Le baptême
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Bretagne
Stephie96
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Le baptême
Bonjour en discutant avec une amie orthodoxe elle m'a demandé pourquoi le baptême catholique est par aspersion.
J'ai fais une recherche google, mais je n'ai rien trouvé. Pouvez vous répondre à ma question?
Que Dieu vous bénisse
J'ai fais une recherche google, mais je n'ai rien trouvé. Pouvez vous répondre à ma question?
Que Dieu vous bénisse
Stephie96- Avec Saint Benoit
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Bapteme
@ Stephie96,
Dans l'Eglise catholique , la manière de baptiser s'est adaptée à la pratique destinée aux petits enfants : par "infusion"( aspersion ) , plutôt que par immersion .Il y a des textes liturgiques anciens et les catéchèses des Pères de l'Eglise qui permettent de connaître les pratiques des premiers siècles , baptême par immersion.( St Cyrille de Jérusalem , St Jean Chrysostome homélie40 etc...
Mais à l'époque actuelle , il y a des prêtres qui baptisent par immersion : j'ai assisté à deux de ces baptêmes .Et j'ai un ami prêtre qui le pratique si les parents le souhaitent .
Bonne journée
Bretagne
Dans l'Eglise catholique , la manière de baptiser s'est adaptée à la pratique destinée aux petits enfants : par "infusion"( aspersion ) , plutôt que par immersion .Il y a des textes liturgiques anciens et les catéchèses des Pères de l'Eglise qui permettent de connaître les pratiques des premiers siècles , baptême par immersion.( St Cyrille de Jérusalem , St Jean Chrysostome homélie40 etc...
Mais à l'époque actuelle , il y a des prêtres qui baptisent par immersion : j'ai assisté à deux de ces baptêmes .Et j'ai un ami prêtre qui le pratique si les parents le souhaitent .
Bonne journée
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Bretagne- Pour le roi
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Re: Le baptême
D'accord merci beaucoup
Bonne journée à toi aussi
Bonne journée à toi aussi
Stephie96- Avec Saint Benoit
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Re: Le baptême
La Didache (entre 70 et 150 ap. J.C) est le plus vieux témoignage sur la pratique du baptême comme tel :
1. Quant au baptême, baptisez ainsi : après avoir proclamé tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit dans de l'eau vive (courante). 2. - Mais, si tu n'as pas d'eau vive, baptise dans une autre eau; si tu ne peux pas (baptiser) dans l'eau froide, que ce soit dans l'eau chaude. Si tu n'as ni l'une ni l'autre (en quantité suffisante), verse trois fois de l'eau sur la tête au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
1. Quant au baptême, baptisez ainsi : après avoir proclamé tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit dans de l'eau vive (courante). 2. - Mais, si tu n'as pas d'eau vive, baptise dans une autre eau; si tu ne peux pas (baptiser) dans l'eau froide, que ce soit dans l'eau chaude. Si tu n'as ni l'une ni l'autre (en quantité suffisante), verse trois fois de l'eau sur la tête au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.
Tout Petit- Aime le chapelet
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Re: Le baptême
Merci beaucoup!
Stephie96- Avec Saint Benoit
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Re: Le baptême
merci @Stephie96Bretagne a écrit:@ Stephie96,
Dans l'Eglise catholique , la manière de baptiser s'est adaptée à la pratique destinée aux petits enfants : par "infusion"( aspersion ) , plutôt que par immersion .Il y a des textes liturgiques anciens et les catéchèses des Pères de l'Eglise qui permettent de connaître les pratiques des premiers siècles , baptême par immersion.( St Cyrille de Jérusalem , St Jean Chrysostome homélie40 etc...
Mais à l'époque actuelle , il y a des prêtres qui baptisent par immersion : j'ai assisté à deux de ces baptêmes .Et j'ai un ami prêtre qui le pratique si les parents le souhaitent .
Bonne journée
Bretagne
azais- MEDIATEUR
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Re: Le baptême
Dernièrement, j'ai discuté avec une jeune femme russe vivant en France. Elle est persuadée que le baptême doit être fait uniquement par triple immersion sinon il ne serait pas valide.
Pour ma part, je ne cherche pas à la convaincre de quoi que ce soit.
Je me souviens toutefois d'avoir assisté au baptême d'un nouveau né dans un monastère orthodoxe ; ce qui ne se fait pas d'habitude. Mais c'était très beau, édifiant.
