le Catholicisme
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le Catholicisme
De toutes les vérités susceptibles de passionner la curiosité de l’homme, la plus importante est l’existence de Dieu. Elle est la base fondamentale de toute la religion. Pour croire, il faut d’abord savoir que Dieu existe. Si quelqu’un veut savoir avec certitude si Dieu existe, il faut d’abord qu’il soit prêt à faire tout ce que Dieu voudra de lui, quand il l’aura connu. Sinon, il est à craindre que sa mauvaise disposition accumule tant d’objections, qu’il n’arrive jamais à savoir la Vérité. En toute loyauté, il peut et doit faire cette prière: «Mon Dieu, si vous existez, daignez me le faire connaître!»
La vérité de l’existence de Dieu a une telle importance que chaque homme a le devoir grave, envers lui-même comme envers son prochain, d’étudier à fond les raisons de croire suffisantes pour tous, et, s’il est parvenu à connaître la vérité, d’y adhérer et d’y être fidèle dans sa conduite.
Il existe de nombreuses preuves de l’existence de Dieu et de sa Révélation, accessibles à la raison humaine. En voici une qui repose sur des données certaines. Cette preuve est rigoureuse. Elle comprend sept affirmations qui s’enchaînent.
1) Tout ordre prouve l’existence d’une intelligence.
Tous les hommes, en raison de leur nature intelligente, sont contraints de reconnaître dans les choses disposées avec ordre, l’effet d’une intelligence, et personne n’attribuerait au hasard ou à une évolution aveugle, une œuvre élaborée avec soin, par exemple un journal, une montre, une maison... Et plus un ordre est compliqué et parfait, plus grande doit être l’intelligence de son auteur.
2) Il y a de l’ordre dans l’univers.
Il existe dans le monde visible un ordre extrêmement compliqué, sublime, constant et utile. Citons à témoins: la géologie, la botanique, la zoologie, la chimie, la physique, l’astronomie, la physiologie, l’anatomie, etc., qui exposent et mettent en lumière les lois et l’ordre des choses naturelles. Un exemple: l’air est formé d’un volume d’oxygène pour quatre volumes d’azote. Un mélange en d’autres proportions serait dangereux pour la vie des êtres vivants. Par quel mécanisme la composition de l’air reste-t-elle constante? Toute respiration, toute combustion, toute décomposition exige de l’oxygène. Les animaux et les plantes, en respirant comme en se décomposant, dégagent du gaz carbonique, lequel est indispensable aux plantes vertes. Les plantes l’absorbent sans cesse, le transforment, et cette transformation s’accompagne d’un rejet d’oxygène. C’est ainsi que, depuis des milliers d’années, l’air garde une composition constante, capable d’assurer la vie des êtres vivants...
3) L’ordre que nous constatons dans l’univers prouve l’existence d’une intelligence supérieure.
L’ordre mis en évidence par les sciences physiques suffit, d’après ce que nous venons d’établir au paragraphe 1, à prouver l’existence d’une intelligence supérieure qui a mis cet ordre dans l’univers; ceci, malgré certains phénomènes encore inexpliqués, ou apparemment désordonnés (par exemple, la souffrance et la mort).
4) L’intelligence ordonnatrice des choses du monde en est nécessairement la créatrice.
L’ordre qui existe dans le cosmos est mis en évidence par les sciences dans les êtres les plus grands comme dans les plus petits. Il tient à ce que ces êtres sont en eux-mêmes. En conséquence, celui qui a disposé cet ordre est celui qui a entièrement conçu et réalisé ces êtres à partir de rien, au moins dans les éléments primordiaux qui les composent; autrement dit, il les a créés.
5) L’intelligence créatrice et ordonnatrice du monde dispose d’une puissance infinie; on l’appelle Dieu.
