Prophéties pour notre temps
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Re: Prophéties pour notre temps
Saint Vincent Ferrier
(1403-09-13)
Saint Vincent Ferrier est né en 1350 près de Valence (Espagne). Son nom de Ferrer a été francisé en Ferrier. Il est admis dans l’ordre de Saint Dominique à 17 ans, devient vite professeur de Philosophie, de Logique, puis de sciences naturelles ; à 26 ans, le voilà à Toulouse pour devenir Maître en Théologie. Célèbre pour ses prédications publiques, cet infatigable évangélisateur de l'Europe pendant les vingt dernières années de sa vie, de 1399 à sa mort, parcourt l'Espagne, l'Italie, la Suisse, et va même jusqu'en Écosse. C’est un thaumaturge tout à fait extraordinaire. Face au "sauve-qui-peut" des survivants de la peste, des victimes du cataclysme de la guerre de cent ans, de l’affolement d’une chrétienté déchirée par toutes sortes de sectes et par la plus grande confusion d’un catholicisme qui ne sait pas lequel des trois papes est le vrai pape, la voix puissante de Saint Vincent Ferrier retentit :
« O morts, levez-vous et venez au jugement ! »
Il est souvent accompagné de nombreux disciples et une foule nombreuse le suit sur les routes de cette prédication de "fin des temps". À 66 ans, il prêche en Bretagne, parlant miraculeusement une langue qu’il ne connaissait pas.
Son influence populaire et ses charismes sont tels qu'il devient un personnage-clé dans les troubles politico-religieux liés au Grand Schisme d'Occident.
Proche de Pedro de Luna, alors cardinal et futur Benoît XIII, Vincent Ferrier se rallie tout d'abord à la papauté d'Avignon, rejetant la légitimité d'Urbain VI dans son traité "De moderno ecclesiae schismate". Il devient par la suite confesseur de Benoît XIII, désormais antipape et figure emblématique de la résistance à Rome. Mais, dans un souci d'union de l'Église, il finit par se résigner à abandonner la cause de Benoît pour reconnaître le pape romain. Son acte de renonciation officiel intervient en 1416, à l'époque où le Concile de Constance s'emploie à mettre fin au Schisme.
Son rôle politique est particulièrement important en Espagne, où il aide Ferdinand de Castille à accéder à la couronne d'Aragon dans un contexte de succession.
Il voyage partout, va dans les Alpes par exemple dans diverses sectes pour prêcher la vérité apostolique : chez les "vaudois", les "catharins", les "purs" de Lombardie, ou dans les sectes du soleil, "Saint Orient", en Suisse. Il parvient par sa sainteté et son amitié à mettre fin à ces cultes, en obtenant d’innombrables conversions. Il passe aussi systématiquement dans les synagogues des juifs, pensant ainsi hâter le retour du Christ. Sa connaissance de l’hébreu et des textes talmudiques et rabbiniques suscite leur admiration, et la Lumière de ses prédications provoque la conversion d’un grand nombre de rabbins, lesquels devenaient ensuite religieux, dominicains, et même évêques. La conversion par exemple de l’élite juive d’Aragon entraîna celle de toutes les communautés israélites de ce royaume.
Saint Vincent Ferrier est connu pour les miracles les plus étonnants. La cour romaine, dont on connaît la sévérité en matière de jugement, a authentifié 873 miracles pendant ces pérégrinations sur fond de peste, de schisme et de sectes, lesquels sont sélectionnés parmi les signes les plus éclatants, mais les commissaires pontificaux estimant le nombre des témoignages plus que suffisant mirent fin aux enquêtes. L’historien Fages a décompté au moins 28 résurrections de morts en présence de peuple, opérées par la prière de Saint Vincent Ferrier.
Il suppliait surtout pour le retour au Sacrement de Pénitence, et la préparation à la "Trompette du Jugement", expression qu’on finit par lui attribuer comme d’un surnom. Un jour, il ressuscita un mort devant toute la foule pour prouver à ses contradicteurs que c’était bien l’Ange de l’Apocalypse qui parlait au monde à travers sa bouche ! Il faut se rappeler son "pouvoir quasi-divin" et la fascination qu’il exerçait sur les foules, lorsque les larmes fondaient par torrents sur son visage quand il consacrait le pain eucharistique, lorsque sa face se transfigurait en prêchant, lorsqu’on le voyait comme rayonner d’une lumière angélique en chaire. À tous, il enseigne les prières du "Je crois en Dieu", du " Notre Père", du "Je vous salue", et du "Signe de croix".
À 69 ans, ayant contribué à la restauration de la paix et de l’unité dans l’Europe judéo-chrétienne, il remit son âme à Dieu, dans la ville de Vannes en Bretagne, le 05 avril 1419. C’est le pape Calixte III qui le béatifia 36 ans plus tard, et son successeur Pie II qui eut l’honneur de le canoniser 3 ans après. Il est fête le 5 avril.
Toute la prédication de Saint Vincent Ferrier fut axée sur l’idée de l’approche de la fin des temps. C’était un de ses principaux thèmes de prêche et l’axe majeur de sa spiritualité. On dit de lui qu’il a " ouvert la période de la fin des temps". Voici un passage prophétique tiré d’un sermon qu’il a prononcé à Barcelone, le 13 septembre 1403.
« L'Eglise pleurera… C’est encore loin pour l’instant, mais cela arrivera indubitablement, à peu près au temps où les hommes se proclameront rois ; mais leurs jours seront de courte durée.
Vous verrez un signe, mais vous ne le reconnaîtrez pas. Sachez seulement qu’à cette époque, les femmes se vêtiront comme les hommes et se comporteront selon leur bon plaisir. Et les hommes s’habilleront comme les femmes.
Le Pape mourra au milieu de cette affliction et le Saint Siège, à cause de ses malheurs, sera vacant pendant une année.
Ensuite sera suscité le Pasteur Angélique. Ce Saint Pontife couronnera le Roi de France en lui décernant le titre d’empereur.
Le Pape Angélique, avec ce Roi de France, réformera l’Eglise ; beaucoup de chrétiens abandonneront leurs biens et tous les ordres religieux étant supprimés, il fondera un seul ordre religieux qui l’emportera sur tous ceux qui l’auront précédé. Dans cet ordre, tous les pontifes entreront (c’est à dire que le clergé séculier sera en fait supprimé), et l’on en choisira douze en mémoire des douze Apôtres, qui iront dans l’éclat de leur sainteté, prêcher l’Evangile par toute la terre et ils convertiront tout le monde à la religion du Christ et aussi les Juifs.
Le Seigneur donnera alors sa grâce aux infidèles qui se convertiront à la Foi catholique. Le Roi de France, ce nouvel Empereur, à son retour de Jérusalem, interdira partout l’usage des armes, et la Paix et la tranquillité règneront dans le monde entier qui marchera dans les sentiers de la Justice.
Le clergé surtout imitera la vie des Apôtres. Tout le monde sera soumis au Pontife Romain.
Ce Saint et Angélique Pasteur sera gardé sur son Trône par les Anges.
Il rétablira toutes choses ; il réprimera l’orgueil des clercs et tout prospèrera sous ses ordres parce que le Divin Médecin, Jésus-Christ, appliquera le remède aux blessures. Au commencement de son pontificat, ce Pape habitera en France.
Après que ce Pontife aura régné six ans et demi, et gouverné le monde avec une grande Sainteté, il rendra son âme à Dieu, trois ans après son retour de Jérusalem ».
Dans son sermon "Timete Deum", il annonce un temps de relâchement religieux et de catastrophes, comme il n’y en a jamais eu, et comme il n’y en aura jamais plus :
« Avertissez qu’à cette époque-là, les femmes vêtues comme des hommes, se comporteront à leur guise, licencieusement ; les hommes s’habilleront vilement comme des femmes. Mais Dieu purifiera et régènera tout, la tristesse se convertira en joie lorsque la France sera complètement abattue et que l’Espagne organisera la justice ».
Saint Vincent Ferrier annonce aussi le relâchement final qui précèdera la fin du monde :
« Lors de la période de paix qui doit succéder à la désolation des guerres et des révolutions avant la fin du monde, les Chrétiens seront devenus si négligents qu’ils ne conduiront même plus leurs enfants au sacrement de confirmation, disant : "C’est un sacrement superflu". Aussi, lorsque le faux prophète, précurseur de l’Antéchrist, viendra prêcher ses fausses doctrines, tous ceux qui n’auront pas reçu les lumières du Saint-Esprit, sombreront dans l’apostasie. Mais la plupart de ceux qui auront été confirmés conserveront leur foi ».
Saint Vincent Ferrier, à la fin de son traité, prophétise la venue d'hommes apostoliques d'une très grande sainteté. On ignore la teneur exacte de cette prophétie. Elle a néanmoins retenu l'attention d'hommes très zélés et même de saints qui ont cru pouvoir revendiquer la réalisation de cette perspective dans leur institut. Une telle affirmation n'a rien de compromettant, et n'engage que leurs auteurs. Il semble toutefois plus prudent de s'en tenir à la judicieuse remarque de saint Vincent de Paul : "Saint Vincent Ferrier, disait-il, s'encourageait en prévoyant qu'il devait venir des prêtres, qui, par la ferveur de leur zèle, embraseraient toute la terre. Si nous ne méritons pas que Dieu nous fasse la grâce d'être ces prêtres, demandons-Lui au moins qu'il nous accorde d'en être les images et les précurseurs".
« Vous devez jour et nuit vous représenter l'état de ces hommes très pauvres, très simples et très doux, oublieux d'eux-mêmes, unis par une ardente charité, n'ayant de pensée, de parole, de goût que pour Jésus-Christ seul, et Jésus-Christ crucifié.
Uniquement préoccupés de la gloire éternelle de Dieu et des élus, y aspirant de tout leur être, soupirant sans cesse vers elle, attendant la mort avec un désir toujours plus ardent, à l'exemple de saint Paul s'écriant : "Je désire mourir pour être avec le Christ".
Ces hommes auront part aux immenses trésors et aux inépuisables richesses du Ciel. Ils seront envahis et submergés par cette source ineffable de joies, et rassasiés de leur douceur infinie.
C'est pourquoi dans vos méditations il faut vous représenter ces hommes chantant déjà sur la terre le cantique des anges sur la harpe de leur cœur, dans le ravissement de l'extase.
Cette représentation habituelle vous donnera, plus qu'on ne saurait croire, l'ardent désir de voir l'avènement de ces temps heureux.
Vous puiserez dans cette perspective une clarté merveilleuse qui dissipera les nuages du doute et de l'ignorance.
Vous verrez tout dans une pure lumière et discernerez tous les maux de notre époque.
Vous comprendrez la mystérieuse ordonnance de tous les Ordres religieux qui sont nés depuis la venue de Notre-Seigneur Jésus-Christ au monde, ou naîtront dans l'Église jusqu'à la fin des siècles et jusqu'à la consommation de la gloire du Christ, notre Sauveur et souverain Dieu.
Portez toujours dans votre cœur ce Dieu crucifié afin qu'il vous admette un jour à la participation de sa gloire éternelle. Amen ».
Saint Louis Marie Grignon de Montfort (1673-1716), le grand apôtre marial de l’Ouest de la France, lisait beaucoup les écrits de saint Vincent Ferrier qui l’avait précédé comme missionnaire sur ces terres. Dans son "Traité de la vraie dévotion à la sainte Vierge", il écrit, à propos de la conversion générale des pécheurs :
« C'est ce que Dieu a révélé à saint Vincent Ferrier, grand apôtre de son siècle, comme il l'a suffisamment marqué dans un de ses ouvrages. C'est ce que le Saint-Esprit semble avoir prédit dans le Psaume 58, dont voici les paroles : "Le Seigneur règnera dans Jacob et dans toute la terre ; ils se convertiront sur le soir, et ils souffriront la faim comme des chiens, et ils iront autour de la ville pour trouver de quoi manger. Cette ville que les hommes tournoieront à la fin du monde pour se convertir, et pour rassasier la faim qu'ils auront de la justice, est la Très Sainte Vierge qui est appelée par le Saint-Esprit ville et cité de Dieu" ».
Ces paroles mystérieuses peuvent être interprétées pour signifier les épreuves de la fin des temps, c’est-à-dire la purification lors de périodes de famine, qui contraindra l’humanité à une conversion générale autour de la Sainte Vierge, qui nous conduira au triomphe de son Cœur Immaculé et au Règne du Sacré-Cœur de Jésus.
(1403-09-13)
Saint Vincent Ferrier est né en 1350 près de Valence (Espagne). Son nom de Ferrer a été francisé en Ferrier. Il est admis dans l’ordre de Saint Dominique à 17 ans, devient vite professeur de Philosophie, de Logique, puis de sciences naturelles ; à 26 ans, le voilà à Toulouse pour devenir Maître en Théologie. Célèbre pour ses prédications publiques, cet infatigable évangélisateur de l'Europe pendant les vingt dernières années de sa vie, de 1399 à sa mort, parcourt l'Espagne, l'Italie, la Suisse, et va même jusqu'en Écosse. C’est un thaumaturge tout à fait extraordinaire. Face au "sauve-qui-peut" des survivants de la peste, des victimes du cataclysme de la guerre de cent ans, de l’affolement d’une chrétienté déchirée par toutes sortes de sectes et par la plus grande confusion d’un catholicisme qui ne sait pas lequel des trois papes est le vrai pape, la voix puissante de Saint Vincent Ferrier retentit :
« O morts, levez-vous et venez au jugement ! »
Il est souvent accompagné de nombreux disciples et une foule nombreuse le suit sur les routes de cette prédication de "fin des temps". À 66 ans, il prêche en Bretagne, parlant miraculeusement une langue qu’il ne connaissait pas.
Son influence populaire et ses charismes sont tels qu'il devient un personnage-clé dans les troubles politico-religieux liés au Grand Schisme d'Occident.
Proche de Pedro de Luna, alors cardinal et futur Benoît XIII, Vincent Ferrier se rallie tout d'abord à la papauté d'Avignon, rejetant la légitimité d'Urbain VI dans son traité "De moderno ecclesiae schismate". Il devient par la suite confesseur de Benoît XIII, désormais antipape et figure emblématique de la résistance à Rome. Mais, dans un souci d'union de l'Église, il finit par se résigner à abandonner la cause de Benoît pour reconnaître le pape romain. Son acte de renonciation officiel intervient en 1416, à l'époque où le Concile de Constance s'emploie à mettre fin au Schisme.
Son rôle politique est particulièrement important en Espagne, où il aide Ferdinand de Castille à accéder à la couronne d'Aragon dans un contexte de succession.
Il voyage partout, va dans les Alpes par exemple dans diverses sectes pour prêcher la vérité apostolique : chez les "vaudois", les "catharins", les "purs" de Lombardie, ou dans les sectes du soleil, "Saint Orient", en Suisse. Il parvient par sa sainteté et son amitié à mettre fin à ces cultes, en obtenant d’innombrables conversions. Il passe aussi systématiquement dans les synagogues des juifs, pensant ainsi hâter le retour du Christ. Sa connaissance de l’hébreu et des textes talmudiques et rabbiniques suscite leur admiration, et la Lumière de ses prédications provoque la conversion d’un grand nombre de rabbins, lesquels devenaient ensuite religieux, dominicains, et même évêques. La conversion par exemple de l’élite juive d’Aragon entraîna celle de toutes les communautés israélites de ce royaume.
Saint Vincent Ferrier est connu pour les miracles les plus étonnants. La cour romaine, dont on connaît la sévérité en matière de jugement, a authentifié 873 miracles pendant ces pérégrinations sur fond de peste, de schisme et de sectes, lesquels sont sélectionnés parmi les signes les plus éclatants, mais les commissaires pontificaux estimant le nombre des témoignages plus que suffisant mirent fin aux enquêtes. L’historien Fages a décompté au moins 28 résurrections de morts en présence de peuple, opérées par la prière de Saint Vincent Ferrier.
Il suppliait surtout pour le retour au Sacrement de Pénitence, et la préparation à la "Trompette du Jugement", expression qu’on finit par lui attribuer comme d’un surnom. Un jour, il ressuscita un mort devant toute la foule pour prouver à ses contradicteurs que c’était bien l’Ange de l’Apocalypse qui parlait au monde à travers sa bouche ! Il faut se rappeler son "pouvoir quasi-divin" et la fascination qu’il exerçait sur les foules, lorsque les larmes fondaient par torrents sur son visage quand il consacrait le pain eucharistique, lorsque sa face se transfigurait en prêchant, lorsqu’on le voyait comme rayonner d’une lumière angélique en chaire. À tous, il enseigne les prières du "Je crois en Dieu", du " Notre Père", du "Je vous salue", et du "Signe de croix".
À 69 ans, ayant contribué à la restauration de la paix et de l’unité dans l’Europe judéo-chrétienne, il remit son âme à Dieu, dans la ville de Vannes en Bretagne, le 05 avril 1419. C’est le pape Calixte III qui le béatifia 36 ans plus tard, et son successeur Pie II qui eut l’honneur de le canoniser 3 ans après. Il est fête le 5 avril.
Toute la prédication de Saint Vincent Ferrier fut axée sur l’idée de l’approche de la fin des temps. C’était un de ses principaux thèmes de prêche et l’axe majeur de sa spiritualité. On dit de lui qu’il a " ouvert la période de la fin des temps". Voici un passage prophétique tiré d’un sermon qu’il a prononcé à Barcelone, le 13 septembre 1403.
« L'Eglise pleurera… C’est encore loin pour l’instant, mais cela arrivera indubitablement, à peu près au temps où les hommes se proclameront rois ; mais leurs jours seront de courte durée.
Vous verrez un signe, mais vous ne le reconnaîtrez pas. Sachez seulement qu’à cette époque, les femmes se vêtiront comme les hommes et se comporteront selon leur bon plaisir. Et les hommes s’habilleront comme les femmes.
Le Pape mourra au milieu de cette affliction et le Saint Siège, à cause de ses malheurs, sera vacant pendant une année.
Ensuite sera suscité le Pasteur Angélique. Ce Saint Pontife couronnera le Roi de France en lui décernant le titre d’empereur.
Le Pape Angélique, avec ce Roi de France, réformera l’Eglise ; beaucoup de chrétiens abandonneront leurs biens et tous les ordres religieux étant supprimés, il fondera un seul ordre religieux qui l’emportera sur tous ceux qui l’auront précédé. Dans cet ordre, tous les pontifes entreront (c’est à dire que le clergé séculier sera en fait supprimé), et l’on en choisira douze en mémoire des douze Apôtres, qui iront dans l’éclat de leur sainteté, prêcher l’Evangile par toute la terre et ils convertiront tout le monde à la religion du Christ et aussi les Juifs.
Le Seigneur donnera alors sa grâce aux infidèles qui se convertiront à la Foi catholique. Le Roi de France, ce nouvel Empereur, à son retour de Jérusalem, interdira partout l’usage des armes, et la Paix et la tranquillité règneront dans le monde entier qui marchera dans les sentiers de la Justice.
Le clergé surtout imitera la vie des Apôtres. Tout le monde sera soumis au Pontife Romain.
Ce Saint et Angélique Pasteur sera gardé sur son Trône par les Anges.
Il rétablira toutes choses ; il réprimera l’orgueil des clercs et tout prospèrera sous ses ordres parce que le Divin Médecin, Jésus-Christ, appliquera le remède aux blessures. Au commencement de son pontificat, ce Pape habitera en France.
Après que ce Pontife aura régné six ans et demi, et gouverné le monde avec une grande Sainteté, il rendra son âme à Dieu, trois ans après son retour de Jérusalem ».
Dans son sermon "Timete Deum", il annonce un temps de relâchement religieux et de catastrophes, comme il n’y en a jamais eu, et comme il n’y en aura jamais plus :
« Avertissez qu’à cette époque-là, les femmes vêtues comme des hommes, se comporteront à leur guise, licencieusement ; les hommes s’habilleront vilement comme des femmes. Mais Dieu purifiera et régènera tout, la tristesse se convertira en joie lorsque la France sera complètement abattue et que l’Espagne organisera la justice ».
Saint Vincent Ferrier annonce aussi le relâchement final qui précèdera la fin du monde :
« Lors de la période de paix qui doit succéder à la désolation des guerres et des révolutions avant la fin du monde, les Chrétiens seront devenus si négligents qu’ils ne conduiront même plus leurs enfants au sacrement de confirmation, disant : "C’est un sacrement superflu". Aussi, lorsque le faux prophète, précurseur de l’Antéchrist, viendra prêcher ses fausses doctrines, tous ceux qui n’auront pas reçu les lumières du Saint-Esprit, sombreront dans l’apostasie. Mais la plupart de ceux qui auront été confirmés conserveront leur foi ».
Saint Vincent Ferrier, à la fin de son traité, prophétise la venue d'hommes apostoliques d'une très grande sainteté. On ignore la teneur exacte de cette prophétie. Elle a néanmoins retenu l'attention d'hommes très zélés et même de saints qui ont cru pouvoir revendiquer la réalisation de cette perspective dans leur institut. Une telle affirmation n'a rien de compromettant, et n'engage que leurs auteurs. Il semble toutefois plus prudent de s'en tenir à la judicieuse remarque de saint Vincent de Paul : "Saint Vincent Ferrier, disait-il, s'encourageait en prévoyant qu'il devait venir des prêtres, qui, par la ferveur de leur zèle, embraseraient toute la terre. Si nous ne méritons pas que Dieu nous fasse la grâce d'être ces prêtres, demandons-Lui au moins qu'il nous accorde d'en être les images et les précurseurs".
« Vous devez jour et nuit vous représenter l'état de ces hommes très pauvres, très simples et très doux, oublieux d'eux-mêmes, unis par une ardente charité, n'ayant de pensée, de parole, de goût que pour Jésus-Christ seul, et Jésus-Christ crucifié.
Uniquement préoccupés de la gloire éternelle de Dieu et des élus, y aspirant de tout leur être, soupirant sans cesse vers elle, attendant la mort avec un désir toujours plus ardent, à l'exemple de saint Paul s'écriant : "Je désire mourir pour être avec le Christ".
Ces hommes auront part aux immenses trésors et aux inépuisables richesses du Ciel. Ils seront envahis et submergés par cette source ineffable de joies, et rassasiés de leur douceur infinie.
C'est pourquoi dans vos méditations il faut vous représenter ces hommes chantant déjà sur la terre le cantique des anges sur la harpe de leur cœur, dans le ravissement de l'extase.
Cette représentation habituelle vous donnera, plus qu'on ne saurait croire, l'ardent désir de voir l'avènement de ces temps heureux.
Vous puiserez dans cette perspective une clarté merveilleuse qui dissipera les nuages du doute et de l'ignorance.
Vous verrez tout dans une pure lumière et discernerez tous les maux de notre époque.
Vous comprendrez la mystérieuse ordonnance de tous les Ordres religieux qui sont nés depuis la venue de Notre-Seigneur Jésus-Christ au monde, ou naîtront dans l'Église jusqu'à la fin des siècles et jusqu'à la consommation de la gloire du Christ, notre Sauveur et souverain Dieu.
Portez toujours dans votre cœur ce Dieu crucifié afin qu'il vous admette un jour à la participation de sa gloire éternelle. Amen ».
Saint Louis Marie Grignon de Montfort (1673-1716), le grand apôtre marial de l’Ouest de la France, lisait beaucoup les écrits de saint Vincent Ferrier qui l’avait précédé comme missionnaire sur ces terres. Dans son "Traité de la vraie dévotion à la sainte Vierge", il écrit, à propos de la conversion générale des pécheurs :
« C'est ce que Dieu a révélé à saint Vincent Ferrier, grand apôtre de son siècle, comme il l'a suffisamment marqué dans un de ses ouvrages. C'est ce que le Saint-Esprit semble avoir prédit dans le Psaume 58, dont voici les paroles : "Le Seigneur règnera dans Jacob et dans toute la terre ; ils se convertiront sur le soir, et ils souffriront la faim comme des chiens, et ils iront autour de la ville pour trouver de quoi manger. Cette ville que les hommes tournoieront à la fin du monde pour se convertir, et pour rassasier la faim qu'ils auront de la justice, est la Très Sainte Vierge qui est appelée par le Saint-Esprit ville et cité de Dieu" ».
Ces paroles mystérieuses peuvent être interprétées pour signifier les épreuves de la fin des temps, c’est-à-dire la purification lors de périodes de famine, qui contraindra l’humanité à une conversion générale autour de la Sainte Vierge, qui nous conduira au triomphe de son Cœur Immaculé et au Règne du Sacré-Cœur de Jésus.
Her- En adoration
- Messages : 2751
Inscription : 10/01/2007
Re: Prophéties pour notre temps
Sœur Adélaïde L. d’un Carmel d’Espagne
(25-10-1933)
Sœur Adélaïde L. était novice dans un Carmel d’Espagne. En 1933, elle fut favorisée de l’apparition d’un l'ange au tabernacle de la chapelle de son Carmel.
Cette prophétie incomplète nous annonce :
(Écrit sur ordre du Révèrent Père L +)
Ce jour-là, afin d’effectuer le nettoyage habituel sur l’ordre de Mère E., je me suis rendu à l’oratoire dans la matinée du 25 octobre 1933.
J’étais novice à cette époque, et en passant devant le tabernacle, je me suis arrêté pour dire une prière et faire une génuflexion avant de commencer mon ouvrage commun.
Comme j’étais en oraison, il se mit soudain à jaillir une lumière vive et un son mélodieux, qui provenait du crucifix et un ange souriant m’apparu au centre de la lumière…
Les seuls passages que j'ai pu récupérer
La femme était plus petite. Elle portait un voile comme une femme de … et non comme une religieuse. Elle ressemblait à une madone Espagnole et je pouvais voir sa chevelure fort longue belle et brune qui dépassait du voile.
…Mais le scapulaire était plus lumineux sur la femme…
Comme si elle en avait été plus digne.
…front je vis une croix comme en or, au milieu de laquelle brûlait une
flamme, comme une flamme vivante
…et la femme était vêtue d’une belle longue robe blanche tel qu’on représente notre Dame de Lourdes. Elle tenait un rosaire lumineux à la main.
Je vis les stigmates du Seigneur dans ses mains, et je compris…
Puis désignant la femme, la voix dit : "La Fille d’Alphonse- Henri…"
Je vis la vision de cette femme, semblable me dit l’ange, à la victime de l’émir de Cordoue, s’occupant de …
À l’extrême début de la grande affliction, … ; l’arme céleste en main sur la montagne des martyrs devant l’Adorable Cœur. Mais ce temps n’est pas leur temps et la grande épreuve qui vient n’est pas leur épreuve.
Puis la voix reprit : "Là sera dans la grande Prostituée de France, celle là même qui périra avant de renaître, celle qui a accueilli les ténèbres et dont les fondations ne tiendront pas. Cette fille sera lumière dans l’obscurité. Dans le centre du centre, la grâce du Seigneur la couvrira de son voile".
Il la cachera à son propre regard jusqu’au temps fixé, comme sa secrète bien-aimée. Son nom écrit de toute éternité symbolisera la naissance d…
Où sera vue la Mère du Verbe, elle sera.
Dés son enfance, L’Esprit fondra sur elle pour la former en ...
Et le mal cherchera son reflet en elle, mais la fille élue du Cœur de Dieu sera protégée.
La voix reprit : "Prudence, prudence, prudence. Le malin cherchera à la faire disparaître. Il mettra des pièges sous ses pieds, et des serpents autour…
Quant à toi, tiens cette chose scellée jusqu’à la grande affliction, afin que le nuisible ne puisse nuire".
Puis l’ange à l’enfant dit : "Loué en soit le Seigneur !" et il disparu, comme absorbé par la lumière du crucifix…
Alors je me mis à louer Dieu et à prier toute tremblante mais heureuse de la Grâce que j’avais reçue.
Sœur Adélaïde L.
Je confiais cette apparition au Père L. mon confesseur en Novembre 1933, qui en informa notre bien aimé Monseigneur J . B. Evêque de L. qui souhaita ne pas le rendre public, jusqu’au temps requis.
(25-10-1933)
Sœur Adélaïde L. était novice dans un Carmel d’Espagne. En 1933, elle fut favorisée de l’apparition d’un l'ange au tabernacle de la chapelle de son Carmel.
Cette prophétie incomplète nous annonce :
(Écrit sur ordre du Révèrent Père L +)
Ce jour-là, afin d’effectuer le nettoyage habituel sur l’ordre de Mère E., je me suis rendu à l’oratoire dans la matinée du 25 octobre 1933.
J’étais novice à cette époque, et en passant devant le tabernacle, je me suis arrêté pour dire une prière et faire une génuflexion avant de commencer mon ouvrage commun.
Comme j’étais en oraison, il se mit soudain à jaillir une lumière vive et un son mélodieux, qui provenait du crucifix et un ange souriant m’apparu au centre de la lumière…
Les seuls passages que j'ai pu récupérer
La femme était plus petite. Elle portait un voile comme une femme de … et non comme une religieuse. Elle ressemblait à une madone Espagnole et je pouvais voir sa chevelure fort longue belle et brune qui dépassait du voile.
…Mais le scapulaire était plus lumineux sur la femme…
Comme si elle en avait été plus digne.
…front je vis une croix comme en or, au milieu de laquelle brûlait une
flamme, comme une flamme vivante
…et la femme était vêtue d’une belle longue robe blanche tel qu’on représente notre Dame de Lourdes. Elle tenait un rosaire lumineux à la main.
Je vis les stigmates du Seigneur dans ses mains, et je compris…
Puis désignant la femme, la voix dit : "La Fille d’Alphonse- Henri…"
Je vis la vision de cette femme, semblable me dit l’ange, à la victime de l’émir de Cordoue, s’occupant de …
À l’extrême début de la grande affliction, … ; l’arme céleste en main sur la montagne des martyrs devant l’Adorable Cœur. Mais ce temps n’est pas leur temps et la grande épreuve qui vient n’est pas leur épreuve.
Puis la voix reprit : "Là sera dans la grande Prostituée de France, celle là même qui périra avant de renaître, celle qui a accueilli les ténèbres et dont les fondations ne tiendront pas. Cette fille sera lumière dans l’obscurité. Dans le centre du centre, la grâce du Seigneur la couvrira de son voile".
Il la cachera à son propre regard jusqu’au temps fixé, comme sa secrète bien-aimée. Son nom écrit de toute éternité symbolisera la naissance d…
Où sera vue la Mère du Verbe, elle sera.
Dés son enfance, L’Esprit fondra sur elle pour la former en ...
Et le mal cherchera son reflet en elle, mais la fille élue du Cœur de Dieu sera protégée.
La voix reprit : "Prudence, prudence, prudence. Le malin cherchera à la faire disparaître. Il mettra des pièges sous ses pieds, et des serpents autour…
Quant à toi, tiens cette chose scellée jusqu’à la grande affliction, afin que le nuisible ne puisse nuire".
Puis l’ange à l’enfant dit : "Loué en soit le Seigneur !" et il disparu, comme absorbé par la lumière du crucifix…
Alors je me mis à louer Dieu et à prier toute tremblante mais heureuse de la Grâce que j’avais reçue.
Sœur Adélaïde L.
Je confiais cette apparition au Père L. mon confesseur en Novembre 1933, qui en informa notre bien aimé Monseigneur J . B. Evêque de L. qui souhaita ne pas le rendre public, jusqu’au temps requis.
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Don Stefano Gobbi
(2010-02-23)
Don Stefano Gobbi est un simple curé italien de la campagne du diocèse de Milan. Au cours d'un pèlerinage à Fatima, le 8 mai 1972, il prie dans la chapelle des Apparitions pour quelques prêtres qui cherchaient à se réunir dans des associations rebelles à l’Eglise. Il place sa confiance en la Vierge et lui demande un petit signe de confirmation qu'il obtiendra précisément avant même la fin du mois, dans le sanctuaire de l'Annonciation à Nazareth. Notre Dame, se servant de lui comme d'un humble et pauvre instrument, va rassembler tous les prêtres du monde qui acceptent son invitation à se consacrer à son Coeur Immaculé, et à être fortement uni à l'Eglise et au Pape.
Dès le 7 juillet 1973, fête du Coeur Immaculé de Marie, il reçoit de la Madone la première des locutions intérieures. En 1974 se tiennent les premiers cénacles de prière entre prêtres et fidèles. Ces messages qui se sont terminés à la fin des années 1990 forment aujourd’hui, le petit Livre Bleu. Le mouvement sacerdotal marial se répand de manière silencieuse et extraordinaire sur tous les continents et dans presque toutes les nations. Aujourd’hui, le Mouvement Sacerdotal Marial regroupe plus de 65.000 prêtres de toutes les parties du monde, environ 400 évêques et quelques cardinaux. Plus de 30 pays sont représentés. Quant aux laïcs du mouvement, ils forment « le petit reste » composé de plusieurs millions d’âmes priantes.
Dans ses messages empreints de gravité, la Madone avertit en clair que la pleine réalisation du plan de Fatima est arrivée. Ces messages doivent susciter en nous, non pas trouble et crainte, mais confiance, paix, sérénité, abandon.
Ainsi, le 8 décembre 1973, fête de l'Immaculée Conception, Don Gobbi reçoit cette locution qui confirme le message bien connu de Fatima :
« À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ».
Extrait du message donné lors des Exercices Spirituels du Cénacle de Valdragone di San Marino, le 03 juillet 1987 :
« Ce sont les temps du grand Retour !
Oui, après le moment de la grande souffrance, viendra le moment de la grande renaissance et tout refleurira ! L'humanité redeviendra un jardin de vie et de beauté, l'Eglise une famille illuminée par la vérité, nourrie par la grâce, consolée par la présence de l'Esprit Saint. Jésus instaurera son règne glorieux. Il sera avec vous et vous connaîtrez les temps nouveaux, l'ère nouvelle. Vous verrez enfin une terre nouvelle et des cieux nouveaux.
Ce sont les temps de la grande miséricorde !
Le Père tressaille d'ardeur pour déverser sur cette pauvre humanité les torrents de Son amour infini. Le Père veut modeler de Ses mains une création nouvelle, où Son empreinte sera plus visible, accueillie, acceptée, et où Sa paternité sera exaltée et glorifiée par tous. Cette nouvelle création respirera comme le souffle de l'amour du Père, qui sera glorifié par tous, tandis que se répandra partout, d'une manière de plus en plus forte, comme une eau qui jaillit d'une fontaine vive et intarissable, la plénitude de son divin Amour.
Et Jésus règnera, Jésus par qui tout a été créé, Jésus qui s'est incarné, qui s'est fait votre frère, qui a vécu parmi vous, qui a souffert et subi la mort sur la croix pour racheter l'humanité et faire d'elle une nouvelle création et pour que son règne puisse se répandre lentement dans les coeurs, dans les âmes, dans les familles, dans toute la société. Jésus, qui vous a enseigné la prière pour demander l'avènement sur terre du règne de Dieu, verra enfin cette prière réalisée, parce qu'il instaurera son Royaume. Et la création redeviendra un nouveau jardin où le Christ sera glorifié par tous, où sa divine royauté sera accueillie et exaltée. Ce sera un règne universel de grâce, de beauté, d'harmonie, de communion, de sainteté, de justice et de paix.
La grande miséricorde viendra à vous comme un feu brûlant d'amour et sera donnée par l'Esprit Saint qui vous est envoyé par le Père et le Fils afin que le Père puisse se voir glorifié et que le Seigneur Jésus puisse se sentir aimé de tous ses frères.
L'Esprit-Saint descendra comme un feu, mais d'une manière différente de la première Pentecôte: ce sera un feu qui brûlera et transformera toutes choses, qui sanctifiera et renouvellera la terre jusque dans ses fondements. Il ouvrira les coeurs à une nouvelle réalité et conduira toutes les âmes à une plénitude de sainteté et de grâce. Vous connaîtrez un amour si grand, une sainteté si parfaite, tels que vous n'en avez jamais connus auparavant. C'est en cela que l'Esprit Saint sera glorifié: il conduira tous les hommes à un plus grand amour pour le Père et le Fils… »
(2010-02-23)
Don Stefano Gobbi est un simple curé italien de la campagne du diocèse de Milan. Au cours d'un pèlerinage à Fatima, le 8 mai 1972, il prie dans la chapelle des Apparitions pour quelques prêtres qui cherchaient à se réunir dans des associations rebelles à l’Eglise. Il place sa confiance en la Vierge et lui demande un petit signe de confirmation qu'il obtiendra précisément avant même la fin du mois, dans le sanctuaire de l'Annonciation à Nazareth. Notre Dame, se servant de lui comme d'un humble et pauvre instrument, va rassembler tous les prêtres du monde qui acceptent son invitation à se consacrer à son Coeur Immaculé, et à être fortement uni à l'Eglise et au Pape.
Dès le 7 juillet 1973, fête du Coeur Immaculé de Marie, il reçoit de la Madone la première des locutions intérieures. En 1974 se tiennent les premiers cénacles de prière entre prêtres et fidèles. Ces messages qui se sont terminés à la fin des années 1990 forment aujourd’hui, le petit Livre Bleu. Le mouvement sacerdotal marial se répand de manière silencieuse et extraordinaire sur tous les continents et dans presque toutes les nations. Aujourd’hui, le Mouvement Sacerdotal Marial regroupe plus de 65.000 prêtres de toutes les parties du monde, environ 400 évêques et quelques cardinaux. Plus de 30 pays sont représentés. Quant aux laïcs du mouvement, ils forment « le petit reste » composé de plusieurs millions d’âmes priantes.
Dans ses messages empreints de gravité, la Madone avertit en clair que la pleine réalisation du plan de Fatima est arrivée. Ces messages doivent susciter en nous, non pas trouble et crainte, mais confiance, paix, sérénité, abandon.
Ainsi, le 8 décembre 1973, fête de l'Immaculée Conception, Don Gobbi reçoit cette locution qui confirme le message bien connu de Fatima :
« À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera ».
Extrait du message donné lors des Exercices Spirituels du Cénacle de Valdragone di San Marino, le 03 juillet 1987 :
« Ce sont les temps du grand Retour !
Oui, après le moment de la grande souffrance, viendra le moment de la grande renaissance et tout refleurira ! L'humanité redeviendra un jardin de vie et de beauté, l'Eglise une famille illuminée par la vérité, nourrie par la grâce, consolée par la présence de l'Esprit Saint. Jésus instaurera son règne glorieux. Il sera avec vous et vous connaîtrez les temps nouveaux, l'ère nouvelle. Vous verrez enfin une terre nouvelle et des cieux nouveaux.
Ce sont les temps de la grande miséricorde !
Le Père tressaille d'ardeur pour déverser sur cette pauvre humanité les torrents de Son amour infini. Le Père veut modeler de Ses mains une création nouvelle, où Son empreinte sera plus visible, accueillie, acceptée, et où Sa paternité sera exaltée et glorifiée par tous. Cette nouvelle création respirera comme le souffle de l'amour du Père, qui sera glorifié par tous, tandis que se répandra partout, d'une manière de plus en plus forte, comme une eau qui jaillit d'une fontaine vive et intarissable, la plénitude de son divin Amour.
Et Jésus règnera, Jésus par qui tout a été créé, Jésus qui s'est incarné, qui s'est fait votre frère, qui a vécu parmi vous, qui a souffert et subi la mort sur la croix pour racheter l'humanité et faire d'elle une nouvelle création et pour que son règne puisse se répandre lentement dans les coeurs, dans les âmes, dans les familles, dans toute la société. Jésus, qui vous a enseigné la prière pour demander l'avènement sur terre du règne de Dieu, verra enfin cette prière réalisée, parce qu'il instaurera son Royaume. Et la création redeviendra un nouveau jardin où le Christ sera glorifié par tous, où sa divine royauté sera accueillie et exaltée. Ce sera un règne universel de grâce, de beauté, d'harmonie, de communion, de sainteté, de justice et de paix.
La grande miséricorde viendra à vous comme un feu brûlant d'amour et sera donnée par l'Esprit Saint qui vous est envoyé par le Père et le Fils afin que le Père puisse se voir glorifié et que le Seigneur Jésus puisse se sentir aimé de tous ses frères.
L'Esprit-Saint descendra comme un feu, mais d'une manière différente de la première Pentecôte: ce sera un feu qui brûlera et transformera toutes choses, qui sanctifiera et renouvellera la terre jusque dans ses fondements. Il ouvrira les coeurs à une nouvelle réalité et conduira toutes les âmes à une plénitude de sainteté et de grâce. Vous connaîtrez un amour si grand, une sainteté si parfaite, tels que vous n'en avez jamais connus auparavant. C'est en cela que l'Esprit Saint sera glorifié: il conduira tous les hommes à un plus grand amour pour le Père et le Fils… »
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Re: Prophéties pour notre temps
La prophétie d'Orval
(1544)
La prophétie dite d’Orval est ainsi appelée du nom de l’abbaye d’Orval dans les Ardennes, au Luxembourg. Cette abbaye cistercienne a été détruite par l’armée révolutionnaire française en 1793. "La Prédiction d’Orval" était connue à l’Abbaye et dans ses environs, avant la grande révolution ; en 1839, Monsieur de Manouville écrit qu'il a entendu lire cette prophétie en 1793. Mais le texte, par son style, remonte manifestement au XVIème siècle. Parmi les prédic¬tions qui regardent le temps actuel, la fameuse prophétie d'Orval qui, selon certains chroniqueurs, semble dater de 1544, parait une des plus authentiques, presque la seule qui indique des dates un peu précises. Il y a eu et il y aura toujours des contradicteurs aux prophéties de la révélation privée en général, mais certains des événements prédits dans la prophéties d’Orval, comme l’avènement d’un roi exilé, ou encore la conversion de l’Angleterre, sont annoncés par bien d’autres prophéties et sont encore aujourd’hui des événement à venir non encore réalisés. Croyons donc avec confiance en la grâce et en la providence, mais à l’heure de Dieu :
« En ce temps-là, un jeune homme, venu d’outremer dans le pays du Celte-Gaulois, se manifestera par conseils de force, mais les grands qu’il ombragera l’enverront guerroyer dans l’île de la captivité.
La victoire le ramènera au pays premier. Les fils de Brutus, moult stupides, seront à son approche, car il les dominera et prendra nom empereur.
Moult hauts et puissants rois seront en crainte vraie, et son aigle enlèvera moult sceptres et moult couronnes.
Piétons et cavaliers, portant aigles et sang autant que moucherons dans les airs, courront avec lui dans toute l’Europe, qui sera moult ébahie et moult sanglante car il sera tant fort que Dieu sera cru guerroyer d’avec lui.
L’Eglise de Dieu, moult désolée, se consolera tant peu, en voyant ouvrir les temples à ces brebis égarées et Dieu sera béni.
Mais c’est fait, les lunes sont passées ; le vieillard de Sion, maltraité, crie à Dieu de son cœur moult endolori par peine cuisante, et voilà que le puissant sera aveuglé par péchés et par crimes.
Il quittera la grande ville avec armée si belle qu’aucune ne fut jamais si belle. Mais aucun guerrier ne tiendra bon devant la force du temps, et voilà que la tierce part et encore la tierce part de son armée périra par le froid du Seigneur Puissant.
Alors deux lustres (un lustre égale cinq ans) seront passés depuis le siècle de la désolation, comme j’ai dit à son lieu ; tout plein fort ont crié à Dieu, les veuves et les orphelins ; et voilà que Dieu n’est plus sourd. Les hauts abaissés reprendront force et feront ligue pour abattre l’homme tant redouté.
