SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
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SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Bonjour tout le monde!
J'aimerais aborder un sujet qui touche beaucoup de gens en ces temps difficiles: la solitude. Combien d'entre nous n'ont personne pour partager leurs joies et leurs peines. Je parle ici de solitude physique; qu'elle soit familiale, amoureuse ou amicale.
Je dois avouer que je souffre aussi de cette solitude. Je suis célibataire, seulement une soeur vivante et un copain de longue date que je rencontre à l'occasion. Hélàs, ce dernier a des opinions complètement opposées aux miennes et ne vit que pour la sexualité excessive, la boisson et les plaisirs de ce monde.
Pourtant, je suis un homme très sociable; peut-être mon âge (56ans) ne favorise pas des rencontres intéressantes !
Mais gloire à Dieu, ma vie spirituelle est un baume rafraîchissant sur cette plaie qu'est la solitude! Heureusement, il existe de bons sites comme celui-ci qui nous aident moralement à supporter les jours sombres.
Être chrétien ne signifie pas que nous sommes à l'abri des souffrances de ce monde!
Je prends espoir en lisant les belles paroles de Notre Grand Dieu que l'apôtre Paul nous transmet: "Je ne te laisserai jamais, je ne t'abandonnerai jamais." (Hébreux 13:5)
La vie spirituelle n'est pas pour nous chrétiens une "béquille" mais un vrai lieu de réconfort dans notre solitude.
Gilles. Ville de Québec - Canada
J'aimerais aborder un sujet qui touche beaucoup de gens en ces temps difficiles: la solitude. Combien d'entre nous n'ont personne pour partager leurs joies et leurs peines. Je parle ici de solitude physique; qu'elle soit familiale, amoureuse ou amicale.
Je dois avouer que je souffre aussi de cette solitude. Je suis célibataire, seulement une soeur vivante et un copain de longue date que je rencontre à l'occasion. Hélàs, ce dernier a des opinions complètement opposées aux miennes et ne vit que pour la sexualité excessive, la boisson et les plaisirs de ce monde.
Pourtant, je suis un homme très sociable; peut-être mon âge (56ans) ne favorise pas des rencontres intéressantes !
Mais gloire à Dieu, ma vie spirituelle est un baume rafraîchissant sur cette plaie qu'est la solitude! Heureusement, il existe de bons sites comme celui-ci qui nous aident moralement à supporter les jours sombres.
Être chrétien ne signifie pas que nous sommes à l'abri des souffrances de ce monde!
Je prends espoir en lisant les belles paroles de Notre Grand Dieu que l'apôtre Paul nous transmet: "Je ne te laisserai jamais, je ne t'abandonnerai jamais." (Hébreux 13:5)
La vie spirituelle n'est pas pour nous chrétiens une "béquille" mais un vrai lieu de réconfort dans notre solitude.
Gilles. Ville de Québec - Canada
Dernière édition par Gilles le Mar 20 Mai 2014 - 22:33, édité 7 fois
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Ne t'en fait pas Gilles
il vaut mieux etre seul qu'etre mal accompagné.
Certains se marient pour ne pas rester seuls et doivent supporter l'autre.
Ce n'est pas vraiment une bonne affaire.
La solitude peut etre pesante mais en contrepartie il y a toujours la paix que l'on ne trouve pas forcement a plusieurs.
Et comme tu le dis ,ily a des bons sites comme celui ci où on trouve des gens de bonne compagnie qui nous apprennent beaucoup de choses.
Daniel
il vaut mieux etre seul qu'etre mal accompagné.
Certains se marient pour ne pas rester seuls et doivent supporter l'autre.
Ce n'est pas vraiment une bonne affaire.
La solitude peut etre pesante mais en contrepartie il y a toujours la paix que l'on ne trouve pas forcement a plusieurs.
Et comme tu le dis ,ily a des bons sites comme celui ci où on trouve des gens de bonne compagnie qui nous apprennent beaucoup de choses.
Daniel
Daniel la Montagne- Avec l'Archange Saint Michel
- Messages : 198
Inscription : 31/07/2006
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Moi aussi, je vis seule... Un sentiment étrange au début... Surtout après le départ de mon ex... Sa voiture ne se manifesterait plus en arrivant à la maison chaque soir après le travail... Et puis, je me suis rendu compte que je n'avais plus de compte à rendre à personne... Je me dis que passer des heures sur des forums serait un cas de divorce !
solitude et vie chrétienne
Bonjour,
je vis seule..... et je trouve cela
formidable, d'une part c'est vrai qu'il vaut mieux vivre seule plutôt que mal accompagné. D'autre part, je n'ai de compte à rendre à personne....
Je prie quand je veux, bref j'aime la solitude !
Philomène Renée
je vis seule..... et je trouve cela
formidable, d'une part c'est vrai qu'il vaut mieux vivre seule plutôt que mal accompagné. D'autre part, je n'ai de compte à rendre à personne....
Je prie quand je veux, bref j'aime la solitude !
Philomène Renée
Philomènerenée- Contre la puce électronique
- Messages : 129
Inscription : 09/03/2007
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Et puis quand on est seul on a plus de temps à consacrer au Seigneur donc la solitude est bien une béneédiction.
L'eglise est la maison où les enfants de Dieu se retrouvent,donc il devrait y etre possible de faire des rencontre avec des gens interessants et bons .
Il est possible egalement de s'asocier aux oeuvres de l'eglise d'y participer et ainsi rencontrer d'autres gens.
L'eglise est la maison où les enfants de Dieu se retrouvent,donc il devrait y etre possible de faire des rencontre avec des gens interessants et bons .
Il est possible egalement de s'asocier aux oeuvres de l'eglise d'y participer et ainsi rencontrer d'autres gens.
Daniel la Montagne- Avec l'Archange Saint Michel
- Messages : 198
Inscription : 31/07/2006
solitude et vie chrétienne
en effet Daniel la Montagne, la solitude est véritablement une bénédiction.
Bien entendu, cela ne signifie pas faire n'importe quoi !
nous aurons des comptes à rendre au Seigneur.
Personnellement, c'est en défendant la mémoire du Pape Pie XII
que je fais des rencontres intéressantes.
Bonne journée
Philomène renée
Bien entendu, cela ne signifie pas faire n'importe quoi !
nous aurons des comptes à rendre au Seigneur.
Personnellement, c'est en défendant la mémoire du Pape Pie XII
que je fais des rencontres intéressantes.
Bonne journée
Philomène renée
Philomènerenée- Contre la puce électronique
- Messages : 129
Inscription : 09/03/2007
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Bonjour,
La solitude au milieu de ma famille ne me pèse pas, ne m'attriste pas. J'ai envie de remplacer le mot " solitude " par traversé du désert. Dans les Evangiles, il en est souvent question. Cette traversé du désert est pour moi l'occasion d'être nourri par le Seigneur, il me forme, me modèle, je ne manque de rien.
Seuls les mots s'alignent : J'ai quitté la région parisienne il y a presque 1 an pour venir en Bretagne avec ma famille. Je ne connais personne. La solidude est immense. Mais je goûte cette traversé du désert comme une necessité à l'évolution de ma spiritualité. Vous avez raison d'aimer votre solitude, il faut y voir une volonté du Seigneur, qui reconnait en vous un moyen de vous utiliser peut être pour les uns comme Daniel la Montagne un instrument de prière. Cette solitude permet pour d'autres de faire Oraison.
La solitude au milieu de ma famille ne me pèse pas, ne m'attriste pas. J'ai envie de remplacer le mot " solitude " par traversé du désert. Dans les Evangiles, il en est souvent question. Cette traversé du désert est pour moi l'occasion d'être nourri par le Seigneur, il me forme, me modèle, je ne manque de rien.
Seuls les mots s'alignent : J'ai quitté la région parisienne il y a presque 1 an pour venir en Bretagne avec ma famille. Je ne connais personne. La solidude est immense. Mais je goûte cette traversé du désert comme une necessité à l'évolution de ma spiritualité. Vous avez raison d'aimer votre solitude, il faut y voir une volonté du Seigneur, qui reconnait en vous un moyen de vous utiliser peut être pour les uns comme Daniel la Montagne un instrument de prière. Cette solitude permet pour d'autres de faire Oraison.
abbaruah- Aime le Rosaire
- Messages : 713
Age : 72
Localisation : BRETAGNE, pas loin de Rennes
Inscription : 19/04/2008
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Bonjour "Abbaruah"!
J'aime bien votre point de vue sur la solitude... Même le Seigneur entouré des Siens et des foules qui Le suivaient, devait être fatigué lui aussi! Bien que Dieu, Il avait aussi un corps semblable au nôtre; c'est pour cette raison qu'il se retirait à l'écart pour se reposer et à parler à Son Père.
Étrange, mais je constate que ce site du "Peuple de la Paix" appaise beaucoup ma solitude et me réconforte! Apporter son petit commentaire et lire ceux des autres sur des sujets chrétiens fortifie ma foi.
Hélàs, bien que la messe m'apporte beaucoup à cause de l'Eucharistie, je trouve que les homélies de certains prêtres et laïcs sont si souvent abstraites et ennuyeuses. Ces derniers devraient proclamer et commenter l'Évangile du dimanche avec force et réconfort. On nous présente si souvent un "évangile délavé" n'apportant rien de concret aux croyants, afin de les édifier dans la foi pour la semaine qui vient! J'envie(!) parfois les pasteurs protestants qui proclament l'évangile avec force et puissance comme les apôtres le faisaient au début.
Bon dimanche et que la Sainte Trinité vous bénisse!
Gilles. Ville de Québec - Canada
J'aime bien votre point de vue sur la solitude... Même le Seigneur entouré des Siens et des foules qui Le suivaient, devait être fatigué lui aussi! Bien que Dieu, Il avait aussi un corps semblable au nôtre; c'est pour cette raison qu'il se retirait à l'écart pour se reposer et à parler à Son Père.
Étrange, mais je constate que ce site du "Peuple de la Paix" appaise beaucoup ma solitude et me réconforte! Apporter son petit commentaire et lire ceux des autres sur des sujets chrétiens fortifie ma foi.
