.
Étudiant de près la situation, il est effaré de constater l’indigence spirituelle et matérielle du peuple Chrétien.
Il crée alors l’ ‘école de la vertu’ ; c’est une catéchèse pour adultes, donnée chaque Dimanche dans sa paroisse et qui s’étale sur une année, embrassant tout le mystère Chrétien et la vie morale.
Cela fera la matière d’un ouvrage consigné ensuite par écrit. Mais en 1854, on accuse l’école de s’être impliquée comme élément perturbateur dans les grèves ouvrières qui secouent Barcelone.
De nouveau le Père François est contraint à l’exil, cette fois-ci dans les Baléares, à l’île d’Ibiza où il restera jusqu’en 1860.
Il y mène une vie d’ermite et là, nous dit Jean Paul II, « dans la solitude d’Ibiza, il se consacre dans une vie de Contemplation à étudier ce mystère de communion qu’est le Corps mystique du Christ, pour en arriver à la conclusion que, dans l’Amour de l’Église, se réalise le grand précepte du Christianisme : l’Amour de Dieu et du prochain. …
Poussé par cet Amour, François s’écrie : “Ma mission se réduit à annoncer aux peuples que toi, Église, tu es infiniment belle et aimable, et à leur prêcher que tu les aimes”. »

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Aytona-1

L’ardent Missionnaire reçoit à deux reprises de Rome le titre de ‘Missionnaire apostolique’. Il prêche, fait des missions populaires, de la catéchèse et encourage aussi la dévotion envers Marie qu’il présente comme “le type et le modèle parfait de l’Église sainte”.
Comprenant l’importance de la presse, il écrit des articles et fonde un journal, ‘El ermitano’.

Mais l’œuvre de prédilection du Père François est la Fondation de ses instituts. En 1860, il fonde la Congrégation des Frères de la Charité, Tertiaires de l’Ordre du Carmel, à Mallorca, et qui durera jusqu’à la guerre civile de 1936-39.
En 1861, il fonde la Congrégation des Carmélites Tertiaires de l’Ordre du Carmel à Ciudadela qui se subdivise ensuite en deux Instituts toujours florissants aujourd’hui, les Carmélites Missionnaires et les Carmélites Missionnaires Thérésiennes.
Celles-ci réalisent pleinement la consigne donnée par le Fondateur à sa collaboratrice Juana Gracias :
« Harmonie et union entre Contemplation et Mission. Amour et service de l’Église. »

Il est un domaine où le P. François eut beaucoup à souffrir. Il est considéré comme exorciste en raison de son activité, jugée par certains comme hasardeuse, en faveur des malades, des marginaux et de soi-disant possédés qui arrivaient de partout à sa résidence.
Il croit ferme à l'influence maléfique du démon. Il développe ses positions dans son journal El Ermitano et entreprend deux voyages à Rome, notamment à l’époque du Concile Vatican I, pour présenter au Saint-Père et aux Pères du Concile ses positions sur l’exorcisme.

Au début de l'année 1872, il se retrouve à Calasanz où il se dévoue auprès des malades atteints par une épidémie de typhus.
Encore en pleine activité, il est terrassé par une congestion pulmonaire grave qui l'emporte le 20 Mars, à Tarragone.



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Message par M1234 Mar 8 Nov 2016 - 9:30

Mardi 08 Novembre 2016 : Fête de Sainte Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez), Carmélite (1880 † 1906).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Ste-elisabeth-de-la-trinite.11

Sainte Élisabeth de la Trinité
Carmélite

Élisabeth de la Trinité, dans le siècle Élisabeth Catez, naît le 18 Juillet 1880 au camp d’Avor, près de Bourges en France ; elle fut Baptisée quatre jours après.
En 1887, quelques années après le déménagement de la famille à Dijon, le père mourut.

Le 19 avril 1891, elle fit sa Première communion : en ce jour, elle commença une rude lutte pour “se vaincre par amour”, apprenant à dominer son tempérament volontaire, ardent  et impétueux.
Toujours plus intimement attirée par le Christ, en 1894, elle émit de façon privée le vœu de virginité.
Se sentant appelée à la Vie Religieuse, elle demanda à sa mère la permission d’entrer au Carmel de Dijon ; obéissante à celle-ci qui s’y opposait en lui interdisant de fréquenter le Monastère, elle put le faire seulement le 2 Août 1901.

Pianiste douée et primée, joyeuse et active dans la vie paroissiale et sociale de sa ville, elle vécut le temps qui la séparait de son entrée au Carmel en apprenant à trouver le Christ aimé en chaque chose, lui donnant, et seulement à Lui, son cœur, même en étant engagée dans différentes activités, participant à des fêtes dansantes, étant impliquée dans des amitiés.

Au Monastère, où le 8 Décembre 1901 elle revêtit l’habit en prenant le nom d’Élisabeth de la Trinité, son union avec la Sainte Trinité grandit dans les profondeurs de son âme.
Regardant Marie, elle apprit à garder toujours plus la présence du Dieu vivant et à faire chaque jour avec générosité la volonté du Seigneur, contemplant le “trop grand amour” manifesté en Jésus Crucifié.

Peu de mois après sa Profession Religieuse, Célébrée le 11 Janvier 1903, se manifestèrent les premiers symptômes de la maladie d’Addison, qui la conduisit à la mort dans d’atroces souffrances.
Elle accepta tout avec des sentiments de paix et d’abandon confiant à la Miséricorde de Dieu, comme une occasion propice de se conformer à l’Époux crucifié, dans l’attente ardente de s’enfoncer dans la Joie Trinitaire de la communion des Saints.

Elle meurt à 26 ans, le 9 Novembre 1906.


Le 9 Novembre étant la fête de la Dédicace de la Basilique du Latran, l'Ordre du Carmel a déplacé la mémoire au 8 Novembre.

Élisabeth de la Trinité (Élisabeth Catez) a été Canonisé le 16 Octobre 2016, avec 6 autres Bienheureux, par le Saint Père François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-) :
- José Luis Sánchez del Río (1926-1939), jeune martyr mexicain de la guerre civile des « Cristeros » ;
- José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), prêtre argentin, surnommé le « curé gaucho » ;
- Lodovico Pavoni (1784-1849), prêtre et fondateur des ‘Fils de Marie Immaculée’ ;
- Alfonso Maria Fusco (1839-1910), prêtre et Fondateur des ‘Sœurs de Saint Jean-Baptiste’ ;
- Manuel Gonzalez y García (1877-1940), évêque espagnol, fondateur des ‘Missionnaires Eucharistiques de Nazareth’, surnommé « l’Apôtre des tabernacles abandonnés » ;
- Salomon Leclercq, Frère des écoles Chrétiennes, mort en martyr de la Révolution française en 1792.
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✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Elisabeth-de-la-trinite.11.2

Cette berrichonne passera sa vie à Dijon où son père militaire avait été envoyé en garnison. Elle est très vive, passionnée, coléreuse.
Elle a sept ans quand meurt son père. C'est un drame pour elle et elle veut se convertir, soutenue par sa mère qui l'aide à lutter contre son caractère difficile.

Dans la bonne société dijonnaise, c'est une charmante jeune fille, premier prix de piano, recherchée par les bonnes familles pour l'un de leurs garçons. Mais elle a choisi une autre orientation pour sa vie.
Elle veut vivre " en Oraison continuelle ", puisque Dieu est présent en son cœur.

Malgré sa mère très possessive, elle peut entrer au Carmel de Dijon " pour se livrer à la vie des Trois, à l'union à Dieu ".
Cinq ans d'union intime avec le Dieu-Trinité qui lui confère Paix, Joie et gaieté malgré la grave maladie qui l'accable bientôt et l'emportera à 26 ans dans l'Amour éternel qu'elle a cherché.

- Messe de canonisation des Bx Elisabeth de la Trinité et Salomon Leclerc, dimanche 16 octobre 2016.
http://tv.catholique.fr/actualites/2349-messe-de-canonisation-de-7-bienheureux/
- «Les saints entrent jusqu’au fond dans le mystère de la prière», traduction de l'homélie du Pape François en français.

http://fr.radiovaticana.va/news/2016/10/16/%C2%ABles_saints_entrent_jusqu%E2%80%99au_fond_dans_le_myst%C3%A8re_de_la_pri%C3%A8re%C2%BB/1265599

- Le 4 mars 2016, vers la canonisation de la bienheureuse Elisabeth de la Trinité, promulgation du décret du Pape François.
- Le Pape François va canoniser deux nouveaux Saints français
- Deux nouveaux saints français seront canonisés le 16 octobre
- La joie des Carmélites de Dijon (Radio Vatican le 20 juin 2016)
http://fr.radiovaticana.va/news/2016/06/20/%C3%A9lisabeth_de_la_trinit%C3%A9_bient%C3%B4t_sainte_la_joie_des_carm%C3%A9lites_de_dijon/1238684

Voir aussi: Le Carmel en France et le site Elisabeth de la Trinité.
http://www.elisabeth-dijon.org/
Comme le 9 nov, date de sa naissance au Ciel, est déjà une Fête (Dédicace St Jean de Latran), l'ordre du Carmel a déplacé la Fête au 8 nov.

Dès l’enfance, elle s’attacha du fond du cœur à rechercher et à Contempler la Sainte Trinité et, affligée, encore jeune, de multiples douleurs, elle parvint, comme elle l’avait souhaité, “à l’Amour, à la Lumière, à la Vie”.




Pacifiez mon âme, a-t-elle écrit, faîtes-en votre Ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos.
Que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là toute entière, toute éveillée en Foi, toute Adorante, toute livrée à votre action créatrice.


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Elisabethtrinite.2

Élisabeth s'engage au Carmel à vingt et un ans pour y vivre radicalement l'appel à entrer dans ce qu'elle-même appelle " la cellule du cœur ", destinée à devenir demeure de la Trinité.
Sa Vie Monastique ne fut rien d'autre que la recherche de l'inhabitation de Dieu dans son cœur: et c'est dans son cœur, dans sa conscience, qu'Élisabeth tenta d'offrir un lieu maternel où L'Esprit en elle puisse engendrer le Verbe.

Atteinte par une forme sévère de tuberculose, elle vécut la dernière année de sa vie dans d'atroces souffrances.
Mais c'est durant cette période très douloureuse et angoissante précisément qu'Élisabeth trouva enfin la Paix à laquelle elle avait tant aspiré.
Assidue à lire les Écritures, surtout les lettres de saint Paul, elle réussit à faire de sa Croix un chemin d'Amour sans réserve: en témoignent ses notes de Retraites, rédigées peu avant sa mort.
Élisabeth est morte le 9 Novembre 1906, à vingt-six ans à peine, en murmurant ces dernières paroles : " je vais vers la Lumière, vers l'Amour, vers la Vie. "

"O Mon Dieu, Trinité que j'adore, aidez-moi à m'oublier entièrement pour m'établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l'éternité!
Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m'emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère.
Pacifiez mon âme, faites-en votre Ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos; que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma Foi, tout Adorante, toute livrée à votre action créatrice..."




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Elisabeth-de-la-trinite-portant-l-habit-de-carmelite
Élisabeth de la Trinité portant l'habit de Carmélite.


Petite fille, très tôt elle connaît la souffrance : son grand-père meurt quand elle a 7 ans, et quelques mois plus tard survient la mort de son père, un père à qui elle se confiera souvent dans la Prière.

Madame Catez s'installe alors sur la paroisse Saint-Michel, 10 rue Prieur de la Côte d'Or. La famille : c'est la maman, Elisabeth et, dix-huit mois plus jeune, Marguerite.
Tout près de la maison, un mystère, un attrait : le Carmel (aujourd'hui transféré à Flavignerot, il était alors boulevard Carnot en face de la Synagogue). La paroisse Saint-Michel sera la patrie spirituelle d'Elisabeth pendant douze ans. Les cloches s'entendent très bien depuis la maison. Elle en parle encore la veille de sa mort.
Sa vie est celle de toutes les jeunes filles bourgeoises de son temps. De caractère vif, enthousiaste, elle montre beaucoup de sensibilité.
Vers 1891, elle a décidé de se faire religieuse. Sa mère s'oppose à cette vocation si précoce et lui demande d'attendre sa majorité pour entrer au Carmel. "Qu'importe, écrit Elisabeth dans son journal, je puis être carmélite en-dedans."
Des institutrices particulières viennent à la maison. Pour la musique, c'est le conservatoire. Élisabeth excelle au piano.
Elle méritera très jeune, à treize ans, le premier prix de piano au Conservatoire de Dijon. Son âme vibrante et poétique s'exprimait dans sa musique.
Quant à l'éducation religieuse, elle est particulièrement soignée. Rien de mieux préparé que la première Communion, qu'elle reçoit, en l'église Saint-Michel, le 19 avril 1891 : elle a onze ans.
Chaque année, Élisabeth en célèbre l'anniversaire avec ferveur. Sept ans plus tard, en 1898, elle écrit :
En l'anniversaire de ce jour où Jésus fit en moi sa demeure, où Dieu prit possession de mon cœur, tant et si bien que depuis cette heure, depuis ce colloque mystérieux, cet entretien Divin, délicieux, je n'aspirais qu'à donner ma vie, qu'à rendre un peu de son grand Amour au Bien-Aimé de l'Eucharistie qui reposait en mon faible cœur, l'inondant de toutes ses faveurs.
Le jour même de sa première Communion, Madame Catez avait conduit sa fille, en "Communiante", faire une visite au Carmel.
La supérieure révèle à cette enfant le sens de son nom : "Maison de Dieu" ce qui émerveille Élisabeth ... quelle grâce !
Elle reçoit la Confirmation à Notre-Dame le 8 juin 1891.

A quatorze ans (en 1894), un jour, après avoir reçu le Corps du Christ, Élisabeth se sent irrésistiblement poussée à lui vouer toute sa vie et elle prononce un vœu de virginité perpétuelle. Un peu plus tard, son projet de Vie Religieuse se précisera.

Elle entre dans la vie adulte. Qui est-elle ? Elle le dit elle-même :




Sans orgueil je crois que l'ensemble de ma personne n'est pas déplaisant. Je suis brune et, dit-on, assez grande pour mon âge. J'ai des yeux noirs pétillants, mes épais sourcils me donnent un air sévère.
Le reste de ma personne est insignifiant. Je dirai que j'ai un assez bon caractère. Je suis gaie et, je dois l'avouer, un peu étourdie.
J'ai bon cœur. Je suis de nature coquette. Il faut l'être un peu ", dit-on. Je ne suis pas paresseuse "je sais que le travail rend heureux ". Sans être un modèle de patience, je sais généralement me contenir. Je n'ai pas de rancune. J'ai mes défauts, hélas peu de qualités !... J'espère en acquérir!

Les années qui restent avant l'entrée au Carmel (1901) sont pour elle des années de mûrissement intense, et Saint-Michel tient une grande place : les paroissiens sont frappés par son exactitude, son maintien et la grâce qui émane de cette jeune fille discrète et fidèle.

