"Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
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Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Père, prends soin de ta vigne.
Psaume 80
Ant: Dieu de l'univers, reviens enfin,
visite cette vigne que tes mains ont plantée.
Ô Toi, Sauveur du monde, écoute-nous.
Tu es avant toute créature, plus grand que l'univers,
tu pris charge de nos pères comme leur berger
pour les conduire jusqu'à la Terre promise.
Maintenant, c'est nous qui avons besoin de toi:
manifeste ta présence et viens nous sauver.
R/ Père, nous avons besoin de revivre:
fais-nous voir ton sourire et nous serons sauvés.
Jusqu'à quand vas-tu nous paraître si loin,
si indifférent quand nous prions?
combien de temps encore ravaler nos larmes ?
Des voisins décrient notre attachement à toi,
des gens qui nous en veulent se moquent de nous.
R/ Père, nous avons besoin de revivre:
fais-nous voir ton sourire et nous serons sauvés.
Cette famille que tu as libérée de l'esclavage
tu l'as recréée à l'image du Sauveur;
tu as changé son regard sur la vie
pour qu'elle s'enracine dans la foi pascale
et finisse par couvrir le monde.
Très vite elle a rejoint de grandes nations,
elle a rejoint les gens les plus fiers;
elle a multiplié ses communautés
sur tous les continents.
Mais le mal essaie toujours de la détruire;
des idées étranges la contaminent;
on voudrait remettre la guerre en valeur,
remplacer l'amour par la vengeance.
Ô Père de miséricorde, regarde-nous;
ramène-nous dans le cœur du Sauveur.
Redonne à ta famille, rassemblée dans l'amour,
de retrouver toute sa vitalité.
Tu vois bien qu'elle est affaiblie, ravagée;
à tes yeux, elle n'a pas bonne mine.
Rends efficace le Sauveur que tu as envoyé,
qu'il fasse éclater la force de salut mise en lui.
Alors nous resterons intimes avec toi;
tu nous donneras la vie
et nous te laisserons nous aimer.
R/ Père très bon, nous avons besoin de revivre,
fais-nous voir ton sourire et nous serons sauvés.
Que ton visage s'éclaire
Cette vigne
C’était un grand cru.
Le maître de chais soignait cette vigne comme son épouse. Chaque matin, il passait dans ses rangs, goûtait là un raisin, caressait ici une feuille, dégageait ailleurs un cep.
Il connaissait la couleur de la terre et son goût, qui se retrouvaient dans la robe de son vin, et la chaleur du soleil qui lui donnait sa profondeur.
C’était un grand cru, présent à toutes les fêtes. Tous les mariés en avaient bu, à chaque naissance on trinquait.
Mais le temps de la fête n’est plus.
La vigne, abandonnée aux éléments et aux animaux, périt. Les sangliers s’en mêlent. Ils la dévastent et mangent un peu de tout, ceps, feuilles, fruits. Car le sanglier ne connaît ni le prix du vin ni celui de la fête. Et l’homme seul pleure quand la fête n’est plus.
Le soin séculaire du maître de chais est réduit à néant. Il n’y a plus ni ouvrier, ni vendangeur. Ils ont été tués. Plus de fête, plus de vin, plus de joie.
Le maître du domaine avait pourtant tenté de sauver sa vigne. Il avait envoyé son Fils, son unique héritier. Mais, comme les raisins foulés, son sang a rougi la terre de cette vigne ; il « couvre les montagnes » et s’étend « jusqu’à la mer ».
Et le grand bois où le Fils fut sacrifié se dresse comme un nouveau cep, d’où jaillit ce nouveau vin.
Inutile de reconstruire la clôture. Ce vin est pour tous.
Il est le grand vin de la fête, celui que l’on sert en dernier, celui que l’on n'attendait plus.
Il est Dieu lui-même qui s’offre en libation, pour sauver nos fêtes dévastées, et leur rendre la joie.
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Confession
Psaume 51
Ant: Mon Dieu, tu ne rejettes pas le coeur qui se tourne vers toi.
Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi;
aie pitié de moi dans ta grande bonté;
dans ta tendresse, détruis mon péché;
dans ta miséricorde, change mon mal en grâce,
fais disparaître toutes les traces de mes fautes.
Je ne suis pas digne d’être appelé ton enfant
en me rappelant mes actions mauvaises.
J’ai conscience de mal faire souvent,
de fausser avant tout ma relation avec toi.
Ce que tu juges péché, je le fais quand même.
C’est pourquoi je reconnais juste
l’image de moi que je crois voir dans tes yeux.
C’est depuis ma naissance que je suis mauvais :
dès ma conception, le péché m’a marqué.
Pourtant tu veux libérer mon cœur de tout ce mal;
mystérieusement, tu me conduis vers la sagesse.
Tu commandes à la vie de me purifier,
de m’habiller de la plus belle robe,
de me mettre au doigt la bague de ton Amour
et de me préparer pour fêter avec toi;
tu guéris mes blessures
pour que je danse de joie.
Je sais que tu ne penses même plus à mes péchés,
que toutes mes fautes sont disparues pour toi.
Père, tu me refais un cœur neuf,
ton Esprit reconstruit mon intérieur.
Ne me rejette jamais loin de ta face;
ne me reprends pas ton œuvre de miséricorde;
fais grandir en moi la joie de ton Amour;
rends-moi ferme et généreux dans la fidélité.
Je montrerai ton œuvre à ceux qui ont peur de toi :
ils te reviendront avec leurs péchés.
Dieu, mon Sauveur, que ton sang me libère
et me fasse vivre en relation d’amour avec toi.
Alors je pourrai te parler dans la vérité,
car c’est toi qui feras bouger mes lèvres,
qui mettras ta louange dans ma bouche.
Je sais que tu n’aimes pas me voir triste;
tu ne te plais pas devant mes airs de victime.
Le vrai sacrifice, c’est de me présenter devant toi
en reconnaissant mes erreurs,
avec un cœur humble de pauvre.
Continue d’être bon et de faire du bien aux pécheurs,
continue de refaire à neuf tes enfants brisés.
Alors tu aimeras leurs efforts de fidélité,
quand ils renonceront à leur envie d’être des dieux,
quand ils confesseront leur orgueil de jeunesse.
Pitié pour moi, mon Dieu
Dans le secret, dans le silence, lorsque se taisent les bruits du monde, une petite voix se fait entendre. Celle qui veut en nous la vérité. Elle devient à certains moments de nos vies extrêmement ténue, cette voix. Presque inaudible. Car le mal commis, car le sang versé aux idoles égare l’homme. S’use en lui le sens du bien. Alors tout se confond, le bien, le mal, tout s’efface dans la tristesse. Mais il veille en nous, l’Esprit Saint, le gardien de nos âmes. Feu sous la cendre, il attend le réveil. Au choc d’une rencontre, d’un mot, d’une chute, au craquement des « os broyés », peut-être, la petite voix se fait plus forte, elle crie ! Tu as perdu le sens du bien ! Et la tristesse peu à peu s’évanouit.
Elle cède la place à la douleur d’avoir péché, douleur des cœurs brisés à la vision d’un désastre, lorsque la brume des illusions se dissipe. Oui, j’ai failli à aimer comme Lui aime. « Contre toi et toi seul, j’ai péché. » Et le voilà de retour en mon âme, Celui qui l’a créée et vient la recréer. Il souffle à nouveau l’Esprit de vérité. Il console. Il lave. Il purifie. Il rend plus blanc que neige. Et il fait entendre une douce musique. Elle se reconnaît entre mille. C’est la joie ! Et la joie ne trompe pas. Déjà le salut est à l’œuvre. Un esprit généreux travaille au cœur. Il rend zélé pour aimer comme Il aime.
Esprit de sainteté, viens laver nos cœurs de ce qui les souille ! Redresse ce qui est faussé ! Donne-nous la joie éternelle !
Frère Pascal Marin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Le Seigneur est un Père
Psaume 34
Ant: Qui regarde vers lui resplendira: sur son visage, plus d'amertume.
Je voudrais fêter le Seigneur tout le temps,
le louer sans cesse à pleine bouche.
Je suis heureux qu’il soit notre Père !
que la joie des pauvres et des petits
éclate en écoutant mes chants;
qu’ils s’unissent à moi pour célébrer
un Père si merveilleux.
Quand je l’ai cherché, il m’a répondu;
il m’a libéré de mes inquiétudes.
Il m'a suffi de regarder vers lui
pour que la joie me couvre le visage
et que s’efface tout signe de malaise.
Dès qu’un malheureux l’appelle,
il manifeste sa présence et le soutient
au cœur des pires détresses.
Il envoie quelqu’un pour prendre soin
des gens qui comptent sur lui;
il empêche le mal de les détruire.
Reconnaissez comme est bon le Seigneur.
C’est une grâce de se réfugier en lui !
Vous qui vivez de ce don,
gardez votre cœur à sa merci :
rien ne manque à qui lui fait confiance.
Les riches ont toujours faim,
mais les gens qui cherchent le Seigneur
ne sont jamais troublés par leurs désirs.
Ant. Du coeur abattu, le Seigneur est proche.
Venez, tous les enfants du Père.
Si vous aimez la vie et voulez être heureux,
voici comment rester proches de lui.
Gardez votre langue de semer le mal;
surtout, ne répandez pas de médisances.
Évitez les gestes faux;
choisissez de faire ce qui est bien.
Appliquez-vous avec acharnement
à bâtir la paix autour de vous.
Rappelez-vous !
Le Père est attentif à qui l’aiment;
il écoute le moindre de leurs cris.
Il lutte avec eux contre tout mal
jusqu’à sa destruction complète.
Il entend toujours les gens qui l’appellent,
il les dégage de leurs épreuves.
Il fait grande attention aux cœurs brisés,
il les protège du découragement.
Parfois, les épreuves s’accumulent ;
chaque fois, le Père est là :
il s’assure que l’essentiel est intact,
que la Vie n’est pas détruite.
C’est plutôt l’occasion de détruire le mal
ou d’en faire saisir toute la profondeur.
Le Seigneur est venu pour libérer
tous ceux qui se fient à lui;
ceux qui cherchent sa protection
ne seront jamais privés de son amour.
Goûtez et voyez
À quoi pense le psalmiste ? La prière qu’il murmure en secret aurait de quoi réjouir un cœur de pauvre ? Et qui est-il ce pauvre ? Qui ? Sinon le petit parmi nous, celui qui vit sans pouvoir sur les autres et qui est sans cesse exposé à la violence des injustes, à la merci des puissants. Mais un petit, un pauvre, celui qui n’a rien à lui, de quoi peut-il bien se réjouir ? De tout bien ! De tout ce qu’il reçoit de bon et qui lui fait aimer la vie. De mille petites choses, qui lui font traverser les épreuves du quotidien, porté par l’espérance. Il se réjouit du pain comme de l’amitié partagés. Dans la foule des visages déformés par le trouble des passions humaines, faces d’ombre que fuit la joie, le pauvre se réjouit à la vue d’un visage ouvert, qui lui sourit.
Un simple sourire, un instant, a pour lui l’éclat du Ciel : « Qui regarde vers lui resplendira sans ombre, ni trouble au visage. » Le pauvre se réjouit chaque fois que son chemin croise les pas d’un homme qui ne l’écarte pas avec mépris. Signe que cet homme-là ne place pas sa gloire en lui-même, mais en Dieu, père des pauvres. Il se réjouit au sortir d’un péril. Pas un os brisé ! Il se réjouit de pouvoir se glisser dans l’enclos du Seigneur, sous la protection de son ange. Il se réjouit de la déroute des méchants et de la délivrance du juste.
Jésus, en ta Passion tu as pris la place du pauvre, tu t’es laissé broyer par les pouvoirs de ce monde. Par l’enseignement de ta Passion, fais-nous aimer le pauvre, le petit, en nous et chez nos frères humains.
Frère Pascal Marin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Père, qu'est-ce que ma vie pour toi?
Psaume 90
Ant: Rassasie-nous de ton amour au matin,
et nous vivrons dans la joie et les chants.
