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Message par MYMYSTIC Dim 29 Avr 2012 - 16:44

Gilles c'est dommage on ne voit pas le texte à droite.
Enfin je le connais déjà, mais pour les autres, c'est dommage ils ne peuvent pas lire.
Merci pour ce rappel de M. Valtorta !
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Message par Gilles Dim 29 Avr 2012 - 17:16

Bon dimanche "MYRIAMetCHRISTELLE" ! sunny

Pour votre plus grand plaisir et bien sûr aussi pour celui des autres membres, j'ai édité le texte de Maria Voltarta à la page 3.

Je le dépose à nouveau ici... Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 Tete_sym


Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 IconeMV

Les hommes d’aujourd’hui ne croient plus à l’existence de l’enfer. Ils se sont échafaudé un au-delà à leur convenance et tel qu’il soit moins terrorisant pour leur conscience, qui mérite bien des châtiments. Disciples plus ou moins fidèles de l’Esprit du Mal, ils savent bien que leur conscience reculerait devant certains méfaits, s’ils croyaient réellement à l’enfer comme la foi l’enseigne. Ils savent que leur conscience, une fois leur méfait commis, ferait retour sur elle-même et trouverait le repentir dans le remords ou dans la peur et, grâce au repentir, la voie pour revenir à moi.
Leur malice, instruite pas Satan dont ils sont les serviteurs ou les esclaves (suivant leur adhésion aux volontés et aux suggestions du Malin) ne veut pas de tels reculs et de tels retours sur soi. Par conséquent, l’homme abandonne la foi à l’enfer tel qu’il est réellement et s’en fabrique un autre — si du moins il s’en fabrique un —, qui n’est en fait qu’une pause pour prendre son élan vers d’autres élévations futures.



Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 Balise Il va si loin dans cette opinion qu’il croit de façon sacrilège que le plus grand de tous les pécheurs de l’humanité, le fils bien-aimé de Satan, celui qui était voleur comme le dit l’Évangile, concupiscent et avide de gloire humaine comme je le dis moi, Judas Iscariote, a pu être sauvé et parvenir jusqu'à moi en passant par des phases successives, alors que, poussé par la triple concupiscence, il est devenu marchand du Fils de Dieu et que, moyennant trente pièces et un baiser comme signe — une valeur monétaire dérisoire et une valeur affective infinie —, il m’a livré aux mains des bourreaux.

Non. S’il fut le sacrilège par excellence, moi je ne le suis pas. S’il fut l’injuste par excellence, moi je ne le suis pas. S’il fut celui qui a répandu dédaigneusement mon Sang, moi je ne le suis pas. Pardonner à Judas serait un sacrilège envers ma divinité qu’il a trahie, ce serait une injustice envers tous les autres hommes, toujours moins coupables que lui et qui sont pourtant punis pour leurs péchés, ce serait mépriser mon sang, enfin ce serait ne pas tenir compte de mes lois.



Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 Balise 62> J’ai dit, moi qui suis le Dieu un et trine, que celui qui est destiné à l’enfer l’endure pour l’éternité car aucune nouvelle résurrection ne provient de cette mort-là. J’ai dit que ce feu est éternel et que tous les artisans de scandales et d’iniquités s’y retrouveront. Ne croyez pas non plus que ce sera au moment de la fin du monde. Non, car au contraire, la terrible révision de vie sera suivie de cette demeure, plus impitoyable, de larmes et de tourments : en effet, ce qui est encore permis à ses hôtes comme divertissement infernal — le pouvoir de nuire aux vivants et la vue de nouveaux damnés être précipités dans l’abîme — n’existera plus. La porte du royaume infâme de Satan sera fermée, boulonnée par mes anges pour toujours, pour toujours, pour toujours, un toujours dont le nombre d’années est sans nombre. En comparaison, si les grains de sable de tous les océans de la terre devenaient des années, ils formeraient moins d’une journée de mon éternité impossible à mesurer, faite de lumière et de gloire en haut pour les bienheureux, mais de ténèbres et d’horreur pour les maudits dans les profondeurs.

www.maria-valtorta.org






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Message par flou Dim 29 Avr 2012 - 17:21

Bonjour à tous,
Merci Gilles pour ce passage de maria, c'est un si grand cadeau de la part du Père cheers
j'en ai écouté quelques morceaux et je suis émerveillée par la beauté et la réalité de ses récits Smile

Malheureusement en se qui concerne le sujet, j'ai bien peur que la raison de cette apostasie est que le diable est entré dans l'église avec la franc maçonnerie... tous les moyens sont bon pour lui de perdre des âmes, Le plus fort est peut être de faire croire de sa "non existence", lui et celle de l'enfer.
paix à vous
continuons de croire, de prier, de rependre la bonne parole avec l'aide de l'esprit saint.lire les évangiles, ou la vrai parole y est inscrite!ouf...
Mais ça ici nous le savons tous, désolé de me repeter tjs sur ce point Wink
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Message par BONTEDIVINE Dim 29 Avr 2012 - 19:35

Le seul enfer que je connaisse est bien celui que nous vivons ici bas, en Haut tout n'est que Félicité et Joie...

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Message par Gilles Dim 29 Avr 2012 - 19:53

BONTEDIVINE a écrit: Le seul enfer que je connaisse est bien celui que nous vivons ici bas, en Haut tout n'est que Félicité et Joie...

Bonjour ou bonsoir "BONTEDIVINE" ! salut

Serait-ce à dire que vous ne croyez pas à l'existence du diable et de l'enfer pour les damnés ? Shocked

Fraternellement...

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Message par BONTEDIVINE Dim 29 Avr 2012 - 20:43

Bonsoir Gilles

A dire vrai j'ai davanatage l'expérience du Ciel dans mes oraisons les plus hautes et à force de combattre les forces opposées et avec le temps, cette Lumière s'est installée en moi. Je souhaite donc à toute et à tous de voir la vie et le monde des hommes sous sa Beauté. Il faut orienter sa pensée toujours vers ce qui est beau. Ainsi les guerres existent, je ne les nient pas, je compatis à la souffrance, j'agis si je peux, mais ma pensée est orientée positivement vers la paix. A force d'orienter sa pensée vers des choses belles et positives, dans l'esprit du Christ, la vie prend une autre dimension et le mal est perçu sous un autre jour. Le coeur s'inonde d'Amour et de joie. L'enfer n'a alors qu'une valeur relative et je pense davantage à tendre la main à celui ou celle, frère et soeur en humanité, qui se perd, qui tombe.
Voir l'Amour en toute chose, cela ne peut être ni une théorie ni un rêve mais bien une réalité "Vous ferez de bien plus grandes choses que Moi" a dit le Christ
Bonne soirée Gilles
Daniel France

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Message par Gilles Dim 29 Avr 2012 - 20:49

Merci pour vos sages paroles cher Daniel. thumright

Maintenant, je comprends mieux votre point-de-vue et je l'apprécie grandement, croyez-moi. Smile

Effectivement, comme chrétiens nous avons le devoir mais aussi le pouvoir de répandre les belles choses autour de nous. cheers

Je vous souhaite une très bonne soirée en France... Ici à Québec, c'est encore l'après-midi et il n'est que 14 heures 49.

Fraternellement et amicalement...

Gilles de Québec. Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 1664951400
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Message par BONTEDIVINE Dim 29 Avr 2012 - 20:55

Merci Gilles ! Cela a été un grand plaisir de partager avec vous, une communion profonde

Fraternellement et amicalement

Daniel

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Message par Gilles Dim 29 Avr 2012 - 20:58

Merci Daniel ! Very Happy

Il en est de même pour moi... Au plaisir d'échanger à nouveau avec vous. Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 Thumbup_

Bonne soirée et que Dieu vous garde dans toutes vos voies ! sunny

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Message par Gilles Ven 1 Juin 2012 - 21:38

Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 Main-jc-enfer

Témoignage d'une âme damnée
Une lettre qu’une âme (qui est allée en Enfer par sa propre volonté) a laissé à sa meilleure amie
Autre chapitre : l'Enfer







Dans les papiers d'une jeune fille morte au couvent, on a retrouvé ce manuscrit. Examiné et ayant reçu l'imprimatur, il est conforme à la saine Théologie, à l'Évangile.

J'avais une amie. Nous étions en contact à (...), où nous travaillions l'une à côté de l'autre dans une maison de commerce.
Plus tard, Annette se maria et je ne la vis plus.

En automne 1937 je passais mes vacances au bord du lac de Garde. Ma mère m'écrivit vers la fin de la deuxième semaine de septembre: "Pense un peu, Annette N. est morte! Elle s'est tuée dans un accident d'automobile. On l'a enterrée hier au Waldfriedhof" (cimetière du bois).

Cette nouvelle me fit très peur. Je savais qu'Annette n'avait jamais été très chrétienne.
Était-elle prête à paraître devant Dieu, qui la rappelait à l'improviste?

Le matin suivant, j'assistai à la Messe pour elle dans la chapelle des sœurs chez qui je demeurais, priant avec ferveur pour la paix de son âme, et je communiai aussi à son intention.

Mais toute la journée j'éprouvai un certain malaise, qui augmenta encore dans la soirée.

Je dormis d'un sommeil agité. A la fin je fus réveillée comme si on frappait violemment à la porte. J'allumai. L'horloge sur la table de nuit marquait minuit dix. Je ne vis personne. On n'entendait aucun bruit dans la maison. Seules les vagues du lac de Garde se brisaient monotones contre les murs de la rive du jardin. On n'entendait pas un souffle.

Je réfléchis un moment pour savoir si je devais me lever. "Ce ne sont que des sornettes, me dis-je résolument, ton imagination est troublée par cette mort". Je me retournai de l'autre côté du lit, récitai quelques Pater pour les âmes du
Purgatoire et me rendormis... Alors je fis un rêve.

Dans ce rêve, je m'étais levée vers six heures du matin pour descendre à la chapelle.
En ouvrant la porte de ma chambre, je butai sur un paquet de feuilles éparses. Je les ramassai aussitôt, reconnus l'écriture d'Annette et poussai un cri.

Toute tremblante, je tenais les feuilles à la main. Je me sentais incapable de dire un Pater. J'étais prise à la gorge et j'étouffais. Je m'enfuis au grand air, arrangeai mes cheveux comme je pus, jetai la lettre dans mon sac et quittai la maison.

Je pris un sentier qui, partant de la grand-route (la fameuse "Gardesana"), monte parmi les oliviers, les jardins des villas et les broussailles de lauriers.

Le matin se levait, lumineux. D'habitude, tous les cent pas, je m'extasiais devant la vue magnifique qu'on a sur le lac et sur l'île de Garde, belle comme dans une fable.
Le bleu profond de l'eau me ranimait. Je contemplais émerveillée la couleur grise du mont Baldo, qui de l'autre côté s'élève lentement de 64 mètres à plus de 2200 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Cette fois, au contraire, je n'accordais plus un regard à tout cela. Au bout d'un quart d'heure, je me laissai tomber machinalement sur un banc appuyé entre deux cyprès, là même où la veille j'avais lu avec tant de plaisir la "Jungfer Therese" de Federer.

Je pris la lettre.

Je rapporte ici cet écrit de l'autre monde, mot pour mot, tel que je l'ai lu.

Clara, ne prie pas pour moi! Je suis damnée.
Si je te le fais savoir et t'en parle assez longuement, ne crois pas que ce soit par amitié. Ici nous n'aimons personne.

Je le fais contre mon gré, en tant que "partie de cette puissance qui veut toujours le Mal et fait le Bien".
En vérité, je voudrais te voir toi aussi aboutir à cet état, où j'ai désormais jeté l'ancre pour toujours.

Ne te fâche pas de cette intention. Ici nous pensons tous de la même manière. Notre volonté est pétrifiée dans le mal - ce que vous appelez précisément "le mal".
Même lorsque nous faisons quelque chose de "bien", comme moi en ce moment en t'ouvrant les yeux sur l'enfer, ce n'est pas avec une bonne intention.

Te souviens-tu encore qu'il y a quatre ans nous nous sommes connues à (...) ? Tu avais alors 23 ans et cela faisait déjà six mois que tu étais là-bas lorsque j'y arrivai.
Tu m'as tirée de quelques embarras; comme à une débutante tu me donnas de "bons" conseils. Mais que veut dire "bons"?
J'admirais alors ton "amour du prochain". Ridicule! Ton aide était vanité pure, ce que d'ailleurs je soupçonnais déjà. Ici nous ne reconnaissons rien de bon. Chez personne.

La période de ma jeunesse, tu la connais. Je complète ici certaines lacunes. Je n'ai pas été "désirée", et n'aurais même pas dû exister: je fus "un accident". Mes deux sœurs avaient 14 et 15 ans lorsque je vis le jour.

Si seulement je n'avais jamais existé! Si je pouvais maintenant m'anéantir, échapper à ces tourments! Aucune volupté ne pourrait égaler celle d'abandonner mon existence, comme une robe cendrée qui se perd dans le néant.

Mais il faut que j'existe. Je dois exister comme je me suis faite moi-même: avec une existence gâchée.
Lorsque papa et maman, encore jeunes, ont émigré de la campagne à la ville,

l'un et l'autre avaient perdu le contact avec l'Église.


C'était mieux comme cela. Ils fréquentèrent des gens étrangers à l'Église. Ils s'étaient connus à une soirée dansante et six mois après "durent" se marier.
Lors de la cérémonie nuptiale ils reçurent tellement d'eau bénite que Maman s'est mise à assister à la Messe deux fois par an. Mais elle ne m'a jamais appris à prier vraiment. Elle se noyait dans les soucis de la vie quotidienne, quoique nous ne fussions pas dans la gêne.

