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Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Jeu 27 Juin 2013 - 11:49

Bonjour Maud,   
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
 Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 43550828


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Le jeudi de la 12e semaine du Temps Ordinaire
 

Livre de la Genèse 16,1-12.15-16. 
Sara, la femme d'Abraham, ne lui avait pas donné d'enfant. Elle avait une esclave égyptienne, nommée Agar, 
et elle dit à Abram : « Écoute-moi : le Seigneur ne m'a pas donné d'enfant. Va donc vers mon esclave ; grâce à elle, peut-être aurai-je un fils. » Abram fut d'accord avec Saraï. 
(Il y avait dix ans qu'il résidait au pays de Canaan.) Saraï prit Agar l'Égyptienne, son esclave, et la donna pour femme à son mari Abram.
Celui-ci alla vers Agar, et elle conçut. Quand elle se vit enceinte, elle se mit à mépriser sa maîtresse. 
Saraï dit à Abram : « Que ma honte retombe sur toi ! C'est moi qui ai mis mon esclave dans tes bras, et, depuis qu'elle est enceinte, elle me méprise. Que le Seigneur soit juge entre toi et moi ! » 
Abram lui répondit : « Ton esclave t'appartient, agis avec elle comme tu voudras. » Saraï maltraita tellement Agar que celle-ci prit la fuite. 
L'ange du Seigneur la rencontra dans le désert, près d'une source, celle qui est sur la route de Shour. 
L'ange lui dit : « Agar, esclave de Saraï, d'où viens-tu et où vas-tu ? » Elle répondit : « Je fuis ma maîtresse Saraï. » 
L'ange lui dit : « Retourne chez ta maîtresse, et humilie-toi devant elle. » 
Il ajouta : « Je te donnerai une descendance tellement nombreuse qu'il sera impossible de la compter. » 
Il lui dit encore : « Tu es enceinte, tu vas enfanter un fils, et tu lui donneras le nom d'Ismaël (c'est-à-dire : Dieu entend), car le Seigneur a été attentif à ton humiliation. 
Cet enfant sera indépendant comme l'âne sauvage : sa main se dressera contre tous, et la main de tous contre lui ; là où il habitera, il tiendra tête à tous ses frères. 
Agar enfanta un fils à Abram, qui lui donna le nom d'Ismaël. 
Il avait quatre-vingt-six ans quand Agar le rendit père d'Ismaël. 


Psaume 106(105),1-2.3-4ab.4c-5. 
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! 
Éternel est son amour ! 
Qui dira les hauts faits du Seigneur, 
qui célébrera ses louanges ? 

Heureux qui pratique la justice, 
qui observe le droit en tout temps ! 
Souviens-toi de moi, Seigneur, 
dans ta bienveillance pour ton peuple ; 

Toi qui le sauves, visite-moi : 
que je voie le bonheur de tes élus ; 
que j'aie part à la joie de ton peuple, 
à la fierté de ton héritage.
 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,21-29. 
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. 
Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? '
Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! '
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. 
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. 
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. 
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. » 
Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement, 
car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

 
 
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus se tourne vers ceux qui le suivent et c’est en prenant en compte leur qualité de disciples qu’il s’adresse à eux : « Ce n’est pas en me disant : ‘Seigneur, Seigneur’, qu’on entrera dans le Royaume de Dieu mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les Cieux ». Le message est clair et sans détour : il n’est pas suffisant pour le disciple de confesser en parole que Jésus est Seigneur ; il faut aussi le confesser en acte.

Toutefois, il ne faudrait pas croire que Jésus condamne seulement ceux « qui disent et ne font pas ». On se méprendrait alors sur ce que signifie
« action » pour Jésus. D’ailleurs, ceux que Jésus reprend ont fait beaucoup de miracles, ont chassé beaucoup de démons, qui plus est en son nom. Ils ont beaucoup fait mais ont peut-être trop peu laissé le Christ agir en eux.
Ecoutons notre Seigneur expliciter son propos :
« Quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc ». Jésus ne parle pas d’action ni même d’action en son nom. Jésus parle de « mise en pratique » de ses paroles qui auront été « écoutées » préalablement. Autrement dit, il s’agit plus pour le disciple de laisser agir la Parole en lui et à travers lui que d’agir par lui-même, fut-ce au nom de cette même Parole.

Ecouter ses paroles, les mettre en pratique, voilà le diptyque que Jésus présente comme caractéristique des véritables disciples.
Le vrai disciple écoute les paroles de Jésus. Ainsi faisant, il accueille le Verbe fait chair et le laisse porter en lui et autour de lui les fruits qu’il désire. Il garde ses paroles. Il garde la Parole, la conserve et la repasse sans cesse dans son cœur pour ne point faillir envers elle.
Etabli dans une telle écoute, il est alors emporté par le dynamisme et la force de cette Parole. Cette dernière dispose en effet d’une efficacité qui lui est intrinsèque. Elle conduit nécessairement à l’action car elle fait ce qu’elle dit et dit ce qu’elle fait. Mais, précisément, c’est elle qui conduit. Autrement dit, le disciple n’étouffe pas la performativité de la Parole. Il la reçoit et se laisse transformer et mouvoir par elle. En aucun cas, il ne se l’approprie et en use à son gré.
Le vrai disciple s’est tellement laissé pénétrer par la Parole du Verbe qu’il a écoutée si attentivement et ruminée si patiemment que désormais c’est elle qui vit en lui, en chacune de ses paroles, mais aussi en chacun de ces gestes. Avec saint Paul, il peut s’écrier :
« Ce n’est plus moi qui vit c’est le Christ qui vit en moi ». De sa rencontre avec Jésus, de la contemplation de son visage et de l’écoute de ses paroles, il a senti monter en lui une vigueur missionnaire qui l’a engagé sur le chemin du témoignage courageux au cœur du monde.

Le roc qui donne stabilité à la vie du chrétien c’est le Christ. La parabole de l’homme sage et de l’homme insensé explicite ce que signifie fonder sa vie sur le Christ : écouter sa Parole qui ne passe pas et surtout la laisser agir en nous pour qu’elle nous conduise à choisir de poser des actes en conformité avec elle et non pas avec ce que nous inspire spontanément notre humanité blessée par le péché. Le Seigneur, s’il a toujours l’initiative, ne fait pas tout à notre place. Nous avons aussi notre part. Elle consiste à consentir à l’œuvre en nous de la Parole qui, tel un glaive à double tranchant, vient tailler le cep de notre humanité pour lui ôter ses branches mortes.


« Seigneur, aide-nous à chercher toujours plus à vivre dans la proximité de ta présence pour nous mettre à ton écoute et nous laisser conduire par toi par delà la grisaille de notre quotidien. Que ta Parole vienne au plus profond de nous-mêmes couper ce qui ne lui est pas ajusté. Alors, nous serons de vrais disciples qui ne se contentent pas d’appeler extérieurement « Seigneur, Seigneur » mais qui de l’intérieur se laisse habiter et conduire par toi dans un engagement apostolique renouvelé. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson 





MESSAGE DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI
AUX JEUNES DU MONDE À L’OCCASION 
DE LA XXIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE, 2006

 
"Une lampe sur mes pas, ta parole,
une lumière sur ma route
" (Ps 118 [119], 105)


Chers jeunes!

C’est avec joie que je m’adresse à vous qui vous préparez à la XXIe Journée mondiale de la Jeunesse, revivant en esprit le souvenir des expériences enrichissantes que nous avons vécues en août dernier en Allemagne. La Journée de cette année sera célébrée dans les différentes Églises locales et ce sera une bonne occasion pour raviver la flamme d'enthousiasme allumée à Cologne, que beaucoup d'entre vous ont apportée dans leurs familles, dans leurs paroisses, dans leurs associations et dans leurs mouvements. Ce sera aussi un moment privilégié pour entraîner vers le Christ, dans le pèlerinage spirituel des nouvelles générations, nombre de vos amis.

Le thème que je propose à votre méditation est un verset du Psaume 118 [119] « Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (v.105). Le bien-aimé Jean-Paul II a commenté ainsi ces paroles du Psaume: « Celui qui prie se répand en louanges de la Loi de Dieu, qu'il prend comme une lampe pour ses pas sur le chemin souvent obscur de la vie » (Audience générale du14 novembre 2001 : La Documentation catholique 98 [2001], p. 1069). Dieu se révèle dans l'histoire, il parle aux hommes, et sa Parole est créatrice. En effet, le concept hébraïque « dabar »,traduit habituellement par "parole", signifie à la fois parole et acte. Dieu dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. Dans l'Ancien Testament, il annonce aux fils d'Israël la venue du Messie et l'établissement d'une « nouvelle » alliance; dans le Verbe fait chair, il accomplit ses promesses. Le Catéchisme de l'Église Catholique met bien cela en évidence: « Le Christ, le Fils de Dieu fait homme, est la Parole unique, parfaite et indépassable du Père. En Lui Il dit tout, et il n'y aura pas d'autre parole que celle-là » (n. 65). L'Esprit Saint, qui a guidé le peuple élu, inspirant les auteurs des Saintes Écritures, ouvre le cœur des croyants à l'intelligence de tout ce qu'elles contiennent. L’Esprit lui-même est activement présent dans la Célébration eucharistique, lorsque le prêtre, prononçant "in persona Christi" les paroles de la consécration, change le pain et le vin en Corps et Sang du Christ, pour qu'ils soient nourriture spirituelle des fidèles. Pour avancer dans notre pèlerinage terrestre vers la Patrie céleste, nous avons tous besoin de nous nourrir de la parole et du pain de Vie éternelle, inséparables l’un de l’autre.
Les Apôtres ont écouté la parole de salut et l'ont transmise à leurs successeurs comme une perle précieuse conservée, en toute sûreté, dans l'écrin de l'Église: sans l'Église, cette perle risque de se perdre ou de se briser. Chers jeunes, aimez la Parole de Dieu et aimez l'Église, qui, en vous apprenant à en apprécier la richesse, vous permet d'accéder à un trésor d'une si grande valeur. Aimez et suivez l'Église, qui a reçu de son Fondateur la mission d'indiquer aux hommes le chemin du vrai bonheur. Il n'est pas facile de reconnaître et de rencontrer l'authentique bonheur dans le monde où nous vivons, où l'homme est souvent l'otage de courants de pensée qui le conduisent, tout en se croyant "libre", à se fourvoyer dans les erreurs ou les illusions d'idéologies aberrantes. Il est urgent de « libérer la liberté » (cf. Encyclique Veritatis splendorn. 86), d'éclairer l'obscurité dans laquelle l'humanité avance à tâtons. Jésus a indiqué comment cela peut se faire: « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 31-32). Le Verbe incarné, Parole de Vérité, nous rend libres et oriente notre liberté vers le bien. Chers jeunes, méditez souvent la parole de Dieu et laissez l'Esprit Saint devenir votre maître. Vous découvrirez alors que les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes. Vous serez amenés à contempler le vrai Dieu et à lire les événements de l'histoire avec ses yeux; vous goûterez pleinement la joie qui naît de la vérité. Sur le chemin de la vie, qui n'est ni facile, ni privé d'embûches, vous pourrez rencontrer des difficultés et des souffrances, et vous serez parfois tentés de vous écrier avec le Psalmiste: « J’ai vraiment trop souffert » (Ps 118 [119], 107). N'oubliez pas d'ajouter, comme lui: « Seigneur, fais-moi vivre selon ta parole... À tout instant j’expose ma vie : je n’oublie rien de ta loi » (ibid., 107.109). La présence aimante de Dieu, à travers sa Parole, est une lampe qui dissipe les ténèbres de la peur et qui éclaire le chemin, même dans les moments les plus difficiles.

L'Auteur de la lettre aux Hébreux écrit: « Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants; elle pénètre au plus profond de l’âme jusqu'aux jointures et jusqu’aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur » (4, 12). Il convient de prendre au sérieux l'exhortation à considérer la parole de Dieu comme une « arme » indispensable au combat spirituel; elle agit efficacement et porte du fruit si nous apprenons à l'écouter, pour ensuite lui obéir. Le Catéchisme de l’Église Catholique explique: « Obéir (ob-audire) dans la foi, c'est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même » (n. 144). Si Abraham est le modèle de cette écoute qui est obéissance, Salomon se révèle, lui aussi, un chercheur passionné de la sagesse contenue dans la parole. Quand Dieu lui propose: « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai", dans sa sagesse le roi répond: "Donne à ton serviteur un cœur attentif » (1 R 3, 5.9). Le secret pour avoir « un cœur attentif » est de se former un cœur qui sache écouter. On y parvient en méditant sans cesse la parole de Dieu et en y demeurant enracinés, en prenant l’engagement de la connaître toujours mieux.

Chers jeunes, je vous exhorte à devenir des familiers de la Bible, à la garder à portée de la main, pour qu'elle soit pour vous comme une boussole qui indique la route à suivre. En la lisant, vous apprendrez à connaître le Christ. Saint Jérôme observe à ce propos: "L'ignorance des Écritures est l'ignorance du Christ" (PL 24, 17; cf. Dei Verbumn. 25). Un moyen assuré pour approfondir et goûter la parole de Dieu est la lectio divina, qui constitue un véritable itinéraire spirituel par étapes. De la lectio, qui consiste à lire et relire un passage de l'Écriture Sainte en en recueillant les principaux éléments, on passe à la meditatio, qui est comme un temps d'arrêt intérieur, où l'âme se tourne vers Dieu en cherchant à comprendre ce que sa parole dit aujourd'hui pour la vie concrète. Vient ensuite l'oratio, qui nous permet de nous entretenir avec Dieu dans un dialogue direct, et qui nous conduit enfin à la contemplatio; celle-ci nous aide à maintenir notre cœur attentif à la présence du Christ, dont la parole est une « lampe brillant dans l’obscurité, jusqu'à ce que paraisse le jour et que l'étoile du matin se lève dans nos cœurs » (2 P 1, 19). La lecture, l'étude et la méditation de la Parole doivent ensuite déboucher sur l'adhésion d’une vie conforme au Christ et à ses enseignements.

Saint Jacques nous avertit: « Mettez la Parole en application, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. Car écouter la parole de Dieu sans la mettre en application, c’est ressembler à un homme qui se regarde dans une glace, et qui, aussitôt après, s’en va en oubliant de quoi il avait l’air. Au contraire, l’homme qui se penche sur la Loi parfaite, celle de la liberté, et s'y tient, celui qui ne l’écoute pas pour l’oublier, mais l’applique dans ses actes, heureux sera-t-il d’agir ainsi » (1, 22-25). Celui qui écoute la parole de Dieu et y fait constamment référence, fonde son existence sur des bases solides. « Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique – dit Jésus – est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc » (Mt 7, 24): il ne cédera pas aux intempéries.
Construire votre vie sur le Christ, en accueillant avec joie sa parole et en mettant en pratique ses enseignements: jeunes du troisième millénaire, tel doit être votre programme! Il est urgent que se lève une nouvelle génération d'apôtres enracinés dans la parole du Christ, capables de répondre aux défis de notre temps et prêts à répandre partout l'Évangile. C'est ce que le Seigneur vous demande, ce à quoi l'Église vous invite, ce que le monde – même sans le savoir – attend de vous! Et si Jésus vous appelle, n'ayez pas peur de lui répondre avec générosité, spécialement s’il vous propose de le suivre dans la vie consacrée ou dans la vie sacerdotale. N'ayez pas peur; faites-lui confiance, et vous ne serez pas déçus !
Chers amis, avec cette XXIe Journée mondiale de la Jeunesse, que nous célébrerons le 9 avril prochain, Dimanche des Rameaux, nous commencerons un pèlerinage spirituel vers la rencontre mondiale des jeunes qui aura lieu à Sydney en juillet 2008. Nous nous préparerons à ce grand rendez-vous en réfléchissant ensemble sur le thème l'Esprit Saint et la mission, à travers des étapes successives. Cette année, notre attention se concentrera sur l'Esprit Saint, Esprit de vérité,qui nous révèle le Christ, le Verbe fait chair, ouvrant le cœur de chacun à la Parole de salut, qui conduit à la Vérité tout entière. L'an prochain, en 2007, nous méditerons sur un verset de l'Évangile de Jean: « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (13, 34) et nous découvrirons encore plus profondément que l'Esprit Saint est Esprit d'amour, qui infuse en nous la charité divine et nous rend sensibles aux besoins matériels et spirituels de nos frères. Alors nous parviendrons à la rencontre mondiale de 2008 qui aura pour thème: « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8.).

Chers jeunes, dès maintenant, dans un climat d'écoute permanente de la parole de Dieu, invoquez l'Esprit Saint, Esprit de force et de témoignage, pour qu'il vous rende capables de proclamer sans peur l'Évangile jusqu'aux extrémités de la terre. Que Marie, présente au Cénacle avec les Apôtres dans l'attente de la Pentecôte, soit votre mère et votre guide. Qu'elle vous apprenne à accueillir la parole de Dieu, à la garder et à la méditer en votre cœur (cf. Lc 2, 19), comme elle l'a fait tout au long de sa vie. Qu'elle vous encourage à dire votre « oui » au Seigneur en vivant l’« obéissance de la foi ». Qu'elle vous aide à demeurer fermes dans la foi, constants dans l'espérance, persévérants dans la charité, toujours dociles à la parole de Dieu. Je vous accompagne de ma prière, et je vous bénis de tout cœur.

Du Vatican, le 22 février 2006, Fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre.
 BENEDICTUS PP. XVI


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème, 
c'est une étoile dans ma vie, 
du feu qui coule dans mes veines, 
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Ven 28 Juin 2013 - 12:08

 Bonjour Maud,   
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
 
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 Le vendredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire 



Livre de la Genèse 17,1.9-10.15a.16-22. 
Lorsque Abram eut atteint quatre-vingt-dix-neuf ans, le Seigneur lui apparut et lui dit : « Je suis le Dieu tout-puissant ; marche en ma présence et sois parfait. 
Dieu lui dit aussi : « Tu observeras mon Alliance, toi et ta descendance après toi, de génération en génération. 
Et voici le pacte d'Alliance qui sera observé entre moi et vous, c'est-à-dire toi et ta descendance : tous vos enfants mâles seront circoncis. » 
Dieu dit encore à Abraham : « Désormais, tu n'appelleras plus ta femme Saraï, mais Sara (c'est-à-dire : Princesse). 
Je la bénirai en te donnant un fils par elle aussi ; oui, je la bénirai, elle donnera naissance à des nations, et elle aura des rois dans sa descendance. » 
Abraham se prosterna. Il se mit à rire car il se disait : « Un homme de cent ans va-t-il avoir un fils, et Sara va-t-elle enfanter à quatre-vingt-dix ans ? » 
Et il dit à Dieu : « Accorde-moi seulement qu'Ismaël vive sous ton regard ! » 
Mais Dieu reprit : « Oui, vraiment, ta femme Sara te donnera un fils, tu l'appelleras Isaac. J'établirai mon Alliance avec lui, comme une Alliance perpétuelle avec sa descendance. 
Quant à Ismaël, j'ai bien entendu ta prière : Je le bénis, je le ferai fructifier et se multiplier beaucoup ; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation. 
Quant à mon Alliance, c'est avec Isaac que je l'établirai, avec l'enfant que Sara va te donner l'an prochain à pareille époque. » 
Lorsque Dieu eut fini de parler avec Abraham, il disparut à ses yeux.
 


Psaume 128(127),1-2.3.4.5b. 
Heureux qui craint le Seigneur 
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains : 
Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !

Ta femme sera dans ta maison 
comme une vigne généreuse, 
et tes fils, autour de la table, 
comme des plants d'olivier. 

Voilà comment sera béni 
l'homme qui craint le Seigneur. 
Tu verras le bonheur de Jérusalem 
tous les jours de ta vie, 



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,1-4. 
Lorsque Jésus descendit de la montagne, de grandes foules se mirent à le suivre. 
Et voici qu'un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. » 
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. 
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l'offrande que Moïse a prescrite dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. » 

 


Un lépreux se jette aux pieds de Jésus. Mais qu’est-ce qui peut pousser cet homme à poser un tel geste, lui l’exclu de la société civile et religieuse, lui que tous regardent comme portant dans sa chair les conséquences de péchés graves ? Jésus ne va-t-il le repousser comme tous les autres selon ce que prescrit la Loi ?

Pourtant, du plus profond de sa détresse, il ose lancer un cri vers Jésus : - « Si tu le veux, tu peux me guérir ». Ce cri est en fait une confession de foi car selon la Loi seul Dieu a le pouvoir de guérir de la lèpre.
Devant le geste et le cri du lépreux, Jésus étend la main et touche l'intouchable, l'impur, et par ce contact le réintègre dans le monde des vivants.


Jésus devient lépreux à notre place, il devient lui-même l’exclu qui sera crucifié hors de la ville, le serviteur souffrant qui prend sur lui la lèpre de son peuple (Is 53, 4 ; Vulgate).

La parole de Jésus qui accompagne son geste nous en révèle tout le sens :
« Je le veux, sois purifié. » Oui, c’est librement que je te guéris, c’est là mon désir le plus profond : te libérer de ta mort en allant jusqu’à la toucher, la traverser, la prendre sur moi pour te communiquer ma vie.
A travers ce miracle de Jésus, c’est toute la Bonne Nouvelle de l’évangile qui nous est révélée. La lèpre, symbole du péché qui nous ronge, ne peut résister à la volonté de salut du Fils sollicité par notre prière confiante : « Seigneur si tu le veux tu peux me purifier ». En Jésus, la main du Père s’est avancée jusqu’à toucher notre humanité marquée par le péché pour la purifier.


Que faisons nous de la lèpre de notre péché qui nous isole de Dieu et de nos frères ? Osons-nous l’exposer à Jésus en lui criant notre désir d’être guéri ? Alors que par nous-mêmes nous ne voyons pas comment être libérés de notre lèpre, croyons-nous que Jésus peut nous guérir et nous sauver ? Croyons-nous qu’en Jésus-Christ, Dieu n’est pas venu pour juger ou condamner mais pour pardonner, libérer, guérir et sauver ?

Frère Elie

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



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« Jésus étendit la main et le toucha »  
 
De nos jours, la plus terrible maladie en Occident n'est pas la tuberculose ou la lèpre ; c'est de se sentir indésirable, pas aimé et abandonné. Nous savons soigner les maladies du corps par la médecine, mais le seul remède à la solitude, au désarroi et au désespoir, c'est l'amour. Beaucoup de gens meurent dans le monde faute d'un morceau de pain, mais il en meurt bien davantage faute d'un peu d'amour. La pauvreté en Occident est une autre sorte de pauvreté ; ce n'est pas seulement une pauvreté de solitude, mais aussi de spiritualité. Il existe une faim d'amour comme il existe une faim de Dieu

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité 
A Simple Path, p. 79 (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p. 81).


Ô Vie divine, tu ne touches pas pour tuer, mais pour donner la vie ; tu ne blesses pas, sinon afin de guérir. Quand tu châties, tu touches légèrement, et cela suffit pour consumer le monde. Quand tu caresses, tu poses ta main fort à propos, la douceur de ta caresse n'a point de mesure.

Ô Main divine, tu m'as blessé pour me guérir ; tu fais mourir en moi ce qui me prive de la vie de Dieu, en qui maintenant je me vois vivant. Et tu fais cela par ta grâce généreuse, moyennant la touche de celui qui est « la splendeur de ta gloire, la figure de ta substance » (He 1,3), ton Fils unique, ta Sagesse en qui « tu atteins puissamment d'un bout du monde à l'autre » (Sg 8,1). Lui, ton Fils unique, Main miséricordieuse du Père, il est la touche délicate avec laquelle tu m'as touché, blessé et brûlé intérieurement.

Ô touche délicate, Verbe Fils de Dieu, tu pénètres subtilement notre âme par la délicatesse de ton être divin ; tu la touches si délicatement que tu l'absorbes toute entière en toi, d'une manière si divine et si douce « qu'on n'en a jamais entendu parler en Canaan, qu'on ne l'a jamais vu au pays de Témân » (Ba 3,22).
Ô touche délicate du Verbe, d'autant plus délicate à mon égard qu'ayant renversé les montagnes et brisé les rochers de la montagne de l'Horeb par l'ombre de ta puissance qui allait devant toi, tu t'es fait sentir si doucement, si fortement au prophète Élie « dans le délicat murmure de l'air » (1R 19,11). Comment es-tu brise légère et subtile ? Dis-moi comment tu touches si légèrement et si délicatement, ô Verbe, Fils de Dieu, toi qui es si puissant et si terrible ? Heureuse, mille fois heureuse l'âme que tu touches si délicatement !... « Tu les caches dans le secret de la face, c'est-à-dire ton Verbe, ton Fils, à l'abri du trouble des hommes. » (Ps 30,21)


 Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église - 
La Vive Flamme d'amour, strophe 2 (trad. Grégoire de Saint Joseph, Seuil 1947,1995, rev Tournay)






Jésus et le lépreux ou la colère de Jésus

Voilà un récit qui semble être un simple et beau récit de miracle, de guérison du Christ, mais en fait, ce texte est extrêmement embarrassant, tellement embarrassant que depuis deux mille ans, les copistes, puis les traducteurs ont voulu le corriger pour le rendre plus acceptable en édulcorant le texte.


Ce qui pose problème, c’est d’abord le verset 41: le texte habituel donne, « Jésus ému de compassioné tendit la main », mais en fait les manuscrits les plus anciens ont tout à fait autre chose :  « Jésus en colère, étendit la main ». Puis au verset 43, la plupart des versions disent quelque chose comme : « Jésus lui fit de sévères recommandations », alors que le verbe utilisé là signifie bien « s’irriter », « ressentir une violente émotion », et ce, d’une façon plutôt négative.


L’idée que Jésus ait pu se mettre en colère est évidemment dérangeante, et l’on comprend que les copistes aient voulu la remplacer par une autre plus conforme à l’idée que l’on se fait du Christ. Mais précisément, le texte présentant le Christ en colère qui est certainement l’original est extrêmement Intéressant : il donne une image de Jésus qui n’est pas lisse, loin de l’idée reçue qu’il aurait été tout doux, tout gentil, incarnation du « peace and love » des années 70, guérissant un peu tout le monde dans un immense élan de générosité et de compassion.
Il se pourrait bien, donc, que les choses ne soient pas si simples... et même que Jésus ait pu s’être mis en colère.


Il est vrai que ce serait contradictoire même avec son enseignement, lui qui a dit : « Quiconque se met en colère contre son frère est passible du tribunal » (Matt 5:22). Sans doute est-ce la raison pour laquelle cette colère de Jésus a semblé inacceptable à certains copistes ou traducteurs et ils ont aplati le texte. Mais en ce faisant, ils ont certainement fait disparaître un enseignement très essentiel de l’Evangile.
La question est donc de savoir s’il est possible de justifier, ou de comprendre la colère que Jésus ressent quand le lépreux lui demande de le guérir. Plusieurs pistes sont possibles.


On peut d’abord penser que cela serait dit simplement pour montrer l’humanité de Jésus. Peut-être, effectivement, avons nous là une réaction purement humaine, et qu’il a eu tort, peut-être aurait-il dû se montrer plus patient, mais cela peut nous rassurer, nous qui ne sommes pas parfaits. Jésus serait ainsi plus humain, plus proche de nous, plus apte à nous comprendre. Oui, même Jésus peut avoir des défauts, il n’est pas un sauveur lointain, et cela ne l’a même pas empêché d’être le Fils de Dieu. Voilà qui serait bien rassurant et encourageant.


Reste à savoir pourquoi il s’est mis en colère : on peut penser qu’il a été agacé de cette demande, de ce lépreux qui le touche et donc le contamine, et lui force la main d’une certaine manière... En effet, dès qu’il s’est approché, Jésus n’a plus le choix, il devient lui-même impur et condamné à rester à l’écart. Ou donc Jésus le guérit, ou il est condamné à être malade et exclu avec lui. La lèpre était en effet très contagieuse, et d’après la loi juive quiconque touchait ou était touché par un lépreux devenait lui même impur à son tour.


On peut comprendre donc que Jésus se mette en colère... mais il faut remarquer qu’il aidera quand même le malade. Même si il lui parle assez durement par la suite, Jésus renâcle, il montre son agacement, mais il fait quand même ce qu’il a à faire en dépassant son propre sentiment négatif, et ça, c’est peut-être l’essentiel.


Mais considérer que Jésus ait pu avoir une réaction aussi mauvaise est fort discutable, on peut donc préférer essayer de trouver une « explication » positive à cette colère, et essayer de voir ainsi comment on pourrait penser qu’elle puisse être bonne et justifiée.
Pour cela, on peut, en particulier, penser que Jésus n’est pas en colère contre le lépreux, mais qu’il a éprouvé un sentiment de révolte contre cette situation : cet homme souffrant, rejeté de tous, condamné à vivre hors de la ville, à ne voir personne, et rejeté même par sa propre religion au point qu’il n’avait même pas le droit d’aller au temple pour prier. C’est cela qui rend Jésus furieux, et il va donc réagir, il va le ré-intégrer, et lui donner le droit et l’ordre d’aller voir les prêtres.


On parle en effet aujourd’hui beaucoup de « tolérance », c’est bien la tolérance, si c’est le fait d’accepter des petites différences, qu’il y ait des protestants et des catholiques par exemple. Mais la tolérance en soi n’est pas toujours une vertu, il y a de l’intolérable, il y a des révoltes qu’il faut avoir, des combats qu’il faut mener, des « saintes colères » à avoir.
Le tout, c’est de bien savoir contre quoi on se met en colère, ne pas se tromper d’objet. Cela est vrai, mais de toute façon, il faut avoir une dynamique, et être mû par des sentiments forts.


C’est ce qu’exprime, par exemple, ce texte de San Antonio qui a été publié il y a quelque temps par la très sérieuse revue du Service Protestant de Mission :


Il n'y a qu'une vertu en ce monde : LA CHARITE !
Et la charité, c'est quoi ? De la colère !
Uniquement de la colère,
Car la charité consiste à s'indigner.
La charité, c'est pas de chialer sur la misère du monde, mais de la combattre !
La charité n'est pas humble, elle est belliqueuse !
La charité, c'est de l'amour !
Et en amour, faut pas s'aplatir, car çà, c'est inopérant et négatif !
La carpette ? Jamais ! Dieu a horreur des serpillières !

 Cela dit cela n’explique pas tout : au V43, Jésus semble bien s’irriter contre lui, et le renvoie loin de lui. On peut justifier cela en disant que c’est plutôt bien, il ne cherche pas à le garder sous sa coupe, il l’autonomise, le rend à la société, et lui demande d’aller pratiquer sa propre religion, même si Jésus n’attribuait sans doute pas beaucoup d’importance aux sacrifices rituels du Temple. Jésus l’envoit au Temple pour l’aider à trouver la dimension spirituelle du geste purement matériel que Jésus a fait. Sa crainte, justement devait être de passer pour un guérisseur. Pour éviter cela, il invite le lépreux, une fois guéri à aller pus loin et à intégrer cela dans une démarche spirituelle.


Toutes ces justifications sont bonnes, mais n’expliquent pas que, quand même, Jésus traite durement le lépreux, pourquoi donc ? Sans doute, comme nous l’avons vu, le lépreux force-t-il la main de Jésus ce qui n’est pas très bon. Jésus va agir quand même selon son souhait, mais il sait que cela va lui coûter à lui un prix très très important. Il va se mettre à dos les prêtres, et surtout faire un acte l’identifiant au Messie. Guérir un lépreux, comme ressusciter un mot était en effet des signes attendus du Messie, il lui faudrait ensuite donc se justifier...


Et puis guérir un lépreux comme ça sans autre forme de procès était contraire à toute la religion de son époque qui voulait que la lèpre soit une sorte de volonté divine, une conséquence méritée du péché de l’intéressé. Le geste de Jésus est là très fort : il guérit le lépreux sans savoir s’il était quelqu’un de bien ou non, il le réintègre un peu de force dans la communauté d’où on l’avait exclu, sans aucun contrôle. Jésus à son tour va forcer la main de la communauté en s’arrogeant un rôle reconnu alors comme divin : celui de punir ou de lever une punition. Le lépreux le pousse donc à se révéler comme Messie sans doute un peu plus vite qu’il l’aurais voulu, un peu comme dans l’épisode des « noces de Cana » dans l’Evangile de Jean où Jésus hésite aussi en disant : « mon heure n’est pas encore venue »... mais finalement fait ce qui est attendu de lui.


On peut penser que Jésus semble vouloir minimiser les conséquences néfastes de son geste en disant au lépreux de ne rien dire à personne... Mais en même temps il demande d’aller l’annoncer aux prêtres, ce qui n’est pas très cohérent. Non il faut croire que Jésus assume les conséquences de son geste, mais veut juste éviter de passer pour un simple guérisseur. Jésus ne faisait pas de miracles pour faire une sorte de publicité, mais pour faire du bien à quelqu’un. Et nous voyons que même pour Jésus, faire le bien a un prix, prix qu’il payera de sa vie même.
Peut-être aussi, Jésus a-t-il été touché par la démarche du lépreux, on y trouve une sorte d’audace, de liberté, il transgresse la loi en venant vers Jésus alors qu’il aurait dû rester à l’écart, mais Jésus n’a que faire des convenances religieuses et des lois que les religions humaines imposent aux hommes. Ce qu’il voit, c’est sa détermination, son courage, sa liberté, il prend sa vie en main en se dirigeant avec confiance vers Jésus. Cela certainement lui a plu, et c’est pour ça qu’il a accédé à sa demande. Jésus en fait aurait pu refuser, il a montré dans bien d’autres situations qu’il était prêt à prendre des décisions difficiles quelles qu’en puisse être les conséquences. Il donne, certes, mais certainement pas sous la contrainte. Là se trouve la particularité du chrétien, il ne se laisse pas prendre par faiblesse, mais il donne. Ainsi Jésus dit-il dans l’Evangile de Jean : « Ma vie, personne ne me la prend, c’est moi qui la donne ».


La conséquence de tout cela sera une sorte de transfert : le lépreux sera purifié, il pourra aller dans la ville, mais c’est Jésus qui, d’après notre texte, deviendra chassé des villes et devra vivre dans les lieux déserts, exactement comme un lépreux. On ne peut qu’être saisi par le fait que l’on trouve là une illustration concrète du grand thème du « bouc émissaire » que l’on a en théologie souvent attribué à Jésus, lui qui meurt à notre place, qui se charge de notre péché, lui qui n’est pas pécheur, il meurt comme un pécheur, et c’est par cet acte de générosité que la grâce fait irruption dans nos vies de pécheurs et que nous sommes libérés des conséquences de notre péché.
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"Quand je dis Dieu, c'est un poème, 
c'est une étoile dans ma vie, 
du feu qui coule dans mes veines, 
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Sam 29 Juin 2013 - 12:57

 Bonjour Maud,   
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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 Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité 


Livre des Actes des Apôtres 12,1-11. 
A cette époque, le roi Hérode Agrippa se mit à maltraiter certains membres de l'Église. 
Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter. 
Voyant que cette mesure était bien vue des Juifs, il décida une nouvelle arrestation, celle de Pierre. On était dans la semaine de la Pâque. 
Il le fit saisir, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de quatre soldats ; il avait l'intention de le faire comparaître en présence du peuple après la fête. 
Tandis que Pierre était ainsi détenu, l'Église priait pour lui devant Dieu avec insistance. 
Hérode allait le faire comparaître ; la nuit précédente, Pierre dormait entre deux soldats, il était attaché avec deux chaînes et, devant sa porte, des sentinelles montaient la garde. 
Tout à coup surgit l'ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. L'ange secoua Pierre, le réveilla et lui dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes tombèrent de ses mains. 
Alors l'ange lui dit : « Mets ta ceinture et tes sandales. » Pierre obéit, et l'ange ajouta : « Mets ton manteau et suis-moi. » 
Il sortit derrière lui, mais, ce qui lui arrivait grâce à l'ange, il ne se rendait pas compte que c'était vrai, il s'imaginait que c'était une vision. 
Passant devant un premier poste de garde, puis devant un second, ils arrivèrent à la porte en fer donnant sur la ville. Elle s'ouvrit toute seule devant eux. Une fois dehors, ils marchèrent dans une rue, puis, brusquement, l'ange le quitta. 
Alors Pierre revint à lui, et il dit : « Maintenant je me rends compte que c'est vrai : le Seigneur a envoyé son ange, et il m'a arraché aux mains d'Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif. » 


Psaume 34(33),2-3.4-5.6-7.8-9. 
Je bénirai le Seigneur en tout temps, 
sa louange sans cesse à mes lèvres. 
Je me glorifierai dans le Seigneur : 
que les pauvres m'entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur, 
exaltons tous ensemble son nom. 
Je cherche le Seigneur, il me répond : 
de toutes mes frayeurs, il me délivre. 

Qui regarde vers lui resplendira, 
sans ombre ni trouble au visage. 
Un pauvre crie ; le Seigneur entend : 
il le sauve de toutes ses angoisses. 

L'ange du Seigneur campe à l'entour 
pour libérer ceux qui le craignent. 
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon ! 
Heureux qui trouve en lui son refuge !


Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 4,6-8.17-18. 
Me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. 
Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté fidèle. 
Je n'ai plus qu'à recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire. 
Le Seigneur, lui, m'a assisté. Il m'a rempli de force pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. 
J'ai échappé à la gueule du lion ; le Seigneur me fera encore échapper à tout ce qu'on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel, dans son Royaume. A lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen. 


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,13-19. 
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? » 
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. » 
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » 
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » 
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. 
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. 
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »



« Personne ne m'a soutenu : tous m'ont abandonné ; Le Seigneur, lui, m'a assisté.» Le constat que fait saint Paul dans la deuxième lecture résonne en écho de l’exclamation de saint Pierre dans la première lecture : « Il m'a arraché aux mains d'Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif ». Les textes qui nous sont donnés à méditer pour cette fête des deux piliers de l’Église ne retentissent pas comme des manifestations de puissance humaine. Les deux hommes sont dans un constat d’échec, acculés dans une situation qui ne leur permet d’espérer aucune aide extérieure. Nous fêtons aujourd’hui le Seigneur qui seul est venu à leur secours. Nous fêtons le Seigneur qui libère les hommes.

Le contexte de ce récit des Actes des Apôtres est en effet celui des fêtes pascales, ce qui représente plus qu’une référence historique. La libération que le Seigneur apporte, celle qu’il a opéré dans la vie de saint Pierre et de saint Paul, est l’accomplissement de celle qu’il accomplit jadis en faisant traverser la mer rouge à son peuple et l’actualisation de la grâce de la résurrection. Nous sommes invités à ne placer notre espérance qu’en Dieu seul, quelles que soient les circonstances.

