Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
+10
Yannick Vieille Girardet
carine
bach88
carolemystique
Elmalina
Sofoyal
Manuela
tous artisans de paix
caillon
Maud
14 participants
Page 3 sur 34 • 1, 2, 3, 4 ... 18 ... 34
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Maud, tous artisans de paix et Nicolas , merci
Mercredi 20 août 2014 : mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire
Saint Bernard, docteur de l'Église (1091-1153) - Mémoire,
Sainte Marie de Mattias, vierge et fondatrice (1805-1866)
Homélie :
Le maître du domaine sort au petit jour pour embaucher des ouvriers à sa vigne. Il propose un salaire, généreux pour l’époque, de un denier d’argent pour la journée. Voilà pour la mise en situation. Viennent ensuite deux mouvements dans le récit, d’ampleurs égales. Tout d’abord l’embauche successive d’autres ouvriers. L’information pourrait n’être qu’une anecdote, mais un suspens est créé à cause de la négociation du salaire. Nous ne savons pas combien ils seront payés : « je vous donnerai ce qui est juste » dit seulement le maître. Quel est le salaire juste ?
Le maître fit de même à midi et à trois heures. Puis, vers cinq heures (c'est-à-dire à la onzième heure), il sort à nouveau et trouve des ouvriers qui n’ont pas travaillé de la journée. N’ont pas qu’ils soient restés oisifs, mais qu’ils n’ont pas trouvé de patron pour les embaucher. Alors le maître du domaine les envoie eux aussi à la vigne, mais sans discuter de salaire et sans s’engager à ce sujet.
« Le soir venu », la journée de travail écoulée, commence le deuxième mouvement de la parabole. Il s’agit de recevoir le salaire, c'est-à-dire la récompense pour son travail. Le maître du domaine est alors appelé le « maître de la vigne », c'est-à-dire le « seigneur de la vigne ». La perspective eschatologique est clairement annoncée par cette expression. Le maître du domaine révèle alors qu’il est le Christ. Comme dans toutes les scènes de jugement dernier, le Seigneur fait appel à un intermédiaire, ici un intendant, pour donner la récompense due à chacun.
La construction du récit fait que les ouvriers (comme nous-mêmes) attendent que les premiers engagés reçoivent davantage que les derniers arrivés. Or, il n’en est rien. « Ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent ». Des murmures se font entendre. Les ouvriers de la première heure ne réclament pas ouvertement un salaire plus élevé que celui convenu, mais ils se désolent de l’égalité de traitement entre tous : « tu les traites comme nous ». On voit ainsi que la pointe de la parabole est de savoir faire la différence entre un salaire proportionné et un salaire juste. Le maître du domaine avait promis « ce qui est juste ». Il se défend en faisant remarquer la jalousie qui s’exprime ainsi. Personne n’a été lésé et on ne peut lui reprocher d’être généreux.
Le maître du domaine nous enseigne ainsi que la stricte proportionnalité n’est pas toujours la justice. L’ouvrier qui vend son travail à la journée à besoin du salaire de la journée entière pour subvenir aux besoins de sa famille. S’il ne trouve pas d’embauche, c’est la vie de sa famille qui est en péril. Le maître de la vigne nous enseigne donc à voir plus loin que la simple rétribution et à considérer les besoins d’autrui avec le regard de la charité. En un mot, d’abandonner l’œil mauvais.
Cela est d’autant plus dans notre intérêt que nous sommes, nous, les ouvriers de la dernière heure. Nous avons part à la gloire de la résurrection sans avoir supporté le poids du jour, comme l’on fait les prophètes de l’Ancien Testament par exemple, ou nos pères des premières communautés chrétiennes. Or à la résurrection, nous aurons tous en partage le même héritage, nous aurons tous part à la même gloire. Plutôt que de compter nos prétendus mérites (ils sont bien petits), apprenons à découvrir l’amour de notre Dieu qui donne à chacun selon ses besoins.
Le temps nous presse avant que le soir ne tombe, et il nous reste encore une chose à acquérir : si les derniers seront les premiers à recevoir leur salaire, ils sont aussi ceux qui ont passé le moins de temps dans la compagnie du seigneur de la vigne. Les autres ont eu toute la journée pour apprendre à le connaître, il les appelle « mon ami ». Apprenons à contempler le vrai visage du Christ, redoublons d’effort pour connaître notre maître et pour devenir ses amis. Cette joie fait oublier tous les comparatifs.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 87,1.4-6 ; PL 38, 530-533 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 139)
Les justes venus au monde au début, comme Abel et Noé, ont été, pour ainsi dire, appelés à la première heure, et ils obtiendront le bonheur de la résurrection en même temps que nous. D'autres justes venus après eux, Abraham, Isaac, Jacob et tous ceux qui vivaient à leur époque, ont été appelés à la troisième heure, et ils obtiendront le bonheur de la résurrection en même temps que nous. Il en ira de même pour ces autres justes Moïse, Aaron et tous ceux qui ont été appelés avec eux à la sixième heure ; puis les suivants, les saints prophètes, appelés à la neuvième heure, goûteront le même bonheur que nous.
À la fin du monde, les chrétiens, qui sont comme appelés à la onzième heure, recevront avec eux le bonheur de la résurrection. Tous le recevront ensemble. Voyez pourtant combien de temps les premiers attendront avant d'y parvenir. Ainsi ils obtiendront ce bonheur après une longue période, et nous, après peu de temps. Bien que nous devions le recevoir avec les autres, on peut dire que nous serons les premiers, puisque notre récompense ne se fera pas attendre.
Quand il s'agira de recevoir la récompense, nous serons tous à égalité, les premiers comme s'ils étaient les derniers, et les derniers comme s'ils étaient les premiers... Parce que la pièce d'argent, c'est la vie éternelle.
Bonjour Maud, tous artisans de paix et Nicolas , merci
Mercredi 20 août 2014 : mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire
Saint Bernard, docteur de l'Église (1091-1153) - Mémoire,
Sainte Marie de Mattias, vierge et fondatrice (1805-1866)
- Saint Bernard, Abbé et Docteur de l'Église (1090-1153):
- Saint Bernard, Abbé et Docteur de l'Église (1090-1153)
Le Christ embrassant Saint Bernard de Clairvaux
par Francisco Ribalta, Musée du Prado de Madrid.
1- De la naissance à l’abbaye de Citeaux
Bernard naît en 1090 au Château de Fontaine-les-Dijon, de parents appartenant à la haute noblesse de la Bourgogne. Son père, Técelin, surnommé « le saur », en raison de la couleur blond-roux de ses cheveux, est un homme de cœur, de justice et de parfaite droiture. Sa mère Aleth de Montbard, est d’une immense piété, et d’une grande générosité vis-à-vis des gens du peuple.
Leurs sept enfants, Guy, Gérard, Bernard, Hombeline, André, Barthélémy et Nivard, entreront tous au cloître. Deux rêves prémonitoires semblent avoir marqué la destinée de Bernard. Le premier a été fait par sa mère, Aleth, trois mois avant sa naissance. Elle vit, en songe, son fils à naître, représenté par un petit chien aboyant sans cesse. L’homme d’église qu’elle consulta dans son angoisse, la rassura, en lui disant que cet enfant serait plus tard un ardent défenseur de l’église, et ne serait pas « un chien muet ».
Elle décide d’offrir Bernard à Dieu, et confie son éducation aux chanoines de Saint Vorles, à Châtillon sur Seine (à une cinquantaine de kilomètres de Dijon). Son cycle d’études est des plus classiques, il y étudie Cicéron, Ovide, Horace, les poètes latins, la rhétorique, la grammaire, la dialectique. Là il apprend l’art de bien écrire, cet art qu’il travaillera toute sa vie. Il se distingue par son intellect et réussit mieux que les enfants de son âge. C’est un méditatif, il recherche la solitude, il aime l’écriture sainte, et la lit avec ferveur.
Enfant, il est d’une incroyable timidité, qui tranche avec le tempérament fougueux qu’il démontrera dans sa vie de prêcheur. Le second rêve prémonitoire a été fait par Bernard lui-même, une nuit de Noël. Il a une vision de l’Enfant Jésus lui apparaissant à sa naissance. Cet évènement marquera sa vie. Il demande la Grâce de rester pur, et il le restera. Adolescent, il atteint une taille un peu plus élevée que la moyenne, ses biographes le présentent blond, le teint clair avec des yeux bleus. Son tempérament s’est affirmé et son regard en impose. A vingt ans il perd sa mère. Pour lui cette épreuve fut certainement révélatrice de sa vocation. Il décline la carrière des armes, l’opulence, la vie d’un chevalier comme l'y destine sa naissance. Bernard n’a d’attrait que pour la vie spirituelle. Il aime aussi la vie intellectuelle. Il songe au cloître, il n’est pas attiré par la vie mondaine et ses nombreuses tentations, il a le désir de consacrer sa vie à Dieu.
C’est vers sa vingtième année que Bernard conçoit le projet de se retirer du monde. Il entreprend alors son premier apostolat : réussir en peu de temps à faire partager ses vues à tous ses frères, à quelques-uns de ses proches et à un certain nombre de ses amis. Sa force de persuasion est telle, en dépit de sa jeunesse, que bientôt « il devint, dit son biographe, la terreur des mères et des épouses; les amis redoutaient de le voir aborder leurs amis ».C’est donc accompagné d’une trentaine de jeunes gens que Bernard, en 1111, entre au monastère de Cîteaux, qu’il choisit en raison de la rigueur avec laquelle y est observée la règle de Saint-Benoît, contrastant avec le relâchement qui s’était introduit dans toutes les autres branches de l’Ordre bénédictin.
C’est en l'an 1098 que le bienheureux Robert, abbé de Molesmes, prend avec lui douze religieux de ce monastère et se retire dans le désert de Cîteaux, où il construit un nouveau monastère dans le diocèse de Châlons-sur-Saône, avec l'aide et l'approbation de Gautier, évêque de Châlons-sur-Saône, et de Hugues, archevêque de Lyon. Eudes, duc de Bourgogne, lui donna l'endroit où il devait, avec ses compagnons, pratiquer, dans toute sa pureté, la règle de saint Benoît. Vingt trois ans plus tôt, il avait construit l’abbaye de Molesmes, dans les mêmes conditions d’indigence, dans le seul but d’y mener une vie religieuse fervente et stricte. Vers 1090, Molesmes devient un monastère comme les autres qui connaît rapidement une forme d’indigence spirituelle, une forme de tiédeur. Robert y est alors rappelé.
Albéric devient l’abbé de Cîteaux. Il jette les bases de la législation cistercienne. La situation est précaire. Les moines sont très pauvres. Le monastère ne recrute pas beaucoup. Cîteaux effraye par sa pauvreté, sa rigueur. Albéric meurt en janvier 1108, dix ans après la fondation sans même pressentir l’essor extraordinaire de l’ordre. Il semble que pendant ces dix années, Cîteaux n’ait accueilli aucun postulant.
Etienne Harding succède à Albéric. Le monastère continue de vivre difficilement, la réforme cistercienne est contestée, discutée, condamnée même par certains bénédictins qui taxent les cisterciens d’être des esprits schismatiques et prétentieux. C’est en avril 1111, époque où Citeaux semble déchoir, où la nourriture manque, que Bernard et ses recrues se présentent. Les médisances qui se répandent sur Cîteaux l’attirent, Bernard sait que la calomnie accompagne le serviteur du Christ, que la persécution est une béatitude. Et si les hommes blasphèment, c’est parce que Cîteaux est aimé de Dieu.
Novice à 21 ans, il se montre un écolier docile. La rude ascèse de la nouvelle observance lui plait d’emblée : nourriture frugale (fèves, raves et soupes de feuilles de hêtre), mobilier rustique et branlant, paillasses et couvertures juste nécessaires. Dans cette école de Charité, il apprend à aimer ses frères, et à aimer Dieu. Il s’investit dans une vie ascétique. Il prie sans cesse, lit les Ecritures, les Pères de l’Eglise, s’imprégnant des textes. Il met en pratique sur lui-même ce qu’il enseignera aux autres plus tard.
2- Bernard Abbé de Clairvaux
Trois ans plus tard, ses supérieurs n’hésitent pas à lui confier, malgré sa jeunesse et sa santé chancelante, la conduite de douze religieux pour fonder une nouvelle abbaye, celle de Clairvaux, qu’il va gouverner jusqu’à sa mort, repoussant toujours les honneurs et les dignités qui s’offriront si souvent à lui au cours de sa carrière.
L’abbaye se construit avec les mêmes difficultés matérielles que Citeaux : défrichage de la forêt, mise en culture, cabanes sommaires tenant lieu de bâtiments, nourriture frugale. Les villageois environnants aident au début, mais se retirent rapidement. Tout fait défaut, mais la confiance en Dieu de Bernard est là. Une aura de sainteté gagne Clairvaux, son rayonnement se répand rapidement. Partout on va bientôt réclamer la présence de Bernard, celui qui souhaitait vivre reclus et ignoré au monastère. Bernard compte parmi les bâtisseurs de l’ordre cistercien. Il rédige la Charte de Charité, avec les abbés des premières fondations : La Ferté, Pontigny et Morimond.
En 1115, Il est ordonné prêtre par l’évêque de Châlons sur Marne, Guillaume de Champeaux, avec qui il restera ami. Pendant toute sa vie, Bernard n’aura de cesse de participer à l’organisation et à l’expansion de l’ordre cistercien. Clairvaux à peine fondée, exerce une attirance immense.
Etre abbé nécessite, pour lui, la pureté de cœur, l’intention toujours droite, une charité forte, une volonté de donner l’exemple. D’une extrême sensibilité mais aussi d’une très grande exigence, il parle avec véhémence, avec une telle foi, un tel désir d’arracher à l’inertie que les moines qui le comprennent, le suivent avec ardeur et l’aiment.
Bernard n’a de cesse de convertir, de convaincre de jeunes recrues, de les mener jusqu’aux portes du monastère. Il encourage, il exhorte les jeunes gens à entrer et à persévérer dans la vie religieuse, à quitter leurs vies mondaines, leurs familles : « Vous dirai-je d’allier en même temps Dieu et le monde ?… On ne peut servir deux maîtres à la fois. »
Il est un homme absolu, uniquement spirituel, par impossibilité d’être autre chose. Il n’admet pas de compromis entre Dieu et le siècle. Il place comme un absolu la fidélité à Dieu. Mélange de douceur et de passion, de tendresse et d’ardeur, de fougue et de sensibilité, il possède un charisme extraordinaire.
La piété mariale du moyen-âge est également inséparable de saint Bernard. C’est lui qui interprète le rôle de médiatrice de Marie : « Voulez-vous un avocat près de Jésus : recourez à Marie. Je le dis sans hésitation : Marie sera exaucée à cause de la considération qui lui est due. Le fils exaucera sa Mère et le Père son Fils. Voici l’échelle des pécheurs : une absolue confiance. Voici sur quoi mon espérance est fondée. »
3- Le réformateur
La vie de Bernard se situe en pleine phase de transformations : philosophie, poésie, transformations économiques et sociales, naissance de l’urbanisme, apparition du commerce, mise en place de la royauté, avec sa centralisation face à la noblesse féodale. Ce 12ème siècle, dont il sera l’un des hommes les plus représentatifs, verra aussi des heurts entre l’Eglise et l’Etat, la naissance d’hérésies, le début des croisades ouvrant les portes de l’orient.
Bernard est de cette époque de grands changements.
L’enseignement de Bernard transparaît à travers ses nombreuses lettres : fidélité, humilité, obéissance, persévérance, vie simple, travail, prière, méditation. Il s’adresse au cœur de ses interlocuteurs, avec franchise, parfois dureté, il adapte son discours, pour être écouté, pour convaincre.
Peu à peu, grâce à cet enseignement, et sa force de persuasion, il obtient une certaine renommée. Il est sollicité par d’autres abbés, des dignitaires de l’Eglise, des nobles et des souverains, pour prodiguer des conseils, résoudre des conflits, arbitrer des négociations. Ainsi celui qui voulait vivre loin du monde, doit sillonner l’Europe, et prendre part aux grandes décisions de son siècle, tant dans l’ordre politique que dans l’ordre religieux.
Par le seul rayonnement de sa foi, il devient le juge des maîtres les plus réputés de la philosophie et de la théologie, le restaurateur de l’unité de l’Église, le médiateur entre la Papauté et l’Empire, et le prédicateur des croisades.
- Bernard avait commencé de bonne heure à dénoncer le luxe dans lequel vivaient alors la plupart des membres du clergé séculier et même les moines de certaines abbayes. Ses remontrances avaient provoqué des conversions retentissantes.
- Il intervient dans les conflits qui ont éclaté entre Louis le Gros et divers évêques, et proteste hautement contre les empiètements du pouvoir civil sur les droits de l’Église.
- en 1130, des événements d’une toute autre gravité, mettent en péril l’Église tout entière, divisée par le schisme de l’antipape Anaclet II. C’est à cette occasion que le renom de Bernard se répandra dans toute la Chrétienté. Les cardinaux, partagés en deux factions rivales, avaient élu successivement Innocent II et Anaclet II. Le premier, contraint de partir, en appelle à l’Église universelle. C’est la France qui répond la première. Bernard est invité au concile convoqué par le roi à Étampes. Les évêques et les seigneurs réunis suivent son avis (comme celui d’un envoyé de Dieu), et reconnaissent la validité de l’élection d’Innocent II. Bernard entreprend alors de nombreux voyages pour asseoir cette décision. Il parcourt les principaux diocèses et est partout accueilli avec enthousiasme.
L’abbé de Clairvaux se rend auprès du roi d’Angleterre et triomphe promptement de ses hésitations; Il a aussi une part, au moins indirecte, dans la reconnaissance d’Innocent II par le roi Lothaire et le clergé allemand. Il rejoint ensuite l’Aquitaine pour combattre l’influence de l’évêque Gérard d’Angoulême, partisan d’Anaclet II. En 1135, il réussit à détruire le schisme en opérant la conversion du comte de Poitiers.
Dans l’intervalle, il doit se rendre en Italie, appelé par Innocent II qui y était retourné avec l’appui de Lothaire, et qui le missionne pour accommoder les deux cités rivales Pise et Gênes. Innocent peut enfin rentrer dans Rome, mais Anaclet demeure retranché dans Saint-Pierre dont il est impossible de s’emparer. Lothaire, couronné empereur à Saint-Jean de Latran, se retire bientôt avec son armée. Après son départ, l’antipape reprend l’offensive, et le pontife légitime doit s’enfuir de nouveau et se réfugier à Pise.
C’est de l’Allemagne seule qu’on peut espérer un secours efficace. Malheureusement, l’Empire est toujours en proie à la division, et Lothaire ne peut retourner en Italie avant d’avoir assuré la paix dans son propre pays. Bernard part pour l’Allemagne et travaille à la réconciliation des Hohenstaufen avec l’empereur. Là encore, ses efforts sont couronnés de succès. Il se rend ensuite au concile qu’Innocent II a convoqué à Pise. Bernard est l’âme du concile, dans l’intervalle des séances, raconte un historien du temps, sa porte est assiégée par ceux qui ont quelque affaire grave à traiter, comme si cet humble moine avait le pouvoir de trancher à son gré toutes les questions ecclésiastiques.
Délégué ensuite à Milan pour ramener cette ville à Innocent II et à Lothaire, il s’y voit acclamer par le clergé et les fidèles qui, dans une manifestation spontanée d’enthousiasme, veulent faire de lui leur archevêque, et il a la plus grande peine à se soustraire à cet honneur. Il n’aspire qu’à retourner à son monastère. Il y rentre en effet, mais ce n’est pas pour longtemps. Il doit se rendre en Sicile pour concilier Lothaire et le roi Roger, qui s’affrontent en Italie méridionale. Il entreprend et réussit la conversion d’un des principaux auteurs du schisme, le cardinal Pierre de Pise, qu’il ramène avec lui auprès d’Innocent II. Cette conversion porte sans délai un coup terrible à la cause de l’antipape. En 1137, vers l’époque des fêtes de Noël, Anaclet meurt subitement. Quelques-uns des cardinaux les plus engagés dans le schisme élisent un nouvel antipape sous le nom de Victor IV. Mais leur résistance ne peut durer longtemps, et, le jour de l’octave de la Pentecôte, tous font leur soumission. Dès la semaine suivante, l’abbé de Clairvaux reprend le chemin de son monastère.
- de 1140 à 1144, il doit protester contre les abus du roi Louis le Jeune dans des élections épiscopales, puis intervenir dans un grave conflit entre ce même roi et le comte Thibaut de Champagne.
- en 1145, il doit se rendre dans le Languedoc pour ramener à l’Église les hérétiques néo-manichéens qui commencent à se répandre dans cette contrée.
- En 1146, le concile de Chartres est assemblé à l'occasion de la guerre sainte. Bernard, élu généralissime des troupes, exhorte, sur l'ordre du pape Eugène, par ses lettres et par ses prédications, les peuples de la Germanie, les Francs orientaux, les Bavarois, les Anglais et d'autres encore, à prendre la croix.
- En 1153 il effectuera, presque mourant, son dernier voyage, à Trêves, répondant à la supplique de l’évêque d’apaiser la guerre civile. Cette dernière mission accomplie, il rejoint Clairvaux, où il s’éteint le 25 Août 1153.
Au cours de tous ses voyages, des témoins oculaires rapportèrent de nombreuses guérisons miraculeuses, qui étaient pour la foule comme des signes tangibles de sa mission. Mais lui-même en parlait peu, attribuant sans doute à ces miracles une importance secondaire, les considérant seulement comme un signe de la miséricorde divine, palliant la faiblesse de la foi chez la plupart des hommes, conformément à la parole du Christ : « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu. »
4- L’intellectuel et le bâtisseur
Dans le domaine de la littérature, il lutte contre les multiples hérésies, et rivalise avec les intellectuels de l’époque. Ses triomphes ne furent pas moins éclatants, puisqu’ils furent marqués par la condamnation de deux adversaires éminents, Abélard et Gilbert de la Porrée. Le premier pour avoir soutenu que les philosophes et les dialecticiens jouissent d’une inspiration habituelle qui serait comparable à l’inspiration surnaturelle des prophètes. Le second, évêque de Poitiers, pour ses erreurs concernant le mystère de la Trinité, provenant de ce que leur auteur appliquait à Dieu la distinction réelle de l’essence et de l’existence, qui n’est applicable qu’aux êtres créés.
Parmi ses œuvres, toujours lues et étudiées de nos jours, figurent les traités suivants :
- L’Amour de Dieu : 1124
- Eloge de la nouvelle chevalerie : 1129
- La Grâce et le libre arbitre : 1127
- Des degrés de l’humilité et de l’orgueil : 1120
- Du baptême : 1138
- De la considération : 1152
- Aux clercs sur la conversion (sermon) : 1140
- Epitaphe de Saint-Malachie : 1148
- Hymne de Saint-Malachie : 1148
- Des mœurs et des devoirs des évêques : 1127
- De l’obligation et de la dispense : 1142
- L’Apologie (de l’ordre cistercien) : 1124
Sont conservés par ailleurs plus de 300 sermons et plus de 500 lettres.
Dans le domaine de l’art, Bernard transpose sa foi dans l’art cistercien, par opposition aux constructions de Cluny, qui domine à l’époque la chrétienté occidentale. Les moines bâtisseurs de Cluny prônent la beauté comme encouragement à la prière. Ils construisent des ornements riches, luxueux, chargés d’or et de pierres précieuses. Bernard s’élève contre ce luxe, notamment dans son traité « l’Apologie ». Il dépouille l’art roman, comme le moine se dépouille et devient pauvre dans son monastère. Il n’admet pas que des hommes qui ont renoncé aux biens de ce monde, s’entourent de richesses qui ne peuvent être que des tentations. Il condamne le gigantisme des églises et de leur nef, la richesse des pierres, les peintures et vitraux attirant les regards.
Entre ses nombreux voyages et ses périodes de ressourcement à Clairvaux, Bernard aura contribué à l’extension de l’ordre cistercien à travers l’Europe, par la construction de nombreuses abbayes filles de Clairvaux. A sa mort en 1153, le monastère compte 700 moines, et 160 filles relèvent de Clairvaux.
5- En conclusion :
Les origines de Bernard de Fontaines lui assuraient une vie dans l’opulence, sans aucun souci matériel. Bernard n’en a pas voulu. Il a fait très jeune l’expérience de Dieu, et n’avait qu’un souhait : pouvoir prier et méditer hors de son siècle. Sa foi incommensurable, alliée à un potentiel intellectuel, et des qualités littéraires et oratoires hors du commun, lui ont valu des sollicitations innombrables lui faisant jouer un rôle prépondérant dans la conduite des affaires de l’Église et de l’État. Quel paradoxe pour un moine mystique, d’avoir contribué à façonner l’Europe occidentale et l’Eglise du 12ème siècle, avec pour motivation ultime, la défense et les intérêts de Dieu.
Il est canonisé le 18 janvier 1174 par Alexandre III, et devient ainsi Saint Bernard de Clairvaux. (fêté le 20 août).
6- Bibliographie :
- Vie de Saint Bernard : de Robert Thomas (Editions O.E.I.L)
- Saint Bernard de Clairvaux: Pierre Aubé, Fayard 2003
- Dictionnaire des Saints : de Marteau de Langle de Cary & G. Taburet-Missoffe (Editions François Beauval)
- Vie Saint Bernard : Conférence de François Baudin de l’Abbaye Notre Dame de Saint-Joseph d’Ubexy
- Saint Bernard : de René Guénon : Publié dans La vie et les oeuvres de quelques grands saints, Librairie de France, s. d.
- Saint Bernard chronologie : œuvres complètes en édition numérisée au Monastère Saint Benoît de Port-Valais (Suisse)
Apparition de la Sainte Vierge à Saint Bernard
Prière à Marie de saint Bernard de Clairvaux
Ô toi, qui que tu sois,
qui te sais vacillant sur les flots de ce monde
parmi les bourrasques et les tempêtes,
plutôt que faisant route sur la terre ferme,
ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre
si tu ne veux pas te noyer durant les bourrasques.
Si surgissent en toi les vents des tentations,
si tu navigues parmi les écueils des épreuves
regarde l’étoile, appelle Marie.
Si tu es ballotté sur les vagues de l’insolence et de l’ambition,
du dénigrement ou de la jalousie,
regarde l’étoile, appelle Marie.
Si la colère, l’avarice ou les désirs de la chair
secouent l’esquif de ton âme,
regarde vers Marie.
Si, troublé par la démesure de tes crimes,
confus par l’infection de ta conscience,
terrifié par l’horreur du jugement,
tu commences à sombrer dans le gouffre de la tristesse, l’abîme du désespoir,
pense à Marie.
Dans les dangers, les angoisses, les incertitudes,
pense à Marie, appelle Marie.
Qu’elle ne s’éloigne pas de ton cœur.
Et pour être sûr d’obtenir le suffrage de ses prières,
ne néglige pas l’exemple de sa vie.
En la suivant, tu ne t’égares pas ;
en la priant tu ne désespères pas ;
elle te tient, tu ne t’écroules pas ;
elle te protège, tu ne crains pas ;
elle te guide, tu ne te lasses pas ;
elle te favorise, tu aboutis.
Ainsi par ta propre expérience tu sais à quel point se justifie la parole :
“Et le nom de la Vierge était Marie”.
© 2e Homélie, 17, Œuvres complètes. XX, A la louange de la Vierge Mère, Bernard de Clairvaux, introd., trad., notes et index par Marie-Imelda Huille, O.c.s.o., Joël Regnard, O.c.s.o. Editions du Cerf, 2009.
Sources : http://st-bernard-escaut.cathocambrai.com/
- Sainte Marie de Mattias, vierge et fondatrice (1805-1866):
- Sainte Maria De Mattias, Vierge et fondatrice de la Congrégation des « Sœurs adoratrices du Sang du Christ »(1805-1866)
Elle naquit le 4 février 1805 à Vallecorsa (Frosinone, Italie), dans une famille profondément chrétienne, qui était également aisée et cultivée. Mais elle ne put pas suivre d'études car, à l'époque, les femmes n'avaient pas accès à l'éducation. Sans éducation et sans contact avec l'extérieur, en raison de son rang social, elle vécut son enfance et le début de son adolescence repliée sur elle-même.
Mais parvenue à l'âge de 16 ans, elle alla à la recherche du sens de sa propre vie, ressentant le besoin d'un amour sans limites. Ce fut à travers le dialogue avec son père, que Dieu lui permit de comprendre de façon mystique la beauté de son amour qui s'est manifesté en plénitude dans le Christ crucifié, qui a donné son sang pour nous. Cette expérience fut précisément la source, la force et la motivation qui la conduisirent sur les routes d'Italie pour faire connaître à tous l'amour du Christ. Elle était en effet convaincue que la réforme de la société naît du coeur des personnes, et que celui-ci se transforme lorsqu'il parvient à comprendre à quel point Dieu l'aime.
En 1822, à 17 ans, elle avait déjà constaté la possibilité de cette transformation du coeur en chacun, lorsque Gaspare Del Bufalo alla prêcher à Vallecorsa une mission populaire et qu'elle vit la population transformée par la Parole de Dieu. Ce fut à cette occasion que naquit dans son coeur le désir de l'imiter.
Sous la direction d'un compagnon de saint Gaspare, le vénérable Don Giovanni Merlini, elle fonda la Congrégation des Soeurs adoratrices du Sang du Christ "in Acuto" (Frosinone) le 4 mars 1834. Elle avait été appelée à faire l'école aux petites filles par l'Administrateur d'Anagni, Mgr Giuseppe Maria Lais. Elle ne se limita cependant pas à l'école, mais rassembla les mères et les jeunes pour les catéchiser et les éduquer à vivre de façon chrétienne. Les hommes allaient spontanément l'écouter et les bergers de la région, abandonnés à eux-mêmes, lui demandèrent de les instruire. Les gens accouraient pour l'entendre parler. Elle devint une grande prédicatrice qui fascinait des personnes de tous les milieux. Cette ardeur apostolique attira de nombreux jeunes et, avec eux, elle put ouvrir environ 70 communautés, dont 3 en Allemagne et en Angleterre.
Elle fut appelée à Rome par Pie IX lui-même pour diriger l'Hospice de Saint-Louis et l'Ecole de Civitavecchia.
Elle mourut à Rome le 20 août 1866.
Homélie du Pape Jean-Paul II pour sa Canonisation :
4. "Or voici son commandement: croire... et nous aimer les uns les autres" (1 Jn 3, 23). L'Apôtre Jean nous exhorte à accueillir l'amour sans limites de Dieu, qui a donné son Fils unique pour le salut du monde (cf. Jn 3, 16).
Cet amour s'est exprimé de façon sublime lorsque Le Christ a versé Son Sang comme "prix infini du rachat" pour l'humanité tout entière.
Maria De Mattias fut intérieurement conquise par le mystère de La Croix, qui plaça l'Institut des Soeurs adoratrices du Sang du Christ "sous l'étendard du Divin Sang".
L'Amour pour Jésus Crucifié se traduisit chez elle en passion pour les âmes et en un humble dévouement pour ses frères, le "cher prochain", comme elle aimait répéter.
"Encourageons-nous - exhortait-elle - à souffrir volontiers par Amour pour Jésus, qui avec tant d'Amour a donné Son Sang pour nous.
Prodiguons-nous pour gagner des âmes au Ciel".
Tel est le message que Sainte Maria De Mattias confie à ses fils et à ses filles spirituelles aujourd'hui, en nous exhortant tous à suivre jusqu'au Sacrifice de la vie l'Agneau immolé pour nous.
Maria De Mattias (1805-1866) était une Religieuse italienne du XIXe siècle, Fondatrice de la congrégation des adoratrices du Sang du Christ.
Vie religieuse
Inspirée par les paroles de Gaspard del Bufalo lors d'une mission qu'il prêchait à Vallecorsa en 1822, elle décida de vouer son existence à Dieu.
Le 4 mars 1834, avec l'aide du vénérable Giovanni Merlini, elle fonda la Congrégation des Sœurs adoratrices du Sang du Christ, pour l'éducation des jeunes filles et la catéchèse. Elle avait 29 ans.
Le Pape Pie IX fit appel à elle pour diriger l'hospice Saint-Louis et l'école de Civitavecchia.
L'ordre gagna en importance, et à sa mort, le 20 août 1866, comptait 70 Communautés.
Béatification - Canonisation
Maria De Mattias fut béatifiée le 11 octobre 1950 par le pape Pie XII, et canonisée le 18 mai 2003 par le Pape Saint Jean Paul II.
Sa Fête a été fixée le 20 août.
Ses reliques sont vénérées dans l'église du Preziosissimo Sangue di Nostro Signore Gesù Cristo à Rome au côté de Saint Gaspard del Bufalo, Fondateur de la Congrégation des Missionnaires du Précieux-Sang
Sources : http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/vie-des-saints et http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/homilies
Homélie :
Le maître du domaine sort au petit jour pour embaucher des ouvriers à sa vigne. Il propose un salaire, généreux pour l’époque, de un denier d’argent pour la journée. Voilà pour la mise en situation. Viennent ensuite deux mouvements dans le récit, d’ampleurs égales. Tout d’abord l’embauche successive d’autres ouvriers. L’information pourrait n’être qu’une anecdote, mais un suspens est créé à cause de la négociation du salaire. Nous ne savons pas combien ils seront payés : « je vous donnerai ce qui est juste » dit seulement le maître. Quel est le salaire juste ?
Le maître fit de même à midi et à trois heures. Puis, vers cinq heures (c'est-à-dire à la onzième heure), il sort à nouveau et trouve des ouvriers qui n’ont pas travaillé de la journée. N’ont pas qu’ils soient restés oisifs, mais qu’ils n’ont pas trouvé de patron pour les embaucher. Alors le maître du domaine les envoie eux aussi à la vigne, mais sans discuter de salaire et sans s’engager à ce sujet.
« Le soir venu », la journée de travail écoulée, commence le deuxième mouvement de la parabole. Il s’agit de recevoir le salaire, c'est-à-dire la récompense pour son travail. Le maître du domaine est alors appelé le « maître de la vigne », c'est-à-dire le « seigneur de la vigne ». La perspective eschatologique est clairement annoncée par cette expression. Le maître du domaine révèle alors qu’il est le Christ. Comme dans toutes les scènes de jugement dernier, le Seigneur fait appel à un intermédiaire, ici un intendant, pour donner la récompense due à chacun.
La construction du récit fait que les ouvriers (comme nous-mêmes) attendent que les premiers engagés reçoivent davantage que les derniers arrivés. Or, il n’en est rien. « Ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent ». Des murmures se font entendre. Les ouvriers de la première heure ne réclament pas ouvertement un salaire plus élevé que celui convenu, mais ils se désolent de l’égalité de traitement entre tous : « tu les traites comme nous ». On voit ainsi que la pointe de la parabole est de savoir faire la différence entre un salaire proportionné et un salaire juste. Le maître du domaine avait promis « ce qui est juste ». Il se défend en faisant remarquer la jalousie qui s’exprime ainsi. Personne n’a été lésé et on ne peut lui reprocher d’être généreux.
Le maître du domaine nous enseigne ainsi que la stricte proportionnalité n’est pas toujours la justice. L’ouvrier qui vend son travail à la journée à besoin du salaire de la journée entière pour subvenir aux besoins de sa famille. S’il ne trouve pas d’embauche, c’est la vie de sa famille qui est en péril. Le maître de la vigne nous enseigne donc à voir plus loin que la simple rétribution et à considérer les besoins d’autrui avec le regard de la charité. En un mot, d’abandonner l’œil mauvais.
Cela est d’autant plus dans notre intérêt que nous sommes, nous, les ouvriers de la dernière heure. Nous avons part à la gloire de la résurrection sans avoir supporté le poids du jour, comme l’on fait les prophètes de l’Ancien Testament par exemple, ou nos pères des premières communautés chrétiennes. Or à la résurrection, nous aurons tous en partage le même héritage, nous aurons tous part à la même gloire. Plutôt que de compter nos prétendus mérites (ils sont bien petits), apprenons à découvrir l’amour de notre Dieu qui donne à chacun selon ses besoins.
Le temps nous presse avant que le soir ne tombe, et il nous reste encore une chose à acquérir : si les derniers seront les premiers à recevoir leur salaire, ils sont aussi ceux qui ont passé le moins de temps dans la compagnie du seigneur de la vigne. Les autres ont eu toute la journée pour apprendre à le connaître, il les appelle « mon ami ». Apprenons à contempler le vrai visage du Christ, redoublons d’effort pour connaître notre maître et pour devenir ses amis. Cette joie fait oublier tous les comparatifs.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 87,1.4-6 ; PL 38, 530-533 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 139)
La récompense, c'est la vie éternelle
Les justes venus au monde au début, comme Abel et Noé, ont été, pour ainsi dire, appelés à la première heure, et ils obtiendront le bonheur de la résurrection en même temps que nous. D'autres justes venus après eux, Abraham, Isaac, Jacob et tous ceux qui vivaient à leur époque, ont été appelés à la troisième heure, et ils obtiendront le bonheur de la résurrection en même temps que nous. Il en ira de même pour ces autres justes Moïse, Aaron et tous ceux qui ont été appelés avec eux à la sixième heure ; puis les suivants, les saints prophètes, appelés à la neuvième heure, goûteront le même bonheur que nous.
À la fin du monde, les chrétiens, qui sont comme appelés à la onzième heure, recevront avec eux le bonheur de la résurrection. Tous le recevront ensemble. Voyez pourtant combien de temps les premiers attendront avant d'y parvenir. Ainsi ils obtiendront ce bonheur après une longue période, et nous, après peu de temps. Bien que nous devions le recevoir avec les autres, on peut dire que nous serons les premiers, puisque notre récompense ne se fera pas attendre.
Quand il s'agira de recevoir la récompense, nous serons tous à égalité, les premiers comme s'ils étaient les derniers, et les derniers comme s'ils étaient les premiers... Parce que la pièce d'argent, c'est la vie éternelle.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Jeudi 21 Août 2014
Saint Pie X, Pape
Mort en 1914. Intraitable défenseur de la foi, Joseph Sarto -élu Pape en 1903- remit à l’honneur la communion précoce et fréquente, ainsi que la musique sacrée.
20ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=21/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Saint Pie X, Pape
Mort en 1914. Intraitable défenseur de la foi, Joseph Sarto -élu Pape en 1903- remit à l’honneur la communion précoce et fréquente, ainsi que la musique sacrée.
20ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
(Première lecture)
Livre d'Ézékiel 36 : 23 à 28
La Nouvelle Alliance : CŒUR Nouveau et ESPRIT Nouveau
La Parole du SEIGNEUR me fut adressée :
« Je montrerai la SAINTETÉ de Mon GRAND NOM, qui a été profané dans les nations, Mon NOM que vous avez profané au milieu d'elles. Les nations apprendront que Je suis le SEIGNEUR — déclare le SEIGNEUR DIEU — quand par vous Je me montrerai SAINT à leurs yeux.
J'irai vous prendre dans toutes les nations ; Je vous rassemblerai de tous les pays, et Je vous ramènerai sur votre terre.
Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles Je vous purifierai.
Je vous donnerai un CŒUR Nouveau, Je mettrai en vous un ESPRIT Nouveau. J'enlèverai votre cœur de pierre, et Je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous Mon ESPRIT : alors vous suivrez Mes LOIS, vous observerez Mes COMMANDEMENTS et vous y serez Fidèles.
Vous habiterez le pays que J'ai donné à vos pères. Vous serez Mon Peuple, et Moi, Je serai votre DIEU. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Livre d'Ézékiel 36 : 23 à 28
La Nouvelle Alliance : CŒUR Nouveau et ESPRIT Nouveau
La Parole du SEIGNEUR me fut adressée :
« Je montrerai la SAINTETÉ de Mon GRAND NOM, qui a été profané dans les nations, Mon NOM que vous avez profané au milieu d'elles. Les nations apprendront que Je suis le SEIGNEUR — déclare le SEIGNEUR DIEU — quand par vous Je me montrerai SAINT à leurs yeux.
J'irai vous prendre dans toutes les nations ; Je vous rassemblerai de tous les pays, et Je vous ramènerai sur votre terre.
Je verserai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. De toutes vos souillures, de toutes vos idoles Je vous purifierai.
Je vous donnerai un CŒUR Nouveau, Je mettrai en vous un ESPRIT Nouveau. J'enlèverai votre cœur de pierre, et Je vous donnerai un cœur de chair.
Je mettrai en vous Mon ESPRIT : alors vous suivrez Mes LOIS, vous observerez Mes COMMANDEMENTS et vous y serez Fidèles.
Vous habiterez le pays que J'ai donné à vos pères. Vous serez Mon Peuple, et Moi, Je serai votre DIEU. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Prière pour obtenir le pardon
Psaume appartenant au répertoire du chef de chorale et au recueil de David. Il fait allusion à la visite que le Prophète Natan rendit à David après que celui-ci eut commis adultère avec Batchéba.
[Psaume 50 (51), entièrement]
[Psaume 50 (51), entièrement]
Psaume 50 (51) : 12 et 13, 14 et 15, 18 et 19
R/ Verse sur nous une eau pure,
purifie-nous de tout péché.
Crée en moi un cœur pur, ô mon DIEU,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de Ta FACE,
ne me reprends pas Ton ESPRIT SAINT.
R/
Rends-moi la joie d'être sauvé ;
que l'ESPRIT généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j'enseignerai Tes CHEMINS ;
vers TOI, reviendront les égarés
R/
Si j'offre un sacrifice, TU n'en veux pas,
TU n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à DIEU, c'est un esprit brisé ;
TU ne repousses pas, ô mon DIEU, un cœur brisé et broyé.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
purifie-nous de tout péché.
Crée en moi un cœur pur, ô mon DIEU,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de Ta FACE,
ne me reprends pas Ton ESPRIT SAINT.
R/
Rends-moi la joie d'être sauvé ;
que l'ESPRIT généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j'enseignerai Tes CHEMINS ;
vers TOI, reviendront les égarés
R/
Si j'offre un sacrifice, TU n'en veux pas,
TU n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à DIEU, c'est un esprit brisé ;
TU ne repousses pas, ô mon DIEU, un cœur brisé et broyé.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 22 : 1 à 14
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la VOIX du SEIGNEUR. Alléluia. (cf. Ps 94, 08)
Parabole des invités au festin de noce
JÉSUS se remit à parler en paraboles :
« Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce.'
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.'
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Aujourd'hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la VOIX du SEIGNEUR. Alléluia. (cf. Ps 94, 08)
Parabole des invités au festin de noce
JÉSUS se remit à parler en paraboles :
« Le Royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce.'
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce.'
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.'
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=21/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Maud et Nicolas , merci
Jeudi 21 août 2014 : jeudi de la 20e semaine du temps ordinaire
Saint Pie X, pape (1835-1914) - Mémoire,
Homélie :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils ». La dimension nuptiale du Royaume est ici clairement mise en évidence. L’union nuptiale de Dieu avec son peuple, annoncée dans la Première Alliance, se trouve accomplie par la venue en ce monde de notre Seigneur Jésus-Christ : « Les compagnons de l’époux peuvent-ils mener le deuil tant que l’époux est avec eux ? » (Mt 9, 14).
Le drame de la parabole qui nous est livrée ici se joue dans la réponse à l’appel du roi de ceux qu’il invite aux noces de son fils. En réalité, nous devrions plutôt dire dans la non-réponse. Car l’indifférence et la non-volonté sont au rendez-vous de l’invitation du roi : Certains ne veulent pas venir ; d’autres considèrent qu’ils ont des affaires plus importantes à régler, qui son champ, qui son commerce… ; d’autres enfin, vont même jusqu’à maltraiter et tuer les serviteurs envoyés par le roi, manifestant par cette violence leur rejet fondamental de son appel.
Pourtant, tout était prêt. L’époux était là, le festin disposé. Il ne manquait plus qu’à se réjouir.
Le refus des invités n’en est que plus choquant. Nul doute que Matthieu vise particulièrement ceux qui parmi les juifs refusèrent l’annonce des apôtres et des missionnaires de l’évangile. Et il ne serait pas non plus étonnant que par les représailles du roi à l’encontre de ses offenseurs, ainsi que par la destruction de la ville, il fasse allusion à la destruction et à la ruine de Jérusalem.
Jusqu’ici, nous pourrions peut-être nous considérer à l’abri de toute remise en question. Mais ce serait nous méprendre. Continuons un peu la lecture de notre parabole…
Face au refus de ses premiers invités, le roi envoie alors ses serviteur rassembler tous ceux qu’ils rencontreront sur leur route. La référence à l’Eglise en qui se mêlent le bon grain et l’ivraie, « les mauvais comme les bons » est sans ambiguïté. Et c’est alors que nous nous découvrons sans aucun doute beaucoup plus concernés.