Les mots prier, messe, eau bénite, église, je les écris avec une répugnance intérieure sans égale.
J'ai horreur de tout cela, comme j'ai horreur de ceux qui fréquentent l'Église et en général de tous les hommes et de tous les êtres. Tout nous tourmente. Chaque connaissance reçue à l'article de la mort, chaque souvenir de choses vécues ou connues est pour nous un feu dévorant.

Et tous nos souvenirs manifestent la grâce que nous avons méprisée. Quel tourment! Nous ne mangeons pas, ne dormons pas, ne marchons pas avec les pieds.
Spirituellement enchaînés, nous regardons hébétés "avec des hurlements et des grincements de dents" la vie que nous avons gâchée: haïssants et torturés!

Tu entends ? Nous, ici, nous buvons la haine comme de l'eau. Même entre nous.
Surtout, surtout, nous haïssons Dieu. Je dois t'éclairer là-dessus.

Les bienheureux au ciel ne peuvent que l'aimer, parce qu'ils le voient sans voile, dans son éblouissante beauté.
Cela les béatifie à un point qu'il est impossible de décrire. Nous, nous le savons et cette connaissance nous rend fous.

Les hommes sur la terre, qui connaissent Dieu à la lumière de la nature et de la Révélation, peuvent l'aimer, mais ils n'y sont pas contraints.
Le croyant (j'écris cela en grinçant des dents) qui médite et contemple le Christ en croix, les bras étendus, finira par l'aimer.
Mais celui à qui Dieu se présente seulement dans l'ouragan, comme le juste vengeur qui fut un jour rejeté par lui (et c'est notre cas), celui-là ne peut que le haïr. Avec toute la violence de sa volonté mauvaise. Éternellement. En vertu de sa libre décision d'être séparé de Dieu: décision dans laquelle, en mourant, nous avons rendu l'âme et que même maintenant nous ne renions pas; et n'aurons jamais l'intention de renier.

Comprends-tu maintenant pourquoi l'enfer dure éternellement? Parce que notre obstination ne nous quittera jamais.

Contre mon gré, j'ajoute que Dieu est miséricordieux même envers nous. Je dis bien "contre mon gré". Car, même si j'écris volontairement cette lettre, il ne m'est pas pour autant permis de mentir, comme je le voudrais tant. Je mets sur le papier beaucoup de choses contre ma volonté. Même la fureur des injures que je voudrais vomir, je dois l'étouffer.

Dieu fut miséricordieux en ne nous laissant pas aller sur la terre jusqu'au bout de notre volonté mauvaise, comme nous étions prêts à le faire. Cela aurait augmenté nos fautes et nos peines. II nous fit mourir avant l'heure, comme moi, ou fit intervenir d'autres circonstances adoucissantes.

Maintenant, il se montre miséricordieux en ne nous obligeant pas à nous rapprocher de Lui plus que nous ne le sommes dans ce lieu infernal et lointain; cela diminue nos tourments.
Chaque pas qui me rapprocherait de Dieu me causerait une souffrance plus grande que s'il me rapprochait d'un brasier.

Tu as eu peur un jour, lorsque pendant une promenade je te racontai les paroles de mon père un peu avant ma première Communion: "Ma petite Annette, tâche de te faire offrir une belle robe, le reste est du bluff et de l'imposture." Devant ta peur, j'ai failli avoir honte. Maintenant j'en ris.

La seule chose intelligente dans cette imposture, c'était de ne pas admettre les enfants à la communion avant l'âge de douze ans. A ce moment-là, j'avais eu le temps de prendre goût au poison des divertissements du monde, je mettais sans trop de scrupules les choses religieuses dans un placard et n'attachais pas grande importance à la première Communion.

Que beaucoup d'enfants aujourd'hui fassent leur première communion à sept ans nous met en fureur.

Nous faisons tout pour faire croire aux gens que les enfants n'ont pas une connaissance suffisante. Notre but est qu'ils commettent d'abord quelques péchés mortels.
Alors la pastille blanche ne fait plus en eux les grands dégâts qu'elle accomplit lorsque leurs cœurs vivent encore dans la foi, l'espérance et la charité (Pouah! ces trucs!) reçues au baptême.

Te souviens-tu que j'avais déjà soutenu sur terre la même idée?

J'ai fait mention de mon père. Il se disputait souvent avec maman. Je n'y fis allusion que rarement devant toi; j'en avais honte. Chose ridicule que la honte du mal! Pour nous ici tout se vaut.

Mes parents ne dormaient même plus ensemble; je couchais avec Maman, Papa dans la chambre à côté, où il pouvait rentrer librement à toute heure. Il buvait beaucoup, gaspillait le patrimoine. Mes sœurs travaillaient comme employées et disaient avoir besoin de l'argent qu'elles gagnaient. Maman commença à travailler pour gagner sa vie aussi.

Pendant sa dernière année, Papa battait souvent Maman quand elle ne voulait rien lui donner. Il fut au contraire toujours affectueux avec moi.
Un jour (je te l'ai raconté, tu as été choquée par mon caprice... de quoi n'as-tu pas été choquée à mon sujet?), il dut rapporter au marchand deux fois de suite des chaussures dont la forme et les talons n'étaient pas assez modernes à mon goût.

La nuit où mon père fut frappé d'apoplexie, il se produisit quelque chose que je n'ai jamais réussi à te conter par crainte de ta réaction. Maintenant tu dois savoir.

C'est important, parce que pour la première fois je fus assaillie par l'esprit qui me tourmente actuellement.

J'étais dans la chambre de ma mitre, qui dormait d'un profond sommeil. Tout à coup je m'entendis appeler par mon nom. Une voix inconnue me dit: "Qu'arrivera-t-il si ton père meurt?"
Je ne l'aimais plus depuis qu'il brutalisait ma mère; d'ailleurs, je n'aimais déjà plus personne, j'étais seulement attachée à certaines gens qui me témoignaient de la bienveillance.
L'amour gratuit, qui n'attend pas de récompense sur la terre, n'existe que chez les âmes en état de grâce. Et je n'y étais pas.

Je répondis à cette question imprévue, sans chercher d'où cela venait: "II ne va pas mourir!" Après un bref silence, de nouveau la même question se fit clairement entendre. "Mais il ne va pas mourir!" sortit encore de ma bouche, brusquement.
Pour la troisième fois il me fut demandé: "Qu'arrivera-t-il si ton père meurt?" Je revis Papa rentrant souvent à la maison plutôt ivre, faisant du tapage, maltraitant Maman, et nous mettant dans une position humiliante devant les autres. Du coup je m'écriai en colère: "C'est bien fait pour lui!"
Alors tout se tut.
Le matin suivant, quand maman voulut faire le ménage, elle trouva la porte fermée à clef. Vers midi on l'enfonça. Mon père, à moitié nu, gisait sur le lit, mort. En allant chercher de la bière à la cave, il avait dû avoir un malaise. Il était malade depuis longtemps.
(Ainsi Dieu aurait suspendu à la prière de sa fille, envers qui cet homme, d'une certaine manière, avait tout de même été bon, une dernière chance de se convertir?)

Mme K. et toi m'avez poussée à entrer dans l'Association des Jeunes. Les jeux m'amusaient. Comme tu le sais, j'ai tout de suite eu un rôle d'animatrice, cela me convenait. Les promenades aussi me plaisaient. Je me laissai même entraîner quelquefois à me confesser et à communier.
A vrai dire, je ne trouvais rien à confesser. Mes pensées et mes paroles n'avaient pas d'importance à mes yeux. Quant aux péchés plus graves, je n'étais pas encore assez corrompue pour les commettre.

Un jour, tu me lanças cet avertissement: "Annette, si tu ne pries plus, tu vas à ta perte!" Effectivement je ne priais guère, et seulement avec répugnance. Aujourd'hui je sais que malheureusement tu avais raison.

Tous ceux qui brûlent en enfer n'ont pas prié, ou pas assez. La prière est le premier pas vers Dieu, le pas décisif. Spécialement la prière à la Mère du Christ, dont nous, nous ne prononçons jamais le nom.
La dévotion envers Elle arrache au démon d'innombrables âmes, que le péché lui aurait livrées infailliblement.

Je continue ce récit en écumant de colère, et sous la contrainte. Prier est la chose la plus facile que l'homme puisse faire sur la terre. Et c'est justement à cette chose très facile que Dieu a lié le salut de chacun.
A celui qui prie avec persévérance, Il donne petit à petit tant de lumière, le fortifie d'une telle manière, qu'à la fin même le pécheur le plus embourbé peut se relever définitivement. Même s'il est enfoncé dans la vase jusqu'au cou.

Dans les dernières années de ma vie je n'ai plus prié comme j'aurais dû, et ainsi je me suis privée des grâces sans lesquelles personne ne peut être sauvé.

Ici nous ne recevons plus aucune grâce. Et même si Dieu nous en offrait, nous les refuserions avec cynisme.
Toutes les fluctuations de l'existence terrestre ont pris fin dans cette autre vie. Chez vous sur terre, l'homme peut passer de l'état de péché à l'état de grâce, puis retomber dans le péché. Souvent par faiblesse, parfois par malice.

Avec la mort toutes ces montées et descentes prennent fin, parce qu'elles ont leur racine dans l'imperfection de la liberté humaine. Désormais nous avons atteint le terme.

Au fur et à mesure que les années passent, les changements deviennent plus rares. Il est vrai que jusqu'à la mort on peut toujours se tourner vers Dieu ou lui tourner le dos.
Cependant, comme entraîné par le courant, l'homme, à l'heure du trépas, avec le peu de volonté qui lui reste, se comporte selon le pli adopté pendant sa vie. L'attitude bonne ou mauvaise devient une seconde nature qui l'entraîne avec elle.
C'est ce qui arriva aussi pour moi. Depuis des années je vivais loin de Dieu. A cause de cela, au moment du dernier appel de la Grâce, je me décidai contre Lui.

Ce ne sont pas des péchés fréquents qui me furent fatals, mais d'avoir repoussé la grâce de la conversion.
Tu m'as plusieurs fois exhortée à écouter des sermons et à lire des livres de piété. "Je n'ai pas le temps" était ma réponse habituelle. Il n'en fallait pas plus pour alimenter mon doute profond!

Je dois d'ailleurs constater ceci: les choses en étant à ce point peu avant ma sortie de l'Association des Jeunes, il m'aurait été extrêmement difficile de changer de voie. Je me sentais incertaine et malheureuse, mais un mur se dressait devant ma conversion.

Tu ne sembles pas t'en être doutée. Tu voyais cela d'une manière si simple le jour où tu m'as dit: "Mais fais donc une bonne confession, Annette, et tout s'arrangera!" Je sentais que c'était vrai, qu'une bonne confession m'aurait libérée; mais le monde, le démon et la chair me tenaient déjà trop solidement dans leurs griffes.

Je n'ai jamais cru à l'influence du démon. Aujourd'hui je témoigne de sa puissante influence sur les personnes qui se trouvent dans la condition où je me trouvais.
Seules beaucoup de prières, celles des autres et les miennes, avec des sacrifices et des souffrances, auraient pu m'arracher à lui. Et seulement petit à petit.

S'il y a peu de possédés visibles, les possédés invisibles sont légion. Le démon ne peut pas ôter la liberté à ceux qui se mettent sons son influence, mais en châtiment de leur apostasie quasi systématique, Dieu permet que le "Malin" pénètre en eux.

Je hais aussi le démon. Pourtant il me plaît, parce qu'il cherche à vous faire tomber: lui et ses satellites,
les esprits tombés avec lui aux origines. Ils se comptent par millions. Ils errent par toute la terre, aussi denses qu'un essaim de moucherons, et vous ne vous en rendez même pas compte.

Ce n'est pas à nous les réprouvés de vous tenter; c'est le rôle des esprits déchus. En fait cela augmente encore plus leur tourment, chaque fois qu'ils entraînent en enfer une âme humaine. Qu'est-ce que la haine ne fait pas faire!

Bien que j'aie marché dans des sentiers éloignés de Dieu, Il me poursuivait. Je préparais la voie à la grâce par des actes de charité naturelle, que je faisais assez souvent par l'inclination de mon tempérament.

Parfois Dieu m'attirait dans une église. Alors je sentais comme une nostalgie. Lorsque je soignais Maman malgré la fatigue du bureau pendant la journée, et d'une certaine manière me sacrifiais vraiment, ces appels de Dieu agissaient puissamment.

Une fois, à l'église de l'hôpital où tu m'avais amenée pendant la pause de midi, il m'arriva quelque chose qui me mit à un millimètre de la conversion: je pleurai!

Mais les plaisirs et les soucis du monde passèrent comme un torrent sur la grâce, et le bon grain fut étouffé par les ronces et les épines. En déclarant que la religion est une question de sentiment, comme on disait au bureau, je jetai au panier avec les autres cet appel suprême de la grâce.

Une fois tu me grondas, parce qu'au lieu de faire une vraie génuflexion j'esquissai une révérence désinvolte, pliant à peine les genoux. Tu y vis une négligence paresseuse.
Tu n'eus même pas l'air de soupçonner que je ne croyais déjà plus à la présence réelle. Maintenant j'y crois, mais d'une foi purement naturelle, comme on croit à l'orage quand on en voit les effets.