Père, d'âge en âge, de siècles en siècles,
tu prends soin de nous.
Toi, tu existes avant les montagnes,
avant tout l'univers et ce monde immense:
tu es là depuis toujours et pour toujours;
notre Dieu, c'est toi.
Tu nous as créés pour être de passage;
tu as dit: " Fils d'Adam, retournez à la poussière !"
Devant toi, mille ans, c'est comme hier,
comme une journée fugitive,
comme une petite heure au milieu de la nuit.
Nous disparaissons comme le sommeil au réveil;
nous ressemblons à l'herbe qui fleurit le matin
pour se faner et sécher la journée même.
De plus, nous redoutons ta colère,
et nous craignons que tu ne sois furieux
quand nous te présenterons nos erreurs,
quand ta lumière débusquera nos mauvais secrets.
Oui, il te serait facile de mettre fin à nos jours:
le temps d'un soupir et tout est fini !
Soixante-dix ans, c'est la durée de notre vie;
quatre-vingts, si notre santé est bonne.
Nous nous agitons à travers peine et misère:
c'est vite passé et nous disparaissons.
Qui peut soupçonner la force de ta présence ?
Plus on t'accueille, plus on la reconnaît !
Apprends-nous à vivre à fond chaque jour
et nous découvrirons la sagesse de ton amour.
Ô Père, jusqu'à quand nous faut-il t'attendre ?
Redonne encore de l'amour à tes enfants.
Dès le matin, rassasie-nous de ta tendresse
et nous crierons de joie toute la journée.
Transforme en consolations nos épreuves,
tous ces moments marqués par la souffrance.
Que ton action soit visible à tes enfants
et ta présence aux gens qui les suivent !
Que ta tendresse de Père nous enveloppe !
Donne de la consistance à notre vie,
oui, donne-lui de la consistance.
Nos jours s'enfuient
Le nombre de nos années
Tout passe si vite !
A peine ai-je eu le temps de me détourner de mon enfance, que j’ai déjà les cheveux blancs.
Et pourtant, du dedans, je balbutie encore, et c’est à peine si j’ai appris à murmurer ton Nom.
Il me faudrait mille ans, ou peut-être l’éternité entière pour que j’aie le temps d’apprendre à écouter le bruit de fin silence qui émane de ton souffle quand tu t’adresses à moi. Et mille ans de plus pour savoir te répondre, avec cette délicatesse que tu as pour nous. Et plusieurs vies, pour comprendre ce que tu attends de moi.
Le printemps est là ; mais à peine ai-je le dos tourné, que c’est la fin de l’été !
Nous avons semé les graines de tomates, nous avons pensé à autre chose, et le fruit rouge est là.
Tu l’as chauffé de ton soleil, et la pluie du ciel l’a nourri. Pendant ce temps, nous étions ailleurs, nous perdions notre temps en billevesées et nous t’oubliions.
Qu’est-ce que ce souffle, Seigneur, que tu retires de la gorges de l’homme avant même qu’il ait appris à respirer à ton rythme ?
Combien de ceux que nous aimons sont partis en terre trop tôt ?
Avons-nous su seulement leur dire des mots de profondeur, et recevoir les leurs, sans tourner la tête trop vite ?
Qu’avons-nous le temps de bâtir, qui soit solide, si le souffle du temps s’acharne à accélérer le rythme des jours et des ans ?
A moins de déposer nos années et nos petites œuvres, en kit, là devant toi, et nos égarements, et nos étourderies, pour que tu reconstruises tout cela à l’endroit, dans l’éclat de ta présence ?
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Tous peuvent compter sur le Père
Psaume 146
Ant: Heureux qui a mis son espoir dans le Seigneur son Dieu.
Alléluia !
O mon cœur, livre-toi au Seigneur, ton Père !
Toute ma vie tournera à sa louange,
je vieillirai à son service.
Il est inutile de prendre appui sur les puissants
ou sur d'autres, incapables de sauver:
tous s'éteindront et redeviendront poussière,
ce sera la ruine de leurs beaux projets.
Heureux plutôt qui compte sur le Père de famille,
qui met en lui seul toutes ses attentes.
C'est lui qui a créé la terre et les cieux,
la mer et tout ce qui s'y trouve;
il est l'éternel gardien de toutes réalités:
il suscite des défenseurs pour les opprimés,
il amène à partager le pain avec les affamés,
il éduque les prisonniers à la liberté,
il choisit des voyants pour conduire les aveugles,
il donne des appuis aux gens qui fléchissent,
il offre de l'amour à qui le désire,
il suscite des lieux d'accueil pour les émigrés,
il se préoccupe de l'orphelin et de la veuve;
alors que les malfaiteurs se créent leurs ennuis.
Le Père sera toujours là pour ses enfants,
il est le Père de famille, d'âge en âge !
Alléluia !
Espoir dans le Seigneur
Il faudra bien un jour prendre au sérieux cette parole : Le Seigneur délie les enchaînés, et délivre les prisonniers.
Ce n’est pas pour plus tard, ni pour demain,
Car si c’est bien vrai, il faut que cela soit vrai dès maintenant.
Les enchaînés, les vrais, ceux qui ont peur de tout et ne s’aiment pas eux-mêmes, bien souvent font malgré eux subir aux autres le même sort, sans s’en apercevoir. Autour d’eux ils lient, paralysent, arraisonnent la vie, au risque de faire le vide autour d’eux et de redoubler le malheur.
Si nous sommes du Ressuscité, il n’y a pas d’histoire : il faut avec lui aimer les enchaînés, être près d’eux une présence dont ils n’ont rien à craindre ; supporter leurs colères et leurs chaînes sans pourtant s’y complaire, et desserrer un tout petit chouïa l’étau qui les enserre.
Et pour cela ne pas attendre d’être soi-même délivré de ses propres chaînes, de ses aveuglements, de ses accablements.
Non, mais si par notre douceur et par notre patience, nous contribuons à délier les autres, nos propres chaînes (qui sait ?), peut-être tomberont.
C’est en donnant l’amour que l’on apprend l’amour. Le changement, c’est maintenant.
Seigneur des vivants, tu n’as pas compté sur les puissants, mais au contraire sur les bras cassés que nous sommes, pour en faire rien de moins que tes messagers.
Ce sont les petits, les invisibles, les très ordinaires, les étrangers que tu as choisis pour déposer dans leurs mots ta voix, ta parole de feu, cette voix qui délivre et relève.
Que mon chant t’enveloppe de gratitude et de reconnaissance.
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Le Père, il est tout.
Psaume 147
Ant: Dieu se plaît avec ceux qui le cherchent,
avec ceux qui espèrent en son amour.
lAlléluia !
Qu'il est bon de chanter notre Dieu et Père,
quelle joie de le bien louer !
Il envoya un Sauveur pour refaire la famille,
pour rassembler les bannis de l'Éden.
C'est lui qui fait revivre les cœurs brisés,
qui panse toutes leurs blessures.
Le Père connaît chaque étoile par son nom;
son cœur est grand et plein d'amour,
son intelligence est infiniment sage.
Le Père prend soin des petites gens,
quand les orgueilleux gâchent leur propre vie.
Entonnez pour le Père l'action de grâce,
jouez pour lui de vos musiques les plus belles:
c'est lui qui fabrique les nuages
et prépare la pluie pour féconder la terre
et couvrir les montagnes de verdure.
Il a prévu la nourriture pour le bétail
mais aussi pour les oiseaux.
Il n'est pas ébloui par les prouesses d'un cheval;
il ne s'appuie pas sur la force des humains.
Le Père est attentif aux gens qui le cherchent,
à ceux qui mettent leurs attentes en son amour.
Que toute la famille glorifie le Père,
qu'elle offre ses louanges au Sauveur !
Il l'a fortifiée contre les attaques du Malin;
il a pris tous ses enfants sous sa protection.
C'est lui qui en fait un lieu de paix
et qui la nourrit de son eucharistie.
Il traite la terre avec amour selon son dessein,
un dessein qui éclate en signes quotidiens:
la neige apparaît comme des flocons de laine,
le givre se répand comme de la cendre,
il tombe de la glace par miettes.
les gelées se multiplient: comment les supporter ?
Et puis un jour, voilà le dégel,
le vent du sud arrive, les eaux s'écoulent.
Il explique sa sagesse à ses enfants,
il révèle ses desseins à sa famille.
Cela, il l'a fait d'abord à un peuple particulier
pour qu'il en soit témoin devant toutes les nations.
Alléluia !
L'action de grâce
Ce psaume est comme un présent qui m’est offert aujourd’hui.
Bénir et rendre grâce pour ces semaines et ces mois passés en compagnie de chacun de vous, lecteurs et écoutants d’un jour ou de tous les jours. Méditants au long court ou passants d’un moment, découvrant une phrase, un mot, une voix. C’est grâce à vous que je trouve le courage d’écrire, c’est en pensant à vous, en priant avec vous, pour vous, que j’éprouve cette joie imprenable, promise par le Christ à ses amis. Joie de n’avoir rien à omettre de la vie. La recueillir tout entière pour la tourner vers ce Dieu que j’aime et désire. Vous êtes un peuple de priants et vous portez ce monde, empêchant qu’il soit plus sombre encore. Communauté éphémère, mais pourtant ô combien vraie.
Bénir et rendre grâce pour les voix qui nous ont accompagnés et que j’ai aimées. Celle de chaque « auteur-lecteur », avec son timbre de voix si singulier, avec son art de placer ses intonations sur un verset, un mot, unique à chacun. Vous êtes des musiciens des mots, vous nous avez offert chaque psaume comme une maison hospitalière. Un immense merci pour ces retrouvailles.
Enfin rendre grâce à mon Dieu de toute tendresse. Rien n’est ridicule pour lui de la vie de l’homme. Rien n’est négligeable. Il recueille avec bienveillance toute prière, toute plainte, toute colère, toute attente. Il ne demande qu’une seule chose : que nous nous tournions vers lui. Que nous espérions en son amour, malgré la vie difficile. L’aimer, envers et contre tout.
Bon vent à chacune et chacun, je vous garde en mon âme.
Sœur Véronique Margron
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Comme frères et soeurs
Psaume 133
Ant: Qu'il est bon, qu'il est doux pour des frères,
de vivre ensemble et d'être unis.
Oh ! quel plaisir, quel bonheur
d'être ensemble comme frères et sœurs !
C'est doux comme l'huile qui parfume la tête,
comme l'encens qui enveloppe la communauté,
comme la prière qui rassemble la famille,
comme une rosée qui rafraîchit les cœurs,
comme la brume que le soleil disperse !
C'est là que viennent les bénédictions du Père;
là que s'épanouit la vie pour toujours !
Comme un parfum sur la tête
C’est l’un des charmes de l’Église : elle nous offre des frères et des sœurs à travers le monde entier. Des hommes et des femmes que je ne connais pas mais avec qui je suis déjà en complicité. Car nous avons le même trésor, le même patrimoine, la même famille, le même Père. Je débarque à Quito ou à Conakry : je sais que je vais trouver des sœurs et des frères avec qui prier, des amis que je ne connais pas mais qui m’aiment déjà a priori. Parce que nous sommes frères et sœurs en Christ.
Cela dit, Il est parfois plus facile de vivre quelques jours avec des frères et sœurs du bout du monde que supporter chaque semaine les frères et sœurs de notre paroisse ici. La fraternité est exaltante dans la théorie mais éprouvante dans le quotidien.
Je dois supporter l’animatrice de chant à la paroisse qui entonne des chants ringards avec sa voix aigrelette. Je dois supporter la dame qui fait les bouquets avec ses manies de vieille fille. Je dois supporter le responsable du groupe de prière qui se prend pour un évêque…
Mais il s’agit pour moi d’une conversion radicale du cœur et du regard. Voir mon frère et ma sœur avec les yeux de Dieu. Accorder plus d’importance à la générosité des uns et au talent des autres plutôt qu’aux médiocrités trop flagrantes. Alors les frères et les sœurs seront ma joie et ma consolation, mon soutien et mon espérance. Qui sait ? Mes frères et sœurs chrétiens deviendront peut-être même mes amis ?
Frère Philippe Verdin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
L'homme au coeur de la création
Psaume 8
Ant: O Seigneur, notre Père, tu es merveilleux;
cette terre que tu crées fait éclater ta gloire.
O Seigneur, notre Père, tu es merveilleux;
cette terre que tu crées fait éclater ta gloire.
Même si tu es plus majestueux que ta création,
c’est sur la voix des petits enfants que tu comptes
pour confondre les gens qui refusent de t’aimer;
c’est sur eux que tu t’appuies pour réduire au silence
les gens qui s’acharnent à nier que tu existes.
Quand je regarde ton ciel
avec le soleil, la lune et les étoiles dont tu l’as décoré,
je me demande comment tu peux t’intéresser encore
à un pauvre petit homme :
qu’y a-t-il en lui qui puisse t’intéresser ?
Et pourtant, tu en prends soin autant que des anges,
tu l’enveloppes de ta gloire et de ton honneur,
tu le fabriques à ton image,
tu lui confies le soin de ta création,
tu lui donnes pouvoir sur tous les animaux
domestiques ou sauvages,
ceux des airs et ceux des mers.
Tu mets tout à ses pieds.
O Seigneur, notre Père, tu es merveilleux;
tout ce que tu fais éclate de puissance et d’amour.
Des enfants, des tout petits
Ce verset du psaume fait songer à une scène curieuse de l’Évangile. On la trouve racontée seulement par saint Matthieu (*). Jésus entre à Jérusalem. La foule des bas-quartiers l’accompagne dans les cris de joie. On agite des palmes un peu poussiéreuses, on jette des manteaux rapiécés sous les sabots du petit âne. Ambiance de fête populaire. Ça sent la barbapapa et la merguez. Les badauds se laissent entraîner et la pétulante cohorte grimpe à travers les rues tarabiscotées. Mais au fur et à mesure, les adultes s’éclipsent dans les ruelles adjacentes. Arrivés au temple, à la vue des gardes du grand prêtre et de l’armée romaine menaçante, les enthousiasmes se refroidissent. Jésus et le petit âne poursuivent leur montée, parmi une troupe de plus en plus clairsemée.
Bientôt ne restent plus que les apôtres craintifs et… une bande de marmots excités. Ils entrent dans le temple en chantant. Ils agitent leurs palmes avec un enthousiasme irrépressible. C’est le scandale. La procession se métamorphose en carnaval. Les prêtres sont outrés. Le jour de sa gloire publique, Jésus a trouvé ses fidèles parmi les enfants, les tout-petits. Il s’est écrié ailleurs : « Tu es béni, Dieu notre Père : ce qui tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout petits ! (**) Et vous, les grands : « Si vous ne devenez pas comme ces enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume (***). » Entrons comme eux dans la demeure de Dieu, dans son Royaume, en chantant à tue-tête.
* chapître 21, verset 15
** Evangile selon saint Matthieu,
chapitre 11, verset 25
*** chapitre 18, verset 3
Frère Philippe Verdin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Joie d'être avec le Père
Psaume 63
Ant: Mon âme a soif de toi, toi que je cherche dès l'aube
Ô Dieu, c'est toi mon Père, toujours je te cherche;
mon cœur a soif de toi;
loin de toi, même mon corps se dessèche
comme une terre brûlée qui manque d'eau.
Souvent, je m'arrête en ta présence
pour contempler la puissance de ton amour.
Cet amour plus merveilleux que la vie,
je voudrais le célébrer à pleine bouche.
Tous les jours de ma vie, je veux te louer,
porter ton nom dans un cœur toujours en prière,
pour qu'il s'en trouve rassasié
et qu'il puisse chanter sa joie d'être aimé de toi.
Quand je veille et quand je m'endors,
toujours et partout, Père, tu m'accompagnes.
Je te suis, je me serre contre toi;
tu me tiens la main, tu veilles sur moi.
Et mon cœur s'émerveille de ta présence,
il éclate en chants de joie.
C'est pourquoi les épreuves ne me font pas peur;
elles finissent toujours par s'évanouir.
Tu fais de chacune une occasion de grâce;
elle n'est plus qu'un mauvais souvenir.
Et moi, dans le Père, je fêterai ces victoires,
c'est avec lui que ses enfants diront avec fierté:
" Il nous a délivrés du mal ! "
Je te cherche dès l'aube
Voilà le psalmiste en pleine crise d’amour mystique ! Comme la bien-aimée du Cantique des cantiques, dès l’aube, il recherche son divin bien-aimé ! Il est prêt à mourir, s’il le faut, pour aller vers Lui. Son amour ne vaut-il pas mieux que la vie ? Sa chair dépérit comme une terre sans eau ! Il se souvient des visites du Très-Haut dans les veilles de la nuit ! Que sont devenus ces moments d’éternité, saturé de joie qu’il était, dans la contemplation au sanctuaire ? Quand sera-t-il rassasié à nouveau ? Quand pourra-t-il le bénir d’avoir été béni par Lui ? Mais l’attente ne va durer que la moitié d’un psaume. Il est bien là et avec quelle force, quelle gloire, quelle présence ! « Tu es venu à mon secours. Je crie de joie à l’ombre de tes ailes. » Où l’a-t-il trouvé ?
Par les rues et les places ? À l’horizon lointain où l’aube se lève ? Au sanctuaire ? Non, je t’ai cherché à l’extérieur de moi, alors que tu étais là présent à l’intérieur de moi-même, dira plus tard un grand priant des psaumes. C’est en son âme qu’il a retrouvé le Bien-Aimé, le soutien de sa vie : « Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient. » La respiration de son âme, sa prière, l’arrache à la solitude affolée, où il périssait dans l’absence.
Jésus, en nous apprenant à demander l’Esprit Saint à Notre Père céleste, tu nous inities à la vraie prière. Là où souffle l’Esprit, à l’appel du désir, le priant ne se sent jamais seul. Dans la paix de l’âme se lève pour lui la Présence.
Frère Pascal Marin
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Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Quelqu'un peut mettre le psaume qui parle du sauvetage des animaux et leur vie éternelle par le Seigneur ça donne un truc genre "Seigneur tu sauves hommes et betes"
Tibelle07- En adoration
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Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
En toi la source de vie
Psaume 35
C'est le péché qui parle
au cœur de l'impie ;
ses yeux ne voient pas
que Dieu est terrible.
Il se voit d'un œil trop flatteur
pour trouver et haïr sa faute ;
il n'a que ruse et fraude à la bouche,
il a perdu le sens du bien.
Il prépare en secret ses mauvais coups.
La route qu'il suit n'est pas celle du bien ;
il ne renonce pas au mal.
Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
jusqu'aux nues, ta vérité !
Ta justice, une haute montagne ;
tes jugements, le grand abîme !
Tu sauves, Seigneur, l'homme et les bêtes :
qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu !
A l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes :
ils savourent les festins de ta maison ;
aux torrents du paradis, tu les abreuves.
En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière.
Garde ton amour à ceux qui t'ont connu,
ta justice à tous les hommes droits.
Que l'orgueilleux n'entre pas chez moi,
que l'impie ne me jette pas dehors !
Voyez : ils sont tombés, les malfaisants ;
abattus, ils ne pourront se relever.
Méditation Frère Philippe Verdin
Comment croire que l’homme seul est sauvé ? Dieu a tout créé, même le moustique ! Il est le Dieu des astres et des trous noirs, il est le Dieu de toutes les créatures, de la libellule et du marsupilami, du dinosaure fossilisé et de la bactérie pleine de cils, de la cascade et des coquelicots, du caniche et de l’hippocampe, de la mie de pain et du parfum des lavandes. Ce qu’il a créé, il veut le sauver. Dieu sauve l’homme et les bêtes. Il a déjà sauvé les animaux du déluge au même titre que les hommes. Il les sauve parce qu’il aime ce qu’il a créé. Il les sauve parce que leur beauté et leur singularité traduit son génie créateur. Il les sauve parce qu’elles contribuent à notre salut. Les bêtes élargissent parfois notre cœur. La preuve : notre voisine, cette vieille chipie, qui ne nous adresse jamais la parole, se laisse attendrir par Tarzan, notre chiot labrador.
Aucun des liens d’amour noués sur cette terre ne sera brisé au ciel. C’est pourquoi l’amour que nous portons aux bêtes, mais aussi la tendresse du gros matou, la fidélité du chien d’aveugle, la générosité du dauphin, le courage de l’âne ne sont pas perdus. L’œuvre de Salut de Dieu n’est pas mesquine. Elle englobe tout, les galaxies et les coccinelles, les hommes et les baleines à bosse. Ouvrons nos yeux pour voir l’œuvre de Dieu rayonner au bout du brin d’herbe, dans l’odeur des orangeraies, dans le rire du chimpanzé. Que chaque montagne enneigée, chaque sauterelle guillerette, chaque vache philosophe chantent avec nous la gloire de Dieu.
http://www.psaumedanslaville.org/psaume/psaume-35-en-toi-la-source-de-vie
Psaume 35
C'est le péché qui parle
au cœur de l'impie ;
ses yeux ne voient pas
que Dieu est terrible.
Il se voit d'un œil trop flatteur
pour trouver et haïr sa faute ;
il n'a que ruse et fraude à la bouche,
il a perdu le sens du bien.
Il prépare en secret ses mauvais coups.
La route qu'il suit n'est pas celle du bien ;
il ne renonce pas au mal.
Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
jusqu'aux nues, ta vérité !
Ta justice, une haute montagne ;
tes jugements, le grand abîme !
Tu sauves, Seigneur, l'homme et les bêtes :
qu'il est précieux ton amour, ô mon Dieu !
A l'ombre de tes ailes, tu abrites les hommes :
ils savourent les festins de ta maison ;
aux torrents du paradis, tu les abreuves.
En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière.
Garde ton amour à ceux qui t'ont connu,
ta justice à tous les hommes droits.
Que l'orgueilleux n'entre pas chez moi,
que l'impie ne me jette pas dehors !
Voyez : ils sont tombés, les malfaisants ;
abattus, ils ne pourront se relever.
Méditation Frère Philippe Verdin
Comment croire que l’homme seul est sauvé ? Dieu a tout créé, même le moustique ! Il est le Dieu des astres et des trous noirs, il est le Dieu de toutes les créatures, de la libellule et du marsupilami, du dinosaure fossilisé et de la bactérie pleine de cils, de la cascade et des coquelicots, du caniche et de l’hippocampe, de la mie de pain et du parfum des lavandes. Ce qu’il a créé, il veut le sauver. Dieu sauve l’homme et les bêtes. Il a déjà sauvé les animaux du déluge au même titre que les hommes. Il les sauve parce qu’il aime ce qu’il a créé. Il les sauve parce que leur beauté et leur singularité traduit son génie créateur. Il les sauve parce qu’elles contribuent à notre salut. Les bêtes élargissent parfois notre cœur. La preuve : notre voisine, cette vieille chipie, qui ne nous adresse jamais la parole, se laisse attendrir par Tarzan, notre chiot labrador.
Aucun des liens d’amour noués sur cette terre ne sera brisé au ciel. C’est pourquoi l’amour que nous portons aux bêtes, mais aussi la tendresse du gros matou, la fidélité du chien d’aveugle, la générosité du dauphin, le courage de l’âne ne sont pas perdus. L’œuvre de Salut de Dieu n’est pas mesquine. Elle englobe tout, les galaxies et les coccinelles, les hommes et les baleines à bosse. Ouvrons nos yeux pour voir l’œuvre de Dieu rayonner au bout du brin d’herbe, dans l’odeur des orangeraies, dans le rire du chimpanzé. Que chaque montagne enneigée, chaque sauterelle guillerette, chaque vache philosophe chantent avec nous la gloire de Dieu.
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Dernière édition par carine le Sam 12 Avr 2014 - 23:33, édité 1 fois
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
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Tibelle07- En adoration
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Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Les pécheurs devant le Père
Psaume 14
Ant: Tu es venu sauver non pas des justes, mais des pécheurs.
Il faut être fou pour penser que le Père est impuissant
devant les forces du mal.
Bien sûr que le mal touche tout le monde,
que tout le monde fait des erreurs;
car personne n’est impeccable
Mais le Père n’a pas été pris au dépourvu.
Son Fils s’est fait homme et fut reconnu comme tel.
Il est venu vivre au cœur de l’humanité;
il a connu les assauts du mal, comme nous.
Sans cesser d’aimer, il a connu l’abandon
de ses amis et de la foule.
Il a tout fait pour éclairer la route de la Vie
et pour nous ramener tous au Père.
Mais le mal continue de ronger les cœurs;
personne ne réussit une vie sans péché.
Le plus grave, selon le Père,
c’est qu’ils n’ont encore rien compris à l’amour :
ils se font souffrir les uns les autres,
ils mangent sans partager avec le voisin démuni,
ils ne pensent même pas qu'ils sont aimés.
Pourtant le Sauveur ne doute pas de la victoire,
car Il réussit souvent à les inquiéter :
certains devineront que le Père est à l’œuvre
en eux. et autour d’eux;
ils seront gênés de malmener les pauvres
quand ils découvriront que le Père est avec eux.
Il sera merveilleux, le grand rassemblement
d'un peuple sauvé par Jésus,
dans la Maison du Père.
Quelle joie ce sera de se retrouver en une seule famille,
sans plus craindre de manquer d’amour.
Manger mon peuple
Les riches qui ne partagent pas, pire, les riches qui exploitent les pauvres, Dieu les vomit. Le prophète Amos met en garde ceux que l’opulence aveugle, ceux qui s’engraissent par l’exploitation du faible ; Dieu juge avec sévérité cette voracité : « Ils vendent le juste pour de l'argent, le pauvre pour une paire de sandales » (*) Quand vous mangez votre bon pain, c’est la chair de mon peuple que vous mangez. Quand vous buvez votre vin délectable, c’est avec le sang du pauvre que vous vous enivrez !
L’indignation du psalmiste et du prophète ont des accents aussi forts que ceux de Karl Marx ou de Zorro.
Et c’est le chant de la Vierge Marie qui annonce le renversement définitif : « Le Seigneur comble de biens les affamés, il renvoie les riches les mains vides ! » (**) C’est une leçon dont l’Église ne cesse de témoigner : les pauvres, les exploités, les faibles à la merci du caprice des puissants sont les bénis de Dieu. Bossuet osait le rappeler devant la cour de Louis XIV, devant des hommes à perruque poudrée et devant des femmes couvertes de rubans : « Les pauvres sont les vrais hôtes de l’Église, les riches n’y sont admis que par charité »…
Par ta grâce, Seigneur, fournis-nous l’antidote à l’oubli du pauvre. Apprends-nous la pauvreté, quand on sait qu’on reçoit tout de la main du Père des cieux.
* livre d'Amos, chapitre 2, verset 6
** Évangile selon Saint Luc,
chapitre 1, verset 53
Frère Philippe Verdin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Il est ressuscité
Psaume 47
Ant: Tous les peuples, battez des mains,
acclamez Dieu par vos cris de joie!
Tous les peuples, battez des mains,
acclamez le Père avec des cris de joie !
Notre Sauveur est vivant,
il le fait régner sur toute l’humanité.
À son salut, tous les peuples ont leur part,
de lui leur arrivent toutes grâces,
c’est lui qui choisit le projet de chacun.
Notre gloire, c’est d’être aimé de lui.
Notre Sauveur est entré dans sa gloire :
il baigne dans l’Amour du Père.
Chantez pour Dieu, chantez !
chantez pour notre Dieu, chantez!
Car il continue de régner sur nous.
Chantez pour lui de votre mieux !
Il règne désormais sur toutes les nations
avec la puissance de son Amour.
Il va rassembler tous les peuples en un seul
autour des témoins créés par lui.
Oui, il ramènera les grands comme les petits
autour de lui, dans l’amour, auprès du Père.
Battre des mains
C’est le rêve de Dieu : que tous les peuples, que tous les hommes soient dans la joie parce qu’ils ont reçu la bonne nouvelle : Dieu est avec vous, les noirs, les jaunes, les blancs, les Péruviens et les Antillais, les Chinois et les Javanais, les Eskimos et les Sénégalais… Saint Paul suggère que le Seigneur reviendra quand tous les hommes l’auront reconnu comme Fils du Dieu vivant… Isaïe le prophétisait déjà six-cents ans avant la venue du Messie : « Toutes les nations marcheront vers sa lumière… » (*) Quand tous chanteront le psaume 46 à l’unisson et battront des mains en rythme, les vieillards et les enfants, les hommes et les femmes, les petits et les grands, les gros et les maigres, les timides et les extravertis, les riches et les pauvres, les intelligents et les simples, alors le Royaume de Dieu sera inauguré sur la terre.
Il y a dans ce verset une utopie de concorde. Tous les hommes pourraient dialoguer, s’entendre sur l’essentiel, se respecter par delà les frontières, échanger à travers les différentes cultures, partager le patrimoine des différentes civilisations… C’est le mythe catholique, dont le pape est le symbole. L’unique pasteur pour un peuple bariolé, pour une communauté internationale. Le rêve de Dieu est déjà commencé dans l’Eglise. À Bobigny ou à Evry, telle paroisse réunit plus de quarante nationalités qui prient, célèbrent, partagent, battent des mains et chantent d’un seul cœur. Rendons grâce à l’Esprit-Saint qui réussit ce tour de force, par son espièglerie, de faire communier des hommes qui n’ont rien en commun que l’amour de Dieu.
* livre d'Isaïe, chapitre 60, verset 3
Frère Philippe Verdin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Méditation d'un pécheur
Psaume 25
Ant: Fais-moi connaître tes chemins,
Seigneur, guide-moi dans ta vérité.
Mon Seigneur et Père,
c’est toujours vers toi que je me tourne;
quand je compte sur toi, je ne suis pas déçu :
le mal, en moi, ne peut pas triompher.
Avec toi, personne ne reste sans réponse;
mais contre toi, c’est le vide et la déception.
Père, fais-moi connaître tes chemins;
enseigne-moi les routes qui mènent à toi.
Fais-moi connaître ta vérité
et donne-moi d’en vivre,
car c’est toi qui me sauve.
Je t’attends à longueur de jours.
Je pense à la tendresse et à la fidélité
que tu as montrées depuis toujours !
Oublie mes péchés de jeunesse
et mes fautes de chaque jour;
en pensant à moi, sois fidèle à ta bonté.
Mon Père, il est tellement bon
et tellement vrai avec lui-même
qu’il prend soin des pécheurs
pour les garder sur la route qui mène à lui.
Il accompagne les petits dans leur marche,
Il les fait cheminer jusqu’à la sainteté.
Pour qui est ouvert à son amour,
toutes les routes mènent à la vraie Vie.
Le cœur du Père ne peut se démentir
même face à de grandes fautes.
À quelqu’un qui lui reste attaché,
il indique les meilleurs choix.
Il le rend heureux jour et nuit,
il lui donne de vivre en paix sur la terre.
Il fait confiance aux gens qui se fient à lui
et leur révèle les merveilles de son amour.
Ô Père, j’aime garder mon regard sur toi,
car tu me libères quand je suis mal pris.
S’il m’arrive d’être seul et humilié,
fais-moi goûter ton estime et ton affection.
Quand les malheurs embrouillent mon esprit,
dégage-moi de ce qui me tourmente;
prends avec toi mes misères et mes peines,
enlève le mal qui m’habite.
Je te les confie comme mes pires ennemis
qui engendrent en moi haine et violence.
Je t’en prie : garde-moi en vie; délivre-moi.
Tu m'as donné ton Fils comme Sauveur;
ne me laisse pas tomber :
je t’attends d’un cœur intègre et vrai.
Et qu’il en soit ainsi pour toute l’humanité :
délivre-nous tous du mal.
Ton amour est de toujours
La honte
La honte est une misère grise et sournoise Elle insinue à qui se trouve pris en son filet qu’il eut mieux valu pour lui ne pas être né.
Celui qui se tient sous la domination de la honte éprouve un sentiment de salissure, quelque chose de collant qui le retient au sol, le nez dans la poussière. Impossible pour le honteux de regarder à hauteur d’homme. Son regard tombe, ses yeux se baissent, son dos se voûte.
La honte grignote de ses dents acérées tout ce qui tombe sous son museau, l’estime de soi, la possibilité de regarder l’autre dans les yeux, la joie. Elle pousse à refuser l’amour.
Celui qui vit sous la honte se trouve indigne de la bonté d’autrui, qu’il prend pour de la pitié, indigne de son amour, qu’il prend pour de la commisération.
Ô Seigneur,
Épargne-moi la honte !
Pour rejoindre l’homme perdu dans sa honte, il fallait que Dieu s’abaissât plus bas que lui, pour se tenir à la hauteur de ce regard à ras de terre. Il fallait que Dieu lui-même subît la malédiction des coupables, la honte qui naît du regard méprisant que l’on porte sur eux. Ce qu’il fît.
A contempler le Crucifié humilié,
lui qui prit la honte sur lui, et sa malédiction,
lui qui est mort en son lieu même, pour qu’elle n’ait plus de lieu pour nuire,
nous pouvons en être guéri.
Humilité.
Croire que nous ne pouvons pas nous élever nous-même au-dessus de l’humus, mais que Dieu s’est abaissé jusque-là pour nous saisir par les cheveux et nous en relever.
Fierté.
Croire que de cet humus, Il a fait sa demeure, un jardin où nous pouvons vivre sans honte.
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Que la terre chante le Père
Psaume 100
Ant: Allez vers le Seigneur avec des chants d'allégresse.
Acclamez le Seigneur, terre entière;
tenez-vous près du Père avec joie;
restez chez lui avec plaisir.
Reconnaissez que le Seigneur est votre Père,
il vous a faits, il tient à vous,
comme un berger tient à ses brebis.
Allez le voir chez lui en rendant grâce;
visitez-le et montrez-lui votre amour.
Célébrez-le et remerciez-le d'être comme il est.
Car ce Père est tellement bon:
son amour ne se dément jamais
et ses promesses couvrent toutes les générations.
L'allégresse chantante
Je chante sous la douche, dans la rue, au café. Je chante aujourd’hui je ne sais pas pourquoi. Je chante et on dirait que les oiseaux m’encouragent. Je chante et le soleil, et la pluie, et le vent se mêlent à mes paroles et continuent ma chanson. Eux et moi, tous ici habitons sa maison : le monde qu’il a fait, si beau, si grand et bon. Je chante : « C’est inutile de chanter vous savez, allez gagner des sous, soyez un peu sérieux ! » Mais ce matin je veux gaspiller ce que j’ai. Je veux être l’artiste ou la femme au parfum qui brise sans attendre le vase précieux sur le corps de Jésus préparé pour la gloire. Un peu de luxe, pour rien ; le plus beau des concerts, dans le plus grand palais : louange sur la terre, par tout ce qui y est.
Je chante et je sais bien que l’on pleure aussi, pas loin. Je chante sans mépriser la douleur et le doute. Je chante, au Christ mort, délaissé par les siens. Je chante car au Calvaire personne n’a pu bercer son agonie terrible. Je chante pour remédier à celui qui trahit. Je chante le réconfort de l’homme abandonné. Je chante, pour que la mort n’ait pas le dernier mot. Je chante sans raison, la raison n’y peut rien. Car ni science, ni effort, ni mérites ni peines, n’ont produit le miracle que mon péché non plus n’a pas pu empêcher : à l’instant, ce matin, je me suis réveillé. J’étais vivant, c’est bête, mais c’est immense aussi. Comme ressuscité, debout après la nuit. Je suis vivant, par Lui. Voilà, qui me suffit.
Frère Franck Dubois
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Sécurité dans le Père
Psaume 16
Ant: Mon coeur exulte, mon âme est en fête;
tu m'apprends le chemin de la vie.
Ô mon Père, prends soin de moi :
c’est sur toi que je compte.
tu es le maître unique de ma vie,
je ne suis bien qu’avec toi.
Je me réjouis quand je me retrouve
avec les gens qui te sont attachés;
avec eux, je me sens respectable.
Par ailleurs, il m’arrive aussi
de chercher mon bonheur hors de toi,
avec les gens qui servent un autre dieu.
Mais ça finit toujours par me bouleverser
et je promets de ne plus regarder de ce côté.
Au fond de moi, je le sais, Père,
c’est toi la chance de ma vie,
c’est toi ma richesse,
mon avenir est tout entier dans tes mains.
Et j’en suis ravi comme d’un vrai privilège,
c’est une situation qui m’enchante.
Je remercie le Père pour ses conseils,
pour cette lumière intérieure mise en moi
qui m’éclaire même dans mes nuits.
Je m’accroche à lui;
avec lui je ne risque pas de crouler.
Grâce à lui, je vis dans la joie,
Je suis toujours en fête,
car je me sais en parfaite sécurité.
Père, garde-moi bien en vie.
Ne me laisse pas gâcher mon avenir :
je t’en supplie à tous les jours:
fais-moi connaître le chemin qui mène à toi.
J’ai tellement de joie à vivre avec toi :
c’est comme habiter déjà dans ton éternité.
Toi mon refuge
Une parole qui me tient debout, une parole comme une caresse de cœur. Je n’ai d’autre Dieu que toi. Car tu es le Dieu qui me sauve, le seul qui prend mon pas. Le seul qui me tire de la désolation. Toi, mon Seigneur et mon Dieu.
Oui, mon Dieu est mon refuge. Non pour fuir le monde avec ses soucis, ses contradictions, ses violences. Non pour me fuir, avec mes ambiguïtés, mes ombres, mes peurs. Mon refuge est une maison, un abri. Il me protège pour tenir dans la vie difficile, devant des choix douloureux et incertains.
Un asile pour habiter avec moi-même, pour de vrai. Pour me défaire, autant qu’il est possible, de ces idoles qui me mentent : reconnaissance, succès, facilités, opinion publique…
Mon Dieu me fait vivre car il me fait hospitalité. C’est son humanité qui est hospitalière à toutes nos vies et au tout de nos vies. Il est mon lieu sûr, celui qui me déloge de trop de certitudes pour m’aventurer à chercher le vrai, pas sans lui. Lieu ouvert.
« Voici que je me tiens à` la porte et que je frappe, si quelqu’un ouvre, j’entrerai et prendrai mon repas avec lui et lui avec moi » (*).
* livre de l'Apocalypse
chapitre 3, verset 20
Sœur Véronique Margron
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Le Père de la création
Psaume 104
Ant: Seigneur, mon Dieu, tu es si grand!
Bénis ton Père, tout mon être !
Mon Père et mon Seigneur, tu es merveilleux !
Tu te drapes dans un univers splendide,
la lumière t'enveloppe comme un manteau
les cieux vont devant toi comme une tenture.
Tu te promènes au-delà de tout,
tu circules sur les ailes du vent
tu te balades sur les nuages.
Tu lances tes messages à tous les vents,
et les étoiles sont à ton service.
Le Père a organisé notre terre
selon des lois qui sont inébranlables.
Il l'a d'abord couverte d'un grand océan
jusque par-dessus les montagnes.
Mais un jour, affolées par le tonnerre,
les eaux se bousculaient de montagnes en vallées,
vers le lieu qu'il leur avait fixé.
Il leur a imposé des limites à ne pas franchir;
pour qu'elles ne reviennent plus noyer la terre.
Il fait couler l'eau des sources
dans les ravins; elle se répand
entre les montagnes;
elle abreuve les bêtes des champs,
les bêtes sauvages s'y désaltèrent.
Près des ruisseaux, les oiseaux font leur nid;
ils y chantent, cachés dans le feuillage.
Ant. Du fruit de tes oeuvres, Seigneur,
tu rassasies la terre.
Dans sa sagesse, il abreuve les montagnes,
la terre se rassasie de ce qu'il lui offre:
il fait pousser l'herbe pour le bétail
et les plantes que l'homme cultive,
tirant ainsi son pain de la terre,
le pain qui réconforte son corps;
et le vin qui réjouit son cœur
plus que l'huile ne fait briller le visage.
Les forêts du Père se multiplient,
avec des arbres merveilleux qu'il a créés.
C'est là que nichent les oiseaux.
Les bouquetins se tiennent dans les montagnes,
les lapins se réfugient dans les rochers.
Il a fait aussi la lune pour fixer nos jours de fêtes
et le soleil qui sait quand se coucher.
Arrivent alors les ténèbres, et c'est la nuit:
toutes les bêtes de la forêt s'y remuent.
Les lions se mettent en chasse de leur proie
qu'ils mangent comme un don du Père.
Au lever du soleil, ils se retirent
et vont dormir dans leurs tanières
tandis que les gens s'en vont travailler
à cultiver jusqu'au soir.
Ant. Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez,
et les oreilles qui entendent ce que vous entendez.
Père, que tes œuvres sont nombreuses !
Tu les as toutes faites avec sagesse.
L'univers est rempli de tes créatures:
voici la mer, grande et vaste de tous côtés;
des animaux nombreux, petits et grands, y vivent;
c'est là que vont et viennent les bateaux
de même que léviathan dont les jeux te font sourire.
Tous les êtres sont importants pour toi:
tu leur donnes la nourriture au temps voulu:
ils la ramassent comme un don de toi
et se rassasient de tes bienfaits.
Mais si tu te caches, ils sont désemparés;
si tu reprends leur souffle, ils expirent
et redeviennent un peu de poussière.
Si tu envoies ton souffle, ils sont créés,
tu renouvelles ainsi la face du monde.
Que l'amour du Père ne s'arrête jamais,
qu'il se réjouisse de ses œuvres !
Sous son regard, la terre est secouée,
s'il touche les montagnes elles éclatent en feu.
Toute ma vie, je chanterai le Père;
je jouerai pour lui jusqu'à la fin de ma vie.
Que mon poème lui soit agréable
et que le Père me remplisse de sa joie !
Que le mal disparaisse de la terre,
que plus personne ne se méfie du Père !
Bénis le Père, ô mon cœur !
Alléluia !
Aux ânes et aux marmottes (Psaume 103 1-23)
Ce n’est pas seulement la tendresse du Christ pour le moindre des hommes qui nous parle de Dieu, c’est aussi la beauté du monde et la magnificence de la nature qui nous “disent” Dieu, qui nous disent une sagesse et une intelligence que nous n’avons jamais fini d’admirer. Nous sommes même capables d’aller à l’autre bout du monde pour en découvrir des beautés toujours nouvelles.
Ce n’est pas seulement le ciel et le mouvement des astres que célèbre ce psaume c’est beaucoup plus encore la richesse de la terre dès qu’elle est fécondée par les eaux, les eaux du ciel et par celles qui sortent de la terre, des sources et des fleuves. Des ânes sauvages et des oiseaux aux chamois et aux marmottes, tous ont leur part dans cette bonne et sage organisation du monde où l’homme cultive la terre et peut élever ses troupeaux.
L’ancien testament entretient la nostalgie d’un monde rural où chaque famille peut vivre en paix, chacun “sous sa vigne et sous son figuier, à condition que ce bonheur ne soit pas ruiné par les “désastres de la guerre” (*). La douceur de la fraternité (**) s’inscrit de manière naturelle dans l’horizon d’un monde que Dieu a revêtu de magnificence. Sa sollicitude ne se limite pas à l’homme, car elle s’étend à la nature toute entière, aux bêtes comme aux plantes.
Celui qui a créé ce monde avec une telle magnanimité est un Dieu écolo qui se réjouit de la formidable complémentarité de toutes les créatures entre elles. “L’ordre” que la société industrielle a voulu imposer à la nature est loin d’avoir la même “sagesse”.
* Livre de Michée, chapître 2, verset 8
** psaume 132
Frères du 28
Profusion dans tes oeuvres (Psaume 103 24-35)
Alors que les menaces sur l’avenir de notre planète se font plus pressantes, la prière du psalmiste prend ici beaucoup de force. Son hymne rend gloire à la splendeur de la création. Faut-il alors comprendre le soupir qui arrive à la fin du psaume, après la louange, « Que les pécheurs disparaissent de la terre ! », comme une vision anticipatrice de ce péché dont l’univers biblique ne pouvait pas encore avoir idée : le péché de destruction de la biosphère, le péché écologique ? Ce serait bien sûr très anachronique et surtout sans rapport avec l’expérience qui fait se lever ici la louange. Cette expérience de voir monter en lui une louange devant l’excès de la puissance et de la beauté du monde, à la vision d’un ciel nocturne, lors d’une marche en pleine nature, par la découverte des prodiges du vivant, un croyant d’aujourd’hui la vit encore.
Elle ne puise pas sa force dans le souci pour l’avenir de la vie sur cette terre, aussi sensé, urgent et noble soit-il. Sa force, elle la puise dans une présence qui accompagne toujours notre vision du monde, mais qui ne se laisse observer ni au téléobjectif, ni au microscope. Elle est insaisissable et c’est pourquoi elle affole l’esprit et le met en crise. Cette présence ne se tient au repos que dans la prière, invisible mais bien là. Elle ne trouve son Nom que dans le souffle d’une louange. Le péché de l’homme enténèbre le monde, mais l’Esprit du Seigneur, l’Esprit de Sainteté est plus fort que le péché. Il renouvelle sans cesse la face de la terre !
Frère Pascal Marin
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Deux communications du Père
Psaume 19
Ant: Béni sois-tu, Seigneur,
pour ton immense gloire.
Devant l’univers, j’entends le Père me parler;
dans la voûte étoilée
il me révèle un peu de sa splendeur.
Dans les jours et les nuits qui se suivent,
sans manquer, depuis toujours,
il me dit sa sagesse.
Pas de discours, pas de mots, aucun son
et pourtant le message parcourt toute la terre;
il arrive jusqu’au bout du monde.
Et puis il y a le soleil avec son rythme quotidien.
À chaque soir, il se cache pour la nuit,
ais le matin, il revient, joyeux,
comme un jeune époux sort de sa chambre,
comme un athlète qui prend son élan.
Il part d’une extrémité du ciel
pour aller jusqu’à l’autre extrémité,
réchauffant tout de ses rayons.
Mais le Père me parle aussi avec des mots :
il me dit comment réussir ma vie.
Il me révèle un projet plein d'amour
qui est en moi générateur de vie.
Je puis faire confiance à ses ordres
qui me disent comment me conduire.
Ses exigences sont ajustées sur la réalité;
c’est ainsi qu’elles mettent en mon cœur
beaucoup de paix et de joie.
Il ne demande rien de compliqué :
ses commandements me donnent de voir clair.
Le Père ne demande pas le respect
pour des raisons égoïstes;
c’est pourquoi ses ordres traversent les siècles.
Toutes ses décisions mènent à la vraie Vie;
elles sont pleinement justifiées.
Loin d’être pour moi un fardeau,
elles m’attirent plus que toutes les richesses;
je les savoure autant et plus que le miel,
que le miel le plus doux.
Ô Père, moi qui suis ton enfant,
j’accueille tous tes avertissements;
je les respecte comme des avis précieux.
Il m’arrive comme à tout le monde
de faire des erreurs involontaires;
pardonne-moi les fautes qui m’échappent.
Préserve-moi du mal qui cherche à s’imposer;
rends-moi libre de son emprise;
garde-moi sans reproche,
pur de toute faute importante.
En parlant ainsi devant toi,
Seigneur Jésus, mon Sauveur,
j’espère ton intercession auprès du Père.
L'ouvrage de tes mains (Psaume 18 a)
On raconte que les bergers d’Arcadie ont inventé la philosophie en regardant les étoiles. Ils gardaient les troupeaux de chèvres le soir, sous un ciel bleu roi, parsemé d’étoiles. Ce spectacle magnifique et éternel suscita dans leur cœur la question : Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Quelle est la place de l’homme dans l’univers ? Quel Dieu a pu créer une telle beauté et à quelle fin ?
Oui, les cieux proclament la gloire de Dieu, et les montagnes aussi, et la coccinelle. Ma petite amie Julie aussi traduit le talent divin : tant de fraîcheur, d’ingénuité, de gentillesse et de tendresse, de drôlerie et de douceur…
Les chrétiens qui chantent les psaumes ne peuvent s’empêcher de voir dans cette hymne au soleil un hommage au Christ. Notre soleil, c’est Jésus Christ !
Quand il apparaît hors de sa tente, il traverse les nuages pour descendre sur la terre. Quand il s’élance en conquérant joyeux, les disciples partent avec ferveur annoncer la bonne nouvelle dans le monde entier. Quand rien n’échappe à son ardeur, il veut tout réunir dans son amour et faire de chacun son frère et sa sœur. Sa Parole est un feu. Les mystiques – surtout les femmes – voient le Christ dans un rêve. Elles sont touchées au cœur par un rayon de soleil, chaleureux, réconfortant et illuminateur. « C’est une si douce caresse d’amour qui se fait entre l’âme et Dieu, que je le prie dans sa bonté de vous la faire éprouver » dit sainte Thérèse d’Avila. Oui, que la présence de Dieu autour de nous soit comme un doux rayon de soleil printanier dans un jardin d’oranger.
Frère Philippe Verdin
Le regard clair (Psaume 18 b)
Le regard limpide
Ce qui clarifie le regard, ce qui redonne vie,
une unique chose : la reconnaissance et la tendresse, lues dans les yeux d’un autre. Dans la caresse de son toucher, dans son sourire, esquissé en douce du coin de l’oeil.
La tendresse n’est pas bavarde, ne cherche pas à plaire.
Elle ne dit pas qu’elle aime, ou bien dans le secret, et souvent elle se cache sous une certaine rudesse chez les taiseux.
Elle est présence, patience, temps donné.
Elle construit la paix. Elle aime la joie.
Elle magnifie le fait d’exister pour quelqu’un.
Le reste, tout le reste, est vain.
Cette tendresse, si claire aux yeux de ceux qui l’ont vue,
fait demeurer l’ami quand les autres s’en vont,
elle tient ferme la main qui tremble de maladresse
et frissonne avec celui qui a froid de chagrin.
Cette tendresse peut traverser la violence et affronter la déception.
Elle en ressort endolorie, saignant parfois, les yeux usés, lavés de larmes,
mais elle est là, le regard plus clair qu’avant, limpide.
Elle n’accuse pas, jamais, et excuse souvent.
Elle n’est pas d’abord un sentiment. Mais un commandement.
Comment peut-on pourtant donner l’ordre d’aimer ?
Simplement, parce que rien d’autre ne tient le monde, sinon elle, la tendresse, rugueuse ou discrète, selon ceux qui l’habitent.
Parce qu’elle ne passe pas et survit à la mort.
Parce que le premier cri du nouveau-né ne peut pas revêtir d’autre forme que ce commandement : Aime-moi.
Parce que c’est le cri de Dieu en nous, avant d’être notre cri.
Que l’amour soit offert.
Partagé.
Reçu.
Limpide.
Sœur Anne Lécu
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Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Père, sauve-moi
Psaume 54
Ant: Dieu me vient en aide,
le Seigneur est mon appui.
Père, j’ai besoin que tu te manifestes
en me dévoilant ta présence,
en m’offrant le secours de ton amour.
Ô Père, c’est un cri que je t’adresse;
je voudrais bien que tu me répondes.
Des forces du mal se dressent contre moi,
elles me poussent jusqu’à l’épuisement;
elles pensent avoir le dessus sur Dieu.
Moi, je suis sûr que mon Père est là
pour me soutenir tout au long de la lutte.
Donne-moi de les mettre en échec :
je compte sur ta fidélité pour les anéantir.
Avec joie, je fournis ma collaboration
en reconnaissant toujours que c’est toi, mon Père.
C’est toi qui m’enveloppes de ta bonté
pour m’éviter le découragement,
pour me donner de vaincre
toutes les forces du mal.
Mon appui entre tous
Détruis !
Jamais le psalmiste n’est complaisant avec ce qui l’abîme et qui détruit le monde.
Toutes les puissances qui blessent l’homme et menacent sa vie n’ont qu’un avenir, la destruction.
Détruis, Seigneur, ce qui nous tue !
Détruis, Seigneur, ce qui en nous savonne la planche et nous entraîne à glisser loin de toi.
Détruis ce qui me guette, la peur de manquer, le désir de mettre la main sur ce monde, la sournoise envie de domination.
Détruis la petite voix qui accuse ceux avec qui je vis, de mille maux divers et usurpés.
Et quand bien même ce serait vrai, fais-la taire !
Que le mal retombe sur le mal,
Que la violence fasse violence à la violence,
Que soit détruite la destruction,
et que meure la mort !
La vérité de ta parole et son tranchant, c’est de faire retourner le néant au néant, oui, d’ anéantir ce qui n’a pas de consistance.
Ce que tu veux, c’est que l’homme vive, délivré de ce qui le soumet, délivré de son esclavage. Mais quelle épreuve pour celui qui aime ses chaînes !
Détruis mes ennemis Seigneur !
Toi qui détruis ce qui abîme l’homme sans jamais détruire l’homme, défais, en mon ennemi, toutes les forces de destruction qui abîment ceux qu’il blesse.
Toi Seigneur, tu détruis ce qu’il y a à détruire : les puissances qui nous asservissent, la vanité, l’amour de la puissance, l’esprit calculateur, évaluateur.
C’est ta parole de vérité qui tranche dans le vif pour extraire la vermine, le mensonge et l’illusion…
Afin que l’homme soit sauf de ses ennemis.
« J’ai vu mes ennemis détruis ».
Sœur Anne Lécu
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Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Un Père dont nous sommes fiers
Psaume 97
Ant: Que le nom du Seigneur soit votre joie:
rendez grâce en rappelant son nom très saint!
Notre Père est au-dessus de tout;
que la création entière exulte !
que les gens éloignés se réjouissent avec l'univers !
Ce Père, il est entouré de mystère;
amour et vérité en sont les bases.
Il se fait deviner par la lumière qui le précède
et qui dévoile les cachettes du mal.
Parfois, ses éclairs illuminent le monde
et la terre en tremble;
les montagnes se font petites devant lui
comme la cire qui fond devant le feu.
Les cieux ont proclamé sa présence
et tous les peuples ont deviné sa gloire.
Comment peut-il y avoir encore des idolâtres
qui font confiance à leurs divinités ?
des divinités qui ne peuvent que s'effacer
devant notre Père !
Ta famille, Seigneur, t'a accueilli, elle se réjouit;
des communautés de partout exultent
à cause de ta miséricorde !
Car c'est toi, notre Père,
qui domine toute la terre,
plus grand que nos petites divinités.
Vous qui aimez le Père, haïssez le mal.
Il garde la vie des gens qui le cherchent,
il les garde libres de l'emprise du Malin.
À qui est sincère, une lumière est donnée,
et c'est une joie pour les cœurs vrais.
Réjouissez-vous à cause du Père,
célébrez-le en pensant à son amour.
Cœur simple
Le cœur simple. Mais qu’est-ce qu’un cœur simple pour Dieu ? Un cœur sincère et droit. Un cœur qui ne veut pas connaître la méchanceté et refuse la duplicité ou l’art destructeur du mensonge. Surtout un cœur qui aime, passionnément, sans se lasser, avec une fidélité inventive. Un cœur qui ne renonce pas devant les creux et les méandres de la vie, parfois ses abîmes.
Mais existe-t-il un tel cœur ? Un humain peut-il se prévaloir d’aimer ainsi ? De devenir un, véritablement lui-même. Non pour se regarder, mais au contraire pour se détourner de lui, au profit de la vie bonne, de la justice, pour d’autres.
Moi, Seigneur, je suis empêtrée dans mes ambiguïtés, ma part obscure, mes peurs, tout ce qui retient mon âme d’être vraiment libre, pour toi mon ami et mon Dieu ; pour d’autres, dont la peine, la question, la plainte, le silence, m’implorent.
En ton Fils, c’est ainsi que tu as vécu, l’homme vrai, le cœur pur. Non une pureté de séparation, hautaine, lointaine, mais celle qui traduit la blessure d’aimer avec justesse. « Heureux les cœurs purs » dis-tu dans les Béatitudes (*). Heureux ceux qui vont de compagnie, consentent à la douleur de l’amitié, du don. Ceux qui prennent tout ensemble : la peine et la joie, la colère et la douceur. Heureux ceux qui liguent de concert leur cœur, leur pensée, leur volonté, pour les orienter tous trois vers ce qui fait vivre, vers ce qui restaure. Là est l’unité véritable, la simplicité.
C’est ton courage seul qui peut nourrir ma pauvre force. La porter si nécessaire. Juste pour m’approcher de toi. De mon humanité aussi. Sur ce chemin, ta joie est offerte avec largesse, y compris par gros temps.
* Êvangile selon st Mathieu, chapître 5,
verset 8
Sœur Véronique Margron
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Après un échec
Psaume 60
Ant: Heureux l'homme que Dieu éprouve!
Il a frappé; sa main guérira.
Père, j’ai cru que tu nous avais abandonnés,
que nos échecs étaient dus à une colère de toi;
c’est pourquoi je t’ai supplié de nous revenir.
Notre vie en fut ébranlée, toute brisée,
comme si tu nous avais laissé tomber.
Interviens avant qu’elle ne soit anéantie.
Nous avons passé par des épreuves terribles
qui nous ont donné le vertige.
Nous avons marché avec les gens qui te servent;
mais un jour nous nous en sommes éloignés :
nous avons fui les luttes qu’il fallait soutenir.
Maintenant, Père, nous comptons sur ton amour
pour nous sortir de ce mauvais pas :
par pitié, que le Sauveur agisse en notre cœur.
Jadis, tu as rassuré ton peuple découragé.
Après une victoire, Il a pu chanter:
« J’exulte : je vais partager Sichem
et je vais m'attribuer la vallée de Soukkoth;
Galaad et Manassé sont à moi;
Éphraïm et Juda sont là pour me défendre.
Mais Moab est comme une cuvette pour me laver,
Edom, un pays que je domine
et la Philistie me supplie de l’épargner. »
Maintenant, nous nous demandons sur qui compter
pour dominer sur les puissances du mal
si toi, tu nous laisses tomber,
si tu ne nous accompagnes pas dans nos luttes.
Nous t’en supplions, viens à notre secours :
car les secours humains nous sont inutiles.
Avec toi, nous ferons des merveilles,
nous écraserons le mal qui nous talonne.
Vin de vertige
La coupe est pleine, mon Dieu.
Il serait temps que tu nous donnes à boire autre chose que cette piquette qui nous saoule, et nous disloque de l’intérieur. Nous sommes comme des pantins, abandonnés par un enfant trop gâté qui change de jouets chaque matin.
Est-ce que par hasard tu délires ? A quoi joues-tu ? Si tu es en colère, dis-le !
Ceux qui croient voir encore ta trace dans le reflet du monde n’en peuvent plus des moqueries, et se demandent s’ils n’ont pas eu la berlue !
Le train du monde déraille, nul ne sait où est le frein. Et tu crois que je vais te laisser faire, sans crier vers toi, en tapant une belote au jardin, après le barbecue ?
Il en est tant et tant qui n’ont plus de mots pour t’appeler.
Leur langue a été arrachée.
Ils n’ont plus de larmes non plus.
Même plus cette colère qui me brûle, car elle est partie de leur ventre.
Sais-tu qu’il y a des femmes dont le ventre est ouvert, et d’autres à qui l’on a arraché un enfant ?
Sais-tu qu’il y a des pères dont on a tué le fils ?
Sais-tu qu’il y a des enfants qui n’ont plus de musique dans la tête, qui ne chantent plus en allant à l’école, des enfants sans sourire et sans rire ? Le sais-tu ?
Et en plus, il faudrait que je me taise ?
Tu entends ce que disent les notables de ton peuple ? Non mais je rêve !
Dans le sanctuaire, Dieu a parlé
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
Le cri de ton Fils unique, qui a bu jusqu’à la nausée ce vinaigre de vertige, résonne encore dans tous les cris du monde.
N’oublie pas, ô notre Père,
qu’Il crie vers toi, tant que des hommes crient.
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
P4572- Dans la prière
- Messages : 5078
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Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Pour répondre à My Baker et sans doute à d'autres soeurs et frères qui
s'interrogent pareillement voilà :
Numérotation :
Le Livre des Psaumes regroupe 150 psaumes, numérotés de I à CL selon la numérotation hébraïco-protestante.
Dans la Bible grecque, et la Vulgate, la numérotation va également de 1 à 150 avec des décalages par rapport à la numérotation hébraïque. Les psaumes 9 et 10 sont fusionnés ainsi que les psaumes 114 et 115, tandis que les psaumes 116 et 147 sont séparés en deux7. Ici les psaumes sont numérotés ainsi : Psaume numérotation-grecque (numérotation-hébraïque).
Au-delà du psaume 150, il existe cinq psaumes surnuméraires et originellement non numérotés. Ils sont notamment présents dans la Peshitta syriaque.
7. Dans la tradition juive, le Psautier est divisé, par analogie au Pentateuque, en cinq livres, chacun se concluant par une doxologie ou bénédiction1
le premier livre comprend 41 Psaumes, tous nominalement attribués à David, à l’exception des Psaumes 1, 2, 10, et 33, qui le sont traditionnellement, bien que ne portant pas d’intitulé. Les critiques s’accordent à penser que si l’autorité davidique ne peut être formellement établie, cette section est probablement la plus ancienne des Psaumes.
Le second livre comprend 31 Psaumes (42-72). 18 sont attribués à David, et un à Salomon (Psaume 72), bien que « le’Shlomo » pourrait signifier destiné à Salomon. Le reste est anonyme.
Le troisième livre comporte 17 Psaumes (73-89). Le Psaume 86 est attribué à David, le Psaume 88 à Heman l’Ezrahite, et le Psaume 89 à Ethan l’Ezrahite.
Le quatrième livre comporte également 17 Psaumes (90-106), le Psaume 90 étant attribué à Moïse, les Psaumes 101 et 103 à David.
Le cinquième livre comporte les 44 Psaumes restants. 15 parmi ceux-ci sont attribués à David, un (Psaume 127) à Salomon (cf. second livre).
Le Psaume 136 est généralement appelé « le grand Hallel ». Cependant, le Talmud inclut sous cette dénomination les Psaumes 120 à 135. Les Psaumes 113 à 118, inclus, constituent le Hallel, récité lors des trois grands festivals (la Pâque, la Pentecôte juive et la Fête des Tabernacles), à la néoménie, et lors des huit jours de Hanoukka. Les manuscrits de Qumrân portent une version légèrement différente du Psaume 136.
Les Psaumes 120-134 sont les Cantiques des degrés, qu’auraient entonnés les pèlerins en approchant des marches (« degrés ») du Temple.
Le Psaume 119 est le plus long Psaume. Il est composé de 176 versets, par groupe de huit, chacun commençant avec l’une des 22 lettres hébraïques. D’autres Psaumes sont aussi construits « al pi aleph-bet » (en acrostiche sur l’alphabet).
Le Psaume 117, avec ses deux versets, est le psaume le plus court.
Tout cela pour dire que la première partie de mon poste ci-dessus par exemple ainsi que la vidéo correspond bien au psaume 60, tandis que dans "Psaumes dans la Ville" le même Psaume CORRESPOND au psaume 59. De ce fait la deuxième partie de mon poste au delà de la vidéo qui en est la méditation correspond donc au psaume 59 sur le site psaumes dans la ville. org.
Je prendrai soin dorénavant de noter PSAUME 60 (59).
Merci de m'avoir permis de "clarifier" la méthode utilisée, My Baker.
Fraternellement. Lumen Blue
s'interrogent pareillement voilà :
Numérotation :
Le Livre des Psaumes regroupe 150 psaumes, numérotés de I à CL selon la numérotation hébraïco-protestante.
Dans la Bible grecque, et la Vulgate, la numérotation va également de 1 à 150 avec des décalages par rapport à la numérotation hébraïque. Les psaumes 9 et 10 sont fusionnés ainsi que les psaumes 114 et 115, tandis que les psaumes 116 et 147 sont séparés en deux7. Ici les psaumes sont numérotés ainsi : Psaume numérotation-grecque (numérotation-hébraïque).
Au-delà du psaume 150, il existe cinq psaumes surnuméraires et originellement non numérotés. Ils sont notamment présents dans la Peshitta syriaque.
7. Dans la tradition juive, le Psautier est divisé, par analogie au Pentateuque, en cinq livres, chacun se concluant par une doxologie ou bénédiction1
le premier livre comprend 41 Psaumes, tous nominalement attribués à David, à l’exception des Psaumes 1, 2, 10, et 33, qui le sont traditionnellement, bien que ne portant pas d’intitulé. Les critiques s’accordent à penser que si l’autorité davidique ne peut être formellement établie, cette section est probablement la plus ancienne des Psaumes.
Le second livre comprend 31 Psaumes (42-72). 18 sont attribués à David, et un à Salomon (Psaume 72), bien que « le’Shlomo » pourrait signifier destiné à Salomon. Le reste est anonyme.
Le troisième livre comporte 17 Psaumes (73-89). Le Psaume 86 est attribué à David, le Psaume 88 à Heman l’Ezrahite, et le Psaume 89 à Ethan l’Ezrahite.
Le quatrième livre comporte également 17 Psaumes (90-106), le Psaume 90 étant attribué à Moïse, les Psaumes 101 et 103 à David.
Le cinquième livre comporte les 44 Psaumes restants. 15 parmi ceux-ci sont attribués à David, un (Psaume 127) à Salomon (cf. second livre).
Le Psaume 136 est généralement appelé « le grand Hallel ». Cependant, le Talmud inclut sous cette dénomination les Psaumes 120 à 135. Les Psaumes 113 à 118, inclus, constituent le Hallel, récité lors des trois grands festivals (la Pâque, la Pentecôte juive et la Fête des Tabernacles), à la néoménie, et lors des huit jours de Hanoukka. Les manuscrits de Qumrân portent une version légèrement différente du Psaume 136.
Les Psaumes 120-134 sont les Cantiques des degrés, qu’auraient entonnés les pèlerins en approchant des marches (« degrés ») du Temple.
Le Psaume 119 est le plus long Psaume. Il est composé de 176 versets, par groupe de huit, chacun commençant avec l’une des 22 lettres hébraïques. D’autres Psaumes sont aussi construits « al pi aleph-bet » (en acrostiche sur l’alphabet).
Le Psaume 117, avec ses deux versets, est le psaume le plus court.
Tout cela pour dire que la première partie de mon poste ci-dessus par exemple ainsi que la vidéo correspond bien au psaume 60, tandis que dans "Psaumes dans la Ville" le même Psaume CORRESPOND au psaume 59. De ce fait la deuxième partie de mon poste au delà de la vidéo qui en est la méditation correspond donc au psaume 59 sur le site psaumes dans la ville. org.
Je prendrai soin dorénavant de noter PSAUME 60 (59).
Merci de m'avoir permis de "clarifier" la méthode utilisée, My Baker.
Fraternellement. Lumen Blue
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Litanie à l'amour du Père
Psaume 136 (135)
Célébrez le Père, car il est bon
et son amour est pour toujours.
Célébrez le Dieu des dieux,
car son amour est pour toujours.
Célébrez le Père des pères
car son amour est pour toujours.
Il est l'unique auteur de toutes les merveilles,
car son amour est pour toujours;
l'auteur extraordinaire de la création,
car son amour est pour toujours,
faisant sortir la terre de la masse des eaux,
car son amour est pour toujours.
Il est l'auteur des grandes lumières,
car son amour est pour toujours:
le soleil qui règle les jours,
car son amour est pour toujours;
la lune et les étoiles qui règlent les nuits,
car son amour est pour toujours.
Par des signes, il montra sa volonté au Pharaon,
car son amour est pour toujours:
les aînés de famille disparurent,
car son amour est pour toujours;
Israël put fuir la servitude,
car son amour est pour toujours;
grâce à l'assistance du Seigneur,
car son amour est pour toujours;
la mer fut divisée en deux,
car son amour est pour toujours;
pour faire un passage à Israël,
car son amour est pour toujours;
elle se ferma sur Pharaon et son armée,
car son amour est pour toujours.
Il mena son peuple à travers le désert,
car son amour est pour toujours.
De grands rois furent vaincus,
car son amour est pour toujours;
Sihôn, le roi des Amorites,
car son amour est pour toujours;
et Og, le roi de Bashân,
car son amour est pour toujours.
Leur pays revint à son peuple en héritage,
car son amour est pour toujours;
en héritage à Israël, sa famille,
car son amour est pour toujours.
Dans les épreuves, il s'en est occupé,
car son amour est pour toujours;
il le libéra de l'asservissement,
car son amour est pour toujours.
Le Père prend soin de toutes ses créatures,
car son amour est pour toujours.
Célébrez le Père de l'univers,
car son amour est pour toujours.
Car éternel est son amour
Voici un psaume comme un torrent bondissant de remerciements à Dieu, « car éternel est son amour ». Tout au long des strophes, la saga de Dieu est célébrée, déployée. La geste de sa Création introduit un ordre dans le cosmos, notamment « en affermissant la terre sur les eaux ». Et l’épisode fondateur, placé au cœur du psaume, est la libération du peuple hébreu de la maison d’esclavage en Egypte. Oui, notre Dieu est Créateur et Sauveur.
Comprenons : Nous ne situons notre place de manière juste que dans la mémoire de notre origine divine. Et nous ne pouvons appréhender notre histoire qu’en référence à la libération du peuple hébreu. Notre foi est en un tel Dieu pour hier, aujourd’hui et demain.
Il y a cependant des « dégâts collatéraux » à cette intervention divine : les Egyptiens sont « frappés dans leurs aînés » (*), et Dieu fait « périr des rois redoutables » (**). Nous répugnons peut-être aujourd’hui à associer notre louange au Seigneur à cette violence. Mais ceux qui ont vécu le débarquement en Normandie, en juin 1944, devaient être dans cet état d’esprit. La joie de rendre grâce pour une Libération qui mettait fin à de trop longues années d’asservissement.
En libérant son peuple, Dieu ouvre à une triple promesse : celle d’une terre, celle de relever l’humilié, celle enfin de donner du pain « à toute chair » (***). La portée du message de Dieu devient universel. Il ne s’agit plus de louer le Dieu d’une tribu, mais un Dieu unique pour l’humanité. Depuis sa création jusqu’à l’accomplissement de son histoire .
* verset 10
** verset 18
*** verset 25
Frères du 28
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Père, ça va mal
Psaume 86 (85)
Ant: Dieu qui es bon, Dieu qui pardonnes,
prends pitié de nous, sauve-nous.
Père, écoute-moi bien et réponds-moi,
car je suis malheureux et me sens si pauvre.
Donne-moi de vivre encore: je me fie à toi.
Tu es mon Père, sauve ton enfant
qui ne compte que sur toi.
À tous les jours, c'est toi que je supplie, Père,
de me prendre sous ta protection.
Mets un peu de joie dans le cœur de ton enfant,
tu sais que je suis toujours tendu vers toi.
Ô Père, tu es bon et tu pardonnes,
tu ne laisses pas tomber les gens qui t'appellent:
accueille en ton cœur ma prière !
demeure attentif à ma voix suppliante !
Quand je suis désespéré, je fais appel à toi
et tu me réponds toujours.
Aucune sécurité ne vaut la tienne:
tu es mon Seigneur !
