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Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Mar 16 Juil 2013 - 11:29

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 43550819


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Le mardi de la 15e semaine du temps ordinaire
Notre Dame du Mont Carmel



Livre de l'Exode 2,1-15a.

Un homme de la tribu de Lévi avait épousé une femme de la même tribu.
Elle conçut, et elle donna naissance à un fils. Voyant qu'il était beau, elle le cacha durant trois mois.
Lorsqu'il lui fut impossible de le tenir caché plus longtemps, elle prit une corbeille de jonc, qu'elle enduisit de bitume et de résine. Elle y plaça le bébé, et déposa la corbeille au bord du Nil, au milieu des roseaux.
La sœur de l'enfant se tenait à distance pour voir ce qui allait arriver.
La fille de Pharaon descendit au fleuve pour s'y baigner, tandis que ses suivantes se promenaient sur la rive. Elle aperçut la corbeille parmi les roseaux et envoya sa servante pour la prendre.
Elle l'ouvrit et elle vit le bébé. C'était un petit garçon, il pleurait. Elle en eut pitié et dit : « C'est un petit Hébreu. »
La sœur de l'enfant dit alors à la fille de Pharaon : « Veux-tu que j'aille te chercher, parmi les femmes des Hébreux, une nourrice pour allaiter le bébé ? »
La fille de Pharaon lui répondit : « Va. » La jeune fille alla donc chercher la mère de l'enfant.
La fille de Pharaon dit à celle-ci : « Emmène ce bébé et nourris-le. C'est moi qui te donnerai ton salaire. » Alors la femme emporta l'enfant et le nourrit.
Lorsqu'il eut grandi, elle le ramena à la fille de Pharaon qui le traita comme son propre fils ; elle lui donna le nom de Moïse, en disant : « Je l'ai tiré des eaux. »
Arrivé à l'âge d'homme, Moïse se rendit auprès de ses compatriotes et fut témoin de l'oppression qu'ils subissaient. Il vit un Égyptien qui frappait un Hébreu.
Regardant autour de lui et ne voyant personne, il tua l'Égyptien et l'enfouit dans le sable.
Revenu le lendemain, il vit deux Hébreux qui se battaient et il dit à l'agresseur : « Pourquoi frappes-tu ton compagnon ? »
L'homme lui répliqua : « Qui t'a institué chef et juge sur nous ? Veux-tu me tuer comme tu as tué l'Égyptien ? » Moïse eut peur et se dit : « Pas de doute, la chose est connue. »
Pharaon en fut informé et chercha à faire périr Moïse. Celui-ci prit la fuite et se retira dans le pays de Madiane.



Psaume 69(68),3.14.30-31.33-34.

J'enfonce dans la vase du gouffre,
rien qui me retienne ;
je descends dans l'abîme des eaux,
le flot m'engloutit.

Et moi, je te prie, Seigneur :
c'est l'heure de ta grâce ;
dans ton grand amour, Dieu, réponds-moi,
par ta vérité sauve-moi.

Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.

Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n'oublie pas les siens emprisonnés.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,20-24.

Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et la cendre en signe de pénitence.
En tout cas, je vous le déclare : Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous, au jour du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville subsisterait encore aujourd'hui.
En tout cas, je vous le déclare : le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi, au jour du Jugement. »



Les villes juives auxquelles s’adresse Jésus dans l’évangile de ce jour sont celles où il a opéré de « nombreux miracles ». Effectivement, Corazine, Bethsaïde, Capharnaüm ont vu s’accomplir la plus grande partie des miracles de Jésus… Mais leurs habitants ne se sont pas convertis et sont passés à côté de la béatitude évangélique.

Le reproche de Jésus est d’autant plus fort qu’il affirme que Tyr et Sidon, villes païennes par excellence à son époque, se seraient converties et auraient fait pénitence si elles avaient été témoins des mêmes œuvres de puissance : « Si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et la cendre en signe de pénitence. »

Jésus en arrive même à comparer Capharnaüm, sa propre ville, à Sodome, ville païenne maudite entre toutes dans l’Ancien Testament pour sa perversité. Pourquoi un tel jugement sur Capharnaüm ? Jésus semble donner lui-même la réponse dans la question qu’il lui adresse : « Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? » Ne peut-on pas lire ici une prétention de Capharnaüm à s’élever par ses propres forces jusqu’au ciel c’est-à-dire à se faire l’égale de Dieu, à se sauver par elle-même sans Dieu ?
De son côté, Sodome, même si elle fut le théâtre de tous les vices, ne prétendait à rien et si les miracles de Jésus s’étaient opérés chez elle, elle se serait convertie. Jésus ne semble avoir aucun doute à ce sujet.

Face à ce constat qui bien qu’hypothétique n’en demeure pas moins certain, le jugement de Jésus tombe : « Le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi, au jour du Jugement. » Les villes qui n’ont pas été témoins des miracles de Jésus auront un sort moins dur que celles qui en auront bénéficié.

L’essentiel étant d’éviter le courroux de Dieu, la condition de Sodome n’en deviendrait-elle pas préférable ? Mais le fait est que nous sommes dans la situation de Capharnaüm. Nous sommes de ceux qui ont eu la grâce de voir Jésus passer dans leur vie. Nous avons été témoins de miracles de sa part, à commencer peut-être par celui de notre conversion. Mais nous sommes-nous tournés davantage vers lui ? Avons-nous grandi dans l’humilité d’avoir tout reçu de lui, ou bien, sommes-nous restés indifférents, ingrats à ses dons ?

Jésus n’est pas en train de nous dire que la voie choisie par Sodome est meilleure que celle adoptée par Capharnaüm. Il n’est pas non plus en train de dire qu’il vaudrait mieux ne pas l’avoir rencontré. Non ! Jésus nous dit aujourd’hui encore que c’est vraiment une grâce de l’avoir vu venir chez nous. Mais comment y avons-nous répondu ?

A travers un style prophétique dans ce qu’il a de plus percutant, Jésus veut en fait nous exhorter à entrer dans un regard de foi sur notre vie pour y reconnaître son action et proclamer sa Seigneurie. Car nous nous sommes peut-être tellement bien habitués à sa présence que nous ne le reconnaissons même plus à l’œuvre chez nous, que nous n’en faisons même plus cas. Et ne plus faire attention à notre Sauveur ne conduit-il pas peu à peu à une attitude d’autosuffisance similaire à celle de Capharnaüm qui prétendait s’élever jusqu’au ciel ?


« Seigneur, renouvelle en ce jour notre regard de foi sur ta présence agissante au cœur de nos existences. Que nous puissions proclamer que tu es notre Seigneur et notre Sauveur et nous approprier ainsi le salut que tu es venu nous apporter. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Jean-p10

Appelés à choisir d'aimer et à être aimé

Je prie Dieu qu’il fasse descendre sa bénédiction sur tous ceux et celles qui prennent part à la IVe Conférence mondiale sur la Femme, qui se tient à Pékin à l’heure actuelle. J’espère que cette conférence aidera tous et chacun à comprendre la place très spéciale que la Femme occupe dans le plan de Dieu, et nous amènera à adhérer pleinement à ce plan et à le mettre en œuvre.

Je dois dire que je n’arrive pas à comprendre pourquoi certains affirment que l’homme et la femme sont exactement les mêmes et qu’ils en viennent même à nier la beauté des différences qui existent entre l’homme et la femme. Les dons de Dieu sont tous également bons mais ils ne sont pas nécessairement les mêmes. Je réponds souvent à ceux qui me disent qu’ils aimeraient pouvoir servir les pauvres comme je le fais: « Ce que je fais, vous n’êtes pas en position de le faire. Ce que vous faites, je ne suis pas en position de le faire. Mais vous et moi ensemble, nous pouvons faire quelque chose de beau pour Dieu. »

Il en va ainsi des différences entre l’homme et la femme.
Dieu a créé chacun de nous, chaque être humain, en vue d’une plus grande chose: aimer et être aimé. Pourquoi Dieu nous a-t-il créés, les uns hommes, les autres femmes? Parce que l’amour d’une femme est l’un des visages de l’amour de Dieu. L’amour d’un homme est un autre visage de ce même amour. L’homme et la femme sont tous les deux créés pour aimer, mais chacun d’une manière différente; l’homme et la femme se complètent l’un l’autre, et tous les deux ensemble manifestent l’amour de Dieu beaucoup mieux qu’ils ne le pourraient chacun séparément.

Cette puissance spéciale d’amour qu’ont les femmes n’est jamais plus apparente que lorsqu’elles deviennent mères. La maternité est le don de Dieu fait aux femmes. Comme nous devons être reconnaissants à Dieu pour ce don qui apporte une si grande joie au monde entier, aux hommes comme aux femmes. Et pourtant ce don de la maternité, nous pouvons le détruire, et d’une façon toute spéciale par le mal de l’avortement, mais aussi par celui qui consiste à penser qu’il y a d’autres choses plus importantes que celle d’aimer, que celle de se donner au service des autres: la carrière, par exemple, le travail à l’extérieur du foyer. Aucun travail , aucun plan de carrière, aucune possession matérielle, aucune vision de « liberté » peut remplacer l’amour. De sorte que tout ce qui détruit le don de la maternité, qui est un don de Dieu, détruit le plus précieux des dons faits par Dieu aux femmes, celui d’aimer en tant que femme.

Dieu nous a dit: « Aimez votre prochain comme vous-mêmes. » De sorte que je dois d’abord m’aimer moi-même, comme il se doit, et ensuite aimer mon prochain de la même manière. Mais comment puis-je m’aimer moi-même si je ne m’accepte pas telle que Dieu m’a, faite? Ceux qui nient la beauté des différences entre l’homme et la femme ne s’acceptent pas tels que Dieu les a faits, et ne peuvent donc pas aimer leur prochain. Ils ne peuvent apporter avec eux que division et malheur et détruire la paix du monde. Par exemple, comme je l’ai souvent affirmé, l’avortement est ce qui détruit le plus la paix du monde aujourd’hui. Et ceux qui veulent absolument que la femme et l’homme soient la même chose sont tous en faveur de l’avortement.

Au lieu de la souffrance et de la mort, apportons la paix et la joie au monde. À cette fin, nous devons demander à Dieu le don de la paix et apprendre à nous aimer et à nous accepter comme frères et soeurs, enfants de Dieu. Nous savons que l’endroit où l’enfant peut le mieux apprendre à aimer et à prier est la famille, en étant témoin de l’amour et de la prière de son père et de sa mère. Lorsqu’il y a rupture ou désunion dans la famille, les enfants, en grand nombre, grandissent sans savoir ce que c’est que d’aimer et de prier. Un pays où nombreuses sont les familles détruites de cette façon ne peut qu’être exposé à de nombreux problèmes. J’ai souvent té témoin, surtout dans les pays riches, du fait que les enfants cherchent refuge dans la drogue ou autres choses lorsqu’ils en sont réduits à faire face à l’indifférence ou au rejet de leur famille.

D’autre part, lorsque les familles sont fortes et unies, les enfants sont en mesure de voir dans l’amour de leur père et mère l’amour très spécial que Dieu a pour eux et peuvent ainsi arriver à faire de leur pays un endroit où l’on aime et où l’on prie. L’enfant est le plus beau don que Dieu puisse faire à la famille: il a besoin de son père aussi bien que de sa mère parce que l’un et l’autre manifestent l’amour de Dieu d’une façon spéciale. Une famille qui prie ensemble reste ensemble, et s’ils restent ensemble, ils s’aimeront les uns les autres confine Dieu les a aimés, tous et chacun d’entre eux. Et les œuvres de l’amour sont toujours des œuvres de paix.
Aussi, gardons tous en nos cœurs la joie d’aimer et partageons cette joie avec tous ceux qui se trouvent sur notre chemin. La prière que j’adresse à Dieu est que tous les délégués, et que toutes les femmes que la Conférence de Pékin cherche à aider, que toutes et chacune d’entre elles, dis-je, en arrivent à faire leur l’humilité et la pureté de Marie afin de pouvoir vivre en paix et en amour les uns avec les autres, faisant ainsi de nos familles et de notre monde un lieu de beauté pour Dieu. Ce qu’il faut, c’est la prière.

Tout pour la gloire de Dieu et le bien des âmes. Que Dieu vous bénisse tous !

MERE TERESA Ce qu’elle dit aux femmes à la Conférence de PEKIN 1995



Aimez vous les uns les autres


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Que_di21

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Coeur_25

"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Mer 17 Juil 2013 - 12:22

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 43550820


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Biblea10


Le mercredi de la 15e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 3,1-6.9-12.

Moïse gardait le troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à l'Horeb, la montagne de Dieu.
L'ange du Seigneur lui apparut au milieu d'un feu qui sortait d'un buisson. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer.
Moïse se dit alors : « Je vais faire un détour pour voir cette chose extraordinaire : pourquoi le buisson ne brûle-t-il pas ? »
Le Seigneur vit qu'il avait fait un détour pour venir regarder, et Dieu l'appela du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Il dit : « Me voici ! »
Dieu dit alors : « N'approche pas d'ici ! Retire tes sandales, car le lieu que foulent tes pieds est une terre sainte !
Je suis le Dieu de ton père, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob. » Moïse se voila le visage car il craignait de porter son regard sur Dieu.
La clameur des fils d'Israël est parvenue jusqu'à moi, et j'ai vu l'oppression que leur font subir les Égyptiens.
Et maintenant, va ! Je t'envoie chez Pharaon : tu feras sortir d'Égypte mon peuple, les fils d'Israël. »
Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je pour aller trouver Pharaon, et pour faire sortir d'Égypte les fils d'Israël ? »
Dieu lui répondit : « Je suis avec toi. Et voici à quel signe on reconnaîtra que c'est moi qui t'ai envoyé : quand tu auras fait sortir d'Égypte mon peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne. »



Psaume 103(102),1-2.3-4.6-7.

Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse ;

Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,25-27.

En ce temps-là, Jésus prit la parole  : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange  : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »



Jésus vient d’exprimer sa souffrance devant l’obstination des villes de Corazine et Bethsaïde. Loin de susciter un mouvement de conversion salutaire, les miracles qu’il y a accomplis comme signes de l’avènement du Royaume, font l’objet de discussions stériles : les chefs religieux accusent Notre-Seigneur de complicité avec le Prince des démons. Ils tentent de jeter ainsi le trouble dans le cœur de ceux qui se sont laissés toucher par la compassion de ce Rabbi qui guérit les malades, ressuscite les morts, chasse les démons et redonne espérance et courage à ceux qui « peinent sous le poids du fardeau » (Mt 11, 28).

Devant cet endurcissement, Jésus va-t-il se décourager et renoncer à une mission dont l’issue apparaît sérieusement compromise ? Va-t-il au contraire laisser éclater une juste colère et faire tomber « le feu du ciel » sur ces villes rebelles ? L’attitude du Seigneur est tout autre : Dieu va réaliser son projet d’amour non pas en renversant les obstacles, mais en se servant d’eux pour en tirer un plus grand bien. Émerveillé devant ce dessein inouï de la miséricorde du Père - auquel il consent pleinement et librement - Jésus exulte intérieurement, et partage sa jubilation dans une prière spontanée de louange : « “Ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme - même le plus sage et le plus savant - n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu” (1 Co 2, 9), le temps est venu où tu vas le révéler aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté ».

Tel est le miracle de l’amour, qui transfigure tout ce qu’il touche : la Sagesse de Dieu se servira de la haine meurtrière de ses ennemis pour réaliser son plan rédempteur. Telle est la folie de Dieu, qui est « plus sage que l’homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme » (1 Co 1, 25). Aussi Jésus loue-t-il par avance son Père pour cette sagesse qui demeure « cachée aux savants » de ce monde, mais que « dans sa bonté » il va bientôt « révéler aux tout-petits ».
Quelques années plus tard, en faisant le bilan de la communauté de Corinthe, Saint Paul constatera : « Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort » (1 Co 1, 27).

Les miracles qui fleurissent sur le passage de Jésus ne visent pas à exalter sa personne ; mais ils sont la révélation de la paternité bienveillante du « Seigneur du ciel et de la terre », agissant à travers son Fils afin d’attirer à lui tous les hommes. Les signes qu’il accomplit ont pour but de manifester la relation unique qui l’unit à son Père céleste, et dont il peut accomplir les œuvres car il partage sa toute-puissance : « Tout m’a été confié par mon Père ». C’est dans le Christ et en lui seul que le Dieu trois fois saint, le Créateur Transcendant, se manifeste au cœur de ce monde, pour révéler aux hommes son visage de tendresse et son œuvre de miséricorde : « Personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler ».
C’est parce qu’il « connait » le Fils - lui qu’il engendre éternellement dans une éternelle kénose d’amour - que le Père peut lui confier la mission de lui ramener ses enfants égarés ; et c’est parce qu’il « connait » le Père vers qui il reflue éternellement dans un élan d’amour réciproque, que le Fils ira jusqu’au bout de son ministère rédempteur au prix de sa propre vie.

Mais l’holocauste d’amour de l’Agneau ne révélera le vrai visage du Père qu’« aux tout-petits », c'est-à-dire à ceux dont le cœur est assez désencombré, pour reconnaitre le don de Dieu là où le monde ne verra que scandale et folie (cf. 1 Co 1, 23). .
Une adhésion superficielle et sociologique au christianisme ne résistera pas au défi de la Croix ; seul le regard émerveillé de l’enfant peut décrypter le livre de l’amour, et y lire la Révélation du Père qui nous fait don de ce qu’il a de plus précieux, pour nous sauver de la mort et nous rendre participants de sa propre vie.


« Vierge Marie, aide-nous à nous désencombrer de nous-mêmes, afin d’accueillir le don de Dieu comme des « tout-petits ». Nous pourrons alors entrer dans ton Magnificat et nous joindre à la louange de Jésus, rendant grâce au Père pour tant de bonté, de patience et de fidélité envers les pécheurs que nous sommes. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 28janv10


Tu l'as révélé aux tout-petits

Lorsque ta nature hésite devant les mystères trop profonds de la foi, dis sans crainte, non pour t'opposer, mais avec le désir d'obéir [comme Marie] : « Comment cela arrivera-t-il ? » (Lc 1,34) Que ta question soit une prière ; qu'elle soit amour, dévotion, humble désir ; qu'elle ne scrute pas avec hauteur la majesté divine, mais qu'elle cherche le salut dans les moyens de salut du Dieu de notre délivrance...

     « Personne ne connaît les secrets de Dieu sinon l'Esprit de Dieu » (1Co 2,11). Hâte-toi donc de communier à l'Esprit Saint. Il est là dès qu'on l'invoque ; si on l'invoque, c'est qu'il est déjà présent. Dès que tu l'appelles, il vient ; il arrive dans l'abondance des bénédictions divines. C'est lui « le fleuve impétueux qui réjouit la cité de Dieu » (Ps 45,5). Lors de sa venue, s'il te trouve humble et sans inquiétude, mais tremblant à la parole de Dieu, il reposera sur toi (Lc 1,35) et te révélera ce que Dieu cache aux sages et aux prudents de ce monde. Alors commenceront à briller pour toi toutes ces vérités que la Sagesse (1Co 1,24) pouvait dire aux disciples alors qu'elle était sur terre, mais qu'ils ne pouvaient pas porter avant la venue de l'Esprit de vérité qui leur enseignerait la vérité toute entière (Jn 16,12-13).

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
Le Miroir de la foi ,6 ; PL 180, 384 ; SC 301 (trad. Orval et bréviaire Commun docteurs)



Hildegard von Bingen - heaven and earth

«… tu as caché cela aux sages et aux habiles et tu l’as révélé aux tout petits» (Mt 11, 25)

Certaines interventions récentes de Benoît XVI ont ouvert d’originales et intéressantes pistes de réflexion sur une réalité tout à fait reconnue par la doctrine traditionnelle de l’Église: celle dusensus fidei du peuple de Dieu. J’ai été en particulier frappé par une remarque que le Pape a faite dans la catéchèse du 7 juillet, consacrée au bienheureux Duns Scoto. À cette occasion, Benoît XVI, parlant de la foi dans l’Immaculée Conception, a dit clairement que cette foi «était déjà présente dans le peuple de Dieu, tandis que la théologie n’avait pas encore trouvé la clef pour l’interpréter dans la totalité de la doctrine de la foi. Le Peuple de Dieu», a-t-il ajouté, «précède donc les théologiens, et tout cela grâce au sensus fidei surnaturel, c’est-à-dire à la capacité infusée par l’Esprit Saint, qui permet d’embrasser la réalité de la foi, avec l’humilité du cœur et de l’esprit. En ce sens», a encore fait remarquer le Pape, «le Peuple de Dieu est un “magistère qui précède” et qui doit être ensuite approfondi et accueilli intellectuellement par la théologie».

L’image du “magistère qui précède”, rapportée au sensus fidei du peuple de Dieu, me semble suggérer un critère efficace pour saisir de manière claire le rapport que celui-ci a avec le magistère ecclésial et la théologie.
La constitution conciliaire Lumen gentium, définit ainsi, au n° 12, le sensus fidei: «La collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1Jn 2, 20 et 27), ne peut se tromper dans la foi; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, “des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs”, elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel».

La foi en tant que telle n’erre pas. C’est une vertu théologale, c’est donc un don surnaturel de Dieu et celui qui la reçoit participe à sa manière au don prophétique du Christ. La source de cette infaillibilité est l’Esprit saint lui-même qui inspire et anime cette approche intuitive des mystères par laquelle le peuple de Dieu accède à la vérité révélée et sait aussi discerner le vrai du faux. Cette dynamique a été décrite en termes suggestifs par le cardinal Charles Journet dans son œuvre Le message révélé de 1963, à partir d’une citation de saint Thomas: «“La lumière de la foi”, dit saint Thomas, “fait voir les choses qui sont crues…; l’habitus de la foi incline en effet l’esprit de l’homme à assentir aux choses de la vraie foi, non aux autres”. Il y a proportion, adaptation secrète, connaturalité, entre la vertu de foi qui vit dans l’âme du chrétien et les données à croire qui lui sont présentées par la révélation: de part et d’autre, en effet, c’est un même Esprit qui agit: ici par la lumière prophétique, là par la lumière sanctifiante. D’où l’inclination spontanée du fidèle à consentir à la vérité révélée. Cette inclination s’intensifie quand la foi est amoureuse, quand elle est rendue pénétrante, intuitive et comme divinatrice par les dons de l’Esprit saint. Elle entre alors dans les profondeurs, elle pressent, elle suggère, par un sûr instinct, ce qui, s’y trouvant encore implicite et caché, est prêt à éclore et à s’y manifester».

Le sensus fidei ne doit évidemment pas être identifié avec l’opinion commune de la majorité, il ne se définit pas sur la base des statistiques issues des sondages. Dans l’histoire de l’Église, il est arrivé que, dans certains contextes, le sensus fidei ait été manifesté par des individualités isolées, par des saints particuliers, tandis que l’opinion commune adhérait à des doctrines non conformes à la foi apostolique. C’est ce qui se produisit quand, sous l’influence du jansénisme, on insistait sur la sévérité du jugement de Dieu au détriment de sa miséricorde.
Dans le même ouvrage, Journet décrit aussi la relation qui existe entre le sensus fidei et le magistère de l’Église: les deux réalités – explique Journet – doivent être distinguées: la première «n’est ni un enseignement ni un magistère, mais seulement la persuasion expérimentale d’une vérité». Et si, d’un côté, la foi, en tant que don de l’Esprit, ne peut errer, de l’autre «le fidèle, même en état de grâce, même fervent, peut errer, mêler à sa foi des données ou des sentiments étrangers. À moins d’être éclairé comme l’étaient les apôtres, il a besoin d’être aidé, dirigé, jugé par le magistère divinement assisté». Dans cette perspective, le magistère des évêques réunis autour du successeur de Pierre a pour tâche de discerner et de confirmer ce qui est pressenti, indiqué et anticipé par le sensus fidei. Quand ils exercent cette fonction, le pape et les évêques attestent seulement qu’une vérité perçue et accueillie par le sensus fidelium peut effectivement être reconnue et accueillie comme le développement d’une donnée déjà contenue dans ledepositum fidei, le dépôt de la foi. Cette dynamique, comme le disait Benoît XVI dans sa catéchèse sur Duns Scoto, a eu une manifestation exemplaire dans la définition des dogmes marials de l’Immaculée Conception et de l’Assomption de Marie. Ces articles de la foi apostolique ont été définis de façon prééminente sur la base du sensus fidelium. La dévotion populaire pour la conception immaculée de Marie reconnaissait déjà l’apostolicité de cette doctrine bien avant qu’elle ne fût dogmatiquement définie. Avec ces définitions dogmatiques, les papes n’entendaient certainement pas inventer ou ajouter quelque nouvelle théorie théologique, mais seulement reconnaître ce qui était déjà dans le cœur de l’Église.

Dans cette perspective, de nombreuses pages encore stimulantes ont été écrites sur la consultation des fidèles en matière de doctrine par le bienheureux John Henry Newman, dans son célèbre article paru sur la revue The Rambler en juillet 1859 et republié en Italie par la maison d’édition Morcelliana, en 1991.

Newman écrivit cet ouvrage pour répondre aux attaques de «certaines âmes candides», scandalisées par un article paru précédemment sur la même revue, dans lequel il était dit que les fidèles avaient été consultés pour la préparation de la définition dogmatique de l’Immaculée Conception. L’argumentation présentée par Newman en cette occasion constitue un concentré encore très actuel d’arguments historiques et doctrinaux tendant à documenter la nature du sensus fidelium comme instrumentum traditionis.

«”La lumière de la foi”, dit saint Thomas, “fait voir les choses qui sont crues…; l’habitus de la foi incline en effet l’esprit de l’homme à assentir aux choses de la vraie foi, non aux autres”. Il y a proportion, adaptation secrète, connaturalité, entre la vertu de foi qui vit dans l’âme du chrétien et les données à croire qui lui sont présentées par la révélation: de part et d’autre, en effet, c’est un même Esprit qui agit: ici par la lumière prophétique, là par la lumière sanctifiante»

Selon Newman, «la tradition de l’Église, confiée per modum unius à toute l’Église dans ses différentes composantes et fonctions, se manifeste de façon différente selon les époques: parfois par la bouche de l’épiscopat, parfois à travers les docteurs, parfois encore à travers le peuple, les liturgies, le rite, les cérémonies, les disputes et tous ces événements que l’on range sous le nom d’“histoire”. Il en résulte qu’aucun des canaux de cette tradition ne peut être négligé, même si l’on admet sans réserve que le don de discerner, de discriminer, de définir et de promulguer une partie de la tradition réside seulement dans l’Ecclesia docens». Pour prouver le rôle décisif joué par le sensus fidelium dans la vie et l’histoire de l’Église, Newman rappelle l’épisode emblématique de la crise arienne: «Il n’est pas sans signification que, même du point de vue historique, le IVe siècle ait été une époque de grands docteurs tels que les saints Athanase, Hilaire, les deux Grégoire, Basile, Chrysostome, Ambroise, Augustin, lesquels, de plus, étaient, à l’exception d’un seul, également évêques. Cependant, durant cette période précisément, la tradition divine confiée à l’Église infaillible fut proclamée et défendue beaucoup plus par le peuple de Dieu que par l’épiscopat. […] En ce temps de grande confusion théologique, le dogme de la divinité de Notre Seigneur fut proclamé, défendu et préservé avec plus de force par l’ Ecclesia discens que par l’Ecclesia docens; le corps épiscopal ne fut pas à la hauteur de sa mission, tandis que le corps des fidèles resta fidèle à son baptême. […] Ce fut justement le peuple de Dieu qui, grâce à la divine Providence, soutint Athanase, Hilaire, Eusèbe de Vercelli et d’autres grands confesseurs solitaires qui, sans lui, auraient été perdants». Dans l’histoire de l’arianisme, Newman voit «un exemple éclatant de la situation de l’Église dans un moment historique où il fut nécessaire, pour connaître la tradition apostolique, d’avoir recours au peuple de Dieu» et en conclut que «la voix de la tradition peut, en certains cas, se manifester non à travers les Conciles, les Pères et les évêques, mais à travers lecommunis fidelium sensus».

Tout cela évidemment met aussi en cause la théologie. Si la recherche théologique veut se développerdans l’Église, au profit de toute la communauté des fidèles, elle a comme nécessaire point de référence lesensus fidei, qui se manifeste de manière éminente dans la sainteté. C’est pourquoi j’ai été frappé par le fait que justement dans le dernier discours adressé à la Commission théologique pontificale, le Pape ait reproposé la figure des «petits saints», en citant Bernadette et Thérèse de Lisieux comme celles qui «ont connu le mystère» et sont entrées «dans le cœur de l’Écriture sainte», alors que parfois l’essentiel reste caché à une théologie qui manifeste des prétentions à la scientificité. Déjà, par le passé, celui qui était alors le cardinal Ratzinger avait repris le critère exposé par saint Thomas d’Aquin selon lequel le fondement de la théologie authentique est la «science des saints». Pour saint Thomas – c’est ce qu’expliquait Ratzinger dans son livre Regarder le Christ – la théologie est une scientia subalternata, parce que «ce n’est pas elle qui voit et qui prouve ses fondements. Elle est pour ainsi dire suspendue au “savoir des saints”, à leur vision. […] Le travail des théologiens est de ce point de vue toujours “second”, dépendant de l’expérience réelle des saints. Privé de cette référence première, privé de cet ancrage intime dans une telle expérience, il perd son caractère de réalité. Voilà l’humilité qui s’impose aux théologiens… Sans le réalisme des saints, sans leur contact avec la réalité dont il est question, la théologie devient un pur jeu intellectuel et perd aussi son caractère scientifique».

Il apparaît parfois avec évidence qu’il y a dans la vie et dans l’œuvre de certains saints comme une anticipation prophétique, une signalisation anticipée de ce qui, dans le temps, sert à l’Église pour se conserver dans la foi apostolique. Les saints, quand ils sont encore sur la terre, n’ont pas la vision béatifique, ils sont dans la foi, mais les grandes intuitions de la foi animée par la charité et par les dons de l’Esprit saint font que les saints devinent, dans l’obscurité, les grandes vérités que nous verrons en toute clarté au ciel. En effet, pour saint Thomas, les saints sont avant tout les bienheureux. Je pense, par exemple, à certains saints modernes ou contemporains comme sainte Marguerite Marie Alacoque, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, sainte Faustine ou Mère Teresa: avec leur intuition de l’infinie miséricorde divine ils suggèrent ce à quoi il faut être attentif dans ce temps dramatique pour tous comme pour l’Église

par le cardinal Georges Cottier, op http://www.30giorni.it/articoli_id_23131_l4.htm



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c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
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Message par Invité Jeu 18 Juil 2013 - 11:43

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le jeudi de la 15e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 3,13-20.

