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Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Lun 12 Aoû 2013 - 9:28

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827


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lundi 12 août 2013 :  19e semaine du temps ordinaire

Livre du Deutéronome 10,12-22.

Moïse disait au peuple d'Israël : " Sais-tu, Israël, ce que le Seigneur ton Dieu te demande? Craindre le Seigneur ton Dieu, suivre tous ses chemins, aimer le Seigneur ton Dieu, le servir de tout ton cœur et de toute ton âme,
garder les commandements et les lois du Seigneur que je te donne aujourd'hui pour ton bien.
C'est au Seigneur ton Dieu qu'appartiennent les cieux et les hauteurs des cieux, la terre et tout ce qu'elle renferme.
Et pourtant, c'est uniquement à tes pères que le Seigneur ton Dieu s'est attaché par amour. Après eux, entre toutes les nations, c'est leur descendance qu'il a choisie, ce qu'il fait encore aujourd'hui avec vous.
Pratiquez la circoncision du cœur, n'ayez plus la tête dure,
car le Seigneur votre Dieu est le Dieu des dieux et le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, vaillant et redoutable, qui ne fait pas de différence entre les hommes et ne se laisse pas acheter.
C'est lui qui rend justice à l'orphelin et à la veuve, qui aime l'immigré, et qui lui donne nourriture et vêtement.
Aimez donc l'immigré, car au pays d'Égypte vous étiez des immigrés.
Tu craindras le Seigneur ton Dieu, tu le serviras, c'est à lui que tu resteras attaché, c'est par son nom que tu prêteras serment.
Il est ton Dieu, c'est lui que tu dois louer : il a fait pour toi ces choses grandes et redoutables que tu as vues de tes yeux.
Quand tes pères sont arrivés en Égypte, ils n'étaient que soixante-dix ; mais à présent le Seigneur votre Dieu vous a rendus aussi nombreux que les étoiles du ciel.



Psaume 147,12-13.14-15.19-20.

Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants ;

il fait régner la paix à tes frontières,
et d'un pain de froment te rassasie.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.

Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ;
nul autre n'a connu ses volontés.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 17,22-27.

Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ;
ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? »
Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? »
Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.
Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : va donc jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »



Tout juif de sexe masculin payait au Temple de Jérusalem la somme annuelle de deux drachmes. Même celui vivant en diaspora se faisait un honneur de s’en acquitter, en signe de son appartenance au peuple élu. Le Temple disposait de sa propre monnaie, ce qui explique la présence de changeur en son sein comme cela est mentionné en Mt 21, 12. Ajoutons qu’après la destruction du Temple, les romains maintiendront l’obligation de payer cette taxe mais de façon cynique, ils en affecteront le produit au Temple de Jupiter à Rome.

La question soulevée dans l’évangile est celle de savoir si Jésus payait cet impôt. A ceux qui l’interrogent à ce sujet, spontanément, sans trop réfléchir, Pierre répond affirmativement. Le maître ne peut qu’être en règle. Mais Jésus a entendu et il va en profiter pour conduire Pierre un peu plus loin dans la découverte du mystère de sa personne :
« Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? »
Les souverains ne réclament de taxes que de leurs esclaves et non de leurs fils. « Donc, les fils sont libres », libres parce qu’ils ne sont soumis à rien en échange de quoi leur père les considérerait comme ses fils. En effet, la relation paternelle est pure gratuité en dehors de toute dialectique maître/esclave.
Si cela est vrai pour les rois de ce monde, a fortiori cela est-il vrai pour Dieu, le Roi des rois, le Souverain maitre du ciel et de la terre. Le Temple désignait pour les juifs la réalité de la présence de Dieu au milieu de son peuple. On comprend dès lors que celui qui est le Fils n’ait rien à payer à son Père.

Toutefois, étant donné que Pierre l’a engagé, Jésus va consentir à payer l'impôt et ce, bien qu'il soit le Fils de Celui qui est adoré dans le Temple. Il va même aller plus loin en se faisant solidaire de ce que Pierre devait lui-même payer. Non seulement il va satisfaire à la redevance dont il est exonéré en tant que Fils, mais il va également payer celle de son disciple. En un seul don, représenté par l’unique « statère » (qui vaut quatre drachmes), il s’acquitte de cette double dette.

Le fait que cette pièce se trouve dans un poisson n’est pas fortuit. Nous pouvons très bien lire dans ce poisson péché dans la mer le Christ victorieux des eaux de la mort, qui s’est uni à notre humanité pour nous acquitter de la dette de notre péché et nous redonner accès à notre dignité de fils de Dieu.
Nous comprenons dès lors mieux pourquoi ce passage succède à l’annonce par Jésus de sa passion et de sa résurrection : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera ». Face à ces disciples attristés, Jésus donne à travers cet épisode le sens et la finalité de ces paroles.

« Merci Père pour la gratuité de ton Amour manifesté en ton Fils qui s’est rendu solidaire de nous jusque dans notre mort pour nous arracher à notre péché et nous permettre de nous tenir à nouveau debout devant toi, comme des fils devant leur Père, un Père qui ne saurait monnayer son amour et sa fidélité envers eux. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


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Considérations sur la Passion
Saint Alphonse-Marie de Liguori

- I -
Prophétie d'Isaië - Abaissements du Rédempteur promis
       

Considérons maintenant les peines particulières que Jésus-Christ endura dans sa passion, et qui ont été prédites plusieurs siècles auparavant par les Prophètes, spécialement dans le chapitre cinquante-troisième d'Isaïe. Ce dernier, comme l'ont remarqué saint Irénée, saint Justin, saint Cyprien et d'autres encore, a parlé si clairement des souffrances de notre Rédempteur, qu'on pourrait le prendre pour un des Évangélistes. D'après saint Augustin, les paroles d'Isaïe concernant la passion de Jésus-Christ ont plutôt besoin de nos méditations et de nos larmes que de l'explication des interprètes. Hughes Grotius dit que les anciens Hébreux eux-mêmes n'ont pu nieux qu'Isaïe, principalement au chapitre cinquante-troisième, n'ait eu en vue le Messie promis de Dieu. Quelques-uns ont voulu appliquer les passages d'Isaïe à des personnes nommées dans l'Écriture, autres que Jésus-Christ; mais Grotius répond qu'on n'en peut trouver aucun à qui ces textes conviennent.

Isaïe commence par faire pressentir l'incrédulité qui doit accueillir ce qu'il annonce du Messie et le Messie lui-même: "Qui croirait ce que nous entendons dire, et le bras du Seigneur, à qui a-t-il été dévoilé?" (Is 53, 1). C'est ce qui s'est vérifié, comme le remarque saint Jean, lorsque les Juifs, malgré les nombreux miracles opérés par Jésus-Christ, miracles qu'ils avaient vus et qui prouvaient bien qu'il était le Messie envoyé de Dieu, refusèrent de croire en lui (Jn 12, 37). Qui reconnaîtra le bras, c'est-à-dire, la puissance du Seigneur ? C'est ainsi qu'Isaïe prédit l'obstination des Juifs à ne pas vouloir croire en Jésus-Christ comme en leur Rédempteur. Ils se figuraient que le Messie devait faire éclater parmi les hommes sa grandeur et sa puissance, et, après avoir triomphé de tous ses ennemis, combler le peuple juif de richesses et d'honneurs; ils pensaient que le Sauveur devait apparaître comme un superbe cèdre du Liban; mais le Prophète déclare, au contraire, qu'il croîtra péniblement comme un arbrisseau ou comme un faible rejeton qui sort d'une terre sèche (Is 53, 2).

Isaïe se met ensuite à décrire la passion du Seigneur: "Nous l'avons vu, s'écrie-t-il, et nous avons voulu le reconnaître: mais nous ne l'avons pu. Il nous a paru un objet de mépris, le dernier des hommes, et un homme de douleurs. Nous ne l'avons point reconnu." (Is 53, 2-3)

Adam, en refusant d'obéir à la loi de Dieu, a causé la ruine de tous les hommes par son orgueil; c'est pourquoi le Rédempteur a voulu réparer ce mal par son humilité, en consentant à être traité comme le dernier et le plus abject des hommes; c'est-à-dire, en se réduisant au plus profond abaissement. Saint Bernard admire cette union prodigieuse de la suprême grandeur avec l'extrême bassesse: "Ô toi, le plus bas et le plus élevé, ô toi le méprisé et le sublime, ô opprobre des hommes et gloire des anges! Nul n'est plus grand que toi, mais nul n'est plus humble." Si donc, ajoute-t-il, le Seigneur, qui est le premier de tous les êtres, a voulu paraître comme le dernier, chacun de nous doit rechercher la dernière place, et craindre d'être préféré à qui que ce soit. Mais moi, mon Jésus, je crains tout le contraire; je voudrais être préféré à tout le monde.Seigneur! donnez-moi l'humilité ! Vous embrasez avec amour les humiliations, pour m'apprendre à être humble, à aimer la vie obscure et méprisée, et je voudrais être estimé de tous et paraître en tout! De grâce, mon Jésus! donnez-moi votre amour; il me rendra semblable à vous! Ne me laissez pas vivre plus longtemps dans l'ingratitude envers vous, après que vous m'avez tant aimé. Vous êtes tout-puissant : faites que je sois humble, que je sois saint, que je sois tout à vous.
   

- II -
Humiliations et souffrances de Jésus-Christ
 
 Isaïe appelle notre Sauveur un Homme de douleurs (Is 53, 3). Aussi applique-t-on justement à Jésus crucifié ce texte de Jérémie: "Votre affliction est semblable à une mer" (Lm, 2, 13). Comme toutes les eaux vont se jeter dans la mer, ainsi se réunirent dans le coeur de Jésus, pour l'affliger, toutes les souffrances des malades, toutes les austérités des anachorètes et toutes les humiliations des martyrs. Il fut rassasié de douleurs dans l'âme et dans le corps. Mon Père! disait-il par la bouche de David, vous avez fait passer sur moi tous les flots de votre colère (Ps 87, 8.)! Et il ajouta en mourant, qu'il expirait abîmé dans un océan de douleurs et d'opprobres (Ps 68, 3). L'Apôtre a écrit que Dieu en envoyant son propre Fils au monde pour payer de son sang la dette de nos fautes, a voulu par là montrer la grandeur de sa justice (Rm 3, 25). Remarquez ces derniers mots.

Pour se faire une idée de tout ce que Jésus-Christ eut à souffrir pendant sa vie, et surtout à sa mort, il faut considérer ce que dit encore saint Paul dans sa Lettre aux Romains: "Dieu, en envoyant son propre Fils avec une chair semblable à celle du péché et en vue du péché, a condamné le péché dans sa chair" (Rm 8, 3). Jésus-Christ, envoyé par son Père pour racheter l'homme, se revêtit de notre chair infectée du péché d'Adam. Quoiqu'il n'eût pas contracté la tache du péché, il prit néanmoins sur lui les misères dont la nature humaine était affligée en punition du péch, et il s'offrit volontairement à son Père éternel, comme le dit Isaïe, afin de satisfaire par ses souffrances à la Justice divine pour toutes les dettes du genre humain; et Dieu le Père l'a chargé lui seul des iniquités de nous tous (Is 53, 6-7). Voilà donc Jésus sous le poids de tous les blasphèmes, de tous les sacrilèges, de toutes les impuretés, de tous les forfaits que les hommes ont commis et commettront jamais; le voilà, en un mot, devenu l'objet de toutes les malédictions divines que nous avons méritées par nos fautes (Ga 3, 13).

Aussi saint Thomas assure-t-il que les douleurs de Jésus-Christ, tant intérieures qu'extérieures, ont surpassé tout ce qu'on peut souffrir en cette vie. Pour comprendre quelles ont dû être ses souffrances extérieures, il suffit de savoir que Dieu le Père lui avait formé un corps exprès pour souffrir, ainsi que Notre-Seigneur le déclara lui-même (He 10, 5). Le Docteur Angélique observe que Notre-Seigneur fut affligé dans tous les sens: dans le toucher, toutes ses chairs ayant été déchirées; dans le goût, par le fiel et le vinaigre; dans l'ouïe, par les blasphèmes et les dérisions; dans la vue, en regardant sa Mère qui assistait à sa mort. Il souffrit également dans tous ses membres: sa tête sacrée fut tourmentée par les épines, ses mains et ses pieds par les clous, son visage par les soufflets et les crachats, et tout son corps par les fouets, précisément comme Isaïe l'avait prédit, ce Prophète ayant annoncé que Notre Rédempteur, dans sa passion, semblable à un lépreux, dont la chair n'a plus aucune partie saine, et qui fait horreur à voir, n'offrant aux regards que plaies de la tête aux pieds. En un mot, Jésus flagellé parut aux yeux de Pilate dans un tel état qu'il espérait fléchir les Juifs en le leur montrant; il cru qu'il suffirait pour qu'on cessât de demander sa mort, de le présenter du haut de son tribunal aux regards du peuple, en disant: "Voilà l'Homme!" (Jn 19, 5).

Saint Isidore remarque en outre que, chez les autres hommes, lorsqu'une douleur et lourde et dure un certain temps, la violence même du mal fait perdre la sensation de douleur. Il n'en fut pas ainsi pour notre Sauvuer: les dernières douleurs lui furent aussi sensibles que les dernières, et les premiers coups de fouets ne le furent pas moins que les derniers; et cela, parce que sa passion ne fut pas simplement l'ouvrage des hommes, mais ce fut un acte de la justice de Dieu, qui a voulu faire subir en toute rigueur à son Fils innocent le châtiment que méritaient les péchés de tous les hommes.Ainsi, mon Jésus! dans votre passion, vous avez voulu porter la peine qui m'était due pour mes péchés; si donc je vous avez moins offensé, vous eussiez moins souffert en ce moment pour moi. Et moi, sachant bien cela, pourrai-je encore vivre sans vous aimer, et sans pleurer continuellement les offenses que je vous ai faites? Mon doux Rédempteur, je me repens de vous avoir méprisé, et je vous aime par-dessus toutes choses. De grâce, ne me rejetez point comme je l'ai mérité; recevez-moi dans votre amour, maintenant que je vous aime et que je ne veux plus aimer que vous. Je serais bien ingrat si, après toutes les miséricordes que vous m'avez faites, j'aimais encore à l'avenir autre chose que vous.


- III -
Jésus-Christ a souffert volontairement pour nous
 
 Voici la suite des paroles d'Isaïe: "Nous l'avons considéré comme un lépreux, comme un homme que la main de Dieu a frappé et humilié. Mais il a été frappé pour nos iniquités, il a été brisé pour nos crimes. Le châtiment qui devait nous réconcilier avec Dieu, est tombé sur lui, et nous avons été guéris par ses blessures. Nous nous étions tous égarés comme des brebis errantes, chacun s'était détourné pour suivre sa propre voie; et Dieu l'a chargé lui seul de l'iniquité de nous tous." (Is 53, 4-6) Et Jésus, plein de charité, consentit volontiers, sans réplique, au dessein de son Père qui voulut qu'il fût livré entre les mains des bourreaux pour être tourmenté à leur gré. "Il fut offert parce que c'était son propre désir, et il n'ouvrit pas la bouche; comme une brebis qu'on conduit à la boucherie, comme devant les tondeurs d'une brebis muette" (Is 53, 7). Comme un agneau qui se laisse tondre sans se plaindre, notre tendre Sauveur se laissa enlever, non la laine, mais la peau, sans ouvrir la bouche.

Quelle obligation le Fils de Dieu avait-il d'expier nos fautes? Aucune, sans doute; mais il a voulu s'en charger, pour nous délivrer de la damnation éternelle; et après s'être ainsi rendu volontairement, par pure bonté, débiteur de toutes nos dettes, il a voulu se sacrifier entièrement pour nous, jusqu'à expirer dans les tortures de la croix, comme il l'a déclaré lui-même (Jn 10, 17). Chacun de nous doit donc lui rendre grâces, et lui dire avec le prophète Isaïe: "Seigneur! vous avez arraché mon âme à sa perte; vous avez pris sur vous et vous avez effacé vous-même tous mes péchés" (Is 38, 17).
  
 
- IV -
Les souffrances de Jésus-Christ ont été extrêmes
   
Saint Ambroise, parlant de la passion du Sauveur, dit que ses souffrances ne peuvent être égalées. Les Saints ont tâché d'imiter Jésus-Christ dans ses souffrances pour se rendre semblables à lui; mais, y en a-t-il un seul qui soit parvenu à l'égaler? Il est certain que Notre-Seigneur a souffert plus que tous les pénitents, tous les anachorètes, et tous les Martys; car Dieu l'a chargé de satisfaire rigoureusement à sa justice pour tous les péchés des hommes, et conséquemment, comme le dit saint Pierre, Jésus porta sur la croix le fardeau de toutes nos iniquités, pour en subir la peine dans son corps adorable (1 P 2, 24). Selon saint Thomas, en nous rachetant, le Fils de Dieu n'a pas seulement eu égard à la vertu et au mérite infini de ses souffrances, mais il a voulu souffrir autant qu'il le fallait pour expier pleinement et rigoureusement tous les péchés du genre humain. Et selon saint Bonaventure, il a voulu souffrir autant que s'il eût été lui-même l'auteur de toutes nos fautes. Or Dieu sut tellement aggraver les douleurs de Jésus-Christ, qu'elles atteignirent les proportions requises pour acquitter complètement toutes nos dettes. Ainsi s'est vérifiée cette parole d'Isaïe, que Dieu a voulu broyer son Fils dans les souffrances, pour le salut du monde (Is 53, 10-11).

Quand on lit les Actes des Martyes, il semble que quelques-uns d'entre eux ont plus souffert que Jésus-Christ; mais saint Bonaventure dit que les douleurs d'aucun Martyr n'ont jamais pu égaler en vivacité celles de notre Sauveur, qui furent les plus aiguës de toutes les douleurs. Saint Thomas assure pareillement que la douleur sensible qui affligea Jésus-Christ fut la plus grande que l'on puisse endurer dans la vie présente. Selon saint Laurent Justinien, dans chaque tourment que Notre-Seigneur eut à subir, si l'on considère la vivacité et l'intensité de la douleur, il souffrit tous les supplices des Martyrs. Tout cela d'ailleurs a été prédit en peu de mots par le Roi David lorsque, parlant à Dieu au nom du Messie, il s'écriait : "Sur moi pèse ta colère; ... tes épouvantes m'ont réduit à rien" (Ps 87, 8.17), ce qui signifie que toute la colère de Dieu excitée par nos péchés est venue retomber sur la personne du Sauveur. On entend dans le même sens ce que l'Apôtre dit: "Il est devenu malédiction pour nous" (Ga 3, 13). Jésus devint la malédiction, c'est-à-dire l'objet de toutes les malédictions que méritent les pécheurs.
   

- V -
Peines intérieures de notre Sauveur
 
  Jusqu'ici, nous avons parlé que des souffrances extérieures de Jésus-Christ; mais qui pourra jamais expliquer, ou seulement concevoir, l'étendue de ses souffrances intérieures, qui furent mille fois plus grandes que les premières? La douleur de son âme fut si violente que, dans le jardin de Gethsémani, elle lui causa une sueur de sang par tout le corps et lui fit dire qu'elle suffisait pour lui donner la mort (Mt 26, 58). Mais, puisque cette tristesse suffisait pour le faire mourir, pourquoi ne mourut-il pas? C'est, répond saint Thomas, parce qu'il retarda lui-même sa mort, voulant se conserver la vie pour la sacrifier bientôt après sur la croix. Remarquons en outre que cette tristesse mortelle ne fit qu'affliger plus sensiblement notre Sauveur; car elle fut le tourment de toute sa vie: dès le premier moment de son existence, il eut devant les yeux les causes de sa douleur intérieure; et de toutes ces causes, celle qui l'affligea le plus, ce fut de voir l'ingratitude des hommes après l'amour qu'il leur témoignait dans sa passion.

Il est vrai que, dans cette extrême désolation, un Ange du ciel vint pour fortifier le Seigneur, ainsi que saint Luc le rapporte. (Lc 22, 43). Mais le vénérable Bède fait observer que ce secours, loin d'alléger sa peine, ne fit que l'accroître, puisque l'Ange ranima ses forces pour qu'il souffrit avec plus de constance pour le salut des hommes, en lui représentant, ajoute le même auteur, la grandeur des fruits de notre passion, sans en diminuer la douleur. Aussi, immédiatement après l'apparition de l'Ange, l'Évangéliste dit que Jésus tomba en agonie et sua du sang en abondance au point d'en baigner la terre (Lc 23, 44).

Selon saint Bonaventure, la douleur de Jésus parvint au suprême degré; de telle sorte qu'à l'aspect des tourments qui allaient terminer sa vie, il fut si épouvanté qu'il supplia son Père de l'en délivrer (Mt 26, 39). Cependant, Notre-Seigneur ne fit pas cette prière précisément pour échapper au supplice qui l'attendait, puisqu'il s'y était soumis volontairement (Jn 10, 18); ce fut pour nous faire entendre quelles angoisses il éprouvait en subissant une mort si amère selon les sens. Mais, reprenant aussitôt selon l'esprit, tant pour se conformer à la volonté de son Père que pour nous obtenir le salut, ce qu'il désirait si ardemment, il ajouta : "Néanmoins, que votre volonté soit faite, et non la mienne!" (Mt 26, 44). Et il continua de prier et de se résigner ainsi durant trois heures (Mc 14, 39).
   

- VI -
Patience de Jésus-Christ - Fruits de sa mort

Reprenons les prophéties d'Isaïe. Il a prédit les soufflets, les coups de poing, les crachats et les autres mauvais traitements que Jésus-Christ souffrit dans la nuit qui précéda sa mort, de la part des bourreaux, qui le tenaient prisonnier dans le palais de Caïphe, en attendant le matin pour le conduire à Pilate et le faire condamner au supplice de la croix : "J'ai tendu le dos à ceux qui me frappaient, les joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; je n'ai pas soustrait ma face aux outrages et aux crachats" (Is 50, 6). Ces outrages ont été décrits après l'événement par saint Marc, qui ajoute que les bourreaux, voulant se moquer de Notre-Seigneur comme d'un faux prophète, lui bandèrent les yeux et se mirent ensuite à lui donner des coups de poing et des soufflets, en lui disant de deviner qui l'avait frapper (Mc 14, 65).

Isaïe continue et dit que le Messie sera mené à la mort comme une brebis qu'on va égorger (Is. 53, 7). C'est ce passage que lisait l'eunuque de la reine Candace, lorsque saint Philippe vint le joindre par une inspiration divine, comme on le voit dans les Actes des Apôtres (Ac 8, 32): il lui demanda de qui les paroles devaient s'entendre, et le saint expliqua tout le mystère de la Rédemption opérée par Jésus-Christ. Alors, l'eunuque, ouvrant les yeux à la lumière que Dieu lui communiquait, voulut être baptisé sur-le-champ.
Le Prophète termine en annonçant les fruits immenses que la mort du Sauveur devait produire dans le monde, et la multitude de saints qui en devaient naître spirituellement : "S'il offre sa vie en expiation, il verra une postérité, il prolongera ses jours; et ce qui plaît au Seigneur s'accomplira par lui. Il verra la lumière et sera comblé. Par ses souffrances, mon Seviteur justifiera des multitudes." (Is 53, 10-11). 

- VII -  
Prophéties de David - Diverses particularités

Avant Isaïe, le Prophète-Roi avait prédit d'autres circonstances encore plus particulières de la passion de Jésus-Christ, principalement dans le Psaume 21, où il dit que le Sauveur aurait les mains et les pieds percés de clousm et que ses membres seraient tellement étendus qu'on pourrait compter ses os (Ps 21, 15. 18). Il annonça également que, avant de le crucifier, on lui ôterait ses vêtements; que ses vêtements extérieurs seraient partagés entre les bourreaux, et que celui de dessous, étant une tunique sans couture, serait tiré au sort (Ps. 21, 19). Cette prophétie est rappelée par saint Matthieu et saint Jean (Mt 27, 35; Jn 19, 23).

Voici en oture ce que saint Matthieu rapporte des blasphèmes et des sarcasmes des Juifs contre Jésus, pendant qu'il était sur la croix : " Ceux qui passaient par là le blasphémaient, en branlant la tête et en lui disant : Toi qui détruis le temple de Dieu, et qui le rebâtis en trois jours, que ne te sauves-tu toi-même ? Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix ! Les Princes des prêtres se moquaient aussi de lui avec les Scribes et les Anciens, en disant : Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même; s'il est le Roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Il met sa confiance en Dieu; si donc Dieu l'aime, qu'il le délivre maintenant; puisqu'il a dit; Je suis le Fils de Dieu." (Mt 27, 40-43). Presque tous ces détails ont été prédits sommairement par David, en ces termes : " Tous ceux qui me voyaient, se sont moqués de moi; ils ont dit en branlant la tête: Il a mis son espérance dans le Seigneur, que le Seigneur le délivre; qu'il le sauve, s'il est vrai qu'il l'aime" (Ps 21, 8-9).

David a aussi prédit la grande peine que Jésus devait éprouver sur la croix en se voyant abandonner de tout le monde, même de ses disciples, à l'exception de saint Jean et de la Très Sainte Vierge. Mais la présence de cette Mère chérie n'adoucit point la peine d'un Fils si tendre; elle l'augmentait, au contraire, par la compassion qu'il avait de la voir si affligée à cause de sa mort. Notre-Seigneur, au milieu des angoisses de son cruel supplice, ne trouva donc personne pour le consoler, précisément comme David l'avait annoncé (Ps 68, 21). Mais, la douleur qui affligea le plus profondément notre doux Rédempteur, ce fut d'être abandonné même de son Père éternel; aussi s'écria-t-il alors, conformément à la prophétie de David: "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ? Loin de me sauver les paroles de ma bouche " (Ps 21, 2). C'est comme s'il eût dit : "Mon Père ! les péchés des hommes, que j'appelle les miens parce que je m'en suis chargé, m'empêchent de me délivrer de ces souffrances qui consument ma vie ; mais vous, mon Dieu ! dans cette extrême désolation, pourquoi m'avez-vous abandonné ?" Ces paroles du Prophète-Roi correspondent parfaitement à celles que Jésus prononça sur la croix, selon l'Évangile de saint Mathieu, peu de temps avant sa mort : " Eli ! Eli ! lema sabachtani ? " (Mt 27, 46).    

- VIII -
Jésus-Christ est le vrai Messie - Surabondance de ses mérites

 D'après toutes ces citations, on peut juger du grand tort qu'ont les Juifs, lorsqu'ils refusent de reconnaître Jésus-Christ comme leur Messie et leur Sauveur, parce qu'il est mort d'un supplicie ignominieux. Mais, ne s'aperçoivent-ils pas que, si Jésus-Christ, au lieu de mourir en croix comme un criminel, avait eu une mort honorée et glorieuse aux yeux des hommes, il n'aurait pas été le Messie promis de Dieu et prédit par les Prophètes, qui annonçaient depuis tant de siècles que le Rédempteur devait mourir rassasié d'opprobres (Lm 3, 30) ? Au reste, toutes ces humiliations et toutes ces souffrances du Fils de Dieu, si bien prédites par les Prophètes, ne furent comprises, même de ses disciples, qu'après sa résurrection et son ascension dans le ciel (Jn 12, 16).

Enfin, la passion de Jésus-Christ a vérifié cette parole de David: "La Justice et la Miséricorde se sont donné le baiser de paix" (Ps 84, 11). En effet, d'un côté, par les mérites du Sauveur, les hommes ont été miséricordieusement réconciliés avec Dieu; et de l'autre, par sa mort, la Justice divine a été surabondamment satisfaite, puisque, pour nous racheter, il n'était pas nécessaire que l'Homme-Dieu supportât tant de souffrances et d'opprobres; il suffisait, comme nous l'avons dit, d'une seule goutte de son sang, d'une simple prière de sa part, pour sauver le monde entier. C'est pour nous inspirer plus de confiance et nous enflammer d'un plus grand amour envers lui, qu'il a voulu que notre rédemption fût, non seulement suffisante, mais encore surabondante, ainsi que David l'annonçait: "Espère Israël dans le Seigneur, puisque auprès du Seigneur est la grâce, près de lui l'abondance du rachat" (Ps 129, 6).

Job a aussi prophétisé cette surabondance de la grâce lorsque, parlant au nom du Messie, il déclara que son affliction était incomparablement plus grande que ses péchés (Jb 6, 2). Ici encore, Jésus, par la bouche de Job, appelle ses péchés ceux des hommes, parce qu'il s'était obligé à satisfaire pour nous, afin que sa justice devint notre justice, suivant la pensée de saint Augustin. La Glose commente le texte de Job en disant que, dans la balance de la Justice divine, la passion de Jésus-Christ l'emporte sur tous les péchés du genre humain. Toutes les vies des hommes ne suffiraient point pour expier un seul péché, mais les souffrances du Fils de Dieu ont satisfait pour toutes nos dettes (1 Jn 2, 2). De là, saint Laurent Justinien encourage tout pécheur véritablement contrit à espérer son pardon avec assurance par les mérites de Jésus-Christ. Pauvre pécheur, lui dit-il, ne mesure point l'espérance d'obtenir le pardon de tes fautes à la grandeur de ton repentir, car toutes tes oeuvres ne peuvent te le mériter; mais mesure-la aux souffrances de ton divin Rédempteur, qui a surabondamment satisfait pour toi.Ô Sauveur du monde ! dans vos chairs déchirées par les fouets, les épines et les clous, je reconnais votre amour pour moi et l'ingratitude que j'aie eue de répondre par tant d'injures à tant de bienfaits! Mais votre sang est mon espérance puisque c'est au prix de votre sang que vous m'avez délivré de l'enfer autant de fois que je l'ai mérité. Ah ! qu'en serait-il de moi pour toute l'éternité, si vous n'aviez pensé à me sauver par votre mort ? Malheureux que je suis ! je savais qu'en perdant votre grâce, je me condamnais moi-même à rester à jamais, sans espoir, éloigné de vous en enfer, et j'ai souvent osé vous tourner le dos ! Mais, je le répète, votre sang est mon espérance. Ah ! que ne suis-je mort sans vous avoir jamais offensé ! Ô bonté infinie, je méritais d'être aveuglé, et vous m'avez éclairé de nouvelles lumières; je méritais d'être endurci et vous m'avez attendri et touché de componction, au point que j'abhorre maintenant plus que la mort les injures que je vous ai faites, et que je me sens un grand désir de vous aimer ! Ces grâces que j'ai reçues de vous, me donnent l'assurance que vous m'avez pardonné et que vous voulez me sauver. Ô mon Jésus ! qui pourrait cesser encore de vous aimer, et aimer autre chose que vous ? Je vous aime, mon Jésus ! et je me confie en vous; augmentez cette confiance et cet amou, afin que désormais j'oublie tout et ne pense plus qu'à vous aimer et à vous plaire.

Ô Marie, Mère de Dieu, obtenez-moi la grâce d'être fidèle à Jésus, votre Fils et mon Rédempteur ! 

Traduction Par M. l'Abbé de CAZALES




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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Mar 13 Aoû 2013 - 9:55

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mardi 13 août 2013 : 19e semaine du temps ordinaire


Livre du Deutéronome 31,1-8.

Moïse prononça ces paroles devant tout Israël :
« Maintenant que j'ai cent vingt ans, je ne peux plus être votre chef. Le Seigneur m'a dit : 'Ce Jourdain, tu ne le passeras pas ! '
C'est le Seigneur votre Dieu qui le passera devant vous ; il anéantira les nations que vous rencontrerez, et vous donnera leur territoire. Et c'est Josué qui passera le Jourdain à votre tête, comme l'a dit le Seigneur.
Le Seigneur traitera les nations comme il a traité les rois des Amorites, Sihone et Og, et leur pays, tous ceux qu'il a exterminés.
Le Seigneur vous les livrera, et vous les traiterez exactement comme je vous l'ai ordonné.
Tenez bon et soyez forts, ne craignez pas, ne tremblez pas devant eux : le Seigneur votre Dieu marche lui-même avec vous ; il ne vous lâchera pas, il ne vous abandonnera pas. »
Alors Moïse appela Josué, et lui dit en présence de tout Israël : « Tiens bon et sois fort : c'est toi qui vas entrer avec ce peuple dans le pays que le Seigneur a promis par serment à ses pères, c'est toi qui vas remettre au peuple son héritage.
Le Seigneur marchera devant toi, il sera avec toi ; il ne te lâchera pas, il ne t'abandonnera pas. Tu n'auras ni crainte ni frayeur. »



Livre du Deutéronome 32,3-4ab.7.8.9.12.

C'est le nom du Seigneur que j'invoque ;
à notre Dieu, reportez la grandeur.  
Il est le Rocher : son œuvre est parfaite ;
tous ses chemins ne sont que justice.

Rappelle-toi les jours de jadis,
pénètre le cours des âges.
Interroge ton père, il t'instruira ;
les anciens te le diront.  

Quand le Très-Haut dota les nations,
quand il sépara les fils d'Adam,
il fixa les frontières des peuples
d'après le nombre des fils de Dieu.  

Mais le lot du Seigneur, ce fut son peuple,
Jacob, sa part d'héritage.  
Le Seigneur seul l'a conduit ;
pas de dieu étranger auprès de lui.
 


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,1-5.10.12-14.

Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux,
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux.
Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille.
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.



« Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? », demandent les disciples à Jésus. Cette question est belle, sans doute n’en posons-nous pas assez de cet ordre ! Les disciples s’enquièrent de l’idéal de perfection dans le Royaume des cieux, c'est-à-dire dans la vie spirituelle. Ils nous montrent ainsi qu’il faut avoir de l’ambition dans notre marche vers la sainteté. Il faut la désirer et ne pas hésiter à placer haut la barre.

« Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux, et il déclara : ‘Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants…’ ». Par ce geste et ces quelques mots, le Seigneur renverse tous les codes.

D’abord, il choisit un enfant, c'est-à-dire, à l’époque, quelqu'un qui n’a pas grande importance, quelqu'un que l’on n’accueille pas. En faisant ainsi, Jésus dit que celui qui est le plus grand dans le Royaume est tenu pour rien en ce monde. Il dit aussi que c’est en accueillant ceux qui ne comptent pas qu’on peut devenir comme les plus grands dans le Royaume.

Mais Jésus demande aussi de changer pour devenir comme un petit enfant. Notre situation est donc doublement éloignée de la perfection évangélique : nous ne sommes pas comme des petits enfants et nous ne savons pas changer comme il convient (pour autant que nous changions). Là est peut-être le secret de l’enfance : accepter le changement continuel, savoir s’ajuster sans cesse. Les âges se suivent et ne se ressemblent pas, les adultes conseillent et orientent, les événements créent des ouvertures ou barrent un chemin. L’enfant accueille avec souplesse et s’adapte. Ainsi dans le Royaume on ne peut jamais s’installer. Le changement est toujours nécessaire parce qu’on peut toujours aimer plus, aimer mieux.

Enfin, l’enfant est placé au milieu du groupe des disciples, c'est-à-dire au cœur de la communauté chrétienne, c'est-à-dire à la place du Christ. Le Seigneur Jésus vient à nous comme un enfant. Il s’humilie et demande qu’on l’accueille ainsi. Il se fait pauvre et demande que nous suivions son exemple.

« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits », nous prévient-il. Dans le Royaume que Jésus est venu inaugurer, la grandeur se mesure par la petitesse. Mépriser quelqu'un, c’est dire qu’on se prétend important, ou plus important que d’autres. Ces sentiments ne sont pas ceux qui ont cours dans le Royaume. Le Père des cieux aime chacun de ses enfants. Jésus dit « un seul de ces petits » car aux yeux de Dieu tous sont uniques. Dieu ne connaît pas les comparatifs, il ne sait compter que jusqu’à un.

Pour le montrer Jésus raconte une parabole. Un homme possède cent brebis, ce qui est énorme. Si une brebis se perd, l’homme ne se demande pas si elle l’a cherché, si elle l’a mérité. Il se soucie d’elle et part. Il parque les 99 brebis et il part à la recherche de celle qui lui manque. La montagne est dangereuse, il sait que le risque est grand qu’elle soit perdue. Mais,
« s’il parvient à la retrouver », il se réjouit du grand danger auquel elle a échappé et la reprend dans le troupeau. Sans doute la place-t-il au milieu du troupeau, le plus en sécurité. Car « votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu ».

Gardons-nous bien d’exclure qui que ce soit, notre Père des cieux n’agit pas ainsi. Laissons-nous au contraire entraîner par le mouvement perpétuel de l’amour du Christ, qui permet de se décentrer de soi et de découvrir, au milieu, le petit enfant dans lequel notre Seigneur demande à être accueilli.

Frère Dominique

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



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« Partir à la recherche de la brebis égarée »


     Après son péché, Adam éprouve de la honte, il se sent nu, il ressent le poids de ce qu'il a fait, et pourtant Dieu ne l'abandonne pas. Si à ce moment-là, avec le péché, commence l'exil de chez Dieu, il y a déjà la promesse du retour, la possibilité de retourner à Dieu. Dieu demande immédiatement : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) ; il le cherche. Jésus est devenu nu pour nous, il a pris sur lui la honte d'Adam, la nudité de son péché pour laver notre péché : « par ses plaies nous avons été guéris » (Is 53,5; 1P 2,24). Rappelez-vous ce que dit saint Paul : « De quoi est-ce que je me vanterai, sinon de ma faiblesse, de ma pauvreté ? » (cf 2Co 11,30s) C'est vraiment dans le fait de ressentir mon péché, dans le fait de regarder mon péché, que je peux voir et rencontrer la miséricorde de Dieu, son amour, et aller à lui pour en recevoir le pardon.

     Dans ma vie personnelle, j'ai vu bien des fois le visage miséricordieux de Dieu, sa patience. J'ai vu aussi en de nombreuses personnes le courage d'entrer dans les plaies de Jésus en lui disant : « Seigneur, me voici, accepte ma pauvreté, cache dans tes plaies mon péché, lave-le avec ton sang » (Ap 1,5). Et j'ai toujours vu que Dieu l'a fait, a accueilli, consolé, lavé, aimé.

     Chers frères et sœurs, laissons-nous envelopper par la miséricorde de Dieu. Comptons sur sa patience qui nous donne toujours du temps. Ayons le courage de retourner dans sa maison, de demeurer dans les blessures de son amour, en nous laissant aimer par lui, de rencontrer sa miséricorde dans les sacrements. Nous éprouverons sa tendresse, si belle ; nous sentirons qu'il nous embrasse et nous serons nous aussi plus capables de miséricorde, de patience, de pardon, d'amour.

Pape François
Homélie du 07/04/2013, Prise de possession de la chaire de l'évêque de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)




« Ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres
pour partir à la recherche de la brebis égarée ? » Mt 18,12

Je suis perdue,
égarée dans des broutilles,
qui deviennent
une forêt enchevêtrée.
Je t’ai perdu, je doute de toi.
Où es-tu ? Ne m’abandonne-pas !
Je suis la brebis perdue,
et toi, Dieu, tu me cherches.
Tu me retrouves à chaque fois
que moi, je ne te vois plus.
Merci pour ton amour,
pour ta patience,
pour cette joie que tu éprouves
et qui m’éblouit à chaque fois
que tu me retrouves.
Rosine, mère de famille (Yvelines)


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
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Message par Invité Mer 14 Aoû 2013 - 10:15

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mercredi 14 août 2013 : Saint Maximilien Kolbe, prêtre et martyr

Livre du Deutéronome 34,1-12.

Moïse monta des steppes de Moab au mont Nébo, sur un sommet qui est en face de Jéricho. Le Seigneur lui fit voir tout le pays : Galaad jusqu'à Dane,
tout Nephtali, le pays d'Éphraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu'à la Méditerranée,
le Néguev, la plaine du Jourdain, la vallée de Jéricho ville des palmiers, jusqu'à Soar.
Le Seigneur lui dit : « Ce pays que tu vois, j'ai juré à Abraham, à Isaac et Jacob de le donner à leur postérité. Je te le fais voir, mais tu n'y entreras pas. »
Moïse, le serviteur du Seigneur, mourut là, au pays de Moab, selon la parole du Seigneur.
Il fut enterré dans la vallée qui est en face de Beth-Péor, au pays de Moab. Mais aujourd'hui encore, personne ne sait où se trouve son tombeau.
Moïse avait cent vingt ans quand il mourut ; sa vue n'avait pas baissé, sa vitalité n'avait pas diminué.
Et pendant trente jours, jusqu'à la fin du deuil, les fils d'Israël pleurèrent Moïse dans les steppes de Moab.
Josué, fils de Noun, était rempli de l'esprit de sagesse, parce que Moïse lui avait imposé les mains. Les fils d'Israël lui obéirent, ils firent ce que le Seigneur avait prescrit à Moïse.
Il ne s'est plus jamais levé en Israël un prophète comme Moïse, lui que le Seigneur rencontrait face à face.
Que de signes et de prodiges le Seigneur l'avait envoyé accomplir en Égypte, devant Pharaon, tous ses serviteurs et tout son pays !
Quel grand pouvoir, quelle puissance redoutable Moïse avait déployés aux yeux de tout Israël !



Psaume 66(65),1-3a.5.8.16-17.

Acclamez Dieu, toute la terre ;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »

Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.
Peuples, bénissez notre Dieu !
Faites retentir sa louange,

Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu'il a fait pour mon âme ;
quand je poussai vers lui mon cri,
ma bouche faisait déjà son éloge.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,15-20.

Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère.
S'il ne t'écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que toute l'affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.
S'il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l'Église ; s'il refuse encore d'écouter l'Église, considère-le comme un païen et un publicain.
Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.
Encore une fois, je vous le dis : si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. »



Nous sommes au cœur de l’instruction sur la vie communautaire que Jésus prodigue au groupe de compagnons qu’il a appelés à sa suite. Notre-Seigneur vient de mettre ses disciples longuement et sévèrement en garde contre tout ce qui ferait trébucher un de ceux qui ont mis en lui leur foi. Mais comme il est hélas « fatal que le scandale arrive » (Mt 18, 7), le Seigneur poursuit son enseignement en nous invitant à tout mettre en œuvre pour aider le frère malheureux à se relever. La charité consiste non seulement à avertir du danger qui menace ; il faut aussi qu’elle porte le souci de dénoncer le péché, afin que celui qui l’a commis puisse recourir à la miséricorde.

« Votre Père veut qu’aucun de ces petits ne se perde » (Mt 18, 14) : ce verset qui précède immédiatement la péricope que nous méditons, nous livre la motivation des démarches que nous sommes invités à entreprendre en vue de la réintégration de l’égaré. Tout comme le Bon Berger se réjouit davantage pour la brebis égarée qu’il a retrouvée, que « pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées » (Mt 18, 13), le disciple doit porter le souci de tous ses frères, et en priorité de ceux que le péché a rendus particulièrement vulnérables. L’opération « sauvetage » présente trois étapes, que Jésus prend soin de décrire en détail, ce qui souligne bien l’importance qu’elle revêt à ses yeux.

« Si ton frère a commis un péché » : le Seigneur commence par nous rappeler que le pécheur demeure notre frère, car il reste l’enfant de Dieu son Père, malgré qu’il lui ait tourné le dos. Nous sommes invités à lui parler d’abord seul à seul pour ne pas l’humilier en ébruitant l’affaire, et lui montrer sa faute avec délicatesse. « S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère » : le gain sera pour lui d’abord, et pour la famille de Dieu ton Père, qui te le revaudra.
S’il ne t’écoute pas, tu prendras avec toi - conformément au droit juif mentionné au livre du Deutéronome - une ou deux personnes pour éviter l’arbitraire : tout membre de la communauté peut faire appel afin de vérifier le bien-fondé de l’interpellation qui lui est adressée. De son côté le Père s’engage à accorder le discernement à
« deux d’entre vous qui se mettent d’accord »
pour le demander. Son Fils ne se tient-il pas au milieu de ceux qui se réunissent en son nom ? Voilà pourquoi « tout ce que nous aurons délié sur la terre sera délié dans le ciel » : non parce que le ciel se plierait à nos décisions, mais parce que le Père veille personnellement à la rectitude de nos jugements lorsqu’ils s’exercent sous son regard.

Si ce frère refuse encore d’écouter ceux qui sont venus jusqu’à lui avec bienveillance, la communauté sera mise au courant, et à son tour elle essayera de lui faire entendre raison. Et si là encore il résiste, elle devra signifier à ce frère que par son obstination, il s’est mis lui-même en dehors de la communion ecclésiale. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit rejeté, bien au contraire : il fera l’objet d’une attention et d’un amour de prédilection, comme les païens et les publicains envers qui le Seigneur a toujours témoigné une sollicitude particulière.

Devant une telle exigence, nous murmurons peut-être comme Caïn :
« Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9) Sachons aussi discerner la voix du Seigneur qui nous répond : « Ne te l’ai-je confié ? Comment pourrais-tu prétendre m’aimer, sans porter le souci de ceux que j’aime ? Ne vois-tu pas que je fais lever le soleil sur les méchants comme sur les bons, et tomber la pluie sur les injustes comme sur les justes ? » (cf. Mt 5,45).

« Ta Parole est claire, Seigneur : par nos silences complices, nous partageons la responsabilité des égarés. Mais à l’heure où le relativisme moral et le syncrétisme doctrinal se sont infiltrés jusqu’au cœur de nos communautés chrétiennes, comment veux-tu que nous pratiquions la correction fraternelle ? Pour sûr : nous allons nous faire accuser de moralisme, de fanatisme, d’intolérance et que sais-je encore ! Envoie sur nous ton Esprit, Seigneur, que nous puissions nous acquitter de “la dette de la charité fraternelle” (2nd lect.) avec douceur et compassion, afin que nos paroles n’humilient pas nos frères, mais les édifient ; qu’elles contribuent à construire ton Corps et non à le diviser davantage. »
 
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Sixtin10

PAUL, ÉVÊQUE,
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,
AVEC LES PÈRES DU SAINT CONCILE,
POUR QUE LE SOUVENIR S'EN MAINTIENNE À JAMAIS.

CONSTITUTION SUR LA SAINTE LITURGIE
SACROSANCTUM CONCILIUM


Préambule

1. Puisque le saint Concile se propose de faire progresser la vie chrétienne de jour en jour chez les fidèles ; de mieux adapter aux nécessités de notre époque celles des institutions qui sont sujettes à des changements ; de favoriser tout ce qui peut contribuer à l’union de tous ceux qui croient au Christ, et de fortifier tout ce qui concourt à appeler tous les hommes dans le sein de l’Église, il estime qu’il lui revient à un titre particulier de veiller aussi à la restauration et au progrès de la liturgie.

2. La liturgie dans le mystère de l’Église

En effet, la liturgie, par laquelle, surtout dans le divin sacrifice de l’Eucharistie, « s’exerce l’œuvre de notre rédemption [1] », contribue au plus haut point à ce que les fidèles, en la vivant, expriment et manifestent aux autres le mystère du Christ et la nature authentique de la véritable Église. Car il appartient en propre à celle-ci d’être à la fois humaine et divine, visible et riche de réalités invisibles, fervente dans l’action et adonnée à la contemplation, présente dans le monde et cependant en chemin. Mais de telle sorte qu’en elle ce qui est humain est ordonné et soumis au divin ; ce qui est visible à l’invisible ; ce qui relève de l’action à la contemplation ; et ce qui est présent à la cité future que nous recherchons [2]. Aussi, puisque la liturgie édifie chaque jour ceux qui sont au-dedans pour en faire un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu dans l’Esprit [3], jusqu’à la taille qui convient à la plénitude du Christ [4], c’est d’une façon admirable qu’elle fortifie leurs énergies pour leur faire proclamer le Christ, et ainsi elle montre l’Église à ceux qui sont dehors comme un signal levé sur les nations [5], sous lequel les enfants de Dieu dispersés se rassemblent dans l’unité [6] jusqu’à ce qu’il y ait un seul bercail et un seul pasteur [7].

3. La Constitution et les différents rites

C’est pourquoi le saint Concile estime qu’il faut, pour le progrès et la restauration de la liturgie, rappeler les principes qui suivent et fixer des normes pratiques.

Parmi ces principes et ces normes, il en est un certain nombre qui peuvent et doivent être appliqués tout autant aux autres rites qu’au rite romain, bien que les normes pratiques qui suivent soient à entendre comme concernant le seul rite romain, à moins qu’il ne s’agisse de ce qui, par la nature même des choses, affecte aussi les autres rites.

4. Enfin, obéissant fidèlement à la Tradition, le saint Concile déclare que la sainte Mère l’Église considère comme égaux en droit et en dignité tous les rites légitimement reconnus, et qu’elle veut, à l’avenir, les conserver et les favoriser de toutes manières ; et il souhaite que, là où il en est besoin, on les révise entièrement avec prudence dans l’esprit d’une saine tradition et qu’on leur rende une nouvelle vigueur en accord avec les circonstances et les nécessités d’aujourd’hui.


http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19631204_sacrosanctum-concilium_fr.html


Ite missa est & Salve Regina entonnés à l'issue de la messe pour la nouvelle Evangélisation célébrée par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI le 16 octobre 2011.

Message de Monseigneur Marc Aillet aux diocésains à propos de la « Manif pour tous » du 26 mai

A trois reprises, je vous ai écrit à propos du dit « mariage pour tous ». Sans doute le Conseil Constitutionnel a-t-il donné le 17 mai un avis favorable et le Président de la République s’est-il empressé, dans la foulée, de promulguer la loi Taubira.

Je me risque toutefois à vous adresser encore un message pour vous inviter à prendre la mesure de ce qui se passe en France depuis neuf mois et qui me semble sans précédent. La vague d’opposition au mariage et à l’adoption pour tous n’a cessé de s’amplifier depuis que le Cardinal André Vingt-Trois invitait les catholiques de France à prier pour le mariage et la famille, le 15 août dernier.

Il s’agit, à n’en pas douter, d’un mouvement social unique dans la France de ces dernières décennies :

- par son ampleur. Jamais les français ne s’étaient mobilisés en aussi grand nombre : 1 million le 13 janvier, et selon toute vraisemblance, 1 million 4, le 24 mars à Paris. Sans compter les manifestations régionales et les multiples rassemblements quasi quotidiens, ici ou là.

- par sa diversité. Ce sont des français de toutes conditions sociales, confessions et sensibilités politiques, qui se sont mobilisés et pour qui la rue a été le creuset d’une fraternité inédite.

- par son caractère intergénérationnel. Toutes les générations se sont retrouvées engagées dans le même combat : grands-parents, parents, enfants… mais aussi de très nombreux jeunes de la génération JMJ et dont l’engagement est particulièrement remarquable. Au fond, ce sont les familles qui sont descendues dans la rue pour défendre la famille, face à des décideurs qui, il faut bien le dire sans les juger pour autant, n’ont plus beaucoup l’expérience de ce qu’est le mariage ou la famille.

- par son contenu. Il ne s’agissait pas de revendiquer des intérêts particuliers mais de défendre le « Bien commun » de la société, qui est tout autre chose que la somme des biens particuliers qui mettent des individus et des groupes en concurrence et provoquent des divisions – c’est bien ce que la revendication d’une ultra minorité de citoyens a engendré dans la société française ces derniers mois ; ce Bien que tous peuvent rechercher en commun, car il peut seul garantir à tous, sans exception, les droits fondamentaux de la personne humaine, tel que le droit à être reconnu comme un homme ou une femme, ou encore le droit d’un enfant, né d’un homme et d’une femme, à se référer à ses origines et à être élevé par un père et une mère.

- par son caractère non institutionnel. Ce ne sont ni des partis, ni des organisations professionnelles, ni des confessions religieuses qui ont pris l’initiative d’organiser ces manifestations, même si tous sont les bienvenus : élus, militants politiques, religieux, simples citoyens etc. Jusqu’à ce jour, malgré des manœuvres évidentes, ces manifestations n’ont pu être récupérées par aucun parti politique comme si, sans nier l’engagement honnête de nombreux hommes politiques, les partis, d’ailleurs divisés sur la question, ne parvenaient plus à emporter l’adhésion des citoyens.

- par son caractère pacifique et responsable. Contrairement à ce qu’on a bien voulu dire, le mouvement n’a conduit à aucun débordement de violence : ni vitrine cassée, ni voiture renversée, ni policier hospitalisé. Cette vague d’opposition a même engendré, parmi ses plus beaux fruits, le mouvement des veilleurs qui se multiplient dans de nombreuses villes de France pour manifester, dans le silence, l’écoute de textes fondamentaux et la non violence, la profondeur de leur conscience. « Je veille », disait naguère le bienheureux Jean Paul II, « cela veut dire : je m’efforce d’être un homme de conscience. Je n’étouffe pas cette conscience et je ne la déforme pas ; j’appelle le bien et le mal par leur nom, je ne les confonds pas ; j’accrois le bien en moi et j’essaie de corriger le mal, le surmontant en moi-même ». Là se trouve le prélude véritable à une action politique digne de ce nom.

- par son respect des personnes. Le mouvement a été porté par une argumentation fondée en raison, qui conteste l’inscription dans la loi du mariage entre personnes de même sexe en vue d’adopter des enfants, mais n’a en aucun cas stigmatisé quiconque. Faut-il rappeler qu’il n’y a discrimination que lorsqu’ on traite différemment des personnes dont la situation est identique : or il y a une différence fondamentale entre un couple de personnes de sexes différents et un couple de personnes de même sexe, car dans un cas il peut engendrer, et dans l’autre pas. Au fait, n’y a-t-il pas une discrimination plus grande encore à réduire une personne à son orientation sexuelle ? Il n’y a pas des homosexuels, il y a des hommes et des femmes qui peuvent avoir une orientation homosexuelle, qu’ils n’ont pas nécessairement choisie, mais dont l’identité est plus large que leur orientation. Et une personne a toujours droit a être respectée : il me semble que « la manif pour tous » a toujours condamné toute forme de rejet et de violence envers une personne, en raison de son orientation sexuelle.

- par l’importance de la prière qui enveloppe tout ce mouvement. S’il s’agit d’abord d’une démarche citoyenne, apolitique et aconfessionnelle, jamais les catholiques n’auront autant supplié le Seigneur publiquement, ou bien dans le secret des cloîtres et des cœurs, de venir en aide à la France en cette période troublée de son histoire.

Unique aussi et sans précédent par le traitement dont ce mouvement a bénéficié de la part des pouvoirs publics et de la grande presse :

- mensonges sur les chiffres pour tenter de minimiser l’ampleur populaire du mouvement dans l’opinion publique.

- silence délibéré de la plupart des grands media, se rendant ainsi complices de l’Etat et des lobbies minoritaires qui ont défendu ce projet.

