✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Saints Pierre et Paul : Dieu accomplit des prodiges avec les humbles
Messe à Saint-Pierre (Homélie intégrale)
« Le Seigneur n’accomplit pas des prodiges avec celui qui se croit juste », mais avec « celui qui se sait être dans le besoin », a affirmé le pape François en célébrant la messe pour la fête des saints Pierre et Paul, ce 29 juin 2019. « Quel a été le secret qui les a fait aller de l’avant dans les faiblesses ? s’est-il demandé. Le pardon du Seigneur. »
« Dieu, a assuré le pape dans son homélie depuis la basilique Saint-Pierre, n’est pas attiré par notre talent, ce n’est pas pour cela qu’il nous aime. Il nous aime comme nous sommes et il cherche des personnes qui ne se suffisent pas à elles-mêmes, mais qui sont disposées à lui ouvrir leur cœur ». En effet, « le point de départ de la vie chrétienne n’est pas le fait d’être digne… Quand nous nous considérons meilleurs que les autres, c’est le début de la fin ».
Jésus « ne veut pas de reporter de l’esprit, encore moins des chrétiens de couverture. Il cherche des témoins qui chaque jour disent : “Seigneur, tu es ma vie” », a encore souligné le pape.
Et d’inviter : « Demandons la grâce de ne pas être des chrétiens tièdes, qui vivent de demi mesures, qui laissent refroidir l’amour… Jésus, comme à Pierre, te demande aussi : “Qui suis-je pour toi ?”; “m’aimes-tu ?”. Laissons ces paroles entrer en nous et allumer le désir de ne pas nous contenter du minimum, mais de viser plus haut, pour être nous aussi témoins vivants de Jésus. »
Au début de la célébration, le pape François a béni les palliums – étole de laine blanche marquée de croix de soie noire – qui seront remis aux archevêques métropolitains nommés dans l’année écoulée, en signe de communion avec le Successeur de Pierre. Le pallium, a-t-il expliqué, « rappelle la brebis que le Pasteur est appelé à porter sur les épaules : c’est le signe que les Pasteurs ne vivent pas pour eux-mêmes, mais pour les brebis ; c’est le signe que, pour posséder la vie, il faut la perdre, la donner ».
Homélie du pape François
Les Apôtres Pierre et Paul sont devant nous comme témoins. Ils ne se sont jamais fatigués d’annoncer, de vivre en mission, en chemin, de la terre de Jésus jusqu’à Rome. Ici, ils en ont témoigné jusqu’à la fin, en donnant leur vie comme martyrs. Si nous allons aux racines de leur témoignage, nous les découvrons témoins de vie, témoins du pardon et témoins de Jésus.
Témoins de vie. Et pourtant leurs vies n’ont pas été nettes et linéaires. Les deux étaient de nature très religieuse : Pierre, disciple de la première heure (cf. Jn 1, 41), Paul même « acharné à défendre les traditions des pères » (Ga 1, 14). Mais ils firent d’énormes erreurs : Pierre en vint à renier le Seigneur, Paul à persécuter l’Église de Dieu. Tous les deux furent mis à nu par les questions de Jésus : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 15) ; « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4). Pierre fut peiné par les questions de Jésus, Paul aveuglé par ses paroles. Jésus les appela par leurs noms et changea leur vie. Et après toutes ces aventures, il leur fit confiance, il fit confiance à deux pécheurs repentis. Nous pourrions nous demander : pourquoi le Seigneur ne nous a pas donné deux témoins d’une grande intégrité, au casier judiciaire vierge, à la vie sans tâches ? Pourquoi Pierre, quand il y avait Jean ? Pourquoi Paul, et non pas Barnabé ?
Il y a un grand enseignement en cela : le point de départ de la vie chrétienne n’est pas le fait d’être digne ; avec ceux qui se croyaient bons, le Seigneur n’a pas pu faire grand-chose. Quand nous nous considérons meilleurs que les autres, c’est le début de la fin. Le Seigneur n’accomplit pas des prodiges avec celui qui se croit juste, mais avec celui qui se sait être dans le besoin. Il n’est pas attiré par notre talent, ce n’est pas pour cela qu’il nous aime. Il nous aime comme nous sommes et il cherche des personnes qui ne se suffisent pas à elles-mêmes, mais qui sont disposées à lui ouvrir leur cœur. Pierre et Paul ont été ainsi, transparents devant Dieu. Pierre le dit tout de suite à Jésus : « je suis un homme pécheur » (Lc 5, . Paul a écrit être « le plus petit des Apôtres, pas digne d’être appelé Apôtre » (1Co 15, 9). Dans la vie, ils ont conservé cette humilité jusqu’à la fin : Pierre crucifié la tête en bas, parce qu’il ne se croyait pas digne d’imiter son Seigneur ; Paul toujours attaché à son nom qui signifie “petit”, et qui oublie celui qu’il a reçu à la naissance, Saul, nom du premier roi de son peuple.
Ils ont compris que la sainteté n’est pas dans l’élévation de soi, mais dans l’abaissement de soi : elle n’est pas une ascension dans le classement, mais le fait de confier chaque jour sa propre pauvreté au Seigneur qui accomplit de grandes choses avec les humbles. Quel a été le secret qui les a fait aller de l’avant dans les faiblesses ? Le pardon du Seigneur.
Redécouvrons-les donc témoins du pardon. Dans leurs chutes, ils ont découvert la puissance de la miséricorde du Seigneur qui les a régénérés. Dans son pardon, ils ont trouvé une paix et une joie irrépressibles. Avec ce qu’ils avaient fait, ils auraient pu vivre dans la culpabilité : combien de fois Pierre aura repensé à son reniement ! Combien de scrupules pour Paul qui avait fait du mal à tant d’innocents ! Humainement ils avaient échoué. Mais ils ont rencontré un amour plus grand que leurs défaillances, un pardon si fort qu’il guérit même leurs sentiments de culpabilité. C’est seulement quand nous expérimentons le pardon de Dieu que nous renaissons vraiment. De là on repart, du pardon ; là nous nous retrouvons nous-mêmes : dans la Confession.
Témoins de vie, témoins de pardon, Pierre et Paul sont surtout témoins de Jésus. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Il demande : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? ». Les réponses évoquent des personnages du passé : « Jean le Baptiste, Élie, Jérémie ou l’un des prophètes ». Des personnes extraordinaires, mais toutes mortes. Pierre, au contraire, répond : « Tu es le Christ » (cf. Mt 16, 13. 14. 14. 16). Le Christ, c’est-à-dire le Messie. C’est une parole qui ne désigne pas le passé, mais l’avenir : le Messie est celui qui est attendu, la nouveauté, celui qui apporte dans le monde l’onction de Dieu. Jésus n’est pas le passé, mais le présent et l’avenir. Il n’est pas un personnage éloigné dont on se souvient, mais il est Celui que Pierre tutoie : Tu es le Christ. Pour le témoin, plus qu’un personnage de l’histoire, Jésus est la personne de la vie : il est le nouveau, non pas le déjà vu ; la nouveauté de l’avenir, non pas un souvenir du passé. Donc, le témoin n’est pas celui qui connaît l’histoire de Jésus, mais celui qui vit une histoire d’amour avec Jésus. Parce que le témoin, dans le fond, annonce seulement ceci : que Jésus est vivant et qu’il est le secret de la vie. Nous voyons en fait Pierre qui, après avoir dit : Tu es le Christ, ajoute : « le Fils du Dieu vivant ! » (v. 16). Le témoignage naît de la rencontre avec Jésus vivant. Également, au centre de la vie de Paul, nous trouvons la même parole qui déborde du cœur de Pierre : le Christ. Paul répète ce nom continuellement, presque quatre cent fois dans ses lettres ! Pour lui, le Christ n’est pas seulement le modèle, l’exemple, le point de référence : il est la vie. Il écrit : « pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1, 21). Jésus est son présent et son avenir, au point qu’il juge le passé comme ordure devant la grandeur de la connaissance du Christ (cf. Ph 3, 7-.
Devant ces témoins, demandons-nous : “Est-ce que je renouvelle tous les jours la rencontre avec Jésus ?”. Peut-être sommes-nous des curieux de Jésus, nous nous intéressons aux choses de l’Église ou aux nouvelles religieuses. Nous ouvrons des sites et des journaux et nous parlons des choses sacrées. Mais de cette façon, on en reste aux que disent les gens, aux sondages, au passé. Ça n’a pas d’importance pour Jésus. Il ne veut pas de reporter de l’esprit, encore moins des chrétiens de couverture. Il cherche des témoins qui chaque jour disent : “Seigneur, tu es ma vie”.
En rencontrant Jésus, en expérimentant son pardon, les Apôtres ont témoigné d’une vie nouvelle : ils n’ont pas épargné leurs efforts, ils se sont donnés eux-mêmes. Ils ne se sont pas contentés de demi mesures, mais ils ont assumé l’unique mesure possible pour celui qui suit Jésus : celle d’un amour sans mesure. Ils se sont “offerts en sacrifice” (cf. 2Tm 4, 6). Demandons la grâce de ne pas être des chrétiens tièdes, qui vivent de demi mesures, qui laissent refroidir l’amour. Retrouvons dans le rapport quotidien avec Jésus et dans la force de son pardon nos racines. Jésus, comme à Pierre, te demande aussi : “Qui suis-je pour toi ?”; “m’aimes-tu ?”. Laissons ces paroles entrer en nous et allumer le désir de ne pas nous contenter du minimum, mais de viser plus haut, pour être nous aussi témoins vivants de Jésus.
Aujourd’hui, on bénit les Palliums pour les Archevêques Métropolitains nommés l’année dernière. Le Pallium rappelle la brebis que le Pasteur est appelé à porter sur les épaules : c’est le signe que les Pasteurs ne vivent pas pour eux-mêmes, mais pour les brebis ; c’est le signe que, pour la posséder, la vie, il faut la perdre, la donner. Selon une belle tradition, une Délégation du Patriarcat œcuménique, que je salue avec affection, partage avec nous la joie de ce jour. Votre présence nous rappelle que nous ne pouvons nous épargner, pas même sur le chemin vers la pleine unité entre les croyants, dans la communion à tous les niveaux. Parce qu’ensemble, réconciliés par Dieu et nous étant pardonnés mutuellement, nous sommes appelés à être témoins de Jésus par notre vie.
Librairie éditrice du Vatican
Messe à Saint-Pierre (Homélie intégrale)
« Le Seigneur n’accomplit pas des prodiges avec celui qui se croit juste », mais avec « celui qui se sait être dans le besoin », a affirmé le pape François en célébrant la messe pour la fête des saints Pierre et Paul, ce 29 juin 2019. « Quel a été le secret qui les a fait aller de l’avant dans les faiblesses ? s’est-il demandé. Le pardon du Seigneur. »
« Dieu, a assuré le pape dans son homélie depuis la basilique Saint-Pierre, n’est pas attiré par notre talent, ce n’est pas pour cela qu’il nous aime. Il nous aime comme nous sommes et il cherche des personnes qui ne se suffisent pas à elles-mêmes, mais qui sont disposées à lui ouvrir leur cœur ». En effet, « le point de départ de la vie chrétienne n’est pas le fait d’être digne… Quand nous nous considérons meilleurs que les autres, c’est le début de la fin ».
Jésus « ne veut pas de reporter de l’esprit, encore moins des chrétiens de couverture. Il cherche des témoins qui chaque jour disent : “Seigneur, tu es ma vie” », a encore souligné le pape.
Et d’inviter : « Demandons la grâce de ne pas être des chrétiens tièdes, qui vivent de demi mesures, qui laissent refroidir l’amour… Jésus, comme à Pierre, te demande aussi : “Qui suis-je pour toi ?”; “m’aimes-tu ?”. Laissons ces paroles entrer en nous et allumer le désir de ne pas nous contenter du minimum, mais de viser plus haut, pour être nous aussi témoins vivants de Jésus. »
Au début de la célébration, le pape François a béni les palliums – étole de laine blanche marquée de croix de soie noire – qui seront remis aux archevêques métropolitains nommés dans l’année écoulée, en signe de communion avec le Successeur de Pierre. Le pallium, a-t-il expliqué, « rappelle la brebis que le Pasteur est appelé à porter sur les épaules : c’est le signe que les Pasteurs ne vivent pas pour eux-mêmes, mais pour les brebis ; c’est le signe que, pour posséder la vie, il faut la perdre, la donner ».
Homélie du pape François
Les Apôtres Pierre et Paul sont devant nous comme témoins. Ils ne se sont jamais fatigués d’annoncer, de vivre en mission, en chemin, de la terre de Jésus jusqu’à Rome. Ici, ils en ont témoigné jusqu’à la fin, en donnant leur vie comme martyrs. Si nous allons aux racines de leur témoignage, nous les découvrons témoins de vie, témoins du pardon et témoins de Jésus.
Témoins de vie. Et pourtant leurs vies n’ont pas été nettes et linéaires. Les deux étaient de nature très religieuse : Pierre, disciple de la première heure (cf. Jn 1, 41), Paul même « acharné à défendre les traditions des pères » (Ga 1, 14). Mais ils firent d’énormes erreurs : Pierre en vint à renier le Seigneur, Paul à persécuter l’Église de Dieu. Tous les deux furent mis à nu par les questions de Jésus : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » (Jn 21, 15) ; « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4). Pierre fut peiné par les questions de Jésus, Paul aveuglé par ses paroles. Jésus les appela par leurs noms et changea leur vie. Et après toutes ces aventures, il leur fit confiance, il fit confiance à deux pécheurs repentis. Nous pourrions nous demander : pourquoi le Seigneur ne nous a pas donné deux témoins d’une grande intégrité, au casier judiciaire vierge, à la vie sans tâches ? Pourquoi Pierre, quand il y avait Jean ? Pourquoi Paul, et non pas Barnabé ?
Il y a un grand enseignement en cela : le point de départ de la vie chrétienne n’est pas le fait d’être digne ; avec ceux qui se croyaient bons, le Seigneur n’a pas pu faire grand-chose. Quand nous nous considérons meilleurs que les autres, c’est le début de la fin. Le Seigneur n’accomplit pas des prodiges avec celui qui se croit juste, mais avec celui qui se sait être dans le besoin. Il n’est pas attiré par notre talent, ce n’est pas pour cela qu’il nous aime. Il nous aime comme nous sommes et il cherche des personnes qui ne se suffisent pas à elles-mêmes, mais qui sont disposées à lui ouvrir leur cœur. Pierre et Paul ont été ainsi, transparents devant Dieu. Pierre le dit tout de suite à Jésus : « je suis un homme pécheur » (Lc 5, . Paul a écrit être « le plus petit des Apôtres, pas digne d’être appelé Apôtre » (1Co 15, 9). Dans la vie, ils ont conservé cette humilité jusqu’à la fin : Pierre crucifié la tête en bas, parce qu’il ne se croyait pas digne d’imiter son Seigneur ; Paul toujours attaché à son nom qui signifie “petit”, et qui oublie celui qu’il a reçu à la naissance, Saul, nom du premier roi de son peuple.
Ils ont compris que la sainteté n’est pas dans l’élévation de soi, mais dans l’abaissement de soi : elle n’est pas une ascension dans le classement, mais le fait de confier chaque jour sa propre pauvreté au Seigneur qui accomplit de grandes choses avec les humbles. Quel a été le secret qui les a fait aller de l’avant dans les faiblesses ? Le pardon du Seigneur.
Redécouvrons-les donc témoins du pardon. Dans leurs chutes, ils ont découvert la puissance de la miséricorde du Seigneur qui les a régénérés. Dans son pardon, ils ont trouvé une paix et une joie irrépressibles. Avec ce qu’ils avaient fait, ils auraient pu vivre dans la culpabilité : combien de fois Pierre aura repensé à son reniement ! Combien de scrupules pour Paul qui avait fait du mal à tant d’innocents ! Humainement ils avaient échoué. Mais ils ont rencontré un amour plus grand que leurs défaillances, un pardon si fort qu’il guérit même leurs sentiments de culpabilité. C’est seulement quand nous expérimentons le pardon de Dieu que nous renaissons vraiment. De là on repart, du pardon ; là nous nous retrouvons nous-mêmes : dans la Confession.
Témoins de vie, témoins de pardon, Pierre et Paul sont surtout témoins de Jésus. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Il demande : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? ». Les réponses évoquent des personnages du passé : « Jean le Baptiste, Élie, Jérémie ou l’un des prophètes ». Des personnes extraordinaires, mais toutes mortes. Pierre, au contraire, répond : « Tu es le Christ » (cf. Mt 16, 13. 14. 14. 16). Le Christ, c’est-à-dire le Messie. C’est une parole qui ne désigne pas le passé, mais l’avenir : le Messie est celui qui est attendu, la nouveauté, celui qui apporte dans le monde l’onction de Dieu. Jésus n’est pas le passé, mais le présent et l’avenir. Il n’est pas un personnage éloigné dont on se souvient, mais il est Celui que Pierre tutoie : Tu es le Christ. Pour le témoin, plus qu’un personnage de l’histoire, Jésus est la personne de la vie : il est le nouveau, non pas le déjà vu ; la nouveauté de l’avenir, non pas un souvenir du passé. Donc, le témoin n’est pas celui qui connaît l’histoire de Jésus, mais celui qui vit une histoire d’amour avec Jésus. Parce que le témoin, dans le fond, annonce seulement ceci : que Jésus est vivant et qu’il est le secret de la vie. Nous voyons en fait Pierre qui, après avoir dit : Tu es le Christ, ajoute : « le Fils du Dieu vivant ! » (v. 16). Le témoignage naît de la rencontre avec Jésus vivant. Également, au centre de la vie de Paul, nous trouvons la même parole qui déborde du cœur de Pierre : le Christ. Paul répète ce nom continuellement, presque quatre cent fois dans ses lettres ! Pour lui, le Christ n’est pas seulement le modèle, l’exemple, le point de référence : il est la vie. Il écrit : « pour moi, vivre c’est le Christ » (Ph 1, 21). Jésus est son présent et son avenir, au point qu’il juge le passé comme ordure devant la grandeur de la connaissance du Christ (cf. Ph 3, 7-.
Devant ces témoins, demandons-nous : “Est-ce que je renouvelle tous les jours la rencontre avec Jésus ?”. Peut-être sommes-nous des curieux de Jésus, nous nous intéressons aux choses de l’Église ou aux nouvelles religieuses. Nous ouvrons des sites et des journaux et nous parlons des choses sacrées. Mais de cette façon, on en reste aux que disent les gens, aux sondages, au passé. Ça n’a pas d’importance pour Jésus. Il ne veut pas de reporter de l’esprit, encore moins des chrétiens de couverture. Il cherche des témoins qui chaque jour disent : “Seigneur, tu es ma vie”.
En rencontrant Jésus, en expérimentant son pardon, les Apôtres ont témoigné d’une vie nouvelle : ils n’ont pas épargné leurs efforts, ils se sont donnés eux-mêmes. Ils ne se sont pas contentés de demi mesures, mais ils ont assumé l’unique mesure possible pour celui qui suit Jésus : celle d’un amour sans mesure. Ils se sont “offerts en sacrifice” (cf. 2Tm 4, 6). Demandons la grâce de ne pas être des chrétiens tièdes, qui vivent de demi mesures, qui laissent refroidir l’amour. Retrouvons dans le rapport quotidien avec Jésus et dans la force de son pardon nos racines. Jésus, comme à Pierre, te demande aussi : “Qui suis-je pour toi ?”; “m’aimes-tu ?”. Laissons ces paroles entrer en nous et allumer le désir de ne pas nous contenter du minimum, mais de viser plus haut, pour être nous aussi témoins vivants de Jésus.
Aujourd’hui, on bénit les Palliums pour les Archevêques Métropolitains nommés l’année dernière. Le Pallium rappelle la brebis que le Pasteur est appelé à porter sur les épaules : c’est le signe que les Pasteurs ne vivent pas pour eux-mêmes, mais pour les brebis ; c’est le signe que, pour la posséder, la vie, il faut la perdre, la donner. Selon une belle tradition, une Délégation du Patriarcat œcuménique, que je salue avec affection, partage avec nous la joie de ce jour. Votre présence nous rappelle que nous ne pouvons nous épargner, pas même sur le chemin vers la pleine unité entre les croyants, dans la communion à tous les niveaux. Parce qu’ensemble, réconciliés par Dieu et nous étant pardonnés mutuellement, nous sommes appelés à être témoins de Jésus par notre vie.
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Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Allemagne : le pape écrit aux catholiques pour encourager une vraie réforme
Dans une lettre adressée directement aux catholiques allemands, le pape François encourage une vraie réforme pour sortir de la crise actuelle de l’Eglise d’Allemagne.
A une époque de « changement », qui soulève « des questions nouvelles et anciennes », il faut « un débat », estime le pape dans cette lettre rendue publique le 29 juin 2019, pour accompagner le chemin synodal décidé par les évêques du pays. Il s’agit de travailler notamment sur les abus sexuels, le vieillissement des communautés, le manque de vocations, le rejet de la doctrine sexuelle catholique, le style de vie des prêtres.
Le pape, note Vatican News, n’offre pas de solutions toutes faites, mais il appelle à l’unité : « Chaque fois qu’une communauté ecclésiale a cherché à sortir de ses problèmes toute seule, en faisant seulement confiance en ses propres forces, en ses méthodes et en son intelligence, elle a fini par multiplier et nourrir les maux qu’elle voulait dépasser. »
Dans un contexte de « dépérissement de la foi… non seulement au niveau spirituel, mais aussi social et culturel », il salue le « sens de coresponsabilité et de générosité » des catholiques allemands, ainsi que leurs efforts œcuméniques.