Hélàs, bien que la messe m'apporte beaucoup à cause de l'Eucharistie, je trouve que les homélies de certains prêtres et laïcs sont si souvent abstraites et ennuyeuses. Ces derniers devraient proclamer et commenter l'Évangile du dimanche avec force et réconfort. On nous présente si souvent un "évangile délavé" n'apportant rien de concret aux croyants, afin de les édifier dans la foi pour la semaine qui vient! J'envie(!) parfois les pasteurs protestants qui proclament l'évangile avec force et puissance comme les apôtres le faisaient au début.
Bon dimanche et que la Sainte Trinité vous bénisse!
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Inscription : 25/03/2008
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
à Gilles de la belle province ; J'ai envie de répondre à la triste constatation que vous faites sur les homélies de biens des prêtres: Il faut savoir que ces saints hommes de Dieu, qui à un moment de leur vie se sente appelé par le Seigneur y réponde avec beaucoup d'anxiété quant à leur futur ministère. Au séminaire, personne ne leur apprend à avoir le don de la parole, ni à être éloquent. Leurs homélies, bien qu'emprunte de foi, reste fade à cause de leur pauvreté à s'exprimer. J'ai même connu un prêtre ( chut ! ) qui faisait faire ses homélies par un jeune étudiant, tant il avait la trouille de ce moment. J'ai connu d'autres prêtres, par contre, dont la verve était insatiable; l'un prêchait sans papier. C'était fort, on en prenait plein l'âme. :2222: on avait une ligne de conduite pour toute la semaine. Ces prêtres sont devenus rares et précieux. Celui dont je vous parle a trouvé le moyen de fiche le camp en Italie à Notre Dame de Lorette pour y représenter la France.C'est vrai, qu'à une foi tiède,le prêtre répond maintenant sans grande conviction avec un homélie édulcoré. J'ai remarqué que les prêtres encore fervents et inspirés sont les prêtres marials. Ceux qui sont sensibles aux apparitions et messages de la Vierge. On dirait que l'Esprit Saint leur donne le don de Science à gros bouillon. - en union de prière avec vous - à bientôt -
abbaruah- Aime le Rosaire
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Dernière édition par priinc3ss3 le Ven 6 Juin 2008 - 17:18, édité 1 fois
priinc3ss3- Aime la prière
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
S.O.S !!! il n'y a que des solitaires ici !!!!
Si je partage votre idée de la solitude pour beaucoup, (puisqu'il m'arrive d'être seul au travail et c'est une VRAIE bénédiction...) en revanche je ne la partage pas sur le: " Mieux vaut être seul que mal accompagné". Que doivent répondrent ceux qui , comme moi, sont BIEN accompagnés ?
De par mes fonctions, ils m'arrivent à certains moments de croiser des centaines de gens dans la même journée, ou parfois de goûter la joie d'une solitude profonde. Mais entouré ou seul, j'ai toujours cette joie et cette certitude en rentrant au foyer de croiser le sourire de mon épouse comme premier bonjour. N'est ce pas aussi une bénédiction ?
Fraternellement
Séraphin
Si je partage votre idée de la solitude pour beaucoup, (puisqu'il m'arrive d'être seul au travail et c'est une VRAIE bénédiction...) en revanche je ne la partage pas sur le: " Mieux vaut être seul que mal accompagné". Que doivent répondrent ceux qui , comme moi, sont BIEN accompagnés ?
De par mes fonctions, ils m'arrivent à certains moments de croiser des centaines de gens dans la même journée, ou parfois de goûter la joie d'une solitude profonde. Mais entouré ou seul, j'ai toujours cette joie et cette certitude en rentrant au foyer de croiser le sourire de mon épouse comme premier bonjour. N'est ce pas aussi une bénédiction ?
Fraternellement
Séraphin
S- Contre la Franc Maconnerie
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Dernière édition par priinc3ss3 le Ven 6 Juin 2008 - 17:18, édité 1 fois
priinc3ss3- Aime la prière
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Inscription : 03/06/2008
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Très difficile en effet de se sentir seule, heureusement que j'ai la chance de vivre avec trois de mes quatre enfants, chaque matin je me dis que je suis encore avec eux... je ne suis pas pressée qu'ils quittent à leur tour le nid pour voler de leurs propres ailes...
et j'attends encore le retour de leur père...mon mari... comme plusieurs le savent...
Union de prières pour tous les coeurs esseulés !
et j'attends encore le retour de leur père...mon mari... comme plusieurs le savent...
Union de prières pour tous les coeurs esseulés !
Danielle- Enfant de Dieu
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Age : 64
Localisation : Québec Canada
Inscription : 08/11/2006
priinc3ss3- Aime la prière
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Inscription : 03/06/2008
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Ce sujet sur la solitude est très bien et que c'est dommage que le dernier message est du mois de juin.
Je suis encore mariée, depuis mon mariage, ce fut un combat sans limite, entre la personne spirituelle que je suis et mon mari catho non pratiquant, trop dur à raconter seulement comme j'ai dit, je suis lâchée car il a trouvé que la vie que je lui indiquais était trop dure, et dehors il faisait meilleur !
soit je suis seule, il vient de temps en temps pour son boulot qui est à côté de chez nous. Mais en vérité c'est un jour de délivrance. Je disais à mes enfants quand ils étaient encore à la maison, que " je me suis mariée à la solitude". C'était une lourde charge, beaucoup de souffrance ce qui fait que quand il m'a laissé ce n'était pas dur. Le Seigneur m'a bien reçu auprès de LUI. Solitude quelle bénédiction! Certains me demandent comment fais tu pour rester seule ils sont inquiets pour moi alors que moi je ne le suis pas. C'est vrai on devient plus, disponible, on retrouve les heures de méditations.
Je suis encore mariée, depuis mon mariage, ce fut un combat sans limite, entre la personne spirituelle que je suis et mon mari catho non pratiquant, trop dur à raconter seulement comme j'ai dit, je suis lâchée car il a trouvé que la vie que je lui indiquais était trop dure, et dehors il faisait meilleur !
soit je suis seule, il vient de temps en temps pour son boulot qui est à côté de chez nous. Mais en vérité c'est un jour de délivrance. Je disais à mes enfants quand ils étaient encore à la maison, que " je me suis mariée à la solitude". C'était une lourde charge, beaucoup de souffrance ce qui fait que quand il m'a laissé ce n'était pas dur. Le Seigneur m'a bien reçu auprès de LUI. Solitude quelle bénédiction! Certains me demandent comment fais tu pour rester seule ils sont inquiets pour moi alors que moi je ne le suis pas. C'est vrai on devient plus, disponible, on retrouve les heures de méditations.
anlise- Contemplatif
- Messages : 1753
Inscription : 04/12/2009
Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Le remède à la solitude Par Edouard Kowalski
Lequel d’entre nous ne s’est pas senti bien seul alors qu’il avait besoin de réconfort, d’encouragement, de trouver quelqu’un à qui confier ses problèmes.
Même quand nous appartenons au Seigneur, nous cherchons à juste titre la communion des frères ou sœurs pour trouver des forces nouvelles, et nous sommes quelque fois déçus. Alors, où est le problème et comment en trouver la solution ?
Je suis bien seul
De grands hommes de Dieu sont passés par ce chemin et le Seigneur les a instruits. Le grand prophète Elie disait un jour à Dieu lui-même : Je suis resté, moi seul ! Mais en réalité, il était en compagnie de l’Eternel, en train de lui confier ses détresses et Dieu ajoutera : Je laisserai sept mille hommes qui n’ont pas fléchi les genoux devant Baal. (1 Rois 19 : 14 & 18)Nous sourions aux propos d’Elie : sept mille hommes qui partagent ses convictions, ses soucis de la gloire de Dieu, un rendez-vous et une conversation en tête à tête avec Dieu et Elie ose dire qu’il est vraiment seul. Vous avez compris, quand nous sommes enfants de Dieu, le sentiment de solitude nous trompe sur la réalité.
La vérité, c’est ce que nous affirme la parole de Dieu. Si quelqu’un vit loin de Dieu, sans être réconcilié par la Croix, la solitude est une bien sinistre réalité… il est seul face à ses problèmes, face à son avenir, face au Diable, face à l’enfer.
Mais après notre repentance, Jésus vient faire sa demeure en nous, nos péchés sont ôtés, et nous avons une communion réelle, vivante et permanente avec notre Seigneur. Nous sommes entrés dans la Nouvelle Alliance que Jésus a signé avec nous par le Sang de la Croix.
Jésus dans la plus grande des solitudes. Pourquoi ?
Lorsque Jésus mourrait sur la Croix, entre autres paroles, il a pu s’écrier : Mon Dieu, mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ? Ce fut le moment le plus tragique pour notre Sauveur. Les ténèbres ont envahie immédiatement Golgotha et Jésus se trouvait avec ses souffrances, bien seul, sans secours divin et sans aucun secours humain ! Quels affreux moments de souffrances non seulement physiques, mais surtout morales et spirituelles ! Pour un temps, Dieu l’avait réellement abandonné, Dieu ne pouvait pas supporter de regarder les péchés de l’humanité dont le Christ s’était chargé. Dans cet abandon momentané, prévu par Dieu, il y avait une intention charitable de notre Sauveur. Volontairement, en acceptant la Croix, le Christ acceptait de porter nos péchés mais aussi toutes nos souffrances. Parmi les douleurs humaines, il y a la solitude qui tient une grande place, car dès la création de l’homme, Dieu en voyant Adam tout seul, a déclaré : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ! (Genèse 2 ).