- répression policière disproportionnée, n’hésitant pas à faire usage de la force, voire de la violence, à l’encontre de manifestants désarmés et pacifiques.

- mépris du peuple par un gouvernement qui prétend être sur le terrain et à l’écoute de la rue. C’est un peu le monde à l’envers : héritiers directs de ces étudiants qui lançaient des pavés sur les CRS en mai 68, nos ministres ne se déplacent plus sans la présence de CRS en nombre pour se protéger de groupes inoffensifs, qui n’ont pour arme que leur présence tapageuse, leurs banderoles et leur voix.

- Passage en force de la loi, quand bien même l’opinion publique est en train de basculer : 56% des français interrogés par les Instituts de sondage ne sont pas favorables à la loi Taubira, ce qui la fait reposer sur un socle démocratique bien fragile. Sans aucun doute les réseaux sociaux ont permis à ce vaste mouvement populaire de faire connaître la vérité à de nombreux citoyens privés d’informations objectives.

Je tiens à le dire : la loi Taubira n’est pas juste et la manière dont elle a été imposée aux français n’est pas juste non plus. La poursuite du mouvement d’opposition est donc pleinement légitime, non seulement parce qu’il est légitime de demander l’abrogation d’une loi qui est contraire à la conscience, mais encore parce que cette loi en cache d’autres à venir inéluctablement, au nom même du principe de non discrimination qui fonde toute cette législation en France et en Europe : je veux parler de la reconnaissance de la Procréation Médicalement Assistée (PMA) pour les couples de lesbiennes et de la Gestation Pour Autrui (GPA) pour les couples gays. En outre, il est évident que le mariage pour tous n’est qu’une étape vers la mise en œuvre généralisée de « l’idéologie du gender » qui est le véritable mobile de ce « changement de civilisation », comme l’attestent les programmes imposés de l’Education nationale et qui passeraient du coup presque inaperçus.

Comme citoyen, je soutiens la poursuite du mouvement et la manifestation nationale du 26 mai à Paris. Comme évêque, je ne peux, chers diocésains, qu’encourager ceux d’entre vous qui le peuvent et qui le jugent bon en conscience, à participer à cette manifestation, où je compte vous rejoindre. La manifestation reste en effet un moyen valable, dans le cadre d’une démocratie participative, pour faire entendre sa voix.

Dans la mesure où cette manifestation demeure, dans son organisation, apolitique et aconfessionnelle, pacifique et respectueuse des personnes, j’appelle donc à manifester pour :

- Demander le retrait ou l’abrogation d’une loi injuste et préjudiciable, non seulement à l’intérêt de l’enfant, mais à la cohésion sociale déjà si fragilisée.

- attirer l’attention de nos concitoyens sur la gravité des menaces qui pèsent sur l’avenir de notre société : généralisation de l’idéologie du gender, extension de la PMA et de la GPA aux couples homosexuels, politique familiale en régression.

- encourager ceux qui se sont mobilisés durant des mois et dont l’engagement n’a pas faibli, en particulier les jeunes qui sont les cadres de la France de demain.

- montrer au gouvernement, qui connaît parfaitement l’ampleur réelle de la mobilisation, que ce mouvement social est irréversible et qu’il peut devenir une force de proposition et d’action politique pour demain.

La prière demeure l’arme principale de notre combat, comme je l’ai déjà écrit en appelant à prier ensemble le chapelet durant ce mois de Marie. « Le chrétien qui prie ne prétend pas changer les plans de Dieu ni corriger ce que Dieu a prévu. Il cherche plutôt à rencontrer le Père de Jésus-Christ, lui demandant d’être présent en lui et dans son action par le secours de son Esprit » (Benoît XVI). Nous pourrons aussi nous unir à beaucoup d’autres en offrant le vendredi 24 mai une journée de jeûne et de prière.

Avec mes sentiments dévoués dans le Christ et Son Eglise

+ Marc Aillet
Evêque de Bayonne, Lescar et Oloron
Le 23 mai 2013


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Jeu 15 Aoû 2013 - 7:53

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827

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jeudi 15 août 2013
Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France


Livre de l'Apocalypse 11,19a.12,1-6a.10ab.

Le Temple qui est dans le ciel s'ouvrit, et l'arche de l'Alliance du Seigneur apparut dans son Temple, et il y eut des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre, un tremblement de terre et une terrible grêle.
Un signe grandiose apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles.
Elle était enceinte et elle criait, torturée par les douleurs de l'enfantement.
Un autre signe apparut dans le ciel : un énorme dragon, rouge feu, avec sept têtes et dix cornes, et sur chaque tête un diadème.
Sa queue balayait le tiers des étoiles du ciel, et les précipita sur la terre. Le Dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer l'enfant dès sa naissance.
Or, la Femme mit au monde un fils, un enfant mâle, celui qui sera le berger de toutes les nations, les menant avec un sceptre de fer. L'enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son Trône,
et la Femme s'enfuit au désert, où Dieu lui a préparé une place, pour qu'elle y soit nourrie pendant mille deux cent soixante jours
Alors j'entendis dans le ciel une voix puissante, qui proclamait : « Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! Car l'accusateur de nos frères a été rejeté, lui qui les accusait jour et nuit devant notre Dieu.



Psaume 45(44),11-12a.12b-13.14-15a.15b-16.

Écoute, ma fille, regarde et tends l'oreille ;
oublie ton peuple et la maison de ton père :
le roi sera séduit par ta beauté.

Il est ton Seigneur : prosterne-toi devant lui.
Alors, les plus riches du peuple,
chargés de présents, quêteront ton sourire.

Fille de roi, elle est là, dans sa gloire,
vêtue d'étoffes d'or ;
on la conduit, toute parée, vers le roi.

Des jeunes filles, ses compagnes, lui font cortège ;
on les conduit parmi les chants de fête :
elles entrent au palais du roi.



Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,20-27a.

Frères, le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité.
Car, la mort étant venue par un homme, c'est par un homme aussi que vient la résurrection.
En effet, c'est en Adam que meurent tous les hommes ; c'est dans le Christ que tous revivront,
mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu'il reviendra.
Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal.
C'est lui en effet qui doit régner jusqu'au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis.
Et le dernier ennemi qu'il détruira, c'est la mort,
car il a tout mis sous ses pieds. Mais quand il dira : « Tout est soumis désormais », c'est évidemment à l'exclusion de Celui qui lui a soumis toutes choses.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.



« Le dernier ennemi détruit, c’est la mort » : ces paroles de Paul nous aident à comprendre le mystère que nous célébrons aujourd’hui. En Marie élevée au ciel, s’accomplit le dessein d’amour du Père sur toute humanité. En elle, le mystère de la Rédemption porte pleinement son fruit : préservée de tout péché par une grâce découlant de la Croix de son Fils, c’est encore de lui qu’elle reçoit la vie divine lui permettant de traverser la mort sans connaître la corruption. Exaltée à sa droite, intronisée Reine de la création visible et invisible, Marie vit désormais de la vie même de son Fils ressuscité.
Si depuis le péché des origines la mort est notre lot commun, nous croyons, en contemplant l’ascension de Jésus et l’assomption de Marie, qu’elle n’a pas le dernier mot. Car si tous nous mourrons en Adam à cette vie naturelle,
« c’est dans le Christ que tous revivront » à la vie divine sur laquelle la mort n’a plus aucun pouvoir. A la lumière de l’Assomption, nous découvrons que la mort est désormais « le passage vers la vie à la rencontre de l’Amour. Elle est le passage vers la béatitude céleste réservée à ceux qui œuvrent pour la vérité et la justice et s’efforcent de suivre le Christ » (Jean-Paul II, 15.VIII.2001).
Le mystère que nous célébrons en ce jour nous vient de l’Orient : au VIe s. la fête de la
« Dormition » y était déjà célébrée, et il revint à l’empereur Maurice (582-602) de la fixer définitivement le 15 août. Le terme « dormition » veut souligner la douceur du passage accompli par Marie de cette vie terrestre à la vie divine en Christ. Le pape Théodore (642-649) introduira cette solennité quelques années plus tard en Occident, où elle prendra le nom d’« Assomption ». Ce vocable veut signifier que Marie ne s’élève pas au ciel par ses propres forces, mais qu’elle y est élevée. En elle, s’accomplit la prophétie du Magnificat : « Dieu élève les humbles ». Ainsi les deux termes sont complémentaires et permettent de faire le lien entre la douceur et l’humilité de la Mère et celles de son Fils qui déclarait solennellement : « Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos » (Mt 11, 29). C’est parce que Marie fut la première et la plus fidèle parmi les disciples, qu’elle a pleinement communié à la douceur et à l’humilité de l’Agneau, et qu’elle a dès lors pu trouver en lui le repos que Dieu réserve à ceux qui acceptent de « renaître d’eau et d’Esprit » (Jn 3, 5).
C’est pour cela que Marie nous est présentée au cœur de l’été, comme un signe réconfortant qui nourrit notre espérance. Exaltée en son Fils à la droite du Père, elle « a pour manteau le soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » (1ère lect.). Autrement dit : elle participe pleinement à la glorification de son Fils ressuscité - drapée du soleil - et à sa victoire sur tout mal - piétinant la lune. En elle s’accomplit pleinement « le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ » (Ibid.). En elle nous contemplons notre propre destinée, et nous relançons notre marche à travers les vicissitudes du temps présent, vers la Cité céleste, la Jérusalem d’en haut où Dieu nous attend pour « essuyer toute larme de nos yeux » (Ap 21, 4). Sur ce chemin, nous savons que le secours de Dieu ne nous fera pas défaut. De même que, avertie par l’Ange, « Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée » pour se mettre au service de sa cousine Élisabeth, ainsi Notre-Dame continue à venir vers nous qui sommes ses enfants, afin de nous « conduire au désert où Dieu nous a préparé une place », à l’abri des attaques du Dragon. Ce lieu n’est rien d’autre que son Cœur immaculé, tabernacle du Très-Haut, « Tente de la rencontre » sur laquelle repose la nuée (Ex 40, 34), où nous pouvons nous tenir en présence du Dieu vivant pour l’adorer.

« Seigneur, tandis que nous poursuivons notre pèlerinage en cette vallée de larmes, nous tendons l’oreille vers ta Parole de vérité qui nous révèle notre destinée glorieuse, telle qu’elle s’est déjà pleinement accomplie en Marie. Toi le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, tu t’es laissé séduire par la beauté de ta créature et tu veux nous introduire dans ta gloire. Tu nous revêts d’étoffes d’or, tu nous pares de tes propres mérites (cf. Ps 44). Oui tu “as aimé ton Église, tu t’es livré pour elle ; tu voulais te la présenter à toi-même, sainte, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; tu la voulais sainte et irréprochable” (Ep 5, 25-27). Pour tant de grâces nous te rendons grâce, car nous sommes sûrs qu’avec l’aide maternelle de la Vierge Marie, tu sauras nous conduire jusqu’en ta demeure, toi le Dieu fidèle qui accomplit toujours ses promesses. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 014-as10

Méditation sur Marie, notre mère du ciel, en ce jour du mois d'août qui lui est consacré.

Constitution Lumen Gentium, Chap. VIII (novembre 1964)
                       Titre : La Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, dans le mystère du Christ et de l’Eglise
                       1ère Partie : Le rôle de la Sainte Vierge dans l’économie du salut
2ème Partie : La Bienheureuse Vierge et l’Eglise
3ème Partie : le Culte de la Sainte Vierge dans l’Eglise
4ème Partie : Marie, signe d’espérance certaine et de consolation pour le peuple de Dieu en marche
La Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, dans le mystère du Christ et de l’Eglise


Dieu, voulant accomplir la rédemption du monde, a envoyé son Fils qui est né d’une femme afin de faire de nous des fils adoptifs.
Le Fils s’est incarné par l’œuvre du Saint Esprit dans la Vierge Marie pour nous les hommes et pour notre salut.
La Vierge Marie qui, à l’annonce de l’Ange, accueillit dans son cœur et dans son corps le Verbe de Dieu et apporta la vie au monde, est reconnue et honorée comme la vraie Mère de Dieu et du Rédempteur.
Marie est la fille préférée du Père et le temple du Saint Esprit qui dépasse de loin toutes les autres créatures célestes et terrestres.
Elue de Dieu, elle est aussi unie à tous les hommes qui ont besoin du salut. Elle est vraiment mère des membres du Christ. Figure et modèle admirable de l’Eglise dans la Foi et dans la Charité, elle est vénérée dans l’Eglise Catholique avec une piété et une affection filiale comme une mère très aimante.
Mère du Christ et mère des hommes, elle tient la place la plus élevée après le Christ et elle est en même temps la plus proche de nous.

Le rôle de la Sainte Vierge dans l’économie du salut

Dans l’Ancien Testament, c’est elle qu’on devine déjà prophétiquement sous cette lumière dans la promesse qui est faite à nos premiers parents tombés dans le péché, de la victoire sur le serpent (Gen. 3,15). C’est elle la Vierge qui concevra et mettra au monde un Fils dont le nom sera Emmanuel (Is. 7,14)
Le Bon Dieu a voulu que l’acceptation de la mère prédestinée précédât l’Incarnation.
Il voulait que de même qu’une femme avait contribué à donner la mort, de même une femme servît à donner la vie.
Ainsi Marie, fille d’Adam, acquiesçant au Verbe de Dieu, est devenue Mère de Jésus et embrassant de plein cœur, sans être entravée par aucun péché, la volonté salvatrice de Dieu, elle s’est consacrée totalement comme servante du Seigneur à la personne et à l’œuvre de son Fils en union avec Lui, par la grâce de Dieu tout puissant.
Le nœud de la désobéissance d’Eve a été dénoué par l’obéissance de Marie.
Cette union de la Mère et de son Fils dans l’œuvre de la Rédemption se manifeste depuis la moment de la conception virginale du Christ jusqu’à sa mort.
Elisabeth proclame Marie bienheureuse à cause de sa foi dans la promesse du salut, lorsque le précurseur se réjouit alors dans le sein de sa mère.(Lc 1,41-45).
Cette union se manifeste à la nativité, lorsque Marie toute joyeuse montra aux bergers et aux Mages son Fils premier-né.
Le vieillard Siméon lui annonce que le Fils sera un signe de contradiction et qu’une épée lui transpercera l’âme. (Lc 2, 34-35).
Après avoir perdu l’enfant Jésus et l’avoir cherché avec angoisse, elle le trouve au Temple aux affaires de son Père. Elle méditait et conservait toutes ces choses en son cœur. (Lc 2, 41-51).
Dès le début de la vie publique de Jésus, émue de compassion, aux noces de Cana, elle provoque par son intercession le premier des miracles de Jésus-Messie. (Jn 2, 1-11).
Pendant la prédication de Jésus, elle entendit les paroles où son Fils, plaçant le Royaume au-dessus des rapports et des liens de la chair et du sang, proclama bienheureux ceux qui écoutent et gardent la parole de Dieu, ainsi qu’elle le faisait avec fidélité. (Lc 2, 19 et 51).
Ainsi même la bienheureuse Vierge progressa sur le chemin de la foi, et elle resta fidèlement unie à son Fils jusqu’à la croix.
Là, ce n’est pas sans réaliser un dessein divin qu’elle se tint debout (jn 19, 25); elle souffrit profondément avec son Fils unique et s’associa de toute son âme maternelle à son sacrifice, acquiesçant avec amour à l’immolation de la victime qu’elle avait engendrée.
Finalement, le même Christ Jésus, mourant sur la croix, la donna pour mère au disciple, en disant : « Femme, voici ton fils. » (Jn 19,26-27).
Avant la Pentecôte, nous voyons les apôtres persévérant d’un seul cœur dans la prière, en compagnie de quelques femmes, de Marie Mère de Jésus et des frères de celui-ci (Act.1,14). Nous voyons aussi Marie implorer par ses prières le don de l’Esprit, cet Esprit qui l’avait déjà couverte elle-même de son ombre à l’Annonciation.
Enfin, la Vierge immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du Ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l’univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des Seigneurs (Apoc.19,16) et vainqueur du péché et de la mort.

La bienheureuse Vierge et l’Eglise

Marie, servante du Seigneur
Nous n’avons qu’un Médiateur, l’homme-Christ Jésus (1 Tim. 2,5-6). Le rôle maternel de Marie envers les hommes ne voile ou ne diminue en aucune manière cette médiation unique du Christ, mais elle ne montre l’efficacité. En effet, toute l’action de la bienheureuse Vierge sur les hommes dans l’ordre du salut ne provient pas d’une quelconque nécessité : elle naît du bon plaisir de Dieu et découle de la surabondance des mérites du Christ. Elle s’appuie sur la médiation du Christ, elle en dépend et en tire toute sa vertu. Ainsi cette action, loin d’empêcher de quelque manière une union immédiate des croyants avec le Christ, la facilite bien plutôt.
La bienheureuse Vierge fut sur cette terre, par disposition de la Divine Providence, la noble Mère du divin Rédempteur, l’associée du Seigneur la plus généreuse qui fut et son humble servante.
Elle, qui a conçu le Christ, l’a enfanté, l’a nourri, l’a présenté au Père dans le temple, qui a souffert avec son Fils mourant sur la croix, elle a coopéré, d’une manière toute spéciale, à l’œuvre du Sauveur par obéissance, sa foi, son espérance et son ardente charité.
Elle a vraiment collaboré à la restauration de la vie surnaturelle dans les âmes. Voilà pourquoi elle fut pour nous une mère dans l’ordre de la grâce.
Et cette maternité ne cesse de durer. Au Ciel, Marie continue, par son instante intercession, à nous obtenir des grâces en vue de notre salut éternel. Dans sa charité maternelle, elle s’occupe de ses enfants qui sont encore des pèlerins et qui sont en butte aux dangers et aux misères. Aussi la bienheureuse Vierge est-elle invoquée dans l’Eglise sous les titres d’Avocate, d’Auxiliatrice, d’Aide et de Médiatrice.
Marie, modèle de l’Eglise
La Mère de Dieu est la figure de l’Eglise, comme l’enseignait déjà Saint Ambroise, et cela dans l’ordre de la foi, de la charité et de l’union parfaite avec le Christ. Elle enfanta le Fils que Dieu a établi premier-né d’un grand nombre de frères (Rom.8,29), c’est à dire des fidèles. Aussi coopère-t-elle, dans son amour de mère, à les engendrer et à les éduquer.
L’Eglise, qui accomplit fidèlement la volonté du Père, devient mère, elle aussi, par l’accueil plein de foi qu’elle offre au Verbe de Dieu. Car, par la prédication et le baptême, elle engendre à la vie nouvelle et immortelle des fils conçus du Saint-Esprit nés de Dieu..
A l’imitation de la Mère du Seigneur, l’Eglise conserve d’une façon virginale, par la vertu du Saint-Esprit, une foi intacte, une espérance ferme et une charité sincère.
Les Vertus de Marie, modèle pour l’Eglise
Les fidèles tachent encore de croître en sainteté en triomphant du péché. Aussi lèvent-ils les yeux vers Marie : elle brille comme un modèle de vertu pour toute la communauté des élus.
L’Eglise en son travail apostolique regarde également avec raison vers celle qui engendra le Christ afin qu’il naisse et grandisse dans le cœur des fidèles par le moyen de l’Eglise. La Vierge fut dans sa vie un modèle de cet amour maternel dont doivent être animés tous ceux qui, associés à la mission apostolique de l’Eglise, coopèrent à la régénération des hommes.

Le culte de la Sainte Vierge dans l’Eglise

Nature et fondement du culte de la Sainte Vierge
L’Eglise honore à juste titre d’un culte spécial celle que la grâce de Dieu a faite inférieure à son Fils certes, mais supérieure à tous les anges et à tous les hommes.
Depuis les temps les plus reculés, la bienheureuse Vierge est vénérée sous le titre de « Mère de Dieu » et les fidèles, en leurs prières, se réfugient sous sa protection au milieu de tous les périls et des difficultés qu’ils rencontrent.
C’est surtout à partir du concile d’Ephèse que le culte du peuple de Dieu envers Marie, à la fois vénération et amour, prière et imitation, grandit admirablement, selon la prophétie de Marie elle-même : « Toutes les générations m’appelleront  bienheureuse, parce que le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses ».
Ce culte diffère essentiellement du culte d’adoration rendu au Verbe incarné ainsi qu’au Père et à au Saint-Esprit et il favorise fortement celui-ci. En effet, grâce aux diverses formes de dévotion mariale que l’Eglise a approuvées, tandis que la Mère est honorée, le Fils pour qui tout existe et en qui il a plu au Père éternel de faire résider toute la plénitude, est reconnu comme il convient, aimé, glorifié et obéi.
L’esprit de la prédication et du culte de la sainte Vierge
Notre Sainte Mère l’Eglise exhorte tous les fils de l’Eglise à pratiquer généreusement le culte, spécialement le culte liturgique, à l’égard de la bienheureuse Vierge. En outre, elle exhorte avec force les théologiens et les prédicateurs à s’abstenir avec soin de toute fausse exaltation, comme aussi de toute étroitesse d’esprit lorsqu’ils ont à considérer la dignité particulière de la Mère de Dieu. Les fidèles, eux, doivent se rappeler que la vraie dévotion ne consiste ni dans un sentimentalisme stérile et passager, ni dans une certaine crédulité vaine, mais, au contraire, qu’elle procède de la vraie foi, qui nous porte à reconnaître la prééminence de la Mère de Dieu, nous pousse à un amour de fils envers notre Mère et à l’imitation de ses vertus.

Marie, signe d’espérance certaine et de consolation pour le peuple de Dieu en marche

Si la Mère de Jésus, déjà glorifiée au Ciel en son corps et en son âme, est l’image et le commencement de ce que sera l’Eglise en sa forme achevée, au siècle à venir, et bien ! sur la terre, jusqu’à l’avènement du jour du Seigneur, elle brille, devant le peuple de Dieu en marche, comme un signe d’espérance certaine et de consolation.
C’est une grande joie et une grande consolation qu’il ne manque pas de gens pour rendre à la Mère du Sauveur l’honneur qui lui est dû et en particulier chez nos frères orientaux qui rivalisent d’ardeur et de dévotion dans le culte de la Mère de Dieu, toujours Vierge.
Que tous les fidèles prient Marie d’intercéder, en union avec tous les saints, auprès de son Fils, jusqu’à ce que toutes les familles des peuples, chrétiennes ou non, soient réunies heureusement dans la paix et la concorde en un seul peuple de Dieu pour la gloire de la très sainte et indivisible Trinité !




O Marie, O Mère chérie

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Chez nous soyez Reine

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Ô Marie, frères Martineau

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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Ven 16 Aoû 2013 - 10:46

Merci maman Lumen pour ces belles chansons et cette belle image. Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Amor55

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Message par Invité Ven 16 Aoû 2013 - 11:17

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Le vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Livre de Josué 24,1-13.

Josué réunit toutes les tribus d'Israël à Sichem ; puis il appela les anciens d'Israël, avec les chefs, les juges et les commissaires ; ensemble ils se présentèrent devant Dieu.
Josué dit alors à tout le peuple : « Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d'Israël : Vos ancêtres habitaient au-delà de l'Euphrate depuis toujours, jusqu'à Térah, père d'Abraham et de Nahor, et ils servaient d'autres dieux.
Alors j'ai pris votre père Abraham au-delà de l'Euphrate, et je lui ai fait traverser toute la terre de Canaan ; j'ai multiplié sa descendance, et je lui ai donné Isaac.
A Isaac, j'ai donné Jacob et Ésaü. A Ésaü, j'ai donné en possession la montagne de Séir. Jacob et ses fils sont descendus en Égypte.
J'ai envoyé ensuite Moïse et Aaron, et j'ai frappé l'Égypte par tout ce que j'ai accompli au milieu d'elle. Ensuite, je vous en ai fait sortir.
Donc, j'ai fait sortir vos pères de l'Égypte, et vous êtes arrivés à la mer ; les Égyptiens poursuivaient vos pères avec des chars et des guerriers jusqu'à la mer des Roseaux.
Vos pères crièrent alors vers le Seigneur, qui étendit un brouillard épais entre vous et les Égyptiens, et fit revenir sur eux la mer, qui les recouvrit. Vous avez vu de vos propres yeux ce que j'ai fait en Égypte, puis vous avez séjourné longtemps dans le désert.
Je vous ai introduits ensuite dans le pays des Amorites qui habitaient au-delà du Jourdain. Ils vous ont fait la guerre, et je les ai livrés entre vos mains : vous avez pris possession de leur pays, car je les ai anéantis devant vous.
Puis Balac, fils de Cippor, roi de Moab, se leva pour faire la guerre à Israël, et il envoya chercher Balaam, fils de Béor, pour vous maudire.
Mais je n'ai pas voulu écouter Balaam : il a même dû vous bénir, et je vous ai sauvés de la main de Balac.
Ensuite, vous avez passé le Jourdain pour atteindre Jéricho ; les chefs de Jéricho vous ont fait la guerre, ainsi que de nombreux peuples, mais je les ai livrés entre vos mains.
J'ai envoyé devant vous des frelons, qui ont chassé les deux rois amorites ; ce ne fut ni par ton épée ni par ton arc.
Je vous ai donné une terre qui ne vous a coûté aucune peine, des villes dans lesquelles vous vous êtes installés sans les avoir bâties, des vignes et des oliveraies dont vous profitez aujourd'hui sans les avoir plantées.



Psaume 136(135),1-3.16-18.21-22.24.

Rendez grâce au Seigneur : il est bon,
éternel est son amour !
Rendez grâce au Dieu des dieux,
éternel est son amour !
Rendez grâce au Seigneur des seigneurs,
éternel est son amour !

Lui qui mena son peuple au désert,
éternel est son amour !
qui frappa des princes fameux,
éternel est son amour !
et fit périr des rois redoutables,
éternel est son amour !

Pour donner leur pays en héritage,
éternel est son amour !
en héritage à Israël, son serviteur,
éternel est son amour !
il nous tira de la main des oppresseurs,
éternel est son amour !



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,3-12.

Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le Créateur les fit homme et femme,
et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. '
A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi.
Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas d'union illégitime - pour en épouser une autre, il est adultère. »
Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme par rapport à sa femme, il n'y a pas intérêt à se marier. »
Il leur répondit : « Ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée.
Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »



La question du divorce donnait lieu à de vifs débats entre les écoles rabbiniques. Aussi n’est-il pas surprenant que quelques pharisiens viennent trouver Jésus pour lui poser la question : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? ».

Il est difficile de résumer en quelques mots la teneur des débats de l’époque. Il est vrai que le divorce est permis dans le livre du Deutéronome, mais il n’en n’est pas question dans les dix commandements. Les interprétations sont donc variées et ont changé au fil des siècles. Certains n’admettaient le divorce qu’en cas « d’indécence » avérée, mais d’autres le considéraient possible « pour n’importe quel motif ». C’est sur ce point que Jésus est interrogé : que le divorce soit permis et pratiqué, personne n’en doutait, mais dans quelles conditions ?

Jésus, à son habitude, ne se laisse pas enfermer dans les faux débats et repose la question dans son fondement. « Au commencement (c'est-à-dire dans le livre de la Genèse), le Créateur les fit homme et femme » et « tous deux ne feront plus qu’un ». Donc l’homme, c'est-à-dire le mari, le seul selon le droit juif à disposer du droit de divorcer, n’a pas le pouvoir de séparer « ce que Dieu a uni ». Le mariage est en soi indissoluble.

Les pharisiens réagissent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? ». Ils s’appuient sur la conviction qu’une prescription est un ordre, et que Moïse est bien le législateur choisi par Dieu. Mais Jésus nie la qualité de loi, il rappelle qu’il s’agit une simple permission : « Moïse vous a concédé ». Moïse a dû s’adapter car la dureté de cœur de ses frères ne permettait pas d’en obtenir davantage. Mais Moïse a pris la précaution d’exiger un acte de répudiation qui protége la femme ; sans cela elle restait soupçonnée d’adultère et ne pouvait se remarier. Mais pour Jésus, répudier sa femme est se mettre en situation d’adultère.

Les disciples entrent alors en scène en posant une question un rien impertinente, sous-entendant que l’attrait pour le mariage serait lié à la possibilité de divorcer ! Jésus saisit l’occasion de parler d’un célibat délibéré. Il s’agit d’une grande nouveauté. Il existait (même au sein du judaïsme) des croyants qui choisissaient de ne pas se marier (on pense à Qûmran par exemple), mais dans le monde antique les motivations de ces croyants étaient liées à la pureté du rite religieux ou à la volonté de se séparer des femmes. Mais Jésus présente une nouvelle façon de faire ce choix : « à cause du Royaume des cieux ». Jésus dévoile donc une possibilité d’anticiper le Royaume, de vivre un état de perfection qui est celui de la résurrection. Ce choix est déroutant car gratuit : seuls ceux à qui cela est donné le comprendront, et ceux qui le choisiront le feront seulement (mais ça n’est pas rien) « pour le Royaume ». Aucune autre motivation.

Cette ouverture surnaturelle est la vraie réponse de Jésus aux débats évoqués. Les pharisiens ne savent pas interpréter la Parole de Dieu car les hommes souffrent d’endurcissement du cœur ; les disciples ne comprennent pas comme il convient la grâce du mariage sans doute pour les mêmes raisons. Mais la Loi de Dieu est plus simple que toutes les casuistiques : Dieu se donne. Le mariage est un don de Dieu, le célibat en vue du Royaume est un don de Dieu. À nous de préparer nos cœurs pour savoir reconnaître le don particulier que Dieu nous fait !

Seigneur Jésus, donne-nous ton Esprit de sainteté, que nous sachions couper avec tous les raisonnements du monde, que nous apprenions à lire la Parole comme elle se donne : nous voulons être de ceux qui « peuvent comprendre » pour comprendre le bonheur qu’il y a à te suivre jusqu’à se donner soi-même, où que tu nous appelles.

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480Puimisson


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« Ce mystère est grand »

« Dans le Seigneur, la femme ne va pas sans l'homme, ni l'homme sans la femme », dit l'apôtre Paul (1Co 11,11)... L'homme et la femme s'acheminent ensemble vers le Royaume. Sans les séparer, le Christ appelle en même temps l'homme et la  femme, que Dieu unit et que la nature lie ensemble, en leur donnant de partager les mêmes gestes et les mêmes tâches dans un accord admirable. Par le lien du mariage, Dieu fait que deux êtres n'en soient qu'un et qu'un seul être soit deux, en sorte que l'on y découvre un autre soi-même, sans perdre sa singularité ou se confondre dans le couple.

     Mais pourquoi, dans les images qu'il nous donne de son Royaume, Dieu fait-il intervenir ainsi l'homme et la femme ? (cf Lc 13,18-21) Pourquoi suggère-t-il tant de grandeur à l'aide d'exemples qui peuvent paraître faibles et disproportionnés ? Frères, un mystère précieux se cache sous cette pauvreté. Selon le mot de l'apôtre Paul : « Ce mystère est grand : ...il s'applique au Christ et à son Église » (Ep 5,32).

     Ces paraboles évoquent le plus grand projet de l'humanité : l'homme et la femme ont mis fin au procès du monde, un procès qui traînait depuis des siècles. Adam, le premier homme, et Ève, la première femme, sont conduits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal au feu...de l'Évangile... Ces bouches rendues malades par le fruit de l'arbre empoisonné seront guéries par la saveur chaleureuse de l'arbre du salut, de cet arbre au goût de feu qui embrase la conscience que l'autre arbre avait glacé. La nudité n'a plus d'effet ici, elle n'inspire plus de honte : l'homme et la femme sont habillés entièrement de pardon.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 99 ; PL 52,477 ( trad. coll. Icthus, t. 10, p. 286 rev.)




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LE DIVORCE

Il est curieux de constater que Jésus, qui, à plusieurs reprises, a été confronté
au problème du divorce, a lié ce thème à son enseignement sur le scandale. Ainsi,
chez St Matthieu, adultères, divorces et scandales sont traités ensemble
(Math V, 27-32, et XIX, 3-10). À propos de l’adultère, notamment, St Math
fait une parenthèse pour aborder le thème du scandale: “Si ton œil droit est
pour toi occasion de chute, arrache-le...” et sur la réalité de l’Enfer: “Il vaut
mieux pour toi, perdre un de tes membres que d’entrer tout entier dans la
géhenne de feu.”


Puis, délibérément, Jésus condamne le divorce:

Celui qui renvoie sa femme l’expose à l’adultère, et celui qui épouse une
femme renvoyée commet un adultère.”
 On ne peut pas être plus clair.

Quant à Saint Marc, il donne d’abord les moyens de se préserver du scandale,
puis, à la demande des pharisiens, reprécise nettement la Loi de Dieu sur le
mariage et le divorce:

Dieu fit l’Homme, homme et femme; pour cette raison l’homme quittera son
père et sa mère et s’attachera à sa femme; et les deux deviendront une seule
chair. Ainsi ils ne seront plus deux, mais un seul être. Ce que Dieu a uni, que
l’homme ne le sépare pas.” (Mc. X, 2-12)


L’enseignement de Jésus est net et précis: non au divorce. Les apôtres ont
bien compris la leçon :

Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, mieux vaut ne pas
se marier...”


Jésus vient de réaffirmer la grandeur et l’indissolubilité du mariage. Voyant les
perplexités qu’Il vient de soulever dans l’esprit de ses apôtres, Jésus va approfondir
son enseignement.

– Oui, dans les conditions particulières de la vie dans le désert, et au contact de
nombreuses populations païennes et polygames, Moïse a dû autoriser que, parfois,
un acte de divorce puisse être délivré en cas de répudiation. C’était souvent un
moindre mal. Mais il n’en est plus ainsi depuis longtemps. Souvenez-vous de ce
qu’a dit le prophète Malachie :

14-Non au divorce. Vous dites: “Pourquoi Dieu refuse-t-il l’offrande des divorcés?”
Tout simplement parce que Yahvé te donne tort vis-à-vis de la femme de ta jeunesse;
elle était ta compagne, la femme de ton alliance, et tu l’as trompée. 15-Dieu n’a-t-il
pas fait un seul être qui a chair et souffle de vie? Et que cherche cet être unique?
Une descendance donnée par Dieu. Ne trompe donc pas la femme de ta jeunesse,
16-car, dit le Seigneur, je déteste le divorce, ainsi que ceux qui affichent tranquillement
leur méfait -parole du Seigneur Sabaot.


Veille donc sur ton esprit et ne commet pas cette trahison. (Ma. 2)

Jésus soupire, puis dit :

Cette loi ne diffère pas de celle qui lui est semblable et qui doit protéger les faibles
et les petits: Écoutez encore ce qu’ajoute Malachie:


5-Quand je viendrai pour vous juger, je commencerai par accuser les devins, les adultères
et les menteurs, ceux qui oppriment l’ouvrier, la veuve et l’orphelin, et qui violent le droit
de l’étranger sans davantage se soucier de moi, parole de Yahvé. (Ma. 3)


Un long et lourd silence s’est abattu sur le petit groupe. Les apôtres s’étonnent: ils ne
se souvenaient plus de ces paroles du prophète. Peut-être ne les avaient-ils pas comprises...
Mais avec Jésus, aucun compromis n’est possible: rien ne doit affaiblir la Loi de Dieu qui ne
passera pas. Pourtant, curieusement, son enseignement semble toujours si nouveau!

Ne vous souvenez-vous donc pas des paroles d’Osée : 6-C’est l’amour que je veux, et
non les sacrifices. (Os. 6)


Ô mes enfants, dit Jésus, aimez, mais aimez donc, aimez comme Dieu vous aime.
Le mariage est l’image de l’amour que Dieu a pour son Peuple. Souvenez-vous de ce
que Dieu a dit à Israël, son Peuple qu’Il considère comme sa fiancée, comme son épouse:


16-Maintenant je vais la séduire; je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur.

21-Elle sera ma fiancée pour toujours: ce seront des fiançailles de justice, de droiture,
dans la tendresse et la miséricorde. 22-Je la fiancerai à moi dans la fidélité et elle saura
qui est Yahvé. (Os. 2)


Les disciples de Jésus se sont tus. Il fait nuit maintenant et tout est calme. La lune qui
monte dans le ciel jette sur le petit groupe une lumière qui incite à la prière et à la
méditation. Chacun se souvient, dans son cœur, de toutes les infidélités d’Israël, de ses
méfaits, de ses prostitutions. Les reproches de Yahvé montent spontanément aux lèvres
de Philippe qui murmure sans même s’en apercevoir:  

3-Que t’ai-je fait, ô mon peuple, en quoi t’ai-je fatigué ? Réponds-moi.(Mi. 6)

Et Thaddée poursuit :

6-Avec quoi me présenterai-je devant Yahvé ? Avec quoi irai-je me prosterner devant le
Dieu Très-Haut ? (Mi. 6)


Simon le Zélote, Simon appelé aussi le Lépreux, Simon qui fut guéri par la miséricorde du
Maître que maintenant il suit, Simon répond:

13-Déchirez vos cœurs et non vos habits; revenez vers le Seigneur votre Dieu car il est
tendresse et pardon, lent à la colère, riche en miséricorde: il regrette bientôt le mal qu’il
a envoyé. (Joël)


C’est alors que, se souvenant d’Abraham et d’Isaac, André achève, comme dans un rêve :

7-... Faudra-t-il que j’offre mon fils aîné pour payer mon péché, donner celui qui est né
de moi pour expier ma propre faute ? (Mi. 6) Le silence est total, rempli à la fois d’angoisse
et d’espérance. Et de prière aussi.


Pourtant, peu à peu, le sommeil gagne tous les apôtres et Jésus peut enfin dire:

Ne craignez pas mes amis, Je suis le Fils Aîné, né de Dieu. C’est Moi qui suis venu
pour payer votre péché, pour expier toutes vos fautes. C’est Moi le Messie, l’Envoyé
du Seigneur, que bientôt l’un d’entre vous contemplera crucifié, transpercé.


Mais l’Heure de Jésus n’est pas encore venue...

Alors, profitant de ces instants si doux, Jésus regarde ses disciples avec un regard
plein d’Amour et plein de tendresse. Des larmes emplissent ses yeux, car, si Jésus
voit sa Passion, Il voit aussi celle de ses apôtres, de ses disciples, de tous ses martyrs
plus tard... bien plus tard, lorsqu’ils sauront donner leur vie pour Lui et pour leurs frères.

Jésus s’éloigne un peu pour ne pas les réveiller. Jésus s’éloigne et se tourne vers le Père :

– Oui ! Père, si c’est ta volonté !


http://voiemystique.free.fr/le_serviteur_souffrant_38.htm

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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Sam 17 Aoû 2013 - 10:47

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827 

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Le samedi de la 19e semaine du temps ordinaire

Livre de Josué 24,14-29.

Josué avait réuni toutes les tribus d'Israël à Sichem, et il leur disait : " Craignez le Seigneur et servez-le dans l'intégrité et la fidélité. Ecartez les dieux que vos pères ont servis au-delà de l'Euphrate et en Egypte; servez le Seigneur.
S'il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir : les dieux que vos pères servaient au-delà de l'Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. »
Le peuple répondit : « Plutôt mourir que d'abandonner le Seigneur pour servir d'autres dieux !
C'est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d'Égypte, cette maison d'esclavage ; c'est lui qui, sous nos yeux, a opéré tous ces grands prodiges et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés.
Et même le Seigneur a chassé devant nous tous ces peuples, ainsi que les Amorites qui habitaient le pays. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c'est lui notre Dieu. »
Alors Josué dit au peuple : « Vous ne pouvez pas servir le Seigneur, car il est un Dieu saint, il est un Dieu jaloux, qui ne pardonnera ni vos révoltes ni vos péchés.
Si vous abandonnez le Seigneur pour servir les dieux étrangers, il se retournera contre vous, il vous fera du mal, il vous anéantira, lui qui vous a fait tant de bien. »
Le peuple répondit à Josué : « Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur. »
Alors Josué dit au peuple : « Vous en êtes témoins contre vous-mêmes : c'est vous qui avez choisi de servir le Seigneur. » Ils répondirent : « Nous en sommes témoins. » Josué reprit :
« Alors, enlevez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et tournez votre cœur vers le Seigneur, le Dieu d'Israël. »
Le peuple répondit à Josué : « C'est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir, c'est à sa voix que nous voulons obéir. »
En ce jour-là, Josué conclut une Alliance pour le peuple. C'est à Sichem qu'il lui donna un statut et un droit.
Josué inscrivit tout cela dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre et la dressa sous le chêne qui était dans le sanctuaire du Seigneur.
Il dit à tout le peuple : « Voici une pierre qui servira de témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles que le Seigneur nous a dites ; elle servira de témoin contre vous pour vous empêcher de renier votre Dieu. »
Puis Josué renvoya le peuple, chacun dans sa tribu.
Dans la suite, Josué, fils de Noun, serviteur du Seigneur, mourut à l'âge de cent dix ans



Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.2b.11.

Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,13-15.

On présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.




Il y a quelque chose de formel dans le dialogue proposé en première lecture, entre Josué et le peuple ; disons : quelque chose de convenu. En réponse à l’invitation de Josué de choisir entre le Dieu d’Israël et les dieux des Amorites, le peuple affirme haut et fort sa volonté de suivre le Seigneur qui les a fait monter d’Égypte et leur a donné la terre de Canaan.

Josué relance le conciliabule en mettant en doute la capacité du peuple à demeurer fidèle à cet engagement, ce qui suscite la protestation véhémente de ses interlocuteurs :
« Mais si ! Nous voulons servir le Seigneur ».

L’échange se poursuit selon le même scénario, le peuple répondant aux provocations de Josué par une affirmation de fidélité toujours plus résolue : « C’est le Seigneur notre Dieu que nous voulons servir, c’est à sa voix que nous voulons obéir ».

La conclusion quelque peu laconique du récit - « en ce jour-là, Josué conclut une alliance pour le peuple » - confirme que malgré les apparences, le dialogue n’est pas vraiment spontané, mais constitue plutôt un rituel préparatoire à la conclusion de l’Alliance.

Vu sous cet angle, la célébration liturgique que nous propose la première lecture n’est pas tellement éloignée du dialogue - plus ou moins explicite - introduisant à la réception des sacrements, qui constitue toujours un renouvellement de l’alliance baptismale.

Comme les tribus d’Israël, nous affirmons notre volonté de demeurer fidèles – ce qui, formulé d’une manière aussi générale, n’est pas trop difficile. Les difficultés commencent lorsqu’il s’agit de descendre au niveau des situations concrètes de la vie quotidienne. C’est à ce niveau que le « oui » risque de se dénaturer en un « oui mais ». Or le « mais » est précisément la porte ouverte à tous les égarements. Comme le peuple d’Israël, nous ne mettons pas longtemps avant de trahir nos engagements ; pas forcément par une apostasie franche, mais plutôt par une série de compromissions, qui, mises bout à bout, équivalent dans les faits à une rupture d’Alliance. Nous sombrons dans la tiédeur ; par manque de délicatesse spirituelle, nous perdons le sens du péché ; et nous devenons par le fait même une proie facile pour l’ennemi, qui n’a aucune peine à nous entraîner à sa suite, sans même que nous nous en rendions compte. Hélas nous pouvons ainsi sombrer dans la mort spirituelle, tout en demeurant « convaincus d’être justes » (Lc 18, 9).

Comment nous ressaisir lorsqu’on en est là ? Il me semble que l’essentiel réside dans une conversion de notre regard. Le fait que nous consentions à des compromissions qui nous éloignent toujours plus de l’Évangile, trahit en effet que nous ne portons plus le même regard sur notre vie quotidienne. Nous avons progressivement abandonné le regard surnaturel que procurent la foi, l’espérance et la charité, pour adopter un regard « d’en bas », simplement humain, naturel, sur les situations, les événements et les personnes.

Par le baptême, nous sommes re-nés, nés à nouveau « d’eau et d’Esprit » (Jn 3, 5), et c’est désormais avec le regard renouvelé de l’Homme spirituel que nous devrions aborder notre existence quotidienne. Hélas, faute de fréquenter la Parole qui nous révèle le regard de Dieu sur notre vie, nous nous laissons enfermer dans un regard psychique ou charnel, et nous nous laissons entraîner à juger selon les critères du monde et à réfléchir comme lui. Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que nous trahissions l’Évangile : l’échelle de valeur du Christ n’est pas celle que nous propose les médias !

N’est ce pas ce que Jésus nous rappelle dans l’Évangile de ce jour ? Le Royaume des cieux n’appartient pas « aux sages et aux savants » (Mt 11, 25) selon la chair - entendons selon l’homme ancien ; mais aux enfants, c’est-à-dire à ceux qui se sachant « tout-petits » selon l’Esprit, renoncent à leur volonté propre, pour se laisser conduire sur le chemin de la vérité et de la vie, conformément à l’Évangile de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Puissions-nous demeurer fidèles tout au long de notre vie à nos engagements baptismaux et ne « jamais rien préférer au Christ » (Saint Benoît). Alors nous connaîtrons la paix et le bonheur véritables que nul ne pourra vous ravir.

« Seigneur mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort.
Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m’avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable.
Je n’ai pas d’autre bonheur que toi.
Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face débordement de joie !
A ta droite, éternité de délices ! » (Ps 15)


Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480
Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Jesus_11

« Laissez les enfants venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »

     Qu’il est grand et admirable, le don que Dieu nous fait, mes frères ! En ce jour de Pâques, jour du salut, le Seigneur ressuscite et donne la résurrection au monde entier… Nous sommes son corps (1Co 12,27)…, et ses membres ressuscitent avec lui…, il nous fait passer de la mort à la vie. « Pâque » en hébreu veut dire passage… : et quel passage ! Du péché à la justice, du vice à la vertu, de la vieillesse à l’enfance… Hier la déchéance du péché nous mettait sur notre déclin, mais la résurrection du Christ nous fait renaître dans l'innocence des tout-petits.

     La simplicité chrétienne fait sienne l'enfance. L'enfant est sans rancœur, ne connaît pas la tromperie, n'ose pas frapper. Ainsi cet enfant qu'est devenu le chrétien ne s’emporte plus si on l'insulte, ne se défend pas si on lui prend quelque chose, ne rend pas de coups si on le frappe. Le Seigneur exige même qu'il prie pour ses ennemis, qu’il abandonne sa tunique et son manteau aux voleurs, et qu’il tende l’autre joue à ceux qui le giflent (Mt 5,39s). L'enfance du Christ dépasse l'enfance des hommes…

     Aux apôtres déjà âgés et mûrs le Seigneur dit : « Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 18,3). Il les renvoie à la source de leur vie ; il les incite à retrouver l'enfance, afin que ces hommes dont les forces déclinent déjà renaissent à l'innocence du cœur.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Homélie 58, pour Pâques ; PL 57, 363 (trad. coll. Icthus, t. 10, p. 259 rev.)



Un enfant dans le coma voit Jesus Christ par jiovani14

Cherchons à regarder les enfants avec les yeux et les sentiments de Jésus. Les enfants, au temps de Jésus, étaient comme ceux que vous connaissez. Il n'y a jamais eu d'enfant parfait. Jésus pourrait rencontrer les enfants d'aujourd'hui, il aurait les mêmes réactions.

L'enfant valorisé par Jésus :

"A la question Qui est le plus grand dans le royaume des cieux ?" Matth 18.1

Jésus est très clair puisque devant les disciples il affirme que c'est un enfant. Mais malheureusement les hommes ne voient pas les enfants comme Jésus… gardons nous de mépriser les enfants même les tout petits. Quand vous regardez un enfant, dites-vous et faites-lui comprendre qu'il a de la valeur pour Jésus.

L'enfant méprisé :

"Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits" Matth 18.10

Parce que l'enfant est plus petit que nous par la taille, nous pensons que ses besoins sont plus petits, voire inexistants. L'enfant a des besoins encore plus grands qu'un adulte. Et si nous regardions son âme ? Est-ce qu'une âme d'enfant est plus petite qu'une âme d'un adulte ? Si au point de vue nourriture, l'enfant a le droit aux meilleurs morceaux, alors, au point de vue spirituel, donnons lui le meilleur de la Parole de Dieu. Accordons lui la plus grande attention possible pour sa vie spirituelle.

L'enfant incompris

"Les principaux sacrificateurs et les scribes furent indignés, à la vue des choses merveilleuses qu'il avait faites et des enfants qui criaient dans le temple : Hosanna au Fils de David ! Ils lui dirent : Entends-tu ce qu'ils disent ? Oui, leur répondit Jésus. N'avez-vous pas lu ces paroles : Tu as tiré des louanges de la bouche des enfants..." Matthieu 21.15-16

Les gens religieux étaient agacés par les cris des enfants qui suivaient Jésus en criant. Ils étaient encore plus agacés par l'attitude de Jésus qui les laissaient crier. Ces gens religieux ne comprenaient pas que les enfants louaient Jésus à la manière des enfants et avec des mots d'enfants. Mais Jésus a bien compris qu'ils étaient en train de le louer très sincèrement et il a beaucoup apprécié.

Un enfant ne s'exprime pas comme nous, il fait les choses spontanément, sans manière, il reste naturel mais sincère. L'adulte que nous sommes ne le comprend pas toujours. Essayons de comprendre ses joies, ses prières, et même ses colères et ses bouderies.

L'enfant rejeté

"On lui amena des petits enfants, afin qu'ils les touchât. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné !" Marc 10.13

Rendez-vous compte de ce que faisaient ces hommes ! Ils ne voulaient pas que les enfants viennent à Jésus. Ils empêchaient les enfants de recevoir la bénédiction de Jésus. Ils les rejetaient... il est vrai que ces enfants étaient tout petits puisque Jésus va les prendre dans ses bras... ils devaient avoir entre 2 et 6 ans. Si Jésus veut les recevoir et les bénir, bien que si petits, qui sommes-nous pour les repousser. Au contraire, cherchons à amener au Seigneur même les tout petits.

L'enfant scandalisé

"Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on suspendit à son cou une meule de moulin, et qu'on le jetât au fond de la mer." Matthieu 18.6

Les disciples, très fiers d'eux mêmes, viennent trouver Jésus pour lui demander qui donc est le plus grand dans le royaume de Dieu. Et ils l'ont fait devant des enfants, très surpris par cet état d'esprit ! Jésus a compris que les enfants étaient choqués par cette attitude.

Un enfant regarde et observe tout. Il peut trouver chez les adultes des attitudes, des paroles choquantes. Combien d'enfants ont été blessés par des paroles dures et injustes, par des attitudes hypocrites. Même si l'enfant ne l'exprime pas, il peut être scandalisé. Devant les enfants, il nous faut veiller sur nos attitudes et nos paroles.

L'enfant perdu

"De même, ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits." Matthieu 18.14

Jésus vient de raconter l'histoire du berger qui cherche sa brebis perdue. En application, il parle de la perdition de ces petits. Dieu veut sauver les enfants. Jésus, sur la Croix, est mort aussi pour les enfants. Si nous ne savons pas que l'enfant est perdu, comment pourrons nous lui prêcher la repentance. L'enfant a besoin d'apprendre que Jésus l'a aimé si fort, qu'il est mort pour lui à Golgotha.

Edouard Kowalski http://topchretien.jesus.net/


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Dim 18 Aoû 2013 - 10:27

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827

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dimanche 18 août 2013 : 20e dimanche du Temps Ordinaire

Livre de Jérémie 38,4-6.8-10.

Pendant le siège de Jérusalem, les chefs qui tenaient Jérémie en prison dirent au roi Sédécias : " Que cet homme soit mis à mort : en parlant comme il le fait, il démoralise tout ce qui reste de combattants dans la ville, et toute la population. Ce n'est pas le bonheur du peuple qu'il cherche, mais son malheur."
Le roi répondit : « Il est déjà entre vos mains, et le roi ne peut rien contre vous ! »
Alors ils se saisirent de Jérémie et le jetèrent dans la citerne du prince Melkias, dans la cour de la prison. On le descendit avec des cordes. Dans cette citerne il n'y avait pas d'eau, mais de la boue, et Jérémie s'enfonça dans la boue.
Un officier du palais, l'Éthiopien Ébed-Mélek, vint trouver le roi :
« Mon Seigneur le roi, ce qu'ils ont fait au prophète Jérémie, c'est mal ! Ils l'ont jeté dans la citerne, il va y mourir de faim ! »
Alors le roi donna cet ordre à l'Éthiopien Ébed-Mélek : « Prends trois hommes avec toi, et retire de la citerne le prophète Jérémie avant qu'il ne meure. »



Psaume 40(39),2.3.4.18.

D'un grand espoir
j'espérais le Seigneur :
il s'est penché vers moi
pour entendre mon cri.

Il m'a tiré de l'horreur du gouffre,
de la vase et de la boue ;  
il m'a fait reprendre pied sur le roc,
il a raffermi mes pas.  

Dans ma bouche il a mis un chant nouveau,
une louange à notre Dieu.
Beaucoup d'hommes verront, ils craindront,
ils auront foi dans le Seigneur.

Je suis pauvre et malheureux,  
mais le Seigneur pense à moi.  
Tu es mon secours, mon libérateur :  
mon Dieu, ne tarde pas !



Lettre aux Hébreux 12,1-4.

Frères, ceux qui ont vécu dans la foi, foule immense de témoins, sont là qui nous entourent. Comme eux, débarrassons-nous de tout de qui nous alourdit, et d’abord du péché qui nous entrave si bien ; alors nous courrons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée,
les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de la foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré, sans avoir de honte, l'humiliation de la croix, et, assis à la droite de Dieu, il règne avec lui.
Méditez l'exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement.
Vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre lutte contre le péché,



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12,49-53.

Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »



Le prophète Jérémie est bien connu... pour ses « jérémiades » ! Aujourd’hui encore, son nom suscite l’ironie même de ceux qui connaissent mal notre foi. La première lecture de ce jour lui rend justice en racontant une des dures épreuves qu’il a dû subir et pendant laquelle il ne prononce pas un mot. De quoi est-il accusé ? Difficile de connaître le détail à partir du texte que nous avons. Une chose est sûre : son sort est décidé. Le procès qui lui est fait est éloquent : première parole : « qu’il soit mis à mort ». Condamnons-le, on trouvera bien de quoi justifier la sentence après coup. Deuxième parole, qui résonne comme un début d’explication mais pas comme un acte d’accusation acceptable : « il démoralise (…) toute la population ». Outre l’iniquité de ses accusateurs et du roi, ce jugement nous enseigne que la Parole que Dieu transmet par ses prophètes n’est pas une parole qui flatte les puissants. Elle n’est pas une parole qui puisse être acceptée facilement. Elle dérange. Elle irrite. Au point qu’on voudrait tuer son messager, comme si cela pouvait arrêter la Parole.

