Ma conversion

Mon cheminement

Je suis né le 25 mai 1977 à Saint Malo, la fameuse et célèbre cité corsaire, en Bretagne, le même jour que le Padre Pio, à la même heure et par dessus le marché, je porte le même prénom que lui (Franck voulant dire François en Allemand, et le Padre Pio s'appelait Francesco, de son prénom de Baptême). Ma mère est une personne farouchement anticléricale, qui préfère les voies de l'occultisme et de l'ésotérisme, à celle de Dieu, qui lui a pourtant été religieusement inculquée dans son enfance, elle est d'une nature plutôt fière, prétentieuse, préférant accumuler les biens temporels et les vaines richesses de ce monde, plutôt que de rechercher les trésors du Ciel. Elle a toujours préféré les enfants des autres, que son propre fils, unique de surcroît. Elle avait 20 ans, quand je suis né.

Mon père, quand à lui, s'était déjà marié, et avait divorcé, il avait eu de son premier mariage deux enfants, un garçon et une fille. Il était un homme bon, effacé, modéré, mais qui, face au tempérament vif et vigoureux de sa femme, n'osait pas s'imposer, ni lui dire quoi que ce soit. Il était lui, croyant, mais non pratiquant. Il aimait beaucoup Lourdes et Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, tout comme son père, mon grand père paternel, qui bénéficia de la protection de la Petite Thérèse pendant la seconde guerre mondiale. De lui, j'ai, je pense, hérité de son amour pour les animaux et de mon tempérament plutôt timide.

Mes parents n'étaient pas encore mariés quand je suis né, ils étaient simplement fiancés. Mais, ce que je sut voici quelques années, c'est que je n'étais pas désiré, car ma mère avait envisagé de se faire avorter, et quand je suis né, elle voulut me placer à la DASS, mais, c'est sur l'intervention de sa mère, ma Grand-Mère maternelle, que j'ai pu, non seulement voir le jour, mais connaître ma famille. Pour éviter cela, ma grand mère fit pression sur sa fille, pour assurer mon éducation, tant qu'elle ne se marierait pas avec mon père. Ce qui se fit en 1983, mais, je restais tout de même lié d'une fil mystérieux à ma grand-mère, passant tous les week-end et vacances scolaires dans sa petites ferme de Bain de Bretagne. Elle avait perdu son mari, mon grand père paternel pratiquement un an, jour pour jour, avant ma naissance, et, pour faire son deuil, s'était tourné vers Jésus. Quand je vint au monde, d'après ses dires, elle était partie conduire les malades de l'hospitalité Diocésaine de Rennes, à Lourdes, et dût rentrer illico presto en Bretagne. Il paraît qu'elle me chantait des cantiques pour me bercer et que cela me faisait beaucoup rire, comme si cela me plaisait déjà!

Ce que je vais vous dire là, je n'en parle habituellement pas, où très peu. Peu de personnes le savent, et je tiens à cela reste sous silence: Un événement m'a profondément marqué et reste gravé dans ma mémoire: quand j'étais encore petit enfant, en allant chez ma grand-mère avec mon père, dans sa voiture, juste avant d'arriver à la ferme, au bout du petit jardin qui appartient à ma grand-mère, dans un arbre, je vis, dans une sorte de boule de feu, qui n'étais pas aveuglante, une bel homme, rayonnant, me montrant son Cœur, qui était transpercé d'un poignard et complètement ensanglanté, d'une main, il me montrait son Cœur, et de son bras, qui était étendu vers moi, il me fit un signe de la main, semblant me dire « viens à moi. » Il était habillé d'une tunique blanche, et d'un vêtement de dessus, rouge-sang. Il ne m'a rien dit, je ne l'ai jamais revu, mais, cela m'a marqué profondément et je m'en rappelle comme si c'était hier... Cela, je n'en parle pas souvent, car, cela ne regarde que moi, mais, je me sens poussé à vous en parler! De ce fait, s'ensuit une dévotion au Sacré Cœur qui ne m'a jamais quitté. De mon enfance, vient aussi une dévotion, qui est de plus en plus présente dans ma vie, l'amour du Saint Enfant Jésus. Plus je « vieillis » plus elle devient profonde. A l'origine de cela, se trouve ma grand mère, qui me disait en me montrant l'image, si belle de l'Enfant Jésus Roi d'amour de Mère Yvonne-Aimée de Malestroit, où l'on voit l'enfant Jésus couronné, montrant son Cœur et tenant une palme d'olivier. Elle me disait donc: « tu vois, si tu pèches, tu lui donne un coup de couteau dans le Cœur, tu ne voudrais pas le faire souffrir non? » Quelle éducation, vous allez me dire!

Voilà pour la présentation de la famille, les années passent, et les allées retour, de la maison paternelle, à la ferme de la grand-mère se succèdent, une petite enfance plutôt paisible, entre mes oncles et mes tantes, mes cousins et cousines, où nous nous aimions tous paisiblement et affectueusement. Pour les oncles et tantes, plus du côté maternel, j'étais leur seul neveu, et ils me gâtaient beaucoup, trop je dirais maintenant, et du côté paternel, où il y avait plus d'enfants, nous en faisons voir au grand-père Monvoisin, quand nous grimpions sur les toits des cabanes du jardin... Je le revois encore, agiter son béret et nous courir derrière en disant son traditionnel: « aaaah non di diou, de non di diou... » C'était un homme très bon, mais aussi très caractériel, mais il aimait profondément ses petits enfants, il mourut 10 jours avant mes 10 ans, le 15 mai 1987 âgé de 72 ans. Je me rappelle avoir beaucoup pleuré. Mais, du haut du Ciel, où il est, en me voyant vous raconter cela, il doit bien rigoler!

Arrive l'adolescence, les premières années au collège, et c'est là que tout se précipite pour moi... Ayant un assez bon niveau scolaire, je commence à manifester le désir de devenir Prêtre, et aussitôt, ma mère m'envoie voir un psychiatre, et, comme elle travaille dans les milieu hospitaliers et connaissant bien et sur le bout des doigts les maladies et autres choses médicales (elle a loupé le cash, elle aurait pu être médecin...) Elle fit en sorte que j'entre en psychiatrie, alors que j'allais très bien en fait! Mes oncles et mes tantes s'en désolaient et mon père ne put jamais la faire changer d'avis. Il me disait souvent qu'il aurait été bien content d'avoir un fils prêtre...

Mon père, qui était né avec une malformation du cœur, avait subi une opération, alors qu'il n'avait que 18 ans et garda miraculeusement un pansement pendant plus de 30 ans, miraculeusement, car, le pansement aurait du tenir limite 5 ans. Voilà que son Cœur fit des siennes, et que l'on dut lui changer ce fameux pansement. Il faillit en mourir, et tomba dans le coma. Avec ma grand-mère maternelle, nous fîmes une neuvaine de chapelet à Notre Dame du Coudray, petit sanctuaire local, situé sur la paroisse de Bain de Bretagne, à laquelle je suis très attaché. Et, au bout de la neuvaine, mon père sort subitement de son coma, et débranche de lui-même tous ses appareils, à la plus grande stupéfaction des infirmières qui en furent estomaquées, il était complètement guéri, et ne souffrit jamais plus de son Cœur... Quand l'on dit que la puissance du Chapelet obtient tout! De retour à la maison, il raconta que, dans son état comateux, il vit le fameux tunnel, menant vers la lumière. Il entendit une voix féminine très douce lui dire que son heure n'était pas encore venue et qu'il fallait qu'il se réveille, et, se réveillant il débrancha tout les appareils, comme je vous l'ai raconté précédemment.

Suite dans un instant