Une fois les nouveaux invités arrivés dans la salle du banquet, la parabole nous dit : « Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.' »
Le récit culmine en un nouvel avertissement qui cette fois concerne clairement les chrétiens. Baptisés, ne sommes-nous pas invités sans aucun mérite de notre part au banquet du Royaume ? Le salut ne nous est-il pas offert gratuitement ? Mais sommes-nous conscients que pour goûter ce salut, nous devons aussi nous convertir, changer d’habit, quitter définitivement notre vieux vêtement pour revêtir le vêtement nouveau de la conversion, de la foi, de la grâce.
Certes, tout homme peut accéder au salut, aussi pécheur soit-il, mais pour en accueillir l’efficacité, il doit consentir à sa conversion. Appartenir passivement à l’Eglise ne suffit pas pour être sauvé. Il est aussi nécessaire de vivre les exigences de son baptême qui pousse à la conversion dans le quotidien de sa vie. Mais peut-être est-ce cela appartenir à l’Eglise ?
« La multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. » Ce qui est dit ici au sujet des appelés et des élus n’invite pas à faire les comptes entre ceux qui sont sauvés et ceux qui sont damnés. Il est à relever qu’un seul est damné par le roi au milieu d’une foule d’invités qui tous ont revêtu le vêtement de noce. Non, cette phrase est bien plutôt une invitation pressante à nous convertir pour ne pas être dans les conditions de celui qui se trouve jeté dans les ténèbres. Cette parabole lève pour nous le voile sur l’universalité du salut de Dieu mais aussi sur notre responsabilité dans son accueil et son appropriation.
« Seigneur, puissions-nous prendre toujours plus au sérieux et dans l’action de grâce le don merveilleux de la vie éternelle que tu nous as fait le jour de notre baptême. Ce sera pour nous la meilleure manière de nous préparer à prendre un jour part d’une façon définitive à ton banquet céleste. »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 74, en l’honneur de sainte Cordula (trad. Cerf 1991, p. 603 rev.)
« Appelez ceux qui sont invités à la noce, tout est prêt. » Mais les invités s'excusent : « l'un s'en alla à son champ, l’autre à son commerce »… Cet affairement étonnant et cette agitation continuelle qui remuent le monde, on ne les voit malheureusement que trop dans le monde entier. Ce qu'on a de vêtements, de nourriture, de constructions et de beaucoup de choses est tellement prodigieux que la tête vous en tourne : la moitié suffirait amplement. Cette vie ne devrait être qu’un passage vers l’éternité… De toutes nos forces nous devons nous arracher à cette exubérance d'activité et de multiplicité, à tout ce qui n'est pas besoin absolu, et nous recueillir en nous-mêmes, nous attacher à notre vocation, considérer où, comment, et de quelle manière le Seigneur nous a appelés, l'un à la contemplation intérieure, l'autre à l'action, et un troisième…au repos intérieur, dans le calme silence des ténèbres divines, dans l'unité de l'esprit.
Même ces derniers, Dieu les appelle parfois à l’action extérieure, parfois à l’intérieure, selon son bon plaisir, mais l’homme n’est pas attentif à son appel… Si l'homme appelé intérieurement au silence noble et calme voulait à cause de cela s'abstenir continuellement de toute œuvre de charité, ce ne serait pas bien ; et malheureusement, aujourd’hui très rares sont ceux qui veulent faire des œuvres de charité extraordinaires… L'Évangile raconte que le maître a trouvé un de ses hôtes assis au festin sans le vêtement de noce… Le vêtement qui manquait à ce convive, c'est la pure, vraie, et divine charité, cette intention véritable de chercher Dieu qui exclut tout amour de soi et tout ce qui est étranger à Dieu, qui ne veut que Dieu… À ceux qui se cherchent eux-mêmes notre Seigneur dit : « Ami, comment es-tu venu ici sans l'habit de la vraie charité ? » Ils ont recherché les dons de Dieu plutôt que Dieu lui-même.
Bonjour Maud et Nicolas , merci
Jeudi 21 août 2014 : jeudi de la 20e semaine du temps ordinaire
Saint Pie X, pape (1835-1914) - Mémoire,
- Saint Pie X, Pape (257e) (1835-1914) - Mémoire:
- Saint Pie X, Pape (257e) (1835-1914) - Mémoire
Giuseppe Sarto, plus connu sous le nom de Pape Pie X, naquit le 2 juin 1835 à Riese, une bourgade de 4 500 habitants, dont ses parents, Jean Baptiste Sarto et Marguerite Sanson, contractèrent mariage le 13 février 1833 à l'église paroissiale st. Mathieu. C'est justement là que fut baptisé le petit Joseph, le lendemain de sa venue au monde.
Issu d'une famille modeste, Jean Baptiste exerçait l'emploi d'huissier municipal ; quant à Marguerite, elle était couturière de campagne. De leur union naquirent dix enfants : Joseph, Guiseppe (Joseph), Ange, Thérèse, Rose, Antonia, Marie, Lucie, Anne, et Pierre ; mais le premier et le dernier des garçons (Joseph et Pierre), à peine nés s'envolèrent au Paradis. Voilà pourquoi le second enfant fut baptisé Giuseppe (Joseph). Pourtant, qui pouvait dire de ce dernier, qu'un jour il serait le successeur de saint Pierre !...
St. Pie X comme dans toutes les modestes familles nombreuses, la famille Sarto devait faire attention, car les revenus étaient faibles, mais tous se résignaient à la volonté du Seigneur, contents de la table qu'il leur servait chaque jour.
Epouse et mère exemplaire, Marguerite s'efforçait d'inculquer à ses enfants les vertus chrétiennes qu'elle avait elle même hérité de ses parents.
C'est dans cet esprit que le petit Joseph grandissait. Souvent, il allait prier au sanctuaire de Cendrole, à un kilomètre de Riese, car déjà très jeune il avait une dévotion toute spéciale pour la Sainte Vierge. Jamais il ne manquait le catéchisme ni manquait à la Messe. C'était pour lui une joie d'assister aux offices et servir à l'autel comme enfant de chœur. À la maison, il se plaisait à construire avec ses frères de petits autels, où, avec une simplicité enfantine, il s'exerçait aux cérémonies de l'église. Ces actes de piété naïve déposaient en son cœur les premiers germes de cette vocation qui un jour devait faire de lui le saint Pape que nous connaissons.
Ce goût prononcé pour le catéchisme et la Messe ne manqua pas d'attirer l'attention de Don Fusarini, le curé qui l'avait baptisé. Quand il eut terminé, avec succès, ses études élémentaires, il apprit le latin et fréquenta comme externe, de 1846 à 1850, le collège de Castelfranco (à 7 km de Riese) pour des études secondaires. Sur ces entrefaites, Joseph Sarto reçut la Confirmation le 1er décembre 1845 dans la cathédrale d'Asolo, et la première Communion le 6 avril 1847.
Été comme hiver, il parcourait à pied deux fois par jour la route qui le conduisait de chez lui au collège, avec un morceau de pain dans la poche pour son repas. Excellent élève, il était toujours le premier. Après un brillant succès aux examens, le jeune garçon voulait entrer au Séminaire car il se sentait appelé par le sacerdoce. Ses parents n'étaient pas en état de faire des frais pour payer les études de leur fils. Les maigres revenus de ses parents suffisaient à peine à faire vivre la nombreuse famille, et il était impossible de s'engager dans des frais supplémentaires.
Les prières et la confiance en la Divine providence apporta consolation à la famille : Le patriarche de Venise disposait de plusieurs bourses d'études pour le séminaire de Padoue, en faveur des jeunes gens qui souhaitaient aspirer au sacerdoce. Le cardinal Jacopo Monico, originaire de Riese, fut informé par un curé du cas difficile de la famille Sarto, et très volontiers on lui attribua l'une de ces bourses.
AU SEMINAIRE DE PADOUE
Le jeune Joseph entra au séminaire à l'automne de 1850 où il y resta pendant huit ans. Ses supérieurs avaient gardé de lui un très bon souvenir. Il devint bien vite pour ses condisciples un modèle d'humilité et de simplicité ; vertus qu'il sut toujours allier à une grande fermeté de caractère. Maîtres et élèves appréciaient son intelligence, mais lui n'en tirait point vanité, ni ne cherchait point à paraître.
A Riese, tout le monde connaissait la situation très modeste de la famille Sarto. Bien que reçu gratuitement au Séminaire pour ce qui regarde la pension, les parents devaient faire face aux frais d'habillement, aux achats de livres et tout ce qu'il faut à un élève de Grand Séminaire. Quelques familles, qui estimaient et aimaient le jeune Sarto lui fournissaient un peu d'argent pour ces dépenses.
Le 4 mai 1852 un grand malheur vint troubler la joie de Joseph Sarto : la mort de son père, qui du coup plongea la famille dans une situation économique plus que dramatique. En cette douloureuse circonstance, Don Fusarini, archiprêtre, fut vraiment son ange consolateur : il assura à son père mourant qu'il continuerait à aider son fils Joseph dans ses études et ne cesserait de soulager les misères de la famille. Ainsi, le jeune séminariste se remit entre les mains de Dieu et se résigna à Sa volonté divine en esprit de sacrifice.
Son attention était aussi tourné à la musique et au chant d'église, si bien que ses supérieurs firent de lui le maître de chapelle du Séminaire. À la fin de l'année scolaire 1857-58, Joseph Sarto termina ses brillantes études.
PREMIÈRE MESSE
Le 18 septembre 1858 il fut ordonné prêtre. L'ordination se fit à la cathédrale de Castelfranco, et le lendemain, assisté par le curé de Riese, il put chanter avec une grande dévotion se première Messe là même où il fut baptisé. Peu après il fut nommé vicaire à Tombolo.
CURÉ À SALZANO
Au mois de mai 1867, alors âgé de 32 ans, il fut nommé archiprêtre de Salzano où il restera pendant neuf ans. Ses revenus étaient un peu plus important ici, mais ils servaient aux pauvres et aux malades. Il pensait à tous, excepté à lui-même, heureux seulement quand il pouvait faire du bien au prochain.
En neuf ans, il avait gagné les cœurs des paroissiens par sa parole, par ses actes et l'exemple d'une vie sainte.
CHANOINE À TREVISE
Trévise est situé à trente kilomètres de Venise. En 1875, trois stalles de chanoines se trouvèrent vacantes à la cathédrale de Trévise. L'Èvêque songea donc à l'archiprêtre Sarto, dont il appréciait les éminentes qualités d'esprit et de cœur. En apprenant que L'Èvêque voulait le nommer chanoine, il demanda à être ; dispensé de cette charge, mais en vain. C'est donc le 21 juillet 1875 qu'il se rendit à la cathédrale de Trévise pour prendre possession de son canonicat.
Quand il entra en fonction comme Directeur spirituel, le Séminaire comptait deux cent trente élèves, dont soixante-dix clercs.
A Trévise aussi Mgr. Sarto distribuait en aumônes une bonne partie des ses revenus. Il voulait que personne ne le sût, selon le mot de l'Èvangile : « Que votre main gauche ignore ce que fait votre main droite » (Matthieu 6 : 3) ; mais il avait beau agir dans le secret, on sut bientôt qu'il venait en aide aux séminaristes pauvres, qu'il payait aux uns la soutane, aux autres le chapeau, à beaucoup les livres...
Autant il était charitable pour les autres, autant par contre il était sévère pour lui-même : il se souciait peu de ses vêtements ou de ses chaussures. Quel bel exemple de charité pour son prochain... !
VICAIRE CAPITULAIRE
Après la mort de Mgr. Zinelli, survenu le 24 novembre 1879, il eut la charge de gouverner le diocèse de Trévise du 27 novembre 1879 au 23 juin 1880. Ce peu de temps lui suffit pour faire beaucoup : Il prêchait plus qu'à l'ordinaire, redressait les mauvaises habitudes, introduisait les réformes que les constitutions Apostoliques permettent aux vicaires capitulaires ; mais son plus grand souci était que le peuple fût instruit de la religion, les enfants catéchisés et préparés avec soin à la première Communion.
LE SIÈGE EPISCOPAL
Les multiples mérites de cet homme de Dieu, ses vertus remarquables, sa sainteté de vie, son zèle pour le salut des âmes, sa compétence à gouverner le diocèse de Trévise étaient choses bien connues du Pape Léon XIII, qui, voulant lui témoigner sa confiance, le nomma dans le Consistoire du 10 novembre 1884, à l'évêché de Mantoue.
St. Pie XL'humble Joseph Sarto, loin de s'en réjouir, regarda cette nomination comme un malheur et écrivit même au Vatican pour la faire révoquer, se déclarant indigne d'un tel honneur et incapable de porter ce fardeau; mais sa demande fut rejetée. Il partit donc pour Rome, où, le dimanche 16 novembre 1884, jour dédié au patronage de Marie la Vierge Immaculée protectrice de Mantoue, il fut sacré évêque dans l'Eglise de St. Apollinaire.
Le 25 février 1885, Mgr. Sarto obtint l'exequatur à la Bulle pontificale qui le nommait à l'évêché de Mantoue; et c'est le 18 avril 1885 qu'il fit son entrée solennelle dans cette ville sous les applaudissements de la foule joyeuse et au son des cloches de la citée.
Pour les hommes destiné à de grandes choses, les voies de la Providence sont souvent mystérieuses. Mgr. Sarto dut faire face à beaucoup de difficultés ; sa nouvelle fonction se présentant toute hérissée d'épines: nombreuses étaient les réformes à faire ; mais avec une inaltérable confiance en Dieu, il se mit au travail.
Il s'occupa d'abord du clergé : afin de relancer les vocations, il demanda que chacun selon son pouvoir vînt en aide aux séminaristes, de qui dépendait tout espoir d'un avenir meilleur pour le diocèse. Le résultat fut positif car le nombre des clercs s'éleva à 147.
Mgr. Sarto eut particulièrement à cœur de former les séminaristes à l'esprit sacerdotal, au zèle pour le salut des âmes jusqu'au sacrifice de soi-même. Pour chaque jeune homme qui souhaitait entrer au séminaire, il voulait savoir si celui-ci avait la vocation, s'il était pieux, s'il fréquentait les sacrements, s'il priait... Bref, il souhaitait de vrais futurs prêtres pour l'Eglise.
Face au laissé aller qu'il y avait déjà à cette époque là dans certaines paroisses, il décida la tenue d'un Synode diocésain au terme duquel on y édita certaines prescriptions relatives à l'instruction religieuse du peuple :
- Explication, chaque dimanche, de l'Evangile ;
- Mieux préparer les enfants à la première Communion ;
- Création de cercles et associations catholiques de jeunes gens, pour les tenir éloignés des dangers ;
- Réorganisation des confréries.
On peut considérer ce Synode comme le point de départ de la restauration morale et religieuse de tout le diocèse de Mantoue.
CARDINAL ET PATRIARCHE
Suite au décès, à, du Cardinal Patriarche Dominique Agostini, le Pape Léon XIII nommait, le 12 juin 1892, Joseph Sarto pour lui succéder. Une fois de plus, il demanda à être dispensé de ces fonctions, mais en vain, et se soumit à la volonté de Dieu.
En octobre de cette année là, il alla revoir sa mère bien-aimée et sa ville natale et baptisa grand nombre d'enfants. Hélas, ce fut la dernière fois qu'il embrassa sa chère maman : celle-ci rendit sa belle âme à Dieu en février de l'année suivante. Pour perpétuer le souvenir de la pieuse femme, on grava sur sa tombe cette inscription composée par son fils :
MARGUERITE SANSON
FEMME EXEMPLAIRE, ÈPOUSE VERTUEUSE
MÈRE INCOMPARABLE
LE 4 MAI 1852
PERDIT SON MARI BIEN-AIMÈ
JEAN-BAPTISTE SARTO
RÉSIGNÉE ET CALME
DANS LES PEINES COMME DANS LES JOIES
AVEC UN COURAGE VIRIL
ELLE ÉLEVA CHRÉTIENNEMENT SES NEUF ENFANTS
LE 2 FÉVRIER 1894
DANS SA QUATRE-VINGT UNIÈME ANNÉE
ELLE COURONNA
PAR LA MORT DU JUSTE
UNE VIE DE TRAVAIL ET DE SACRIFICE.
__________
POUR LEURS CHERS PARENTS
LE CARDINAL JOSEPH SARTO
SON FRÈRE ET SES SOEURS
DEMANDENT
L'ÉTERNELLE PAIX.
La perte de sa mère lui causa une grande douleur.
Le 25 novembre 1894, il officia pontificalement pour la première fois dans la Basilique St. Marc, à Venise. Le nouveau Patriarche recevait chaque jour quiconque avait besoin de lui et administrait le sacrement de Confirmation. Né pauvre lui-même, il vécut toujours pauvre d'esprit, plein de pitié pour les souffrances des malheureux; aussi était-il toujours prêt à secourir ceux d'entre eux qui s'adressaient à lui. On peut dire que personne ne frappa vainement à sa porte sans avoir été secouru.
Souvent, il visitait les hôpitaux, les hospices d'aliénés et les prisons. Le zèle et l'activité du Cardinal Sarto n'avaient pas de bornes quand il s'agissait de soulager les misères humaines de toutes sortes.
Armoiries de St. Pie X : Les armoiries de Mgr. Sarto furent d'abord : "d'azur à l'ancre tridentée d'argent au naturel au dessus d'une mer agitée, illuminée d'une étoile d'or".
Les trois branches de l'ancre symbolisaient la foi, la charité et l'espérance ; "que nous retenons pour notre âme comme une ancre sûre et ferme" (Hebr. VI-19) ;
L'étoile rappelait Marie, Etoile de la mer ;
Devenu patriarche de Venise, il ajouta à ses armoiries le lion ailé tenant l'Evangile, qui représente l'évangéliste saint Marc, patron principal de l'auguste cité, avec ces mots : « Pax tibi Marce evangelista meus ! » ;
Devenu Pape, Sa Sainteté Pie X a conservé le lion dans ses armes, y ajoutant seulement les insignes du Souverain Pontificat.
UN PAPE REMARQUABLE
Le 20 juillet 1903, Léon XIII rendit son âme à Dieu. Quelques jours plus tard, le 26, il quittait Venise pour se rendre au Conclave.
Après les neuf jours de prières prescrites pour le Pontife défunt, le soir du 31 juillet, les Cardinaux entrèrent en Conclave ; ils étaient au nombre de 62.
Les premiers scrutins s'étaient orientés vers le cardinal Rampolla, collaborateur direct de Léon XIII, et fort intelligent ; "Rampolla avait pour lui tous ceux qui voulaient voir se poursuivre la politique libérale du Pape défunt" (déjà !). Le 1er août, le veto de l'empereur d'Autriche François-Joseph Ier fut apporté par l'évêque de Cracovie, contre le cardinal Rampolla. Ce veto, qui fut tant critiqué, sauva l'Eglise ; car, après sa mort, Mgr. Jouin découvrit des documents prouvant qu'il était Franc-maçon. Chaque samedi, en effet, le cardinal Rampolla allait en Suisse y chercher les instructions du pouvoir occulte qu'il avait mission d'appliquer dans le gouvernement de la Sainte Eglise. D'après ces documents, il avait reçu l'ordre, pour la France, de faire rallier les catholiques à la république ; et pour l'église, de fonder au Vatican même une loge dont les membres seraient destinés à occuper les plus hauts postes dans la hiérarchie ecclésiastique.
Suite à ce veto, le choix du Conclave se porta en faveur du Cardinal Sarto. A chaque tour de scrutin les voix allaient croissant, et il supplia très humblement ses collègues de ne plus voter pour lui. Il s'efforçait, après chaque tour, d'énumérer avec preuves à l'appui, les titres qui lui manquaient, d'après lui, pour pouvoir être Pape ; mais Dieu avait décidé autrement: Au septième tour le Cardinal Sarto fut élu Successeur de saint Pierre, le 4 août 1903, par 50 voix en sa faveur.
L'humble élu, la tête basse, les yeux fermés et les lèvres murmurant une prière, écoute la sentence, et selon la formule habituelle, le Cardinal doyen s'approche de lui et l'interroge : « Acceptez-vous votre élection, selon les règles canoniques, au Souverain Pontificat ? ». L'auguste élu, levant au ciel des yeux baignés de larmes dit, à l'exemple du Sauveur au Jardin des Oliviers : « Si ce calice ne peut être éloigné de moi, que la volonté de Dieu soit faite : J'accepte ». Le grand sacrifice est accompli ; Joseph Sarto, l'humble enfant de l'huissier municipal et de la couturière de campagne, est Pape !
Les clés de saint Pierre et la mitre imprimés sur le drapeau du Vatican, très émouvante fut la cérémonie du couronnement, le 9 août 1903, dans la basilique saint Pierre où Pie X y célébra sa toute première Messe en tant que Souverain Pontife. La cérémonie dura cinq heures.
Durant les onze années de son pontificat, ce ne sont pas moins de 3 300 documents officiels qu'il rédigera pour restaurer tout dans le Christ : « Nous déclarons que notre but unique, dans l'exercice du suprême Pontificat, est de tout restaurer dans le Christ afin que le Christ soit tout et en tout », écrivait-il dans sa première Encyclique « E Supremi Apostolatus » du 4 octobre 1903.
LE DEFENSEUR DE JESUS-CHRIST ET DE SON EGLISE
Quel est le rôle d'un Pape ?, demandais-je un jour au curé qui se chargeait de faire le catéchisme. Le Pape, me dit-il, en sa qualité de Vicaire de Jésus-Christ sur la terre et défenseur de l'Eglise, a pour rôle de maintenir intacte la foi et la doctrine catholique. Voilà une définition dont on devrait s'en inspirer aujourd'hui encore !... A peine monté sur le trône pontifical, Pie X se mit courageusement à l'œuvre et commença par revendiquer la pleine liberté du Sacré-Collège dans l'élection du Souverain Pontife.
Un peu plus d'un an après son élection, Pie X dut faire face à l'injuste loi française de séparation de l'Eglise et de l'état, votée par le parlement, le 9 décembre 1905. Les effets de cette loi se firent sentir aussitôt :
- Spoliation des biens du clergé ;
- Persécution contre les institutions de bienfaisance ;
- Dissolution des congrégations religieuses ;
- Attaque sans merci contre les Sœurs des hôpitaux, des écoles ; des orphelinats et des asiles d'aliénés.
Pourtant, combien de services n'avaient-elles pas rendus à la France, ces Sœurs qui, pour s'occuper des handicapés, des orphelins, des enfants ou des malades, avaient quitté parents, amis, richesses, honneurs et tout ce que leur offrait le monde !
C'est dans ce contexte que Pie X protesta énergiquement : par l'Encyclique Vehementer du 11 février 1906 ; le Pape condamna solennellement la loi de séparation ; puis, près d'un an plus tard, il condamna dans son Encyclique « Une fois encore » la persécution contre l'Eglise, en France.
L'Eglise du Portugal fut elle aussi persécutée, d'une manière plus violente et plus barbare que l'avait été celle de France. Là encore, Pie X se conduisit comme il s'était conduit pour la France : L'Encyclique Jamdudum in Lusitania du 24 mai 1911 condamna les lois de persécutions et renouvela l'appel à l'union et à la persévérance dans la foi catholique. Ainsi, une seconde fois, le Pape Pie X, avec une charité évangélique, vint au secours des victimes de la persécution, accueillant par la même occasion, au Vatican, les prêtres et évêques portugais.
Le 24 mai 1910, il publia l'Encyclique Editae saepe dans laquelle il mettait en relief sa force d'âme dans la lutte contre les erreurs du temps. Il indiquait les caractères qui distinguent la vraie réforme de la fausse, en démasquant les prétendus réformateurs dont le but inavoué était de détruire la foi. C'est pourquoi, Pie X exhortait tous les fidèles à vivre en bons chrétiens, à fréquenter les sacrements et à se dépenser pour le salut des âmes.
IL eut également à protester contre les vexations des indiens du Pérou et des autres pays voisins. Il le fit par la lettre Lamentabili, du 7 juin 1912, aux évêques de l'Amérique Latine.
Les incroyants eux-mêmes ne purent s'empêcher d'admirer l'œuvre de Pie X : c'est ainsi que, le 24 juin 1914, la Serbie conclut un Concordat aux termes duquel les catholiques de ce pays jouiraient désormais d'une pleine liberté dans l'exercice du culte, et un Séminaire ouvrit à Belgrade.
LE VENGEUR DE LA FOI
Déjà à l'époque, des théories nouvelles menaçaient l'Eglise. Certains éprouvaient la démangeaison de réformer les doctrines catholiques en les remplaçant par d'autres mieux adaptées aux conditions des temps modernes ; comme si les dogmes catholiques devaient changer avec les idées des hommes et comme si c'était à la religion à s'adapter aux hommes, et non le contraire. Dieu devrait-il être au service de l'homme ? Penser cela serait faire de l'homme un dieu dont Dieu serait son esclave ! Hérésie aujourd'hui largement répandue par la doctrine progressiste...
Les modernistes, donc, commençaient à s'infiltrer un peu de partout. Pie X s'en inquiéta pour le salut des âmes et pour la doctrine même de Eglise. Le 8 septembre 1907, il publia son admirable Encyclique Pascendi dominici gregis contre le modernisme, qui faisait suite au décret Lamentabili sane exitu paru un trimestre plus tôt, le 3 juillet 1907. C'est sensiblement à cette époque qu'il intervient dans la question du Sillon.
LE REFORMATEUR
Le Pape Pie X réglementa aussi la prédication et l'enseignement du catéchisme. Rappelant aux curés leur devoir d'instruire le peuple des vérités de la religion, il voulut que, chaque dimanche et à chaque fête de l'année, ils expliquent le texte du catéchisme du Concile de Trente.
Le 20 décembre 1905, il publia le décret Sacra Tridentina Synodus où il exhortait à la Communion fréquente et quotidienne, tous les fidèles ayant atteint l'âge de raison.
Cette sollicitude du Saint-Père à rappeler tous les fidèles à la Communion fréquente et quotidienne produisit partout une bonne impression: les prêtres rivalisèrent de zèle pour répandre cette sainte pratique, et les fidèles répondirent avec empressement à l'appel du Souverain Pontife. Ce fut un véritable réveil universel de la dévotion à l'Eucharistie.
Constatant qu'un peu partout on retardait d'une façon abusive l'acte solennel de la première Communion, il décida que celle-ci se ferait désormais à l'âge de sept ans.
LA LITURGIE
Le seul chant liturgique adopté par l'Eglise fut celui auquel St. Grégoire le Grand a donné son nom. A côté du chant grégorien l'Eglise admit aussi la musique polyphonique, que le génie classique de Palestrina et de quelques autres compositeurs porta à son apogée au XVIème siècle.
Toutefois, ça et là, les compositions profanes et théâtrales prenaient le pas sur le chant grégorien qui, par ailleurs commençait à être dénaturé par les liturgistes.
Dans son Encyclique Motu proprio du 22 novembre 1903, le Pape Pie X s'élevait avec force contre cette profanation. Il créa une commission spécialement chargée de rétablir dans sa beauté primitive le chant liturgique, et fonda l'école supérieure de musique sacrée.
A ses réformes nécessaires, il se devait d'y ajouter celle du Bréviaire et du Missel: par la Bulle Divino afflatu du 1er novembre 1911, il traça les grandes lignes de cette importante réforme, à l'issu de quoi le nouveau Bréviaire et le nouveau Missel furent publiés.
Comme chacun le sait, les Saints et les Bienheureux sont nos intercesseurs auprès de Dieu. Nous recourons à eux pour obtenir les grâces dont nous avons besoin. Pie X canonisa donc quatre Saints et béatifia soixante-treize Bienheureux :
Canonisations :
11 décembre 1904 : saint Alexandre sauli, barnabite, Supérieur de sa congrégation, puis évêque du diocèse d'Aléria.
saint Gérard Majella, Frère laïque chez les rédemptoristes. Nombreux miracles.
20 mai 1909 : saint Joseph Oriol, Chanoine de Sainte-Marie du Pin, près de Barcelone.
saint Clément-Marie Hofbauer, Rédemptoriste. Fonda à Varsovie une congrégation de son Ordre.
Béatifications :
18 décembre 1904 : Bx. Gaspar del Buffalo, fondateur de la congrégation des Missionnaires du Précieux-sang
27 décembre 1904 : Bx. Etienne Bellesini, Ermite de l'Ordre de St. Augustin, puis curé de Notre-Dame de Gennazano
1er janvier 1905 : Bx. Agathange de Vendôme, Capucin à Vendôme, fut envoyé en Egypte. Martyr en Abyssinie.
Bx. Cassien de Nantes, Capucin. Martyrisé en Abyssinie.
8 janvier 1905 : Bx. Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, en France
15 janvier 1905 : Bx. Marc Crison, Chanoine, brutalement tué par des soldats calvistes à Körösi, en Hongrie.
Bx. Etienne Pongracz, Jésuite, brutalement tué par des soldats calvistes à Körösi, en Hongrie.
Bx. Melchior Grodecz, Jésuite, brutalement tué par des soldats calvistes à Körösi, en Hongrie.
13 mai 1906 : Bse. Julie Billiart, Fondatrice de l'institut de N.D pour l'éducation chrétienne des filles, à Amiens (France).
20 mai 1906 : Les huit Martyrs dominicains du Tonkin, Missionnaires envoyés au Viêt-nam, Martyrisés à Tonkin, en 1745
27 mai 1906 : Les seize Carmélites de Compiègne, Religieuses Martyrs sous la Révolution française, exécutées en 1794.
10 juin 1906 : Bx. Bonaventure Gran, Frère mineur, fonda plusieurs maisons de retraite de son Ordre, en Italie.
17 mai 1908 : Bse. Marie-Madeleine Postel, Fondatrice des Sœurs des écoles chrétiennes.
24 mai 1908 : Bse. Madeleine-Sophie Barat, Fondatrice de la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus.
31 mai 1908 : Gabriel dell'Addolorata, Passioniste.
18 avril 1909 : Bse. Jeanne d'Arc, Fille de paysans, elle délivra la France des anglais.
25 avril 1909 : Bx. Jean Eudes, fonda la congrégation N.D de la Charité du refuge, et la Société de Jésus et de Marie.
2 mai 1909 : Trente-quatre missionnaires Martyrs d'Extrême-Orient, Missionnaires envoyés en Chine, martyrs
Le cinquantième anniversaire de la proclamation du Dogme de l'Immaculée Conception fut pour Pie X un motif de plus de faire aimer la Vierge Marie. L'Encyclique Ad diem illum, du 2 février 1904 exhorte tous les fidèles à honorer cette bonne Mère du Ciel et à implorer souvent sa protection.
Quatre ans plus tard, on y célébra le cinquantenaire de l'Apparition de la Sainte Vierge à Lourdes.
LE LEGISLATEUR
Le 19 mars 1904, Pie X décida qu'il fallait codifier le Droit canonique. Dans ce but, il établit une commission de Cardinaux chargée d'établir des projets de lois. Le nouveau code fut publié sous Benoît XV, son successeur, mais cela n'enlève rien à la gloire de Pie X, qui vraiment mit toute son âme au service de son élaboration.
En France, la famille commençait à être attaquée par les idées franc-maçonnes. Aussi, pour protéger l'intégrité de la famille, Pie X modifia, par décret Ne temere, du 2 août 1907, les règles relatives aux fiançailles et à la célébration du mariage.
LA MORT DU SAINT PAPE
1914 : la première guerre mondiale éclate !. On ne saurait dire la souffrance de Pie X à la pensée de l'affreuse tuerie sur les champs de bataille. L'ardente prière pour la paix qu'il envoya à tous les catholiques du monde, le 2 août 1914, fut l'expression la plus émouvante de sa douleur.
Une bronchite avait affaibli sa robuste constitution, mais surtout la vision de cette horrible guerre, de jour en jour plus sanglante, l'avait abattu. L'auguste malade passait ses journées et ses nuits à prier, pour le retour de la paix. Cependant, son état de santé empirait de jour en jour.
Le 19 août 1914, le Prélat Sacriste lui administra les derniers sacrements, qu'il reçut avec beaucoup de piété. Il avait perdu déjà l'usage de la parole, mais il gardait sa lucidité et comprenait tout. A une heure et quart du matin (donc la nuit du 19 au 20), le saint Pape rendait son âme à Dieu.
LE TESTAMENT DE PIE X
Pie X débute son testament par une invocation à la Très Sainte Trinité, suivie d'un acte de confiance en la divine miséricorde, puis il ajoute :
« Je suis né pauvre, j'ai vécu pauvre et je veux mourir pauvre. Je prie le Saint-Siège d'accorder à mes sœurs Anne et Marie une pension qui ne dépasse pas 300 francs par mois, et à mon valet de chambre une pension de 60 francs ».
De plus, il lègue 10 000 francs à ses neveux, mais en soumettant ce don à l'approbation de son Successeur, qu'il prie également de considérer s'il est possible de délivrer à sa famille les 100 000 francs qu'un généreux donateur lui remit à cette intention. (Ici, les sommes sont exprimées en anciens francs, valeur 1914. Bien entendu, sur le testament elles apparaissent en lires) Il demande que ses funérailles soient aussi simple que les règles liturgiques le permettent. Il défend d'embaumer son corps, et veut qu'on l'ensevelisse dans les souterrains de la Basilique Vaticane.
Ce que Pie X lègue à ses sœurs suffit à peine à leur assurer le vivre et le couvert. Aussi, les parents du Serviteur de Dieu restèrent-ils, après sa mort, dans l'humble condition où ils se trouvaient lors de son élévation au Saint-Siège.
La dépouille mortelle de Pie X, revêtue des ornements pontificaux, fut exposée dans la Salle du Trône, puis on le transporta à la Basilique saint Pierre et exposée dans la chapelle du Très Saint Sacrement. La cérémonie religieuse eut lieu le 23 août 1914.
Le premier procès en vue de sa canonisation eut lieu le 14 février 1923 et dura jusqu'en 1931. Douze années plus tard, le Pape Pie XII ouvrit le second procès et, le 3 juin 1951 au matin, après le chant des Litanies des Saints, Pie X fut solennellement proclamé Bienheureux dans la Basilique Saint Pierre de Rome, puis enfin canonisé en 1954.
Prière du pape saint Pie X à la Vierge Marie
Vierge très-sainte,
qui avez plu au Seigneur et êtes devenue sa Mère,
Vierge immaculée dans votre corps, dans votre âme,
dans votre foi et dans votre amour,
de grâce, regardez avec bienveillance les malheureux
qui implorent votre puissante protection.
Le serpent infernal,
contre lequel fut jetée la première malédiction,
continue, hélas ! à combattre et à tenter les pauvres fils d'Eve.
Ah ! vous, ô notre Mère bénie, notre Reine et notre Avocate,
vous qui avez écrasé la tête de l'ennemi
dès le premier instant de votre Conception, accueillez nos prières,
et, - nous vous en conjurons unis à vous en un seul coeur -
présentez-les devant le trône de Dieu,
afin que nous ne nous laissions jamais prendre aux embûches
qui nous sont tendues,
mais que nous arrivions tous au port du salut,
et qu'au milieu de tant de périls,
l'Eglise et la société chrétienne chantent encore une fois
l'hymne de la délivrance, de la victoire et de la paix.
Source : http://www.fatima.be/fr
Homélie :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils ». La dimension nuptiale du Royaume est ici clairement mise en évidence. L’union nuptiale de Dieu avec son peuple, annoncée dans la Première Alliance, se trouve accomplie par la venue en ce monde de notre Seigneur Jésus-Christ : « Les compagnons de l’époux peuvent-ils mener le deuil tant que l’époux est avec eux ? » (Mt 9, 14).
Le drame de la parabole qui nous est livrée ici se joue dans la réponse à l’appel du roi de ceux qu’il invite aux noces de son fils. En réalité, nous devrions plutôt dire dans la non-réponse. Car l’indifférence et la non-volonté sont au rendez-vous de l’invitation du roi : Certains ne veulent pas venir ; d’autres considèrent qu’ils ont des affaires plus importantes à régler, qui son champ, qui son commerce… ; d’autres enfin, vont même jusqu’à maltraiter et tuer les serviteurs envoyés par le roi, manifestant par cette violence leur rejet fondamental de son appel.
Pourtant, tout était prêt. L’époux était là, le festin disposé. Il ne manquait plus qu’à se réjouir.
Le refus des invités n’en est que plus choquant. Nul doute que Matthieu vise particulièrement ceux qui parmi les juifs refusèrent l’annonce des apôtres et des missionnaires de l’évangile. Et il ne serait pas non plus étonnant que par les représailles du roi à l’encontre de ses offenseurs, ainsi que par la destruction de la ville, il fasse allusion à la destruction et à la ruine de Jérusalem.
Jusqu’ici, nous pourrions peut-être nous considérer à l’abri de toute remise en question. Mais ce serait nous méprendre. Continuons un peu la lecture de notre parabole…
Face au refus de ses premiers invités, le roi envoie alors ses serviteur rassembler tous ceux qu’ils rencontreront sur leur route. La référence à l’Eglise en qui se mêlent le bon grain et l’ivraie, « les mauvais comme les bons » est sans ambiguïté. Et c’est alors que nous nous découvrons sans aucun doute beaucoup plus concernés.
Une fois les nouveaux invités arrivés dans la salle du banquet, la parabole nous dit : « Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?' L'autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.' »
Le récit culmine en un nouvel avertissement qui cette fois concerne clairement les chrétiens. Baptisés, ne sommes-nous pas invités sans aucun mérite de notre part au banquet du Royaume ? Le salut ne nous est-il pas offert gratuitement ? Mais sommes-nous conscients que pour goûter ce salut, nous devons aussi nous convertir, changer d’habit, quitter définitivement notre vieux vêtement pour revêtir le vêtement nouveau de la conversion, de la foi, de la grâce.
Certes, tout homme peut accéder au salut, aussi pécheur soit-il, mais pour en accueillir l’efficacité, il doit consentir à sa conversion. Appartenir passivement à l’Eglise ne suffit pas pour être sauvé. Il est aussi nécessaire de vivre les exigences de son baptême qui pousse à la conversion dans le quotidien de sa vie. Mais peut-être est-ce cela appartenir à l’Eglise ?
« La multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. » Ce qui est dit ici au sujet des appelés et des élus n’invite pas à faire les comptes entre ceux qui sont sauvés et ceux qui sont damnés. Il est à relever qu’un seul est damné par le roi au milieu d’une foule d’invités qui tous ont revêtu le vêtement de noce. Non, cette phrase est bien plutôt une invitation pressante à nous convertir pour ne pas être dans les conditions de celui qui se trouve jeté dans les ténèbres. Cette parabole lève pour nous le voile sur l’universalité du salut de Dieu mais aussi sur notre responsabilité dans son accueil et son appropriation.
« Seigneur, puissions-nous prendre toujours plus au sérieux et dans l’action de grâce le don merveilleux de la vie éternelle que tu nous as fait le jour de notre baptême. Ce sera pour nous la meilleure manière de nous préparer à prendre un jour part d’une façon définitive à ton banquet céleste. »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 74, en l’honneur de sainte Cordula (trad. Cerf 1991, p. 603 rev.)
« Venez au repas de noce »
« Appelez ceux qui sont invités à la noce, tout est prêt. » Mais les invités s'excusent : « l'un s'en alla à son champ, l’autre à son commerce »… Cet affairement étonnant et cette agitation continuelle qui remuent le monde, on ne les voit malheureusement que trop dans le monde entier. Ce qu'on a de vêtements, de nourriture, de constructions et de beaucoup de choses est tellement prodigieux que la tête vous en tourne : la moitié suffirait amplement. Cette vie ne devrait être qu’un passage vers l’éternité… De toutes nos forces nous devons nous arracher à cette exubérance d'activité et de multiplicité, à tout ce qui n'est pas besoin absolu, et nous recueillir en nous-mêmes, nous attacher à notre vocation, considérer où, comment, et de quelle manière le Seigneur nous a appelés, l'un à la contemplation intérieure, l'autre à l'action, et un troisième…au repos intérieur, dans le calme silence des ténèbres divines, dans l'unité de l'esprit.
Même ces derniers, Dieu les appelle parfois à l’action extérieure, parfois à l’intérieure, selon son bon plaisir, mais l’homme n’est pas attentif à son appel… Si l'homme appelé intérieurement au silence noble et calme voulait à cause de cela s'abstenir continuellement de toute œuvre de charité, ce ne serait pas bien ; et malheureusement, aujourd’hui très rares sont ceux qui veulent faire des œuvres de charité extraordinaires… L'Évangile raconte que le maître a trouvé un de ses hôtes assis au festin sans le vêtement de noce… Le vêtement qui manquait à ce convive, c'est la pure, vraie, et divine charité, cette intention véritable de chercher Dieu qui exclut tout amour de soi et tout ce qui est étranger à Dieu, qui ne veut que Dieu… À ceux qui se cherchent eux-mêmes notre Seigneur dit : « Ami, comment es-tu venu ici sans l'habit de la vraie charité ? » Ils ont recherché les dons de Dieu plutôt que Dieu lui-même.
Dernière édition par Lumen le Ven 22 Aoû 2014 - 19:43, édité 1 fois (Raison : Changement de l'image désactivée)
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Nicolas, Maud, Lumen.
Merci beaucoup.
Merci beaucoup.
Manuela- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4187
Localisation : Elancourt dans les Yvelines
Inscription : 21/03/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Merci Manuela
*
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par la divine Lumière
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Vendredi 22 Aoùt 2014
Les mains nettes et le cœur pur
Evangile selon St Matthieu, chapitre 22, 34-40
Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu’il y a dans l’Écriture ? dans la Loi et les Prophètes ? dépend de ces deux commandements. »
Prière d'introduction
Seigneur, j’espère passer cette journée en te faisant plaisir par mes pensées, paroles et actions. Mon désir est de te rendre gloire à chaque instant afin que toutes les âmes puissent voir que tu es la source et le sommet de toute ma joie et la raison de ma vie.
Demande
Seigneur, aide-moi à ressentir ton amour pour moi encore plus profondément.
Points de réflexion
1.L’amour véritable vient du cœur.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, le Christ se trouve au milieu des docteurs de la loi, hommes qui s’enorgueillissent de ce qu’ils ont étudié et de leur connaissance et compréhension des Écritures.
On leur a appris à penser que pour montrer son amour à Dieu il faut comprendre et vivre la loi écrite, à la perfection. Ce sont des hommes brillants, aux cœurs durs.
Le Christ est venu pour changer cela. Il veut que nous connaissions la charité évangélique et encore plus que nous la vivions. L’amour véritable vient de la connaissance et se prouve par l’action.
2. Tu aimeras le Seigneur. « Les hommes aux mains nettes, au cœur pur, recevront la bénédiction du Seigneur.
Voilà la race de ceux qui le cherchent, de ceux qui cherchent la face du Dieu de Jacob » (Ps.23, 4-6). Qu’est-ce qui importe au Seigneur ? Que nos actions ne soient pas souillées par l’orgueil, l’égoïsme et la sensualité mais qu’elles proviennent d’un cœur pur et aimant. C’est la preuve d’une âme dévouée au Seigneur et à la recherche d’une vie exemplaire pour sa famille et ses voisins.
Parler de la charité c’est parler du grand secret par lequel la chrétienté a révolutionné le monde. L’expansion des communautés chrétiennes montre au monde qu’il est possible d’aimer sans barrières de race, de sexe, de culture ou de statut social.
C’est une des contributions les plus nobles du christianisme envers l’humanité.
3. Ne pas aimer ne peut être un choix.
Il n’y a pas de plus grand amour au monde que l’amour de Dieu pour les hommes. Les souffrances du Christ jusque sur la croix sont la preuve de l’amour personnel de Dieu pour chacun d’entre nous. Dieu prend l’amour au sérieux et c’est pourquoi il nous commande d’aimer. Ne pas aimer ne fait pas partie du plan de Dieu.
Notre vie, notre salut éternel dépendent de notre volonté d’aimer Dieu et notre prochain. « Si vous n’aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains ne font-ils pas de même ?
Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’en font-ils pas autant ? » (Mt. 5, 46-47).
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, je sais que ces deux commandements doivent être au centre de ma vie chrétienne. Accorde-moi la grâce de vivre cette loi de l’amour afin que par moi tu puisses toucher les autres et les amener plus près de ton Cœur Sacré et aimant.
Résolution
Aujourd’hui je m’efforcerai d’avoir l’esprit de charité dans toutes mes conversations.