Entre-temps, je m'étais fabriqué une religion à ma sauce. Je croyais à la
réincarnation, comme tout le monde au bureau, l'âme en renaissant dans un autre individu après la mort, indéfiniment.

La question de l'au-delà recevait une réponse inoffensive et cessait d'être angoissante.
Pourquoi ne m'as-tu jamais rappelé la parabole du mauvais riche et du pauvre mendiant Lazare, où le narrateur, le Christ, envoie immédiatement après la mort, l'un en enfer, l'autre au paradis?... D'ailleurs qu'aurais-tu obtenu? Rien de plus qu'avec tes autres discours de bigote!

Petit à petit je me fabriquai une idole, suffisamment élevée pour s'appeler Dieu; suffisamment lointaine pour que je n'aie pas à entretenir de relations avec Lui; assez vague pour que, au besoin, sans cesser de me dire catholique, elle devienne semblable au Dieu du panthéisme, ou à un Dieu inaccessible et coupé du monde.

Ce Dieu n'avait ni paradis à offrir ni enfer à infliger. Je le laissais en paix et II me laissait en paix: tel était mon culte envers lui. "Nous croyons volontiers ce qui nous plaît". Au cours des ans, je restai assez sûre de ma religion. De cette façon, c'était vivable.
Une seule chose aurait pu me briser la nuque: une longue et profonde souffrance. Et cette souffrance ne vint pas. Comprends-tu maintenant ce que signifie: "Dieu châtie ceux qu'Il aime?"

Un dimanche de juillet, l'association des jeunes organisa une promenade à (...). La promenade m'aurait bien plu, mais tous ces discours insipides, vos manières de bigotes! Une autre " icône ", bien différente de la Vierge de (...), se dressait depuis peu sur l'autel de mon cœur: le séduisant Max N. du magasin d'à côté.

Peu de temps auparavant nous avions plaisanté ensemble. Ce dimanche-là, justement, il m'avait invitée à une promenade. Sa maîtresse en titre était malade à l'hôpital. Il avait compris que j'avais jeté les yeux sur lui. Quant à l'épouser, je n'y pensais pas encore. Il était de condition aisée, mais se comportait trop galamment avec toutes les filles.
Jusqu'alors, je voulais un homme pour moi toute seule. Non seulement épouse, mais seule épouse. J'ai toujours eu, en effet, un certain code naturel de conduite.

(C'est vrai! Annette, avec toute son indifférence religieuse, avait quelque chose de noble dans sa conduite. La pensée que même des personnes "bien élevées" puissent aller en enfer m'épouvantait, alors qu'elle sont assez "mal élevées" pour échapper à Dieu).

Lors de cette promenade Max se prodigua en gentillesses. Eh oui! Nous ne tenions pas des discours de curé, comme vous autres.
Le jour suivant au bureau, tu me reprochas de n'être pas venue avec vous à (...). Je te racontai notre promenade. Ta première question fut: "As-tu été à la messe? - Tu es bête! Comment aurais-je pu, le départ étant à six heures?"

Tu te souviens encore comment j'ajoutai, excédée: "Le bon Dieu n'est pas aussi mesquin que vos curés!" Aujourd'hui je dois le confesser: Dieu, bien qu'il soit infiniment "bon" pèse les choses avec plus de précision que tous les prêtres.

Après cette première sortie avec Max, je vins encore une fois à l'association, pour Noël. Quelque chose me poussait à revenir. Mais intérieurement, j'étais déjà loin. Cinéma, danses, sorties, alternaient sans trêve. Max et moi, nous nous disputions quelquefois, mais j'ai toujours su le rattraper et le rattacher à moi.

Ma rivale fut très désagréable: sortie de l'hôpital, elle se comporta comme une furie. En fait ce fut une chance pour moi: ma noble sérénité fit grande impression sur Max, qui finit par me donner la préférence. J'avais su la lui rendre odieuse en restant calme: extérieurement objective, intérieurement pleine de poison. De tels sentiments et un tel comportement préparent excellemment pour l'enfer. Ils sont diaboliques au sens strict du mot.

Pourquoi je te raconte cela? Pour expliquer comment je me détachai définitivement de Dieu.
Non pas, d'ailleurs, que Max et moi ayons souvent poussé l'intimité jusqu'à ses limites extrêmes.
Je comprenais que je me serais rabaissée à ses yeux en me dormant à lui avant l'heure: c'est pourquoi je sus me retenir. Mais de soi, chaque fois que je le croyais utile, j'étais toujours prête à tout. Il fallait que je conquière Max. Pour cela rien ne serait trop cher.

De plus, petit à petit nous étions arrivés à nous aimer vraiment, ayant tous les deux plusieurs qualités précieuses entretenant une estime réciproque. J'étais habile, capable, de compagnie agréable. Ainsi je tenais Max solidement en main et je réussis, au moins pendant les derniers mois avant le mariage, à le garder pour moi seule.

En cela consista mon apostasie: élever une créature au rang d'idole. Cela ne peut se réaliser nulle part aussi parfaitement que dans l'amour d'une personne du sexe opposé, lorsque cet amour reste embourbé dans le temporel. C'est ce qui fait son charme, son stimulant et son poison. "L'adoration" que je vouais à moi-même dans la personne de Max devint pour moi religion vécue.

A cette époque, au bureau, je me déchaînais et déversais mon venin centre ceux qui fréquentent les églises et les prêtres, les indulgences, la récitation du rosaire et autres bêtises.

Tu as cherché plus ou moins habilement à défendre ces choses. Sans soupçonner apparemment qu'au fond il ne s'agissait pas de cela. Je cherchais plutôt un alibi contre ma conscience: j'avais encore besoin d'un tel alibi pour justifier mon apostasie.
Au fond j'étais en pleine révolte contre Dieu.

Tu ne le compris pas; tu me croyais encore catholique. D'ailleurs je revendiquais ce titre, je payais le denier du culte. Une certaine "contre-assurance", pensais-je, ne peut pas nuire.

Parfois, peut-être, tes réponses ont fait mouche. Mais elles n'avaient pas de prise, parce qu'il ne fallait pas qu'elles en aient. A cause de ces relations faussées, la souffrance de notre rupture fut légère lorsque nous nous séparâmes au moment de mon mariage.
Avant la cérémonie, je me confessai et communiai encore une fois. C'était obligatoire. Mon mari et moi pensions sur ce point de la même façon: pourquoi ne pas accomplir cette formalité comme les autres?
Vous appelez sacrilège une telle communion. Eh bien, après cette communion "indigne", ma conscience fut laissée plus tranquille. D'ailleurs ce fut la dernière.

Notre vie conjugale se passait en général en parfaite harmonie. Nous étions du même avis sur tout.
Même sur le refus du fardeau des enfants. Mon mari aurait bien voulu en avoir un, pas plus: je sus l'en dissuader.

Vêtements, meubles de luxe, thés, sorties, voyages en auto et distractions de ce genre comptaient plus que tout. Ce fut une année de plaisirs terrestres, entre mon mariage et ma mort subite.

Tous les dimanches nous sortions en voiture, ou visitions mes beaux-parents (maintenant j'avais honte de ma mère). Ils vivaient à la surface, comme nous. Intérieurement, bien s0r, je ne me sentis jamais heureuse, même si extérieurement je riais. Il y avait toujours en moi quelque chose d'indéfinissable qui me rongeait.
J'aurais voulu que tout soit fini après la mort (le plus tard possible bien entendu).

Mais il est vrai, comme je l'avais entendu dans un sermon étant petite, que Dieu récompense chaque bonne œuvre que l'on accomplit. Lorsqu'il ne pourra pas la récompenser clans l'autre vie, il le fait sur la terre: j'héritai à l'improviste de la tante Lotte. Par ailleurs, mon mari réussit dans son travail, et fut très bien payé. Je pus arranger ma nouvelle maison d'une manière charmante.

La religion n'envoyait plus que de loin une lumière pâle, faible et incertaine. Les cafés, les hôtels où nous allions pendant les voyages, ne portaient certainement pas à Dieu. Tous ceux qui fréquentent ces endroits vivaient comme nous, de l'extérieur vers l'intérieur, non de l'intérieur vers l'extérieur.

Si en vacances nous visitions des cathédrales, nous cherchions à jouir de leur beauté artistique. Le souffle religieux qu'elles nous inspiraient encore, spécialement les cathédrales romanes et gothiques, je savais le neutraliser en critiquant des détails secondaires: un frère convers maladroit ou sale, le "scandale" des moines qui voulaient passer pour pieux tout en vendant des liqueurs, l'éternel carillon pendant les offices, pour faire des sous...

De cette façon je sus toujours chasser la Grâce quand elle frappait. Je donnais libre cours à ma mauvaise humeur, en particulier devant les représentations médiévales de l'enfer, où le démon rôtit les âmes dans des braises rouges et incandescentes, tandis que ses compagnons aux longues queues lui amènent de nouvelles victimes.

Clara! L'enfer, on peut se tromper en le dessinant, mais on n'exagère jamais! Le feu de l'enfer, je l'ai toujours pris comme cible d'une manière privilégiée. Tu sais comment une fois, au cours d'une dispute à ce sujet, je tins une allumette sous ton nez et dis sarcastiquement: "Il a cette odeur?" Tu éteignis la flamme en vitesse.
Ici personne ne l'éteint.

Moi, je te dis: le feu dont parle la Bible ne signifie pas le "tourment de la conscience". Le feu, c'est du feu! Il faut prendre à la lettre ce que Lui-même a dit: "Loin de moi, maudits, dans le feu éternel!" A la lettre!

"Comment l'esprit peut-il être atteint par un feu matériel?" demanderas-tu. Comment ton âme peut-elle souffrir lorsque tu te brûles les doigts? L'âme ne brûle pas, et pourtant quelle douleur! D'une manière analogue, ici nous sommes spirituellement liés au feu, selon notre nature et nos facultés.

Notre âme est privée de ses ailes; nous ne pouvons penser ni ce que nous vouons, ni comme nous le voulons.
Ne lis pas ces lignes bêtement: cet état qui ne vous dit rien, à vous autres, brûle sans me consumer.
Mais notre plus grand tourment consiste à savoir avec certitude que nous ne verrons jamais Dieu.

Comment cela peut-il nous tourmenter tellement, alors que sur terre cela nous laissait indifférents? Tant que le couteau reste sur la table, il nous laisse indifférent: on voit bien qu'il est affilé, mais on ne le sent pas. Plonge ce couteau dans la chair et tu te mettras à hurler.

Maintenant nous sentons la perte de Dieu; avant nous la pensions seulement.
Toutes les âmes ne souffrent pas également. Plus on a péché avec une méchanceté systématique, plus lourdement pèse la perte de Dieu, et plus on est opprimé par la créature dont on a abusé.

Les catholiques souffrent plus que les autres, parce qu'ils ont reçu et foulé aux pieds plus de grâces et de lumières.

Celui qui a su davantage souffre davantage que celui qui savait moins. Celui qui pécha par malice souffre d'une manière plus aiguë que celui qui tomba par faiblesse.

Mais personne ne souffre plus que ce qu'il a mérité. Ah! si seulement ce n'était pas vrai, j'aurais un motif de haïr!
Tu me dis un jour que personne ne va en enfer sans le savoir: cela aurait été révélé à une sainte.
D'abord je m'en moquai, puis je m'abritai derrière: "J'aurai le temps de me reprendre", pensais-je secrètement.
Or cette parole est vraie.
A l'heure de ma mort, je ne connus pas l'enfer tel qu'il est: aucun mortel ne le connaît. Mais j'en ai eu pleine conscience: "Si tu meurs, tu vas dans l'autre monde droit comme une flèche contre Dieu.
Tu en supporteras les conséquences". Mais je ne fis pas demi-tour, entraînée comme je l'ai dit par la force de l'habitude. Poussée par la conformité à leur passé, les hommes en vieillissant s'enfoncent toujours plus dans la même direction.

Voici maintenant le récit de ma mort.
Il y a une semaine (selon votre temps, car pour la souffrance je pourrais dire que je brûle depuis dix ans), nous fîmes une sortie le dimanche - ma dernière sortie. Le jour était radieux, jamais je ne m'étais sentie aussi bien.

Je fus envahie par un sinistre sentiment de bonheur qui dura toute la journée.

Au retour, mon mari fut aveuglé à l'improviste par une voiture arrivant à toute vitesse. Il perdit le contrôle. "Jesses" (Jésus en allemand), ce cri sortit de ma bouche avec un frisson. Non pas une prière, mais un cri. Une douleur déchirante m'envahit (une bagatelle comparé à ma douleur actuelle). Puis je perdis conscience.

Comme c'est étrange! Ce matin-là était née en moi, d'une manière inexplicable, cette pensée: "Tu pourrais aller encore une fois à la messe."

Elle résonnait comme une imploration. Clair et résolu, mon "non" trancha net le fil de ces pensées: "II faut en finir une fois pour toutes avec ces choses. Je prends sur moi toutes les conséquences."

Maintenant je les subis. Ce qui arriva sur terre après ma mort, tu le sais. Le destin de mon mari, celui de ma mère, ce qui arriva à mon cadavre et le déroulement de mes obsèques me sont connus dans tous leurs détails au moyen des connaissances naturelles que nous avons ici.

Ce qui se passe sur la terre, nous ne le voyons que d'une manière nébuleuse: mais ce qui nous touche de près de quelque manière, nous le connaissons. Ainsi je vois même le lieu où tu séjournes.

