Tete de Jean le Baptiste
4 participants
Page 1 sur 1
Tete de Jean le Baptiste
Que signifie la décapitation de Jean le Baptiste et sa tête sur un plat par la fille d'Herodiade ?
Yeshoua- Avec Saint Joseph
- Messages : 1295
Inscription : 14/03/2017
Re: Tete de Jean le Baptiste
Le mépris affiché de la mère de Salomé pour Saint Jean Baptiste.
Tout Petit- Aime le chapelet
- Messages : 442
Age : 42
Inscription : 09/01/2015
Re: Tete de Jean le Baptiste
oui mais pourquoi le décapiter et poser sa tête sur un plat?
Yeshoua- Avec Saint Joseph
- Messages : 1295
Inscription : 14/03/2017
Re: Tete de Jean le Baptiste
Pour avilir la dépouille de Saint Jean Baptiste. C'est un acte de mépris qui cherche à le rabaisser.
Sachant que les juifs étaient très scrupuleux (et le sont toujours) quand au traitement des corps des défunts, cette acte odieux était certainement d'autant plus considéré comme avilissant.
Sachant que les juifs étaient très scrupuleux (et le sont toujours) quand au traitement des corps des défunts, cette acte odieux était certainement d'autant plus considéré comme avilissant.
Tout Petit- Aime le chapelet
- Messages : 442
Age : 42
Inscription : 09/01/2015
Re: Tete de Jean le Baptiste
Yeshoua a écrit:Que signifie la décapitation de Jean le Baptiste et sa tête sur un plat par la fille d'Herodiade ?
Bonsoir Yeshoua,
Je ne sais pas si cet article vous aidera, voici ce que j'avais posté il y a quelque temps!!
Cliquer
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Tete de Jean le Baptiste
Je vous remercie
Yeshoua- Avec Saint Joseph
- Messages : 1295
Inscription : 14/03/2017
Re: Tete de Jean le Baptiste
Avec plaisir@Yeshoua
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Tete de Jean le Baptiste
La décapitation, une mise à mort aux nombreux visages
Robin Verner — 28.06.2015 - 8 h 35, mis à jour le 28.06.2015 à 8 h30
Judith prend alors le taureau par les cornes et use d’un subterfuge pour ruiner le projet des Assyriens. Avec sa servante, elle se fait accepter dans leur bivouac sous le prétexte fallacieux de trahir ses concitoyens. Holopherne l’accepte dans sa tente. Un peu plus tard, Judith assure qu’elle cédera au général qui lui a témoigné le désir le plus ardent. Pour fêter la bonne nouvelle, le chef militaire «boit plus qu’il n’avait jamais bu». Mal lui en prend car:
Cependant, c’est le Nouveau Testament qui a probablement fourni l’image la plus saisissante de décapitation dans l’imaginaire religieux. Saint Jean-le-Baptiste, connu pour baptiser ses disciples dans les eaux du lac Jourdain avant même l’arrivée de Jésus, se fait lui-même tremper le visage par celui qu’il considérait comme le Messie. Il demande alors à ses partisans de suivre Jésus tandis que lui continue de vivre une existence de franc-tireur. Celle-ci l’amène à dire ses quatre vérités à Hérode, le blâmant pour avoir épousé Hérodias, la femme de son frère. Hérode le jette en prison. C’est ici qu’intervient une brillante chorégraphe que la tradition retiendra sous le nom de Salomé, comme le raconte St Marc:
On tue la bête en l’égorgeant puis en détachant la tête du reste du corps, parfois après lui avoir lié les pattes. Dans les abattoirs modernes, c’est encore à la tête de l’animal que l’on s’attaque, en l'étourdissant au moyen du pistolet d’abattage. En ce sens, décoller un individu peut revenir à l’expédier tout droit non seulement hors du monde des vivants, mais avant ça, dans celui des bêtes.