Les rites catholiques ont changé et je ne suis pas certain que ça ait été une bonne chose.
Mais le Dieu D'Abraham, d'Isaac et de Jacob revient. Je le sens revenir.
https://www.theobule.org/video/le-buisson-ardent-ex-3-1-14/572
Pour ma part, je ne cherche pas à la convaincre de quoi que ce soit.
Je me souviens toutefois d'avoir assisté au baptême d'un nouveau né dans un monastère orthodoxe ; ce qui ne se fait pas d'habitude. Mais c'était très beau, édifiant.
Les rites catholiques ont changé et je ne suis pas certain que ça ait été une bonne chose.
Mais le Dieu D'Abraham, d'Isaac et de Jacob revient. Je le sens revenir.
https://www.theobule.org/video/le-buisson-ardent-ex-3-1-14/572
Desiderius Ulixes- Enfant de Dieu
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Re: Le baptême
Les exorcismes du baptême
De nos jours, de nombreux baptêmes sont conférés sans que soient réalisés les exorcismes. Ce mot fait peur car il est mal compris. On sait pourtant que, depuis le péché originel, le démon a toute puissance sur l’enfant tant qu’il n’est pas baptisé. C’est pourquoi l’Eglise recommande aux parents de baptiser les enfants « aussitôt que possible1 ». Renseignez-vous auprès de vos parrain et marraine pour savoir si vous les avez reçus ou s’ils ont bien été administrés à vos enfants et n’hésitez pas à vous rapprocher d’un prêtre qui peut, quel que soit l’âge et dans l’intimité faire les « compléments du baptême ».
« Le rite de baptême des enfants a lui aussi été abîmé. Il a été bouleversé au point qu’en a presque été éliminé l’exorcisme contre Satan, qui a toujours eu une très grande importance pour l’Église, une importance telle qu’on l’appelait l’exorcisme mineur » expliquait l’exorciste officiel du Vatican, Don Gabriele Amorth. En effet, le nouveau rituel du baptême supprime, entre autres, plusieurs rites préparatoires au baptême, notamment le triple exorcisme qui arrache avec autorité l’enfant à l’influence de Satan. Ces exorcismes ont une efficacité propre, distincte de celle du baptême proprement dit. « Il faut donc, dit saint Thomas, les administrer après coup à ceux qui, baptisés dans l’urgence, n’ont pu les recevoir2».
« Le rite du souffle (avec l’injonction : Sors de cet enfant, esprit impur, et cède la place à l’Esprit-Saint Paraclet) et les deux exorcismes solennels – qui ordonnent au démon non seulement de sortir, mais de s’éloigner du futur baptisé- écartent efficacement les mauvais esprits. Les rites du sel, de la salive, de l’imposition des mains et des signes de croix contribuent à rendre réceptif aux mystères du salut3».
[1] Droit canon 1917 – Chap. 5 – Art. 770
[1] Saint Thomas D’Aquin, III, q.71, a.3.
[1] Catéchisme catholique de la crise de l’Eglise – Abbé M. Gaudron – Ed. du Sel
https://foyers-ardents.org/2020/08/24/les-exorcismes-du-bapteme/
De nos jours, de nombreux baptêmes sont conférés sans que soient réalisés les exorcismes. Ce mot fait peur car il est mal compris. On sait pourtant que, depuis le péché originel, le démon a toute puissance sur l’enfant tant qu’il n’est pas baptisé. C’est pourquoi l’Eglise recommande aux parents de baptiser les enfants « aussitôt que possible1 ». Renseignez-vous auprès de vos parrain et marraine pour savoir si vous les avez reçus ou s’ils ont bien été administrés à vos enfants et n’hésitez pas à vous rapprocher d’un prêtre qui peut, quel que soit l’âge et dans l’intimité faire les « compléments du baptême ».
« Le rite de baptême des enfants a lui aussi été abîmé. Il a été bouleversé au point qu’en a presque été éliminé l’exorcisme contre Satan, qui a toujours eu une très grande importance pour l’Église, une importance telle qu’on l’appelait l’exorcisme mineur » expliquait l’exorciste officiel du Vatican, Don Gabriele Amorth. En effet, le nouveau rituel du baptême supprime, entre autres, plusieurs rites préparatoires au baptême, notamment le triple exorcisme qui arrache avec autorité l’enfant à l’influence de Satan. Ces exorcismes ont une efficacité propre, distincte de celle du baptême proprement dit. « Il faut donc, dit saint Thomas, les administrer après coup à ceux qui, baptisés dans l’urgence, n’ont pu les recevoir2».
