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Islam, Pasteur Karl Pfander

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:08

Islam
Pasteur Karl Pfander



La Balance de la Vérité
L'équilibre (la Balance) de la Vérité
Mizan Ul Haqq


Ière PARTIE : Où il est démontré que l’Ancien et le Nouveau Testaments sont la Parole de Dieu et qu’ils n’ont jamais été corrompus ni abrogés

Chapitre 1 : Le témoignage rendu par le Coran à la Bible
page 25

Chapitre 2 : Où il est démontré que l’Ancien et le Nouveau Testaments n’ont jamais été abrogés et qu’ils ne pourront jamais l’être (1) ni dans les faits qu’ils racontent, (2) ni dans les doctrines qu’ils exposent, (3) ni dans les principes moraux qu’ils établissent
page 33

Chapitre 3 : L’Ancien Testament et le Nouveau Testament tels que nous les connaissons aujourd’hui sont ceux que possédaient les juifs et les chrétiens à l’époque de Mahomet et dont témoigne le Coran
page 46

Chapitre 4 : Où il est démontré que les Saintes Écritures de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament n’ont été corrompues ni avant, ni après l’époque de Mahomet
page 60

IIe PARTIE : Où sont présentées les principales doctrines des Saintes Écritures, et où il est démontré que leur enseignement satisfait aux critères de la véritable Révélation tels qu’énoncés dans l’Introduction

Chapitre 1 : Bref exposé du contenu essentiel de la Bible
page 75

Chapitre 2 : Les Attributs du Dieu Très-Haut tels qu’enseignés par les Saintes Écritures
page 82

Chapitre 3 : Déchu de son état originel, il fallait que l’homme fût sauvé du péché et arraché à la mort éternelle
page 84

Chapitre 4 : Comment le Seigneur Jésus Christ a obtenu le salut pour tous les hommes
page 93

Chapitre 5 : La doctrine de la Trinité indivise dans l’Unité du Dieu Très-Haut
page 106

Chapitre 6 : La vie et le comportement d’un vrai chrétien
page 115

Chapitre 7 : Synthèse des principales raisons de croire que l’Ancien et le Nouveau Testaments contiennent la vraie Révélation de Dieu
page 121

Chapitre 8 : De quelle manière la foi chrétienne s’est propagée au cours des premiers siècles
page 128

IIIe PARTIE : Examen pondéré de l’affirmation selon laquelle l’islam serait l’ultime Révélation de Dieu

Chapitre 1 : Présentation des raisons et de la portée de cet examen
page 133

Chapitre 2 : La Bible contient-elle des prophéties relatives à Mahomet ?
page 136

Chapitre 3 : Peut-on considérer que le langage et le style du Coran sont miraculeux et qu’ils contribuent à prouver qu’il est la Parole de Dieu ?
page 154

Chapitre 4 : Examen du Coran sur le fond – S’agit-il vraiment d’un livre inspiré ?
page 163

Chapitre 5 : Examen des miracles attribués à Mahomet – Dans quelle mesure confirment-ils son affirmation qu’il était un prophète de Dieu ?
page 185

Chapitre 6 : La personnalité et le comportement de Mahomet – Les éléments fournis par le Coran et des historiens et commentateurs musulmans tendent-ils à confirmer l’affirmation de Mahomet selon laquelle il aurait reçu une mission prophétique ?
page 197

Chapitre 7 : Comment l’islam a commencé à se propager, d’abord en Arabie puis dans les pays voisins
page 209

Chapitre 8 : Conclusion

Note du traducteur français

- La traduction présentée ci-après est celle d’un ouvrage anglais intitulé : The balance of Truth, par William St. Clair-Tisdall, alors Secrétaire de la Société missionnaire anglicane à Isfahan (Perse), publiée par Indo-Asiatics Publishers, New Delhi, en 1910 ; il s’agit de la traduction (enrichie) du Mizanu'l Haqq, ouvrage écrit directement en persan par le pasteur (protestant) allemand Karl Pfander et publié à Shushy en 1835.
- Le notes (entre parenthèses) sont de Karl Pfander.
- Les notes [entre crochets simples] sont celles du traducteur anglais.
- Les notes [[entre crochets doubles]] sont celles du traducteur français.
- La traduction française du Coran est, en général, celle de Denise Masson (Gallimard, Paris 1967), en abrégé DM ; dans certains cas, on citera aussi celle de M. Kasimirski (Fasquelle, Paris 1933) ou celle de Mohammed Chiadmi, (Tawhid, Lyon 2005).
- La traduction française de la Bible est, en général, celle du chanoine Crampon (Desclée et Cie, Paris 1939) ; dans certains cas, on citera aussi la Bible de Jérusalem – Édition de référence (Fleurus/Cerf, Paris 1999).


Note du traducteur anglais

AUX TRADUCTEURS


Selon le désir exprimé par le Comité de la Christian Missionay Society [[anglicane]] et conformément à la recommandation de missionnaires expérimentés, cette révision du Mizanu'l Haqq a été rédigée en anglais ; il a en effet été considéré que, pour traduire cet ouvrage en diverses langues orientales, il serait plus facile de partir de l'anglais que de l'une quelconque de ces langues.

Pour faciliter la traduction, quoique écrivant en anglais, je me suis efforcé de conserver au style et à l'argumentation une tonalité orientale. Les orientalistes le remarqueront en particulier dans l'Introduction, et il ne me sera pas nécessaire de m'excuser auprès d’eux du nombre de citations empruntées à des poètes orientaux que l'on y trouve.

Le Mizanu'l Haqq de Karl Pfander fut rédigé en persan et publié en 1835. Depuis cette date, de nombreuses rééditions et versions dans d'autres langues ont été publiées, et quelques modifications mineures ont été apportées au texte mais, jusqu'à présent, cet ouvrage extrêmement précieux n'a jamais été complètement révisé alors que des musulmans ont tenté d'y donner de nombreuses réponses en arabe, en persan, en ourdou et en turc. Il était donc nécessaire et urgent de le réviser, d'une part pour le mettre complètement à jour pour ce qui concerne notamment les anciens manuscrits de la Bible, d'autre part pour corriger de légères erreurs et ambiguïtés de langage, et enfin pour éliminer tout ce qui permettrait de l'attaquer. Compte tenu de l'espace dont je disposais, il ne m'a pas été possible de répondre à toutes ces attaques.

Dans certains pays, (par exemple la Perse et l'Empire turc), il sera peut-être souhaitable de donner un autre titre à cette édition révisée. Cela ne sera peut-être pas nécessaire en Inde. Il appartiendra aux missionnaires de chaque pays d'en décider.

J'ai toujours essayé d'adopter à l'égard des musulmans un ton conciliant, et je me suis efforcé d'éviter l'emploi d'expressions qui pourraient les blesser. C'est pourquoi je ne me suis pas permis de porter un quelconque jugement sur Mahomet lui-même ni de le condamner personnellement ; il appartiendra aux lecteurs musulmans de se forger leur propre avis à partir des faits présentés : ceux-ci sont empruntés à des auteurs musulmans réputés, et uniquement à de tels auteurs, et je n'ai cité, sur ce sujet, aucun auteur chrétien, qu'il soit oriental ou occidental, à l'exception, dans quelques cas, de Al Kindi.

Des références complètes sont données pour les citations empruntées à des auteurs musulmans : historiens, biographes de Mahomet, théologiens, commentateurs, etc., qu'ils aient écrit en arabe, en persan ou en turc, avec en général l'indication de l'édition et de la page dont est tirée chaque citation. Il s'agissait (1) de permettre au lecteur de vérifier les citations et (2) de faciliter la tâche des traducteurs de ce livre dans des langues orientales afin qu'ils puissent citer ces passages dans la langue originale parallèlement à leur traduction. Les versets du Coran que j'ai cités portent le numéro de la Concordance annexée à l'édition du Coran publié à Ispahan en 1312 de l'Hégire ainsi que dans les Concordantiae Corani Arabicae de Flugel, ouvrage publié à Leipzig en 1842. Les citations de la Bible sont reprises de la Revised Version [[anglicane]].

Lorsque l'on écrit en anglais, il n'est pas nécessaire de donner un quelconque titre honorifique à Mahomet ni aux prophètes de l'Ancien Testament, etc. Par contre, dans toutes les traductions dans une langue orientale, cela est absolument nécessaire, faute de quoi les musulmans se considéreront comme gravement offensés. À Mahomet, nous devrions attribuer, en persan, le titre ????, en turc ???????, en ourdou Sahib, et ainsi de suite dans d'autres langues. Pour ce qui est de notre Seigneur, il faudrait aussi toujours lui donner l'un de Ses titres (Sayyiduna, Munji, Khudawand, etc.) chaque fois que Son nom est mentionné.

On remarquera que j'ai traduit aussi littéralement que possible, pour des raisons évidentes, toutes les citations en langues orientales. Dans un domaine de ce genre, la précision est plus importante que l'élégance, d'autant plus que ce livre est conçu pour être traduit dans des langues orientales.

Dans les notes en bas de page, les passages [entre crochets] seront probablement omis par les traducteurs dans la mesure où ils sont essentiellement destinés aux lecteurs anglais

Dans la première partie de ce livre, lorsque je mentionne des sourates, je leur donne à la fois leur nom et leur numéro. Dans la suite du livre, j'ai jugé que cela n'était pas nécessaire en anglais, mais cela devrait toujours être fait dans une version dans une langue orientale. Les passages tirés du Coran devraient toujours être donnés dans l'arabe original. Lorsqu'ils sont traduits, il serait bon de prendre les versions publiées par des musulmans eux-mêmes dans des éditions interlinéaires du Coran.

En anglais, l'expression « The Word of God » peut signifier : (1) la Bible [[la Parole de Dieu]] ou : (2) le Christ [[le Verbe de Dieu]]. L'arabe fait une distinction très nette entre les deux, comme on le verra dans ce texte : on a, d'une part, Kalamu'llah et, d'autre part Kalimatu'llah.

W. St. C. T.
BEDFORD, juillet 1910.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:11

Introduction

Loué soit DIEU, le Vivant, le Seigneur Éternel et Gracieux, le Très-Sage, l’Omniscient, qui a créé le monde et tout ce qu’il contient, qui demeure non dans des temples faits de main d’homme et qui n’a besoin de rien car c’est Lui qui donne à tous la vie et le souffle et toute chose, Lui qui, en vérité, à partir d’un seul (gloire soit rendue à Sa gloire !), a fait toute nation des hommes afin qu’ils puissent chercher Dieu, pour autant qu’ils aient le désir de le chercher et de le trouver, bien qu’Il ne soit jamais loin de chacun de nous ; car c’est en Lui que nous vivons et nous mouvons et avons notre existence, comme il est dit dans le Coran : « Nous avons effectivement créé l'homme et Nous savons ce que son âme lui suggère, et Nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire » [sourate 50]. Et encore : il n’est pas caché aux esprits sages et éclairés que, selon la tradition [islamique], Dieu Très-Haut (qu’Il soit loué et exalté !) dit à David : « J’étais un trésor caché et j’ai désiré être connu, et j’ai créé la créature afin que je puisse être connu ». C’est pour cela que Dieu a placé tous les hommes dans cette grande école que nous appelons le monde (????????), qu’il a richement ornée des symboles et des signes manifestes de Sa grandeur et de Sa gloire, et qu’il y a placé des bibliothèques de sagesse divine qui, jusqu’à présent, n’ont été qu’en partie révélées à l’œil intérieur des sages afin que nous puissions y chercher de tout notre cœur Celui qui est notre Créateur et que, guidés par Sa grâce, nous puissions arriver à Le connaître, car Le connaître est la vie éternelle.

Tu as donné l’âme et la nourriture, la vie à jamais, et toutes les autres bénédictions que tu tires de tes inépuisables réserves. Cette sublime quête qui est en nous, elle aussi vient de toi, uniquement par Ta justice, Seigneur ; du mal, nous nous écartons.

Et quoique, ici-bas, les hommes ne puissent, au mieux, voir Celui qui est invisible que comme dans un miroir, Celui qui est la source de tout bien désire néanmoins que, en contemplant l’incomparable beauté de Celui-là seul qui est parfait dans tous Ses attributs, nous puissions jour après jour, par Sa grâce et Sa faveur et sous Sa direction spirituelle, être changés en cette même image à mesure que nous croissons dans la connaissance et l’amour de notre Créateur et Seigneur, le Dieu Unique et Un, qui nous a donné la vie afin que nous puissions Le chercher et Le trouver et que notre âme puisse trouver le repos en Lui.

Mais, au début de leur éducation, les enfants doivent commencer par apprendre ce qui est simple et ne passer à des choses plus élevées que lorsqu’ils ont bien assimilé les choses plus élémentaires. Ils doivent apprendre l’alphabet avant de pouvoir lire les œuvres des philosophes et comprendre les accents sublimes des poètes. Semblablement, lorsque nous entreprenons d’acquérir la connaissance de Dieu, il nous faut commencer par ce qui est plus humble et plus simple, plus proche du niveau de l’esprit humain. Et qu’est-il de plus proche de notre esprit et de nos pensées que nous-mêmes, notre personnalité, notre propre nature ? C’est pourquoi l’un des sages de la Grèce antique [Socrate] résumait en deux mots le conseil qu’il donnait à chacun : « Connais-toi toi-même – ????? ??????? ». Les Grecs admiraient tant cette sentence qu’ils l’inscrivirent sur une colonne du temple de l’un de leurs principaux dieux. Et, bien plus tard, un poète latin attribuait à cette maxime une telle valeur qu’il affirmait qu’elle avait été inspirée du ciel. Nous retrouvons ce même conseil, plus tard encore, parmi les sages proverbes des Arabes, sous une forme plus complète et plus noble, dans une sentence attribuée à ‘Ali ibn Abi Talib : « Celui qui se connaît connaît son Seigneur » . Nul sage d’ailleurs, à quelque religion qu’il appartienne, ne contestera la sagesse et la vérité de ce sentiment. Effectivement, la connaissance de soi est la clef qui nous permet d’espérer déverrouiller la porte de la connaissance de notre Créateur. Celui qui ne prête aucune attention aux aspirations de son âme et qui n’a pas sondé et exploré les désirs de son cœur, comment peut-il, ignorant de sa condition intime, atteindre à la connaissance de Dieu ? Devant cet homme, la porte de la connaissance de Dieu reste fermée et verrouillée, et elle ne pourra s’ouvrir que lorsqu’il aura examiné l’état de son âme et découvert les exigences les plus profondes de son esprit. L’homme a besoin de connaître Dieu. La raison en est que, pour ce qui est de son intelligence et de son esprit, il a été créé à l’image de Dieu. Ainsi que le dit le poète :

Nous sommes la famille de Dieu et ses enfants.

Il a également été dit :

Les hommes sont la famille de Dieu ; aussi, celui que Dieu aime le plus, c’est celui qui a fait du bien à Sa famille.

S’il est vrai que le péché et les tentations du Diable ont éloigné les hommes de Dieu et ont dans une large mesure effacé de la médaille le nom et la marque du Seigneur souverain qui l’a frappée, il demeure néanmoins, au plus profond de l’homme, suffisamment de sa ressemblance originelle à son Créateur pour qu’il ne se satisfasse pas des choses des sens. Certains racontent que, lorsqu’il fut chassé du paradis, Adam pleura pendant de longues années parce qu’il ne pouvait plus entendre les douces voix des anges, étant trop éloigné de Dieu et assourdi par les dissonances du monde. Cette parabole vaut aussi pour les enfants d’Adam. D’où l’inquiétude qui emplit le cœur et la vie des hommes car, ainsi que l’a dit un ancien sage : « Ô Dieu, Tu nous as fait pour Toi-même et notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose pas en Toi » [Saint Augustin : Confessions, 1, 1)].

Choisis l’amour de Celui en qui tous les prophètes ont unanimement trouvé le labeur et un Seigneur gracieux.

Ceux qui n’ont pas encore atteint à la connaissance du Seul Vrai Dieu, c’est en vain qu’ils cherchent le repos de leur âme dans de fausses religions ou dans des plaisirs terrestres. Ils sont comme le voyageur las qui poursuit un feu-follet jusqu’à ce qu’il tombe dans le froid marais du désespoir ; ou comme le pèlerin assoiffé à qui un mirage fait apparaître des sources irréelles ou des ombrages imaginaires, jusqu’au moment où il s’affaisse dans les sables du désert aride, sans une goutte de l’eau vivifiante qui apaiserait la soif de son âme. Il a été justement dit que ce monde est

comme un mirage dans une plaine dans laquelle le voyageur assoiffé croit trouver de l’eau. Satan le fait miroiter à l’homme jusqu’à sa mort.

Pourtant, le Dieu Très-Miséricordieux ne veut pas que l’homme se perde dans le désert de cette vie : Il veut qu’il trouve le chemin qui le mènera chez lui car Il nous a envoyés dans ce monde pour Le trouver. « Qui cherche et fait un effort trouvera, et qui frappe à la porte et persévère entrera » [cf. Matthieu 7, 7 ; Luc 11, 9].

Il suffit que Dieu couvre de Son ombre la tête de l’homme, et celui qui cherche trouvera, ne serait-ce qu’au dernier moment.

La raison et la Révélation toutes deux nous en assurent. La tâche n’est pas aisée, et celui qui cherche ne peut espérer voir ses efforts couronnés de succès s’il ne cherche Dieu de tout son cœur, aspirant à connaître Sa sainte volonté et à l’accomplir ici-bas et dans l’éternité. Qu’il remplisse ces conditions, et la grâce de Dieu le guidera à la connaissance de la vérité car, ainsi que le dit le proverbe, « c’est en répétant que l’on apprend et en persévérant qu’on franchit la montagne » . Pourtant, que celui qui cherche la vérité ne craigne pas de rencontrer des difficultés, que la persécution et la souffrance ne le fassent pas reculer car les gens mauvais haïssent le bien, et même les meilleurs ont supporté des tribulations.

Le malheur est délégué aux prophètes, puis aux saints, puis aux meilleurs des meilleurs.

Comme le dit fort bien le poète :

À celui qui, à ce banquet, siège le plus près de l’hôte, on servira le plus abondamment des malheurs.

Car

le roi a fait dresser la table dans le feu.

Or, nul soldat ne peut espérer recevoir sa récompense avant d’avoir remporté la victoire ; aussi se bat-il virilement, jour et nuit, et ne se repose pas avant que la victoire soit gagnée.

On gagne des mérites en proportion de ses efforts, et celui qui vise au sommet marche aussi la nuit. Celui qui cherche des perles plonge dans la mer, il y gagne pouvoir et faveur, et celui qui ne fait pas d’effort pour atteindre le sommet gaspille sa vie à la recherche de l’impossible.

L’homme qui réfléchit sur sa nature et médite soigneusement sur les désirs de son cœur s’aperçoit bientôt que, sans cesse, il est poussé par le désir d’acquérir le bonheur. L’insensé recherche ce bonheur dans les choses de ce monde transitoire, dans les choses des sens, oubliant que tout plaisir qui n’est que physique est éphémère et donc doit avoir une fin, et ne pourra jamais satisfaire l’esprit immortel de l’homme. On raconte que, autrefois, régnait un roi [Damoclès] dont la richesse et les plaisirs semblaient être infinis. Voyant cela, un pauvre envia le roi et lui dit : « Ô roi, ton bonheur est parfait en ce monde ». Mais le roi, ayant revêtu ce pauvre d’habits royaux et l’ayant fait asseoir au banquet royal, lui demanda de regarder au-dessus de sa tête. Le pauvre vit alors qu’au-dessus de lui était suspendue une épée nue, accrochée à un simple crin. Le pauvre fut alors saisi de crainte et de désespoir, au point qu’il ne put ni manger, ni jouir du luxe qui l’entourait. Ainsi en est-il de chacun de nous. Au-dessus de la tête de chaque homme, il y a l’épée d’Azraël, l’ange de la mort. Comment donc l’homme peut-il trouver le vrai bonheur ici-bas lorsqu’à tout moment, de par la volonté de Dieu, cet ange terrible peut lui dire : « Insensé, cette nuit même on va te redemander ton âme » [Luc 12, 20] ? ‘Ali ibn Abi Talib a dit à juste titre :

En vérité, ce monde est transition ; il n’est en ce monde rien de permanent. Et en vérité ce monde est comme une maison tissée par une araignée. Quant à toi, homme sage, la nourriture te suffira car, par ma vie, tout ce qui est en ce monde périra bientôt.

En outre, comme l’homme n’est pas un animal inférieur mais possède un esprit et une intelligence, les choses des sens ne pourront jamais lui procurer le bonheur. Les délices et plaisirs des sens, quand bien même ils seraient éternels, ne sauraient non plus satisfaire ces parties les plus élevées de sa nature. Même les hommes du commun qui jouissent de ces choses en arrivent, en fin de compte, à en être saturés et même dégoûtés, quoique parfois ils soient devenus tellement esclaves de ces plaisirs et jouissances qu’ils ne puissent plus briser leurs chaînes ni s’arracher à leur esclavage. Si, en cette vie, ces liens et cet esclavage deviennent intolérables au bout de quelques années, combien il est impossible de croire que, dans l’infinité de l’éternité, ils rendraient heureuse l’âme immortelle de l’homme au Paradis ! Plus les hommes s’abandonnent sur la terre à leurs appétits inférieurs, plus ils tombent dans la déchéance et plus ils s’éloignent de Dieu, dont la Nature pure (??? ) est Toute-Sainte et qui hait toute souillure et toute iniquité. Lorsque les hommes s’adonnent au plaisir et à la sensualité, l’expérience finit par leur apprendre que, au lieu d’atteindre ainsi au repos et au bonheur de leur être intérieur et de satisfaire les aspirations de leur cœur, ils n’ont fait qu’aggraver leur inquiétude et leur insatisfaction, et souillé leur esprit et leur conscience de taches qu’aucun repentir ne peut effacer ; ils sont torturés par le remords qui leur ronge les fibres du cœur et les terrifie à la perspective d’encourir la colère de Dieu. Hafiz dit avec juste raison :

Comment pourrai-je encore me réjouir dans les lieux où l’âme se repose lorsqu’à chaque moment la cloche proclame : « Sellez les chameaux ! » ?

La pensée de la juste colère de Dieu face au péché mène les hommes au désespoir, car ils savent que

toujours vont de conserve l’acte et sa rétribution.

C’est leur propre conscience qui témoigne contre eux et les condamne, même si Satan essaie de les tromper encore en leur faisant accroire que Dieu ne les punira pas. Dans leur corps et dans leur âme, dans la maladie et le remords, ils trouvent déjà amplement confirmation que le péché s’accompagne de son châtiment propre et que, ainsi que le dit Ali,

la douceur de ce monde qui est le tien est empoisonnée, aussi n’est-ce pas du miel que tu manges mais du poison.

D’autres s’imaginent que l’acquisition de biens terrestres leur procurera le bonheur ; ils accumulent trésor sur trésor. Plus ils possèdent, plus ils aspirent à posséder et rien ne les peut jamais satisfaire. À la fin, la Mort les attrape dans ses filets et les dépouille à jamais de leur richesse et de tout ce qu’ils ont accumulé pour eux-mêmes. Même dans la jeunesse, nous n’avons jamais la certitude de vivre jusqu’au lendemain : la seule chose dont nous soyons sûrs, c’est la mort.

Le jeune homme espère que son ami ne mourra pas, mais on n’échappe pas à la mort.


Dernière édition par Charles-Edouard le Lun 9 Mar 2009 - 19:14, édité 1 fois

Charles-Edouard
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Islam, Pasteur Karl Pfander Empty Re: Islam, Pasteur Karl Pfander

Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:12

Dépouillés de tous leurs trésors et privés de toute espérance en l’avenir, nus et désespérés, les hommes sont contraints de poursuivre leur voyage qui, de ce caravansérail du transitoire, les mènera à leur résidence éternelle. Dans les oreilles de ceux qui, jusqu’à leur mort, ont placé leur confiance dans les richesses résonnent des mots tels que ceux-ci :

Eh bien, maintenant, les riches ! Pleurez, hurlez sur les malheurs qui vont fondre sur vous. Vos richesses sont pourries, vos vêtements sont mangés des vers. Votre or et votre argent sont rouillés, et leur rouille témoignera contre vous : elle dévorera vos chairs ; c’est un feu que vous avez thésaurisé dans les derniers jours ! Voici qu’il crie contre vous, le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont fauché vos champs, et les clameurs des moissonneurs sont parvenues aux oreilles du Seigneur Sabaoth. Vous avez vécu sur la terre dans les délices et le luxe, vous vous êtes repu le cœur au jour du carnage. » [Jacques, 8, 1-5]

Les richesses ne s’acquièrent pas toujours par la violence, la tromperie et l’oppression ; néanmoins, jamais elles ne peuvent véritablement satisfaire la nature supérieure qui est en l’homme, quelle que soit la manière dont il les ait acquises, et, à la mort, nul ne les peut emporter dans l’au-delà. La mort nous montre les choses sous leurs vraies couleurs, elle nous permet de percevoir l’inanité de ce que les hommes désirent avec le plus d’ardeur. On connaît bien ces vers du poète :

Pour chacun, mon enfant, la mort est celle qu’il mérite : pour l’ennemi, une ennemie ; pour l’ami, une amie.

Et encore :

Qui donc, en ce monde qui bande l’arc de l’oppression, n’a pas été la cible d’une flèche de la malédiction éternelle ? Qui donc en ce temps incertain, ayant ourdi un plan pour commettre le mal, n’a pas reçu du temps un avertissement ?

Il en est d’autres qui espèrent gagner le vrai bonheur par l’acquisition de connaissances humaines. Ils ne considèrent pas suffisamment que tout ce que l’homme a appris des choses terrestres ne concerne que ce qui est transitoire et que, par conséquent, cette connaissance vieillit et disparaît. L’esprit humain est éternel, aussi ne peut-il trouver le bonheur permanent par l’acquisition de connaissances éphémères car

il ne s’agit pas d’aiguiser l’esprit et le cœur ; seuls les cœurs contrits gagnent les faveurs du Roi.

C’est donc à juste titre que l’on a pu dire :

Si quelqu’un s’imagine connaître quelque chose, il ne connaît pas encore comme il faut connaître. Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de Lui. [1 Corinthiens 8, 2]

Certains s’imaginent trouver le bonheur dans les honneurs, la gloire et la grandeur de ce monde ; d’autres le recherchent sous d’autres formes encore. Mais ce qui est commun à tous les hommes, c’est qu’ils recherchent le bonheur, la paix et le repos du cœur. Pourtant, les voies que nous avons mentionnées et d’autres de ce genre ne permettront jamais aux hommes d’atteindre cet objectif auquel leur cœur aspire. Comment l’esprit éternel de l’homme pourrait-il se satisfaire des plaisirs éphémères de ce monde transitoire ? Comme le dit Sa’adi :

Ce monde, ô mon frère, n’est soumis à personne ; que donc ton cœur ne se fie qu’en son Créateur. Ne place pas ta confiance ni ton espérance dans les biens de la terre car elle a nourri et tué bien des gens comme toi.

Seul ce qui est éternel peut satisfaire l’esprit immortel de l’homme ; aussi n’est-ce qu’en connaissant Dieu, l’Éternel, et en nous conformant à Sa volonté que nous pouvons trouver le repos de l’âme et la quiétude du cœur. Quiconque donc désire acquérir ces trésors éternels, sans lesquels, avec toutes ses richesses, Coré (c.à.d. Korah qui, pour les musulmans, était réputé être très riche [cf. Exode 16]) comme tous ceux qui désirent hériter de ce bonheur vrai et éternel, qui ne passera jamais, doivent-ils avant toute autre chose chercher et trouver la source et la fontaine de la joie éternelle, qui est Dieu Lui-même, et trouver leur jouissance dans la rencontre avec le Seigneur. Car, en vérité, la plus grande de toutes les joies, en ce monde comme dans l’autre, c’est de venir à Celui que nous cherchons et servons : il ne peut être de bonheur plus élevé que celui-là.

La raison pour laquelle les fils des hommes ont été créés, c’est qu’ils puissent connaître, servir et satisfaire le Dieu Très-Haut et Très-Bon, le Miséricordieux : ils n’ont pas été créés pour, à l’instar des bêtes qui périssent, manger et boire et s’adonner aux plaisirs du ventre et à la licence, non plus pour accumuler à leur seul profit des richesses périssables ni rechercher les honneurs et la gloire aux yeux de leurs frères humains. Non, au contraire, l’homme a été créé pour atteindre à la connaissance de son Créateur Tout-Puissant et pour Le servir, L’adorant en vérité et Lui consacrant son cœur, car, Le servir, c’est être parfaitement libéré du péché, de toute souillure et de l’esclavage du Malin : ainsi seulement la créature pourra atteindre au bonheur éternel. C’est pourquoi, aussi longtemps que nous sommes en ce monde, nous devrions poursuivre ce noble objectif de notre existence et ne pas nous reposer que nous l’ayons atteint. Comment pourra-t-il échapper à la colère de Dieu celui qui ne pense pas à ces choses mais gaspille les précieuses années de cette vie à ne poursuivre que des plaisirs terrestres ?

Mais de quelle manière pouvons-nous trouver Dieu et arriver à Le connaître, Lui le Dieu Éternel, Incompréhensible, Invisible ? Nos capacités intellectuelles y suffisent-elles, comme l’imaginent certains ?

L’homme ne comprend pas la nature de l’homme ; et combien la nature du Tout-Puissant la dépasse-t-elle ! C’est Lui qui a fait toute chose, qui les a créées. Comment donc l’homme qui vit souffle après souffle Le comprendra-t-il ?

Notre intellect imparfait et limité est incapable de percevoir dans sa totalité le Créateur Éternel et Immuable : il devrait comprendre que Sa nature Très-Sublime (???), Son début et Sa fin, sont hors de portée de notre imagination. Job est célèbre pour sa patience plus encore que pour sa sagesse ; pourtant, on lit à ce sujet :

Prétends-tu sonder les profondeurs de Dieu, atteindre la perfection du Tout-Puissant ? Elle est haute comme les cieux : que feras-tu ? Plus profonde que le shéol : que sauras-tu ? (Job [11, 7])

Il est vrai que, indépendamment de la Révélation directe, l’homme peut sans doute apprendre quelque chose à propos de Dieu en considérant les œuvres de la création et sa propre nature. Par exemple, il peut acquérir la certitude parfaite que Dieu existe, qu’Il est exalté bien au-dessus de toute chose, sur la terre comme au ciel, que Sa sagesse est insondable et que Ses voies sont impénétrables [cf. Romains 11, 33]. Mais, de cette manière, l’homme ne peut jamais arriver à Le connaître comme un homme connaît son ami, comme un petit enfant connaît sa mère. Il peut apprendre que Dieu est bon et que Sa douce Miséricorde s’étend à toutes ses œuvres car en vérité, ainsi que l’a dit le poète :

Le Vrai Dieu a multiplié les moyens et méthodes pour que la tendresse surgisse dans le sein de ta mère. Aussi, bien avant que la mère terrestre fût, la Vérité de Dieu était. Qui ne connaît pas cette vérité n’est que de la boue.

À contempler la Puissance qui régit le mouvement des planètes sur leur orbite, à considérer la Sagesse qui a lié la créature à la créature par des liens de dépendance et d’assistance mutuelles, et à observer le soin et la prévenance qui ont donné à chaque animal les membres et les armes dont il a besoin pour vivre et travailler, on peut se faire une certaine idée des attributs glorieux, de la nature et de la bonté du Créateur Tout-Puissant. C’est pourquoi le Psalmiste demande :

Celui qui a planté l’oreille n’entendrait-il pas ? Celui qui a formé l’œil ne verrait-il pas ? Celui qui châtie les nations ne punirait-il pas ? Lui qui enseigne à l’homme le savoir ! (Ps 94, 9,10)

La voix consonante de la création devrait suffire à enseigner aux hommes que Dieu est Tout-Puissant, Très-Sage et Très-Bon. Et, par la lumière de la raison et de la conscience que le Dieu Très-Haut lui a données, l’homme devrait être capable de percevoir la différence entre le bien et le mal, entre la justice et l’injustice, et de distinguer ce qui plaît à Dieu de ce qui Lui déplaît. Il devrait aussi percevoir que la justice requiert que les crimes soient châtiés et les bonnes actions récompensées. Il devrait apprendre que Dieu, qui a mis dans l’esprit de l’homme la capacité à reconnaître ces choses, doit nécessairement être juste et saint et que, conséquemment, Il récompense les bons et punit les méchants. À partir de sa raison et de sa conscience, l’homme devrait être capable d’apprendre au moins tout cela à propos de la volonté de Dieu et de Ses attributs. Pourtant, l’expérience nous enseigne qu’il ne l’a pas fait en dehors de la Révélation divine, et la vérité de cette affirmation est confirmée ne serait-ce que par l’existence même des païens : beaucoup d’entre eux possèdent des connaissances, une intelligence aiguisée et une grande sagacité ; néanmoins, dans les temps anciens et même aujourd’hui encore, de telles gens, en Inde, en Chine et dans d’autres pays, sont restés esclaves, prisonniers des chaînes de l’idolâtrie et n’ont jamais pris conscience du fait que Dieu est Un, Vivant, Éternel, Très-Sage, Tout-Puissant, Saint, qu’Il est le Créateur du ciel et de la terre et de toutes les choses visibles et invisibles. De multiples religions sont nées dans différents pays et, certes, on y peut parfois trouver une aspiration à Dieu, l’admission de la nécessité d’adorer ; pourtant, dans la plupart des cas, les hommes ont été dévoyés par le Malin et, séduits par leurs désirs propres, amenés à adorer l’Armée du Ciel, ou des idoles inanimées, ou des morts, ou même des bêtes sauvages. En outre, alors même que son intelligence permet parfois à l’homme de comprendre certaines choses, comme il ne peut être sûr qu’elle ne le trompe pas, son esprit demeure inquiet, il n’a aucune certitude sur ce qu’il doit croire et faire. Pourtant réputés être parmi les plus sages des hommes, même Platon et Aristote, en Grèce, n’ont jamais eu la conscience de l’unité et de la personnalité de Dieu, et moins encore de Sa Sainteté.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:12

Ne négligeons pas le fait que, ce qui influence les actions et les croyances de l’homme, ce n’est pas seulement son intelligence : il a aussi une nature sensorielle, et les désirs de la chair ont pris un tel pouvoir sur lui qu’ils aveuglent parfois l’œil de sa perception. C’est aussi pour cette raison que le simple exercice de sa raison ne permet et ne permettra jamais à l’homme d’atteindre le degré de connaissance de Dieu que nous avons précédemment évoqué. Et ses propres forces ne lui ont jamais permis de surmonter ses passions, ne lui ont jamais donné la capacité et la volonté de faire ce qu’il savait être bien.

Mais même en supposant que, par sa seule raison, l’homme soit capable d’atteindre à ce degré de la connaissance divine, ce degré de connaissance de Dieu et de Ses attributs serait bien loin d’être suffisant pour satisfaire les aspirations de son cœur. Car l’homme ne peut jamais complètement être sûr des conclusions que lui dicte sa raison finie : en effet, les plus sages des hommes, ceux qui ont médité sur ces choses le plus en profondeur, sont arrivés à des conclusions différentes. C’est pourquoi des doutes se lèvent dans l’esprit de l’homme, qui ne le laissent jamais en repos. L’homme ne peut jamais non plus savoir complètement ce que Dieu veut qu’il fasse, comment Il veut qu’il se conduise, quels sont Ses commandements et comment il peut Le satisfaire. Comment alors l’homme pourra-t-il accomplir la volonté de Dieu, et comment pourra-t-il alors être agréable à son Créateur ? Et comment pourra-t-il jamais atteindre au vrai bonheur, sauf à gagner la faveur de Dieu ?