Cette vision d’une humanité résidant tout entière ou presque dans la tête, qui surmonte le corps et s’affirme comme le siège de la raison, est au centre de certaines philosophies. La pensée d’Emmanuel Lévinas a vu dans le concept de «Visage » l’irruption indéniable de l’obligation éthique au sein du Moi. L’individu est bousculé dans son cynisme, sa relation instrumentale au monde, voire son solipsisme (l'idée selon laquelle l’individu fait de son existence la seule réalité tangible) par la vision d’un Visage dont l’expression est à la fois offerte, car le visage est une partie de la chair qu’on laisse à nu et qu’on peut aisément photographier ou filmer, et dissimulée car ambivalente.
Le visage d’autrui interroge l’homme et le force à considérer qu’il ne peut pas agir avec égoïsme tout en prétendant rester quelqu’un de moral. Dans le respect du visage de l’autre, ou négativement dans sa destruction, le sujet apprend sa responsabilité face à ses semblables.
Robin Verner (79 articles)
Journaliste
en complément ,cet article de ce journaliste peut peut-être nous éclairer aussi...
Robin Verner — 28.06.2015 - 8 h 35, mis à jour le 28.06.2015 à 8 h30
Depuis l'Antiquité, couper la tête d'un être humain a toujours revêtu une signification très particulière.
Un imaginaire mystique et religieux
Aux racines de la culture occidentale, la Bible fait grand usage de la référence au raccourcissement. Dans l’Ancien testament tout d’abord, la belle veuve Judith fait tourner puis tomber la tête du général assyrien Holopherne. Dans le Livre de Judith, les Assyriens, puissants voisins d’Israël, se précipitent sur la terre où vit le peuple juif. Bientôt, la terrible armada, partout victorieuse, met le siège devant la ville de Béthulie dont les habitants se désespèrent.Judith prend alors le taureau par les cornes et use d’un subterfuge pour ruiner le projet des Assyriens. Avec sa servante, elle se fait accepter dans leur bivouac sous le prétexte fallacieux de trahir ses concitoyens. Holopherne l’accepte dans sa tente. Un peu plus tard, Judith assure qu’elle cédera au général qui lui a témoigné le désir le plus ardent. Pour fêter la bonne nouvelle, le chef militaire «boit plus qu’il n’avait jamais bu». Mal lui en prend car:
L’étêtement prend donc ici des allures de traduction physique du courroux divin.«Ayant dit ces paroles, elle s’approcha de la colonne qui était à la tête du lit d’Holopherne, détacha son épée qui y était suspendue et, l’ayant tirée du fourreau, elle saisit les cheveux d’Holopherne, en disant: "Seigneur Dieu, fortifiez-moi à cette heure!" Et de deux coups sur la nuque, elle lui trancha la tête. Puis elle détacha le rideau des colonnes et roula par terre le corps décapité; et, sortant sans retard, elle donna la tête d’Holopherne à sa servante, en lui ordonnant de la mettre dans son sac. Elles partirent ensuite toutes deux, selon leur coutume, comme pour aller prier, et, après avoir traversé le camp et contourné la vallée, elles arrivèrent à la porte de la ville. Judith cria de loin aux gardiens des murailles: "Ouvrez la porte, car Dieu est avec nous, et il a signalé sa puissance en faveur d’Israël."»