Seule une puissance infinie peut surmonter la disproportion infinie qui existe entre le néant et un être créé. Prenons une comparaison mathématique. Pour passer de 1/2 à 1, il faut multiplier 1/2 par 2: 2 x 1/2 = 1. Pour passer de 1/100 à 1, il faut multiplier 1/100 par 100: 100 x 1/100 = 1. Pour passer de 1/10 000 à 1, il faut multiplier 1/10 000 par 10 000: 10 000 x 1/10 000 = 1, etc. Plus le premier terme est petit et se rapproche de zéro, plus grand doit être le multiplicateur pour obtenir le résultat 1. Si le premier tend vers zéro, pour obtenir 1, le multiplicateur doit tendre vers l’infini. Bien que l’infini, qui est l’absence de toute limite, ne puisse jamais être obtenu par addition ou multiplication, on peut dire en toute exactitude que pour passer du néant à un être quelconque, autrement dit pour créer à partir de rien, il faut une puissance infinie (cf. saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, Ia 45, 5 ad 3). Cette puissance infinie ne peut exister que dans un Être infini. Or, l’Être infini, par définition, ne peut manquer d’aucune perfection! Il est infiniment sage, infiniment bon, infiniment heureux, etc. Il n’y a qu’un infini, car s’il y en avait plusieurs, ils ne pourraient se distinguer entre eux que par l’absence chez les uns de perfections qu’auraient les autres; ils ne seraient donc pas infinis. Cet être infini, qui est unique, on l’appelle: Dieu.
6) Dieu a-t-Il révélé aux hommes une religion?
Il reste à savoir si Dieu s’est manifesté aux hommes et s’Il leur a révélé une manière de se comporter à son égard, c’est-à-dire une religion. Tout d’abord, remarquons que si Dieu a révélé aux hommes une religion incluant des vérités que leur raison ne peut pas découvrir par elle-même, cette religion est nécessairement unique. Parce qu’Il est la Vérité même, Dieu ne peut, en effet, avoir révélé plusieurs religions dont les dogmes (vérités fondamentales) se contredisent. Il faut en conclure que si deux religions enseignent des vérités contradictoires, l’une d’elles au moins est fausse. Par exemple, là où le Musulman dit: «Jésus-Christ n’est pas Dieu», le Catholique dit: «Jésus-Christ est Dieu». Si une proposition est vraie, sa contradictoire est fausse: ou le Christ est Dieu, ou il n’est pas Dieu.
Or, Dieu a parlé. Bien plus: Dieu a tant aimé le monde, qu’Il lui a donné son Fils unique (Jésus-Christ), afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle (Jn 3, 16). L’existence historique de Jésus-Christ n’a été niée par aucun historien sérieux; elle est établie par le témoignage oculaire des Apôtres, mais aussi par des auteurs païens ou juifs, contemporains de Jésus-Christ (Tacite, Flavius-Josèphe...). Les Évangiles, récits historiques de la vie et de la prédication de Jésus-Christ, comme de sa mort et de sa résurrection, ont été composés entre les années 40 et 100, par des Apôtres (saint Matthieu et saint Jean) ou leurs collaborateurs directs (les Évangélistes saint Marc et saint Luc). Leur authenticité est incontestable; elle est attestée par le nombre et l’ancienneté des manuscrits concordants qui sont parvenus jusqu’à nous. Leur véracité est prouvée par le martyre des Apôtres et de nombreux disciples contemporains de Jésus, qui préférèrent les tortures et la mort au reniement de leur Foi.
Or, les Évangiles enseignent clairement que Jésus-Christ s’est dit le Fils unique de Dieu (cf. Mt 16, 16-17; Jn 17, 21-22, etc.), et qu’Il a prouvé cette affirmation par des miracles, surtout par sa propre Résurrection. Nous pouvons conclure, en toute certitude, que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu lui-même, égal au Père: Le Père et moi, nous sommes un (Jn 10, 30). En conséquence, nous devons adhérer à l’enseignement du Christ.
7) Jésus-Christ a-t-il fondé une Église? Quelle est cette Église?
Oui, le Christ a fondé une société visible, l’Église, qui a vocation de continuer sa mission et de rassembler tous les hommes dans la vérité, et cela jusqu’à la fin des temps. Notre-Seigneur dit en effet à saint Pierre, en présence des autres Apôtres: Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle (Mt 16, 18).
Cette Église est placée sous l’autorité des Apôtres qui ont reçu de Jésus une triple mission:
-enseigner: Allez, enseignez toutes les nations (Mt 28, 19); celui qui vous écoute, m’écoute, celui qui vous rejette, me rejette; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé (Lc 10, 16).
-gouverner: Tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le Ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre le sera aussi dans le ciel (Mt 18, 18).
-sanctifier, principalement par les sacrements: Baptisez toutes les nations au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit (Mt 28, 19); faites ceci en mémoire de moi (Lc 22, 19).
Cette Église est une société monarchique dont saint Pierre est le chef. Jésus-Christ a dit à cet apôtre seul: Tu es Pierre... (Mt 16, 18 - cf. plus haut); j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas... affermis tes frères (Lc 22, 32); sois le pasteur de mes brebis (Jn 21, 17).