Voici venir avec maints guerriers avec eux, le vieux sang des siècles qui reprendra place et lieu en la grande ville.
Alors, l’homme tant redouté s’en ira tout abaissé au pays d’outre-mer d’où il était venu.
Dieu seul est grand. La lune onzième n’a pas encore relui et le fouet sanguinolent du Seigneur reviendra dans la grande ville, et le vieux sang quittera la grande ville.
Dieu seul est grand ! Il aime son peuple et a le sang en haine. La cinquième lune reluira sur maints et maints guerriers d’Orient. La Gaule sera couverte d’hommes et de machines de guerre. C’est fait de l’homme de mer ! Voici encore venir le grand sang de la Cap.
« Dieu veut la paix, et que son saint Nom soit béni. Or, paix grande sera dans le pays Celte-Gaulois ; la fleur blanche sera en honneur moult grand. Les maisons de Dieu ouïront moult saints cantiques ».
(Retour de la fleur de lys. Floraison du culte et protection du clergé.)
Mais les fils de Brutus voient avec ire la fleur blanche et obtiennent règlement puissant dont Dieu est encore moult fasché à cause des siens ; et pour ce que le Saint Jour est encore moult profané. Ce pourtant Dieu veut éprouver le retour à Lui par dix-huit fois douze lunes.
Dieu seul est grand ! Il purge son peuple par maintes tribulations ; mais toujours les mauvais auront fin. En ce temps-là, une grande conspiration contre la fleur blanche chemine dans l’ombre par maintes compagnies maudites, et le pauvre vieux sang de la Cap quitte la grande ville et moult grandissent les fils de Brutus. Oyez comme les servants de Dieu crient fort à Dieu et que Dieu est sourd par le bruit de ses flèches qu’Il retrempe en son ire pour les mettre au sein des mauvais.
Malheur au Celte gaulois ! Le coq effacera la fleur blanche. Un Grand s’appellera roi du peuple. Grande commotion se fera sentir chez les gens, parce que la couronne aura été posée par mains d’ouvriers qui auront guerroyé dans la grande ville.
Dieu seul est grand ! Le règne des mauvais sera vu croître. Mais qu’ils se hâtent, voilà que les pensées du Celte-Gaulois se heurtent et que grande division est dans l’entendement. Le Roy du peuple est en abord vû moulte foible et pourtant contre ira les mauvais… mais il n’était pas bien assis et voilà que Dieu le jette bas.
« Hurlez fils de Brutus, appelez sur vous les bêtes qui vont vous dévorer ».
(Fanatisme du peuple pour Louis-Napoléon ; l’Aigle de l’Empire reparaît en France.)
« Dieu grand ! Quel bruit d’armes… Il n’y a pas encore un nombre plein de lunes et voile venir maints guerriers… C’est fait !... »
(Guerre de Crimée, guerres d’Italie, guerre du Mexique, guerre franco-allemande. L’année terrible va amener l’invasion et la chute du Second Empire.)
« La montagne de Dieu désolée a crié à Dieu. Les fils de Judas ont crié à Dieu de la terre étrangère et Dieu n’est plus sourd ».
(Pie IX. Politique perfide avec Rome.)
« Quel feu va avec ses flèches ! Dix fois six lunes et pas encore six fois dix lunes ; on nourrit sa colère. Malheur à toi grande ville ! Voici les Roys armés par le Seigneur, mais déjà le feu t’a égalé à la terre ».
(Le roi de Prusse, les rois de Saxe, Bavière, Wurtemberg, etc. Rien ne prévaudra contre eux, tout effort est inutile. Bombardement de Paris.)
« Pourtant les justes ne périront point. Dieu les a écoutés. La place du crime est purgée par le feu, le grand ruisseau tout rouge a éconduit toutes rouge de sang, ses eaux à la mer ».
(Les incendies de la Commune. La Seine. Implacables représailles des Versaillais. La commune est écrasée dans le sang.)
« La Gaule vue comme délabrée va se rejoindre. Dieu aime la paix. Venez, jeune prince : quittez l'île de la captivité. Voyez, joignez le Lion et la fleur blanche. Venez !... »
(Lorsque dans la France exsangue et envahie, tout semblera perdu, les partis s’uniront pour aller chercher à l’étranger le grand monarque promis. Les français se joindront à lui.)
« Ce qui est prévu, Dieu le veut ; le vieux sang des siècles terminera encore de longues divisions. Lors un seul pasteur sera vu dans la Celte-Gaule. L'homme puissant par Dieu s'assoira bien ; moult sages règlements appelleront la paix. Dieu sera cru guerroyer avec lui, tant sera prudent et sage le rejeton de la Cap ».
(Henri V de la Croix, un descendant de Louis XVII viendra tout apaiser et tout rassembler. A ses côtés, le Saint Pontife, Grégoire XVII, viendra relever l’Eglise.)
« Grâces au Père de la miséricorde ! La sainte Sion rechante en ses temples un seul Dieu grand. Moult brebis égarées s'en viendront boire au ruisseau vif : trois princes et rois mettront bas le manteau de l'erreur et verront clair en la foi de Dieu. En ce temps-là, un grand peuple de la mer reprendra vraye croyance en deux tierces part. Dieu est encore béni pendant quatorze fois six lunes et six fois treize lunes. Dieu est saoûl d'avoir baillé miséricorde, et, ce pourtant il veut pour ses bons prolonger la paix, encore pendant six fois douze lunes ».
« Dieu seul est grand. Les biens sont faits Les saints vont souffrir. L'homme de mal arrive de deux sangs, prend croissance ; la fleur blanche s'obscurcit pendant dix fois six lunes et six fois vingt lunes, puis disparaît pour ne plus reparaître ».
« Moult de mal est guéri de biens en ces temps-là : moult grandes villes détruites par le feu. Israël viendra à Dieu Christ tout de bon ; sectes maudites et sectes fidèles seront deux parts bien marquées. Mais c’est fait : lors, Dieu seul sera cru et la tierce part de la Gaule et encore la tierce part et demi n’a plus de croyance ; comme aussi tout de même les autres gens. Et voilà six fois trois lunes et quatre fois cinq lunes que tout se sépare et le siècle de fin a commencé. Après un nombre non fait de ces lunes, Dieu combat par ses deux justes, et l'homme de mal a le dessus ».
« Mais c'est fait ! Le Haut Dieu met un mur de feu qui obscurcit mon entendement, et je ne vois plus… »
« Que Dieu soit béni à tout jamais ! »
« Que Dieu soit bény à tout jamais ! »
« Amen »
(1544)
La prophétie dite d’Orval est ainsi appelée du nom de l’abbaye d’Orval dans les Ardennes, au Luxembourg. Cette abbaye cistercienne a été détruite par l’armée révolutionnaire française en 1793. "La Prédiction d’Orval" était connue à l’Abbaye et dans ses environs, avant la grande révolution ; en 1839, Monsieur de Manouville écrit qu'il a entendu lire cette prophétie en 1793. Mais le texte, par son style, remonte manifestement au XVIème siècle. Parmi les prédic¬tions qui regardent le temps actuel, la fameuse prophétie d'Orval qui, selon certains chroniqueurs, semble dater de 1544, parait une des plus authentiques, presque la seule qui indique des dates un peu précises. Il y a eu et il y aura toujours des contradicteurs aux prophéties de la révélation privée en général, mais certains des événements prédits dans la prophéties d’Orval, comme l’avènement d’un roi exilé, ou encore la conversion de l’Angleterre, sont annoncés par bien d’autres prophéties et sont encore aujourd’hui des événement à venir non encore réalisés. Croyons donc avec confiance en la grâce et en la providence, mais à l’heure de Dieu :
« En ce temps-là, un jeune homme, venu d’outremer dans le pays du Celte-Gaulois, se manifestera par conseils de force, mais les grands qu’il ombragera l’enverront guerroyer dans l’île de la captivité.
La victoire le ramènera au pays premier. Les fils de Brutus, moult stupides, seront à son approche, car il les dominera et prendra nom empereur.
Moult hauts et puissants rois seront en crainte vraie, et son aigle enlèvera moult sceptres et moult couronnes.
Piétons et cavaliers, portant aigles et sang autant que moucherons dans les airs, courront avec lui dans toute l’Europe, qui sera moult ébahie et moult sanglante car il sera tant fort que Dieu sera cru guerroyer d’avec lui.
L’Eglise de Dieu, moult désolée, se consolera tant peu, en voyant ouvrir les temples à ces brebis égarées et Dieu sera béni.
Mais c’est fait, les lunes sont passées ; le vieillard de Sion, maltraité, crie à Dieu de son cœur moult endolori par peine cuisante, et voilà que le puissant sera aveuglé par péchés et par crimes.
Il quittera la grande ville avec armée si belle qu’aucune ne fut jamais si belle. Mais aucun guerrier ne tiendra bon devant la force du temps, et voilà que la tierce part et encore la tierce part de son armée périra par le froid du Seigneur Puissant.
Alors deux lustres (un lustre égale cinq ans) seront passés depuis le siècle de la désolation, comme j’ai dit à son lieu ; tout plein fort ont crié à Dieu, les veuves et les orphelins ; et voilà que Dieu n’est plus sourd. Les hauts abaissés reprendront force et feront ligue pour abattre l’homme tant redouté.
Voici venir avec maints guerriers avec eux, le vieux sang des siècles qui reprendra place et lieu en la grande ville.
Alors, l’homme tant redouté s’en ira tout abaissé au pays d’outre-mer d’où il était venu.
Dieu seul est grand. La lune onzième n’a pas encore relui et le fouet sanguinolent du Seigneur reviendra dans la grande ville, et le vieux sang quittera la grande ville.
Dieu seul est grand ! Il aime son peuple et a le sang en haine. La cinquième lune reluira sur maints et maints guerriers d’Orient. La Gaule sera couverte d’hommes et de machines de guerre. C’est fait de l’homme de mer ! Voici encore venir le grand sang de la Cap.
« Dieu veut la paix, et que son saint Nom soit béni. Or, paix grande sera dans le pays Celte-Gaulois ; la fleur blanche sera en honneur moult grand. Les maisons de Dieu ouïront moult saints cantiques ».
(Retour de la fleur de lys. Floraison du culte et protection du clergé.)
Mais les fils de Brutus voient avec ire la fleur blanche et obtiennent règlement puissant dont Dieu est encore moult fasché à cause des siens ; et pour ce que le Saint Jour est encore moult profané. Ce pourtant Dieu veut éprouver le retour à Lui par dix-huit fois douze lunes.
Dieu seul est grand ! Il purge son peuple par maintes tribulations ; mais toujours les mauvais auront fin. En ce temps-là, une grande conspiration contre la fleur blanche chemine dans l’ombre par maintes compagnies maudites, et le pauvre vieux sang de la Cap quitte la grande ville et moult grandissent les fils de Brutus. Oyez comme les servants de Dieu crient fort à Dieu et que Dieu est sourd par le bruit de ses flèches qu’Il retrempe en son ire pour les mettre au sein des mauvais.
Malheur au Celte gaulois ! Le coq effacera la fleur blanche. Un Grand s’appellera roi du peuple. Grande commotion se fera sentir chez les gens, parce que la couronne aura été posée par mains d’ouvriers qui auront guerroyé dans la grande ville.
Dieu seul est grand ! Le règne des mauvais sera vu croître. Mais qu’ils se hâtent, voilà que les pensées du Celte-Gaulois se heurtent et que grande division est dans l’entendement. Le Roy du peuple est en abord vû moulte foible et pourtant contre ira les mauvais… mais il n’était pas bien assis et voilà que Dieu le jette bas.
« Hurlez fils de Brutus, appelez sur vous les bêtes qui vont vous dévorer ».
(Fanatisme du peuple pour Louis-Napoléon ; l’Aigle de l’Empire reparaît en France.)
« Dieu grand ! Quel bruit d’armes… Il n’y a pas encore un nombre plein de lunes et voile venir maints guerriers… C’est fait !... »
(Guerre de Crimée, guerres d’Italie, guerre du Mexique, guerre franco-allemande. L’année terrible va amener l’invasion et la chute du Second Empire.)
« La montagne de Dieu désolée a crié à Dieu. Les fils de Judas ont crié à Dieu de la terre étrangère et Dieu n’est plus sourd ».
(Pie IX. Politique perfide avec Rome.)
« Quel feu va avec ses flèches ! Dix fois six lunes et pas encore six fois dix lunes ; on nourrit sa colère. Malheur à toi grande ville ! Voici les Roys armés par le Seigneur, mais déjà le feu t’a égalé à la terre ».
(Le roi de Prusse, les rois de Saxe, Bavière, Wurtemberg, etc. Rien ne prévaudra contre eux, tout effort est inutile. Bombardement de Paris.)
« Pourtant les justes ne périront point. Dieu les a écoutés. La place du crime est purgée par le feu, le grand ruisseau tout rouge a éconduit toutes rouge de sang, ses eaux à la mer ».
(Les incendies de la Commune. La Seine. Implacables représailles des Versaillais. La commune est écrasée dans le sang.)
« La Gaule vue comme délabrée va se rejoindre. Dieu aime la paix. Venez, jeune prince : quittez l'île de la captivité. Voyez, joignez le Lion et la fleur blanche. Venez !... »
(Lorsque dans la France exsangue et envahie, tout semblera perdu, les partis s’uniront pour aller chercher à l’étranger le grand monarque promis. Les français se joindront à lui.)
« Ce qui est prévu, Dieu le veut ; le vieux sang des siècles terminera encore de longues divisions. Lors un seul pasteur sera vu dans la Celte-Gaule. L'homme puissant par Dieu s'assoira bien ; moult sages règlements appelleront la paix. Dieu sera cru guerroyer avec lui, tant sera prudent et sage le rejeton de la Cap ».
(Henri V de la Croix, un descendant de Louis XVII viendra tout apaiser et tout rassembler. A ses côtés, le Saint Pontife, Grégoire XVII, viendra relever l’Eglise.)
« Grâces au Père de la miséricorde ! La sainte Sion rechante en ses temples un seul Dieu grand. Moult brebis égarées s'en viendront boire au ruisseau vif : trois princes et rois mettront bas le manteau de l'erreur et verront clair en la foi de Dieu. En ce temps-là, un grand peuple de la mer reprendra vraye croyance en deux tierces part. Dieu est encore béni pendant quatorze fois six lunes et six fois treize lunes. Dieu est saoûl d'avoir baillé miséricorde, et, ce pourtant il veut pour ses bons prolonger la paix, encore pendant six fois douze lunes ».
« Dieu seul est grand. Les biens sont faits Les saints vont souffrir. L'homme de mal arrive de deux sangs, prend croissance ; la fleur blanche s'obscurcit pendant dix fois six lunes et six fois vingt lunes, puis disparaît pour ne plus reparaître ».
« Moult de mal est guéri de biens en ces temps-là : moult grandes villes détruites par le feu. Israël viendra à Dieu Christ tout de bon ; sectes maudites et sectes fidèles seront deux parts bien marquées. Mais c’est fait : lors, Dieu seul sera cru et la tierce part de la Gaule et encore la tierce part et demi n’a plus de croyance ; comme aussi tout de même les autres gens. Et voilà six fois trois lunes et quatre fois cinq lunes que tout se sépare et le siècle de fin a commencé. Après un nombre non fait de ces lunes, Dieu combat par ses deux justes, et l'homme de mal a le dessus ».
« Mais c'est fait ! Le Haut Dieu met un mur de feu qui obscurcit mon entendement, et je ne vois plus… »
« Que Dieu soit béni à tout jamais ! »
« Que Dieu soit bény à tout jamais ! »
« Amen »
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Frère Télesphore de Cosenza
(Pâques 1386)
Frère Télesphore (ou Théophore) de Cosenza, (1356 – 1390), qui était prêtre et ermite à Cosenza en Calabre. Il rédigea un recueil de prédictions intitulé "Liber de Magnis Tribulationibus".
Le Grand Schisme d’Occident, qui donna lieu à l’ermite d’écrire ses prédictions, avait commencé en 1378 par l’élection de Clément VII. Il durait depuis huit ans et devait se prolonger plus d’un demi-siècle encore. Télesphore cherchait à en établir les causes et le terme, ainsi que les évènements qui le suivraient jusqu’à la fin du monde. Il considère le Grand Schisme d’Occident comme le vingt-deuxième dans l’Eglise de Dieu depuis sa fondation par Moïse. Pour les premiers schismes, il les met en parallèle avec les prédictions des prophètes de l’ancienne Alliance. Il considère le Grand Schisme d’Occident comme un signe avant-coureur de la crise apocalyptique annoncée pour la fin des temps, et une préfiguration du schisme annoncé qui sera l’ultime épreuve de l’Eglise qui, par cette crise finale, entrera dans la Nouvelle Pentecôte de son triomphe final.
Dans sa compilation de diverses traditions eschatologiques, il ajoute à la prophétie de Jean de Roquetaillade la tradition méthodienne évoquant la mort de l’empereur au sommet du Mont des Oliviers et suivie de l’apparition de l’Antéchrist.
Dans son libellus, Télesphore de Cosenza, nous annonce :
« Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ et de sa Mère, ainsi que toute la cour céleste. Ainsi soit-il.
Ici commence le livre de frère Théophore, prêtre et ermite, d’après l’autorité sainte des prophètes et des chroniques véridiques, sur le commencement, la durée et la fin du présent schisme et les tribulations à venir, principalement au temps du futur roi d’Aquilon, qui s’appellera Frédéric III, empereur, jusqu’au temps du futur pape, qui s’appellera "le Pasteur Angélique", et du roi de France nommé Charles, empereur futur après ledit Frédéric ; pareillement sur les souverains pontifes de l’Eglise romaine, l’état de l’Eglise universelle, le règne dudit "Pasteur Angélique", jusqu’au temps du dernier Antéchrist, et enfin depuis et pendant le règne dudit Antéchrist, et après la mort dudit Antéchrist jusqu’au dernier jugement de Dieu et à la fin du monde.
À tous les fidèles Chrétiens, en général, et à chacun d’eux en particulier, ecclésiastiques et séculiers, l’humble frère Théophore de Cosenza, pauvre prêtre et ermite, près Thèbes…
L’an de la Nativité, MCCCLXXXVI, vers l’aurore du jour de la Résurrection dudit Notre Seigneur Jésus-Christ, lorsque je dormais d’un léger sommeil, ou mieux dans un léger engourdissement des sens, il me semblait voir un ange de Dieu, au visage virginal, haut de deux coudées, orné de deux ailes très brillantes, couvert d’une aube flottante sur un vêtement traînant, qui m’adressait doucement ces paroles : "Dieu a exaucé vos prières, en vous révélant à vous-même ce qu’Il avait révélé précédemment à ses serviteurs bien-aimés Cyrille, prêtre et ermite au Mont Carmel, Joachim abbé, et à beaucoup d’autres parmi ses serviteurs, relativement au présent schisme, qui devait être, aux causes qui l’ont fait naître, à celui qui serait le vrai pontife et à celui qui serait le faux pontife, quelle en serait la fin, et comment après le schisme futur, l’Eglise serait gouvernée par l’Esprit-Saint et le Pasteur Angélique ; toutes choses révélées depuis longtemps. Cherchez donc les livres et les écrits des prophètes qui viennent de vous être indiqués, et vous y trouverez la satisfaction de vos désirs".
Je proteste que je suis ni prophète, ni le fils de prophète, comme l’était Ananie, dont il est écrit qu’il prédisait ce qui lui était annoncé personnellement ; je suis uniquement un scrutateur des écritures, annonçant au monde, comme Michée, non pas ce qui est agréable, mais ce qui est vrai ».
« De terribles guerres entre les nations de l’Europe feront suite à la sécularisation des biens du clergé. Un puissant monarque et un Pape, tous deux d’origine française, rentreront en possession de la Terre Sainte après d’effroyables guerres en Europe. Ils triompheront du Monarque allemand, convertiront le monde entier et établiront une paix universelle ».
Télesphore de Cosenza élabore le schéma apocalyptique suivant pour l’Empire des Derniers Jours :
« 1° - Crise apocalyptique – grand schisme, anti-pape allemand et avènement de Frédéric III.
2° - Victoire de l’Empereur français Charles et du Pasteur Angélique. Règne millénaire.
3° - Renoncement de l’Empereur français à l’empire et venue de l’Antéchrist.
4° - Destruction de l’Antéchrist par l’Archange saint Michel. Second règne millénaire.
5° - Apparition de Gog et Magog.
6° - Victoire de saint Michel. Troisième règne millénaire sous la domination de Pasteur Angélique.
7° - Parousie et Jugement dernier ».
(Pâques 1386)
Frère Télesphore (ou Théophore) de Cosenza, (1356 – 1390), qui était prêtre et ermite à Cosenza en Calabre. Il rédigea un recueil de prédictions intitulé "Liber de Magnis Tribulationibus".
Le Grand Schisme d’Occident, qui donna lieu à l’ermite d’écrire ses prédictions, avait commencé en 1378 par l’élection de Clément VII. Il durait depuis huit ans et devait se prolonger plus d’un demi-siècle encore. Télesphore cherchait à en établir les causes et le terme, ainsi que les évènements qui le suivraient jusqu’à la fin du monde. Il considère le Grand Schisme d’Occident comme le vingt-deuxième dans l’Eglise de Dieu depuis sa fondation par Moïse. Pour les premiers schismes, il les met en parallèle avec les prédictions des prophètes de l’ancienne Alliance. Il considère le Grand Schisme d’Occident comme un signe avant-coureur de la crise apocalyptique annoncée pour la fin des temps, et une préfiguration du schisme annoncé qui sera l’ultime épreuve de l’Eglise qui, par cette crise finale, entrera dans la Nouvelle Pentecôte de son triomphe final.
Dans sa compilation de diverses traditions eschatologiques, il ajoute à la prophétie de Jean de Roquetaillade la tradition méthodienne évoquant la mort de l’empereur au sommet du Mont des Oliviers et suivie de l’apparition de l’Antéchrist.
Dans son libellus, Télesphore de Cosenza, nous annonce :
« Au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ et de sa Mère, ainsi que toute la cour céleste. Ainsi soit-il.
Ici commence le livre de frère Théophore, prêtre et ermite, d’après l’autorité sainte des prophètes et des chroniques véridiques, sur le commencement, la durée et la fin du présent schisme et les tribulations à venir, principalement au temps du futur roi d’Aquilon, qui s’appellera Frédéric III, empereur, jusqu’au temps du futur pape, qui s’appellera "le Pasteur Angélique", et du roi de France nommé Charles, empereur futur après ledit Frédéric ; pareillement sur les souverains pontifes de l’Eglise romaine, l’état de l’Eglise universelle, le règne dudit "Pasteur Angélique", jusqu’au temps du dernier Antéchrist, et enfin depuis et pendant le règne dudit Antéchrist, et après la mort dudit Antéchrist jusqu’au dernier jugement de Dieu et à la fin du monde.
À tous les fidèles Chrétiens, en général, et à chacun d’eux en particulier, ecclésiastiques et séculiers, l’humble frère Théophore de Cosenza, pauvre prêtre et ermite, près Thèbes…
L’an de la Nativité, MCCCLXXXVI, vers l’aurore du jour de la Résurrection dudit Notre Seigneur Jésus-Christ, lorsque je dormais d’un léger sommeil, ou mieux dans un léger engourdissement des sens, il me semblait voir un ange de Dieu, au visage virginal, haut de deux coudées, orné de deux ailes très brillantes, couvert d’une aube flottante sur un vêtement traînant, qui m’adressait doucement ces paroles : "Dieu a exaucé vos prières, en vous révélant à vous-même ce qu’Il avait révélé précédemment à ses serviteurs bien-aimés Cyrille, prêtre et ermite au Mont Carmel, Joachim abbé, et à beaucoup d’autres parmi ses serviteurs, relativement au présent schisme, qui devait être, aux causes qui l’ont fait naître, à celui qui serait le vrai pontife et à celui qui serait le faux pontife, quelle en serait la fin, et comment après le schisme futur, l’Eglise serait gouvernée par l’Esprit-Saint et le Pasteur Angélique ; toutes choses révélées depuis longtemps. Cherchez donc les livres et les écrits des prophètes qui viennent de vous être indiqués, et vous y trouverez la satisfaction de vos désirs".
Je proteste que je suis ni prophète, ni le fils de prophète, comme l’était Ananie, dont il est écrit qu’il prédisait ce qui lui était annoncé personnellement ; je suis uniquement un scrutateur des écritures, annonçant au monde, comme Michée, non pas ce qui est agréable, mais ce qui est vrai ».
« De terribles guerres entre les nations de l’Europe feront suite à la sécularisation des biens du clergé. Un puissant monarque et un Pape, tous deux d’origine française, rentreront en possession de la Terre Sainte après d’effroyables guerres en Europe. Ils triompheront du Monarque allemand, convertiront le monde entier et établiront une paix universelle ».
Télesphore de Cosenza élabore le schéma apocalyptique suivant pour l’Empire des Derniers Jours :
« 1° - Crise apocalyptique – grand schisme, anti-pape allemand et avènement de Frédéric III.
2° - Victoire de l’Empereur français Charles et du Pasteur Angélique. Règne millénaire.
3° - Renoncement de l’Empereur français à l’empire et venue de l’Antéchrist.
4° - Destruction de l’Antéchrist par l’Archange saint Michel. Second règne millénaire.
5° - Apparition de Gog et Magog.
6° - Victoire de saint Michel. Troisième règne millénaire sous la domination de Pasteur Angélique.
7° - Parousie et Jugement dernier ».
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Béméchobus de Patare
(0450)
Béméchobus, évêque martyr du Christ. Cette prophétie fut traduite de l’hébreu et du grec en latin par les soins de Béméchobus, qui, au rapport de saint Jérôme, fut Evêque de Patare en Lycie. Cette ville dépend du pachalik d’Adana, en Turquie d’Asie.
Le livre de Béméchobus traite du commencement du monde, des royaumes, des nations et de la fin des siècles :
« C'est à savoir, très chers frères, que, dans le principe, Dieu créa le ciel et la terre, ainsi que toutes choses, Dieu fit l'homme et la femme à son image. II les plaça dans le paradis, et les nomma Adam et Eve. Trompés par la ruse du serpent, ils furent chassés du paradis. Trente ans après cette expulsion, ils engendrèrent Caïn, leur premier-né, et sa sœur Delbora. La centième année de la vie d'Adam, Caïn mit la main sur son frère Abel et le tua. L'an 130ème de la vie d'Adam, il lui naquit un fils nommé Seth, comme lui, d'une taille colossale et gigantesque. Après quoi, Adam et Eve eurent encore des enfants. La 6ooème année de la vie d'Adam, les fils de Caïn commencèrent à abuser des épouses de leurs frères. Adam était parvenu à sa 8ooème année, quand, de toutes parts, sur la terre, débordèrent les iniquités et les excès des enfants de Caïn. L'an 930, Adam mourut et fut enseveli sur l'Ebron, dans le premier millésime du monde.
Alors eut lieu la séparation de la famille de Seth d'avec la génération de Caïn, Seth emmena sa famille du côté de l'Orient, vers une montagne proche du paradis. Caïn et ses enfants continuèrent à habiter l'endroit où avait été commis l'odieux fratricide, c'est-à-dire dans l'Inde : dans ce lieu de délices, Caïn bâtit une ville qu'on appela Effrem, ce qui fut fait avant le déluge.
La soixantième année de Jarelh, dans le second millésime du monde, parurent des hommes de la race de Caïn, qui inventèrent des arts et se livrèrent aux maléfices et aux impuretés. C'étaient Obal et Tobal, fils de Lameth l'aveugle qui tua Caïn. Les premiers, ils surent travailler le fer, et amollir l'airain, l'or et l'argent ; enfin ils trouvèrent une foule d'arts et la musique même.
Cependant l'immoralité et la malice des hommes commençaient à devenir de plus en plus profondes, et à s'étendre sur la terre. Nous arrivons à des temps où nous devrons garder le silence sur bien des iniquités.
Alors les enfants de Dieu coururent après les filles des hommes, elle Seigneur dans sa douleur et son courroux dit : Je me repens d'avoir fait l'homme sur la terre ; mon esprit ne demeurera pas à toujours sur l'homme, parce qu'il est de chair.
Les enfants de Dieu, abusant des filles des hommes, enfantèrent des géants, race la plus atroce qui eût jamais peuplé la terre. C'est alors que Dieu ordonna à Noé de se construire une arche, pour emmener son épouse et ses trois fils avec leurs femmes, seuls êtres qui dussent être sauvés, par l'arche, de l'inondation du déluge qui se fit sur toute la face de la terre. Noé prit de chaque espèce d'animaux, oiseaux et quadrupèdes, un couple, et les fit entrer dans son arche.
Dans sa 600ème année, Noé sortit de son arche avec tout ce qui y était entré avec lui ; il offrit à Dieu un holocauste et bénit ses enfants. La 612ème année de la vie de Noé, troisième millésime du monde, il commença à rebâtir, et ces nouvelles possessions furent appelées Tanon, à cause du nombre d'individus échappés dans l'arche, c'est-à-dire huit. Noé eut un fils qu'il appela Jonitus, à qui, l'an 8oème depuis le déluge, il donna la terre de Locham, c'est-à-dire l'Orient. Noé mourut dans les domaines de son fils Jonitus. Après sa mort, arrivée dans le troisième millésime du monde, ses fils descendirent sur la terre de Sennaar et commencèrent à y bâtir une tour dont le faîte devait toucher au ciel. C'est alors que Dieu, dans sa colère, divisa ceux qui avaient entrepris ce colossal ouvrage ; ils furent dispersés sur toute la surface de la terre. Jonitus, fils de Noé, entra dans la terre de Locham, c'est-à-dire l'Orient, où se lève le soleil, il l'habita et reçut de Dieu le don de la science et de l'astronomie , et il fut initié à tous les secrets du ciel. Sem, fils de Noé, reçut la terre d'Asie jusqu'à l'Occident, et Japhet s'avança au Nord jusqu'à l'Océan. Ainsi fut partagée entre eux toute la terre. Jonitus, fils de Noé, éleva Nembroth, homme gigantesque et robuste chasseur. Ce Nembrolh, après le déluge, bâtit une ville qui fut appelée Babylone : ainsi, l'an 7ooème du troisième millésime du monde, fut construite la grande Babylone ; après quoi les fils de Cham se firent un roi qu'ils appelèrent Potubus, à cause qu'il occupait le Pont. Les fils de Japhet envoyèrent à Jonitus des artistes et des architectes qui construisirent, dans les domaines de ce dernier, une cité qui eut nom Jonita. La paix avait, jusque-là, régné entre Neuibrolh et les enfants de Cham ; ils prirent de l'aigreur les uns contre les autres. Jonitus ayant appris cette désunion, écrivit à Nembrolh qui régnait à Babylone. "Il est écrit que le royaume des fils de Japhet doit renverser celui des fils de Cham. Ainsi la terre, dans le cours du troisième millésime du monde, vit se succéder les combats et les luttes de royaume à royaume, jusqu'à ce que la race de Cham fut vaincue par celle de Nemrod qui régna jusqu'au temps du roi de Luciseresde. Tous les enfants de Cham furent tour à tour vaincus, et ceux qui habitaient la Palestine, et ceux qui vivaient aux plages africaines. Le roi Leresdes, vainqueur de tous ces occidentaux, enfanta le roi Lusdro. Les enfants de Cham parvinrent à réunir des fantassins en grand nombre ; alors Lusdro, traversant le fleuve du Tigre, lança contre eux son armée avec ses éléphants ; tous périrent jusqu'au dernier.
Au milieu de ces guerres sanglantes, dans le cinquième millésime du monde, le roi Samisab descend de la terre de Locham à la tête d'une armée formidable, et ravage une foule de cités. Il arrive, au milieu des ruines.au troisième royaume des Inficus. De retour de l'Inde, il vient en Arabie, traverse le désert de Sabaab, dans la terre des Ismaélites, et y établit son camp. Vaincu par les Sarrasins, le roi Samisab s'enfuit à son tour, laissant morts un grand nombre des siens. Alors, pour la première fois, les enfants d'Ismaël, marchant au combat, foulèrent le sol des nations. Leurs camps renfermaient d'immenses multitudes. Armés contre la terre orientale, ils en désolèrent les villes. Ils se bâtirent des vaisseaux, et arrivés aux portes de Rome, ils régnaient sur la terre. À cette époque, les hommes se nourrissaient de corps immondes, mangeaient de la chair de chameaux, dont ils buvaient le sang mêlé à du lait de chamelles. Ils choisirent entre eux quatre princes, Oreb, Zeb, Zebec et Salmana. Quand ils eurent marché contre les fils d'Israël, Dieu les livra au bras de Gédéon, fils de l'hébreu Joar. Alors périrent leurs princes, et Gédéon les mit en fuite et les poursuivit jusque dans leur patrie. Ainsi Dieu délivra les fils d'Israël de l'esclavage des enfants d'Ismaël. Ceux-ci renouvelleront cependant leur entreprise, ils détruiront la terre, envahiront le globe du Levant à l'Occident, du Midi au Nord, jusqu'à Rome. Leur joug pèsera avec force sur la tête des peuples. Il n'y aura pas une nation, pas un royaume qui puisse lutter contre eux, jusqu'à l'accomplissement des temps. Alors seulement ils seront Vaincus par les Chrétiens : et l'empire romain, à son tour, subjuguera les enfants d'Ismaël. L'empire romain dominera fièrement au-dessus de toutes les nations, lorsqu'il aura brisé ces profanes. Les Hébreux, après avoir régné nombre d'années, n'ont-ils pas aussi été vaincus par les Romains ? Quatre mille ans, les Babyloniens ont régné, et Rome les a vaincus. Victorieuse de la Macédoine, et subjuguant à main armée les Scythes, Rome a vu tomber tour à tour à ses pieds, Africains, Espagnols, Gaulois, Germains, Suèves et Bretons.
Alors les fils d'Ismaël, quittant de nouveau leurs déserts, tiendront, seuls, tête à l'empire romain; c'est ce qu'entend l'Écriture par ces mots : les bras Australiens, dont a parlé Daniel, prévoyant ces événements.
Cette nouvelle invasion des Ismaélites sera un châtiment sans mesure et sans merci. Le Seigneur livrera toutes les nations dans leurs mains, à cause des transgressions que nous avons commises contre ses lois. C'est pourquoi Dieu nous a livrés au bras des barbares, parce que nous avons oublié ses préceptes divins. Car les Chrétiens se livreront à une foule d'actes illicites et se souilleront des turpitudes les plus infâmes, et c'est pour cela que le Seigneur les a livrés dans les mains des Sarrasins. La Cappadoce, la Licilie, la terre de Syrie, en proie à la dévastation, deviendront un désert ; leurs habitants seront traînés en captivité, d'autres périront par le glaive. Le massacre et la captivité attendent la Grèce. L'Afrique sera désolée, les Égyptiens, les Orientaux et l'Asie deviendront tributaires d'or et d'argent. L'Espagne périra par le glaive. La France, l'Allemagne et la Gothie, dévorées de mille fléaux, se verront enlever une foule de Leurs habitants. Les Romains seront tués ou mis en fuite ; et poursuivant leurs ennemis jusque dans les îles de la mer, les fils d'Ismaël envahiront à la fois le Nord et l'Orient, le Midi et l'Occident. Jérusalem regorgera des captifs de toutes les nations qui seront sous leur joug, et leurs tributaires. Tous les trésors et tous les ornements des églises, soit en or, soit en argent, soit en pierres précieuses, deviendront leur propriété ; la désolation sera grande, les églises incendiées, et les dépouilles des fidèles jetées là où nul ne se trouvera pour les ensevelir. Le chemin des Sarrasins s'étendra de la mer à la mer : et pour les pays, plus de route : Leur seule voie s'appellera la voie des douleurs, que parcouront avec la même affliction, en gémissant, également, pauvres comme riches. Bienheureux ceux qui nous ont donné des lumières. Saint Paul l'avait bien prévu.
Ainsi toute la terre sera livrée aux enfants d’Ismaël, qui promèneront à leur suite la dissolution. C’est pourquoi le Seigneur a appelé Ismaël leur père, instrument de guerre ; et beaucoup de cités seront désolées, car les fils du désert viendront, et ce ne sont pas des hommes, mais des êtres odieux aux hommes.
On les verra passer au fil de l’épée même les femmes enceintes, et immoler les prêtres dans le sanctuaire. Ils profaneront les églises… Ils se revêtiront, eux et leurs épouses, des vêtements sacrés. Ils attacheront leurs chevaux à la tombe des fidèles comme après un arbre. Ce sera parmi les Chrétiens qui habitent la terre une tribulation générale.
C'est alors qu'on distinguera parfaitement ceux qui croiront fermement au Seigneur. Car le Seigneur n'enverra pas ces tribulations aux Chrétiens pour faire périr les justes et les croyants ; mais afin de voir sûrement les croyants les plus fidèles, car la vérité l'a dit elle-même : "Vous serez heureux lorsqu'on vous persécutera à cause de mon nom ; et en effet les Prophètes qui nous ont précédés ont été de même persécutés, or quiconque persévèrera jusqu'à la fin sera sauvé".
Mais, après ces jours de tribulations, quand les fils d'Ismaël, vêtus d'habits resplendissants de pourpre et d'or, et comme des fiancés, se glorifieront de leurs victoires obtenues, de toutes parts, sur les Chrétiens qui n'auront pu se soustraire à leurs bras, et diront : voilà que dans notre force nous avons vaincu la terre et tous ceux qui l'habitent, alors le Seigneur Dieu se rappellera dans sa miséricorde, sa promesse à ceux qui l'adorent, à ceux qui croiront au Christ, et il les délivrera du joug des Sarrasins.
Il surgira de la Gaule un peuple de Chrétiens qui leur livrera bataille, les percera avec le glaive, emmènera leurs femmes captives, et massacrera leurs enfants. À leur tour les fils d'Ismaël rencontreront et le glaive et la tribulation. Et le Seigneur leur rendra le mal qu'ils auront fait, dans une proportion sept fois plus grande. Le Seigneur les livrera au bras des Chrétiens dont l'empire sera élevé au-dessus de tous les empires. Le joug que les Chrétiens leur imposeront sera dur, et ceux qui resteront seront esclaves. La terre, naguère désolée par eux, sera alors pacifiée. Les prisonniers qu'ils avaient faits reverront leur patrie, et la population croîtra et se multipliera.
Le roi des Romains montrera une grande indignation contre ceux qui auront renié le Christ en Egypte ou en Arabie. La paix et la tranquillité renaîtront sur la terre, paix comme il n'y en aura jamais eu, comme il n'y en aura jamais : le bonheur et l'allégresse seront partout. Le monde se reposera de ses tribulations. Ce sera là la paix dont l'Apôtre a dit : "Lorsque la tranquillité sera faite, il y aura une mortalité soudaine" ; les hommes seront comme ils étaient aux jours de Noé, mangeant et buvant, et faisant des fiançailles ; la crainte sera bannie de leurs coeurs.
Au milieu de ce calme, il sortira tout à coup du Nord, avec Gog et Magog, une nation qui fera trembler tout l'univers. Tous les hommes épouvantés se cacheront dans les monts, dans les rochers pour fuir leur présence. Ils ne sont pas de la race de Japhet. Fléau du Nord, ils dévoreront la chair humaine et les serpents, les femmes et les petits enfants. Nul ne pourra leur tenir tête.
Sept ans après, quand ils auront pris la ville de Josèphe, le Seigneur enverra contre eux un de ses princes, et, dans un seul moment, les frappera du feu de la foudre : l'empereur de Grèce viendra et régnera à Jérusalem sept années. C'est alors qu'apparaîtra l'enfant de la perdition, l'Antéchrist. Il naîtra dans Chorazeïn, sera élevé à Bethsaïde, et règnera à Capharnaüm, comme le Seigneur l'a dit dans l'Evangile : "Malheur à toi, Chorazeïn ; malheur à toi, Bethsaïde ; malheur à toi, Capharnaüm, si ton exaltation monte jusqu'au ciel, car tu descendras jusqu'à l'enfer". Ensuite le roi des Romains et des Grecs montera à Golgotha où le Seigneur a daigné souffrir pour nous le supplice de la croix. Le roi des Romains ôtera sa couronne, puis la posera sur la tête du Christ, élèvera ses mains au ciel, et rendra son âme au Seigneur, le Roi des Chrétiens ; alors paraîtra dans le ciel le signe de la Croix ; l'Enfant de perdition viendra à son tour, pensant qu'il est Dieu. Il fera sur la terre mille prodiges. Par lui les aveugles verront, les boiteux marcheront, les sourds entendront, les morts ressusciteront, tellement que, s'il était possible, les élus eux-mêmes y seraient trompés. Il entrera â Jérusalem et s'assiéra clans le temple, comme s'il était le Fils de Dieu, et son coeur enivré d'orgueil, oubliera qu'il est fils d'un homme et d'une femme de la tribu de Dan ; trompeur et faux, il séduira par ses prestiges beaucoup de crédules. Alors Dieu enverra deux de ses plus fidèles serviteurs, Hénoch et Élie, conservés pour lui servir en témoignage contre son ennemi. Alors, seront les derniers, les premiers qui croiront à Juda. Elie et Hénoch l'attaqueront, à la face de tout le peuple, et le convaincront d'imposture et de fausseté.
Les Juifs alors, de toutes les tribus d'Israël, croiront et seront tués pour le Christ. L'Antéchrist, saisi de rage, ordonnera la mort des Saints de Dieu, et de ceux qui auront ajouté foi à leurs paroles. Alors viendra le Fils de Dieu en personne. Notre Seigneur Jésus-Christ, porté sur les nuages célestes, environné de légions d'anges et de gloire divine ; aussitôt ils mettront à mort l'Antéchrist, la bête, l'ennemi, le séducteur et ceux qui lui auront prêté leur appui. Ici ce sera la consommation des temps, et le Jugement commencera ».
(0450)
Béméchobus, évêque martyr du Christ. Cette prophétie fut traduite de l’hébreu et du grec en latin par les soins de Béméchobus, qui, au rapport de saint Jérôme, fut Evêque de Patare en Lycie. Cette ville dépend du pachalik d’Adana, en Turquie d’Asie.
Le livre de Béméchobus traite du commencement du monde, des royaumes, des nations et de la fin des siècles :
« C'est à savoir, très chers frères, que, dans le principe, Dieu créa le ciel et la terre, ainsi que toutes choses, Dieu fit l'homme et la femme à son image. II les plaça dans le paradis, et les nomma Adam et Eve. Trompés par la ruse du serpent, ils furent chassés du paradis. Trente ans après cette expulsion, ils engendrèrent Caïn, leur premier-né, et sa sœur Delbora. La centième année de la vie d'Adam, Caïn mit la main sur son frère Abel et le tua. L'an 130ème de la vie d'Adam, il lui naquit un fils nommé Seth, comme lui, d'une taille colossale et gigantesque. Après quoi, Adam et Eve eurent encore des enfants. La 6ooème année de la vie d'Adam, les fils de Caïn commencèrent à abuser des épouses de leurs frères. Adam était parvenu à sa 8ooème année, quand, de toutes parts, sur la terre, débordèrent les iniquités et les excès des enfants de Caïn. L'an 930, Adam mourut et fut enseveli sur l'Ebron, dans le premier millésime du monde.