Jérémie ne dit rien. Il ne cherche pas à se défendre, car il connaît bien les réactions que la Parole de Dieu suscite chez un roi qui a décidé de ne pas suivre les voies du Seigneur. Mais il ne se dédit pas, même pour sauver sa vie. Voici un messager qui ne se considère pas plus important que la parole qu’il annonce. Le psaume nous aide à mieux comprendre en quoi la figure de ce prophète est un enseignement pour nous. Il nous fait en effet entendre la prière qui était sur les lèvres du prophète alors que les hommes l’avaient condamné et maltraité :
« d'un grand espoir, j'espérais le Seigneur » ; « il m'a tiré du gouffre inexorable, de la vase et de la boue ». En un mot, Jérémie est resté fidèle et confiant dans le Seigneur. « Je suis pauvre et malheureux, mais le Seigneur pense à moi : tu es mon aide et mon libérateur », priait-il encore. Pourtant, quelle preuve Jérémie a-t-il de l’aide du Seigneur, dans sa citerne, enfoncé dans la boue, privé d’eau et de nourriture? Quel signe reçoit-il dans son trou de la puissance de Dieu venant à son secours ? Un esclave. Un serviteur éthiopien qui humblement ose s’adresser au roi et par sa seule parole parvient à le faire changer d’avis.

Voilà un témoignage qui invite à davantage d’audace dans l’annonce de la Bonne Nouvelle. Certes, la Bonne Nouvelle dérange ceux qui prétendent construire un monde sans Dieu. Certes, transmettre cette Parole peut exposer à de grands périls. Mais si nous comptons sur la fidélité du Seigneur, de qui aurions-nous à craindre ? Par l’humble prière d’un simple esclave étranger, le Seigneur a fait revenir le roi sur sa décision. De plus, notre position est franchement plus confortable que celle de Jérémie. Saint Paul nous invite en effet à ne pas mésestimer la « foule immense de témoins » qui ont choisi de ne s’appuyer que sur le Seigneur. L’Église tout entière est solidaire de chacun de ses membres, il est impossible que nous soyons isolés dans notre détresse. Et, par-dessus tout, Jésus est là, lui qui nous a ouvert le chemin de la foi et la mènera à sa perfection. Gardons
« les yeux fixés sur Jésus », nous exhorte saint Paul. Il est le Juste. Il est la Parole que Dieu envoie, le salut que les hommes espèrent. Lui, le premier, il n’a pas été reçu. « Méditez l'exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, et vous ne serez pas accablés par le découragement », insiste l’apôtre. En effet, malgré le procès sommaire qui l’a conduit à la mort, le Christ s’est rendu vainqueur de toutes les oppositions et de la mort elle-même ; il est « assis à la droite de Dieu, il règne avec lui ».

Il n’y a donc pas à nous étonner que vivre en chrétien se fasse toujours dans des circonstances éprouvantes. Jésus rappelle dans l’évangile que l’épreuve peut même être vécue au sein d’une famille. Quel mystère que cette Parole de réconciliation provoque des divisions jusqu’au sein des familles. Jésus sait bien de quoi il parle, lui qui a été chassé de la synagogue de Nazareth et qui a été rabroué par les siens. Comment est-ce possible ? N’est-il pas le Prince de la paix ? Il le dit pourtant sans ambages : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division ». Mais il ne faut pas aller trop vite en besogne. Jésus est venu mettre la division, mais il n’est pas venu dresser les hommes les uns contre les autres. Sa Parole fait apparaître la division, mais elle ne la crée pas. Si les divisions peuvent apparaître au cœur de nos familles, c’est probablement parce qu’elles existent d’abord dans l’intimité de nos âmes. Il y a toujours en nous un roi prêt à juger le prophète en espérant ainsi rejeter la parole de paix. Les divisions et les persécutions sont le signe de nos résistances à la Parole, elles sont le signe de l’orgueil qui nous pousse à essayer de vivre par nous-mêmes, loin de la source de toute vie.

Ce qui veut dire que nous n’en sommes pas encore à subir les humiliations comme le fit le prophète Jérémie. Avant d’annoncer la Bonne Nouvelle aussi efficacement que cela mette notre vie en péril, il faudrait que nous la laissions produire son œuvre de réconciliation dans nos propres cœurs. Tant que les compromissions subsistent, nous courrons avec peine sur les chemins de l’évangile. « Débarrassons-nous de tout ce qui nous alourdit, nous exhorte donc saint Paul, et d'abord du péché qui nous entrave si bien ».

Frères et sœurs, notre Seigneur Jésus nous fait aujourd’hui la confidence d’un désir profond qui habite son cœur : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! ». Allons-nous le laisser embraser notre cœur de sa Parole ? Allons-nous proposer nos cœurs comme relais pour que le feu du Christ se répande de proche en proche, dans le monde entier ? Autrement dit, allons-nous accueillir la Parole qui dévoile les divisions et convertit les cœurs ? L’aventure n’est pas de tout repos mais le programme est tout tracé. Saint Paul nous dit en effet très clairement l’étendue du chantier : « vous n'avez pas encore résisté jusqu'au sang dans votre lutte contre le péché ».

Cela étant, si l’annonce de l’évangile requiert un investissement total, elle n’est en rien compliquée. Accueillir la Bonne Nouvelle commence simplement par remercier le Seigneur pour sa victoire. C’est ainsi que l’annonce trace son chemin dans les cœurs. Le psaume disait en effet : « en ma bouche, il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu : voyant cela, beaucoup seront saisis, ils croiront au Seigneur ».

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Notre-10

« C'est ma paix que je vous donne » (Jn 14,27)
     La paix n'est pas une pure absence de guerre et elle ne se borne pas seulement à assurer l'équilibre de forces adverses ; elle ne provient pas non plus d'une domination despotique, mais c'est en toute vérité qu'on la définit « œuvre de justice » (Is 32,17). Elle est le fruit d'un ordre inscrit dans la société humaine par son fondateur divin, et qui doit être réalisé par des hommes qui ne cessent d'aspirer à une justice plus parfaite... La paix n'est jamais chose acquise une fois pour toutes, mais elle est sans cesse à construire. Comme, de plus, la volonté humaine est fragile et qu'elle est blessée par le péché, l'avènement de la paix exige de chacun le contrôle constant de ses passions et la vigilance de l'autorité légitime. Mais ceci est encore insuffisant... La ferme volonté de respecter les autres hommes et les autres peuples ainsi que leur dignité, la pratique assidue de la fraternité sont absolument indispensables à la construction de la paix. Ainsi la paix est-elle aussi le fruit de l'amour qui va bien au-delà de ce que la justice peut apporter.

      La paix terrestre qui naît de l’amour du prochain est une image et un effet de la paix du Christ qui vient de Dieu le Père. Car le Fils incarné en personne,
« prince de la paix » (Is 9,5), a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa croix, rétablissant l'unité de tous en un seul peuple et un seul corps ; « il a tué la haine dans sa propre chair » (Ep 2,16). Et, après le triomphe de sa résurrection, il a répandu l'Esprit de charité dans le cœur des hommes. C'est pourquoi, accomplissant la vérité dans la charité, tous les chrétiens sont appelés avec insistance à se joindre aux hommes véritablement pacifiques pour implorer et instaurer la paix...

     Dans la mesure où les hommes sont pécheurs, le danger de guerre menace, et il en sera ainsi jusqu'au retour du Christ. Mais dans la mesure où, unis dans l'amour, les hommes surmontent le péché, ils surmontent aussi la violence, jusqu'à l'accomplissement de cette parole :
« De leurs épées ils forgeront des socs de charrue et de leurs lances des faucilles. Les nations ne tireront plus l'épée l'une contre l'autre et ne s'exerceront plus au combat » (Is 2,4).

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 78




Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Colomb10

JE VOUS DONNE MA PAIX

En quittant ce monde, notre Seigneur Jésus fit des legs. Suspendu sur la croix, il
légua aux soldats romains qui l’avaient crucifié ses quelques vêtements et sa tunique. Il
légua au bien-aimé Jean le soin de sa mère éplorée. Il légua à Joseph d’Arimathée son
corps pour un enterrement convenable. Et en mourant, il remit son âme entre les mains de
son Père.

Mais qu’avait-il à léguer à ses pauvres disciples qui l’avaient accompagné
pendant plus de trois ans et qui avaient trouvé en lui leur espoir du royaume messianique?
Cet espoir ne sera-t-il pas écrasé en voyant mourir leur Seigneur? Ne seront-ils pas
remplis de confusion et de désolation par les événements du Calvaire? N’ont-ils pas
surtout besoin que Jésus fasse un legs en leur faveur?

Or, nous savons que Jésus n’avait ni or ni argent, mais il leur laissa, en effet,
quelque chose qui est de loin meilleur :
« 27 Je vous laisse la paix, [leur dit-il] je vous donne ma paix. Je ne vous donne
pas comme le monde donne. Que votre coeur ne se trouble point, et ne s’alarme point. »
(Jean 14, 27)


Quelle fortune incommensurable que cette paix que Jésus donne à ceux qui
croient en lui! Celui qui la possède peut s’estimer parmi les plus riches et les plus
heureux au monde.

Et pourtant, ce n’est pas toujours ce qu’on peut supposer, c’est-à-dire une paix
sans trouble, une vie sans difficulté. Au contraire, la paix de Jésus peut exister dans un
coeur quelles que soient les circonstances extérieures de notre existence.
Deux artistes avaient reçu la commande d’un tableau représentant la paix. Le
premier artiste a peint sur sa toile la scène d’un beau lac caché parmi les montagnes. Il
n’y avait aucun vent pour agiter la surface sereine des eaux. Aucun nuage ne se trouvait
dans le ciel bleu. Le jour était au crépuscule et un beau clair de lune se reflétait sur le
miroir de l’eau placide.

L’autre artiste a jeté sur la toile, lui aussi, une mer, mais celle-ci était fort agitée
par un vent orageux. Des vagues sauvages se brisaient sur les rochers. Tous les arbres sur
le rivage se tourmentaient sous la furie de la tempête. Mais il se levait au-dessus des flots
un puissant rocher où une colombe avait fait son nid. Là, au milieu du bruit et des
éléments incléments, cette colombe avait trouvé son repos et elle y demeurait sans
crainte, sans frayeur.

LA SÉRÉNITÉ DE L’INTÉRIEURE

Eh bien, c’est ce dernier tableau, plutôt que le premier, qui décrit le mieux la paix
que Jésus donne. Dans cette paix, ces deux éléments sont présents : le calme au milieu de
la tempête, la tranquillité au milieu de la commotion, le silence au milieu de la
turbulence, la sérénité intérieure au milieu des luttes extérieures. Le Seigneur n’a jamais
d’ailleurs promis à son peuple une paix sans nuage, une vie sans trouble, une existence où
toutes les circonstances extérieures seraient idéales. Il ne donne aucune garantie à ses
disciples qu’ils n’auront pas d’épreuve, de persécution, de tentation, de tribulation, de
revers, d’opposition, de fausse accusation. Au contraire, il leur dit :
« 33 Vous aurez des tribulations dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu
le monde. » (Jean 16, 33)


Nous voyons cette paix de Jésus lorsqu’il fut lui-même pris dans une grande
tempête sur le lac de Galilée. Les vents soufflaient avec impétuosité et la barque dans
laquelle Jésus se trouvait avec ses disciples était couverte par les flots. Les disciples en
étaient remplis de frayeur, mais Jésus dormait tranquillement à la poupe sur un coussin.
Les disciples vinrent lui dire : « 38 Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous
périssons? »
Alors s’étant réveillé, Jésus menaça le vent, et il y eut un grand calme. Puis,
il leur dit : « 40 Pourquoi avez-vous tellement peur? Comment n’avez-vous pas de foi? »
(Marc 4, 35-41)


“Ainsi souvent dans la vie l’orage assombrit nos coeurs,
Bien que pour nous Jésus prie, prêt à calmer nos terreurs.
Comptons mieux sur sa tendresse, son coeur ne saurait changer;
De sa brebis en détresse, il est toujours le berger.”
Mme Mégros-Cornaz

LA MAÎTRISE ABSOLUE

Or, la même paix dans son âme donna à Jésus le courage de faire face avec un
calme désarmant à ses ennemis dans le jardin de Gethsémané (Jean 18, 3-11). Elle le
revêtait d’une maîtrise absolue au milieu de ses procès devant les tribunaux juif et
romain, à tel point que Ponce Pilate lui-même en fut étonné (Matthieu 27, 14). Avec cette
paix, il pouvait en plus supporter l’agonie et les moqueries du Calvaire avec une présence
d’esprit qui lui permit de demander le pardon pour ses bourreaux, de confier sa mère aux
soins du disciple bien-aimé et de témoigner sa miséricorde envers le larron repentant.
Voilà la paix que Jésus veut partager avec nous :
« Je vous laisse la paix, je vous
donne ma paix. »
Comment pouvons-nous, en définitive, trouver une telle paix dans un
monde si bouleversé et dans les conditions parfois si peu favorables de notre existence?
La promesse de Jésus fut-elle limitée à ceux du premier siècle, ou n’est-elle pas pour
nous aussi en ce 21e siècle? Assurément, sa paix peut se communiquer à nos coeurs
aujourd’hui si nous plaçons en lui notre confiance.

La confiance! Voilà le secret de ce bonheur ineffable. Le psalmiste en avait parlé
même avant la venue du Christ, en disant :
« 1 Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-puissant.
2 Je dis à l’Éternel : Mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie! »
(Psaumes 91, 1-2)


Dans l’âme de celui qui se confie en la puissance divine et qui marche
humblement avec son Dieu, en obéissant à ses commandements, il y a une paix certaine
qui se refuse à être troublée par les éléments turbulents autour et en dessous d’elle.
Ayant fait du grand rocher son refuge, elle ne craint rien. « 6 Le Seigneur est mon
secours; [peut-elle dire] je n’aurai pas de crainte. Que peut me faire un homme? »
(Hébreux 13, 6)


Encore faut-il avoir trouvé sa paix avec Dieu en ayant une conscience nette devant
lui. Il faut accepter le sang de Jésus qui purifie de tout péché, et être lavé dans ce sang par
la foi en étant baptisé (immergé) dans sa mort. C’est ainsi que nous devenons de
nouvelles créatures, que nos péchés sont pardonnés, et que nous avons la paix. L’apôtre
Paul écrit aux Romains :
« 1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre
Seigneur Jésus-Christ, » (Romains 5, 1).


Le même apôtre dit encore que nous avons été baptisés en Christ pour marcher en
nouveauté de vie, et il ajoute plus loin :
« 1 Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-
Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit. » (Romains 8, 1)


C’est pourquoi l’apôtre Pierre appelle le baptême « 21 l’engagement d’une bonne
conscience envers Dieu, » en ajoutant dans ce même verset qu’il nous sauve par la
résurrection de Jésus-Christ (1 Pierre 3, 21).


En plus, cette paix qui s’obtient par la rémission de nos péchés se manifeste tout
au long d’une vie qui lui est entièrement soumise. La communion de Dieu est ainsi
complète, et nous avons recours à lui dans toutes les circonstances de notre vie
quotidienne, ainsi que Paul l’écrit aux Philippiens :
« 6 Ne vous inquiétez de rien; mais, en toutes choses, par la prière et la
supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu nos demandes. 7 Et la
paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Christ-
Jésus. » (Philippiens 4, 6-7)


Oui, d’après ces paroles, « la paix de Dieu » se place comme une sentinelle à la
porte de notre coeur pour empêcher à quelque inquiétude, à quelque souci, à quelque
doute, à quelque crainte, à quelque angoisse que ce soit de pénétrer et troubler notre
esprit. Il en est ainsi parce que nous avons cru à la parole et à la providence de Celui qui
fait concourir toutes choses au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés
selon son dessein (Romains 8, 28). Avec une parfaite assurance, nous pouvons nous
approcher devant le trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour
être secouru dans nos besoins (Hébreux 4, 16). En effet, nous pouvons faire écho de la
confiance qu’avait l’apôtre Paul lorsqu’il dit :
« 31 Que dirons-nous donc à l’égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui
sera contre nous? 32 Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour
nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? 33 Qui
accusera les élus de Dieu? C’est Dieu qui justifie! 34 Qui les condamnera? Christ est
mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! 35
Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la
persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? […] 37 Mais dans toutes
choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. 38 Car j’ai
l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses
présentes ni les choses à venir, 39 ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni
aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-
Christ notre Seigneur. » (Romains 8, 31-39)


LA CONFIANCE INÉBRANLABLE

En effet, l’apôtre Paul pouvait faire face aux plus grands périls, aux plus grandes
détresses, aux plus grandes souffrances, et à la mort même avec une confiance
inébranlable parce qu’il avait la paix de Christ dans son âme.
« 6 Car pour moi, [écrit-il de sa cellule à Rome à Timothée] me voici déjà offert
en libation, et le moment de mon départ approche. 7 J’ai combattu le bon combat, j’ai
achevé la course, j’ai gardé la foi. 8 Désormais la couronne de justice m’est réservée; le
Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-là, et non seulement à moi, mais à tous
ceux qui auront aimé son apparition. […] 18 Le Seigneur me délivrera de toute oeuvre
mauvaise et me sauvera (pour me faire entrer) dans son royaume céleste. À lui la gloire
aux siècles des siècles ! Amen! » (2 Timothée 4, 6-8.18)


Avez-vous trouvé une telle paix dans votre âme? Jésus-Christ, le Fils de Dieu et le
Sauveur des hommes, est à même de vous la donner… et il vous la donnera à la mesure
que vous vous fiez à lui, que vous lui cédez votre coeur et votre vie, et que vous vous
soumettez à ses commandements. Si vous vous sentez malheureux, agité, partagé,
insatisfait, condamné, pourquoi ne pas lui faire place dans votre coeur? Selon sa parole, il
se tient à la porte, et il frappe. Si vous lui ouvrez la porte, il entrera chez vous, il soupera
avec vous, et vous avec lui (Apocalypse 3, 20). Pourquoi alors continuer ces vaines luttes
qui ne mènent qu’à la vanité et qu’à la ruine? Écoutez plutôt Celui qui se propose de vous
donner sa paix.

L’auteur : M. SAMUEL TIMMERMAN


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Lun 19 Aoû 2013 - 12:18

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Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Bible_11

lundi 19 août 2013 : Saint Jean-Eudes
Saint Jean Eudes:

Livre des Juges 2,11-19.

Après la mort de Josué, les fils d'Israël firent ce qui est mal aux yeux du Seigneur, et ils rendirent un culte aux Baals.
Ils abandonnèrent le Seigneur, le Dieu de leurs pères, qui les avait fait sortir du pays d'Égypte, et ils suivirent d'autres dieux parmi ceux des peuples d'alentour. Ils se prosternèrent devant eux, et ils irritèrent le Seigneur.
Ils abandonnèrent le Seigneur pour servir Baal et Astarté.
Alors la colère du Seigneur s'enflamma contre Israël. Il les livra aux pillards, les abandonna aux ennemis qui les entouraient, et ils furent incapables de leur résister.
Dans toutes leurs expéditions, la main du Seigneur agissait contre eux comme il le leur avait dit, comme il en avait fait serment. Il les réduisit à une très grande détresse.
Alors le Seigneur fit surgir des juges pour les sauver de la main des pillards.
Mais ils n'obéissaient pas non plus à leurs juges. Ils se prostituèrent en suivant d'autres dieux, ils se prosternèrent devant eux. Ils ne tardèrent pas à se détourner du chemin qu'avaient suivi leurs pères. Ils n'imitèrent pas leur obéissance aux commandements du Seigneur.
Lorsque le Seigneur faisait surgir pour eux un juge, le Seigneur était avec le juge, et il les sauvait de la main de leurs ennemis aussi longtemps que le juge était en vie ; car le Seigneur se laissait émouvoir quand ils gémissaient sous la violence de leurs oppresseurs.
Mais, quand le juge était mort, ils recommençaient et poussaient la corruption plus loin encore que leurs pères : ils suivaient d'autres dieux, leur rendaient un culte et se prosternaient devant eux, ils s'obstinaient dans leurs abominations et restaient aussi endurcis que leurs pères.



Psaume 106(105),2.4ab.6.35.36-37.39-40.43ab.44.

Qui dira les hauts faits du Seigneur,
qui célébrera ses louanges ?
Souviens-toi de moi, Seigneur,
dans ta bienveillance pour ton peuple ;

Avec nos pères, nous avons péché,
nous avons failli et renié.
Ils allèrent se mêler aux païens,
ils apprennent leur manière d'agir.  

Alors ils servent leurs idoles,
et pour eux c'est un piège :
ils offrent leurs fils et leurs filles
en sacrifice aux démons.

De telles pratiques les souillaient ;  
ils se prostituaient par de telles actions.
Et le Seigneur prit feu contre son peuple :
ses héritiers lui faisaient horreur.

Tant de fois délivrés par Dieu,
ils s'obstinaient dans leur idée,
Et lui regarda leur détresse
quand il entendit leurs cris.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,16-22.

Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n'y a qu'un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. -
Lesquels ? » lui dit-il. Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.



« Quelqu’un » : la désignation est particulièrement vague sous la plume de Matthieu, qui semble vouloir désigner par ce terme, une catégorie particulière de personnes - probablement les Juifs pieux bien intentionnés.

L’homme « s’approche de Jésus », non seulement physiquement pour s’adresser à lui personnellement, mais aussi spirituellement : il veut s’ouvrir à son influence, car il reconnaît sa compétence. Tout comme Nicodème, il est convaincu que Jésus « est venu de la part de Dieu, car aucun homme ne peut accomplir les signes qu’il accomplit si Dieu n’est pas avec lui » (Jn 3, 2).

Autre rapprochement avec Nicodème : tous deux s’adressent à Jésus en l’appelant « Rabbi, maître » ; c’est donc à l’enseignant qu’ils désirent poser une question en vue d’enrichir leur connaissance. Pour un Juif, celle-ci est inséparablement théorique et pratique : rien d’étonnant à ce que « le jeune homme » interroge Jésus sur ce qu’il « doit faire » pour avoir la vie éternelle. Il ne faut sans doute pas forcer le sentiment de marchandage que suscitent les verbes employés : « faire » pour « avoir ». La « vie éternelle » est le propre de Dieu ;
« avoir la vie éternelle » ne peut rien signifier d’autre que « participer à la vie divine ». Or une telle participation est nécessairement un don. La formulation semble cependant suggérer que ce don doive se mériter par des actions bonnes, qu’il est dès lors essentiel de pouvoir identifier.

Peut-être l’originalité de l’intervention du jeune homme réside-t-elle précisément dans le caractère positif de sa demande. En Juif pieux, il connaît le Décalogue par cœur (Ex 20, 1-17) ; mais les préceptes qui y sont proposés le laissent sur sa faim, car tous sont formulés négativement, sous forme d’interdit, exception faite de la prescription du sabbat -
« Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré » - et du respect dû aux parents - « honore ton père et ta mère ». Voilà pourquoi il demande à Jésus de l’éclairer « sur ce qui est bon » et sur ce qu’il doit « faire de bon ». La réponse de Notre-Seigneur est pour le moins déconcertante : « Il n’y a qu’un seul être qui soit bon ! » - sous-entendu : « qui puisse discerner et accomplir le bien ». « Si tu veux entrer dans la vie », commence par éviter le mal que dénonce le Décalogue et tend vers les deux préceptes positifs qu’il propose. Alors le Seigneur lui-même viendra accomplir en toi le bien auquel tu aspires.

Devant l’insistance de son interlocuteur, Jésus énonce les commandements, mais en commençant par la seconde table, c'est-à-dire les derniers - ceux qui concernent le prochain - qu’il résume en un seul précepte :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Sans doute déconcerté par la tournure du dialogue, le jeune homme insiste encore, prétextant qu’il observe déjà ces commandements. Jésus passe alors à la première table de la Loi, celle qui concerne le rapport à Dieu. Il résume la série des prescriptions négatives visant à éliminer l’idolâtrie, par une invitation au détachement par rapport aux biens matériels ; et traduit la prescription du sabbat par ces simples mots :
« Viens, suis-moi ». Jésus seul en effet peut « conduire nos pas au chemin de la paix » (Lc 1, 79), c’est-à-dire : peut nous introduire dans le sabbat de Dieu.

L’invitation de Jésus :
« Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements », prend maintenant tout son sens. Un seul être est bon : le Père des cieux, et celui qu’il a envoyé pour nous donner part à sa bonté en nous partageant sa propre vie. Pour acquérir ce don ineffable et « être parfait comme notre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48), il « suffit » d’éviter le mal, de partager ce que nous avons avec nos frères (seconde Table de la Loi), et de ne rien préférer au Christ (première Table).

« “Puis viens, suis-moi” : toi seul, Jésus, peut nous conduire au repos, car tu es “le chemin, la vérité et la vie” (Jn 14, 6). Ne permets pas que nous mettions en balance nos biens temporels éphémères avec notre héritage éternel, mais donne-nous le courage de concéder aux renoncements qui s’imposent pour pouvoir te suivre dans la liberté et la joie de l’Esprit. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Le_jeu10

LE JEUNE HOMME RICHE


« Si tu éloignes l'iniquité de ta tente, et que tu mettes l'or avec la poussière, et l'or d'Ophir parmi les cailloux des torrents, le Tout-Puissant sera ton or, et il sera pour toi de l'argent amassé » (Job 22 : 23-25).

« Et voici, quelqu'un s'approchant, lui dit : Maître, quel bien ferai-je (ou : que dois-je faire) pour avoir la vie éternelle ? Et il lui dit : Pourquoi m'interroges-tu touchant ce qui est bon ? Un seul est bon. Mais si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. Il lui dit : Lesquels ? Et Jésus dit : Tu ne tueras point ; tu ne commettras point d'adultère ; tu ne déroberas point ; tu ne diras point de faux-témoignage ; honore ton père et ta mère ; et, tu aimeras ton prochain comme toi-même. Le jeune homme lui dit : J'ai gardé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? Jésus lui dit : si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, et donne aux pauvres ; et tu auras un trésor dans le ciel ; et viens, suis-moi. Et le jeune homme, ayant entendu cette parole, s'en alla tout triste, car il avait de grands biens. Et Jésus dit à ses disciples : En vérité, je vous dis qu'un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux : et je vous le dis encore : Il est plus facile qu'un chameau entre par un trou d'aiguille, qu'un riche n'entre dans le royaume de Dieu. Et les disciples, l'ayant entendu, s'étonnèrent fort, disant : Qui donc peut être sauvé ? Et Jésus, les regardant, leur dit : Pour les hommes, cela est impossible ; mais pour Dieu, toutes choses sont possibles » (Matt. 19 : 16-26).

          Lire aussi ce récit dans les évangiles synoptiques : Marc 10 : 17-27 et Luc 18 : 18-27 ; on y trouve des détails précieux.

Obtenir la vie éternelle, un désir que l'homme ne peut satisfaire sur la base de ses propres efforts

           C'est une figure vraiment attachante que ce jeune homme, fortement préoccupé de son âme, justement absorbé par une question capitale pour chacun : la vie éternelle. Il vient, un jour, se jeter publiquement aux pieds du Seigneur Jésus, désireux de l'interroger et de se laisser instruire (v.17). L'évangile selon Luc précise que c'était l'un des chefs (Luc 18 : 18). Son attitude montre qu'il n'était pas dénué d'humilité, bien que les trois évangiles soulignent qu'il avait de grands biens, qu'il était extrêmement riche.
                     
- l'inutilité des richesses

           Cet homme possédait, semble-t-il, tout ce qui peut, à courte vue humaine, rendre heureux. Il semble qu'il avait une bonne santé, étant jeune encore. Qui plus est, il était riche, très riche même. Rien de comparable avec ces pauvres si nombreux qui nous entourent, privés même parfois du strict nécessaire. Des biens matériels abondants offrent plusieurs avantages. Il pouvait probablement dépenser sans compter, se procurer tout ce qui s'acquiert, pour peu qu'on le désire, avec de l'argent ! Il avait aussi, de ce fait, une certaine puissance : « l'orgueil de la vie », l'un de ces éléments du monde dont parle l'Ecriture (1 Jean 2 : 16). Etre « chef du peuple », n'est-ce pas une place très recherchée par tous ceux qui, dans ce siècle, ont soif d'exercer de l'autorité ?

           Mais il y a d'autres points en ce qui le concerne, auxquels il faut que nous soyons attentifs. Il était animé d'un zèle ardent : il entend que Jésus passe, il accourt, l'occasion peut être unique. Son sérieux, sa gravité, son empressement nous font peut-être honte. Il est écrit : « Voici, Il passe près de moi et je ne le vois pas ; et il passe à côté de moi, et je ne l'aperçois pas » (Job. 9 : 11). Pourquoi nous tenir à l'écart ? Pourquoi Le fuir ? Ce chef du peuple est plein de respect. Sa façon de s'adresser au Seigneur le montre. Il l'appelle bon Maître et il se met à genoux devant Lui. Le contraste est frappant avec l'indifférence, l'irrespect et même la moquerie qui s'étalent trop souvent sous nos yeux, vis-à-vis du Seigneur.  

           Mais ce jeune homme riche n'était pas heureux. Sans avoir pourtant mené une vie désordonnée dans ce monde, il se posait des questions angoissantes touchant son avenir. Il était inquiet, agité, en pensant à la vie éternelle. Il sentait qu'il lui manquait quelque chose, d'où sa question : « Bon maître, que ferai-je afin que j'hérite de la vie éternelle ? ». Dans l'évangile de Matthieu, la question est même celle-ci : « Maître, quel bien ferai-je » (Matt. 19 : 16). Ce qui revenait à dire à Jésus : « Tu es bon, je suis aussi susceptible de faire le bien. Enseigne-moi touchant cette vie que je n'ai pas et que je désire posséder ! ».

           Le Seigneur lui répond aussitôt, par une autre question. « Pourquoi m'appelles-tu bon ? Nul n'est bon sinon, un seul, Dieu ». Pour ce chef de synagogue, Jésus était bon. Le Seigneur déclare que c'est la prérogative de Dieu. Que fallait-il en conclure, puisque sur la terre, aucun n'exerce la bonté (Rom. 3 : 12), pas même un seul. Le Seigneur donnait à cet homme l'occasion de reconnaître humblement que Jésus était Dieu !

           Il souffrait, nous souffrons tous avant notre conversion, de l'état de notre âme. Jésus Christ seul peut combler ce vide. Toutes les richesses de la terre ne peuvent rien y changer. Las d'entretenir des illusions, il faut fermer les oreilles à tout vain bruit venant de la terre et ouvrir la porte au Seigneur (Apoc. 3 : 20).
                   
 - l'incapacité de faire le bien

           Quel bien ferai-je ? Ce sont les paroles d'une personne qui n'a pas compris que le péché s'attache à elle comme la lèpre. Jadis, à cause de la perversité de l'homme, Dieu a fait venir le déluge sur la terre (Gen. 13 : 6). Mais les hommes n'ont jamais cessé de se corrompre. Le coeur naturel est rempli de mensonge, d'injustice et d'impureté (Jér. 17 : 9).

           Il est très affligeant de voir un pécheur qui ne discerne pas en Jésus, le Fils de Dieu, et qui ne se connaît pas lui-même. Le jeune homme riche se croyait capable de faire du bien et d'obtenir ainsi un droit à la vie éternelle. Erreur funeste, la vie éternelle est un don de grâce de la part de Dieu. Cher lecteur, c'est seulement ainsi que vous pouvez recevoir la vie éternelle !

           Pourtant le jeune homme pensait obtenir la vie éternelle en observant la loi ! Alors Jésus le renvoie à Moïse et à la loi du Sinaï.. Si, au contraire, quelqu'un vient en se reconnaissant pécheur, on peut lui présenter ce qu'il lui faut croire ! Ce chef religieux s'entend rappeler des commandements : « Ne commets point adultère ; ne tue point ; ne dérobe point ; ne dis point de faux témoignage ; ne fais tort à personne ; honore ton père et ta mère » (Luc 18). Il y avait dix commandements - quatre concernaient les obligations de l'homme envers Dieu - et six, traitaient des devoirs de l'homme envers son prochain. C'est sur ces derniers que Jésus attire l'attention du jeune homme. Il est remarquable de voir que c'est le septième commandement que le Seigneur énonce en tout premier lieu.

           « Ne commets point adultère » (Luc 18 : 20). Ce jeune homme était riche et Jésus savait combien nombreux sont ceux qui écoutent les suggestions insidieuses de l'Ennemi. Ils tombent dans les abîmes du péché, qui souillent toute une vie ! Pour nos jeunes lecteurs tout particulièrement, nous désirons rappeler une parole d'avertissement de l'Ecriture à ce sujet. Le Prédicateur décrit minutieusement une terrible scène montrant un jeune homme « dépourvu de sens » qui passe dans la rue, près de la demeure de la femme étrangère. Que fait-il donc à cet endroit ? Il prend le chemin de sa maison ; alors, dans la nuit complice, la femme vient à sa rencontre. Elle est rusée, bruyante, sans frein ; elle le saisit, l'embrasse et l'entraîne « par la flatterie de ses lèvres. « Il est allé aussitôt après elle, comme le boeuf va à la boucherie… comme l'oiseau se hâte vers le piège et ne sait pas qu'il y va de sa vie » (Prov. 7 : 7-23) !

           La décadence des moeurs est grande aujourd'hui : nombreux sont ceux qui se sont rendus coupables d'adultère, de fornication ou d'impureté. Il faut dénoncer une fois encore ce grave péché ! Satan et le monde poussent à le commettre. Ils entraînent l'homme de plus en plus loin de Dieu. Ce péché est favorisé, on s'applique à satisfaire les pires instincts de l'homme. En même temps, Satan cherche à déguiser le caractère de ce péché, à en atténuer la gravité, à cautériser la conscience. Or l'Ecriture déclare nettement : « Fuyez la fornication ; quelque péché que l'homme commette il est hors du corps, mais le fornicateur pèche contre son propre corps ». Le corps du croyant est le temple du Saint Esprit. Achetés à prix, nous sommes invités à « glorifier Dieu dans notre corps » (1 Cor. 6 : 15-20). Dieu jugera les fornicateurs et les adultères (Héb. 13 : 4).

           Seul le sang de Christ, versé à la croix, peut laver cette affreuse souillure (1 Jean 1 : 7). Beaucoup cependant en ont été gardés, le jeune homme riche était de ceux-là : « Maître, j'ai été gardé de toutes ces choses dès ma jeunesse » (v. 20). Sa réponse montre qu'il ne réalisait pas son incapacité à faire quelque bien que ce soit.

           Examinons la question de plus près. Imaginons - ce qui est une simple supposition, car tous ont péché (Rom. 3 : 22) - que chez nous tous ces actes extérieurs soient conformes aux exigences de la loi. Si même notre conduite était parfaite « vis à vis des hommes », aurions-nous une assurance pour l'éternité ? En aucune manière ! Il y a autre chose que les actes extérieurs : c'est l'état du coeur ! Si nous avions respecté tous les commandements déjà énumérés, et si nous étions Juifs, il pourrait s'ensuivre une certaine bénédiction sur la terre, mais le ciel ne nous serait pas ouvert pour autant.

Le don de la vie éternelle s'obtient seulement sur la base de la grâce de Dieu et par la foi
                      - « une chose » qui manquait à l'homme riche


          « Et Jésus l'ayant regardé, l'aima » (v. 21). Il voit nos pensées les plus secrètes : il y avait de la sincérité, une certaine droiture chez ce jeune homme. Mais si, avant la chute, l'homme était innocent, le péché a tout changé dans la condition humaine. Chacun naît impur, enfant d'une race coupable (Ps. 51 : 5) et il est bientôt courbé sous le poids de ses propres iniquités. L'oeuvre de la grâce est absolument indispensable dans sa vie : il doit être lavé dans le sang versé.

           Jésus lui dit : « Une chose te manque ». Il veut lui apprendre qu'une idole habite en lui. Dans l'évangile de Mathieu, c'est le jeune homme lui-même qui demande au Seigneur : « Que me manque-t-il encore ? » Quoiqu'il pense avoir gardé tous les commandements de la loi, il ressent que quelque chose lui manque pour avoir droit aux bénédictions éternelles. Est-ce là votre question ? On peut être moral, religieux, charitable même - conscient aussi d'une prétendue « supériorité » sur celui qui est l'esclave de la boisson ou du vice sous toutes ses formes - et pourtant s'interroger : Que me manque t-il encore ?

           Si nous n'avons pas Christ, Celui qui est mort pour nos péchés à la croix, tout nous manque, aussi belle que notre vie puisse paraître extérieurement. Il faut un lien personnel avec le Sauveur. L'homme est malheureux aussi longtemps que Christ n'est pas l'objet de son coeur ! La vie éternelle ne se mérite pas. Or Jésus n'exerçait pas, hélas, sur ce jeune homme sympathique un irrésistible attrait.

           Jésus, qui le connaissait intimement, lui dit : « Va, vends tout ce que tu as et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel, et viens, suis-moi, ayant chargé la croix » (v. 21). Jésus était en chemin, montant à Jérusalem, la ville qui tue ceux qui lui sont envoyés. Il subissait l'opprobre, la moquerie de la part de sa créature ; la confusion avait couvert son visage. Bientôt il allait être crucifié ! C'était donc un Seigneur rejeté que le jeune homme, comme chacun d'entre nous, est appelé à suivre.

« ...Viens, suis-moi, ayant chargé la croix », lui dit alors Jésus. Or pour cela, il faut être prêt à rejeter tout ce qui est un obstacle, à l'abandonner définitivement. Enfin libre, on peut suivre le Seigneur avec joie dans ce chemin qui descend toujours (Phil. 2 : 7-Cool ! Quand Christ devient notre tout, tout ce qui tourmente et accable l'esprit est laissé de côté.

           Pourquoi le Seigneur parlait-il ainsi à ce jeune homme ? Il savait qu'il cherchait à obtenir la vie éternelle, en faisant des oeuvres - tout en gardant les joies du monde ! Alors Jésus lui dit : Donne aux pauvres ! « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matt. 22 : 39). Ce jeune homme avait, dans une mesure, observé la loi. Mais avait-il aimé son prochain comme lui-même ? Certainement pas, pas plus d'ailleurs que chacun d'entre nous !

           N'entretenons pas des illusions sur notre état de péché et de perdition. Ne cherchons pas à dissimuler notre état de ruine complète. « Les gages du péché, c'est la mort, mais le don de grâce de Dieu, c'est la vie éternelle, dans le Christ Jésus, notre Seigneur » (Rom. 6 : 23). « Qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3 : 36).

                      - Pas de « trésor dans le ciel » sans venir à Jésus en se reconnaissant pécheur !

           Le jeune homme riche, pétri de propre justice, est affligé par la parole de Jésus, car il avait de grands biens terrestres ! Sa tristesse nous confirme que si la possession de tout ce qui, humainement, est supposé rendre heureux, n'apporte pas le bonheur. Au contraire, si le coeur s'y attache, ce sont des entraves pour suivre Jésus et avoir part à la vie éternelle.

           Cet homme trouve le prix trop élevé. Il aurait dû confesser que le Seigneur avait mis le doigt sur la plaie secrète de son coeur : l'amour des richesses et le refus de se reconnaître pécheur. Or il voulait vivre dans les délices de la terre. Il aurait voulu pourtant posséder aussi les bénédictions célestes de la vie à venir. Et nombreux sont ceux qui lui ressemblent. Insensible à l'amour de Jésus pour lui, il s'en va.

           Le Seigneur place devant nous un choix salutaire. Ce que l'homme naturel aime avant tout, c'est l'argent dont il fait son trésor (Matt. 6 : 19-21). Pour avoir une pensée juste, écoutons l'Ecriture : « C'est une racine de toutes sortes de maux que l'amour de l'argent ; ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs » (1 Tim. 6 : 10).

L'homme est aussi très attiré par « le monde » et les choses qui s'y trouvent. Mais  la Parole déclare : « Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui » (1 Jean 2 : 15 -16). Il ne faut pas sous-estimer le rôle important que le « moi » joue habituellement dans toutes nos décisions. La Parole précise que les hommes seront « égoïstes… enflés d'orgueil ». A cette sombre liste, il faut ajouter les plaisirs : les hommes sont souvent « amis des voluptés plutôt qu'amis de Dieu, ayant la forme de la piété, mais en ayant renié la puissance » (2 Tim. 3 : 2- 4).

           Le jeune homme cherchait par ses efforts personnels à mériter la vie éternelle, il est passé à côté. Le Seigneur lui avait dit : une chose te manque ! Serait-ce aussi votre cas, cher lecteur ? A qui ou à quoi préférez-vous le Seigneur ? Pour sauver et bénir pour l'éternité les misérables que nous sommes, Il a volontairement quitté les splendeurs du ciel (Héb. 10 : 7).  Etant riche, il a vécu dans la pauvreté pour que nous soyons enrichis  (2 Cor. 8 : 9). Les hommes ont pu Le voir, dans cette humanité sans souillure, marcher en perfection au milieu d'eux. Et pourtant, loin d'accepter la grâce offerte, dans leur haine, ils ont crié : « Ote, ôte, crucifie-le ». Il est sorti, portant sa croix. A Golgotha, à cause de la joie qui était devant Lui - glorifier le Père et nous sauver de la mort éternelle – il a enduré la croix, ayant méprisé la honte (Héb. 12 : 2). Et Il s'est assis, de plein droit, à la droite du trône de Dieu.

           Lecteur inconverti,  la personne de Jésus, son oeuvre n'ont-elles pas d'attrait pour votre coeur ? Entendez l'appel divin ; ne restez pas volontairement sourd et aveugle. Si, comme ce jeune homme, vous avez mis les richesses dans votre coeur à la place du Seigneur, qu'Il ait pitié de vous et vous arrête avant que ce ne soit trop tard ! C'est le désir de notre coeur et notre humble prière.    

           Si nous faisons déjà partie de ceux qui ont accepté Jésus comme leur Sauveur et Maître, nous lui appartenons en propre ; nous sommes son trésor particulier. Il nous a sauvés, en expiant nos péchés à la croix. Son amour doit étreindre notre coeur. Que le cantique ci-dessous, parfois chanté à la légère, devienne une grande réalité ! « Que ceux qui vivent, ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui, pour eux, est mort et a été ressuscité » (2 Cor. 5 : 14-15).
                                                                                                  Ph. L. 19. 06. 08


                       Seigneur, Toi qui pour nous t'offris en sacrifice,
                       Remplis-nous de ferveur pour mettre à ton service
                       Nos jours, nos biens, nos corps, nos coeurs.
                       Donne-nous de marcher, malgré notre faiblesse
                       Sous ton oeil tutélaire et que par toi, sans cesse,
                       Nous soyons tous plus que vainqueurs.

                       Fais-nous toujours goûter combien c'est douce chose,
                       Pour tout enfant de Dieu, qui sur Toi se repose,
                                              De t'aimer et de te servir !
                       « Pour moi vivre, c'est Christ » : que ce soit la devise
                       De tous les rachetés, que chacun d'eux le dise,
                                              Et que tous sachent l'accomplir.




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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Mar 20 Aoû 2013 - 11:38

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827

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mardi 20 août 2013 : Saint Bernard, abbé et docteur de l'Église

Abbé et docteur de l'Église:

Livre des Juges 6,11-24a.

L'ange du Seigneur vint s'asseoir sous le térébinthe d'Ophra, qui appartenait à Joas, de la famille d'Abiézer. Gédéon, son fils, battait le blé dans le pressoir, pour le soustraire au pillage des Madianites.
L'ange du Seigneur lui apparut et lui dit : « Le Seigneur est avec toi, vaillant guerrier ! »
Gédéon lui répondit : « Pardon, mon Seigneur ! Si le Seigneur est avec nous, pourquoi tout ceci nous est-il arrivé ? Que sont devenus tous ces prodiges que nous ont racontés nos pères ? Ils nous disaient : 'C'est bien vrai que le Seigneur nous a fait sortir d'Égypte ! ' Mais aujourd'hui le Seigneur nous a abandonnés, en nous livrant au pouvoir de Madiane...  »
Alors le Seigneur regarda Gédéon et lui dit : « Avec la force qui est en toi, va sauver Israël du pouvoir de Madiane. C'est moi qui t'envoie. »
Gédéon reprit : « Pardon, mon Seigneur ! Comment sauverais-je Israël ? Mon clan est le plus faible dans la tribu de Manassé, et moi je suis le plus petit dans la maison de mon père ! »
Le Seigneur lui répondit : « Je serai avec toi, et tu battras les Madianites comme s'ils n'étaient qu'un seul homme. »
Gédéon lui dit : « Si j'ai trouvé grâce à tes yeux, donne-moi un signe que c'est bien toi qui me parles.
Ne t'éloigne pas d'ici avant que je revienne vers toi. Je vais chercher mon offrande et je la placerai devant toi. » Le Seigneur répondit : « Je resterai jusqu'à ton retour. »
Gédéon s'en alla, il prépara un chevreau, et avec une mesure de farine il fit des pains sans levain. Il mit la viande dans une corbeille, et le jus dans un pot, puis il apporta tout cela sous le térébinthe.
Comme il s'approchait, l'ange du Seigneur lui dit : « Prends la viande et les pains sans levain, pose-les sur ce rocher et répands le jus. » Gédéon obéit.
Alors l'ange du Seigneur étendit le bâton qu'il tenait à la main, et il toucha la viande et les pains sans levain. Le feu jaillit de la roche, consuma la viande et les pains sans levain, et l'ange du Seigneur disparut.
Alors Gédéon comprit que c'était l'ange du Seigneur, et il dit : « Malheur à moi, Seigneur mon Dieu ! Pourquoi donc ai-je vu l'ange du Seigneur face à face ? »
Le Seigneur lui répondit : « Que la paix soit avec toi ! Sois sans crainte : tu ne mourras pas. »
A cet endroit, Gédéon éleva un autel au Seigneur sous le vocable de Seigneur-de-la-paix.



Psaume 85(84),9.11-12.13-14.

J'écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu'il dit, c'est la paix
pour son peuple et ses fidèles ;
qu'ils ne reviennent jamais à leur folie !

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.




Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,23-30.

Jésus disait à ses disciples : " Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle. »
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers.



A l’invitation de Jésus à le suivre, un jeune homme vient de s’en aller tout triste. Comment interpréter cette tristesse ? Ne témoignerait-elle pas de la prise de conscience par cet homme de son impuissance, non seulement à se sauver par lui-même, mais aussi à se laisser sauver ?

La comparaison utilisée par Jésus lorsqu’il s’adresse à ses disciples juste après cet épisode met en évidence l’absolue gratuité du salut :
« il est plus facile à un chameau de traverser le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des cieux ». Le chameau est le plus gros animal de Palestine et le chat d’une aiguille, le plus petit passage que l’on puisse imaginer ! Avouons qu’il y a de quoi être déconcerté.

Un nouveau regard de Jésus posé sur ses disciples laisse alors apparaître la toute-puissance divine seule capable de sauver l’homme. Car ce regard, au moment où l’exigence de l’amour de Dieu renvoie l’homme à la tristesse de ne pouvoir y répondre par ses propres forces, fait surgir l’espérance :
« ‘Qui donc peut être sauvé ?’ Jésus les regarda et dit : ‘Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible.’ » Paroles d’espérance qui ouvrent une brèche au cœur de ce qui, à vue humaine, paraît insurmontable ou sans issue.

Du coup, Pierre reprend courage et interroge le Maître sur la récompense qui attend
« ceux qui ont tout quitté pour le suivre : “Qu’y aura-t-il pour nous ? ” » La demande ne manque pas d’ambiguïté. On a l’impression que Pierre attend une compensation matérielle pour le détachement qu’il a consenti afin de mettre ses pas dans ceux de Jésus. Délicatement, notre Seigneur va corriger cette attente en l’orientant vers la nouveauté du Royaume. Le « beaucoup plus » promis par Jésus à ceux qui ont tout quitté pour le suivre, n’est pas de l’ordre de l’avoir - maisons, terre, sécurité d’un vaste tissu relationnel familial. Jésus nous dit seulement que cet héritage, sans commune mesure avec les biens de ce monde, est « vie », et même « vie éternelle », c'est-à-dire divine.

Ce que Jésus nous promet n’est donc pas de l’ordre d’un avoir supplémentaire mais d’une qualité d’être. Il nous donne comme perspective de partager sa propre vie. Le trône de gloire sur lequel il nous appelle à siéger représente sa condition divine à laquelle il veut nous rendre participants.
Mais la vie divine a cela en propre qu’elle est plénitude et donc qu’elle ne peut se rependre que dans un être disposé à l’accueillir, c’est-à-dire dans un cœur conscient qu’à chaque instant il est appelé à tout recevoir de son Dieu. Voilà pourquoi Jésus parle de renoncer en son nom à
« des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre ». Notre Seigneur ne veut pas dire qu’il faille s’en défaire, les abandonner ; mais s’en délier en temps que terre d’aliénation dans la mesure où nous ne les percevrions plus comme des dons de Dieu, où ils limiteraient notre horizon à ce monde qui passe nous faisant oublier celui qui en est le Créateur, origine et terme de notre vie.

« Seigneur, tu poses sur chacun de nous un regard d’Amour qui nous appelle à nous attacher à toi et à mettre nos pas dans tes pas. Nous en percevons toute l’exigence et notre impuissance à marcher à ta suite nous saute aux yeux. Que la tristesse qui découle de ce constat ne nous accable pas. Au contraire, que nous sachions rebondir pour élever notre regard vers toi afin d’implorer le secours de ta grâce qui seule peut nous sauver. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


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« Et il aura en héritage la vie éternelle »


Le Christ est notre voie (Jn 14,6). Il nous conduit avec sécurité dans ses préceptes ; dans son corps il nous porte au ciel avec puissance. J'ai vu qu'ayant en lui nous tous qu'il sauvera, avec dévotion il fait don de nous à son Père céleste, don que le Père reçoit avec une grande reconnaissance et qu'il remet courtoisement à son Fils Jésus Christ. Ce don et ce geste sont joie pour le Père, félicité pour le Fils et réjouissance pour le Saint Esprit. Parmi tout ce que nous pouvons faire, il n'est rien qui soit plus agréable à notre Seigneur que de nous voir nous réjouir en cette joie qu'a la Trinité pour notre salut...

     Quoi que nous ressentions — joie ou tristesse, fortune ou infortune — Dieu veut que nous comprenions et croyions que nous sommes plus véritablement au ciel que sur terre. Notre foi vient de l'amour naturel que Dieu a déposé dans notre âme, de la claire lumière de notre raison et de l'intelligence inébranlable que nous recevons de Dieu, depuis le premier instant où nous avons été créés. Lorsque notre âme est insufflée dans notre corps rendu sensible, la miséricorde et la grâce commencent leur œuvre en prenant soin de nous et en nous gardant avec pitié et amour. Par cette opération le Saint Esprit forme en notre foi l'espérance de retourner à notre substance supérieure, à la puissance du Christ, développée et amenée à sa plénitude par le Saint Esprit... Car à l'instant même où notre âme est créée sensible, elle devient la cité de Dieu, préparée pour lui de toute éternité (He 11,16; Ap 21,2-3). Dans cette cité il vient ; jamais il ne la quittera, car jamais Dieu n'est hors de l'âme ; il y demeurera dans la béatitude à tout jamais.

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 55




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De l'Amour

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Sur l’Amour de Dieu

Crainte et tremblement saisissent mon âme quand je désire écrire sur l’amour de Dieu. Mon âme est pauvre et sans force pour décrire l’amour du Seigneur. L’âme est dans la crainte, mais, en même temps, elle aspire à écrire au moins quelques mots sur l’amour du Christ. Les écrire est écrasant pour mon esprit, mais l’amour m’y contraint.

Quand la grâce est en nous, notre esprit s’enflamme et s’élance vers le Seigneur jour et nuit, car la grâce unit l’âme à Dieu dans l’amour ; elle l’aime et ne veut pas s’arracher à lui, car elle n’arrive pas à se rassasier de la douceur du Saint-Esprit. Et il n’y a pas de fin à l’amour de Dieu.

Je connais un homme que le Seigneur a visité de sa grâce. Si le Seigneur lui avait demandé : « Veux-tu que je te donne une grâce plus abondante encore ? », à cause de la faiblesse de sa chair il lui aurait répondu : « Tu vois, Seigneur, que si tu me donnes davantage, j’en mourrai. » Car l’homme est limité et ne peut supporter la plénitude de la grâce


Amour et Larmes

Seigneur miséricordieux, que ton amour pour moi, pécheur, est grand ! Tu m’as donné de te connaître ; tu m’as donné de goûter ta grâce. « Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon » (Ps 33,9). Tu m’as donné de goûter ta bonté et ta miséricorde, et insatiablement, jour et nuit, mon âme est attirée vers toi. L’âme ne peut oublier son Créateur, car l’Esprit divin lui donne les forces d’aimer celui qu’elle aime ; elle ne peut s’en rassasier, mais désire sans trêve son Père céleste.

Bienheureuse l’âme qui aime l’humilité et les larmes, et qui hait les pensées mauvaises.

Bienheureuse l’âme qui aime son frère, car notre frère est notre propre vie.

Bienheureuse l’âme qui aime son frère : elle sent en elle la présence de l’Esprit du Seigneur ; il lui donne paix et joie, et elle pleure pour le monde entier.

Mon âme s’est souvenue de l’amour du Seigneur, et mon cœur s’est réchauffé. Mon âme s’est abandonnée à une profonde lamentation, car j’ai tant offensé le Seigneur, mon Créateur bien-aimé. Mais il ne s’est point souvenu de mes péchés ; alors mon âme s’est abandonnée à une lamentation encore plus profonde pour que le Seigneur ait pitié de chaque âme et la prenne dans son Royaume céleste.

Et mon âme pleure pour le monde entier. Je ne puis me taire sur le peuple que j’aime jusqu’aux larmes. Je ne puis garder le silence, car mon âme souffre continuellement pour le peuple de Dieu, et, avec des larmes, je prie pour lui. Je ne puis, frères, ne pas vous proclamer la miséricorde de Dieu et les ruses de l’Ennemi.


L’Amour du Prochain

Si l’on pense du bien de son frère et que le Seigneur l’aime, et particulièrement si tu penses que le Saint-Esprit vit dans son âme, tu es proche de l’amour de Dieu. La grâce vient de tout ce qui est bon. Mais elle vient surtout de l’amour pour nos frères.

Mon âme souffre et je verse des flots de larmes : j’ai compassion des hommes qui ne connaissent pas la douceur de l’humble attendrissement du cœur. Mon âme a un grand désir : que la miséricorde du. Seigneur soit avec tous les hommes, afin que le monde entier, tous les hommes sachent avec quelle tendresse le Seigneur nous aime, comme ses enfants très chers.

Quarante ans se sont écoulés depuis que la grâce du Saint-Esprit m’a appris à aimer les hommes et toute la création ; elle m’a aussi dévoilé les ruses de l’Ennemi qui, par tromperie, accomplit son mal dans le monde.

L’Amour est hors du Temps

L’amour n’est pas soumis au temps, il garde toujours sa force. Certains hommes pensent que le Seigneur a souffert par amour pour les hommes, mais comme ils ne trouvent pas cet amour dans leur âme, il leur semble que cela a eu lieu dans un lointain passé. Mais quand l’âme connaît l’amour divin par le Saint-Esprit, elle ressent clairement que le Seigneur est un Père pour nous, qu’il est notre parent le plus proche et le plus intime.

Amour et Joie

Il n’y a pas de félicité plus grande que d’aimer Dieu de toute son intelligence, de tout son cœur et de toute son âme, ainsi que l’a commandé le Seigneur, et son prochain comme soi-même. Lorsque cet amour remplit l’âme, tout la réjouit ; mais quand il se perd, l’homme ne trouve pas de repos, il se trouble et accuse les autres de l’avoir offensé. Il ne comprend pas que c’est lui le coupable : il a perdu l’amour de Dieu, il a jugé ou haï son frère. La grâce vient de l’amour pour notre frère, et c’est par l’amour pour notre frère qu’on la garde. Mais si nous n’aimons pas notre frère, la grâce divine ne viendra pas dans notre âme.

Les Degrés de l’Amour de Dieu

Je voudrais dire quelques mots, pour autant que la grâce divine me le permette, sur les degrés de l’amour divin. Lorsque l’homme craint d’offenser Dieu par quelque péché, c’est le premier degré d’amour. Celui dont l’esprit n’est pas troublé par les pensées, se trouve au second degré d’amour, plus élevé que le premier. Au troisième degré, plus élevé encore, l’homme perçoit nettement la grâce dans son âme. Enfin, lorsqu’un homme porte la grâce du Saint-Esprit aussi bien dans son corps que dans son âme, c’est l’amour parfait. Le corps de celui qui garde cette grâce deviendra une relique ; c’est le cas des saints martyrs, des prophètes, des saints ascètes et d’autres grands saints.

Celui qui demeure à ce degré n’est plus séduit par l’amour d’une jeune fille qui, d’ordinaire, ravit tout le monde, car la douceur de l’amour divin fait oublier à l’âme tout ce qui est terrestre. La grâce du Saint-Esprit porte l’âme à aimer le Seigneur totalement, et, dans cette plénitude de l’amour pour le Seigneur, l’âme est détachée du monde, bien qu’elle vive encore sur terre.

Nous sommes fiers de notre intelligence, et c’est pourquoi nous ne pouvons pas demeurer dans cette grâce. Elle s’éloigne de l’âme, et alors l’âme a soif d’elle, et avec des larmes elle la cherche à nouveau. Elle pleure et se lamente, et elle crie vers le Seigneur : « Dieu miséricordieux, tu vois la tristesse de mon âme et comme je languis après toi. »

Il n’y a pas sur terre d’homme aussi doux et plein d’amour que notre Seigneur Jésus Christ. En lui est notre joie et notre allégresse. Aimons-le, il nous introduira dans son Royaume et nous verrons sa gloire.

Celui qui craint le péché aime Dieu ; celui qui éprouve un sentiment d’humble attendrissement, aime davantage ; celui qui a dans l’âme lumière et joie, aime plus encore ; mais celui qui porte la grâce dans le corps et dans l’âme a atteint l’amour parfait. Telle est la grâce que le Saint-Esprit donnait aux martyrs, et elle les aidait à supporter toutes les souffrances.


Donner aux Pauvres

Un jour de Pâques, après les vêpres célébrées dans la grande église de l’Intercession de la Sainte Vierge, je revenais chez moi au moulin. Sur le chemin se tenait un ouvrier. Lorsque je m’approchai de lui, il me pria de lui donner un œuf. Je n’en avais pas, mais retournai au monastère ; je pris deux œufs chez mon père spirituel, et en donnai un à l’ouvrier. Il me dit : » Nous sommes deux. » Je lui donnai aussi l’autre, et quand je m’éloignai de lui, je me mis à pleurer par compassion pour tous ceux qui sont pauvres, et j’eus pitié du monde entier et de toute créature.

Une autre fois, à Pâques également, j’allais de la porte principale du monastère aux bâtiments de la Transfiguration et je vois venir à ma rencontre, en courant, un petit garçon d’environ quatre ans, au visage joyeux – la grâce divine égaye les enfants. J’avais un œuf et le lui donnai. Cela lui fit plaisir, et il courut vers son père pour lui montrer son cadeau. Et pour cette bagatelle, je reçus de Dieu une immense joie. Je fus saisi d’amour pour chaque créature de Dieu, et l’Esprit divin se fit entendre dans mon âme. Revenu chez moi, je priai longuement avec des larmes, par compassion pour le monde entier.


L’Amour de la Création

Il faut avoir un cœur compatissant et aimer non seulement les hommes, mais encore respecter toute créature, tout ce qui a été créé par Dieu. Sur l’arbre, tu as vu une feuille verte, et, sans nécessité, tu l’as arrachée. Certes, ce n’est pas un péché. mais tout de même mon cœur s’attriste. Le cœur qui aime a compassion pour toute créature. Mais l’homme, quelle créature sublime ! Si tu vois qu’il s’est égaré et qu’il se perd, prie pour lui et pleure, si tu le peux ; mais si tu ne le peux pas, alors soupire au moins pour lui devant Dieu. Le Seigneur aime l’âme qui agit ainsi, car elle devient semblable à lui.

L’Amour des Ennemis

À moins de prier pour les ennemis, l’âme ne peut pas avoir de paix. L’âme à laquelle la grâce de Dieu a enseigné à prier, aime avec compassion toute créature, et tout particulièrement l’homme. Sur la Croix, le Seigneur a souffert pour les hommes, et son âme a été dans l’agonie pour chacun de nous.

Le Seigneur m’a appris l’amour des ennemis. Privés de la grâce divine, nous ne pouvons pas aimer les ennemis, mais l’Esprit Saint apprend à aimer ; et alors on aura de la compassion même pour les démons, car ils se sont détachés du bien, ils ont perdu l’humilité et l’amour de Dieu.

Je vous en supplie, faites un essai. Si quelqu’un vous offense, ou vous méprise, ou vous arrache ce qui vous appartient, ou persécute l’Église, priez le Seigneur en disant : » Seigneur, nous sommes tous tes créatures ; aie pitié de tes serviteurs et tourne-les vers le repentir. » Alors, tu porteras perceptiblement la grâce dans ton âme. Au commencement, force ton cœur à aimer tes ennemis ; le Seigneur, voyant ta bonne intention, t’aidera en tout, et l’expérience elle-même t’instruira. Mais celui qui pense du mal de ses ennemis, l’amour de Dieu n’est pas en lui, et il n’a pas connu Dieu.

Quand tu prieras pour tes ennemis, la paix viendra sur toi ; et lorsque tu aimeras tes ennemis, sache qu’une grande grâce divine vit en toi ; je ne dis pas qu’elle soit déjà parfaite, mais elle est suffisante pour le salut. Si, par contre, tu injuries tes ennemis, c’est le signe qu’un esprit mauvais vit en toi et qu’il introduit dans ton cœur de mauvaises pensées ; car, comme l’a dit le Seigneur, c’est du cœur que jaillissent les bonnes ou les mauvaises pensées.


L’Amour de Mère de Dieu

Voici ce que pense mon âme : si moi, qui aime si peu mon Dieu, j’ai une si forte nostalgie du Seigneur, quelle devait être l’affliction de la Mère de Dieu lorsqu’elle resta sur la terre après l’Ascension du Seigneur. Elle ne nous a pas confié par écrit l’affliction de son âme, et ce que nous savons de sa vie terrestre n’est que peu de chose ; mais il faut admettre que nous ne pouvons saisir la plénitude de son amour pour son Fils et son Dieu.

Le cœur de la Mère de Dieu, toutes ses pensées et toute son âme étaient occupés du Seigneur ; mais il lui fut donné quelque chose d’autre encore : elle aimait les hommes et priait ardemment pour eux, pour les nouveaux chrétiens, demandant que le Seigneur les fortifie ; elle priait pour le monde entier afin que tous les hommes soient sauvés. Cette prière était sa joie et sa consolation sur la terre.

Nous ne comprenons pas dans sa plénitude l’amour de la Mère de Dieu, mais nous savons que –


Plus grand est l’amour,
plus grandes sont les souffrances de l’âme ;
Plus complet est l’amour,
plus complète est la connaissance ;
Plus brûlant est l’amour,
plus ardente est la prière ;
Plus parfait est l’amour,
plus sainte est la vie.


Aucun de nous ne parvient à la plénitude de l’amour de la Mère de Dieu, et nous avons besoin du repentir d’Adam. Mais nous saisissons en partie cet amour, comme il nous est révélé dans l’Église par le Saint-Esprit.


Le Saint-Esprit et l’Amour

Le Seigneur nous a donné, à nous pécheurs, le Saint-Esprit, sans nous demander aucun paiement ; mais à chacun de nous, comme à l’apôtre Pierre, il dit : « M’aimes-tu ? » (cf. Jn 21,15-17). Ainsi le Seigneur n’attend de nous que l’amour, et il se réjouit lorsque nous venons à lui. Voici la miséricorde du Seigneur pour l’homme : dès que l’homme cesse de pécher et qu’il s’humilie devant Dieu, le Seigneur lui pardonne tout et lui donne la grâce du Saint-Esprit et la force de vaincre le péché.

Le Seigneur a donné l’Esprit Saint sur la terre, et c’est par l’Esprit Saint que l’Eglise a été affermie. Le Saint-Esprit ne nous a pas seulement dévoilé ce qui est sur terre, mais aussi ce qui est au Ciel. Par le Saint-Esprit nous avons connu l’amour du Seigneur. L’amour du Seigneur est ardent. Les saints apôtres étaient remplis d’amour, ils ont parcouru le monde entier et leur esprit n’avait de cesse que tous les hommes connaissent le Seigneur. Les prophètes, ces hommes aimés de Dieu, furent inspirés par le Saint-Esprit, et c’est pourquoi leur parole était puissante et agréable, car toute âme désire entendre la parole du Seigneur.

Ô ! miracle. Même moi qui suis un si grand pécheur, le Seigneur ne m’a pas méprisé, mais il m’a donné de le connaître par le Saint Esprit.

Donne-moi, Seigneur, un esprit humble pour que je te rende toujours grâce d’avoir envoyé sur la terre le Saint-Esprit. Et je me souviens de lui. Il m’aide lui-même à me souvenir constamment de lui.

Ô Esprit Saint ! Ô Grand Roi ! Que te donnerai-je en retour, moi qui ne suis que terre et péché ? Tu m’as révélé un mystère insondable ; tu m’as donné de connaître le Seigneur, mon Créateur ; tu m’as fait connaître de quel immense amour il nous aime.

D’une manière insaisissable, le Saint-Esprit donne la connaissance à l’âme. Dans le Saint-Esprit l’âme trouve le repos. Le Saint-Esprit réjouit l’âme et la remplit d’allégresse sur terre. Quelle joie et quelle allégresse y aura-t-il donc au Ciel ? Par le Saint-Esprit, nous avons appris à connaître l’amour de Dieu, mais là-haut il sera parfait. Ô ! quel homme faible je suis ! J’ai seulement connu l’amour de Dieu dans sa perfection, mais je n’arrive pas à l’acquérir. Chaque jour mon âme pleure, et je pense sans cesse : « Je n’ai pas encore obtenu ce que recherche mon âme. »

Extrait du livre de l’archimandrite Sophrony,
Starets Silouane, Moine du Mont Athos 1866-1938,
Éditions Présence, 1973. pp. 328-350, passim.


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Mer 21 Aoû 2013 - 12:09

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827


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mercredi 21 août 2013 : Saint Pie X, pape

Saint Pie X:

Livre des Juges 9,6-15.

Tous les notables de Sichem se réunirent près du chêne de la Pierre-Dressée, à Sichem, et ils proclamèrent roi Abimélek, fils de Gédéon.
On l'annonça à Yotam, son rival. Celui-ci vint se poster sur le sommet du mont Garizim et il cria de toutes ses forces : « Écoutez-moi, notables de Sichem, et Dieu vous écoutera !
Un jour, les arbres se mirent en campagne pour se donner un roi et le consacrer par l'onction. Ils dirent à l'olivier : 'Sois notre roi ! '
L'olivier leur répondit : 'Faudra-t-il que je renonce à mon huile, qui sert à honorer Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ? '
Alors les arbres dirent au figuier : 'Viens, toi, sois notre roi ! '
Le figuier leur répondit : 'Faudra-t-il que je renonce à la douceur et à la saveur de mes fruits, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ? '
Les arbres dirent alors à la vigne : 'Viens, toi, sois notre roi ! '
La vigne leur répondit : 'Faudra-t-il que je renonce à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ? '
Alors tous les arbres dirent au buisson d'épines : 'Viens, toi, sois notre roi ! '
Et le buisson d'épines répondit aux arbres : 'Si c'est de bonne foi que vous me consacrez par l'onction pour être votre roi, venez vous abriter sous mon ombre ; sinon, qu'un feu sorte du buisson d'épines et dévore jusqu'aux cèdres du Liban ! ' »



 Psaume 21(20),2-3.4-5.6-7.

Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;
quelle allégresse lui donne ta victoire !
Tu as répondu au désir de son cœur,
tu n'as pas rejeté le souhait de ses lèvres.


Tu lui destines bénédictions et bienfaits,
tu mets sur sa tête une couronne d'or.
La vie qu'il t'a demandée, tu la lui donnes,
de longs jours, des années sans fin.


Par ta victoire, grandit son éclat :
tu le revêts de splendeur et de gloire.
Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :
ta présence l'emplit de joie !  


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,1-16.

Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »



Le maître du domaine sort au petit jour pour embaucher des ouvriers à sa vigne. Il propose un salaire, généreux pour l’époque, de un denier d’argent pour la journée. Voilà pour la mise en situation. Viennent ensuite deux mouvements dans le récit, d’ampleurs égales. Tout d’abord l’embauche successive d’autres ouvriers. L’information pourrait n’être qu’une anecdote, mais un suspens est créé à cause de la négociation du salaire. Nous ne savons pas combien ils seront payés : « je vous donnerai ce qui est juste » dit seulement le maître. Quel est le salaire juste ?

Le maître fit de même à midi et à trois heures. Puis, vers cinq heures (c'est-à-dire à la onzième heure), il sort à nouveau et trouve des ouvriers qui n’ont pas travaillé de la journée. N’ont pas qu’ils soient restés oisifs, mais qu’ils n’ont pas trouvé de patron pour les embaucher. Alors le maître du domaine les envoie eux aussi à la vigne, mais sans discuter de salaire et sans s’engager à ce sujet.


« Le soir venu », la journée de travail écoulée, commence le deuxième mouvement de la parabole. Il s’agit de recevoir le salaire, c'est-à-dire la récompense pour son travail. Le maître du domaine est alors appelé le « maître de la vigne », c'est-à-dire le « seigneur de la vigne ». La perspective eschatologique est clairement annoncée par cette expression. Le maître du domaine révèle alors qu’il est le Christ. Comme dans toutes les scènes de jugement dernier, le Seigneur fait appel à un intermédiaire, ici un intendant, pour donner la récompense due à chacun.

La construction du récit fait que les ouvriers (comme nous-mêmes) attendent que les premiers engagés reçoivent davantage que les derniers arrivés. Or, il n’en est rien. « Ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent ». Des murmures se font entendre. Les ouvriers de la première heure ne réclament pas ouvertement un salaire plus élevé que celui convenu, mais ils se désolent de l’égalité de traitement entre tous : « tu les traites comme nous ». On voit ainsi que la pointe de la parabole est de savoir faire la différence entre un salaire proportionné et un salaire juste. Le maître du domaine avait promis « ce qui est juste ». Il se défend en faisant remarquer la jalousie qui s’exprime ainsi. Personne n’a été lésé et on ne peut lui reprocher d’être généreux.

Le maître du domaine nous enseigne ainsi que la stricte proportionnalité n’est pas toujours la justice. L’ouvrier qui vend son travail à la journée à besoin du salaire de la journée entière pour subvenir aux besoins de sa famille. S’il ne trouve pas d’embauche, c’est la vie de sa famille qui est en péril. Le maître de la vigne nous enseigne donc à voir plus loin que la simple rétribution et à considérer les besoins d’autrui avec le regard de la charité. En un mot, d’abandonner l’œil mauvais.

Cela est d’autant plus dans notre intérêt que nous sommes, nous, les ouvriers de la dernière heure. Nous avons part à la gloire de la résurrection sans avoir supporté le poids du jour, comme l’on fait les prophètes de l’Ancien Testament par exemple, ou nos pères des premières communautés chrétiennes. Or à la résurrection, nous aurons tous en partage le même héritage, nous aurons tous part à la même gloire. Plutôt que de compter nos prétendus mérites (ils sont bien petits), apprenons à découvrir l’amour de notre Dieu qui donne à chacun selon ses besoins.

Le temps nous presse avant que le soir ne tombe, et il nous reste encore une chose à acquérir : si les derniers seront les premiers à recevoir leur salaire, ils sont aussi ceux qui ont passé le moins de temps dans la compagnie du seigneur de la vigne. Les autres ont eu toute la journée pour apprendre à le connaître, il les appelle « mon ami ». Apprenons à contempler le vrai visage du Christ, redoublons d’effort pour connaître notre maître et pour devenir ses amis. Cette joie fait oublier tous les comparatifs.

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Vigne10

« Allez, vous aussi, à ma vigne »


    Il est bien évident que cette parabole vise la conversion des hommes à Dieu, les uns dès leur jeune âge, d'autres un peu plus tard, et enfin quelques-uns seulement dans leur vieillesse. Le Christ réprime l'orgueil des premiers appelés pour les empêcher de faire des reproches à ceux de la onzième heure, en leur montrant que la récompense est la même pour tous. En même temps il stimule le zèle de ces derniers en leur montrant qu'ils peuvent mériter le même salaire que les premiers. Le Sauveur venait de parler du renoncement aux richesses, du mépris de tous les biens, de vertus qui demandent un grand cœur et du courage. Il fallait pour cela stimuler l'ardeur d'une âme pleine de jeunesse ; le Seigneur rallume donc en eux la flamme de la charité et fortifie leur courage en leur montrant que même ceux qui sont arrivés les derniers reçoivent le salaire de toute la journée...

     Pour parler plus clairement, certains pouvaient en abuser et tomber dans l'indifférence et le relâchement. Les disciples verront clairement que cette largesse est un effet de la miséricorde de Dieu, qui seule les soutiendra pour mériter une récompense si magnifique... Toutes les paraboles de Jésus, celles des vierges, du filet, des épines, de l'arbre stérile, nous invitent à montrer notre vertu dans nos actes... Il nous exhorte à une vie pure et sainte. Une vie sainte coûte plus à notre cœur que la simple pureté de la foi, car c'est une lutte continuelle, un labeur infatigable.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople,
docteur de l'Église Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°64, 4
 



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Advent10

Allez vous aussi à ma vigne

Pendant trois dimanches consécutifs, nous entendrons trois paraboles de Jésus sur la vigne. Le Christ nous propose aujourd’hui celle des travailleurs embauchés tout au long de la journée, dimanche prochain celle des deux fils à qui le père demande d’aller travailler à sa vigne, et le dimanche suivant, la parabole des ouvriers qui veulent s’emparer de la vigne.

qqLa parabole d’aujourd’hui commence très tôt le matin, sur la place publique d’un village de Palestine. Il s’agit d’une scène que l’on retrouve encore aujourd’hui dans certaines villes et villages de la planète. Les «journaliers» sont là, attendant qu’on les embauche. Je me souviens, lorsque je travaillais au Mexique, je voyais souvent, tôt le matin, sur la place centrale de la ville de Mexico, des dizaines de personnes autour de la cathédrale, attendant qu’on fasse appel à leur service. Chacun arborait sa petite pancarte : plombier, électricien, peintre, menuisier, cuisinière, femme de ménage, etc. Ces gens qui vivaient au jour le jour, de façon très précaire, espéraient que quelqu’un leur donne du travail : «Pourquoi restez-vous là, sans rien faire?», demande Jésus. «Parce que personne ne nous a embauchés».

Le problème du manque de travail est l’une des plaies de notre siècle. Dans les pays industrialisés, des millions de postes de travail ont été supprimés ces dernières années. À travers le monde, la moitié de la population n’a pas de travail fixe et doit survivre avec un salaire de famine d’un ou deux dollars par jour. La parabole des ouvriers de la vigne nous rappelle ce problème permanent.

Le Christ souligne ici trois points importants :

Premièrement, tous sont invités à travailler dans la vigne du Seigneur. Dans cette vigne, il n’y a pas de chômage et il n’est jamais trop tard pour répondre à l’invitation de Jésus.

Ensuite, à l’heure de la paye, nous sommes assurés que le Seigneur nous donnera un salaire équitable et généreux : «Allez à ma vigne et je vous donnerai ce qui est juste».

Finalement, et c’est probablement le point et le plus important, même si nous n’avons pas travaillé toute la journée - à cause des circonstances de la vie, ou encore par négligence, insouciance ou manque d’intérêt -, le Seigneur continue à nous inviter. Nous ne sommes jamais trop âgés pour reprendre le travail ou pour nous joindre aux autres travailleurs.

Si nous n’avons pas toujours été très vaillants au cours de notre vie, nous avons de bonnes chances de devenir nous aussi des ouvriers de la dernière heure. Lorsque les rides s’accentuent sur notre visage, lorsque la fatigue et la faiblesse s’emparent de nous, lorsque notre soleil est sur le point de disparaître à l’horizon, le Seigneur nous redonne confiance et nous invite à nouveau : «allez vous aussi à ma vigne».

qNous qui pensions être des ouvriers de la première heure, nous nous rendons compte que nous n’avons pas fait grand chose jusqu’ici. Avec humilité, nous devons nous ranger parmi les ouvriers de la fin du jour, à côté des fainéants et des pécheurs, conscients d’avoir fait si peu au cours de notre vie, mais comptant sur la miséricorde et la bonté de Dieu. Le matin, le midi ou le soir de notre vie, le Seigneur nous invite à sa vigne et nous promet un salaire juste et équitable. Cette parabole de Jésus met en évidence la comptabilité de Dieu face à notre comptabilité souvent mesquine. Il n’y a pas de prime d’ancienneté dans la vigne du Seigneur mais il y a toujours un salaire généreux à la fin de la journée.

Pour Dieu, nous ne sommes ni des mercenaires, ni des employés, mais des amis: «Mon ami, faut-il que tu sois jaloux parce que je suis bon ?» L’amitié, la tendresse et l’amour guident le comportement du Seigneur. S’il agissait selon notre mentalité mercantile, le journalier qui n’a travaillé qu’une heure retournerait à la maison les mains presque vides et ne pourrait nourrir sa famille. Dieu a donc pitié de lui, de sa femme et de ses enfants. Il ne s’agit pas de justice distributive mais de générosité gratuite. «Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que je suis bon ?» Notre Dieu est un  Dieu qui répand ses bienfaits à profusion, qui «appelle» et «invite» à toute heure, à tout âge, dans toutes les situations...

Il y a des chrétiens qui croient que la religion c’est ce que nous faisons pour Dieu. En fait,  la religion c’est en ce que Dieu fait pour nous. Dieu accueille l’enfant prodigue, recherche la brebis perdue, donne une autre chance au figuier qui ne porte pas de fruits, ouvre le paradis au bon larron, mange avec les publicains et les pécheurs, engage la conversation avec la Samaritaine, réintègre Marie-Madeleine à la communauté, protège la femme adultère, sort les lépreux de leur isolement, pardonne à Pierre après son reniement, choisi Paul de Tarse, le persécuteur, etc., etc.

Nous sommes invités nous aussi à entrer dans la vigne du Seigneur, lieu de bonheur et d’alliance avec Dieu et avec les autres, symbole de la bonté et de la générosité de Dieu : Allez vous aussi à ma vigne.

Par le Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Jeu 22 Aoû 2013 - 11:50

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827

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jeudi 22 août 2013 : La Vierge Marie Reine

Livre des Juges 11,29-39a.

Jephté était un vaillant guerrier. L'esprit du Seigneur s'empara de lui, et il traversa les pays de Galaad et Manassé, et Mispa de Galaad. De là, il passa la frontière des Ammonites.
Jephté fit alors ce vœu au Seigneur : « Si tu livres les Ammonites entre mes mains,
la première personne qui sortira de ma maison pour venir à ma rencontre quand je reviendrai victorieux appartiendra au Seigneur, et je l'offrirai en sacrifice d'holocauste. »
Jephté passa chez les Ammonites pour les attaquer, et le Seigneur les livra entre ses mains.
Il les battit depuis Aroër jusqu'à proximité de Minnith et jusqu'à Abel-Keramim, soit le territoire de vingt villes. Ce fut une très grande défaite, et les Ammonites durent se soumettre aux Israélites.
Lorsque Jephté revint à Mispa, comme il arrivait à sa maison, voici que sa fille sortit à sa rencontre en dansant au son des tambourins. C'était son unique enfant ; en dehors d'elle, il n'avait ni fils ni fille.
Dès qu'il l'aperçut, il déchira ses vêtements et s'écria : « Hélas, ma fille, tu m'accables ! C'est toi qui fais mon malheur ! J'ai parlé trop vite devant le Seigneur, et je ne peux pas reprendre ma parole. »
Elle lui répondit : « Mon père, tu as parlé trop vite devant le Seigneur, traite-moi donc selon ta parole, puisque maintenant le Seigneur t'a vengé de tes ennemis, les Ammonites. »
Et elle ajouta : « Je ne te demande qu'une chose : laisse-moi un répit de deux mois. J'irai me cacher dans la montagne avec mes amies, pour pleurer le malheur de mourir sans avoir connu le mariage. »
Il lui dit : « Va », et il la laissa partir pour deux mois. Elle s'en alla donc, elle et ses amies, dans la montagne, et elle pleura son malheur.
Les deux mois écoulés, elle revint vers son père, et il accomplit sur elle le vœu qu'il avait prononcé.



Psaume 40(39),5.7-8a.8b-9.10.

Heureux est l'homme
qui met sa foi dans le Seigneur
et ne va pas du côté des violents,
dans le parti des traîtres.

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice dans
la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,1-14.

Jésus disait en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. '
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. '
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. '
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »



« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils ». La dimension nuptiale du Royaume est ici clairement mise en évidence. L’union nuptiale de Dieu avec son peuple, annoncée dans la Première Alliance, se trouve accomplie par la venue en ce monde de notre Seigneur Jésus-Christ : « Les compagnons de l’époux peuvent-ils mener le deuil tant que l’époux est avec eux ? » (Mt 9, 14).

Le drame de la parabole qui nous est livrée ici se joue dans la réponse à l’appel du roi de ceux qu’il invite aux noces de son fils. En réalité, nous devrions plutôt dire dans la non-réponse. Car l’indifférence et la non-volonté sont au rendez-vous de l’invitation du roi : Certains ne veulent pas venir ; d’autres considèrent qu’ils ont des affaires plus importantes à régler, qui son champ, qui son commerce… ; d’autres enfin, vont même jusqu’à maltraiter et tuer les serviteurs envoyés par le roi, manifestant par cette violence leur rejet fondamental de son appel.

Pourtant, tout était prêt. L’époux était là, le festin disposé. Il ne manquait plus qu’à se réjouir.
Le refus des invités n’en est que plus choquant. Nul doute que Matthieu vise particulièrement ceux qui parmi les juifs refusèrent l’annonce des apôtres et des missionnaires de l’évangile. Et il ne serait pas non plus étonnant que par les représailles du roi à l’encontre de ses offenseurs, ainsi que par la destruction de la ville, il fasse allusion à la destruction et à la ruine de Jérusalem.

Jusqu’ici, nous pourrions peut-être nous considérer à l’abri de toute remise en question. Mais ce serait nous méprendre. Continuons un peu la lecture de notre parabole…
Face au refus de ses premiers invités, le roi envoie alors ses serviteur rassembler tous ceux qu’ils rencontreront sur leur route. La référence à l’Eglise en qui se mêlent le bon grain et l’ivraie, « les mauvais comme les bons » est sans ambiguïté. Et c’est alors que nous nous découvrons sans aucun doute beaucoup plus concernés.

Une fois les nouveaux invités arrivés dans la salle du banquet, la parabole nous dit : « Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.' »

Le récit culmine en un nouvel avertissement qui cette fois concerne clairement les chrétiens. Baptisés, ne sommes-nous pas invités sans aucun mérite de notre part au banquet du Royaume ? Le salut ne nous est-il pas offert gratuitement ? Mais sommes-nous conscients que pour goûter ce salut, nous devons aussi nous convertir, changer d’habit, quitter définitivement notre vieux vêtement pour revêtir le vêtement nouveau de la conversion, de la foi, de la grâce.
Certes, tout homme peut accéder au salut, aussi pécheur soit-il, mais pour en accueillir l’efficacité, il doit consentir à sa conversion. Appartenir passivement à l’Eglise ne suffit pas pour être sauvé. Il est aussi nécessaire de vivre les exigences de son baptême qui pousse à la conversion dans le quotidien de sa vie. Mais peut-être est-ce cela appartenir à l’Eglise ?

« La multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. » Ce qui est dit ici au sujet des appelés et des élus n’invite pas à faire les comptes entre ceux qui sont sauvés et ceux qui sont damnés. Il est à relever qu’un seul est damné par le roi au milieu d’une foule d’invités qui tous ont revêtu le vêtement de noce. Non, cette phrase est bien plutôt une invitation pressante à nous convertir pour ne pas être dans les conditions de celui qui se trouve jeté dans les ténèbres. Cette parabole lève pour nous le voile sur l’universalité du salut de Dieu mais aussi sur notre responsabilité dans son accueil et son appropriation.

« Seigneur, puissions-nous prendre toujours plus au sérieux et dans l’action de grâce le don merveilleux de la vie éternelle que tu nous as fait le jour de notre baptême. Ce sera pour nous la meilleure manière de nous préparer à prendre un jour part d’une façon définitive à ton banquet céleste. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Noces_10

LE BANQUET CELESTE


Le Seigneur a raconté cette parabole peu après les Rameaux, dans un moment de tension et d’affrontement avec les Juifs, furieux de Le voir acclamé comme Messie par les enfants dans le Temple. Il répond à leurs questions‑pièges par des paraboles à fort caractère de jugement, notamment celle des Vignerons homicides et celle du Banquet céleste. Cette dernière est aussi rapportée par St Luc (Lc 14, 15‑24), mais dans un contexte différent et avec une tonalité différente.Notons d’abord qu’il s’agit d’une parabole sur le Royaume de Dieu, c’est‑à‑dire sur le but de la vie humaine. La vie éternelle, paradisiaque, est un royaume dans lequel tous les hommes vivront en symbiose avec Dieu et se réjouiront avec Lui, partageront Sa vie : quoi de plus convivial qu’un banquet et de plus heureux qu’un mariage ? Le but de la vie est le Bonheur.

Ce roi est le Père céleste. Il organise une noce, c’est‑à‑dire un banquet nuptial, pour Son Fils unique, le Christ. La fiancée n’est pas nommée, mais il ne fait aucun doute qu’il s’agisse de l’Eglise. Ces épousailles sont celles de Dieu avec l’Homme, du Christ et de l’Eglise, car c’est bien le Fils de Dieu qui s’est incarné et qui a épousé l’humanité. Le Père envoie des messagers appeler aux noces « ceux qui étaient invités ». Ils symbolisent les anges (surtout lors des deux jugements), mais aussi les Prophètes qui, à chaque génération, ont été la bouche du Saint‑Esprit pour rappeler à Israël son Alliance avec Dieu. Toute l’humanité n’est‑elle pas invitée ? Pas encore. A un repas de noce, on invite les intimes, la famille. Ici, il s’agit de la « famille de Dieu » c’est‑à‑dire d’Israël, qui a accompli l’Incarnation du Verbe. Le reste de l’humanité sera invité « après » : la suite de la parabole en témoigne. Israël est une sorte de « laboratoire de l’humanité ». Premier étonnement : «  ils ne voulurent pas venir ».Signe de la volonté libre de l’Homme (et de son ingratitude) : Dieu n’impose rien, pas même le bonheur. Mais Dieu est persévérant : ce qu’Il a posé s’accomplira.

Il envoie donc une deuxième vague de prophètes avec un message plus explicite : le festin est prêt. Même réponse des hommes : non ! Ton banquet ne nous intéresse pas, nous avons d’autres choses à faire. Les hommes préfèrent aller « aux champs ou à leur trafic », c’est‑à‑dire à leurs affaires terrestres, qui leur apportent la nourriture et la puissance. Ils ont oublié Dieu et préfèrent vivre leur vie. Il y a même pire : certains outragent les serviteurs et les tuent. Là, il s’agit à coup sûr des prophètes d’Israël, qui ont été persécutés et martyrisés parce que leur parole gênait, vérifiait les cœurs. Il est plus facile de tuer un prophète que de « déchirer son cœur » (Cf. Isaïe). Mais le Roi est tout‑puissant : Il reprend et châtie. Qu’on se souvienne de ce que dit le Saint‑Esprit par la bouche du prophète Isaïe : Je siffle [les Assyriens] comme des abeilles …1  L’armée assyrienne anéantira Jérusalem et les Néo‑Babyloniens déporteront les enfants d’Israël en Mésopotamie.

Jusqu’à ce point de la parabole, tout paraît « normal », c’est‑à‑dire conforme à l’histoire et à ce que nous pensons de Dieu. C’est maintenant que le Christ révèle quelque chose de totalement nouveau, d’impensable pour les hommes, et qui va accentuer la colère des prêtres et des pharisiens.

Le Roi ne change pas Ses pensées : Il veut que la salle des noces soit pleine et elle le sera. Il prononce d’abord un jugement, une sentence terrible sur les premiers invités : « les conviés n’en étaient pas dignes ». Et pourtant ces conviés sont les enfants d’Israël qui avaient initialement écouté la Parole de Dieu et qui ont engendré le Messie. Attention à nous, les Chrétiens ! Il ne suffit pas de l’apparence extérieure : sommes nous fidèles à la Nouvelle Alliance ? Puis il donne un ordre étonnant : allez en dehors de la Ville (Jérusalem, le lieu sacré de la rencontre de Dieu avec l’Homme) dans la campagne, là où les hommes n’ont pas même entendu parler de Dieu, et appelez ceux que vous trouverez, le tout‑venant, n’importe qui. Car tous ces hommes, même s’ils ne connaissent pas Mon Saint Nom, Je les ai créés, Ils sont à Moi et Je les aime. Les serviteurs agissent promptement. Et ainsi, nous, les Gentils, les païens, les idolâtres, sommes invités à la table de Dieu, au Banquet eucharistique. Nous qui ne sommes pas de la descendance charnelle d’Abraham, nous qui étions comme des animaux, ne sachant pas faire la différence entre le bien et le mal (« méchants et bons »)2 , devenons les invités de Dieu, sans avoir fait aucun effort. Chez St Luc, il y a une précision étonnante : le Roi dit, parce qu’il y a encore de la place dans la salle : « … et ceux que tu trouveras, contrains‑les d’entrer, afin que Ma maison soit remplie » (Luc 14, 23). Cela signifie : persuade‑les, car ils n’ont aucun discernement et sont incapables de savoir ce qui est bon pour eux3 ; il ne s’agit pas d’une contrainte extérieure, mais plutôt de l’attitude persuasive d’un père vis‑à‑vis de ses enfants. Enfin, la salle est pleine : c’est l’Eglise.

Alors le Roi entre « pour voir ceux qui étaient à table ». C’est un moment sublime : la rencontre du Dieu incréé avec l’humanité qu’Il a crée, le face à face de l’Homme avec Dieu ! Mais il se passe un évènement  qui est l’un des plus énigmatiques et des plus théologiques de l’Evangile. Le Roi aperçoit « un homme qui n’a pas revêtu l’habit de noces », c’est‑à‑dire qui n’a pas le vêtement blanc des baptisés, l’aube : il n’est pas revêtu du Christ. Et le Père céleste de s’étonner : « Mon ami, comment es‑tu entré ici sans avoir revêtu un habit de noces ? » Comment as‑tu pu entrer dans la Maison de Dieu, c’est‑à‑dire dans l’intimité de Dieu, dans la proximité de Dieu, sans être devenu comme Dieu, ressemblant à Dieu, sans avoir été lavé du péché par Mon Fils, que J’ai envoyé sauver le monde.

Nous pouvons d’abord remarquer l’étonnement du Roi : il signifie que Dieu n’est pas comme un marionnettiste qui tirerait les ficelles. Tout n’est pas prévu d’avance, préfabriqué, préformaté : il y a un espace de liberté pour l’homme, une marge de manœuvre. Le contenu théologique est plus difficile : cela signifie probablement qu’il y a une voie possible pour les traditions religieuses non christiques, pour l’effort spirituel de l’humanité pré‑christique. Qu’on se souvienne des magiciens d’Egypte qui avaient fait des prodiges : Moïse les avait vaincu, mais non sans mal. La connaissance de la création et du monde angélique, céleste et déchu, peut conduire à une connaissance spirituelle élevée et à une certaine puissance intérieure. Le Roi avait dit : prenez tout ceux que vous trouverez. Dans le « filet », il y avait ce poisson : il a été invité. Pour comprendre ce jugement divin, qui intervient avant la consommation du banquet, il faut s’appuyer sur la théologie de St Ephrem le Syrien à propos des fins dernières et du péché irrémissible, et sur l’expérience spirituelle de St Silouane de l’Athos, qui sont en parfait accord, à 16 siècles d’intervalle3. Il y a des péchés qui sont remis gratuitement et d’autres dont la rémission suppose de terribles souffrances, dans le but d’amener l’homme à changer son cœur : c’est cela l’enfer éternel. Cet homme a eu une rémission gratuite de ses péchés, puisqu’il a pu entrer. Mais, après, il faut changer : après être entré, c’est‑à‑dire, après avoir franchi la porte du Ciel (par la première mort), il fallait qu’il change, qu’il connaisse (reconnaisse) le Christ, pour être revêtu du vêtement blanc des baptisés. Or, il ne l’a pas fait, c’est‑à‑dire qu’il n’a pas changé ses pensées : il est demeuré « païen » face à Dieu. Or cela est impossible ontologiquement, car il faut être dans la lumière divine pour voir Dieu (« Dans Ta lumière, nous verrons la lumière » : les Apôtres n’ont pu voir le Christ transfiguré que parce qu’ils étaient dans Sa lumière).

Alors la sentence est terrible. C’est un jugement divin4 : « jetez‑le dans les ténèbres extérieures… ». Cet homme avait échappé gratuitement aux peines de l’enfer, il va devoir y aller par sa propre faute, pour ne pas avoir voulu changer. C’est une des plus grandes leçons de théologie de l’Evangile. L’homme demeure libre, même après sa mort, même dans le Royaume de Dieu. Notre adhésion au Christ doit être volontaire et libre, parce que l’amour est libre. Sans ce don libre de soi‑même, il n’y a pas d’amour.

Père Noël Tanazacq

Notes:
1. Is. 7, 18
2. Cf Jonas et les habitants de Ninive, qui ne savaient même pas distinguer leur droite de leur gauche.
3. St Ephrem le Syrien (306‑377) : Commentaire de l’Evangile concordant, X/II‑III (S.C.n°121, p.184‑188). St Silouane de l’Athos (+1938), qui a eu une très longue expérience spirituelle de l’enfer éternel.
4. Mais un jugement personnel. Le premier jugement était collectif (la ville détruite). Cela correspond aux 2 jugements de l’Homme : le jugement personnel, après la mort de chacun, et le jugement universel, à la fin des temps.




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Les noces de l'Agneau
Matthieu 22:2 Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils.

Dès le début le prophète Jean Baptiste emploie une expression mystérieuse concernant le Christ et l'Église : "l'époux et l'épouse"

Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux: aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite. Jean 3:29

On retrouve ces mêmes expressions sous la plume de l'apôtre Jean :

Apocalypse 21:2 Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux.

Jésus dans sa parabole des 10 vierges (Matthieu 25.1) emploie aussi le même mot : l'époux.

Déjà dans l'ancien Testament Dieu a utilisé l'image du mariage pour définir sa relation avec Israël. Isaïe 49.14; 54.1; Jérémie 2; 3; Osée 2

En lisant ces passages on peut comprendre que la relation du Seigneur Jésus-Christ avec son Église revêt un caractère très intime, mystérieux et sacré.

C'est avant toutes choses une relation d'amour pur :  

Jésus a aimé l'Église, se livrant lui-même pour elle. Eph.5

Les Écritures révèlent combien le Seigneur Jésus-Christ s'est investi depuis le début jusqu'à la fin, pour former et sanctifier (mettre à part, élever) une assemblée (l'Ekklésia = l'Église) d'hommes et de femmes qu'il sauve par le sacrifice de sa vie.

La naissance de l'Église commence dans le salut accompli par Jésus, par ses souffrances et sa mort sur la croix. Ce sont les douleurs d'enfantement.

Ce salut annoncé par le message de l'Évangile à tous les humains, est le moyen de rassembler ceux qui l'acceptent, en un seul corps : l'Église, le corps de Christ.

Jésus a dit : "Je bâtirai mon Église". C'est la sienne, c'est lui qui la sauve et qui la construit, la sanctifie, la purifie, la perfectionne, jusqu'à la gloire finale.

Dans sa démarche pour la formation de son Église, Jésus engage un dialogue avec chacun de ceux qui la composent.

D'abord Il les appelle.

L'Évangile, c'est la voix de l'époux appelant son épouse, l'Église.

Ceux qui savent lire le Cantique des cantiques, en comprenant son sens spirituel et prophétique, découvrent  un merveilleux dialogue entre la fiancée et son fiancé :

Cantique 2.8/13

C’est la voix de mon bien-aimé! Le voici, il vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à la gazelle ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, Il regarde par la fenêtre, Il regarde par le treillis.  Mon bien-aimé parle et me dit: Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens!


Entendons nous bien : chaque personne sauvée n'est pas à elle seule le corps de Christ, l'épouse, l'Église. Chaque racheté est un membre du corps et l'ensemble des membres forme tout le corps : l'Église, l'Épouse de Christ.

Nous devons réaliser la nature de notre relation avec le Seigneur Jésus-Christ et en premier lieu entendre et reconnaître sa voix.                                                                  

Christ est le berger des brebis,  les brebis entendent sa voix; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsq-u’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. Jean 10.3/4


Il ne s'agit pas seulement de bonnes relations amicales, affectives et  respectueuses, ou même religieuses,

Il s'agit en réalité d'une véritable union spirituelle produite par un échange d'amour spirituel entre Jésus et chacun de ceux qui lui appartiennent. L'église, l'épouse, appartient à l'époux.

Chaque membre du corps de Christ, l'Église, est uni  à Jésus par une union spirituelle que produit le Saint-Esprit, l'Esprit de Christ qui habite en nous.: Christ est en nous et nous en lui.

N'oublions pas que le Saint-Esprit est l'Esprit de Christ et c'est lui qui produit l'union spirituelle, notre communion avec le Seigneur Jésus-Christ.

L'union de Christ avec son Église est  le dessein suprême du Père qui l'a préparé depuis l'éternité.

Ceci doit nous amener à réfléchir, afin que nous soyons capables de nous réjouir et de nous préparer à ce glorieux événement : les noces de l'Agneau                          

Apocalypse 19:7 à 9 Réjouissons-nous et soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l’agneau sont venues, et son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints.

Dans plusieurs paraboles, Jésus a utilisé les fêtes entourant les noces en Israël,  pour illustrer la félicité de l’union de Dieu avec les siens dans le royaume messianique. Mt 22.1 - Luc 12.36 - 14.8 - Jean 2.1  

Jésus Lui-même est désigné à plusieurs reprises sous les traits de l’époux  Mt 9.14-Marc  2.19-Lu 5.35                                                                                                            
Dans Éphésiens. 5.25-27, Paul parle de l'union du Fils de Dieu avec l’Église sanctifiée par la parole divine, représentée sous les traits d’une épouse, purifiée par l’eau, glorieuse, sans tache ni ride.                                                               
Dans l’Apocalypse Jean à la révélation fait  de l’Église comme l’épouse du Christ et parle des noces de l’Agneau. . Apoc. 21.2, 9 - 22.17 - Apoc. 19.7, 9

L’alliance de Dieu avec son peuple sera ainsi accomplie de manière définitive, les noces de l'Agneau scellant officiellement dans le ciel, l’union du Seigneur Jésus-Christ, l’époux, avec son Église, l’épouse.

Le mystère de Dieu et son dessein éternel seront manifestés dans la révélation glorieuse des enfants de Dieu unis à leur Sauveur.

L'apôtre Paul parle de cette union du Christ et de l'Église comme quelque chose de mystérieux. C'est le mystère de Christ et de son Église.

"Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église." Éphésiens 5:32

C'est Dieu lui-même qui a préparé ces noces pour son fils unique " Il en sera comme un roi qui fit des noces pour son fils… " Mat.22

L'Épouse de l'Agneau, l'Église, sera introduite dans le palais du ciel, le palais de la gloire de Dieu.

Elle sera glorieuse, pure, sans tache ni ride ni rien de semblable. Eph. 5

Elle sera revêtue de la gloire de Dieu. Apoc. 21.11

Psaumes 45:13/15 Toute resplendissante est la fille du roi dans l’intérieur du palais; Elle porte un vêtement tissu d’or. Elle est présentée au roi, vêtue de ses habits brodés, Et suivie des jeunes filles, ses compagnes, qui sont amenées auprès  de toi; On les introduit au milieu des réjouissances et de l’allégresse, Elles entrent dans le palais du roi.

Un grand rassemblement est prévu pour cette fête dans le ciel…Le jour où les noces de l’Agneau et de son Église seront célébrées dans la gloire de Dieu et en présence de toutes les créatures célestes.

Il y a premièrement une invitation générale et universelle. C'est la prédication de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, adressée depuis le début du ministère de Christ, jusqu'à son avènement, dans le monde entier à tous les hommes.

Tous sont invités au festin …Relire Matthieu 22.

Mais il y a ceux qui ne répondent pas à l’invitation, car ce n'est pas leur prioirté. Luc.22.3 et 5

Parmi ceux qui ont répondu à l'appel du Seigneur, tous ne sont pas prêts pour le jour du retour du Seigneur ! Matthieu 25.1…10 celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée.

Et puis parmi les invités qui répondent…certains ne remplissent pas les conditions. Matthieu 22.11/14 "comment es-tu entré ici sans avoir un habit de noces? Cet homme eut la bouche fermée." Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.

Un habit de noces

Apocalypse 7.13/17  Et l’un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus?
Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau.
C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur.
Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux


Le premier point c'est laver, purifier nos cœurs de nos péchés, par la foi dans le sacrifice du Seigneur Jésus-Christ.

Apocalypse 22:14 Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville!

Le point suivant, c'est de garder son cœur pur

Apoc.3.3/6 Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi.
Cependant tu as à Sardes quelques hommes qui n’ont pas souillé leurs vêtements; ils marcheront avec moi en vêtements blancs, parce qu’ils en sont dignes.
Celui qui vaincra sera revêtu ainsi de vêtements blancs; je n’effacerai point son nom du livre de vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses anges.
Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises !


Cela s'appelle la sanctification, c'est à dire une recherche constante, quotidienne de la sainteté de notre conduite. 2 Pierre 3

Sans la sanctification nous ne verrons pas le Seigneur. Hébreux 12.14


Certains voudraient entrer, mais ils ne remplissent pas les conditions. D'autres ont répondu, mais n'ont pas persévéré et le jour de l'entrée, ils ne sont pas prêts. Lecture Matthieu 25.1/13

Matthieu 22:8 Alors il dit à ses serviteurs: Les noces sont prêtes; mais les conviés n’en étaient pas dignes. Allez donc dans les carrefours, et appelez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces serviteurs allèrent dans les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, méchants et bons, et la salle des noces fut pleine de convives.

Lorsque nous lisons ces textes qui parlent des "noces de l'Agneau", il est question d'un festin, de réjouissances, d'une grande fête et nous comprenons bien qu'il s'agit d'un événement spirituel et glorieux qui se déroule dans le ciel, auquel nous participerons, si du moins nous persévérons jusqu'au bout, dans l'attente du retour de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et dans la communion avec lui.

Heureux ceux qui sont appelés au festin de noces de l’agneau! Et il me dit: Ces paroles sont les véritables paroles de Dieu. Apocalypse 19.9
http://www.pasteurweb.org/


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Ven 23 Aoû 2013 - 10:35

Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827

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vendredi 23 août 2013 : Sainte Rose de Lima
Sainte Rose de Lima Vierge (1586-1617:

Livre de Ruth 1,1.3-6.14b-16.22.

A l'époque où gouvernaient les Juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléem de Juda émigra avec sa femme Noémi et ses deux fils pour s'établir dans la région de Moab.
Cet homme mourut, et Noémi lui survécut avec ses deux fils.
Ceux-ci épousèrent deux Moabites ; l'une s'appelait Orpa et l'autre, Ruth. Ils demeurèrent là une dizaine d'années.
Ils moururent à leur tour, et Noémi resta privée de ses deux fils et de son mari.
Alors, elle se mit en route avec ses belles-filles, pour quitter la région de Moab et retourner chez elle, car elle avait appris que le Seigneur avait visité son peuple et lui donnait du pain. En chemin, Orpa les quitta.
Noémi dit à Ruth :
« Tu vois, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux. Retourne, toi aussi, et fais comme elle. »
Ruth lui répondit : « Ne me force pas à t'abandonner et à m'éloigner de toi, car j'irai où tu iras, et je demeurerai où tu demeureras ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. »
Noémi revint donc de la région de Moab avec sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléem au début de la moisson de l'orge.



Psaume 146(145),5-6ab.6c-7.8-9a.9bc-10.

Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
lui qui a fait le ciel et la terre
et la mer et tout ce qu'ils renferment !

Il garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés ;
aux affamés, il donne le pain ;
le Seigneur délie les enchaînés.

le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes.
Le Seigneur protège l'étranger.

Il soutient la veuve et l'orphelin,
il égare les pas du méchant.
D'âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,34-40.

Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »



Pharisiens et sadducéens se relaient pour harceler Jésus de questions pièges. Les pharisiens ouvrent le feu ; ils essaient de compromettre Jésus sur le terrain politique avec la demande concernant le tribut redevable à César (Mt 22, 15-22). Mis en échec ils se retirent et laissent la place aux sadducéens. Ceux-ci tentent de démontrer que la doctrine de la résurrection soutenue par Notre-Seigneur est absurde ; leur argumentation s’appuie sur le cas de figure de six frères épousant successivement la femme de leur frère défunt pour lui assurer une descendance (Mt 22, 23-33). Remis en place par un rappel des conditions de vie dans le Royaume, les sadducéens sont eux aussi obligés de battre en retraite.

Devenus plus prudents,
« les pharisiens se réunirent » et par la voix d’un légiste, ils tendent un piège bien plus subtil. Il était de tradition que les Maîtres résument les prescriptions de la Loi autour d’un commandement central d’où tous les autres procèdent et auquel ils ramènent. Cette synthèse originale caractérisait l’enseignement de chaque Rabbi. L’exercice n’était pas facile car les quelques sentences retenues devaient proposer une image fidèle de la Thora dont elles devaient synthétiser l’essentiel. Le « grand commandement » auquel se réfèrent les pharisiens est donc celui qui pour Jésus s’impose de manière absolue et autour duquel il entend construire sa doctrine. Ces messieurs espèrent bien sûr que la réponse du Rabbi sera insuffisante et qu’ils auront ainsi matière pour mettre en doute son orthodoxie.

Jésus rassemble un verset du Deutéronome (Dt 6, 5) et du Lévitique (Lv 19, 18) en un seul précepte, qui s’impose inconditionnellement. Dans les deux passages convoqués, le programme à mettre en œuvre consiste à
« aimer ». Dans les deux cas ce verbe est proposé au futur, non pas pour indiquer une action à venir, mais pour signifier qu’il s’agit de l’occupation principale tout au long du chemin qui conduit au Royaume. Le futur a ici valeur d’un impératif qui vaut de manière définitive. L’objet de cet amour est double. Il s’agit d’abord d’aimer « le Seigneur » et de l’aimer dans la radicalité d’un engagement de tout son être. Conjointement et dans le même élan d’un unique amour qui se donne résolument et sans retour, nous sommes invités à « aimer notre prochain comme nous-même ». Jésus précise que les deux commandements sont d’égale importance ; pourtant Notre-Seigneur nous invite à respecter une priorité. Ce qui laisse supposer que pour aimer comme il convient notre prochain, il nous faut d’abord nous enraciner dans l’amour de Dieu et nous attacher à lui « de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée ». Ce n’est que lorsque nous serons ainsi totalement décentré de nous-même vers celui qui est notre Source et notre Fin, que nous pourrons aimer notre prochain « en esprit et vérité » (cf. Jn 4, 23-24), c’est-à-dire dans la chasteté d’un amour non possessif et dans la liberté du don et du service gratuits. Le véritable amour de soi consiste à nous livrer à Dieu qui nous appelle à lui pour que nous trouvions notre bonheur dans le partage de sa vie. Aimer notre prochain comme nous-même consiste dès lors à nous livrer également à nos proches dans le même mouvement de désappropriation, qui à la fois nous libère de nos égoïsmes, et trace le chemin de la vraie liberté.

Somme toute, la seule loi qui vaille dans l’ordre de l’amour, est celle du don sans retour. Nous aimer nous-même signifie entrer dans la filiation divine en aimant le Seigneur notre Dieu
« de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée », et en nous donnant les uns aux autres comme le Christ Jésus s’est livré pour nous.

« Marie, Mère du Bel Amour, fais-nous naître à la vie nouvelle de l’Esprit ; aide-nous à entrer dans la logique d’une foi vivante par la charité, afin que nous devenions ce que nous sommes : les frères de Jésus et les fils de Dieu notre Père. Nous pourrons alors assumer au cœur de ce monde, notre mission d’artisans de paix et de semeurs de la vraie joie. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Tuy10

Le grand commandement


     Dieu ne demande de nous que deux choses : que nous l'aimions et que nous aimions notre prochain. Voilà quel doit être le but de nos efforts. Si nous accomplissons ces deux choses d'une manière parfaite, nous faisons sa volonté, et nous sommes unis à lui. Mais que nous sommes loin de remplir ces deux devoirs d'une manière digne d'un Dieu si grand ! Qu'il daigne nous accorder sa grâce, afin que nous méritions d'y parvenir, car c'est en notre pouvoir, si nous le voulons.