Mais ces lectures comportent un autre aspect important : elles invitent à ne pas rester fixé sur nos certitudes et à dépasser notre volonté de bien faire. Ces dispositions ne sont pas mauvaises, bien entendu, mais le risque est grand d’oublier qu’elles ne sont pas une garantie de faire le bien et que l’avenir qu’elles nous font espérer ne correspond pas nécessairement à celui que Dieu désire pour nous. Par exemple : « le peuple juif » que saint Pierre dénonce, représente les croyants qui attendent de Dieu qu’il se soumette à leur propre attente. Ainsi, ces personnes accueillent avec bienveillance les prophètes qui annoncent la restauration de la gloire passée, ceux qui exaltent l’identité nationale ; en un mot, ceux qui les confortent dans l’idée que leur attente ne sera pas déçue. Mais ceux, comme Etienne ou Jean-Baptiste, qui mettent en cause l’avenir du Temple tel qu’on le rêve à l’époque ou les rites hérités des pères tels qu’on les pratique alors, sont éliminés. Sans compter le cas d’apôtres comme Jacques, exécuté par Hérode dans le seul but de soigner son image politique. Pierre était d’ailleurs le suivant sur la liste.

Nos bonnes dispositions intérieures ne sont donc jamais une garantie et nous devons donner au Seigneur la possibilité de les purifier, de les orienter. Prenons exemple sur saint Pierre, dans sa prison : il était en situation d’attente. Mais une toute autre attente que celle engendrée par les visées humaines, car l’annonce de sa mort prochaine n’a ni ébranlé sa confiance dans le Seigneur ni même troublé son sommeil. Ainsi, alors que toute initiative lui était impossible, il restait dans l’attente. Effectivement, le Seigneur est intervenu avec puissance pour l’en sortir.

L’ordre donné par l’ange est clair : « lève-toi vite ! ». Le Seigneur réalise sa promesse sans tarder mais à son heure. À nous de suivre son rythme. L’ordre de l’ange est clair : il faut faire vite. Rien ne saurait nous attarder, pas même les événements contraires. La situation semble peu favorable ou même impossible ? « Lève-toi vite ! ». Qu’importe ! Le Seigneur est là, sa fidélité ne fait jamais défaut, il l’a prouvé sur les rives de la mer rouge comme dans le jardin de la résurrection. Il est donc temps pour nous de nous lever de nos découragements et de nos désespérances et de proclamer à la face des nations la vérité qu’elles cherchent : « Il est le Messie, le Fils du Dieu vivant ! ». Cela nous appartient. Le reste, il s’en occupe.

Que l’exemple de la vie et du martyre de saint Pierre et de saint Paul, que leur intercession, nous stimule à nous mettre en route, à nous relever malgré toutes oppositions et résistances, intérieures ou extérieures. Le Seigneur lui-même est continuellement en chemin, il marche vers la Croix, mais il est en même temps en chemin vers la vaste étendue du monde, dans laquelle Il nous précède comme Ressuscité, afin que resplendissent dans le monde la lumière de sa parole et la présence de son amour. Qu’il nous donne de réaliser sa propre attente, qu’il fasse de nous les dignes témoins de son évangile.

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Saints10 


Le martyre des saints Apôtres Pierre et Paul a fait pour nous de ce jour un jour sacré. Nous ne parlons pas de quelques martyrs obscurs: Ce qu'ils proclament a retenti par toute la terre, et leur parole, jusqu'au bout du monde. Ces martyrs ont vu ce qu'ils ont prêché, après avoir vécu selon la justice, en proclamant la vérité, en mourant pour la vérité. C'est le bienheureux Pierre, le premier des Apôtres, celui qui aimait fougueusement le Christ, qui a eu le bonheur de s'entendre dire: Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre. Car lui-même venait de dire: Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Et le Christ lui dit alors: Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Sur cette pierre je bâtirai la foi que tu viens de confesser. Sur cette parole que tu viens de dire: Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon Église. Car tu es Pierre. Le nom de Pierre vient de la pierre, et non l'inverse. Le nom de Pierre vient de la pierre, comme «chrétien» vient de Christ. Ainsi que vous le savez, le Seigneur Jésus, avant sa passion, choisit ses disciples, et leur donna le nom d'Apôtres. Parmi eux, c est Pierre qui, presque en toute circonstance, mérita de personnifier toute l'Église à lui seul. C'est parce qu'il personnifiait l'Église à lui seul qu'il a eu le bonheur de s'entendre dire : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux. En effet, ce n'est pas un homme seul, mais l'Église dans son unité, qui a reçu ces clefs. Ceci met en relief la prééminence de Pierre, car il a représenté l'universalité et l'unité de l'Église lorsqu'il lui fut dit: Je te confie, alors que c'était confié à tous. En effet, pour que vous sachiez que c'est l'Église qui a reçu les clefs du Royaume des cieux, écoutez ce que le Seigneur dit à tous ses Apôtres dans un autre endroit: Recevez l'Esprit Saint. Et aussitôt: Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. Et c'est encore à juste titre que le Seigneur, après sa résurrection, confia à Pierre en personne la charge de faire paître ses brebis. Car il n'est pas le seul parmi les disciples qui méritait de faire paître les brebis du Seigneur; mais Si le Christ parle à un seul, c'est pour mettre en valeur l'unité. Et il s'adresse en premier à Pierre parce que Pierre est le premier parmi les Apôtres. ~ Ne sois pas triste, Apôtre, d'être interrogé trois fois: réponds une fois, réponds deux fois, réponds trois fois. Que ta confession soit victorieuse trois fois par l'amour, parce que ta présomption a été trois fois vaincue par la crainte. Il faut délier trois fois ce que tu avais lié trois fois. Délie par l'amour ce que tu avais lié par la crainte. Et cependant le Seigneur, une fois, deux fois, et trois fois, a confié ses brebis à Pierre. En un même jour, on célèbre la passion de deux Apôtres! Mais ces deux ne faisaient qu'un: bien qu'ils aient souffert à des jours différents, ils ne faisaient qu'un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Nous célébrons le jour de fête de ces Apôtres, consacré pour nous par leur sang. Aimons leur foi, leur vie, leurs labeurs, leurs souffrances, ce qu'ils confessaient, ce qu'ils prêchaient.


 




SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL
HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Saint-Pierre
Mercredi 29 juin 2005

Chers frères et soeurs,
La fête des saints Apôtres Pierre et Paul est à la fois une commémoration reconnaissante des grands témoins de Jésus Christ et une confession solennelle en faveur de l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique. C'est tout d'abord une fête de la catholicité. Le signe de la Pentecôte - la nouvelle communauté qui parle dans toutes les langues et qui unit tous les peuples en un unique peuple, en une famille de Dieu - ce signe est devenu réalité. Notre assemblée liturgique, au sein de laquelle sont réunis des Evêques provenant de toutes les parties du monde, des personnes de multiples cultures et nations, est une image de la famille de l'Eglise présente sur toute la terre. Des étrangers sont devenus des amis; au-delà de toutes les frontières, nous nous reconnaissons comme des frères. Ainsi est menée à bien la mission de saint Paul, qui savait "être un officiant du Christ Jésus auprès des païens, ministre de l'Evangile de Dieu , afin que les païens deviennent une offrande agréable, sanctifiée dans l'Esprit Saint" (Rm 15, 16). Le but de la mission est une humanité devenue elle-même une glorification vivante de Dieu, le culte véritable que Dieu attend:  tel est le sens le plus profond de la catholicité - une catholicité qui nous a déjà été donnée et vers laquelle nous devons toutefois toujours nous acheminer. La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale:  ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d'Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance:  le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est:  "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?". Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante:  "Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui" (Ps 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.
Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur l'universalité de l'Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l'unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d'une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit:  "C'est cette doctrine et cette foi que l'Eglise, disséminée dans le monde entier, conserve avec diligence, formant presque une unique famille:  la même foi avec une seule âme et un seul coeur, la même prédication, enseignement, tradition comme si elle ne possédait qu'une seule bouche. Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et la même. Les Eglises d'Allemagne n'ont pas une foi ou une tradition différente, ni même celles d'Espagne, de Gaule, d'Egypte, de Lybie, de l'Orient, du centre de la terre; comme le soleil, créature de Dieu, est un seul et identique dans le monde entier, ainsi la lumière de la vraie prédication resplendit partout et éclaire tous les hommes qui veulent venir à la connaissance de la vérité" (Adv. haer., I 10, 2). L'unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s'est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre "d'où?" et "vers où?", est devenue visible quand Il s'est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l'essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l'unité a un contenu:  la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ.
Je suis heureux d'avoir pu remettre hier à l'Eglise - en la fête de saint Irénée et à la veille de la solennité des saints Pierre et Paul - un nouveau guide pour la transmission de la foi, qui nous aide à mieux connaître et ensuite à mieux vivre également la foi qui nous unit:  le Compendium du Catéchisme de l'Eglise catholique. Ce qui dans le grand Catéchisme, à travers les témoignages des saints de tous les siècles et avec les réflexions mûries par la théologie, est présenté de manière détaillée, est ici dans ce livre récapitulé dans ses contenus essentiels, qu'il faut ensuite traduire dans le langage quotidien et concrétiser toujours à nouveau. Le livre est structuré à la façon d'un entretien, avec des questions et des réponses; quatorze images associées à divers domaines de la foi invitent à la contemplation et à la méditation. Elles résument pour ainsi dire de façon visible ce que la parole développe en détail. Au début, il y a l'icône du Christ du XVI siècle, qui se trouve sur le mont Athos et qui représente le Christ dans sa dignité de Seigneur de la terre, mais en même temps comme le héraut de l'Evangile, qu'il tient à la main. "Je suis celui qui est" - ce mystérieux nom de Dieu proposé dans l'Ancienne Alliance - est rapporté là comme son nom propre:  tout ce qui existe provient de Lui; il est la source originelle de tout être. Et comme il est unique, il est aussi toujours présent, il est toujours proche de nous et, dans le même temps, il nous précède toujours:  comme "indicateur" sur la voie de notre vie, étant d'ailleurs Lui-même la voie. On ne peut pas lire ce livre comme on lit un roman. Il faut le méditer avec calme dans chacune de ses parties et permettre que son contenu, à travers les images, pénètre dans l'âme. J'espère qu'il sera accueilli de cette façon et pourra devenir un bon guide dans la transmission de la foi.
Nous avons dit que catholicité de l'Eglise et unité de l'Eglise vont de pair. Le fait que ces deux dimensions nous deviennent visibles à travers les figures des saints Apôtres, nous indique déjà la caractéristique suivante de l'Eglise:  elle est apostolique. Qu'est-ce que cela signifie? Le Seigneur a institué douze Apôtres, de même que les fils de Jacob étaient douze, en les désignant ainsi comme les chefs de file du peuple de Dieu qui, désormais devenu universel, comprend dès lors tous les peuples. Saint Marc nous dit que Jésus appela les Apôtres pour "être ses compagnons et pour les envoyer prêcher" (Mc 3, 14). Cela semble presque une contradiction. Nous, nous dirions:  ou ils sont avec lui, ou alors ils sont envoyés et se mettent en marche. Le saint Pape Grégoire le Grand prononça une phrase sur les anges qui nous aide à résoudre cette contradiction. Il dit que les anges sont toujours envoyés et, dans le même temps, sont toujours devant Dieu, et il poursuit ainsi :  "Ils sont envoyés partout, ils vont partout, ils marchent toujours dans le sein de Dieu" (Homélie34, 13). L'Apocalypse a qualifié les Evêques d'"anges" de leur Eglise, et nous pouvons donc en tirer l'application suivante:  les Apôtres et leurs successeurs devraient toujours être avec le Seigneur et précisément ainsi - où qu'ils aillent - être toujours en communion avec Lui et vivre de cette communion.
L'Eglise est apostolique, car elle confesse la foi des Apôtres et cherche à la vivre. Il y a une unicité qui caractérise les Douze appelés par le Seigneur, mais il existe dans le même temps une continuité dans la mission apostolique. Saint Pierre, dans sa première Lettre, s'est qualifié de "co-presbytre"comme les presbytres auxquels il écrit (5, 1). Il a ainsi exprimé le principe de la succession apostolique:  le même ministère qu'il avait reçu du Seigneur continue à présent dans l'Eglise, grâce à l'ordination sacerdotale. La Parole de Dieu n'est pas seulement écrite mais, grâce aux témoins que le Seigneur, à travers le sacrement, a insérés dans le ministère apostolique, elle reste parole vivante. C'est pourquoi je m'adresse à présent à vous, chers confrères Evêques. Je vous salue avec affection, ainsi que vos familles et les pèlerins de vos diocèses respectifs. Vous allez recevoir le pallium  des  mains  du  Successeur de Pierre. Nous l'avons fait bénir, comme par  Pierre lui-même, en le plaçant à côté de sa tombe. A présent, celui-ci est l'expression de notre responsabilité commune devant le "chef des pasteur" Jésus Christ, dont parle Pierre (1 P 5, 4). Le pallium est l'expression de notre mission apostolique. Il est l'expression de notre communion, qui possède sa garantie visible dans le ministère pétrinien. A l'unité, ainsi qu'à l'apostolicité, est lié le service pétrinien, qui réunit de façon visible l'Eglise de tous les lieux et de toutes les époques, empêchant ainsi chacun de nous de glisser vers de fausses autonomies, qui se transforment trop facilement en particularismes de l'Eglise et peuvent ainsi compromettre son indépendance. Avec cela nous ne voulons pas oublier que le sens de toutes les fonctions et de tous les ministères est, au fond, que"nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu'un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et constituer cet Homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ", pour que le corps du Christ croisse "se construisant lui-même dans la charité" (Ep4, 13.16).
Dans cette perspective, je salue de tout coeur et avec gratitude la délégation de l'Eglise orthodoxe de Constantinople, qui est envoyée par le Patriarche oecuménique Bartholomaios I, auquel j'adresse une pensée cordiale. Conduite par le Métropolite Ioannis, elle est venue à notre fête et participe à notre célébration. Même si nous ne trouvons pas encore un accord sur la question de l'interprétation et de la portée du ministère pétrinien, nous sommes cependant ensemble dans la succession apostolique, nous sommes profondément unis les uns aux autres pour le ministère épiscopal et pour le sacrement du sacerdoce et nous confessons ensemble la foi des Apôtres, telle qu'elle nous est donnée dans l'Ecriture et telle qu'elle est interprétée par les grands Conciles. En cette heure du monde, pleine de scepticisme et de doutes, mais également riche du désir de Dieu, nous reconnaissons à nouveau notre mission commune de témoigner ensemble du Christ Seigneur et, sur la base de cette unité qui nous est déjà donnée, d'aider le monde afin qu'il croie. Et nous supplions le Seigneur de tout notre coeur pour qu'il nous guide à la pleine unité, de façon à ce que la splendeur de la vérité, qui elle seule peut créer l'unité, devienne à nouveau visible dans le monde.
L'Evangile de ce jour nous parle de la confession de saint Pierre, à partir de laquelle l'Eglise a commencé:  "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant" (Mt 16, 16). Ayant parlé aujourd'hui de l'Eglise une, catholique et apostolique, mais pas encore de l'Eglise sainte, nous voulons rappeler maintenant une autre confession de Pierre prononcée au nom des Douze à l'heure du grand abandon:  "Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le saint de Dieu" (Jn 6, 69). Qu'est-ce que cela signifie? Jésus, dans la grande prière sacerdotale, dit de se sanctifier pour les disciples, faisant allusion au sacrifice de sa mort (Jn 17, 19). Jésus exprime ainsi implicitement sa fonction de vrai Prêtre suprême qui réalise le mystère du "Jour de la Réconciliation", non plus seulement à travers les rites substitutifs, mais avec l'aspect concret de son corps et de son sang. L'expression "le saint de Dieu" indiquait Aaron dans l'Ancien Testament comme le Prêtre Suprême qui avait la tâche d'accomplir la sanctification d'Israël (Ps 105, 16; vgl. Si 45, 6). La confession de Pierre en faveur du Christ, qu'il déclare le Saint de Dieu, se situe dans le contexte du discours eucharistique, dans lequel Jésus annonce le grand Jour de la Réconciliation à travers l'offrande de lui-même en sacrifice:  "Le pain que je donnerai, c'est ma chair pour la vie du monde" (Jn 6, 51). Ainsi, dans le cadre de cette confession, se trouve le mystère sacerdotal de Jésus, son sacrifice pour nous tous. L'Eglise n'est pas sainte par elle-même; elle est en effet constituée de pécheurs - nous le savons et nous le voyons tous. Mais elle est plutôt toujours à nouveau sanctifiée par le Saint de Dieu, par l'amour purificateur du Christ. Dieu n'a pas seulement parlé:  il nous a aimés d'une façon très réaliste, aimé jusqu'à la mort de son propre Fils. C'est précisément là qu'apparaît toute la grandeur de la révélation qui a comme inscrit les blessures dans le coeur de Dieu lui-même. Alors chacun de nous peut personnellement dire avec saint Paul:  "Je vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi" (Ga 2, 20). Nous prions le Seigneur afin que la vérité de cette parole s'imprime profondément, avec sa joie et avec sa responsabilité, dans notre coeur; nous prions pour qu'en rayonnant à partir de la Célébration eucharistique, elle devienne toujours davantage la force qui modèle notre vie.
 

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Bani_s10
   
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"Quand je dis Dieu, c'est un poème, 
c'est une étoile dans ma vie, 
du feu qui coule dans mes veines, 
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Sam 29 Juin 2013 - 14:18

Bonjour Lumen:
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez:

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour : Samedi 29 Juin 2013

Confession de foi de Pierre

Evangile selon St Matthieu, chapitre 16, 13-19

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? »

Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »

Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »

Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

Prière d'introduction

Jésus, me voici devant toi en ce jour. Je te cherche, mon âme a soif de toi, soif de te connaître, soif de vivre plus près de toi. J’ai le grand désir de grandir dans mon amour pour toi. Creuse encore ce désir en moi et viens le combler de ta seule présence.

Demande

Jésus, montre-moi ton visage. Que je te voie, que je te connaisse, que je t’aime et que je te suive. Révèle-toi plus profondément à moi. Je t’attends.

Points de réflexion

1. « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

Il nous faut bien comprendre qu’il existe au moins deux types de connaissance de Dieu.
Premièrement, il y a la connaissance héritée de la tradition religieuse et de la famille. Si nous sommes nés dans une famille chrétienne, nous avons entendu parler de Jésus depuis notre enfance. La deuxième connaissance de Dieu est cependant la plus capitale.
Même si nous sommes issus d’une famille chrétienne, il doit y avoir un moment, où nous nous reconnaissons en tant que chrétien, non plus parce que nos parents ont fait ce choix pour nous, mais parce que nous avons découvert que Jésus est toujours vivant, qu’ilnous’appelle et parce que nous avons une relation directe avec lui. Nous ne sommes pas chrétiens pour continuer une tradition familiale ; cela n’est pas la raison première de notre foi.

La seule raison valable de notre foi en Jésus, c’est notre relation directe et personnelle avec lui. Ce que les autres disent ou pensent sur Jésus ne sera jamais satisfaisant, car « faire l’expérience » de Dieu signifie rencontrer personnellement Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ.

Seule la rencontre avec « quelqu’un » - avec une personne, et non avec une doctrine - peut assouvir notre recherche d’absolu et de sens.

2. Après avoir fait sa profession de foi, Pierre reçoit la mission pour laquelle il a été créé : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

Qu’est-ce que l’Èglise et qu’elle est sa légitimité, après tant de scandales ? L’Eglise, rappelons-le, ce n’est pas d’abord une hiérarchie : pape, évêques et prêtres.

Par le baptême, tous les chrétiens sont égaux ; c’est pourquoi l’Eglise est aussi appelée le « Peuple de Dieu ». Pour guider ce peuple en son nom, Jésus a choisi Pierre et les autres apôtres. La légitimité des conseils, que l’Eglise peut donner à l’humanité, tient au fait que Jésus-Christ est le chef spirituel de l’Eglise et qu’en tant que tel, Il la conduit à travers ses représentants.

La confiance est inséparable de la foi. Est-il raisonnable de faire confiance à l’Eglise, si humaine, si imparfaite ? Oui, cela est raisonnable, car la pédagogie de Dieu se met -presque toujours- en place par des intermédiaires.

Dans l’Ancien Testament, Dieu guidait son peuple par l’intermédiaire de juges, de prophètes, puis de rois, sans pour autant perdre sa mission divine. Jésus-Christ Lui-même confia à l’apôtre Pierre, la tâche de guider la barque de l’Église.

3. En conclusion, nous pouvons dire que l’Église a pour principale mission de nous aider à grandir dans l’amour du Christ, voilà sa raison d’être !

« L’Église désire servir cet objectif unique : que tout homme puisse retrouver le Christ, afin que le Christ puisse parcourir la route de l’existence, en compagnie de chacun », affirmait le Pape Jean Paul II.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, merci de m’avoir ouvert les portes de ton Église pour mieux te connaître et mieux te suivre. Pour moi, tu es un Père, un frère, un ami fidèle, un compagnon de tous les instants. Tu es mon Sauveur et je souhaite que tu règnes sur ma vie, sur mes peines et mes joies, sur mon intérieur, sur mes désirs et mes projets les plus secrets.

Résolution

Je chercherai à partager avec une personne de mon entourage qui est Jésus pour moi.

SOURCE : Catholique.org


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Confes10

Confession de Foi de Pierre

*
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Dim 30 Juin 2013 - 7:15

Bonjour Maud,  
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !




Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Icone-10


Treizième dimanche du temps ordinaire

Premier livre des Rois 19,16b.19-21.
Puis tu consacreras Jéhu, fils de Namsi, comme roi d'Israël ; et tu consacreras Élisée, fils de Shafate, comme prophète pour te succéder. »
Élie s'en alla. Il trouva Élisée, fils de Shafate, en train de labourer. Il avait à labourer douze arpents, et il en était au douzième. Élie passa près de lui et jeta vers lui son manteau.
Alors Élisée quitta ses bœufs, courut derrière Élie, et lui dit : « Laisse-moi embrasser mon père et ma mère, puis je te suivrai. » Élie répondit : « Va-t'en, retourne là-bas ! Je n'ai rien fait. »
Alors Élisée s'en retourna ; mais il prit la paire de bœufs pour les immoler, les fit cuire avec le bois de l'attelage, et les donna à manger aux gens. Puis il se leva, partit à la suite d'Élie et se mit à son service.



Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.2b.11.
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.
Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !




Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 5,1.13-18.
Frères, si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Alors tenez bon, et ne reprenez pas les chaînes de votre ancien esclavage.
Or vous, frères, vous avez été appelés à la liberté. Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des autres.
Car toute la Loi atteint sa perfection dans un seul commandement, et le voici : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde : vous allez vous détruire les uns les autres.
Je vous le dis : vivez sous la conduite de l'Esprit de Dieu ; alors vous n'obéirez pas aux tendances égoïstes de la chair.
Car les tendances de la chair s'opposent à l'esprit, et les tendances de l'esprit s'opposent à la chair. En effet, il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez.
Mais en vous laissant conduire par l'Esprit, vous n'êtes plus sujets de la Loi.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,51-62.
Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »



À entendre la première lecture, le thème de ce dimanche paraît clair : le Seigneur appelle. Aujourd’hui comme hier, le Seigneur vient chercher derrière la charrue, c'est-à-dire au cœur de leur quotidien, des hommes de bonne volonté. Tel est l’exemple que nous donnent Élie et Élisée. Cet épisode rappelle immédiatement que l’appel de Dieu est souverain : Élisée ne peut pas s’y soustraire et Élie lui-même n’a rien à dire, alors qu’il s’agit de sa propre succession. En outre l’appel de Dieu est exigeant : Élie le fait rudement comprendre à Élisée qui demande à retourner pour embrasser ses parents.

Ces aspects, bruts et impressionnants, ne doivent pas occulter les autres. En effet, s’il est irrésistible, l’appel de Dieu ne s’impose pas à nous par la force. Élisée était en train de labourer douze arpents de terre et il en était au douzième, c'est-à-dire qu’il arrivait à l’accomplissement de son travail, à la plénitude d’une partie de sa vie. Le Seigneur vient à point nommé lui ouvrir de nouveaux horizons. Ensuite, le Seigneur appelle Élisée par l’intermédiaire du prophète Élie qui reste très discret. Il passe près de lui et jette son manteau. Aucune parole pour tenter de l’enrôler, aucun ordre pour obtenir sa soumission. Juste un geste prophétique qu’Élisée doit voir et interpréter selon son cœur. L’appel de Dieu est une prière adressée à l’homme.

Pour y répondre, l’homme doit cependant être libre. Cette liberté nous est acquise par le Christ. Saint Paul le dit dans la deuxième lecture : le Christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres. La liberté que nous croyons avoir est donc illusoire, nous ne sommes pas vraiment libres. Nous ne sommes vraiment libres que lorsque nous pouvons pleinement répondre à l’appel de Dieu sur nous. Le lieu du combat est là et le temps peut être long entre le moment où Dieu appelle et le temps où l’homme accueille la grâce de répondre librement. Ainsi, dans un premier mouvement, Élisée se replie sur son passé, il cherche à rester dans la sécurité de la maison familiale. Mais, voilà qui est rassurant pour nous, le don de Dieu est sans repentance. Élie dénonce fermement la fuite en arrière d’Élisée, mais il ne reprend pas le manteau qu’il a donné. Dans cette confiance accordée malgré les résistances, dans cette parole fraternelle qui oriente dans la bonne direction, Élisée trouve la force de se ressaisir et de tout abandonner. Il brûle tout ce qu’il possède pour se consacrer entièrement au Seigneur. Cet détachement est une joie pour tous et se célèbre par un festin.

De même, dans l’évangile, trois hommes sont appelés. Mais leur histoire est un peu différente. Il n’est question que de l’appel de Dieu mais jamais de leur réponse. Il ne s’agit donc pas à proprement parler de récits d’appel. La liturgie nous invite donc à une méditation plus vaste que l’appel individuel et la réponse personnelle que nous y apportons.

La question que pose le premier homme ouvre en effet notre méditation à la dimension communautaire de l’appel. D’abord, il n’est pas appelé par Jésus mais il vient de lui-même demander à être un de ses disciples. Cette attitude est tout à fait banale. Il était d’usage en effet qu’on sollicite un rabbin pour lui demander d’entrer dans son école. Mais Jésus n’habite pas dans une école particulière, il n’a pas de condition stable, lui qui vient de se faire rejeter à l’entrée d’un village. Jésus habite le chemin, il est toujours plus loin. Entrer à son école est donc se mettre en route, renoncer à être quelqu’un d’établi, qui peut compter sur un patrimoine ou sur une réputation. Cet abandon à la contingence n’est pas un acte d’héroïsme personnel, il est un compagnonnage. Les disciples suivent Jésus ensemble, ils adoptent ensemble sa condition pour n’être jamais séparés de lui. Pour avancer sur cette route, il faut se décider seul, mais il est impossible d’avancer seul.

Le deuxième homme est une exception. Jésus l’appelle lui-même.
« Suis-moi ». Cet homme est donc appelé à entrer d’une manière particulière dans l’alliance d’amour scellée par le sang du Seigneur. À lui, Jésus demande le renoncement le plus terrible : ne pas retourner enterrer ses propres parents. Cette exigence montre que se mettre au service du Royaume entraîne toujours une rupture radicale qui ne va pas sans souffrance. Les renoncements que nous avons faits pour Jésus sont donc une bonne mesure de l’amour que nous lui portons. Mais cette fois encore, il n’est pas question de s’appuyer sur ses propres forces. Nous ignorons la réponse de cet homme, mais il est certain que sa seule force réside dans l’appel même du Seigneur.

Le troisième homme propose à Jésus une fidélité sous condition. Nous savons déjà par la première lecture ce qu’il faut penser de cette attitude. Mais là encore, la relation n’est pas strictement individuelle. Il s’agit pour Jésus de mettre la main à la charrue, c'est-à-dire de se mettre au service des autres en préparant le champ où le blé sera récolté par d’autres. Cette précision éclaire la précédente. Le renoncement à sa famille n’est pas un reniement, il est une ouverture à une autre famille, qui n’exclue pas la première mais la dépasse. La famille de Dieu concentre notre attention car elle est le lieu de la présence du Seigneur. Les liens qui unissent ses membres sont donc plus profonds et plus solides que ceux d’une famille naturelle.

En somme, la première vertu de cet évangile est peut-être de nous rappeler que la vie ne consiste jamais à mettre les pieds sous la table. Rares sont ceux qui peuvent céder à cette illusion, mais nombreux sont ceux qui imaginent pouvoir puiser à pleines mains dans le trésor de la vie. Rêver à ce dont on pourrait user pour soi-même n’est en effet pas réservé aux égoïstes : on peut chercher honnêtement comment se construire et y travailler activement. Mais Élie surgissant dans la vie d’Élisée nous rappelle qu’il faut se laisser défier par la vie. Nous vivons tous une histoire commune, les uns en lien avec les autres. Il ne suffit pas de se demander ce qu’on voudrait, il faut aussi se demander à quoi on pourrait participer. Car on s’accomplit dans ce qu’on reçoit des autres comme dans ce qu’on leur donne. Dans cette nécessaire ouverture, l’appel de Dieu peut s’exprimer et se réaliser.

Frères et sœurs, offrons au Seigneur de réaliser son rêve. Achevons aujourd’hui la révolution intérieure qui nous fait renoncer à nos attachements, à nos sécurités, à nos droits, pour nous revêtir du manteau du prophète, pour nous revêtir du tablier du serviteur. C’est à genoux devant nos frères, occupés à leur laver les pieds, que nous ressemblons le plus facilement à notre Seigneur. La grandeur du Royaume se révèle dans ceux qui savent se faire petits. Alors l’appel des uns ne peut plus être vécu comme le rejet des autres, la mission des uns n’est plus accomplie au détriment des autres. Nous sommes désormais unis, au sein d’une même famille, celle des enfants de Dieu qui s’assemblent autour de cet autel pour l’appeler, d’un seul cœur, « Notre Père ».

Frère Dominique

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Gravur10


« Je te suivrai partout où tu iras »

     « Au soir, donne-nous la lumière. » Seigneur, nous sommes au soir. Je suis dans la soixante-seizième année de cette vie qui est un grand don du Père céleste. Les trois quarts de mes contemporains sont passés sur l'autre rive. Je dois donc, moi aussi, me tenir préparé pour le grand moment. La pensée de la mort ne me donne pas d'inquiétude... Ma santé est excellente et encore robuste, mais je ne dois pas m'y fier ; je veux me tenir prêt à répondre « présent » à tout appel, même inattendu. La vieillesse — qui est aussi un grand don du Seigneur — doit être pour moi un motif de silencieuse joie intérieure et d'abandon quotidien au Seigneur lui-même, vers qui je me tiens tourné comme un enfant vers les bras que lui ouvre son père.

     Mon humble et maintenant longue vie s'est déroulée comme un écheveau, sous le signe de la simplicité et de la pureté. Il ne me coûte rien de reconnaître et de répéter que je ne suis et ne vaux qu'un beau néant. Le Seigneur m'a fait naître de pauvres gens et a pensé à tout. Moi, je l'ai laissé faire... Il est bien vrai que
« la volonté de Dieu est ma paix ». Et mon espérance est tout entière dans la miséricorde de Jésus...

     Je pense que le Seigneur Jésus me réserve, pour ma complète mortification et purification, pour m'admettre à sa joie éternelle, quelque grande peine ou affliction du corps et de l'esprit avant que je ne meure. Eh bien, j'accepte tout et de bon cœur, pourvu que tout serve à sa gloire et au bien de mon âme et de mes chers fils spirituels. Je crains la faiblesse de ma résistance, et je le prie de m'aider, parce que j'ai peu ou pas du tout confiance en moi-même, mais j'ai une confiance totale dans le Seigneur Jésus.

       Il y a deux portes au paradis : l'innocence et la pénitence. Qui peut prétendre, pauvre homme fragile, trouver grande ouverte la première ? Mais la seconde aussi est tout à fait sûre. Jésus est passé par celle-là, avec sa croix sur les épaules, en expiation de nos péchés, et il nous invite à le suivre.

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, juin 1957 [avant son élection à la papauté] (trad. Cerf 1964, p. 451)




« Ne craignez pas »

"Ne craignez pas... courage!" Telle est la consigne de Jésus qui noue en gerbe les quatre paroles retenues aujourd'hui par la liturgie.
Il s'agit, dans sa pensée, non pas de ces craintes fugitives qui gênent ou empoisonnent la vie de tous les jours, mais de la crainte qui saisit le croyant au moment de témoigner de sa foi et de son attachement à Jésus-Christ ; la crainte de paraître fou, ou demeuré, ou dépassé ; la crainte de la persécution, dont Jésus vient de parler dans le contexte de saint Matthieu:
"Vous serez haïs de tous à cause de mon nom" (v. 22).
Et si nous demandons à Jésus ce qui peut nous aider à traverser la crainte, sa réponse nous semblera étrange. Il la donne juste avant sa consigne, lorsqu'il dit: "Le disciple n'est pas au-dessus du Maître, ni le serviteur au-dessus de son Seigneur. Puisqu'ils ont traité de Béelzéboul le maître de maison, à combien plus forte raison le diront-ils de ceux de sa maison!"

Ainsi notre raison de ne pas craindre, c'est que notre destin reproduit celui du Serviteur de Dieu, et que dès le départ nous sommes compromis par lui et avec lui. Notre assurance, notre audace de témoins, est donc d'emblée paradoxale: ce qui doit nous immuniser contre la peur, c'est que notre Maître est allé jusqu'à la mort !

Mais Jésus ajoute aussitôt une autre raison de ne pas nous laisser entamer par la crainte: "Rien n'est voilé qui ne sera dévoilé. Rien n'est secret qui ne sera connu." Ce n'est pas là remarque banale, comme si Jésus disait: "Tout vient à son heure", "tout finit par se savoir", c'est l'affirmation, par le Christ, que la lumière est déjà victorieuse, et que Dieu accompagne le témoignage de ses fils et de ses filles parce qu'il veut, par eux et par elles, dévoiler au monde ses richesses. Il ne faut pas avoir peur, pas plus pour nous que pour notre message. Car si nous sommes porteurs de ce que Dieu révèle, il n'y a rien à craindre ni de l'oppression physique, ni de la solitude intellectuelle, ni des mutations de la culture et de l'histoire, ni de la perte de tout modèle autre que Jésus-Christ.

Celui qu'il faut craindre, nous dit Jésus, c'est Celui qui a le pouvoir de vouer à la géhenne et le corps et l'âme, c'est-à-dire Dieu lui-même, qui seul est maître de l'irréversible, Dieu, maître de la mort et de la vie. Mais ici le mot craindre change de sens, quand on passe de la crainte des hommes à ce que le monde juif appelait "la crainte de Dieu".

La crainte de Dieu, au sens biblique, c'est un mélange de respect et d'affection, c'est à la fois le sens de la majesté de Dieu et une spontanéité filiale pour lui obéi ; c'est, en quelque sorte, la délicatesse de l'homme en réponse à la délicatesse de Dieu. C'est pourquoi, alors que la crainte des hommes, ou de leur jugement, ronge, paralyse et mène au doute, la crainte de Dieu, au sens biblique, réveille sans cesse en nous le meilleur de nous-mêmes et nous rend aptes à percevoir la tendresse de notre Dieu qui s'occupe si bien des moineaux et compte tous les cheveux de notre tête.
Le témoin de Jésus, c'est donc un homme de foi chez qui l'amour pour Dieu a banni la crainte des hommes, et qui est prêt, malgré ses limites et ses faiblesses, à confesser hardiment le Christ sauveur, à se déclarer pour lui devant les hommes, c'est-à-dire à se déclarer solidaire de lui, en tout temps et en tout milieu, partout où il est aimé, partout où il est trahi, partout où des hommes à tâtons, le cherchent.

Et ce témoignage-là, même s'il met en œuvre toutes les ressources humaines de l'apôtre, dépasse le niveau de l'habileté et du prestige ; il s'enracine humblement dans l'amitié avec Jésus, mort et ressuscité.
Ce que le disciple crie au monde, ce qu'il a le droit et de devoir de proclamer sur les toits, c'est ce que Dieu lui a murmuré à l'oreille, ce qu'il n'a jamais cessé de murmurer à son peuple. Voilà pourquoi notre témoignage ne peut être ni agressif, ni contraignant, et ne peut céder à aucune tentation d'impatience. Il renvoie à une parole entendue, à un visage toujours cherché. C'est un message tout d'intériorité et de douceur, enveloppé de la même miséricorde qui nous enveloppe nous-mêmes. 

Frères et sœurs, ce dont nous allons témoigner au grand jour durant toute cette semaine, Jésus vient nous le dire ce matin dans le creux de l'oreille. C'est une parole de vie, une parole d'espoir, une parole faite pour nous, qui nous rejoint au plus secret de notre loyauté, qui nous fait debout et nous remet en marche; mais le Seigneur nous la confie pour tous ceux qu'il aime, tous ceux qu'il nous donne à aimer.
Père Jean 



 Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Que_di10
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Coeur_13
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "


Dernière édition par Lumen le Lun 1 Juil 2013 - 9:37, édité 2 fois

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Dim 30 Juin 2013 - 7:37

Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez

Que ce Saint Dimanche soit béni par le Seigneur et éclairé par Sa divine Lumière

Bible Croix Church Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour :  Dimanche 30 Juin 2013

Suivre Jésus sans condition sur la route de la Croix

Evangile selon St Luc, chapitre 9, 51-62

Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem.

Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent :

« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »

Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.

En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »

Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »

Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. »

Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »

Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

Prière d'introduction

Suivre le Christ, vivre en tant que chrétien, implique une certaine exigence. Seigneur, tu sais que je suis faible, que je suis pécheur, mais parce que tu m’appelles à te suivre, je veux avoir confiance en ta grâce. Tu ne demandes pas ce que l’on n’a pas. Tu veux mon bonheur et tu m’aimes. Ceci sont les convictions qui m’aident à tout laisser pour te suivre. Montre-moi le chemin qui mène à toi.?

Demande

Seigneur Jésus, aide-moi à m'ouvrir à ta logique, même si elle est parfois différente de la mienne. Ouvre les oreilles de mon cœur, afin que je sache reconnaître ta voix qui m'appelle et qui me dit combien tu m'aimes.

Points de réflexion

Cet Evangile nous présente plusieurs exigences que Jésus demande à ceux qui veulent le suivre. Nous pouvons souligner trois conditions pour suivre le Christ et vivre notre vie chrétienne là où nous sommes.

1. Laisser notre maison :

La première exigence passe par l’abandon de notre propre maison. « Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. »

Le Seigneur ne nous demande pas de vivre sous les ponts ou dans une toile de tente. La maison est un bien nécessaire et tout le monde a le droit d’avoir un « chez soi » digne, même s’il est simple.
Jésus nous demande de réfléchir sur quoi nous mettons nos sécurités. Le plus important pour moi est ma position sociale, mon travail, mes plans, mon argent, ma santé ?