Le pape invite à laisser de la place à l’Esprit Saint afin de favoriser « des processus qui nous construisent comme peuple de Dieu au lieu de chercher des résultats immédiats avec des conséquences prématurées et médiatiques ».
Au fil du texte, il dénonce la tentation de « croire que la meilleure réponse à de nombreux problèmes et aux manques existants soit de réorganiser, changer les choses… pour ordonner et rendre la vie ecclésiale plus facile en l’adaptant à la logique actuelle ou à celle d’un groupe particulier ».
Il plaide pour une « conversion pastorale » qui ne souffre ni adaptation ni traditionalisme :
l’évangélisation, écrit-il, « n’est pas une tactique de repositionnement de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui », ni « une tentative de retrouver des habitudes et des pratiques qui avaient du sens dans d’autres contextes culturels ».
Pour le pape François, les objectifs d’une vraie réforme sont donnés par les Béatitudes : se mettre en mouvement pour rencontrer les frères et sœurs des périphéries, en évitant de finir « isolé dans ses particularités ». « Les défis qui nous attendent, les questions variées et les demandes qui émergent, ne peuvent pas être ignorées ou cachées, mais doivent être affrontées en faisant attention aussi bien à ne pas rester bloqué en elles qu’à ne pas les perdre de vue, en réduisant nos horizons et la réalité », conclut-il.
https://fr.zenit.org/articles/allemagne-le-pape-ecrit-aux-catholiques-pour-encourager-une-vraie-reforme/
Dans une lettre adressée directement aux catholiques allemands, le pape François encourage une vraie réforme pour sortir de la crise actuelle de l’Eglise d’Allemagne.
A une époque de « changement », qui soulève « des questions nouvelles et anciennes », il faut « un débat », estime le pape dans cette lettre rendue publique le 29 juin 2019, pour accompagner le chemin synodal décidé par les évêques du pays. Il s’agit de travailler notamment sur les abus sexuels, le vieillissement des communautés, le manque de vocations, le rejet de la doctrine sexuelle catholique, le style de vie des prêtres.
Le pape, note Vatican News, n’offre pas de solutions toutes faites, mais il appelle à l’unité : « Chaque fois qu’une communauté ecclésiale a cherché à sortir de ses problèmes toute seule, en faisant seulement confiance en ses propres forces, en ses méthodes et en son intelligence, elle a fini par multiplier et nourrir les maux qu’elle voulait dépasser. »
Dans un contexte de « dépérissement de la foi… non seulement au niveau spirituel, mais aussi social et culturel », il salue le « sens de coresponsabilité et de générosité » des catholiques allemands, ainsi que leurs efforts œcuméniques.
Le pape invite à laisser de la place à l’Esprit Saint afin de favoriser « des processus qui nous construisent comme peuple de Dieu au lieu de chercher des résultats immédiats avec des conséquences prématurées et médiatiques ».
Au fil du texte, il dénonce la tentation de « croire que la meilleure réponse à de nombreux problèmes et aux manques existants soit de réorganiser, changer les choses… pour ordonner et rendre la vie ecclésiale plus facile en l’adaptant à la logique actuelle ou à celle d’un groupe particulier ».
Il plaide pour une « conversion pastorale » qui ne souffre ni adaptation ni traditionalisme :
l’évangélisation, écrit-il, « n’est pas une tactique de repositionnement de l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui », ni « une tentative de retrouver des habitudes et des pratiques qui avaient du sens dans d’autres contextes culturels ».
Pour le pape François, les objectifs d’une vraie réforme sont donnés par les Béatitudes : se mettre en mouvement pour rencontrer les frères et sœurs des périphéries, en évitant de finir « isolé dans ses particularités ». « Les défis qui nous attendent, les questions variées et les demandes qui émergent, ne peuvent pas être ignorées ou cachées, mais doivent être affrontées en faisant attention aussi bien à ne pas rester bloqué en elles qu’à ne pas les perdre de vue, en réduisant nos horizons et la réalité », conclut-il.
https://fr.zenit.org/articles/allemagne-le-pape-ecrit-aux-catholiques-pour-encourager-une-vraie-reforme/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Unité des chrétiens : le pape offre une relique de saint Pierre au patriarche Bartholomée
À l‘occasion de la fête des saints Pierre et Paul
Le pape François a offert un reliquaire contenant une relique de saint Pierre au patriarche de Constantinople Bartholomée à l‘occasion de la fête des saints Pierre et Paul, le 29 juin 2019, indique Vatican News.
Le patriarche Bartholomée a annoncé le don du pape François personnellement et publiquement dimanche matin 30 juin à ses fidèles, au cours de la célébration de la fête des apôtres.
Le geste du pape François représente « un pas gigantesque de plus vers l’unité concrète », a affirmé Mgr Job, l’archevêque orthodoxe de Telmissos, chef de la délégation œcuménique de Constantinople présente à Rome pour participer aux célébrations de la fête des saints Pierre et Paul. C’est à lui que le pape François a annoncé – à la fin de la messe du samedi – qu’il souhaitait faire un don à son «frère» le patriarche Bartholomée, sans avoir précisé la nature du cadeau.
À la fin de la célébration, Mgr Job a été invité jusqu’à la chapelle du Palais apostolique et c’est à cet instant que le pape François lui a offert le reliquaire que son prédécesseur Paul VI avait fait déposer dans la petite chapelle.
Ensuite, le reliquaire a fait le voyage jusqu’à Istanbul, où il a été remis au patriarche Bartholomée par Mgr Andrea Palmieri, sous-secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.
https://fr.zenit.org/articles/unite-des-chretiens-le-pape-offre-une-relique-de-saint-pierre-au-patriarche-bartholomee/
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Russie : le président Poutine reçu près d’une heure par le pape François
Le pape François a reçu le président de la Fédération Russe, Vladimir Poutine, ce 4 juillet 2019, durant près d’une heure. Il s’agissait de leur troisième rencontre au Vatican, durant laquelle ont été évoquées notamment l’écologie, la situation en Syrie, en Ukraine, et au Venezuela.
Le président russe est arrivé en limousine noire dans la cour Saint-Damase du Vatican – où sont traditionnellement accueillis les chefs d’Etat – aux alentours de 14h10, avec près d’une heure de retard, après l’atterrissage de son avion à Rome. Il y a été accueilli par Mgr Georg Ganswein, préfet de la Maison pontificale, et a été escorté, selon le protocole, par les Gentilshommes de Sa Sainteté, jusqu’au bureau où l’attendait le pape.
Souriants, les deux hommes ont échangé une poignée de main, ont posé pour les photos et se sont ensuite entretenus en privé durant 54 minutes, à l’aide d’un interprète. Le chef d’Etat russe a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin et le secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Paul Richard Gallagher.
D’après un communiqué du Saint-Siège, il a notamment été question d’écologie et de thèmes d’actualité, concernant en particulier « la Syrie, l’Ukraine et le Venezuela ».
Les échanges ont été l’occasion de saluer le développement des relations bilatérales, renforcées avec la signature, le même jour, d’un accord de collaboration entre l’hôpital pédiatrique du Saint-Siège, le “Bambino Gesù” et les hôpitaux pédiatriques de la Fédération russe. Quelques questions d’importance sur la vie de l’Eglise catholique en Russie ont également été abordées.
Selon l’assistant de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, le président voulait évoquer « la création rapide d’une infrastructure civile » pour une assistance humanitaire « efficace » aux résidents touchés par la guerre en Syrie, ainsi que la préservation et la restauration des sanctuaires chrétiens dans le pays.
L’entretien à huis-clos entre le pape et le président a été suivi de la présentation des délégations et de la remise des cadeaux : Vladimir Poutine a offert au pape une icône présentant les apôtres Pierre et Paul, ainsi que le film « Le péché » sur la vie de Michel-Ange, du réalisateur russe Andrei Konchalovsky, a indiqué le secrétaire de presse présidentiel Dmitri Peskov.
Le pape a offert quant à lui son Message pour la Journée mondiale de la paix 2019 et la médaille de la sixième année de son pontificat consacrée au centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale – avec la citation « Rien n’est perdu avec la paix. Tout peut être perdu dans la guerre » et une gravure de la place Saint-Pierre de Giuseppe Wazi datant de 1774. « Et pour que vous n’oubliiez pas Rome, voici pour vous un graphisme du dix-huitième siècle », a alors dit le pape dans des paroles transcrites par la presse russe.
Le pape François et Vladimir Poutine se sont ensuite salués en échangeant quelques paroles. Il s’agissait de leur troisième rencontre après celle du 25 novembre 2013 et celle du 10 juin 2015. Cette dernière avait été principalement dédiée au conflit en Ukraine et à la situation au Moyen-Orient. Les deux parties avaient souligné « l’importance de reconstruire un climat de dialogue et que toutes les parties s’engagent pour réaliser les accords de Minsk » et s’étaient préoccupées de « la grave situation humanitaire » dans l’Est ukrainien. En 2013, les entretiens avaient prêté une attention particulière à la « recherche de la paix » au Moyen-Orient et à la « grave situation » en Syrie.
Le président Vladimir Poutine est venu à six reprises au Vatican : outre ses deux audiences avec le pape argentin, il était venu le 5 juin 2000 et en 2003– reçu par Jean-Paul II ; en 2007, il avait rencontré Benoît XVI et ils s’étaient entretenus, en allemand, notamment sur les rapports entre catholiques et orthodoxes.
https://fr.zenit.org/articles/russie-le-president-poutine-recu-pres-dune-heure-par-le-pape-francois/
Le pape François a reçu le président de la Fédération Russe, Vladimir Poutine, ce 4 juillet 2019, durant près d’une heure. Il s’agissait de leur troisième rencontre au Vatican, durant laquelle ont été évoquées notamment l’écologie, la situation en Syrie, en Ukraine, et au Venezuela.
Le président russe est arrivé en limousine noire dans la cour Saint-Damase du Vatican – où sont traditionnellement accueillis les chefs d’Etat – aux alentours de 14h10, avec près d’une heure de retard, après l’atterrissage de son avion à Rome. Il y a été accueilli par Mgr Georg Ganswein, préfet de la Maison pontificale, et a été escorté, selon le protocole, par les Gentilshommes de Sa Sainteté, jusqu’au bureau où l’attendait le pape.
Souriants, les deux hommes ont échangé une poignée de main, ont posé pour les photos et se sont ensuite entretenus en privé durant 54 minutes, à l’aide d’un interprète. Le chef d’Etat russe a ensuite rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin et le secrétaire pour les relations avec les Etats, Mgr Paul Richard Gallagher.
D’après un communiqué du Saint-Siège, il a notamment été question d’écologie et de thèmes d’actualité, concernant en particulier « la Syrie, l’Ukraine et le Venezuela ».
Les échanges ont été l’occasion de saluer le développement des relations bilatérales, renforcées avec la signature, le même jour, d’un accord de collaboration entre l’hôpital pédiatrique du Saint-Siège, le “Bambino Gesù” et les hôpitaux pédiatriques de la Fédération russe. Quelques questions d’importance sur la vie de l’Eglise catholique en Russie ont également été abordées.
Selon l’assistant de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, le président voulait évoquer « la création rapide d’une infrastructure civile » pour une assistance humanitaire « efficace » aux résidents touchés par la guerre en Syrie, ainsi que la préservation et la restauration des sanctuaires chrétiens dans le pays.
L’entretien à huis-clos entre le pape et le président a été suivi de la présentation des délégations et de la remise des cadeaux : Vladimir Poutine a offert au pape une icône présentant les apôtres Pierre et Paul, ainsi que le film « Le péché » sur la vie de Michel-Ange, du réalisateur russe Andrei Konchalovsky, a indiqué le secrétaire de presse présidentiel Dmitri Peskov.
Le pape a offert quant à lui son Message pour la Journée mondiale de la paix 2019 et la médaille de la sixième année de son pontificat consacrée au centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale – avec la citation « Rien n’est perdu avec la paix. Tout peut être perdu dans la guerre » et une gravure de la place Saint-Pierre de Giuseppe Wazi datant de 1774. « Et pour que vous n’oubliiez pas Rome, voici pour vous un graphisme du dix-huitième siècle », a alors dit le pape dans des paroles transcrites par la presse russe.
Le pape François et Vladimir Poutine se sont ensuite salués en échangeant quelques paroles. Il s’agissait de leur troisième rencontre après celle du 25 novembre 2013 et celle du 10 juin 2015. Cette dernière avait été principalement dédiée au conflit en Ukraine et à la situation au Moyen-Orient. Les deux parties avaient souligné « l’importance de reconstruire un climat de dialogue et que toutes les parties s’engagent pour réaliser les accords de Minsk » et s’étaient préoccupées de « la grave situation humanitaire » dans l’Est ukrainien. En 2013, les entretiens avaient prêté une attention particulière à la « recherche de la paix » au Moyen-Orient et à la « grave situation » en Syrie.
Le président Vladimir Poutine est venu à six reprises au Vatican : outre ses deux audiences avec le pape argentin, il était venu le 5 juin 2000 et en 2003– reçu par Jean-Paul II ; en 2007, il avait rencontré Benoît XVI et ils s’étaient entretenus, en allemand, notamment sur les rapports entre catholiques et orthodoxes.
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Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Mouvements populaires : « une grande alternative sociale », affirme le pape
Préface du livre « L’irruption des mouvements populaires : Rerum Novarum de notre temps »
Le pape François affirme que ceux qui vivent dans les périphéries territoriales et existentielles sont « un semis, une branche, qui comme le grain de moutarde portera beaucoup de fruits», parce qu’il les conçoit comme « le levain d’une grande transformation sociale ».
C’est ce que le pape a écrit dans sa préface au livre « L’irruption des mouvements populaires : Rerum Novarum de notre temps », édité par la Librairie Éditrice Vaticane (LEV), indique Vatican News en italien du mardi 20 août 2019. Cette édition, réalisée par la Commission pontificale pour l’Amérique latine, et qui sera présentée en septembre prochain, rassemble les principales interventions des Rencontres mondiales qui réunissent depuis 2014 des milliers de représentants des mouvements populaires de différentes parties du continent américain.
La profonde valeur et les défis de centaines d’associations sociales luttant contre l’exclusion dans le monde constituent le thème central de la présentation écrite par le pape François.
Le pape reconnaît dans cette articulation des mouvements sociaux du caractère transnational et transculturel ce « modèle polyédrique» auquel il s’est référé dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (n. 2) et qui est constitué d’un paradigme social basé sur la culture de la rencontre.
Pour le pape, cette pluralité de mouvements, dont les expériences de lutte pour la justice paraissent dans le livre, « représente une grande alternative sociale, un cri profond, un signe de contradiction, un espoir que ‘tout peut changer’ « .
Réaffirmant sa conviction que l’humanité est aujourd’hui confrontée à un changement historique caractérisé par la peur, la xénophobie et le racisme, le pape assure que « les mouvements populaires peuvent représenter une source d’énergie morale pour revitaliser nos démocraties ». Dans une société blessée par une économie de plus en plus éloignée de l’éthique, explique le pape, ces réalités sociales peuvent servir d’antidotes au populisme et à la « politique spectacle », dans la mesure où elles introduisent un sens de participation des citoyens avec une conscience plus positive de l’autre. Ceci est la conséquence de la promotion d’une « force de nous » opposée à la « culture du moi ».
En conclusion, le pape François souligne le thème du travail humain comme l’un de ces droits sacrés qui doivent être préservés dans chaque personne. Il invoque un « nouvel humanisme qui met fin à l’analphabétisme de la compassion et à l’éclipse progressive de la culture et de la notion de bien commun ».
https://fr.zenit.org/articles/mouvements-populaires-une-grande-alternative-sociale-affirme-le-pape/?
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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« Message du pape au diocèse de Paris: les croyants « bâtisseurs d’une nouvelle humanité »
A l’occasion de la solennité de l’Assomption de Marie, le pape François a adressé un message à l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit et aux baptisés pour les inviter à être « les bâtisseurs d’une nouvelle humanité enracinée en Jésus-Christ ».
Quatre mois après l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril, les catholiques se sont rassemblés au pont Saint-Louis, au chevet de la cathédrale, avec la statue de la Vierge de Charles X portée par les chevaliers du Saint-Sépulcre, pour le début de la procession du 15 août en l’honneur de la Vierge Marie. La procession s’est ensuite dirigée vers l’église Saint-Sulpice où l’archevêque, Mgr Michel Aupetit a présidé la messe.
Le pape François a envoyé aux participants un message, signé par le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, pour manifester « sa proximité spirituelle ».
« Comme une vraie mère, Marie marche avec nous, se bat avec nous et répand inlassablement la proximité de l’amour de Dieu. Elle raconte l’histoire de chaque peuple qui a reçu l’Évangile et fait maintenant partie de son identité historique ».
Dans ce message, le pape remet à l’intercession de la Vierge Marie « la reconstruction de son joyau architectural » comme « signe fort de renaissance et de revitalisation de la foi chez ses croyants ».
Surtout, le pape souhaite que les baptisés soient des « bâtisseurs d’une nouvelle humanité enracinée en Jésus-Christ ».
Le message du pape a été lu à la fin de la messe par le recteur de la cathédrale, Mgr Patrick Chauvet.
Au cours de la célébration, Mgr Aupetit a renouvelé « le vœu » du roi Louis XIII qui, le 10 février 1638, a consacré la France à Marie.
https://fr.zenit.org/articles/message-du-pape-au-diocese-de-paris-les-croyants-batisseurs-dune-nouvelle-humanite/?
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Fondée en 189 par le père Pedro Foseka, l'association humanitaire Akamasoa ("les bons amis", en malgache) a pour but d'aider les populations les plus pauvres à construire des structures -maisons, écoles, lieux de travail, dispensaires- pour retrouver leur dignité et préparer l´avenir de leurs enfants.
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Pape François – Septembre 2019
La protection des océans
Les océans non seulement constituent la majeure partie de l’eau de la planète, mais aussi la majeure partie de la grande variété des êtres vivants, dont beaucoup sont menacés par différentes causes. La Création est un projet de l’amour de Dieu pour l’humanité. Notre solidarité avec la “maison commune” naît de notre foi.
Prions ce mois-ci pour que les politiques, scientifiques et économistes travaillent ensemble pour la protection des mers et des océans.
La protection des océans
Les océans non seulement constituent la majeure partie de l’eau de la planète, mais aussi la majeure partie de la grande variété des êtres vivants, dont beaucoup sont menacés par différentes causes. La Création est un projet de l’amour de Dieu pour l’humanité. Notre solidarité avec la “maison commune” naît de notre foi.
Prions ce mois-ci pour que les politiques, scientifiques et économistes travaillent ensemble pour la protection des mers et des océans.
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Conférence de presse du Pape François dans l'avion retour de son voyage au Mozambique, Madagascar et l'île Maurice.
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Message du pape François pour la 105e Journée mondiale du Migrant et du Réfugié (JMMR), célébrée le 29 septembre 2019.
Il ne s’agit pas seulement de migrants
Chers frères et sœurs,
La foi nous assure que le Royaume de Dieu est déjà présent sur la terre de façon mystérieuse (cf. CONC. ŒCUM. VAT. II, Const. Gaudium et spes, n. 39) ; cependant, de nos jours encore, nous devons constater avec douleur qu’il rencontre des obstacles et se heurte à des forces contraires. De violents conflits et de véritables guerres ne cessent de déchirer l’humanité ; les injustices et les discriminations se succèdent ; on peine à surmonter les déséquilibres économiques et sociaux, à l’échelle locale ou mondiale. Et ce sont surtout les plus pauvres et les plus défavorisés qui font les frais de tout ceci.
Les sociétés économiquement les plus avancées ont tendance à développer en leur sein un individualisme accentué qui, uni à une mentalité utilitariste et multiplié par le réseau médiatique, produit la “ mondialisation de l’indifférence ”. Dans ce contexte, les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées et les victimes de la traite des personnes sont devenus l’emblème de l’exclusion car, au-delà des malaises que comporte en soi leur condition, on fait peser sur eux un jugement négatif qui les considère comme cause des maux de la société. L’attitude à leur égard constitue une sonnette d’alarme qui nous avertit du déclin moral qui nous guette si l’on continue à concéder du terrain à la culture du rejet. De fait, sur cette voie, tout sujet qui ne rentre pas dans les canons du bien-être physique, psychique et social court le risque de la marginalisation et de l’exclusion.
C’est pourquoi la présence des migrants et des réfugiés – comme, en général, des personnes vulnérables – représente aujourd’hui une invitation à retrouver certaines dimensions essentielles de notre existence chrétienne et de notre humanité, qui risquent de s’assoupir dans un style de vie rempli de confort. C’est en cela que l’expression « il ne s’agit pas seulement de migrants » signifie qu’en nous intéressant à eux, nous nous intéressons aussi à nous et à tous ; en prenant soin d’eux, nous grandissons tous ; en les écoutant, nous laissons aussi parler cette part de nous que nous gardons peut-être cachée parce qu’aujourd’hui elle n’est pas bien vue.