     Le moyen le plus sûr, à mon avis, de savoir si nous observons ces deux préceptes, c'est de voir si nous aimons véritablement le prochain. Aimons-nous Dieu ? Nous ne pouvons pas en avoir la certitude, bien que nous en ayons des indices très sérieux. Mais nous pouvons savoir sûrement si nous aimons le prochain. Soyez certaines que plus vous découvrirez en vous de progrès dans l'amour du prochain, plus vous serez avancées dans l'amour de Dieu. L'amour que notre Seigneur nous porte est si grand qu'en retour de celui que nous avons pour le prochain, il fait croître de mille manières celui que nous avons pour lui-même ; je n'ai aucun doute là-dessus. Voilà pourquoi il est très important de bien considérer comment nous aimons le prochain ; si c'est parfaitement, nous pouvons être en repos. Car, à mon avis, notre nature est si mauvaise que, si notre amour pour le prochain ne prenait ses racines dans l'amour même de Dieu, il ne pourrait pas devenir parfait en nous.

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Château intérieur, Cinquième demeure, ch. 3




Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Aimer-11

"Aimer Dieu et aimer son prochain"

Ce commandement de Jésus reprenant d’ailleurs en les réunissant deux exigences de la loi mosaïque, peut sembler apparemment trop simple, trop facile ou trop vague et peu précis. Ce mot «amour» est utilisé dans des sens tellement différents. En fait comme beaucoup d’affirmations évangéliques, nous sommes dans le paradoxe car ce commandement de Jésus est probablement l’exigence la plus simple et la plus difficile, la plus précise et la plus large. Pour comprendre ce que Jésus veut nous dire, il faut rapprocher ce commandement d’une autre parole du Christ : «Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a plus grand amour que celui-ci : donner sa vie pour ses amis»» Jn 15, 12 -13. Cette parole vient éclairer le commandement précédent : il s’agit d’aimer comme Jésus aime et il faut pouvoir aimer jusqu’à donner sa vie. Voilà donc deux exigences de l’amour chrétien qui ouvrent de graves perspectives. Nous sommes loin d’une vision mièvre ou sentimentale  de l’amour chrétien.

La première conclusion que nous pouvons en tirer est que pour aimer comme le Christ, à la manière de Dieu, il faut aimer dans une totale gratuité. Bien souvent les relations que nous construisons ne sont pas gratuites. Aimer gratuitement ne veut pas dire qu’il n’y a rien à espérer de l’autre tout au contraire, car penser cela serait méprisant à son égard. Par contre, savoir donner même si l’espérance d’un retour est déçue, nous fait participer à l’amour de Dieu qui ne cesse de nous aimer malgré nos fréquentes infidélités.

Il faut ensuite avoir ce regard d’amour sur toute personne quelle qu’elle soit, y compris ses propres ennemis. C’est ainsi que se termine le sermon sur la montagne : «Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,» Mt 5,43-44. N’est-ce pas ce que Dieu ne cesse de faire pour nous comme le rappelle Saint Paul dans sa lettre aux Romains : «Accepter de mourir pour un homme juste, c'est déjà difficile ; peut-être donnerait-on sa vie pour un homme de bien. Or, la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs» Rm 5, 7-8».

Enfin Jésus nous dit qu’il faut aller jusqu’à donner sa vie, non pas nécessairement sa vie physique mais des aspects importants de notre vie comme notre temps, nos moyens, nos compétences, notre tendresse...

Prendre conscience de l’ampleur de la tâche ne doit pas nous décourager même si, comme Saint Vincent de Paul à la fin de sa vie, nous avons conscience de tout ce que nous aurions pu faire au niveau de l’amour fraternel et que nous n’avons pas fait.

Enfin, la remarque du scribe, dont Jésus dit que c’est une remarque judicieuse, nous rappelle la hiérarchie des valeurs, cette hiérarchie que beaucoup de pharisiens à l’époque de Jésus avaient oubliée. Jésus sera sévère pour eux : «Vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste» Mt 23, 23. Lui-même Jésus a donné l’exemple en faisant passer la guérison d’un malade avant l’observance du sabbat comme dans l’évangile de lundi dernier : «Le chef de la synagogue fut indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat. Il prit la parole pour dire à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur lui répliqua : « Esprits faux que vous êtes ! N'est-il pas vrai que le jour du sabbat chacun de vous détache de la mangeoire son boeuf ou son âne pour le mener boire ? Et cette femme, une fille d'Abraham, que Satan avait liée il y a dix-huit ans, n'est-il pas vrai que le jour du sabbat il fallait la délivrer de ce lien ?»

Nous sommes donc devant un commandement bien exigeant et peut-être aurions-nous la tentation de dire que cela est impossible. Il est probablement impossible de réaliser parfaitement ce commandement de Jésus. Mais nous avons en nous la force et la lumière suffisantes, celles de l’Esprit Saint pour entrer sur ce chemin et aimer un peu comme Dieu aime.

C’est là notre dignité humaine. En entrant dans ce monde de l’amour selon le Dieu de Jésus Christ, nous construisons non seulement notre propre accomplissement, notre propre bonheur, mais nous construisons un monde fraternel, celui que Jésus appelle le Règne de Dieu.

Père Maurice Fourmondhttp://maurice.fourmond.over-blog.com/




Enrico Macias - " Aimez-vous les uns
les autres " (6 chansons)


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Sam 24 Aoû 2013 - 6:15


Chère Maud ne m'attends pas pour déposer ton poste aujourd'hui, j'ai un imprévu de dernière minute : des amis qui m'ont appelée tard. Ils viennent me donner un coup de main avant de partir en vacances. Je ne pourrais déposer qu'en fin d'A.M.
A bientôt grande soeur. Lumen


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Message par Maud Sam 24 Aoû 2013 - 7:42

Bonjour Lumen   et Merci   Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière   sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour : Samedi  24 Août 2013[

Vocation de Nathanaël-Barthélemy

Evangile selon St Jean, chapitre 1, 45-51

Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c’est toi le Fils de Dieu ! C’est toi le roi d’Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t’ai vu sous le figuier, et c’est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’homme. »



Prière d'introduction

Mon Dieu je me mets en ta présence car je veux t’adorer et te rencontrer. Tu sais comment je suis et quels sont tous ces obstacles, que consciemment ou inconsciemment je mets entre toi et moi. Je te prie de m’aider à les détruire, pour que ce moment de prière touche profondément mon cœur.

Demande


Libère mon cœur des murailles que j’ai pu construire autour de lui pour me protéger.
Points de réflexion

1. Dans ce passage, nous avons beaucoup à apprendre du personnage de Nathanaël. Jésus se réjouit de trouver en lui un « israélite sans détour ».

Pour que Jésus le dise, il devait être un homme profondément droit, qui dit et qui fait ce qu’il pense. Il est aussi assez sceptique, il ne croit pas ce que lui dit Philippe, mais sa curiosité est suffisamment éveillée pour qu’il le suive. Ce n’est pas Philippe qui convainc Nathanaël, mais c’est Jésus qui touche son cœur. La meilleure évangélisation ne consiste pas à convaincre, mais à témoigner de notre rencontre avec le Christ, pour inciter les gens à Le chercher. Ensuite c’est Dieu qui ouvre et qui touche les cœurs.
Qui mieux que lui connaît le cœur de chacun et sait comment y rentrer ? Quand Nathanaël entend le compliment que lui fait Jésus, il reste sur la défensive : « d’où me connais-tu ? » Les paroles qu`il prononce montre que c`est un homme qui a construit plusieurs barrières autour de son cœur : il fait preuve de rationalisme, de scepticisme, la tendance à la méfiance est forte en lui. Mais Jésus le connaît et Il sait comment faire tomber ces barrières.

2. Jésus a su piquer sa curiosité, en lui montrant qu’il le connaît et qu’il l’apprécie.

Il ne s’avoue pas vaincu face aux réactions de défense de Nathanaël , au contraire : « Avant que Philippe t’appelât quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ». Qui sait ce qui s’est passé sous le figuier, seul Nathanaël et Jésus le savent, mais cela devait être quelque chose de très intime pour que Nathanaël réagisse en disant « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël ». Jésus a fait tomber ses barrières et l’amène à la conversion en lui montrant qu’il est celui à qui rien n’est caché, qui vit dans l’intimité de l’homme, qui connaît tous ses désirs, toutes ses pensées et tous les mouvements de son cœur.

La rencontre entre Nathanaël et Jésus nous montre que Dieu nous connaît mieux que nous-mêmes, et qu’il est attentif au moindre mouvement intérieur de notre âme. Ne mettons pas d’obstacle entre lui et nous, n’ayons pas peur, ne faisons pas preuve d’incrédulité face à l’annonce de l’Evangile, mais ouvrons nous à la présence de Dieu. Et si nous n’y arrivons pas, Nathanaël nous montre que Jésus sait comment nous chercher et comment ouvrir notre cœur et que, comme lui, nous pourrons répondre, si nous sommes sincères avec nous-même.}

Dialogue avec le Christ

Mon doux Jésus, merci d’être si bon avec moi et d’attendre patiemment que j’ouvre mon cœur. Je veux te rencontrer et me laisser transformer par cette rencontre. Je veux dire du plus profond de mon âme la prière de Nathanaël : Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël.

Résolution

Trouver un moment dans la journée pour adorer le Seigneur en silence afin de l’écouter
.
SOURCE : Catholique.org



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Nathanaël dit Barthélémy
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Message par Invité Sam 24 Aoû 2013 - 19:54

Bonjour Maud, 
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 La_sai10

samedi 24 août 2013 : Saint Barthélemy, apôtre

Saint Barthélemy Apôtre et martyr († vers l'an 71):

Livre de l'Apocalypse 21,9b-14.

Moi, Jean, j'ai vu un ange qui me disait  :  « Viens, je te montrerai la Fiancée, l'épouse de l'Agneau. »
Il m'entraîna par l'esprit sur une grande et haute montagne ; il me montra la cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu.
Elle resplendissait de la gloire de Dieu, elle avait l'éclat d'une pierre très précieuse, comme le jaspe cristallin.
Elle avait une grande et haute muraille, avec douze portes gardées par douze anges ; des noms y étaient inscrits : ceux des douze tribus des fils d'Israël.
Il y avait trois portes à l'orient, trois au nord, trois au midi, et trois à l'occident.
La muraille de la cité reposait sur douze fondations portant les noms des douze Apôtres de l'Agneau.



Psaume 145(144),10-11.12-13ab.17-18.

Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.

Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.
 


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,45-51.

Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »




Philippe n’était pas parmi les deux premiers disciples qui s’étaient mis à la suite de Jésus sur l’indication de Jean-Baptiste. Ce n’est que le lendemain, alors qu’il avait décidé de partir pour la Galilée, que Jésus rencontre Philippe et lui dit : « Suis-moi ». Pour Philippe comme pour André, cette première entrevue et les quelques heures passées avec le Maître furent déterminantes. Tous deux sont convaincus : celui que Jean-Baptiste avait désigné comme « l’Agneau de Dieu » (Jn 1, 36) est bien le Messie. Aussi ne peuvent-ils se taire : André court chercher son frère Simon, tandis que Philippe partage sa découverte avec Nathanaël. La présentation que donne Philippe laisse pressentir que l’enseignement proposé par Jésus à ses premiers disciples, portait déjà sur l’accomplissement des Écritures en sa personne : « Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l’avons trouvé ». Suit une désignation tout à fait classique par le nom, la famille et l’origine géographique : « Jésus, fils de Joseph, de Nazareth ».

La remarque quelque peu désabusée de Nathanaël, est tout à fait pertinente : les Écritures ne parlent pas de Nazareth, mais désignent Bethléem comme lieu d’origine du Messie (Mi 5, 1). De fait, Jésus n’est pas « sorti de » Nazareth, mais du sein du Père, comme tout le 4ème évangile va tenter de nous le faire découvrir. Il est bien sûr « sorti » également du sein de la Vierge Marie, et précisément à Bethléem, conformément aux prophéties. Mais son origine n’est pas d’ici-bas : il n’est pas « fils de Joseph », mais « Fils de Dieu », comme Nathanaël le reconnaîtra un peu plus tard, au cours de son entrevue avec le Seigneur.

Décontenancé par la réaction sceptique de son ami, Philippe ne peut que se faire l’écho des paroles de Jésus lui-même : « Viens et tu verras ». Ce n’est pas au terme d’un raisonnement en bonne et due forme que nous pouvons arriver à la conclusion : « Jésus est le Messie ». Il s’agit d’une certitude de foi, qui ne peut être acquise que par la fréquentation assidue du Christ dont nous sommes devenus les compagnons. Ce n’est que dans un second temps, à la lumière de l’Esprit, que nous pouvons ensuite constater l’annonce prophétique de sa venue dans les Écritures, et déployer la cohérence rationnelle du projet de Dieu, que Jésus vient accomplir pour nous et parmi nous.

Aussi l’invitation « Viens et tu verras » devrait-elle être aujourd’hui comme hier, au cœur de la première annonce de la Bonne Nouvelle (kérygme), car seules la présence de Jésus, sa Parole vivante, et le rayonnement de son Esprit d’amour, peuvent triompher de nos résistances et entraîner notre adhésion.

Le mérite de Nathanaël est de ne pas s’obstiner dans son scepticisme, mais de demeurer ouvert à l’imprévu de Dieu, dont l’action au cœur de l’histoire est toujours déconcertante. Il consent à suivre Philippe, qui s’empresse de le conduire à Jésus. Il est remarquable que ce n’est pas Nathanaël qui le premier « voit » Jésus - alors que pourtant il doit le chercher avec curiosité - mais c’est Jésus qui « voit Nathanaël venir à lui » ; ce qui suppose - comme l’échange le confirme - que Notre-Seigneur avait posé son regard sur lui depuis bien longtemps : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier » - c’est-à-dire alors que tu scrutais assidûment les Écritures pour y discerner le temps et le lieu de ma venue - je t’ai vu » - « j’ai vu ton effort, j’ai entendu ta prière, je connais ton désir. Tu es un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir et refuse les compromissions avec le monde, sous prétexte que le Messie tarde à venir. Sache que je suis descendu pour accomplir les Écritures, donner à mon peuple la pleine délivrance, et l’introduire dans son repos » (cf. Ex 3, 7-8.). Percevant la portée messianique des propos de Jésus, Nathanaël reconnaît et confesse qu’il est l’Envoyé de Dieu - « le Fils de Dieu » - et le prophète de la fin des temps annoncé par Moïse (Dt 18, 15), qui devait introduire Israël dans sa patrie définitive et régner sur lui pour toujours - « le Roi d’Israël ».

La disponibilité spirituelle de son interlocuteur permet à Jésus de révéler solennellement - à Nathanaël et à tous les cœurs droits qui tout au long de l’histoire lui prêteront l’oreille de leur cœur : « Lorsque j’aurai été élevé de terre pour vous purifier du péché qui a fermé pour vous les portes du Paradis, “vous verrez les cieux à nouveau ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l’Homme intronisé sur le trône de sa Croix glorieuse. C’est à l’Heure où le Père me glorifiera, que vous saurez que JE SUIS” ».

« Seigneur, donne-nous d’avoir faim et soif de toi ; ne permets pas que notre désir se disperse, mais unifie-nous dans la quête de l’unique nécessaire, sous la conduite de ton Esprit. Nous pourrons alors proclamer ta gloire et l’éclat de ton Règne, et confesser ta seigneurie et ta royauté universelles, toi le Fils de Dieu, le Vivant à jamais. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Echell10

« Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme »


     La gloire de tous les apôtres est tellement indissociable, elle est unie par le ciment de tant de grâces, que lorsqu'on célèbre la fête de l'un d'eux c'est la grandeur commune de tous les apôtres qui est rappelée à l'attention de notre regard intérieur. Ils se partagent en effet la même autorité de juges suprêmes, le même rang de dignité et ils possèdent le même pouvoir de lier et d'absoudre (Mt 19,28; 18,18). Ils sont ces perles précieuses que saint Jean nous dit avoir contemplées dans l'Apocalypse et dont les portes de la Jérusalem céleste sont construites (Ap 21,21.14)... En effet, lorsque par des signes ou des miracles les apôtres rayonnent la lumière divine, ils ouvrent l'accès de la gloire céleste de Jérusalem aux peuples convertis à la foi chrétienne...

     C'est d'eux encore que le prophète dit : « Qui sont ceux-là, qui volent ainsi que des nuages ? » (Is 60,8.)... Dieu élève l'esprit de ses prédicateurs à la contemplation des vérités d'en haut... de sorte qu'ils puissent répandre en abondance la pluie de la parole de Dieu dans nos cœurs. C'est ainsi qu'ils boivent l'eau à la source pour nous la donner à boire à notre tour. Saint Barthélémy a puisé à la plénitude de cette source, lorsque l'Esprit Saint est descendu sur lui comme sur les autres apôtres sous la forme de langues de feu (Ac 2,3).

     Mais tu entends parler de feu et peut-être que tu ne vois pas le rapport avec l'eau. Écoute comment le Seigneur appelle eau cet Esprit Saint qui est descendu comme un feu sur les apôtres. « Si quelqu'un a soif, dit-il, qu'il vienne à moi et qu'il boive », et il ajoute : « Celui qui croit en moi — l'Écriture le dit — des fleuves d'eau vive jailliront de son cœur », et l'évangéliste explique : « Il disait cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7,37-39). Le psalmiste dit aussi des croyants : « Ils se rassasient de l'abondance de ta maison et tu les abreuves au torrent de tes délices, car en toi se trouve la source de la vie » (35,10).



Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermon 42, 2ème pour la saint Barthélémy ; PL 144, 726 (trad. Orval)


 
Constance "Je lève les yeux"

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Que_di24
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Coeur_28
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

Invité
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Dim 25 Aoû 2013 - 9:48

Bonjour Maud, 
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Bible-11

dimanche 25 août 2013 : St Louis IX, roi de France (1215-1270)
Saint Louis (Louis IX), Roi de France (1215-1270):

Livre d'Isaïe 66,18-21.

Parole du Seigneur : Je viens rassembler les hommes de toute nation et de toute langue. Ils viendront et ils verront ma gloire :
je mettrai un signe au milieu d'eux ! J'enverrai des rescapés de mon peuple vers les nations les plus éloignées, vers les îles lointaines qui n'ont pas entendu parler de moi et qui n'ont pas vu ma gloire : ces messagers de mon peuple annonceront ma gloire parmi les nations.
Et, de toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères, en offrande au Seigneur, sur des chevaux ou dans des chariots, en litière, à dos de mulets ou de dromadaires. Ils les conduiront jusqu'à ma montagne sainte, à Jérusalem, comme les fils d'Israël apportent l'offrande, dans des vases purs, au temple du Seigneur.
Et même je prendrai des prêtres et des lévites parmi eux. Parole du Seigneur.



Psaume 117(116),1.2.

Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !



Lettre aux Hébreux 12,5-7.11-13.

Frères, n’oubliez pas cette parole de réconfort, qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne néglige pas les leçons du Seigneur, ne te décourage pas quand il te fait des reproches.
Quand le Seigneur aime quelqu'un, il lui donne de bonnes leçons ; il corrige tous ceux qu'il reconnaît comme ses fils.
Ce que vous endurez est une leçon. Dieu se comporte envers vous comme envers des fils ; et quel est le fils auquel son père ne donne pas des leçons ?
Quand on vient de recevoir une leçon, on ne se sent pas joyeux, mais plutôt triste. Par contre, quand on s'est repris grâce à la leçon, plus tard, on trouve la paix et l'on devient juste.
C'est pourquoi il est écrit : Redonnez de la vigueur aux mains défaillantes et aux genoux qui fléchissent,
et : Nivelez la piste pour y marcher. Ainsi, celui qui boite ne se tordra pas le pied ; bien plus, il sera guéri.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 13,22-30.

Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. '
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. '
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. '
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »



L’appel universel au salut et l’engagement courageux pour entrer par la porte étroite qui conduit à être sauvé structurent thématiquement les textes de la liturgie de ce dimanche.
Dans la première lecture, le prophète encourage Israël à son retour d’exil, lequel fut un réel traumatisme pour le peuple. Les trois piliers qui structuraient son identité ont été battus en brèche. Le temple a été détruit, le roi destitué, la terre confisquée par des étrangers. Sur le chemin du retour, l’enthousiasme n’est pas de mise. Entre temps, des païens se sont mélangés aux juifs qui n’ont pas été déportés et le peuple peut légitimement s’interroger sur ce qu’il reste à Jérusalem de la foi de ses Pères dans le Seigneur.
C’est ici que le prophète rappelle la fidélité du Seigneur à sa promesse. Ce n’est pas parce que les apparences sont contraires que celle-ci ne se réalisera pas :
« je vais rassembler les hommes » ; « de toutes les nations ils ramèneront tous vos frères » ; « ils les conduiront jusqu’à ma montagne sainte ».

En fait, Dieu va accomplir sa promesse mais d’une façon qui dépasse ce que le peuple en avait compris. En effet, l’expression, « de toutes les nations, ils ramèneront tous vos frères », peut s’entendre de deux manières. Elle peut faire allusion strictement aux déportés parmi les nations, mais peut signifier une ouverture de la promesse aux nations. Nous touchons ici le véritable accomplissement de la promesse : le salut de tous. Désormais, les frères seront pris parmi les habitants des nations. Le Seigneur déclare en effet : « je viens rassembler les hommes de toute nation et de toute langue », et il conclut « et même je prendrai des prêtres parmi eux ».

Ainsi, le Seigneur se révèle fidèle parce qu’il accomplit ce qu’il annonce en ne se laissant pas enfermer par nos vues humaines. Son Amour demeure toujours plus fort et plus grand que notre entendement humain. « Son Amour envers nous s’est montré le plus fort ; éternelle est la fidélité du Seigneur », proclame le Psaume.
Au cœur de l’épreuve, il ne s’agit donc pas de nous replier sur nos exils, sur le sens que notre entendement a pu leur donner. Les textes de ce jour nous invitent, au contraire, à ne pas avoir peur de nous laisser déconcerter par ce qui pourra en émerger. Et si par malheur nous le refusions en suivant nos voies, rendons grâce de ce que, pour nous éviter de persévérer dans nos erreurs, l’éducation de notre Père des cieux prendrait la forme d’une leçon à endurer. « Quand le Seigneur aime quelqu’un, nous dit l’épître aux Hébreux, il lui donne de bonnes leçons ; il corrige tous ceux qu’il reconnaît comme ses fils. Ce que vous endurez est une leçon. Dieu se comporte envers vous comme envers des fils ; et quel est le fils auquel son père ne donne pas de leçons ? » (Cf. 2ème lecture).

Compter sur la fidélité du Seigneur en pensant que cela n’impliquerait aucun changement de notre part serait donc se tromper. Dieu ne veut pas nous sauver sans nous ! Voilà pourquoi Jésus dans l’évangile nous rappelle qu’entrer par la porte étroite demande un réel engagement de notre part.
Les textes de ce dimanche remettent donc en question notre relation à Dieu. Il ne suffit pas seulement d’entendre les enseignements de Jésus, d’être ses compagnons, de partager son pain en sa présence, pour être sauvé. Il s’agit de nous engager à nous convertir, à approfondir sans cesse notre relation avec lui en renouvelant notre façon de penser et en abandonnant tout attachement superflu à ce monde qui passe. Autrement dit, il s’agit de nous détourner toujours davantage de notre moi qui nous tire en arrière pour nous laisser configurer à notre Seigneur. C’est lui qui est la porte étroite (Cf. Jn 10). En lui seul, nous pourrons opérer notre pâque vers le salut, ce passage de la mort à toutes nos vues d’en bas pour entrer dans les vues de Dieu.
La situation peut parfois nous sembler perdue tant nous nous sommes isolés de Dieu parce qu’installés sur nos terres d’exil. Mais le témoignage du peuple élu et l’enseignement de l’épître aux Hébreux nous font accueillir avec joie l’enseignement de Jésus.

« Oui, Seigneur, tu es fidèle et si tu nous montres l’enjeu du combat, c’est que tu veux nous donner la force de le mener pour le remporter avec nous et en nous. Puissions-nous, avec le soutien de ta grâce, nous identifier toujours plus à toi qui es la porte pour accéder à l’héritage qui nous est promis. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Images44

ENTREZ PAR LA PORTE ÉTROITE
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Matthieu 7.13-14

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
www.entretienschretiens.com

Matthieu 7.13. Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là.
14 Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.


Une question de vie ou de mort

Cette métaphore est très simple à décrire. Il y a deux chemins. Le premier chemin est spacieux et la porte qui y conduit est large. Beaucoup de gens empruntent ce chemin. Et pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, il mène à la ruine. L’autre chemin est fort différent. Il est étroit et sa porte est étroite aussi. Peu de gens le prennent même s’il mène à la vie.

L’image de deux chemins, de deux voies distinctes, se trouvait déjà dans l’AT. Par exemple, le prophète Jérémie mentionne l’existence de deux chemins. Il est écrit en Jérémie 21.8, Tu diras à ce peuple: Ainsi parle l’Éternel: Voici, je mets devant vous le chemin de la vie et le chemin de la mort. ‘Le chemin de la vie et le chemin de la mort.’ Voilà qui ressemble beaucoup à ce que dit Jésus en Matthieu 7.13 : il y a un chemin qui mène à la vie et un autre qui mène à la perdition. En Psaume 1.6, le contraste se fait entre le juste et le méchant. Car l’Éternel connaît la voie des justes, et la voie des pécheurs mène à la ruine. La voie des justes mène à la vie, alors que la voie des impies les conduira à leur perte. Ils connaîtront une mort certaine.

Le Seigneur Jésus utilise la même image dans son enseignement pour nous communiquer un important message concernant notre destinée. Il y a deux possibilités. La première est représentée par la voie spacieuse et facile. L’autre est illustrée par la voie étroite et difficile. Que peut-on en conclure? En lisant ces deux versets, nous sommes surpris par le caractère tranchant de l’illustration. L’effet de contraste nous saute aux yeux par l’opposition de la vie à la mort. On a tout de suite l’impression que notre existence en dépend, qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort. Eh bien, c’est exactement ce que Jésus veut nous faire prendre conscience. Il se sert de cette image pour nous confronter à la délicate question concernant le sort de notre âme après la vie sur terre.

Deux portes et deux chemins

Plus tôt dans son sermon, au sixième chapitre de Matthieu, Jésus avait déjà mis certaines choses en opposition. Il y a par exemple deux sortes de trésor, un trésor sur la terre et un trésor dans le ciel. Il y a deux maîtres, Dieu et mammon. Il y a aussi deux sortes de préoccupations. Elle peut être centrée sur soi-même (en s’inquiétant pour sa propre vie) ou centrée sur Dieu (en cherchant le royaume de Dieu et sa justice). Dans le chapitre suivant, en Matthieu 7, le Seigneur Jésus poursuit son enseignement en utilisant le même style. Cette fois-ci, une porte étroite et une voie étroite sont mises en contraste avec une large porte et un chemin spacieux. Par souci de simplicité, mentionnons que la porte et le chemin symbolisent la même chose dans cette métaphore. Tout ce qui est dit à propos de la porte s’applique également au chemin. Regardons maintenant de plus près les détails de cette illustration.

Voici comment on pourrait s’imaginer la scène. Un homme est en train de marcher. Tout à coup, il se trouve devant une porte. Cette porte est large et beaucoup de personnes la franchissent. Non loin de là se trouve une autre porte. L’homme ne l’a pas aperçue car elle est de petite dimension. Son étroitesse ne permet qu’à une personne à la fois de passer. Contrairement à l’autre porte, celle-ci est très peu fréquentée.

Certaines toiles montrent un homme se tenant à la bifurcation d’une route, s’interrogeant sur la voie à prendre. Je me dois de dire qu’il s’agit d’une représentation inexacte de notre passage. En réalité, l’homme se trouve devant une porte, et non pas deux portes. Il ne voit qu’une porte, même s’il y a en a deux. Il pense que la large porte est la seule porte puisqu’il a l’impression que tout le monde passe par-là. Avec autant d’activité humaine autour de cette porte, on ne se doute pas de l’existence d’une autre porte.

Et pourtant, il y a bel et bien une autre porte. Celle-ci est étroite. Elle est si petite que pour la découvrir, il faut scruter l’endroit. Sans un examen attentif des lieux, vous ne la verrez probablement pas. C’est ce que le verset 14 nous permet de supposer. Prenez note du dernier mot. …Et peu nombreux sont ceux qui le trouvent. La porte étroite est peu apparente. On doit la chercher avec beaucoup de diligence afin de la trouver.

Vous aurez compris que dans cette métaphore, la large porte représente le monde, alors que la porte étroite représente le royaume des cieux.

La large porte symbolise le monde. On y entre aisément. Il n’y a aucun obstacle pour vous en bloquer l’accès. Tout le monde peut y aller. Dans la métaphore, c’est la seule porte qui se présente à l’homme. C’est pourquoi il convient de dire que tout être humain se tient devant la large porte. Elle est accessible en tout temps et par n’importe qui. Il n’y a qu’à faire un pas en avant pour la franchir et se retrouver sur le chemin spacieux. On n’a qu’à suivre ses penchants charnels. Il n’existe aucune restriction, ni dans votre façon de penser, ni dans votre manière de vous conduire. Vous pouvez faire ce que vous voulez et adhérer aux idées qui vous plaisent. Il y a assez d’espace pour accueillir une multitude d’opinions et toutes sortes de valeurs morales. La large porte du monde, tous peuvent y accéder facilement.

Mais n’oublions pas l’autre porte. Elle présente des caractéristiques tout à fait opposées. Elle est étroite. Sa petite dimension diminue considérablement son accessibilité. Contrairement à la large porte, celle-ci ne peut pas recevoir tout le monde car l’espace est très limitée. Jésus mentionne dans un autre passage que sa dimension pourrait se comparer à celle du trou d’une aiguille! En Matthieu 19.24, il dit, Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. On en déduit que la dimension réduite de cette porte symbolise la difficulté d’y entrer. D’ailleurs la traduction de la Bible du Semeur mentionne un ‘sentier difficile’ plutôt qu’un chemin étroit.

Il est difficile d’entrer

‘Difficile est le sentier qui mène à la vie.’ Il n’est pas facile d’entrer dans le royaume de Dieu. En effet, il y a un aspect du salut que la Bible décrit comme étant difficile. Il semble qu’on ait tendance à oublier ce point lorsqu’on parle du salut. Certains chrétiens prêchent le salut comme si on pouvait entrer dans le royaume de Dieu par la grande porte. Ils appliquent sur le message du salut un épais glaçage afin de le rendre artificiellement plus attrayant. Ils donnent l’impression qu’on peut devenir chrétien sans avoir à subir de changements dans sa vie, que le christianisme accepte tout le monde sans poser de conditions, qu’on n’a rien à perdre en acceptant l’invitation de Dieu. Ils laissent sous-entendre que vous pouvez accéder à la vie éternelle aussi facilement que vous entrez dans votre propre maison. Mais une fois à l’intérieur, vous vous rendez compte que ce n’est pas tout à fait ce qu’on vous a dit. Plus vous vous engagez dans la voie, plus elle semble se rétrécir.

Le ministère de Jésus ne ressemble en rien au jeu de la politique où les agissements visent le plus souvent à gagner la faveur populaire. Le Seigneur ne cherche pas à attirer les hommes sous de faux motifs ou par des discours mielleux. Il veut que l’honnêteté occupe une place prépondérante dans sa relation avec les hommes. S’il est vrai qu’une chose est difficile, il ne nous fera pas croire le contraire. ‘Vous désirez me suivre? J’en suis ravi. Mais avant d’entrer, je dois vous avertir que le chemin est difficile à emprunter. Il vous en coûtera tout ce que vous possédez car vous ne pourrez rien apporter avec vous.’ Que cela soit clair dans la pensée de tous : la vie chrétienne débute en franchissant une porte étroite, difficile d’accès.

La porte est étroite car la foi en Dieu entraîne le croyant à faire face à la persécution et à la souffrance. Le texte biblique ne laisse aucun doute là-dessus. Notez que le mot grec pour ‘étroit’ est stenos. Or ce mot stenos réapparaît en Romains 8.35 où il constitue la racine du mot ‘détresse.’ Qui est–ce qui nous séparera de l’amour du Christ ? Tribulation, ou détresse (stenochoria), ou persécution… Le Seigneur Jésus veut nous faire comprendre qu’en choisissant la porte étroite, il faudra s’attendre à endurer la souffrance occasionnée par la persécution, les tribulations et la détresse.

Actes 14.22 fait la même remarque. Nous lisons que Paul et Barnabas fortifiaient l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. Par beaucoup de tribulations.’ Voilà une autre façon de dire qu’en passant par la porte étroite du royaume de Dieu, il faut passer par bien des tribulations.

Luttez pour entrer

Le passage parallèle en Luc rapporte le même enseignement qu’en Matthieu mais avec des mots encore plus frappants. Au lieu de la phrase Entrez par la porte étroite, Luc écrit, Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite (Luc 13.24). Le mot grec pour le verbe ‘s’efforcer’ est agonizomai. On devinera qu’il est à l’origine du mot français ‘agoniser.’ Agonizomai est un mot utilisé dans le contexte des jeux olympiques de ce temps. ‘S’efforcer’ signifie que les athlètes pratiquaient leur sport avec toute l’énergie dont ils disposaient. Que ce soit à la course ou au combat, ils faisaient tous les efforts possibles pour gagner. L’énergie dépensée était si grande qu’à l’issue de la compétition, ils étaient presque qu’à l’agonie. On voit que ce mot décrit un effort intense. Il suffit d’imaginer le sprinter qui court ses 100 mètres ou le gladiateur qui se bat dans l’arène pour préserver sa vie. Ils fournissent tout l’effort dont ils sont capables. Jésus a choisi d’employer ce même mot pour parler de notre admission dans son royaume. ‘Faites tout votre possible pour entrer dans le royaume de Dieu.’

Ceci étant dit, nous devons inévitablement nous poser quelques questions. Est-ce que cela signifie qu’un homme peut être sauvé par les efforts qu’il fournit? Est-on en train d’enseigner un salut par les œuvres? Ne sommes-nous pas sauvés par la foi seule? Ce sont d’excellentes questions et elles méritent certainement d’être soulevées. Ces questions ont ceci en commun : elles semblent présumer que la foi, les œuvres et les efforts sont incompatibles. Il est tout à fait vrai que personne ne peut franchir la porte étroite sans l’assistance de la grâce de Dieu. Tout le monde est d’accord là-dessus. D’un autre côté, il est tout aussi vrai que la grâce divine ne tombe pas sur vous comme la pluie tombe sur le sol, sans demander votre avis. Elle respecte votre personne. La grâce de Dieu doit être désirée. On doit la demander et la recevoir en toute humilité. Certains chrétiens semblent présenter le salut comme si la porte conduisant au royaume de Dieu était une trappe. Vous marchez dessus, vous tombez dans le vide et vous vous retrouvez soudainement au ciel.

Le Seigneur Jésus nous dit, ‘Si vous demandez, on vous donnera. Si vous frappez à la porte, on vous ouvrira.’ La porte du royaume des cieux s’ouvrira à nous quand nous crions à l’Éternel pour notre salut. Mais une fois la porte ouverte, nous devons entrer. Dieu ne nous poussera pas dans le dos pour nous forcer à y entrer. Il n’y a personne non plus pour nous tirer par la manche et nous emmener à l’intérieur. C’est à nous que revient la décision d’entrer.

Nous constatons ainsi une participation concomitante de Dieu et de l’homme dans le processus du salut. La grâce de Dieu n’enlève en rien la responsabilité de l’homme. Dieu, dans un geste miséricordieux, nous ouvre la porte. C’est ce qu’on appelle la grâce de Dieu. Personne ne peut défoncer cette porte si elle est fermée. Par ailleurs, lorsqu’elle est ouverte, nous devons entrer. Ceci requiert une réponse de notre part. Nous devons prendre une décision personnelle de passer par la porte. Or cette porte est étroite. Elle est difficile à franchir. Nous devons nous humilier devant Dieu. Nous devons nous débarrasser de tous les fardeaux qui alourdissent nos épaules. Tout le poids du péché doit être mis de côté.

Rechercher Dieu de tout notre cœur

Comprenons bien ceci. Si Jésus demande que nous nous efforcions d’entrer par la porte étroite, ce n’est pas parce que nous pouvons parvenir au royaume de Dieu pas nos propres efforts. Les efforts intenses se rapportent à l’attention que nous portons à son message et tout particulièrement à notre réponse une fois que le message a été entendu. Nous avons un exemple de ce type d’effort en Proverbes 2.1-5.

Proverbes 2.1.Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes,
2  Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton cœur à l’intelligence;
3 Oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers l’intelligence,
4 Si tu la cherches comme l’argent, si tu la poursuis comme un trésor,
5 Alors tu comprendras la crainte de l’Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu.


Avez-vous remarqué toutes les actions qui sont impliquées pour ‘trouver la connaissance de Dieu?’ Il faut recevoir les paroles, garder les préceptes, tendre l’oreille, incliner son cœur, appeler, élever la voix, chercher, poursuivre. Ce passage nous informe que la sagesse ne s’obtient pas sans peine. Il faut faire preuve d’ouverture d’esprit. Il faut savoir écouter attentivement. Il faut la demander et la rechercher diligemment. Vous la poursuivez comme si vous cherchiez un trésor. Jésus nous demande d’entrer par la porte étroite en déployant la même intensité d’énergie. En Colossiens 4.12, agonizomai (le mot grec pour ‘s’efforcer’) est traduit par le verbe ‘combattre.’ Entrez par la porte étroite en manifestant la même énergie qu’un combattant luttant pour sa survie. Appliquez votre cœur à rechercher Dieu quels que soient les efforts à faire. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice. Cela doit devenir la priorité de toutes vos priorités.

Comme nous l’avons mentionné plus tôt, vous ne trouverez pas cette porte si vous ne vous donnez pas la peine de la chercher consciencieusement. On ne peut pas contempler le christianisme de loin sans jamais donner de réponse à son message. Si vous entendez la vérité et que vous acceptez cette vérité, alors vous devez réagir à cette vérité. ‘J’ai entendu le message de l’évangile. Je reconnais qu’il s’agit de la parole de Dieu dans laquelle il nous invite à le suivre. Je décide alors de lui obéir et de me soumettre à l’autorité de son enseignement. Désormais je vais laisser la parole de Dieu guider toutes les facettes de ma vie.’ Par une telle détermination, vous faites déjà ce que Jésus demande. Vous vous efforcez d’entrer par la porte étroite.

Les conditions d’admission

La voie du salut est représentée par une porte que Dieu ouvre et que l’homme franchit. Si Dieu n’ouvre pas la porte, personne ne peut entrer. Une fois la porte ouverte, l’homme doit décider de passer par-là. Or la décision n’est pas facile à prendre. On ne parle pas d’une petite promenade d’agrément, mais plutôt d’une lutte coûteuse. Certains se contentent de regarder la porte étroite sans jamais la franchir car ils la trouvent trop étroite. Ils ne sont pas disposés à en payer le prix. Alors ils retournent à la grande porte où il n’y a rien à payer pour être admis. Dieu accepte de recevoir toute personne qui désire entrer par la porte étroite. Mais il y a certains conditions à respecter. Le refus de se plier aux conditions vous fera abandonner l’idée d’utiliser la porte étroite.

Quelles sont ces conditions? Les conditions sont définies par la porte étroite. On peut considérer la porte étroite comme étant un tourniquet qui laisse passer les gens chacun à son tour. Son étroitesse ne vous permet pas d’apporter tout ce que vous voulez avec vous. Si voulez passer la porte, il faudra les laisser derrière vous.

La première chose qu’il faut accepter d’abandonner est notre mondanité. Notre attachement aux biens de ce monde doit se dissiper. Nous devons nous éloigner des activités et des attraits qui attirent la foule autour de la grande porte. Les exigences de la vie chrétienne n’ont jamais rendu et ne rendront jamais le christianisme populaire auprès des hommes. C’est pourquoi la décision de suivre Christ ne doit pas dépendre de l’opinion de la majorité. Il est faux de dire, ‘Puisque la majorité des gens empruntent la voie spacieuse, ce doit être le bon chemin.’ Dans ce cas précis, la majorité a tort car la Bible nous dit que la voie facile mène à la perdition. Pour éviter d’être entraînés par la foule, il faut sortir du chemin. Cela exige une décision ferme de notre part. Nous choisissons résolument de ne plus suivre la majorité. Nous prenons la sortie pour emprunter la voie de Dieu. Nous ne laisserons plus le choix de la majorité nous égarer.

Par ailleurs, non seulement devons-nous nous éloigner de la foule, mais nous devons aussi dire adieu aux principes qui régissent ce monde. Le simple fait de se tenir à l’écart de la foule ne signifie pas que vous avez quitté l’esprit du monde. Même si vous viviez en solitude, les coutumes du monde peuvent continuer à exercer leur influence sur vous. Or nous n’avons pas l’autorisation de passer la porte étroite en apportant des choses qui ne serviraient qu’à satisfaire la chair. Il faut les laisser derrière la porte.

En poursuivant la même ligne de pensée, nous devons également renoncer à notre ancienne nature. L’homme qui est encore dominé par le péché ne peut pas entrer par la porte étroite. Nous devons nous débarrasser de notre nature pécheresse. L’apôtre Paul dit qu’il faut ‘se dépouiller du vieil homme (Colossiens 3.9).’ La porte est trop étroite pour permettre à deux hommes d’entrer en même temps. Le vieil homme doit rester derrière. Il n’a pas sa place dans le royaume de Dieu. Le Seigneur Jésus parle de ‘se renoncer à soi-même.’ Il a dit à ses propres disciples, Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive (Matthieu 16.24). ‘Si vous ne faites pas cela, vous ne pouvez pas être mon disciple.’ Si vous ne vous reniez pas, vous ne pourrez pas franchir la porte étroite. Ceux qui la traversent sont ceux qui peuvent affirmer avec grande conviction, Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi (Galates 2.20).

Ainsi la porte étroite est ouverte pour tous. Si elle est étroite, c’est parce que notre admission est conditionnelle au respect de certaines obligations établies par Dieu. Et notre conformité à ces normes présuppose toujours la reconnaissance de nos péchés et de nos faiblesses, ce qui nous conduit à implorer le pardon et la grâce de Dieu.

Face à un choix

Cette image d’une voie large et d’une voie étroite souligne toute l’importance d’une prise de décision de notre part. Le Seigneur Jésus veut vraiment nous faire comprendre qu’il y a un choix définitif à faire. Chacun devra se prononcer sur le choix du chemin qu’il prendra et agir en conséquence. Cette situation me fait penser à Josué quand il a mis la nation d’Israël au défi de choisir celui qu’elle voulait servir.

Josué 24.15. …Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir, ou les dieux que servaient vos pères au delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.

La large porte représente le monde, alors que la porte étroite représente le ciel. La voie spacieuse est celle qu’emprunte le monde, alors que la voie étroite est empruntée par les citoyens du ciel. La voie large mène à la mort, alors que la voie étroite mène à la vie. Nombreux sont ceux qui périssent parce qu’ils sont entrés par la large porte. Peu de gens passent par la porte étroite; ceux-là vivront. Et Jésus nous dit, ‘Choisissez aujourd’hui le chemin sur lequel vous allez marcher. Je vous recommande de prendre le chemin resserré. Mais la décision finale vous revient. Je ne peux pas décider pour vous.’

Lorsque nous considérons attentivement la question, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas deux choix, mais seulement un choix. Il y a certes deux portes, deux chemins, deux foules, deux destinations. Mais il n’y a qu’un seul choix. Seule la porte étroite fait l’objet d’une décision. Ce n’est pas le cas pour la large porte. L’individu indécis, celui qui hésite à passer par la porte étroite, se trouve dans la même situation que ceux ayant emprunté le chemin spacieux. N’ayez aucun doute là-dessus. Le fait de flotter dans l’indécision vous place automatiquement dans la même catégorie que ceux qui marchent sur la voie menant à la perdition, en enfer.

N’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés?

J’aimerais conclure cette leçon avec quelques mots de prudence. Jésus affirme que peu de gens trouveront la porte étroite. Si vous êtes de ceux qui aiment discuter de problèmes théologiques, vous serez peut-être tentés de poser la question suivante : D’après l’enseignement de Jésus, devrait-on conclure que Dieu va sauver seulement un petit nombre de gens et que la vaste majorité de l’humanité est condamnée à périr?

Je vais faire deux remarques sur cette question. Tout d’abord, je ne pense pas qu’il soit sage d’utiliser ce passage pour dire qu’un petit nombre de gens seront sauvés. Comment allez-vous définir ‘un petit nombre?’ Qu’entendez-vous par ‘petit?’ Apocalypse 7.9 nous révèle que le nombre des élus se tenant devant le trône de Dieu sera tellement grand que nul ne pouvait les dénombrer.

Apocalypse 7.9. Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains.

Comment allez-vous accorder ce verset avec celui affirmant que peu nombreux sont ceux qui trouvent la porte menant au ciel? Une prudente interprétation des paroles de Jésus vous évitera de spéculer sur le nombre de personnes qui se trouveront avec Dieu pour l’éternité. La seule chose qu’on puisse dire avec certitude, c’est que le nombre de personnes passant par la porte étroite sera moindre que prévu. Et ceci m’amène à discuter du deuxième et dernier point.

Au cours de son ministère terrestre, Jésus a eu à répondre à cette question : Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés? Et c’est précisément cette question qui a incité Jésus à déclarer, Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer, et ne le pourront pas (Luc 13.24). Si vous lisez bien ce passage, vous allez vous rendre compte que Jésus ne répond pas directement à la question. Sa réplique pourrait se résumer ainsi : ‘Peu importe leur nombre, assurez-vous d’être parmi ceux qui entrent par la porte étroite. Ne présumez pas que vous avez été sauvés parce que vous êtes les descendants d’Abraham ou parce que vous connaissez la parole de Dieu. Votre salut ne repose pas sur ces arguments.’ Voyez-vous, beaucoup en Israël croyaient se trouver à l’intérieur de la porte étroite. Mais la réalité était tout autre. Ils étaient toujours à l’extérieur!

Le message demeure le même pour nous aujourd’hui. ‘Ne pensez que vous êtes sauvés parce que vos parents sont des chrétiens dévoués. Votre rédemption ne dépend pas non plus de votre assiduité à écouter les sermons du pasteur. Ceci ne constitue pas la base de votre foi.’ Celui qui a la foi répond à l’invitation du Christ d’entrer par la porte étroite, de prendre sa croix. Si réellement vous avez la foi, vous vous conformerez à ses commandements en vous chargeant chaque jour de votre croix. Vous allez jusqu’à renoncer à tous vos droits sur votre personne. À tous les jours, vous dites ‘non’ à vous-mêmes et vous dites ‘oui’ à Dieu. En faisant cela, vous avez déjà obéi à l’instruction de faire tous les efforts pour entrer par la porte étroite.




L'Hymne Acathiste à la Mère de Dieu

L'Hymne Acathiste à la Mère de Dieu:

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Que_di25
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Coeur_29
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Invité


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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Dim 25 Aoû 2013 - 10:04

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez  Very Happy 

Que ce Saint Dimanche soit béni par le Seigneur et éclairé par Sa divine Lumière  sunny 

Bible Church Croix Dove 

Maud


****

Méditation sur l’ évangile de ce  jour

Une seule chose nécessaire

Prière d'introduction

Seigneur Dieu, ouvre mon esprit pour entendre ta parole et pour la recevoir dans mon cœur. Qu’elle soit pour moi le guide sûr qui dirige mes pas aujourd’hui et chaque jour de ma vie. Que la contemplation de ton Évangile me mette sur le chemin sûr et certain de la vie éternelle avec toi.

Demande

Seigneur Jésus, qu’aujourd’hui je cherche seulement ton amour et ta grâce. Je ne craindrai pas pour mon salut, et ma confiance en toi grandira, mon Dieu.

Points de réflexion

1. Le Salut : une question de chiffres ?

Nous aussi, nous posons à Jésus la même question que la personne de cet Évangile.
Nous voudrions savoir qui va être sauvé. Nous voudrions être rassurés sur nos chances à gagner la vie éternelle car la perspective d’être perdu à tout jamais est vraiment effrayante. Si nous ne sauvons pas notre âme, rien de ce que nous aurons réussi dans la vie n’aura d’importance. Jésus ne donne pas la réponse que nous voudrions entendre, c’est à dire, que beaucoup sont sauvés et que c’est une chose sûre et simple à atteindre.

Au lieu de cela, il nous met en garde contre la présomption en cette matière. Comme dira saint Paul, « menez à bien l’œuvre de votre salut avec crainte et tremblement » (Philippiens 2,12). Il s’agit de quelque chose que nous devons considérer avec le plus grand sérieux. Chaque jour nous devons prier pour obtenir la grâce de persévérer jusqu’à la fin. Nous devons vivre chaque jour avec la perspective qu’il pourrait bien être le dernier. Nous devons revenir à la tradition de prier pour "une bonne mort."

2. Portes étroites.

Jésus utilise l’image de la porte étroite pour signifier que le salut n’est pas un droit de naissance ou quelque chose qui nous est garantie

. Notre salut dépend de notre coopération active avec sa grâce ? notre effort sincère d’aimer Dieu et de suivre sa volonté. « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. » (Jean 14,15). Jésus prévient que ceux qui crie « Seigneur, Seigneur... » n’entreront pas tous dans le royaume du ciel, mais seulement ceux qui font la volonté de son Père.

L’obéissance à la volonté de Dieu est la meilleure assurance que nous pouvons avoir d’obtenir notre salut. Qu’y a-t-il dans ma vie qui ne soit pas en accord avec la volonté de Dieu ?

3. Ne jugez pas...

Cela peut nous étonner d’entendre que ceux qui viennent « de l’orient et de l’occident » entreront dans le royaume avant beaucoup d’autres.

Dans un autre récit, Jésus déclare : « les collecteurs de l’impôt et les prostituées vous devancent sur le chemin du Royaume de Dieu. » (Mt 12,31). Le salut n’est pas le privilège d’une race ou d’un peuple choisi. Il dépend de la manière dont nous répondons, en toute liberté, à la grâce et à l’invitation du Seigneur à vivre d’une certaine façon.

Ne nous laissons pas aller à juger comment les autres se situent vis-à-vis de Dieu ; occupons-nous seulement de notre propre âme. Sommes-nous sereins avec une grande paix de l’âme ? Sommes-nous en paix avec Dieu dans notre conscience ou y a-t-il quelque obstacle entre nous et la volonté de Dieu ? Pouvons-nous être sûrs que nous sommes objectifs au sujet de notre propre situation aux yeux de Dieu ?

Dialogue avec le Christ

Seigneur, donne-moi la grâce de connaître ta volonté. Donne-moi la grâce de discernement afin de savoir s’il y a quelque chose dans mon cœur qui m’éloigne de toi.

Aide-moi à surmonter tout obstacle de sorte que je puisse faire un avec toi et que ta volonté soit mon guide chaque jour.

Résolution

Je prendrai les moyens concrets nécessaires pour examiner ma conscience chaque jour pour chercher l’union et la paix avec le Seigneur. Puis, je mettrai en place l’habitude de la confession fréquente.



SOURCE : Catholique.org



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 La_por10
La porte étroite
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Lun 26 Aoû 2013 - 11:31

Bonjour Maud, 
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827 


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Bible-12

lundi 26 août 2013 : Ste Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, vierge
Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges:

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1,1-5.8b-10.

Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en Dieu le Père et en Jésus Christ le Seigneur. Que la grâce et la paix soient avec vous.
A tout instant, nous rendons grâce à Dieu à cause de vous tous, en faisant mention de vous dans nos prières.
Sans cesse, nous nous souvenons que votre foi est active, que votre charité se donne de la peine, que votre espérance tient bon en notre Seigneur Jésus Christ, en présence de Dieu notre Père.
Nous le savons, frères bien-aimés de Dieu, vous avez été choisis par lui.
En effet, notre annonce de l'Évangile chez vous n'a pas été simple parole, mais puissance, action de l'Esprit Saint, certitude absolue : vous savez comment nous nous sommes comportés chez vous pour votre bien.
Et ce n'est pas seulement en Macédoine et dans toute la Grèce qu'à partir de chez vous la parole du Seigneur a retenti, mais la nouvelle de votre foi en Dieu s'est si bien répandue partout que nous n'avons plus rien à en dire.
En effet, quand les gens parlent de nous, ils racontent l'accueil que vous nous avez fait ; ils disent comment vous vous êtes convertis à Dieu en vous détournant des idoles, afin de servir le Dieu vivant et véritable,
et afin d'attendre des cieux son Fils qu'il a ressuscité d'entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient.



Psaume 149(148),1-2.3-4.5-6a.9b.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
louez-le dans l'assemblée de ses fidèles !
En Israël, joie pour son créateur ;
dans Sion, allégresse pour son Roi !

Dansez à la louange de son nom,
jouez pour lui, tambourins et cithares !
Car le Seigneur aime son peuple,
il donne aux humbles l'éclat de la victoire.

Que les fidèles exultent, glorieux,
criant leur joie à l'heure du triomphe.
Qu'ils proclament les éloges de Dieu,
c'est la fierté de ses fidèles.




Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23,13.15-22.

Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clef le Royaume des cieux devant les hommes; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer!
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter. '
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter. '
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus ;
et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin et par Celui qui siège sur ce trône.



Que de « malheureux être-vous » ! Ce sont, à proprement parler, des « malédictions » dont la portée est eschatologique : elles abandonnent à la sanction du Juge ceux qui furent les adversaires acharnés de Jésus. Nous l’avons entendu la semaine dernière, s’ils sont dénoncés comme « hypocrites », ce n’est pas parce qu’ils seraient des (dis)simulateurs, mais parce qu’il y a un hiatus inadmissible entre leur enseignement et leur pratique. En invitant ses auditeurs à faire tout ce que les scribes enseignent, il montre combien ils sont loin de ce qu’ils enseignent, combien ils méconnaissent leur propre enseignement puisqu’ils ne sont pas capables d’en vivre. Il y a une contradiction évidente entre ce qu’ils aspirent à être et ce qu’ils font, contre laquelle Jésus nous met vivement en garde.