Ou je vis plutôt avec confiance en Dieu, sachant que lui me guide tous les jours de ma vie ?

Le travail, l’argent, les sécurités matérielles... tous sont des moyens et non pas des fins en soi.

Je vis pour travailler, ou je travaille pour vivre, pour aimer ? Suivre le Christ, c’est donc mettre notre sécurité en lui et avoir confiance en lui, en ses plans pour nous et les personnes qui nous entourent, même lorsqu’ils vont contre la logique humaine. Dieu est capable de voir ce que nous ne voyons pas.
Pourquoi douter de son amour et de sa bienveillance ?

2. Laisser notre famille :

Le deuxième renoncement que le Seigneur demande à ceux qui le suivent est l’abandon de la famille.

Est-ce que Dieu veut que nous vivions dans l’amertume, solitaires, comme des îles qui poursuivent une utopie d’un bien spirituel ?
Bien sûr que non. Jésus nous demande de vivre notre amour envers notre famille, nos amis, notre époux ou épouse, nos collègues de travail, dans sa juste mesure.

Dieu est Dieu et c’est le premier que nous devons aimer. L’amour que nous portons aux personnes qui nous sont chères, doit être encadré par le premier commandement : « tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces. »

Nous aimons notre prochain si nous aimons notre Dieu. Le meilleur thermomètre pour mesurer notre amour envers Dieu, sera aussi l’amour sincère que nous portons à notre prochain ; parce que Dieu nous demande aussi d’aimer notre prochain comme nous même. Cette exigence est donc celle d’avoir une échelle de valeur solide et bien ordonnée, sur laquelle nous pourrons nous appuyer afin de monter vers Dieu.

3. Brûler le passé :

La troisième exigence paraît plutôt radicale et exagérée : Jésus répond au disciple qui lui demande d’enterrer son père avant de se mettre à sa suite de ne pas regarder en arrière, de laisser les morts enterrer leurs morts.

Jésus demande de rompre avec le passé. Le Christ n’est pas contre la famille et les liens qui nous unissent. Bien au contraire, le premier commandement de la loi de Dieu qui fait référence aux autres, demande d’honorer son père et sa mère.

Quelle exigence se cache dernière cette phrase du Christ ? On pourrait la résumer par son côté positif : ait confiance en Dieu et va de l’avant.

Si tu commences à suivre le Christ de plus près, si tu as décidé de lui faire une plus grande place dans ton cœur, ne regrette pas le passé en pensant que ta vie, plus loin du Christ, était mieux pour toi que maintenant.

La tentation est toujours présente et surtout pour vivre notre foi chrétienne, qui implique bien souvent des renoncements, travail et efforts. Regardons plutôt la récompense qu’il nous offre au lieu de regarder notre petit monde que nous avons laissé derrière nous. Jésus nous demande de garder le regard fixé sur lui, ne pas le perdre de vue, de pas se laisser attirer par une vie plus facile que, peut-être, nous avons connue avant de le connaître lui.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, donne-moi la force de te suivre jour après jour. Donne-moi la grâce de persévérer, fidèle à ton amour, 24h de plus et que, demain, je puisse te demander à nouveau 24h de fidélité et de don de soi malgré les difficultés et les exigences de la vie.

Résolution

Faire aujourd'hui ce que je peux faire sans le repousser à demain, avec amour et confiance en Jésus-Christ. S'il exige beaucoup de moi, c'est parce qu'il me donne la grâce et la force pour lui répondre.

SOURCE : Catholique.org



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Suivre le Chemin

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Lun 1 Juil 2013 - 6:54

Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’évangile  du jour : Lundi 1 er Juillet 2013

À la suite de Jésus

Evangile selon St Matthieu, chapitre 8, 18-22

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l’ordre de partir vers l’autre rive du lac.
Un scribe s’approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »

Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête. »

Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. »

Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

Prière d'introduction


Seigneur, je viens me mettre à ton écoute. Aide-moi à faire attention à ce que tu veux me dire. Toi seul tu me connais parfaitement, tu sais ce qui est le mieux pour moi. Toi seul tu as les paroles de la vie éternelle.

Demande


Seigneur, aide-moi à te suivre en toute circonstance.

Points de réflexion

1. Jésus, qui se trouve au bord de la mer de Galilée, encore appelée le lac de Tibériade, se prépare à partir et à monter dans la barque.

Mais voilà qu’arrive un scribe, qui affirme vouloir le suivre partout où il ira. Ensuite vient un de ses disciples, qui lui demande de lui laisser un peu de temps pour enterrer son père.

2. Jésus veut ici nous mettre en garde : pour le suivre, il faut savoir prendre sa croix.

Dans ce monde, la vie des chrétiens, la vie à la suite de Jésus, exige de notre part des renoncements. Jésus, parce qu’il veut le meilleur pour chacun de nous, est exigeant, et il dit la vérité.

A ce scribe, qui veut le suivre partout, Jésus rappelle qu’il n’a pas vraiment de maison, et qu’il est constamment au service de ceux qui viennent à lui. Une bonne intention d’un jour ne suffit pas ; pour suivre Jésus il faut savoir prendre sa croix jour après jour, avec fidélité.

3. Si certains sont appelés par le Seigneur à le suivre de plus près dans une vie de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, ces trois conseils sont en fait une sagesse indispensable pour tout chrétien.

Quel que soit notre état de vie, un certain détachement des biens de ce monde, une certaine chasteté et une certaine obéissance sont nécessaires. Car ce sont là les voies pour nous libérer de notre égoïsme et de notre orgueil.

Ce sont là les moyens pour ouvrir notre cœur au don de Dieu, qui nous appelle, après la mort, à vivre avec lui dans un monde transformé.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, le chemin que tu as pris est le chemin de la croix. Et c’est ce chemin que tu nous invites à parcourir avec toi. Parce que ce chemin ne mène pas à la mort, mais à la vie, à la vraie vie, à la vie en plénitude. Aide-moi à te suivre sur ce chemin, Jésus, pour que je puisse vivre avec toi pour toujours.

Résolution

Apprendre à me détacher, au moins en esprit, des richesses et du luxe du monde.


SOURCE : Catholique .org



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Jésus le Chemin
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Lun 1 Juil 2013 - 11:41

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 43550810


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Le lundi de la 13e semaine du Temps Ordinaire


Livre de la Genèse 18,16-33.

Les visiteurs se levèrent pour se rendre à Sodome. Abraham marchait avec eux pour les reconduire.
Le Seigneur s'était dit : « Est-ce que je vais cacher à Abraham ce que je veux faire ?
Non, car Abraham doit devenir une nation grande et puissante, et toutes les nations de la terre doivent être bénies en lui.
En effet, je l'ai choisi pour qu'il ordonne à ses fils et à sa descendance de garder le chemin du Seigneur, en pratiquant la justice et le droit, afin que le Seigneur réalise ce qu'il avait promis en faveur d'Abraham. »
Alors le Seigneur lui dit : « Comme elle est grande, la clameur qui monte de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde !
Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu'à moi. Si c'est faux, je le reconnaîtrai. »
Les deux hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu'Abraham demeurait devant le Seigneur.
Il s'avança et dit : « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le pécheur ?
Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Est-ce que tu ne pardonneras pas à cause des cinquante justes qui sont dans la ville ?
Quelle horreur, si tu faisais une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le pécheur, traiter le juste de la même manière que le pécheur, quelle horreur ! Celui qui juge toute la terre va-t-il rendre une sentence contraire à la justice ? »
Le Seigneur répondit : « Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d'eux je pardonnerai à toute la ville. »
Abraham reprit : « Oserai-je parler encore à mon Seigneur, moi qui suis poussière et cendre ?
Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-tu détruire toute la ville ? » Il répondit : « Non, je ne la détruirai pas, si j'en trouve quarante-cinq. »
Abraham insista : « Peut-être en trouvera-t-on seulement quarante ? » Le Seigneur répondit : « Pour quarante, je ne le ferai pas. »
Abraham dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère, si j'ose parler encore : peut-être y en aura-t-il seulement trente ? » Il répondit : « Si j'en trouve trente, je ne le ferai pas. »
Abraham dit alors : « Oserai-je parler encore à mon Seigneur ? Peut-être en trouvera-t-on seulement vingt ? » Il répondit : « Pour vingt, je ne détruirai pas. »
Il dit : « Que mon Seigneur ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu'une fois. Peut-être en trouvera-t-on seulement dix ? » Et le Seigneur répondit : « Pour dix, je ne détruirai pas la ville de Sodome. »
Quand le Seigneur eut fini de s'entretenir avec Abraham, il partit, et Abraham retourna chez lui.



Psaume 103(102),1-2.3-4.8-9.10-11.

Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;

il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 8,18-22.

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac.
Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »



La liturgie propose à notre méditation de ce jour, le parallèle en Matthieu de l’extrait de l’évangile de Luc que nous avons entendu hier, au cours de la célébration dominicale.
Les dialogues de Jésus avec les deux personnages, vont nous permettre de mieux comprendre les exigences qui s’impose à tout disciple.

« Je te suivrai partout où tu iras » : cet homme - l’évangéliste nous apprend qu’il s’agit d’un scribe - a perçu ce qui constitue l’essence de l’attitude du disciple : suivre le Maître avec une disponibilité inconditionnelle.
Jésus lui répond que sa route n’est que route, sans maison, sans terrier et sans nid, comme en ont même les renards et les oiseaux du ciel.

Devenir disciple d’un tel Maître mérite réflexion : on ne s’engage pas à la légère à la suite d’un Rabbi qui s’est mis tous les responsables religieux à dos, et
« qui n’a pas d’endroit où reposer la tête » - entendons : qui ne dispose à proprement parler d’aucun lieu de refuge, si ce n’est le Cœur du Père qu’il rejoint dans la prière.
Pas plus que son Maître, le disciple n’appartient plus à ce monde (cf. Jn 17, 14), car sa patrie n’est pas sur terre mais au ciel. Aussi demeure-t-il en errance tant qu’il n’a pas rejoint sa demeure d’éternité. Avons-nous accepté cette pauvreté radicale ? Sommes-nous disposés à adopter ce statut de pèlerin permanent, consentant par avance à tous les risques d’exclusion au nom de l’Évangile que comporte cet état ?

Mais aussi : acceptons-nous d’être des pèlerins de la foi, de nous laisser bousculer par l’Esprit qui nous provoque sans cesse à avancer plus haut, à ne pas nous contenter de notre médiocrité, mais à poursuivre notre route sur le chemin escarpé de la sainteté, c'est-à-dire de l’imitation de Jésus ?

Le second personnage - dont l’évangéliste précise qu’il s’agit d’un disciple - demande un délai pour enterrer son père. En Israël, l’obligation de rendre les honneurs d’une sépulture à ses parents, prime sur toutes les autres obligations légales ; la requête semble donc tout à fait justifiée. Pourtant, l’appel ne souffre aucun délai :
« Laisse les morts enterrer leurs morts ».
Cette expression signifie, non pas qu'il ne faille pas rendre les derniers devoirs aux disparus, mais bien qu'après un deuil ou une épreuve, notre vie ne s'arrête pas, et ne doit pas rester prisonnière du passé. Au contraire, à la suite de Jésus, notre vie peut à nouveau s'ouvrir, retrouver un sens. Si on entend son appel et qu'on choisit de le suivre, Jésus peut redonner une raison de vivre à tous ceux qui n'en ont plus.

Mais plus radicalement encore : Jésus nous dit que désormais l’humanité va être scindée en deux : d’une part ceux qui vivent à l’ombre de la mort ; de l’autre ceux qui par la foi ont compris que la mort est vaincue et qui ne peuvent pas taire la Bonne Nouvelle qui les libère de l’antique angoisse.

Bientôt en effet, le grain de blé va être jeté en terre pour y mourir ; mais le troisième jour il va lever en une moisson surabondante, aussi nombreuse que l’humanité nouvelle.

La rupture entre le monde ancien où règne la mort, et le Royaume de la vie que Jésus vient inaugurer de la part de Dieu, est totale. Suivre Jésus, c'est laisser derrière nous nos peurs et tout ce qui nous empêche de vivre. C'est croire que toutes ces puissances de mort qui nous enchainent sont déjà vaincues par le Christ et que nous avons le pouvoir en toutes circonstances de faire triompher la vie. Choisir le Christ, c’est choisir la vie.

Le disciple doit faire un choix radical qui manifeste qu’il est lui-même né à la vie nouvelle. S’il est vrai que « celui qui croit en Jésus, même s’il meurt, vivra ; et que tout homme qui vit et qui croit en lui ne mourra jamais » (Jn 11, 26), il est clair que l’unique urgence est « d’annoncer le règne de Dieu » à ceux qui sont prisonniers des filets de la mort spirituelle, c'est-à-dire du péché.

« Seigneur, donne-nous le courage d’être des disciples dignes de ce nom. Donne-nous de quitter les basses-eaux de notre médiocrité et de notre respect humain, et de nous mettre résolument en route sur le chemin de la sainteté et du témoignage. Donne-nous aussi de combattre toutes formes de complicité avec l’esprit de mort en nous et autour de nous, au nom de ta victoire de Pâque qui est nôtre dans la force de l’Esprit. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
 

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Le-fil10

« Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête »

Bien sûr, il y a sur la terre des princes compatissants, pour qui c’est une joie de consacrer leurs trésors au soulagement des pauvres ; mais a-t-on jamais rencontré un roi qui, pour soulager les pauvres, ait adopté leur condition, comme l’a fait Jésus Christ ? On raconte comme un prodige de charité que le roi saint Édouard, rencontrant sur son chemin un mendiant paralytique et délaissé de tous, l’a pris affectueusement sur ses épaules et l’a porté dans l’église. Certes, cela a été un grand acte de charité, qui a saisi les peuples d’admiration ; mais, après cet acte, saint Édouard n’a pas abandonné ni la royauté, ni les richesses qu’il possédait.

Jésus, au contraire, Roi du ciel et de la terre, ne se contente pas, pour sauver l’homme, sa brebis perdue, de descendre du ciel à sa recherche et de la mettre sur ses épaules (Lc 15,5) : il n’hésite pas à se dépouiller de sa majesté, de ses richesses et de ses honneurs. Il se fait pauvre…, le plus pauvre de tous les hommes. Saint Pierre Damien dit qu’il cache sa pourpre, c’est-à-dire sa majesté divine, sous l’apparence d’un pauvre ouvrier. Saint Grégoire de Nazianze s’écrie : « Celui qui donne aux riches leurs richesses, choisit pour lui-même la pauvreté, afin de nous obtenir par ses mérites, non pas les biens misérables et périssables d’ici-bas, mais les biens célestes qui sont immenses et éternels ». Son exemple nous invite à nous détacher des richesses de ce monde qui nous mettent en danger de nous perdre à jamais (cf Mc 10,23).
Discours pour la neuvaine de Noël , n°8 (trad. Éds. Saint Paul 1993, p. 117 rev.)
De même que Jésus Christ est né pauvre, ainsi a-t-il continué à vivre dans la pauvreté durant toute sa vie ; non seulement pauvre, mais indigent, « mendiant » suivant l'expression de saint Paul (2Co 8,9)... A Nazareth, Jésus vit dans la pauvreté :
« une maison pauvre, un mobilier pauvre, c'est le logement que choisit le Créateur du monde ». Il y vit pauvrement, gagnant son pain à la sueur de son front, au prix de grandes fatigues, tout comme les artisans et les fils d'artisans. Au reste, les juifs ne le croyaient-ils pas et ne l'appelaient-ils pas « ouvrier, fils d'ouvrier » ? (Mc 6,3; Mt 13,55)
Discours pour la neuvaine de Noël, n°8 (trad. Éds. Saint Paul 1993, p. 117 rev.)

     Après, il paraît en public pour prêcher l'Évangile. Pendant ces trois dernières années de sa vie, loin d'améliorer sa manière de subsister, il pratique une pauvreté plus rigoureuse encore, il ne vit que d'aumônes. A un homme qui voulait le suivre dans l'espoir de vivre plus commodément, il répond :
« Sachez-le bien : les renards ont leurs tanières et les oiseaux du ciel leurs nids, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête ». Homme, veut-il dire, si en te mettant à ma suite, tu comptes trouver un état aisé, tu te trompes, car je suis venu sur la terre enseigner la pauvreté. Dans cette intention, je me suis fait plus pauvre que les renards et les oiseaux, qui ont au moins un abri ; en ce monde, je n'ai pas la moindre parcelle de terre qui m'appartienne en propre, où je puisse me reposer, et je veux que mes disciples me ressemblent...

     
« Un serviteur de Jésus Christ ne possède rien en dehors de Jésus Christ », affirme saint Jérôme. Il ne désire même pas posséder quelque chose en dehors de Jésus. En un mot, Jésus a vécu toujours pauvre, il est mort aussi pauvre : n'a-t-il pas fallu que Joseph d'Arimathie lui donne un tombeau, et que d'autres lui fassent l'aumône d'un linceul pour envelopper son corps ?
8ème Discours pour la neuvaine de Noël (trad. Éds Saint-Paul 1993, p. 114)

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l'Église




Ave Maria ( Gregorian Chants )

Être prêt au service du Seigneur ! (Texte : Luc 9 :57-62)

Introduction
Ces versets nous mettent en présence de trois prétendus disciples qui vont faire ressortir chacun un obstacle majeur à une vie consacrée sans réserve.

Le premier personnage : Ici cet homme s’est avancé pour suivre Christ toujours et partout, mais il semble s’être hâté dans sa décision, il semble irréfléchi, et ne semble pas en avoir mesuré le prix. Il a trop confiance en lui-même, fait preuve d’un zèle excessif et ne calcule pas la dépense. Il ne mesure pas la portée de ses paroles.

A première vue, la réponse de Jésus ne semble pas liée à l’offre de l’homme. Pourtant, Jésus a visé juste : « Sais-tu vraiment ce que signifie me suivre ? C’est renoncer au bien-être et aux facilités qu’offre la vie. Je n’ai pas de demeure que je puisse appeler mienne. Cette terre ne me réserve aucun lieu de repos. Les renards et les oiseaux ont davantage de confort et de sécurité matérielle que moi. Es-tu toujours prêt à t’engager à ma suite, même si c’est au prix de toutes les choses que les hommes considèrent comme des droits inaliénables ? » En lisant que le Fils de l’homme n’a pas un lieu où Il puisse reposer sa tête, nous pourrions éprouver un sentiment de pitié à son égard. N’essayons pas d’exercer la profession du Christianisme avec une recherche des avantages du monde.

Le deuxième personnage : Cet homme paraît se résoudre à suivre Christ, mais il demande un court délai. A cet homme Christ a d’abord lancé un appel ; il lui a dit : « Suis-moi ». Il était prêt à obéir, d’une certaine manière, mais il souhaitait néanmoins s’acquitter d’abord d’une autre tâche. Il désirait aller premièrement ensevelir son père. Relisez sa requête : Seigneur, permets-moi d’aller d’abord..., ce qui équivaut à : Seigneur... moi d’abord. Il donne à Jésus le titre de Seigneur, mais il place cependant ses propres désirs et centres d’intérêt au premier plan. Les mots « Seigneur » et « moi d’abord » sont inconciliables. Nous devons choisir entre « Seigneur » et « moi ». Que le père soit déjà mort, ou que l’homme ait envisagé de l’entourer avant sa mort, ne change rien au fait qu’il avait permis à quelque chose de prendre le pas sur l’appel du Seigneur. Il est tout à fait normal de montrer du respect pour un père décédé ou mourant, mais lorsque quelqu’un ou quelque chose rivalise avec Christ, cela devient péché. L’homme en question avait d’autres choses en tête (peut-être un travail ou une occupation) qui l’ont éloigné du chemin sur lequel doivent s’engager sans réserve ceux qui veulent suivre le Seigneur. On peut supposer qu’il n’était pas prêt à renoncer aux douceurs de l’existence pour suivre le Fils de Dieu.

Laisse les morts ensevelir leurs morts : Cela semble une déclaration dure pour plusieurs, mais Christ parlait à un homme à qui il avait offert une place dans le ministère. "Suis-moi". 'Laisse les morts enterrer leurs morts': le propos est choquant, d'autant que le judaïsme faisait de l'ensevelissement une œuvre de miséricorde. Le Seigneur reprocha à cet homme en lui disant : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; veut dire : « Abandonne cette tâche à ceux qui sont morts spirituellement ». Le monde, dans l’ensemble, est mort. Ces morts ce sont les gens qui sont mort spirituellement en effet, ils entendent la parole de Dieu mais préfère se consacrer et s'attacher aux choses terrestres plutôt qu'à la recherche de Dieu.

Les morts ne savent rien, ne possèdent plus rien, ne font plus aucune œuvre, et n'auront plus aucune part à ce qui se fait sous le soleil. Ceux qui sont spirituellement morts sont incapables de prêcher l’Evangile. Laisse le monde s’occuper de ses propres devoirs, et toi, va annoncer le royaume de Dieu. Le croyant devrait s’assurer qu’il a accompli ce qui est indispensable pour la vie matérielle, mais son occupation principale doit concerner les progrès de la cause de Christ sur la terre.

Le troisième personnage : Cet homme est disposé à suivre Christ, mais il désire un certain délai pour aller voir ses amis aux alentours, mettre de l’ordre dans les affaires de la maison, et donner des directives à leur sujet. Cet homme ressemble au premier dans la mesure où lui aussi est volontaire pour suivre Jésus ; mais on peut l’assimiler au deuxième par sa requête : Seigneur... moi d’abord, qui contredit son désir. Il voulait d’abord prendre congé des siens. Cette intention était noble, mais de nouveau, les politesses les plus élémentaires sont coupables si elles précèdent une obéissance immédiate et complète.

Jésus lui souligna qu’après avoir mis la main à la charrue de la vie de disciple, il ne devait plus regarder en arrière ; autrement, il ne serait pas propre au royaume de Dieu. Aucune considération familiale ou amicale, aussi légitime soit-elle, ne doit détourner le candidat disciple d’une consécration définitive et complète à Christ. L’expression n’est pas propre au royaume de Dieu ne concerne pas le salut mais le service. Dans ce passage, il n’est pas du tout question de l’accès au royaume mais du service qui y est accompli. Notre capacité d’entrée dans le royaume se trouve uniquement dans la personne et l’œuvre du Seigneur Jésus ; elle nous est assurée par la foi en lui.

Conclusion

Abandonner le monde : Sommes-nous prêts à répondre à cet appel aujourd'hui ? Pour beaucoup trop d'entre nous, ce n'est malheureusement pas le cas. Trop attachés aux plaisirs de ce monde ou préoccupés par les soucis de cette vie, ils n'ont pas vraiment de temps à consacrer au Seigneur. Jésus nous donne dans ce passage la clé : Nous ne devons regarder ni au passé, ni aux problèmes présents ou à venir. Nos regards doivent rester centrés en avant, vers Jésus. Nous devons apprendre à toujours regarder à Lui et à Lui faire confiance. Abandonnons les œuvres mortes, ces œuvres qui ne servent concrètement à rien en ce qui concerne l'avancement du royaume de Dieu.

L’histoire de ces trois hommes illustre les trois obstacles majeurs qui entravent la marche du disciple authentique :

a)      Le confort matériel ;
b)     Le travail ou l’occupation ;
c)      La famille et les amis.


Christ doit régner sans rival sur un cœur sans partage. Toutes les autres affections et les autres loyautés doivent passer au second plan. Ceux qui commencent avec l’œuvre de Dieu, doivent être résolus à continuer, ou alors ils ne feront rien. Regarder en arrière, c’est reculer ; et reculer conduit à la perdition. Suivons Christ maintenant; faisons notre appel sûr. Soyons des ambassadeurs pour Christ dans chaque lieu où nous nous trouvons, jusqu'à ce qu'Il revienne, car son royaume est proche. C’est seulement celui qui persévère jusqu’à la fin qui sera sauvé.
http://www.lephare-elim.org/message_fev_2011.htm

 « Le péché c’est vouloir ne plus dépendre de Dieu, affirmer que notre destinée se réalise par nos seuls efforts, sans l’aide divine. C’est prétendre discerner seul ce qui est bien de ce qui est mal, et que l’on peut accéder au salut par soi-même.  »

« Que ceux qui ont faim aient du pain ! Que ceux qui ont du pain aient faim de justice et d’amour !  »

  Abbé Pierre


Moins que les renards, moins que les oiseaux du ciel ! C'est à dire pas d'abri, pas d'appui, rien ! Faut-il comprendre cette parole de Jésus comme l'expression d'une détresse semblable à celle d'un SDF ? Jésus n'en était pas un, l'Evangile note plusieurs points d'attache.

Il semblerait plutôt qu'il ait voulu mettre les points sur les "i" à l'intention de cet enthousiaste qui déclare, avec un peu d'emphase, vouloir le suivre partout, n'importe où. Suivre le Fils de l'homme n'est pas l'accomplissement d'un rêve de vie idéale, comblante, réconfortante au total.

Non, il faut s'attendre à un dépouillement radical, sans retour en arrière, comme le précise la fin de ce passage.
La mise en garde est austère,
mais peut-elle décourager un coeur généreux et vraiment captivé par le Christ ?

Soeurs dominicaines de Taulignan

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Que_di11
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Coeur_14
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Maud Mar 2 Juil 2013 - 7:08

Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour : Mardi 2 Juillet 2013

La sécurité de la foi

Evangile selon St Matthieu, chapitre 8, 23-27

Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent.

Et voilà que la mer s’agita violemment, au point que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait.

Ses compagnons s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »

Mais il leur dit : « Pourquoi avoir peur, hommes de peu de foi ? » Alors, debout, Jésus interpella vivement les vents et la mer, et il se fit un grand calme.

Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

Prière d'introduction

Seigneur, augmente en moi la foi. Aide-moi à voir tous les événements de ma vie avec plus de foi. La foi est un don, je veux le recevoir.

Demande

Croître dans la foi.

Points de réflexion

1. Il arrivait souvent à Jésus et à ses disciples de traverser le lac de Galilée, car Jésus passa une bonne partie de son ministère public dans les villes autour du lac.

De plus, parmi ses disciples, il y avait des pêcheurs de profession, qui avaient donc passé de longs moments en barque sur le lac.

Ce jour-là, alors que Jésus et les disciples se trouvaient dans la barque, la tempête devait être particulièrement violente, pour que ces hommes expérimentés soient en proie à une véritable terreur ; ils croient que, cette fois, ils ne vont pas en réchapper. Et pourtant Jésus, lui, dort, semble-t-il, tranquillement.

2. Ce passage se répète dans la vie de l’Église et dans la vie de tout chrétien.

Cette mer agitée, ce sont les forces du mal qui se déchainent, ce sont toutes les difficultés, toutes les contrariétés que nous rencontrons dans notre vie, que l’Église a rencontrées et rencontrera au cours de l’histoire.

Ce moment dramatique, que vécurent les apôtres, se répète chaque fois que l’Église se retrouve devant des difficultés qui semblent insurmontables, chaque fois que nous faisons face à un mal, qui nous paraît bien plus puissant que nous.

Chaque fois que nous pensons que les choses sont allées trop loin, que Dieu nous a abandonnés.

3. Une fois réveillé, Jésus, voyant la tempête, ne commence pas par l’arrêter, mais par reprocher aux apôtres leur manque de foi.

Ensuite, pour qu’ils voient qu’il est tout-puissant, avec un mot, il la fait disparaître. La seule chose dont nous devons avoir peur, c’est de ne plus être avec Jésus.

Tout le reste est en son pouvoir, et nous devons croire qu’il est tout-puissant et que jamais il ne nous abandonne. Comme dit Saint Paul « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Romain 8, 28). Même devant une tentation que nous pensons trop forte pour nous, il ne faut pas craindre, mais mettre et remettre sa confiance en Dieu. Notre âme devrait ressembler à la profondeur des océans : à la surface il peut y avoir une tempête terrible, mais dans les profondeurs il règne toujours un calme imperturbable. « Qui s’appuie sur le Seigneur ressemble au mont Sion : il est inébranlable, il demeure à jamais » Psaume 124.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, je crois que tu es le Seigneur. Que tu es mon Seigneur. Avec toi, avec ta présence à mes côtés, que je ne sens pas toujours mais à laquelle je crois, le monde devient différent. Avec toi je ne suis plus seul, avec toi je n’ai plus rien à craindre.

Résolution

Demander chaque jour dans la prière le don de la foi.


SOURCE : Catholique.org




Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Jasus_14

Jésus apaise la Tempête

*
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Mer 3 Juil 2013 - 6:51

Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez 

Que le Seigneur bénisse cette journée et l' éclaire de Sa divine Lumière 

Bible Croix Dove 

Maud

***

Méditation sur l' évangile du jour : Mardi 3 juillet  2013

Mon Seigneur et mon Dieu !

Evangile selon St Jean, chapitre 20, 24-29

L’un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »

Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »

Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Prière d'introduction

Seigneur, je crois que tu es ressuscité des morts. Je crois que tu es le vainqueur de la mort. Donne-moi une grande foi.

Demande


La vertu de la foi.

Points de réflexion

1. Après la mort de Jésus sur la Croix, et même un peu avant, les disciples se sont cachés, par peur de subir eux aussi le même sort que Jésus.

Or les Evangiles nous racontent que le soir du jour de la Résurrection, Jésus revint voir les apôtres, dans le lieu où ils se cachaient. Mais l’un d’eux n’était pas avec eux, soit qu’il se cachait ailleurs, soit qu’il n’eut pas peur comme les autres, au point de rester enfermé toute la journée.

Quand il revient, donc, voir ses compagnons, ils lui racontent ce qui s’est passé, que Jésus est toujours vivant, et qu’il est venu les voir. Mais Thomas ne les croit pas.

2. Nous ne devons pas blâmer Thomas plus que les autres disciples, qui n’ont pas cru eux non plus, quand Marie Madeleine et les autres femmes sont venues leur dire qu’elles avaient vu le tombeau vide et que Jésus leur était apparu..

La foi est une vertu que l’on prend souvent pour acquise. Et pourtant, avoir vraiment la foi, et la vivre, la mettre en pratique, n’est pas si simple, comme l’exemple des disciples de Jésus nous le montre.

3. Comment savoir si l’on a la foi ?

C’est dans les moments difficiles, les moments où tout semble obscur, comme pendant la passion et la mort de Jésus pour les apôtres, que nous pouvons voir si nous avons la foi.

La foi apporte la certitude là où il y a le doute. La foi nous pousse, comme saint Thomas, à reconnaître Jésus comme notre Seigneur et notre Dieu. Enfin, la foi, comme le dit Jésus, nous permet d’être heureux.

Car pour celui qui a la foi et qui met sa confiance dans le Seigneur, rien n’est impossible. Pour celui qui a la foi, même la mort, qui semble être la destruction définitive de l’être humain, n’est plus la fin de toute espérance. Au contraire, elle devient le début de la véritable vie.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, aide-moi à croire. La foi est un don qui vient de toi. Un don qui nous fait participer de ta vie. Aide-moi à voir toute ma vie, même les plus petites choses, avec foi. Que le regard de la foi devienne habituel en moi. Et avec saint Thomas, je pourrai, tous les jours de ma vie, me mettre à genoux devant toi et redire ces paroles : mon Seigneur et mon Dieu !

Résolution


Réciter le Credo avec conscience et avec foi.

SOURCE : Catholique.org



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 L_apat10

L' Apôtre Thomas reconnait Jésus
" Mon Seigneur et Mon Dieu ! "


*
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Jeu 4 Juil 2013 - 7:45

Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière

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****

Méditation de l’ évangile du jour : Jeudi 4 Juillet 2013


Le véritable miracle

Evangile selon St Matthieu, chapitre 9, 1-8

Jésus monta en barque, traversa le lac et alla dans sa ville de Capharnaüm.

Et voilà qu’on lui apportait un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. »

Or, quelques scribes se disaient : « Cet homme blasphème. »

Mais Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ? Qu’est-ce qui est le plus facile ? de dire : ’Tes péchés sont pardonnés’, ou bien de dire : ’Lève-toi et marche’ ? Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés... » alors, il dit au paralysé : « Lève-toi, prends ta civière, et rentre chez toi. »

L’homme se leva et rentra chez lui. En voyant cela, la foule fut saisie de crainte, et elle rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.

Prière d'introduction

Seigneur, j’espère en toi. J’espère en toi car tu es le seul qui ne nous promet pas seulement la guérison pour notre corps, mais aussi pour notre âme. Je crois que tu es le seul à pouvoir guérir mon âme.

Demande

Une prière pleine de foi.

Points de réflexion

Jésus est de retour à Capharnaüm, après un voyage dans différentes villes de Galilée.
On lui amène alors un homme paralysé, pour obtenir la guérison de celui-ci. Jésus lui dit alors que ses péchés sont pardonnés

. Et devant la réaction de quelques scribes, qui se trouvaient là, qui se demandent comment Jésus peut affirmer cela, alors que Dieu seul peut pardonner les péchés, Jésus guérit le malade de sa paralysie, montrant alors que c’est bien de Dieu qu’il vient, qui seul peut faire se lever les paralytiques.

Dans le récit de ce miracle nous trouvons en fait la clé qui nous permet de comprendre le véritable miracle que Jésus est venu faire, miracle qui concerne tous les hommes.

C’est du péché, de l’emprise de Satan, que Jésus est venu nous libérer.
La paralysie de l’âme est un mal bien plus grand que la paralysie du corps. Dans cette scène, le premier miracle, le pardon des péchés, est en fait bien plus grand que le deuxième, bien que celui-ci soit plus visible.

Un autre élément important de ce récit, que l’on retrouve dans d’autres miracles de Jésus, c’est qu’il a vu la foi de ceux qui apportaient le malade, et non d’abord la foi du malade lui-même.

Plusieurs fois, Jésus a guéri, et même ressuscité, des personnes, quand d’autres venaient avec foi lui demander le miracle. Nous devons donc prendre conscience de notre pouvoir d’intercession, en tant que chrétiens, pour les autres.

Avec une prière confiante, intense et pleine de foi, nous pouvons vraiment faire beaucoup de bien autour de nous. Jésus attend peut-être notre foi et notre prière, pour guérir telle ou telle personne qui n’a pas les moyens ou la foi nécessaire pour faire une prière à Jésus.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, merci de t’intéresser tellement à nous. De t’intéresser à nous pas seulement superficiellement, car c’est jusque dans le plus intime de notre être que tu veux arriver. Donne-moi la foi, pour que je puisse accepter ta grâce dans ma vie, et pour qu’avec ma prière pleine de foi je puisse t’aider à faire parvenir ta grâce à tous ceux qui en ont besoin.

Résolution

Faire une prière pour une personne que je connais, qui a besoin de la grâce de Jésus.

SOURCE : Catholique.org



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Jesus_10

Jésus guérit un paralytique à Capharnaüm

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Ven 5 Juil 2013 - 8:29

Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière 

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Méditation sur l’évangile du jour  Vendredi 5 Juillet 2013

Dieu aime le pécheur

Evangile selon St Matthieu, chapitre 9, 9-13

Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit.

Prière d'introduction

Seigneur, je crois que tu es présent en moi. Permets que je sente ta présence en mon cœur et en mon âme. Je veux vivre ce jour près de toi et tout voir par le prisme de la foi. Je veux placer ma confiance en toi. Tu vas me donner toutes les grâces dont j’ai besoin aujourd’hui. Je n’ai qu’à le demander. Je veux t’aimer de tout mon cœur, en me donnant à tous ceux que je rencontre afin de leur communiquer ton amour pour eux.

Marie, accompagne-moi dans cette méditation et intercède pour moi, afin que Dieu me donne ce dont j’ai besoin pour mieux suivre le Christ et pour être apôtre de ton Royaume.

Demande

Seigneur, montre-moi ton amour malgré mon état de pécheur.

Points de réflexion

1 .Dieu aime le pécheur.

Matthieu professait le métier de collecteur d’impôts, ce qui le classait automatiquement parmi les pécheurs

. Il collaborait avec les occupants Romains pour opprimer le peuple Juif ; pour cette raison il était condamné, du moins par les hommes.

Mais Dieu voit le cœur de chacun et y trouve ce qui est bon. Car il y a du bon en chacun puisque nous sommes tous créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Soyons reconnaissants envers Dieu qui fait la distinction entre le pécheur et le péché, contrairement à nos jugements humains qui assimilent le pécheur au péché et le condamnent.

Suis-je prompt à condamner les autres, ou bien est-ce que je prie pour leur conversion ?

2. Dieu rejette l’orgueilleux.

Il existe un groupe de pécheurs que Dieu a du mal à toucher, c’est celui des orgueilleux et pharisaïques. Ils ne ressentent aucun besoin de Dieu.

Même s’ils donnent l’impression de suivre méticuleusement la Loi à la lettre, leur cœur est froid et détourné de Dieu. Toute leur perfection se tourne vers leur satisfaction personnelle. S’il y a un péché qui s’oppose diamétralement à Dieu, c’est bien celui de l’égoïsme car Dieu est amour, charité, don de soi.

Les « pharisaïques » sont tout à fait égoïstes. La seule façon de sortir de ce trou noir se trouve dans la pratique de la charité, car seul celui qui aime son prochain peut déclarer qu’il aime vraiment Dieu.

3. Je suis un pauvre pécheur.

Combien de fois est-ce que je reconnais ma faiblesse et mon péché ?
Comme Saint Paul je me trouve faire des péchés que je réprouve complètement. La conscience de notre fragilité et de nos péchés est saine pour notre vie spirituelle car cela nous rappelle que nous avons besoin de la grâce de Dieu.

Tant de livres ont été écrits sur l’autosuffisance qu’on arrive à croire qu’on peut être tout à fait indépendant, qu’on peut suffire à soi-même. Mais dans la vie spirituelle rien n’est plus bénéfique que de reconnaître notre indigence et notre profond besoin de la grâce de Dieu.

Dialogue avec le Christ

Seigneur j’ai besoin de ton aide et de ta grâce. Je ne peux vivre ce jour sans toi car je suis un pauvre pécheur misérable que tu relèves et soutiens dans ta miséricorde. Merci de ce que tu as fait pour moi. Apprends-moi à être miséricordieux envers mes frères et sœurs et à leur pardonner leurs péchés. Que je les perçoive avec tes yeux miséricordieux et que je leur pardonne leurs manques comme je te demande de me pardonner. Aide-moi avec ta grâce et protège-moi du mal et des tentations. Ne me laisse pas m’appuyer sur ma force fragile, mais sur ma seule confiance en toi.

Résolution

Je cultiverai l’habitude de juger les actes et non les personnes.