Il est donc évident que la seule chose qui puisse éliminer les doutes de l’homme et dissiper son inquiétude, c’est une Révélation divine : elle seule, en effet, peut l’arracher au tourbillon des agitations et le conduire, sain et sauf, sur la rive de la certitude, lui accordant ainsi la quiétude du cœur ; c’est que seule une telle Révélation lui permet de connaître comment plaire à Dieu et atteindre le port de l’éternel repos. Il est en outre indubitable que, si le Dieu Très-Haut a suscité dans le cœur de l’homme cette aspiration au bonheur éternel et à la quiétude du cœur, c’est pour que l’homme puisse non seulement chercher l’objet de son désir mais aussi le trouver. On ne saurait croire, en effet, que le Dieu Très-Miséricordieux ait suscité cette soif sans fournir l’eau vive qui l’apaisera. Considérant donc que, comme nous l’apprend l’expérience universelle, il n’est pas au pouvoir de l’homme d’atteindre son objectif sans l’aide d’une Révélation, la nécessité d’une Révélation est évidente pour tous les hommes doués d’intelligence. Quant à ceux qui s’imaginent qu’une Révélation est inutile, qui considèrent que l’homme, à la seule lumière de sa raison finie, peut arriver à connaître Dieu et Sa Divine Volonté, Lui être agréable et atteindre au bonheur véritable et éternel, ceux-là ont manifestement oublié que, au cours des âges, de nombreux sages ont plongé dans l’insondable mer de la réflexion et que nul d’entre eux, pourtant, n’a jamais réussi à saisir entre ses doigts la perle qu’il convoitait. Siècle après siècle, les sages de la Grèce antique et de maints autres pays se sont levés et se sont efforcés, par le moyen de leur seule sagesse, d’expliquer l’énigme de l’univers ; mais lequel d’entre eux y a réussi sans inspiration divine ? Comme le dit le poète :

Nul n’a jamais dénoué un seul nœud de l’univers ; chacun n’a fait qu’y ajouter des nœuds.

En vérité, la faible lumière de la raison humaine n’est jamais suffisante pour montrer à l’homme le chemin qui, dans la ténébreuse nuit de l’ignorance, l’amènera en sécurité à son but par-delà les denses forêts du doute et les profonds marais de l’erreur. Celui qui chemine sur la voie étroite qui mène à Dieu ne peut espérer atteindre le lieu de son repos s’il n’est guidé par le Soleil de la Parole divine (????). Et c’est une telle Révélation que, dans Sa miséricorde, Dieu a accordée aux fils des hommes afin que, par elle, ils puissent apprendre ce que leur simple raison est incapable de leur faire découvrir. Et, dans cette Révélation, le Très-Haut a énoncé Sa volonté pour l’humanité, Il a révélé la voie du salut ainsi que les moyens d’atteindre à la connaissance du Créateur Miséricordieux et à la béatitude éternelle. Grâces soient rendues à Dieu pour ce don indicible !

Pourtant, en ce monde, il existe de nombreuses religions différentes qui, toutes, prétendent correspondre à une Révélation divine. Il est bien évident que les religions ne peuvent avoir toutes leur source dans le Seul Vrai Dieu puisqu’elles se contredisent sur bien des points. Certaines enseignent qu’il existe de nombreux dieux, d’autres sanctionnent l’adoration d’idoles, d’autres encore exigent des sacrifices humains à des divinités cruelles par nature, qui se réjouissent de comportements peccamineux et licencieux. Certes, il se peut qu’un homme inquiet arrive à trouver le joyau de la vérité perdu et caché dans le marais de l’erreur, et c’est pourquoi on arrive parfois à trouver, dans telle ou telle fausse religion, quelques traces de vérité. Par exemple, toutes les religions enseignent qu’il existe une vie après la mort, avec des récompenses et des châtiments, et qu’il faut offrir des prières et obéir aux commandements de Dieu. Mais, pour que ce joyau puisse briller aux rayons du soleil, il faut le débarrasser de la boue qui l’enrobe. Tant qu’il reste enveloppé de boue, il est inutile. Toute vérité vient de Dieu et il se peut que, dans l’âme des païens, de faibles reflets de la lumière qui brillait dans les temps anciens, lorsqu’Adam marchait au côté de Dieu, subsistent malgré les ténèbres. Mais ces faibles lueurs ne servent qu’à faire ressortir ces ténèbres et à aviver, dans le cœur de l’homme égaré, le désir de découvrir la pleine lumière de la Révélation divine.

Parmi les grandes religions du monde actuel, il n’y en a que deux qui enseignent l’unicité de Dieu – en effet, la religion juive n’est celle que d’un nombre relativement peu important de personnes, qui constituent à elles toutes une seule famille. Les grandes religions monothéistes sont l’islam et le christianisme. Si elles concordent sur un certain nombre de points, elles divergent néanmoins en bien des choses. Les musulmans affirment que leur religion est la voie large, alors que le christianisme est la voie étroite ; sur ce point, les chrétiens sont d’accord avec eux, affirmant cependant que seule la voie étroite mène à la vie éternelle (cf. Mt 7, 13-14). Il est évident que ces deux voies vont dans des directions différentes, aussi ne peuvent-elles toutes deux mener les hommes à Dieu. Il ne peut y en avoir qu’une à mener à la véritable connaissance de Dieu et au bonheur éternel auquel nous aspirons tous, que nous soyons musulmans ou chrétiens. Le sage en quête de la vérité va donc se demander quelle est, de ces deux voies, la juste, afin de l’emprunter pour atteindre son objectif. En la matière, il s’agit d’écarter le voile des préjugés, qu’ils soient nationaux ou religieux, qui empêchent nos yeux de voir la lumière de Dieu.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:12

Cela étant, il nous faut nous demander : « Quelles sont les critères qui nous permettront de déterminer laquelle, de ces deux voies, est celle qui mène au salut ? ». Pour répondre à cette question, on peut dire qu’il n’est pas difficile de trouver les preuves de la Vraie Révélation et de la voie qui mène à la connaissance de Dieu : il suffit en effet de scruter les aspirations de l’esprit humain, les exigences de la conscience de l’homme et les attestations que cette conscience donne de la Nature et des Attributs du Seul Vrai Dieu, surtout dans la mesure où cette Nature et ces attributs sont, dans une certaine mesure, révélés dans la Création. Il est incontestable que la Sainte Nature de Dieu (???) est libre de tout changement et altération. Il s’ensuit que, dans la vraie Révélation, la Nature et la Disposition de Dieu sont révélés d’une manière qui doit se conformer à ce qu’Il avait déjà révélé de Lui-même dans l’œuvre de la Création, dans la préservation de l’univers et dans la voix de la Conscience : en d’autres termes, s’il va de soi que la Révélation doit contenir des informations sur la Nature et la Volonté de Dieu beaucoup plus complètes que ce que l’homme peut découvrir à la simple lecture des pages de l’univers et à l’examen des exigences de son cœur, cet enseignement ne peut cependant êtres en contradiction avec le témoignage que la Nature et la Conscience donnent du Créateur. C’est pourquoi il est possible de faire la distinction entre la Vraie Révélation et toutes les autres religions du monde par le recours aux six critères suivants :

I. La Vraie Révélation doit satisfaire les aspirations de l’esprit humain à l’acquisition du bonheur éternel. On peut distinguer trois catégories parmi ces aspirations : (1) le désir de connaissance de la vérité ; (2) le désir de pardon et (3) le désir de purification.

1. L’homme a besoin de connaître la vérité à propos de lui-même et de son Créateur : en d’autres termes, il a besoin d’informations sûres à propos de la Nature de Dieu et de Ses Attributs, de Sa Volonté et de Ses Commandements. Puis il lui faut découvrir la raison pour laquelle il a été créé et la manière par laquelle il est possible d’arriver à cette fin. En effet, si l’homme ne sait rien de tout cela, comment peut-il atteindre au bonheur authentique et éternel ? « Car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie qu’Il existe et qu’Il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11, 6).

2. L’homme a besoin d’être pardonné pour ses péchés et ses défaillances : il est en effet conscient que, en pensée, en paroles et en actions, il n’a pas fait tout ce qu’il eût dû faire, et fait des choses qu’il n’eût pas dû faire, et donc que, aux yeux de Dieu, il est pécheur et contumace. Lorsqu’il est conscient de sa condition intérieure et ne cherche pas à se tromper lui-même, l’homme a besoin de confesser ses péchés et ses lacunes et il ne peut s’empêcher de se demander comment il peut obtenir du Dieu Omniscient le pardon de ses péchés, ce Dieu qui sonde les reins et les cœurs de tous, qui connaît tous leurs désirs et à qui rien ne peut être caché. Or, comment un transgresseur dont les péchés ne sont pas pardonnés peut-il s’approcher de Dieu et, par Sa miséricorde, atteindre à cette félicité qui est paix avec Dieu et véritable harmonie avec Sa Volonté ? Il faudra donc que la Vraie Révélation enseigne le moyen d’obtenir le pardon des péchés.

3. Pourtant, non content d’obtenir le pardon de ses péchés passés, l’homme a besoin que son cœur soit purifié de l’amour du péché et soit rendu bon et pur de façon à ce que, jour après jour, il puisse grandir dans la ressemblance à son Créateur qui, par les lèvres de Moïse dans la Torah, a dit à son peuple : « Soyez saints car moi, Yahvé votre Dieu, je suis saint » (Lévitique, 19, 2). Car, tant que l’esprit de l’homme n’aura pas réalisé ce désir et que son être le plus intime ne sera pas purifié de désirs mauvais, le Dieu Saint et Juste ne sera pas satisfait de lui. Et comme le véritable bonheur est étroitement lié à cette pureté intérieure – selon ce qui est dit dans l’Injil [dans le Coran : l’Évangile] : « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu ! » (Matthieu 5, Cool –, il est bien clair que nul ne saurait atteindre à la Vision béatifique dont le cœur et l’esprit ne sont pas purs.

Ces trois exigences de l’esprit humain sont indissolublement liées à l’acquisition du bonheur éternel. C’est pourquoi, tant qu’un homme n’a pas trouvé la vérité, ne se trouve pas justifié aux yeux de Dieu et n’a pas atteint la pureté intérieure, il lui est impossible, de par la nature même des choses, de goûter au plaisir spirituel que procure cette sainte béatitude, celle que l’on trouve en la présence du Dieu Saint.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:13

I. Il est à remarquer que ce désir de satisfaire les aspirations de l’esprit et du cœur se trouve même chez les païens : eux aussi, en effet, reconnaissent que, pour atteindre au bonheur vrai et éternel, ils ont besoin de connaître la vérité. Les sacrifices qu’ils offrent prouvent à l’évidence qu’ils se confessent pécheurs, puisqu’ils les offrent pour obtenir le pardon ; et la grande diversité de leurs pratiques ascétiques ainsi que les serments qu’ils font prouvent qu’ils ont eux aussi conscience d’avoir besoin que soient purifiés leur esprit et leur cœur souillés par ce monde pécheur.

Tant que reste insatisfaite cette aspiration au bonheur que le Dieu Très-Miséricordieux a fermement implantée dans le cœur de l’homme, il est bien évident que celui-ci ne peut atteindre à la vraie joie ni à la quiétude du cœur. En effet, comment le vaisseau de l’esprit humain pourrait-il être au repos sur les flots déchaînés du désir, de la crainte et de l’incertitude ? Étant admis que nul ne peut assouvir les aspirations de son esprit par les plaisirs des sens ou par l’exercice de sa raison et de son intelligence, il s’ensuit évidemment que Dieu a implanté cette aspiration dans le cœur de l’homme de façon à ce qu’elle puisse être satisfaite par les richesses de sa munificence et que, dans Sa Sagesse, Il a suscité cette soif de l’âme pour qu’elle ne puisse être apaisée qu’en s’abreuvant dans le fleuve où coule l’eau vive. En conséquence, on peut à l’évidence attendre de la Révélation divine qu’elle offre de quoi satisfaire ces besoins, puisque cette Révélation a pour fin d’apaiser la soif de l’esprit humain. Si donc une doctrine quelconque se présente comme Révélation sans offrir cette possibilité, elle est assurément inutile ; et son inutilité suffit à démontrer que cette soi-disant Révélation ne vient pas de Dieu, qui ne manque jamais d’exécuter Ses desseins gracieux par les moyens choisis par Sa divine Sagesse.

II. La Vraie Révélation doit être conforme à la Loi morale qui est inscrite dans le cœur de l’homme et que nous appelons la conscience. La conscience est ce qui perçoit et approuve ce qui est bien et condamne ce qui est mal, que ce soit dans le choix, l’intention ou le motif. La conscience n’est pas la même chose que la raison, ou jugement, qui est une faculté d’ordre inférieur et qui peut tomber dans l’erreur ou s’égarer, ce qui n’est pas le cas de la conscience. La conscience est un don sublime de Dieu, qu’il convient d’apprécier à sa juste valeur ; pourtant, elle est comme l’aiguille aimantée d’une boussole qui, normalement et si elle fonctionne correctement, indique la direction du Pôle, mais qui peut indiquer une autre direction lorsqu’on approche trop près d’elle un morceau de fer.

La conscience, quant à elle, est comme l’étoile polaire (????????? ? ??????? ?????) qui, toujours, indique la direction du Pôle et qui guide sans erreur le marin dans sa course, pour autant qu’il ne la perde jamais de vue. Bien des navires se sont fracassés sur des rochers pour avoir suivi les indications d’une boussole faussée (??????????? ? ???? ????), mais l’étoile polaire est inamovible. Pourtant, il arrive souvent que des brumes et nuages montant de la terre la cachent aux yeux du marin ; par contre, les brouillards du doute et les nuages du désespoir ne cachent jamais, aux yeux du pèlerin, l’étoile qui guide sa conscience. La raison juge notre conduite et nos actions mais, comme nous l’avons déjà dit, la conscience juge l’intention, le choix et le motif. Certains enseignent que la conscience peut s’égarer et qu’elle peut dévoyer les hommes ; mais ce qu’ils veulent dire, en réalité, c’est que le jugement peut être erroné. Ils confondent jugement faillible et conscience infaillible ; ils ne font pas la distinction entre la boussole et l’étoile polaire.

Le Dieu Très-Miséricordieux a placé l’étoile polaire de la conscience dans le ciel du cœur de chaque homme afin que, en tout temps, il puisse connaître la direction à suivre et qu’il la suive. Mais on ne peut connaître la juste conduite à adopter que si la conscience approuve l’intention qui nous y pousse. Quelqu’un pourra être trompé par un faux prophète, tel que Mani [IIIe siècle, fondateur du manichéisme] ou Musailamah [dit « le Menteur », qui se prétendait prophète à l’égal de Mahomet], et ensuite, avec les meilleures intentions, faire le mal ; mais, dans ce cas, c’est son jugement qui est en défaut. Sa conscience lui dit qu’il a le devoir d’obéir aux Commandements de Dieu et de se soumettre à l’enseignement de Ses prophètes. Pourtant, son jugement erroné peut l’amener à penser, à tort, que Mani, ou Musailamah, ou Al Muqanna’ (???????????) [musulman hérétique, VIIIe siècle], ou Al-Hakim [Xe-XIe siècles], que les Druzes vénèrent (???????? ???? ????), a été envoyé par Dieu. En toute probabilité, cependant, les hommes qui suivent des faux prophètes tels que ceux-là y sont poussés par l’espoir de récompenses terrestres. Lorsqu’un homme s’écarte du droit chemin, la faute n’en est donc pas à la conscience. La justesse des enseignements et des avertissements de la conscience est attestée par le fait que presque toutes les races et tribus des hommes sont en accord sur la Loi morale. C’est ainsi que, chez tous les hommes, la conscience condamne le mensonge, la tromperie, l’adultère, le vol, le meurtre et autres actes mauvais de ce genre, même si, dans certains cas, telle ou telle fausse religion déforme leur jugement à un tel point qu’ils pensent que, en commettant l’un de ces crimes sur ordre d’un prêtre, ou d’une personne qui se prétend prophète, ce n’est plus un crime. Il y a eu des cas où des hommes se sont imaginé que Dieu avait manifesté Sa faveur à un prophète en lui permettant de violer impunément la Loi morale. Des préjugés religieux ont perverti leur jugement à un tel point qu’ils ne se rendent plus compte que nul ne peut jamais avoir le droit de faire le mal. Ils ne comprennent pas que la Loi morale de la conscience est un reflet que produit, dans le miroir du cœur, la Sainte Nature (???) du Dieu Très-Saint.

La nature de Dieu est immuable, aussi est-il absolument impossible que la Loi morale, qui en est le reflet, puisse changer ou être altérée. Le cours des âges n’a aucun effet sur elle car le Temps ne saurait en aucune manière affecter l’Éternel. Imaginer que Dieu approuve l’adultère aujourd’hui et l’interdit demain, ou qu’Il permet à un homme qu’Il favorise de violer la Loi morale en signe de la faveur qu’Il lui porte, c’est aller tout autant au rebours de la vérité que de croire, comme le font certains idolâtres, qu’il est justifié de verser le sang d’innocentes victimes humaines sur les autels de leurs dieux, ou d’enseigner, comme le font certains hérétiques, que le Dieu Très-Saint les approuve lorsqu’ils consacrent leurs filles à cette forme de fornication appelée « mariage temporaire » (???????? ? ????), ou de croire, comme le font certains païens ignorants de l’Inde, qu’ils gagnent la faveur des dieux lorsque des filles sont mises à part pour vivre une vie de prostitution dans leurs temples. La conscience condamne toutes ces choses, elle déclare qu’elles sont mauvaises, qu’elles déplaisent à Dieu et qu’elles méritent châtiment. Dans le même sens, la conscience approuve la droiture, la vérité, la sincérité, la miséricorde, la bonté, la pureté, la justice et tous les autres actes que, partout dans le monde, les hommes qualifient de bons, qu’ils reconnaissent plaire au Dieu Très-Haut et mériter une récompense du Trésor de sa Munificence.

Il est donc évident que la vraie Révélation doit être en accord avec la conscience et qu’elle doit donner autorité à sa voix : dans ce sens, pour être vraie et avoir son origine en Dieu le Créateur de l’humanité, Lui qui a implanté la conscience dans le cœur de l’homme, cette Révélation doit condamner les choses que la conscience déclare mauvaises, injustes et désagréables à Dieu et qui méritent un châtiment. Semblablement, du fait qu’elle provient du Juste Juge de toute la terre, la Vraie Révélation doit approuver les choses approuvées par la conscience. Il n’est pas possible que la Parole de Dieu (???? ????) soit en contradiction avec la conscience qu’Il nous a donnée pour nous guider. Au contraire, cette Révélation doit confirmer les décrets de la conscience avec toute l’autorité d’un message divin de crainte que les hommes ne fassent l’erreur de confondre leur faible jugement et leur conscience, ou qu’ils ne soient entraînés au péché et à la destruction par les appâts de ce monde éphémère et par les tentations de la chair et du Diable.

III. Du fait que la conscience, qui a son trône dans l’esprit de l’homme, déclare que le Dieu Très-Haut est Juste et Saint, qu’Il aime et récompense ceux qui font le bien mais punit ceux qui font le mal, il s’ensuit que la vraie Révélation doit indubitablement Le révéler comme possédant précisément ces attributs. Et, tout comme la conscience incite l’homme à acquérir la bonté et la pureté, la vraie Révélation doit aussi attirer les hommes vers ce noble objectif de façon à ce qu’ils puissent devenir purs et saints, en pensée, en parole et en action, intérieurement et extérieurement, parce que le Dieu Très-Haut est Saint et qu’Il aime la sainteté dans Ses créatures.

IV. La raison déclare que Dieu est Un et, manifestement, tout l’univers est l’œuvre d’un Seul Esprit. Comme le dit Sa’di :

Aux yeux du sage, la moindre feuille d’arbre est un volume de connaissance du Dieu Très-Sage.

Il a encore été dit avec justesse :

Chaque chose sur terre est pour toi un signe de l’existence du Dieu unique.

Et encore :

Chaque brin d’herbe proclame qu’il est l’unique auteur de toute chose.

La raison nous informe également que le Dieu Très-Haut est éternel, Tout-Puissant, et que, dans Sa nature (???) et Ses Attributs, Il est pur et libre de tout changement et altération, qu’Il est Bon, et qu’est immuable Son dessein éternel pour la création et la préservation de l’univers. C’est pourquoi la vraie Révélation doit confirmer cette évidence puisque, à ceux qui méditent, Il a déjà révélé tout cela à propos de Lui-même dans les pages du Livre de l’Univers et dans la raison de l’homme lui-même. En d’autres termes, lorsque nous appliquons notre intelligence à contempler la Création (????????? ), nous découvrons que Dieu est Un, Éternel, Tout-Puissant, Miséricordieux et Juste, et qu’Il est le Créateur du ciel et de la terre. C’est pourquoi toute Révélation venant de Lui doit être en accord avec le Livre de la Nature, dont Dieu est Lui-même l’auteur, en affectant ces attributs au Dieu Très-Haut.

V. La vraie Révélation doit indiquer clairement la voie qui mène au salut et, dans ce qu’elle enseigne à ce sujet, il ne doit pas y avoir de contradiction sur le fond (???? ?????). Il est tout à fait possible que différentes parties de cette Révélation aient été données à des moments différents d’une longue histoire ; on pourra donc trouver, dans ses enseignements, des degrés différents de spiritualité et, en fonction de l’évolution des circonstances, les rites et cérémonies pourront changer. Mais il ne s’agit là que de la ????????? de la religion, de son enveloppe extérieure et non pas de son noyau. Dans la plénitude des temps, la cosse tombera, révélant le grain arrivé à maturité ; sinon, en effet, plutôt que d’être d’une utilité quelconque comme elle l’était au début, elle deviendrait, au fil du temps, un obstacle à sa croissance et à son développement. Ce rejet de la coque n’implique cependant pas une modification du dessein originel, il ne le contredit pas, nonobstant ce que peuvent penser les insensés. En réalité, c’est une poursuite de la croissance, une étape supplémentaire du développement et de l’accomplissement du dessein très-sage du Créateur. Semblablement, lorsqu’un enfant commence à aller à l’école, il doit chaque jour étudier l’alphabet et recopier au mieux des phrases soigneusement écrites par le maître. Il doit respecter toutes les règles de l’école concernant l’heure d’arrivée et de départ ainsi que toutes les autres règles édictées pour le maintien de la discipline. Mais ces règles ne constituent pas une fin en soi : elles ne sont qu’un moyen pour atteindre une fin. Au bout d’un certain temps, lorsque l’enfant a été bien éduqué, il ne lui est plus nécessaire d’observer ces règles car il n’a plus besoin d’aller à l’école. Pourtant, les règles de grammaire n’ont pas changé et, lorsqu’il poursuit des études supérieures, il ne peut négliger les lettres de l’alphabet, même s’il n’a plus besoin de les copier plusieurs fois par jour, ainsi qu’il le faisait au début de sa scolarité. On ne peut pas dire que les règles de l’apprentissage et de l’éducation peuvent changer et se contredire : celui qui apprend se trouve dans des circonstances différentes, ce qui lui permet de se passer de devoirs qui, s’ils lui furent profitables à une époque, lui feraient désormais perdre du temps et l’empêcheraient de progresser s’il devait continuer à les pratiquer une fois qu’il a atteint un stade supérieur. Semblablement, dans cette grande École du Monde, la raison nous enseigne que le Dieu Très-Sage ne veut pas que ses élèves en restent indéfiniment à apprendre et répéter l’alphabet qui est celui de la théologie, à continuer à observer toujours soigneusement les mêmes rites et cérémonies, ne faisant jamais aucun progrès dans la connaissance de leur Créateur, qui a fait le monde afin qu’Il fût connu.

Tout comme les livres dans lesquels étudient les élèves de l’école élémentaire sont remplacés par ceux utilisés dans les classes supérieures, au lycée et à l’université, sans qu’il y ait, de l’un à l’autre, contradiction sur le fond ni changement d’orientation, il est de même possible que des parties antérieures de la Vraie Révélation (celles qui concernent les formes et les cérémonies) soient remplacées par des éléments plus complexes, par des livres comportant un enseignement spirituel plus profond. Pourtant, tout comme les règles de grammaire ne changent pas ni ne sont abolies à mesure que l’élève progresse dans ses études, la Loi morale et les grands principes fondamentaux de la vraie Religion et les vérités de la Révélation ne changent pas ni ne sont abrogés à mesure que Dieu continue à éduquer les élèves qui sont dans Son école. Là encore, Il pourra envoyer prophète après prophète qui, chacun à leur tour, feront avancer les hommes dans la connaissance du Très-Haut, plus loin que ne l’avaient pu faire leurs prédécesseurs. Ainsi dispensée, la Révélation graduelle varie, en ce sens que, de degré en degré, elle devient plus élevée. Il n’en reste pas moins qu’il est contraire à la raison d’imaginer que, lorsque les élèves ont appris les sciences et les arts enseignés dans les classes supérieures, un nouvel enseignant arrivera qui les forcera à tout oublier et à réapprendre l’alphabet.

Nous pouvons donc en déduire qu’il ne saurait y avoir de contradiction ni d’opposition entre les doctrines de la Vraie Révélation mais que, pourtant, il faut une progression graduelle, et non pas une régression, dans la révélation de la connaissance de Dieu.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:13

VI. Nul livre ni prophète ne peut révéler pleinement aux hommes le Dieu Très-Haut. Les prophètes et les livres inspirés peuvent enseigner aux hommes bien des choses à propos de Dieu. Ils peuvent, par eux-mêmes, nous révéler Ses commandements, Sa volonté et Ses glorieux attributs mais ils ne peuvent pas amener les hommes à une connaissance personnelle de Dieu Lui-même. Les proclamations du roi, par la voix de ses hérauts, peuvent bien faire connaître ses gracieux décrets à ses sujets et montrer à quel point il est miséricordieux et juste ; mais, pour que ces sujets puissent le reconnaître et le connaître véritablement en personne, il faut qu’ils le voient et qu’ils entendent sa voix. Même alors, la connaissance qu’ils auront de leur souverain ne sera pas parfaite mais, à sa manière, elle sera réelle. Ainsi en est-il du Roi de tous les rois, du Seigneur des mondes, du Créateur Tout-Puissant et du Préservateur de toute chose. Ses messagers (???????????), qui nous font connaître Ses décrets et qui proclament Ses attributs, ne peuvent pas Le révéler à Ses créatures d’une manière telle qu’ils parviennent à Le connaître réellement et personnellement, Lui qui est invisible. Outre tout ce que lui peuvent enseigner les prophètes, l’homme a besoin d’une manifestation visible du Divin, d’une manifestation personnelle (???????) de Dieu, d’une relation à Dieu, avec Celui qui est Lui-même parfaitement humain et parfaitement divin, que les hommes peuvent arriver à connaître aussi bien, sinon même mieux, qu’ils connaissent leurs amis et qui peut gagner l’amour de leur cœur et, ainsi, les amener à Le servir, non pas dans la perspective d’une récompense ni par crainte d’un châtiment mais d’un amour vrai, sincère et gratuit et qui, de ce fait, est le plus élevé des attributs de l’homme. La vraie Révélation annoncera donc aux hommes, à l’avance, cette manifestation, elle les amènera, avant qu’Il se manifeste, à L’attendre, elle leur dira à quels signes ils Le reconnaîtront et, après Sa venue en ce monde, elle notera Ses paroles et Ses œuvres, et cela si clairement qu’en toutes choses, tout au long des temps, les hommes pourront, avec les yeux de la foi, y voir Son reflet comme dans un miroir et arriver ainsi à Le connaître et, en Lui, connaître le Dieu Très-Haut.

La Révélation qui remplit ces six conditions est la seule à pouvoir être appelée la Révélation Vraie et Ultime de Dieu à Ses créatures.

Il est tout à fait possible que la Révélation qui satisfait à ces six conditions contienne certains mystères divins qui dépassent de loin les capacités et les perceptions de la raison humaine, au point que, avec son intelligence faible et limitée, l’homme soit incapable d’en sonder les profondeurs. Car il va de soi que la science et la sagesse du Créateur sont infiniment plus grandes et profondes que celles de l’homme, créature terrestre et myope et qui n’est née que d’hier. On a pu dire justement :

À traverser la plaine de la gloire de Dieu, la pensée de l’homme est un destrier qui se fatigue et s’épuise ; dans l’océan de l’union avec le Dieu Très-Haut, toute pensée de notre connaissance sombre honteusement.

Comment donc l’intelligence de l’homme pourrait-elle arriver à connaître l’Essence de Sa Nature (?????? ?????? ?????) ? Et, tout comme l’homme est incapable de comprendre pleinement sa nature finie et ne peut expliquer comment l’œil voit et comment l’oreille entend, ou plutôt comment, par le moyen de ces instruments matériels, son être intime, qui est immatériel, entre en contact avec les choses visibles et matérielles qui l’entourent, comment donc pourrait-il comprendre tous les mystères de la Nature du Dieu Infini, qui est Invisible ? En outre, il est possible qu’existent, dans la Nature de Dieu, des attributs si sublimes que, parmi les créatures, aucune ne possède des attributs qui puissent jamais leur être comparés. Comment donc, par sa seule raison, l’homme peut-il découvrir que Dieu ne possède que tels et tels attributs et qu’Il ne peut pas posséder d’autres attributs bons et parfaits ? Comment quiconque pourrait-il fixer des limites à Celui qui est Infini et Incompréhensible ? Celui qui fait cela prétend en réalité être lui-même divin. De ces attributs, nous ne pouvons dire avec certitude que seuls n’existent pas en Dieu ceux qui, en soi, sont vils et mauvais et contraires à la Loi morale inscrite dans notre cœur (laquelle Loi est le reflet de la nature propre de Dieu dans le miroir de notre esprit). Ainsi, lorsqu’un livre qui prétend être une Révélation divine soutient que Dieu possède des attributs mauvais, nous affirmons que ce livre ne peut être d’inspiration divine. Ce que nous avons dit jusqu’ici explique suffisamment la pierre de touche que nous devons employer pour vérifier l’authenticité de toute Révélation prétendue être divine. Il est nécessaire de disposer d’une telle pierre de touche et de l’employer avec sagesse car bien des nations se sont égarées et se sont perdues dans le désert aride du paganisme et de l’idolâtrie pour avoir accepter des faux prophètes comme s’ils venaient de Dieu ainsi que des livres qu’Il n’a pas inspirés.

Lorsqu’on examine les livres religieux des païens de cette manière, on s’aperçoit clairement qu’il est impossible que les doctrines qu’ils contiennent aient pour source le Dieu Très-Haut : en effet, dans la plupart des cas, ils ne satisfont pas aux aspirations du cœur humain à connaître la vérité, à voir ses péchés pardonnés, à atteindre à la pureté et au bonheur éternel. Au contraire, plutôt que de donner aux hommes des enseignements sur le Créateur Unique, Très-Sage, Tout-Puissant et Très-Saint, ces livres païens contiennent des fables sur un grand nombre de faux dieux et incitent les hommes, pour plaire à ces êtres mauvais, à les adorer et, ce faisant, à tomber dans l’idolâtrie et le polythéisme et, bien évidemment, dans bien d’autres péchés odieux. Ainsi, lorsqu’on juge les livres religieux des païens à l’aune de tous les critères que nous avons mentionnés, la conclusion nécessaire est qu’ils ne sont pas inspirés. Et ce fait même prouve que les vérifications que nous avons mentionnées sont satisfaisantes puisqu’elles permettent de détecter la fausseté de ces religions. Il s’ensuit que, en appliquant ces critères pour vérifier les prétentions du christianisme et de l’islam, nous utilisons une pierre de touche qui a déjà fait ses preuves.

Dans le présent ouvrage, notre objectif est de faire une vérification de ce genre, qui devra démontrer quel est, du Coran ou de la Bible, la Parole de Dieu (???? ????), la véritable Révélation de Dieu, pour autant que Dieu puisse être révélé dans les pages d’un livre qui a été écrit dans une ou plusieurs langues des fils des hommes.

Certains pourront penser qu’il est possible que la Bible et le Coran soient tous deux inspirés par Dieu, et supposer que celui-ci complète la Révélation commencée dans celle-là, tout comme les Psaumes et les Livres des Prophètes et les autres livres de l’Ancien Testament prolongent l’enseignement entamé dans la Torah et comme les Évangiles et le reste du Nouveau Testament donnent aux hommes des enseignements parfaitement conformes à ceux contenus dans l’Ancien Testament, quoique plus élevés et plus avancés. En examinant les principales doctrines du christianisme et de l’islam, nous serons en mesure de conclure si c’est effectivement le cas ou non. Si nous constatons que ces doctrines ne se contredisent pas et que, en matière d’enseignement moral et d’instruction spirituelle, le Coran est tout autant supérieur à l’Évangile que l’Évangile l’est par rapport à la Torah, cette supposition pourra alors paraître probable. Mais, par contre, s’il apparaît que, sur certaines doctrines essentielles, la Bible et le Coran se contredisent, il sera alors évident que seul l’un de ces deux livres peut être la vraie Révélation. Il nous faudra alors leur appliquer à tous deux les critères énoncés ci-dessus afin que, conduits par la miséricorde divine, nous puissions conclure et savoir, en toute certitude, lequel des deux révèle véritablement la Voie du Salut.

Celui qui cherche la vérité et désire faire la volonté de Dieu doit donc, en toute sincérité du cœur et pureté d’intention, entamer sa recherche au nom du Dieu Très-Miséricordieux et prier son Créateur Très-Sage de le guider dans son étude et de libérer son regard de toutes les brumes de l’esprit de parti et du préjugé afin qu’il puisse marcher à la lumière de l’Inspiration Divine.

C’est dans cet esprit que, nous en remettant entièrement à la grâce et à la miséricorde du Guide Céleste, nous allons entamer notre examen et notre étude de la Bible et du Coran pour voir s’ils sont ou non en accord sur les points les plus importants de la foi et du devoir et, s’ils divergent, quel est celui de ces deux livres qui contient la Vraie Révélation de Dieu. C’est là une entreprise d’une telle importance que nul homme qui aspire au bonheur éternel ne saurait s’y lancer à la légère : il est en effet évident que, de la conclusion, dépend notre salut ou notre destruction. Si Dieu a révélé la Voie du Salut, si nous ne la trouvons pas et si nous ne l’empruntons pas, comment pouvons-nous ne pas nous égarer et tomber dans l’erreur spirituelle (?????) ?

Mais, par-dessus tout, il convient que, dans notre quête de la vérité, nous évitions tout conflit, toute controverse amère, toute haine et vitupération, nous rappelant que ces choses aveuglent le regard spirituel des hommes et les empêchent de s’entraider à rechercher le précieux trésor de la Vérité. Plutôt que de nous haïr et de nous quereller à propos de la religion, nous devrions tous nous efforcer de nous aider mutuellement dans cette quête, dans ce pénible pèlerinage qui doit nous mener au seuil du Tribunal du Dieu Très-Haut : nous sommes tous, en effet, des fils d’Adam, des créatures du Seul Vrai Dieu, et des élèves dans cette école qu’est l’ici-bas. Le poète Sa’adi l’a très bien dit :

Les membres sont les fils d’Adam les uns des autres, faits d’une même essence, et tous frères ; que l’un souffre malheur ou douleur, les autres ne peuvent trouver le repos.

Si nous aidons nos frères, ceux qui, comme nous, cherchent la lumière, nous pouvons alors, en toute confiance et pleins d’espoir, demander avec humilité au Dieu Très-Miséricordieux de nous montrer la lumière de Son Visage et de nous aider à nous débarrasser de tout orgueil spirituel, car la bénédiction de Dieu ne peut jamais reposer sur l’orgueilleux :

Apprends l’humilité, toi qui as soif de grâce ; l’eau du fleuve n’arrose jamais les sommets.

Le poète l’a dit en vérité :

Lorsque Dieu veut venir à notre secours, il nous incite à demander Son aide.

Tout comme nous ne pouvons voir le soleil que grâce à sa lumière, ce n’est que par le rayonnement spirituel de Sa Grâce divine que le Dieu Invisible peut se rendre visible aux yeux de notre âme. Ayant donc, par une prière sincère et persévérante, offerte du fond du cœur, obtenu du Dieu Gracieux qu’Il nous aide, et ayant donc ainsi été amenés à la connaissance de la Vérité, acceptons-la et reconnaissons-la partout où nous l’avons pu trouver, sachant que toute vérité vient de Dieu, qui est Lui-même la Vérité (??????). Car quiconque méprise la Vérité, c’est Dieu Lui-même qu’il a rejeté.