La présence éternelle de Jésus
J’aimerais dire à celui ou celle qui souffre de la solitude : Jésus s’est chargé de cette douleur, Il l’a portée sur la Croix dans un but bien précis : pour t’en délivrer définitivement ! Selon l’Evangile de Matthieu, les dernières paroles de Jésus, celles que tout enfant de Dieu a retenu et qu’il aime à proclamer journellement, sans se lasser : Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. (Matthieu 28 :20) Jésus est très précis dans cette proclamation : lui-même personnellement nous accompagne tous les jours et à tout moment de la journée. Il ne nous donne pas un rendez-vous de quelques minutes chaque jour, il n’ouvre pas une permanence quelques heures dans la journée… mais il est avec nous constamment, de jour comme de nuit. Et il nous garantit cette présence, non jusqu’à la fin de notre vie… mais même au-delà de la mort, il est là, puisqu’il promet d’être avec nous jusqu’à la fin du monde.
Qu’on ne se trompe pas ! Quand on a fait alliance avec Jésus par le sang de la Croix, il s’agit bien une présence permanente, que l’on prie, que l’on dorme, que l’on travaille !
Certains moments privilégiés, je peux ressentir cette présence douce, bienfaisante, apportant le réconfort et la paix. Combien j’aime cette manifestation de sa présence, elle est apaisante, réparatrice, désirable ! Mais certains pensent, lorsqu’ils ne ressentent pas cette présence, que Jésus les oublie et ils se comportent comme des orphelins, se sentent seuls, frustrés, oubliés et ils commencent à déprimer. J’aimerai rappeler cette grande vérité : Le juste vivra par la foi et non par ses sentiments. La réalité de la foi, c’est ce que me dit la Parole de Dieu. La vérité, ce n’est pas ce que je ressens mais ce que me dit le Christ. Nos sentiments nous trompent souvent mais Jésus a dit : Je suis la vérité et la vérité vous affranchira entre autre du sentiment de solitude.
Comment vivre la présence de Jésus
Pour vivre cette glorieuse réalité de la communion permanente avec notre Seigneur, nous avons besoin de l’Esprit Saint : Quand Il sera venu, lui l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité. (Jean 16 : 13) C’est lui, l’Esprit Saint qui me rappelle dans ma nuit noire, dans mes moments de solitude, de découragement que Jésus est avec moi. Envers et contre tout, j’affirme, je proclame ce que me rappelle l’Esprit Saint : Jésus est avec moi.
Vous vous êtes déjà trouvés en compagnie dans une pièce fermée. Au bout d’un certain temps, vous vous sentiez mal à l’aise et vous avez demandé : « On manque d’air. Donnez-nous un peu d’air ! » et quelqu’un a simplement ouvert une fenêtre. Ouf ! Vous vous sentiez mieux ! En fait, la pièce était pleine d’air mais l’air a besoin d’être renouvelé. Accepteriez-vous de vivre dans une maison continuellement fermée ? Alors, régulièrement ouvrez la fenêtre de votre cœur en direction du ciel. Recevez chaque jour dans la prière, dans la méditation de la Parole, une brise d’air frais par l’Esprit Saint venant du ciel. Ne vous contentez pas de vivre des expériences du passé ou de la nourriture que vous recevez dans un rassemblement du peuple de Dieu. Ayez votre vie personnelle et intime avec Dieu, ces moments où l’Esprit vous rappellera sans cesse les paroles apaisantes de Jésus qui nous dit : Le Père vous donnera un autre Consolateur qui soit éternellement avec vous… Je ne vous laisserai pas orphelins, je viens vers vous. (Jean 14 : 16).
Celui qui est en nous est le plus grand
Dans notre monde agité, en perpétuel mouvement, de grâce, s’il vous plaît, prenez la bonne décision d’accorderchaque jour un temps pour rencontrer, pour écouter et pour parler à Celui qui est toujours avec nous.
Un jour le jeune serviteur d’Elisée sortit pour puiser de l’eau et il fut effrayé, car en face de lui, il y avait toute une armée qui l’encerclait. Il se sentit bien seul et bien petit. Elisée, qui avait l’onction de l’Esprit et la communion avec Dieu, était sans crainte, et il dit à son serviteur : N’aie pas peur, car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux… (2 Rois6 : 16) Et ce jeune eut les yeux ouvert sur l’invisible : il y avait là tous les chars de feu de l’armée de l’Eternel.
Ma prière : « Seigneur, ouvre nos yeux pour que nous voyons que nous ne sommes jamais seul, le Père, le Fils, le Saint Esprit sont toujours à nos côtés."
Mon conseil pratique : engagez-vous aussi dans le service pour le Seigneur auprès de votre prochain, car en rendant service aux autres au nom de Jésus, vous vous rendez service à vous-mêmes pour vous aider à surmonter vos solitudes.
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Ce fil est remarquable... Oh, s'il pouvait y en avoir autant que ceux qui ont comme sujet l'avertissement, le grand miracle, le passage de la comète, l'enlèvement et tout le reste...
Ce sujet me concerne particulièrement. Mon épouse m'a quitté à la fin du mois de janvier 2009. Cela fait donc un an maintenant. Nous avions élevé ensemble 6 enfants qui sont tous devenus adultes et qui ne vivent plus chez nous. Je me suis donc retrouvé seul et cela, pour la première fois de ma vie. Au début, manifestement, j'ai galéré. Il y a toute une organisation nouvelle que j'ai dû mettre au point, il y a aussi un rapport à moi-même qui a changé. Avant, je me passais le plus clair de mon temps avec les autres, je dirais même "pour" les autres. Mais quand je me suis retrouvé seul, face à moi-même, j'ai dû fournir un effort pour m'accepter avec mes limites... Petit à petit, avec l'aide de Dieu, j'ai reconstruit une vie "normale"... Il faut dire que je prie beaucoup depuis que je suis seul. Beaucoup plus que quand nous étions en couple. J'ai aussi demandé de l'aide au bon Saint-Joseph qui m'a beaucoup aidé à remonté la pente, à avoir une vie professionnelle extra, à renouer avec mes enfants... etc. Et sa dernière intervention est probablement le plus grand miracle de ma vie, puisque, j'ai reçu ce matin une lettre de mon épouse me disant son désir de revenir ici au mois d'avril prochain.
Un livre m'a beaucoup aidé et je le conseil à tous ceux qui sont plongé dans la solitude. Il s'agit de "L'esprit de solitude" par Jacqueline Kelen aux éditions Albin Michel. Ce livre m'a appris à passer de "l'isolement" à la solitude et à faire de cette solitude une nouvelle source de vie spirituelle en la faisant habitée par Jésus... C'est vraiment un livre très riche...
Nicodème
Ce sujet me concerne particulièrement. Mon épouse m'a quitté à la fin du mois de janvier 2009. Cela fait donc un an maintenant. Nous avions élevé ensemble 6 enfants qui sont tous devenus adultes et qui ne vivent plus chez nous. Je me suis donc retrouvé seul et cela, pour la première fois de ma vie. Au début, manifestement, j'ai galéré. Il y a toute une organisation nouvelle que j'ai dû mettre au point, il y a aussi un rapport à moi-même qui a changé. Avant, je me passais le plus clair de mon temps avec les autres, je dirais même "pour" les autres. Mais quand je me suis retrouvé seul, face à moi-même, j'ai dû fournir un effort pour m'accepter avec mes limites... Petit à petit, avec l'aide de Dieu, j'ai reconstruit une vie "normale"... Il faut dire que je prie beaucoup depuis que je suis seul. Beaucoup plus que quand nous étions en couple. J'ai aussi demandé de l'aide au bon Saint-Joseph qui m'a beaucoup aidé à remonté la pente, à avoir une vie professionnelle extra, à renouer avec mes enfants... etc. Et sa dernière intervention est probablement le plus grand miracle de ma vie, puisque, j'ai reçu ce matin une lettre de mon épouse me disant son désir de revenir ici au mois d'avril prochain.
Un livre m'a beaucoup aidé et je le conseil à tous ceux qui sont plongé dans la solitude. Il s'agit de "L'esprit de solitude" par Jacqueline Kelen aux éditions Albin Michel. Ce livre m'a appris à passer de "l'isolement" à la solitude et à faire de cette solitude une nouvelle source de vie spirituelle en la faisant habitée par Jésus... C'est vraiment un livre très riche...
Nicodème
Nicodème- Va recevoir Jésus Christ
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Nicodème, je suppose qu'avec la décision de votre épouse de revenir à la maison comme le " fils prodigue " de l'Evangile, il y a tout une démarche de pardon de votre part, de volonté d'accorder une nouvelle confiance... C'est aussi l'annonce d'une sorte d'épreuve pour votre épouse. Comment construire où reconstruire ?
abbaruah- Aime le Rosaire
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
abbaruah a écrit:Nicodème, je suppose qu'avec la décision de votre épouse de revenir à la maison comme le " fils prodigue " de l'Evangile, il y a tout une démarche de pardon de votre part, de volonté d'accorder une nouvelle confiance... C'est aussi l'annonce d'une sorte d'épreuve pour votre épouse. Comment construire où reconstruire ?
Oui, bien sûr abbaruah, si mon épouse ne revient pas tout de suite, c'est, je le pense pour que chacun nous préparions nos coeurs à des retrouvailles libres de tout jugement ou condamnation de l'autre... Il y a tout un travail en moi qui doit se faire durant les prochains mois...
Nicodème
Nicodème- Va recevoir Jésus Christ
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
très souvent il faut laisser partir la personne et au loin (Dieu l'emmène au désert, en terre aride) et quand la personne aperçoit sa soif, réfléchit elle revient.
Pour ma part, je lui disais que s'il part il n'y aura pas de retour. J'ai failli perdre ma vie mais le Seigneur m'a sauvé, pendant plusieurs fois, très mystérieusement. Une fois, un hommme avec un fusil, alors que je faisais ma marche, une autre fois avec un coutelas des personnes inconnus et une autre fois par poison, dans mon jardin.