SOURCE : Catholique.org




Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Viens_10

"Viens suis-moi "
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Charles-Edouard Ven 5 Juil 2013 - 9:30

Bonjour, je vous avertis qu'en ce moment Lumen n'a pas d'internet donc elle ne pourra pas posté pour l'instant.

Charles-Edouard
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Sam 6 Juil 2013 - 6:36

Bonjour Lumen Very Happy :
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez Very Happy :

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière  sunny 

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Méditation sur l’ évangile du jour :  Samedi 6 Juillet 2013

Jésus est l'Epoux qui apporte la joie et la nouveauté

Evangile selon St Matthieu, chapitre 9, 14-17

Les disciples de Jean Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »

Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l’Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.

Et personne ne coud une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage.

Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »

Prière d'introduction

Seigneur, tout est don, la prière également. Personne ne peut prier, si ce n’est en ton Fils, par l’Esprit Saint ; pour cela, je te demande de m’introduire dans ce courant d’amour qu’ est la prière au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.

Demande

Seigneur, je me prépare à t’écouter à travers les paroles que l’Église me propose dans la liturgie. Comme saint Augustin, « Je frappe à la porte de vos paroles saintes, et que la grâce m’ouvre leur sanctuaire ».

Points de réflexion

1. Que dit en soi le texte biblique ?

Les disciples de Jean sont surpris par le comportement des disciples de Jésus, qui ne suivent pas une pratique religieuse (le jeûne), observée strictement par ceux qui veulent se montrer fidèles à la Loi (nous et les Pharisiens).

La question - pourquoi vous ne faites pas comme nous - donne à Jésus l’occasion de faire deux affirmations : il se compare avec un nouvel époux, qui est cause de joie pour tous ceux qui l’accompagnent ; et il exprime une règle, illustrée par un exemple de la vie quotidienne, selon laquelle pour accueillir un contenu nouveau il faut un contenant nouveau.

2. Que nous dit le texte biblique ?

Pour comprendre la nouveauté de la vie chrétienne, nous ne pouvons pas nous borner à nous poser des questions, à aller poser des questions au Christ. Il nous faut entrer au festin des noces, saluer, féliciter l’époux et l’épouse, danser et baigner dans l’ambiance. Alors, la joie cherchée par la compréhension nous envahit par « contagion ». La porte d’entrée au festin est la foi de l’Église, la communion de vie avec Jésus et les apôtres, qui nous fait contempler en lui l’époux de notre âme.

Cette foi fait dire à saint Paul : « J’éprouve à votre égard en effet une jalousie divine ; car je vous ai fiancés à un époux unique, comme une vierge pure à présenter au Christ » (2 Co 11, 2). L’Église, par le baptême, nous revêt aussi d’un vêtement nouveau pour accueillir l’époux. A la lumière de cet Évangile, nous comprenons mieux le texte du livre de la Genèse.

En effet, Rébecca revêt son fils Jacob avec les habits du fils aîné pour tromper Isaac et ainsi lui gagner la bénédiction qui revenait à Ésaü. Jésus, fils unique du Père, n’a pas retenu jalousement sa condition de fils aîné, et par son Église il nous introduit dans la joie de la communion avec Dieu.

3. Jésus s’est dépouillé de ses vêtements pour m’en revêtir, pour qu’en me voyant le Père puisse fixer ses yeux sur mon âme comme sur une belle jeune mariée, parée pour son époux.

Ma plus grande joie sera d’entendre sa voix qui me dit : « Entre dans la joie de ton Seigneur ».

Le sacrifice libre et amoureux de la croix nous a apporté une création nouvelle. Je veux contempler le monde, mes frères et sœurs avec les yeux du Christ, laisser les vanités de ce monde et m’exclamer avec saint Paul : « La circoncision n’est rien, ni l’incirconcision ; il s’agit d’être une créature nouvelle. Et à tous ceux qui suivront cette règle, paix et miséricorde, ainsi qu’à l’Israël de Dieu » (Ga 6,15-16).

Dialogue avec le Christ

Seigneur, je te rends grâce pour ton abaissement qui me porte la joie du ciel, pour le don de la foi de l’Église et de mon baptême, qui m’a rendu créature nouvelle. Dans les jeûnes et les fatigues de ce monde, j’attends dans la joie et l’espérance ton retour. Viens, époux de mon âme ! Donne-moi la grâce de t’accueillir par la foi, de te reconnaître en mes frères, dans la création, dans l’Eucharistie.

Résolution

Offrir un sacrifice pour ceux qui sont loin de la foi ou inviter une personne de mon entourage à découvrir (ou redécouvrir) la joie de croire en Jésus dans son Église.

SOURCE : Catholique.org


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Jésus et Ses Apôtres
Maud
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Sam 6 Juil 2013 - 8:55

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,   
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le samedi de la 13e semaine du temps ordinaire

Livre de la Genèse 27,1-5.15-29.

Isaac était devenu vieux, ses yeux avaient faibli et il n'y voyait plus. Il appela Ésaü son fils aîné : « Mon fils ! » Celui-ci répondit : « Me voici. »
Isaac reprit : « Tu vois : je suis devenu vieux, mais je ne sais pas le jour de ma mort.
Prends donc tes armes, ton carquois et ton arc, sors dans la campagne et tue-moi du gibier.
Prépare-moi un des plats que j'aime et apporte-le-moi pour que je mange, et que je te bénisse avant de mourir. »
Pendant qu'Isaac parlait ainsi à son fils Ésaü, Rébecca écoutait. Ésaü alla donc dans la campagne chasser du gibier pour son père.
Rébecca prit les meilleurs habits d'Ésaü, son fils aîné, ceux qu'elle gardait à la maison ; elle en revêtît Jacob, son fils cadet.
Puis, avec des peaux de chevreau, elle lui couvrit les mains et le cou.
Elle lui remit ensuite le plat et le pain qu'elle avait préparés.
Jacob entra chez son père et lui dit : « Mon père ! » Celui-ci répondit : « Me voici. Qui es-tu, mon fils ? »
Jacob dit à son père : « Je suis Ésaü, ton premier-né ; j'ai fait ce que tu m'as dit. Viens donc t'asseoir, mange de mon gibier, et tu me béniras. »
Isaac lui dit : « Comme tu as trouvé vite, mon fils ! » Jacob répondit : « C'est que le Seigneur, ton Dieu, a favorisé ma chasse. »
Isaac lui dit : « Approche donc, mon fils, que je te palpe, pour savoir si tu es bien mon fils Ésaü ! »
Jacob s'approcha de son père. Celui-ci le palpa et dit : « La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d'Ésaü. »
Il ne reconnut pas Jacob car ses mains étaient velues comme celles de son frère Ésaü, et il le bénit.
Il dit encore : « C'est bien toi mon fils Ésaü ? » Jacob répondit : « C'est bien moi. »
Isaac reprit : « Apporte-moi le gibier, mon fils, je le mangerai et je te bénirai. » Jacob le servit, et il mangea. Jacob lui présenta du vin, et il but.
Isaac dit alors : « Viens m'embrasser, mon fils. »
Comme Jacob venait l'embrasser, Isaac respira l'odeur de ses vêtements, et il le bénit en disant : « Voici que l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que le Seigneur a béni.
Que Dieu te donne la rosée du ciel et la fertilité de la terre, froment et vin en abondance !
Que les nations te servent, que les peuples se prosternent devant toi. Sois un chef pour tes frères, que les fils de ta mère se prosternent devant toi. Maudit soit qui te maudira, béni soit qui te bénira ! »


Psaume 135(134),1-2.3-4.5-6.

Alléluia ! Louez le nom du Seigneur,
louez-le, serviteurs du Seigneur
qui veillez dans la maison du Seigneur,
dans les parvis de la maison de notre Dieu.

Louez la bonté du Seigneur,
célébrez la douceur de son nom.
C'est Jacob que le Seigneur a choisi,
Israël dont il a fait son bien.

Je le sais, le Seigneur est grand :
notre Maître est plus grand que tous les dieux.
Tout ce que veut le Seigneur, il le fait,
au ciel et sur la terre, dans les mers
et jusqu'au fond des abîmes.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,14-17.

Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.
« Et personne ne coud une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage. »
Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »



Les disciples de Jésus ne jeûnent pas, explique leur maître, parce qu’il s’agit d’une pratique de pénitence et qu’ils sont à l’heure de la fête. Ils sont en effet les invités de la noce à l’heure où l’Époux est avec eux. Mais, concède Jésus, un temps viendra où ils jeûneront, car l’Époux leur sera enlevé. Cette situation, nous la reconnaissons, correspond à la nôtre. La pratique du jeûne a cours aujourd’hui dans l’Église, elle marque notre volonté de purification et notre désir de rester attentifs et disponibles au retour de l’Époux. Cette vieille tradition du jeûne, qui a trouvé dans l’histoire des hommes mille visages, depuis les plus rustiques dans les religions païennes qui l’assimilaient à une pratique hygiénique aux plus élevées comme dans le judaïsme, cette pratique trouve donc un sens et une place dans l’Église de Jésus-Christ.

Qu’en est-il de ces outres et de ces vêtements, neufs ou vieux ? Pourquoi Jésus recourt-il à ces images pour répondre à une question sur le jeûne ? Précisément parce que la question ne porte pas sur le jeûne en lui-même mais sur le fait que ses disciples pratiquent le jeûne (où, dans le cas présent, ne le pratiquent pas).

Le premier message de ces exemples est qu’il y a dans le Règne que Jésus est venu inaugurer une rupture radicale, une nouveauté qu’il faut accueillir sans concession. Jésus le sait et compte bien qu’il en soit ainsi :
« on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres » ! Un changement de régime s’impose, c’est ce que vivent les apôtres. Mais dans l’exigence de ce changement, se trouve également toute la délicatesse et le respect du Seigneur Jésus pour ce que nous sommes : « autrement les outres éclatent, (…) et les outres sont perdues » ; manifestement il ne le veut pas !

Se mettre à la suite de Jésus est donc une opération exigeante et complexe. Il faut d’abord oser goûter le vin nouveau, ce qui ne va pas de soi. Le jeûne a son importance pour cela. Il entretient la mémoire sur notre situation de manque, sur la nécessité que nous avons de rester ouverts à la venue de l’Époux. Il nous faut ensuite disposer d’outres neuves pour accueillir le vin de l’Esprit. Elles se construisent au fur et à mesure que nous accueillons l’enseignement du Seigneur, au fur et à mesure que nous mettons en pratique son commandement nouveau. Enfin, il faut découvrir le nouvel usage des outres anciennes. Elles n’ont pas leur place dans la nouveauté de l’Esprit, mais elles peuvent contribuer, pour leur part, à l’avènement du Royaume. Le jeûne par exemple, trouve un sens nouveau quand les disciples de Jésus le pratiquent.

Jésus nous invite donc à un travail d’intégration. Cela n’est pas simple, car il faut discerner entre ce qui doit être définitivement abandonné et ce qui peut être converti à un nouvel usage ; il faut garder l’ancien sans se compromettre avec le contenu ancien (il serait si aisé de revenir au vin ancien et négliger le nouveau) ; il faut enfin apprendre de l’Esprit ce qu’il a choisi de retenir pour manifester le Royaume et préparer le retour de l’Époux.

Pour reprendre l’exemple de Jésus, cela pourrait être ne pas vivre un jeûne comme un exploit sportif, égoïste, ni renoncer à jeûner, sous prétexte que le Seigneur est présent au milieu de nous jusqu’ à la fin des temps. Apprendre le jeûne qui plaît à Dieu, celui qui nous permet de nous abandonner à lui et de marquer notre volonté de désormais vivre conformément à l’évangile.

Dans les noces que le Seigneur célèbre avec l’humanité, nous sommes invités à venir tout entiers, avec toute notre histoire et tous nos fardeaux. Rien de ce qui nous concerne n’est étranger au Seigneur. Faisons confiance à sa délicatesse, qui évitera que rien ne « déchire davantage » notre vieux manteau et qui saura trouver dans nos itinéraires tordus la route de l’évangile. Mais soyons prêts au dépouillement le plus radical, car il veut nous revêtir des vêtements du salut, de la robe nuptiale qu’il destine à toute humanité, dont la splendeur et la beauté ne sont pas celles des vêtements rapiécés.

Que l’Esprit nous donne l’intelligence nécessaire à ce discernement fondamental, qu’il nous donne l’audace de goûter ce vin nouveau qui donne sa qualité à la fête où le Père céleste nous convie.

Frère Dominique

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson




Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Js10

L’amour du Christ pour l’Église, modèle de l’amour des époux

1. Proclamant l’analogie existant entre le lien conjugal qui unit le Christ et l’Église et celui qui unit le mari et la femme dans le mariage, l’auteur de l’épître aux Ephésiens écrit ceci :

Et vous, maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église : il s’est donné pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau qu’une parole accompagne, car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans une ni ride, ni rien de tel, mais sainte et immaculée (Ep 5, 25-27).

2. Il est significatif que l’image de l’Église resplendissante soit présentée dans le texte cité comme une épouse toute belle dans son corps. Certes, il s’agit d’une métaphore; mais elle est très éloquente et indique combien profonde est l’incidence de l’importance du corps dans l’analogie de l’amour conjugal. L’Église resplendissante est celle qui n’a ni tache ni ride. Tache peut se comprendre comme signe de laideur, ride comme signe de vieillissement et de sénilité. Au sens métaphorique l’une et l’autre expression indiquent les défauts moraux, le péché. On peut ajouter que chez saint Paul, le « vieil homme » signifie « l’homme du péché » (Rm 6, 6). Par son amour nuptial rédempteur le Christ fait donc en sorte que l’Église devienne sans péché, mais aussi qu’elle reste éternellement jeune.

3. Comme on le voit, le cadre de la métaphore est extrêmement vaste. Les expressions qui se réfèrent directement ou indirectement au corps humain, le caractérisant dans les relations mutuelles entre l’époux et l’épouse, entre le mari et la femme, indiquent en même temps des attributs et des qualités d’ordre moral, spirituel et surnaturel. Cela est essentiel pour une analogie de cette nature. L’auteur de l’épître peut donc définir l’état resplendissant de l’Église par rapport à l’état du corps de l’épouse, ne présentant aucun signe de laideur ou de vieillissement, ou rien de tel, simplement comme sainteté et absence de péché : telle est l’Église sainte et immaculée. Il en ressort donc à l’évidence de quelle beauté de l’épouse il s’agit, en quel sens l’Église est corps du Christ et en quel sens ce corps-épouse accueille le don de l’époux, qui a aimé l’Église et s’est livré pour elle. Il est non moins significatif que toute cette réalité qui, par essence, est spirituelle et surnaturelle, saint Paul l’explique au moyen de la ressemblance du corps et de l’amour en vertu de quoi les époux, mari et femme, deviennent une seule chair.

4. Dans tout le passage du texte est bien clairement conservé le principe de la double subjectivité : Christ- Église, époux-épouse (mari-femme). L’auteur présente l’amour du Christ pour l’Église – cet amour qui fait de l’Église le corps du Christ dont lui-même est le chef – comme modèle de l’amour des époux et comme modèle des noces de l’époux et de l’épouse. L’amour oblige l’époux-mari à se soucier du bien de l’épouse-femme, l’entraîne à désirer qu’elle soit belle, à goûter cette beauté, à en avoir soin. Ici, il s’agit également de la beauté visible, de la beauté physique. L’époux regarde attentivement son épouse comme par souci, créateur, amoureux, de trouver tout ce qu’il y a de bon et de beau en elle et qu’il désire pour elle. Ce bien, que celui qui aime crée par son amour en qui est aimé, constitue comme une preuve de l’amour même et comme sa mesure. En se donnant de la manière la plus désintéressée, il ne le fait pas en dehors de cette mesure et de cette vérification.

5. Quand, dans les versets suivants du texte Ep 5, 28-29, l’auteur de l’épître aux Ephésiens tourne sa pensée exclusivement vers les époux eux-mêmes, l’analogie de la relation du Christ avec l’Église a une résonance encore plus vive et cela l’entraîne à s’exprimer ainsi :
« Les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps » (Ep 5, 28). Ici revient le motif de « une seule chair », qui dans la phrase précitée et dans celles qui suivent est non seulement repris, mais aussi clairement expliqué. Si les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps, cela signifie que cette mono-subjectivité est fondée sur la base de la bi- subjectivité et a un caractère non pas réel mais intentionnel : le corps de la femme n’est pas le propre corps du mari mais il doit être aimé comme son propre corps. Il s’agit donc de l’unité, non dans le sens ontologique mais moral : de l’unité par amour.

6.
« Aimer sa femme, n’est-ce pas s’aimer soi-même? » (Ep 5, 28). Cette phrase confirme plus encore ce caractère d’unité. En un certain sens, l’amour fait de l’ego de l’autre, son propre ego : l’ego de la femme, dirais-je, devient par amour l’ego du mari. Le corps est l’expression de cet ego et le fondement de son identité. L’union du mari et de la femme dans l’amour s’exprime également par le corps. Elle s’exprime dans le rapport réciproque, bien que l’auteur de l’épître aux Ephésiens l’indique surtout de la part du mari. Cela résulte de la structure de l’image dans son ensemble. Bien que les époux doivent être « soumis l’un à l’autre dans la crainte du Christ » (cela est déjà mis en évidence dans le premier verset du texte cité : Ep 5, 21, ensuite, toutefois, c’est surtout le mari celui qui aime et la femme, celle qui est aimée. On pourrait même risquer l’idée que la soumission de la femme au mari, entendue dans le contexte de Ep 5, 22-33, voudrait dire surtout éprouver l’amour. D’autant plus que cette soumission se réfère à l’image de la soumission de l’Église au Christ, qui consiste à coup sûr à goûter son amour. Comme Épouse, étant l’objet de l’amour rédempteur du Christ-Epoux, l’Église devient son corps. La femme, étant l’objet de l’amour conjugal du mari, devient une seule chair avec lui : en un sens, sa propre chair. L’auteur reprendra encore une fois cette idée dans la dernière phrase du passage analysé : « Bref, en ce qui vous concerne, que chacun aime sa femme comme soi-même » (Ep 5, 33).

7. C’est cela l’unité morale, conditionnée et constituée par l’amour. L’amour non seulement unit les deux sujets, mais il leur permet aussi de se pénétrer l’un l’autre, appartenant spirituellement l’un à l’autre au point que l’auteur de l’épître peut affirmer :
« Aimer sa femme, n’est-ce pas s’aimer soi-même? » (Ep 5, 28). Le moi devient en un certain sens toi et le toi devient moi (au sens moral, cela s’entend). C’est pourquoi la suite du texte que nous analysons se présente ainsi :

Or nul n’a jamais haï sa propre chair; on la nourrit au contraire et on en prend bien soin. C’est justement ce que fait le Christ pour l’Église : ne sommes-nous pas les membres de son corps? (Ep 5, 29-30).

La phrase qui, au début, se réfère encore aux relations des époux, en revient explicitement, dans des phrases suivantes, au rapport Christ-Église, et ainsi, la lumière de ce rapport nous entraîne à définir le sens de la phrase tout entière. Après avoir expliqué le caractère des relations du mari avec sa propre femme, formant une seule chair, l’auteur veut encore renforcer son affirmation précédente (aimer sa femme, c’est s’aimer soi-même) et, en un certain sens, la soutenir par la négation et l’exclusion de la possibilité opposée (« nul n’a jamais haï sa propre chair », Ep 5, 29). Dans l’union par amour, le corps de l’autre devient le sien propre, en ce sens que l’on prend soin du corps de l’autre.

8. L’expression suivant laquelle l’homme nourrit et prend bien soin de sa propre chair – c’est-à-dire que le mari nourrit et prend bien soin de la chair de sa femme comme de la sienne – semble plutôt indiquer la sollicitude des parents, le rapport tutélaire plutôt que la tendresse conjugale. Il faut chercher la raison de ce caractère dans le fait qu’ici l’auteur passe explicitement des relations qui unissent les époux au rapport existant entre le Christ et l’Église. Les expressions qui se réfèrent aux soins apportés au corps, et surtout à sa nourriture, à son alimentation, suggèrent à de nombreux spécialistes de la Sainte Ecriture la référence à l’Eucharistie dont le Christ, dans son amour conjugal, nourrit l’Église. Si ces expressions indiquent – même sur un ton mineur – le caractère spécifique de l’amour conjugal, spécialement de cet amour en vertu duquel les conjoints deviennent une seule chair, elles aident en même temps à comprendre, au moins de manière générale, la dignité du corps et l’impératif moral de se soucier de son bien : de ce bien qui correspond à sa dignité. La comparaison entre l’Église comme corps du Christ, corps de son amour rédempteur et en même temps nuptial, dut laisser dans la conscience des destinataires de Ep 5, 22-33 un sens profond du sacrum du corps humain en général, et spécialement dans le mariage, comme lieu où ce sens du sacrum détermine de manière particulièrement profonde les rapports réciproques des personnes et surtout ceux de l’homme avec sa femme en tant qu’épouse et mère de leurs enfants.

Jean-Paul II, Audience générale, Mercredi 1er septembre 1982, Cycle Théologie du corps.




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L’eucharistie : le don que donne le Christ/Époux à l’Église/Épouse
Publié le 21/06/2013


Dans l’eucharistie s’exprime avant tout sacramentellement
l’acte rédempteur du Christ-Époux envers l’Église-Épouse… Le Concile Vatican II a
renouvelé dans l’Église la conscience de l’universalité du sacerdoce. Dans la Nouvelle
Alliance, il n’y a qu’un seul sacrifice et un seul prêtre, le Christ. Tous les baptisés,
les hommes comme les femmes, participent à ce sacerdoce unique, car ils doivent
« offrir leur personne et leur vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu » (Rm 12,1),
porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et « rendre compte
devant tous ceux qui le demandent de l’espérance qui est en eux » d’une vie
éternelle (1P 3,15)… Tous les membres de l’Église…participent non seulement
à la mission sacerdotale, mais encore à la mission prophétique et royale du
Christ Messie.

Cette participation entraîne en outre l’union organique de l’Église, comme Peuple
de Dieu, avec le Christ. Le « grand mystère » évoqué par la lettre aux Éphésiens (5,32)
s’y exprime en même temps : l’Épouse unie à son Époux, unie parce qu’elle vit de sa vie,
unie parce qu’elle participe à sa triple mission…, unie de manière à répondre par un don
désintéressé de soi au don inexprimable de l’amour de l’Époux, le Rédempteur du monde.
Cela concerne toute l’Église, les femmes comme les hommes, et évidemment cela concerne
aussi ceux qui participent au sacerdoce ministériel, qui est par nature un service. Dans le
cadre du « grand mystère » du Christ et de l’Église, tous sont appelés à répondre — comme
une épouse — par le don de leur vie au don inexprimable de l’amour du Christ qui seul est,
comme Rédempteur du monde, l’Époux de l’Église.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique « Mulieris dignatatem », §26-27 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Dim 7 Juil 2013 - 1:35

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,   
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Quatorzième dimanche du temps ordinaire

Livre d'Isaïe 66,10-14c.

Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d'elle, vous tous qui l'aimez ! Avec elle, soyez pleins d'allégresse, vous tous qui portiez son deuil !
Ainsi vous serez nourris et rassasiés du lait de ses consolations, et vous puiserez avec délices à l'abondance de sa gloire.
Voici ce que dit le Seigneur : Je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve, et la gloire des nations comme un torrent qui déborde. Vous serez comme des nourrissons que l'on porte sur son bras, que l'on caresse sur ses genoux.
De même qu'une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai, dans Jérusalem vous serez consolés.
Vous le verrez, et votre cœur se réjouira ; vos membres, comme l'herbe nouvelle, seront rajeunis. Et le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs.



Psaume 66(65),1-3a.4-5.6-7a.16.20.

Acclamez Dieu, toute la terre ;
fêtez la gloire de son nom,
glorifiez-le en célébrant sa louange.
Dites à Dieu : « Que tes actions sont redoutables ! »

Toute la terre se prosterne devant toi,
elle chante pour toi, elle chante pour ton nom.
Venez et voyez les hauts faits de Dieu,
ses exploits redoutables pour les fils des hommes.

Il changea la mer en terre ferme :
ils passèrent le fleuve à pied sec.
De là, cette joie qu'il nous donne.
Il règne à jamais par sa puissance.

Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :
je vous dirai ce qu'il a fait pour mon âme ;
Béni soit Dieu qui n'a pas écarté ma prière,
ni détourné de moi son amour !




Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 6,14-18.

Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil. Par elle, le monde est à jamais crucifié pour moi, et moi pour le monde.
Ce qui compte, ce n'est pas d'avoir ou de ne pas avoir la circoncision, c'est la création nouvelle.
Pour tous ceux qui suivent cette règle de vie et pour le véritable Israël de Dieu, paix et miséricorde.
Dès lors, que personne ne vienne me tourmenter. Car moi, je porte dans mon corps la marque des souffrances de Jésus.
Frères, que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit. Amen.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,1-12.17-20.

Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '
Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, sortez sur les places et dites :
'Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout proche. '
Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville.
Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux. Ils racontaient : « Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. »
Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair.
Vous, je vous ai donné pouvoir d'écraser serpents et scorpions, et pouvoir sur toute la puissance de l'Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal.
Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »



« Vous puiserez avec délices à l’abondance de sa gloire ». En ces temps de repos estival, de telles prophéties sont assez agréables à entendre. Mais le prophète Isaïe ne les a pas données en des temps où Israël aspirait au repos… Écrit à l’époque difficile du retour de l’exil, ce discours veut raviver l’espérance des anciens déportés : certes, la Jérusalem qu’ils trouvent à leur retour de Babylone a bien changé : ses remparts sont en ruines et son temple est à reconstruire ; ses habitants ne font pas bon accueil aux exilés et ils s’opposent même aux projets de reconstruction. Mais le Seigneur assure aux déportés qu’il existe une réalité plus certaine que les murs délabrés et l’hostilité de leurs frères : « dans Jérusalem, vous serez consolés » ; « vos membres, comme l'herbe nouvelle, seront rajeunis» ; « vous le verrez et votre cœur se réjouira ».

Le psaume laisse donc éclater la joie et la reconnaissance du peuple de l’Alliance : « Béni soit Dieu qui n’a pas écarté ma prière, ni détourné de moi son amour ». Lui qui a été capable de libérer son peuple de l’esclavage en Égypte, il est capable des mêmes hauts faits, il promet et apporte la consolation à ceux qui placent en lui leur amour.

La joie dont le Seigneur nous comble est en effet un don gratuit de son amour. Mais la deuxième lecture insiste pour dire qu’elle est aussi le fruit d’une expérience d’intimité avec Dieu. Il faut aimer Dieu pour savoir accueillir ses dons, mais il faut aussi vivre selon son commandement d’amour pour s’approprier le don qu’il fait. La paix et la joie dont Dieu gratifie son peuple ne s’enracinent que dans le cœur de ceux qui s’attachent à lui et vivent en enfant de Dieu. « Pour tous ceux qui suivent cette règle de vie, paix et miséricorde », nous dit saint Paul. Or c’est en Christ que se goûte cette proximité, c’est en lui que se vit cette alliance, c’est en Christ que le monde est transformé. La Croix de notre Seigneur Jésus-Christ est ainsi l’outil indispensable de la création nouvelle, elle est la « marque » que portent ceux qui sont régénérés. Elle est donc notre seule fierté.

Forts de cet héritage, nous voici envoyés par Jésus pour préparer sa venue et répandre la paix. Car l’évangile de ce jour a la particularité de nous mettre en cause directement, dans sa lettre même. Nul besoin ce matin de se reconnaître dans l’attitude des apôtres ou de permettre à un discours de Jésus de montrer son actualité. Jésus choisit d’envoyer les soixante-douze disciples, c'est-à-dire l’ensemble de ceux qui le suivent. Ce chiffre est une première ouverture à l’universalité puisqu’il représente aussi le nombre des nations connues sur la terre, dans le livre de la Genèse. La mission de Jésus s’ouvre également à ses disciples de tous les temps. Quand il dit « Je voyais Satan tomber comme l’éclair », il parle dans le langage apocalyptique, celui qui décrit les derniers temps, le temps que tous les chrétiens vivent. Chaque baptisé est donc explicitement envoyé par Jésus comme porteur de sa paix.

Nous sommes tous envoyés comme des agneaux au milieu des loups. Le moins que l’on puisse dire est que les loups représentent un danger potentiel pour les agneaux ! Mais le Seigneur ne l’ignore pas, et il insiste : « n’emportez ni argent » qui sert à accomplir sa volonté propre, « ni sac » qui sert à faire des provisions au cas le Bon Dieu oublierait de s’occuper de nous, « ni sandale » pour nous protéger du chemin par nous-mêmes, au cas où le Seigneur aurait l’inconscience de nous exposer trop dangereusement. Ces prescriptions nous montrent l’ascèse des missionnaires mais surtout les conditions de leur réussite. Comment des agneaux viendraient-ils à bout des loups si Dieu ne les transformait pas lui-même ? Il nous faut donc rester vulnérable comme le Christ sur la Croix, pour que l’Agneau pascal manifeste sa victoire dans nos vies. De plus, comment des loups apprendraient-ils le langage de l’amour si l’on venait à eux comme des loups parmi les loups ? Il faut des agneaux parmi eux, c'est-à-dire des témoins crédibles de la paix qu’ils prétendent apporter. Alors les loups connaîtront le langage de la Croix, alors seulement ils découvriront la joie d’être les brebis du Bon Berger.

Cette perspective nous fait sans doute mieux comprendre l’état d’esprit des déportés rentrant de Babylone et découvrant l’hostilité de leurs frères : comment est-il possible de reconstruire le bonheur et l’unité du peuple autour de Dieu ? Comment est-il possible que nous, si pauvres, soyons envoyés convertir les loups si puissants et si résolus à rester dans l’esprit du monde ? « Voici ce que dit le Seigneur : Je dirigerai vers elle la paix comme un fleuve » ! Les efforts que nous avons à faire (ils ne sont pas minces) sont seulement de rester dans les dispositions qui rendent Dieu puissant dans nos vies. « Vous le verrez et votre cœur se réjouira », encourage Isaïe.

De fait, saint Luc témoigne : « les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux ». Ils sont heureux de leur mission – et il n’en manque pas un seul à l’appel. Paradoxalement, la seule mise en garde de Jésus est liée à notre succès apostolique. Il est assuré par la victoire de l’Agneau, c’est presque trop facile ! Les choses que Dieu réalisera dans nos vies, si nous prenons le risque de lui faire confiance, sont si grandes qu’elles pourraient nous détourner de Dieu. Jésus ne voit pas de problème à ce que des loups deviennent des agneaux suite à notre témoignage, mais il s’inquiète que nous gardions toujours les yeux fixés sur lui. « Réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux », nous dit-il ; réjouissons-nous parce que nous sommes devenus les héritiers du Royaume, plénipotentiaires de notre Père céleste pour transformer le monde avec son Fils unique. Nous sommes devenus fils dans le Fils, « ainsi [nous sommes] nourris et rassasiés du lait de ses consolations, et [nous puisons] avec délices à l'abondance de sa gloire ».

Merci Seigneur Jésus du don de ta paix, merci de nous envoyer la partager et la propager autour de nous. La moisson est abondante, mais les ouvriers qui connaissent la joie de travailler à ton champ sont trop peu nombreux. Donne-nous d’être si parfaitement unis à ta Croix que nous restions toujours les agneaux dont toi, l’Agneau pascal, a choisi d’avoir besoin pour convaincre les loups qu’ils peuvent connaître le bonheur de t’appartenir, car tu offres ce bonheur à tous tes frères humains. Alors, enfin réunis autour de notre Dieu comme la famille rassemblée au prix de ton sang, nous lui ferons la joie de le louer ensemble dans la Jérusalem glorieuse où tu habiteras avec nous pour toujours.

Frère Dominique

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


 
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Christ10

« Le Seigneur les envoya devant lui dans toutes les localités où lui-même devait aller »


Comblé déjà des grâces de l'Esprit Saint, le bienheureux François a prédit à ses frères ce qui allait leur arriver. Dans le bois voisin de la chapelle de Sainte-Marie de la Portioncule, où ils avaient l'habitude de se retirer pour faire oraison, il a réuni ces six frères qu'il avait alors et leur a dit : « Frères très chers, comprenons bien notre vocation : dans sa miséricorde, Dieu ne nous a pas seulement appelés pour notre propre profit, mais aussi pour le service et même le salut de beaucoup d'autres. Allons donc par le monde ; exhortons et montrons aux hommes et aux femmes, par notre parole et notre exemple, à faire pénitence de leurs péchés et à se remettre en mémoire les commandements de Dieu qu'ils ont si longtemps tenus dans l'oubli ».

     Puis il a ajouté : « Soyez sans crainte, petit troupeau (Lc 12,32), mais faites confiance au Seigneur. Ne vous demandez pas l'un à l'autre : ' Et comment donc allons-nous prêcher, ignorants et illettrés comme nous sommes ? ' Rappelez-vous plutôt les paroles du Seigneur à ses disciples : ' En fait, ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit de votre Père qui parlera en vous ' (Mt 10,20). C'est donc le Seigneur lui-même qui vous communiquera son Esprit et sa sagesse pour exhorter et prêcher aux hommes et aux femmes la voie et la pratique de ses commandements ».

Vie de saint François d'Assise dite « Anonyme de Pérouse » (13ème s.)
§ 18 (trad. Debonnets et Vorreux, p. 763)




Texte intégral du message du Saint-Père Benoît XVI pour la Journée Missionnaire Mondiale 2006 : La Charité, âme de la mission



Chers Frères et Sœurs,

1. La Journée Missionnaire Mondiale, que nous célébrerons le dimanche 22 octobre prochain, offre l’opportunité de réfléchir cette année sur le thème : « La charité, âme de la mission ». La mission, a tout d'abord rappelé le pape Benoît XVI, si elle n’est pas guidée par la charité, si elle n’est pas suscitée par un profond acte d’amour divin, risque de se réduire à une simple activité philanthropique et sociale . L’amour que Dieu nourrit pour chaque personne constitue, en fait, le cœur de l’expérience et de l’annonce de l’Évangile et tous ceux qui l’accueillent en deviennent témoins, à leur tour. L’amour de Dieu qui donne vie au monde est l’amour qui nous a été donné en Jésus, Parole de salut, icône parfaite de la miséricorde du Père céleste. Le message salvifique pourrait bien être résumé dans les paroles de l’évangéliste Jean : « En ceci s’est manifesté l’amour de Dieu pour nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui » (1 Jn 4,9) . Le mandat de propager l’annonce de cet amour fut confié par Jésus à ses apôtres, après sa résurrection, et les apôtres, transformés intérieurement le jour de la Pentecôte par la puissance du Saint-Esprit, se mirent à rendre témoignage au Seigneur mort et ressuscité. Depuis, l’Église continue cette même mission, qui constitue, pour tous les chrétiens, un engagement permanent auquel il est impossible de renoncer.

2. Par conséquent, - précise Benoît XVI - chaque communauté chrétienne est invitée à faire connaître Dieu qui est amour. Dans l’encyclique « "Deus Caritas Est"», j’ai voulu m’arrêter sur ce mystère fondamental de notre foi et y réfléchir. Dieu imprègne toute la création et l’histoire humaine de son amour. À l’origine, l’homme est sorti des mains du Créateur comme fruit d’une initiative d’amour. Ensuite, le péché a estompé en lui l’empreinte divine. Trompés par le malin, les premiers parents Adam et Ève ont trahi le rapport de confiance instauré avec leur Seigneur, cédant à la tentation du malin qui instilla en eux le soupçon qu’Il fût un rival et voulût limiter leur liberté. Ainsi, à l’amour gratuit de Dieu, ils préférèrent eux-mêmes, persuadés d’affirmer de cette manière leur libre arbitre. Il s’ensuivit qu’ils finirent par perdre le bonheur originel et goûtèrent l’amertume de la tristesse du péché et de la mort. Pourtant, Dieu ne les abandonna point et leur promit, ainsi qu’à leurs descendants, le salut, en annonçant l’envoi de son Fils unique, Jésus, qui aurait révélé, dans la plénitude des temps, son amour de Père, un amour capable de racheter chaque créature humaine de l’esclavage du mal et de la mort. Voilà pourquoi, en Christ la vie immortelle nous a été communiquée, la vie même de la Trinité. Grâce au Christ, le bon Pasteur qui n’abandonne pas la brebis perdue, la possibilité est offerte aux hommes de tous les temps d’entrer en communion avec Dieu, Père miséricordieux , prêt à recueillir chez lui le fils prodigue, assure Benoît XVI. Le signe surprenant de cet amour est la croix. Dans la mort de Jésus sur la croix - ai-je écrit dans l’encyclique Deus caritas est - « s’accomplit le retournement de Dieu contre lui-même, dans lequel il se donne pour relever l’homme et le sauver - tel est l’amour dans sa forme la plus radical. C’est là que cette vérité peut être contemplée. Et partant de là, on doit maintenant définir ce qu’est l’amour. À partir de ce regard, le chrétien trouve la route pour vivre et pour aimer » (n. 12) .

3. À la veille de sa passion, Jésus laissa comme testament aux disciples, réunis au Cénacle pour célébrer la Pâque, le « nouveau commandement de l’amour - mandatum novum » : « Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15,17) . L’amour fraternel que le Seigneur demande à ses »amis » a son origine dans l’amour paternel de Dieu. L’apôtre Jean observe : « Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1 Jn 4,7) . Donc, pour aimer selon Dieu, il faut vivre en lui et de lui : Dieu est la première « maison » de l’homme et seul, celui qui demeure en lui brûle d’un feu de charité divine capable « d’incendier » le monde. N’est-ce pas là la mission de l’Église en tous temps ? Alors, il n’est pas difficile de comprendre que la sollicitude missionnaire authentique, engagement primordial de la communauté ecclésiale, est liée à la fidélité à l’amour divin et cela est valable pour chaque chrétien, pour chaque communauté locale, pour les églises particulières et pour le peuple de Dieu tout entier. C’est précisément de la conscience de cette mission commune que la disponibilité généreuse des disciples du Christ prend vigueur pour réaliser des œuvres de promotion humaine et spirituelle qui témoignent, comme l’écrivait le bien-aimé Jean-Paul II dans l’encyclique Redemptoris Missio, « l’âme de toute l’activité missionnaire, c’est-à-dire de l’amour qui est et reste le moteur de la mission et qui est également l’unique critère selon lequel tout doit être fait ou ne pas être fait, changé ou ne pas être changé. C’est le principe qui doit diriger toute action, et la fin à laquelle elle doit tendre. Quand on agit selon la charité ou quand on est mû par la charité, rien n’est désavantageux et tout est bon » ( n. 60) . Alors, être missionnaire signifie aimer Dieu de tout son être jusqu’à donner, si nécessaire, sa vie pour lui, précise Benoît XVI et de rappeler: Que de prêtres, de religieux, de religieuses et de laïcs, même de notre temps, lui ont rendu le témoignage d’amour suprême par le martyre ! Être missionnaires, c’est se pencher, comme le bon Samaritain, sur les nécessités de tous, surtout des plus pauvres et des plus nécessiteux, parce que celui qui aime avec le cœur du Christ ne cherche pas son propre intérêt, mais uniquement la gloire du Père et le bien du prochain. Ici, réside le secret de la fécondité apostolique de l’action missionnaire, qui franchit les frontières et les cultures, atteint les peuples et se répand jusqu’aux extrémités de la terre.