« Courage, c’est moi, n’ayez pas peur ! » (Mt 14, 27). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit aussi de nos peurs. Les méchancetés et les laideurs de notre temps accroissent « notre crainte des “ autres ”, les inconnus, les marginalisés, les étrangers […]. Cela se constate particulièrement aujourd’hui, face à l’arrivée de migrants et de réfugiés qui frappent à notre porte à la recherche de protection, de sécurité et d’un avenir meilleur. La crainte est légitime, notamment parce qu’il manque une préparation à cette rencontre » (Homélie, Sacrofano, 15 février 2019). Le problème n’est pas tant d’avoir des doutes et des craintes. Le problème, c’est quand ceux-ci conditionnent notre façon de penser et d’agir au point de nous rendre intolérants, fermés, et peut-être même – sans nous en rendre compte – racistes. Ainsi la peur nous prive du désir et de la capacité de rencontrer l’autre, la personne qui est différente de moi ; elle me prive d’une occasion de rencontre avec le Seigneur (cf. Homélie de la Messe pour la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, 14 janvier 2018).
« Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? » (Mt 5, 46). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de charité. Grâce aux œuvres de charité, nous démontrons notre foi (cf. Jc 2, 18). Or, la charité la plus élevée est celle qui s’exerce envers ceux qui ne sont pas en mesure de rendre la pareille, ni même peut-être de remercier. « Ce qui est en jeu, c’est le visage que nous voulons nous donner comme société et la valeur de toute vie. […] Le progrès de nos peuples […] dépend surtout de la capacité de se laisser remuer et toucher par celui qui frappe à la porte et qui, avec son regard, discrédite et prive d’autorité toutes les fausses idoles qui hypothèquent la vie et la réduisent en esclavage ; idoles qui promettent un bonheur illusoire et éphémère, construit aux marges de la réalité et de la souffrance des autres » (Discours à la Caritas diocésaine de Rabat, Maroc, 30 mars 2019).
« Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui, le vit et fut pris de pitié » (Lc 10, 33). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de notre humanité. Ce qui pousse ce Samaritain – un étranger par rapport aux juifs – à s’arrêter, c’est la compassion : un sentiment qui ne s’explique pas seulement au niveau rationnel. La compassion fait vibrer les cordes les plus sensibles de notre humanité, provoquant un élan irrépressible à nous “ faire le prochain” de ceux que nous voyons en difficulté. Comme Jésus lui-même nous l’enseigne (cf. Mt 9, 35-36 ; 14, 13-14 ; 15, 32-37), avoir de la compassion signifie reconnaître la souffrance de l’autre et passer tout de suite à l’action pour soulager, soigner et sauver. Avoir de la compassion signifie faire de la place à la tendresse, que la société contemporaine nous demande si souvent, au contraire, de réprimer.
« S’ouvrir aux autres n’appauvrit pas mais enrichit, car cela aide à être plus humain ; à se reconnaître partie active d’un ensemble plus grand et à interpréter la vie comme un don pour les autres ; à voir comme but, non pas ses propres intérêts mais le bien de l’humanité » (Discours à la mosquée “ Heydar Aliyev ” de Bakou, Azerbaïdjan, 2 octobre 2016).
« Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits : car, je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon père qui est aux cieux » (Mt 18, 10). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de n’exclure personne. Le monde actuel est chaque jour plus élitiste et cruel envers les exclus. Les pays en voie de développement continuent d’être appauvris de leurs meilleures ressources naturelles et humaines au profit de quelques marchés privilégiés. Les guerres ne concernent que quelques régions du monde, mais les armes pour les faire sont produites et vendues dans d’autres régions qui, ensuite, ne veulent pas se charger des réfugiés produits par ces conflits. Ceux qui en font les frais, ce sont toujours les petits, les pauvres, les plus vulnérables, qu’on empêche de s’asseoir à table et à qui on laisse les “ miettes ” du banquet (cf. Lc 16, 19-21).
« L’Église “ en sortie ” […] sait prendre l’initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour inviter les exclus » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 24). Le développement qui exclut rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Le développement véritable est celui qui se propose d’inclure tous les hommes et toutes les femmes du monde, en favorisant leur croissance intégrale, et qui se préoccupe aussi des générations futures.
« Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l’esclave de tous » (Mc 10, 43-44). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de mettre les derniers à la première place. Jésus-Christ nous demande de ne pas céder à la logique du monde, qui justifie la prévarication sur les autres pour mon avantage personnel ou celui de mon groupe : moi d’abord et les autres après ! Or la vraie devise du chrétien, c’est “d’abord les derniers ! ”. « Un esprit individualiste est un terrain fertile pour la maturation de cette attitude d’indifférence envers le prochain, qui porte à le traiter comme simple objet d’achat et de vente, qui pousse à se désintéresser de l’humanité des autres et finit par rendre les personnes craintives et cyniques. Ces sentiments ne sont-ils pas ceux que nous éprouvons souvent devant les pauvres, les marginaux, les derniers de la société ? Et combien de derniers avons-nous dans nos sociétés ! Parmi ceux-ci, je pense surtout aux migrants, avec leur poids de difficultés et de souffrances qu’ils affrontent chaque jour dans la recherche, parfois désespérée, d’un lieu où vivre en paix et avec dignité » (Discours au Corps diplomatique, 11 janvier 2016). Dans la logique de l’Évangile, les derniers viennent en premier et nous devons nous mettre à leur service.
« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10, 10). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de toute la personne, de toutes les personnes. Dans cette affirmation de Jésus, nous trouvons le cœur de sa mission : faire en sorte que tous reçoivent le don de la vie en plénitude, selon la volonté du Père. Dans toute activité politique, dans tout programme, dans toute action pastorale, nous devons toujours mettre au centre la personne, sous ses multiples dimensions, y compris sa dimension spirituelle. Cela vaut pour toutes les personnes, auxquelles doit être reconnue l’égalité fondamentale. Par conséquent, « le développement ne se réduit pas à la simple croissance économique. Pour être authentique, il doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme » (SAINT PAUL VI, Enc. Populorum progressio, n. 14).
« Ainsi donc vous n’êtes plus des étrangers ni des hôtes ; vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu » (Ep 2, 19). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de construire la cité de Dieu et de l’homme. À notre époque, appelée aussi l’ère des migrations, nombreuses sont les personnes innocentes qui tombent en victimes dans le “ grand piège ” du développement technologique et de la consommation sans limites (cf. Enc. Laudato si’, n. 34).
Aussi se mettent-elles en voyage vers un “ paradis ” qui trahit inexorablement leurs attentes. Leur présence, parfois dérangeante, contribue à dissiper les mythes d’un progrès réservé à quelques-uns, mais bâti sur l’exploitation de la multitude. « Il s’agit alors de voir, nous d’abord et d’aider ensuite les autres à voir dans le migrant et dans le réfugié non pas seulement un problème à affronter, mais un frère et une sœur à accueillir, à respecter et à aimer, une occasion que la Providence nous offre pour contribuer à la construction d’une société plus juste, une démocratie plus accomplie, un pays plus solidaire, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte, selon l’Évangile » (Message pour la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié 2014).
Chers frères et sœurs, la réponse au défi posé par les migrations contemporaines peut se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Mais ces verbes ne valent pas seulement pour les migrants et pour les réfugiés. Ils expriment la mission de l’Église envers tous les habitants des périphéries existentielles, qui doivent être accueillis, protégés, promus et intégrés. Si nous mettons ces verbes en pratique, nous contribuons à construire la cité de Dieu et de l’homme, nous encourageons le développement humain intégral de toutes les personnes et nous aidons aussi la communauté mondiale à s’approcher des objectifs du développement durable qu’elle s’est donnés et qu’il sera difficile d’atteindre autrement.
Donc, ce n’est pas seulement la cause des migrants qui est en jeu, ce n’est pas seulement d’eux qu’il s’agit, mais de nous tous, du présent et de l’avenir de la famille humaine. Les migrants, et spécialement ceux qui sont plus vulnérables, nous aident à lire les “ signes des temps ”. À travers eux, le Seigneur nous appelle à une conversion, à nous libérer des exclusions, de l’indifférence et de la culture du déchet. À travers eux, le Seigneur nous invite à nous ré-approprier notre vie chrétienne dans son entier et à contribuer, chacun selon sa vocation, à l’édification d’un monde qui corresponde toujours davantage au projet de Dieu.
C’est le vœu que j’accompagne de ma prière en invoquant, par l’intercession de la Vierge Marie, Notre Dame de la Route, d’abondantes bénédictions sur tous les migrants et les réfugiés du monde entier et sur ceux qui se font leurs compagnons de voyage.
Du Vatican, le 27 mai 2019
FRANÇOIS
Librairie éditrice du Vatican
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IL NE S'AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS. Il s’agit de construire la cité de Dieu et de l’homme.
Messe pour la journée mondiale des migrants et des réfugiés
Il ne s’agit pas seulement de migrants
Chers frères et sœurs,
La foi nous assure que le Royaume de Dieu est déjà présent sur la terre de façon mystérieuse (cf. CONC. ŒCUM. VAT. II, Const. Gaudium et spes, n. 39) ; cependant, de nos jours encore, nous devons constater avec douleur qu’il rencontre des obstacles et se heurte à des forces contraires. De violents conflits et de véritables guerres ne cessent de déchirer l’humanité ; les injustices et les discriminations se succèdent ; on peine à surmonter les déséquilibres économiques et sociaux, à l’échelle locale ou mondiale. Et ce sont surtout les plus pauvres et les plus défavorisés qui font les frais de tout ceci.
Les sociétés économiquement les plus avancées ont tendance à développer en leur sein un individualisme accentué qui, uni à une mentalité utilitariste et multiplié par le réseau médiatique, produit la “ mondialisation de l’indifférence ”. Dans ce contexte, les migrants, les réfugiés, les personnes déplacées et les victimes de la traite des personnes sont devenus l’emblème de l’exclusion car, au-delà des malaises que comporte en soi leur condition, on fait peser sur eux un jugement négatif qui les considère comme cause des maux de la société. L’attitude à leur égard constitue une sonnette d’alarme qui nous avertit du déclin moral qui nous guette si l’on continue à concéder du terrain à la culture du rejet. De fait, sur cette voie, tout sujet qui ne rentre pas dans les canons du bien-être physique, psychique et social court le risque de la marginalisation et de l’exclusion.
C’est pourquoi la présence des migrants et des réfugiés – comme, en général, des personnes vulnérables – représente aujourd’hui une invitation à retrouver certaines dimensions essentielles de notre existence chrétienne et de notre humanité, qui risquent de s’assoupir dans un style de vie rempli de confort. C’est en cela que l’expression « il ne s’agit pas seulement de migrants » signifie qu’en nous intéressant à eux, nous nous intéressons aussi à nous et à tous ; en prenant soin d’eux, nous grandissons tous ; en les écoutant, nous laissons aussi parler cette part de nous que nous gardons peut-être cachée parce qu’aujourd’hui elle n’est pas bien vue.
« Courage, c’est moi, n’ayez pas peur ! » (Mt 14, 27). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit aussi de nos peurs. Les méchancetés et les laideurs de notre temps accroissent « notre crainte des “ autres ”, les inconnus, les marginalisés, les étrangers […]. Cela se constate particulièrement aujourd’hui, face à l’arrivée de migrants et de réfugiés qui frappent à notre porte à la recherche de protection, de sécurité et d’un avenir meilleur. La crainte est légitime, notamment parce qu’il manque une préparation à cette rencontre » (Homélie, Sacrofano, 15 février 2019). Le problème n’est pas tant d’avoir des doutes et des craintes. Le problème, c’est quand ceux-ci conditionnent notre façon de penser et d’agir au point de nous rendre intolérants, fermés, et peut-être même – sans nous en rendre compte – racistes. Ainsi la peur nous prive du désir et de la capacité de rencontrer l’autre, la personne qui est différente de moi ; elle me prive d’une occasion de rencontre avec le Seigneur (cf. Homélie de la Messe pour la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié, 14 janvier 2018).
« Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? » (Mt 5, 46). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de charité. Grâce aux œuvres de charité, nous démontrons notre foi (cf. Jc 2, 18). Or, la charité la plus élevée est celle qui s’exerce envers ceux qui ne sont pas en mesure de rendre la pareille, ni même peut-être de remercier. « Ce qui est en jeu, c’est le visage que nous voulons nous donner comme société et la valeur de toute vie. […] Le progrès de nos peuples […] dépend surtout de la capacité de se laisser remuer et toucher par celui qui frappe à la porte et qui, avec son regard, discrédite et prive d’autorité toutes les fausses idoles qui hypothèquent la vie et la réduisent en esclavage ; idoles qui promettent un bonheur illusoire et éphémère, construit aux marges de la réalité et de la souffrance des autres » (Discours à la Caritas diocésaine de Rabat, Maroc, 30 mars 2019).
« Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui, le vit et fut pris de pitié » (Lc 10, 33). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de notre humanité. Ce qui pousse ce Samaritain – un étranger par rapport aux juifs – à s’arrêter, c’est la compassion : un sentiment qui ne s’explique pas seulement au niveau rationnel. La compassion fait vibrer les cordes les plus sensibles de notre humanité, provoquant un élan irrépressible à nous “ faire le prochain” de ceux que nous voyons en difficulté. Comme Jésus lui-même nous l’enseigne (cf. Mt 9, 35-36 ; 14, 13-14 ; 15, 32-37), avoir de la compassion signifie reconnaître la souffrance de l’autre et passer tout de suite à l’action pour soulager, soigner et sauver. Avoir de la compassion signifie faire de la place à la tendresse, que la société contemporaine nous demande si souvent, au contraire, de réprimer.
« S’ouvrir aux autres n’appauvrit pas mais enrichit, car cela aide à être plus humain ; à se reconnaître partie active d’un ensemble plus grand et à interpréter la vie comme un don pour les autres ; à voir comme but, non pas ses propres intérêts mais le bien de l’humanité » (Discours à la mosquée “ Heydar Aliyev ” de Bakou, Azerbaïdjan, 2 octobre 2016).
« Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits : car, je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon père qui est aux cieux » (Mt 18, 10). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de n’exclure personne. Le monde actuel est chaque jour plus élitiste et cruel envers les exclus. Les pays en voie de développement continuent d’être appauvris de leurs meilleures ressources naturelles et humaines au profit de quelques marchés privilégiés. Les guerres ne concernent que quelques régions du monde, mais les armes pour les faire sont produites et vendues dans d’autres régions qui, ensuite, ne veulent pas se charger des réfugiés produits par ces conflits. Ceux qui en font les frais, ce sont toujours les petits, les pauvres, les plus vulnérables, qu’on empêche de s’asseoir à table et à qui on laisse les “ miettes ” du banquet (cf. Lc 16, 19-21).
« L’Église “ en sortie ” […] sait prendre l’initiative sans crainte, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux croisées des chemins pour inviter les exclus » (Exhort. ap. Evangelii gaudium, n. 24). Le développement qui exclut rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Le développement véritable est celui qui se propose d’inclure tous les hommes et toutes les femmes du monde, en favorisant leur croissance intégrale, et qui se préoccupe aussi des générations futures.
« Celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l’esclave de tous » (Mc 10, 43-44). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de mettre les derniers à la première place. Jésus-Christ nous demande de ne pas céder à la logique du monde, qui justifie la prévarication sur les autres pour mon avantage personnel ou celui de mon groupe : moi d’abord et les autres après ! Or la vraie devise du chrétien, c’est “d’abord les derniers ! ”. « Un esprit individualiste est un terrain fertile pour la maturation de cette attitude d’indifférence envers le prochain, qui porte à le traiter comme simple objet d’achat et de vente, qui pousse à se désintéresser de l’humanité des autres et finit par rendre les personnes craintives et cyniques. Ces sentiments ne sont-ils pas ceux que nous éprouvons souvent devant les pauvres, les marginaux, les derniers de la société ? Et combien de derniers avons-nous dans nos sociétés ! Parmi ceux-ci, je pense surtout aux migrants, avec leur poids de difficultés et de souffrances qu’ils affrontent chaque jour dans la recherche, parfois désespérée, d’un lieu où vivre en paix et avec dignité » (Discours au Corps diplomatique, 11 janvier 2016). Dans la logique de l’Évangile, les derniers viennent en premier et nous devons nous mettre à leur service.
« Je suis venu pour qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10, 10). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de toute la personne, de toutes les personnes. Dans cette affirmation de Jésus, nous trouvons le cœur de sa mission : faire en sorte que tous reçoivent le don de la vie en plénitude, selon la volonté du Père. Dans toute activité politique, dans tout programme, dans toute action pastorale, nous devons toujours mettre au centre la personne, sous ses multiples dimensions, y compris sa dimension spirituelle. Cela vaut pour toutes les personnes, auxquelles doit être reconnue l’égalité fondamentale. Par conséquent, « le développement ne se réduit pas à la simple croissance économique. Pour être authentique, il doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme » (SAINT PAUL VI, Enc. Populorum progressio, n. 14).
« Ainsi donc vous n’êtes plus des étrangers ni des hôtes ; vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu » (Ep 2, 19). Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de construire la cité de Dieu et de l’homme. À notre époque, appelée aussi l’ère des migrations, nombreuses sont les personnes innocentes qui tombent en victimes dans le “ grand piège ” du développement technologique et de la consommation sans limites (cf. Enc. Laudato si’, n. 34).
Aussi se mettent-elles en voyage vers un “ paradis ” qui trahit inexorablement leurs attentes. Leur présence, parfois dérangeante, contribue à dissiper les mythes d’un progrès réservé à quelques-uns, mais bâti sur l’exploitation de la multitude. « Il s’agit alors de voir, nous d’abord et d’aider ensuite les autres à voir dans le migrant et dans le réfugié non pas seulement un problème à affronter, mais un frère et une sœur à accueillir, à respecter et à aimer, une occasion que la Providence nous offre pour contribuer à la construction d’une société plus juste, une démocratie plus accomplie, un pays plus solidaire, un monde plus fraternel et une communauté chrétienne plus ouverte, selon l’Évangile » (Message pour la Journée mondiale du Migrant et du Réfugié 2014).
Chers frères et sœurs, la réponse au défi posé par les migrations contemporaines peut se résumer en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Mais ces verbes ne valent pas seulement pour les migrants et pour les réfugiés. Ils expriment la mission de l’Église envers tous les habitants des périphéries existentielles, qui doivent être accueillis, protégés, promus et intégrés. Si nous mettons ces verbes en pratique, nous contribuons à construire la cité de Dieu et de l’homme, nous encourageons le développement humain intégral de toutes les personnes et nous aidons aussi la communauté mondiale à s’approcher des objectifs du développement durable qu’elle s’est donnés et qu’il sera difficile d’atteindre autrement.
Donc, ce n’est pas seulement la cause des migrants qui est en jeu, ce n’est pas seulement d’eux qu’il s’agit, mais de nous tous, du présent et de l’avenir de la famille humaine. Les migrants, et spécialement ceux qui sont plus vulnérables, nous aident à lire les “ signes des temps ”. À travers eux, le Seigneur nous appelle à une conversion, à nous libérer des exclusions, de l’indifférence et de la culture du déchet. À travers eux, le Seigneur nous invite à nous ré-approprier notre vie chrétienne dans son entier et à contribuer, chacun selon sa vocation, à l’édification d’un monde qui corresponde toujours davantage au projet de Dieu.
C’est le vœu que j’accompagne de ma prière en invoquant, par l’intercession de la Vierge Marie, Notre Dame de la Route, d’abondantes bénédictions sur tous les migrants et les réfugiés du monde entier et sur ceux qui se font leurs compagnons de voyage.
Du Vatican, le 27 mai 2019
FRANÇOIS
Librairie éditrice du Vatican
La vidéo du Pape
IL NE S'AGIT PAS SEULEMENT DE MIGRANTS. Il s’agit de construire la cité de Dieu et de l’homme.
Messe pour la journée mondiale des migrants et des réfugiés
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Le « Mois missionnaire extraordinaire » sous le signe de sainte Thérèse de Lisieux
Le carmel de Lisieux (France) rappelle que, le 14 décembre 1927, le pape Pie XI a proclamé Thérèse (1873-1897) patronne principale des pays de mission à l’égal du grand saint jésuite mort sur l’île de Shangchuan, François Xavier (1506-1552).
En effet, au lendemain de la canonisation de Thérèse en 1925, « une pétition demandant que Thérèse soit proclamée patronne des missions est adressée au Pape, d’abord par les évêques missionnaires du Canada, puis par tous ceux qui, dans le monde entier, adhérèrent avec enthousiasme à la requête (232 au total) ».
Sainte Thérèse écrivait: « Je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles » (Manuscrits autobiographiques, Manuscrit B, 3 r, que l’on peut télécharger ici).
Un moment, la carmélite a pu envisager cependant de partir au Vietnam actuel: « Thérèse, explique le carmel normand, avait un ardent désir missionnaire que Thérèse d’Avila (1515-1582) souhaitait pour ses filles carmélites. Elle disait être entrée au carmel pour sauver les âmes. Elle aurait aimé partir pour le carmel de Hanoï que venait de fonder le carmel de Saïgon. La découverte de sa maladie empêcha ce projet. »
Mais sa mission a été de porter les missionnaires dans sa prière: « En 1895, sa prieure lui confie le le Père Bellière, séminariste songeant à la mission en Afrique. Elle est attentive à sa formation comme prêtre et comme homme, et se montre patiente et encourageante, affectueuse et ferme. Puis sa prieure lui confie un deuxième missionnaire, le P. Roulland des Missions Etrangères de Paris, en partance pour la Chine. Thérèse écrit au P. Roulland lorsqu’il commence son travail missionnaire en Chine. Elle collabore totalement avec lui dans son apostolat. Chacun d’eux considère comme sien ce que l’autre réalise. »
Dès son premier grand voyage apostolique, à Rio de Janeiro (Brésil),le pape François a confié combien il aimait sainte Thérèse: dans sa fameuse sacoche noire, il y avait un livre sur elle: elle l’a en quelque sorte accompagné à la JMJ de 2013.