Ainsi les scribes n’entrent-ils pas dans le Royaume et en excluent-ils leurs disciples. Et Jésus de détailler leur mode de fonctionnement erroné. Le fond du problème est lié à un retournement des valeurs de la Loi : ses articles ne sont plus perçus comme étant au service de la vie et de la croissance. Le souci que les scribes et les pharisiens manifestaient dans l’application de la Loi, leur zèle à faire des disciples n’est pas en question ; ce qui est dévoyé est l’absence de justice, de miséricorde et de fidélité dans leur comportement. Ce sont en effet les fondements de l’amour du prochain que Jésus enseigne. À quoi bon le pardon, s’il est enfermé dans des pratiques qui empêchent la relation avec le prochain ? À quoi bon convertir des âmes, si au lieu de leur faire découvrir la liberté des fils de Dieu, on les rend esclaves de pratiques vidées de leur lien avec la vie ? D’une manière générale : qui peut prétendre mériter le salut par son respect de prescriptions légales, en dehors de l’accueil du don de Dieu ?

Gardons-nous de juger les scribes et les pharisiens avec l’excès que Jésus dénonce chez eux et accueillons pour notre compte ce que Jésus dénonce. L’essentiel est dans l’orientation du cœur vers le Dieu vivant. Accueillir le don de Dieu, mais sans l’accaparer d’une manière qui nous détourne de Dieu ; voir dans les rites la réalité spirituelle qu’ils désignent ; entendre dans les prescriptions religieuses un appel à se convertir : telles sont les réorientations auxquelles nous sommes conviés. Voilà ce que Jésus enseigne en invitant à passer de l’or à celui que cet or veut glorifier ; de l’autel à celui à qui les offrandes sont offertes ; du temple à celui qui l’habite. En résumé : les pratiques religieuses sont inutiles si elles ne soutiennent une authentique vie de foi.


Seigneur, garde-nous de voir notre foi comme un guide formel pour notre vie, comme une assurance confortable qui nous protège des questions existentielles. Garde-nous de l’« hypocrisie » qui consiste à prétendre agir pour toi alors qu’on agit pour soi-même. Donne-nous de toujours garder les yeux fixés sur toi, ainsi nous serons fidèle à ton alliance et nous n’égarerons personne. Fais tomber les masques de notre prétendue justice et fais vivre, toujours, de ta miséricorde. Seigneur, convertis-nous et apprends-nous à aimer !

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 L3o0wd10

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Malheu10

Ce chapitre est basé sur Matthieu 23; Marc 12:41-44 Luc 20:45-47; 21:1-4.

C'etait la dernière fois que le Christ enseignait dans le temple. Il avait concentré sur lui l'attention des vastes foules assemblées à Jérusalem. On s'était pressé dans les parvis, assistant aux discussions qui s'y déroulaient et saisissant chaque parole qui tombait de ses lèvres. On n'avait jamais vu une scène pareille. Le jeune Galiléen était là, ne portant aucune marque extérieure de sa royauté. Autour de lui se tenaient des prêtres richement vêtus, des chefs dont les robes et les insignes montraient la haute position, des scribes tenant à la main des rouleaux dont ils faisaient un fréquent usage. Calme au milieu d'eux, se sentant revêtu d'une autorité céleste, Jésus regardait avec une dignité royale ses adversaires bien que ceux-ci eussent rejeté et méprisé ses enseignements, et qu'ils cherchassent à lui ôter la vie. Un grand nombre d'entre eux l'avaient attaqué, mais toutes les manœuvres par lesquelles ils avaient essayé de le surprendre avaient échoué. Répondant à tous leurs défis, opposant la pure et brillante lumière de la vérité aux ténèbres et aux erreurs des prêtres et des pharisiens, montrant à ces conducteurs leur vraie condition et le châtiment qui les frapperait infailliblement s'ils persévéraient dans leurs mauvaises actions, il les avait fidèlement mis en garde. Cependant il lui restait une œuvre à faire.

L'intérêt que le peuple portait au Christ et à son œuvre n'avait pas cessé d'augmenter. On était en même temps conquis et troublé par ses enseignements. On respectait les prêtres et les rabbins à cause de leur intelligence et de leur piété apparente; on se soumettait, sans réserve, à leur autorité, dans toutes les questions religieuses, mais on voyait maintenant que ces hommes s'efforçaient de discréditer Jésus, le Maître dont la vertu et la connaissance sortaient plus lumineuses de chaque nouvel assaut. On lisait la déroute et la confusion sur les visages humiliés des prêtres et des anciens. On s'étonnait du refus des chefs de croire à Jésus, malgré la clarté et la simplicité de ses enseignements. On ne savait plus que faire et on surveillait, avec anxiété, les mouvements de ceux que l'on considérait habituellement comme des modèles.

Par des paraboles, le Christ s'était efforcé d'avertir les chefs, et en même temps d'instruire ceux d'entre ses auditeurs qui étaient dociles. Mais il fallait parler encore plus clairement. Jésus devait briser les chaînes qui maintenaient le peuple dans l'esclavage, à cause de son attachement à la tradition et de sa confiance aveugle en un sacerdoce corrompu. Il lui fallait dévoiler le caractère des prêtres, des chefs et des pharisiens.

"Les scribes et les pharisiens, dit-il, sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous diront; mais n'agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent et ne font pas." Les scribes et les pharisiens se prétendaient revêtus, comme Moïse, d'une autorité divine. Ils prenaient la place de ce législateur en qualité de docteurs de la loi et de juges du peuple et réclamaient une déférence et une obéissance absolues. Jésus invita ses auditeurs à faire ce que les rabbins enseignaient conformément à la loi, mais sans suivre pourtant leur exemple, car eux-mêmes ne pratiquaient pas les choses qu'ils prêchaient.

Ils enseignaient aussi bien des choses contraires aux Ecritures. Jésus dit: "Ils lient des fardeaux pesants et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt." Les pharisiens avaient établi une foule de règles fondées sur la tradition et qui apportaient des limites déraisonnables à la liberté individuelle; ils donnaient, de certaines parties de la loi, des explications tendant à imposer des observances qu'en secret ils ne pratiquaient pas eux-mêmes, et dont ils se jugeaient exempts, selon leurs convenances.

Ils étaient constamment préoccupés de faire montre de leur piété. Rien ne leur paraissait trop sacré pour atteindre ce but. Dieu avait dit à Moïse, à propos de ses commandements: "Tu les attacheras sur ta main, pour te servir de signe, et tu les porteras en fronteau entre tes yeux." Ces paroles revêtent une signification profonde. Méditée et mise en pratique, la Parole de Dieu ennoblit l'homme tout entier. Les mains occupées à des actes de justice et de miséricorde deviennent un cachet qui manifeste les principes de la loi divine. Elles seront préservées de toute vénalité, de tout ce qui est corrompu et mensonger. Elles s'emploieront à des œuvres d'amour et de compassion. Les yeux, dirigés vers un noble but, seront vigilants et fidèles. L'expression du visage et le langage des yeux attesteront le caractère irréprochable de quiconque aime et honore la Parole de Dieu. Les Juifs contemporains du Christ ne discernaient rien de tout ceci. Le commandement donné à Moïse était interprété dans le sens que les préceptes de l'Ecriture devaient être portés sur la personne. On les écrivait sur des bandes de parchemin et on les liait d'une manière ostensible autour de la tête et des poignets, ce qui ne contribuait pas à leur assurer une emprise sur l'esprit et le cœur. Ces parchemins étaient portés uniquement à titre d'insignes, pour attirer l'attention. Ceux qui les portaient se donnaient ainsi un air de dévotion qui commandait le respect. Jésus attaqua cette vaine prétention:

"Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les repas, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués sur les places publiques et à être appelés par les hommes: Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre père, car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler conducteurs, car un seul est votre conducteur, le Christ." Ces paroles du Sauveur exposaient assez clairement l'ambition égoïste toujours à la recherche des positions et des honneurs, affichant une fausse humilité, alors que le cœur était plein d'avarice et d'envie. Quand on était invité à un festin les hôtes étaient placés d'après leur rang, et ceux qui étaient désignés pour occuper la place la plus honorable étaient l'objet d'attentions et de faveurs particulières. Les pharisiens s'ingéniaient pour s'assurer ces honneurs et ils en furent réprimandés par Jésus.

Il blâma aussi la vanité qui poussait à convoiter le titre de rabbi, ou maître. Un tel titre, déclarait-il, n'appartient pas aux hommes; il est réservé au Christ. Prêtres, scribes, chefs, docteurs de la loi, tous étaient frères, fils d'un même Père. Jésus insistait pour qu'on ne donnât à personne un titre qui conférât un droit sur les consciences ou sur la foi d'autrui.

Si le Christ était sur la terre aujourd'hui, entouré de personnages portant le titre de Révérend et de Révérendissime, ne répéterait-il pas son dire: "Ne vous faites pas appeler conducteurs, car un seul est votre conducteur, le Christ"? L'Ecriture déclare, au sujet de Dieu: "Son nom est saint et redoutable." A quel homme un tel titre saurait-il convenir? On trouve chez lui si peu de la sagesse et de la justice que ce titre comporte. Nombreux sont ceux qui, en assumant ce titre, trahissent le nom et le caractère de Dieu. Hélas! bien souvent les ambitions mondaines, le despotisme et de vils péchés se sont cachés sous les broderies d'hommes remplissant de hautes fonctions sacrées. Le Sauveur continua:

"Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s'élèvera sera abaissé, et qui s'abaissera sera élevé." A maintes reprises le Christ avait enseigné que la véritable grandeur se mesure d'après la valeur morale. Aux yeux du ciel la grandeur du caractère consiste en une vie dédiée à la bienfaisance, à l'accomplissement d'œuvres d'amour et de miséricorde. Le Christ, le Roi de gloire, a été le serviteur de l'humanité déchue.

Jésus dit: "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! qui fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous ne laissez pas entrer ceux qui le voudraient." Par une fausse interprétation des Ecritures, les prêtres et les scribes aveuglaient l'esprit de ceux qui sans cela auraient eu la connaissance du royaume du Christ et cette vie intérieure, divine, qui est essentielle à une vraie sainteté.

"Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous dévorez les maisons des veuves et faites pour l'apparence de longues prières; à cause de cela, vous subirez une condamnation particulièrement sévère." Les pharisiens mettaient au service de leurs propres intérêts la grande influence qu'ils exerçaient sur le peuple. Ils captaient la confiance de veuves pieuses, et leur faisaient croire qu'elles avaient le devoir de consacrer leurs biens à des entreprises religieuses. Une fois que cet argent était en leur pouvoir, ces vils intrigants s'en servaient pour leur propre usage. Pour couvrir leurs actes malhonnêtes, ils offraient de longues prières en public, et faisaient grande ostentation de leur piété. Le Christ déclara que cette hypocrisie attirerait sur eux une plus grande condamnation. Le même reproche pourrait être adressé aujourd'hui à beaucoup de ceux qui font étalage de leur piété. Leurs vies sont souillées par l'égoïsme et l'avarice, mais ils dissimulent tout cela sous un vêtement de pureté apparente et réussissent ainsi à tromper momentanément leurs semblables. Mais Dieu ne se laisse pas tromper. Il connaît les pensées du cœur et il jugera chaque homme selon ses œuvres.

Tout en condamnant leurs abus sans désemparer, le Christ veillait à ne point amoindrir les obligations de ses auditeurs. Il condamnait l'égoïsme qui extorquait des dons aux veuves pour en faire un mauvais usage, mais en même temps il faisait l'éloge de la veuve qui apporta son offrande dans le trésor de Dieu. Même si l'homme abuse du don, le donateur n'est pas privé de la bénédiction divine.

Jésus se tenait dans les parvis à l'endroit où étaient les troncs destinés à recevoir les offrandes, et il surveillait ceux qui apportaient leurs offrandes. Bien des riches présentaient avec beaucoup d'ostentation de fortes sommes et Jésus les regardait tristement sans commenter d'aucune façon leurs actes de libéralité. Tout à coup son visage s'illumina en voyant approcher une pauvre veuve, hésitant comme si elle craignait d'être observée. Tandis que les riches et les orgueilleux s'avançaient hardiment, elle se tenait en arrière avec humilité. Cependant elle désirait faire quelque chose, si peu que ce fût, pour la cause qu'elle chérissait. Elle regarda le don qu'elle tenait à la main, fort peu de chose en comparaison des somptueux présents des autres, mais c'était tout ce qu'elle possédait. A la première occasion, elle jeta, à la hâte, ses deux pites et se retourna pour s'en aller; en faisant ce mouvement, elle rencontra le regard de Jésus, intensément fixé sur elle.

Le Sauveur appela à lui ses disciples, et leur fit remarquer la pauvreté de cette veuve. Celle-ci entendit la parole d'éloge: "Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres." Ses yeux se remplirent de larmes de joie quand elle vit son acte compris et apprécié. D'autres lui auraient conseillé de garder pour elle sa maigre obole; dans les mains des prêtres bien nourris, cette faible somme serait perdue parmi de riches offrandes. Mais Jésus discernait le mobile qui l'avait fait agir. Elle croyait le service du temple établi par Dieu lui-même et elle voulait faire tout ce qui dépendait d'elle pour y participer. Elle fit ce qu'elle put; son acte est resté comme un monument élevé à sa mémoire, à travers les siècles, et il sera sa joie, dans l'éternité. Elle donna son cœur avec son offrande; celle-ci ne fut pas évaluée en proportion de sa valeur monétaire, mais en raison de l'amour de la donatrice pour. Dieu et de son intérêt pour son œuvre.

Jésus dit, en parlant de cette pauvre veuve, qu'elle avait donné plus que tous ceux qui avaient mis dans le tronc. Beaucoup de ces riches avaient donné de leur superflu, dans l'intention d'être vus et estimés des hommes. Leurs dons, quelque considérables qu'ils fussent, ne les privaient d'aucun confort, même d'aucun luxe; ils n'étaient pas le prix d'un sacrifice et n'avaient, par conséquent, aucune valeur comparable à celle de la pite de la veuve.

Ce sont nos motifs qui donnent à nos actes leur véritable valeur, les marquant au coin de l'ignominie, ou leur conférant la plus haute dignité morale. Les grandes choses que tous les yeux voient et que toutes les langues célèbrent ne sont pas les plus précieuses aux regards de Dieu. De petits devoirs joyeusement accomplis, de modestes dons faits sans vanité, bien qu'insignifiants aux yeux des hommes, ont souvent la plus haute valeur aux yeux de Dieu. Dieu préfère un cœur plein de foi et d'amour au don le plus précieux. Si peu qu'elle eût donné, la pauvre veuve avait donné ce qui lui était nécessaire pour vivre. Elle s'était privée de nourriture pour donner avec foi ses deux pites, assurée que son Père céleste ne la délaisserait pas dans son grand besoin. C'est cet esprit désintéressé et cette foi enfantine qui lui valurent l'éloge du Sauveur.

Il y a bien des pauvres qui désirent manifester à Dieu leur gratitude pour sa grâce et pour sa vérité et contribuer à l'entretien de son service avec leurs frères plus favorisés. On ne devrait pas décourager de telles personnes. Qu'on leur permette de placer leurs pites dans la banque du ciel. Ces sommes, si elles proviennent d'un cœur rempli de l'amour divin, deviennent, même si elles sont modiques, des dons consacrés, des offrandes du plus grand prix, qui attirent le sourire et la bénédiction de Dieu.

Les paroles de Jésus concernant la veuve s'appliquaient non seulement au mobile, mais aussi au résultat de l'offrande. Les "deux petites pièces faisant un quart de sou", ont amené beaucoup plus d'argent dans le trésor de Dieu que les contributions de ces riches Juifs. L'influence de ce petit don peut être comparée à un cours d'eau, faible à son point de départ et qui va en s'élargissant et en s'approfondissant à mesure qu'il s'écoule à travers les âges. Il a contribué, de mille manières, à soulager les pauvres et à propager l'Evangile; l'exemple de ce sacrifice a agi et réagi sur des milliers de cœurs, dans tous les pays et dans tous les siècles. Il a influencé des riches et des pauvres, dont les offrandes sont venues gonfler la valeur de ce don. Grâce à la bénédiction divine, la pite de la veuve a produit les plus grands résultats. Il en est de même de tout don offert et de tout acte accompli avec le désir sincère de contribuer à la gloire de Dieu. Cela rentre dans les desseins de la Toute Puissance. Il en résulte un bien qu'aucun homme ne saurait apprécier.

Le Sauveur continua à dénoncer les scribes et les pharisiens: "Malheur à vous, conducteurs aveugles! qui dites: Si quelqu'un jure par le temple, cela ne compte pas; mais, si quelqu'un jure par l'or du temple, il est engagé. Insensés et aveugles! lequel est le plus grand, l'or, ou le temple qui sanctifie l'or? Si quelqu'un, dites-vous encore, jure par l'autel, cela ne compte pas; mais, si quelqu'un jure par l'offrande qui est sur l'autel, il est engagé. Aveugles! lequel est le plus grand, l'offrande, ou l'autel qui sanctifie l'offrande?" Les prêtres interprétaient les exigences de Dieu d'après leurs règles fausses et étroites. Ils croyaient pouvoir établir d'habiles distinctions entre des péchés de diverse gravité, passant légèrement sur certains et jugeant impardonnables d'autres qui en réalité étaient moins coupables. Une personne ayant fait un vœu pouvait se dispenser de l'accomplir moyennant de l'argent. Des crimes pouvaient être compensés par de fortes sommes. Dans d'autres cas, les prêtres et les chefs prononçaient des jugements sévères pour des fautes insignifiantes.

"Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez de côté ce qu'il y a de plus important dans la loi: le droit, la miséricorde et la fidélité; c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans laisser de côté le reste." Le but de ces paroles du Christ n'est pas de condamner un devoir sacré, mais d'en combattre l'abus. Le principe de la dîme a été établi par Dieu, et était observé depuis les temps les plus reculés. Abraham, le père des croyants, paya la dîme de tout ce qu'il possédait. Les chefs de la nation juive avaient raison de reconnaître le devoir de payer la dîme; mais ils auraient dû laisser au peuple le soin de se conformer à leurs convictions dans l'accomplissement de ce devoir. Au lieu de cela, des règles arbitraires furent établies, prévoyant tous les cas possibles. Les exigences étaient devenues telles qu'on ne pouvait plus y suffire. Personne ne pouvait savoir s'il avait fait face à toutes ses obligations. Le principe juste et raisonnable donné par Dieu devint par les exigences des prêtres et des rabbins un fardeau insupportable.

Tout ce que Dieu commande a de l'importance. Le Christ a reconnu le devoir de payer la dîme; cependant il a montré que cela ne devait pas dispenser de l'accomplissement d'autres devoirs. Les pharisiens se montraient scrupuleux dans le paiement de la dîme des herbes de leurs jardins, telles que la menthe, l'aneth et le cumin; ils se faisaient ainsi, à bon compte, une réputation de fidélité et de sainteté et, en même temps, leurs restrictions inutiles opprimaient le peuple et lui enlevaient tout respect pour le principe sacré fondé par Dieu lui-même. Les esprits, occupés par des distinctions insignifiantes, se trouvaient distraits des vérités essentielles. On négligeait les choses les plus importantes de la loi: la justice, la miséricorde et la fidélité. "C'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans laisser de côté le reste."

D'autres lois avaient été dénaturées, de la même façon, par les rabbins. Moïse avait interdit de manger de tout animal impur. La chair de porc, comme celle de quelques autres animaux, avait été prohibée, parce que l'usage de ces viandes tend à remplir le sang d'impuretés et a pour effet d'abréger la vie. Les pharisiens avaient dépassé les bornes du bon sens. Toute l'eau employée devait être filtrée avec soin, de peur qu'elle ne contînt le plus petit insecte pouvant être classé parmi les animaux impurs. Ces exigences puériles contrastaient tellement avec la grandeur de leurs péchés, que Jésus dit aux pharisiens: "Conducteurs aveugles! qui retenez au filtre le moucheron et avalez le chameau."

"Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui au dehors ont belle apparence, mais qui, au dedans, sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impuretés." Tout comme les tombeaux blanchis à la chaux et magnifiquement ornés cachaient des restes en putréfaction, de même une sainteté extérieure dissimulait l'iniquité chez les prêtres et les principaux. Jésus poursuivit:

"Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes et ornez les tombeaux des justes, et que vous dites: Si nous avions été là au temps de nos pères, nous ne nous serions pas associés à eux pour répandre le sang des prophètes. Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes." Pour montrer leur vénération à l'égard des anciens prophètes, les Juifs mettaient le plus grand zèle à embellir leurs tombeaux; mais ils ne tiraient aucun profit de leurs enseignements et n'écoutaient pas leurs réprimandes.

A l'époque du Christ les lieux de repos des morts étaient l'objet d'un culte superstitieux, et l'on dépensait de fortes sommes d'argent pour les orner. Aux yeux de Dieu ceci était une idolâtrie. En accordant aux morts des honneurs exagérés, les hommes montraient qu'ils n'aimaient pas Dieu par-dessus tout et leur prochain comme eux-mêmes. La même idolâtrie se donne libre cours aujourd'hui. Beaucoup négligent les veuves et les orphelins, les malades et les pauvres, alors qu'ils construisent des monuments dispendieux pour les morts. On emploie, à cet effet, beaucoup de temps, d'argent et d'efforts, et l'on néglige, envers les vivants, des devoirs que le Christ a clairement ordonnés.

Les pharisiens bâtissaient des tombeaux aux prophètes, ornaient leurs sépulcres et se disaient les uns aux autres: Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des serviteurs de Dieu. Et pendant qu'ils parlaient ainsi, ils projetaient d'enlever la vie à son Fils. Ceci devrait nous servir de leçon, et nous ouvrir les yeux sur l'habileté avec laquelle Satan a réussi à tromper ceux qui se détournent de la lumière de la vérité. Ils sont nombreux ceux qui suivent les traces des pharisiens, révèrent ceux qui sont morts pour la foi et s'étonnent, en constatant l'aveuglement des Juifs qui ont rejeté le Christ. S'ils avaient vécu à ce temps-là, assurent-ils, ils auraient reçu avec joie ses enseignements, et n'auraient pas participé au meurtre du Sauveur. Mais ces mêmes personnes étouffent leurs convictions et refusent d'obéir lorsque l'obéissance à Dieu entraîne des renoncements et l'humiliation. En agissant ainsi elles font preuve de l'esprit qui animait ces pharisiens contre lesquels le Christ s'élevait avec tant d'énergie.

Les Juifs étaient loin de comprendre l'immense responsabilité qu'ils assumaient en repoussant le Christ. Depuis le moment où le premier sang innocent a été répandu, où le juste Abel est tombé sous les coups de Caïn, la même histoire n'a cessé de se répéter, avec une culpabilité croissante. Chaque génération a eu ses prophètes dont la voix s'est élevée contre les péchés des rois, des magistrats et du peuple, communiquant les messages de Dieu et se conformant à sa volonté au péril de leur vie. De siècle en siècle, un châtiment effroyable est allé en s'accumulant sur ceux qui refusent la lumière et la vérité. Les ennemis du Christ attiraient maintenant ce châtiment sur leur propre tête. Le péché des prêtres et des principaux surpassait celui de toutes les générations précédentes. En rejetant le Sauveur, ils se rendaient responsables du sang de tous les justes égorgés depuis Abel jusqu'au Christ. Ils allaient faire déborder la coupe de leurs iniquités et celles-ci retomberaient sur leurs têtes sous la forme d'une justice rétributive. C'est de cela que Jésus les avertit par ces paroles:

"... Afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel. En vérité, je vous le dis, tout cela retombera sur cette génération." Les scribes et les pharisiens qui écoutaient Jésus savaient que ces paroles étaient vraies. Ils se rappelaient comment le prophète Zacharie avait été mis à mort. Des paroles divines d'avertissement étaient encore sur ses lèvres quand une fureur satanique s'empara du roi apostat: sur son ordre le prophète fut mis à mort. Son sang avait laissé une empreinte ineffaçable sur les pierres mêmes du parvis du temple en témoignage constant de l'apostasie d'Israël. Aussi longtemps que durerait le temple, les taches du sang de ce juste crieraient à Dieu pour obtenir vengeance. Un frisson d'horreur parcourut la multitude quand Jésus mentionna ces péchés effroyables.

Plongeant ses regards dans l'avenir, le Christ annonça que les Juifs continueraient, comme par le passé, à faire preuve d'impénitence et d'intolérance vis-à-vis des serviteurs de Dieu:

"C'est pourquoi, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous flagellerez les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville." Des prophètes et des sages, remplis de foi et de Saint-Esprit, — Etienne, Jacques, ainsi que beaucoup d'autres, — allaient être condamnés et mis à mort. Une main levée vers le ciel, le Christ s'adressait, comme un juge, à ceux qui étaient devant lui. Sa voix, généralement tendre et suppliante, faisait maintenant entendre des reproches et des condamnations. Ses auditeurs frissonnaient. L'impression produite par ses paroles et par son regard ne devait jamais s'effacer.

Le Christ s'indignait de l'hypocrisie et des péchés scandaleux par lesquels ces hommes détruisaient leurs âmes, séduisaient le peuple et déshonoraient Dieu. Sous les arguments spécieux et trompeurs des prêtres et des chefs, il discernait l'influence des instruments de Satan. Bien qu'il stigmatisât le péché avec la plus grande énergie, et qu'il éprouvât une sainte colère contre le prince des ténèbres, il ne manifesta aucune impatience et ne prononça aucune parole de vengeance. De même, le chrétien qui vit en harmonie avec Dieu et possède les douces qualités de l'amour et de la compassion pourra éprouver une juste indignation à l'égard du péché, mais la passion ne le fera pas maltraiter ceux qui le maltraitent. Même s'il doit affronter ceux qu'une puissance inférieure pousse à maintenir l'erreur, il trouvera, en Christ, la force nécessaire pour rester calme et maître de lui-même.

Une pitié divine paraissait sur le visage du Fils de Dieu tandis qu'il jetait un dernier regard sur le temple et sur ses auditeurs. La voix brisée par l'émotion, il s'écria avec des larmes amères: "Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu!" C'est ici la lutte qui précède la séparation. Le cœur de Dieu lui-même semble se répandre dans cette lamentation du Christ. C'est l'adieu mystérieux de l'amour divin si plein de longanimité.

Pharisiens et sadducéens étaient également muets. Jésus rappela ses disciples et se prépara à quitter le temple, non pas comme un vaincu chassé par des adversaires, mais victorieux de la lutte et ayant achevé son œuvre.

Bien des cœurs devaient garder, comme un trésor, les joyaux de vérité qui tombaient en ce jour mémorable des lèvres du Sauveur. Ils suscitaient parmi eux de nouvelles pensées, de nouvelles aspirations: une expérience nouvelle commençait. Après la crucifixion et la résurrection du Christ, ces personnes s'avancèrent et remplirent leur mission divine avec une sagesse et un zèle proportionnés à la grandeur de l'œuvre. Les vérités du Christ renfermaient un message qui touchait les cœurs et dissipait les anciennes superstitions qui avaient amoindri des milliers de vies. En présence de leur témoignage, les théories et les philosophies humaines n'étaient plus que des fables vaines. Les paroles du Sauveur produisirent un immense effet sur la foule émerveillée et saisie de crainte qui l'écoutait dans le temple de Jérusalem.

Mais Israël en tant que nation avait répudié son Dieu. Les branches naturelles de l'olivier étaient retranchées. Jetant un dernier regard à l'intérieur du temple, Jésus prononça ces paroles pathétiques: "Voici, votre maison vous sera laissée déserte; car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais, jusqu'à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur." Jusqu'à ce moment-ci il avait appelé le temple la maison de son Père; mais à partir du moment où le Fils de Dieu aurait franchi ses murailles, la présence de Dieu se retirerait pour toujours de ce temple bâti à sa gloire. Désormais ses cérémonies perdaient toute signification, ses services devenaient une dérision.

http://french.benabraham.com/


"Qui le regarde resplendira" (TAIZÉ)

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Que_di26
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Coeur_30
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Lun 26 Aoû 2013 - 12:23

Bonjour Lumen  Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez  Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière  sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


****

Méditation sur l’ Evangile du jour

Gardons nos cœurs fixés sur le Christ

Prière d'introduction

Mon Dieu, je crois en toi de tout mon cœur parce que tu t’es fait connaître à moi de diverses manières et plus particulièrement par le don de ton Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Je crois en toi parce que tu ne m’as jamais abandonné. Je t’aime, Seigneur parce que tu m’as aimé le premier et que tu as versé ton sang pour me racheter. Par toute ma vie, je veux t’aimer. Je m’incline humblement devant toi, reconnaissant mon état de pécheur et confiant dans ta miséricorde. Marie, ma Mère, je remets ma vie entre tes mains maternelles afin que je sois toujours fidèle à la sainte volonté de Dieu.

Demande


Seigneur, aide-moi à fixer le regard de mon cœur sur toi afin que je ne tombe pas dans le pharisaïsme ou l’individualisme.

Points de réflexion


1. Sortir de son auto-satisfaction.


Le Christ donne à ceux qui l’écoutent une sévère mise en garde concernant notre conduite envers Dieu et notre prochain. L’hypocrisie n’est pas le fait uniquement des Pharisiens : chacun de nous y est porté. Nous devons vivre notre vie chrétienne en pleine conformité avec l’Évangile. Nous ne devons pas essayer d’accommoder, de modifier les préceptes, de demander aux gens une plus grande sainteté pendant que nous nous contentons de nous laisser vivre et de ne rien faire pour grandir. Nous voyons dans ce passage combien cela exaspère notre Seigneur. Le Christ nous appelle tous à l’aimer de tout notre cœur, de tout notre esprit, de toute notre âme et de toutes nos forces.

2. L’orgueil aveugle.

L’orgueil est un vice dangereux qui s’insinue dans nos vies presqu’à notre insu. Il est si astucieux ! Il nous empêche de voir Dieu et ses œuvres. Pour nous, il est si facile de se tromper et ensuite, par amour-propre, de se justifier. Le Christ nous demande d’ouvrir les yeux et de repérer le mensonge qui se cache dans l’orgueil. Il veut que nous soyons des hommes et des femmes de foi. La foi n’est pas un don destiné à ne nourrir que nous-mêmes, mais à nous permettre de donner et d’aimer davantage. Chaque jour nous devrions devenir plus amoureux du Christ et du chemin qu’il nous propose. Il est la lumière sur nos pas et il nous faut regarder avec les yeux de la foi pour voir et entendre clairement ce qu’il veut nous dire chaque jour.

3. Mettre les choses en ordre selon le Christ.

Le Christ corrige l’enseignement de certains Pharisiens et remet les choses dans l’ordre véritable. C’est Dieu qui rend saint, les choses ne sont pas saintes par elles-mêmes. De la même façon, ce n’est pas par nous-mêmes que nous accédons à la sainteté. Dieu nous sanctifie par la grâce et nous transforme. Il vient dans nos âmes pour faire de nous des créatures nouvelles. Le Christ veut que nous voyions que c’est lui qui justifie et lui seul qui sanctifie. Est-ce que je m’adresse à lui pour tout ou est-ce que je me satisfais d’agir par mes propres forces ?

Dialogue avec le Christ

O Jésus-Christ, je veux être ton fidèle enfant et te faire confiance en tout. Aide-moi à ne jamais tomber dans le pharisaïsme en pensant que je peux atteindre le ciel par mes propres mérites et grandir en sainteté par moi seul. Toute sainteté vient de toi et je veux être tout entier à toi. Par la prière et les sacrements je peux progressivement grandir dans ton amitié. Que l’orgueil ne m’empêche jamais de voir ton action dans mon âme chaque jour.

Résolution

Aujourd’hui, dans mon examen de conscience, je chercherai à voir si je fais toutes choses uniquement par moi-même sans recourir à Dieu.

SOURCE : Catholique.org



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Cœur à cœur avec Jésus
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par AZUR Mar 27 Aoû 2013 - 7:31

...

AZUR
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Mar 27 Aoû 2013 - 10:34

Bonjour Maud, 
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur
!Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Boucle11

mardi 27 août 2013 : Ste Monique, mère de saint Augustin  (332-388) - Mémoire
Sainte Monique, Mère de saint Augustin (332-388):

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,1-8.

Frères, vous le savez bien vous-mêmes, notre venue chez vous n'a pas été inutile.
Nous venions de souffrir et d'être insultés à Philippes, comme vous le savez ; nous avons cependant trouvé en notre Dieu l'assurance qu'il fallait pour vous annoncer, au prix de grandes luttes, l'Évangile de Dieu.
Et quand nous vous exhortions, nous n'étions pas au service de doctrines fausses, nous n'avions pas de motifs impurs, nous n'agissions pas par ruse.
En effet, pour nous confier l'Évangile, Dieu nous a mis à l'épreuve ; de même, aujourd'hui, il continue de mettre notre cœur à l'épreuve, si bien que nous parlons pour plaire non pas aux hommes, mais à Dieu.
Jamais, vous le savez, nous n'avons eu un mot de flatterie, jamais de motifs intéressés, Dieu en est témoin ;
jamais nous n'avons recherché les honneurs, ni auprès de vous ni auprès des autres hommes,
alors que nous aurions pu nous imposer en qualité d'Apôtres du Christ. Au contraire, avec vous nous avons été pleins de douceur, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons.
Ayant pour vous une telle affection, nous voudrions vous donner non seulement l'Évangile de Dieu, mais tout ce que nous sommes, car vous nous êtes devenus très chers.



Psaume 139(138),1-2.5a.3-4.

Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Tu me devances et me poursuis.

Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23,23-26.

Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur.



Dans notre passage d’évangile, ce n’est pas l’observance de la loi que Jésus remet en cause chez les pharisiens auxquels il s’adresse. C’est le fait d’oublier que l’application des prescriptions juridiques et rituelles de loi n’est pas une fin en soi mais un moyen pour rencontrer Dieu et entrer dans la dynamique de son amour et de sa vie.

« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. » Cette apostrophe de Jésus met en évidence le contraste chez les scribes et les pharisiens entre leur mise en pratique scrupuleuse de la loi jusque dans les moindres détails et leur négligence à établir des relations fructueuses avec leurs semblables. Leur souci de l’observance du détail se manifeste pleinement dans leur paiement de la dîme pour des récoltes minuscules telles que celles de la menthe, du fenouil, ou du cumin. Mais ils sont négligents sur les points les plus graves de la loi : la justice, la miséricorde, la foi.

Jésus ne s’arrête pas à ce qui a peu ou beaucoup de poids au regard de la loi. Il formule à l’adresse de ces interlocuteurs une deuxième comparaison :
« Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau ! » Par ces propos, Jésus réaffirme le rôle de la loi. En disant les choses positives à faire, la loi sert de filtre et par là-même dit ce qu’il ne faut pas faire. Par contre, lorsque les enjeux sont plus importants, la loi ne dit pas ce qu’il faut faire mais ce qu’il ne faut pas faire (Cf. Le Décalogue). Elle libère ainsi devant l’homme un espace qu’il est appelé à remplir par la charité (concrètement par la justice, la miséricorde et la foi).

Mais chez les scribes et les pharisiens à qui s’adresse Jésus, ce qui devrait dégager l’espace pour aimer, à savoir l’observance de la loi, est devenu un trop plein d’autosatisfaction nourri de pratiques rituelles étalées au regard des autres. Ce
« trop plein » dans leur cœur n’est rien d’autre que ce chameau dont parle Jésus, qu’ils gobent sans s’en rendre compte, étouffant en eux le dynamisme de la vie et du don.

Ces hommes sont véritablement aveugles sur ce qu’ils nourrissent intérieurement. L’attention excessive qu’ils accordent à la purification des coupes, qui est le reflet de la priorité qu’ils donnent à l’extérieur sur l’intérieur, en témoigne encore.
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance ! » La cupidité c’est l’emprise exercée sur un objet, l’intempérance c’est l’avidité à jouir d’un objet dont je dispose jusqu’à m’identifier à lui. Là encore, Jésus dénonce chez ses interlocuteurs une pratique de la loi qui ne fait que les centrer sur eux-mêmes et en aucune manière ne les tourne vers Dieu, ne les convertit. Et pourtant n’est-ce pas ce à quoi devrait conduire l’observance de la loi !

« Seigneur, apprends-nous à vivre de l’intérieur ce que nos lèvres proclament et ce que nos gestes manifestent. Purifie l’intérieur de notre coupe pour que progressivement son extérieur se purifie à son tour. Convertis-nous, Seigneur. Que nous puissions t’aimer ainsi que nos frères en humanité toujours plus librement ! »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Jesus_12

La Prière du cœur


Tu m'as demandé de te parler de la Prière du Cœur. Déjà, voici quelques années, la question m'avait été posée, mais j'avais répondu que je ne voulais pas me lancer à parler d'un sujet que je ne connaissais pas suffisamment. Depuis lors, le temps a passé. Une petite expérience est venue, soit de ce que j'ai pu constater chez les autres, soit des découvertes que j'ai pu faire dans ma propre recherche du Seigneur. Je vais donc te confier ici quelques réflexions, mais en te priant de ne pas leur attacher trop d'importance.

Tu sais que la Prière du Cœur est le fruit d'une très longue expérience dans la spiritualité de l'Église Orientale. Ce que je vais dire a certainement des points communs avec cette tradition, mais je me rends bien compte de la manière trop personnelle dont je le fais. Ce dont je vais te parler n'est peut-être pas la vraie Prière du Cœur.

Mon intention n'est pas de dessiner un cadre rigide, une structure stable. C'est plutôt une direction que je voudrais indiquer, un chemin sur lequel il faut s'engager, mais dont on ne peut prévoir d'avance exactement où il va aboutir. La Prière du Cœur n'est pas un but à atteindre. Elle est une manière d'être, une manière de se mettre à l'écoute et d'avancer.

Pour commencer, avant de me lire, si tu veux bien mets-toi en prière et demande à l'Esprit du Seigneur de nous éclairer l'un et l'autre, car je n'ai pas d'autre désir que de l'aider à illuminer nos cœurs.

Abba, que ton Nom soit sanctifié.

Lorsque je me mets à prier, je ne m'adresse pas au Dieu des philosophes, ni même, en un certain sens, au Dieu des théologiens. Je m'adresse à mon Père, ou plutôt à notre Père. Plus exactement encore, je m'adresse à Celui que Jésus appelait, en toute intimité: Abba. Le Seigneur, lorsque les disciples Lui demandent de leur apprendre à prier, dit simplement : « Lorsque vous priez, vous direz : Abba… »

Appeler ainsi Dieu, c'est avoir la certitude que nous sommes aimés. Une certitude qui n'est pas de l'ordre des idées très savantes, mais qui est de l'ordre de la conviction intime. Une certitude — la Foi — à laquelle nous sommes parvenus, avons-nous l'impression, au terme d'un certain nombre de réflexions, de méditations, d'écoutes intérieures ; mais, finalement, cette certitude est un don. Nous croyons à l'amour dans notre cœur, parce que c'est le Père Lui-même qui nous a envoyé son Esprit, car, désormais, son Fils est glorifié.

C'est parce que le Père m'aime que je puis m'adresser à Lui en toute sécurité et confiance. Je ne viens pas appuyé sur mes mérites, sur de bonnes raisons, mais je viens confiant dans la tendresse infinie de l'Abba de Jésus pour son Fils, qui est également mon Abba.

Il est Père. Qu'est-ce que cela veut dire ? Il donne la Vie. Il la donne non pas comme un objet différent de Lui-même qu'Il offrirait. Il la donne en se donnant Lui-même. Le seul don qu'Il puisse faire est sa propre Personne, et ce qui résulte de ce don, c'est un Fils. Un Fils qui L'aime sans mesure. Un Fils pour lequel Il n'a que tendresse et qui, en retour, n'est que tendresse pour son Père.

Voilà l'Abba à qui je m'adresse. L'Unique qui peut me donner la Vie, une Vie parfaitement calquée sur la sienne : Il me veut, à l'instant présent, à son Image et Ressemblance, non pas en raison d'une sorte de placage extérieur à moi-même, mais parce qu'Il m'engendre à partir de sa propre subsistance.

Voilà ce que je veux dire lorsque je Lui demande : « Abba, que ton Nom soit sanctifié ». Que Tu sois parfaitement Toi-même, Abba, en moi. Que ton Nom de Père se réalise parfaitement dans la relation qui se construit entre nous. Abba, je Te demande d'être mon Père, de m'engendrer à ton Image et Ressemblance, par pur Amour, afin que, en retour, je puisse devenir, par pure gratuité de ta part, une tendresse « vers Toi ».

La Prière du Cœur consiste simplement à trouver le chemin qui me permettra d'avoir à l'égard du Père cette attitude grâce à laquelle Il pourra Lui-même sanctifier son Nom en moi. En moi et en tous ses fils. En son unique Fils, composé de l'Unique et de tous ses frères.

Prier, c'est accueillir le Père et participer à cette Vie qu'Il nous donne par grâce. Accueillir le Père, c'est-à-dire Lui permettre d'engendrer le Fils, de faire naître son Royaume en mon cœur. Ainsi, l'Esprit pourra-t-il produire entre moi et le Père des liens indestructibles, liens d'unité qui vont s'étendre à tous mes frères.

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Voir avec le cœur.

Quel chemin allons-nous prendre pour aboutir à cette rencontre du Père à laquelle nous aspirons ? Quelle faculté a-t-il mise à notre disposition pour cela ? Est-ce l'intelligence, la capacité de connaître et de raisonner ? Écoutons la réponse de Jésus : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir » (Mt 11.25-26). Voilà qui paraît étonnant : le chemin est fermé aux intelligents, à ceux qui savent penser et calculer. Ce n'est pas à eux que Dieu a réservé de révéler ses secrets.

Dieu ne nous a-t-il pourtant pas donné notre tête, notre capacité de penser, de nous représenter les choses, de les imaginer, comme un moyen d'entrer en contact avec les autres ?

C'est vrai, ces facultés nous ont été données par Dieu. Elles sont bonnes. Elles sont indispensables. Ne les méprisons pas. Ne les sous-estimons pas. Mais sachons, cependant, reconnaître leurs limites.

Lorsque je pense à un problème — disons plus précisément à une personne très proche — avec ma tête, et non avec mon cœur, je la maintiens à distance de moi. Je la saisis, je la manipule, de manière à pouvoir l'analyser tout à mon gré, sans me compromettre avec elle. Au fond, je ne m'engage pas ; je garde mes distances ; je conserve ma sécurité par rapport à cette personne. Je fais tout ce que je peux ainsi pour la connaître sans me laisser "entraîner, contaminer" par le dynamisme qui peut émaner du cœur de cette personne. Je veux rester libre par rapport à elle. Dans certains cas, cette méthode de faire est peut-être bonne. Si je veux aimer, ce n'est certainement pas la voie qu'il faut suivre.

Jésus continue son enseignement : « Tout m'a été remis par mon Père et nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11.27). « Tout m'a été remis par mon Père » : cela veut dire précisément qu'entre le Père et le Fils toutes les distances ont été abolies. Aucun des deux n'a cherché à conserver sa sécurité par rapport à l'autre. Ils ont accepté de s'engager réciproquement. Et ainsi peuvent-ils se connaître mutuellement de cette connaissance d'amour qui est présentée comme un mystère auquel seuls peuvent participer les initiés : « Nul ne connaît le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le Fils ». Nul ne connaît, parce que nul n'ouvre son cœur. Et si nous voulons connaître le Père, il faut accepter de recevoir cette connaissance du Fils, dans la mesure où Il voit que notre cœur est prêt à l'accueillir.

Pour vraiment connaître Dieu, il faut donc renoncer à mes sécurités. Je dois éliminer les distances que la pensée et toutes les représentations me permettaient de garder par rapport à Lui. Je dois reconnaître que je suis vulnérable. Cette vulnérabilité que je cachais si bien, il me faut l'accepter en pleine lumière, la vivre, c'est-à-dire laisser s'exprimer les réactions vraies de mon cœur. À partir de ce moment-là, il me sera possible d'entrer en relation avec le Père et le Fils… et avec tous mes frères humains.

Cela veut dire, dans la réalité concrète, que je dois accepter de me placer au niveau de mon cœur. Je dois lui donner le droit d'exister, de se manifester, de s'exprimer selon le mode qui lui est propre, c'est-à-dire à travers des sentiments profonds : la confiance, la joie, l'enthousiasme, mais également la peur, parfois l'angoisse, la colère. Cela ne veut pas dire vivre au niveau de la sensibilité superficielle. Cela veut dire, au contraire, accepter que se développent en nous ces mouvements profonds qui nous entraînent à rencontrer, en toute vérité, l'autre. Voilà ce que c'est que d'être "un tout-petit" : celui qui en toute spontanéité s'exprime et se laisse prendre par l'amour de celui qui est devant lui. Comme il nous est difficile d'avoir le courage d'être tout-petits !

Ces réflexions se situent autant dans la ligne de l'Évangile que dans celle d'un processus psychologique normal. Les deux niveaux sont évidemment distincts, mais ils se complètent et se compénètrent. Il nous faut arriver à tout atteindre à travers le regard d'amour porté par Jésus sur les créatures et même sur les personnes divines. Voilà ce que j'appelle "voir avec le cœur" : accepter que le Fils me révèle le Père au seul niveau où je suis capable d'assumer cette révélation, c'est-à-dire au niveau où, selon mon être humain, il y a en moi une image de la relation d'intimité qui existe entre le Père et le Fils, dans mon cœur.

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La purification du cœur purification de tout l'être par le cœur.

Il n'est pas besoin d'avoir une longue expérience de l'existence humaine, et plus encore de la vie spirituelle, pour savoir que nous sommes prisonniers d'un monde presque illimité de désordre : péchés, déséquilibres affectifs, blessures non cicatrisées, habitudes malsaines, etc. Tout cela constitue des impuretés de notre cœur.

Tout à l'heure, nous notions que le langage de notre cœur se situe au niveau des émotions. Tous les désordres que je viens d'évoquer aboutissent à des émotions déréglées : elles s'expriment presque à notre insu ; elles nous commandent ; elles nous déchirent ; elles nous ferment à Dieu ; elles nous lient à une sorte d'automatisme du mal. Et tout cela vient de notre cœur ! « Ce qui sort de la bouche procède du cœur et c'est cela qui souille l'homme. Du cœur, en effet, procèdent mauvais desseins, meurtres… Voilà les choses qui souillent l'homme » (Mt 15.18-20). Si je veux écarter la souillure de mon être, je dois d'abord purifier mon cœur.

Face à ce besoin urgent de rectification, on a normalement recours à ce que l'on peut appeler "l'ascèse classique". C'est une technique éprouvée, mise au point par de longues générations de moines, de chrétiens, d'hommes de bonne volonté, décidés à se libérer de l'esclavage dont ils sont prisonniers. C'est un agir qui fait appel à toutes les ressources de notre volonté, de notre énergie et de notre persévérance, dans la lumière de la foi et de l'amour. Cette ascèse a ses mérites et l'on ne doit jamais cesser d'y recourir. Mais elle a aussi ses limites.

En particulier, en ce qui concerne l'authentique purification du cœur, il faut aller au-delà de ces techniques humaines. Relisons, à ce propos, les invitations de Saint Bruno à son ami Raoul : « Que faire alors, ô très aimé ? Que faire sinon croire aux conseils divins, croire à la Vérité qui ne sait tromper ? Elle donne, en effet, cet avis à tout le monde : " Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et moi je vous soulagerai " (Mt 11.28). N'est-ce pas une peine affreuse et inutile d'être tourmenté par ses désirs, de sans cesse se meurtrir aux soucis et aux angoisses, à la crainte et à la douleur qu'engendrent ces désirs ? Quel fardeau plus lourd que celui dont le poids abaisse l'esprit du fait de sa sublime dignité vers les bas-fonds, en pure injustice ? » (À Raoul 9). Il y a donc une forme de purification où, avant tout autre chose, il faut se tourner vers Jésus, venir à Lui, afin de recevoir de Lui le soulagement. Il nous adresse cette invitation précisément après nous avoir demandé de renoncer à être sages et intelligents, pour devenir tout-petits. Entrer dans la voie du cœur, c'est reconnaître que la seule pureté vraie est un don de Jésus.

« Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. » (Mt 11.29) La purification fondamentale se produit à partir du moment où toutes les souillures, tous les désordres dont je suis affligé viennent à la rencontre de Jésus. Ce n'est pas une tâche plus aisée que l'ascèse classique, mais elle est plus efficace, car elle nous oblige à nous établir dans la vérité : la vérité de nous-mêmes, qui sommes obligés d'ouvrir les yeux sur la réalité de notre péché ; la vérité sur Jésus, qui est vraiment le Sauveur de nos âmes, non seulement d'une manière générale et lointaine, mais au niveau d'un contact immédiat et concret avec chacune des souillures dont nous sommes affligés. Il faut donc que j'apprenne à Lui offrir, Lui remettre sans retour, soit sous le jeu des circonstances, soit par un mouvement profond de mon cœur qui veut enfin retrouver sa vraie liberté.

Chaque fois, donc, que je constate en moi l'un de ces liens qui me paralysent, le plus important n'est pas de partir en guerre contre cette servitude, car, dans la plupart des cas, je me contenterai de couper les branches sans atteindre les racines. Le plus important est de mettre à nu ces racines, de les faire venir à la lumière, aussi laides soient-elles, aussi désagréables soient-elles à constater. Il s'agit précisément de les assumer dans leur réalité et de pouvoir, d'un geste libre et conscient, les offrir au Sauveur. Dans de telles perspectives; l'invocation classique : « Jésus, Fils du Dieu vivant, prends pitié de moi pécheur » ne court aucun risque d'être une répétition vaine. Elle est la constatation indéfiniment renouvelée qu'une rencontre nouvelle va avoir lieu entre le Cœur purifiant de Jésus et mon cœur souillé.

Il est évident qu'il y a, dans ce processus, un élément de pure psychologie humaine, mais en quoi cela serait-il choquant ? L'œuvre de la grâce ne se modèle-t-elle pas toujours sur les structures de la nature ? Celle-ci devient, dans le cas présent, le support de la Rédemption, qui vient opérer en mon cœur la transformation, la cicatrisation des blessures par la rencontre personnelle avec Jésus ressuscité. On prend ainsi progressivement l'habitude de revenir à Lui indéfiniment, surtout à partir de tout ce qui, en nous, est obscur, ténébreux, inquiétant.

C'est une attitude du cœur qui fait peur au début. Il nous a été trop souvent appris que l'on ne pouvait offrir au Seigneur que de bonnes choses, de belles, choses. Tout ce qui n'est pas acte de vertu ne peut pas Lui être présente. N'est-ce pas aller à contresens de la vérité de l'Évangile que de dire cela ? Jésus Lui-même affirme qu'Il n'est pas venu pour les bien portants mais pour les malades. Il faut donc, sans fausse honte, apprendre à être devant le médecin divin d'authentiques malades qui reconnaissent loyalement tout ce qui, en eux, est vraiment faux, menteur, opposé à Dieu. Lui seul peut nous guérir.

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Mon corps lieu de la rencontre avec le Verbe Temple de l'Esprit.

On voudrait souvent se contenter de prendre la formule "Prière du Cœur de manière symbolique. Parler du cœur serait une manière imagée d'évoquer une réalité intérieure, donc spirituelle. Ce n'est pas exact. Tous les mouvements du cœur qui sont le support de notre relation au Père sont des mouvements liés à notre être sensible, matériel. Nous savons d'expérience – parfois même un peu au prix de notre santé – que les émotions vraiment profondes atteignent notre cœur physique. Entrer dans la prière du cœur est impossible si nous n'acceptons pas de vivre de manière vraiment consciente et résolue au niveau de notre corps.

Dieu nous a ainsi faits. Le récit de la Genèse nous montre en même temps Yahvé modelant l'homme à partir de la boue du sol et affirmant, avec grande assurance, que cet être matériel est vraiment à son Image et Ressemblance. Notre corps n'est pas un obstacle dans notre relation à Dieu. Il est, au contraire, l'œuvre même de Dieu qui nous a constitués nous-mêmes, comme des fils, appelés à Le recevoir Lui-même en héritage.

Toute l'économie de l'incarnation du Fils de Dieu nous place dans les mêmes perspectives. L'Église des premiers siècles s'est battue avec acharnement pour défendre cette réalité que Jésus est vraiment un homme. C'est dans la chair qu'Il est né, qu'Il a vécu, qu'Il nous a enseignés, qu'Il a souffert, qu'Il est mort et qu'Il est ressuscité.

Ce sont les œuvres humaines du Verbe de Dieu qui nous ont donnés et que continuent, chaque jour, de nous donner la Vie. La Parole de Dieu vient à nous avec des mots humains. Notre péché n'est pas purifié de manière symbolique, mais par l'effusion du sang, jaillissant du Corps de Jésus. Il est vraiment mort et ressuscité dans sa chair. C'est cette résurrection matérielle qui sauve aussi bien nos âmes que nos corps.

L'Esprit enfin ne nous a été donné qu'à partir de la résurrection corporelle du Fils. C'est Lui, le Fils de Marie, qui nous envoie l'Esprit du sein du Père. Ce n'est pas le Verbe incréé, mais le Verbe incarné, après qu'Il ait partagé notre existence et qu'Il soit devenu l'un des nôtres.

Nous faisons l'expérience de cette incarnation chaque jour par les Sacrements, la Liturgie, la vie de communauté, l'appartenance au Corps de l'Église. Tout cela est le fondement immédiat, la présence dans nos vies de la réalité corporelle du Christ. Sachons donc accueillir Jésus tel qu'Il vient à nous, c'est-à-dire s'adressant à nous dans notre corps. Ne nous hâtons pas de nous débarrasser rapidement de cet intermédiaire, que nous aurions tendance à considérer un peu comme une impureté dans nos relations à Dieu. Ce n'est pas vrai : ce n'est pas une impureté, c'est le lieu même de la rencontre avec notre Abba.

De même qu'il nous est impossible d'imaginer la vie de communauté comme si nos frères étaient des êtres désincarnés, purs esprits, qu'il nous faudrait atteindre au-delà de leurs enveloppes charnelles, de même ce serait un refus de la réalité de l'Amour de Dieu de vouloir faire abstraction de la réalité charnelle, matérielle, pesante du Fils qui vient à nous. L'Eucharistie, que nous célébrons chaque jour, est vraiment la célébration d'un acte qui a entraîné, dans son Corps et dans son Sang, des transformations profondes, non pas en les délaissant, en les dépassant, mais en leur donnant leur pleine signification : ils sont une réalité matérielle qui est le Fils de Dieu. De la même manière, notre corps, avec toutes ses pesanteurs, ses limites, ses contraintes, est la réalité de ce que nous sommes. C'est mon corps qui entre en contact avec cette autre réalité dont Jésus a dit : « Ceci est mon Corps » C'est la rencontre de ces deux réalités corporelles qui établit le contact de Vie entre Dieu et moi. « Si vous ne mangez pas mon Corps et si vous ne buvez pas mon Sang, vous n'aurez pas la vie en vous… De même que le Père qui est vivant m'a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange vit par moi » (Jn 6.57).