Alors eut lieu la séparation de la famille de Seth d'avec la génération de Caïn, Seth emmena sa famille du côté de l'Orient, vers une montagne proche du paradis. Caïn et ses enfants continuèrent à habiter l'endroit où avait été commis l'odieux fratricide, c'est-à-dire dans l'Inde : dans ce lieu de délices, Caïn bâtit une ville qu'on appela Effrem, ce qui fut fait avant le déluge.
La soixantième année de Jarelh, dans le second millésime du monde, parurent des hommes de la race de Caïn, qui inventèrent des arts et se livrèrent aux maléfices et aux impuretés. C'étaient Obal et Tobal, fils de Lameth l'aveugle qui tua Caïn. Les premiers, ils surent travailler le fer, et amollir l'airain, l'or et l'argent ; enfin ils trouvèrent une foule d'arts et la musique même.
Cependant l'immoralité et la malice des hommes commençaient à devenir de plus en plus profondes, et à s'étendre sur la terre. Nous arrivons à des temps où nous devrons garder le silence sur bien des iniquités.
Alors les enfants de Dieu coururent après les filles des hommes, elle Seigneur dans sa douleur et son courroux dit : Je me repens d'avoir fait l'homme sur la terre ; mon esprit ne demeurera pas à toujours sur l'homme, parce qu'il est de chair.
Les enfants de Dieu, abusant des filles des hommes, enfantèrent des géants, race la plus atroce qui eût jamais peuplé la terre. C'est alors que Dieu ordonna à Noé de se construire une arche, pour emmener son épouse et ses trois fils avec leurs femmes, seuls êtres qui dussent être sauvés, par l'arche, de l'inondation du déluge qui se fit sur toute la face de la terre. Noé prit de chaque espèce d'animaux, oiseaux et quadrupèdes, un couple, et les fit entrer dans son arche.
Dans sa 600ème année, Noé sortit de son arche avec tout ce qui y était entré avec lui ; il offrit à Dieu un holocauste et bénit ses enfants. La 612ème année de la vie de Noé, troisième millésime du monde, il commença à rebâtir, et ces nouvelles possessions furent appelées Tanon, à cause du nombre d'individus échappés dans l'arche, c'est-à-dire huit. Noé eut un fils qu'il appela Jonitus, à qui, l'an 8oème depuis le déluge, il donna la terre de Locham, c'est-à-dire l'Orient. Noé mourut dans les domaines de son fils Jonitus. Après sa mort, arrivée dans le troisième millésime du monde, ses fils descendirent sur la terre de Sennaar et commencèrent à y bâtir une tour dont le faîte devait toucher au ciel. C'est alors que Dieu, dans sa colère, divisa ceux qui avaient entrepris ce colossal ouvrage ; ils furent dispersés sur toute la surface de la terre. Jonitus, fils de Noé, entra dans la terre de Locham, c'est-à-dire l'Orient, où se lève le soleil, il l'habita et reçut de Dieu le don de la science et de l'astronomie , et il fut initié à tous les secrets du ciel. Sem, fils de Noé, reçut la terre d'Asie jusqu'à l'Occident, et Japhet s'avança au Nord jusqu'à l'Océan. Ainsi fut partagée entre eux toute la terre. Jonitus, fils de Noé, éleva Nembroth, homme gigantesque et robuste chasseur. Ce Nembrolh, après le déluge, bâtit une ville qui fut appelée Babylone : ainsi, l'an 7ooème du troisième millésime du monde, fut construite la grande Babylone ; après quoi les fils de Cham se firent un roi qu'ils appelèrent Potubus, à cause qu'il occupait le Pont. Les fils de Japhet envoyèrent à Jonitus des artistes et des architectes qui construisirent, dans les domaines de ce dernier, une cité qui eut nom Jonita. La paix avait, jusque-là, régné entre Neuibrolh et les enfants de Cham ; ils prirent de l'aigreur les uns contre les autres. Jonitus ayant appris cette désunion, écrivit à Nembrolh qui régnait à Babylone. "Il est écrit que le royaume des fils de Japhet doit renverser celui des fils de Cham. Ainsi la terre, dans le cours du troisième millésime du monde, vit se succéder les combats et les luttes de royaume à royaume, jusqu'à ce que la race de Cham fut vaincue par celle de Nemrod qui régna jusqu'au temps du roi de Luciseresde. Tous les enfants de Cham furent tour à tour vaincus, et ceux qui habitaient la Palestine, et ceux qui vivaient aux plages africaines. Le roi Leresdes, vainqueur de tous ces occidentaux, enfanta le roi Lusdro. Les enfants de Cham parvinrent à réunir des fantassins en grand nombre ; alors Lusdro, traversant le fleuve du Tigre, lança contre eux son armée avec ses éléphants ; tous périrent jusqu'au dernier.
Au milieu de ces guerres sanglantes, dans le cinquième millésime du monde, le roi Samisab descend de la terre de Locham à la tête d'une armée formidable, et ravage une foule de cités. Il arrive, au milieu des ruines.au troisième royaume des Inficus. De retour de l'Inde, il vient en Arabie, traverse le désert de Sabaab, dans la terre des Ismaélites, et y établit son camp. Vaincu par les Sarrasins, le roi Samisab s'enfuit à son tour, laissant morts un grand nombre des siens. Alors, pour la première fois, les enfants d'Ismaël, marchant au combat, foulèrent le sol des nations. Leurs camps renfermaient d'immenses multitudes. Armés contre la terre orientale, ils en désolèrent les villes. Ils se bâtirent des vaisseaux, et arrivés aux portes de Rome, ils régnaient sur la terre. À cette époque, les hommes se nourrissaient de corps immondes, mangeaient de la chair de chameaux, dont ils buvaient le sang mêlé à du lait de chamelles. Ils choisirent entre eux quatre princes, Oreb, Zeb, Zebec et Salmana. Quand ils eurent marché contre les fils d'Israël, Dieu les livra au bras de Gédéon, fils de l'hébreu Joar. Alors périrent leurs princes, et Gédéon les mit en fuite et les poursuivit jusque dans leur patrie. Ainsi Dieu délivra les fils d'Israël de l'esclavage des enfants d'Ismaël. Ceux-ci renouvelleront cependant leur entreprise, ils détruiront la terre, envahiront le globe du Levant à l'Occident, du Midi au Nord, jusqu'à Rome. Leur joug pèsera avec force sur la tête des peuples. Il n'y aura pas une nation, pas un royaume qui puisse lutter contre eux, jusqu'à l'accomplissement des temps. Alors seulement ils seront Vaincus par les Chrétiens : et l'empire romain, à son tour, subjuguera les enfants d'Ismaël. L'empire romain dominera fièrement au-dessus de toutes les nations, lorsqu'il aura brisé ces profanes. Les Hébreux, après avoir régné nombre d'années, n'ont-ils pas aussi été vaincus par les Romains ? Quatre mille ans, les Babyloniens ont régné, et Rome les a vaincus. Victorieuse de la Macédoine, et subjuguant à main armée les Scythes, Rome a vu tomber tour à tour à ses pieds, Africains, Espagnols, Gaulois, Germains, Suèves et Bretons.
Alors les fils d'Ismaël, quittant de nouveau leurs déserts, tiendront, seuls, tête à l'empire romain; c'est ce qu'entend l'Écriture par ces mots : les bras Australiens, dont a parlé Daniel, prévoyant ces événements.
Cette nouvelle invasion des Ismaélites sera un châtiment sans mesure et sans merci. Le Seigneur livrera toutes les nations dans leurs mains, à cause des transgressions que nous avons commises contre ses lois. C'est pourquoi Dieu nous a livrés au bras des barbares, parce que nous avons oublié ses préceptes divins. Car les Chrétiens se livreront à une foule d'actes illicites et se souilleront des turpitudes les plus infâmes, et c'est pour cela que le Seigneur les a livrés dans les mains des Sarrasins. La Cappadoce, la Licilie, la terre de Syrie, en proie à la dévastation, deviendront un désert ; leurs habitants seront traînés en captivité, d'autres périront par le glaive. Le massacre et la captivité attendent la Grèce. L'Afrique sera désolée, les Égyptiens, les Orientaux et l'Asie deviendront tributaires d'or et d'argent. L'Espagne périra par le glaive. La France, l'Allemagne et la Gothie, dévorées de mille fléaux, se verront enlever une foule de Leurs habitants. Les Romains seront tués ou mis en fuite ; et poursuivant leurs ennemis jusque dans les îles de la mer, les fils d'Ismaël envahiront à la fois le Nord et l'Orient, le Midi et l'Occident. Jérusalem regorgera des captifs de toutes les nations qui seront sous leur joug, et leurs tributaires. Tous les trésors et tous les ornements des églises, soit en or, soit en argent, soit en pierres précieuses, deviendront leur propriété ; la désolation sera grande, les églises incendiées, et les dépouilles des fidèles jetées là où nul ne se trouvera pour les ensevelir. Le chemin des Sarrasins s'étendra de la mer à la mer : et pour les pays, plus de route : Leur seule voie s'appellera la voie des douleurs, que parcouront avec la même affliction, en gémissant, également, pauvres comme riches. Bienheureux ceux qui nous ont donné des lumières. Saint Paul l'avait bien prévu.
Ainsi toute la terre sera livrée aux enfants d’Ismaël, qui promèneront à leur suite la dissolution. C’est pourquoi le Seigneur a appelé Ismaël leur père, instrument de guerre ; et beaucoup de cités seront désolées, car les fils du désert viendront, et ce ne sont pas des hommes, mais des êtres odieux aux hommes.
On les verra passer au fil de l’épée même les femmes enceintes, et immoler les prêtres dans le sanctuaire. Ils profaneront les églises… Ils se revêtiront, eux et leurs épouses, des vêtements sacrés. Ils attacheront leurs chevaux à la tombe des fidèles comme après un arbre. Ce sera parmi les Chrétiens qui habitent la terre une tribulation générale.
C'est alors qu'on distinguera parfaitement ceux qui croiront fermement au Seigneur. Car le Seigneur n'enverra pas ces tribulations aux Chrétiens pour faire périr les justes et les croyants ; mais afin de voir sûrement les croyants les plus fidèles, car la vérité l'a dit elle-même : "Vous serez heureux lorsqu'on vous persécutera à cause de mon nom ; et en effet les Prophètes qui nous ont précédés ont été de même persécutés, or quiconque persévèrera jusqu'à la fin sera sauvé".
Mais, après ces jours de tribulations, quand les fils d'Ismaël, vêtus d'habits resplendissants de pourpre et d'or, et comme des fiancés, se glorifieront de leurs victoires obtenues, de toutes parts, sur les Chrétiens qui n'auront pu se soustraire à leurs bras, et diront : voilà que dans notre force nous avons vaincu la terre et tous ceux qui l'habitent, alors le Seigneur Dieu se rappellera dans sa miséricorde, sa promesse à ceux qui l'adorent, à ceux qui croiront au Christ, et il les délivrera du joug des Sarrasins.
Il surgira de la Gaule un peuple de Chrétiens qui leur livrera bataille, les percera avec le glaive, emmènera leurs femmes captives, et massacrera leurs enfants. À leur tour les fils d'Ismaël rencontreront et le glaive et la tribulation. Et le Seigneur leur rendra le mal qu'ils auront fait, dans une proportion sept fois plus grande. Le Seigneur les livrera au bras des Chrétiens dont l'empire sera élevé au-dessus de tous les empires. Le joug que les Chrétiens leur imposeront sera dur, et ceux qui resteront seront esclaves. La terre, naguère désolée par eux, sera alors pacifiée. Les prisonniers qu'ils avaient faits reverront leur patrie, et la population croîtra et se multipliera.
Le roi des Romains montrera une grande indignation contre ceux qui auront renié le Christ en Egypte ou en Arabie. La paix et la tranquillité renaîtront sur la terre, paix comme il n'y en aura jamais eu, comme il n'y en aura jamais : le bonheur et l'allégresse seront partout. Le monde se reposera de ses tribulations. Ce sera là la paix dont l'Apôtre a dit : "Lorsque la tranquillité sera faite, il y aura une mortalité soudaine" ; les hommes seront comme ils étaient aux jours de Noé, mangeant et buvant, et faisant des fiançailles ; la crainte sera bannie de leurs coeurs.
Au milieu de ce calme, il sortira tout à coup du Nord, avec Gog et Magog, une nation qui fera trembler tout l'univers. Tous les hommes épouvantés se cacheront dans les monts, dans les rochers pour fuir leur présence. Ils ne sont pas de la race de Japhet. Fléau du Nord, ils dévoreront la chair humaine et les serpents, les femmes et les petits enfants. Nul ne pourra leur tenir tête.
Sept ans après, quand ils auront pris la ville de Josèphe, le Seigneur enverra contre eux un de ses princes, et, dans un seul moment, les frappera du feu de la foudre : l'empereur de Grèce viendra et régnera à Jérusalem sept années. C'est alors qu'apparaîtra l'enfant de la perdition, l'Antéchrist. Il naîtra dans Chorazeïn, sera élevé à Bethsaïde, et règnera à Capharnaüm, comme le Seigneur l'a dit dans l'Evangile : "Malheur à toi, Chorazeïn ; malheur à toi, Bethsaïde ; malheur à toi, Capharnaüm, si ton exaltation monte jusqu'au ciel, car tu descendras jusqu'à l'enfer". Ensuite le roi des Romains et des Grecs montera à Golgotha où le Seigneur a daigné souffrir pour nous le supplice de la croix. Le roi des Romains ôtera sa couronne, puis la posera sur la tête du Christ, élèvera ses mains au ciel, et rendra son âme au Seigneur, le Roi des Chrétiens ; alors paraîtra dans le ciel le signe de la Croix ; l'Enfant de perdition viendra à son tour, pensant qu'il est Dieu. Il fera sur la terre mille prodiges. Par lui les aveugles verront, les boiteux marcheront, les sourds entendront, les morts ressusciteront, tellement que, s'il était possible, les élus eux-mêmes y seraient trompés. Il entrera â Jérusalem et s'assiéra clans le temple, comme s'il était le Fils de Dieu, et son coeur enivré d'orgueil, oubliera qu'il est fils d'un homme et d'une femme de la tribu de Dan ; trompeur et faux, il séduira par ses prestiges beaucoup de crédules. Alors Dieu enverra deux de ses plus fidèles serviteurs, Hénoch et Élie, conservés pour lui servir en témoignage contre son ennemi. Alors, seront les derniers, les premiers qui croiront à Juda. Elie et Hénoch l'attaqueront, à la face de tout le peuple, et le convaincront d'imposture et de fausseté.
Les Juifs alors, de toutes les tribus d'Israël, croiront et seront tués pour le Christ. L'Antéchrist, saisi de rage, ordonnera la mort des Saints de Dieu, et de ceux qui auront ajouté foi à leurs paroles. Alors viendra le Fils de Dieu en personne. Notre Seigneur Jésus-Christ, porté sur les nuages célestes, environné de légions d'anges et de gloire divine ; aussitôt ils mettront à mort l'Antéchrist, la bête, l'ennemi, le séducteur et ceux qui lui auront prêté leur appui. Ici ce sera la consommation des temps, et le Jugement commencera ».
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Saint Méthode de Patara
(0310)
Saint Méthode, dès sa jeunesse, se dévoua à la vie d'ascète, et, comme une ville placée sur une colline, il fut remarqué et appelé à l'épiscopat dans la ville de Patara en Lycie. Méthode était un hiérarque érudit et éloquent, et il écrivit contre l'hérésie de Crigène. Ses paroles, "inspirées par Dieu, illuminent le monde entier comme un éclair". Les païens se levèrent contre lui, le torturèrent et le décapitèrent. Il souffrit le martyre en l'an de grâce 310, à Chalcis, en Syrie.
L’Apocalypse de Saint Méthode, texte syriaque rédigé en Mésopotamie entre 644 et 678, et attribué à l’évêque de Patara du IIIème siècle, donne libre cours à cet espoir d’un relèvement de l’Eglise, tout en reproduisant les schémas des évènements relatés par la Tiburnita. L’abdication de l’Empereur au sommet du mont des Oliviers est cependant substituée au renoncement au pouvoir au Saint Sépulcre.
Après avoir annoncé dans ses sermons sur la consommation du monde que les arabes, "ces impies"…se glorifient d’avoir désolé la Syrie, la Cappadoce, l’Isaurie, l’Afrique, saint Méthode ajoute :
« On apprend plusieurs choses du dernier siècle dans les révélations attribuées à Saint Méthodius. Surtout, on y voit la triste position de la Chrétienté sous l’esclavage des Turcs, avec une affliction si entière, qu’il ne reste aucune apparence de se relever. Ces heureux impies… se glorifient d’avoir désolé la Perse, la Syrie, la Cappadoce, l’Isaurie, l’Afrique, la Sicile, le voisinage de Rome et les îles…
Un jour viendra où les ennemis du Christ se vanteront d’avoir conquis le monde entier et d’avoir asservi tous les hommes. "Les Chrétiens ne peuvent plus nous échapper" diront-ils.
Alors, lorsqu’on y pense le moins, il s’élève un Roi des Romains, qui porte heureusement les armes contre ces orgueilleuses multitudes.
La valeur et le jugement se trouvent partout avec lui, triomphant de toute leur gloire.
Il se lancera sur les ennemis du christianisme et les écrasera.
Son fils le seconde avec de glorieux succès dans la Terre Sainte.
La joie de ces infidèles se change en pleurs et en gémissements.
La frayeur, la servitude et la mort les poursuivent de toutes parts ; de sorte qu’après les ruines de leur gloire, ils sont contraints de subir un joug sept fois plus pesant qu’ils ne l’avaient imposé aux chrétiens.
L’Arménie, la Cilicie, l’Isaurie, l’Afrique, la Grèce, la Sicile et toutes les autres terres usurpées sur les fidèles, leurs seront glorieusement restituées.
L’Egypte sera désolée, l’Arabie brûlée et les villes maritimes pacifiées.
Mais après ces hautes victoires, la fureur du roi des Romains tombe particulièrement sur ceux qui ont été si lâches de renoncer à leur foi.
Il s’en suivit une paix admirable et la tranquillité régnera alors sur terre, d’une manière telle qu’elle n’a jamais été vue.
On rebâtit les villes et les villages et les prêtres sortent de leur misère et le clergé est délivré de ses inquiétudes.
Tandis que le monde ne pense qu’aux plaisirs et aux délices de cette agréable tranquillité, les peuples du Septentrion se débordent sur la terre.
Chacun effrayé de cette inondation, prend la fuite vers les montagnes ; les uns se cachent dans les cavernes, les autres dans les sépulcres. La cruauté des barbares victorieux est si sauvage qu’ils tuent jusqu’aux petits enfants et les font manger à leurs mères.
Enfin, comme ils ont pris la ville de Joppé (Jaffa), Dieu envoie un des princes de sa milice, qui les défait tous en un instant.
Le roi monte sur le Golgotha, où est le bois de la sainte Croix, et ôtant la couronne de sa tête, il la pose sur le gibet sacré. IL étend les mains vers le ciel et remet le royaume des fidèles entre les mains de Dieu le Père.
La croix et le diadème sont reçus et élevés dans le ciel ; le roi meurt et avec lui toute principauté.
A la fin, les Chrétiens oublieront la grâce insigne de Dieu qui leur envoya un Grand Monarque, une ère de paix totale et des moissons abondantes. Ils se montreront fort ingrats, mèneront une vie pécheresse dans l’orgueil, la vanité, la concupiscence, la frivolité, la haine, l’avarice, la gloutonnerie et tant d’autres vices, que sur les péchés des hommes sembleront, aux yeux de Dieu, plus mauvais que la peste. Un grand nombre de gens viendront à douter de la foi catholique et écouteront les enseignements des faux prophètes. Le Dieu juste permettra alors à Lucifer et à ses cohortes de venir visiter la terre ».
Et voici la version orthodoxe de la prophétie de St Méthode :
« Et la race blonde possédera la cité aux sept collines pendant six ou cinq (semaines, mois … ?), et des herbes y seront plantées, et beaucoup en mangeront pour rendre justice aux saints ; et trois administrateurs proviseurs gouverneront à l'Est... Puis ce sera l'avènement d'un seul qui gouvernera ; et après lui un loup féroce... et les nations établies du Nord seront également troublées et se déplaceront avec grande violence et rage et elles seront divisées en 4 autorités : la première séjournera à Éphèse, la deuxième à Melayah ; la troisième à Pergame, et la quatrième à Vythinia... Puis les nations établies à 1'angle du Sud seront secouées, et Philippe le Grand se lèvera avec 18 langues, et ils se rassembleront dans la région de la cité aux sept collines, et feront une guerre telle qu'il n'y en a jamais eu. Et ils courront à travers les passages et rues de Constantinople, et le massacre des hommes fera naître un fleuve et la mer sera maculée par le sang jusqu'aux profondeurs de l'abîme. Puis le boeuf beuglera et le mont Xirolofos hurlera ; puis les chevaux s'arrêteront et une voix du ciel criera : arrêtons-nous, et tenons-nous bien, paix à vous ; le châtiment du désobéissant et de l'insoumis est suffisant ; et maintenant allez dans la région à droite de Constantinople et là, vous trouverez un homme sur deux collines, debout, en grande affliction (il sera brillant de visage, charitable, pauvrement habillé, le regard austère, doux pour soutenir ses convictions), il aura un ongle recourbé au pied droit, et une voix par un ange déclarera : "Faites-le roi" ; et ils lui donneront une épée à la main droite, en lui disant : "Courage Jean ; le Puissant prévaudra et détruira tes ennemis". Et, prenant l'épée de la main de l'ange, il frappera les Ismaélites, les Éthiopiens et toutes générations infidèles. Et il divisera les Ismaélites en trois parties : la première passera par l'épée, la deuxième, il la baptisera ; et la troisième, il la réduira à l'esclavage en Orient. Et, à son retour, les trésors de la terre seront ouverts. Chaque nation se suffira à elle-même, et tout le monde sera riche et il n'y aura pas de pauvres ; et le sol donnera du fruit au centuple ; et les armes de la guerre deviendront des charrues et des faux ; et il régnera 35 ans ».
Le Grand Monarque qui est annoncé possèdera l’ensemble des qualités et des charismes de ses illustres prédécesseurs ; il aura l’esprit da sainteté, de pauvreté et de justice d’un Saint Louis ; il aura la volonté de défendre l’Eglise, le souci d’instruire et l’esprit conquérant de l’Empereur Charlemagne, il aura aussi l’esprit de sainteté d’un Saint Dagobert II, et le don d’un Saint Gontran de retrouver les trésors cachés.
(0310)
Saint Méthode, dès sa jeunesse, se dévoua à la vie d'ascète, et, comme une ville placée sur une colline, il fut remarqué et appelé à l'épiscopat dans la ville de Patara en Lycie. Méthode était un hiérarque érudit et éloquent, et il écrivit contre l'hérésie de Crigène. Ses paroles, "inspirées par Dieu, illuminent le monde entier comme un éclair". Les païens se levèrent contre lui, le torturèrent et le décapitèrent. Il souffrit le martyre en l'an de grâce 310, à Chalcis, en Syrie.
L’Apocalypse de Saint Méthode, texte syriaque rédigé en Mésopotamie entre 644 et 678, et attribué à l’évêque de Patara du IIIème siècle, donne libre cours à cet espoir d’un relèvement de l’Eglise, tout en reproduisant les schémas des évènements relatés par la Tiburnita. L’abdication de l’Empereur au sommet du mont des Oliviers est cependant substituée au renoncement au pouvoir au Saint Sépulcre.
Après avoir annoncé dans ses sermons sur la consommation du monde que les arabes, "ces impies"…se glorifient d’avoir désolé la Syrie, la Cappadoce, l’Isaurie, l’Afrique, saint Méthode ajoute :
« On apprend plusieurs choses du dernier siècle dans les révélations attribuées à Saint Méthodius. Surtout, on y voit la triste position de la Chrétienté sous l’esclavage des Turcs, avec une affliction si entière, qu’il ne reste aucune apparence de se relever. Ces heureux impies… se glorifient d’avoir désolé la Perse, la Syrie, la Cappadoce, l’Isaurie, l’Afrique, la Sicile, le voisinage de Rome et les îles…
Un jour viendra où les ennemis du Christ se vanteront d’avoir conquis le monde entier et d’avoir asservi tous les hommes. "Les Chrétiens ne peuvent plus nous échapper" diront-ils.
Alors, lorsqu’on y pense le moins, il s’élève un Roi des Romains, qui porte heureusement les armes contre ces orgueilleuses multitudes.
La valeur et le jugement se trouvent partout avec lui, triomphant de toute leur gloire.
Il se lancera sur les ennemis du christianisme et les écrasera.
Son fils le seconde avec de glorieux succès dans la Terre Sainte.
La joie de ces infidèles se change en pleurs et en gémissements.
La frayeur, la servitude et la mort les poursuivent de toutes parts ; de sorte qu’après les ruines de leur gloire, ils sont contraints de subir un joug sept fois plus pesant qu’ils ne l’avaient imposé aux chrétiens.
L’Arménie, la Cilicie, l’Isaurie, l’Afrique, la Grèce, la Sicile et toutes les autres terres usurpées sur les fidèles, leurs seront glorieusement restituées.
L’Egypte sera désolée, l’Arabie brûlée et les villes maritimes pacifiées.
Mais après ces hautes victoires, la fureur du roi des Romains tombe particulièrement sur ceux qui ont été si lâches de renoncer à leur foi.
Il s’en suivit une paix admirable et la tranquillité régnera alors sur terre, d’une manière telle qu’elle n’a jamais été vue.
On rebâtit les villes et les villages et les prêtres sortent de leur misère et le clergé est délivré de ses inquiétudes.
Tandis que le monde ne pense qu’aux plaisirs et aux délices de cette agréable tranquillité, les peuples du Septentrion se débordent sur la terre.
Chacun effrayé de cette inondation, prend la fuite vers les montagnes ; les uns se cachent dans les cavernes, les autres dans les sépulcres. La cruauté des barbares victorieux est si sauvage qu’ils tuent jusqu’aux petits enfants et les font manger à leurs mères.
Enfin, comme ils ont pris la ville de Joppé (Jaffa), Dieu envoie un des princes de sa milice, qui les défait tous en un instant.
Le roi monte sur le Golgotha, où est le bois de la sainte Croix, et ôtant la couronne de sa tête, il la pose sur le gibet sacré. IL étend les mains vers le ciel et remet le royaume des fidèles entre les mains de Dieu le Père.
La croix et le diadème sont reçus et élevés dans le ciel ; le roi meurt et avec lui toute principauté.
A la fin, les Chrétiens oublieront la grâce insigne de Dieu qui leur envoya un Grand Monarque, une ère de paix totale et des moissons abondantes. Ils se montreront fort ingrats, mèneront une vie pécheresse dans l’orgueil, la vanité, la concupiscence, la frivolité, la haine, l’avarice, la gloutonnerie et tant d’autres vices, que sur les péchés des hommes sembleront, aux yeux de Dieu, plus mauvais que la peste. Un grand nombre de gens viendront à douter de la foi catholique et écouteront les enseignements des faux prophètes. Le Dieu juste permettra alors à Lucifer et à ses cohortes de venir visiter la terre ».
Et voici la version orthodoxe de la prophétie de St Méthode :
« Et la race blonde possédera la cité aux sept collines pendant six ou cinq (semaines, mois … ?), et des herbes y seront plantées, et beaucoup en mangeront pour rendre justice aux saints ; et trois administrateurs proviseurs gouverneront à l'Est... Puis ce sera l'avènement d'un seul qui gouvernera ; et après lui un loup féroce... et les nations établies du Nord seront également troublées et se déplaceront avec grande violence et rage et elles seront divisées en 4 autorités : la première séjournera à Éphèse, la deuxième à Melayah ; la troisième à Pergame, et la quatrième à Vythinia... Puis les nations établies à 1'angle du Sud seront secouées, et Philippe le Grand se lèvera avec 18 langues, et ils se rassembleront dans la région de la cité aux sept collines, et feront une guerre telle qu'il n'y en a jamais eu. Et ils courront à travers les passages et rues de Constantinople, et le massacre des hommes fera naître un fleuve et la mer sera maculée par le sang jusqu'aux profondeurs de l'abîme. Puis le boeuf beuglera et le mont Xirolofos hurlera ; puis les chevaux s'arrêteront et une voix du ciel criera : arrêtons-nous, et tenons-nous bien, paix à vous ; le châtiment du désobéissant et de l'insoumis est suffisant ; et maintenant allez dans la région à droite de Constantinople et là, vous trouverez un homme sur deux collines, debout, en grande affliction (il sera brillant de visage, charitable, pauvrement habillé, le regard austère, doux pour soutenir ses convictions), il aura un ongle recourbé au pied droit, et une voix par un ange déclarera : "Faites-le roi" ; et ils lui donneront une épée à la main droite, en lui disant : "Courage Jean ; le Puissant prévaudra et détruira tes ennemis". Et, prenant l'épée de la main de l'ange, il frappera les Ismaélites, les Éthiopiens et toutes générations infidèles. Et il divisera les Ismaélites en trois parties : la première passera par l'épée, la deuxième, il la baptisera ; et la troisième, il la réduira à l'esclavage en Orient. Et, à son retour, les trésors de la terre seront ouverts. Chaque nation se suffira à elle-même, et tout le monde sera riche et il n'y aura pas de pauvres ; et le sol donnera du fruit au centuple ; et les armes de la guerre deviendront des charrues et des faux ; et il régnera 35 ans ».
Le Grand Monarque qui est annoncé possèdera l’ensemble des qualités et des charismes de ses illustres prédécesseurs ; il aura l’esprit da sainteté, de pauvreté et de justice d’un Saint Louis ; il aura la volonté de défendre l’Eglise, le souci d’instruire et l’esprit conquérant de l’Empereur Charlemagne, il aura aussi l’esprit de sainteté d’un Saint Dagobert II, et le don d’un Saint Gontran de retrouver les trésors cachés.
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Je vient un peut partout pour demander au chretien de voté pour moi afin de remontez dans le classement svp
http://www.ambassadeurdestar.com/private/candidate
Il faut aller sur candidat et ajoutez caramelolivier comme parain et vote pour moi en meme temps et m'ajoutez comme amis sur ma page principal merci encore
je precise qu'une athee ces inscrit il y a 2 jour elle est deja en tete du plotons car elle a su trouver les ames charitable pour l'aidez.
http://www.ambassadeurdestar.com/private/candidate
Il faut aller sur candidat et ajoutez caramelolivier comme parain et vote pour moi en meme temps et m'ajoutez comme amis sur ma page principal merci encore
je precise qu'une athee ces inscrit il y a 2 jour elle est deja en tete du plotons car elle a su trouver les ames charitable pour l'aidez.
mikee- Combat avec Sainte Marie
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Re: Prophéties pour notre temps
Prophétie de Mayence
(1800)
La prophétie de Mayence tient son nom du fait qu’elle a été longtemps conservée dans les environs de Mayence, dans un vieux monastère fondé par sainte Hildegarde. Ce texte, qui se transmettait aussi de famille en famille, fut édité à Strasbourg en 1854.
La prophétie de Mayence annonce :
« Lors donc que ce petit peuple de l’Oder se sentira assez fort pour secouer le joug de son protecteur, et que l’orge aura poussé ses épis, son roi, Guillaume, marchera contre l’Autriche.
Il ira de victoire en victoire jusqu’aux portes de Vienne, mais un mot du grand Empereur d’Occident fera trembler le héros sur le champ de victoire ; et l’orge ne sera pas rentré qu’il signera la paix, secouera tout joug, et rentrera triomphalement dans son pays.
Mais voici qu’entre la rentrée du quatrième orge et celle de l’avoine, un bruit formidable de guerre appellera les moissonneurs aux armes ; une armée formidable, suivie d’un nombre extraordinaire d’engins de guerre, que l’enfer seul a pu inventer, se mettra en route vers l’Occident.
Malheur à toi grande nation, malheur à vous qui avez abandonné les droits divins et humains ! Le Dieu des Armées vous a abandonné, qui vous secourra ?
Napoléon III se moquant d’abord de son adversaire tournera bride bientôt vers le Chêne-Populeux où il disparaîtra pour ne plus reparaître.
Malgré l’héroïque résistance des français, une multitude de soldats bleus, jaune et noirs se répandront sur une grande partie de la France.
L’Alsace et la Lorraine seront ravies à la France pour un temps et un demi-temps.
Les Français ne reprendront courage que contre eux-mêmes.
Malheur à toi, grande ville ! Malheur à toi, cité du vice ! Le feu et le glaive feront suite au feu et à la famine.
Courage, âmes fidèles ! Le règne de l’ombre n’aura pas le temps de mettre à exécution tous ses projets.
Mais voici que le temps des miséricordes approche. Un prince de la nation est parmi vous.
C’est l’homme du salut, le sage, l’invincible, il comptera ses entreprises par ses victoires.
Il chassera l’ennemi hors de France, il marchera de victoire en victoire jusqu’au jour de la justice divine.
Ce jour-là, il commandera à sept espèces de soldats, contre trois au quartier des Bouleaux, entre Hamm, Wöerl et Paderborn.
Malheur au peuple du Nord ! la septième génération répondra de tes forfairs. Malheur à toi, peuple de l’Orient, tu répandras des cris de douleur et du sang innocent. Jamais armée pareille n’aura été vue ; jamais plus formidable bruit n’aura été entendue ! Jamais on n’avait vu une telle bataille !
Trois fois, le soleil passera au-dessus de la tête des combattants, sans être aperçus, à travers les nuages de fumée.
Enfin ! Le chef remportera la victoire ; deux de ses ennemis seront anéantis. Le reste du troisième fuira vers l’Extrême-Orient.
Guillaume, le deuxième du nom, aura été le dernier roi de Prusse : Il n’aura d’autres successeur qu’un roi de Pologne, un roi de Hanovre, et un roi de Saxe ».
(1800)
La prophétie de Mayence tient son nom du fait qu’elle a été longtemps conservée dans les environs de Mayence, dans un vieux monastère fondé par sainte Hildegarde. Ce texte, qui se transmettait aussi de famille en famille, fut édité à Strasbourg en 1854.
La prophétie de Mayence annonce :
« Lors donc que ce petit peuple de l’Oder se sentira assez fort pour secouer le joug de son protecteur, et que l’orge aura poussé ses épis, son roi, Guillaume, marchera contre l’Autriche.
Il ira de victoire en victoire jusqu’aux portes de Vienne, mais un mot du grand Empereur d’Occident fera trembler le héros sur le champ de victoire ; et l’orge ne sera pas rentré qu’il signera la paix, secouera tout joug, et rentrera triomphalement dans son pays.
Mais voici qu’entre la rentrée du quatrième orge et celle de l’avoine, un bruit formidable de guerre appellera les moissonneurs aux armes ; une armée formidable, suivie d’un nombre extraordinaire d’engins de guerre, que l’enfer seul a pu inventer, se mettra en route vers l’Occident.
Malheur à toi grande nation, malheur à vous qui avez abandonné les droits divins et humains ! Le Dieu des Armées vous a abandonné, qui vous secourra ?
Napoléon III se moquant d’abord de son adversaire tournera bride bientôt vers le Chêne-Populeux où il disparaîtra pour ne plus reparaître.
Malgré l’héroïque résistance des français, une multitude de soldats bleus, jaune et noirs se répandront sur une grande partie de la France.
L’Alsace et la Lorraine seront ravies à la France pour un temps et un demi-temps.
Les Français ne reprendront courage que contre eux-mêmes.
Malheur à toi, grande ville ! Malheur à toi, cité du vice ! Le feu et le glaive feront suite au feu et à la famine.
Courage, âmes fidèles ! Le règne de l’ombre n’aura pas le temps de mettre à exécution tous ses projets.
Mais voici que le temps des miséricordes approche. Un prince de la nation est parmi vous.
C’est l’homme du salut, le sage, l’invincible, il comptera ses entreprises par ses victoires.
Il chassera l’ennemi hors de France, il marchera de victoire en victoire jusqu’au jour de la justice divine.
Ce jour-là, il commandera à sept espèces de soldats, contre trois au quartier des Bouleaux, entre Hamm, Wöerl et Paderborn.
Malheur au peuple du Nord ! la septième génération répondra de tes forfairs. Malheur à toi, peuple de l’Orient, tu répandras des cris de douleur et du sang innocent. Jamais armée pareille n’aura été vue ; jamais plus formidable bruit n’aura été entendue ! Jamais on n’avait vu une telle bataille !
Trois fois, le soleil passera au-dessus de la tête des combattants, sans être aperçus, à travers les nuages de fumée.
Enfin ! Le chef remportera la victoire ; deux de ses ennemis seront anéantis. Le reste du troisième fuira vers l’Extrême-Orient.
Guillaume, le deuxième du nom, aura été le dernier roi de Prusse : Il n’aura d’autres successeur qu’un roi de Pologne, un roi de Hanovre, et un roi de Saxe ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Sainte Hildegarde de Bingen
(17-09-1179)
Sainte Hildegarde de Bingen est née en 1098, dans la famille des Hildebert, au manoir de Bermersheim près d’Alzey dans le Rheinhessen, dans l’évêché de Mayence en Allemagne. Benjamine de dix enfants, elle fut consacrée à Dieu par ses parents dès le sein de sa mère, en application de la règle de l'Ancien Testament : "Tu donneras à l'Éternel un dixième de tout ce qui t'appartient".
Son père, Hildebert von Bermersheim, appartenait à la haute noblesse. Sa mère s'appelait Mechtilde. On connaît les noms de sept des neuf frères et soeurs d'Hildegarde. Drutwin, l'aîné, resta un laïc. Roricus était prêtre et chanoine à Tholey sur la Sarre, Hugo, maître de chapelle à Mayence. Les noms des quatre soeurs sont : Imgard, Jutta, Odilia et Clementia. Clementia devint nonne au Rupertsberg.
À l'âge de 8 ans, on confie Hildegarde pour son instruction spirituelle à Jutta von Spanheim, la Mère Abbesse du monastère voisin de Disibodenberg, sur les bords du Rhin. Elle y apprit à la règle de l’Ordre Bénédictin, la liturgie et les divers "artes liberales".
Le 1er novembre 1112, à l'âge de 14 ans, elle y prend le voile et prononce les voeux perpétuels et reçoit le voile monastique des mains de l'évêque Otto de Bamberg.
En 1136, à la mort de son mentor Jutta, elle fut élue par les nonnes "Magistra" de la communauté, à l’âge de 38 ans. Par la suite, elle entre en conflit avec sa propre communauté, tombe à nouveau malade, et finalement, contre la volonté de l’abbé de Disibodenberg, elle parvint à fonder avec vingt de ses nonnes un nouveau monastère indépendant à Rupertsberg, près de Bingen, en 1147. Elle en dirige elle-même la construction, puis elle fonde un second monastère à Eibingen près de Rüdesheim (sur le Rhin), en 1165.
Dès sa jeunesse, Hildegarde est favorisée de dons exceptionnels.
Tout au long de sa vie, elle fut affligée par la maladie.
En 1141, à 43 ans, ses souffrances diminuèrent et cédèrent la place à une série de visions mystiques. Elle voit une grande lumière dans laquelle une voix céleste lui demande de dire et d’écrire toutes les visions et révélations prophétiques qu’elle reçoit de Dieu. Avec beaucoup de réticence, jusqu’à tomber gravement malade, mais par obéissance, elle les couchera sur le papier. Grâce à l’aide de la nonne Richardis et du moine Volmar, le seul homme de la communauté, un prêtre chargé d’administrer les sacrements aux religieuses et qui deviendra le directeur spirituel et le secrétaire particulier d’Hildegarde. Ainsi, les premières visions d’Hildegarde furent consignées dans son livre "Scivias" (Traduction : "Sache les voies de Dieu").
Le 13 janvier 1148 lors du grand synode allemand de Trèves, présidé par le pape Eugène III, on demanda au Saint Père ce qu'il pensait des visions de la mère supérieure Hildegarde. Or devant toute l'assemblée réunie, le pape lisant des extraits du "Scivias", encouragea à la poursuite de l’écriture des oeuvres de l'abbesse. Quelque temps plus tard Hildegarde reçut une lettre du pape qui lui écrivait notamment : " Dieu nous accorde des grâces qui sont notre joie et notre bonheur, mais à quoi serviraient-elles si ne nous savons pas nous en servir ? Écrivez donc ce que l'Esprit de Dieu vous inspire.
Un grand livre qui comporte l'intégralité de son œuvre reste soigneusement conservé dans la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden. Cette oeuvre exceptionnelle écrite sur des parchemins de 50 cm de hauteur est scellé par des ferrures d'acier et pèse plus de 50 kg. Ses récits apocalyptiques donnent de l'univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme). Sainte Hildegarde aborde aussi des sujets fort divers comme la psychologie, la sexualité, les questions sociales, politiques, religieuses et écrit même soixante-dix-sept symphonies !
En 1152, l’Archevêque de Mayence consacra le cloître de Rupertsberg. Ce fut probablement pour cette occasion que l’"Ordo Virtutum" fut créé. Seize des cinquante femmes vivant dans le couvent chantèrent les rôles des "Virtutes" (Vertus), et le rôle parlé du Diable fut certainement tenu par le moine Volmar.
La réputation d’Hildegarde dépassa désormais les frontières de l'Europe, elle devint un phare spirituel vers lequel se tournent des papes (Eugène III, Anastase IV et Adrien IV), des princes de l’Eglise, des évêques, l’empereur Frédéric Barberousse et des rois. Elle diffusa ses révélations de l'au-delà non seulement dans son entourage, mais les expédia à Bernard de Clairvaux pour les soumettre à son discernement. Bernard lui répondit que ses visions étaient une grâce du ciel, donc une manifestation de l'Esprit Saint et qu'il fallait continuer à les publier. Peu d'années avant de mourir, le saint abbé de Clairvaux vint la visiter dans sa solitude du Rupertsberg.
Elle voyage, va où on l'appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps. Elle reçoit pour ces grands personnages : Papes et empereurs, princes de l’Église et seigneurs temporels, personnages de tous rangs et de toutes conditions, des réponses à leurs questions sous forme de visions et de révélations prophétiques. Ils étaient heureux de recevoir ses lettres, de les méditer et d’en tirer de sages conseils pour orienter leurs vies et exercer leurs responsabilités. Ainsi, elle intervient dans les plus grands conflits religieux et politiques de son temps.
Hildegarde soutient en particulier que l'esprit de la femme est en tous points comparable et égal à celui de l'homme. Ces déclarations lui ont attiré les bonnes grâces du peuple, mais n'ont pas manqué de choquer des hauts membres du clergé de Mayence et même la noblesse masculine allemande de l'époque.
Elle plaide pour une réforme radicale de l'Eglise. L'essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le Christ et le prince de ce monde, au coeur d'un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité.
Son œuvre comprend : le "Scivias" qui a été composé entre 1141 et 1151, le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163, le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174. Sainte Hildegarde composa aussi de nombreux cantiques, plus de 70. Elle écrivit aussi un ouvrage sur la langue inconnue (Lingua ignota) et sur l'alphabet inconnue (Litterae ignotae). Le Lingua ignota propose une terminologie latine et allemande nouvelle dans des domaines aussi variés que l'angélologie, les structures sociales, les animaux et les plantes. Elle écrivit de nombreuses lettres dont plus de 300 ont été conservées. Elles nous sont très précieuses pour la compréhension de sa vie et de son œuvre. Elle écrivit aussi un traité sur la Règle de Saint Benoît, sur le symbole de Saint Athanase, la "Vita sancti Ruperti" et la "Vita sancti Disibodi". Les "Expositiones Quorundam evangeliorum" sont des commentaires sur les évangiles, sur le mode de prédications.