Le présent Traité est divisé en trois parties. Dans la première, nous allons étudier les affirmations des ignorants selon lesquelles la Torah, le ZAbur [les Psaumes] et l’Injil, maintenant répandus chez les chrétiens, sont à la fois corrompus et abrogés. Dans le second, nous énoncerons brièvement les principales doctrines de la foi chrétienne, et nous tenterons de voir si l’Ancien et le Nouveau Testaments satisfont aux critères mentionnés précédemment. Dans la troisième partie, nous étudierons si, selon ce que croient les musulmans, le Coran est la Parole de Dieu (???? ????) et Mahomet le Sceau des prophètes, le Messager de Dieu. Et que Dieu bénisse nos efforts pour indiquer la Voie du Salut ainsi que tous ceux qui, par la grâce de Dieu, s’efforcent de la suivre !

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:15

Ière PARTIE

OÙ IL EST DÉMONTRÉ QUE L’ANCIEN ET LE NOUVEAU TESTAMENTS SONT LA PAROLE DE DIEU (???? ????)
ET QU’ILS N’ONT JAMAIS ÉTÉ NI CORROMPUS NI ABROGÉS

CHAPITRE 1

LE TÉMOIGNAGE RENDU PAR LE CORAN À LA BIBLE


Les érudits font une distinction entre deux sortes de preuves : les preuves intellectuelles (????), qui comprennent les preuves intrinsèques et les preuves extrinsèques, et les preuves documentaires.

Si nous écrivions ce livre à l’intention des incroyants, des déistes (??????????????) ou des idolâtres, il serait nécessaire, en premier lieu, de présenter les preuves extrinsèques que nous avons pour soutenir notre conviction que les livres de l’Ancien et du Nouveau Testaments sont anciens, non corrompus et, de façon générale, fiables, et qu’ils contiennent une Révélation du Dieu Très-Haut. Il nous faudrait aussi rapporter l’histoire de chacun de ces livres, du moins ce que nous en connaissons, pour expliquer comment le Canon des Saintes Écritures a été établi et pour quelles raisons extrinsèques nous sommes en droit d’attribuer chacun de ces livres aux auteurs dont ils portent le nom. Il nous faudrait ensuite étudier soigneusement les preuves intrinsèques, c’est-à-dire celles qu’offrent ces livres eux-mêmes. Alors nous pourrions énoncer la conclusion de notre examen. Tout cela a déjà été fait, à de nombreuses reprises, par des chrétiens. L’une des raisons en est que, dès les temps les plus anciens, des incroyants ont attaqué nos Livres Sacrés et que, pour notre propre satisfaction, il nous a fallu étudier toutes les preuves alléguées pour et contre eux. En outre, nous, les chrétiens, nous croyons qu’il est de notre devoir de faire un tel examen, en raison du précepte : « Vérifiez tout ! » (1 Thessaloniciens 5, 21). Notre raison nous dit que, obéir à ce précepte, c’est une chose admise par Dieu, qui nous a donné l’intelligence pour l’utiliser à bon escient pour Sa gloire. La Vérité est l’un des attributs de Dieu et, en tant que telle, elle ne périra jamais : elle est nécessairement éternelle. Ainsi donc, celui qui, du fond de son cœur, désire trouver la Vérité et vivre selon la Volonté très-sainte de Dieu n’a rien à craindre d’un examen soigneux et exhaustif des bases de sa foi. Arrivé au bout de son étude, cet homme peut alors non seulement s’appuyer solidement sur le rocher de la vérité elle-même mais encore aider ceux qui sont ballottés sur la mer du doute et de l’incertitude. Sa foi est alors digne de ce nom, ce n’est plus désormais une simple imitation (????????) ni du sectarisme ou de l’ignorance.

Les bibliothèques des penseurs chrétiens sont remplies de livres relatifs aux preuves du christianisme. Mais ce n’est pas le lieu de nous y attarder car nous n’écrivons pas pour des incroyants mais pour nos frères musulmans, pour qui le Coran est l’ultime Révélation faite par Dieu aux hommes et qui croient que tout ce qui y est écrit est la parole de Dieu Lui-même (???? ????). Pour les musulmans, il est très important de savoir ce que le Coran dit de la Bible, d’autant plus que les ignorants ont, en la matière, une conception totalement erronée. Il n’est pas exagéré de dire que ce que la plupart des musulmans croient qu’enseigne le Coran sur ce point particulièrement important est tout à fait contraire à ce qu’enseigne effectivement leur Livre Sacré. Il est donc probable que tout vrai musulman tirera profit de participer à l’étude de cette question : « Quel témoignage le Coran donne-t-il de la Bible, et que nous apprend celui-là à propos de celle-ci ? »

Pour tous, il apparaît à l’évidence que le Coran lui-même atteste du fait que, à l’époque de Mahomet, des chrétiens et des juifs habitaient en Arabie et que leurs religions respectives étaient différentes. Ces deux populations sont appelées « les Gens du Livre » .

Le Coran témoigne du fait que le Livre qui a donné leur nom à ces deux communautés religieuses était encore en usage chez elles à cette époque. De ce Livre, le Coran cite notamment la Torah, le ZAbur et l’Injil . En outre, le Coran affirme que ces livres ont été envoyés par le Dieu Très-Haut et que le Coran a été donné lui-même par la suite pour les confirmer . Il enseigne également que ceux qui rejettent ces livres seront châtiés dans le monde à venir, et il déclare que les livres de l’Ancien Testament et ceux du Nouveau Testament concordent sur l’enseignement général qu’ils dispensent. Étant donné que le Coran dit tout cela à propos de la Bible, il n’est pas nécessaire, dans le cas d’espèce, que les preuves avancées en confirmation de la Bible soient du même degré que dans le cas où nous écririons pour convaincre des incroyants.

On pourra néanmoins objecter : « (1) Il n’est pas logique que vous, les chrétiens, en appeliez au témoignage du Coran puisque vous n’admettez pas qu’il vient de Dieu. (2) En outre, les Livres que les chrétiens appellent l’Ancien Testament et le Nouveau Testament ne sont pas ceux auxquels se réfère le Coran, du moins pas dans leur état actuel car ils ont été corrompus ou, en tout cas, ils ne sont plus valides. » En réponse à cela, nous admettons que la première objection serait tout à fait justifiée à l’encontre de tous les chrétiens qui prétendraient s’appuyer sur le Coran pour prouver l’authenticité des Saintes Écritures. Pourtant, nous, nous ne nous appuyons en aucune manière sur le Coran pour nous démontrer à nous-mêmes l’authenticité de nos Écritures. Ce que nous faisons est complètement différent : nous essayons de montrer aux musulmans que c’est eux, en tant qu’ils croient au Coran, qui sont bien obligés d’admettre ce que ce Livre dit à propos des Livres juifs et chrétiens. Cet argument est incontestable, à moins qu’on ne puisse prouver le bien-fondé de la seconde des objections présentées ci-dessus.

Néanmoins, quoique cette seconde objection semble aller nettement à l’encontre de l’affirmation coranique selon laquelle les paroles de Dieu ne peuvent être changées, nous l’examinerons, avec l’aide de Dieu, dans d’autres chapitres de cette première Partie. En effet, avant d’entreprendre cet examen, nous nous permettrons, avec toute la courtoisie et le respect dus à nous frères musulmans, d’alléguer quelques-uns des principaux passages dans lesquels le Coran atteste de la Bible. Nous en appellerons aussi à d’importants commentateurs musulmans pour démontrer que nous comprenons bien le sens des versets que nous citons.

Le Coran dit clairement que « le Livre » (???????), c’est-à-dire la Bible, existait chez « les Gens du Livre » (???? ???????) à l’époque de Mahomet et qu’il ne s’agissait pas d’« un nom ne correspondant pas à la chose nommée ». Cette assertion est confirmée par plusieurs passages, dont nous ne citerons que quelques-uns. Par exemple, dans la sourate 5 (Al Ma’idah – La table servie), Mahomet se voit enjoindre, au verset 68 [[DM 72]], de parler ainsi : « Ô Gens du Livre ! vous ne vous appuyez sur rien, tant que vous n’observez pas la Tora, l’Évangile et ce qui vous a été révélé par votre Seigneur ». À propos de l’occasion où ce verset a été révélé, Ibn Hishâm, dans la Sîrat Rasûl Allâh [[Biographie de l’Envoyé d’Allâh]], affirme que l’historien Ibn ’Ishâq a dit : « Rafi' ibn Harithah et Salam ibn Mushkim et Malik ibn Az Zaif et Rafi' ibn Harmalah s’approchèrent de l’apôtre de Dieu. Ils dirent : "Ô Mahomet, n’affirmes-tu pas que tu te tiens [debout] sur le credo d’Abraham et sa religion, et que tu crois en ce que nous possédons de la Torah, et que tu témoignes qu’elle est de Dieu, la vérité ?" Il dit : "Oui, mais nous avons innové, et vous niez ce qui s’y trouve de cette alliance qui a été conclue avec vous, et vous en avez caché ce qu’il vous avait été enjoint d’expliquer aux hommes. Ainsi donc, je m’écarte de vos innovations." Ils dirent : "Certainement, nous croyons par ce que nous tenons entre nos mains et, en vérité, nous nous fondons sur la vérité et la Preuve, et nous ne te croyons pas et ne nous te suivons pas." Et c’est pourquoi Dieu (qu’Il soit honoré et glorifié !) a envoyé [ce verset] à leur propos. » Nous voyons ici que Mahomet exprime son acceptation des Écritures telles qu’elles étaient alors en usage chez les juifs ; par contre, il rejetait les « innovations » qu’il déclarait à juste titre avoir été introduites dans la pratique extérieure de la religion. En l’occurrence, Mahomet était d’accord avec ce que le Christ avait dit, en Son temps, aux juifs (cf. Matthieu 23, 16-24 ). Cela dit, ce verset du Coran et ce que raconte Ibn ‘Ishâq démontrent que, à l’époque, les juifs avaient la Torah, et les chrétiens l’Injil ; sinon, on ne voit pas pourquoi il leur serait enjoint d’observer (????? ?????????) les préceptes contenus dans ces livres si ceux-ci avaient disparu ou s’ils avaient été corrompus. Dans le premier cas, il leur eût été impossible d’observer cette injonction ; dans le second cas, en s’y soumettant, ils se fussent égarés.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:15

Dans la sourate 2 (Al Baqarah – La Vache), au verset 107 [[DM 113]], nous lisons : « Les Juifs ont dit : "Les Chrétiens ne sont pas dans le vrai !" [[littéralement : "Ils ne sont sur rien"]]. Les Chrétiens ont dit : "Les Juifs ne sont pas dans le vrai" [[littéralement : "Ils ne sont sur rien"]], et pourtant ils lisent le Livre ». Le temps de ce dernier verbe (????????? : ils lisent à haute voix, ou : ils récitent, ou : ils méditent) montre que, à l’époque, tant les juifs que les chrétiens possédaient les Écritures, sinon il aurait fallu mettre le verbe au passé et non au présent : en effet, on n’aurait pu dire à proprement parler qu’ils étaient alors en mesure de les lire et que, en pratique, ils avaient l’habitude de le faire. Dans la sourate 10 (Jonas), on lit au verset 94 que Dieu a dit : « Si tu es dans le doute au sujet de notre Révélation, interroge ceux qui ont lu le Livre avant toi ». Quant à savoir si cette phrase s’adresse ou non à Mahomet, Ar Razi présente des vues divergentes ; cependant, il nous dit que même ceux qui pensaient que ce n’était pas le cas expliquaient ce verset de la manière suivante : ici, Dieu s’adressait à tous ceux qui mettaient en doute les paroles de Mahomet, disant : « Ô homme ! si tu as des doutes concernant ce que, par la bouche de Mahomet , Nous t’avons envoyé pour te guider, demande alors aux Gens du Livre, qui te prouveront l’authenticité de sa qualification de prophète ». Et cela amène Ar Razi à se demander : comment Dieu pouvait-il renvoyer les gens aux Écritures des juifs et des chrétiens si ces livres étaient vraiment corrompus (??????????) ou altérés (??????????) ? Sa réponse n’est guère satisfaisante car tout ce qu’il peut dire, c’est que, s’il s’y trouvait encore l’un ou l’autre passage pour témoigner de Mahomet, la preuve qu’ils apportent n’en serait que plus claire. Personnellement, Ar Razi pense que ce verset est une injonction adressée à Mahomet lui-même, pour le cas où des doutes lui viendraient à propos de sa fonction prophétique.

Quoi qu’il en soit, ce verset prouve que, à cette époque-là, les juifs et les chrétiens avaient l’habitude de lire leurs Écritures, et qu’ils le faisaient avant même l’époque de Mahomet. C’était là, manifestement, l’avis de Al-Baidhawi car voici comment il paraphrase la dernière partie de ce verset : « En vérité, ils le croient fermement, c’est établi dans leurs livres selon ce que Nous te l’avons fait savoir ». Et il ajoute : « Ce qui est important, c’est la confirmation qui en est donnée » (c’est-à-dire de la révélation faite à Mahomet) mais aussi, le recours – pour apporter des preuves – à ce qui est dit dans les Saintes Écritures, et le fait que le Coran confirme ce qu’on y trouve. Voici la paraphrase que les deux Jalal (????????) donnent de ce verset : « Et si tu es dans le doute, ô Mahomet, sur ce que Nous t’avons envoyé, sur les histoires par exemple, demande alors à ceux qui ont lu la Torah avant toi car, en vérité, c’est chose établie chez eux : ils t’informeront de sa vérité. »

Dans la sourate 7 (Al ‘Araf), voici ce que dit le verset 168 [[DM 169]] à propos des juifs : « Ils ont hérité du Livre […] L’Alliance du Livre n’a-t-elle pas été contractée ? Elle les oblige à ne dire, sur Dieu, que la vérité, puisqu’ils ont étudié le contenu du Livre ». Voici le commentaire que fait Al-Baidhawi sur ce passage : « C’est de leurs prédécesseurs qu’ils ont hérité du Livre, c’est-à-dire de la Torah, et ils savent ce qu’il y a dedans » . Dans la sourate 3 (La famille de ‘Imran), on lit au verset 22 [[DM 23]] : « N’as-tu pas vu ceux qui ont reçu une partie du Livre en appeler au Livre de Dieu, comme à un juge ? Certains d’entre eux se sont ensuite détournés et ils se sont éloignés ». Pour Al-Baidhawi, « une partie du Livre » signifie « la Torah ou les Livres célestes en général », ajoutant : « Celui qui invite, c’est Mahomet, et le Livre de Dieu, c’est le Coran ou la Torah. Car on raconte qu’il est entré dans leur école, et Na'im ibn 'Amr et Al Harith ibn Zayd lui dirent : "À quelle religion appartiens-tu ?" Il leur dit : "À la religion d’Abraham". Alors tous deux lui dirent : "En vérité, Abraham était un juif." Il leur dit alors : "Vous, venez à la Torah ; en vérité, elle est entre nous et vous." Alors ils refusèrent tous deux. Et c’est pour cela que ce verset a été envoyé. » Une fois encore, ce verset nous confirme que, à l’époque de Mahomet, les juifs possédaient la Torah et que Mahomet en a appelé à elle en toute confiance pour trancher toute controverse qui a pu se présenter ce jour-là entre eux et lui ; quant au sujet de cette controverse, les avis sont partagés selon les commentateurs.

Dans la sourate 3 (La famille de ‘Imran), on lit au verset 87 [[DM 93]] : « Tout aliment était licite pour les enfants d’Israël, à part ce qu’Israël s’était interdit à lui-même avant que la Tora n’ait été révélée. Dis : "Apportez-donc la Tora, lisez-la [[si vous êtes véridiques]]". » À propos de cette dernière phrase, Al-Baidhawi fait le commentaire suivant : « Il leur est fait injonction de défendre leur cause en en appelant à leur Livre, et il leur est fait reproche à partir de ce qui y était, du fait que ce qui [à l’origine] ne leur avait pas été interdit leur a été interdit en raison de leurs actes mauvais. On raconte que, lorsque Mahomet leur dit cela, ils furent étonnés et n’ont pas osé invoquer la Torah. » Cette remarque du commentateur implique qu’il admet que les juifs possédaient la Torah à cette époque, comme le démontre d’ailleurs tout ce verset. Dans la sourate 5 (A1 Ma’idah – La table servie), nous lisons au verset 47 [[DM 46]] : « Mais comment te prendraient-ils pour juge ? Ils ont la Tora où se trouve le jugement de Dieu. » Sur ce point, Al-Baidhawi fait remarquer : « C’est une expression de surprise à voir qu’ils font leur juge de quelqu’un en qui ils ne croient pas, puisque le jugement est annoncé dans le Livre qu’ils possèdent » .

Nous nous contenterons de citer ces quelques passages du Coran pour prouver ce que les érudits savent en toute certitude, à savoir que la Bible existait à l’époque de Mahomet et que les « Gens du Livre » la possédaient. En soi, cette preuve devrait être suffisante ; mais nous en avons d’autres à alléguer ; voici l’une d’entre elles.

Dans le Coran lui-même, nous trouvons certains passages qui sont en fait des citations de l’Ancien et du Nouveau Testaments. En d’autres termes, le Coran reprend textuellement certains versets de la Bible, et il précise que ces versets se trouvent dans la Bible.

Par exemple, dans la sourate 5 (Al Ma’idah – La table servie), on lit au verset 49 : « Nous leur avons prescrit, dans la Tora : vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures tombent sous la loi du talion. » C’est une citation d’Exode 21, 23-25.

Et encore, dans la sourate 21 (Al Anbiya – Les prophètes), nous lisons au verset 105 : « Nous avons écrit dans les Psaumes, après le Rappel : "En vérité, mes serviteurs justes hériteront de la terre". » C’est une citation du Psaume 37, 29. Al-Baidhawi précise que « les Psaumes », c’est « le livre de David » .

Dans la sourate 7 (Al ‘Araf), le verset 38 [[DM 40]] dit : « Les portes du ciel ne seront pas ouvertes à ceux qui auront traité nos signes de mensonges et à ceux qui s’en seront détournés par orgueil : ils n’entreront pas dans le Paradis aussi longtemps qu’un chameau ne pénétrera pas dans le trou de l’aiguille. » Il s’agit ici d’une citation de l’Évangile : on trouve en effet l’allusion à la difficulté qu’un chameau puisse passer par le trou d’une aiguille en Matthieu 19, 24, Marc 10, 25 et Luc 18, 25.

Ces trois passages – l’un emprunté à la Torah, le second au ZAbur et le troisième à l’Injil – montrent clairement que les Écritures Sacrées que possédaient alors les juifs et les chrétiens étaient celles que nous avons aujourd’hui et auxquelles nous donnons exactement les mêmes noms. C’est là quelque chose que l’on ne peut raisonnablement contester. Tout comme à l’avenir, reconnaissant les poèmes que nous avons cités dans l’Introduction au présent Traité et empruntés à des livres tels que le Mathnavi de Jalalu’ddin Rumi, le Diwan de ‘Ali Abi Talib, les recueils de Sa’di ou de quelque autre auteur éminent, un quelconque érudit en déduira immédiatement que tous ces ouvrages existaient au siècle actuel, semblablement celui qui lit attentivement le Coran ne peut manquer de reconnaître que les passages de la Bible cités ci-dessus prouvent bien que la Bible existait à l’époque de Mahomet. Cette démonstration est encore renforcée par le fait que, dans deux cas, le Coran va jusqu’à mentionner le nom du livre dont il tire la citation.

En outre, bon nombre des récits rapportés dans le Coran – par exemple celui de Joseph, dans la sourate 12 (Joseph) – sont manifestement repris de la Bible même si, parfois, la façon de les présenter correspond plutôt à des traditions ultérieures (??????) des juifs plutôt qu’au texte proprement dit de la Bible, ainsi que cela a été démontré dans le livre intitulé : Les sources originelles du Coran (????? ??????? ?? ????? ???????). Sans compter que le Coran contient bien d’autres références à la Bible, qu’il est inutile de reprendre toutes ici, à l’exception de celle que l’on trouve dans le verset 87 de la sourate 3 (La famille de ‘Imran), citée ci-dessus, qu’il est impossible de comprendre sans lire en parallèle Genèse 32, 22-23 [[25-29]], où l’on nous dit comment Jacob a reçu de Dieu le nom d’Israël et comment, par la suite, les enfants de Jacob décrétèrent qu’il était interdit de manger « le nerf sciatique qui est à l’emboîture de la hanche » (verset 32 [[33]]).

Outre tout cela, dans les Traditions (??????), quelques passages rapportent que Mahomet a employé des termes ou expressions qui, en fait, sont des citations de la Bible. Nous n’en donnerons qu’un exemple représentatif mais tout à fait remarquable. Dans le Mishkat (?????? ????????), p. 487 de l’édition de A. H. de 1297, au premier chapitre du livre intitulé : « Description du Paradis et de ceux qui y habitent », Abu Hourairah nous rapporte la tradition suivante : « L’Apôtre de Dieu dit : "Le Dieu Très-Haut a dit : ‘J’ai préparé pour mes serviteurs les justes ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme’" » . Indubitablement, il s’agit là d’une citation littérale de 1 Corinthiens 2, 9. Il est important de le faire remarquer parce que, ici, Mahomet affirme que ce verset a été prononcé par le Dieu Très-Haut Lui-même, alors que de nombreux auteurs musulmans ainsi que des nombreux spécialistes (et donc pas seulement des ignorants) nient que Paul ait été un apôtre et que les Épîtres soient inspirées.

Généralement, on divise la Bible en deux parties : l’Ancien Testament, qui contient les Livres sacrés du canon juif, composés en hébreu à l’exception de quelques chapitres qui l’ont été en araméen, et le Nouveau Testament, écrit en grec. Les juifs refusent n’acceptent pas le Nouveau Testament mais nous, les chrétiens, nous acceptons les deux. C’est pourquoi, dans son commentaire sur le verset 46 de la sourate 29 (Al ‘Anqabut – L’araignée), Al-Baidhawi nous appelle « les Gens des deux Livres » (????? ??????????????).

Mais, de façon générale, lorsqu’il parle de la Bible, le Coran l’appelle tout simplement « le Livre » (??????), s’il est vrai par ailleurs qu’il mentionne explicitement trois de ses principales parties : la Torah, le ZAbur et l’Injil. Les juifs, quant à eux, divisent l’Ancien Testament en trois parties : la Loi, les Prophètes et les Psaumes, ainsi que nous le voyons en Luc 24, 44. À ce que l’on sait, cette division remonte à l’an 130 av. J.-C. environ. À l’heure actuelle, les juifs appellent la troisième partie « les Livres » (???????) mais, comme elle commence par les Psaumes, c’est ainsi qu’elle est aussi appelée dans l’Évangile comme dans le Coran (????????). Le Coran appelle la première partie « la Torah » (????????), en arabisant simplement son nom hébreu. Parfois, les musulmans appellent « la Torah » la totalité de l’Ancien Testament parce que c’est par elle qu’il commence. Le Coran mentionne souvent aussi les prophètes de l’Ancien Testament, comme par exemple dans la sourate 2 (Al Baqarah – La vache), verset 130 [[DM 136]] : « Dites : "Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, à ce qui a été donné aux prophètes de la part de leur Seigneur". » On retrouve ces mêmes termes dans la sourate 3 (La famille de ‘Imram), au verset 78. Il est donc manifeste que, en accord avec le Nouveau Testament, le Coran considère comme inspiré chacune de ces trois grandes divisions de l’Ancien Testament.

Souvent, les chrétiens appellent « l’Évangile » le Nouveau Testament dans sa totalité, comme le fait apparemment le Coran. Une raison en est que le Nouveau Testament commence par les quatre évangiles ; mais une meilleure raison en est que le mot « Évangile », ou « Bonne Nouvelle » (??????? ?? ???????), exprime la finalité essentielle de tout ce livre. Cela est confirmé en particulier par Marc 13, 10 et de nombreux autres passages. Et il est admis que, à l’époque de Mahomet, le Nouveau Testament était largement diffusé chez les chrétiens ; en outre, non seulement le Coran cite un passage que l’on trouve dans trois évangiles (sourate 7, 38 – comparer Matthieu 19, 24 ; Marc 10, 25 ; Luc 18, 25), mais encore Mahomet lui-même, comme nous l’avons vu, cite un verset d’une autre partie du Nouveau Testament ; tous ceux qui utilisent leur intelligence et ne sont pas encombrés de préjugés peuvent ainsi voir que le Coran se réfère à la Bible – telle que la connaissaient et l’employaient alors les juifs et les chrétiens – en tant qu’elle contenait une Révélation divine.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:15

Par ailleurs, le Coran parle toujours avec beaucoup de révérence de la Bible, lui accordant les qualificatifs les plus élevés : il l’appelle « la Parole de Dieu » (???? ????, sourate 2, 70), le Furqan (sourates 2, 50 [[DM 53]] ; 21, 49 [[DM 48]]) : « lumière et rappel » (???) [[DM : « la Loi »]], « le Livre de Dieu » (sourate 2, 95 [[DM 101]] – c’est d’ailleurs ainsi que Al-Baidhawi et les deux Jalal expliquent ce verset ; comparer avec sourate 3, 22 et sourate 5, 48), ainsi que d’autres titres laudatifs. De plus, le Coran dit que l’inspiration accordée à Mahomet était la même que celle qui avait été accordée aux prophètes antérieurs, ce que confirment les passages suivants : (1) Sourate 3 (La famille de ‘Imran), verset 66 [[DM 73]] : « Dis : "Oui, la voie droite est la voie de Dieu. Il peut donner à n’importe qui ce qu’il vous a donné". » (2) Sourate 4 (An Nisa’ – Les femmes), verset 161 : « Nous t’avons inspiré comme nous avions inspiré Noé et les prophètes venus après lui, etc. » (3) Sourate 42 (Ash Shoura’ – La délibération), verset 1 [[DM 3]] : « Voici comment Dieu, le Puissant, le Sage, t’adresse une Révélation comme à ceux qui ont vécu avant toi ». Le mot employé pour désigner la « descente » du Coran (???????) est le même que celui employé pour les livres antérieurs. Ainsi donc, puisque des choses égales à une même chose sont égales entre elles, il s’ensuit que le Coran nous enseigne que l’Ancien et le Nouveau Testaments sont tout aussi véridiquement « envoyés par Dieu » et tout autant « inspirés » (???) que le Coran lui-même affirme l’être. Il apparaît donc que le Coran enjoint aux musulmans d’accorder la même foi à toutes les Écritures antérieures qu’au Coran lui-même (sourates 2, 130 [[DM 136]] ; 3, 78 [[DM 81]]. Il leur est dit en outre que le Coran a été envoyé dans le but de confirmer les Écritures des juifs et des chrétiens ; c’est ainsi, par exemple, que nous lisons dans la sourate 3 (La famille de ‘Imran), au verset 2 [[DM 3]] : « Il a fait descendre sur toi le Livre avec la Vérité ; celui-ci déclare véridique ce qui était avant lui. Il avait fait descendre la Tora et l’Évangile – direction, auparavant, pour les hommes –, et il avait fait descendre la Loi [[MK : « la Distinction (l’un des titres du Coran, en ce sens qu’il sert à distinguer le bien du mal, le licite de l’illicite) »]] (???????) ». En outre, il est dit que ceux qui rejettent le Livre seront, pour cela, châtiés par Dieu car, à la sourate 40 (Al Mu’min – Celui qui pardonne), aux versets 72-73 [[DM 70-73]], il est écrit : « Ceux qui ont traité de mensonge le Livre et les messages de nos prophètes sauront bientôt, lorsque, le carcan au cou, ils seront traînés avec des chaînes dans l’eau bouillante et précipités ensuite dans le Feu ». Dans son commentaire sur ces versets, Al-Baidhawi donne plusieurs explications différentes de ce qu’il faut entendre par « le Livre ». Il dit que c’est « le Coran ou les Livres célestes en général », et il précise que l’expression « les messages de nos prophètes » signifie : « le reste des Livres, ou l’Inspiration et les Lois religieuses » . Même si, donc, nous refusons d’admettre que, dans ces versets, « le Livre » est celui dont « les gens du Livre » tirent leur appellation, il n’en reste pas moins que les autres mots s’applique à l’Ancien Testament et au Nouveau.

Le Coran dit en outre qu’il y a concordance globale entre les enseignements de l’Ancien Testament et ceux du Nouveau Testament : en effet, dans plusieurs passages, nous trouvons des affirmations du genre de celle que l’on trouve dans la sourate 5 (Al Ma’idah – La table servie), verset 50 [[DM 46]] : « Nous avons envoyé, à la suite des prophètes, Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qui était avant lui, de la Tora. Nous lui avons donné l’Évangile, où se trouvent une Direction et une Lumière, pour confirmer ce qui était avant lui de la Tora ; une Direction et un Avertissement destinés à ceux qui craignent Dieu ».

De ce qui a été dit dans ce chapitre, nous pouvons conclure : (1) que, à l’époque de Mahomet, les Saintes Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testaments, contenant la Torah, le ZAbur, les livres des Prophètes, l’Injil et les Épîtres des Apôtres (sans compter quelques autres traités) étaient diffusés chez les juifs et les chrétiens ; (2) que le Coran déclare positivement que ces livres sont d’inspiration divine ; (3) que le Coran, qui affirme être de l’inspiration la plus sublime et qui s’applique à lui-même les appellations les plus élevées, affirme que la Bible est due à la même inspiration que lui-même ; (4) que le Coran donne à la Bible les titres de « Livre de Dieu », « Parole de Dieu » (???? ????), Furqan, Zikr, Lumière, Direction, Miséricorde, etc., en fait exactement les mêmes appellations qu’il s’applique à lui-même ; (5) que le Coran enseigne que Mahomet a été inspiré par Dieu d’en appeler à la Bible et d’enjoindre les juifs et les chrétiens de la prendre pour guide ; (6) que Mahomet y a, en fait, renvoyé les juifs en tant qu’elle faisait autorité ; (7) que le Coran enjoint aux musulmans d’affirmer leur croyance dans la Bible tout autant que dans le Coran ; (Cool et que de très terribles châtiments menacent, dans l’autre monde, ceux qui rejettent soit la Bible, soit le Coran.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:16

CHAPITRE II

OÙ IL EST DÉMONTRÉ QUE L’ANCIEN ET LE NOUVEAU TESTAMENTS
N’ONT JAMAIS ÉTÉ ABROGÉS ET QU’ILS NE POURRONT JAMAIS L’ÊTRE
(1) NI DANS LES FAITS QU’ILS RACONTENT, (2) NI DANS LES DOCTRINES QU’ILS EXPOSENT, (3) NI DANS LES PRINCIPES MORAUX QU’ILS ÉTABLISSENT


En conclusion de ce qui a été dit dans le premier chapitre de ce Traité, il apparaît à l’évidence que tous les musulmans qui croient et acceptent vraiment le Coran ont le devoir d’étudier le « Livre de Dieu » – c’est-à-dire les Saintes Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testaments –, de le respecter et de s’y soumettre.

Pourtant, certains refusent d’admettre la justesse de cette conclusion pour différentes raisons : (1) certains affirment que l’Ancien Testament et le Nouveau ont été abrogés ; (2) pour d’autres, les livres actuellement présentés comme la Bible, et que les juifs et chrétiens reconnaissent généralement comme leurs Saintes Écritures, ne sont pas ceux auxquels se réfère en réalité le Coran ; (3) pour d’autres encore, si les Écritures des juifs et des chrétiens sont effectivement celles dont il est question dans le Coran, elles ont, du moins, été altérées et corrompues et, en conséquence, elles ne méritent pas d’être respectées. Nous avons l’intention, avec l’aide de Dieu, de traiter de ces deux dernières objections dans des chapitres ultérieurs. Dans le présent chapitre, nous allons consacrer notre attention à l’étude de cette question : est-il vrai que l’Ancien Testament et le Nouveau – c’est-à-dire la Torah, le ZAbur et l’Injil – ont été abrogés ? Il va de soi que, si cette objection est fondée, tout ce que nous avons dit au chapitre I devra être considéré comme nul et non advenu ; pourtant, dans ces conditions, cela aura un effet défavorable sur l’autorité du Coran lui-même, comme on le comprendra aisément en y réfléchissant.

Il faut en effet rappeler que certains auteurs musulmans affirment expressément que la Bible a été abrogée. Par exemple, voici comment, dans ses commentaires sur le verset 29 de la sourate 9 (At Taubah – L’immunité), Al-Baidhawi explique la phrase : « ceux qui, parmi les gens du Livre, ne pratiquent pas la vraie Religion » [[MK : « qui ne professent pas la croyance de la vérité »]] : « Cela abroge le reste des religions et les annule », affirme Al-Baidhawi, et il parle de « leur religion originelle, qui est abrogée en matière de foi et de comportement » . Semblablement, dans le livre intitulé ???? ????? ??????, on trouve, au chapitre 36, le passage suivant : « Tous les prophètes qui ont vécu au temps de Moïse et après lui ont suivi la voie tracée par Moïse, la voie de sa loi religieuse, obéissant à son livre, jusqu’au temps de Jésus. Et tous les prophètes qui ont vécu au temps de Jésus et après Lui ont suivi la voie tracée par Jésus, la voie de sa loi religieuse, obéissant à son livre, jusqu’au temps de Mahomet. Et la loi religieuse de Mahomet ne sera pas abrogée jusqu’au jour de la Résurrection » .

Ce passage laisse clairement entendre que la loi de Jésus a abrogé la loi de Moïse et que la loi de Mahomet a abrogé celle de Jésus. Et Akhund Mulla Muhammad Taqqi yi Kashani, dans son ouvrage rédigé en persan : ????? ???????? ?? ????? ??????, terminé en 1285 de l’Hégire, écrit p. 66 : « Quant au peuple de l’islam, il a appris que, maintenant, Mahomet est Prophète et que sa religion abroge la religion des prophètes antérieurs » . Chez les musulmans, cette opinion est admise par presque tous les ignorants et par beaucoup d’érudits.

Il convient néanmoins de noter que pas un mot ne vient étayer cette opinion ni dans le Coran, ni, à notre connaissance, dans l’une quelconque des Traditions acceptées que ce soit par les chiites ou par les sunnites.

En fait, c’est une idée à laquelle, globalement, le Coran est totalement opposé. Le verbe nasakha (??????), dans le sens d’« abroger », ne se rencontre que deux fois dans le Coran (aux sourates II, 100 et XXII, 51) et dans aucun de ces deux cas il ne s’applique à une quelconque partie de l’Ancien Testament ou du Nouveau. Au contraire, il est employé pour signifier l’abrogation de certains versets du Coran lui-même, dont les oulémas musulmans disent que 225 d’entre eux ont été été abrogés. Voici ce que dit le verset 100 [[DM 106]] de la sourate 2 (Al Baqarah – La vache) : « Dès que nous abrogeons un verset ou dès que nous le faisons oublier, nous le remplaçons par un autre, meilleur ou semblable. – Ne sais-tu pas que Dieu est puissant sur toute chose ? » Il est vrai que Al-Baidhawi nous dit qu’il y a plusieurs lectures possibles de ce verset, et notamment : « Dès que Nous te faisons oublier un verset ou que Nous l’abrogeons, etc. » , mais cela ne change en rien le sens de cette phrase : elle concerne l’abrogation de certains versets du Coran, et uniquement eux. On en trouve une bonne illustration dans le commentaire que Al-Baidhawi donne du verset 51 de la sourate 22 (Al Hajj – Le pèlerinage), où il nous raconte comment Dieu a abrogé, dans les versets 19-20 de la sourate 53 (An Najm – L’étoile), les mots : « Ce sont les cygnes exaltés et, en vérité, il faut espérer en leur intercession », mots que Satan avait insidieusement poussé Mahomet à prononcer à propos de al Lat, al ‘Uzza et Manat, trois divinités arabes. La même chose nous est racontée par Yahya’ et Jalalu’din dans leurs commentaires sur le verset 51 de la sourate 22 (Al Hajj - Le pèlerinage), et aussi par Ibn ‘Ishâq dans la Siratu'r Rasul d’Ibn Hishâm (vol. I, pp. 127 sq.). Tabari et le Mawahibu'l Luduniyyah nous disent la même chose. Il ne peut donc y avoir de doute sur ce à quoi se réfèrent, dans ce verset, les mots : « ?????????? ????? ».