Ils ont en commun non seulement le souci de la mission, mais la manière de la mener: l’annonce de la miséricorde. On cite souvent l’Acte d’offrande à l’Amour miséricordieux que Thérèse a fait puis promu auprès de ses soeurs carmélites.
La biographie du pape François par Francesca Ambrogetti et Sergio Rubin (Je crois en l’homme: Conversations avec Jorge Bergoglio, Flammarion) révèle un détail de cette amitié spirituelle: « Lorsque j’ai un problème, je demande à la sainte non pas de le résoudre, mais de m’aider à l’assumer, et en guise de signe, je reçois presque toujours une rose blanche » (p. 148). Le pape a une image de la « petite Thérèse » sur son bureau (p. 147).
Le biographe britannique Austen Iverreigh rapporte pour sa part, dans François le réformateur – De Buenos Aires à Rome (Editions Emmanuel), qu’au moment du conclave, le 12 mars 2013, lorsque le cardinal Bergoglio entra dans sa chambre – n° 207 – à Sainte-Marthe, il a trouvé une rose blanche sur son lit.
https://fr.zenit.org/articles/le-mois-missionnaire-extraordinaire-sous-le-signe-de-sainte-therese-de-lisieux/?
Le carmel de Lisieux (France) rappelle que, le 14 décembre 1927, le pape Pie XI a proclamé Thérèse (1873-1897) patronne principale des pays de mission à l’égal du grand saint jésuite mort sur l’île de Shangchuan, François Xavier (1506-1552).
En effet, au lendemain de la canonisation de Thérèse en 1925, « une pétition demandant que Thérèse soit proclamée patronne des missions est adressée au Pape, d’abord par les évêques missionnaires du Canada, puis par tous ceux qui, dans le monde entier, adhérèrent avec enthousiasme à la requête (232 au total) ».
Sainte Thérèse écrivait: « Je voudrais parcourir la terre, prêcher ton nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l’Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles » (Manuscrits autobiographiques, Manuscrit B, 3 r, que l’on peut télécharger ici).
Un moment, la carmélite a pu envisager cependant de partir au Vietnam actuel: « Thérèse, explique le carmel normand, avait un ardent désir missionnaire que Thérèse d’Avila (1515-1582) souhaitait pour ses filles carmélites. Elle disait être entrée au carmel pour sauver les âmes. Elle aurait aimé partir pour le carmel de Hanoï que venait de fonder le carmel de Saïgon. La découverte de sa maladie empêcha ce projet. »
Mais sa mission a été de porter les missionnaires dans sa prière: « En 1895, sa prieure lui confie le le Père Bellière, séminariste songeant à la mission en Afrique. Elle est attentive à sa formation comme prêtre et comme homme, et se montre patiente et encourageante, affectueuse et ferme. Puis sa prieure lui confie un deuxième missionnaire, le P. Roulland des Missions Etrangères de Paris, en partance pour la Chine. Thérèse écrit au P. Roulland lorsqu’il commence son travail missionnaire en Chine. Elle collabore totalement avec lui dans son apostolat. Chacun d’eux considère comme sien ce que l’autre réalise. »
Dès son premier grand voyage apostolique, à Rio de Janeiro (Brésil),le pape François a confié combien il aimait sainte Thérèse: dans sa fameuse sacoche noire, il y avait un livre sur elle: elle l’a en quelque sorte accompagné à la JMJ de 2013.
Ils ont en commun non seulement le souci de la mission, mais la manière de la mener: l’annonce de la miséricorde. On cite souvent l’Acte d’offrande à l’Amour miséricordieux que Thérèse a fait puis promu auprès de ses soeurs carmélites.
La biographie du pape François par Francesca Ambrogetti et Sergio Rubin (Je crois en l’homme: Conversations avec Jorge Bergoglio, Flammarion) révèle un détail de cette amitié spirituelle: « Lorsque j’ai un problème, je demande à la sainte non pas de le résoudre, mais de m’aider à l’assumer, et en guise de signe, je reçois presque toujours une rose blanche » (p. 148). Le pape a une image de la « petite Thérèse » sur son bureau (p. 147).
Le biographe britannique Austen Iverreigh rapporte pour sa part, dans François le réformateur – De Buenos Aires à Rome (Editions Emmanuel), qu’au moment du conclave, le 12 mars 2013, lorsque le cardinal Bergoglio entra dans sa chambre – n° 207 – à Sainte-Marthe, il a trouvé une rose blanche sur son lit.
https://fr.zenit.org/articles/le-mois-missionnaire-extraordinaire-sous-le-signe-de-sainte-therese-de-lisieux/?
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Synode sur l’Amazonie : Contempler, comprendre, servir les peuples indigènes (traduction intégrale)
Exhortation du pape François à l’ouverture des travaux
« Contempler, comprendre, servir » les peuples indigènes : c’est l’exhortation du pape François à la session inaugurale du Synode des évêques sur l’Amazonie, ce 7 octobre 2019.
Dans son intervention en espagnol, à l’ouverture des travaux, le pape a rappelé que la tâche du Synode consistait à « aborder la réalité de l’Amazonie avec ce coeur pastoral, avec les yeux du disciple et du missionnaire ». « Ce qui nous importe, a-t-il souligné, « c’est l’annonce du Seigneur », et non d’ « inventer des programmes de développement social ou de conservation de cultures ».
Le pape a invité à être « étrangers aux colonisations idéologiques qui détruisent ou réduisent les spécificités des peuples ». Et de mettre en garde : « Les idéologies sont réductrices et nous poussent à exagérer dans notre prétention à comprendre intellectuellement, mais sans accepter, comprendre sans admirer, comprendre sans assimiler ».
« Maintenant, a conclu le pape François, « nous devons permettre à l’Esprit-Saint de s’exprimer dans cette assemblée, de s’exprimer parmi nous, de s’exprimer avec nous, à travers nous, de s’exprimer “malgré” nous, malgré nos résistances, et il est normal qu’il y en ait, parce que la vie du chrétien est ainsi ».
Voici notre traduction de la version italienne de l’exhortation prononcée en espagnol par le pape François.
Paroles du pape François
Soeurs et frères, bonjour!
Bienvenue à tous et merci pour votre travail de préparation: tout le monde a beaucoup travaillé, depuis Puerto Maldonado jusqu’à aujourd’hui. Merci beaucoup.
Le Synode… je vais parler en espagnol, c’est mieux…
Nous pouvons dire que Le Synode pour l’Amazonie a quatre dimensions : la dimension pastorale, la dimension culturelle, la dimension sociale et la dimension écologique. La première, la dimension pastorale, est l’essentielle, celle qui englobe tout. Nous l’abordons avec un coeur chrétien et nous regardons la réalité de l’Amazonie avec les yeux du disciple pour la comprendre et l’interpréter avec les yeux du disciple, parce qu’il n’existe pas d’herméneutiques neutres, d’herméneutiques aseptisées, elles sont toujours conditionnées par une option préalable, notre option préalable est celle des disciples. Et je connais aussi celle des missionnaires, parce que l’amour que l’Esprit Saint a mis en nous nous pousse à l’annonce de Jésus-Christ ; une annonce – nous le savons tous – qui ne doit pas être confondue avec le prosélytisme. Nous cherchons à aborder la réalité de l’Amazonie avec ce coeur pastoral, avec les yeux du disciple et du missionnaire, parce que ce qui nous importe, c’est l’annonce du Seigneur.
Et en outre, nous nous approchons des peuples amazoniens sur la pointe des pieds, en respectant leur histoire, leurs cultures, leur style du ‘bon vivre’, dans le sens étymologique du terme, et non dans le sens social que nous leur attribuons souvent, parce que les peuples ont leur identité propre, tous les peuples ont leur sagesse, une conscience de soi, les peuples ont une manière de sentir, une manière de voir la réalité, une histoire, une herméneutique et ils tendent à être les protagonistes de leur histoire avec tout cela, avec ces qualités. Et nous, nous nous approchons, étrangers aux colonisations idéologiques qui détruisent ou réduisent les spécificités des peuples. Les colonisations idéologiques sont très répandues aujourd’hui. Et nous nous approchons sans l’angoisse de l’entrepreneur qui leur propose des programmes préconçus, pour « discipliner » les peuples amazoniens, discipliner leur histoire, leur culture ; c’est cette anxiété de « domestiquer » les peuples autochtones. Quand l’Église a oublié cela, c’est-à-dire comment elle doit s’approcher d’un peuple, elle ne s’est pas inculturée ; elle a même fini par mépriser certains peuples. Et combien d’échecs regrettons-nous aujourd’hui ! Pensons à De Nobile en Inde, à Ricci en Chine et à tant d’autres. Le centralisme « homogénéisant » et « homogénéisateur » n’a pas laissé émerger l’authenticité de la culture des peuples.
Les idéologies sont une arme dangereuse, nous avons toujours tendance à nous accrocher à une idéologie pour interpréter un peuple. Les idéologies sont réductrices et nous poussent à exagérer dans notre prétention à comprendre intellectuellement, mais sans accepter, comprendre sans admirer, comprendre sans assimiler. Alors, on saisit la réalité en catégories, et les plus communes sont les catégories des « -ismes ». Alors, quand nous devons nous approcher de la réalité d’un peuple autochtone, nous parlons d’ « indigénismes », et quand nous voulons leur donner une issue pour une vie meilleure, nous ne le leur demandons pas, nous parlons de « développementisme ». Ces « -ismes » reformulent la vie à partir du laboratoire éclairé et des lumières.
Ce sont des slogans qui s’enracinent et programment le rapprochement à l’égard des peuples autochtones. Dans notre pays, un slogan: “civilisation et barbaries” a servi à diviser, à annihiler et a atteint son sommet vers la fin des années quatre-vingt, à annihiler la majeure partie des peuples autochtones parce que c’était des “barbaries” et la “civilisation” venait d’ailleurs. C’est le mépris des peuples – et je prends l’expérience de ma terre, ce “civilisation et barbaries” qui a servi à annihiler des peuples, continue encore aujourd’hui dans ma patrie, avec des paroles offensives, alors on parle de civilisation de second niveau, ceux qui viennent de la barbarie; et aujourd’hui, ce sont les “bolitas, los Paraguayanos, los paraguas, los cabecitas negras”, toujours cette façon de nous éloigner de la réalité d’un peuple en le qualifiant et en le tenant à distance. C’est l’expérience de mon pays.
Et puis le mépris. Hier, cela m’a beaucoup déplu d’entendre ici, un commentaire moqueur sur cet homme pieux qui apportait les offrandes avec des plumes sur la tête. Dites-moi : quelle différence y a-t-il entre porter des plumes sur la tête et le « tricorne » que portent certains officiels de nos dicastères ? Alors, nous courons le risque de proposer des mesures simplement pragmatiques, quand au contraire, il nous est demandé de contempler les peuples, la capacité d’admirer, pour penser d’une manière paradigmatique. Si quelqu’un vient avec des intentions pragmatiques, qu’il récite le « moi pécheur », qu’il se convertisse et ouvre son coeur à une perspective paradigmatique qui naît de la réalité des peuples.
Nous ne sommes pas venus ici pour inventer des programmes de développement social ou de conservation de cultures, de type musée, ou d’actions pastorales avec le même style non contemplatif que celui avec lequel sont menées les actions dans un sens opposé : déforestation, uniformisation, exploitation. On fait aussi des programmes qui ne respectent pas la poésie – permettez-moi de le dire –, la réalité des peuples qui est souveraine. Il faut aussi que nous nous gardions de la mondanité dans la manière d’exiger des points de vue, des changements dans l’organisation. La mondanité s’infiltre toujours et nous fait nous éloigner de la poésie des peuples.
Nous sommes venus pour contempler, pour comprendre et pour servir les peuples. Et nous le faisons un parcourant un chemin synodal, nous le faisons en synode, non pas en tables-rondes, non pas dans des conférences et des discussions ultérieures : nous le faisons en synode, parce qu’un synode n’est pas un parlement, ce n’est pas un parloir, ce n’est pas démontrer qui a le plus de pouvoir sur les médias et qui a le plus de pouvoir sur le réseau, pour imposer n’importe quelle idée ou n’importe quel plan. Cela donnerait la configuration d’une Église congrégationaliste, si nous entendons chercher qui a la majorité, par le biais des sondages. Ou une Église sensationnaliste tellement lointaine, tellement distante de notre Sainte Mère l’Église catholique ou, comme aimait le dire saint Ignace : « notre Sainte Mère l’Église hiérarchique ». Un synode, c’est cheminer ensemble sous l’inspiration et la direction de l’Esprit Saint. L’Esprit Saint est l’acteur principal du synode. S’il vous plaît, ne le chassons pas de la salle.
Il y a eu des consultations, on a discuté dans les Conférences épiscopales, dans le Conseil pré-synodal, on a élaboré l’Instrumentum Laboris qui, comme vous le savez, est un texte-martyr, destiné à être détruit, parce que c’est le point de départ pour ce que l’Esprit fera en nous. Et maintenant, marchons sous la conduite de l’Esprit Saint. Maintenant, nous devons permettre à l’Esprit-Saint de s’exprimer dans cette assemblée, de s’exprimer parmi nous, de s’exprimer avec nous, à travers nous, de s’exprimer « malgré » nous, malgré nos résistances, et il est normal qu’il y en ait, parce que la vie du chrétien est ainsi.
Quel sera donc notre travail, ici, pour garantir que cette présence de l’Esprit Saint sera féconde ? Avant tout, prier. Frères et soeurs, je vous demande de prier, beaucoup. Réfléchir, dialoguer, écouter avec humilité, sachant que je ne sais pas tout. Et parler avec courage, avec parrhésie (du grec parrhesia, audace, liberté de parole, ndlr), même si cela me gêne de le faire, dire ce que je sens, discerner, et tout cela dans ce lieu, en gardant la fraternité qui doit exister dans ce lieu, pour favoriser cette attitude de réflexion, prière, discernement, d’écouter avec humilité et parler avec courage. Après quatre interventions, nous aurons quatre minutes de silence. Quelqu’un a dit : « c’est dangereux, Père, parce qu’ils vont s’endormir ». Lors de l’expérience du Synode sur les jeunes, où nous avons fait la même chose, en fait c’est le contraire qui s’est produit : ils avaient tendance à s’endormir pendant les interventions – au moins, pendant certaines – et ils se réveillaient pendant le silence.
Enfin, être au synode signifie s’encourager à entrer dans un processus. Ce n’est pas occuper une place dans la salle. Entrer dans un processus. Et les processus ecclésiaux ont une nécessité : ils doivent être protégés, soignés comme un petit enfant, accompagnés au début, soignés avec délicatesse. Ils ont besoin de la chaleur de la communauté ; ils ont besoin de la chaleur de l’Église leur mère. C’est ainsi que se développe un processus ecclésial. C’est pourquoi l’attitude de respect, de soigner le climat fraternel, l’atmosphère d’intimité sont importantes. Il s’agit de ne pas tout rapporter, tel que cela vient, à l’extérieur. Mais par rapport à ceux que nous devons informer, il ne s’agit pas d’un secret plus propre aux loges qu’à la communauté ecclésiale ; mais de délicatesse et de prudence dans la communication que nous ferons avec l’extérieur. Et cette nécessité de communiquer vers l’extérieur à toutes les personnes qui veulent savoir, à tous nos frères, journalistes, qui ont la vocation de servir pour que cela se sache, et pour les aider en cela, des services de presse, des briefings, etc. sont prévus.
Mais un processus comme celui d’un synode peut un peu se détruire si, en sortant de la salle, je dis ce que je pense, je donne mon avis. Il y aura alors cette caractéristique qui s’est présentée à certains synodes: du “synode de l’intérieur” et du “synode du dehors”. Le synode de l’intérieur qui suit un chemin de notre Mère l’Église, d’attention aux processus, et le synode du dehors qui, en raison d’une information donnée à la légère, donnée imprudemment, pousse celui qui a le devoir d’informer à des équivoques. Par conséquent, merci pour ce que vous faites, merci parce que vous priez les uns pour les autres et courage. Et s’il vous plaît, ne perdons pas le sens de l’humour. Merci.
Traduction de Zenit, Hélène Ginabat
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Entretien avec Aïkumale Alemin, amérindien de Guyane
Chef de village amérindien de Guyane et de l'ethnie Wayana, Aïkumale Alemin a été invité à participer au synode des évêques sur l'Amazonie. Il se fait le porte-voix de cette communauté en souffrance aux côtés de Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne, qui lui a fait rencontrer le Christ il y a quelques années. Aujourd'hui Aïkumale se prépare au diaconat permanent pour le diocèse de Cayenne.
Chef de village amérindien de Guyane et de l'ethnie Wayana, Aïkumale Alemin a été invité à participer au synode des évêques sur l'Amazonie. Il se fait le porte-voix de cette communauté en souffrance aux côtés de Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne, qui lui a fait rencontrer le Christ il y a quelques années. Aujourd'hui Aïkumale se prépare au diaconat permanent pour le diocèse de Cayenne.
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Au troisième jour des travaux du Synode sur l’Amazonie, les évêques ont plaidé notamment la cause des peuples en isolement volontaire : c’est ce qu’ont rapporté les participants à la conférence de presse organisée au Saint-Siège ce 9 octobre 2019. Ils ont également parlé de la possibilité des « viri probati » – ordination de baptisés à la « vertu éprouvée » et mariés – et de la menace écologique actuelle.
Ima Célia Guimarães Vieira, experte brésilienne en biodiversité, a évoqué les peuples en isolement volontaire, demandant que soient garantis leurs territoires et que leur décision sur le type d’isolement choisi soit respectée. Au Brésil, a-t-elle précisé, 114 peuples sont dénombrés en isolement – chiffre le plus élevé au monde.
Le Brésilien Carlos Alfonso Nobre, Prix Nobel de la Paix 2007, a affirmé que d’un point de vue scientifique, se profilait « une destruction de la forêt amazonienne ». Citant de nombreuses études, il a averti du « danger » d’entrer « dans un cycle irréversible de disparition de l’Amazonie », si la déforestation se poursuit (passant des 15% actuels à 20%) : la forêt amazonienne, « cœur écologique de notre planète », deviendrait « une savane ».
Si l’Eglise se tait, les pierres parleront
« Nous sommes très près d’un point de non-retour et d’une énorme crise climatique », a-t-il insisté en estimant que les technologies pouvaient être un chemin parmi les solutions, pour améliorer la qualité de vie des populations locales.
La suite ici :
https://fr.zenit.org/articles/synode-sur-lamazonie-viri-probati-isolement-volontaire-menace-ecologique/?
Ima Célia Guimarães Vieira, experte brésilienne en biodiversité, a évoqué les peuples en isolement volontaire, demandant que soient garantis leurs territoires et que leur décision sur le type d’isolement choisi soit respectée. Au Brésil, a-t-elle précisé, 114 peuples sont dénombrés en isolement – chiffre le plus élevé au monde.
Le Brésilien Carlos Alfonso Nobre, Prix Nobel de la Paix 2007, a affirmé que d’un point de vue scientifique, se profilait « une destruction de la forêt amazonienne ». Citant de nombreuses études, il a averti du « danger » d’entrer « dans un cycle irréversible de disparition de l’Amazonie », si la déforestation se poursuit (passant des 15% actuels à 20%) : la forêt amazonienne, « cœur écologique de notre planète », deviendrait « une savane ».
Si l’Eglise se tait, les pierres parleront
« Nous sommes très près d’un point de non-retour et d’une énorme crise climatique », a-t-il insisté en estimant que les technologies pouvaient être un chemin parmi les solutions, pour améliorer la qualité de vie des populations locales.
La suite ici :
https://fr.zenit.org/articles/synode-sur-lamazonie-viri-probati-isolement-volontaire-menace-ecologique/?
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
En cette troisième journée des congrégations générales, les pères synodaux ont continué à s'exprimer devant l'assemblée et à écouter des témoignages.
Ainsi Mgr Pedro Brito Guimaraes s'est révolté contre "la destruction de l'Amazonie".
L'archevêque de Palmas, au Brésil, ne distingue pas l'environnement des hommes qui l'habitent.
"Tout est lié", comme le souligne le pape François dans son encyclique Laudato Si.
L'archevêque brésilien le confirme, dénonçant "un péché contre la nature et contre son Créateur".
Ainsi Mgr Pedro Brito Guimaraes s'est révolté contre "la destruction de l'Amazonie".
L'archevêque de Palmas, au Brésil, ne distingue pas l'environnement des hommes qui l'habitent.
"Tout est lié", comme le souligne le pape François dans son encyclique Laudato Si.
L'archevêque brésilien le confirme, dénonçant "un péché contre la nature et contre son Créateur".
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
"Pape François, allume la lumière, dans la maison de Jésus"
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Synode pour l’Amazonie: synthèse officielle de la 7ème Congrégation générale
L’éducation intégrale comme instrument d’intégration des peuples amazoniens
Les travaux de l’Assemblée spéciale panamazonienne du Synode des évêques se poursuivent au Vatican. Lors de la septième Congrégation générale du 10 octobre 2019, les Pères se sont notamment penchés sur l’éducation intégrale comme instrument d’intégration et de promotion des peuples amazoniens, rapporte le Saint-Siège qui propose cette synthèse des interventions.