L'Eucharistie la fascine !
Vendredi, samedi, dimanche ont lieu les Fêtes de l'Adoration perpétuelle dans notre paroisse. Je me réjouis d'aller aux complies le soir à 8 heures, je me réjouis de recevoir mon Jésus chacun de ces trois jours, je me réjouis d'aller le prier au pied de son autel et de causer avec Lui dans un doux cœur à cœur! ...

Elle donne beaucoup d'elle-même aux activités paroissiales : retraite pour jeunes filles, chœur de chant, préparation à la première Communion de certains enfants, visite à leurs familles, patronage destiné à rassembler des jeunes sans occupation. Elle bénéficie d'une direction spirituelle avisée.
Elisabeth vit "dans le monde" avec beaucoup de réceptions. Ses brillantes qualités la font remarquer.
Un parti glorieux lui est offert ... mais elle est déjà fiancée avec Le Seigneur des Seigneurs ... Les réunions "mondaines" elles-mêmes sont vécues dans la Prière.

Tout est vécu d'avance, dans la Prière : en particulier le dernier événement "grandiose" la mission de 1899, prêchée dans toutes les paroisses à la fois par des Pères Rédemptoristes.
Elle venait à Saint-Michel trois ou quatre fois par jour. Dans cette vaste église, qui était comble, peu de cœurs ont mieux accueilli la Parole annoncée avec tant de ferveur. Élisabeth remerciait Jésus de sa si grande Miséricorde ; elle a intercédé pour bien des pécheurs : son cœur était déjà au Carmel.

Pour entrer au Carmel, Madame Calez avait fixé un âge : 21 ans. Élisabeth vivra silencieusement cette souffrance très cachée ; cette mise à l'épreuve est encore une maturation vécue à fond. Elisabeth appartient tout entière à Dieu.




Le 2 août 1901, elle entre enfin au Carmel:
Nous allons Communier à la Messe de 8 heures et, après cela, quand Il sera dans mon cœur, maman me conduira à la porte de clôture !
J'aime ma mère comme jamais je ne l'ai aimée, et au moment de consommer le Sacrifice qui va me séparer de ces deux créatures chéries qu'il m'a choisies si bonnes, si vous saviez quelle Paix inonde mon âme !
Ce n'est déjà plus la terre, je sens que je suis toute sienne, que je ne garde rien, je me jette en ses bras comme un petit enfant.

Elle gardera au Carmel le prénom de son Baptême. Sa vie de Carmélite à Dijon ne durera que cinq années.
Tout en raccommodant humblement les robes de la communauté, Élisabeth étudie Saint Paul. Elle y découvre les mots "être louange de gloire" qui seront l'expression de toute sa spiritualité.
Elle écrit beaucoup, à sa famille, à ses amis, et tient un journal spirituel. L'écoute de la Parole de Dieu la conduit au silence intérieur : "Ce n'est pas tout d'entendre cette Parole, il faut encore la garder."

La maladie d'Addison emporte prématurément Élisabeth en 1906, après de grandes souffrances.
C'est le 21 novembre 1904, juste deux ans avant sa mort, qu'elle écrit la Prière à la Sainte Trinité qui résume tout son message spirituel et sa compréhension du mystère de la Sainte Trinité.

Elle a été Béatifiée par le Pape Jean-Paul Il le 25 Novembre 1984. Élisabeth de la Trinité était très attachée à l'église Saint-Michel.
C'est pourquoi, le 2 Décembre 1984, une semaine après sa Béatification, une cérémonie présida au transfert des reliques de la Bienheureuse Élisabeth ; elles sont placées derrière , dans la chapelle absidiale nord.

Le Carmel avait été transféré à Flavignerot, en 1979, près de Dijon; le Carmel possède une relique de la Bienheureuse.
Au Carmel, des grilles se sont fermées sur elle, mais des traits d'union en nombre infini se sont ouverts entre elle et le monde.
Elle a choisi ce chemin pour aller "à la Lumière, à la Vie, à l'Amour". Elle est devenue la Sœur de chacun d'entre nous. Élisabeth appartient désormais à l'Église entière.




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Portrait-d-elisabeth-de-la-trinite-portant-son-voile-de-religieuse.2

Élisabeth de la Trinité Canonisée

La Bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906) est Canonisée à Rome par le Pape François le 16 Octobre 2016. Publié le 20 Juin 2016.

Élisabeth Catez entre au Carmel de Dijon en 1901 à l'âge de 21 ans et prononce ses vœux le 11 Janvier 1903. Elle se nourrit de la Parole de Dieu, de ce "Dieu qui nous a trop aimés" selon ses mots.
Élisabeth veut l'aimer au cœur du quotidien.

Dans ses lettres, elle partage à ses amis, laïcs pour la plupart, la merveilleuse découverte : tous appelés, tous aimés, tous habités par la Présence, tous appelés à la communion avec Dieu, Père, Fils et Esprit Saint.
En 1904, elle compose sa célèbre prière : O mon Dieu Trinité que j'adore. Atteinte d'une maladie incurable, elle connaît en 1906 une longue agonie de neuf mois.

Au milieu de grandes souffrances elle exprime encore sa joie d'aimer et de s'offrir. Elle meurt le 9 Novembre 1906.
« Crois toujours à l’Amour… et chante toujours Merci ! »

Béatifiée en 1984, à la suite d'un premier miracle obtenu par son intercession - la guérison de Dom Jean Chanut, Moine de l’Abbaye de Cîteaux, alors Maître des novices-, un second miracle était nécessaire pour ouvrir la voie à la Canonisation.

En 1997, Marie-Paul Stevens, professeur de religion à Malmedy (Belgique) est atteinte du syndrome de Sjøgren, une maladie orpheline.
Elle abandonne sa profession en 1998 et malgré de multiples traitements, la maladie s’aggrave en 2000-2001, avec d’insupportables douleurs.
Tous les amis de Marie-Paul ainsi que le Carmel prient Élisabeth pour sa guérison.

Depuis son adolescence, Marie-Paul prie Élisabeth. Elle décide d’aller donc à Flavignerot (carmel situé près de Dijon) avant de mourir, pour remercier Élisabeth qui l’a tellement aidée dans sa maladie.
Arrivée avec ses amis sur le parking du Carmel le 2 Avril 2002, elle s’assied épuisée sur une pierre, et se lève soudain : «Je n’ai plus mal !». Les symptômes ont disparu.




Il faudra du temps et de nombreux examens médicaux entre 2012 et 2016 pour que la guérison soit reconnue officiellement, jusqu’au décret du 3 Mars 2016 par lequel le Pape François, après avoir reçu le Cardinal Amato, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, a approuvé ce miracle attribué à l'intercession d’Élisabeth de la Trinité.


Lecture.
« Demeurez en moi ». C’est le Verbe de Dieu qui nous donne cet ordre, qui exprime cette volonté. « Demeurez en moi. ». Non pas pour quelques instants, quelques heures qui doivent passer, mais demeurez d’une façon permanente, habituelle. « Demeurez en moi. », priez en moi, adorez en moi, aimez en moi, souffrez en moi, travaillez, agissez en moi. « Demeurez en moi » pour vous présenter à toute personne ou à toute chose ; pénétrez toujours plus avant en cette profondeur.
C’est bien là vraiment la « solitude où Dieu veut attirer l’âme pour lui parler » comme le chantait le Prophète.
Mais pour entendre cette parole toute mystérieuse, il ne faut pas s’arrêter pour ainsi dire à la surface, il faut entrer toujours plus en l’Etre divin par le recueillement. « Je poursuis ma course », s’écriait saint Paul.
Ainsi nous devons descendre chaque jour en ce sentier de l’abîme qui est Dieu. Laissons-nous glisser sur cette pente dans une confiance toute pleine d’Amour. « Un abîme appelle un autre abîme ».
C’est là, tout au fond, que se fera le choc divin, que l’abîme de notre néant, de notre misère, se trouvera en tête à tête avec l’abîme de la miséricorde, de l’immensité du tout de Dieu ; là que nous trouverons la force de mourir à nous-mêmes et que, perdant notre propre trace, nous serons changés en Amour. « Bienheureux ceux qui meurent dans Le Seigneur. »

Élisabeth de la Trinité, Testament spirituel




Prière

Dieu riche en Miséricorde,
tu as découvert à la bienheureuse
Élisabeth de la Trinité
le mystère de ta secrète présence
dans l’âme du juste,
et tu en as fait une adoratrice
en esprit et en vérité ;
fais que nous persévérions
dans l’Amour du Christ,
pour être temple de son Esprit
à la louange de ta Gloire.




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Elisabeth-de-la-trinite

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Message par M1234 Mer 9 Nov 2016 - 10:52

Mercredi 09 Novembre 2016 : Fête de la Dédicace de la Basilique du Latran.
Cette Fête mérite de notre part un respect tout spécial : après la Fête de l'Église du Ciel et de l'Église du Purgatoire, c'est, en quelque sorte, la Fête de l'Église de la Terre.

Messe pontificale dans la Basilique Saint-Jean-de-Latran

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/174/Dedicace-de-la-Basilique-du-Latran.html

Dédicace de la Basilique du Latran

Basilique saint Jean de Latran, à Rome

Église Cathédrale de l'Évêque de Rome, elle est à ce titre, "mère et tête de toutes les églises" du monde Chrétien.
Elle fut édifiée par l'empereur Constantin, vers 324, peu après la fin des grandes persécutions, à côté du palais des "Laterani" une grande famille romaine. Cinq Conciles y tinrent leurs assises.
A Découvrir la Basilique saint Jean de Latran, en 3D sur le site du Vatican.

Cliquer sur ce lien

http://www.vatican.va/various/basiliche/san_giovanni/vr_tour/Media/VR/Lateran_Nave1/index.html


Fête de la dédicace de la Basilique du Latran, construite en l’honneur du Christ Sauveur par l’empereur Constantin, comme siège de l’Évêque de Rome.
La Célébration de son anniversaire est, dans toute l’Église latine, un signe de dilection(*) et d’unité avec le siège de Pierre.
(*) La dilection est un terme de dévotion qui signifie: tendresse, amour, charité.
Martyrologe romain.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Facade-san-giovanni-in-laterano-2006-09-07.11

Statues au sommet de la façade. Le Christ entouré par Saint Jean-Baptiste, Saint Jean l'Évangéliste et des Docteurs de l'Église.
Façade principale de la basilique Saint-Jean-de-Latran (Rome) par Alessandro Galilei, 1735.
Téléversé par Jastrow

FÊTE DE LA DEDICACE DE LA BASILIQUE DU LATRAN

La Basilique du Latran est la Cathédrale du Pape, en tant qu’il est Évêque de Rome.
Elle a été érigée par l’empereur Constantin vers 324, en ces quelques années d’euphorie que connut l’Église au sortir de la grande persécution.
C’est alors que l’ont vit surgir dans toutes les villes des églises vers lesquelles convergeaient les foules joyeuses pour en faire la Dédicace.

La Basilique du Latran a vu se dérouler, depuis près de XVII siècles bien des évènements. Il convient d’évoquer, avant tout, ces nuits pascales des IV et Vème siècles, où les Romains vinrent par milliers s’agréger au Corps du Christ, en recevant le Baptême et la Confirmation dans le Baptistère et en Célébrant dans la Basilique, l’Eucharistie pascale.

Aujourd’hui, le Pape Concélèbre au Latran la Messe du soir du Jeudi Saint, au cours de laquelle il renouvelle les gestes du Christ lavant les pieds de ses disciples.
Le successeur de Pierre (Le Pape François, actuellement) est à la fois Évêque de Rome et chef de l’Église Catholique. Les deux Ministères sont inséparables.

C’est pourquoi, toutes les Églises de rite Romain répandues à travers le monde ont à cœur de Célébrer le Mystère de l’unique Église du Christ en la Fête de la Dédicace de la Cathédrale de Rome.


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Jpg-roma-san-giovanni-de-latra

L'usage d'avoir des lieux spécialement destinés à la Prière et au Culte remonte à l'origine du monde.
Toutefois, le premier Temple consacré au vrai Dieu ne fut bâti que vers l'an 1000 av. JC, à Jérusalem, par le roi Salomon.
Sa construction dura sept ans et demi. La cérémonie de la Dédicace dura huit jours, et les Juifs en renouvelèrent chaque année la mémoire.
Aux premiers siècles du Christianisme, l'Église persécutée ne put bâtir de temples et dut Célébrer les Divins Mystères dans des maisons particulières ou dans les catacombes, sur les tombeaux des martyrs.

Le Christ et sa Croix rendirent Constantin victorieux de son rival Maxence. Ne marchandant pas sa reconnaissance, le grand empereur mit fin aux persécutions sanglantes, donna la liberté à l'Église et promulgua une loi par laquelle il permettait aux Chrétiens de bâtir des églises dans tout son empire.

Donnant lui-même l'exemple, Constantin fit construire un Baptistère en 334, à l'endroit où le Pape St Sylvestre l'avait Baptisé.
Il fit aussi édifier les somptueuses Basiliques de Ste Croix de Jérusalem, réplique de celle du St Sépulcre, et la Basilique St Pierre qu'il érigea sur le tombeau du prince des apôtres.

Le pieux empereur fit également bâtir sur l'emplacement du palais des Laterani, pour servir d'église Patriarcale et Pontificale, la Basilique du Saint-Sauveur, appelé aussi St-Jean de Latran.
Le Pape St Sylvestre fit, en 324, la Dédicace de l'église du Saint-Sauveur, aujourd'hui Saint-Jean-de-Latran, à Rome.

En France, l'usage s'est généralisé de Célébrer, l'anniversaire de la Dédicace de toutes les églises.
Cette Fête mérite de notre part un respect tout spécial : après la Fête de l'Église du Ciel et de l'Église du Purgatoire, c'est, en quelque sorte, la Fête de l'Église de la Terre.
L'office de ce jour nous montre dans nos temples, d'après la Sainte Écriture, la maison de la Prière, la maison de Dieu, un lieu saint, une image de la Céleste Jérusalem, la porte du Ciel.

La Célébration de la Dédicace d’une église est peut-être la plus complète et la plus significative des cérémonies liturgiques.
En vouant un édifice aux rencontres sacrées de l’Alliance, elle chante, dans l’exultation, tout le mystère des noces qui, nous unissant au Christ, dans L’Esprit, nous permettent de dire « Père ! » avec Le Fils.
Une telle Célébration demande que la quasi-totalité de la communauté ecclésiale intéressée soit rassemblée autour de l’Évêque, de ses Prêtres et de ses diacres.


On vient en procession jusqu’à l’édifice que l’on doit Consacrer ; les portes en sont ouvertes solennellement.
L’Évêque Bénit l’eau destinée à l’aspersion du peuple présent, des murs intérieurs et de l’autel de l’église : c’est comme un Baptême.

Après le Gloria et la Collecte, l’Évêque prend un lectionnaire, le montre au peuple en disant : « Que toujours résonne en cette demeure la Parole de Dieu ; qu’elle vous révèle le Mystère du Christ et opère votre Salut dans l’Église ».