Je sortis du noir brusquement à l'instant du trépas. Je me vis inondée par une lumière éblouissante, à l'endroit même où gisait mon cadavre. Cela se passe comme au théâtre lorsqu'on éteint la salle: le rideau s'ouvre sur une scène imprévisible, affreusement lumineuse - la scène de ma vie. Comme dans un miroir, je vis mon âme, je vis les grâces foulées aux pieds, depuis ma jeunesse jusqu'au dernier "non" à Dieu.
Je me sentis comme un assassin auquel on présenterait sa victime, exsangue: "Me repentir? Jamais! - Avoir honte? Jamais!"
Cependant je ne pouvais pas résister au regard de ce Dieu que j'avais rejeté.

Il ne me restait qu'une seule chose à faire: fuir.
Comme Caïn s'enfuit d'Abel, ainsi mon âme fut chassée au loin à la vue de cette horreur.

Ce fut le jugement particulier. Le Juge invisible dit: "Loin de moi!".
Alors mon âme, comme une ombre jaune de soufre, se précipita dans le lieu de l'éternel tourment.

Ainsi se terminait la lettre envoyée par Annette depuis l'enfer.

Lentement je récitai trois Ave Maria. Tout devint clair: tu dois t'accrocher fermement à Elle, à la bienheureuse Mère du Seigneur; tu dois honorer filialement Marie, si tu ne veux pas subir le sort d'une âme qui ne verra jamais Dieu.
Toute tremblante encore à cause de cette terrible nuit, je me levai, m'habillai rapidement et descendis en courant les escaliers pour aller à la chapelle de la maison.
Mon cœur battait très fort. Les quelques pensionnaires agenouillées près de moi me regardèrent; elles pouvaient penser que j'étais excitée d'avoir couru dans les escaliers.

Une vielle dame hongroise, simple, éprouvée par la souffrance, frêle comme un enfant, myope, mais expérimentée dans les choses spirituelles et fervente, me dit en souriant l'après-midi, dans le jardin:
"Mademoiselle, Jésus ne veut pas être servi à toute allure!"
Puis elle comprit que quelque chose m'avait agitée et m'agitait encore.
Pour me calmer, elle ajouta ces paroles de Thérèse d'Avila:


Que rien ne te trouble,
Que rien ne t'agite,
Tout passe, Dieu ne change pas,
La patience Arrive à tout
A qui possède Dieu Rien ne manque:
Dieu seul suffit.

Tandis qu'elle me soufflait ces vers, doucement et non sur un ton professoral, il me sembla qu'elle lisait dans mon âme.
"Dieu seul suffit!" Oui, Lui seul devait me suffire, ici-bas et dans l'éternité. Je veux le posséder un jour là-haut, quels que soient les sacrifices que cela puisse me coûter ici-bas.


JE NE VEUX PAS ALLER EN ENFER.

IMPRIMATUR
E Vicariatu Urbi, die 9-1V-1952
Aloysius Traglia
Archiep. us Caesarien. Vicesgerens
Ex parte Ordinis nihil obstat quominus imprimatur.
Romae, 2 nov. 1952

Source: vincent.detarle.perso.sfr.fr

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Message par Vinnouveau Ven 1 Juin 2012 - 23:09

Merci Gilles.
Je connaissais ce témoignage qui est vraiment impressionnant.
Prions pour les âmes qui se perdent, elles sont si nombreuses Blowing nose . Nous pouvons prier et offrir des petites choses (notre journée avec ses peines et ses joies) pour leur salut, leur conversion. Prie

Quand j'entends parfois des personnes sur un lieu de travail qui disent qu'elles aiment l' Adversaire, on voit bien que notre monde est sous son emprise ...


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Message par Nicolas77 Ven 1 Juin 2012 - 23:55

je connaissais cette lettre, j'en ai eu froid froid dans le dos, quelle soufrance aussi pour nous de savoir qu'il y a des âmes qui se coupe de Dieu, alors si cela nous fais souffrir nous ne pouvons donc PAS imaginer la souffrance du Seigneur.

en se 1er vendredi du mois soulageons du mieux que nous pouvons se Sacré Coeur.

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Message par Gilles Mar 12 Juin 2012 - 16:50

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Message par Gilles Mer 13 Juin 2012 - 14:30

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Message par Gilles Mar 11 Sep 2012 - 13:58


Benoît XVI : de la réalité des anges déchus

Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 300708_satan
Rome, le 30 juillet 2008 - (E.S.M.) - L'athéisme pratique comporte non seulement la mort de Dieu mais la mort de l'homme. Le pape Benoît XVI l'exprime souvent [...], l'homme séparé de Dieu ne parvient plus à trouver son identité ni sa raison d'être.

Le "prince de ce monde" - Pour agrandir l'image: Cliquez
Benoît XVI : de la réalité des anges déchus
C'est le titre que nous pouvons lire aujourd'hui dans "La Stampa", un quotidien italien, qui reprend un entretien de Monseigneur Andrea Gemma, unique évêque catholique qui pratique habituellement le ministère de l'exorcisme où il livre quelques réflexions personnelles et affirme : "Le Diable existe et je l'ai rencontré" et il ajoute : "Depuis qu'il est élu, le pape Benoît XVI parle souvent de l'existence réelle de l'enfer et de l'action néfaste du démon dans le monde."

En préambule, pour que vous ne pensiez pas que le texte qui suit ne concerne que le XVIème siècle, nous pensons qu'il est essentiel de dire que l'enseignement de l'Église, aujourd'hui, n'a pas varié. Le pape Benoît XVI a développé cette parole dans son encyclique "Deus Caritas est" : "Nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru" (1Jn 4,16). La vie chrétienne, aujourd'hui comme hier, exige la volonté d'aller à contre-courant. Elle est toujours un choix entre égoïsme et amour, elle nous demande de choisir entre honnêteté et malhonnêteté, finalement entre Dieu et Satan. C'est ce qu'a développé le pape Benoît XVI dans une inoubliable homélie prononcée à Velletri. (lire) A une autre occasion, en présence de plusieurs milliers de jeunes, le pape les invite à se tenir ferme contre les ruses du diable (L'enfer existe éternellement). Plus récemment, il rencontra le clergé de Rome, l'attention fut concentrée en grande partie sur l'existence réelle de l'enfer (mise en garde). Nous pourrions continuer ainsi, il est temps de vous laisser à votre lecture :

Pages précédentes :
1) Oui, Jean-Paul II l'a dit - "le temps des martyrs est revenu !" - 23.07.08
2) La civilisation de l'amour - une exigence chrétienne au service de la solidarité universelle - 24.07.08
3) Avec Jean Paul II, Patrick de Laubier nous invite à entrer dans l'espérance - 26.07.08
4) Sexualité et Église Catholique - 27.07.08

Marie-Isabelle ALVIRA
UNE RÉFLEXION SUR LE DIABLE SUGGÉRÉE PAR LA LECTURE DE SAINTE THÉRÈSE D'AVILA

Les derniers temps, c'est-à-dire le temps de l'Église qui s'écoule de la Résurrection du Christ à la fin du monde, revêt un caractère de lutte particulièrement acharnée contre le démon. Celui-ci, en effet, se sachant vaincu par la Croix salvifique du Christ (Catéchisme de l'Eglise catholique, no 1086, no1708), veut mettre à profit ce qui reste de l'histoire humaine pour ôter à Dieu un maximum de gloire. Le combat est dès lors inévitable. Voilà pourquoi l'Apocalypse en particulier décrit la vie de l'Église avec cette vision de lutte.

Comme Patrick de Laubier le rappelle dans Le Temps de la fin des temps, l'expérience des mystiques nous est précieuse par les informations qu'elles nous apportent sur les réalités surnaturelles.

Sainte Thérèse d'Avila est peut-être l'une des mystiques chrétiennes qui a le mieux décrit l'action de Dieu dans son âme. Elle nous livre aussi de nombreuses descriptions et réflexions sur l'action du diable dans sa vie.

En effet, s'il est vrai que le diable tente de détourner l'humanité entière de Dieu, il mène aussi un combat particulièrement rude contre les saints, car ce sont eux qui lui enlèvent le plus de proies; plus l'action du saint sera profonde et universelle, plus le diable s'acharnera d'une manière ou d'une autre contre lui, comme l'histoire de l'Église nous le montre.

Les récits de Sainte Thérèse nous permettront de guider et d'orienter notre réflexion sur la nature et l'activité du diable. Ils renferment en outre une véritable praxis sur la conduite à tenir à son sujet pour le maîtriser et le vaincre. La sainte d'Avila était en toute circonstance une femme pratique. Elle faisait sien l'adage castillan : " Celui qui se sauve a le vrai savoir, autrement il ne sait rien " (Dictionnaire Académie Espagnole Ed. Gredos, 1984, Lettre S, p.4).

Le savoir définitif est le savoir qui sauve, c'est-à-dire le savoir pratique qui comporte le bon usage de la volonté. Notre savoir sur le diable doit par conséquent, nous conduire à la victoire sur lui.

1. Nature et identité du diable
Nous connaissons bien le mot de Baudelaire : "La plus belle ruse du diable est da nous persuader qu'il n'existe pas." Mais il en a élaboré une autre pour ceux qui ont refusé de nier ouvertement son existence : les convaincre que son "statut" n'est pas personnel. Cette opinion a, en effet, souvent été exprimée ces dernières années : "Dire le diable personnel, cela nous semble équivoque (...) Nous dirions volontiers que le diable "ne mérite pas" d'être personnel. Il n'a pas assez de valeur positive pour être personnel (...) Son existence, tout à fait particulière, ne prend pas forcément forme personnelle. C'est pourquoi nous préférons, en ce qui nous concerne, parler de "forces diaboliques" ou encore du "diabolique" plus que du diable proprement dit" (La diable, oui ou non ? PASCAL THOMAS, Paris, Centurion, 1939, p.205)..

L'argumentation sur laquelle s'appuie cette thèse est énoncée clairement par des théologiens comme Urs van Balthasar : "La personne présuppose toujours une relation positive à une autre personne, une forme de sympathie ou du moins une forme d'inclination ou d'intérêt naturel. Mais voilà précisément ce qu'on ne pourrait plus dire d'un être qui aurait rejeté entièrement, radicalement, Dieu, c'est-à-dire l'Amour même" (Espérer pour tous, Paris, Desclée de Brouwer, 1987).

Néanmoins : ce n'est pas parce que le diable ne peut plus aimer qu'il ne possède plus son caractère de personne. Il ne faut pas confondre le plan ontologique et le plan moral. En effet, si le diable est devenu, à cause de son péché, le "professionnel" du mal par excellence, il a été pourtant créé bon, excellent, par Dieu (Catéchisme de l'Église Catholique, no 391) 6 (ibid. n° 2851). Et Dieu, après la faute, n'a pas annihilé ni modifié sa nature. Étant un ange, créature spirituelle, il est une personne (Vie, In Œuvres complètes da Ste Thérèse de Jésus. Paris. Éd. du Seuil, 32. p.345), caractérisée - comme toute personne par son irréductibilité et sa capacité de relation. C'est pourquoi Dieu peut lui parler, comme Goethe nous le rappelle dans son célèbre Faust.

Si l'ange déchu n'a pas perdu, en péchant, son caractère de personne, il a, par contre, perdu à jamais - tout comme l'homme damné -l'espoir de trouver sa vraie identité. Il en est ainsi parce que les créatures personnelles, anges et hommes, ne peuvent trouver leur identité, séparées de Dieu. Créées par lui et pour lui, leur nature ne trouve son accomplissement et sa raison d'être qu'en Dieu.

D'où le drame des damnés et des démons. Il n'y aurait plus de malheur moral pour eux s'ils cessaient d'être des personnes. Mais la description que Sainte Thérèse nous fait de l'enfer nous détrompe : là, en effet, toutes les souffrances sensibles que l'on ressent "ne sont rien encore auprès de l'agonie de l'âme. Elle éprouve une oppression, une angoisse, une affliction si sensible, une peine si désespérée et si profonde, que je ne saurais l'exprimer. Si je dis que l'on vous arrache continuellement l'âme, c'est peu, car, dans ce cas, c'est un autre qui semble vous ôter la vie. Mais ici c'est l'âme elle-même qui se met en pièces" .

Tout comme l'homme damné, le diable a perdu tout espoir de se retrouver lui-même et se met continuellement "en pièces", devenant l'agitation et l'agitateur par excellence.

2. Action du diable
L'agir suit l'être. Chaque être se comporte selon ce qu'il est. Le diable se comporte comme ce qu'il est : un être où coïncident de manière paradoxale le meilleur et le pire : la meilleure nature créée et la pire volonté libre tournée entièrement vers le mal. Comme le dit le vieil adage philosophique : "Corruptio optimi, pessima".

Tout le pouvoir du démon est par conséquent destructeur, négatif. Refusant de servir Dieu, Satan s'efforce d'éloigner la création de son Créateur. Il ne veut pas qu'elle accomplisse sa fin : rendre gloire à Dieu.

Selon l'interprétation de la philosophie classique, le péché est à l'origine du désordre de l'univers. Le professeur R. Spaemann, dans son livre Das Natürliche und das Vernünftige a défendu la thèse selon laquelle le péché qui a brisé l'ordre universel a été le péché de l'ange, le diable étant appelé "le prince de ce monde".

S'il est "prince de ce monde" (Jn 14, 30), l'homme, lui, est le roi de la création et, comme nous le rappelle un autre mystique, il doit ramener à Dieu.

