L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
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Valou
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Le thème de l'enracinement, justement, ça n'occupe guère les psys...mais la philosophe Simone Weil a beaucoup écrit là-dessus, à propos de cette souffrance caractérisant le monde moderne (exode rural, industrialisation). Déjà "emportée" par les tentations de la Ville ("sex and the city"), je sentais que j'aurais été mieux, plus sereine, dans la simplicité du pays de mon père. De plus la parentèle bretonne a toujours été catholique et praticante (mais moi on me donnait d'autres "modèles", plus "ambitieux",mes parents se disaient "libérés") et c'est au fil de ces vacances bretonnes avec mes cousins, dans ce "trou perdu", dans cette vieille maison sans confort, que j'ai été aimée "à ma place" et c'est très exactement ce sentiment d'enracinement que je retrouvai au fest-noz.
Instant très fugitif : il fallait repartir à Paris.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
A propos de ma parentèle bretonne, elle est nombreuse et entretient un culte généalogique. On y est croyant, on élève les enfants dans la foi. Il y a peu de divorces et zéro troubles alimentaires car on habite, même étudiant, chez ses parents, on rentre déjeuner par souci d'économie (grandes fratries), la maman fait à manger (simple et sain).
Jamais je n'y ai vu tante ni cousine omnubilée par son poids, l'acceptation du corps, de la place que Dieu nous donne, va de soi.
Une jeune fille est toujours "assez" belle, n'a pas besoin d'en rajouter avec des tonnes de régimes, sport, soins, autobronzant, fards...on s'habille avec une élégance féminine et discrète.
En revanche l'aile maternelle de ma famille, c'est une "famille à divorces" avec une grande instabilité (géographique, conjugale, professionnelle), des alcooliques mais aussi des polytechniciens, et de grandes ambitions, des féministes, beaucoup d'athées et chez pas mal de femmes avec des préoccupations concernant le poids.
Cette partie de la famille est beaucoup plus moderne, individualiste, et zsemble favoriser les déséquilibres.
Jamais je n'y ai vu tante ni cousine omnubilée par son poids, l'acceptation du corps, de la place que Dieu nous donne, va de soi.
Une jeune fille est toujours "assez" belle, n'a pas besoin d'en rajouter avec des tonnes de régimes, sport, soins, autobronzant, fards...on s'habille avec une élégance féminine et discrète.
En revanche l'aile maternelle de ma famille, c'est une "famille à divorces" avec une grande instabilité (géographique, conjugale, professionnelle), des alcooliques mais aussi des polytechniciens, et de grandes ambitions, des féministes, beaucoup d'athées et chez pas mal de femmes avec des préoccupations concernant le poids.
Cette partie de la famille est beaucoup plus moderne, individualiste, et zsemble favoriser les déséquilibres.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Or la culture environnante, les "psys", les médias et mes parents (très "post-68") abondaient dans le sens de ce second modèle : l'autorité soupçonnée d'entraver l'épanouissement, le mépris pour les personnes "soumises" à une autorité (transcendante ou terrestre), le rejet de l'éducation assimilée à une maltraitance, l'infantile comme référence.
Globalement on pensait (surtout les "psys") qu'une anorexique n'a pas été respectée dans ses désirs, que la famille est "rigide", surtout dans les questions sexuelles (ma famille nucléaire est aux antipodes de ces clichés sur "la famille rigide" !) perfectionniste, que la mère compte sur sa fille pour réaliser ses propres ambitions déçues, que l'anorexique conserve un "fonctionnement d'enfant sage"...
Ce qui ne correspondait pas à la réalité, je souffrais manifestement d'un défaut de cadre et non d'un excès !
Dans toutes les thérapies faites, toujours ce leitmotiv : il faut "se libérer"du passé , critiquer ses parents, devenir enfin "soi-même", "s'aimer soi-même", autrement dit abonder encore davantage dans le sens "antiautoritaire" (et anticlérical) de mes parents, plus largement dans celui d'une culture qui fragilise la famille et promeut une sexualité "égocentrée" et irresponsable.
Ce n'est que très tard (vers la trentaine) que j'ai compris à quel point le modèle "classique" de ma parentèle bretonne avait été constructif. Mes parents entretiennent des liens étroits avec eux mais en même temps le message spécial pour moi : "surtout, deviens "mieux" que tes cousines, plus libérée, ne te marie pas, ce serait trop dommage, tu as tant de possibilités, fais carrière, deviens quelqu'un de brillant".
Et ma mère est très brillante, très expansive, dans l'exagération affective( culte des émotion très "psy"...)
Toutefois je me sentais plus aimée "à la juste mesure" par mes tantes bretonnes croyantes, réputées sévères et "rigides".
Globalement on pensait (surtout les "psys") qu'une anorexique n'a pas été respectée dans ses désirs, que la famille est "rigide", surtout dans les questions sexuelles (ma famille nucléaire est aux antipodes de ces clichés sur "la famille rigide" !) perfectionniste, que la mère compte sur sa fille pour réaliser ses propres ambitions déçues, que l'anorexique conserve un "fonctionnement d'enfant sage"...
Ce qui ne correspondait pas à la réalité, je souffrais manifestement d'un défaut de cadre et non d'un excès !
Dans toutes les thérapies faites, toujours ce leitmotiv : il faut "se libérer"du passé , critiquer ses parents, devenir enfin "soi-même", "s'aimer soi-même", autrement dit abonder encore davantage dans le sens "antiautoritaire" (et anticlérical) de mes parents, plus largement dans celui d'une culture qui fragilise la famille et promeut une sexualité "égocentrée" et irresponsable.
Ce n'est que très tard (vers la trentaine) que j'ai compris à quel point le modèle "classique" de ma parentèle bretonne avait été constructif. Mes parents entretiennent des liens étroits avec eux mais en même temps le message spécial pour moi : "surtout, deviens "mieux" que tes cousines, plus libérée, ne te marie pas, ce serait trop dommage, tu as tant de possibilités, fais carrière, deviens quelqu'un de brillant".
Et ma mère est très brillante, très expansive, dans l'exagération affective( culte des émotion très "psy"...)
Toutefois je me sentais plus aimée "à la juste mesure" par mes tantes bretonnes croyantes, réputées sévères et "rigides".
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Visiblement,madame Philon,vous avez un besoin de communiquer et de vous raconter.Cela est intéressant pour le lecteur,mais peut poser des questions.
Plutôt que de chercher un lien entre anorexie et recherche de Dieu,n'y a-t-il pas plutôt un lien entre anorexie et problème relationnel?
Le besoin de communiquer,d'exposer sa vie montre le manque d'une oreille attentive qui écoute.En général le compagnon de vie a ce rôle bien qu'il soit incapable le plus souvent de donner une solution,mais...il écoute et cela suffit.Les parents,les oncles,tantes ont un rôle limité dans ce domaine.
L'anorexique est celui qui ne s'aime pas et qui voudrait être aimé...
Là encore on pense à la sentence:"tu aimeras ton prochain comme toi-même" et on a envie de dire:"ton prochain t'aimera lorsque tu t'aimeras toi-même"
Bon courage!