Noter cette manière de souligner que le Salut est l’Œuvre de Dieu et de sa Parole. Après le Credo, les litanies des Saints tiennent lieu de Prière universelle : l’Église de la Terre se joint à l’Église du Ciel.
Des reliques de martyrs et d’autres saints sont alors scellées dans l’autel, en signe de l’unité du Corps mystique dans Le Christ.

Suit la grande Prière de Dédicace, admirable condensé de tout le Mystère de l’Église et de la liturgie.
Comme pour une Confirmation, vient le rite de l’onction des cinq croix de l’autel ainsi que de toute la table d’autel, puis des douze (ou quatre tout au moins) croix de Consécration de l’Église ; cette onction se fait avec le saint Chrême.

On fait alors flamber de l’encens sur l’autel, en signe de la Prière qui devra continuer à monter vers Dieu dans cette église, la remplissant de la bonne odeur du Christ (2 Co, 2, 14-16) ; l’on encense l’assemblée, temple vivant dont l’autre est le signe.
Des nappes sont mises sur l’autel, manifestant qu’il est la table du Sacrifice Eucharistique ; on allume des cierges, auprès de l’autel ou sur l’autel, et devant chacune des croix de Consécration, puis toutes les lampes possibles, en symbole du Christ qui est la Lumière du monde (Jn 8, 12 ; 9, 5).

Le Sacrifice Eucharistique est finalement le rite essentiel de la Dédicace. Après la Communion, l’Évêque inaugure solennellement la réserve Eucharistique : rendu présent par le Sacrifice de la Messe, Le Christ va désormais demeurer parmi les siens.

Il fallait détailler quelque peu ces rites de la Dédicace, car ils constituent un groupement unique de tous les symboles et actes principaux de la Liturgie.
Ce que les Sacrements de l’initiation réalisent pour une personne, la Dédicace l’opère pour ce signe visible du rassemblement des fils de Dieu dans la maison du Père, qu’est une église Consacrée.



Le jour choisi pour l’anniversaire de la Dédicace d’une église a rang de Solennité pour cette église.
L’anniversaire de la Dédicace de l’église Cathédrale est Célébré comme Fête dans tout le diocèse (voir Propre).

L’Église tout entière s’unit, le 9 Novembre, à la Joie des fidèles de Rome qui, autour du Pape, leur Évêque, rendent grâces pour la Dédicace de la Basilique du Latran, « Mère et Maîtresse de toutes les églises » en tant que Cathédrale de l’Évêque de Rome ; cette Célébration a, hors de Rome, le rang de Fête.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Baldaquin-jean-latran

La Dédicace que nous commémorons aujourd'hui concerne, en réalité, trois maisons.

La première, à savoir le sanctuaire matériel, est établie soit dans une maison réservée jadis à des usages profanes et convertie en église soit dans une construction neuve destinée au Culte Divin et à la dispensation des biens nécessaires à notre Salut (...).
Il faut certes prier en tout lieu et il n'y a vraiment aucun lieu où l'on ne puisse prier. C'est une chose pourtant très convenable que d'avoir Consacré à Dieu un lieu particulier où nous tous, chrétiens qui formons cette communauté puissions nous réunir, louer et prier Dieu ensemble, et obtenir ainsi plus facilement ce que nous demandons, grâce à cette Prière commune, selon la parole : « Si deux ou trois d’entre vous sur la Terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de Mon Père.1 »

(...) La deuxième maison de Dieu, c'est le peuple, la sainte communauté qui trouve son unité dans cette église, c'est-à-dire vous qui êtes guidés, instruits et nourris par un seul pasteur ou Évêque.
C'est la demeure spirituelle de Dieu dont notre église, cette maison de Dieu matérielle, est le signe.
Le Christ s'est construit ce temple spirituel pour Lui-même, il l’a unifié et l’a Consacré en adoptant toute les âmes qu’il fallait sauver et en les sanctifiant.
Cette demeure est formée des élus de Dieu passés, présents et futurs, rassemblés par l'unité de la Foi et de la Charité, en cette Église une, fille de l’Église universelle, et qui ne fait d'ailleurs qu'un avec l’Église universelle.
Considérée à part des autres Églises particulières, elle n'est qu'une partie de l’Église, comme le sont toutes les autres Églises.
Ces Églises forment cependant toutes ensemble l'unique Église universelle, mère de toutes les Églises.
Si donc on la compare avec l'Église tout entière, cette Église-ci, notre communauté, est une partie ou une fille de toute l'Église et, en tant que sa fille, elle lui est soumise, puisqu'elle est sanctifiée et conduite par le même Esprit.

En Célébrant la Dédicace de notre église, nous ne faisons rien d'autre que de nous souvenir, au milieu des actions de grâce, des hymnes et des louanges, de la Bonté que Dieu a manifestée en appelant ce petit peuple à le connaître.
Nous nous rappelons qu'il nous a aussi accordé la grâce non seulement de croire en Lui, mais encore de l’Aimer, Lui, Dieu, de devenir son peuple, de garder ses Commandements, de travailler et de souffrir par Amour pour Lui.



(...) La troisième maison de Dieu est toute âme sainte vouée à Dieu, Consacrée à Lui par le Baptême, devenue le Temple de L'Esprit Saint et la Demeure de Dieu. (...)
Lorsque tu Célèbres la Dédicace de cette troisième maison, tu te souviens simplement de la faveur que tu as reçue de Dieu quand il t’a choisi pour venir habiter en toi par sa Grâce.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Arton1450-a4f3c.2

Sermon Saint-Augustin
http://missel.free.fr/Sanctoral/11/09.php#sermon2

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Basilique-du-latran-45-3

Cette Basilique fut donc la Cathédrale du Pape, Évêque de Rome. Dès son élection le Pape “prend possession” de cette Basilique, où il Célèbre ensuite chaque année traditionnellement la Messe du Jeudi Saint, au cours de laquelle il lave les pieds à douze personnes, soit Prêtres, soit laïcs, comme le fit Jésus au cours de la Dernière Cène.

Signalons aussi que, au-dessus de l’autel est conservée la Table de la Dernière Cène, cette Table-même où Jésus institua l’Eucharistie.
Siège de l’Évêque de Rome, la Basilique de Saint Jean de Latran est donc en même temps la “Mère et Maîtresse de toutes les Églises”.

Faire la “Dédicace” d’une église nouvelle est une Cérémonie grandiose : l’Évêque y vient Consacrer cette construction pour en faire la maison de Dieu, le Lieu où seront ensuite célébrés les Sacrements, où les Chrétiens recevront le Baptême, où se réunira la famille de Jésus-Christ ou “Ecclesia” (“Assemblée”) des appelés ; ils convergent là pour prier ensemble, pour y louer Dieu, pour y recevoir la Grâce des Sacrements et un Enseignement sacré, en un mot c’est le Lieu où chacun se sent “chez soi”, pour y rencontrer Dieu.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Jpg-giotto.-christ-purging-the-temple.-1304-1306.-fresco.-capella-degli-scrovegni-padua-italy

Après être rentré triomphalement sur un ânon dans Jérusalem, peu avant sa Passion, Jésus intervient dans le Temple de Jérusalem pour en faire retirer tout ce qui s’y vendait : les fidèles devaient bien se procurer ce qui était nécessaire aux sacrifices à offrir dans le Temple, mais peu à peu ce commerce s’était introduit à l’intérieur de la Maison Sainte, avec tout ce que cela pouvait comporter de conversations, marchandages, cris et disputes, et d’insanités malodorantes.
Imaginons la Foire-Expo de bestiaux à Versailles s’installer dans une de nos Cathédrales !

Mais aux Juifs, Jésus précise que le vrai Temple de Dieu, c’est d’abord Lui-même, qui est venu pour se faire Agneau et être offert en Sacrifice parfait.
A la suite de ce Temple divino-humain, nous sommes tous appelés à être d’authentiques Temples, ce que Saint Pierre appelle dans son épître des “pierres vivantes” (1P 2:4-5), formant l’unique Temple sacré, l’Eglise éternelle.
Quoiqu’on ait osé parfois opposer s. Paul à s. Pierre, l’Épître aux Corinthiens d’aujourd’hui ne dit pas autre chose : “N’oubliez pas que vous êtes le Temple de Dieu et que L’Esprit de Dieu habite en vous”.

Une telle “construction” sainte ne doit donc pas être profanée par n’importe quel “marché à bestiaux”, par n’importe quelle conversation, n’importe quelle conduite.

Là où Dieu habite, là s’installe la Paix. “Paix aux hommes de bonne volonté” (Lc 2:14), chantèrent les Anges à la naissance de Jésus.
Toute personne qui cherche Dieu en vérité et Le reçoit pleinement, trouve en lui la Paix et la répand autour de lui.

Toutes les guerres viennent d’abord du fait que les hommes sont eux-mêmes en conflit avec Dieu à l’intérieur d’eux-mêmes.
Chantons donc le psaume 45 de ce jour en cherchant vraiment à garder en nous la Paix de Dieu.

Il sera beaucoup trop long de commenter le texte d’Ezéchiel que nous avons ici en première lecture.
Globalement, la vision de ce Prophète veut nous dire qu’en ce Temple Divin, se trouve la source de la Vie, l’Eau purifiante et régénératrice, l’abondant Poisson et la flore qui donne du fruit chaque mois de l’année, comme symbole du Christ Eucharistique.



La Fête de la Dédicace, c’est donc tout cela : Dieu parmi nous, Emmanuel, Celui qui s’est révélé à nous comme “la Voie, la Vérité et la Vie”.
Que cette Fête soit une action de grâce pour cette Annonciation quotidienne, pour cette présence Divine parmi nous.
Mais qu’elle soit surtout l’occasion d’une réponse de notre part, d’une Sanctification quotidienne, ce que veut dire la Prière du jour : “Que le peuple ne cesse pas de progresser pour l’édification de la Jérusalem Céleste” ou bien celle après la Communion : “Accorde-nous d’être le Temple de ta Grâce”.

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Message par M1234 Jeu 10 Nov 2016 - 10:37

Jeudi 10 Novembre 2016 : Fête de Saint Léon I le Grand, Pape (45ème) et Docteur de l'Église (406-461).
On dit que c'est lui qui arrêta Attila qui s'apprêtait à envahir l'Italie à la tête des Huns, en 452. Les barbares, murmurant de voir leur chef reculer, lui demandèrent raison de sa conduite: "Pendant que le Pontife me parlait, leur dit-il, je voyais à ses côtés un autre Pontife d'une majesté toute divine; il se tenait debout, ses yeux lançaient des éclairs, et il me menaçait du glaive qu'il brandissait dans sa main; j'ai compris que le Ciel se déclarait pour la ville de Rome." Ce personnage n'était autre que Saint Pierre.
Les Romains firent une réception enthousiaste au Pontife victorieux. Le génie de Raphaël a immortalisé cette scène dans une peinture célèbre.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Statue-stleo.11.2

Saint Léon le Grand

Pape (45 ème) de 440 à 461 (✝ 461)

Il devint Pape à une époque troublée. C'était la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes.
Pour l'Église, c'est le risque d'éclatement en de nombreuses hérésies. En particulier les monophysites qui acceptaient la Divinité du Christ mais refusaient qu'il soit vraiment Homme ; les nestoriens qui acceptaient que Jésus soit vrai Homme, mais pas vraiment le Verbe de Dieu.

Il apporta son soutien à Flavien, le Patriarche de Constantinople par une lettre dogmatique "le tome à Flavien", qui sera la base de la définition du Concile Christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard: Le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature Divine et toute la nature Humaine.

En 452, il sauve Rome des hordes d'Attila, mais ne peut empêcher le sac de Rome par les Vandales en 455.
Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral.

Le Pape Benoît XVI, le 5 mars 2008:
Élu en 440, son Pontificat dura plus de vingt ans, dans un temps troublé. "Les invasions barbares, l'affaiblissement de l'autorité impériale en occident, une forte crise sociale poussèrent l'Évêque de Rome à jouer un rôle notable jusque dans les affaires politiques". Ainsi en 452 Léon rencontra Attila à Mantoue dans l'espoir de dissuader les Huns de poursuivre leurs opérations dans le nord de l'Italie.

Trois ans plus tard il traita avec Genséric qui s'était emparé de Rome afin que soient épargnées du pillage les Basiliques du Latran et du Vatican, ainsi que St.Paul hors les murs, dans lesquelles la population avait trouvé refuge.

A travers ses nombreuses homélies et lettres, Léon I démontre "sa grandeur dans le service à la Vérité et à la Charité, dans l'exercice assidu du langage, théologique et pastoral à la fois... Toujours attentif aux fidèles et au peuple de Rome, il avait aussi le souci de la communion entre les Églises locales, ce pourquoi il fut l'infatigable promoteur de la primauté romaine". Sous son pontificat se tint le Concile de Chalcédoine, le plus important de tous les précédents puisqu'il "affirma l'union en la personne du Christ des natures Humaine et Divine, sans confusion ni séparation".


Ce Pape, a souligné Benoît XVI, évalua de manière aigüe la responsabilité du successeur de Pierre, dont la mission est unique dans l'Église car "seul cet apôtre a reçu ce qui a été annoncé aux autres.
Tant en orient qu'en occident", saint Léon a su exercer cette responsabilité en intervenant ici ou là mais toujours avec prudence, fermeté et lucidité, que ce soit par écrit ou par le biais de ses envoyés. Il démontra combien l'exercice de la primauté romaine était, comme elle l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion qui caractérise l'unique Église du Christ".
"Conscient du caractère transitoire de la période dans laquelle il vivait -a précisé le Saint-Père, d'une période de crise entre la Rome païenne et la Rome Chrétienne, Léon le grand sut rester proche des gens, du peuple et des fidèles par son action pastorale et sa prédication.
Il liait la liturgie à la vie quotidienne des Chrétiens", démontrant que la "liturgie Chrétienne n'est pas l'évocation du passé mais l'actualisation de réalités invisibles en action dans la vie de chacun de nous".


Mémoire de Saint Léon le Grand, Pape et Docteur de l’Église. Né en Étrurie, il fut d’abord diacre empressé de Rome, puis élevé sur le siège de Pierre, il mérita à bon droit d’être appelé Grand, aussi bien pour avoir nourri son troupeau d’une parole excellente et prudente que pour avoir affirmé avec force par ses légats au Concile œcuménique de Chalcédoine la doctrine orthodoxe sur l’incarnation Divine.
Il fut mis au tombeau en ce jour à Rome, près de Saint Pierre, en 461.
Martyrologe romain.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 San-leone-i-detto-magno-d.2

Le 45° Pape de l'Église, Léon I, est né en Toscane en 406.
Il fut diacre du Pape Célestin avant d'être envoyé en mission en Gaule. C'est là qu'il apprit sa nomination Pontificale sous le nom de Léon I, pour succéder au Pape Sixte III.
L'époque est une époque très troublée : en même temps que commence la lente agonie de l'empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes, l'Église risque l'éclatement, confrontée à de nombreuses hérésies.