Les prérogatives de saint Pierre et des Apôtres sont passées à leurs successeurs, le Pape et les évêques, selon ces paroles que Jésus leur a dites: Voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Mt 28, 20).
Or, seule l’Église catholique conserve tous ces éléments caractéristiques de l’Église du Christ, et, en premier lieu, la soumission au Pape, comme nous allons le voir.
PREUVES SUPPLÉMENTAIRES:
1) L’existence de l’Église catholique est un miracle moral.
Le Credo de Nicée-Constantinople, qui est un des principaux témoignages de la foi de l’Église primitive, énonce cette formule que les catholiques du monde entier répètent chaque dimanche à la Messe: «Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique». Ces quatre marques se retrouvent aujourd’hui uniquement dans l’Église catholique romaine, ce qui, après 2000 ans d’existence, constitue un miracle moral.
- Une: L’Église catholique est une par sa doctrine; les fidèles de toutes les nations professent le même Credo. L’objet de la Foi est le même pour tous: ce sont les vérités proposées comme telles par le magistère de l’Église. On peut avoir une vue générale de ces vérités en consultant le Catéchisme de l’Église Catholique publié en 1992.
L’Église catholique est une par son gouvernement. Le collège des évêques (actuellement au nombre de plus de 4000) tire son unité de l’union avec le Pontife romain, le Pape, vicaire de Jésus-Christ. Cette unité contraste avec les divisions que l’on observe dans les autres confessions chrétiennes; il y a plus de 15 Églises orthodoxes autocéphales, c’est-à-dire indépendantes, et plusieurs centaines de confessions se réclamant du protestantisme (très divisées en matière de dogme et de morale).
- Sainte: Tous les hommes instruits reconnaissent la haute sainteté de la morale catholique (même ceux qui se disent incapables de s’y conformer), en ce qui concerne les Commandements, les conseils de perfection et les moyens puissants mis à la disposition de tous: culte, sacrements, vie religieuse. La sainteté est héroïque chez les saints canonisés, proclamés tels par le Pape, après un examen très sérieux. De nos jours encore, de nombreux fidèles, dans le monde, manifestent une vertu héroïque jusqu’à même accepter le martyre pour l’amour du Christ et la fidélité à son Église. La sainteté est ordinaire dans un très grand nombre de prêtres vivant dans le célibat, de religieux, de religieuses observant les vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, et chez de très nombreux laïcs. Aucune autre société ne possède autant de marques de sainteté; c’est là un miracle moral.
- Catholique: L’Église Romaine est catholique, c’est-à-dire universelle; elle s’étend au monde entier (près d’un milliard de fidèles), elle est indépendante des pouvoirs politiques, ce qui lui est particulier. Cette conjonction d’une telle unité et d’une telle universalité, cette catholicité, dépasse les forces humaines. Elle constitue un miracle moral. En effet, plus les membres d’une société sont nombreux et différents, plus son unité est difficile à réaliser; or, malgré de profondes différences de langues, de civilisations, de cultures, en dépit de l’attachement des hommes à leurs opinions particulières, les Catholiques des diverses nations professent le même Credo. Malgré des pressions et influences diverses, l’Église Romaine garde son unité hiérarchique. C’est là un signe de l’intervention divine qui seule peut produire et conserver une telle unité au milieu d’une si grande diversité. Les autres religions n’ont pas une telle universalité jointe à une telle unité.
- Apostolique: L’Église catholique est apostolique parce qu’elle est fondée sur les Apôtres, témoins choisis et envoyés en mission par le Christ lui-même (Mc 3, 13-14; Ép 2, 20); elle garde et transmet, avec l’aide du Saint-Esprit qui habite en elle, l’enseignement, le bon dépôt de la foi. Les Églises et Confessions protestantes, et l’Église anglicane ont perdu la succession apostolique en cessant de conférer validement aux évêques l’Ordination qui les relie aux Apôtres; quant aux Églises orthodoxes, elles ont bien conservé une succession apostolique, mais elles refusent la soumission due au Pontife romain, dont elles ne reconnaissent pas l’autorité suprême. Ces Confessions possèdent des éléments de sanctification qui proviennent de la part de vérité révélée qu’elles ont conservée (cf. concile Vatican II, constitution Lumen gentium, n. ; mais elles présentent des déficiences dogmatiques et morales venant de leur rupture historique avec la Tradition vivante. C’est pourquoi on doit prier pour que tous viennent à l’unité catholique, pour qu’il n’y ait qu’un seul troupeau et un seul pasteur (Jn 10, 16).
