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Je reste fidèle à l'enseignement bimillénaire du Magistère, fidèle à l'enseignement d'Amour du Christ et à la Sagesse d'Aristote, fondus ensemble en un même enseignement par les Pères de l'Eglise : seule la forme monarchique est compatible avec la Doctrine sociale de l'Eglise.

Ne me demandez pas de choisir entre une multitude de nuances dans l'erreur. La démocratie est une illusion qui amène nécessairement au despotisme, par amour immodéré d'une liberté mal comprise (Aristote, La politique).

La philosophie commune des différents partis cités ci-dessus est le libéral-libertarisme. Tous pronent la laïcité, l'avortement, le déni des plus faibles, l'oubli de Dieu. Tous (y compris le F.N.) acceptent des francs-maçons en leurs rangs.

Autant demander vers quelle(s) forme(s) de péché, de mensonge, et d'apostasie particulières votre penchant vous fait tomber.

Un monarque Chrétien, en tous les cas, devrait faire la synthèse de tout cela, et s'intéresserait d'abord et avant tout aux indignations morales portées par les plus ardents : extrême-gauche et extrême-droite. Il sera anti-libéral et anti-libertaire parce qu'il lui insupportera de voir la tunique du Christ déchirée.

Il donnera tort aux partisans du libéralisme économique, et prônera la décroissance et la simplicité, car il aura compris que s'investir dans la quête des richesses détruit toute possibilité de vie spirituelle authentique. Il donnera raison aux défenseurs des pauvres, des exclus, des immigrés. Il expliquera clairement que c'est le libéralisme économique qui a amené l'immigration de la main d'oeuvre. Il expliquera clairement que c'est le libéralisme qui a imposé le travail des femmes, qui a fait exploser la famille et les valeurs familiales. Il expliquera clairement que c'est le libéralisme qui a détruit les valeurs traditionnelles en vidant les campagnes par une immigration intérieure qui n'a pas voulu dire son nom. Bref, il fera la morale à l'électeur de droite.

Il donnera tort aux partisans du libertarisme, car il aura compris qu'il faut défendre l'autorité là oû elle se trouve. Fait autorité celui qui apporte (c'est la racine latine du mot), celui qui s'oublie et s'humilie dans le don de soi aux autres. L'authentique autorité n'a nul besoin de flics pour se faire obéir. Détestant le pouvoir et les hommes qui le recherchent, il cherchera à promouvoir l'autorité des adultes sur les enfants, l'autorité des vertueux sur les dévoyés, l'autorité de l'Eglise sur la société civile. Il expliquera clairement que c'est le libertarisme qui a amené les puissants à éreinter les pauvres, par goût des jouissances terrestres. Il expliquera clairement que c'est le libertarisme qui est à l'origine du vide relationnel et affectif dans lequel ses partisans évoluent, et dont seule la reconnaissance factice apportée par l'accumulation du pouvoir et des honneurs parvient à leur donner l'illusion d'une reconnaissance possible. Bref, il fera la morale à l'électeur de gauche.

Il séduira donc essentiellement à l'extrême droite et à l'extrême gauche, parce qu'il les transcendra sans toutefois les reconnaître. Il s'attirera aussi des haines féroces, dans les deux camps.

Il aura compris que c'est la chasteté et la continence qui conditionne la fin du libéralisme et des idées libertaires, et qu'au contraire c'est la quête des plaisirs du corps et du confort de l'esprit qui amène les hommes a y adhérer. Chasteté et continence seront donc la clef de voûte de cette ère nouvelle qui vient.

Il fera donc un lien dans ses discours entre les multiples erreurs et injustices de ce temps et les principes de pureté, si mal justifiés à notre époque par ceux qui les défendent.

Il n'arrivera pas avant que nous ne nous appliquions à nous même ces principes de pauvreté, d'humilité, de chasteté, car l'homme a les dirigeants qu'il mérite.

Il n'arrivera pas avant que nous n'ayions montré le chemin de sortie du libéral-libertarisme, en nous engageant nous-mêmes vis-à-vis des autres.

Il n'arrivera pas avant que nous n'ayions fondé des réseaux, des communautés d'entraide, mettant en pratique ces valeurs de pauvreté, d'humilité et de chasteté, à l'exemple des Ordres Mendiants qui ont su revivifier l'Eglise à l'automne du Moyen-Age. Ce faisant, nous donnerions à penser aux tièdes qu'un autre monde est possible, et que la vraie Révolution, comme la racine latine du mot l'indique, consiste à "faire retour à", et non à imaginer des formes nouvelles, dans le sang et les larmes.

Il n'arrivera pas avant que nous n'ayions abdiqué notre orgueil de croire que nous pouvons, par le moyen du vote, être nos propres maîtres.

Il n'y a pas d'autre Roi que Jésus.

Fabrice