« Le rite du souffle (avec l’injonction : Sors de cet enfant, esprit impur, et cède la place à l’Esprit-Saint Paraclet) et les deux exorcismes solennels – qui ordonnent au démon non seulement de sortir, mais de s’éloigner du futur baptisé- écartent efficacement les mauvais esprits. Les rites du sel, de la salive, de l’imposition des mains et des signes de croix contribuent à rendre réceptif aux mystères du salut3».
[1] Droit canon 1917 – Chap. 5 – Art. 770
[1] Saint Thomas D’Aquin, III, q.71, a.3.
[1] Catéchisme catholique de la crise de l’Eglise – Abbé M. Gaudron – Ed. du Sel
https://foyers-ardents.org/2020/08/24/les-exorcismes-du-bapteme/
Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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Re: Le baptême
Nouveau Rituel du baptême : le cri d’alarme d’un exorciste
Dans son ministère de prêtre exorciste le Père Jean-Régis Fropo a fait un double constat : le Rituel du baptême des petits enfants de 1970 a été tant expurgé qu’il ne combat pas l’influence démoniaque pouvant opérer dès la naissance.
Les enfants concernés ont été baptisés selon le Rituel rénové d’après le concile Vatican II. Celui que j’ai entre les mains a été promulgué le 15 mai 1969 par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et signé par le cardinal Gut, préfet, et A. Bugnini, secrétaire. On peut légitimement se poser la question : « Comment se fait-il que les exorcismes prévus lors du sacrement du baptême n’aient pas délivré ces enfants de ces emprises maléfiques ? ».
Si nous examinons le Rituel de 1969, on peut noter ce qui suit.
Dans le paragraphe intitulé « Prière d’exorcisme et de délivrance » on lit :
124. Le célébrant dit : « Père tout-puissant, tu as envoyé ton Fils unique dans le monde pour délivrer l’homme, esclave du péché, et lui rendre la liberté propre à tes fils ; tu sais que cet enfant comme chacun de nous, sera tenté par les mensonges de ce monde et devra résister à Satan ; nous t’en prions humblement : par la Passion de ton Fils et sa Résurrection, arrache-le au pouvoir des ténèbres ; donne-lui la force du Christ, et garde-le tout au long de sa vie. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen. »
On connaît la tradition ininterrompue de l’Église catholique concernant les prières d’exorcisme avant le baptême : Clément d’Alexandrie, Tertullien, Hippolyte de Rome, Cyprien de Carthage, Cyrille de Jérusalem, Jean Chrysostome, Augustin. On peut dire qu’il y a un « consentement unanime des Pères sur ce sujet ». J’ai moi-même constaté sur un cas difficile que le seul rite du baptême donné à un adulte ne provoque pas la libération de la personne (On constate d’expérience que les liens maléfiques résistent aux sacrements : un baptisé peut pratiquer régulièrement les sacrements de pénitence et d’Eucharistie et conserver des « liens » contractés avant sa conversion. Lorsqu’un adulte fait l’expérience d’une conversion et d’une rencontre personnelle parfois forte avec Jésus Seigneur et Sauveur et s’il est baptisé catholique, l’Esprit Saint lui révèle à la fois son état de pécheur et la surabondance de la Miséricorde du Seigneur. Il se tourne alors spontanément vers le prêtre pour recevoir cette Miséricorde : celui-ci après l’avoir écouté et exhorté, lui donne l’absolution. Cependant, l’expérience montre que quelques mois après, le sujet retombe dans le péché grave. Cela peut avoir simplement comme cause sa faiblesse spirituelle, un manque de persévérance dans la prière et les sacrements. Mais cela peut avoir une autre cause : dans le cas où la personne a « pataugé » dans la boue des péchés mortels pendant des années (addictions diverses par exemple), non seulement elle a perdu la grâce sanctifiante de son baptême, mais encore elle a sans doute contracté des « liens » maléfiques avec divers démons. Ces liens n’ont pas été rompus par la seule « absolution ». Il faut nécessairement que le prêtre complète ce pardon par une prière de délivrance spécifique. Sinon, il n’aura fait que la moitié de son travail et le pénitent va retomber peu de temps après. Peu de prêtres, hélas, sont au courant de ce problème. J’ai eu le cas d’un catéchumène de 40 ans environ gravement possédé par une vie très désordonnée pendant vingt ans et par l’influence d’ascendants liés à la franc-maçonnerie. Une année d’exorcismes a précédé son baptême mais il a fallu les renouveler pendant une quinzaine de mois après son baptême et la célébration de celui-ci a été très mouvementée). On peut en conclure qu’une prière spécifique d’exorcisme est nécessaire non seulement pour les adultes mais également pour les petits enfants qui ont pu être victimes de liens avant ou juste après leur naissance.