On dit que c'est lui qui arrêtera Attila qui s'apprêtait à envahir l'Italie à la tête des Huns, en 452.
L'armée de l'empereur étant insuffisante, c'est la rencontre entre Léon et Attila qui décidera celui-ci à épargner Rome et à se retirer derrière le Danube.
Pour remercier le Ciel, Léon fera fabriquer une statue de St Pierre avec le bronze provenant d'une statue de Jupiter.
Léon s'opposera ensuite à la mise à sac de Rome par les Vandales, mais ne pourra l'éviter en 455.

Léon I apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople, par une lettre dogmatique "le tome à Flavien", qui sera la base de la définition du Concile Christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard : Le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature Divine et toute la nature Humaine.
Il laissa de très nombreuses homélies, Prières liturgiques et lettres, pleines d'enseignement. Il fut proclamé Docteur de l'Église en 1754.
Il sera le premier Pape à être enterré dans la Basilique Saint-Pierre de Rome.


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Stleoi-1

BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 5 mars 2008

Saint Léon le Grand





Chers frères et sœurs,
En poursuivant notre chemin parmi les Pères de l'Eglise, véritables astres qui brillent de loin, nous abordons pendant notre rencontre d'aujourd'hui la figure d'un Pape qui, en 1754, fut proclamé Docteur de l'Eglise par Benoît XIV: il s'agit de saint Léon le Grand.
Comme l'indique l'épithète que la tradition lui attribua très tôt, il fut véritablement l'un des plus grands Papes qui aient honoré le Siège romain, contribuant largement à en renforcer l'autorité et le prestige.
Premier Evêque de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres Souverains Pontifes, il est également le premier Pape dont nous soit parvenue la prédication qu'il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant les Célébrations.
Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des actuelles Audiences générales du mercredi, des rendez-vous qui pendant les dernières décennies sont devenus pour l'Evêque de Rome une forme habituelle de rencontre avec les fidèles et avec de nombreux visiteurs de toutes les parties du monde.
Léon était originaire de la région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l'Eglise de Rome autour de l'an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une position de grande importance.
Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette époque dirigeait l'Empire d'Occident, à l'envoyer en Gaule en 440 pour résoudre une situation difficile. Mais au cours de l'été de cette année, le Pape Sixte III - dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure - mourut, et ce fut précisément Léon qui lui succéda, recevant la nouvelle alors qu'il accomplissait justement sa mission de paix en Gaule.
De retour à Rome, le nouveau Pape fut consacré le 29 septembre 440. C'est ainsi que commença son Pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans aucun doute l'un des plus importants de l'histoire de l'Eglise. A sa mort, le 10 novembre 461, le Pape fut enterré auprès de la tombe de saint Pierre. Ses reliques sont conservées aujourd'hui encore dans l'un des autels de la Basilique vaticane.
Le Pape Léon vécut à une époque très difficile:  la répétition des invasions barbares, le progressif affaiblissement en Occident de l'autorité impériale et une longue crise sociale avaient imposé à l'Evêque de Rome - comme cela devait se produire de manière encore plus forte un siècle et demi plus tard pendant le pontificat de Grégoire le Grand - d'assumer un rôle important également dans les événements civils et politiques.
Cela ne manqua pas, bien évidemment, d'accroître l'importance et le prestige du Siège romain. Un épisode de la vie de Léon est en particulier resté célèbre.
Il remonte à 452, lorsque le Pape rencontra à Mantoue, avec une délégation romaine, Attila, chef des Huns, et le dissuada de poursuivre la guerre d'invasion par laquelle il avait déjà dévasté les régions du nord-est de l'Italie.
Et ainsi sauva-t-il le reste de la péninsule. Cet événement important devint vite mémorable, et il demeure comme le signe emblématique de l'action de paix accomplie par le Pontife.



Malheureusement pas aussi positive: en effet, au printemps 455 Léon ne réussit pas à empêcher que les Vandales de Genséric, arrivés aux portes de Rome, envahissent la ville sans défense, qui fut mise à sac pendant deux semaines.
Toutefois, le geste du Pape - qui, sans défense et uniquement entouré de son clergé, alla à la rencontre de l'envahisseur pour le conjurer de s'arrêter - empêcha au moins que Rome ne soit incendiée et obtint que le terrible sac épargnât les Basiliques Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-Jean, dans lesquelles une partie de la population terrorisée se réfugia.
Nous connaissons bien l'action du Pape Léon, grâce à ses très beaux sermons - nous en conservons près de cent dans un latin splendide et clair - et grâce à ses lettres, environ cent cinquante.
Dans ces textes, le Pape apparaît dans toute sa grandeur, tourné vers le service de la Vérité dans la Charité, à travers un exercice assidu de la Parole, qui le montre dans le même temps théologien et pasteur.
Léon le Grand, constamment attentif à ses fidèles et au peuple de Rome, mais également à la communion entre les différentes Eglises et à leurs nécessités, fut le défenseur et le promoteur inlassable du primat romain, se présentant comme l'authentique héritier de l'Apôtre Pierre:  les nombreux Evêques, en grande partie orientaux, réunis au Concile de Chalcédoine se montrèrent bien conscients de cela.
Se déroulant en 451, avec la participation de trois cent cinquante Evêques, ce Concile fut la plus importante assemblée célébrée jusqu'alors dans l'histoire de l'Eglise.
Chalcédoine représente le point d'arrivée sûr de la Christologie des trois Conciles œcuméniques précédents: celui de Nicée de 325, celui de Constantinople de 381 et celui d'Ephèse de 431.
Au VI siècle, ces quatre Conciles, qui résument la Foi de l'Eglise des premiers siècles, furent en effet déjà comparés aux quatre Evangiles:  c'est ce qu'affirme Grégoire le Grand dans une lettre célèbre (I, 24), dans laquelle il déclare "accueillir et vénérer, comme les quatre livres du saint Evangile, les quatre Conciles", car c'est sur eux - explique encore Grégoire - "comme sur une pierre carrée que s'élève la structure de la sainte Foi". Le Concile de Chalcédoine - repoussant l'hérésie d'Eutichios, qui niait la véritable nature humaine du Fils de Dieu - affirma l'union dans son unique Personne, sans confusion ni séparation, des deux natures Humaine et Divine.
Cette Foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, était affirmée par le Pape dans un important texte doctrinal adressé à l'Evêque de Constantinople, qui s'intitule Tome à Flavien, qui, lu à Chalcédoine, fut accueilli par les Evêques présents avec une acclamation éloquente, dont la description est conservée dans les actes du Concile: "Pierre a parlé par la bouche de Léon", s'exclamèrent d'une seule voix les Pères conciliaires.
C'est en particulier de cette intervention, ainsi que d'autres effectuées au cours de la controverse Christologique de ces années-là, qu'il ressort de manière évidente que le Pape ressentait avec une urgence particulière  la  responsabilité du Successeur de Pierre, dont le rôle est unique dans l'Eglise, car "à un seul apôtre est confié ce qui est communiqué à tous les apôtres", comme affirme Léon dans l'un de ses sermons pour la Fête des saints

Pierre et Paul (83, 2).
Et le Pape sut exercer ces responsabilités, en Occident comme en Orient, en intervenant en diverses circonstances avec prudence, fermeté et lucidité à travers ses écrits et au moyen de ses légats.
Il montrait de cette manière que l'exercice du primat romain était alors nécessaire, comme il l'est aujourd'hui, pour servir efficacement la communion, caractéristique de l'unique Eglise du Christ.
Conscient du moment historique dans lequel il vivait et du passage qui se produisait - à une période de crise profonde - entre la Rome païenne et la Rome Chrétienne, Léon le Grand sut être proche du peuple et des fidèles à travers l'action pastorale et la prédication.  
Il  anima  la  charité dans une Rome éprouvée par les famines, l'afflux des réfugiés, les injustices et la pauvreté.
Il fit obstacle aux superstitions païennes et à l'action des groupes manichéens. Il relia la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens: en unissant par exemple la pratique du jeûne à la Charité et à l'aumône, en particulier à l'occasion des Quattro tempora, qui marquent pendant le cours de l'année le changement des saisons.
Léon le Grand enseigna en particulier à ses fidèles - et aujourd'hui encore ses paroles restent valables pour nous - que la liturgie chrétienne n'est pas le souvenir d'événements passés, mais l'actualisation de réalités invisibles qui agissent dans la vie de chacun.
C'est ce qu'il souligne dans un sermon (64, 1-2) à propos de la Pâque, à célébrer à chaque époque de l'année "pas tant comme quelque chose du passé, mais plutôt comme un événement du présent".
Tout cela s'inscrit dans un projet précis, insiste le saint Pontife:  en effet, de même que le Créateur a animé par le souffle de la vie rationnelle l'homme façonné avec la boue de la terre, après le péché originel, il a envoyé son Fils dans le monde pour restituer à l'homme la dignité perdue et détruire la domination du diable, à travers la Vie nouvelle de la Grâce.
Tel est le mystère Christologique auquel saint Léon le Grand, avec sa lettre au Concile d'Ephèse, a apporté une contribution efficace et essentielle, confirmant pour tous les temps - par l'intermédiaire de ce Concile - ce que dit saint Pierre à Césarée de Philippe.
Avec Pierre et comme Pierre, il confesse: "Tu es Le Christ, Le Fils du Dieu vivant". Il est donc Dieu et Homme à la fois, "il n'est pas étranger au genre humain, mais étranger au péché" (cf. Serm. 64).
Dans la force de cette Foi Christologique, il fut un grand porteur de Paix et d'Amour. Il nous montre ainsi le chemin: dans la Foi nous apprenons la Charité.
Nous apprenons donc avec saint Léon le Grand à croire dans Le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, et à réaliser cette Foi chaque jour dans l'action pour la Paix et dans l'Amour pour le prochain.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Leoattila-raphael

Sa magnifique lettre au Concile de Chalcédoine produisit un tel effet que les six cents Évêques, après en avoir entendu la lecture, s'écrièrent d'une voix unanime: "C'est Pierre qui a parlé par Léon!"

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 La-rencontre-entre-saint-leon-i-et-attila.11
La rencontre entre Saint Léon I et Attila par  Alessandro Algardi. Basilique Saint Pierre. Rome. XVIème siècle.

L'un des faits les plus imposants de son beau et si fécond Pontificat, c'est sa procession solennelle au-devant d'Attila, roi des Huns, surnommé le fléau de Dieu, qui avançait vers Rome pour la détruire.
Attila l'accueillit avec respect et lui promit de laisser en paix la Ville éternelle, moyennant un faible tribut annuel.

Les barbares, murmurant de voir leur chef reculer, lui demandèrent raison de sa conduite:
"Pendant que le Pontife me parlait, leur dit-il, je voyais à ses côtés un autre Pontife d'une Majesté toute Divine; il se tenait debout, ses yeux lançaient des éclairs, et il me menaçait du glaive qu'il brandissait dans sa main; j'ai compris que le Ciel se déclarait pour la ville de Rome."
Ce personnage n'était autre que Saint Pierre.

Les Romains firent une réception enthousiaste au Pontife victorieux. Le génie de Raphaël a immortalisé cette scène dans une peinture célèbre.
L'humanité, la douceur et la Charité furent les principales vertus de Saint Léon. Ses écrits, qui suffiraient à l'illustrer par la splendeur du style comme par l'élévation des pensées, montent à une hauteur plus grande encore quand il traite de l'Incarnation, et c'est pourquoi on lui a donné le titre de Docteur de l'Incarnation.
Il surpassa tous les Pontifes qui l'ont précédé, et il eut peu de successeurs dont le mérite ait approché du sien.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Leo-1
Le Saint Pape Léon devant Attila, Vatican, Basilique Saint-Pierre

L’égalité que la Divinité du Fils possède inviolablement n’est pas altérée du fait qu’il est homme ; mais cette descente du Créateur vers la créature, c’est la montée des croyants vers les biens éternels.
Sermon 25, 5e sur la Nativité

Le Créateur portait lui-même sa créature pour refaire en elle l’image de son auteur… En nous le Seigneur tremblait de notre frayeur en sorte que, prenant notre faiblesse et s’en revêtant, il habillât notre inconstance de la fermeté issue de sa force…
Le serviteur (il s’agit de saint Pierre) n’aurait pu vaincre l’effroi de l’humaine fragilité si le vainqueur de la mort n’avait d’abord tremblé… c’était comme si je ne sais quelle voix du Seigneur s’était fait entendre dans son cœur pour lui dire :
« Où vas-tu, Pierre ? Pourquoi te retirer en toi ? Reviens à moi, aie confiance en moi, suis-moi : ce temps est celui de ma Passion, l’heure de ton supplice n’est pas encore venue. Pourquoi crains-tu ce que tu surmonteras toi aussi ?
Ne te laisse pas déconcerter par la faiblesse que j’ai prise. Si moi, j’ai tremblé, c’est en raison de ce que j’ai de toi, mais toi, sois sans crainte en raison de ce que tu tiens de moi » [1].

I. Vie
Saint Léon est originaire de Toscane. Il fut élu pape en 440, succédant à Sixte III. Dès avant cette date, le diacre Léon occupait une place prépondérante dans le clergé romain : lors de cette élection, il était d’ailleurs en Gaule, chargé d’une mission politique.
On ignore tout de sa jeunesse. À sa demande, en 430 son ami Jean Cassien, qui fut diacre à Constantinople, écrivit un Traité sur l’Incarnation afin d’éclairer l’Occident sur la position de Nestorius, l’Évêque de Constantinople qui dissociait dans le Christ le Fils de Dieu et le fils de la Vierge Marie
Durant son long pontificat de vingt et un ans, saint Léon se montra le gardien de l’orthodoxie, le défenseur de Rome et, comme ses Sermons le prouvent, le pasteur attentif à mener son peuple à la perfection
1. Gardien de l’orthodoxie
Saint Léon s’opposa aux pélagiens, aux manichéens et aux priscillianistes, c’est-à-dire qu’il défendit la doctrine de la grâce et de sa nécessité et qu’il combattit le dualisme gnostique qui tend à mépriser la chair.
Mais l’œuvre essentielle de Léon, celle dont témoigne toute sa prédication où la doctrine de l’Incarnation est proposée comme la source même de notre vie morale et de notre sanctification, fut la grande lutte contre l’hérésie d’Eutychès.
En 431, le Concile d’Ephèse avait défini l’union hypostatique de la nature Divine et de la nature humaine du Christ en une seule personne.
Eutychès, supérieur à Constantinople d’un Monastère de plus de trois cents moines, exagéra l’unité de ces deux natures au point de dissoudre en quelque sorte l’humanité du Christ dans sa Divinité.
Par l’union hypostatique, une seule nature subsiste, disait-il, la nature Divine : c’est le monophysisme.
En 449, un nouveau Concile se réunissait à Ephèse en faveur d’Eutychès qui avait été condamné par l’Évêque de Constantinople Flavien.
Déjà le Pape avait pris nettement position dans une lettre dogmatique adressée à Flavien, la Lettre 28 ou Tome à Flavien.