Plutôt que de chercher un lien entre anorexie et recherche de Dieu,n'y a-t-il pas plutôt un lien entre anorexie et problème relationnel?
Le besoin de communiquer,d'exposer sa vie montre le manque d'une oreille attentive qui écoute.En général le compagnon de vie a ce rôle bien qu'il soit incapable le plus souvent de donner une solution,mais...il écoute et cela suffit.Les parents,les oncles,tantes ont un rôle limité dans ce domaine.
L'anorexique est celui qui ne s'aime pas et qui voudrait être aimé...
Là encore on pense à la sentence:"tu aimeras ton prochain comme toi-même" et on a envie de dire:"ton prochain t'aimera lorsque tu t'aimeras toi-même"
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pax et bonum- Avec les anges
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
On tente de communiquer son expérience de vie au "grand nombre" (pourquoi pas, donc, sur le net) lorsque l'on sait, d'expérience, combien certaines idées fausses ont la vie dure. Et quand l'enjeu est grave (mortalité 10%)
J'ai sous les yeux un témoignage écrit par un journaliste célèbre. Sa fille, anorexique et boulimique, se jeta sous un métro.
Ses parents ont essayé de comprendre. Ils reconnaissent dans leurs nombreuses lectures sur la question que les médecins, les psys , sont paumés. Ils ignorent la véritable origine (sans doute plurielle, de surcroit) de l'anorexie.
Perso, étant un vrai cancre dans cette matière "s'aimer soi-même" (avec des zéros pointés depuis toujours), je n'ai jamais bien pu remplir les critères pour être aimée de mes prochains (sauf de petites exceptions par-ci par là : la générosité, la gratuité, existent).
Par conséquent j'ai dû me contenter de l'amour de Dieu, la plupart du temps.
On voit mal pourquoi le lien entre quête incertaine, inconsciente, de Dieu et grave état de santé ou grave souffrance ne pourrait être soulevé ?
Je crois qu'Il se penche sur ceux qui sont éprouvés...
J'ai sous les yeux un témoignage écrit par un journaliste célèbre. Sa fille, anorexique et boulimique, se jeta sous un métro.
Ses parents ont essayé de comprendre. Ils reconnaissent dans leurs nombreuses lectures sur la question que les médecins, les psys , sont paumés. Ils ignorent la véritable origine (sans doute plurielle, de surcroit) de l'anorexie.
Perso, étant un vrai cancre dans cette matière "s'aimer soi-même" (avec des zéros pointés depuis toujours), je n'ai jamais bien pu remplir les critères pour être aimée de mes prochains (sauf de petites exceptions par-ci par là : la générosité, la gratuité, existent).
Par conséquent j'ai dû me contenter de l'amour de Dieu, la plupart du temps.
On voit mal pourquoi le lien entre quête incertaine, inconsciente, de Dieu et grave état de santé ou grave souffrance ne pourrait être soulevé ?
Je crois qu'Il se penche sur ceux qui sont éprouvés...
Dernière édition par Philon le Mer 13 Aoû 2014 - 18:21, édité 1 fois
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Et puis, comme j'appartiens au groupe des 33% qui s'en sont sortis définitivement, j'ai pensé que ma version de l'anorexie (et non le discours des spécialistes) pouvait avoir sa raison d'être.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Je le répète, il ne s'agit pas d'une quête de Dieu consciente. C'est plutôt, comme l'analyse lucidement le psychiatre T. Vincent, un "appel au père, ou plutôt à sa fonction".
Le déséquilibre chez ces jeunes nous renvoie à la question de l'identité dans les sociétés éloignées de Dieu, les sociétés "sans pères".
Si l'on est censé y "exister par soi-même" et prendre ses désirs pour des réalités, si les figures d'autorités structurantes et protectrice sont évacuées, si l'individu n'est que ce qu'il se fait être, c'est la porte ouverte à ces situations extrêmes.
Dans ce marasme, l'anorexique tente de rétablir de l'ordre mais n'étant pas guidée ni limitée par quoi que ce soit (héritage, bon sens...) cette tentative prendra elle aussi des aspects illimités.
Contrairement au discours médical qui va leur être inculqué ("je ne m'aime pas,je vais mal"), elles n'ont pas, c'est le moins qu'on puisse dire, une personnalité de victime qui "se hait".
Au contraire, ce sont des championnes dans l'absence de demande, elles répondent toujours qu'elles vont bien, n'ont besoin de rien, surtout pas d'aide...ce qui donne beaucoup de fil à retordre au personnel soignant qui les aborde avec l'idée qu'elles sont pitoyables, "malades" mentales. Pour un "psy" ce n'est jamais facile d'avoir ce type de patient, particulièrement rétif à l'approche "psy"(et pour cause).
Le déséquilibre chez ces jeunes nous renvoie à la question de l'identité dans les sociétés éloignées de Dieu, les sociétés "sans pères".
Si l'on est censé y "exister par soi-même" et prendre ses désirs pour des réalités, si les figures d'autorités structurantes et protectrice sont évacuées, si l'individu n'est que ce qu'il se fait être, c'est la porte ouverte à ces situations extrêmes.
Dans ce marasme, l'anorexique tente de rétablir de l'ordre mais n'étant pas guidée ni limitée par quoi que ce soit (héritage, bon sens...) cette tentative prendra elle aussi des aspects illimités.
Contrairement au discours médical qui va leur être inculqué ("je ne m'aime pas,je vais mal"), elles n'ont pas, c'est le moins qu'on puisse dire, une personnalité de victime qui "se hait".
Au contraire, ce sont des championnes dans l'absence de demande, elles répondent toujours qu'elles vont bien, n'ont besoin de rien, surtout pas d'aide...ce qui donne beaucoup de fil à retordre au personnel soignant qui les aborde avec l'idée qu'elles sont pitoyables, "malades" mentales. Pour un "psy" ce n'est jamais facile d'avoir ce type de patient, particulièrement rétif à l'approche "psy"(et pour cause).
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
C'est bien la quête de Dieu qui vous a fait sortir de cet état car vous avez osé faire le pas,comme on dit.Mais ce genre de maladie n'est pas en soi la recherche de Dieu,comme vous le dites (si je comprend),mais plutôt une rupture de liens,avec Dieu,avec soi-même,avec la vie et celle des autres.
Il suffit de retrouver un lien pour que les autres se rétablissent.Cela peut-être Dieu ou un ami ou pourquoi pas une passion pour une cause sociale,politique ou scientifique?
Il suffit de retrouver un lien pour que les autres se rétablissent.Cela peut-être Dieu ou un ami ou pourquoi pas une passion pour une cause sociale,politique ou scientifique?
pax et bonum- Avec les anges
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Rupture du lien, certes, dans une société qui a rompu le lien "premier", celui avec le grand Autre, Dieu.
Mais il y a cet appel (méconnu)des anorexiques vers le spirituel. Au fond le but pourrait être Dieu.
Le lien est rompu, pas de leur fait, et ces jeunes tentent de le renouer, seulement c'est la mauvaise méthode. Avant de devenir cette effrayante cachexie, l'anorexie "commence" comme une recherche d'issue.