Sainte Hildegarde eut aussi une grande activité de médecin et de naturaliste. On lui attribue notamment: la "Physica" ou "Liber subtilis medicinae", le "Causae et Curae" et le "Liber compositae medicinae". Aux environs de 1155, Dieu révéla à son humble abbesse une médecine à portée de tous, qui rappelle la médecine et les habitudes alimentaires du peuple juif dans la Bible. Elle rédige à partir de ces révélations célestes, des traités pour une médecine douce et naturelle "Se soigner en mangeant mieux", préconisant la consommation de certains aliments et l'usage de certaines plantes médicinales ; dans sa Création qui est parfaite, Dieu a prévu tous les remèdes nécessaires à la bonne santé de l’homme, en particulier par la multiplicité des plantes qui guérissent, offertes par Dame Nature !
Mais c'est seulement au cours du siècle dernier que l'oeuvre écrite de Sainte Hildegarde est redécouverte. Vers le milieu du XXème siècle, deux médecins allemands décident de mettre en application ses conseils de diététique et d'utiliser ses remèdes. Cette médecine s'avère particulièrement adaptée à l'homme moderne au métabolisme déréglé par une vie trépidante et par une alimentation inadéquate, en recherche de remèdes dépourvus d'effets secondaires nocifs. Sainte Hildegarde de Bingen est aussi attentive à l'homme, à ses états d'âme qu'à ses malaises corporels ; elle ne les sépare guère les uns des autres.
Si Sainte Hildegarde estime que certains aliments sont des "poisons" pour l'organisme humain, comme : les fraises, les poireaux, les prunes, le chou, la pêche, la myrtille, les cornichons, etc... Elle nous décrit dans l'allégresse "les aliments de la joie" : épeautre, galanga, châtaigne, potiron, fenouil, amandes, etc...
Il semble que ses conseils diététiques visent à l'équilibre acido-basique. Une notion d'ailleurs assez récente et d'importance qui, en bonne partie, explique le processus de la maladie lorsque cet équilibre est défectueux. Hildegarde sur l’union de l’âme au corps et elle préconise le jeûne et ne manque pas d'insister sur les effets de la "bile noire" liée à l'encombrement de notre corps qui agit sur notre comportement (la colère), et elle en donne une explication plus spirituelle. Pour elle, le jeûne est l'une des thérapies pour retrouver la santé qui autorise : bouillons de légumes, jus de fruits et tisanes diverses. En outre, elle expose les vertus thérapeutiques d'autres fruits de la Nature : les pierres précieuses, un remède peu coûteux et efficace...
Après une longue maladie, Hildegarde meurt 17 septembre 1179, à l’âge 81 ans, dans le monastère d’Eibingen, qu’elle avait fondé. On dit Hildegarde fut parmi les premiers saints pour lesquels une procédure officielle de canonisation fut appliquée, mais la procédure était si longue qu'aucune des quatre tentatives de canonisation ne put aboutir (la dernière se déroula en 1244, sous le pape Innocent IV). Hildegarde resta une bienheureuse. De nombreux miracles de guérisons lui sont attribués et elle fut très vite considérée comme une véritable sainte dans l'esprit du bon peuple de Dieu reconnaissant. À à la fin du XVIème siècle, comme elle était l'objet d'une dévotion de longue date, son nom fut inscrit au martyrologue romain sans autre formalité, avec le titre de sainte. La châsse contenant les reliques d’Hildegarde est conservée dans l'église paroissiale d'Eibingen.
Hildegarde fut favorisée de cette science merveilleuse qui ravissait les juges ecclésiastiques eux-mêmes et leur faisait déclarer, à l’unanimité, que ses visions venaient de Dieu et que ses prophéties étaient de la même nature que celles des anciens prophètes :
« Depuis mon enfance jusqu'au temps présent, écrit-elle, où je suis âgée de plus de soixante-dix ans, je vois toujours cette lumière dans mon âme, et je ne la perçois ni par les yeux, ni par le corps, ni par les pensées du cœur, ni par aucune action de mes cinq sens extérieurs, mes yeux cependant restant ouverts, et les autres sens corporels conservant leur activité. Cette lumière que je sens n'est pas locale, mais infiniment plus éclatante que celle du soleil, et je ne saurais en considérer ni la hauteur, ni la longueur, ni la largeur. Elle m'est nommée "l'ombre de la lumière vivante" : et comme le soleil, la lune et les étoiles se réfléchissent dans l'eau, ainsi les écrits, les discours, les vertus et les œuvres des hommes m'apparaissent dans cette lumière. Tout ce que je vois ou apprends de la sorte, j'en conserve la mémoire pendant longtemps. Je vois, j'entends et je sais tout avec ensemble, et ce que je sais, je l'apprends comme en un moment ; mais ce que je ne vois pas, je l'ignore, car je suis presque ignorante ; et quant à ce que j'écris de cette vision, je ne mets pas d'autres paroles que celles que j'entends, employant des mots latins non limés (ce qui signifie peut-être non déclinés ou conjugués selon les règles). Je n'entends pas les paroles comme des sons que forme la bouche humaine, mais comme une flamme étincelante ou comme un nuage qui glisse sur un ciel pur. Je ne puis connaître non plus aucunement la forme de cette lumière, de même que je ne puis parfaitement envisager la sphère du soleil.
Toutefois, j'aperçois de temps en temps, dans cette lumière (lumen), une autre lumière (lux) qui m'est nommée la lumière vivante ; mais celle-ci, je ne la vois pas fréquemment, et je serais bien moins encore capable d'en déterminer la forme que celle de la première. Lorsque je la contemple, je perds le souvenir de tonte tristesse et de toute douleur ; alors, j'ai la candeur d'un enfant, et non les sentiments d'une femme déjà âgée. Mon âme n'est jamais sans jouir de la vue de "l'ombre de la lumière". Elle m'apparaît comme un firmament sans étoiles dans une nuée brillante, et c'est en elle que je vois ce que je dis de cette splendeur de "la lumière vivante". Depuis mon enfance jusqu'à ma quarantième année, je n'ai pas cessé de la voir. J'en parlais souvent, mais sans en jamais rien écrire. Et c’est alors que, dans cette vision, j’ai recouvré la plénitude de mes forces que de nombreuses infirmités m’avaient fait perdre depuis ma jeunesse, c’est alors seulement que, contrainte par l’Esprit, j'ai tout découvert à un religieux que j'avais pris pour guide : celui-ci, grandement surpris, m'ordonna d'écrire en secret ce que j'avais vu et ce que je verrais, afin que lui-même, après avoir examiné cet écrit, pût juger ou du moins conjecturer ce qu'il en était ».
Les révélations de Sainte Hildegarde nous apprennent des choses surprenantes, notamment sur la période d’avant le déluge, il ne pleuvait pas (donc pas d’arc-en-ciel). Voici le texte : "Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre " :
« Le déluge - Lorsque Adam fut chassé du Paradis, l’eau, avant le déluge, n’avait ni la rapidité à s’écouler ni la fluidité qu’elle eut par la suite. Mais elle était recouverte d’une sorte de membrane qui la maintenait quelque peu, si bien qu’elle coulait peu.
La terre alors n’était pas limoneuse mais sèche et cassante, car elle n’avait pas encore été imprégnée d’eau. Mais, selon le premier commandement, elle donnait du fruit en surabondance.
Les hommes avaient alors oublié Dieu, si bien qu’ils agissaient plus à la ressemblance des animaux qu’à la ressemblance de Dieu. Et beaucoup aimaient plus les animaux que les hommes, si bien qu’hommes et femmes se mêlaient et s’unissaient aux animaux, tant et si bien que l’image de Dieu en eux était presque détruite.
Et toute l’espèce humaine était changée et transformée en monstres, si bien que certains hommes modelaient même leur conduite et leur voix sur celles des animaux, dans leur course, leurs cris et leur façon de vivre. Car bêtes sauvages et troupeaux, avant le déluge, n’avaient pas encore l’aspect repoussant qu’ils eurent par la suite.
Les hommes ne les fuyaient pas plus qu’ils ne les fuyaient et les uns et les autres ne se craignaient pas. Mais bêtes et troupeaux restaient volontiers avec les hommes, et les hommes avec eux, parce que, à l’origine, ils avaient pris naissance à peu près ensemble.
Bêtes et troupeaux touchaient de près les hommes et les hommes les touchaient de près, et, dans leurs différences, ils s’aimaient réciproquement et s’unissaient les un aux autres.
Cependant Adam avait donné le jour à un certain nombre d’enfants qui étaient si bien remplis de la raison divine qu’ils n’acceptaient de se livrer à aucune turpitude, mais demeuraient dans la sainteté.
C’est pourquoi ils étaient appelés Fils de Dieu.
Ceux-ci observaient et cherchaient à voir où se trouvaient les hommes qui ne s’étaient pas unis aux bêtes, bien qu’ils fussent des fils des prévaricateurs, comme on l’a dit plus haut. Et ceux-ci étaient appelés fils des hommes, parce qu’ils ne s’étaient pas avilis dans leur corps et ne s’étaient pas unis aux animaux. Et les fils de Dieu épousèrent leurs filles, et, d’elles, ils engendrèrent des fils, selon ce qui est écrit : “Les fils de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles...”
En fait, il existe encore des animaux et des espèces de bétails qui, de la façon que nous avons dite, ont récupéré en elles, venant des hommes, beaucoup d’éléments de la nature humaine.
Alors, la clameur de cette iniquité monta jusqu’aux yeux de Dieu, car l’image de Dieu avait été déformée et détruite, et son caractère raisonnable bouleversé dans la fornication.
C’est pourquoi l’Esprit de Dieu, qui, lors de la création, planait sur le monde, envoya des eaux sur les eaux ; et la membrane des eaux, qui empêchait un peu les eaux de s’écouler avec la rapidité qu’elles ont maintenant, fut alors déchirée, l’eau devint très rapide dans sa course et submergea les hommes.
Alors l’eau imprégna si bien la terre que celle-ci en devint comme ferrugineuse et dure, et que, dans toutes ses productions, elle donna un suc nouveau et plus fort qu’auparavant, et qu’elle donna du vin, ce qui ne s’était pas encore vu.
Par ailleurs les pierres, qui ont été créées en même temps que la terre et qui avaient été recouvertes par elle, furent laissées à l’air par les eaux et apparurent ; et certaines d’entre elles se fendirent, alors qu’elles avaient été intactes jusqu’alors.
Quant aux pierres, leur nombre n’augmenta ni avant ni après, à l’exception de celles qui apparaissent dans les fleuves, claires et polies ; mais, créées en même temps que la terre, elles furent simplement révélées par le déluge.
L’arc-en-ciel Dieu alors plaça son arc au firmament du ciel pour le fortifier et le faire résister aux eaux.
Cet arc est de feu et il a les couleurs des eaux, et ses couleurs sont fortes contre les eaux comme contre les nuages : de la sorte, il maintient les eaux par ses couleurs comme un filet retient les poissons et les empêche de s’écouler.
Après le déluge, apparurent chez les hommes une sagesse plus grande et des vertus plus grandes qu’auparavant.
Avant le déluge, la terre était remplie d’hommes et d’animaux, et ils n’étaient pas séparés les uns des autres par des eaux ou des forêts, car il n’y avait encore ni grands fleuves ni grandes forêts, mais seulement des ruisseaux et des rivières que l’on pouvait facilement franchir, et un petit nombre de forêts que les hommes traversaient facilement.
Mais, après le déluge, un certain nombre de sources et de ruisseaux se sont gonflés en fleuves immenses et dangereux ; de grandes forêts ont poussé, par lesquelles hommes et animaux se sont trouvés séparés, si bien que finalement les hommes détestaient les animaux et que les animaux détestaient les hommes.
Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.
Par la suite, la terre a été imprégnée par les eaux, au cours du déluge, et la terre eut naturellement besoin de recevoir la pluie des eaux ».
Voici maintenant deux lettres prophétiques de sainte Hildegarde : l'une est adressée au clergé de Cologne, l'autre à celui de Trêves. On y voit nettement se dessiner le protestantisme avec ses conséquences, et le triomphe définitif de la foi catholique.
« Les membres du clergé de Cologne que la Sainte avait visités la prièrent de leur donner par écrit "les paroles de vie qu'elle leur avait adressées de vive voix par l'inspiration de Dieu, et d'y joindre ce qui lui avait été révélé à leur sujet". La réponse est une longue lettre où, avec les accents énergiques des prophètes, elle leur reproche leurs vices, l'oubli de la gloire de Dieu, leur négligence du soin des âmes, en même temps qu'elle leur annonce des châtiments.
Du sein de la lumière vivante écrit-elle, j'ai entendu une voix disant : Ô fille de Sion, la couronne d'honneur penchera sur la tête de tes fils, et le manteau de leurs richesses sera diminué, parce qu'ils n'ont pas connu le temps que je leur ai donné pour voir et pour enseigner les peuples. Puisque vous ne faites pas cela, vous serez réduits à être les esclaves des esclaves, et eux-mêmes ils seront vos juges ; et votre liberté déclinera comme la bénédiction s'est retirée de Chanaan. Ces fléaux ne seront que les précurseurs d'autres fléaux plus terribles qui suivront. Le diable dit en lui-même à votre sujet : — Je trouve en eux les choses où ma volonté se complaît, ils ne veulent pas travailler pour leur Dieu et le comptent pour rien.... Vous, ô mes disciples et mes sujets, vous êtes beaucoup plus disciplinés qu'eux devant le peuple. Et parce que vous êtes ainsi, élevez-vous au-dessus d'eux, arrachez-leur leurs richesses et leurs honneurs, et après les avoir dépouillés, étouffez-les. — Et ce que le diable dit en lui-même, il l'accomplira en plusieurs par le jugement de Dieu. Mais moi qui suis, je dis à ceux qui entendent : Au temps où ceci s'exécutera par le moyen d'un peuple plongé dans l'erreur, encore pire que celui-ci, la ruine tombera sur vous en châtiment de vos prévarications, et ce peuple vous persécutera et dévoilera vos œuvres. Il les mettra au grand jour, et dira de tous : Ceux-ci sont des scorpions dans leurs œuvres, et leurs œuvres sont des œuvres de serpents. Et, comme par le zèle du Seigneur, il vous lancera cette imprécation : "La voie des impies périra" (Ps.l), car ils extermineront par la dérision et le sarcasme vos voies d'iniquité. Ce peuple qui agira de la sorte, séduit et envoyé par le diable, viendra, la face pâle, se composera un masque de sainteté, et il gagnera les plus puissants princes du siècle. Ils leur parleront ainsi de vous : Pourquoi retenez-vous et souffrez-vous la société de ceux-ci qui souillent toute la terre de leurs iniquités immondes ? Ils sont livrés à l’ivresse et à la luxure, et si vous ne les rejetez pas loin de vous, c'en est fait de toute l'Église ».
Hildegarde décrit dans le "Scivias", l’imperfection de l’Eglise jusqu’au second Avènement et à sa purification par la persécution ultime :
« Elle (l'Eglise) n'a ni jambes, ni pieds, parce qu'elle n'est pas parvenue à la force de sa constitution et à la suprême beauté de sa perfection ; parce qu'environ le temps du fils de perdition, qui doit induire le monde en erreur, elle doit souffrir abondamment, les persécutions violentes et sanglantes de sa perversité cruelle ; et étant conduite par les calamités de ses blessures sanglantes à l'état parfait, elle courra avec allégresse dans la céleste Jérusalem ; et de même qu'elle est devenue la nouvelle épouse bien-aimée du Fils de Dieu, dans l'effusion de son sang, elle sera introduite avec le même amour dans la plénitude de la vie, au milieu de l'allégresse de ses enfants ».
Puis Hildegarde continue de peindre à grands traits ces réformateurs austères, ces loups cachés sous la peau de brebis ; car le démon, qui est dans ces faux-prophètes, leur donnera les dehors des vertus opposées aux vices régnants, dehors du désintéressement et même de la chasteté. Puis elle continue :
« Or ces séducteurs commenceront leurs succès par la séduction des femmes, ce qui fera qu'ils s'écrieront, dans le délire de leur orgueil : Nous avons triomphé de tous ! Mais leur feinte justice ne se soutiendra pas, et bientôt leur corruption se trahira. C'est ainsi que l'iniquité purgera l'iniquité, et que vos œuvres mauvaises se convertiront en vengeance...
Ainsi votre honneur périra, et votre couronne tombera de votre tête. C'est ainsi que la justice céleste, provoquée par vous, recherchera vos scandales. Il faut que les œuvres d'iniquité soient purgées par les tribulations et les brisements. Or ces hommes, sans foi et séduits par le diable, seront votre balai et votre fléau, parce que vous n'adorez pas Dieu purement, et ils vous tourmenteront jusqu'à ce que vos iniquités et vos justices mêmes soient purifiées.
Ces imposteurs ne sont pas ceux qui doivent précéder le dernier jour, mais ils en sont le germe et les précurseurs. Toutefois, leur triomphe n'aura qu'un temps. Alors, ce sera l’aurore de la justice, et votre fin sera meilleure que, votre commencement ; et instruite par tout le passé, vous resplendirez comme un or très pur, et vous demeurerez ainsi assez longtemps. Car la première aurore de justice se lèvera alors de nouveau dans le peuple spirituel, comme lorsque dans le principe, il commença se former et était encore en petit nombre... Ce peuple spirituel sera affermi dans la justice par la terreur des fléaux passés, comme les anges furent confirmés dans l'amour de Dieu par la chute du diable.... Et les hommes admireront comment une si forte tempête a pu finir par un tel calme... et c'est ainsi que le résultat final de cette erreur sera la confusion du siècle ».
Le tableau est complet et d'une vérité saisissante. Rien n'y manque, ni la cause de l'hérésie qui, de l'aveu de tous, est la corruption générale et les scandales du clergé ; ni le caractère des novateurs, apôtres de la prétendue réforme ; ni le but providentiel de Dieu qui fait servir la tempête pour purifier l'atmosphère, à balayer l'aire de son Église et à purifier le grain ; ni enfin l'issue finale qui est la décadence de l'hérésie, la rénovation religieuse qui s'accomplit déjà visiblement sous nos yeux, et les jours de prospérité qui nous sont annoncés pour un avenir désormais prochain.
Remarquons encore que cette prophétie regarde spécialement la ville de Cologne où la séduction n’a pas entièrement prévalu.
Ces observations trouvent également leur application dans une épître adressée, en des circonstances analogues, à l’Église de Trêves, et qui complète et explique tout à la fois la lettre adressée au clergé de Cologne, Sainte Hildegarde avait donné des avertissements sévères à la ville de Trèves. Les menaces divines qu'elle lui avait fait connaître s'étaient déjà en partie réalisées, parce qu'on avait négligé d'en conjurer les effets par la pénitence. C'est alors que le clergé de cette Église, de concert avec le prévôt de Saint-Pierre, pria la Sainte de leur donner ses avertissements par écrit, afin que ce fût pour la postérité un monument de la justice de Dieu et de Sa miséricorde, comme aussi de la vérité de la révélation faite à Sa bien-aimée confidente et interprète de ses secrets. Voici le début de cette épître :
« Moi, la chétive forme, qui n'ai ni santé, ni force, ni courage, ni doctrine, mais qui suis soumise aux maîtres, j'ai entendu, du sein de la lumière mystique de la vision véritable, ces paroles dirigées contre les prélats et les clercs de Trêves ».
Elle leur adresse alors des reproches analogues à ceux de sa lettre à l'Église de Cologne. Elle démontre par l’histoire "que Dieu ne laisse jamais sans châtiment la transgression de ses préceptes". Elle prédit d'abord à la fille de Sion un déclin dans sa prospérité et une diminution dans sa puissance :
« Des hommes puissants désoleront beaucoup de villes et de cloîtres. J'ai vu et entendu que ces périls et ces désastres arriveront aux villes et aux cloîtres pour punir la transgression de l'obéissance et des autres préceptes. J'ai vu qu'au milieu de ces prévarications, quelques-uns s'attacheront à Dieu et soupireront vers lui, comme autrefois Élie. »
Le reste de la prophétie annonce une ère de rénovation, où la piété refleurira comme aux plus beaux jours de l'Église. On assistera aussi à la conversion des Juifs après que le Démon les aura aveuglés jusqu’à tenter de rejeter Jésus-Christ hors de l’Eglise :
« Cependant, vers la fin des temps, il la recevra (la synagogue) dès qu'elle-même, répudiant les erreurs de son infidélité, reviendra à la lumière de la vérité.
Car le démon a pris la Synagogue dans son aveuglement et l'a livrée à toutes les erreurs de l'infidélité ; et il ne cessera de le faire, jusqu'à la venue du fils de perdition, qui tombera dans l'exaltation de son orgueil, comme Saül périt sur le mont Gelboë, après avoir chassé David de sa terre.
Ainsi le fils de l'iniquité s'efforcera de chasser mon Fils du milieu de ses élus ; et mon Fils, ayant repoussé l'Antichrist, ramènera la Synagogue à la véritable foi, comme David reprit sa première épouse après la mort de Saül ».
Sainte Hildegarde nous explique les raisons des révoltes de la Création en ces temps qui sont les nôtres :
« Si parfois, à cause d’une décision de Dieu, ces éléments répandent leur terreur de façon désordonnée, ils apportent de multiples périls au monde et aux hommes : le feu est comme une lance, l’air comme une épée, l’eau comme un bouclier et la terre comme un javelot appelé à châtier les hommes.
En effet, les éléments sont soumis à l’homme, et ils remplissent leur fonction en tenant compte de l’action des hommes.
En effet, lorsque les hommes s’affrontent entre eux dans des combats, des scènes d’épouvante, la haine, l’envie, et tous les péchés qui les opposent, alors les éléments se transforment en leur contraire, chaleur, froid, débordements immenses et inondations.
Et cela vient du plan primitif de Dieu, car il a été décidé par Dieu que les éléments réagiraient selon l’action des hommes, parce qu’ils sont touchés par leur action, puisque l’homme travaille en eux et avec eux.
Lorsque les hommes sont sur le droit chemin et font le bien et le mal avec mesure, alors les éléments, par la grâce de Dieu, remplissent leur fonction, selon les besoins de l’homme ».
Citons la prophétie si remarquable où sont prédits, dans le Livre des Oeuvres Divines, les changements survenus de nos jours à Rome comme en Allemagne. Cette prophétie, ainsi réalisée, fixe à notre temps l'époque des autres faits annoncés dans la même vision :
« En ces jours-là, les empereurs romains, dit la Sainte en parlant du chef du Saint Empire Romain, déchus de la vaillance avec laquelle ils auront auparavant tenu les rênes de l'État, verront se ternir leur gloire au point que, par une juste punition de Dieu, le pouvoir suprême s'affaiblira peu à peu en leurs mains jusqu'à qu'il leur échappe totalement, à cause de leur vie négligente, tiède, sans caractère et sans mœurs, comme sans efficacité pour le bien public. Ils voudront encore être considérés du peuple ; mais ne cherchant point à le rendre heureux, ils ne recevront plus ni honneur ni respect. De là il arrivera que les rois et les chefs du grand nombre de pays jusque-là soumis à l'Empire s'en détacheront pour ne plus s'y laisser assujettir. Et ainsi s'en ira-t-il en pièces. Car chaque nation, chaque peuple se choisira alors un souverain particulier, en disant que la grande étendue de l'Empire était devenue moins une gloire qu'une charge pour les sujets ».
Il n’y a pas à s'y tromper : sainte Hildegarde vient de décrire la chute du Saint Empire Romain qui se renouvelle chaque fois qu’une nation oublie les préceptes divins et le bien commun.
« Cependant, continue la Sainte, après ce partage sans retour de la couronne impériale, la tiare apostolique subira elle-même un amoindrissement de sa puissance séculière, et il arrivera un temps où le Souverain Pontife verra son pouvoir temporel tellement réduit en comparaison du passé, qu'il lui sera à peine accordé de conserver Rome et quelques domaines des environs ».
Voilà bien l'œuvre delà politique moderne touchant le morcellement successif du patrimoine du Saint-Siège.
Un peu plus haut, sainte Hildegarde caractérise parfaitement encore notre temps, en ces termes :
« Lorsque la crainte de Dieu sera tout à fait délaissée, des guerres atroces et cruelles surgiront à l’envi, une foule de personnes y seront immolées, et bien des cités se changeront en un monceau de ruines.
Autant l'homme efface par sa force la faiblesse de la femme et autant le lion l'emporte sur les autres animaux, autant quelques hommes, d'une férocité non pareille, suscités par la justice divine, se joueront du repos de leurs semblables. Ainsi en a-t-il été depuis le commencement du monde ; le Seigneur remettra à nos ennemis la verge de fer destinée à le venger cruellement de nos iniquités.
Mais quand la société aura été enfin complètement purifiée par ces tribulations, les hommes, fatigués de tant d'horreurs, reviendront pleinement à la pratique de la justice et se rangeront fidèlement sous les lois de l'Église, qui nous rendent si agréables à Dieu, avec la crainte du Seigneur.
La consolation remplacera alors la désolation ; de même que la loi nouvelle a succédé à l’ancienne loi, ainsi les jours de la guérison feront oublier par leur prospérité les angoisses de la ruine : autrement, si l’inconstance et les scandales du monde devaient impunément se prolonger, la vérité serait tellement obscurcie, que les tours de la céleste Jérusalem en seraient ébranlées, et que les institutions de l’Église seraient foulées aux pieds, comme si Dieu n'existait plus pour les hommes ».
« À ce moment de rénovation, la justice et la paix seront rétablies par des décrets si nouveaux et si peu attendus, que les peuples, ravis d'admiration, confesseront hautement que rien de semblable ne s'était vu jusque-là.
Cette paix du monde avant les derniers temps, figurée par celle qui précéda le premier avènement du Fils du Dieu, sera néanmoins contenue : l'approche du dernier jour empêchera les hommes de se livrer pleinement à leur joie, mais ils s'empresseront de demander au Dieu tout-puissant qu'il les comble de toute justice dans la foi catholique. Les Juifs se joindront alors aux Chrétiens et reconnaîtront avec allégresse l'arrivée de Celui qu'ils niaient jusque-là être venu en ce monde.
Cette paix arrivera au comble et portera à la perfection la paix figurative qui régna au premier avènement du Fils de Dieu : alors surgiront, en effet, des saints admirablement revêtus du don de prophétie, et l'on verra une surabondante floraison de tout germe de justice dans les fils et les filles des hommes, comme il a été annoncé au nom du Très-Haut par le Prophète, son serviteur, disant : En ces jours-là, le germe du Seigneur s'épanouira dans toute sa magnificence et sa gloire ; la terre verra se produire une sublime perfection, et l’allégresse règnera parmi les enfants d'Israël en possession de leur Sauveur » (Is. IV,2.).
« En ces jours de bénédiction, au sein d'une atmosphère très suave, s'épancheront sur la terre les plus douces nuées ; elles la couvriront de verdure et de fruits, parce que les hommes s'adonneront alors à toutes les œuvres de justice, tandis que dans les jours précédents, si désolés par les mœurs efféminées du monde, les éléments, violentés par les péchés des hommes, auront été réduits à l'impuissance de rien produire de bon.
Les princes rivaliseront de zèle avec leurs peuples pour faire régner partout la loi de Dieu. Ils interdiront l'usage des armes de guerre, le premier ne sera plus employé à d'autres usages qu'à cultiver la terre et à pourvoir aux nécessités de la vie. Ceux qui s'en serviront autrement seront punis par le fer et mis au ban des nations ».
« Comme les nuées féconderont alors la terre par leur douce rosée, ainsi l’Esprit-Saint répandra avec abondance sur les peuples, par la rosée de sa grâce, la science, la sagesse et la sainteté : tous seront ainsi transformés en des hommes nouveaux.
On verra alors comme un été spirituel répondre à l’influence de la vertu d'En Haut : toutes choses seront rétablies dans la vérité ; les prêtres et les religieux, les vierges et les âmes uniquement vouées à Dieu, les différents ordres de la société persévéreront dans la voie droite de la justice et du bien, sans plus se soucier de l’abondance et de la multiplicité des richesses, parce que, par la grâce de Dieu, la vie spirituelle montera à la hauteur de l’abondance des biens de la terre.
La vérité apparaîtra sans ombres, la sagesse manifestera ses trésors d'allégresse et de vertus héroïques ; tous les fidèles s'y considéreront comme dans un miroir de salut. En même temps les saints anges que l’infection des iniquités du monde n'éloigne que trop souvent de la société des hommes, viendront se joindre familièrement à eux, charmés qu'ils seront de ce renouvellement et de la sainteté de leur vie. Cette joie des justes arrivés comme en vue de la terre promise et soutenus de l'espérance des récompenses éternelles ne sera point cependant parfaite, parce qu'ils verront clairement que le jour du jugement sera proche ».
« Les Juifs et les hérétiques ne mettront pas de bornes à leurs transports : "Enfin, s'écrieront-ils, l'heure de notre propre justification est venue, les liens de l'erreur sont tombés sous nos pieds, nous avons rejeté loin de nous le fardeau si lourd et si attardant de la prévarication".
La foule des fidèles sera notablement accrue par des flots de païens entraînés par tant de splendeur et d'abondance. Après leur baptême, ceux-ci se joindront aux croyants pour annoncer le Christ comme au temps des Apôtres.
S'adressant aux juifs et aux hérétiques encore endurcis : Ce que vous appelez votre gloire, leur diront-ils, va devenir votre mort éternelle, et celui que vous honorez comme votre chef, va périr sous vos yeux, au sein de l'horreur la plus épouvantable et la plus périlleuse pour vous. En ce jour, vous vous rendrez à notre appel, sous les rayons de Marie, l'étoile de la mer ».
« Cependant, en ces jours même, la justice et la piété auront parfois encore leurs moments de fatigue et de langueur, mais pour reprendre bientôt leur force première ; l'iniquité lèvera parfois la tête, mais sera de nouveau terrassée ; la guerre, la famine, la peste, le fléau de la mort exerceront encore leurs ravages, mais s'évanouiront ensuite, sans peser longtemps sur le monde, apparaissant çà et lit aujourd'hui, disparaissant demain ».
La fidélité à la loi de Dieu, on vient de l'entendre, nous conduira seule à ces jours d'incomparable félicité que l'univers entier appelle de tous ses désirs, mais que trop de passions effrénées ne cessent de refouler loin de nous. Portons la guerre sur le terrain des passions, et toute paix est à nous.
Terminons ces citations par l'extrait suivant du "Scivias" sujet des différents âges du monde et de la persécution de l’Antéchrist :
« Dieu a mis six jours, à faire ses œuvres, et il s'est reposé le septième jour. Ces six jours représentent les six premiers âges du monde. Dieu a montré au monde de nouveaux prodiges dans le sixième âge, de même qu'il a couronné ses œuvres dans le sixième jour de la création.
Maintenant, le monde se trouve au septième âge, qui sera suivi des derniers jours. Les prophètes ont parlé, me dit le Seigneur, et leurs oracles ont eu leur accomplissement. Mon Fils a exécuté mes volontés dans le monde, et l’Évangile a été prêché à tous les hommes. À présent, la foi des peuples s'affaiblit, les hommes pratiquent mal l'Évangile. On s'ennuie de la lecture des grands ouvrages, fruits de longs travaux des plus saints docteurs, et on a du dégoût pour la nourriture vivifiante des Saintes Écritures.
Relevez-vous avec énergie, Ô mes élus ; faites en sorte de ne pas vous laisser tomber dans les pièges de la mort. Levez haut l'étendard victorieux de mes enseignements. Suivez les traces de celui qui vous a montré les voies de la vérité; qui, après s'être fait homme, s'est manifesté au monde dans une grande humilité.
La tête ne doit pas être sans corps et sans membres. La tête de l'Église, c'est le Fils de Dieu. Le corps et les membres, c'est l'Église et ses enfants.
L'Église n'est pas encore, quant à ses enfants, arrivée au dernier degré de sa plénitude. Elle y parviendra quand le nombre des élus sera complet, ce qui aura lieu aux derniers jours.
Ce n'est qu'après les cinq premiers âges du monde que j'ai fait voir aux hommes des prodiges célestes ; de même que, dans les cinq premiers jours de la création, j'ai fait toutes les créatures soumises à l'homme, avant l'homme que j'ai créé le sixième jour.
Mon Fils est venu au monde, quand le jour de la durée des temps se trouvait au moment correspondant au temps qui s'écoule depuis l'heure de none jusqu'à celle de vêpres (depuis trois heures du soir jusqu'à six heures), c'est-à-dire lorsque à la chaleur du jour commence à succéder la fraîcheur de la nuit. En un mot, mon Fils a paru dans le monde après les cinq premiers âges, et lorsque le monde était déjà presque vers son déclin ».
« Le fils de perdition (l'Antéchrist), qui régnera très peu de temps, viendra à la fin du jour de la durée du monde, au temps correspondant à ce moment où le soleil a déjà disparu de l'horizon, c'est-à-dire qu'il viendra dans les derniers jours.
Cette révélation, ô mes fidèles serviteurs, mérite votre attention. Vos intérêts vous font un devoir de chercher à bien comprendre, afin que le grand séducteur ne vous entraîne pas dans la perdition, pour ainsi dire, sans que vous le sachiez. Armez-vous à l'avance, et préparez-vous au plus redoutable de tous les combats.
Après avoir passé une jeunesse licencieuse au milieu d'hommes très pervers, et dans un désert où elle aura été conduite par un démon déguisé en ange de lumière, la mère du fils de perdition le concevra et l'enfantera sans en connaître le père. D'un autre côté, elle fera croire aux hommes que son enfantement a quelque chose de miraculeux, vu qu'elle n'a point d'époux, et qu'elle ignore, dira-t-elle, comment l'enfant qu'elle a mis au monde a été formé dans son sein, et le peuple la regardera comme une sainte et la qualifiera de ce titre.
Le fils de perdition est cette bête très méchante (comme saint Jean l'appelle dans l'Apocalypse) qui fera mourir ceux qui refuseront de croire en lui ; qui s'associera les rois, les princes, les grands et les riches ; qui méprisera l'humilité et n'estimera que l'orgueil ; qui enfin subjuguera l'univers entier par des moyens diaboliques.
Il paraîtra agiter l'air, faire descendre le feu du ciel, produire les éclairs, le tonnerre et la grêle, renverser les montagnes, dessécher les fleuves, dépouiller la verdure des arbres, des forêts, et la leur rendre ensuite.
Il paraîtra aussi rendre les hommes malades, guérir les infirmes, chasser les démons, et quelquefois ressusciter les morts, faisant qu'un cadavre remue comme s'il était en vie. Cependant cette espèce de résurrection ne durera jamais au-delà d'une petite heure, pour que la gloire de Dieu n'en souffre pas.
Il gagnera beaucoup de peuples en leur disant : "Vous pouvez faire tout ce qu'il vous plaira ; renoncez aux jeûnes; il suffit que vous m'aimiez, moi qui suis votre Dieu".
Il leur montrera des trésors et des richesses, et il leur permettra de se livrer à toutes sortes de festins, comme ils le voudront. Il les obligera de pratiquer la circoncision et plusieurs observations judaïques, et leur dira : "Celui qui croit en moi, recevra le pardon de ses péchés et vivra avec moi éternellement".
Il rejettera le baptême et l’Evangile, et il tournera en dérision tous les préceptes que l'Église a donnés aux hommes de ma part.
Ensuite il dira à ses partisans : "Frappez-moi avec un glaive, et placez mon corps dans un linceul sans tache jusqu'au jour de ma résurrection". On croira lui avoir réellement donné la mort, et de son côté, il fera semblant de ressusciter. Après quoi, se composant un certain chiffre, qu'il dira être un gage de salut, il le donnera à tous ses serviteurs comme signe de leur foi en lui, et il leur commandera de l'adorer.
Quant à ceux qui, par amour pour mon nom, refuseront de rendre cette adoration sacrilège au fils de perdition, il les fera mourir au milieu des plus cruels tourments.
Mais j'enverrai mes deux témoins, Enoch et Elie, que j'ai réservés pour ce temps-là. Leur mission sera de combattre cet homme du mal et de ramener dans la voie de la vérité ceux qu'il aura séduits. Ils auront la vertu d'opérer les miracles les plus éclatants, dans tous les lieux où le fils de perdition aura répandu ses mauvaises doctrines. Cependant je permettrai que ce méchant les fasse mourir ; mais je leur donnerai dans le ciel la récompense de leurs travaux.
Quand le fils de perdition aura accompli tous ses desseins, il rassemblera ses croyants et leur dira qu'il veut monter au ciel. Au moment même de cette ascension, un coup de foudre le terrassera et le fera mourir.
D'un autre côté, la montagne où il se sera établi pour opérer son ascension sera à l'instant couverte d'une nuée qui répandra une odeur de corruption insupportable et vraiment infernale ; ce qui, à la vue de son cadavre, couvert de pourriture, ouvrira les yeux à un grand nombre de personnes et leur fera avouer leur misérable erreur.
Après la triste défaite du fils de perdition, l'Épouse de mon Fils, qui est l'Église, brillera d'une gloire sans égale, et les victimes de l'erreur s'empresseront de rentrer dans le bercail.
Quant à savoir en quel jour, après la chute de l'Antéchrist, le monde devra finir, l'homme ne doit pas chercher à le connaître : il ne pourrait y parvenir. Le Père s'en est réservé le secret. Ô hommes, préparez- vous au jugement ! »
(17-09-1179)
Sainte Hildegarde de Bingen est née en 1098, dans la famille des Hildebert, au manoir de Bermersheim près d’Alzey dans le Rheinhessen, dans l’évêché de Mayence en Allemagne. Benjamine de dix enfants, elle fut consacrée à Dieu par ses parents dès le sein de sa mère, en application de la règle de l'Ancien Testament : "Tu donneras à l'Éternel un dixième de tout ce qui t'appartient".
Son père, Hildebert von Bermersheim, appartenait à la haute noblesse. Sa mère s'appelait Mechtilde. On connaît les noms de sept des neuf frères et soeurs d'Hildegarde. Drutwin, l'aîné, resta un laïc. Roricus était prêtre et chanoine à Tholey sur la Sarre, Hugo, maître de chapelle à Mayence. Les noms des quatre soeurs sont : Imgard, Jutta, Odilia et Clementia. Clementia devint nonne au Rupertsberg.
À l'âge de 8 ans, on confie Hildegarde pour son instruction spirituelle à Jutta von Spanheim, la Mère Abbesse du monastère voisin de Disibodenberg, sur les bords du Rhin. Elle y apprit à la règle de l’Ordre Bénédictin, la liturgie et les divers "artes liberales".
Le 1er novembre 1112, à l'âge de 14 ans, elle y prend le voile et prononce les voeux perpétuels et reçoit le voile monastique des mains de l'évêque Otto de Bamberg.
En 1136, à la mort de son mentor Jutta, elle fut élue par les nonnes "Magistra" de la communauté, à l’âge de 38 ans. Par la suite, elle entre en conflit avec sa propre communauté, tombe à nouveau malade, et finalement, contre la volonté de l’abbé de Disibodenberg, elle parvint à fonder avec vingt de ses nonnes un nouveau monastère indépendant à Rupertsberg, près de Bingen, en 1147. Elle en dirige elle-même la construction, puis elle fonde un second monastère à Eibingen près de Rüdesheim (sur le Rhin), en 1165.
Dès sa jeunesse, Hildegarde est favorisée de dons exceptionnels.
Tout au long de sa vie, elle fut affligée par la maladie.
En 1141, à 43 ans, ses souffrances diminuèrent et cédèrent la place à une série de visions mystiques. Elle voit une grande lumière dans laquelle une voix céleste lui demande de dire et d’écrire toutes les visions et révélations prophétiques qu’elle reçoit de Dieu. Avec beaucoup de réticence, jusqu’à tomber gravement malade, mais par obéissance, elle les couchera sur le papier. Grâce à l’aide de la nonne Richardis et du moine Volmar, le seul homme de la communauté, un prêtre chargé d’administrer les sacrements aux religieuses et qui deviendra le directeur spirituel et le secrétaire particulier d’Hildegarde. Ainsi, les premières visions d’Hildegarde furent consignées dans son livre "Scivias" (Traduction : "Sache les voies de Dieu").
Le 13 janvier 1148 lors du grand synode allemand de Trèves, présidé par le pape Eugène III, on demanda au Saint Père ce qu'il pensait des visions de la mère supérieure Hildegarde. Or devant toute l'assemblée réunie, le pape lisant des extraits du "Scivias", encouragea à la poursuite de l’écriture des oeuvres de l'abbesse. Quelque temps plus tard Hildegarde reçut une lettre du pape qui lui écrivait notamment : " Dieu nous accorde des grâces qui sont notre joie et notre bonheur, mais à quoi serviraient-elles si ne nous savons pas nous en servir ? Écrivez donc ce que l'Esprit de Dieu vous inspire.
Un grand livre qui comporte l'intégralité de son œuvre reste soigneusement conservé dans la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden. Cette oeuvre exceptionnelle écrite sur des parchemins de 50 cm de hauteur est scellé par des ferrures d'acier et pèse plus de 50 kg. Ses récits apocalyptiques donnent de l'univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme). Sainte Hildegarde aborde aussi des sujets fort divers comme la psychologie, la sexualité, les questions sociales, politiques, religieuses et écrit même soixante-dix-sept symphonies !
En 1152, l’Archevêque de Mayence consacra le cloître de Rupertsberg. Ce fut probablement pour cette occasion que l’"Ordo Virtutum" fut créé. Seize des cinquante femmes vivant dans le couvent chantèrent les rôles des "Virtutes" (Vertus), et le rôle parlé du Diable fut certainement tenu par le moine Volmar.
La réputation d’Hildegarde dépassa désormais les frontières de l'Europe, elle devint un phare spirituel vers lequel se tournent des papes (Eugène III, Anastase IV et Adrien IV), des princes de l’Eglise, des évêques, l’empereur Frédéric Barberousse et des rois. Elle diffusa ses révélations de l'au-delà non seulement dans son entourage, mais les expédia à Bernard de Clairvaux pour les soumettre à son discernement. Bernard lui répondit que ses visions étaient une grâce du ciel, donc une manifestation de l'Esprit Saint et qu'il fallait continuer à les publier. Peu d'années avant de mourir, le saint abbé de Clairvaux vint la visiter dans sa solitude du Rupertsberg.
Elle voyage, va où on l'appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps. Elle reçoit pour ces grands personnages : Papes et empereurs, princes de l’Église et seigneurs temporels, personnages de tous rangs et de toutes conditions, des réponses à leurs questions sous forme de visions et de révélations prophétiques. Ils étaient heureux de recevoir ses lettres, de les méditer et d’en tirer de sages conseils pour orienter leurs vies et exercer leurs responsabilités. Ainsi, elle intervient dans les plus grands conflits religieux et politiques de son temps.
Hildegarde soutient en particulier que l'esprit de la femme est en tous points comparable et égal à celui de l'homme. Ces déclarations lui ont attiré les bonnes grâces du peuple, mais n'ont pas manqué de choquer des hauts membres du clergé de Mayence et même la noblesse masculine allemande de l'époque.
Elle plaide pour une réforme radicale de l'Eglise. L'essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le Christ et le prince de ce monde, au coeur d'un cosmos conçu comme une symphonie invisible. Dante lui emprunta sa vision de la Trinité.