Dans le même sens, l’assertion selon laquelle la descente du ZAbur a abrogé la Torah et que, semblablement, l’Injil a abrogé le ZAbur ne trouve aucun fondement ni dans le Coran ni dans les Traditions (??????) ; pourtant, elle est si fréquemment admise et affirmée publiquement chez les musulmans qu’il peut être utile, pour la réfuter, de citer un des livres qu’ils tiennent en haute estime. Dans son ouvrage : Izharu'l Haqq (????? ??????), publié en 1284 de l’Hégire, Vol. I, pp. 11 et 12, cheikh Haji Rahmatu'llah, de Delhi, dit que l’affirmation selon laquelle la Torah a été abrogée par le ZAbur et le ZAbur par l’apparition de l’Injil « est une erreur dont on ne trouve aucune trace ni dans le Coran ni dans les Commentaires ; en fait, on n’en trouve aucune trace dans aucun des livres reconnus comme faisant autorité dans l’islam. Et, à notre avis, le ZAbur n’abroge pas la Torah, et il n’est pas abrogé par l’Injil. David était soumis à la loi de Moïse, et le ZAbur était un recueil de prières. » Cet auteur affirme que, chez les musulmans, seuls les ignorants et les gens du peuple entretiennent cette idée fausse, qu’il réfute.

Il est vrai qu’une telle notion aberrante ne peut être avancée et défendue que par des gens qui ne connaissent pas bien ni le Coran ni non plus l’Ancien et le Nouveau Testaments. Il suffit en effet d’étudier soigneusement et pieusement la Bible pour comprendre son enseignement et s’apercevoir alors qu’il y a harmonie entre les doctrines de l’Ancien Testament et celles du Nouveau Testament. Ce que nous voulons dire par là, c’est que leur enseignement est donné selon un plan bien défini et que c’est selon ce plan ordonné que la connaissance du Dessein éternel de Dieu est progressivement révélée aux hommes.

L’Ancien Testament nous raconte comment les hommes ont été créés par le Dieu Très-Haut, comment ils sont tombés dans le péché, comment une promesse divine leur a alors été faite de la venue d’un Homme né d’une femme, comment (bien des années plus tard, lorsque toutes les nations se furent écartées de la vérité) Dieu a appelé Abraham et a conclu une alliance avec lui, déclarant que le Sauveur promis naîtrait de sa descendance par Isaac. Il nous est ensuite raconté que cette promesse fut renouvelée à Isaac et à son fils Jacob, que les enfants d’Israël furent, en Égypte et à Canaan, formés à l’œuvre à laquelle Dieu les avait appelés. Nous apprenons aussi comment la Torah fut donnée à Moïse, et c’est dans la Torah que furent enregistrées ces promesses, auxquelles en furent ajoutées d’autres. Des prophètes se sont levés, génération après génération, pour reprocher aux Israélites leurs péchés et pour expliciter la volonté de Dieu. L’un après l’autre, ces prophètes ont donné un enseignement dont la spiritualité s’est progressivement élevée, et ils ont appris aux gens pieux et fidèles à atteindre à une connaissance plus complète de Dieu. L’un après l’autre, les prophètes ont expliqué plus clairement les œuvres du Sauveur à venir, disant à l’avance à quel endroit Il devait naître, ce qu’Il ferait et ce qu’Il devrait souffrir.

Puis le Nouveau Testament raconte comment ces prophéties se sont réalisées et comment le Sauveur a ordonné à Ses disciples de prêcher l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre, de faire de toutes les nations des disciples et d’attendre Son retour, comme Il l’avait promis, pour juger les vivants et les morts, pour rétablir la terre dans sa perfection et pour régner à jamais. Les Actes des Apôtres et les Épîtres nous racontent comment cette œuvre d’évangélisation a été entamée par les Apôtres et les autres disciples. Enfin, le Livre de l’Apocalypse raconte, sous une forme prophétique, la bataille menée par l’Église chrétienne contre Satan et les méchants ainsi que le triomphe ultime du Royaume éternel de Dieu. Ainsi, considérés ensemble, l’Ancien Testament et le Nouveau constituent un système d’instruction sans solution de continuité, une révélation graduelle de l’accomplissement du Dessein gracieux de Dieu et de la victoire finale du bien. La Bible forme une structure remarquable, la Torah constituant l’assise de l’édifice glorieux constitué par les autres livres. Considéré dans son ensemble, cet édifice parfait témoigne de la sagesse, de la justice et de l’amour insondable du Dieu Très-Miséricordieux, Créateur Tout-Puissant de toutes choses.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:17

Dans la Torah, le Dessein gracieux de Dieu pour les hommes est présenté de façon à leur permettre, par la connaissance du Seul Vrai Dieu, d’avoir foi en Lui, de Le servir comme Il désire l’être et, ainsi, de satisfaire leurs aspirations spirituelles et d’atteindre à la béatitude éternelle. Dans les livres des Prophètes et dans le ZAbur, cet enseignement s’élève à des niveaux supérieurs : Dieu nous y montre comment, dès l’origine, Il a formé les enfants d’Israël – malgré leurs innombrables péchés et faiblesses – à être, pour le monde, des enseignants en matière religieuse. C’est ainsi que graduellement, par la voix des prophètes, il a fait comprendre que, en eux-mêmes, les cérémonies et rites extérieurs – dans la plupart des cas repris des païens mais améliorés et provisoirement sanctionnés par la Torah à l’usage d’Israël – n’avaient aucune valeur ni ne constituaient une fin, quoiqu’ils fussent utiles en tant que moyens pour atteindre une fin. Il semble que cette fin ait été double : (1) séparer les Israélites de toutes les autres nations jusqu’à ce que vienne le Rédempteur promis ; (2) leur enseigner que les prescriptions rituelles, quand bien même elles auraient leur origine dans une loi donnée par Dieu (?????), ne pouvaient ni satisfaire les aspirations spirituelles des hommes ni être agréables à Dieu mais qu’elles étaient les ombres et symboles du véritable culte, puisqu’il est établi que ceux qui adorent Dieu doivent L’adorer en esprit et en vérité.

C’est ainsi que Samuel dit : « Yahvé se plaît-il aux holocaustes et aux sacrifices comme à l’obéissance à la parole de Yahvé ? Oui, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, la docilité plus que la graisse des béliers » (I Samuel 15, 22). Dans le livre du prophète Michée, il nous est dit que le roi Balaq lui posa cette question : « Avec quoi me présenterai-je devant Yahvé, me prosternerai-je devant le Dieu de là-haut ? Me présenterai-je avec des holocaustes, avec des veaux d’un an ? Prendra-t-il plaisir à des milliers de béliers, à des libations d’huile par torrents ? Faudra-t-il que j’offre mon aîné pour prix de mon crime, le fruit de mes entrailles pour mon propre péché ? » La réponse que lui donna le prophète montre l’inutilité de tous les sacrifices et de tous les autres rites si l’homme ne consacre pas son cœur et sa vie au service du Dieu vivant : « On t’a fait savoir, ô homme, ce qui est bien, ce que Yahvé réclame de toi : rien d’autre que d’accomplir la justice, d’aimer la bonté et de t’appliquer à marcher avec ton Dieu » (Michée 6, 6-Cool. Les paroles du Seigneur Jésus-Christ sont en parfaite conformité avec cet enseignement des prophètes de l’Ancien Testament : « Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent l’adorer » (Jean 4, 23-24).

Dès lors que cet enseignement élevé et spirituel eut ainsi été pleinement révélé et que les péchés du monde entier eurent été expiés (cf. I Jean 2, 2), alors des témoins choisis et formés : les Apôtres (??????????) et d’autres disciples du Christ furent envoyés proclamer partout cette bonne nouvelle et inviter tous les hommes à accepter le don gratuit de Dieu : la vie éternelle en Jésus-Christ (cf. Romains 6, 23), leur permettant ainsi de ressusciter de la mort du péché à la vie de justice, et de s’efforcer d’emplir la terre de la connaissance du Seigneur, « comme les eaux couvrent le fond de la mer » (Isaïe 11, 9).

Cette doctrine selon laquelle l’adoration prescrite dans la Torah, par le moyen de sacrifices d’animaux, d’encens et d’autres cérémonies et rites extérieurs, devait, à terme, être remplacé par le culte spirituel dont ces choses étaient les types [[figures]], sans lequel elles n’avaient aucune valeur et qui pourraient facilement devenir nocives (comme la balle ou la coque lorsque la graine ou l’amande se développe pour devenir une plante) n’était pas une doctrine nouvelle : elle avait été clairement enseignée dans plusieurs passages de l’Ancien Testament, par exemple en Jérémie 31, 31-33 : « Voici venir des jours – oracle de Yahvé – où je conclurai avec la maison d’Israël (et la maison de Juda) une alliance nouvelle. Non pas comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte – mon alliance qu’eux-mêmes ont rompue bien que je fusse leur Maître, oracle de Yahvé ! Mais voici l’alliance que j’ai conclue avec la maison d’Israël après ces jours-là, oracle de Yahvé. Je mettrai ma Loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. Alors je serai leur Dieu et eux seront mon peuple. » Ce passage a inspiré le nom de Nouvelle Alliance (ou Nouveau Testament) qui a été donné à la seconde partie de la Bible.

En Jean 4, 21-24, le Seigneur Jésus enseigne la même leçon, à savoir que les parties temporaires de la Loi (?????) et celles qui concernent les cérémonies et rites juifs devaient disparaître dans la spiritualité plus complète de la Nouvelle Alliance qu’Il allait conclure avec tous ceux qui croiraient en Lui, à quelque nation qu’ils appartinssent. C’est pour cette raison qu’il dit à la Samaritaine : « L’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père (…) Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car tels sont les adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui adorent, c’est en esprit et en vérité qu’ils doivent adorer » (Jean 4, 21-24). La réponse de la Samaritaine à ces paroles du Christ (cf. Jean 4, 25) montre bien que non seulement les Juifs fidèles (cf. Luc 2, 29-32) mais aussi les plus pieux des Samaritains eux-mêmes avaient compris que le Messie promis inaugurerait cette Nouvelle Alliance.

L’Épître aux Hébreux cite le passage du prophète Jérémie que nous avons cité ci-dessus et fait remarquer que l’annonce de l’« alliance nouvelle » à venir implique que, même à l’époque de Jérémie, il était admis que l’alliance mosaïque était « vieille et vétuste » (Hébreux 8, 13) et qu’elle était donc destinée à être progressivement remplacée par la Nouvelle Alliance, laquelle n’annulerait pas (cf. Romains 3, 31) les types et l’enseignement spirituel de la Torah mais les accomplirait (cf. Matthieu 5, 17-18).

De par sa nature même, la vérité est éternelle et immuable, rien ne peut la changer ni l’abroger. Les vérités éternelles de l’Ancien Testament ne peuvent, nécessairement, que rester vraies à jamais. La Nouvelle Alliance ne les a pas abolies mais les a enseignées plus clairement, elle les a présentées sous une forme convenant à tous les hommes de tous les temps. L’Ancienne Alliance avait été conclue avec le seul Israël et elle devait rester en vigueur jusqu’au moment où elle serait accomplie dans la venue du Messie et l’établissement de Son Royaume. Alors, ainsi que l’avait prophétisé Jérémie, la Nouvelle Alliance devait être conclue avec tous ceux qui croiraient vraiment au Christ, avec l’Israël spirituel, l’Israël de Dieu, indifféremment Juifs et Gentils de naissance. Ce serait donc une Alliance à l’échelle du monde entier, à la différence de l’Alliance mosaïque. Celle-ci en effet, comme nous l’avons vu, était limitée dans ses parties temporaires, ses rites et ses prescriptions, à ceux-là seuls qui appartenaient à une nation particulière que Dieu formait à être, par ce moyen, les disciples du Messie promis et, par Sa grâce, ceux qui instruiraient le monde entier en matière religieuse. Lorsque le moment fut venu, la cosse tomba, la semence se développa et devint une plante, un arbre, quelque chose qui ne pouvait plus être contenue dans les étroites limites de la cosse. Mais la semence ne fut pas détruite ni remplacée par une autre plante : elle devint un arbre, ce qui est très différent.

Aussi est-il inexact de dire que l’Ancien Testament a été abrogé par le Nouveau, sinon peut-être pour ce qui concerne les parties locales et temporaires de ses rituels, lesquels n’étaient prescrits qu’aux seuls Juifs, et encore : pour un temps seulement. La cosse est tombée, libérant la semence, mais celle-ci a germé, la plante a poussé et est arrivée à maturité et, maintenant encore, elle porte du fruit à la gloire de Dieu. Soulignons-le encore : dire cela, c’est très différent que de dire que la Torah a été abrogée par l’Évangile, sauf à dire que l’épi de blé détruit la semence dont il provient. Il ne la détruit pas, sinon il n’y aurait pas une pousse nouvelle pour se développer. Cette pousse, c’est la preuve de la survie de la semence sous une forme plus vigoureuse. Ce n’est pas la destruction mais le développement du germe dont elle est issue. Seule la cosse tombe à terre parce qu’elle a fait son œuvre dès lors que la jeune pousse perce la terre et commence à boire dans le soleil qui, du haut du ciel, l’inonde de ses rayons.

N’oublions pas que les préceptes de la Torah relèvent de deux catégories : (1) ceux qui concernent les rites et cérémonies et (2) ceux qui relèvent de la morale. Les préceptes appartenant la première catégorie n’étaient imposés qu’à la seule nation juive – et d’ailleurs, pour la plupart, ils ne le furent que lorsque la Loi (?????) fut donnée au Sinaï. De façon générale, ils ne furent pas imposés à Abraham : le seul à l’être fut le précepte concernant la circoncision (il y en eut peut-être d’autres). C’est là un fait admis par tous. Il est très important parce qu’il montre que ces préceptes ne furent pas toujours des obligations, même pour les descendants d’Abraham, et encore moins pour les autres hommes. Dans la Torah, nous apprenons qu’ils furent donnés plusieurs centaines d’années après l’époque d’Abraham. Comme nous l’avons dit, il semble qu’ils aient été donnés, essentiellement, pour deux raisons : (1) pour faire ressortir la distinction entre les enfants d’Israël et toutes les autres nations en attendant que fût établi le Royaume du Messie : ainsi, ces préceptes avaient pour fonction de tenir les juifs à l’écart de la tentation l’idolâtrie pratiquée par le reste du monde ; (2) pour leur faire apprendre par expérience que même des cérémonies et rites sanctionnés par Dieu ne pouvaient satisfaire les besoins spirituels de l’homme, même s’ils comportaient un certain sens spirituel, qu’il fallait rechercher. Cette quête devait les préparer au culte spirituel supérieur dont les prophètes ont beaucoup parlé dans leurs enseignements (cf. Psaume 51, 16-17) et qui fut pleinement établi par le Seigneur Jésus Christ. Dieu n’a jamais imposé aux Gentils les préceptes de la Loi juive relatifs aux rituels. Même pour les juifs, ces préceptes ont cessé d’être obligatoires lorsque le Royaume du Christ eut été établi par Sa résurrection d’entre les morts.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:17

Par contre, pour ce qui est des préceptes relatifs à la morale, ils constituent une obligation éternelle (??? ? ????) pour tous les hommes, en quelque lieu qu’ils vivent. Ils ont été inclus dans la shari’at (Loi) donnée sur le mont Sinaï mais, depuis la création d’Adam, ils ont toujours été impératifs pour tous les hommes, et ils le resteront à jamais. Selon la Loi de Dieu, il n’a jamais été licite de commettre l’adultère, de voler, de tuer, d’être idolâtre et d’adorer quelque dieu autre que le Seul Vrai Dieu. Étant donné qu’elle est en accord avec la Très-Sainte nature de Dieu (???), cette Loi morale est donc éternelle, elle est valide en tout temps et elle ne peut être abrogée. Il s’ensuit qu’il est évidemment erroné de prétendre que l’Injil a abrogé la Torah : le croire, c’est méconnaître cette dernière. L’Injil n’a pas abrogé la Torah : au contraire, elle forme le complément de la Torah et parachève son enseignement. Cela explique que le Nouveau Testament cite et explique tant de versets de l’Ancien Testament. Dans ce sens, l’Injil confirme véritablement la Torah, ainsi d’ailleurs que l’affirme le Coran : « Nous avons envoyé, à la suite des prophètes, Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qui était avant lui, de la Tora. Nous lui avons donné l’Évangile » (sourate 5, Al Ma’idah, v. 50 [[DM 46]]).

Il nous faut bien répéter que les préceptes de l’Ancien Testament qui ne sont pas imposés aux chrétiens sont uniquement ceux qui touchent au cérémonial et que les cérémonies et rites imposés ne le furent qu’aux Israélites sur le mont Sinaï. Et ces préceptes ne sont eux-mêmes pas annulés par l’Évangile : ils sont accomplis, parachevés. Par exemple, dans la Torah, Dieu a sanctionné et réglementé la très ancienne coutume du sacrifice d’animaux, laquelle, depuis les temps les plus anciens, était commune à toutes les nations. La Torah prescrivait que différents animaux devaient être offerts à différentes occasions et à des fins diverses. L’une de ces fins était l’expiation des péchés. Pourtant, il est bien clair que le sacrifice d’animaux ne peut jamais effacer le péché de l’homme ; c’est pourquoi le prophète David a dit : « Car tu ne prends aucun plaisir au sacrifice ; un holocauste, tu n’en veux pas » (Psaume 51, 18). Ce que nous lisons dans l’Épître aux Hébreux correspond parfaitement à cette idée : « N’ayant, en effet, que l’ombre des biens à venir, non l’image même des réalités, la Loi est absolument impuissante, avec ces sacrifices, toujours les mêmes, que l’on offre perpétuellement d’année en année, à rendre parfaits ceux qui s’approchent de Dieu. Autrement, n’aurait-on pas cessé de les offrir puisque les officiants de ce culte, purifiés une fois pour toutes, n’auraient plus conscience d’aucun péché ? Bien au contraire, par ces sacrifices eux-mêmes, on rappelle chaque année le souvenir des péchés. En effet, du sang de taureau et de boucs est impuissant à enlever des péchés. C’est pourquoi, en entrant dans ce monde, le Christ a dit : "Tu n’as voulu ni sacrifice ni oblation ; mais tu m’as façonné un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour les péchés. Alors j’ai dit : ‘Voici, je viens’, car c’est de moi qu’il est question dans le rouleau du livre, pour faire, ô Dieu, ta volonté." Il commence par dire : "Sacrifices, oblations, holocaustes, sacrifices pour les péchés, tu ne les as pas voulus ni agréés" – et cependant ils sont offerts d’après la Loi –, alors il déclare : "Voici, je viens pour faire ta volonté". Il abroge le premier régime pour fonder le second. Et c’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés par l’oblation du corps de Jésus Christ, une fois pour toutes » (Hébreux 10, 1-10).

Le prophète Isaïe a montré à l’avance le sens spirituel de ces sacrifices d’animaux dans sa merveilleuse prophétie de l’Agneau de Dieu (Isaïe 52, 13 – 53, 12) qui, dans le « dessein éternel » de Dieu a été « immolé, dès la fondation du monde » (Apocalypse 13, 8 [[CC]]). Du fait que ce sacrifice unique, parfait et suffisant, a été offert une fois pour les péchés du monde entier, les sacrifices d’animaux – qui n’étaient que des types et des ombres de ce sacrifice – ne sont plus nécessaires. C’est pourquoi les chrétiens n’en offrent aucun. Non plus que les juifs d’ailleurs puisque leur Loi leur interdit d’offrir des sacrifices ailleurs qu’à Jérusalem, où était le Temple ; et comme la mosquée d’Omar occupe maintenant l’emplacement où il se dressait, ce sont les musulmans eux-mêmes qui empêchent les juifs d’y offrir leurs sacrifices. Cependant, plutôt que d’immoler des animaux en sacrifice, les chrétiens ont le devoir de s’offrir eux-mêmes, corps, âme et esprit, d’être un « sacrifice raisonnable » [[« ??????????????? » Romains 12, 1]], saint » et vivant au Dieu Vivant, accomplissant ainsi le sens sous-jacent des holocaustes de la Loi mosaïque (comp. Romains 12, 1-2 : 1 Pierre 2, 15).

Dans le même sens, la Torah prescrit des ablutions du corps ; sans doute y avait-il, à cela, deux raisons. D’une part, Dieu veut que nous gardions notre corps propre et sain, car c’est Lui qui l’a fait. La saleté du corps mène généralement à la souillure de l’esprit. D’autre part, il s’agit que l’homme apprenne par expérience que laver son corps ne purifie pas l’âme des péchés commis, ni l’esprit des pensées et désirs mauvais. Il s’ensuit que, à l’évidence, il apparaissait aux juifs que leurs ablutions étaient inefficaces pour satisfaire le besoin de sainteté qu’éprouve notre esprit et sans laquelle nul ne peut voir le Seigneur ; qu’il ne s’agissait que de types et d’ombres d’une purification authentique et spirituelle, laquelle ne peut être obtenue que par le sang de l’Agneau de Dieu qui, par notre foi en Lui, purifie notre âme de toute souillure. C’est pourquoi le vrai chrétien devra se conformer au précepte de l’Apôtre qui dit : « Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, achevant de nous sanctifier dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 7, 1). La purification du corps et celle de l’âme sont toutes deux nécessaires mais celle-là est incapable de réaliser celle-ci.

Dans le même sens, la Torah prescrit que les sacrifices ne devront être offerts à Dieu qu’en un seul lieu (cf. Deutéronome 12, 13-14), le lieu « choisi par Yahvé (…) pour y placer son nom » afin qu’il puisse être considéré, dans un sens typique, comme le lieu qu’Il a choisi « pour y faire sa demeure » (Deutéronome 12, 5). Ce lieu, ce fut d’abord Silo (cf. Josué 18, 1), puis Jérusalem. Pourtant, le roi Salomon, qui construisit le Temple, a affirmé que ce n’était pas vraiment la demeure de Dieu mais seulement un signe de la présence de Dieu parmi Son peuple ; il a en effet dit : « Mais Dieu habiterait-il vraiment sur la terre ? Voici que les cieux et les cieux des cieux ne le peuvent contenir, moins encore cette maison que j’ai construite ! » (1 Rois 8, 27). Isaïe enseignait la même doctrine : nous lisons en effet dans son livre : « Car ainsi parle le Très-Haut, qui habite une demeure éternelle et s’appelle le Saint : "J’habite dans un lieu haut et saint, et en même temps avec l’homme contrit et humble d’esprit, pour rendre la vie à l’esprit des humbles, pour rendre la vie aux cœurs contrits » (Isaïe 57, 15). Comme nous l’avons vu, Notre Seigneur Jésus-Christ enseignait que l’acceptabilité du culte ne dépend pas du lieu mais de l’esprit de celui qui adore (cf. Jean 4, 21-24).

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:18

Nous avons également vu que, après que le Christ se fut Lui-même offert à Jérusalem dans le sacrifice parfait et unique, les autres sacrifices, tels qu’offerts précédemment, n’avaient plus aucune raison d’être. Il s’ensuit qu’il n’y avait plus, sur la terre, aucun lieu particulier où ils dussent être offerts. La Nouvelle Alliance a admis ceux qui croient au Christ, à quelque nation qu’ils appartiennent, à bénéficier de tous les privilèges et bénédictions qu’elle implique. Le vrai chrétien doit donc s’offrir lui-même à Dieu non pas en un lieu particulier mais dans une Personne particulière ; en d’autres termes, il doit être un sacrifice vivant offert à Dieu dans le Christ. C’est ainsi que l’ancien commandement relatif au sacrifice a été accompli en ce sens qu’un sens nouveau et plus élevé lui a été donné. Et cela s’est passé au moment où l’obéissance à ce commandement, dans son sens littéral, n’était plus ni nécessaire, ni bénéfique, ni même possible.

La Torah enjoignait aux juifs de célébrer, en particulier, trois fêtes ; il était ainsi prescrit que « toute la population mâle » (Exode 23, 14-17) devait se présenter trois fois par an devant le Seigneur « au lieu qu’il aura choisi » pour faire demeurer Son Nom (Deutéronome 16, 16). Mais, au fil des temps, les juifs en vinrent à oublier complètement l’exigence de la révérence intérieure et de la sainteté et à considérer que la simple observance extérieure de ces fêtes et le pèlerinage à Jérusalem suffisaient à satisfaire le Dieu Très-Haut et permettaient d’accumuler des mérites. C’est pourquoi Dieu envoya Ses prophètes pour déclarer aux juifs que, considérées de cette manière, ces choses étaient abominables à Ses yeux (cf. Isaïe 1, 14-17 ; Amos, v. 21). La seule chose vraiment nécessaire, c’était de s’approcher de Dieu en esprit. Le Nouveau Testament précise que, pour cela, il faut avoir une foi vivante en l’Expiation réalisée par le Christ (cf. Colossiens 1, 20-22 sq. ; Hébreux 10, 19-22).

La Torah prescrivait la circoncision comme un signe de l’alliance conclue entre Dieu d’un côté et Abraham et ses descendants de l’autre. Mais cela impliquait que ceux qui recevait ce sceau de la circoncision s’engageaient, par là, à croire en la promesse que Quelqu’un de la descendance d’Abraham, par son fils Isaac, serait la cause de l’effusion de la bénédiction divine sur toutes les nations (cf. Genèse 17, 10-14 ; 18, 18 ; 22, 18 ; 26, 4). Par la voix de Moïse, ce même commandement fut donné une fois encore à Israël (cf. Lévitique 12, 3), même si le but recherché n’était alors plus de distinguer les Israélites des païens puisque ces derniers étaient nombreux à être circoncis. Sans doute s’agissait-il d’enseigner au peuple de Dieu la nécessité de s’arracher du cœur tout désir des sens. C’est pourquoi est donné, dans la Torah elle-même, ce commandement : « Circoncisez votre cœur » (Deutéronome 10, 16). Il est explicité en Deutéronome 20, 6, où il est dit aux Israélites que seul l’amour de Dieu repoussera les désirs de leurs sens et purifiera leur cœur. Le Nouveau Testament n’enseigne pas autre chose (cf. Romains 2, 25-29). Lorsque, par le Christ, Dieu a conclu une Nouvelle Alliance avec les croyants de toutes les nations, un nouveau signe de l’alliance fut établi : le baptême (cf. Matthieu 28, 19). Ce signe peut être donné à tous, hommes et femmes, vieux et jeunes, et il enseigne la même leçon de pureté. Du fait qu’il s’agissait d’une Alliance nouvelle, il était nécessaire que le signe fût changé. Il fallait également distinguer les chrétiens non seulement des juifs mais aussi de ceux des païens qui pratiquaient la circoncision. Mais, plus que jamais, l’accent était mis sur l’indispensable pureté du cœur et de la vie (cf. Colossiens 3, 5-17).

Il y a bien d’autres rites et cérémonies de la Loi juive qui, de la même manière, avaient pour but de donner un enseignement spirituel. Une fois cet enseignement acquis, l’observance extérieure de ces rites n’était plus nécessaire ; en fait, elle pouvait même avoir un effet pernicieux puisque les juifs qui rejetaient Jésus observaient ces préceptes et pensaient gagner le salut par ce moyen. Donc, à y réfléchir, il est bien évident que, en la matière, l’Injil n’a pas abrogé la Torah : il a plutôt explicité le sens spirituel des préceptes de la Loi relatifs aux rites et cérémonies, insistant sur la nécessité d’offrir à Dieu ce culte spirituel. C’est dans ce sens que le Christ Lui-même a dit : « N’allez pas croire que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir mais parfaire [[accomplir]]. Car je vous le dis, en vérité : avant que ne passent le ciel et la terre, un seul iota ni un seul trait de la Loi ne passera, que tout ne soit accompli » (Matthieu, 5, 17-18). Ce que nous venons de dire devrait suffire pour montrer quelle est la position du christianisme à l’égard de la Loi juive relative aux rites et cérémonies.

Par ailleurs, pour ce qui est de la Loi morale, ainsi que nous l’avons dit, il est de la nature des choses qu’elle ne peut jamais être abolie. Loin d’abroger la Loi morale telle qu’enseignée dans l’Ancien Testament, la Nouvelle Alliance a élargi et approfondi sa signification et ses exigences. Par exemple, dans la Torah, le meurtre était interdit (cf. Exode 20, 13 ; Deutéronome 5, 17) ; mais le Christ a déclaré que l’on transgresse ce commandement non seulement lorsqu’on tue un être humain mais encore lorsqu’on entretient dans son cœur des sentiments de colère qui, s’ils n’étaient réprimés, mèneraient au désir de tuer (cf. Matthieu 5, 21-22). Dans la Torah, Dieu avait interdit l’adultère (cf. Exode 20, 14 ; Deutéronome, 5, 18) ; mais le Christ a déclaré que, aux yeux de Dieu, une pensée ou un regard concupiscents constituent une violation de cette loi (cf. Matthieu 5, 27-28). Il a également dit que, si Moïse avait permis le divorce en raison de la « dureté du cœur » [[Matthieu 19, 7]] des hommes, ceux qui pratiquaient le divorce pour des raisons autres que celle qui le rendait nécessaire étaient coupables d’adultère ou exposaient d’autres personnes à le commettre (cf. Matthieu 5, 31-32).

La Torah interdisait aux gens de se parjurer mais leur ordonnait, lorsqu’ils prêtaient serment, de le faire au nom de Dieu et de s’y tenir (cf. Exode 20, 7 ; Lévitique 19, 12 ; Deutéronome 6, 13). À l’époque de Notre-Seigneur, les Israélites étaient accoutumés à jurer à la légère dans la conversation courante. Le Christ leur dit que le besoin de jurer était fondamentalement mauvais, qu’il venait de l’habitude qu’avaient les gens de dire des mensonges. Il leur enjoignait de s’abstenir complètement de ces serments pris à la légère et de toujours dire la vérité, sans jurer (cf. Matthieu, 5, 33-37).

La Torah ordonne : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19, 18). Les juifs appliquaient cette règle à ceux qui appartenaient à leur nation et, dans la conversation courante, ils ajoutaient habituellement ces mots : « et tu haïras ton ennemi ». Le Christ nous commande d’aimer même nos ennemis (cf. Matthieu 5, 43-48). À l’époque de Moïse, il est probable que les meilleurs des hommes, ceux qui « craignaient Dieu » le plus, avaient beaucoup de mal à réprimer leur colère et à s’empêcher de tuer lorsqu’ils se sentaient offensés.

Il était tout aussi difficile d’obéir aux autres commandements qui interdisaient le vol, l’adultère et la concupiscence. Mais il se peut que, à l’époque du Christ, l’influence du Saint Esprit de Dieu et l’enseignement des prophètes aient fait que tous les juifs, à l’exception des pires d’entre eux, étaient désormais capables de les respecter. Aussi le temps était-il venu de faire progresser l’enseignement de la Loi morale et de montrer à quel point ses impératifs étaient beaucoup plus exigeants que ne l’imaginaient même les meilleurs des Israélites. La vie et l’exemple du Christ mais aussi la grâce du Saint-Esprit permettaient même aux plus humbles de Ses vrais disciples de se hisser à un niveau d’obéissance à la Loi morale supérieur à tout ce que les meilleurs des hommes avaient fait jusque-là.

La Loi de Moïse interdisait les actions mauvaises ; celle du Christ interdit non seulement les actions mauvaises mais jusqu’aux pensées mauvaises. La Loi de Moïse était négative ; en d’autres termes, son enseignement reposait essentiellement sur des interdictions. La Loi du Christ est positive : elle ne se contente pas de dire : « Tu ne dois pas faire ce qui est mal » mais elle dit : « Tu dois faire ce qui est bien ». Selon la Loi mosaïque, les hommes étaient condamnés pour avoir fait le mal ; selon la Loi du Christ, les hommes sont condamnés pour n’avoir pas fait le bien. C’est pourquoi, dans l’une de Ses paraboles, le Christ blâme le prêtre et le lévite qui n’ont pas secouru l’homme blessé par des brigands (cf. Luc 10, 30-37) ; dans une autre, il blâme le serviteur qui a caché dans un linge la pièce d’argent qu’il aurait dû faire fructifier au profit de son maître (cf. Luc 18, 20-25). La Loi de Moïse interdisait aux Israélites de se mélanger aux païens et, en suivant leur mauvais exemple, de tomber dans l’idolâtrie et d’autres péchés. La Loi du Christ n’interdit pas seulement aux chrétiens de se soumettre aux opinions des non-croyants et de les imiter : elle impose aux chrétiens de faire de toutes les nations des disciples et de leur enseigner la connaissance du Vrai Dieu.

Sur un point, il y a une différence nécessaire entre l’Ancien Testament et le Nouveau : l’Ancien Testament enseignait aux hommes qu’ils étaient des pécheurs aux yeux de Dieu et il leur enjoignait de se préparer à la venue d’un Sauveur, qui naîtrait d’une Vierge, à Bethléem, et qui ferait de Sa vie une offrande pour les péchés de Son peuple. Le Nouveau Testament, quant à lui, annonce aux hommes que cette promesse est désormais accomplie et il leur enjoint de croire en Celui qui a offert un sacrifice complet, parfait et suffisant en expiation pour les péchés du monde entier. Mais, ici encore, cette différence n’est que le parachèvement d’une œuvre entamée dans la Révélation antérieure.

Certains pourront penser que, avec la progression graduelle mais constante de la connaissance et de la civilisation, la religion qui était appropriée à l’époque de Moïse était dépassée et vétuste à celle du Christ, et que, semblablement, la religion enseignée par le Christ avait, à l’époque de Mahomet – six siècles plus tard –, vieilli au point qu’elle devait être supplantée par l’islam.

À cela, il y a trois réponses : (1) Il se peut que les cérémonies et rites religieux vieillissent et même que, quoiqu’ayant été utiles au départ, ils deviennent, à terme, inutiles sinon même nocifs lorsque les circonstances ont changé et que l’on a complètement oublié leur signification spirituelle. Mais, tout comme la Loi morale, les principes de la Vraie Religion sont immuables. S’ils ont été vrais à une époque, ils sont nécessairement vrais à toutes les époques. Les principes de la Loi mosaïque étaient vrais à l’époque d’Adam, à l’époque d’Abraham, à l’époque du Christ ; ils sont encore vrais aujourd’hui et le resteront jusqu’au jour de la Résurrection et même au-delà. C’est pourquoi l’essence de la vraie Religion ne peut jamais changer, ni être dépassée et caduque.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:18

(2) Si les progrès de la connaissance et de la civilisation impliquent nécessairement une évolution correspondante des idées et pratiques religieuses, et si nous admettons (ce qui n’est pas le cas) que, à l’époque de Mahomet et dans le pays où il vivait, la connaissance et la conscience étaient bien supérieures à ce qu’elles étaient en Palestine au temps du Christ, il est alors manifeste que, pour correspondre à une époque plus avancée et pour pouvoir prétendre être la Révélation ultime de Dieu, l’islam doit à tout le moins – dans les domaines de la morale, de la spiritualité et de la liberté par rapport à une multitude de cérémonies, observances et rites purement locaux – être tout autant supérieur au christianisme que celui-ci l’est, dans ces domaines, par rapport au judaïsme. Quant à savoir si c’est vraiment le cas, laissons-en juges ceux qui connaissent bien les enseignements de l’Ancien Testament, du Nouveau Testament et du Coran.

(3) À quelque époque que ce soit, la nature humaine est toujours la même, éprouvant les mêmes besoins et aspirations et sujette aux mêmes corruptions. C’est pourquoi elle a besoin, en tout temps, d’être purifiée par l’influence de l’Esprit Saint de Dieu. À quelque époque qu’il vive, l’homme est enclin au péché, et il s’agit de l’attirer vers Dieu. Cela, seule peut le faire la révélation de l’amour de Dieu. L’Apôtre a dit : « Nous donc, aimons Dieu, puisque Dieu nous a aimés le premier » [[1 Jean 4, 10 - CC]] : c’est là, en fait, l’expression du degré le plus sublime que l’on puisse concevoir du rapprochement de l’homme à Dieu et de sa réconciliation avec son Créateur. En matière religieuse, l’esprit humain ne saurait imaginer un appel à une partie plus sublime et plus désintéressée de la nature humaine que celle qui est ainsi impliquée et activée au service de Dieu par la foi dans le Christ.