Dieu avait dit à Moïse : « Tu feras sortir d'Egypte mon peuple. » Moïse répondit : « J'irai donc trouver les fils d'Israël, et je leur dirai : 'Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous.' Ils vont me demander quel est son nom ; que leur répondrai-je ? »
Dieu dit à Moïse : « Je suis celui qui suis. Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : 'Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est : JE-SUIS. ' »
Dieu dit encore à Moïse : « Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : 'Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est YAHVÉ, c'est LE SEIGNEUR, le Dieu de vos pères, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob. ' C'est là mon nom pour toujours, c'est le mémorial par lequel vous me célébrerez, d'âge en âge.
Va, rassemble les anciens d'Israël. Tu leur diras : 'Le Seigneur, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, m'est apparu. Il m'a dit : J'ai décidé de m'occuper de vous et de ce qu'on vous fait subir en Égypte ;
j'ai dit : Je vous ferai monter de l'Égypte qui vous opprime vers le pays de Canaan, la terre qui ruisselle de lait et de miel. '
Ils écouteront ta voix ; alors tu iras, avec les anciens d'Israël, auprès du roi d'Égypte, et vous lui direz : 'Le Seigneur, le Dieu des Hébreux, est venu nous trouver. Et maintenant, laisse-nous aller dans le désert, à trois jours de marche, pour y offrir un sacrifice au Seigneur notre Dieu. '
Or, je sais que le roi d'Égypte ne vous laissera pas partir s'il n'y est pas forcé.
Aussi j'étendrai la main, je frapperai l'Égypte par toutes sortes de prodiges que j'accomplirai au milieu d'elle. Après cela, Pharaon vous permettra de partir. »



Psaume 105(104),1.5.8-9.24-25.26-27.

Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
Souvenez-vous des merveilles qu'il a faites,
de ses prodiges, des jugements qu'il prononça,

Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.

Dieu rend son peuple nombreux
et plus puissant que tous ses adversaires ;
ceux-là, il les fait se raviser,
haïr son peuple et tromper ses serviteurs.

Mais il envoie son serviteur, Moïse,
avec un homme de son choix, Aaron,
pour annoncer des signes prodigieux,
des miracles au pays de Cham.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »



Spontanément, lorsque nous entendons parler de prendre sur ses épaules un joug nous comprenons cela en terme de poids et de charge qui nous aurions à porter.

« Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau ». Jésus ne nous propose pas de venir à lui pour nous charger d’un fardeau supplémentaire. Bien contraire. Il ajoute « et vous trouverez le repos ». Il veut nous soulager du fardeau que nous portons déjà en nous permettant de venir nous reposer auprès de lui.

Pourtant Jésus continue par ces paroles : « Prenez sur vous mon joug… » Il faudrait savoir… Nous inviter à prendre un joug sur nos épaules n’est-il pas en contradiction avec le fait de nous appeler à venir nous reposer près de lui. Apparemment non, puisque Jésus ajoute lui-même : « car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos ».

Que signifie alors prendre le joug de Jésus ? Si l’on y regarde de plus près, même si cela est pesant, il est clair qu’un joug n’est pas un fardeau à proprement parler. En effet, le joug permet de tirer plus facilement un fardeau. Le joug aide en effet les bêtes attelées pour tirer leur charge. C’est bien là son but. Autrement dit, en nous proposant son joug, Jésus ne fait rien d’autre que de nous offrir de l’aide pour porter notre fardeau. A cela, il faut rajouter que cet aide ne consiste pas seulement dans le joug mais dans le fait qu’un joug est toujours prévu pour deux. Et Jésus dit : « mon joug ». Il est donc celui qui y est attelé en premier et qui nous propose la place à son côté pour nous aider à tirer notre fardeau. Car lorsque deux bêtes reliées par un joug tirent une charge, il y en a toujours une qui marche légèrement en avant de l’autre. C’est précisément ce que fait Jésus avec chacun d’entre nous.

Jésus s’est lié à nous sous le joug de son humilité qui l’a conduit à prendre chair de notre chair, à se faire homme, pour nous sauver. « Des hauteurs de son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ; du ciel il a regardé la terre pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir » (Cf. Psaume). Tirer seul le fardeau de notre péché est plus difficile que de le tirer avec Jésus.

En échange du fardeau de la justification par les œuvres pour tenter de nous sauver par nous-mêmes, Jésus nous propose de prendre sur nous le joug de la foi, de la confiance en sa miséricorde, de l'abandon de tout notre être entre ses mains. C’est bien en accueillant au cœur de nos vies sa présence que nous trouverons le repos qu'il promet ; et la charge qui jusque là nous écrasait, nous paraîtra légère, car c'est lui qui la portera pour nous.

Un dernier point. Le joug de Jésus est celui de l’humilité, nous le disions. Il s’agit pour nous de le partager en reconnaissant que nous ne pourrons nous sauver par nous-mêmes.
Mais on pourrait objecter : Pourquoi alors le Seigneur ne tire-t-il pas lui-même la charge, à notre place, nous libérant une bonne fois pour toutes du fardeau que nous tirons. Parce que Jésus ne veut pas nous sauver sans nous. Son amour et son respect pour nous va jusqu’à ce point.


« Seigneur fais-nous la grâce d’oser nous présenter devant toi pauvres, misérables, nus, mais riches de notre seule foi et couverts de ta justice, toi en qui nous aurons mis toute notre espérance »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


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« Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur  »

...« Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse » (Mt 1, 24). Dans ces paroles est déjà contenue la mission que Dieu confie à Joseph, celle d'être custos, gardien. Gardien de qui ? De Marie et de Jésus ; mais c'est une garde qui s'étend ensuite à l'Église, comme l'a souligné le bienheureux Jean-Paul II : « Saint Joseph a pris un soin affectueux de Marie et s'est consacré avec joie à l'éducation de Jésus Christ, de même il est le gardien et le protecteur de son Corps mystique, l'Église, dont la Vierge sainte est la figure et le modèle » (Exhort. apost. Redemptoris Custos, n. 1).

Comment Joseph exerce-t-il cette garde ? Avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale, même quand il ne comprend pas. Depuis son mariage avec Marie jusqu'à l'épisode de Jésus, enfant de douze ans, dans le Temple de Jérusalem, il accompagne chaque moment avec prévenance et avec amour. Il est auprès de Marie son épouse dans les moments sereins et dans les moments difficiles de la vie, dans le voyage à Bethléem pour le recensement et dans les heures d'anxiété et de joie de l'enfantement ; au moment dramatique de la fuite en Égypte et dans la recherche inquiète du fils au Temple ; et ensuite dans le quotidien de la maison de Nazareth, dans l'atelier où il a enseigné le métier à Jésus.

Comment Joseph vit-il sa vocation de gardien de Marie, de Jésus, de l'Église ? Dans la constante attention à Dieu, ouvert à ses signes, disponible à son projet, non pas tant au sien propre ; et c'est cela que Dieu demande à David, comme nous l'avons entendu dans la première Lecture : Dieu ne désire pas une maison construite par l'homme, mais il désire la fidélité à sa Parole, à son dessein ; c'est Dieu lui-même qui construit la maison, mais de pierres vivantes marquées de son Esprit. Et Joseph est « gardien », parce qu'il sait écouter Dieu, il se laisse guider par sa volonté, et justement pour cela il est encore plus sensible aux personnes qui lui sont confiées, il sait lire avec réalisme les événements, il est attentif à ce qui l'entoure, et il sait prendre les décisions les plus sages. En lui, chers amis, nous voyons comment on répond à la vocation de Dieu, avec disponibilité, avec promptitude, mais nous voyons aussi quel est le centre de la vocation chrétienne : le Christ ! Nous gardons le Christ dans notre vie, pour garder les autres, pour garder la création !

La vocation de garder, cependant, ne nous concerne pas seulement nous les chrétiens, elle a une dimension qui précède et qui est simplement humaine, elle concerne tout le monde. C'est le fait de garder la création tout entière, la beauté de la création, comme il nous est dit dans le Livre de la Genèse et comme nous l'a montré saint François d'Assise : c'est le fait d'avoir du respect pour toute créature de Dieu et pour l'environnement dans lequel nous vivons. C'est le fait de garder les gens, d'avoir soin de tous, de chaque personne, avec amour, spécialement des enfants, des personnes âgées, de celles qui sont plus fragiles et qui souvent sont dans la périphérie de notre coeur. C'est d'avoir soin l'un de l'autre dans la famille : les époux se gardent réciproquement, puis comme parents ils prennent soin des enfants et avec le temps aussi les enfants deviennent gardiens des parents. C'est le fait de vivre avec sincérité les amitiés, qui sont une garde réciproque dans la confiance, dans le respect et dans le bien. Au fond, tout est confié à la garde de l'homme, et c'est une responsabilité qui nous concerne tous. Soyez des gardiens des dons de Dieu !

Et quand l'homme manque à cette responsabilité, quand nous ne prenons pas soin de la création et des frères, alors la destruction trouve une place et le cœur s'endurcit. À chaque époque de l'Histoire, malheureusement, il y a des « Hérode » qui trament des desseins de mort, détruisent et défigurent le visage de l'homme et de la femme.

Je voudrais demander, s'il vous plaît, à tous ceux qui occupent des rôles de responsabilité dans le domaine économique, politique ou social, à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté : nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l'autre, de l'environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! Mais pour « garder » nous devons aussi avoir soin de nous-mêmes ! Rappelons-nous que la haine, l'envie, l'orgueil souillent la vie ! Garder veut dire alors veiller sur nos sentiments, sur notre coeur, parce que c'est de là que sortent les intentions bonnes et mauvaises : celles qui construisent et celles qui détruisent ! Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, et même pas non plus de la tendresse !

Et ici j'ajoute alors une remarque supplémentaire : le fait de prendre soin, de garder, demande bonté, demande d'être vécu avec tendresse. Dans les Évangiles, saint Joseph apparaît comme un homme fort, courageux, travailleur, mais dans son âme émerge une grande tendresse, qui n'est pas la vertu du faible, mais au contraire, dénote une force d'âme et une capacité d'attention, de compassion, de vraie ouverture à l'autre, d'amour. Nous ne devons pas avoir peur de la bonté, de la tendresse !

...Garder Jésus et Marie, garder la création tout entière, garder chaque personne, spécialement la plus pauvre, nous garder nous-mêmes : voici un service que l'Évêque de Rome est appelé à accomplir, mais auquel nous sommes tous appelés pour faire resplendir l'étoile de l'espérance : gardons avec amour ce que Dieu nous a donné !

Je demande l'intercession de la Vierge Marie, de saint Joseph, des saints Pierre et Paul, de saint François, afin que l'Esprit Saint accompagne mon ministère et je vous dis à tous : priez pour moi ! Amen.


Pape François
Homélie du 19/03/2013, Messe d'inauguration du pontificat (trad. © Libreria Editrice Vaticana)


 

Publiée le 13 mars 2012
À quelques jours de la Saint Joseph, "Hors-les-Murs" vous emmène à la découverte du culte de saint Joseph, en plein renouveau en France. Des papas aux demandeurs d'emploi en passant par les moines et moniales, quelle est la place du père adoptif de Jésus dans le quotidien de nos communautés chrétiennes ? Depuis le chantier du Monastère de Mont-Rouge à Puimisson dans l'Hérault, David Milliat vous accompagne à la rencontre de la famille Saint Joseph du père Verlinde. Un voyage spirituel qui vous mènera également sur de nombreux lieux de dévotions joséphins : à Cottignac en Provence, à Allex dans la Drôme, à Mont-Luzin dans le Rhône, à Beauvais en Picardie ou même à Montréal, au Canada...
Emission du 17/03/2011


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Ven 19 Juil 2013 - 9:09

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 11,10.12,1-14.

Moïse et Aaron avaient accompli toutes sortes de prodiges devant Pharaon ; mais le Seigneur avait endurci le coeur de Pharaon ; et celui-ci ne laissa pas les fils d'Israël sortir de son pays.
Dans le pays d'Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron :
« Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l'année.
Parlez ainsi à toute la communauté d'Israël : le dix de ce mois, que l'on prenne un agneau par famille, un agneau par maison.
Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l'agneau d'après ce que chacun peut manger.
Ce sera un agneau sans défaut, un mâle, âgé d'un an. Vous prendrez un agneau ou un chevreau.
Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour du mois. Dans toute l'assemblée de la communauté d'Israël, on l'immolera au coucher du soleil.
On prendra du sang, que l'on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera.
On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères.
Vous n'en mangerez aucun morceau qui soit à moitié cuit ou qui soit bouilli ; tout sera rôti au feu, y compris la tête, les jarrets et les entrailles.
Vous n'en garderez rien pour le lendemain ; ce qui resterait pour le lendemain, vous le détruirez en le brûlant.
Vous mangerez ainsi : la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte : c'est la Pâque du Seigneur.
Cette nuit-là, je traverserai le pays d'Égypte, je frapperai tout premier-né au pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'au bétail. Contre tous les dieux de l'Égypte j'exercerai mes jugements : je suis le Seigneur.
Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai : vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d'Égypte.
Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C'est une loi perpétuelle : d'âge en âge vous la fêterez. »



Psaume 116(115),12-13.15-16ac.17-18.

Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut,
j'invoquerai le nom du Seigneur.

Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?

moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,1-8.

En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seulement.
Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices,
vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »


« En ce temps-là » : le caractère très vague de cette référence temporelle veut signifier que la leçon à tirer de cette péricope est « de tous les temps ». L’événement a probablement été rapporté par les apôtres dans le contexte de leur catéchèse pour illustrer la liberté nouvelle à laquelle nous introduit Jésus, en particulier en matière de prescriptions religieuses.

Les pharisiens accusent les disciples de moissonner un jour de sabbat. Pour quelques épis arrachés, l’interprétation est pour le moins excessive ; elle trahit soit de la malveillance, soit une conception légaliste de la Torah.

Par deux exemples, Jésus tente de faire comprendre à ses interlocuteurs, que toute transgression de la lettre ne conduit pas automatiquement au péché. Si David a pu manger les pains de l’offrande réservés aux prêtres sans commettre de faute, c’est donc que la sauvegarde de la vie est une valeur supérieure à la stricte observance formelle des prescriptions légales. Peut-être même dans ce cas précis, David a-t-il été plus fidèle à la Loi en la transgressant qu’il ne l’eût été en l’observant scrupuleusement ? Les préceptes du Seigneur de la vie ne sauraient aller à l’encontre du maintien, de la promotion, de l’épanouissement de ce don primordial.

Profitant de la perplexité de ses interlocuteurs qui ne peuvent contredire le bien-fondé de son argumentation, Jésus leur montre comment leur lecture fondamentaliste les met également en opposition avec une pratique courante dans le temple de Jérusalem. Si personne ne s’offusque de voir les prêtres transgresser le repos du sabbat, n’est-ce pas parce que leur activité ce jour-là rejoint davantage la finalité du sabbat que le repos prescrit ? Dans les deux cas cités, la charité - envers le prochain comme envers Dieu - prime sur l’observance. Il y a donc des situations où une interprétation trop littérale des préceptes trahirait l’intention de Dieu formulée dans sa Parole ; auquel cas, l’obéissance à l’esprit de la Loi exige de transgresser la lettre.

Notre-Seigneur conclut par un argument « a fortiori ». Les deux exemples cités se déroulent l’un dans « la maison de Dieu », l’autre dans « le Temple », c’est-à-dire en présence du Très-Haut, dans sa proximité immédiate, sous son regard. En précisant « il y a ici plus grand que le Temple », Jésus fait allusion au mystère de l’incarnation : sa très sainte humanité est désormais le véritable Temple, le sanctuaire non fait de mains d’hommes qui abrite le Verbe de Dieu. Citant l’auteur juif Jacob Neusner (A Rabbi talks with Jesus), Benoît XVI écrit dans son récent ouvrage Jésus de Nazareth : « Jésus et ses disciples peuvent faire ce qu’ils font le jour du sabbat parce qu’ils ont pris la place des prêtres dans le Temple : le sanctuaire est déplacé. Il est désormais constitué par le cercle du Maître et de ses disciples »

« Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : “c’est la miséricorde que je désire et non les sacrifices”, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont commis aucune faute ». Qui est le Juste condamné sans avoir commis la moindre faute sinon Jésus lui-même ? S’il a été offert en sacrifice, c’est parce que la connaissance du vrai Dieu, ami de la Vie, « tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité » (Ex 34, 6), s’était perdue suite au péché. Coupés de la source divine de la charité, les hommes se sont servis des préceptes de la Loi pour condamner le Juste. Ils ont oublié que dans les Ecritures, l’« Accusateur » est toujours et exclusivement le démon. Hélas, combien de fois ne faisons-nous pas de même, invoquant les prescriptions divines pour accuser, voire condamner notre prochain, alors que Jésus lui-même déclarait : « Je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour le sauver » (Jn 12, 47) ?


« Viens Esprit Saint, ouvre les yeux de notre cœur, purifie-nous du levain de l’hypocrisie religieuse ; ne permets pas que nous soyons les ennemis de Jésus-Christ en accusant ses frères au nom de sa Parole ; mais que celle-ci soit pour eux comme pour nous “une lampe sur nos pas, une lumière sur notre route”. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Christ11


« Le Fils de l'Homme est maître du sabbat »

     Dans la Loi donnée par Moïse..., Dieu ordonnait à tous de se reposer et de ne faire aucun travail le jour du sabbat. Mais celui-ci était « une image et une ombre » (He 8,5) du véritable sabbat, qui est accordé à l'âme par le Seigneur. En effet, l'âme qui a été jugée digne du véritable sabbat cesse de s'adonner à ses préoccupations honteuses et avilies et s'en repose ; elle célèbre le véritable sabbat et jouit du véritable repos, étant délivrée de toutes les œuvres des ténèbres...

     Jadis, il était prescrit que même les animaux dénués de raison devaient se reposer le jour du sabbat : le bœuf ne devait pas être soumis au joug, ni l'âne porter de fardeau, car les animaux eux-mêmes se reposaient des travaux pénibles. En venant parmi nous et en nous donnant le sabbat véritable et éternel, le Seigneur a apporté le repos à l'âme qui était chargée et accablée du fardeau du péché, et qui, sous la contrainte, accomplissait des œuvres de l'injustice, assujettie qu'elle était à des maîtres cruels. Il l'a soulagée du poids intolérable des idées vaines et ignobles ; il l'a affranchie du joug amer des œuvres d'injustice, et il lui a donné le repos.

     En effet, le Seigneur appelle l'homme au repos en lui disant : « Venez, vous tous qui peinez et êtes accablés, et je vous donnerai le repos » (Mt 11,28). Et toutes les âmes qui lui font confiance et s'approchent de lui...célèbrent un sabbat véritable, délicieux et saint, une fête de l'Esprit, dans une joie et une allégresse inexprimables. Elles rendent à Dieu un culte pur qui lui plaît, procédant d'un cœur pur. C'est là le sabbat véritable et saint.  

Attribué à saint Macaire d'Égypte (?-390), moine
Homélie 35 (trad. coll. Spi. Or. 40, p. 301 rev.)




Avez déjà entendu parler de la gloire du Seigneur Jésus? Si oui, savez-vous à quoi ressemble cette gloire? Dans la leçon d’aujourd’hui, nous voulons porter nos regards sur la gloire du Seigneur. Prions Dieu qu’il nous aide à percevoir au moins une partie de cette gloire divine. Dans ce processus, nous voulons approfondir notre communion avec Jésus et connaître davantage la nature de sa gloire.

La gloire du Christ

Dans ce merveilleux passage, Matthieu nous raconte que Jésus était en train de traverser des champs de blé, accompagné de ses disciples. Ceux-ci avaient faim. Alors ils décidèrent de satisfaire leur faim. Ils se mirent à arracher les épis pour en manger les grains. Nous avons vu dans la leçon précédente qu’il n’y avait rien d’illégal dans ce geste. En effet, la loi permettait à un individu de pénétrer dans un champ de blé appartenant à autrui et de se nourrir des grains provenant du blé (Deutéronome 23.25).

Le problème ne se situait pas dans l’action de manger du blé d’autrui. Le problème provenait du fait que c’était un jour de sabbat. Les pharisiens avaient les yeux rivés sur les disciples de Jésus et ils n’ont pas tardé à exprimer leur indignation. Ils dirent à Jésus, ‘Regarde tes propres disciples. Ils sont en train de faire quelque chose qui va à l’encontre de la loi.’ Les pharisiens ne faisaient pas allusion à l’action de manger. Selon eux, ce qui mettait les disciples dans l’illégalité, c’était la cueillette des épis durant un jour de sabbat. C’était d’accomplir un ouvrage que la loi interdisait de faire pendant le sabbat. Les pharisiens accusaient ainsi les disciples de ne pas respecter le sabbat.

D’une religiosité extrême

J’aimerais profiter de cette situation pour faire la distinction entre la spiritualité et la religiosité. Les pharisiens font partie de ceux qui se caractérisent par une religiosité extrême. Ils accordent une grande importance au respect de tous les petits détails de la pratique religieuse. Il y a quelque chose dans leur attitude qui inspire la répulsion. C’est comme s’ils devaient marcher constamment sur la pointe des pieds de peur de briser quelque chose, de peur de transgresser un des nombreux règlements qui régissent la vie du croyant. On vit sous l’impression que Dieu n’est jamais assez satisfait de nous peu importe ce que nous décidons de faire.

Cette négativité à l’égard de la vie religieuse nuit à l’être religieux dans sa relation avec Dieu. Tout semble se résumer à une question de ‘faire’ et de ‘ne pas faire’. Il nous donne l’impression d’être un individu qui a perdu sa liberté. Il ne peut plus décider pour lui-même. Sa vie est soumise à toute une liste de règlements qu’il s’est imposés à lui-même. Il se tient toujours sur la défensive, avec la crainte constante d’être souillé spirituellement par le monde qui l’entoure. C’est pourquoi il doit faire preuve d’une prudence extrême et ne marcher qu’à l’intérieur des marges d’un code préétabli de conduite.

Voyez-vous comment la vie peut devenir si fatigante pour ces gens? Or, ce n’est pas ce que Dieu veut pour nous. Le Seigneur Jésus nous dit, Venez à moi … et je vous donnerai du repos (Matthieu 11.28). Lorsque vous nouez une relation avec un homme spirituel, tôt ou tard vous allez sentir que celui-ci est détendu, spirituellement détendu. Vous vous rendez compte qu’il est libre de ses mouvements et que la puissance de Dieu réside dans son âme. L’homme spirituel sait profiter du repos que Jésus offre à tous ceux qui répondent à son invitation.

La liberté du chrétien

Ceci nous amène à aborder un autre point. L’être religieux donne l’impression qu’il a peu d’engouement pour la vie. Il éprouve peu de plaisir dans la vie. Pour lui, la vie est fade. La vie constitue un fardeau. La joie ne fait pas partie de son expérience parce qu’il consacre toute son énergie à suivre à la lettre tous les règlements que renferme sa religion. Quel contraste avec l’affirmation de Paul en 2Corinthiens 3.17 où il dit, …et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. Je suis sûr que si vous aviez fréquenté l’apôtre Paul, vous auriez noté la liberté d’esprit en Christ dont cet homme de Dieu jouissait.

Et il en est de même avec le Seigneur. Si vous suivez Jésus dans ses déplacements, vous allez remarquer la liberté qu’il se donnait quand il traversait les champs et les villages. On le voit souvent en contact avec des personnes considérées comme impures par les chefs religieux. Or jamais Jésus ne se montrait embarrassé par ces rencontres. Vous savez, il y a ceci de remarquable dans la personnalité de notre Seigneur. Partout où il se rendait, les ténèbres battaient en retraite. Jésus ne se tenait jamais sur la défensive face aux ténèbres. Il s’avançait vers l’empire des ténèbres et les ténèbres devaient reculer.

Gloire et puissance

En cultivant une relation intime et intense avec Jésus, nous pouvons apprendre à faire la même chose. Regardez les apôtres. Le livre des Actes nous raconte que ces simples pêcheurs ont su laisser une marque dans la société où ils vivaient. Leur contact avec Jésus les a rendus différents. Ces trois années passées ensemble ont complètement bouleversé leur vie. Il s’est produit une telle transformation qu’ils étonnèrent même le sanhédrin, la cour suprême de la société juive. Cette métamorphose n’aurait pu avoir lieu sans un lien étroit entre les disciples et Jésus. Cette communion spirituelle avec le Seigneur fit toute la différence.

Jésus désire la même pour nous. Quand un chrétien se trouve à un endroit, quel que soit cet endroit, une différence devrait se faire sentir par sa simple présence. Un ambassadeur du Christ est là! Vous n’avez pas à vous défendre constamment contre les souillures du monde, de peur d’être infectés par un microbe spirituel quelconque. Bien au contraire, votre vie devrait illuminer celle des autres et leur montrer le chemin qui mène à Christ. Cette puissance spirituelle, Dieu le met à la disposition de ceux qui éprouvent le sincère désir de défendre les intérêts du Seigneur.

Maintenant, écoutez bien ceci. On ne peut pas parler de puissance spirituelle sans aborder également la notion de la gloire. Du point de vue biblique, il existe une relation intrinsèque entre la puissance et la gloire. Cette relation se décrit de la manière suivante. En tant que chrétien, la puissance spirituelle qui se dégagera de votre vie est fonction de la gloire du Christ qui peut être perçue dans votre vie. Je répète cette phrase parce qu’elle est importante. On peut sentir la vigueur de la puissance de Dieu en vous dans la mesure où vous projetez la gloire du Christ.

Dans le passage qui l’objet de notre étude, il y a trois points qui se rapportent à la gloire du Christ. Et j’aimerais vous montrer où se trouvent ces points et en quoi chacun d’eux parle de la gloire du Christ.

Jésus comparé à David

Lorsque les pharisiens ont accusé les disciples de Jésus d’avoir transgressé les règles concernant le sabbat, Jésus n’a pas attendu pour leur donner une réponse. Voici ce qu’on lit aux versets 3-4.

Matthieu 12.3. Mais il leur dit, N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, et ceux qui étaient avec lui;
4 comment il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de proposition, qu’il ne lui était pas permis de manger ni à ceux qui étaient avec lui, mais aux sacrificateurs seuls?

Jésus rapporte un incident de l’AT dans lequel David et ses hommes ont mangé du pain consacré à Dieu dont seuls les sacrificateurs avaient le droit de se nourrir. Vous pouvez lire les détails de cette histoire en 1Samuel 21. Jésus soulève cette observation dans un but très précis. En effet, ce passage devient la base d’une comparaison entre le Christ et David, puis entre nous et les disciples. Dans cette histoire de pain consacré, il faut bien comprendre que l’action de David ne justifie pas nécessairement une action similaire de notre part. Le fait que David n’ait pas été réprimandé pour avoir mangé des pains de l’offrande ne signifie pas automatiquement que n’importe qui peut désormais manger de ces pains.

Essayons de retourner dans le contexte des événements décrits en 1Samuel 21. Le prophète Samuel venait d’obéir à la requête de Dieu en oignant David, celui que Dieu a désigné pour devenir le prochain roi d’Israël. Il faut bien comprendre que David n’était pas encore le roi. Saül était toujours à la gouverne du pays. Mais Dieu avait déjà pris sa décision de ne plus reconnaître Saül comme étant le roi. Sa désobéissance a forcé Dieu à le tenir à l’écart. C’était une période de transition pour la royauté d’Israël. Les dés étaient jetés et ce n’était plus qu’une question de temps avant l’accession de David au trône.

Mais pour le moment, David se trouvait dans une situation pénible. Pourchassé par Saül, il vivait en réprouvé. Il devait se cacher, tel un fugitif, dans les montagnes et dans les cavernes afin d’échapper à Saül et à son armée. David n’avait pas d’autre choix que de se terrer. C’était une question de vie ou de mort. Il est intéressant de noter que Dieu, avant de faire de David le roi officiel d’Israël, ait laissé son serviteur aux prises avec de nombreuses tribulations pendant plusieurs années. Cette période de souffrance a permis à David de réfléchir sur son sort et d’écrire plusieurs des magnifiques psaumes retrouvés dans la Bible.

Remarquez maintenant cette comparaison entre David et le Christ. En ce temps-là, David était un réfugié qui devait se dissimuler dans les montagnes. Au moment où Jésus avait une présence physique sur terre, il menait à bien sa mission en prêchant la Bonne Nouvelle. Mais le monde ne l’a pas reconnu. À bien des égards, Jésus était comme un exilé, méprisé et rejeté par les hommes. Jésus est aussi celui que Dieu a oint et pourtant, méprisé et rejeté par les hommes. Saül et ses hommes ont parcouru de grandes distances pour retrouver David avec la ferme intention de le tuer. Les pharisiens ont fait la même chose avec Jésus. Partout où Jésus se rendait, il se trouvait toujours un chef religieux dont l’intention première était de le mettre à mort. Et à la fin, ils ont réussi à le faire. Voyez-vous ce frappant parallèle? Tout comme dans le cas de David qui était sur le point d’établir un nouveau règne en Israël, maintenant Jésus était en train d’établir un nouveau royaume sur terre, le royaume de Dieu. Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche (Matthieu 3.2).

Jésus, le Seigneur de David

Nous pouvons maintenant apprécier la beauté de ce parallèle entre le Seigneur Jésus et David. Mais nous devons aussi soulever une différence cruciale. Jésus n’est pas David. Jésus est le Seigneur de David. Et à cet égard, il est plus grand que David. Dans l’AT, il arrive souvent que l’on parle de David sur un ton messianique. Ainsi, lorsque le nom de David est mentionné, la Parole de Dieu ne se rapporte pas toujours au roi David de l’histoire d’Israël, mais plutôt à un autre David qui était à venir.

Considérez cet exemple. En Ézéchiel 34.23, Dieu fit la déclaration suivante : J’établirai sur eux un seul berger, qui les fera paître, mon serviteur David, il les fera paître, il sera leur berger. Au verset suivant, v. 24, il mentionne à nouveau le nom de David. Moi, l’Éternel, je serai leur Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux.

Réfléchissez bien sur ce passage. David a vécu 1000 ans avant l’arrivée de Jésus-Christ. Quant au prophète Ézéchiel, il est apparu 500 ans plus tard. Alors comment le prophète Ézéchiel peut-il rapporter les paroles de l’Éternel en disant que David sera leur berger quand David était décédé depuis 500 ans? Pour la simple raison que cette promesse se rapporte non pas au David qui a tué Goliath, mais à un autre David, un plus grand David, à ce David messianique qui allait instaurer un règne dont la durée n’aura pas de fin. Ce David, c’est le Christ lui-même. C’est pourquoi le Seigneur Jésus peut citer ce passage et l’appliquer directement à sa situation. Il voulait démontrer qu’il était en train de réaliser une prophétie de l’AT. Il voulait aussi indiquer que ceux qui se trouvaient avec lui n’avaient pas à craindre la désapprobation de Dieu en cueillant des épis un jour de sabbat.

Plus grand que le temple

Donc, ce premier point révèle la gloire du Christ en montrant que Jésus est le Seigneur du roi David. Le deuxième point est encore plus explicite. Il avance l’affirmation selon laquelle Jésus est le Seigneur du temple de Dieu. Si nous lisons les versets 5-6 correctement, nous devons inévitablement arriver à cette conclusion. Écoutez à nouveau ces deux versets.