Son œuvre comprend : le "Scivias" qui a été composé entre 1141 et 1151, le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163, le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174. Sainte Hildegarde composa aussi de nombreux cantiques, plus de 70. Elle écrivit aussi un ouvrage sur la langue inconnue (Lingua ignota) et sur l'alphabet inconnue (Litterae ignotae). Le Lingua ignota propose une terminologie latine et allemande nouvelle dans des domaines aussi variés que l'angélologie, les structures sociales, les animaux et les plantes. Elle écrivit de nombreuses lettres dont plus de 300 ont été conservées. Elles nous sont très précieuses pour la compréhension de sa vie et de son œuvre. Elle écrivit aussi un traité sur la Règle de Saint Benoît, sur le symbole de Saint Athanase, la "Vita sancti Ruperti" et la "Vita sancti Disibodi". Les "Expositiones Quorundam evangeliorum" sont des commentaires sur les évangiles, sur le mode de prédications.
Sainte Hildegarde eut aussi une grande activité de médecin et de naturaliste. On lui attribue notamment: la "Physica" ou "Liber subtilis medicinae", le "Causae et Curae" et le "Liber compositae medicinae". Aux environs de 1155, Dieu révéla à son humble abbesse une médecine à portée de tous, qui rappelle la médecine et les habitudes alimentaires du peuple juif dans la Bible. Elle rédige à partir de ces révélations célestes, des traités pour une médecine douce et naturelle "Se soigner en mangeant mieux", préconisant la consommation de certains aliments et l'usage de certaines plantes médicinales ; dans sa Création qui est parfaite, Dieu a prévu tous les remèdes nécessaires à la bonne santé de l’homme, en particulier par la multiplicité des plantes qui guérissent, offertes par Dame Nature !
Mais c'est seulement au cours du siècle dernier que l'oeuvre écrite de Sainte Hildegarde est redécouverte. Vers le milieu du XXème siècle, deux médecins allemands décident de mettre en application ses conseils de diététique et d'utiliser ses remèdes. Cette médecine s'avère particulièrement adaptée à l'homme moderne au métabolisme déréglé par une vie trépidante et par une alimentation inadéquate, en recherche de remèdes dépourvus d'effets secondaires nocifs. Sainte Hildegarde de Bingen est aussi attentive à l'homme, à ses états d'âme qu'à ses malaises corporels ; elle ne les sépare guère les uns des autres.
Si Sainte Hildegarde estime que certains aliments sont des "poisons" pour l'organisme humain, comme : les fraises, les poireaux, les prunes, le chou, la pêche, la myrtille, les cornichons, etc... Elle nous décrit dans l'allégresse "les aliments de la joie" : épeautre, galanga, châtaigne, potiron, fenouil, amandes, etc...
Il semble que ses conseils diététiques visent à l'équilibre acido-basique. Une notion d'ailleurs assez récente et d'importance qui, en bonne partie, explique le processus de la maladie lorsque cet équilibre est défectueux. Hildegarde sur l’union de l’âme au corps et elle préconise le jeûne et ne manque pas d'insister sur les effets de la "bile noire" liée à l'encombrement de notre corps qui agit sur notre comportement (la colère), et elle en donne une explication plus spirituelle. Pour elle, le jeûne est l'une des thérapies pour retrouver la santé qui autorise : bouillons de légumes, jus de fruits et tisanes diverses. En outre, elle expose les vertus thérapeutiques d'autres fruits de la Nature : les pierres précieuses, un remède peu coûteux et efficace...
Après une longue maladie, Hildegarde meurt 17 septembre 1179, à l’âge 81 ans, dans le monastère d’Eibingen, qu’elle avait fondé. On dit Hildegarde fut parmi les premiers saints pour lesquels une procédure officielle de canonisation fut appliquée, mais la procédure était si longue qu'aucune des quatre tentatives de canonisation ne put aboutir (la dernière se déroula en 1244, sous le pape Innocent IV). Hildegarde resta une bienheureuse. De nombreux miracles de guérisons lui sont attribués et elle fut très vite considérée comme une véritable sainte dans l'esprit du bon peuple de Dieu reconnaissant. À à la fin du XVIème siècle, comme elle était l'objet d'une dévotion de longue date, son nom fut inscrit au martyrologue romain sans autre formalité, avec le titre de sainte. La châsse contenant les reliques d’Hildegarde est conservée dans l'église paroissiale d'Eibingen.
Hildegarde fut favorisée de cette science merveilleuse qui ravissait les juges ecclésiastiques eux-mêmes et leur faisait déclarer, à l’unanimité, que ses visions venaient de Dieu et que ses prophéties étaient de la même nature que celles des anciens prophètes :
« Depuis mon enfance jusqu'au temps présent, écrit-elle, où je suis âgée de plus de soixante-dix ans, je vois toujours cette lumière dans mon âme, et je ne la perçois ni par les yeux, ni par le corps, ni par les pensées du cœur, ni par aucune action de mes cinq sens extérieurs, mes yeux cependant restant ouverts, et les autres sens corporels conservant leur activité. Cette lumière que je sens n'est pas locale, mais infiniment plus éclatante que celle du soleil, et je ne saurais en considérer ni la hauteur, ni la longueur, ni la largeur. Elle m'est nommée "l'ombre de la lumière vivante" : et comme le soleil, la lune et les étoiles se réfléchissent dans l'eau, ainsi les écrits, les discours, les vertus et les œuvres des hommes m'apparaissent dans cette lumière. Tout ce que je vois ou apprends de la sorte, j'en conserve la mémoire pendant longtemps. Je vois, j'entends et je sais tout avec ensemble, et ce que je sais, je l'apprends comme en un moment ; mais ce que je ne vois pas, je l'ignore, car je suis presque ignorante ; et quant à ce que j'écris de cette vision, je ne mets pas d'autres paroles que celles que j'entends, employant des mots latins non limés (ce qui signifie peut-être non déclinés ou conjugués selon les règles). Je n'entends pas les paroles comme des sons que forme la bouche humaine, mais comme une flamme étincelante ou comme un nuage qui glisse sur un ciel pur. Je ne puis connaître non plus aucunement la forme de cette lumière, de même que je ne puis parfaitement envisager la sphère du soleil.
Toutefois, j'aperçois de temps en temps, dans cette lumière (lumen), une autre lumière (lux) qui m'est nommée la lumière vivante ; mais celle-ci, je ne la vois pas fréquemment, et je serais bien moins encore capable d'en déterminer la forme que celle de la première. Lorsque je la contemple, je perds le souvenir de tonte tristesse et de toute douleur ; alors, j'ai la candeur d'un enfant, et non les sentiments d'une femme déjà âgée. Mon âme n'est jamais sans jouir de la vue de "l'ombre de la lumière". Elle m'apparaît comme un firmament sans étoiles dans une nuée brillante, et c'est en elle que je vois ce que je dis de cette splendeur de "la lumière vivante". Depuis mon enfance jusqu'à ma quarantième année, je n'ai pas cessé de la voir. J'en parlais souvent, mais sans en jamais rien écrire. Et c’est alors que, dans cette vision, j’ai recouvré la plénitude de mes forces que de nombreuses infirmités m’avaient fait perdre depuis ma jeunesse, c’est alors seulement que, contrainte par l’Esprit, j'ai tout découvert à un religieux que j'avais pris pour guide : celui-ci, grandement surpris, m'ordonna d'écrire en secret ce que j'avais vu et ce que je verrais, afin que lui-même, après avoir examiné cet écrit, pût juger ou du moins conjecturer ce qu'il en était ».
Les révélations de Sainte Hildegarde nous apprennent des choses surprenantes, notamment sur la période d’avant le déluge, il ne pleuvait pas (donc pas d’arc-en-ciel). Voici le texte : "Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre " :
« Le déluge - Lorsque Adam fut chassé du Paradis, l’eau, avant le déluge, n’avait ni la rapidité à s’écouler ni la fluidité qu’elle eut par la suite. Mais elle était recouverte d’une sorte de membrane qui la maintenait quelque peu, si bien qu’elle coulait peu.
La terre alors n’était pas limoneuse mais sèche et cassante, car elle n’avait pas encore été imprégnée d’eau. Mais, selon le premier commandement, elle donnait du fruit en surabondance.
Les hommes avaient alors oublié Dieu, si bien qu’ils agissaient plus à la ressemblance des animaux qu’à la ressemblance de Dieu. Et beaucoup aimaient plus les animaux que les hommes, si bien qu’hommes et femmes se mêlaient et s’unissaient aux animaux, tant et si bien que l’image de Dieu en eux était presque détruite.
Et toute l’espèce humaine était changée et transformée en monstres, si bien que certains hommes modelaient même leur conduite et leur voix sur celles des animaux, dans leur course, leurs cris et leur façon de vivre. Car bêtes sauvages et troupeaux, avant le déluge, n’avaient pas encore l’aspect repoussant qu’ils eurent par la suite.
Les hommes ne les fuyaient pas plus qu’ils ne les fuyaient et les uns et les autres ne se craignaient pas. Mais bêtes et troupeaux restaient volontiers avec les hommes, et les hommes avec eux, parce que, à l’origine, ils avaient pris naissance à peu près ensemble.
Bêtes et troupeaux touchaient de près les hommes et les hommes les touchaient de près, et, dans leurs différences, ils s’aimaient réciproquement et s’unissaient les un aux autres.
Cependant Adam avait donné le jour à un certain nombre d’enfants qui étaient si bien remplis de la raison divine qu’ils n’acceptaient de se livrer à aucune turpitude, mais demeuraient dans la sainteté.
C’est pourquoi ils étaient appelés Fils de Dieu.
Ceux-ci observaient et cherchaient à voir où se trouvaient les hommes qui ne s’étaient pas unis aux bêtes, bien qu’ils fussent des fils des prévaricateurs, comme on l’a dit plus haut. Et ceux-ci étaient appelés fils des hommes, parce qu’ils ne s’étaient pas avilis dans leur corps et ne s’étaient pas unis aux animaux. Et les fils de Dieu épousèrent leurs filles, et, d’elles, ils engendrèrent des fils, selon ce qui est écrit : “Les fils de Dieu, voyant que les filles des hommes étaient belles...”
En fait, il existe encore des animaux et des espèces de bétails qui, de la façon que nous avons dite, ont récupéré en elles, venant des hommes, beaucoup d’éléments de la nature humaine.
Alors, la clameur de cette iniquité monta jusqu’aux yeux de Dieu, car l’image de Dieu avait été déformée et détruite, et son caractère raisonnable bouleversé dans la fornication.
C’est pourquoi l’Esprit de Dieu, qui, lors de la création, planait sur le monde, envoya des eaux sur les eaux ; et la membrane des eaux, qui empêchait un peu les eaux de s’écouler avec la rapidité qu’elles ont maintenant, fut alors déchirée, l’eau devint très rapide dans sa course et submergea les hommes.
Alors l’eau imprégna si bien la terre que celle-ci en devint comme ferrugineuse et dure, et que, dans toutes ses productions, elle donna un suc nouveau et plus fort qu’auparavant, et qu’elle donna du vin, ce qui ne s’était pas encore vu.
Par ailleurs les pierres, qui ont été créées en même temps que la terre et qui avaient été recouvertes par elle, furent laissées à l’air par les eaux et apparurent ; et certaines d’entre elles se fendirent, alors qu’elles avaient été intactes jusqu’alors.
Quant aux pierres, leur nombre n’augmenta ni avant ni après, à l’exception de celles qui apparaissent dans les fleuves, claires et polies ; mais, créées en même temps que la terre, elles furent simplement révélées par le déluge.
L’arc-en-ciel Dieu alors plaça son arc au firmament du ciel pour le fortifier et le faire résister aux eaux.
Cet arc est de feu et il a les couleurs des eaux, et ses couleurs sont fortes contre les eaux comme contre les nuages : de la sorte, il maintient les eaux par ses couleurs comme un filet retient les poissons et les empêche de s’écouler.
Après le déluge, apparurent chez les hommes une sagesse plus grande et des vertus plus grandes qu’auparavant.
Avant le déluge, la terre était remplie d’hommes et d’animaux, et ils n’étaient pas séparés les uns des autres par des eaux ou des forêts, car il n’y avait encore ni grands fleuves ni grandes forêts, mais seulement des ruisseaux et des rivières que l’on pouvait facilement franchir, et un petit nombre de forêts que les hommes traversaient facilement.
Mais, après le déluge, un certain nombre de sources et de ruisseaux se sont gonflés en fleuves immenses et dangereux ; de grandes forêts ont poussé, par lesquelles hommes et animaux se sont trouvés séparés, si bien que finalement les hommes détestaient les animaux et que les animaux détestaient les hommes.
Car, avant le déluge, il ne pleuvait pas : une simple rosée descendait sur terre.
Par la suite, la terre a été imprégnée par les eaux, au cours du déluge, et la terre eut naturellement besoin de recevoir la pluie des eaux ».
Voici maintenant deux lettres prophétiques de sainte Hildegarde : l'une est adressée au clergé de Cologne, l'autre à celui de Trêves. On y voit nettement se dessiner le protestantisme avec ses conséquences, et le triomphe définitif de la foi catholique.
« Les membres du clergé de Cologne que la Sainte avait visités la prièrent de leur donner par écrit "les paroles de vie qu'elle leur avait adressées de vive voix par l'inspiration de Dieu, et d'y joindre ce qui lui avait été révélé à leur sujet". La réponse est une longue lettre où, avec les accents énergiques des prophètes, elle leur reproche leurs vices, l'oubli de la gloire de Dieu, leur négligence du soin des âmes, en même temps qu'elle leur annonce des châtiments.
Du sein de la lumière vivante écrit-elle, j'ai entendu une voix disant : Ô fille de Sion, la couronne d'honneur penchera sur la tête de tes fils, et le manteau de leurs richesses sera diminué, parce qu'ils n'ont pas connu le temps que je leur ai donné pour voir et pour enseigner les peuples. Puisque vous ne faites pas cela, vous serez réduits à être les esclaves des esclaves, et eux-mêmes ils seront vos juges ; et votre liberté déclinera comme la bénédiction s'est retirée de Chanaan. Ces fléaux ne seront que les précurseurs d'autres fléaux plus terribles qui suivront. Le diable dit en lui-même à votre sujet : — Je trouve en eux les choses où ma volonté se complaît, ils ne veulent pas travailler pour leur Dieu et le comptent pour rien.... Vous, ô mes disciples et mes sujets, vous êtes beaucoup plus disciplinés qu'eux devant le peuple. Et parce que vous êtes ainsi, élevez-vous au-dessus d'eux, arrachez-leur leurs richesses et leurs honneurs, et après les avoir dépouillés, étouffez-les. — Et ce que le diable dit en lui-même, il l'accomplira en plusieurs par le jugement de Dieu. Mais moi qui suis, je dis à ceux qui entendent : Au temps où ceci s'exécutera par le moyen d'un peuple plongé dans l'erreur, encore pire que celui-ci, la ruine tombera sur vous en châtiment de vos prévarications, et ce peuple vous persécutera et dévoilera vos œuvres. Il les mettra au grand jour, et dira de tous : Ceux-ci sont des scorpions dans leurs œuvres, et leurs œuvres sont des œuvres de serpents. Et, comme par le zèle du Seigneur, il vous lancera cette imprécation : "La voie des impies périra" (Ps.l), car ils extermineront par la dérision et le sarcasme vos voies d'iniquité. Ce peuple qui agira de la sorte, séduit et envoyé par le diable, viendra, la face pâle, se composera un masque de sainteté, et il gagnera les plus puissants princes du siècle. Ils leur parleront ainsi de vous : Pourquoi retenez-vous et souffrez-vous la société de ceux-ci qui souillent toute la terre de leurs iniquités immondes ? Ils sont livrés à l’ivresse et à la luxure, et si vous ne les rejetez pas loin de vous, c'en est fait de toute l'Église ».
Hildegarde décrit dans le "Scivias", l’imperfection de l’Eglise jusqu’au second Avènement et à sa purification par la persécution ultime :
« Elle (l'Eglise) n'a ni jambes, ni pieds, parce qu'elle n'est pas parvenue à la force de sa constitution et à la suprême beauté de sa perfection ; parce qu'environ le temps du fils de perdition, qui doit induire le monde en erreur, elle doit souffrir abondamment, les persécutions violentes et sanglantes de sa perversité cruelle ; et étant conduite par les calamités de ses blessures sanglantes à l'état parfait, elle courra avec allégresse dans la céleste Jérusalem ; et de même qu'elle est devenue la nouvelle épouse bien-aimée du Fils de Dieu, dans l'effusion de son sang, elle sera introduite avec le même amour dans la plénitude de la vie, au milieu de l'allégresse de ses enfants ».
Puis Hildegarde continue de peindre à grands traits ces réformateurs austères, ces loups cachés sous la peau de brebis ; car le démon, qui est dans ces faux-prophètes, leur donnera les dehors des vertus opposées aux vices régnants, dehors du désintéressement et même de la chasteté. Puis elle continue :
« Or ces séducteurs commenceront leurs succès par la séduction des femmes, ce qui fera qu'ils s'écrieront, dans le délire de leur orgueil : Nous avons triomphé de tous ! Mais leur feinte justice ne se soutiendra pas, et bientôt leur corruption se trahira. C'est ainsi que l'iniquité purgera l'iniquité, et que vos œuvres mauvaises se convertiront en vengeance...
Ainsi votre honneur périra, et votre couronne tombera de votre tête. C'est ainsi que la justice céleste, provoquée par vous, recherchera vos scandales. Il faut que les œuvres d'iniquité soient purgées par les tribulations et les brisements. Or ces hommes, sans foi et séduits par le diable, seront votre balai et votre fléau, parce que vous n'adorez pas Dieu purement, et ils vous tourmenteront jusqu'à ce que vos iniquités et vos justices mêmes soient purifiées.
Ces imposteurs ne sont pas ceux qui doivent précéder le dernier jour, mais ils en sont le germe et les précurseurs. Toutefois, leur triomphe n'aura qu'un temps. Alors, ce sera l’aurore de la justice, et votre fin sera meilleure que, votre commencement ; et instruite par tout le passé, vous resplendirez comme un or très pur, et vous demeurerez ainsi assez longtemps. Car la première aurore de justice se lèvera alors de nouveau dans le peuple spirituel, comme lorsque dans le principe, il commença se former et était encore en petit nombre... Ce peuple spirituel sera affermi dans la justice par la terreur des fléaux passés, comme les anges furent confirmés dans l'amour de Dieu par la chute du diable.... Et les hommes admireront comment une si forte tempête a pu finir par un tel calme... et c'est ainsi que le résultat final de cette erreur sera la confusion du siècle ».
Le tableau est complet et d'une vérité saisissante. Rien n'y manque, ni la cause de l'hérésie qui, de l'aveu de tous, est la corruption générale et les scandales du clergé ; ni le caractère des novateurs, apôtres de la prétendue réforme ; ni le but providentiel de Dieu qui fait servir la tempête pour purifier l'atmosphère, à balayer l'aire de son Église et à purifier le grain ; ni enfin l'issue finale qui est la décadence de l'hérésie, la rénovation religieuse qui s'accomplit déjà visiblement sous nos yeux, et les jours de prospérité qui nous sont annoncés pour un avenir désormais prochain.
Remarquons encore que cette prophétie regarde spécialement la ville de Cologne où la séduction n’a pas entièrement prévalu.
Ces observations trouvent également leur application dans une épître adressée, en des circonstances analogues, à l’Église de Trêves, et qui complète et explique tout à la fois la lettre adressée au clergé de Cologne, Sainte Hildegarde avait donné des avertissements sévères à la ville de Trèves. Les menaces divines qu'elle lui avait fait connaître s'étaient déjà en partie réalisées, parce qu'on avait négligé d'en conjurer les effets par la pénitence. C'est alors que le clergé de cette Église, de concert avec le prévôt de Saint-Pierre, pria la Sainte de leur donner ses avertissements par écrit, afin que ce fût pour la postérité un monument de la justice de Dieu et de Sa miséricorde, comme aussi de la vérité de la révélation faite à Sa bien-aimée confidente et interprète de ses secrets. Voici le début de cette épître :
« Moi, la chétive forme, qui n'ai ni santé, ni force, ni courage, ni doctrine, mais qui suis soumise aux maîtres, j'ai entendu, du sein de la lumière mystique de la vision véritable, ces paroles dirigées contre les prélats et les clercs de Trêves ».
Elle leur adresse alors des reproches analogues à ceux de sa lettre à l'Église de Cologne. Elle démontre par l’histoire "que Dieu ne laisse jamais sans châtiment la transgression de ses préceptes". Elle prédit d'abord à la fille de Sion un déclin dans sa prospérité et une diminution dans sa puissance :
« Des hommes puissants désoleront beaucoup de villes et de cloîtres. J'ai vu et entendu que ces périls et ces désastres arriveront aux villes et aux cloîtres pour punir la transgression de l'obéissance et des autres préceptes. J'ai vu qu'au milieu de ces prévarications, quelques-uns s'attacheront à Dieu et soupireront vers lui, comme autrefois Élie. »
Le reste de la prophétie annonce une ère de rénovation, où la piété refleurira comme aux plus beaux jours de l'Église. On assistera aussi à la conversion des Juifs après que le Démon les aura aveuglés jusqu’à tenter de rejeter Jésus-Christ hors de l’Eglise :
« Cependant, vers la fin des temps, il la recevra (la synagogue) dès qu'elle-même, répudiant les erreurs de son infidélité, reviendra à la lumière de la vérité.
Car le démon a pris la Synagogue dans son aveuglement et l'a livrée à toutes les erreurs de l'infidélité ; et il ne cessera de le faire, jusqu'à la venue du fils de perdition, qui tombera dans l'exaltation de son orgueil, comme Saül périt sur le mont Gelboë, après avoir chassé David de sa terre.
Ainsi le fils de l'iniquité s'efforcera de chasser mon Fils du milieu de ses élus ; et mon Fils, ayant repoussé l'Antichrist, ramènera la Synagogue à la véritable foi, comme David reprit sa première épouse après la mort de Saül ».
Sainte Hildegarde nous explique les raisons des révoltes de la Création en ces temps qui sont les nôtres :
« Si parfois, à cause d’une décision de Dieu, ces éléments répandent leur terreur de façon désordonnée, ils apportent de multiples périls au monde et aux hommes : le feu est comme une lance, l’air comme une épée, l’eau comme un bouclier et la terre comme un javelot appelé à châtier les hommes.
En effet, les éléments sont soumis à l’homme, et ils remplissent leur fonction en tenant compte de l’action des hommes.
En effet, lorsque les hommes s’affrontent entre eux dans des combats, des scènes d’épouvante, la haine, l’envie, et tous les péchés qui les opposent, alors les éléments se transforment en leur contraire, chaleur, froid, débordements immenses et inondations.
Et cela vient du plan primitif de Dieu, car il a été décidé par Dieu que les éléments réagiraient selon l’action des hommes, parce qu’ils sont touchés par leur action, puisque l’homme travaille en eux et avec eux.
Lorsque les hommes sont sur le droit chemin et font le bien et le mal avec mesure, alors les éléments, par la grâce de Dieu, remplissent leur fonction, selon les besoins de l’homme ».
Citons la prophétie si remarquable où sont prédits, dans le Livre des Oeuvres Divines, les changements survenus de nos jours à Rome comme en Allemagne. Cette prophétie, ainsi réalisée, fixe à notre temps l'époque des autres faits annoncés dans la même vision :
« En ces jours-là, les empereurs romains, dit la Sainte en parlant du chef du Saint Empire Romain, déchus de la vaillance avec laquelle ils auront auparavant tenu les rênes de l'État, verront se ternir leur gloire au point que, par une juste punition de Dieu, le pouvoir suprême s'affaiblira peu à peu en leurs mains jusqu'à qu'il leur échappe totalement, à cause de leur vie négligente, tiède, sans caractère et sans mœurs, comme sans efficacité pour le bien public. Ils voudront encore être considérés du peuple ; mais ne cherchant point à le rendre heureux, ils ne recevront plus ni honneur ni respect. De là il arrivera que les rois et les chefs du grand nombre de pays jusque-là soumis à l'Empire s'en détacheront pour ne plus s'y laisser assujettir. Et ainsi s'en ira-t-il en pièces. Car chaque nation, chaque peuple se choisira alors un souverain particulier, en disant que la grande étendue de l'Empire était devenue moins une gloire qu'une charge pour les sujets ».
Il n’y a pas à s'y tromper : sainte Hildegarde vient de décrire la chute du Saint Empire Romain qui se renouvelle chaque fois qu’une nation oublie les préceptes divins et le bien commun.
« Cependant, continue la Sainte, après ce partage sans retour de la couronne impériale, la tiare apostolique subira elle-même un amoindrissement de sa puissance séculière, et il arrivera un temps où le Souverain Pontife verra son pouvoir temporel tellement réduit en comparaison du passé, qu'il lui sera à peine accordé de conserver Rome et quelques domaines des environs ».
Voilà bien l'œuvre delà politique moderne touchant le morcellement successif du patrimoine du Saint-Siège.
Un peu plus haut, sainte Hildegarde caractérise parfaitement encore notre temps, en ces termes :
« Lorsque la crainte de Dieu sera tout à fait délaissée, des guerres atroces et cruelles surgiront à l’envi, une foule de personnes y seront immolées, et bien des cités se changeront en un monceau de ruines.
Autant l'homme efface par sa force la faiblesse de la femme et autant le lion l'emporte sur les autres animaux, autant quelques hommes, d'une férocité non pareille, suscités par la justice divine, se joueront du repos de leurs semblables. Ainsi en a-t-il été depuis le commencement du monde ; le Seigneur remettra à nos ennemis la verge de fer destinée à le venger cruellement de nos iniquités.
Mais quand la société aura été enfin complètement purifiée par ces tribulations, les hommes, fatigués de tant d'horreurs, reviendront pleinement à la pratique de la justice et se rangeront fidèlement sous les lois de l'Église, qui nous rendent si agréables à Dieu, avec la crainte du Seigneur.
La consolation remplacera alors la désolation ; de même que la loi nouvelle a succédé à l’ancienne loi, ainsi les jours de la guérison feront oublier par leur prospérité les angoisses de la ruine : autrement, si l’inconstance et les scandales du monde devaient impunément se prolonger, la vérité serait tellement obscurcie, que les tours de la céleste Jérusalem en seraient ébranlées, et que les institutions de l’Église seraient foulées aux pieds, comme si Dieu n'existait plus pour les hommes ».
« À ce moment de rénovation, la justice et la paix seront rétablies par des décrets si nouveaux et si peu attendus, que les peuples, ravis d'admiration, confesseront hautement que rien de semblable ne s'était vu jusque-là.
Cette paix du monde avant les derniers temps, figurée par celle qui précéda le premier avènement du Fils du Dieu, sera néanmoins contenue : l'approche du dernier jour empêchera les hommes de se livrer pleinement à leur joie, mais ils s'empresseront de demander au Dieu tout-puissant qu'il les comble de toute justice dans la foi catholique. Les Juifs se joindront alors aux Chrétiens et reconnaîtront avec allégresse l'arrivée de Celui qu'ils niaient jusque-là être venu en ce monde.
Cette paix arrivera au comble et portera à la perfection la paix figurative qui régna au premier avènement du Fils de Dieu : alors surgiront, en effet, des saints admirablement revêtus du don de prophétie, et l'on verra une surabondante floraison de tout germe de justice dans les fils et les filles des hommes, comme il a été annoncé au nom du Très-Haut par le Prophète, son serviteur, disant : En ces jours-là, le germe du Seigneur s'épanouira dans toute sa magnificence et sa gloire ; la terre verra se produire une sublime perfection, et l’allégresse règnera parmi les enfants d'Israël en possession de leur Sauveur » (Is. IV,2.).
« En ces jours de bénédiction, au sein d'une atmosphère très suave, s'épancheront sur la terre les plus douces nuées ; elles la couvriront de verdure et de fruits, parce que les hommes s'adonneront alors à toutes les œuvres de justice, tandis que dans les jours précédents, si désolés par les mœurs efféminées du monde, les éléments, violentés par les péchés des hommes, auront été réduits à l'impuissance de rien produire de bon.
Les princes rivaliseront de zèle avec leurs peuples pour faire régner partout la loi de Dieu. Ils interdiront l'usage des armes de guerre, le premier ne sera plus employé à d'autres usages qu'à cultiver la terre et à pourvoir aux nécessités de la vie. Ceux qui s'en serviront autrement seront punis par le fer et mis au ban des nations ».
« Comme les nuées féconderont alors la terre par leur douce rosée, ainsi l’Esprit-Saint répandra avec abondance sur les peuples, par la rosée de sa grâce, la science, la sagesse et la sainteté : tous seront ainsi transformés en des hommes nouveaux.
On verra alors comme un été spirituel répondre à l’influence de la vertu d'En Haut : toutes choses seront rétablies dans la vérité ; les prêtres et les religieux, les vierges et les âmes uniquement vouées à Dieu, les différents ordres de la société persévéreront dans la voie droite de la justice et du bien, sans plus se soucier de l’abondance et de la multiplicité des richesses, parce que, par la grâce de Dieu, la vie spirituelle montera à la hauteur de l’abondance des biens de la terre.
La vérité apparaîtra sans ombres, la sagesse manifestera ses trésors d'allégresse et de vertus héroïques ; tous les fidèles s'y considéreront comme dans un miroir de salut. En même temps les saints anges que l’infection des iniquités du monde n'éloigne que trop souvent de la société des hommes, viendront se joindre familièrement à eux, charmés qu'ils seront de ce renouvellement et de la sainteté de leur vie. Cette joie des justes arrivés comme en vue de la terre promise et soutenus de l'espérance des récompenses éternelles ne sera point cependant parfaite, parce qu'ils verront clairement que le jour du jugement sera proche ».
« Les Juifs et les hérétiques ne mettront pas de bornes à leurs transports : "Enfin, s'écrieront-ils, l'heure de notre propre justification est venue, les liens de l'erreur sont tombés sous nos pieds, nous avons rejeté loin de nous le fardeau si lourd et si attardant de la prévarication".
La foule des fidèles sera notablement accrue par des flots de païens entraînés par tant de splendeur et d'abondance. Après leur baptême, ceux-ci se joindront aux croyants pour annoncer le Christ comme au temps des Apôtres.
S'adressant aux juifs et aux hérétiques encore endurcis : Ce que vous appelez votre gloire, leur diront-ils, va devenir votre mort éternelle, et celui que vous honorez comme votre chef, va périr sous vos yeux, au sein de l'horreur la plus épouvantable et la plus périlleuse pour vous. En ce jour, vous vous rendrez à notre appel, sous les rayons de Marie, l'étoile de la mer ».
« Cependant, en ces jours même, la justice et la piété auront parfois encore leurs moments de fatigue et de langueur, mais pour reprendre bientôt leur force première ; l'iniquité lèvera parfois la tête, mais sera de nouveau terrassée ; la guerre, la famine, la peste, le fléau de la mort exerceront encore leurs ravages, mais s'évanouiront ensuite, sans peser longtemps sur le monde, apparaissant çà et lit aujourd'hui, disparaissant demain ».
La fidélité à la loi de Dieu, on vient de l'entendre, nous conduira seule à ces jours d'incomparable félicité que l'univers entier appelle de tous ses désirs, mais que trop de passions effrénées ne cessent de refouler loin de nous. Portons la guerre sur le terrain des passions, et toute paix est à nous.
Terminons ces citations par l'extrait suivant du "Scivias" sujet des différents âges du monde et de la persécution de l’Antéchrist :
« Dieu a mis six jours, à faire ses œuvres, et il s'est reposé le septième jour. Ces six jours représentent les six premiers âges du monde. Dieu a montré au monde de nouveaux prodiges dans le sixième âge, de même qu'il a couronné ses œuvres dans le sixième jour de la création.
Maintenant, le monde se trouve au septième âge, qui sera suivi des derniers jours. Les prophètes ont parlé, me dit le Seigneur, et leurs oracles ont eu leur accomplissement. Mon Fils a exécuté mes volontés dans le monde, et l’Évangile a été prêché à tous les hommes. À présent, la foi des peuples s'affaiblit, les hommes pratiquent mal l'Évangile. On s'ennuie de la lecture des grands ouvrages, fruits de longs travaux des plus saints docteurs, et on a du dégoût pour la nourriture vivifiante des Saintes Écritures.
Relevez-vous avec énergie, Ô mes élus ; faites en sorte de ne pas vous laisser tomber dans les pièges de la mort. Levez haut l'étendard victorieux de mes enseignements. Suivez les traces de celui qui vous a montré les voies de la vérité; qui, après s'être fait homme, s'est manifesté au monde dans une grande humilité.
La tête ne doit pas être sans corps et sans membres. La tête de l'Église, c'est le Fils de Dieu. Le corps et les membres, c'est l'Église et ses enfants.
L'Église n'est pas encore, quant à ses enfants, arrivée au dernier degré de sa plénitude. Elle y parviendra quand le nombre des élus sera complet, ce qui aura lieu aux derniers jours.
Ce n'est qu'après les cinq premiers âges du monde que j'ai fait voir aux hommes des prodiges célestes ; de même que, dans les cinq premiers jours de la création, j'ai fait toutes les créatures soumises à l'homme, avant l'homme que j'ai créé le sixième jour.
Mon Fils est venu au monde, quand le jour de la durée des temps se trouvait au moment correspondant au temps qui s'écoule depuis l'heure de none jusqu'à celle de vêpres (depuis trois heures du soir jusqu'à six heures), c'est-à-dire lorsque à la chaleur du jour commence à succéder la fraîcheur de la nuit. En un mot, mon Fils a paru dans le monde après les cinq premiers âges, et lorsque le monde était déjà presque vers son déclin ».
« Le fils de perdition (l'Antéchrist), qui régnera très peu de temps, viendra à la fin du jour de la durée du monde, au temps correspondant à ce moment où le soleil a déjà disparu de l'horizon, c'est-à-dire qu'il viendra dans les derniers jours.
Cette révélation, ô mes fidèles serviteurs, mérite votre attention. Vos intérêts vous font un devoir de chercher à bien comprendre, afin que le grand séducteur ne vous entraîne pas dans la perdition, pour ainsi dire, sans que vous le sachiez. Armez-vous à l'avance, et préparez-vous au plus redoutable de tous les combats.
Après avoir passé une jeunesse licencieuse au milieu d'hommes très pervers, et dans un désert où elle aura été conduite par un démon déguisé en ange de lumière, la mère du fils de perdition le concevra et l'enfantera sans en connaître le père. D'un autre côté, elle fera croire aux hommes que son enfantement a quelque chose de miraculeux, vu qu'elle n'a point d'époux, et qu'elle ignore, dira-t-elle, comment l'enfant qu'elle a mis au monde a été formé dans son sein, et le peuple la regardera comme une sainte et la qualifiera de ce titre.
Le fils de perdition est cette bête très méchante (comme saint Jean l'appelle dans l'Apocalypse) qui fera mourir ceux qui refuseront de croire en lui ; qui s'associera les rois, les princes, les grands et les riches ; qui méprisera l'humilité et n'estimera que l'orgueil ; qui enfin subjuguera l'univers entier par des moyens diaboliques.
Il paraîtra agiter l'air, faire descendre le feu du ciel, produire les éclairs, le tonnerre et la grêle, renverser les montagnes, dessécher les fleuves, dépouiller la verdure des arbres, des forêts, et la leur rendre ensuite.
Il paraîtra aussi rendre les hommes malades, guérir les infirmes, chasser les démons, et quelquefois ressusciter les morts, faisant qu'un cadavre remue comme s'il était en vie. Cependant cette espèce de résurrection ne durera jamais au-delà d'une petite heure, pour que la gloire de Dieu n'en souffre pas.
Il gagnera beaucoup de peuples en leur disant : "Vous pouvez faire tout ce qu'il vous plaira ; renoncez aux jeûnes; il suffit que vous m'aimiez, moi qui suis votre Dieu".
Il leur montrera des trésors et des richesses, et il leur permettra de se livrer à toutes sortes de festins, comme ils le voudront. Il les obligera de pratiquer la circoncision et plusieurs observations judaïques, et leur dira : "Celui qui croit en moi, recevra le pardon de ses péchés et vivra avec moi éternellement".
Il rejettera le baptême et l’Evangile, et il tournera en dérision tous les préceptes que l'Église a donnés aux hommes de ma part.
Ensuite il dira à ses partisans : "Frappez-moi avec un glaive, et placez mon corps dans un linceul sans tache jusqu'au jour de ma résurrection". On croira lui avoir réellement donné la mort, et de son côté, il fera semblant de ressusciter. Après quoi, se composant un certain chiffre, qu'il dira être un gage de salut, il le donnera à tous ses serviteurs comme signe de leur foi en lui, et il leur commandera de l'adorer.
Quant à ceux qui, par amour pour mon nom, refuseront de rendre cette adoration sacrilège au fils de perdition, il les fera mourir au milieu des plus cruels tourments.
Mais j'enverrai mes deux témoins, Enoch et Elie, que j'ai réservés pour ce temps-là. Leur mission sera de combattre cet homme du mal et de ramener dans la voie de la vérité ceux qu'il aura séduits. Ils auront la vertu d'opérer les miracles les plus éclatants, dans tous les lieux où le fils de perdition aura répandu ses mauvaises doctrines. Cependant je permettrai que ce méchant les fasse mourir ; mais je leur donnerai dans le ciel la récompense de leurs travaux.
Quand le fils de perdition aura accompli tous ses desseins, il rassemblera ses croyants et leur dira qu'il veut monter au ciel. Au moment même de cette ascension, un coup de foudre le terrassera et le fera mourir.
D'un autre côté, la montagne où il se sera établi pour opérer son ascension sera à l'instant couverte d'une nuée qui répandra une odeur de corruption insupportable et vraiment infernale ; ce qui, à la vue de son cadavre, couvert de pourriture, ouvrira les yeux à un grand nombre de personnes et leur fera avouer leur misérable erreur.
Après la triste défaite du fils de perdition, l'Épouse de mon Fils, qui est l'Église, brillera d'une gloire sans égale, et les victimes de l'erreur s'empresseront de rentrer dans le bercail.
Quant à savoir en quel jour, après la chute de l'Antéchrist, le monde devra finir, l'homme ne doit pas chercher à le connaître : il ne pourrait y parvenir. Le Père s'en est réservé le secret. Ô hommes, préparez- vous au jugement ! »
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Saint Joseph : Saint François d'Assise semble n’avoir pas parlé de saint Joseph, mais, d’une manière discrète mais terriblement efficace, il l’a vraiment remis à l’honneur, avec l’assentiment du Pape, lorsqu’il célébra la Nativité en inventant la première crèche vivante à Greccio, le 25 décembre 1223, et où il s’imagina dans le rôle de saint Joseph : "Je veux évoquer le souvenir de l’Enfant qui naquit à Bethléem…" Ensuite, plusieurs auteurs de la famille franciscaine se passionnèrent pour promouvoir le culte du glorieux patriarche, descendant de la lignée royale de David, le saint époux de Marie à qui fut confié Jésus, l’enfant-Dieu.
Bien avant cela, la dévotion à saint Joseph avait pris naissance en France, qui fut la nation la plus favorisée en dévotions multiples et fécondes comme celles du Sacré-Cœur ou de l’Immaculée-Conception. C’est la Provence qui, du moins pour l’Occident, la vit sortir de son sein. Elle s’éleva en confrérie dans la bonne ville d’Avignon. La terre qui, selon la tradition, avait été évangélisée et consacrée par les plus proches amis de Jésus, la famille de Béthanie : Marie-Madeleine, Marthe, Lazare, Maximin, Marie-Salomé et l’esclave Sara… De là, le culte de saint Joseph s’est propagé à tout l’Occident et à toute l’Eglise universelle ; jusqu’au 17 octobre prochain, date à laquelle le Pape Benoît XVI procèdera à la canonisation du bienheureux frère André du Canada (1845 + 1937), le fondateur de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal au Québec.
Dieu le Père a confié à Saint Joseph, homme sage et prudent, la garde et l’éducation de Jésus dans son humanité et sa vie cachée à Nazareth pour l’aider à grandir en taille et en sagesse. Il semble logique et normal que Saint Joseph, devenu le Saint Patron de l’Eglise universelle, ait encore obtenu quelques charges et responsabilités dans la protection, le développement de la Sainte Eglise, Corps Mystique du Christ, dont nous sommes les membres. Ainsi, confions-lui notre fraternité, nos familles et nos communautés.
La dévotion à Saint Joseph avec Sainte Marguerite de Cortone.
Sainte Marguerite de Cortone (1247-1297) fut appelée par Notre Seigneur, qui voulait la guider par les Frères Mineurs dans les voies du repentir et de la sainteté, elle y passa le reste de sa vie, dans une étroite cellule, puis dans un ermitage au haut de la ville, partagée entre la vie contemplative et les exercices de la plus ardente charité envers le prochain. Après vingt-trois ans d'une pénitence héroïque passée dans le Tiers Ordre de saint François, elle rendit son âme à Dieu, le sourire de l'éternelle béatitude sur les lèvres, en 1297. Le divin Maître recommanda un jour, tout spécialement à son admirable servante, de professer une dévotion spéciale à saint Joseph :
« Si tu veux arriver, lui dit-il, au but de tes désirs, élance-toi à grands pas dans le chemin de la croix ; tu atteindras ainsi sûrement ces accroissements de grâces que tu ambitionnes. Je te demande aussi d'honorer chaque jour d'un culte particulier la bienheureuse Vierge et saint Joseph, mon très fidèle nourricier, car bienheureux les cœurs purs, parce qu'ils verront Dieu ».
La dévotion à Saint Joseph avec Ubertino de Casale
Ubertino de Casale (1259-1317) est né à Alessandria, fut étudiant à Paris et enseigna à Florence.
Il ne fut pas un précurseur, comme on l’a cru jusqu’ici, mais il prend rang modestement après les deux grands représentants de l’Ecole franciscaine avant lui : Saint Bonaventure et Pierre Olivi… toutefois, Ubertino reste au premier plan dans l’histoire de la propagation de la dévotion à saint Joseph. Son "Arbor Vitae Crucifixae" a eu la plus grande diffusion dans les centres spirituels d’Europe.
La dévotion à Saint Joseph avec Saint Bernardin de Sienne.
Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) naît dans une famille noble près de Sienne en Italie. Orphelin et très pieux, il appartient à une confrérie de prière. En 1402, il entre chez les franciscains, y devient prêtre et son prieur lui donne la charge de la prédication. Saint Bernardin parcourt toute l'Italie, prêchant sur les places publiques car les églises sont trop petites. Parfois ce sont des milliers de personnes qui s'écrasent pour l'entendre et qui l'entendent, parfaitement malgré l'épaisseur de la foule, tant sa voix est forte.
Dans son livre « Saint Joseph » (III 3), Saint Bernardin de Sienne nous annonce :
« Et maintenant, si vous voulez connaître la place que saint Joseph occupe dans l'Eglise, rappelez-vous que c'est sous le couvert de cet homme choisi spécialement pour cela par Dieu, que Jésus a été amené à ce monde avec toutes les convenances nécessaires. Si l'Eglise doit de la reconnaissance à Marie pour lui avoir donné Jésus, après Marie, c'est à saint Joseph que l'Eglise doit le plus de reconnaissance pour ce don ineffable. Saint Joseph est le terme de l'Ancien Testament. En lui, la dignité des patriarches et des prophètes possède le fruit promis pendant si longtemps ».