Les propriétés des deux natures et substances étant pleinement sauvegardées et s’étant réunies en une seule personne, la majesté s’est revêtue de la bassesse, la force de la faiblesse et l’éternité de la mortalité…
Le Christ a pris l’état de serviteur sans la souillure du péché, relevant l’humanité sans diminuer la divinité…
Pierre, instruit par la révélation du Père, confessa que le Christ et le Fils de Dieu sont la même personne parce que l’un sans l’autre n’aurait pu opérer notre salut et qu’il était également périlleux de croire Jésus-Christ notre Seigneur, ou simplement Dieu sans humanité, ou simplement homme sans divinité.

Tome à Flavien
Le Pape confia cette lettre aux légats chargés de le représenter au Concile afin qu’elle y soit lue publiquement.
Mais le patriarche d’Alexandrie, Dioscore, qui présidait le Concile, veillera à ce qu’elle soit passée sous silence.
Eutychès sera réhabilité, l’Évêque Flavien jeté en prison mourra par suite des mauvais traitements qu’il dut subir.
Le Pape désavouera ce Concile qu’il nomme lui-même le brigandage d’Ephèse. Suite aux démarches du Pape, un nouveau concile œcuménique auquel participèrent plus de 500 Évêques se réunit près de Constantinople à Chalcédoine, en 451.
La décision dogmatique qui y fut prise s’inspire directement du Tome à Flavien.
À la suite des saints Pères, nous enseignons tous à l’unanimité un seul et même Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ, complet quant à sa Divinité, complet aussi quant à son Humanité, vrai Dieu et en même temps vrai homme, composé d’une âme raisonnable et d’un corps, consubstantiel au Père par sa Divinité, consubstantiel à nous par son humanité, né pour nous dans les derniers temps de Marie, la Vierge et la Mère de Dieu ; nous confessons un seul et même Jésus-Christ, Fils unique, que nous reconnaissons être en deux natures, sans qu’il y ait ni confusion, ni transformation, ni division, ni séparation entre elles, car la différence des deux natures n’est nullement supprimée par leur union, tout au contraire, les attributs de chaque nature sont sauvegardés et subsistent en une seule personne…

Décret dogmatique de Chalcédoine [5]

Le concile de Chalcédoine fut celui de la Divino-Humanité.

Le Pape Léon, par sa lettre à Flavien, en avait en quelque sorte dicté le langage. Or, ce vocabulaire fut mal compris par beaucoup d’Orientaux : concordait-il avec celui de Cyrille d’Alexandrie ?
Tragiquement, le malentendu entre l’Orient et l’Occident s’aggravait et la rupture qui se préparait s’annonçait d’autant plus grave que le Pape refusait, comme ses légats, de reconnaître le 28e canon du Concile qui accordait, après Rome, la primauté au siège de Constantinople [6].

2. Défenseur de Rome
En Occident, les barbares envahissaient l’empire romain. En 452, les Huns, venus d’Asie, franchirent au nord la frontière italienne.
L’empereur Valentinien III délégua aussitôt auprès de leur roi, Attila, le Fléau de Dieu, une ambassade chargée de négocier la paix.
Elle se composait du Pape, d’un préfet et d’un consul.
La rencontre célèbre entre Attila et Léon le Grand eut lieu à Mantoue. Attila accepta de quitter l’Italie et Rome fut épargnée.
En 455, Léon le Grand s’avancera de même à la rencontre du roi des Vandales, Genséric, mais il ne put obtenir cette fois que Rome soit épargnée, elle fut pillée, mais du moins, grâce à l’intervention du Pape, la vie des habitants fut sauvegardée. Léon mourut en 461.

I. Œuvres
Il n’y a guère à parler, la Lettre à Flavien mise à part, des Lettres de Léon : ce sont des documents officiels très importants pour l’histoire de l’Église et du dogme, mais ces lettres ne sont pas son œuvre personnelle.
Quant au Sacramentaire léonien appelé le plus souvent le Veronense, il n’est pas non plus son œuvre : il est une compilation, qui vit le jour à Vérone très probablement, de formules de prières rédigées entre 440 et 550.
C’est le rôle des spécialistes de la liturgie d’y discerner la part qui revient à saint Léon ou à son influence.

Les Sermons
On a conservé 96 sermons de saint Léon qui est le premier pape dont on ait les prédications. Le pape prêchait, avec foi et ferveur, aux grandes fêtes de l’année liturgique dont nous pouvons parcourir avec lui tout le cycle : le jeûne de décembre - l’Avent n’existait pas à Rome au Ve siècle -, Noël, l’Epiphanie, le Carême, la Passion, les vendredi et samedi saints, l’Ascension, la Pentecôte, le jeûne de Pentecôte correspondant aux Quatre-Temps de Pentecôte.

La continuation des fêtes qui se succèdent les unes aux autres empêchera que ne se ralentisse la force de notre joie et que ne s’attiédisse la ferveur de notre foi.

Sermon 31 : 1er pour l’Épiphanie [7]

On a aussi un sermon pour la fête des saints Pierre et Paul, un sermon pour la fête de saint Laurent, etc.
Le Pape parle encore en certaines circonstances : au jour de son Ordination épiscopale et chaque année, au jour anniversaire de cette Ordination, à l’occasion de collectes organisées au profit des pauvres, etc.

Les sermons de saint Léon sont des homélies liturgiques qui font partie intégrante de la célébration.
Ils ne sont pas longs : la plupart peuvent être lus oralement en un quart d’heure. Il est vrai que, bien que la langue en soit très belle, ils sont assez monotones dans leur solennité même.
Ils se déroulent en longues et majestueuses périodes cadencées. Les traduire c’est certainement les trahir !
Ces grandes phrases majestueuses et dignes ont été travaillées [8]. Et cependant, si paradoxal que cela paraisse, saint Léon est simple, c’est bien au peuple qu’il s’adresse et il peut en être compris.
Le dogme, le dogme christologique partout présent, est au service de la vie chrétienne. On a dit, et c’est vrai, que saint Léon est un moraliste mais sa morale s’enracine toujours dans la doctrine, elle prend sa source dans le mystère pascal, le Sacrement du Salut.
Près du tiers des sermons de saint Léon sont d’ailleurs consacrés à préparer les Chrétiens à la Célébration Pascale ou à la leur commenter.


Certaines formules sont lapidaires, très proches de l’expression liturgique :

Dieu tout-puissant et clément, dont la nature est bonté, dont la volonté est puissance, dont l’action est Miséricorde…
Sermon 22 : 2e de la Nativité

Le Dieu immuable dont la volonté ne peut être privée de sa bonté.
Sermon 22

L’ascension du Christ est notre élévation, Là où a précédé la gloire de la tête, Là est appelée l’espérance du corps.
Sermon 73 : 1er sur l’Ascension

En fait, presque toutes les formules de saint Léon ont cette force de frappe ! Mais, traduites, elles perdent leur rythme musical et leur expressive beauté.

Saint Léon, en mettant sans cesse sous les yeux des fidèles la doctrine de l’Incarnation rédemptrice, en a développé toutes les implications : Le Christ est uni à tous les hommes par une commune nature et si chaque Chrétien doit reconnaître sa dignité, il doit de même reconnaître la dignité de son frère : tout Chrétien est par définition socialis (le mot est de saint Léon) un être social, il reconnaît en son frère la nature du Christ.
Le devoir de l’ascèse, du jeûne sur lequel saint Léon a tant insisté - s’enracine dans le respect que le chrétien a de sa dignité personnelle : il se purifie au profit de l’homme intérieur, veillant sans cesse sur ses intentions,
… afin que l’âme, libre de toute concupiscence charnelle, puisse, dans le temple de l’esprit, vaquer à la divine sagesse, là où le fracas des soucis terrestres fait silence, et se réjouir dans de saintes méditations, dans les délices éternelles.

Sermon 19, sur le jeûne

Le devoir de l’aumône s’enracine de même dans le respect que le chrétien a de la nature humaine de son frère : par l’incarnation rédemptrice, Dieu nous a reformés à son image
… afin qu’en nous se retrouve la forme même de sa bonté, il nous enflamme du feu de son amour, afin que nous l’aimions, lui-même, mais aussi tout ce qu’il aime.

Sermon 12, sur le jeûne

Le Christ s’est vraiment revêtu de notre humanité :

Celui donc, bien-aimés, qui a pris une véritable et entière nature humaine, a pris vraiment les sens de notre corps, les sentiments de notre âme. Ce n’est pas parce que tout en lui était plein de grâces et de miracles, qu’il a dû pour autant pleurer de fausses larmes, simuler la faim en prenant de la nourriture, ou feindre le sommeil en paraissant dormir.
C’est dans notre humiliation qu’il a été méprisé, dans notre affliction qu’il a été attristé, dans notre douleur qu’il a été crucifié.
Car sa miséricorde a subi les souffrances de notre état mortel afin de les guérir, sa force les a acceptées afin de les vaincre.

Sermon 58, 7e sur la Passion

Comme la nature divine ne pouvait recevoir le trait de la mort, le Christ a pourtant pris en naissant de nous ce qu’il pourrait offrir pour nous.

Sermon 59, 8e sur la Passion

Elle nous a assumés, cette nature, sans détruire ses attributs au contact des nôtres, ni les nôtres au contact des siens, et elle a fait en elle une Personne unique qui est de la Divinité et de l’humanité, de telle manière que, dans cette économie de faiblesse et de force, ni la chair ne pût être inviolable du fait de son union - à la Divinité, ni la Divinité passible du fait de son union à la chair.

Sermon 72, 2e sur la Résurrection

Il faut terminer en citant ce texte que chacun connaît sans doute par cœur :

Déposons donc le vieil homme avec ses œuvres, et devenus participants de la génération du Christ, renonçons aux œuvres de la chair. Reconnais, ô chrétien, ta dignité : associé à la nature divine, ne retourne pas à ton ancienne bassesse par une manière de vivre dégénérée. Souviens-toi de quel Chef et de quel Corps tu es membre !

Sermon 20, 1er sur la Nativité

Conclusion
Saint Léon le Grand est une forte personnalité, un homme d’action et de gouvernement. Il avait une idée très haute de sa mission et du destin providentiel de Rome.
Dans une pensée de Foi et sans orgueil personnel, il a imposé la suprématie romaine et il a fait succéder à la Rome impériale la Rome pontificale.
Ce ne fut pas sans dommages : son autorité fut telle que l’Orient s’en sentit offensé et que la rupture avec Rome s’accéléra.

Nous n’avons pas à nous arrêter ici à ce point de vue historique, c’est l’auteur des Sermons qui nous intéresse : saint Léon est le témoin de la tradition, il n’est pas un penseur original et il est souvent dit de lui qu’il n’est pas un théologien : c’est exact en ce sens qu’il n’est pas un chercheur, mais la théologie de saint Léon est ferme, sûre et nette et ses sermons sont de grandes œuvres doctrinales, autant que des documents liturgiques et littéraires de valeur.
Le dogme de l’union hypostatique est au cœur de la pensée du grand pontife, cette union élève l’humanité et c’est elle qui donne la force à l’homme de réaliser sa destinée.
L’appel à la vie morale est l’appel à participer pleinement à l’incarnation rédemptrice. Doctrine, louange, exultation et vie morale ne se dissocient pas : l’homme est appelé à participer à la vie de Dieu qui est Charité.
Saint Léon est un grand orateur et il est un saint, il vit de sa Foi. Sa doctrine théologique est une doctrine pastorale : Jean XXIII voulait l’apprendre de lui, voici ce qu’il écrit au 2 décembre 1961 dans ses notes de retraite spirituelle :

L’exercice de la parole qui veut être substantielle et non vaine me fait désirer de me rapprocher davantage de ce qu’écrivirent les grands pontifes de l’antiquité.
Ce mois-ci, ce sont saint Léon le Grand et Innocent III qui me deviennent familiers.
Malheureusement peu d’ecclésiastiques se soucient d’eux qui sont riches d’une si grande doctrine théologique et pastorale.
Je ne me lasserai jamais de revenir à ces sources si précieuses de science sacrée et de haute et délicieuse poésie.
Saint Jean XXIII.


Lecture.
Mes bien-aimés, rendons grâces à Dieu Le Père par Son Fils, dans L’Esprit saint, à lui qui, poussé par l’immense Miséricorde dont il nous a aimés, a eu pitié de nous ; et, comme nous étions morts dans nos péchés, il nous a rendu la Vie dans Le Christ, pour que nous soyons en lui une nouvelle création, une nouvelle œuvre de ses mains.
Dépouillons-nous donc du vieil homme et de ses agissements ; puisque nous sommes admis à participer à la lignée du Christ, renonçons aux œuvres de la chair. Prends conscience, chrétien, de ta dignité ; et, devenu l’associé de la nature divine, ne retourne pas, par un revirement indigne de ta race, à ta première bassesse. Rappelle-toi quel est ton chef et de quel corps tu es membre.
Souviens-toi qu’arraché à la puissance des ténèbres, tu as été transporté dans la lumière du Royaume de Dieu. Le Sacrement du Baptême a fait de toi le temple du Saint Esprit ; ne mets pas en fuite, par une conduite dépravée, un tel hôte.
Léon le Grand, Sermon I sur la Nativité du Seigneur


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Im-st-leon-le-grand-1


Prière.
Dieu qui ne laisses pas
les puissances du mal
prévaloir contre ton Église
fondée sur le roc inébranlable des Apôtres,
fais qu’à la prière du pape saint Léon,
elle reste ferme dans ta vérité,
et, sous ta garde,
soit pour toujours en paix.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Leongrand.2

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Message par M1234 Ven 11 Nov 2016 - 9:25

Vendredi 11 Novembre 2016 : Fête de Saint Martin de Tours, Évêque de Tours, Apôtre des Gaules (c. 316-397).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Nolay-st-martin
Statue de Saint Martin dans l'église de Nolay (France - dép. Côte-d'Or).

Saint Martin
Évêque de Tours
Apôtre des Gaules
(c. 316-397)

Martin, né en Pannonie, suivit en Italie son père, qui était tribun militaire au service de Rome. Bien qu'élevé dans le paganisme, il en méprisait le culte, et comme s'il eût été naturellement Chrétien, il ne se plaisait que dans l'assemblée des fidèles, où il se rendait souvent malgré l'opposition de sa famille.
Dès l'âge de quinze ans, il fut enrôlé dans les armées romaines, et alla servir dans les Gaules, pays prédestiné qu'il devait évangéliser un jour.

Le fait le plus célèbre de cette époque de sa vie, c'est la rencontre d'un pauvre grelottant de froid, presque nu, par un hiver rigoureux.
Martin n'a pas une obole ; mais il se rappelle la parole de l'Évangile : J'étais nu, et vous m'avez couvert. « Mon ami, dit-il, je n'ai que mes armes et mes vêtements. »

Et en même temps, taillant avec son épée son manteau en deux parts, il en donna une au mendiant.
La nuit suivante il vit en songe Jésus-Christ vêtu de cette moitié de manteau et disant à ses anges : « C'est Martin, encore simple catéchumène, qui m'a ainsi couvert. » Peu de temps après il recevait le Baptême.