Pour ma part, je lui disais que s'il part il n'y aura pas de retour. J'ai failli perdre ma vie mais le Seigneur m'a sauvé, pendant plusieurs fois, très mystérieusement. Une fois, un hommme avec un fusil, alors que je faisais ma marche, une autre fois avec un coutelas des personnes inconnus et une autre fois par poison, dans mon jardin.
anlise- Contemplatif
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Ceci dit, que le pardon est là mais la souffrance demeure car il fait encore le va et vient sans communication. La porte est fermée à clé seul Dieu y a accès c'est pourquoi que j'intercède.
anlise- Contemplatif
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
nicodème je viens de lire votre récit et je suis contente de voir que malgré les épreuves de souffrance et de solitude vous avez toujour garder Dieu avec vous et votre foi et le pardon que vous donnez à votre épouse est une immense joie que vous faites au Seigneur et je vous admire pour ce courage et cette preuve de bonté qui Dieu vous donne pour reprendre vie commune avec votre femme
par le pardon vous devenez grand aux yeux de DIEU et que votre facon de faire serve d exemple pour beaucoup d entre nous
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violaine- Avec les anges
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Je vous trouve bien chanceux Nicodème.... moi si je pouvais savoir qu'un jour mon mari reviendrait j'en serais si heureuse...mais voilà cela fait 8 ans et 3 mois.
J'ai appris dernièrement qu'il laissait la femme avec qui il vivait dans l'adultère depuis ces 8 dernières années... revient-il pour me revenir ou est-ce qu'il a une autre femme en vue ?
Nos enfants qui sont quand même âgés entre 16 et 27 ans (quatre enfants) me dise qu'il ne veut pas que je le sache, en effet durant les fêtes, il n'a fait aucune décoration mais il les a invité le 29 déc. (combinant Noël et le Jour de l'An) fort heureusement pour moi car ainsi j'avais les enfants avec moi pour ces deux grandes Fêtes. Et sa concubine n'y était pas....
Que penser ? Je ne me fais pas de faux espoirs.... car il a vraiment changé pas pour le mieux... il boit de plus en plus, ce qu'il ne faisait pas en vivant avec moi.
Alors, j'essaie de ne pas penser au fait qu'il a laissé sa concubine... car je ne veux pas me faire de faux espoirs....on dirait que je passe ma vie à me faire de faux espoirs.... (avertissement et retour de mon mari entre autres...ainsi que le retour à la pratique religieuse de mes jeunes depuis quelques années.) Je n'ai plus confiance en la prière.
Et je trouve que prier pour demander suscite en moi des attentes car j'ai une grande foi, alors maintenant je prie simplement sans rien demander pour ne pas avoir d'attentes.
J'ai appris dernièrement qu'il laissait la femme avec qui il vivait dans l'adultère depuis ces 8 dernières années... revient-il pour me revenir ou est-ce qu'il a une autre femme en vue ?
Nos enfants qui sont quand même âgés entre 16 et 27 ans (quatre enfants) me dise qu'il ne veut pas que je le sache, en effet durant les fêtes, il n'a fait aucune décoration mais il les a invité le 29 déc. (combinant Noël et le Jour de l'An) fort heureusement pour moi car ainsi j'avais les enfants avec moi pour ces deux grandes Fêtes. Et sa concubine n'y était pas....
Que penser ? Je ne me fais pas de faux espoirs.... car il a vraiment changé pas pour le mieux... il boit de plus en plus, ce qu'il ne faisait pas en vivant avec moi.
Alors, j'essaie de ne pas penser au fait qu'il a laissé sa concubine... car je ne veux pas me faire de faux espoirs....on dirait que je passe ma vie à me faire de faux espoirs.... (avertissement et retour de mon mari entre autres...ainsi que le retour à la pratique religieuse de mes jeunes depuis quelques années.) Je n'ai plus confiance en la prière.
Et je trouve que prier pour demander suscite en moi des attentes car j'ai une grande foi, alors maintenant je prie simplement sans rien demander pour ne pas avoir d'attentes.
Danielle- Enfant de Dieu
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Bonsoir Nicodème,
Se sentait-elle exclue sans vous l’avoir dit ? Cette question ne nécessite pas forcément réponse pour nous.
Dans la solitude si vous avez appris à vous acceptez, si vous passez plus de temps en prière, vous avez parcouru un long chemin et lorsque l’on apprend à se connaitre, à s’accepter et à voir ses limites, on ne demande plus aux autres les même choses qu’auparavant, on les voit avec un regard neuf. En apprenant à connaître ses propres limites, il me semble que l’on devient plus humble, et, si l’on « grandit » dans l’humilité, le regard porté sur l’autre change. Nous apparaissent ses richesses et ses faiblesses et comme pour nous, sa fragilité avec ses doutes, ses peurs, ses humeurs ...
Un jour, quelqu’un m’a dit une très jolie phrase en parlant du couple, qu’il s’agissait de l’union de « deux pauvres » et j’ai trouvé cela très beau, car, il me semble que si l’on garde cette pensée à l’esprit, cela doit nous empêcher d’être trop orgueilleux, d’où découle colères, égoïsme etc ... On respecte plus qu’on impose, on échange plus qu’on ne demande. Et les échanges dont fait partie le dialogue est vraiment important. Souvent, absorbé par notre quotidien, sans nous en apercevoir, nous ne sommes plus véritablement disponible pour l’autre, et puis il devient presque, par sa présence constante un « meuble » des lieux et non plus un cadeau sans cesse renouvelé et par toutes ces petites inattentions, indifférences, ou mots énoncés sans réfléchir, l’autre se sent blessé puis, seul et, à deux, l’on peut, chacun, souffrir de solitude plus parfois qu’en étant réellement seul. Car la première solitude est fille d’incompréhension ou de rejet, la seconde peut être choisie ou remplie si elle n’est vécue que par obligation.
Il est dit : charité bien ordonné commence par soi-même ...
et puis j’ai lu dans un livre intitulé : « Directives pour notre temps » , ceci : « ... effectue de petits actes humbles avec amour et patience, pour que Je puisse faire Mon travail dans ton âme, aussi rapidement que possible. Oui, nous allons sauver de nombreuses âmes et ramener le monde à la Lumière, mais Nous allons le faire une âme à la fois et pour l’instant, Je commence par toi. Alors donne-toi à Moi, pour que Je puisse changer le monde. Ensemble, toi et Moi, nous devons parfaire ta belle âme, pour s’assurer qu’elle atteigne tout son potentiel, à la fois ici et au ciel. Me fais-tu confiance, Mon enfant ? ... »
En vous lisant, je pensais à cet extrait, car je songeais que le Seigneur profitait de ce moment pour vous conduire par la main vous menant là où Il le désire. Trouvant aussi ce passage très beau, je saisis l’occasion pour vous le faire partager.
abbaruah a dit :
S’il y a pardon de part et d’autre, vous aurez l’opportunité d’un nouveau départ, comme un temps de fiançailles où l’on découvre l’autre (parce que tous les deux, aurez changé) mais avec plus de maturité, ce peut être une magnifique occasion à « embrasser » dans tous les sens du terme.
Dans tous les cas, je vous souhaite à tous deux, vraiment une « vie renouvelée » avec Dieu au centre.
Avant, je me passais le plus clair de mon temps avec les autres, je dirais même "pour" les autres.
Se sentait-elle exclue sans vous l’avoir dit ? Cette question ne nécessite pas forcément réponse pour nous.
il y a aussi un rapport à moi-même qui a changé. quand je me suis retrouvé seul, face à moi-même, j'ai dû fournir un effort pour m'accepter avec mes limites Il faut dire que je prie beaucoup depuis que je suis seul
Dans la solitude si vous avez appris à vous acceptez, si vous passez plus de temps en prière, vous avez parcouru un long chemin et lorsque l’on apprend à se connaitre, à s’accepter et à voir ses limites, on ne demande plus aux autres les même choses qu’auparavant, on les voit avec un regard neuf. En apprenant à connaître ses propres limites, il me semble que l’on devient plus humble, et, si l’on « grandit » dans l’humilité, le regard porté sur l’autre change. Nous apparaissent ses richesses et ses faiblesses et comme pour nous, sa fragilité avec ses doutes, ses peurs, ses humeurs ...
Un jour, quelqu’un m’a dit une très jolie phrase en parlant du couple, qu’il s’agissait de l’union de « deux pauvres » et j’ai trouvé cela très beau, car, il me semble que si l’on garde cette pensée à l’esprit, cela doit nous empêcher d’être trop orgueilleux, d’où découle colères, égoïsme etc ... On respecte plus qu’on impose, on échange plus qu’on ne demande. Et les échanges dont fait partie le dialogue est vraiment important. Souvent, absorbé par notre quotidien, sans nous en apercevoir, nous ne sommes plus véritablement disponible pour l’autre, et puis il devient presque, par sa présence constante un « meuble » des lieux et non plus un cadeau sans cesse renouvelé et par toutes ces petites inattentions, indifférences, ou mots énoncés sans réfléchir, l’autre se sent blessé puis, seul et, à deux, l’on peut, chacun, souffrir de solitude plus parfois qu’en étant réellement seul. Car la première solitude est fille d’incompréhension ou de rejet, la seconde peut être choisie ou remplie si elle n’est vécue que par obligation.
je me passais le plus clair de mon temps avec les autres, je dirais même "pour" les autres. Mais quand je me suis retrouvé seul, face à moi-même, j'ai dû fournir un effort pour m'accepter avec mes limites
Il est dit : charité bien ordonné commence par soi-même ...
et puis j’ai lu dans un livre intitulé : « Directives pour notre temps » , ceci : « ... effectue de petits actes humbles avec amour et patience, pour que Je puisse faire Mon travail dans ton âme, aussi rapidement que possible. Oui, nous allons sauver de nombreuses âmes et ramener le monde à la Lumière, mais Nous allons le faire une âme à la fois et pour l’instant, Je commence par toi. Alors donne-toi à Moi, pour que Je puisse changer le monde. Ensemble, toi et Moi, nous devons parfaire ta belle âme, pour s’assurer qu’elle atteigne tout son potentiel, à la fois ici et au ciel. Me fais-tu confiance, Mon enfant ? ... »
En vous lisant, je pensais à cet extrait, car je songeais que le Seigneur profitait de ce moment pour vous conduire par la main vous menant là où Il le désire. Trouvant aussi ce passage très beau, je saisis l’occasion pour vous le faire partager.
abbaruah a dit :
il y a tout une démarche de pardon de votre part, de volonté d'accorder une nouvelle confiance...