La dévotion à Saint Joseph avec le Bienheureux Bernardin de Busti.
Le Bienheureux Bernardin de Busti (1450- 1515) est né à Milan, dans l'importante famille des Busti. Il est accueilli en 1475 chez les franciscains dans l'Ordre des Frères Mineurs Observants. Ascète et prêcheur renommé, il écrivit de nombreux sermons empreints d'une grande spiritualité mariale spécifiquement franciscaine. Bernardin de Busti fut un grand apôtre de la dévotion à St Joseph, l’époux de Marie. Avec Bernardin de Sienne, Bernardin de Bustis, enseignent la "préservation (de Joseph) du péché originel", sa mort, sa Résurrection et son Assomption.
Il fut aussi l’un des grands propagateurs du tiers-ordre franciscain.
La dévotion à Saint Joseph avec le Bienheureux Jean-Paul II.
Le 19 mars 1980, le Pape Jean-Paul II annonçait pour la fête de St. Joseph :
« En même temps, Dieu confie à Joseph le mystère dont l'accomplissement avait été attendu depuis de très nombreuses générations par la descendance de David et toute la maison d'Israël, et il lui confie, en ce même moment, tout ce dont dépend l'accomplissement de ce mystère dans l'histoire du Peuple de Dieu. Dès le moment où ces paroles ont pénétré sa conscience, Joseph est devenu l'homme de l'élection divine : l'homme qui a reçu une mission de confiance particulière. Sa fonction dans l'histoire du salut lui a été indiquée. Il entre dans cette fonction avec une simplicité et une humilité qui révèlent la profondeur spirituelle de l'homme ; et il la remplit complètement, pendant toute sa vie ».
Dans son exhortation Apostolique "Redemptoris Custos" ("le Gardien du Rédempteur") du 15 Août 1989, Jean Paul II souligne ce qu’il doit à ses prédécesseurs, ce qui donne l’impression d’une dynamique rectiligne, annonçant au moins le dogme de l’Assomption de St Joseph.
La dévotion à Saint Joseph avec le Père Isidore de Isolanis.
Le Père Isidore de Isolanis (vers 1477+1528) devenu prêtre dans l’Ordre des Prêcheurs (Dominicains), il enseigna la théologie dans divers couvents de son Ordre (Pavie, Vérone, Milan, Crémone), à l'université de Bologne (1521-1522) et au "Studium Generale" de son Ordre (Bologne). Isidore de Isolanis publia beaucoup en bien des domaines (théologie, philosophie, hagiographie). Le texte le plus connu du Père Isidore de Isolanis reste la « Summa de donis S. Joseph ». C’est une sorte de traité didactique où puiseront tous les auteurs qui ont écrit sur saint Joseph. Cet ouvrage est étonnant car bien qu’il soit ancien, on n’a rien dit et on ne dira rien de solide sur cette matière qui ne se trouve là établi ou indiqué. Ce qui est confirmé par le pape Benoît XIV. « Isidore Isolano mérite d’être compté au nombre des auteurs les plus remarquables qui ont écrit en l’honneur de saint Joseph. Il semble voir d’avance dans les siècles à venir les gloires futures de son bien-aimé saint, et inviter des écrivains sans nombre à creuser plus profondément dans la mine inépuisable qu’il leur découvre. »
Isidore de Isolanis est en effet le premier écrivain ecclésiastique qui se soit appliqué tout particulièrement à faire ressortir dans toute leur splendeur les excellences et les prérogatives de l'auguste Époux de Marie, Mère de Jésus-Christ Notre-Seigneur. Il jouit du privilège d'avoir prophétisé la grandeur future et le développement du culte de ce Bienheureux Patriarche comme le saint protecteur de l'Eglise de Dieu.
Il suppliait le Pape Adrien VI (1522-1523) "d’ordonner que l’Eglise Universelle célèbre, en l’honneur de St Joseph, des jours de fête annuels, solennels, joyeux, avec observation exacte et une vénération apostolique, comme un moyen efficace pour procurer la paix de l’Eglise et la conversion de l’Asie musulmane".
« Des transports de joie éclateront, et le cri de triomphe retentira un jour dans l'Église militante, lorsque les peuples chrétiens connaîtront la sainteté du divin Joseph. Car le Saint-Esprit ne cessera d'avertir les cœurs des fidèles jusqu'à ce que l’empire tout entier de l'Église militante, transporté de joie, donne au culte du divin Joseph une splendeur nouvelle, qu'il bâtisse des monastères et des églises, et qu'il érige des autels en son honneur. Ses fêtes seront célébrées avec solennité, et tous les peuples s'adresseront à lui et lui offriront le tribut de leur reconnaissance. Le Seigneur enverra sa lumière jusque dans le plus intime de l'intelligence, il lèvera les voiles et de grands hommes scruteront les dons intérieurs de Dieu cachés en saint Joseph, et ils trouveront en lui un trésor d'un ineffable prix tel qu'ils n'en ont point rencontré dans les saints de l'Ancien Testament. Car la richesse et l'abondance des dons spirituels ont brillé d'un éclat unique en saint Joseph, de telle sorte qu'on ne peut lui comparer ni les saints de l'ancienne alliance ni ceux de la nouvelle. En effet, les saints du Nouveau Testament ont été appelés par Notre Seigneur du nom d'amis, mais Joseph a été appelé par lui du nom de Père ; ils ont honoré la Reine du monde comme leur Souveraine, mais Joseph l'a honorée comme son épouse. Bénissez donc, ô peuples, saint Joseph afin que vous soyez remplis de bénédictions ; car quiconque le bénira, sera béni des plus abondantes bénédictions.
Nous sommes fondés à croire que le Dieu immortel veut à la fin des temps honorer Joseph, dans l'empire de l'Église militante, des plus éclatants honneurs et le rendre l'objet de la vénération la plus profonde. Certes, c'est une haute loi de convenance qu'à l'exemple de Jésus-Christ qui a vénéré Joseph comme son père, l'Église, notre Sainte Mère, l'honore un jour par une vénération toute particulière. Si les premiers siècles de l'Église, si les siècles qui ont suivi n'ont pu décerner à Joseph ce culte, agités qu'ils étaient par la tourmente des persécutions et des hérésies, il faut en conclure que cette gloire est réservée aux derniers âges. Dieu dans sa providence faisait alors ce qui devait amener le salut de la république chrétienne : et c'est ce qui est aussi arrivé à l'égard de l'excellence de la sainteté de Joseph. Elle a échappé aux regards des fidèles, ne se présentant à eux que sous ces deux titres d'époux de la bienheureuse Vierge Marie et de père nourricier et adoptif du Fils de Dieu, titres dont nous pouvons cependant découvrir les caractères et la hauteur de sa sainteté.
La fête de saint Joseph sera célébrée un jour comme une fête principale et vénérable. Le Vicaire de Jésus-Christ sur la terre, inspiré par le Saint-Esprit, ordonnera que la fête du père adoptif du Christ et de l'Époux de la Reine du monde, soit célébrée dans toutes les contrées de l'Église militante, orthodoxe et catholique ».
Apparition de saint Joseph à Cottignac, Var : Pour aider au développement de son culte, Saint Joseph a eu la bonne idée d’apparaître à un homme sur notre terre privilégiée de France, et plus particulièrement en Provence ; et comme dans la vie familiale, Joseph y côtoie Marie… mais dans des églises distinctes de Cotignac : La Vierge y apparut à un bûcheron, Jean de la Baume, sur le mont Verdaille, en 1519, où on la vénère toujours sous le vocable de Notre Dame de Grâce. Quelque temps plus tard, saint Joseph y apparut à un berger, Gaspard Ricard, dans un buisson en feu, sur la colline du Bessillon, face au mont Verdaille, en 1660.
Avec Joseph le charpentier (Carmel d’Avranches)
Ô Saint Joseph, toujours si doux, si patient,
Si content de l’ouvrage qui s’accomplit,
Obtiens-nous de faire dans le recueillement
Notre travail d’aujourd’hui.
Cher Joseph, toujours si calme et si confiant,
Toit qui ne t’étonnes qu’un peu lorsque l’Ange
Te dit de prendre Marie pour épouse,
Obtiens-nous la souplesse du bois
Qui d’abord jaillit en éclats mais se laisse polir
Et raboter selon la volonté de Dieu.
Très pauvre Joseph, qui dois te détacher de tout,
Même du Roi des rois,
Obtiens-nous la pauvreté suprême,
Celle qui plaît à Dieu plus que tous les sacrifices,
La pauvreté du cœur. - AMEN
NEUVAINE A SAINT JOSEPH
1 - Saint Joseph, modèle de notre foi
Saint Joseph, nous vous prions aujourd'hui comme modèle de foi. Vous avez accueilli la présence de Dieu dans votre vie. Sur sa parole, vous vous êtes engagé dans le plus insondable des mystères, celui de l'Incarnation de son Fils. Votre épouse vierge concevait sans intervention humaine ; un enfant naissait qui était Dieu ; vous l'avez adoré et protégé, car vous saviez que lorsque Dieu parle à l'homme, il ne saurait le tromper. À notre tour, nous désirons accéder à cette foi qui fut la vôtre, pour que Dieu habite en nous et que nous soyons fidèles à ses intentions.
Comme la foi a commandé toute votre vie, ainsi nous désirons qu'elle devienne pour nous la lumière qui nous attire sans cesse, le guide de nos actions quotidiennes. Que par la foi, nous pressentions toujours la main de Dieu dans les évènements, afin de participer ainsi à son oeuvre de justice, de paix et d'amour ! Amen.
2 - Saint Joseph, modèle d'espérance
Durant votre vie, Saint Joseph, vous avez été l'homme de l'espérance. Tous partageaient autour de vous l'espoir de voir un jour s'accomplir leur rédemption. Et voilà qu'à vos côtés, dans votre foyer, uni à vous comme le fils à son père, vivait le Messie de Dieu. C'était une marque de la bonté et de la fidélité du Seigneur.
À travers les événements imprévisibles qui se présentaient dans votre vie : les circonstances pénibles de la naissance de Jésus, la fuite en Egypte, le séjour en exil, votre seule force était l'espérance inébranlable en la bonté, la puissance, la fidélité du Seigneur. Vous saviez que Dieu aurait le dernier mot dans tout ce qui pouvait vous arriver.
Saint Joseph, enseignez-nous à espérer envers et contre tout : le mal ne pourra jamais éteindre celui qui regarde vers Dieu. Au-delà de toutes les faiblesses, il y a la fidélité du Créateur ; et c'est sur lui que nous désirons compter. Que pour nous, il n'y ait pas d'autres façons de vivre que d'espérer ! Et que cette espérance nous transforme en nous donnant une assurance forte, le goût du combat et de l'action ! Amen.
3 - Saint Joseph, modèle de charité.
Saint joseph, vous avez aimé Marie, qui devait mettre au monde le Fils de Dieu. Puis avec elle, vous avez pris une part toute spéciale au plus bel acte d'amour dans l'histoire du monde : la venue du Fils de Dieu parmi les hommes pour les sauver. Dieu, qui est amour, a vécu dans votre maison. Il a partagé votre table, l'intimité de votre foyer, vos joies, vos difficultés, chaque instant de votre vie.
Vous qui avez si bien trouvé l'amour dans votre vie, enseignez-nous à aimer. Faites-nous comprendre que l'amour vient de Dieu. Nous savons que le jour où notre coeur sera vraiment ouvert à la charité, la face du monde aura changé. Et la personne, le frère, à côté de nous ne sera plus à combattre, mais à aimer.
Aidez-nous à voir combien notre vie franciscaine est contenue entièrement dans l'amour, et qu'en dehors de l'amour de Dieu et du prochain, tout est sans importance. Comme vous, Saint Joseph, nous voulons aimer Dieu, et partager avec notre prochain le même amour fidèle et généreux. Amen.
4 - Saint Joseph, père de Jésus
Saint Joseph, les gens de Nazareth ont appelé Jésus votre fils. Et Marie lui disait un jour au temple : «Ton Père et moi, nous te cherchions. "
Ensemble, vous saviez combien la paternité humaine dépasse l'union physique des époux, et vous êtes vraiment devenu le père humain du Fils de Dieu. Vous avez été pour Marie un appui constant, une présence chaleureuse, l'image aimée d'un père. Si Dieu vous avait choisi, c'est parce qu'il savait l'importance de cette tendresse pour Marie, de l'esprit avec lequel vous saviez lui parler, la traiter, la réconforter dans ses fatigues ou ses malaises : tout cela contribuait à former le caractère humain de son Fils.
Père de Jésus, vous l'avez été également par l'éducation que vous lui avez donnée. C'est vous qui l'avez instruit, lorsqu'il était enfant, de toutes ces choses qu'on apprend en compagnie de son père. Vous l'avez initié à la vie. Sous votre influence, son esprit s'ouvrait, il admirait avec vous les lis des champs, les oiseaux du ciel, les vignes, les champs de blé. Avec lui, sans le savoir, vous prépariez alors les plus belles pages de l'évangile.
Saint Joseph, enseignez-nous à aimer comme vous nos jeunes, à leur apporter à travers notre amour, la foi, la pureté, le dévouement, le respect de tout ce qui est beau : une vision du monde qui les engage à suivre votre Fils, dans les chemins si importants de leur vie. Amen.
5 - Saint Joseph, époux de la Mère de Dieu
Saint Joseph, quand on connaît la foi de Marie, son amour, son courage, sa pureté, on comprend votre bonheur de l'avoir eue comme épouse, elle qui était digne du Fils de Dieu.
Comme dans un foyer vraiment humain, vous avez été son mari, et elle a été votre femme. Son Coeur vous appartenait, vous vous êtes aimés comme deux époux peuvent le faire. Amour tendre, rempli d'attention, qui laisse percer à travers les moindres gestes, un attachement vraiment humain. Amour fort et vigoureux qui unit solidement deux personnes entre lesquelles aucune difficulté, aucune violence, aucun malheur ne peut plus ouvrir une brèche.
La Vierge Marie vous avait confié son âme et son corps, elle est restée vierge parce que vous l'avez voulu avec elle. Et votre amour mutuel s'est épanoui dans la virginité comme un signe de Dieu pour les hommes.
Saint Joseph, apprenez-nous à aimer : non pas dans un égoïsme où chacun se replie sur soi et se durcit contre l'autre, mais dans un don généreux qui nous engage dans les voies de la tendresse, de la délicatesse, du dévouement.
Vous qui avez ouvert la voie au salut du monde dans la pureté de votre amour, rendez-nous capables d'accueillir comme vous le Fils de Dieu et d'être ses témoins dans le monde d'aujourd'hui. Amen.
6 - Saint Joseph, un homme de prière
Au terme de vos journées, saint Joseph, vous vous retrouviez en compagnie de Marie pour vous occuper de Jésus. Car le Fils de Dieu avait besoin que son humanité se forme comme celle des autres enfants. Et selon la tradition juive, c'était au père que revenait la charge de lui expliquer la Bible et de lui transmettre les commandements selon la prescription du Seigneur : "Tu enseigneras mes commandements à tes enfants" (Dt 6, 7).
En compagnie de Marie, vous lui avez raconté tout ce que Dieu avait fait pour son peuple : vous lui avez montré comment chaque geste, chaque usage avait un sens sacré. C'était au père qu'était confiée l'éducation morale et religieuse de ses enfants : vous n'auriez pas manqué à cette haute mission où votre paternité trouvait son accomplissement. Marie, à côté de vous, écoutait, complétait. C'est ensemble que vous avez ainsi façonné l'âme humaine de Jésus, votre enfant, en lui faisant entendre les grandes leçons de son Père des Cieux.
Ensemble, vous avez sûrement récité cette prière du Deutéronome : "Ecoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit... " Vous disiez lentement les paroles saintes pour que Marie puisse les faire répéter à votre enfant.
Familier de la Parole de Dieu, vous deviez ensuite prier librement au milieu des joies et des peines, et peut-être surtout quand le mystère se faisait trop grand devant vous. Saint Joseph, apprenez-nous à prier, et donnez-nous d'aimer ces moments où seuls, avec nos proches ou toute la communauté chrétienne, nous invitons Dieu à partager notre vie. Amen.
7 - Saint Joseph, modèle de l'homme juste
Saint Joseph, aidez-nous à être juste. Vous savez que pour vivre pleinement une vie d'homme, il faut d'abord ajuster son coeur et son esprit à celui du Créateur. Votre Fils ne demandait pas d'abord un extérieur édifiant, des manières pieuses, mais une âme vraiment reliée, accordée à la volonté de Dieu. À ceux qui se contentaient de prières et de rites extérieurs, il disait : "ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur ! Seigneur ! Qui seront sauvés, mais ceux qui font la volonté de mon Père. " Accueillir chaque jour la présence de Dieu, vivre avec lui, c'est l'acte centre de toute vie humaine. Comme un instrument bien accordé produit des notes justes, Saint Joseph, vous avez su vivre en accord avec Dieu ; et l'Evangile a pu dire que vous étiez un homme juste.
Dans un partage d'amour familial, vous avez travaillé, vécu, souffert, aimé. Vous avez rempli la mission reçue suivant les voies tracées par l'intelligence et l'amour de Dieu. Et dans un effacement discret, vous avez réalisé une tâche unique, heureux de vous sentir pleinement fidèle.
Saint Joseph, apprenez-nous à être juste. Comme vous, nous voulons passer notre vie en accord avec le Créateur. Enseignez-nous surtout la justice pour que nous puissions faire avec joie la volonté de notre Père qui nous aime. Amen.
8 - Saint Joseph, un bon ouvrier
Au début du monde, dans les plans du Créateur, le travail était beau et bon. L'homme s'est éloigné de Dieu, et le travail est maintenant source de difficultés, de fatigues et de peines. Saint Joseph, vous vous êtes soumis à cette dure loi du travail, parce que vous saviez qu'il peut redevenir noble et beau en accord avec le Créateur. Tel fut le secret de votre vie de travailleur. Lorsque Dieu voulut un père adoptif pour son Fils, il choisit un ouvrier, marquant par là son estime pour le travail. Vous ne l'avez pas déçu. Vous avez travaillé avec coeur, et votre métier devenait une expression d'amour, comme la prière ou la fidélité au Seigneur.
Vous n'étiez pas seulement un fils d'homme en état de punition : vous viviez d'un amour véritable. Par votre travail, c'est Dieu lui-même que vous avez su rejoindre.
Saint Joseph, enseignez-nous l'amour de notre métier, faites qu'il devienne pour nous une source de vitalité et de bonheur. Que nous l'accomplissions avec justice et honnêteté, que nous sachions pénétrer d'une vive charité notre sens du travail bien fait ! Et qu'à votre exemple, nous sachions accueillir votre Fils au sein de notre vie ! Amen.
9 - Saint Joseph, modèle d'obéissance
Saint Joseph, votre vie est tissée de fidélité, d'obéissance, de confiance au Seigneur.
Au début de l'Evangile, Marie, votre fiancée, se trouve enceinte. Comme un homme juste, vous décidez de la renvoyer secrètement pour ne pas lui faire mal. Mais Dieu vous demande de la prendre quand même chez vous comme une épouse fidèle. Attentif à ce premier message de Dieu, vous entrez avec lui dans le chemin encore mystérieux de l'Incarnation. Quelques mois plus tard, l'empereur romain ordonne un recensement de son territoire. Confiant dans les voies de Dieu, vous acceptez cette deuxième épreuve. Vous quittez Nazareth et vous allez à Bethléem, la ville de David où devait naître le Fils de Dieu. Après la visite des mages, le Seigneur s'adresse à vous : "Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte ; tu y resteras jusqu'à ce que je te le dise." Sans perdre un instant, vous vous levez encore une fois. De nuit, vous prenez l'enfant et sa mère pour vous retirer en Egypte.
Quelques années s'écoulent avant le mort d'Hérode. Puis le Seigneur vous dit encore : "Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël. " Avec une fidélité admirable, vous vous levez, vous prenez l'enfant et sa mère et vous revenez à Nazareth.
Ces quelques événements suffisent pour faire comprendre la grandeur de votre obéissance.
Mais vous le savez bien, dans notre vie aussi, le Seigneur s'adresse à nous. Il nous parle à travers les événements, dans le silence de la prière, au sein de son Eglise. À travers tous les bruits du monde, aidez-nous à discerner sa voix. Aidez-nous encore à y correspondre, afin que chaque jour, nous soyons fidèle à son amour et à sa volonté. Amen.
Prière d’action de grâces
Seigneur, notre Dieu, nous te rendons grâces pour les bienfaits sans nombre dont tu nous as comblés, en particulier pour nous avoir donné en Saint Joseph un protecteur rempli d'attention pour notre fraternité.
Avec ton aide, Seigneur, nous voulons nous montrer dignes de lui en vivant sans cesse à son exemple, et à celui de Saint François avec la préoccupation de te plaire en toutes choses.
Ainsi, nous pourrons nous dire toujours tes véritables enfants. Amen.
Souvenez-vous
Souvenez-vous, ô très chaste époux de Marie, mon aimable Protecteur, saint Joseph, que l'on n'a jamais entendu dire que quelqu'un ait sollicité votre protection et imploré votre secours sans avoir été consolé : je viens avec confiance me présenter avec ferveur. Ne rejetez pas mes prières, père virginal du Rédempteur, mais écoutez-les avec bonté et daignez les exaucer. Amen.
Saint Joseph, priez pour nous, protégez et faites croître notre Eglise, nos communautés, nos familles et nos Fraternités.
Saint Joseph, Terreur des démons, avec Saint Michel Archanges , notre ange gardien et tous les anges, chassez l'ennemi et libérez nos chemins de conversion...
Bien avant cela, la dévotion à saint Joseph avait pris naissance en France, qui fut la nation la plus favorisée en dévotions multiples et fécondes comme celles du Sacré-Cœur ou de l’Immaculée-Conception. C’est la Provence qui, du moins pour l’Occident, la vit sortir de son sein. Elle s’éleva en confrérie dans la bonne ville d’Avignon. La terre qui, selon la tradition, avait été évangélisée et consacrée par les plus proches amis de Jésus, la famille de Béthanie : Marie-Madeleine, Marthe, Lazare, Maximin, Marie-Salomé et l’esclave Sara… De là, le culte de saint Joseph s’est propagé à tout l’Occident et à toute l’Eglise universelle ; jusqu’au 17 octobre prochain, date à laquelle le Pape Benoît XVI procèdera à la canonisation du bienheureux frère André du Canada (1845 + 1937), le fondateur de l'Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal au Québec.
Dieu le Père a confié à Saint Joseph, homme sage et prudent, la garde et l’éducation de Jésus dans son humanité et sa vie cachée à Nazareth pour l’aider à grandir en taille et en sagesse. Il semble logique et normal que Saint Joseph, devenu le Saint Patron de l’Eglise universelle, ait encore obtenu quelques charges et responsabilités dans la protection, le développement de la Sainte Eglise, Corps Mystique du Christ, dont nous sommes les membres. Ainsi, confions-lui notre fraternité, nos familles et nos communautés.
La dévotion à Saint Joseph avec Sainte Marguerite de Cortone.
Sainte Marguerite de Cortone (1247-1297) fut appelée par Notre Seigneur, qui voulait la guider par les Frères Mineurs dans les voies du repentir et de la sainteté, elle y passa le reste de sa vie, dans une étroite cellule, puis dans un ermitage au haut de la ville, partagée entre la vie contemplative et les exercices de la plus ardente charité envers le prochain. Après vingt-trois ans d'une pénitence héroïque passée dans le Tiers Ordre de saint François, elle rendit son âme à Dieu, le sourire de l'éternelle béatitude sur les lèvres, en 1297. Le divin Maître recommanda un jour, tout spécialement à son admirable servante, de professer une dévotion spéciale à saint Joseph :
« Si tu veux arriver, lui dit-il, au but de tes désirs, élance-toi à grands pas dans le chemin de la croix ; tu atteindras ainsi sûrement ces accroissements de grâces que tu ambitionnes. Je te demande aussi d'honorer chaque jour d'un culte particulier la bienheureuse Vierge et saint Joseph, mon très fidèle nourricier, car bienheureux les cœurs purs, parce qu'ils verront Dieu ».
La dévotion à Saint Joseph avec Ubertino de Casale
Ubertino de Casale (1259-1317) est né à Alessandria, fut étudiant à Paris et enseigna à Florence.
Il ne fut pas un précurseur, comme on l’a cru jusqu’ici, mais il prend rang modestement après les deux grands représentants de l’Ecole franciscaine avant lui : Saint Bonaventure et Pierre Olivi… toutefois, Ubertino reste au premier plan dans l’histoire de la propagation de la dévotion à saint Joseph. Son "Arbor Vitae Crucifixae" a eu la plus grande diffusion dans les centres spirituels d’Europe.
La dévotion à Saint Joseph avec Saint Bernardin de Sienne.
Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) naît dans une famille noble près de Sienne en Italie. Orphelin et très pieux, il appartient à une confrérie de prière. En 1402, il entre chez les franciscains, y devient prêtre et son prieur lui donne la charge de la prédication. Saint Bernardin parcourt toute l'Italie, prêchant sur les places publiques car les églises sont trop petites. Parfois ce sont des milliers de personnes qui s'écrasent pour l'entendre et qui l'entendent, parfaitement malgré l'épaisseur de la foule, tant sa voix est forte.
Dans son livre « Saint Joseph » (III 3), Saint Bernardin de Sienne nous annonce :
« Et maintenant, si vous voulez connaître la place que saint Joseph occupe dans l'Eglise, rappelez-vous que c'est sous le couvert de cet homme choisi spécialement pour cela par Dieu, que Jésus a été amené à ce monde avec toutes les convenances nécessaires. Si l'Eglise doit de la reconnaissance à Marie pour lui avoir donné Jésus, après Marie, c'est à saint Joseph que l'Eglise doit le plus de reconnaissance pour ce don ineffable. Saint Joseph est le terme de l'Ancien Testament. En lui, la dignité des patriarches et des prophètes possède le fruit promis pendant si longtemps ».
La dévotion à Saint Joseph avec le Bienheureux Bernardin de Busti.
Le Bienheureux Bernardin de Busti (1450- 1515) est né à Milan, dans l'importante famille des Busti. Il est accueilli en 1475 chez les franciscains dans l'Ordre des Frères Mineurs Observants. Ascète et prêcheur renommé, il écrivit de nombreux sermons empreints d'une grande spiritualité mariale spécifiquement franciscaine. Bernardin de Busti fut un grand apôtre de la dévotion à St Joseph, l’époux de Marie. Avec Bernardin de Sienne, Bernardin de Bustis, enseignent la "préservation (de Joseph) du péché originel", sa mort, sa Résurrection et son Assomption.
Il fut aussi l’un des grands propagateurs du tiers-ordre franciscain.
La dévotion à Saint Joseph avec le Bienheureux Jean-Paul II.
Le 19 mars 1980, le Pape Jean-Paul II annonçait pour la fête de St. Joseph :
« En même temps, Dieu confie à Joseph le mystère dont l'accomplissement avait été attendu depuis de très nombreuses générations par la descendance de David et toute la maison d'Israël, et il lui confie, en ce même moment, tout ce dont dépend l'accomplissement de ce mystère dans l'histoire du Peuple de Dieu. Dès le moment où ces paroles ont pénétré sa conscience, Joseph est devenu l'homme de l'élection divine : l'homme qui a reçu une mission de confiance particulière. Sa fonction dans l'histoire du salut lui a été indiquée. Il entre dans cette fonction avec une simplicité et une humilité qui révèlent la profondeur spirituelle de l'homme ; et il la remplit complètement, pendant toute sa vie ».
Dans son exhortation Apostolique "Redemptoris Custos" ("le Gardien du Rédempteur") du 15 Août 1989, Jean Paul II souligne ce qu’il doit à ses prédécesseurs, ce qui donne l’impression d’une dynamique rectiligne, annonçant au moins le dogme de l’Assomption de St Joseph.
La dévotion à Saint Joseph avec le Père Isidore de Isolanis.
Le Père Isidore de Isolanis (vers 1477+1528) devenu prêtre dans l’Ordre des Prêcheurs (Dominicains), il enseigna la théologie dans divers couvents de son Ordre (Pavie, Vérone, Milan, Crémone), à l'université de Bologne (1521-1522) et au "Studium Generale" de son Ordre (Bologne). Isidore de Isolanis publia beaucoup en bien des domaines (théologie, philosophie, hagiographie). Le texte le plus connu du Père Isidore de Isolanis reste la « Summa de donis S. Joseph ». C’est une sorte de traité didactique où puiseront tous les auteurs qui ont écrit sur saint Joseph. Cet ouvrage est étonnant car bien qu’il soit ancien, on n’a rien dit et on ne dira rien de solide sur cette matière qui ne se trouve là établi ou indiqué. Ce qui est confirmé par le pape Benoît XIV. « Isidore Isolano mérite d’être compté au nombre des auteurs les plus remarquables qui ont écrit en l’honneur de saint Joseph. Il semble voir d’avance dans les siècles à venir les gloires futures de son bien-aimé saint, et inviter des écrivains sans nombre à creuser plus profondément dans la mine inépuisable qu’il leur découvre. »
Isidore de Isolanis est en effet le premier écrivain ecclésiastique qui se soit appliqué tout particulièrement à faire ressortir dans toute leur splendeur les excellences et les prérogatives de l'auguste Époux de Marie, Mère de Jésus-Christ Notre-Seigneur. Il jouit du privilège d'avoir prophétisé la grandeur future et le développement du culte de ce Bienheureux Patriarche comme le saint protecteur de l'Eglise de Dieu.
Il suppliait le Pape Adrien VI (1522-1523) "d’ordonner que l’Eglise Universelle célèbre, en l’honneur de St Joseph, des jours de fête annuels, solennels, joyeux, avec observation exacte et une vénération apostolique, comme un moyen efficace pour procurer la paix de l’Eglise et la conversion de l’Asie musulmane".
« Des transports de joie éclateront, et le cri de triomphe retentira un jour dans l'Église militante, lorsque les peuples chrétiens connaîtront la sainteté du divin Joseph. Car le Saint-Esprit ne cessera d'avertir les cœurs des fidèles jusqu'à ce que l’empire tout entier de l'Église militante, transporté de joie, donne au culte du divin Joseph une splendeur nouvelle, qu'il bâtisse des monastères et des églises, et qu'il érige des autels en son honneur. Ses fêtes seront célébrées avec solennité, et tous les peuples s'adresseront à lui et lui offriront le tribut de leur reconnaissance. Le Seigneur enverra sa lumière jusque dans le plus intime de l'intelligence, il lèvera les voiles et de grands hommes scruteront les dons intérieurs de Dieu cachés en saint Joseph, et ils trouveront en lui un trésor d'un ineffable prix tel qu'ils n'en ont point rencontré dans les saints de l'Ancien Testament. Car la richesse et l'abondance des dons spirituels ont brillé d'un éclat unique en saint Joseph, de telle sorte qu'on ne peut lui comparer ni les saints de l'ancienne alliance ni ceux de la nouvelle. En effet, les saints du Nouveau Testament ont été appelés par Notre Seigneur du nom d'amis, mais Joseph a été appelé par lui du nom de Père ; ils ont honoré la Reine du monde comme leur Souveraine, mais Joseph l'a honorée comme son épouse. Bénissez donc, ô peuples, saint Joseph afin que vous soyez remplis de bénédictions ; car quiconque le bénira, sera béni des plus abondantes bénédictions.
Nous sommes fondés à croire que le Dieu immortel veut à la fin des temps honorer Joseph, dans l'empire de l'Église militante, des plus éclatants honneurs et le rendre l'objet de la vénération la plus profonde. Certes, c'est une haute loi de convenance qu'à l'exemple de Jésus-Christ qui a vénéré Joseph comme son père, l'Église, notre Sainte Mère, l'honore un jour par une vénération toute particulière. Si les premiers siècles de l'Église, si les siècles qui ont suivi n'ont pu décerner à Joseph ce culte, agités qu'ils étaient par la tourmente des persécutions et des hérésies, il faut en conclure que cette gloire est réservée aux derniers âges. Dieu dans sa providence faisait alors ce qui devait amener le salut de la république chrétienne : et c'est ce qui est aussi arrivé à l'égard de l'excellence de la sainteté de Joseph. Elle a échappé aux regards des fidèles, ne se présentant à eux que sous ces deux titres d'époux de la bienheureuse Vierge Marie et de père nourricier et adoptif du Fils de Dieu, titres dont nous pouvons cependant découvrir les caractères et la hauteur de sa sainteté.
La fête de saint Joseph sera célébrée un jour comme une fête principale et vénérable. Le Vicaire de Jésus-Christ sur la terre, inspiré par le Saint-Esprit, ordonnera que la fête du père adoptif du Christ et de l'Époux de la Reine du monde, soit célébrée dans toutes les contrées de l'Église militante, orthodoxe et catholique ».
Apparition de saint Joseph à Cottignac, Var : Pour aider au développement de son culte, Saint Joseph a eu la bonne idée d’apparaître à un homme sur notre terre privilégiée de France, et plus particulièrement en Provence ; et comme dans la vie familiale, Joseph y côtoie Marie… mais dans des églises distinctes de Cotignac : La Vierge y apparut à un bûcheron, Jean de la Baume, sur le mont Verdaille, en 1519, où on la vénère toujours sous le vocable de Notre Dame de Grâce. Quelque temps plus tard, saint Joseph y apparut à un berger, Gaspard Ricard, dans un buisson en feu, sur la colline du Bessillon, face au mont Verdaille, en 1660.
Avec Joseph le charpentier (Carmel d’Avranches)
Ô Saint Joseph, toujours si doux, si patient,
Si content de l’ouvrage qui s’accomplit,
Obtiens-nous de faire dans le recueillement
Notre travail d’aujourd’hui.
Cher Joseph, toujours si calme et si confiant,
Toit qui ne t’étonnes qu’un peu lorsque l’Ange
Te dit de prendre Marie pour épouse,
Obtiens-nous la souplesse du bois
Qui d’abord jaillit en éclats mais se laisse polir
Et raboter selon la volonté de Dieu.
Très pauvre Joseph, qui dois te détacher de tout,
Même du Roi des rois,
Obtiens-nous la pauvreté suprême,
Celle qui plaît à Dieu plus que tous les sacrifices,
La pauvreté du cœur. - AMEN
NEUVAINE A SAINT JOSEPH
1 - Saint Joseph, modèle de notre foi
Saint Joseph, nous vous prions aujourd'hui comme modèle de foi. Vous avez accueilli la présence de Dieu dans votre vie. Sur sa parole, vous vous êtes engagé dans le plus insondable des mystères, celui de l'Incarnation de son Fils. Votre épouse vierge concevait sans intervention humaine ; un enfant naissait qui était Dieu ; vous l'avez adoré et protégé, car vous saviez que lorsque Dieu parle à l'homme, il ne saurait le tromper. À notre tour, nous désirons accéder à cette foi qui fut la vôtre, pour que Dieu habite en nous et que nous soyons fidèles à ses intentions.
Comme la foi a commandé toute votre vie, ainsi nous désirons qu'elle devienne pour nous la lumière qui nous attire sans cesse, le guide de nos actions quotidiennes. Que par la foi, nous pressentions toujours la main de Dieu dans les évènements, afin de participer ainsi à son oeuvre de justice, de paix et d'amour ! Amen.
2 - Saint Joseph, modèle d'espérance
Durant votre vie, Saint Joseph, vous avez été l'homme de l'espérance. Tous partageaient autour de vous l'espoir de voir un jour s'accomplir leur rédemption. Et voilà qu'à vos côtés, dans votre foyer, uni à vous comme le fils à son père, vivait le Messie de Dieu. C'était une marque de la bonté et de la fidélité du Seigneur.
À travers les événements imprévisibles qui se présentaient dans votre vie : les circonstances pénibles de la naissance de Jésus, la fuite en Egypte, le séjour en exil, votre seule force était l'espérance inébranlable en la bonté, la puissance, la fidélité du Seigneur. Vous saviez que Dieu aurait le dernier mot dans tout ce qui pouvait vous arriver.
Saint Joseph, enseignez-nous à espérer envers et contre tout : le mal ne pourra jamais éteindre celui qui regarde vers Dieu. Au-delà de toutes les faiblesses, il y a la fidélité du Créateur ; et c'est sur lui que nous désirons compter. Que pour nous, il n'y ait pas d'autres façons de vivre que d'espérer ! Et que cette espérance nous transforme en nous donnant une assurance forte, le goût du combat et de l'action ! Amen.
3 - Saint Joseph, modèle de charité.
Saint joseph, vous avez aimé Marie, qui devait mettre au monde le Fils de Dieu. Puis avec elle, vous avez pris une part toute spéciale au plus bel acte d'amour dans l'histoire du monde : la venue du Fils de Dieu parmi les hommes pour les sauver. Dieu, qui est amour, a vécu dans votre maison. Il a partagé votre table, l'intimité de votre foyer, vos joies, vos difficultés, chaque instant de votre vie.
Vous qui avez si bien trouvé l'amour dans votre vie, enseignez-nous à aimer. Faites-nous comprendre que l'amour vient de Dieu. Nous savons que le jour où notre coeur sera vraiment ouvert à la charité, la face du monde aura changé. Et la personne, le frère, à côté de nous ne sera plus à combattre, mais à aimer.
Aidez-nous à voir combien notre vie franciscaine est contenue entièrement dans l'amour, et qu'en dehors de l'amour de Dieu et du prochain, tout est sans importance. Comme vous, Saint Joseph, nous voulons aimer Dieu, et partager avec notre prochain le même amour fidèle et généreux. Amen.
4 - Saint Joseph, père de Jésus
Saint Joseph, les gens de Nazareth ont appelé Jésus votre fils. Et Marie lui disait un jour au temple : «Ton Père et moi, nous te cherchions. "
Ensemble, vous saviez combien la paternité humaine dépasse l'union physique des époux, et vous êtes vraiment devenu le père humain du Fils de Dieu. Vous avez été pour Marie un appui constant, une présence chaleureuse, l'image aimée d'un père. Si Dieu vous avait choisi, c'est parce qu'il savait l'importance de cette tendresse pour Marie, de l'esprit avec lequel vous saviez lui parler, la traiter, la réconforter dans ses fatigues ou ses malaises : tout cela contribuait à former le caractère humain de son Fils.
Père de Jésus, vous l'avez été également par l'éducation que vous lui avez donnée. C'est vous qui l'avez instruit, lorsqu'il était enfant, de toutes ces choses qu'on apprend en compagnie de son père. Vous l'avez initié à la vie. Sous votre influence, son esprit s'ouvrait, il admirait avec vous les lis des champs, les oiseaux du ciel, les vignes, les champs de blé. Avec lui, sans le savoir, vous prépariez alors les plus belles pages de l'évangile.
Saint Joseph, enseignez-nous à aimer comme vous nos jeunes, à leur apporter à travers notre amour, la foi, la pureté, le dévouement, le respect de tout ce qui est beau : une vision du monde qui les engage à suivre votre Fils, dans les chemins si importants de leur vie. Amen.
5 - Saint Joseph, époux de la Mère de Dieu
Saint Joseph, quand on connaît la foi de Marie, son amour, son courage, sa pureté, on comprend votre bonheur de l'avoir eue comme épouse, elle qui était digne du Fils de Dieu.
Comme dans un foyer vraiment humain, vous avez été son mari, et elle a été votre femme. Son Coeur vous appartenait, vous vous êtes aimés comme deux époux peuvent le faire. Amour tendre, rempli d'attention, qui laisse percer à travers les moindres gestes, un attachement vraiment humain. Amour fort et vigoureux qui unit solidement deux personnes entre lesquelles aucune difficulté, aucune violence, aucun malheur ne peut plus ouvrir une brèche.
La Vierge Marie vous avait confié son âme et son corps, elle est restée vierge parce que vous l'avez voulu avec elle. Et votre amour mutuel s'est épanoui dans la virginité comme un signe de Dieu pour les hommes.
Saint Joseph, apprenez-nous à aimer : non pas dans un égoïsme où chacun se replie sur soi et se durcit contre l'autre, mais dans un don généreux qui nous engage dans les voies de la tendresse, de la délicatesse, du dévouement.
Vous qui avez ouvert la voie au salut du monde dans la pureté de votre amour, rendez-nous capables d'accueillir comme vous le Fils de Dieu et d'être ses témoins dans le monde d'aujourd'hui. Amen.
6 - Saint Joseph, un homme de prière
Au terme de vos journées, saint Joseph, vous vous retrouviez en compagnie de Marie pour vous occuper de Jésus. Car le Fils de Dieu avait besoin que son humanité se forme comme celle des autres enfants. Et selon la tradition juive, c'était au père que revenait la charge de lui expliquer la Bible et de lui transmettre les commandements selon la prescription du Seigneur : "Tu enseigneras mes commandements à tes enfants" (Dt 6, 7).
En compagnie de Marie, vous lui avez raconté tout ce que Dieu avait fait pour son peuple : vous lui avez montré comment chaque geste, chaque usage avait un sens sacré. C'était au père qu'était confiée l'éducation morale et religieuse de ses enfants : vous n'auriez pas manqué à cette haute mission où votre paternité trouvait son accomplissement. Marie, à côté de vous, écoutait, complétait. C'est ensemble que vous avez ainsi façonné l'âme humaine de Jésus, votre enfant, en lui faisant entendre les grandes leçons de son Père des Cieux.
Ensemble, vous avez sûrement récité cette prière du Deutéronome : "Ecoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est Un. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit... " Vous disiez lentement les paroles saintes pour que Marie puisse les faire répéter à votre enfant.
Familier de la Parole de Dieu, vous deviez ensuite prier librement au milieu des joies et des peines, et peut-être surtout quand le mystère se faisait trop grand devant vous. Saint Joseph, apprenez-nous à prier, et donnez-nous d'aimer ces moments où seuls, avec nos proches ou toute la communauté chrétienne, nous invitons Dieu à partager notre vie. Amen.
7 - Saint Joseph, modèle de l'homme juste
Saint Joseph, aidez-nous à être juste. Vous savez que pour vivre pleinement une vie d'homme, il faut d'abord ajuster son coeur et son esprit à celui du Créateur. Votre Fils ne demandait pas d'abord un extérieur édifiant, des manières pieuses, mais une âme vraiment reliée, accordée à la volonté de Dieu. À ceux qui se contentaient de prières et de rites extérieurs, il disait : "ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur ! Seigneur ! Qui seront sauvés, mais ceux qui font la volonté de mon Père. " Accueillir chaque jour la présence de Dieu, vivre avec lui, c'est l'acte centre de toute vie humaine. Comme un instrument bien accordé produit des notes justes, Saint Joseph, vous avez su vivre en accord avec Dieu ; et l'Evangile a pu dire que vous étiez un homme juste.
Dans un partage d'amour familial, vous avez travaillé, vécu, souffert, aimé. Vous avez rempli la mission reçue suivant les voies tracées par l'intelligence et l'amour de Dieu. Et dans un effacement discret, vous avez réalisé une tâche unique, heureux de vous sentir pleinement fidèle.
Saint Joseph, apprenez-nous à être juste. Comme vous, nous voulons passer notre vie en accord avec le Créateur. Enseignez-nous surtout la justice pour que nous puissions faire avec joie la volonté de notre Père qui nous aime. Amen.