L'auteur Jacqueline Kélen ("La faim de l'âme") a su voir cette quête. Elle déplore que l'on confonde l'âme (son élan vers la lumière, son aspiration au Beau) et le psychisme (ses "dysfonctionnements, ses problèmes, les traumatismes qui l'ont abimé...) et que l'on espère soigner l'anorexie par le psychisme (diagnostic; imposition d'une étiquette de malade; mise à jour des défaillances parentales; liste peu amène de symptômes et de manques, etc.) alors que c'est d'abord de l'âme qu'il faudrait s'occuper...et qu'elle est plutôt le sujet des philosophes, des religieux, des mystiques (et non des médecins et "psys").
L'auteur mentionne un reportage sur des jeunes drogués qui, au lieu d'être confiés à des médecins ou psys, l'ont été à des moines.
Ca m'a beaucoup interpellée car c'est pour moi aussi un moine, avec des paroles très simples, qui m'avait aidée à surmonter un problème pour lequel 3 thérapies n'avaient eu aucun effet.
Effectivement, note J. Kélen, ces jeunes guérissaient, notamment par la prière. On répondait aux faims de leur âme.
Mais il y a cet appel (méconnu)des anorexiques vers le spirituel. Au fond le but pourrait être Dieu.
Le lien est rompu, pas de leur fait, et ces jeunes tentent de le renouer, seulement c'est la mauvaise méthode. Avant de devenir cette effrayante cachexie, l'anorexie "commence" comme une recherche d'issue.
L'auteur Jacqueline Kélen ("La faim de l'âme") a su voir cette quête. Elle déplore que l'on confonde l'âme (son élan vers la lumière, son aspiration au Beau) et le psychisme (ses "dysfonctionnements, ses problèmes, les traumatismes qui l'ont abimé...) et que l'on espère soigner l'anorexie par le psychisme (diagnostic; imposition d'une étiquette de malade; mise à jour des défaillances parentales; liste peu amène de symptômes et de manques, etc.) alors que c'est d'abord de l'âme qu'il faudrait s'occuper...et qu'elle est plutôt le sujet des philosophes, des religieux, des mystiques (et non des médecins et "psys").
L'auteur mentionne un reportage sur des jeunes drogués qui, au lieu d'être confiés à des médecins ou psys, l'ont été à des moines.
Ca m'a beaucoup interpellée car c'est pour moi aussi un moine, avec des paroles très simples, qui m'avait aidée à surmonter un problème pour lequel 3 thérapies n'avaient eu aucun effet.
Effectivement, note J. Kélen, ces jeunes guérissaient, notamment par la prière. On répondait aux faims de leur âme.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Et dire qu'on ne peut même pas écrire comme Obélix:
"Quand l'appétit va, tout va"
Vu que la boulimie est un autre problème...
Bon...C'était juste un clin d'oeil.
Maintenant:
Ca m'a beaucoup interpellée car c'est pour moi aussi un moine, avec des paroles très simples, qui m'avait aidée à surmonter un problème pour lequel 3 thérapies n'avaient eu aucun effet.
Effectivement, note J. Kélen, ces jeunes guérissaient, notamment par la prière. On répondait aux faims de leur âme
Je n'y ai pas réfléchi mais au prime abord cela a du sens..
"Quand l'appétit va, tout va"
Vu que la boulimie est un autre problème...
Bon...C'était juste un clin d'oeil.
Maintenant:
Ca m'a beaucoup interpellée car c'est pour moi aussi un moine, avec des paroles très simples, qui m'avait aidée à surmonter un problème pour lequel 3 thérapies n'avaient eu aucun effet.
Effectivement, note J. Kélen, ces jeunes guérissaient, notamment par la prière. On répondait aux faims de leur âme
Je n'y ai pas réfléchi mais au prime abord cela a du sens..
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Cela ne veut d'ailleurs pas dire qu'on rejette la médecine du corps. Quand le corps est malade, on le soigne, on le sauve. Avec l'anorexie l'amaigrissement est progressif. Il faudrait pouvoir "entendre" la faim spirituelle avant que le jeune n'arrive à un poids de service d'urgence.
C'est un peu comme s'ils nous disaient, ces jeunes, qu'ils ne mangeraient pas (pas assez) des nourritures terrestres à moins qu'on n'ait d'abord nourri, abreuvé leur âme.
Et nourrir l'âme, ça n'a rien à voir avec un debriefing sur des relations familiales "malsaines" ni avec une évaluation du taux de "confiance en soi"de ces jeunes, encore moins avec les commentaires classiques de la psychanalyse sur le "refus de la féminité" ou le lien à la mère qui empêche de grandir.
C'est un peu comme s'ils nous disaient, ces jeunes, qu'ils ne mangeraient pas (pas assez) des nourritures terrestres à moins qu'on n'ait d'abord nourri, abreuvé leur âme.
Et nourrir l'âme, ça n'a rien à voir avec un debriefing sur des relations familiales "malsaines" ni avec une évaluation du taux de "confiance en soi"de ces jeunes, encore moins avec les commentaires classiques de la psychanalyse sur le "refus de la féminité" ou le lien à la mère qui empêche de grandir.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Un autre poncif qui court beaucoup à propos des anorexique est celui du "relationnel". Ces jeunes se couperaient des autres : cela est vrai à mesure où l'ont devient de plus en plus anorexique ou /et boulimique avec ou sans vomissements. Le comportement alimentaire est étrange. Les autres s'éloignent.
De là à dire qu'existait "avant" une inadaptation, un "relationnel insuffisant" (dûs forcément à une fragilité antérieure, une inadaptation non repérée, une"maladie mentale"), le pas est vite franchi.
En réalité nous vivons, ados et adultes, dans un monde "libéré" de contraintes éducatives, comportementales, externes (régulant, organisant le travail, par exemple, ou les rencontres, la sexualité, la famille).
L'individu est beaucoup plus libre en apparence. Les sociologues N. Aubert et V. de Gaulejac ("Le coût de l'excellence") montrent par exemple comment l'entreprise est passée d'un modèle disciplinaire (propre à favoriser la "névrose" classique) à un modèle d'apparence plus humaine, basé sur la motivation interne du salarié : à lui de se soutenir de ses propres motivations ! Ce modèle enrôle donc le narcissisme et s'avère sous son aspect libéral bien plus contraignant. Même constat chez V. Brunel ("Les managers de l'âme") qui explique ainsi l'entrée de la psychologie dans le monde du travail : la carrière, le salaire, la survie, dépendent désormais du "savoir-être"...de la présentation, du relationnel (évolution inévitable avec la tertiairisation du travail).
Or ces ados ont des parents confrontés à ces réalités et sont appelés eux-mêmes à "se faire une place" à la force de leur personnalité , sachant qu'avec la précarité de l'emploi, de bons diplômes, souvent, ne suffisent pas.
L'anorexie touche de préférence les classes moyennes et supérieures, où la pression de réussite, surtout pour les filles, (et donc d'excellence "relationnelle") est plus forte qu'ailleurs, avec, c'est paradoxal, plus de laxisme éducatif !