La conséquence de cet état de choses est que je ne puis prier sans prier dans mon corps. Je ne puis faire abstraction de ma réalité incarnée lorsque je me tourne vers Dieu. Ce n'est pas une simple question de discipline religieuse si certains gestes sont imposés, si des conditions matérielles me contraignent lorsqu'il faut me tourner vers Dieu. Cela correspond à l'unique réalité : Dieu m'aime, tel qu'Il m'a fait. Pourquoi voudrai-je être plus spirituel que Lui ?

J'apprends donc à vivre au niveau de mon corps, de toutes les contraintes qu'il m'impose. La nourriture, le sommeil, la détente, la maladie, les limites de mes forces… Tout cela ne constitue pas des obstacles entre Dieu et moi ; cela constitue, au contraire, la trame du tissu qui établit une continuité sans faille entre le plus intime de la réalité divine et le plus concret de mon existence quotidienne. Qui de nous n'a pas fait cette expérience, parfois terriblement douloureuse, de se sentir limité, presque prisonnier, en raison, par exemple, de difficultés de santé ? Et, si notre cœur est loyal, nous ne pouvons dire qu'une chose : c'est Dieu qui vient à nous à travers ces contraintes douloureuses. Elles sont vraiment le point d'insertion de l'Amour de Dieu dans notre vie. Notre cœur accueille Dieu dans la mesure où il est attentif à cette réalité, que nous aimerions pouvoir considérer comme inférieure à notre vocation spirituelle. Prenons garde au mensonge permanent que le prince du mensonge cherche ainsi à distiller dans nos cœurs. Ne jouons pas aux purs esprits ; sachons être beaucoup mieux : nous sommes les enfants de Dieu.

L'Esprit Lui-même prie en moi.

Nous parlons de prier. Mais savons-nous prier ? Est-ce que je sais même en quoi consiste la vraie prière ? Honnêtement, je dois avouer que je ne le sais pas. Je sens en moi un appel profond dans une direction, mais je suis dans les ténèbres.

Heureusement, « l'Esprit vient au secours de notre faiblesse : car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l'Esprit Lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l'Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu » (Rm 8.26-27).

La prière est dans mon cœur. Elle jaillit de mon cœur. Et pourtant, elle n'est pas mon œuvre à moi tout seul. L'Esprit m'a été donné ; Il est répandu en mon cœur, et c'est Lui qui prie en moi. L'Esprit vient du cœur de Dieu, désireux d'allumer en mon propre cœur la même flamme que dans le sien.

Nous connaissons tous les passages de Saint Paul qui nous répètent cela, mais n'avons-nous pas trop tendance à les considérer de manière purement théorique, ou, pour nous exprimer de manière plus noble, comme des "réalités de foi", c'est-à-dire des choses dont on parle avec conviction, mais on ne les vit que dans une obscurité totale. Cette présence de l'Esprit dans mon cœur serait une chose qui se situerait uniquement au niveau de Dieu et à laquelle je ne pourrais communier qu'à travers des formules intellectuelles. La réalité elle-même échapperait totalement à mon expérience. Est-ce cela vraiment que veut dire Saint Paul ?

Frauderait-il, en réaction contre ce que cette attitude a d'excessif, exiger que toute existence chrétienne authentique soit une expérience de l'Esprit, à la manière des Apôtres recevant les langues de feu, le matin de la Pentecôte ? Cela n'a jamais été l'enseignement de l'Église. Mais, entre les deux extrêmes, se situe une attitude vraie, accessible à tous les chrétiens, où la présence de l'Esprit dans nos vies est une réalité qui a une influence directe sur notre manière d'être, sur nos relations d'amour avec nos frères, sur notre prière.

Si nous reprenons les différentes étapes dont nous avons parlé, nous constatons une progression. Renoncer à considérer le centre de notre activité de prière au niveau de la tête, des représentations, des systèmes de penser. Entrer dans notre cœur. Y découvrir tout un monde désordonné d'émotions et de blessures, qui émanent de notre cœur, et qui ont besoin d'être purifiées. Nous avons découvert qu'il y avait une possibilité effective d'intégrer toutes ses blessures de notre cœur dans le mouvement de la Rédemption, en les faisant venir à la lumière, de manière à les offrir consciemment à l'action rédemptrice de Jésus.

Ainsi, sans même l'avoir dit, sommes-nous arrivés à parler déjà d'un mouvement de l'Esprit en nous. Si nous pouvons faire ce dont je viens de parler, c'est que, réellement, l'Esprit du Seigneur est à l'œuvre en nous, qui nous permet de démêler, dans le réseau complexe de nos émotions, ce que nous pouvons avec patience et persévérance offrir à la grâce de purification et de résurrection du Sauveur. Tout ce dont nous avons parlé est déjà une œuvre de l'Esprit.

Continuons alors dans la même ligne. Au-delà de tous ces mouvements désordonnés du cœur, surtout à partir du moment où l'œuvre de Jésus commence à rétablir l'ordre, nous reconnaissons des mouvements moins déréglés qui, progressivement, finissent même par être bien ordonnés ; et ainsi, sans que nous y prenions garde, le fond de notre cœur apprend à se mettre en branle spontanément vers le Seigneur. C'est seulement après coup, en regardant ce qui s'est passé, que nous constatons que, de fait, l'Esprit du Seigneur était discrètement, silencieusement, à l'œuvre au fond de notre cœur. Au fur et à mesure que la paix s'est établie dans les profondeurs, un certain dynamisme mystérieux se met en branle, auquel il nous faut apprendre à coopérer.

C'est ainsi que nous apprenons à assumer tous les mouvements de notre cœur, les bons, les moins bons et même les mauvais, pour les orienter vers Dieu. Les uns viennent directement du Père et retournent à Lui. Les autres ont besoin d'être transformés, assumés par la mort et la résurrection de Jésus. Tous demandent à être intégrés consciemment dans ce dynamisme de l'Esprit répandu en nos cœurs. Il s'agit d'apprendre à être éveillés aux mouvements de notre cœur, de manière à les unir volontairement et consciemment à l'action de l'Esprit Saint qui est en nous.

Tout ceci n'implique aucune "grâce mystique". Il s'agit seulement, dans la douceur et la simplicité, de prendre conscience que notre cœur est vivant et que cette vie, nous pouvons l'offrir à l'Esprit Saint pour qu'Il l'entraîne dans son mouvement vers le Père.

Saint Paul dit que l'Esprit demande en nous en des gémissements inexprimables. Ce dernier mot mérite que nous y prêtions attention. L'action normale de l'Esprit n'est pas de nous donner des idées claires, ni de nous donner des lumières, ni même de nous donner quoi que ce soit. L'action de l'Esprit est de nous entraîner vers le Père. « Tous ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont Fils de Dieu. Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte ; vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs qui vous fait vous écrier : "Abba ! Père !" L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu » (Rm 8.14-15). L'Esprit est un témoin ; Il est un dynamisme qui nous entraîne. Ne cherchons surtout pas à Le cerner, à L'identifier, à Le saisir pour Le contrôler. Ce serait L'expulser de notre cœur ; ce serait L'éteindre. Laissons-Lui toute sa liberté pour prier en nous, de sa manière voilée, cachée et mystérieuse, que nous jugeons à ses fruits. Dans la mesure où nous constaterons que nous apprenons à prier, que – sans savoir pourquoi – nous sommes devenus capables de demander à Dieu et d'être exaucés, c'est un signe que, en dépit de toutes nos faiblesses évidentes, l'Esprit prie en nous.

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Ma faiblesse,
lieu de découverte et de rencontre de la tendresse du Père.


Reprenons ici certaines orientations majeures de ce que nous venons de dire. Reprenons-les et unifions-les, car elles représentent une attitude fondamentale de la prière du cœur.

Le réflexe spontané de tout être humain est d'avoir peur de ses faiblesses. À partir du moment où nous constatons que, sur un point ou sur un autre, nous ne pouvons compter sur nos propres forces, une inquiétude a tendance à s'établir en nous qui risque, parfois, de tourner à l'angoisse. Or, tout ce que nous avons dit jusqu'à présent nous conduit à perdre nos sécurités personnelles, en faisant apparaître ce que nous avons appelé notre vulnérabilité, nos désordres cachés, les limites de notre condition de créature, etc. Et, chaque fois, nous nous sommes dit : il n'y a qu'une solution, c'est reconnaître la réalité de ce que nous sommes et la faire prendre en charge par le Seigneur.

Rappelons-nous l'épisode de la tempête apaisée. Les Apôtres sont affolés par le mauvais temps qui secoue leur barque et ils vont réveiller Jésus. Celui-ci se tourne vers eux et leur demande, étonné : « Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi ? » (Mt 8.26). Puis, d'un geste, Il apaise les flots.

Pourquoi alors avoir peur de mes faiblesses? Elles existent. Longtemps j'ai refusé de les regarder en face. Peu à peu, je me suis mis à les apprivoiser. Je suis bien obligé de reconnaître maintenant qu'elles font partie de moi-même. Elles ne sont pas un accident extérieur dont je pourrai un jour me débarrasser définitivement. Bien plus, si j'avais tendance à les oublier, le Père se chargerait vite de me les rappeler. Il permettra telle faute, devant laquelle je ne pourrai nier ma réalité de pécheur. Il laissera la santé me jouer des tours, tels que je devrais m'avouer vaincu et me livrer sans défense à l'amour du Père. Il me fera constater sans possibilité de doute combien mes facultés sont limitées.

Mais ce qui est nouveau est que, désormais, ces faiblesses, au lieu de représenter un danger, constituent pour moi une possibilité d'entrer en contact avec Dieu. C'est la raison pour laquelle je dois, peu à peu, me laisser apprivoiser par elles. Ne plus les considérer comme un côté inquiétant de ma personnalité, mais comme une dimension voulue ou acceptée par le Père ; non pas un pis-aller, mais une structure fondamentale de l'ordre de la Vie divine telle qu'elle m'est donnée. Lorsque je me trouverai soudain devant une fragilité que je n'avais pas encore découverte en moi, mon premier réflexe devra être désormais non plus de m'affoler, mais de me demander où le Père y est caché.

Comment alors ne pas se poser une question ? Cette transformation de la faiblesse, qui a toutes les apparences d'un échec, en une victoire de l'Amour est-elle une sorte de "rattrapage", par lequel Dieu transforme le mal en bien, ou au contraire, ne sommes-nous pas en présence d'une dimension fondamentale de l'ordre divin ?

Il y aurait beaucoup à dire en ce domaine. Contentons-nous de constater simplement que, même dans l'ordre naturel, tout amour authentique est une victoire de la faiblesse. Aimer ne consiste pas à dominer, à posséder, à s'imposer à celui que l'on aime. Aimer veut dire que l'on accueille sans défense l'autre qui vient à soi ; en revanche, on a la certitude d'être pleinement accueilli par le partenaire, sans être ni jugé, ni condamné, ni comparé. Il n'y a plus d'épreuves de force entre deux être qui s'aiment. Il y a une sorte d'intelligence mutuelle par l'intérieur, grâce à laquelle on ne peut plus avoir peur d'un danger quelconque qui viendrait de l'autre.

Cette expérience, même si elle demeure toujours imparfaite, est déjà bien convaincante. Et pourtant elle n'est qu'un reflet de la réalité divine. À partir du moment où nous commençons à croire vraiment, en notre cœur, à la tendresse infinie du Père, nous nous sentons en quelque sorte obligés de descendre de plus en plus dans une acceptation positive et joyeuse d'un non-avoir, d'un non-savoir, d'un non-pouvoir. Il n'y a là aucune auto-humiliation malsaine. Nous pénétrons simplement dans le monde de l'amour et de la confiance. Ainsi, presque sans nous en rendre compte, entrons-nous en communion avec la vie divine. Les relations du Père et du Fils dans l'Esprit sont, à un niveau qui dépasse totalement notre compréhension, une forme parfaite de cette faiblesse pleinement assumée dans la communion.

De manière plus proche de nous, cette tendresse intime du trois fois Saint se manifeste dans la relation du Fils incarné à son Père. Comment ne pas être frappé de la sérénité et de l'infinie sécurité avec laquelle Jésus déclare tranquillement qu'Il n'a rien à Lui, qu'Il ne peut rien faire de Lui-même, sinon ce qu'Il voit faire au Père ! Quel homme accepterait pareil dénuement ? Et pourtant n'est-ce pas dans cette direction que nous sommes obligés de nous engager si nous voulons réellement vivre dans les profondeurs de notre cœur, tel que le Père l'a créé et tel qu'Il le transfigure par la mort et la résurrection de son Fils ?

Marie nous oriente dans la même direction. Le Magnificat est d'un même élan un chant de triomphe et la reconnaissance d'un dénuement total. Les deux vont de pair. Dès le départ, elle a reconnu et accepté sa totale faiblesse : elle se trouve ainsi en état d'accueillir le Fils que lui donne le Père. Elle devient la Mère de Dieu parce que c'est elle qui est la plus proche de la pauvreté de Dieu.

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Entrer dans le silence.

À suivre le chemin dont je parle, il est normal que, progressivement, l'activité intellectuelle s'apaise durant le temps de prière ; de même dans la mesure où les émotions du cœur sont canalisées, toutes sortes de distractions ou de divagations perdent leur raison d'être. C'est dire que la Prière du cœur, d'un mouvement presque spontané, nous oriente vers le silence. Certains jours, l'expérience en est plus forte et il est inévitable que l'on se trouve exposé, si l'on peut dire, à la "tentation du silence".

Le silence est un bien qui exerce une séduction sur tous les cœurs, à partir du moment où ils en ont fait une certaine expérience savoureuse. Mais il y a beaucoup de formes de silence. Toutes ne sont pas bonnes. La majorité d'entre elles sont même des déformations plutôt qu'une authentique prière de silence.

La première tentation est de faire du silence un agir, même si l'on est persuadé intimement du contraire. Sous prétexte que l'intelligence est arrêtée, que le cœur paraît en repos, on s'imagine que l'on atteint un véritable silence de l'être. En réalité, ce silence, même s'il a une authenticité indiscutable, est le résultat d'une tension de la volonté qui, finalement, est le plus subtil, mais également le plus pernicieux, des agir. Au lieu d'avoir notre cœur en état de disponibilité, il nous maintient dans un état où nous nous imposons une attitude artificielle et où, finalement, nous n'offrons pas au Seigneur un accueil, parce que nous sommes appuyés sur nos propres forces. Dans le cas de personne qui ont une volonté énergique, cela peut représenter un obstacle majeur à une véritable disponibilité au Seigneur. Matériellement parlant, le silence est grand, mais c'est un silence replié sur lui-même, appuyé sur lui-même.

Une autre tentation consiste à vouloir faire du silence un but. On s'imagine que la raison d'être de la Prière du cœur, et même de toute existence contemplative, est le silence. On s'arrête à une réalité matérielle. On ne s'arrête pas à la Personne du Père, ou à celle de son Fils ou de l'Esprit.

C'est mon état qui compte et non la relation réelle d'amour et de disponibilité que j'ai à l'égard de Dieu. Ce n'est plus une prière, c'est une contemplation de moi-même.

Une tentation analogue à la précédente consiste à faire du silence une réalité en elle-même. Le silence se suffit. À partir du moment où tous les bruits des sens, de l'intelligence, de l'imagination ont été apaisés, une authentique jouissance s'établit en nous… et cela suffit. On ne cherche rien de plus. On refuse de chercher autre chose. Tout ce qui introduirait à nouveau une idée quelconque, même sur le Seigneur, même venant de Lui, ressemble à un obstacle. La seule réalité divine, à ce moment-là, est le silence. Il n'y a plus de prière. Il n'y a plus que la construction d'une idole qui s'appelle le silence.

Il n'empêche qu'un authentique silence est une réalité très importante, à laquelle il faut attacher grand prix. Mais si l'on veut entrer dans un silence authentique, il faut, du fond du cœur, renoncer au silence. Non pas le galvauder, non pas le sous-estimer, non pas renoncer à le chercher, mais éviter d'en faire un but.

Surtout, il faut éviter de croire que le vrai silence est le résultat de mon industrie personnelle. Je n'ai pas à construire le silence de toutes pièces, comme une œuvre qui se fabrique. On s'imagine trop souvent que le silence consiste uniquement à établir la paix dans les facultés intellectuelles, d'imagination, de sensibilité. C'est un aspect du silence, mais ce n'est pas tout le silence. Encore faut-il que notre cœur profond, dans la mesure où il s'identifie avec la volonté, soit lui-même en silence ; que tout désir autre que faire la Volonté du Père soit apaisé. C'est-à-dire que mon vouloir, au lieu d'être tendu pour s'imposer au reste de l'être humain, demeure lui-même pure disponibilité, écoute et accueil. Alors la possibilité commence d'exister, d'entre dans un authentique silence de tout l'être face à Dieu, un silence né de la conformité réelle de mon être profond au Père, dont il est l'Image et Ressemblance.

Dieu seul suffit : tout le reste est néant. L'authentique silence est la manifestation de cette réalité fondamentale de toute prière. Il y a vraiment silence dans le cœur à partir du moment où en ont disparu toutes les impuretés qui s'opposaient au Règne du Père. Le vrai silence ne s'établit que dans un cœur pur, dans un cœur devenu semblable au cœur de Dieu.

C'est la raison pour laquelle un cœur vraiment pur peut garder un silence complet, même lorsqu'il est plongé dans toutes sortes d'activités, parce qu'il n'y a plus de dissonance entre lui et Dieu. Même si son intelligence et sa sensibilité demeurent en activité, pour être en conformité avec la Volonté de Dieu, le silence authentique continue de régner en ce cœur.

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »


http://www.chartreux.org/fr/textes/priere-du-coeur.php



Les excès amoureux du Cœur de Jésus
(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Que_di27
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Coeur_31
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Mar 27 Aoû 2013 - 10:58

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez    Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière   sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


****

Méditation sur l’ évangile de ce   jour :

Reproches aux scribes et aux pharisiens : formalisme

Prière d'introduction

« Respire en moi, Esprit-Saint, que mes pensées soient saintes. Guide-moi, Esprit-Saint, que mes œuvres soient saintes. Séduis-moi, Esprit-Saint, que l’amour en moi soit saint. Donne-moi ta force, Esprit-Saint, que je préserve en moi ce qui est saint. Préserve-moi, Esprit Saint de ne jamais perdre ta sainteté qui est en moi ». Prière de Saint-Augustin.

Demande

Respire en moi, Esprit-Saint.

Points de réflexion

1. « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! »

L’Évangile nous révèle le cœur de Jésus : ce qui fait ses joies, ses peines, ses préoccupations et ses indignations. « Il ne s’agit pas simplement de suivre l’exemple de Jésus, comme quelque chose de moral, mais de conformer toute son existence à son mode de penser et d’agir. La prière doit conduire à une connaissance et une union dans l’amour de plus en plus profonde avec le Seigneur. Pouvoir penser, agir, et aimer comme lui, en lui et par lui. S’y exercer, apprendre les sentiments de Jésus, c’est cela la voie de la vie chrétienne. » ( Audience Benoît XVI, 19 juin 2012).

La Parole de Dieu est notre point de rencontre avec le Seigneur. Elle nous permet de l’accueillir, de l’aimer et de le comprendre avec le cœur. Aujourd’hui, la Parole de Dieu se présente à nous d’une manière radicale, dure. Elle peut nous violenter. C’est alors que nous sommes invités à l’accueillir dans sa totalité, comme elle nous vient, et de l’aimer avec le cœur... de la même manière que chacun de nous a besoin de se savoir accueilli tel qu’il est par ceux qui nous aiment, et de se savoir aimé et compris avec leur cœur.

Qu’y a-t-il derrière les paroles du Christ ? qu’est-ce que je découvre de ce Jésus qui m’attire et m’interpelle ? Ne suis-je pas en train de découvrir un Dieu et un Homme passionné, entier ? un Homme et un Dieu qui sait discerner l’essentiel de l’accidentel ? un Homme et un Dieu qui choisit de s’attacher à l’essentiel dans la vie et qui s’y donne à fond ?

2. « Cette Parole est libératrice, apaisante... en effet, ce n’est pas l’extérieur qui va définir si je suis une personne pure ou non.

Ce ne sont pas les circonstances qui vont orienter ma vie, ni les situations adverses que je vis, qui vont décider quel type de personne je vais être ; ni le regard des autres qui va me condamner. Je suis libre face aux situations adverses.

C’est d’ailleurs l’exemple que nous donnent tant de personnes d’hier et d’aujourd’hui, qui, au milieu des persécutions, ou de la violence, ont su rester pures dans leurs cœurs, et ont su être libres pour pardonner à leurs bourreaux. Cela peut aussi être le cas dans mon quotidien : en effet, alors que l’ambiance familiale ou professionnelle est tendue, je peux toujours décider de rester calme, bienveillant, de bénir dans mon cœur chaque personne, d’invoquer le nom de Jésus sur eux... et alors mes manifestations extérieures seront le reflet de cette liberté intérieure.

Dialogue avec le Christ

Donne-moi ton Cœur Seigneur, prends le mien !

Résolution

Aujourd’hui, avec l’aide du Seigneur, je vais exercer cette liberté des enfants de Dieu, en restant calme en mon intérieur face à des contradictions.

SOURCE : Catholique.org



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Les_ph10
Les pharisiens hypocrites
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Mer 28 Aoû 2013 - 10:05

Bonjour Maud, 
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Bible-14

mercredi 28 août 2013 : St Augustin, évêque et docteur de l'Église - Mémoire

Saint Augustin Évêque d'Hippone, Docteur de l'Église (354-430):


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,9-13.

Vous vous rappelez, frères, nos peines et nos fatigues : c'est en travaillant nuit et jour, pour n'être à la charge d'aucun d'entre vous, que nous vous avons annoncé l'Évangile de Dieu.
Vous pouvez témoigner, et Dieu aussi, de notre attitude si sainte, si juste et irréprochable envers vous, les croyants.
Et vous savez bien que nous avons été pour chacun de vous comme un père pour ses enfants ;
nous vous avons exhortés et encouragés, nous vous avons suppliés d'avoir une conduite digne de Dieu, lui qui vous appelle à son Royaume et à sa gloire.
Et voici pourquoi nous ne cessons de rendre grâce à Dieu. Quand vous avez reçu de notre bouche la parole de Dieu, vous l'avez accueillie pour ce qu'elle est réellement : non pas une parole d'hommes, mais la parole de Dieu qui est à l'œuvre en vous, les croyants.



Psaume 139(138),7-8.9-10.11-12ab.

Où donc aller, loin de ton souffle ?
où m'enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ;
je descends chez les morts : te voici.

Je prends les ailes de l'aurore
et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.

J'avais dit : « Les ténèbres m'écrasent ! »
mais la nuit devient lumière autour de moi.
Même la ténèbre pour toi n'est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !  

Même la ténèbre pour toi n'est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !
 


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23,27-32.

Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l'extérieur, ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures.
C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, vous décorez les sépulcres des justes,
et vous dites : 'Si nous avions vécu à l'époque de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes. '
Ainsi vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
Eh bien, vous, achevez donc ce que vos pères ont commencé !



Avec l’évangile d’aujourd’hui, nous terminons notre progression à travers les invectives de Jésus aux pharisiens.
Jésus continue à dénoncer leur hypocrisie :
« Vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements ». Autrement dit : « Vous êtes sans le savoir porteur de la mort et cela est visible à la façade que vous vous donnez. Loin de tromper les apparences, votre blancheur extérieure, faisant penser aux sépulcres blanchis, met au contraire en évidence votre intérieur mortifère ».
C’est bien l’inflexion des pharisiens vers la mort et non pas vers le Royaume que Jésus dénonce ici. Voilà comment ils se sont fermés les portes du Royaume des cieux.

Et le comble est que par cette apparence blanchie, privée des couleurs de la vie, ils répandent autour d’eux la mort qu’ils portent en eux-mêmes. Voilà l’essence de la seconde apostrophe que Jésus leur adresse. Avec elle, les invectives du Maître atteignent un sommet : « Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes ».

Cette accusation d’homicide repose, d’une part, sur une action et, d’autre part, sur des paroles. D’un côté, les pharisiens bâtissent « les sépulcres des prophètes » et décorent « les tombeaux des justes » ; d’un autre, ils disent : « Si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour verser le sang des prophètes ».
En fait, ce n’est pas en tant que fils de leurs aïeux que les pharisiens se retrouvent homicides, mais c’est parce qu’ils sont homicides que l’on peut reconnaître en eux les descendants de leurs pères.

L’hypocrisie résulte ici dans l’hommage apparent rendu aux prophètes assassinés par les pères. En effet, pourquoi construire ou décorer les tombeaux des prophètes ? Pour honorer les prophètes ou pour se disculper d’être comme ses pères ? En réalité, Jésus accuse les pharisiens de détourner l’honneur rendu aux prophètes au profit de leur déclaration d’innocence, laquelle va de pair avec la condamnation de leurs pères. Autrement dit, chez les pharisiens, la disculpation appelle l’inculpation.
Celui qui ne reconnaît pas son péché se retrouve dans l’obligation de l’attribuer à un autre. L’accusation ici se double d’un mensonge et tout mensonge dissimule une volonté de meurtre. Voilà l’homicide !

A l’inverse d’une telle attitude, faisons notre cette supplication de saint Augustin qu’il adresse au Seigneur dans un passage de ses Confessions : ‘‘ La maison de mon âme est étroite pour vous recevoir, élargissez-la. Elle tombe en ruines, réparez-la. Çà et là elle blesse vos yeux, je l’avoue et le sais; mais qui la balayera ? A quel autre que vous crierai-je : « Purifiez-moi de mes secrètes souillures, Seigneur, et n’imputez pas celles d’autrui à votre serviteur (Ps XVIII, 13-14)?» « Je crois, c’est pourquoi je parle; Seigneur, vous le savez (Ps CXV, 10). » « Ne vous ai-je pas, contre moi-même, accusé mes crimes, ô mon Dieu, et ne m’avez-vous pas remis la malice de mon cœur Ps XXXI, 5)? » « Je n’entre point en jugement (364) avec vous qui êtes la vérité (Job IX 2,3).» « Et je ne veux pas me tromper moi-même, de peur que mon iniquité ne mente à elle-même (Ps XXVI, 12).»
Frère Elie
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Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 53363510

Seigneur, enlève mon cœur de pierre


À nous d'aimer le Christ comme il nous a aimés. Il nous a laissé son exemple pour que nous suivions ses traces (1P 2,21). C'est pourquoi il dit : « Pose-moi comme un sceau sur ton cœur » (Ct 8,6), ce qui revient à dire : « Aime-moi comme je t'aime. Porte-moi en ton esprit, en ta mémoire, en ton désir, en tes soupirs, en tes gémissements, en tes sanglots. Rappelle-toi, homme, en quel état je t'ai créé, combien je t'ai élevé au-dessus des autres créatures, de quelle dignité je t'ai ennobli, comment je t'ai couronné de gloire et d'honneur, comment je t'ai placé peu au-dessous des anges et comment j'ai tout mis sous tes pieds (Ps 8.). Rappelle-toi non seulement tout ce que j'ai fait pour toi mais quelles épreuves et quelles humiliations j'ai souffertes pour toi... Et toi, si tu m'aimes, montre-le ; aime, non de parole et de langue, mais en acte et en vérité... Pose-moi comme un sceau sur ton cœur et aime-moi de toutes tes forces »...

     Seigneur, enlève mon cœur de pierre, ce cœur dur...; donne-moi un cœur nouveau, un cœur de chair, un cœur pur (Ez 36,26). Toi qui purifies les cœurs, toi qui aimes les cœurs purs, prends possession de mon cœur, et viens y habiter.


Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Traité 10 ; PL 204, 515-516 (trad. Orval)




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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "


Dernière édition par Lumen le Mer 28 Aoû 2013 - 12:34, édité 4 fois

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Mer 28 Aoû 2013 - 10:35

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière   sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


****

Méditation sur l' évangile du jour

Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et illogisme

Prière d'introduction

« Respire en moi, Esprit-Saint, que mes pensées soient saintes. Guide-moi, Esprit-Saint, que mes œuvres soient saintes. Séduis-moi, Esprit-Saint, que l’amour en moi soit saint. Donne-moi ta force, Esprit-Saint, que je préserve en moi ce qui est saint. Préserve-moi, Esprit Saint afin de ne jamais perdre ta sainteté qui est en moi ». Prière de Saint-Augustin.

Demande

Transforme mon cœur pour qu'il soit semblable au tien.

Points de réflexion


1. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites !

Dans cet Évangile, le cœur du Christ s’exprime avec toute sa passion, sa pureté et son feu pour que le Père soit « aimé en esprit et en vérité ». Cependant, qui de nous ne se sent pas identifié quelque part avec ces pharisiens qui parlent, qui jugent, qui condamnent... mais qui eux-mêmes sont faibles ? Seigneur, oui, tu me vois bien souvent tel un pharisien.

J’ai besoin de toi. Sans toi je ne suis capable de rien. Sans toi, je meurs spirituellement. Tu es mon Sauveur. « Si tu ne veux pas mourir, demeure en Celui qui ne meurt pas » nous dit Saint-Augustin, que nous célébrons aujourd’hui. Cet Évangile est peut-être une invitation à reconnaître nos faiblesses, notre côté pharisien et à savoir nous tourner vers notre Sauveur avec la simplicité de celui qui sait qu’il peut tout attendre de son Dieu.

2. Nettoie d’abord l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net.

C’est en Jésus que nous sommes forts, que nous pouvons nous convertir. La conversion que nous inspire le Seigneur aujourd’hui est celle du cœur : savoir discerner ce qui est essentiel de ce qui est accidentel ou secondaire, autant dans notre vie de tous les jours que dans notre vie de chrétien. Tel est le combat du chrétien. Parfois nous sommes tentés d’accorder beaucoup d’importance à des paroles, des événements, des actes... qui, en fait, n’en méritent pas autant et deviennent alors des obstacles dans nos relations avec Dieu, avec les autres et avec nous - même. Saint-Augustin nous donne une touche d’espérance face à ce combat : « Celui qui n’est pas tenté, n’est pas mis à l’épreuve. Celui qui n’est pas mis à l’épreuve ne progresse pas ».

Dialogue avec le Christ

Tu nous dis, dans la Liturgie de ce jour « Elle est vivante, la parole de Dieu ; plus tranchante qu'une épée, elle pénètre les pensées de notre cœur. » (Acclamation de l’Évangile). Donne moi, Seigneur, d’accueillir ta parole et de me laisser transformer par elle.

Résolution

Face à des tentations de critique, de jugement sévère ou de sous-estime de moi-même, je tâcherai de faire un acte d’amour et de laisser ainsi le Seigneur transformer mon cœur selon le sien.

SOURCE : Catholique.org



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Jasus_11
Jésus s'adresse aux scribes et aux pharisiens
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Jeu 29 Aoû 2013 - 9:30

Bonjour Maud, 
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Bible-15

jeudi 29 août 2013 : Martyre de Saint Jean-Baptiste (mémoire)


Livre de Jérémie 1,17-19.

Le Seigneur dit à Jérémie : « Lève-toi, tu prononceras contre eux tout ce que je t'ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c'est moi qui te ferai trembler devant eux.
Moi, je fais de toi aujourd'hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses chefs, à ses prêtres et à tout le peuple.
Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer. Parole du Seigneur. »



Psaume 71(70),1-2.3-4a.5-6ab.15ab.17.

En toi, Seigneur, j'ai mon refuge :
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi,
tends l'oreille vers moi, et sauve-moi.

Sois le rocher qui m'accueille,
toujours accessible ;
tu as résolu de me sauver :
ma forteresse et mon roc, c'est toi !

Mon Dieu, libère-moi des mains de l'impie.
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance,
mon appui dès ma jeunesse.
toi, mon soutien dès avant ma naissance,

tu m'as choisi dès le ventre de ma mère ;
Ma bouche annonce tout le jour
tes actes de justice et de salut ;
Mon Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
jusqu'à présent, j'ai proclamé tes merveilles.



Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,17-29.

Hérode, prince de Galilée, avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.



Ce long récit au cœur de l’Évangile le plus court, a vraiment de quoi surprendre. D’autant plus qu’il s’agit du seul passage dont Jésus est absent - disons : dans lequel Jésus n’est pas explicitement nommé. Mais le récit du martyre de Jean le Baptiste ne lui est pas étranger, dans la mesure où le destin de Jean préfigure le sien. Comme le Baptiste, Jésus sera arrêté (Mc 14,44.46.49) et lié (Mc 15,1). Si on l'a écouté avec plaisir (Mc 12,37), on veut cependant le mettre à mort (Mc 14,1) mais on le craint (Mc 11,18). Et on déposera le cadavre de Jésus comme celui de Jean dans un tombeau (Mc 15,45-46) : le sort des deux martyrs est décrit par l’évangéliste de manière à ce que la similitude saute aux yeux.
Jean est le précurseur, non seulement par son ministère public, lorsqu’il prépare les voies du Seigneur, qu’il annonce la venue d'un plus fort que lui (Mc 1,7) ; mais aussi par sa fin tragique, qui anticipe celle de Jésus. Le banquet offert par Hérode, que le meurtre sordide de Jean va agrémenter, annonce le repas au cours duquel Jésus révèlera qu'il sera livré (Mc 14,17-21). Aussi la place importante que Saint Marc attribue aux circonstances du martyr de Jean, pourrait bien se justifier par cette opposition : le festin d’Hérode n’est-il pas l'antitype du repas chrétien ? Le fait que le (premier) récit de la multiplication des pains suit immédiatement notre péricope, confirme cette interprétation.
L’endroit où Jésus nourrit les foules est
« à l’écart », loin du palais luxueux du Tétrarque à la solde des Romains qui se prend pour le roi de Perse (Es 7, 2). Les convives au repas d’Hérode ont été triés sur le volet et ont dû montrer patte blanche ; ceux qui vont bénéficier de la multiplication des pains n’ont guère été invités et ne seront pas contrôlés à l’entrée : voyant Jésus et ses disciples s’éloigner en barque, « les gens coururent à pied, de toutes les villes » (Mc 6, 33) vers le lieu où ils prévoyaient que le Maître allait débarquer.
Hérode méprise les flatteurs qui l’entourent, mais il a besoin d’eux pour consolider son pouvoir éphémère. Jésus « fut saisi de pitié en voyant la foule, car ils étaient comme des brebis sans berger » (Mc 6, 34). Il renonce au repos qu’il désirait prendre avec ses disciples, pour
« se mettre à les instruire longuement ». Le rapport entre Hérode et son entourage est ici inversé : Jésus se fait le serviteur de ceux qui le cherchent, alors qu’Hérode se fait servir par un entourage à sa solde. « Les rois des nations païennes commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d’entre vous doit prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui qui sert. Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22, 25-27).
Tout est faux dans le repas d’anniversaire du roitelet : Hérode est au centre du récit, mais sa passivité - disons même sa lâcheté - le discréditent dans le rôle du héros. La fille d’Hérodiade est certes active, mais elle demeure anonyme et n’est qu’un instrument entre les mains de celle qui mène les événements derrière les coulisses : Hérodiade. Celle-ci en effet n’apparaît pas sur l’avant-scène, mais c’est bien son désir de vengeance envers le Baptiste, qui conduit les étapes du drame. L’acteur principal demeure cependant caché : celui qui tire les ficelles de cet anti-repas n’est autre que le démon qui,
« comme un lion qui rugit, va et vient à la recherche de sa proie » (1 P 5, 8.). Aussi cette convivialité mensongère ne pouvait-elle déboucher que sur un meurtre, car « dès le commencement, le démon a voulu la mort de l’homme. Il n’a jamais été dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa nature propre, parce qu’il est menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44).
Jésus lui agit au grand jour : il multiplie les pains et les poissons après les avoir bénis et les
« donne aux disciples pour qu’ils les distribuent. Tous mangèrent à leur faim » (Mc 6, 41). On imagine sans peine la joie débordante mais simple qui devait présider à ce repas campagnard, qui ouvre à la vie en nourrissant non seulement le corps, mais l’âme et le cœur, dans la découverte émerveillée de la tendresse de Dieu pour ses enfants.
Rien de tel à Machéronte, où la quête effrénée de plaisir conduit à la mort : on y sert sur un plat la tête de Jean-Baptiste. Seule la soif de vengeance de Hérodiade se trouve rassasiée ; les convives doivent « avaler » cette scène d’horreur gratuite : le meurtre sanguinaire d’un Innocent, consenti par un lâche vaniteux et orgueilleux.
Rien n’est décidément normal dans cet événement : l’anniversaire d’un roi était ordinairement marqué par des mesures de clémences et d’amnistie, et non par des exécutions capitales arbitraires. Mais comment la clémence pourrait-elle fleurir sur une terre abreuvée de sang ? Il faut aller sur la montagne où Dieu multiplie les pains, pour découvrir que
« les temps sont accomplis », que « le règne de Dieu est tout proche » (Mc 1, 15).

« “Lève-toi, tu prononceras contre mon peuple tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon, c’est moi qui te ferai trembler devant eux. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer” (1ère lect.). Jean-Baptiste n’a pas eu peur de parler en ton Nom, Seigneur, et pourtant la haine d’Hérodiade a eu raison de lui ! Hérode pourrait fort bien ironiser : “Où est-il donc ton Dieu pour délivrer Jean de ma main ? Nous répondons cependant dans la foi : “la vie du juste est dans la main de Dieu” (Sg 3, 1) ; la protection dont tu nous couvres ne nous soustrait pas à la mort, mais nous en fait triompher dans la résurrection de ton Fils Jésus-Christ - à qui soit la gloire pour l’éternité ! »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


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Fête du martyre de Saint Jean Baptiste, le précurseur de Jésus , par Benoît XVI

… le martyre de saint Jean-Baptiste nous rappelle à nous, chrétiens d’aujourd’hui, qu’on ne peut pas s’abaisser à des compromis avec l’amour du Christ, avec sa parole, avec la vérité. La vérité est vérité, il n’y a pas de compromis possible. La vie chrétienne exige, pour ainsi dire, le « martyre » de la fidélité quotidienne à l’évangile...

Catéchèse de Benoît XVI

Chers frères et sœurs,

En ce dernier mercredi du mois d’août, nous fêtons la mémoire liturgique du martyre de saint Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus. Dans le calendrier romain, il est l’unique saint dont on célèbre et la naissance, le 24 juin, et la mort venue par le martyre. La fête de ce jour est une mémoire qui remonte à la dédicace d’une crypte de Sébaste, en Samarie, où l’on vénère la tête du saint depuis la moitié du IVème siècle. Ce culte s’est ensuite étendu jusqu’à Jérusalem, dans les Eglises d’orient et à Rome, sous le titre de « Décollation de saint Jean-Baptiste ». Dans le martyrologe romain, on fait allusion à une seconde découverte de la précieuse relique transportée, pour l’occasion, dans l’église de Saint-Silvestre à Campo Marzio, à Rome.

Ces quelques repères historiques nous aident à comprendre à quel point la vénération de saint Jean-Baptiste est ancienne et profonde. Dans les évangiles, son rôle par rapport à Jésus apparaît très nettement. Saint Luc, en particulier, raconte sa naissance, sa vie dans le désert, sa prédication, et saint Marc nous parle de sa mort dramatique dans l’Evangile d’aujourd’hui. Jean-Baptiste initie sa prédication sous l’empereur Tibère, en 27-28 après Jésus-Christ, et l’invitation très claire qu’il adresse à la foule accourue pour l’écouter est de préparer le chemin pour accueillir le Seigneur, de rendre droits les sentiers tordus de sa propre vie à travers une conversion du cœur radicale (cf. Luc 3, 4). Pourtant le Baptiste ne se limite pas à prêcher la pénitence et la conversion mais, en reconnaissant que Jésus est « l’Agneau de Dieu » venu pour enlever le péché du monde (Jean 1, 29), il a la profonde humilité de montrer en Jésus le véritable Envoyé de Dieu, en se mettant de côté pour que le Christ puisse grandir, être écouté et suivi. Dans un acte ultime, le Baptiste témoigne par son sang de sa fidélité aux commandements de Dieu, sans céder ni reculer, en accomplissant jusqu’au bout sa mission. Dans ses homélies, saint Bède, moine du IXème siècle, dit ceci : Saint Jean a donné sa vie pour [le Christ], même si on ne lui a pas ordonné de renier Jésus Christ, on lui a ordonné de taire la vérité (cf. Homélies 23 : CCL 122, 354). Et il n’a pas tu la vérité et c’est ainsi qu’il est mort pour le Christ qui est la Vérité. C’est justement par amour de la vérité qu’il ne s’est pas abaissé en se compromettant et qu’il n’a pas eu peur d’adresser des paroles fortes à celui qui s’était éloigné des voies de Dieu.

Nous voyons cette grande figure, cette force passionnée, cette résistance contre les puissants. Et nous nous demandons : d’où vient cette vie, cette intériorité si forte, si droite, si cohérente, dépensée si totalement pour Dieu et pour préparer un chemin à Jésus ? La réponse est simple : de son rapport avec Dieu, de la prière, qui est le fil conducteur de toute son existence. Jean est le don divin longtemps invoqué par ses parents, Zacharie et Elisabeth (cf. Lc 1, 13) ; c’est un don grand, humainement inespéré, parce que tous deux étaient avancés en âge et qu’Elisabeth était stérile (cf. Lc 1, 7) ; mais rien n’est impossible à Dieu (cf. Lc 1, 36). L’annonce de cette naissance se produit justement dans le lieu de la prière, dans le temple de Jérusalem, et elle arrive quand c’est à Zacharie que revient le grand privilège d’entrer dans le lieu le plus sacré du temple pour présenter à Dieu l’offrande de l’encens (cf. Lc 1, 8-20). Même la naissance du Baptiste est marquée par la prière : le chant de joie, de louange et d’action de grâces que Zacharie élève vers le Seigneur et que nous chantons tous les matins aux laudes, le « Benedictus », exalte l’action de Dieu dans l’histoire et indique de manière prophétique la mission de son fils, Jean : précéder le Fils de Dieu fait chair pour lui préparer un chemin (cf. Lc 1, 67-79). Toute l’existence du précurseur de Jésus est alimentée par ce rapport à Dieu, en particulier la période passée dans des régions désertes (cf. Lc 1, 80) ; les régions désertes qui sont le lieu de la tentation, mais aussi le lieu où l’homme sent sa pauvreté parce qu’il est privé de soutiens et de sécurités matérielles, et il comprend que l’unique point de référence solide qui lui reste est Dieu lui-même. Mais Jean-Baptiste n’est pas seulement un homme de prière, du contact permanent avec Dieu, il est aussi un guide dans cette relation. Lorsqu’il rapporte la prière que Jésus enseigne à ses disciples, le « Notre Père », l’évangéliste Luc note que la demande est formulée par les disciples avec ces mots : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l’a appris à ses disciples » (Lc 11, 1).

Chers frères et sœurs, célébrer le martyre de saint Jean-Baptiste nous rappelle à nous, chrétiens d’aujourd’hui, qu’on ne peut pas s’abaisser à des compromis avec l’amour du Christ, avec sa parole, avec la vérité. La vérité est vérité, il n’y a pas de compromis possible. La vie chrétienne exige, pour ainsi dire, le « martyre » de la fidélité quotidienne à l’évangile, c’est-à-dire le courage de laisser le Christ grandir en nous afin qu’il puisse orienter nos pensées et nos actions. Mais ceci ne peut se réaliser dans notre vie que si notre relation à Dieu est solide. La prière n’est pas du temps perdu, elle ne vole pas de la place à nos activités, pas même à nos activités apostoliques ; c’est exactement le contraire : si nous sommes capables d’avoir une vie de prière fidèle, constante, confiante, alors Dieu lui-même nous donnera la capacité et la force de mener une vie heureuse et sereine, pour surmonter les difficultés et lui rendre courageusement témoignage. Que saint Jean-Baptiste intercède pour nous, afin que nous sachions toujours préserver le primat de Dieu dans notre vie. Merci.



Mon Dieu plus près de toi

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Message par Maud Jeu 29 Aoû 2013 - 9:57

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière   sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation  sur l’ évangile de ce jour :

La mort de saint Jean-Baptiste

Prière d'introduction

« Mon Père, je m’abandonne à Toi. Fais de moi ce qu’il Te plaira. Quoi que Tu fasses de moi, je Te remercie. Je suis prêt à tout. J’accepte tout. Pourvu que Ta volonté se fasse en moi, en toutes Tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre Tes mains, Je Te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je T’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre Tes mains sans mesure, avec une infinie confiance, car Tu es mon Père. » (Bienheureux Charles de Foucauld)

Demande

Accorde-moi, Seigneur, en ce jour, de vivre et de rayonner ton amour, ta patience et ta fidélité auprès de tous ceux que je rencontrerai aujourd’hui. Donne-moi de le vivre avec le sourire sur le visage, car je sais que mon chemin pour te suivre et te glorifier n’est autre que l’amour dont je peux témoigner.
Points de réflexion

1. Qui était donc ce Jean Baptiste ? N’était-il pas, lui, le dernier prophète, c’est-à-dire celui qui précède le messie ?

« Et toi, petit enfant, on t’appellera prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu’il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu » (Lc 1,76-78). Jean Baptiste nous prépare à accueillir la plus belle nouvelle, celle qui libère l’humanité entière, mais aussi chacun de nous personnellement : nos péchés, ceux de l’humanité entière, la souffrance, l’injustice, la solitude, la haine, les divisions... tout cela est pardonné ! Dieu vient mettre une limite au mal. Celui-ci ne triomphera pas indéfiniment.
La tendresse et la miséricorde de Dieu viennent mettre un terme au péché. Jean baptiste : ce nom signifie « Dieu fait grâce » et nous indique qu’il est l’homme de la consolation. Il annonce la miséricorde et la tendresse de Dieu. En effet, Israël était en deuil, car elle était sans prophète depuis longtemps. Le messie tardait à arriver. Le royaume était divisé... Un air de tristesse régnait sur le peuple. Quand Dieu enverrait-il son élu ? Voilà que sa venue est imminente

Remercions le Seigneur pour cette intervention ! Il ne nous oublie pas « dans cette vallée de larmes » ! Il est avec nous ! Il triomphera en nous et dans les tous les cœurs qui le reçoivent.

2. Jean-Baptiste avait une parole vigoureuse, « engeance de vipères » lançait-il aux foules, et il n’avait pas hésité à faire savoir au Roi combien son comportement déplaisait à Dieu. « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »

Comme la vérité peut faire mal ! Hérodiade n’avait entendu que la parole vigoureuse de Jean Baptiste à son égard. Cela arrive également à beaucoup de chrétiens qui, lorsqu’ils écoutent la Parole de Dieu, n’entendent que ses exigences, ses commandements, ses interdits, ses préceptes... et leur conscience se charge de plus en plus lourdement d’un poids intérieur.

C’est vrai, pour préparer la venue de Jésus, il faut se convertir. Mais n’oublions pas que la parole de Jean Baptiste était également une parole consolatrice « pour révéler à son peuple qu’il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. »

3. Que faire pour accueillir ce pardon de Dieu dans notre vie ?

Que faire pour entrer dans cette nouvelle dimension du salut ? C’est la question que les foules posaient déjà à Jean Baptiste : « Que devons-nous faire ? » Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! » (Lc 3,10-11) Bref, si Dieu nous pardonne, nous devons pardonner à notre tour.

Nous sommes appelés à vivre l’amour, à l’exemple du Dieu qui est tout Amour. Il s’agit bien là d’une invitation à vivre et à transmettre la consolation et la miséricorde autour de nous, à l’exemple du Père.

4. Vivre et transmettre l’amour du Père dans notre quotidien se transformera peut être en incompréhension de la part de ceux qui nous connaissent.

Peut-être se moqueront-ils de nous ? Peut-être nous critiqueront-ils ? A Jean Baptiste, ne lui a-t-on pas pris sa vie, à cause de sa parole vigoureuse et consolatrice ? Alors, comme pour lui, repensons à la dernière béatitude : « Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. » (Mt 5,11-12)

Ne nous effrayons donc pas face aux difficultés que nous rencontrons, lorsque nous cherchons à vivre d’après l’amour de Dieu.

Dialogue avec le Christ

Jésus, j’ai le désir de te suivre, comme Jean Baptiste, même au prix de ma vie, s’il le fallait. Augmente en moi la foi et l’amour ! Que je sois un témoin de ta présence aimante auprès de tous ceux que je rencontrerai en ce jour. Que je sache présenter ton amour et ta tendresse avant tes exigences. Que je ne juge pas les autres, mais que je sois un relais de ton pardon et de ta miséricorde.

Résolution

Dans une de mes conversations aujourd’hui, je parlerai de l’amour de Dieu.

SOURCE : Catholique.org



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Jean dit " le Baptiste " .
Maud
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Ven 30 Aoû 2013 - 9:35

Bonjour Maud, 
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Bible-16

Vendredi 30 août 2013 : St Fiacre, abbé au pays de Meaux († 670)

Saint Fiacre, Solitaire († 670):


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 4,1-8.

Pour le reste, vous avez appris de nous comment il faut vous conduire pour plaire à Dieu ; et c'est ainsi que vous vous conduisez déjà. Faites donc de nouveaux progrès, nous vous en prions, frères, nous vous le demandons dans le Seigneur Jésus.
D'ailleurs, vous savez bien quelles instructions nous vous avons données de la part du Seigneur Jésus.
La volonté de Dieu, c'est que vous viviez dans la sainteté, en vous gardant de la débauche,
et en veillant à vous comporter chacun avec votre femme dans un esprit de sainteté et de respect,
sans vous laisser entraîner par le désir comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu.
Dans ce domaine, il ne faut pas agir au détriment de ses frères ni leur causer du tort, car le Seigneur punit tout cela, comme nous vous l'avons déjà dit et affirmé.
En effet, si Dieu nous a appelés, ce n'est pas pour que nous restions dans l'impureté, mais pour que nous vivions dans la sainteté.
Ainsi donc celui qui rejette mes instructions, ce n'est pas un homme qu'il rejette, c'est Dieu lui-même, lui qui vous donne son Esprit Saint.



Psaume 97(96),1-2.5-6.10ab.12.

Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l'entourent,
justice et droit sont l'appui de son trône.

Les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.

Haïssez le mal, vous qui aimez le Seigneur,
car il garde la vie de ses fidèles.
Que le Seigneur soit votre joie, hommes justes ;
rendez grâce en rappelant son nom très saint.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,1-13.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera
comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la
rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes
s'éteignent. 'Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ;
allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui
dans la salle des noces et l'on ferma la porte. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur
tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.



L’évangile de ce jour nous présente la parabole des dix vierges. Au début du récit, même si elles sont différenciées par des qualités contraires, la sagesse et la sottise, les dix jeunes filles n’en forment pas moins un groupe uni. Leur différenciation n’entraîne aucun conflit. L’unité du groupe est d’ailleurs soulignée par le fait que toutes, dans un premier mouvement, sortent ensemble, munies de leurs lampes, à la rencontre de l’époux. Certes, les unes ont de l’huile en réserve et les autres non, mais rien dans le texte ne nous permet de penser que ces dernières auraient du s’en munir. Ajoutons enfin que face au retard de l’époux, toutes sombrent dans le sommeil.

Par contre, tout change lorsque retentit le cri de l’annonce de la venue de l’époux. Dès lors, le groupe se scinde en deux. Cette séparation va très vite se révéler irréversible. Les deux groupes désormais ne se retrouveront plus dans le même lieu et se distingueront nettement par leurs actions jusqu’à ce que, dans la finale de la parabole, les prévoyantes soient admises dans la proximité de l’époux, à l’intérieur de la salle des noces, tandis que les insensées se retrouveront à l’extérieur, séparées de lui, inconnues.

Le
« je ne vous connais pas » que l’époux adresse à ces dernières ne doit pas être pris comme une condamnation, ni même comme un reproche. La transformation qui s’opère dans le récit, faisant apparaître deux sous-groupes, ne consacre pas une division morale entre de bonnes et de mauvaises vierges, ni même un conflit où les unes s’approprieraient le Royaume au dépend des autres, ni encore une quelconque condamnation des étourdies.
Si nous revenons au début de la parabole nous lisons :
« il en est du Royaume comme de dix vierges… ». Le récit nous dit donc que la totalité des vierges n’aura pas de part au Royaume : cinq entreront, cinq resteront dehors. Autrement dit, la division peut s’entendre comme se réalisant dans un même sujet. Là où le Royaume advient, un partage est susceptible de s’opérer. En effet, tout ce qui en nous n’est pas orienté vers le Seigneur (littéralement in-sensé c’est-à-dire qui a perdu le sens), tous les désirs qui ne tendent pas vers lui et nous dispersent n’auront point part au Royaume.

L’amputation du groupe est donc un appel adressé aux jeunes filles qui sont dehors dans le monde, aux parties de nous-mêmes où ne brûle pas en quantité suffisante l’huile du désir de la rencontre avec l’époux, à se convertir :
« veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ».