Pour un développement durable, a-t-on souligné, l’égalité d’accès à l’information passe par l’interdisciplinarité et la transdisciplinarité, loin de la culture du rejet et proche de la culture de la rencontre. La tâche des éducateurs doit donc être renouvelée dans la perspective de l’évangélisation, pour qu’elle puisse relever ce grand défi qu’est l’éducation. D’où la réflexion sur l’urgence d’un pacte éducatif, dans une perspective écologique et avec une clé amazonienne, afin de promouvoir le «bien vivre», le «bon vivre ensemble» et le «bien agir».
Synode: une déprogrammation de notre modèle « nécessaire »
L’Amazonie est une région riche en diversité, non seulement biologique, mais aussi culturelle : aujourd’hui, les communautés qui l’habitent sont menacées par l’expansion du monde dit «civilisé» qui, en réalité, ne vise qu’à exploiter les ressources naturelles pour tirer parti de leurs richesses. Au contraire, ce qu’il faudrait, c’est une éducation intégrale qui rétablisse le lien entre l’homme et l’environnement, en formant des individus capables de prendre soin de la Maison commune, au nom de la solidarité, de la conscience communautaire et de la «citoyenneté écologique». L’écologie intégrale, a-t-on encore affirmé, doit faire partie du mode de vie de l’Église. Le thème de l’encyclique Laudato Si’ doit être pris au sérieux, a-t-on répété, car si l’homme vise l’homologation forcée, Dieu, Lui, veut une harmonie des différences. Et c’est précisément de cela que l’Amazonie est un modèle vertueux, en ce sens qu’elle représente l’unité dans la diversité de son système écologique et des peuples qui y vivent. D’où l’appel à ne pas homologuer, exclure ou dominer les peuples et la Création, afin que les injustices et la violence ne prévalent pas, comme l’accaparement des terres ou le forage des zones marines protégées.
Le thème du travail et du drame de la traite
L’une des interventions s’est concentrée sur l’interaction entre travail et écologie, deux domaines qui partagent trop souvent une dynamique technocratique ou d’exploitation. Au contraire, il faut rappeler la nécessité de promouvoir une théologie de la Création, afin de reconstruire une relation non prédatrice avec la nature. Le thème du travail a également été développé dans une autre intervention qui a abordé la question du chômage des jeunes : c’est la première et la plus grave forme d’exclusion et de marginalisation de la jeunesse, a-t-on souligné, avec des situations alarmantes d’esclavage dans les campagnes ou en ville ; également tragique le travail des enfants. D’où la réflexion sur la nécessité de promouvoir les droits des travailleurs, de relancer une économie solidaire, une bio-économie locale et les énergies renouvelables. Tout cela en considérant le primat du bien commun sur le profit. Une autre question abordée est celle de la traite des êtres humains, sous tous ses aspects, y compris la prostitution, le travail forcé et le trafic d’organes. Il s’agit de crimes avec des dommages corporels et c’est pourquoi un nouvel impératif moral doit s’imposer, ainsi qu’un effort législatif international, afin de libérer la société de ces crimes.
Le rôle des femmes
D’autres interventions ont à nouveau évoqué le rôle des femmes, très actives dans les communautés amazoniennes et prêtes à partager des responsabilités pastorales avec les prêtres. Il s’agit d’une question profonde qui ne peut être éludée, a-t-on insisté dans la salle du synode. Pour cette raison, il a été demandé que les femmes soient traitées de la même manière que les hommes dans les ministères non ordonnés, d’autant plus que de nombreuses congrégations religieuses féminines ont été et sont encore de véritables héroïnes de l’Amazonie. Parmi les auditeurs, plusieurs se sont attardé sur l’expérience de la vie consacrée en Amazonie et sur son engagement pour la promotion des vocations indigènes, respectueuses des identités individuelles et considérées comme un véritable enrichissement de la spiritualité de l’Église. En particulier, l’engagement des femmes consacrées dans les zones périurbaines et la polyvalence de leur travail ont été réaffirmés. D’où l’idée d’une plus grande reconnaissance et appréciation de la femme consacrée, pour qu’elle ne marche plus «derrière», mais «à côté», dans une perspective de synodalité ecclésiale, loin du cléricalisme.
La question des vocations
En ce qui concerne le thème des viri probati, les pères synodaux ont réfléchi sur les raisons pour lesquelles les vocations font défaut et pourquoi l’Église n’est pas capable d’en éveiller de nouvelles. Une intervention a proposé de lancer des expériences locales de ministères temporaires pour les hommes mariés, à condition qu’ils soient reconnus et approuvés par l’ordinaire local et par la communauté ecclésiale. Un autre orateur a suggéré la création d’une commission panamazzonienne ou régionale pour la formation des futurs prêtres, afin de répondre aux difficultés économiques des diocèses individuels ainsi qu’au manque d’éducateurs. L’importance du diaconat permanent a été rappelée.
Les migrants ne sont pas des numéros
Les pères synodaux ont parlé des migrations : l’Amazonie, en effet, fait partie des régions d’Amérique latine où l’on relève une grande mobilité nationale et internationale. L’on s’est donc fait fort de rappeler qu’il ne faut pas considérer le migrant comme un simple fait sociologique ou politique, mais comme un lieu théologique qui appelle l’engagement de l’Église en faveur de la justice et du respect des droits humains, à la recherche d’un système économique juste et solidaire. Nous avons besoin d’une pastorale attentive à ce thème, a-t-on insisté dans la salle, une pastorale qui ne soit pas seulement une œuvre sociale, mais aussi et surtout spirituelle, capable d’apporter l’espérance et de promouvoir une véritable intégration des migrants.
Le devoir missionnaire de l’Église et le défi œcuménique
L’assemblée synodale a aussi évoqué le devoir missionnaire de l’Église dans une région comme l’Amazonie, où vivent environ 38 millions de personnes, dont plusieurs peuplades indigènes volontairement isolés. Nous avons besoin d’un témoignage cohérent, beau et attrayant ; l’Église doit être «extravertie», kérygmatique, éducatrice à la foi ; elle doit se mettre en dialogue, apprécier et valoriser les peuples, féconder leurs cultures avec la richesse évangélique, afin que de celle-ci, l’on n’attende pas de simples projets, mais une personne, Jésus-Christ. La mission de l’Église doit aussi se décliner dans le champ œcuménique afin de promouvoir ensemble la protection de l’environnement, la défense des droits des peuples indigènes et le dialogue.
Les auditeurs : L’Amazonie n’est pas une marchandise. Non au colonialisme
Avant la clôture de la Congrégation générale, la salle a donné la parole à quelques auditeurs : parmi les questions abordées, la délimitation et la protection des territoires indigènes, afin qu’ils ne soient pas expropriés et pillés au profit de projets miniers ou de centrales hydroélectriques. La défense de la terre est la même que la défense de la vie : les gouvernements locaux doivent donc mettre fin aux injustices à l’encontre des peuples autochtones, souvent discriminés ou «exposés en vitrine», pas considérés comme une culture vivante, avec leurs propres coutumes, langues et traditions. La communauté internationale doit également prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux crimes perpétrés contre les autochtones, car cette région ne peut être traitée comme une marchandise. La protection de la Maison commune n’est pas un objet de propagande ou de profit, mais une véritable sauvegarde de la Création, loin du «colonialisme» économique, social et culturel qui veut moderniser le territoire en imposant des modèles de développement étrangers aux cultures locales. D’où l’idée de créer, dans les Églises locales, un fonds de subsistance pour les initiatives ethno-écologiques, agro-écologiques ou de sécurité alimentaire, partant de logiques amazoniennes.
https://fr.zenit.org/articles/synode-pour-lamazonie-synthese-officielle-de-la-7eme-congregation-generale/?
Un état des lieux sur KTO :
"Des « péchés écologiques » à l'ordination d'hommes mariés : la palette des sujets réfléchis par les Pères synodaux est large, dans la lignée de l'encyclique Laudato Si. Ce lundi 14 octobre 2019 s'ouvre la deuxième semaine des travaux du Synode sur l'Amazonie. Avec une obligation de résultat : ils doivent remettre un document final au pape François dans 15 jours"
L’éducation intégrale comme instrument d’intégration des peuples amazoniens
Les travaux de l’Assemblée spéciale panamazonienne du Synode des évêques se poursuivent au Vatican. Lors de la septième Congrégation générale du 10 octobre 2019, les Pères se sont notamment penchés sur l’éducation intégrale comme instrument d’intégration et de promotion des peuples amazoniens, rapporte le Saint-Siège qui propose cette synthèse des interventions.
Pour un développement durable, a-t-on souligné, l’égalité d’accès à l’information passe par l’interdisciplinarité et la transdisciplinarité, loin de la culture du rejet et proche de la culture de la rencontre. La tâche des éducateurs doit donc être renouvelée dans la perspective de l’évangélisation, pour qu’elle puisse relever ce grand défi qu’est l’éducation. D’où la réflexion sur l’urgence d’un pacte éducatif, dans une perspective écologique et avec une clé amazonienne, afin de promouvoir le «bien vivre», le «bon vivre ensemble» et le «bien agir».
Synode: une déprogrammation de notre modèle « nécessaire »
L’Amazonie est une région riche en diversité, non seulement biologique, mais aussi culturelle : aujourd’hui, les communautés qui l’habitent sont menacées par l’expansion du monde dit «civilisé» qui, en réalité, ne vise qu’à exploiter les ressources naturelles pour tirer parti de leurs richesses. Au contraire, ce qu’il faudrait, c’est une éducation intégrale qui rétablisse le lien entre l’homme et l’environnement, en formant des individus capables de prendre soin de la Maison commune, au nom de la solidarité, de la conscience communautaire et de la «citoyenneté écologique». L’écologie intégrale, a-t-on encore affirmé, doit faire partie du mode de vie de l’Église. Le thème de l’encyclique Laudato Si’ doit être pris au sérieux, a-t-on répété, car si l’homme vise l’homologation forcée, Dieu, Lui, veut une harmonie des différences. Et c’est précisément de cela que l’Amazonie est un modèle vertueux, en ce sens qu’elle représente l’unité dans la diversité de son système écologique et des peuples qui y vivent. D’où l’appel à ne pas homologuer, exclure ou dominer les peuples et la Création, afin que les injustices et la violence ne prévalent pas, comme l’accaparement des terres ou le forage des zones marines protégées.
Le thème du travail et du drame de la traite
L’une des interventions s’est concentrée sur l’interaction entre travail et écologie, deux domaines qui partagent trop souvent une dynamique technocratique ou d’exploitation. Au contraire, il faut rappeler la nécessité de promouvoir une théologie de la Création, afin de reconstruire une relation non prédatrice avec la nature. Le thème du travail a également été développé dans une autre intervention qui a abordé la question du chômage des jeunes : c’est la première et la plus grave forme d’exclusion et de marginalisation de la jeunesse, a-t-on souligné, avec des situations alarmantes d’esclavage dans les campagnes ou en ville ; également tragique le travail des enfants. D’où la réflexion sur la nécessité de promouvoir les droits des travailleurs, de relancer une économie solidaire, une bio-économie locale et les énergies renouvelables. Tout cela en considérant le primat du bien commun sur le profit. Une autre question abordée est celle de la traite des êtres humains, sous tous ses aspects, y compris la prostitution, le travail forcé et le trafic d’organes. Il s’agit de crimes avec des dommages corporels et c’est pourquoi un nouvel impératif moral doit s’imposer, ainsi qu’un effort législatif international, afin de libérer la société de ces crimes.
Le rôle des femmes
D’autres interventions ont à nouveau évoqué le rôle des femmes, très actives dans les communautés amazoniennes et prêtes à partager des responsabilités pastorales avec les prêtres. Il s’agit d’une question profonde qui ne peut être éludée, a-t-on insisté dans la salle du synode. Pour cette raison, il a été demandé que les femmes soient traitées de la même manière que les hommes dans les ministères non ordonnés, d’autant plus que de nombreuses congrégations religieuses féminines ont été et sont encore de véritables héroïnes de l’Amazonie. Parmi les auditeurs, plusieurs se sont attardé sur l’expérience de la vie consacrée en Amazonie et sur son engagement pour la promotion des vocations indigènes, respectueuses des identités individuelles et considérées comme un véritable enrichissement de la spiritualité de l’Église. En particulier, l’engagement des femmes consacrées dans les zones périurbaines et la polyvalence de leur travail ont été réaffirmés. D’où l’idée d’une plus grande reconnaissance et appréciation de la femme consacrée, pour qu’elle ne marche plus «derrière», mais «à côté», dans une perspective de synodalité ecclésiale, loin du cléricalisme.
La question des vocations
En ce qui concerne le thème des viri probati, les pères synodaux ont réfléchi sur les raisons pour lesquelles les vocations font défaut et pourquoi l’Église n’est pas capable d’en éveiller de nouvelles. Une intervention a proposé de lancer des expériences locales de ministères temporaires pour les hommes mariés, à condition qu’ils soient reconnus et approuvés par l’ordinaire local et par la communauté ecclésiale. Un autre orateur a suggéré la création d’une commission panamazzonienne ou régionale pour la formation des futurs prêtres, afin de répondre aux difficultés économiques des diocèses individuels ainsi qu’au manque d’éducateurs. L’importance du diaconat permanent a été rappelée.
Les migrants ne sont pas des numéros
Les pères synodaux ont parlé des migrations : l’Amazonie, en effet, fait partie des régions d’Amérique latine où l’on relève une grande mobilité nationale et internationale. L’on s’est donc fait fort de rappeler qu’il ne faut pas considérer le migrant comme un simple fait sociologique ou politique, mais comme un lieu théologique qui appelle l’engagement de l’Église en faveur de la justice et du respect des droits humains, à la recherche d’un système économique juste et solidaire. Nous avons besoin d’une pastorale attentive à ce thème, a-t-on insisté dans la salle, une pastorale qui ne soit pas seulement une œuvre sociale, mais aussi et surtout spirituelle, capable d’apporter l’espérance et de promouvoir une véritable intégration des migrants.
Le devoir missionnaire de l’Église et le défi œcuménique
L’assemblée synodale a aussi évoqué le devoir missionnaire de l’Église dans une région comme l’Amazonie, où vivent environ 38 millions de personnes, dont plusieurs peuplades indigènes volontairement isolés. Nous avons besoin d’un témoignage cohérent, beau et attrayant ; l’Église doit être «extravertie», kérygmatique, éducatrice à la foi ; elle doit se mettre en dialogue, apprécier et valoriser les peuples, féconder leurs cultures avec la richesse évangélique, afin que de celle-ci, l’on n’attende pas de simples projets, mais une personne, Jésus-Christ. La mission de l’Église doit aussi se décliner dans le champ œcuménique afin de promouvoir ensemble la protection de l’environnement, la défense des droits des peuples indigènes et le dialogue.
Les auditeurs : L’Amazonie n’est pas une marchandise. Non au colonialisme
Avant la clôture de la Congrégation générale, la salle a donné la parole à quelques auditeurs : parmi les questions abordées, la délimitation et la protection des territoires indigènes, afin qu’ils ne soient pas expropriés et pillés au profit de projets miniers ou de centrales hydroélectriques. La défense de la terre est la même que la défense de la vie : les gouvernements locaux doivent donc mettre fin aux injustices à l’encontre des peuples autochtones, souvent discriminés ou «exposés en vitrine», pas considérés comme une culture vivante, avec leurs propres coutumes, langues et traditions. La communauté internationale doit également prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux crimes perpétrés contre les autochtones, car cette région ne peut être traitée comme une marchandise. La protection de la Maison commune n’est pas un objet de propagande ou de profit, mais une véritable sauvegarde de la Création, loin du «colonialisme» économique, social et culturel qui veut moderniser le territoire en imposant des modèles de développement étrangers aux cultures locales. D’où l’idée de créer, dans les Églises locales, un fonds de subsistance pour les initiatives ethno-écologiques, agro-écologiques ou de sécurité alimentaire, partant de logiques amazoniennes.
https://fr.zenit.org/articles/synode-pour-lamazonie-synthese-officielle-de-la-7eme-congregation-generale/?
Un état des lieux sur KTO :
"Des « péchés écologiques » à l'ordination d'hommes mariés : la palette des sujets réfléchis par les Pères synodaux est large, dans la lignée de l'encyclique Laudato Si. Ce lundi 14 octobre 2019 s'ouvre la deuxième semaine des travaux du Synode sur l'Amazonie. Avec une obligation de résultat : ils doivent remettre un document final au pape François dans 15 jours"
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
La mission, l'inculturation, la préservation de la "maison commune" : autant de problématiques abordées lors du Synode sur l'Amazonie, mais qui sont également celles du bassin du Congo et de l'Eglise toute entière, confie Mgr Ambongo. Créé cardinal par le pape François le 6 octobre 2019, l'archevêque de Kinshasa revient sur sa nomination, sa vision pastorale, et son espérance d'une Eglise vraiment catholique, c'est-à-dire universelle.
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
“Pas d’intentions idolâtres”: le pape François annonce que les statuettes amazoniennes sont intactes
Il demande pardon aux personnes offensées par leur enlèvement
Le pape François a demandé pardon “aux personnes offensées” par la disparition des statuettes amazoniennes de l’église de la Vierge du Carmel de la Traspontina, lundi dernier, 21 octobre 2019. Le pape déclare clairement qu’il n’y avait pas d’ “intentions idolâtres” dans la présence de ces statues. Il ajoute qu’elles ont été retrouvées intactes par les carabiniers.
Le pape s’est exprimé en italien, au terme de la prière qui a ouvert les travaux en salle du synode, ce vendredi 25 octobre 2019, à 16h30. Un “pool” de journalistes est admis à la prière qui précède les travaux – qui se déroulent, eux, à huis-clos – et ils ont été témoins de cette intervention du pape François, dont Brian Roewe, qui a publié un enregistrement audio sur Twitter.
Le pape a parlé – il le précise – puisque cela “s’est produit à Rome”, en tant “qu’évêque de Rome, de ce diocèse”. Il a affirmé que les statuettes de la “Pachamama” – le pape prononce le nom – (l’ancienne déesse de la fertilité pour les Incas, ndlr), étaient exposées dans l’église “sans intentions idolâtres”.
Il regrette le « battage médiatique » soulevé par la présence de ces statuettes et leur enlèvement pour les jeter dans le Tibre.
Le geste de jeter des objets dans un fleuve peut être en effet interprété comme un geste d’exorcisme pour quelque chose de perçu comme « diabolique », lorsqu’on ne peut pas les détruire autrement. Le cardinal Ludwig Müller a, par exemple, interprété la présence de ces statuettes comme de l’« idolâtrie ». Cependant, il n’y a eu aucun honneur rendu aux statues, aucun geste « idolâtrique », comme en témoignent les vidéos, a redit Paolo Ruffini en rencontrant la presse.
Le pape indique que les statues ont été “retrouvées sur le Tibre” et qu’elles “n’ont pas été endommagées”: de fait, on voit qu’elles flottent sur la vidéo du vol mise en ligne sur YouTube, avec force catéchèse sur l’idolâtrie.
Il s’agit de la représentation, en bois sculpté, d’une femme enceinte – l’enfant étant représenté en rouge -, et d’un symbole de la vie qui appartient à la culture amazonienne, avait expliqué le préfet du Dicastère pour la communication, Paolo Ruffini, lors d’un des points presse quotidiens, le 21 octobre: «Nous avons déjà répété à plusieurs reprises en cet endroit que ces statues représentaient la vie, la fertilité, la terre “mère”». A propos de leur « disparition » dans le Tibre il ajoutait : « C’est un geste qui, me semble-t-il, contredit l’esprit de dialogue qui devrait toujours animer tout le monde, je ne sais pas quoi dire d’autre si ce n’est que c’était un vol, et que le fait parle peut-être de lui-même ».
A l’avant veille de l’ouverture du synode, les statuettes ont également été présentes dans les jardins du Vatican, en la fête de François d’Assise, le 4 octobre, et lors du chemin de croix, où ont aussi été portés des souvenirs des martyrs amazoniens: ils ont préféré la mort plutôt que de renier le Christ, comme il a été rappelé lors du point presse d’aujourd’hui, où le nom de la religieuse – des soeurs de Namur – Dorothy Stang, assassinée au Brésil, a été évoqué. L’Osservatore Romano lui avait rendu hommage il y a quelques mois.
Un représentant des catholiques d’Amazonie a lui-même voulu écarter toute équivoque en faisant une profession de foi émouvante – en espagnol – devant la presse internationale le 24 octobre: il voyait les “doutes” chez des personnes peu familières avec l’Amazonie catholique et il a cherché à les dissiper. « Le centre, c’est le Christ », c’est lui qui « nous unit » a-t-il notamment proclamé avec force et émotion. Il s’appelle Delio Siticonatzi Camaiteri, il est membre du peuple Ashaninca, dans l’Amazonie péruvienne.
La présence de ce symbole dans les rites catholiques manifeste aussi une option pastorale de l’Eglise qui, tout en passant les cultures au crible de l’Ancien et du Nouveau Testament – les Dix commandements et les Béatitudes, pour faire court – , cherche à recueillir avec respect ce qui en elles témoigne déjà de la présence du Créateur, source de toute vie, et des « semences du Verbe », traces du Christ au-delà des frontières visibles de l’Eglise, pierres d’attente pour l’annonce de l’Evangile.
Cette purification et cette intégration pourraient conduire à la reconnaissance d’un « rite amazonien » estiment des pères du synode – comme il y a par exemple en Inde des rites syro-malankare et syro-malabare – : ce pourrait être l’une des propositions présentées par le synode au pape François.