Avant de jeter la pierre à ces jeunes en leur diagnostiquant un "relationnel" raté ou insuffisant, j'aimerais que la psychologie et la psychiatrie convient la sociologie et l'associent à leurs recherches au lieu de la rejeter comme une "excuse pour se débarrasser de sa responsabilité personnelle dans la survenue des troubles" (un slogan hélas trop entendu).
L'individu qui réussit par sa forte personnalité ("confiance en soi") dans un monde de dure concurrence est un mythe. La réalité n'est pas faite uniquement de "subjectivité", elle a des cruautés objectivement avérées.
Ces jeunes en général ont d'autres qualités que ce que nous entendons souvent par "le relationnel". Ce ne sont pas des "pauvres choses" affligés d'une pathologie d'inadaptation , mais des jeunes sensibles, pourvus de talents, studieux, doués dans divers domaines.
Sans nul doute plus secrets, plus solitaires, plus enclins à la réflexion (et on leur reprochera cet "intellectualisme" que la psychologie considère comme une "défense" contre "les émotions". ...???) que la moyenne, et souvent plus lucides, ils feront figures de malheureux inadaptés si nous (les adultes, les profs, les soignants) continuons à pointer le doigt sur leur "relationnel" défaillant, leur "manque d'"amour de soi" et autres "refus du corps adulte et des plaisirs".
J'ai connu plein d'anorexiques, j'en ai eu comme élèves : des élèves de rêve ! Ils ont des tas de richesses mais notre époque a tendance à ne plus les voir comme des richesses.
De là à dire qu'existait "avant" une inadaptation, un "relationnel insuffisant" (dûs forcément à une fragilité antérieure, une inadaptation non repérée, une"maladie mentale"), le pas est vite franchi.
En réalité nous vivons, ados et adultes, dans un monde "libéré" de contraintes éducatives, comportementales, externes (régulant, organisant le travail, par exemple, ou les rencontres, la sexualité, la famille).
L'individu est beaucoup plus libre en apparence. Les sociologues N. Aubert et V. de Gaulejac ("Le coût de l'excellence") montrent par exemple comment l'entreprise est passée d'un modèle disciplinaire (propre à favoriser la "névrose" classique) à un modèle d'apparence plus humaine, basé sur la motivation interne du salarié : à lui de se soutenir de ses propres motivations ! Ce modèle enrôle donc le narcissisme et s'avère sous son aspect libéral bien plus contraignant. Même constat chez V. Brunel ("Les managers de l'âme") qui explique ainsi l'entrée de la psychologie dans le monde du travail : la carrière, le salaire, la survie, dépendent désormais du "savoir-être"...de la présentation, du relationnel (évolution inévitable avec la tertiairisation du travail).
Or ces ados ont des parents confrontés à ces réalités et sont appelés eux-mêmes à "se faire une place" à la force de leur personnalité , sachant qu'avec la précarité de l'emploi, de bons diplômes, souvent, ne suffisent pas.
L'anorexie touche de préférence les classes moyennes et supérieures, où la pression de réussite, surtout pour les filles, (et donc d'excellence "relationnelle") est plus forte qu'ailleurs, avec, c'est paradoxal, plus de laxisme éducatif !
Avant de jeter la pierre à ces jeunes en leur diagnostiquant un "relationnel" raté ou insuffisant, j'aimerais que la psychologie et la psychiatrie convient la sociologie et l'associent à leurs recherches au lieu de la rejeter comme une "excuse pour se débarrasser de sa responsabilité personnelle dans la survenue des troubles" (un slogan hélas trop entendu).
L'individu qui réussit par sa forte personnalité ("confiance en soi") dans un monde de dure concurrence est un mythe. La réalité n'est pas faite uniquement de "subjectivité", elle a des cruautés objectivement avérées.
Ces jeunes en général ont d'autres qualités que ce que nous entendons souvent par "le relationnel". Ce ne sont pas des "pauvres choses" affligés d'une pathologie d'inadaptation , mais des jeunes sensibles, pourvus de talents, studieux, doués dans divers domaines.
Sans nul doute plus secrets, plus solitaires, plus enclins à la réflexion (et on leur reprochera cet "intellectualisme" que la psychologie considère comme une "défense" contre "les émotions". ...???) que la moyenne, et souvent plus lucides, ils feront figures de malheureux inadaptés si nous (les adultes, les profs, les soignants) continuons à pointer le doigt sur leur "relationnel" défaillant, leur "manque d'"amour de soi" et autres "refus du corps adulte et des plaisirs".
J'ai connu plein d'anorexiques, j'en ai eu comme élèves : des élèves de rêve ! Ils ont des tas de richesses mais notre époque a tendance à ne plus les voir comme des richesses.
Dernière édition par Philon le Ven 15 Aoû 2014 - 13:43, édité 1 fois
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Ce qui est paradoxal aussi, avec l' anorexique :
la médecines et les "psys" voudraient l'aider à développer son individualité, à reprendre "confiance en soi" tout en énumérant les "troubles", "manques" et "dysfonctions de son psychisme, en lui mettant une étiquette infamante et en l'isolant de ses proches, estimés co-responsables.
Ces jeunes eux-mêmes ne s'en laissent pas conter par les psys. Ceux-ci ne cessent de dire qu'il faut écouter ces jeunes, mais ils sont de par leur formation fermés à certains types de messages qui ne cadrent pas avec leur grille de lecture et que ces jeunes, généralement intelligents, délivrent avec ardeur et clairvoyance. Les "psys" ne veulent pas entendre parler de "la société environnante" ni de questions de métaphysique, ni des analyses que font ces jeunes de tous ces sujets touchant leur problématique ("Ce NE sont QUE des considérations intellectuelles"), ils veulent de l'émotion. Ils veulent entendre exprimer une souffrance "inconsciente", "familiale"et que l'anorexique adopte LEUR discours quant aux causes de l'anorexie et ce qu'il faut faire pour en sortir. Or l'anorexique n'avale pas ce discours et affirme aller bien. Elle sait bien que l'on peut souffrir de sa culture environnante sans être pour autant "malade mentale".
Il y a souvent un bras de fer féroce ("vous mangerez"/"causez toujours"), des traitements barbares dans certains services (enfermement et isolement, privation de livres et de visite sauf si on reprend du poids)...mais les inculpés numéro 1 sont toujours les parents avec une supposée "autorité" vilipendée alors qu'elle n'existe pas.
Autre paradoxe, pas mal de soignantes, de médecins et psys femmes, ou d'infirmières font des régimes, surveillent leur poids et ressentent sans se l'avouer un sentiment de rivalité, peut-être d'envie pour ces jeunes filles brillantes, jeunes et filiformes.
Si la Dr. Unetelle essaie de perdre du poids, elle peut envier la patiente à qui on offre avec insistance toutes ces victuailles dont elle-même est obligée de se priver.
Toutes ces attitudes des soignants ont en commun l'absence de considérations sur l'âme, l'absence du sacré. Absence qui se fait sentir, d'ailleurs, dans la médecine occidentale. C'est pourquoi je parle d'une faim spirituelle, d'une quête, même si elle ignore son objet.