L’apostolicité de l’Église catholique se manifeste aussi par son expansion missionnaire et par l’héroïsme de tous ceux, prêtres, religieux et laïcs qui travaillent à gagner les âmes au Christ dans les continents récemment évangélisés (Asie, Afrique), sans autre espoir de récompense que le Royaume des Cieux.
2) Les miracles physiques confirment que le catholicisme est la vraie religion.
Dieu daigne aider les âmes à connaître la vérité en réalisant des miracles physiques (guérisons subites et inexplicables, sortant entièrement du cadre des lois naturelles) – par exemple à Lourdes où ont lieu, chaque année, des guérisons extraordinaires, constatées médicalement par des instances impartiales –. Est divine la Religion que Dieu approuve par des miracles. L’Église Catholique proclame constamment qu’elle est gardienne de la Parole révélée par Dieu (cf. concile Vatican II, constitution Dei Verbum, n. 12, 3). Si elle se trompait en cela, Dieu, en raison de sa Sagesse et de sa Bonté, non seulement ne l’aurait pas approuvée par des miracles, mais Il ne l’aurait pas laissée plonger les hommes dans une erreur insurmontable. Donc, elle vient bien, et elle seule, de Dieu.
RÉPONSE À DEUX OBJECTIONS COURANTES:
a) Certaines religions (le judaïsme, l’islam, l’hindouisme, le bouddhisme, etc.) ont une existence multiséculaire et des adeptes presque aussi nombreux que l’Église catholique.
Réponse: Ces religions comportent, à côté d’erreurs plus ou moins graves, et toujours dommageables aux âmes, sur Dieu, la morale, la destinée éternelle de l’homme, des parcelles de vérité qui satisfont en partie les besoins des consciences religieuses (surtout les religions qui s’appuient sur la Révélation divine de l’Ancien Testament). Le désir d’absolu et le caractère religieux qui sont inscrits dans l’âme humaine par le Créateur expliquent le succès et la durée de ces religions. Mais il ne faut pas se dissimuler, par ailleurs, le rôle du diable qui s’efforce d’égarer et de séduire les hommes, et y réussit trop souvent à cause de la complicité qu’il trouve en eux (à la suite du péché originel). Des religions à la morale moins austère que le catholicisme, et qui pactisent plus ou moins avec les vices, sont assurées de faire des adeptes, surtout si elles sont appuyées par le pouvoir civil. Le nombre plus ou moins élevé de leurs fidèles n’est pas un critère de vérité.
Nous pouvons prier pour que Dieu, dans sa miséricorde et par les mérites de la Passion de Jésus-Christ, daigne éclairer, guider vers Lui et conduire au salut éternel les hommes qui ignorent l’Évangile et qui, sous l’influence de la grâce divine, cherchent la vérité d’un cœur sincère, s’efforçant d’obéir à la volonté divine connue par leur conscience.
b) Il y a dans le monde beaucoup de souffrances et de maux. Comment un Dieu infiniment bon le permet-il?
Réponse: Il n’y a pas un trait du message chrétien qui ne soit, pour une part, une réponse à la question du mal. Dieu nous a créés pour être heureux et il nous a élevés à l’état surnaturel dans le dessein de nous rendre à jamais participants de sa Béatitude infinie. Mais l’accomplissement de ce dessein d’amour du Créateur suppose chez l’homme la liberté; c’est librement que nous devons aimer Dieu, avec le secours indispensable de sa grâce. Or, nos premiers parents, Adam et Ève, abusant de leur liberté, ont désobéi à Dieu, à l’instigation du diable (cf. Livre de la Genèse, 3). Ils ont voulu être comme Dieu, mais sans Dieu et non pas selon Dieu; c’est le péché originel, premier péché, transmis à tous les hommes par voie de génération, qui a entraîné des conséquences tragiques: la perte de l’état de sainteté et de la justice originelle, l’ignorance, la concupiscence; le péché a désormais régné dans le monde, et avec lui ses conséquences: la souffrance, la mort, tous les maux qui existent dans le monde. Dieu, dans sa Sagesse et sa Bonté infinies a permis cela, et, dans un dessein de miséricorde, a voulu, par l’Incarnation et la mort rédemptrice de son Fils, racheter tous les hommes et offrir à tous ceux qui le voudraient le bonheur éternel: le Ciel. La Rédemption accomplie par Jésus-Christ ne supprime pas la souffrance ni le mal, mais transfigure les épreuves en donnant aux hommes les grâces nécessaires pour les surmonter, et pour remporter ainsi une victoire éclatante et définitive sur le démon. Les difficultés que nous avons à vaincre augmentent nos mérites et donc notre gloire future dans le Ciel. De ces maux, Notre-Seigneur sait tirer un plus grand bien: Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu, affirme saint Paul (Rm 8, 28). «Car le Dieu Tout-puissant... puisqu’Il est souverainement bon, ne laisserait jamais un mal quelconque exister dans ses œuvres, s’il n’était assez puissant et bon pour faire sortir le bien du mal» (Saint Augustin, Enchiridion, 11, 3).