Matthieu 12.5. Ou, n’avez-vous pas lu dans la loi, que, le jour de sabbat, les sacrificateurs dans le temple profanent le sabbat et ne sont pas coupables?
6 Mais je vous le dis qu’il y a ici quelque chose de plus grand que le temple.

J’aimerais que vous preniez note d’un mot en particulier dans ce passage. Jésus dit au v. 6, Il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. Il ne dit pas, ‘Quelqu’un de plus grand que le temple’, même si certaines traductions le présentent de cette façon. Dans le texte grec, le mot traduit par ‘quelque chose’ correspond à un mot neutre. Il n’est ni masculin, ni féminin. Alors la question suivante se pose : quel est ce ‘quelque chose’ qui est plus grand que le temple? Certains commentateurs bibliques affirment qu’il s’agit de Jésus lui-même. C’est pourquoi ils vont préférer les traductions qui parlent de ‘quelqu’un’. Ainsi, dans la Bible Ostervald, nous pouvons lire cette traduction : …il y a ici quelqu’un qui est plus grand que le temple.

Il n’y a pas d’erreur à dire que ce ‘quelque chose’ correspond à la personne de Jésus. Mais cette interprétation n’est pas assez précise. Lorsqu’on étudie sérieusement la Bible, on doit le fait avec minutie en analysant le texte biblique dans les moindres détails. Autrement nous risquons de diluer la richesse du message de Dieu.

La langue grecque comporte évidemment le genre masculin. Si la Parole de Dieu voulait tout simplement énoncer que la personne du Christ est plus grande que le temple, alors elle aurait utilisé un mot masculin, et non pas un mot dont le genre est neutre. Si le terme est neutre, il doit y avoir une raison. Quelle est cette raison?

Je vais vous donner mon opinion. Le Seigneur Jésus n’a pas choisi ce mot par hasard. En utilisant le neutre, il voulait désigner très précisément quelque chose. Il parlait de son corps. Voyez-vous, le mot ‘corps’ en grec, est un nom neutre. Or en Jean 2.19, Jésus dit une phrase dans laquelle il utilise le mot ‘temple’ pour désigner son corps. Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. Deux versets plus loin, nous lisons l’explication selon laquelle Jésus parlait du temple de son corps (Jean 2.21). Le corps de Jésus allait être crucifié. Mais au troisième jour, il se relèvera de la mort.

Il y a ici quelque chose de plus grand que le temple. Le temple constituait le centre de toute l’activité religieuse d’Israël. C’était un endroit privilégié de communion avec Dieu et plus particulièrement de réconciliation avec lui par l’expiation des péchés. Jésus fait ici cette frappante déclaration en affirmant qu’il est plus grand que le temple. Comment peut-il être plus grand que le temple? Parce que le sang des boucs et des taureaux qu’on sacrifiait à l’intérieur du temple ne pouvait pas entraîner l’expiation des péchés du monde. C’est pourquoi Hébreux 10 nous dit que Tout sacrificateur se tient à son poste chaque jour pour faire son service et offrir souvent les mêmes sacrifices (Hébreux 10.11)… et qu’il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés (Hébreux 10.4). Mais maintenant la situation n’est plus la même. Le Seigneur Jésus, avec le sang qui a coulé du temple de son corps, vient effacer les péchés de l’homme. En Hébreux 10.10, nous lisons que c’est en vertu de cette volonté (la volonté de Dieu) que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. C’est pourquoi Jésus est plus grand que le temple. C’est pourquoi Jésus est le Maître du temple.

Donc nous avons vu que Jésus est le maître de David. Il est aussi le maître du temple. Troisièmement, Jésus est le maître du sabbat. Nous pouvons le lire au v. 8. Car le Fils de l’homme est maître du sabbat. Jésus est plus grand que le sabbat. Encore une fois, prenons le temps de réfléchir sur cette déclaration. Voilà une autre affirmation à vous couper le souffle. Elle implique que Jésus est plus grand que la loi, puisque le sabbat fait partie de la loi. Qui peut être le maître de la loi de Dieu?

Jésus nous révèle dans cette affirmation qu’il est le maître de la loi dans le sens qu’il est à l’origine de la loi. Personne ne peut dire qu’il est le maître de la loi de Dieu à moins d’être Dieu lui-même. Et c’est exactement ce que nous remarquons dans le Sermon sur la Montagne. Dans cet enseignement, Jésus répète maintes et maintes fois, ‘Vous avez entendu qu’il a été dit … mais moi, je vous dis…’ Seul le Seigneur Jésus pouvait prononcer ces paroles parce qu’il est Dieu. Et parce qu’il est Dieu, il pouvait faire ces déclarations avec la même autorité que l’Auteur de la loi.

Le Fils de l’homme est maître. Il est le maître de David. Il est le maître du temple. Il est le maître du sabbat. Pouvez-vous apercevoir maintenant la gloire de Jésus dans ce passage? Le monde ne la voit pas. Le monde ne reconnaît pas Jésus comme étant le Seigneur de l’univers, tout comme David n’était pas encore reconnu comme étant le roi d’Israël même si Dieu l’avait déjà oint pour succéder à Saül. Mais un jour, David devint le roi d’Israël. Et le jour est proche quand Jésus deviendra le Maître de ce monde. La Bible nous dit qu’un jour, tous genoux de ce monde fléchiront devant Jésus. Toute bouche proclamera que Jésus est Maître.

Ce processus a déjà été mis en branle. En tant que disciples du Christ, nous jouons un rôle crucial dans le déroulement des événements. Car si vous êtes vraiment un serviteur du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs, le monde vous remarquera. Votre personne devrait dégager une certaine fragrance céleste, une étrange gloire et majesté provenant du ciel. Vous devenez l’agent que Dieu utilise pour attirer les hommes vers lui.

Comme je l’ai mentionné précédemment dans cette leçon, les disciples de Jésus se sont fait remarquer. Il y avait chez ces hommes ordinaires quelque chose qui faisait penser à Jésus. Et cette fragrance céleste tire son origine d’une profonde communion avec Jésus. J’aimerais vous parler davantage de cette communion avec le Seigneur et de ce qu’on entend par communier avec lui en esprit.

Faire contact avec Dieu

On pourrait classer nos contacts interpersonnels selon quatre catégories. Il y a d’abord le contact physique. Lorsque vous serrez la main de quelqu’un, vous faites un contact physique avec cette personne. Puis, il y a aussi le contact mental. Vous faites l’expérience d’un contact mental lorsque vous discutez d’un sujet avec une autre personne. Ensuite, il y a le contact émotif. Quand votre enfant vous annonce avec excitation la réussite de ses examens, et que vous ressentez le même enthousiasme, vous venez de faire un contact émotif avec votre enfant. Évidemment, tous ces types de contact peuvent survenir simultanément. En dernier lieu, il y a le contact spirituel. Voilà une sorte de contact avec laquelle nous sommes moins familiers. Qu’est-ce que le contact spirituel? Avec qui peut-on avoir un contact spirituel?

Vous savez, l’être humain, au début de sa vie, est un être presque essentiellement physique. Il a surtout besoin de manger et de dormir. Puis, à mesure qu’il grandit, les aspects ‘mental’ et ‘émotif’ de sa personne commencent à s’exprimer. Il regarde les doigts de sa main. Il reconnaît ses parents. Il rit lorsque vous riez. Avec le temps, sa personnalité commence à prendre forme.

Le développement spirituel du croyant suit la même progression. Notre croissance spirituelle débute le jour où nous sommes nés de nouveau, lorsque notre âme reçoit la vie du Christ. C’est alors que nous commençons à communiquer avec Dieu. Il est évident qu’au début, Dieu ne s’attend pas à un discours de votre part. Vous commencez avec des choses élémentaires. Au début, vous faites quelques bruits avec votre bouche. Par la suite, vous êtes capables de prononcer certains mots. Le cœur de Dieu va bondir de joie au seul fait de vous entendre dire, Abba, Père. Tous ceux qui ont des enfants savent de quoi je parle.  N’était-ce pas votre réaction quand vous avez entendu votre enfant dire pour la première fois, ‘Papa’, ou ‘Maman’? Le contact spirituel s’effectue entre le cœur du croyant et le cœur de Dieu. Nous n’avons pas à nous adresser à Dieu par un discours. Dites ce que vous avez à dire du plus profond de votre cœur, ne serait-ce qu’un mot, et Dieu sera absolument ravi de vous écouter.

Sans vouloir se montrer trop dogmatique, on pourrait dire que le contact physique s’applique à mon corps. Le contact mental s’applique à mon intelligence. Le contact émotif se rapporte à mon cœur. Et le contact spirituel touche mon esprit. Lorsque nous prions Dieu, tous ces différents types de contact peuvent entrer en action en même temps, l’esprit de l’homme étant probablement la portion la plus active à ce moment-là.

Prier avec l’esprit

Paul dit en 1Corinthiens 14.15, …je prierai avec l’esprit, mais je prierai aussi avec l’intelligence… Remarquez la différence entre ‘prier avec l’esprit’ et ‘prier avec l’intelligence’. Il s’agit de deux activités bien distinctes. Savez-vous en faire la différence? Lorsque vous priez par l’esprit, en êtes-vous conscients? En quoi est-ce différent de prier par l’intelligence? Nous avons une tendance naturelle à favoriser l’intelligence et à prier avec l’intelligence parce que notre esprit est sous-développé. Tel un bébé avec une intelligence encore peu développée, le nouveau-né en Christ possède un esprit encore bien peu développé. Au début, c’est à peine si on arrive à faire quelques sons spirituels, des sons plutôt incompréhensibles. Mais au fur et à mesure que nous grandissons spirituellement, nous parvenons progressivement à dire des mots et à faire des phrases de plus en plus intelligibles et complexes. Nous apprenons à communiquer avec Dieu à un niveau spirituel de plus en plus profond.

À mesure que vous faites l’expérience d’une communication avec Dieu par l’esprit, vous apprenez aussi à être à l’écoute de ses réactions. On ne s’attend pas d’un nouveau-né en Christ à ce qu’il connaisse tout de la vie spirituelle dès le début de sa relation avec Dieu. C’est en entretenant une relation spirituelle bi-directionnelle que nous apprenons à connaître notre Seigneur. Donc, savoir prier par l’esprit constitue un élément essentiel de notre communion avec Dieu.

Lorsque vous faites l’effort de cultiver une telle relation avec Dieu, l’Éternel vous habillera d’une justice divine de plus en plus manifeste. On ne tardera pas à remarquer la beauté, la majesté et la gloire du Christ en vous. Notre plus grand désir dans tout cela, c’est que la gloire de Dieu qui nous habite soit assez évidente pour attirer les hommes vers Dieu et que ceux-ci le reconnaissent comme étant le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.
Maître du sabbat



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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Sam 20 Juil 2013 - 9:22

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le samedi de la 15e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 12,37-42.

Les fils d'Israël partirent de la ville de Ramsès en direction de Souccoth, au nombre d'environ six cent mille sans compter les enfants.
Une multitude disparate les accompagnait, ainsi qu'un immense troupeau de moutons et de bœufs.
Ils firent cuire des galettes sans levain avec la pâte qu'ils avaient emportée d'Égypte et qui n'avait pas levé ; en effet, ils avaient été chassés d'Égypte sans avoir eu le temps de faire des provisions.
Le séjour des fils d'Israël en Égypte avait duré quatre cent trente ans.
Et, au bout de quatre cent trente ans, jour pour jour, toutes les armées du Seigneur sortirent du pays d'Égypte.
Ce fut une nuit de veille pour le Seigneur, quand il fit sortir d'Égypte les fils d'Israël ; ce doit être pour eux, de génération en génération, une nuit de veille en l'honneur du Seigneur.


Psaume 136(135),1.23-24.10-12.13-15.

Rendez grâce au Seigneur : il est bon,
éternel est son amour !
Il se souvient de nous, les humiliés,
éternel est son amour !
il nous tira de la main des oppresseurs,
éternel est son amour !

Lui qui frappa les Égyptiens dans leurs aînés,
éternel est son amour !
et fit sortir Israël de leur pays,
éternel est son amour !
d'une main forte et d'un bras vigoureux,
éternel est son amour !

Lui qui fendit la mer Rouge en deux parts,
éternel est son amour !
et fit passer Israël en son milieu,
éternel est son amour !
y rejetant Pharaon et ses armées,
éternel est son amour !



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,14-21.

Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr.
Jésus, l'ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui j'ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement.
Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement.
Les nations païennes mettent leur espoir en son nom.



Jésus, une fois encore, est attaqué. Par les siens. Mais il ne discute pas. Il n’agit pas en cachette et il a toujours enseigné ouvertement dans les synagogues : que ceux qui ont des oreilles entendent et reconnaissent le Messie de Dieu. Mais lui ne rentre pas dans des discussions sans fin avec ses détracteurs ; il ne se fait pas non de propagande personnelle. Jésus est doux et humble de cœur. Il guérit les malades, mais il leur demande de ne pas le faire connaître. Il est venu inaugurer le Royaume, révéler le visage du Père, pas se faire connaître pour ses propres œuvres. D’ailleurs, la très longue citation d’Isaïe le montre, il ne fait rien d’autre qu’accomplir l’Écriture.

Le voici donc qui part ; il quitte l’intimité de la synagogue pour l’étendue du monde, les disputes avec les pharisiens pour la multitude qui l’attend. « Beaucoup le suivirent et il les guérit tous ». Son cœur est large ouvert pour accueillir toute détresse et pour soigner toute maladie. Jésus guérit tous ceux qui le suivent. Voilà une allusion claire au fait que nous avons tous besoin de la guérison du Seigneur. Parce que nous sommes tous malades, du péché et de ses conséquences. Mais voici le temps de l’accomplissement de la prophétie, voici le temps du jugement, voici le temps du salut.

Car le « jugement » que le « serviteur » que Dieu s’est choisi est celui qui apporte le salut aux nations. Son jugement ne condamne personne. Le portrait qui est fait de lui dans Isaïe, uniquement par des propositions négatives, le montre : « il ne protestera pas, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit ». Le jugement de Dieu triomphe, mais ce jugement n’est pas une accusation. Ultimement, quelque soit notre péché, c’est Dieu lui-même qui a été blessé, humilié, trahit. Mais il ne dit rien. Pas une protestation, pas une plainte, pas un commérage pour expliquer que, dans le fond, c’est lui qui était innocent et l’homme qui est mauvais. Non, le Seigneur n’agit pas comme nous le ferions. Au contraire. Ne se préoccupant pas de sa propre souffrance, il n’a d’attention que pour notre maladie. Car sa souffrance est de nous voir choisir de mourir. Alors, médecin délicat, il prend patience. Il relève le roseau qui s’est couché (il sait combien nous sommes faibles !), il protège la flamme qui vacille (il sait qu’elle peut briller à nouveau !). Ainsi, de la même manière que la guérison est pour tous, le salut est pour tous également. La façon dont Jésus nous juge est de prendre sur lui notre jugement et de nous donner sa vie, en plénitude.

La peur du jugement doit donc être dépassée par l’espoir que l’on met « en son nom ».

Mais les proportions de cet évangile appellent une autre remarque : des foules suivent Jésus et le Seigneur guérit tout le monde en un demi-verset. Puis vient une citation d’Isaïe (pourtant un peu condensée) en quatre versets ! La plus longue de tout l’évangile. Saint Matthieu affirme ainsi avec force que ceux qui sont guéris, tous ceux qui suivent Jésus et sont rendu à la vie et à la pleine possession de leurs facultés, doivent ouvrir bien grand leurs oreilles. Jésus nous recrée comme un sujet qui écoute. Il faut donc accueillir la Parole pour découvrir et connaître le Messie. Et pour que la guérison qu’il nous offre porte tout son fruit, il nous faut mettre nos pas dans les siens. Taire notre innocence quand ce silence peut protéger un frère qui ploie. Protéger la flamme que les épreuves font vaciller, pour donner raison au Seigneur qui espère qu’elle va se redresser. Taire toute forme de commérage où nous faisons le procès des autres comme si le jugement nous appartenait, comme si Dieu n’était pas le seul qui justifie. Taire ces paroles de mort et ouvrir nos oreilles aux paroles de la vie éternelle.


Ouvre nos cœurs Seigneur, aux merveilles de ton amour. Nous sommes aveugles, donne-nous de voir le Royaume que tu fais advenir ; nous sommes paralysés, mets-nous en marche sur les chemins de l’évangile ; nous sommes sourds, ouvre nos cœurs à ta Parole, fais-en nous ce que tu dis et nous vivrons.

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 4k11


« Voici mon serviteur »


     Le mystère de notre salut est si vaste, si profond, si admirable que les anges eux-mêmes aspirent fortement à le comprendre (1P 1,12)... Comme le Christ était Dieu en sa nature, Verbe véritable de Dieu le Père (Jn 1,1), de même nature que le Père et coéternel avec lui, et qu'il brillait au plus haut de sa gloire « dans la condition et la similitude de Dieu », « il n'a pas retenu jalousement le rang qui l'égalait à Dieu, mais s'est anéanti lui-même, prenant condition de serviteur » et naissant de la sainte Marie. « Et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix » (Ph 2,6-8.).

     Il s'abaisse lui-même vers notre humilité, lui qui donné à tous les hommes sa propre plénitude. Il s'abaisse pour nous, non par contrainte, mais de son plein gré. Pour nous, il prend la condition d'esclave, lui qui était la liberté en personne. Il devient l'un d'entre nous, lui qui s'élevait au-dessus de toute la création. Il se soumet à la mort, lui qui donne la vie au monde... Il devient comme nous sujet de la Loi (Ga 4,4), lui qui, en tant que Dieu, transcende la Loi. Il devient un homme parmi d'autres, soumis à la naissance. Il prend commencement, lui qui précède tout les siècles et tous les âges : bien plus, lui qui est le créateur et l'origine du temps... Lui qui a pris chair de Marie...est de même nature que nous, est fait de notre propre substance, se chargeant de la descendance d'Abraham. Mais, en même temps, il est, sur le plan divin, de même nature que Dieu son Père.  

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Sermon 15, 2-4 ; PG 77, 1089 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 76 rev.)




« Voici mon Serviteur que j’ai choisi, mon Bien-Aimé
en qui j’ai mis toute ma joie »


Message du Saint-Père pour la 40ème journée mondiale de prière pour les Vocations

Vénérés Frères dans l’Episcopat, très chers Frères et Sœurs du monde entier !

« Voici mon Serviteur que j’ai choisi, mon Bien-Aimé en qui j’ai mis toute ma joie » (Mt 12, 18 ; cf. Is 42, 1-4)


Le thème du message de cette 40e Journée Mondiale de prière pour les Vocations nous invite à revenir aux racines de la vocation chrétienne, à l’histoire du premier appelé par le Père, son Fils Jésus. Il est « le serviteur » du Père, annoncé prophétiquement comme celui que le Père a choisi et formé dès le sein maternel (cf. Is 49, 1-6), le Bien-Aimé que le Père soutient et en qui il a mis toute sa joie (cf. Is 42, 1-9), sur qui il a fait reposer son Esprit, à qui il a transmis sa force (cf. Is 49, 5) et qu’il exaltera (cf. Is 52, 13 – 53,12).

La signification fondamentalement positive que le texte inspiré donne au mot de « serviteur » apparaît aussitôt avec évidence. Si, dans la culture actuelle, celui qui sert est perçu comme inférieur, dans l’Histoire Sainte, le serviteur est celui qui est appelé par Dieu pour réaliser une œuvre singulière de salut et de rédemption, celui qui sait avoir reçu tout ce qu’il a et tout ce qu’il est, et qui se sent donc appelé à mettre au service des autres ce qu’il a reçu.

Dans la Bible, le service est toujours lié à un appel spécifique venu de Dieu : pour cette raison, le service représente la réalisation suprême de la dignité de la créature, le rappel de toute sa dimension mystérieuse et transcendante. Il en a été ainsi dans la vie de Jésus, le Serviteur fidèle appelé à réaliser l’œuvre universelle de la rédemption.

« Comme un Agneau conduit à l’abattoir… » (Is 53, 7)

Dans la Sainte Ecriture, il y a un lien fort et évident entre le service et la rédemption, comme entre le service et la souffrance, entre le Serviteur et l’Agneau de Dieu. Le Messie est le Serviteur souffrant qui prend sur ses épaules le poids du péché humain, il est l’Agneau « conduit à l’abattoir » (Is 53, 7) pour payer le prix des fautes commises par l’humanité et lui rendre ainsi le service dont elle a le plus besoin. Le Serviteur est l’Agneau qui, « maltraité, s’humilie et n’ouvre pas la bouche » (Is 53, 7), montrant ainsi une force extraordinaire : celle de ne pas réagir au mal par le mal, mais de répondre au mal par le bien.

C’est la douce énergie du serviteur qui trouve sa force en Dieu et qui, pour cette raison, est fait par lui « lumière des nations » et artisan du salut (cf. Is 49, 5-6). Mysté­rieusement, la vocation au service est toujours vocation à participer au ministère du salut d’une façon très personnelle, et même onéreuse et difficile.

« …comme le Fils de l’homme, qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir » (Mt 20, 28)

Jésus est vraiment le parfait modèle du « serviteur » dont parle l’Ecriture. Il est celui qui s’est dépouillé radicalement de lui-même pour assumer la « condition de serviteur » (Ph 2, 7) et se consacrer totalement aux affaires du Père (cf. Lc 2, 49), comme Fils bien-aimé en qui le Père a mis toute sa joie (cf. Mt 17, 5). Jésus n’est pas venu pour être servi, « mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20, 28) ; il a lavé les pieds de ses disciples et il a obéi au dessein du Père jusqu’à la mort et la mort de la croix (cf. Ph 2, 8.). C’est pourquoi le Père lui-même l’a exalté en lui donnant un nom nouveau et en le faisant Seigneur du ciel et de la terre (cf. Ph 2, 9-11).

Comment ne pas lire dans les vicissitudes du « serviteur Jésus » l’histoire de chaque vocation, cette histoire pensée par le Créateur pour chaque être humain, une histoire qui passe nécessairement par l’appel à servir et culmine dans la découverte d’un nom nouveau, pensé par Dieu pour chacun ? Dans un tel « nom », chacun peut percevoir sa propre identité, en s’orientant vers une réalisation de lui-même qui le rendra libre et heureux. Comment ne pas lire, en particulier, dans la parabole du Fils, Serviteur et Seigneur, l’histoire de la vocation de celui qui est appelé par Lui à le suivre de plus près, c’est-à-dire à être serviteur dans le ministère sacerdotal ou dans la consécration religieuse ? En effet, la vocation sacerdotale ou religieuse est toujours, par nature, une vocation au service généreux de Dieu et du prochain.

Le service devient alors un chemin et une médiation précieuse pour mieux comprendre sa propre vocation. La diaconie est un véritable itinéraire pastoral de vocation (cf. De nouvelles vocations pour une nouvelle Europe, 27c).

« Là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12, 26)

Jésus, le Serviteur et le Seigneur, est aussi celui qui appelle. Il appelle à être comme Lui, car c’est seulement dans le service que l’être humain découvre sa propre dignité et celle d’autrui. Il appelle à servir comme lui-même a servi : quand les relations interpersonn­elles sont inspirées par le service mutuel, on crée un monde nouveau dans lequel se développe une authentique culture de la vocation.

Par ce message, je voudrais comme prêter ma voix à Jésus, pour proposer à de nom­breux jeunes l’idéal du service, les aidant ainsi à dépasser la tentation de l’individualisme avec l’illusion qu’ils y trouveront le bonheur. Malgré certaines pressions contraires, présentes dans la mentalité actuelle, il y a dans le cœur de nombreux jeunes une disposition naturelle à s’ouvrir à l’autre, surtout au plus pauvre. Cela les rend généreux, capables de se mettre à la place d’autrui, disposés à s’oublier eux-mêmes pour faire passer l’autre avant leur propre intérêt.

Chers jeunes, servir est une vocation tout à fait naturelle car l’être humain est naturellement serviteur : il n’est pas maître de sa propre vie et il a besoin, à son tour, de nom­breux services d’autrui. Servir est une manifestation de liberté par rapport à l’envahissement de son propre moi et de responsabilité vis-à-vis de l’autre ; et servir est possible à tous à travers des gestes apparemment petits, mais grands en réalité s’ils sont animés par un amour sincère. Le véritable serviteur est humble, il sait qu’il est « inutile » (cf. Lc 17, 10), il ne recherche pas ses intérêts égoïstes, mais il se dépense pour les autres en faisant l’expérience de la joie de la gratuité dans le don de soi.

Chers jeunes, je vous souhaite de savoir écouter la voix de Dieu qui vous appelle au service. C’est le chemin qui ouvre à de nombreuses formes de services ministériels au bénéfice de la communauté : du ministère ordonné à divers autres ministères institués et reconnus, la catéchèse, l’animation liturgique, l’éducation des jeunes, les expressions les plus diverses de la charité (cf. Novo millennio ineunte, 46). Au terme du Grand Jubilé, j’ai rappelé que c’est « l’heure d’une nouvelle “imagination” de la charité » (ibidem, 50). Il vous revient tout particulièrement à vous, jeunes, de permettre à la charité de s’exprimer dans toute sa richesse spirituelle et apostolique.

« Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier et le serviteur de tous » (Mc 9, 35)

Jésus parlait ainsi aux Douze, surpris en train de discuter entre eux pour savoir « qui était le plus grand » (Mc 9, 34). C’est la tentation de toujours, et cette tentation n’épargne pas celui qui est appelé à présider l’Eucharistie, le sacrement de l’amour suprême du « Serviteur souffrant ». Celui qui remplit ce service est en réalité encore plus radicalement appelé à être serviteur. Il est en fait appelé à agir « in persona Christi », et donc à revivre la condition même de Jésus à la dernière Cène, en assumant la même disponibilité à aimer jusqu’à la fin, jusqu’à donner sa vie. Présider la Cène du Seigneur est donc un appel pressant à s’offrir en don, pour que demeure et grandisse dans l’Eglise le comportement du Seigneur, Serviteur souffrant.

Chers jeunes, entretenez le désir des valeurs et des choix radicaux qui font de l’existence un service des autres sur les traces de Jésus, l’Agneau de Dieu. Ne vous laissez pas séduire par la fascination du pouvoir et de l’ambition personnelle. L’idéal sacerdotal doit être constamment purifié de ces ambiguïtés et d’autres, tout aussi dangereuses.

L’appel du Seigneur Jésus résonne encore aujourd’hui : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive » (Jn 12, 26). N’ayez pas peur de l’accueillir. Vous rencontrerez certainement des difficultés et des sacrifices, mais vous serez heureux de servir, vous serez témoins de cette joie que le monde ne peut donner. Vous serez des flammes vivantes d’un amour infini et éternel ; vous connaîtrez les richesses spirituelles du sacerdoce, don et mystère divin.

Comme les autres fois, tournons en ce moment encore notre regard vers Marie, Mère de l’Eglise et Etoile de la nouvelle évangélisation. Invoquons-la avec confiance, afin que l’Eglise ne manque pas de personnes prêtes à répondre généreusement à l’appel du Seigneur, qui invite à un service plus direct de l’Evangile :

Marie, humble servante du Très-Haut,
le Fils que tu as engendré t’a établie servante de l’humanité.
Ta vie a été un service humble et généreux.
Tu as été servante de la Parole
quand l’Ange t’a annoncé le dessein divin du salut.
Tu as été servante du Fils, en Lui donnant la vie
et en demeurant accueillante à son mystère.
Tu as été servante de la Rédemption,
en Te tenant debout, courageusement, au pied de la Croix,
à côté du Serviteur et de l’Agneau souffrant
qui s’immolait par amour pour nous.
Tu as été servante de l’Eglise le jour de la Pentecôte
et, par ton intercession,
tu continues de l’engendrer dans chaque croyant,
même en nos temps difficiles et tourmentés.

Que les jeunes du troisième millénaire
se tournent avec confiance vers toi, jeune fille d’Israël,
qui a connu le bouleversement de ton jeune cœur
devant la proposition de l’Eternel.
Rends-les capables d’accueillir l’invitation de ton Fils
à faire de leur vie un don total pour la gloire de Dieu.
Fais-leur comprendre que le service de Dieu comble le cœur,
qu’on se réalise selon le dessein divin
seulement dans ce service de Dieu et de son royaume,
et que la vie devient alors une hymne de gloire à la Très Sainte Trinité.

Amen.



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 1e6bfe10

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Coeur_29

"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Lun 22 Juil 2013 - 7:33

Bonjour Lumen  Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez  Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière  sunny 

Bible Croix Dove 
Maud


****


Méditation sur l’ évangile du jour :Lundi 22 Juillet 2013


"On a enlevé le Seigneur et je ne sais pas où on l'a mis"

Evangile selon St Jean, chapitre 20, 11-18

Après la mort de Jésus, le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau.

Elle restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l’intérieur, tout en larmes, et, à l’endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds.

Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l’a mis. »

Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.

Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi, j’irai le reprendre. »

Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.

Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. »

Prière d'introduction

Jésus, je crois en toi ; je crois que tu es mort et que tu es ressuscité. Je crois que tu es vivant. Que tu es avec moi aujourd’hui, réellement. Tu marches avec moi, tu te réjouis avec moi, tu souffres avec moi...

Demande

Un plus grand désir de connaitre le Christ ressuscité de telle manière qu’il nous remplisse de force et de joie pour être ses témoins.

Points de réflexion

1. Jésus ressuscité surprend. Marie Madeleine ne le reconnait pas : « elle ne savait pas que c’était Jésus », elle s’attendait à trouver Jésus mort, et donc elle voulait voir le cadavre de Jésus.

Et elle ne l’a pas vu ! Parce qu’il n’y avait pas de cadavre, mais un tombeau vide ! Les disciples d’Emmaüs, eux aussi, mettent du temps à reconnaître celui qui les a rejoints. Parce qu’ils pensaient que les choses se passeraient autrement, et que Jésus serait différent. Qui est ce Jésus ? Cette question peut paraître un peu bête ou simplette.

Mais est-ce que je sais réellement qui il est ? Est-ce que je connais Dieu ? Acceptons de ne pas embrasser complètement le mystère de Dieu, nous ne pouvons pas le mettre dans nos petites cases et encore moins le contrôler.

Heureusement, parce que, sinon, ce ne serait plus Dieu ! Alors nous pouvons nous demander : est-ce que l’image que je me fais de Dieu est vraiment l’image de Dieu ? Demandons-lui de purifier cette image, de le connaitre non totalement, parce que nous sommes trop limités pour cela, mais en vérité.

2. Jésus lui dit alors : « Marie ! »

. C’est en entendant son nom, de la bouche de Jésus, que Marie le reconnaît, et au fond qu’elle se retrouve et se connaît elle-même davantage. Nous, quand nous disons le nom de Dieu, Jésus ou Seigneur, nous parlons vraiment de ou à lui.