Il existe chez les psys des exceptions (j'en témoignerai) mais c'est très rare.
la médecines et les "psys" voudraient l'aider à développer son individualité, à reprendre "confiance en soi" tout en énumérant les "troubles", "manques" et "dysfonctions de son psychisme, en lui mettant une étiquette infamante et en l'isolant de ses proches, estimés co-responsables.
Ces jeunes eux-mêmes ne s'en laissent pas conter par les psys. Ceux-ci ne cessent de dire qu'il faut écouter ces jeunes, mais ils sont de par leur formation fermés à certains types de messages qui ne cadrent pas avec leur grille de lecture et que ces jeunes, généralement intelligents, délivrent avec ardeur et clairvoyance. Les "psys" ne veulent pas entendre parler de "la société environnante" ni de questions de métaphysique, ni des analyses que font ces jeunes de tous ces sujets touchant leur problématique ("Ce NE sont QUE des considérations intellectuelles"), ils veulent de l'émotion. Ils veulent entendre exprimer une souffrance "inconsciente", "familiale"et que l'anorexique adopte LEUR discours quant aux causes de l'anorexie et ce qu'il faut faire pour en sortir. Or l'anorexique n'avale pas ce discours et affirme aller bien. Elle sait bien que l'on peut souffrir de sa culture environnante sans être pour autant "malade mentale".
Il y a souvent un bras de fer féroce ("vous mangerez"/"causez toujours"), des traitements barbares dans certains services (enfermement et isolement, privation de livres et de visite sauf si on reprend du poids)...mais les inculpés numéro 1 sont toujours les parents avec une supposée "autorité" vilipendée alors qu'elle n'existe pas.
Autre paradoxe, pas mal de soignantes, de médecins et psys femmes, ou d'infirmières font des régimes, surveillent leur poids et ressentent sans se l'avouer un sentiment de rivalité, peut-être d'envie pour ces jeunes filles brillantes, jeunes et filiformes.
Si la Dr. Unetelle essaie de perdre du poids, elle peut envier la patiente à qui on offre avec insistance toutes ces victuailles dont elle-même est obligée de se priver.
Toutes ces attitudes des soignants ont en commun l'absence de considérations sur l'âme, l'absence du sacré. Absence qui se fait sentir, d'ailleurs, dans la médecine occidentale. C'est pourquoi je parle d'une faim spirituelle, d'une quête, même si elle ignore son objet.
Il existe chez les psys des exceptions (j'en témoignerai) mais c'est très rare.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Donc,si vous refusez le poncif du "relationnel" comme cause de l'anorexie,on est obligé de quitter le domaine de la psychologie où tout se fait par rapport aux autres,au comportement,à la perception que l'on a des autres et à celle que l'on croit que les autres ont sur nous,etc...
Donc,si l'on quitte ce registre,on est obligé d'entrer dans celui de la psychiatrie où l'anorexie est considérée comme un mal en soi et non plus par rapport à l'environnement.Le mal concerne alors le sujet par rapport à lui-même et cela n'est plus du ressort du discours psychanalytique,mais du véritable médecin avec sa panoplie de remèdes chimiques appropriés.
êtes-vous d'accord?
Donc,si l'on quitte ce registre,on est obligé d'entrer dans celui de la psychiatrie où l'anorexie est considérée comme un mal en soi et non plus par rapport à l'environnement.Le mal concerne alors le sujet par rapport à lui-même et cela n'est plus du ressort du discours psychanalytique,mais du véritable médecin avec sa panoplie de remèdes chimiques appropriés.
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pax et bonum- Avec les anges
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
"Or l'anorexique n'avale pas ce discours"
Hé! On est anorexique ou on ne l'est pas!!!
Philon, je vous taquine mais je ne connais pas ce trouble. Personne n'en a souffert ou en souffre dans mon environnement et ne peux vraiment pas intervenir sérieusement sur ce sujet.
Mais ce trouble tient certainement de la psychologie plus que de la santé du corps (?). Sans doute n'y a-t-il pas une cause précise mais autant de causes que de cas.
Hé! On est anorexique ou on ne l'est pas!!!
Philon, je vous taquine mais je ne connais pas ce trouble. Personne n'en a souffert ou en souffre dans mon environnement et ne peux vraiment pas intervenir sérieusement sur ce sujet.
Mais ce trouble tient certainement de la psychologie plus que de la santé du corps (?). Sans doute n'y a-t-il pas une cause précise mais autant de causes que de cas.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Mais non, Pax, le domaine concerné est l'âme.
J'ignore votre profession : mais la médecine occidentale soignera le corps, ce qui n'est déjà pas mal, là je suis d'accord avec la réalimentation qui sauvera des vies en cas d'extrême cachexie.
Pour la psychologie, la psychiatrie, il y a des "troubles" avec des explications qui accusent et dénigrent(l'anorexique ou sa famille). Aller "mieux" présuppose qu'on les fasse d'abord siens...
Or je vois une faim d'idéal, une quête de transcendance dans l'anorexie qui n'est pas au départ "souffrance" (même si à la longue elle en cause de nombreuses) psychique ni échec relationnel, ni haine de soi ni refus du corps, mais d'abord soif d'absolu. L'âme qui crie le désir de sa vraie patrie. C'est moins une "coupure" pathologique d'avec les choses terrestres (conquêtes sexuelles, table, plaisirs, contacts, succés...) Qu'un désintérêt progressif quand on découvre des biens plus élevés.
L'absence de "guides" spirituels, l'incompréhension de l'entourage et toutes les réactions normales du corps (en manque donc avide donc crainte renforcée de la gloutonnerie, peur de gâcher les efforts = régime prolongé) font que ça peut devenir chronique et diaboliquement exagéré.
J'ignore votre profession : mais la médecine occidentale soignera le corps, ce qui n'est déjà pas mal, là je suis d'accord avec la réalimentation qui sauvera des vies en cas d'extrême cachexie.
Pour la psychologie, la psychiatrie, il y a des "troubles" avec des explications qui accusent et dénigrent(l'anorexique ou sa famille). Aller "mieux" présuppose qu'on les fasse d'abord siens...
Or je vois une faim d'idéal, une quête de transcendance dans l'anorexie qui n'est pas au départ "souffrance" (même si à la longue elle en cause de nombreuses) psychique ni échec relationnel, ni haine de soi ni refus du corps, mais d'abord soif d'absolu. L'âme qui crie le désir de sa vraie patrie. C'est moins une "coupure" pathologique d'avec les choses terrestres (conquêtes sexuelles, table, plaisirs, contacts, succés...) Qu'un désintérêt progressif quand on découvre des biens plus élevés.
L'absence de "guides" spirituels, l'incompréhension de l'entourage et toutes les réactions normales du corps (en manque donc avide donc crainte renforcée de la gloutonnerie, peur de gâcher les efforts = régime prolongé) font que ça peut devenir chronique et diaboliquement exagéré.