SOURCE : Catholique.org
*
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par la divine Lumière
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Vendredi 22 Aoùt 2014
Les mains nettes et le cœur pur
Evangile selon St Matthieu, chapitre 22, 34-40
Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu’il y a dans l’Écriture ? dans la Loi et les Prophètes ? dépend de ces deux commandements. »
Prière d'introduction
Seigneur, j’espère passer cette journée en te faisant plaisir par mes pensées, paroles et actions. Mon désir est de te rendre gloire à chaque instant afin que toutes les âmes puissent voir que tu es la source et le sommet de toute ma joie et la raison de ma vie.
Demande
Seigneur, aide-moi à ressentir ton amour pour moi encore plus profondément.
Points de réflexion
1.L’amour véritable vient du cœur.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, le Christ se trouve au milieu des docteurs de la loi, hommes qui s’enorgueillissent de ce qu’ils ont étudié et de leur connaissance et compréhension des Écritures.
On leur a appris à penser que pour montrer son amour à Dieu il faut comprendre et vivre la loi écrite, à la perfection. Ce sont des hommes brillants, aux cœurs durs.
Le Christ est venu pour changer cela. Il veut que nous connaissions la charité évangélique et encore plus que nous la vivions. L’amour véritable vient de la connaissance et se prouve par l’action.
2. Tu aimeras le Seigneur. « Les hommes aux mains nettes, au cœur pur, recevront la bénédiction du Seigneur.
Voilà la race de ceux qui le cherchent, de ceux qui cherchent la face du Dieu de Jacob » (Ps.23, 4-6). Qu’est-ce qui importe au Seigneur ? Que nos actions ne soient pas souillées par l’orgueil, l’égoïsme et la sensualité mais qu’elles proviennent d’un cœur pur et aimant. C’est la preuve d’une âme dévouée au Seigneur et à la recherche d’une vie exemplaire pour sa famille et ses voisins.
Parler de la charité c’est parler du grand secret par lequel la chrétienté a révolutionné le monde. L’expansion des communautés chrétiennes montre au monde qu’il est possible d’aimer sans barrières de race, de sexe, de culture ou de statut social.
C’est une des contributions les plus nobles du christianisme envers l’humanité.
3. Ne pas aimer ne peut être un choix.
Il n’y a pas de plus grand amour au monde que l’amour de Dieu pour les hommes. Les souffrances du Christ jusque sur la croix sont la preuve de l’amour personnel de Dieu pour chacun d’entre nous. Dieu prend l’amour au sérieux et c’est pourquoi il nous commande d’aimer. Ne pas aimer ne fait pas partie du plan de Dieu.
Notre vie, notre salut éternel dépendent de notre volonté d’aimer Dieu et notre prochain. « Si vous n’aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains ne font-ils pas de même ?
Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’en font-ils pas autant ? » (Mt. 5, 46-47).
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, je sais que ces deux commandements doivent être au centre de ma vie chrétienne. Accorde-moi la grâce de vivre cette loi de l’amour afin que par moi tu puisses toucher les autres et les amener plus près de ton Cœur Sacré et aimant.
Résolution
Aujourd’hui je m’efforcerai d’avoir l’esprit de charité dans toutes mes conversations.
SOURCE : Catholique.org
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Vendredi 22 Août 2014
La VIERGE MARIE, REINE
En l’octave de l’Assomption, l’Église célèbre aujourd’hui la puissance de MARIE, qui intercède pour nous comme mère. Cet aspect triomphal de royauté présage déjà l’Église glorieuse du Ciel.
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
[Psaume 106 (107), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=22/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
La VIERGE MARIE, REINE
En l’octave de l’Assomption, l’Église célèbre aujourd’hui la puissance de MARIE, qui intercède pour nous comme mère. Cet aspect triomphal de royauté présage déjà l’Église glorieuse du Ciel.
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
(Première lecture)
Livre d'Ézékiel 37 : 1 à 14
Les ossements desséchés : l'ESPRIT rend la vie au peuple qui était mort
La MAIN du SEIGNEUR se posa sur moi, Son ESPRIT m'emporta, et je me trouvai au milieu d'une vallée qui était pleine d'ossements.
IL m'en fit faire le tour ; le sol de la vallée en était couvert, et ils étaient tout à fait desséchés.
Alors le SEIGNEUR me dit : « Fils d'homme, ces ossements peuvent-ils revivre ? » Je lui répondis : « SEIGNEUR DIEU, c'est TOI qui le sais ! »
IL me dit alors : « Prononce un oracle sur ces ossements. Tu vas leur dire : Ossements desséchés, écoutez la Parole du SEIGNEUR :
Je vais faire entrer en vous l'ESPRIT, et vous vivrez.
Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair, et vous revêtir de peau ; Je vous donnerai l'ESPRIT, et vous vivrez. Alors vous saurez que Je suis le SEIGNEUR. »
Je prononçai l'oracle, comme j'en avais reçu l'ordre. Pendant que je prophétisais, il y eut un bruit, puis une violente secousse, et les ossements se rapprochèrent les uns des autres.
Je vis qu'ils se couvraient de nerfs, la chair repoussait, la peau les recouvrait, mais il n'y avait pas d'ESPRIT en eux.
Le SEIGNEUR me dit alors : « Adresse un oracle à l'ESPRIT, prophétise, fils d'homme. Tu vas dire à l'ESPRIT : Ainsi Parle le SEIGNEUR DIEU : Viens des quatre vents, ESPRIT ! Souffle sur ces morts, et qu'ils vivent ! »
Je prophétisai, comme IL m'en avait donné l'ordre, et l'ESPRIT entra en eux ; ils revinrent à la vie, et ils se dressèrent sur leurs pieds : c'était une armée immense !
Puis le SEIGNEUR me dit : « Fils d'homme, ces ossements, c'est tout le peuple d'Israël. Car ils disent : 'Nos ossements sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus !'
Eh bien, adresse-leur cet oracle : Ainsi Parle le SEIGNEUR DIEU : Je vais ouvrir vos tombeaux et Je vous en ferai sortir, Ô Mon Peuple, et Je vous ramènerai sur la terre d'Israël.
Vous saurez que Je suis le SEIGNEUR, quand J'ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, Ô Mon Peuple !
Je mettrai en vous Mon ESPRIT, et vous vivrez ; Je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que Je suis le SEIGNEUR : Je l'ai dit, et Je le ferai. » Parole du SEIGNEUR.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Livre d'Ézékiel 37 : 1 à 14
Les ossements desséchés : l'ESPRIT rend la vie au peuple qui était mort
La MAIN du SEIGNEUR se posa sur moi, Son ESPRIT m'emporta, et je me trouvai au milieu d'une vallée qui était pleine d'ossements.
IL m'en fit faire le tour ; le sol de la vallée en était couvert, et ils étaient tout à fait desséchés.
Alors le SEIGNEUR me dit : « Fils d'homme, ces ossements peuvent-ils revivre ? » Je lui répondis : « SEIGNEUR DIEU, c'est TOI qui le sais ! »
IL me dit alors : « Prononce un oracle sur ces ossements. Tu vas leur dire : Ossements desséchés, écoutez la Parole du SEIGNEUR :
Je vais faire entrer en vous l'ESPRIT, et vous vivrez.
Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair, et vous revêtir de peau ; Je vous donnerai l'ESPRIT, et vous vivrez. Alors vous saurez que Je suis le SEIGNEUR. »
Je prononçai l'oracle, comme j'en avais reçu l'ordre. Pendant que je prophétisais, il y eut un bruit, puis une violente secousse, et les ossements se rapprochèrent les uns des autres.
Je vis qu'ils se couvraient de nerfs, la chair repoussait, la peau les recouvrait, mais il n'y avait pas d'ESPRIT en eux.
Le SEIGNEUR me dit alors : « Adresse un oracle à l'ESPRIT, prophétise, fils d'homme. Tu vas dire à l'ESPRIT : Ainsi Parle le SEIGNEUR DIEU : Viens des quatre vents, ESPRIT ! Souffle sur ces morts, et qu'ils vivent ! »
Je prophétisai, comme IL m'en avait donné l'ordre, et l'ESPRIT entra en eux ; ils revinrent à la vie, et ils se dressèrent sur leurs pieds : c'était une armée immense !
Puis le SEIGNEUR me dit : « Fils d'homme, ces ossements, c'est tout le peuple d'Israël. Car ils disent : 'Nos ossements sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus !'
Eh bien, adresse-leur cet oracle : Ainsi Parle le SEIGNEUR DIEU : Je vais ouvrir vos tombeaux et Je vous en ferai sortir, Ô Mon Peuple, et Je vous ramènerai sur la terre d'Israël.
Vous saurez que Je suis le SEIGNEUR, quand J'ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, Ô Mon Peuple !
Je mettrai en vous Mon ESPRIT, et vous vivrez ; Je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que Je suis le SEIGNEUR : Je l'ai dit, et Je le ferai. » Parole du SEIGNEUR.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Merci au DIEU LIBÉRATEUR
[Psaume 106 (107), entièrement]
Psaume 106 (107) : 2 et 3, 4 et 5, 6 et 7, 8 et 9
R/ Rendons grâce au SEIGNEUR :
ÉTERNEL est Son AMOUR.
Ils le diront, les rachetés du SEIGNEUR,
qu'IL racheta de la main de l'oppresseur,
qu'IL rassembla de tous les pays,
du nord et du midi, du levant et du couchant.
R/
Certains erraient dans le désert sur des chemins perdus,
sans trouver de ville où s'établir :
ils souffraient la faim et la soif,
ils sentaient leur âme défaillir.
R/
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le SEIGNEUR,
et LUI les a tirés de la détresse :
IL les conduit sur le bon chemin,
les mène vers une ville où s'établir.
R/
Qu'ils rendent Grâce au SEIGNEUR de Son AMOUR,
de Ses MERVEILLES pour les hommes :
car IL étanche leur soif,
IL comble de biens les affamés !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
ÉTERNEL est Son AMOUR.
Ils le diront, les rachetés du SEIGNEUR,
qu'IL racheta de la main de l'oppresseur,
qu'IL rassembla de tous les pays,
du nord et du midi, du levant et du couchant.
R/
Certains erraient dans le désert sur des chemins perdus,
sans trouver de ville où s'établir :
ils souffraient la faim et la soif,
ils sentaient leur âme défaillir.
R/
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le SEIGNEUR,
et LUI les a tirés de la détresse :
IL les conduit sur le bon chemin,
les mène vers une ville où s'établir.
R/
Qu'ils rendent Grâce au SEIGNEUR de Son AMOUR,
de Ses MERVEILLES pour les hommes :
car IL étanche leur soif,
IL comble de biens les affamés !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 22 : 34 à 40
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. DIEU est AMOUR. Celui qui aime est né de DIEU, il connaît DIEU. Alléluia. (1 Jn 4, 8-7)
Le Grand Commandement
Les pharisiens, apprenant que JÉSUS avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à JÉSUS pour LE mettre à l'épreuve :
« MAÎTRE, dans la Loi, quel est le Grand Commandement ? »
JÉSUS lui répondit : « Tu aimeras le SEIGNEUR ton DIEU de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le Grand, le Premier Commandement.
Et voici le Second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu'il y a dans l'Écriture — dans la Loi et les Prophètes — dépend de ces deux Commandements. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. DIEU est AMOUR. Celui qui aime est né de DIEU, il connaît DIEU. Alléluia. (1 Jn 4, 8-7)
Le Grand Commandement
Les pharisiens, apprenant que JÉSUS avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à JÉSUS pour LE mettre à l'épreuve :
« MAÎTRE, dans la Loi, quel est le Grand Commandement ? »
JÉSUS lui répondit : « Tu aimeras le SEIGNEUR ton DIEU de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le Grand, le Premier Commandement.
Et voici le Second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu'il y a dans l'Écriture — dans la Loi et les Prophètes — dépend de ces deux Commandements. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=22/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Maud, Nicolas et Manuela , merci
Bonjour Maud, Nicolas et Manuela , merci
Vendredi 22 août 2014 : vendredi de la 20e semaine du temps ordinaire
L'Église fête : Sainte Marie Reine - mémoire
Sainte Marie Reine
- Extraits de l’Encyclique du Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958):
- Extraits de l’Encyclique du Vénérable Pie XII
(Eugenio Pacelli, 1939-1958)
« Ad Cæli Reginam » §22-26, §36, §39
L'argument principal sur lequel se fonde la dignité royale de Marie, déjà évident dans les textes de la tradition antique et dans la sainte Liturgie, est sans aucun doute sa maternité divine. Dans les Livres Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la Vierge : « Il sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père, et il régnera dans la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura pas de fin » (Luc. 1, 32, 33) ; en outre, Marie est proclamée « Mère du Seigneur » (Luc 1,43). Il s'en suit logiquement qu'elle-même est Reine, puisqu'elle a donné la vie à un Fils qui, dès l'instant de sa conception, même comme homme, était, à cause de l'union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes choses. St Jean Damascène a donc raison d'écrire : « Elle est vraiment devenue la Souveraine de toute la création au moment où elle devint Mère du Créateur » (St. Jean Damascène, De fide orthodoxa) et l'Archange Gabriel lui-même peut être appelé le premier héraut de la dignité royale de Marie.
Cependant la Bienheureuse Vierge doit être proclamée Reine non seulement à cause de sa maternité divine mais aussi parce que selon la volonté de Dieu, elle joua dans l'œuvre de notre salut éternel, un rôle des plus éminents.
Dans l'accomplissement de la Rédemption, la Très Sainte Vierge fut certes étroitement associée au Christ ; aussi chante-t-on à bon droit dans la Sainte Liturgie : « Sainte Marie, Reine du ciel et maîtresse du monde, brisée de douleur, était debout près de la Croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ ». Et un pieux disciple de saint Anselme pouvait écrire au Moyen-âge : « Comme... Dieu, en créant toutes choses par sa puissance, est Père et Seigneur de tout, ainsi Marie, en restaurant toutes choses par ses mérites, est la Mère et la Souveraine de tout : Dieu est Seigneur de toutes choses parce qu'il les a établies dans leur nature propre par son ordre, et Marie est Souveraine de toutes choses en les restaurant dans leur dignité originelle par la grâce qu'elle mérita ». En effet, « Comme le Christ pour nous avoir rachetés est notre Seigneur et notre Roi à un titre particulier, ainsi la Bienheureuse Vierge est aussi notre Reine et Souveraine à cause de la manière unique dont elle contribua à notre Rédemption, en donnant sa chair à son Fils et en l'offrant volontairement pour nous, désirant, demandant et procurant notre salut d'une manière toute spéciale ».
De ces prémisses, on peut tirer l'argument suivant : dans l'œuvre du salut spirituel, Marie fut, par la volonté de Dieu, associée au Christ Jésus, principe de salut, et cela d'une manière semblable à celle dont Ève fut associée à Adam, principe de mort, si « ce fut elle qui, exempte de toute faute personnelle ou héréditaire, bien que l'on peut dire de notre Rédemption qu'elle s'effectua selon une certaine « récapitulation en vertu de laquelle le genre humain, assujetti à la mort par une vierge, se sauve aussi par l'intermédiaire d'une vierge ; en outre on peut dire que cette glorieuse Souveraine fut choisie comme Mère de Dieu précisément « pour être associée à lui dans la rédemption du genre humain » ; réellement toujours étroitement unie à son Fils, l'a offert sur le Golgotha au Père Éternel, sacrifiant en même temps son amour et ses droits maternels, comme une nouvelle Ève, pour toute la postérité d'Adam, souillée par sa chute misérable » ; on pourra donc légitimement en conclure que, comme le Christ, nouvel Adam, est notre Roi parce qu'il est non seulement Fils de Dieu, mais aussi notre Rédempteur, il est également permis d'affirmer, par une certaine analogie, que la Sainte Vierge est Reine, et parce qu'elle est Mère de Dieu et parce que comme une nouvelle Ève, elle fut associée au nouvel Adam.
Sans doute, seul Jésus-Christ, Dieu et homme est Roi, au sens plein, propre et absolu du mot ; Marie, toutefois, participe aussi à sa dignité royale, bien que d'une manière limitée et analogique parce qu'elle est la Mère du Christ Dieu et qu'elle est associée à l'œuvre du Divin Rédempteur dans sa lutte contre les ennemis et au triomphe qu'il a obtenu sur eux tous. En effet par cette union avec le Christ Roi elle atteint une gloire tellement sublime qu'elle dépasse l'excellence de toutes les choses créées : de cette même union avec le Christ, découle la puissance royale qui l'autorise à distribuer les trésors du Royaume du Divin Rédempteur ; enfin cette même union avec le Christ est source de l'efficacité inépuisable de son intercession maternelle auprès du Fils et du Père.
Que tous s'efforcent selon leur condition de reproduire dans leur cœur et dans leur vie, avec un zèle vigilant et attentif, les grandes vertus de la Reine du Ciel, Notre Mère très aimante. Il s'ensuivra en effet que les chrétiens, en honorant et imitant une si grande Reine, se sentiront enfin vraiment frères et, bannissant l'envie et les désirs immodérés des richesses, développeront la charité sociale, respecteront les droits des pauvres et aimeront la paix. Que personne, donc, ne se croie fils de Marie, digne d'être accueilli sous sa puissante protection, si, à son exemple, il ne se montre doux, juste et chaste, et ne contribue avec amour à la vraie fraternité, soucieuse non de blesser et de nuire, mais d'aider et de consoler.
Vivement désireux que la Reine et Mère du peuple chrétien accueille ces vœux et réjouisse de sa paix la terre secouée par la haine et, après cet exil, nous montre à tous Jésus qui sera notre paix et notre joie pour l'éternité, à vous Vénérables Frères et à vos fidèles, Nous accordons de tout cœur, comme gage du secours du Dieu tout-puissant et comme preuve de notre affection, la Bénédiction Apostolique.
Homélie :
Les frères ennemis font front commun pour tenter d’éliminer leur adversaire : après l’échec des sadducéens, c’est au tour des pharisiens de « mettre Jésus à l’épreuve ». La question posée est parfaitement académique : il était courant de demander à un Rabbi de hiérarchiser les commandements de manière à faire ressortir les traits saillants de sa doctrine ; plus précisément : l’originalité de son interprétation de la Torah. Aussi n’est-il pas facile de discerner où se situe à proprement parler « l’épreuve » : les pharisiens entendent-ils simplement faire passer à ce Rabbi un « examen de compétence » ? C’est peu probable : l’hostilité ouverte des chefs religieux contre Jésus trahit que la phase d’observation et d’évaluation est largement dépassée. Mais alors où est le piège ? Peut-être ses contradicteurs cherchent-ils à nouveau à obliger Jésus à prendre position dans un débat d’école, afin de diminuer son ascendant sur la foule en la divisant à son égard ? Ou plus simplement encore, les pharisiens ont-ils perçu que Notre-Seigneur refuse de réduire la Loi à un ensemble de préceptes qui écrasent de leurs exigences les petites gens ; aussi espèrent-ils secrètement que Jésus rejettera ouvertement la dimension prescriptive de la Thora, en refusant d’énoncer « le grand commandement », c'est-à-dire celui qui s’impose de manière absolue. Il est certain qu’ils auraient ainsi un solide motif d’accusation, car la dimension éthique est essentielle à la Révélation de la première Alliance.
La réponse de Jésus a de quoi surprendre. Dans un premier temps, on ne peut qu’admirer l’à propos et la délicatesse avec laquelle Notre-Seigneur ramène ses contradicteurs à l’essentiel. Mettant en relation un verset du Deutéronome (Dt 6, 5) et un autre du Lévitique (Lv 19, 18), il enracine l’ensemble des préceptes de la Loi dans deux impératifs qui n’en font qu’un – ou qui du moins sont « semblables » : l’amour inconditionnel de Dieu et du prochain. Mais là réside précisément le paradoxe : comment l’amour peut-il faire l’objet d’un commandement ? Si l’amour est contraint, il n’est plus libre ; et s’il ne procède pas de la liberté, il est indigne d’être appelé « amour ».
Ce genre d’objection est caractéristique de la culture contemporaine et procède de la confusion entre l’amour-sentiment et l’amour-volonté. Il est clair que l’on ne peut contraindre quelqu’un à ressentir un sentiment d’amour pour une autre personne. Les sentiments et émotions – tels que l’amour de convoitise, le désir ; ou leurs contraires : la haine, l’aversion – sont des passions de l’âme qui s’éveillent spontanément en réponse à une action extérieure perçue par les sens (ou imaginée intérieurement). Il est absurde de chercher à « commander » ce qui est de l’ordre du réflexe. Par contre l’amour-volonté désigne l’orientation délibérée et volontaire de la personne vers une fin discernée comme étant un bien. Seule cette forme d’amour est un « acte humain », c'est-à-dire une action qui implique un engagement de la liberté ; l’amour-sentiment est un acte dit « de l’homme », c'est-à-dire une action instinctive, spontanée, sans valeur morale. La confusion entre ces deux modalités de l’amour est redoutable : bon nombre de jeunes gens de nos jours refusent de s’engager dans le mariage sous prétexte qu’ils ne peuvent pas assurer que leur sentiment survivra à l’usure du temps. Sur ce point ils n’ont pas tort : les sentiments sont versatiles par nature ; c’est bien pourquoi ils doivent être pris en relais par un acte de volonté qui les ratifie et en fait un choix libre et durable. La décision d’aimer pour la vie procède d’un discernement aboutissant à la conviction partagée par les fiancés qu’ils sont « faits l’un pour l’autre », c'est-à-dire qu’ils sont donnés l’un à l’autre pour qu’ils apprennent à s’aimer et puissent découvrir au cœur de cet amour, le visage de leur Dieu. Une fois le discernement accompli et la décision prise, c’est dans l’obéissance à la parole donnée que les époux persévèrent dans l’amour, jour après jour.
Il en va de même pour notre relation à Dieu : le précepte de l’amour de Dieu et du prochain n’a de sens que sur l’horizon de l’Alliance, c'est-à-dire de l’engagement réciproque contracté entre Dieu et son peuple, une fois pour toutes. Israël a toujours célébré les préceptes comme des dons du Dieu-Epoux permettant à l’Epouse de lui manifester concrètement son amour et sa fidélité. Hors de ce contexte, les commandements se dénaturent en prescriptions formelles et la morale en moralisme. C’est pourquoi Jésus ramène ses contradicteurs – qui ne sont pas indemnes de cette dérive – au fondement de la Loi, à son enracinement dans l’Alliance toujours première. Ce n’est que sur l’horizon de l’initiative gratuite de Dieu à notre égard, que notre obéissance au précepte de l’amour prend son sens comme un acte délibéré de reconnaissance et de réciprocité.
« Seigneur, comment pourrions-nous répondre à une telle exigence, nous qui ne sommes que des “ossements desséchés” (1ère lect.) ? Comment pourrions-nous aimer avec un cœur de pierre ? Souffle encore sur nous ton Esprit, afin que nous vivions. Fais-nous sortir de nos tombeaux, mets en nous ton Esprit d’amour et installe-nous sur notre terre de liberté. Nous pourrons alors obéir au “grand commandement”, qui consiste à “t'aimer de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit ; et à aimer notre prochain comme nous-mêmes”. »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Première Règle, § 23 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 80)
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur »
Aimons tous le Seigneur Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de tout notre pouvoir et courage, de toute notre intelligence, de toutes nos forces, de tout notre effort, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs, de toutes nos volontés. Il nous a donné et nous donne à tous le corps, l’âme et la vie ; il nous a créés et rachetés ; il nous sauvera par sa seule miséricorde ; malgré nos faiblesses et nos misères, notre avilissement et nos hontes, nos ingratitudes et notre méchanceté, il ne nous a fait et ne nous fait que du bien.
N’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre plaisir et d’autre joie que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain ; qui seul est bon, miséricordieux et aimable, indulgent et doux ; qui seul est saint, juste, vrai et droit ; qui seul est bienveillant, innocent et pur ; de qui, par qui et en qui est tout pardon, toute grâce et toute gloire pour tous les pénitents et les justes sur la terre et pour tous les bienheureux qui se réjouissent avec lui dans le ciel.
Désormais donc, plus d’obstacle, plus de barrière, plus d’écran ! Partout, en tout lieu, à toute heure et en tout temps, chaque jour et sans discontinuer, tous, croyons d’une foi humble et vraie, gardons dans notre cœur, sachons aimer, honorer, adorer, servir, louer et bénir, glorifier et célébrer, magnifier et remercier le très haut souverain Dieu éternel, Trinité et unité, Père, Fils et Saint Esprit.
Invité- Invité
la parole de Dieu est une epée a double tranchant
IL n'y a pas de demis mesure avec Dieu , soit on l'aime ,et on accepte ses préceptes, ses commandements et son amour , soit on ne l'aime pas, en faisant tout le contraire et nous devenons des esclaves du monde. Nous sommes dans un monde de consommation outrance, on est plus inquiet a chercher de l'argent, la puissance et les honneurs on exhibe nos maisons, nos voitures, tout l’esthétiques conforts éphémères de notre vie et on oublie l’essentiel vitale (DIEU)
si on aime pas Dieu c'st impossible d'aimer celui qu'on voit ,l'autre qui est tout simplement notre reflet.
SEIGNEUR, pardonne nous , délivre nous de tout ce qui nous empêche de t'aimer , c'est en toi , avec toi, et pour toi que nous vivons , ne permet pas que notre foi s'atrophie permet nous de t’expérimenter. merci seigneur.
si on aime pas Dieu c'st impossible d'aimer celui qu'on voit ,l'autre qui est tout simplement notre reflet.
SEIGNEUR, pardonne nous , délivre nous de tout ce qui nous empêche de t'aimer , c'est en toi , avec toi, et pour toi que nous vivons , ne permet pas que notre foi s'atrophie permet nous de t’expérimenter. merci seigneur.
caillon- Avec Saint Benoit
- Messages : 114
Age : 58
Localisation : CAMPBON (PAYS DE LA LOIRE)
Inscription : 11/08/2014
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Maud a écrit:Merci Manuela
*
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par la divine Lumière
JE M'EXCUSE , TOUT A L'HEURE , J'AI OUBLIER DE SALUER MES FRERES ET SOEURS
ALORS JE ME RATTRAPE
BONJOUR A TOUS , MANUELA, NICOLAS, MAUD QUE DIEU VOUS BENISSE ET UDP
MERCI DE ME PORTER DANS VOS PRIÈRES . MERCI! A VOUS TOUS ET JE VOUS AIME .
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Vendredi 22 Aoùt 2014
Les mains nettes et le cœur pur
Evangile selon St Matthieu, chapitre 22, 34-40
Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu’il y a dans l’Écriture ? dans la Loi et les Prophètes ? dépend de ces deux commandements. »
Prière d'introduction
Seigneur, j’espère passer cette journée en te faisant plaisir par mes pensées, paroles et actions. Mon désir est de te rendre gloire à chaque instant afin que toutes les âmes puissent voir que tu es la source et le sommet de toute ma joie et la raison de ma vie.
Demande
Seigneur, aide-moi à ressentir ton amour pour moi encore plus profondément.
Points de réflexion
1.L’amour véritable vient du cœur.
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, le Christ se trouve au milieu des docteurs de la loi, hommes qui s’enorgueillissent de ce qu’ils ont étudié et de leur connaissance et compréhension des Écritures.
On leur a appris à penser que pour montrer son amour à Dieu il faut comprendre et vivre la loi écrite, à la perfection. Ce sont des hommes brillants, aux cœurs durs.
Le Christ est venu pour changer cela. Il veut que nous connaissions la charité évangélique et encore plus que nous la vivions. L’amour véritable vient de la connaissance et se prouve par l’action.
2. Tu aimeras le Seigneur. « Les hommes aux mains nettes, au cœur pur, recevront la bénédiction du Seigneur.
Voilà la race de ceux qui le cherchent, de ceux qui cherchent la face du Dieu de Jacob » (Ps.23, 4-6). Qu’est-ce qui importe au Seigneur ? Que nos actions ne soient pas souillées par l’orgueil, l’égoïsme et la sensualité mais qu’elles proviennent d’un cœur pur et aimant. C’est la preuve d’une âme dévouée au Seigneur et à la recherche d’une vie exemplaire pour sa famille et ses voisins.
Parler de la charité c’est parler du grand secret par lequel la chrétienté a révolutionné le monde. L’expansion des communautés chrétiennes montre au monde qu’il est possible d’aimer sans barrières de race, de sexe, de culture ou de statut social.
C’est une des contributions les plus nobles du christianisme envers l’humanité.
3. Ne pas aimer ne peut être un choix.
Il n’y a pas de plus grand amour au monde que l’amour de Dieu pour les hommes. Les souffrances du Christ jusque sur la croix sont la preuve de l’amour personnel de Dieu pour chacun d’entre nous. Dieu prend l’amour au sérieux et c’est pourquoi il nous commande d’aimer. Ne pas aimer ne fait pas partie du plan de Dieu.
Notre vie, notre salut éternel dépendent de notre volonté d’aimer Dieu et notre prochain. « Si vous n’aimez que ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains ne font-ils pas de même ?
Si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens n’en font-ils pas autant ? » (Mt. 5, 46-47).
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, je sais que ces deux commandements doivent être au centre de ma vie chrétienne. Accorde-moi la grâce de vivre cette loi de l’amour afin que par moi tu puisses toucher les autres et les amener plus près de ton Cœur Sacré et aimant.
Résolution
Aujourd’hui je m’efforcerai d’avoir l’esprit de charité dans toutes mes conversations.
SOURCE : Catholique.org
caillon- Avec Saint Benoit
- Messages : 114
Age : 58
Localisation : CAMPBON (PAYS DE LA LOIRE)
Inscription : 11/08/2014
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Merci Caillon
*
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par la divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Samedi 23 Aoùt 2014
Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanité
Evangile selon St Matthieu, chapitre 23, 1-12
Jésus déclara à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu’ils peuvent vous dire. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d’honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »
Prière d'introduction
(Prière tirée du psaume 130) Du plus profond de mon âme, je m’adresse à toi, Seigneur, que ton oreille se fasse attentive à l’appel de ma prière. J’espère en toi, Seigneur, j’espère de toute mon âme et j’attends ta parole. Mon âme t’attend, Seigneur, plus que les veilleurs attendent l’aurore ; plus que les veilleurs attendent l’aurore, que toute notre Église, Seigneur, t’attende et t’espère !
Demande
Seigneur, que je puisse te donner la première place dans ma vie.
Points de réflexion
1.Ce que dit le texte.
En Israël, au temps de Jésus, les scribes et les docteurs avaient un rôle très important : ils enseignaient aux fidèles d’Israël la vraie Loi, la Parole divinement inspirée à Moïse et aux prophètes.
Leur parole se devait d’être entendue comme une médiation de la Parole de Dieu. Mais, par leur faute, ou celle de leurs auditeurs, certains d’entre eux avaient pris un rôle trop prépondérant. Oubliant leur mission de messagers, certains avaient pu prétendre être le message ou, pire, le législateur lui-même. Jésus rappelle que le Seigneur Dieu est unique, que personne ne peut prendre sa place. Les apôtres ont entendu sa Parole et, à leur suite, les martyrs.
A l’écoute du Christ, ces derniers n’ont voulu appeler personne d’autre « Seigneur ». Quand Dioclétien s’octroya le titre de « Dominus et Deus » (« Dieu et Seigneur »), il y eut des chrétiens assez héroïques pour préférer la mort. Prions aujourd’hui pour tous ceux qui, encore aujourd’hui, sont prêts aux plus grands sacrifices pour réserver à Dieu la première place.
2. Ce que dit le texte à l’Église.
Personne ne peut se mettre à la place de Dieu. Toute société a besoin d’une organisation et de chefs et le Christ lui-même a voulu placer à la tête de son Église les douze apôtres, Douze colonnes, telles les douze tribus d’Israël : ces médiations humaines sont des « relais » de la Présence du Christ dans la communauté, mais elles ne la remplacent pas. « Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus » (1 Timothée 2,5).
Quand les hommes érigent un modèle à la place du Christ, ils peuvent arriver à en troubler son image, à en oublier sa présence. Quand nous appelons quelqu’un « père » ou « docteur », rappelons-nous que toute sa paternité et tout son magistère découlent de la paternité, du magistère et de l’autorité de Dieu.
3. Ce que me dit le texte.
Au-delà des noms que nous pouvons attribuer aux prêtres, professeurs ou personnes détenant l’autorité dans la société ou dans l’Église, la Parole du Christ peut éclairer notre propre vie spirituelle et intérieure : nous nous octroyons si souvent à nous-mêmes le titre de, « Dieu et Seigneur » de notre vie, alors que le seul Seigneur, c’est lui.
Être chrétien signifie accueillir la seigneurie de Jésus-Christ dans sa propre vie. Celui qui proclame de sa bouche que Jésus est Seigneur et qui croit dans son cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, celui-là est sauvé, dit saint Paul (cf. Romains 10,9).
Renonçons à ce qui nous donne à nous-mêmes la première place, à nous appeler nous-mêmes « rabbis, docteurs, pères » ; réservons cette place à Dieu. Nous commencerons ainsi à vivre l’Évangile, qui nous est proposé aujourd’hui.
Dialogue avec le Christ
Les hommes ont pu s’égarer, Seigneur, quand ils ont voulu se mettre à ta place. Il m’est facile de les juger, mais je dois d’abord rentrer en moi-même pour voir les recoins de mon cœur où tu n’as pas la première place. Seigneur, deviens de plus en plus le roi de mon cœur. Je veux faire résonner la prière que Tu m’as enseignée : « Que ton Règne vienne »... Que ton Règne vienne dans mes projets, quand je suis face à une décision difficile. Que ton Règne vienne dans mes pensées, quand j’ai tendance à porter des jugements faciles sur ceux qui m’entourent. Que ton Règne vienne dans mes attitudes, quand je suis appelé à refléter ton image à ceux qui m’entourent.
Résolution
Rendre un service à une personne qui est proche de moi.
SOURCE : Catholique.org
Jésus fait face aux scribes et aux pharisiens
*
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par la divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Samedi 23 Aoùt 2014
Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanité
Evangile selon St Matthieu, chapitre 23, 1-12
Jésus déclara à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu’ils peuvent vous dire. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d’honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »
Prière d'introduction
(Prière tirée du psaume 130) Du plus profond de mon âme, je m’adresse à toi, Seigneur, que ton oreille se fasse attentive à l’appel de ma prière. J’espère en toi, Seigneur, j’espère de toute mon âme et j’attends ta parole. Mon âme t’attend, Seigneur, plus que les veilleurs attendent l’aurore ; plus que les veilleurs attendent l’aurore, que toute notre Église, Seigneur, t’attende et t’espère !
Demande
Seigneur, que je puisse te donner la première place dans ma vie.
Points de réflexion
1.Ce que dit le texte.
En Israël, au temps de Jésus, les scribes et les docteurs avaient un rôle très important : ils enseignaient aux fidèles d’Israël la vraie Loi, la Parole divinement inspirée à Moïse et aux prophètes.
Leur parole se devait d’être entendue comme une médiation de la Parole de Dieu. Mais, par leur faute, ou celle de leurs auditeurs, certains d’entre eux avaient pris un rôle trop prépondérant. Oubliant leur mission de messagers, certains avaient pu prétendre être le message ou, pire, le législateur lui-même. Jésus rappelle que le Seigneur Dieu est unique, que personne ne peut prendre sa place. Les apôtres ont entendu sa Parole et, à leur suite, les martyrs.
A l’écoute du Christ, ces derniers n’ont voulu appeler personne d’autre « Seigneur ». Quand Dioclétien s’octroya le titre de « Dominus et Deus » (« Dieu et Seigneur »), il y eut des chrétiens assez héroïques pour préférer la mort. Prions aujourd’hui pour tous ceux qui, encore aujourd’hui, sont prêts aux plus grands sacrifices pour réserver à Dieu la première place.
2. Ce que dit le texte à l’Église.
Personne ne peut se mettre à la place de Dieu. Toute société a besoin d’une organisation et de chefs et le Christ lui-même a voulu placer à la tête de son Église les douze apôtres, Douze colonnes, telles les douze tribus d’Israël : ces médiations humaines sont des « relais » de la Présence du Christ dans la communauté, mais elles ne la remplacent pas. « Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus » (1 Timothée 2,5).
Quand les hommes érigent un modèle à la place du Christ, ils peuvent arriver à en troubler son image, à en oublier sa présence. Quand nous appelons quelqu’un « père » ou « docteur », rappelons-nous que toute sa paternité et tout son magistère découlent de la paternité, du magistère et de l’autorité de Dieu.
3. Ce que me dit le texte.
Au-delà des noms que nous pouvons attribuer aux prêtres, professeurs ou personnes détenant l’autorité dans la société ou dans l’Église, la Parole du Christ peut éclairer notre propre vie spirituelle et intérieure : nous nous octroyons si souvent à nous-mêmes le titre de, « Dieu et Seigneur » de notre vie, alors que le seul Seigneur, c’est lui.
Être chrétien signifie accueillir la seigneurie de Jésus-Christ dans sa propre vie. Celui qui proclame de sa bouche que Jésus est Seigneur et qui croit dans son cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, celui-là est sauvé, dit saint Paul (cf. Romains 10,9).
Renonçons à ce qui nous donne à nous-mêmes la première place, à nous appeler nous-mêmes « rabbis, docteurs, pères » ; réservons cette place à Dieu. Nous commencerons ainsi à vivre l’Évangile, qui nous est proposé aujourd’hui.
Dialogue avec le Christ
Les hommes ont pu s’égarer, Seigneur, quand ils ont voulu se mettre à ta place. Il m’est facile de les juger, mais je dois d’abord rentrer en moi-même pour voir les recoins de mon cœur où tu n’as pas la première place. Seigneur, deviens de plus en plus le roi de mon cœur. Je veux faire résonner la prière que Tu m’as enseignée : « Que ton Règne vienne »... Que ton Règne vienne dans mes projets, quand je suis face à une décision difficile. Que ton Règne vienne dans mes pensées, quand j’ai tendance à porter des jugements faciles sur ceux qui m’entourent. Que ton Règne vienne dans mes attitudes, quand je suis appelé à refléter ton image à ceux qui m’entourent.
Résolution
Rendre un service à une personne qui est proche de moi.
SOURCE : Catholique.org
Jésus fait face aux scribes et aux pharisiens
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Samedi 23 Août 2014
Sainte Rose de Lima, Vierge
Morte en 1617. Première sainte des Amériques. Dans sa ville natale de Lima (Pérou), cette tertiaire dominicaine se consacra à la prière, aux mortifications et au service des pauvres.
20ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=23/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Sainte Rose de Lima, Vierge
Morte en 1617. Première sainte des Amériques. Dans sa ville natale de Lima (Pérou), cette tertiaire dominicaine se consacra à la prière, aux mortifications et au service des pauvres.
20ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Livre d'Ézékiel 43 : 1 à 7a
La GLOIRE du SEIGNEUR revient habiter le Temple
L'envoyé du SEIGNEUR me conduisit vers la porte du Temple Nouveau, la porte qui regarde vers l'orient ;
et voici que la GLOIRE du DIEU d'Israël arrivait de l'orient. Le bruit qu'elle faisait ressemblait à la voix des océans, et la Terre resplendissait de cette GLOIRE.
Cette vision ressemblait à celle que j'avais eue lorsque le SEIGNEUR était venu annoncer la destruction de la ville ; elle ressemblait aussi à la vision que j'avais eue quand j'étais au bord du fleuve Kebar. Alors je tombai la face contre terre.
La GLOIRE du SEIGNEUR entra dans le Temple par la porte qui regarde vers l'orient.
L'ESPRIT m'enleva et me transporta dans le parvis intérieur : voici que la GLOIRE du SEIGNEUR remplissait le Temple.
Et j'entendis une voix qui venait du Temple, tandis que l'envoyé du SEIGNEUR se tenait près de moi.
Cette voix me disait : « Fils d'homme, c'est ici le lieu de Mon Trône, le sol sur lequel Je pose les pieds, et J'y habiterai au milieu des fils d'Israël, pour toujours. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Livre d'Ézékiel 43 : 1 à 7a
La GLOIRE du SEIGNEUR revient habiter le Temple
L'envoyé du SEIGNEUR me conduisit vers la porte du Temple Nouveau, la porte qui regarde vers l'orient ;
et voici que la GLOIRE du DIEU d'Israël arrivait de l'orient. Le bruit qu'elle faisait ressemblait à la voix des océans, et la Terre resplendissait de cette GLOIRE.
Cette vision ressemblait à celle que j'avais eue lorsque le SEIGNEUR était venu annoncer la destruction de la ville ; elle ressemblait aussi à la vision que j'avais eue quand j'étais au bord du fleuve Kebar. Alors je tombai la face contre terre.
La GLOIRE du SEIGNEUR entra dans le Temple par la porte qui regarde vers l'orient.
L'ESPRIT m'enleva et me transporta dans le parvis intérieur : voici que la GLOIRE du SEIGNEUR remplissait le Temple.
Et j'entendis une voix qui venait du Temple, tandis que l'envoyé du SEIGNEUR se tenait près de moi.
Cette voix me disait : « Fils d'homme, c'est ici le lieu de Mon Trône, le sol sur lequel Je pose les pieds, et J'y habiterai au milieu des fils d'Israël, pour toujours. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Le SEIGNEUR parle de Paix
Du répertoire du chef de chorale. Psaume appartenant au recueil de la confrérie de Coré.
[Psaume 84 (85), entièrement]
[Psaume 84 (85), entièrement]
Psaume 84 (85) : 9ab et 10, 11 et 12, 13 et 14
R/ La GLOIRE du SEIGNEUR habitera notre Terre.
J'écoute : que dira le SEIGNEUR DIEU ?
Ce qu'IL dit, c'est la Paix pour Son Peuple et Ses Fidèles ;
Son SALUT est proche de ceux qui LE craignent,
et la Gloire habitera notre Terre.
R/
Amour et Vérité se rencontrent,
Justice et Paix s'embrassent ;
la Vérité germera de la Terre
et du Ciel se penchera la Justice.
R/
Le SEIGNEUR donnera Ses BIENFAITS,
et notre Terre donnera son fruit.
La Justice marchera devant LUI,
et Ses PAS traceront le Chemin.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
J'écoute : que dira le SEIGNEUR DIEU ?
Ce qu'IL dit, c'est la Paix pour Son Peuple et Ses Fidèles ;
Son SALUT est proche de ceux qui LE craignent,
et la Gloire habitera notre Terre.
R/
Amour et Vérité se rencontrent,
Justice et Paix s'embrassent ;
la Vérité germera de la Terre
et du Ciel se penchera la Justice.
R/
Le SEIGNEUR donnera Ses BIENFAITS,
et notre Terre donnera son fruit.
La Justice marchera devant LUI,
et Ses PAS traceront le Chemin.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 23 : 1 à 12
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Vous n'avez qu'un Seul PÈRE, votre PÈRE du Ciel ; vous n'avez qu'un Seul MAÎTRE, c'est le CHRIST. Alléluia. (Mt 23, 9.10)
Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanité
JÉSUS déclara à la foule et à Ses Disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un Seul ENSEIGNANT, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur Terre le nom de père, car vous n'avez qu'un Seul PÈRE, CELUI qui est aux Cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un Seul MAÎTRE, le CHRIST.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Vous n'avez qu'un Seul PÈRE, votre PÈRE du Ciel ; vous n'avez qu'un Seul MAÎTRE, c'est le CHRIST. Alléluia. (Mt 23, 9.10)
Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanité
JÉSUS déclara à la foule et à Ses Disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un Seul ENSEIGNANT, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur Terre le nom de père, car vous n'avez qu'un Seul PÈRE, CELUI qui est aux Cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un Seul MAÎTRE, le CHRIST.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=23/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Merci beaucoup pour ces textes.
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
- Messages : 3430
Inscription : 17/06/2014
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Maud, Nicolas et tous artisans de paix , merci
Samedi 23 août 2014 : samedi de la 20e semaine du temps ordinaire
Sainte Rose de Lima, vierge (1586-1617)
Lectures de la messe :
1ère lecture : La gloire du Seigneur revient habiter le Temple (Ez 43, 1-7a)
Psaume : Ps 84, 9ab-10, 11-12, 13-14
R/ La gloire du Seigneur habitera notre terre.
Evangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanité (Mt 23, 1-12)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Vous n'avez qu'un seul Père, votre Père du ciel ; vous n'avez qu'un seul maître, c'est le Christ. Alléluia. (Mt 23, 9.10)
Homélie :
Dans cet évangile, Jésus met en garde contre les scribes et les pharisiens. Mais que leur reproche-t-il exactement ? Jésus ne leur conteste pas leur fonction d’enseignants de la Loi ; au contraire, le Seigneur recommande de faire « tout » ce qu’ils disent. Ils sont donc de bons instructeurs. Mais le problème semble être dans la différence entre ce qu’ils enseignent aux autres de faire et ce qu’ils font eux-mêmes. « Ils lient de puissants fardeaux et les mettent sur les épaules des gens ». Ils ont bien conscience des actions que la vie spirituelle requiert, mais ils ne se sentent pas concernés par ces obligations : « eux-mêmes se refusent à remuer le bout du doigt ». La première interprétation revient donc à opposer le dire et le faire. Les scribes ne font pas ce qu’ils disent de faire.