8 - Saint Joseph, un bon ouvrier
Au début du monde, dans les plans du Créateur, le travail était beau et bon. L'homme s'est éloigné de Dieu, et le travail est maintenant source de difficultés, de fatigues et de peines. Saint Joseph, vous vous êtes soumis à cette dure loi du travail, parce que vous saviez qu'il peut redevenir noble et beau en accord avec le Créateur. Tel fut le secret de votre vie de travailleur. Lorsque Dieu voulut un père adoptif pour son Fils, il choisit un ouvrier, marquant par là son estime pour le travail. Vous ne l'avez pas déçu. Vous avez travaillé avec coeur, et votre métier devenait une expression d'amour, comme la prière ou la fidélité au Seigneur.
Vous n'étiez pas seulement un fils d'homme en état de punition : vous viviez d'un amour véritable. Par votre travail, c'est Dieu lui-même que vous avez su rejoindre.
Saint Joseph, enseignez-nous l'amour de notre métier, faites qu'il devienne pour nous une source de vitalité et de bonheur. Que nous l'accomplissions avec justice et honnêteté, que nous sachions pénétrer d'une vive charité notre sens du travail bien fait ! Et qu'à votre exemple, nous sachions accueillir votre Fils au sein de notre vie ! Amen.
9 - Saint Joseph, modèle d'obéissance
Saint Joseph, votre vie est tissée de fidélité, d'obéissance, de confiance au Seigneur.
Au début de l'Evangile, Marie, votre fiancée, se trouve enceinte. Comme un homme juste, vous décidez de la renvoyer secrètement pour ne pas lui faire mal. Mais Dieu vous demande de la prendre quand même chez vous comme une épouse fidèle. Attentif à ce premier message de Dieu, vous entrez avec lui dans le chemin encore mystérieux de l'Incarnation. Quelques mois plus tard, l'empereur romain ordonne un recensement de son territoire. Confiant dans les voies de Dieu, vous acceptez cette deuxième épreuve. Vous quittez Nazareth et vous allez à Bethléem, la ville de David où devait naître le Fils de Dieu. Après la visite des mages, le Seigneur s'adresse à vous : "Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte ; tu y resteras jusqu'à ce que je te le dise." Sans perdre un instant, vous vous levez encore une fois. De nuit, vous prenez l'enfant et sa mère pour vous retirer en Egypte.
Quelques années s'écoulent avant le mort d'Hérode. Puis le Seigneur vous dit encore : "Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et reviens au pays d'Israël. " Avec une fidélité admirable, vous vous levez, vous prenez l'enfant et sa mère et vous revenez à Nazareth.
Ces quelques événements suffisent pour faire comprendre la grandeur de votre obéissance.
Mais vous le savez bien, dans notre vie aussi, le Seigneur s'adresse à nous. Il nous parle à travers les événements, dans le silence de la prière, au sein de son Eglise. À travers tous les bruits du monde, aidez-nous à discerner sa voix. Aidez-nous encore à y correspondre, afin que chaque jour, nous soyons fidèle à son amour et à sa volonté. Amen.
Prière d’action de grâces
Seigneur, notre Dieu, nous te rendons grâces pour les bienfaits sans nombre dont tu nous as comblés, en particulier pour nous avoir donné en Saint Joseph un protecteur rempli d'attention pour notre fraternité.
Avec ton aide, Seigneur, nous voulons nous montrer dignes de lui en vivant sans cesse à son exemple, et à celui de Saint François avec la préoccupation de te plaire en toutes choses.
Ainsi, nous pourrons nous dire toujours tes véritables enfants. Amen.
Souvenez-vous
Souvenez-vous, ô très chaste époux de Marie, mon aimable Protecteur, saint Joseph, que l'on n'a jamais entendu dire que quelqu'un ait sollicité votre protection et imploré votre secours sans avoir été consolé : je viens avec confiance me présenter avec ferveur. Ne rejetez pas mes prières, père virginal du Rédempteur, mais écoutez-les avec bonté et daignez les exaucer. Amen.
Saint Joseph, priez pour nous, protégez et faites croître notre Eglise, nos communautés, nos familles et nos Fraternités.
Saint Joseph, Terreur des démons, avec Saint Michel Archanges , notre ange gardien et tous les anges, chassez l'ennemi et libérez nos chemins de conversion...
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
TRAVAIL ET SANCTIFICATION AVEC SAINT JOSEPH
Prières pour le pèlerinage des Pères de Familles à Notre Dame de Verdelais près Bordeaux,
le 20 janvier 2010 :
AVERTISSEMENT
S’il est un jour de la semaine - le premier - réservé à sanctifier Dieu, les six autres jours n’échappent pas à la nécessité de Le louer et de Lui rendre grâce, Lui qui est l’Unique nécessaire.
Le travail doit donc être sanctifié, comme toutes les autres œuvres humaines, qui d’ailleurs représentent des dons de Dieu.
Mais, malheureusement, pour beaucoup, le travail représente une source de difficultés, comme l’absence de travail constitue un mal, grave de conséquences pour l’homme et sa famille.
Plein d’espérance, l’homme au travail doit chercher, par la quête du vrai sens de celui-ci, à réaliser pleinement et justement son chemin de vie et de vérité.
Cela passe forcément par la pratique de la prière qui nous conduit, intimement, à ce cœur à cœur entre le Père et nous.
Plus loin, la découverte et l’approfondissement de la Parole de Dieu permet d’approcher et donc de mieux connaître les enseignements du Fils et d’accueillir les dons du Saint-Esprit.
Enfin, la pratique fraternelle enrichit l’homme au travail et dans la société, en lui permettant de découvrir dans le visage de l’autre (supérieur, subalterne, collègue, confrère, etc…) celui configuré, du Christ.
Saint Joseph, père nourricier de Notre Seigneur Jésus Christ, reste le mieux placé pour nous aider, en sa qualité d’humble charpentier de Nazareth, à trouver dans le travail ce qui est « juste », lui qui ajustait toutes ses pensées et ses actes à la volonté de Dieu.
Ces quelques prières, à son intention, complétées de prières émanant de différentes origines doivent permettre à chacun, de trouver à travers elles, un support, un secours, une lumière, une louange, propres à sa sanctification dans et par le travail.
Que ces prières soient pour tous, source de grâces et de réconfort.
DEDICACES
«Il existe des raisons pour que les hommes de toutes conditions et de tous pays se recommandent et se confient à la foi et la garde du bienheureux Joseph.
Les pères de famille trouvent en Joseph la plus belle personnification de la vigilance et de la sollicitude paternelle ; les époux, un parfait exemple d’amour, d’accords et de fidélité conjugale ; les vierges ont en lui en même temps que le modèle, le protecteur de l’intégrité virginale »
Lettre encyclique Quamquam pluries 15 août 1889
« du Patronage de Saint Joseph et de la Très Sainte Vierge qu’il convient d’invoquer à cause de la difficulté des temps » Léon XIII, Pape.
« …parce que l’humble artisan de Nazareth non seulement personnifie auprès de Dieu et de la Sainte Eglise, la dignité du travailleur manuel et parce qu’il est toujours aussi votre gardien prévoyant et celui de vos familles… »
(Discours instituant la fête de Saint Joseph artisan, 1er mai 1955 PIE XII)
« …Saint Joseph a été l’honnête ouvrier, le brave artisan dans l’acceptation la plus élevée et la plus chrétienne que l’on puisse donner à ces expressions, il a été l’homme « juste » par excellence. Quelle élévation d’idée dans ce descendant du roi de Juda, obligé à un travail quotidien et pénible pour gagner sa vie et celle de sa famille !
Quelle noblesse de caractère, quelle pureté de conscience, quelle délicatesse de sentiment pour ce juste allié à la plus pure des vierges, l’alimentant de son travail, ainsi que le Fils même de Dieu ! »
(le mois de Saint Joseph par Monseigneur de Langalerie – Evêque de Belley, ayant donné l’extrême onction à Monsieur VIANNEY, Curé d’Ars).
« Joseph est charpentier,.
Dans ce village de Nazareth, il est menuisier-maçon. Il initie son fils non seulement à son métier, mais aussi aux valeurs dont ce métier est porteur. C’est ainsi d’ailleurs que l’on désignera Jésus : Jésus de Nazareth, le fils du charpentier.
Joseph sait que la volonté de Dieu dans le travail appelle, le sérieux la conscience professionnelle, le travail bien fait, l’honnêteté, la relation aux autres, le service des autres, le sens de la solidarité.
Ce n’est pas un hasard si l’église a mis le 1er mai, fête des travailleurs, sous le patronage de Saint Joseph.
Retrouvons le sens chrétien du travail, le travail comme un des lieux de notre réponse à Dieu. »
(Monseigneur Jean-Pierre RICARD, homélie pour la messe de Saint Joseph du 19 mars 2003)
I - SOUS LA PROTECTION DE SAINT–JOSEPH
« En ce temps là, étant venu dans son pays, Jésus les instruisait dans leur synagogue, de sorte qu’ils étaient dans l’admiration et disaient : d’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? n’est-ce pas là le fils du charpentier ? … » Evangile selon Saint Matthieu 13,54-58 (pour la fête de Saint Joseph)
1 – Hymne de matines : « Te Pater Joseph »
C’est vous, Patriarche Joseph,
Ouvrier digne des autels,
Ravi de vous cacher dans l’ombre à Nazareth,
Qu’à haute voix comme à plein cœur,
Cette nuit nous allons chanter.
Une descendance de roi
Et les conditions des pauvres,
Vous portez tout cela calme et silencieux,
En nourrissant l’enfant sacré,
Grâce au dur labeur de vos mains.
Saint Ouvrier des ouvriers,
Le pur miroir, combien ô humble
Votre existence apporte un modèle splendide,
Pour que les sueurs du travail,
Et l’atelier soient choses saintes !
Les miséreux qui sont sans pain,
Accueillez-les avec amour ;
Calmez toutes révoltes, apaisez tous conflits ;
Qu’en nous croisse le Christ mystique
Sous votre garde paternelle.
Ö Dieu trine et un à la fois,
Père de tous, auteur du monde,
Donnez-nous d’imiter par toute notre vie
Le Saint patriarche Joseph,
De l’imiter en notre mort !
2 – Protège les travailleurs (extrait d’une prière de Paul VI)
Joseph, Patron de l’Eglise,
Toi qui, près du verbe incarné,
A travaillé chaque jour
Pour gagner le pain,
Toi qui as éprouvé l’angoisse des lendemains,
La pauvreté, la précarité, du travail,
Regarde l’immense famille qui t’est confiée ;
Protège les travailleurs,
Dans leur dure existence quotidienne ;
Soutiens les pauvres, suscite en leur faveur leurs frères.
Amen
3 – Avec Joseph le charpentier (Carmel d’Avranche)
Ô Saint Joseph, toujours si doux, si patient,
Si content de l’ouvrage qui s’accomplit,
Obtiens-nous de faire dans le recueillement
Notre travail d’aujourd’hui.
Cher Joseph, toujours si calme et si confiant,
Toi qui ne t’étonnes qu’un peu lorsque l’Ange te dit
De prendre Marie pour épouse,
Obtiens-nous,
La souplesse du bois,
Qui d’abord jaillit en éclats
Et se laisse polir
Et raboter selon
La volonté de Dieu.
Très pauvre Joseph,
Qui doit te détacher
De tout,
Même du Roi des rois,
Obtiens-nous la pauvreté suprême,
Celle qui plaît à Dieu,
Plus que tous les sacrifices,
La pauvreté du cœur.
Amen
4 - Servir avec Joseph (Charles SINGER)
Il y a des hommes et des femmes,
Qui sont des serviteurs non par médiocrité ni par faiblesse
Ni par incapacité, mais par choix.
Ils vivent dans l’ombre.
Ils ne crient pas sur les places publiques.
Ils courent dans les coulisses.
Ils mettent leur force et leur énergie
A créer du bonheur autour d’eux.
Leur sourire vient de la joie qu’ils ont donnée.
Ils acceptent qu’on ne leur témoigne aucune reconnaissance.
Pour eux, être au service des autres
Est la meilleure façon de vivre debout,
Dans la plénitude de leur dignité et de leur taille humaine.
Pour eux, c’est l’unique façon d’être
A l’image et à la ressemblance de leur Père du Ciel.
Joseph, l’époux de Marie, est de ceux-là.
5 – Avec toi, Joseph quand le travail est fini (Paul CLAUDEL)
Quand les outils sont rangés à leur place,
Et que le travail du jour est fini,
Joseph entre dans la conversation de Dieu
Avec un grand soupir.
Il est silencieux comme la terre à l’heure de la rosée.
Il est dans l’abondance et la nuit,
Il est bien avec la joie,
Il est bien avec la vérité :
Marie est en sa possession
Et il l’entoure de tous côtés.
Ce visage dont tous les hommes ont besoin,
Il se tourne avec amour et soumission vers Joseph,
Ce n’est plus la foi toute nue dans la nuit,
C’est l’amour qui est expliqué au Père.
Joseph est avec Marie et Marie est avec le Père.
Et nous aussi, pour que Dieu enfin soit permis,
Dont les œuvres surpassent notre raison,
Pour que sa lumière ne soit pas éteinte par d’autres lampes,
Et ses paroles par le bruit que nous faisons,
Pour que l’homme cesse,
Et pour que votre règne arrive,
Et que votre volonté s’accomplisse,
Pour que nous retrouvions l’origine avec de profonds délices,
Pour que la mer s’apaise et que Marie commence,
Celle qui a la meilleure part,
Et qui de l’antique Israël consomme la résistance,
Patriarche intérieur, Joseph, obtenez-nous le silence
6 – Prière à Saint Joseph, modèle des travailleurs (Saint Pie X)
Glorieux Saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un bonheur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et la difficulté ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement de moi-même, ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu.
Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, ô Patriarche, ô Joseph !
Telle sera ma devise à la vie et à la mort.
Amen
7 – Saint Joseph, homme de travail
Saint Joseph, votre travail était bien dur et sans grande rémunération.
Mais vous avez su donner un grand sens à votre travail et ce sens a rempli votre cœur de joie.
Vous saviez que le travail est une loi très sage du créateur, que ces peines purifient la création souillée par le péché de l’homme.
Vous avez travaillé avec Marie pour Jésus et son Royaume, pour le salut des âmes si cher à Dieu.
Saint Joseph, enseignez-nous le grand sens du travail.
Apprenez-nous à voir dans les peines de notre vocation la volonté du Père céleste, à travailler avec joie pour ce qu’Il nous a confié.
Donnez-nous une grande estime et un vrai amour pour le peuple qui travaille et obtenez à tous les ouvriers du monde une profonde connaissance de la conception chrétienne du travail, afin qu’ils échappent aux fausses doctrines du marxisme et du libéralisme.
Implorez pour eux les lumières et les bénédictions du Christ, afin que leurs vies laborieuses, unies à sa grâce, trouvent un jour son vrai salaire dans la possession de Dieu.
Amen.
8 – Prière d’un chômeur à la recherche d’un emploi
Saint Joseph, modèle des travailleurs, tu as nourri de ton travail de charpentier la Sainte Famille.
Me voici chômeur, à la recherche d’un emploi.
Aide-moi à trouver un gagne pain qui corresponde à mes forces et, si possible, à mes qualifications.
Tu sais combien, je souffre d’être inoccupé ; je me sens de plus en plus inutile au sein de la société.
Ma famille en souffre, elle aussi.
Ne tarde pas à m’aider.
Je sais combien ton intercession est puissante.
Je te promets de remplir désormais ma tâche, quelle qu’elle soit, avec conscience et honnêteté.
Je reconnaîtrai Jésus dans mes compagnons de travail.
J’avancerai avec plus de détermination sur le chemin de la sainteté.
Voila les engagements que je prends devant Toi.
Aide-moi, je t’en supplie.
Amen.
9 – Prière à Joseph, artisan
Reste avec nous, Saint Joseph, dans nos moments de bonheur, quand tout nous invite à goûter honnêtement les fruits de notre labeur.
Soutiens-nous dans les heures de tristesse, quand le Ciel semble se fermer pour nous et que les instruments de travail eux-mêmes paraissent se rebeller entre nos mains.
Fais qu’à ton exemple, nous tenions les yeux fixés sur notre Mère Marie, ta très douce épouse ; dans un coin de ton modeste atelier, elle filait silencieusement, le plus gracieux sourire sur les lèvres.
Fais que nous n’éloignons pas notre regard de Jésus, qui peinait à ton établi de menuisier.
Ainsi, pourrons-nous mener sur terre une vie paisible et sainte, prélude de la vie éternellement heureuse qui nous attend au Ciel, pour les siècles des siècles.
Amen.
10 - Soutiens les sans-travail
Ô Saint Joseph, nous te prions pour les sans-travail,
Pour ceux-là qui voudraient gagner leur vie
Ou la vie de leur famille.
Toi qui es le Patron des travailleurs,
Fais que le chômage disparaisse de notre société ;
Que tous ceux qui ont la capacité de travailler
Puissent utiliser leurs forces et leurs talents
Au service de leurs frères pour un salaire digne de leurs efforts.
Toi qui es le Patron des familles,
Ne permets pas que ceux qui ont des enfants à nourrir
Et à éduquer manquent des ressources nécessaires.
Ai pitié de nos frères tenus dans l’inaction et la pauvreté,
A cause de la maladie ou du désordre social.
Inspire aux gouvernants, aux chefs d’entreprise et,
A tous les responsables, des initiatives et des solutions justes :
Que chaque personne ait la joie de contribuer, selon ses capacités,
A la prospérité commune en gagnant honorablement sa vie.
Fais que nous profitions tous ensemble des biens abondants,
Que Dieu nous a donnés
Et que nous aidions des pays moins favorisés que le nôtre.
Amen
11 – Dans l’ombre de l’atelier (Francis JAMES)
Vous m’êtes témoin, Ô Saint Joseph !
Que les seules vraies joies que j’ai goûtées,
C’est dans l’ombre quand je me sens avec vous.
Lorsqu’on est privé d’honneurs
Combien il est doux d’aimer son métier,
De se dire que l’on travaille sur votre établi,
Et que notre famille contemple notre œuvre,
Du moins avec l’œil bienveillant de la foi !
Qu’ils en ont vu, Jésus et Marie, d’hommes
Qui vous tenaient pour peu de chose,
Qui dressaient en face de votre boutique
Aux meubles simples et honnêtes leur art décoratif !
Mais vous, Patron bienaimé,
Vous avez déposé dans les cœurs,
Des ouvriers de bonne volonté,
A qui ne vont point le faveurs des puissants de ce monde,
Cette graine cachée qui s’appelle l’amour,
Et qui ne se vend, ni ne s’achète.
Cette graine, vous la faites tant fructifier en moi et embaumer,
Que ma bouche ne sait vous dire mon allégresse.
Donnez-moi l’ombre, sinon mon amour est mort.
12 - Prière pour demander un travail
Mon Dieu, je sais que tu m’aimes.
Moi aussi je t’aime, j’ai confiance en Toi, car tu es mon Père, Mon Sauveur.
Tu es Bon, miséricordieux et généreux.
Tu es Tout-Puissant, tu combles tes enfants.
Tu m’as dit de ne pas m’inquiéter pour ma vie,
De ce que je vais manger ou boire,
Ni pour mon corps, de quoi je le vêtirai.
Tu sais que j’ai besoin de tout cela
Apprends-moi à accomplir ta volonté,
A chercher d’abord ton Royaume et ta Justice,
Et tout cela me sera donné de surcroît.
Rien ne peut me manquer, là où tu me conduis,
Regarde mes besoins, Seigneur,
Regarde mes nécessités (et celles de ma famille).
J’ai confiance en Toi, en ta divine Providence.
Donne-moi (nous) un travail, Seigneur,
Ouvre les portes,
Permets-moi (nous) de faire les rencontres nécessaires,
Envoie-moi (nous) tes messagers.
Saint Joseph, toi qui as subvenu tout au long de ton existence
Aux besoins de la Sainte Famille,
Toi si puissant sur les cœurs de Jésus et de Marie,
Ecoute ma (nos) prières,
Intercède pour moi (nous),
Donne-moi (nous) un travail
Qui me (nous) permette de me nourrir
(de nourrir ma famille) honnêtement et de donner à tous ceux qui sont dans le besoin.
Amen
13 - Prière à Saint Joseph artisan
Dieu, créateur de l’univers,
Tu veux que l’homme par son travail,
Te rende gloire en continuant ton œuvre,
Permets, en ta bonté,
Qu’à l’exemple de Saint Joseph et sous sa protection,
Nous accomplissions les tâches que tu nous donnes à faire,
Et recevions un jour la joie promise aux bons serviteurs.
Par le Christ Notre Seigneur.
Amen
14 - A Saint Joseph gardien des foyers
Saint Joseph, époux de la Vierge Marie,
Viens en aide à tous ceux qui aiment.
Intercède pour nos foyers et nos enfants.
Obtiens-nous du travail,
Un travail qui subvienne à nos besoins
Aide tous les hommes à vivre en paix,
A former dans l’Eglise
Un peuple qui trouve en Dieu son bonheur.
Amen.
15 - Bénis, Seigneur, le travail de l’homme ( à Saint Joseph) (Jean-Paul II 1er mai 2000)
A Saint Joseph, travailleur et homme juste,
Et à sa très Sainte Epouse, Marie,
Je confie votre jubilée, vous tous et toutes vos familles.
« bénis, Seigneur, l’ouvrage de nos mains ! »
Bénis, Seigneur des siècles et des millénaires,
Le travail quotidien par lequel l’homme et la femme
Gagnent leur pain pour eux-mêmes
Et ceux qui leur sont chers.
A tes mains paternelles, nous offrons aussi
Les fatigues et les sacrifices liés au travail,
En union avec ton Fils Jésus,
Qui a racheté le travail humain du joug du péché,
Et l’a ramené à sa dignité originelle.
A Toi la louange et la gloire, aujourd’hui et à jamais.
Amen
II - PRIERES D’OFFRANDE POUR LA SANCTIFICATION DU TRAVAIL
« l’oisiveté est ennemie de l’âme, aussi les frères doivent-ils s’adonner à certains moments au travail manuel et à d’autres heures déterminées, à la lecture de la parole divine… »
(règle de Saint Benoît – 48 : le travail manuel quotidien)
« Cultive ta vigne d’un commun accord avec Jésus.
A toi reviens la tâche d’enlever les pierres et d’arracher les ronces.
A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser.
Mais même dans ton travail, c’est encore lui qui agit.
Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire ».
(Padre Pio da Pietrelcina 1965)
1 – Prière d’offrande de la journée de travail
Seigneur, je t’offre cette journée de travail.
Que ton Esprit Saint manifeste en moi et dans mon entourage
Un esprit de Paix et de Joie,
Qu’il me donne Sagesse et Force,
Pour porter sur mon travail un regard d’Amour,
Pour développer en moi patience, compréhension, douceur et disponibilité,
Pour voir au-delà des apparences, Tes enfants comme tu les vois Toi-même.
Seigneur, ferme mes oreilles à toute calomnie,
Garde ma lange de toute malveillance.
Revêts-moi de Ta beauté, Seigneur,
Pour que tous ceux qui m’approchent aujourd’hui, découvrent Ta présence.
Amen
2 - Prière avant le travail
Viens, Esprit-Saint, remplis les cœurs de tes fidèles,
Et embrase les du feu de ton amour.
Envoie ton Esprit, et tout sera recréé.
Et tu renouvelleras la face de la terre.
Prions le Seigneur :
Seigneur Notre Dieu, par l’illumination de l’Esprit-Saint,
Tu as instruit les cœurs de tes fidèles ;
Rends-nous dociles à ton Esprit,
Pour apprécier ce qui est juste,
Et donne-nous d’éprouver toujours le réconfort de sa présence.
Que ta grâce inspire notre action, Seigneur,
Et la soutienne jusqu’au bout,
Pour que toutes nos prières et nos activités
Prennent leur source en toi et reçoivent de toi leur achèvement.
Par le Christ Notre Seigneur,
Amen.
3 - Prière avant le travail intellectuel (Saint Thomas d’Aquin – 1225–1274)
Créateur ineffable, tu es la vraie source de la lumière et de la sagesse.
Daigne répandre ta clarté sur l’obscurité de mon intelligence.
Chasse de moi les ténèbres du péché et de l’ignorance.
Donne-moi la pénétration pour comprendre, la mémoire pour retenir,
La méthode et la facilité pour apprendre, la lucidité pour interpréter,
Une grâce abondante pour m’exprimer.
Aide le commencement de mon travail, diriges-en le progrès,
Couronnes-en la fin, par le Christ Jésus, Notre Seigneur.
Amen.
4 - Prière pour offrir son travail à Dieu
Mon Dieu, Toi qui m’as donné la vie pour gagner le ciel,
Toi qui me donnes ton aide à chaque instant
Et qui me vois et me contemple avec amour,
Je t’offre ce que je suis en train de faire,
En m’efforçant de le faire le mieux possible avant tout pour Toi.
Amen
5 - Prière avant le travail
Seigneur Dieu,
Roi du Ciel et de la Terre,
Daignez diriger et sanctifier,
Conduire et gouverner,
En cette journée nos corps et nos cœurs,
Nos pensées,
Nos paroles et nos actes,
Selon votre Loi et dans l’obéissance à vos commandements,
Afin qu’ici bas et pour l’éternité,
Nous méritions,
Avec votre aide,
D’être sauvée et délivrés,
Ö Sauveur du monde,
Qui vivez et régnez dans les siècles des siècles,
Amen.
6 - Prière de Saint Ignace de Loyola
Seigneur Jésus, apprends-moi
A être généreux,
A te servir comme tu le mérites,
A donner sans compter,
A combattre sans souci les blessures,
A travailler sans chercher le repos,
A me dépenser sans attendre
D’autres récompenses
Que celles de savoir
Que je fais en tout Ta Volonté.
Amen
7 - Pour trouver un emploi épanouissant
« Dieu Tout-puissant et Eternel,
Je vous demande humblement de m’octroyer votre Divin soutien
Dans ma recherche d’emploi, déterminée et rigoureuse.
Faites qu’elle porte ses fruits pour qu’ainsi je puisse boire et manger,
Me vêtir, me préserver et préserver mes proches de la pauvreté.
Créateur de tous les Etres, accompagnez-moi de votre présence Divine
Lors de mes entretiens et par l’intermédiaire de vos Saints Anges,
Envoyez-moi continuellement votre intellect.
Donnez-moi la force de surmonter d’éventuels refus,
Permettez-moi d’en décrypter les vérités, les enseignements.
Divin Créateur, offrez-moi un emploi.
Ainsi Soit-il.
Dieu Tout-Puissant et Eternel,
Permettez-moi de trouver un travail épanouissant
A la place que m’a réservée votre divine Providence,
Et dans lequel je pourrai participer à votre grande œuvre.
Faites qu’il soit adapté à mes capacités et qu’il me permette d’évoluer,
D’apprendre sur moi-même et sur les autres .
Donnez-moi la chance de développer mon savoir-faire et mes connaissances
Et permettez-moi de les mettre au service de votre Divin Dessin,
Et au service de ceux qui en auront besoin.
Ainsi Soit-il.
8 - Prière de Mère Teresa
Rends-nous digne, Seigneur,
De servir nos compagnons,
Qui à travers le monde,
Vivent et meurent
Dans la misère et la faim.
Donne-leur par nos mains,
Aujourd’hui
Leur pain quotidien.
Et par notre amour,
Notre compréhension,
Par notre aide,
Donne leur la paix et la joie.
Amen
9 - Supplique du travailleur pauvre
(hors série de « Priez » n°87 «sagesse des pauvres» DE MOACIR – Brésil)
Bénissez, Ö Seigneur, ces mains,
Ces mains calleuses d’un homme aigri
Qui ne trouve pas de travail.
Les temps ne sont déjà plus les mêmes,
Ils sont passés les jours où je prenais dans le poids lourd :
Manche de houx, charrette,
Et même du béton armé,
Tout ce qui était travail digne et honorable,
J’affrontais avec disposition et joie.
Je suis du temps
Où les valeurs humaines étaient plus respectées.
Aujourd’hui, tout est technologie,
Tout est informatisé,
Je n’ai pas eu l’occasion d’accompagner cette évolution,
Mais je sais lire et écrire.
A cause de mon âge, ils ne m’acceptent dans aucun emploi,
Voyez, Seigneur, comme est grande mon affliction !
Qu’adviendra-t-il de moi, Seigneur ?
Qu’adviendra-t-il de ma famille ?
En cet instant si difficile, j’ai recours à Vous,
En qui je mets toute ma confiance et toute mon espérance.
Gardez-moi intègre, aussi grandes que soient mes aigreurs et mes souffrances.
Ne m’abandonnez pas, Père éternel !
10 - Bonjour, Marie (Issu du hors série « Priez » n° 87)
- un bénévole de la cité Saint-Pierre à Lourdes
J’ai besoin de ton « bonjour »,
Car il est toujours difficile,
De commencer une journée.
Il y a là qui m’attend :
Des tâches quotidiennes,
La rencontre déplaisante,
Le problème difficile à résoudre ;
Les ennuis inévitables,
L’horaire à respecter,
Les soucis qui m’ont fait mal à la tête hier ;
La situation mesquine à supporter,
Le travail monotone, la lassitude ;
La tracasserie imprévisible, mais inévitable,
Les contradictions,
Le regard sévère qui me juge ;
L’incompréhension, la vulgarité, la ruse ;
La personne irrésolue qui épuise ma patience,
La personne envahissante
Qui prend tout mon temps,
Le bruit étourdissant ;
Les comportements ambigus,
Les prétentions égoïstes, l’ingratitude aussi…
Voila pourquoi j’ai besoin de ton « bonjour »,
Marie.
Pour retrouver la joie et la force de recommencer
11 - Dans ta vigne (8 septembre 2001)
Père Saint, regarde notre humanité que voici ;
Elle fait ses premiers pas sur la route du troisième millénaire.
Sa vie est encore fortement marquée
Par la haine, la violence, l’oppression,
Mais la faim de justice, de vérité et de grâces
Trouve encore de l’espace dans le cœur de tant de personnes
Qui attendent celui qui portera le salut
Réalisé par Toi, grâce à ton Fils Jésus.
Le monde a besoin de hérauts courageux de l’Evangile,
De serviteurs généreux de l’humanité souffrante.
Envoie à ton Eglise, nous t’en prions,
De saints prêtres pour qu’ils sanctifient ton peuple
Avec les instruments de ta grâce.
Envoie de nombreuses âmes consacrées,
Pour qu’elles manifestent ta sainteté au milieu du monde.
Envoie dans ta vigne de saints ouvriers,
Pour qu’ils travaillent avec l’ardeur de la charité,
Et que, poussés par ton Esprit,
Ils portent le salut du Christ
Jusqu’aux extrémités de la terre.
Amen !
12 - Mon Père, je m’abandonne à toi
(Frère Charles de Foucauld)
Mon Père, je m’abandonne à toi.
Fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
Je te remercie.
Je suis prêt à toi,
J’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
Je ne désire rien d‘autre, mon Dieu,
Je remets mon âme entre tes mains,
Je te la donne, mon Dieu,
Avec tout l’amour de mon cœur,
Parce que je t’aime,
Et que c’est un besoin d’amour de me donner,
De me remettre entre tes mains sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
13 – Psaume 14
Seigneur, quel est celui qui habitera dans votre tabernacle, et qui reposera sur votre montagne sainte ?
Celui qui marche dans l’innocence et pratique la justice ;
Celui qui dit la vérité dans son cœur, et qui n’use point d’artifice dans ses paroles ;
Celui qui ne fait point de mal à son prochain, et refuse d’entendre l’injure dont on veut le noircir ;
Celui devant qui le méchant est compté pour rien, mais qui honore ceux qui craignent le Seigneur ;
Celui qui fait un serment à son frère et ne le trompe pas ;
Celui qui ne donne point son argent à usure ; et n’accepte pas de don contre l’innocent ;
L’homme qui se conduit ainsi, rien ne pourra jamais l’ébranler.
14 - Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ( Sainte Thérèse d’Avila)
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
Je suis à vous qui m’avez créée,
A vous, qui m’avez rachetée,
A vous, qui m’avez supportée,
A vous, qui m’avez appelée,
A vous, qui m’avez attendue,
A vous, puisque je ne suis pas perdue :
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
Donnez-moi donc la sagesse,
Ou, pour votre amour, l’ignorance.
Donnez-moi des années d’abondance,
Ou de faim et de disette,
Donnez-moi les ténèbres ou la clarté.
Ballotez-moi ici ou là :
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
Si vous voulez que je me repose,
Par amour, je me reposerai ;
Si vous me commandez des travaux,
Je peux mourir en travaillant,
Dites-moi, quand et comment ;
Parlez, Ö Vous que j’aime :
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
Ah Vous seul, Ö Dieu, vivez en moi.
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
15 – Ma vie n’est qu’un instant ( Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère.
Ma vie n’’st qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit.
Tu le sais, Ö mon Dieu, pour t’aimer sur la Terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui !
Ö ! Je t’aime, Jésus !
Vers toi mon âme aspire.
Pour un jour seulement, reste mon doux appui.
Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd’hui !
Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ?
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre,
Rien que pour aujourd’hui !
Si je songe à demain, je crains mon inconstance,
Je sens naitre en mon cœur la tristesse et l’ennui,
Je veux bien, Mon Dieu, l’épreuve, la souffrance,
Rien que pour aujourd’hui !
Ah ! Laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face,
Là je n’entendrai plus du monde le vain bruit.
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
Rien que pour aujourd’hui !
Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe,
Je ne redoute plus les craintes de la nuit.
Ah ! Donne-moi, Jésus, dans ce Cœur, une place
Rien que pour aujourd’hui !
III – MEDITATION FINALE
De mémoire d’homme, le travail a toujours existé.
En effet, dès l’origine de la création, Dieu l’institue :
Au cœur du jardin d’Eden, le Créateur confie le Paradis terrestre à Adam « pour le cultiver et le garder ».
Don de l’amour de Dieu, le travail est donc bon, et salutaire pour l’homme.
Il a donc toujours été au centre des préoccupations humaines.
Tout d’abord, il permet à l’homme de vivre et de faire vivre ses proches, et à ce titre, il représente un moyen d’exister.
Ensuite, il constitue pour beaucoup aujourd’hui une occasion de se réaliser, véritable prolongement de la personnalité, voire d’accomplissement de celle-ci
Cependant, il ne doit jamais être une fin en soi, puisqu’en tout état de cause, il est à la disposition des hommes, comme un outil, comme un instrument.
Le travail doit être effectivement au service de l’homme, mais non le contraire.
Pour être bon, il doit être juste, et à ce titre forcément, être vécu sous la protection et le regard de Dieu, et s’inscrire dans la relation qui lie intimement l’homme à Dieu.
Si la vie est une école ou un chemin de sanctification, le travail en constitue l’une des composantes essentielles par l’importance qu’il relève pour l’homme et le temps considérable qu’il lui consacre.
C’est donc à la lumière de l’amour du Père et de l’enseignement du Fils, et grâce aux dons de l’Esprit Saint que l’homme peut trouver dans son travail la cause et la fin de la sanctification de celui-ci.
Ainsi, dans notre travail, le Christ nous donne un exemple à suivre et à imiter.
Tout d’abord, il décide de vivre, trente ans, caché à Nazareth, acceptant de n’être que le fils du charpentier, et d’apprendre avec lui son métier, et de l’exercer saintement.
L’humble et aimante soumission au travail de son père, Saint Joseph, démontre la beauté simple du travail et l’attitude qu’il convient d’adopter dans la réalisation de celui-ci, pour plaire à Dieu.
Saint Joseph vit en plénitude son métier de charpentier, ajustant tous ses actes et gestes à la sanctification de Dieu.
La présence de son divin fils dans l’atelier de Nazareth souligne alors la satisfaction du Père, à ce travail sanctifié et sanctificateur.
Son travail devient louange, véritable liturgie !
Ensuite, le Christ - vrai homme - nous montre, par son sacrifice, la valeur et la dimension spirituelle et morale de tout travail, de toute mission reçue.
A la fuite du jardin d’Eden, où l’homme avait donc reçu la mission de travailler, de garder le paradis terrestre, le Christ répond, à la suite de la blessure du péché originel : par la réalisation de la volonté du Père au jardin des oliviers.
D’un jardin à l’autre, le Christ, par son sacrifice, et par son fiat, donné lors de cette nuit sanglante, s’écriant « que votre volonté soit faite », relève, en toute chose, en toute œuvre, l’humanité blessée.
Ainsi, le travail s’inscrit lui aussi au cœur du mystère de la rédemption, et constitue pour nous une participation à ce dernier.
Comme l’écrit Saint Paul, par là-même, nous complétons ce qui manque à la Passion du Christ
Mais comment le travail peut-il pour autant être une source, une occasion de sanctification ?
D’une part, il faut lui reconnaître sa vraie valeur, celle de don de Dieu ; l’amour du travail justement réalisé permet de rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits.
D’autre part, la sanctification dans le travail doit permettre à l’homme notamment de pratiquer les vertus de justice et de charité.
Pour cela, se pose bien évidemment la question du sens et la finalité du travail.
S’il est essentiel à la vie de l’homme, puisqu’il contribue à satisfaire ses besoins primordiaux, il ne peut pas être séparé de la recherche de la justice qui est au cœur du message évangélique, et reprise en tant que telle dans le sermon programmatique sur la montagne.
Il n’y a pas pour l’homme d’un côté la sanctification du Seigneur et de l’autre, son travail.
Travailler reste quoi qu’il arrive pour l’homme un moyen et non une fin.
Ainsi, c’est parce qu’au travail, l’homme pense et agit en chrétien qu’il transcende et sanctifie celui-ci.
A chaque fois qu’il oublie - voire malheureusement que délibérément il écarte - ce principe, cette axiome essentielle, il retrouve la blessure originelle, et corrompt son propre travail et celui des autres.
A l’image de Saint Joseph, l’homme doit entrer dans son travail comme il en sort : avant, pendant et après celui-ci, il se comporte justement.
Le regard de Dieu ne le quitte pas du matin au soir ; il vit dans cette crainte sainte et aimante.
Cela veut dire que toutes ses pensées et tous ses actes sont ajustés à la parole de Dieu.
Le travail ne représente pas alors une parenthèse de la vie spirituelle, un espace neutralisé.
Il n’existe pas ainsi une discontinuité entre la vie privée et la vie professionnelle.
Bien au contraire, par la place qu’il occupe dans la vie des hommes, le travail doit être organisé, contrôlé, vécu avec un regard, un esprit, une attente chrétienne.
S’il faut rendre à César ce qui est à César, Dieu doit toujours être le premier servi !
Et pour servir vraiment Dieu, il faut vivre en chrétien et donc travailler en chrétien : en recherchant ce qui est juste, et en pratiquant cette justice.
Ainsi, plus fortement, et plus vraiment, le travail devient alors l’expression d’une liturgie qui consiste à rendre grâce à Dieu, notamment au quotidien, à chaque instant dans le respect et la mise en pratique de la nouvelle loi : tu aimeras ton prochain comme toi-même.
L’amour sauve ainsi toutes les œuvres de l’homme ; le travail ne saurait échapper à cette loi fondamentale.
L’homme juste cherche alors dans le travail un moyen de sa sanctification et plus loin et surtout, se dépassant, une occasion de réaliser la sanctification des autres, seul moyen en réalité d’accomplir la sienne.
Le travail exprime alors ce qu’il est intrinsèquement : une action de grâce.
Lorsqu’il est don, parce qu’il est exercé de part et d’autre dans des conditions justes, il endosse le visage de la vérité qui conduit à la Vie, et donc à la sanctification, et parfois à la sainteté !
TABLE DES MATIERES
I : SOUS LA PROTECTION DE SAINTJOSEPH
1 – Hymne de matines « Te Pater Joseph » page 5
2 – Protège les travailleurs page 6
3 – Avec Joseph le charpentier page 7
4 – Servir avec Joseph page 8
5 – Avec toi, Joseph quand le travail est fini page 9
6 – Prière à Saint Joseph, modèle des travailleurs page 10
7 – Saint Joseph, homme de travail page 11
8 – Prière d’un chômeur à la recherche d’un emploi page 12
9 – Prière à Joseph, artisan page 13
10 – Soutiens les sans-travail page 14
11 – Dans l’ombre de l’atelier page 15
12 – Prière pour demander un travail page 16
13 – Prière à Saint Joseph artisan page 17
14 – A Saint Joseph gardien des foyers page 18
15 – Bénis, Seigneur, le travail de l’homme page 19
II : PRIERES D’OFFRANDE POUR LA SANCTIFICATION DU TRAVAIL
1 – Prière d’offrande de la journée de travail page 20
2 – Prière avant le travail page 21
3 – Prière avant le travail intellectuel page 21
4 – Prière pour offrir son travail à Dieu page 22
5 – Prière avant le travail page 22
6 – Prière de Saint Ignace de Loyola page 23
7 – Pour trouver un emploi épanouissant page 23
8 – Prière de Mère Teresa page 24
9 – Supplique du travailleur pauvre page 25
10 – Bonjour, Marie page 26
11 – Dans ta vigne page 27
12 – Mon Père, je m’abandonne à toi page 28
13 – Psaume 14 page 29
14 – Qu’attendez-vous de moi, Seigneur page 30
15 – Ma vie n’est qu’un instant page 31
III : MEDITATION FINALE page 32
Prières pour le pèlerinage des Pères de Familles à Notre Dame de Verdelais près Bordeaux,
le 20 janvier 2010 :
AVERTISSEMENT
S’il est un jour de la semaine - le premier - réservé à sanctifier Dieu, les six autres jours n’échappent pas à la nécessité de Le louer et de Lui rendre grâce, Lui qui est l’Unique nécessaire.
Le travail doit donc être sanctifié, comme toutes les autres œuvres humaines, qui d’ailleurs représentent des dons de Dieu.
Mais, malheureusement, pour beaucoup, le travail représente une source de difficultés, comme l’absence de travail constitue un mal, grave de conséquences pour l’homme et sa famille.
Plein d’espérance, l’homme au travail doit chercher, par la quête du vrai sens de celui-ci, à réaliser pleinement et justement son chemin de vie et de vérité.
Cela passe forcément par la pratique de la prière qui nous conduit, intimement, à ce cœur à cœur entre le Père et nous.
Plus loin, la découverte et l’approfondissement de la Parole de Dieu permet d’approcher et donc de mieux connaître les enseignements du Fils et d’accueillir les dons du Saint-Esprit.
Enfin, la pratique fraternelle enrichit l’homme au travail et dans la société, en lui permettant de découvrir dans le visage de l’autre (supérieur, subalterne, collègue, confrère, etc…) celui configuré, du Christ.
Saint Joseph, père nourricier de Notre Seigneur Jésus Christ, reste le mieux placé pour nous aider, en sa qualité d’humble charpentier de Nazareth, à trouver dans le travail ce qui est « juste », lui qui ajustait toutes ses pensées et ses actes à la volonté de Dieu.
Ces quelques prières, à son intention, complétées de prières émanant de différentes origines doivent permettre à chacun, de trouver à travers elles, un support, un secours, une lumière, une louange, propres à sa sanctification dans et par le travail.
Que ces prières soient pour tous, source de grâces et de réconfort.
DEDICACES
«Il existe des raisons pour que les hommes de toutes conditions et de tous pays se recommandent et se confient à la foi et la garde du bienheureux Joseph.
Les pères de famille trouvent en Joseph la plus belle personnification de la vigilance et de la sollicitude paternelle ; les époux, un parfait exemple d’amour, d’accords et de fidélité conjugale ; les vierges ont en lui en même temps que le modèle, le protecteur de l’intégrité virginale »
Lettre encyclique Quamquam pluries 15 août 1889
« du Patronage de Saint Joseph et de la Très Sainte Vierge qu’il convient d’invoquer à cause de la difficulté des temps » Léon XIII, Pape.