Dernière édition par Philon le Dim 17 Aoû 2014 - 16:59, édité 1 fois
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Les personnes qui s'occupent d'anorexiques ont une formation qui leur fait appliquer ces schémas. Cela relèverait de la maladie psychique de l'individu ou de son manque d'amour de soi ou d'un dysfonctionnement familial, ce qui revient à réduire l'anorexie à des symptômes (forte perte de poids, aménhorrée, crainte de grossir...) pour lesquels on va chercher une explication (interne, externe, les deux).
Croyances erronnées, déséquilibre chimique, famille sans amour, rejet de "La" sexualité(=libérée et désymbolisée des pays riches).Incapacité d'exprimer des émotions, volonté de demeurer dans un fonctionnement d'enfant, relation fusionnelle à la mère, traumatisme, sévices sexuels, et j'en passe.
Mais les stats restent toujours aussi peu convaincantes (un tiers seulement
de guérisons totales) et ce type de patient est de façon générale opposé à ces démarches, "résistants".
Pour ma part je ne me retrouve pas dans ce qu'en disent les "psys". Leurs méthodes sont humaines (même les plus inhumaines) mais l'anorexie est bien plus qu'une souffrance humaine, c'est un désir métaphysique,une aspiration à ce qui est au-dessus des humains (un "appel au père"). Rien d'étonnant donc à ce que ses "pros", ses spécialistes, dans une époque matérialiste, n'entende pas grand'chose à l'"énigme" de l'anorexie.
Rien d'étonnant non plus à ce que figure, parmi les étiquettes qu'on veut absolument leur mettre, celle de personne "qui en demande trop". La demande ne paraitrait guère disproportionnée si quelqu'un (voire l'anorexique) avait l'idée qu'elle puisse s'adresser au Très Haut. Seulement voilà : c'est la science qui monopolise le discours sur ce qu'est l'Homme. Il y a donc peu de monde à qui cette idée vient.
Croyances erronnées, déséquilibre chimique, famille sans amour, rejet de "La" sexualité(=libérée et désymbolisée des pays riches).Incapacité d'exprimer des émotions, volonté de demeurer dans un fonctionnement d'enfant, relation fusionnelle à la mère, traumatisme, sévices sexuels, et j'en passe.
Mais les stats restent toujours aussi peu convaincantes (un tiers seulement
de guérisons totales) et ce type de patient est de façon générale opposé à ces démarches, "résistants".
Pour ma part je ne me retrouve pas dans ce qu'en disent les "psys". Leurs méthodes sont humaines (même les plus inhumaines) mais l'anorexie est bien plus qu'une souffrance humaine, c'est un désir métaphysique,une aspiration à ce qui est au-dessus des humains (un "appel au père"). Rien d'étonnant donc à ce que ses "pros", ses spécialistes, dans une époque matérialiste, n'entende pas grand'chose à l'"énigme" de l'anorexie.
Rien d'étonnant non plus à ce que figure, parmi les étiquettes qu'on veut absolument leur mettre, celle de personne "qui en demande trop". La demande ne paraitrait guère disproportionnée si quelqu'un (voire l'anorexique) avait l'idée qu'elle puisse s'adresser au Très Haut. Seulement voilà : c'est la science qui monopolise le discours sur ce qu'est l'Homme. Il y a donc peu de monde à qui cette idée vient.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Ajoutons l'hégémonie "psy" de l'Occident riche : on fabrique certes la beauté standart avec les médias mais on fabrique autant, et même davantage, la "psyché standart" avec les dsm, les émissions, les revues...il y a du "docteur Knock" là-dedans, on finit par se prendre tous plus ou moins pour des malades qui s'ignorent.
Les anorexiques rejettent cela, elles remettent cela en cause.
Elles essaient d'échapper à diverses idoles occidentales (liberté sexuelle, fétichisme du corps, confort, laxisme, consumérisme, par exemple) et le culte de l'"amour de soi", de la psychologie, de la psychiatrie, en fait partie.
Faut les voir parfois face aux blouses blanches, on dirait Jeanne d'Arc face aux Anglais.
Les anorexiques rejettent cela, elles remettent cela en cause.
Elles essaient d'échapper à diverses idoles occidentales (liberté sexuelle, fétichisme du corps, confort, laxisme, consumérisme, par exemple) et le culte de l'"amour de soi", de la psychologie, de la psychiatrie, en fait partie.
Faut les voir parfois face aux blouses blanches, on dirait Jeanne d'Arc face aux Anglais.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
En effet,l'anorexique peut avoir une réaction saine dans le refus des aberrations que la société propose et surtout impose aujourd'hui.
Si la cause du mal n'est pas dans le relationnel ou le social,il faut admettre qu'elle es psychologique plus que mystique,comme vous tentez de le démontrer.
Les deux terrains marchent souvent ensemble,comme je l'ai souligné dans l'autre fil: https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t28769p30-doit-on-diaboliser-tout-ce-qui-n-est-pas-dieu#275879
Ce n'est pas parce qu'on mène une vie chrétienne intense qu'on est dispensé des dangers psychologiques et le conseil d'un psy est parfois éclairant.Il saura voir s'il y a des psychoses cachées dans des comportements mystiques étranges qui n'ont aucun rapport avec l'Evangile.
Si la cause du mal n'est pas dans le relationnel ou le social,il faut admettre qu'elle es psychologique plus que mystique,comme vous tentez de le démontrer.
Les deux terrains marchent souvent ensemble,comme je l'ai souligné dans l'autre fil: https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t28769p30-doit-on-diaboliser-tout-ce-qui-n-est-pas-dieu#275879
Ce n'est pas parce qu'on mène une vie chrétienne intense qu'on est dispensé des dangers psychologiques et le conseil d'un psy est parfois éclairant.Il saura voir s'il y a des psychoses cachées dans des comportements mystiques étranges qui n'ont aucun rapport avec l'Evangile.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Lorsque l'on s'applique à faire sincèrement la volonté de Dieu, on voit bien que cette ascèse est trop extrême; qu'elle désole, inquiète l'entourage; qu'elle nuit à la santé, à la fécondité, au plan divin. Qu'elle n'aboutit finalement pas au but vers quoi elle pourrait tendre, si on l'éclairait. Qu'il y a derrière un malaise.
Je l'attribue de façon générale aux égarements de notre société où la "bonne" nourriture (céleste) se raréfie.
Qu'avons-nous à proposer aux jeunes , aux filles, qui atteignent un âge où elles seront fécondes, s'en iront de leur famille, iront vers l'âge adulte : un monde où Dieu n'a plus sa place.
La sexualité ? Au service de la jouissance égoiste, déconnectée du sens de la responsabilité, sans "règles", "comme on veut quand on veut", rivalitaire, insécurisante.
Le monde du travail : une jungle.
Le sens de la vie : fais ce que tu veux à condition de sortir gagnant. Tu es responsable de tout. Il n'y a pas de balises. Tout se vaut et s'équivaut. Chacun fait ce qui lui plait, vive le plaisir immédiat, la facilité, la lacheté.
Dans notre Occident matérialiste, cette flèche tirée malgré tout vers le haut manque souvent son but.
Le conseil psy est parfois éclairant si ce dernier est éclairé par l'amour de Dieu, s'il est croyant et garde présent à l'esprit que la personne est "plus" qu'un corps et un psychisme.