Mais il nous faut dépasser cette première évaluation : les scribes en effet ne font pas rien, la suite des remontrances de Jésus le montre. Ils aiment les observances et les pratiques rituelles. Or, elles sont nombreuses et difficile à mettre en pratique ! Les reproches de Jésus ne portent donc pas sur une opposition entre le dire et le faire (ici, entre le dire et le non-faire), mais sur une dissociation entre le dire et le faire. Leur parole n’est pas habitée et leurs enseignements multiplient les prescriptions jusqu’à les rendre complètement impraticables. Les pratiques sont devenues un en-soi qui n’est plus soutenu par un désir de la vie à recevoir et à donner. La Loi telle que la voient les scribes n’est plus au service de la vie. « Toutes leurs actions, ils les font pour se donner en spectacle ». La dissociation est là. Même si les actions sont impeccables et les enseignements irréprochables, l’intention ne l’est pas. Le regard des hommes sur eux, le « qu’en-dira-t-on », est la référence de leur agir ; ils cherchent même à attirer le regard par leurs vêtements. En un mot, ils cherchent à construire d’eux-mêmes une image sociale. La pointe de la critique de Jésus est là. Il ne leur reproche pas d’être aux premières places : il n’est pas dit qu’ils exigent ces places, mais qu’ils les aiment. La jouissance qu’ils tirent de l’idéalisation de leur image fait qu’ils ne s’adressent plus à leurs frères mais à l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.
Nous voyons ainsi que la dénonciation de Jésus n’est pas une vaine polémique, ni une protestation d’ordre moral. La parole devrait permettre de distinguer chacun pour entrer dans une relation constructive, mais les scribes la pervertissent en un jeu de masques qui se répondent.
C’est dans ce contexte que Jésus donne des recommandations à ses disciples. Jésus ne veut pas leur parler du respect des observances (il l’a dit dès le début : il faut « tout » faire), il veut alerter ses disciples sur la nécessaire qualité que doivent avoir les relations entre eux. Il leur demande ainsi de ne se faire appeler ni « rabbi », ni « père », ni « docteur ». Non pas que ces titres soient interdits, mais qu’il ne faut jamais perdre de vue qu’il n’y a sur la terre que des frères, des fils, des disciples. La référence unique pour tous est l’Autre, le Tout-Autre. Il est certain que chacun a sa place (Jésus n’a pas retiré aux scribes leur autorité pour enseigner) ; mais il ne faut pas perdre de vue que la balance qui évalue ces relations est simple : « le plus grand se fera le serviteur de tous ».
Seigneur, nous accueillons ton enseignement avec reconnaissance. Fais-nous sortir des illusions de ce monde, qui tentent de réduire les personnes à une image idéalisée de leur fonction dans la société. Donne-nous ton Esprit de vérité ; en lui, nous vivrons des relations fraternelles fondées sur la présence de l’Autre, du Tout-Autre, notre Père des cieux. C’est de lui que nous recevons la vie, le mouvement et l’être, c’est lui qui nous adresse la Parole qui fonde notre identité et nous fait entrer dans un dialogue d’amour. Alors nous connaîtrons la joie d’être des fils, la joie d’être des frères.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n° 34 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 216)
Celui qui reconnaît ses propres péchés...est plus grand que celui qui ressuscite les morts par sa prière. Celui qui gémit une heure sur son âme est plus grand que celui qui embrasse le monde entier par sa contemplation. Celui à qui a été donné de voir la vérité sur lui-même est plus grand que celui à qui a été donné de voir les anges.
Bonjour Maud, Nicolas et tous artisans de paix , merci
Samedi 23 août 2014 : samedi de la 20e semaine du temps ordinaire
Sainte Rose de Lima, vierge (1586-1617)
- Sainte Rose de Lima, Vierge (1586-1617):
- Sainte Rose de Lima, Vierge (1586-1617)
Rose naît à Lima, au Pérou, le 20 avril 1586, et reçut au Baptême le nom d´Isabelle. Sa mère, penchée sur son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage, s´écria : « Désormais, tu seras ma ‘Rose’ », changement de nom qui fut confirmé par la Sainte Vierge dans une vision qu´eut plus tard la jeune fille.
La vie de cette petite Sainte a été une suite ininterrompue de souffrances volontairement acceptées et héroïquement supportées. Dès son bas âge, Rose comprit que la vraie sainteté consiste avant tout à accomplir ses devoirs d´état. Une source de difficultés lui vint de concilier l´obéissance à ses parents avec la fidélité aux appels intérieurs dont le Ciel la favorisait. Elle s'ingénia à trouver le moyen d'obéir à la fois à Dieu et à sa mère. Décidée à ne chercher à plaire à personne qu'à Dieu, elle portait néanmoins une couronne de fleurs imposée par sa mère ; mais elle sut y cacher à l'intérieure une aiguille qui faisait de cet ornement un instrument de supplice.
À l´exemple de sainte Catherine de Sienne, Rose se voua à une vie de pénitence. Dès son enfance, elle s´exerça au jeûne et put le pratiquer à un degré héroïque. Elle ne mangeait jamais de fruits. À six ans, elle jeûnait le vendredi et le samedi. À quinze ans, elle fit vœu de ne jamais manger de viande. À 20 ans, elle prend l'habit des tertiaires dominicaines. Plus tard, elle ne mangea qu´une soupe faite de pain et d´eau, sans sel ni autre assaisonnement. Toutes les nuits, elle se frappait cruellement avec des chaînettes de fer, s´offrant à Dieu comme une victime sanglante pour l'Église, l'État, les âmes du purgatoire et les pécheurs. Non contente du lit de planches sur lequel elle reposa longtemps, elle se fit un lit avec des morceaux de bois liés avec des cordes ; elle remplit les intervalles avec des fragments de tuiles et de vaisselle, les acuités tournées vers le haut. Rose coucha sur ce lit pendant les seize dernières années de sa vie.
La vraie sainteté ne réside pas dans la pénitence du corps, mais dans celle du coeur, qui est impossible sans l´humilité et l´obéissance. Toutes les austérités de Rose étaient soumises à l´obéissance ; et elle était toujours prête à tout abandonner. On s´étonnera que ses directeurs aient pu approuver dans une si frêle enfant d´aussi cruelles macérations ; mais il faut savoir que chaque fois que des confesseurs voulurent s´y opposer, ils en furent empêchés par une lumière intérieure.
Toute la personne de Rose, défigurée par la pénitence, attirait l'attention du public et la faisait vénérer comme une Sainte. Désolée, elle eut recours à Dieu, afin que ses jeûnes n'altérassent pas les traits de son visage. Chose admirable ! Elle reprit son embonpoint et ses vives couleurs ; ses yeux se ranimèrent. Aussi arriva-t-il qu'après avoir jeûné tout un Carême au pain et à l´eau, elle rencontra des jeunes gens qui se moquèrent d´elle en disant : « Voyez cette religieuse si célèbre par sa pénitence ! Elle revient sans doute d'un festin. C'est édifiant, vraiment, en ce saint temps ! » Rose en remercia Dieu.
La charité de Rose pour le salut des âmes était en proportion de son amour pour Jésus-Christ. Elle ressentait une poignante douleur en pensant aux âmes qui se perdent après avoir été si chèrement achetées. Elle pleurait sur le sort des Chinois, des Turcs, et des nombreuses sectes hérétiques qui désolaient l´Europe.
Elle passe de la terre au ciel le 24 août 1617, à l'âge de trente et un ans.
Rose de Lima a été béatifiée en 1668 par Clément IX (Giulio Rospigliosi, 1667-1669) et canonisée, le 12 avril 1671, par Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676).
J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 345
Office
Au deuxième nocturne.
Quatrième leçon. La première fleur de sainteté de l’Amérique méridionale fut la vierge Rose, née à Lima, de parents chrétiens. Dès son berceau, on vit en elle des marques éclatantes de sa sainteté future, car son visage d’enfant parut un jour transfiguré et comme ayant l’aspect d’une rose, ce qui fut l’occasion de lui imposer ce nom. Dans la suite, la Vierge, Mère de Dieu, y ajouta un surnom, ordonnant de l’appeler Rose de sainte Marie. A l’âge de cinq ans, elle émit le vœu de virginité perpétuelle. Dans son adolescence, craignant que ses parents ne la contraignissent à se marier, elle coupa secrètement sa superbe chevelure. Adonnée à des jeûnes qui semblent au-dessus des forces de la nature humaine, elle passait des carêmes entiers sans manger de pain, n’ayant chaque jour pour nourriture que cinq pépins de citron.
Cinquième leçon. Quand elle eut pris l’habit du tiers ordre de saint Dominique, elle redoubla ses austérités, fixa dans un long et très dur cilice de petites aiguilles, et se mit à porter jour et nuit, sous son voile une couronne armée de pointes aiguës. A l’exemple de sainte Catherine de Sienne elle ceignit ses reins d’une chaîne de fer, qui l’entourait d’un triple nœud. Son lit se composait de troncs noueux dont les interstices étaient remplis de têts de pots cassés. Elle se fit construire une étroite cellule dans un coin retiré du jardin ; et là, livrée à la contemplation des choses du ciel, elle exténuait son faible corps par de fréquentes disciplines, des privations de nourriture et des veilles ; mais soutenue par l’esprit, elle sortit victorieusement de nombreuses luttes avec les démons qu’elle méprisait sans crainte et dominait.
Sixième leçon. Cruellement éprouvée par les souffrances de diverses maladies, les insultes de personnes de sa maison, et la calomnie, elle s’affligeait de ne pas souffrir autant qu’elle le méritait. En proie presque continuellement durant quinze années aux peines consumantes de la désolation et de l’aridité spirituelle, elle supporta avec force d’âme ces combats plus remplis d’amertume que toute mort. Après quoi elle commença à connaître l’abondance des joies célestes, à être éclairée par des visions, et à sentir son cœur se fondre sous l’action de séraphiques ardeurs. Favorisée de fréquentes apparitions de son Ange gardien, de sainte Catherine de Sienne et de la Mère de Dieu, elle usait avec eux d’une admirable simplicité, et mérita d’entendre de la bouche du Christ ces paroles : « Rose de mon cœur, sois une épouse pour moi. » Introduite heureusement enfin dans le paradis de cet Époux divin, Rose devint illustre après sa mort comme auparavant par de nombreux miracles, et le souverain Pontife Clément X l’inscrivit solennellement au catalogue des saintes Vierges.
Au troisième nocturne. Du Commun.
Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu. Cap. 25, 1-13.
En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples cette parabole : Le royaume des cieux sera semblable à dix vierges qui ; ayant pris leurs lampes, altèrent au-devant de l’époux et de l’épouse. Et le reste.[/color]
Homélie de saint Grégoire, Pape. Homilia 12 in Evang.
Septième leçon. Je vous recommande souvent, mes très chers frères, de fuir le mal et de vous préserver de la corruption du monde ; mais aujourd’hui la lecture du saint Évangile m’oblige à vous dire de veiller avec beaucoup de soin à ne pas perdre le mérite de vos bonnes actions. Prenez garde que vous ne recherchiez dans le bien que vous faites, la faveur ou l’estime des hommes, qu’il ne s’y glisse un désir d’être loué, et que ce qui paraît au dehors ne recouvre un fond vide de mérite et peu digne de récompense. Voici que notre Rédempteur nous parle de dix vierges, il les nomme toutes vierges et cependant toutes ne méritèrent pas d’être admises au séjour de la béatitude, car tandis qu’elles espéraient recueillir de leur virginité une gloire extérieure, elles négligèrent de mettre de l’huile dans leurs vases.
Huitième leçon. Il nous faut d’abord examiner ce qu’est le royaume des cieux, ou pourquoi il est comparé à dix vierges, et encore quelles sont les vierges prudentes et les vierges folles. Puisqu’il est certain qu’aucun réprouvé n’entrera dans le royaume des cieux, pourquoi nous dit-on qu’il est semblable à des vierges parmi lesquelles il y en a de folles ? Mais nous devons savoir que l’Église du temps présent est souvent désignée dans le langage sacré sous le nom de royaume des cieux ; d’où vient que le Seigneur dit en un autre endroit : « Le Fils de l’homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son royaume tous les scandales » [1]. Certes, ils ne pourraient trouver aucun scandale à enlever, dans ce royaume de la béatitude, où se trouve la plénitude de la paix.
Neuvième leçon. L’âme humaine subsiste dans un corps doué de cinq sens. Le nombre cinq, multiplié par deux, donne celui de dix. Et parce que la multitude des fidèles comprend l’un et l’autre sexe, la sainte Église est comparée à dix vierges. Comme, dans cette Église, les méchants se trouvent mêlés avec les bons et ceux qui seront réprouvés avec les élus, ce n’est pas sans raison qu’on la dit semblable à des vierges, dont les unes sont sages et les autres insensées. Il y a en effet, beaucoup de personnes chastes qui veillent sur leurs passions quant aux choses extérieures et sont portées par l’espérance vers les biens intérieurs ; elles mortifient leur chair et aspirent de toute l’ardeur de leur désir vers la patrie d’en haut ; elles recherchent les récompenses éternelles, et ne veulent pas recevoir pour leurs travaux de louanges humaines : celles-ci ne mettent assurément pas leur gloire dans les paroles des hommes, mais la cachent au fond de leur conscience. Et il en est aussi plusieurs qui affligent leur corps par l’abstinence, mais attendent de cette abstinence même des applaudissements humains.
Dom Guéranger, l’Année Liturgique
Quel parfum d’au delà de l’Océan nous apporte aujourd’hui la brise ! L’ancien monde renouvelle sa jeunesse à ces senteurs du ciel ; le nouveau se concilie par elles la terre et les cieux.
Cent ans ont passé depuis les jours où l’Europe étonnée apprit qu’un continent nouveau se révélait par delà les flots de la mer Ténébreuse, effroi des navigateurs. L’Espagne venait d’expulser le Croissant de ses propres terres ; comme récompense, elle reçut la mission de planter la Croix sur ces plages immenses. Ni héros, ni apôtres, ne firent défaut dans cette œuvre au royaume Catholique ; ni non plus, pour son malheur, les aventuriers dont la soif de l’or fit le fléau des Indiens qu’il s’agissait d’amener au vrai Dieu. La décadence si prompte de l’illustre nation qui avait triomphé du Maure, montrera bientôt jusqu’à quel point les peuples prévenus des plus hautes bénédictions restent pourtant solidaires des crimes commis, sous le couvert de leur nom, par quiconque porte le drapeau du pays. On sait comment finit au Pérou l’empire des Incas : malgré les protestations indignées des missionnaires, malgré les ordres venus de la mère patrie, quelques années suffirent aux compagnons de Pizarre pour exterminer le tiers des habitants de ces florissantes contrées ; un autre tiers achevait de périr dans la misère d’une servitude pire que la mort immédiate ; le reste fuyait vers les montagnes, emportant au fond des forêts la haine de l’envahisseur, et trop souvent, hélas ! de l’Évangile, responsable à ses yeux des atrocités accomplies par les baptisés. La cupidité des vainqueurs donnait entrée à tous les vices dans ces âmes en lesquelles cependant la foi restait vive : Lima, fondée au pied des Cordillères comme métropole des provinces conquises, semblait bâtie sur la triple concupiscence ; avant la fin du siècle, Jonas nouveau d’une nouvelle Ninive, saint François Solano la menaçait du courroux de Dieu.
Mais déjà la miséricorde avait pris les devants ; la justice et la paix s’étaient rencontrées [2] dans l’âme d’une enfant prête à toutes les expiations, insatiable d’amour. Combien nous voudrions nous arrêter à contempler la vierge péruvienne dans son héroïsme qui s’ignora toujours, dans sa grâce si candide et si pure ! Rose qui n’eut pour ceux qui l’approchaient que des suavités embaumées, et garda pour elle le secret des épines sans lesquelles ne vont point les roses ici-bas ! Éclose du sourire de Marie, elle ravit l’Enfant-Dieu qui la veut sur son cœur. Les fleurs la reconnaissent pour reine, et toute saison les voit répondre à son désir ; à son invitation, les plantes s’agitent joyeuses, les arbres inclinent leurs rameaux, toute la nature tressaille, eux-mêmes les insectes organisent des chœurs, les oiseaux rivalisent avec elle d’harmonies pour célébrer leur auteur commun. Et elle chante, au souvenir des noms de son père et de sa mère, Gaspard des Fleurs et Marie d’Olive : « O mon Jésus, que vous êtes beau entre les olives et les fleurs ; et vous ne dédaignez pas votre Rose ! »
Cependant l’éternelle Sagesse se révélait dans les jeux de l’Enfant divin et de sa bien-aimée [3]. C’est Clément X qui, dans la bulle de canonisation, nous rappelle qu’un jour où elle était plus souffrante, le tout aimable fils de la Vierge bénie l’invita pour une partie mystérieuse où l’enjeu serait laissé au libre choix du vainqueur. Rose gagne, et réclame sa guérison, aussitôt accordée. Mais Jésus demande la revanche, et l’emportant au second tour, il rend son mal, accompagné du don de patience, à la perdante toute joyeuse ; car elle avait compris qu’elle gagnait plus à la seconde partie qu’à la première.
Réservons à l’Église de raconter, en la Légende, jusqu’où notre Sainte fut amenée par l’efficacité de ces divines leçons touchant la souffrance. Dans les tortures surhumaines de sa dernière maladie, elle répondait à qui l’exhortait au courage : « Ce que je demande à mon Époux, c’est qu’il ne cesse point de me brûler des ardeurs les plus cuisantes, jusqu’à ce que je sois pour lui le fruit mûr qu’il daigne recevoir de cette terre à sa table des deux ». Et comme on s’étonnait alors de sa sécurité, de sa certitude d’aller directement au paradis, elle dit avec feu cette autre parole qui montre aussi tout un aspect de son âme : « Moi, j’ai un Époux qui peut ce qu’il y a de plus grand, qui possède ce qu’il y a de plus rare ; et je ne me vois pas n’espérant de lui que de petites choses ».
Confiance bien justifiée par l’infinie bonté, les assurances et les prévenances du Seigneur à l’égard de Rose. Elle n’avait que trente et un ans, lorsque, au milieu de la nuit qui ouvrait la fête de saint Barthélémy de l’année 1617, elle entendit le cri : Voici l’Époux [4] ! Dans Lima, dans tout le Pérou, dans l’Amérique entière, des prodiges de conversion et de grâce signalèrent le trépas de l’humble vierge, inconnue jusque-là du grand nombre. « Il fut attesté juridiquement, dit le Pontife suprême [5], que, depuis la découverte du Pérou, aucun missionnaire ne s’était rencontré qui eût produit pareil ébranlement d’universelle pénitence ». Cinq ans plus tard, était dédié ce monastère de Sainte-Catherine-de-Sienne qui devait continuer au milieu de Lima l’œuvre de sanctification, d’assainissement, de défense sociale, et qu’on appelait le monastère de Rose, parce qu’elle en était en effet devant Dieu la fondatrice et la mère. Ses prières en avaient obtenu l’érection qu’elle avait prédite pour après sa mort, désignant d’avance le plan, les religieuses futures, la première supérieure, qu’elle investit un jour prophétiquement de son esprit dans un embrassement plein de mystère.
Patronne de votre patrie de ce monde, veillez sur elle toujours. Justifiez sa confiance, dans l’ordre même de la vie présente, en la défendant des tremblements de terre dont les secousses promènent l’effroi sur ses rivages, des commotions politiques dont sa récente indépendance s’est vue si cruellement éprouvée. Étendez votre action tutélaire aux jeunes républiques qui l’avoisinent, et qui elles aussi vous honorent ; ainsi que votre terre natale, protégez-les contre le mirage des utopies venues de notre vieux monde, contre les entraînements, les illusions de leur propre jeunesse, contre les sectes condamnées qui finiraient par ébranler jusqu’à leur foi toujours vive. Enfin, Rose aimée du Seigneur, souriez à l’Église entière que ravissent aujourd’hui vos charmes célestes. Comme elle, nous voulons tous courir à l’odeur de vos parfums [6].
Apprenez-nous à nous laisser prévenir comme vous par la céleste rosée. Montrez-nous à répondre aux avances du sculpteur divin qui vous apparut un jour, remettant aux soins de ceux qu’il aime les marbres de choix des vertus, pour les polir et les tailler en s’aidant de leurs larmes et du ciseau de la pénitence. Plus que tout le reste, enseignez-nous la confiance et l’amour. Tout ce qu’opère, disiez-vous, le soleil dans l’immensité de l’univers, faisant éclore les fleurs et mûrissant les fruits, créant les perles au sein des océans, les pierres précieuses dans les plis des montagnes : l’Époux l’accomplissait dans les espaces sans fin de votre âme, y produisant toute richesse, toute beauté, toute joie, toute chaleur et toute vie. Puissions-nous, ainsi que vous-même, profiter de la descente du Soleil de justice eh nos poitrines au Sacrement d’union, ne vivre plus que de sa lumière bénie, porter la bonne odeur du Christ en tous lieux [7].
Bhx cardinal Schuster, Liber Sacramentorum
Cette fleur délicate de l’Église du Pérou a joui du rare privilège d’avoir pour rédacteur de son office le pieux et docte liturgiste que fut le cardinal Bona. La fête de sainte Rose fut élevée par Benoît XIII au rite double, en sorte qu’elle a pratiquement supprimé celle des deux martyrs du cimetière de Commodille.
Comme sainte Catherine de Sienne, Rose était inscrite au Tiers Ordre de saint Dominique ; dans la basilique de Sainte-Marie-sur-Minerve à Rome, près de la tombe de la Vierge de Sienne, on vénère le crucifix devant lequel Rose avait coutume de faire oraison.
Avant d’admettre la pieuse vierge péruvienne à ses noces mystiques, Dieu se plut à la faire passer par l’épreuve du feu. Il la purifia par de dures pénitences corporelles, et au moyen aussi de ces peines mystiques que souffre l’âme qui n’est pas encore accoutumée au contact de la divinité, laquelle, au dire de l’apôtre, est toujours ignis consumens.
La messe est du commun des Vierges, mais la première collecte est propre. Prière. — « O Dieu, de qui nous vient tout bien ; vous qui prévîntes des douceurs de votre grâce la bienheureuse Rose, et la fîtes épanouir en Amérique comme une fleur de virginale pureté et de patience ; faites que nous, vos serviteurs, attirés par le parfum de ses vertus, nous répandions également autour de nous le parfum céleste du Christ ».
Quel beau programme de vie spirituelle ! Chacun de nous doit exprimer Jésus-Christ dans sa vie, dans ses pensées, dans ses paroles, enlevant à la piété chrétienne tout ce que peut parfois lui conférer d’âpre ou d’anguleux notre immortification, afin que la dévotion apparaisse aux autres douce et aimable, comme celle du divin Maître lui-même.
Dom Pius Parsch, Le guide dans l’année liturgique
Rose de mon cœur, tu dois être mon épouse !
1. Sainte Rose. — Jour de mort : 24 août 1617, Tombeau : dans l’église du couvent des dominicains à Lima (Pérou). Culte très populaire. Vie : Sainte Rose de Lima, tertiaire de Saint-Dominique, « la première fleur de sainteté qu’ait produite l’Amérique méridionale », est célèbre par sa grande vertu et l’austérité de sa vie. Elle expia par ses pénitences la cupidité des conquérants de sa patrie, et l’exemple de sa vie fut pour beaucoup un salutaire enseignement. Le pape Clément X déclare dans la bulle de canonisation de sainte Rose « que, depuis la découverte du Pérou, aucun missionnaire n’a jamais suscité un aussi grand mouvement de conversion ». Dès l’âge de cinq ans, elle voua sa virginité à Dieu. Dans son adolescence, elle se livra à des mortifications et à des jeûnes au-dessus des forces humaines. Elle passait tout le carême sans manger de pain, ne vivant que de cinq pépins de citron par jour. De plus elle eut à subir de multiples assauts du démon, de cruelles souffrances et maladies, des insultes et des calomnies qui lui venaient des siens. Volontiers elle acceptait tout, se plaignant même de n’être pas aussi affligée qu’elle le méritait. Pendant quinze années, elle fut en proie à la plus extrême désolation et aridité spirituelle. Dieu l’en récompensa en la comblant ensuite d’une joie toute céleste, et en la favorisant de fréquentes apparitions de son ange gardien et de la Très Sainte Vierge. Le 24 aout 1617, le jour arriva enfin « où elle fit son entrée heureuse dans le Paradis de son divin Époux ». L’office de sainte Rose de Lima est l’œuvre du pieux liturgiste qu’était le cardinal Bona.
2. La messe (Dilexisti) est du commun des Vierges. — Aujourd’hui encore nous pouvons constater le triple but de la liturgie des saints :
- a) elle voit dans la sainte, présente parmi nous, un membre d’élite de la grande famille de Dieu.
- b) Elle voit en elle une image et un symbole de l’Église. Retenons bien cette pensée : l’Église se représente elle-même dans la personne des saints, et particulièrement de ses saintes.
- c) Enfin, elle voit en eux l’âme de chacun de nous.
Tout ceci est d’une évidence remarquable à la messe de ce jour :
- a) Sous les traits de l’épouse, nous reconnaissons sainte Rose de Lima ; nous la voyons entrer au ciel dans son cortège nuptial (Introït et Off.) ; nous voyons le Christ s’avancer vers elle (Grad.). Elle fut vraiment la vierge sage qui attendait l’époux, la lampe allumée à la main.
- b) C’est cette autre épouse, l’Église, que nous considérons aussi en sainte Rose, l’Église qui célèbre à l’avance le triomphe suprême de chacun de ses membres. Admirons la justesse de cette comparaison entre les vierges sages et l’Église qui, dans la nuit de la vie terrestre, entretient la lampe avec l’huile de sa charité et de sa prière, et dont l’unique préoccupation est d’attendre l’arrivée de l’Époux. Et chaque messe est une anticipation dé sa venue ; à chaque messe l’Église se rapproche du jour des noces. La messe est une anticipation du retour du Seigneur. Combien cette pensée est manifeste aujourd’hui particulièrement au moment de la communion !
- c) Toute âme est une cellule de l’Église ; les pensées et les sentiments de notre mère l’Église trouvent un écho en Chacune. Aujourd’hui, c’est avec des sentiments d’épouse que je me rends à l’église, que je pénètre dans la grande salle du ciel. A l’offertoire, c’est moi qui suis l’épouse en parure royale près de l’Époux ; et la sainte communion est pour moi la table du festin et les fiançailles éternelles.
[1] Matth. 13, 41.
[2] Psalm. LXXXIV, 11.
[3] Prov. VIII, 30-31.
[4] Matth. XXV, 6.
[5] Bulle de canonisation.
[6] Collecte de la fête, ex Cant. I, 3.
[7] Collecte de la fête, ex II Cor. II, 15.
http://www.introibo.fr/30-08-Ste-Rose-de-Lima-vierge
Lectures de la messe :
1ère lecture : La gloire du Seigneur revient habiter le Temple (Ez 43, 1-7a)
Psaume : Ps 84, 9ab-10, 11-12, 13-14
R/ La gloire du Seigneur habitera notre terre.
Evangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanité (Mt 23, 1-12)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Vous n'avez qu'un seul Père, votre Père du ciel ; vous n'avez qu'un seul maître, c'est le Christ. Alléluia. (Mt 23, 9.10)
Homélie :
Dans cet évangile, Jésus met en garde contre les scribes et les pharisiens. Mais que leur reproche-t-il exactement ? Jésus ne leur conteste pas leur fonction d’enseignants de la Loi ; au contraire, le Seigneur recommande de faire « tout » ce qu’ils disent. Ils sont donc de bons instructeurs. Mais le problème semble être dans la différence entre ce qu’ils enseignent aux autres de faire et ce qu’ils font eux-mêmes. « Ils lient de puissants fardeaux et les mettent sur les épaules des gens ». Ils ont bien conscience des actions que la vie spirituelle requiert, mais ils ne se sentent pas concernés par ces obligations : « eux-mêmes se refusent à remuer le bout du doigt ». La première interprétation revient donc à opposer le dire et le faire. Les scribes ne font pas ce qu’ils disent de faire.
Mais il nous faut dépasser cette première évaluation : les scribes en effet ne font pas rien, la suite des remontrances de Jésus le montre. Ils aiment les observances et les pratiques rituelles. Or, elles sont nombreuses et difficile à mettre en pratique ! Les reproches de Jésus ne portent donc pas sur une opposition entre le dire et le faire (ici, entre le dire et le non-faire), mais sur une dissociation entre le dire et le faire. Leur parole n’est pas habitée et leurs enseignements multiplient les prescriptions jusqu’à les rendre complètement impraticables. Les pratiques sont devenues un en-soi qui n’est plus soutenu par un désir de la vie à recevoir et à donner. La Loi telle que la voient les scribes n’est plus au service de la vie. « Toutes leurs actions, ils les font pour se donner en spectacle ». La dissociation est là. Même si les actions sont impeccables et les enseignements irréprochables, l’intention ne l’est pas. Le regard des hommes sur eux, le « qu’en-dira-t-on », est la référence de leur agir ; ils cherchent même à attirer le regard par leurs vêtements. En un mot, ils cherchent à construire d’eux-mêmes une image sociale. La pointe de la critique de Jésus est là. Il ne leur reproche pas d’être aux premières places : il n’est pas dit qu’ils exigent ces places, mais qu’ils les aiment. La jouissance qu’ils tirent de l’idéalisation de leur image fait qu’ils ne s’adressent plus à leurs frères mais à l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.
Nous voyons ainsi que la dénonciation de Jésus n’est pas une vaine polémique, ni une protestation d’ordre moral. La parole devrait permettre de distinguer chacun pour entrer dans une relation constructive, mais les scribes la pervertissent en un jeu de masques qui se répondent.
C’est dans ce contexte que Jésus donne des recommandations à ses disciples. Jésus ne veut pas leur parler du respect des observances (il l’a dit dès le début : il faut « tout » faire), il veut alerter ses disciples sur la nécessaire qualité que doivent avoir les relations entre eux. Il leur demande ainsi de ne se faire appeler ni « rabbi », ni « père », ni « docteur ». Non pas que ces titres soient interdits, mais qu’il ne faut jamais perdre de vue qu’il n’y a sur la terre que des frères, des fils, des disciples. La référence unique pour tous est l’Autre, le Tout-Autre. Il est certain que chacun a sa place (Jésus n’a pas retiré aux scribes leur autorité pour enseigner) ; mais il ne faut pas perdre de vue que la balance qui évalue ces relations est simple : « le plus grand se fera le serviteur de tous ».
Seigneur, nous accueillons ton enseignement avec reconnaissance. Fais-nous sortir des illusions de ce monde, qui tentent de réduire les personnes à une image idéalisée de leur fonction dans la société. Donne-nous ton Esprit de vérité ; en lui, nous vivrons des relations fraternelles fondées sur la présence de l’Autre, du Tout-Autre, notre Père des cieux. C’est de lui que nous recevons la vie, le mouvement et l’être, c’est lui qui nous adresse la Parole qui fonde notre identité et nous fait entrer dans un dialogue d’amour. Alors nous connaîtrons la joie d’être des fils, la joie d’être des frères.
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n° 34 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 216)
« Qui s'abaissera sera élevé »
Celui qui reconnaît ses propres péchés...est plus grand que celui qui ressuscite les morts par sa prière. Celui qui gémit une heure sur son âme est plus grand que celui qui embrasse le monde entier par sa contemplation. Celui à qui a été donné de voir la vérité sur lui-même est plus grand que celui à qui a été donné de voir les anges.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que ce Saint Dimanche soit béni par le Seigneur et éclairé par la divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Dimanche 24 Aoùt 2014
Jésus se révèle
Evangile selon St Matthieu, chapitre 16, 13-20
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Messie.
Prière d'introduction
Seigneur, je crois en toi. Ma foi augmente chaque fois que j’y ai recours et que je lui permets de transformer ma vie. Augmente ma foi, mon espérance et ma charité afin que je puisse te connaître plus intimement.
Demande
Seigneur, que je puisse te connaître personnellement par la foi et en te suivant de plus près !
Points de réflexion
1.Jésus est mystérieux.
Nous acquérons la connaissance par l’expérience. Il y a des hommes dans l’Évangile qui ont tenté de connaître Jésus en l’identifiant à d’autres.
Certains ont dit qu’il était Jean le Baptiste qui prêchait la pénitence et la conversion comme le Seigneur. D’autres l’ont comparé à Jérémie, dont les prophéties annonçaient une nouvelle alliance que Dieu conclurait avec la Maison d’Israël, dans laquelle il inscrirait sa loi dans leur être. « Je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi » (Jérémie 31, 33).
D’autres encore, ayant entendu parler de la puissance extraordinaire de Jésus, le prirent pour Elie qui avait été enlevé dans un char de feu.
2. Ils sont les rayons, lui, il est le soleil.
Jésus ressemble aux prophètes et aux patriarches de l’Ancien Testament. Il leur ressemble mais il les remplace. Aucun de ces saints personnages n’égale les dimensions de la personne de Jésus. Ils sont les rayons, mais lui, il est le soleil.
Les apôtres savaient que le Seigneur était plus que Moïse, Elie, Jérémie et même Jean. « Qui dites-vous que je suis ? », « Tu es le Christ, le Fils de Dieu ».
3. Heureux es-tu. « Heureux es-tu, Simon fils de Jonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux »
. Les apôtres avaient d’abord comparé Jésus à tous les saints du passé d’Israël. Mais bien vite ils s’aperçurent qu’il les surpassait tous.
Sa vertu, sa bonté, sa puissance ne cessaient de croître jusqu’à ce qu’il fasse voler en éclats tout élément de comparaison. Il les dépassait tous en amplitude et en qualité.
Le Père du ciel les illumina et ils crurent enfin.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, j’exulte d’admiration à la lecture des Évangiles mais seule ta grâce me permet de croire. La grâce seulement peut affermir ma foi et me permettre de comprendre et de voir les choses comme tu les vois. La chair et le sang sont limités. Accorde-moi le don de la foi afin que je puisse, m’élevant au-dessus de mes limites, arriver à te reconnaître comme mon bien suprême.
Résolution
Je prierai aujourd’hui pour que ceux qui ne croient pas reçoivent le don de la foi.
*
SOURCE : Catholique.org
Pierre dit à Jésus " Tu es le Messie "
Que ce Saint Dimanche soit béni par le Seigneur et éclairé par la divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Dimanche 24 Aoùt 2014
Jésus se révèle
Evangile selon St Matthieu, chapitre 16, 13-20
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Messie.
Prière d'introduction
Seigneur, je crois en toi. Ma foi augmente chaque fois que j’y ai recours et que je lui permets de transformer ma vie. Augmente ma foi, mon espérance et ma charité afin que je puisse te connaître plus intimement.
Demande
Seigneur, que je puisse te connaître personnellement par la foi et en te suivant de plus près !
Points de réflexion
1.Jésus est mystérieux.
Nous acquérons la connaissance par l’expérience. Il y a des hommes dans l’Évangile qui ont tenté de connaître Jésus en l’identifiant à d’autres.
Certains ont dit qu’il était Jean le Baptiste qui prêchait la pénitence et la conversion comme le Seigneur. D’autres l’ont comparé à Jérémie, dont les prophéties annonçaient une nouvelle alliance que Dieu conclurait avec la Maison d’Israël, dans laquelle il inscrirait sa loi dans leur être. « Je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi » (Jérémie 31, 33).
D’autres encore, ayant entendu parler de la puissance extraordinaire de Jésus, le prirent pour Elie qui avait été enlevé dans un char de feu.
2. Ils sont les rayons, lui, il est le soleil.
Jésus ressemble aux prophètes et aux patriarches de l’Ancien Testament. Il leur ressemble mais il les remplace. Aucun de ces saints personnages n’égale les dimensions de la personne de Jésus. Ils sont les rayons, mais lui, il est le soleil.
Les apôtres savaient que le Seigneur était plus que Moïse, Elie, Jérémie et même Jean. « Qui dites-vous que je suis ? », « Tu es le Christ, le Fils de Dieu ».
3. Heureux es-tu. « Heureux es-tu, Simon fils de Jonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux »
. Les apôtres avaient d’abord comparé Jésus à tous les saints du passé d’Israël. Mais bien vite ils s’aperçurent qu’il les surpassait tous.
Sa vertu, sa bonté, sa puissance ne cessaient de croître jusqu’à ce qu’il fasse voler en éclats tout élément de comparaison. Il les dépassait tous en amplitude et en qualité.
Le Père du ciel les illumina et ils crurent enfin.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, j’exulte d’admiration à la lecture des Évangiles mais seule ta grâce me permet de croire. La grâce seulement peut affermir ma foi et me permettre de comprendre et de voir les choses comme tu les vois. La chair et le sang sont limités. Accorde-moi le don de la foi afin que je puisse, m’élevant au-dessus de mes limites, arriver à te reconnaître comme mon bien suprême.
Résolution
Je prierai aujourd’hui pour que ceux qui ne croient pas reçoivent le don de la foi.
*
SOURCE : Catholique.org
Pierre dit à Jésus " Tu es le Messie "
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Dimanche 24 Août 2014
21ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=24/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
21ième Dimanche du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Livre d’Isaïe 22 : 19 à 23
Je te confierai les clefs de la maison de David
Parole du SEIGNEUR adressée à Shebna le gouverneur : « Je vais te chasser de ton poste, t'expulser de ta place.
Et, ce jour-là, J'appellerai mon serviteur, Éliakim, fils de Hilkias.
Je le revêtirai de ta tunique, Je le ceindrai de ton écharpe, Je lui remettrai tes pouvoirs : il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda.
Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David : s'il ouvre, personne ne fermera ; s'il ferme, personne n'ouvrira.
Je le rendrai stable comme un piquet qu'on enfonce dans un sol ferme ; il sera comme un trône de gloire pour la maison de son père. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Livre d’Isaïe 22 : 19 à 23
Je te confierai les clefs de la maison de David
Parole du SEIGNEUR adressée à Shebna le gouverneur : « Je vais te chasser de ton poste, t'expulser de ta place.
Et, ce jour-là, J'appellerai mon serviteur, Éliakim, fils de Hilkias.
Je le revêtirai de ta tunique, Je le ceindrai de ton écharpe, Je lui remettrai tes pouvoirs : il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda.
Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David : s'il ouvre, personne ne fermera ; s'il ferme, personne n'ouvrira.
Je le rendrai stable comme un piquet qu'on enfonce dans un sol ferme ; il sera comme un trône de gloire pour la maison de son père. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Je veux TE louer de tout mon coeur
Du recueil de David.
[Psaume 137 (138), entièrement]
[Psaume 137 (138), entièrement]
Psaume 137 (138) : 1 et 2a, 2bc et 3, 6a et 8
R/ TOI, le DIEU FIDÈLE,
poursuis Ton ŒUVRE d'AMOUR.
De tout mon cœur, SEIGNEUR, je TE rends grâce :
TU as entendu les paroles de ma bouche.
Je TE chante en présence des Anges,
vers Ton Temple Sacré, je me prosterne.
R/
Je rends grâce à Ton NOM pour Ton AMOUR et Ta VÉRITÉ,
car TU élèves, au-dessus de tout, Ton NOM et Ta PAROLE.
Le jour où TU répondis à mon appel,
TU fis grandir en mon âme la force.
R/
Si HAUT que soit le SEIGNEUR, IL voit le plus humble.
Le SEIGNEUR fait tout pour moi.
SEIGNEUR, Éternel est Ton AMOUR :
n'arrête pas l'OEUVRE de Tes MAINS.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
poursuis Ton ŒUVRE d'AMOUR.
De tout mon cœur, SEIGNEUR, je TE rends grâce :
TU as entendu les paroles de ma bouche.
Je TE chante en présence des Anges,
vers Ton Temple Sacré, je me prosterne.
R/
Je rends grâce à Ton NOM pour Ton AMOUR et Ta VÉRITÉ,
car TU élèves, au-dessus de tout, Ton NOM et Ta PAROLE.
Le jour où TU répondis à mon appel,
TU fis grandir en mon âme la force.
R/
Si HAUT que soit le SEIGNEUR, IL voit le plus humble.
Le SEIGNEUR fait tout pour moi.
SEIGNEUR, Éternel est Ton AMOUR :
n'arrête pas l'OEUVRE de Tes MAINS.
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Du CD, Les Psaumes pour tous les Dimanches et fêtes :
http://www.mirari.fr/Oh5I
http://www.mirari.fr/Oh5I
(Deuxième lecture)
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains 11 : 33 à 36
Profondeur insondable du mystère du salut
Quelle profondeur dans la richesse, la Sagesse et la Science de DIEU !
Ses Décisions sont insondables, Ses Chemins sont impénétrables !
Qui a connu la Pensée du SEIGNEUR ? Qui a été son conseiller ?
Qui LUI a donné en premier, et mériterait de recevoir en retour ?
Car tout est de LUI, et par LUI, et pour LUI.
À LUI la GLOIRE pour l'Éternité ! Amen.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains 11 : 33 à 36
Profondeur insondable du mystère du salut
Quelle profondeur dans la richesse, la Sagesse et la Science de DIEU !
Ses Décisions sont insondables, Ses Chemins sont impénétrables !
Qui a connu la Pensée du SEIGNEUR ? Qui a été son conseiller ?
Qui LUI a donné en premier, et mériterait de recevoir en retour ?
Car tout est de LUI, et par LUI, et pour LUI.
À LUI la GLOIRE pour l'Éternité ! Amen.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 16 : 13 à 20
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.
Sur la foi de Pierre le SEIGNEUR a bâti Son Église, et les Puissances du mal n'auront sur Elle aucun pouvoir.
Alléluia.
(cf. Mt 16, 18)
« Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux »
JÉSUS était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et IL demandait à Ses Disciples : « Le FILS de l'Homme, qui est-IL, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, IL est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des Prophètes. »
JÉSUS leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-Je ? »
Prenant la Parole, Simon-Pierre déclara : « TU es le MESSIE, le FILS du DIEU VIVANT ! »
Prenant la Parole à Son Tour, JÉSUS lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais Mon PÈRE qui est aux Cieux.
Et Moi, Je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai Mon Église ; et la Puissance de la Mort ne l'emportera pas sur Elle.
Je te donnerai les Clefs du Royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la Terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la Terre sera délié dans les Cieux. »
Alors, IL ordonna aux Disciples de ne dire à personne qu'IL était le MESSIE.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia.
Sur la foi de Pierre le SEIGNEUR a bâti Son Église, et les Puissances du mal n'auront sur Elle aucun pouvoir.
Alléluia.
(cf. Mt 16, 18)
« Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux »
JÉSUS était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et IL demandait à Ses Disciples : « Le FILS de l'Homme, qui est-IL, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, IL est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des Prophètes. »
JÉSUS leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-Je ? »
Prenant la Parole, Simon-Pierre déclara : « TU es le MESSIE, le FILS du DIEU VIVANT ! »
Prenant la Parole à Son Tour, JÉSUS lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais Mon PÈRE qui est aux Cieux.
Et Moi, Je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre Je bâtirai Mon Église ; et la Puissance de la Mort ne l'emportera pas sur Elle.
Je te donnerai les Clefs du Royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la Terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la Terre sera délié dans les Cieux. »
Alors, IL ordonna aux Disciples de ne dire à personne qu'IL était le MESSIE.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=24/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Maud et Nicolas, merci
Dimanche 24 août 2014 : Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire
Saint Barthélémy, Apôtre et Martyr († vers l'an 71),
Sainte Jeanne-Antide Thouret, Vierge et Fondatrice (1765-1826)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Je te confierai les clefs de la maison de David (Is 22, 19-23)
Psaume : Ps 137, 1-2a, 2bc-3, 6a.8
R/ Toi, le Dieu fidèle,
poursuis ton œuvre d'amour.