4. Chers frères et sœurs, - a conclu Benoît XVI -, que la Journée Missionnaire Mondiale soit une occasion utile pour comprendre toujours mieux que le témoignage de l’amour, âme de la mission, concerne tout le monde. En effet, servir l’Évangile ne doit pas être considéré comme une aventure solitaire, mais un engagement partagé par chaque communauté. À côté de ceux qui sont en première ligne sur les frontières de l’évangélisation - et ici je pense avec reconnaissance aux missionnaires - à beaucoup d’autres également, enfants, jeunes et adultes qui, par leur prière et leur coopération de diverses manières contribuent à la diffusion du Royaume de Dieu sur la terre. Je souhaite que cette participation de tous croisse toujours davantage grâce à l’apport de tous. Je saisis volontiers cette circonstance! pour exprimer ma gratitude à la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples et aux Œuvres pontificales missionnaires (O.P.M.) qui, avec dévouement, coordonnent les efforts déployés dans chaque partie du monde en vue de soutenir l’action de tous ceux qui sont en première ligne, aux frontières missionnaires.

Que la Vierge Marie, qui par sa présence au pied de la croix et sa prière au Cénacle, a collaboré activement au commencement de la mission ecclésiale, soutienne leur action et aide les croyants en Christ à être toujours plus capables d’amour véritable, afin que dans un monde spirituellement assoiffé, ils deviennent source d’eau vive.

Je le souhaite de tout cœur et vous envoie à tous ma Bénédiction.

BENOIT XVI


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Dim 7 Juil 2013 - 8:16

Bonjour Lumen  Very Happy
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Very Happy 

Que ce Saint Dimanche soit béni par le Seigneur et éclairé par Sa divine Lumière  sunny

Bible Church Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour : Dimanche 7 Juillet 2013

Les soixante-douze en mission annoncent la joie du règne de Dieu

Evangile selon St Luc, chapitre 10, 1-20

Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. N’emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.

Dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ’Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.

Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu’on vous offrira. Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : ’Le règne de Dieu est tout proche de vous.’

Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, sortez sur les places et dites : ’Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons pour vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout proche.’

Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville. »

Prière d'introduction

Seigneur, les vertus théologales sont comme le pont qui fait communiquer ma vie avec la tienne. Accorde-moi la grâce de m’unir à toi aujourd’hui par la foi, l’espérance et la charité et de participer à ton mystère pascal en ce dimanche. Que je puisse dire comme les premiers chrétiens : sans la grâce du dimanche, je ne peux pas vivre.

Demande

Dieu notre Père, je te rends grâce avec toute l’Église, parce que tu nous as relevés par l’abaissement de ton Fils et tu nous as tirés de l’esclavage du péché. Donne-nous, par ton Esprit, une joie sainte et la grâce de connaître un bonheur impérissable auprès de toi. (Collecte).

Points de réflexion


1. La liturgie de ce dimanche chante la bonne nouvelle, qui apporte la joie à toute la création :

« Dieu a rompu son silence, Dieu a parlé, Dieu existe. Ce fait, en tant que tel, est salut. Dieu nous connaît, Dieu nous aime, Il est entré dans l’histoire ».

L’antienne d’ouverture nous rappelle la dynamique chrétienne qui célèbre l’amour du Seigneur au banquet eucharistique, au milieu de son temple, pour ensuite aller sur toute la terre et proclamer sa louange (Ps 47, 10-11).

Nous pouvons dire que ce dimanche est le jour de l’annonce joyeuse de l’Évangile. Le Seigneur nous invite à accueillir cette annonce avec un esprit renouvelé, il nous « évangélise » au contact avec la parole et l’eucharistie, pour que nous devenions « bonne nouvelle » pour notre famille, nos amis, pour la société.

2. Isaïe est le prophète de la bonne nouvelle.

Il nous invite à nous réjouir, à être pleins d’allégresse, car Jérusalem, le peuple, est l’objet des complaisances de Dieu : « De même qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai ».

Cependant, cette annonce de joie est proclamée par un prophète qui voyait venir le jour du Seigneur. Quelques siècles plus tard, lorsque les temps furent accomplis, Jésus dira à la synagogue de Nazareth, après avoir lu le livre du prophète : « Aujourd’hui s’accomplit à vos oreilles ce passage de l’Écriture ».

Aujourd’hui, dimanche, s’accomplit la promesse du Seigneur de nous rendre libres et de nous faire participer à sa vie par la communion à son corps et à son sang.

Comme les soixante-douze, nous en sommes témoins et il nous envoie devant lui, pour préparer la venue de son règne de justice et de paix. Qu’est-ce que je fais concrètement pour que son Règne arrive ?

3. Les disciples reviennent tout joyeux après la première mission ad gentes.
Jésus partage avec eux la joie de voir reculer le règne de Satan.


Mais il nous invite à mettre notre joie, non dans la destruction, mais dans la construction de son règne et le salut des âmes. Le chrétien vit dans la joie, parce que son engagement pour le salut du monde est fondé sur l’engagement de Dieu, qui passe par la croix du Christ.

Si nous portons en notre vie « la marque des souffrances de Jésus », nous pouvons nous réjouir, parce que notre nom sera inscrit dans les cieux, nous serons possession du Christ, ses amis, ses frères.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, prends la place centrale dans nos assemblées dominicales, nos familles et nos vies et fais-nous participer de ton désir ardent d’habiter dans les cœurs de tous les hommes. Toi, oh Christ, sagesse du Père, qui trouves tes délices avec les fils des hommes, fais-nous nous réjouir quand nous te verrons caché dans l’hostie et te recevoir chez nous, pour que la paix habite dans nos cœurs.

Résolution

Me préparer dignement à la communion avec un désir ardent de recevoir la présence de Jésus.



SOURCE : Catholique.org

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La Moisson






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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Lun 8 Juil 2013 - 12:18

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 43550811


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 6b40e410


Le lundi de la 14e semaine du temps ordinaire

Livre de la Genèse 28,10-22a.

Jacob était parti de Bershéba et se dirigeait vers Harrane.
Surpris par le coucher du soleil, il s'arrêta à l'endroit où il était, pour y passer la nuit ; il prit une pierre pour la mettre sous sa tête, et c'est là qu'il dormit.
Il eut un songe : une échelle était dressée sur la terre, et son sommet touchait le ciel ; des anges de Dieu montaient et descendaient.
Le Seigneur se tenait près de lui. Il lui dit : « Je suis le Seigneur, le Dieu d'Abraham ton père, le Dieu d'Isaac. La terre sur laquelle tu es couché, je te la donne, à toi et à tes descendants.
Tes descendants seront nombreux comme la poussière du sol, ils se répandront à l'orient et à l'occident, au nord et au midi ; en toi et en ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre.
Voici que je suis avec toi ; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai sur cette terre ; car je ne t'abandonnerai pas avant d'avoir accompli ce que je t'ai promis. »
Jacob sortit de son sommeil et s'écria : « Vraiment, le Seigneur est dans ce lieu ! Et moi, je ne le savais pas. »
Saisi de crainte, il disait : « Que ce lieu est redoutable ! Il est réellement la maison de Dieu, la porte du ciel ! »
Jacob se leva de bon matin, il prit la pierre qu'il avait mise sous sa tête, il la dressa pour en faire une stèle, et il la consacra en versant de l'huile sur le sommet.
Et à ce lieu, qui s'appelait alors Louz, il donna le nom de Béthel (c'est-à-dire : Maison de Dieu).
Alors Jacob prononça ce vœu : « Si Dieu est avec moi, s'il me protège sur le chemin où je marche, s'il me donne du pain pour manger et des vêtements pour me couvrir,
et si je reviens sain et sauf à la maison de mon père, le Seigneur sera mon Dieu.
Cette pierre dont j'ai fait une stèle sera la maison de Dieu. »



Psaume 91(90),1-2.3a.4.14-15ab.

Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut
et repose à l'ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : « Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »

C'est lui qui te sauve des filets du chasseur
il te couvre et te protège.
Tu trouves sous son aile un refuge :
sa fidélité est une armure, un bouclier.

« Puisqu'il s'attache à Moi, Je le délivre
Je le défends car il connaît Mon Nom
il m'appelle et Moi Je lui réponds
Je suis avec lui dans son épreuve. »



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,18-26.

Tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean Baptiste, voilà qu'un chef s'approcha; il se prosternait devant lui en disant : " Ma fille est morte à l'instant; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. "
Jésus se leva et se mit à le suivre, ainsi que ses disciples.
Et voilà qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »
Jésus se retourna, la vit et lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » Et la femme fut sauvée à l'heure même.
Jésus, arrivé à la maison du chef, dit, en voyant les joueurs de flûte et l'agitation de la foule :
« Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Quand il eut mis la foule dehors, il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva.
Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.


L’homme qui s’approche de Jésus est un chef. Il a l’habitude de commander et de gérer les situations difficiles ; il sait garder la tête sur les épaules dans les moments critiques et dire clairement ce qu’il convient de faire. Quand il arrive malheur à sa petite fille, il n’agit pas autrement : il va trouver Jésus, il lui annonce son diagnostic de la situation, « Ma fille est morte », il dit ensuite ce qu’il convient de faire en quelques mots précis auxquels on doit obéir, « viens lui imposer la main », alors la situation s’arrangera comme il l’a prévu, « elle vivra ».

Il parle avec une telle assurance, il a tellement l’habitude d’être suivi, qu’il ne vient à l’esprit de personne, pas même à nous, de mettre en doute ses paroles. Elles ne sont pourtant attestées par personne, saint Matthieu lui-même reste muet sur la question. Le seul à s’exprimer est Jésus, qui dit : « La jeune fille n’est pas morte, elle dort ».

Ceux qui l’entendent se moquent de lui. Il nous est facile de sourire de ces personnes. En effet, nous-mêmes pourrions n’entendre dans ces paroles du Seigneur qu’une annonce de sa victoire sur la mort qu’il sait acquise ; ainsi, cette certitude le conduirait à employer la métaphore du sommeil pour voiler pudiquement la réalité détestable – et temporaire – de la mort d’une enfant.

Mais, quoiqu’il en soit de l’état de cette enfant, pourquoi Jésus se tromperait-il ? N’est-il pas capable, plus que tout autre, de discerner la réalité profonde de ce que nous vivons ? Pourquoi voudrions-nous que son adversaire de ce jour soit la mort, par opposition à la vie, quand Jésus lui-même explique son intervention comme le réveil d’un sommeil ? Tous ses gestes le montrent, il se conduit avec la fillette comme n’importe qui le ferait avec quelqu’un qui dort. Ce qui est important de retenir de cet évangile est donc que Jésus est celui qui nous réveille …

Or nous montrer que Jésus peut réveiller quelqu’un sans même prononcer un mot, est nous montrer également qu’il y a dans l’homme une capacité d’écoute qui ne s’endort jamais, une aptitude au réveil que le Bon-Dieu a placée en nous pour nous permettre de participer activement à l’appel qui rétablit notre dignité.

Cet appel du Seigneur est d’abord une rencontre consentie, une présence acceptée et recherchée. En présence de Jésus, qu’on le laisse nous rejoindre au cœur de nos ténèbres ou qu’on le cherche désespérément, notre être profond s’éveille et s’épanouit. Quand Jésus lui prend la main, la jeune fille se lève et devient femme. Quand Jésus se laisse toucher, l’hémorragique, qu’il appelle « ma fille », retrouve une féminité accomplie. Toutes deux se trouvent debout, libres, épanouies, pour avoir accueilli dans sa densité la simple présence du Seigneur. De l’une on disait qu’elle était morte, parce qu’elle était paralysée par les ténèbres ; de l’autre on disait qu’elle était perdue parce qu’aucun remède n’existait contre son impureté. Autrement dit, ce que nous appelons des incapacités à vivre trahissent que nous nous sommes trop éloignés de Dieu. Pour Jésus rien n’est jamais ni perdu ni mort, il peut tout sauver, pour peu qu’on lui permette de se faire proche.

Frères et sœurs, Jésus va maintenant se faire proche de nous au point de se rendre présent sur l’autel. Que par sa parole que nous venons de partager nos cœurs s’éveillent à cette présence qui renouvelle toute chose, que le sommeil profond où nous plongent nos habitudes, nos préjugés, nos peurs, se dissipe au lever du soleil de nos âmes. Le voici qui s’approche celui qui nous rend notre dignité de fils et de filles de Dieu. Accueillons-le ! Il vient nous réveiller, il vient nous relever, il vient nous ressusciter.

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Mon_en10

« La jeune fille n'est pas morte : elle dort »

      Remarquons, mes bien-aimés, comment le Seigneur ne cesse de nous montrer la résurrection future dont il nous a donné les prémices en ressuscitant d'entre les morts le Seigneur Jésus Christ. Observons, bien-aimés, les résurrections qui s'accomplissent périodiquement. Le jour et la nuit nous font voir une résurrection : la nuit se couche, le jour se lève ; le jour disparaît, la nuit survient. Regardons les fruits : comment se font les semailles, que se passe-t-il ? Le semeur sort, jette dans la terre les différentes semences. Celles-ci tombent, sèches et nues, sur la terre et se désagrègent. Puis, à partir de cette décomposition même, la providence magnifique du Maître les fait revivre, et une seule graine en fait pousser une quantité, qui à leur tour croissent et portent du fruit... Trouverons-nous donc étrange et étonnant que le Créateur de l'univers fait ressusciter ceux qui l'ont servi fidèlement et avec la confiance d'une foi parfaite ?...

     Dans cette espérance, que nos cœurs s'attachent donc à celui qui est fidèle à ses promesses et juste dans ses jugements. Lui, qui a prescrit de ne pas mentir (Ex 20,16), à plus forte raison ne ment pas lui-même. Rien n'est impossible à Dieu, sauf de mentir (Jr 32,17; Lc 1,37; He 6,18). Ravivons donc notre foi en lui et comprenons qu'il peut tout.

     D'une parole de sa toute-puissance, il a formé l'univers, et d'un mot il peut l'anéantir... Il fait toutes choses quand il le voudra et comme il le voudra. Rien ne disparaîtra jamais de ce qu'il a décidé. Tout est présent devant lui et rien n'échappe à sa Providence.

Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, §24-28 ; SC 167 (trad. cf SC et bréviaire 30e mardi rev.)




La mort de la mort

Quand notre Seigneur Jésus-Christ est venu à nous dans la chair, a-t-il trouvé le
salut dans notre pays ? Ce marchand, en venant de son pays, nous apporta quelque
chose de grand. Ce marchand a trouvé dans notre pays ce qu'il y a ici à profusion.
Que trouvons-nous ici à profusion ? Naître et mourir. La terre est pleine de ces
marchandises : le naître et le mourir ! Il est né et II est mort. Mais par quel chemin
est-il né ? Il vint dans notre pays, mais non par cette route par laquelle nous y
venons.Car II vint du ciel, d'auprès du Père. Et pourtant, il est né mortel. Il est né du
Saint Esprit, par la Vierge Marie. Est-ce ainsi que nous sommes nés d'Adam et Eve ?
Nous sommes nés par le désir de la chair, mais pas Lui. Car la Vierge Marie l'a conçu
sans étreinte masculine, sans ardeur de la concupiscence. C'est pour la garantir de
cette ardeur qu'il lui fut dit :
" l'Esprit-Saint surviendra en toi, et la Puissance du
Très-Haut te couvrira de son ombre. "
La Vierge Marie n'a donc pas partagé la couche d'un
homme, et elle a conçu, mais elle a cru et a conçu. Jésus, en effet, est né mortel pour
des mortels. Pourquoi mortel ? Parce qu'il était à la ressemblance de la chair de
péché; non dans une chair de péché, mais dans une chair à la ressemblance de la
chair de péché. Qu'a la chair de péché ? - La mort et le péché. Qu'a la ressemblance
de la chair de péché ? - La mort sans le péché. Si elle avait le péché, ce serait la chair
de péché ; si elle n'avait pas la mort, ce ne serait pas la ressemblance de la chair de
péché.
 Tel il vint : tel vint le Sauveur. Il est mort, mais II a tué la mort ! Il a mis fin en
Lui à ce que nous redoutions : II a pris la mort et l'a tuée. Comme un très grand
chasseur, il a pris le lion et l'a mis à mort.
Où est maintenant la mort ? Cherche-la dans le Christ, elle n'y est plus. Mais elle
y a été et là, elle est morte. 0 vie, mort de la mort ! Prenez courage : elle mourra
aussi en nous. Ce qui s'est fait d'avance dans la tête sera donné aux membres. Elle
mourra aussi en nous, la mort. Mais quand ? À la fin du monde, au cours de cette
résurrection des morts à laquelle nous croyons et dont nous ne doutons pas. La mort
]mourra en nous, et elle ne sera plus. En voulez-vous la preuve ?
Je vous dirai en quelques mots un chant triomphal pour que vous ayez de quoi
méditer, de quoi chanter en votre coeur, de quoi espérer en votre âme, de quoi
chercher par la foi et les bonnes actions. Ecoutez ce chant de ceux qui triompheront
quand il n'y aura plus de mort, quand en nous aussi, comme en notre tête, la mort
sera morte. Paul, l'Apôtre, dit :
"il faut que cet être corruptible revête l'incorruptibilité,  
que cet être mortel revête l'immortalité. Alors s'accomplira la parole de
l'Écriture : La mort a été engloutie dans la victoire."
Je vous ai dit que la mort doit
mourir en nous :
"la mort a été engloutie dans la victoire ! " Voici la mort de la mort.
Elle a été engloutie pour qu'on ne la voie plus. Qu'est-ce à dire qu'on ne la voie plus ?
Pour qu'elle ne soit plus rien, ni au-dedans, ni au-dehors ! "La mort a été engloutie
dans la victoire". Qu'ils soient dans la joie ceux qui triomphent ! Qu'ils se réjouissent
et disent ce qui suit : "où est ô mort, ta victoire ? Où est-il, ô mort, ton aiguillon ? "
Mon Seigneur ne l'a-t-il pas brisé ? Ô mort, quand tu t'es attaquée à mon Seigneur,
alors tu as péri aussi pour moi !


Augustin d'Hippone Sermon 233 - 4e pour les fêtes de Pâques, n° 4-5


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Mar 9 Juil 2013 - 12:51

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le mardi de la 14e semaine du temps ordinaire

Livre de la Genèse 32,23-32.

Cette nuit-là, Jacob se leva, il prit ses deux femmes, ses deux servantes, ses onze enfants, et passa le gué du Yabboq.
Il leur fit traverser le torrent et il fit passer aussi tout ce qui lui appartenait.
Jacob resta seul. Or, quelqu'un lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore.
L'homme, voyant qu'il ne pouvait pas le vaincre, le frappa au creux de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant ce combat.
L'homme lui dit : « Lâche-moi, car l'aurore s'est levée. » Jacob répondit : « Je ne te lâcherai que si tu me bénis. »
L'homme lui demanda : « Quel est ton nom ? - Je m'appelle Jacob. -
On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël (ce qui signifie : Fort contre Dieu), parce que tu as lutté contre Dieu comme on lutte contre des hommes, et tu as vaincu. »
Jacob lui fit cette demande : « Révèle-moi ton nom, je t'en prie. » Mais il répondit : « Pourquoi me demandes-tu mon nom ? » Et à cet endroit il le bénit.
Jacob appela ce lieu Pénouël (ce qui signifie : Face de Dieu), car il disait : « J'ai vu Dieu face à face, et j'ai eu la vie sauve. »
Au lever du soleil, il traversa le torrent à Pénouël. Il resta boiteux de la hanche.



Psaume 17(16),1a.2-3.4b.5.7.8b.15.

Seigneur, écoute la justice !
De ta face, me viendra la sentence :
tes yeux verront où est le droit.

Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit,
tu m'éprouves, sans rien trouver ;
mes pensées n'ont pas franchi mes lèvres.


J'ai gardé le chemin prescrit ;
j'ai tenu mes pas sur tes traces :
jamais mon pied n'a trébuché.

Montre les merveilles de ta grâce,
toi qui libères de l'agresseur
ceux qui se réfugient sous ta droite.


A l'ombre de tes ailes, cache-moi,
Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton visage.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9,32-38.

On présenta à Jésus un possédé qui était muet.
Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à parler. La foule fut dans l'admiration, et elle disait : « Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël ! »
Mais les pharisiens disaient : « C'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »



Jésus a « pitié des foules » parce que les gens y ressemblent à des « brebis sans berger ». Ce que Jésus éprouve ici est bien plus qu’une simple pitié condescendante. Littéralement, il est « ému jusqu’aux entrailles », expression qui dans l’Ancien Testament n’est appliquée qu’à Dieu lui-même.
En Jésus, c’est donc le cœur même de Dieu qui se penche sur la misère de chacun de ses enfants. Jésus est le « bon pasteur », l’unique pasteur de son peuple qu’il vient chercher dans ses égarements au milieu des ronces du péché pour le conduire vers les verts pâturages de la vie éternelle.
En lui, s’accomplit la prophétie d’Ezéchiel :
« Je les rassemblerai des pays étrangers et je les ramènerai sur leur sol. Je les ferai paître sur les montagnes d’Israël… Dans un bon pâturage je les ferai paître, et sur les plus hautes montagnes d’Israël sera leur pacage. C’est là qu’elles se reposeront dans un bon pacage ; elles brouteront de gras pâturages sur les montagnes d’Israël. C’est moi qui ferai paître mes brebis et c’est moi qui les ferai reposer, oracle du Seigneur. » (Cf. Ez 34, 13-15)

En regardant Jésus, nous prenons donc la véritable mesure du charisme de berger. Jésus nous révèle que la vocation du berger s’enracine avant toute chose dans la compassion et la miséricorde. Ce que l’on attend peut-être en premier du berger c’est d’être signe de cette bonté de Dieu qui jaillit du cœur du Christ.

Cette bonté compatissante est pour tous. Elle est universelle. En effet, si le berger s’occupe d’une façon privilégiée des brebis les plus faibles, l’Ecriture nous dit qu’il ne néglige pas pour autant les bien portantes :
« Tel un berger qui fait paître son troupeau, il recueille dans ses bras les agneaux, les met sur sa poitrine, conduit au repos les brebis-mères » (Is 40, 11).

Cette bonté est aussi intimement personnelle. Dans l’évangile de Jean, il nous est dit que Jésus connaît chacune de ses brebis par son nom et qu’il se fait connaître d’elles. Le son de sa voix apprivoise chacune, quelle qu’elle soit : « Je suis le bon Pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent… Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent » (Cf. Jn 10, 14.27). C’est alors une relation d’amour et de confiance qui s’instaure entre le berger et chacune de ses brebis et la communion peut s’étendre à tout le troupeau.

Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous rappelle que le disciple qu’il envoie comme ouvrier de sa moisson, l’est avant tout comme ministre de communion entre les hommes et les femmes, reconnaissant chacun comme unique et indispensable.
Ce ministère, tout prêtre le reçoit plus particulièrement de façon sacramentelle le jour de son ordination. Avec Jésus, il est envoyé par la miséricorde du Père qui vient à la rencontre de la misère des hommes.


« Seigneur, nous te prions d’appeler et d’envoyer des ouvriers à ta moisson qui soient des bergers doux et humbles de cœur, hommes de communion à l’image de l’unique Pasteur, le Christ notre Seigneur. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 1810

« Voyant les foules, il eut pitié d'elles, parce qu'elles étaient fatiguées et
abattues comme des brebis sans berger »


Regardez autour de vous, mes frères... : pourquoi y a-t-il tant de changements et de luttes, tant de partis et de sectes, tant de credo ? Parce que les hommes sont insatisfaits et inquiets. Et pourquoi inquiets, chacun avec son psaume, sa doctrine, sa langue, sa révélation, son interprétation ? Ils sont inquiets parce qu'ils n'ont pas trouvé...; tout cela ne les a pas encore amenés à la présence du Christ qui est « la plénitude de la joie et le bonheur éternel » (Ps 15,11).

     S'ils avaient été nourris du pain de la vie (Jn 6,35) et goûté au rayon de miel, leurs yeux seraient devenus clairs, comme ceux de Jonathan (1Sm 14,27) et ils auraient reconnu le Sauveur des hommes. Mais n'ayant pas saisi ces choses invisibles, ils doivent encore chercher, et ils sont à la merci des rumeurs au loin...

     Spectacle attristant : le peuple du Christ erre sur les collines « comme des brebis sans berger ». Au lieu de le chercher dans les lieux qu'il a toujours fréquentés et dans la demeure qu'il a établie, ils s'affairent en des projets humains, suivent des guides étrangers et se laissent captiver par des opinions nouvelles, deviennent le jouet du hasard ou de l'humeur du moment et la victime de leur volonté propre. Ils sont pleins d'anxiété, de perplexité, de jalousie et d'alarme, « ballottés et emportés par tout vent de la doctrine, par la ruse des hommes et de leur astuce à se fourvoyer dans l'erreur » (Ep 4,14). Tout cela parce qu'ils ne cherchent pas le « Corps unique, l'Esprit unique, l'unique espérance de leur appel, l'unique Seigneur, la foi unique, le baptême unique, le Dieu unique et Père de tous » (Ep 4,5-6) pour y « trouver le repos de leurs âmes » (Mt 11,29).

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « Invisible Presence of Christ », Sermons on Subjects of the Day, n°21




comment jésus attirait les foules
Matthieu 4 :25 ; Marc 12 :37
Aux croyants Jésus dit : « Allez » mais au monde perdu, Il  dit : « Venez ».

Une des caractéristiques les plus impressionnantes du ministère de Jésus était d’attirer les foules ; de grandes foules ; des foules énormes.  Dans les 5000 personnes que Jésus a nourries, seuls les hommes étaient comptés (Matthieu 14 :21). Si vous ajoutez les femmes et les enfants qui devaient être également présents, il devait y avoir dans l’assistance plus de 15.000 personnes ! Le ministère de Jésus possédait un charisme. Un ministère semblable à celui du Christ attire encore les foules. Vous n’avez pas besoin d’un bâtiment pour attirer une foule ! Mais vous devez apporter le message de Dieu aux gens comme le faisait Jésus.  Qu’est-ce qui amenait les foules à Jésus ? Jésus faisait trois choses avec les foules : Il les aimait (Matthieu 9 :36), Il répondait à leurs besoins (Matthieu 15 :30 ; Luc 6 :17-18, Jean 6 :2), et Il leur donnait un enseignement intéressant et pratique (Matthieu 13 :34 ; Marc 10 :1 ; 12 :37..) . Ces trois mêmes ingrédients peuvent encore attirer les foules aujourd’hui.

1. Jésus attirait les foules en aimant les incroyants.
Jésus aimait les perdus et Il aimait passer du temps avec eux.  Il participait à leurs réceptions et était surnommé « l’ami des pécheurs » (Luc 7 :34). Combien de personnes vous appelleraient ainsi ? Les gens sentaient que Jésus aimait être avec eux. Même les petits enfants voulaient être autour de lui, ce qui témoigne bien de sa personnalité.  Les enfants semblent instinctivement graviter autour des personnes affectueuses et bienveillantes.  Les foules que Jésus a attirées étaient constituées d’un mélange de croyants et d’incroyants. Certains étaient des disciples consacrés, certains le cherchaient sincèrement tandis que d’autres étaient des sceptiques hypocrites. Cela ne dérangerait pas Jésus. Il les aimait tous.  Ceux qui assistent aux réunions destinées à la foule ont des vies douteuses, des habitudes de péchés et mêmes des réputations notoires. Cela ne doit pas nous déranger. Nous faisons  une distinction  entre la foule, auditeurs non-engagés, et l’assemblée nos membres. C’est l’assemblée, et non la foule, qui représente l’église.  Notre amour pour Dieu et notre amour pour les perdus est ce qui poussera l’église « l’amour triomphe toujours » à grandir.  C’est ce qui motive pour prêcher trois fois par jour, le dimanche  (dans le temps de l’ancien des anciens) , pendant des années, même si cela est terriblement épuisant.

2. Jésus a attiré  les foules en répondant aux besoins des gens.
Les gens affluaient autour de Jésus parce qu’il répondait à leurs besoins physiques, affectifs, spirituels, relationnels et finan-ciers.  Il ne jugeait pas certains besoins « plus légitimes » que d’autres, et Il ne faisait rien pour que les gens se culpabilisent à cause de leurs besoins. Il traitait chaque personne avec respect et dignité.  Dieu utilise toutes sortes de besoins humains pour attirer l’attention des gens.  Une église ne grandira jamais au-delà de sa capacité à répondre aux besoins. Les gens cherchent à se libérer de la crainte, de la culpabilité, de l’inquiétude, du ressentiment, du découragement et de la solitude. Si votre église répond à tous ces besoins, vous n’aurez pas à vous soucier de faire de la publicité pour vos services. Les vies transformées sont la meilleure publicité d’une église. Là où les besoins sont pourvus et les vies changées, la nouvelle se répand rapidement dans la communauté.

3. Jésus attirait les foules par un enseignement pratique et inté-ressant.
Pour capter l’attention des incroyants comme le faisait Jésus, nous devons communiquer la vérité spirituelle à sa manière. Jésus seul doit être notre modèle pour prêcher.  Il y a trois attributs de l’enseignement de Jésus à la foule : a) Jésus commençait par les besoins, les blessures et les intérêts des gens, b)  Jésus associait la vérité à la vie ; c) Jésus parlait à la foule dans un langage intéressant La foule aimait écouter Jésus (Marc12 :37). Les gens ont-ils beaucoup de joie à écouter vos messages ? Aux croyants Jésus dit : « Allez » mais au monde perdu, Il dit : « Venez ! » Nous n’avons pas à choisir si nous devons « aller » ou s’ils doivent « venir » ; les deux constituent des formes valables d’évangélisation..


http://eatt-rhema.over-blog.org/


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JESUS EST TON MEILLEUR AMI MAIS IL EST AUSSI CELUI DE TOUS CEUX QUI
VIENDRONT A LUI GRÂCE A TOI. AIME COMME JESUS ET DIEU FERA LE RESTE !
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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Mer 10 Juil 2013 - 11:45

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le mercredi de la 14e semaine du temps ordinaire

Livre de la Genèse 41,55-57.42,5-7a.17-24a.

La famine avait atteint tout le pays d'Égypte, et le peuple réclama du pain à Pharaon. Mais Pharaon dit à tous les Égyptiens : « Allez trouver Joseph, et faites ce qu'il vous dira. »
La famine s'étendait à tout le pays. Alors Joseph ouvrit toutes les réserves et vendit du blé aux Égyptiens. Mais la famine s'aggrava encore dans le pays.
De partout on vint en Égypte pour acheter du blé à Joseph, car la famine s'aggravait partout.
Les fils de Jacob, parmi beaucoup d'autres gens, vinrent donc pour acheter du blé, car la famine sévissait chez eux, au pays de Canaan.
C'était Joseph qui organisait la vente du blé pour tout le monde, car il avait pleins pouvoirs dans le pays. En arrivant, les frères de Joseph se prosternèrent devant lui, la face contre terre.
Dès qu'il les vit, il les reconnut, mais il les traita comme des étrangers et leur parla avec dureté.
Il les retint sous bonne garde pendant trois jours.
Le troisième jour, il leur dit : « Faites ce que je vais vous dire, et vous aurez la vie sauve, car je crains Dieu.
Si vous êtes de bonne foi, que l'un d'entre vous reste détenu dans cette prison. Vous autres, partez en emportant ce qu'il faut de blé pour éviter la famine à votre clan.
Puis vous m'amènerez votre plus jeune frère : ainsi vos paroles seront vérifiées, et vous ne serez pas mis à mort. » Ils acceptèrent,
et ils se disaient l'un à l'autre : « Hélas ! nous expions ce que nous avons fait à Joseph notre frère : nous avons vu dans quelle détresse il se trouvait quand il nous suppliait, et nous ne l'avons pas écouté. C'est pourquoi nous sommes maintenant dans la détresse. »
Roubène prit la parole : « Je vous l'avais bien dit : 'Ne commettez pas ce crime contre notre jeune frère ! ' Mais vous ne m'avez pas écouté, et maintenant nous devons répondre de son sang. »
Comme il y avait un interprète, ils ne se rendaient pas compte que Joseph comprenait tout.
Alors Joseph se retira pour pleurer.



Psaume 33(32),2-3.10-11.18-19.

Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.

Le Seigneur a déjoué les plans des nations,
anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d'âge en âge.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,  
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,1-7.

Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d'expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, appelé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « N'allez pas chez les païens et n'entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d'Israël.
Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. »



L’appel que Jésus adresse aux Douze, les fait sortir du groupe des disciples et les place aux côtés du Maître. Comme au matin de la Genèse, cette séparation est un acte créateur, qui instaure une réalité nouvelle : le Royaume n’est plus simplement présent dans la Personne du Verbe fait chair ; il est désormais présent dans ce groupe d’hommes investis de l’appel et de la mission que Jésus leur confie. Au cœur du monde déchu, une Réalité nouvelle est instaurée, qui ne passera pas, mais subsistera pour l’éternité, car elle participe de la vie même de Dieu.
Certes l’Église n’est fondée qu’à la Pentecôte, lorsque les Apôtres sont rendus participants de l’Esprit Saint, qui les envoie poursuivre l’œuvre du Christ ressuscité. Mais pour que la jeune Église puisse interpréter correctement ce qui lui arriverait en ce jour là, il fallait que Notre-Seigneur lui ait fait pressentir le mystère de sa fondation. L’appel et l’envoi que nous venons d’entendre, préfigurent la mission universelle, qui ne peut être que le fruit de la Pâques. C’est pourquoi cette préfiguration se limite à l’annonce aux « brebis perdues de la maison d’Israël ».
Les pouvoirs conférés aux Douze nous instruisent sur ce que Jésus est venu réaliser pour nous : seul celui qui accomplit de manière absolue la justice divine, bafouée par le péché de l’homme, peut prendre autorité sur les « esprits mauvais » qui gardent l’humanité en leur pouvoir. Non seulement Notre-Seigneur vient nous délivrer de cette aliénation spirituelle, mais il vient aussi nous « guérir » de toutes ses conséquences, nous restaurant ainsi dans notre dignité originelle et dans les dons de la grâce dont Dieu nous avait ornés à l’origine. Ce n’est que sur l’horizon de cette transformation primordiale, de cette recréation de l’image divine défigurée en nous, que nous pourrons ensuite établir des relations vraies avec nos frères et construire avec eux la famille de Dieu.

L’instant est solennel, et la description que nous en donne l’évangéliste le fait bien ressentir. Les disciples élus sont désignés nominativement. Les douze colonnes du Temple de la Cité sainte, les douze portes de la Jérusalem céleste sont dressées ; les prémisses du nouveau Peuple de Dieu sont investies du pouvoir d’accomplir pour les autres ce dont ils furent les premiers bénéficiaires. Pourtant ils demeurent des hommes en chemin, fragiles, pécheurs : leur « chef » reniera son Maître, et l’un d’eux le livrera. Telle est l’Eglise de tous les temps : cheminant à travers ombres et lumières à la suite du Christ, qui demeure le garant de notre fidélité malgré toutes nos trahisons ; parce qu’il est le Dieu de l’« Amen » qui garde sa Parole ; parce qu’il nous a par avance purifiée de tous nos péchés afin que nous puissions toujours revenir à lui et reprendre la route ; parce qu’il nous aime, et que l’amour « supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout » (1 Co 13, 7).


« Seigneur, sur nous aussi tu as posé ton regard ; tu nous as appelés par notre nom ; tu nous as fait confiance ; tu nous as investis de la puissance de l’Esprit pour que nous allions et portions un fruit qui demeure (cf. Jn 15, 16). Renouvelle-nous dans la confiance, fortifie notre espérance, et embrase-nous de charité afin que nous puissions nous relever de nos chutes, et courir à ta rencontre en témoignant joyeusement que “le Royaume des cieux est tout proche”. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Jesuse10
«LES HORIZONS IMMENSES
DE LA MISSION «AD GENTES»


31. Le Seigneur Jésus a envoyé ses Apôtres à toutes les personnes, à tous les peuples et en tous lieux de la terre. Dans la personne des Apôtres, l’Église a reçu une mission universelle, qui ne connaît pas de limites et concerne le salut dans toute sa richesse selon la plénitude de vie que le Christ est venu nous apporter (cf. Jn 10, 10): elle a été «envoyée pour révéler et communiquer l'amour de Dieu à tous les hommes et à tous les peuples de la terre»49.

Cette mission est unique, car elle a une seule origine et une seule finalité, mais elle comporte des tâches et des activités diverses. Tout d'abord, il y a l'activité missionnaire que nous appelons la mission ad gentes, par allusion au décret conciliaire; il s'agit d'une activité primordiale de l’Église, une activité essentielle et jamais achevée. En effet, l’Église «ne peut esquiver la mission permanente qui est celle de porter l’Évangile à tous ceux—et ils sont des millions et des millions d'hommes et de femmes—qui ne connaissent pas encore le Christ rédempteur de l'homme. C'est la tâche la plus spécifiquement missionnaire que Jésus ait confiée et confie de nouveau chaque jour à son Eglise»50.



Une situation religieuse complexe et mouvante

32. Nous nous trouvons aujourd'hui devant des situations religieuses très diverses et changeantes: les peuples bougent, les réalités sociales et religieuses, jadis claires et bien définies, évoluent actuellement et deviennent complexes. Il suffit d'évoquer ici certains phénomènes tels que l'urbanisation, les migrations massives, les mouvements de réfugiés, la déchristianisation de pays anciennement chrétiens , l'influence croissante de l’Évangile et de ses valeurs dans des pays dont les habitants, en très grande majorité, ne sont pas chrétiens, sans oublier le foisonnement des messianismes et des sectes religieuses. Il y a un bouleversement des situations religieuses et sociales qui rend difficile l'application effective de certaines distinctions et catégories ecclésiales jusque-là communément utilisées. Avant même le Concile, on disait de certaines grandes villes ou de terres chrétiennes qu'elles étaient devenues des «pays de mission» et la situation ne s'est certainement pas améliorée dans les années qui ont suivi.