Ce monde où le démon a introduit le désordre : "Il convient Seigneur que je t'aime, afin que je mérite d'être servi par les créatures, qui n'ont d'autre manière de parvenir à toi si ce n'est en me servant moi, lorsque je te sers; lorsque je t'aime et que je suis celui que je dois être, alors toutes les créatures s'unissent à toi et atteignent le but de leur création : moi pour toi et les créatures à travers moi. Mais quand je ne suis pas celui que je dois être, je sème la confusion et perds et pervertis tout ce que tu as créé. En revanche, lorsque je t'aime, par l'amour que je te voue, je répare, unis et conserve l'univers tout entier" (Diego de Estella, Ed. Catalica, 1948, p.384).

Comment le diable s'y prendra-t-il pour s'opposer à ce dessein ? Car si Dieu Créateur ne s'impose pas à sa créature, respectant ainsi sa liberté, le diable, lui, peut encore moins le faire. Son pouvoir est grand, mais limité. Il sait qu'il ne peut pas s'imposer directement à un être libre. Il doit agir "en biais", en déployant une stratégie rusée et séductrice. Cette stratégie consiste en un exercice constant de séparation.

Il est possible de discerner deux sortes de stratégies de la part du démon :

I - Une générale, qu'il essaie de déployer à travers l'histoire.
II - Une particulière, qui s'adresse à chaque homme.

I - Sa stratégie générale vise successivement deux fronts:
a) Le front surnaturel : spirituel, ecclésial, théologique.
b) Le front naturel : philosophique et moral.

a) Il s'agit d'abord de couper les hommes de la vie da la grâce, de l'union avec Dieu. Pour cela, il voudrait en finir avec l'Église qui dispense la grâce à travers les sacrements, ou tout au moins en écarter le maximum de chrétiens. Sainte Thérèse a été témoin au cours du XVIème siècle de l'effort réalisé pour relativiser la valeur des sacrements. En effet, ce furent des chrétiens désireux de parvenir à une conception plus pure du christianisme, qui supprimèrent dans une grande partie de l'Europe les sacrements de l'Ordre, de l'Eucharistie et de la Pénitence.

La mort du Christ sur la Croix inaugure la victoire "historique" sur le diable. Or, la Sainte Messe célébrée par le prêtre in persona Christi perpétue et renouvelle le Sacrifice du Calvaire. L'absence du prêtre implique l'absence de la Messe, l'absence de la présence réelle du Christ, l'absence du sacrement de Réconciliation qui redonne la vie de la grâce à celui qui l'a perdue...

Quand on observe une carte de l'Europe du XVI" siècle - le siècle de Sainte Thérèse ainsi que de la Réforme Protestante - on peut avoir l'impression d'assister à l'effondrement de l'Église Catholique, tant les défections des peuples ont été massives à la suite de leur roi. C'est ce qui pousse Sainte Thérèse à s'écrier : "0 mon Rédempteur, je ne puis supporter ce spectacle sans que mon coeur soit brisé de douleur ! Que sont devenus aujourd'hui les chrétiens ? (...) Le monde est en feu l On voudrait, pour ainsi dire, condamner de nouveau Jésus-Christ puisqu'on l'accable de tant de calomnies ! On voudrait en finir avec son Église ! (Chemin de la Perfection, ch 1, p. 584-585).

Cependant, même si l'on peut quitter l'Église et croire toujours en Dieu, du déisme à l'athéisme, il n'y a pas une grande distance à parcourir. Le seuil a été vite franchi. Pourtant l'athéisme théorique implique une justification, une réflexion sur Dieu. L'athéisme absolu et plus achevé est sans doute l'athéisme pratique qui se passe de toute préoccupation intellectuelle, de toute référence. Il a par conséquent l'avantage d'être moins prétentieux, de se présenter de manière plus modeste : à chacun sa vérité, tout est relatif, il faut surtout vivre...

"La philosophie, selon F. Vandenbroucke, a cherché les bases rationnelles d'une négation de Dieu sans précédent dans l'histoire de la pensée humaine. Cette recherche a suivi une courbe qui commença par la 'sécularisation' du Christianisme, pour atteindre sa 'liquidation', au terme de laquelle apparaît paradoxalement le déchaînement des forces démoniaques" (Vld. "Démon" in Dictionnaire de Spiritualité Ascétique et Mystique, Paris, Beauchesne.1937 - 1988, coll. 231-232).

b) une fois le front surnaturel "dépassé", le diable peut facilement s'attaquer au front "naturel", car une nature sans sur-nature est forcément, dans l'état actuel de l'homme, une nature pécheresse.

L'athéisme pratique comporte non seulement la mort de Dieu mais la mort de l'homme, comme nombre de philosophes modernes l'ont mis en relief. Et cela parce que, tout comme l'ange, l'homme séparé de Dieu ne parvient plus à trouver son identité ni sa raison d'être. La grâce est la lumière qui lui permet de se reconnaître, de voir en lui ce Dieu dont il est à l'image. Car il est image... Mais s'il la rejette, il tombe comme Satan dans cet orgueil qui le pousse à vouloir être Dieu le Père, Créateur et origine de toute chose. Alors, il veut toute la gloire pour lui-même; alors il veut remodeler sa nature et se dégager de toute loi morale; alors il veut être maître de la vie et de la mort...

Il - Cependant le diable sait qu'une stratégie générale n'est pas suffisante. Voilà pourquoi il dresse, selon l'expression de Sainte Thérèse, toute une "batterie" pour gagner chaque âme. Son arme ordinaire est la tentation qui est une invitation "personnalisée". Cette invitation est lancée à travers un dialogue rusé et séducteur, car il s'agit en définitive de tromper l'intelligence de l'homme et d'affaiblir sa volonté pour le pousser à pécher.

a) Action sur l'intelligence
Il est intéressant de signaler que le diable cherche à accéder à l'intelligence et à la volonté de l'homme à travers l'imagination et l'appétit sensible.

"C'est l'imagination que le démon trompe et séduit" (V.D. 3 p. 917). Il n'a pas beaucoup de difficultés à le faire dans un monde matérialiste où l'imagination reproductrice d'images est constamment sollicitée et comme exacerbée. En revanche, l'imagination créatrice, intimement liée à l'intelligence et à l'effort intellectuel est devenue très pauvre.

Or, l'intelligence nous a été donnée pour saisir la vérité et en définitive pour contempler la Vérité par excellence : Dieu.

"Cette vérité dont je parle, et qui a daigné se révéler à moi, est en soi la Vérité même; elle est sans commencement et sans fin. Toutes les autres vérités dépendent de cette Vérité, comme tous les autres amours, de cet Amour, et toutes les autres grandeurs, de cette Grandeur" (Vie 40, p.463).

En revanche, "tout ce qui vient du démon est mensonge comme lui" (Vie 15, p.152). Alors que le Christ est le Logos, la Parole, le diable est le parler trompeur. Grand connaisseur des techniques rhétoriques, il cherche à obscurcir la raison et à confondre les idées. "Le mensonge est l'offense la plus directe à la vérité. (...) En blessant la relation de l'homme à la vérité et au prochain, le mensonge offense la relation fondatrice de l'homme et de sa parole au Seigneur" (Catéchisme de l'Église Catholique n° 2483).

L'une des manières les plus efficaces pour semer la confusion dans les esprits, c'est la suppression des symboles. Le mot "diable" est le contraire du mot "symbole" : diabolos = ce qui sépare; Symbolon = ce qui unit, signe de reconnaissance. Le mépris et la suppression des symboles laissent l'intelligence de l'homme dans le vide, car les réalités les plus profondes se manifestent à nous à travers des signes extérieurs et à travers des symboles.

"D'une manière habituelle, notre pensée a besoin d'un appui" (Vie 22, p. 226) .

En effet, "l'homme étant un être à la fois corporel et spirituel, il exprime et perçoit les réalités spirituelles à travers des signes et des symboles matériels. Comme être social, l'homme a besoin de signes et de symboles pour communiquer avec autrui, par le langage, par des gestes, par des actions. Il en est de même pour la relation à Dieu" (Catéchisme de l'Église Catholique n" 1146).

"Il y avait en moi si peu d'aptitude pour me peindre les objets à l'aide de l'entendement, que je ne pouvais imaginer les choses que je n'avais pas sous les yeux (...) Voilà le motif pour lequel j'aimais tant les images. Hélas I qu'ils sont malheureux ceux qui, par leur faute, se privent d'une ressource aussi précieuse l On voit bien qu'ils n'aiment pas notre Seigneur. S'ils l'aimaient, ils seraient contents de voir son portrait; car même ici-bas c'est une joie de voir le portrait d'un ami" (Vie 9, p. 91).

C'est donc une ruse caractérisée du démon d'enlever d'abord tout ce qui peut réveiller en nous l'amour de Dieu, ainsi que tout ce qui nous rappelle la dignité, la nature, la profondeur, la raison d'être, la finalité des diverses réalités voulues par Dieu. La suppression ou le mépris des signes comporte une subversion profonde, comme l'histoire récente nous le montre.

b) Action sur la volonté
Le diable cherche à affaiblir la volonté par deux moyens essentiels :

1 - En inspirant la peur de faire le bien. Il cherche à décourager.
2 - En incitant au péché. Tout péché enchaîne la volonté.

1- Il inspire la peur sur les personnes ordinaires, afin de les empêcher de viser la sainteté et de les installer ainsi dans la tiédeur et dans la médiocrité. C'est le cri : "je ne peux pas !"

Il veut d'abord, par dessus tout, empêcher le dialogue personnel de la prière, car elle est la porte et le chemin sûr de l'amour de Dieu. C'est dans la prière que naissent les grands désirs de sainteté ainsi que la force pour les mettre en œuvre.

Or "le diable ne veut pas que tous soient saints" (Lettre de Sainte Thérèse au Père Gratien, novembre 1576). "Je crois que le démon porte beaucoup de préjudice aux âmes qui font oraison, et les empêche de réaliser de grands progrès par les fausses idées qu'il leur donne de l'humilité. Il leur représente qu'il y a de l'orgueil à entretenir de grands désirs, à vouloir imiter les saints, à souhaiter le martyre (...) Nos cœurs sont tellement étroits que la terre, ce semble, va nous manquer, sî nous venons à négliger tant soit peu le corps, pour veiller aux intérêts de l'âme" (Vie 13, p. 124).

Alors qu'il agit habituellement sur l'imagination pour inspirer la peur, il doit avoir recours à des moyens plus importants pour inspirer la peur paralysante aux saints : c'est ce qu'il a fait avec Sainte Thérèse à maintes reprises, en lui apparaissant et en la soumettant à des tourments, lui infligeant des coups, etc. (Vld. Vie, 31).

Il percevait sans doute le rayonnement de sa vie et de son œuvre au long de l'histoire, ses appels pressants à une vie de prière. La vie mystique, telle que Sainte Thérèse l'a vécue, suppose en quelque sorte un avant-goût du ciel, une présence extraordinaire de Dieu dans l'âme. La mystique thérésienne, tout comme les autres mystiques espagnols du XVIème siècle, lance une invitation universelle à la prière mentale. En outre, sa personnalité attrayante et son langage populaire touchent un très large public. Les difficultés auxquelles le mouvement mystique et la Réforme Carmélitaine ont eu affaire ont été immenses.

2 - Le diable incite au péché en introduisant ainsi une triple séparation :

* le péché brise l'unité de l'homme, produisant en lui une tension inévitable. La paix est le fruit de l'union des puissances de l'homme entre elles et avec Dieu.
* le péché brise l'unité avec les autres
* le péché brise l'unité avec Dieu

Rien, nous le savons, ne désintègre autant la personnalité humaine, la société et le monde que le péché.

Enfin, dans cette situation, le démon est aussi Satan, l'accusateur. L'accusateur de Dieu et de l'homme. Il prétend par là empêcher le retour à Dieu, en enlevant la confiance et en poussant au désespoir.

3. Pouvoir de l'homme sur le diable
Arrivés à ce stade de notre réflexion, nous pouvons nous demander ce que nous pouvons faire pour vaincre le diable.

Le diable est soumis à Dieu. S'il a reçu de Dieu la permission de mettre l'homme à l'épreuve, il ne peut outrepasser le pouvoir qui lui a été donné. De plus, comme nous l'avons dit, il ne peut pas faire violence à la liberté de l'homme. Le péché" est toujours volontaire. "Ma fille, la lumière est bien différente des ténèbres; je suis fidèle; personne ne se perdra sans le savoir" (Relation 22, p.547). Après de violentes tentations, Sainte Thérèse écrit : "Parfois, il m'a semblé que les démons s'amusaient à se renvoyer mon âme comme une balle, sans qu'elle put s'échapper de leurs mains (...) La seule lumière du libre arbitre demeure toujours" (Vie 30, p. 318)..

La tradition chrétienne propose de nombreux moyens pour vaincre le diable. Etant impossible de les énumérer tous, nous soulignerons, suivant Sainte Thérèse, trois moyens qui se rattachent à l'exercice des vertus théologales :

1. La recherche d'une science humble, ce qui fortifie la foi : "A mon avis, le démon redoute souverainement la science humble et vertueuse; il sait qu'alors ses ruses seront déjouées et qu'il sortira vaincu du combat" (Vie 13, p.133).

"Il redoute comme la peste les dispositions fondées sur la vérité. Il est ami du mensonge et le mensonge même; aussi, il ne fera jamais de pacte avec celui qui marche dans la vérité" (Vie 25, p.266).