Mais quand c'est le cas (c'est très rare), il y a un regard différent, une approche différente. J'ai deux exemples sous la main.
Je l'attribue de façon générale aux égarements de notre société où la "bonne" nourriture (céleste) se raréfie.
Qu'avons-nous à proposer aux jeunes , aux filles, qui atteignent un âge où elles seront fécondes, s'en iront de leur famille, iront vers l'âge adulte : un monde où Dieu n'a plus sa place.
La sexualité ? Au service de la jouissance égoiste, déconnectée du sens de la responsabilité, sans "règles", "comme on veut quand on veut", rivalitaire, insécurisante.
Le monde du travail : une jungle.
Le sens de la vie : fais ce que tu veux à condition de sortir gagnant. Tu es responsable de tout. Il n'y a pas de balises. Tout se vaut et s'équivaut. Chacun fait ce qui lui plait, vive le plaisir immédiat, la facilité, la lacheté.
Dans notre Occident matérialiste, cette flèche tirée malgré tout vers le haut manque souvent son but.
Le conseil psy est parfois éclairant si ce dernier est éclairé par l'amour de Dieu, s'il est croyant et garde présent à l'esprit que la personne est "plus" qu'un corps et un psychisme.
Mais quand c'est le cas (c'est très rare), il y a un regard différent, une approche différente. J'ai deux exemples sous la main.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Mais auparavant mentionnons une spécialiste de l'anorexie (parmi tant d'autres), l' Américaine Hilde Bruch ("L'énigme de l'anorexie"; "Les yeux et le ventre").
Son discours est repris, commenté par les psychiatres occidentaux, par l'école systémique (Helm Stierling a préfacé la traduction allemande de l'Enigme).
Ce que toutes ces approches ont en commun est une même acception implicite de ce qu'est l'adolescence, la sexualité, la vie de femme, le lien familial, une acception tributaire du monde matérialiste occidental moderne "libéré" tel que l'ont construit (ou plutôt déconstruit) les 68tards. Par rapport à cette acception moderne et post moderne de ce qu'elle devrait (pardon, "serait libre de") devenir, l'anorexique apparait comme déviante (d'où la facilité à la classer "malade").
La quête de minceur qui rend malade le corps s'inscrit dans un projet de vie plus global de quête : de perfection, d'enracinement, de détachement, d'esprit, d'un amour qui respecte...Quête qui butte sur l'incompréhension, l'hostilité.
Avant de jeter la pierre aux familles en constatant l'"anomalie" de ces ados qui ne se livrent pas aux flirts répandus chez les ados (depuis la révolution sexuelle), avant d'interroger leur "immaturité" qui les pousse à fuir les flirts, à préférer l'étude, à obéir à leurs parents, on devrait s'interroger sur la façon dont notre monde "libéré" conçoit l'éducation, la sexualité, la jeunesse. A mon sens il est plus sage, plus souhaitable, d'acquérir d'abord des diplômes, de vivre chez ses parents, de prendre la sexualité au sérieux et d'attendre le mariage. C'est possible si l'on est entouré, soutenu. Ca devient très compliqué voire insoutenable parfois avec un entourage social, amical, des parents aussi, qui voient cela comme des "entraves" au vrai désir...et les psys vont dans ce sens également, à l'affut d'une autorité adulte à dénoncer, d'une position religieuse "rigide" responsable de la "haine du corps".
En vérité ce que les anorexiques refusent, à travers les rondeurs et les flirts, à travers l'obligatoire révolte contre les parents, c'est le mensonge du monde occidental moderne : le matérialisme, l'individualisme, la dérégulation, l'"amour" sans engagement ni respect, la démission éducative.
Son discours est repris, commenté par les psychiatres occidentaux, par l'école systémique (Helm Stierling a préfacé la traduction allemande de l'Enigme).
Ce que toutes ces approches ont en commun est une même acception implicite de ce qu'est l'adolescence, la sexualité, la vie de femme, le lien familial, une acception tributaire du monde matérialiste occidental moderne "libéré" tel que l'ont construit (ou plutôt déconstruit) les 68tards. Par rapport à cette acception moderne et post moderne de ce qu'elle devrait (pardon, "serait libre de") devenir, l'anorexique apparait comme déviante (d'où la facilité à la classer "malade").
La quête de minceur qui rend malade le corps s'inscrit dans un projet de vie plus global de quête : de perfection, d'enracinement, de détachement, d'esprit, d'un amour qui respecte...Quête qui butte sur l'incompréhension, l'hostilité.
Avant de jeter la pierre aux familles en constatant l'"anomalie" de ces ados qui ne se livrent pas aux flirts répandus chez les ados (depuis la révolution sexuelle), avant d'interroger leur "immaturité" qui les pousse à fuir les flirts, à préférer l'étude, à obéir à leurs parents, on devrait s'interroger sur la façon dont notre monde "libéré" conçoit l'éducation, la sexualité, la jeunesse. A mon sens il est plus sage, plus souhaitable, d'acquérir d'abord des diplômes, de vivre chez ses parents, de prendre la sexualité au sérieux et d'attendre le mariage. C'est possible si l'on est entouré, soutenu. Ca devient très compliqué voire insoutenable parfois avec un entourage social, amical, des parents aussi, qui voient cela comme des "entraves" au vrai désir...et les psys vont dans ce sens également, à l'affut d'une autorité adulte à dénoncer, d'une position religieuse "rigide" responsable de la "haine du corps".
En vérité ce que les anorexiques refusent, à travers les rondeurs et les flirts, à travers l'obligatoire révolte contre les parents, c'est le mensonge du monde occidental moderne : le matérialisme, l'individualisme, la dérégulation, l'"amour" sans engagement ni respect, la démission éducative.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Je pense à un aspect non encore évoqué:
La jeune fille anorexique,plutôt que de refuser son corps,ne refuse-t-elle pas plutôt la maternité et la grossesse?La vision de son corps déformé par la grossesse n'est-elle pas insupportable dans son inconscient?
La jeune fille anorexique,plutôt que de refuser son corps,ne refuse-t-elle pas plutôt la maternité et la grossesse?La vision de son corps déformé par la grossesse n'est-elle pas insupportable dans son inconscient?
pax et bonum- Avec les anges
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Coucou, Pax,
c'est plus subtil : envisageons ce que notre époque "libérée" fait de la maternité , à savoir une "aliénation". Depuis la pillule, la loi Veil, etc, on voit galoper les stats de l'anorexie.
Mais c'est aussi un mouvement culturel qui va "situer" l'esprit, la liberté, le bien, l'"épanouissement" du côté de la non-fertilité, du masculin (actif, travailleur) et d'un féminin qui, pour accéder au "bien", à la considération, devrait se "déféminiser" un maximum : bosser, coucher sans sentiments ni engagement, faire carrière, ne pas être enceinte, et donc, ne pas afficher de "marqueurs" maternels (formes pleines) synonymes de "passivité", d'une "infériorité".