S’il y a pardon de part et d’autre, vous aurez l’opportunité d’un nouveau départ, comme un temps de fiançailles où l’on découvre l’autre (parce que tous les deux, aurez changé) mais avec plus de maturité, ce peut être une magnifique occasion à « embrasser » dans tous les sens du terme.
Au début, je l’avais entendu dans le sens « retournée vers le Père », peut-être que, d’une certaine manière, vous avez cheminé chacun de votre côté dans cette même direction ?Ce sujet me concerne particulièrement. Mon épouse m'a quitté à la fin du mois de janvier 2009.
Dans tous les cas, je vous souhaite à tous deux, vraiment une « vie renouvelée » avec Dieu au centre.
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
@ Danielle
Gardez confiance ! Gardez confiance !
Le Seigneur, jamais, ne vous abandonnera, Il entend chacune de nos prières, chacun de nos soupirs, Il les a tous porté en Lui, à Gethsémani, Gardez confiance.
Il lui est nécessaire de changer d'abord le cœur de votre mari avant que celui-ci ne puisse songer à revenir. Et puis, s'il se rend compte que sa vie comporte beaucoup d'échecs, il boit plus encore pour les oublier ou parce qu'il se sent misérable. Comment voulez-vous qu'il puisse revenir vers vous s'il n'a aucune estime pour lui-même, s'il n'éprouve que honte. La boisson est un refuge, une fuite de la réalité qu'il n'arrive sans doute pas à affronter, il peut y avoir de très vieilles blessures dans sa vie qui ne sont pas cicatrisées. Personne ne réagit de la même manière, j'ai lu un très beau livre de Tim Guénard, le titre doit être, je crois, "l'amour plus fort que la haine" relate l'histoire d'un homme qui s'est sorti de l'enfer de la violence qui trouvait son origine dans une enfance détruite par le comportement des adultes et s'il s'en est sorti, c'est certainement par une envie de vivre immense (même conduite par la haine) et par les personnes qu'il a trouvé sur son chemin.
Les bonnes personnes sur le chemin de votre époux, sont le Seigneur et la Vierge Marie, entre autres, par vos prières et vos larmes, toutes ces dernières également recueillies par le ciel.
Ste Monique a pleuré 7 ans pour son fils, 7 longues années pour qu'il ait un destin hors du commun, devienne un très grand Saint et si je ne m'abuse, un Docteur de l'Eglise (au cas où je me trompe, rectifiez-moi)
Alors, ne vous découragez-pas et sachez que l'Adoration Eucharistique est une des plus grandes prières ainsi que la messe.
De plus, le Seigneur utilise toutes vos souffrances qu'Il unit aux siennes pour sauver les âmes, celles des vôtres et d'autres, alors vous êtes, à Son image, une "petite crucifiée" dans vos affections.
Bien à vous en union de prières.
Je n'ai plus confiance en la prière.
Et je trouve que prier pour demander suscite en moi des attentes car j'ai une grande foi, alors maintenant je prie simplement sans rien demander pour ne pas avoir d'attentes.
Gardez confiance ! Gardez confiance !
Le Seigneur, jamais, ne vous abandonnera, Il entend chacune de nos prières, chacun de nos soupirs, Il les a tous porté en Lui, à Gethsémani, Gardez confiance.
Il lui est nécessaire de changer d'abord le cœur de votre mari avant que celui-ci ne puisse songer à revenir. Et puis, s'il se rend compte que sa vie comporte beaucoup d'échecs, il boit plus encore pour les oublier ou parce qu'il se sent misérable. Comment voulez-vous qu'il puisse revenir vers vous s'il n'a aucune estime pour lui-même, s'il n'éprouve que honte. La boisson est un refuge, une fuite de la réalité qu'il n'arrive sans doute pas à affronter, il peut y avoir de très vieilles blessures dans sa vie qui ne sont pas cicatrisées. Personne ne réagit de la même manière, j'ai lu un très beau livre de Tim Guénard, le titre doit être, je crois, "l'amour plus fort que la haine" relate l'histoire d'un homme qui s'est sorti de l'enfer de la violence qui trouvait son origine dans une enfance détruite par le comportement des adultes et s'il s'en est sorti, c'est certainement par une envie de vivre immense (même conduite par la haine) et par les personnes qu'il a trouvé sur son chemin.
Les bonnes personnes sur le chemin de votre époux, sont le Seigneur et la Vierge Marie, entre autres, par vos prières et vos larmes, toutes ces dernières également recueillies par le ciel.
Ste Monique a pleuré 7 ans pour son fils, 7 longues années pour qu'il ait un destin hors du commun, devienne un très grand Saint et si je ne m'abuse, un Docteur de l'Eglise (au cas où je me trompe, rectifiez-moi)
Alors, ne vous découragez-pas et sachez que l'Adoration Eucharistique est une des plus grandes prières ainsi que la messe.
De plus, le Seigneur utilise toutes vos souffrances qu'Il unit aux siennes pour sauver les âmes, celles des vôtres et d'autres, alors vous êtes, à Son image, une "petite crucifiée" dans vos affections.
Bien à vous en union de prières.
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Je connais l'histoire de Saint-Augustin.... mais de nos jours, il y a une couche épaisse de ténèbres... et je suis loin d'être une sainte Monique !
Et moi cela fait plus que 7 ans, cela fait 8 ans et quelques mois.
Mais vaut mieux que je n'y pense plus, car lorsque je prie je suis tellement sûre d'être exaucée, que j'en ressens la joie... car je ne demande rien de matériel, je demande conversion de mon mari et son retour comme époux et comme père, je ne pense pas que cela soit contraire à la Volonté de Dieu puisque nous nous sommes mariés catholiquement....
Je pense que vu la couche épaisse de ténèbres... nos petites lumières sont cachées... c'était l'une des raisons pour laquelle je désirais tant l'avertissement, je pensais à toutes les familles brisées par le démon du divorce... à des jeunes à mon école qui se sont même suicidés... Mais voilà je pense que l'Avertissement et que l'Aide Divine est pour une autre génération si cela arrive un jour.
Mais je ne suis pas amère... il y a le Ciel un jour.... la vie sur terre n'est qu'un passage... Je crois en Dieu et ma Foi est bien vivante.... et je sais qu'un jour tout sera mieux au Ciel ! C'est la Bonne Nouvelle !
Et moi cela fait plus que 7 ans, cela fait 8 ans et quelques mois.
Mais vaut mieux que je n'y pense plus, car lorsque je prie je suis tellement sûre d'être exaucée, que j'en ressens la joie... car je ne demande rien de matériel, je demande conversion de mon mari et son retour comme époux et comme père, je ne pense pas que cela soit contraire à la Volonté de Dieu puisque nous nous sommes mariés catholiquement....
Je pense que vu la couche épaisse de ténèbres... nos petites lumières sont cachées... c'était l'une des raisons pour laquelle je désirais tant l'avertissement, je pensais à toutes les familles brisées par le démon du divorce... à des jeunes à mon école qui se sont même suicidés... Mais voilà je pense que l'Avertissement et que l'Aide Divine est pour une autre génération si cela arrive un jour.
Mais je ne suis pas amère... il y a le Ciel un jour.... la vie sur terre n'est qu'un passage... Je crois en Dieu et ma Foi est bien vivante.... et je sais qu'un jour tout sera mieux au Ciel ! C'est la Bonne Nouvelle !
Danielle- Enfant de Dieu
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
oui danielle vous avez raison ,chacun de nous à son combat sur la terre, ses joies et ses déceptions mais le seul qui ne décoit pas c'est Jésus et dans vos moments de cafard il est là .
comme vous dites il y a un ciel et là vous aurez le bonheur et Dieu récompensera votre foi et votre persévérance.
danielle les desseins de Dieu ne sont pas toujours les nôtres et DIEU donne souvent des croix à porter à ceux qu IL aiment
comme vous dites il y a un ciel et là vous aurez le bonheur et Dieu récompensera votre foi et votre persévérance.
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violaine- Avec les anges
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Très beau fil, témoignages émouvants.
Je vous confie tous au Coeur de Dieu, Père fidèle à Ses enfants...
Lau
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
Pour ma part, j'ai toujours vécu une solitude choisie. Maintenant, j'ai la quarantaine et je m'aperçois que ça devient une solitude subie...
Je mets à profit cela pour prier et je me rends compte que même seule, le Seigneur est près de moi.
Je mets à profit cela pour prier et je me rends compte que même seule, le Seigneur est près de moi.
Brenda Lee- Combat avec l'Archange Michel
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Re: SOLITUDE : Beaucoup moins lourde lorsqu'on est chrétien...
La solitude...
La solitude est parfois un choix, elle est souvent un destin, elle est toujours une nécessité. Un choix : les enquêtes sociologiques récentes indiquent qu’un grand nombre de nos contemporains préfèrent vivre seuls ; ce faisant, ils ne souffrent pas forcément de solitude. • Un destin : beaucoup d’hommes et de femmes subissent la solitude (et l’esseulement qui peu à peu devient l’isolement) : les liens familiaux, conjugaux, amicaux, de voisinage ou de travail, se sont desserrés au fil des jours. • Une nécessité : nul n’échappe à la solitude. La solitude acceptée et bénéfique est le terme d’une longue maturation. Elle est une nécessité absolue puisqu’il n’existe pas d’accès à soi-même sans solitude assumée. Cet article est tiré de la conférence donnée par A. Bédikian, dans le cadre d’une journée de réflexions proposée par l’Amicale des Anciens étudiants de l’Institut Biblique de Nogent.