Voici le texte complet, traduit par nos soins, mais transcrit par le Saint-Siège en fin d’après midi, des paroles du pape François lors de la 15e congrégation générale en Salle du synode, à la fin de la prière:
Bonjour, je voudrais dire un mot sur les statues de la Pachamama qui ont été enlevées de l’église de la Traspontina, qui étaient là sans intentions idolâtres et qui ont été jetées dans le Tibre.
Tout d’abord, cela s’est passé à Rome et en tant qu’évêque du diocèse, je demande pardon aux personnes qui ont été offensées par ce geste.
J’annonce ensuite que les statues, qui ont suscité tant de battage médiatique, ont été retrouvées dans le Tibre. Les statues ne sont pas endommagées.
Le commandant des carabiniers souhaite qu’on diffuse l’information de cette découverte avant que la nouvelle ne soit rendue publique. À l’heure actuelle, la nouvelle est confidentielle et les statues sont conservées dans les bureaux du commandant des carabiniers italiens.
Le commandement des carabiniers sera heureux de suivre toute indication que l’on voudra donner sur la façon dont cette nouvelle est publiée et sur les autres initiatives que l’on voudra prendre à ce sujet, par exemple, dit le commandant, « l’exposition des statues pendant la messe de clôture du synode « , on verra. Je charge le secrétaire d’État de répondre à cela.
C’est une bonne nouvelle, merci.
(c) Traduction de Zenit, Anita Bourdin
Il demande pardon aux personnes offensées par leur enlèvement
Le pape François a demandé pardon “aux personnes offensées” par la disparition des statuettes amazoniennes de l’église de la Vierge du Carmel de la Traspontina, lundi dernier, 21 octobre 2019. Le pape déclare clairement qu’il n’y avait pas d’ “intentions idolâtres” dans la présence de ces statues. Il ajoute qu’elles ont été retrouvées intactes par les carabiniers.
Le pape s’est exprimé en italien, au terme de la prière qui a ouvert les travaux en salle du synode, ce vendredi 25 octobre 2019, à 16h30. Un “pool” de journalistes est admis à la prière qui précède les travaux – qui se déroulent, eux, à huis-clos – et ils ont été témoins de cette intervention du pape François, dont Brian Roewe, qui a publié un enregistrement audio sur Twitter.
Le pape a parlé – il le précise – puisque cela “s’est produit à Rome”, en tant “qu’évêque de Rome, de ce diocèse”. Il a affirmé que les statuettes de la “Pachamama” – le pape prononce le nom – (l’ancienne déesse de la fertilité pour les Incas, ndlr), étaient exposées dans l’église “sans intentions idolâtres”.
Il regrette le « battage médiatique » soulevé par la présence de ces statuettes et leur enlèvement pour les jeter dans le Tibre.
Le geste de jeter des objets dans un fleuve peut être en effet interprété comme un geste d’exorcisme pour quelque chose de perçu comme « diabolique », lorsqu’on ne peut pas les détruire autrement. Le cardinal Ludwig Müller a, par exemple, interprété la présence de ces statuettes comme de l’« idolâtrie ». Cependant, il n’y a eu aucun honneur rendu aux statues, aucun geste « idolâtrique », comme en témoignent les vidéos, a redit Paolo Ruffini en rencontrant la presse.
Le pape indique que les statues ont été “retrouvées sur le Tibre” et qu’elles “n’ont pas été endommagées”: de fait, on voit qu’elles flottent sur la vidéo du vol mise en ligne sur YouTube, avec force catéchèse sur l’idolâtrie.
Il s’agit de la représentation, en bois sculpté, d’une femme enceinte – l’enfant étant représenté en rouge -, et d’un symbole de la vie qui appartient à la culture amazonienne, avait expliqué le préfet du Dicastère pour la communication, Paolo Ruffini, lors d’un des points presse quotidiens, le 21 octobre: «Nous avons déjà répété à plusieurs reprises en cet endroit que ces statues représentaient la vie, la fertilité, la terre “mère”». A propos de leur « disparition » dans le Tibre il ajoutait : « C’est un geste qui, me semble-t-il, contredit l’esprit de dialogue qui devrait toujours animer tout le monde, je ne sais pas quoi dire d’autre si ce n’est que c’était un vol, et que le fait parle peut-être de lui-même ».
A l’avant veille de l’ouverture du synode, les statuettes ont également été présentes dans les jardins du Vatican, en la fête de François d’Assise, le 4 octobre, et lors du chemin de croix, où ont aussi été portés des souvenirs des martyrs amazoniens: ils ont préféré la mort plutôt que de renier le Christ, comme il a été rappelé lors du point presse d’aujourd’hui, où le nom de la religieuse – des soeurs de Namur – Dorothy Stang, assassinée au Brésil, a été évoqué. L’Osservatore Romano lui avait rendu hommage il y a quelques mois.
Un représentant des catholiques d’Amazonie a lui-même voulu écarter toute équivoque en faisant une profession de foi émouvante – en espagnol – devant la presse internationale le 24 octobre: il voyait les “doutes” chez des personnes peu familières avec l’Amazonie catholique et il a cherché à les dissiper. « Le centre, c’est le Christ », c’est lui qui « nous unit » a-t-il notamment proclamé avec force et émotion. Il s’appelle Delio Siticonatzi Camaiteri, il est membre du peuple Ashaninca, dans l’Amazonie péruvienne.
La présence de ce symbole dans les rites catholiques manifeste aussi une option pastorale de l’Eglise qui, tout en passant les cultures au crible de l’Ancien et du Nouveau Testament – les Dix commandements et les Béatitudes, pour faire court – , cherche à recueillir avec respect ce qui en elles témoigne déjà de la présence du Créateur, source de toute vie, et des « semences du Verbe », traces du Christ au-delà des frontières visibles de l’Eglise, pierres d’attente pour l’annonce de l’Evangile.
Cette purification et cette intégration pourraient conduire à la reconnaissance d’un « rite amazonien » estiment des pères du synode – comme il y a par exemple en Inde des rites syro-malankare et syro-malabare – : ce pourrait être l’une des propositions présentées par le synode au pape François.
Voici le texte complet, traduit par nos soins, mais transcrit par le Saint-Siège en fin d’après midi, des paroles du pape François lors de la 15e congrégation générale en Salle du synode, à la fin de la prière:
Bonjour, je voudrais dire un mot sur les statues de la Pachamama qui ont été enlevées de l’église de la Traspontina, qui étaient là sans intentions idolâtres et qui ont été jetées dans le Tibre.
Tout d’abord, cela s’est passé à Rome et en tant qu’évêque du diocèse, je demande pardon aux personnes qui ont été offensées par ce geste.
J’annonce ensuite que les statues, qui ont suscité tant de battage médiatique, ont été retrouvées dans le Tibre. Les statues ne sont pas endommagées.
Le commandant des carabiniers souhaite qu’on diffuse l’information de cette découverte avant que la nouvelle ne soit rendue publique. À l’heure actuelle, la nouvelle est confidentielle et les statues sont conservées dans les bureaux du commandant des carabiniers italiens.
Le commandement des carabiniers sera heureux de suivre toute indication que l’on voudra donner sur la façon dont cette nouvelle est publiée et sur les autres initiatives que l’on voudra prendre à ce sujet, par exemple, dit le commandant, « l’exposition des statues pendant la messe de clôture du synode « , on verra. Je charge le secrétaire d’État de répondre à cela.
C’est une bonne nouvelle, merci.
(c) Traduction de Zenit, Anita Bourdin
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
« Être fidèle au pape » : une attitude catholique simple et fondamentale, assure le card. Schönborn
La tragédie humaine en Amazonie
« Chaque pape a son histoire et son caractère, mais c’est toujours le pape. » «C’est donc très clair pour moi d’être fidèle au pape. » «C’est mon attitude catholique simple et fondamentale. Il est le pape. »
C’est ce que le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, ancien étudiant de Joseph Ratzinger (Benoît XVI) et rédacteur en chef du Catéchisme de l’Église catholique, a dit en répondant aux questions de journalistes, au Bureau de presse du Saint-Siège. Participant au Synode sur l’Amazonie et membre de la Commission pour la rédaction du document final du synode, le cardinal a été interrogé sur ce qu’il avait appris de ce synode et sur les critiques adressées au pape François.
Le cardinal Schönborn a fait remarquer que les critiques et l’opposition que le pape François recevait étaient similaires à celles de saint Paul VI, et que la critique fait partie de la vie d’un pape. « Je suis assez vieux, a-t-il dit, pour avoir des souvenirs du pontificat de saint Paul VI et les critiques qu’il a reçues ressemblent beaucoup à celles que reçoit le pape François : d’un côté, il est le ‘destructeur’ de l’Église ; pour d’autres, il était l’obstacle du progrès de l’Église. Et il était simplement le pape, au milieu.»
« J’ai eu de bonnes relations avec saint Jean-Paul II, a poursuivi le cardinal, et j’ai été étudiant du pape Benoît XVI à l’époque où il était professeur. J’ai eu la chance de travailler avec lui dans de nombreuses circonstances, notamment sur le Catéchisme de l’Église catholique… Être pape, c’est être critiqué, aimé, prié et admiré par tant de personnes à travers le monde. »
« Nous, tous les catholiques du monde entier, 1,2 milliard, prions chaque dimanche pour ce pape, et nous le ferons pour le prochain pape. Donc, ceci, a-t-il noté, c’est beaucoup plus impressionnant pour moi. »
Amazonie : « Une tragédie humaine »
Evoquant le Synode sur l’Amazonie, le cardinal a dit avoir « beaucoup appris sur le courage de ces peuples autochtones, qui vivent sous la menace depuis 500 ans ». « En tant que puissances coloniales, a-t-il souligné, nous devons être très alertes, très attentifs envers ces personnes qui sont menacées et qui courent le risque de l’extinction depuis des siècles. »
« L’Église a toujours eu des voix, pas assez, pour défendre les indigènes », a fait remarquer l’archevêque de Vienne : « Je pense à [Bartolomée de] Las Casas (1484-1566), je suis moi-même dominicain, mais Las Casas et d’autres, les franciscains et les missionnaires du siècle dernier ou des deux derniers siècles ont vraiment servi ce peuple. »
Malgré tout ce que ces missionnaires ont fait, « cela reste encore un grand drame et une tragédie, une tragédie humaine », a souligné le cardinal. Et de saluer l’insistance du pape François pour alerter l’ensemble de l’Église catholique sur le destin de ces peuples : « Je pense que c’est un bon signe et j’ai beaucoup appris, en particulier pour être attentif à ceux qui n’ont pas de voix.»
octobre 25, 2019 17:48Rome, Synodes des évêques
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Une vraie « théologie » de l’écologie dans un nouveau livre du pape François
« Une lecture chrétienne du défi de l’environnement »
« Notre Mère Terre. Lecture chrétienne du défi de l’environnement »: ce nouveau livre du pape François a été publiée le 24 octobre 2019 en italien par la Librairie éditrice du Vatican.
Le volume a été imprimé avec du papier FSC (Forest Stewardship Council) issu d’une forêt et d’une chaîne logistique gérée selon des normes strictes de durabilité environnementale, sociale et économique.
Il rassemble des textes où le pape François évoque la défense de l’environnement, dont un inédit sur la vision chrétienne de l’écologie, souligne pour sa part Vatican News en espagnol.
La préface est due au patriarche œcuménique Bartholomée Ier. Celui-ci décrit les étapes de la collaboration entre eux sur ces questions, notamment les messages à l’occasion de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, le 1er septembre de chaque année.
Cette journée a été mise en place en 2015 et unit l’Église catholique et l’Église orthodoxe dans des « préoccupations communes pour l’avenir de la création ».
Conversion environnementale
Le premier chapitre s’intitule « Vision globale » et contient une sélection de textes, en particulier des fragments de l’encyclique Laudato si’, qui soulignent la nécessité de protéger la « maison commune » par l’union de la « famille humaine » dans la recherche d’un « développement durable et intégral ».
Cette dernière idée est développée dans le chapitre «D’un défi d’époque à une opportunité mondiale», basé sur l’analyse d’extraits de l’encyclique à propos de la crise environnementale actuelle.
Ainsi, pollution, réchauffement de la planète, changement climatique et perte de la biodiversité constituent les conséquences d’une exploitation incontrôlée destinée à continuer de croître de manière exponentielle sauf en cas de « changement de direction » à court terme.
Dans ce contexte, le pape souligne qu’une « conversion environnementale » est possible par la promotion d’une véritable « éducation écologique » qui crée, en particulier chez les nouvelles générations, une prise de conscience et, par conséquent, une conscience renouvelée.
Gardiens de la création et de la vie
Le livre, selon la même source, présente une partie contenant des discours, des audiences et des homélies qui montrent que, dès les premiers jours de son pontificat, le pape François fait référence à « l’urgence » d’affronter le problème de l’écologie: il s’agit de sauvegarder l’immense don que Dieu a fait à chaque être vivant, mais surtout à l’homme, le seul à avoir reçu le « souffle de Dieu ».
En parcourant la Genèse, le pape souligne que la garde de la création et celle de la vie humaine sont intimement liées et inséparables. Le libre accès aux biens fonciers nécessaires à la survie est donc indispensable, avec une priorité pour l’accès à l’eau, sans aucune discrimination entre les peuples.
Théologie de l’écologie
Le livre s’achève sur le texte inédit, intitulé: « Notre Terre mère »: le pape François offre une perspective plus large qui ne se limite pas à la préoccupation pour l’environnement: c’est une vraie « théologie de l’écologie », un discours profondément spirituel.
La création est conçue comme le fruit de l’amour de Dieu, pour chacune de ses créatures, en particulier pour l’être humain, à qui il a accordé le don de la création, lieu où « nous sommes invités à découvrir une présence ».
« C’est la capacité de communion de l’homme qui détermine l’état de la création (…). C’est donc le destin de l’homme qui détermine le destin de l’univers », explique l’évêque de Rome.
D’autre part, le lien entre l’homme et la création est vécu dans l’amour et il est au contraire corrompu s’il échoue et s’il ne reconnaît pas le cadeau qui lui est fait. « L’exploitation irresponsable des ressources » pour obtenir pouvoir et richesse, aux mains de quelques-uns, entraîne un « déséquilibre » qui conduit à la destruction du monde et des peuples.
État d’urgence et pardon
Le pape François se demande si « l’état d’urgence environnementale » dans lequel nous sommes plongés peut devenir une occasion de revenir en arrière, de « choisir la vie » et de « revoir les modèles économiques et culturels » qui rendent réels la justice et le partage et dans lesquels chaque être humain a sa propre dignité et ses droits.
Il rappelle ce que disait saint Jean-Paul II: ceux qui n’ont rien « courent le risque de perdre la face, parce qu’ils disparaissent, de devenir l’une des personnes invisibles qui habitent nos villes ».
Le pape polonais dénonçait en effet les « structures du péché » qui « produisent le mal, polluent l’environnement, blessent et humilient les pauvres, favorisent la logique de la possession et du pouvoir ».
Pour le pape François, la révolution technologique et l’engagement individuel ne sont pas des solutions suffisantes, car la conscience s’acquiert principalement à travers un «véritable esprit de communion».
Avec Anita Bourdin
octobre 25, 2019 15:49Pape François, Publication
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Isabelle-Marie a écrit:
« Être fidèle au pape » : une attitude catholique simple et fondamentale, assure le card. Schönborn
La tragédie humaine en Amazonie
« Chaque pape a son histoire et son caractère, mais c’est toujours le pape. » «C’est donc très clair pour moi d’être fidèle au pape. » «C’est mon attitude catholique simple et fondamentale. Il est le pape. »
C’est ce que le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, ancien étudiant de Joseph Ratzinger (Benoît XVI) et rédacteur en chef du Catéchisme de l’Église catholique, a dit en répondant aux questions de journalistes, au Bureau de presse du Saint-Siège. Participant au Synode sur l’Amazonie et membre de la Commission pour la rédaction du document final du synode, le cardinal a été interrogé sur ce qu’il avait appris de ce synode et sur les critiques adressées au pape François.
Le cardinal Schönborn a fait remarquer que les critiques et l’opposition que le pape François recevait étaient similaires à celles de saint Paul VI, et que la critique fait partie de la vie d’un pape. « Je suis assez vieux, a-t-il dit, pour avoir des souvenirs du pontificat de saint Paul VI et les critiques qu’il a reçues ressemblent beaucoup à celles que reçoit le pape François : d’un côté, il est le ‘destructeur’ de l’Église ; pour d’autres, il était l’obstacle du progrès de l’Église. Et il était simplement le pape, au milieu.»
« J’ai eu de bonnes relations avec saint Jean-Paul II, a poursuivi le cardinal, et j’ai été étudiant du pape Benoît XVI à l’époque où il était professeur. J’ai eu la chance de travailler avec lui dans de nombreuses circonstances, notamment sur le Catéchisme de l’Église catholique… Être pape, c’est être critiqué, aimé, prié et admiré par tant de personnes à travers le monde. »
« Nous, tous les catholiques du monde entier, 1,2 milliard, prions chaque dimanche pour ce pape, et nous le ferons pour le prochain pape. Donc, ceci, a-t-il noté, c’est beaucoup plus impressionnant pour moi. »
Amazonie : « Une tragédie humaine »
Evoquant le Synode sur l’Amazonie, le cardinal a dit avoir « beaucoup appris sur le courage de ces peuples autochtones, qui vivent sous la menace depuis 500 ans ». « En tant que puissances coloniales, a-t-il souligné, nous devons être très alertes, très attentifs envers ces personnes qui sont menacées et qui courent le risque de l’extinction depuis des siècles. »
« L’Église a toujours eu des voix, pas assez, pour défendre les indigènes », a fait remarquer l’archevêque de Vienne : « Je pense à [Bartolomée de] Las Casas (1484-1566), je suis moi-même dominicain, mais Las Casas et d’autres, les franciscains et les missionnaires du siècle dernier ou des deux derniers siècles ont vraiment servi ce peuple. »
Malgré tout ce que ces missionnaires ont fait, « cela reste encore un grand drame et une tragédie, une tragédie humaine », a souligné le cardinal. Et de saluer l’insistance du pape François pour alerter l’ensemble de l’Église catholique sur le destin de ces peuples : « Je pense que c’est un bon signe et j’ai beaucoup appris, en particulier pour être attentif à ceux qui n’ont pas de voix.»
octobre 25, 2019 17:48Rome, Synodes des évêques
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Dernier Avertissement :
Le dénigrement et la critique gratuits, puérils visant directement ou indirectement le Saint Père entraîneront le retrait du droit d'écriture. Relisez la Charte.
Vous en prenez trop à votre aise. Un peu de respect SVP
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
[size=42]Le Pape encourage les Servites de Marie à «semer l’espérance»[/size]
Ce vendredi matin, le Saint-Père a reçu en audience les participants au 214e chapitre général de l’Ordre des Servites de Marie. Il leur a rappelé les fondements de leur charisme, et a aussi évoqué la dévotion particulière qu’il porte aux fondateurs de cet ordre religieux mendiant.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
L'Ordre des Servites de Marie est né en 1233 lorsque sept marchands de Florence se réunissent pour vivre ensemble l'Évangile. Liés entre eux par l’amitié et un même idéal de vie, ils décident de tout quitter et se réunissent dans une petite maison près des remparts de la ville, puis sur une montagne à 20 km de Florence, le mont Sénario, où ils séjournent ensuite quelques années. C'est là qu'ils font l'expérience d'une intense vie fraternelle dans la pénitence et la simplicité. L'ordre est approuvé par Rome en 1249.
Les frères, à travers divers apostolats, tentent d’imiter la Vierge Marie, reconnue comme la vraie «fondatrice», et à laquelle ils se consacrent chacun personnellement.
Le Saint-Père a poursuivi son allocution en précisant les points essentiels du charisme des Servites de Marie. L’important est de demeurer «serviteurs de la Madone, la servante du Seigneur» et non pas de devenir «patrons». Comme Marie, ils sont appelés à faire «grandir Jésus, naître Jésus» puis à faire «grandir l’Église».
Ils doivent aussi remplir «un service d’espérance», en regardant en avant, comme Marie, «Notre-Dame de l’espérance». «Aujourd’hui nous sommes tous docteurs en manque d’espérance», a déploré le Pape. Il est donc nécessaire de se mettre à l’école de la mère du Sauveur, qui nous enseigne «à semer l’espérance», y compris «dans la douleur, dans la pauvreté, dans le dépouillement».
Enfin François a insisté auprès des religieux pour qu’ils n’abandonnent jamais la prière. «C’est le fondement de votre vie», a-t-il déclaré. «C’est la prière qui est féconde, qui vous donnera des vocations et tant d’autres choses. La prière est l’instrument qui fait des miracles», a affirmé le Pape, mettant en garde contre la tentation de ne pas croire «au miracle de la prière», et déplorant que l’on ne croie ni à la force du Notre Père, ni aux paroles de Jésus – «demandez et vous recevrez». Il a conseillé aux Servites de Marie de concevoir la prière comme le fait de «demander l’aumône à la Madone: “Aide-moi à être un serviteur fidèle”».
François invite donc les capitulants à «approfondir le charisme de fondation pour l’actualiser, afin qu’il puisse répondre avec espérance aux défis que le monde contemporain lance à l’Église et à l’Ordre». “Serviteurs de l’Espérance dans un monde qui change” est d’ailleurs le thème de ce Chapitre général.
Mais que signifie être «hommes d’espérance» pour ces religieux? Comme l’explique le Saint-Père, il s’agit d’être «capables de dissiper les peurs qui parfois assaillent le cœur, même dans une communauté religieuse»: peur face à la rareté des vocations, lassitude dans la fidélité à Jésus et à l’Évangile… Seul le Seigneur permet de conserver «une présence d’espérance et un regard de confiance, en isolant et en valorisant les nombreux germes de positivité qui émergent».