Charité, désintéressement, pureté, bravoure, telle fut, en peu de mots, la vie de Martin sous les drapeaux. Il obtint son congé à l'âge d'environ vingt ans.
La Providence le conduisit bientôt près de saint Hilaire, Évêque de Poitiers. Après avoir converti sa mère et donné des preuves éclatantes de son attachement à la Foi de Nicée, il fonda près de Poitiers, le célèbre monastère de Ligugé, le premier des Gaules.

L'éclat de sa sainteté et de ses miracles le fit élever sur le siège de Tours, malgré sa vive résistance.
Sa vie ne fut plus qu'une suite de prodiges et de travaux apostoliques. Sa puissance sur les démons était extraordinaire.
Il porta à l'idolâtrie des coups dont elle ne se releva pas. Après avoir visité et renouvelé son diocèse, l'homme de Dieu se sentit pressé d'étendre au dehors ses courses et ses travaux.



Vêtu d'une pauvre tunique et d'un grossier manteau, assis sur un âne, accompagné de quelques religieux, le voilà qui part en pauvre missionnaire pour évangéliser les campagnes.
Il parcourt presque toutes les provinces gauloises : ni les montagnes, ni les fleuves, ni les dangers d'aucune sorte ne l'arrêtent ; partout sa marche est victorieuse, et il mérite par excellence le nom de Lumière et d'Apôtre des Gaules.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Angoul-stp-saint-martin-2012.11

Façade de la Cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême (France, Charente).
Statue de Saint Martin de Tours coupant son manteau en deux. Façade, Cathédrale Saint-Pierre (XIIe siècle), Angoulême, Charente, France.

Lecture

On ne saurait passer sous silence, semble-t-il, tous les artifices par lesquels le diable tenta Martin dans cette même période.
Un jour, en effet, il se fit précéder par une lumière brillante dont il s’enveloppa lui-même, pour se jouer de lui plus aisément à la lueur d’un éclat emprunté ; revêtant également le costume du souverain, ceignant un diadème de pierres précieuses et d’or, les brodequins dorés aux pieds, l’air serein, le visage souriant, au point qu’il avait l’air de tout sauf du diable, il apparut à Martin en prière dans sa cellule.
Au premier abord, Martin en demeura stupéfait, et tous deux gardèrent longuement un profond silence.
Puis le diable prit la parole le premier : « Martin, reconnais celui que tu vois : je suis le Christ.
Au moment de descendre sur la terre, j’ai tenu à me révéler auparavant à toi ».
A ces mots, comme Martin se taisait sans proférer la moindre réponse, le diable osa renouveler son impudente déclaration :
« Martin, pourquoi hésites-tu ? Crois, puisque tu vois ! Je suis le Christ ! »

Alors Martin, à qui une révélation de l’Esprit donnait à entendre que c’était le diable, et non le Seigneur : « Non, dit-il, le Seigneur Jésus n’a point prédit qu’il viendrait vêtu de pourpre, ni avec un diadème éclatant ; pour ma part, je ne croirai à la venue du Christ que s’il se présente avec les habits et sous l’aspect qu’il avait lors de sa Passion, et s’il porte clairement la marque de la Croix ».
Sulpice Sévère, Vie de Saint Martin.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-martin-duomo-lucca-italia

Les Églises d'Orient l'appellent aussi "Saint Martin le Miséricordieux". Il est né en Pannonie, l'actuelle Hongrie, sur les frontières de l'empire romain où son père était en garnison.
A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s'enrôler dans l'armée. Il est muté en Gaule et c'est là, qu'à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne son manteau (*) et dont il apprend durant la nuit que c'est Le Christ qui lui a fait cette demande.
Il hésitait à devenir Chrétien, il s'y décide enfin.
Il quitte l'armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou. C'est là qu'il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur Évêque.

Mais l'ancien soldat devenu Chrétien ne s'enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu'à sa mort, à Candes, sur les bords de Loire, disant: "Seigneur, s'il le faut, garde-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur."(**)
En France, près de 500 localités et bourgades portent son nom.

"Martin n'a donné que la moitié de son manteau. Chaque nouvelle recrue de l'armée Romaine recevait un don de l'empereur ou du sénat, correspondant à la moitié de son équipement l'autre partie était payée par les deniers personnels. Martin n'a donné que la partie du manteau qui lui appartenait. L'autre partie était propriété de l'état romain."
C'est à la personnalité de son troisième Évêque, Saint Martin, que la cité de Tours, ainsi que le diocèse dont elle est le centre, doit son rayonnement durant un millénaire. (historique - diocèse de Tours)

Moine-Évêque Missionnaire, Apôtre de la Gaule, Saint Martin est le premier Saint à être vénéré sans avoir subi le martyre.
Ses dernières paroles adressées à Dieu: (**)"Seigneur, en voilà assez de batailles que j'ai livrées pour toi. Je voudrais mon congé. Mais si tu veux que je serve encore sous ton étendard, j'oublierai mon grand âge." (Diocèse de Beauvais)

Martin, déjà de son vivant, eut un rayonnement immense qui se poursuit dans son culte après sa mort.
De tous ses hauts faits, l'épisode du manteau donné au pauvre reste le plus éclatant, les membres du commissariat chargé de soutenir les militaires (nourriture, vêtement...) ne pouvaient trouver meilleur saint protecteur pour accomplir jusqu'au bout leur mission y compris en faveur du plus humble des soldats, comme s'il s'agissait du Christ. (Diocèse aux Armées françaises)

https://dioceseauxarmees.fr/saints-patrons.html


...Martin conserve, dans son Ministère d'Évêque, la Charité de sa première rencontre avec Le Christ.
Un jour qu'un pauvre entrait dans la sacristie de sa Cathédrale au moment où il revêtait les habits Pontificaux, Martin se défit de sa tunique et la lui offrit, au scandale de son pieux entourage... (diocèse de Soissons, Laon et Saint-Quentin)

http://www.soissons.catholique.fr/l-eglise-dans-l-aisne/la-decouverte-du-diocese/les-saints-du-diocese/les-differents-saints-du-diocese/saint-martin.html


Des internautes nous écrivent
- "St Martin de Tours est mort à Candes, mais les tourangeaux dont il était l'Évêque enlevèrent son corps à la nuit tombée afin de le ramener à Tours. Ses reliques sont honorées à la Basilique Saint Martin à Tours."
- Saint Martin est le patron des commissaires de l'armée de terre. Il n'y a pas à ma connaissance de patron officiel des commissaires de la marine, même si une rumeur ténue veut que ce soit Sainte Marthe.
- "c'est à l'occasion de ce trajet de retour que sur son chemin les arbres et les fleurs refleurirent malgré que ce ne fût pas le moment ce qui nous donna l'été de la saint Martin qui revient à chaque automne au moment souvent appelé par les médias l'été indien."

Mémoire de Saint Martin, Évêque. Né en Pannonie de parents païens, élevé à Pavie, il fut enrôlé en Gaule dans la garde impériale à cheval.
À Amiens, encore catéchumène, il donna à un pauvre la moitié de son manteau. Après son Baptême, il quitta l’armée et mena la Vie Monastique à Ligugé dans un Couvent construit par lui-même, sous la direction de l’Évêque de Poitiers, Saint Hilaire.
Ordonné Prêtre puis Évêque de Tours, il donna l’exemple du bon pasteur, fonda d’autres monastères et des paroisses dans les campagnes et mourut à Candes en 397. Il fut mis au tombeau à Tours en ce jour.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Martin-de-tours-22-01.2


Remarque préalable: Nous connaissons la vie de Saint Martin grâce à Sulpice Sévère, ami de Paulin de Nole, dont la cécité fut guérie par notre Saint d'aujourd'hui.

Saint Martin de Tours, souvent appelé Martin le Miséricordieux, l'un des plus grands saints de France, serait né, en 316 ou 317, à Sabaria, ou Savaria de Pannonie, aujourd'hui Szombathely dans l’actuelle Hongrie. Mais il est mort à Candes le 8 novembre 397.

C'est l'un des Saints les plus connus de la chrétienté, et, en France, de nombreux villages portent son nom.
Le père de Martin, originaire de Pavie, en Italie était un officier supérieur chargé de l’administration de l’armée romaine. C'est peut-être pour cela que Martin porte ce nom: Martin signifiant "voué à Mars", le dieu de la guerre.

À cette époque, la Chrétienté se développait beaucoup, et Martin enfant eut certainement de nombreux contacts avec des Chrétiens; vers l’âge de 10 ans, Martin voulut se convertir au Christianisme car il se sentait déjà attiré par le Christ.
Le père de Martin vécut très mal cette conversion, car, militaire de haut niveau il était voué au culte de l'Empereur, et son fils aurait dû conserver ce culte.
Ce père est irrité de voir son fils tourné vers une Foi nouvelle : alors que l'âge légal de l’enrôlement est de 17 ans, il force son fils de 15 ans à entrer dans l’armée.

Il est probable que Martin ne s’est laissé convaincre que pour ne pas nuire à la position sociale de ses parents tant sa vocation Chrétienne est puissante.
Cependant, Martin, fils d'officier, bénéficiait du grade de circitor avec une double solde. Le rôle de Martin, circitor, était d’inspecter les postes de garde et d'assurer la surveillance de nuit de la garnison.
Il possédait alors un esclave qu'il traitait comme son propre frère. Notons que Martin ne dépassera jamais le grade de sous-officier.

Bientôt Martin fut affecté en Gaule. Et c'est là qu'eut lieu l'acte le plus spectaculaire et connu de saint Martin.
Au cours d'une de ses rondes, un soir d'hiver 334, à Amiens, il partagea son manteau avec un déshérité transi de froid.

Martin ne pouvait rien faire d'autre, car il n'avait déjà plus de solde, l'ayant généreusement distribuée.
La nuit suivante Le Christ lui apparut en songe vêtu de ce même pan de manteau. Martin avait 18 ans.

La tradition indique que le reste du manteau, appelé « cape » sera placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l'origine du mot: chapelle, cappella en italien, chapel en anglais, Kapelle en allemand).




On raconte aussi que la cape de Saint Martin de Tours, fut envoyée comme relique à la Chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle pour Charlemagne, et qu'elle était emportée lors des batailles et portée en bannière.
La cape de Saint Martin serait aussi à l'origine du mot "Capet"  nom de la dynastie des Rois de France. Saint Martin est vraiment le symbole de l'unité franque.

Nous sommes en mars 354. C'est l'époque des grandes invasions germaniques, et les Barbares sont aux portes de l'Empire romain.
Martin va donc participer à la campagne sur le Rhin, contre les Alamans, à Civitas Vangionum, en Rhénanie.

Ses convictions religieuses lui interdisant de verser le sang, il refusa de se battre, mais, pour prouver qu’il n’était pas un lâche et qu’il croyait à la Providence et à la protection divine, il proposa de servir de bouclier humain.
Il fut enchaîné et exposé à l’ennemi mais, pour une raison inexpliquée, les Barbares demandèrent la paix.

Selon Sulpice Sévère, Martin servira encore deux années dans l'arméeromaine, puis il se fera Baptiser à Pâques, toujours en garnison à Amiens.
En 356, Martin, qui a 40 ans, peut quitter l'armée; il se rend à Poitiers pour rejoindre  Hilaire, Évêque de la ville depuis 350, et se mettre à son service.

Tous les deux, Hilaire et Martin, avaient le même âge et appartenaient à l’aristocratie. Mais le statut de Martin: ancien homme de guerre, l'empêchait de devenir Prêtre. Alors Hilaire forma Martin qui deviendra simplement exorciste, la fonction d'exorciste étant alors considérée comme inférieure et humiliante.

La Chrétienté était, à cette époque, déchirée par divers courants de pensée antagonistes dont l'arianisme qui niait la Divinité du Christ, contrairement aux trinitaires de l'Église romaine.
Or les ariens étaient très influents auprès du pouvoir romain décadent qui se cherchait une Foi nouvelle.

C'est ainsi qu'Hilaire, un trinitaire, fut victime de ses ennemis, politiques et religieux; tombé en disgrâce il fut exilé.
Martin fut alors averti en songe, qu’il devait rejoindre ses parents afin de les convertir. Martin les rejoignit en Pannonie, en Hongrie, ou en Illyrie: on ne sait pas très bien.

Il réussit à convertir sa mère mais son père resta étranger à la Foi de Martin qui partit s’installer à Milan, en Italie, pour essayer de retrouver Hilaire, alors en exil. Chassé de Milan par les ariens, Martin partit s’isoler sur l’île de Gallinaria, sur la côte ligure.




Enfin, en 360, Martin, qui avait 44 ans, put revenir en France pour rejoindre Saint Hilaire, libéré.
Sur les conseils d'Hilaire, Martin s’installa comme Ermite près de Poitiers. Des disciples étant venus le rejoindre, Martin fonda le Monastère de Ligugé, premier Monastère d’Occident qui fut le principal lieu de l’activité d’évangélisation de Saint Martin pendant dix ans.
C'est là qu'il accomplit ses premiers miracles se faisant ainsi reconnaître par le peuple comme un saint homme.

Puis, Martin fut élu Évêque de Tours. Comment cela put-il se faire?
En 371 à Tours, l’évêque en place Lidoire vient de mourir ; les habitants veulent choisir Martin mais celui-ci s’est choisi une autre voie et n’aspire pas à l'épiscopat.
Les habitants l’enlèvent donc et le proclament Évêque le 4 Juillet 371 sans son consentement; Martin se soumet en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté Divine (Un cas identique de contrainte face à un non-consentement se reproduira en 435 pour Eucher de Lyon).

Les autres Évêques ne l’aiment guère car il a un aspect pitoyable dû aux mortifications et aux privations excessives qu’il s’inflige, il porte des vêtements rustiques et grossiers.
Désormais, même s’il est Évêque, il ne modifie en rien son train de vie. Il crée un nouvel Ermitage à 3 km au nord-est des murs de la ville : c’est l’origine de Marmoutier avec pour règle la pauvreté, la mortification et la Prière.

Les Moines doivent se vêtir d’étoffes grossières sur le modèle de saint Jean-Baptiste qui était habillé de poil de chameau.
Ils copient des manuscrits, pêchent dans la Loire; leur vie est très proche de ce que l’on peut lire dans les Évangiles sur la vie des premiers apôtres, jusqu’aux grottes qui abritent dans les coteaux de la Loire des habitations troglodytes où s’isolent des moines ermites.

