Dois-je prendre ce risque ?

Bonjour,

suite au décès d'une tante que j'aimais beaucoup, j'ai écrit des condoléances à diverses personnes de ma parentèle que je ne voyais plus depuis une prise de distance en 2002 d'avec mes parents (à cause d'une histoire de pédophilie).
Ma mère entretient avec toute la parentèle des liens étroits (tout passe par elle), elle parle trop , les gens n'ont donc que son "son de cloche" et elle a leur donc "expliqué" qu'on ne me voyais plus... par le fait que "je ressortais des accusations mensongères contre mon père".
En réalité c'est que je ne voulais pas être solidaire avec cette affaire de pédophilie où ils étaient, eux , du côté de l'accusé qui m'avait donné un chèque "backschich"; et que je constatais que je ne pouvais faire confiance à mes parents qui trois ans auparavant m'avaient promis qu'on ne parlerait plus de ce sujet qui nous divise : la pédophilie.
La personne qui m'a appelé (et veut que je la rappelle) est en étroite affinité avec ma mère. En revanche, elle ne s'était pas manifestée avant.
Il y a une vingtaine d'année, je lui avais raconté par lettre des choses que mes parents m'avaient infligées gamine et je l'ai regretté quand cette personne, loin de me répondre, en a référé à ma mère qui a fait courir le bruit dans la parentèle que j'étais "déséquilibrée". "Personne ne te croit" m'a dit ma mère...
Depuis j'ai fermé ma gueule mais ma mère souffre de ne pas me voir ni ma famille(mon époux, mes filles). Je crains qu'elle ne se serve de cette personne (c'est dans ses habitudes d'agir ainsi) pour me "sonder", me faire la leçon afin que je recommence à la voir et que la personne me dise que ma mère m'aime, que les grands-parents doivent voir les petits-enfants, etc. Car ma mère veut qu'on aille en vacances chez elles, comme si "rien" ne s'était passé... et nous, on garde nos distances tout en envoyant parfois un courrier ainsi que des cadeaux à Noel.
J'ai bien eu des conversatuions téléphoniques avec ma maman ces derniers temps, il fallait bien ! Car elle était très triste de perdre sa belle-soeur. Mais ces conversations m'ont blessée par des allusions, des reproches voilés, (sur l'éducation de mes filles, elle se positionne en féministe "libératrice" et j'ai forcément tout faux avec mes choix éducatifs "ringards", )etc, de sorte que je ne suis pas très "chaude" pour la revoir.
J'hésite à rappeler cette personne qui probablement racontera à ma mère ce qu'on s'est dit.
D'un autre côté je me demande si je ne suis pas trop orgueilleuse avec cette histoire.

Bonjour Philon,

le seul bonheur que l'on peut trouver est en soi.
Les actes et paroles des uns et des autres sont la plupart du temps générateur de souffrance.
Dans nos actions nous nous devons d'écouter notre coeur, mais cela n'est possible que dans la mesure où nous avons au préalable donné le pardon à ceux qui nous ont fait du tord et ensuite demandé le pardon pour nos propres fautes.
A ce prix, la sérénité peut vous gagner, et il vous importera peu de savoir ce que pense pierre paul ou jacques, car tout ce que vous ferez sera fait pour vous rapprocher de Jésus Christ.

C'est la prière qui m'aide.
J'ai pas la force de "rester moi " comme je pense, etc. tout en étant au milieu d'eux, ce sont des attaques, des stratégies constantes(pour eux je suis la "méchante"
J'ai bien essayé mais ça ne marche pas, je risque surtout qu'ils montent mes gamines contre moi.
Mieux vaut rester à distance !

moi j'aurais envie de dire

soit vous les revoyez et vous n'attendez rien de leur part !
soit vous n'avez pas la force de supporter qu'ils mettent vos paroles en doute et alors la pour vous ça sera des souffrances à ne plus en finir. A moins que Dieu viennent leur parler dans le creux de l'oreille, personne ne pourra faire changer ce qu'ils pensent !

quand on pardonne, c'est souvent pour soi ! pardonner c'est refuser la vengeance, c'est se dire, je décide de ne plus aborder le sujet qui blesse et faire repartir une vie comme si les personnes de votre entourage étaient de nouvelles personnes ! Faire en quelque sorte comme un nouveau départ.  C'est décider de ne plus chercher à persuader que nous ne sommes pas les responsables d'une situation.

maintenant je ne connais pas votre famille, mais je connais une citation biblique qui dit :  qui va avec les sages deviendra sage, qui va avec les stupides s'en trouvera mal.

vous supposez des choses, mais est-ce que c'est ce qui se produira ! Si la maxime «ne pas faire de suppositions » semble assez facile, quand on commence à examiner nos vies, nous pouvons vite constater que nous faisons des hypothèses sur tous et à tout bout de champs !  les hypothèses, révèlent qu'elles peuvent devenir des traitres insidieuses dans nos vies.

j'ai remarqué qu'il arrive tout,  sauf ce qu'on imagine ! on le fait  en ayant l'impression de se protéger !  mais au vu de ce qui arrive  par la suite, on se rend compte que l'imagination a pu nous faire prendre des décisions qui n'ont pas été forcement la meilleure des  solutions;

Tant qu'à vos gamines, Elles savent ce que avez fait de votre vie. Elles savent mieux que personne qui vous êtes.