Le Pape souhaite enfin que les communautés de l’Ordre des Servites de Marie soient un «signe de la fraternité universelle, écoles d’accueil et d’intégration, lieux d’ouverture et de relation». «Et vos communautés seront ainsi dans la mesure où vous serez des hommes de communion, de fraternité et d’unité, comme le furent vos fondateurs», conclut le Souverain Pontife
Ce vendredi matin, le Saint-Père a reçu en audience les participants au 214e chapitre général de l’Ordre des Servites de Marie. Il leur a rappelé les fondements de leur charisme, et a aussi évoqué la dévotion particulière qu’il porte aux fondateurs de cet ordre religieux mendiant.
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
L'Ordre des Servites de Marie est né en 1233 lorsque sept marchands de Florence se réunissent pour vivre ensemble l'Évangile. Liés entre eux par l’amitié et un même idéal de vie, ils décident de tout quitter et se réunissent dans une petite maison près des remparts de la ville, puis sur une montagne à 20 km de Florence, le mont Sénario, où ils séjournent ensuite quelques années. C'est là qu'ils font l'expérience d'une intense vie fraternelle dans la pénitence et la simplicité. L'ordre est approuvé par Rome en 1249.
Les frères, à travers divers apostolats, tentent d’imiter la Vierge Marie, reconnue comme la vraie «fondatrice», et à laquelle ils se consacrent chacun personnellement.
Être serviteur et prier
L’histoire des sept saints fondateurs a été racontée à Jorge Mario Bergoglio lorsqu’il était séminariste en Argentine, en 1957, par deux étudiants servites de Marie. Il s’est alors «enthousiasmé», à tel point que depuis 62 ans, il célèbre «avec un amour particulier le 17 février [jour de la fête des sept saints fondateurs de l’Ordre], y compris avec la Messe». Le Pape François a relaté cette anecdote lors de l’audience qu’il a eue ce matin avec les religieux, au début de sa prise de parole improvisée.Le Saint-Père a poursuivi son allocution en précisant les points essentiels du charisme des Servites de Marie. L’important est de demeurer «serviteurs de la Madone, la servante du Seigneur» et non pas de devenir «patrons». Comme Marie, ils sont appelés à faire «grandir Jésus, naître Jésus» puis à faire «grandir l’Église».
Ils doivent aussi remplir «un service d’espérance», en regardant en avant, comme Marie, «Notre-Dame de l’espérance». «Aujourd’hui nous sommes tous docteurs en manque d’espérance», a déploré le Pape. Il est donc nécessaire de se mettre à l’école de la mère du Sauveur, qui nous enseigne «à semer l’espérance», y compris «dans la douleur, dans la pauvreté, dans le dépouillement».
Enfin François a insisté auprès des religieux pour qu’ils n’abandonnent jamais la prière. «C’est le fondement de votre vie», a-t-il déclaré. «C’est la prière qui est féconde, qui vous donnera des vocations et tant d’autres choses. La prière est l’instrument qui fait des miracles», a affirmé le Pape, mettant en garde contre la tentation de ne pas croire «au miracle de la prière», et déplorant que l’on ne croie ni à la force du Notre Père, ni aux paroles de Jésus – «demandez et vous recevrez». Il a conseillé aux Servites de Marie de concevoir la prière comme le fait de «demander l’aumône à la Madone: “Aide-moi à être un serviteur fidèle”».
Revisiter les sources du charisme
Dans le discours écrit qui était prévu et qui a été remis aux participants, le Souverain Pontife rapporte d’abord l’histoire de la fondation de l’Ordre des Servites de Marie, où les «sept saints fondateurs ont su vivre le mont et la ville», expérimentant ainsi le mystère de la Transfiguration. Sur le mont Sénario, ils ont rencontré «Celui qui est l’Espérance, Jésus-Christ», avant de redescendre vers la ville «renouvelés intérieurement» pour rendre témoignage et s’engager «au service de la société et de l’Église».François invite donc les capitulants à «approfondir le charisme de fondation pour l’actualiser, afin qu’il puisse répondre avec espérance aux défis que le monde contemporain lance à l’Église et à l’Ordre». “Serviteurs de l’Espérance dans un monde qui change” est d’ailleurs le thème de ce Chapitre général.
Mais que signifie être «hommes d’espérance» pour ces religieux? Comme l’explique le Saint-Père, il s’agit d’être «capables de dissiper les peurs qui parfois assaillent le cœur, même dans une communauté religieuse»: peur face à la rareté des vocations, lassitude dans la fidélité à Jésus et à l’Évangile… Seul le Seigneur permet de conserver «une présence d’espérance et un regard de confiance, en isolant et en valorisant les nombreux germes de positivité qui émergent».
Signe d’unité, au-delà des différences
Il s’agit aussi de «cultiver le dialogue, la communion et la fraternité, qui sont des profils de sainteté», et de «trouver le courage d’affronter quelques défis actuels». Parmi ceux-ci, le Pape signale l’utilisation «de façon responsable des moyens de communication»: il faut «s’éduquer à un usage évangélique de ces instruments». Ou encore le défi de la «multiculturalité»: «les communautés religieuses catholiques sont devenus des “laboratoires” en ce sens, certes non sans problèmes, mais cependant en offrant à tous un signe clair du Royaume de Dieu». «Il n’est pas facile de vivre en harmonie les différences humaines, mais cela est possible et c’est un motif de joie si nous faisons de la place à l’Esprit Saint», souligne François.Le Pape souhaite enfin que les communautés de l’Ordre des Servites de Marie soient un «signe de la fraternité universelle, écoles d’accueil et d’intégration, lieux d’ouverture et de relation». «Et vos communautés seront ainsi dans la mesure où vous serez des hommes de communion, de fraternité et d’unité, comme le furent vos fondateurs», conclut le Souverain Pontife
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Synode pour l’Amazonie: une “conversion” pour devenir des alliés des peuples de l’Amazonie
Le document final en cinq chapitres: la table des matières
Le mot “conversion” semble être le maître mot du document final du synode pour l’Amazonie, avec pour corollaire “des nouveaux chemins”, comme le souhaitait le thème du synode: “Amazonie: de nouveaux chemins pour l’Eglise et pour une écologie intégrale”.
« Si nous ne changeons pas, nous n’y arriverons pas », a commenté le cardinal Michael Czerny, jésuite canadien, du dicastère pour le développement intégral, en présentant le document à la presse, aux côtés de Mgr David Martinez de Aguirre, dominicain, du Pérou, de Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la communication, et du p. Giacomo Costa, jésuite, de la commission d’information du synode, au Vatican, à 19h40.
Le document final du synode pour l’Amazonie est publié ce 26 octobre 2019, en espagnol. Il se présente sous la forme de cinq chapitres, une introduction et une conclusion.
Le mot “conversion” et l’expression “nouveaux chemins” reviennent cinq fois: le pape a lui même insisté, dans son discours final au synode, sur la nécessité de la “créativité” pour l’annonce de l’Evangile en Amazonie. Une conversion à tous les niveaux de la vie de l’Eglise en Amazonie « intégrale », « pastorale », « culturelle », « écologique », « synodale ».
Le document indique aussi les pourcentages des votes : ce qui montre que chacun des 120 points a reçu la majorité des deux tiers (aucun sous les 75%): les pères synodaux étant 181, il fallait que le paragraphe atteigne 120 voix pour être adopté.
Un point a fait l’unanimité, le point 21 sur « l’Eglise en sortie missionnaire ».
Les femmes, le diaconat permanent et le rite amazonien
Les 3 points les plus « médiatiques » qui ont attiré l’attention pendant le synode, soit, la question des ministères féminins, de l’éventuelle ordination d’hommes mariés, des rites amazoniens, se trouvent dans le chapitre 5.
Il demande notamment pour les femmes (§§ 99-103), qui sont la majorité des leaders des communautés catholiques en Amazonie, une formation solide, et l’accès au lectorat et à l’acolytat, dans le sillage de Paul VI, et l’institution d’un ministère de leadership de communauté. Le synode souhaite être tenu au courant des travaux de la Commission sur les diaconesses dans l’Eglise primitive.
Le § 99 sur la place à donner obtient 161 voix (2 non placet); le § 100 sur Paul VI et l’heure de la femme, 168 voix (3 non placet); le § 101 sur le leadership dans les communautés catholiques indigènes, 165 (contre 5); le § 102 sur la formation notamment en théologie, 160 (contre 11); le § 103 sur les diaconesses, 137 (contre 30) .
Pour le manque de prêtres, le synode ne se tourne pas immédiatement vers l’ordination d’hommes mariés, mais vers la promotion du diaconat permanent, comme le suggérait notamment le cardinal Oswald Gracias. Le § 106 insiste sur la formation adéquate des diacres permanents (adopté par 170 voix contre 2). L’ordination sacerdotale pour des diacres permanents est envisagé au § 111, qui affirme aussi que le célibat sacerdotal est un « don ».
Il envisage les « critères » nécessaires pour « ordonner prêtres des hommes idoines et reconnus par la communauté, qui aient un diaconat permanent fécond et reçoivent une formation adéquate au presbytérat, tout en pouvant avoir une famille légitimement constituée et stable ».
Le paragraphe a été voté par 128 voix pour et 41 contre: c’est la plus forte résistance par rapport aux autres paragraphes.
A propos du rite amazonien, le §119 (adopté par 140 voix contre 29) souhaite la mise en place d’une « commission compétente pour étudier et dialoguer, selon les us st coutumes des peuples ancestraux, en vue de l’élaboration d’un rite amazonien, qui exprime le patrimoine liturgique, théologique, disciplinaire et spirituel amazonien, avec une référence spéciale à ce que Lumen gentium affirme pour les Eglises orientales ».
La suite :
https://fr.zenit.org/articles/synode-pour-lamazonie-une-conversion-pour-devenir-des-allies-des-peuples-de-lamazonie/?
"... les quatre thèmes que le pape retient du document:
-l’ inculturation, mais « à l’intérieur de la tradition de l’Eglise »;
-l’écologie, avec le développement de la conscience chrétienne sur ces sujets grâce à l’impulsion de Bartholomée Ier, dont le pape salue le rôle de ce point de vue, notamment pour les jeunes;
-le point de vue social, avec le constat de la violence, des injustices, de l’exploitation des personnes de tous points de vue, de la destruction des personnes et de leur identité culturelle;
-la pastorale, « l’urgence » d’annoncer l’Evangile, avec « créativité ».
Les points de réforme
Mais le pape a aussi indiqué des « choses à réformer »:
-dans la formation des prêtres, il regrette un « manque de zèle » pour l’annonce de l’Evangile;
-pour les « jeunes religieux », il invite aussi à les former au zèle apostolique pour qu’ils aillent aux « frontières »;
-pour le service diplomatique du Saint-Siège, sous les applaudissements de l’assemblée, le pape préconise non pas un stage dans une nonciature, comme cela se fait, mais « un an en terre de mission »;
-le pape invite aussi à la redistribution des prêtres dans les pays: il déplore que des prêtres fidei donum d’Afrique ou d’autres continents venus en Europe n’arrivent plus ensuite à rentrer chez eux.
Regarder l’essentiel
Le pape a insisté sur l’importance de regarder l’essentiel du document et ne pas s’attacher uniquement à des détails « disciplinaires », regrettant que de « petites élites » s’y attachent plutôt qu’à ce qui est important.
A ce propos, il a cité, en espagnol, un passage de la « Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne » de Charles Péguy (1914, Pl. III, p. 1367): « Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être du monde, ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être d’un des partis de l’homme ils croient qu’ils sont du parti de Dieu. Parce qu’ils ne sont pas de l’homme ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ils n’aiment personne ils croient qu’ils aiment Dieu ».
pour lire l'ensemble de l'article :
https://fr.zenit.org/articles/synode-pour-lamazonie-ce-qui-est-le-meilleur-ce-sont-les-diagnostics-explique-le-pape-francois/?
voir aussi sur KTO :
Le document final en cinq chapitres: la table des matières
Le mot “conversion” semble être le maître mot du document final du synode pour l’Amazonie, avec pour corollaire “des nouveaux chemins”, comme le souhaitait le thème du synode: “Amazonie: de nouveaux chemins pour l’Eglise et pour une écologie intégrale”.
« Si nous ne changeons pas, nous n’y arriverons pas », a commenté le cardinal Michael Czerny, jésuite canadien, du dicastère pour le développement intégral, en présentant le document à la presse, aux côtés de Mgr David Martinez de Aguirre, dominicain, du Pérou, de Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la communication, et du p. Giacomo Costa, jésuite, de la commission d’information du synode, au Vatican, à 19h40.
Le document final du synode pour l’Amazonie est publié ce 26 octobre 2019, en espagnol. Il se présente sous la forme de cinq chapitres, une introduction et une conclusion.
Le mot “conversion” et l’expression “nouveaux chemins” reviennent cinq fois: le pape a lui même insisté, dans son discours final au synode, sur la nécessité de la “créativité” pour l’annonce de l’Evangile en Amazonie. Une conversion à tous les niveaux de la vie de l’Eglise en Amazonie « intégrale », « pastorale », « culturelle », « écologique », « synodale ».
Le document indique aussi les pourcentages des votes : ce qui montre que chacun des 120 points a reçu la majorité des deux tiers (aucun sous les 75%): les pères synodaux étant 181, il fallait que le paragraphe atteigne 120 voix pour être adopté.
Un point a fait l’unanimité, le point 21 sur « l’Eglise en sortie missionnaire ».
Les femmes, le diaconat permanent et le rite amazonien
Les 3 points les plus « médiatiques » qui ont attiré l’attention pendant le synode, soit, la question des ministères féminins, de l’éventuelle ordination d’hommes mariés, des rites amazoniens, se trouvent dans le chapitre 5.
Il demande notamment pour les femmes (§§ 99-103), qui sont la majorité des leaders des communautés catholiques en Amazonie, une formation solide, et l’accès au lectorat et à l’acolytat, dans le sillage de Paul VI, et l’institution d’un ministère de leadership de communauté. Le synode souhaite être tenu au courant des travaux de la Commission sur les diaconesses dans l’Eglise primitive.
Le § 99 sur la place à donner obtient 161 voix (2 non placet); le § 100 sur Paul VI et l’heure de la femme, 168 voix (3 non placet); le § 101 sur le leadership dans les communautés catholiques indigènes, 165 (contre 5); le § 102 sur la formation notamment en théologie, 160 (contre 11); le § 103 sur les diaconesses, 137 (contre 30) .
Pour le manque de prêtres, le synode ne se tourne pas immédiatement vers l’ordination d’hommes mariés, mais vers la promotion du diaconat permanent, comme le suggérait notamment le cardinal Oswald Gracias. Le § 106 insiste sur la formation adéquate des diacres permanents (adopté par 170 voix contre 2). L’ordination sacerdotale pour des diacres permanents est envisagé au § 111, qui affirme aussi que le célibat sacerdotal est un « don ».
Il envisage les « critères » nécessaires pour « ordonner prêtres des hommes idoines et reconnus par la communauté, qui aient un diaconat permanent fécond et reçoivent une formation adéquate au presbytérat, tout en pouvant avoir une famille légitimement constituée et stable ».
Le paragraphe a été voté par 128 voix pour et 41 contre: c’est la plus forte résistance par rapport aux autres paragraphes.
A propos du rite amazonien, le §119 (adopté par 140 voix contre 29) souhaite la mise en place d’une « commission compétente pour étudier et dialoguer, selon les us st coutumes des peuples ancestraux, en vue de l’élaboration d’un rite amazonien, qui exprime le patrimoine liturgique, théologique, disciplinaire et spirituel amazonien, avec une référence spéciale à ce que Lumen gentium affirme pour les Eglises orientales ».
La suite :
https://fr.zenit.org/articles/synode-pour-lamazonie-une-conversion-pour-devenir-des-allies-des-peuples-de-lamazonie/?
"... les quatre thèmes que le pape retient du document:
-l’ inculturation, mais « à l’intérieur de la tradition de l’Eglise »;
-l’écologie, avec le développement de la conscience chrétienne sur ces sujets grâce à l’impulsion de Bartholomée Ier, dont le pape salue le rôle de ce point de vue, notamment pour les jeunes;
-le point de vue social, avec le constat de la violence, des injustices, de l’exploitation des personnes de tous points de vue, de la destruction des personnes et de leur identité culturelle;
-la pastorale, « l’urgence » d’annoncer l’Evangile, avec « créativité ».
Les points de réforme
Mais le pape a aussi indiqué des « choses à réformer »:
-dans la formation des prêtres, il regrette un « manque de zèle » pour l’annonce de l’Evangile;
-pour les « jeunes religieux », il invite aussi à les former au zèle apostolique pour qu’ils aillent aux « frontières »;
-pour le service diplomatique du Saint-Siège, sous les applaudissements de l’assemblée, le pape préconise non pas un stage dans une nonciature, comme cela se fait, mais « un an en terre de mission »;
-le pape invite aussi à la redistribution des prêtres dans les pays: il déplore que des prêtres fidei donum d’Afrique ou d’autres continents venus en Europe n’arrivent plus ensuite à rentrer chez eux.
Regarder l’essentiel
Le pape a insisté sur l’importance de regarder l’essentiel du document et ne pas s’attacher uniquement à des détails « disciplinaires », regrettant que de « petites élites » s’y attachent plutôt qu’à ce qui est important.
A ce propos, il a cité, en espagnol, un passage de la « Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne » de Charles Péguy (1914, Pl. III, p. 1367): « Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être du monde, ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ils n’ont pas le courage d’être d’un des partis de l’homme ils croient qu’ils sont du parti de Dieu. Parce qu’ils ne sont pas de l’homme ils croient qu’ils sont de Dieu. Parce qu’ils n’aiment personne ils croient qu’ils aiment Dieu ».
pour lire l'ensemble de l'article :
https://fr.zenit.org/articles/synode-pour-lamazonie-ce-qui-est-le-meilleur-ce-sont-les-diagnostics-explique-le-pape-francois/?
voir aussi sur KTO :
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
MESSE POUR LA CONCLUSION DU SYNODE DES ÉVÊQUES
CHAPELLE PAPALE
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Basilique vaticane
XXXe dimanche du Temps ordinaire, 27 octobre 2019
La Parole de Dieu nous aide aujourd’hui à prier à travers trois personnages : dans la parabole de Jésus, le pharisien et le publicain prient ; dans la première Lecture, on parle de la prière du pauvre.
1. La prière du pharisien commence ainsi : « Mon Dieu, je te rends grâce ». C’est un très bon début parce que la meilleure prière est la prière de gratitude, celle de louange. Mais nous voyons immédiatement le motif pour lequel il rend grâce : « parce que je ne suis pas comme les autres hommes » (Lc 18, 11). Et il explique aussi le motif : il jeûne deux fois par semaine, alors que c’était obligatoire une fois par an ; il verse le dixième de tout ce qu’il a, or la dîme était prescrite seulement pour les produits les plus importants (cf. Dt 14, 22 ss). En somme, il se vante parce qu’il accomplit au mieux des préceptes particuliers. Mais il oublie le plus grand : aimer Dieu et le prochain (cf. Mt 22, 36-40). Trop sûr de lui-même, de sa capacité d’observer les commandements, de ses mérites et de ses vertus, il est centré sur lui-même. Le drame de cet homme, c’est qu’il est dépourvu d’amour. Mais même les meilleures choses, sans amour, ne servent à rien, comme dit saint Paul (cf. 1 Co 13). Et sans amour, quel est le résultat ? C’est qu’à la fin, au lieu de prier, il se loue lui-même. En fait, il ne demande rien au Seigneur parce qu’il ne se sent pas dans le besoin ou redevable, mais il se sent créditeur. Il est dans le temple de Dieu, mais il pratique la religion du moi. Et tant de groupes ‘‘illustres’’, de ‘‘chrétiens catholiques’’, sont sur ce chemin !
Et en plus de Dieu, il oublie le prochain, mieux il le méprise : pour lui, le prochain est vil, il n’a pas de valeur. Lui se considère meilleur que les autres qu’il appelle, littéralement, “les restants, les restes” (“loipoi”, Lc 18, 11). C’est-à-dire qu’ils sont “des restes”, des déchets dont il faut s’éloigner. Que de fois ne voyons-nous pas cette dynamique en acte dans la vie et dans l’histoire ! Que de fois celui qui est devant, comme le pharisien par rapport au publicain, n’élève-t-il pas des murs pour accroitre les distances, en rendant les autres encore plus des déchets. Ou bien en les considérant rétrogrades et vils, il méprise leurs traditions, il efface leurs histoires, il occupe leurs territoires, usurpe leurs biens. Que de prétendues supériorités qui se transforment en oppressions et en exploitations, même aujourd’hui - nous l’avons vu durant le Synode lorsque nous avons parlé de l’exploitation de la création, des gens, des populations de l’Amazonie, de la traite des personnes, du commerce des personnes ! Les erreurs du passé n’ont pas suffi pour qu’on arrête de détruire les autres et d’infliger des blessures à nos frères et à notre sœur terre : nous l’avons vu dans le visage défiguré de l’Amazonie. La religion du moi continue, hypocrite avec ses rites et ses “prières” – bien des gens sont catholiques, se déclarent catholiques mais ont oublié d’être chrétiens et humains -, elle oublie le vrai culte à Dieu qui passe toujours par l’amour du prochain. Même des chrétiens qui prient et vont à la messe le dimanche sont adeptes de cette religion du moi. Nous pouvons nous examiner intérieurement pour voir si, même pour nous, quelqu’un est inférieur, jetable, même seulement en paroles. Prions pour demander la grâce de ne pas nous considérer supérieurs, de ne pas nous croire en règle, de ne pas devenir cyniques et moqueurs. Demandons à Jésus de nous guérir de la propension à dire du mal et à nous plaindre des autres, de la propension à mépriser quelqu’un : ce sont des choses qui déplaisent à Dieu. Et providentiellement, aujourd’hui, prennent part avec nous à cette Messe non seulement les indigènes de l’Amazonie, mais aussi les plus pauvres des sociétés développées, nos frères et sœurs malades de la Communauté de l’Arche. Ils sont avec nous, au premier rang.