Redisons-le : l’idée selon laquelle la Bible aurait été abrogée ne repose sur rien, elle est au contraire battue en brèche, dans la Bible, par les déclarations claires et nettes des prophètes et apôtres de Dieu et par celles du Christ Lui-même telles que rapportées dans la Bible. Pour ce qui est de l’Ancien Testament, Isaïe, par exemple, dit : « L’herbe se dessèche, la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu subsiste à jamais » (Isaïe 40, Cool. Le Seigneur Jésus-Christ enseigne la même vérité, à savoir que l’Ancien Testament ne sera pas abrogé mais que la plus petite chose essentielle qu’il contient demeurera en vigueur au moins aussi longtemps que le monde durera (cf. Matthieu 5, 18). Pour ce qui est des Ses paroles (?????) à Lui, Il dit la même chose : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24, 35 ; comp. Marc 13, 31 ; Luc 21, 33).

Certains ont prétendu que, ici, le Christ affirmait simplement que Ses paroles demeureraient jusqu’à la prise de Jérusalem par Titus (en l’an 70). Mais il suffit d’étudier les trois versions de cette déclaration (cf. Matthieu 24, 30-31 ; Marc 13, 26-27 ; Luc 21, 27-28) pour constater que, juste avant de prononcer ces paroles, Il a parlé de Son Retour, du Jour de la Résurrection et du Jugement Dernier. C’est en relation avec ces événements terribles qu’Il affirme que, même après Lui, Ses paroles demeureront (Matthieu 24, 35, par.). Cette explication est confirmée par ce que dit le Christ dans l’évangile de saint Jean : « Qui me rejette et n’accueille pas mes paroles a son juge : la parole que j’ai fait entendre, c’est elle qui le jugera au dernier jour » (Jean 12, 48). Ces paroles ne peuvent donner lieu à aucun malentendu : à la fin, nous serons tous jugés par Ses paroles. Il s’ensuit que l’enseignement qu’Il donne dans l’Injil n’est pas abrogé et qu’il ne peut être abrogé.

Plus encore, il nous est dit que si quiconque, fût-ce un ange venu du ciel, essayait de remplacer l’Évangile du Christ par un autre message qui prétendrait venir de Dieu, celui-là, « qu’il soit anathème ! » (Galates 1, 8-9). C’est la raison pour laquelle les chrétiens vrais et instruits n’ont pas été séduits par Mani lorsqu’il prétendit être le Paraclet, et c’est aussi pourquoi ils n’ont jamais attendu une nouvelle Révélation du ciel après celle contenue dans le Nouveau Testament. Concernant ces affirmations du Christ à propos de la permanence de Son message, il convient de faire une nette distinction entre deux choses : la préservation de chaque parole (???) qu’Il a prononcée et celle de tout mot particulier (???) écrit dans l’Ancien ou le Nouveau Testaments. Nul spécialiste ne confondra ???? [mots] et ????? [paroles]. Il y a plusieurs façons de lire et de comprendre l’Ancien et le Nouveau Testaments, comme c’est le cas aussi du Coran et de tous les livres anciens. Mais, à elles toutes, ces différentes lectures n’affectent en aucune manière le sens d’une seule doctrine, d’un seul précepte moral de l’un et l’autre Testaments.

Certains ont prétendu que les paroles du Christ impliquaient que les parties de la Loi mosaïque relatives aux rituels ne devaient jamais être abrogées ; mais nous avons déjà répondu à cette objection. Les préceptes de la Torah relatifs aux rituels n’ont pas été abrogés : ils ont été accomplis [[parfaits, parachevés]], comme le Christ l’a Lui-même enseigné (cf. Matthieu 5, 17). À titre d’exemple, on notera ce qu’Il dit à propos du jeûne, pratique qui n’a jamais été interdite par un quelconque prophète mais qui n’a nulle part non plus été rendue expressément obligatoire, et qui était tenue en haute estime par les Juifs (cf. Matthieu 6, 16-18).

Certains ont prétendu que le commandement que le Christ avait Lui-même donné en Matthieu 10, 5 [[« N’allez point vers les Gentils, et n’entrez dans aucune ville des Samaritains » – CC]] et ce qu’Il en a dit en Matthieu 15, 24 [[« Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues le la maison d’Israël »]] ont été abrogés par Matthieu 28, 19-20 [[« Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit »]]. Mais il est faux de dire que des préceptes temporaires sont abrogés lorsqu’ils sont parachevés ; et la déclaration dont il est question ici est corroborée par le fait que, sauf dans le cas mentionné en Matthieu 15, 24, Il n’a (apparemment) pas franchi les limites de la Palestine au cours de Sa vie sur la terre.

Si maintenant nous considérons les faits mentionnés dans la Bible, nous constatons qu’eux non plus ne peuvent être abrogés ; à l’évidence, quand on y réfléchit, un fait affirmé est soit vrai, soit faux. Peut-être aurons-nous besoin de preuves pour établir sa réalité mais on ne peut déclarer irréel ce qui est réel, et ce qui s’est passé ne peut être effacé des pages de l’histoire du monde comme si cela n’était jamais arrivé. Sur ce point, il est inutile d’en dire davantage.

En conclusion, donc, nous avons clairement prouvé que, de par leur nature même, les enseignements essentiels de l’Ancien et du Nouveau Testaments ne peuvent en aucune manière être modifiés ou annulés, parce que la Volonté et la Nature de Dieu sont immuables, libres de tout changement ou altération. Il s’ensuit que, à toutes les époques, la Voie du Salut est la même et, au dernier jour, tous les hommes seront jugés à l’aune des enseignements du Christ – ce jour dont Abraham exulta à la pensée de le voir avec les yeux de la foi –, ce Christ par la seule foi en qui même Abraham et tous les prophètes eux-mêmes ont pu obtenir le salut.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:19

CHAPITRE III

L’ANCIEN TESTAMENT ET LE NOUVEAU TESTAMENT TELS QUE NOUS LES CONNAISSONS AUJOURD’HUI SONT CEUX QUE POSSÉDAIENT LES JUIFS ET LES CHRÉTIENS À L’ÉPOQUE DE MAHOMET ET DONT TÉMOIGNE LE CORAN


Dans ce chapitre et dans le suivant, nous avons l’intention d’étudier les questions suivantes : les livres de l’Ancien Testament qu’utilisent actuellement les juifs et les chrétiens sont-ils ceux qui existaient à l’époque de Mahomet ? Et, si c’est bien le cas, ont-ils été corrompus (??????) ou modifiés à un degré plus ou moins important ? Avant d’examiner les faits avérés, supposons, pour l’instant, que soit exacte l’une ou l’autre de deux affirmations si répandues parmi les ignorants dans les pays musulmans, à savoir que (1) les Écritures que nous connaissons aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’au temps de Mahomet, ou alors que (2) elles sont tellement corrompues qu’on ne peut pas y ajouter foi. Dans l’un et l’autre cas, la condition des hommes est des plus misérables : notre raison perçoit en effet clairement que la Parole de Dieu (???? ????) est tout aussi immuable que Sa volonté. Cette Parole a été exprimée par la voix des Prophètes – ainsi que le Coran lui-même l’enseigne – et il est enjoint aux musulmans d’y ajouter foi (sourates 2, 130 et 3, 78 [[« Dites : "Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus ; à ce qui a été donné à Moïse et à Jésus ; à ce qui a été donné aux prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous n’avons de préférence pour aucun d’entre eux ; nous sommes soumis à Dieu" » (DM 2, 136 et 3, 84)]].

Si donc cette Parole de Dieu a complètement disparu de chez les hommes ou a été corrompue à un tel point que l’on ne peut plus s’y fier, comme les races des hommes sont misérables et combien le Coran a échoué dans sa mission d’en être le ????????? (Protecteur) ! Qu’est donc réellement le Coran et comment les musulmans peuvent-ils s’y fier, même à lui, s’il n’a pas pu remplir la mission que lui a confiée Dieu, comme ils en sont convaincus ?

Mais, Dieu merci, la Parole de Dieu ni n’a péri ni n’a été corrompue. C’est Dieu Lui-même qui en a été le « préservateur » ou « protecteur ». Même le Coran aide les musulmans qui cherchent la vérité à reconnaître que la Bible est la Parole de Dieu.

Pourtant, curieusement, c’est souvent à nous, les chrétiens, qu’il incombe en l’occurrence d’affirmer que ce que dit le Coran à propos de la Bible est exact et, ce faisant, nous sommes amenés à défendre le Coran contre certains musulmans eux-mêmes qui ne se rendent pas compte que, en attaquant la Bible, c’est le Coran lui-même qu’on attaque – lui qui le « confirme » et le « protège » – et qui, ce faisant, portent préjudice, par leur irréflexion, au Livre qu’eux-mêmes vénèrent.

Par exemple, cheikh Haji Rahmatu’llah de Delhi nous dit, dans son Izharu'l Haqq (????? ??????) publié à Delhi en 1284 de l’Hégire, que, en 1270 de l’Hégire, réunis à Delhi, certains oulémas ont publié une fatwa dans laquelle ils disaient : « Cette collection (de livres) actuellement connue sous le nom de Nouveau Testament n’est pas admise chez nous ; et ce n’est pas l’Injil qui est mentionné dans le Coran mais au contraire, à notre avis, ce dernier reprend la Parole qui a été envoyée [[du ciel]] à Jésus » . Par préjugé, Rahmatu’llah lui-même est tombé dans la même erreur car il dit : « La Torah originelle tout comme l’Injil originel se sont perdus avant la mission de Mahomet, et ceux qui existent actuellement sont comme des ouvrages d’imagination composés d’anecdotes vraies et fausses ; et nous ne disons pas qu’ils ont existé dans leur authenticité jusqu’à la communication au Prophète et que c’est ensuite qu’ils ont tous deux été victimes d’une falsification. En aucune manière ». Bien entendu, lorsqu’il parle de « la Torah originelle » et de « l’Injil originel », l’auteur ne veut pas vouloir parler des manuscrits originels car, comme ceux du Coran, ils ont disparu. Sans doute veut-il parler du texte authentique et réel de ces manuscrits. Il s’ensuit que son affirmation est fausse, comme l’admettront aujourd’hui non seulement les chrétiens mais aussi presque tous les musulmans instruits de l’Inde. Dans l’ancien temps, l’ignorance et l’erreur sur ce sujet pouvaient dans une certaine mesure s’excuser, mais certainement plus aujourd’hui.

Cheikh Rahmatu’llah cherche à faire croire à l’ignorant que la Torah a complètement disparu lorsque le Temple fut détruit par Nabuchodonosor en 587 av. J.-C. Pour le prouver, il cite un livre apocryphe appelé par certains le Second Livre d’Esdras et par d’autres le Quatrième Livre d’Esdras, et il voudrait faire croire aux musulmans qu’Esdras – c’est-à-dire Ezra (??????) – aurait compilé un ouvrage et prétendu que ce serait la véritable et authentique Torah de Moïse. Mais, quand nous lisons le livre sans valeur auquel ce cheikh nous renvoie, nous n’y trouvons rien qui confirme cette affirmation. Au contraire, ce livre nous informe qu’Esdras a fait écrire par ses scribes « tout ce qui a été fait dans le monde, depuis le début, qui était écrit dans Ta Loi » (chapitre 14, 21-22) [[IV Esdras, in : Ecrits intertestamentaires, Gallimard-NRF, Paris 1987]]. En d’autres termes, selon ce texte, Ezra était un hafiz de la Torah et, lorsqu’il a dicté la Torah à ses scribes, il n’a pas fabriqué une fausse révélation. Dans son commentaire sur la sourate 9 (At Taubah – L’immunité), verset 30, Al-Baidhawi relate un récit qui, quoiqu’on ne puisse lui accorder aucune crédibilité, soutient cette explication et s’oppose à celle de cheikh Rahmatu’llah. Al-Baidhawi dit à propos des juifs : « … parce que, après le carnage provoqué par Nabuchodonosor, plus aucun d’entre eux ne connaissait la Torah par cœur, et c’est pourquoi, lorsque Dieu l’amena (‘Uzair, c’est-à-dire Esdras) à la vie cent ans plus tard, il leur a dicté (????) la Torah de mémoire, et les juifs en furent émerveillés ». Dans ces circonstances, il est en effet très compréhensible qu’ils aient été émerveillés, mais il est surprenant que quiconque puisse croire une telle histoire. Même le Second (ou Quatrième) Esdras ne nous raconte rien d’aussi absurde. Pourtant, ce livre et Al-Baidhawi sont d’accord sur ce point : Esdras était un hafiz de la Torah, il n’a pas compilé une fausse Torah. Si le récit raconté dans le Deuxième Esdras était vrai, cela montrerait que – tout comme le Coran ne disparaîtrait pas si toutes les copies qui en ont été faites devaient brûler, parce qu’il y a des gens qui le connaissent par cœur, qui pourraient le dicter à d’autres et qui le feraient certainement –, ainsi la Torah elle-même n’a pas complètement disparu, parce qu’Esdras la connaissait par cœur et l’a dictée à ses scribes. Cela ne prouve en rien que la Torah a été complètement détruite, comme le pense cheikh Rahmatu’llah.

Il convient cependant de mentionner que nul spécialiste n’admet que le Second (ou Quatrième) Livre d’Esdras soit l’œuvre d’Esdras. Il suffit d’en étudier le texte pour constater que sa première partie a été écrite entre 81 et 96 ap. J.-C. et, pour la seconde, le terminus ante quem est 263 ap. J.-C., alors qu’Esdras a vécu au cinquième siècle avant le Christ (des passages tels que 2 [[4]] Esdras 2, 47 ; 7, 28-29, etc. montrent bien que ce livre a été écrit après l’époque du Christ et non avant). Les juifs n’ont jamais accepté ce livre. Avec tous les spécialistes, ils s’accordent à rejeter la fable racontée dans ce livre, s’il est vrai par ailleurs que, au troisième siècle de l’ère chrétienne, certaines personnes qui n’avaient aucune connaissance de l’hébreu ont été assez stupides pour se laisser tromper.

Il nous faut maintenant montrer que la Torah et d’autres anciens Livres Sacrés des juifs n’ont pas disparu à l’époque de Nabuchodonosor. Cela apparaîtra à l’évidence si nous démontrons qu’ils existaient encore à l’époque d’Esdras, beaucoup plus de cent ans après la destruction du Temple par les Babyloniens. Cette démonstration n’est pas difficile car, dans le véritable Livre d’Esdras, qui se trouve dans le Canon des Écritures tant des juifs que des chrétiens, il nous est dit qu’Esdras « était un scribe versé dans la Loi de Moïse » (Esdras, 7, 6 ; comparer Néhémie Cool et qu’Esdras tenait à la main la Loi de Dieu (la Torah) lorsqu’il était monté de Babylone à Jérusalem (Esdras 7, 14). Il est donc bien clair que le Livre de la Torah n’avait pas été détruit à l’époque de Nabuchodonosor. Ce témoignage biblique est suffisant ; mais ce n’est pas le seul. Dans un ouvrage hébreu intitulé Pirqé Avot (??????? ???????) [[Maximes des Pères]], qui aurait été composé au second siècle de l’ère chrétienne, voici ce qu’on lit : « Moïse reçut la Torah du Sinaï et l’a transmise à Josué, et Josué aux Anciens, et les Anciens aux Prophètes, et les Prophètes les ont transmis aux hommes de la Grande Assemblée ». La Grande Assemblée [[ou Grande Synagogue]] aurait été une assemblée d’érudits créée par Esdras, et leur principale fonction aurait été de préserver la Torah et de l’enseigner. À leur propos, le Talmud dit que, après la Captivité de Babylone, « les hommes de la Grande Assemblée rétablirent la Magnificence (c’est-à-dire la Torah) dans son état ancien ». Dans le même sens, les Pirqé Avot disent : « Ils avaient coutume de citer trois aphorismes : "Sois prudent dans ton jugement ; fais de nombreux disciples ; fais une haie pour la Torah". » Ce dernier aphorisme signifie : « Prends les mesures nécessaires pour préserver la Torah de tout préjudice ou corruption ». Cela a été fait avec beaucoup de diligence. Aucune nation n’a autant pris soin de ses livres religieux que l’ont fait, de tout temps, les juifs. Ils ont noté jusqu’au nombre de mots et de lettres contenus dans le texte sacré. Nous citerons un autre passage des Pirqé Avot pour montrer l’importance que les juifs attachaient à la Torah. Voici ce que nous lisons : « Simon le Juste fut l’un des survivants de la Grande Assemblée. Il avait coutume de dire: "Le monde existe par (repose sur) trois choses : la Torah, le culte et les bonnes actions". » De génération en génération, les juifs ont transmis l’Ancien Testament, dans sa version originale en hébreu et en araméen, avec le plus grand soin et la plus grande révérence.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:19

Une preuve en est que l’on constate des différences de style d’une partie à l’autre de l’Ancien Testament, ce qui montre bien qu’il n’a pas été composé par un seul homme ni même à une seule époque. En outre, on note des contradictions – plus apparentes que réelles – entre les différentes manières dont est présenté tel ou tel incident ou autre événement sans véritable importance spirituelle. Cela prouve que les juifs n’ont aucunement essayé de modifier le texte pour en éliminer des contradictions apparentes. On comprendra mieux la force de cet argument à la lumière d’une illustration tirée du Coran. Dans la sourate 3 (La famille de ‘Imran), on lit au verset 48 [[DM 55]] que Dieu a dit : « Ô Jésus ! Je vais, en vérité, te rappeler à moi, t’élever vers moi » [[MK 48 : « Certes, c’est moi qui te fais subir la mort, et c’est moi qui t’élève à moi »]] ; et, dans la sourate 4 (An Nisa – Les femmes), le verset 157 [[DM 159]] nous dit à propos de Jésus : « Il n’y a personne, parmi les gens du Livre, qui ne croie en lui avant sa mort » [[MK 157 : « Il n’y aura pas un seul homme, parmi ceux qui ont eu foi dans les Écritures, qui croie en lui avant sa mort »]]. On peut avoir quelque doute sur la personne à laquelle se réfère ce pronom « lui » ; par contre, il n’y a aucun doute que c’est bien de Sa mort qu’il est question dans la sourate 19, verset 34 [[DM 33]], qui fait dire au Christ : « Que la Paix soit sur moi, le jour où je naquis, le jour où je mourrai, le jour où je serai ressuscité ». Pourtant, dans la sourate 4, le verset 156 [[DM 157]] nie que les Juifs l’aient tué : « Mais ils ne l’ont pas tué, ils ne l’ont pas crucifié ». À première vue, le lecteur pourrait penser qu’il y a là une contradiction : certains passages affirment la mort du Christ, d’autres la nient. Pourtant, le fait même que l’on trouve cette contradiction apparente dans le Coran prouve que les musulmans n’ont pas corrompu le texte, même si, à la place de ?????? ???????? (avant Sa mort), Al-Baidhawi écrit : ?????? ?????????? (avant leur mort) . Il en va de même pour les apparentes contradictions que l’on trouve dans la Bible : leur existence même prouve à l’évidence que l’on n’a pas essayé de les concilier en modifiant le texte.

Certains auteurs musulmans ont dressé de longues listes de passages de l’Ancien Testament dont ils n’hésitent pas à affirmer qu’ils contiennent des contradictions sur le fond. Mais ces contradictions ne sont que de forme, comme celle que nous avons citée à propos du Coran. Dans bien des cas, il est possible, en les étudiant soigneusement, de réconcilier les passages apparemment discordants. Dans d’autres cas, s’il paraît difficile de le faire, cela tient évidemment à ce que nous ne connaissons pas toutes les circonstances connexes. Mais le fait même que de telles divergences et contradictions apparentes existent démontre à l’évidence que les juifs faisaient preuve, à l’égard de leurs Livres Sacrés, d’une telle révérence qu’ils n’ont en aucune manière essayé de modifier le texte pour en éliminer les pierres d’achoppement sur lesquelles pourraient buter des adversaires irréfléchis et pleins de préjugés qui, dans bien des cas, ne cherchent qu’à faire étalage de leur prétendue intelligence plutôt que de trouver la Vérité de Dieu. Même en plein midi, un homme peut toujours fermer les yeux pour ne pas voir la lumière que Dieu donne ; mais celui qui préfère marcher dans les ténèbres ne peut manquer de s’égarer.

Nous allons maintenant exposer brièvement les preuves qui nous permettent de démontrer que l’Ancien Testament, d’abord, et le Nouveau Testament, ensuite, que nous connaissons aujourd’hui sont bien ceux que possédaient les « gens du Livre » à l’époque de Mahomet et dont le Coran se fait si clairement le témoin.

Nous avons des listes des livres de l’Ancien Testament qui constituaient le Canon des Saintes Écritures des juifs. Ces listes sont bien antérieures à l’époque de Mahomet et contiennent tous les livres que nous trouvons aujourd’hui dans l’Ancien Testament hébreu.

L’historien juif Josèphe, qui écrivait vers 90 ap. J.-C., affirmait : « Il n'existe pas chez nous une infinité de livres en désaccord et en contradiction, mais vingt-deux seulement qui contiennent les annales de tous les temps et obtiennent une juste créance. Ce sont d'abord les livres de Moïse, au nombre de cinq, qui comprennent les lois et la tradition depuis la création des hommes jusqu'à sa propre mort. Cette période couvre près de 3 000 ans. De la mort de Moïse au règne d’Artaxerxès, roi des Perses après Xerxès, les prophètes qui ont succédé à Moïse ont écrit, dans treize livres, les événements qui se sont passés à leurs époques respectives. Les quatre derniers livres contiennent des hymnes à Dieu et des instructions pour le comportement des hommes ». Le Concile [[juif]] de Jamna (90 ap. J.-C.) donne le même Canon. Un peu plus tard, le Concile [[chrétien]] de Laodicée (363 ap. J.-C.) mentionne le même nombre de livres (vingt-deux) comme constituant l’Ancien Testament. Pour des raisons pratiques, certains de ces livres ont, en des temps plus récents, été subdivisés mais, dans la plupart des cas, nous pouvons dire à quel moment cela s’est produit. Par exemple, dans le Codex de Saint-Pétersbourg, écrit en hébreu en 916 ap. J.-C., les douze prophètes mineurs sont regroupés en un seul livre, chacun d’eux formant en quelque sorte un chapitre de ce volume unique. On a fait le total des versets de ces douze chapitres, et on en donne le chiffre global. La première division de « Samuel » en deux livres, des « Rois » en deux livres, des « Chroniques » en deux livres et des livres d’Esdras et de Néhémie en deux entités distinctes remonte à l’édition de l’Ancien Testament en hébreu imprimée à Venise en 1516 et 1517 ap. J.-C.

Josèphe nous informe que, outre ces vingt-deux livres, d’autres livres (« auxquels on n’a pas accordé le même crédit ») avaient été traduits en grec. Et c’est ainsi que, outre les livres que les juifs considéraient comme canoniques et qu’ils conservent aujourd’hui encore en hébreu, la version grecque des Septante en contient d’autres qui, quoiqu’ayant été écrit bien avant la naissance du Christ, n’ont jamais été admis dans le Canon juif. On ne peut donc considérer ces derniers comme faisant partie de l’Ancien Testament.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:19

Autant qu’on puisse le savoir, la Torah fut traduite d’hébreu en grec, en Égypte, entre 285 et 247 av. J.-C., à la demande expresse du roi Ptolémée II, surnommé Philadelphe. Pour certains, une date postérieure est plus probable (entre 250 et 200 av. J.-C.), mais cette question est de peu d’importance. Les autres livres de l’Ancien Testament furent traduit plus tardivement mais, dans tous les cas, bien avant la naissance du Christ. La Septante (« La Version des Septante », ainsi nommée d’après le nombre des traducteurs qui, selon la tradition, furent employés à la réaliser) est la plus ancienne traduction de l’Ancien Testament que nous connaissions. Nous allons maintenant mentionner d’autres versions de l’Ancien Testament pour montrer à quel point nous sommes certains que l’Ancien Testament que nous possédons actuellement est le même que celui qui existait à l’époque de Mahomet et bien avant lui. S’il n’avait pas existé, même le plus ignorant des hommes admettra immédiatement qu’il n’aurait pas pu être traduit.

Une traduction en grec fut réalisée par Théodotion Aquila [[prosélyte juif du Pont]] en 130 ap. J.-C. Une autre, d’un Samaritain appelé Symmaque, fut terminée vers 218 ap. J.-C. L’Itala, ou Vieille latine, date du deuxième siècle de l’ère chrétienne ; elle a été réalisée à partir de la Septante. La traduction de l’Ancien Testament réalisée par Jérôme, appelée la Vulgate, fut faite directement à partir de l’hébreu et terminée en 405 ap. J.-C.

Les premières traductions en syriaque sont très anciennes. Jacques d’Édesse raconte qu’une telle traduction fut faite à peu près à l’époque du Christ à l’intention d’Abgar, roi d’Édesse. La version syriaque de l’Ancien Testament appelé Peshitta (??????) est mentionnée pour la première fois, à ce que l’on sait, par Méliton de Sardes au deuxième siècle. La Syriaque philoxénienne est due à un traducteur appelé Polycarpe et date de 508 ap. J.-C. environ. Elle fut révisée par Thomas d’Héraclée (????) en 616 ap. J.-C. Toutes les autres versions syriaques furent donc faites avant l’époque de Mahomet, sauf la dernière, qui date de son époque.

Lorsque les disciples de Mahomet s’enfuirent une première fois de La Mecque, avant l’Hégire proprement dite, et se réfugièrent en Abyssinie, ils constatèrent que les chrétiens de ce pays lisaient l’Ancien et le Nouveau Testaments en éthiopique. Cette version était si ancienne que les Abyssiniens eux-mêmes avaient du mal à la comprendre : elle avait en effet été faite vers le quatrième siècle, à partir de la Septante.

Lorsqu’Omar conquit l’Égypte [[en 642 ap. J.-C.]], la majorité des habitants de ce pays étaient chrétiens. Ils avaient traduit l’Ancien Testament, à partir de la Septante, en au moins trois des dialectes de leur propre langue : le copte. Ce sont les versions en buhaïrique (?????????), en sahidique (???????) et en bushmurique (??????????). Elles ont probablement été faites au troisième ou quatrième siècle, quoique certains pensent qu’elles sont plus anciennes encore. Certaines parties de l’Ancien Testament furent traduites du syriaque en arménien vers 411 ap. J.-C. Une autre version arménienne faite à partir de la Septante fut publiée en 436 ap. J.-C. La version en géorgien a été faite à partir de l’arménien environ un siècle plus tard, mais de toute façon bien avant l’Hégire. Pour en venir à l’Europe, nous constatons que, vers 360 ap. J.-C., un évêque goth appelé Ulfilas, mort en 381 ou 383 ap. J.-C., traduisit la bible en gothique à l’intention de son peuple [[établi en Mésie (Serbie et Bulgarie)]].

La plupart de ces traductions ont été faites par des chrétiens, à l’exception, bien entendu, de la Septante et de l’Aquila. Mais, de leur côté, les juifs ont traduit une bonne partie de l’Ancien Testament d’hébreu en araméen, lorsque la majorité d’entre eux eurent cessé de parler hébreu. La version de la Torah dite Targoum d’Onkelos fut réalisée entre 150 et 200 ap. J.-C. Jonathan ben Uzziel traduisit les livres des Prophètes vers 322 ap. J.-C. En outre, il y a le Targoum de Jérusalem, lui aussi antérieur à l’Hégire et qui date probablement du sixième siècle.

Il est bien connu que, dans les temps anciens, les Samaritains étaient de grands ennemis des Juifs. Les Samaritains refusaient de considérer comme inspirés les livres de l’Ancien Testament autres que la Torah de Moïse. Celle-ci, par contre, ils l’acceptaient et la vénéraient. Nous ne savons pas exactement à quelle époque ils se procurèrent une copie de la Torah en hébreu. Certains supposent que ce fut vers 606 av. J.-C., lorsque commença la captivité des Juifs à Babylone. D’autres pensent qu’elle fut amenée en Samarie par Manassé, petit-fils du grand-prêtre Élyashib. Il avait épousé la fille de Sânballat (Néhémie 13, 28) ; banni de Jérusalem par Néhémie, il bâtit un autre Temple sur le mont Garizim vers 409 av. J.-C. Nous possédons encore des copies du Pentateuque samaritain, comme on l’appelle, écrit dans l’hébreu original mais avec des lettres différentes de celles qu’emploient les Juifs.

Lorsque nous interrogeons ces différents témoins pour essayer de voir si l’Ancien Testament qu’utilisent aujourd’hui tant les juifs que les chrétiens existait aussi chez eux à l’époque d’Abraham, ils sont unanimes à nous répondre : « Oui ! » Certes, il y a des variations textuelles de l’un à l’autre de ces témoins, mais cela est vrai aussi pour le Coran et pour tous les livres anciens. Il est également vrai, comme nous l’avons vu, que les traducteurs de la Septante ont permis que fussent diffusés un certain nombre de livres non reconnus – mais en plus du Canon hébreu ; en tout cas, ils n’ont rejeté aucun livre de ce Canon.

Considérées dans leur ensemble, toutes les versions de l’Ancien Testament que nous avons mentionnées ne comportent aucune doctrine qui soit le moins du monde affectée par les variations mineures que l’on peut constater de l’une à l’autre. À elles seules, donc, toutes ces preuves démontrent clairement que ce qui constitue aujourd’hui notre Ancien Testament est celui qui existait à l’époque de Mahomet et dont le Coran témoigne de l’existence à tant de reprises.

Pour en venir au Nouveau Testament, il nous faut en premier lieu nous demander si le livre que nous connaissons actuellement sous ce nom est le même que celui qui existait à l’époque de Mahomet. Pour tous les spécialistes en la matière, il n’y a absolument aucun doute à ce sujet.

Des recherches récentes ont prouvé que, à l’époque du Christ déjà, certains de Ses disciples avaient mis par écrit certaines brèves notes sur ce qu’Il avait dit et fait. De telles notes, on les reconnaît en grand nombre, notamment, dans les versets qui composent l’évangile de Saint Marc, bien que l’on retrouve aussi certaines d’entre elles incorporées dans les évangiles de saint Matthieu et de saint Luc. Bien entendu, le récit de Sa crucifixion, de Son ensevelissement, de Sa résurrection et de Son Ascension n’a pu être écrit qu’après l’Ascension. Aussi longtemps que vécurent en grand nombre des gens qui avaient vu le Seigneur et conversé avec Lui après Sa résurrection (cf. 1 Corinthiens 15, 6), il ne fut pas nécessaire de rédiger des livres destinés à informer les hommes de ce qu’ils pouvaient entendre, jour après jour, de la bouche même des témoins encore en vie (cf. Actes 1, 21-22), à qui on pouvait demander des précisions que l’on ne pouvait attendre d’un livre. En outre, le Seigneur ressuscité avait enjoint à Ses disciples, en premier lieu, de prêcher l’Évangile (c’est-à-dire la Bonne Nouvelle) et non pas de la mettre par écrit. Lorsque nous lisons les épîtres de saint Paul, nous voyons ce qu’était cet « Évangile » (?????). Il faut se rappeler que les plus anciennes de ces épîtres (1 et 2 Thessaloniciens) ne furent écrites que vingt-deux ou vingt-trois ans après l’Ascension du Christ, et nous y trouvons, ainsi que dans les autres épîtres de saint Paul, exactement les mêmes doctrines que celles que les chrétiens enseignent aujourd’hui.

À mesure que disparaissait la première génération de chrétiens, l’Esprit Saint de Dieu inspira certaines personnes d’écrire les évangiles au profit de la postérité. Celui de saint Marc fut terminé, à Rome, avant la chute de Jérusalem en 70 ap. J.-C. (probablement entre 65 et 66 av. J.-C.). Marc était non seulement un ami et compagnon des Apôtres et de certains des premiers disciples : dans l’Église primitive, il a toujours été tenu comme l’interprète de saint Pierre. Donc, humainement parlant, l’Évangile selon saint Marc repose dans une large mesure sur des informations fournies par saint Pierre lui-même. Bien entendu, l’Inspiration divine n’a pas modifié ces informations : elle a simplement inspiré à Pierre et à Marc ce qu’ils devaient en conserver et ce qu’ils ne devaient pas en conserver, rappelant à Pierre ce que le Christ lui avait dit (cf. Jean 14, 26 ; 15, 26) et le gardant de l’erreur.

L’évangile de Matthieu fut lui aussi rédigé avant 70 ap. J.-C. ; celui de saint Luc le fut probablement entre 60 et 70 ap. J.-C. ; et celui de Jean, entre 90 et 100 ap. J.-C., alors que le « disciple bien-aimé » avait atteint un âge très avancé. Nous avons donc deux évangiles écrits par des Apôtres – Matthieu et Jean –, un troisième par un ami intime d’un Apôtre et probablement sous sa dictée, et le quatrième par Luc, ami de saint Paul. Luc nous dit qu’il s’est soigneusement informé sur tout ce qu’il écrit (cf. Luc 1, 3-4) auprès de témoins oculaires. Il ne fait guère de doute qu’il l’a recueilli des lèvres de la Vierge Marie elle-même une bonne partie de ce que nous lisons dans les trois premiers chapitres de son évangile.

On pourrait objecter que l’Inspiration n’intervient en aucune manière dans tout cela. Mais il ne s’agit pas d’une inspiration telle que se l’imaginent certains musulmans, qui croient que le Coran a été écrit sur les « Tables gardées » bien avant la création du monde et envoyé jusque dans le ciel inférieur au cours de la « Nuit du Destin », puis dicté à Mahomet par l’ange Gabriel verset par verset, à mesure que la nécessité s’en faisait sentir. Pour nous, chrétiens, une telle inspiration semble tout à fait indésirable et, pour ce qui est du Coran, elle ne peut en aucune manière être prouvée, ainsi que le démontre le livre : Les sources originelles du Coran. Il suffit d’y réfléchir pour comprendre que, quand bien même on supposerait qu’un quelconque Livre Saint a été composé au ciel de cette manière avant d’être envoyé aux hommes, il serait impossible de prouver que cela s’est bien passé ainsi. Pour les chrétiens, l’Inspiration, cela signifie que le Dieu Très-Haut, pour faire transcrire une Révélation divine destinée à guider les hommes, s’est servi non seulement de la main des Prophètes mais aussi de leur cerveau, de leur esprit, de leur mémoire, de leur intelligence et de leur conscience, de sorte que, si le message était de Dieu, les mots pour le dire étaient ceux des hommes qui l’ont transcrit (comparer Jean 16, 13).

Ici, il nous faut élucider une difficulté qui fait obstacle à bien de nos frères musulmans en quête de la vérité. Certains disent : « L’Injil qu’ont les chrétiens ne peut pas être l’Injil qui a été envoyé [[du ciel]] à Jésus puisque, maintenant, nous avons quatre Anajil (??????) distincts et non pas un Injil unique, et ils n’ont été composés que très longtemps après que Jésus fut monté aux cieux ».

Il n’est certes pas difficile de répondre à cette objection. Si sa dernière partie avait une quelconque validité, elle vaudrait tout autant pour le Coran que pour l’Injil : en effet, le Coran n’a été « rassemblé » et constitué qu’après la mort de Mahomet, ainsi que nous l’apprennent le Mishkatu’l Masabih et d’autres autorités musulmanes. Mais il faut expliquer que, en réalité, il n’existe qu’un seul Évangile : en effet, quoique le mot Injil soit actuellement employé pour désigner un livre, on oublie souvent son sens premier : il signifie en réalité « la Bonne Nouvelle ». « Injil » est simplement la forme arabe du grec ??????????, qui signifie exactement cela (????????). Cette Bonne Nouvelle – ce Message Divin de l’Amour de Dieu et de la Voie du Salut par le Christ – est une, quoiqu’elle soit dite de différentes manières afin qu’elle puisse atteindre un plus grand nombre de gens, s’appuyant sur le témoignage non pas d’un seul homme mais de quatre. Répétons-le : il n’y a qu’un seul Évangile. Dans la version originale en grec, le titre le montre bien puisqu’il précise : « l’Évangile selon saint Matthieu », « l’Évangile selon saint Marc », etc. C’est par simple commodité que l’on dit, pour faire plus court : « l’évangile de Matthieu », etc. Chacun des quatre évangélistes a présenté la Bonne Nouvelle à sa manière, sous l’inspiration du Saint-Esprit ; mais le message est dans tous les cas exactement le même. Le livre des Actes des Apôtres montre que, après l’Ascension, les chrétiens ont commencé à prêcher cet Évangile dans un pays après l’autre. Mais, avant tout, il a été prêché par le Christ Lui-même (cf. Marc 1, 15 ; 13, 10 ; Luc 20, 1) et, donc, il avait déjà dû être « envoyé [[du ciel]] à Jésus » : celui-ci a en effet déclaré que Son message venait de Dieu, affirmant : « Les choses donc que je dis, je les dis comme mon Père me les a dites » (Jean 12, 50 ; comparer Jean 8, 28 ; 12, 49).