2. La détermination, doublée de la bonne humeur, ce qui est une manifestation de la vertu d'espérance : "Le démon redoute beaucoup les âmes vaillantes. L'expérience lui a appris quels préjudices elles lui causent Tout ce qu'il fait pour leur nuire tourne à leur avantage et à celui du prochain, et finalement c'est lui qui y perd" (Chemin de la Perfection 25, p.702).

"Si, en effet, ce Maître est tout-puissant, comme je le vois et je le sais, si les démons sont ses esclaves, comme la foi ne me permet pas d'en douter, quel mal peuvent-ils me faire à moi, dès lors que je suis la servante de ce Seigneur et de ce Roi ? Pourquoi n'aurais-je pas la force de combattre contre tout l'enfer réuni ? Je prenais à la main une croix et il me semblait en vérité que Dieu me donnait du courage. En très peu de temps, je me vis toute transformée et je n'aurais pas craint de me mesurer avec tous les démons à la fois; il me semblait qu'avec cette croix, je pouvais facilement les vaincre tous.

Aussi, je leur disais : maintenant, venez tous, je suis la servante de Dieu, je veux voir ce que vous pouvez contre moi !

Ce qui est hors de doute, à mon avis, c'est qu'ils avaient peur de moi. Je me trouvais si tranquille et si rassurée contre eux tous que toutes mes craintes antérieures se sont dissipées. S'il m'est arrivé parfois de les voir depuis lors
(...), non seulement je n'en avais presque aucune crainte, mais il me semblait plutôt que j'étais pour eux un objet de terreur. J'avais donc acquis, par la bonté manifeste du Maître du monde, un tel empire contre eux, que je n'en faisais pas plus de cas que de simples mouches. A mon avis, ils sont tellement lâches que, s'ils se voient méprisés, ils n'ont plus aucun courage. (...) Daigne Sa Majesté imprimer en nos coeurs la seule crainte que nous devons avoir et nous faire comprendre' qu'un seul péché véniel peut nous causer plus de mal que tout l'enfer réuni, comme c'est la vérité" (Vie 25, p. 265 - 266).

Et elle ajoute plus loin : "Je ne puis concevoir les craintes qui provoquent ces exclamations : Le démon ! Le démon l quand nous pouvons dire : Mon Dieu I Mon Dieu I et faire ainsi trembler l'esprit de ténèbres. Ne savons-nous pas qu'il ne peut faire le moindre mouvement, si Dieu ne le lui permet ? Pourquoi donc ces frayeurs ? Pour moi, je l'affirme, je redoute bien plus ces hommes si timides devant le démon, que le démon lui-même" (lbid. p.287).

3. Le recours au pardon de Dieu est ce qui nous permet de recouvrer la charité. Sainte Thérèse ne cesse de nous parler tout au long de ses œuvres de la miséricorde de Dieu. "Elle gémît d'avoir offensé Dieu, mais elle se sent dilatée par sa miséricorde" (lbid. 30, p. 317).

Le recours au pardon divin est le chemin sûr et efficace pour revenir vers Lui, et échapper ainsi à l'emprise du diable. Car, par le péché, il nous tient soumis à lui.

Les textes thérésiens sur la miséricorde de Dieu et sur le recours au sacrement de pénitence sont innombrables. Le pardon est l'une des manifestations les plus éclatantes de l'Amour : Dieu nous rachète en rachetant notre passé : "Tous tes péchés sont devant moi comme s'ils n'avaient jamais existé ; il te faut maintenant prendre courage" (Relations 58, p.574).

C'est ce même courage, manifestation éclatante du pouvoir de l'amour, qui soutiendra, selon Sainte Thérèse, les "apôtres des derniers temps" : "Faisant un jour oraison, avec beaucoup de recueillement, de douceur et de quiétude, il me semblait que j'étais toute environnée d'anges et très rapprochée de Dieu. Je me mis à prier avec ferveur Sa Majesté pour les besoins de l'Église. Il me fut donné de voir le grand bien qu'un certain Ordre devait faire dans les derniers temps et le courage avec lequel ses membres soutiendraient la foi" (Vie 40, p.468-469).

En effet, celui qui contente Dieu "peut fouler aux pieds tout l'enfer" (Vie 28, p.292).
Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
Eucharistie, sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 30.07.08 -T/Théologie
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Message par Gilles Dim 21 Oct 2012 - 23:16

Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 7-pretres007



Le prêtre de Jésus-Christ...
J'ai trouvé mon serviteur et je l'ai consacré avec l'huile sainte, avec l 'onction de ma sainteté, dit Dieu (Ps. 88, 20. Ainsi, saint Augustin pouvait dire à ses prêtres, « Vous êtes les vicaires de Jésus-Christ et vous remplissez ses fonctions. » (Serm. XXXIV ad Fratr.)

Le 26 avril 1935 à Lourdes, le cardinal Pacelli, Secrétaire d’État de Pie XI, s'adressait aux prêtres à l'Heure Sainte Sacerdotale. Il leur rappelait d'abord leur ordination, puis leurs devoirs : « Il n'est personne ici qui ne se rappelle avec émotion l'heure où la main de l’évêque, posée sur nos têtes, prêtres du Christ, ...Chacun de nous est véritablement un autre Christ ! Puissance divine certes, mais en même temps redoutable, puisqu'il nous en faudra rendre compte... Que se renonçant à lui-même, le prêtre suive le Christ et qu'ayant dépouillé le vieil homme avec ses vices et ses convoitises, il se revête du Christ, se transforme en lui et, devenu un autre Christ, il passe en faisant le bien . ...Plus vive sera en nos âmes la conscience de notre dignité, des devoirs redoutables qui l'accompagnent, et du compte qu'il en faudra rendre au Souverain Juge, moins il y aura de place dans le clergé pour la paresse, la négligence et la lâcheté, plus nous mettrons de ferveur à offrir à Dieu toutes les forces de notre corps et de notre âme pour travailler au salut de nos frères ... Malheur aux prêtres dans lesquels les hommes et les fidèles ne verraient que des hommes comme les autres. Vous êtes le sel de la terre (Mt. 5, 13). »

« Que les hommes nous considèrent comme les ministres du Christ, et comme les dispensateurs des mystères de Dieu. Or, ce qui est à désirer dans les dispensateurs, c'est qu'ils soient trouvés fidèles » dit saint Paul (1Co. 4, 1-2). C'est donc un devoir pour les prêtres d'être des modèles parce que « Les peuples jettent les yeux sur les prêtres comme dans un miroir et c'est là qu'ils prennent leur modèle », (Concile de Trente, Sess. 22, c.I). « Faites voir par votre conduite la sainteté du Christ », enseignait saint Bellarmin. Car « tout homme appelé au sacerdoce de Jésus-Christ doit se regarder comme un exemple public et vivre comme si la terre avait les yeux fixés sur lui... » écrivait Bourdaloue (1). Quelle responsabilité !

Saint Chrysostome, mort en 407, écrivait : « Sans le prêtre, nous ne pouvons parvenir au salut. C’est l’envoyé de Dieu ». Et saint Prosper d'Aquitaine, mort en 463, ajoutait : « Les prêtres sont l'ornement de l’Église, les plus solides colonnes, les portes de l'éternelle cité, par lesquelles tous les hommes vont à Jésus-Christ. Ils sont les portiers qui ont reçu les clés du royaume des cieux. » (2) Massillon idéalisait son rôle « Telle est la destinée du prêtre, qu'étant élevé de la terre par l'éminence de sa dignité, il attire tout après lui comme Jésus-Christ. » (3). Quant à Bourdaloue, il rappelait ces paroles de saint Justinien : « Que le prêtre approche de l'autel comme Jésus-Christ, par sa puissance ; qu'il y assiste comme un ange, par son respect ; qu'il y serve comme un saint, par la pureté de sa vie ; qu'il y offre les vœux du peuple comme un pontife, par sa charité envers le prochain ; qu'il y moyenne la paix comme un médiateur, par son zèle pour la gloire de Dieu ; qu'il y prie pour lui-même comme homme, par son humilité et la connaissance de ses faiblesses. » (4)

En juin 1935, le cardinal Pacelli s'adressait encore aux prêtres : « Parce que, de l’Église, et des prêtres en particulier dépend en grande partie le salut du monde, la foule immense l'attend et le désire. Il importe que nous ayons de bons prêtres. L’Église, mère des âmes sait que son apostolat est un apostolat de vérité et que sacrifier même un iota du dépôt de la foi, aux larges courants des erreurs modernes, serait trahir sa mission de sauver le monde. » (5) Devenu Pape, il insistait dans Menti Nostrae du 23 septembre 1950 : « Éclairez les esprits, dirigez les consciences, réconfortez et soutenez les âmes qui se débattent dans le doute en gémissant dans la souffrance. »

« Malheureusement des prêtres s'occupent des œuvres comme si Jésus n'en était pas le principe de vie », écrivait Dom Chautard, qui parle des hérésie des œuvres selon l'expression du cardinal Mermillod, « L'activité fiévreuse prenant la place de l'action de Dieu ». Pie XII mettait les prêtres en garde contre l'activisme dans l'Encyclique Menti Nostrae : « Nous ne pouvons omettre d'exprimer notre préoccupation et notre anxiété à ceux qui, à cause de circonstances particulières et de temps, se sont engouffrés dans le tourbillon de l'activisme extérieur jusqu'à négliger le premier devoir du prêtre qui est le devoir de sa propre sanctification. » Pensait-il à Mgr Dupanloup qui écrivait : « J'ai une activité terrible qui ruine ma santé, trouble ma piété et ne sert point ma conscience. Cela est à régler... J'ai reconnu, en outre, que ce défaut de vie intérieure est la source de toutes mes fautes, de mes troubles, de mes sécheresse, de mes dégoûts, de ma mauvaise santé. J'ai donc résolu de tourner tous mes efforts à l'acquisition de la vie intérieure. »

La première des charités du prêtre c'est de conduire les âmes qui lui sont confiées vers le Ciel, car les biens spirituels sont au dessus de tout écrivait saint Paul qui ajoutait : « Ne vous immiscez pas aux affaires du siècle. » (2 Ti. 2, 4). Mais certains ont privilégié l'action sociale, professionnelle ou médiatique. « Voici un nouveau type de prêtre, le prêtre laïc, découronné de son caractère divin, accordant au siècle sa prédication, son enseignement, son ministère et sa conduite », écrivait le cardinal Billot. Ils font avec générosité des œuvres naturelles quand Dieu demande des œuvres surnaturelles. Mais cet activisme les éloigne du spirituel. Ce n'est plus la charité comme l'entend la Sainte Église, c'est-à-dire la pratique de la charité au nom de Jésus-Christ ; prêcher son Évangile dans les cœurs pour obtenir la conversion de pécheurs. C'est l'action publique ou l'action caritative sociale, très louable certes, mais au service de l'homme, et pas au nom de Dieu et à son service. Mgr de La Bouillerie écrivait : « La charité est le contraire de la philanthropie : celle-ci demeure terre à terre, elle n'atteint qu'un seul terme, qui est le pauvre, et dans le pauvre, elle n'envisage que les intérêts matériels, ses membres à réchauffer, à vêtir, sa faim et sa soif à satisfaire, son existence à sauvegarder. La charité chrétienne atteint deux buts. Tour à tour, elle considère Dieu et elle considère le pauvre. (c'est en Dieu qu'elle puise l'amour qui la portera vers le pauvre, et dans le pauvre, ce qu'elle chérit davantage, c'est l'âme, l'esprit et le cœur, tout ce qui unit le pauvre à Dieu. » (6)

Inquiet de cet activisme grandissant, Jean XXIII écrivait dans Sacerdotii Nostri Primordiae : « Volontiers sensibles à l'efficacité de l'action et facilement tentés par un dangereux activisme, combien est salutaire ce modèle de prière assidue, dans une vie entièrement livrée aux besoins des âmes. » Et il poursuit : « Peut-être est-ce pour avoir négligé toutes ces prescriptions de piété que certains membres du clergé se sont vus peu à peu livrés à l'instabilité extérieure, à l'appauvrissement intérieur et exposés un jour sans défense aux tentations de l'existence »... en ajoutant : « Rien ne saurait remplacer dans la vie d'un prêtre la prière silencieuse et prolongée devant l'autel. » Il rappelait l'enseignement de saint Bonaventure : « Les secrets d'un apostolat fécond se puisent plus au pied du Crucifix que dans le déploiement de brillantes qualités. » Le Pape Jean-Paul II ne dit pas autre chose : « Le prêtre vaut ce que vaut sa vie eucharistique, sa Messe surtout. Messe sans amour, prêtre stérile ; Messe fervente, prêtre conquérant d'âmes. Dévotion eucharistique négligée et sans amour, prêtre en danger de se perdre. » (7)

Puis Jean-Paul II les met en garde : « Il peut nous sembler parfois que les hommes veulent ou désirent que nous soyons comme eux... et il très facile en effet de se laisser guider par les apparences et de devenir les victimes d'une illusion fondamentale... Danger, crie le Pape : Ceux qui réclament la laïcisation de la vie sacerdotale et qui applaudissent à ses différentes manifestations nous abandonneraient certainement, quand nous succomberions à la tentation. Notre époque est caractérisée par diverses formes de manipulations et d'utilisation de l'homme, mais nous ne pouvons céder à aucune d'elles. » Mais le peuple cherche à entendre les choses qui ne gênent pas sa liberté et il écoute avec plaisir et sans discernement un enseignement libéral qui facilite sa vie. Dites-nous des choses qui nous plaisent, lui avait fait dire Isaïe (Is. 30, 10). Il viendra un temps où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine; et dans leur démangeaison d'entendre ce qui les flatte, ils se donneront des maîtres selon leurs désirs, et détourneront l'oreille de la vérité pour 1'ouvrir à des fables ( 2 Tm. 4, 1).