Par ailleurs, si on consulte l’ancien Rituel du baptême (celui que j’ai en main est daté de 1956), on constate qu’il comporte deux longs exorcismes à la forme impérative et un exorcisme impératif sur le sel que l’on déposera ensuite sur la bouche de l’enfant. Il est évident, si l’on compare les deux Rituels, celui de 1956 et celui de 1969, que les prières d’exorcisme, pourtant portées par une très longue tradition, ont presque disparu du nouveau Rituel. Nous sommes devant « une rupture de tradition ». Le pape Paul VI lui-même s’est exprimé sur ce sujet dans son intervention du 15 novembre 1972 : « Dans la liturgie du baptême, on a raccourci les exorcismes. Je ne sais pas si ce fut là chose très réaliste et très bien trouvée (una cosa molto realistica e molto indovinata). » (Le démon, mythe ou réalité, René Laurentin, Fayard, 1991, p. 155). Le terme « raccourci » est minimaliste par rapport à la réalité, car toute trace de prière impérative a disparu, et le sens de la prière du n° 124 n’est pas vraiment explicite d’un exorcisme.
On a souvent peu conscience des terribles dégâts que provoquent des liens maléfiques sur la personne : douleurs corporelles, perturbations psychiques, difficultés relationnelles… c’est l’ensemble de la vie de la victime qui est atteinte dans sa santé physique et psychique, ses relations familiales, professionnelles, sentimentales. Et quand cela dure pendant des années, j’ai pu constater que c’était très lourd à porter pour l’intéressé et son entourage. Certes, les cas cités sont relativement exceptionnels mais je constate qu’ils ne sont pas rarissimes ; en conséquence de la paganisation croissante de notre société, ils risquent d’être de plus en plus nombreux. Par ailleurs, ils sont certainement nombreux en pays dits « de missions », Afrique, Amérique du Sud, Asie. Si l’on réfléchit que des millions d’enfants reçoivent le baptême catholique chaque année selon ce rituel probablement déficient, on mesure l’ampleur du problème. Ce n’est pas un détail !
J’ai voulu avertir les responsables de ces questions à Rome, plus exactement le Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Plusieurs tentatives sont restées sans résultat et c’est seulement au mois de mai 2016 que j’ai obtenu une réponse du cardinal Robert Sarah, nouveau Préfet de cette Congrégation. Celui-ci me fixa un rendez-vous à Rome au siège de la Congrégation. Je compris que le cardinal Sarah recevait favorablement mes remarques et qu’il les faisait siennes. Cependant, la charge de travail actuel de la Congrégation ne lui permettait pas d’envisager une réforme du Rituel du baptême des petits enfants dans l’immédiat. À ma question : « Alors, Éminence, que faire ? », il me répondit : « Avertissez les évêques ».
Rentré en France, j’ai rencontré Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble, responsable pour la CEF des questions touchant à la délivrance et à l’exorcisme. Il semble avoir bien compris le problème et m’a assuré qu’il transmettrait ces remarques à la Commission épiscopale en charge de la liturgie. Début juillet 2016, j’ai rencontré Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon. Celui-ci revenait du Congrès « Sacra Liturgia » qui venait de se tenir à Londres en présence notamment du cardinal Sarah. Réfléchissant ensemble, une solution s’est peu à peu dégagée de nos réflexions : le motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum du 7 juillet 2007 libéralise l’ensemble des Rituels précédant le concile Vatican II et en autorise l’usage, en particulier le Rituel du baptême des petits enfants. Pour le monde francophone, ce Rituel, latin-français, date de 1956 et porte les références suivantes : Rituale parvum ad usum diocesium gallicæ linguæ, Maison Mame.