Cependant, c’est le Nouveau Testament qui a probablement fourni l’image la plus saisissante de décapitation dans l’imaginaire religieux. Saint Jean-le-Baptiste, connu pour baptiser ses disciples dans les eaux du lac Jourdain avant même l’arrivée de Jésus, se fait lui-même tremper le visage par celui qu’il considérait comme le Messie. Il demande alors à ses partisans de suivre Jésus tandis que lui continue de vivre une existence de franc-tireur. Celle-ci l’amène à dire ses quatre vérités à Hérode, le blâmant pour avoir épousé Hérodias, la femme de son frère. Hérode le jette en prison. C’est ici qu’intervient une brillante chorégraphe que la tradition retiendra sous le nom de Salomé, comme le raconte St Marc:
Découlant de cette source, la décapitation adopte une couleur mystique dans les cultures chrétiennes, dans les réalisations artistiques comme dans les croyances populaires. Les peintres sont très nombreux à avoir fixé le triste et trouble épisode, du Caravage à Gustave Moreau. En littérature, Flaubert aussi s’est appesanti autant sur les courbes de Salomé que sur le châtiment qui s’est abattu sur les épaules, et surtout le cou, de Saint Jean-le-Baptiste.«La fille d'Hérodias entra dans la salle; elle dansa, et plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille: Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. Il ajouta avec serment: Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. Étant sortie, elle dit à sa mère: Que demanderais-je? Et sa mère répondit: La tête de Jean Baptiste. Elle s'empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande: Je veux que tu me donnes à l'instant, sur un plat, la tête de Jean Baptiste. Le roi fut attristé; mais, à cause de ses serments et des convives, il ne voulut pas lui faire un refus. Il envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d'apporter la tête de Jean Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Les disciples de Jean, ayant appris cela, vinrent prendre son corps, et le mirent dans un sépulcre.»
Décapiter pour nier l’humanité de son adversaire
On tue la bête en l’égorgeant puis en détachant la tête du reste du corps, parfois après lui avoir lié les pattes. Dans les abattoirs modernes, c’est encore à la tête de l’animal que l’on s’attaque, en l'étourdissant au moyen du pistolet d’abattage. En ce sens, décoller un individu peut revenir à l’expédier tout droit non seulement hors du monde des vivants, mais avant ça, dans celui des bêtes.
Cette vision d’une humanité résidant tout entière ou presque dans la tête, qui surmonte le corps et s’affirme comme le siège de la raison, est au centre de certaines philosophies. La pensée d’Emmanuel Lévinas a vu dans le concept de «Visage » l’irruption indéniable de l’obligation éthique au sein du Moi. L’individu est bousculé dans son cynisme, sa relation instrumentale au monde, voire son solipsisme (l'idée selon laquelle l’individu fait de son existence la seule réalité tangible) par la vision d’un Visage dont l’expression est à la fois offerte, car le visage est une partie de la chair qu’on laisse à nu et qu’on peut aisément photographier ou filmer, et dissimulée car ambivalente.
Le visage d’autrui interroge l’homme et le force à considérer qu’il ne peut pas agir avec égoïsme tout en prétendant rester quelqu’un de moral. Dans le respect du visage de l’autre, ou négativement dans sa destruction, le sujet apprend sa responsabilité face à ses semblables.
Cette pensée qui exalte le visage est née en partie de la réflexion menée autour des grandes barbaries du XXe siècle. Bien sûr, elle est loin de suffire à empêcher les folies du nôtre.«Le visage s’impose à moi sans que je puisse cesser d’être responsable de sa misère. La conscience perd sa première place», écrivait Lévinas.
Robin Verner (79 articles)
Journaliste
en complément ,cet article de ce journaliste peut peut-être nous éclairer aussi...
brigitte57- Avec le Pape François
- Messages : 952
Age : 66
Inscription : 20/02/2017
Re: Tete de Jean le Baptiste
merci c'est vraiment bien rédiger, sa me rappel a lire le 1er testament
Yeshoua- Avec Saint Joseph
- Messages : 1295
Inscription : 14/03/2017
Sujets similaires
» Jean Baptiste
» Présentaion de Jean-Baptiste
» Le 24 Juin - ST JEAN LE BAPTISTE
» Plus grand que Jean-baptiste!!!
» Le témoignage de Jean le baptiste
» Présentaion de Jean-Baptiste
» Le 24 Juin - ST JEAN LE BAPTISTE
» Plus grand que Jean-baptiste!!!
» Le témoignage de Jean le baptiste
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum