"Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
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Re : merci Lumen pour "Prier les psaumes avec le Christ"
Bonsoir Lumen,
Je t'adresse un grand merci pour tes envois me présentant le Message du Père à Mère Eugénia. Tu as réalisé un magnifique travail ! A moi d'en profiter, de le découvrir et de te donner vraiment ma pensé.
Pas une critique, mais comment je ressens cet ensemble.
La vidéo jointe est un bel atout pour donner une belle valeur !!
J'aimerai te que la vidéo ci-dessous soit une prière liée pour ce soir. Pour nous tous, comme Liza le mentionne très bien avec le Psaume 86 qu'elle nous a présenté :
Prions toujours Notre Père, Son Fils, Le Saint Esprit, Notre Mère et ceux que l'on souhaite...avec le cœur il n'y a pas d'obstacle !! Un Monde de Joie se présente à nous, nous accompagne !!
Encore un grand merci Lumen et à bientôt.
Fraternellement.
Je t'adresse un grand merci pour tes envois me présentant le Message du Père à Mère Eugénia. Tu as réalisé un magnifique travail ! A moi d'en profiter, de le découvrir et de te donner vraiment ma pensé.
Pas une critique, mais comment je ressens cet ensemble.
La vidéo jointe est un bel atout pour donner une belle valeur !!
J'aimerai te que la vidéo ci-dessous soit une prière liée pour ce soir. Pour nous tous, comme Liza le mentionne très bien avec le Psaume 86 qu'elle nous a présenté :
je répondrai à votre prière avec beaucoup d'amour. Je vous aime tous, mes enfants a écrit:
Prions toujours Notre Père, Son Fils, Le Saint Esprit, Notre Mère et ceux que l'on souhaite...avec le cœur il n'y a pas d'obstacle !! Un Monde de Joie se présente à nous, nous accompagne !!
Encore un grand merci Lumen et à bientôt.
Fraternellement.
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Bonjour,
Aujourd'hui si je ne me suis pas trompé le Psaume est 95 (96) :
Psaume 95
La joie des arbres
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations !
Lui, le Seigneur, a fait les cieux :
devant lui, splendeur et majesté,
dans son sanctuaire, puissance et beauté.
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis,
adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :
tremblez devant lui, terre entière.
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !
https://www.youtube.com/watch?v=NZl-kKQmVdk
Psaume 95
Une relation avec Dieu autour de trois pôles !
L’auteur du psaume 95 invite le peuple de Dieu à se positionner de trois manières à l’égard de son Dieu. Ces trois manières présentent les trois pôles autour desquels gravite la relation du peuple de Dieu avec son Dieu.
1er pôle : l’adoration de Dieu pour ce qu’Il est : v 1 à 5
C’est par là que commence le psalmiste. C’est aussi par là que devrait, à chaque fois, en début de journée, commencer notre approche de la Personne de Dieu. Nous aimons, nous admirons Dieu, non d’abord pour ce que nous recevons de Lui, mais pour Lui. Regardons-le ! Laissons-nous dès le matin éblouir par Sa grandeur visible pour nous dans les œuvres de Ses mains. Tournons-nous dans la direction que nous voulons. A gauche, à droite, en bas, dans les profondeurs de la terre, ou en haut, vers le sommet des montagnes : toute la création est là pour nous dire qui est notre Dieu, nous Le raconter : Ps 19,1 à 7. Nous faisons fausse route si l’adoration n’est pas le pôle premier autour duquel gravitent nos pensées dans notre approche de Dieu. Car notre Dieu n’est comparable à nul autre ! Ne Le privons pas de notre admiration ! Des outils, les psaumes, nous ont été donnés dans ce but : utilisons-les !
2ème pôle : l’adoration de Dieu pour le privilège de l’appartenance : v 6 et 7
Outre la création, œuvre des mains de Dieu, Son peuple a une raison toute personnelle de Le célébrer. Car le Dieu de l’univers n’est pas seulement le Créateur admirable pour les prodiges et les merveilles qu’Il met sous nos yeux. Il est le Dieu personnel, le Berger de Son peuple qu’Il reconnaît comme Son troupeau. Voir Dieu dans Ses œuvres est une chose, Le connaître dans sa vie personnelle et son cœur en est une autre qui alimente de façon incomparable la louange du cœur.
3ème pôle : l’obéissance : v 7 à 11
Si la louange à Dieu est faite de paroles, celles-ci ne sont qu’hypocrisie si elles ne reposent pas sur une volonté déterminée d’obéissance à Dieu. Comment Dieu pourrait-Il trouver plaisir à la louange et à l’adoration qui sortent des lèvres, alors qu’à côté les cœurs sont rebelles : Marc 7,6-7. Le sacrifice de louange qui convient à Dieu est inséparable d’une vie qui Lui est soumise. A ce titre, l’exemple mauvais d’Israël à Massa et Mériba est parlant. La querelle et la dispute qu’Israël mena contre Dieu furent telles qu’elles en vinrent à déstabiliser Moïse lui-même. Le lieu fut l’endroit où, malgré les épreuves traversées, Moïse perdit sa récompense devant Dieu. Il ne lui sera pas permis d’entrer avec le peuple qu’il a conduit dans la terre promise : Nomb 20,1 à 12.
Célébrer Dieu ne se limite pas à L’admirer pour ce qu’Il est, ni même pour ce qu’Il a fait dans le passé pour nous. C’est aussi et surtout marcher dans l’obéissance de la foi, croire en Sa bonté et Sa fidélité quand l’épreuve est là. C’est s’appuyer sur ce que Dieu a fait et démontré dans le passé pour marcher avec Lui dans la confiance pour l’avenir. C’est à ce prix qu’est aujourd’hui notre repos : Hébr 3,7 à 4,3.
Digne est le Seigneur Dieu, notre Créateur et notre Rédempteur en Jésus-Christ !
Visitez : www.gillesgeorgel.com
Publié par Gilles Georgel
Fraternellement
Aujourd'hui si je ne me suis pas trompé le Psaume est 95 (96) :
Psaume 95
La joie des arbres
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !
De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !
Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations !
Lui, le Seigneur, a fait les cieux :
devant lui, splendeur et majesté,
dans son sanctuaire, puissance et beauté.
Rendez au Seigneur, familles des peuples,
rendez au Seigneur la gloire et la puissance,
rendez au Seigneur la gloire de son nom.
Apportez votre offrande, entrez dans ses parvis,
adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté :
tremblez devant lui, terre entière.
Allez dire aux nations : « Le Seigneur est roi ! »
Le monde, inébranlable, tient bon.
Il gouverne les peuples avec droiture.
Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.
Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
Il jugera le monde avec justice,
et les peuples selon sa vérité !
https://www.youtube.com/watch?v=NZl-kKQmVdk
Psaume 95
Une relation avec Dieu autour de trois pôles !
L’auteur du psaume 95 invite le peuple de Dieu à se positionner de trois manières à l’égard de son Dieu. Ces trois manières présentent les trois pôles autour desquels gravite la relation du peuple de Dieu avec son Dieu.
1er pôle : l’adoration de Dieu pour ce qu’Il est : v 1 à 5
C’est par là que commence le psalmiste. C’est aussi par là que devrait, à chaque fois, en début de journée, commencer notre approche de la Personne de Dieu. Nous aimons, nous admirons Dieu, non d’abord pour ce que nous recevons de Lui, mais pour Lui. Regardons-le ! Laissons-nous dès le matin éblouir par Sa grandeur visible pour nous dans les œuvres de Ses mains. Tournons-nous dans la direction que nous voulons. A gauche, à droite, en bas, dans les profondeurs de la terre, ou en haut, vers le sommet des montagnes : toute la création est là pour nous dire qui est notre Dieu, nous Le raconter : Ps 19,1 à 7. Nous faisons fausse route si l’adoration n’est pas le pôle premier autour duquel gravitent nos pensées dans notre approche de Dieu. Car notre Dieu n’est comparable à nul autre ! Ne Le privons pas de notre admiration ! Des outils, les psaumes, nous ont été donnés dans ce but : utilisons-les !
2ème pôle : l’adoration de Dieu pour le privilège de l’appartenance : v 6 et 7
Outre la création, œuvre des mains de Dieu, Son peuple a une raison toute personnelle de Le célébrer. Car le Dieu de l’univers n’est pas seulement le Créateur admirable pour les prodiges et les merveilles qu’Il met sous nos yeux. Il est le Dieu personnel, le Berger de Son peuple qu’Il reconnaît comme Son troupeau. Voir Dieu dans Ses œuvres est une chose, Le connaître dans sa vie personnelle et son cœur en est une autre qui alimente de façon incomparable la louange du cœur.
3ème pôle : l’obéissance : v 7 à 11
Si la louange à Dieu est faite de paroles, celles-ci ne sont qu’hypocrisie si elles ne reposent pas sur une volonté déterminée d’obéissance à Dieu. Comment Dieu pourrait-Il trouver plaisir à la louange et à l’adoration qui sortent des lèvres, alors qu’à côté les cœurs sont rebelles : Marc 7,6-7. Le sacrifice de louange qui convient à Dieu est inséparable d’une vie qui Lui est soumise. A ce titre, l’exemple mauvais d’Israël à Massa et Mériba est parlant. La querelle et la dispute qu’Israël mena contre Dieu furent telles qu’elles en vinrent à déstabiliser Moïse lui-même. Le lieu fut l’endroit où, malgré les épreuves traversées, Moïse perdit sa récompense devant Dieu. Il ne lui sera pas permis d’entrer avec le peuple qu’il a conduit dans la terre promise : Nomb 20,1 à 12.
Célébrer Dieu ne se limite pas à L’admirer pour ce qu’Il est, ni même pour ce qu’Il a fait dans le passé pour nous. C’est aussi et surtout marcher dans l’obéissance de la foi, croire en Sa bonté et Sa fidélité quand l’épreuve est là. C’est s’appuyer sur ce que Dieu a fait et démontré dans le passé pour marcher avec Lui dans la confiance pour l’avenir. C’est à ce prix qu’est aujourd’hui notre repos : Hébr 3,7 à 4,3.
Digne est le Seigneur Dieu, notre Créateur et notre Rédempteur en Jésus-Christ !
Visitez : www.gillesgeorgel.com
Publié par Gilles Georgel
Fraternellement
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Bonjour,
Voici la vidéo pour le Psaume 95.
Sur le message précédent sa référence est présente, pas l'ensemble !!
Fraternellement
Voici la vidéo pour le Psaume 95.
Sur le message précédent sa référence est présente, pas l'ensemble !!
Fraternellement
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Bonjour Arno,
Je crois qu'il y a un malentendu. le fil que j'ai ouvert est un psaume par jour
et non psaume du jour. Cependant lorsque quelqu'un a un psaume qu'il aime
et envie de le commenter, il ou elle est la bienvenue... Mais c'est occasionnel.
Si tu souhaites déposer le psaume avec son commentaire des lectures du jour,
ce serait préférable que tu le fasses sur le fil suivant où Maud et Nicolas postent
ainsi que moi-même par rappport aux lectures du jour justement :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t22554p870-meditation-du-jour-et-les-textes-commentaires-audiovideo#265462
Je t'invite à lire la présentation de mon fil :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t25609-prier-les-psaumes-avec-le-christ-un-psaume-par-jour
C'est du beau travail que tu as fait par rapport au psaume du jour,
voir même excellent et cela enrichirait le fil méditation, du jour et
les textes, commentaires, audiovidéo.
Fraternellement en Jésus Christ
Je crois qu'il y a un malentendu. le fil que j'ai ouvert est un psaume par jour
et non psaume du jour. Cependant lorsque quelqu'un a un psaume qu'il aime
et envie de le commenter, il ou elle est la bienvenue... Mais c'est occasionnel.
Si tu souhaites déposer le psaume avec son commentaire des lectures du jour,
ce serait préférable que tu le fasses sur le fil suivant où Maud et Nicolas postent
ainsi que moi-même par rappport aux lectures du jour justement :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t22554p870-meditation-du-jour-et-les-textes-commentaires-audiovideo#265462
Je t'invite à lire la présentation de mon fil :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t25609-prier-les-psaumes-avec-le-christ-un-psaume-par-jour
C'est du beau travail que tu as fait par rapport au psaume du jour,
voir même excellent et cela enrichirait le fil méditation, du jour et
les textes, commentaires, audiovidéo.
Fraternellement en Jésus Christ
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Contemplation du Père
Psaume 103 (102)
Ant: Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits.
Comble d'amour le Père, ô mon cœur,
sois joyeux quand tu entends son nom !
Comble d'amour le Père, ô mon cœur,
en te rappelant toutes ses largesses.
Il te pardonne ton mal sans réserve,
il peut te guérir de tous les maux qui t'accablent;
il te donne de survivre à tout ce qui tue
et t'enveloppe d'amour et de tendresse.
Il te partage sa propre vigueur
et conserve sa jeunesse à ton cœur.
Le Père produit la justice et l'amour;
il libère les gens qu'on exploite:
c'est ainsi qu'il a ouvert à Moïse un chemin
qu'il est intervenu pour les enfants d'Israël.
Ant. II Comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint.
Le Père est miséricordieux et bienveillant,
incapable de colère, toujours fidèle à lui-même;
il n'est pas toujours en train de disputer
et ne garde jamais rancune pour nos offenses.
Il ne nous évalue pas d'après nos péchés
et jamais ne nous les fait payer.
Autant les cieux sont loin de la terre,
autant son amour est plus grand que nos craintes;
autant le levant est loin du couchant,
autant il met loin de nous nos péchés.
Comme un père est tendre pour ses enfants,
ainsi notre Père est tendre pour qui se fie à lui;
il sait bien de quelle pâte nous sommes faits;
il n'oublie pas que nous venons de la terre.
Une personne humaine s'en va comme l'herbe;
elle fleurit comme la fleur des champs:
un coup de vent et son temps est fini;
elle ne laisse même pas de trace.
Ant. III
Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Mais le Père reste présent,
toujours et pour toujours,
à toute personne qui le cherche;
son amour rejoint toutes les générations
qui veulent bien l'accueillir
et qui s'appliquent à entrer dans ses projets.
Le Père est au cœur de l'univers
et son amour domine tout.
Bénissez le Père, vous ses messagers,
qu'il a choisis pour annoncer sa pensée
et qui sont disponibles dès qu'il a parlé.
Bénissez le Père, vous, ses missionnaires,
vous qui portez partout ses desseins.
Bénissez le Père, vous toutes ses œuvres,
étalées dans tout l'univers,
Bénis le Père, ô mon cœur !
Bénis le Seigneur
Bénir l’existence, telle qu’elle est. L’aimer comme elle se donne. Reconnaître le bienfait reçu et se réjouir du bien que les autres reçoivent, et non l’envier. Secret des bénédictions, nuit et jour. Car la bénédiction n’est pas naïveté, qui regarderait le monde et la vie avec des lunettes ensoleillées. Elle sait ce qui ronge l’homme. Ce qui le meurtrit. Mais elle a touché le salut, elle est un acte de croire. Bénir, c’est croire.
Croire que malgré la destinée du monde, notre Dieu est tendresse et pitié, qui met loin de nous nos fautes, qui ne profite de nos vulnérabilités, un Dieu qui fait justice et porte les humbles. Croire. Comme supplier, l’autre face de bénir, demande aussi de croire que quelqu’un entend. Je ne sais comment. Mais je le crois de tout mon être, de toute ma vie. Bénir est ce geste de gratitude sans lequel l’humain n’est pas lui-même.
Si tout est un dû, une évidence, ou une indifférence, alors quelque chose de notre humanité s’est éloignée en nous.
Gratitude devant la beauté de toute naissance, car elle est une victoire sur la mort et une promesse. Reconnaissance devant le visage ridé qui relate mieux qu’un livre l’histoire d’une vie, ou devant l’amitié, la beauté d’un paysage, d’une voix. Gratitude car sans don la vie humaine n’est plus. Le Dieu du psalmiste est celui du don : qui ne retient pas son offense, dont les entrailles restent accueillantes, qui délaisse sa colère et offre sa fidélité aux cœurs égarés.
Le priant qui bénit a traversé l’épreuve. Elle se love au creux de sa bénédiction. Alors ressemble-t-elle à un instant d’éternité. Comme un mot de passe qui nous est transmis ce matin encore
Sœur Véronique Margron
Invité- Invité
Re : "Prier les psaumes avec le Christ"
Bonjour Lumen,
Tu me précises bien là mon erreur. Je pensais y trouver aussi les Psaumes du quotidien.
Je suis toujours ton fil avec la découverte, la lecture de Psaumes présentés selon l'envi, le besoin, la prière.
Merci aussi de m'avoir donné les deux références pour y découvrir toujours plus, et partager mieux ensembles.
Encore Merci pour ton partage avec le Message du Père à Mère Eugénia. J'espère que la vidéo jointe au message d'hier, à cette occasion, a pu y trouver sa place ?? Sinon c'est sur un forum de prières que j'aurai du la placer !!
Fraternellement Lument et à bientôt.
Je crois qu'il y a un malentendu. le fil que j'ai ouvert est un psaume par jour a écrit:
Tu me précises bien là mon erreur. Je pensais y trouver aussi les Psaumes du quotidien.
Je suis toujours ton fil avec la découverte, la lecture de Psaumes présentés selon l'envi, le besoin, la prière.
Merci aussi de m'avoir donné les deux références pour y découvrir toujours plus, et partager mieux ensembles.
Encore Merci pour ton partage avec le Message du Père à Mère Eugénia. J'espère que la vidéo jointe au message d'hier, à cette occasion, a pu y trouver sa place ?? Sinon c'est sur un forum de prières que j'aurai du la placer !!
Fraternellement Lument et à bientôt.
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Le mal me vient de partout
Psaume 35 (34)
Ant: Lève-toi, Seigneur ! Viens à mon aide.
Père, je fais appel à toi pour détruire
le mal qui m’attaque de partout.
Mets entre lui et moi un mur solide,
le mur de ta miséricorde.
Sois toujours là pour me secourir,
pour me rendre invulnérable
à toutes ses attaques sournoises.
Je t’en prie : sois mon salut.
Que le Malin soit toujours déçu
quand il cherche à me détruire;
qu’il soit réduit à rien
avec ses projets de malheur !
Qu’il ne pèse pas plus que graine au vent
quand l’Esprit souffle sur lui !
Qu’il soit incapable de se protéger
quand mon Sauveur le combat !
Le mal n’a aucun droit sur ma vie.
Il se cache sous des apparences trompeuses
et dissimule le vide pour m’y faire tomber.
Père, qu’il se fasse prendre à son piège;
qu’il tombe lui-même dans le vide
et qu’il produise sa propre destruction.
Alors je me réjouirai à cause de toi
et je sauterai de joie d’être sauvé.
Tout mon être proclamera :
" Ô Père, tu es merveilleux :
il n’y en a pas d’autre comme toi;
tu donnes aux faibles de vaincre les forts;
l’humilié et le pauvre, tu les débarrasses
de l’exploitation par le Malin."
Ant. Tire-moi de ce désastre, Seigneur.
Il m’arrive de me sentir coupable :
alors, je me questionne sans fin;
même le bien me semble un peu mal.
En ces moments-là je me sens bien seul.
Pourtant, je me préoccupais des autres;
pour eux, je m’humiliais et jeûnais;
en les servant, je ruminais des prières;
je m’en inquiétais comme d’un frère ou d'une sœur;
je m’attristais de leurs malheurs
comme après la mort de ma mère.
Mais le jour où j’ai fait une erreur,
il y eut des gens pour s’en réjouir.
Même des malheureux m’ont entouré
et semblaient contents sans que je sache pourquoi.
Il y eut aussi des moqueurs
pour me déchirer jusqu’au fond de l’âme
et pour me condamner.
Père, donne-moi de leur pardonner,
sans tolérer le mal qui les fait agir.
Que ces lions deviennent des agneaux
et je t’en rendrai grâce publiquement;
je te louerai en communion avec eux.
Ant. Tout le jour, je me redirai ta justice.
Mais je t’en prie, Père,
ne me laisse pas devenir la risée des autres
quand je ne le mérite pas;
si des gens me détestent sans motif,
qu’ils ne se concertent pas.
Ne laisse pas les calomnies briser la paix
au pays de la douceur,
ni les moqueries répandre le ridicule.
Tout cela n’est pas fruit de mon imagination,
tu as vu et entendu comme moi, Père.
Je te sens si loin;
j’ai tant besoin de ton soutien
pour rester fidèle à les aimer comme toi.
Garde ta miséricorde en mon cœur
même quand ils ont l’air d’en rire.
S’ils pensent m’avoir écrasé,
s’ils me disent anéanti par leurs attaques,
fais-leur la grâce de voir leur mal
et de le reconnaître au lieu de s’en vanter.
Ce qu’ils ont compris pour un triomphe,
qu’ils le désavouent comme une infamie.
Alors je serai pour eux un signe de toi;
ils croiront que tu prenais soin de moi
et que tu t’occupais de mon bonheur.
Ensemble nous chanterons ton amour
présent tout le long de nos journées.
Pour me défendre
Oui, Seigneur, j’ai la liste. Elle est là dans mon cœur, elle est longue et elle saigne. La liste de tous ceux qui m’accusent et m’attaquent. La liste de ceux dont je n’ose jamais te parler. Car, l’avouerai-je ? Je ne les aime pas. Je ne peux pas les aimer. Ils m’ont trahi. Ils m’ont tué. Alors je les oublie. Mais ils reviennent sans-cesse hanter mes souvenirs. Je ne serais en paix sans régler cette dette. Je voudrais faire un sort à tous ceux qui m’ont fait tant de mal.
Plus longue encore est la liste du mal que je leur souhaite. Autant que je te le dise : à toi, je n’ai rien à cacher. J’ai honte – Ô Dieu que j’ai honte – de désirer ce mal. Mais enfin, c’est ainsi, il fallait que je parle, car la haine sinon m’aurait consumé tout à fait.
Je te parle, Grand Dieu, mais pour que tu me répondes. Ce n’est plus l’autre, ce moi trop lisse, qui fait mine de prier. Ce n’est plus l’autre, trop belle image, que j’envoie devant toi. Il n’y a plus de masque, tu me vois comme je suis. C’est moi, désarmé, dans ma haine violente. C’est moi, pauvre homme, prisonnier de rancunes. C’est moi, qui n’ai pas su respecter ton commandement, le seul, l’unique : « Aimez ! »
Peut-être cet aveu te fera-t-il fléchir.
« Tu es franc – me diras-tu – et j’aime ta franchise. Me confies-tu le mal que tu voudrais leur faire ? » « Je te le donne Seigneur »
Alors tu répondras, et c’est mon seul espoir :
« Le mal, je le prends, car ma Miséricorde vaut toute ta colère ! »
Frère Franck Dubois
Invité- Invité
Re : "Prier les psaumes avec le Christ"
Bonjour Lumen,
C'est si respectueux de confier à Dieu son problème, ses problèmes. Il est préférable de Lui parler de notre volonté de vouloir faire du mal à quelqu'un, de se venger...
Suite à cette ouverture, notre ouverture, Notre Père saura nous soulager d'un immense fardeau...
Le résultat se présente magnifiquement, dans la joie :
Sachons toujours libérer notre cœur, le laisser libre pour être heureux de vivre et de servir Notre Père pour le mieux...
C'est si respectueux de confier à Dieu son problème, ses problèmes. Il est préférable de Lui parler de notre volonté de vouloir faire du mal à quelqu'un, de se venger...
Suite à cette ouverture, notre ouverture, Notre Père saura nous soulager d'un immense fardeau...
Le résultat se présente magnifiquement, dans la joie :
[mention]Alors je serai pour eux un signe de toi;
ils croiront que tu prenais soin de moi
et que tu t’occupais de mon bonheur.
Ensemble nous chanterons ton amour
présent tout le long de nos journées. [/mention] a écrit:
Sachons toujours libérer notre cœur, le laisser libre pour être heureux de vivre et de servir Notre Père pour le mieux...
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Il m'a sauvé
Psaume 40 (39)
Ant: Voici que je viens, Seigneur,
pour accomplir ta volonté.
Mon Père, je l’attends tout le temps.
Lui, il est toujours proche,
il répond à tous mes appels.
Que de fois, il m’a tiré du gouffre;
souvent, il a dû me dégager du mal,
m’attacher à lui solidement
et marcher avec moi main dans la main.
Alors il m’a donné de chanter de nouveau,
de louer son amour de Père.
Pour mon entourage, je deviens un signe :
beaucoup s’attacheront à lui
et mettront en lui toute leur sécurité.
C’est une grâce de se fier entièrement à lui
plutôt que de se confier aux forces terrestres
ou bien à des marchands d’illusions.
Qu’ils sont grands, Seigneur et Père,
les projets que tu fais pour nous;
et tes venues en nous sont souvent inattendues.
Je voudrais les annoncer partout,
les répéter encore et encore,
mais il y en a trop. Tu es unique.
J’ai voulu te payer avec mes générosités,
mais tu as tout refusé : offrande ou sacrifice.
Ce fut difficile pour moi d’y consentir.
Mais j’ai fini par te dire : "Comme tu le veux."
Je me présente avec le projet que je porte,
Père, je veux faire ce qui te plaît
selon ton dessein inscrit en mon cœur.
II
Partout, je parle de ton amour;
je ne retiens pas mes lèvres, tu le sais.
Je ne cache pas tes dons dans le silence.
Je proclame ta constance à me sauver;
j’annonce ton attachement à la vérité
à tout le monde qui veut m’écouter.
Toi, Père, tu m’enveloppes de miséricorde,
je suis sûr que tu me protègeras toujours.
Si les malheurs allaient me submerger,
si mes fautes m’empêchaient de voir clair,
si le mal en moi était insupportable
au point que je perde courage,
daigne, ô Père, m’en libérer,
donne-moi des forces pour lutter.
Si des gens en veulent à ma vie
qu’ils rougissent de leur haine.
Si quelqu’un souhaite mon malheur,
qu’il découvre sa mesquinerie.
Si quelqu’un me ridiculise,
qu’il y reconnaisse sa petitesse.
Mais donne aux gens qui te cherchent
d’exulter de joie à cause de toi.
Donne à ceux qui aiment ton intimité
de dire partout que tu es merveilleux.
C’est un avantage d’être pauvre et humilié :
j’accueille la présence du Père en moi;
je le laisse travailler avec moi
pour me libérer dès que le temps est venu.
Voici, je viens
Je n’aime pas compter. Faire le compte de ses malheurs, comme un antiquaire avare : se les remémorer un à un, en goûter tout le fiel. Mais je ne compterai pas non plus ces instants de bonheur fou, lorsque l’amour s’est invité, impromptu dans ma vie, légèreté inouïe de qui va sans soucis. Le bien, le mal, toujours m’échappent. Le passé s’envole, qu’importe, car Dieu est devant moi.
Il y a donc une chose qui jamais ne passera. Une conviction pure, qui n’est pas le bonheur. Serait-ce même la foi ? Serait-ce une certitude ? C’est bien plus que cela. Cela me vient des entrailles et me tient pour la vie. C’est la certitude intime que Dieu est avec moi, ou plutôt qu’il m’appelle à être, à être avec Lui. Il faut donc que j’aille là, droit devant, où toujours il me précède.
Alors je viens, sans offrande, sans sacrifice. Je viens moi-même dépouillé de mes certitudes et mes envies, remisant les projets et les plans. Je viens vers Lui, forcément mal préparé, forcément indigne, forcément petit. Je viens tel que je suis, sans attendre d’être celui que je ne serai jamais. Me voyant ainsi marcher, tout le monde pourra se dire : « D’où lui vient cette force ? Comment peut-il aller si droit, si loin, si juste ? Et ce chant si joyeux qui monte sur ses lèvres… » Ils croiront que cela vient de moi : quelle erreur ! S’ils savaient comme je suis faible, si fragile. Mais comme cette faiblesse me rend fort ! Oui, le regard fixé sur Toi, je peux tout. Je marcherai sur les eaux troubles ; je fendrai la foule hostile ; je passerai la mort, pour te rejoindre, Mon Dieu, ma Vie.
Frère Franck Dubois
Invité- Invité
Re : "Prier les psaumes avec le Christ"
Bonjour Lumen,
Nous avons le plaisir de répondre sincèrement avec cœur à Jésus. Lui donner une réponse joyeuse, agréable, sincère, simple...et grandissante pour le bien de notre Foi et des autres.
De répondre à l'appel de Jésus, nous remarquons le plaisir apporté, donné. Il en est si heureux qu'Il sait nous remercier et nous aider dans nos efforts, dans notre vie humaine. Avec Lui, nous sommes toujours actifs et présents pour présenter le Chemin favorable. Aider les gens à le prendre, à le suivre...
Il nous accepte comme nous sommes, sans nous demander quoi que ce soit !! Notre cœur et notre foi Lui suffisent. Il saura nous protéger contre les problèmes de la vie quotidienne.
Avec Jésus dans la Foi, suivons vraiment le Chemin, le Chemin de la Lumière vers Notre Père...
Nous avons le plaisir de répondre sincèrement avec cœur à Jésus. Lui donner une réponse joyeuse, agréable, sincère, simple...et grandissante pour le bien de notre Foi et des autres.
De répondre à l'appel de Jésus, nous remarquons le plaisir apporté, donné. Il en est si heureux qu'Il sait nous remercier et nous aider dans nos efforts, dans notre vie humaine. Avec Lui, nous sommes toujours actifs et présents pour présenter le Chemin favorable. Aider les gens à le prendre, à le suivre...
Il nous accepte comme nous sommes, sans nous demander quoi que ce soit !! Notre cœur et notre foi Lui suffisent. Il saura nous protéger contre les problèmes de la vie quotidienne.
Avec Jésus dans la Foi, suivons vraiment le Chemin, le Chemin de la Lumière vers Notre Père...
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Père, guide-moi
Psaume 43 (42)
Ant: Tu es mon sauveur et mon Dieu;
de nouveau, je rendrai grâce.
Père, prends en main ton dessein sur moi
et protège-moi de toutes les attaques du mal.
Garde-moi contre les routes trompeuses
que me proposent des gens qui n’ont aucune foi.
Tu m’as toujours guidé fermement,
pourquoi me sentir tout à coup rejeté?
pourquoi cette route lugubre
toute parsemée de tentations ?
Mets en mon esprit ta lumière et ta vérité :
elles sauront me guider
et me faire arriver jusque dans ta Maison
où je brillerai comme construction de toi.
Je célébrerai selon ta liturgie à toi,
une liturgie qui éclate en chants de joie;
je danserai sur la musique de ton cœur,
mon Dieu et mon Père.
Pourquoi gémir et me replier sur moi ?
Toute mon espérance est en mon Père.
Je ne cesserai pas de fêter son amour
qui porte en lui mon avenir.
Justifie-moi, mon Dieu, défends ma cause
Contre des gens sans pitié ;
De l'homme perfide et pervers,
Seigneur, délivre-moi.
Envoie ta lumière et ta vérité :
Qu'elles soient mon guide
Et me ramènent vers ta sainte montagne,
Au lieu de ta demeure.
Et j'irai vers l'autel du Seigneur,
Près du Dieu de la joie.
J'exulterai, je te louerai sur la harpe,
Seigneur mon Dieu.
Qu'as-tu, mon âme, à défaillir,
A gémir sur moi ?
Espère en Dieu : je le louerai encore,
Mon Sauveur et mon Dieu !
---
Grant me justice, O God;
defend me from a faithless people;
from the deceitful and unjust rescue me.
Send your light and your fidelity,
that they may be my guide;
Let them bring me to your holy mountain,
to the place of your dwelling,
That I may come to the altar of God,
to God, my joy, my delight.
Then I will praise you with the harp,
O God, my God.
Why are you downcast, my soul?
Why do you groan within me?
Wait for God, for I shall again praise him,
my savior and my God.
---
Iudica me, Deus, et discerne causam meam
de gente non sancta;
ab homine iniquo et doloso erue me.
Emitte lucem tuam et veritatem tuam;
ipsae me deducant et adducant
in montem sanctum tuum et in tabernacula tua.
Et introibo ad altare Dei,
ad Deum laetitiae exsultationis meae.
Confitebor tibi in cithara, Deus, Deus meus.
Quare tristis es, anima mea, et quare conturbaris in me?
Spera in Deo, quoniam adhuc confitebor illi,
salutare vultus mei et Deus meus.
Ta lumière et ta vérité
Un homme est loin de chez lui. Loin de Sion, sa terre. Exilé, rien n’a de sens pour lui. Le monde n’est qu’hostilité. Situation de tant de femmes, d’enfants et d’hommes en ce monde. Loin des leurs, par force. Mais aussi des exilés hors d’eux-mêmes, tant il peut faire noir au-dedans de soi. Se trouver délogé de sa vie.
Oui, mon âme et tout mon être peuvent être troublés à en mourir, assombris, désolés. Qui va me relever ? Qui va m’inviter afin que mon cœur puisse doucement s’entrouvrir ? Qui peut me délivrer, me rendre visage d’humanité ? Je ne sais.
Mais que faire alors si l’obscurité ne semble pas se lever ? Se cacher ? Se figer ? Rester pétrifié ? Ou, lentement, non sans peur et les yeux écarquillés, se risquer à avancer. Avec tous les aléas que cela comporte : se tromper de chemin, être trop fatigué pour aller jusqu’au bout… Mais un autre choix humain est-il possible dans l’existence ?
Avancer à tâtons, ne serait-ce pas synonyme d’espérer ? Commentant le psaume, saint Augustin déclare : « Espère en Dieu, dira à son âme celui qui est troublé par elle… Entre-temps, vis dans l’espérance . »
« Espère en Dieu, il est mon sauveur, mon Dieu. » C’est ma supplication à chaque aurore, dans ce voyage au tracé inconnu, affronté au non-sens, mais goûtant aussi aux joies des presque riens. Espérer. En mon Dieu, mais encore en celles et ceux qui refusent mon exil. C’est grâce à eux que ma maison, mon histoire, restent une terre habitable et habitée.
Sœur Véronique Margron
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Autre histoire d'amour du Père
Psaume 106 (105)
I.
Faisons la fête à la bonté de notre Père,
à son amour qui ne se dément jamais.
Qui peut nommer toutes les bontés du Père
et le louer comme il conviendrait.
C'est une grâce de marcher droit devant lui
et de respecter toujours ses desseins !
Père, quand tu prends soin de ton peuple,
n'oublie pas que j'en fais partie;
lorsque tu le libères du mal, libère-moi aussi,
car je désire partager le bonheur de tes enfants,
me réjouir avec ta famille,
avoir une part de l'héritage que tu offres.
Tout comme nos ancêtres, nous avons dévié,
nous sommes responsables d'erreurs,
c'est notre faute.
En Égypte, nos pères n'ont rien compris de toi,
ils ont vite oublié tes nombreuses bontés.
Devant la mer à traverser, ils se sont révoltés;
mais tu les sauvas à cause de ton amour
en leur manifestant ta présence:
devant eux, la mer fut asséchée,
ils y marchèrent comme sur la terre ferme.
Tu les protégeas contre les armées du Pharaon
qui les poursuivaient jusque dans la mer.
Mais les eaux les recouvrirent tous,
aucun des Égyptiens ne survécut.
Alors ton peuple t'a fait confiance
et s'est mis à chanter tes louanges.
II.
Presque aussitôt, il oublia tes interventions,
et n'attendit pas la suite de ton dessein.
Dans le désert, déçus de leur régime de vie,
ils t'ont mis au défi de les rassasier.
Tu leur donnas tout ce qu'ils demandaient,
mais ils étaient toujours insatisfaits.
Dans le camp, des gens ont grogné
contre Moïse et Aaron que tu avais choisis.
Alors la terre s'ouvrit pour engloutir
leur chef et toute la bande;
un feu dévora tous ces révoltés.
À l'Horeb, ils ont façonné un veau d'or;
ils se sont prosternés devant du métal
abandonnant leur sauveur pour un bœuf,
une bête qui se nourrit d'herbe.
Ils t'avaient déjà oublié, toi, leur libérateur
qui avait fait tant de grandes choses pour eux:
des choses extraordinaires en Égypte,
des gestes incroyables près de la mer rouge.
Ils méritaient bien que tu les extermines,
mais Moïse, ton élu, se mit en prière devant toi
afin que tu ne les détruises pas.
Ils ont méprisé le beau pays que tu leur offrais,
ils n'ont pas cru que tu les accompagnais.
Ils ont récriminé en secret,
et ils refusaient de te faire confiance.
Tu aurais pu les laisser mourir tous au désert,
ou les éparpiller dans divers pays
ou laisser les autres nations les détruire.
Ils se sont même attachés aux divinités païennes,
jusqu'à manger les sacrifices des morts.
Ils t'ont insulté par leurs agissements
jusqu'à ce qu'un fléau s'abattit sur eux.
Pinhas, petit fils d'Aaron, intervint en ton nom
et le fléau s'arrêta:
ce geste lui fut reconnu comme un don de toi,
aux yeux de tous ses descendants.
Une autre fois, près des eaux de Mériba,
ils t'ont encore provoqué
entraînant ainsi le malheur de Moïse
dont ils n'écoutaient plus les directives,
ce qui l'amena à agir sans réfléchir.
III.
Ils ne se sont pas protégés des peuples
chez lesquels ils se sont installés,
ils ont adopté leurs manières de vivre
et se sont fait initier à leurs rites païens.
Ils se sont mis au service de leurs idoles
et ce fut un piège pour eux:
ils en sont venus à sacrifier aux démons
leurs fils et leurs filles.
Ils ont répandu un sang innocent,
le sang de leurs fils et de leurs filles
offerts en sacrifice aux idoles cananéennes;
et le pays fut sali par tout ce sang.
Ils se sont souillés par leurs pratiques
et se sont avilis par leurs agissements.
Ils méritaient que tu sois furieux contre eux,
que tu les prennes en horreur,
que tu les livres aux mains des autres peuples
pour qu'ils soient dominés par eux
pour que sous le poids de l'oppression,
ils finissent par se soumettre à toi de nouveau.
Bien des fois, tu les as libérés,
mais ils en revenaient toujours à leur révolte
et s'enfonçaient dans leur faute.
Mais quand tu entendais leurs appels
tu faisais attention à leur détresse.
Tu évoquais ton alliance avec eux
et dans ton grand amour, tu en prenais soin.
Tu mettais un peu de ta pitié
au cœur des gens qui les avaient exilés.
Et maintenant, c'est nous qui crions vers toi:
Père, de grâce, accorde-nous ton pardon,
libère-nous de nos compromis avec les idoles.
Alors nous pourrons célébrer ton grand amour
en savourant la joie de te louer.
Béni soit le Seigneur, le Père de la famille
depuis toujours et pour toujours !
Et tous les enfants, ensemble, diront:
" Amen ! Alléluia ! "
Sur des chemins perdus (106) 1-22
Ce cri est celui du grand rassemblement de tous les peuples, « les rachetés du Seigneur, (…) qu’il rassemble de tous les pays, du nord et du midi, du levant et du couchant » (*). Tous reviennent de loin, tous ont traversé de terribles angoisses.
« Certains erraient dans le désert, sur des chemins perdus » (**). Seul celui qui a déjà fait l’expérience d’être égaré dans un désert, dans une forêt ou en mer, peut témoigner de ce sentiment de profonde angoisse et de radicale impuissance. Vers quel guide sûr se tourner ?
Certains souffraient la faim et la soif et ils ont crié vers le Seigneur ! Comment ne pas évoquer les ravages de la famine sur des populations entières de notre terre commune ? Dieu entend le cri des pauvres, mais si nous faisons la sourde oreille et que nous ne changeons pas notre comportement, comment va-t-il leur rendre justice, étancher leur soif et combler de biens les affamés ?
Marie reprend ce verset dans son chant de joie, son Magnificat, car elle a compris que l’accomplissement de toute justice en ce monde passe désormais par Jésus, son enfant, et par la mission qu’il va confier à ses disciples et à tous les hommes de bonne volonté : « combler de biens les affamés ».
A cette humanité déboussolée et affamée, Dieu annonce sa bonne nouvelle à tous : « Il envoie sa Parole, il les guérit, il arrache leur vie à la fosse » (***).
* verset 3
** verset 4
*** verset 20
Frères du 28
Chaos sans chemin Psaume 106 1-3 ; 23-43
Le psalmiste nous livre ici une belle définition du chaos. En lui, nous dit-il, il n’y a plus de chemin. Plus de passage, plus de lieu où s’établir, plus de domaine à faire fructifier. Pensons ainsi à l’état d’une région après un grand tremblement de terre. Toutefois ce n’est pas d’un chaos de ce type dont nous parle le psaume. Il parle d’un chaos pour l’esprit, qui peut s’installer dans un monde parfaitement ordonné par l’intelligence et l’industrie humaine, mais où le cœur de l’homme ne se retrouve plus, dans un désert pour l’âme. Les puissants y prospèrent, parce que leur pouvoir est construit sur l’oubli de leur âme et leur domination n’a pas besoin de chemin pour agir. Elle domine et abaisse. Mais Celui qui « égare les puissants dans un chaos sans chemin » peut aussi remettre debout le pauvre homme écrasé par les dominations de ce monde : « Il relève le pauvre de sa misère. » Il recrée son âme. Il lui donne joie et vigueur. Et par quel prodige Dieu pourrait-il désamorcer le chaos en nous et autour de nous, nous en libérer et nous en relever ? Souvenons-nous qu’à l’origine de tout, l’esprit de Dieu tournait sur le chaos, les ténèbres couvraient l’abîme, et sa Parole y a ouvert un chemin.
Jésus, Parole de Dieu venue dans notre chair, tu nous as révélé la vraie nature de la Parole créatrice. Elle est amour. Dieu est Amour (*), en lui point de ténèbres. « Qui veut être sage retiendra ces choses : il y reconnaîtra l’amour du Seigneur », nous dit le psalmiste. Seigneur, ouvre nos yeux d’aveugles, donne-nous de voir l’amour créateur à l’œuvre aujourd’hui parmi nous.
* première lettre de saint Jean, chapitre 4
Frère Pascal Marin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Mes luttes quotidiennes
Psaume 3
Ant. Tu es pour moi un bouclier,
la gloire qui me tient la tête haute.
Ô Père, quand je suis malheureux,
je m'en prends à la société qui m'entoure.
Mais si j'y regarde avec toi, de plus près,
je vois bien que mes pires ennemis sont en moi.
Ils sont nombreux et sans cesse en éveil
à vouloir détruire ce que j'ai de meilleur.
Et souvent, j'ai peur de ne jamais les vaincre.
J'oublie vite que tu es toujours avec moi
que tu ne les laisseras jamais me détruire;
qu'ils ne peuvent rien
contre les valeurs que toi-même m'as données.
Non! ils ne me feront pas plier devant eux.
À chaque fois que je t'appelle, tu me réponds
avec la puissance de ton coeur.
Dès mon réveil, tu m'assures de ton soutien
pour toutes les luttes du jour qui commence.
Père, ne cesse jamais d'intervenir,
viens sans cesse à mon secours.
Ensemble nous détruirons le mal, où qu'il soit:
en moi et dans tous tes enfants de la terre.
Que ta bénédiction nous accompagne toujours !
Tu tiens haute ma tête
Tête haute
Il faut beaucoup de temps pour relever la tête,
quand on a dû longtemps marcher les yeux baissés.
Lorsque Dieu façonna le monde, et chaque tulipe, et chaque brin d’herbe, la poule et le lapin,
Lorsqu’il jardina dans le premier jardin,
Il fit ramper le serpent, mais Il pétrit l’homme vertical.
Comme un arbre planté au milieu du jardin, Il fit haute sa tête.
La vache qui broute, en attendant son train,
et le mouton, en attendant son abattoir, peuvent-ils en dire autant ?
Il suffisait à l’homme pour tenir sa tête à bonne hauteur,
de regarder un petit peu au-dessus de l’autre homme, comme s’il était plus grand.
Mais Adam a lorgné du côté du serpent, Caïn jaloux a dévisagé Abel, les frères de Joseph ont pris son regard de hauteur pour de la condescendance, et le peuple s’est retrouvé à porter des monceaux de briques, à courber l’échine comme de pauvres mules, et à baisser le front.
Il faut beaucoup de temps pour relever la tête,
quand on a dû longtemps marcher les yeux baissés.
Mais c’est fini, Seigneur, tu tiens haute ma tête. Tu la relèves, tu me redresses.
Puisque l’homme ne savait pas tenir les yeux levés, tu t’es incliné plus bas que nous, afin que même les yeux baissés, nous puissions te rencontrer.
Dans le monde, les princes marchent la tête haute, tandis que les pauvres gens n’ont personne pour porter leurs bagages. Mais, toi, Ô Christ, tu es un roi qui porte nos valises et nos boulets.
Jusqu’au bout.
Et tu nous as appris à redresser la tête.
Car par toi nous sommes libres, et princes, avec toi.
Seigneur, tu tiens haute ma tête.
Je tiens debout car tu me tiens.
Béni sois-tu !
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Père, je suis bien avec toi
Psaume 84 (83)
Ant: Là où je suis, dit le Seigneur,
vous serez aussi avec moi.
Comme il fera bon dans ta Maison, Père.
J'ai tellement hâte de venir t'y rencontrer.
Mon cœur et tout mon être ont soif de toi,
de toi qui m'offres l'amour.
Même le moineau y colle son nid,
l'hirondelle vient y mettre au monde ses petits,
tout près de celui qui les crée
et qui est leur Père autant que le mien.
Quel bonheur ce sera d'habiter chez toi
et de n'être occupé qu'à t'aimer.
Il est heureux celui qui attend de toi sa force
pour marcher allègrement vers ta maison;
s'il est fatigué, tu lui fournis le repos,
tu le rafraîchis d'un moment de grâce.
Il avance dans un élan toujours nouveau
jusqu'à pouvoir te parler face à face.
Mon Dieu, Père de l'univers,
je te confie ma prière, écoute-la bien;
veuille y porter attention, tu es le Père de famille.
C'est par ton Fils que nous approchons de toi,
par ton Fils que tu as envoyé pour nous sauver.
Puisqu'un jour passé dans ta Maison
en vaut plus que mille vécus ailleurs,
j'ai fait un choix:
j'accepterais d'y passer ma vie dans le portique
plutôt que d'habiter un monde loin de toi.
Oui, le Seigneur, mon Père, est mon soleil,
il est mon protecteur;
il me partage son amour et son mystère;
il offre le bonheur à qui le désire sincèrement.
Ô Père, tu es merveilleux !
Le bonheur est pour ceux qui comptent sur toi.
Un jour dans tes parvis
La place est incommode, balayée par le vent. On tient à peine ici, sur le seuil, à la porte. Dedans, c’est la pénombre, c’est l’église, c’est le Temple où Dieu est retiré. C’est la pièce cachée où il faut le trouver. C’est le mystère profond dont il fait sa demeure. Au dehors, c’est la ville, sa lumière, ses cris, la foule qui ignore que Dieu habite ici. Je suis là, entre deux, sur la crête fragile. Je suis là, sur le seuil où tout devient possible, et je voudrais d’un coup embrasser l’un et l’autre : le monde qui bouillonne et mon Dieu si paisible. Les étreindre et unir dans une seule prière et la ville et le Temple et l’univers entier.
Ce parvis est gravé par les pas trop pressés de ceux qui vont et viennent et rarement ne s’arrêtent.
Ils courent, ils s’affairent : l’argent, la gloire, ou bien d’autres soucis, la maladie, la peine. Figés dans leurs pensées ils n’entreront jamais. C’est donc moi qui pour eux parlerai à mon Dieu : « Tu la vois cette ville, je te l’offre aujourd’hui. Prends pitié de la foule qui t’oublie chaque jour, qui meurt sans le savoir de t’avoir ignoré. Prends pitié de mes frères, pas un ne doit se perdre. Avec eux je viendrai sur ce seuil béni, je gravirai les marches d’où l’on voit et la ville et Dieu. Et ce seuil si étroit se changera en place où l’arbre de la vie offrira ombre et abri. Alors tu sortiras et tous verront ta face. » Sur le seuil un chemin s’est ouvert en mon cœur. Il va de l’homme à Dieu : le Temple est intérieur.
Frère Franck Dubois
Invité- Invité
Re : "Prier les psaumes avec le Christ"
Bonjour Lumen,
Puis-te dire que durant ce mois de juin, j'aurai du mal à me joindre à toi sur ce bel ensemble des Psaumes.
Ce Psaume 84 (83), Père, je suis bien avec toi, présente une joie pour tous ceux qui savent aimer, croire, respecter...leur Père Créateur.
Ce monde est souhaité pour certains qui ont conscience du grand Amour de Dieu. Notre Père nous ouvre sa maison comme Il peut l'ouvrir à d'autres. A nous de bien offrir notre cœur, et notre prière pour sauver ceux qui ignorent notre Père et son Message :
Par notre amour envers Notre Père, nous ouvrons nos cœurs, notre foi à d'autres...c'est ainsi que nous cheminons ensemble sur le bon chemin. Au bout se trouve le Temple bâtit par Notre Père et notre foi.
C'est par cet Amour partagé que nous souhaitons de tout cœur nous y rendre. Pas seul, d'autres existent et nous prions avec eux ou pour eux.
Fraternellement
Puis-te dire que durant ce mois de juin, j'aurai du mal à me joindre à toi sur ce bel ensemble des Psaumes.
Ce Psaume 84 (83), Père, je suis bien avec toi, présente une joie pour tous ceux qui savent aimer, croire, respecter...leur Père Créateur.
[mention]Ô Père, tu es merveilleux !
Le bonheur est pour ceux qui comptent sur toi[/mention] a écrit:
Ce monde est souhaité pour certains qui ont conscience du grand Amour de Dieu. Notre Père nous ouvre sa maison comme Il peut l'ouvrir à d'autres. A nous de bien offrir notre cœur, et notre prière pour sauver ceux qui ignorent notre Père et son Message :
[mention]C'est par ton Fils que nous approchons de toi,
par ton Fils que tu as envoyé pour nous sauver[/mention] a écrit:
Par notre amour envers Notre Père, nous ouvrons nos cœurs, notre foi à d'autres...c'est ainsi que nous cheminons ensemble sur le bon chemin. Au bout se trouve le Temple bâtit par Notre Père et notre foi.
[mention]Comme il fera bon dans ta Maison, Père.
J'ai tellement hâte de venir t'y rencontrer.[/mention] a écrit:
C'est par cet Amour partagé que nous souhaitons de tout cœur nous y rendre. Pas seul, d'autres existent et nous prions avec eux ou pour eux.
Fraternellement
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Devant les victoires du mal
Psaume 74
Ant: N'oublie pas, Seigneur, la vie de tes pauvres !
Père, tu sembles ne vouloir plus t'occuper de nous;
on dirait que tu ne veux plus paître tes brebis.
Je ne comprends vraiment pas pourquoi.
Rappelle-toi ta famille acquise depuis longtemps;
tu as payé cher pour nous avoir avec toi
comme des frères et des sœurs assemblés
autour de ton Fils venu vivre sur terre.
Viens visiter toutes ces ruines humaines:
un vrai saccage de ton œuvre à toi !
Le Malin a barbouillé ton image de Père en nous
et l'a recouverte de ses propres pensées.
Le monde a l'air d'une belle forêt
dévastée par des bûcherons inconscients;
ou comme un grand château bâti pour toi,
mais qu'on a massacré de fond en comble,
arrachant les portes, les fenêtres et les boiseries,
brûlant même les trésors accumulés de ton amour.
C'est un véritable acharnement contre tes enfants
avec lesquels le Mal voudrait en finir pour de bon.
Devant ces ruines, aucun signe de toi: ni prophètes,
ni personne pour nous donner de l'espérance.
Jusqu'à quand, Père, vas-tu tolérer ces insultes?
Le Malin va-t-il sans fin mépriser ton amour?
Je voudrais bien que tu montres ta puissance,
que tu fasses voir ta domination,
toi mon Roi, mon Maître et le grand Sauveur,
tel que tu es apparu tant de fois dans le passé.
Tu as ouvert la mer pour que passe ton peuple
et les Égyptiens avec le Pharaon s'y sont noyés.
Tu as fait jaillir les sources en torrents
et asséché des fleuves intarissables;
tu as fait le jour et la nuit, la lumière et le soleil;
c'est toi qui as défini les limites de la terre,
qui lui as fixé ses étés et ses hivers.
Regarde maintenant ce qui se passe:
ton Adversaire, le Malin, se moque de toi;
il fait de tes enfants une famille de malheureux;
ne le laisse pas exploiter les plus faibles;
ne les abandonne pas sans fin à tant de malheurs.
Ils ont accepté l'Alliance que tu leur as proposée;
pourtant, ils sont seuls à se protéger
contre les assauts du Malin qui les pourchasse.
De grâce, Père, prends ta cause en main:
ne laisse pas tes enfants perdre leur bataille,
donne à tes pauvres d'être fidèles à ton amour.
Ne laisse pas ton Adversaire te défier;
éteins le vacarme grandissant de ses moqueries.
Dieu, mon roi dès l'origine
Des ruines, lève-toi
Se souvenir de Dieu au milieu de ces ruines. Mais un passé glorieux console-t-il d’une défaite ? En quoi la mémoire d’un temps bien révolu pourrait en ce matin me donner de revivre ?
L’homme que je suis se rappelle le passé, celui que j’ai vécu, celui qu’on m’a conté. Mais Dieu ? Dieu, c’est d’aujourd’hui, maintenant, que tu dois te soucier.
Rappelle-toi de moi et l’Eglise sainte, celle que tu voulus, inébranlable sur terre. Celle dont les portes tiendront sur l’Adversaire. Et vois aujourd’hui : la détresse la gagne. Il y a tant à faire, et si peu de moyens.
Va-t-on longtemps encore s’inquiéter et gémir, regretter le passé sans plus croire à l’avenir ? Mais l’avenir, aujourd’hui, c’est cela que je veux.
Je ne veux pas mourir, je veux connaître Dieu. Je veux vivre mille fois, debout, vivant, heureux.
Je veux en moi la force et l’espoir des prophètes.
Je veux des frères chrétiens assemblés pour la fête.
Je veux la paix aussi, la douceur tranquille de celui qui s’endort dans un silence simple.
Je veux cela maintenant, car demain, que m’importe, il ne m’appartient pas, et il est bien trop loin.
A toi le jour, à toi la nuit. Le jour de mes espoirs, la nuit de nos échecs. Le passé dans tes mains est recueilli déjà, l’avenir tu le scrutes et je ne le vois pas.
Mais toi et moi, ô mon Dieu partageons cet instant. A l’heure où je te prie, maintenant, souviens-toi. Sans toi je le sais ma vie n’est qu’une ruine. Avec toi, montre-moi, que rien n’est impossible.
Frère Franck Dubois
Invité- Invité
Re : "Prier les psaumes avec le Christ"
Bonjour Lumen,
Merci pour ton message qui a lui seul nous résume très bien le Psaume 74, Devant les victoires du mal, nous sommes libres avec Notre Foi...
Oui nous devons bien avoir la liberté de choisir notre vie !
Cependant elle est si agréable avec l'aide de Notre Père pour la vivre actuellement, avec Lui.
Avec Lui par son soutient dans nos combats contre le mal, dans nos belles réussites...dans notre vie.
Avec Lui nous ne sommes jamais seuls, ni perdus...Dieu nous procure la paix.
A nous de savoir prendre avec Lui, la Force offerte, pour Le suivre.
Vivre ainsi un monde présent non seul, jamais seul.
Sachons marcher main dans la main avec Notre Père avec un cœur ouvert, et faire face à ce Malin si nuisible de nos jours.
Fraternellement
Merci pour ton message qui a lui seul nous résume très bien le Psaume 74, Devant les victoires du mal, nous sommes libres avec Notre Foi...
Oui nous devons bien avoir la liberté de choisir notre vie !
Cependant elle est si agréable avec l'aide de Notre Père pour la vivre actuellement, avec Lui.
Avec Lui par son soutient dans nos combats contre le mal, dans nos belles réussites...dans notre vie.
Avec Lui nous ne sommes jamais seuls, ni perdus...Dieu nous procure la paix.
A nous de savoir prendre avec Lui, la Force offerte, pour Le suivre.
Vivre ainsi un monde présent non seul, jamais seul.
Sachons marcher main dans la main avec Notre Père avec un cœur ouvert, et faire face à ce Malin si nuisible de nos jours.
Fraternellement
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Cris d'un persécuté
Psaume 70 (69)
Ant: Je suis pauvre et malheureux;
mon Dieu, ne tarde pas.
Ô mon Père, viens vite me délivrer;
j'ai absolument besoin de ton aide.
Des gens cherchent à me nuire,
mets-toi en travers de leurs projets:
qu'ils manquent leur coup et soient déçus,
ceux qui espéraient me faire disparaître.
Qu'ils en soient gênés et cherchent à se cacher,
eux qui se disaient: " Le voilà pris, enfin !"
Devant ton intervention, qu'ils exultent de joie,
ceux qui se fient à toi et qui te cherchent.
Qu'ils répètent sans cesse: " Le Père est bon !"
ceux qui lui confient leur salut.
C'est vrai, je suis pauvre et malheureux,
Père, pense un peu à moi:
tu es mon aide et mon libérateur,
viens vite à mon secours.
Je suis pauvre et malheureux
Vite !
Il y a urgence, Seigneur !
Tous ceux dont la vie s’effondre, poursuivis, acculés, ont un
besoin immédiat de ton secours.
Tu dois venir !
Ou envoyer quelqu’un !
Il y a des moqueurs, qui se rient de ces petites gens qui ont mis
en toi leur confiance ! D’autres disent que c’est bien fait, qu’ils
n’ont que ce qu’ils méritent, ces pauvres sots qui croient encore
en Dieu ! Ils n’avaient qu’à ne pas être si naïfs ; ni si honnêtes !
Eux, les glacés, ils se moquent de cette foi qui brûlent du dedans
ceux qui t’aiment !
Tu dois venir !
Sais-tu qu’il y a des puissants qui sont en train d’arraisonner la
terre à leurs délires, de hacher menu tout ce qui tente de résister ?
Ne tarde pas, Seigneur, ou plus personne n’y comprendra rien !
Tout nous échappe, nous sommes déroutés. Il y a vraiment urgence,
Seigneur et les coups redoublés dont nous martelons le ciel doivent
impérativement te réveiller !
A moins que tu ne dormes pas…
Et que déjà tu sois venu ?
A moins que tu ne te caches dans les convois d’exilés qui fuient leur
maison ?
A moins que ce ne soit toi, cette silhouette assise derrière la vieille
dame qui égraine son chapelet dans une église vide ? Ou toi encore,
présent à côté de cet homme qui roule soigneusement son tapis de
prière, avant d’aller embrasser ses enfants dans la nuit, sans savoir
du tout, de quoi demain sera fait ?
A moins que ce ne soit toi, qui glisses à mon oreille cette supplique
ardente :
« Je suis pauvre, viens vite, ne tarde pas, j’ai tant besoin de toi ».
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Pardon, Père
Psaume 130 (129)
Ant: Auprès du Seigneur est l'amour;
près de lui le pardon.
Père, du fond de ma pauvreté, je t'appelle; de grâce,
sois attentif à ma demande;
accorde-moi ton attention, je t'en supplie !
Si tu gardes mémoire de nos erreurs, Père,
personne ne peut espérer le salut.
Mais si tu nous offres ta miséricorde,
nous nous approcherons
de toi.
Je me place en attente du Père,
je l'attends de tout mon être;
mon espérance est dans son amour.
De tout mon cœur, je désire le Père,
plus ardemment qu'un garde n'attend le matin,
oui, plus qu'un garde n'attend le matin.
Tout le monde, que votre espoir soit dans le Père,
car il dispose de tant de grâces,
il offre le salut avec une telle surabondance.
C'est lui qui nous a donné le Sauveur
pour changer toutes nos erreurs en grâces.
Des profondeurs, je crie
Le 'De profondis'
C'est sans doute le psaume le plus connu de tous les chrétiens, c'est aussi l'un des sept psaumes de la pénitence, la prière de ceux qui se sentent coupables. Ceux-là se sentent en-dessous de tout, au bas de l'échelle, en situation d'infériorité dans les 'profondeurs', conséquence de leur 'chute'.
De même que les lépreux, les pécheurs, tous ces gens de rien que Jésus croise sur les routes de Galilée, toute cette 'racaille' que méprisent les grands prêtres et les pharisiens, tous ont le droit de l'appeler au secours, de 'crier vers Dieu' . Même si la foule leur donne l'ordre de se taire.
Conscients de leur fautes, ils savent en même temps que Dieu pardonne.
Dieu ne 'fait pas payer', mais se laisse au contraire toucher par la détresse, parce que son alliance avec son peuple est placé sous le signe de l'amour. Ce mot hébreu 'hesed' , désigne un lien que rien ne peut remettre en cause 'car l'éternel est son amour' comme répète 26 fois le psaume 135.
D'où cette confiance qui est celle du veilleur qui attend l'aurore avec la certitude du retour de la lumière. Cette lumière sur le visage du Christ est capable d'aller briller au fond des cœurs même les plus obscurs, les plus enfoncés dans le malheur. Et ce sera le salut de tout un peuple, 'Il rachètera Israël de toutes ses fautes ».
Pas seulement moi, mais moi avec tous les autres : il sera 'Dieu avec nous' ; en Hébreu 'Emmanuel'.
Frères du 28
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Après une lutte difficile
Psaume 66 (65)
Ant: Peuples, bénissez notre Dieu:
c'est lui qui nous donne la vie, alléluia !
Je voudrais que tout le monde acclame le Père.
Avec moi, chantez en l'honneur de son amour;
faites-vous un plaisir de louer sa présence.
Dites à Dieu: " Tes œuvres sont éblouissantes;
devant pareil éclat, le mal veut se cacher.
Toute la terre s'attache à toi,
elle chante et célèbre ton amour."
Venez tous contempler les œuvres du Père;
elles ont de quoi émerveiller tout le monde.
Un jour, il a changé la mer en terre ferme,
son Peuple a passé le fleuve à pieds secs.
Faisons-lui donc la fête.
La force de son amour vainc tous les obstacles.
Son cœur est toujours en éveil,
il poursuit les gens qui cherchent à le fuir.
Tous les peuples du monde, bénissez notre Père;
clamez partout sa louange:
c'est lui qui nous garde en vie,
il nous donne la force de marcher jusqu'à lui.
Pourtant, il nous est arrivé des épreuves
pour nous purifier comme le feu purifie l'argent.
Nous avons mis nos pieds dans des pièges
et l'angoisse a crispé nos cœurs.
Des gens nous ont malmenés:
ils voulaient nous noyer ou nous brûler.
Heureusement, grâce à ta présence inlassable
nous en sommes sortis encore plus forts.
Ant. Écoutez, je vous dirai ce que Dieu a fait pour moi,
alléluia
Me voici devant toi, Père, avec mes blessures,
avec mes appels et mes promesses
que je t'adressai aux heures de détresse.
Je te prie de les accueillir aujourd'hui
comme jadis tu recevais en holocaustes
les plus belles bêtes du troupeau.
Vous tous qui craignez Dieu, venez avec moi:
je vais vous raconter ce que le Père a fait
quand j'ai fait appel à son amour
et que ma langue a proclamé sa louange.
Si le mal avait élu domicile en mon cœur,
mon Père n'aurait pu me répondre.
Mais il m'a écouté; il a reçu ma prière.
Béni soit-il pour sa miséricordieuse attention,
pour la fidélité de son cœur à m'aimer !
Il a gardé nos pieds de la chute
L’eau et le feu
L’eau inonde, et noie.
Il faut avoir pris la mer une nuit de tempête pour comprendre
ceux qui y voyaient le lieu des enfers, emplis de monstres inconnus.
Le feu consume et brûle, il réduit en cendres tout ce qu’il trouve.
Et tout y passe.
Il faut avoir vu le feu crépiter et rougeoyer dans le noir des nuits
d’été pour comprendre comment la terreur peut être mêlée de fascination.
Les Hébreux, pour quitter l’esclavage et ses chaînes, sont entrés dans la mer.
La mer, un instant, a retenu son souffle, éblouie de voir ce petit peuple
déterminé à vaincre ses propres démons, pour aller au désert rendre un culte
à son Dieu.
Et le peuple est passé à travers la mer, sans mouiller sa sandale, si ce
n’est dans une flaque, ici ou là, où un poisson se débattait car ils n’allaient
pas assez vite et que déjà l’eau lui manquait.
Car si l’eau tue quand elle inonde, elle tue aussi ceux qui en manquent.
Et le peuple l’apprit à ses dépends. Au désert, c’est dans le feu qu’il est
entré.
Alors, il apprit Dieu.
Il apprit à mendier son eau, car Dieu donne aux mains vides.
Et il apprit du feu à brûler ses idoles, à marcher dans la nuit.
Car Dieu, son Dieu, était le feu qui éclairait sa nuit et réchauffait
son cœur.
Toujours, le peuple doit passer par l’eau et par le feu.
Engloutir les chaînes qui le lient, et brûler ses idoles.
Au petit matin de Pâques, tu nous laisses, Seigneur, l’eau et le feu,
sans danger désormais.
A ceux qui ont traversé la nuit avec toi, tu fais de l’eau un vin de
joie, et ton feu brûle en nous du désir d’inviter le monde à cette fête.
Il faut avoir pris la mer une nuit de tempête pour comprendre
ceux qui y voyaient le lieu des enfers, emplis de monstres inconnus.
Le feu consume et brûle, il réduit en cendres tout ce qu’il trouve.
Et tout y passe.
Il faut avoir vu le feu crépiter et rougeoyer dans le noir des nuits
d’été pour comprendre comment la terreur peut être mêlée de fascination.
Les Hébreux, pour quitter l’esclavage et ses chaînes, sont entrés dans la mer.
La mer, un instant, a retenu son souffle, éblouie de voir ce petit peuple
déterminé à vaincre ses propres démons, pour aller au désert rendre un culte
à son Dieu.
Et le peuple est passé à travers la mer, sans mouiller sa sandale, si ce
n’est dans une flaque, ici ou là, où un poisson se débattait car ils n’allaient
pas assez vite et que déjà l’eau lui manquait.
Car si l’eau tue quand elle inonde, elle tue aussi ceux qui en manquent.
Et le peuple l’apprit à ses dépends. Au désert, c’est dans le feu qu’il est
entré.
Alors, il apprit Dieu.
Il apprit à mendier son eau, car Dieu donne aux mains vides.
Et il apprit du feu à brûler ses idoles, à marcher dans la nuit.
Car Dieu, son Dieu, était le feu qui éclairait sa nuit et réchauffait
son cœur.
Toujours, le peuple doit passer par l’eau et par le feu.
Engloutir les chaînes qui le lient, et brûler ses idoles.
Au petit matin de Pâques, tu nous laisses, Seigneur, l’eau et le feu,
sans danger désormais.
A ceux qui ont traversé la nuit avec toi, tu fais de l’eau un vin de
joie, et ton feu brûle en nous du désir d’inviter le monde à cette fête.
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Les réussites du mal sont temporaires
Psaume 73 (72)
Ant: Dieu est bon pour Israël,
pour les hommes au coeur pur.
Je suis sûr que le Père est bon pour la Famille du Sauveur,
et pour tous les cœurs qui le cherchent dans la sincérité.
Pourtant je me pose parfois des questions;
je suis rongé par les doutes et les déceptions.
Comment n'être pas jaloux devant les réussites
de gens qui ne croient à rien:
ils ne se privent de rien sur la terre,
ils vivent dans la surabondance
sans jamais partager avec les démunis.
On dirait que les malheurs, ce n'est pas pour eux.
Ils se vantent de leur belle vie
et n'ont que mépris pour les gens qui peinent.
Ils ont le regard sournois derrière leur sourire
et ne cachent même pas leurs machinations.
Ils ricanent en exploitant l'entourage;
ils n'acceptent pas qu'on les contredise:
ils croient tout connaître de la terre et du ciel.
Par leurs cadeaux, ils entraînent à leur suite
des gens qui d'habitude comptent sur le Père
et qui finissent par douter de sa présence:
" Après tout, ces détails ne l'intéressent pas."
Les voilà ces chanceux
dont le succès grandit sans qu'ils se fatiguent.
Ant. Votre rire se changera en pleurs;
et votre joie, en deuil.
Devant cela, je me dis:
à quoi sert de se garder en relation avec le Père ?
Pourquoi me refuser aux compromis par loyauté ?
Ça ne m'épargne pas les épreuves quotidiennes
ni de recommencer les luttes à chaque matin.
Pourtant, si je décidais de faire comme ces gens-là,
Père, je trahirais mon cœur filial.
J'ai longtemps réfléchi pour comprendre
ce problème que j'avais tant de peine à voir.
Puis, un jour, j'ai attendu de toi la lumière
et, là, j'ai vu où conduit cette route enchantée.
En vérité, c'est un chemin trompeur
qui finit tout à coup dans un désastre.
Finies les réussites ! finie la tranquillité comblée !
La belle réputation s'est évaporée comme brume du matin.
Ant. Rester proche de Dieu fait tout mon bonheur.
Quand mon cœur était aigri
et que la tristesse me torturait,
c'est que je n'avais rien compris.
J'étais enveloppé de ténèbres
et pourtant, ta lumière brillait à ma porte.
En vérité, j'étais toujours avec toi,
tu marchais à mon côté en me tenant par la main,
tu me conduisais selon ton dessein
pour que j'arrive un jour à la vraie Vie.
Qu'attendre de toi au ciel
si je n'apprécie pas ta présence sur terre ?
Mon corps et mon cœur sont usés
mais ma vitalité me vient de toi:
tu es mon Père partout et toujours.
Nul doute: s'éloigner de toi, c'est se détruire;
tu ne peux pas sauver qui se refuse à toi.
Quant à moi, mon bonheur c'est d'être avec toi;
c'est de toi que me vient toute ma sécurité
pour proclamer comme tu es merveilleux !
Jaloux des superbes
Voilà le psalmiste en proie au doute. C’est qu’elles sont fortes les valeurs de ceux qui ne partagent pas sa foi. Elles sont puissantes les tentations du monde. Ne s’est-il pas trompé ? N’est-il pas resté fidèle pour du vent ? Le voilà jaloux de ceux qui réussissent. À quoi bon toute la peine que lui vaut son désintérêt pour les profits de ce monde : argent, pouvoir, santé, considération, audience, plaisirs ; eux, « jusqu’à leur mort, ils ne manquent de rien, ils échappent aux souffrances des hommes. » Il s’estime floué. Il s’indigne : « Me voilà frappé chaque jour », « c’est en vain que j’ai gardé mon cœur pur. » La révolte a monté en lui. À tel point qu’il fut tout près d’abandonner sa voie : « Un rien, et je perdais pied, un peu plus, et je faisais un faux pas, car j’étais jaloux des superbes. »
Mais la prière l’a réveillé : « Je ne savais pas, mais j’étais avec toi. » Ce qu’un monde aveuglé par sa propre lumière ne peut pas voir, un cœur priant en garde la mémoire : il est bon Celui qui veille sur le cœur de l’homme. Elle est douce, Sa Présence, à qui lui porte attention. Qui s’oriente à la lumière des cœurs vivra. Qui s’en détourne, aurait-il conquis le monde entier, va errer dans la mort. Sans joie, sans espérance. La gloire du monde n’est qu’un rêve, une image. « À ton réveil, tu chasses leur image, comme un songe au sortir du sommeil. »
Jésus, au désert tu as résisté aux tentations de puissance et de gloire. Que nos cœurs éclairés par la foi guident notre marche à ta suite dans la nuit de ce monde.
Frère Pascal Marin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Père, viens me chercher
Psaume 102 (101)
Ant: Seigneur, entends ma prière,
ne me voile pas ton visage.
Père, écoute-moi bien te prier:
je voudrais que mon cri te rejoigne vraiment !
Ne me cache pas ta présence
alors que je suis dans la détresse.
Écoute-moi bien, Père, et réponds-moi
en ces jours où je fais appel à toi !
Ma vie s'évapore comme une fumée,
on dirait un brasier qui se réduit en cendres.
Mon cœur est séché comme l'herbe coupée;
je n'ai plus le goût de manger.
À force de me lamenter sur mes malheurs,
je n'ai plus que les os et la peau.
Je suis comme la tourterelle
qui roucoule tristement, cachée dans son arbre,
comme le hibou figé au milieu des ruines.
Je n'arrive plus à dormir et je me sens
comme un oiseau solitaire sur un toit.
Tout le jour, je suis harcelé par le mal:
il est en moi et tout autour;
il se tient à ma porte et menace de me détruire.
C'est un pain quotidien qui a goût de cendres;
mon breuvage a saveur de larmes.
J'ai l'impression que tu es en colère contre moi
et que tu m'as rejeté loin de toi.
Ma vie est aussi vide qu'un ombrage,
je suis en train de sécher sur place.
Ant. Écoute, Seigneur, le cri des malheureux.
Pourtant toi, Père, tu es là pour toujours,
les siècles sont traversés de ta présence.
Il est temps de voir à tes enfants par amour,
il est grand temps d'en avoir pitié:
oui, le temps est arrivé !
Ta famille n'existe que par survie
et son délabrement fait pitié.
Les nations prendront au sérieux ton nom, Père,
de même que tous les puissants de la terre,
quand tu rebâtiras ta famille dans l'amour,
quand tu ne sembleras plus rejeter sa prière
et qu'au contraire, tu l'accueilleras.
Nous écrirons cela pour nos descendants;
toute la famille dira sa joie au Père:
" Il est devenu l'un des nôtres,
sa divinité a passé sur la terre
pour y entendre les gémissements des malheureux
et pour nous libérer de la mort.
" On clamera le nom du Père dans la famille;
sa louange éclatera partout
quand se rassembleront les enfants de partout
pour vivre avec le Père dans sa Maison.
Ant. Seigneur, tu as fondé la terre.
Un jour, mes forces ont faibli en pleine course;
ma vie risquait d'être abrégée.
Alors, j'ai dit: " Père, ne me laisse pas manquer ma vie ! "
Toi, tu existes depuis toujours et pour toujours.
Autrefois tu as fabriqué la terre et façonné les cieux.
Tout cela finira par périr, mais toi, tu resteras;
Ils s'useront tous comme un vêtement
et tu les remplaceras comme un habit;
ils céderont selon ton projet.
" Voilà comment nous te percevons: tu n'as pas de fin.
Tu établis tes enfants en une grande famille
avec des descendants que tu garderas devant toi."
D'Age en Age
« Mais toi Seigneur, tu es là pour toujours ».
Au commencement du monde, tu es là, et ton souffle ouvre dans le chaos la possibilité que ton amour prenne visage.
Au commencement du monde, quand Adam le terreux, qui lorsqu’il sourit te ressemble tant, se cherche une compagnie pour supporter la solitude, tu es là et lui façonne une vivante compagne. Et lorsqu’il se cache au jardin, saisi de honte après son premier mensonge, tu es là, tu le cherches, tu le guettes, tu l’appelles, lui qui semble ne plus être là. « Où es-tu ? »
Et lorsque Caïn, que tu aimais tant, a tué son frère, que tu aimais tant, tu es là, tu le cherches, tu le guettes, tu l’appelles, et tu graves sur son front cette marque qui le protègera des méchants.
Tu es là, pour retenir le couteau d’Abraham, et glisser à la place de son fils un bélier, qui passait par là.
Tu es là, quand ton peuple esclave en Égypte crie vers toi qu’il n’en peut plus. Tu es là, dans la nuit de son désert, comme un feu pour éclairer la route, et le jour comme une ombre pour l’abriter du soleil.
En exil, du côté des exilés,
affamé, du côté des affamés,
sans maison, du côté des sans maison,
et finalement cloué sur un morceau de bois, tu es là, comme un coupable avec les coupables.
« Emmanuel, Dieu avec nous », est le nom que tu as choisi, car si ton Fils s’est fait l’un de nous, Il demeure l’un de nous, lui qui est ton visage, ta présence qui est là pour toujours.
Tu es là.
Et ta présence en nous est notre identité la plus profonde.
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Père, libère-nous de l'orgueil
Psaume 94 (93)
Ant: Aux jours de malheur, ton amour,
Seigneur, me soutient.
1
Mon Seigneur Dieu et Père,
je compte sur toi pour prendre ma revanche
sur les poussées d'orgueil qui m’assaillent
et qui corrompent surtout l'humanité entière.
Devrons-nous les endurer longtemps encore ?
Combien de temps vont durer leurs succès?
Elles se moquent de nos refus;
elles se présentent avec insolence à chaque jour.
Père, elles talonnent la vie de tes enfants;
elles font la honte des gens qui te cherchent.
À cause de l'orgueil sont massacrés les faibles;
il aime détruire les gens sans défense.
Il nous fait croire que tu ne vois rien,
que tu ne sais pas ce qui se passe !
Notre illusion devra bien éclater un jour;
notre aveuglement finira par se faire éblouir.
Celui qui a fait l'oreille, il doit pourtant entendre !
Il doit bien voir, celui qui a fait l'œil !
Il a fait l'humanité, il sait comment l'éduquer;
en lui donnant la capacité de connaître,
il savait que sa science serait pourtant limitée.
2
Il est privilégié, Père, celui que tu éclaires,
celui qui se laisse éduquer par tes pensées:
pour se reposer de ses luttes incessantes,
il pourra enterrer ses indomptables vanités.
Car le Père n'abandonne pas ses enfants;
il ne laisse pas tomber ce qu'il leur a promis:
ils arriveront à juger selon la réalité;
tous les gens sincères y parviendront.
Je ne pouvais compter sur mes forces
pour me protéger contre ces poussées d'orgueil;
si le Père ne venait pas à mon secours,
je gâcherais toute ma vie.
Parfois, dans ma lutte, je frôle l'échec,
mais le Père est présent au temps voulu;
quand je ne sais plus où donner de la tête,
je puis compter sur l'équilibre qu'il m'offre.
Le maître d'illusions veut me faire son complice
pour que je crée des problèmes à l'entourage;
il aime briser la paix du cœur
en accusant tout le monde, innocent ou coupable.
Mais le Père est devenu mon protecteur;
il est comme un rocher où je me retire
pendant qu'il remet la vérité en place
et qu'il anéantit nos fausses grandeurs,
lui, le Seigneur qui fabrique le monde.
Caché en Dieu-silence
Silence ! J’éteindrai la radio, fermerai le journal, l’ordinateur, et le reste, je veux fuir. Ni entendre, ni voir, tout ça est trop cruel. Je veux sortir d’ici, me retirer ailleurs. Je voudrais tellement voir sans m’écorcher les yeux. Entendre et écouter sans blesser mes oreilles. Ne pas devenir fou à fréquenter le monde. Ne pas perdre l’espoir à vivre l’injustice.
Ce silence c’est en Dieu que je le trouverai. Et c’est avec ses yeux que je regarderai. Blotti dans sa paix j’écouterai le monde, sa rumeur, ses cris. Me retirer en Dieu, caché dans son silence : voilà tout mon désir. Ce n’est pas m’absenter des hommes et de leurs luttes. Ce n’est pas déserter et renier mes frères. Jésus est-il plus loin, depuis qu’il est monté ? Son Esprit court encore, sur la terre des vivants et porte jusqu’au Père le grand remous du monde. Je veux joindre ma vie à ce mouvement divin : je veux prêter mon âme à la prière du Fils qui porté par l’Esprit remonte vers le Père. Je veux donner mon corps, ses yeux et ses oreilles, que mes sens aiguisés vibrent chacun plus fort, traversés par la plainte de l’univers entier. Je veux me fatiguer à être dans le monde, et porter dedans moi toute angoisse et toute peine pour les montrer à Dieu qui peut tout apaiser. Je serai son veilleur.
Silence ! Le bruit en moi s’achève. J’éteins toute violence, je mène un peu du monde jusque dans mon refuge. Silence ! Ma paix est contagieuse, lorsque Dieu me rejoint.
Frère Franck Dubois
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Le Père des pécheurs
Psaume 140 (139)
Ant: Tu es mon Dieu, Seigneur, garde-moi.
Père, je te confie le pécheur qui est en moi.
Et les pécheurs qui m’entourent.
Préserve-nous de la violence,
fortifie-nous contre nos ennemis,
ne nous laisse pas faire la division autour de nous
par des paroles blessantes,
par des mots qui sèment le doute sur les personnes.
Père, ne nous laisse pas aller dans la tiédeur;
que nous ne tolérions pas les gestes de violence,
que notre cœur ne rumine pas la vengeance.
L'orgueil nous joue de mauvais tours,
il se dissimule au long du jour,
mais se manifeste dans les ténèbres.
J'ai dit au Seigneur: "Tu es mon Père !"
Père, écoute bien ma supplication.
Toi seul peux me donner la force qui me sauvera;
tu m'as déjà protégé dans mes luttes passées.
Père, ne laisse pas la tiédeur gagner sur moi,
ne la laisse pas prendre des airs de piété
et finir par occuper toute ma vie.
Que mes misères révèlent toute leur laideur
et que j'en aie horreur de tout mon être.
Je voudrais les anéantir par le feu,
les jeter dans un gouffre sans fond.
Je compte sur le Sauveur pour libérer le monde
des calomnies, de la violence et de la méchanceté.
Je sais qu'il va ramener les pécheurs à toi,
qu'il va secourir les pauvres qui l'appellent.
Oui, tout le monde chantera ta miséricorde,
partout, on se réjouira de ta présence.
Contre l'homme violent
Il est en moi une voix qui accuse et maudit, comme un homme violent, tapi là, au-dedans.
C’est comme une puissance qui prémédite le mal, et me raconte des histoires de vengeances quand un mot m’a blessé.
Elle entretient la guerre, et charge ma langue de venin.
Il est en moi comme un homme violent, un impie, un arrogant qui se croit tout permis.
Il tend des pièges, pose des embûches et des filets à ceux de mes compagnons qu’il appelle mes « adversaires ».
Délivre-moi mon Dieu de cette puissance de violence qui m’habite,
de cette part de moi qui ne veut pas la paix,
délivre-moi de ce cachot non visité par ta lumière, où mes angoisses et mes péchés nourrissent grassement cet homme violent.
Cette puissance aime ce qui brille.
Elle aime exister au soleil et user de stratagèmes pour obtenir une place de choix.
Elle aime influencer les autres par l’éclat de ses raisonnements.
Elle aime l’argent et le pouvoir qu’il donne.
Elle aime plus que tout avoir raison, et imposer son point de vue.
Elle méprise les « médiocres ».
Elle est en moi la part de ma vie qui n’a pas entendu ta parole, ou ne l’a pas reçue.
Ne cède pas Seigneur, aux désirs de cet impie !
Ne permets pas que ses intrigues réussissent !
Délivre-moi mon Dieu de cette violence qui m’habite !
Qu’elle soit traquée à mort, jetée à la fosse,
Que jamais elle ne se relève, elle qui n’est que poussière et étouffe ma voix…
Délivre-moi, mon Dieu, de ce qui n’est pas toi
Afin que je devienne pleinement qui je suis.
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Ma sécurité? Mon Père!
Psaume 4
Ant: Sur nous, Seigneur,
que s'illumine ton visage!
Père, quand je suis menacé, je t’appelle.
Jusqu’ici, tu es venu me remettre en sécurité
à chaque fois que la vie risquait de me briser;
tu m’as remis le cœur en liberté
à chaque fois qu’on a voulu m’écraser.
Je t’en prie, rends ferme la parole
que je veux adresser aux gens qui m’attaquent:
" Vous tous qui êtes en colère contre moi,
" cessez de salir mon honneur par des calomnies,
" cessez de m’accuser pour rien :
" le Seigneur m’aime bien,
" il répond toujours quand j’ai besoin de lui.
" En colère, ne risquez pas de vous tromper:
" prenez le temps de réfléchir tranquillement,
" toute une nuit s’il le faut.
" Demandez au Seigneur son avis,
" faites confiance à ce qu’il vous dira.
" Père, avec les gens qui crient après le bonheur,
sois accueillant comme tu m’as reçu moi-même.
Tu m’as rempli le cœur d’une joie plus grande
que celle ressentie par des gens qui fêtent
devant la récolte abondante de blé et de vin.
Quant à moi, chaque soir, je m’endors en paix
parce que toi, mon Père, et toi seul
me donne de vivre une pleine sécurité.
Que s'illumine ton visage !
Le bonheur ? Puis-je même encore y croire ?
Trop de douleurs, trop d’angoisses, trop d’abîmes habitent ma vie et celle de ceux que j’aime, du monde que j’aime. Celui qui promet le bonheur ne peut-il alors être qu’un de ces charlatans, vendeurs du temple moderne ?
Mais alors comment rester en vie aux heures de chagrins ? quand mon corps et mon cœur flanchent ?
« Quand je crie, réponds-moi, Toi qui me libères dans la détresse. » (*)
Mon Dieu, serait-ce toi qui peux me faire traverser les ombres de la mort, me donner de croire, malgré tout. Il est parfois si violent ce « malgré tout », que seul un filet de lumière ou d’eau vive peut se frayer un chemin.
Comme celui à l’heure de ta mort, quand une lance ennemie a transpercé ton côté. De l’eau et du sang jaillirent et n’ont pas cessé depuis. Puissances de vie - malgré la mort - pour étancher nos soifs et nous retourner doucement vers le jour.
Croire alors en ta joie. Celle qui ne s’oppose plus au chagrin, au non-sens. Un tressaillement. Celui de l’amitié, de la fraîcheur d’un matin, de la tendresse d’un visage, du goût des petits riens ordinaires. Furtif, mais charnel. Lentement, aimer ma vie, telle qu’elle est car le Père l’aime, lui, sans attendre. Choisir alors de ne rien garder pour moi seule, ni la peur, ni les peines, ni le goût des vivants ou la timide espérance d’être aimée. Visitation secrète d’un Dieu qui a décidé de ne jamais nous délaisser. Sentir la vie, au risque d’en souffrir.
* verset 2
Sœur Véronique Margron
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Souvenirs de libération
Psaume 114 (113)
Ant: Baptisés dans la mort du Seigneur,
nous vivrons avec lui.