2ème lecture : Profondeur insondable du mystère du salut (Rm 11, 33-36)
Evangile : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux » (Mt 16, 13-20)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Sur la foi de Pierre le Seigneur a bâti son Église, et les puissances du mal n'auront sur elle aucun pouvoir. Alléluia. (cf. Mt 16, 18)
Homélie :
Les deux évangélistes Marc et Matthieu précisent tous deux la localisation géographique du dialogue que nous venons d’entendre entre Jésus et ses apôtres ; c’est donc que celle-ci est significative. Il s’agit de « la région de Césarée-de-Philippe », ville construite par le tétrarque Hérode-Philippe près des sources du Jourdain, et ainsi dénommée en l’honneur de l’empereur Auguste. Jésus a-t-il voulu susciter la reconnaissance de son identité messianique sur l’horizon de cette cité élevée à la gloire des grands de ce monde, afin de suggérer l’antagonisme irréconciliable entre le Royaume de son père et les Empires d’ici-bas ? Ou bien a-t-il choisi ce lieu paradisiaque où l’eau coule en abondance et où la végétation est luxuriante, pour signifier que l’accueil de la révélation donne accès à la nouvelle création ? Peut-être faut-il conjuguer les deux interprétations : Jésus pourrait en effet suggérer par ce choix géographique, que l’on n’accède au nouvel Eden qu’en renonçant aux fastes d’ici-bas ?
« Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? » La question introductrice semble relever d’un sondage d’opinion ; en terme médiatique nous pourrions traduire : « où en est ma cotte de popularité ? » De fait les disciples répondent en se référant à ce qu’ils ont pu entendre autour d’eux dans les murmures de la foule émerveillée par les miracles du Rabbi : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes ». Le point commun entre toutes ces propositions, est qu’elles se réfèrent toutes à des personnages du passé. Réflexe spontané des masses qui occultent la nouveauté du message et des interventions de Jésus, en tentant de les renvoyer à du déjà vu et déjà connu. Il est toujours rassurant de se dire que ce Rabbi n’apporte somme toute rien d’original, mais ne fait que répéter ce qui s’est déjà dit par le passé : cela permet d’éluder la question d’une véritable conversion.
Mais une telle interprétation de la Personne du Christ se méprend totalement sur son identité et sa mission ; car Jésus n’est pas venu pour redire, mais pour accomplir ; il n’est pas venu pour prolonger une histoire ancienne, mais pour ouvrir des temps nouveaux. Il ne se contente pas de faire écho aux enseignements des Rabbis de la tradition ancestrale, mais il ouvre une brèche vers un au-delà que l’homme ne pouvait même pas pressentir - et encore moins atteindre - par lui-même. Plus encore qu’une doctrine, c’est un chemin que Jésus déploie devant nous ; un chemin sur lequel il passe en premier pour rejoindre le Père, entraînant à sa suite ceux qui ont pressenti la radicale nouveauté de son enseignement et qui lui font confiance.
Lorsque Simon proclame que Jésus est « le Messie, le Fils du Dieu vivant », son affirmation n’est vraie qu’à condition de donner à ces termes une signification radicalement nouvelle, qui correspond à Jésus seul, mais qui ne sera révélée qu’au matin de la Résurrection. Il est dès lors probable que lorsque Pierre attribue à Jésus le titre de « Christ », et de « Fils de Dieu », il est loin de mesurer la portée de ce qu’il affirme : ce n’est qu’au terme de la deuxième partie de son cheminement à la suite de Jésus, culminant dans le triduum pascal, qu’il le découvrira - non sans peine. C’est bien pourquoi pour le moment Notre-Seigneur ordonne aux disciples « de ne dire à personne qu’il était le Messie ».
Pourtant, même s’il n’a pas encore tout compris, Simon a cependant fait un pas décisif dans la bonne direction, comme le confirme la réponse très solennelle de Jésus, dont on devine la joie intérieure. Son disciple vient en effet de manifester son ouverture à la grâce d’en haut : ce qu’il vient de proclamer n’est pas le vestige de son catéchisme d’enfance, ni le fruit d’un raisonnement humain. Mais il s’agit d’une véritable confession de foi, c'est-à-dire de l’adhésion, à travers des mots connus, à une réalité inconnue, radicalement nouvelle, que Simon a pressentie à la lumière de la grâce, en la Personne de son Maître.
Cet accueil de l’action de l’Esprit Saint, fait de Simon un homme nouveau : il est désormais bien plus que le fils de Yonas ; car un autre s’est joint à lui : le Père de Jésus, qui vient de parler par sa bouche. Par cette intervention divine, Simon est élevé au-dessus de sa simple hérédité naturelle, au-dessus de la « chair et du sang » : il participe désormais à la filiation de Jésus dans l’Esprit.
Cette nouvelle généalogie est confirmée par le don d’un nom nouveau : Simon devient « Pierre ». Or ce nom n’est rien de moins qu’un titre messianique : la pierre, le rocher, est une des dénominations par lesquelles la Bible désignait le Christ à venir. Ainsi donc la foi naissante de Simon l’unit d’emblée à son Maître, au point de le rendre participant à son identité et à sa mission.
Le ministère des « clés du Royaume » qui lui est confié est également un pouvoir messianique : seul le Christ enseigne, condamne et absout avec l’autorité de Dieu son Père. Ce qui ne signifie pas que celui-ci se plie désormais aux caprices de Pierre et de ses successeurs, mais bien plutôt qu’il s’engage à leur accorder une grâce particulière de discernement, de manière à ce que leurs décisions correspondent à ses desseins.
Ce pouvoir inouïe est conféré non seulement à Simon-Pierre et à ses successeurs - qui l’exercent d’une manière paradigmatique - mais il le sera bientôt à tous ceux qui suivent le Christ (Mt 18, 18), c'est-à-dire à l’Eglise entière. Tous, si nous confessons que le Christ est « la pierre angulaire rejetée par les bâtisseurs mais choisie par Dieu » (Mt 21, 42), nous recevrons une « caillou blanc, portant gravé un nouveau nom » (Ap 2, 17). Tous nous sommes appelés à devenir des pierres vivantes de l’édifice de Dieu (1 P 2, 4-6) - à condition de nous laissons équarrir par l’Esprit.
« Seigneur, par la foi, tu ouvres devant nous une histoire radicalement nouvelle ; tu nous invites à ta suite sur un chemin qui nous fait quitter ce monde ancien et nous donne accès dès à présent à la nouveauté du Royaume. La seule exigence, est que nous nous nourrissions de ta Parole, et que nous consentions à l’action transformante de ton Esprit, afin d’entrer chaque jour davantage dans la compréhension de “la profondeur de ta richesse, de ta sagesse et de ta science” (2nd lect.). Donne-nous de ne pas être des enfants timorés ou ingrats, mais d’oser risquer notre vie en réponse à ton appel, “car tout est de toi, et par toi, et pour toi. A toi la gloire pour l’éternité ! Amen” (Ibid.). »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « The Christian Ministry », PPS, vol. 2, n°25
Le ministère de Pierre demeure toujours dans l’Église…en la personne de ceux qui lui ont succédé ; il faut comprendre que la bénédiction du Seigneur prononcée d’abord sur lui descend aussi sur le moindre de ses serviteurs qui « gardent ce qui leur a été confié » (1Tm 6,20). Pierre les représente et les symbolise tous.
« Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux… » Promesse sacrée et glorieuse ! Serait-il possible qu'elle s'épuise tout entière en la personne de Pierre, quelque grand que soit ce noble apôtre ? Est-elle insérée dans « l'Évangile éternel » (Ap 14,6) pour témoigner simplement en faveur de quelqu'un qui a disparu depuis longtemps ?
D'ailleurs est-ce que généralement la Parole inspirée de Dieu exalte les personnes ? La richesse de cette bénédiction du Christ ne résiste-t-elle pas à toute interprétation minimaliste qu'on pourrait en donner ? Ne déborde-t-elle pas, quoi que nous fassions, jusqu'à ce que notre manque de foi soit vaincu par la bonté de celui qui s'est engagé ainsi ? Bref, n’est-ce pas un ensemble de préjugés qui empêche tant de gens d'accueillir cette promesse du Christ faite à Pierre selon la plénitude de la grâce qui l'a accompagnée ?... Si les promesses faites aux apôtres par le Christ ne s'accomplissent pas dans l'Église tout au long de sa durée, comment l'efficacité des sacrements s'étendrait-elle au-delà de l'âge de ses débuts ?
Bonjour Maud et Nicolas, merci
Dimanche 24 août 2014 : Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire
Saint Barthélémy, Apôtre et Martyr († vers l'an 71),
Sainte Jeanne-Antide Thouret, Vierge et Fondatrice (1765-1826)
- Saint Barthélémy, Apôtre et Martyr († vers l'an 71):
- Saint Barthélémy, Apôtre et Martyr († vers l'an 71)
Barthélemy signifie fils de celui qui suspend les eaux, ou fils de celui qui se suspend. Ce mot vient de Bar, qui veut dire fils, de thelos, sommité, et de moys, eau. De là Barthélemy, c'est-à-dire le fils de celui qui suspend les eaux de Dieu, donc qui élève l’esprit des docteurs en haut, afin qu'ils versent 'en bas’ les eaux de la doctrine. C'est un nom Syrien et non pas Hébreu, il y a trois manières d'être suspendu, que notre saint posséda. En effet il fut suspendu, c'est-à-dire élevé au-dessus de l’amour du monde, porté à l’amour des choses du Ciel, entièrement appuyé sur la grâce et le secours de Dieu, de sorte que toute sa vie dépendit non de ses mérites mais de l’aide de Dieu. Par la seconde étymologie, est indiquée la profondeur de sa sagesse dont saint Denys dit ce qui suit dans sa Théologie mystique* : « Le divin Barthélemy avance que la Théologie est tout ensemble, développée et brève, l’Évangile ample, abondant et néanmoins concis. » Saint Barthélemy veut insinuer par là, d'après l’opinion de Denys, que la nature suprême de Dieu s'élève au-dessus de tout, au-dessus de toute négation, comme de toute affirmation.
* Chapitre I, 3
** Bréviaire romain.
Saint Barthélemy, Apôtre, en venant en Inde**, qui est située aux extrémités du monde, entra dans un temple où se trouvait une idole nommée Astaroth, et il s'y arrêta comme ferait un voyageur. Dans cette idole habitait un démon qui prétendait faire du bien aux malades ; or, il ne les guérissait pas, mais il suspendait seulement leurs souffrances. Cependant comme le temple était rempli de malades et que, malgré les sacrifices offerts tous les jours pour les infirmes des pays les plus éloignés, on ne pouvait avoir aucune réponse d'Astaroth, les malades allèrent à une autre ville où l’on adorait une idole nommé Bérith. Ils demandèrent à Bérith pourquoi Astaroth ne donnait pas de réponse, et il dit : « Notre dieu est lié dans des chaînes de feu ; il n'ose ni respirer, ni parler, à dater du moment où est entré l’Apôtre de Dieu Barthélemy » Ils lui disent : « Et quel est ce Barthélemy ? » Le démon répondit : « C'est l’ami du Dieu tout-puissant ; il est venu en cette province pour chasser tous les dieux de l’Inde. » Et ils dirent : « Dis-nous à quels signes nous pourrions le trouver. » Le démon reprit : « Il a les cheveux crépus et noirs, le teint pâle, les yeux grands, le nez régulier et droit, la barbe longue et mêlée de quelques poils blancs, la taille bien prise ; il est revêtu d'une robe sans manches avec des nœuds couleur de pourpre, son manteau est blanc garni de pierres précieuses couleur de pourpre à chaque coin. Depuis vingt ans qu'il les porte, ses habits et ses sandales ne s'usent ni ne se salissent. Chaque jour il fléchit les genoux cent fois pour prier, et autant pendant la nuit. Les anges voyagent avec lui, et ils ne le laissent pas se fatiguer, ni avoir faim. Son visage est toujours le même, toujours il est joyeux et gai. Il prévoit tout, il sait tout. Il connaît et comprend les langues de tous les pays, et ce que je vous dis en ce moment, il le sait déjà ; quand vous le cherchez, s'il le veut, il se montrera à vous, mais, s'il ne le veut pas, vous ne pourrez le trouver. Or, je vous prie, quand vous l’aurez rencontré, conjurez-le de ne pas venir ici de peur que ses anges ne me fassent ce qu'ils ont déjà fait à mon compagnon. » Après donc qu'on l’eut cherché avec soin pendant deux jours sans le trouver, un démoniaque s'écria titi jour : « Apôtre de Dieu, Barthélemy, tes prières me brûlent. » L'Apôtre lui dit : « Tais-toi, et sors de cet homme. » À l’instant le possédé fut délivré. En apprenant cela, le roi de ce pays nommé Polimius, qui avait une fille lunatique, envoya prier l’Apôtre de venir chez lui et de guérir sa fille. L'Apôtre étant venu chez le roi et voyant sa fille enchaînée, parce qu'elle déchirait par ses morsures ceux qui l’approchaient, ordonna de la délier ; et comme les serviteurs n'osaient l’approcher, il dit : « Déjà je tiens enchaîné le démon qui était en elle, et vous craignez ? » On la délia et elle fut délivrée. Alors le roi fit charger des chameaux d'or, d'argent et de pierres précieuses, et fit chercher l’Apôtre qu'on ne put rencontrer nulle part. Le lendemain matin, cependant, le roi étant seul dans sa chambre, l’Apôtre lui apparut et lui dit : « Pourquoi m’as-tu cherché toute la journée avec de l’or, de l’argent et des pierres précieuses ? Ces présents sont utiles à ceux qui sont avides des biens de la terre ; quant à moi, je ne désire rien de terrestre, rien de charnel. » Alors saint Barthélemy se mit à lui apprendre beaucoup de choses sur la manière dont nous avons été rachetés ; il lui montra, entre autres, que JÉSUS-CHRIST avait vaincu le diable par convenance prodigieuse, par puissance, par justice et par sagesse.
1° Il fut convenable en effet que celui qui avait vaincu le fils d'une vierge, c'est-à-dire, Adam créé de la terre, alors qu'elle était encore vierge, fût vaincu par le fils de la Vierge.
2° Il le vainquit par puissance ; comme le diable, en faisant tomber l’homme, avait usurpé l’empire de Dieu, JÉSUS-CHRIST l’en chassa avec sa toute-puissance. Et comme le vainqueur d'un tyran envoie ses compagnons de victoire pour arborer ses drapeaux partout et pour abattre ceux du tyran, de même JÉSUS-CHRIST vainqueur envoie partout ses messagers afin de renverser le culte du diable et établir à la place le culte de JÉSUS-CHRIST
3° Il le vainquit avec justice. Il était juste en effet que celui qui avait vaincu l’homme par le manger, et qui le tenait encore sous sa puissance, fût vaincu par le jeûne d'un homme et dépouillé de son usurpation.
4° Il le vainquit par sagesse, puisque les artifices du diable furent déjoués par l’habileté de JÉSUS-CHRIST Tel fut l’artifice du diable : comme un épervier qui saisit un oiseau, il devait saisir JÉSUS-CHRIST dans le désert ; si en jeûnant JÉSUS-CHRIST n'avait pas faim, il n'y aurait plus de doute qu'il fût Dieu ; mais s'il avait faim, il l’aurait vaincu lui-même par la gourmandise comme il avait fait du premier homme ; mais Dieu ne se fit pas connaître, parce qu'il eut faim ; il ne put pas être vaincu, car il résista à sa tentation. Quand donc il eut enseigné au roi les mystères de la foi, il ajouta que s'il voulait recevoir le baptême, il lui montrerait son Dieu chargé de chaînes.
Le lendemain, les pontifes offraient, vis-à-vis du palais du roi, un sacrifice à l’idole, quand le démon se mit à crier en disant : « Cessez, misérables, de m'offrir des sacrifices, de peur que vous ne souffriez pire encore que moi qui suis lié de chaînes de feu par l’ange de JÉSUS-CHRIST que les Juifs ont crucifié, avec la pensée qu'il serait retenu par la mort : au lieu qu'il a enchaîné la mort elle-même, notre reine, et qu'il retient captif, dans des chaînes de feu, notre prince, l’auteur de la mort. » Aussitôt tous se mirent en œuvre d'attacher des cordes pour renverser l’idole, mais ils ne le purent. Alors l’Apôtre commanda au démon de sortir de l’idole en la brisant : et à l’instant le démon sortit et brisa lui-même toutes les idoles du temple. Puis l’Apôtre fit une prière et tous les infirmes furent guéris. Alors saint Barthélemy consacra le temple à Dieu et ordonna au démon de s'en aller dans le désert. L'ange du Seigneur apparut en cet endroit, et, en volant autour du temple, il grava le signe de la Croix avec le doigt aux quatre angles en disant : « Voici ce que dit le Seigneur : Comme je vous ai purifiés de votre infirmité, de même aussi ce temple sera purifié de toute souillure et de la présence de celui qui l’habitait, puisque l’Apôtre l'a fait s'en aller au désert. Mais auparavant je vous le ferai voir. Ne craignez pas en le regardant, mais faites sur votre front un signe pareil à celui que j'ai sculpté sur ces pierres. » Et il leur montra un Éthiopien plus noir que la suie, à la figure anguleuse, avec une longue barbe, et des cheveux qui lui tombaient aux pieds, des yeux enflammés et jetant des étincelles comme le fer rouge ; des flammes couleur de soufre lui sortaient de la bouche et des yeux, et il avait les mains liées derrière le dos avec des chaînes de feu. Et l’ange lui dit : « Puisque tu as entendu l’ordre de l’Apôtre, et que tu as brisé toutes les idoles en sortant du temple, je te délierai afin que tu puisses aller en tel endroit où aucun homme n'habite, et que tu y restes jusqu'au jour du jugement. » Quand il fut délié il disparut en hurlant et faisant un grand bruit ; mais l’ange du Seigneur s'envola vers le ciel à la vue de tous les assistants. Alors le roi avec son épouse, ses enfants et tout le peuple reçut le Baptême, après quoi il quitta son royaume pour se faire le disciple de l’Apôtre.
Tous les pontifes des temples s'assemblèrent et allèrent trouver le roi Astyage, son frère. Ils portèrent contre l’Apôtre des plaintes concernant la perte de leurs dieux, la profanation du temple et la séduction magique qu'on avait exercée contre le roi*. Alors le roi Astyage indigné fit partir mille hommes armés pour prendre l’Apôtre. Quand il eut été amené au roi, celui-ci lui dit : « Es-tu celui qui a perverti mon frère ? » L'Apôtre répondit : « Je ne l’ai pas perverti mais je l’ai converti. » Le roi lui dit : « De même que tu as fait que mon frère abandonnât son dieu pour croire au tien, de même aussi je te ferai abandonner ton Dieu pour sacrifier au mien. » L'Apôtre répartit : « Le dieu qu'adorait ton frère, je l’ai lié et je l’ai fait voir lié ; après quoi je l’ai forcé à briser la statue de l’idole : si tu parviens à en faire autant à mon Dieu, alors tu pourras m’inviter à adorer la statue, sinon, de mon côté, je briserai tes dieux et tu croiras au mien. »
* Bréviaire romain.
Comme l’Apôtre parlait encore, on annonce au roi que son dieu Baldach s'était renversé et brisé en morceaux. À cette nouvelle, le roi déchira la robe de pourpre dont il était revêtu ; ensuite il fit fouetter l’Apôtre avec des verges, et commanda qu'on l’écorchât vif. Mais les chrétiens enlevèrent son corps et l’ensevelirent avec honneur. Quant au roi Astyage et aux pontifes des temples, ils furent saisis par les démons et ils moururent : mais le roi Polimius fut ordonné évêque et, après avoir rempli avec honneur, pendant vingt ans, le ministère épiscopal, il mourut en paix et plein de vertus. - Il y a différentes opinions sur le genre de la passion de saint Barthélemy, car le bienheureux Dorothée dit qu'il fut crucifié. Voici ses paroles : « Barthélemy prêcha aux Indiens et il traduisit dans leur langue l’Évangile selon saint Mathieu. Il s'endormit à Albane, ville de la grande Arménie, et fut crucifié la tête en bas. » Mais saint Théodore dit qu'il fut écorché. Cependant, dans beaucoup de livres, on lit qu'il fut seulement décapité. On peut concilier ces opinions différentes, en disant qu'il fut d'abord crucifié, ensuite qu'il fut descendu de la croix avant de mourir, et que pour ajouter à ses tortures, il fut écorché et, qu'en dernier lieu, il eut la tête tranchée.
L'an du Seigneur 831, les Sarrasins, qui envahirent la Sicile, ravagèrent l’île de Lipard où reposait le corps de saint Barthélemy, et, brisant son tombeau, ils dispersèrent ses ossements. Or, voici comme on rapporte que son corps fut transporté de l’Inde dans cette île. Ces païens voyant que son corps était en grande vénération à cause de la quantité de miracles qu'il opérait, en furent remplis d'indignation et ils le renfermèrent dans un coffre de plomb qu'ils jetèrent dans la mer. Dieu permit qu'il abordât dans l’île susdite* ; et comme les Sarrasins avaient dispersé ses os, quand ils se furent retirés, le saint apparut à un moine et lui dit : « Lève-toi, rassemble mes os qui ont été dispersés. » Le moine lui répondit : « Pour quelle raison devons-nous ramasser vos os ou vous rendre quelque honneur, quand vous nous avez laissé exterminer sans nous secourir ? » L'Apôtre reprit : « Pendant un long espace de temps le Seigneur a épargné ce peuple en vue de mes mérites ; mais ses péchés s'augmentant de plus en plus et criant jusqu'au ciel, je n'ai plus pu obtenir pardon pour lui. » Comme le moine lui demandait comment il ne pourrait jamais trouver ses os qui étaient confondus avec beaucoup d'autres, l’Apôtre lui dit : « La nuit, tu iras pour les rassembler, et ceux que tu verras briller comme du feu, tu les enlèveras. » Le moine trouva tout ainsi que l’Apôtre lui avait dit : il enleva les os, et, s'embarquant sur un vaisseau, il les transporta à Bénévent, métropole de la Pouille. Maintenant on dit qu'ils sont à Rome, quoique les Bénéventins assurent les posséder encore. Une femme avait apporté un vase plein d'huile qu'elle voulait verser dans la lampe de saint Barthélemy. Mais de quelque façon que l’on penchât le vase sur la lampe, il ne pouvait rien en sortir, quoiqu’en touchant l’huile avec les doigts on la trouvât liquide. Alors quelqu'un s'écria : « Je pense qu'il n'est pas agréable à l’Apôtre qu'on verse de cette huile dans sa lampe. » C'est pourquoi on versa dans une autre lampe cette huile qui coula aussitôt.
* Grég. de Tours, De Glor. Martyr, l. I, c. XXXVIII.
Quand l’empereur Frédéric détruisit Bénévent, il donna l’ordre de raser toutes les-églises ; car son intention était de transporter la ville entière dans un autre endroit. Alors, un homme rencontra quelques personnages revêtus d'aubes blanches et resplendissants qui paraissaient parler ensemble et discuter entre eux une question. Cet homme, rempli d'étonnement, demanda qui ils étaient, et l’un d'eux répondit : « Voici l’Apôtre Barthélemy avec les autres saints qui se trouvaient dans les églises dans la ville : ils se sont réunis pour chercher et discuter de quelle peine devra subir celui qui les a chassés de leurs demeures : déjà ils ont décidé entre eux et leur sentence est inviolable, que le coupable sera traduit sans retard au tribunal de Dieu devant lequel il aura à répondre de tout cela. » Et peu après, ledit empereur mourut misérablement.
On lit dans un livre des Miracles des Saints, qu'un Docteur célébrait solennellement chaque année la fête de saint Barthélemy. Un jour qu'il prêchait, le diable lui apparut sous l’apparence d'une jeune fille remarquablement belle : Le prédicateur jeta les yeux sur elle et l’invita à dîner. Pendant le repas, elle faisait tous ses efforts pour lui inspirer de l’amour. Saint Barthélemy vint à la porte sous la figure d'un pèlerin qui demanda avec instance qu'on le fit entrer pour l’amour de saint Barthélemy. La jeune fille s'y opposa et on envoya au pèlerin un pain que celui-ci refusa d'accepter.
Alors, par le messager, il envoya prier le maître de lui dire ce qui était plus particulièrement propre à l’homme. Le maître prétendait que c'était le rire, mais la jeune fille répondit : « Dites plutôt le péché avec lequel l’homme est conçu, naît et vit. » Barthélemy répondit que le maître avait bien parlé mais qu’elle, femme, avait donné une réponse renfermant un sens plus profond.
En second lieu, le pèlerin envoya demander au maître de lui indiquer un endroit n'ayant qu'un pied d'étendue où Dieu avait manifesté les plus grandes merveilles. Comme le maître disait que c'était l’endroit de la Croix dans lequel Dieu a opéré des miracles, la femme dit : « C'est plutôt la tête de l’homme dans laquelle existe comme un petit monde. » L'Apôtre approuva la sentence de l’un et de l’autre.
Troisièmement, il demanda quelle distance il y avait depuis le haut du ciel jusqu'au bas de l’enfer. Comme le maître avouait qu'il ne le savait pas, la femme dit : « Je vois maintenant que je suis surpassée : mais je le sais, moi, qui suis tombée de l’un dans l’autre ; et il faut que je te montre cela. » Alors le diable en poussant un grand hurlement se précipita dans l’abîme. Or, quand on chercha le pèlerin, on ne le trouva pas. On lit quelque chose d'à peu près semblable de saint André.
Saint Ambroise, dans la préface qu'il a composée pour cet Apôtre, raconte ainsi sa légende en abrégé : « Ô Jésus, vous avez daigné manifester d'une manière admirable votre majesté à ceux que vous avez chargés de prêcher votre Trinité qui forme une seule divinité. Parmi eux, c'est sur saint Barthélemy que vous avez daigné jeter les yeux pour l’envoyer prêcher un peuple éloigné. Aussi, l’avez-vous orné de toutes sortes de vertus. Ce peuple, bien que séparé du reste du monde, vous a été acquis et a été rapproché de vous par les mérites de la prédication de votre Apôtre. De quelles louanges n'est pas digne cet homme merveilleux ! Ce n'est pas assez pour lui de gagner à la Foi les cœurs de ceux qui l’environnent ; il vole plutôt qu'il ne marche vers les extrémités du monde habitées par les Indiens. Une multitude innombrable de malades le suit dans le temple du démon et, à l’instant, ce père du mensonge ne donne plus de réponses. Oh ! Combien furent merveilleux les prodiges de sa vertu ! Un sophiste veut argumenter contre lui, l’Apôtre ordonne et le sophiste reste muet et épuisé. La fille du roi que le démon tourmentait, il la délivre et la rend guérie à son père. Oh ! Prodige de sainteté ! Il force le démon à réduire en poudre les idoles sous lesquelles l’antique ennemi du genre humain se faisait adorer. Il peut bien être compté dans l’armée du Ciel celui auquel apparut un ange envoyé de la Cour Céleste afin de rendre un témoignage certain à la Vérité ! Cet ange montre le démon enchaîné et grave sur la pierre le signe de la Croix qui a sauvé les hommes. Le roi et la reine sont baptisés avec leur peuple, et les habitants de douze villes vous confessent de corps et de cœur. Enfin, sur la dénonciation des pontifes païens, un tyran, le frère de Polémius encore néophyte, fait battre de verges l’Apôtre, et le fait écorcher et périr de la mort la plus atroce. » Le bienheureux Théodore*, abbé et docteur, dit entre autres ces paroles au sujet de saint Barthélemy : « L'Apôtre Barthélemy prêcha premièrement en Lycaonie, ensuite en Inde, enfin à Albane, ville de la grande Arménie où il fut d'abord écorché et enfin décapité ; il y fut aussi enseveli. »
* Cf. Anastase le Biblioth., t. III, p. 732.
Quand il reçut du Seigneur la mission de prêcher, je pense qu'il entendit qu'on lui adressait ces mots : « Mon disciple, va prêcher, va au combat, affronte les périls ; J'ai achevé l’œuvre de Mon Père, J'ai été témoin le premier ; accomplis la tâche qui t'est imposée, marche sur les pas de ton Maître, donne sang pour sang, chair pour chair, endure ce que J'ai enduré pour toi dans Ma Passion. Que tes armes soient la bénignité au milieu de tes fatigues, et la douceur vis-à-vis des méchants, et la patience dans cette vie qui passe. » L'Apôtre accepta, et comme un serviteur fidèle, il acquiesça à l’ordre de son Seigneur ; il s'avance plein de joie comme la lumière du monde, afin d'éclairer ceux qui vivaient dans les ténèbres : c'est le sel de la terre qui conserve les peuples énervés, c'est le laboureur qui met la dernière main à la culture des cœurs. L'Apôtre saint Pierre enseigne aussi les nations, saint Barthélemy en fait autant ; Pierre opère de grands prodiges, Barthélemy fait des miracles éclatants ; Pierre est crucifié la tête en bas, Barthélemy, après avoir été écorché vif, est décapité. Autant Pierre conçoit les mystères, autant en pénètre Barthélemy. Il féconde l’Église comme le prince des Apôtres ; les grâces qu'ils ont reçues tous les deux se balancent. De même que la harpe produit des accords harmonieux, de même Barthélemy, qui tient le milieu dans le mystérieux nombre douze, s'accorde avec ceux qui le précèdent comme avec ceux qui le suivent pour produire des sons mélodieux au moyen de la Parole divine. Tous les Apôtres, en se partageant l’univers, ont été établis les pasteurs du Roi des rois. L'Arménie qui s'étend de Éjulath jusqu'à Gabaoth est la partie qui lui échoit ; aussi voyez-le se servir de sa langue comme d'un soc pour labourer le champ de l’esprit des hommes dans les cœurs desquels il enfouit la parole de sa Foi ; il plante les jardins et les vignes du Seigneur, il greffe les remèdes qui guériront les passions de chacun, il extirpe les épines nuisibles, il coupe le bois de l’impiété, il entoure le dogme de défenses. Mais qu'ont-ils gagné pour l’offrir au Créateur ! Au lieu des honneurs, ils n'ont que déshonneur ; au lieu de bénédiction, malédiction ; au lieu des récompenses, des tourments ; au lieu d'une vie de repos, la mort la plus amère : car après avoir subi des supplices intolérables, Barthélemy fut écorché par les impies comme s'ils avaient prétendu en faire un sac et, après sa sortie de ce monde, il ne méprisa pas ceux qui l’avaient tué ; mais ceux qui se perdaient, il les attirait par des miracles, ceux qui étaient des adversaires, il les gagnait par des prodiges. Cependant il n'y avait rien qu'il n'employât pour calmer leur fureur aveugle, et pour les éloigner du Mal. Or, comment se comportent-ils ensuite ? Ils s'acharnent contre le corps du saint. Les malades méprisent celui qui les voulait guérir ; les orphelins, celui qui les menait par la main ; les aveugles, leur conducteur ; les naufragés, leur pilote ; les morts, celui qui leur rendait la vie. Et comment cela ? En jetant ce corps saint dans la mer. »
« Le flot poussa des rivages de l’Arménie le coffre où étaient les ossements du saint avec quatre autres coffres d'os de martyrs qui avaient été jetés aussi dans la mer. Pendant tout le trajet, les quatre coffres précédaient celui de l’Apôtre auquel ils semblaient faire cortège. Ils abordèrent ainsi, auprès de la Sicile, dans une île appelée Lipari. Le prodige fut révélé à l’évêque d'Ostie qui se trouvait présent. Ce trésor inestimable vint dans un lieu très pauvre. Cette pierre des plus précieuses vint aborder sur un rocher, cette lumière resplendissante se répandit dans un lieu obscur. Les quatre autres coffres allèrent dans différents pays et laissèrent le saint Apôtre dans l’île citée plus-haut. En effet, l’Apôtre laissa les quatre martyrs par derrière et envoya l’un, à savoir : Papinus, dans une ville de Sicile nommée Milas, un autre qui s'appelait Lucien, à Messine ; les deux autres, il les fit aller dans la Calabre, à savoir : Grégoire dans la cité de Colonne, et Achatius dans la cité de Chale où jusqu’à aujourd'hui ils brillent par les faveurs qu'ils accordent. Le corps de saint Barthélemy fut reçu au chant des hymnes, au milieu des louanges ; on alla au-devant de lui avec des flambeaux, et on éleva en son honneur un temple magnifique. Le mont Volcano, voisin de l’île, causait des dommages aux habitants parce qu'il jetait du feu, il s'éloigna de sept stades sans qu'on le vît, et s'arrêta au milieu de la mer, en sorte qu'aujourd'hui encore on n'en aperçoit plus que l’apparence d'un feu qui s'échappe. Maintenant donc, salut, ô bienheureux des bienheureux ! Trois fois heureux Barthélemy qui êtes la splendeur de la lumière divine, le pêcheur de la sainte Église, l’homme habile à prendre les poissons doués de raison, le doux fruit du palmier vivace, l’exterminateur du diable occupé à blesser le monde par ses violences ! Gloire à vous, soleil qui éclairez tout ce qu'il y a sur la terre, bouche de Dieu, langue de feu qui répand la Sagesse, fontaine intarissable de santé qui avez sanctifié la mer dans votre course, qui avez rougi la terre de la pourpre de votre sang, qui êtes monté aux Cieux où vous brillez dans l’armée divine, qui êtes environné d'un éclat, d'une gloire incorruptible, et qui nagez dans des transports d'un bonheur sans fin !* »
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Barthélemy
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20061004_fr.html
Source : http://trinite.1.free.fr/EGLISE/barthelemy_ap%C3%B4tre.htm
- Sainte Jeanne-Antide Thouret, Vierge et Fondatrice (1765-1826):
- Sainte Jeanne-Antide Thouret, Vierge et Fondatrice des : « Sœurs de la Charité de Besançon » (1765-1826)
Jeanne-Antide Thouret naît le 27 novembre 1765, à Sancey-le-Long, en Franche-Comté, au sein d'une famille très chrétienne composée de neuf enfants ; ses parents exerçaient le métier d'agriculteurs. Quand Jeanne a quinze ans, sa mère meurt et, par conséquent, elle sera désormais l'éducatrice de ses frères et sœurs et la ménagère dévouée qui entretiendra la maison. Bien que la famille vive dans une réelle pauvreté, la charitable jeune fille trouve le moyen de ne jamais refuser l'aumône. Elle a environ dix-sept ans lorsque son père lui annonce qu'un riche jeune homme l'a demandée en mariage. Sans hésiter, Jeanne répond à son père qu'elle refuserait la main d'un roi.
Après cinq longues années d'attente, elle réussit enfin à vaincre les obstacles qui s'opposent à sa vocation religieuse. Accueillie à la maison mère des Filles de la Charité le jour de la Toussaint 1787, elle est reçue le lendemain par la supérieure générale, la vénérable Mère Dubois. Le onzième mois de son séminaire, elle revêt l'habit des Filles de la Charité et on l'envoie travailler successivement à l'hôpital de Langres, puis à Paris où elle prodigue ses soins maternels aux incurables de l'hospice. La Révolution était déjà amorcée. Comme la plupart de ses compagnes, tout en restant au service des malades, Sœur Thouret refuse de reconnaître le clergé schismatique.
En novembre 1793, elle doit quitter Paris pour regagner son pays natal à pied, en mendiant. Sa charité qui se fait la providence des malades et des pauvres, la sauve plus d'une fois de la fureur des révolutionnaires. Durant les jours de la Terreur, Jeanne-Antide se réfugie en Suisse. Aussitôt qu'elle peut rentrer en France, elle ouvre une école à Besançon. Son établissement connait le succès dès le premier jour. Au cours de la même année elle organise trois autres écoles dans la même ville. Ouvrière infatigable, elle dirige un dispensaire et distribue une soupe populaire. Le préfet lui confie bientôt une maison de détention.
Jeanne-Antide Thouret donna à ses collaboratrices les Règles et le nom de : « Sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul ». Ce titre devait engendrer tôt ou tard des confusions et des conflits, aussi les filles de Monsieur Vincent en réclamèrent-elles un autre. Le cardinal Fesch décida que les nouvelles religieuses s'appelleraient : « Sœurs de la Charité de Besançon ». Cette communauté connut tout de suite une rapide expansion.
En 1810, la mère de Napoléon Bonaparte leur ouvrit le royaume de Naples et Murat leur abandonnait l'énorme couvent hôpital de Regina Cœli. Mère Thouret alla y installer ses compagnes et ouvrit cent trente maisons en l'espace de dix ans.
Sans le sceau divin de la souffrance, il aurait manqué quelque chose à la sainteté de la fondatrice. Profitant de son long séjour en Italie, elle fit approuver son institut par le Saint-Siège, sous le nom de : « Filles de la Charité sous la protection de Saint Vincent de Paul ». Ce changement de nom et les modifications introduites dans les constitutions en dehors de toute entente avec le nouvel archevêque de Besançon qui lui était hostile, furent cause d'une scission entre les communautés de France et celles d'Italie. En effet, celles de France entendirent rester fidèles aux premières constitutions et se déclarèrent autonomes sous la supériorité de l'Ordinaire du lieu. Jeanne-Antide Thouret passa deux années dans sa patrie pour tâcher de réunir les deux obédiences de Besançon et de Naples. Non seulement elle n'y parvint aucunement, mais elle eut la douleur de rentrer à Naples, après s'être vue refuser l'entrée de la maison mère de Besançon.
Dieu rappela à Lui sa digne servante le 24 août 1826. Cent ans après sa mort, on ramenait ses restes d'Italie dans le couvent de Besançon. Ses filles firent acte de solennelle réparation en chantant le Miserere de toute leur âme.
Jeanne-Antide Thouret a été beatifié le 23 mai 1926 et canonisé le 14 janvier 1934 par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939).
Source principale : J.-M. Planchet, édition 1946, p. 403-404 (« Rév. x gpm »).
Lectures de la messe :
1ère lecture : Je te confierai les clefs de la maison de David (Is 22, 19-23)
Psaume : Ps 137, 1-2a, 2bc-3, 6a.8
R/ Toi, le Dieu fidèle,
poursuis ton œuvre d'amour.
2ème lecture : Profondeur insondable du mystère du salut (Rm 11, 33-36)
Evangile : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux » (Mt 16, 13-20)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Sur la foi de Pierre le Seigneur a bâti son Église, et les puissances du mal n'auront sur elle aucun pouvoir. Alléluia. (cf. Mt 16, 18)
Homélie :
Les deux évangélistes Marc et Matthieu précisent tous deux la localisation géographique du dialogue que nous venons d’entendre entre Jésus et ses apôtres ; c’est donc que celle-ci est significative. Il s’agit de « la région de Césarée-de-Philippe », ville construite par le tétrarque Hérode-Philippe près des sources du Jourdain, et ainsi dénommée en l’honneur de l’empereur Auguste. Jésus a-t-il voulu susciter la reconnaissance de son identité messianique sur l’horizon de cette cité élevée à la gloire des grands de ce monde, afin de suggérer l’antagonisme irréconciliable entre le Royaume de son père et les Empires d’ici-bas ? Ou bien a-t-il choisi ce lieu paradisiaque où l’eau coule en abondance et où la végétation est luxuriante, pour signifier que l’accueil de la révélation donne accès à la nouvelle création ? Peut-être faut-il conjuguer les deux interprétations : Jésus pourrait en effet suggérer par ce choix géographique, que l’on n’accède au nouvel Eden qu’en renonçant aux fastes d’ici-bas ?
« Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? » La question introductrice semble relever d’un sondage d’opinion ; en terme médiatique nous pourrions traduire : « où en est ma cotte de popularité ? » De fait les disciples répondent en se référant à ce qu’ils ont pu entendre autour d’eux dans les murmures de la foule émerveillée par les miracles du Rabbi : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Elie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes ». Le point commun entre toutes ces propositions, est qu’elles se réfèrent toutes à des personnages du passé. Réflexe spontané des masses qui occultent la nouveauté du message et des interventions de Jésus, en tentant de les renvoyer à du déjà vu et déjà connu. Il est toujours rassurant de se dire que ce Rabbi n’apporte somme toute rien d’original, mais ne fait que répéter ce qui s’est déjà dit par le passé : cela permet d’éluder la question d’une véritable conversion.
Mais une telle interprétation de la Personne du Christ se méprend totalement sur son identité et sa mission ; car Jésus n’est pas venu pour redire, mais pour accomplir ; il n’est pas venu pour prolonger une histoire ancienne, mais pour ouvrir des temps nouveaux. Il ne se contente pas de faire écho aux enseignements des Rabbis de la tradition ancestrale, mais il ouvre une brèche vers un au-delà que l’homme ne pouvait même pas pressentir - et encore moins atteindre - par lui-même. Plus encore qu’une doctrine, c’est un chemin que Jésus déploie devant nous ; un chemin sur lequel il passe en premier pour rejoindre le Père, entraînant à sa suite ceux qui ont pressenti la radicale nouveauté de son enseignement et qui lui font confiance.
Lorsque Simon proclame que Jésus est « le Messie, le Fils du Dieu vivant », son affirmation n’est vraie qu’à condition de donner à ces termes une signification radicalement nouvelle, qui correspond à Jésus seul, mais qui ne sera révélée qu’au matin de la Résurrection. Il est dès lors probable que lorsque Pierre attribue à Jésus le titre de « Christ », et de « Fils de Dieu », il est loin de mesurer la portée de ce qu’il affirme : ce n’est qu’au terme de la deuxième partie de son cheminement à la suite de Jésus, culminant dans le triduum pascal, qu’il le découvrira - non sans peine. C’est bien pourquoi pour le moment Notre-Seigneur ordonne aux disciples « de ne dire à personne qu’il était le Messie ».
Pourtant, même s’il n’a pas encore tout compris, Simon a cependant fait un pas décisif dans la bonne direction, comme le confirme la réponse très solennelle de Jésus, dont on devine la joie intérieure. Son disciple vient en effet de manifester son ouverture à la grâce d’en haut : ce qu’il vient de proclamer n’est pas le vestige de son catéchisme d’enfance, ni le fruit d’un raisonnement humain. Mais il s’agit d’une véritable confession de foi, c'est-à-dire de l’adhésion, à travers des mots connus, à une réalité inconnue, radicalement nouvelle, que Simon a pressentie à la lumière de la grâce, en la Personne de son Maître.
Cet accueil de l’action de l’Esprit Saint, fait de Simon un homme nouveau : il est désormais bien plus que le fils de Yonas ; car un autre s’est joint à lui : le Père de Jésus, qui vient de parler par sa bouche. Par cette intervention divine, Simon est élevé au-dessus de sa simple hérédité naturelle, au-dessus de la « chair et du sang » : il participe désormais à la filiation de Jésus dans l’Esprit.
Cette nouvelle généalogie est confirmée par le don d’un nom nouveau : Simon devient « Pierre ». Or ce nom n’est rien de moins qu’un titre messianique : la pierre, le rocher, est une des dénominations par lesquelles la Bible désignait le Christ à venir. Ainsi donc la foi naissante de Simon l’unit d’emblée à son Maître, au point de le rendre participant à son identité et à sa mission.
Le ministère des « clés du Royaume » qui lui est confié est également un pouvoir messianique : seul le Christ enseigne, condamne et absout avec l’autorité de Dieu son Père. Ce qui ne signifie pas que celui-ci se plie désormais aux caprices de Pierre et de ses successeurs, mais bien plutôt qu’il s’engage à leur accorder une grâce particulière de discernement, de manière à ce que leurs décisions correspondent à ses desseins.
Ce pouvoir inouïe est conféré non seulement à Simon-Pierre et à ses successeurs - qui l’exercent d’une manière paradigmatique - mais il le sera bientôt à tous ceux qui suivent le Christ (Mt 18, 18), c'est-à-dire à l’Eglise entière. Tous, si nous confessons que le Christ est « la pierre angulaire rejetée par les bâtisseurs mais choisie par Dieu » (Mt 21, 42), nous recevrons une « caillou blanc, portant gravé un nouveau nom » (Ap 2, 17). Tous nous sommes appelés à devenir des pierres vivantes de l’édifice de Dieu (1 P 2, 4-6) - à condition de nous laissons équarrir par l’Esprit.
« Seigneur, par la foi, tu ouvres devant nous une histoire radicalement nouvelle ; tu nous invites à ta suite sur un chemin qui nous fait quitter ce monde ancien et nous donne accès dès à présent à la nouveauté du Royaume. La seule exigence, est que nous nous nourrissions de ta Parole, et que nous consentions à l’action transformante de ton Esprit, afin d’entrer chaque jour davantage dans la compréhension de “la profondeur de ta richesse, de ta sagesse et de ta science” (2nd lect.). Donne-nous de ne pas être des enfants timorés ou ingrats, mais d’oser risquer notre vie en réponse à ton appel, “car tout est de toi, et par toi, et pour toi. A toi la gloire pour l’éternité ! Amen” (Ibid.). »
Père Joseph-Marie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « The Christian Ministry », PPS, vol. 2, n°25
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église »
Le ministère de Pierre demeure toujours dans l’Église…en la personne de ceux qui lui ont succédé ; il faut comprendre que la bénédiction du Seigneur prononcée d’abord sur lui descend aussi sur le moindre de ses serviteurs qui « gardent ce qui leur a été confié » (1Tm 6,20). Pierre les représente et les symbolise tous.
« Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux… » Promesse sacrée et glorieuse ! Serait-il possible qu'elle s'épuise tout entière en la personne de Pierre, quelque grand que soit ce noble apôtre ? Est-elle insérée dans « l'Évangile éternel » (Ap 14,6) pour témoigner simplement en faveur de quelqu'un qui a disparu depuis longtemps ?
D'ailleurs est-ce que généralement la Parole inspirée de Dieu exalte les personnes ? La richesse de cette bénédiction du Christ ne résiste-t-elle pas à toute interprétation minimaliste qu'on pourrait en donner ? Ne déborde-t-elle pas, quoi que nous fassions, jusqu'à ce que notre manque de foi soit vaincu par la bonté de celui qui s'est engagé ainsi ? Bref, n’est-ce pas un ensemble de préjugés qui empêche tant de gens d'accueillir cette promesse du Christ faite à Pierre selon la plénitude de la grâce qui l'a accompagnée ?... Si les promesses faites aux apôtres par le Christ ne s'accomplissent pas dans l'Église tout au long de sa durée, comment l'efficacité des sacrements s'étendrait-elle au-delà de l'âge de ses débuts ?
Invité- Invité
Manuela- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4187
Localisation : Elancourt dans les Yvelines
Inscription : 21/03/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Merci Manuela
*
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Lundi 25 Aoùt 2014
Gardons nos cœurs fixés sur le Christ
Evangile selon St Matthieu, chapitre 23, 13-22
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes ; vous-mêmes n’y entrez pas, et ceux qui essayent d’y entrer, vous ne leur permettez pas d’entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Prière d'introduction
Mon Dieu, je crois en toi de tout mon cœur parce que tu t’es fait connaître à moi de diverses manières et plus particulièrement par le don de ton Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Je crois en toi parce que tu ne m’as jamais abandonné.
Je t’aime, Seigneur parce que tu m’as aimé le premier et que tu as versé ton sang pour me racheter. Par toute ma vie, je veux t’aimer.
Je m’incline humblement devant toi, reconnaissant mon état de pécheur et confiant dans ta miséricorde. Marie, ma Mère, je remets ma vie entre tes mains maternelles afin que je sois toujours fidèle à la sainte volonté de Dieu.
Demande
Seigneur, aide-moi à fixer le regard de mon cœur sur toi afin que je ne tombe pas dans le pharisaïsme ou l’individualisme.
Points de réflexion
1.Sortir de son auto-satisfaction.
Le Christ donne à ceux qui l’écoutent une sévère mise en garde concernant notre conduite envers Dieu et notre prochain. L’hypocrisie n’est pas le fait uniquement des pharisiens : chacun de nous y est porté. Nous devons vivre notre vie chrétienne en pleine conformité avec l’Évangile.
Nous ne devons pas essayer d’accommoder, de modifier les préceptes, de demander aux gens une plus grande sainteté pendant que nous nous contentons de nous laisser vivre et de ne rien faire pour grandir.
Nous voyons dans ce passage combien cela exaspère notre Seigneur. Le Christ nous appelle tous à l’aimer de tout notre cœur, de tout notre esprit, de toute notre âme et de toutes nos forces.
2. L’orgueil aveugle.
L’orgueil est un vice dangereux qui s’insinue dans nos vies presqu’à notre insu. Il est si astucieux ! Il nous empêche de voir Dieu et ses œuvres. Pour nous, il est si facile de se tromper et ensuite, par amour-propre, de se justifier.
Le Christ nous demande d’ouvrir les yeux et de repérer le mensonge qui se cache dans l’orgueil. Il veut que nous soyons des hommes et des femmes de foi.
La foi n’est pas un don destiné à ne nourrir que nous-mêmes, mais à nous permettre de donner et d’aimer davantage.
Chaque jour nous devrions devenir plus amoureux du Christ et du chemin qu’il nous propose. Il est la lumière sur nos pas et il nous faut regarder avec les yeux de la foi pour voir et entendre clairement ce qu’il veut nous dire chaque jour.
3. Mettre les choses en ordre selon le Christ.
Le Christ corrige l’enseignement de certains pharisiens et remet les choses dans l’ordre véritable. C’est Dieu qui rend saint, les choses ne sont pas saintes par elles-mêmes. De la même façon, ce n’est pas par nous-mêmes que nous accédons à la sainteté.
Dieu nous sanctifie par la grâce et nous transforme. Il vient dans nos âmes pour faire de nous des créatures nouvelles. Le Christ veut que nous voyions que c’est lui qui justifie et lui seul qui sanctifie.
Est-ce que je m’adresse à lui pour tout ou est-ce que je me satisfais d’agir par mes propres forces ?
Dialogue avec le Christ
Ô Jésus-Christ, je veux être ton fidèle enfant et te faire confiance en tout. Aide-moi à ne jamais tomber dans le pharisaïsme en pensant que je peux atteindre le ciel par mes propres mérites et grandir en sainteté par moi seul. Toute sainteté vient de toi et je veux être tout entier à toi. Par la prière et les sacrements, je peux progressivement grandir dans ton amitié. Que l’orgueil ne m’empêche jamais de voir ton action dans mon âme chaque jour.
Résolution
Aujourd’hui, dans mon examen de conscience, je chercherai à voir si je fais toutes choses uniquement par moi-même sans recourir à Dieu.
SOURCE : Catholique.org
*
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Lundi 25 Aoùt 2014
Gardons nos cœurs fixés sur le Christ
Evangile selon St Matthieu, chapitre 23, 13-22
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes ; vous-mêmes n’y entrez pas, et ceux qui essayent d’y entrer, vous ne leur permettez pas d’entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Prière d'introduction
Mon Dieu, je crois en toi de tout mon cœur parce que tu t’es fait connaître à moi de diverses manières et plus particulièrement par le don de ton Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Je crois en toi parce que tu ne m’as jamais abandonné.
Je t’aime, Seigneur parce que tu m’as aimé le premier et que tu as versé ton sang pour me racheter. Par toute ma vie, je veux t’aimer.
Je m’incline humblement devant toi, reconnaissant mon état de pécheur et confiant dans ta miséricorde. Marie, ma Mère, je remets ma vie entre tes mains maternelles afin que je sois toujours fidèle à la sainte volonté de Dieu.
Demande
Seigneur, aide-moi à fixer le regard de mon cœur sur toi afin que je ne tombe pas dans le pharisaïsme ou l’individualisme.
Points de réflexion
1.Sortir de son auto-satisfaction.
Le Christ donne à ceux qui l’écoutent une sévère mise en garde concernant notre conduite envers Dieu et notre prochain. L’hypocrisie n’est pas le fait uniquement des pharisiens : chacun de nous y est porté. Nous devons vivre notre vie chrétienne en pleine conformité avec l’Évangile.
Nous ne devons pas essayer d’accommoder, de modifier les préceptes, de demander aux gens une plus grande sainteté pendant que nous nous contentons de nous laisser vivre et de ne rien faire pour grandir.
Nous voyons dans ce passage combien cela exaspère notre Seigneur. Le Christ nous appelle tous à l’aimer de tout notre cœur, de tout notre esprit, de toute notre âme et de toutes nos forces.
2. L’orgueil aveugle.
L’orgueil est un vice dangereux qui s’insinue dans nos vies presqu’à notre insu. Il est si astucieux ! Il nous empêche de voir Dieu et ses œuvres. Pour nous, il est si facile de se tromper et ensuite, par amour-propre, de se justifier.
Le Christ nous demande d’ouvrir les yeux et de repérer le mensonge qui se cache dans l’orgueil. Il veut que nous soyons des hommes et des femmes de foi.
La foi n’est pas un don destiné à ne nourrir que nous-mêmes, mais à nous permettre de donner et d’aimer davantage.
Chaque jour nous devrions devenir plus amoureux du Christ et du chemin qu’il nous propose. Il est la lumière sur nos pas et il nous faut regarder avec les yeux de la foi pour voir et entendre clairement ce qu’il veut nous dire chaque jour.
3. Mettre les choses en ordre selon le Christ.
Le Christ corrige l’enseignement de certains pharisiens et remet les choses dans l’ordre véritable. C’est Dieu qui rend saint, les choses ne sont pas saintes par elles-mêmes. De la même façon, ce n’est pas par nous-mêmes que nous accédons à la sainteté.
Dieu nous sanctifie par la grâce et nous transforme. Il vient dans nos âmes pour faire de nous des créatures nouvelles. Le Christ veut que nous voyions que c’est lui qui justifie et lui seul qui sanctifie.
Est-ce que je m’adresse à lui pour tout ou est-ce que je me satisfais d’agir par mes propres forces ?
Dialogue avec le Christ
Ô Jésus-Christ, je veux être ton fidèle enfant et te faire confiance en tout. Aide-moi à ne jamais tomber dans le pharisaïsme en pensant que je peux atteindre le ciel par mes propres mérites et grandir en sainteté par moi seul. Toute sainteté vient de toi et je veux être tout entier à toi. Par la prière et les sacrements, je peux progressivement grandir dans ton amitié. Que l’orgueil ne m’empêche jamais de voir ton action dans mon âme chaque jour.
Résolution
Aujourd’hui, dans mon examen de conscience, je chercherai à voir si je fais toutes choses uniquement par moi-même sans recourir à Dieu.
SOURCE : Catholique.org
Dernière édition par Maud le Lun 25 Aoû 2014 - 11:25, édité 1 fois
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Lundi 25 Août 2014
Saint Joseph de Calasang, Prêtre
Saint Louis de France
Mort en 1270. De son vivant même, le fils de Blanche de Castille était réputé pour sa piété, son sens de la justice et son souci des pauvres. Seul roi de France à avoir été canonisé.
21ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 95 (96), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=25/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Saint Joseph de Calasang, Prêtre
Saint Louis de France
Mort en 1270. De son vivant même, le fils de Blanche de Castille était réputé pour sa piété, son sens de la justice et son souci des pauvres. Seul roi de France à avoir été canonisé.
21ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Commencement de la seconde Lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 : 1 à 5, 11b et 12
Action de grâce pour une communauté fidèle dans la persécution
Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en DIEU notre PÈRE et en JÉSUS CHRIST le SEIGNEUR. Que la Grâce et la Paix soient avec vous de la Part de DIEU le PÈRE et du SEIGNEUR JÉSUS CHRIST.
Frères, à tout instant nous devons rendre grâce à DIEU à cause de vous, et c'est bien juste, étant donné les grands progrès de votre foi, et la croissance de l'amour que chacun d'entre vous a pour tous les autres. C'est pourquoi vous êtes notre orgueil au milieu des Églises de DIEU, à cause de votre persévérance et de votre foi dans toutes les persécutions et les détresses que vous supportez. Elles sont un Signe du Juste Jugement de DIEU ; ainsi vous deviendrez dignes de Son Royaume pour lequel vous souffrez, Que notre DIEU vous trouve dignes de l'appel qu'IL vous a adressé ; par Sa Puissance, qu'IL vous donne d'accomplir tout le bien que vous désirez, et qu'IL rende active votre foi. Ainsi, notre SEIGNEUR JÉSUS aura Sa GLOIRE en vous, et vous en LUI ; voilà ce que nous réserve la Grâce de notre DIEU et du SEIGNEUR JÉSUS CHRIST.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commencement de la seconde Lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1 : 1 à 5, 11b et 12
Action de grâce pour une communauté fidèle dans la persécution
Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en DIEU notre PÈRE et en JÉSUS CHRIST le SEIGNEUR. Que la Grâce et la Paix soient avec vous de la Part de DIEU le PÈRE et du SEIGNEUR JÉSUS CHRIST.
Frères, à tout instant nous devons rendre grâce à DIEU à cause de vous, et c'est bien juste, étant donné les grands progrès de votre foi, et la croissance de l'amour que chacun d'entre vous a pour tous les autres. C'est pourquoi vous êtes notre orgueil au milieu des Églises de DIEU, à cause de votre persévérance et de votre foi dans toutes les persécutions et les détresses que vous supportez. Elles sont un Signe du Juste Jugement de DIEU ; ainsi vous deviendrez dignes de Son Royaume pour lequel vous souffrez, Que notre DIEU vous trouve dignes de l'appel qu'IL vous a adressé ; par Sa Puissance, qu'IL vous donne d'accomplir tout le bien que vous désirez, et qu'IL rende active votre foi. Ainsi, notre SEIGNEUR JÉSUS aura Sa GLOIRE en vous, et vous en LUI ; voilà ce que nous réserve la Grâce de notre DIEU et du SEIGNEUR JÉSUS CHRIST.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Un chant nouveau pour le SEIGNEUR qui vient
[Psaume 95 (96), entièrement]
Psaume 95 (96) : 1 et 2a, 2b et 3, 4 et 5a
R/ Allez dire au monde entier
les MERVEILLES de DIEU !
Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau,
chantez au SEIGNEUR, Terre entière,
chantez au SEIGNEUR et bénissez Son NOM !
R/
De jour en jour, proclamez Son SALUT,
racontez à tous les peuples Sa GLOIRE,
à toutes les nations Ses MERVEILLES !
R/
IL est GRAND, le SEIGNEUR, HAUTEMENT LOUÉ,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
les MERVEILLES de DIEU !
Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau,
chantez au SEIGNEUR, Terre entière,
chantez au SEIGNEUR et bénissez Son NOM !
R/
De jour en jour, proclamez Son SALUT,
racontez à tous les peuples Sa GLOIRE,
à toutes les nations Ses MERVEILLES !
R/
IL est GRAND, le SEIGNEUR, HAUTEMENT LOUÉ,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 23 : 13, 15 à 22
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. SEIGNEUR JÉSUS, TU es le VRAI PASTEUR ; nous écoutons Ta VOIX, nous marchons à Ta SUITE. Alléluia. (cf. Jn 10, 27)
Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et aveuglement
JÉSUS disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des Cieux devant les hommes ; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter.'
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter.'
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus ; et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par CELUI qui l'habite ; et celui qui fait un serment par le Ciel fait un serment par le TRÔNE DIVIN et par CELUI qui siège sur ce TRÔNE. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. SEIGNEUR JÉSUS, TU es le VRAI PASTEUR ; nous écoutons Ta VOIX, nous marchons à Ta SUITE. Alléluia. (cf. Jn 10, 27)
Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et aveuglement
JÉSUS disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des Cieux devant les hommes ; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter.'
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter.'
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus ; et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par CELUI qui l'habite ; et celui qui fait un serment par le Ciel fait un serment par le TRÔNE DIVIN et par CELUI qui siège sur ce TRÔNE. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=25/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
- Messages : 3430
Inscription : 17/06/2014
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Maud, Nicolas, Manuela et tous artisans de paix, merci !
Lundi 25 août 2014 : lundi de la 21e semaine du temps ordinaire
Timothée et Tite, Disciples de saint Paul, Martys, Saints Ier siècle,
Saint Louis IX, roi de France (1215-1270),
Saint Joseph Calasanz, Prêtre et Fondateur (1557-1648)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Action de grâce pour une communauté fidèle dans la persécution (2 Th 1, 1-5.11b-12)
Psaume : Ps 95, 1-2a, 2b-3, 4-5a
R/ Allez dire au monde entier
les merveilles de Dieu !
Evangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et aveuglement (Mt 23, 13.15-22)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Seigneur Jésus, tu es le vrai Pasteur ; nous écoutons ta voix, nous marchons à ta suite. Alléluia. (cf. Jn 10, 27)
Homélie :
Que de « malheureux être-vous » ! Ce sont, à proprement parler, des « malédictions » dont la portée est eschatologique : elles abandonnent à la sanction du Juge ceux qui furent les adversaires acharnés de Jésus. Nous l’avons entendu la semaine dernière, s’ils sont dénoncés comme « hypocrites », ce n’est pas parce qu’ils seraient des (dis)simulateurs, mais parce qu’il y a un hiatus inadmissible entre leur enseignement et leur pratique. En invitant ses auditeurs à faire tout ce que les scribes enseignent, il montre combien ils sont loin de ce qu’ils enseignent, combien ils méconnaissent leur propre enseignement puisqu’ils ne sont pas capables d’en vivre. Il y a une contradiction évidente entre ce qu’ils aspirent à être et ce qu’ils font, contre laquelle Jésus nous met vivement en garde.
Ainsi les scribes n’entrent-ils pas dans le Royaume et en excluent-ils leurs disciples. Et Jésus de détailler leur mode de fonctionnement erroné. Le fond du problème est lié à un retournement des valeurs de la Loi : ses articles ne sont plus perçus comme étant au service de la vie et de la croissance. Le souci que les scribes et les pharisiens manifestaient dans l’application de la Loi, leur zèle à faire des disciples n’est pas en question ; ce qui est dévoyé est l’absence de justice, de miséricorde et de fidélité dans leur comportement. Ce sont en effet les fondements de l’amour du prochain que Jésus enseigne. À quoi bon le pardon, s’il est enfermé dans des pratiques qui empêchent la relation avec le prochain ? À quoi bon convertir des âmes, si au lieu de leur faire découvrir la liberté des fils de Dieu, on les rend esclaves de pratiques vidées de leur lien avec la vie ? D’une manière générale : qui peut prétendre mériter le salut par son respect de prescriptions légales, en dehors de l’accueil du don de Dieu ?
Gardons-nous de juger les scribes et les pharisiens avec l’excès que Jésus dénonce chez eux et accueillons pour notre compte ce que Jésus dénonce. L’essentiel est dans l’orientation du cœur vers le Dieu vivant. Accueillir le don de Dieu, mais sans l’accaparer d’une manière qui nous détourne de Dieu ; voir dans les rites la réalité spirituelle qu’ils désignent ; entendre dans les prescriptions religieuses un appel à se convertir : telles sont les réorientations auxquelles nous sommes conviés. Voilà ce que Jésus enseigne en invitant à passer de l’or à celui que cet or veut glorifier ; de l’autel à celui à qui les offrandes sont offertes ; du temple à celui qui l’habite. En résumé : les pratiques religieuses sont inutiles si elles ne soutiennent une authentique vie de foi.
Seigneur, garde-nous de voir notre foi comme un guide formel pour notre vie, comme une assurance confortable qui nous protège des questions existentielles. Garde-nous de l’« hypocrisie » qui consiste à prétendre agir pour toi alors qu’on agit pour soi-même. Donne-nous de toujours garder les yeux fixés sur toi, ainsi nous serons fidèle à ton alliance et nous n’égarerons personne. Fais tomber les masques de notre prétendue justice et fais vivre, toujours, de ta miséricorde. Seigneur, convertis-nous et apprends-nous à aimer !
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Pape François
Audience générale du 02/10/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
Mais dans quel sens l’Église est-elle sainte, quand on voit que l’Église historique, dans son chemin tout au long des siècles, a connu tant de difficultés, de problèmes, de périodes sombres ? Comment une Église constituée d’êtres humains, de pécheurs, peut-elle être sainte ? Une Église faite d’hommes pécheurs, de femmes pécheresses, de prêtres pécheurs, de religieuses pécheresses, d’évêques pécheurs, de cardinaux pécheurs, d’un pape pécheur ? Tous. Comment une telle Église peut-elle être sainte ?
Pour répondre à cette question, je voudrais me laisser guider par un passage de la lettre de saint Paul aux chrétiens d’Éphèse. L’apôtre, en prenant comme exemple les relations familiales, affirme que « le Christ a aimé l’Église : il s’est livré pour elle, afin de la sanctifier » (5,25s). Le Christ a aimé l’Église, en se donnant tout entier sur la croix. Cela signifie que l’Église est sainte parce qu’elle procède de Dieu qui est saint. Il lui est fidèle ; il ne l’abandonne pas au pouvoir de la mort et du mal (Mt 16,18). Elle est sainte parce que Jésus Christ, le Saint de Dieu (Mc 1,24), est uni à elle de façon indissoluble (Mt 28,20). Elle est sainte parce qu’elle est guidée par l’Esprit Saint qui purifie, transforme, renouvelle. Elle n’est pas sainte du fait de nos mérites, mais parce que Dieu la rend sainte. Elle est le fruit de l’Esprit Saint et de ses dons. Ce n’est pas nous qui la rendons sainte, c’est Dieu, l’Esprit Saint, qui dans son amour rend l’Église sainte.
Bonjour Maud, Nicolas, Manuela et tous artisans de paix, merci !
Lundi 25 août 2014 : lundi de la 21e semaine du temps ordinaire
Timothée et Tite, Disciples de saint Paul, Martys, Saints Ier siècle,
Saint Louis IX, roi de France (1215-1270),
Saint Joseph Calasanz, Prêtre et Fondateur (1557-1648)
- Timothée et Tite, Disciples de saint Paul, Martys, Saints Ier siècle:
- Timothée et Tite, Disciples de saint Paul, Martys, Saints Ier siècle
Timothée est un nom grec et signifie « qui honore Dieu ». Alors que dans les Actes, Luc le mentionne six fois, dans ses Lettres, Paul fait référence à lui au moins à dix-sept reprises (on le trouve en plus une fois dans la Lettre aux Hébreux). On en déduit qu'il jouissait d'une grande considération aux yeux de Paul, même si Luc ne considère pas utile de nous raconter tout ce qui le concerne. En effet, l'Apôtre le chargea de missions importantes et vit en lui comme un alter ego, ainsi qu'il ressort du grand éloge qu'il en fait dans la Lettre aux Philippiens : « Je n'ai en effet personne d'autre (isópsychon) qui partage véritablement avec moi le souci de ce qui vous concerne » (2, 20).
Timothée était né à Lystres (environ 200 km au nord-ouest de Tarse) d'une mère juive et d'un père païen (cf. Ac 16, 1). Le fait que sa mère ait contracté un mariage mixte et n'ait pas fait circoncire son fils laisse penser que Timothée a grandi dans une famille qui n'était pas strictement observante, même s'il est dit qu'il connaissait l'Ecriture dès l'enfance (cf. 2 Tm 3, 15). Le nom de sa mère, Eunice, nous a été transmis, ainsi que le nom de sa grand-mère, Loïs (cf. 2 Tm 1, 5). Lorsque Paul passa par Lystres au début du deuxième voyage missionnaire, il choisit Timothée comme compagnon, car « à Lystres et à Iconium, il était estimé des frères » (Ac 16, 2), mais il le fit circoncire « pour tenir compte des juifs de la région » (Ac 16, 3). Avec Paul et Silas, Timothée traversa l'Asie mineure jusqu'à Troas, d'où il passa en Macédoine. Nous sommes en outre informés qu'à Philippes, où Paul et Silas furent impliqués dans l'accusation de troubler l'ordre public et furent emprisonnés pour s'être opposés à l'exploitation d'une jeune fille comme voyante de la part de plusieurs individus sans scrupules (cf. Ac 16, 16-40), Timothée fut épargné. Ensuite, lorsque Paul fut contraint de poursuivre jusqu'à Athènes, Timothée le rejoignit dans cette ville et, de là, il fut envoyé à la jeune Eglise de Thessalonique pour avoir de ses nouvelles et pour la confirmer dans la foi (cf. 1 Th 3, 1-2). Il retrouva ensuite l'Apôtre à Corinthe, lui apportant de bonnes nouvelles sur les Thessaloniciens et collaborant avec lui à l'évangélisation de cette ville (cf. 2 Co 1, 19).
Nous retrouvons Timothée à Ephèse au cours du troisième voyage missionnaire de Paul. C'est probablement de là que l'Apôtre écrivit à Philémon et aux Philippiens, et dans ces deux lettres, Timothée apparaît comme le co-expéditeur (cf. Phm 1; Ph 1, 1). D'Ephèse, Paul l'envoya en Macédoine avec un certain Eraste (cf. Ac 19, 22) et, ensuite, également à Corinthe, avec la tâche d'y apporter une lettre, dans laquelle il recommandait aux Corinthiens de lui faire bon accueil (cf. 1 Co 4, 17; 16, 10-11). Nous le retrouvons encore comme co-expéditeur de la deuxième Lettre aux Corinthiens, et quand, de Corinthe, Paul écrit la Lettre aux Romains, il y unit, avec ceux des autres, les saluts de Timothée (cf. Rm 16, 21). De Corinthe, le disciple repartit pour rejoindre Troas sur la rive asiatique de la Mer Egée et y attendre l'Apôtre qui se dirigeait vers Jérusalem, en conclusion de son troisième voyage missionnaire (cf. Ac 20, 4). A partir de ce moment, les sources antiques ne nous réservent plus qu'une brève référence à la biographie de Timothée, dans la Lettre aux Hébreux où on lit : « Sachez que notre frère Timothée est libéré. J'irai vous voir avec lui s'il vient assez vite » (13, 23). En conclusion, nous pouvons dire que la figure de Timothée est présentée comme celle d'un pasteur de grand relief. Selon l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe, écrite postérieurement, Timothée fut le premier évêque d'Ephèse (cf. 3, 4). Plusieurs de ses reliques se trouvent depuis 1239 en Italie, dans la cathédrale de Termoli, dans le Molise, provenant de Constantinople.
Quant à la figure de Tite, dont le nom est d'origine latine, nous savons qu'il était grec de naissance, c'est-à-dire païen (cf. Gal 2, 3). Paul le conduisit avec lui à Jérusalem pour participer au Concile apostolique, au cours duquel fut solennellement acceptée la prédication de l'Evangile aux païens, sans les contraintes de la loi mosaïque. Dans la Lettre qui lui est adressée, l'Apôtre fait son éloge, le définissant comme son « véritable enfant selon la foi qui nous est commune » (Tt 1, 4). Après le départ de Timothée de Corinthe, Paul y envoya Tite avec la tâche de reconduire cette communauté indocile à l'obéissance. Tite ramena la paix entre l'Eglise de Corinthe et l'Apôtre qui écrivit lui-même à l’Eglise de Corinthe en ces termes : « Pourtant, le Dieu qui réconforte les humbles nous a réconfortés par la venue de Tite, et non seulement par sa venue, mais par le réconfort qu'il avait trouvé chez vous : il nous a fait part de votre grand désir de nous revoir, de votre désolation, de votre amour ardent pour moi... En plus de ce réconfort, nous nous sommes réjouis encore bien davantage à voir la joie de Tite : son esprit a été pleinement tranquillisé par vous tous » (2 Co 7, 6-7.13). Tite fut ensuite envoyé encore une fois à Corinthe par Paul – qui le qualifie comme « mon compagnon et mon collaborateur » (2 Co 8, 23) – pour y organiser la conclusion des collectes en faveur des chrétiens de Jérusalem (cf. 2 Co 8, 6). Des nouvelles supplémentaires provenant des Lettres pastorales le qualifient d'évêque de Crète (cf. Tt 1, 5), d'où sur l'invitation de Paul, il rejoint l'Apôtre à Nicopolis en Epire (cf. Tt 3, 12). Il se rendit ensuite également en Dalmatie (cf. 2 Tm 4, 10). Nous ne possédons pas d'autres informations sur les déplacements successifs de Tite et sur sa mort.
En conclusion, si nous considérons de manière unitaire les deux figures de Timothée et de Tite, nous nous rendons compte de plusieurs données très significatives. La plus importante est que Paul s'appuya sur des collaborateurs dans l'accomplissement de ses missions. Il reste certainement l'Apôtre par antonomase, fondateur et pasteur de nombreuses Eglises. Il apparaît toutefois évident qu'il ne faisait pas tout tout seul, mais qu'il s'appuyait sur des personnes de confiance qui partageaient ses peines et ses responsabilités. Une autre observation concerne la disponibilité de ces collaborateurs. Les sources concernant Timothée et Tite mettent bien en lumière leur promptitude à assumer des charges diverses, consistant souvent à représenter Paul également en des occasions difficiles. En un mot, ils nous enseignent à servir l'Evangile avec générosité, sachant que cela comporte également un service à l'Eglise elle-même. Recueillons enfin la recommandation que l'Apôtre Paul fait à Tite, dans la lettre qui lui est adressée : « Voilà une parole sûre, et je veux que tu t'en portes garant, afin que ceux qui ont mis leur foi en Dieu s'efforcent d'être au premier rang pour faire le bien » (Tt 3, 8.). A travers notre engagement concret, nous devons et nous pouvons découvrir la vérité de ces paroles, et, précisément en ce temps de l'Avent, être nous aussi riches de bonnes œuvres et ouvrir ainsi les portes du monde au Christ, notre Sauveur.
Benoît XVI:
Audience générale du mercredi 13 décembre 2006
SOURCE : www.vatican.va
- Saint Louis (Louis IX), Roi de France (1215-1270):
- Saint Louis (Louis IX), Roi de France (1215-1270)
Louis a frappé ses contemporains par son sens de la justice, sa profonde piété et sa grande charité envers les pauvres ; sa vertu le faisait regarder comme l'arbitre des princes d'Europe.
Il fut baptisé à Poissy, et en conserva toujours religieusement le souvenir, car plus tard il signait ordinairement Louis de Poissy, marquant par là qu'il estimait la grâce du baptême comme son plus glorieux titre de noblesse. Sa mère, Blanche de Castille, voulut le nourrir elle-même. Tout le monde connaît la belle parole de cette grande reine : « Mon fils, je vous aime après Dieu plus que toutes choses ; cependant, sachez-le bien, j'aimerais mieux vous voir mort que coupable d'un seul péché mortel. »
Élevé à une telle école, le jeune Louis montra dès son enfance les grandes vertus qu'il devait faire éclater sur le trône, l'égalité d'âme, l'amour de la justice et une tendre piété. Comme on lui reprochait quelques fois de donner trop de temps aux pieux exercices : « Les hommes sont étranges, disait-il ; on me fait un crime de mon assiduité à la prière, et on ne dirait rien si j'employais des heures plus longues à jouer aux jeux de hasard, à courir les bêtes fauves, à chasser aux oiseaux. »
Devenu roi, il voulut établir avant tout le règne de Dieu, auquel sont indéfectiblement liés le Roi et la France. Il s'appliqua plus que jamais à faire de la France un royaume puissant et chrétien. On connaît sa loi condamnant les blasphémateurs à subir aux lèvres la marque d'un fer rougi au feu.
Un des plus beaux jours de sa vie fut celui où il alla au-devant des religieux qui apportaient d'Orient la sainte Couronne d'épines, et la porta, pieds nus, dans sa capitale. Il fonde des hôpitaux et des monastères. Il réalise son grand projet : construire la Sainte-Chapelle comme une châsse de lumière et de vitraux destinée à recueillir les saintes reliques, surtout la Couronne d'épines. Il donne à sa sœur, la bienheureuse Isabelle de France, le terrain de Longchamp pour y fonder une abbaye de religieuses de Sainte-Claire. « Si je dépense beaucoup d'argent quelquefois, j'aime mieux le faire en aumônes faites pour l'amour de Dieu que pour frivolités et choses mondaines. Dieu m'a tout donné ce que j'ai. Ce que je dépense ainsi est bien dépensé. » (Saint Louis au sire de Joinville)
À vingt ans, il épouse Marguerite de Provence et leur amour sera tendre et fidèle. Saint Louis fut aussi un modèle du pur amour conjugal ; il avait fait graver sur son anneau cette devise : « Dieu, France et Marguerite. »
À la suite d'une maladie mortelle, guéri miraculeusement, il obéit à une inspiration du Ciel qui l'appelait aux Croisades. Il part pour délivrer la Terre Sainte en 1248. On le vit, dans ces luttes gigantesques, qui avaient pour but la libération des Lieux Saints, faire des actes de bravoure qui le mettaient au rang des plus illustres guerriers. On se tromperait en croyant que le bon et pieux roi n'eût pas toute la noble fierté qui convenait à son rang. Les Sarrasins, qui le retinrent longtemps captif, après une désastreuse campagne, eurent lieu d'admirer sa grandeur d'âme, sa foi et son courage.
Une fois libéré et rentré dans son royaume, il y entreprend de grandes réformes en particulier l'interdiction du duel judiciaire.
Son royaume connaît une période de plein développement culturel, intellectuel et théologique.
Saint Louis aime recevoir à sa table saint Bonaventure et saint Thomas d'Aquin. Avec Robert de Sorbon, il fonde la Sorbonne (1257). Il suit avec attention l'achèvement de la cathédrale Notre-Dame et surtout les grandes rosaces (1255) et les porches.
Son plus grand souci est de pacifier, de réconcilier les ennemis et d'éteindre les conflits, en particulier entre la France et l'Angleterre (1258). Mais il rêve de retourner en Terre Sainte et de convertir le sultan d'Égypte. Il n'ira pas plus loin que Carthage, l'actuelle Tunis. La maladie a raison de lui le 25 août 1270.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950. et Nominis.
Reliquaire de saint Louis, roi de France
Musée de la basilique Saint-Dominique, Bologne, Italie
Prière de St Louis
Dieu Tout-Puissant et éternel,
Qui avez établi l'empire des Francs pour être dans le monde
L'instrument de vos divines volontés,
Le glaive et le bouclier de votre sainte Église,
Nous vous en prions, prévenez toujours et partout de votre céleste lumière,
Les fils suppliants des Francs,
Afin qu'ils voient ce qu'il faut faire pour réaliser votre règne en ce monde,
Et que pour accomplir ce qu'ils ont vu,
Ils soient remplis de charité, de force et de persévérance,
Par Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Amen
--------
Oraison tirée d'un missel Carolingien,
Prière favorite du Père de Foucauld,
Prière officielle des scouts de France.
- Saint Joseph Calasanz, Prêtre et Fondateur (1557-1648):
- Saint Joseph Calasanz, Fondateur des : « Scholae Piae » (Écoles Pies) (1557-1648)
Saint Joseph Calasanz, Espagnol de race royale, naquit le 15 septembre 1556, Paul IV étant Pape, Ferdinand Ier empereur et Henri II roi de France.
On raconte que, dès l’âge de cinq ans, cet enfant au sang généreux s’armait d’une petite épée, se mettait, à la tête de ses compagnons et s’élançait pour faire, comme il le disait naïvement, « la guerre au diable ».
Dès son jeune âge il récitait le Rosaire, prêchait ses petits camarades et présidait les exercices de piété qu’il leur faisait accomplir. Avec quelle avidité n’écoutait-il pas la lecture de la Vie des Saints, qu’on faisait en famille ! Il s’essayait déjà à suivre leurs admirables exemples, prenait son repos sur la dure et savait trouver mille moyens de faire pénitence.
Au collège, on l’appelait le petit Saint ; ses succès furent, du reste, à la hauteur de sa vertu.
Il avait vingt-cinq ans, quand ses parents lui proposèrent un mariage en rapport avec sa condition ; mais le saint jeune homme avait fait vœu de chasteté et n’aspirait qu’à l’apostolat. Dieu favorisa sa vocation en lui envoyant une maladie fort grave, dont il guérit miraculeusement. Dès lors les obstacles étaient aplanis, et Joseph fut ordonné prêtre le 17 décembre 1583.
Il occupa pendant huit ans de hautes charges dans son diocèse, où un bien immense s’opéra par son zèle ; mais il entendit plusieurs fois une voix lui dire : « Va à Rome, Joseph, va à Rome ! » Il quitta tout pour suivre l’appel de Dieu et partit pour Rome en pèlerin pauvre et inconnu. Il eut occasion de s’y dépenser généreusement, en attendant la manifestation définitive de la volonté de Dieu : visiter et soigner les malades dans les hôpitaux, exhorter les prisonniers, consoler les pauvres, tel était, avec ses exercices de piété, le programme de ses journées.
Levé à minuit, il se livrait à une longue méditation en présence du Saint-Sacrement, récitait Matines et Laudes à genoux, faisait ensuite la visite des sept basiliques à jeun, course de douze à quinze kilomètres, et passait une partie de son temps à l’étude. Les ceintures de fer, les cilices, les flagellations, les jeûnes, complétaient son règlement de vie.
Que d’âmes lui ont dû leur salut ! Il suffisait de tomber entre ses mains pour être assuré d’une conversion sincère. Après cinq ans de cette rude vie, saint Joseph, éclairé sur les besoins du peuple, sentit la nécessité de fonder des écoles gratuites : c’était l’œuvre voulue de Dieu ; elle prit le nom d’Écoles pies, c’est-à-dire écoles pieuses et charitables.
Saint Joseph Calasanz a fondé la première école publique gratuite de toute l’Europe en 1597. Le pape Pie XII l’a proclamé patron des écoles populaires chrétiennes en 1948.
La dernière communion de saint Joseph Calasanz
par le peintre espagnol Goya.
Il mourut le 25 août 1648, Innocent X étant Pape, Ferdinand III empereur et Louis XIV roi de France, à l’âge de quatre-vingt-douze ans, après s’être dévoué cinquante-deux ans à l’éducation de la jeunesse : « Gagner une âme, disait-il souvent, oh ! combien cela vaut ! combien cela plaît à Dieu ! »
Source : http://www.cassicia.com
Lectures de la messe :
1ère lecture : Action de grâce pour une communauté fidèle dans la persécution (2 Th 1, 1-5.11b-12)
Psaume : Ps 95, 1-2a, 2b-3, 4-5a
R/ Allez dire au monde entier
les merveilles de Dieu !
Evangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et aveuglement (Mt 23, 13.15-22)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Seigneur Jésus, tu es le vrai Pasteur ; nous écoutons ta voix, nous marchons à ta suite. Alléluia. (cf. Jn 10, 27)
Homélie :
Que de « malheureux être-vous » ! Ce sont, à proprement parler, des « malédictions » dont la portée est eschatologique : elles abandonnent à la sanction du Juge ceux qui furent les adversaires acharnés de Jésus. Nous l’avons entendu la semaine dernière, s’ils sont dénoncés comme « hypocrites », ce n’est pas parce qu’ils seraient des (dis)simulateurs, mais parce qu’il y a un hiatus inadmissible entre leur enseignement et leur pratique. En invitant ses auditeurs à faire tout ce que les scribes enseignent, il montre combien ils sont loin de ce qu’ils enseignent, combien ils méconnaissent leur propre enseignement puisqu’ils ne sont pas capables d’en vivre. Il y a une contradiction évidente entre ce qu’ils aspirent à être et ce qu’ils font, contre laquelle Jésus nous met vivement en garde.
Ainsi les scribes n’entrent-ils pas dans le Royaume et en excluent-ils leurs disciples. Et Jésus de détailler leur mode de fonctionnement erroné. Le fond du problème est lié à un retournement des valeurs de la Loi : ses articles ne sont plus perçus comme étant au service de la vie et de la croissance. Le souci que les scribes et les pharisiens manifestaient dans l’application de la Loi, leur zèle à faire des disciples n’est pas en question ; ce qui est dévoyé est l’absence de justice, de miséricorde et de fidélité dans leur comportement. Ce sont en effet les fondements de l’amour du prochain que Jésus enseigne. À quoi bon le pardon, s’il est enfermé dans des pratiques qui empêchent la relation avec le prochain ? À quoi bon convertir des âmes, si au lieu de leur faire découvrir la liberté des fils de Dieu, on les rend esclaves de pratiques vidées de leur lien avec la vie ? D’une manière générale : qui peut prétendre mériter le salut par son respect de prescriptions légales, en dehors de l’accueil du don de Dieu ?
Gardons-nous de juger les scribes et les pharisiens avec l’excès que Jésus dénonce chez eux et accueillons pour notre compte ce que Jésus dénonce. L’essentiel est dans l’orientation du cœur vers le Dieu vivant. Accueillir le don de Dieu, mais sans l’accaparer d’une manière qui nous détourne de Dieu ; voir dans les rites la réalité spirituelle qu’ils désignent ; entendre dans les prescriptions religieuses un appel à se convertir : telles sont les réorientations auxquelles nous sommes conviés. Voilà ce que Jésus enseigne en invitant à passer de l’or à celui que cet or veut glorifier ; de l’autel à celui à qui les offrandes sont offertes ; du temple à celui qui l’habite. En résumé : les pratiques religieuses sont inutiles si elles ne soutiennent une authentique vie de foi.
Seigneur, garde-nous de voir notre foi comme un guide formel pour notre vie, comme une assurance confortable qui nous protège des questions existentielles. Garde-nous de l’« hypocrisie » qui consiste à prétendre agir pour toi alors qu’on agit pour soi-même. Donne-nous de toujours garder les yeux fixés sur toi, ainsi nous serons fidèle à ton alliance et nous n’égarerons personne. Fais tomber les masques de notre prétendue justice et fais vivre, toujours, de ta miséricorde. Seigneur, convertis-nous et apprends-nous à aimer !
Frère Dominique
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Pape François
Audience générale du 02/10/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
Le Christ appelle tous les hommes à la sainteté
Dans le Credo, après avoir professé : « Je crois en l’Église »…nous ajoutons l’adjectif « sainte » ; c’est-à-dire que nous affirmons la sainteté de l’Église. C’est une caractéristique qui est présente depuis le début dans la conscience des premiers chrétiens, qui s’appelaient tout simplement « les saints » (Ac 9,13.32.41; Rm 8,27; 1Co 6,1), parce qu’ils avaient la certitude que c’est l’action de Dieu, l’Esprit Saint, qui sanctifie l’Église.Mais dans quel sens l’Église est-elle sainte, quand on voit que l’Église historique, dans son chemin tout au long des siècles, a connu tant de difficultés, de problèmes, de périodes sombres ? Comment une Église constituée d’êtres humains, de pécheurs, peut-elle être sainte ? Une Église faite d’hommes pécheurs, de femmes pécheresses, de prêtres pécheurs, de religieuses pécheresses, d’évêques pécheurs, de cardinaux pécheurs, d’un pape pécheur ? Tous. Comment une telle Église peut-elle être sainte ?
Pour répondre à cette question, je voudrais me laisser guider par un passage de la lettre de saint Paul aux chrétiens d’Éphèse. L’apôtre, en prenant comme exemple les relations familiales, affirme que « le Christ a aimé l’Église : il s’est livré pour elle, afin de la sanctifier » (5,25s). Le Christ a aimé l’Église, en se donnant tout entier sur la croix. Cela signifie que l’Église est sainte parce qu’elle procède de Dieu qui est saint. Il lui est fidèle ; il ne l’abandonne pas au pouvoir de la mort et du mal (Mt 16,18). Elle est sainte parce que Jésus Christ, le Saint de Dieu (Mc 1,24), est uni à elle de façon indissoluble (Mt 28,20). Elle est sainte parce qu’elle est guidée par l’Esprit Saint qui purifie, transforme, renouvelle. Elle n’est pas sainte du fait de nos mérites, mais parce que Dieu la rend sainte. Elle est le fruit de l’Esprit Saint et de ses dons. Ce n’est pas nous qui la rendons sainte, c’est Dieu, l’Esprit Saint, qui dans son amour rend l’Église sainte.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonsoir Lumen,
Bonsoir Maud,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir à toutes et à tous,
(Je poste les textes ce soir demain matin je n’aurai pas le temps.)
Mardi 26 Août 2014
Saint Césaire d’Arles (en France)
Mort en 543. Moine de Lérins, puis évêque d’Arles pendant quarante ans, Césaire fut à la fois un grand homme de gouvernement et un excellent pasteur d’âmes.
21ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
[Psaume 95 (96), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=26/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonsoir Maud,
Bonsoir tous artisans de paix,
Bonsoir à toutes et à tous,
(Je poste les textes ce soir demain matin je n’aurai pas le temps.)
Mardi 26 Août 2014
Saint Césaire d’Arles (en France)
Mort en 543. Moine de Lérins, puis évêque d’Arles pendant quarante ans, Césaire fut à la fois un grand homme de gouvernement et un excellent pasteur d’âmes.
21ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Vert )
Année A
(Première lecture)
Seconde Lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2 : 1 à 3a, 14 à 17
Contre les fausses doctrines sur le Retour du SEIGNEUR
Frères, nous voulons vous demander une chose, au sujet de la Venue de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST et de notre rassemblement auprès de LUI : si l'on nous attribue une révélation, une parole ou une lettre prétendant que le Jour du SEIGNEUR est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer.
Ne laissez personne vous égarer d'aucune manière.
Par notre proclamation de l'Évangile, DIEU vous a appelés à entrer en possession de la GLOIRE de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST.
Ainsi donc, frères, tenez bon, et gardez ferme les traditions que nous vous avons enseignées, soit de vive voix, soit par lettre.
Laissez-vous réconforter par notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST LUI-MÊME et par DIEU notre PÈRE, LUI qui nous a aimés et qui, dans Sa Grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ; qu'ILS affermissent votre cœur dans tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Seconde Lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2 : 1 à 3a, 14 à 17
Contre les fausses doctrines sur le Retour du SEIGNEUR
Frères, nous voulons vous demander une chose, au sujet de la Venue de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST et de notre rassemblement auprès de LUI : si l'on nous attribue une révélation, une parole ou une lettre prétendant que le Jour du SEIGNEUR est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer.