Cependant nous ne le connaissons qu’en partie. lui, quand il prononce notre nom, nous sommes complètement, exactement et totalement compris dans le mot prononcé. En effet, il nous connaît complètement. Écoutons-le prononcer notre nom. Il est le berger qui connaît ses brebis et que les brebis connaissent, elles reconnaissent sa voix et le suivent.

Écoutons sa parole. Il nous la donne pour le connaître et ainsi nous guider. Aujourd’hui, Seigneur, je te le redis : je veux te suivre.

3. « Cesse de me tenir ».

Dieu nous a choisis et appelés. Il nous a fait le don de le connaître. Il nous a fait le don de lui-même. Certes, nous aurons toujours à grandir dans la connaissance que nous avons du Seigneur. Mais le don qu’il fait de lui-même n’est jamais à garder pour soi. D’ailleurs, c’est un cadeau qui a la particularité de s’émietter, de s’affadir, si on le garde pour soi, caché ; mais au contraire il grandit et s’affermit, dans la mesure où on le communique.

Jésus a ouvert les yeux et le cœur de Marie Madeleine, mais il ne la laisse pas rester là à le contempler. Il lui dit : « Va plutôt trouver mes frères pour leur dire... »

Le cadeau de connaître le Christ est une responsabilité, pour chacun de nous, d’annoncer à nos frères : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit. » Il y a bien de façons d’être témoin ; en commençant par les aimer avec l’amour dont Jésus les a aimés. Avec quelle joie, quelle force, quel enthousiasme et quelle conviction Marie Madeleine a annoncé que Jésus est vivant, qu’il est ressuscité !

Elle ne le faisait pas par devoir mais par amour, tellement la connaissance et l’amour qu’elle avait de Jésus la brûlaient ! Elle est transfigurée, transformée par cette rencontre.

Dialogue avec le Christ

Jésus, merci parce que tu te donnes à moi. Fais que chaque jour je t’écoute prononcer mon nom et que je l’annonce à mes frères.

Résolution


Etre témoin auprès de quelqu’un aujourd’hui que le Christ est vivant.

SOURCE : Catholique.org



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Marie_11

Marie- Magdeleine découvre le Tombeau de Jésus vide
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Mar 23 Juil 2013 - 7:14

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***

Méditation sur l’ évangile du jour : Mardi 23 juillet 2013


La communauté des croyants est la vraie famille de Jésus

Evangile selon St Matthieu, chapitre 12, 46-50

Comme Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.

Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. »
Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »

Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.

Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »

Prière d'introduction

Seigneur Jésus, avant ta venue dans le monde, comme il était difficile aux hommes de parler avec Dieu ! Mais tu es venu nous révéler l’amour du Père, tu nous as donné la possibilité d’être tout proches de Dieu. Merci, Jésus, pour mon baptême ! Merci pour ce sacrement qui m’a fait fils de Dieu et qui me permet de t’appeler mon frère ! Je suis membre de ta famille, Seigneur Jésus, je veux parler avec toi comme je le ferais avec mes parents, mes frères et sœurs, mon époux ou mon épouse ! Merci, Seigneur !

Demande

Seigneur, rends-moi fier d’être ton disciple ! Que toutes les personnes que je connais deviennent aussi tes disciples !

Points de réflexion

1. Ce passage de l’Évangile de saint Matthieu conclut un long débat entre Jésus et les pharisiens.

Ceux-ci l’ont accusé de violer le Sabbat, ils l’ont traité de complice du démon et ils l’ont mis à l’épreuve en lui demandant un signe.

On peut imaginer la fatigue de Jésus devant une telle dureté de cœur. C’est en vain qu’il a essayé de les mettre en garde contre l’hypocrisie, ils ne pensent qu’à trouver un nouveau piège dans lequel ils puissent le faire tomber.

Comme Jésus aimerait se reposer après un tel acharnement !

Et pourtant, il ne profite pas de l’occasion que lui offre la visite de sa famille. Pourquoi ? Parce que son repos, c’est la Volonté du Père. Son repos, c’est sa mission.

2. L’attitude de Jésus-Christ envers sa mère et ses frères nous invite à examiner notre propre manière de considérer les gens.

En effet, nous pouvons les regarder depuis deux perspectives différentes. D’un point de vue simplement humain, notre échelle de valeurs part des inconnus, passe par les simples connaissances et monte finalement jusqu’aux amis et aux membres de la famille.

Mais du point de vue de la foi, nous, les baptisés, nous sommes tous enfants de Dieu et fils du même Père. La foi nous aide à regarder les autres du regard de Jésus. Plus notre foi augmente, plus nous nous réjouissons de l’extension du Royaume de Dieu dans leur cœur, plus nous luttons pour que de plus en plus de personnes fassent la Volonté de Dieu et deviennent ainsi nos frères et sœurs dans le Christ.

3. Et Marie ? Qu’a-t-elle senti en entendant la réaction de son fils ?

Cela lui a peut-être rappelé l’épisode du Temple, quand Jésus, à douze ans, lui avait répondu : « Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père ? » Devant cette nouvelle réplique inattendue, la Sainte Vierge a sûrement eu un premier mouvement de surprise. Mais ensuite, elle a compris que son fils l’invitait à être mère sur un plan bien supérieur, le plan de la foi.

Depuis le Fiat de l’annonciation, elle n’avait pas cessé de poursuivre la Volonté de Dieu. Si quelqu’un pouvait s’identifier à « Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux », c’était bien elle !

C’est grâce à sa fidélité, constante jusqu’au pied de la croix, qu’elle est devenue notre mère à tous.

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, merci pour l’exemple de ta mère ! Aide-moi à chercher ta volonté en chaque instant ! Tu m’as fait entrer dans ta famille le jour de mon baptême. Je t’en remercie et je te supplie d’y rester tous les jours de ma vie. Je te demande aussi la grâce d’étendre ton Règne dans le cœur de toutes les personnes que je connais et que j’aime, afin qu’elles fassent partie, elles aussi, de ta famille.

Résolution

Aujourd’hui, je ferai un acte de service en regardant l’autre personne comme un fils de Dieu.

SOURCE : Catholique.org



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Communauté de croyants
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Mer 24 Juil 2013 - 7:32

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Méditation sur l’ évangile du jour : Mercredi 24 Juillet 2013

Discours en paraboles : le semeur

Evangile selon St Matthieu, chapitre 13, 1-9

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac. Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :« Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde. Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D’autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D’autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

Prière d'introduction

Seigneur, depuis ta prédication en Galilée, les temps sont passés, mais le comportement intime des personnes est resté le même. Aujourd’hui, chaque baptisé est appelé à être un autre Christ et à annoncer le Royaume qui vient. Tu me demandes de vivre ma vie de baptisé et de témoigner au milieu d’un monde qui te refuse. Je sais que c’est toi et toi seul qui convertiras ceux que tu mettras sur mon chemin. Seigneur, donne-moi ton courage et ta force : tu es là et ta grâce me suffit !

Demande

Seigneur, dans ta bonté, accorde-moi la grâce d’avoir l’attitude d’humilité de Bernadette Soubirous, qui répondit sans se troubler le moins du monde au Curé Peyramale qui doutait de ses paroles, qu’elle, elle était chargée de transmettre le message mais pas de le faire comprendre.

Points de réflexion

1. La foule des auditeurs : Les personnes qui se rassemblent en foule pour écouter Jésus ne diffèrent pas beaucoup de celles que nous côtoyons aujourd’hui.

Elles sont plus ou moins intéressées par ce qui se passe autour d’elles mais, très souvent aussi, elles sont bien plus poussées par leur curiosité que par un réel désir de recevoir un enseignement : diversité d’individus, diversité de cultures, diversité d’âges et de mentalités, diversité en tout. Avec ceux qui écoutent attentivement et ceux qui écoutent de façon distraite, il y a ceux qui écoutent, mais qui oublieront rapidement ; il y a aussi les contestataires et les réfractaires, les cœurs fermés, ceux qui écoutent avec l’intention de contester et de semer le doute au milieu du bon grain. Jésus le sait et c’est une des raisons de son discours en paraboles.

S’il veut faire passer le message que le Père l’a chargé de révéler, la diversité des sensibilités est telle que, pour se mettre à la portée de tous, des intellectuels comme des simples, il est obligé d’agir comme il le fait.

C’est justement cette différence d’ouverture à la Parole, que Jésus veut expliquer en parlant de terrain et de semence. Les personnes représentent le terrain où le grain, la Parole de Dieu, est semée par le semeur, celui qui annonce la Parole.

De plus, le message de salut est pour tous les hommes, de tous les temps et de toutes les cultures : la culture juive du temps du Christ et les cultures contemporaines, dans lesquelles nous vivons...

2. Le terrain : le bord du chemin et le terrain rocheux qui ne produiront pas une récolte abondante, ce sont ceux qui écoutent d’une oreille distraite ou qui reçoivent la parole sans préparation et de façon superficielle.

Le chemin, c’est l’endroit où tout les gens passent, c’est la raison et la sensibilité des hommes tellement « piétinées » par tous les soucis ou les évènements du quotidien, que rien ne peut pénétrer

. La semence qui tombe sur le sol pierreux ne pourra pas porter de fruit parce que les oiseaux vont tout manger ou parce que le sol était encombré de mille choses du monde et la semence ne peut pas s’enraciner : il n’y a pas assez de terre.

Le grain qui tombe dans les ronces et les épines, c’est celui qui tombe sur un sol encombré d’épines, de contestations, d’idées fortement enracinées qui ne laissent pas la place à la graine.

Elle ne peut ni germer ni vivre.

Le grain qui tombe dans un terrain bien préparé, que le semeur a labouré, entretenu et auquel il a mis l’engrais nécessaire, est le grain qui produira une moisson abondante : la moisson pour le Royaume.

3. « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » : Pourquoi cette dernière exclamation ?
Jésus sait que le temps du salut est arrivé.


Il sait que les promesses de Dieu vont s’accomplir et que déjà le soleil brille à l’horizon. Le salut est arrivé pour les hommes de bonne volonté, mais beaucoup parmi ses auditeurs ne veulent pas croire en lui : leurs yeux sont obscurcis : ils ne veulent pas se convertir et croire à l’amour que Dieu leur manifeste en Jésus-Christ. Leurs oreilles restent fermées.

Peut-être aussi les Paraboles sont-elles une provocation pour les pharisiens et un appel à l’espérance pour les disciples.

Le Seigneur est venu apporter le salut à tous et il ne se lasse pas de « provoquer » l’intelligence des contestataires et des récalcitrants, pour qu’ils reviennent à lui et se convertissent.

Mais Jésus ne s’adresse pas uniquement à ses opposants, il s’adresse aussi au cœur de chacun de ses auditeurs. Il sait qu’il y a toujours besoin de mettre de l’engrais dans le terrain labouré...

il sait aussi que dans ces cœurs, il y a du bon grain et de l’ivraie et il invite chacun à retirer l’ivraie qui est en lui, pour que la moisson soit belle et abondante.

Dialogue avec le Christ

Merci Seigneur de venir frapper à ma porte pour que je me convertisse et sache te présenter un cœur sans partage, prêt à se laisser transformer par ta grâce et ta présence.

Résolution

Lors d’une rencontre avec d’autres, savoir dire ce que j’ai à dire et donner ce que j’ai à donner et, au lieu de tenir tête aux contestataires, prier pour eux « afin de devenir fils du Père qui est dans les cieux ».

SOURCE : Catholique.org



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Le Semeur de graines
Maud
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Mer 24 Juil 2013 - 9:29

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Le mercredi de la 16e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 16,1-5.9-15.

Toute la communauté des fils d'Israël partit d'Élim et atteignit le désert de Sine, entre Élim et le Sinaï, le quinzième jour du deuxième mois après sa sortie d'Égypte.
Dans le désert, toute la communauté des fils d'Israël récriminait contre Moïse et son frère Aaron.
Les fils d'Israël leur dirent : « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d'Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! »
Le Seigneur dit à Moïse : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l'épreuve : je verrai s'il obéit, ou non, à ma loi.
Mais, le sixième jour, quand ils feront le compte de leur récolte, ils trouveront le double de la ration quotidienne. »
Moïse dit ensuite à Aaron : « Ordonne à toute la communauté des fils d'Israël : 'Présentez-vous devant le Seigneur, car il a entendu vos récriminations. ' »
Aaron parla à toute la communauté des fils d'Israël ; puis ils se tournèrent du côté du désert, et voici que la Gloire du Seigneur apparut dans la nuée.
Le Seigneur dit alors à Moïse :
« J'ai entendu les récriminations des fils d'Israël. Tu leur diras : 'Après le coucher du soleil, vous mangerez de la viande et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété. Vous reconnaîtrez alors que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu. ' »
Le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp ; et, le lendemain matin, il y avait une couche de rosée autour du camp.
Lorsque la couche de rosée s'évapora, il y avait, à la surface du désert, une fine croûte, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol.
Quand ils virent cela, les fils d'Israël se dirent l'un à l'autre : « Mann hou ? » (ce qui veut dire : Qu'est-ce que c'est ?) car ils ne savaient pas ce que c'était. Moïse leur dit : « C'est le pain que le Seigneur vous donne à manger. »



Psaume 78(77),17-18.19.22.24-25.27.29.

Nos pères ont péché contre Dieu,
dans les lieux arides ils bravaient le Très-Haut ;
ils tentaient le Seigneur dans leurs cœurs,
ils réclamèrent de manger à leur faim.

Ils s'en prennent à Dieu et demandent :
« Dieu peut-il apprêter une table au désert ?
car ils n'avaient pas foi en Dieu,
ils ne croyaient pas qu'il les sauverait.

pour les nourrir il fait pleuvoir la manne,
il leur donne le froment du ciel.
Chacun se nourrit du pain des Forts,
il les pourvoit de vivres à satiété.

Sur eux il fait pleuvoir une nuée d'oiseaux,
autant de viande que de sable au bord des mers.
Ils mangent, ils sont rassasiés,
Dieu contentait leur envie.




Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-9.

Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac.
Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer.
Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger.
D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché.
D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »



La parabole que propose à notre méditation l’évangile de ce jour, appelée communément la parabole du semeur, inaugure la série de sept paraboles que comporte le chapitre 13 de saint Matthieu.

Cette parabole, Jésus en donne lui-même l’interprétation. Inutile donc de prétendre faire mieux que Jésus lorsque celui-ci se fait l’herméneute de ses propres paroles.

Par contre, je voudrais revenir sur le thème qui en constitue comme l’harmonique fondamentale : celui de la Parole du Royaume qui vient à la rencontre de la terre pour la féconder, germer en elle et lui faire porter du fruit.

Ce qui retient d’abord mon attention c’est le verbe « sortir ». « Le semeur est sorti pour semer », nous dit la parabole. Jésus est « sorti de la maison » pour enseigner les foules et ses disciples. Ce mouvement de sorti nous renvoie, me semble-t-il, à la dynamique de l’Incarnation. Tout comme la semence a jailli des mains du semeur pour être jetée en terre, le Verbe, Parole vivante, a lui aussi, de la même manière, été envoyé par le Père pour se faire chair et venir féconder la terre de notre humanité.

Jésus nous précise également que cette semence est « Parole du Royaume ». Elle appartient donc au Royaume. Elle est déjà le Royaume. Ainsi, tout comme la semence est venue à la rencontre de la terre, nous découvrons alors que le Royaume, en Jésus, s’est approché de l’homme.

Mais le Royaume ne s’est pas approché de l’homme en général ou de tel homme en particulier. Il s’est fait proche de tout homme. Car de même que la semence a été envoyée par le semeur sur tout type de terre, qu’elle soit rocailleuse, chargée d’épines ou bien labourée, de même le Père a envoyé son Fils frapper à la porte du cœur de tout homme que ce cœur soit épineux, dur comme la pierre ou prêt à s’ouvrir, ou peut-être un peu des trois. En effet, le semeur de la parabole, que l’on ne peut soupçonner de maladresse, fait manifestement preuve d’une extrême largesse. C’est comme s’il ne voulait oublier aucun coin de terre, si petit soit-il, où sa semence pourrait germer. Il sème, il sème dans nos cœurs jusqu’à ce qu’une de ses semences trouve un endroit bien disposé pour la recevoir et se laisser féconder.

Un autre aspect de la parabole surgit alors. C’est celui de l’accueil ou du refus de la semence. La parabole est d’ailleurs bien construite pour focaliser l’attention sur la bonne terre et le fruit qu’elle donne presque nécessairement. Car si le semeur jette sa semence avec prodigalité, encore s’agit-il de l’accueillir. A partir du moment où la semence est jetée, à partir du moment où le Royaume s’est approché et que Jésus est sorti pour annoncer l’avènement des temps messianique, chacun se trouve engagé et jugé par cette Parole. Autrement dit, il ne peut que se situer par rapport à elle. Il ne peut rester neutre.
Les deux types de résultat de la semence posent bien ce problème en révélant la dualité de l’auditoire de Jésus, c’est-à-dire la possibilité qu’il lui est laissée de refuser ou d’accueillir la parole du Maître. « Celui qui a des oreilles qu’il entende ! ». La liberté de l’auditeur est interpellée !

Frère Elie

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson




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« Cent pour un »

    De même que toute la puissance des lois et des commandements que Dieu a donnés aux hommes s'accomplit dans la pureté du cœur, comme l'ont dit les pères, de même tous les modes et toutes les formes par lesquels les hommes prient Dieu s'accomplissent dans la prière pure. Les gémissements, les prosternations, les supplications, les lamentations, toutes les formes que peut prendre la prière ont en effet leur fin dans la prière pure... La réflexion n'a plus rien qui la tienne : ni prière, ni mouvement, ni lamentation, ni pouvoir, ni liberté, ni supplication, ni désir, ni plaisir de ce qu'elle espère en cette vie ou dans le monde à venir ; après la prière pure, il n'est pas d'autre prière... Au-delà de cette limite, c'est l'émerveillement, ce n'est plus la prière ; la prière cesse, et commence la contemplation...

     La prière est la semence, et la contemplation, la récolte des gerbes. Le moissonneur s'émerveille de voir l'inexprimable : comment à partir des petits grains nus qu'il a semés, ont pu soudain pousser devant lui de tels épis florissants ? La vue de sa récolte lui enlève tout mouvement...

     De même qu'il se trouve à peine un homme sur plusieurs milliers pour accomplir un peu moins mal les commandements et les choses de la Loi et parvenir à la pureté de l'âme, de même il se trouve un homme sur mille pour être digne d'atteindre avec beaucoup de vigilance la prière pure, de franchir la limite et de découvrir ce mystère. Car il n'est pas donné à beaucoup, mais à peu, de connaître la prière pure.

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n°32 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 197)




Ils ont donné du fruit, cent, soixante, ou trente pour un.

Le contexte

Une fois de plus, il nous faut regarder le contexte si nous voulons entrer dans l’intelligence de la parabole du semeur et de la semence. Et non seulement le contexte dans lequel le Christ l’a prononcé, mais également le contexte dans lequel l’évangéliste Mathieu l’a rapporté – avec une explication – à la première communauté chrétienne pour laquelle il a rédigé son évangile.
Le contexte primitif d’abord : nous sommes au temps de la prédication de Jésus en Galilée. Les foules se pressent encore pour l’entendre, mais déjà les contestations se font jour : de la part des « sages et des savants » dont nous parlions l’autre dimanche, et même au sein de sa propre famille. Le passage qui précède notre récit rapporte que « la mère et les frères de Jésus se tenaient dehors, cherchant à lui parler. » L’évangile de Marc est plus explicite, qui nous dit que sa famille le prenait pour un fou et cherchait à le faire enfermer. Donc, un contexte polémique.

Ce n’est pas plus brillant quand Matthieu écrit aux jeunes communautés chrétiennes issues du judaïsme. Ce sont des communautés menacées, en butte à la persécution. Des gens qui risquent de se décourager : l’évangélisation ne va pas vite. Ils sont un tout petit nombre ; et parmi ceux qui ont adhéré au message évangélique, on trouve de tout. Des interprétations aberrantes se font jour, la gnose prétend traduire la Parole en termes hermétiques et la réduire à un enseignement réservé aux initiés. Les premières hérésies fleurissent, et des communautés se divisent. Alors, que devient, dans ce contexte, l’efficacité de la Parole, cette parole qui, selon les dires du prophète Isaïe, est comme la pluie et la neige qui fécondent la terre, qu’on le veuille ou non ?

C'était prévu

L’évangéliste, citant la parabole du semeur, déclare à ses lecteurs que tout cela était prévu : il est inévitable que les croyants soient peu nombreux .Il y aura toujours des gens qui regardent sans voir et qui écoutent sans comprendre. La remarque que Matthieu faisait il y a vingt siècles, nous pouvons la faire nôtre aujourd’hui encore. Regardons autour de nous. Ne sommes-nous pas dans la même situation ? L’annonce de l’évangile rencontre aujourd’hui encore les mêmes résistances. Eh bien, à nous comme aux premiers auditeurs, il répète que c’est prévu, qui ne faut pas nous en désoler : le Seigneur l’avait annoncé .Il suffit qu’il y ait dans le monde un peu de bonne terre pour faire fructifier la semence. C’est ce « petit reste » qui est le sel de la terre, qui lui donne du goût. De toute façon la Parole ne revient pas à Dieu sans avoir produit son effet. Le peu d’impact de l’Évangile sur nos civilisations ne peut stériliser la semence. La Parole est bel et bien enfouie dans la terre. Jésus dira qu’il faut qu’elle y meure pour faire germer la vie.

Ceux qui cultivent la terre, agriculteurs ou jardiniers, savent bien ce qu’il faut de patience, de confiance, une fois qu’on a travaillé le sol, qu’on y a déposé les semences et qu’on a arrosé : on n’a plus qu’à attendre. Dans un premier temps, impossible de savoir de façon certaine si la semence croîtra ou non. Et ensuite on ne peut pas savoir dans quelle mesure elle croîtra. Il faut avoir cela en tête pour comprendre la parabole du semeur et comment Jésus compare la Parole de Dieu à une semence.

La parabole et son explication

Fait assez rare : Matthieu, après avoir rapporté la parabole, en donne l’explication. En général, les rabbins racontaient leur histoire, plus ou moins énigmatique, pour que leurs auditeurs se posent la question : « Qu’est-ce qu’il veut dire ? » A eux, donc, de chercher, pour tirer leurs propres conclusions. Ici, l’auteur met dans la bouche de Jésus, non seulement la parabole, mais son explication. Ce qui fait penser que la seconde partie – l’explication -  n’est pas de Jésus lui-même, mais représente l’interprétation de l’Église primitive. Nous nous en tiendrons donc principalement à la première partie : c’est une réflexion de Jésus sur son ministère. Restons-en donc à la Parole (à la semence), sans regarder le terrain dans laquelle elle es semée.
Bizarre, tout d’abord, ce travail du semeur qui ne fait pas beaucoup attention à ce qu’il fait ! Il sème à tout vent, si bien que la graine tombe un peu partout. Pas étonnant qu’une bonne partie ne donne rien ! Remarquez bien que c’est souvent ainsi dans les paraboles : il ne faut pas s’arrêter aux détails, souvent invraisemblables. Il faut en venir à ce que les spécialistes appellent « la pointe » de la parabole : ici, justement, une semence qui veut s’insérer dans tous les sols, quels qu’ils soient. Autrement dit, si, comme le dit Jésus, « la semence c’est la Parole de Dieu », j’apprends premièrement que Dieu parle et qu’il s’adresse « de multiples manières » - dit la Lettre aux Hébreux – à tous les hommes, de toutes conditions et de toutes situations. Dieu sème largement. Et même s’il sait le sort différent que les hommes réservent à l’accueil de sa parole, il le fait avec une pleine générosité. Il nous fait confiance.

Une relation d'amour

Dieu parle. Dieu n’est pas un Dieu muet, comme beaucoup se l’imaginent. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il veut entrer en relation avec chacun de nous, personnellement. La parole, c’est l’un des moyens les plus sûrs pour communiquer. Mais pourquoi veut-il communiquer ? Essentiellement, je crois, pour nous dire son amour. J’explique cela aux enfants en leur disant que, lorsqu’on n’aime pas un copain ou une copine, instinctivement on lui déclare : " je ne te cause plus ! " Se parler, communiquer, c’est le moyen premier pour entrer en relations avec quelqu’un. Donc, Dieu nous parle. Pour nous dire son amour. De multiples manières. Mais la plus belle de ces manières, c’est sa Parole qui s’est faite chair. Jésus, Parole vivante du Père. « Écoutez-le », nous demande-t-il au jour du baptême comme au jour de la transfiguration de son Fils.

Pas étonnant, alors, que les premiers auditeurs – et nous aujourd’hui – se soient demandés comment être une bonne terre capable d’accueillir la semence et de la faire fructifier. Pour cela, il nous faut d’abord éviter un contresens et penser qu’il y a des gens qui sont comme le sol plein de buissons d’épines, ou comme une route imperméable, ou comme une terre qui n’a pas de profondeur. En d’autres termes, qu’il y a des bons et des mauvais. C’est chacun de nous qui ressemble à ce sol plus ou moins accueillant à la semence, selon les temps et les circonstances. Et c’est chacun de nous qui, travaillé par le céleste jardinier, peut devenir une bonne terre. Mais ne nous étonnons pas de l’apparente lenteur et du trop petit résultat. Aussi bien en nous que dans notre humanité contemporaine. Le Christ, affronté à la malveillance et à la surdité plus ou moins volontaires de ses premiers auditeurs, nous délivrait un message de confiance : en quelque circonstance que ce soit, la Parole semée germera et donnera son fruit.

Dire « tout va mal » n’est pas évangélique. Dire « tout va bien » non plus. Il faut savoir qu’il y aura toujours des durs, des inattentifs, des inconstants, et des hommes de bonne volonté. Soyons de ceux « qui accueillent la Parole de Dieu et qui la gardent » pour qu’elle donne du fruit, cent, soixante ou ne serait-ce que trente pour un.  

http://leon.paillot.pagesperso-orange.fr/AAA37ordinaire15.htm

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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Jeu 25 Juil 2013 - 12:35

Bonjour Maud,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Fête de saint Jacques (le majeur), Apôtre

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,7-15.

Frères, nous, les Apôtres, nous ressemblons à des gens qui portent un trésor dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu.
À tout moment, nous subissons l'épreuve, mais nous ne sommes pas écrasés ; nous sommes désorientés, mais non pas désemparés ;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.
Partout et toujours, nous subissons dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.
En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre existence mortelle.
Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.
L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. Et nous, les Apôtres, animés de cette même foi, nous croyons, nous aussi, et c'est pourquoi nous parlons.
Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.
Et tout ce qui nous arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu.



Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.

Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie ;

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20,20-28.

La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



Jésus ne semble pas choqué par la demande de la mère des fils de Zébédée. Il connaît le cœur de l’homme et combien celui-ci ignore son vrai désir, qui ne lui apparaît que sous le travestissement de ses convoitises : « Vous ne savez pas ce que vous demandez ».
Aussi, selon son habitude, le Seigneur va-t-il tenter d’éclairer la demande qui lui est faite afin de conduire son interlocuteur à corriger sa requête : la pédagogie du Maître consiste à distinguer la fin désirée - siéger à sa droite et à sa gauche dans le Royaume - du moyen qui y conduit : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Allusion à la Passion, à laquelle les deux frères s’estiment capables de participer. Jésus confirme leur compétence, même s’ils ne sont pas conscients pour le moment de ce que cela implique. Mais il dissocie cette participation indispensable à ses souffrances, de la réalisation de la demande.

En clair : nul n’a accès au Royaume sans passer par la Croix, mais la répartition des places est le privilège du Père et de lui seul. Autrement dit, le désir de la mère des fils de Zébédée doit se soumettre au désir du Père du Fils unique. Plus largement : nos aspirations même les plus nobles, voire religieuses, ont à passer par l’épreuve de la purification au creuset de la soumission à la volonté d’un Autre, qui en corrigeant notre désir, nous invite à sortir de notre narcissisme pour entrer dans la joyeuse dépendance de l’amour.

L’indignation des « dix autres » trahit leur envie et dévoile leurs propres pensées secrètes. Aussi Jésus profite-t-il de cet incident pour mettre ses disciples en garde contre l’ambition désordonnée, celle qui vise au pouvoir sur les autres. Il est tout à fait légitime de vouloir « devenir grand » ou de vouloir « être le premier ». Mais ces termes ne recouvrent pas la même chose dans le Royaume de Dieu et dans celui des hommes. Ceux-ci, précise Jésus, « commandent en maîtres » : le pouvoir les dispense du service ; alors que dans la logique du Royaume, on attend tout au contraire de celui qui détient la première place, qu’il donne l’exemple du service désintéressé. Autrement dit, l’objet de l’ambition droite n’est pas le pouvoir, mais de pouvoir servir les autres dans la charité.

Pour bien faire comprendre la radicalité de l’engagement auquel sont appelés les « grands » dans le Royaume, Jésus cite en exemple « le Fils de l’homme, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ». Notre-Seigneur interprète sa Passion comme l’affrontement entre deux logiques : pour maintenir leur pouvoir, les juifs le condamnent ; mais cet abus de pouvoir permet paradoxalement à Jésus d’exercer pleinement le sien. C’est parce qu’il a accepté d’être livré aux mains des hommes qui lui imposent la mort, que le Fils de l’homme a acquis tout pouvoir au ciel et sur la terre de donner la vie.

Le pouvoir de l’homme en ce monde est toujours menacé par un plus fort qui cherche à le supplanter et à lui imposer son joug ; le pouvoir du Christ ne saurait lui être arraché, car en Jésus, Dieu lui-même se livre une fois pour toutes et sans mesure, à tous ceux qui veulent s’en emparer.
Avançons-nous donc avec confiance vers l’autel où Dieu fait grâce, en exerçant en notre faveur son pouvoir de miséricorde.


« Père Saint, nous le croyons : de la même manière que tu as ressuscité Jésus d’entre les morts, “tu nous ressusciteras nous aussi avec lui et tu nous placeras près de lui” dans ton Royaume. Mais la logique ne change pas en passant du Maître au disciple ; pour que “la vie de Jésus soit manifestée dans notre existence mortelle”, nous devons accepter d’être “continuellement livrés à la mort à cause de Jésus” (1ère lect.). Donne-nous le courage de nous engager résolument à sa suite sur le chemin paradoxal de l’amour de charité, qui consiste à “tout donner et à se livrer soi-même” (Sainte Thérèse de Lisieux) au service de nos frères. »

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 99840011
Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ?

« Le Christ a donné sa vie pour nous, et nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères » (1Jn 3,16)... Jésus a dit à Pierre : « Quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture pour aller où tu voulais ; quand tu seras devenu vieux, un autre te ceindra pour te conduire où tu ne voudras pas... » (Jn 21,18) C'est la croix qu'il lui avait promise, c'est la Passion. « Va jusque-là, dit le Seigneur, pais mes brebis, souffre pour mes brebis. » Tel doit être le bon évêque. S'il ne l'est pas, il n'est pas évêque...