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:19

Pour ce qui est des livres qui, à eux tous, forment le Nouveau Testament, tous les spécialistes savent qu’ils n’ont été admis dans le Canon que progressivement et après avoir été très soigneusement étudiés, pour que ne fût pas inclus dans cette collection quelque livre ne faisant aucune autorité et n’ayant pas été inspiré. Cet examen a pris beaucoup de temps parce que certaines épîtres étaient des lettres privées adressées à des individus (1 et 2 Timothée, Tite, Philémon et 2 et 3 Jean), alors que les autres s’adressaient en premier lieu à des Églises particulières. Cependant, les écrits des premiers chrétiens – ceux du moins qui nous ont été conservés – nous disent que les quatre évangiles étaient connus et reconnus comme faisant autorité entre 70 et 130 ap. J.-C. Un fragment d’ouvrage datant de 170 ap. J.-C. environ contient une liste partielle des livres du Nouveau Testament : il s’agit du Canon de Muratori. Quoique déchiré, il mentionne, explicitement ou implicitement, l’existence de tous les livres du Nouveau Testament à l’exception de l’Épître de Jacques, de la deuxième Épître de Pierre et de l’Épître aux Hébreux. Mais, lorsqu’elle était complète, cette liste devait presque certainement inclure aussi ces épîtres car, au second siècle, elles étaient toutes reçues partout, à l’exception peut-être de 2 Pierre, qui n’est pas souvent mentionnée dans les listes de cette époque.

Considérant que, en ce temps-là, les livres coûtaient très cher, que, dans leur grande majorité, les chrétiens étaient pauvres (cf. 1 Corinthiens 1, 26-27) et que tous les livres du Nouveau Testament, s’ils étaient écrits en capitales grecques, comme c’était alors l’usage, et sur des rouleaux de parchemin auraient constitué non pas un seul volume mais une véritable petite bibliothèque, il est surprenant que nous les trouvions tous, ou presque, diffusés si tôt dans différents pays. Au Concile de Laodicée, en 363 ap. J.-C., à propos duquel (comme nous l’avons vu) les vingt-deux livres de l’Ancien Testament hébreu sont mentionnés, le Canon du Nouveau Testament inclut tous les livres de notre Nouveau Testament actuel à l’exception de l’Apocalypse de saint Jean. Nous voyons donc que, à l’époque, ce livre suscitait encore certains doutes : certaines Églises l’avaient reçu, d’autres n’avaient pas encore décidé de le faire, même si elles le firent par la suite. Le Concile de Carthage, en 397 ap. J.-C., donne la liste de tous les livres de notre Nouveau Testament actuel, ajoutant ces mots : « Nous avons reçu de nos pères que ces livres doivent être lus dans l’Église ».

Outre ces catalogues dressés par des conciles, nous trouvons, dans les ouvrages de certains éminents auteurs chrétiens des temps anciens, des listes des livres que leurs propres études et recherches les avaient amenés à accepter comme indubitablement écrits par des Apôtres et d’autres disciples du Christ lui-même. Par exemple, Origène, mort en 253 ap. J.-C., mentionne tous les livres de notre Nouveau Testament. Athanase, mort en 315 ap. J.-C., en fait autant. Eusèbe, écrivant à peu près à la même époque, les mentionne tous lui aussi, ajoutant cependant que certains doutaient que l’Épître de Jacques, l’Épître de Jude, la Seconde Épître de Pierre, les Deuxième et Troisième Épître de Jean et l’Apocalypse de Jean fussent authentiques. Cependant, comme nous l’avons vu, des recherches plus poussées ont amené l’Église en général à la conviction que ces livres devaient eux aussi être inclus dans le Canon du Nouveau Testament. Ainsi, pour les quatre premiers siècles, nous disposons de témoignages de Palestine, de Syrie, de Chypre, d’Asie mineure, d’Alexandrie, d’Afrique du Nord et d’Italie pour attester de l’existence et de l’authenticité de chacun des livres du Nouveau Testament.

De ce point de vue, il est donc clair que notre Nouveau Testament tel que le connaissent les chrétiens aujourd’hui existait à l’époque de Mahomet chez les chrétiens qui, en ce temps-là, vivaient en Arabie, en Syrie, en Égypte, en Abyssinie et dans d’autres pays avec les populations desquels il est entré en contact.

Pour l’instant, nous avons prouvé que l’Ancien Testament et le Nouveau existaient bien à l’époque de Mahomet. Mais nous n’avons pas encore montré comment nous savons que les livres de l’Ancien et du Nouveau Testaments qui, alors, portaient les noms de ceux qui constituent notre Bible actuelle étaient effectivement les mêmes. Ne serait-il pas possible que ceux qui portaient alors ces noms aient disparus et aient été remplacés par d’autres, fabriqués de toutes pièces et qui auraient gardé les mêmes noms ? Qu’un quelconque musulman imagine un instant que cette question lui soit posée à propos des sourates du Coran : « Comment savez-vous que la sourate Al Baqarah, par exemple, qu’on lit dans votre version actuelle du Coran, est bien la même sourate que celle qui portait ce nom à l’époque d’Omar ? » Ce musulman comprendra immédiatement qu’il est absurde de nous poser, à nous chrétiens, la même question à propos de nos Livres Sacrés. Néanmoins, pour supprimer tout soupçon de doute et d’incertitude, nous allons y répondre.

L’une des preuves que les livres de notre Bible actuelle sont identiques à ceux qui existaient à l’époque de Mahomet est celle-ci : en fait, nous possédons un certain nombre de manuscrits de l’Ancien et du Nouveau Testaments, et ces manuscrits existaient déjà à cette époque. Cela vaut tant pour la version originale du Nouveau Testament en grec que pour l’Ancien Testament dans sa traduction grecque, comme nous le verrons bientôt.

Pour ce qui est du texte hébreu de l’Ancien Testament, le plus ancien manuscrit que nous ayons d’une de ses parties est un petit papyrus hébreu découvert en Égypte il y a à peine quatre ou cinq ans. Il contient les Dix Commandements, le credo hébreu, etc. (cf. Exode 20, 2-17 ; Deutéronome 6, 4-9). Il a été écrit entre 220 et 250 ap. J.-C. – c’est-à-dire bien avant l’Hégire.

Cependant, le plus ancien manuscrit de quelque importance que nous possédions actuellement est celui appelé Oriental n° 4445. Il est conservé au British Museum et a été écrit probablement entre 820 et 850 ap. J.-C. Vient ensuite, par ordre de date, le Codex de Saint-Pétersbourg, qui porte la date de 916 ap. J.-C. ; il est soigneusement conservé à Saint-Pétersbourg. Mais ces deux manuscrits sont des copies de manuscrits bien plus anciens, dont ils témoignent de l’existence ; ils en mentionnent, entre autres, deux appelés respectivement le Séfer Hilleli et le Séfer Mugah. Zakkut (??????), chroniqueur juif qui écrivait vers 1 500 ap. J.-C., nous dit que le Séfer Hilleli fut écrit vers 597 ap. J.-C. et qu’il en a personnellement vu deux parties, contenant les livres des Premiers Prophètes et des Prophètes tardifs (c’est-à-dire Josué, Juges, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois, Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie). Le Séfer Mugah était probablement au moins aussi ancien. Au moins l’un de ces deux manuscrits existait à l’époque de Mahomet. D’après des commentaires juifs à leur propos, nous savons qu’ils contenaient les mêmes livres que l’actuelle Bible hébraïque. Nous connaissons en outre maints manuscrits hébreux ultérieurs qui sont des copies de manuscrits plus anciens.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:20

Quant à savoir ce que sont devenus les manuscrits plus anciens, la réponse que donnent les juifs eux-mêmes est que, lorsqu’ils étaient usés à force d’avoir été manipulés dans la synagogue, la coutume était de les placer dans la genizah (« trésor » ou « dépôt »). Au bout d’un certain temps, à la mort d’un rabbin distingué, on avait coutume d’enterrer un manuscrit usé avec lui. Dans d’autres cas, après que ces anciens manuscrits avaient été recopiés très soigneusement, une autre coutume était de les brûler avec beaucoup de respect, de crainte qu’ils ne fussent employés à quelque usage impropre.

Pour en venir maintenant à la version grecque de l’Ancien Testament dite « la Septante », dont l’existence même atteste de l’existence du texte hébreu à partir duquel fut réalisée cette traduction, nous en possédons en fait plusieurs manuscrits qui sont de bien des années antérieurs à l’Hégire et qui, donc, existaient tels qu’ils existent encore aujourd’hui. Nous allons en mentionner ici les principaux :

1. Le Codex Sinaiticus (?????? ??????????), écrit au quatrième siècle ou au début du cinquième.
2. Le Codex Vaticanus (??????????), écrit au quatrième siècle, peut-être au début de ce siècle.
3. Le Codex Alexandrianus (??????????), écrit au milieu ou à la fin du cinquième siècle.
4. Le Codex Cottonianus (?????????) de la Genèse, écrit au cinquième ou sixième siècle.
5. Le Codex Ambrosianus (?????????????), écrit vers la moitié du cinquième siècle.

Tous ces manuscrits de l’Ancien Testament en grec existaient donc bien à l’époque de Mahomet. En conséquence, si un chercheur veut savoir ce qu’étaient la Torah, le ZAbur et les Livres des Prophètes auxquels se réfère le Coran, il lui suffit d’aller dans les bibliothèques où ces manuscrits sont conservés comme des trésors. Le texte grec de l’Ancien Testament, que possède tous les érudits chrétiens, a été recopié et publié à partir du texte trouvé dans ces manuscrits anciens. Lorsque nous comparons les manuscrits en hébreu que nous avons précédemment mentionnés et ces anciens manuscrits en grec, nous constatons qu’il y a concordance entre eux sur absolument chaque doctrine. On constate certes quelques différences de mots et, dans certains cas, les traducteurs grecs ont mal traduit tel ou tel mot difficile. Une autre différence entre la Septante et le texte hébreu actuel touche à l’âge de certains des patriarches mentionnés en Genèse 5 et 11, mais ces différences de forme n’affectent en aucune manière la religion sur le fond, que ce soit en matière de foi ou de pratique.

Nous possédons aussi de très anciens manuscrits du Nouveau Testament en grec. Ils ont été écrits sur du parchemin et non sur du papier, de sorte qu’on ne saurait retenir l’observation de cheikh Rahmatu’llah, qui écrit : « La conservation du papier et des lettres pendant 1 400 ans ou plus est extraordinaire » . Mais, en Égypte, on a trouvé des écrits sur papyrus vieux de plus de 1 800 ans, comme le savent très bien les spécialistes. De nombreux manuscrits qui contiennent l’Ancien Testament dans sa traduction en grec contiennent également la version originale en grec du Nouveau Testament : 1. L’un d’eux est le Codex Sinaiticus, déjà mentionné, conservé à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg. 2. Un autre est le Codex Vaticanus, conservé à la Bibliothèque du Vatican, à Rome. 3. Un troisième est le Codex Alexandrianus, qui se trouve au British Museum, à Londres. Nous avons déjà indiqué les dates de ces trois manuscrits. 4. En 1907, quatre parties d’un manuscrit grec, probablement du quatrième siècle mais en tout cas pas postérieur au sixième siècle, ont été découverts dans un monastère proche de Sohag, en Égypte, en face de Akhmim. L’une de ces parties contient les livres du Deutéronome et de Josué ; la seconde contient les Psaumes ; la troisième, les quatre évangiles ; la quatrième, des fragments des épîtres de saint Paul. 5. Le Codex Bezae (??????? ???????????), conservé à l’université de Cambridge, fut écrit vers le début du sixième siècle. 6. Le Codex Ephraemi (??????? ???????????), qui date du début du cinquième siècle, se trouve actuellement à la Bibliothèque nationale de Paris.

Outre ces manuscrits plus ou moins complets, nous possédons également, dans nos bibliothèques, des manuscrits plus fragmentaires qui contiennent certaines parties seulement du Nouveau Testament en grec. Le plus ancien d’entre eux se réduit à une simple feuille de papyrus qui a été récemment découverte, avec d’autres, dans les ruines d’Oxyrhynque, près de l’actuel village de Bahnasah, en Égypte, à quelque 180 kilomètres au sud du Caire : c’est pourquoi ce feuillet est appelé le Papyrus d’Oxyrhynque (???????). Il fut écrit entre 200 et 300 ap. J.-C., c’est-à-dire entre 270 et 370 ans avant la naissance de Mahomet. Il contient les premier et vingtième chapitres de l’évangile de saint Jean. Récemment découverts, de tels manuscrits sont particulièrement importants de notre point de vue parce que, comme ils avaient été enfouis dans les sables du désert de ce qui devint par la suite une terre musulmane, plusieurs centaines d’années avant l’Hégire, et qu’ils y sont restés jusqu’à ce qu’ils fussent découverts il y a peu de temps, même l’homme le plus sectaire ne peut prétendre qu’ils ont été fabriqués après la « descente » du Coran ni qu’ils ont été « corrompus » (??????) par des chrétiens, soit depuis cette époque, soit à l’époque de Mahomet.

Nous possédons déjà 3 899 manuscrits soit de la totalité du Nouveau Testament en grec, soit de certaines de ses parties. Ils ont tous été soigneusement étudiés et catalogués pour que les chercheurs puissent savoir où ils sont conservés. Il en existe probablement 2 000 à 3 000 autres qui ne sont pas encore catalogués.

Jusqu’à présent, nous n’avons parlé que de manuscrits du Nouveau Testament dans sa version originale en grec. Mais nous pouvons aussi ajouter que certains manuscrits de traductions du Nouveau Testament dans d’autres langues sont antérieures à l’époque de Mahomet. Par exemple, nous avons au moins dix manuscrits de la traduction syriaque appelée Peshitta (??????) qui sont des copies, faites au cinquième siècle, de manuscrits plus anciens encore, et une trentaine qui datent du sixième siècle.

Lorsque nous avons parlé de l’Ancien Testament, nous avons mentionné qu’il en existe un nombre considérable de traductions dans des langues si anciennes qu’elles ne sont plus parlées couramment par quiconque. Il existe un nombre plus grand encore de versions – complètes ou partielles – du Nouveau Testament dans ces très anciennes langues. Nous allons en mentionner quelques-unes unes des plus notables. À l’exception de l’une d’entre elles, que nous signalerons, toutes les traductions que nous allons mentionner ont été faites bien avant l’époque de Mahomet ; quant à l’exception, elle date de l’époque de Mahomet mais est antérieure à l’Hégire.

I. Nous avons plusieurs versions en syriaque, en particulier la Peshitta (??????), qui date du deuxième ou troisième siècle ; la Syriaque philoxénienne [[d’après Philoxène, évêque de Hiérapolis]] faite vers 508 ap. J.-C., et sa version révisée, faite par Thomas d’Héraclée (????) en 616 ap. J.-C. En outre, il y a eu d’autres versions en syriaque, dont deux se trouvent dans les manuscrits appelés la Version curetoniennne [[ou version syriaque Cureton]] et la Vieille syriaque sinaïtique. Nous savons avec certitude qu’une traduction du Nouveau Testament en syriaque a été faite très tôt : en effet, Tatien, né probablement en 110 ap. J.-C., a composé une Harmonie des quatre évangiles (Diatessaron). Nous possédons cet ouvrage en latin et en arménien, dans des versions légèrement différentes. Une traduction arabe de ce Diatessaron a été faite à partir du syriaque par Ibnu’t Tabib, mort en 1043 ap. J.-C. Très intéressants également sont les fragments, récemment découverts, d’une traduction du Nouveau Testament, à partir du grec, dans le dialecte syriaque parlé en Palestine : c’était en effet la langue maternelle du Seigneur Jésus-Christ. Cette traduction a été faite probablement au quatrième siècle, sinon même plus tôt. Le manuscrit qui contient ce qu’il en reste est appelé le Codex Climaci Rescriptus (???? ????????). Il a été écrit au sixième siècle et il contient des parties des quatre évangiles, les Actes de Apôtres et les épîtres de saint Paul.

Dans les temps anciens, il y a eu un grand nombre de traductions en latin de parties du Nouveau Testament ; il en est fait mention dans les écrits d’Augustin et de Jérôme. Ce dernier nous dit que, dans certains cas, ces traductions ne sont pas tout à fait exactes en raison de l’ignorance des gens qui les ont faites pour leur usage personnel. La meilleure de ces traductions est l’Itala, ou Ancienne latine, qui date du deuxième siècle. Néanmoins, comme il apparaissait nécessaire de disposer d’une traduction plus exacte en latin, Jérôme traduisit le Nouveau Testament dans cette langue entre 383 et 385 ap. J.-C. ; nous possédons au moins 8 000 manuscrits de cette traduction appelée Vulgate latine (???????? ????????). Certains de ces manuscrits datent des quatrième, cinquième et sixième siècles. On voit donc que non seulement la Bible a été traduite en latin bien avant l’Hégire mais même que plusieurs des manuscrits que nous avons de cette traduction étaient déjà très anciens à l’époque de Mahomet.

Lorsque nous avons parlé de l’Ancien Testament, nous avons dit que, dans les tout premiers temps, des traductions en avaient été faites dans trois dialectes différents de la langue copte. Cela vaut également pour le Nouveau Testament. La version en bohaïrique (???????????) [[de Basse-Égypte]] a été faite entre le troisième et le quatrième siècle et la version en sahidique (?????????) [[ou thébaine, de Haute-Égypte]] probablement à peu près à la même époque. La troisième version, en bushmurique (????????????), a été subdivisée en trois sous dialectes : le fayoumique (???????), le bas-sahidique et l’akhmîmique (????????). Tout ou partie du Nouveau Testament a été traduit dans ces trois sous-dialectes. La version en sahidique est probablement la plus ancienne de toutes. Les plus anciens manuscrits du Nouveau Testament en copte datent des quatrième et cinquième siècles.

La traduction en gothique a été faite vers 360 ap. J.-C. ; le manuscrit dans lequel on la trouve date du cinquième ou sixième siècle.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:20

Outre les manuscrits de la Bible dans différentes langues, nous disposons d’autres preuves qui démontrent validement que l’Ancien et le Nouveau Testaments que nous connaissons actuellement sont bien ceux qui existaient à l’époque de Mahomet et même longtemps auparavant. Ces preuves, ce sont des citations de la Bible que l’on trouve dans les ouvrages de différents auteurs chrétiens de l’Église primitive. Leurs ouvrages sont écrits parfois en grec, parfois en latin, d’autres encore en syriaque ou en copte, d’autres encore en arménien. Dans ces ouvrages, on trouve un très grand nombre de versets de la Bible, tout comme on trouve des versets du Coran dans les ouvrages d’auteurs musulmans qui ont écrit en arabe, en persan, en ourdou, en turc et dans d’autres langues. À supposer que toutes les copies du Coran disparaissent, on pourrait le reconstituer dans sa presque totalité à partir de ces citations. Il en va de même pour le Nouveau Testament en grec : si toutes les copies de ce Livre avaient disparu bien avant l’époque de Mahomet, on pourrait le reconstituer dans sa totalité à partir des nombreuses citations qui en sont faites par les auteurs chrétiens des premiers siècles. Il n’est pas jusqu’à des païens pour en citer l’un ou l’autre verset, notamment Celse, Porphyre et Julien l’Apostat.

Outre les citations littérales, tous les auteurs chrétiens font preuve d’une connaissance exacte des événements de la vie du Christ, de sa crucifixion, de sa résurrection et de son ascension, qui sont présentés en détail dans les quatre évangiles. Il s’agit là de preuves d’une nature tout à fait différente de celles que nous avons mentionnées précédemment, et elles viennent à l’appui des preuves fournies par les témoins que nous avons précédemment invoqués.

Par ailleurs, dans les catacombes creusées dans le sous-sol de la ville de Rome, on a découvert les tombeaux de nombreux chrétiens des deuxième, troisième et quatrième siècles. Les inscriptions et les décorations qui ornent ces tombeaux montrent que les doctrines auxquelles croyaient les chrétiens de cette époque sont bien celles que nous enseigne la Bible actuelle.

Il est donc maintenant évident et incontestable que, bien avant l’époque de Mahomet, il existait chez les juifs et les chrétiens des canons – ou listes – clairement définis de livres qu’ils considéraient être d’inspiration divine, et que ces livres étaient exactement les mêmes que ceux que nous trouvons dans l’Ancien et le Nouveau Testaments qu’ils possèdent aujourd’hui, et que ces livres ont été traduits en arabe, en persan, en turc, en ourdou et dans quelque quatre cents autres langues. Donc, lorsque le Coran nous dit que le Dieu Très-Haut a enjoint Mahomet de consulter « les Gens du Livre » pour savoir ce qui est enseigné dans « le Livre », il ne peut s’agir de nul autre livre que de la Bible que nous avons aujourd’hui puisque, à l’époque, l’Ancien Testament, comme ils le sont encore aujourd’hui, les Écritures sacrées des juifs et des chrétiens, avec le Nouveau Testament en plus pour ces derniers.

Comme nous l’avons vu au chapitre I, le Coran mentionne les principales parties du Canon de l’Écriture – la Torah, le ZAbur, les Prophètes et l’Injil – et va même jusqu’à en citer des passages que nous trouvons dans notre Bible actuelle. Le Coran accorde à la Bible les titres les plus sublimes : il l’appelle la Parole de Dieu (???? ????), le Livre de Dieu, le Furkan (?????) ou Distinction, le Zikr (????) ou Rappel. Le Coran menace de terribles châtiments dans le monde à venir (sourate XL, 72) ceux qui ne respectent pas la Bible. Le Coran affirme qu’il a été envoyé par Dieu expressément pour confirmer ce Livre (sourate 3, 2) et le préserver (sourate 5, 52) ; et il enjoint aux musulmans de croire à la Bible tout aussi fermement qu’au Coran lui-même (sourates 2, 130 ; 3, 78).

Ainsi donc, s’il a été prouvé que l’Ancien Testament et le Nouveau Testament qu’utilisent aujourd’hui les juifs et les chrétiens sont ceux qu’ils utilisaient à l’époque de Mahomet et ceux-là mêmes auxquels le Coran porte témoignage, il incombe à tous les vrais musulmans de les lire en priant sincèrement le Dieu Très-Miséricordieux de les aider à comprendre le « Livre de Dieu », le « Livre lumineux » (sourate 35, 23 [[DM 25 – MK : le « Livre qui éclaire »]]) et à y trouver la lumière et la miséricorde, « une Direction et un Rappel adressés aux hommes doués d’intelligence » .

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:20

CHAPITRE IV

OÙ IL EST DÉMONTRÉ QUE LES SAINTES ÉCRITURES DE L’ANCIEN TESTAMENT ET DU NOUVEAU TESTAMENT N’ONT ÉTÉ CORROMPUES
NI AVANT, NI APRÈS L’ÉPOQUE DE MAHOMET



Nous avons déjà vu que le Coran appelle la Bible « la Parole de Dieu » (???? ????, sourate 2. 70 [[DM 75]]) et que le Coran affirme à plusieurs reprises que les paroles de Dieu ne peuvent être ni modifiées ni altérées. Si ces deux affirmations sont exactes – et les chrétiens n’en doutent pas plus que les musulmans –, il s’ensuit que la Bible n’a pas été modifiée ni corrompue, ni avant l’époque de Mahomet ni après.

Mais cela nous amène à considérer ce que dit effectivement le Coran et quel est sur ce point l’avis de ses principaux commentateurs. Ils ne sont pas unanimes sur cette question mais on verra qu’ils n’appuient pas vraiment l’opinion des non-spécialistes.

Dans la sourate 18 (Al Kahf – La caverne), on lit au verset 26 [[DM 27]] : « Récite ce qui t’a été révélé du Livre de ton Seigneur – il n’y a pas de changement dans sa Parole ». Bien entendu, il est question ici, en premier lieu, du Coran, mais le deuxième membre de phrase concerne les paroles de Dieu en général. Étant admis que la Bible est la Parole de Dieu et que le général inclut le particulier, il est évident que la Bible ne peut pas être changée. Al-Baidhawi dit à ce sujet : « Nul ne peut les changer ou les modifier, sinon Lui-même ». Dans la sourate 10 (Jonas), nous lisons au verset 65 [[DM 64]] : « Il n’y a pas de changement dans les Paroles de Dieu ». Al-Baidhawi dit : « Ce qu’Il a dit ne peut être modifié et ses Promesses ne peuvent pas être violées ». Dans la sourate VI (Al In’am – Les troupeaux), nous trouvons la même affirmation au verset 34 : « Nul ne peut modifier les Paroles de Dieu », et au verset 115 : « Nul ne peut modifier ses Paroles ». Il est vrai que, dans sa note sur ce dernier passage, Al-Baidhawi fait remarquer que la Torah a été corrompue (?????), mais nous verrons bientôt dans quel sens ce mot est employé.

Après avoir étudié toute cette question, la plupart des éminents théologiens musulmans de l’Inde sont aujourd’hui convaincus que les livres tant de l’Ancien Testament que du Nouveau n’ont pas été modifiés (??????), altérés (???) ni corrompus (??????), dans le sens que les ignorants donnent à ce dernier mot. Cette opinion est confirmée par l’imam Fakhru'ddin Ar Razi. Par exemple, dans son commentaire sur la sourate 3 (La famille de ‘Imran), verset 72 [[DM 75]], en réponse à la question : « Comment a-t-il été possible d’introduire la corruption (????????) dans la Torah alors que sa célébrité était si grande parmi les hommes ? », il donne une réponse qu’il convient de considérer soigneusement. Il dit en premier lieu : « Peut-être cet acte est-il le fait un petit nombre d’hommes, pour qui il aurait été possible de se mettre d’accord sur la corruption ; ils auraient alors présenté ce qu’ils avaient corrompu à quelques personnes du commun et, si l’on admet cette hypothèse, le tahrif devient possible. » Mais ce n’est là qu’une hypothèse et non pas l’avis proprement dit du commentateur car voici ce qu’il dit ensuite : « Et à mon avis, il est plus correct de chercher une autre explication à ce verset : à savoir que les versets dont il est apparu qu’ils traitaient de la fonction prophétique de Mahomet devaient faire l’objet d’une attention particulière, qu’il fallait y réfléchir sérieusement, et les gens avaient coutume, à leur sujet, des poser des questions embarrassantes et de faire à leur sujet des objections. Et c’est ainsi que ces preuves étaient mises en doute par ceux qui les entendaient, et les juifs disaient : "Ce que Dieu a voulu dire dans ces versets, c’est ce que nous, nous avons dit, et pas ce que vous avez dit, vous". C’est donc là ce que nous appelons "tahrif" et "tordre la langue" » (Ar Razi, Vol. II, pp. 720-721) ; voir aussi son commentaire sur la sourate 4, 48 [[DM 46]], in : Vol. III, pp. 337-338, où il reprend ces deux mêmes points de vue. Mais il en mentionne aussi un troisième, à savoir que, selon certains, « ils (les juifs) avaient coutume d’aborder le Prophète et de l’interroger sur une question, et il les informait de façon à ce qu’ils fussent capables de comprendre ; mais ensuite, après l’avoir quitté, ils corrompaient (????) ses paroles. »

Selon ce commentaire, ce n’étaient pas les Saintes Écritures que les juifs avaient corrompues : après l’avoir quitté, ils falsifiaient les réponses que Mahomet leur avait données. Néanmoins, si nous acceptons l’avis personnel d’Ar Razi, ce n’étaient pas les Écritures que les juifs corrompaient mais les explications qu’eux-mêmes donnaient de ce que disaient les Écritures ; et, même cela, ils le faisaient verbalement et non par écrit. Dans sa note sur le verset 16 [[DM 13]] de la sourate 5 (Al Ma’idah – La table servie), Ar Razi rapporte une histoire qui montre que, ici aussi, les juifs, lorsqu’ils lisaient des versets de la Torah à haute voix (Deutéronome 22, 23-24) « tordaient la langue » et remplaçaient « lapider » par « flageller » lorsqu’ils lisaient oralement le texte sacré, mais sans modifier le texte écrit.

Dans son commentaire sur la sourate 5, verset 45 [[DM 41]], Al-Baidhawi raconte la même chose, rapportant donc aussi ce même verset au même incident. Il explique le passage : « Ils altèrent le sens des paroles révélées » [[MK 45 : « Ils déplacent les paroles de l’Écriture »]] en disant : « Ils les changent de la place où Dieu les avait mis, soit (1) verbalement, en les omettant ou en les changeant de place, soit (2) en modifiant leur sens, les rapportant à ce qui n’est pas leur sens et en les appliquant à ce à quoi ils ne s’appliquent pas » (Vol. I, p. 258). Eh bien ! pour savoir laquelle de ces deux explications est la bonne, il suffit de lire Deutéronome 22, 23-24, dans l’original hébreu ou dans quelque autre version, ancienne ou moderne. Nous constatons que le « verset sur la lapidation » (????? ????????) s’y trouve toujours, tout comme le Coran et les Traditions attestent qu’il s’y trouvait encore à l’époque de Mahomet. Nous constatons donc que les juifs, dans ce cas particulier, n’omettaient pas ce verset ni ne le changeaient de place. Bien entendu, ce dernier sens est, à proprement parler, celui du mot tahrif, mais la « transposition » des mots était faite verbalement et n’était pas inscrite dans le texte de la Torah. Curieusement, ce verset fut, un temps, repris dans le Coran lui-même, selon ce que nous apprend la Tradition. D’après le Mishkat al-Masabih, Omar a dit : « En vérité, Dieu a envoyé Mahomet en vérité, et Il a fait descendre sur lui le Livre et, dans ce que le Dieu Très-Haut a fait descendre, il y avait le verset sur la lapidation. L’Apôtre de Dieu a lapidé, et nous avons lapidé après lui, et, dans le Livre de Dieu, la lapidation est justice faite à celui qui a commis l’adultère ». Lorsque le Coran fut « rassemblé » par Zayd ibn Thabit, ce verset fut omis afin qu’il ne fût pas dit qu’Omar y avait ajouté quoi que ce fût. Si nous pouvons en croire le calife Omar, dans le cas du verset sur la lapidation, s’il y a eu déplacement de mots (sourate 5, verset 45 [[DM 41]]), il a eu lieu dans le Coran et non dans la Torah, et elle est le fait des musulmans et non pas des juifs.

Le Coran accuse parfois les juifs de « cacher » sciemment la vérité et d’« altérer le Livre » quand on leur demande ce qu’était l’enseignement de l’Ancien Testament sur ce sujet. Il les accuse aussi de « jeter derrière leur dos » le Livre de Dieu. D’ailleurs, le Coran ne les accuse de tahrif que quatre fois : dans les sourates 2, 70 [[DM 75]] ; 4, 48 [[DM 46]] ; 5, 16 et 45 [[DM 13 & 41]]. Il faut remarquer ici que, quel que soit le sens donné à cette accusation, elle est portée uniquement contre les juifs, jamais contre les chrétiens. De ce simple fait, il s’ensuit que le Nouveau Testament n’est jamais suspecté d’avoir été corrompu (?????) avant l’époque de Mahomet ou pendant sa vie. Il nous faut maintenant essayer de voir dans quel sens le Coran accuser les juifs de tahrif. Nous avons déjà vu ce que disent Al-Baidhawi et Ar Razi à propos de ces quatre versets, à l’exception du premier (sourate 2, 70 [[DM 75]]).

À propos de ce verset, ces deux commentateurs sont d’accord pour dire que le tahrif dont il y est question n’est en fait qu’une fausse explication de la Torah, une occultation de ce que les juifs savaient que ce verset enseignait (comparer la sourate VI, 91 où il est dit qu’ils avaient la Torah par écrit mais qu’ils n’en montraient qu’une partie, en cachant une autre partie ou la plus grande partie). C’est certes là un comportement inadmissible mais ce n’est pas la même chose que d’« altérer » le texte de la Torah. Pour ce qui est de l’époque à laquelle les juifs furent coupables de tahrif, Al-Baidhawi dit que c’était du temps des ancêtres des contemporains de Mahomet ; mais Ar Razi affirme que cette accusation est portée contre ceux qui vivaient à l’époque de Mahomet. Ces deux commentateurs citent l’opinion de ceux qui considéraient que les juifs avaient sciemment modifié le Texte Sacré, mais ni l’un ni l’autre n’admettent que cette opinion soit avérée. Ar Razi demande : « Comment est-il possible de faire cela dans le Livre? On a fait le total exact de ses lettres et de ses mots, qui a été transmis par une Tradition ininterrompue et qui est connu tant en Orient qu’en Occident ». Il fait remarquer qu’on dira peut-être que les juifs étaient peu nombreux, que ceux qui connaissaient très bien le Livre étaient très peu nombreux et que, en conséquence, il est très possible qu’il y ait eu tahrif. Pourtant, rejetant cette idée, il ajoute : « Le tahrif signifie introduire un vain doute et donner de fausses explications, et aussi remplacer le vrai sens d’un mot par un sens non fondé par le moyen d’astuces verbales, ainsi que le font des hérétiques à notre propre époque avec les versets qui sont en contradiction avec leur propre religion ». Telle est l’opinion qu’il approuve lui-même et qu’il appuie de son autorité. Il absout donc totalement les juifs de tout soupçon d’avoir modifié le texte de l’Ancien Testament. Ainsi donc, lorsque certains avancent que le Coran affirme que la Torah est corrompue (?????), il faut se rappeler que cela n’est pas vrai dans le sens dans lequel cette affirmation est faite, à notre époque, par les ignorants.

On peut donc en conclure que, si des musulmans affirment que le texte de l’Ancien Testament et du Nouveau a été corrompu (?????) et qu’il n’existe plus tel qu’il était à l’époque de Mahomet, ils contredisent le Coran et, ce faisant, ils rejettent la vérité du livre dont tous les musulmans pensent qu’il a été envoyé par le Dieu Très-Haut à Mahomet en vue de confirmer la Torah et l’Injil. Il est impossible de dire à la fois que le Coran enseigne que la Torah et l’Injil sont tous deux vrais et inspirés, et qu’ils ont été altérés à un tel point que l’on ne peut plus s’y fier : affirmer cela, ce serait en effet accuser le Coran de se contredire lui-même. Si quelqu’un croit en Dieu qui est la Vérité (?????), celui-là ne peut pas croire qu’Il a fait descendre le Coran pour confirmer un livre corrompu, un livre qui, du fait de cette corruption, enseignait une fausse doctrine. Les commentateurs que nous avons cités étayent notre affirmation selon laquelle la Bible n’a pas été corrompue ni avant l’époque de Mahomet ni du temps qu’il vivait.

La seule question qui demeure est celle-ci : la Bible a-t-elle été corrompue depuis l’époque de Mahomet ? À cette question, il n’est pas difficile de répondre. Les manuscrits que nous avons précédemment mentionnés, dont la plupart ont été écrits bien avant la naissance de Mahomet, sont ceux-là mêmes à partir desquels sont imprimés les copies de la Bible que nous connaissons actuellement. Il est donc impossible de soutenir que, depuis la mort de Mahomet, les juifs ou les chrétiens auraient corrompu la Bible de quelque manière que ce soit.