2. Passons à l’autre prière. La prière du publicain nous aide au contraire à comprendre ce qui plaît à Dieu. Il ne commence pas par ses mérites, mais par ses lacunes ; non pas par sa richesse, mais par sa pauvreté : ce n’est pas une pauvreté économique – les publicains étaient riches et gagnaient même injustement, au dépens de leurs compatriotes – mais il sent une pauvreté de vie, parce qu’on ne vit jamais bien dans le péché. Cet homme qui exploite les autres se reconnaît pauvre devant Dieu et le Seigneur écoute sa prière, faite simplement de sept paroles mais traduisant des attitudes vraies. En fait, pendant que le pharisien était devant et debout (cf. v. 11), le publicain se tient à distance et “n’ose même pas lever les yeux vers le ciel”, parce qu’il croit que le Ciel existe et est grand, tandis que lui se sent petit. Et “il se frappe la poitrine” (cf. v. 13), parce que dans la poitrine il y a le cœur. Sa prière naît précisément du cœur, est transparente : il met devant Dieu son cœur, pas les apparences. Prier, c’est se laisser regarder de l’intérieur par Dieu – c’est Dieu qui me regarde quand je prie –, sans feintes, sans excuses, sans justifications. Souvent nous font rire les repentirs remplis de justifications. Plus qu’un repentir, cela ressemble à une auto-canonisation. En effet, c’est du diable que viennent opacité et fausseté – ce sont les justifications -, de Dieu lumière et vérité, la transparence de mon cœur. C’était beau et je vous suis très reconnaissant, chers Pères et Frères synodaux, d’avoir dialogué, durant ces semaines, de tout cœur, avec sincérité et franchise, en mettant devant Dieu et nos frères les fatigues et les espérances.
Aujourd’hui, en regardant le publicain, nous redécouvrons d’où repartir : de la conviction d’avoir tous besoin du salut. C’est le premier pas de la religion de Dieu qui est miséricorde envers celui qui se reconnaît misérable. Au contraire, la racine de toute faute spirituelle, comme enseignaient les anciens moines, c’est de se croire juste. Se considérer juste, c’est laisser Dieu, l’unique juste, hors de la maison. Cette attitude de départ est si importante que Jésus nous l’illustre par une comparaison paradoxale, en mettant ensemble dans la parabole la personne la plus pieuse et la plus dévote de l’époque, le pharisien, et le pécheur public par excellence, le publicain. Et le jugement est inversé : celui qui est bon mais présomptueux échoue ; celui qui est mauvais mais humble est exalté par Dieu. Si nous nous examinons intérieurement avec sincérité, nous voyons en nous tous les deux, le publicain et le pharisien. Nous sommes un peu publicains, parce que nous sommes pécheurs, et un peu pharisiens, parce que nous sommes présomptueux, capables de nous justifier nous-mêmes, champions dans des justifications artificielles ! Avec les autres, ça fonctionne souvent, mais pas avec Dieu. Avec Dieu, ce procédé ne fonctionne pas. Prions pour demander la grâce de sentir que nous avons besoin de miséricorde, que nous sommes intérieurement pauvres. C’est aussi pourquoi, ça nous fait du bien de fréquenter les pauvres, pour nous rappeler d’être pauvres, pour nous rappeler que c’est seulement dans un climat de pauvreté intérieure que le salut de Dieu agit.
3. Nous arrivons ainsi à la prière du pauvre, de la première Lecture. Cette prière, dit Ben Sira le Sage, « traverse les nuées » (35, 21). Tandis que la prière de celui qui se considère juste reste à terre, écrasée par les forces de gravité de l’égoïsme, celle du pauvre monte directement vers Dieu. Le sens de la foi du peuple de Dieu a vu dans les pauvres “les portiers du Ciel” : ce sensus fidei qui manque dans la déclaration [du pharisien]. Ce sont eux qui nous ouvriront toutes grandes ou non les portes de la vie éternelle, eux qui se ne sont pas vus comme des patrons en cette vie, qui ne se sont pas mis eux-mêmes avant les autres, qui ont eu seulement en Dieu leur richesse. Ils sont des icônes vivantes de la prophétie chrétienne.
Durant ce Synode, nous avons eu la grâce d’écouter les voix des pauvres et de réfléchir sur la précarité de leurs vies, menacées par des modèles de développement prédateurs. Et pourtant, précisément dans cette situation, beaucoup nous ont témoigné qu’il est possible de regarder la réalité différemment, en l’accueillant à mains ouvertes comme un don, en considérant la création non pas comme un moyen à exploiter, mais comme une maison à protéger, en ayant confiance en Dieu. Il est Père et, Ben Sira le Sage le dit encore, « il écoute la prière de l’opprimé » (v. 16). Et bien des fois, même dans l’Eglise, les voix des pauvres ne sont pas écoutées, voire sont bafouées ou sont réduites au silence parce qu’elles sont gênantes. Prions pour demander la grâce de savoir écouter le cri des pauvres : c’est le cri d’espérance de l’Eglise. Le cri des pauvres, c’est le cri de l’espérance de l’Église. En faisant nôtre leur cri, notre prière aussi, nous en sommes certains, traversera les nuages.
https://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2019/documents/papa-francesco_20191027_omelia-sinodovescovi-conclusione.html
CHAPELLE PAPALE
HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS
Basilique vaticane
XXXe dimanche du Temps ordinaire, 27 octobre 2019
La Parole de Dieu nous aide aujourd’hui à prier à travers trois personnages : dans la parabole de Jésus, le pharisien et le publicain prient ; dans la première Lecture, on parle de la prière du pauvre.
1. La prière du pharisien commence ainsi : « Mon Dieu, je te rends grâce ». C’est un très bon début parce que la meilleure prière est la prière de gratitude, celle de louange. Mais nous voyons immédiatement le motif pour lequel il rend grâce : « parce que je ne suis pas comme les autres hommes » (Lc 18, 11). Et il explique aussi le motif : il jeûne deux fois par semaine, alors que c’était obligatoire une fois par an ; il verse le dixième de tout ce qu’il a, or la dîme était prescrite seulement pour les produits les plus importants (cf. Dt 14, 22 ss). En somme, il se vante parce qu’il accomplit au mieux des préceptes particuliers. Mais il oublie le plus grand : aimer Dieu et le prochain (cf. Mt 22, 36-40). Trop sûr de lui-même, de sa capacité d’observer les commandements, de ses mérites et de ses vertus, il est centré sur lui-même. Le drame de cet homme, c’est qu’il est dépourvu d’amour. Mais même les meilleures choses, sans amour, ne servent à rien, comme dit saint Paul (cf. 1 Co 13). Et sans amour, quel est le résultat ? C’est qu’à la fin, au lieu de prier, il se loue lui-même. En fait, il ne demande rien au Seigneur parce qu’il ne se sent pas dans le besoin ou redevable, mais il se sent créditeur. Il est dans le temple de Dieu, mais il pratique la religion du moi. Et tant de groupes ‘‘illustres’’, de ‘‘chrétiens catholiques’’, sont sur ce chemin !
Et en plus de Dieu, il oublie le prochain, mieux il le méprise : pour lui, le prochain est vil, il n’a pas de valeur. Lui se considère meilleur que les autres qu’il appelle, littéralement, “les restants, les restes” (“loipoi”, Lc 18, 11). C’est-à-dire qu’ils sont “des restes”, des déchets dont il faut s’éloigner. Que de fois ne voyons-nous pas cette dynamique en acte dans la vie et dans l’histoire ! Que de fois celui qui est devant, comme le pharisien par rapport au publicain, n’élève-t-il pas des murs pour accroitre les distances, en rendant les autres encore plus des déchets. Ou bien en les considérant rétrogrades et vils, il méprise leurs traditions, il efface leurs histoires, il occupe leurs territoires, usurpe leurs biens. Que de prétendues supériorités qui se transforment en oppressions et en exploitations, même aujourd’hui - nous l’avons vu durant le Synode lorsque nous avons parlé de l’exploitation de la création, des gens, des populations de l’Amazonie, de la traite des personnes, du commerce des personnes ! Les erreurs du passé n’ont pas suffi pour qu’on arrête de détruire les autres et d’infliger des blessures à nos frères et à notre sœur terre : nous l’avons vu dans le visage défiguré de l’Amazonie. La religion du moi continue, hypocrite avec ses rites et ses “prières” – bien des gens sont catholiques, se déclarent catholiques mais ont oublié d’être chrétiens et humains -, elle oublie le vrai culte à Dieu qui passe toujours par l’amour du prochain. Même des chrétiens qui prient et vont à la messe le dimanche sont adeptes de cette religion du moi. Nous pouvons nous examiner intérieurement pour voir si, même pour nous, quelqu’un est inférieur, jetable, même seulement en paroles. Prions pour demander la grâce de ne pas nous considérer supérieurs, de ne pas nous croire en règle, de ne pas devenir cyniques et moqueurs. Demandons à Jésus de nous guérir de la propension à dire du mal et à nous plaindre des autres, de la propension à mépriser quelqu’un : ce sont des choses qui déplaisent à Dieu. Et providentiellement, aujourd’hui, prennent part avec nous à cette Messe non seulement les indigènes de l’Amazonie, mais aussi les plus pauvres des sociétés développées, nos frères et sœurs malades de la Communauté de l’Arche. Ils sont avec nous, au premier rang.
2. Passons à l’autre prière. La prière du publicain nous aide au contraire à comprendre ce qui plaît à Dieu. Il ne commence pas par ses mérites, mais par ses lacunes ; non pas par sa richesse, mais par sa pauvreté : ce n’est pas une pauvreté économique – les publicains étaient riches et gagnaient même injustement, au dépens de leurs compatriotes – mais il sent une pauvreté de vie, parce qu’on ne vit jamais bien dans le péché. Cet homme qui exploite les autres se reconnaît pauvre devant Dieu et le Seigneur écoute sa prière, faite simplement de sept paroles mais traduisant des attitudes vraies. En fait, pendant que le pharisien était devant et debout (cf. v. 11), le publicain se tient à distance et “n’ose même pas lever les yeux vers le ciel”, parce qu’il croit que le Ciel existe et est grand, tandis que lui se sent petit. Et “il se frappe la poitrine” (cf. v. 13), parce que dans la poitrine il y a le cœur. Sa prière naît précisément du cœur, est transparente : il met devant Dieu son cœur, pas les apparences. Prier, c’est se laisser regarder de l’intérieur par Dieu – c’est Dieu qui me regarde quand je prie –, sans feintes, sans excuses, sans justifications. Souvent nous font rire les repentirs remplis de justifications. Plus qu’un repentir, cela ressemble à une auto-canonisation. En effet, c’est du diable que viennent opacité et fausseté – ce sont les justifications -, de Dieu lumière et vérité, la transparence de mon cœur. C’était beau et je vous suis très reconnaissant, chers Pères et Frères synodaux, d’avoir dialogué, durant ces semaines, de tout cœur, avec sincérité et franchise, en mettant devant Dieu et nos frères les fatigues et les espérances.
Aujourd’hui, en regardant le publicain, nous redécouvrons d’où repartir : de la conviction d’avoir tous besoin du salut. C’est le premier pas de la religion de Dieu qui est miséricorde envers celui qui se reconnaît misérable. Au contraire, la racine de toute faute spirituelle, comme enseignaient les anciens moines, c’est de se croire juste. Se considérer juste, c’est laisser Dieu, l’unique juste, hors de la maison. Cette attitude de départ est si importante que Jésus nous l’illustre par une comparaison paradoxale, en mettant ensemble dans la parabole la personne la plus pieuse et la plus dévote de l’époque, le pharisien, et le pécheur public par excellence, le publicain. Et le jugement est inversé : celui qui est bon mais présomptueux échoue ; celui qui est mauvais mais humble est exalté par Dieu. Si nous nous examinons intérieurement avec sincérité, nous voyons en nous tous les deux, le publicain et le pharisien. Nous sommes un peu publicains, parce que nous sommes pécheurs, et un peu pharisiens, parce que nous sommes présomptueux, capables de nous justifier nous-mêmes, champions dans des justifications artificielles ! Avec les autres, ça fonctionne souvent, mais pas avec Dieu. Avec Dieu, ce procédé ne fonctionne pas. Prions pour demander la grâce de sentir que nous avons besoin de miséricorde, que nous sommes intérieurement pauvres. C’est aussi pourquoi, ça nous fait du bien de fréquenter les pauvres, pour nous rappeler d’être pauvres, pour nous rappeler que c’est seulement dans un climat de pauvreté intérieure que le salut de Dieu agit.
3. Nous arrivons ainsi à la prière du pauvre, de la première Lecture. Cette prière, dit Ben Sira le Sage, « traverse les nuées » (35, 21). Tandis que la prière de celui qui se considère juste reste à terre, écrasée par les forces de gravité de l’égoïsme, celle du pauvre monte directement vers Dieu. Le sens de la foi du peuple de Dieu a vu dans les pauvres “les portiers du Ciel” : ce sensus fidei qui manque dans la déclaration [du pharisien]. Ce sont eux qui nous ouvriront toutes grandes ou non les portes de la vie éternelle, eux qui se ne sont pas vus comme des patrons en cette vie, qui ne se sont pas mis eux-mêmes avant les autres, qui ont eu seulement en Dieu leur richesse. Ils sont des icônes vivantes de la prophétie chrétienne.
Durant ce Synode, nous avons eu la grâce d’écouter les voix des pauvres et de réfléchir sur la précarité de leurs vies, menacées par des modèles de développement prédateurs. Et pourtant, précisément dans cette situation, beaucoup nous ont témoigné qu’il est possible de regarder la réalité différemment, en l’accueillant à mains ouvertes comme un don, en considérant la création non pas comme un moyen à exploiter, mais comme une maison à protéger, en ayant confiance en Dieu. Il est Père et, Ben Sira le Sage le dit encore, « il écoute la prière de l’opprimé » (v. 16). Et bien des fois, même dans l’Eglise, les voix des pauvres ne sont pas écoutées, voire sont bafouées ou sont réduites au silence parce qu’elles sont gênantes. Prions pour demander la grâce de savoir écouter le cri des pauvres : c’est le cri d’espérance de l’Eglise. Le cri des pauvres, c’est le cri de l’espérance de l’Église. En faisant nôtre leur cri, notre prière aussi, nous en sommes certains, traversera les nuages.
https://w2.vatican.va/content/francesco/fr/homilies/2019/documents/papa-francesco_20191027_omelia-sinodovescovi-conclusione.html
Isabelle-Marie- CONSEILLER DU PEUPLE DE LA PAIX
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Re: ✟Toute l'Actualité de notre Saint-Père le Pape François✟
Synode pour l’Amazonie: « Une conversion aux multiples dimensions », par Mgr You
« Les souffrances des peuples amazoniens »
« Une conversion aux multiples dimensions est nécessaire, pour que l’Église puisse être pleinement mère et sœur de ces peuples », explique, au terme du synode pour l’Amazonie (6-27 octobre 2019), Mgr Dominique You, évêque français de Santissima Conceiçao do Araguaia, en Amazonie brésilienne, dans un entretien accordé à Radio Vatican (Hélène Destombes). Un diocèse rassemblant 400 000 personnes, pour 20 prêtres dont 8 « incardinés » dans ce diocèse.
Mgr Dominique You confie avoir vécu ces trois semaines de Synode comme « une extraordinaire expérience de fraternité, avec une écoute merveilleuse » et en même temps « le cœur a aussi été sérieusement blessé par tout ce qui a été entendu sur les souffrances des peuples amazoniens et les difficultés ecclésiales ».
Le document final appelle de ses vœux une conversion tous azimut: la « conversion pastorale », explique encore l’évêque, parce qu' »une partie de nos structures n’est plus adaptée à la situation actuelle », il y a notamment « des choses à revoir au niveau de la catéchèse et de l’annonce de l’Évangile ».
Pour ce qui est de la « conversion culturelle », elle peut « permettre de rencontrer les peuples indigènes comme des frères ».
La conversion « écologique » est fondamentale: « Nous devons prendre beaucoup plus à cœur, au niveau diocésain et paroissial, ce combat pour qu’une conscience écologique grandisse, inspirée par l’Évangile ».
La « conversion sociale » est également nécessaire pour faire face à des comportements « prédateurs », et ainsi l’Église est appelée à être « une alliée de ces peuples d’Amazonie« .
L’évêque souligne le rôle des laïcs au sein des communautés catholiques d’Amazonie, notamment des femmes: « La femme latino-américaine est exceptionnelle, c’est elle qui tient l’Église en Amérique latine, qui prend les initiatives« . C’est pourquoi il souhaite que le rôle des femmes soit renforcé, et soutient la proposition du document final de la création de « nouveaux ministères ».
Pour ce qui est de la proposition d’“ordonner prêtres des hommes qui ont un diaconat permanent fécond (…) dans les endroits plus reculés de la région”, il exprime une certaine « prudence »: « Il ne s’agit pas d’une solution miracle et il faut étudier cela avec beaucoup de délicatesse ».
Mgr You rappelle son attachement à « la valorisation du célibat », et il invite à « redécouvrir avec beaucoup plus de profondeur et de joie la grandeur du célibat« .
Pour ce qui est de la possibilité d’un rite amazonien il fait observer que cette proposition »peut répondre à certaines attentes à condition que ce soit bien accompagné et bien contrôlé » car « un rite vient de l’expérience de communautés qui vivent le mystère eucharistique et qui le transforme de l’intérieur, il ne peut être créé comme une rédaction, avec du papier et un stylo».
L’interview complète se trouve ici.
https://fr.zenit.org/articles/synode-pour-lamazonie-une-conversion-aux-multiples-dimensions-est-necessaire-par-mgr-you/?utm_medium=email&utm_campaign=31102019%
« Les souffrances des peuples amazoniens »
« Une conversion aux multiples dimensions est nécessaire, pour que l’Église puisse être pleinement mère et sœur de ces peuples », explique, au terme du synode pour l’Amazonie (6-27 octobre 2019), Mgr Dominique You, évêque français de Santissima Conceiçao do Araguaia, en Amazonie brésilienne, dans un entretien accordé à Radio Vatican (Hélène Destombes). Un diocèse rassemblant 400 000 personnes, pour 20 prêtres dont 8 « incardinés » dans ce diocèse.
Mgr Dominique You confie avoir vécu ces trois semaines de Synode comme « une extraordinaire expérience de fraternité, avec une écoute merveilleuse » et en même temps « le cœur a aussi été sérieusement blessé par tout ce qui a été entendu sur les souffrances des peuples amazoniens et les difficultés ecclésiales ».
Le document final appelle de ses vœux une conversion tous azimut: la « conversion pastorale », explique encore l’évêque, parce qu' »une partie de nos structures n’est plus adaptée à la situation actuelle », il y a notamment « des choses à revoir au niveau de la catéchèse et de l’annonce de l’Évangile ».
Pour ce qui est de la « conversion culturelle », elle peut « permettre de rencontrer les peuples indigènes comme des frères ».
La conversion « écologique » est fondamentale: « Nous devons prendre beaucoup plus à cœur, au niveau diocésain et paroissial, ce combat pour qu’une conscience écologique grandisse, inspirée par l’Évangile ».
La « conversion sociale » est également nécessaire pour faire face à des comportements « prédateurs », et ainsi l’Église est appelée à être « une alliée de ces peuples d’Amazonie« .
L’évêque souligne le rôle des laïcs au sein des communautés catholiques d’Amazonie, notamment des femmes: « La femme latino-américaine est exceptionnelle, c’est elle qui tient l’Église en Amérique latine, qui prend les initiatives« . C’est pourquoi il souhaite que le rôle des femmes soit renforcé, et soutient la proposition du document final de la création de « nouveaux ministères ».
Pour ce qui est de la proposition d’“ordonner prêtres des hommes qui ont un diaconat permanent fécond (…) dans les endroits plus reculés de la région”, il exprime une certaine « prudence »: « Il ne s’agit pas d’une solution miracle et il faut étudier cela avec beaucoup de délicatesse ».
Mgr You rappelle son attachement à « la valorisation du célibat », et il invite à « redécouvrir avec beaucoup plus de profondeur et de joie la grandeur du célibat« .
Pour ce qui est de la possibilité d’un rite amazonien il fait observer que cette proposition »peut répondre à certaines attentes à condition que ce soit bien accompagné et bien contrôlé » car « un rite vient de l’expérience de communautés qui vivent le mystère eucharistique et qui le transforme de l’intérieur, il ne peut être créé comme une rédaction, avec du papier et un stylo».
L’interview complète se trouve ici.
https://fr.zenit.org/articles/synode-pour-lamazonie-une-conversion-aux-multiples-dimensions-est-necessaire-par-mgr-you/?utm_medium=email&utm_campaign=31102019%
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