Le Monastère est construit en bois ; Martin vit dans une cabane de bois dans laquelle il repousse les « apparitions diaboliques et converse avec les anges et les saints » : c’est une vie faite d’un courage viril et militaire que Martin impose à sa communauté.
Marmoutier, centre de formation pour l’évangélisation des campagnes, compta rapidement quatre-vingt Moines et devint la principale base de propagation du Christianisme en Gaule. Martin fonda également les premières églises rurales de la Gaule, tout en sillonnant une partie de l’Europe: Allemagne, Luxembourg, Suisse, Espagne…





Martin, escorté de ses Moines et de ses disciples, en grande partie pour des raisons de sécurité, parcourut les campagnes, à pied ou à dos d'âne, pour les évangéliser.
En effet, à cette époque les campagnes étaient toujours païennes: aussi Martin faisait-il détruire les temples et les idoles. Là où il ne pouvait pas aller, il envoyait ses Moines.
On remplaçait les sanctuaires païens par des églises ou des Ermitages. Comme rien de fâcheux ne leur arrivait, les païens, émerveillés, en conclurent que le vrai Dieu était celui des Chrétiens.

Il est impossible de passer ici, sous silence, l'épisode de la condamnation pour magie, de Priscillien, l'Évêque d'Avila.
Martin de Tours était présent à Trèves, en 385, lorsque des Évêques d’Espagne demandèrent à l'empereur Maxime la condamnation de Priscillien.

Rejoint par Ambroise de Milan, Martin demanda la grâce pour les disciples de Priscillien, et l'obtint.
Pourtant, ce qui suit nous paraît assez obscur; en effet, Martin de Tours refusa dès lors de participer aux assemblées épiscopales, ce qui, avec ses efforts pour sauver de la mort Priscillien, le fit suspecter d’hérésie. Cependant, nous savons que le Pape Sirice s’élèvera contre les procédés de Maxime. Et, plus tard, l’empereur Théodose 1er déclara nulles les décisions de Maxime dans cette affaire.

Nous sommes en 397. Martin est appelé à Candes pour réconcilier des clercs.  Malgré son grand âge, 81 ans, Martin s'y rend.
Son intervention est couronnée de succès, mais le lendemain, 8 Novembre 397, épuisé par sa vie de soldat du Christ, Martin meurt à Candes, sur un lit de cendre comme mouraient les saints hommes.
Immédiatement, disputé par les Poitevins et les Tourangeaux, le corps de Martin est subtilisé par ces derniers et rapidement reconduit, par le fleuve, la Loire, jusqu'à Tours où il fut enterré le 11 Novembre 397.

Nota: Moine-Évêque, Missionnaire, Apôtre de la Gaule et d'une partie de l'Europe, Saint Martin est le premier Saint vénéré sans avoir subi le martyre. Aujourd’hui plus de 236 communes portent son nom en France, et plus de 4 000 églises sont placées sous son vocable; son nom de Baptême est devenu le nom de famille le plus fréquent de France.




✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Martin-de-tours-01.2


Nous allons maintenant vous donner quelques détails intéressants sur la vie de Saint Martin, dont certains sont assez étonnants.
Ainsi, après la mort de Martin à Candes, on transporta son corps à Tours. Une légende raconte que les fleurs se mirent à éclore en plein novembre, au passage de son corps sur la Loire, entre Candes et Tours. Ce phénomène étonnant donnera naissance à l’expression “été de la saint Martin”.
Hier, nous avons découvert l'extraordinaire vie de saint Martin. Aujourd'hui, nous allons nous arrêter sur quelques faits étonnants, que certains d'entre nous pourraient appeler des fioretti.

– Traversant les Alpes, Martin fut un jour attaqué par des brigands. L'un des voleurs lui demanda s'il avait peur. Martin lui répondit qu'il n'avait jamais eu autant de courage et qu'il plaignait les brigands. Et il se mit à leur expliquer l'Évangile. Les voleurs le délivrèrent et l'un d'eux demanda à Martin de prier pour lui.
– Un jour, voyant des oiseaux se disputer des poissons, il expliqua à ses disciples que les démons se disputaient les âmes des chrétiens de la même façon. C'est ainsi que l'on donna à ces oiseaux pécheurs le nom de martin-pécheurs.
– Selon la légende, saint Martin portant la bonne parole sur les côtes flamandes, aurait perdu son âne parti brouter ailleurs, pendant qu'il tentait d'évangéliser les pêcheurs d'un petit village qui deviendra Dunkerque. À la nuit tombée, les enfants du pays le retrouvèrent dans les dunes, en train de manger des chardons et des oyats, plantes utilisées pour fixer les dunes sablonneuses. Pour les remercier, saint Martin transforma toutes les petites crottes de l'âne en brioches, les craquandoules.
– La puissance de saint Martin sur les démons était extraordinaire. Martin portait à l'idolâtrie des coups dont elle ne se relevait pas; aussi Martin était-il souvent en proie aux attaques des démons.
Un jour, à Trèves, il chassait le démon chez un serviteur du proconsul Tétradius; celui-ci se convertit.
Entrant, un autre jour, dans une maison, il y aperçut un démon à l'aspect épouvantable. Martin lui commanda de s'en aller; mais le démon prit possession d'un homme qui fut transformé en bête furieuse, prête à mordre quiconque approcherait.
Indigné, le saint va vers lui, met ses doigts dans la bouche du possédé et interpelle l'esprit impur: si tu as quelque puissance, dévore cette main que j'étends sur toi! Le démon prit alors la fuite, comme si la main de l'évêque dégageait des flammes.



Maintenant nous allons rapporter quelques miracles:

– Près de Chartres, Martin obtint du Seigneur la Résurrection d'un enfant mort, qu'une maman éplorée lui présentait. Elle était accompagnée d'une grande foule de païens qui tous se convertirent.
– Nous voici à Ligugé. Pendant une absence de Martin, un jeune catéchumène meurt. À son retour, trois jours plus tard, bouleversé par la douleur de ses disciples, Martin va prier près du corps du catéchumène. II supplie le Seigneur de lui rendre la vie. Le jeune homme revient à la vie et raconte son expérience dans l'au-delà après sa mort.
Sulpice Sévère, le biographe de saint Martin affirme qu'il avait lui-même assisté à plusieurs miracles. En voici quelques-uns, choisis au hasard.
– Arrivé un jour, dans un village païen, l'évêque Martin  décida d'abattre l'arbre sacré. Les paysans s'y opposèrent. Alors Martin fut attaché, sur sa propre demande, à l'arbre, du côté où celui-ci devait nécessairement s'abattre; mais l'arbre tomba du côté opposé, sauvant le saint qu'il devait écraser.
Bouleversée par ce miracle, toute la communauté païenne se convertit.
– Un autre jour, l'évêque mit le feu à un temple païen; les flammes, poussées par le vent, menaçaient de s'attaquer à une maison voisine. Martin monta sur le toit et supplia le Ciel d'épargner cette maison; aussitôt les flammes se détournèrent.
– Alors qu'il était en voyage, Martin fut attaqué par un brigand qui allait le percer de son épée; à ce moment-même, le malfaiteur tomba à la renverse. Effrayé, il s'enfuit. A Trèves, l'évêque guérit une jeune fille paralytique qui se mourait, en lui versant quelques gouttes d'huile bénite, dans la bouche. Aux portes de Paris, Martin rencontra un lépreux horriblement défiguré; il le prit dans ses bras et l'embrassa. Aussitôt, le lépreux fut guéri.

On pourrait multiplier les exemples.
Ce charisme de guérison fit de Martin un digne successeur des apôtres. Mais poursuivons. Quand Martin percevait une résistance exceptionnelle, de la part des païens, à ses efforts d'évangélisation, il avait recours à son arme favorite, la Pénitence.
Se revêtant d'une haire à même la peau, il se couvrait de cendres, priait et jeûnait pendant trois jours.
C'est ainsi qu'il convertit le village de Levroux, dans le Berri, dont les habitants s'étaient enrichis par des pratiques occultes maléfiques.
Au bout des trois jours, des anges lui ordonnèrent de retourner dans ce lieu d'abominations. Les habitants y étaient comme paralysés. Martin détruisit leur temple et les idoles. Revenus de leur engourdissement, les païens reconnurent dans ces événements un signe du Ciel et devinrent Chrétiens.
Nous terminerons par une petite  remarque: durant les trois premiers siècles de son existence, l'Église s'était surtout répandue dans les zones urbaines.
La Chrétienté d'alors  était essentiellement constituée de gens modestes, artisans, commerçants, esclaves affranchis.
Par contre, les paysans et beaucoup d'aristocrates étaient, pour des raisons d'ailleurs très différentes, réfractaires à la Foi Chrétienne.
Dans les campagnes, le paganisme et les superstitions étaient si profondément ancrées que le mot "paganus", paysan, avait fini par désigner les païens. Et le dernier refuge du paganisme, ce sera la campagne.
Paulette Leblanc






Prière
Dieu qui as été glorifié
par la vie et la mort de l’évêque saint Martin,
renouvelle en nos cœurs
les merveilles de ta grâce,
si bien que ni la mort, ni la vie
ne puissent nous séparer de ton amour



Croix


Neuvaine à Saint Martin

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Message par M1234 Sam 12 Nov 2016 - 14:18

Samedi 12 Novembre 2016 : Fête de Saint Josaphat (Jean) Kuntsevych, Archevêque de Polotsk et martyr (1580-1623).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Sao-josafa.11.2

Josaphat naquit à Wladimir, ville de Pologne, d'une famille modeste. Il reçut le nom de Jean au Baptême. Il entrait à vingt ans dans l'Ordre des Basiliens-Unis de Pologne où il prit le nom de Josaphat.

Secrètement passé au schisme, le supérieur de la Communauté tenta vainement de porter Josaphat à la révolte contre le Saint Père. Au grand mécontentement des schismatiques qui accablèrent le Saint d'injures et de sarcasmes, Josaphat dénonça l'archimandrite au métropolitain qui fut déposé de sa charge.

Quoique simple diacre, Josaphat fit preuve d'un zèle ardent pour la conversion des non-unis et en ramena un bon nombre dans le giron de l'Église.
Ordonné Prêtre, le Saint Basilien se fit l'apôtre de la contrée, s'appliqua au Ministère de la prédication et de la Confession tout en pratiquant une exacte observance de ses Règles.

Dieu avait doté Saint Josaphat d'un talent particulier pour assister les condamnés à mort. Il visitait aussi les malades pauvres, lavait leurs pieds et tâchait de procurer des remèdes et de la nourriture aux miséreux.
Nommé Archimandrite du Couvent de la Trinité, qui se composait surtout de jeunes Religieux, il les forma à la Vie Monastique avec une vigilance toute paternelle.

À l'âge de trente-huit ans, Josaphat Koncévitch fut sacré Archevêque de Polotsk à Vilna (Vilnius).
Pendant que l'Archevêque se trouvait à la diète de Varsovie où plusieurs Évêques avaient été convoqués, un Évêque schismatique s'empara de son siège à l'improviste.

Josaphat s'empressa de revenir vers son troupeau pour rappeler les brebis rebelles à l'obéissance.
Au moment où il voulut prendre la parole, la foule excitée par les schismatiques se rua impétueusement sur lui. Il aurait été impitoyablement massacré si la force armée n'était intervenue pour le dégager.

Le matin du 12 Novembre 1623, alors qu'il priait dans la chapelle du palais épiscopal de Vitebsk, la foule en furie envahit la sainte demeure.
Josaphat accourut promptement au bruit de l'émeute :
« Si vous en voulez à ma personne, dit-il aux assassins, me voici. »
Deux hommes s'avancèrent alors vers lui ; l'un d'eux le frappa au front avec une perche et l'autre lui asséna un coup de hallebarde qui lui fendit la tête. Enfin, deux coups de fusil lui percèrent le crâne.



Béatifié par le Pape Urbain VIII (Maffeo Barberini, 1623-1644), le 16 Mai 1643, et Canonisé par le Bx Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878), le 29 Juin 1867, St Josaphat est le premier Saint des Églises uniates à être Canonisé à Rome.
Ses reliques se trouvent sous l'autel St Basile dans la Basilique St Pierre du Vatican.

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Nov11-josaphat.11.2

Jean Kuntsevych, né en Volhynie, en 1580. Il est encore adolescent à l'époque de l'Union de Brest (1596) où une partie de l'Église d'Ukraine se rattache à Rome et constitue l'Église gréco-Catholique ou Église ruthène.
A vingt ans, il entre au Monastère de la Sainte Trinité à Vilnius, alors dans le royaume polono-lituanien, dans un Monastère de l'Ordre Basilien et prend le nom de Josaphat. A trente ans, il en devient l'un des supérieurs.

Déchiré en lui-même par cette séparation entre Catholiques romains et Orthodoxes, il se dévoue à la cause de l'unité, polémique avec les Orthodoxes tout en gardant une grande douceur.
Nommé Évêque de Polock en 1617, il se trouve dans une région où les antagonismes sont exacerbés plus encore par des considérations politiques et culturelles que par des points de vue religieux.

Au cours d'une émeute provoquée par des intégristes Orthodoxes, alors qu'il accomplissait une visite pastorale à Vitebsk, il est lynché et jeté dans le fleuve, martyr pour son attachement à l'Église romaine.

Béatifié par le Pape Urbain VIII le 16 Mai 1643 et Canonisé par le Bienheureux Pie IX le 29 Juin 1867, il est le premier Saint des Églises uniates à être Canonisé à Rome.
Ses reliques se trouvent sous l'autel saint Basile dans la Basilique Saint Pierre du Vatican.

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/588/Bienheureux-Pie-IX.html


Voir aussi

http://w2.vatican.va/content/vatican/it.html

- lettre apostolique du Pape Saint Jean-Paul II à l'occasion du quatrième centenaire de l'union de Brest, le 12 Novembre 1995, mémoire de Saint Josaphat.
- Saint Josaphat Kuntsevych 1580-1623 (en anglais) sur le site de l'Eglise catholique ukrainienne Saint Nicolas.


http://www.stnicholaschurch.ca/content_pages/osbm/art_osbm.martyrs.006.htm


Né dans l’Orthodoxie, Jean Kuncewicz adhéra, dès sa jeunesse, à l’union Catholique et, devenu Évêque de Polotz sous le nom de Josaphat, il déploya un zèle constant à garder son troupeau dans l’unité, attentif à donner toute sa splendeur à la liturgie Byzantine slave.
Au cours d’une visite pastorale à Vitebsk, en 1623, il fut massacré par une foule déchaînée contre lui et mourut pour l’unité de l’Église et la défense de la vérité Catholique.
Martyrologe romain.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 St-josaphat-stainglass-1

Pour que cette unité et cette bonne entente pussent se maintenir à jamais, la Providence si sage de Dieu les  marqua du sceau de la sainteté et du martyre.
Cette auréole était réservée à l'Archevêque de Polotsk, Josaphat, du rite slave oriental, que nous saluons à juste titre comme la plus belle gloire et le plus ferme soutien de l'Orient slave ; car on trouvera difficilement quelqu'un qui ait fait plus honneur au nom slave et plus efficacement travaillé au salut de ces populations que Josaphat, leur pasteur et apôtre, qui a versé son sang pour l'unité de la Sainte Église.
Puisque nous voici au troisième centenaire de ce très glorieux martyre, ce Nous est une très vive joie de rappeler le souvenir de ce si grand Saint ; daigne le Seigneur, cédant aux prières plus ferventes des fidèles, susciter dans son Église l'esprit qui remplissait le Bienheureux Martyr et Pontife Josaphat... et qui le porta à donner sa vie pour ses brebis ; puisse s'accroître le zèle du peuple Chrétien pour l'unité, et ainsi l'œuvre principale de Josaphat se poursuivre jusqu'au jour où se réalisera le vœu du Christ et de tous les Saints : Et il n'y aura qu'un seul bercail et qu'un seul Pasteur.