Tant qu'à l'éducation que votre mère vous reproche, un jeune que je connais a répondu à sa mère, tu as fait des erreurs, laisse moi faire les miennes !
Il y a des gens toujours persuadés qu'ils sont plus clairvoyants que les autres. Répondez avec des arguments bibliques. Faites parler Dieu plutôt que vous.
Vous pouvez toujours vous justifier, je ne suis pas sûre que l'on  vous entendra !


en tout cas quelque soit votre décision, bon courage

Prenez garde de na pas entrer dans un jeu de manipulation où la culpabilité serait le levier pour vous ébranler.
On peut aimer en Christ (vouloir le Bien de tous) tous en ne cédant pas sur ses principes et en gardant le contrôle de ses choix.

Merci de ces réponses (et bonne année)
Jean, c'est très juste.
De moi-même je suis réticente à aller au-delà de ce que je fais déjà (maintenir un contact à distance).
Ma confiance a trop souvent été trompée.
Je connais le mode de fonctionnement de ma mère et des autres : tout passe par elle, elle est un organe de controle.
La personne dont je parlais aurait pu me répondre, même pour dire "je ne crois pas ce que tu racontes"
mais elle a coupé le contact et a tout ébruité(j'ai pas droit à la confidentialité, en résumé).

Autre bizarrerie avec ma parentèle : je n'arrive pas à comprendre ce paradoxe qui fait que mes parents et ma fratrie sont "en privé" (au niveau du "noyau") gay-friendly, libertins, proches d'une personne qu'on a soupçonnée de pédophilie et anticléricaux....mais avec la parentèle (au niveau de la "peau de l'oignon")
c'est l'extrême inverse : là ils sont très proches de tous les membres, très amis avec eux, liés avec tous les catholiques bcbg de la parentèle et ils cultivent la généalogie et la famille nombreuse. Or je me sens plus dans mon élément avec la partie "catho" de la famille élargie, mais mes parents jouent les "douaniers", les "gardiens", ils ne me laissent avoir de contacts qu'en supervisant.
Je me suis brouillée avec eux parce qu'ils essayaient de m'imposer leurs idées libertaires et gay-friendly. Ils réussissent (puisque je suis absente) à me discréditer aux yeux de la parentèle catholique (devant qui ils taisent leurs convictions libertaires et gay-friendly)en me faisant une réputation de "rebelle", de destructrice du lien familial, ce que je ne suis pas (je suis la seule de ma fratrie qui aie fondé une famille...et la seule croyante du "noyau").
Leur politique est efficace mais extrêmement compliquée.

ils peuvent toujours se dire catholique,

Matthieu 13.24. Il leur proposa une autre parabole, et il dit : Le royaume des cieux est semblable à un homme qui a semé une bonne semence dans son champ.

25 Mais, pendant que les gens dormaient, son ennemi vint, sema de l’ivraie parmi le blé, et s’en alla.

26 Lorsque l’herbe eut poussé et donné du fruit, l’ivraie parut aussi.

27 Les serviteurs du maître de la maison vinrent lui dire : Seigneur, n’as–tu pas semé une bonne semence dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?

28 Il leur répondit : C’est un ennemi qui a fait cela. Et les serviteurs lui dirent : Veux–tu que nous allions l’arracher ?

29 Non, dit–il, de peur qu’en arrachant l’ivraie, vous ne déraciniez en même temps le blé.

30 Laissez croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez–la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier.

Je pense que Jean a raison, la culpabilisation (venant d'une personne qui ne croit pas) peut être un piège et si je reviens vers ce groupe familial, les manipulations/règlements de compte reprendront.
Toute cette énergie perdue pour essayer de me faire entendre/de m'entendre avec eux , cela ne mènera à rien (ils ont même tenté une coalition avec mon conjoint...).
Ce sera de l'énergie perdue que je pourrait utiliser au mieux pour plaire au Seigneur.

Il vaut mieux pour vous ne plus vous consumez.

Votre famille c'est vos racines, mais dans ce cas, il vaut mieux pour vous ne plus avoir de lien physique.
Ecrivez-vous par courrier, cela laissera des traces de vos divergences de point de vue, que vous pourrez conservez.