Ne laissez personne vous égarer d'aucune manière.
Par notre proclamation de l'Évangile, DIEU vous a appelés à entrer en possession de la GLOIRE de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST.
Ainsi donc, frères, tenez bon, et gardez ferme les traditions que nous vous avons enseignées, soit de vive voix, soit par lettre.
Laissez-vous réconforter par notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST LUI-MÊME et par DIEU notre PÈRE, LUI qui nous a aimés et qui, dans Sa Grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ; qu'ILS affermissent votre cœur dans tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Un chant nouveau pour le SEIGNEUR qui vient
[Psaume 95 (96), entièrement]
Psaume 95 (96) : 10, 11 et 12a, 12b et 13ab, 9a et 13cd
R/ IL vient, le SEIGNEUR,
IL vient juger la Terre.
Allez dire aux nations : « Le SEIGNEUR est ROI ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
IL gouverne les peuples avec Droiture.
R/
Joie au Ciel ! Exulte la Terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
R/
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la FACE du SEIGNEUR,
car IL vient, car IL vient pour juger la Terre.
R/
Adorez le SEIGNEUR, Éblouissant de Sainteté.
IL jugera le monde avec Justice,
et les peuples selon Sa Vérité !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
IL vient juger la Terre.
Allez dire aux nations : « Le SEIGNEUR est ROI ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
IL gouverne les peuples avec Droiture.
R/
Joie au Ciel ! Exulte la Terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
R/
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la FACE du SEIGNEUR,
car IL vient, car IL vient pour juger la Terre.
R/
Adorez le SEIGNEUR, Éblouissant de Sainteté.
IL jugera le monde avec Justice,
et les peuples selon Sa Vérité !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 23 : 23 à 26
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Elle est Vivante, la Parole de DIEU ; plus tranchante qu'une épée, Elle pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Reproches aux scribes et aux pharisiens : formalisme
JÉSUS disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Elle est Vivante, la Parole de DIEU ; plus tranchante qu'une épée, Elle pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Reproches aux scribes et aux pharisiens : formalisme
JÉSUS disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=26/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Mardi 26 Aoùt 2014
Reproches aux scribes et aux pharisiens : formalisme
Evangile selon St Matthieu, chapitre 23, 23-26
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu’il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Prière d'introduction
« Respire en moi, Esprit-Saint, que mes pensées soient saintes. Guide-moi, Esprit-Saint, que mes œuvres soient saintes. Séduis-moi, Esprit-Saint, que l’amour en moi soit saint. Donne-moi ta force, Esprit-Saint, que je préserve en moi ce qui est saint. Préserve-moi, Esprit Saint de ne jamais perdre ta sainteté qui est en moi ».
Prière de Saint-Augustin.
Demande
Respire en moi, Esprit-Saint.
Points de réflexion
1.« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! ».
L’Évangile nous révèle le cœur de Jésus : ce qui fait ses joies, ses peines, ses préoccupations et ses indignations. « Il ne s’agit pas simplement de suivre l’exemple de Jésus, comme quelque chose de moral, mais de conformer toute son existence à son mode de penser et d’agir. La prière doit conduire à une connaissance et une union dans l’amour de plus en plus profonde avec le Seigneur. Pouvoir penser, agir, et aimer comme lui, en lui et par lui. S’y exercer, apprendre les sentiments de Jésus, c’est cela la voie de la vie chrétienne. » (Audience Benoît XVI, 19 juin 2012).
La Parole de Dieu est notre point de rencontre avec le Seigneur. Elle nous permet de l’accueillir, de l’aimer et de le comprendre avec le cœur. Aujourd’hui, la Parole de Dieu se présente à nous d’une manière radicale, dure. Elle peut nous violenter. C’est alors que nous sommes invités à l’accueillir dans sa totalité, comme elle nous vient, et de l’aimer avec le cœur de la même manière que chacun de nous a besoin de se savoir accueilli tel qu’il est par ceux qui nous aiment, et de se savoir aimé et compris avec leur cœur.
Qu’y a-t-il derrière les paroles du Christ ? Qu’est-ce que je découvre de ce Jésus qui m’attire et m’interpelle ?
Ne suis-je pas en train de découvrir un Dieu et un Homme passionné, entier ? Un Homme et un Dieu qui sait discerner l’essentiel de l’accidentel ? Un Homme et un Dieu qui choisit de s’attacher à l’essentiel dans la vie et qui s’y donne à fond ?
2. « Nettoie d’abord l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net ».
Cette Parole est libératrice, apaisante ; en effet, ce n’est pas l’extérieur qui va définir si je suis une personne pure ou non.
Ce ne sont pas les circonstances qui vont orienter ma vie, ni les situations adverses que je vis, qui vont décider quel type de personne je vais être ; ni le regard des autres qui va me condamner. Je suis libre face aux situations adverses. C’est d’ailleurs l’exemple que nous donnent tant de personnes d’hier et d’aujourd’hui, qui, au milieu des persécutions, ou de la violence, ont su rester pures dans leurs cœurs, et ont su être libres pour pardonner à leurs bourreaux.
Cela peut aussi être le cas dans mon quotidien : en effet, alors que l’ambiance familiale ou professionnelle est tendue, je peux toujours décider de rester calme, bienveillant, de bénir dans mon cœur chaque personne, d’invoquer le nom de Jésus sur eux ; et alors mes manifestations extérieures seront le reflet de cette liberté intérieure.
Dialogue avec le Christ
Donne-moi ton Cœur, Seigneur, prends le mien !
Résolution
Aujourd’hui, avec l’aide du Seigneur, je vais exercer cette liberté des enfants de Dieu, en restant calme en mon intérieur face à des contradictions.
SOURCE : Catholique.org
Jésus face aux pharisiens et aux scribes
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
*****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Mardi 26 Aoùt 2014
Reproches aux scribes et aux pharisiens : formalisme
Evangile selon St Matthieu, chapitre 23, 23-26
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu’il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu’il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Prière d'introduction
« Respire en moi, Esprit-Saint, que mes pensées soient saintes. Guide-moi, Esprit-Saint, que mes œuvres soient saintes. Séduis-moi, Esprit-Saint, que l’amour en moi soit saint. Donne-moi ta force, Esprit-Saint, que je préserve en moi ce qui est saint. Préserve-moi, Esprit Saint de ne jamais perdre ta sainteté qui est en moi ».
Prière de Saint-Augustin.
Demande
Respire en moi, Esprit-Saint.
Points de réflexion
1.« Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! ».
L’Évangile nous révèle le cœur de Jésus : ce qui fait ses joies, ses peines, ses préoccupations et ses indignations. « Il ne s’agit pas simplement de suivre l’exemple de Jésus, comme quelque chose de moral, mais de conformer toute son existence à son mode de penser et d’agir. La prière doit conduire à une connaissance et une union dans l’amour de plus en plus profonde avec le Seigneur. Pouvoir penser, agir, et aimer comme lui, en lui et par lui. S’y exercer, apprendre les sentiments de Jésus, c’est cela la voie de la vie chrétienne. » (Audience Benoît XVI, 19 juin 2012).
La Parole de Dieu est notre point de rencontre avec le Seigneur. Elle nous permet de l’accueillir, de l’aimer et de le comprendre avec le cœur. Aujourd’hui, la Parole de Dieu se présente à nous d’une manière radicale, dure. Elle peut nous violenter. C’est alors que nous sommes invités à l’accueillir dans sa totalité, comme elle nous vient, et de l’aimer avec le cœur de la même manière que chacun de nous a besoin de se savoir accueilli tel qu’il est par ceux qui nous aiment, et de se savoir aimé et compris avec leur cœur.
Qu’y a-t-il derrière les paroles du Christ ? Qu’est-ce que je découvre de ce Jésus qui m’attire et m’interpelle ?
Ne suis-je pas en train de découvrir un Dieu et un Homme passionné, entier ? Un Homme et un Dieu qui sait discerner l’essentiel de l’accidentel ? Un Homme et un Dieu qui choisit de s’attacher à l’essentiel dans la vie et qui s’y donne à fond ?
2. « Nettoie d’abord l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne net ».
Cette Parole est libératrice, apaisante ; en effet, ce n’est pas l’extérieur qui va définir si je suis une personne pure ou non.
Ce ne sont pas les circonstances qui vont orienter ma vie, ni les situations adverses que je vis, qui vont décider quel type de personne je vais être ; ni le regard des autres qui va me condamner. Je suis libre face aux situations adverses. C’est d’ailleurs l’exemple que nous donnent tant de personnes d’hier et d’aujourd’hui, qui, au milieu des persécutions, ou de la violence, ont su rester pures dans leurs cœurs, et ont su être libres pour pardonner à leurs bourreaux.
Cela peut aussi être le cas dans mon quotidien : en effet, alors que l’ambiance familiale ou professionnelle est tendue, je peux toujours décider de rester calme, bienveillant, de bénir dans mon cœur chaque personne, d’invoquer le nom de Jésus sur eux ; et alors mes manifestations extérieures seront le reflet de cette liberté intérieure.
Dialogue avec le Christ
Donne-moi ton Cœur, Seigneur, prends le mien !
Résolution
Aujourd’hui, avec l’aide du Seigneur, je vais exercer cette liberté des enfants de Dieu, en restant calme en mon intérieur face à des contradictions.
SOURCE : Catholique.org
Jésus face aux pharisiens et aux scribes
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Maud a écrit:Merci Nicolas
Bonjour a tous et a toutes frères et sœurs en christ
Merci a vous Nicolas,
pour cette bonne nouvelle.Jésus, sans toi nous sommes perdu, nous avions pour penser, la jalousie, le mensonge pour habits, aie pitié de nous, viens vivre en nous, viens transformer nos cœurs, viens nous libéré du faux que Dieu bénisse cette journée . shalom
caillon- Avec Saint Benoit
- Messages : 114
Age : 58
Localisation : CAMPBON (PAYS DE LA LOIRE)
Inscription : 11/08/2014
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Mardi 26 août 2014 : mardi de la 21e semaine du temps ordinaire
Saint Césaire, Évêque en Arles (470-543),
Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, Vierge (1773-1838)
Lectures de la messe :
1ère lecture : Contre les fausses doctrines sur le retour du Seigneur (2Th 2, 1-3a.14-17)
Psaume : Ps 95, 10, 11-12a, 12b-13ab, 9a.13cd
R/ Il vient, le Seigneur,
il vient juger la terre.
Evangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et aveuglement (Mt 23, 13.15-22)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, la parole de Dieu ; plus tranchante qu'une épée, elle pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Homélie :
Dans notre passage d’évangile, ce n’est pas l’observance de la loi que Jésus remet en cause chez les pharisiens auxquels il s’adresse. C’est le fait d’oublier que l’application des prescriptions juridiques et rituelles de loi n’est pas une fin en soi mais un moyen pour rencontrer Dieu et entrer dans la dynamique de son amour et de sa vie.
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. » Cette apostrophe de Jésus met en évidence le contraste chez les scribes et les pharisiens entre leur mise en pratique scrupuleuse de la loi jusque dans les moindres détails et leur négligence à établir des relations fructueuses avec leurs semblables. Leur souci de l’observance du détail se manifeste pleinement dans leur paiement de la dîme pour des récoltes minuscules telles que celles de la menthe, du fenouil, ou du cumin. Mais ils sont négligents sur les points les plus graves de la loi : la justice, la miséricorde, la foi.
Jésus ne s’arrête pas à ce qui a peu ou beaucoup de poids au regard de la loi. Il formule à l’adresse de ces interlocuteurs une deuxième comparaison : « Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau ! » Par ces propos, Jésus réaffirme le rôle de la loi. En disant les choses positives à faire, la loi sert de filtre et par là-même dit ce qu’il ne faut pas faire. Par contre, lorsque les enjeux sont plus importants, la loi ne dit pas ce qu’il faut faire mais ce qu’il ne faut pas faire (Cf. Le Décalogue). Elle libère ainsi devant l’homme un espace qu’il est appelé à remplir par la charité (concrètement par la justice, la miséricorde et la foi).
Mais chez les scribes et les pharisiens à qui s’adresse Jésus, ce qui devrait dégager l’espace pour aimer, à savoir l’observance de la loi, est devenu un trop plein d’autosatisfaction nourri de pratiques rituelles étalées au regard des autres. Ce « trop plein » dans leur cœur n’est rien d’autre que ce chameau dont parle Jésus, qu’ils gobent sans s’en rendre compte, étouffant en eux le dynamisme de la vie et du don.
Ces hommes sont véritablement aveugles sur ce qu’ils nourrissent intérieurement. L’attention excessive qu’ils accordent à la purification des coupes, qui est le reflet de la priorité qu’ils donnent à l’extérieur sur l’intérieur, en témoigne encore.
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance ! » La cupidité c’est l’emprise exercée sur un objet, l’intempérance c’est l’avidité à jouir d’un objet dont je dispose jusqu’à m’identifier à lui. Là encore, Jésus dénonce chez ses interlocuteurs une pratique de la loi qui ne fait que les centrer sur eux-mêmes et en aucune manière ne les tourne vers Dieu, ne les convertit. Et pourtant n’est-ce pas ce à quoi devrait conduire l’observance de la loi !
« Seigneur, apprends-nous à vivre de l’intérieur ce que nos lèvres proclament et ce que nos gestes manifestent. Purifie l’intérieur de notre coupe pour que progressivement son extérieur se purifie à son tour. Convertis-nous, Seigneur. Que nous puissions t’aimer ainsi que nos frères en humanité toujours plus librement ! »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 25/01/1937 (trad. Cerf 2008, p. 307)
Le Christ nous appelle tous à la conversion
Nous n’avons pas de vertu, pas parce que c’est difficile, mais parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de patience, parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de tempérance, parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de chasteté, pour la même raison. Si nous le voulions, nous serions saints, et c’est beaucoup plus difficile d’être ingénieur que d’être saint. Si nous avions la foi !...
Vie intérieure, vie de l’esprit, vie d’oraison : mon Dieu, que ça doit être difficile ! Pas du tout. Enlève de ton cœur ce qui gêne, et tu y trouveras Dieu. Avec ça, le travail est fait. Très souvent nous cherchons ce qu’il n’y a pas, et, par contre, nous passons à côté d’un trésor que nous ne voyons pas. C’est pareil avec Dieu, que nous cherchons…dans un maquis de choses, qui plus elles sont compliquées, plus elles nous semblent meilleures. Et pourtant, Dieu nous le portons en dedans, et là, nous ne le cherchons pas ! Recueille-toi au dedans de toi-même ; regarde ton néant ; regarde le néant du monde ; mets-toi au pied d’une croix et, si tu es simple, tu verras Dieu…
Si Dieu n’est pas en notre âme, c’est parce que nous ne voulons pas. Nous avons un tel amoncellement d’attentions, de distractions, de penchants, de désirs, de vanités, de présomptions, nous avons tellement de monde en nous, que Dieu s’éloigne. Dès qu’on le veut, Dieu remplit l’âme de telle manière qu’il faut être aveugle pour ne pas le voir. Une âme veut-elle vivre selon Dieu ? Qu’elle enlève tout ce qui n’est pas lui, et c’est fait. C’est relativement facile. Si nous le voulions, si nous le demandions à Dieu avec simplicité, nous ferions de grands progrès dans la vie de l’esprit. Si nous le voulions, nous serions des saints, mais nous sommes si bêtes que nous ne voulons pas ; nous préférons perdre le temps en des vanités stupides.
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Mardi 26 août 2014 : mardi de la 21e semaine du temps ordinaire
Saint Césaire, Évêque en Arles (470-543),
Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, Vierge (1773-1838)
- Saint Césaire, Evêque d'Arles (470-543):
- Saint Césaire, Evêque d'Arles (470-543)
Né sur le territoire burgonde, à Chalon-sur-Saône, en 470 ou 471, de parents catholiques et probablement gallo-romains, Césaire fut admis à l'âge dix-huit ans dans les rangs du clergé de Chalon par l'évêque Silvestre (484 - 526). Deux ans plus tard, il partit pour le monastère de Lérins où, sous l’abbé Porcarius, il mena une vie si austère, sous le regard critique des autres moines, que sa santé se détériora et qu'il dut quitter le couvent pour se retirer en Arles. Au monastère de Lérins, il avait été l’élève de Julien Pomère (mort après 498), prêtre originaire de Mauritanie qui écrivit un excellent ouvrage d’édification à l’usage des clercs : De vita contemplativa.
Reçu dans le clergé d'Arles par l'évêque Eone qui l'ordonna diacre, puis prêtre (499) avant de lui confier la direction d'un monastère. C’est à l’usage de ses moines d’Arles qu’il rédigea la Regula ad monachos pour leur rappeler leurs principales obligations.
En 503, après la mort d'Eone, il fut élu évêque d'Arles. Il obtint du pape Symmaque la primatie des Gaules et, à ce titre, convoqua ou présida plusieurs conciles dont celui d’Arles (524), de Carpentras (527), d’Orange et de Vaison (529), de Marseille (533).
La plus importante de ces assemblées épicopales reste le deuxième concile d'Orange (529) qui condamna le semi-pélagianisme et, abandonnant la doctrine de la volonté salvifique particulière de Dieu et de l’irrésistibilité de la grâce, se prononça pour un augustinisme modéré ; les canons du deuxième concile d’Orange furent approuvés par le pape Boniface II (531) et reçurent ainsi force de loi dans l'Eglise universelle.
Son épiscopat connut successivement deux dominations ariennes : celle des Wisigoths, sous Alaric II, jusqu’en 507, puis celle des Ostrogoths, sous théodoric et ses successeurs, jusqu’en 536. Césaire, catholique et burgonde, fut naturellement suspect aux rois hérétiques et dut aller se justifier tant à Bordeaux (505) qu’à Ravenne (513), mais à chaque fois, il revint après avoir gagné la confiance du Roi. A partir de 536, il est sous la domination franque et son influence grandit ; bien qu’il n’y assista pas, les conciles d’Orléans (533, 538 et 541) et de Clermont (533) adoptèrent ses idées et promulguèrent sa législation.
En 513, saint Césaire d’Arles fonda, aux Aliscamps, sous le patronage de saint Jean, le premier monastère de femme que l’on connaisse en Gaule et qui, en 524, fut transféré à l’intérieur des murs d’Arles. Il confia la direction de ce monastère à sa sœur, l’abbesse Césarie, et en rédigea la Regula sanctarum virginum, inspirée des coutumes liturgiques de Lérins, de la règle de saint Augustin et des écrits de Cassien : il impose la stricte clôture aux moniales qui, sachant lire et écrire, on le droit exclusif d’élire leur abbesse et échappent à toute juridiction épiscopale, ce qui fut approuvé par une bulle du pape Hormisdas (mort en 523). On se souvient que cette règle fut adoptée par sainte Radegonde pour son monastère de Poitiers. Le but de cette règle est l'union au Christ par la prière perpétuelle dans l'attente de sa venue eschatologique. Les principaux moyens utilisés à cet effet sont classiques : la clôture à vie, la désappropriation des biens personnels, la communauté d'existence, matérialisée par le dortoir commun, la pauvreté du vêtement, le travail manuel ; l'effort se porte avant tout sur la prière liturgique, la méditation, la lectio divina et le jeûne ; ce qui inclut pratique des vertus, notamment le pardon mutuel et l'obéissance. L'abbesse, elle doit veiller au salut de ses soeurs, se préoccuper des biens nécessaires à leur subsistance, accueillir les visiteurs avec bonté et répondre aux lettres de tous les fidèles. Elle doit aussi faire observer la discipline et les moindres articles de la règle. Les moniales, elles, éliront à l'unanimité comme abbesse une personne sainte et spirituelle, capable de faire respecter la règle du monastère et apte à adresser la parole aux visiteurs
Après quarante années d'épiscopat où il fut peut-être le plus grand prédicateur de l’ancienne Eglise latine, il mourut le 27 août 543. La vie de saint Césaire d’Arles fut composée par Cyprien de Toulon, avec d’autres de ses amis et de ses élèves.
On conserve aujourd’hui 238 sermons de saint Césaire dont beaucoup furent jadis attribués à saint Augustin ou à d’autres auteurs. Il écrivit le traité De mysterio Sanctæ Trinitatis contre les ariens et deux autres contre les pélagiens dont le Capitula sanctorum Patrum, recueil d’extraits de saint Jérôme, de saint Ambroise et de saint Augustin, présenté au concile d’Orange de 529. Outre les deux règles monastiques, on possède aussi une admonestation aux évêques suffragants d’Arles sur leur devoir d’assurer la prédication de la parole divine, et six lettres (trois aux religieuses, une aux moines sur l’humilité, une au pape Symmaque et une à l’évêque Ruricius de Limoges).
Sermon LXXVIII : sur la décence requise à l’église
Voilà quelques jours, j'ai donné un conseil, voire une recommandation, dans mon affection paternelle, aux personnes qui ont mal aux pieds ou qui souffrent d'une infirmité corporelle : durant les longues « Passions » des martyrs ou durant les leçons plus longues que d'ordinaire, les personnes incapables de se tenir debout étaient autorisées à s'asseoir et à écouter humblement, en silence et avec attention. Or voici que certaines de nos filles s'imaginent qu'elles doivent faire de même, tout en étant en parfaite santé. Dès que l'on commence à lire la Parole de Dieu, beaucoup d'entre elles, sinon toutes, s'étendent comme si elles étaient au lit : et plût au ciel qu'elles ne fassent que s'étendre et écouter en silence et avidement la Parole divine ; mais elles bavardent entre elles, au point de ne rien entendre et d'empêcher les autres d'écouter. Aussi, vénérables filles, je vous en prie et vous le demande dans ma sollicitude paternelle : quand on lit les leçons ou quand on prêche la parole de Dieu, que personne ne se couche par terre (à moins qu'une très grave infirmité ne l'y oblige) et qu'alors on ne s'allonge pas, mais qu'on s'assoie plutôt, tout en écoutant attentivement et avec intérêt la prédication.
Je vous le demande, mes frères et mes sœurs, dites-moi, est-ce la parole de Dieu ou le corps du Christ qui vous paraît avoir le plus de prix ? Si vous voulez répondre correctement, vous devez dire que l'une n'a pas moins de valeur que l'autre. Avec quel soin ne veillons-nous pas, lorsque que le corps du Christ nous est donné, que rien n'en tombe de nos mains par terre : veillons donc, avec un soin égal, que la parole de Dieu qui nous est dispensée ne périsse dans notre cœur, pendant que nous sommes distraits ou que nous bavardons. Sont pareillement coupables celui qui aura écouté distraitement la parole de Dieu et celui qui aura laissé tomber par terre le corps du Christ, par négligence.
Si, au moment où commence la prédication, l'on distribuait des pierres précieuses, des boucles d'oreilles ou des bracelets d'or, j'aimerais bien savoir si nos filles voudraient se tenir debout pour les recevoir ? Sans nul doute, elles recevraient avec avidité et passion les bijoux qui leur seraient offerts. Quant à nous, nous ne pouvons, ni ne devons d'ailleurs offrir des joyaux matériels et c'est la raison pour laquelle on ne nous écoute pas volontiers. Mais il n'est pas juste qu'en administrant aux gens des dons spirituels, nous soyons jugés inutiles. L'auditeur bien disposé à la parole de Dieu saura qu'il reçoit des pendants d'oreilles envoyés du paradis, notre patrie. Le fidèle, exhorté à donner aux pauvres, s'il ouvre ses mains pour distribuer l'aumône, saura qu'il reçoit du Christ des bracelets en or. Notre chair sensuelle se pare pour peu de temps de bijoux matériels et nos yeux charnels s'y complaisent pour leur propre ruine ou pour celle des autres qui les convoitent : de même, l'âme sainte, grâce aux homélies sacrées, est parée comme avec les perles spirituelles et éternelles que sont les bonnes œuvres, afin de parvenir ornée et heureuse à l'amitié du céleste époux et au banquet nuptial ; ainsi on ne lui dira pas ce qui est écrit dans l'évangile : « Ami, comment es-tu entré ici n'ayant pas d'habits nuptiaux ?[1] » ni, parce qu'elle est pauvre et dépourvue de bijoux véritables : « Liez-lui mains et pieds et jetez-le dans les ténèbres extérieures où il y aura des pleurs et des grincements de dents[2] », mais, au contraire, l'âme sainte aura un accueil enviable à cause de la parure de ses bonnes œuvres : « Courage, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Seigneur.[3] »
Je vous en supplie, mes filles, prêtez grande attention à ce que nous allons dire. Quand une mère souhaite parer de ses propres mains sa fille et que celle-ci, dédaigneuse des ornements offerts, se penche en avant et bouge de-ci de-là, agitée, de sorte que sa mère ne peut arriver à ses fins, la fille ne se fait-elle pas à bon droit gronder ou corriger ? Imaginez-vous donc que je suis une mère pour vos âmes et que je souhaite vous faire tellement belles que nulle tache ou ride ne puisse être trouvée en vous devant le tribunal du juge éternel. Et non seulement je souhaite procurer à vos âmes des joyaux, mais encore des médicaments: je m'efforce de recoudre les déchirures, de rapiécer les accrocs, de guérir les blessures, de laver les souillures, de réparer les dommages et d'orner de perles spirituelles les parties saines. Si vous offrir tout ceci ne m'ennuie pas, pourquoi voulez-vous recevoir à contre-cœur ? Les bijoux terrestres et matériels nous coûtent très cher, si personne ne s'offre pour nous les acheter : combien plus les joyaux de l'âme. Or, nous les avons cherchés, non sans peine, pour les offrir gracieusement à vos âmes ; n'est-il pas juste que vous les receviez en toute charité ? Nous qui vous procurons des perles originaires du paradis, notre patrie, nous n'en voulons aucune rétribution, si ce n'est que vous écoutiez patiemment et volontiers nos instructions et que vous vous efforciez, selon vos moyens et avec l'aide de Dieu, à les mettre en pratique.
Frères très chers et vénérables filles, nous ne vous parlons pas ainsi parce que nous vous voyons accueillir de mauvais cœur la parole divine; grâce à Dieu, je me réjouis et j'exulte, plus qu'on ne peut imaginer et dire, en voyant votre docilité Cependant, désireux de vous voir mieux faire, nous nous permettons de vous rappeler même les recommandations que vous mettez en pratique, je le sais. Et puisque tous les fidèles, hommes et femmes, ne sont pas présents aux vigiles, je vous le demande, fils et filles, de rapporter fidèlement aux absents ce qui vous a été dit : vous serez récompensés non seulement pour vos efforts, mais également pour avoir amendé autrui.
Saint Césaire d'Arles
[1] Evangile selon saint Matthieu, XXII 12.
[2] Evangile selon saint Matthieu, XXII 13.
[3] Evangile selon saint Matthieu, XXV 21.
Le concile d'Orange
Canon I. Quiconque dit que par la faute de la prévarication d'Adam, l'homme n'est pas amoindri en tout son être, c'est-à-dire en son corps et en son âme, mais croit que le corps seul est soumis à la corruption, tandis que la liberté de l'âme demeure intacte, trompé par l'erreur de Pélage, il se met en contradiction avec l'Ecriture qui dit : L'âme qui aura péché périra ; et : Ignorez-vous que, si vous vous livrez à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ? et : On est esclave de celui par qui on s'est laissé vaincre.
Canon II. Quiconque affirme que la prévarication d'Adam n'a nui qu'à lui seul et non à sa descendance, ou enseigne que seule la mort du corps, qui est la punition du péché, mais non le péché lui-même, qui est la mort de l'âme, a été transmise par un seul homme à tout le genre humain, celui-là ne rend pas justice à Dieu et se met en contradiction avec l'Apôtre qui a dit : Par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort ... et ainsi la mort a passé dans tous les hommes parce que tous ont péché.
Canon III. Quiconque dit que la grâce peut être conférée à la suite de la prière de l'homme, mais que ce n'est pas la grâce qui fait qu'elle soit demandée par nous, contredit le prophète Isaïe ainsi que l'Apôtre qui le cite : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas et je me suis manifesté à ceux qui ne me demandaient pas.
Canon IV. Quiconque prétend que c'est Dieu qui attend notre volonté pour nous purifier de nos péchés, et nie que ce soit l'inspiration et l'infusion du Saint-Esprit en nous qui fait que nous voulions être purifiés, celui-là résiste au Saint-Esprit lui-même qui a dit par la bouche de Salomon : La volonté est préparée par Dieu, et aussi à l'Apôtre qui, dans un salutaire enseignement, affirme que : C'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir.
Canon V. Quiconque dit que l'augmentation et le commencement de la foi, ainsi que l'attrait vers la croyance, par lequel nous croyons en celui qui justifie l'impie et parvenons à la régénération su saint Baptême, sont en nous, non par un don de la grâce, c'est à dire par une inspiration du Saint-Esprit corrigeant notre volonté en l'amenant de l'infidélité à la foi, de l'impiété à la piété, mais bien par notre nature, celui-là se montre adversaire des enseignements apostoliques, car le bienheureux Paul a dit : Nous avons confiance que celui qui a commencé en nous la bonne oeuvre, l'achèvera jusqu'au jour de Notre Seigneur Jésus-Christ. Et encore : Il nous a été donné à l'égard du Christ non seulement de croire en lui mais aussi de souffrir pour lui. Et encore : C'est par la grâce que vous avez été sauvés par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous ; c'est le don de Dieu.
- Donc, ceux qui disent que la foi par laquelle nous croyons en Dieu est un effet de la nature sont obligés d'admettre que tous ceux qui sont étrangers à l'Eglise du Christ sont d'une certaine façon des fidèles.
Canon VI. Quiconque dit que la miséricorde est conférée sans une grâce de Dieu, en raison de notre foi, de notre vouloir, de notre désir, de nos efforts, de notre travail, de nos prières, de nos veilles, de nos aspirations, de nos recherches, de notre assiduité à frapper, et que ce n'est pas l'infusion et l'inspiration du Saint-Esprit en nous qui fait que nous croyons, que nous voulons et que nous devenons capables de faire toutes ces choses comme il convient ; quiconque fait dépendre l'aide de la grâce de l'humilité et de l'obéissance humaine et n'admet pas que c'est par le don de la grâce que nous devenons obéissants et humbles, celui-là résiste à l'Apôtre disant : Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Et : C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis.
Canon VII. Quiconque affirme pouvoir par la seule force de nature concevoir, comme il convient, une bonne pensée visant le salut de la vie éternelle, ou la choisir, ou donner son assentiment à la salutaire prédication de l'Evangile, sans l'illumination et l'inspiration du Saint-Esprit, qui donne à tous la suavité de l'assentiment à la vérité de la foi, celui-là est trompé par un esprit d'hérésie et ne comprend pas la parole de Dieu déclarant dans l'Evangile : Sans moi vous ne pouvez rien faire, ni celle de l'Apôtre : Ce n'est pas que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais notre aptitude vient de Dieu.
Canon VIII. Quiconque prétend que les uns peuvent parvenir à la grâce du baptême par un effet de la miséricorde, les autres par le libre arbitre, dont il est avéré qu'il est vicié en tous ceux qui sont nés de la prévarication du premier homme, démontre qu'il est étranger à la vraie foi.
Il affirme, en effet, que ce libre arbitre n'a pas été affaibli en tous par le péché du premier homme, ou bien il croit qu'il a été lésé de telle manière que certains hommes puissent encore par eux-mêmes, sans révélation divine, acquérir le mystère du salut éternel.
Le Seigneur lui-même enseigne que cette doctrine est contraire à la vérité, lui qui témoigne qu'aucun homme ne peut venir à lui si le Père ne l'attire point ; comme il a également dit à Pierre : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car la chair et le sang ne te l'ont pas révélé, mais mon Père qui est dans les cieux. L'Apôtre dit aussi : Nul ne peut dire : Seigneur Jésus, si ce n'est en l'Esprit Saint.
Canon IX. C'est par un don de Dieu que nous avons de bonnes pensées, et que nous préservons nos pas des faussetés et de l'injustice, car chaque fois que nous faisons le bien, c'est Dieu qui fait en nous et avec nous que nous le fassions.
Canon X. Les régénérés et les saints doivent eux aussi toujours implorer l'aide de Dieu afin de pouvoir parvenir à une bonne fin, et pouvoir persévérer dans le bien.
Canon XI. Nul ne peut consacrer dignement quoi que ce soit à Dieu, s'il n'a reçu de lui ce qu'il veut lui consacrer, ainsi qu'il est écrit : Ce que nous avons reçu de ta main, nous te le donnons.
Canon XII. Dieu nous aime tel que nous serons par sa grâce, non tel que nous sommes par notre mérite.
Canon XIII. La liberté de la volonté qui a été affaiblie dans le premier homme ne peut être réparée que par la grâce du baptême : une chose perdue ne peut être rendue que par celui qui a pu la donner. C'est pourquoi la Vérité elle-même dit : Si le Fils nous a délivrés, alors vous êtes vraiment libres.
Canon XIV. Aucun malheureux ne peut être délivré de quelque misère que ce soit, si la miséricorde de Dieu ne le prévient ainsi que le dit le psalmiste : Que la compassion vienne au-devant de moi ; et : Mon Dieu, sa miséricorde viendra au-devant de moi.
Canon XV. L'état d'Adam, tel que Dieu l'avait formé, a été changé, mais en pis, par son iniquité ; l'état du fidèle, tel que le péché l'a établi, est changé, mais en mieux, par la grâce de Dieu. Le premier de ces changements est l'oeuvre du premier pécheur ; le second, selon le Psalmiste est l'oeuvre de la droite du Très-Haut.
Sermon VI
Quant à vous, mes frères, je vous demande instamment, vous tous qui savez vos lettres, de relire fréquemment la sainte Ecriture, et vous qui ne les savez pas, d'en écouter la lecture avec une oreille attentive. Car la lumière de l'âme et sa nourriture éternelle ne sont pas autre chose que la parole de Dieu, sans laquelle l'âme ne peut jouir de la vue ni même de la vie : notre corps meurt, faute d'absorber des aliments ; de la même façon, notre âme périt, faute de recevoir la parole de Dieu.
Saint Césaire d'Arles
Sermon XIII
Nous devons savoir qu'il n'est pas suffisant pour nous d'avoir reçu le nom de chrétiens, si notre conduite n'est pas chrétienne ; car le Seigneur a dit lui-même dans l'Evangile : A quoi sert de me dire : Seigneur ! Seigneur ! si vous ne faites pas ce que je dis ? (Luc VI 46) Tu aurais beau te dire mille fois chrétien et te signer sans arrêt de la croix du Christ, si tu ne fais pas l'aumône selon tes moyens, si tu ne veux pas avoir la charité, la justice et la chasteté, le nom de chrétien ne pourra t'être d'aucune utilité. C'est une grande chose que le signe du Christ, la croix du Christ : voilà pourquoi cette marque extérieure doit signifier quelque chose de grand et de précieux. A quoi sert de prendre pour ton cachet une bague en or, si c'est pour y inclure de la paille pourrie ? A quoi sert d'imprimer sur nos fronts et nos lèvres le signe du Christ, si, à l'intérieur de notre âme, nous cachons des péchés et des fautes ? Celui qui pèche en pensée, en parole, en action, sans vouloir se corriger, chaque fois qu'il se signe, au lieu d'atténuer son péché, il l'aggrave.
Saint Césaire d'Arles
Sermon LIV
Si Dieu veut que nous confessions nos péchés, ce n'est pas que lui-même ne pourrait les connaître ; mais c'est parce que le diable souhaite trouver de quoi nous accuser devant le tribunal du Juge éternel : aussi voudrait-il que nous pensions plutôt à excuser nos péchés qu'à les accuser. Notre Dieu, au contraire, parce qu'il est bon et miséricordieux, veut que nous les confessions en ce monde, pour que nous ne soyons pas confondus à cause d'eux, ensuite, dans l'autre. Si donc nous confessons, lui, il épargne ; si nous avouons, lui, il pardonne.
Saint Césaire d'Arles
Source : http://missel.free.fr/Sanctoral
- Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, Vierge (1773-1838):
- Sainte Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, Vierge et co-fondatrice de la Congrégation des : « Filles de la Croix » (1773-1838)
Enfance de Jeanne-Élisabeth Bichier des Ages
Elisabeth, née au Château des Âges, est baptisée le jour même de sa naissance à l’église de St. Génitour du Blanc.
Sur l’acte du baptême, deux témoins : la servante et le cocher vont attester leur présence par une petite croix.
Elisabeth est une petite fille facile à élever ; elle grandit, choyée par ses parents et ses trois frères.
L’éducation à la foi chrétienne est faite par Madame Bichier. A travers tout, elle trouve l’occasion d’enseigner à ses enfants la présence de Dieu : prière, partage, hospitalité….
Elisabeth est attirée par tout ce qui touche la vie avec Dieu.
A la fin de ses études à Poitiers, Elisabeth rejoint sa famille au Château des Ages. La vie d’une châtelaine n’est pas une vie oisive. A l’école de sa mère, elle apprend tout ce qui est nécessaire à la bonne marche de la maisonnée.
Chaque après-midi, elle va prier dans l’église de son baptême et reste de longs moments en adoration devant Jésus Eucharistie.
En 1789, c’est la Révolution en France.
La famille Bichier se disloque. Laurent, le frère aîné émigre. Monsieur Bichier tombe malade. Il s’éteint le 17 janvier 1792.
La Constitution civile du Clergé, votée par l’Assemblée est cause de dissensions religieuses dans le pays.
Très vite, l’incidence de l’émigration de Laurent retombe sur les habitantes du Château des Ages. Madame Bichier et sa fille décident de quitter le château et s’établissent au Blanc.
Un jour, le Comité révolutionnaire invite Elisabeth à tenir la place de la Déesse Raison. Face au refus d’Elisabeth, les visites domiciliaires, les tracasseries presque quotidiennes se multiplient. Lors d’une visite, le Comité découvre, dans un coin de grenier, des équipements militaires ayant servi aux gardes que commandait Monsieur Bichier : Madame Bichier et sa fille sont emprisonnées à Châteauroux
Un des frères d’Elisabeth obtient, assez vite, la libération de sa mère et de sa sœur.
En 1796, Elisabeth et sa mère s’installent à Béthines dans leur propriété de La Guimetière.
C’est, pour Elisabeth, le calme d’une vie « normale », mais son être profondément religieux souffre de sa situation. Depuis des mois, des années, Elisabeth n’a pas communié. Elle porte plus que jamais dans son cœur le désir de se consacrer à Dieu.
Un jour de 1797, le vieux serviteur de La Guimetière a quelque chose à dire à ces dames, quelque chose qui se dit tout bas :
Un curé, un vrai curé catholique, l’abbé Fournet, célèbre la messe en cachette, de temps en temps pour les chrétiens des environs.
Ce prêtre risque sa vie. On dit qu’il vit caché … que les gendarmes le cherchent …
Filles de la croixLa prochaine messe sera célébrée dans la ferme des Marsyllis, à quinze kilomètres d’ici, une nuit de la semaine prochaine. Il faut arriver de nuit, éviter d’être vu.
Elisabeth a écouté. Se confesser, communier, pouvoir parler à un prêtre que l’on dit être un saint ! C’est une réponse du Seigneur à sa prière de chaque jour.
Elisabeth, sur son petit âne, accompagnée du serviteur qui la conduit , traverse le plateau, de Béthines aux Marsyllis. Elle s’est enveloppée de la mante sombre des femmes du pays. Ils se sont mis en route dès la tombée de la nuit. Après plus de trois heures de marche, ils pensent être près du but.
Tout est noir … tout est désert … On s’avance … au fond, on aperçoit le vantail d’une porte de grange. L’homme se glisse par la petite porte. La grange est pleine de monde. Des paysannes, des paysans, quelques adolescents ….. Le prêtre, revêtu des ornements sacerdotaux s’apprête à célébrer l’Eucharistie sur une table de cuisine recouverte de linge blanc.
Après la messe, le prêtre va s’installer à côté d’un confessionnal de fortune, dans le recoin de l’étable, et les personnes qui désirent se confesser s’approchent. Les gens s’écartent pour laisser passer Elisabeth. Le prêtre intervient :
« Croyez-vous, Mademoiselle, que je vais laisser pour vous entendre, ces mères de famille et ces paysans venus de plusieurs lieues pour réclamer mon ministère ? »
« Mon Père, il suffira que vous consentiez à m’écouter après eux, j’attendrai… »
Et l’attente commence et continue … Elisabeth se confessera la dernière de tous, presque à l’aube.
Elle confie, sûrement, à ce prêtre, son désir de don absolu de toute sa vie à Dieu.
La Guimetière
Lorsque Elisabeth transmet à sa mère l’orientation que le prêtre lui propose, Madame Bichier accepte volontiers d’ouvrir sa maison pour les catéchismes. Peu à peu, Elisabeth regroupe tout un petit monde à La Guimetière.
En 1801, le Concordat est signé. Il amène en France la paix religieuse. Elisabeth emploie tout son savoir-faire pour qu’une mission soit vécue à Béthines.Un des missionnaires est le Père Fournet.
Dans la nuit du 20 juillet 1804, Madame Bichier décède.
Elisabeth peut désormais répondre au désir du Père Fournet qui lui propose de grouper autour d’elle des jeunes filles pour former une communauté religieuse.
Pendant un an, Elisabeth va à la Providence à Poitiers, avec sa servante Marie-Anne pour « apprendre » la vie religieuse. A leur retour à La Guimetière, deux amies, Véronique et Madeleine les rejoignent.
La communauté à Maillé
Elisabeth et ses compagnes commencent bientôt une vie de communauté à Maillé sous la direction du Père André.
Elle a cherché une demeure assez vaste pour y loger la communauté des 5 sœurs et ouvrir une classe. Elle a trouvé une gentilhommière, appelée Molante.
Avec Elisabeth, le Père André a composé un petit règlement de vie et les sœurs dans leur élan généreux s’y appliquent de tout leur cœur.
En février 1807, les 5 premières sœurs prononcent leurs vœux. Elles font vœu de pauvreté, chasteté, obéissance. Elles ajoutent la promesse de se vouer au soulagement des malades et à l’instruction des pauvres.
Chaque jour, dans le petit oratoire de Molante, les sœurs se relaient pour une adoration perpétuelle.
Un matin, au retour de la messe célébrée à l’église de Maillé, Sœur Elisabeth semble entendre des cris étouffés dans les broussailles. Guidée par les plaintes, Elisabeth se fraie un chemin, dans les épines.
Au pied d’un chêne, se creuse une grotte assez vaste. Une vieille femme dévorée de plaies et de vermine gémit. Elisabeth s’affaire pour chercher de l’aide : il faut héberger cette personne, la soigner, l’aider.
A Molante, la cancéreuse (comme on l’appelle) est soignée jour et nuit. Elle mourra dans les bras d’Elisabeth.
Pour la communauté de Molante, pour toutes les sœurs Filles de la Croix, la grotte de la cancéreuse reste un lieu de pèlerinage.
La Puye
La maison de Molante est pleine à craquer. C’est une ruche débordante de prière et de travail. Les sœurs essaient de vivre l’amour de Dieu et des autres. Elisabeth voit le désir du Père Fournet réalisé.
Des jeunes filles sont venues partager la vie et la mission des sœurs. Elisabeth réfléchit, s’informe auprès d’autres congrégations sur l’avenir de la communauté de Molante. Elle a recueilli des renseignements qui lui seront utiles pour l’organisation de la communauté. Il est indispensable que l’intuition première du Père André soit précisée et écrite. Une règle de vie sera donc écrite.
La maison de Molante est trop petite. Il faut donc penser à déménager. Les sœurs s’installent au bourg de St. Pierre de Maillé puis à La Puye dans les restes des bâtiments du prieuré fontevriste.
Elisabeth a dû subir une intervention chirurgicale à Paris. L’opération est longue. Le chirurgien est étonné du courage de la malade, admire sa simplicité, son amabilité, sa foi. Des dames des cercles mondains de la capitale rendent visite à Elisabeth et demandent une présence religieuse dans la région parisienne.
De nombreux appels sont lancés pour l’éducation des enfants … le soin des malades et des personnes âgées …. C’est l’époque des fondations …. Sœur Elisabeth a ouvert beaucoup de communautés à travers toute la France.
« Glorifier Dieu et le faire Glorifier par les petits et les pauvres » était ce qui animait Sœur Elisabeth et ses sœurs.
Sœur Elisabeth, malgré un tempérament robuste, est affaiblie par la maladie et la souffrance.
Le 26 août 1838, Sœur Elisabeth est entrée dans la gloire du Christ, son Seigneur.
Jeanne-Élisabeth a été béatifiée le 13 mai 1934, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) et canonisée le 06 juillet 1947, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958).