Quand Israël sortit d'Égypte,
quand la famille du Père quitta la servitude,
il en fit son lieu de présence;
Israël devint comme sa maison.
À sa vue, la mer fut asséchée,
les eaux du Jourdain laissèrent un passage,
les montagnes tremblèrent à sa voix
les collines furent secouées comme oliviers.
La terre a tressailli en sa présence,
devant lui, le Père de la famille
qui changeait le roc en source d'eau
et le granit en fontaine.
Comme des béliers bondissants
Si les collines bondissent comme des agneaux, à plus forte raison devons-nous bondir et danser de joie quand le Seigneur passe ! Le roi David a dansé, sauté et tourbillonné quand l’arche de Dieu est entrée dans sa ville (*). Nos célébrations sont souvent un peu trop compassées. Bien sûr il y a un temps pour tout. Le temps du Carême ou le temps du deuil pour se recueillir et prier gravement, mais aussi le temps de Pâques et le dimanche pour sauter de joie. Quand Dieu est là, quand l’Esprit Saint s’empare de nous, on devrait avoir envie de chanter et de danser, de bondir et de faire des pirouettes. Quand on a la chance de vivre dans une communauté de croyants qui partagent le même amour et qui se portent les uns les autres dans la prière et la communion des saints, qui boivent le même vin de liesse et rompent ensemble le pain de la vie, la joie et l’allégresse devraient être capables de repousser pour un moment les soucis et les peines.
La joie est un don de l’Esprit Saint. Il y a une joie grave, celle du Jeudi Saint et du dernier repas des moines de Tibhirine et il y a la joie un peu folle des Apôtres au soir de la Pentecôte. C’est la joie des naufragés qui voient enfin la chaloupe des secours souquer vers eux. C’est la joie des chrétiens sur le radeau du monde qui voient venir vers eux la voile de plein vent avec le Christ dans la barque. C’est la joie de Pierre au bord du lac qui se jette à l’eau quand il reconnaît Jésus sur le rivage (**). La messe devrait réserver un moment de joie partagée, entre le sérieux du sacrifice et la concentration à l’écoute des textes.
Que l’Esprit Saint nous offre dès maintenant la joie des bienheureux, ces saints qui dansent et bondissent au paradis dans les tableaux de Fra Angelico.
* deuxième livre de Samuel, chapitre 6, verset 16.
** Évangile selon saint Jean, chapitre 21, verset 7
Frère Philippe Verdin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Accueil à la parole du Père
Psaume 12
Ant: Les paroles du Seigneur sont véridiques
Père, je t’appelle à notre secours :
c’est urgent, tout s’écroule.
On dirait que plus personne n’est sensible
à ton projet sur le monde.
À qui faire confiance pour en vivre?
Chacun dit son idée comme vérité absolue.
Nous pensons plus à être aimés qu’à aimer,
à dire de belles choses qu'à les vivre.
Nous disons ce que les autres veulent entendre
plutôt que la seule vérité.
Des gens se vantent de savoir parler aux autres
de manière à faire passer leurs idées :
ils savent flatter s’il le faut,
hausser le ton si nécessaire,
trouver les mots pour s'imposer toujours.
Personne ne peut leur résister.
Toutes ces arrogances ne devraient pas m’énerver :
tu as répété sur tous les tons, ô Père,
que tu prendras toujours soin de chacun de nous,
surtout des pauvres qu’on opprime,
des malheureux qui gémissent,
des petites gens traitées comme des riens.
Père, donne-nous de croire en ta Parole
sans la mouler sur nos pensées à nous;
donne-nous de l’accueillir telle qu’elle sort de toi,
sans ce goût de vengeance que nous y ajoutons,
en faisant appel à ta puissance
plutôt qu’à ton amour.
Nous oublions si facilement que ta Parole de Père
est à l’œuvre dans le secret du cœur
en chacun de tes enfants
même quand ils persistent à mal faire.
v/ Il dirige les humbles dans la justice,
il enseigne aux malheureux ses chemins..
Tenir parole
Au commencement de tout, la Parole a mis en ordre le monde (*). Elle a séparé la lumière et les ténèbres (**). Elle a formé l’homme à l’image de Celui qui a dit : « Faisons l’homme à notre image » (***). Créé à l’image du Dieu qui donne vie par sa Parole puissante, l’homme a reçu avec la vie le don de la parole. Par la parole, il saura lui aussi séparer la lumière de la vérité des ténèbres du mensonge. Recevant la parole, il va pouvoir donner la parole et la donnant, transmettre la vie autour de lui. Il ne recevra d’ailleurs vraiment la parole qu’en la donnant. Mais plus précieuse que l’or, la parole attire. Beaucoup veulent s’en emparer. La retenir pour eux. Qu’ils soient seuls à parler et que les autres se taisent, réduits au silence, un bâillon sur la bouche.
C’est le sort partagé par le psalmiste, qui fait entendre ici sa plainte : « Il y a ceux-là qui disent : à nous la parole ! » Mais le psalmiste ne se résout pas à l’insignifiance où l’on veut le résoudre. Il sait, lui, ce que c’est que parler vraiment. Il sait de « ceux-là qui disent : à nous la parole », qu’« entre eux la parole est mensonge. » Il trouve la force de résister à ce mensonge, car dans le murmure de la prière, il se fie aux paroles qui ne font pas violence, ne dominent pas, mais portent la vie. Dans le silence, il vit des « paroles pures » du Seigneur (****).
Jésus-Christ, tu es pour nous le Verbe de Vie. En marchant à la lumière de tes paroles, nous puisons en elles la force !
* livre de la Genèse, chapitre 1
** verset 4
*** verset 26
**** verset 7
Frère Pascal Marin
Prière à YHWH (L'Eternel) Notre Père en Hébreu chantée par Andrew Hodkinson
Le Notre Père en arabe - أبانـا الـذي فـي السـمـوات
Avun - Notre Père (Traduit de l'Araméen)
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Après une dure bataille
Psaume 18 (17)
Ant: Je t'aime, Seigneur,
ma force et mon salut.
Je t’aime, Père,
toute ma force vient de toi.
Mon Père est pour moi un roc solide;
avec lui, je suis en sécurité.
Dans mes luttes, je me cache en lui
comme dans une forteresse imprenable.
Qu'il soit loué !
Dès que je l’appelle, il est là
pour lutter avec moi contre le mal.
Un jour, j’étais presque vaincu;
j’avais peur de mourir dans la corruption,
prisonnier d’un monde de ténèbres,
noyé dans les tribulations de la vie.
Cette fois-là, j’ai crié ma détresse,
j’ai appelé mon Père à mon secours.
Malgré les appels qui lui venaient de partout,
il a écouté mon cri, personnellement.
Pour me rassurer, il me fit saisir sa présence
par le fracas d’un orage éclatant.
Ant. Le Seigneur m'a sauvé,
car il m'aime.
Tout tremblait autour de moi,
des éclairs mettaient le feu aux arbres,
des nuages ont enveloppé la terre :
il faisait noir comme au fond de la mer.
Plutôt que d’avoir peur, j’ai eu l’impression
que mon Père chambardait l’univers
pour me dire qu’il était avec moi
dans ma lutte contre le mal.
Il me donna de comprendre qu’avec lui,
même les pires menaces restaient impuissantes.
Il m’en donna la preuve au jour d’un désastre :
car il m’en a dégagé et je suis devenu libre.
Tout cela, il l’a fait
non plus pour manifester sa force, comme jadis,
mais pour me faire comprendre qu’il m’aime.
Ant. Seigneur,mon Dieu,
tu éclaires ma nuit..
Il peut me traiter ainsi parce que je tiens à lui
et que j’essaie d’être toujours vrai avec lui.
Son projet, je le respecte autant que je peux;
je n’y manque pas volontairement.
En fait, je fais attention à ses demandes
et ne méprise pas ses lois.
Je voudrais qu’il n’ait rien à me reprocher
et j’évite les fautes autant que je le puis.
C’est pour cela qu’il peut m’aimer
comme il le fait.
Père, tu traites chaque personne
comme elle doit l’être pour grandir;
à qui veut la confiance, tu fais confiance;
tu es bon avec qui aime la bonté;
tu gardes purs les cœurs qui le souhaitent.
Tu dévoiles aux filous leurs mensonges;
tu révèles aux orgueilleux leurs illusions,
mais tu rends leur dignité aux gens qu’on humilie.
Tu es une lampe qui éclaire
quand je suis plein de nuit.
Grâce à toi, je saute la muraille du mal
et je préviens toutes ses attaques.
v/ Tous étaient émerveillés des
paroles venant de la bouche de Dieu.
Libéré et mis au large Psaume 18 (17) 1-30
Où est Dieu dans l’immensité de ce monde ? Habite-t-il quelque part dans la solitude d’un temple ? Est-il en voyage sur les nuées, volant « sur les ailes du vent » ? Laisse-t-il éclater sa colère à la base des montagnes, lave en furie jaillie des entrailles de la terre ? Est-ce lui qui déchaîne le tonnerre, la foudre, la grêle ? L’angoisse de la mort oppresse le psalmiste. Son imagination l’égare. Elle l’affole jusqu’au cri. Mais il crie et tout se dissipe. Le cri d’effroi ne s’est pas trompé de cible. Il réveille en lui, mieux ancré que ses peurs, plus intime à lui-même que lui-même, le souvenir d’une présence. Pas dans l’immensité du monde, insaisissable et terrifiant. Mais là toute proche, familière et bienfaisante. Une présence aussi forte que le roc. Elle est un bouclier, une « arme de victoire ». Une présence aussi douce que la lumière d’une lampe, la nuit. Une présence plus fidèle en lui que ce qui doute, défaille, s’effraie. Dans la tourmente de l’angoisse, ce qui tient, ce qui l’assure et le rassure, c’est cette paix que donne au cœur simple le sentiment d’avoir bien agi, de ne pas avoir trahi : « Il me traite selon ma justice, il me donne le salaire des mains pures, car j’ai gardé ses chemins, jamais je n’ai trahi mon Dieu. »
Jésus, tu es notre justice, la lumière de nos pas, notre chemin vers Dieu. Par ton angoisse à Gethsémani (*), viens visiter nos angoisses. Réveille en nous l’amour des pauvres. Libère-nous de l’injustice.
* Évangile selon saint Matthieu, chapitre 26, versets 36 et suivants
Frère Pascal Marin
Une agilité de chamois Psaume 18 (17) 31-51
« Pour le combat, tu m’emplis de vaillance »
Suis-je fait pour le combat ? Pourquoi le Seigneur m’imagine-t-il à tout prix en guerrier ? Je n’ai pas vocation à poursuivre l’ennemi – en ai-je seulement – ? Il y a erreur de casting : ce psaume n’est pas le mien. Il est daté, dangereux. Je rends les armes, sans les avoir usées.
Certes, je le sais : l’injustice court les rues, le mal ronge les hommes. La maladie continue de tuer, la misère, la solitude… Ce chapelet de malheurs : il suffit d’ouvrir les yeux, tout cela est devant moi. Il y aurait tant à faire. Je l’avoue : c’est le courage qui me manque. Voilà, c’est cela : je ne veux pas combattre. Pas pour les autres ; pour moi c’est déjà si difficile. Je n’en ai ni la force ni le temps. Qu’ils prennent la relève : les idéalistes, les militants, les orateurs publics ; moi je bafouille, je doute. Ils pourraient soulever une foule, j’ai déjà bien du mal à me lever !
Ou alors il faudrait… qu’un autre combatte pour moi. Qu’on lutte en moi pour libérer tout au fond, ma révolte endormie. Vivre, c’est crier parfois. Depuis longtemps, je ne crie plus. Pourtant, cela me ronge de l’intérieur : « Il n’y a rien à faire, à quoi bon ? » La tiédeur me tient, ma fougue m’a fui : l’amertume amère des illusions perdues.
Il n’y a que Dieu qui pourrait réveiller ma colère, la colère de l’homme révolté par le mal. Qu’il me donne l’ardeur du guerrier, la fougue de la jeunesse. Vivre, c’est se battre. Délivre-nous du mal, et prends-moi dans ta lutte. C’est un feu, n’est-ce pas, que tu allumes sur terre !
Frère Franck Dubois
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
J'aurais une question qui me taraude depuis longtemps au sujet du nombre des psaumes: parfois je lis qu'il y en a 150, parfois 151. Du coup, la numérotation des psaumes est changeante et je m'y perds... Quelqu'un aurait une explication?
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