Né de parents séparés de l'unité Catholique, Josaphat, qui reçut au saint Baptême le nom de Jean, se consacra à la piété dès sa plus tendre enfance.
Tout en suivant la splendide liturgie slave, il recherchait avant toutes choses la Vérité et la Gloire de Dieu ; à cette fin, et en dehors de toute considération humaine, il se tourna tout enfant vers la communion de l'unique Église œcuménique ou Catholique, se considérant comme appelé à la communion de cette Église par le Baptême même qu'il avait validement reçu.

Bien plus, se sentant poussé par une inspiration du Ciel à travailler au rétablissement de la sainte unité dans le monde entier, il comprit qu'il pouvait y contribuer dans une très large mesure s'il conservait dans le cadre de l'unité de l'Église universelle le rite slave oriental et l'Ordre des Moines Basiliens.

C'est pourquoi, reçu en 1604 parmi les Basiliens et ayant échangé le nom de Jean pour celui de Josaphat, il s'adonna tout entier à l'exercice de toutes les vertus, particulièrement de la piété et de la mortification.
La vue de Jésus crucifié avait fait naître en lui, dès son enfance, l'Amour de la Croix, qu'il ne cessa ensuite de pratiquer à un degré éminent.

D'après Joseph Velamin Russky, métropolite de Kiev, qui avait été Archimandrite de ce Monastère, il fit en peu de temps de tels progrès dans la Vie Monastique qu'il put servir de maître aux autres.
Aussi, à peine ordonné Prêtre, Josaphat est lui-même nommé Archimandrite et placé à la tête du Monastère.

Pour accomplir sa charge, il ne se contenta point de maintenir en bon état le Monastère et l'église attenante et de les fortifier contre les attaques des ennemis ; mais, constatant qu'ils étaient presque abandonnés par le peuple Chrétien, il résolut de s'employer à l'y ramener.



Entre temps, préoccupé avant tout de l'union de ses compatriotes avec la chaire de Pierre, il s'enquérait de tous côtés des moyens soit de la promouvoir, soit de la consolider ; surtout, il étudiait sans répit les livres liturgiques dont les Orientaux, y compris les schismatiques eux-mêmes, avaient accoutumé de se servir en accord avec les prescriptions des saints Pères.

Le “ravisseur d'âmes”
Après cette si active préparation, Josaphat se mit à l'œuvre de restauration de l'unité avec tant de force tout ensemble et de douceur, et il y réussit à tel point que ses adversaires eux-mêmes l'appelaient ravisseur d'âmes.
Le nombre, en effet, est étonnant de ceux qu'il ramena à l'unique bercail de Jésus-Christ, convertis de toutes condition et origine, gens du peuple, commerçants, nobles, préfets même et administrateurs de provinces, comme nous savons que ce fut le cas pour Sokolinski de Polotsk, pour Tyszkievicz de Novgrodensk, pour Mieleczko de Smolensk.

Josaphat sur le siège de Polotsk
Mais il étendit bien plus encore son action apostolique du jour où il fut nommé Évêque de l'Église de Polotsk.
Cet apostolat a dû avoir une influence incroyable ; car on vit Josaphat donner l'exemple d'une extrême chasteté, pauvreté et austérité ; il se montrait envers les pauvres d'une telle générosité qu'il alla jusqu'à mettre en gage son omophorion pour secourir leur indigence ; se renfermant strictement dans le domaine religieux, il ne s'ingérait en rien dans les affaires politiques, encore que par des instance vives et réitérées on le pressât de se charger d'intérêts et à prendre parti dans des conflits d'ordre temporel ; enfin, il apportait à son œuvre le dévouement accompli d'un très saint Évêque, travaillant sans relâche par sa parole et ses écrits à faire pénétrer la Vérité.

Il a publié en effet nombre d'ouvrages merveilleusement mis à la portée du peuple, entre autres sur la Primauté de Saint Pierre et le Baptême de Saint Vladimir, et encore une apologie de l'unité Catholique, un catéchisme selon la méthode du Bienheureux Pierre Canisius, et d'autres travaux du même genre.

Se multipliant pour rappeler l'un et l'autre clergé à l'accomplissement attentif de ses devoirs, il obtint peu à peu, en réveillant le zèle pour le Ministère Sacerdotal, que le peuple, régulièrement instruit de la doctrine Chrétienne et nourri de la Parole Divine par une prédication appropriée, se reprît à fréquenter les Sacrements et les cérémonies liturgiques, et fût ramené à une vie toujours plus Chrétienne.



Le témoignage du sang ; fruits du martyre
C'est ainsi que, par une large et abondante diffusion de L'Esprit de Dieu, Josaphat consolida merveilleusement l'œuvre d'unité à laquelle il s'était voué.
Cet affermissement, on peut même dire cette consécration, il la donna surtout le jour où il tomba martyr de cette cause, par un acte de sa pleine volonté et avec une admirable grandeur d'âme.
La pensée du martyre était toujours dans son esprit, fréquemment sur ses lèvres ; le martyre, il l'appela de ses vœux au cours d'une prédication solennelle ; le martyre, enfin, il le sollicitait comme une faveur particulière de Dieu.
C'est ainsi que, peu de jours avant sa mort, averti des embûches qui se tramaient contre lui, il dit : Seigneur, faites-moi la grâce de pouvoir répandre mon sang pour l'unité, ainsi que pour l'obéissance au Siège Apostolique.

Son désir fut exaucé le Dimanche 12 Novembre 1623 ; avec un visage où éclate la joie et qui respire la bonté, il va au-devant de ses ennemis qui l'entourent, cherchant l'apôtre de l'Unité ; il leur demande, à l'exemple de son Maître et Seigneur, de ne faire aucun mal aux siens, et se livre entre leurs mains ; frappé avec une extrême cruauté et tombé sous leurs coups, il ne cesse jusqu'au dernier soupir d'implorer de Dieu le pardon pour ses meurtriers.

Ce martyre si glorieux fut fécond en résultats ; notamment, il inspira une grande énergie et fermeté aux Évêques ruthènes, qui faisaient deux mois plus tard, dans une lettre à la Sacrée Congrégation de la Propagande, la déclaration suivante :
Nous nous affirmons absolument prêts à donner notre vie jusqu'au sang, comme vient de le faire l'un des nôtres, pour la Foi Catholique.
Un nombre considérable de schismatiques, parmi lesquels les meurtriers mêmes du martyr, rentrèrent bientôt après dans la seule véritable Église.

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Message par M1234 Dim 13 Nov 2016 - 9:00



Dimanche 13 Novembre 2016 : Fête de Saint Brice, Évêque de Tours († 444).

✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 San-brizio-di-tours.2

Évêque de Tours (✝ v. 444)

On dit qu'il fut recueilli et protégé par Saint Martin, mais que Brice quitta le Monastère "pour vivre avec de beaux chevaux dans ses écuries et de jolies esclaves dans sa maison."

A la mort de saint Martin, il changea sa manière d'agir. Il lui succéda sur le siège épiscopal de Tours, donnant toute sa vie à l'Église durant quarante ans.
Calomnié, accusé d'avoir rendu mère une de ses Religieuses, il dut même aller se défendre devant le Pape.

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/13/Saint-Martin-de-Tours.html


Mais ses ouailles reconnurent l'innocence de sa vertu et le firent revenir pour qu'il soit à nouveau leur Évêque. Ils le Canonisèrent dès sa mort.
Liste des Évêques de Tours: Saint Brice 400-447.
http://diocesedetours.catholique.fr/index.php?rub=75#60
A lire aussi: Saint Brice, mort en 444, fut le successeur de Saint Martin à l’Évêché de Tours... "Les saints guérisseurs de Picardie" (Orroir, paroisse du Val de l'Escaut)

http://www.paroisse-val-escaut.be/spip.php?article261



À Tours, vers 444, Saint Brice, Évêque. Disciple de Saint Martin, il succéda à son maître pendant quarante-sept ans, non sans subir de multiples travers et l’occupation de son siège par deux Évêques successifs.
Martyrologe romain

Autre Biographie.
St-Brice Orphelin de ses deux parents, il est recueilli par Saint-Martin qui le confie aux soins de ses clercs.
Malheureusement, en grandissant Brice se révèle vaniteux, méchant et irrespectueux. Il parvient tout de même à être ordonné Prêtre, ce qui ne fait qu’accroître son ambition et accentuer son manque de respect à l'égard des autres, allant même jusqu’à traiter Martin avec mépris.

Ce dernier refuse cependant d’écouter ses conseillers qui lui suggèrent de chasser Brice. Lorsque Martin décède, Brice est désigné pour lui succéder comme Évêque de Tours, mais devant l'indignation de la population, c’est le Prêtre Justinien qui est nommé à sa place. L'anthipathie des tourangeaux est telle que Brice est même obligé de fuir la ville pour échapper à la lapidation.

Son caractère ayant été adouci par son exil, il se distingue bientôt par sa vie pieuse et exemplaire, suscitant l’admiration de nombreux ecclésiastiques et incitant le Pape Zozime à l'appuyer.
Lorsque Justinien décède, Brice revient à Tours et exige que lui soit restitué son siège, mais les autorités locales n’ont pas oublié ses erreurs passées et il doit à nouveau s'éloigner.

La charge d’Évêque est alors attribuée à Armentien, qui décède malheureusement sept ans plus tard.
Une nouvelle fois, Brice se présente pour réclamer son siège, qui lui est cette fois restitué, les autorités ayant été informées de ses progrès durant les 40 années de son exil (+ vers 444). Saint-Brice est invoqué pour la guérison des maladies de l’estomac.





✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Briceetmartin

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Message par M1234 Lun 14 Nov 2016 - 8:56

Lundi 14 Novembre 2016 : Fête de Saint Laurent O'Toole, Abbé de Glendalough, et Archevêque de Dublin (1128-† 1180).
✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-laurent

Saint Laurent de Dublin.

Abbé de Glendalough, et Archevêque de Dublin (+ 1180).

Saint Laurent O'Toole appartenait à cette famille royale qui donna tant de rois à l'Irlande.
Élu pour devenir Évêque, il fut un modèle de sainteté.

En 1179, nous le trouvons au Concile général du Latran où le Pape Alexandre III le créa son légat pour toute l'Irlande.
Venu en Angleterre pour être médiateur entre le roi Henri II et le roi d'Irlande, il devint otage et ne put rentrer dans son pays.

Il partit donc pour la France. Accueilli par les chanoines de Saint-Victor à Eu en Normandie, il rendit son âme à Dieu dans la Paix et la Pauvreté totale.
"...il tomba malade à Eu au cours de l’automne 1180. Il fut recueilli par les chanoines de l’Abbaye de Eu où il mourut en odeur de sainteté.
http://www.ville-eu.fr/culture-patrimoine-edifices-religieux.php

Les miracles se multipliant sur son tombeau, l’Archevêque fut Canonisé par le Pape en 1225..." (Ville d'Eu - patrimoine, chapelle, Abbatiale où se trouve le gisant de Saint Laurent O’Toole, un des plus anciens de la région)
Lorcan Ua Tuathail ou Lawrence O'Toole (1128–1180) - diocèse de Pembroke, Ontario (en anglais)

À Eu en Normandie, l’an 1180, le trépas de Saint Laurent O’Toole, Évêque de Dublin. Dans les circonstances difficiles de son temps, il défendit avec énergie la discipline de l’Église et s’appliqua à rétablir la concorde entre les princes.
En allant au-devant du roi Henri II d’Angleterre, il obtint lui-même les joies de la Paix éternelle.
Martyrologe romain.



✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Eucollgialebustestlaurentotoole-2

Origine

Lorcán Uí Tuathail était un des cinq fils de Muiredach Uí Tuathail roi des Uí Muirdeaigh. Sa famille issue de Tuathal mac Augaire roi de Leinster mort en 958, appartenait aux Uí Dúnlainge et était un des principaux clans du Leinster.
Il entre en 1140 comme moine au monastère de Glendalough, il en devint l'abbé en 1154 et le réforme.

Archevêque de Dublin

À la mort de Grégoire le premier archevêque de la ville, il est nommé à l’âge de 33 ans en 1161 archevêque de Dublin lors du synode de Slane présidé par le roi de Leinster Dermot Mac Murrough qui avait épousé sa demi-sœur Mór Uí Thuathail.
C’est le premier irlandais à occuper ce siège fondé par le roi viking de Dublin Sigtryggr Silkiskegg.

Après la prise de Dublin par les anglo-normands en 1171, et l’intervention directe du roi Henri II Plantagenêt comme « Seigneur d’Irlande » à la fin de la même année il est contraint de reconnaitre la légitimité de son action, par fidélité aux Papes qui par deux actes successifs d'Adrien IV et d'Alexandre III lui ont confié la souveraineté sur l'Irlande.
Laurent O’Toole participe au Synode de Cashel rassemblé à l’initiative de ce monarque. Il participe également aux négociations qui aboutissent en 1175 au Traité de Windsor conclu avec l’Ard ri Erenn; Ruaidri mac Toirdelbach Ua Conchobair.


✟Les Saints - Les Saintes du  Jour✟ - Page 4 Saint-laurentius-o-toole.2-1


En 1179 avec quatre autres Évêques irlandais il est présent au troisième concile du Latran et devient Légat pontifical pour l'Irlande.
Laurent O’Toole accomplit ensuite de nombreuses missions diplomatiques auprès du roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt afin de préserver les droits de son l’église et de la nation irlandaise.
C’est en allant le rencontrer à Rouen qu’il tombe malade au cours de l’automne 1180, il est recueilli par les chanoines de l’abbaye d’Eu en Normandie où il meurt en odeur de sainteté le 14 Novembre 1180.



Canonisation, reliques et dévotion

Les miracles se multipliant sur son tombeau, l’Archevêque fut Canonisé par le Pape Honorius III en 1225.
A Eu, la foule de pèlerins venant se prosterner devant ses reliques obligea à la reconstruction d’une nouvelle église, la Collégiale Notre-Dame et Saint-Laurent d'Eu où le gisant de Saint Laurent est le plus ancien conservé dans la crypte.

Le crâne de Saint Laurent a été ramené en Grande-Bretagne en 1442 et une partie de ses ossements étaient conservés à l’église paroissiale de Chorley dans Angleterre ; église qui maintenant porte son nom. Ces ossements ont disparu lors du règne d'Henry VIII.

Son cœur est conservé dans la cathédrale Christ Church de Dublin. La relique a été volée en mars 2012 1.
Saint Laurent O’Toole est Fêté le 14 novembre. Il est le saint patron de l’Archevêché Catholique de Dublin.



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