D'autre part, l'activité missionnaire a produit des fruits en abondance dans toutes les parties du monde de telle sorte qu'il y existe des Églises bien implantées, parfois avec tant de solidité et de maturité qu'elles peuvent à la fois pourvoir aux besoins de leurs propres communautés et envoyer des évangélisateurs dans d'autres Églises et d'autres territoires. De là vient le contraste avec les régions de chrétienté ancienne qu'il est nécessaire de ré évangéliser. Certains se demandent donc si l'on peut encore parler d'activité missionnaire spécifique ou de terrains délimités pour cette activité, ou bien si l'on ne doit pas admettre qu'il existe une situation missionnaire unique, face à laquelle il y a une unique mission, partout identique. Il est difficile d'interpréter cette réalité complexe et changeante par rapport au précepte de l'évangélisation, comme on le voit déjà dans le «vocabulaire missionnaire»: par exemple, il y a une certaine hésitation à utiliser les mots de « missions » et de « missionnaires » que l'on considère comme dépassés et chargés de résonances historiques négatives; on préfère se servir du substantif « mission » au singulier et de l'adjectif « missionnaire » pour qualifier toute activité de l'Eglise.

Cet embarras est le signe d'un changement réel qui présente des aspects positifs. Ce qu'on appelle le retour ou le «rapatriement» des missions dans la mission de l’Église, l'introduction de la missiologie dans l'ecclésiologie et l'insertion de l'une et de l'autre dans le dessein trinitaire du salut, tout cela a donné un souffle nouveau à cette activité missionnaire, qui n'est plus conçue comme une tâche marginale de l’Église mais intégrée dans le cœur de sa vie comme un engagement fondamental de tout le Peuple de Dieu. Il faut néanmoins éviter de courir le risque de ramener au même niveau des situations très diverses et de réduire, voire de faire disparaître, la mission et les missionnaires ad gentes. Dire que toute l’Église est missionnaire n'exclut pas l'existence d'une mission spécifique ad gentes; de même, dire que tous les catholiques doivent être missionnaires n'exclut pas mais, au contraire, demande qu'il y ait des « missionnaires ad gentes et à vie » par une vocation spécifique.



La mission « ad gentes » garde sa valeur

33. A l'intérieur de l'unique mission de l'Eglise, les différences dans les activités ne naissent pas de raisons intrinsèques à la mission elle-même mais des circonstances diverses dans lesquelles elle s'exerce51. En considérant le monde d'aujourd'hui du point de vue de l'évangélisation, nous pouvons distinguer trois situations.

Tout d'abord, celle à laquelle s'adresse l'activité missionnaire de l'Eglise: des peuples, des groupes humains, des contextes socio-culturels dans lesquels le Christ et son Evangile ne sont pas connus, ou dans lesquels il n'y a pas de communautés chrétiennes assez mûres pour pouvoir incarner la foi dans leur milieu et l'annoncer à d'autres groupes. Telle est, à proprement parler, la mission ad gentes52.

Il y a ensuite des communautés chrétiennes aux structures ecclésiales fortes et adaptées, à la foi et à la vie ferventes, qui rendent témoignage à l’Évangile de manière rayonnante dans leur milieu et qui prennent conscience du devoir de la mission universelle. En elles s'exerce l'activité pastorale de l’Église.

Il existe enfin une situation intermédiaire, surtout dans les pays de vieille tradition chrétienne mais parfois aussi dans les Églises plus jeunes, où des groupes entiers de baptisés ont perdu le sens de la foi vivante ou vont jusqu'à ne plus se reconnaître comme membres de l'Eglise, en menant une existence éloignée du Christ et de son Évangile. Dans ce cas, il faut une « nouvelle évangélisation » ou une « ré évangélisation».

34. L'activité missionnaire spécifique, ou mission ad gentes, s'adresse «aux peuples et aux groupes humains qui ne croient pas encore au Christ», à a ceux qui sont loin du Christ», chez qui l'Eglise «n'a pas encore été enracinée» 53 et dont la culture n'a pas encore été imprégnée de l'Evangile54. Elle se distingue des autres activités de l’Église par le fait qu'elle s'adresse à des groupes et à des milieux non chrétiens parce que l'annonce de l'Evangile et la présence de l’Église y ont fait défaut ou ont été insuffisantes. Elle a donc pour caractère propre d'être une action d'annonce du Christ et de son Évangile, d'édification de l’Église locale et de promotion des valeurs du Royaume. La particularité de cette mission ad gentes vient de ce qu'elle s'adresse à des non-chrétiens. Il faut, par conséquent, éviter que cette « tâche plus spécifiquement missionnaire que Jésus a confiée et de nouveau confie chaque jour à son Eglise» 55 ne se dissolve dans la mission d'ensemble du peuple de Dieu tout entier et ne soit, de ce fait, négligée ou bien oubliée.

Par ailleurs, les frontières de la charge pastorale des fidèles, de la nouvelle évangélisation et de l'activité missionnaire spécifique ne sont pas nettement définissables et on ne saurait créer entre elles des barrières ou une compartimentation rigide. Il faut, néanmoins, rester tendu vers l'annonce de l’Évangile et la fondation de nouvelles Églises dans les peuples et les groupes humains où il n'y en a pas encore, car telle est la tâche première de l’Église, envoyée à tous les peuples, jusqu'aux extrémités de la terre. Sans la mission ad gentes, cette dimension missionnaire de l’Église serait privée de sa signification fondamentale et de sa réalisation exemplaire.

De même, il est à noter qu'il existe une interdépendance réelle et croissante entre les différentes activités salvifiques de l’Église: chacune exerce une influence sur l'autre, la stimule et lui vient en aide. Le dynamisme missionnaire suscite des échanges entre les Églises et les oriente vers le monde extérieur, avec des influences positives en tous sens. Les Églises de vieille tradition chrétienne, par exemple, aux prises avec la lourde tâche de la nouvelle évangélisation, comprennent mieux qu'elles ne peuvent être missionnaires à l'égard des non-chrétiens d'autres pays ou d'autres continents si elles ne se préoccupent pas sérieusement des non-chrétiens de leurs pays: l'esprit missionnaire ad intra est un signe très sûr et un stimulant pour l'esprit missionnaire ad extra, et réciproquement.



A tous les peuples, malgré les difficultés

35. La mission ad gentes a devant elle une tâche immense qui n'est certes pas près d'arriver à son terme. Au contraire, tant du point de vue numérique, avec l'accroissement démographique, que du point de vue socio-culturel, avec l'apparition de nouveaux types de relations et de nouveaux contacts comme avec les changements de situations, elle semble destinée à avoir des horizons encore plus étendus. La tâche d'annoncer Jésus Christ à tous les peuples s'avère immense et disproportionnée, compte tenu des forces humaines de l'Eglise.

Les difficultés semblent insurmontables et pourraient décourager s'il s'agissait d'une œuvre purement humaine. Certains pays interdisent aux missionnaires d'entrer chez eux, d'autres interdisent non seulement l'évangélisation mais aussi les conversions et même le culte chrétien. Ailleurs, les obstacles sont d'ordre culturel: la transmission du message évangélique paraît dépourvue d'intérêt ou incompréhensible; la conversion est perçue comme un abandon de son peuple et de sa culture.

36. Les difficultés internes ne manquent pas pour le peuple de Dieu; ce sont même les plus douloureuses. Mon prédécesseur Paul VI faisait déjà remarquer en premier lieu «le manque de ferveur, d'autant plus grave qu'il vient du dedans; il se manifeste dans la fatigue et le désenchantement, la routine et le désintérêt, et surtout le manque de joie et d'espérance»56. Les divisions du passé et du présent entre les chrétiens sont aussi de grands obstacles à l'esprit missionnaire de l'Eglise57, la déchristianisation dans certains pays chrétiens, la diminution des vocations à l'apostolat, les contre-témoignages de fidèles et de communautés chrétiennes qui ne suivent pas le modèle du Christ dans leur vie. Mais l'un des motifs les plus graves du manque d'intérêt pour l'engagement missionnaire est une mentalité marquée par l'indifférentisme, malheureusement très répandue parmi les chrétiens, souvent fondée sur des conceptions théologiques inexactes et imprégnée d'un relativisme religieux qui porte à considérer que «toutes les religions se valent». Nous pouvons ajouter - ainsi que le disait le même Pontife - qu'il existe aussi «des alibis qui peuvent nous détourner de l'évangélisation. Les plus insidieux sont certainement ceux pour lesquels on prétend trouver appui dans tel ou tel enseignement du Concile»58.

A ce sujet, je recommande vivement aux théologiens et aux professionnels de la presse chrétienne de coopérer toujours davantage à la mission, afin de bien saisir le sens profond de leur tâche importante, en suivant la voie droite du sentire cum Ecclesia.

Les difficultés internes et externes ne doivent pas nous rendre pessimistes ou inactifs. Ce qui compte - ici comme en tout domaine de la vie chrétienne -, c'est la confiance qui vient de la foi, c'est-à-dire de la certitude que nous ne sommes pas nous-mêmes les protagonistes de la mission mais que c'est Jésus Christ et son Esprit. Nous ne sommes que des collaborateurs et, quand nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir, nous devons dire: « Nous sommes des serviteurs inutiles. Nous avons fait ce que nous devions faire » (Lc 17, 10).



Les domaines de la mission « ad gentes »

37. La mission ad gentes n'a pas de limites, en raison du précepte universel du Christ. On peut néanmoins distinguer différents domaines dans lesquels elle s'accomplit, de manière à tracer le tableau réel de la situation.


a) Les territoires

L'activité missionnaire a généralement été définie par rapport à des territoires précis. Le Concile Vatican II a reconnu la dimension territoriale de la mission ad gentes59, importante aujourd'hui encore pour déterminer les responsabilités, les compétences et les limites géographiques de l'action. Il est vrai qu'à une mission universelle doit correspondre une perspective universelle: l’Église, en effet, ne peut accepter que des délimitations territoriales et des empêchements politiques fassent obstacle à sa présence missionnaire. Mais il est vrai, également, que l'activité missionnaire ad gentes, différente de la charge pastorale des fidèles et de la nouvelle évangélisation des non-pratiquants, s'exerce dans des territoires et pour des groupes humains bien déterminés.

La multiplication des jeunes Églises à une époque récente ne doit pas faire illusion. Dans les territoires confiés à ces Églises, surtout en Asie, mais aussi en Afrique, en Amérique latine et en Océanie, il existe de vastes régions qui n'ont pas été évangélisées: des peuples entiers et des espaces culturels de grande importance dans bon nombre de nations, n'ont pas encore été rejoints par l'annonce de l’Évangile et par la présence d'une Eglise locale60. Même dans des pays de tradition chrétienne, il existe des régions placées sous le régime spécifique de la mission ad gentes, des groupes humains et des contrées qui n'ont pas été touchés par l'Evangile. Dans ces pays aussi, ce n'est donc pas seulement une nouvelle évangélisation qui s'impose, mais, en certains cas, une première évangélisation61.

Cependant, les situations ne sont pas homogènes. Tout en reconnaissant que les affirmations qui portent sur les responsabilités missionnaires de l’Église ne sont pas recevables si elles ne sont authentifiées par un sérieux engagement pour la nouvelle évangélisation dans les pays de vieille tradition chrétienne, il ne paraît pas juste de mettre sur le même plan la situation d'un peuple qui n'a jamais connu Jésus Christ et celle d'un autre qui l'a connu, accepté puis refusé, tout en continuant à vivre dans une culture qui a assimilé en grande partie les principes et les valeurs évangéliques. En ce qui concerne la foi, ce sont deux situations substantiellement différentes.

Ainsi, le critère géographique, même s'il n'est pas très précis et s'il est toujours provisoire, sert encore à préciser les frontières vers lesquelles doit se porter l'activité missionnaire. Il existe des pays et des aires géographiques et culturelles sans communauté chrétienne autochtone; ailleurs, ces communautés sont si petites qu'elles ne constituent pas un signe clair de présence chrétienne; il peut se faire aussi qu'elles manquent de dynamisme pour évangéliser leur société ou qu'elles appartiennent à des populations minoritaires qui ne sont pas intégrées dans la culture nationale dominante. Sur le continent asiatique en particulier, vers lequel devrait se diriger en priorité la mission ad gentes, les chrétiens sont en petite minorité, même si parfois on y constate des mouvements de conversion significatifs et de remarquables modes de présence chrétienne.



b) Mondes nouveaux et phénomènes sociaux nouveaux

Les transformations rapides et profondes qui caractérisent le monde d'aujourd'hui, notamment le Sud, exercent une forte influence sur le cadre de la mission: là où, auparavant, il y avait des situations humaines et sociales stables, tout se trouve aujourd'hui en mouvement. Que l'on pense, par exemple, à l'urbanisation et à la croissance massive des villes, surtout si la pression démographique est plus forte. D'ores et déjà, dans un bon nombre de pays, plus de la moitié de la population vit dans des mégapoles où les problèmes humains sont souvent aggravés par l'anonymat dans lequel se sentent plongées les multitudes.

Au cours des temps modernes, l'activité missionnaire s'est surtout déroulée dans des régions isolées, éloignées des centres civilisés et inaccessibles par suite des difficultés de communication, de langue, de climat. Aujourd'hui, l'image de la mission ad gentes est peut-être en train de changer: ses lieux privilégiés devraient être les grandes cités où apparaissent des mœurs nouvelles et de nouveaux modèles de vie, de nouvelles formes de culture et de communication qui, ensuite, influent sur l'ensemble de la population. Il est vrai que le «choix des plus petits» doit conduire à ne pas ignorer les groupes humains les plus marginaux ou les plus isolés, mais il n'en est pas moins vrai que l'on ne peut évangéliser les personnes ou les petits groupes en négligeant les centres où naît, pour ainsi dire, une humanité nouvelle avec de nouveaux modèles de développement. L'avenir des jeunes nations est en train de se forger dans les villes.

En parlant de l'avenir, on ne peut oublier les jeunes qui, dans de nombreux pays, constituent déjà plus de la moitié de la population. Comment faire parvenir le message du Christ aux jeunes non chrétiens qui sont l'avenir de continents entiers? A l'évidence, les moyens ordinaires de la pastorale ne suffisent plus: il faut des associations et des institutions, des groupes et des centres de jeunes, des initiatives culturelles et sociales pour les jeunes. Voilà un domaine où les Mouvements ecclésiaux modernes trouvent un ample champ d'action.

Parmi les grandes mutations du monde contemporain, les migrations ont produit un phénomène nouveau: les non-chrétiens arrivent en grand nombre dans les pays de vieille tradition chrétienne, créant des occasions nouvelles de contacts et d'échanges culturels, invitant l'Eglise à l'accueil, au dialogue, à l'assistance, en un mot, à la fraternité. Parmi les migrants, les réfugiés occupent une place tout à fait particulière et méritent la plus grande attention. Ils sont maintenant des millions et des millions dans le monde et ne cessent d'augmenter: ils ont fui des situations d'oppression politique et de misère inhumaine, de famine et de sécheresse qui ont pris des proportions catastrophiques. L'Eglise doit les indure dans le champ de sa sollicitude apostolique.

Enfin, on peut rappeler les situations de pauvreté, souvent intolérable, qui se créent dans de nombreux pays et sont fréquemment à l'origine de migrations massives. Ces situations inhumaines constituent un défi pour la communauté de ceux qui croient au Christ: l'annonce du Christ et du Règne de Dieu doit devenir un moyen de rachat humain pour ces populations.



c) Aires culturelles ou aréopages modernes

Paul, après avoir prêche dans de nombreux endroits, parvient à Athènes et se rend à l'Aréopage où il annonce l'Evangile en utilisant un langage adapté et compréhensible dans ce milieu (cf. Ac 17, 22-31). L'Aréopage représentait alors le centre de la culture des Athéniens instruits et il peut aujourd'hui être pris comme symbole des nouveaux milieux où l'on doit proclamer l'Evangile.

Le premier aréopage des temps modernes est le monde de la communication, qui donne une unité à l'humanité en faisant d'elle, comme on dit, «un grand village». Les médias ont pris une telle importance qu'ils sont, pour beaucoup de gens, le moyen principal d'information et de formation; ils guident et inspirent les comportements individuels, familiaux et sociaux. Ce sont surtout les nouvelles générations qui grandissent dans un monde conditionné par les médias. On a peut-être un peu négligé cet aréopage. On privilégie généralement d'autres moyens d'annonce évangélique et de formation, tandis que les médias sont laissés à l'initiative des particuliers ou de petits groupes et n'entrent dans la programmation pastorale que de manière secondaire. L'engagement dans les médias, toutefois, n'a pas pour seul but de démultiplier l'annonce. Il s'agit d'une réalité plus profonde car l'évangélisation même de la culture moderne dépend en grande partie de leur influence. Il ne suffit donc pas de les utiliser pour assurer la diffusion du message chrétien et de l'enseignement de l'Eglise, mais il faut intégrer le message dans cette «nouvelle culture» créée par les moyens de communication modernes. C'est un problème complexe car, sans même parler de son contenu, cette culture vient précisément de ce qu'il existe de nouveaux modes de communiquer avec de nouveaux langages, de nouvelles techniques, de nouveaux comportements. Mon prédécesseur Paul VI disait que « la rupture entre Evangile et culture est sans doute le drame de notre époque »62; le domaine de la communication actuelle vient pleinement confirmer ce jugement.

Il existe, dans le monde moderne, beaucoup d'autres aréopages vers lesquels il faut orienter l'activité missionnaire de l’Église. Par exemple, l'engagement pour la paix, le développement et la libération des peuples, les droits de l'homme et des peuples, surtout ceux des minorités, la promotion de la femme et de l'enfant, la sauvegarde de la création, autant de domaines à éclairer par la lumière de l’Évangile.

En outre, il faut rappeler le très vaste aréopage de la culture, de la recherche scientifique, des rapports internationaux qui favorisent le dialogue et conduisent à de nouveaux projets de vie. Il faut être attentif à ces réalités modernes et y attacher de l'importance. Les hommes ont le sentiment d'être comme des marins sur la mer de la vie, appelés à une unité et à une solidarité toujours plus grandes. Les solutions des problèmes posés par l'existence doivent être étudiées, discutées, mises à l'épreuve avec le concours de tous. Voilà pourquoi les organismes et les rassemblements internationaux prennent toujours plus d'importance dans de nombreux secteurs de la vie humaine, de la culture à la politique, de l'économie à la recherche. Les chrétiens qui vivent et travaillent à ce niveau international se rappelleront toujours qu'ils doivent témoigner de l’Évangile.

38. Notre époque est tout à la fois dramatique et fascinante. Tandis que, d'un côté, les hommes semblent rechercher ardemment la prospérité matérielle et se plonger toujours davantage dans le matérialisme de la consommation, d'un autre côté, on voit surgir une angoissante quête du sens, un besoin d'intériorité, un désir d'apprendre des formes et des méthodes nouvelles de concentration et de prière. Dans les cultures imprégnées de religiosité, mais aussi dans les sociétés sécularisées, on recherche la dimension spirituelle de la vie comme antidote à la déshumanisation. Le phénomène que l'on nomme «retour du religieux» n'est pas sans ambiguïté, mais il contient un appel. L’Église a un immense patrimoine spirituel à offrir à l'humanité dans le Christ qui se proclame a «la Voie, la Vérité et la Vie» (Jn 14, 6). C'est la voie chrétienne qui mène à la rencontre de Dieu, à la prière, à l'ascèse, à la découverte du sens de la vie. Voilà encore un aréopage à évangéliser.



Fidélité au Christ et promotion de la liberté humaine

39. Toutes les formes de l'activité missionnaire sont marquées par la conscience que l'on favorise la liberté de l'homme en lui annonçant Jésus Christ. L'Eglise doit être fidèle au Christ, dont elle est le corps et dont elle poursuit la mission. Il est nécessaire qu'elle « suive la même route que le Christ, la route de la pauvreté, de l'obéissance, du service et de l'immolation de soi jusqu'à la mort, dont il est sorti victorieux par sa résurrection»63. L'Eglise doit donc tout faire pour déployer sa mission dans le monde et atteindre tous les peuples; elle en a aussi le droit, qui lui a été donné par Dieu pour la mise en œuvre de son plan. La liberté religieuse, parfois encore limitée ou restreinte, est la condition et la garantie de toutes les libertés qui fondent le bien commun des personnes et des peuples. Il faut souhaiter que la véritable liberté religieuse soit accordée à tous en tout lieu, et l'Eglise s'y emploie dans les différents pays, surtout dans les pays à majorité catholique où elle a une plus grande influence. Cependant, il ne s'agit pas d'une question de religion de la majorité ou de la minorité, mais bien d'un droit inaliénable de toute personne humaine.

D'autre part, l'Eglise s'adresse à l'homme dans l'entier respect de sa liberté 64: la mission ne restreint pas la liberté, mais elle la favorise. L'Eglise propose, elle n'impose rien: elle respecte les personnes et les cultures, et elle s'arrête devant l'autel de la conscience. A ceux qui s'opposent, sous les prétextes les plus variés, à son activité missionnaire, l'Eglise répète: Ouvrez les portes au Christ!

Je m'adresse à toutes les Eglises particulières, jeunes et anciennes. Le monde est en train de s'unifier toujours davantage l'esprit de l'Evangile doit conduire à surmonter les barrières des cultures, des nationalismes, écartant toute fermeture. Benoît XV donnait déjà cet avertissement aux missionnaires de son époque: ne jamais «oublier sa dignité personnelle au point de penser davantage à sa patrie terrestre qu'à celle du ciel»65. La même recommandation vaut aujourd'hui pour les Eglises particulières: ouvrez les portes aux missionnaires, car «toute Eglise particulière qui se couperait volontairement de l'Eglise universelle perdrait sa référence au dessein de Dieu; elle s'appauvrirait dans sa dimension ecclésiale»66.



Orienter l'attention vers le Sud et vers l'Est

40. L'activité missionnaire représente aujourd'hui encore le plus grand des défis pour l'Eglise. Tandis que nous nous approchons de la fin du deuxième millénaire de la Rédemption, il devient toujours plus évident que les nations qui n'ont pas encore reçu la première annonce du Christ constituent la majeure partie de l'humanité. Le bilan de l'activité missionnaire des temps modernes est certes positif: l’Église a été établie sur tous les continents, et même la majorité des fidèles et des Églises particulières ne se trouve plus aujourd'hui dans la vieille Europe, mais sur les continents que les missionnaires ont ouverts à la foi.

Il demeure, toutefois, que les «extrémités de la terre» où l'on doit porter l'Evangile reculent toujours davantage et la parole de Tertullien, selon laquelle l’Évangile a été annoncé à toute la terre et à tous les peuples67, est bien loin de se vérifier dans les faits: la mission ad gentes n'en est encore qu'à ses débuts. De nouveaux peuples font leur entrée sur la scène mondiale et ils ont le droit, eux aussi, de recevoir l'annonce du salut. La croissance démographique du Sud et de l'Est, dans des pays non chrétiens, fait augmenter continuellement le nombre des personnes qui ignorent la Rédemption opérée par le Christ.

Il faut orienter l'attention missionnaire vers les aires géographiques et vers les milieux culturels qui sont restés à l'écart de l'influence de l'Evangile. Tous ceux qui croient au Christ doivent éprouver, comme partie intégrante de leur foi, le zèle apostolique de transmettre aux autres la joie et la lumière de la foi. Ce zèle doit devenir pour ainsi dire une faim et une soif de faire connaître le Seigneur, dès lors que le regard se porte sur les horizons immenses du monde non chrétien.




Je m'en vais - John Littleton

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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Jeu 11 Juil 2013 - 7:31

Bonjour Lumen  Very Happy
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour : Jeudi 11 Juillet 2013

Discours d'envoi en mission : consignes pour la proclamation du Royaume

Evangile selon St Matthieu, chapitre 10, 7-15

Jésus disait aux douze Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.

Ne vous procurez ni or ni argent, ni petite monnaie pour en garder sur vous ; ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. Car le travailleur mérite sa nourriture.

Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu’à votre départ.

En entrant dans la maison, saluez ceux qui l’habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.

Si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne vers vous
Si l’on refuse de vous accueillir et d’écouter vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, en secouant la poussière de vos pieds.

Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville. »

Prière d'introduction

Seigneur, je t’adore. Je te rends grâce pour cette nouvelle journée, je te l’offre. Fais de moi ton instrument. Aide moi à vivre aujourd’hui selon ta Volonté. Aide moi à faire tout le bien dont je suis capable. Aide moi à t’aimer et à aimer mon prochain.

Demande

Seigneur, fais de moi un apôtre de ton amour.

Points de réflexion

1. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons.

Ce que le Seigneur demande à ses disciples paraît impossible. Ou possible seulement pour Dieu. Qui, hormis Dieu, peut ressusciter les morts, purifier les lépreux, chasser les démons ?

Seul Dieu est capable de le faire. Jésus, dans cet envoi, nous donne une leçon capitale de la vie chrétienne : ce n’est pas nous, qui faisons les miracles, mais seul Dieu. Ce n’est pas sur nos propres forces qu’il faut compter pour accomplir notre mission chrétienne, mais sur la force de Dieu, sur sa grâce. C’est aussi à cela que visent ses indications de ne pas prendre d’argent de réserve, ni de vêtement de rechange. Cela paraît absurde ! Quand quelque chose semble absurde dans la bouche de Jésus, c’est que cela contient une vérité très profonde, ici celle de la confiance en Dieu. Ne prenez rien, n’amassez pas de richesses, la main du Père vous accompagnera.

Ayez confiance. Ne cherchez pas à réaliser une mission humaine, c’est une mission divine. C’est Dieu.

Comment vivre cette confiance dans la vie concrète ce chaque jour ? Le Seigneur ne nous dit pas de vivre imprudemment, sans travailler ni épargner pour le futur... Mais il nous demande peut-être de vivre dans la confiance des enfants de Dieu, sûrs que tout ce qui arrive est pour le bien de ceux qui l’aiment, et qu’il aime. Cette confiance, nous pouvons la contempler en toute sa splendeur dans ce que dit Joseph à ses frères, (que nous avons lu dans la première lecture) : « Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour qu’il soit emmené en Égypte. Mais maintenant ne vous affligez pas, et ne regrettez plus de m’avoir vendu, car c’est pour vous conserver la vie que Dieu m’a envoyé le premier. » Cette confiance absolue en la providence de Dieu mène même Joseph à pouvoir pardonner à ses frères et chercher leur bien ! C’est époustouflant !

2. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.

Jésus, dans cette phrase, nous parle un peu de la générosité de cœur qu’il attend de ses disciples. Générosité qui est, de fait, caractéristique de la vie chrétienne. Dieu a tout créé par amour, sans aucune autre finalité que celle d’aimer l’homme et que l’homme l’aime.

La création du monde entier a été un pur partage de gloire et d’amour. Quand l’homme a péché et se sépara de Dieu, Dieu s’est fait homme pour le sauver... et pour lui faire part de sa divinité. Dieu partage sa condition divine avec l’homme. Jésus offre son Corps et son Sang pour nous partager sa vie divine.

Le mouvement de Dieu est celui du don. Nous, nous le recevons, et nous pouvons donner à notre tour. Imitons la dynamique divine, en vivant nous aussi pour les autres. Tout ce que nous avons reçu, nous l’avons reçu gratuitement, donnons à notre tour gratuitement ! Comme c’est beau de voir quelqu’un dans la misère partager le peu de pain qu’il a avec son voisin.

Comme c’est beau de voir quelqu’un aider son prochain dans son besoin, bien qu’il ne le connaisse pas. Comme c’est beau une personne qui dit toujours « oui » quand on lui demande de l’aide... Mais pour cela aussi il faut une bonne dose de confiance en la grâce de Dieu !

Dialogue avec le Christ

Jésus, donne moi un cœur semblable au tien ! un cœur qui a pleine confiance en la Volonté du Père, un cœur qui sait voir la souffrance des cœurs des hommes, qui se laisse toucher par cette souffrance, qui compatit et fait toujours quelque chose pour la soulager. Jésus, j’ai confiance en ta grâce et en ton amour.

Résolution

Aujourd’hui, je m’efforcerai de donner généreusement, quand on me demandera de l’aide.

SOURCE : Catholique.org



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Jésus envoie ses Apôtres en mission
Maud
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Jeu 11 Juil 2013 - 14:45

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 43550814


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Images12

Fête de saint Benoît, abbé, patron de l'Europe

Livre des Proverbes 2,1-9.

Mon fils, accueille mes paroles, garde précieusement mes préceptes,
rends ton oreille attentive à la sagesse, incline ton cœur vers la vérité.
Oui, si tu demandes le discernement, si tu appelles l'intelligence,
si tu la recherches comme l'argent, si tu creuses comme un chercheur de trésor,
alors tu comprendras la crainte du Seigneur, tu découvriras la connaissance de Dieu.
Car c'est le Seigneur qui donne la sagesse ; le savoir et l'intelligence sortent de sa bouche.
Il tient en réserve son secours pour les hommes droits, il est un bouclier pour ceux qui suivent la bonne route ;
il protège les sentiers de la justice, il veille sur le chemin de ses amis.
Alors tu comprendras la justice, l'équité, la droiture : les seuls sentiers qui mènent au bonheur.


Psaume 105(104),16-17.18-19.20-21.

Il appela sur le pays la famine,
le privant de toute ressource.
Mais devant eux il envoya un homme,
Joseph, qui fut vendu comme esclave.

On lui met aux pieds des entraves,
on lui passe des fers au cou ;
il souffrait pour la parole du Seigneur,
jusqu'au jour où s'accomplit sa prédiction.

Le roi ordonne qu'il soit relâché,
le maître des peuples, qu'il soit libéré.
Il fait de lui le chef de sa maison,
le maître de tous ses biens.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 19,27-29.

Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »  
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle.  »


« Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors qu’est-ce qu’il y aura pour nous ? » Il semble y avoir une pointe d’inquiétude dans le constat et la question de Pierre. Sur l’horizon des paroles que Jésus vient de prononcer - « Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des cieux » (Mt 19, 24) - la pauvreté radicale semble s’imposer. Mais cette condition nécessaire est-elle suffisante ? Voilà sans doute la question à laquelle Pierre voudrait avoir une réponse.
Sa demande est quelque peu maladroite car elle semble rester au niveau de l’avoir, c’est-à-dire de la compensation pour les biens auxquels lui et ses compagnons ont renoncé. Mais il n’est pas sûr que cette interprétation « intéressée » corresponde à l’intention de Pierre. « Profondément déconcertés » devant les exigences de leur Maître, les disciples viennent de lui demander : « “Qui donc peut être sauvé ?” Jésus les regarda et dit : “Pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible” » (Mt 19, 25-26). Le contexte de l’échange est donc explicitement sotériologique - et pas simplement mercantile. Pierre demande en substance : « Quel sort Dieu nous réserve-t-il à nous ? »
La réponse de Jésus est solennelle : « Amen, je vous le dis ». Notre-Seigneur commence par confirmer le caractère eschatologique de la rétribution : « Quand viendra le monde nouveau » c’est-à-dire le Royaume de Dieu. Il apparaîtra ce jour-là aux yeux de tous que ce Jésus, qui « n’a pas ici-bas d’endroit où reposer sa tête » (Mt 8, 20), est en réalité le Roi de gloire, le Juge de la fin des temps qui dévoilera les pensées cachées des cœurs et rendra à chacun ce qui lui est dû, en fonction de son comportement et de ses intentions.
Nous imaginons sans peine la surprise des Apôtres qui s’entendent assigner des places de choix aux côtés de leur Maître. Pensez donc : ces humbles pêcheurs du lac de Galilée siégeant sur des trônes de gloire, c’est-à-dire participant au pouvoir du Roi et Juge universel ! Il est clair qu’il n’y a aucune commune mesure entre ce qu’ils ont quitté et ce qui leur est promis : ce n’est pas leur pauvreté actuelle qui leur « vaut » de tels postes au tribunal eschatologique ; mais le renoncement auquel ils consentent aujourd’hui pour pouvoir suivre le Christ, les prépare à la mission qu’il leur confiera demain. On exige en effet d’un juge qu’il soit intègre : les apôtres ne sauront évaluer équitablement l’attachement aux biens de la terre de ceux qu’ils auront à juger, que dans la mesure où eux-mêmes seront libérés de cet asservissement subtil, voire de cette idolâtrie cachée.
Dieu ne veut rien nous arracher de ses dons : « Tout est à vous, mais vous êtes au Christ, et Christ est à Dieu » (1 Co 3, 23). Et encore : « Les appels et les dons de Dieu son irrévocables » (Rm 11, 29). Mais précisément : les « dons » sont et doivent demeurer un « appel », une invitation à reconnaître la bonté de celui qui nous comble avec largesse. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » (1 Co 4, 7). Le renoncement au nom de Jésus, à « des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre » n’implique pas pour tous de s’en défaire, de les abandonner ; mais de s’en délier, de s’en détacher, ou encore de les « quitter » en temps que terre d’aliénation. Tous ces dons de Dieu peuvent en effet devenir une terre d’aliénation dans la mesure où nous ne les recevons plus de lui et où ils ne nous conduisent plus à lui. Mais pour celui qui se place résolument dans la logique de l’amour, c’est-à-dire dans la logique du don et de l’accueil reconnaissant, Dieu ouvre les écluses de sa libéralité : « il recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle ».
C’est précisément pour rappeler à tout chrétien l’exigence de sauvegarder précieusement la liberté que Jésus nous a acquise par son Sang, que des hommes et des femmes suivent Notre-Seigneur dans la pauvreté radicale des conseils évangéliques, signifiant par là que notre véritable trésor n’est autre que le Christ Jésus lui-même.

« “Écoute, ô mon fils, les préceptes du Maître, et incline l’oreille de ton cœur. Reçois volontiers l’avertissement d’un père plein de tendresse” : c’est par ces paroles que Saint Benoît commence le Prologue de sa Règle. Puissions-nous Seigneur, avec l’aide de ta grâce, les mettre en pratique, et nous détacher résolument de ce qui nous empêche de nous mettre à ta suite. “Courrons pendant que nous avons la lumière de la vie, de peur que les ténèbres de la mort ne nous saisissent ; préparons nos cœurs et nos corps à combattre sous la sainte obéissance des divins commandements. Gardons-nous de fuir la voie du salut dont l’entrée est toujours étroite ; car à mesure que l’on avance dans la bonne vie et dans la foi, le cœur se dilate et l’on se met à courir sur la voir des préceptes de Dieu, avec une ineffable douceur d’amour” (Règle de Saint Benoît, Prologue) ».

Père Joseph-Marie

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Saint Benoît, patron de l'Europe  


Messager de paix, artisan d'unité, maître de civilisation, et, avant tout, héraut de la religion du Christ et fondateur de la vie monastique en Occident, tels sont les titres qui justifient la renommée de saint Benoît, abbé. Alors que s'écroulait l'Empire romain désormais à son terme, que des régions de l'Europe s'enfonçaient dans les ténèbres et que d'autres ne connaissaient pas encore la civilisation et les valeurs spirituelles, c'était lui qui, par son effort constant et assidu, a fait se lever sur ce continent l'aurore d'une ère nouvelle. C'est principalement lui et ses fils qui, avec la croix, le livre et la charrue, apporteront le progrès chrétien aux populations s'étendant de la Méditerranée à la Scandinavie, de l'Irlande aux plaines de la Pologne.

     Avec la croix, c'est-à-dire avec la loi du Christ, il a affermi et a développé l'organisation de la vie publique et privée. Il convient de rappeler qu'il a enseigné aux hommes la primauté du culte divin avec l'Office divin, c'est-à-dire la prière liturgique et assidue... Avec le livre, ensuite, c'est-à-dire avec la culture : au moment où le patrimoine humaniste allait se perdre, saint Benoît, en donnant renom et autorité à tant de monastères, a sauvé la tradition classique des anciens avec une sollicitude providentielle, en la transmettant intacte à la postérité et en restaurant l'amour du savoir.

     Et enfin avec la charrue, c'est-à-dire avec l'agriculture et d'autres initiatives analogues, il a réussi à transformer des terres désertiques et incultes en champs très fertiles et en jardins gracieux. En unissant la prière au travail matériel, selon son mot célèbre : « Ora et labora » (Prie et travaille), il a ennobli et a élevé le travail de l'homme. C'est pourquoi le pape Pie XII a salué à juste titre dans saint Benoît le « père de l'Europe ».

Paul VI, pape de 1963-1978
Lettre apostolique du 24/10/1964 «  Pacis nuntius » (trad. DC n°1436, p. 1446 rev.)


«L’homme qui a brillé dans le mon­de par tant de miracles, l’a éclairé grandement aussi par sa doctrine. Il n’a jamais pu enseigner autrement qu’il n’a vécu», tel est l’éloge de saint Grégoire le Grand, biographe de saint Benoît.


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Medail10

La médaille de St Benoît porte d’un côté une croix.Entre les branches de la croix on lit les initiales:
C.S.P.B. – Crux Sancti Patris Benedicti – Croix du saint Père Benoît. Puis, sur la croix, les initiales des vers suivants
:
Sur la branche verticale:
Crux Sacra Sit Mihi Lux – Que la sainte croix soit ma lumière.
Sur la branche horizontale:
Non Draco Sit Mihi Dux – Que le dragon ne soit pas mon guide.
En bordure, à partir du haut à droite:
Vade Retro Satana, Nunquam Suade Mihi Vana – Retire-toi, Satan, ne me conseille jamais tes vanités. Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venena Bibas – Les breuvages que tu offres, c’est le mal; bois    toi-même tes poisons
Dans le haut de la médaille, au centre, le monogramme du Christ IHS. Ce sont les trois premières lettres du nom de Jésus en capitales de l’alphabet grec. A sa place on voit parfois le mot PAX, qui est devenu comme une devise de l’ordre bénédictin.
Le revers de la médaille doit reproduire l’effigie de st Benoît. Celle-ci est ordinairement entourée d’une légende.



Saint Benoît


La règle de Saint Benoît

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Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 18542463
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Manuela Jeu 11 Juil 2013 - 19:10

Bonjour Maud
Bonjour Lumen
Bonjour à toutes et à tous

Gloire à toi Seigneu 
Amitiés

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Manuela
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Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ

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Message par Invité Jeu 11 Juil 2013 - 21:38

Bonjour chère Manuela et merci de venir nous visiter !
C'est toujours un plaisir pour moi de te lire, chère amie.
Amicalement

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Message par Maud Ven 12 Juil 2013 - 7:14

Bonjour Lumen  Very Happy 
Bonjour Manuela et heureuse de te revoir  Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez  Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière   sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour : Vendredi  12 Juillet 2013

Discours d'envoi en mission : dans la persécution, Dieu est avec les Apôtres

Evangile selon St Matthieu, chapitre 10, 16-23

Jésus disait aux douze Apôtres : « Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc adroits comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.

Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.

Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.

Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.

Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas encore passé dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra. »

Prière d'introduction

Seigneur, accompagne-moi dans toutes mes épreuves ; j’ai confiance en toi.

Demande

Seigneur, aujourd’hui que cette lecture redevienne d’actualité, réveille-moi. Donne-moi l’amour et le courage de témoigner de toi, malgré les obstacles.

Points de réflexion

1. Dans le Didaché, un des premiers écrits des chrétiens, nous puisons la méditation des premiers chrétiens sur ces paroles de Jésus.

« Les brebis se changeront en loups, et l’amour se changera en haine. » Le Seigneur nous dit dans ce passage que croire en lui n’est pas toujours facile. Croire en lui veut dire croire dans l’amour. « Celui qui aime, aime Dieu » dit St Jean (1 Jn 3) Mais sans Dieu, « l’enfer c’est les autres ». Les rancunes et jalousies sont difficilement portées sans lui. L’amour sans Dieu peut devenir la haine.

Suis-je prêt à assumer le poids de l’amour à Dieu ?

2. « Assemblez-vous fréquemment pour rechercher ce qui intéresse vos âmes. » Un chrétien seul est un chrétien en danger. Jésus, quand il s’adresse aux apôtres, leur dit à tous que les temps seront durs. Il ne parle pas au singulier.

Est-ce que je m’appuie sur une communauté pour me soutenir dans la foi ?

3. « Tu accueilleras les contrariétés qui t’adviennent comme autant de biens, sachant que rien n’arrive sans Dieu. »

Rien n’arrive sans Dieu.

Qui croit sait déchiffrer la présence cachée mais véritable du Seigneur.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, dévoile ta présence et ton amour dans ma vie. Je crois, mais augmente ma foi !

Résolution

Faire un choix de mettre l’amour là où il y a de la haine (pardonner à quelqu’un, m’approcher de quelqu’un, enlever une rancune de ma vie).

SOURCE : Catholique.org



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Jésus envoie Ses Apôtres en Mission
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Message par Invité Ven 12 Juil 2013 - 9:57

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 43550815

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Bible-10

Le vendredi de la 14e semaine du temps ordinaire

Livre de la Genèse 46,1-7.28-30.

Jacob partit pour l'Egypte avec tout ce qui lui appartenait. Arrivé à Bershéba, il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac,
et Dieu l'appela dans une vision nocturne : « Jacob ! Jacob ! » Il répondit : « Me voici. »
Dieu reprit : « Je suis Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains pas de descendre en Égypte, car là-bas je ferai de toi un grand peuple.
Moi, je descendrai avec toi en Égypte. Moi aussi, je t'en ferai remonter, et Joseph te fermera les yeux. »
Jacob partit de Bershéba. Ses fils l'installèrent, avec leurs jeunes enfants et leurs femmes, sur les chariots que Pharaon avait envoyés pour les prendre.
Ils emmenèrent aussi leurs troupeaux et les biens qu'ils avaient acquis au pays de Canaan. C'est ainsi que Jacob se rendit en Égypte avec toute sa descendance.
Il emmena en Égypte avec lui ses fils et ses petits-fils, ses filles et ses petites-filles, bref toute sa descendance.
Il envoya Juda en avant vers Joseph, pour préparer son arrivée dans le pays de Guessène. Quand ils furent arrivés,
Joseph fit atteler son char et monta à la rencontre de son père Jacob. Dès qu'il le vit, il se jeta à son cou et pleura longuement dans ses bras.
Jacob dit à Joseph : « Maintenant que j'ai revu ton visage, je puis mourir, puisque tu es encore vivant ! »



Psaume 37(36),3-4.18-19.27-28ab.39-40ac.

Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.

Il connaît les jours de l'homme intègre
qui recevra un héritage impérissable.
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;
aux temps de famine, il sera rassasié.

Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours.
car le Seigneur aime le bon droit,
il n'abandonne pas ses amis.

Le Seigneur est le salut pour les justes,
leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre,
car ils cherchent en lui leur refuge.

car ils cherchent en lui leur refuge.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,16-23.

Jésus disait aux douze Apôtres : « Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc adroits comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n'aurez pas encore passé dans toutes les villes d'Israël quand le Fils de l'homme viendra. »


Rendre témoignage à Jésus, nous y sommes tous prêts. Même au seuil de l’été. Par reconnaissance d’abord : comment lui rendre tout le bien qu’il nous a fait ? Par conviction, sans aucun doute : quand on a découvert le bonheur, le vrai, le seul qui peut combler, comment ne pas le dire, comment ne pas inciter nos frères à y accéder eux aussi ?

Cette motivation positive et altruiste semble devoir être souvent contrariée par l’incompréhension et par le décalage culturel. De nos jours, témoigner du Christ est être exposé, pour le moins, à la moquerie.

Cette expérience immédiate, nous le savons, n’est pas celle qui dit la profondeur de la réalité vécue. Quand Jésus nous envoie en témoins de son amour, il prévoit les persécutions comme contexte de ce témoignage. Elles ne sont pas un accident. Il n’existe pas de témoignage en dehors de cette adversité, quelle que soit sa forme. La raison élémentaire en est que le vieil homme ne veut pas mourir et est prêt à tout, même à détruire l’homme nouveau, pour tenter de survivre. Le témoignage de l’évangile éveillant l’homme nouveau en nous, il suscite toujours l’adversité de l’homme ancien, à quelque degré que ce soit.

Ce contexte peut même aller jusqu’à l’expression de la cruauté. Mais puisque le Christ envoie, son soutien ne fait jamais défaut. Cette certitude est un don et une force pour ses disciples, mais également une ascèse et une responsabilité. Jésus leur recommande de s’armer de l’adresse des serpents et de la candeur des colombes, c'est-à-dire qu’il leur faut se garder de toute confiance irréfléchie dans l’appui du Seigneur et qu’il leur faut se garder de toute compromission avec l’esprit du monde.

Là est la difficulté, l’équilibre délicat et vrai à trouver et à sauvegarder. Tous les risques peuvent être pris, puisque le Seigneur est fidèle. Mais il convient de ne pas être téméraire et de ne pas s’engager inutilement. En effet, s’il n’y a aucun souci à se faire dans les réponses à donner aux tribunaux, ni dans la forme ni dans le fond, c’est parce que l’Esprit vient à notre aide. Le tout est de se laisser guider par lui et de ne pas reprendre les rênes.

L’Esprit est en effet le principal acteur du témoignage. Il ne faut donc pas s’engager sur des chemins où il n’est pas. Il faut garder son âme et son cœur dans un état de pureté et de réception constante de son action. Là est la véritable force du témoin. Car le témoignage de l’apôtre n’a rien à voir avec la transmission d’une information : il s’agit d’une transformation de la création tout entière, à commencer par le cœur des hommes. Cette profonde mutation liée à la réconciliation avec le Père céleste remodèle tout, y compris les liens familiaux qui sont fortement mis à l’épreuve et peuvent également devenir le lieu de l’adversité faite aux témoins de l’évangile. L’Esprit en effet fait de nous des fils. Devenus fils de Dieu, cette filiation érige et maintient l’homme nouveau.

C’est en cela que nous n’avons aucun souci à nous faire : « le Seigneur aime le bon droit, il n’abandonne pas ses amis » disait le psaume. Nous sommes dans la main de Dieu. On peut tout nous enlever, on ne nous enlève rien car cela seul nous suffit.

Frère Dominique

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 1stdas10

« Comme des brebis au milieu des loups »

Je t'exhorte, par la grâce dont tu es revêtu, à redoubler d'ardeur et à exhorter tous les frères pour qu'ils soient sauvés. Justifie ta dignité épiscopale par une vigilance incessante de chair et d'esprit ; aie souci de l'unité : rien ne la dépasse. Porte avec patience tous les frères comme le Seigneur te porte toi-même ; supporte-les tous avec amour, comme tu le fais d'ailleurs. Prie sans relâche ; demande une sagesse plus grande encore ; veille et garde ton esprit en alerte ; parle à chacun en particulier, à l'exemple de Dieu. « Porte les infirmités » (cf Mt 8,17) de tous comme un athlète accompli. Là où l'effort est plus grand, il y a plus de gain.

     Si tu n'aimes que les bons disciples, tu n'as pas de mérite ; ce sont surtout les plus atteints qu'il te faut soumettre par la douceur. On n'applique pas le même baume sur toutes les blessures ; apaise les crises aiguës avec des compresses humides. En toutes choses, « sois astucieux comme le serpent » et toujours « candide comme la colombe ». Toi qui es chair et esprit, traite avec bonté ce qui tombe sous les sens, mais prie aussi pour que le monde invisible te soit révélé. Ainsi tu ne manqueras de rien ; tu seras riche de tous les dons de l'Esprit.

     Comme le navigateur invoque les vents et le marin assailli par la tempête appelle le port, ainsi ce temps t'invite à rejoindre Dieu. Pratique la sobriété, en athlète de Dieu, et tu gagneras pour prix la vie éternelle et impérissable... Un grand athlète triomphe malgré les coups. C'est surtout à cause de Dieu que nous devons accepter toutes les épreuves, afin que lui aussi nous accepte. Redouble de zèle ; examine bien cette époque. Attends Celui qui est au-delà du temps, éternel, invisible, mais qui pour nous s'est laissé voir — Celui qui, intangible et incapable de souffrir, a connu la Passion et a consenti à toutes les souffrances.

Saint Ignace d'Antioche (?-v. 110), évêque et martyr
Lettre à Polycarpe (69-155, saint, évêque et martyr), 1-3 ; SC 10 (trad. cf Quéré, Pères apostoliques, p. 153)




Jésus nous a averti: « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » (Matthieu 7 :15-20)

Jésus nous met en garde contre ceux qui désirent que nous nous joignions à eux dans leur poursuite de Dieu. Plusieurs groupes font du recrutement dans le porte à porte en utilisant différentes approches. Essentiellement, il n'y a rien de mal à faire du prote à porte ; les apôtres l'ont fait pendant un certain temps. Toutefois, ce qu'ils enseignent sur Dieu et sur Christ est ce qui importe. Mais ce qui est embrouillant est le fait qu'ils vous incitent à devenir un membre de leur église ou de leur organisation, au lieu de venir à Christ et ainsi devenir un membre du corps de Christ (universel).

Jésus ne nous dit pas que nous saurons qu'une prophétie est vraie ou fausse par leur fruit mais que nous LES reconnaîtront par leur fruit. Fondamentalement, Jésus a employé deux illustrations de croyants versus d'incroyants: celle des brebis et des boucs et celle des brebis et des loups.

Matthieu 10 :16
« Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. » Les disciples étaient envoyés comme des brebis qui suivaient le berger et Jésus les prévient d'avoir de la sagesse et d'être rusés comme le diable alors qu'ils sont envoyés dans le monde. En d'autres mots, sachez que vous êtes parmi des ennemis qui aimeraient vous tailler en pièces mais n'agissez pas comme le diable; ne rendez pas le mal pour le mal mais soyez doux comme des colombes. L'Esprit Saint est descendu sur Jésus sous la forme d'une colombe lors de Son baptême. Il est venu sur Lui doucement et est demeuré avec Lui tout le long de Son ministère. Nous ne voyons jamais Jésus S'efforcer à pousser les gens à Se joindre à Lui; Il leur donnait la vérité et le choix de Le suivre. Il les attirait mais ne les forçait jamais ni ne les poussait.

Actes 20:29-30:  
“Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n'épargneront pas le troupeau, et qu'il s'élèvera du milieu de vous des hommes qui enseignent des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. » Donc, parmi vous, certains pervertiront l'Évangile afin d'attirer les disciples de Christ à eux-mêmes. Les loups sont les ennemis des brebis; ils mangent les brebis. Ils dévorent le troupeau car les brebis sont leur alimentation.

Jésus avertit que certains parmi l'Église la déchirerait au moyen de faux enseignements. Puisqu'ils sont dans l'Église, ils enseigneraient à partir de la Bible mais en tordrait le message. Dans 2 Corinthiens 11 :13-15, Paul mentionne qu'ils sont de faux apôtres déguisés en apôtres de Christ. Ils paraissent bien au dehors mais la vie de Christ n'y est pas et leur message est tordu. Ils mettent l'emphase sur leur église au lieu de sur la personne de Christ.

Jude 1 :12
« Ce sont des écueils dans vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant eux-mêmes. Ce sont des nuées sans eau, poussées par les vents; des arbres d'automne sans fruits, deux fois morts, déracinés. »  L'expression ‘deux fois morts' est comme un arbre qui aurait été déraciné pour être transplanté et serait mort pour ensuite être déraciné encore.

Jude peint un portrait du manqué de sincérité, de la dépravation et de la ruine de ceux qui n'ont pas de respect pour ce que Christ a fait ! Nous les trouvons encore dans le corps de Christ, assis avec les saints dans leurs agapes ! Une agape était un rassemblement autour d'un repas et la sainte Cène. (2 Pierre 2:13; 1 Corinthiens 11:20; 27-30). En cette occasion, les pauvres et les riches mangeaient ensemble. Les orphelins, les veuves et les étrangers y étaient invités et le fait de manger ensemble était une preuve de leur amour l'un pour l'autre.
« Se repaissant eux-mêmes” nous indique qu'ils n'ont pas de respect pour l'ordonnance du repas du Seigneur et qu'ils en font une occasion de gloutonnerie.

Des nuées sans eau'. Ces faux enseignants sont compares à des nuages; ils en ont la forme sans en avoir la substance. Ils n'ont pas de poids et se font ballotter par le vent (des nuées sans eau, i.e. des nuages qui annoncent un rafraîchissement pour la terre desséchée mais qui ne donnent aucune goutte de pluie ; ils ne font que cacher le soleil). Ils n'apportent aucun bienfait; ils se vantent de leurs dons mais spirituellement, ils n'ont rien de substantiel à donner aux autres.

‘Des arbres d'automne sans fruits'. Deux fois morts, déracinés. Pas de feuilles, pas de fruits au temps de la moisson ; leur vie est stérile. Luc 8:6-9. Ils sont spirituellement morts; ils ne peuvent être ravivés, tout comme le figuier maudit par Jésus. Ils sont sans vie (Éphésiens 2 :1
« morts par leurs offenses et leurs péchés. »)

Luc 13:18-19
« Il dit encore: A quoi le royaume de Dieu est-il semblable, et à quoi le comparerai-je? Il est semblable à un grain de sénevé qu'un homme a pris et jeté dans son jardin; il pousse, devient un arbre, et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches. » (Marc 4 :30-32)

Cet arbre est comparé au royaume (à l'Église) et les oiseaux habitent à son ombre. Toutes sortes de groupes viennent faire leur nid dans les branches de cet arbre du Seigneur appelé l'Église. Dans ces paraboles, nous voyons que les oiseaux symbolisent le royaume de Satan. Dans Matthieu 13, les oiseaux viennent et mangent la semence qui n'est pas entrée dans le cœur d'une personne. Jésus permet à l'ivraie de pousser aux côtés du bon blé de même qu'aux oiseaux de l'ennemi à faire leur nid dans l'arbre.

L'arbre est en lien avec Christ et, en demeurant en Lui et dans Son enseignement, nous avons Sa vie. La doctrine révèle la nature de Dieu à l'homme ou la relation de l'homme avec Dieu. Il y a des standards que la Bible enseigne invariablement et qui sont des enseignements essentiels sur Christ et l'être humain. (Tite 1:9; 1 Timothée 4:12-19; 2 Timothée 3:10-16).

Matthieu 13:23
“Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est celui qui entend la parole et la comprend; il porte du fruit, et un grain en donne cent, un autre soixante, un autre trente.” En comprenant et en mettant en pratique ce que Christ a dit, nous produirons des degrés variés de Sa vie.

QU'EST-CE QUE LE FRUIT?

Le fruit vient naturellement. Tout arbre produit selon sa semence. Un oranger produit des oranges et non des pommes. Le fruit est donc la produit naturel de la source à laquelle il est attaché. Vous ne voyez jamais un arbre s'efforcer de produire du fruit ; il sort en saison, en quantité variée, (Psaume 1) lorsqu'il a les bons nutriments et que ses racines sont près de l'eau.

Spirituellement, le fruit est l'œuvre du Saint-Esprit dans la vie du croyant et il démontre le changement que Christ a fait. Mais l'extérieur doit être compris de l'intérieur, autrement dit en lien avec la saine doctrine. Plusieurs disent ‘nous portons du bon fruit' alors Dieu est avec nous. Encore une fois, le fruit est en lien avec la vie de l'arbre. La source de l'arbre doit être Christ pour que le Saint-Esprit soit à l'oeuvre. Il doit avoir le vrai Jésus pour porter du vrai fruit.

Jean 15:8
« Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. » Nous sommes choisis pour porter du fruit jusque dans la vie éternelle.

Jean 15:4-6
« Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. »

Christ est notre vie; Ses enseignements et Sa personne. Le Saint-Esprit pointe toujours à Jésus et non à Lui-même ou à l'être humain. La vie de l'arbre est centrée sur Christ, non sur nos œuvres (produire) ; notre fruit est une démonstration de Lui. Notre position est de demeurer en Lui et Sa promesse est qu'Il produira Sa vie en nous. C'est pourquoi les sectes, avec leurs fausses doctrines, ne peuvent porter du bon fruit car ils ne demeurent pas exclusivement dans la Parole du Seigneur mais dans celle de l'homme également. Ils s'appuient sur leurs bonnes œuvres pour être sauvés ou pour garder leur salut. Ils n'enseignent pas la Bible mais plutôt leurs prophéties et leurs révélations, et ils les publient dans des livres. Les branches coupées sont celles qui sont mortes, qui sont contre Sa nature afin que les autres branches puissant produire davantage.

Jean 8:31-32 « Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » En entendant ce qu'Il a dit et en le mettant en pratique, nous serons libérés. L'emphase est sur SA PAROLE. Les assemblées qui ajoutent leurs propres messagers, prophètes et leurs livres éloignent les gens de la Parole de Christ et ne possèdent pas la liberté offerte par Christ.

Galates 5:22-26 « Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. »

Paul décrit le fruit au singulier; chaque élément est base sur la vie de Christ qui est amour. L'amour, c'est de donner sans s'attendre à recevoir en retour. Il n'y a pas de compétition mais la paix et la joie dans la fidélité à faire la volonté de Dieu. Cela vient naturellement chez quelqu'un qui est né de l'Esprit de Dieu. Les sectes nient le salut par grâce (un don gratuitement donné) à cause de Son amour. Leurs adeptes ne peuvent donc pas véritablement porter du bon fruit. Le fruit découle de la vie du Saint-Esprit qui habite à l'intérieur de celui qui a cru à l'Évangile du salut. (1 Corinthiens 15:1-4)

Romains 6:22 « Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. »

Jacques 3:18 « Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix. » Dans Matthieu 5 :9, Jésus dit: « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu! » en d'autres mots, ceux qui apportent le même message de réconciliation à d'autres afin qu'ils qu'eux aussi soient en paix avec Dieu. Jésus a souligné qu'Il est la vraie manne descendue du ciel. Manger Sa parole donne la vie car Il a dit « mes paroles sont Esprit et vie. »
De l'autre côté, le levain représente le péché ou les faux enseignements. Jésus nous a averti de prendre garde au levain des Pharisiens. Ils étaient très religieux mais ils ne comprenaient pas le sens réel des Écritures. Ils élevaient les enseignements des hommes au-dessus de ceux de Dieu et s'appuyaient sur leurs œuvres pour être justes.

Lorsqu'une église pointe à son fondateur et le promouvoit comme le restaurateur de la vérité qui a été perdue ainsi qu'ayant une nouvelle révélation, elle fait la même erreur que les Pharisiens du temps de Jésus puisqu'elle suit le leadership humain. Elle ne suit pas le vrai Berger mais des bergers étrangers.

C'est pourquoi les sectes ne peuvent porter du vrai fruit !

http://www.amourdelaverite.com/

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 Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Coeur_20
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Maud Sam 13 Juil 2013 - 6:59

Bonjour Lumen  Very Happy 
Bonjour Manuela  Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez  Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière  sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour : Samedi 13 Juillet 2013


Discours d'envoi en mission : proclamer la Bonne Nouvelle sans crainte

Evangile selon St Matthieu, chapitre 10, 24-33

Jésus disait aux douze Apôtres : « Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. Le disciple doit se contenter d’être comme son maître, et le serviteur d’être comme son seigneur. Si le maître de maison s’est fait traiter de Béelzéboul, ce sera bien pire pour les gens de la maison.

Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu. Ce que je vous dis dans l’ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez-le sur les toits.

Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps. Est-ce qu’on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.

Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

Prière d'introduction

Mon Dieu, je t’aime et j’ai confiance en toi. Tu es grand, tu es Père. Je suis ton enfant, je veux vivre cette nouvelle journée en ta compagnie, je veux t’être agréable. Aide-moi ! Envoie-moi ton Esprit !

Demande

Donne moi un cœur qui sache vivre dans la confiance des enfants de Dieu.

Points de réflexion

1. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme.
Ici, Jésus nous parle directement de la persécution...


Combien y-a-t’il de persécutions contre les chrétiens dans le monde ! nous vivons une période de véritables martyres, comme les tout premiers. En Inde, dans les pays musulmans, ici aussi en Europe, les chrétiens sont persécutés. Pouvons nous vivre dans la confiance et la paix dans une période aussi forte en persécution ?

Jésus nous dit oui. N’ayons pas peur. N’arrêtons pas de nous prononcer pour Lui devant les hommes. Nous avons un défenseur. Ils nous feront du mal, ils nous critiqueront, nous insulteront, nous frapperont peut-être parfois... qui de nous n’a pas connu ce dénigrement envers les chrétiens ? Offrons le comme preuve d’amour. Prions. N’ayons pas peur. Demandons la grâce de la confiance en Dieu.

2. « Vous aviez voulu me faire du mal, Dieu a voulu en tirer du bien, afin de préserver aujourd’hui l’existence d’un peuple nombreux. »

Dans une époque où toute souffrance est soigneusement évitée, où personne ne veut de problèmes, où chacun essaie de se procurer toutes sortes d’assurances et de sécurités, Joseph nous offre une belle leçon de confiance en Dieu, dans la première lecture de ce jour.

Et dans cette phrase nous trouvons d’ailleurs la clé de ce qui rend possible le pardon aux ennemis : la confiance dans l’action de Dieu : Dieu est le seul à pouvoir tirer du bien d’un mal.

Cela nous donne la possibilité d’espérer, et de pardonner : le mal ne gagne jamais. Il n’a pas le dernier mot. Il ne peut pas briser définitivement l’action de Dieu. Dieu est plus fort !

Dialogue avec le Christ

Jésus, aide-nous ! Aide tes chrétiens à vivre vraiment leur vocation d’apôtres de ton amour. Aide-nous à tendre l’autre joue ! Aide-nous à vivre ce que tu nous indiques. Tu sais bien que ce n’est pas facile, toi-même tu l’as vécu. Jésus, il n’y a rien qui soit plus fort que toi, donne-nous ta force. Jésus, nous te prions pour les chrétiens persécutés.

Résolution

Offrir un petit sacrifice pour la conversion des pêcheurs et pour les chrétiens persécutés dans le monde.

SOURCE : Catholique.org


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La Bonne Nouvelle

*




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Message par Invité Sam 13 Juil 2013 - 13:29

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le samedi de la 14e semaine du temps ordinaire

Livre de la Genèse 49,29-33.50,15-24.

Jacob donna cet ordre à ses fils : « Je vais être réuni à mon peuple. Enterrez-moi auprès de mes pères, dans la caverne qui est dans le champ d'Éphrone le Hittite,
dans la caverne du champ de Macpéla, en face de Mambré, au pays de Canaan, le champ qu'Abraham a acheté à Éphrone le Hittite comme domaine funéraire.
C'est là que furent enterrés Abraham et son épouse Sara ; c'est là que furent enterrés Isaac et son épouse Rébecca ; c'est là que j'ai enterré Léa.
C'est le champ qui fut acheté aux Hittites, avec la caverne qui s'y trouve. »
Lorsque Jacob eut achevé de donner ses instructions à ses fils, il s'allongea sur son lit, il expira et fut réuni à son peuple.
Voyant que leur père était mort, les frères de Joseph se dirent : « Si jamais Joseph nous prenait en haine, s'il allait nous rendre tout le mal que nous lui avons fait...  »
Ils envoyèrent dire à Joseph : « Avant de mourir, ton père a exprimé cette volonté : 'Vous demanderez ceci à Joseph :
De grâce, pardonne à tes frères leur crime et leur péché, tout le mal qu'ils t'ont fait ! ' Maintenant donc, pardonne le crime des serviteurs du Dieu de ton père ! » En entendant ce message, Joseph pleura.
Puis ses frères vinrent eux-mêmes se jeter à ses pieds et lui dire : « Voici que nous sommes tes esclaves. »
Mais Joseph leur répondit : « Soyez sans crainte ! Vais-je prendre la place de Dieu ?
Vous aviez voulu me faire du mal, Dieu a voulu en tirer du bien, afin de préserver aujourd'hui l'existence d'un peuple nombreux.
Soyez sans crainte : désormais je prendrai soin de vous et de vos enfants. » Il les réconforta par des paroles affectueuses.
Joseph demeura en Égypte avec la famille de son père, et il vécut cent dix ans.
Il vit les petits-enfants de son fils Ephraïm ; quant aux enfants de Makir, fils de Manassé son autre fils, il les reçut sur ses genoux à leur naissance.
Joseph dit à ses frères : « Je vais mourir. Dieu prendra soin de vous et vous fera remonter de ce pays dans le pays qu'il a promis par serment à Abraham, Isaac et Jacob.

Psaume 105(104),1-2.3-4.6-7.

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles ;

glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face ;

Vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.


Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,24-33.

Jésus disait aux douze Apôtres : « Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
Le disciple doit se contenter d'être comme son maître, et le serviteur d'être comme son seigneur. Si le maître de maison s'est fait traiter de Béelzéboul, ce sera bien pire pour les gens de la maison.
Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Ce que je vous dis dans l'ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.
Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. ».



En première lecture, ce passage d’évangile présente l’état et la mission du disciple sous un angle qui n’est pas particulièrement paisible ! Les contrepoints crépitent comme un feu d’artifice : « le monde voile ? Eh bien dévoilez. Il murmure dans l’ombre ? Proclamez sur les toits. Ce qu’il garde secret : faites-le connaître ». On comprend qu’à force de nous mettre ainsi en porte à faux par rapport à la mentalité ambiante, nous finirons par nous faire traiter de Démons !

Jésus nous répond : « Qu’à cela ne tienne : le monde et ceux qui lui appartiennent ne peuvent rien contre vous. Non seulement ils n’ont aucun pouvoir sur votre âme, mais ils n’en ont sur votre corps que dans la mesure où votre Père le permet. “Sois sans crainte petit troupeau” (Lc 12, 32) : de même que le Père m’a arraché à la mort pour me glorifier auprès de lui, ainsi vous sauvera-t-il vous aussi, et il vous donnera part à sa propre vie dans l’Esprit ».

A force de ruminer et de se laisser pénétrer par ces versets, la première impression un peu oppressante cède progressivement le pas à un sentiment de liberté et de joie : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ? » (Rm 8, 31-32). Le monde entier pourrait bien se déchaîner contre nous : ne sommes-nous pas dans la main de Dieu ? Or « nul ne peut rien arracher de la main du Père » (Jn 10, 29). Oui, « j’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).

A condition bien sûr de ne pas le « renier devant les hommes » ; car Notre- Seigneur ne s’impose pas à nous : il s’offre à notre liberté, pour qu’en le choisissant nous puissions retrouver notre orientation originelle vers Dieu, Source et Fin de notre vie. Jésus s’engage même solennellement à intercéder auprès de son Père en faveur de ceux qui ne craignent pas de se compromettre, en prenant position pour lui devant les hommes. « Je me prononcerai pour eux devant mon Père » signifie que Notre-Seigneur se fait notre avocat, bien plus : notre « goël » (Lev 25, 48), le frère aîné qui rachète, fût-ce au prix de sa propre liberté, le petit cadet devenu insolvable.

Nous touchons à nouveau le paradoxe de l’Evangile. Nous rêvions d’un Dieu manifestant sa toute-puissance en nous préservant de la souffrance, qu’il n’aurait aucune peine à maîtriser du haut de sa grandeur. Or lorsque Dieu se révèle, il n’apparaît pas « au-dessus » de nous, mais au-dessous, et même au plus bas, lui qui s’est « abaissé jusqu’à mourir et à mourir sur une croix », afin qu’aucun des enfants du Père tombés dans le péché n’échappe à sa miséricorde.

Ne cherchons pas à être « au-dessus de notre Maître » : c’est sous les ailes de la poule que les poussins sont à l’abri ! Ne désirons pas une autre condition que celle qui nous échoit, puisque le Verbe, en l’assumant, lui a donné un poids de gloire éternelle. « Contentons-nous d’être comme notre Maître », recevant tout de la main du Père et lui rendant grâce en toutes circonstances : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Mt 11, 28-30).


« Dieu qui as envoyé ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d’adoption, regarde avec bonté ceux que tu aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie liberté et la vie éternelle, par ce même Jésus, le Christ, notre Seigneur » (Or d’ouv.).

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



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NE CRAIGNEZ POINT


Nous rencontrons dans la Bible plusieurs expressions qui se répètent avec une certaine insistance. Parmi celles-ci, il y a la phrase, ‘Ne craignez point,’ ou ‘N’ayez pas peur.’ Si on se limite aux évangiles, ces paroles réconfortantes apparaissent surtout en Matthieu et en Luc. Dans l’évangile de Matthieu, le Seigneur Jésus les a prononcées à trois reprises à l’intérieur du texte de l’Évangile d'aujourd'hui.

La crainte de la persécution

Le Seigneur Jésus mentionne dans ce passage trois types de peur. En premier lieu, il dit à ses disciples, ‘Ne craignez point puisqu’il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert.’ Qu’est-ce que cela signifie?

Pour en saisir le sens, il faut lire la phrase qui la précède. Jésus dit au v. 25, Il suffit au disciple d’être traité comme son maître, et au serviteur comme son seigneur. S’ils ont appelé le maître de la maison Béelzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils ainsi les gens de sa maison! Le Seigneur Jésus met en garde ses disciples contre les difficultés qui les attendent. ‘En raison du lien qui nous unit, vous devez vous attendre à être traités de la même manière qu’on me traite. Si on me persécute, vous serez persécutés aussi. Si je fais l’objet de médisances, préparez-vous à recevoir le même traitement.’ Matthieu rapportera plus loin qu’en guérissant un démoniaque aveugle et muet, Jésus fut aussitôt accusé par ses ennemis d’avoir utilisé la puissance de Béelzébul, le prince des démons (Matthieu 12.24). Ses disciples risquent d’encourir les mêmes accusations s’ils agissent pareillement.

Un disciple authentique se reconnaît par sa loyauté à suivre son maître, autant dans la joie que dans la souffrance. Or, ce qui a provoqué les hommes à persécuter le Seigneur Jésus entraînera une réaction similaire envers ses disciples. C’est pourquoi Jésus déclare qu’aucun disciple n’est au-dessus de son maître. Le disciple ne doit pas s’attendre à être mieux traité que le maître.

Mais le disciple du Christ n’a rien à craindre car un jour toute la vérité sera connue. C’est l’argument que Jésus utilise pour nous rassurer. ‘Ne craignez pas vos persécuteurs car Dieu dévoilera leurs méfaits au jour du jugement, et possiblement même avant.’ Aucun secret ne peut rester indéfiniment caché. Tous les mensonges, toutes les paroles haineuses, tous les mauvais traitements infligés aux croyants devront se soumettre au jugement du Christ. Nous pouvons être certains que la vérité sera alors connue. Si nous croyons sincèrement que Dieu mettra en pleine lumière toutes les activités des hommes et si la justice divine nous inspire confiance, alors nous n’avons pas à craindre les attaques de nos persécuteurs.

Bien des croyants ont vu leur réputation ternie par la médisance de certains hommes hostiles à la foi chrétienne. Parfois, cette médisance pouvait même provenir d’autres croyants. Ceux qui souffrent pour Christ n’ont pas à craindre leurs persécuteurs car Dieu leur rendra justice. Le jour viendra quand les secrets et les intentions cachées des hommes seront exposés à la vue de tous. S’il est vrai qu’on vous a attaqués par des propos calomniateurs, vous pouvez être assurés que Dieu rétablira un jour votre réputation. Chacun recevra alors de Dieu la louange qui lui revient (1Corinthiens 4.5).

La crainte de la mort

Le deuxième type de crainte est présenté au v. 28. Il s’agit de la peur de mourir. Jésus dit, ‘Ne craignez pas les hommes. Ils ne peuvent que tuer le corps. Craignez plutôt Dieu car il peut faire périr autant le corps que l’âme.’ La puissance de l’homme est limitée. Le pire qu’il puisse faire, c’est détruire le corps. Il ne peut pas attaquer l’âme d’une personne. Les hommes peuvent seulement nous séparer de ce monde et non pas de la vie. Gardons à l’esprit que tous les croyants possèdent la vie éternelle. Nous sommes déjà passés de la mort à la vie, à une vie qui ne s’éteindra plus (Jean 5.24). Dieu a donné la vie éternelle aux croyants en transférant leur vie de ce monde matériel vers un monde de nature spirituelle, i.e., dans les lieux célestes en Christ.

Plutôt que de craindre les hommes qui menacent son existence physique, le chrétien devrait éprouver une crainte respectueuse de celui dont la puissance est illimitée : Dieu. Dieu est à craindre bien plus que les hommes car il peut anéantir complètement un être humain en faisant disparaître à la fois son corps et son âme. Le contraste se fait donc entre la totalité de l’anéantissement en enfer et la destruction incomplète occasionnée par la mort physique. Et l’argument est le suivant : Comparé à la condamnation qui séparera éternellement l’incroyant de Dieu, la mort physique est un drame bien moins grand qui puisse survenir à un chrétien.

La crainte des blessures

La peur d’être blessé constitue le troisième type de crainte. Au v. 29, le Seigneur Jésus dit, Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou? Cependant, il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. Jésus fait allusion ici à des moineaux qui, ayant été blessés, tombent au sol. Ces oiseaux servent parfois d’aliment. On pouvait en acheter à un prix modique dans n’importe quel marché de Jérusalem. Deux moineaux se vendaient pour un sou. C’est pourquoi la plupart des clients provenaient de la classe sociale la moins fortunée. Mais comment capturait-on ces oiseaux? On les prenait au piège (possiblement avec un filet) ou on les assommait en leur lançant des pierres (les armes à feu n’existaient pas à cette époque). On comprendra qu’en utilisant de telles méthodes, il était difficile d’attraper ces animaux sans les blesser.

Il est donc question de blessures et de douleur. Personne n’aime se faire mal et il est tout à fait naturel de chercher à éviter la blessure. Pour certains, la crainte d’avoir mal peut être la cause d’une préoccupation quotidienne. Encore une fois, Jésus nous dit, ‘Soyez sans crainte. Dans la blessure, vous n’avez pas à avoir peur car Dieu vous aime.’ Dieu est au courant de tout ce qui arrive sur la terre. Aucun détail ne lui échappe. Il connaît le nombre précis de cheveux qui poussent sur notre tête au point qu’aucun d’eux ne tombe sans qu’il le sache. De même, lorsqu’un moineau tombe au sol, il le sait. Si Dieu prend intérêt aux oiseaux du ciel, combien plus se souciera-t-il de nous qui valons bien plus que les moineaux, nous qui sommes la couronne de sa création! Dieu peut s’occuper de toutes nos blessures et toutes nos douleurs, et faire en sorte qu’elles concurrent à notre bien. Il donne ainsi un sens et un but à tout ce qui nous arrive.

La peur et la foi

Il faut savoir que dans la parole de Dieu, la peur et la foi s’excluent l’une l’autre. La foi est l’opposée de la peur. En fait, il est juste d’affirmer que la foi élimine la peur. Si nous croyons en la bonté de Dieu et si nous sommes persuadés que rien dans ce monde n’échappe à son contrôle, alors nous n’avons rien à craindre. En toutes circonstances, nous faisons confiance en l’amour de Dieu, ayant l’entière assurance qu’il prendra toujours part à ce qui nous concerne.

Regardons quelques exemples où la Bible présente la foi et la peur comme des entités contraires. En Marc 5.36, Jésus dit ceci : Ne crains pas, crois seulement. ‘N’aie pas peur. Aie seulement la foi.’ Le Seigneur adressa ces paroles à un chef de synagogue dont la fille était très malade. Au bord du désespoir, ce dernier supplia Jésus de faire quelque chose pour sauver son enfant. Mais la situation était très grave. Avant même que Jésus ait eu le temps de voir la jeune fille, on apprend la triste nouvelle de son décès. Il est difficile d’imaginer la peine qu’a dû ressentir le père à ce moment-là. Il était trop tard. Tout espoir venait maintenant de se dissiper. Pourtant, Jésus ne voyait pas la situation de cette façon. Il réconforta Jaïrus en disant, ‘Sois sans crainte. Ne te décourage pas. Crois seulement. Je la ramènerai à la vie.’

Par ces mots, Jésus voulait lui faire comprendre qu’il ne devait pas se laisser abattre par la consternation. Il l’invita à persévérer dans la foi. Crois seulement. Ayez confiance en Christ. Laissez-le prendre en charge la situation et il agira pour votre bien. Si nous croyons sincèrement que Dieu nous aime et que sa puissance est sans limite, pourquoi devrions-nous avoir peur? Rien ne peut nous arracher des mains bienveillantes de notre Seigneur. La foi dissipe les craintes. Plus notre foi est grande, moins la peur aura d’influence sur nous.

Nous faisons la même constatation quand Jésus dit à ses disciples en Matthieu 8.26, Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi? Encore une fois, la peur et la foi sont placées côte à côte. Vous vous souviendrez que dans ce passage, Jésus se trouvait à l’intérieur d’un bateau en compagnie des disciples. Soudainement une tempête éclata. Pendant que l’eau remplissait graduellement l’embarcation, Jésus continuait à dormir paisiblement. Les disciples n’en pouvaient plus. Affolés par les vents et les vagues, ils décidèrent de réveiller leur Maître. ‘Seigneur, nous allons nous noyer! Sauve-nous!’ À notre grande surprise, Jésus leur répondit par ce qui semble être une réprimande. ‘Pourquoi êtes-vous si effrayés, gens de peu de foi?’ Cette phrase sous-entend que les disciples n’auraient pas dû avoir peur. Ils avaient avec eux le Créateur de l’univers en qui ils pouvaient faire pleinement confiance. Il n’y avait donc rien à craindre. Mais dans un moment de terreur, ils ont oublié l’identité divine de Jésus. C’est à cause de leur manque de foi que la peur de se noyer dans le lac troubla leurs esprits. Et le reproche de Jésus visait justement cette lacune. Ici encore, nous observons que la peur est présentée comme un signe d’une foi vacillante.

L’apôtre Jean le dit en ces termes : Il n’y a pas de crainte dans l’amour (1Jean 4.18). Il n’y a pas de place pour la peur dans l’amour. La peur et l’amour sont incompatibles. Tout comme l’eau et l’huile, ils ne peuvent pas se mélanger car l’un chasse l’autre. Jean complète ce verset en déclarant, Au contraire, le parfait amour bannit la crainte. Cet amour parfait, il nous en révèle la source au v. 19 : Nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier. En d’autres mots, la peur est repoussée par l’amour parfait de Dieu. La réponse définitive à nos craintes ne consiste pas à changer les circonstances (même si ces efforts peuvent procurer un soulagement temporaire) mais plutôt à s’enraciner dans l’amour de Dieu. Et pour que cela se produise, il faut avoir la foi. Plus nous faisons confiance en son amour et en sa bienveillance, moins nous ressentirons la crainte face aux tumultes de la vie. Les promesses divines témoignent du grand amour de Dieu pour les hommes. Dieu a pris la peine, dans sa parole, de nous promettre son soutien indéfectible. Si nous croyons à ses promesses, si nous nous réfugions par la foi dans l’amour de Dieu, alors il s’ensuit que notre âme se remplira d’assurance. Vraiment, ceux qui ont peur sont ceux dont la foi (ou le manque de foi) ne permet pas à l’amour de Dieu d’agir dans leurs vies.

Faire face à nos craintes

Ceci étant dit, ajoutons promptement que la peur est un sentiment commun à tous les hommes. Et le croyant n’en est pas exclu. En fait, j’irais jusqu’à affirmer que dans l’imperfection de notre vie sur cette terre, il y aura toujours des points de tension entre notre foi et nos craintes. Dans l’état actuel des choses, notre foi ne sera jamais assez pure pour dissiper complètement la crainte. D’ailleurs, en quoi la foi est-elle nécessaire devant la certitude? La foi comporte implicitement une acceptation à courir un certain risque. Et ce risque peut générer par moment de la peur.

Il n’est pas question ici de chercher à éliminer la peur. On ne peut pas empêcher les sentiments de se manifester puisqu’ils apparaissent indépendamment de notre volonté. Il est beaucoup plus profitable d’être à l’écoute de nos émotions et de reconnaître leur existence quand elles surgissent. Étant confronté à ses craintes, le croyant s’en remettra à Dieu et priera qu’elles deviennent une occasion de croissance spirituelle plutôt que de chute. Celui qui fait face à ses peurs avec sincérité constatera que Dieu fera grandir sa foi tout en repoussant ses appréhensions. Peu importe la gravité de la situation, il aura appris à se confier librement à Dieu, pleinement convaincu qu’il est digne de confiance.

Tout chrétien affrontant les tourmentes de la vie aura à faire un choix entre l’une ou l’autre de ces réactions : ‘Est-ce que je vais faire confiance à Dieu malgré ma douleur, mes faiblesses et ma peur, ou est-ce que je vais me détourner de lui dans la colère et avec le sentiment d’avoir été trahi?’ Jésus ne peut pas nous imposer son choix. Il souhaite malgré tout nous encourager à nous fier à lui en dépit de nos inquiétudes, en dépit d’une compréhension imparfaite de la volonté de Dieu. Et il nous donne les raisons qui devraient nous inciter à lui faire confiance.

Car nous avons confiance en Dieu

À trois reprises en Matthieu 10, Jésus dit, ‘N’ai pas peur.’ La répétition de ces mots montre bien son désir de nous voir tenir ferme dans l’adversité. Au lieu d’être apeurés par les difficultés, nous devrions demander à Dieu de fortifier notre foi car la foi a la propriété, comme nous l’avons vu, de repousser la peur. Le Seigneur Jésus nous enseigne ici qu’une foi forte est établie sur trois fondements. Décrivons-les.

Tout d’abord, nous voyons au v. 26 que la foi est fondée sur la justice de Dieu. On peut me calomnier. Les gens peuvent mentir à mon sujet. Je n’ai pas peur car j’ai confiance en la justice de Dieu. Ma foi s’y fie entièrement. Je sais qu’un jour, tous les faits seront révélés et qu’il rendra justice à ceux qui marchent dans la vérité.

Deuxièmement, la foi est fondée sur la puissance de Dieu. Nous lisons au v. 28, ‘Ne craignez pas la méchanceté de l’homme. Ses actions sont limitées. Le pire affront qu’il peut vous infliger, c’est de détruire votre corps. Mais il ne peut pas mettre fin à la vie qui se trouve en vous. Craignez plutôt Dieu car sa puissance n’a pas de limite. Il a le pouvoir de faire périr l’homme tout entier. Il peut anéantir autant le corps que l’âme en enfer.’ Le pouvoir de condamner l’âme au bannissement éternel n’appartient qu’à Dieu. Notre foi est fondée sur cette puissance. C’est pourquoi les enfants de Dieu n’ont pas à craindre les hommes.

Et troisièmement, nous notons que la foi est fondée sur l’amour de Dieu. Le v. 31 l’explique très bien. ‘Dieu s’intéresse aux passereaux, ces oiseaux communs. Pas un seul ne tombe au sol à son insu. S’il témoigne un tel intérêt aux petits moineaux, à combien plus forte raison désire-t-il prendre soin de vous. Il vous aime tellement qu’il tient même un compte précis du nombre de vos cheveux.’ Dieu est au courant de tous les détails et de toutes les circonstances de la vie du disciple. Ce dernier n’a donc absolument rien à craindre. Le Seigneur Jésus utilise le même argument dans son Sermon sur la Montagne (Matthieu 7.11). ‘Vous êtes pécheurs et pourtant, vous pourvoyez affectueusement aux besoins de vos enfants. Combien plus Dieu, qui est amour et bonté, veillera-t-il sur les siens!’

Ainsi la foi du chrétien a pour fondement ces trois aspects de la personne de Dieu. Elle s’appuie sur la justice impartiale de Dieu, sur sa puissance illimitée, et sur son amour indéfectible. Quand la foi est soutenue par une base aussi solide, le croyant n’a plus rien à craindre.

Craindre Dieu

Il y a toutefois une exception. Le chrétien ne craindra qu’une chose dans cette vie. De quoi s’agit-il? Il s’agit de la peur que Christ ne le reconnaisse pas au jour de son retour. C’est la crainte que Jésus le renie au jour du jugement en lui disant, ‘Éloignez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. Je ne vous connais pas.’ La séparation éternelle d’avec Christ est la pire des sanctions. C’est la crainte que le disciple doit éprouver devant celui qui a le pouvoir de condamner un homme au châtiment de l’enfer. La crainte de Dieu est le respect que l’homme éprouve pour Dieu lorsqu’il fait face à sa sainteté, sa justice, et sa pureté. Il prend conscience de la présence du Dieu vivant qui dévoilera entièrement sa sainteté et fera régner la justice au jour du jugement.

Sur quelle base Jésus reniera-t-il un homme devant notre Père céleste? Voici ce qu’il dit aux versets 32-33 : C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux. Confesser Christ signifie que nous acceptons de le reconnaître publiquement comme notre Seigneur et notre Sauveur, et de vivre devant les hommes comme son serviteur. Une simple reconnaissance verbale de Christ ne suffit pas. Nos paroles doivent s’accompagner d’une vie d’obéissance. Autrement notre manière de vivre devient une dénégation du Christ, même si nous le confessons avec nos lèvres. Vivre en désobéissance équivaut à dire au Seigneur, ‘Je ne te connais pas.’ Mais le jour viendra quand Jésus déclarera à son tour, ‘Je ne te connais pas.’

‘Je confesserai celui qui me confessera; je renierai celui qui me reniera.’ Je n’ai aucune crainte de ce que mes persécuteurs peuvent penser de moi. Ce qui compte, c’est ce que Jésus pense de moi. Lorsque nous prenons position pour Jésus en toutes circonstances ici-bas, Jésus promet de faire de même au ciel. Il prendra position pour nous devant son Père dès maintenant ainsi qu’au jugement dernier.

Tout ceci montre que la foi regarde vers l’avenir. Elle s’attache aux réalités éternelles. Les gens qui vous méprisent disparaîtront un jour car tous finissent par mourir. Toute chose dans ce monde a une fin. Il n’y a que Jésus qui n’a ni commencement ni fin. Le divin est éternel et la foi est en mesure de le constater. C’est pourquoi le croyant n’a pas peur d’être persécuté pour la croix du Christ. La foi s’applique aux choses qui se rapportent à l’éternité et en prend la défense. Elle prend position pour Jésus quelles que soient les peines à supporter.

L’importance de vivre en communion avec Christ

La confession étant une démonstration de foi, le refus de confesser Jésus équivaut à une dénégation. Or on peut renier par l’une de ces trois manières. On peut le renier avec nos lèvres. Ce que nous exprimons verbalement peut servir autant à le confesser qu’à le renier. Nous pouvons le renier par nos actions. La manière dont nous nous comportons devant les hommes indique si nous appartenons à Jésus ou non. Finalement, nous pouvons renier Jésus par le silence. Nous devons nous rappeler que le fait de ne pas élever notre voix au nom du Seigneur pour s’opposer au mal équivaut aussi à le renier.

Et si nous renions Jésus, celui-ci nous reniera également. Il dira au Père que nous ne lui appartenons pas car nous n’avons jamais entretenu de véritable relation avec lui. Cet avertissement affermit celle retrouvée au v. 28 où Jésus enseigne que la persécution n’est pas le plus grand drame qui puisse survenir à un homme. La pire des catastrophes, c’est d’être répudié par Jésus lorsqu’il versera son jugement sur le monde. Chaque individu doit décider dès maintenant avec qui il désire s’allier :  soi avec les enfants des ténèbres dans cette vie ou avec Jésus pour l’éternité.

Par ce passage, le Seigneur Jésus fait la déclaration selon laquelle la position de chaque personne devant Dieu sera établie par la relation qui aura existé entre cette personne et Christ. Jésus jouera alors le rôle de juge qui décidera de la destinée de chacun dans le contexte de l’éternité. Il se portera à la défense de ceux qui ont démontré leur foi en confessant Christ tant par leurs paroles que par leur vie. Et je vous ferais remarquer que cet enseignement se situe dans le cadre d’un sermon missionnaire prononcé par Jésus à ses disciples et non pas au public en général. Les chrétiens doivent savoir que leur justification repose sur une communion étroite avec leur Seigneur.

Concluons en ces termes. La peur est un sentiment qui paralyse et asservit ceux qui l’éprouvent. Même si nous ne pouvons pas en contrôler les circonstances, les lettres du NT nous apportent une solution pour la surmonter : Christ lui-même. Croyez en lui et vous ne craindrez point car en demeurant en lui, vous êtes en sécurité. La Bible nous incite à maîtriser la crainte par la foi. Celui qui vit par la foi dans une union intime avec Jésus Christ ne se laisse par gagner par ses peurs. Il vit dans l’assurance de l’amour de Dieu à son égard. Alors, ayez la foi et ne craignez plus.

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.

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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "


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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Dim 14 Juil 2013 - 14:07

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Quinzième dimanche du temps ordinaire

Livre du Deutéronome 30,10-14.

Moïse disait au peuple d’Israël : « Écoute la voix du Seigneur ton Dieu, en observant ses ordres et ses commandements inscrits dans ce livre de la Loi ; reviens au Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme.
Car cette loi que je te prescris aujourd'hui n'est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte.
Elle n'est pas dans les cieux, pour que tu dises : « Qui montera aux cieux nous la chercher et nous la faire entendre, afin que nous la mettions en pratique ? »
Elle n'est pas au-delà des mers, pour que tu dises : « Qui se rendra au-delà des mers nous la chercher et nous la faire entendre, afin que nous la mettions en pratique ? »
Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la mettes en pratique.



Psaume 19(18),8.9.10.11.

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.



Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 1,15-20.

Le Christ est l’image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature,
car c'est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles et les puissances invisibles : tout est créé par lui et pour lui.
Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, c'est-à-dire de l'Église. Il est le commencement, le premier-né d'entre les morts, puisqu'il devait avoir en tout la primauté.
Car Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement total.
Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,25-37.

Pour mettre Jésus à l'épreuve, un docteur de la Loi lui posa cette question : « Maître, que dois-je faire pour avoir part à la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu'y a-t-il d'écrit ? Que lis-tu ? »
L'autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. »
Mais lui, voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus : « Et qui donc est mon prochain ? »
Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l'avoir dépouillé, roué de coups, s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l'autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l'autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié.
Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d'argent, et les donna à l'aubergiste, en lui disant : 'Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. '
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l'homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. »



« Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » Et Jésus de répondre « Dans la Loi qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu ? »
La question de la Loi est au centre de l’évangile et au cœur des autres lectures de ce dimanche. La première lecture, extraite du livre du Deutéronome, nous la présente comme très accessible : « Cette Loi que je te prescris aujourd'hui n'est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte. […] Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur ». Nous sommes devant un merveilleux moment dans la Bible où la Loi est appelée « Parole » de Dieu. Lors de l’Alliance au Sinaï, Moïse a donné au peuple de la part de Dieu dix « Paroles », le Décalogue (Ex 20, 1-17 ; Dt 5, 6-22).
Ces Paroles données par Dieu, ne sont pas d’abord des ordres mais des bénédictions qu’il prononce au cœur de l’homme pour le libérer de tous ses esclavages. « Et demain, quand ton fils te demandera : ‘Pourquoi ces édits, ces lois et ces coutumes que le Seigneur notre Dieu vous a prescrites ?’, lisons-nous dans le Deutéronome, alors tu diras à ton fils : ‘Nous étions esclaves de Pharaon en Égypte, mais d’une main forte, le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte […]. Le Seigneur nous a ordonné de mettre en pratique toutes ces lois et de craindre le Seigneur notre Dieu pour que nous soyons heureux tous les jours et qu’il nous garde vivants comme nous le sommes aujourd’hui’ » (Cf. Dt 6, 20-25).

La Loi est une Parole donnée par Dieu à l’homme pour le libérer afin qu’il vive : « La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie », « les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur », nous dit le Psaume.
Cette Parole que Dieu nous adresse, il nous invite à la faire nôtre et à la prononcer pour engendrer à notre tour la vie. Faire, appliquer, se révèle alors insuffisant. Il faut transmettre le trésor reçu, trésor d’une loi « plus désirable que l'or, qu'une masse d'or fin, plus savoureuse que le miel qui coule des rayons », comme nous la décrit encore le psalmiste.
C’est bien ce que Jésus propose dans l’évangile au docteur de la loi qui l’interroge. Il montre que c’est dans nos entrailles que la Loi divine doit d’abord agir lorsqu’il nous commande d’avoir pitié nous aussi. Cette miséricorde nous pousse à nous faire proches de notre frère et nous ouvre au don de la vie, à l’image de ce que Dieu lui-même a opéré pour nous en son Fils Jésus-Christ, comme nous le rappelle saint Paul dans la deuxième lecture.

« ‘Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?’ Jésus lui demanda : ‘Dans la Loi qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu ?’ » Voilà bien la véritable question : comment lisons-nous la Loi, quel sens lui donnons-nous ? Un ensemble de préceptes à appliquer pour être en règle et se voir récompenser par le don du salut, de « la vie éternelle » ? Ou bien un appel que Dieu nous adresse à aimer, à donner, à nous donner ? Ce qui suppose que cette Loi d’extérieure qu’elle était nous soit devenue intérieure et que nous en soyons devenus responsables. L’effort à accomplir pour obtenir la vie éternelle doit avant tout ouvrir à la miséricorde.
C’est précisément pour entrer dans cette « lecture » de la Loi que Jésus va raconter au légiste la parabole du Bon Samaritain. En effet, ce dernier n’a répondu qu’à la première partie de la question que Jésus lui a adressée. Il a répété « ce qui est écrit » dans la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. » Mais, il n’a pas dit pas « ce qu’il lisait » c’est-à-dire la manière dont il interprétait ce grand commandement…
Le récit de la parabole va amener ce docteur de la Loi à « lire » que la vie éternelle est le fruit d’une vie menée à l’imitation de celle du Christ, le Bon Samaritain. Il va découvrir que le salut s’obtient non pas en aimant celui qui serait reconnu comme son prochain mais en se faisant par amour, comme Jésus lui-même, le prochain de tout homme. L’enjeu du récit réside bien dans le basculement de la question qui de : « Et qui donc est mon prochain ? » devient dans la bouche de Jésus : « Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »

Nous aurions sans doute grand bénéfice à nous interroger sur la permanence et même sur le développement de notre capacité à aimer dans notre obéissance aux préceptes du Seigneur. Lorsque nous appliquons les commandements de la Loi divine, avouons que nous nous laissons bien souvent enfermer par eux. Au lieu de nous ouvrir au frère, l’observance de la Loi nous renferme alors sur nous-mêmes.
En réalité, les limites que nous mettons à l’amour viennent de ce que nous confondons la Loi avec Celui qui la prononce comme une Parole de bénédiction sur chacune de nos vies. Puissions-nous ne jamais oublier ce que Paul Beauchamp nous rappelle si bien : « Que serait la Loi sans la Présence ? L’exégèse des paroles de Jésus et les commentaires même les meilleurs risquent de faire oublier le corps, la bouche d’où elles sortent, l’air, l’esprit, la musique de celui qui parle. Il a été là, Jésus, qui parlait depuis cette montagne. Ce n’est pas cela, d’ailleurs, qui est nouveau. On oublie vite, aussi que la Torah n’a jamais parlé toute seule. Le Sinaï était le lieu de la présence du Dieu d’Israël. Autrement, cette Loi ne serait rien. » (Paul Beauchamp, La loi de Dieu, Paris, Seuil, 1999, p. 128).


« Seigneur, que nous ne perdions jamais de vue que ta Loi est avant tout une Parole que tu nous adresses, Parole qui nous libère en nous ouvrant à notre frère en humanité. Enseigne-nous à nous faire les canaux de cette miséricorde dont tu nous fais grâce et qui nous sauve chaque fois que nous l’implorons. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson




Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Le_bon10


Le bon Samaritain

      « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho »... Jéricho est le symbole de ce monde où, après avoir été chassé du Paradis, c'est-à-dire de la Jérusalem céleste, Adam est descendu... C'est le changement non pas de lieu mais de conduite qui a fait son exil. Quel changement ! Cet Adam qui jouissait d'un bonheur sans inquiétude, dès qu'il s'est abaissé aux fautes de ce monde, a rencontré des larrons... Qui sont ces larrons, sinon des anges de la nuit et des ténèbres, qui se déguisent parfois en anges de lumière (2Co 11,14), mais qui ne peuvent pas y demeurer ? Ils commencent par nous dépouiller des vêtements de grâce spirituelle que nous avons reçus : c'est ainsi qu'ils font d'habitude pour nous blesser... Prends donc garde à ne pas te laisser dépouiller, comme Adam, privé de la protection du commandement de Dieu et dépourvu du vêtement de la foi. Voilà pourquoi il a reçu la blessure mortelle à laquelle tout le genre humain aurait succombé, si le Samaritain n'était descendu guérir ses blessures affreuses.

     Ce n'est pas n'importe qui, ce Samaritain : celui que le prêtre et le lévite avaient dédaigné, lui ne l'a pas dédaigné... Ce Samaritain descendait : « Qui est descendu du ciel, sinon celui qui est monté au ciel, le Fils de l'homme, qui est au ciel ? » (Jn 3,13) Voyant à demi mort cet homme que personne avant lui n'avait pu guérir..., il s'est approché de lui ; c'est-à-dire qu'en acceptant de souffrir avec nous, il s'est fait notre prochain et qu'en exerçant la miséricorde envers nous, il s'est fait notre voisin.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 7,73 ; SC 52 (trad. cf SC, p. 33)




Mgr Marc Aillet : Un été à haut risque
Faisant le point sur la situation sociale et politique de la France, l’évêque de Bayonne appelle les chrétiens à ne pas rester les bras croisés…même en vacances !

Comment cet été pourrait-il être calme et serein, après le vaste mouvement d’opposition pacifique à la loi Taubira qui n’a cessé de s’amplifier et qui se heurte à une répression policière et judiciaire des plus inquiétantes pour la démocratie, devant le chaos économique et social dans lequel la France s’enfonce doucement sans propositions de solutions sérieuses et crédibles à même de rassurer les français, et face aux menaces qui pèsent lourdement sur la vie humaine – avec le projet de loi sur les embryons – et sur l’éducation des enfants dans nos écoles – avec l’enseignement du gender, dès l’âge de six ans ?

S’il n’est pas dans le rôle de l’Église de se lancer dans la bataille politique, c’est sa mission de prendre toujours la défense des plus faibles et des plus petits. De ceux qui sont laissés pour compte sur le bord de la route par la crise économique et sociale, de ceux qui sont entretenus dans une précarité morale et spirituelle par une société politico-médiatique qui a rejeté Dieu : « Combien de pauvretés morales et matérielles viennent aujourd’hui du refus de Dieu et du fait de mettre à sa place tant d’idoles » (pape François).

Plus encore, de ceux qui sont sans défense et sans voix : je pense aux embryons humains dont les papes Benoît XVI et François ont demandé la protection juridique, en soutenant officiellement l’Initiative Citoyenne Européenne « Un de nous ». Je pense au sort réservé aux enfants par la loi Taubira, qui enregistre un grave déni de filiation – un enfant qui naît toujours d’un homme et d’une femme a besoin pour se construire, non seulement de l’affection des personnes qui l’élèvent, mais de pouvoir se référer le mieux possible à son père et à sa mère – porte ouverte sur la Procréation médicalement assistée (PMA) pour tous, voire la gestation pour autrui (GPA), qui priveraient ainsi légalement un enfant de son père ou de sa mère.

Comment pourrions-nous rester les bras croisés devant de telles injustices ? Sans doute, notre première attitude sera celle de la cohérence. « Nous ne donnons à personne aucun sujet de scandale, pour que le ministère ne soit pas décrié », dit saint Paul aux Corinthiens, en donnant son comportement en exemple : « par une grande constance dans les tribulations, dans les détresses, dans les angoisses, sous les coups, dans les prisons, dans les désordres, dans les fatigues, dans les veilles, dans les jeûnes ; par la pureté, par la science, par la patience, par la bonté, par un esprit saint, par une charité sans feinte, par la parole de vérité, par la puissance de Dieu ; par les armes offensives et défensives de la justice » (2 Co 6, 3-7).

« Une charité sans feinte » dit saint Paul, qui nécessite l’accompagnement concret des personnes, la prise en compte de leurs souffrances, quelles qu’elles soient, la proposition d’un vrai chemin de croissance, à l’instar du bon Samaritain qui prend en charge jusqu’au bout l’homme laissé à demi-mort sur le bord du chemin, malgré la distance culturelle, religieuse, voire ethnique, qui le sépare de lui ; et qui comporte encore la condamnation de toute forme de rejet des personnes, d’agression verbale ou physique envers quiconque.

Mais aussi la parole de vérité : « Ne diminuer en rien la salutaire doctrine du Christ est une forme éminente de charité envers les âmes. Mais cela doit toujours être accompagné de la patience et de la bonté dont le Seigneur lui-même a donné l’exemple en traitant avec les hommes » (Paul VI). Pourvu que l’on fasse preuve d’une charité sans feinte envers les personnes, la mission prophétique de l’Église est hautement souhaitable pour éclairer, voire réveiller les consciences anesthésiées dans une société marquée par l’individualisme et le relativisme.
Si le dialogue est toujours nécessaire au sein de nos groupes, de nos communautés humaines et chrétiennes, nous ne saurions faire l’économie de la Vérité sur l’homme que le Christ nous a révélée et qui ne peut jamais « faire l’objet d’une sorte de négociation dialogique » (Bienheureux Jean-Paul II). Nous ne pouvons poursuivre le dialogue sur les questions sociétales qui agitent la société française aujourd’hui qu’à partir d’une conscience claire de notre identité de chrétien, attachée à une Vérité qui n’est pas purement confessionnelle, mais appartient à l’humanité tout entière.

Force est de constater que les malentendus entretenus dans nos communautés proviennent d’un déficit d’adhésion à la Vérité révélée et transmise par l’Église depuis deux mille ans. Sans compter que dialoguer avec des lobbies, voire des Institutions, qui démontrent depuis des mois leur refus du dialogue, en diabolisant systématiquement leurs opposants et en usant même de manière arbitraire de la force, policière ou judiciaire, pour tuer dans l’œuf  toute forme d’expression populaire contraire, est une véritable gageure.

Si pour défendre le droit à l’objection de conscience face à des lois injustes, ou faire entendre sa voix sur la place publique au nom de la liberté d’expression, de réunion et de manifestation garantie par la Constitution pour promouvoir la dignité de la vie humaine, du mariage et de la famille, on devait risquer l’interpellation sans sommations, la condamnation, voire l’incarcération immédiate, ce qui n’est plus une fiction, alors cela ne rendrait ce combat que plus noble et plus nécessaire. Comme Jésus l’annonçait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront dans leurs synagogues ; vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour rendre témoignage en face d’eux et des païens » (Mt 10, 17-18).

La proclamation de la Vérité, pourvu que ce soit sans violence et dans une charité sans feinte, est un devoir dont aucun chrétien ne saurait s’exonérer. Comme le Christ, nous sommes appelés à être « un signe en bute à la contradiction …afin que se révèlent les pensées intimes de bien des coeurs » (Lc 2, 35). Autrement dit : chacun est appelé à se positionner pour ou contre la Vérité ! Nous ne pouvons faire l’économie de cette division apparente à laquelle nous répugnons tant : il en va de « la connaissance de la Vérité » (1 Tm 2, 3) qui seule « nous rendra libres » (Jn 8, 32). Oui au dialogue, pour une meilleure compréhension réciproque, mais sans ambiguïtés et en vue de se rapprocher de la Vérité.

N’ayez pas peur ! Ce fut le mot d’ordre du pontificat du bienheureux Jean- Paul II. Comme on l’a dit : « Les peureux disent aux courageux : vous êtes téméraires  ». Soyons de ceux qui ne transigent pas sur la Vérité et qui appliquent l’exhortation de l’apôtre Pierre : « Soyez toujours prêts à la défense contre quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous. Mais que ce soit avec douceur et respect, en possession d’une bonne conscience » (1 P 3, 15-16).

+ Mgr Marc AILLET,
Évêque de Bayonne, Lescar et Oloron.

http://www.diocese-bayonne.org/spip.php?article37




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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
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Message par Invité Lun 15 Juil 2013 - 11:52

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le lundi de la 15e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 1,8-14.22.

Un nouveau roi vint au pouvoir en Égypte. Il n'avait pas connu Joseph.
Il dit à son peuple : « Voici que les fils d'Israël sont maintenant un peuple plus nombreux et plus puissant que nous.
Prenons donc les dispositions voulues pour l'empêcher de se multiplier. Car, s'il y avait une guerre, il se joindrait à nos ennemis, combattrait contre nous, et ensuite il sortirait du pays. »
On imposa donc aux fils d'Israël des chefs de corvée pour les accabler de travaux pénibles. Ils durent bâtir pour Pharaon les villes et entrepôts de Pithome et de Ramsès.
Mais, plus on les accablait, plus ils se multipliaient et proliféraient, ce qui les fit détester.
Les Égyptiens les soumirent à un dur esclavage
et leur rendirent la vie intenable à force de corvées : préparation de l'argile et des briques et toutes sortes de travaux à la campagne ; tous ces travaux étaient pour eux un dur esclavage.
Finalement, Pharaon donna cet ordre à tout son peuple : « Tous les garçons qui naîtront chez les Hébreux, jetez-les dans le Nil. Ne laissez vivre que les filles. »



Psaume 124(123),2-3.4-5.7.

Sans le Seigneur qui était pour nous
quand des hommes nous assaillirent,
alors ils nous avalaient tout vivants,
dans le feu de leur colère.

Alors le flot passait sur nous,
le torrent nous submergeait ;
alors nous étions submergés
par les flots en furie.

Comme un oiseau, nous avons échappé
au filet du chasseur ;
le filet s'est rompu :
nous avons échappé.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,34-42.11,1.

Jésus disait aux douze Apôtres : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m'accueille ; et qui m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d'homme juste recevra une récompense d'homme juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.


« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive ». L’évangile contient des versets qui dérangent et qui choquent. Nous en rencontrons aujourd’hui. Ne faisons-nous pas mémoire à chaque eucharistie de Jésus disant « je vous donne la paix, je vous laisse ma paix » ? En quoi nous tromperions-nous en croyant qu’il est venu apporter la paix ?

Pour mieux le comprendre, rapprochons ce verset d’un autre, très similaire, qui se trouve au début de l’évangile de Matthieu : « Ne croyez pas que je sois venu abolir la Loi ou les prophètes », disait Jésus. Il insistait alors pour dire qu’il n’était pas un révolutionnaire, mais qu’il accomplirait la Loi à l’iota près. Cette affirmation nous est spontanément plus accessible, car la révolution est toujours pénible à gérer. Pourtant, l’évangile va bien engendrer une vraie révolution, qui va changer le monde à jamais ! Une telle tournure est donc le signe d’un verset paradoxal.

Ainsi, quand Jésus dit qu’il n’est pas venu apporter la paix sur la terre, c’est avant tout pour affirmer que sa venue va changer beaucoup de choses, qu’elle aura des conséquences visibles et engendrera de profonds changements. Lui est effectivement venu pour apporter la paix, il est réellement l’Agneau de Dieu, le roi d’humilité qui se présente à nous vulnérable. Mais cette paix remet tellement en cause l’ordre du monde que l’homme a établi (nous devrions d’ailleurs l’appeler désordre du monde…), que cette paix suscite une très vive opposition. De cette opposition naissent les divisions que Jésus désigne comme « le glaive » qu’il est venu apporter. Le Messie n’est donc pas venu amener la division, mais comme le don qu’il nous fait oblige à prendre position par rapport à lui, de profondes divisions se créent, des camps se distinguent, dont l’un lui est hostile et complote sa mort.

Si nous étions tentés de limiter ces divisions au domaine social ou religieux, les versets qui suivent nous ramèneraient brutalement à la réalité : « on aura pour ennemis les gens de sa propre maison ». Mais cela paraît à présent plus clair : puisqu’accueillir le don du Messie est entrer dans une vie filiale renouvelée, être fils dans le Fils unique, tous les aspects de notre vie, y compris la façon de vivre les relations familiales, sont soumis à une transformation radicale. Il y a un dépassement des liens familiaux dans l’amour pour le Messie. Dès lors, tout ce qui est égoïste dans nos relations familiales résiste et crée des divisions. Cela vaut autant pour le père envers le fils que pour le fils envers le père. Tout lien d’amour qui n’est pas purement vécu dans le désintérêt et le don total de soi, est mis à rude épreuve. Mais traverser cette épreuve de purification, accueillir la grâce du Christ jusque dans nos relations les plus fondamentales, transforme nos vies et donne de goûter à une paix d’une qualité insoupçonnée.

Ainsi le Christ est-il venu apporter la paix qui est le fruit de la réconciliation. Cette réconciliation est offerte à ceux qui sont divisés comme à ceux qui croient être unis alors qu’ils sont, à un certain degré, enchaînés : tel aime pour le plaisir égoïste d’être nécessaire à l’autre, tel pour l’orgueil de prouver que l’autre ne peut grandir et progresser sans lui, tel aime « par correspondance », je veux dire dans une communion d’idéal romantique qui ne s’engage jamais et ne se confronte pas aux exigences du réel. Plus généralement, tel voyant l’homme nouveau grandir dans l’âme d’un proche tentera de le ramener à soi pour ne pas le perdre, voyant Jésus, souvent dans le savoir, comme un concurrent. Aucune de ces formes d’amour ne procèdent de la vie éternelle. L’amour qui est vie est l’amour qui naît de la rencontre avec Dieu et qui s’épanouit dans la paix que Jésus donne.


Seigneur, vient accomplir en nous ce que tu dis, que nous soyons en toutes circonstances des aides dévoués et efficaces de la sanctification de nos proches et que jamais nous ne laissions perdre le don de la paix que tu nous donnes.

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson




Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 5 Commun10


« CELUI QUI PERDRA SA VIE À CAUSE DE MOI LA TROUVERA »

Réfléchissons sur cette parole de notre Seigneur : qu'il veut « attirer toutes choses à lui » (Jn 12,32 Vulg). Celui qui veut attirer toutes choses les rassemble d'abord et les attire ensuite. Ainsi fait notre Seigneur : il rappelle d'abord l'homme de ses divagations au dehors et de ses dispersions, lui faisant rassembler ses sens, ses facultés, paroles, œuvres, et à l'intérieur ses pensées, son intention, son imagination, ses désirs, ses inclinations, son intelligence, sa volonté et son amour. Quand tout est ainsi bien rassemblé, Dieu attire l'homme à lui, car il faut d'abord te séparer de tout le bien extérieur ou intérieur auquel tu t'es attachée en y mettant pleine satisfaction. Ce détachement est une croix pénible, d'autant plus pénible que l'attachement était plus ferme et plus fort...

     Pourquoi Dieu a-t-il permis que rarement un jour et une nuit ressemblent au jour et à la nuit qui précèdent ? Pourquoi ce qui t'aidait à la dévotion aujourd'hui ne te sera-t-il d'aucun secours demain ? Pourquoi as-tu une foule d'images et de pensées qui n'aboutissent à rien ? Chère enfant, accepte de Dieu cette croix et supporte-la : elle te deviendrait une croix bien aimable, si tu pouvais remettre ces épreuves à Dieu, les accepter de lui, avec un abandon véritable, et en remercier Dieu : « Mon âme exalte Dieu en toutes choses » (cf Lc 1,46). Que Dieu prenne ou donne, le Fils de l'homme doit être élevé sur la croix... Chère enfant, laisse tout cela, applique-toi plutôt à un véritable abandon..., et pense plutôt à accepter de porter la croix de la tentation qu'à rechercher la fleur de la douceur spirituelle... Notre Seigneur a dit : « Que celui qui veut venir après moi prenne sa croix et me suive » (Lc 9,23).  

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 59, 4ème pour l'Exaltation de la croix (trad. Cerf 1991, p. 480)




Notre page d’évangile prend la suite de la déclaration de Pierre à Jésus : «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant». Le texte d’aujourd’hui nous présente l’affrontement de deux mentalités : Pierre refuse la souffrance et le Seigneur affirme qu’il n’y a pas de véritable amour sans sacrifice. Ceci est vrai dans les rapports amoureux, dans la vie de couples, dans l’exercice d’un métier ou d’une profession.

Il suffit d’évoquer certaines situations parfois douloureuses, pour comprendre que l’amour coûte cher : Pardonner à un ennemi qui nous a blessé et humilié. Aimer fidèlement un conjoint, malgré les désaccords et la maladie. Continuer à aimer des enfants qui semblent se moquer de nous. Garder le sens du partage quand tout nous incite à entasser et à dépenser pour soi. Être fidèle à ses engagements de mariage. Rester honnête dans les affaires quand les règles économiques et politiques sont celles de la jungle, celle du plus fort qui écrase le faible. Savoir manifester, sans violence, contre les puissances de  l’argent. Se tenir debout pour la vérité et la justice quand tout le monde rampe. Gagner sa vie sans tricher et sans frauder. Prendre parti pour les pauvres et les délaissés de nos sociétés. Affirmer les droits des sans-voix, des immigrants illégaux, de ceux et celles qui sont sur le bien-être social. Se dire chrétien dans un milieu laïc et incroyant. Prier et participer aux offices liturgiques dans un monde qui se moque de la religion.

Pour aimer de façon authentique, il faut y mettre le prix. La mentalité de notre monde s’oppose de façon catégorique à l’esprit de l’Évangile lorsque :
- le gain devient la seule valeur de la vie.
- le succès à tous prix domine les modèles proposés dans les sports, la politique, les affaires.
- la cupidité honteuse est maîtresse de la place publique et de la vie de tous les jours.
- toutes les règles de morale sont abolies afin de favoriser le plaisir immédiat.

Une étude affirmait qu’aux États-Unis plus de 80% des jeunes trichent aux examens. Ce n’est sans doute pas beaucoup mieux au Canada. C’est la seule façon, selon ces étudiants, de s’assurer un avenir prometteur. Mais cette mentalité de malhonnêteté risque de  continuer après la fin des études et de s’étendre ensuite à la vie politique et à la vie de tous les jours.

Heureusement, il y a de nombreux exemples d’amour véritable, malgré les obstacles et les difficultés.

Je connais un couple qui, depuis plus de 30 ans, s’occupe de leur fille handicapée de naissance et qui est en chaise roulante, incapable de se nourrir elle-même et ne pouvant prononcer que quelques mots. Ils ont eu deux autres filles en excellente santé, mais une grande partie de leur temps et de leur énergie a été consacrée à Sara qui demande une attention constante. Toute la vie de cette famille a été bouleversée par cette enfant handicapée qui est encore vivante parce qu’elle est entourée de l’amour de ses deux soeurs et ses parents.

Dans un village où je travaillais, une vieille dame, Vittoria, avait trois enfants et un mari ivrogne. Elle devait gagner le nécessaire pour nourrir sa famille, car son mari avait perdu son emploi. Malgré ses moyens très limités, elle gardait chez-elle sa belle-mère en chaise roulante et complètement dépendante des autres. Pendant des années, son grand amour et sa foi profonde lui ont donné le courage de faire face à toutes ces difficultés. Aujourd’hui cette vieille dame, belle et sereine, entourée de l’amour de ses trois enfants, remercie Dieu tous les jours pour tout ce qu’elle a reçu dans sa vie !

Je suis convaincu que chacun de nous pourrait donner de nombreux exemples de cet amour difficile qui demande abnégation et sacrifices.

Pour aimer authentiquement, il faut y mettre le prix même si la mentalité moderne nous invite à l’épanouissement, au plaisir et à jouissance, à la liberté complète, : «je veux vivre ma vie!». Paul nous dit dans sa lettre aux Romains: «Ne vous conformez pas sur la mentalité du monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.» (Rm 12, 2) Dieu valorise la vie en abondance et veut pour nous un bonheur basé sur l’amour, le respect de l’autre et le don de soi.

«Tes pensées ne sont pas celles de Dieu», dit Jésus à Pierre dans évangile d’aujourd’hui. En choisissant l’amour, avec tout ce que cela comprend de souffrance, nous construisons une vie en abondance qui se transforme en vie éternelle. «Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi la trouvera.» Les sacrifices que nous faisons pour ceux et celles que nous aimons n’a rien de masochiste. Ils valorisent notre existence et donne sens à notre vie.

Prions le Seigneur pour que nos pensées deviennent de plus en plus semblables à celles de Dieu. «Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive... Qui perd sa vie à cause de moi la gardera».


Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.



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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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