« Seigneur tu connais la duplicité de notre cœur. Tu sais combien nous te désirons mais tu vois aussi combien nous sommes séduits par les sollicitations du monde. Unifie notre cœur, Seigneur. Arrache-nous à la dispersion de nos convoitises décevantes et fait converger en toi tous nos désirs afin que nos vies soient intégrées dans la tienne. Tout est à nous mais nous sommes à toi Seigneur Jésus-Christ et toi tu es à Dieu (Cf. 1 Co 3, 21. 23). Apprends-nous le détachement évangélique qui n’est pas indifférence aux choses de la vie mais concentration de notre attention sur ta présence qui donne à chaque événement son poids d’éternité. Alors, lorsque ton Royaume sera pleinement manifesté nous pourrons entrer dans la salle des Noces et partager le Pain de l’éternité. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson




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" Les Vierges sages et les Vierges folles "


Christ est l'Époux de son Église : telle est l'image touchante sous laquelle l'Esprit Saint se plaît à nous représenter l'amour du Sauveur pour ses fidèles, et les circonstances de son dernier avènement.
Il est l'Époux de son Église, il l'a aimée le premier ; il a pour elle un amour gratuit, constant, inaltérable.
Il est venu d'abord dans une chair semblable à celle qui est assujettie au péché, sous la forme d'un serviteur, en des vêtements teints de sang, souffrant, persécuté, mis à peine au rang des hommes (Esaïe. XIII ; Héb. II), ...
... dans la douleur, au milieu des larmes, sous l'orage de la justice divine ; mais il doit revenir au dernier jour, comme le Roi de gloire, célébrer ses fêtes nuptiales, juger les vivants et les morts, et faire entrer son Épouse dans les palais éternels

Or, comme l'usage voulait, chez les anciens peuples de l'Orient, dans la célébration des noces, que l'époux, à la lueur des flambeaux, et suivi de ses amis, allât chercher son épouse, dans l'appareil de la joie et du triomphe, tandis que les amies de l'épouse, ordinairement au nombre de dix, portant à la main des flambeaux, et magnifiquement parées, allaient au-devant de l'époux, pour se joindre à son cortège, et pour en accroître la joie et la solennité, notre Seigneur a souvent emprunté cette image et ses différents traits pour peindre son second avènement.
- L'Époux, c'est lui-même ;
- L'Épouse, c'est l'Église, c'est l'assemblée des vrais croyants ;
- L'arrivée de l'Époux, c'est le retour du Christ, au jour du jugement ;
- Les amis de l'Époux, ce sont les anges de sa puissance ;
- Les vierges, amies de l'Épouse, ce sont les saints et les fidèles, ou plutôt ce sont ici tous ceux qui passent pour être saints et fidèles, tous ceux qui réclament le nom de chrétiens ; Leurs lampes, c'est la profession qu'ils font de la religion de Christ ;

- L'huile et la lumière qu'elle produit, c'est la Grâce du Saint-Esprit dans le cœur ; c'est la foi qui opère, qui se manifeste par l'amour, la charité, par la lumière des bonnes œuvres ; - L'heure de minuit représente ce qu'il y aura de soudain et d'inattendu dans l'arrivée de notre Maître ;
- Le palais de l'Époux enfin, c'est le royaume des Cieux, c'est le séjour de la sainteté, de la paix, des consolations et des joies éternelles.

O Souverain ? disait le Psalmiste, en parlant du Messie, ton Épouse est à ta droite, parée d'or d`Ophir ; elle est intérieurement toute pleine de gloire. Les Vierges qui la suivent et qui sont ses compagnes, te seront présentées avec réjouissance et avec allégresse ; elles entreront dans le palais du Souverain (Ps. XLV. 10-16)

Tel est l’emblème touchant et solennel sous lequel nous est représenté l'avènement du Seigneur. Voilà les grandes scènes auxquelles, vous qui m'écoutez, mes Frères, et moi qui vous parle, nous devons tous y assister un jour.
Cela est certain, comme il est certain que l'Évangile est la Parole de Dieu, comme il est certain que l'Église de Christ s'est établie sur la terre, comme il est certain que nous sommes ici rassemblés en son nom. Ces paroles, dit l'Esprit Saint, sont les vraies paroles de Dieu. (Apoc. XIX. 9)

Quel rôle jouerons-nous donc en ce grand jour ?
Que deviendrons-nous en ce moment solennel ?
Quel regard jettera sur nous alors, du haut de son trône, Celui qui sonde les reins et les cœurs (Ps. VII. 10) ?

Oh ! qu'il est important de résoudre dès ici-bas une telle question ! Combien toute autre recherche paraît frivole et superflue quand on la compare à celle-là.
Combien les beaucoup de choses dont s'occupe (Luc X. 41.) Marthe sur la terre semblent vaines et souvent funestes ! Combien il est frappant qu'une seule chose est nécessaire ! Suivez donc le développement simple et familier d'une parabole où le Seigneur se plaît à se mettre à la portée de tous, et puisse cette méditation porter dans vos cœurs le désir et le besoin de la vigilance, la connaissance de votre véritable condition, la pensée sérieuse de l'avenir, la faim et la soif de la justice ! Ainsi soit-il.

Le royaume des cieux au dernier jour, sera semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, s'en étaient allées au-devant de l'Époux.

Le royaume des Cieux désigne ici, comme souvent ailleurs, l'ensemble des hommes qui portent le nom de Chrétiens ; c'est l'Église visible, en tant qu'elle se compose de vrais fidèles et de Chrétiens apparents.

Le royaume des Cieux sera semblable à dix vierges.
À dix vierges. Par cette expression, le Seigneur nous donne à connaître d'abord, à quelle classe d'hommes la leçon de cette parabole est surtout adressée. Nous voyons qu'il veut désigner des personnes dont la vie apparente est régulière, et dont la conduite extérieure est décente et paisible.
Par les vierges folles, il ne faut donc pas entendre des personnes qui vivent dans le dérèglement : il ne s'agit pas ici de ces hommes avec lesquels l'Apôtre Paul (1. Cor. XV. 33) défend aux Chrétiens d'entretenir aucune familiarité, des larrons, des impudiques, des profanateurs, des médisants, des hommes outrageux, des intempérants.
Le Seigneur désigne ici des personnes qui, par la décence extérieure de leur conduite, sont mises au rang des vrais Chrétiens par les hommes, qui ne peuvent connaître les secrets des consciences, et qui ne peuvent juger que sur de lointaines apparences.

Non seulement leur conduite extérieure est régulière et décente ; non seulement ce sont dix vierges ; mais encore elles sont allées au-devant de l'Époux ; elles font toutes profession d'attendre Jésus, et de mettre en lui quelque espèce de confiance, quoiqu'une partie d'entre elles ne l'aient point connu, et qu'elles ne soient point connues de lui, comme il le leur déclarera bientôt lui-même, parce qu'elles s'appuient sur leurs propres mérites, et qu'elles n'ont point senti qu'elles avaient besoin d'acheter de l'huile pour leurs lampes.
Ce sont des Chrétiens de nom : on les voit dans les temples ; ils prennent part à la Sainte Cène ; ils font profession d'espérer en Christ, les introduira sûrement, pensent-ils, dans les demeures éternelles, dès qu'il aura vu les lampes qu'ils portent devant eux.

Mais il est encore un caractère qui est commun aux dix vierges, ce sont ces lampes mêmes quelles portent à la main.
Les Chrétiens, en effet, doivent briller comme des flambeaux, dans le monde; ils doivent porter devant eux la parole de vie et faire luire leur lumière devant les hommes, afin qu'en voyant leurs bonnes œuvres, on glorifie leur Père qui est dans le Ciel (Matth. V. 16). Car, la Grâce qui donne le salut à tous les hommes, a été manifestée, afin que, renonçant à l'impiété et aux passions mondaines, nous vivions dans le présent siècle, selon la tempérance, la justice et la piété (Tite II. 11).
C'est ainsi que les Chrétiens doivent aller au-devant de leur céleste Époux ; c'est ainsi qu'ils doivent lui faire honneur et proclamer ses louanges, en attendant qu'arrivés avec lui dans le royaume des Cieux, ils soient complètement transformés à son image, de gloire en gloire, par l'Esprit du Seigneur (2. Cor. III. 18), pour parler avec l'Écriture.

Les dix vierges, quoiqu'il y ait entre elles une énorme différence, les dix vierges ont donc toutes :
- le même nom ;
- elles vont toutes au-devant de l'Époux ;
- elles portent toutes également des lampes à la main ;
- elles font toutes la même profession ;
- elles obtiennent toutes crédit auprès du monde qui ne peut juger de la différence qui les sépare ;
- elles se distinguent peu les unes des autres aux yeux des hommes qui ne voient pas que la lumière de plusieurs de ces lampes est vacillante et passagère, et qui ne peuvent point connaître les motifs secrets des actions humaines.
Vous voyez donc clairement, ô vous qui m'écoutez, combien cette parabole vous est applicable, et combien elle peut vous être utile, si vous vous en servez pour vous examiner vous-mêmes, comme en la présence du Seigneur.

Or, comme l'Époux tardait à venir, les dix vierges s'assoupirent toutes et s'endormirent, dit notre Seigneur ; c'est-à-dire, que toutes également s'étaient livrées en la sécurité la plus profonde, quoique les unes eussent dans leur cœur un fondement solide à leurs espérances, comme nous ne tarderons pas à le voir, tandis que les autres n'avaient, pour les asseoir, qu'une présomption fatale qu'elles appuyaient sur leurs propres mérites, sur leurs lampes, sur leur profession du Christianisme, et sur le nom qu'elles portaient.
Toutes attendaient l'avenir sans aucune inquiétude, mais tandis que la sécurité des unes était fondée, celle des autres ne reposait que sur les illusions les plus funestes et les plus trompeuses.

Or, comme l'Époux tardait à venir, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Hélas ! nous trouverons encore cette image fidèle, si nous voulons reporter ici nos regards sur l'Église ! Combien cet assoupissement et ce sommeil, des dix vierges, nous représente, d'une manière frappante, l'indifférence et l'inconcevable sécurité avec quelle tant de personnes attendent la mort, le jugement, l'éternité, sans avoir reçu dans leur cœur les arrhes de l'héritage éternel, sans avoir éprouvé l'opération de cet Esprit Saint qui témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rom. VIII. 16), pour parler avec l'Apôtre Paul ; sans avoir, comme les vierges sages aucun fondement sur lequel elles puissent appuyer leur fatale tranquillité !
En effet, comme le déclare notre Seigneur, il y en avait cinq qui étaient sages, et cinq qui étaient folles.

Le vrai sage aux yeux de Dieu, c'est celui qui pense aux jours éternels, qui s'occupe des intérêts de son âme, qui s'attache aux choses d'en-haut, qui aime et qui craint Dieu.
La vraie folie aux yeux de Dieu, c'est celle qui néglige la seule chose nécessaire, quelque habile qu'elle puisse être d'ailleurs dans la poursuite des vanités de la terre.
Or la folie des vierges folles consistait en ce qu'en prenant leurs lampes, elles ne prirent point d'huile avec elles ; tandis que les sages, avec leurs lampes, prirent de l'huile dans leurs vases.
Ce vase c'est le cœur, du bon trésor duquel l'homme de bien tire de bonnes choses (Matth. XII. 35.). C'est du cœur que procèdent les œuvres que Dieu doit juger au dernier jour ; c'est aux motifs et aux affections du cœur qu'il regarde ; c'est le cœur qu'il faut changer.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur (Matth. XXII. 37.).
Mon enfant, donne-moi ton cœur.
Et quand je donnerais tout mon bien aux pauvres, quand je livrerai mon corps aux flammes pour ma religion, si je n'ai pas l'amour dans le cœur, je ne suis rien (1 Cor. XIII. 3).

L'huile qui doit remplir nos vases pour entretenir dans nos lampes une lumière qui puisse subsister en la présence du Seigneur, c'est la Grâce de Dieu dans le cœur ; c'est l'onction de l'Esprit Saint dans le cœur (1. Jean II. 20.) ; c'est la foi dans le cœur ; et la lumière que produit cette huile sainte, c'est la charité, c'est-à-dire, l'amour soit de Dieu, soit du prochain ; ce sont les œuvres de l'amour ; c'est la vraie charité qui procède d'un cœur pur et d'une foi non feinte (2. Tim. I. 5).

L`huile, chez les Hébreux, était l’emblème de la Grâce du Seigneur, et de l'onction de son Esprit Saint ; on devait oindre d'une huile sainte tous les vases du sanctuaire, tous les rois, tous les sacrificateurs, tous les prophètes ; on devait avoir constamment dans le tabernacle une provision d'une huile pure pour y entretenir les lampes du chandelier d'or ; et le prophète Zacharie, en nous expliquant tous ces emblèmes, nous apprend que Christ est l'olivier d'où procède cette huile spirituelle qui doit remplir le cœur des vrais Chrétiens. C'est lui qui nous oint, dit l'Écriture ; c'est lui qui nous baptise du Saint-Esprit et de feu (Luc III. 16.)
Nous n'entrons dans ces détails que pour vous faire comprendre ce que notre Seigneur veut signifier ici.

Pour nous expliquer sans figure, cinq des vierges étaient converties et régénérées par le Saint-Esprit, et les cinq autres ne l'étaient pas.

Les unes avaient le cœur purifié par la foi, et les autres n'étaient point nées de nouveau, selon ce qui est écrit : Nul, s'il n'est né de nouveau d'eau et d'esprit, ne peut entrer dans le Royaume des Cieux (Jean III.) ; elles étaient toujours au monde, au péché, à elles-mêmes.
Les unes, formées pour l'éternité, avaient reçu l'Esprit Saint dans leur cœur, pour arrhes de leur héritage (1. Cor. Il. 12.), comme le dit saint Paul aux Corinthiens ; et comme il le dit aux Romains ; elles avaient reçu cet Esprit qui témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu ; tandis que les autres n'avaient point l'Esprit d'adoption, et n'avaient rien qui pût autoriser leur funeste confiance.

Les unes avaient cette vraie foi, par laquelle Dieu purifie le cœur des fidèles (Act. XV. 9.), pour me servir de l'expression de saint Pierre ; et les autres, s'appuyant sur leur propre justice, ne connaissaient pas Christ, et n'étaient pas connues de lui, comme il le leur déclarera bientôt lui-même.

Tel était donc l'état des vierges sages et des vierges folles, lorsque, voyant que l'Époux tardait à venir, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Mais, sur le minuit il se fit un cri, disant : Voici, l'Époux vient ; sortez à sa rencontre.

Ce cri se fit entendre à minuit, c'est-à-dire, au moment où l'on s'y attendait le moins, c'est-à-dire, au moment du sommeil le plus profond, c'est-à-dire au milieu de la plus complète sécurité.
Quelle image imposante de l'avènement du Seigneur Jésus en la grande journée ! Quelle image faite pour nous frapper salutairement, et pour réveiller dès à présent de leur sommeil, tant d'âmes endormies !
Et nous aussi, nous entendrons tous au dernier jour, cette voix solennelle qui portera l'effroi dans les consciences : Voici, l'époux vient ; sortez au-devant de lui.
Oh ! combien sera terrible et majestueux ce moment où le Fils de l'homme viendra avec des flammes de feu, suivi de ses saints anges, précédé de la trompette de Dieu ; lorsque le cri d'en-haut et la voix de l'archange se feront entendre à toute la terre, lorsque tous les morts sortiront de leurs tombeaux ; et que toutes les nations comparaîtront en sa présence !
Quel réveil que celui de l'univers en ce moment solennel !
Quel réveil que celui qui sera causé par ce cri pénétrant : Morts, réveillez-vous, et comparaissez en jugement ! »

Ici, mes frères, avant d'aller plus loin, disons-nous bien une chose : c'est que, pour chacun de nous, ce jour est très proche, et que nous en sommes tout au plus à quelques années. Le jour où la maladie viendra nous apprendre que le temps de notre délogement est arrivé ; le jour où elle nous dira, comme au roi de Juda : Prépare ta maison, car tu t'en vas mourir (Esaïe XXXVIII. 1.) ; ce jour-là sera pour chacun de nous, le jour où commenceront les scènes de l'éternité ; le jour après lequel il n'y aura plus de temps ; le jour enfin où nous entendrons, avec la trompette du jugement, ce grand cri dont parle le Seigneur dans sa parabole :
Voici, l'Époux vient ; sortez au-devant de lui.
Puisque la fin de toutes choses est si proche de chacun de nous, soyons attentifs à la suite de cette parabole.

Quand ce cri se fut fait entendre aux dix vierges, alors elles se levèrent toutes, dit le Seigneur ; elles apprêtèrent leurs lampes, et les sages le firent aussi bien que leurs compagnes ; car les hommes les mieux préparés à la mort par une vie toute consacrée au Seigneur, ont encore besoin de se disposer à la rencontre de leur Dieu, afin qu'ils soient trouvés vêtus, et non pas nus (2. Cor. V. 3.), pour parler avec saint Paul.

Cependant, les vierges folles se levèrent aussi ; nous dit Jésus, et voulurent apprêter leurs lampes ; mais à l'approche de l'Époux et de son cortège, elles virent avec terreur que leur lumière s'éteignait.
Ces lampes sans huile ont pu donner quelque temps une lueur passagère et trompeuse aux regards des hommes ; mais, quand la mort est là, quand le Seigneur est proche, quand l'éternité s'avance ;
- alors les vierges folles reconnaissent leur imprudence et la vanité des appuis qu'elles s'étaient donnés ;
- alors on distingue mieux les vrais motifs des actions par lesquelles on avait jusqu'alors recherché l'approbation des hommes ; alors on reconnaît qu'elles n'ont pas procédé d'un cœur dévoué sans partage au Seigneur, qu'elles n'ont pas été faites avec un désir simple et pur de plaire à Dieu ;
- alors on voit s'éteindre dans les sombres vapeurs de la vallée de l'ombre de la mort, cette lampe sur laquelle on avait cru pouvoir fonder une confiance présomptueuse.

Cependant, les vierges folles, saisies d'effroi, s'adressèrent à leurs compagnes, et, dans le trouble de leur âme, elles leur dirent : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.
C'est ainsi qu'on voit aux approches de la mort ces Chrétiens de nom, qui, pendant le reste de leur vie, voulurent servir à la fois Dieu et le monde ; ( Matth. VI. 24.) c'est ainsi, dis-je, qu'on les voit envier le sort des humbles Chrétiens qu'ils méprisaient naguère ; c'est ainsi qu'après avoir raillé, comme exagération et comme folie, la sagesse des sages, leur détachement du monde et leur soumission profonde aux préceptes de leur Maître, ils voudraient maintenant changer de sort avec eux.
Ils s'écrient, comme Balaam : Que je meure de la mort des justes, et que ma fin soit semblable à la leur (Nombres XXIII. 10.) !
Ils voudraient pouvoir dire avec eux : Toute mon espérance est au Seigneur, et cette espérance ne confond point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Rom. V. 2. 5.).

Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent.
Mais les sages répondirent : De peur que nous n'en ayons pas assez pour nous et pour vous, allez plutôt vers ceux qui en vendent.
Remarquez bien ici la douceur et la sage réserve de cette réponse. Elles ne veulent, elles n'osent, elles ne peuvent satisfaire le vœu de leurs compagnes, mais elles n'ajoutent aucun reproche à leur refus ; elles ne se vantent point de leur prévoyance ; elles évitent tout ce qui pourrait ajouter quelque douleur à leur détresse ; et tout en leur disant que leur demande est vaine ; que le juste lui-même ne se sauve qu'avec peine, (1 Pierre IV. 18.) et que chacun doit porter son propre fardeau, elles s'empressent de leur donner le seul conseil qui puisse encore les sauver.

« Tandis qu'il en est temps, allez plutôt vers ceux qui en vendent : ne perdez pas un instant, nous n'avons nous-mêmes rien que nous n'ayons reçu.
Allez promptement au Père de tout don parfait ; allez à Christ, de la plénitude de qui nous avons toutes reçu grâce pour grâce ; allez à l'Esprit Saint qui distribue ses dons comme il lui plaît ; priez avec ardeur ; demandez et il vous sera donné ; cherchez et vous trouverez (Matth. VII. 7-11).
Allez à ce Dieu de bonté, qui vous crie dans sa Parole : Si quelqu'un manque de sagesse, qu'il la demande à Celui qui la donne à tous libéralement, et elle lui sera donnée. (Jacq. I. 5)
O vous tous qui êtes altérés, venez aux eaux !
O vous qui n'avez point d'argent, venez, achetez sans argent et sans aucun prix, du vin et du lait. Pourquoi employez-vous l'argent pour ce qui ne rassasie point ?
Prêtez l'oreille, et venez à moi. Écoutez, et votre âme vivra ; et je traiterai avec vous une alliance éternelle (Esaïe LV. 1. 2. 3.).
Venez à moi, vous tous qui êtes travaillés et chargés, je vous soulagerai, et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Matth. XI. 28.).

Mais il n'est pas facile, à la dernière période de sa vie de savoir chercher et se procurer cette huile précieuse, lorsqu'on a longtemps mis toute sa confiance dans sa lampe, dans ses propres forces, dans sa profession extérieure de Christianisme, dans ses propres œuvres, dans sa propre justice.
Il n'est pas facile de se repentir, de se jeter dans les bras de la miséricorde divine avec un abandon complet, lorsqu'on s'est endormi jusqu'à l'arrivée de l'Époux dans une sécurité fatale, dans une orgueilleuse confiance.

En effet, ajoute notre texte : Pendant que les vierges folles, dans leur détresse, en allaient acheter, l'Époux arriva dans sa pompe majestueuse et terrible, et celles qui étaient prêtes, c'est-à-dire, les vierges sages, couvertes de la robe de noces, revêtues (selon l'expression d'Esaïe) du manteau de la justice (Esaïe LIX. 17.), et portant dans leurs cœurs la foi, l'espérance et l'amour ; les vierges sages entrèrent avec l'Époux dans la salle des noces, dans le repos éternel, dans la société des saints et des anges, avec les Abraham, les Moïse, les David, les St. Jean, les St. Paul, et toutes ces belles âmes que l'Esprit Saint a purifiées, et que le Seigneur s'est acquises pour toujours.

L'Époux vint, dit notre texte, et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces, et la porte fut fermée.
O bonheur des vierges sages ! O repos éternel ! O sûreté parfaite ! O transports de joie ! La porte fut fermée derrière les vierges sages, elle fut fermée pour toujours !

Le paradis céleste ne sera donc plus ouvert comme l'était celui d'Eden, d'où notre premier père a pu sortir ! Quand les fidèles seront entrés au royaume des Cieux, la porte sera fermée ; aucun ennemi ne pourra plus les séparer de l'amour du Seigneur ; Satan sera lié de chaînes éternelles ; toute larme sera essayée de leurs yeux (Apoc. VII. 17.) pour toujours ; ils ne pécheront plus ; ils ne se sépareront plus ; ils vivront dans l'éternel repos des bienheureux !
Celui qui vaincra, a dit notre Maître, j'en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira jamais (Apoc. III. 12.) !

Mais si c'est un jour de triomphe et de bonheur pour les vierges sages, quel épouvantable moment pour les folles ! La porte est fermée, fermée pour toujours ! Il y avait un temps pour l'épreuve, et maintenant l'épreuve a cessé : il y avait un temps pour remplir ses lampes, et maintenant il n'y a plus de temps ; elles sont laissées dans les ténèbres du dehors, loin de la face du Seigneur, là où il y a des pleurs et des grincements de dents (Apoc. X. 6. ; Matth. VIII. 12.)

Après cela, les autres vierges vinrent aussi, et dirent : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Mais leurs instances furent vaines, et le Seigneur ne répondit à leurs cris que par ces mots terribles : En vérité, en vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas.

Sentence accompagnée d`une affirmation solennelle, et qui revient à celle-ci qu'il prononce ailleurs : J'ai juré dans ma colère que jamais ils n'entreront dans mon repos (Héb. IV. 3.).
Ici, mes frères, replions-nous sur nous-mêmes.
Hélas ! que de personnes parmi nous reconnaissent vaguement qu'il leur manque un principe de vie, que leur cœur n'est point encore changé ; qu'elles ont la même tiédeur pour le service de Dieu, la même langueur dans leurs prières, la même passion pour le monde, et cependant renvoient à la fin de leur vie un recours à Christ, une conversion d'où dépend leur sort éternel !
Elles se bercent dans une fatale confiance ; elles se rassurent contre la pensée de l'avenir, par la considération de leur sainteté négative, de leur assiduité au culte, de la décence de leur conduite extérieure, et par le vain espoir que, tôt ou tard, elles seront à temps de fournir leurs lampes, et d'acheter cette huile précieuse sans laquelle nul ne peut entrer ans le royaume de Dieu.

Oh ! combien de vierges folles attendent ainsi les derniers jours pour aller vers ceux qui en vendent !
Mais nous vous en conjurons, écoutez, écoutez notre Juge qui nous déclare ici que si nous différons encore, nous n'en aurons pas le temps, nous ne le pourrons pas, et qui termine sa parabole, en nous disant : veillez, veillez donc, car vous ne savez le jour ni l'heure à laquelle le fils de l'homme doit venir.

Vos jours s'envolent et ne reviennent plus ; vos années s'enfuient, emportées comme par une ravine d'eau (Psaume XC. 5) ; vous avancez à grands pas vers le grand jour de Christ, vous tous, qui que vous soyez, à quelque âge que vous soyez dans la vie, bientôt, bientôt, vous entendrez annoncer que l'Époux arrive, qu'il vous appelle, et qu'il faut aller au-devant de lui.
N'attendez donc pas ces derniers et vains avertissements que donne l'approche de la mort ;
N'attendez pas que ce cri se fasse entendre : Voici l'Époux ;
N'attendez pas, comme les vierges folles, votre dernière maladie. Si vous appelez alors un ministre de Christ auprès de votre lit de mort, il vous dira bien sans doute, comme les vierges sages : Allez vers ceux qui en vendent ; il vous dira bien que si la conversion est sincère et chrétienne, quoique tardive, elle est encore efficace ; il vous dira bien que, jusqu'à la dernière heure de cette vie de patience et d'épreuve, vous pouvez recourir au Seigneur Jésus, qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Matth. XVIII. 11.) ; il vous dira bien avec l'Apôtre, que Christ est puissant pour sauver parfaitement ceux qui s'approchent de DIEU par lui (Héb. VII. 25.).

Mais ce que personne ne pourra vous dire, c'est que si vous différez encore ; vous en aurez le temps ;
Mais ce que personne ne pourra vous dire, c'est que vous ne trouverez pas la porte fermée, avant que vous ayez acquis ce qui vous manque.

Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il faut des occasions favorables, c'est qu'il faut des appels de l'Esprit Saint, pour faire cette emplette. Ce qu'il y a de certain, c'est que si le Seigneur, le Tout-Puissant, pour nous faire mieux connaître que c'est lui qui change les cœurs, et que sa Grâce est souveraine, a voulu quelquefois opérer, sur un lit de mort, ou dans le cachot d'un criminel, des conversions véritables, et amener à la foi d'une manière soudaine l'âme de quelques pêcheurs, ces exemples sont très rares.

Ce qu'il y a de certain, c'est qu'au contraire le temps de l'approche de la mort et d'une dernière maladie, bien loin d'être le plus favorable pour leur conversion, comme se l'imaginent les vierges folles, est précisément celui qui est le plus contraire.

Ce qu'il y a de certain, hélas l c'est que sur un millier d'entre celles qui renvoient à ce dernier moment, à peine en est-il une seule qui puisse mettre à profit un temps si précieux.
Pendant que cette pauvre âme, réveillée pour un moment de son assoupissement, s'adresse à son Juge sur son lit de mort ; pendant qu'elle s'efforce de recueillir ses pensées pour recourir à notre grand Dieu et Sauveur J.-C. ; pendant qu'elle s'efforce d'oublier ses maux pour élever au Ciel ses regards et ses affections ; pendant que dans ce trouble qui la possède, elle ne sait par où commencer, et que mille pensées confuses viennent distraire sa dévotion, la mort arrive ; l'Époux arrive ; le jugement arrive, et ce pauvre pécheur est perdu, et la porte est fermée pour toujours. Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure à laquelle le fils de l'homme doit venir.

Oh ! que chacun de nous, après cette instruction, se demande donc à lui-même :
Ai-je pris de l'huile dans mon vase ?
Est-ce que j'aime réellement Dieu ?
Ai-je ma joie dans son service ?
Suis-je converti ?
Mon cœur est-il changé ?
Puis-je dire que je marche selon l'Esprit, et que si je mourrais cette semaine, je mourrais au Seigneur, et que je ne trouverais pas la porte fermée ?

Il est temps encore ; vous pouvez aller encore vers ceux qui en vendent ; la porte étroite vous est ouverte encore ; la Parole de la réconciliation vous, est annoncée encore ; Jésus vous tend encore les bras, et vous crie. encore : Ne voulez-vous pas venir à moi pour avoir la vie (Jean V. 40.) ? Ah ! Cherchez donc l' Éternel, pendant qu'il se trouve ; invoquez-le, tandis qu'il est près. (Esaïe LV. 6.)

Dieu veuille donner efficace à sa Parole, et répandre sur vous l'Esprit de grâce, et de supplication, afin que vous regardiez vers lui, et que vous soyez sauvés !
Amen.

CANTIQUE

Fidèles ! Éveillez-vous,
Soyons en prières
Recueillons, ranimons-nous
Dans notre arrière :
Du malin
Qui sans fin
Nos âmes assiège
Évitons le piège.

D'un pernicieux sommeil
Détestons le charme,
Craignons d'un fatal réveille
L'horreur et l'alarme ;
Qui s'endort
De la mort,
Au fond de l'abîme,
Devient la victime.

Veillons, ne comptons jamais
Sur nos propres forces ;
De la chair, de ses attraits,
Fuyons les amorces.
Notre coeur
Est menteur
Et cause lui-même
Son malheur extrême.


Source : http://www.regard.eu.org/

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Ven 30 Aoû 2013 - 10:03

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière  sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


****

Méditation sur l’ évangile du jour :


Discours sur la venue du Fils de l'homme : parabole des dix jeunes filles

Prière d'introduction

Seigneur, je crois que tu es le maître de l’histoire. Pendant ta vie terrestre ta royauté est souvent restée cachée, mais tu es bien le Roi de l’univers, qui reviendra dans la gloire. Aide-moi à croire Seigneur, aide-moi à réaliser ce qui est le plus important dans ma vie.

Demande

Attendre le retour de Jésus avec joie et espérance.

Points de réflexion

1. Ce passage de l’Évangile de Matthieu est le début du chapitre 25, le dernier chapitre avant le commencement du récit de la Passion du Seigneur, qui finira avec sa mort et sa Résurrection.

Avant de mourir, Jésus parle à ces disciples du Royaume à venir, du Royaume qui s’établira définitivement à la fin des temps, quand il reviendra dans la gloire. Dans d’autres passages, Jésus parle de ce dernier avènement avec des mots qui peuvent faire peur : des catastrophes naturelles, des étoiles qui tombent sur la terre, des guerres, des persécutions contre les chrétiens..

. Cette parabole nous donne une autre vision : celle d’un banquet de noces. Ceci doit nous aider à nous rappeler que si le Christ reviendra bien comme juge, il reviendra aussi comme époux. Chaque âme est appelée à devenir l’épouse du Christ.

Le dernier retour du Christ doit donc nous inspirer non tellement de la peur, mais de l’espérance, du désir et de la joie. C’est une fête qui se prépare !

2. Nous pouvons difficilement imaginer comment se passera le retour du Christ, et surtout la vie après la mort.

Mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas y penser. Il est même nécessaire d’y penser, pour s’y préparer, comme nous le conseille cette parabole. Il n’est pas suffisant d’avoir la foi pour être prêt. Les folles ont une lampe qui brille, comme les sages. Mais elles n’ont pas de réserve d’huile. Nos prières, nos temps d’adoration, nos bonnes œuvres, nos actes de vertu, l’amour de notre cœur sont notre huile que nous emmagasinons pour le dernier jour.

Dernier jour qui n’est pas si lointain que ce que l’on pourrait penser. Le Christ reviendra dans la gloire le dernier jour. Mais il revient aussi, pour chaque homme, le jour de la mort. C’est pour ce jour là qu’il faut être prêt. Un jour qui peut venir plus vite que ce que l’on peut croire.

3. D’une manière plus discrète, cette parabole est aussi un appel à l’humilité et à la confiance dans la miséricorde de Dieu.

Les vierges folles le sont surtout pour être parties alors qu’on annonçait l’arrivée de l’époux, et non pas tellement pour ne pas avoir pris assez d’huile. Qu’est-ce qui était important au bout du compte : qu’elles soient là quand l’époux arriverait, ou qu’elles aient de l’huile ? Nous ne devons pas trop nous regarder nous-mêmes, mais regarder surtout vers Dieu. Personne ne sera jamais totalement parfait le jour de sa mort.

Ce n’est pas parce que nous avons plusieurs défauts, même d’importants défauts, qu’il faut fuir loin de Jésus. Il nous a dit qu’il était venu pour sauver, non pour condamner. Ce qui compte vraiment est de vouloir rester près de lui, pas tellement de vouloir se présenter devant lui en étant absolument parfait.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, nous avons tant de distractions dans ce monde qu’il nous est facile d’oublier que notre vie passe bien vite. Aide-moi à ne pas me perdre dans les choses secondaires, Seigneur. Aide-moi aussi à ne pas me regarder moi-même, mais à me tourner chaque jour vers toi. J’ai confiance en ton amour Seigneur. Prends-moi près de toi au dernier jour !

Résolution

Commencer et finir la journée avec un regard vers Jésus.

SOURCE : Catholique.org



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Les_di12
Les dix vierges
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Sam 31 Aoû 2013 - 11:15

Bonjour Maud, 
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 43550827



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Boucle12

samedi 31 août 2013 : La Vierge Marie Médiatrice - mémoire facultative
La Vierge Marie Médiatrice:


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 4,9-11.

Frères, pour ce qui est de l'amour fraternel, vous n'avez pas besoin que je vous en parle, car vous avez appris vous-mêmes de Dieu à vous aimer les uns les autres,
et c'est ainsi que vous agissez envers tous les frères de la province de Macédoine. Frères, nous vous encourageons à faire encore de nouveaux progrès :
ayez à cœur de vivre calmement, de faire chacun ce que vous avez à faire et de travailler de vos mains comme nous vous l'avons ordonné.



Psaume 98(97),1.7-8.9.

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles ;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants ;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie.

A la face du Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,14-30.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient. '
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.




Nous lisons la troisième parabole que Jésus propose à ses disciples pour expliciter l’attitude de vigilance qui doit être la leur dans l’attente de son retour.

Notre-Seigneur met en scène trois serviteurs à qui leur Maître, avant de partir en voyage,
« confie ses biens, à chacun selon ses capacités ». Il ne leur donne apparemment aucune consigne. Aussi les deux premiers poursuivent-ils leur travail comme à l’accoutumée, faisant preuve de la même diligence que lorsque leur Maître était présent. Ils ne semblent même pas se soucier de son retour : pour eux rien ne semble avoir changé, tant le souvenir de leur Maître demeure vivant dans leur mémoire. Pour eux, le Maître n’a jamais quitté la maison de leur cœur.

Par contre, le départ du Maître introduit un changement notoire dans la vie du troisième personnage. La parabole fait une large place à ses réflexions intérieures : obnubilé par la pensée de la confrontation avec cet
« homme dur » dont il redoute le retour, il suspend toute activité, et s’enferme dans une passivité craintive et stérile. Sans doute cherche-t-il à éviter tout risque, mais le jugement de son Maître, qui lui reprochera sa paresse, semble indiquer qu’il prend prétexte de la situation pour « se la couler douce » - peut-être même pour se venger de celui que de toute évidence, il ne porte pas dans son cœur. Il est clair que pour ce troisième serviteur, le Maître est bel et bien absent !

Les félicitations dont le Maître, à son retour, gratifie les deux premiers serviteurs, les désignent comme modèles de l’attitude juste, alors que le dernier serviteur - lui qui était tellement préoccupé de ne rien perdre de ce que le Maître lui avait confié - s’entendra reprocher son manque d’initiative. La vigilance que le Seigneur attend du disciple n’est donc ni peureuse, ni inactive. Pour mieux la qualifier, il nous faut approfondir l’étonnante relation qui lie ce Maître et ces serviteurs.

Remarquons tout d’abord que le Maître à son retour, ne réclame son bien à aucun des serviteurs : il leur
« demande seulement des comptes ». Seul le troisième tient absolument à lui rendre le talent qu’il s’était vu confier. Les deux autres se contentent de présenter le fruit de leur travail, sans le remettre à leur Maître.

Etrange Maître qui non seulement ne reprend pas son bien, mais trouve son bonheur dans la découverte de la fécondité du labeur de ses « bons et fidèles serviteurs » ! Non content de leur avoir permis de s’enrichir en faisant fructifier son bien, il leur promet même de leur « confier davantage encore » - entendons : de leur
« donner » davantage, puisqu’il confie sans reprendre - et les invite à « entrer dans sa joie ». Le seul qui se trouve exclu de la fête, c’est paradoxalement le troisième, c'est-à-dire celui qui prétend justement restituer au Maître son bien. Mais le commentaire qu’il donne lui-même de son attitude, trahit l’hostilité qu’il nourrit envers cet homme, qu’il refuse de servir sous prétexte de ne pas prendre de risque. N’étant pas entré dans la logique du don, c'est-à-dire de l’amour, il en est resté à une dialectique maître-esclave. Aussi se voit-il « enlever même ce qu’il a », conformément à sa propre demande - « Voilà ton talent ; tu as ce qui t’appartient » - et sera-t-il relégué « dehors dans les ténèbres, là où il y aura des pleurs et des grincements de dents », c'est-à-dire hors de la lumière et de la joie de l’amour partagé.

La clé des rapports contrastés et même paradoxaux entre les divers personnages - et par le fait même la clé de la parabole - se trouve dans l’interprétation du statut de cet homme, désigné comme un
« Maître », mais qui se comporte en réalité comme un Père. Le premier fruit de l’obéissance des bons serviteurs, est la découverte de leur statut de fils : ils peuvent garder le bien confié puisqu’ils sont les héritiers et que « tout ce qui est au Père est à eux » (cf. Lc 15, 31 ; Jn 17, 10). Aussi « celui qui a accueilli le don de la filiation, recevra encore », car la joie du Père est de combler sans mesure ses enfants de sa propre vie. Comment pourrions-nous restituer un tel don ?
A nous de choisir notre attitude : garder vivante la mémoire du Seigneur et travailler généreusement à la venue de son Royaume, en y engageant tous les talents que Dieu nous a confiés ; ou bien enfouir ses dons
« en terre », ne les utilisant que pour des choses de ce monde, dans l’oubli de notre statut filial.

Que cette parabole réveille en nous la mémoire de notre élection :
« Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15, 15). Et puissions-nous mettre tous nos talents et chaque instant de notre vie à profit pour servir le Seigneur en accomplissant généreusement notre devoir d’état. Nous connaîtrons alors la joie de nous entendre dire, au retour de l’Epoux qui vient : « Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître ».

« Seigneur tu ne nous demandes pas l’impossible : seulement de “vivre calmement, de faire chacun ce que nous avons à faire, de nous encourager à progresser”, et surtout : “de nous aimer les uns les autres” (1ère lect.), nous souvenant qu’en toi nous sommes tous frères. Alors de nos cœurs pourra s’élever le chant nouveau des rachetés, qui attendent le retour de leur Maître ; “car il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice, et les peuples avec droiture” (Ps 97). »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 8 Vierge10

Lumen gentium
Constitution dogmatique sur l’Eglise

I. La sainte Vierge et l'Eglise

53. En effet, la Vierge Marie, qui, à l'annonce de l'Ange, accueillit dans son coeur et dans son corps .le Verbe de Dieu et apporta la vie au monde, est reconnue et honorée comme la vraie Mère de Dieu et du Rédempteur. Rachetée d'une manière très sublime en considération des mérites de son Fils et unie à lui par un lien étroit et indissoluble, elle est revêtue de la fonction et de la dignité suprême de Mère du Fils de Dieu. Aussi est-elle la fille préférée du Père et le temple de l'Esprit-Saint, par le don de cette grâce suprême, elle dépasse de loin toutes les autres créatures célestes et terrestres.

Cependant, elle est en même temps, de par sa descendance d'Adam unie à tous les hommes, qui ont besoin du salut; bien plus, elle est "vraiment Mère des membres (du Christ)... parce qu'elle a coopéré par sa charité à la naissance, dans l'Eglise, des fidèles, qui sont les membres de ce Chef" (3). Aussi est-elle encore saluée du nom de membre suréminent et tout à fait singulier de l'Eglise, de figure et de modèle admirable de l'Eglise dans la foi et dans la charité l'Eglise catholique, docile à l'Esprit-Saint, la vénère avec une piété et une affection filiale comme une mère très aimante.


Intention du Concile

54. En conséquence, le saint Concile, au moment où il expose la doctrine relative à l'Eglise, en qui le divin Rédempteur opère le salut entend mettre soigneusement en lumière la fonction de la bienheureuse Vierge dans le mystère du Verbe incarné et du Corps mystique, et d'autre part, les devoirs des hommes rachetés envers la Vierge, Mère du Christ et mère des hommes, spécialement celle des fidèles. Il n'a pas cependant l'intention de proposer un enseignement complet au sujet de Marie, ni de dirimer des questions que le travail des théologiens n'a pas encore complètement élucidées. Aussi, gardent leurs droits les opinions qui sont librement proposées dans les écoles catholiques au sujet de celle qui, dans la sainte Eglise, tient la place la plus élevée après le Christ, et en même temps la plus proche de nous (4).

II - RÔLE DE LA SAINTE VIERGE DANS L'ÉCONOMIE DU SALUT

La Mère du Messie dans l'Ancien Testament

55. Les saintes Lettres de l'Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que la vénérable Tradition, montrent, avec une clarté grandissante, le rôle de la Mère du Sauveur dans l'économie du salut et nous la mettent, pour ainsi dire, sous les yeux. Les livres de l'Ancien Testament décrivent l'histoire du salut, où lentement se prépara la venue du Christ dans le monde. Ces documents des premiers âges, selon l'intelligence qu'en a l'Église à la lumière de la révélation parfaite qui devait suivre, mettent peu à peu en une lumière toujours plus claire la figure d'une femme: la Mère du Rédempteur. C'est elle qu'on devine déjà prophétiquement présentée sons cette lumière dans la promesse, qui est faite à nos premiers parents tombés dans le péché, de la victoire sur le serpent (cf. Gen. 3, 15). Pareillement, c'est elle, la Vierge qui concevra et mettra au monde un Fils dont le nom sera Emmanuel (cf. Is. 7, 14; cf. Mich. 5, 2-3; Mt. 1, 22-23). Elle est au premier rang de ces humbles et de ces pauvres du Seigneur qui attendent le salut avec confiance, et reçoivent de lui le salut. Et enfin, avec elle, fille sublime de Sion, après la longue attente de la promesse, les temps s'accomplissent et une nouvelle économie s'instaure lorsque le Fils de Dieu prend d'elle la nature humaine pour libérer l'homme du péché par les mystères de sa chair.

Marie à l'Annonciation

56. Le Père des miséricordes a voulu que l'acceptation de la mère prédestinée précédât l'Incarnation; il voulait que de même qu'une femme avait contribué à donner la mort, de même une femme servît à donner la vie. Et cela vaut d'une manière extraordinaire pour la Mère de Jésus: elle a donné au monde la Vie même qui renouvelle tout, et elle a été enrichie par Dieu de dons correspondant à une si haute fonction. Il n'est pas étonnant que les saints Pères appellent communément la Mère de Dieu la Toute Sainte, celle qui est indemne de toute tache du péché, celle qui est façonnée et formée comme une nouvelle créature par l'Esprit-Saint (5). Ornée dès le premier instant de sa conception des splendeurs d'une sainteté tout à fait singulière, la Vierge de Nazareth est, sur l'ordre de Dieu, saluée par l'Ange de l'Annonciation comme "pleine de grâces" (cf. Lc 1, 28); et elle répond au messager céleste: "Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole" (Lc 1, 38). Ainsi Marie, fille d'Adam, acquiesçant au verbe de Dieu, est devenue Mère de Jésus et embrassant de plein coeur, sans être entravée par aucun péché, la volonté salvatrice de Dieu, elle s'est consacrée totalement comme servante du Seigneur à la personne et à l'oeuvre de son Fils, toute au service du mystère de la Rédemption en dépendance de son Fils et en union avec lui, par la grâce de Dieu Tout Puissant. C'est donc à juste titre que les saints Pères estiment que Marie ne fut pas un instrument purement passif dans les mains de Dieu, mais qu'elle coopéra au salut de l'homme dans la liberté de sa foi et de son obéissance. En fait, comme le dit saint Irénée, "en obéissant, elle est devenue cause du salut pour elle-même et pour tout le genre humain" (6). Et, avec Irénée, bien des anciens Pères affirment volontiers, dans leur prédication, que "le noeud de la désobéissance d'Eve a été dénoué par l'obéissance de Marie; ce que la vierge Eve lia par son incrédulité, la foi de la Vierge Marie le délia" (7); et par comparaison avec Eve ils appellent Marie "Mère des vivants" (8.), et affirment très souvent : "la mort nous est venue par le moyen d'Eve, la vie par celui de Marie" (9).

La sainte Vierge et l'enfance de Jésus

57. Cette union de la Mère et de son Fils dans l'oeuvre de la Rédemption se manifeste depuis le moment de la conception virginale du Christ jusqu'à sa mort. C'est d'abord lorsque Marie, qui se porte en hâte vers Elisabeth, est proclamée par celle-ci bienheureuse à cause de sa foi dans la promesse du salut; le précurseur se réjouit alors dans le sein de sa mère (cf. Lc I, 41-45).

Cette union se manifeste ensuite à la nativité, lorsque la Mère de Dieu, toute joyeuse, montra aux bergers et aux Mages son Fils premier-né, lui qui n'a pas lésé sa virginité, mais l'a consacrée (10). Quand elle le présenta au Seigneur dans le temple une fois présentée l'offrande des pauvres, elle entendit Siméon annoncer à la fois que le Fils serait un signe de contradiction et qu'une épée transpercerait l'âme de la mère, pour que se révèlent les pensées d'un grand nombre de coeurs (cf. Lc 2, 34-35). Après avoir perdu l'enfant Jésus et l'avoir cherché avec angoisse, ses parents le trouvèrent au temple, aux choses de son Père, et ils ne comprirent pas les paroles du Fils. Sa mère méditait et conservait toutes ces choses en son coeur (cf. Le 2, 41-51).


La sainte Vierge et le ministère public de Jésus

58. Durant la vie publique de Jésus, sa Mère fait des apparitions qui sont pleines de sens. Dès le début, quand, aux noces de Cana de Galilée, émue de compassion, elle provoque par son intercession le premier des miracles de Jésus-Messie (cf. Jn 2, 1-11). Pendant la prédication de Jésus, elle entendit les paroles où son Fils, plaçant le Royaume au-dessus des rapports et des liens de la chair et du sang, proclama bienheureux ceux qui écoutent et gardent la parole de Dieu (cf. Mc 3, 35; Lc 11, 27-28), ainsi qu'elle le faisait avec fidélité (cf. Lc 2, 19 et 51). Ainsi même la bienheureuse Vierge progressa sur le chemin de la foi, et elle resta fidèlement unie à son Fils jusqu'à la croix. Là, ce n'est pas sans réaliser un dessein divin qu'elle se tint debout (cf. Jn 19, 25); elle souffrit Profondément avec son Fils unique et s'associa de toute son âme maternelle à son sacrifice, acquiesçant avec amour à l'immolation de la victime qu'elle avait engendrée. Finalement, le même Christ Jésus, mourant sur la croix, la donna pour mère au disciple, en disant: "Femme, voici ton fils"(11) (Cf. Jn 19, 26-27).

La sainte Vierge après l'Ascension

59. Comme il avait plu à Dieu de ne pas manifester solennellement le mystère du salut de l'humanité avant d'avoir envoyé l'Esprit, que le Christ avait promis, nous voyons les Apôtres, avant le jour de la Pentecôte, "Persévérant d'un seul coeur dans la prière, en compagnie de quelques femmes, de Marie Mère de Jésus et des frères de celui-ci" (Act. 1, 14), et nous voyons aussi Marie implorer par ses prières le don de l'Esprit, cet Esprit qui l'avait déjà couverte elle-même de son ombre à l'Annonciation. Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle (12), au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps (13) et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs (cf. Apoc. 19, 16) et vainqueur du péché et de la mort (14).

III - LA BIENHEUREUSE VIERGE ET L'ÉGLISE

Marie, servante du Seigneur

60. Nous n'avons qu'un Médiateur, selon la parole de l'Apôtre: "Il n'y a qu'un Dieu et qu'un Médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme-Christ Jésus, qui s'est lui-même donné pour tous comme rançon" (I Tim. 2, 5-6). Le rôle maternel de Marie envers les hommes ne voile ou ne diminue en aucune manière cette médiation unique du Christ, mais elle en montre l'efficacité. En effet, toute l'action de la bienheureuse Vierge sur les hommes dans l'ordre du salut ne provient pas d'une quelconque nécessité: elle naît du bon plaisir de Dieu et découle de la surabondance des mérites du Christ. Elle s'appuie sur la médiation du Christ, elle en dépend et en tire toute sa vertu. Ainsi cette action, loin d'empêcher de quelque manière une union immédiate des croyants avec le Christ. la facilite bien plutôt.

61. La bienheureuse Vierge, dont la prédestination à la maternité divine, est allée de pair, de toute éternité, avec celle de l'Incarnation du Verbe de Dieu, fut sur cette terre, par disposition de la divine Providence, la noble Mère du divin Rédempteur, l'associée du Seigneur la plus généreuse qui fut, et son humble servante. Elle, qui a conçu le Christ, l'a enfanté, l'a nourri, l'a présenté au Père dans le temple, qui a souffert avec son Fils mourant sur la croix, elle a coopéré, d'une manière toute spéciale, à l'oeuvre du Sauveur par obéissance, sa foi, son espérance et son ardente charité. Elle a vraiment collaboré à la restauration de la vie surnaturelle dans les âmes. Voilà pourquoi elle fut pour nous une mère dans l'ordre de la grâce.

62. Cette maternité de Marie, elle dure sans cesse, dans l'économie de la grâce, depuis le consentement que sa foi lui fit donner à l'Annonciation et qu'elle maintint sans hésitation sous la croix, jusqu'à l'accession de tous les élus à la gloire éternelle. En effet, au ciel, elle n'a pas déposé cette fonction salvifique, mais elle continue, par son instante intercession, à nous obtenir des grâces en vue de notre salut éternel (15). Dans sa charité maternelle, elle s'occupe, jusqu'à ce qu'ils soient parvenus à la félicité de la patrie, des frères de son Fils qui sont encore des pèlerins et qui sont en butte aux dangers et aux misères. Aussi la bienheureuse Vierge est-elle invoquée dans l'Eglise sous les titres d'Avocate, d'Auxiliatrice, d'Aide et de Médiatrice(16). Tout cela doit pourtant s'entendre de manière qu'on n'enlève ni n'ajoute rien à la dignité et à l'action du Christ, seul Médiateur (17).

En fait, aucune créature ne peut jamais figurer sur le même plan que le Verbe incarné, notre Rédempteur. Mais, de même que les ministres sacrés et le peuple fidèle participent, selon des façons variées, au sacerdoce du Christ, et que la bonté unique de Dieu est réellement répandue selon une grande variété de manières, dans les créatures, de même également la médiation unique du Rédempteur n'exclut pas, mais suscite plutôt chez les créatures une coopération variée, qui provient de la source unique.

C'est cette fonction subordonnée de Marie que l'Eglise n'hésite pas à professer, dont elle fait continuellement l'expérience et qu'elle recommande à la piété des fidèles, pour que, soutenus par cette aide maternelle, ils s'attachent plus étroitement au Médiateur et Sauveur.


Marie, modèle de l'Eglise

63. En outre, la bienheureuse Vierge est liée intimement à l'Eglise par le don et la charge de la maternité divine qui l'unit à son Fils, le Rédempteur, de même que par les grâces et les fonctions singulières dont elle est investie. La Mère de Dieu est la figure de l'Eglise, comme l'enseignait déjà saint Ambroise, et cela dans l'ordre de la foi, de la charité et de l'union parfaite avec le Christ (18). En effet, dans le mystère de l'Eglise, qui reçoit, elle aussi, avec raison, les noms de Mère et de Vierge, la bienheureuse Vierge Marie est venue la première, offrant d'une manière éminente et singulière le modèle de la Vierge et de la Mère (19). Car, dans la foi et l'obéissance, elle engendra sur terre le Fils même de Dieu, sans commerce charnel, mais sous l'action de l'Esprit-Saint; nouvelle Eve, elle a cru, non plus au serpent ancien, mais au messager de Dieu, d'une foi qu'aucun doute n'altéra. Elle enfanta le Fils que Dieu a établi premier-né d'un grand nombre de frères (Rom. 8, 29), c'est-à-dire des fidèles. Aussi coopère-t-elle, dans son amour de mère, à les engendrer et à les éduquer.

64. L'Eglise, qui contemple la sainteté mystérieuse et imite la charité de Marie, l'Eglise, qui accomplit fidèlement la volonté du Père, devient mère, elle aussi, par l'accueil plein de foi qu'elle offre au Verbe de Dieu. Car, par la prédication et le baptême, elle engendre à la vie nouvelle et immortelle des fils conçus du Saint-Esprit nés de Dieu. Elle est aussi la vierge qui maintient intègre et pure foi qu'elle a donnée à l'Epoux. A l'imitation de la Mère de son Seigneur, elle conserve d'une façon virginale, par la vertu de l'Esprit-Saint, une foi intacte, une espérance ferme et une charité sincère (20).


Les vertus de Marie, modèle pour l'Eglise

65. Tandis que l'Eglise a déjà atteint dans la très bienheureuse Vierge la perfection, par quoi elle est sans tache et sans ride (cf. Eph. 5, 27), les fidèles tâchent encore de croître en sainteté en triomphant du péché. Aussi lèvent-ils les yeux vers Marie: elle brille comme un modèle de vertu pour toute la communauté des élus. L'Eglise, en songeant pieusement à elle et en la contemplant dans la lumière du Verbe fait homme, pénètre plus avant, pleine de respect, dans les profondeurs du mystère de l'Incarnation, et se conforme toujours davantage à son Époux. Marie, en effet, qui, par son étroite participation à l'histoire du salut, unit en elle et reflète pour ainsi dire les données les plus élevées de la foi, amène les croyants, quand elle est l'objet de la prédication et du culte, à considérer son Fils, le sacrifice qu'il a offert, et aussi l'amour du Père. Quant à l'Eglise, en cherchant à procurer la gloire du Christ, elle devient plus semblable à son très haut modèle: elle progresse alors sans cesse dans la foi, l'espérance et la charité, elle cherche et suit en toutes choses la volonté de Dieu. Aussi, l'Eglise, en son travail apostolique également, regarde-t-elle avec raison vers celle qui engendra le Christ, conçu donc de l'Esprit-Saint et né de la Vierge, afin qu'il naisse et grandisse également dans le coeur des fidèles par le moyen de l'Eglise. La Vierge fut dans sa vie un modèle de cet amour maternel dont doivent être animés tous ceux qui, associés à la mission apostolique de l'Église, coopèrent à la régénération des hommes.



Medieval Chant of the Templars.
Antiphona: Salve Regina

(Manuscrit trouvé dans le Saint Sépulcre. La Séquence d'ouverture
a été filmée dans la Cathédrale de Canterbury.


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