Ce que tu fais est incomparable.
Toutes les nations que tu crées sans cesse
finiront par te donner leur confiance, Père,
et reconnaître l'amour que tu leur offres,
car tu es merveilleux, toi, le Dieu unique,
tu fais des choses extraordinaires !
Père, montre-moi comment te rejoindre;
je veux me comporter selon la vérité.
Ramène mon cœur à ne désirer qu'une chose:
mettre en toi toutes ses espérances.
Mon Seigneur et mon Père,
de tout mon cœur, je veux te célébrer
et fêter ton amour tout au long de ma vie,
car tu ne m'as jamais laissé tomber,
quitte à me sortir de n'importe quelle misère.
Parfois, l'orgueil s'attaque à moi,
il aligne des déceptions qui brisent mon bonheur;
il me fait oublier que tu es là.
Mais tu es un Dieu miséricordieux et bienveillant,
incapable de colère et plein de fidélité en amour;
alors regarde-moi et protège-moi;
donne-moi de ta force,
prends soin de l'enfant que tu as mis au monde.
Rends ta présence si éclatante en ma vie
que le Malin soit battu d'avance,
en voyant que c'est toi, Père, qui prend soin de moi.
Toi que j'appelle
Ton nom
Écoute, ô mon Dieu, le souffle de ma voix, si petite, si pauvre devant toi, ce tout petit murmure de rien du tout que je lance vers le ciel. Seigneur, toi qui tends l’oreille, toi qui n’es qu’oreille tendue vers nous, écoute, écoute la respiration de tes enfants qui te supplient et l’immense rumeur des peuples qui s’adressent à toi.
Ils tentent de murmurer ton Nom ; ils le découvrent en le balbutiant ; ils l’habitent en le chantant ; ils en font leur maison, leur abri, le sol où déposer leur pas. Quand se lève le chant de ceux qui te cherchent, quand des hommes acclament ton Nom, quelque chose en moi s’agenouille, et quelque chose en moi se redresse.
Quand je murmure ton Nom, Seigneur, en laissant mon souffle se mêler à celui du vent, ton souffle me ranime et vient rassembler mes petits bouts de vie éparpillés.
Ton Nom, imprononçable, aux multiples facettes, murmuré chaque fois pour la première fois,
ton Nom est le secret le plus intime de chacun.
Tu es celui qui vient, qui ne cesse de venir, d’être là et de venir encore.
Jésus – Dieu sauve –, Emmanuel – Dieu avec nous –, dit déjà tout de toi.
A ton Nom, Seigneur, tout être tombe à genou ; La terre se prosterne, le ciel s’agenouille et toutes les nations s’inclinent devant toi.
Viens Seigneur ! Viens murmurer en moi ton Nom, l’inscrire dans ma croute, le graver sur mes mains, toi qui as gravé mon nom sur ta peau, et le nôtre à chacun, gravés sur tes paumes, à en saigner.
Et que tout en moi s’agenouille et proclame que tu es Seigneur !
Sœur Anne Lécu
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Notre Père est unique
Psaume 135 (134)
Ant: Tout ce que veut le Seigneur,
il le fait, au ciel et sur la terre.
Alléluia !
Louez le Père et son amour,
louez-le, vous qui êtes ses enfants,
qui demeurez dans sa Maison,
qui habitez chez lui avec le Sauveur.
Alléluia ! c'est un Père plein de bonté !
Chantez son amour et son accueil.
C'est lui qui constitue sa famille,
qui lui donne sa préférence.
Oui, je le sais le Père est merveilleux,
plus merveilleux que toute autre divinité.
Tout ce qu'il a voulu, il l'a créé
$dans les cieux et sur la terre,
dans les mers et dans les abîmes.
Les nuées qui nous viennent du bout de la terre
nous parlent de lui,
tout comme les éclairs qui annoncent la pluie,
et les grands vents qui les accompagnent.
En Égypte, il s'est manifesté à la maison de Pharaon
par des événements qui sont devenus des signes:
la mort des aînés de familles et de troupeaux
et tant d'autres prodiges.
Il fit route avec son peuple
à travers des nations nombreuses;
il lui donna de vaincre des rois puissants
comme ceux des Amorites et de Bashen
et toux ceux de Canaan.
Des gens se font des divinités
avec l'or ou l'argent,
mais ce sont des divinités
faites par eux.
Elles ont une bouche,
et ne parlent pas;
elles ont des yeux,
et ne voient pas;
elles ont des oreilles,
et n'entendent pas;
elles ont une bouche,
et ne respirent pas !
Elles rendent leurs auteurs pareils
à elles puisque c'est sur elles
qu'ils s'appuient.
Famille du Père,
bénissez votre Père.
Famille du Sauveur,
bénissez votre Sauveur.
Famille des peuples,
bénissez votre Créateur.
Vous qui vous fiez au Père,
bénissez le Père.
Venez à la Maison
où vous invite le Père,
car c'est là qu'il vit,
lui aussi. Alléluia !
Souffle(s)
Quand la croyance au Dieu unique fait son entrée chez les hommes de la haute antiquité, c’est une révolution dans un monde méditerranéen habitué au culte des idoles.
L’idole, juste une image, une forme. Même composée d’or. Pas d’âme, pas d’esprit, pas de chair non plus. Bref pas de vie.
Faite de mains d’hommes, elle demeure un objet inerte, qui ne fait que nous renvoyer notre image. Celle que nous voulons voir de nous-mêmes. Réussite, certitude, jeunesse, force… Du veau d’or du petit peuple fatigué de sa marche dans le désert à nos idoles modernes de hautes technologies, comme à celles de tous les temps que sont les idéologies dès que nous nous durcissons, dès que que nous les prenons pour la vérité tout entière, c’est toujours la même chose : une œuvre morte.
Alors il faut choisir. Rester tranquilles, sans surprise, mais esclaves, en adorant nos images, ou prendre le risque de la liberté, mais sans pouvoir être assuré de ne pas se tromper, de ne pas errer.
Un roc nous est pourtant alors offert : Le Christ, vrai Dieu, homme vrai. Le Christ, homme de chair et de sang, fils vivant du souffle de son Père. Un roc non pour rester figé, mais pour nous élancer, qui que nous soyons. Construire un monde commun, habitable par tous. Pour tous. Telle est la donation du Dieu unique et vivant à ses enfants : l’icône du vrai amour qui ne prend rien mais ne nous abandonne jamais.
Sœur Véronique Margron
Invité- Invité
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Le Sauveur entre chez lui
Psaume 24 (23)
Ant: Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint?
C’est au Sauveur qu’appartient l’univers
avec tout ce qu’il contient,
à lui aussi les habitants de la terre.
Il est le Premier-né de toute créature,
car en lui tout a été créé
dans les cieux et sur la terre.
Tout est créé par lui et pour lui,
et il est, lui, par devant tout.
Tout est maintenu en lui.
Il a plu au Père de tout réconcilier
par lui et pour lui
et de le faire Aîné de la famille.
Et qui vivra dans sa famille ?
Qui peut accéder jusqu’à lui
et demeurer dans sa Maison ?
Si quelqu’un ne tolère pas de compromis,
s’il ne joue pas sur des équivoques,
s’il n’attribue pas au Père ses mensonges:
alors le Sauveur l’accueillera chez lui
comme son frère ou sa sœur;
il le fera paraître devant lui
saint, irréprochable, inattaquable.
Il sera fait ainsi enfant du Père
et membre du Corps du Christ.
Tous les peuples, ouvrez votre cœur,
regardez plus haut que la terre
pour que votre Sauveur entre chez vous !
" Qui est donc ce Sauveur ? "
C’est le Fils de Dieu fait homme
qui est mort et ressuscité pour vous,
maintenant glorieux auprès du Père.
Tous les peuples, ouvrez donc votre cœur,
regardez vers le Père
pour accueillir chez vous votre Sauveur !
" Qui est donc ce Sauveur qui arrive ? "
C’est le Premier-né d’entre les morts
qui tient en tout le premier rang
et qui peut tout réconcilier avec le Père
par la force de son Esprit.
Portes, Levez vos frontons !
Les habitants de Jérusalem accueillent David : les portes de la ville doivent se hausser à la hauteur digne du roi.
Le roi David accueille l’Arche du Seigneur : les portes de sa capitale doivent s’élargir pour que Dieu ne soit pas à l’étroit.
La ville en fête accueille le Messie juché sur un âne. Les citoyens l’accueillent avec des palmes. Ils prient les portes de lever leurs linteaux pour honorer le Seigneur.
Or le Christ, lui, nous invite au contraire à choisir la petite porte, la porte étroite et basse. Il dit aux disciples d’Emmaüs : « Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? » (*) Il en est de même pour nous. Il faut que le vieil homme meure pour laisser place à l’homme nouveau
Alors nous entrons par les grandes portes du ciel pour partager la gloire éternelle. Tout ce qui est vain, sec, racorni dans notre vie doit être arraché, épuré, émondé, brûlé. Les scories de notre égocentrisme doivent être nettoyées par le feu. Ce n’est pas facile, ce n’est pas une épreuve agréable. Chacun est soucieux de son petit « moi ». Mais lorsqu’on s’est râpé les fesses et le ventre en essayant de passer par la porte étroite, il nous reste l’essentiel. On est en sang, mais on est vivant.
Alors que les portes de notre cœur s’ouvrent de haut en bas, de gauche et de droite pour laisser toute la place à Dieu. Il vient établir chez nous sa demeure. La joie et la paix sont ses compagnes.
* Évangile selon saint Luc,
chapitre 24, verset 26
Frère Philippe Verdin
Invité- Invité
Re : merci Lumen pour "Prier les psaumes avec le Christ"
Bonjour Lumen,
Je viens de découvrir avec joie les Psaumes que tu présentes si bien . Joël est actuellement ton seul visiteur fervent. J'espère prendre le temps de me joindre à vous deux.
Les Psaumes sont des prières très profondes par leurs sens . Ils sont clairs et nous guident correctement dans notre Foi.
A bientôt Lumen.
Je viens de découvrir avec joie les Psaumes que tu présentes si bien . Joël est actuellement ton seul visiteur fervent. J'espère prendre le temps de me joindre à vous deux.
Les Psaumes sont des prières très profondes par leurs sens . Ils sont clairs et nous guident correctement dans notre Foi.
A bientôt Lumen.
Re: "Prier les psaumes avec le Christ", Un Psaume Par Jour
Bonjour Arno,
Sens-toi le bienvenu sur ce fil.
Oui Joël m'a rendu visite, et Michel (panetier) aussi à coup
de vent et ont chacun amené un peu d'eux-même.
Cependant quelque soit la manière, tout le monde est le bienvenu.
Les psaumes répondent à tant de questions et sont toujours d'actualité.
J'aime à ouvrir souvent le Livre des Psaumes au hasard; aussi lorsque
j'ai découvert ces deux sites :
http://www.cursillos.ca/priere/psaumes/psaumes-intro.htm
http://www.psaumedanslaville.org/
j'ai pensé que cela pourrait intéressait tous ceux qui apprécient la
nourriture spirituelle comme moi. Il ne faut pas hésiter à s'y rendre :
C'est tout plein de bonnes choses.
Fraternellement. Lumen
Sens-toi le bienvenu sur ce fil.
Oui Joël m'a rendu visite, et Michel (panetier) aussi à coup
de vent et ont chacun amené un peu d'eux-même.
Cependant quelque soit la manière, tout le monde est le bienvenu.
Les psaumes répondent à tant de questions et sont toujours d'actualité.
J'aime à ouvrir souvent le Livre des Psaumes au hasard; aussi lorsque
j'ai découvert ces deux sites :
http://www.cursillos.ca/priere/psaumes/psaumes-intro.htm
http://www.psaumedanslaville.org/
j'ai pensé que cela pourrait intéressait tous ceux qui apprécient la
nourriture spirituelle comme moi. Il ne faut pas hésiter à s'y rendre :
C'est tout plein de bonnes choses.
Fraternellement. Lumen
Invité- Invité
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