Des prêtres ont « repris la Bible, ayant soin, en l'interprétant, d'écarter le sens mystique et de dénaturer souvent le sens littéral », écrivait le Père Didon. Ils ont prêché un enseignement adapté au siècle et une morale tolérante pour vivre avec les lois du monde sans craindre le Purgatoire que le peuple veut oublier. Et on a fait de la foi une simple opinion. Car ils (ces clercs) sont du monde, et ils parlent selon l'esprit du monde et le monde les écoute (l Jean 4, 5). « Si de tels hommes sont le sel de la terre, il faut reconnaître que le sel s'est affadi », remarquait Mgr d'Huist. Et quand la vérité est noyée dans la brume, qui s'étonnera que tant de fidèles errent et se perdent dans l'indifférentisme qui les rend neutres en face du bien et du mal ?

Dom Sarda y Salvany O.S.B. ne craignait pas d'écrire : « Il est historiquement certain qu'en un siècle les hérésies n'ont pu, ni faire quelque bruit, ni se développer, si dès le début, elles n'ont point eu des prêtres à leur service. Le prêtre infidèle est le premier facteur que recherche le Diable pour réaliser son œuvre de rébellion. Il a besoin de la présenter aux regards des gens avec quelque apparence d'autorité ; or rien ne le sert autant sous ce rapport que le contreseing d'un ministre de l’Église. » (9) Et Péguy écrivait : « Les curés travaillent à la démolition, du peu qui reste. Ils y réussissent beaucoup. Il n'y a même que là-dedans qu'ils réussissent ! Mais il faut leur faire justice que là, ils travaillent activement. » C 'est le malheur des temps ! remarquait quelqu'un. Non dit Péguy: "I1 n'y a point de malheur des temps, il y a le malheur des clercs. Tous les temps appartiennent à Dieu. Tous les clercs, malheureusement, ne lui appartiennent pas. » (10) Les mauvais prêtres sont les causes de la perte des peuples, dit saint Grégoire (Lib. XIV épist. LXIV).

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Message par Gilles Mer 21 Nov 2012 - 15:38

Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 L-exor10-2

Existe-t-il encore ?

Le premier congrès national d’exorcistes du Mexique a eu lieu au cours du mois d’août 2010. Le journal La Presse nous informait (31 août 2010) que le pays a un criant besoin d’exorcistes, car «très peu de religieux mexicains embrassent aujourd’hui la vocation d’expulseur de démons».

Le Père Pedro Pantoja, coordonnateur des exorcistes de l’archidiocèse de Mexico, affirmait haut et fort que «le démon existe vraiment et que Jésus a donné aux hommes la mission de chasser les démons». Le célèbre exorciste du Vatican, le Père Gabriele Nanni, était un important conférencier à ce congrès.

Un constat inquiétant se dégage de cette rencontre qui a fait rigoler les médias et les commentateurs branchés. Cette mission est-elle encore prise au sérieux de nos jours? «Peu de prêtres la prennent au sérieux et beaucoup de religieux ne croient même plus en l’existence du diable», se désole le Père Pantoja. Il y aurait actuellement une très grave pénurie d’exorcistes au Mexique. Et il ajoute: «Satan est bien parmi nous; on sent son influence dans la vie de tous les jours».

Actuellement, ce sont des laïcs formés et engagés qui prennent la relève pour chasser les démons. Le 26 août 2010, cent vingt participants ont quitté le Grand Séminaire de Mexico avec leur diplôme sous le bras.

En 2010, l’exorciste doit être capable de distinguer les véritables cas de possession démoniaque. Il y a beaucoup de personnes qui souffrent d’un trouble mental et qui doivent être référées aux spécialistes de la santé. Il faut bien faire la part des choses.

Le Père Pantoja explique que «le rituel se réalise principalement par la récitation de prières. On détecte les signes de la présence du démon dans une personne comme l’aversion du sacré, la force hors du commun, l’emploi de langues étrangères et de violentes crises d’hystérie si on lui jette de l’eau bénite».

Ce premier congrès mexicain a voulu tirer la sonnette d’alarme. Satan existe bel et bien; il s’est insinué dans notre monde décadent avec la désintégration familiale poussant les populations au sexe, à la drogue, à l’alcoolisme et à la violence, sans oublier l’avortement et l’euthanasie. Dans nos sociétés nihilistes, le mal est devenu le bien et le diable a réussi un tour de force: il a convaincu le bon peuple, ainsi que de nombreux prêtres et théologiens à la mode qu’il n’existe pas. Notre société dite moderne et avancée est de plus en plus imprégnée d’ésotérisme: occultisme, sorcellerie, magie noire et blanche, messes noires, etc. Toutes ces pratiques sont plus ou moins diaboliques, même si on s’évertue à proclamer que le Malin n’existe pas. Voilà pourquoi les exorcistes, méprisés et ridiculisés, sont en voie de disparition, alors qu’on en aurait terriblement besoin.

Un congrès de ce genre pourrait-il avoir lieu au Québec? Quand on observe ce qui se passe dans notre Église locale, j’en serais fort surpris! L’existence du diable et de l’enfer est de plus en plus remise en question et même complètement niée par plusieurs prêtres et théologiens jovialistes et fort populaires. De fausses doctrines sont souvent proclamées sur cette question au grand plaisir du bon peuple qui ne veut plus entendre parler ni du diable, ni de l’enfer.

Le métier d’exorciste fait bien rire l’ensemble de la population et même d’une partie de notre clergé postmoderne. Quel prêtre oserait aujourd’hui parler dans son homélie dominicale du diable et de l’enfer?

Benoît XVI et le courageux Cardinal Marc Ouellet n’ont pas eu peur de remettre les pendules à l’heure dans ce dossier en répétant l’enseignement du Christ et de l’Église. C’est une doctrine fondamentale et indiscutable.

Ceux et celles qui voient le diable partout exagèrent et doivent être rappelés à l’ordre; ceux et celles qui nient son existence sont hérétiques. L’enseignement du Magistère doit être pris au sérieux dans notre monde qui a ouvert toutes grandes ses portes aux forces du mal.

Y a-t-il encore des exorcistes dans les diocèses québécois ?

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Message par Gilles Jeu 22 Nov 2012 - 15:52

Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 Full_diable
Autre pays, autres moeurs. Des enfants chassent le diable hors de la ville, selon la coutume d'un festival traditionnel tenu à Pontevedra, Espagne.

Photo CNS/Miguel Vidal, Reuters



Où diable est donc passé Satan ?

Le magazine L’Actualité du 1er mars 2010 nous parle de Satan sous la plume de son chroniqueur Jacques Godbout. En faisant la promotion d’un ouvrage de Jacques Duquesne, intitulé Le diable, qui vient d’être publié chez Plon, Godbout nous en met plein la vue.

La thèse développée n’est pas nouvelle. Depuis quelques années, nos médias et chroniqueurs athées prennent un malin plaisir à enfoncer le clou pour “convertir” le bon peuple aux bienfaits de l’athéisme.

Belzébuth était, paraît-il, bien utile pour expliquer le Mal, nous dit Godbout. Quand on croyait en un Dieu bon, inventé par les hommes, il fallait bien avoir recours aux démons pour rendre crédible et expliquer toutes les horreurs de l’humanité. Alors, on aurait inventé Satan, avec l’enfer pour les mécréants.

Et notre chroniqueur athée se moque de son éducation religieuse en disant: «À l’âge de sept ans, j’étais en sécurité avec, à mes côtés, un ange gardien joliment emplumé qui pouvait chasser les démons». Et à l’adolescence, malgré les prédications des Jésuites, Godbout se vante d’avoir largué Satan pour aller danser en toute tranquillité avec les filles.

Notre chroniqueur proclame haut et fort que Freud a promulgué la mort du diable «en démontrant que le Mal n’est pas extérieur à la personne, que la démonologie est un bal masqué et que l’être humain projette sur Satan ses propres fantasmes».

Nietzsche a annoncé la mort de Dieu et Freud la mort du diable, voilà la thèse soutenue par Jacques Duquesne et applaudie par Jacques Godbout. Comme le Mal serait le sexe de la femme, le Bien, serait un homme, c’est-à-dire Dieu. Enfin, la mort du Diable est «le produit du discours féministe occidental, qui prône l’égalité des sexes», nous dit Godbout.

Dans notre monde païen, on se moque allègrement de Dieu et du Diable; celui-ci a réussi un tour de force diabolique en faisant accroire à un grand nombre de croyants, et même à certains prêtres et théologiens, qu’il n’existe pas. Pour Jacques Godbout, ce personnage “mythique” est très intéressant pour le cinéma et la littérature en inspirant les artistes qui nous racontent des histoires fantastiques.

Alors, Satan fait-il maintenant partie du folklore planétaire? Non, merci! Quand on voit l’état de notre monde, on constate que les forces du Mal sont à l’œuvre. Heureusement, les forces du Bien finiront par triompher, même si le Mal semble s’implanter un peu partout en se présentant comme le Bien.

L’enseignement de l’Église est limpide sur cette question. Satan et tous ses suppôts, amis et collaborateurs sont de terribles personnages en guerre contre Dieu espérant le triomphe du Mal à la grandeur de la planète.

Ne soyons pas dupes, il faut choisir son camp. On peut se ranger du côté des Godbout et Duquesne ou du côté de la Parole de Dieu qui nous donne l’heure juste dans ce dossier.

Nous vivons dans un monde où la structure de péché, comme le dénonçait Jean-Paul II, fait la loi dans nos pays postmodernes. On ne veut plus entendre parler ni de Dieu, ni de Satan. Allons-nous être dupes et suivre tous ces grands ténors de l’athéisme qui occupent toutes les tribunes ?

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Message par may80 Ven 23 Nov 2012 - 11:00

Au M.O, les prêtres disent "jugement, péché mortel, damnation" etc. une fois un prêtre a dit qu'en droit il y a ce qu'on appelle "le droit général" et le"droit particulier". Le "droit général" c'est Jesus qui l'a pris, et le "droit particulier" c'est à nous de l'accepter.

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Message par l43275 Ven 23 Nov 2012 - 12:23

Tout simplement peut-être parce que il ne croit plus en l'enfer.
Beaudelaire a dit que la plus grande force de satan c'est de faire croire qu'il n'excite pas .


Cordialement dans le Christ-Roi Maitre des Nations Encens

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Message par may80 Ven 23 Nov 2012 - 13:36

Vision de Sainte Françoise Romaine : la chute des anges révoltés, leur hiérarchie


Dans la dix-septième vision, Dieu lui montre sa divinité : elle vit comme un grand cercle qui n'avait d'autre soutien que lui-même, et jetait un éclat si vif que la Sainte ne pouvait le regarder en face : elle lut au milieu les paroles suivantes : "Principe sans principe et fin sans fin".

...suite ay http://vincent.detarle.perso.sfr.fr/catho/Romaine.htm

Très interessant en effet à lire


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Message par Evangéliste pour la Paix Mer 9 Jan 2013 - 6:51

Voici ma première intervention dans ce forum, tout d'abord j'insisterai sur le fait que je ne parlerai non de la part d'un mouvement,
mais de ma propre part ^^. Car être chrétien pour c'est avant tout un choix personnel. Excuser moi d'avance pour les fautes d’orthographe ou de grammaire c'est pas mon fort.

Personnellement je pense que la Sainte Parole de Dieu (la Bible) est la source la plus fiable et la plus précise au sujet de l'enfer et du paradis. Jésus Christ dans les 4 évangiles nous explique clairement à mon sens ce qu'est ces deux lieux. Donc moi j'encourage à toutes personnes désireux approfondir ce sujet de lire les évangiles ^^.

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Message par Philippe Marie Ven 11 Jan 2013 - 15:43

Bon allez crevons l'abcès : le "théologien" Urs Von Balthasar semble avoir remis en cause la présence de damnés en enfer, Pour lui, si j'ai bien compris, le samedi saint le christ est descendu en enfer, et donc l'enfer n'existe plus ou il est désormais vide. Plus insidieux : sa pensée précise est très mal connu, et l'on ne peut pas maîtriser ce que l'on n'a pas compris. Du coup, sa doctrine d'apocatastase passe en douce sans l'exercice d'un jugement raisonnable.
ET CERISE SUR LE GÂTEAU, Jean Paul II avait voulu le nommer cardinal, mais Urs Von Balthasar est mort avant son intronisation.

Je pense que l'Eglise devrait régler cette affaire au plus vite, car les petites âme sont très troublées.
- Est-ce que l'enfer existe, et pas seulement d'une façon virtuelle...ce qui ne veut strictement rien dire ?
- Sait-on avec certitude qu'il y des hommes en enfer, un seul, aucun ?
- A t'on le droit de croire ou même d’espérer qu'il n'y a personne en enfer ?
- En descendant en enfer (ou aux enfers...ce n'est pas la même chose) le Christ a t'il guéri les damnés, par sa présence, du péché contre le Saint Esprit ?
- Quand le Christ a confié à des saints qu'il ne peut plus rien faire pour les damnés, est-ce qu'il nous a menti ou délibérément trompé ?

De mots un peu compliqués sont employés, comme : "virtuelle", "subjectif", "objectif", "image virtuelle de chacun de nous dans un enfer virtuel, face à un salut subjectif" (sic). Ou bien encore : "t'es trop c... pour comprendre sa théologie complexe et subtil, mais tu peux le croire"....Ben voyons ! geek Et moi j'ai un petit dogme perso : Dans le Christ, ce qu'un enfant de dix ans ne peut pas comprendre est faux et ne vient pas du Bon Dieu.
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Message par Gilles Ven 11 Jan 2013 - 16:02

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Message par AZUR Ven 11 Jan 2013 - 18:48

may80 a écrit:Vision de Sainte Françoise Romaine : la chute des anges révoltés, leur hiérarchie


Dans la dix-septième vision, Dieu lui montre sa divinité : elle vit comme un grand cercle qui n'avait d'autre soutien que lui-même, et jetait un éclat si vif que la Sainte ne pouvait le regarder en face : elle lut au milieu les paroles suivantes : "Principe sans principe et fin sans fin".

...suite ay http://vincent.detarle.perso.sfr.fr/catho/Romaine.htm

Très interessant en effet à lire

En effet! Merci May80! Very Happy
Mais il manque toute la partie sur les âmes en enfer et sur le démon que nous avons constamment à notre gauche depuis notre naissance! (voir Chrétiens magazine 2011 ou 2012 sur Sainte Françoise Romaine) affraid
En ce qui concerne les exorcistes, il y a :Frère Elie des apôtres de Dieu,(et un autre, ah oui, Dom Amorth, bien sûr, ils se connaissent ), actuellement Diacre en Italie , qui voit des langues de feu derrière des personnes tout à fait ordinaires mais possédées!Il les délivre, bien sûr , mais il est extrêmement prudent! Jésus Croix
Pourquoi ne parle t-on jamais de lui alors qu'il vit la Passion du Christ durant le Carême et doit jeûner?
La photo du Christ à droite sur la page du portail est la photo que Frère Elie a faite à la demande de ses frères (capucins, lorsqu'il était encore chez eux ) qui le voyaient parler à un mur! C'est sur la dernière prise que cette image est apparue!

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Message par sylvia Mar 5 Fév 2013 - 15:24


Marie, Reine de la paix
14 février 2011

Sulema

42 - On ne croit plus à l'enfer, encore moins au purgatoire.
Rares sont les âmes qui vont directement au Ciel.

Loué soit mon divin Fils, Jésus Christ le Seigneur, pour la Gloire de Dieu son Père. Signe-toi, mon enfant, et écris, couverte de son Précieux Sang.

Oui, mon enfant, c'est moi qui te parle, ta céleste Maman Marie,
la Fille bien-aimée de Dieu le Père, la Mère Immaculée de Dieu le Fils
et l'Épouse sans tache de Dieu l'Esprit Saint.

Aujourd'hui, je viens te partager ma tristesse, ma douleur de voir le refus de tant d' enfants d' accepter la grâce de vivre dans la grâce. Je suis si affligée, car je sais très bien tout ce qui s'en vient, tout ce qui est à vos portes...

Hélas ! on ne veut pas nous prendre au sérieux.

On ne croit plus à l'enfer et encore moins au purgatoire. Crois-moi, mon enfant, les deux lieux sont d'une extrême souffrance. La grande différence, c'est que l'enfer c'est pour l'éternité; par contre, au purgatoire, quand l'âme a fini d'expier ses péchés, sa terrible souffrance prend fin; puis, quand elle est pure, elle s'envole au Ciel où l'attend sa couronne de gloire.

Un grand nombre d'enfants croient que la vie finit avec la mort.
Il y en a aussi beaucoup qui croient qu'après la mort, l'âme s'en va directement au Ciel.
Sottise humaine de croire cela.

Je te dis qu'elles sont très rares les âmes qui vont directement au Ciel.

Même chez les grands saints, quelques-uns doivent passer un court séjour dans les flammes du purgatoire pour enlever toute souillure si petite soit-elle, car pour entrer au Royaume des Cieux, il faut être pur, sans aucune tache.

Voilà l'importance d'expier, de réparer les fautes et de se convertir un peu plus chaque jour pour devenir parfaits comme votre Père céleste est parfait (Mt 5, 48).

Voilà l'importance de faire ses examens de conscience.

Quand on arrive à aimer Dieu en toutes choses,
quand on comprend le grand Amour qu'Il a pour ses enfants,
on cesse de faire le mal non pas par peur du châtiment,
mais pour ne pas Lui faire de peine, pour ne pas Le faire souffrir.

Et c'est à ce moment que l'enfant développe en lui la sainte crainte révérencielle qui croît en chaque enfant en même temps que l'amour pour Dieu son Créateur, son Père. Cette crainte est basée sur l'amour du fils pour son Père, de la créature pour son Créateur, faisant place à la piété filiale. C'est à ce moment que l'Esprit Saint vient transformer progressivement cet enfant qui s'ouvre à l'amour et qui accepte d'unir ou plutôt de donner sa volonté à Dieu son Père.

C'est à ce moment qu'il essaie de se corriger des plus petites fautes, les plus légères, pour faire plaisir à son Seigneur et son Dieu. Il ne voit pas cela comme une obligation, comme un poids, oh non ! il le voit comme une preuve de son amour ne pensant plus au châtiment que produit le péché. Il perçoit ces corrections comme la moindre des choses qu'il peut faire par amour pour son Père.

Quand Jésus voit une âme qui est rendue à cet état, Il la prend sur son Coeur, Il vient la cajoler, en faire Ses délices et la présenter au Père trois fois saint et réaliser sa Parole (cf. Jn 14,23) :

«Quand une âme m'ouvre la porte et m'aime vraiment,
le Père et Moi, nous viendrons faire notre demeure en elle.»

Par son oui d'amour, cet enfant entre dans la Divine Volonté et accomplit ainsi le premier Commandement :

«Tu aimeras ton Dieu de tout ton cœur;
de toute ton âme et de toutes tes forces.»
(Mc 12,30)

Voilà la merveille que produit l'Amour dans une âme qui aime et qui se laisse aimer.

Soyez bénis, mes enfants,
au nom du Père, au nom du Fils et au nom du Saint-Esprit.
Amen, alléluia.

Source : Sulema
" Je viens vous préparer à cet évènement : " L’illumination des consciences".
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Message par lacroix Mar 5 Fév 2013 - 17:02

Merci pour ce message.

Voici la suite des messages donnés par le ciel à Sulema :

https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t19912-l-illumination-des-conciences-ou-l-avertissement-sulema
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Message par sylvia Mer 6 Fév 2013 - 22:31

Suléma
Marie, Reine de la paix
21 février 2011

48 - Recevoir le sacrement du Pardon.
Choisir librement le chemin à prendre : la vie éternelle ou la mort éternelle.

Ne vous laissez pas accabler par tout ce que vous pouvez entendre. Signe-toi et écris, mon enfant, couverte du Précieux Sang de mon divin Fils, Jésus Christ le Seigneur.

C'est moi, ta céleste Maman Marie, qui te parle en ce moment par le Vouloir divin, pour vous dire d'être vigilants, forts et de laisser passer tous bruits et/ou tous propos visant à vous faire perdre la foi et la paix, ces plus précieux dons que vous pouvez avoir.

Soyez fermes dans vos croyances, vos décisions, vos choix de chaque jour.

Votre vie est composée de décisions et de conséquences que vous devez assumer selon vos choix.

Il y a certaines conséquences que vous traînez tout au long de votre vie, des conséquences qui vous font souffrir et qui se répercutent de génération en génération. Ces conséquences peuvent entre autres entraîner des maladies ou des mauvais états d'âme.Vous allez en voir plusieurs exemples en lisant et en méditant les Saintes Écritures.

Pour arriver à vous libérer,
il faut recevoir le sacrement du Pardon, réparer pour les péchés commis,
recevoir les indulgences que l'Église accorde pour enlever toute séquelle
et arriver à la guérison totale.

Aujourd'hui, le monde est malade, les enfants sont malades de maladies inconnues, de désordres de toutes sortes car on a oublié l'importance d'être en état de grâce. On fait tout ce qui est abominable aux yeux de Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. On n'a plus de respect pour rien ni pour personne, et encore moins pour soi-même.

On a totalement oublié que le corps est le temple du Saint-Esprit,
qui, avec son âme, a été fait à l'image et à la ressemblance de Dieu.
On a oublié que le corps est mortel et que l'âme est immortelle.

Il y a une vie après la mort : la vraie vie en Dieu.
On a oublié que la vie sur la terre est un court passage,
que le vrai but de la vie pour lequel vous avez été créés c'est le Ciel.

Le Père trois fois saint vous a laissé votre liberté et votre volonté pour que vous puissiez tous choisir librement le chemin à prendre pendant votre séjour sur la terre : soit le chemin qui vous conduit à la vie éternelle, au Royaume des Cieux, soit le chemin qui vous conduit à la mort éternelle, à l'enfer.

Voyez-vous comment et pourquoi vous devez être très attentifs à vos choix de chaque jour?

Je vous aime mes enfants et c'est pour cela que je vous parle, que je vous invite à réfléchir avant qu'il ne soit trop tard et à profiter des sacrements de la sainte Église pour que votre robe soit propre quand l'Époux viendra vous prendre pour aller au festin des noces et vous faire entrer avant que les portes ne soient fermées.

N'oubliez pas que Jésus est le meilleur médecin.

Il est venu pour soigner et guérir les malades. Il a pris sur lui toute maladie, tous péchés, pour les clouer à sa Croix et vous rendre libres de tout esclavage, libres d'accueillir et de faire la volonté de Dieu le Père.

Quelle est la Volonté du Père?
C'est de vous avoir tous avec Lui dans son Royaume,
Celui qu'Il a préparé pour tous ses enfants.

Il veut qu'aucun de ses enfants ne se perde,
et Il vous a donné son Fils unique pour vous sauver.

Réfléchissez, mes enfants, à la très douloureuse Passion de Jésus, et je suis certaine qu'avant de faire un choix entre le bien et le mal, vous allez y penser deux fois, et que, par amour pour Lui, vous ferez le bon choix - si vous L'aimez vraiment.

Merci, mes amours.
Soyez bénis au nom du Père, au nom du Fils et au nom du Saint-Esprit.
Amen, alléluia.

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Le Seigneur ne précipite personne dans l'Enfer... - Page 4 Empty Priez pour vos frères en proie au désespoir et près du suicide...

Message par sylvia Mer 6 Fév 2013 - 22:36

Suléma
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24 février 2011

49 - Les anges et les saints sont consternés de voir l'état de la génération actuelle.

Loué soit mon divin Enfant, Jésus Christ le Seigneur. Signe-toi et écris, mon enfant, couverte de son Précieux Sang.

Les saints anges et les saints sont consternés de voir dans quel état est rendue la génération actuelle.

Ils ont pitié de voir l'aveuglement de la plupart des enfants qui ne veulent pas accepter la Lumière du monde (Jn 8, 12), qui ont fermé leurs coeurs à ses paroles qui sont le Chemin, la Vérité et la Vie.

Ces enfants ne croient plus à rien sauf à eux-mêmes, à l'argent, au pouvoir.
Ces enfants qui ont oublié totalement le prix payé par mon doux Jésus pour opérer leur rédemption.

Priez, mes enfants, priez pour ceux qui ont perdu leur foi baptismale,
ceux qui ont perdu la grâce, ceux qui ne veulent rien savoir de l'Église et de
Jésus Christ son fondateur.

Priez pour vos frères et vos soeurs qui sont en proie au désespoir et près de l’abîme
qu’est le suicide.

Mes enfants, merci pour vos offrandes et vos sacrifices qui nous aident tant pour soutenir ceux qui n'ont plus d'espoir. Je vous en prie, continuez d'intercéder pour eux. Grande sera votre récompense.

N'oubliez pas que tout ce que vous faites pour ces petits,
c'est pour le Christ que vous le faites, pour son Corps Mystique.

Soyez bénis au nom du Père, au nom du Fils et au nom du Saint-Esprit.
Amen, alléluia.

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Message par Jean-Yves Jeu 7 Fév 2013 - 9:15

Trois personnes que je connais se disent Crétiennes et Boudhistes. Ces personnes son sincères mais l'arrange leur propre relegion.
L'une d'entre elle qui a souffert beaucoup de "difficultés" avec la maladie, les hommes etc
penses que c'est la conséquence de "vies antérieures". Elle a peur que les mêmes difficultés atteignent son fils . Je l'écoute davantage que je lui impose mon "point de vue". Elle parle de "reproduction" des mêmes "shémas" de génération en génération... là je lui ai dit que oui.... il y a un besoin de "guérison" de l'arbre généalogique. Mais chercher dans "des dons personnels de guérisseur" " utiliser le pendule"
Attention... je crois vraiment qu'elle se trompe de chemin... ou plûtot le malin s'insinue pour la tromper.

Le message qu'à recue "Sulena" nous rappelle le vrais chemin... Curieusement la personne dons je vous parle a énormémént de mal avec la parole que l'on dit avant la communion " Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir..... elle dit a la place... Seigneur je suis digne de te recevoir.... Elle me dit
qu'elle a assez souffert comme cela pour pouvoir crier "Jésus je suis digne de te recevoir".
Que peut t'on dire à cette personne qui a la "confiance" de me dire son problème avec l' Eglise.

Bonne journée et union de prière
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