Source principale : fillesdelacroix.net/ (« Rév. x gpm »).
Lectures de la messe :
1ère lecture : Contre les fausses doctrines sur le retour du Seigneur (2Th 2, 1-3a.14-17)
Psaume : Ps 95, 10, 11-12a, 12b-13ab, 9a.13cd
R/ Il vient, le Seigneur,
il vient juger la terre.
Evangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et aveuglement (Mt 23, 13.15-22)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, la parole de Dieu ; plus tranchante qu'une épée, elle pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Homélie :
Dans notre passage d’évangile, ce n’est pas l’observance de la loi que Jésus remet en cause chez les pharisiens auxquels il s’adresse. C’est le fait d’oublier que l’application des prescriptions juridiques et rituelles de loi n’est pas une fin en soi mais un moyen pour rencontrer Dieu et entrer dans la dynamique de son amour et de sa vie.
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. » Cette apostrophe de Jésus met en évidence le contraste chez les scribes et les pharisiens entre leur mise en pratique scrupuleuse de la loi jusque dans les moindres détails et leur négligence à établir des relations fructueuses avec leurs semblables. Leur souci de l’observance du détail se manifeste pleinement dans leur paiement de la dîme pour des récoltes minuscules telles que celles de la menthe, du fenouil, ou du cumin. Mais ils sont négligents sur les points les plus graves de la loi : la justice, la miséricorde, la foi.
Jésus ne s’arrête pas à ce qui a peu ou beaucoup de poids au regard de la loi. Il formule à l’adresse de ces interlocuteurs une deuxième comparaison : « Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau ! » Par ces propos, Jésus réaffirme le rôle de la loi. En disant les choses positives à faire, la loi sert de filtre et par là-même dit ce qu’il ne faut pas faire. Par contre, lorsque les enjeux sont plus importants, la loi ne dit pas ce qu’il faut faire mais ce qu’il ne faut pas faire (Cf. Le Décalogue). Elle libère ainsi devant l’homme un espace qu’il est appelé à remplir par la charité (concrètement par la justice, la miséricorde et la foi).
Mais chez les scribes et les pharisiens à qui s’adresse Jésus, ce qui devrait dégager l’espace pour aimer, à savoir l’observance de la loi, est devenu un trop plein d’autosatisfaction nourri de pratiques rituelles étalées au regard des autres. Ce « trop plein » dans leur cœur n’est rien d’autre que ce chameau dont parle Jésus, qu’ils gobent sans s’en rendre compte, étouffant en eux le dynamisme de la vie et du don.
Ces hommes sont véritablement aveugles sur ce qu’ils nourrissent intérieurement. L’attention excessive qu’ils accordent à la purification des coupes, qui est le reflet de la priorité qu’ils donnent à l’extérieur sur l’intérieur, en témoigne encore.
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance ! » La cupidité c’est l’emprise exercée sur un objet, l’intempérance c’est l’avidité à jouir d’un objet dont je dispose jusqu’à m’identifier à lui. Là encore, Jésus dénonce chez ses interlocuteurs une pratique de la loi qui ne fait que les centrer sur eux-mêmes et en aucune manière ne les tourne vers Dieu, ne les convertit. Et pourtant n’est-ce pas ce à quoi devrait conduire l’observance de la loi !
« Seigneur, apprends-nous à vivre de l’intérieur ce que nos lèvres proclament et ce que nos gestes manifestent. Purifie l’intérieur de notre coupe pour que progressivement son extérieur se purifie à son tour. Convertis-nous, Seigneur. Que nous puissions t’aimer ainsi que nos frères en humanité toujours plus librement ! »
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 25/01/1937 (trad. Cerf 2008, p. 307)
Le Christ nous appelle tous à la conversion
Nous n’avons pas de vertu, pas parce que c’est difficile, mais parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de patience, parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de tempérance, parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de chasteté, pour la même raison. Si nous le voulions, nous serions saints, et c’est beaucoup plus difficile d’être ingénieur que d’être saint. Si nous avions la foi !...
Vie intérieure, vie de l’esprit, vie d’oraison : mon Dieu, que ça doit être difficile ! Pas du tout. Enlève de ton cœur ce qui gêne, et tu y trouveras Dieu. Avec ça, le travail est fait. Très souvent nous cherchons ce qu’il n’y a pas, et, par contre, nous passons à côté d’un trésor que nous ne voyons pas. C’est pareil avec Dieu, que nous cherchons…dans un maquis de choses, qui plus elles sont compliquées, plus elles nous semblent meilleures. Et pourtant, Dieu nous le portons en dedans, et là, nous ne le cherchons pas ! Recueille-toi au dedans de toi-même ; regarde ton néant ; regarde le néant du monde ; mets-toi au pied d’une croix et, si tu es simple, tu verras Dieu…
Si Dieu n’est pas en notre âme, c’est parce que nous ne voulons pas. Nous avons un tel amoncellement d’attentions, de distractions, de penchants, de désirs, de vanités, de présomptions, nous avons tellement de monde en nous, que Dieu s’éloigne. Dès qu’on le veut, Dieu remplit l’âme de telle manière qu’il faut être aveugle pour ne pas le voir. Une âme veut-elle vivre selon Dieu ? Qu’elle enlève tout ce qui n’est pas lui, et c’est fait. C’est relativement facile. Si nous le voulions, si nous le demandions à Dieu avec simplicité, nous ferions de grands progrès dans la vie de l’esprit. Si nous le voulions, nous serions des saints, mais nous sommes si bêtes que nous ne voulons pas ; nous préférons perdre le temps en des vanités stupides.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Nicolas
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Mercredi 27 Aoùt 2014
Portez-vous un masque ?
Evangile selon St Matthieu, chapitre 23, 27-32
Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.
Prière d'introduction
Mon Dieu, je crois en toi de tout mon cœur parce que tu t’es fait connaître à moi de tant de manières, particulièrement par le don de ton Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Je crois en toi parce que tu ne m’as jamais abandonné. Je t’aime, Seigneur, parce que tu m’as aimé le premier et que tu as versé ton sang pour me sauver. Je veux t’aimer pendant toute ma vie. Je m’incline humblement devant toi en reconnaissant mon état de pécheur et confiant dans ta miséricorde. Marie, ma Mère, je me confie à tes soins maternels pour que je sois toujours fidèle à la sainte volonté de Dieu.
Demande
Seigneur, aide-moi à vivre l’Évangile dans la vérité pour que je n’aie pas à connaître la déception.
Points de réflexion
1. Se décevoir.
Porter un masque n’est que trop fréquent dans notre monde. Il y a une réelle pression qui est faite sur les gens pour qu’ils se conforment à une attitude à la mode ou qu’ils acceptent un comportement courant.
Trop souvent, ces personnes tombent dans le piège et vivent par substitution, en imitant les autres - derrière un masque - leur vie intérieure étant nulle. On devient ainsi laxiste, puis on se dit qu’on pourrait bien se dispenser de tel ou tel aspect de la foi. Mais quand cela se produit, il faut se dire qu’on se trompe royalement en pensant être fidèle au Christ. Cela est très néfaste pour notre conscience.
Le Christ nous demande de vivre totalement pour lui. Y a-t-il un aspect de ma foi, même minime, que je néglige ?
2. Un appel à l’authenticité.
Le Christ n’est pas indifférent et ne nous laissera pas vivre en hypocrites. Il nous appelle à être des hommes et des femmes authentiques du Royaume et cela veut dire qu’il nous faut vivre ce que nous croyons et croire dans ce que nous vivons.
Il ne peut y avoir aucune contradiction entre notre foi et nos œuvres. Plus que jamais le monde a besoin d’authentiques témoins du Christ qui vivent vraiment leur foi par amour.
L’amour nous incitera à chercher une plus grande authenticité dans tous les aspects de notre vie. Nous devons continuer à croître dans l’amour du Christ.
3. La réponse, c’est l’amour.
Pour croître dans l’amour il faut une meilleure connaissance du Christ. Dans les Évangiles de ces derniers jours, nous en avons acquis une meilleure connaissance.
Il nous a permis de voir qu’il est un homme intègre et convaincu, qu’il nous aime au point de ne pas vouloir nous laisser dans l’erreur. Sainte Monique, dont nous célébrons la fête aujourd’hui, est un admirable exemple d’amour. Elle n’a jamais désespéré de la conversion de son fils, Augustin, pour qui elle priait tous les jours.
Sa foi était animée par un très grand amour maternel.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, de nouveau je te remercie d’être venu à ma recherche et de m’appeler à une plus grande intimité avec toi. Je veux m’identifier complètement à toi et à ta mission afin d’être un témoin plus convaincant de ton amour et de ta présence dans le monde. En méditant sur ta vie, je vois combien tu as éclairé le chemin que je dois suivre et la façon dont je dois vivre. Seigneur, en tout je veux t’être fidèle.
Résolution
Je m’efforcerai d’aimer Dieu en tout ce que je ferai aujourd’hui.
SOURCE : Catholique.org
Jésus je t'aime , j'ai confiance en toi
Bonjour Lumen
Bonjour à vous toutes et tous qui nous lisez
Que cette journée soit bénie par le Seigneur et éclairée par Sa divine Lumière
****
Méditation sur l’ Evangile du Jour : Mercredi 27 Aoùt 2014
Portez-vous un masque ?
Evangile selon St Matthieu, chapitre 23, 27-32
Jésus disait : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur, pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.
Prière d'introduction
Mon Dieu, je crois en toi de tout mon cœur parce que tu t’es fait connaître à moi de tant de manières, particulièrement par le don de ton Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Je crois en toi parce que tu ne m’as jamais abandonné. Je t’aime, Seigneur, parce que tu m’as aimé le premier et que tu as versé ton sang pour me sauver. Je veux t’aimer pendant toute ma vie. Je m’incline humblement devant toi en reconnaissant mon état de pécheur et confiant dans ta miséricorde. Marie, ma Mère, je me confie à tes soins maternels pour que je sois toujours fidèle à la sainte volonté de Dieu.
Demande
Seigneur, aide-moi à vivre l’Évangile dans la vérité pour que je n’aie pas à connaître la déception.
Points de réflexion
1. Se décevoir.
Porter un masque n’est que trop fréquent dans notre monde. Il y a une réelle pression qui est faite sur les gens pour qu’ils se conforment à une attitude à la mode ou qu’ils acceptent un comportement courant.
Trop souvent, ces personnes tombent dans le piège et vivent par substitution, en imitant les autres - derrière un masque - leur vie intérieure étant nulle. On devient ainsi laxiste, puis on se dit qu’on pourrait bien se dispenser de tel ou tel aspect de la foi. Mais quand cela se produit, il faut se dire qu’on se trompe royalement en pensant être fidèle au Christ. Cela est très néfaste pour notre conscience.
Le Christ nous demande de vivre totalement pour lui. Y a-t-il un aspect de ma foi, même minime, que je néglige ?
2. Un appel à l’authenticité.
Le Christ n’est pas indifférent et ne nous laissera pas vivre en hypocrites. Il nous appelle à être des hommes et des femmes authentiques du Royaume et cela veut dire qu’il nous faut vivre ce que nous croyons et croire dans ce que nous vivons.
Il ne peut y avoir aucune contradiction entre notre foi et nos œuvres. Plus que jamais le monde a besoin d’authentiques témoins du Christ qui vivent vraiment leur foi par amour.
L’amour nous incitera à chercher une plus grande authenticité dans tous les aspects de notre vie. Nous devons continuer à croître dans l’amour du Christ.
3. La réponse, c’est l’amour.
Pour croître dans l’amour il faut une meilleure connaissance du Christ. Dans les Évangiles de ces derniers jours, nous en avons acquis une meilleure connaissance.
Il nous a permis de voir qu’il est un homme intègre et convaincu, qu’il nous aime au point de ne pas vouloir nous laisser dans l’erreur. Sainte Monique, dont nous célébrons la fête aujourd’hui, est un admirable exemple d’amour. Elle n’a jamais désespéré de la conversion de son fils, Augustin, pour qui elle priait tous les jours.
Sa foi était animée par un très grand amour maternel.
Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, de nouveau je te remercie d’être venu à ma recherche et de m’appeler à une plus grande intimité avec toi. Je veux m’identifier complètement à toi et à ta mission afin d’être un témoin plus convaincant de ton amour et de ta présence dans le monde. En méditant sur ta vie, je vois combien tu as éclairé le chemin que je dois suivre et la façon dont je dois vivre. Seigneur, en tout je veux t’être fidèle.
Résolution
Je m’efforcerai d’aimer Dieu en tout ce que je ferai aujourd’hui.
SOURCE : Catholique.org
Jésus je t'aime , j'ai confiance en toi
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
- Messages : 14722
Localisation : France
Inscription : 16/01/2010
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Lumen,
Bonjour Maud,
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Mercredi 27 Août 2014
Sainte Monique
Morte en 387. Mère de Saint Augustin. Sa prière, son exemple et son affection jouèrent un rôle dans la conversion de son fils. Elle mourut à Ostie, près de Rome.
21ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
[Psaume 95 (96), entièrement]
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=27/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bonjour Maud,
Bonjour tous artisans de paix,
Bonjour caillon,
Bonjour à toutes et à tous,
Mercredi 27 Août 2014
Sainte Monique
Morte en 387. Mère de Saint Augustin. Sa prière, son exemple et son affection jouèrent un rôle dans la conversion de son fils. Elle mourut à Ostie, près de Rome.
21ième semaine du Temps Ordinaire
(Couleur liturgique : Blanc )
Année A
(Première lecture)
Seconde Lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2 : 1 à 3a, 14 à 17
Contre les fausses doctrines sur le Retour du SEIGNEUR
Frères, nous voulons vous demander une chose, au sujet de la Venue de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST et de notre rassemblement auprès de LUI : si l'on nous attribue une révélation, une parole ou une lettre prétendant que le Jour du SEIGNEUR est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer.
Ne laissez personne vous égarer d'aucune manière.
Par notre proclamation de l'Évangile, DIEU vous a appelés à entrer en possession de la GLOIRE de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST.
Ainsi donc, frères, tenez bon, et gardez ferme les traditions que nous vous avons enseignées, soit de vive voix, soit par lettre.
Laissez-vous réconforter par notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST LUI-MÊME et par DIEU notre PÈRE, LUI qui nous a aimés et qui, dans Sa Grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ; qu'ILS affermissent votre cœur dans tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Seconde Lettre de Saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2 : 1 à 3a, 14 à 17
Contre les fausses doctrines sur le Retour du SEIGNEUR
Frères, nous voulons vous demander une chose, au sujet de la Venue de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST et de notre rassemblement auprès de LUI : si l'on nous attribue une révélation, une parole ou une lettre prétendant que le Jour du SEIGNEUR est arrivé, n'allez pas aussitôt perdre la tête, ne vous laissez pas effrayer.
Ne laissez personne vous égarer d'aucune manière.
Par notre proclamation de l'Évangile, DIEU vous a appelés à entrer en possession de la GLOIRE de notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST.
Ainsi donc, frères, tenez bon, et gardez ferme les traditions que nous vous avons enseignées, soit de vive voix, soit par lettre.
Laissez-vous réconforter par notre SEIGNEUR JÉSUS CHRIST LUI-MÊME et par DIEU notre PÈRE, LUI qui nous a aimés et qui, dans Sa Grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ; qu'ILS affermissent votre cœur dans tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Un chant nouveau pour le SEIGNEUR qui vient
[Psaume 95 (96), entièrement]
Psaume 95 (96) : 10, 11 et 12a, 12b et 13ab, 9a et 13cd
R/ IL vient, le SEIGNEUR,
IL vient juger la Terre.
Allez dire aux nations : « Le SEIGNEUR est ROI ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
IL gouverne les peuples avec Droiture.
R/
Joie au Ciel ! Exulte la Terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
R/
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la FACE du SEIGNEUR,
car IL vient, car IL vient pour juger la Terre.
R/
Adorez le SEIGNEUR, Éblouissant de Sainteté.
IL jugera le monde avec Justice,
et les peuples selon Sa Vérité !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
IL vient juger la Terre.
Allez dire aux nations : « Le SEIGNEUR est ROI ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
IL gouverne les peuples avec Droiture.
R/
Joie au Ciel ! Exulte la Terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
R/
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la FACE du SEIGNEUR,
car IL vient, car IL vient pour juger la Terre.
R/
Adorez le SEIGNEUR, Éblouissant de Sainteté.
IL jugera le monde avec Justice,
et les peuples selon Sa Vérité !
R/
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Évangile de JÉSUS-CHRIST selon Saint Matthieu 23 : 23 à 26
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Elle est Vivante, la Parole de DIEU ; plus tranchante qu'une épée, Elle pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Reproches aux scribes et aux pharisiens : formalisme
JÉSUS disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Acclamation de l’Évangile :
Alléluia. Alléluia. Elle est Vivante, la Parole de DIEU ; plus tranchante qu'une épée, Elle pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Reproches aux scribes et aux pharisiens : formalisme
JÉSUS disait :
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste. Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance ! Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Textes du jour, lu sur :
Les services de la liturgie Catholique
http://www.aelf.org/office-messe?date_my=27/08/2014
Liens :
http://www.aelf.org/office-messe
http://services.liturgiecatholique.fr/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour à vous tous, amis qui aimez la Parole de Vie, goûtez et voyez comme est bon le Seigneur !
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Mercredi 27 août 2014 : mercredi de la 21e semaine du temps ordinaire
Sainte Monique, mère de saint Augustin (332-388) - Mémoire,
Biienheureuse María Pilar Izquiardo Albero, vierge, fond. (1906-1945)
Lectures de la messe :
1ère lecture : L'espérance ne nous détourne pas des tâches quotidiennes (2 Th 3, 6-10.16-18)
Psaume : Ps 127, 1-2, 4.5b
R/ Heureux ceux qui craignent le Seigneur !
Evangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et illogisme (Mt 23, 27-32)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, la parole de Dieu ; plus tranchante qu'une épée, elle pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Homélie :
Avec l’évangile d’aujourd’hui, nous terminons notre progression à travers les invectives de Jésus aux pharisiens.
Jésus continue à dénoncer leur hypocrisie : « Vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements ». Autrement dit : « Vous êtes sans le savoir porteur de la mort et cela est visible à la façade que vous vous donnez. Loin de tromper les apparences, votre blancheur extérieure, faisant penser aux sépulcres blanchis, met au contraire en évidence votre intérieur mortifère ».
C’est bien l’inflexion des pharisiens vers la mort et non pas vers le Royaume que Jésus dénonce ici. Voilà comment ils se sont fermés les portes du Royaume des cieux.
Et le comble est que par cette apparence blanchie, privée des couleurs de la vie, ils répandent autour d’eux la mort qu’ils portent en eux-mêmes. Voilà l’essence de la seconde apostrophe que Jésus leur adresse. Avec elle, les invectives du Maître atteignent un sommet : « Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes ».
Cette accusation d’homicide repose, d’une part, sur une action et, d’autre part, sur des paroles. D’un côté, les pharisiens bâtissent « les sépulcres des prophètes » et décorent « les tombeaux des justes » ; d’un autre, ils disent : « Si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour verser le sang des prophètes ».
En fait, ce n’est pas en tant que fils de leurs aïeux que les pharisiens se retrouvent homicides, mais c’est parce qu’ils sont homicides que l’on peut reconnaître en eux les descendants de leurs pères.
L’hypocrisie résulte ici dans l’hommage apparent rendu aux prophètes assassinés par les pères. En effet, pourquoi construire ou décorer les tombeaux des prophètes ? Pour honorer les prophètes ou pour se disculper d’être comme ses pères ? En réalité, Jésus accuse les pharisiens de détourner l’honneur rendu aux prophètes au profit de leur déclaration d’innocence, laquelle va de pair avec la condamnation de leurs pères. Autrement dit, chez les pharisiens, la disculpation appelle l’inculpation.
Celui qui ne reconnaît pas son péché se retrouve dans l’obligation de l’attribuer à un autre. L’accusation ici se double d’un mensonge et tout mensonge dissimule une volonté de meurtre. Voilà l’homicide !
A l’inverse d’une telle attitude, faisons notre cette supplication de saint Augustin qu’il adresse au Seigneur dans un passage de ses Confessions : ‘‘ La maison de mon âme est étroite pour vous recevoir, élargissez-la. Elle tombe en ruines, réparez-la. Çà et là elle blesse vos yeux, je l’avoue et le sais; mais qui la balayera ? A quel autre que vous crierai-je : « Purifiez-moi de mes secrètes souillures, Seigneur, et n’imputez pas celles d’autrui à votre serviteur (Ps XVIII, 13-14)?» « Je crois, c’est pourquoi je parle; Seigneur, vous le savez (Ps CXV, 10). » « Ne vous ai-je pas, contre moi-même, accusé mes crimes, ô mon Dieu, et ne m’avez-vous pas remis la malice de mon cœur Ps XXXI, 5)? » « Je n’entre point en jugement (364) avec vous qui êtes la vérité (Job IX 2,3).» « Et je ne veux pas me tromper moi-même, de peur que mon iniquité ne mente à elle-même (Ps XXVI, 12).»
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Pape François
Audience générale du 02/10/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
Dans l’Église, le Dieu que nous rencontrons n’est pas un juge impitoyable, mais il est comme le père de la parabole de l’Évangile (Lc 15,11s). Tu peux être comme le fils qui a quitté la maison, qui a touché le fond de l’éloignement de Dieu. Lorsque tu as la force de dire : je veux rentrer à la maison, tu trouveras la porte ouverte. Dieu vient à ta rencontre parce qu’il t’attend toujours. Dieu t’attend toujours, Dieu te prend dans ses bras, il t’embrasse, et se réjouit. Ainsi est le Seigneur, ainsi est la tendresse de notre Père qui est aux cieux.
Le Seigneur veut que nous fassions partie d’une Église qui sait ouvrir ses bras pour accueillir tout le monde, qui n’est pas la maison d’un petit nombre, mais la maison de tous, où tous puissent être renouvelés, transformés, sanctifiés par son amour, les plus forts et les plus faibles, les pécheurs, les indifférents, ceux qui se sentent découragés et perdus.
Bonjour Nicolas et Maud, merci !
Mercredi 27 août 2014 : mercredi de la 21e semaine du temps ordinaire
Sainte Monique, mère de saint Augustin (332-388) - Mémoire,
Biienheureuse María Pilar Izquiardo Albero, vierge, fond. (1906-1945)
- Sainte Monique, mère de saint Augustin (332-388) - Mémoire:
- Sainte Monique, mère de saint Augustin (332-388) - Mémoire
À l'heure où sont trop oubliés les devoirs de la jeune fille, de l'épouse et de la mère chrétienne, il est utile de rappeler les vertus de cette admirable femme. Ce que nous en savons nous vient de la meilleure des sources, son fils Augustin.
Monique naît à Tagaste, en Afrique, l'an 332. Grâce aux soins de parents chrétiens, elle eut une enfance pure et pieuse, sous la surveillance sévère d'une vieille et dévouée servante. Encore toute petite, elle aimait aller à l'église pour y prier, elle cherchait la solitude et le recueillement; parfois elle se levait même la nuit et récitait des prières. Son cœur s'ouvrait à l'amour des pauvres et des malades, elle les visitait, les soignait et leur portait les restes de la table de famille ; elle lavait les pieds aux pauvres et aux voyageurs. Toute sa personne reflétait la modestie, la douceur et la paix. À toutes ces grâces et à toutes ces vertus, on aurait pu prévoir que Dieu la réservait à de grandes choses.
Dieu, qui a ses vues mystérieuses, permit cependant qu'elle fût donnée en mariage, à l'âge de vingt-deux ans, à un jeune homme de noble famille, mais païen, violent, brutal et libertin, presque deux fois plus âgé qu'elle, et dont elle eut beaucoup à souffrir, ainsi que de sa belle-mère. Dans cette situation difficile, Monique fut un modèle de patience et de douceur; sans se plaindre jamais, elle versait en secret les larmes amères où se trempait sa vertu. C'est par ces beaux exemples qu'elle conquit le cœur de Patrice, son époux, et lui obtint une mort chrétienne, c'est ainsi qu'elle mérita aussi de devenir la mère du grand saint Augustin.
Monique, restée veuve, prit un nouvel essor vers Dieu. Vingt ans elle pria sur les débordements d'Augustin, sans perdre courage et espoir. Un évêque d'Afrique, témoin de sa douleur, lui avait dit : « Courage, il est impossible que le fils de tant de larmes périsse ! » Dieu, en effet, la récompensa même au-delà de ses désirs, en faisant d'Augustin, par un miracle de grâce, l'une des plus grandes lumières de l'Église et l'un de ses plus grands Saints.
Monique, après avoir suivi Augustin en Italie, tombe malade à Ostie, au moment de s'embarquer pour l'Afrique, et meurt à l'âge de cinquante-six ans. Augustin pleura longtemps cette mère de son corps et de son âme.
Le corps de sainte Monique a été transporté à Rome dans l'église de Saint-Augustin, en 1430. Cette femme illustre a été choisie comme patronne des mères chrétiennes.[/color
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.]
Prière de Saint Augustin pour le repos de l'âme de sa mère, sainte Monique.
O mon Dieu, je ne laisse pas de pleurer en votre présence pour celle qui vous a si fidèlement servi, pour celle qui, après m'avoir porté dans son sein pour me faire naître à la lumière passagère de ce monde, me porta depuis dans son coeur, afin de me faire renaître à votre lumière éternelle.
O Dieu de mon coeur, Dieu de miséricorde, quelque sujet que j'aie de me réjouir en vous et de vous rendre grâces de tout le bien que fit ma mère pendant sa vie, je veux laisser à part, quant à présent, toutes ses bonnes oeuvres, et je viens implorer auprès de vous le pardon de ses péchés.
Exaucez-moi, je vous en conjure, par les mérites de celui qui fut attaché pour nous à une croix, et qui, maintenant assis à votre droite, ne cesse d'intercéder pour nous.
Je sais que votre servante a pratiqué les oeuvres de miséricorde, et qu'elle a pardonné du fond de son coeur à ceux qui l'avait offensée : pardonnez-lui donc aussi, mon Dieu, les fautes qu'elle a pu commettre envers vous pendant tout le temps qui s'est passé depuis son baptême jusqu'à sa mort. Pardonnez-lui, Seigneur, je vous en supplie ; que votre miséricorde l'emporte sur votre justice, parce que vous êtes fidèle dans vos promesses, et que vous avez promis la miséricorde à ceux qui auront été miséricordieux.
Je crois que vous avez déjà fait pour mère ce que je vous demande ; et cependant, Seigneur, puissent les prières que je vous offre être agréables à vos yeux. Elle-même nous recommanda de vous les adresser, et de nous souvenir d'elle à l'autel du Seigneur.
N'oubliez pas, mon Dieu, que celle pour qui je vous prie avait fortement attaché son âme, par les liens d'une foi inébranlable, à cet admirable mystère de notre rédemption. Que rien ne puisse donc l'arracher à la protection de son Dieu ! Que l'ennemi ne réussisse, ni par la ruse, ni par la force, à la séparer de vous ; que son âme repose dans la paix éternelle. Amen.
Source : Missel.free
Prière à Sainte Monique
Voici une Prière à Sainte Monique (332-388), Mère de Saint-Augustin d'Hippone qu'elle enfanta sur la terre et pour le ciel, pour la Conversion d’un fils. Pour toutes les mères qui prient pour que leurs enfants connaissent le vrai bonheur en Dieu.
« Ô mère, illustre entre toutes les mères, la chrétienté honore en vous l'un des types les plus parfaits de l'humanité régénérée par le Christ. Avant l'Évangile, durant ces longs siècles où la femme fut tenue dans l'abaissement, la maternité ne put avoir qu'une action timide et le plus souvent vulgaire sur l'homme ; son rôle se borna pour l'ordinaire aux soins physiques ; et si le nom de quelques mères a triomphé de l'oubli, c'est uniquement parce qu'elles avaient su préparer leurs fils pour la gloire passagère de ce monde. On n'en rencontre pas dans l'antiquité profane qui se soient donné la tâche de les enfanter au bien, de s'attacher à leurs pas pour les soutenir dans la lutte contre l'erreur et les passions, pour les relever dans leurs chutes ; on n'en trouve pas qui se soient vouées à la prière et aux larmes continuelles pour obtenir leur retour à la vérité et à la vertu. »
« Le christianisme seul a révélé à la mère et sa mission et sa puissance. Quel oubli de vous-même, Ô Sainte Monique, dans cette poursuite incessante du salut d'un fils ! Après Dieu, c'est pour lui que vous vivez ; et vivre de cette manière pour votre fils, n'est-ce pas vivre encore pour Dieu qui daigne s'aider de vous pour le sauver ? Que vous importent la gloire et les succès d'Augustin dans le monde, lorsque vous songez aux périls éternels qu'il encourt, lorsque vous tremblez de le voir éternellement séparé de Dieu et de vous ? »
« Alors il n'est pas de sacrifice, il n'est pas de dévouement dont votre cœur de mère ne soit capable envers cette rigoureuse justice dont votre générosité n'entend pas frustrer les droits. Durant de longs jours, durant de longues nuits, vous attendez avec patience les moments du Seigneur; votre Prière redouble d'ardeur ; et espérant contre toute espérance, vous arrivez à ressentir, au fond de votre cœur, l'humble et solide confiance que le fils de tant de larmes ne périra pas. C'est alors que le Seigneur, « touché de compassion » pour vous, comme il le fut pour la mère éplorée de Naïm, fait entendre Sa Voix à laquelle rien ne résiste. « Jeune homme, s'écrie-t-il, je te le dis, lève-toi » ; et il rend plein de vie à sa mère celui dont elle pleurait le trépas, mais dont elle n'avait pas voulu se séparer. »
« Mais quelle récompense pour votre cœur maternel, Ô Sainte Monique ! Le Seigneur ne s'est pas contenté de vous rendre Augustin plein de vie ; du fond des abîmes de l'erreur et des passions, voici qu'Il l'élève sans intermédiaire jusqu'au bien le plus parfait. Vos instances demandaient qu'il fût chrétien catholique, qu'il rompît enfin des liens humiliants et funestes ; et voici que d'un seul bond, la Grâce l'a porté jusque dans la région sereine des conseils évangéliques. Votre tâche est plus que remplie, heureuse Mère! Montez au Ciel : c'est de là qu'en attendant l'éternelle réunion, vous contemplerez désormais la Sainteté et les œuvres de ce fils dont le salut est votre ouvrage, et dont la gloire si éclatante et si pure entoure dès ici-bas votre nom d'une douce et touchante auréole. »
« Du sein de la félicité que vous goûtez avec ce fils qui vous doit la vie du temps et celle de l'éternité, jetez un regard, Ô Sainte Monique, sur tant de mères chrétiennes qui accomplissent en ce moment sur la terre la dure et noble mission que vous avez remplie vous-même. Leurs fils aussi sont morts de la mort du péché, et elles voudraient, à force d'amour, leur rendre la seule vie véritable. »
« Après la Mère de Miséricorde, c'est à vous qu'elles s'adressent, Ô Sainte Monique, à vous dont les Prières et les larmes furent si puissantes et si fécondes. Prenez en main leur cause ; votre cœur si tendre et si dévoué ne peut manquer de compatir à des angoisses dont il éprouva si longtemps lui-même toute la rigueur. »
« Daignez joindre votre intercession à leurs vœux ; adoptez ces nouveaux fils qu'elles vous présentent, et elles seront rassurées. Soutenez leur courage, apprenez-leur à espérer, fortifiez-les dans les sacrifices au prix desquels Dieu a mis le retour de ces âmes si chères. Elles comprendront alors que la conversion d'une âme est un miracle d'un ordre plus élevé que la résurrection d'un mort ; elles sentiront que la Divine Justice, pour relâcher Ses droits, exige une compensation, et que cette compensation, c'est à elles de la fournir. Leur cœur se dépouillera de l'égoïsme secret qui se mêle si souvent dans les sentiments en apparence les plus purs. Qu'elles se demandent à elles-mêmes si elles se réjouiraient comme vous, Ô Sainte Monique, en voyant leur fils revenu au bien leur échapper pour se donner au Seigneur. S'il en est ainsi, qu'elles soient sans crainte ; elles sont puissantes sur le Cœur de Dieu ; tôt ou tard, la Grâce tant désirée descendra du Ciel sur le prodigue, et il revient à Dieu et à sa mère. »
« Amen. »
« Sainte Monique, Dieu de miséricorde, réconfort de ceux qui sont dans la douleur, les larmes que Sainte Monique vous offrit pour convertir son fils Saint Augustin à la foi du Christ. Par leurs prières, merci de nous aider à nous détourner de nos péchés et à trouver votre tendre pardon. Amen. »
« Ô Dieu, qui avez eu pitié des larmes de Sainte Monique et qui avez accordé à ses ardentes prières non seulement la conversion de son fils, mais son éclatante Sainteté, faites que nous Vous implorions pour nos enfants avec tant de Foi et d'humilité que nous obtenions comme elle leur salut et notre propre sanctification. Nous Vous en prions par notre Seigneur Jésus-Christ. »
Sainte Monique, modèle des femmes chrétiennes, Priez pour nous !
Sainte Monique, qui, par vos prières et vos larmes, avez obtenu la conversion de votre fils, Priez pour nous !
Sainte Monique, Priez pour nous et pour nos enfants !
Toutes les Prières pour les Conversions
http://site-catholique.fr/index.php?category/Pri%C3%A8res/pour-les-Conversions
- Bienheureuse María Pilar Izquiardo Albero, Vierge, Fond. (1906-1945):
- Bienheureuse María Pilar Izquierdo Albero, Vierge et Fondatrice de : l’ « Œuvre Missionnaire de Jésus et Marie » (1906-1945)
María Pilar Izquierdo Albero naît le 27 juillet 1906, dans le quartier populaire de la Magdalena de Saragosse (Espagne), au sein d'une famille humble et chrétienne. Son père, Mariano, était garçon boulanger et sa mère, Pabla, aidait au soutien du foyer en travaillant comme employée domestique. Pendant que sa mère allait travailler, María gardait ses deux frères plus petits : c’est pourquoi elle n'a pas pu aller à l'école et n'a pas appris à écrire ; c’est à peine si elle savait lire.
Depuis sa tendre enfance, brille en elle la charité la plus admirable et l'amour à la souffrance, fruit de son union intense et affectueuse avec Dieu. Elle visitait de façon assidue la Basilique de Nuestra Señora del Pilar de Saragosse et sa paroisse.
Pendant son adolescence, elle savoure le dur travail d'ouvrière dans une usine de chaussures, représentant pour tous, l'exemple admirable d'application au travail, de simplicité, de bonté et un aimable sourire.
Une chute du tramway, lui causant une fracture du pelvis et, trois ans plus tard, une grave maladie, provoquée par une multitude de kystes hydatiques à la tête, poumon et abdomen, accompagnés de paralysie totale et de cécité absolue, lui feront entreprendre une voie douloureuse, qui durera plus de douze ans entre les hôpitaux de Saragosse et sa maison, une pauvre mansarde sise au nº 24 de la rue Cerdan.
María Pilar, victime d'holocauste et possédant des dons surnaturels dans la connaissance de Dieu et des âmes, est admiration, attraction, puits de science, guide et phare lumineux de milliers de personnes qui trouvent en elle la paix et la consolation. Ces personnes, unies à María Pilar par le lien de l’oraison et de la souffrance, arriveraient à former « le petit troupeau de Jésus ».
Déjà toute petite, elle parlait d'une Œuvre qui devait apparaître dans l'Église, afin de reproduire la vie active de Jésus sur la terre, par le biais des Œuvres de la Miséricorde. C’était le charisme pour lequel Dieu la destinait. Comme María de los Sagrarios, elle avait le privilège de recevoir la Messe chez elle, et le 8 décembre 1939, fête de l'Immaculée Conception, en recevant la Communion, ses yeux fulgurants s’ouvrent, elle retrouve la mobilité, les kystes disparaissent de la tête, et sa chair nouvelle refleurit, tout cela d'une façon merveilleuse et inexplicable. Elle se lève, et alors se mettent en marche, elle et l'Œuvre de Jésus.
Le 15 décembre, flanquée d’un nombreux groupe de jeunes gens, elle part pour Madrid, où à l'Évêché, on lui avait déjà donné l’autorisation pour la fondation. Ils s'installent dans les faubourgs de Vallecas, Tetuan et Puente Toledo. Elle attire l'attention par son exquise charité envers les enfants, les pauvres et les malades, dont elle s'occupait dans leur propre domicile, jour et sa nuit.
Mais bientôt, surgissent l'opposition, la calomnie, les obstacles, l'abandon, les incompréhensions et les plans tortueux des hommes, qui conduisirent María Pilar à une intense souffrance et à voir son Œuvre détruite. Avec le pardon sur les lèvres et au cœur, pleine de joie, elle embrasse la croix, et prédit que l’Œuvre resurgira deux ans après sa mort.
Dieu la rappela auprès de lui à San Sébastien, le 27 août 1945, à l’âge de 39 ans : « Je regrette de vous quitter, disait-elle, parce que je vous aime beaucoup, mais depuis le ciel, je vous serai plus utile. Je reviendrai sur terre pour être parmi ceux qui souffrent, avec les pauvres et les malades ».
Les paroles de la Mère se sont accomplies fidèlement, et l’ « Œuvre Missionnaire de Jésus et Marie » a resurgi à Logroño en 1947, avec les relatives approbations ecclésiastiques. Actuellement elle s'étend dans divers points d’Espagne, de Colombie, Venezuela, Équateur, Mozambique, ainsi qu’à Rome.
María Pilar Izquierdo Albero a été béatifiée à Rome le 04 novembre 2001, par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Son corps se trouve dans la crypte de la Maison mère et généralice de Logroño où accourent de nombreux fidèles, en quête de consolation à leurs peines ou en remerciement aux grâces concédées parce que la Mère continue à tenir sa promesse : « Je reviendrai sur la terre… »
Source principale : beatamariapilarizquierdo.com (« Rév. x gpm »).
Lectures de la messe :
1ère lecture : L'espérance ne nous détourne pas des tâches quotidiennes (2 Th 3, 6-10.16-18)
Psaume : Ps 127, 1-2, 4.5b
R/ Heureux ceux qui craignent le Seigneur !
Evangile : Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et illogisme (Mt 23, 27-32)
Acclamation :
Alléluia. Alléluia. Elle est vivante, la parole de Dieu ; plus tranchante qu'une épée, elle pénètre les pensées de notre cœur. Alléluia. (He 4, 12)
Homélie :
Avec l’évangile d’aujourd’hui, nous terminons notre progression à travers les invectives de Jésus aux pharisiens.
Jésus continue à dénoncer leur hypocrisie : « Vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux : à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements ». Autrement dit : « Vous êtes sans le savoir porteur de la mort et cela est visible à la façade que vous vous donnez. Loin de tromper les apparences, votre blancheur extérieure, faisant penser aux sépulcres blanchis, met au contraire en évidence votre intérieur mortifère ».
C’est bien l’inflexion des pharisiens vers la mort et non pas vers le Royaume que Jésus dénonce ici. Voilà comment ils se sont fermés les portes du Royaume des cieux.
Et le comble est que par cette apparence blanchie, privée des couleurs de la vie, ils répandent autour d’eux la mort qu’ils portent en eux-mêmes. Voilà l’essence de la seconde apostrophe que Jésus leur adresse. Avec elle, les invectives du Maître atteignent un sommet : « Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes ».
Cette accusation d’homicide repose, d’une part, sur une action et, d’autre part, sur des paroles. D’un côté, les pharisiens bâtissent « les sépulcres des prophètes » et décorent « les tombeaux des justes » ; d’un autre, ils disent : « Si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour verser le sang des prophètes ».
En fait, ce n’est pas en tant que fils de leurs aïeux que les pharisiens se retrouvent homicides, mais c’est parce qu’ils sont homicides que l’on peut reconnaître en eux les descendants de leurs pères.
L’hypocrisie résulte ici dans l’hommage apparent rendu aux prophètes assassinés par les pères. En effet, pourquoi construire ou décorer les tombeaux des prophètes ? Pour honorer les prophètes ou pour se disculper d’être comme ses pères ? En réalité, Jésus accuse les pharisiens de détourner l’honneur rendu aux prophètes au profit de leur déclaration d’innocence, laquelle va de pair avec la condamnation de leurs pères. Autrement dit, chez les pharisiens, la disculpation appelle l’inculpation.
Celui qui ne reconnaît pas son péché se retrouve dans l’obligation de l’attribuer à un autre. L’accusation ici se double d’un mensonge et tout mensonge dissimule une volonté de meurtre. Voilà l’homicide !
A l’inverse d’une telle attitude, faisons notre cette supplication de saint Augustin qu’il adresse au Seigneur dans un passage de ses Confessions : ‘‘ La maison de mon âme est étroite pour vous recevoir, élargissez-la. Elle tombe en ruines, réparez-la. Çà et là elle blesse vos yeux, je l’avoue et le sais; mais qui la balayera ? A quel autre que vous crierai-je : « Purifiez-moi de mes secrètes souillures, Seigneur, et n’imputez pas celles d’autrui à votre serviteur (Ps XVIII, 13-14)?» « Je crois, c’est pourquoi je parle; Seigneur, vous le savez (Ps CXV, 10). » « Ne vous ai-je pas, contre moi-même, accusé mes crimes, ô mon Dieu, et ne m’avez-vous pas remis la malice de mon cœur Ps XXXI, 5)? » « Je n’entre point en jugement (364) avec vous qui êtes la vérité (Job IX 2,3).» « Et je ne veux pas me tromper moi-même, de peur que mon iniquité ne mente à elle-même (Ps XXVI, 12).»
Frère Elie
Moines et Moniales de Saint Joseph | Saint-Joseph de Mont-Rouge | F-34480 Puimisson
Pape François
Audience générale du 02/10/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
Le Christ appelle tous les hommes à s’ouvrir au pardon de Dieu
Vous pourriez me dire : l’Église est formée de pécheurs, nous le voyons chaque jour. Et cela est vrai, nous sommes une Église de pécheurs ; et nous, pécheurs, sommes appelés à nous laisser transformer, renouveler, sanctifier par Dieu. Certains au cours de l’histoire ont été tentés d’affirmer : l’Église est seulement l’Église des purs, de ceux qui vivent de façon totalement cohérente, et les autres en sont exclus. Ce n’est pas vrai ! C’est une hérésie ! L’Église, qui est sainte, ne rejette pas les pécheurs ; elle ne nous rejette pas. Elle ne rejette pas parce qu’elle appelle chacun de nous, elle nous accueille, elle est ouverte aussi à ceux qui sont le plus éloignés. Elle nous appelle tous à nous laisser envelopper par la miséricorde, par la tendresse et par le pardon du Père, qui offre à tous la possibilité de le rencontrer, de marcher vers la sainteté...Dans l’Église, le Dieu que nous rencontrons n’est pas un juge impitoyable, mais il est comme le père de la parabole de l’Évangile (Lc 15,11s). Tu peux être comme le fils qui a quitté la maison, qui a touché le fond de l’éloignement de Dieu. Lorsque tu as la force de dire : je veux rentrer à la maison, tu trouveras la porte ouverte. Dieu vient à ta rencontre parce qu’il t’attend toujours. Dieu t’attend toujours, Dieu te prend dans ses bras, il t’embrasse, et se réjouit. Ainsi est le Seigneur, ainsi est la tendresse de notre Père qui est aux cieux.
Le Seigneur veut que nous fassions partie d’une Église qui sait ouvrir ses bras pour accueillir tout le monde, qui n’est pas la maison d’un petit nombre, mais la maison de tous, où tous puissent être renouvelés, transformés, sanctifiés par son amour, les plus forts et les plus faibles, les pécheurs, les indifférents, ceux qui se sentent découragés et perdus.
Invité- Invité
Re: Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
Bonjour Maud, Lumen et Nicolas,
Merci pour votre dévouement quotidien.
Amitiés
Merci pour votre dévouement quotidien.
Amitiés
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
- Messages : 3430
Inscription : 17/06/2014
Page 3 sur 34 • 1, 2, 3, 4 ... 18 ... 34
Sujets similaires
» Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
» Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
» Méditation du jour et les Textes, commentaires(audio,vidéo)
» Méditation du jour et les Textes, commentaires(audio,vidéo) 1er partie
» 2-Textes du jour et commentaires (audio et vidéo)
» Méditation du jour et les Textes, commentaires (audio,vidéo)
» Méditation du jour et les Textes, commentaires(audio,vidéo)
» Méditation du jour et les Textes, commentaires(audio,vidéo) 1er partie
» 2-Textes du jour et commentaires (audio et vidéo)
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum