pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
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pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
pèlerinage de Chartres
Etre pèlerin
Si tout homme est spirituellement un pèlerin sur la terre, prendre la route de Chartres est une décision personnelle qui permet de rejoindre physiquement, même si ce n'est que pour un temps limité, cet état spirituel d'homme qui marche vers sa destinée éternelle. Marcher, c'est terre à terre. Et pourtant cette marche-la nous mène aux portes du Ciel ! C'est, pour un certain temps, se mettre dans un état de pauvreté volontaire. Oublier l'accessoire, pendant trois jours. Retrouver dans la simplicité des lys des champs, qui, selon la parabole du Christ, bien qu'ils ne se préoccupent pas de quoi sera fait le lendemain, sont plus somptueusement vêtus que Salomon dans toute sa gloire ! Marcher, occuper le corps pour libérer l'esprit. Il faut avoir fait cette expérience pour savoir ce qu'elle représente : marcher, dans la pauvreté, permet de se retrouver soi-même, loin des préoccupations de tous les jours. pèleriner présente également un côté ascétique. A certain moments, il est difficile d'avoir abandonné tout confort, difficile de subir le froid de la nuit et la chaleur de midi, la fatigue de la route et la soif de tout le jour, difficile de dominer parfois sa douleur physique pour aller vers le but que l'on veut atteindre. Il est cependant possible, avec le Christ, d'entrer par cette petite porte dans le grand mystère de la souffrance
"Il dépend de nous
Que l'Eternel ne manque point de temporel
Que le Spirituel ne manque point de charnel,
Il faut tout dire, c'est incroyable, que l'éternité ne manque point d'un temps
Que l'Esprit ne manque point de chair
Que Jésus ne manque point d'Eglise
De son Eglise.
Il faut aller jusqu'au bout : que Dieu ne manque point de sa création"
Péguy, le porche du mystère de la Deuxième Vertu.
Etre pèlerin
Si tout homme est spirituellement un pèlerin sur la terre, prendre la route de Chartres est une décision personnelle qui permet de rejoindre physiquement, même si ce n'est que pour un temps limité, cet état spirituel d'homme qui marche vers sa destinée éternelle. Marcher, c'est terre à terre. Et pourtant cette marche-la nous mène aux portes du Ciel ! C'est, pour un certain temps, se mettre dans un état de pauvreté volontaire. Oublier l'accessoire, pendant trois jours. Retrouver dans la simplicité des lys des champs, qui, selon la parabole du Christ, bien qu'ils ne se préoccupent pas de quoi sera fait le lendemain, sont plus somptueusement vêtus que Salomon dans toute sa gloire ! Marcher, occuper le corps pour libérer l'esprit. Il faut avoir fait cette expérience pour savoir ce qu'elle représente : marcher, dans la pauvreté, permet de se retrouver soi-même, loin des préoccupations de tous les jours. pèleriner présente également un côté ascétique. A certain moments, il est difficile d'avoir abandonné tout confort, difficile de subir le froid de la nuit et la chaleur de midi, la fatigue de la route et la soif de tout le jour, difficile de dominer parfois sa douleur physique pour aller vers le but que l'on veut atteindre. Il est cependant possible, avec le Christ, d'entrer par cette petite porte dans le grand mystère de la souffrance
"Il dépend de nous
Que l'Eternel ne manque point de temporel
Que le Spirituel ne manque point de charnel,
Il faut tout dire, c'est incroyable, que l'éternité ne manque point d'un temps
Que l'Esprit ne manque point de chair
Que Jésus ne manque point d'Eglise
De son Eglise.
Il faut aller jusqu'au bout : que Dieu ne manque point de sa création"
Péguy, le porche du mystère de la Deuxième Vertu.
Dernière édition par Charles-Edouard le Ven 8 Aoû 2008 - 11:30, édité 1 fois
Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Un pèlerinage de Chrétienté
En mettant ses pas dans les pas de ses Pères, le pèlerin de Chartres continue la marche des pèlerins du Moyen-Age, des Rois de France, des étudiants d'avant-guerre et d'avant-68, continue la Foi des paroisse et la Foi des métiers, celle de la France et des nations chrétiennes. Ainsi, le pèlerinage de Chartres se veut-il une réponse enthousiaste à la question que posait Jean-Paul II: " France, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? " (appel du Bourget, 1980), question qui se pose également à toutes les nations chrétiennes.
C'est dans cet esprit que le pèlerinage de Chartres se met sous la protection de Notre-Dame de Chrétienté. La Chrétienté cette alliance joyeuse du Ciel et de la Terre !
"La Chrétienté est une alliance du sol et du Ciel; un pacte scellé du sang des Martyrs, entre la terre des hommes et le paradis de Dieu. Un jeu candide et sérieux, un humble commencement de la vie éternelle. La Chrétienté, c'est la lumière de l'Evangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos moeurs et sur nos métiers. La Chrétienté, c'est le corps charnel de l'Eglise, son rempart, son inscription temporelle [...] C'est aussi et surtout la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les moeurs" (Dom Gérard)
La Chrétienté, c'est une cité dans laquelle les institutions et les modes de vie ne sont plus des obstacles à l'épanouissement des hommes, mais, respectueux de l'ordre naturel, des instruments qui permettent l'élévation de l'homme. Il ne s'agit pas, en voulant pacifier et embellir la Terre, de remplacer le Ciel, mais bien de lui servir d'escabeau. Et les pèlerins de Chartres sont de ces chrétiens qui veulent instaurer sur terre ce règne social de Jésus, car nous savons qu'Il est la seule alternative à la culture de mort et que c'est avec Lui seul que nous pourrons bâtir une civilisation du 3ème millénaire qui soit harmonieuse.
En mettant ses pas dans les pas de ses Pères, le pèlerin de Chartres continue la marche des pèlerins du Moyen-Age, des Rois de France, des étudiants d'avant-guerre et d'avant-68, continue la Foi des paroisse et la Foi des métiers, celle de la France et des nations chrétiennes. Ainsi, le pèlerinage de Chartres se veut-il une réponse enthousiaste à la question que posait Jean-Paul II: " France, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? " (appel du Bourget, 1980), question qui se pose également à toutes les nations chrétiennes.
C'est dans cet esprit que le pèlerinage de Chartres se met sous la protection de Notre-Dame de Chrétienté. La Chrétienté cette alliance joyeuse du Ciel et de la Terre !
"La Chrétienté est une alliance du sol et du Ciel; un pacte scellé du sang des Martyrs, entre la terre des hommes et le paradis de Dieu. Un jeu candide et sérieux, un humble commencement de la vie éternelle. La Chrétienté, c'est la lumière de l'Evangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos moeurs et sur nos métiers. La Chrétienté, c'est le corps charnel de l'Eglise, son rempart, son inscription temporelle [...] C'est aussi et surtout la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les moeurs" (Dom Gérard)
La Chrétienté, c'est une cité dans laquelle les institutions et les modes de vie ne sont plus des obstacles à l'épanouissement des hommes, mais, respectueux de l'ordre naturel, des instruments qui permettent l'élévation de l'homme. Il ne s'agit pas, en voulant pacifier et embellir la Terre, de remplacer le Ciel, mais bien de lui servir d'escabeau. Et les pèlerins de Chartres sont de ces chrétiens qui veulent instaurer sur terre ce règne social de Jésus, car nous savons qu'Il est la seule alternative à la culture de mort et que c'est avec Lui seul que nous pourrons bâtir une civilisation du 3ème millénaire qui soit harmonieuse.
Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Le pèlerinage de Chartres utilise un rite liturgique Romain dit "de St Pie V", du nom du Pape qui en a révisé et fixé la forme par la bulle "Quod Primum", en 1570.
Ce rite est également appelé "Tridentin", parce que la publication de la bulle de St Pie V eut lieu à la suite du Concile tenu de 1545 à1563 dans la ville de Trente (Italie du Nord). La messe célébrée dans ce rite est dite "traditionnelle", ou "de toujours", parce que c'est cette liturgie qui existait dans l'Eglise catholique d'Occident, avant la réforme de Paul VI aboutissant en 1969 aux messes que nous connaissons aujourd'hui dans la plupart des paroisses.
Origines du rit tridentin
Dès les début de l'histoire de l'Eglise, il fut rapidement nécessaire de codifier les pratiques liturgiques des fidèles, afin d'assurer l'unité des premières communautés de chrétiens, ainsi que pour donner à cette célébration tout le respect et la piété nécessaire. L'apôtre Saint Paul eut dans ce domaine une grande influence.
Ainsi, la structure générale de la messe telle que nous la connaissons aujourd'hui était déjà en place dès le IIIème siècle. Cette structure est commune à tous les rits actuels de l'Eglise catholique, qu'ils soient orientaux (chaldéen, byzantin, melkite, syriaque, maronite, arménien, copte, éthiopien) ou occidentaux (ambrosien, mozarabe, gallican, dominicain, lyonnais, parisien, romain, bénéventain).
Entre 590 et 604, Saint Grégoire le Grand réalisa une mise en ordre des prières de la messe, et la première publication d'un sacramentaire officiel complet. Il parachevait un travail commencé par ses prédécesseurs, en particulier Saint Léon le Grand et Saint Gélase. Dès cette époque, la structure de la messe romaine était achevée. Ne lui furent ajoutés que le Credo (texte datant du IVème siècle, mais ajouté au IXème siècle), et les prières de l'offertoire (introduction entre le 9ème et le 12ème siècle, depuis les rits gallicans).
Pépin le Bref puis Charlemagne favorisèrent l'extension du rite romain dans tout l'empire d'Occident.
En 1474, dès l'invention de l'imprimerie, parut le premier "Missel Romain".
En 1570, le Pape Saint Pie V publie une nouvelle édition du missel Romain, qui n'est que la reprise, à de rares et minimes corrections près, du missel de 1474. Mais il accompagne cette publication de la bulle "Quod Primum", organisant la célébration du Saint Sacrifice.
Cette bulle a pour objet de "normaliser" les pratiques liturgiques de l'époque, et d'éliminer les fantaisies inopportunes que les protestants avaient introduites. Ainsi, elle énonce que le Missel de 1570 est désormais le missel unique que doivent utiliser tous les clercs de l'Eglise catholique Romaine. Mais, respectant les rits vénérables antérieurement pratiqués, elle donne l'autorisation de conserver tout rit pouvant justifier d'une pratique antérieure à deux siècles (le rite Dominicain, le rite Ambrosien, etc.). Ce texte solennel du saint Pape donne très clairement l'autorisation à tout prêtre, pour l'éternité, de célébrer la messe selon ce rite.
Les successeurs de Saint Pie V ont continué l'évolution du missel, en poursuivant le processus de développement continu qui, depuis l'origine, est le reflet de l'approfondissement par l'Eglise du trésor de la Révélation, nous transmettant un rite dont la forme initiale est fixée depuis 1400 ans ! Ainsi nous est parvenu, dans sa vivante fidélité aux origines, le vénérable rite romain, dont la dernière codification date de 1962.
La richesse symbolique du rite traditionnel latin
Le rite dont St Pie V a codifié l'expression est complètement imprégné des siècles d'histoire de l'Eglise. Sait-on, par exemple, que si les autels contiennent des reliques de Saints, c'est pour rappeler les premiers chrétiens, qui célébraient la Messe dans les catacombes, sur les tombes des martyrs ?
Quelques particularités du rite romain traditionnel
Le latin liturgique.
Le rite romain utilise le latin pour les textes des prières de la liturgie du jour, pour les prières du "Kyriale" (Kyrie (en grec), Gloria, Credo, Sanctus, Agnus) et pour la prière eucharistique. Les lectures et l'homélie sont faites en Français.
L'utilisation habituelle d'un bon missel permet de participer sans difficultés très importantes, à la prière de l'Eglise.
Les textes propres à la liturgie du jour.
Si le Kyriale est chanté par toute l'assistance, les textes propres à la liturgie du jour ("le propre"), sont souvent chantés par une chorale.
Ce chant utilise les mélodies grégoriennes, cette musique si proche de la respiration de l'âme qu'elle en devient une prière. Se laisser porter dans la prière par la mélodie grégorienne peut demander une certaine accoutumance, mais qui ne comprend que l'on n'entre pas de plain-pied dans la contemplation des mystères divins ! La prière personnelle prend ici une dimension communautaire, s'exprimant à l'intérieur du support offert par la mélodie grégorienne.
La compréhension des textes chantés est à tout moment possible en se référant aux traductions des livres de messe. Pour le pèlerinage de Chartres, le livret distribué à tous les pèlerins contient les traductions de tous les textes de toutes les prières. Dans ce cadre, la démarche de prière devient à la fois très personnelle, puisque chaque âme est libre de suivre le cours d'une prière libre, et non plus de subir un texte qui dérangerait l'oraison, et à la fois très efficace, car l'attention personnelle à des mots lus est plus grande que celle accordée à des mots seulement entendus.
Le canon et la consécration
Dans le rite romain traditionnel, le canon (l'ordre des prières entourant la consécration du pain et du vin) est dit non seulement en latin, mais aussi en silence, et dos à l'assemblée. Pourquoi ?
Le rite romain traditionnel est très particulièrement tourné vers l'adoration et le contemplation. De la même façon que toute l'architecture d'une église "classique" traduit dans la pierre la raison d'exister de cette église, c'est à dire la louange divine, le rite romain traditionnel est tout entier façonné autour de la même finalité, louange et adoration. Ceci est particulièrement vrai pour la prière eucharistique, l'élément central de la Messe, qui réalise ce qui reste un mystère : la transsubstantiation du pain et du vin.
Que la prière de consécration soit dite en Latin, en Slavon, en Araméen ou en hébreu, à ce moment, qui peut dire que c'est l'intelligence du texte qui fait la qualité de la prière du fidèle ? Car que saisissons-nous du mystère central, qui est le mystère de l'Eucharistie ? Même si nous comprenons tous les mots, l'essentiel nous échappe, et demeure "invisible pour les yeux" ! A ce moment, le rite romain traditionnel permet une adoration libre, qui peut toutefois s'appuyer sans contrainte sur la lecture personnelle du texte que prononce le prêtre.
Par les grandes périodes silencieuses qui entourent particulièrement la consécration, par l'ordonnancement des prières, par l'attitude des corps, et par l'emploi du latin lui-même, ce rite romain antique n'enchaîne pas l'âme dans un réel dont elle n'arriverait pas à s'élever. Au contraire, le rite lui ménage de grands espaces de liberté, qui lui permettent, en toute paix, une adoration, une contemplation, une oraison, un coeur à coeur plus aisé et plus personnel.
La plupart des églises sont tournées vers l'Orient, qui représente à la fois la Jérusalem terrestre, épicentre de la religion Catholique, et la Jérusalem céleste, l'Orient étant le côté ou le soleil se lève, celui de l'arrivée de la lumière symbole lumineux du Dieu venu sur terre. Il est donc bien naturel qu'au plus fort de la Messe, le prêtre, s'identifiant au Christ, s'adresse à Dieu et soit tourné vers l'Essentiel, soit "Orienté". Ainsi, l'orientation du prêtre est beaucoup moins "dos à l'assistance" que "face à Dieu". Avec l'assemblée des fidèles, nous sommes ainsi tous tournés vers le Seigneur.
Le latin, langue de l'Eglise
La question de l'emploi du latin est souvent source de controverses. En effet, à quoi bon utiliser une langue que peu de gens comprennent, pourquoi ne pas lui préférer l'Anglais dans les célébrations internationales ?
Tout simplement parce que le latin est la langue de l'Eglise d'Occident !
"L'Eglise, qui groupe en son sein toutes les nations, qui est destinée à vivre jusqu'à la consommation des siècles, [...] a besoin par sa nature même d'une langue universelle, définitivement fixée, qui ne soit pas une langue vulgaire". (Pie IX, Epist. Ap. officiorum omnium,1922)
Le latin est une langue stable. Au contraire des langues dites vivantes, dont l'évolution est constante, il n'y a pas de dérive sémantique en latin, le sens actuel des mots latins est celui de l'origine. Ainsi cette langue permet des définitions dénuées de toute ambiguïté.
"La langue de l'Eglise doit non seulement être universelle, mais immuable. Si en effet les vérités de l'Eglise Catholique étaient confiées à certaines ou plusieurs langues humaines changeantes dont aucune ne fait davantage autorité sur une autre, il résulterait d'une telle variété que le sens de ces vérités ne serait ni suffisamment clair, ni suffisamment précis pour tout le monde" (Jean XXIII, Veterum sapientiae, 1962)
L'enseignement du Concile Vatican II, et les Papes depuis Paul VI, ont fréquemment réaffirmé la nécessité de l'utilisation du latin dans les cérémonies :
"L'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins [...] On veillera cependant à ce que les fidèles puisse dire ou chanter ensemble en langue latine les parties de l'ordinaire de la messe qui leur reviennent" (concile Vatican II, La Sainte Liturgie, 1963)
Le latin, support d'unité
Particulièrement en présence de nombreux étrangers, l'emploi d'une langue commune, musicale et précise, est un signe d'unité particulièrement ressenti quand, comme en 1999, des pèlerins venus de 21 pays rejoignent les pèlerins de France !
Le rite romain traditionnel permet d'unir tous les pèlerins dans une forme d'expression commune, qui ne soit pas le propre d'une culture, mais qui soit commune à tous. C'est la culture de l'Eglise Catholique, universelle. Cette langue permet de traduire concrètement notre communion, nous rapproche de nos frères pèlerins, de ceux qui ont fait parfois plusieurs milliers de kilomètres pour venir à Chartres, mais aussi de tous nos frères du monde, au delà des frontières, dont la prière s'appuie sur les mêmes mots. Il est très émouvant, pour un Français, d'utiliser pour prier les mêmes mots et les mêmes attitudes qu'un Américain ou un Letton.
Les mots latins que nous prononçons sont chargés du même sens que lorsqu'ils étaient prononcés par nos pères, par toutes les générations de Chrétiens qui nous ont précédés. Cette vénérable prière latine permet d'unir dans la même prière, au delà de toutes les frontières, tous les orants présents, mais aussi tous les orants passés, jusqu'aux premiers apôtres, et tous les orants futurs, jusqu'à la fin du monde
L'attitude spirituelle de l'orant dans ce rite est faite d'une part d'humilité et de reconnaissance: une part de sa prière s'inscrit dans la prière immémoriale de l'Eglise Catholique, il inscrit physiquement, matériellement, sa propre démarche spirituelle dans la grande démarche de l'Eglise elle-même, il utilise pour sa supplication le cri même de l'Eglise, et pour son action de grâce le joie de l'Eglise !
Ce rite est également appelé "Tridentin", parce que la publication de la bulle de St Pie V eut lieu à la suite du Concile tenu de 1545 à1563 dans la ville de Trente (Italie du Nord). La messe célébrée dans ce rite est dite "traditionnelle", ou "de toujours", parce que c'est cette liturgie qui existait dans l'Eglise catholique d'Occident, avant la réforme de Paul VI aboutissant en 1969 aux messes que nous connaissons aujourd'hui dans la plupart des paroisses.
Origines du rit tridentin
Dès les début de l'histoire de l'Eglise, il fut rapidement nécessaire de codifier les pratiques liturgiques des fidèles, afin d'assurer l'unité des premières communautés de chrétiens, ainsi que pour donner à cette célébration tout le respect et la piété nécessaire. L'apôtre Saint Paul eut dans ce domaine une grande influence.
Ainsi, la structure générale de la messe telle que nous la connaissons aujourd'hui était déjà en place dès le IIIème siècle. Cette structure est commune à tous les rits actuels de l'Eglise catholique, qu'ils soient orientaux (chaldéen, byzantin, melkite, syriaque, maronite, arménien, copte, éthiopien) ou occidentaux (ambrosien, mozarabe, gallican, dominicain, lyonnais, parisien, romain, bénéventain).
Entre 590 et 604, Saint Grégoire le Grand réalisa une mise en ordre des prières de la messe, et la première publication d'un sacramentaire officiel complet. Il parachevait un travail commencé par ses prédécesseurs, en particulier Saint Léon le Grand et Saint Gélase. Dès cette époque, la structure de la messe romaine était achevée. Ne lui furent ajoutés que le Credo (texte datant du IVème siècle, mais ajouté au IXème siècle), et les prières de l'offertoire (introduction entre le 9ème et le 12ème siècle, depuis les rits gallicans).
Pépin le Bref puis Charlemagne favorisèrent l'extension du rite romain dans tout l'empire d'Occident.
En 1474, dès l'invention de l'imprimerie, parut le premier "Missel Romain".
En 1570, le Pape Saint Pie V publie une nouvelle édition du missel Romain, qui n'est que la reprise, à de rares et minimes corrections près, du missel de 1474. Mais il accompagne cette publication de la bulle "Quod Primum", organisant la célébration du Saint Sacrifice.
Cette bulle a pour objet de "normaliser" les pratiques liturgiques de l'époque, et d'éliminer les fantaisies inopportunes que les protestants avaient introduites. Ainsi, elle énonce que le Missel de 1570 est désormais le missel unique que doivent utiliser tous les clercs de l'Eglise catholique Romaine. Mais, respectant les rits vénérables antérieurement pratiqués, elle donne l'autorisation de conserver tout rit pouvant justifier d'une pratique antérieure à deux siècles (le rite Dominicain, le rite Ambrosien, etc.). Ce texte solennel du saint Pape donne très clairement l'autorisation à tout prêtre, pour l'éternité, de célébrer la messe selon ce rite.
Les successeurs de Saint Pie V ont continué l'évolution du missel, en poursuivant le processus de développement continu qui, depuis l'origine, est le reflet de l'approfondissement par l'Eglise du trésor de la Révélation, nous transmettant un rite dont la forme initiale est fixée depuis 1400 ans ! Ainsi nous est parvenu, dans sa vivante fidélité aux origines, le vénérable rite romain, dont la dernière codification date de 1962.
La richesse symbolique du rite traditionnel latin
Le rite dont St Pie V a codifié l'expression est complètement imprégné des siècles d'histoire de l'Eglise. Sait-on, par exemple, que si les autels contiennent des reliques de Saints, c'est pour rappeler les premiers chrétiens, qui célébraient la Messe dans les catacombes, sur les tombes des martyrs ?
Quelques particularités du rite romain traditionnel
Le latin liturgique.
Le rite romain utilise le latin pour les textes des prières de la liturgie du jour, pour les prières du "Kyriale" (Kyrie (en grec), Gloria, Credo, Sanctus, Agnus) et pour la prière eucharistique. Les lectures et l'homélie sont faites en Français.
L'utilisation habituelle d'un bon missel permet de participer sans difficultés très importantes, à la prière de l'Eglise.
Les textes propres à la liturgie du jour.
Si le Kyriale est chanté par toute l'assistance, les textes propres à la liturgie du jour ("le propre"), sont souvent chantés par une chorale.
Ce chant utilise les mélodies grégoriennes, cette musique si proche de la respiration de l'âme qu'elle en devient une prière. Se laisser porter dans la prière par la mélodie grégorienne peut demander une certaine accoutumance, mais qui ne comprend que l'on n'entre pas de plain-pied dans la contemplation des mystères divins ! La prière personnelle prend ici une dimension communautaire, s'exprimant à l'intérieur du support offert par la mélodie grégorienne.
La compréhension des textes chantés est à tout moment possible en se référant aux traductions des livres de messe. Pour le pèlerinage de Chartres, le livret distribué à tous les pèlerins contient les traductions de tous les textes de toutes les prières. Dans ce cadre, la démarche de prière devient à la fois très personnelle, puisque chaque âme est libre de suivre le cours d'une prière libre, et non plus de subir un texte qui dérangerait l'oraison, et à la fois très efficace, car l'attention personnelle à des mots lus est plus grande que celle accordée à des mots seulement entendus.
Le canon et la consécration
Dans le rite romain traditionnel, le canon (l'ordre des prières entourant la consécration du pain et du vin) est dit non seulement en latin, mais aussi en silence, et dos à l'assemblée. Pourquoi ?
Le rite romain traditionnel est très particulièrement tourné vers l'adoration et le contemplation. De la même façon que toute l'architecture d'une église "classique" traduit dans la pierre la raison d'exister de cette église, c'est à dire la louange divine, le rite romain traditionnel est tout entier façonné autour de la même finalité, louange et adoration. Ceci est particulièrement vrai pour la prière eucharistique, l'élément central de la Messe, qui réalise ce qui reste un mystère : la transsubstantiation du pain et du vin.
Que la prière de consécration soit dite en Latin, en Slavon, en Araméen ou en hébreu, à ce moment, qui peut dire que c'est l'intelligence du texte qui fait la qualité de la prière du fidèle ? Car que saisissons-nous du mystère central, qui est le mystère de l'Eucharistie ? Même si nous comprenons tous les mots, l'essentiel nous échappe, et demeure "invisible pour les yeux" ! A ce moment, le rite romain traditionnel permet une adoration libre, qui peut toutefois s'appuyer sans contrainte sur la lecture personnelle du texte que prononce le prêtre.
Par les grandes périodes silencieuses qui entourent particulièrement la consécration, par l'ordonnancement des prières, par l'attitude des corps, et par l'emploi du latin lui-même, ce rite romain antique n'enchaîne pas l'âme dans un réel dont elle n'arriverait pas à s'élever. Au contraire, le rite lui ménage de grands espaces de liberté, qui lui permettent, en toute paix, une adoration, une contemplation, une oraison, un coeur à coeur plus aisé et plus personnel.
La plupart des églises sont tournées vers l'Orient, qui représente à la fois la Jérusalem terrestre, épicentre de la religion Catholique, et la Jérusalem céleste, l'Orient étant le côté ou le soleil se lève, celui de l'arrivée de la lumière symbole lumineux du Dieu venu sur terre. Il est donc bien naturel qu'au plus fort de la Messe, le prêtre, s'identifiant au Christ, s'adresse à Dieu et soit tourné vers l'Essentiel, soit "Orienté". Ainsi, l'orientation du prêtre est beaucoup moins "dos à l'assistance" que "face à Dieu". Avec l'assemblée des fidèles, nous sommes ainsi tous tournés vers le Seigneur.
Le latin, langue de l'Eglise
La question de l'emploi du latin est souvent source de controverses. En effet, à quoi bon utiliser une langue que peu de gens comprennent, pourquoi ne pas lui préférer l'Anglais dans les célébrations internationales ?
Tout simplement parce que le latin est la langue de l'Eglise d'Occident !
"L'Eglise, qui groupe en son sein toutes les nations, qui est destinée à vivre jusqu'à la consommation des siècles, [...] a besoin par sa nature même d'une langue universelle, définitivement fixée, qui ne soit pas une langue vulgaire". (Pie IX, Epist. Ap. officiorum omnium,1922)
Le latin est une langue stable. Au contraire des langues dites vivantes, dont l'évolution est constante, il n'y a pas de dérive sémantique en latin, le sens actuel des mots latins est celui de l'origine. Ainsi cette langue permet des définitions dénuées de toute ambiguïté.
"La langue de l'Eglise doit non seulement être universelle, mais immuable. Si en effet les vérités de l'Eglise Catholique étaient confiées à certaines ou plusieurs langues humaines changeantes dont aucune ne fait davantage autorité sur une autre, il résulterait d'une telle variété que le sens de ces vérités ne serait ni suffisamment clair, ni suffisamment précis pour tout le monde" (Jean XXIII, Veterum sapientiae, 1962)
L'enseignement du Concile Vatican II, et les Papes depuis Paul VI, ont fréquemment réaffirmé la nécessité de l'utilisation du latin dans les cérémonies :
"L'usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins [...] On veillera cependant à ce que les fidèles puisse dire ou chanter ensemble en langue latine les parties de l'ordinaire de la messe qui leur reviennent" (concile Vatican II, La Sainte Liturgie, 1963)
Le latin, support d'unité
Particulièrement en présence de nombreux étrangers, l'emploi d'une langue commune, musicale et précise, est un signe d'unité particulièrement ressenti quand, comme en 1999, des pèlerins venus de 21 pays rejoignent les pèlerins de France !
Le rite romain traditionnel permet d'unir tous les pèlerins dans une forme d'expression commune, qui ne soit pas le propre d'une culture, mais qui soit commune à tous. C'est la culture de l'Eglise Catholique, universelle. Cette langue permet de traduire concrètement notre communion, nous rapproche de nos frères pèlerins, de ceux qui ont fait parfois plusieurs milliers de kilomètres pour venir à Chartres, mais aussi de tous nos frères du monde, au delà des frontières, dont la prière s'appuie sur les mêmes mots. Il est très émouvant, pour un Français, d'utiliser pour prier les mêmes mots et les mêmes attitudes qu'un Américain ou un Letton.
Les mots latins que nous prononçons sont chargés du même sens que lorsqu'ils étaient prononcés par nos pères, par toutes les générations de Chrétiens qui nous ont précédés. Cette vénérable prière latine permet d'unir dans la même prière, au delà de toutes les frontières, tous les orants présents, mais aussi tous les orants passés, jusqu'aux premiers apôtres, et tous les orants futurs, jusqu'à la fin du monde
L'attitude spirituelle de l'orant dans ce rite est faite d'une part d'humilité et de reconnaissance: une part de sa prière s'inscrit dans la prière immémoriale de l'Eglise Catholique, il inscrit physiquement, matériellement, sa propre démarche spirituelle dans la grande démarche de l'Eglise elle-même, il utilise pour sa supplication le cri même de l'Eglise, et pour son action de grâce le joie de l'Eglise !
Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
« Notre-Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous !»
En 1852, l'abbé Ernest André (qui deviendra connu, après sa profession religieuse, sous le nom de "Père Emmanuel"), jeune curé de Mesnil Saint-Loup, partant en pèlerinage à Rome, reçoit l'inspiration de demander au Saint Père le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance pour la statue de la Vierge Marie qui est honorée dans son église paroissiale; le 5 juillet le Pape Pie IX donne son consentement et institue un fête annuelle sous ce nom.
De retour dans sa paroisse le jeune prêtre annonce cette nouvelle avec une telle émotion (il en pleurait) et une telle ferveur à ses paroissiens que se répand très vite une petite prière consistant en l'invocation :
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous !
dite avant et après le Je Vous salue Marie.
Cette dévotion sera confirmée par le jugement de l'Eglise. Elle nous fait contempler dans la Vierge Marie, mère du Sauveur, la mère de la sainte Espérance. Modèle du coeur qui écoute la parole de Dieu et la met en pratique, la Sainte Vierge ne cesse de redire à tous ceux qui se tournent vers elle le conseil qu'elle adressa aux serviteurs des noces de Cana, en leur montrant son Fils : Faites tout ce qu'Il vous dira (Jn 2, 5).
Notre-Dame de la Sainte-Espérance et le Pèlerinage de Chrétienté ...
C'est en 1982, dans ce même village du Mesnil Saint-Loup, marqué par le Père Emmanuel qui lui donna sa vie (le Père Emmanuel resta curé du village jusqu'à sa mort en 1903), lors de l'Université d'été du Centre Henri et André Charlier, que prit corps l'idée de relancer un pèlerinage à pied, de Paris à Chartres, sur les pas de Charles Péguy et de tous ceux qui l'avaient précédé. Ce pèlerinage, "pour que France et Chrétienté continuent", était marqué par l'exemple de la résistance spirituelle polonaise autour du pèlerinage de Czestochowa.
C'est tout naturellement que les fondateurs placèrent le pèlerinage sous la protection de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. C'est pourquoi, depuis 25 ans, la Sainte Vierge est honorée et invoquée lors de notre pèlerinage par les paroles mêmes jaillies du coeur inspiré du Père Emmanuel :
Notre-Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous !
La Sainte Vierge demande à son divin Fils les miracles qu'Il veut faire pour nous. Miracles d'abord de conversion. Mais aussi « miracles » d'engagement pour la Cité Catholique ou la Chrétienté, car Notre-Dame sait bien combien la paix véritable dans les sociétés civiles est nécessaire pour la conversion du plus grand nombre (cf note 1).
Chers amis pèlerins, que la petite prière du Père Emmanuel (cf note 2) monte de nos coeurs et soit sur nos lèvres, non seulement durant les trois jours du pèlerinage, mais qu'elle soit la compagne de chacune des étapes de nos journées, si simple et si puissante :
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous !
dite avant et après le Je Vous salue Marie.
Abbé François Pozzetto
aumônier général du Pèlerinage
note 1 - suivant la belle phrase du Pape Pie XII « de la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien ou le mal des âmes » (Pie XII, 1er juin 1941)
note 2 – pour l’histoire plus complète de l’origine de la dévotion vous pourrez lire le texte ci-dessous écrit par le successeur du Père Emmanuel, Dom Bernard Maréchaux.
LE PERE EMMANUEL
ET L’ORIGINE DE LA DEVOTION
A NOTRE-DAME DE LA SAINTE ESPERANCE
article de Dom Bernard Maréchaux publié en 1925
Le jeune curé de Mesnil-Saint-Loup en était donc là, faisant de vigoureux, efforts pour remuer le petit pays qui lui avait été confié dans la froide Champagne, mais ne parvenant pas encore à le saisir pour le retourner, quand un facteur surnaturel intervint qui changea la face des choses.
Durant la troisième année de son pastorat, il se décida, avec la permission de son évêque, à partir pour Rome. Il était profondément romain. Il voulait implorer une bénédiction du Souverain Pontife sur son ministère. Il se met en route.
Tout à coup, au début même de son voyage, une lumière très vive se fait dans son esprit. Il se sent formellement invité à demander au Pape, qui était alors Pie IX, non pas une simple bénédiction, mais le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance pour la Vierge honorée dans son église. L’autorité de l’intimation d’en haut excluait toute hésitation. L’abbé André n’hésita pas ; il s’arma d’une foi, d’une confiance intrépide. Il se présenta devant Pie IX, il lui exposa son humble et filiale requête, et contre toute vraisemblance, par-dessus toutes les règles établies, il obtint tout ce que comportait cette requête: tout, le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance, une fête en son honneur pour la paroisse de Mesnil-Saint-Loup, et une indulgence plénière pour la fête. C’était complet.
Il revint en sa paroisse que la sainte Vierge lui rendait si chère. Il avait reçu le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance le 5 juillet 1852 ; il attendit au 15 août pour divulguer son précieux trésor, pour annoncer le don fait à la paroisse du nom et du patronage béni de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. En quels termes fit-il cette communication ? Son coeur débordait tellement, que son auditoire fondit en larmes et en sanglots. Puis on pria, on invoqua Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Les invocations furent multiples : mais il en est une qui se dégagea des autres, qui jaillit par-dessus toutes les autres, qui fut adoptée par tous les coeurs. Cette invocation fut la suivante : Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous.
Désormais toute la vie du jeune curé fut suspendue à ce titre, à cette invocation, qui produisit des merveilles de grâce. Il se fit des conversions admirables : véritables transformations d’âmes, retournements de bas en haut, de tout en tout. Elles ne firent pas la majorité dans la paroisse ; toutefois il y en eut tout d’abord un bon nombre, et ce nombre s’accrut. C’était une vie nouvelle, qui partait du fond des coeurs, qui s’exprimait par une humble contrition et d’ardentes prières, qui se déclarait prête à tout faire de ce qui plairait à Dieu.
Le jeune pasteur était confondu à ce spectacle qui le ravissait. Voilà donc l’oeuvre de Dieu marquée au coin de la vérité. Ce n’était plus un retour superficiel ; c’était une vraie conversion qui rompt les attaches du péché et qui gravite en s’élevant toujours dans l’amour de Dieu. C’était bien évidemment le salut pour les âmes.
Il était fixé : désormais il travaillerait purement dans le sens de la sainte espérance. Le facteur surnaturel qui l’inspire, qui le dirige, qui lui apprend ce qui plaît à Dieu, qui lui donne de le réaliser, c’est Marie elle-même sous le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Ce nom est un programme: toujours les visées de l’éternité !
L’âme n’est acquise à Dieu que si elle le prend pour sa fin dernière, si elle met le monde de côté, si elle s’étudie par-dessus tout à lui plaire. Tant que l’âme n’en est pas là, rien n’est encore fait. Ah ! ne diminuons pas la capitale importance que revendique Marie, Mère de la sainte espérance dans la formation pastorale du père Emmanuel. Il nous crie avec force : « Sans elle, je n’étais rien, je ne voyais pas, je ne pouvais pas. Si j’ai fait quelque chose, c’est par elle que je l’ai fait. Elle m’a donné de comprendre ce que c’est qu’un chrétien, de travailler dans le sens du baptême, de mettre en valeur les richesses qu’il contient. Ayant eu des chrétiens, j’ai eu une chrétienté. Auparavant, j’avais à façonner une matière amorphe, des hommes faisant quelques œuvres chrétiennes mais païens d’âme. Dieu a fait surgir de ce fond obscur et troublé une terre ferme et consistante, apte à fructifier pour la vie éternelle. »
La dévotion à Notre-Dame de la Sainte-Espérance fit éclore une confrérie, qui ne tarda pas à être érigée en archiconfrérie. Elle fut dénommée : De la prière perpétuelle à Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Elle se composait de séries de douze associés chacune, auxquels on assignait les douze heures du jour et même de la nuit, et qui prenaient l’engagement de dire chacun à son heure la prière : Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous, avant et après un Ave Maria. Il arrivait que par le roulement des heures la prière ne cessait pas, qu’elle était vraiment perpétuelle, les associés la disant alternativement les uns pour les autres. Elle réalisait pour Marie une Laus perennis (louange perpétuelle) qui rappelait la Laus perennis des anciens moines. Cette archiconfrérie devint l’instrument d’innombrables grâces de conversions (…), son développement fut d’autant plus merveilleux, qu’il se fit sans réclame et sans bruit. C’était comme un parfum céleste qui se répandait d’âme en âme. On était profondément touché, on priait, on pleurait, dans un sentiment de contrition sans doute, mais aussi par l’infusion d’une joie inconnue à la terre. Le père Emmanuel appelait l’invocation : La petite prière que l’on pleure. C’était une prise de contact avec le Coeur immaculé et tout aimant de Marie.
L’extension rapide de l’archiconfrérie fut pour le jeune curé l’occasion d’un travail énorme, mais combien joyeux ! Certaines semaines, il n’enregistra guère moins de cent séries : c’était un millier de noms à inscrire avec indication de leur provenance, un millier de billets à rédiger et à distribuer, toute une correspondance à tenir. L’intrépide serviteur de Marie faisait face à tout d’une manière qui tenait du prodige.
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous
Je vous salue Marie (en entier)
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous
1. Le Père Emmanuel fut nommé curé du Mesnil Saint-Loup en 1849. Il en assura la charge jusqu’à sa mort en 1903.
En 1852, l'abbé Ernest André (qui deviendra connu, après sa profession religieuse, sous le nom de "Père Emmanuel"), jeune curé de Mesnil Saint-Loup, partant en pèlerinage à Rome, reçoit l'inspiration de demander au Saint Père le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance pour la statue de la Vierge Marie qui est honorée dans son église paroissiale; le 5 juillet le Pape Pie IX donne son consentement et institue un fête annuelle sous ce nom.
De retour dans sa paroisse le jeune prêtre annonce cette nouvelle avec une telle émotion (il en pleurait) et une telle ferveur à ses paroissiens que se répand très vite une petite prière consistant en l'invocation :
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous !
dite avant et après le Je Vous salue Marie.
Cette dévotion sera confirmée par le jugement de l'Eglise. Elle nous fait contempler dans la Vierge Marie, mère du Sauveur, la mère de la sainte Espérance. Modèle du coeur qui écoute la parole de Dieu et la met en pratique, la Sainte Vierge ne cesse de redire à tous ceux qui se tournent vers elle le conseil qu'elle adressa aux serviteurs des noces de Cana, en leur montrant son Fils : Faites tout ce qu'Il vous dira (Jn 2, 5).
Notre-Dame de la Sainte-Espérance et le Pèlerinage de Chrétienté ...
C'est en 1982, dans ce même village du Mesnil Saint-Loup, marqué par le Père Emmanuel qui lui donna sa vie (le Père Emmanuel resta curé du village jusqu'à sa mort en 1903), lors de l'Université d'été du Centre Henri et André Charlier, que prit corps l'idée de relancer un pèlerinage à pied, de Paris à Chartres, sur les pas de Charles Péguy et de tous ceux qui l'avaient précédé. Ce pèlerinage, "pour que France et Chrétienté continuent", était marqué par l'exemple de la résistance spirituelle polonaise autour du pèlerinage de Czestochowa.
C'est tout naturellement que les fondateurs placèrent le pèlerinage sous la protection de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. C'est pourquoi, depuis 25 ans, la Sainte Vierge est honorée et invoquée lors de notre pèlerinage par les paroles mêmes jaillies du coeur inspiré du Père Emmanuel :
Notre-Dame de la Sainte Espérance, convertissez-nous !
La Sainte Vierge demande à son divin Fils les miracles qu'Il veut faire pour nous. Miracles d'abord de conversion. Mais aussi « miracles » d'engagement pour la Cité Catholique ou la Chrétienté, car Notre-Dame sait bien combien la paix véritable dans les sociétés civiles est nécessaire pour la conversion du plus grand nombre (cf note 1).
Chers amis pèlerins, que la petite prière du Père Emmanuel (cf note 2) monte de nos coeurs et soit sur nos lèvres, non seulement durant les trois jours du pèlerinage, mais qu'elle soit la compagne de chacune des étapes de nos journées, si simple et si puissante :
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous !
dite avant et après le Je Vous salue Marie.
Abbé François Pozzetto
aumônier général du Pèlerinage
note 1 - suivant la belle phrase du Pape Pie XII « de la forme donnée à la société, conforme ou non aux lois divines, dépend et découle le bien ou le mal des âmes » (Pie XII, 1er juin 1941)
note 2 – pour l’histoire plus complète de l’origine de la dévotion vous pourrez lire le texte ci-dessous écrit par le successeur du Père Emmanuel, Dom Bernard Maréchaux.
LE PERE EMMANUEL
ET L’ORIGINE DE LA DEVOTION
A NOTRE-DAME DE LA SAINTE ESPERANCE
article de Dom Bernard Maréchaux publié en 1925
Le jeune curé de Mesnil-Saint-Loup en était donc là, faisant de vigoureux, efforts pour remuer le petit pays qui lui avait été confié dans la froide Champagne, mais ne parvenant pas encore à le saisir pour le retourner, quand un facteur surnaturel intervint qui changea la face des choses.
Durant la troisième année de son pastorat, il se décida, avec la permission de son évêque, à partir pour Rome. Il était profondément romain. Il voulait implorer une bénédiction du Souverain Pontife sur son ministère. Il se met en route.
Tout à coup, au début même de son voyage, une lumière très vive se fait dans son esprit. Il se sent formellement invité à demander au Pape, qui était alors Pie IX, non pas une simple bénédiction, mais le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance pour la Vierge honorée dans son église. L’autorité de l’intimation d’en haut excluait toute hésitation. L’abbé André n’hésita pas ; il s’arma d’une foi, d’une confiance intrépide. Il se présenta devant Pie IX, il lui exposa son humble et filiale requête, et contre toute vraisemblance, par-dessus toutes les règles établies, il obtint tout ce que comportait cette requête: tout, le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance, une fête en son honneur pour la paroisse de Mesnil-Saint-Loup, et une indulgence plénière pour la fête. C’était complet.
Il revint en sa paroisse que la sainte Vierge lui rendait si chère. Il avait reçu le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance le 5 juillet 1852 ; il attendit au 15 août pour divulguer son précieux trésor, pour annoncer le don fait à la paroisse du nom et du patronage béni de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. En quels termes fit-il cette communication ? Son coeur débordait tellement, que son auditoire fondit en larmes et en sanglots. Puis on pria, on invoqua Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Les invocations furent multiples : mais il en est une qui se dégagea des autres, qui jaillit par-dessus toutes les autres, qui fut adoptée par tous les coeurs. Cette invocation fut la suivante : Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous.
Désormais toute la vie du jeune curé fut suspendue à ce titre, à cette invocation, qui produisit des merveilles de grâce. Il se fit des conversions admirables : véritables transformations d’âmes, retournements de bas en haut, de tout en tout. Elles ne firent pas la majorité dans la paroisse ; toutefois il y en eut tout d’abord un bon nombre, et ce nombre s’accrut. C’était une vie nouvelle, qui partait du fond des coeurs, qui s’exprimait par une humble contrition et d’ardentes prières, qui se déclarait prête à tout faire de ce qui plairait à Dieu.
Le jeune pasteur était confondu à ce spectacle qui le ravissait. Voilà donc l’oeuvre de Dieu marquée au coin de la vérité. Ce n’était plus un retour superficiel ; c’était une vraie conversion qui rompt les attaches du péché et qui gravite en s’élevant toujours dans l’amour de Dieu. C’était bien évidemment le salut pour les âmes.
Il était fixé : désormais il travaillerait purement dans le sens de la sainte espérance. Le facteur surnaturel qui l’inspire, qui le dirige, qui lui apprend ce qui plaît à Dieu, qui lui donne de le réaliser, c’est Marie elle-même sous le nom de Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Ce nom est un programme: toujours les visées de l’éternité !
L’âme n’est acquise à Dieu que si elle le prend pour sa fin dernière, si elle met le monde de côté, si elle s’étudie par-dessus tout à lui plaire. Tant que l’âme n’en est pas là, rien n’est encore fait. Ah ! ne diminuons pas la capitale importance que revendique Marie, Mère de la sainte espérance dans la formation pastorale du père Emmanuel. Il nous crie avec force : « Sans elle, je n’étais rien, je ne voyais pas, je ne pouvais pas. Si j’ai fait quelque chose, c’est par elle que je l’ai fait. Elle m’a donné de comprendre ce que c’est qu’un chrétien, de travailler dans le sens du baptême, de mettre en valeur les richesses qu’il contient. Ayant eu des chrétiens, j’ai eu une chrétienté. Auparavant, j’avais à façonner une matière amorphe, des hommes faisant quelques œuvres chrétiennes mais païens d’âme. Dieu a fait surgir de ce fond obscur et troublé une terre ferme et consistante, apte à fructifier pour la vie éternelle. »
La dévotion à Notre-Dame de la Sainte-Espérance fit éclore une confrérie, qui ne tarda pas à être érigée en archiconfrérie. Elle fut dénommée : De la prière perpétuelle à Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Elle se composait de séries de douze associés chacune, auxquels on assignait les douze heures du jour et même de la nuit, et qui prenaient l’engagement de dire chacun à son heure la prière : Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous, avant et après un Ave Maria. Il arrivait que par le roulement des heures la prière ne cessait pas, qu’elle était vraiment perpétuelle, les associés la disant alternativement les uns pour les autres. Elle réalisait pour Marie une Laus perennis (louange perpétuelle) qui rappelait la Laus perennis des anciens moines. Cette archiconfrérie devint l’instrument d’innombrables grâces de conversions (…), son développement fut d’autant plus merveilleux, qu’il se fit sans réclame et sans bruit. C’était comme un parfum céleste qui se répandait d’âme en âme. On était profondément touché, on priait, on pleurait, dans un sentiment de contrition sans doute, mais aussi par l’infusion d’une joie inconnue à la terre. Le père Emmanuel appelait l’invocation : La petite prière que l’on pleure. C’était une prise de contact avec le Coeur immaculé et tout aimant de Marie.
L’extension rapide de l’archiconfrérie fut pour le jeune curé l’occasion d’un travail énorme, mais combien joyeux ! Certaines semaines, il n’enregistra guère moins de cent séries : c’était un millier de noms à inscrire avec indication de leur provenance, un millier de billets à rédiger et à distribuer, toute une correspondance à tenir. L’intrépide serviteur de Marie faisait face à tout d’une manière qui tenait du prodige.
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous
Je vous salue Marie (en entier)
Notre-Dame de la Sainte-Espérance, convertissez-nous
1. Le Père Emmanuel fut nommé curé du Mesnil Saint-Loup en 1849. Il en assura la charge jusqu’à sa mort en 1903.
Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Qui peut participer au pelerinage?
Les plus jeunes des pèlerins ont 6 ans et les plus anciens peuvent avoir plus de 77 ans ! Mais la majorité d’entre eux se situe dans la tranche d’âge 20 – 40 ans.
Suivant les cas, les pèlerins peuvent rejoindre :
1. les chapitres « Adultes » :
Ces chapitres regroupent les pèlerins qui souhaitent effectuer l’intégralité du parcours de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres (100 km à pied). Les chapitres correspondent à des communautés naturelles : régions, villes, paroisses, écoles, troupes scoutes,…
2. les chapitres « Familles » :
Ces chapitres regroupent les pèlerins qui estiment ne pas pouvoir effectuer l’intégralité du parcours à pied. Ils sont particulièrement adaptés aux familles rassemblant plusieurs générations et qui souhaitent marcher ensemble. Ces chapitres adoptent un rythme moins soutenu et n’effectuent à pied que 15 à 20 km par jour, le reste du parcours étant effectué à l’aide de cars. Ils accueillent également les enfant de 6 à 12 ans accompagnés d’un « tuteur ».
Nota : à l’intention des personnes à mobilité réduite ou de santé fragile, des femmes enceintes et des très jeunes enfants, une Association amie « la petite Route » (indépendante de ND de Chrétienté) organise des chapitres particuliers qui sont hébergés dans des conditions plus confortables et n’effectuent que 5 à 6 km par jour. Informations et inscriptions: www.lapetiteroute.org
3. les chapitres « pastoureaux » :
Ils sont réservés aux garçons et filles de 13 à 16 ans, qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas marcher en famille, et sont trop âgés pour trouver place au sein des chapitres « Enfants » et trop jeunes pour s’insérer dans les chapitres « Adultes ».
4. les chapitres « Enfants » :
Ils sont réservés aux enfants de 6 à 12 ans dont les parents exercent des responsabilités au sein du pèlerinage ou marchent dans un chapitre « Adultes », et ne peuvent, de ce fait, s’occuper de leurs enfants pendant les trois jours. Comme les chapitres « Familles », ils parcourent de l’ordre de 15 à 20 km par jour.
5. les chapitres « services » :
Ils assurent le soutien logistique des pèlerins marcheurs : sécurité, transport, montage/démontage des tentes, cuisines, transport des sacs, propreté, WC, adduction d’eau, santé, etc.…Ils ne marchent pas avec les colonnes (sauf le service d’ordre), mais sont très actifs sur les haltes et les aires de bivouac. Ces postes demandent une bonne résistance physique.
6. les pèlerins étrangers (une douzaine de nationalités différentes) :
Ils sont regroupés dans des chapitres particuliers. Les prières et méditations se font dans la langue des pays d’origine au sein des différentes catégories de chapitres : adultes, familles, pastoureaux, enfants. Ils sont totalement intégrés, même s’ils bénéficient de quelques conditions particulières (hébergement).
7. les clercs :
Les prêtres, religieux ou religieuses et les séminaristes peuvent participer au pèlerinage au sein des différentes catégories de chapitres (adultes, familles, pastoureaux, enfants) pour y exercer leur ministère. Ils bénéficient de conditions particulières pour leur hébergement et leur alimentation.
Les plus jeunes des pèlerins ont 6 ans et les plus anciens peuvent avoir plus de 77 ans ! Mais la majorité d’entre eux se situe dans la tranche d’âge 20 – 40 ans.
Suivant les cas, les pèlerins peuvent rejoindre :
1. les chapitres « Adultes » :
Ces chapitres regroupent les pèlerins qui souhaitent effectuer l’intégralité du parcours de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres (100 km à pied). Les chapitres correspondent à des communautés naturelles : régions, villes, paroisses, écoles, troupes scoutes,…
2. les chapitres « Familles » :
Ces chapitres regroupent les pèlerins qui estiment ne pas pouvoir effectuer l’intégralité du parcours à pied. Ils sont particulièrement adaptés aux familles rassemblant plusieurs générations et qui souhaitent marcher ensemble. Ces chapitres adoptent un rythme moins soutenu et n’effectuent à pied que 15 à 20 km par jour, le reste du parcours étant effectué à l’aide de cars. Ils accueillent également les enfant de 6 à 12 ans accompagnés d’un « tuteur ».
Nota : à l’intention des personnes à mobilité réduite ou de santé fragile, des femmes enceintes et des très jeunes enfants, une Association amie « la petite Route » (indépendante de ND de Chrétienté) organise des chapitres particuliers qui sont hébergés dans des conditions plus confortables et n’effectuent que 5 à 6 km par jour. Informations et inscriptions: www.lapetiteroute.org
3. les chapitres « pastoureaux » :
Ils sont réservés aux garçons et filles de 13 à 16 ans, qui ne souhaitent pas ou ne peuvent pas marcher en famille, et sont trop âgés pour trouver place au sein des chapitres « Enfants » et trop jeunes pour s’insérer dans les chapitres « Adultes ».
4. les chapitres « Enfants » :
Ils sont réservés aux enfants de 6 à 12 ans dont les parents exercent des responsabilités au sein du pèlerinage ou marchent dans un chapitre « Adultes », et ne peuvent, de ce fait, s’occuper de leurs enfants pendant les trois jours. Comme les chapitres « Familles », ils parcourent de l’ordre de 15 à 20 km par jour.
5. les chapitres « services » :
Ils assurent le soutien logistique des pèlerins marcheurs : sécurité, transport, montage/démontage des tentes, cuisines, transport des sacs, propreté, WC, adduction d’eau, santé, etc.…Ils ne marchent pas avec les colonnes (sauf le service d’ordre), mais sont très actifs sur les haltes et les aires de bivouac. Ces postes demandent une bonne résistance physique.
6. les pèlerins étrangers (une douzaine de nationalités différentes) :
Ils sont regroupés dans des chapitres particuliers. Les prières et méditations se font dans la langue des pays d’origine au sein des différentes catégories de chapitres : adultes, familles, pastoureaux, enfants. Ils sont totalement intégrés, même s’ils bénéficient de quelques conditions particulières (hébergement).
7. les clercs :
Les prêtres, religieux ou religieuses et les séminaristes peuvent participer au pèlerinage au sein des différentes catégories de chapitres (adultes, familles, pastoureaux, enfants) pour y exercer leur ministère. Ils bénéficient de conditions particulières pour leur hébergement et leur alimentation.
Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Le CLIP OFFICIEL des 40 ans du pèlerinage de Chartres !
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Inscription : 21/01/2023
Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Bonjour Charles-Edouard,
Je partage votre enthousiasme pour le pélerinage de Chartres et le rite tridentin que vous brossez merveilleusement bien.
Je l'ai pratiqué plusieurs fois et je le ferais encore si je n'avais pas d'arthrose au genou.
Le rite tridentin est magnifique et est porté vers la dimension sacrificielle de la messe alors que le rite dit Paul VI se porte vers la louange.
Je pense qu'il faut maintenir les 2 formes de liturgie qui conviennent à des sensibilités différentes.
Ce que je reproche à certains traditionalistes est l'orgueil qui leur fait croire que parce qu'ils sont "tradis", il possèdent la vérité et qu'ils sont supérieurs au autres. Comme je reproche à à certains progressistes leur tiédeur et leur sécularisation.
Je pense qu'il est urgent de prier pour l'unité des chrétiens.
Coeur sacré de Jésus, régniez sur la France par le coeur douloureux et immaculé de Marie.
Vive la France !
Vive le Roy !
Je partage votre enthousiasme pour le pélerinage de Chartres et le rite tridentin que vous brossez merveilleusement bien.
Je l'ai pratiqué plusieurs fois et je le ferais encore si je n'avais pas d'arthrose au genou.
Le rite tridentin est magnifique et est porté vers la dimension sacrificielle de la messe alors que le rite dit Paul VI se porte vers la louange.
Je pense qu'il faut maintenir les 2 formes de liturgie qui conviennent à des sensibilités différentes.
Ce que je reproche à certains traditionalistes est l'orgueil qui leur fait croire que parce qu'ils sont "tradis", il possèdent la vérité et qu'ils sont supérieurs au autres. Comme je reproche à à certains progressistes leur tiédeur et leur sécularisation.
Je pense qu'il est urgent de prier pour l'unité des chrétiens.
Coeur sacré de Jésus, régniez sur la France par le coeur douloureux et immaculé de Marie.
Vive la France !
Vive le Roy !
veilleur- Contre la Franc Maconnerie
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BENEDICTE 2 et Enfant du Père aiment ce message
Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Un nombre d’inscriptions record au pèlerinage de Chartres 2023
Ni le motu proprio Traditionis custodes, ni même le rescrit publié le 21 février 2023 restreignant l’usage du rite tridentin auquel Notre-Dame de Chrétienté est attachée, ne semblent freiner les fidèles. Au contraire, les pèlerins marchant de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartes à la Pentecôte 2023 n’auront jamais été aussi nombreux.
https://fr.aleteia.org/2023/05/16/inscriptions-record-au-pelerinage-de-chartres-2023/
Notre-Dame de Chrétienté, l’association qui organise chaque année un grand pèlerinage vers Chartres à la Pentecôte, enregistre en 2023 un taux de participation jamais égalé par le passé. Pas moins de 16.000 pèlerins s’apprêtent à rallier Paris à Chartres les 27, 28 et 29 mai prochains.
Ni le motu proprio Traditionis custodes, ni même le rescrit publié le 21 février 2023 restreignant l’usage du rite tridentin auquel Notre-Dame de Chrétienté est attachée, ne semblent freiner les fidèles. Au contraire, les pèlerins marchant de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartes à la Pentecôte 2023 n’auront jamais été aussi nombreux.
https://fr.aleteia.org/2023/05/16/inscriptions-record-au-pelerinage-de-chartres-2023/
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Messe d'envoi du pèlerinage de Chartres 2023 à St Sulpice
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Pèlerinage de Chartres: célébration de la Messe de la Pentecôte
Partis ce matin du bivouac de Choisel, les pèlerins sont arrivés aux Courlis, où la messe de la Pentecôte est traditionnellement célébrée. Les pèlerins repartent ensuite en direction du bivouac de Gas en passant par Batonceau et Emancé, qui à la sortie de la forêt de Rambouillet.
Un attachement à la messe traditionnelle et à la doctrine de l’Église
Dans son homélie, l’abbé Raffray (IBP), a rappelé que « notre attachement à la messe de toujours et à la doctrine immuable de l’Église est total et il est radical parce que c’est le meilleur service, le plus grand signe d’AMOUR que nous pouvons rendre au monde et à l’Église ! ».
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
41e Pèlerinage de Tradition de la Pentecôte. Villepreux/France - 28 Mai 2023
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Re: pèlerinage de Chartres (rit tridentin)
Pèlerinage de Chartres 2023 - Nous élevons un CALVAIRE pour la PENTECÔTE !
Dimanche 28 mai 2023 aux Courlis, avant la messe de la Pentecôte, l'Abbé de Massia a béni le Calvaire porté en pèlerinage par l'association SOS Calvaires !
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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