Tout curé, conscient des déficiences du rituel de 1970, peut donc utiliser ce rituel de 1956 ou 1962 sans autorisation particulière.
Une nouvelle édition de ce rituel est prévue par l’abbaye Sainte Madeleine du Barroux mais pas avant 2017 ou 2018.
https://hommenouveau.fr/nouveau-rituel-du-bapteme-le-cri-dalarme-dun-exorciste/
Dans son ministère de prêtre exorciste le Père Jean-Régis Fropo a fait un double constat : le Rituel du baptême des petits enfants de 1970 a été tant expurgé qu’il ne combat pas l’influence démoniaque pouvant opérer dès la naissance.
Les faiblesses du Rituel
Les enfants concernés ont été baptisés selon le Rituel rénové d’après le concile Vatican II. Celui que j’ai entre les mains a été promulgué le 15 mai 1969 par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements et signé par le cardinal Gut, préfet, et A. Bugnini, secrétaire. On peut légitimement se poser la question : « Comment se fait-il que les exorcismes prévus lors du sacrement du baptême n’aient pas délivré ces enfants de ces emprises maléfiques ? ».
Si nous examinons le Rituel de 1969, on peut noter ce qui suit.
Dans le paragraphe intitulé « Prière d’exorcisme et de délivrance » on lit :
124. Le célébrant dit : « Père tout-puissant, tu as envoyé ton Fils unique dans le monde pour délivrer l’homme, esclave du péché, et lui rendre la liberté propre à tes fils ; tu sais que cet enfant comme chacun de nous, sera tenté par les mensonges de ce monde et devra résister à Satan ; nous t’en prions humblement : par la Passion de ton Fils et sa Résurrection, arrache-le au pouvoir des ténèbres ; donne-lui la force du Christ, et garde-le tout au long de sa vie. Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen. »
On connaît la tradition ininterrompue de l’Église catholique concernant les prières d’exorcisme avant le baptême : Clément d’Alexandrie, Tertullien, Hippolyte de Rome, Cyprien de Carthage, Cyrille de Jérusalem, Jean Chrysostome, Augustin. On peut dire qu’il y a un « consentement unanime des Pères sur ce sujet ». J’ai moi-même constaté sur un cas difficile que le seul rite du baptême donné à un adulte ne provoque pas la libération de la personne (On constate d’expérience que les liens maléfiques résistent aux sacrements : un baptisé peut pratiquer régulièrement les sacrements de pénitence et d’Eucharistie et conserver des « liens » contractés avant sa conversion. Lorsqu’un adulte fait l’expérience d’une conversion et d’une rencontre personnelle parfois forte avec Jésus Seigneur et Sauveur et s’il est baptisé catholique, l’Esprit Saint lui révèle à la fois son état de pécheur et la surabondance de la Miséricorde du Seigneur. Il se tourne alors spontanément vers le prêtre pour recevoir cette Miséricorde : celui-ci après l’avoir écouté et exhorté, lui donne l’absolution. Cependant, l’expérience montre que quelques mois après, le sujet retombe dans le péché grave. Cela peut avoir simplement comme cause sa faiblesse spirituelle, un manque de persévérance dans la prière et les sacrements. Mais cela peut avoir une autre cause : dans le cas où la personne a « pataugé » dans la boue des péchés mortels pendant des années (addictions diverses par exemple), non seulement elle a perdu la grâce sanctifiante de son baptême, mais encore elle a sans doute contracté des « liens » maléfiques avec divers démons. Ces liens n’ont pas été rompus par la seule « absolution ». Il faut nécessairement que le prêtre complète ce pardon par une prière de délivrance spécifique. Sinon, il n’aura fait que la moitié de son travail et le pénitent va retomber peu de temps après. Peu de prêtres, hélas, sont au courant de ce problème. J’ai eu le cas d’un catéchumène de 40 ans environ gravement possédé par une vie très désordonnée pendant vingt ans et par l’influence d’ascendants liés à la franc-maçonnerie. Une année d’exorcismes a précédé son baptême mais il a fallu les renouveler pendant une quinzaine de mois après son baptême et la célébration de celui-ci a été très mouvementée). On peut en conclure qu’une prière spécifique d’exorcisme est nécessaire non seulement pour les adultes mais également pour les petits enfants qui ont pu être victimes de liens avant ou juste après leur naissance.
Par ailleurs, si on consulte l’ancien Rituel du baptême (celui que j’ai en main est daté de 1956), on constate qu’il comporte deux longs exorcismes à la forme impérative et un exorcisme impératif sur le sel que l’on déposera ensuite sur la bouche de l’enfant. Il est évident, si l’on compare les deux Rituels, celui de 1956 et celui de 1969, que les prières d’exorcisme, pourtant portées par une très longue tradition, ont presque disparu du nouveau Rituel. Nous sommes devant « une rupture de tradition ». Le pape Paul VI lui-même s’est exprimé sur ce sujet dans son intervention du 15 novembre 1972 : « Dans la liturgie du baptême, on a raccourci les exorcismes. Je ne sais pas si ce fut là chose très réaliste et très bien trouvée (una cosa molto realistica e molto indovinata). » (Le démon, mythe ou réalité, René Laurentin, Fayard, 1991, p. 155). Le terme « raccourci » est minimaliste par rapport à la réalité, car toute trace de prière impérative a disparu, et le sens de la prière du n° 124 n’est pas vraiment explicite d’un exorcisme.
On a souvent peu conscience des terribles dégâts que provoquent des liens maléfiques sur la personne : douleurs corporelles, perturbations psychiques, difficultés relationnelles… c’est l’ensemble de la vie de la victime qui est atteinte dans sa santé physique et psychique, ses relations familiales, professionnelles, sentimentales. Et quand cela dure pendant des années, j’ai pu constater que c’était très lourd à porter pour l’intéressé et son entourage. Certes, les cas cités sont relativement exceptionnels mais je constate qu’ils ne sont pas rarissimes ; en conséquence de la paganisation croissante de notre société, ils risquent d’être de plus en plus nombreux. Par ailleurs, ils sont certainement nombreux en pays dits « de missions », Afrique, Amérique du Sud, Asie. Si l’on réfléchit que des millions d’enfants reçoivent le baptême catholique chaque année selon ce rituel probablement déficient, on mesure l’ampleur du problème. Ce n’est pas un détail !
Comment faire face à cette situation ?
J’ai voulu avertir les responsables de ces questions à Rome, plus exactement le Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Plusieurs tentatives sont restées sans résultat et c’est seulement au mois de mai 2016 que j’ai obtenu une réponse du cardinal Robert Sarah, nouveau Préfet de cette Congrégation. Celui-ci me fixa un rendez-vous à Rome au siège de la Congrégation. Je compris que le cardinal Sarah recevait favorablement mes remarques et qu’il les faisait siennes. Cependant, la charge de travail actuel de la Congrégation ne lui permettait pas d’envisager une réforme du Rituel du baptême des petits enfants dans l’immédiat. À ma question : « Alors, Éminence, que faire ? », il me répondit : « Avertissez les évêques ».
Rentré en France, j’ai rencontré Mgr Guy de Kerimel, évêque de Grenoble, responsable pour la CEF des questions touchant à la délivrance et à l’exorcisme. Il semble avoir bien compris le problème et m’a assuré qu’il transmettrait ces remarques à la Commission épiscopale en charge de la liturgie. Début juillet 2016, j’ai rencontré Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon. Celui-ci revenait du Congrès « Sacra Liturgia » qui venait de se tenir à Londres en présence notamment du cardinal Sarah. Réfléchissant ensemble, une solution s’est peu à peu dégagée de nos réflexions : le motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum du 7 juillet 2007 libéralise l’ensemble des Rituels précédant le concile Vatican II et en autorise l’usage, en particulier le Rituel du baptême des petits enfants. Pour le monde francophone, ce Rituel, latin-français, date de 1956 et porte les références suivantes : Rituale parvum ad usum diocesium gallicæ linguæ, Maison Mame.
Tout curé, conscient des déficiences du rituel de 1970, peut donc utiliser ce rituel de 1956 ou 1962 sans autorisation particulière.
Une nouvelle édition de ce rituel est prévue par l’abbaye Sainte Madeleine du Barroux mais pas avant 2017 ou 2018.
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Enfant du Père- Combat avec Sainte Marie
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