CONCLUSION PRATIQUE: OÙ ALLONS-NOUS?
A) Quelle est la chose essentielle? Comme nous l’avons dit plus haut, Dieu nous a créés par amour pour nous faire partager éternellement son bonheur divin. Pour cela, Il nous a fait le don précieux de la liberté, afin que nous répondions par un amour non contraint à son dessein sur nous. Si donc nous voulons le bonheur du Ciel, nous l’obtiendrons en observant ici-bas, avec le concours de la grâce, les Commandements de Dieu. Mais si nous ne le voulons pas, nous ne l’aurons pas, car Dieu respecte notre liberté; ce sera alors le malheur éternel de l’enfer, le ver qui ronge et ne meurt pas, le feu qui ne s’éteint pas (Mc 9, 48), dont Jésus a si souvent parlé.
Par suite du péché originel, notre nature tend au mal; il est donc nécessaire de faire effort pour éviter l’enfer et sauver son âme. C’est ce qu’on appelle faire son Salut.
B) Quand sera tranché le problème de notre Salut? Le jour de notre mort, immédiatement suivie du Jugement de Dieu. Quand mourrons-nous? Nous ne le savons pas: Tenez-vous prêts, nous dit Jésus. Large est la voie qui conduit à la perdition et ils sont nombreux ceux qui la suivent. Combien est resserrée la voie qui mène à la vie éternelle, et qu’il y en a peu qui la trouvent! (Mt 25, 13; 7, 13-14). Le grand nombre de ceux qui négligent l’affaire de leur Salut éternel ne leur donne pas raison.
C) Comment être sauvé? Par la Foi en Jésus-Christ, l’incorporation à son Église, la réception des sacrements (Baptême, Eucharistie, Pénitence, etc.) et l’observation des Commandements. Mais parce que nous sommes faibles et parce que la fidélité au Christ peut aller jusqu’à exiger le don de notre vie, deux conditions sont nécessaires pour que nous puissions recevoir la grâce indispensable d’en-haut:
- L’humilité: Saint Bernard l’appelle «le fondement et la gardienne de toutes les vertus». Reconnaître notre faiblesse, notre bassesse, notre impuissance, c’est la condition préalable de l’amitié et des secours divins. Jésus nous en a donné le plus sublime exemple en s’humiliant lui-même jusqu’à la mort de la Croix.
- La prière: Demandez, et vous recevrez; frappez, et l’on vous ouvrira, nous dit Jésus-Christ (Mt 7, 7). La prière doit être humble, confiante et persévérante. «Celui qui prie se sauve certainement; celui qui ne prie pas se damne certainement» (Saint Alphonse de Liguori). L’Église recommande spécialement le recours à l’intercession de la Très sainte Vierge Marie et de saint Joseph.
Jésus-Christ nous assure: si tu peux croire, tout est possible à celui qui a la foi (Mc 9, 23). Ayons aussi confiance dans cette autre parole du Christ: Mon joug est doux et mon fardeau léger (Mt 11, 30), et, comme nous le recommande saint Benoît, ayons soin «de ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu» (Règle, c. 4).
On peut demander d’autres exemplaires de cette lettre apologétique à l’Abbaye Saint-Joseph.
Pour approfondir les preuves de la divinité du Christ, les Éditions T.M. proposent:
“Je crois en Jésus-Christ le Fils de Dieu” et “Jésus-Christ et son Église”; en vente à l’Abbaye.
Pour publier les textes de l'Abbaye Saint-Joseph deClairval dans une revue, journal, etc. ou pour la mettre sur un siteinternet ou une home page, une autorisation est nécessaire.Elle doit nous être demandée par email ou à travers http://www.clairval.com
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