Mais considérons maintenant les arguments contraires. Chez les musulmans, tous les ignorants et quelques-uns de leurs érudits qui n’ont pas étudié soigneusement ce sujet s’imaginent aujourd’hui encore que la Bible que nous connaissons aujourd’hui est corrompue. Quand on leur demande de quelle époque date cette corruption, ils ne sont pas d’accord entre eux. Certains disent : « avant l’époque de Mahomet », d’autres disent : « après », d’autre encore : « avant et après ». Pour justifier leur opinion, ils citent et répètent soigneusement toutes les accusations stupides et non fondées qui ont été portées contre la Bible par des non-croyants, par des païens tels que Celse, et aussi par des hérétiques tels que les disciples de Mani. Il y a bien longtemps déjà que ces objections ont été complètement réfutées, aussi n’influencent-elles pas les spécialistes de l’Occident, et il est impossible que, chez les musulmans, les gens véritablement bien informés continuent longtemps à se laisser tromper par eux.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:21

On dit parfois que certains chrétiens des premiers siècles ont accusé les juifs d’avoir corrompu le texte de l’Ancien Testament. Il est exact que certains chrétiens ignorants affirment que les juifs auraient modifié l’âge des patriarches en Genèse 5 et 11 parce que l’on a constaté quelque différence, à propos de ces âges, entre le texte hébreu et le texte grec de la Septante. Mais, contrairement à ce qu’affirment certains, il n’est pas vrai qu’Augustin ait partagé cette opinion. Cela fait maintenant quelque 1 400 ans que l’on continue à étudier cette question et, en Occident, aucun spécialiste ne croit que les juifs aient été coupables de corrompre leurs Écritures, que ce soit dans ce passage ou dans d’autres.

Certains auteurs musulmans mentionnent les multiples variantes que l’on constate dans la Bible, disant qu’elles prouvent que son texte a été corrompu. Mais cet argument est non fondé. Nous possédons un si grand nombre de manuscrits de la Bible en hébreu, en grec et dans d’autres langues que, lorsqu’on les compare entre eux, il est naturel d’y trouver des variantes de l’un à l’autre. Toutes choses égales par ailleurs, on en trouve aussi dans tous les livres anciens. Mais de quelle nature sont ces variantes ? La plupart sont des différences d’orthographe, comme si, en arabe, on lisait ????? dans un livre et ???? dans un autre ; ????? dans l’un et ???? dans l’autre ; ????? dans l’un et ????? dans l’autre ; ????? dans l’un et ????? dans l’autre. Dans d’autres cas, ont trouve des différences dans les formes verbales, telles que celles que l’on constate si fréquemment dans les différentes variantes que les commentateurs donnent du Coran. Par exemple, voici les variantes que Al-Baidhawi nous donne du début du verset 100 [[DM 106]] de la sourate II (Al Baqarah – La vache) :

Texte courant :
??? ???????? ???? ????? ???? ?????????

Ibn 'Amir etc. :
??? ????????

Ibn Kathir :
???????????

Abû 'Amr :
???????????

D’autres :
??????????

D’autres :
?????????

D’autres :
?????????

D’autres :
???????????

Abdu'llah:
??? ???????? ???? ???? ??? ???????????

De même, pour le verset 285 de la sourate II, Al-Baidhawi donne :

1. Texte courant :
??????????

Hamzah et Al-Kasay :
???????????

2. Texte courant:
??? ????????

Ya'qoub :
??? ????????

D’autres :
??? ????????????

Outre ces variantes, les principaux commentateurs sunnites admettent différentes variantes dans bien d’autres passages, par exemple dans les sourates 6, 91 ; 19, 35 ; 28, 48 ; 33, 6 ; 34, 18 [[DM 19]] ; 38, 22 [[DM 23]]. Pourtant, dans chaque cas, ces variantes n’affectent qu’à peine le sens de la phrase et elles ne changent en rien la doctrine du Coran. Mais que diraient les théologiens musulmans si, se fondant sur ces différentes variantes, un auteur chrétien allait affirmer que le Coran a été corrompu ?

Ils diraient à juste titre que celui qui tire une telle conclusion n’a fait que révéler son ignorance et son sectarisme. On pourrait faire la même réponse à ceux qui, arguant des variantes que l’on constate dans la Bible, porteraient contre elle la même accusation ; mais la simple politesse nous empêche de prononcer de telles paroles contre nos adversaires. Il y a beaucoup plus de variantes dans la Bible que dans le Coran, mais en voici les raisons : (1) la Bible est au moins quatre fois plus longue que le Coran ; (2) la Bible est beaucoup plus ancienne ; (3) la Bible a été écrite non pas dans une seule langue mais dans trois langues différentes : l’hébreu, l’araméen et le grec ; (4) on a fait le compte des variantes dans toutes les versions anciennes bien que, pour beaucoup d’entre elles, on sache qu’il ne s’agit que d’erreurs de traduction et qu’elles ne représentent pas des différences par rapport au texte original ; (5) on s’est beaucoup plus préoccupé de rassembler soigneusement les différentes variantes dans le cas de la Bible que dans celui du Coran ; (6) le texte de la Bible n’a jamais été rectifié ni corrigé par ‘Othman [[Osman]], comme cela a été le cas pour le Coran, et nous n’avons pas non plus eu un Marwân pour brûler la copie la plus ancienne que même ‘Othman avait préservée. Si l’on étudie toutes les variantes de la Bible, on constate qu’elles n’affectent aucune doctrine de la foi chrétienne. Il est arrivé que certains commentateurs aient été incapables de comprendre un mot ou un verset particuliers de la Bible ; ils ont alors imaginé que le texte comportait une erreur de copiste, le qualifiant de « corrompu » dans le sens de ???????. Des controversistes musulmans tels que cheikh Rahmatoullah ont erronément traduit ce terme par ??????? et ont alors affirmé que des commentateurs chrétiens admettaient que la Bible était ???????. Il suffit de noter cette erreur pour la corriger.

À titre d’exemple, prenons Daniel 3, 2-3, où l’on trouve, dans le texte araméen, le mot ??????? [???????????]. On ne le trouvait dans aucun autre livre et on ne connaissait ni son sens exact ni son étymologie. C’est la raison pour laquelle certains commentateurs ont dit que ce mot était ??????? à cause d’une erreur de copiste. Pourtant, il y a quelques années, on a trouvé en Égypte une inscription araméenne dans laquelle se trouvait ce mot, et nous avons aussi découvert son étymologie et son sens. Nous voyons donc à quel point le texte a été bien conservé, même dans le cas d’un mot tel que celui-là.

Si, dans la Bible, on trouvait des particularités telles que celle que l’on constate dans la sourate 20 (Ta. Ha.) au verset 66 [[DM 63]] : ??? ????????, certains commentateurs auraient soupçonné une erreur de copiste en recopiant le mot ??? ????????. À partir de ce soupçon, on aurait pu essayer d’apporter une correction, de même que celle qui a mené, dans la sourate II, 285 à la variante ???????????? à la place de ?????????? que l’on trouve dans certaines copies, au lieu de ????????, comme le montre le commentaire d’Al-Baidhawi. Pour l’instant, nous ne nous occupons pas des différentes variantes du Coran mais, si nous en mentionnons l’une ou l’autre, c’est pour illustrer ce que nous disons à propos de celles que l’on trouve dans la Bible. Toutes les variantes importantes que l’on trouve dans la Bible peuvent être regroupées en trois classes : (1) celles qui sont dues à l’ignorance ou à l’inattention d’un scribe ; (2) celles qui sont dues à un quelconque défaut dans le manuscrit qui a été recopié ; (3) celles qui sont dues à un scribe qui a voulu corriger ce qu’il pensait être une erreur d’un copiste antérieur mais qui n’en était pas une. On ne peut en aucun cas suspecter une intention de corrompre le Texte Sacré. Il est vrai que, pour étayer l’une ou l’autre de leurs doctrines particulières, certains hérétiques ont inclus, dans leurs copies du Nouveau Testament, des versets que l’on ne trouvait nulle part ailleurs, ou encore, plus couramment, ils ont affirmé que certains versets qui démontraient leurs erreurs n’étaient pas authentiques. En réalité, dans chaque cas, ils ont eux-mêmes été trompés et leur intention n’était pas de corrompre le texte sciemment et volontairement. Quoi qu’il en soit, les chrétiens ont détecté ces erreurs en consultant les anciens manuscrits qu’ils possédaient. Semblablement, si un quelconque groupe de fanatiques juifs ou chrétiens avait tenté de corrompre l’Ancien Testament ou le Nouveau en modifiant ou omettant certains passages qui semblaient se rapporter à Mahomet, tous les autres juifs et chrétiens du monde auraient résolument refusé d’accepter les copies mutilées détenues par ces gens, tout comme ils ont refusé les tentatives faites par Marcion d’omettre les deux premiers chapitres de l’évangile de saint Luc. Le fait même que, bien avant l’époque de Mahomet, certains hérétiques n’ont pas réussi, malgré tous leurs efforts, à corrompre le Nouveau Testament démontre qu’il s’agit là d’une entreprise impossible.

Si, peu après la mort de Moïse, quelque roi, empereur ou autre dirigeant avait rassemblé toutes les copies de la Torah ou de certains de ses chapitres pour en publier une nouvelle édition, en s’appuyant sur certains versets qui demeuraient dans la mémoire des hommes, en en recopiant d’autres inscrits sur des os ou des morceaux de bois, et s’il les avait fait tous brûler avec toutes les copies antérieures qu’il aurait pu trouver pour obliger les gens à n’utiliser que le texte qu’il avait fait compiler, alors il est probable que nous n’aurions trouvé que très peu de variantes dans la Torah ; mais il eût alors été difficile de croire vraiment à son authenticité.

Si quelque chose d’identique avait été fait pour tous les livres du Nouveau Testament à la fin du premier siècle, il n’y aurait bien évidemment aucun moyen de prouver que la nouvelle édition n’avait pas été corrompue par adjonction ou omission. Un spécialiste ne pourrait être absolument certain de l’authenticité d’aucun verset de tout ce livre. Mais cela n’est pas arrivé à la Bible, grâce au Dieu Très-Miséricordieux. Nous, les chrétiens, nous n’avons jamais eu un ‘Othman. Les empereurs romains Galère et Dioclétien, qui étaient des païens, ont bien tenté de rassembler et brûler toutes les copies des Saintes Écritures, mais les chrétiens ont préféré donner leur vie plutôt que de livrer leurs livres. Par la suite, d’autres persécuteurs ont voulu en faire autant, et ils ont échoué pour la même raison. Mais quand bien même tous nos livres eussent été brûlés, la Bible n’aurait pas disparu : Isaïe dit en effet : « La parole de notre Dieu subsiste à jamais » (Isaïe 40, Cool. À toutes les époques, un très grand nombre de chrétiens ont appris par cœur de longs passages de l’Ancien Testament et du Nouveau, en particulier les Psaumes et les évangiles. Aussi la Parole de Dieu ne pourrait-elle être supprimée, sauf à supprimer les chrétiens eux-mêmes. Au seizième siècle, pendant les persécutions qui ont eu lieu en France, le clergé de l’Église réformée a dû, dans bien des cas, apprendre par cœur des livres entiers de la Bible de façon à ce que, même si leurs livres leur étaient enlevés, ils pussent continuer à puiser l’eau de la vie dans les sources du salut, pour eux-mêmes comme pour leur peuple. Il est bien connu par ailleurs que, de tout temps, les juifs et les chrétiens ont pris le plus grand soin possible de leurs Saints Livres, leur attachant plus de prix qu’à leur propre vie. C’est pourquoi, dire qu’à un quelconque moment, que ce soit avant ou après l’Hégire, ces livres ont été corrompus (??????), délibérément ou non, c’est affirmer qu’il s’est passé quelque chose d’absolument impossible. Seuls les ignorants et les sectaires peuvent porter une telle accusation contre la Bible.

Pour le démontrer plus clairement qu’au soleil de midi, demandons-nous quel avantage les juifs et les chrétiens auraient pu avoir à corrompre leurs Livres Sacrés. Ils savaient bien que, s’ils tentaient de le faire, c’eût été pécher contre Dieu et attirer sur eux de terribles châtiments : cela est en effet enseigné tant dans l’Ancien Testament (Deutéronome 4, 2) que dans le Nouveau (Apocalypse 22, 18-19). En outre, ce faisant, ils eussent détruit leur propre religion et détourné à jamais de la voie du salut leurs enfants et les enfants de leurs enfants. Si des juifs et des chrétiens d’Orient avaient voulu obtenir de Mahomet et de ses disciples des avantages en ce monde, ils auraient essayé d’introduire des passages qui eussent appuyé les revendications de Mahomet plutôt que de les supprimer, comme les musulmans les accuse de l’avoir fait. En rejetant Mahomet, ils se condamnaient eux-mêmes et leurs descendants à payer directement tribut et à être humiliés (cf. sourate IX, 29), à occuper la position dégradante des malheureux dhimmis (?????) [[gens du Livre, soumis à la capitation]]. Fréquemment, ils savaient qu’ils couraient le danger d’être victimes de terribles massacres et de brutalités indicibles, comme ce fut le cas à Aden et aux alentours en 1909 ap. J.-C. Pendant de nombreux siècles, des scènes épouvantables de ce genre ont été le résultat naturel de ces mots de la sourate At Taubah (L’immunité) telle qu’elle était interprétée par des dirigeants féroces et des multitudes ignorantes. Si les juifs et les chrétiens avaient accepté Mahomet comme prophète, non seulement ils auraient échappé à toute cette cruauté et oppression mais ils auraient aussi partagé tous les privilèges matériels qui appartiennent aux musulmans. Pourtant, ils ont préféré s’accrocher à leur foi ancestrale, sachant pourtant bien que, dans chaque mosquée de tout l’empire ottoman, lors de la prière du vendredi, tous les musulmans exprimaient la haine qu’ils avaient pour eux, répétant ces mots terribles : « Ô Dieu, fais des veuves de leurs femmes et des orphelins de leurs enfants, et fais que leurs possessions soient une possession pour les musulmans ». N’est-il pas évident que, si les juifs ou les chrétiens avaient trouvé, dans leurs Saintes Écritures, quelque prophétie ayant trait à Mahomet, les invitant à l’attendre et à l’accepter quand il viendrait, ils fussent volontiers devenus ses disciples, obtenant ainsi les choses bonnes en ce monde et dans le monde à venir ? C’est pourquoi tout les incitait à tenter de corrompre leurs Écritures, non pas en en supprimant certains passages mais en y insérant des passages ayant trait à Mahomet. Le fait que de tels passages n’ont pas été insérés prouve qu’ils n’ont pas corrompu les Écritures et qu’ils ne le pouvaient pas. Ni les juifs ni les chrétiens n’avaient intérêt à les corrompre en supprimant des versets qui leur auraient apporté de grands avantages et, en les corrompant ainsi, les auraient condamnés à une misère indicible en ce monde et dans l’autre. Il suffit d’y réfléchir quelque peu pour s’apercevoir que l’on ne peut pas croire que les choses se soient passées ainsi dans la mesure où ils n’avaient aucun motif de le faire mais, par contre, bien des raisons de ne pas le faire.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:21

Par ailleurs, si soit les juifs, soit les chrétiens avaient eu l’intention et avaient tenté de corrompre leurs Écritures, les autres eussent immédiatement détecté et dénoncé cette falsification. À l’époque de Mahomet, mais aussi tant avant qu’après, l’animosité était grande entre juifs et chrétiens, aussi ne peut-on aucunement imaginer qu’ils aient pu se mettre d’accord pour falsifier l’Ancien Testament. Si l’une quelconque des sectes juives ou chrétiennes, dans quelque pays que ce soit, par exemple en Arabie, avait tenté de corrompre les Écritures, les autres sectes du pays et celles de toutes les autres parties du monde les eussent publiquement et violemment condamnées pour un péché aussi terrible. Des manuels d’histoire ont été écrits par des juifs, des musulmans et des chrétiens, mais aucun d’entre eux ne mentionne qu’il a été prouvé qu’une telle tentative ait été faite soit à l’époque de Mahomet, soit après sa mort. En outre, si une quelconque secte avait jamais envisagé de commettre un tel crime, il lui eût été absolument impossible de le faire en pratique. En effet, avant l’Hégire, la religion chrétienne s’était répandue à un tel point que, dans leur majorité, les populations d’Asie mineure, de Syrie, de Grèce, d’Égypte, d’Abyssinie, d’Afrique du Nord et d’Italie professaient la foi au Christ. De plus, beaucoup de gens avaient accepté le christianisme en Arabie, en Perse, en Arménie, en Géorgie, en Inde, en France, en Espagne, au Portugal, en Angleterre et en Allemagne. Dans tous ces pays, on parlait des langues différentes, et des traductions de la Bible dans un grand nombre de ces langues avaient été faites avant l’époque de Mahomet, notamment en latin, en arménien, en syriaque, en copte, en éthiopique, en gothique et en géorgien. En outre, on disposait de l’original hébreu de l’Ancien Testament et de l’original grec du Nouveau Testament. L’Ancien Testament avait également été traduit en grec dans sa totalité et en grande partie en araméen.

On trouvait aussi des juifs dans tous les pays que nous avons mentionnés. Ils étaient divisés en plusieurs partis plus ou moins opposés entre eux et, de leur côté aussi, les chrétiens étaient divisés en de nombreuses sectes hostiles entre elles. Si donc une quelconque secte juive ou chrétienne avait tenté de corrompre l’un ou l’autre des Livres Sacrés, les autres eussent immédiatement détecté et impitoyablement dénoncé ce crime. On voit donc qu’aucun fou n’est suffisamment fou pour s’imaginer que tous les juifs et tous les chrétiens aient pu se mettre d’accord pour corrompre la Bible. Et quand bien même ils l’eussent fait, ce crime eût été découvert depuis longtemps, du fait de l’existence de tant de manuscrits bien antérieurs à l’époque de Mahomet. Les multiples versions anciennes et les nombreuses citations de la Bible que l’on trouve chez des auteurs qui ont écrit avant l’époque de Mahomet démentent formellement l’accusation selon laquelle la Bible aurait été corrompue à son époque ou après.

Les musulmans qui affirment que les juifs et les chrétiens ont corrompu leurs Écritures disent qu’ils l’ont fait pour supprimer toutes les prophéties relatives à Mahomet que contenaient ces livres. Nous avons déjà vu que les « gens du Livre » n’avaient aucun intérêt à le faire et qu’ils eussent plutôt été tentés d’interpoler de tels passages et non de les supprimer. Bien plus, des commentateurs mahométans répondent eux-mêmes à cette accusation en disant que l’on trouve encore dans la Bible de nombreuses prophéties relatives à Mahomet. Si c’est bien le cas, alors les juifs et les chrétiens ne sont évidemment pas coupables de les avoir supprimées. S’ils ont tenté de commettre un tel crime et s’ils ont réussi à supprimer certaines de telles prophéties, comment expliquer que d’autres y auraient été conservées, dont le Coran lui-même affirme qu’on les trouve dans les Saintes Écritures ? Si ces passages se rapportent effectivement à Mahomet, il est alors bien clair que la Bible n’a pas été corrompue de la manière et dans le but qu’affirment certains musulmans. Par exemple, le Coran dit que Mahomet est mentionné par le Seigneur Jésus-Christ. S’appuyant sur Jean 16, 7, des commentateurs disent que, ici, le Coran se réfère à la promesse faite par le Christ de la venue du Paraclet. Les chrétiens ne croient pas que la promesse faite dans ce passage se rapporte effectivement à Mahomet. Mais le fait est que ce verset se trouve toujours dans le Nouveau Testament, et cela montre qu’il n’a pas été supprimé. Si les chrétiens avaient voulu faire disparaître tout passage se rapportant à Mahomet, ils n’auraient certainement pas laissé ce verset dans la Bible car c’est manifestement à lui que se réfère le Coran pour démontrer la validité des affirmations de Mahomet. En outre, tous les spécialistes en la matière, y compris chez les musulmans, savent que Mani affirmait être le Paraclet, appuyant ses prétentions sur ce verset. Pourtant, lorsque fut révélée son imposture et après que sa religion eut disparu de la surface de la terre, les chrétiens ont continué à maintenir ce verset dans l’Évangile.

Quant aux juifs, ils trouvaient dans l’Ancien Testament de nombreuses prophéties relatives au Messie. Les chrétiens affirmaient que celles-ci avaient déjà été accomplies dans une large mesure dans le Seigneur Jésus-Christ et disaient que cela prouvait que c’était Lui le Messie. Ces passages messianiques constituaient et constituent encore une terrible condamnation des juifs. Pourtant, ceux-ci n’ont jamais tenté de les faire disparaître de l’Ancien Testament. S’ils avaient voulu supprimer les prophéties relatives au Christ, ils auraient tenté de faire disparaître de leurs Saintes Écritures, entre bien d’autres, les passages suivant : Genèse 49, 10 ; Deutéronome 18, 15-18 ; Psaume 22, 14-18 ; Isaïe 7, 14 ; Isaïe 9, 6-7 ; Isaïe 11, 1-10 ; Isaïe 52, 13-fin et 53 ; Daniel 7, 13-14 ; Daniel 9, 24-27 ; Michée 5, 2 ; Zacharie 12, 10. En effet, tous ces passages parlent clairement de Lui (comparer Luc 24, 25-27). D’autres passages que les juifs auraient fait disparaître de la Bible, s’ils avaient osé tenter de la corrompre, c’est toute la série des versets qui énumèrent et condamnent leurs péchés ; mais, même ceux-là, on les trouve aujourd’hui encore dans l’Ancien Testament en hébreu ainsi que dans toutes les versions. Dieu leur avait enjoint d’observer la Loi de la Torah (Josué 1, 7) et de ne rien y ajouter ni de rien en retrancher (Deutéronome 4, 2 ; 12, 32). C’est pour cela que, jusqu’à ce jour, ils ont si soigneusement préservé l’Ancien Testament dans sa totalité, veillant à ce que n’en fût perdu ni un mot ni une lettre : pour cela, ils en ont compté tous les mots et toutes les lettres et ont noté tous ces nombres. Les copies de l’Ancien Testament dans l’original en hébreu que les chrétiens utilisent sont les mêmes que celles qu’emploient les juifs ; en fait, elles sont réalisées par les mêmes imprimeurs.

Au cas où un quelconque lecteur suspecterait encore les juifs d’avoir corrompu l’Ancien Testament avant l’époque du Christ, puisque, manifestement, ils n’auraient pas pu le faire après, il faut faire remarquer que, comme le dit justement le Coran, le Christ a confirmé les Saintes Écritures qu’ils avaient alors et qui sont exactement les mêmes que celles qu’ils ont aujourd’hui. Ni le Christ ni l’un quelconque de Ses Apôtres n’ont, dans aucune partie du Nouveau Testament, accusé les juifs d’avoir corrompu leurs Écritures, bien que leurs péchés réels soient dénoncés. Au contraire, partout, le Nouveau Testament affirme l’authenticité de l’Ancien Testament et encourage les hommes à l’étudier. C’est ce que disent à l’évidence, notamment, des passages tels que Matthieu 5, 17 ; 22, 31-32 ; Marc 7, 6-10 ; Luc 11, 29-32 ; 24, 25-27, Jean 5, 39 ; 5, 45-47 ; 2 Timothée 3, 16. Il est donc évident que, à l’époque du Christ et de Ses Apôtres, on admettait que l’Ancien Testament se composait de livres inspirés, authentiques et non corrompus. Il est certain que, si les juifs les avaient falsifiés, le Christ les eût publiquement condamnés pour avoir commis un tel crime. Il eût sans doute aussi mentionné les passages corrompus, et Il les eût corrigés, pour l’instruction de Ses disciples.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:21

Cet argument contribue aussi à démontrer que les Écritures n’avaient pas été détruites ni corrompues lors de la chute de Jérusalem sous Nabuchodonosor ou durant la captivité à Babylone. Sinon, le Christ nous l’aurait dit.

Certains auteurs musulmans vont jusqu’à affirmer qu’ils peuvent prouver que la Torah a été sciemment corrompue en certains endroits. L’un des passages allégués est Deutéronome 27, 4 où, dans la version samaritaine du Pentateuque, on lit « sur le mont Garizim » alors que, dans la version hébraïque on lit : « sur le mont Ébal ». Mais, considérant que non seulement la version en hébreu mais encore toutes les versions anciennes (Septante, Vulgate latine, Peshitta syriaque, version en arménien et version en éthiopique) ont « Ébal » et non « Garizim », c’est presque certainement « Ébal » qui est correct. Ce ne sont pas les juifs qui ont tenté de corrompre le texte mais les Samaritains ; mais, manifestement, ils n’ont pas réussi à le faire. Il se peut aussi que leur variante soit due à la volonté d’un quelconque scribe de corriger ce qu’il s’imaginait honnêtement être l’erreur d’un autre copiste puisque, au verset 12, les bénédictions doivent être prononcées par certaines tribus demeurant sur le mont Garizim. Si les juifs avaient voulu changer quoi que ce soit, c’est le verset 12 qu’ils auraient modifié, pas le verset 4. Cela prouve donc que les juifs n’ont pas corrompu ce passage, même si les Samaritains, eux, ont essayé de le faire. Et, s’ils ont essayé, ils n’y ont pas réussi.

Dans le même sens, pour ce qui est de l’âge des patriarches que l’on trouve en Genèse 5 et 11, il y a une différence entre la version hébraïque et la version samaritaine de la Torah et dans la Septante. Mais il s’agit là, presque certainement, d’une différence accidentelle. Dans les livres anciens, les chiffres peuvent facilement être confondus avec d’autres. En l’occurrence, il est bien évident que les différentes variantes n’affectent en aucune manière ni la morale, ni les doctrines.

Certains auteurs musulmans ont essayé de démontrer que la Bible comporte de nombreuses contradictions et, pour eux, cela prouve que les livres ont été corrompus. Mais tous les hommes sensés admettent comme un fait établi que, lorsque deux auteurs ou plus font des récits distincts d’un même événement, on constate toujours quelque différence d’un récit à l’autre ; sinon, cela prouve qu’il y a eu collusion. De telles différences peuvent bien être considérées comme des contradictions pour quelqu’un qui ne connaît pas toutes les circonstances qui entourent l’événement, mais pas pour des gens qui ont étudié à fond cette question. L’existence même de telles différences et contradictions apparentes – par exemple dans les deux généalogies du Christ (cf. Matthieu 1, Luc 3) et les deux récits de la mort de Judas (cf. Matthieu 27, 5 ; Actes 1, 18-19) – prouve à l’évidence que nul n’a corrompu le texte des Écritures ; sinon, ces différences eussent été supprimées.

Certains affirment que le Nouveau Testament a été falsifié par l’interpolation des passages suivants : Marc 16, 9-20 ; Jean 5, 3-4 ; 7, 53 – 8, 11 ; 1 Jean 5, 7. Cette affirmation n’est pas tout à fait exacte : nous, les chrétiens, nous avons constaté que ces versets n’existent pas dans les manuscrits les plus anciens et, de ce fait, nous avons admis qu’il s’agit, en quelque sorte, de notes marginales dont quelque scribe a pu imaginer qu’elles faisaient partie du texte et les y a donc inséré dans sa copie. Mais ces passages ne modifient pas un seul point de doctrine. Les faits mentionnés de façon très concise en Marc 16, 9-20 sont présentés beaucoup plus en détail dans les autres évangiles. L’histoire de la femme adultère est rapportée par Papias. La doctrine de la Sainte Trinité est clairement enseignée en Matthieu 28, 19 et dans bien d’autres passages. C’est pourquoi l’omission des versets que nous avons mentionnés n’affecte pas le moins du monde une seule doctrine de la foi chrétienne.

À cet égard, il y a une grande différence entre la Bible et le Coran. Les spécialistes savent que certains membres du parti de la shi’ah ont affirmé que certains versets du Coran ont été modifiés par les califes Omar et ‘Uthman pour cacher le fait qu’Ali aurait dû être le premier calife et que l’imamat aurait dû être maintenu dans sa famille. D’autres disent que toute une sourate, qu’ils appellent sourate al-Nouraïn, a été omise pour la même raison. Il n’entre pas dans notre dessein de rechercher s’il y a quelque vérité dans l’une et l’autre de ces affirmations même si, pour les musulmans, cette question est bien évidemment de la plus grande importance : en effet, si la sourate al-Nouraïn fait vraiment partie du Coran, les sunnites se trouvent alors dans une position malheureuse puisque cette sourate dit à leur sujet : « En vérité, il y a un lieu pour eux en enfer ; ils n’y échapperont point » . Dans son ouvrage : Dabistan-i Mazahib (imprimé à Bombay en 1292 de l’Hégire, pp. 220-221), Mirza Muhsin du Cachemire, surnommé Fani, nous donne la version complète de cette sourate al-Nouraïn et dit que certains membres du parti de la shi’ah « affirment que ‘Othman, après avoir brûlé les documents originaux (??????????), a supprimé certaines des sourates qui étaient en faveur d’Ali et de la supériorité de sa famille ; et l’une de ces sourates était celle-ci… » Il nous informe également que certains des ‘Ali-Ilahis nient que le Coran soit la version originale qui, selon l’opinion commune des musulmans, fut envoyée à Mahomet mais que, selon ces sectaires, le Coran qui existe actuellement a été composé par Abu Bakr, Omar et ‘Uthman. Certes, tous les spécialistes pensent que ces affirmations sont erronées mais nul ne peut nier que certains musulmans les ont avancées et étayées par des arguments. Aux fins du présent Traité, il suffit de faire remarquer que ces questions relatives aux additions ou omissions qui, selon ce qu’affirment certains, seraient intervenues dans le texte du Coran affectent le salut de tous les musulmans, si l’islam est bien la voie du salut choisie par Dieu. Par contre, les questions qui ont été posées à propos de la Bible non seulement n’affectent pas le salut d’un seul chrétien mais encore ne jettent aucun doute sur la moindre des doctrines de la foi chrétienne.

Un autre argument que certains musulmans avancent contre la Bible est que certains livres qui en faisaient autrefois partie ont été perdus, par exemple le Livre du Juste (cf. Josué 10, 13) et le Livre des guerres de Yahvé (cf. Nombres 21, 14). Mais ces livres n’ont jamais fait partie de la Bible, tout comme les livres que le Coran attribue à Abraham et d’autres n’ont jamais fait partie du Coran.

Il a été dit que la Bible catholique romaine contient des livres qui ne se trouvent pas dans celle des protestants. En réponse à cela, il faut préciser que, dans le Nouveau Testament, tous les chrétiens reçoivent les mêmes livres canoniques. À l’Ancien Testament, les catholiques ont ajouté certains livres qui n’étaient pas acceptés par l’Église chrétienne primitive, qui n’ont jamais été inclus dans le canon juif des Écritures et qui n’existent pas en hébreu.

Nous, les protestants, nous recevons les livres canoniques de la Bible hébraïque tels qu’ils ont été reçus et confirmés et nous ont été transmis par le Seigneur Jésus-Christ et Ses Apôtres. Mais même s’il fallait admettre les livres supplémentaires qui sont reçus par les catholiques romains et l’Église grecque [[orthodoxe]], leur admission ne changerait pas une seule doctrine de la foi chrétienne. Il existe, entre ces Églises et les Églises protestantes, des différences doctrinales mais celles-ci ne se fondent pas sur des Écritures différentes, tout comme l’existence de tant de sectes chez les musulmans n’est pas due à des différences dans le Coran qu’ils utilisent tous.

Nous avons déjà parlé des anciens manuscrits de l’Ancien et du Nouveau Testaments dans leurs langues originales, ainsi que des versions anciennes de la Bible dans différentes langues qui ne sont plus parlées par les hommes. Mais il faut aller un peu plus loin et mentionner les preuves que l’on trouve chez les premiers auteurs chrétiens sur le sujet dont nous parlons dans ce chapitre. Nous possédons des livres écrits par quelques centaines de ces hommes, certains en grec, d’autres en latin, en syriaque, en copte et en arménien ; les plus anciens datent du premier siècle et les autres s’échelonnent jusqu’à l’époque de Mahomet et au-delà. L’écrit chrétien non canonique le plus ancien qui nous ait été conservé est l’Épître aux Corinthiens de Clément de Rome (93-95 ap. J.-C.) ; viennent ensuite sept lettres d’Ignace (109-116 ap. J.-C.) et une de Polycarpe (vers 110 ap. J.-C.) ; puis l’épître faussement attribuée à Barnabé (100-130 ap. J.-C.). Tous ces auteurs écrivaient en grec, et ces lettres nous ont été conservées. Viennent ensuite de très nombreux auteurs qui ont écrit dans les autres langues que nous avons mentionnées. Tous ceux dont les œuvres ont survécu en tout ou partie témoignent du fait que la foi des chrétiens de leur époque était la même que celle qui est contenue dans la Bible que nous avons actuellement. En outre, on trouve dans les œuvres de ces auteurs des citations des Saintes Écritures ; parfois elles se contentent d’en donner le sens général mais parfois elles reprennent textuellement les termes des versets que l’on trouve dans l’Ancien Testament et le Nouveau.

C’est là une preuve supplémentaire que la Bible n’a été corrompue à aucune époque, que ce soit avant ou après l’Hégire, et que les livres authentiques de l’Ancien Testament et du Nouveau n’ont jamais été remplacés par d’autres.

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:22

Si, à l’époque de Mahomet ou par la suite, un certain nombre de personnes malintentionnées et athées avaient voulu, collectivement, corrompre, modifier ou falsifier les Saintes Écritures, cela leur eût été absolument impossible : il leur eût fallu se procurer et falsifier tous les manuscrits de la Bible, dans l’original hébreu ou grec, partout où ils pouvaient se trouver. Pour cela, il leur eût fallu parcourir une bonne partie de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique, visiter toutes les églises et toutes les synagogues ainsi que toutes les bibliothèques et toute demeure juive ou chrétienne de quelque importance. Mais il eût également été nécessaire de trouver et modifier toutes les copies des différentes versions de la Bible en latin, en grec, en copte, en syriaque, en éthiopique, en arménien, en géorgien, etc. Puis il leur eût aussi fallu aller chez les samaritains et obtenir d’eux l’autorisation de trafiquer les anciens manuscrits de la Torah qu’ils conservaient précieusement ainsi que la version qu’ils en avaient faite dans leur propre langue. Quant aux juifs, ils eussent dû corrompre leurs targoums en araméen. Puis les faussaires eussent dû trouver tous les livres chrétiens écrits dans les langues que nous avons mentionnées pour falsifier les citations des Saintes Écritures qu’ils pouvaient contenir. Il eût suffi qu’un seul de ces livres, dans une quelconque de ces langues, échappât à la falsification pour que leurs efforts eussent été en vain. En outre, il eût été nécessaire de convaincre les juifs et les chrétiens d’oublier ce qu’ils avaient appris de la Bible et de falsifier également les tablettes de leur mémoire. Nul besoin d’être grand clerc pour comprendre que tout cela était impossible ; encore plus difficile à croire serait que l’on ait réussi à persuader tous les juifs et tous les chrétiens d’accepter un tel crime avec pour seules perspectives, ici-bas, d’être opprimés par les musulmans et, dans l’au-delà, de subir à juste titre la colère de Dieu.

Imaginons, si nous le pouvons, un groupe de musulmans – aujourd’hui ou même avant l’invention de l’imprimerie et de la lithographie – qui aurait décidé de falsifier tous les exemplaires du Coran et tous les livres religieux dans l’ensemble du monde islamique. Comme cette idée nous paraît absurde ! Pourtant, le Coran n’a pas été traduit en autant de langues que l’était la Bible à l’époque de Mahomet. Même si toutes les copies du Coran avaient été perdues ou corrompues, on pourrait facilement en reconstituer le texte à partir des citations qui en sont faites dans les ouvrages des commentateurs et même dans des livres tels que le Sirat al-Rasul d’Ibn Hishâm, le Kitab al-Maghazi de Katib al-Waqidi, le Futuh ush-Sham, le Futuh al-Misr, le Futuh al-Ajam, dans les Chroniques d’At Tabari et d’Ibn al-Athir ainsi que dans d’autres livres anciens. Nul ne saurait envisager la possibilité de corrompre tous ces ouvrages, quoiqu’ils soient tous écrits dans une seule et même langue. Combien plus ardu encore serait de vouloir falsifier toutes les citations de la Bible dans tant de langues différentes ! Pourtant, même si cela avait été fait, cette fraude aurait été révélée grâce à la découverte, ces dernières années, de très anciens manuscrits d’ouvrages chrétiens primitifs perdus depuis longtemps. Récemment, on a trouvé dans des bibliothèques de monastères très antiques, mais aussi ailleurs, maints écrits des anciens temps en grec, en copte, en syriaque et en arménien dont nous connaissions les noms mais dont tous les spécialistes pensaient qu’ils avaient définitivement disparu il y a plusieurs siècles. Trois d’entre eux sont particulièrement célèbres : (1) La Didachè, ou Enseignement des Douze Apôtres (131-160 ap. J.-C.) ; (2) l’Apologie d’Aristide (138-147 ap. J.-C.) ; et le Diatessaron de Tatien (160-170). Comme ces ouvrages étaient considérés comme perdus bien avant l’époque de Mahomet, il est impossible qu’ils aient pu être corrompus après sa naissance. Ils nous montrent que, en ces temps très anciens, la foi chrétienne enseignait exactement les mêmes doctrines que celles que l’on trouve dans l’Ancien et le Nouveau Testaments tels qu’ils sont aujourd’hui diffusés dans le monde entier. On peut en conclure que la foi chrétienne enseignée dans la Bible n’a pas été corrompue depuis l’époque des Apôtres.