Les auteurs bibliques ont reconnu la nécessité de la solitude dans le but de rencontrer Dieu. Dans la Bible, cette solitude est comparée très souvent à un désert, ce lieu par excellence où l’être humain est mis à rude épreuve (Moïse, Elie, Jésus…). Prenons aussi l’exemple d’Adam, après la Chute, lorsque, loin de Dieu, il s’est perdu. Il s’est fourvoyé corps et âme dans le péché, il n’existe plus devant Dieu mais celui-ci, dans sa fidélité, l’appelle à nouveau : " Adam, où es-tu ? " (Gn 3. 9). Et Adam se met à exister car la relation est rétablie. Il en est de même pour chaque homme. Pour qu’il commence à exister, il faut que quelqu’un, un autre, l’appelle. Et c’est par rapport à cet autre qu’il existe. En cela, l’exemple d’Adam est très marquant. A l’opposé de cet appel de Dieu, il y a un autre visage, c’est un visage de tristesse et d’obscurité. Pourquoi ? L’homme qui n’est plus appelé, qui n’entend plus aucune voix, est un homme qui ne peut plus exister : n’ayant plus personne, il devient personne ! Cet être ainsi abandonné, même s’il survit difficilement dans le monde des hommes, de ses semblables, est devenu comme transparent : personne ne le voit plus, ne le regarde plus, il n’est plus quelqu’un et il ne peut donc plus se regarder comme quelqu’un. C’est un peu comme ce clochard que nous trouvons à l’entrée d’un grand magasin, que le regard des clients traverse sans réellement le voir, en le rejetant dans la solitude définitive des objets (personne anonyme, c’est-à-dire personne). Les solitudes que nous côtoyons et que parfois nous dénonçons, celle des personnes âgées et des malades, celle des exclus, des immigrés et des marginaux de toutes sortes, ne sont que les parties les plus visibles et les plus atroces de cette solitude. Solitude qui est celle des hommes contemporains, la nôtre, celle que nous vivons tous, au moins comme une menace, comme la figure présente de notre mort (la peur de la solitude nous renvoie à la peur de la mort). La Bible est très explicite à ce sujet et nous renvoie à la peur de la solitude en plusieurs endroits.
La Bible nous renseigne et sur les côtés positifs de la solitude et sur les troubles qu’elle engendre
Elle nous propose alors des solutions. La Parole de Dieu nous enseigne que nous sommes seuls lorsque nous sommes loin de Dieu : cela, c’est la cause de tout. Nous sommes seuls également lorsque nous sommes loin des hommes : cela, c’est la conséquence, loin des hommes, sans communication avec eux. En fait, ces deux éléments sont étroitement liés : lorsque nous sommes loin de Dieu, nous sommes aussi loin de notre prochain. La Bible nous propose une véritable communication restaurée, une véritable communion avec Christ pour que nous soyons en communion avec Dieu, notre Créateur. D’autre part, la Bible nous propose une communion avec les autres hommes au sein de la famille, de la société, de l’Eglise. Un psychanalyste viennois à dit ceci : " Le véritable inconscient de l’homme est spirituel : si l’homme est malade, c’est parce que Dieu lui manque ". Pascal, à sa manière, décrit le mal-être de l’homme en parlant du vide qui existe en lui, ce grand vide en forme de Dieu… Nous pouvons alors nous poser la question suivante : la solution au problème de la solitude tient-elle simplement au fait de dire que le Christ est la réponse et la solution ? Oui, dans l’absolu, mais il ne suffit pas de le dire pour qu’aussitôt ce soit une réalité. Si Christ et son caractère sont réellement formés en nous, si nous sommes des hommes et des femmes reconstruits, nous sommes alors rendus capables de communiquer avec les autres. C’est ainsi que l’Eglise devient (et c’est d’ailleurs son rôle) un lieu privilégié de communion, de communication, de relation entre les hommes. L’homme est né pour la communauté et c’est dans cette relation communautaire que notre personnalité se nourrit (Tt 2. 14). Dieu veut faire " de nous un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres " (1 Co 12). Un morceau de corps ne sert à rien, une pierre toute seule n’est rien. Dieu veut construire une communauté. Et pour cela, Dieu a fait de nous des êtres de parole, donc des êtres doués de cette communication qui crée un lien. Ainsi, lorsque ces deux conditions sont remplies, communion avec Dieu et communion avec son prochain, nous pouvons alors dire que la réponse au problème de la solitude est trouvée : c’est la communion avec Dieu et la communion avec nos frères.
Nous avons besoin de communiquer et de ne pas rester seuls.
En ce qui concerne le besoin de communication avec les autres hommes, la Bible nous montre que ce besoin est réel… " Il n’est pas bon que l’homme soit seul… " (Gn 2. 18). " Malheur à l’homme seul… " (Ec 4. 10). " Si quelqu’un maîtrise un seul, deux peuvent lui résister ; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement " (Ec 4. 12). Cette dernière citation, pleine de poésie, nous parle de solitude et d’accompagnement. Ces quelques textes nous montrent que nous avons effectivement besoin de l’aide, de la collaboration, de la communion d’autrui. Que ce soit sur le plan conjugal, familial, professionnel, nous avons besoin des autres, d’un vis-à-vis.
La solitude est devenue un problème majeur dans notre société.
D’où vient donc cette impossibilité de communiquer entre les hommes, malgré nos moyens de communication nombreux et modernes ? La réponse de la Bible est un peu embarrassante car elle nous met en face de nos responsabilités. Elle nous enseigne clairement que nous secrétons la solitude par nos attitudes et notre tempérament. Nous en sommes donc nous-mêmes, le plus souvent, responsables. Si les hommes sont, comme le dit l’apôtre Paul, " menteurs, égoïstes, avares, exclusivement préoccupés d’eux-mêmes, etc. ", ils sont coupés des autres (Ro.1.30 ss) et se sont séparés les uns des autres. Si nous ne connaissons plus le respect ou la reconnaissance envers nos parents, si nous n’avons pas d’affection pour notre prochain, nous serons effectivement seuls, séparés des autres. Voici ce qu’écrit Paul Tournier : " Ce qui nous sépare le plus des autres, ce sont nos propres secrets, le remords de nos fautes, les peurs qui nous hantent, les dégoûts que nous avons de toujours succomber à une tentation toujours renaissante, les doutes qui contrastent avec notre assurance apparente, nos jalousies, nos révoltes et même les naïfs rêves de gloire avec lesquels nous essayons de nous consoler… ". Ces termes forts de Romains 1. 30 et versets suivants sont des mots que la Bible utilise pour montrer ce que nous sommes : c’est notre photo. Ce sont là les tendances de notre être naturel qui nous séparent les uns des autres et qui nous plongent dans la solitude, le rejet, l’isolement.
La solitude est en moi
Certains aspects de notre personnalité et de notre caractère sont créateurs de solitude. L’égoïsme : c’est lui qui nous fait dire, comme Caïn autrefois après le meurtre de son frère Abel : " Suis-je le gardien de mon frère ? " L’égoïsme se manifeste sous bien des aspects : égoïsme des couples qui ne veulent pas d’enfants ou un seul ; égoïsme d’un enfant qui ne veut pas prendre soin de ses parents ; égoïsme dans tous les domaines de la vie, dans le travail, la famille, face aux besoins de la société. La Bible nous dit que nous n’avons pas le droit de penser seulement à nous-mêmes ; elle nous invite à chercher à être agréables à notre prochain et à penser à ce qui pourrait contribuer à son bien. Une telle attitude constructive nous soudera les uns aux autres et se diffusera dans notre communauté, dans notre relation de vie avec nos semblables au lieu de la déchirer
L’individualisme : l’individualisme caractérise notre société et nous caractérise également nous-même. L’enseignement des Ecritures nous encourage à faire tout le contraire. Nous sommes tous interdépendants les uns des autres, solidaires, appelés à réaliser une unité, bien sûr au sein de l’Eglise, mais aussi dans toute notre vie. Malgré notre pluralité, nos différences, nous formons tous un seul corps : telle est la vision de Dieu. L’Eglise n’est pas toujours parfaite mais, dans l’Eglise, il y a l’idéal de société que Dieu propose à notre génération. L’Eglise est semblable à un corps humain avec ses différents membres et organes (1 Co 12. 13). L’apôtre Paul dira : " Nous avons tous été baptisés dans un seul et même Esprit pour former un seul corps, que nous soyons Juifs, Grecs, païens,ou devenus chrétiens, esclaves ou hommes libres ". Voilà la solidarité dans sa forme complète. Notre corps social actuel est un rassemblement d’individualités alors que le modèle proposé par Dieu est celui de l’unité organique en quelque sorte. Dieu voudrait par là éviter toute division et donner aux membres du corps le sens de leur solidarité réciproque, de leur complémentarité et de leur unité afin que chacun d’eux ait le souci des autres pour leur témoigner une égale sollicitude. Nous sommes loin de cela mais il faut déjà le rechercher dans notre engagement personnel !
L’indifférence : elle correspond à la dureté du cœur et elle s’oppose à la sympathie, à la chaleur de l’amour fraternel. Ce sentiment d’amour fraternel, l’apôtre Paul en parle : " Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent, ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres… " (Ro 12. 15-16). Il ne peut exister de meilleure définition de l’écoute que celle de pleurer avec ceux qui pleurent et de se réjouir avec ceux qui se réjouissent, une façon de vivre où les choses bonnes ou mauvaises sont partagées. En réponse à l’indifférence, la Bible propose l’esprit de service. Chacun de nous a reçu un don particulier pour le mettre à contribution en faveur des autres. Si nous avions cette compassion, la relation d’aide serait profonde et valable, même avec un compagnon de travail, là où nous sommes chaque jour : nous porterions les fardeaux les uns des autres qui seraient alors aidés.
L’agressivité : notre monde est caractérisé par la hargne, par un esprit de revendication, par le manque d’égards, le manque de courtoisie vis-à-vis de l’autre. En réponse à cette agressivité, la Bible propose la douceur : " Que votre douceur soit connue de tous les hommes " (Ph 4. 5). Elle oppose un esprit pacifique : " Dans la mesure du possible, autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes " (Ro 12. 18). Cet autre texte également : " Faites disparaître du milieu de vous toute mauvaise humeur, toute aigreur, toute rancune, tout esprit de revendication… ". (Le mensonge : ) de quoi nous séparer aussi des autres ! Nous sommes incapables de nous aborder dans la vérité. La vérité est astreignante et difficile (Ep 4. 15). Nous constatons le mensonge dans la famille, le manque de transparence dans la société, dans nos Eglises, partout. Nous sommes alors exhortés, chrétiens, à nous défaire du mensonge et de toutes ses formes ! (1 Jn 1. 7). L’apôtre Jean dira : " Si nous vivons dans la lumière, c’est-à-dire dans la transparence, alors nous sommes vraiment en communion les uns avec les autres ", et cette communion devient alors l’inverse de la solitude.
La rébellion ou le refus de l’autorité : encore une moisson de difficultés. Nous sommes exhortés à prendre notre place dans l’ordre établi par Dieu… Et puis il y a la rancune, la haine, l’esprit de vengeance…
La culpabilité : une réalité qui nous bloque à l’intérieur de nous-mêmes et nous empêche d’avoir une bonne communication avec l’autre. La solution donnée par la Bible, c’est la confession. Si nous avons péché contre notre frère, Jacques nous dit : prenez l’habitude de confesser mutuellement vos fautes ou vos péchés (Jc 5. 16). Les problèmes non réglés sont des blocages et l’Ecriture nous dit : " Si tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si tu veux prier et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, arrête de prier, va d’abord te réconcilier " (Mt 5. 23). Face à l’orgueil, à l’esprit de supériorité, à cette soif de pouvoir, aux abus d’autorité que nous subissons ou que nous faisons subir, la Bible propose l’humilité : " Ainsi, comme des élus de Dieu, saints, bien-aimés, revêtez-vous de miséricorde, de bonté, d’humilité… " (Col 3. 12). Les divergences d’idées peuvent aussi être des obstacles dont nous souffrons et peuvent aussi nous séparer des autres. La tolérance biblique permet alors de les surmonter… Alors, pour que s’opère la réconciliation entre nous, entre notre prochain et nous, nous devons auparavant trouver la source de réconciliation en Dieu et avec lui. Comment vivons-nous notre relation avec Dieu, sommes-nous en harmonie avec lui ou en désaccord ?
Malheur à celui qui ne sait pas être seul !
Jésus semble donner une définition positive de la solitude. Il l’appelle " un secret ". C’est un secret qui n’est pas vide. C’est un secret dans lequel il y a Dieu : c’est comme un face à face avec Dieu dans ce secret, dans le silence d’une rencontre avec lui. C’est une solitude qui va remettre à sa juste place toutes les prétentions de notre moi, de notre être revendicateur, une manière de faire pour écarter ses tendances mauvaises et pour que Dieu occupe alors toute la place dans notre vie. Ce secret est un lieu de rencontre avec lui où il n’y a plus de téléphone, plus de télévision, plus de divertissement. Les soucis, les projets, les préoccupations sont mis de côté, au moins pour quelques instants, et nous apprenons alors à ne plus nous occuper de toutes ces choses qui font notre vie pour entrer dans un face à face avec Dieu. C’est là, dans cette solitude recueillie, remplie de sa présence, que nous apprenons vraiment à le connaître tel qu’il souhaite se révéler et se communiquer. Nous n’avons pas besoin de nous réfugier dans un monastère pour cela ! Jérémie nous dit : " Il est bon d’attendre dans le silence le secours de l’Eternel " (Lm. 3. 26). Savons-nous, pour nous-mêmes, combien il est bon ce lieu de recueillement protégé ? Jésus lui-même nous exhorte en disant : " Va dans ta chambre la plus retirée, ferme, verrouille la porte et là, parle-moi ". Jésus, lui aussi, agissait ainsi, retiré à l’écart dans des endroits solitaires, parfois même dans le désert, sur une haute montagne ou ailleurs, seul pour prier, pour rencontrer son Père, Dieu lui-même. La solitude est une école de Dieu dans laquelle il nous éduque. Pour nous, chrétiens, où apprenons-nous à remporter nos victoires, d’abord la victoire sur nous-mêmes ? C’est là, dans le secret, sous le regard de Dieu seul, que nous remportons des victoires et que nous nous formons dans une relation profonde avec Dieu. C’est… renoncer de tout son cœur à soi-même, porter sa croix en secret… C’est ainsi que nous parvenons à vaincre toutes ces forces mauvaises que nous portons en nous-mêmes. La conversation avec notre Dieu vivant, c’est la chose essentielle de notre vie.
Pasteur Alain Bédikian
Source: www.alliance-evangelique.org/.../index10.html
Gilles. Ville de Québec - Canada
La solitude est parfois un choix, elle est souvent un destin, elle est toujours une nécessité. Un choix : les enquêtes sociologiques récentes indiquent qu’un grand nombre de nos contemporains préfèrent vivre seuls ; ce faisant, ils ne souffrent pas forcément de solitude. • Un destin : beaucoup d’hommes et de femmes subissent la solitude (et l’esseulement qui peu à peu devient l’isolement) : les liens familiaux, conjugaux, amicaux, de voisinage ou de travail, se sont desserrés au fil des jours. • Une nécessité : nul n’échappe à la solitude. La solitude acceptée et bénéfique est le terme d’une longue maturation. Elle est une nécessité absolue puisqu’il n’existe pas d’accès à soi-même sans solitude assumée. Cet article est tiré de la conférence donnée par A. Bédikian, dans le cadre d’une journée de réflexions proposée par l’Amicale des Anciens étudiants de l’Institut Biblique de Nogent.
Les auteurs bibliques ont reconnu la nécessité de la solitude dans le but de rencontrer Dieu. Dans la Bible, cette solitude est comparée très souvent à un désert, ce lieu par excellence où l’être humain est mis à rude épreuve (Moïse, Elie, Jésus…). Prenons aussi l’exemple d’Adam, après la Chute, lorsque, loin de Dieu, il s’est perdu. Il s’est fourvoyé corps et âme dans le péché, il n’existe plus devant Dieu mais celui-ci, dans sa fidélité, l’appelle à nouveau : " Adam, où es-tu ? " (Gn 3. 9). Et Adam se met à exister car la relation est rétablie. Il en est de même pour chaque homme. Pour qu’il commence à exister, il faut que quelqu’un, un autre, l’appelle. Et c’est par rapport à cet autre qu’il existe. En cela, l’exemple d’Adam est très marquant. A l’opposé de cet appel de Dieu, il y a un autre visage, c’est un visage de tristesse et d’obscurité. Pourquoi ? L’homme qui n’est plus appelé, qui n’entend plus aucune voix, est un homme qui ne peut plus exister : n’ayant plus personne, il devient personne ! Cet être ainsi abandonné, même s’il survit difficilement dans le monde des hommes, de ses semblables, est devenu comme transparent : personne ne le voit plus, ne le regarde plus, il n’est plus quelqu’un et il ne peut donc plus se regarder comme quelqu’un. C’est un peu comme ce clochard que nous trouvons à l’entrée d’un grand magasin, que le regard des clients traverse sans réellement le voir, en le rejetant dans la solitude définitive des objets (personne anonyme, c’est-à-dire personne). Les solitudes que nous côtoyons et que parfois nous dénonçons, celle des personnes âgées et des malades, celle des exclus, des immigrés et des marginaux de toutes sortes, ne sont que les parties les plus visibles et les plus atroces de cette solitude. Solitude qui est celle des hommes contemporains, la nôtre, celle que nous vivons tous, au moins comme une menace, comme la figure présente de notre mort (la peur de la solitude nous renvoie à la peur de la mort). La Bible est très explicite à ce sujet et nous renvoie à la peur de la solitude en plusieurs endroits.
La Bible nous renseigne et sur les côtés positifs de la solitude et sur les troubles qu’elle engendre
Elle nous propose alors des solutions. La Parole de Dieu nous enseigne que nous sommes seuls lorsque nous sommes loin de Dieu : cela, c’est la cause de tout. Nous sommes seuls également lorsque nous sommes loin des hommes : cela, c’est la conséquence, loin des hommes, sans communication avec eux. En fait, ces deux éléments sont étroitement liés : lorsque nous sommes loin de Dieu, nous sommes aussi loin de notre prochain. La Bible nous propose une véritable communication restaurée, une véritable communion avec Christ pour que nous soyons en communion avec Dieu, notre Créateur. D’autre part, la Bible nous propose une communion avec les autres hommes au sein de la famille, de la société, de l’Eglise. Un psychanalyste viennois à dit ceci : " Le véritable inconscient de l’homme est spirituel : si l’homme est malade, c’est parce que Dieu lui manque ". Pascal, à sa manière, décrit le mal-être de l’homme en parlant du vide qui existe en lui, ce grand vide en forme de Dieu… Nous pouvons alors nous poser la question suivante : la solution au problème de la solitude tient-elle simplement au fait de dire que le Christ est la réponse et la solution ? Oui, dans l’absolu, mais il ne suffit pas de le dire pour qu’aussitôt ce soit une réalité. Si Christ et son caractère sont réellement formés en nous, si nous sommes des hommes et des femmes reconstruits, nous sommes alors rendus capables de communiquer avec les autres. C’est ainsi que l’Eglise devient (et c’est d’ailleurs son rôle) un lieu privilégié de communion, de communication, de relation entre les hommes. L’homme est né pour la communauté et c’est dans cette relation communautaire que notre personnalité se nourrit (Tt 2. 14). Dieu veut faire " de nous un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres " (1 Co 12). Un morceau de corps ne sert à rien, une pierre toute seule n’est rien. Dieu veut construire une communauté. Et pour cela, Dieu a fait de nous des êtres de parole, donc des êtres doués de cette communication qui crée un lien. Ainsi, lorsque ces deux conditions sont remplies, communion avec Dieu et communion avec son prochain, nous pouvons alors dire que la réponse au problème de la solitude est trouvée : c’est la communion avec Dieu et la communion avec nos frères.
Nous avons besoin de communiquer et de ne pas rester seuls.
En ce qui concerne le besoin de communication avec les autres hommes, la Bible nous montre que ce besoin est réel… " Il n’est pas bon que l’homme soit seul… " (Gn 2. 18). " Malheur à l’homme seul… " (Ec 4. 10). " Si quelqu’un maîtrise un seul, deux peuvent lui résister ; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement " (Ec 4. 12). Cette dernière citation, pleine de poésie, nous parle de solitude et d’accompagnement. Ces quelques textes nous montrent que nous avons effectivement besoin de l’aide, de la collaboration, de la communion d’autrui. Que ce soit sur le plan conjugal, familial, professionnel, nous avons besoin des autres, d’un vis-à-vis.
La solitude est devenue un problème majeur dans notre société.
D’où vient donc cette impossibilité de communiquer entre les hommes, malgré nos moyens de communication nombreux et modernes ? La réponse de la Bible est un peu embarrassante car elle nous met en face de nos responsabilités. Elle nous enseigne clairement que nous secrétons la solitude par nos attitudes et notre tempérament. Nous en sommes donc nous-mêmes, le plus souvent, responsables. Si les hommes sont, comme le dit l’apôtre Paul, " menteurs, égoïstes, avares, exclusivement préoccupés d’eux-mêmes, etc. ", ils sont coupés des autres (Ro.1.30 ss) et se sont séparés les uns des autres. Si nous ne connaissons plus le respect ou la reconnaissance envers nos parents, si nous n’avons pas d’affection pour notre prochain, nous serons effectivement seuls, séparés des autres. Voici ce qu’écrit Paul Tournier : " Ce qui nous sépare le plus des autres, ce sont nos propres secrets, le remords de nos fautes, les peurs qui nous hantent, les dégoûts que nous avons de toujours succomber à une tentation toujours renaissante, les doutes qui contrastent avec notre assurance apparente, nos jalousies, nos révoltes et même les naïfs rêves de gloire avec lesquels nous essayons de nous consoler… ". Ces termes forts de Romains 1. 30 et versets suivants sont des mots que la Bible utilise pour montrer ce que nous sommes : c’est notre photo. Ce sont là les tendances de notre être naturel qui nous séparent les uns des autres et qui nous plongent dans la solitude, le rejet, l’isolement.
La solitude est en moi
Certains aspects de notre personnalité et de notre caractère sont créateurs de solitude. L’égoïsme : c’est lui qui nous fait dire, comme Caïn autrefois après le meurtre de son frère Abel : " Suis-je le gardien de mon frère ? " L’égoïsme se manifeste sous bien des aspects : égoïsme des couples qui ne veulent pas d’enfants ou un seul ; égoïsme d’un enfant qui ne veut pas prendre soin de ses parents ; égoïsme dans tous les domaines de la vie, dans le travail, la famille, face aux besoins de la société. La Bible nous dit que nous n’avons pas le droit de penser seulement à nous-mêmes ; elle nous invite à chercher à être agréables à notre prochain et à penser à ce qui pourrait contribuer à son bien. Une telle attitude constructive nous soudera les uns aux autres et se diffusera dans notre communauté, dans notre relation de vie avec nos semblables au lieu de la déchirer
L’individualisme : l’individualisme caractérise notre société et nous caractérise également nous-même. L’enseignement des Ecritures nous encourage à faire tout le contraire. Nous sommes tous interdépendants les uns des autres, solidaires, appelés à réaliser une unité, bien sûr au sein de l’Eglise, mais aussi dans toute notre vie. Malgré notre pluralité, nos différences, nous formons tous un seul corps : telle est la vision de Dieu. L’Eglise n’est pas toujours parfaite mais, dans l’Eglise, il y a l’idéal de société que Dieu propose à notre génération. L’Eglise est semblable à un corps humain avec ses différents membres et organes (1 Co 12. 13). L’apôtre Paul dira : " Nous avons tous été baptisés dans un seul et même Esprit pour former un seul corps, que nous soyons Juifs, Grecs, païens,ou devenus chrétiens, esclaves ou hommes libres ". Voilà la solidarité dans sa forme complète. Notre corps social actuel est un rassemblement d’individualités alors que le modèle proposé par Dieu est celui de l’unité organique en quelque sorte. Dieu voudrait par là éviter toute division et donner aux membres du corps le sens de leur solidarité réciproque, de leur complémentarité et de leur unité afin que chacun d’eux ait le souci des autres pour leur témoigner une égale sollicitude. Nous sommes loin de cela mais il faut déjà le rechercher dans notre engagement personnel !
L’indifférence : elle correspond à la dureté du cœur et elle s’oppose à la sympathie, à la chaleur de l’amour fraternel. Ce sentiment d’amour fraternel, l’apôtre Paul en parle : " Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, pleurez avec ceux qui pleurent, ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres… " (Ro 12. 15-16). Il ne peut exister de meilleure définition de l’écoute que celle de pleurer avec ceux qui pleurent et de se réjouir avec ceux qui se réjouissent, une façon de vivre où les choses bonnes ou mauvaises sont partagées. En réponse à l’indifférence, la Bible propose l’esprit de service. Chacun de nous a reçu un don particulier pour le mettre à contribution en faveur des autres. Si nous avions cette compassion, la relation d’aide serait profonde et valable, même avec un compagnon de travail, là où nous sommes chaque jour : nous porterions les fardeaux les uns des autres qui seraient alors aidés.
L’agressivité : notre monde est caractérisé par la hargne, par un esprit de revendication, par le manque d’égards, le manque de courtoisie vis-à-vis de l’autre. En réponse à cette agressivité, la Bible propose la douceur : " Que votre douceur soit connue de tous les hommes " (Ph 4. 5). Elle oppose un esprit pacifique : " Dans la mesure du possible, autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes " (Ro 12. 18). Cet autre texte également : " Faites disparaître du milieu de vous toute mauvaise humeur, toute aigreur, toute rancune, tout esprit de revendication… ". (Le mensonge : ) de quoi nous séparer aussi des autres ! Nous sommes incapables de nous aborder dans la vérité. La vérité est astreignante et difficile (Ep 4. 15). Nous constatons le mensonge dans la famille, le manque de transparence dans la société, dans nos Eglises, partout. Nous sommes alors exhortés, chrétiens, à nous défaire du mensonge et de toutes ses formes ! (1 Jn 1. 7). L’apôtre Jean dira : " Si nous vivons dans la lumière, c’est-à-dire dans la transparence, alors nous sommes vraiment en communion les uns avec les autres ", et cette communion devient alors l’inverse de la solitude.
La rébellion ou le refus de l’autorité : encore une moisson de difficultés. Nous sommes exhortés à prendre notre place dans l’ordre établi par Dieu… Et puis il y a la rancune, la haine, l’esprit de vengeance…
La culpabilité : une réalité qui nous bloque à l’intérieur de nous-mêmes et nous empêche d’avoir une bonne communication avec l’autre. La solution donnée par la Bible, c’est la confession. Si nous avons péché contre notre frère, Jacques nous dit : prenez l’habitude de confesser mutuellement vos fautes ou vos péchés (Jc 5. 16). Les problèmes non réglés sont des blocages et l’Ecriture nous dit : " Si tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si tu veux prier et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, arrête de prier, va d’abord te réconcilier " (Mt 5. 23). Face à l’orgueil, à l’esprit de supériorité, à cette soif de pouvoir, aux abus d’autorité que nous subissons ou que nous faisons subir, la Bible propose l’humilité : " Ainsi, comme des élus de Dieu, saints, bien-aimés, revêtez-vous de miséricorde, de bonté, d’humilité… " (Col 3. 12). Les divergences d’idées peuvent aussi être des obstacles dont nous souffrons et peuvent aussi nous séparer des autres. La tolérance biblique permet alors de les surmonter… Alors, pour que s’opère la réconciliation entre nous, entre notre prochain et nous, nous devons auparavant trouver la source de réconciliation en Dieu et avec lui. Comment vivons-nous notre relation avec Dieu, sommes-nous en harmonie avec lui ou en désaccord ?
Malheur à celui qui ne sait pas être seul !
Jésus semble donner une définition positive de la solitude. Il l’appelle " un secret ". C’est un secret qui n’est pas vide. C’est un secret dans lequel il y a Dieu : c’est comme un face à face avec Dieu dans ce secret, dans le silence d’une rencontre avec lui. C’est une solitude qui va remettre à sa juste place toutes les prétentions de notre moi, de notre être revendicateur, une manière de faire pour écarter ses tendances mauvaises et pour que Dieu occupe alors toute la place dans notre vie. Ce secret est un lieu de rencontre avec lui où il n’y a plus de téléphone, plus de télévision, plus de divertissement. Les soucis, les projets, les préoccupations sont mis de côté, au moins pour quelques instants, et nous apprenons alors à ne plus nous occuper de toutes ces choses qui font notre vie pour entrer dans un face à face avec Dieu. C’est là, dans cette solitude recueillie, remplie de sa présence, que nous apprenons vraiment à le connaître tel qu’il souhaite se révéler et se communiquer. Nous n’avons pas besoin de nous réfugier dans un monastère pour cela ! Jérémie nous dit : " Il est bon d’attendre dans le silence le secours de l’Eternel " (Lm. 3. 26). Savons-nous, pour nous-mêmes, combien il est bon ce lieu de recueillement protégé ? Jésus lui-même nous exhorte en disant : " Va dans ta chambre la plus retirée, ferme, verrouille la porte et là, parle-moi ". Jésus, lui aussi, agissait ainsi, retiré à l’écart dans des endroits solitaires, parfois même dans le désert, sur une haute montagne ou ailleurs, seul pour prier, pour rencontrer son Père, Dieu lui-même. La solitude est une école de Dieu dans laquelle il nous éduque. Pour nous, chrétiens, où apprenons-nous à remporter nos victoires, d’abord la victoire sur nous-mêmes ? C’est là, dans le secret, sous le regard de Dieu seul, que nous remportons des victoires et que nous nous formons dans une relation profonde avec Dieu. C’est… renoncer de tout son cœur à soi-même, porter sa croix en secret… C’est ainsi que nous parvenons à vaincre toutes ces forces mauvaises que nous portons en nous-mêmes. La conversation avec notre Dieu vivant, c’est la chose essentielle de notre vie.
Pasteur Alain Bédikian
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