     Écoute cet autre témoignage. Deux de ses disciples, les frères Jean et Jacques, fils de Zébédée, ambitionnaient les premières places au détriment des autres... Le Seigneur leur a répondu : « Vous ne savez pas ce que vous demandez », car il a ajouté : « Pouvez-vous boire le calice que je boirai ? » Quel calice, sinon celui...de la Passion ?... Et eux, avides de dignités, oublieux de leur infirmité, de dire aussitôt : « Nous le pouvons ». Il leur dit : « Mon calice, vous le boirez. Quant à vous placer à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de vous l'accorder. Il y a ceux pour qui ces places ont été préparées par mon Père »... Il faisait ainsi preuve d'humilité ; en fait, tout ce que prépare le Père est aussi préparé par le Fils... Il est venu humble : lui le créateur, il a été créé parmi nous ; il nous a faits, mais il a été fait pour nous. Dieu avant le temps, homme dans le temps, il a délivré l'homme du temps. Ce grand médecin est venu guérir notre cancer...; il est venu guérir l'orgueil lui-même par son exemple.

     C'est à cela que nous devons être attentifs dans le Seigneur : regardons son humilité, buvons le calice de son humilité, saisissons-nous de lui, contemplons-le. Il est facile d'avoir des pensées nobles, facile de jouir des honneurs, facile de prêter l'oreille aux flatteurs et à ceux qui nous louent. Mais porter les injures, supporter patiemment les humiliations, prier pour celui qui nous offense (Mt 5,39.44), voilà le calice du Seigneur, voilà le banquet du Seigneur.

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon pour le sacre d'un évêque, Guelferbytanus n°32 ; PLS 2, 637 (trad. coll. Pères dans la foi, n°46, p. 96 rev.)




Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Jésus a souffert de son plein gré. On ne l’a pas forcé. Il s’est rendu à la croix de sa propre volonté.Quelle vérité précieuse pour nous! Jésus n’est pas une victime résignée. Il était prêt à souffrir et à mourir pour nos péchés. Il avait déjà dit par la bouche d’Ésaïe: “Le Seigneur m’a ouvert l’oreille, et moi, je ne me suis pas rebellé, je ne me suis pas retiré en arrière. J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.” (Ésaïe 50:5-6). Il a dit de sa propre bouche: “Je donne ma vie pour mes brebis... Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même.” (Jean 10:15,18). Quelle joie de pouvoir dire à notre tour avec l’apôtre Paul: “Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi.” (Galates 2:20). Oui, Jésus a bien voulu se livrer pour moi. C’est d’autant plus merveilleux qu’il connaissait d’avance toutes les souffrances qui l’attendaient. Parfois, on s’engage dans un projet qu’on connaît mal et qu’on regrette par la suite. On se dit: “Si j’avais su tout le trouble que ça m’occasionne, je n’aurais jamais accepté d’aider cette personne.” Jésus connaissait parfaitement l’horreur des souffrances qui l’attendaient. Il connaissait notre misère et notre indignité. Il savait le prix à payer pour nous délivrer. La Bible nous présente cette vérité sous forme d’une image, l’image de la coupe. “Mon Père, si cette coupe ne peut pas être enlevée sans que je la boive, que ta volonté sois faite!” (Matthieu 26:42). À Gethsémané, le Père lui a présenté une coupe. Jésus devait l’accepter et se préparer à la boire.

1. Quel est le contenu de cette coupe?
2. Qu’est-ce que Jésus doit faire avec cette coupe?
3. Quels bienfaits recevons-nous une fois que cette coupe est vide?

Une coupe, c’est fait pour boire. À Gethsémané, le Père présente à son Fils une coupe à boire.“Car il y a dans la main de l’Éternel une coupe, où fermente un vin plein de mélange, et il en verse: Tous les méchants de la terre sucent, boivent jusqu’à la lie.” (Psaume 75:9). La coupe tendue à Jésus est remplie de toutes les souffrances que Dieu avaient préparées pour payer les péchés de son peuple. Jésus devait porter ces souffrances jusque sur la croix.
Non, la croix n’est pas seulement causée par la haine et l’injustice des hommes. Sur la croix, Jésus a expié nos péchés. Il a souffert ce que nous méritions. Il a pris la place des pécheurs qui méritaient l’enfer éternel. À Gethsémané, juste avant la croix, le Père présente à son Fils la coupe qu’il doit boire, une coupe remplie de lave brûlante. Le volcan de colère du Dieu trois fois saint est prêt à exploser. Si Jésus accepte de boire cette coupe, cela veut dire qu’il accepte de prendre notre place devant le trône du grand Juge. Cela veut dire qu’il est prêt à souffrir la colère brûlante de Dieu contre nos péchés. Jésus savait très bien ce qu’il y avait dans cette coupe.

Ce n’est pas la première fois qu’il la voyait venir. Il a déjà dit à ses disciples: “Vous ne savez pas ce que vous me demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire?” (Matthieu 20:22). Cette coupe était préparée depuis toute éternité. Jésus est venu dans le monde justement pour la boire. Mais maintenant, à Gethsémané, la coupe s’approche de ses lèvres. L’heure est arrivée. C’est bientôt le moment de la boire. Toute l’horreur de nos péchés, tout le poids de notre culpabilité lui sont présentés. À Gethsémané, juste avant la croix, la coupe est présentée à Jésus pour qu’il puisse la sentir, la soupeser, prier pour cette coupe et l’accepter. Gethsémané, une heure d’angoisse et d’agonie terrible. Il prie seul, ardemment, pour avoir la force de la boire. Verset 39: “Il se jeta le visage contre terre et pria en ces termes: Mon Père si c’est possible, éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux.”

Jésus n’est pas en train d’halluciner. Il n’est pas dans un cinéma fiction en train de voir un film d’horreur imaginaire. Il prend pleinement conscience dans son âme de tout ce que ça implique d’être livré aux mains de la justice de Dieu. Ilse prépare mentalement et spirituellement à prendre la place de la multitude des élus de toute race, de toute langue et de toute nation, devant un Dieu en colère.

Apocalypse 14:9-10 nous décrit bien cette coupe: “Si quelqu’un se prosterne devant la bête et son image, et reçoit une marque sur le front ou sur la main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau.” Voilà le sort qui attend les pécheurs perdus, non repentants. Ils devront boire le vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange, comme châtiment éternel pour leurs péchés. Une coupe qu’ils devront boire dans l’enfer éternel et qu’ils ne pourront jamais vider. À Gethsémané, la même coupe de colère est présentée à Jésus pour les péchés de son peuple. Cette coupe contient la colère de Dieu sans mélange, non diluée par la pitié ou la compassion. Cette coupe contient tous les ingrédients de la parfaite justice de Dieu. La justice doit s’abattre sur lui, à notre place, à cause de nos péchés. Jésus prend le temps de sentir la coupe, d’en mesurer le contenu, de prier pour cette coupe. Est-il prêt à l’accepter? Aura-t-il la force de la boire? Cette coupe a commencé à se remplir dès le premier péché d’Adam et Ève. Elle a continué de se remplir avec les péchés d’Abel, de Noé, Abraham, Isaac, Jacob, David et les autres. Elle se remplit encore chaque jour, chaque fois que vous et moi nous commettons un péché. Une coupe pleine de lave brûlante. Le volcan de la colère du Dieu trois fois saint est prêt à exploser contre les péchés de son peuple.

2. Qu’est-ce que Jésus doit faire avec cette coupe?

Il doit la boire. Il doit la boire en entier. Il doit l’ingurgiter au complet. C’est pour ça qu’elle est présentée à Jésus à Gethsémané. Jésus a très bien compris. Quand les soldats arrivent, juste après, pour l’arrêter et que Pierre s’interpose, Jésus lui dit: “Remets ton épée dans son fourreau. Penses-tu que je ne boirai pas la coupe de douleur que le Père m’a donnée?” (Jean 18:11). Quand on boit un verre d’eau ou un verre de lait, on ingère le liquide, on l’intériorise. Le liquide entre dans notre corps pour faire partie de nous. Le Père présente la coupe à son Fils, pas juste pour la regarder, pas juste pour admirer la sainteté de Dieu qui se reflète à la surface. Le Père présente la coupe à son Fils pour qu’il accepte de la boire. Cette coupe ne pourra pas s’éloigner de lui sans qu’il la boive. Il doit l’ingérer dans son âme, comme l’eau qu’on boit et qui entre dans notre estomac. La colère de Dieu contre nos péchés doit entrer dans l’âme de Jésus pour qu’il puisse la ressentir et la porter pleinement. Une colère non diluée, non mélangée de pitié ou de compassion.

Mais voyez comment Jésus réagit. Il est dégoûté par cette coupe. Verset 39: “Mon Père, si c’est possible, éloigne de moi cette coupe.” Il a un mouvement de recul. Cette coupe le répugne. Elle s’approche de ses lèvres, et ça lui lève le cœur, rien qu’à penser à l’idée de la boire. Jésus a-t-il réagi de la bonne manière? Trois fois il a prié pour que cette coupe s’éloigne de lui. Est-ce qu’il n’y a pas une autre solution? Est-ce que tu ne pourrais pas trouver une autre façon de vider cette coupe sans que j’aie besoin de la boire? Jésus est en lutte, agonisant, dans la prière ardente. Versets 37-38: “Il commença à ressentir de la tristesse et de l’angoisse... Mon cœur est plein d’une tristesse de mort.” Sa prière est tellement intense qu’il tombe la face contre terre. Il transpire des gouttes de sang. Gethsémané, angoisse et agonie! Est-ce qu’il a réagi de la bonne manière? Ouest-ce qu’il résistait à son Père?

Oui, il a bien réagi. Et c’était même la seule bonne façon de réagir. Si Jésus n’avait pas été dégoûté par cette coupe, il aurait fait preuve de grande insensibilité. Son dégoût ne veut pas dire qu’il ne voulait plus nous sauver. Chaque fois que la coupe s’approche, Jésus dit: “Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux.” Ou encore: “Que ta volonté soit faite.” Il ne remet pas en question la volonté du Père. Il connaît sa volonté, depuis toute éternité. Il est prêt à l’accepter. Son dégoût est provoqué par l’horreur de la colère de Dieu. “Qui reconnaît la force de ta colère et ton courroux, selon la crainte qui t’est due?” (Psaume 90:11). Qui est en mesure de bien évaluer la colère de Dieu? Voyez-vous, le péché nous a rendu aveugles. Nous ne voyons plus la parfaite sainteté de Dieu. Nous n’arrivons plus à saisir la vraie conséquence du péché, le châtiment éternel que nous méritons. Comment pourrions-nous bien évaluer le contenu de cette coupe qui s’approche des lèvres de notre Sauveur?

Jésus, lui, est pur et sans péché. La colère de Dieu est maintenant devant lui. Il ressent tout son mordant. Il connaît parfaitement la puissance de cette colère. Il anticipe toute l’horreur qui s’envient. C’est pour ça qu’il lutte et qu’il est triste jusqu’à la mort. Il ne banalise pas le péché. “Après tout, ce n’est pas si grave.” Non, Jésus est saint. Il est très sensible à la sainteté de Dieu. Il ressent le feu qui brûle dans cette coupe.

Mais pour Jésus, notre salut éternel est encore plus important. Faire la volonté de son Père, voilà ce qui lui tient le plus à cœur. “Toutefois, non pas comme je veux, mais comme tu veux.” C’est pour ça qu’il est venu sur la terre. “Voici je viens avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu!” (Psaume 40:7-8.). C’était son désir le plus profond. Pas seulement subir la volonté de son Père, mais l’accepter de plein gré et l’accomplir de toutes ses forces. “Père, je veux faire ta volonté. Je suis décidé à la faire de tout cœur. Je vais boire cette coupe jusqu’à la dernière goutte.”

Les horreurs qu’il a endurées sur la croix, voilà exactement ce qu’il a vu à Gethsémané. Au jardin, il a vu la coupe, il a senti son odeur, il a ressenti le feu brûlant, il a mesuré toute la quantité de lave, jusqu’à ras bord. À tel point qu’il est tombé à genoux, en agonie. Sur la croix, il a pris la coupe, il a bu son contenu, il s’en est imprégné totalement. Il a bu sans arrêt, pendant trois heures d’obscurité, jusqu’à crier d’agonie: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? ”Finalement, il a crié “Tout est accompli”. La coupe était vide. Il a tout bu. Il l’a jetée au pied de la croix, sèche et vide.

3. Quels bienfaits recevons-nous une fois que cette coupe est vide?

Cette coupe aujourd’hui n’existe plus pour le peuple de Dieu. Elle ne peut plus être remplie. Elle a été vidée de son contenu, brisée en mille morceaux au pied de la croix. Quelle joie et quelle vérité profonde! Jamais nous n’aurons à boire la colère de Dieu! Les flammes éternelles de sa colère sont éteintes. Le Fils de Dieu les a toutes bues à notre place. Quelle grâce et quel amour!

Comment voyons-nous nos péchés? Les souffrances de Jésus nous aident à mieux les voir. Regardons dans la coupe qu’il a bue. Comment pouvons-nous parler à la légère de nos péchés? Comme si c’était des faiblesses passagères. Une petite chicane avec notre époux ou notre épouse. Une colère contre notre frère ou notre sœur. Un petit mensonge. Un brin d’orgueil. Un peu de convoitise. Un écart de langage. Une pensée impure. Une légère impatience. Un mécontentement contre Dieu. Essayons-nous de minimiser nos péchés? Regardons dans la coupe que notre Sauveur a bue à notre place. Voilà ce que nous méritions. Essayons-nous de justifier nos fautes en trouvant toutes sortes d’excuses? Regardons comment Jésus a réagi quand la coupe lui a été présentée.

Voyons ses lèvres qui s’approchent de la coupe, le cœur agonisant. Comment ensuite pourrions-nous continuer à vivre dans le péché? Celui qui ne croit pas à son sacrifice parfait, celui qui ne se repent pas de ses péchés, que va-t-il lui arriver? “Il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau.” (Apocalypse 14:10). Notre Dieu est un feu dévorant! Mais pour tous ceux qui se repentent et qui croient, pour nous qui croyons en Jésus, il ne reste plus rien dans la coupe de colère. “Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ.” (Romains 8:1). “Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ.” (Romains 5:1).
Le Seigneur nous donne une nouvelle coupe, la coupe du salut, la coupe de bénédiction, remplie de joie. “J’élèverai la coupe des délivrances et j’invoquerai le nom de l’Éternel.” (Psaume 116:13). Oui, élevons la coupe des délivrances et invoquons son nom. Jésus a bu la coupe de colère pour que nous puissions boire la coupe du salut, remplie de joie et de bénédiction. “Tu dresses devant moi une table...;tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde. Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, et je reviendrai dans la maison de l’Éternel pour la durée de mes jours.” (Psaume 23:5-6).

Il reste encore des péchés dans nos vies. Notre Père a besoin de nous corriger. Dans sa providence, il nous discipline, il nous ramène à lui, il nous transforme, il nous purifie. Saviez-vous que Dieu n’a aucune colère quand il nous corrige? Le Père n’a plus une seule goutte de colère contre nous! Acceptons de bon gré la coupe de la correction que Dieu présente à nos lèvres. Ne refusons pas de boire à la coupe de l’épreuve, même si elle nous fait peur. Le Seigneur vous donne peut-être aujourd’hui la coupe de la solitude, la coupe de la souffrance physique, la coupe du rejet, la coupe du combat spirituel, la coupe des adversités au travail ou aux études. Peu importe la coupe que Dieu vous présente. Prenez-la, buvez-la. Si vous essayez d’analyser son contenu, vous ne comprendrez pas tout, c’est certain. Mais soyez assurés qu’elle ne contient pas une goutte de colère. Vous pouvez la boire en toute sécurité. Elle vient de l’amour paternel de Dieu. Elle contient des substances médicamenteuses bonnes pour la guérison intérieure. Elle contient des éléments nutritifs bons pour notre santé spirituelle. Même si c’est une coupe de douleur ou d’épreuve, Dieu s’en sert pour nous donner la guérison et la vitalité spirituelle. Buvez à cette coupe, ne la crachez pas. Elle est peut-être amère, mais elle ne contient aucune colère.

Jésus a bu la coupe de colère que Dieu avait contre nos péchés. Il a tout avalé, au complet, de son plein gré. Réjouissons-nous! Cette coupe est entièrement vide. Il nous donne à la place la coupe du salut, bien remplie, débordante. Louons Dieu! Venons boire à sa table, au fleuve de la joie. À Dieu seul toute la gloire! Amen.


 Paulin Bédard
St-Georges, 1er avril 2007


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Maud Jeu 25 Juil 2013 - 12:46

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour à vous tous et tous qui nous lisez  Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière  sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


***
Méditation sur l’ évangile du jour : Jeudi 25 Juillet  2013

Le Christ révèle à Jacques la vraie gloire de l'Apôtre

Prière d'introduction

C’est ta face, Seigneur, que je recherche, ne me cache point ta face. Tu es ma lumière, tu es mon salut, avec toi je n’ai rien à craindre. Tu es le rempart de ma vie, je ne tremble point. Je te demande une chose, Seigneur, la seule chose que je cherche : habiter ta Maison tous les jours de ma vie, savourer ta douceur, rechercher ton palais.

Demande

Seigneur, apprends-moi à servir comme tu sers, à aimer comme tu aimes.

Points de réflexion

1. Le texte d’aujourd’hui, proposé en la fête de l’apôtre saint Jacques, frère de Jean, se situe juste avant l’entrée messianique de Jésus à Jérusalem.

Cette entrée, c’était l’événement que tous ses disciples attendaient : enfin, le Messie allait se manifester ! Il allait balayer la domination romaine, dépouiller les riches. Ceux qui seraient auprès de lui recevraient sans doute une part de sa victoire...

D’où la demande de la mère de Jacques et Jean : Seigneur, que mes fils soient à ta droite et à ta gauche, qu’ils reçoivent les places les plus proches de toi. Quelle mère ne présenterait pas légitimement cette demande ? Mais voilà pour Jésus une occasion de bien expliquer en quoi consiste sa venue messianique et son royaume.

Mon royaume à moi, dit Jésus, ne consiste pas dans l’opulence ou la domination. Ma force consiste à servir, ma richesse à tout donner. C’est le grand paradoxe de la Croix, omniprésent dans la vie du Rédempteur. Jésus monte à Jérusalem pour y être crucifié en pardonnant à ses ennemis.

2. L’Église a toujours compris ce passage de l’Évangile comme un commandement à aimer et à servir.

Les disciples referont le geste du lavement des pieds en distribuant leurs biens à la communauté et en s’occupant des pauvres et des veuves. Saint Martin offrira la seule partie du manteau qui lui appartenait au mendiant grelottant aux pieds de sa monture.
François d’Assise embrassera le lépreux que personne n’approchait et découvrira ainsi Jésus-Christ lui-même qui s’était caché sous ses traits. Mère Teresa voudra mourir avec ceux qu’elle sert. Que d’œuvres de charité entreprises par des chrétiens qui ont entendu la Parole de Jésus et ont voulu la suivre ! « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie... »

3. Voilà ce que dit la Parole d’aujourd’hui, ce qu’elle a dit à l’Église. Et à moi, que me dit-elle ?

Il ne s’agit pas de s’abstenir de demander à Jésus de boire à sa coupe, mais de bien comprendre à quelle coupe Jésus a bu. Aujourd’hui je rencontrerai des occasions de servir, de m’abaisser, de passer en deuxième place : puissé-je y voir une invitation de Jésus à boire à sa coupe ! Tous les ans, plusieurs milliers de personnes prennent le chemin de Compostelle. Ils veulent trouver une voie. Certains d’entre nous ont peut-être parcouru une partie de ce chemin physiquement.

Ce qui est sûr, c’est que nous sommes tous appelés à le découvrir spirituellement : mettons-nous à l’école de Saint Jacques, qui ayant entendu la Parole de Jésus, est allé très loin dans le service et le détachement de soi-même et faisons de même.

Dialogue avec le Christ

Jésus, qu’il me semble difficile parfois de m’oublier moi-même pour me mettre au service. Si cela me semble si difficile, peut-être est-ce parce que c’est trop facile. Il me suffit d’ouvrir mon cœur et de te laisser y régner. Seigneur, permets que je t’ouvre mon cœur tout grand. Amour du Cœur de Jésus, enflamme mon cœur ! Gravir la montagne me semble impossible ; pourtant, je peux faire un pas, puis un autre. Je veux te suivre et c’est toi qui me mèneras jusqu’aux hauteurs de ta sainteté.

Résolution


Un petit acte de service aujourd’hui pour me mettre à la suite du Christ.

SOURCE : Catholique.org



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Jacques de Zébédée
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Message par Malou Jeu 25 Juil 2013 - 23:16

Merci à Maud et Lumen pour cette méditation de la Parole du jour complète et agréable à lire ! Very Happy
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Message par Invité Ven 26 Juil 2013 - 11:01

Youpi ! Malou est avec nous...
Je ne sais pas si tu es une grande ou petite soeur, je t'aime.
Merci d'être là, tu es attentive à tout le monde et c'est un bonheur de te connaître...
Bonne journée Malou. Que Dieu te bénisse et t'accompagne.


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 08072812

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Ven 26 Juil 2013 - 12:41

Bonjour Maud,
bonjour Malou,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 43550826

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 6b40e411
vendredi 26 juillet 2013
Sainte Anne et saint Joachim, parents de la Vierge-Marie

Livre de l'Exode 20,1-17.
Sur le Sinaï, Dieu prononça toutes les paroles que voici :
« Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, de la maison d'esclavage.
Tu n'auras pas d'autres dieux que moi.
Tu ne feras aucune idole, aucune image de ce qui est là-haut dans les cieux, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux par-dessous la terre.
Tu ne te prosterneras pas devant ces images, pour leur rendre un culte. Car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux : chez ceux qui me haïssent, je punis la faute des pères sur les fils, jusqu'à la troisième et la quatrième génération ;
mais ceux qui m'aiment et observent mes commandements, je leur garde ma fidélité jusqu'à la millième génération.
Tu n'invoqueras pas le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal, car le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoque son nom pour le mal.
Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré.
Pendant six jours tu travailleras et tu feras tout ton ouvrage ;
mais le septième jour est le jour du repos, sabbat en l'honneur du Seigneur ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni l'immigré qui réside dans ta ville.
Car en six jours le Seigneur a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils contiennent, mais il s'est reposé le septième jour. C'est pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat et l'a consacré.
Honore ton père et ta mère, afin d'avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d'adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne : rien de ce qui lui appartient. »



Psaume 19(18),8.9.10.11.
La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie ;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur ;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours ;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,18-23.
Jésus disait à ses disciples : « Ecoutez ce que veut dire la parabole du semeur.
Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : cet homme, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin.
Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;
mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt.
Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit.
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »


Voici que Jésus s’adresse à ses disciples… Il s’agit toujours, comme dans l’ensemble du chapitre 13 que nous lisons ces jours-ci, de lutter contre la sclérose du cœur, contre l’incapacité de comprendre. Jésus leur demande en effet de ne pas être endurcis, « vous donc, écoutez » ; il y a quelque chose à comprendre et pour que ses disciples ne passent pas à côté, Jésus explique.

Le cadre général est simple : la semence est la parole du Royaume ; elle tombe sur quatre terrains différents, dans le cœur de l’homme. Il serait sans doute excessif d’interpréter les terrains comme des cœurs différents. Tous les hommes ont le même cœur, il n’y a pas de catégorie de cœurs mais des penchants communs, quatre manières que les hommes ont de s’ouvrir à la parole de Dieu.

Premier cas : le grain tombe au bord du chemin et les oiseaux viennent pour tout manger car la parole n’a pas été comprise. Les oiseaux représentent le Malin, explique Jésus. Les oiseaux sont pourtant un pluriel alors que le Malin est un singulier, mais le Seigneur veut sans doute dire ainsi que l’Ennemi vient sous la forme de bien des mauvaises pensées, qu’il attise et qu’il oriente. Les apparences sont variées, mais l’origine est unique ; le Malin est celui qui pousse à la désobéissance, celui qui divise.

Le deuxième terrain est spontanément accueillant. La parole est reçue avec joie, mais une joie de courte durée, car il y a beaucoup d’impatience dans ce cœur. La parole est accueillie mais sans qu’elle puisse prendre racine, ce que révèle la première opposition, qui est alors occasion de chute. « Il est l’homme d’un moment » nous dit Jésus. Cette terre est une terre sans âme, elle n’aime pas Dieu plus qu’elle même et n’a ainsi aucune chance de résister aux persécutions comme le font les martyrs.

Vient ensuite quelqu’un qui a donné de solides preuves de sa bonne volonté. Il a accueilli la parole dans sa vie et lui a laissé prendre racine. Mais d’autres réalités sont importantes à ses yeux, au moins autant que la parole du royaume. Ces préoccupations sont des ronces qui finissent par se développer davantage que le bon grain, jusqu’à l’étouffer. En effet, les soucis du quotidien, la tromperie de l’argent, ne permettent pas de vivre dans la confiance qu’éprouvent les enfants de Dieu. Ce cœur ainsi étouffé est celui d’un homme dont la force fait défaut. Dieu nous invite à l’aimer avec toutes nos richesses, mais le cœur qui se laisse séduire par d’autres richesses oublie celles que Dieu lui a données alors qu’elles lui permettraient de porter du fruit pour le Royaume. Il finit alors par ne plus compter sur Dieu mais sur ses propres forces, qui justement lui font défaut. La vie divine étouffe en lui.

Enfin, la graine que sème le semeur peut tomber dans une terre hospitalière, germer, et porter du fruit, à raison de trente, soixante ou cent pour un. Cela veut dire que écouter, c’est comprendre et comprendre, c’est mettre en pratique. On n’écoute pas la parole de Dieu si on ne la met pas en pratique. Mais dans cette mise en pratique, tous ne sont pas égaux. Il y a ceux qui produisent du fruit à raison de cent pour un, c'est-à-dire ceux qui sont capables de sacrifier pour le royaume non seulement leurs richesses propres mais aussi leur vie : ce sont les martyrs. D’autres savent éviter les séductions du monde, partager leur bien et mettre leur force au service des autres, mais ils ne donnent pas leur vie. D’autres enfin, bien qu’ils soient unis de volonté et de cœur au Seigneur, ne rencontrent pas d’occasion de se déposséder pour l’amour de Dieu.


Seigneur Jésus, nous reconnaissons toutes ces inclinations dans notre cœur, les bonnes comme les mauvaises. Donne-nous de toujours comprendre ta parole, c'est-à-dire la force de la mettre en pratique, dans un renoncement toujours plus pur et un zèle communicatif. Nous te le demandons pour ta plus grande gloire et pour le salut du monde.

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Vierge10
Marie, la bonne terre qui porte du fruit

« Le Verbe, la Parole de Dieu, s'est fait chair et il a habité parmi nous »... Dans le sein de la Vierge, la Sagesse de Dieu a commencé à se bâtir la demeure d'un corps comme la nôtre...; sans la coopération d'un homme, elle a pris du corps de la Vierge la chair destinée à notre rédemption. C'est donc depuis ce jour que « le Seigneur des armées est avec nous », que le Dieu de Jacob est notre soutien, puisque le Seigneur prend notre condition humaine « pour que la gloire habite sur notre terre ».

     Oui, Seigneur, tu as « béni ta terre », la terre « bénie entre toutes les femmes ». Tu as répandu la grâce de l'Esprit Saint pour que « notre terre donne le fruit béni de ses entrailles », et que, de la rosée descendue du ciel dans un sein virginal, germe le Sauveur. Cette terre avait été maudite à cause du Menteur : même quand on la travaillait, des ronces et des épines germaient d'elle pour les héritiers de la malédiction. À présent, la terre est bénie du fait du Rédempteur ; elle produit pour tous la rémission des péchés et le fruit de vie ; elle efface pour les fils d'Adam la tare de la malédiction originelle.

     Oui, elle est bénie, cette terre absolument vierge qui sans avoir été touchée, ni bêchée, ni ensemencée, fait germer le Sauveur de la seule rosée du ciel et procure aux mortels le pain des anges, aliment de vie éternelle. Cette terre non cultivée semblait être dénudée, alors qu'elle tenait cachée en elle une récolte abondante ; elle semblait être un désert inhabité, alors qu'elle était un paradis de délices. Oui, ce lieu solitaire était le jardin où Dieu trouvait toute sa joie.

(Références bibliques : Jn 1,14; 1Co 1,24; Pr 9,1; Ps 45,8; Ps 84,10.2; Lc 1,28; Ps 84,13 et Lc 1,42; Is 45,8; Gn 3,17-18; Jn 8,44; Ps 77,25)

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
2ème sermon pour l'Annonciation ; SC 202 (trad. SC, p. 127 rev.)




Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole :

 Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l’ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu’il n’avait pas d’humidité. Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l’ont étouffé. Comme il nous est bon d’entendre cet Évangile de la bonne terre qui porte du fruit. L’humanité a été crée à l’image et à la ressemblance de Dieu, il y a dans cette parole comme le soupir de Dieu après l’échec de l’homme dans la première création : « Enfin du grain est tombé dans la bonne terre. » Nous saisissons comment la terre est progressivement transformée par le bon Grain, la Parole de Dieu. Dieu attend inlassablement que la bonne terre reçoive Jésus, Semence d’une vie nouvelle. Il veut transformer cette bonne terre. Le premier Don de Dieu à Marie, c’est le cœur de Jésus. Dieu donne son cœur, Il donne tout son amour. Dans le don de son cœur, Dieu transforme le cœur de Marie. Désormais, c’est la transformation de Marie qui s’opère en Lui. Marie donne tout son être de chair, son cœur et son esprit et elle reçoit dans ce don d’elle même, Dieu qui se donne à elle.

Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole. Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre. Dans le don qu’elle fait d’elle-même, Marie reçoit une nouvelle Vie. Nous comprenons combien Dieu est « généreux » quand il sème le bon grain. Nous nous laissons transformer par le don du Corps et du Sang de Jésus donné dans l’Eucharistie, le « bon grain » qui transforme la terre et selon le don de son amour, nous portons du fruit en Église. C’est le mystère de la femme, la Créature, c’est le mystère de Marie qui gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur. Le bon grain, c’est la parole de Dieu qui s’est enracinée en elle à l’Annonciation. Elle est la bonne terre qui a reçu le Don de Dieu : Jésus ; Elle était préparée par l’Esprit : « L’Esprit Saint te couvrira de son ombre. » D’elle est né un Être nouveau conçu dans son sein, Jésus qui vit de l’Esprit Saint. Marie est transformée par ce Don qu’elle reçoit de Dieu, elle va donner son corps, son esprit et son cœur pour recevoir Jésus. « La femme a boulangé le pain, » dit St. Bernard ! C’est tout l’amour de Jésus pour Marie qui nous est donné pour que nous continuions, en elle et avec elle, à porter un bon fruit.