Un autre fait qui confond la théorie commune du tahrif, c’est que, lorsque ses armées conquirent la Syrie, l’Irak et l’Égypte, le calife Omar a trouvé à Césarée, à Alexandrie et dans bien d’autres lieux de grandes bibliothèques pleines de livres. Il s’y trouvait en particulier de nombreuses copies des Saintes Écritures et d’ouvrages composés par des enseignants chrétiens. Les musulmans auraient pu préserver ces livres et s’y référer par la suite pour savoir si les Écritures chrétiennes des temps ultérieurs avaient ou non été falsifiées. Mais Abu al Faraj nous informe que, lorsqu’on demanda au calife Omar ce qu’il fallait faire de la grande bibliothèque d’Alexandrie, il donna l’ordre de la détruire. Ce qui fut fait. Dans le même sens, l’auteur du Kashf al-Zunun (??? ?????????) nous dit que, lorsque Sa'd ibn Abi Waqqas (??? ??? ??? ??????) conquit la Perse, ce même calife ordonna de détruire les bibliothèques de Perse. Si les musulmans avaient préservé certains des exemplaires de la Bible qui tombèrent alors entre leurs mains, ils auraient alors été capables d’empêcher toute falsification de ces livres dans la suite des temps, au cas où quiconque aurait voulu corrompre la Sainte Écriture. Comme ils croyaient que le Coran était le « Protecteur » (????????? sourate 5, 52 [[DM 48]]) du « Livre de Dieu », un tel comportement eût été tout à fait approprié de la part des musulmans. Mais ce furent les chrétiens qui firent ce que les musulmans n’avaient pas fait car, ainsi que nous l’avons vu, nous possédons maints manuscrits de la Bible qui furent écrits plusieurs siècles avant l’Hégire et qui ont échappé au sort dont furent probablement victimes de nombreux manuscrits de la Bibliothèque d’Alexandrie et d’ailleurs. Les érudits musulmans qui passent par Rome, Saint-Pétersbourg ou Paris peuvent voir de leurs propres yeux certains de ces manuscrits, sans compter que des reproductions photographiques de certains d’entre eux ont été publiées. C’est en comparant entre eux ces manuscrits que l’on a publié la version actuelle en hébreu de l’Ancien Testament et celle en grec du Nouveau Testament, et c’est à partir de ces versions qu’ont été faites les traductions que nous en connaissons aujourd’hui, en plus de 400 langues.

Les preuves que nous avons brièvement résumées dans ce chapitre permettent clairement de conclure que les plus éminents commentateurs musulmans du passé et les plus importants de leurs spécialistes actuels ont raison d’affirmer que les Saintes Écritures des juifs et des chrétiens n’ont pas été corrompues, ni avant l’époque de Mahomet, ni après. Nous avons également vu que ni l’Ancien Testament ni le Nouveau n’ont jamais été abrogés et qu’ils ne peuvent l’être ni dans les faits qu’ils racontent ni dans les doctrines et les principes moraux qu’ils enseignent. Il a été démontré que l’Ancien Testament et le Nouveau Testament que nous connaissons aujourd’hui sont ceux que possédaient les juifs et les chrétiens à l’époque de Mahomet, et que le Coran lui-même en témoigne, leur attribuant maints titres sublimes, demandant aux musulmans d’y croire et affirmant que lui-même a été envoyé par le Dieu Très-Haut pour confirmer la Bible et en être le « Protecteur » .

Il s’ensuit que les musulmans qui croient vraiment au Coran ne peuvent pas ne pas voir qu’ils ont le devoir de ne pas se laisser égarer par les préjugés des ignorants mais plutôt de se soumettre à ce que dit le Coran en prenant la Bible pour « lumière et guide ». Pour ce faire, il leur faut l’étudier, en priant sincèrement le Dieu Très-Miséricordieux d’ouvrir leur cœur afin qu’ils puissent comprendre les enseignements qu’il contient et suivre la juste voie, la voie de ceux à qui Il fait miséricorde et non celle de ceux qui s’égarent.

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Message par Charles-Edouard Lun 9 Mar 2009 - 19:23

IIe PARTIE

OÙ SONT PRÉSENTÉES LES PRINCIPALES DOCTRINES DES SAINTES ÉCRITURES ET OÙ IL EST DÉMONTRÉ QUE LEUR ENSEIGNEMENT SATISFAIT AUX CRITÈRES DE LA VÉRITABLE RÉVÉLATION TELS QU’ÉNONCÉS DANS L’INTRODUCTION


CHAPITRE 1

BREF EXPOSÉ DU CONTENU ESSENTIEL DE LA BIBLE


La Bible se compose de deux parties : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. Souvent, on appelle le premier la Torah et le second l’Injil parce que la Loi de Moïse et l’Évangile constituent, respectivement, le premier livre de ces deux volumes.

Il a déjà été dit que les juifs divisent l’Ancien Testament en trois parties principales : la Loi (Torah), les Prophètes et les Livres (????????). Autrefois, on appelait cette dernière partie les Psaumes (????????) parce qu’elle commence par les Psaumes. À l’origine, l’Ancien Testament fut écrit en hébreu, à l’exception de quelques chapitres qui le furent en araméen. La langue originale du Nouveau Testament est le grec. Les juifs ont très soigneusement préservé, jusqu’à nos jours, l’Ancien Testament dans ses langues originales. Les chrétiens ont accepté l’Ancien Testament des mains des juifs, sur l’autorité du Seigneur Jésus-Christ lui-même. Notre canon des livres de l’Ancien Testament est exactement le même que celui des juifs qui vivaient en Palestine à l’époque du Christ et que celui qui existe aujourd’hui encore dans tous les pays.

L’Ancien Testament contient la Révélation divine telle qu’elle a été transcrite par des prophètes et d’autres hommes inspirés par Dieu avant la venue du Christ. Dans la plupart des cas, ces livres portent le nom de celui qui les a rédigés, mais l’auteur de certains livres n’est connu que par la tradition. Néanmoins, du fait que Notre-Seigneur Jésus-Christ a confirmé ces livres, comme l’affirme d’ailleurs le Coran lui-même, nous sommes justifiés de les accepter, en nous appuyant sur Son autorité. Autrefois, l’Ancien Testament était divisé en vingt-deux livres, nombre qui correspond aux vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu. Les juifs ont séparé le Livre de Ruth du Livre des Juges, et les Lamentations de Jérémie de son livre de prophéties, aussi comptent-ils maintenant vingt-quatre livres. Il est maintenant devenu courant de séparer en deux le Livre de Samuel, le Livre des Rois et les Chroniques, et chacun des douze prophètes mineurs est désormais compté indépendamment. C’est pourquoi nous comptons aujourd’hui trente-neuf livres dans l’Ancien Testament au lieu de vingt-deux. Cela ne signifie pas pour autant que l’on ait ajouté quoi que ce soit au Texte sacré, ainsi que pourraient l’imaginer les ignorants.

La Torah de Moïse se compose de cinq livres : la Genèse, l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. Ils racontent l’histoire de la création du monde et de l’homme, et ils nous disent comment Adam, Père de l’humanité, a désobéi à Dieu et, ce faisant, est tombé dans le péché et est devenu sujet à la mort, mais que le Dieu Très-Miséricordieux a ensuite promis d’envoyer dans le monde un Sauveur né de la descendance d’une femme (cf. Genèse 3, 15).

Lorsque les hommes s’enfoncèrent plus profondément dans le péché et se rendirent coupables de toutes sortes de crimes, Dieu envoya le Déluge sur la terre pour détruire toute l’humanité, à l’exception de Noé et de sa famille. Après le Déluge, toutes les nations qui avaient Noé pour origine commune se sont progressivement détournées du culte du Vrai Dieu. Mais, parmi tous les hommes, Dieu en choisit un : Abraham, qui adorait le Vrai Dieu Unique. En raison de sa foi, Abraham, l’ami de Dieu, reçut la promesse que le Sauveur à venir naîtrait parmi les descendants de son fils Isaac. Des deux fils d’Isaac, Dieu choisit Jacob, qu’Il appela Israël, et c’est avec lui qu’Il renouvela son Alliance et la promesse qu’Il avait faite à Abraham que toutes les familles de la terre seraient bénies en lui et en sa descendance. En accomplissement de cette promesse, Dieu suscita par la suite les Prophètes dans sa descendance, ainsi que l’admet le Coran, afin que, en toute sagesse, ils révèlent la volonté de Dieu et écrivent, par inspiration divine, « le Livre » qui témoigne du Messie promis.

Néanmoins, avant que pût se réaliser la promesse de Dieu, il fallait que les Enfants d’Israël fussent convenablement formés à devenir les enseignants de la race humaine en matière religieuse. La Torah nous raconte comment ils descendirent en Égypte, comment ils y demeurèrent pendant plusieurs siècles et devinrent une nation nombreuse. À la fin, alors qu’ils étaient cruellement opprimés par le Roi d’Égypte, Dieu suscita Moïse et, par sa main, Il fit sortir Son peuple du pays d’Égypte (vers 1320 av. J.-C. ou, comme le disent les juifs, en 1314 av. J.-C.). Puis, sur le mont Sinaï, Dieu manifesta Sa gloire aux enfants d’Israël et leur donna les Dix Commandements, accompagnés de nombreux autres préceptes, le tout étant soigneusement consigné dans la Torah. Celle-ci avait notamment pour objectif d’enseigner au peuple à mieux connaître la Sainteté de Dieu, doctrine que nul ne connaissait alors à l’exception des Enfants d’Israël et que, de nos jours encore, seuls les juifs et les chrétiens reconnaissent. Un autre objectif de la Loi était d’empêcher les Israélites de se mélanger avec les païens au milieu desquels ils vivaient pour éviter que la lumière de la vérité et la doctrine de l’unicité de Dieu ne se perdissent dans les ténèbres du paganisme. Cette séparation devait se maintenir jusqu’à la venue du Sauveur du monde, auquel toutes les nations du monde devraient alors obéir.

Après que les Enfants d’Israël eurent erré et résidé pendant quarante ans dans différentes parties du désert aujourd’hui appelé At Tih (????????), Dieu les amena aux frontières de la Terre Promise, la terre de Canaan. Le livre de Josué nous raconte la conquête de Canaan ainsi que la destruction partielle des nations idolâtres qui y vivaient, que le Dieu Très-Haut avait condamnées en raison de leur terrible méchanceté : elles avaient coutume de brûler vifs leurs enfants en offrande à des faux dieux et de pratiquer des abominations licencieuses en honneur des êtres mauvais qu’ils adoraient. Il nous est dit qu’Israël prit possession de Canaan conformément à la promesse que Dieu avait faite à Abraham.

Les livres des Juges, de Ruth, de Samuel, des Rois et des Chroniques nous racontent les principaux événements de l’histoire des Enfants d’Israël depuis cette époque jusqu’à la captivité à Babylone. Au cours des premiers siècles de leur résidence dans le pays de Canaan, les Israélites tombèrent à de multiples reprises dans l’idolâtrie et furent châtiés par Dieu qui, pour leurs péchés, permit qu’ils fussent opprimés par les chefs païens des Canaanites qui vivaient encore dans la région, et par d’autres nations voisines. Pourtant, chaque fois que Son peuple se repentait et se tournait vers Lui, Dieu lui pardonnait miséricordieusement et intervenait pour le sauver de ses ennemis en suscitant chez lui quelque brave qui se faisait leur champion. Après le règne du premier roi des Israélites : Saül (appelé Taluth (????????) dans le Coran ), Dieu nomma David roi de tous les Enfants d’Israël, vers 1020 av. J.-C. À David succéda son fils Salomon, qui régna de 980 à 938 av. J.-C. L’histoire biblique nous raconte ensuite comment dix des tribus d’Israël se révoltèrent contre Réhoboam, fils de Salomon, et constituèrent le royaume d’Israël, ne laissant à la famille de David que le royaume de Juda. Bientôt, le royaume d’Israël s’égara dans l’idolâtrie, ainsi que le fit par la suite le royaume de Juda. Et c’est ainsi que les Israélites furent conquis par les Assyriens, et ils furent très nombreux à être emmenés captifs en Médie, en Perse et dans d’autres pays, en 730 av. J.-C. Juda suivit la même voie mauvaise et fut soumis au joug babylonien en 606 av. J.-C. Depuis ce temps, les juifs restèrent captifs à Babylone pendant soixante-dix ans, jusqu’en 536 av. J.-C. En 587 av. J.-C., Nabuchodonosor, roi de Babylone, détruisit le Temple que Salomon avait construit à Jérusalem et déporta à Babylone les principaux chefs des juifs.

Le Livre d’Ezra nous raconte que, lorsqu’eurent pris fin les soixante-dix années de sujétion à Babylone annoncées par le prophète Jérémie, Dieu les délivra en changeant le cœur du roi Cyrus, roi de Perse, qui avait lui-même conquis Babylone ainsi que bien d’autres pays, et qui les autorisa à rentrer en Palestine. Les livres d’Esdras et de Néhémie nous racontent comment le Temple fut restauré et Jérusalem reconstruite. Pourtant, lorsque les juifs eurent rejeté le Sauveur promis, le Seigneur Jésus-Christ, ainsi que le racontent les évangiles, Celui-ci prédit qu’un terrible châtiment s’abattrait sur eux et que Jérusalem et le Temple seraient détruits. Conformément à cette prédiction et à celle de Moïse, les Romains détruisirent la ville et le Temple en 70 ap. J.-C. Et, depuis lors, les juifs n’ont pas eu un roi ni une terre à eux : ils sont toujours restés dispersés par toute la terre, souvent très cruellement opprimés. Et les jours de leurs « tribulations » ne sont pas encore terminés.

La Bible nous fait comprendre que, en traitant ainsi les Enfants d’Israël et en enjoignant aux historiens et aux prophètes de prendre note de tous les événements importants de leur histoire, Dieu poursuivait un triple dessein : (1) montrer aux juifs eux-mêmes (et, dans la suite des temps, à toutes les autres nations) que le cœur de l’homme est tellement porté à la rébellion que, malgré la grande miséricorde de Dieu et tant de bénédictions dont Il les avait comblés, eux qu’Il avait toujours guidés comme Il l’avait promis par la voix de Ses prophètes, les hommes étaient encore capables d’oublier le Vrai Dieu et, à terme, de tomber dans l’idolâtrie ; (2) enseigner aux Israélites que, pour se libérer du péché et pour échapper à l’esclavage des désirs de la chair, les hommes ne peuvent pas se contenter de connaître les commandements de Dieu ni d’observer formellement les cérémonies et rites extérieurs, mais qu’ils doivent faire quelque chose de plus afin que, progressivement, puissent naître dans leur cœur le désir et l’attente du Sauveur qui a été promis dans la Loi (la Torah) et par les Prophètes, et qu’ils puissent ressentir le besoin qu’ils ont de Lui ; (3) que les Gentils, ayant appris ce que Dieu avait fait pour les Israélites et quelle sublime révélation Il leur avait faite de Sa propre nature dans Sa miséricorde, en leur manifestant Sa bonté et en leur révélant Sa justice et Sa sainteté ainsi que la Loi morale, puissent en arriver à connaître que leurs idoles n’étaient rien et que le Dieu d’Israël était le Seul Vrai Dieu, Créateur du ciel et de la terre, et que, de ce fait, les Gentils puissent à leur tour être amenés à désirer Le servir et à recevoir la lumière et le salut que devrait apporter le Sauveur du monde que Dieu avait promis lorsque, conformément à la prophétie, Il naîtrait de la descendance de David dans la ville de Bethléem .

Charles-Edouard
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Message par Charles-Edouard Mer 11 Mar 2009 - 9:47

Outre les livres que nous avons déjà mentionnés, qui contiennent l’histoire des relations entre Dieu et les Enfants d’Israël, il y en a d’autres qui contiennent un enseignement de la volonté de Dieu, mais aussi des prières, des louanges et des actions de grâce au Dieu Très-Haut, ainsi que des prophéties d’évènements qui, à l’époque où elles furent prononcées, appartenaient encore à l’avenir mais dont beaucoup se sont, entre temps, accomplies. On citera notamment le Livre de Job, les Psaumes, les Proverbes, les livres d’Isaïe, de Jérémie, d’Ézéchiel, de Daniel et des douze prophètes mineurs. Si, dans une large mesure, l’enseignement de chaque prophète visait en premier lieu à avertir et à encourager le peuple de son temps, il n’en demeure pas moins que tous, par leur enseignement et leurs prophéties, préparaient le chemin en vue de l’avènement du Sauveur promis, dont la venue future avait été divinement annoncée à Abraham, Isaac, Jacob et Moïse.

De ces prophéties, ceux des Enfants d’Israël qui étaient pieux et craignaient Dieu pouvaient apprendre les éléments essentiels concernant le temps de Sa venue, le lieu de Sa naissance, la tribu et la famille auxquelles Il appartiendrait, Son caractère et la divinité de Sa nature, le genre d’actes qu’Il accomplirait, les souffrances qu’Il devrait endurer pour les hommes, mais aussi comment Il serait mis à mort et ressusciterait des morts sans être atteint par la corruption. Ils pouvaient aussi comprendre la nature du salut qu’Il offrirait aux hommes.

Du début jusqu’à la fin, les Saints Livres de l’Ancien Testament enseignent l’unicité de Dieu. Le credo des juifs est résumé en Deutéronome 6, 4 : « Écoute, Israël : Yahvé [[le Seigneur]] notre Dieu est le seul Yahvé [[Seigneur ]] ». Telle est la pierre angulaire de toute vraie religion, ainsi que l’a déclaré plus tard le Seigneur Jésus-Christ Lui-même (cf. Marc 12, 29). Mais, pour que cette grande vérité puisse revêtir une valeur pratique pour toute l’humanité, il est nécessaire que Dieu Se révèle aux hommes d’une manière telle qu’Il puisse être connu et aimé, faute de quoi, croire simplement en un Dieu Unique n’a pas, en réalité, plus de valeur que de croire en un soleil unique ou en tout autre fait important, et cela ne nous sauvera pas : en effet, les démons croient que Dieu est Un, mais cela ne suffit pas pour qu’ils soient sauvés (cf. Jacques 2, 19), parce qu’ils ne Le connaissent pas et ne L’aiment pas. C’est pourquoi, conformément aux prédictions des Prophètes d’Israël, dans la plénitude des temps, Celui qui, seul, est le Verbe de Dieu (???? ???? – cf. Jean 1, 1) est venu nous révéler Dieu et, ainsi, donner la vie éternelle à ceux qui croient vraiment en Lui, selon ce qu’Il a Lui-même dit (cf. Jean 17, 3).

Dans leur grande majorité, les juifs n’acceptèrent pas le Messie promis lorsqu’Il vint, parce que leur esprit était tourné vers les choses de ce monde et que, tout ce qu’ils désiraient, c’était être libérés du joug des Romains et non pas de l’esclavage du péché. Ils aspiraient non pas aux vraies richesses et à la paix avec Dieu mais à devenir les maîtres du monde et à participer au pillage des empires perse et romain. Pourtant, leurs propres Écritures enseignaient clairement que, lors de son premier Avènement, le Messie promis viendrait sans pompe ni pouvoir terrestres, qu’Il serait méprisé et rejeté par les hommes, qu’Il n’essaierait pas de faire entendre Sa voix sur les places publiques (cf. Matthieu 12, 20) mais qu’Il guérirait les cœurs brisés et délivrerait de l’esclavage du péché les captifs de Satan. C’est parce qu’ils aimaient ce qui est de ce monde, parce que leur religion n’était pas spirituelle, que beaucoup de juifs ont rejeté Jésus-Christ. Mais ceux des juifs pour qui la religion était avant tout spirituelle L’ont accepté avant Sa crucifixion ou après son Ascension, et ils sont devenus les hérauts du salut auprès des Gentils.

Le Nouveau Testament fut écrit par les Apôtres (?????????) et leurs disciples, avec l’aide de l’Inspiration divine promise par le Christ lui-même . Les évangiles font état de l’enseignement et des miracles du Christ, et ils nous expliquent comment tant de prophéties de l’Ancien Testament se sont réalisées en Lui. Les Écritures nous enseignent la voie du salut parce qu’elles exposent comment le Christ a offert Sa propre vie en expiation pour les péchés du monde entier et comment, le troisième jour après Sa crucifixion, Il est ressuscité des morts ; comment, pendant quarante jours encore après, Il est souvent apparu à ses disciples et les a enseignés. Il leur a enjoint d’évangéliser toutes les nations, leur promettant de leur donner l’Esprit Saint afin qu’ainsi ils puissent recevoir de Dieu la force d’être Ses témoins jusqu’aux extrémités de la terre. Il leur ordonna de rester à Jérusalem jusqu’à ce que l’Esprit Saint descende sur eux. Enfin, Il est monté au ciel devant leurs yeux, leur promettant qu’Il reviendrait.

Du temps que Jésus-Christ vivait, Ses disciples ont pris note de bon nombre de Ses paroles et de Ses actes. Après Son ascension, ils commencèrent à prêcher oralement Son Évangile, la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Finalement, cet Évangile fut mis par écrit dans quatre livres distincts – ce sont les Évangiles selon Matthieu, Marc, Luc et Jean – avant la fin du Ier siècle de l’ère chrétienne. Deux de ces quatre évangélistes – Matthieu et Jean – étaient des Apôtres. Marc, disciple de l’Apôtre Pierre, mit par écrit ce qu’il avait appris de Pierre ainsi que d’autres, ce qui fait que, dans son Évangile, nous avons le témoignage d’un troisième Apôtre. En outre, l’Évangile selon Marc contient de nombreux passages qui ont dû être mis par écrit avant l’Ascension. Dans son Évangile, Luc, ami et disciple de Paul l’Apôtre, a repris les témoignages non pas seulement d’un seul mais de très nombreux témoins oculaires des événements qu’il relate. Dans les épîtres de Pierre, Jacques et Jude, nous avons les témoignages d’autres personnes qui comptèrent parmi les amis et disciples les plus fidèles du Christ. Jean, Son plus cher ami sur la terre, nous a également laissé des épîtres. Les épîtres de Paul, dont les plus anciennes (1 et 2 Thessaloniciens) furent écrites vingt-deux ou vingt-trois ans après l’Ascension, nous parlent de la voie du salut par le Christ et du devoir qu’ont les chrétiens d’y marcher, dignes de leur sainte vocation, et ainsi de plaire à Dieu. Une partie du plus ancien credo chrétien est donnée dans l’une des épîtres de Paul (1 Corinthiens 15, 3-4), où on lit : « Le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures ; il a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Écritures ». Il est donc bien clair que, pour les tout premiers chrétiens, l’essence tant de l’Ancien Testament que du Nouveau Testament était l’expiation pour le péché réalisée par le Christ Jésus ainsi que la preuve de son efficace fournie par Sa Résurrection. Les Actes des Apôtres, l’un des livres du Nouveau Testament, nous racontent la descente de l’Esprit Saint , du Paraclet , sept jours après l’Ascension du Christ, ainsi que la manière dont s’est déroulé le début de l’évangélisation du monde des Gentils. L’Épître aux Hébreux explique la relation existant entre la Loi de Moïse et l’Évangile du Christ. L’Apocalypse de Jean décrit prophétiquement le combat entre l’Église et le monde ainsi que le triomphe ultime du Bien sur le Mal. (Le neuvième chapitre de l’Apocalypse présente un intérêt particulier pour les musulmans.) Ce livre déclare que Satan recourra aux tentations et aux persécutions pour essayer de détacher les hommes du Christ, que l’Antichrist viendra pour les détourner du droit chemin, que, sauvés par la foi, les vrais chrétiens sortiront de la fournaise de l’affliction comme l’or pur sort du creuset, et que, à la fin, le Christ descendra du ciel avec puissance et grande gloire pour établir à jamais son Royaume dans le ciel renouvelé et la terre renouvelée, un Royaume dans lequel « il n’entrera rien de souillé, aucun artisan d’abomination et de mensonge, mais ceux-là seulement qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau » (Apocalypse 21, 27).

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Message par Charles-Edouard Mer 11 Mar 2009 - 9:47

Tous ces livres du Nouveau Testament sont en accord avec ceux de l’Ancien Testament pour affirmer que la voie du salut, cette voie sur laquelle « toutes les familles de la terre seront bénies » (Genèse 28, 14), passe par la foi en Celui dont il est promis qu’Il descendra de la femme (cf. Genèse 3, 15), qui est né de la Vierge Marie (cf. Luc 1, 26-38 ) pour « sauver Son peuple de ses péchés » (Matthieu 1, 21), qui a donné Sa vie en rançon pour une multitude (cf. Isaïe 53, 11 ; Matthieu 20, 28), qui est ressuscité pour notre justification (cf. Psaume 16, 9-11 ; Actes 2, 22-36 ; Romains 4, 25), en Celui-là seul par qui l’homme peut parvenir à la vraie connaissance de Dieu (cf. Jean 14, 6) et obtenir le salut éternel (cf. Actes 4, 12). Nous apprenons ainsi comment les promesses faites par Dieu, il y a des milliers d’années, à Adam, Abraham, Isaac, Jacob et David ont été réalisées, comment, par le Sauveur, l’homme doit être libéré de l’esclavage du péché et de Satan, et comment la terre doit être amenée à un état de perfection et de bonheur bien plus grand qu’à l’époque précédant le péché d’Adam.

Les respectés lecteurs de ces pages auront maintenant bien compris que, pris ensemble, l’Ancien Testament et le Nouveau Testament ne constituent qu’une seule Révélation du Dieu Très-Haut. L’Ancien Testament nous dit comment les hommes sont devenus pécheurs et comment Dieu leur a promis quelqu’un qui les libérerait du péché. Le Nouveau Testament nous raconte comment cette promesse a été réalisée, comment le Christ Jésus a expié pour les péchés du monde entier (cf. 1 Jean 2, 2) et comment Il offre le salut à tous ceux qui se tournent sincèrement vers Lui (cf. Matthieu 11, 28 ; Jean 6, 37).

Pour ce qui est des Prophètes et des Apôtres, nous, les chrétiens, nous croyons que ce furent des hommes spécialement chargés par le Dieu Très-Haut de prêcher et enseigner l’humanité. Ils n’ont pas été chargés de diriger les hommes mais de les avertir d’avoir à se détourner de leurs péchés et à servir Dieu. Les Prophètes et les Apôtres n’ont pas été sans péché : en effet, le seul homme à avoir vécu sur la terre sans péché fut le Seigneur Jésus-Christ. De cette absence de péché, nous avons le témoignage de prophètes (cf. Isaïe 53, 9 ; Jean 8, 46), de Ses propres disciples (cf. 1 Pierre 2, 22 ; 1 Jean 3, 5 ; Hébreux 4, 15) et même de ceux qui l’ont mis à mort (cf. Luc 23, 14. 47). Le Coran attribue des péchés à d’autres prophètes mais aucun à Jésus. Les traditions musulmanes (??????) sont d’accord sur ce point . Pourtant, lorsqu’ils ont transmis le message qui leur avait été communiqué par Dieu, le Saint Esprit de Dieu les a préservés d’enseigner une quelconque erreur ou d’omettre une quelconque doctrine nécessaire au Salut (cf. Matthieu 10, 20 ; Marc 13, 11 ; Jean 14, 26 ; 2 Timothée 3, 16 ; 2 Pierre 1, 21). Nous, les chrétiens, nous croyons que l’Inspiration (?????) a été accordée à ceux qui ont écrit les livres de la Bible, mais nous ne croyons pas que la Torah et l’Injil ont été composés au ciel, bien longtemps avant la création du monde, ni qu’ils ont par la suite été dictés mot pour mot aux Prophètes et aux Apôtres, pour que ceux-ci les mettent ou fassent mettre par écrit. De cette manière, Dieu ne S’est pas contenté de Se servir des mains et de la langue de ces hommes inspirés : Il a aussi utilisé la formation et la sagesse qu’Il leur avait données, leur expérience, leur science, leur esprit, leur cœur, leur âme ainsi que leur corps pour communiquer, à travers eux, ce qu’Il voulait enseigner à l’humanité. C’est pourquoi on trouve, dans la Sainte Écriture, à la fois un élément divin et un élément humain.

On trouve dans la Bible certaines doctrines qui dépassent notre compréhension humaine finie. Aussi certains s’imaginent-ils qu’elles sont contraires à la raison. Mais, en réalité, il n’en est pas ainsi. Étant donné que notre raison est un don de Dieu, Sa Vraie Révélation ne saurait lui être contraire. Mais, comme notre raison a ses limites, il n’est pas raisonnable de penser qu’elle puisse être capable de comprendre pleinement la Nature infinie (???) du Dieu Très-Haut. Si la Bible ou un quelconque autre livre professant venir de Dieu nous parlait de Lui d’une manière telle que tout le monde pût comprendre dans sa totalité le Mode d’Être Divin qui y est présenté, ce simple fait suffirait à prouver que la prétention de ce livre à provenir du Dieu Infini n’est pas et ne peut être fondée. Il sera bon de se rappeler cela lorsque, dans le prochain chapitre, nous considérerons ce qui nous a été révélé à propos de la Nature et des Attributs de Dieu.

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Message par Charles-Edouard Mer 11 Mar 2009 - 9:47

CHAPITRE 2

LES ATTRIBUTS DU DIEU TRÈS-HAUT
TELS QU’ENSEIGNÉS PAR LES SAINTES ÉCRITURES


Les Saintes Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testaments déclarent que l’existence de Dieu se déduit par évidence de celle de l’univers qu’Il a créé, et que la conscience et la raison de l’homme témoignent elles aussi de leur Divin Créateur (cf. Psaume 19, 1-4 ; Actes 17, 24-29). Ainsi, l’existence du Nécessairement Existant (???? ???????) étant, de soi, évidente, l’Écriture affirme que nier l’existence de Dieu provient d’une ignorance délibérée et d’une folie perverse (cf. Psaume 14, 1 ; 53, 1 ; Romains 1, 19-23). La Bible nous dit que Dieu est Un (cf. Deutéronome 4, 35. 39 ; 6, 4 ; Isaïe 44, 8 ; 45, 5 ; 46, 9 ; Marc 12, 29 ; Jean 17, 3 ; 1 Corinthiens 8, 4 ; Éphésiens 4, 6), qu’Il est Esprit (cf. Jean 4, 24) et qu’Il est invisible (cf. Jean 1, 18, 1 Timothée 6, 15-16) ; qu’Il est infini, éternel et immuable (cf. Psaume 90, 2 ; 102, 24-27 ; Jacques 1, 17) ; omniprésent et omniscient (cf. Psaume 139, 1-12 ; Jérémie 23, 23-24 ; Actes 17, 27-28) ; tout-puissant et tout-sage (cf. Genèse 17, 1 ; Job 12, 7-10.13 ; Psaume 104, 24 ; Isaïe 40, 12-18 ; 1 Jean 3, 20).

Semblablement, Dieu nous est présenté comme saint (cf. Apocalypse 19, 2 ; 21, 8 ; 1 Samuel 2, 2 ; Psaume 22, 3 ; 145, 17 ; Isaïe 6, 3 ; Apocalypse 4, Cool, juste et équitable (cf. Nombres 23, 19 ; Deutéronome 32, 4 ; Psaume 33, 4-5 ; Isaïe 26, 7 ; 45, 21 ; Romains 2, 5-11 ; 1 Jean 1, 9 ; Apocalypse 15, 3 ; 16, 5-7), compatissant, miséricordieux et lent à la colère (cf. Exode 34, 6 ; Psaume 9, 8-10 ; Lamentations 3, 22-23 ; Ézéchiel 33, 11 ; Matthieu 5, 45 ; Jean 3, 16 ; 1 Jean 4, 16), comme créateur et vivificateur de toutes Ses créatures (cf. Genèse 1, 1 ; 1 Samuel 2, 7 ; Psaumes 33, 6 ; 37, 23-25 ; 104 ; Matthieu 6, 31-32 ; 10, 29-31 ; Romains 11, 36 ; Apocalypse 4, 11).

Tels sont quelques-uns des nombreux attributs glorieux dont la Bible nous dit qu’ils appartiennent au Seul Vrai Dieu. Tous les autres sont résumés dans l’affirmation qu’Il est parfait dans Sa Nature, Sa Connaissance, Son enseignement et Ses actes (cf. Deutéronome 32, 4 ; Samuel 22, 31 ; Job 36, 4 ; 37, 16 ; Psaume 18, 30 ; 19, 7 ; Matthieu 5, 48).

Il est donc indéniable que toutes ces affirmations contenues dans la Bible à propos du Dieu Très-Haut et de Ses sublimes attributs sont celles-là mêmes que confirment notre raison et notre conscience lorsqu’elles les entendent, parce qu’elles sont dignes du Créateur Très-Miséricordieux. Par ailleurs, les hommes n’auraient pu atteindre à ces connaissances à propos de Dieu si ce n’est par inspiration divine (?????) et si Dieu Lui-même ne les y avait conduits. En effet, à parcourir les œuvres des plus sages philosophes de l’antiquité, même celles de Platon et d’Aristote, on s’aperçoit que pas même ces hommes n’ont jamais enseigné, à propos de la Nature divine, aucune des considérations aussi sublimes que celles-là. Ils n’ont pas clairement enseigné l’unicité de Dieu, Sa Personnalité, Sa Sainteté. Sur ce dernier point en particulier, à savoir la doctrine de la Sainteté de Dieu, la Bible s’écarte radicalement de l’enseignement de toutes les autres religions, qu’elles soient anciennes ou modernes.

Lorsque quelqu’un de véritablement pieux, qui désire sincèrement connaître Dieu et faire Sa volonté, médite sur la Bible, la venue de la Parole de Dieu (???? ????) dans son cœur lui donne une lumière spirituelle (cf. Psaume 119, 105. 130) et lui permet de trouver Dieu (cf. Deutéronome 4, 29 ; Jérémie 29, 13 ; Jean 7, 17) et de connaître Sa volonté. La crainte et l’amour de Dieu naissent dans son cœur par l’opération de l’Esprit Saint de Dieu (cf. Romains 4, 5), et il reçoit la grâce qui le rend capable d’obéir à son Créateur. Son cœur est changé, il vit une nouvelle naissance spirituelle (cf. Jean 1, 12 ; 3, 5-6) et, par la foi en Jésus-Christ, il devient une nouvelle créature (cf. 2 Corinthiens 5, 17). Il apprend à haïr le péché et à aimer la justice, à fuir le mal et à s’attacher au bien et au divin. Car les Saintes Écritures nous enseignent que Dieu est Saint et Juste, et qu’il peut punir ceux qui, comme Pharaon, endurcissent leur cœur contre lui, mais aussi qu’Il est un Père aimant, compatissant, miséricordieux et bienveillant pour tous ceux qui se repentent sincèrement et qui se détournent de leurs péchés pour Le servir dans une vie renouvelée. Ainsi donc, à ne se limiter qu’aux seuls passages de la Bible que nous avons mentionnés dans ce chapitre, celui qui recherche la Vérité, pour autant qu’il médite sur les Saintes Écritures, commencera à voir que celles-ci satisfont réellement aux conditions d’une authentique Révélation. Et, si Dieu le veut, cela deviendra plus évident encore dans les prochains chapitres.

Le Nouveau Testament nous enseigne que l’on ne peut parvenir à une vraie connaissance de Dieu que par l’enseignement du Saint Esprit de Dieu, qui est toujours prêt à nous aider et à nous assister. La révélation parfaite de Dieu est donnée dans le Seigneur Jésus-Christ, qui a Lui-même dit : « Qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14, 9), et en Lui seul, parce que Lui seul est la Parole (???????) de Dieu.

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