Ainsi parle Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe...et elle n'a pas eu d'enfants. Officiellement, elle était censée se conformer à la conception sartrienne du couple "libre" et n'en point souffrir parce que capable d'"exister sans homme, par elle-même" (officieusement on sait qu'elle en souffrit). A travers les rondeurs, le ventre "gros" (on disait au XVIIème pour "être enceinte" "être grosse"), c'est le mèpris d'une féminité classique, "aliénée", "dépendante", ignorante, vouée aux grossesses, telle que la dépeind une idéologie féministe connue pour son athéisme, qui s'exprime.
Je vois dans cette idéologie un refus de la spécificité de la femme, de sa différence notoire, et ça ne m'étonne pas que ces idées existentialistes aient été transmises à Simone de Beauvoir par Sartre, un athée mais aussi un enfant sans père.
Dans l'optique chrétienne, le modèle de Marie nous montre comment Dieu s'incarne, prend chair. Marie dit oui à sa grossesse, on l'imagine mal refuser un gros ventre ! Parce que justement dans ce "oui" de soumission, l'enfantement est le lieu où se réalise la volonté du Seigneur. La féministe non croyante, elle, dénonce cette soumission parce qu'à son avis il n'y a pas de Dieu, alors c'est selon elle la grossesse qui empêcherait la femme d'accéder à l'esprit (les études, le travail), donc elle voit la grossesse comme une assignation à la matière, sans âme.
L'anorexie est tributaire de ce mode de pensée "athée" et "émancipatoire". Elle croit (largement poussée à cela par une culture laique, les copines, les psys, sa mère, les profs) que la grossesse, la graisse, empêcheraient l'accès à l'esprit, à l'objet de sa quête, sans voir que c'est le contraire : accepter la chair c'est accepter le "plan divin".
Quand j'ai compris ça j'ai retrouvé la foi et ce fut la fin des troubles alimentaires.
c'est plus subtil : envisageons ce que notre époque "libérée" fait de la maternité , à savoir une "aliénation". Depuis la pillule, la loi Veil, etc, on voit galoper les stats de l'anorexie.
Mais c'est aussi un mouvement culturel qui va "situer" l'esprit, la liberté, le bien, l'"épanouissement" du côté de la non-fertilité, du masculin (actif, travailleur) et d'un féminin qui, pour accéder au "bien", à la considération, devrait se "déféminiser" un maximum : bosser, coucher sans sentiments ni engagement, faire carrière, ne pas être enceinte, et donc, ne pas afficher de "marqueurs" maternels (formes pleines) synonymes de "passivité", d'une "infériorité".
Ainsi parle Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe...et elle n'a pas eu d'enfants. Officiellement, elle était censée se conformer à la conception sartrienne du couple "libre" et n'en point souffrir parce que capable d'"exister sans homme, par elle-même" (officieusement on sait qu'elle en souffrit). A travers les rondeurs, le ventre "gros" (on disait au XVIIème pour "être enceinte" "être grosse"), c'est le mèpris d'une féminité classique, "aliénée", "dépendante", ignorante, vouée aux grossesses, telle que la dépeind une idéologie féministe connue pour son athéisme, qui s'exprime.
Je vois dans cette idéologie un refus de la spécificité de la femme, de sa différence notoire, et ça ne m'étonne pas que ces idées existentialistes aient été transmises à Simone de Beauvoir par Sartre, un athée mais aussi un enfant sans père.
Dans l'optique chrétienne, le modèle de Marie nous montre comment Dieu s'incarne, prend chair. Marie dit oui à sa grossesse, on l'imagine mal refuser un gros ventre ! Parce que justement dans ce "oui" de soumission, l'enfantement est le lieu où se réalise la volonté du Seigneur. La féministe non croyante, elle, dénonce cette soumission parce qu'à son avis il n'y a pas de Dieu, alors c'est selon elle la grossesse qui empêcherait la femme d'accéder à l'esprit (les études, le travail), donc elle voit la grossesse comme une assignation à la matière, sans âme.
L'anorexie est tributaire de ce mode de pensée "athée" et "émancipatoire". Elle croit (largement poussée à cela par une culture laique, les copines, les psys, sa mère, les profs) que la grossesse, la graisse, empêcheraient l'accès à l'esprit, à l'objet de sa quête, sans voir que c'est le contraire : accepter la chair c'est accepter le "plan divin".
Quand j'ai compris ça j'ai retrouvé la foi et ce fut la fin des troubles alimentaires.
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Eh bien voilà!
Vous donnez les bonnes réponses et le vrai modèle de la femme sera toujours la vierge Marie qui ne s'est pas soucié du corps mais du plan divin.
En fait,la vraie femme libérée est la Vierge Marie qui a trouvé la liberté en s'oubliant complètement.
A+
Vous donnez les bonnes réponses et le vrai modèle de la femme sera toujours la vierge Marie qui ne s'est pas soucié du corps mais du plan divin.
En fait,la vraie femme libérée est la Vierge Marie qui a trouvé la liberté en s'oubliant complètement.
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pax et bonum- Avec les anges
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Re: L'anorexique cherche-t-il Dieu sans le savoir ?
Elle ne s'est pas souciée du corps la Vierge Marie ?
Mais c'est dans son ventre à elle que grandit le futur Jésus, Dieu fait homme.
La liberté en s'oubliant, ça oui.
D'ailleurs si on craint Dieu, si on s'en remet à lui, oui, on devient plus libre face aux bêtises des humains.
Mais les psychologues, eux, pensent qu'on doit d'abord apprendre à ne pas s'oublier, d'abord apprendre l'égoisme.
Leur crédo c'est de "se libérer de ses imprégnations" pour "écouter sa voix intérieure", or celle-ci nous mène dans 99% des cas vers les égarements. Nous nous illusionnons très facilement.
Un autre mythe de la psychologie c'est l'individu autarcique, "libéré" de ce qui le détermine, indifférent à son prochain, indépendant...c'est un mutant, l'homme nouveau (mondialisé). Le "péché" suprême en psychologie c'est de "dépendre" des autres de "se trahir", de n'obéir pas à l'injonction d'un précieux petit égo ingrat qui ne doit rien à personne et se définit de l'intérieur...c'est cela qui serait la clé de "l'épanouissement".
Mais c'est dans son ventre à elle que grandit le futur Jésus, Dieu fait homme.
La liberté en s'oubliant, ça oui.
D'ailleurs si on craint Dieu, si on s'en remet à lui, oui, on devient plus libre face aux bêtises des humains.
Mais les psychologues, eux, pensent qu'on doit d'abord apprendre à ne pas s'oublier, d'abord apprendre l'égoisme.
Leur crédo c'est de "se libérer de ses imprégnations" pour "écouter sa voix intérieure", or celle-ci nous mène dans 99% des cas vers les égarements. Nous nous illusionnons très facilement.
Un autre mythe de la psychologie c'est l'individu autarcique, "libéré" de ce qui le détermine, indifférent à son prochain, indépendant...c'est un mutant, l'homme nouveau (mondialisé). Le "péché" suprême en psychologie c'est de "dépendre" des autres de "se trahir", de n'obéir pas à l'injonction d'un précieux petit égo ingrat qui ne doit rien à personne et se définit de l'intérieur...c'est cela qui serait la clé de "l'épanouissement".
P12345- Avec Saint Joseph
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