Voici le sens de la parabole. La semence, c’est la parole de Dieu. Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés. Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n’ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité. Ce Don de Dieu nous le recevons dans l’Eucharistie, dans la communion à Jésus que Marie a porté en elle. En se donnant elle-même, elle reçoit la Vie bien plus qu’au centuple. En donnant tout ce qu’elle était pour que prenne naissance le bon Grain, elle devient elle-même la bonne terre. C’est quelque chose d’étonnant, que cet échange de vie. Dans le don que nous faisons de nous même, nous recevons le don de Dieu. Le bon Grain que Marie a porté en elle même continue à venir chez nous.


Nous demandons à Marie de nous aider à rejoindre Jésus, qu’il fasse de nous une bonne terre qui sera transformée par le bon Grain.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Samedi-de-la-24eme-semaine-annee-paire.html

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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Maud Ven 26 Juil 2013 - 17:29

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez  Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur  et éclairée par Sa divine Lumière  sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l' évangile du jour : Vendredi 26 Juillet 2013

Discours en paraboles : explication de la parabole du semeur

Prière d'introduction

Seigneur Jésus, viens semer ta Parole en moi durant ce temps de prière. Je t’offre le terroir de mon cœur. Que l’Esprit Saint puisse m’apporter la lumière, le silence et le recueillement nécessaires pour bien prier.

Demande

Que ta Parole puisse me remplir de ta présence et renouveler ma foi , mon espérance et mon amour pour toi.

Points de réflexion

1. Cette parabole nous parle de l’importance de la Parole de Dieu pour que notre vie spirituelle soit riche et féconde.

La Parole de Dieu me communique la présence de Dieu. Jacques Philippe, dans son livre « Appelés à la vie ». nous rappelle que notre communication humaine est souvent très pauvre. Nos paroles sont souvent superficielles. Nous parlons souvent pour remplir le vide. Combien de nos paroles n’engagent pas du tout notre personne et notre liberté.
Mais la Parole de Dieu a une efficacité que nos paroles humaines n’ont pas. « Dieu, quant à lui, est vérité, il habite pleinement chacune de ses paroles et s’y livre tout entier ». Et il continue, « la conséquence de cela est que, quand nous laissons avec foi les mots de l’Écriture habiter nos pensées et pénétrer notre cœur, il y a une communication mystérieuse de la présence divine qui nous est accordée ».
Est-ce que je suis convaincu de la fécondité de la Parole de Dieu dans ma vie ?

2. Le semeur semble semer sans trop se soucier où la semence tombe. Il sème au bord du chemin.

Il sème dans des endroits rocheux. Il sème dans les épines. Heureusement, il sème aussi sur la bonne terre ! C’est une image de la largesse et de la générosité avec laquelle Dieu nous donne son amour, sa grâce et sa Parole dans nos cœurs.
C’est à nous d’offrir un terrain fertile à ses dons, pour les accueillir et les faire fructifier dans nos vies.

3 .La Parole de Dieu nous soutient dans le combat spirituel en nous donnant une Parole d’autorité, celle de Dieu lui-même.

Cette parabole du semeur est une parole d’autorité qui nous appelle à la conversion, au combat spirituel. Jésus nous appelle à combattre la superficialité, qui nuit à la persévérance dans les moments d’épreuves, à combattre en nous les soucis du monde et la séduction des richesses, qui étouffent l’espérance et la confiance en Dieu. Jacques Philippe continue, « Innombrables sont les exemples des paroles de l’Écriture qui peuvent être pour nous un point d’appui dans nos luttes. Si je me sens seul ou abandonné, l’Écriture me crie :

« Même si une femme oubliait son enfant je ne t’oublierai pas ! » (Is 49,15) Si je sens Dieu lointain, elle me dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28,20) »

2. Mais l’attitude du semeur est aussi pour nous un modèle d’Évangélisation

. Combien de fois nous retenons notre témoignage en tant que chrétien, en pensant que telle et telle personne ne serait pas réceptive à notre message. Notre tâche est de semer largement, généreusement, sans se soucier où tombera notre semence.

C’est le Seigneur qui fera fructifier nos efforts ; et si la personne refuse notre témoignage, nous aurons fait notre possible comme le semeur de la parabole. Comme l’a bien dit Bernadette Soubirous à ses interrogateurs concernant les apparitions de Lourdes, « je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire. »

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, tu viens semer en moi ta Parole. Aide-moi à l’entendre et à la mettre en pratique. Que ta Parole soit le guide de ma vie, une Parole d’autorité, qui m’aide à garder ma foi et mon espérance en toi dans les moments d’épreuves et à répondre aux difficultés, avec la force et la douceur de la charité.

Résolution

Donner une attention particulière à la liturgie de la Parole lors de ma prochaine Messe, en méditant, durant quelques minutes, les lectures avant de participer à la Messe.

SOURCE : Catholique.org



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Parabole du Semeur
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Message par Invité Sam 27 Juil 2013 - 19:36

Bonjour Maud,
bonjour Malou,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 43550826

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 62_c11

Le samedi de la 16e semaine du temps ordinaire(27/07/2013)

Livre de l'Exode 24,3-8.

En descendant du Sinaï, Moïse vint rapporter au peuple toutes les paroles du Seigneur et tous ses commandements. Le peuple répondit d’une seule voix : « Toutes ces paroles que le Seigneur a dites, nous les mettrons en pratique. »
Moïse écrivit toutes les paroles du Seigneur ; le lendemain matin, il bâtit un autel au pied de la montagne, et il dressa douze pierres pour les douze tribus d'Israël.
Puis il chargea quelques jeunes Israélites d'offrir des holocaustes, et d'immoler au Seigneur de jeunes taureaux en sacrifice de paix.
Moïse prit la moitié du sang et le mit dans des bassins ; puis il aspergea l'autel avec le reste du sang.
Il prit le livre de l'Alliance et en fit la lecture au peuple. Celui-ci répondit : « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique, nous y obéirons. »
Moïse prit le sang, en aspergea le peuple, et dit : « Voici le sang de l'Alliance que, sur la base de toutes ces paroles, le Seigneur a conclue avec vous. »



Psaume 50(49),1-2.5.7ac.14-15.

Le Dieu des dieux, le Seigneur,
parle et convoque la terre
du soleil levant jusqu'au soleil couchant.
De Sion, belle entre toutes, Dieu resplendit.

« Assemblez, devant moi, mes fidèles,
eux qui scellent d'un sacrifice mon alliance. »
Écoute, mon peuple, je parle ;
Israël, je te prends à témoin.

Moi, Dieu, je suis ton Dieu !
« Offre à Dieu le sacrifice d'action de grâce,
accomplis tes vœux envers le Très-Haut.
Invoque-moi au jour de détresse :
je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,24-30.

Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '
Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '
Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. »



Cette parabole fait directement suite à celle du semeur, dont Jésus a donné l’explication hier. Il expliquait qu’il y a quatre façons d’accueillir la parole du Royaume : soit on ne comprend pas, alors on ne porte aucun fruit, soit on accueille la parole jusqu’au don total de sa vie, soit on donne du fruit jusqu’à la perte de ses richesses, soit on porte du fruit dans tous les sens possibles.

Ces explications suscitent des questions. Jésus y répond par des paraboles, que nous entendrons jour après jour. La première d’entre elles est la plus immédiate : d’où viennent ces plantes qui ne portent pas de fruit et pourquoi ne sont-elles pas arrachées ?

Certes, l’action de l’Ennemi est d’emblée évoquée par le Seigneur. Alors que l’homme sème du bon grain, son ennemi survient et sème de l’ivraie dans son champ. Mais cette situation survient de nuit, pendant que tout le monde dort. L’idée de la parabole n’est donc pas de pointer une responsabilité particulière dans la maison du maître du domaine. Lui n’a semé que du blé. L’ivraie vient donc d’ailleurs, de l’action d’un ennemi anonyme agissant de nuit. L’attention est plutôt portée sur la réaction à avoir lors de la manifestation du forfait.

Peu à peu en effet les plantes poussent et l’ivraie qui a été semée pousse comme le blé. Au départ presque indiscernable des jeunes pousses de blé, elle grandit à la même hauteur et ressemble fortement au vrai blé, à la différence que ses grains sont noirs, comme s’il s’agissait de blé dégénéré. La question jaillit spontanément de la part des serviteurs qui distinguent peu à peu l’ampleur des dégâts : « veux-tu que nous allions l’enlever ? ».

Mais le maître s’y oppose : il ne faut pas l’arracher, de peur d’arracher en même temps le blé. « Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ». Il enseigne la patience et la miséricorde. Certes, l’ivraie étant suffisamment grande pour être reconnue, on ne la pourrait plus confondre avec le blé. Mais un temps de maturation, avant la moisson, est donné à tous pour pouvoir faire pénitence. Notre Dieu donne le soleil et la pluie à toutes les plantes. C’est une manière qu’il a de dire à chacune qu’il espère d’elle un bon fruit. Qui sait, les mauvaises graines que nous portons pourraient nous inviter à redoubler d’efforts pour plaire à notre Dieu ?

Outre cette patience qui invite au changement, le temps de maturation que permet le Seigneur est une leçon de réalité. Il y a ceux qui travaillent au service du maître de la maison, mais viendront bientôt ceux qui travailleront à la moisson. Autrement dit, entreprendre de séparer le blé et l’ivraie serait anticiper le temps du jugement. Il serait donc présomptueux de la part des serviteurs de s’attribuer un rôle qui n’est pas le leur. De plus, ils adopteraient une attitude dangereuse : en ramassant l’ivraie, on peut déraciner le bon grain aussi. A vouloir faire justice à la place de Dieu, on peut tuer la plante qu’il a lui-même semée et dont il a permis la croissance.

Ainsi, dans l’Église ou dans nos cœurs, il y a de l’ivraie et du bon grain. Il ne nous appartient pas de les départager. Dieu est seul juge, nous pouvons lui confiance quand il estime préférable de ne pas éradiquer le mal par une intervention radicale et immédiate. Mais il nous revient d’entretenir le champ ! Car, nous l’avons entendu dans la parabole hier, certaines terres hospitalières portent du blé à raison de trente pour un, mais d’autres à raison de soixante ou même de cent pour un. A n’en pas douter ces dernière terres portent plus de fruit que les autres parce qu’elles ont compris l’enseignement du Seigneur dans toute sa force : le meilleur moyen d’endiguer le péché et son œuvre de mort est d’aimer les pécheurs jusqu’à donner sa vie pour eux.

Frère Dominique

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Stdas011


« Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson »


     Les laïcs, rassemblés dans le Peuple de Dieu et constitués en un seul corps du Christ sous une seule Tête (1Co 12,12; Col 2,19), sont tous appelés, quels qu'ils soient, à contribuer, comme des membres vivants et de toutes les forces qu'ils ont reçues de la bonté du Créateur et de la grâce du Rédempteur, à l'accroissement de l'Église et à sa sanctification continuelle.

     L'apostolat des laïcs est donc une participation à la mission salvatrice de l'Église elle-même ; tous sont destinés à cet apostolat par le Seigneur lui-même en vertu de leur baptême et de leur confirmation. Les sacrements, et en particulier la sainte eucharistie, communiquent et alimentent cet amour envers Dieu et envers les hommes qui est l'âme de tout l'apostolat. Mais les laïcs sont spécialement appelés à rendre l'Église présente et agissante en tout lieu et en toute circonstance où elle ne peut devenir « le sel de la terre » (Mt 5,13) que par eux. Ainsi tout laïc, en vertu des dons qu'il a reçus, est à la fois un témoin et un instrument vivant de la mission de l'Église, « selon que le Christ a mesuré ses dons » (Ep 4,7)...

     C'est donc une tâche magnifique qui attend tous les laïcs : celle de travailler à ce que le plan divin du salut se réalise toujours davantage dans tous les hommes de tous les temps et par toute la terre. Que partout donc la voie leur soit ouverte afin que, selon leurs forces et selon les besoins du temps, ils puissent eux aussi travailler avec ardeur à l'œuvre salvatrice de l'Église.

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Église « Lumen gentium », §33




L’ivraie pousse en nous et autour de nous

Il n’est pas rare que le désir de chercher Dieu, la volonté de lui faire place dans notre vie, une vraie et authentique conversion, aillent de pair avec l’apparition de difficultés et d’obstacles de tout genre qui semblent émerger de partout et dès le départ, mettent le premier élan des disciples de Jésus à rude épreuve. Nombreux sont encore, ceux qui imaginent la Foi comme une sorte d’oasis de paix et de tranquillité où règne le bonheur et où tout le monde s’aime. Cette vision angélique devra vite accepter quelques corrections en se confrontant avec le questionnement des serviteurs de notre parabole : « D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? ».

L’ivraie pousse autour de nous, mais elle sévit aussi en nous. Nous voudrions être bons et généreux, doux et patients, délicats et attentifs, avoir la Foi inébranlable et profonde et voilà, chaque jour, en nous regardant comme un paysan regarde son champ, nous constatons que nous sommes mauvais, impatients, égoïstes et notre Foi vacille souvent. Nous aimerions déraciner tout ce qui n’est pas bon en nous, nous libérer de nos imperfections et de nos vices et nous prions Dieu de nous venir en aide. A notre grande surprise la réponse est : « Non ».

Comment cela ? Dieu ne veut pas que je sois meilleur, que je me perfectionne, que je me corrige ? Oui, mais sa volonté est, que cela ne se fasse pas de façon instantanée, sa volonté est que cela se fasse dans la durée. Quiconque s’est trouvé au moins une fois, devant un champ de blé, sait bien qu’on ne peut pas faire un pas dedans sans que quelques épis ne soient écrasés. Il y a intérêt à ne pas « écraser » et c’est pour cela que Dieu dit : « Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ».

Dieu est maître de tout et maîtrise tout

Ce qui émerge au premier plan, après même une lecture rapide de cette parabole, c’est le contraste entre un calme et une force qui émanent de la figure du maître du domaine et l’attitude des serviteurs qui, quant à eux, semblent être fortement déstabilisés par l’existence de l’ivraie.

Il nous faut patiemment apprendre à gérer la présence dans notre vie des difficultés, des épreuves, des problèmes de tout genre, non comme une sorte de fatalité mais PARCE QUE TELLE EST LA VOLONTE DU SEIGNEUR, du maître de la moisson. Il nous faut apprendre à maîtriser le réflexe des serviteurs impatients. Il nous faut non seulement, apprendre à accepter cette situation, autrement dit, nous résigner au sort qui nous a été attribué par la Providence, mais il nous faut y voir dans tout ce qui nous arrive la volonté du Père et lui en rendre grâce, le remercier pour tout cela, pour le bon et pour le mauvais. Et pourquoi ? Parce que notre Père, et Lui seul, est capable de tirer de tout cela un bien plus grand pour nous.

UN PLUS GRAND BIEN naît du combat que nous sommes appelés à mener durant toute notre vie. Au plus fort de ce combat, petit à petit je commence à comprendre que Dieu ne m’appelle pas à la perfection, mais à la sainteté ; et qu’il m’aime, non malgré mes péchés, mais à cause de mes faiblesses, et parce que je suis son enfant ; que le chemin qui mène vers Lui n’est pas un chemin de perfection et d’exploits spirituels mais celui de l’humilité et de la confiance, non seulement quand tout va bien, mais aussi quand rien ne va plus. Le Catéchisme de l’Eglise Catholique en parle en ces termes :
« Dieu n’est en aucune façon, ni directement ni indirectement, la cause du mal moral. Il le permet cependant, respectant la liberté de sa créature, et, mystérieusement, il sait en tirer le bien : ‘Car le Dieu Tout-puissant (...), puisqu’il est souverainement bon, ne laisserait jamais un mal quelconque exister dans ses œuvres s’il n’était assez puissant et bon pour faire sortir le bien du mal lui-même’ (S. Augustin, enchir. 11, 3). Ainsi, avec le temps, on peut découvrir que Dieu, dans sa providence toute-puissante, peut tirer un bien des conséquences d’un mal, même moral, causé par ses créatures (…) » (311-312).

Père Bogdan BRZYS

___________________________
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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Sam 27 Juil 2013 - 20:26

Bonjour Maud,
Bonjour lumen,
Bonjour cher soeurs et frères en CHRIST,



Samedi 27 Juillet 2013
De la férie
16ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert)
Année C




Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 13 : 24à30


Discours en paraboles : l'ivraie














Amicalement, fraternellement
Nicolas


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Message par Invité Dim 28 Juil 2013 - 13:03

Cher Nicolas,
J'ai mon ordinateur qui se plante régulièrement; je croyais que c'était une question de prise. mais non finalement c'est mon PC qui s'éteint brusquement. Il va falloir que je le fasse "réviser". C'est pourquoi ton retour sur ce fil est dû surement
à la Providence divine et Emmanuel en a été l'instrument.
Je te prie de me secourir en déposant ton poste. Même dans la semaine lorsque cela t'est possible (?) Mais ce n'est pas grave si tu as un empêchement. Maud est absente pour un temps indéterminé et Carine ne revient que courant le mois d'août.
Nous sommes une équipe, et tu comptes beaucoup pour nous, ami !
Je te remercie pour tout ce que tu pourras faire : je sais que pour toi aussi la Parole de Dieu est importante.
Amicalement, fraternellement. Lumen


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 18542491
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
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un grand soleil pour aujourd'hui ! "


Dernière édition par Lumen le Dim 28 Juil 2013 - 13:33, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 28 Juil 2013 - 13:06

Bonjour lumen,
Bonjour Maud,
Bonjour cher soeurs et frères en CHRIST,


Dimanche 28 Juillet 2013
17ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert)
Année C




(Première lecture)
Livre de la Genèse 18 : 20à32

Abraham intercède pour la ville condamnée

Les trois visiteurs d'Abraham allaient partir pour Sodome. Le SEIGNEUR lui dit : « Comme elle est grande, la clameur qui monte de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde ! Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu'à Moi. Si c'est faux, Je le reconnaîtrai. »
Les deux hommes se dirigèrent vers Sodome, tandis qu'Abraham demeurait devant le SEIGNEUR.
Il s'avança et dit : « Vas-TU vraiment faire périr le juste avec le pécheur ? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-TU vraiment les faire périr ? Est-ce que TU ne pardonneras pas à cause des cinquante justes qui sont dans la ville ? Quelle horreur, si TU faisais une chose pareille ! Faire mourir le juste avec le pécheur, traiter le juste de la même manière que le pécheur, quelle horreur ! Celui qui juge toute la Terre va-t-IL rendre une sentence contraire à la justice ?»
Le SEIGNEUR répondit: « Si Je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d'eux Je pardonnerai à toute la ville. »
Abraham reprit : « Oserai-je parler encore à mon SEIGNEUR, moi qui suis poussière et cendre ? Peut-être, sur les cinquante justes, en manquera-t-il cinq : pour ces cinq-là, vas-TU détruire toute la ville ? » IL répondit : « Non, Je ne la détruirai pas, si J'en trouve quarante-cinq. »
Abraham insista : « Peut-être en trouvera-t-on seulement quarante ? » Le SEIGNEUR répondit : « Pour quarante, Je ne le ferai pas. »
Abraham dit : « Que mon SEIGNEUR ne se mette pas en colère, si j'ose parler encore : peut-être y en aura-t-il seulement trente ? » IL répondit : « Si J'en trouve trente, Je ne le ferai pas. »
Abraham dit alors : « Oserai-je parler encore à mon SEIGNEUR ? Peut-être en trouvera-t-on seulement vingt ? » IL répondit : « Pour vingt, Je ne détruirai pas. »
Il dit : « Que mon SEIGNEUR ne se mette pas en colère : je ne parlerai plus qu'une fois. Peut-être en trouvera-t-on seulement dix ? » Et le SEIGNEUR répondit : « Pour dix, Je ne détruirai pas la ville de Sodome. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris




Psaume 137 (138) : 1et2a, 2bc et 3, 6 et 7ab, 7c et 8

Je veux TE louer de tout mon cœur

Du recueil de David.
(Psaume 137 (138) entièrerement)



R/ Tu écoutes, SEIGNEUR, quand je crie vers TOI

De tout mon cœur, SEIGNEUR, je TE rends grâce :
TU as entendu les paroles de ma bouche.
Je TE chante en présence des Anges,
vers Ton Temple Sacré, je me prosterne. /R

Je rends grâce à Ton NOM pour Ton Amour et Ta Vérité,
car TU élèves, au-dessus de tout, Ton NOM et Ta Parole.
Le jour où TU répondis à mon appel,
TU fis grandir en mon âme la force. /R

Si Haut que soit le SEIGNEUR, IL voit le plus humble ;
de loin, IL reconnaît l'orgueilleux.
Si je marche au milieu des angoisses, TU me fais vivre,
Ta Main s'abat sur mes ennemis en colère. /R

Ta Droite me rend vainqueur.
Le SEIGNEUR fait tout pour moi !
SEIGNEUR, Éternel est Ton Amour :
n'arrête pas l'Oeuvre de Tes Mains. /R

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris




(Deuxième lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Colossiens 2 : 12à14

La Croix du CHRIST, source de notre vie

Frère,
par le baptême, vous avez été mis au tombeau avec LUI, avec LUI vous avez été ressuscités, parce que vous avez cru en la Force de DIEU qui a ressuscité le CHRIST d'entre les morts.
Vous étiez des morts, parce que vous aviez péché et que vous n'aviez pas reçu de circoncision. Mais DIEU vous a donné la Vie avec le CHRIST : IL nous a pardonné tous nos péchés.
IL a supprimé le billet de la dette qui nous accablait depuis que les commandements pesaient sur nous : IL l'a annulé en le clouant à la Croix du CHRIST.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris




Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 11 : 1à13

Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.. Animés par l'ESPRIT qui fait de nous des fils, nous appelons DIEU : Notre PÈRE. Alléluia. (cf. Rm 8, 15)


Enseignements de JÉSUS sur la prière

Un jour, quelque part, JÉSUS était en prière. Quand IL eut terminé, un de Ses Disciples LUI demanda : « SEIGNEUR, apprends-nous à prier, comme Jean Baptiste l'a appris à ses disciples. »
IL leur répondit : « Quand vous priez, dites :
'PÈRE, que Ton NOM soit Sanctifié, que Ton Règne vienne.
Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous.
Et ne nous soumets pas à la tentation.' »

JÉSUS leur dit encore : « Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains : un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir.'
Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain',
Moi, Je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut.
Eh bien, Moi, Je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?
ou un scorpion, quand il demande un œuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le PÈRE CÉLESTE donnera-t-IL l'ESPRIT SAINT à ceux qui le LUI demandent ! »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique

Liens :
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=28/07/2013

http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/















Amicalement, fraternellement
Nicolas

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Dim 28 Juil 2013 - 13:38

Chouette Nicolas,
Grâce à toi je vais ne pouvoir mettre que les méditations !
Je te remercie pour mes mains.
En plus tu présentes la Parole magnifiquement bien. Alléluia !
Que Dieu te bénisse petit frère.
Lumen


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 18542492

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Dim 28 Juil 2013 - 15:45

Bonjour Nicolas,
Bonjour Maud,
bonjour Malou,    
Bonjour Carine,
Bonjour Manuela,  
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 43550826
 
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 65f11
Dix-septième dimanche du temps ordinaire
Lectures du jour : Livre de la Genèse 18,20-32. ; Psaume 138(137),1-2a.2bc-3.6-7ab.7c-8. ; Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 2,12-14. ; Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,1-13.

Les disciples viennent de contempler leur Maître en train de prier et un d’eux se risque à lui demander : « Seigneur apprends-nous à prier, comme Jean-Baptiste l'a appris à ses disciples. »

Nous aussi, nous nous sommes sans aucun doute heurtés souvent à cette difficulté de savoir comment prier. Les premiers mots de la réponse de Jésus sont ici très importants car ils donnent la tonalité de tout ce qui va suivre. « Quand vous priez, dites : ‘Notre Père…’ ». Jésus invite ses disciples à tourner leur regard vers le Père. Jésus n’est pas en train de leur apprendre une formule à réciter mais de leur dire que prier c’est d’abord et avant tout entrer en relation avec Dieu. Jésus leur révèle ici que la prière qui, depuis l’aube des temps, accompagnait l’histoire du salut comme un appel réciproque entre Dieu et l’homme, trouve en lui son accomplissement. En Lui, l’appel de Dieu trouve la réponse de l’homme et le cri de l’homme trouve le cœur rempli de compassion de Dieu. En lui, la soif de Dieu rencontre la soif de l’homme. En nous enseignant à prier « Notre Père », Jésus nous révèle ainsi le mystère de notre salut : en lui, l’Alliance entre Dieu et l’homme, brisée par le péché de ce dernier, se trouve restaurée.

Jusqu’à la venue du Fils de Dieu sur la terre, la prière de l’homme prit souvent la forme d’un drame : drame de l’épreuve de la foi en la fidélité de Dieu à son Alliance. La première lecture de ce jour l’illustre de façon tout à fait significative. Depuis l’épisode du chêne de Mambré où Dieu lui a confié son dessein, Abraham se trouve accordé à la compassion de son Seigneur envers les hommes. Aussi, devant la situation de péché dans laquelle se trouve Sodome, il ose intercéder auprès de Dieu : « Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le pécheur ? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Est-ce que tu ne pardonneras pas à cause des cinquante justes qui sont dans la ville ? » Et de continuer de marchander avec Dieu jusqu’à lui obtenir la promesse de ne pas détruire la ville de Sodome s’il ne s’y trouve que dix justes. Le problème c’est que Dieu n’a jamais dit qu’il voulait détruire Sodome. En effet, le texte biblique rapporte seulement ces paroles de Dieu à Abraham : « Comme elle est grande, la clameur qui monte de Sodome et de Gomorrhe ! Et leur faute, comme elle est lourde ! Je veux descendre pour voir si leur conduite correspond à la clameur venue jusqu'à moi. Si c'est faux, je le reconnaîtrai. » La peur d’Abraham de voir Dieu châtier les villes de Sodome et Gomorrhe serait-elle révélatrice du combat intérieur qu’il est en train de mener dans sa relation de confiance au Seigneur ? Sa prière audacieuse d’intercession exprime bien l’épreuve de la foi qu’il est en train de vivre : Dieu sera-t-il fidèle à son Alliance de compassion envers son peuple ?

Jésus, en priant « Notre Père », introduit l’homme à de nouvelles dispositions vis-à-vis de Dieu. Il l’invite à entrer dans son humble confiance filiale. Cependant, il ne faudrait pas croire que cette attitude n’était pas présente chez l’homme biblique de l’Ancien Testament. La longue prière d’action de grâce du psaume de ce dimanche en est la preuve. « De tout mon cœur Seigneur je te rends grâce » ; « Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité » ; « Si je marche au milieu des angoisses, tu me fais vivre » ; « Ta droite me rend vainqueur » ; « Le Seigneur fait tout pour moi ! Seigneur, éternel est ton amour »… Autant d’expressions qui manifestent la confiance en Dieu. Mais, ce qui chez le psalmiste était encore en butte à une foule d’ennemis et de tentations dans l’attente de ce que ferait le Dieu fidèle disparaît totalement dans la prière de Jésus.

En Jésus, Dieu a tenu sa promesse de salut et ce, de façon irrévocable et définitive. Dès lors, pourquoi douter de sa bienveillance paternelle envers-nous ? Dans l’évangile, Jésus nous assure que les prières que nous adresserons à notre Père seront toujours exaucées : « demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on ouvrira. » Mais il est à noter qu’il ne précise pas ce que nous recevrons ou trouverons. Il nous dit seulement : « qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre. » Il nous conduit ainsi à une confiance absolue en ce que Dieu non seulement nous exaucera mais nous donnera ce qu’il y a de meilleur pour nous.

Ne peut-on pas lire aussi dans ces paroles de Jésus cette autre certitude que le Donateur est plus précieux que les dons qu’il accorde ? C’est lui, le premier et le plus grand trésor que nous recevons dans notre prière.
La prière nous introduit dans la communion avec Dieu. Et nous touchons ici à l’essence de la prière « chrétienne ». Prier, c’est demeurer en présence du Dieu trois fois saint et en communion avec lui. Prier, c’est permettre à Dieu de venir habiter en nous et nous laisser transformer par lui. Peu à peu, nous retrouvons avec lui la ressemblance que le péché originel nous avait fait perdre et nous pouvons nous faire les médiateurs authentiques de son amour auprès de nos frères en humanité.
Cette communion à la vie divine nous a été rendue accessible par notre baptême par lequel nous avons reçu l’Esprit-Saint et par lequel nous sommes devenus un même être avec le Christ. Ce jour-là, le Christ est venu nous rejoindre au cœur de notre péché pour nous en libérer (Cf. Deuxième lecture). Comme il y a deux mille ans, il a franchi le seuil de la majesté divine pour nous permettre d’appeler, dans le souffle de l’Esprit, Dieu : « Notre Père ».

Comme les disciples, contemplons Jésus en prière, lui en qui s’accomplit cet échange merveilleux entre l’homme et Dieu. Nous sommes les disciples d’aujourd’hui. Laissons-nous toucher par la prière du Maître. Quand Jésus prie, il nous enseigne à prier. Contemplons et entrons à notre tour dans son humilité et sa confiance filiale envers son Père qui est aussi « Notre Père ».
Nous verrons alors que prier nous configure toujours davantage au Christ faisant de nous de véritables disciples. En effet, non seulement la prière nous filialise mais elle nous introduit aussi dans la loi de réconciliation : « Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient. » Prier nous conduira jusqu’au pardon sur la croix. A notre tour, nous reprendrons les paroles mêmes de Jésus : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ». A ce moment-là, nous serons vraiment disciples car nous serons devenus à la suite de Jésus, dans la force de son Esprit, les porteurs de la Parole de miséricorde du Père qui veut sauver tout homme.

Frère Elie

Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 25h10
« Frappez, la porte vous sera ouverte »

Notre Seigneur m'a fait une révélation sur la prière. J'ai vu qu'elle repose sur deux conditions : la rectitude et une confiance ferme. Très souvent, notre confiance n'est pas totale. Nous ne sommes pas sûrs que Dieu nous écoute, car nous pensons que nous en sommes indignes et d'ailleurs nous ne ressentons rien. Nous sommes souvent aussi secs et stériles après notre prière qu'avant. Notre faiblesse vient de ce sentiment de notre sottise, comme je l'ai moi-même éprouvé. Tout cela, notre Seigneur me l'a présenté soudain à l'esprit et m'a dit : « Je suis l'origine de ta supplication. D'abord, c'est moi qui veux te faire ce don, puis je fais en sorte que toi tu le veuilles aussi. Je t'incite à implorer, et tu implores : comment alors serait-il possible que tu n'obtiennes pas ce que tu demandes ? »

     Notre bon Seigneur m'a donné ainsi un grand réconfort... Lorsqu'il a dit : « Et tu implores », il m'a montré le grand plaisir que lui cause notre supplication et la récompense infinie qu'il nous accordera en réponse à notre prière. Quand il a déclaré : « Comment serait-il possible que tu n'obtiennes pas ? », il en parle comme d'une impossibilité, car il est complètement impossible que nous ne recevions pas la grâce et la miséricorde lorsque nous les demandons. En effet, tout ce que notre Seigneur nous fait implorer, il l'a ordonné pour nous de toute éternité. Par là, nous pouvons voir que ce n'est pas notre supplication qui est la cause de la bonté qu'il nous témoigne... : « J'en suis l'origine »...


     La prière est un acte délibéré, vrai et persévérant de notre âme, qui s'unit et s'attache à la volonté de notre Seigneur, par l'opération douce et secrète du Saint Esprit. Notre Seigneur lui-même reçoit d'abord notre prière, me semble-t-il ; il la prend avec une grande reconnaissance et une grande joie, et il l'emporte en plein ciel et la dépose dans un trésor où elle ne périra jamais. Elle est là devant Dieu et tous ses saints, continuellement reçue, continuellement nous aidant dans nos besoins. Et quand nous entrerons dans la béatitude, elle nous sera rendue, contribuant à notre joie, avec des remerciements infinis et glorieux de la part de Dieu.

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 41


Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Que_di28
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Coeur_34
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Lun 29 Juil 2013 - 10:51

Bonjour Maud,
Bonjour lumen,
Bonjour cher soeurs et frères en CHRIST,




Lundi 29 Juillet 2013
17ième semaine du Temps Ordinaire

Sainte Marthe, sœur de Marie et de Lazare
(Couleur liturgique : Blanc)
Année C





(Première lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains 12 : 9à13

Que votre maison soit toujours accueillante

Frères,
09 Que votre amour soit sans hypocrisie. Fuyez le mal avec horreur, attachez-vous au bien.
10 Soyez unis les uns aux autres par l'affection fraternelle, rivalisez de respect les uns pour les autres.
11 Ne brisez pas l'élan de votre générosité, mais laissez jaillir l'ESPRIT ; soyez les serviteurs du SEIGNEUR.
12 Aux jours d'espérance, soyez dans la joie ; aux jours d'épreuve, tenez bon ; priez avec persévérance.
13 Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin, et que votre maison soit toujours accueillante.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris




Psaume 33 (34) : 2et3, 4et5, 6et9, 10et11

Le SEIGNEUR m’a délivré de toutes mes craintes

Du recueil de David. Devant Abimélek, David s’était fait passer pour fou. Après avoir été mis à la porte par celui-ci, il prononça les paroles que voici.
(Psaume 33 (34) entièrement)


R/ Goûtez et voyez comme est Bon le SEIGNEUR

Je bénirai le SEIGNEUR en tout temps,
Sa Louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le SEIGNEUR :
que les pauvres m'entendent et soient en fête ! R/

Magnifiez avec moi le SEIGNEUR,
exaltons tous ensemble Son NOM.
Je cherche le SEIGNEUR, IL me répond :
de toutes mes frayeurs, IL me délivre. R/

Qui regarde vers LUI resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Goûtez et voyez : le SEIGNEUR est Bon !
Heureux qui trouve en LUI son refuge. R/

Saints du SEIGNEUR, adorez-LE :
rien ne manque à ceux qui LE craignent.
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
qui cherche le SEIGNEUR ne manquera d'aucun bien. R/

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris




Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Luc 10 : 38à42

Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.. Heureux qui accueille le SEIGNEUR, heureux qui proclame JÉSUS Fils de DIEU : DIEU demeurera en lui, et lui en DIEU. Alléluia.


Marthe, hôtesse du SEIGNEUR

38 Alors qu'IL était en route avec Ses Disciples, JÉSUS entra dans un village. Une femme appelée Marthe LE reçut dans sa maison.
39 Elle avait une soeur nommée Marie qui, se tenant assise aux Pieds du SEIGNEUR, écoutait Sa Parole.
40 Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « SEIGNEUR, cela ne TE fait rien ? Ma soeur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. »
41 Le SEIGNEUR lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses.
42 Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=29/07/2013

Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/






[b] Marthe, hôtesse du SEIGNEUR













Amicalement, fraternellement
Nicolas

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Lun 29 Juil 2013 - 11:48

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour Nicolas   Very Happy 
Bonjour Malou Very Happy 
Bonjour à vous  toutes et tous qui nous lisez  Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa  divine Lumière   sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


****

Méditation sur l’ évangile du jour : Lundi 29 Juillet 2013

La confession de foi de Marthe


Prière d'introduction


Seigneur, fais-moi découvrir aujourd’hui plus en profondeur un des mystères les plus profonds de la foi chrétienne. Ce mystère qui, s’il n’était pas véridique, ferait de nous les hommes et les femmes les plus à plaindre, disait saint Paul. Mais s’il est véridique, il fait de nous les hommes et les femmes les plus heureux !

Demande

Jésus, comme Marthe, amène-moi à professer ma foi en la résurrection. Affermis-moi dans mon espérance en la vie éternelle.

Points de réflexion

1. Marthe fait partie des trois femmes que l’évangéliste Jean présente en faisant connaître leur prénom : Marie de Magdala, Marie de Béthanie, qui est la sœur de Marthe, et Marthe elle même.

Appelées par leur nom, elles ne représentent plus l’humanité croyante en général, mais elles sont comme investies d’une mission personnelle et particulière. Quelle est donc la mission confiée à Marthe ? C’est ce que nous voulons découvrir dans cette méditation. Marthe devient l’interlocutrice de Jésus dans un magnifique dialogue, qui va révéler toute l’identité de Jésus sauveur. « Il sent déjà, c’est le 4ème jour », disait-elle à Jésus quelques versets plus haut. Si Lazare a connu la pourriture de la tombe, cela va signifier d’autant plus fortement la puissance de résurrection de Jésus ! Jésus vient restaurer l’humanité dans sa communion avec Dieu, lui permettant d’accéder à la vie éternelle.

En tant que juive, Marthe ne croyait-elle pas déjà à la résurrection ? Bien sûr Marthe a la croyance en la résurrection dans le sens de l’eschatologie juive, héritée de Daniel, où, à la mort, l’homme descend au shéol, comme une ombre privée de vie, mais il ressuscitera au dernier jour. Jésus rectifie cette idée en affirmant que ce dernier jour est arrivé ou est accompli par lui-même. « Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra » (11,25). Jésus a l’audace d’utiliser la formule « je suis », qui nous rappelle immédiatement au livre de l’Exode « je suis celui qui est » (Ex 3,14), une formule exclusivement divine ! Jésus est manifestement le Fils de Dieu et Dieu lui-même ! Son identité divine est confirmée par le signe par excellence : la résurrection de Lazare qui va être opérée quelques instants plus tard. Ici comme pour l’œuvre de la création, sa Parole est agissante, car il fait ce qu’il dit : « Que la lumière soit, et la lumière fut » (Gn 1,3). Il est bien le Fils de Dieu !

2. « Quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Le crois-tu ? » (Jn 11,26).

Jésus invite Marthe à faire cet acte de foi. « Oui Seigneur, je crois que tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans la monde » : timidement Marthe reconnaît la divinité de Jésus. Celui-ci devra l’exhorter à nouveau : « ne t’ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ? » En quoi consiste la gloire de Dieu ?

Nous nous rappelons ici St Irénée « la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant ». Et Dieu lui rend la vie, la vraie vie, la vie éternelle. Lazare en est le signe avant-coureur puisque, dans son cas, il s’agit plus d’une réanimation que d’une résurrection définitive. Le signe de la résurrection définitive nous sera donné plus avant avec Marie Madeleine.

3. Marthe a été choisie par Jésus pour être le réceptacle de la révélation la plus accomplie, à savoir le don de la vie éternelle.

Elle a été choisie, pour nous laisser l’héritage d’une profession de foi unique dans les évangiles, celle de la résurrection. Serait-ce un hasard que deux chapitres plus tard, Marie de Magdala, une autre femme, soit investie de la mission d’aller annoncer la résurrection du Christ aux apôtres ?

Peut-on laisser entendre qu’une mission particulière de Marthe, et de toute femme avec elle, consiste en ce qu’elles sont gardiennes de la Vie d’une façon toute spéciale ? Par leur corps de femme fait pour donner la vie, elles sont des signes de l’autre Vie, la vraie Vie. Elles sont véritablement des prophètes de la réalité de cette autre Vie. Merci Seigneur pour la profession de foi de Marthe !

Dialogue avec le Christ

Seigneur, fortifie ma foi en la vie éternelle. Vivre avec la certitude de ta promesse donne un sens tout particulier à mon existence. La résurrection est source d’une joie profonde. La mort ne me fait pas peur, parce que tu m’attends, et parce que j’ai le très grand désir de te rencontrer bientôt.

Résolution

Que je sache donner à ma journée une dimension d’éternité en travaillant les pieds sur terre et le cœur dans le ciel

Catholique.org

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Marthe11

Marthe et Marie



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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Mar 30 Juil 2013 - 9:41

Bonjour Maud,
Bonjour Nicolas,
Bonjour Malou,
Bonjour Carine,
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 43550827

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Icone411

Le mardi de la 17e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 33,7-11.18-23.34,4-9.28.

A chaque étape, pendant la marche du peuple vers la Terre promise, Moïse prenait la Tente et la plantait hors du camp, à bonne distance. On l'appelait : tente de la Rencontre, et tout homme qui voulait consulter le Seigneur devait sortir du camp pour gagner la tente de la Rencontre.
Quand Moïse sortait pour aller à la Tente, tout le monde se levait. Chacun se tenait à l'entrée de sa tente et suivait Moïse du regard jusqu'à ce qu'il fût entré.
Au moment où Moïse entrait, la colonne de nuée descendait, se posait à l'entrée de la Tente, et Dieu s'entretenait avec Moïse.
Tout le peuple voyait la colonne de nuée qui restait à l'entrée de la Tente, tous se levaient et se prosternaient, chacun devant sa tente.
Le Seigneur s'entretenait avec Moïse face à face, comme on s'entretient d'homme à homme. Puis Moïse retournait dans le camp, mais son serviteur, le jeune Josué, fils de Noun, ne quittait pas l'intérieur de la Tente.
Un jour, Moïse dit au Seigneur : « Je t'en prie, laisse-moi contempler ta gloire. »
Dieu répondit : « Je vais passer devant toi avec toute ma splendeur, et je prononcerai devant toi mon nom qui est : YAHVÉ, LE SEIGNEUR. Je fais grâce à qui je veux, je montre ma tendresse à qui je veux. »
Il dit encore : « Tu ne pourras pas voir mon visage, car on ne peut pas me voir sans mourir. »
Le Seigneur ajouta : « Voici une place près de moi, tu te tiendras sur le rocher ;
quand passera ma gloire, je te mettrai dans le creux du rocher et je t'abriterai de ma main jusqu'à ce que j'aie passé.
Puis je retirerai ma main, et tu me verras de dos, mais mon visage, personne ne peut le voir. »
Moïse tailla de nouveau deux tables de pierre. Il se leva de bon matin, et il gravit la montagne du Sinaï comme le Seigneur le lui avait ordonné. Il emportait les deux tables de pierre.
Le Seigneur descendit dans la nuée et vint se placer auprès de Moïse. Il proclama lui-même son nom ;
il passa devant Moïse et proclama : « YAHVÉ, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d'amour et de fidélité,
qui garde sa fidélité jusqu'à la millième génération, supporte faute, transgression et péché, mais ne laisse rien passer, car il punit la faute des pères sur les fils et les petits-fils, jusqu'à la troisième et la quatrième génération. »
Aussitôt Moïse se prosterna jusqu'à terre,
et il dit : « S'il est vrai, Seigneur, que j'ai trouvé grâce devant toi, daigne marcher au milieu de nous. Oui, c'est un peuple à la tête dure ; mais tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous un peuple qui t'appartienne. »
Moïse demeura sur le Sinaï avec le Seigneur quarante jours et quarante nuits ; il ne mangea pas de pain et ne but pas d'eau. Sur les tables de pierre, il écrivit les clauses de l'Alliance, les Dix Commandements.



Psaume 103(102),6-7.8-9.10-11.12-13.

Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;

il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;

aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés.
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,36-43.

Laissant la foule, Jésus vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : " Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ."
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,
et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !



Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous donne lui-même l’interprétation de la parabole du bon grain et de l’ivraie qu’il avait laissée à notre méditation quelques versets plus haut.
Dans le récit parabolique, Jésus s’exprimait ainsi :
« Il en est du Royaume des Cieux comme d’un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, son ennemi est venu, il a semé à son tour l’ivraie, au beau milieu du blé et il s’en est allé ». Là où le Royaume est à l’œuvre, le démon pointe son nez et entre en action. N’oublions pas qu’il y a deux manières de faire le jeu du démon : trop en parler si bien qu’on ne pense plus qu’à lui en oubliant que Dieu est le centre de notre vie mais aussi croire qu’il n’existe pas, qu’il n’agit pas, si bien qu’on lui laisse les mains libres pour semer l’ivraie dans notre champ : « pendant que les gens dormaient ».

La parabole nous montre que le démon entre en action à deux niveaux. Tout d’abord, directement. Il sème de l’ivraie au milieu du bon grain et crée la confusion entre ce qui est bon et ce qui est mauvais. Face à cela, les directives de Jésus sont claires : « Laissez-les pousser ensemble, de peur qu’en enlevant l’ivraie vous n’arrachiez le bon grain ». D’une part, l’ivraie est tellement imbriquée dans le bon grain, qu’en voulant enlever l’un, nous arracherions l’autre. D’autre part, le bon grain et l’ivraie en herbe se ressemblent tellement que nous risquerions de nous méprendre en croyant arracher de l’ivraie alors qu’il s’agit de bon grain.
Mais le démon peut aussi intervenir d’une façon moins directe en induisant dans notre cœur l’illusion de croire que nous pouvons par nous-mêmes discerner de façon définitive ce qui est bon de ce qui est mauvais. Nous nous instaurons alors juges de nos frères et de nous-mêmes, juges de la moisson c’est-à-dire de l’œuvre de Dieu dans les cœurs, autrement dit juges de Dieu puisqu’entre Dieu et son œuvre c’est tout un.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il faille relativiser la distinction entre le bien et le mal. En effet, l’ivraie n’est pas du bon grain, et le bon grain ne saurait se confondre avec l’ivraie. Le bien et le mal s’impose à tous dans les mêmes termes et avec la même exigence et ne sont relatifs en rien aux conditions subjectives de chacun.
En fait, le piège est de prétendre juger du bien et du mal de façon définitive et clôturante à un instant donné en enfermant l’autre ou soi-même dans sa faute et en excluant toute possibilité de changer. L’impasse est alors faite sur la miséricorde divine qui agit dans la durée et ne réduit jamais quelqu’un aux actes qu’il a posés à un moment donné de sa vie.

La divine patience est sans conteste un des aspects les plus déconcertants de la miséricorde. Le Seigneur croit en nous, il espère en nous et nous aime non pas malgré notre malice et notre aveuglement, mais à cause d’eux, c'est-à-dire en proportion de notre misère. Certes, l’ivraie n’entrera pas dans le Royaume, mais ce n’est qu’à la moisson, c’est-à-dire quand le bon grain sera définitivement à l’abri, qu’elle sera arrachée et brûlée. Car ce n’est qu’au terme d’une vie qu’on peut en faire le bilan et encore : pas à la lumière de nos critères humains (ce ne sont pas les serviteurs qui moissonnent mais les Anges de Dieu), mais à la lumière de ce que l’Esprit seul peut révéler, lui qui connaît le fond des cœurs.
Laissons donc le temps et la grâce faire leur œuvre. La graine du Royaume, minuscule aux yeux des hommes, à vrai dire à peine perceptible – qu’y a-t-il donc de changé depuis la venue du Christ ? – cette graine pousse dans le secret des cœurs.
Mystérieusement, le levain du Royaume se diffuse dans la pâte humaine et la travaille au plus profond. Même si nous ne percevons pas de changement spectaculaire, il fait pourtant insensiblement lever la pâte.
Voilà le lieu de notre combat : la foi en l’action cachée du Royaume dans la durée. Ne laissons pas ici sommeiller notre foi. Pendant ce sommeil risquerait fort bien d’intervenir le Malin. Notre manière de contribuer à l’avènement du Royaume c’est précisément de rester vigilants dans cette foi.

« Seigneur, en attendant que tu reviennes pour faire toi-même la moisson, augmente notre foi et notre espérance en ta miséricorde à l’œuvre dans les cœurs pour promouvoir la croissance du bon grain et être jugés digne d’être intégrés dans le Pain Eucharistique du Royaume qui est ton Corps. »

Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 20110710
« Alors les justes resplendiront dans le Royaume de leur Père »

           
« Le monde a été créé en vue de l'Église », disaient les chrétiens des premiers temps (Hermas). Dieu a créé le monde en vue de la communion à sa vie divine, communion qui se réalise par la convocation des hommes dans le Christ, et cette « convocation » (ecclesia), c'est l'Église. L'Église est la fin de toutes choses, et les vicissitudes douloureuses elles-mêmes, comme la chute des anges et le péché de l'homme, n'ont été permises par Dieu que comme occasion et moyen pour déployer toute la force de son bras (Lc 1,51), toute la mesure d'amour qu'il voulait donner au monde : « De même que la volonté de Dieu est un acte et qu'elle s'appelle le monde, ainsi son intention est le salut des hommes, et elle s'appelle l'Église » (Clément d'Alexandrie).

           Le rassemblement du Peuple de Dieu commence à l'instant où le péché détruit la communion des hommes avec Dieu et celle des hommes entre eux ; le rassemblement de l'Église est pour ainsi dire la réaction de Dieu au chaos provoqué par le péché. Cette réunification se réalise secrètement au sein de tous les peuples : « En toute nation, Dieu tient pour agréable quiconque le craint et pratique la justice » (Ac 10,35). La préparation lointaine du rassemblement du Peuple de Dieu commence avec la vocation d'Abraham, à qui Dieu promet qu'il deviendra le père d'un grand peuple (Gn 12,2). La préparation immédiate commence avec l'élection d'Israël comme Peuple de Dieu (Ex 19,5) ; par son élection, Israël doit être le signe du rassemblement futur de toutes les nations (Is 2,2)...

           Il appartient au Fils de réaliser, dans la plénitude des temps, le plan de salut de son Père ; c'est là le motif de sa « mission »... Le Christ inaugure le Royaume des cieux sur la terre ; l'Église « est le Règne du Christ déjà mystérieusement présent » (Vatican II, LG 3)... « L'Église...n'aura sa consommation que dans la gloire céleste » (LG 48), lors du retour glorieux du Christ... Elle aspire à l'avènement plénier du Royaume. Cette consommation de l'Église et, à travers elle, celle du monde dans la gloire ne se fera pas sans de grandes épreuves. Alors seulement, « tous les justes depuis Adam, depuis Abel le juste jusqu'au dernier élu se trouveront rassemblés dans l'Église universelle auprès du Père » (LG 2).

Catéchisme de l'Église catholique 
§ 760-769

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Bannie10

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Coeur_35
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Mar 30 Juil 2013 - 9:45

Bonjour Maud,
Bonjour lumen,
Bonjour cher soeurs et frères en CHRIST,

Gloire à toi Seigneu 




Mardi 30 Juillet 2013
Saint Pierre Chrysologue, Evêque et Docteur de l’Eglise

17ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert)
Année C




Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 13 : 36à43


Discours en paraboles : explication de la parabole de l'ivraie














Amicalement, fraternellement
Nicolas

Invité
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Message par Maud Mar 30 Juil 2013 - 11:06

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour Nicolas   Very Happy 
Bonjour Malou     Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Very Happy 

Que cette  journée soit bénie par le Seigneur et éclairée de Sa divine Lumière   sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


***

Méditation sur l’ évangile du jour : Mardi 30 Juillet 2013

Discours en paraboles : explication de la parabole de l'ivraie

Prière d'introduction

Psaume 103(102),6-7.8-9.10-11.12-13.
Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
il n'est pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

Demande

Seigneur Jésus, viens dans mon cœur et aide-moi à écouter ce que tu veux me dire pendant ce temps de prière. Que ta volonté soit faite sur moi et que je sache la découvrir et répondre généreusement à ce que tu veux me demander aujourd'hui.
Points de réflexion

1. Comme dit le psaume « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour. »

Dieu est miséricordieux et fera tout pour sauver chacun de ses enfants. Il s'est fait homme et est mort sur une croix. Il est devenu l'un de nous, pour nous montrer le chemin qui mène au Père, afin que nous soyons un avec le Père comme Lui et son Père sont un.

Il nous a préparé une place au ciel, pour que nous vivions éternellement près de Lui. Dans l’Évangile que nous venons de lire, « le bon grain » ce sont les fils du Royaume et « l'ivraie » ce sont les fils du Mauvais. Si le Christ laisse pousser l'ivraie au milieu du bon grain, c'est pour nous laisser choisir ce que nous voulons être, du bon grain ou de l'ivraie.

Dieu nous laisse toujours libres de le choisir ou de le rejeter. Il a donné sa vie pour nous et nous montrer le chemin, mais c'est bien chacun d'entre nous qui décidons d'avancer ou non, de prendre ce chemin qu'il nous propose ou d'en prendre un autre.

2. Le chemin qui mène au Christ n'est pas facile.

Il est exigeant, parce que, bien souvent, il ne correspond pas vraiment à ce que nous voudrions, il nous sort de nos habitudes et de notre petit bien être.

Après tout, si Dieu a choisi le chemin de la croix pour nous ouvrir les portes du ciel, il n'est pas étonnant que nous aussi devions porter notre croix, afin de suivre son exemple. C'est à nous de choisir de le suivre ou non, mais n'oublions pas que nous comptons sur sa grâce, que par notre seule force et volonté, nous ne pouvons rien faire.

Restons toujours près du cœur du Christ, car c'est la source de toute grâce, c'est l'eau qui donne vie et nous permet de continuer notre route malgré les difficultés.

3. Nous serons jugés pour nos actes.

Les tentations sont fortes, mais le Christ donne sa grâce à qui s'approche de Lui avec humilité. Dieu est miséricordieux et ferait l'impossible pour sauver un seul de ses enfants perdu. Il est allé jusqu'à se faire homme, comme nous, afin d'être plus proche et plus accessible.

Mais c'est aussi un Dieu juste et il ne peut donner un cadeau à qui le refuse. Il nous l'offrira toujours, qu'importe notre histoire, notre passé, ce que nous avons pu faire, Il ne perd jamais espérance, mais avant tout Il désire que nous l'aimions et désirions être à ses côtés. Finalement, ce n'est pas vraiment Lui qui nous juge, c'est plutôt nous qui nous jugeons nous-mêmes, qui acceptons de l'aimer en retour ou non.
Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, je veux suivre ton chemin mais tu me connais, tu sais que bien souvent je fais le mal que je ne veux pas faire et je ne fais pas le bien que je voudrais faire. Regarde le fond de mon cœur, vois mes désirs et mes intentions les plus profondes et donne moi la grâce dont j'ai besoin pour te suivre.

Résolution

Sans me décourager pour mes chutes et manques d'amour, je demanderai avec sincérité et humilité que Dieu me donne sa grâce, afin d'être un bon grain et d'avoir place un jour dans son Royaume. Après chaque chute, ne pas avoir peur de lever le regard vers lui et lui demander son pardon.

SOURCE: Catholique .org


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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Mer 31 Juil 2013 - 8:31

Bonjour Maud,
Bonjour Nicolas,
Bonjour Malou,
Bonjour Carine,
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 43550827

Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 2fb3b410

Le mercredi de la 17e semaine du temps ordinaire

Livre de l'Exode 34,29-35.

Lorsque Moïse descendit de la montagne du Sinaï, ayant en mains les deux tables de la charte de l'Alliance, il ne savait pas que son visage rayonnait de lumière depuis son entretien avec le Seigneur.
Aaron et tous les fils d'Israël virent arriver Moïse : son visage rayonnait.
Comme ils n'osaient pas s'approcher, Moïse les appela. Aaron et tous les chefs de la communauté vinrent alors vers lui, et il leur adressa la parole.
Ensuite, tous les fils d'Israël s'approchèrent, et il leur transmit les ordres que le Seigneur lui avait donnés sur la montagne du Sinaï.
Quand il eut fini de leur parler, il mit un voile sur son visage.
Et, lorsqu'il se présentait devant le Seigneur pour s'entretenir avec lui, il ôtait son voile jusqu'à ce qu'il fût sorti. Alors, il transmettait aux fils d'Israël les ordres qu'il avait reçus,
et les fils d'Israël voyaient rayonner son visage. Puis il remettait le voile sur son visage jusqu'à ce qu'il rentrât pour s'entretenir avec le Seigneur.



Psaume 99(98),5.6.7.9.

Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous au pied de son trône,
car il est saint !

Moïse et le prêtre Aaron, Samuel, le Suppliant,
tous, ils suppliaient le Seigneur,
et lui leur répondait.

Dans la colonne de nuée, il parlait avec eux ;
ils ont gardé ses volontés,
les lois qu'il leur donna.  

Exaltez le Seigneur notre Dieu,
prosternez-vous devant sa sainte montagne,
car il est saint, le Seigneur notre Dieu.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,44-46.

Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ.
Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle.



Après avoir donné à ses disciples une clé de lecture pour la parabole du bon grain et de l’ivraie, Jésus poursuit son enseignement sur « le Royaume des cieux » par deux autres paraboles, particulièrement brèves.

Le Royaume est don de Dieu ; un don qui n’est pas à attendre pour un lointain avenir : il est déjà là, caché au cœur du monde comme un trésor. Celui qui le découvre semble bénéficier d’un heureux hasard. On peut imaginer que c’est en labourant la terre que cet ouvrier agricole a fait sa découverte. Comme le lopin de terre qu’il travaille ne lui appartient pas, il n’a légalement droit qu’à la moitié du butin ; c’est pourquoi il « cache de nouveau » le trésor et s’empresse d’acheter le champ, au prix de
« tout ce qu’il possède ». Ce n’est pas le trésor qu’il achète - un trésor est par définition « hors de prix » : si on l’achetait, ce ne serait plus un trésor - mais il acquiert le champ dans lequel le trésor est et demeure enfoui, car cet aspect mystérieux et caché est essentiel au trésor.

A nouveau cette parabole met en œuvre des réalités quotidiennes, au cœur desquelles surgit un événement inattendu, qui nous invite à porter un autre regard sur nos activités les plus routinières. La parabole nous révèle un autre monde, secrètement présent au sein même de celui que nous croyons connaître. Nous ne pouvons cependant entrer dans cet autre réalité qu’en renonçant à nos repères, car le Royaume caché possède sa logique propre à laquelle il nous faut accepter de nous soumettre. Concrètement, nous n’avons pas d’autre ressource que de prendre pour guide celui qui, en racontant la parabole, témoigne qu’il connaît la réalité dont il parle et le chemin qui y conduit.

Or la parabole que Jésus vient de proposer nous appelle à un choix radical, puisqu’il s’agit de « vendre tout ce que nous possédons » pour acquérir ce mystérieux champ contenant un trésor. C’est sur sa parole que nous sommes invités à tout risquer, dans un acte d’obéissance qui ne se fonde que sur la foi en sa Personne. On peut se demander si le trésor caché dans le champ de nos vies, ne serait pas précisément cet attachement inconditionnel à Jésus dans un abandon confiant de tout notre être ? Rien ne se voit à l’extérieur de cette appartenance, mais intérieurement, elle fait de nous des enfants de Dieu par la foi, et
« puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ » (Rm 8, 17).

La seconde parabole complète la première en insistant davantage sur le chemin qui conduit à la découverte. Si l’agriculteur semble trouver le trésor « par hasard », le négociant lui, est explicitement en quête de perles fines. Comme le premier il vaque à son activité quotidienne, mais la seconde parabole souligne davantage son désir : c’est parce qu’il cherche qu’il trouve « au hasard » de ses déambulations sur les marchés. Tout comme le trésor découvert dans le champ, la « perle de grande valeur » est infiniment plus précieuse que tout ce que le négociant sacrifie pour elle. Sa valeur étant sans commune mesure avec le prix payé pour son acquisition, on peut dire qu’elle est « donnée » tout comme le trésor. Mais la seconde parabole souligne que le don vient combler une attente, un désir qui s’est préalablement creusé tout au long d’une recherche patiente et persévérante.

Le négociant qui a acheté la perle rare ne l’a pas acquise pour la revendre ; pas plus que l’agriculteur n’a monnayé ce champ pour dilapider son trésor. Nos deux personnages ont tout vendu pour acquérir un objet dont ils ne tireront aucun bénéfice matériel. Les voilà radicalement pauvres aux yeux du monde - de notre monde - mais étonnamment riches dans l’autre monde - celui auquel la parabole nous donne accès. Leur « valeur boursière » s’est effondrée, mais leur vie a pris un « poids » d’éternité, que nul, pas même la mort, ne pourra leur ravir.

« Seigneur, tu es décidément un conteur hors pair ! Nul autre que toi peut nous dévoiler comme tu le fais, le Royaume caché au cœur de nos vies quotidiennes. Puissions-nous nous laisser toucher et séduire par tes paraboles ; et que la découverte émerveillée du don de Dieu nous donne le courage de vendre joyeusement tout ce que nous possédons pour acquérir « la meilleure part » : celle qui « ne nous sera pas enlevée » (Lc 10, 42).

Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Salett10

LA PARABOLE DU TRÉSOR CACHÉ

Le treizième chapitre de Matthieu contient deux paraboles qui, par leur grande ressemblance, forment une paire. On peut les considérer, sans contredit, comme des paraboles jumelles. Il s’agit bien sûr des paraboles du trésor caché et de la perle. Nous les étudierons séparément, consacrant même deux leçons sur la parabole du trésor. Commençons avec celle-ci, la parabole du trésor caché, en Matthieu 13.44.

Matthieu 13.44. Encore, le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ, qu’un homme, après l’avoir trouvé, a caché ; et de la joie qu’il en a, il s’en va, et vend tout ce qu’il a, et achète ce champ–là.

Deux points de vue, deux leçons

Cette parabole débute avec une formule que nous voyons souvent associée à l’introduction d’une parabole, ‘Le royaume des cieux est semblable à ceci.’ Jésus compare ici le royaume à un trésor caché. Il raconte l’histoire d’un homme qui trouve un tel trésor enfoui dans un champ. Cette découverte le comble de joie au point qu’il nourrit déjà le désir de l’avoir pour lui seul. Il recouvre aussitôt le trésor, retourne chez lui et vend tout ce qu’il possède dans l’espoir d’acquérir ce champ.

Il y a deux façons d’interpréter cette parabole.
·         Certains affirment que cette histoire enseigne la valeur infinie du royaume des cieux. Ce trésor est tellement précieux que celui qui le découvre est prêt à tout abandonner pour le posséder.
·         D’autres suggèrent de voir dans cet homme le Seigneur Jésus lui-même. Le trésor dans le champ représenterait le monde, les hommes pour qui Christ donne sa vie afin de les affranchir d’une condamnation certaine.

La leçon d’aujourd’hui s’intéresse à la première interprétation. Nous aura l’occasion de présenter les principaux arguments qui la supportent. Dans la prochaine leçon, nous ferons le même exercice avec l’autre interprétation. Nous vous encourageons à examiner et comparer les deux points de vue, et à tirer vos propres conclusions.

La vie éternelle du royaume

Le Seigneur Jésus commence son histoire en disant, ‘Le royaume des cieux est semblable à ceci…’ Qu’est-ce que le royaume des cieux? On peut le définir comme étant le gouvernement céleste. Il s’agit du gouvernement de Dieu, de la souveraineté spirituelle de Dieu dans le cœur des hommes. Lorsque nous utilisons le terme ‘gouvernement de Dieu,’ c’est en référence à une manière de vivre qui est en conformité aux lois fixées par un gouvernement dans lequel Dieu est le Souverain. Il est juste d’affirmer que ceux qui sont entrés dans le royaume des cieux ont fait de Dieu le souverain de leur vie. C’est pourquoi l’enseignement de Jésus insiste constamment sur le fait que la présence du royaume se réalise par l’acceptation du règne de Dieu sur soi. On reconnaît un vrai chrétien par sa détermination à suivre les commandements du roi.

Pour certains chrétiens, Dieu n’est qu’un roi ‘constitutionnel’ dans leur vie. Vous savez que de nos jours, ceux qui portent le titre de roi ou reine ne possèdent généralement aucune autorité politique ni militaire. On leur réserve une place dans la constitution, certes, mais sans leur donner le pouvoir d’intervenir dans les affaires du pays. Ils n’ont à toute fin pratique qu’un rôle symbolique. L’autorité de Dieu ne peut pas être limitée de cette façon. Ceux qui appartiennent vraiment à Jésus-Christ ont fait le choix de laisser le règne de Dieu influer librement sur tous les aspects de leur vie.

En dehors des Évangiles, le mot ‘royaume’ est rarement utilisé. On peut facilement en deviner la raison. Voyez-vous, toute la notion du royaume de Dieu se réalise dans la présence de Jésus. C’est la raison pour laquelle l’apôtre Paul, au lieu de dire que le croyant se trouve dans le royaume, préfère dire qu’il est en Christ. Être en Christ ou être dans le royaume, c’est parler de la même chose. Ces deux expressions indiquent l’existence d’une vie nouvelle, la vie éternelle que Dieu nous donne. Et c’est uniquement en Christ, uniquement dans le royaume, que l’on peut acquérir ce trésor.

Cette vie spirituelle ‘en Christ’ a une autre appellation dans le NT. Il s’agit de la vie éternelle. Il faut savoir que le concept biblique de la vie éternelle ne se limite pas à une question de durée; il est également question d’une qualité de vie, d’une manière d’être. Ainsi celui qui a la vie éternelle possède en lui la vie du royaume de Dieu. La vie de Dieu réside à l’intérieur de cette personne de sorte que les attributs de Dieu – sa sainteté, son amour, sa puissance, sa joie, sa paix – viennent s’incorporer à la vie du disciple.

Une question de droit

Donc Jésus compare le royaume des cieux à un trésor caché dans un champ. On ne sait pas qui l’a enterré là ni depuis quand il s’y trouve. À cette époque, il n’y avait évidemment pas de banques où l’on pouvait déposer des biens de valeur. Pour les préserver des brigands, les gens préféraient les enfouir dans le sol plutôt que de les dissimuler dans la maison. Le champ ou le jardin constituait une meilleure cachette que l’intérieur du domicile. Vous vous rappellerez que dans la parabole des talents, le mauvais serviteur, paralysé par la peur, avait fait de même. Il avait caché son talent en l’enfouissant dans la terre (Matthieu 25.18).

Comme vous le savez, la Palestine a souvent connu des conflits armés dans son histoire. Si quelqu’un avait dissimulé un trésor dans le sol et que plus tard il devait perdre la vie – au  cours d’une guerre par exemple – le secret de ce trésor caché allait se volatiliser du même coup. Tout aurait été perdu. Il peut arriver néanmoins que ce trésor soit retrouvé après quelque temps par un individu à qui la chance aura souri.

Dans notre parabole, l’homme qui a trouvé le trésor avait peut-être été engagé pour travailler sur la terre. Ou encore, il était peut-être le locataire de ce champ. On peut raisonnablement penser qu’il s’affairait à labourer le champ, ou à creuser une tranchée ou encore à planter un arbre. Il est difficile d’en être absolument sûr puisque l’histoire ne le précise pas. Puis, à force de travailler, sa pelle frappe tout à coup quelque chose qui résonna comme un objet creux. De toute évidence, le bruit ne pouvait pas provenir d’un rocher. Il continue alors à creuser avec une vigueur renouvelée et finit par déterrer un vase de terre cuite. Sans attendre une seconde, il ouvre ce vase et à sa grande joie en retire des bijoux et des pièces de monnaie. Il est facile de comprendre pourquoi on se servait de vases d’argile pour mettre à l’abri des objets précieux. Ces contenants maintenaient l’humilité à l’extérieur et ils pouvaient rester presque indéfiniment dans la terre sans se détériorer.

L’excitation commence à remuer le cœur de cet homme. Ah si ce trésor pouvait lui appartenir! Il formule déjà dans son esprit un plan qui lui permettra peut-être de le posséder. Sans plus attendre, il remet le trésor dans son trou, le recouvre à nouveau de terre et retourne chez lui. Il sait qu’il pourrait prendre possession de tout le contenu de ce vase s’il parvenait à convaincre le propriétaire du terrain de lui vendre la portion où se trouvait ce trésor. Sa motivation est tellement forte qu’il est disposé à donner la somme de ses biens si cela pouvait lui permettre d’obtenir l’objet de sa convoitise. Et c’est exactement ce qu’il fait. Il s’en va, vend tout ce qu’il possède, achète le terrain et prend possession du trésor.

En accord avec la loi

Que pensez-vous de cette transaction? La conduite de cet homme nous laisse perplexes, n’est-ce pas? En achetant le champ sans révéler au propriétaire la présence du trésor sur ses terres, l’homme semble avoir agi frauduleusement. On est certainement en droit de questionner la moralité ainsi que la légalité de sa démarche.

Si cette affaire devait être contestée en cour, l’un des premiers arguments à être invoqués serait probablement d’avancer que le propriétaire initial n’aurait jamais consenti à vendre son terrain s’il avait su qu’un trésor y était caché. Voilà un argument qui semble difficile à réfuter. Mais pourrait-on vraiment l’utiliser dans un procès basé sur des lois juives? Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le juge ne laisserait pas courir très longtemps un tel argument.

Pourquoi? Considérez bien cette question. Est-ce que le trésor appartient automatiquement au propriétaire du terrain où il est enfoui? Non. Selon la loi juive, le propriétaire n’a pas le droit de réclamer ce trésor s’il ne savait pas qu’il se trouvait sur sa propriété. Car lors de l’achat initial, la transaction ne portait que sur le terrain et rien d’autre. Elle ne pouvait pas inclure quelque chose dont l’acquéreur ne connaissait pas l’existence. Ainsi raisonne la juridiction juive. Or si le trésor n’appartient pas au propriétaire du terrain, celui-ci n’avait pas à être informé sur son existence, même si on le sollicitait plus tard pour acheter le terrain où se trouvait ce trésor. Vous voyez que l’homme ayant fait la découverte du trésor a agi en toute légalité, respectant à la lettre les lois civiles juives.

Un trésor caché

Cette parabole enseigne la valeur infinie du royaume de Dieu. C’est pourquoi Jésus fait une analogie entre le royaume et un trésor. Le royaume des cieux a plus de valeur que n’importe quel bien qu’un homme puisse obtenir sur cette terre. La privation même du nécessaire n’est pas un sacrifice trop grand pour en faire l’acquisition. La parabole de la perle souligne le même point en décrivant la réaction d’un marchand qui trouve une perle de grand prix. Reconnaissant l’inestimable valeur de cette perle, il sacrifie tout ce qu’il possède pour l’avoir.

Mais la comparaison ne s’arrête pas là. Le Seigneur Jésus parle du royaume comme d’un trésor caché dans un champ. Autrement dit, ce trésor n’est pas nécessairement visible. Il faut savoir chercher au bon endroit pour le trouver. Voyez-vous, on n’apprécie pas toujours un objet à sa juste valeur. Supposons par exemple que je n’ai jamais entendu parler de la Mona Lisa et vous demandez mon opinion sur cette peinture. Il est fort possible qu’elle me laisse indifférent. Je préfère des tableaux qui reproduisent des paysages. Lorsque je regarde une toile, les arbres, les fleurs, les rivières ont plus de chance d’attirer mon attention qu’un visage. Mais je dois admettre que je suis loin d’être connaisseur en peintures. Les experts ont beau affirmer que la Mona Lisa est portrait exceptionnel, je ne peux pas dire que sa valeur me saute aux yeux.

Il en est de même des choses spirituelles. Les hommes ne perçoivent pas tous la valeur des vérités éternelles de Dieu. Lorsque l’Évangile est prêché, une petite fraction de l’auditoire seulement en saisira l’importance. La plupart des gens semblent manquer de perspicacité quand on leur parle du monde spirituel. L’Évangile leur est caché dans le sens qu’ils n’ont pas conscience de la richesse qu’il contient. Pour d’autres cependant, il éveillera la foi chrétienne. Ils se disent, ‘Ce message a une telle profondeur qu’il ne peut pas provenir de la pensée humaine. J’en suis fort ébranlé et ému. Je crois que j’ai découvert la vie éternelle.’

Paul déclare en 2Corinthiens 4.3-4, ‘La bonne nouvelle que nous annonçons est cachée pour certains, pour les incrédules, dont Satan a aveuglé l’intelligence afin qu’ils ne puissent pas voir briller dans toute sa splendeur l’évangile de Christ.’ Le royaume des cieux est un merveilleux trésor. Mais il est caché. Ainsi peu de gens savent apprécier sa valeur.

Acquérir le trésor

Nous devons maintenant nous pencher sur un autre point. Ce merveilleux trésor, comment a-t-il été acquis? L’histoire nous dit que l’homme a dû vendre tout ce qu’il avait avant de pouvoir en prendre possession. Peut-on affirmer alors que l’homme, par l’achat du terrain, s’est mérité le trésor? En d’autres termes, doit-on penser que le renoncement aux biens terrestres nous permet de recevoir le salut? D’ailleurs, Jésus n’a-t-il pas déjà enseigné, ‘Cherchez et vous trouverez (Luc 11.9).’ Ou encore, ‘Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite (Luc 13.24).’ Est-on en droit de conclure que le salut s’obtient par des efforts de notre part? Notre parabole semble enseigner que nous pouvons nous assurer d’une place dans le royaume en faisant le sacrifice de tout ce que nous avons en propre.

Une telle conclusion serait contraire à l’enseignement de Jésus. Notez cette nuance. Ce trésor est un don. L’homme s’est porté acquéreur du terrain contre un paiement mais il n’aurait pas pu acheter directement le trésor. La vie éternelle en Christ est un don gratuit de Dieu. Il est tellement précieux qu’aucun prix ne peut lui être donné. Il ne peut être ni acheté ni mérité. Par contre, il ne faudrait pas croire qu’on peut l’acquérir sans aucune action de notre part. Cette parabole, tout en figurant le prix infini du royaume, enseigne l’obligation de se l’approprier personnellement. Et cela ne peut pas se produire sans faire certains sacrifices.

Essayons d’illustrer ce point en prenant l’exemple de l’amour. En effet, on peut expliquer la foi en décrivant la dynamique de l’amour. Aucun prix ne peut être apposé à l’amour puisqu’il ne s’achète pas. L’homme le plus riche du monde ne peut acheter l’amour d’une femme. La plus riche femme du monde ne pourrait pas non plus obtenir l’amour d’un homme en échange d’une somme d’argent. Dans l’amour, un individu se donne gratuitement à un autre. Il fait don de sa personne. Par ailleurs, aussi désintéressé que le motif puisse être, il y a quand même une attente, une espérance que l’autre réponde à cet amour.

Nous faisons la même observation avec Jésus. Le Seigneur nous aime et il s’est donné entièrement à nous sur la croix. Son amour est gratuit mais cela ne signifie pas pour autant qu’il n’attend rien en retour. Qu’attend-il en retour? Que nous l’aimions du même amour. Il souhaite que son amour pour nous soit réciproque. L’apôtre Jean l’exprime en ces termes. Mes chers amis, puisque Dieu nous a tant aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres (1Jean 4.11). Il explique quelques versets plus loin que l’amour de notre prochain est directement lié à notre amour de Dieu. Voici comment nous savons que nous aimons les enfants de Dieu, écrit-il, c’est lorsque nous aimons Dieu lui–même et que nous obéissons à ses commandements (1Jean 5.2). ‘Si Dieu nous a tant aimés, il nous faut l’aimer de la même façon.’ La réponse naturelle à l’amour est l’amour. Comme Christ nous a aimés, nous devons nous aussi l’aimer.

Comprenons bien ceci. En nous offrant la vie éternelle, en nous donnant sa vie, Dieu désire en retour que nous lui abandonnions nos vies. Pour celui qui a accepté l’amour de Jésus, quoi de plus naturel que de lui dire, ‘Seigneur, je ne désire plus vivre pour moi-même. Je veux consacrer le reste de ma vie à ton service.’ Ce qui est vrai pour l’amour l’est tout autant pour la vie. Le Seigneur a donné sa vie pour que nous lui donnions la nôtre. Ainsi Paul écrit, Jésus est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux–mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux (2Corinthiens 5.15). En subissant la mort, Jésus a accompli une grande œuvre d’amour qui devrait nous motiver à vivre une vie consacrée à Celui qui s’est sacrifié en notre faveur.

Un joyeux renoncement

Et c’est avec joie que nous nous donnons à Christ. Le sentiment de joie est un autre aspect de cette parabole. La découverte du trésor remplit l’homme de joie, un sentiment qui allait imprégner par la suite toutes ses décisions. Dans sa joie, il va, il vend tout, et il achète le champ. Il y a un sacrifice à faire pour obtenir le terrain, mais cela est largement compensé par la joie que ressent cette personne. La joie est vraiment l’agent du changement. Elle rend l’homme apte au renoncement qu’il doit pratiquer pour trouver Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance (Colossiens 2.3).

Vous savez, les croyants ne font pas des sacrifices simplement parce que cela leur a été demandé. Ils ne se soumettent pas à la loi de Dieu seulement parce qu’elle a été prêchée à l’église. C’est en voyant les richesses impérissables du royaume qu’ils sont motivés à tout abandonner pour suivre le Seigneur.

Tous les pasteurs et prédicateurs désirent naturellement voir les membres de leur église croître spirituellement, de ‘vendre tout’ pourrait-on dire, pour se consacrer à Dieu. Ils les encouragent à pratiquer des actes de piété volontaire – donner davantage de l’argent et du temps à l’église, prier sans cesse, se dévouer encore plus à Christ. Ces exhortations doivent bien sûr être verbalisées de temps à autre. Il faut se rappeler cependant qu’elles peuvent être perçues comme de lourds fardeaux si le croyant n’a pas été marqué par la joie d’avoir obtenu le trésor suprême, i.e. Christ.

Le chrétien authentique entretient sa joie en Jésus-Christ, une joie qui le pousse à se dépouiller de ses avoirs pour obtenir le royaume des cieux. Notez à nouveau le parfait équilibre de cet enseignement. Il y a d’un côté la joie et de l’autre les conditions. La parabole du trésor caché attire notre attention sur la joie de la vie chrétienne de même que sur l’obligation pour chacun de s’approprier du royaume en respectant les conditions requises. En effet, nul ne peut l’obtenir sans faire de lourds sacrifices. Mais la joie de sa possession nouvelle le rend capable du renoncement le plus complet.

La relation entre l’action de trouver et celle de vendre est similaire à celle qui existe entre la grâce de Dieu et la responsabilité humaine. Pensons par exemple à la parabole du serviteur impitoyable (Matthieu 18.21-35) où ‘trouver’ s’applique au don du pardon divin et ‘vendre’ à la responsabilité humaine de pardonner son prochain. Nous constatons donc que la vente est une conséquence, et non pas une condition, d’avoir trouvé l’objet. Mais une fois celui-ci ‘trouvé’, la ‘vente’ devient une condition essentielle pour l’obtention du trésor, pour l’obtention du salut. L’enseignement biblique est sans équivoque. Le salut est gratuit mais beaucoup de choses doivent être abandonnées par égard pour ce salut.

L’autre interprétation

Nous allons conclure la leçon en considérant cette autre question. Est-ce qu’il se pourrait que la découverte du trésor représente les hommes que Jésus a trouvés? Peut-être devrions-nous nous raviser et voir en cet homme le Seigneur lui-même. Jésus est celui qui découvre ce trésor. Il donne tout ce qu’il possède et va jusqu’à se sacrifier à la croix pour acheter le monde dans lequel le trésor est caché. Vous vous souviendrez que cette autre façon d’interpréter la parabole a été évoquée au début de la leçon.

Il est vrai que Jésus a tout donné, même sa vie, pour nous sauver du jugement. Mais est-ce vraiment ce qu’il cherche à illustrer par cette parabole? J’en doute fort, et voici pourquoi.

Tout d’abord, notez comment cet homme trouve le trésor. Ce fût le simple fruit du hasard. Il ne savait pas qu’il y avait un trésor enfoui près de lui. Il était occupé à accomplir sa besogne habituelle quand, fortuitement, il en fit la découverte. En venant sur terre pour nous sauver, Jésus nous a-t-il trouvé de façon inopinée? Bien sûr que non. Il recherche activement chaque âme perdue, tel un berger qui cherche sans relâche sa brebis égarée. Alors comment le trésor peut-il désigner les êtres humains?

Deuxièmement, l’homme n’est jamais comparé à un trésor dans les Écritures. L’homme pécheur est plutôt décrit comme un être malade ou perdu dans la Bible. C’est seulement après avoir trouvé Christ que le pécheur peut affirmer qu’il ‘porte un trésor dans des vases de terre’ (2Corinthiens 4.7).

Troisièmement, il faut tenir compte du fait que le trésor n’a jamais appartenu à la personne qui en a fait la découverte. Or l’être humain, dès sa conception, appartient à Dieu. Nous sommes ses créatures, qu’Il a perdues à cause du péché. Et le but de la venue de Jésus est justement de retrouver ceux qui sont perdus. Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu, déclare-t-il en Luc 19.10.

Puis finalement, la notion de tout vendre, de tout abandonner pour s’assurer des privilèges du royaume concerne toujours le disciple. Il en est question dans l’histoire du jeune homme riche qui, désirant être un disciple de Christ, se demandait ce qu’il devait faire pour entrer dans la vie éternelle du royaume. Jésus lui répondit, Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne–le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel... C’est exactement ce que nous observons dans la parabole. L’homme va, vend ce qu’il possède et obtient le trésor. La vente des biens s’applique uniquement aux disciples. Elle ne peut pas convenir au Seigneur Jésus.

Ces raisons montrent bien que Jésus est le trésor pour lequel le pécheur est prêt à tout abandonner. Il sait qu’en gagnant Christ, il obtiendra la vie éternelle. Ce gain, à lui seul, justifie les plus grands sacrifices.

Dans notre prochaine leçon, nous reviendrons sur la parabole du trésor caché et nous tenterons de défendre l’autre interprétation. Nous expliquerons pourquoi il est préférable de voir dans cette parabole l’image du Christ qui abandonne tout pour gagner l’humanité.

 
Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A. www.entretienschretiens.com


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"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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Message par Invité Mer 31 Juil 2013 - 8:44

Bonjour Maud,
Bonjour lumen,
Bonjour cher soeurs et frères en CHRIST,


Jésus confiance 



Mercredi 31 Juillet 2013
Saint Ignace de Loyola, Prêtre

17ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc)
Année C




Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 13 : 44à46


Discours en paraboles : le trésor et la perle précieuse














Amicalement, fraternellement
Nicolas

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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Maud Mer 31 Juil 2013 - 8:55

Bonjour Lumen   Very Happy 
Bonjour Nicolas   Very Happy 
Bonjour Malou     Very Happy 
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez   Very Happy 

Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière  sunny 

Bible Croix Dove 

Maud


****

 Méditation sur l’ évangile de ce jour

Discours en paraboles : le trésor et la perle précieuse


Prière d'introduction

Mon Dieu, tu m’invites encore aujourd’hui à te rencontrer. Tu connais le fond de mon cœur : je crois en toi, mais augmente ma foi, j’espère en toi mais augmente mon espérance, je t’aime mais augmente mon amour. Ma vie est un pèlerinage vers toi à travers la foi, l’espérance et la charité.

Demande

Mon Dieu, que tu sois mon seul trésor aujourd’hui !

Points de réflexion

1. « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ». Jésus parle du Royaume des cieux.

Quel est le roi de ce Royaume ? Ce roi, c’est Dieu. Le Royaume des cieux c’est donc là où Dieu est roi. Le Royaume des cieux peut être présent dans un cœur, dans mon cœur, mais aussi dans une communauté, lorsque Dieu en est le centre.
Jésus ne le compare pas à une série de lois, d’interdits, de compromis, mais à un trésor. Nous le ressentons lorsque nous expérimentons la présence de Dieu dans notre cœur ou au milieu d’un groupe de personnes : cela vaut de l’or, nous ne voudrions jamais nous en défaire, comme Saint Pierre nous nous exclamons : « Il nous est bon d'être ici ».

2. Mais que faire pour que notre cœur reste le Royaume de Dieu ?

Le Christ dit dans l’Évangile : « Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède ». Le Royaume de Dieu a des concurrents… notre égoïsme, l’amour pour les choses, l’orgueil. Posséder le trésor du Royaume est une si grande richesse que le reste nous semble bien peu de chose… nous devenons si riches que nous pouvons être pauvres. « Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! ».

Lorsque Dieu est au centre de notre vie, les autres choses passent à la périphérie, lorsqu’il y a d’autres idoles au centre de notre vie, c’est Dieu qui passe à la périphérie. La pauvreté de cœur n’est pas l’effort ascétique de celui qui voudrait n’avoir besoin de rien, c’est l’attitude profonde et confiante de celui qui est conscient de déjà tout posséder.

3. Aujourd’hui nous fêtons Saint Ignace de Loyola, le fondateur des jésuites.

Cet homme était un page de la cour d’Espagne qui s’initiait au métier des armes. Il rêvait de gloire et de réussite. Cependant il découvrit Dieu alors qu’il se soignait d’une blessure de guerre, il décida de changer de vie et de devenir prêtre : il avait trouvé le trésor. Les saints sont ceux qui ont fait de Dieu leur trésor, qui ont été conquis par lui et l’ont mis à la première place.

C’est quelque chose que nous aussi nous pouvons faire, dès aujourd’hui, si nous le voulons.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu es mon trésor, ma joie. Parce que j’ai fait de toi mon seul bien, toutes les autres réalités trouvent leur place dans ma vie. Lorsque je commence à attendre le bonheur de ce qui n’est pas toi et en-dehors de toi, je suis déçu et mon cœur est vide.

Résolution

Mettre ma joie dans le Seigneur et non dans les circonstances de ma journée.

SOURCE : Catholique.org

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Jésus et Sa Parole


Maud
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Livre Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)

Message par Invité Jeu 1 Aoû 2013 - 11:29

Bonjour Maud,
Bonjour Nicolas,
Bonjour Malou,
Bonjour Carine,
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie : "Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
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Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 4db80c10
jeudi 1er août 2013
Saint Alphonse-Marie de Liguori, évêque et docteur de l'Église

Livre de l'Exode 40,16-21.34-38.

Moïse exécuta tout ce que le Seigneur lui avait prescrit.
La demeure de Dieu fut érigée la deuxième année après la sortie d'Égypte, le premier jour du premier mois.
Moïse érigea ainsi la Demeure : il en posa les bases, les poutres et les traverses, et il dressa les colonnes.
Au-dessus de la Demeure, il déploya la Tente et la recouvrit comme le Seigneur le lui avait prescrit.
Il prit la charte de l'Alliance et la déposa dans l'arche. Il mit à l'arche ses barres et la recouvrit de la plaque d'or appelée propitiatoire.
Il introduisit l'arche dans la Demeure, et posa le rideau pour voiler l'arche de la charte de l'Alliance comme le Seigneur le lui avait prescrit.
La nuée couvrit la tente de la Rencontre, et la gloire du Seigneur emplit la Demeure.
Moïse ne pouvait pénétrer dans la tente de la Rencontre, à cause de la nuée qui reposait sur elle et de la gloire du Seigneur qui remplissait la Demeure.
A chaque étape, lorsque la nuée s'élevait et quittait la Demeure, les fils d'Israël se mettaient en marche.
Si la nuée ne s'élevait pas, ils restaient sur place jusqu'au jour où elle s'élevait.
Dans la journée, la nuée du Seigneur reposait sur la Demeure, et la nuit, un feu brillait dans la nuée aux yeux de tout Israël. Et il en fut ainsi à toutes leurs étapes.


Psaume 84(83),3.4.5-6.11.

Mon âme s'épuise à désirer
les parvis du Seigneur ;
mon cœur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !

L'oiseau lui-même s'est trouvé une maison,
et l'hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l'univers,
mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s'ouvrent dans leur cœur !

Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.
J'ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu,
plutôt que d'habiter
parmi les infidèles.



Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,47-53.

Jésus disait à la foule cette parabole : " Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils.
Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »
Jésus acheva ainsi de proposer des paraboles, puis il s'éloigna de là.



Il y a, dans le lac de Tibériade, de nombreuses espèces de poissons. Certaines vivent en bancs et remplissent les filets que les pécheurs lancent depuis leurs barques à fond plat. Jésus connaît bien la manœuvre, pour l’avoir observée chez ses amis et peut-être pour l’avoir pratiquée. L’habitude est de ramener le produit de la pêche sur la plage et d’en faire le tri, assis en rond près du rivage, chacun rejetant les pièces trop jeunes ou les espèces qui ne doivent pas être consommées.

Jésus connaît donc bien tout ce petit monde et ses coutumes. Il y puise le support d’une nouvelle parabole pour nous révéler le Royaume. Aujourd’hui, il le compare en effet à un de ces filets que l’on jette et qui ramène toutes sortes de poissons. Après avoir médité la parabole du bon grain et de l’ivraie, nous ne sommes pas surpris de voir traités sur le même pied les bons et les mauvais. Les bons poissons comme les mauvais sont ramenés au bord.

Ici, évidemment, la symbolique est inversée, puisque la mer est le lieu de vie des poissons alors que dans la culture biblique elle désigne le royaume de la mort ; et les poissons qui sont sortis de l’eau le sont pour leur mort, alors que nous entrons dans le Royaume pour vivre de Dieu et en Dieu. Mais nous retiendrons que tous les poissons gagnent le rivage à la même enseigne, de même que le bon grain et l’ivraie arrivent ensemble au jour de la moisson, nourris par le même sol et le même soleil. Mais cette fois-ci, Jésus insiste fortement sur le jugement final. Les mauvais poissons retournent à la mer, à la mort, dans la fournaise ardente. Le Royaume est peut-être caché, mais il est manifestement important de le découvrir avant qu’il ne soit trop tard.

La chute de cette histoire n’est cependant pas implacable. La série de paraboles que nous avons traversée ces jours derniers a dévoilé de nombreux secrets du Royaume qui nous font percevoir que la parole de Jésus n’agit pas comme une menace mais comme un avertissement.
« Avez-vous compris tout cela ? » demande-t-il. Avez-vous compris que vous êtes à l’orée d’un monde nouveau, dont la logique lui est propre, dont l’accès est réservé aux cœurs purs, à ceux qui sont prêts à tout miser sur Dieu, à ceux qui sont prêts à travailler toute une vie pour trouver la perle rare ? « Oui », répondent les disciples, unanimes. Ce n’est pas la réponse de ceux qui redoutent la fournaise mais le choix de ceux qui désirent la vie.

Cela nécessite de travailler comme un maître de maison avisé. Il y a beaucoup de travail en effet, car il faut tirer de l’ancien le nouveau à venir. Jésus n’est pas venu abolir, faire table rase du passé, il est venu accomplir, porter à leur perfection les promesses du passé. Nous n’avons donc pas à espérer changer nos vies comme on reçoit un nouvel équipage. Nous avons à travailler pour tirer de cette vieille pâte humaine dont nous connaissons les limites et les défauts, la substance qui nourrira un élan nouveau. Nous avons à relire les alliances et les ruptures, nos combats et nos fuites, pour déchiffrer l’appel du Seigneur et trouver à dépasser l’ancien pour permettre l’actualisation du nouveau. Au terme de ces paraboles, nous avons appris que notre cœur et notre intelligence sont les garants de notre trésor, nous avons à en tirer l’orientation nouvelle de notre vie à la suite du Christ. Nous aurons alors accompli la dernière parabole, celle du scribe devenu disciple parce qu’il s’est mis à l’école du Royaume des Cieux.


Seigneur Jésus, fais de nous ce « scribe devenu disciple du Royaume des cieux ». Toi le jardinier de la Résurrection, sois notre maître, fais nous être en plénitude. Que toutes nos œuvres contribuent à édifier ton Royaume et soient une hymne à la louange de ta gloire.

Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Att24210

« Sur le rivage »


     Avec la mort, le choix de vie fait par l'homme devient définitif : sa vie est devant le Juge. Son choix, qui a pris forme au cours de toute sa vie, peut avoir diverses caractéristiques. Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l'amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge, des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l'amour. C'est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans des individus semblables, il n'y aurait plus rien de remédiable, et la destruction du bien serait irrévocable : c'est cela qu'on indique par le mot « enfer ».

     D'autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain — personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l'être tout entier et dont le fait d'aller vers Dieu conduit seulement à l'accomplissement de ce qu'elles sont désormais.

     Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l'autre ne sont la normalité dans l'existence humaine. Chez la plupart des hommes, comme nous pouvons le penser, demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l'amour, pour Dieu. Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal... Qu'advient-il de tels individus lorsqu'ils comparaissent devant le Juge ? Toutes les choses sales qu'ils ont accumulées dans leur vie deviendront-elles d'un coup insignifiantes ? Dans la première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous donne une idée de l'impact différent du jugement de Dieu sur l'homme selon son état... : « On peut poursuivre la construction avec de l'or, de l'argent ou de la belle pierre, avec du bois, de l'herbe ou du chaume, mais l'ouvrage de chacun sera mis en pleine lumière au jour du jugement. Car cette révélation se fera par le feu, et c'est le feu qui permettra d'apprécier la qualité de l'ouvrage de chacun. Si l'ouvrage construit par quelqu'un résiste, celui-là recevra un salaire ; s'il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s'il était passé à travers un feu » (3,12-15).

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Spe Salvi », 45-46 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
 

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"Il me lança à pleine voile sur les flots 
de la confiance et de l'amour 
qui m'attiraient si fort..." 
Thérèse, Manuscrit A, 80 



Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo) - Page 6 Coeur_37
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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