« …parce que l’humble artisan de Nazareth non seulement personnifie auprès de Dieu et de la Sainte Eglise, la dignité du travailleur manuel et parce qu’il est toujours aussi votre gardien prévoyant et celui de vos familles… »
(Discours instituant la fête de Saint Joseph artisan, 1er mai 1955 PIE XII)
« …Saint Joseph a été l’honnête ouvrier, le brave artisan dans l’acceptation la plus élevée et la plus chrétienne que l’on puisse donner à ces expressions, il a été l’homme « juste » par excellence. Quelle élévation d’idée dans ce descendant du roi de Juda, obligé à un travail quotidien et pénible pour gagner sa vie et celle de sa famille !
Quelle noblesse de caractère, quelle pureté de conscience, quelle délicatesse de sentiment pour ce juste allié à la plus pure des vierges, l’alimentant de son travail, ainsi que le Fils même de Dieu ! »
(le mois de Saint Joseph par Monseigneur de Langalerie – Evêque de Belley, ayant donné l’extrême onction à Monsieur VIANNEY, Curé d’Ars).
« Joseph est charpentier,.
Dans ce village de Nazareth, il est menuisier-maçon. Il initie son fils non seulement à son métier, mais aussi aux valeurs dont ce métier est porteur. C’est ainsi d’ailleurs que l’on désignera Jésus : Jésus de Nazareth, le fils du charpentier.
Joseph sait que la volonté de Dieu dans le travail appelle, le sérieux la conscience professionnelle, le travail bien fait, l’honnêteté, la relation aux autres, le service des autres, le sens de la solidarité.
Ce n’est pas un hasard si l’église a mis le 1er mai, fête des travailleurs, sous le patronage de Saint Joseph.
Retrouvons le sens chrétien du travail, le travail comme un des lieux de notre réponse à Dieu. »
(Monseigneur Jean-Pierre RICARD, homélie pour la messe de Saint Joseph du 19 mars 2003)
I - SOUS LA PROTECTION DE SAINT–JOSEPH
« En ce temps là, étant venu dans son pays, Jésus les instruisait dans leur synagogue, de sorte qu’ils étaient dans l’admiration et disaient : d’où viennent à celui-ci cette sagesse et ces miracles ? n’est-ce pas là le fils du charpentier ? … » Evangile selon Saint Matthieu 13,54-58 (pour la fête de Saint Joseph)
1 – Hymne de matines : « Te Pater Joseph »
C’est vous, Patriarche Joseph,
Ouvrier digne des autels,
Ravi de vous cacher dans l’ombre à Nazareth,
Qu’à haute voix comme à plein cœur,
Cette nuit nous allons chanter.
Une descendance de roi
Et les conditions des pauvres,
Vous portez tout cela calme et silencieux,
En nourrissant l’enfant sacré,
Grâce au dur labeur de vos mains.
Saint Ouvrier des ouvriers,
Le pur miroir, combien ô humble
Votre existence apporte un modèle splendide,
Pour que les sueurs du travail,
Et l’atelier soient choses saintes !
Les miséreux qui sont sans pain,
Accueillez-les avec amour ;
Calmez toutes révoltes, apaisez tous conflits ;
Qu’en nous croisse le Christ mystique
Sous votre garde paternelle.
Ö Dieu trine et un à la fois,
Père de tous, auteur du monde,
Donnez-nous d’imiter par toute notre vie
Le Saint patriarche Joseph,
De l’imiter en notre mort !
2 – Protège les travailleurs (extrait d’une prière de Paul VI)
Joseph, Patron de l’Eglise,
Toi qui, près du verbe incarné,
A travaillé chaque jour
Pour gagner le pain,
Toi qui as éprouvé l’angoisse des lendemains,
La pauvreté, la précarité, du travail,
Regarde l’immense famille qui t’est confiée ;
Protège les travailleurs,
Dans leur dure existence quotidienne ;
Soutiens les pauvres, suscite en leur faveur leurs frères.
Amen
3 – Avec Joseph le charpentier (Carmel d’Avranche)
Ô Saint Joseph, toujours si doux, si patient,
Si content de l’ouvrage qui s’accomplit,
Obtiens-nous de faire dans le recueillement
Notre travail d’aujourd’hui.
Cher Joseph, toujours si calme et si confiant,
Toi qui ne t’étonnes qu’un peu lorsque l’Ange te dit
De prendre Marie pour épouse,
Obtiens-nous,
La souplesse du bois,
Qui d’abord jaillit en éclats
Et se laisse polir
Et raboter selon
La volonté de Dieu.
Très pauvre Joseph,
Qui doit te détacher
De tout,
Même du Roi des rois,
Obtiens-nous la pauvreté suprême,
Celle qui plaît à Dieu,
Plus que tous les sacrifices,
La pauvreté du cœur.
Amen
4 - Servir avec Joseph (Charles SINGER)
Il y a des hommes et des femmes,
Qui sont des serviteurs non par médiocrité ni par faiblesse
Ni par incapacité, mais par choix.
Ils vivent dans l’ombre.
Ils ne crient pas sur les places publiques.
Ils courent dans les coulisses.
Ils mettent leur force et leur énergie
A créer du bonheur autour d’eux.
Leur sourire vient de la joie qu’ils ont donnée.
Ils acceptent qu’on ne leur témoigne aucune reconnaissance.
Pour eux, être au service des autres
Est la meilleure façon de vivre debout,
Dans la plénitude de leur dignité et de leur taille humaine.
Pour eux, c’est l’unique façon d’être
A l’image et à la ressemblance de leur Père du Ciel.
Joseph, l’époux de Marie, est de ceux-là.
5 – Avec toi, Joseph quand le travail est fini (Paul CLAUDEL)
Quand les outils sont rangés à leur place,
Et que le travail du jour est fini,
Joseph entre dans la conversation de Dieu
Avec un grand soupir.
Il est silencieux comme la terre à l’heure de la rosée.
Il est dans l’abondance et la nuit,
Il est bien avec la joie,
Il est bien avec la vérité :
Marie est en sa possession
Et il l’entoure de tous côtés.
Ce visage dont tous les hommes ont besoin,
Il se tourne avec amour et soumission vers Joseph,
Ce n’est plus la foi toute nue dans la nuit,
C’est l’amour qui est expliqué au Père.
Joseph est avec Marie et Marie est avec le Père.
Et nous aussi, pour que Dieu enfin soit permis,
Dont les œuvres surpassent notre raison,
Pour que sa lumière ne soit pas éteinte par d’autres lampes,
Et ses paroles par le bruit que nous faisons,
Pour que l’homme cesse,
Et pour que votre règne arrive,
Et que votre volonté s’accomplisse,
Pour que nous retrouvions l’origine avec de profonds délices,
Pour que la mer s’apaise et que Marie commence,
Celle qui a la meilleure part,
Et qui de l’antique Israël consomme la résistance,
Patriarche intérieur, Joseph, obtenez-nous le silence
6 – Prière à Saint Joseph, modèle des travailleurs (Saint Pie X)
Glorieux Saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un bonheur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et la difficulté ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement de moi-même, ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu.
Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, ô Patriarche, ô Joseph !
Telle sera ma devise à la vie et à la mort.
Amen
7 – Saint Joseph, homme de travail
Saint Joseph, votre travail était bien dur et sans grande rémunération.
Mais vous avez su donner un grand sens à votre travail et ce sens a rempli votre cœur de joie.
Vous saviez que le travail est une loi très sage du créateur, que ces peines purifient la création souillée par le péché de l’homme.
Vous avez travaillé avec Marie pour Jésus et son Royaume, pour le salut des âmes si cher à Dieu.
Saint Joseph, enseignez-nous le grand sens du travail.
Apprenez-nous à voir dans les peines de notre vocation la volonté du Père céleste, à travailler avec joie pour ce qu’Il nous a confié.
Donnez-nous une grande estime et un vrai amour pour le peuple qui travaille et obtenez à tous les ouvriers du monde une profonde connaissance de la conception chrétienne du travail, afin qu’ils échappent aux fausses doctrines du marxisme et du libéralisme.
Implorez pour eux les lumières et les bénédictions du Christ, afin que leurs vies laborieuses, unies à sa grâce, trouvent un jour son vrai salaire dans la possession de Dieu.
Amen.
8 – Prière d’un chômeur à la recherche d’un emploi
Saint Joseph, modèle des travailleurs, tu as nourri de ton travail de charpentier la Sainte Famille.
Me voici chômeur, à la recherche d’un emploi.
Aide-moi à trouver un gagne pain qui corresponde à mes forces et, si possible, à mes qualifications.
Tu sais combien, je souffre d’être inoccupé ; je me sens de plus en plus inutile au sein de la société.
Ma famille en souffre, elle aussi.
Ne tarde pas à m’aider.
Je sais combien ton intercession est puissante.
Je te promets de remplir désormais ma tâche, quelle qu’elle soit, avec conscience et honnêteté.
Je reconnaîtrai Jésus dans mes compagnons de travail.
J’avancerai avec plus de détermination sur le chemin de la sainteté.
Voila les engagements que je prends devant Toi.
Aide-moi, je t’en supplie.
Amen.
9 – Prière à Joseph, artisan
Reste avec nous, Saint Joseph, dans nos moments de bonheur, quand tout nous invite à goûter honnêtement les fruits de notre labeur.
Soutiens-nous dans les heures de tristesse, quand le Ciel semble se fermer pour nous et que les instruments de travail eux-mêmes paraissent se rebeller entre nos mains.
Fais qu’à ton exemple, nous tenions les yeux fixés sur notre Mère Marie, ta très douce épouse ; dans un coin de ton modeste atelier, elle filait silencieusement, le plus gracieux sourire sur les lèvres.
Fais que nous n’éloignons pas notre regard de Jésus, qui peinait à ton établi de menuisier.
Ainsi, pourrons-nous mener sur terre une vie paisible et sainte, prélude de la vie éternellement heureuse qui nous attend au Ciel, pour les siècles des siècles.
Amen.
10 - Soutiens les sans-travail
Ô Saint Joseph, nous te prions pour les sans-travail,
Pour ceux-là qui voudraient gagner leur vie
Ou la vie de leur famille.
Toi qui es le Patron des travailleurs,
Fais que le chômage disparaisse de notre société ;
Que tous ceux qui ont la capacité de travailler
Puissent utiliser leurs forces et leurs talents
Au service de leurs frères pour un salaire digne de leurs efforts.
Toi qui es le Patron des familles,
Ne permets pas que ceux qui ont des enfants à nourrir
Et à éduquer manquent des ressources nécessaires.
Ai pitié de nos frères tenus dans l’inaction et la pauvreté,
A cause de la maladie ou du désordre social.
Inspire aux gouvernants, aux chefs d’entreprise et,
A tous les responsables, des initiatives et des solutions justes :
Que chaque personne ait la joie de contribuer, selon ses capacités,
A la prospérité commune en gagnant honorablement sa vie.
Fais que nous profitions tous ensemble des biens abondants,
Que Dieu nous a donnés
Et que nous aidions des pays moins favorisés que le nôtre.
Amen
11 – Dans l’ombre de l’atelier (Francis JAMES)
Vous m’êtes témoin, Ô Saint Joseph !
Que les seules vraies joies que j’ai goûtées,
C’est dans l’ombre quand je me sens avec vous.
Lorsqu’on est privé d’honneurs
Combien il est doux d’aimer son métier,
De se dire que l’on travaille sur votre établi,
Et que notre famille contemple notre œuvre,
Du moins avec l’œil bienveillant de la foi !
Qu’ils en ont vu, Jésus et Marie, d’hommes
Qui vous tenaient pour peu de chose,
Qui dressaient en face de votre boutique
Aux meubles simples et honnêtes leur art décoratif !
Mais vous, Patron bienaimé,
Vous avez déposé dans les cœurs,
Des ouvriers de bonne volonté,
A qui ne vont point le faveurs des puissants de ce monde,
Cette graine cachée qui s’appelle l’amour,
Et qui ne se vend, ni ne s’achète.
Cette graine, vous la faites tant fructifier en moi et embaumer,
Que ma bouche ne sait vous dire mon allégresse.
Donnez-moi l’ombre, sinon mon amour est mort.
12 - Prière pour demander un travail
Mon Dieu, je sais que tu m’aimes.
Moi aussi je t’aime, j’ai confiance en Toi, car tu es mon Père, Mon Sauveur.
Tu es Bon, miséricordieux et généreux.
Tu es Tout-Puissant, tu combles tes enfants.
Tu m’as dit de ne pas m’inquiéter pour ma vie,
De ce que je vais manger ou boire,
Ni pour mon corps, de quoi je le vêtirai.
Tu sais que j’ai besoin de tout cela
Apprends-moi à accomplir ta volonté,
A chercher d’abord ton Royaume et ta Justice,
Et tout cela me sera donné de surcroît.
Rien ne peut me manquer, là où tu me conduis,
Regarde mes besoins, Seigneur,
Regarde mes nécessités (et celles de ma famille).
J’ai confiance en Toi, en ta divine Providence.
Donne-moi (nous) un travail, Seigneur,
Ouvre les portes,
Permets-moi (nous) de faire les rencontres nécessaires,
Envoie-moi (nous) tes messagers.
Saint Joseph, toi qui as subvenu tout au long de ton existence
Aux besoins de la Sainte Famille,
Toi si puissant sur les cœurs de Jésus et de Marie,
Ecoute ma (nos) prières,
Intercède pour moi (nous),
Donne-moi (nous) un travail
Qui me (nous) permette de me nourrir
(de nourrir ma famille) honnêtement et de donner à tous ceux qui sont dans le besoin.
Amen
13 - Prière à Saint Joseph artisan
Dieu, créateur de l’univers,
Tu veux que l’homme par son travail,
Te rende gloire en continuant ton œuvre,
Permets, en ta bonté,
Qu’à l’exemple de Saint Joseph et sous sa protection,
Nous accomplissions les tâches que tu nous donnes à faire,
Et recevions un jour la joie promise aux bons serviteurs.
Par le Christ Notre Seigneur.
Amen
14 - A Saint Joseph gardien des foyers
Saint Joseph, époux de la Vierge Marie,
Viens en aide à tous ceux qui aiment.
Intercède pour nos foyers et nos enfants.
Obtiens-nous du travail,
Un travail qui subvienne à nos besoins
Aide tous les hommes à vivre en paix,
A former dans l’Eglise
Un peuple qui trouve en Dieu son bonheur.
Amen.
15 - Bénis, Seigneur, le travail de l’homme ( à Saint Joseph) (Jean-Paul II 1er mai 2000)
A Saint Joseph, travailleur et homme juste,
Et à sa très Sainte Epouse, Marie,
Je confie votre jubilée, vous tous et toutes vos familles.
« bénis, Seigneur, l’ouvrage de nos mains ! »
Bénis, Seigneur des siècles et des millénaires,
Le travail quotidien par lequel l’homme et la femme
Gagnent leur pain pour eux-mêmes
Et ceux qui leur sont chers.
A tes mains paternelles, nous offrons aussi
Les fatigues et les sacrifices liés au travail,
En union avec ton Fils Jésus,
Qui a racheté le travail humain du joug du péché,
Et l’a ramené à sa dignité originelle.
A Toi la louange et la gloire, aujourd’hui et à jamais.
Amen
II - PRIERES D’OFFRANDE POUR LA SANCTIFICATION DU TRAVAIL
« l’oisiveté est ennemie de l’âme, aussi les frères doivent-ils s’adonner à certains moments au travail manuel et à d’autres heures déterminées, à la lecture de la parole divine… »
(règle de Saint Benoît – 48 : le travail manuel quotidien)
« Cultive ta vigne d’un commun accord avec Jésus.
A toi reviens la tâche d’enlever les pierres et d’arracher les ronces.
A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser.
Mais même dans ton travail, c’est encore lui qui agit.
Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire ».
(Padre Pio da Pietrelcina 1965)
1 – Prière d’offrande de la journée de travail
Seigneur, je t’offre cette journée de travail.
Que ton Esprit Saint manifeste en moi et dans mon entourage
Un esprit de Paix et de Joie,
Qu’il me donne Sagesse et Force,
Pour porter sur mon travail un regard d’Amour,
Pour développer en moi patience, compréhension, douceur et disponibilité,
Pour voir au-delà des apparences, Tes enfants comme tu les vois Toi-même.
Seigneur, ferme mes oreilles à toute calomnie,
Garde ma lange de toute malveillance.
Revêts-moi de Ta beauté, Seigneur,
Pour que tous ceux qui m’approchent aujourd’hui, découvrent Ta présence.
Amen
2 - Prière avant le travail
Viens, Esprit-Saint, remplis les cœurs de tes fidèles,
Et embrase les du feu de ton amour.
Envoie ton Esprit, et tout sera recréé.
Et tu renouvelleras la face de la terre.
Prions le Seigneur :
Seigneur Notre Dieu, par l’illumination de l’Esprit-Saint,
Tu as instruit les cœurs de tes fidèles ;
Rends-nous dociles à ton Esprit,
Pour apprécier ce qui est juste,
Et donne-nous d’éprouver toujours le réconfort de sa présence.
Que ta grâce inspire notre action, Seigneur,
Et la soutienne jusqu’au bout,
Pour que toutes nos prières et nos activités
Prennent leur source en toi et reçoivent de toi leur achèvement.
Par le Christ Notre Seigneur,
Amen.
3 - Prière avant le travail intellectuel (Saint Thomas d’Aquin – 1225–1274)
Créateur ineffable, tu es la vraie source de la lumière et de la sagesse.
Daigne répandre ta clarté sur l’obscurité de mon intelligence.
Chasse de moi les ténèbres du péché et de l’ignorance.
Donne-moi la pénétration pour comprendre, la mémoire pour retenir,
La méthode et la facilité pour apprendre, la lucidité pour interpréter,
Une grâce abondante pour m’exprimer.
Aide le commencement de mon travail, diriges-en le progrès,
Couronnes-en la fin, par le Christ Jésus, Notre Seigneur.
Amen.
4 - Prière pour offrir son travail à Dieu
Mon Dieu, Toi qui m’as donné la vie pour gagner le ciel,
Toi qui me donnes ton aide à chaque instant
Et qui me vois et me contemple avec amour,
Je t’offre ce que je suis en train de faire,
En m’efforçant de le faire le mieux possible avant tout pour Toi.
Amen
5 - Prière avant le travail
Seigneur Dieu,
Roi du Ciel et de la Terre,
Daignez diriger et sanctifier,
Conduire et gouverner,
En cette journée nos corps et nos cœurs,
Nos pensées,
Nos paroles et nos actes,
Selon votre Loi et dans l’obéissance à vos commandements,
Afin qu’ici bas et pour l’éternité,
Nous méritions,
Avec votre aide,
D’être sauvée et délivrés,
Ö Sauveur du monde,
Qui vivez et régnez dans les siècles des siècles,
Amen.
6 - Prière de Saint Ignace de Loyola
Seigneur Jésus, apprends-moi
A être généreux,
A te servir comme tu le mérites,
A donner sans compter,
A combattre sans souci les blessures,
A travailler sans chercher le repos,
A me dépenser sans attendre
D’autres récompenses
Que celles de savoir
Que je fais en tout Ta Volonté.
Amen
7 - Pour trouver un emploi épanouissant
« Dieu Tout-puissant et Eternel,
Je vous demande humblement de m’octroyer votre Divin soutien
Dans ma recherche d’emploi, déterminée et rigoureuse.
Faites qu’elle porte ses fruits pour qu’ainsi je puisse boire et manger,
Me vêtir, me préserver et préserver mes proches de la pauvreté.
Créateur de tous les Etres, accompagnez-moi de votre présence Divine
Lors de mes entretiens et par l’intermédiaire de vos Saints Anges,
Envoyez-moi continuellement votre intellect.
Donnez-moi la force de surmonter d’éventuels refus,
Permettez-moi d’en décrypter les vérités, les enseignements.
Divin Créateur, offrez-moi un emploi.
Ainsi Soit-il.
Dieu Tout-Puissant et Eternel,
Permettez-moi de trouver un travail épanouissant
A la place que m’a réservée votre divine Providence,
Et dans lequel je pourrai participer à votre grande œuvre.
Faites qu’il soit adapté à mes capacités et qu’il me permette d’évoluer,
D’apprendre sur moi-même et sur les autres .
Donnez-moi la chance de développer mon savoir-faire et mes connaissances
Et permettez-moi de les mettre au service de votre Divin Dessin,
Et au service de ceux qui en auront besoin.
Ainsi Soit-il.
8 - Prière de Mère Teresa
Rends-nous digne, Seigneur,
De servir nos compagnons,
Qui à travers le monde,
Vivent et meurent
Dans la misère et la faim.
Donne-leur par nos mains,
Aujourd’hui
Leur pain quotidien.
Et par notre amour,
Notre compréhension,
Par notre aide,
Donne leur la paix et la joie.
Amen
9 - Supplique du travailleur pauvre
(hors série de « Priez » n°87 «sagesse des pauvres» DE MOACIR – Brésil)
Bénissez, Ö Seigneur, ces mains,
Ces mains calleuses d’un homme aigri
Qui ne trouve pas de travail.
Les temps ne sont déjà plus les mêmes,
Ils sont passés les jours où je prenais dans le poids lourd :
Manche de houx, charrette,
Et même du béton armé,
Tout ce qui était travail digne et honorable,
J’affrontais avec disposition et joie.
Je suis du temps
Où les valeurs humaines étaient plus respectées.
Aujourd’hui, tout est technologie,
Tout est informatisé,
Je n’ai pas eu l’occasion d’accompagner cette évolution,
Mais je sais lire et écrire.
A cause de mon âge, ils ne m’acceptent dans aucun emploi,
Voyez, Seigneur, comme est grande mon affliction !
Qu’adviendra-t-il de moi, Seigneur ?
Qu’adviendra-t-il de ma famille ?
En cet instant si difficile, j’ai recours à Vous,
En qui je mets toute ma confiance et toute mon espérance.
Gardez-moi intègre, aussi grandes que soient mes aigreurs et mes souffrances.
Ne m’abandonnez pas, Père éternel !
10 - Bonjour, Marie (Issu du hors série « Priez » n° 87)
- un bénévole de la cité Saint-Pierre à Lourdes
J’ai besoin de ton « bonjour »,
Car il est toujours difficile,
De commencer une journée.
Il y a là qui m’attend :
Des tâches quotidiennes,
La rencontre déplaisante,
Le problème difficile à résoudre ;
Les ennuis inévitables,
L’horaire à respecter,
Les soucis qui m’ont fait mal à la tête hier ;
La situation mesquine à supporter,
Le travail monotone, la lassitude ;
La tracasserie imprévisible, mais inévitable,
Les contradictions,
Le regard sévère qui me juge ;
L’incompréhension, la vulgarité, la ruse ;
La personne irrésolue qui épuise ma patience,
La personne envahissante
Qui prend tout mon temps,
Le bruit étourdissant ;
Les comportements ambigus,
Les prétentions égoïstes, l’ingratitude aussi…
Voila pourquoi j’ai besoin de ton « bonjour »,
Marie.
Pour retrouver la joie et la force de recommencer
11 - Dans ta vigne (8 septembre 2001)
Père Saint, regarde notre humanité que voici ;
Elle fait ses premiers pas sur la route du troisième millénaire.
Sa vie est encore fortement marquée
Par la haine, la violence, l’oppression,
Mais la faim de justice, de vérité et de grâces
Trouve encore de l’espace dans le cœur de tant de personnes
Qui attendent celui qui portera le salut
Réalisé par Toi, grâce à ton Fils Jésus.
Le monde a besoin de hérauts courageux de l’Evangile,
De serviteurs généreux de l’humanité souffrante.
Envoie à ton Eglise, nous t’en prions,
De saints prêtres pour qu’ils sanctifient ton peuple
Avec les instruments de ta grâce.
Envoie de nombreuses âmes consacrées,
Pour qu’elles manifestent ta sainteté au milieu du monde.
Envoie dans ta vigne de saints ouvriers,
Pour qu’ils travaillent avec l’ardeur de la charité,
Et que, poussés par ton Esprit,
Ils portent le salut du Christ
Jusqu’aux extrémités de la terre.
Amen !
12 - Mon Père, je m’abandonne à toi
(Frère Charles de Foucauld)
Mon Père, je m’abandonne à toi.
Fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
Je te remercie.
Je suis prêt à toi,
J’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
Je ne désire rien d‘autre, mon Dieu,
Je remets mon âme entre tes mains,
Je te la donne, mon Dieu,
Avec tout l’amour de mon cœur,
Parce que je t’aime,
Et que c’est un besoin d’amour de me donner,
De me remettre entre tes mains sans mesure,
Avec une infinie confiance, car tu es mon Père.
13 – Psaume 14
Seigneur, quel est celui qui habitera dans votre tabernacle, et qui reposera sur votre montagne sainte ?
Celui qui marche dans l’innocence et pratique la justice ;
Celui qui dit la vérité dans son cœur, et qui n’use point d’artifice dans ses paroles ;
Celui qui ne fait point de mal à son prochain, et refuse d’entendre l’injure dont on veut le noircir ;
Celui devant qui le méchant est compté pour rien, mais qui honore ceux qui craignent le Seigneur ;
Celui qui fait un serment à son frère et ne le trompe pas ;
Celui qui ne donne point son argent à usure ; et n’accepte pas de don contre l’innocent ;
L’homme qui se conduit ainsi, rien ne pourra jamais l’ébranler.
14 - Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ( Sainte Thérèse d’Avila)
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
Je suis à vous qui m’avez créée,
A vous, qui m’avez rachetée,
A vous, qui m’avez supportée,
A vous, qui m’avez appelée,
A vous, qui m’avez attendue,
A vous, puisque je ne suis pas perdue :
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
Donnez-moi donc la sagesse,
Ou, pour votre amour, l’ignorance.
Donnez-moi des années d’abondance,
Ou de faim et de disette,
Donnez-moi les ténèbres ou la clarté.
Ballotez-moi ici ou là :
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
Si vous voulez que je me repose,
Par amour, je me reposerai ;
Si vous me commandez des travaux,
Je peux mourir en travaillant,
Dites-moi, quand et comment ;
Parlez, Ö Vous que j’aime :
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
Ah Vous seul, Ö Dieu, vivez en moi.
Qu’attendez-vous de moi, Seigneur ?
15 – Ma vie n’est qu’un instant ( Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)
Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère.
Ma vie n’’st qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit.
Tu le sais, Ö mon Dieu, pour t’aimer sur la Terre
Je n’ai rien qu’aujourd’hui !
Ö ! Je t’aime, Jésus !
Vers toi mon âme aspire.
Pour un jour seulement, reste mon doux appui.
Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd’hui !
Que m’importe, Seigneur, si l’avenir est sombre ?
Te prier pour demain, oh non, je ne le puis !
Conserve mon cœur pur, couvre-moi de ton ombre,
Rien que pour aujourd’hui !
Si je songe à demain, je crains mon inconstance,
Je sens naitre en mon cœur la tristesse et l’ennui,
Je veux bien, Mon Dieu, l’épreuve, la souffrance,
Rien que pour aujourd’hui !
Ah ! Laisse-moi, Seigneur, me cacher en ta Face,
Là je n’entendrai plus du monde le vain bruit.
Donne-moi ton amour, conserve-moi ta grâce
Rien que pour aujourd’hui !
Près de ton Cœur divin, j’oublie tout ce qui passe,
Je ne redoute plus les craintes de la nuit.
Ah ! Donne-moi, Jésus, dans ce Cœur, une place
Rien que pour aujourd’hui !
III – MEDITATION FINALE
De mémoire d’homme, le travail a toujours existé.
En effet, dès l’origine de la création, Dieu l’institue :
Au cœur du jardin d’Eden, le Créateur confie le Paradis terrestre à Adam « pour le cultiver et le garder ».
Don de l’amour de Dieu, le travail est donc bon, et salutaire pour l’homme.
Il a donc toujours été au centre des préoccupations humaines.
Tout d’abord, il permet à l’homme de vivre et de faire vivre ses proches, et à ce titre, il représente un moyen d’exister.
Ensuite, il constitue pour beaucoup aujourd’hui une occasion de se réaliser, véritable prolongement de la personnalité, voire d’accomplissement de celle-ci
Cependant, il ne doit jamais être une fin en soi, puisqu’en tout état de cause, il est à la disposition des hommes, comme un outil, comme un instrument.
Le travail doit être effectivement au service de l’homme, mais non le contraire.
Pour être bon, il doit être juste, et à ce titre forcément, être vécu sous la protection et le regard de Dieu, et s’inscrire dans la relation qui lie intimement l’homme à Dieu.
Si la vie est une école ou un chemin de sanctification, le travail en constitue l’une des composantes essentielles par l’importance qu’il relève pour l’homme et le temps considérable qu’il lui consacre.
C’est donc à la lumière de l’amour du Père et de l’enseignement du Fils, et grâce aux dons de l’Esprit Saint que l’homme peut trouver dans son travail la cause et la fin de la sanctification de celui-ci.
Ainsi, dans notre travail, le Christ nous donne un exemple à suivre et à imiter.
Tout d’abord, il décide de vivre, trente ans, caché à Nazareth, acceptant de n’être que le fils du charpentier, et d’apprendre avec lui son métier, et de l’exercer saintement.
L’humble et aimante soumission au travail de son père, Saint Joseph, démontre la beauté simple du travail et l’attitude qu’il convient d’adopter dans la réalisation de celui-ci, pour plaire à Dieu.
Saint Joseph vit en plénitude son métier de charpentier, ajustant tous ses actes et gestes à la sanctification de Dieu.
La présence de son divin fils dans l’atelier de Nazareth souligne alors la satisfaction du Père, à ce travail sanctifié et sanctificateur.
Son travail devient louange, véritable liturgie !
Ensuite, le Christ - vrai homme - nous montre, par son sacrifice, la valeur et la dimension spirituelle et morale de tout travail, de toute mission reçue.
A la fuite du jardin d’Eden, où l’homme avait donc reçu la mission de travailler, de garder le paradis terrestre, le Christ répond, à la suite de la blessure du péché originel : par la réalisation de la volonté du Père au jardin des oliviers.
D’un jardin à l’autre, le Christ, par son sacrifice, et par son fiat, donné lors de cette nuit sanglante, s’écriant « que votre volonté soit faite », relève, en toute chose, en toute œuvre, l’humanité blessée.
Ainsi, le travail s’inscrit lui aussi au cœur du mystère de la rédemption, et constitue pour nous une participation à ce dernier.
Comme l’écrit Saint Paul, par là-même, nous complétons ce qui manque à la Passion du Christ
Mais comment le travail peut-il pour autant être une source, une occasion de sanctification ?
D’une part, il faut lui reconnaître sa vraie valeur, celle de don de Dieu ; l’amour du travail justement réalisé permet de rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits.
D’autre part, la sanctification dans le travail doit permettre à l’homme notamment de pratiquer les vertus de justice et de charité.
Pour cela, se pose bien évidemment la question du sens et la finalité du travail.
S’il est essentiel à la vie de l’homme, puisqu’il contribue à satisfaire ses besoins primordiaux, il ne peut pas être séparé de la recherche de la justice qui est au cœur du message évangélique, et reprise en tant que telle dans le sermon programmatique sur la montagne.
Il n’y a pas pour l’homme d’un côté la sanctification du Seigneur et de l’autre, son travail.
Travailler reste quoi qu’il arrive pour l’homme un moyen et non une fin.
Ainsi, c’est parce qu’au travail, l’homme pense et agit en chrétien qu’il transcende et sanctifie celui-ci.
A chaque fois qu’il oublie - voire malheureusement que délibérément il écarte - ce principe, cette axiome essentielle, il retrouve la blessure originelle, et corrompt son propre travail et celui des autres.
A l’image de Saint Joseph, l’homme doit entrer dans son travail comme il en sort : avant, pendant et après celui-ci, il se comporte justement.
Le regard de Dieu ne le quitte pas du matin au soir ; il vit dans cette crainte sainte et aimante.
Cela veut dire que toutes ses pensées et tous ses actes sont ajustés à la parole de Dieu.
Le travail ne représente pas alors une parenthèse de la vie spirituelle, un espace neutralisé.
Il n’existe pas ainsi une discontinuité entre la vie privée et la vie professionnelle.
Bien au contraire, par la place qu’il occupe dans la vie des hommes, le travail doit être organisé, contrôlé, vécu avec un regard, un esprit, une attente chrétienne.
S’il faut rendre à César ce qui est à César, Dieu doit toujours être le premier servi !
Et pour servir vraiment Dieu, il faut vivre en chrétien et donc travailler en chrétien : en recherchant ce qui est juste, et en pratiquant cette justice.
Ainsi, plus fortement, et plus vraiment, le travail devient alors l’expression d’une liturgie qui consiste à rendre grâce à Dieu, notamment au quotidien, à chaque instant dans le respect et la mise en pratique de la nouvelle loi : tu aimeras ton prochain comme toi-même.
L’amour sauve ainsi toutes les œuvres de l’homme ; le travail ne saurait échapper à cette loi fondamentale.
L’homme juste cherche alors dans le travail un moyen de sa sanctification et plus loin et surtout, se dépassant, une occasion de réaliser la sanctification des autres, seul moyen en réalité d’accomplir la sienne.
Le travail exprime alors ce qu’il est intrinsèquement : une action de grâce.
Lorsqu’il est don, parce qu’il est exercé de part et d’autre dans des conditions justes, il endosse le visage de la vérité qui conduit à la Vie, et donc à la sanctification, et parfois à la sainteté !
TABLE DES MATIERES
I : SOUS LA PROTECTION DE SAINTJOSEPH
1 – Hymne de matines « Te Pater Joseph » page 5
2 – Protège les travailleurs page 6
3 – Avec Joseph le charpentier page 7
4 – Servir avec Joseph page 8
5 – Avec toi, Joseph quand le travail est fini page 9
6 – Prière à Saint Joseph, modèle des travailleurs page 10
7 – Saint Joseph, homme de travail page 11
8 – Prière d’un chômeur à la recherche d’un emploi page 12
9 – Prière à Joseph, artisan page 13
10 – Soutiens les sans-travail page 14
11 – Dans l’ombre de l’atelier page 15
12 – Prière pour demander un travail page 16
13 – Prière à Saint Joseph artisan page 17
14 – A Saint Joseph gardien des foyers page 18
15 – Bénis, Seigneur, le travail de l’homme page 19
II : PRIERES D’OFFRANDE POUR LA SANCTIFICATION DU TRAVAIL
1 – Prière d’offrande de la journée de travail page 20
2 – Prière avant le travail page 21
3 – Prière avant le travail intellectuel page 21
4 – Prière pour offrir son travail à Dieu page 22
5 – Prière avant le travail page 22
6 – Prière de Saint Ignace de Loyola page 23
7 – Pour trouver un emploi épanouissant page 23
8 – Prière de Mère Teresa page 24
9 – Supplique du travailleur pauvre page 25
10 – Bonjour, Marie page 26
11 – Dans ta vigne page 27
12 – Mon Père, je m’abandonne à toi page 28
13 – Psaume 14 page 29
14 – Qu’attendez-vous de moi, Seigneur page 30
15 – Ma vie n’est qu’un instant page 31
III : MEDITATION FINALE page 32
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Pour notre temps ou tous les temps?
pax et bonum- Avec les anges
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Re: Prophéties pour notre temps
Bonjour Pax et Bonum,
Pour notre temps !... bien sûr !
Beaucoup de Saints et de Bienheureux ont eu vision de nos temps par divers charismes mystiques et ils auraient aimé être à notre place, c'est-à-dire être né à notre époque dans une France qui va redécouvrir sa mission de Fille aînée de l'Eglise...
Il y aura beaucoup de Martyrs et de Saints, et sur 6 canonisations, il y aura 5 Français...
Ce n'est pas pour des prunes que la providence à voulu que le papa change le nom de son rejeton de Giovanni en Francesco...
Au même titre qu'il fut exigé à l'époux d'Elisabeth de nommer son fils Jean, malgré la tradition, et à Saint Joseph de nommer son fils Jésus...
Dans le plan divin tout est important : les noms, les lieux, les dates, les nombres, les mesures...
Et bientôt dans les temps de la Nouvelle Pentecôte promise, tout nous sera révélé par l'Esprit-Saint, mais avant cela nous devons avoir notre ultime épreuve par la foi : le Christ nous sera enlevé pour laisser place à l'Abomination de la Désolation installé dans le Temple de Dieu...
Cher frère "P. and B." en Saint François, êtes-vous prêt à accepter tout cela ?
OUI ou NON ? Ne soyons pas tièdes...
Et bien quel qu'en soit votre choix, vous n'avez en fait pas le choix, il nous faudra tout subir jusqu'à la dernière goutte.
Meilleures pensées
Hercule
Pour notre temps !... bien sûr !
Beaucoup de Saints et de Bienheureux ont eu vision de nos temps par divers charismes mystiques et ils auraient aimé être à notre place, c'est-à-dire être né à notre époque dans une France qui va redécouvrir sa mission de Fille aînée de l'Eglise...
Il y aura beaucoup de Martyrs et de Saints, et sur 6 canonisations, il y aura 5 Français...
Ce n'est pas pour des prunes que la providence à voulu que le papa change le nom de son rejeton de Giovanni en Francesco...
Au même titre qu'il fut exigé à l'époux d'Elisabeth de nommer son fils Jean, malgré la tradition, et à Saint Joseph de nommer son fils Jésus...
Dans le plan divin tout est important : les noms, les lieux, les dates, les nombres, les mesures...
Et bientôt dans les temps de la Nouvelle Pentecôte promise, tout nous sera révélé par l'Esprit-Saint, mais avant cela nous devons avoir notre ultime épreuve par la foi : le Christ nous sera enlevé pour laisser place à l'Abomination de la Désolation installé dans le Temple de Dieu...
Cher frère "P. and B." en Saint François, êtes-vous prêt à accepter tout cela ?
OUI ou NON ? Ne soyons pas tièdes...
Et bien quel qu'en soit votre choix, vous n'avez en fait pas le choix, il nous faudra tout subir jusqu'à la dernière goutte.
Meilleures pensées
Hercule
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Vieille Prophétie Allemande du Bouleau
(1600)
Cette vieille prophétie allemande, dite du Bouleau, nous annonce :
« Il y aura une grande guerre à l’issue de laquelle le Kaiser devra quitter son pays. Des temps troublés s’ensuivront, bien que le monde soit encore en paix. Puis, un homme de basse extraction s’emparera du pouvoir et remportera de telles victoires que le Pays sera appelé "La grande Germanie". Il restera peu de juifs alors. Mais la Patrie sera vaincue et redeviendra petite. Puis, un chef catholique lui rendra son prestige et sa puissance. En ces temps-là, règnera un Pape qui occupera le trône de Pierre depuis peu de temps seulement et qui, en raison des circonstances, sera obligé de quitter Rome.
Munster sera détruite par l’air. L’air sera devenu si toxique, que personne n’osera ouvrir ses fenêtres.
Lorsque le monde sera devenu impie, des révolutions renverseront les monarques. Les enfants seront contre leurs parents, et les parents contre leurs enfants. Les dogmes seront altérés, et les hommes essaieront de renverser l’Eglise catholique. Au cours d’une guerre monstrueuse, le Sud s’opposera au Nord. Le Sud sera conduit par un prince portant une croix rouge sur la poitrine. À pied, il boitera un peu. Il rassemblera ses forces à Brême pour assister à la Sainte Messe ; puis, il les conduira à la bataille, au-delà de Werl, non loin de la province des Bouleaux. Après une terrible bataille, près d’un ruisseau coulant d’est en ouest, près de Berdberg et Sondern, le Sud sera victorieux ».
Voici une autre variation prophétique très détaillée présentée par le R.P. Yves de la Brière et qui concerne encore la terrible bataille du "Champ des Bouleaux" en Westphalie :
« Un temps viendra où le monde ne croira plus en Dieu. Le peuple s’efforcera de se rendre indépendant des rois et des magistrats. Les sujets seront infidèles à leurs princes. Alors viendra une insurrection générale où le père combattra contre le fils et le fils contre le père. En ce temps-là, les hommes essayeront de corrompre les articles de la foi et introduiront des livres nouveaux. La religion catholique sera durement opprimée et les hommes travailleront avec perfidie à l’abolir. En ce temps-là, les hommes aimeront le jeu, l’amusement et les plaisirs de toutes sortes. Mais il ne se passera pas longtemps avant que se produise un changement.
Une guerre terrible éclatera.
D’un côté se tiendront la Russie, la Suède et tout le Nord ; de l’autre, la France, l’Espagne, l’Italie et tout le Sud, sous un prince puissant.
Ce prince viendra du Sud. Il porte un habit blanc, avec des boutons tout au long jusqu’en bas. Il a une croix sur sa poitrine. Il chevauche un cheval gris, qu’il monte du côté droit, parce qu’il est boiteux d’un pied. Il apportera la paix. Grande est sa sévérité, car il abolira toute musique dansante et tous riches atouts…
Il entendra (peut-être, il dira ?) la messe du matin dans l’église de Brême, il chevauche vers le Haar (près de Werl). De là, il regarde avec sa longue-vue vers la campagne du Bouleau, et il observe l’ennemi. Puis il pousse son cheval vers Holtum (près de Werl)… »
Toutes ces prophéties, celles qui regardent les temps actuels c’est-à-dire les temps du Grand Pape et du Grand Roi concordent merveilleusement sur les points principaux ci-dessous :
« Perturbation générale dans toute l'Europe, dévastations, meurtres et incendies. Une guerre générale en Europe précédée de convulsions politiques et de guerres particulières.
L'Orient et le Nord hérétiques luttant contre l'Occident et le Midi catholiques.
La victoire définitive des nations catholiques sous la conduite d'un Grand Roi qui s'élève tout à coup et qui triomphe dans une grande bataille livrée en automne au carrefour du Bouleau, entre Woerl et Cologne, en Westphalie.
Durant la perturbation générale qui précède cette grande victoire, dévastations, massacres, meurtres des prêtres partout, et même en France, alors divisée en trois partis politiques.
Après la grande guerre, ou ce Grand Roi sera couronné empereur d'Occident, prospérité générale et unité religieuse ».
La prophétie du Bouleau selon la version de P. Schlinkert nous révèle :
« Près du Bouleau, l’armée de l’Ouest livrera une terrible bataille à l’armée de l’Est. Elle remportera la victoire après maints sanglants sacrifices. Les soldats de l’Est feront retraite en passant la Haar ; et, lorsque les paysans verront Rune sur la Werler et Haar en feu, ils devront vite se réfugier dans les bois d’Armsberger. Une autre bataille sera livrée près du pont de la Ruhr, vers Obeneimer ; mais là, avec l’artillerie seulement. Quelques jours plus tard se déroulera la dernière bataille sur le sol allemand, et celle-ci au village de Schmerleck sur ce qu’on appelle La Lusebrinke. L’armée de l’Est y sera presque totalement anéantie et quelques soldats seulement survivront pour en rapporter chez eux la nouvelle. Après ces jours de misère, la paix et le bonheur reviendront en Allemagne. Mais, la première année, les femmes seront obligées de faire le travail des champs ».
(1600)
Cette vieille prophétie allemande, dite du Bouleau, nous annonce :
« Il y aura une grande guerre à l’issue de laquelle le Kaiser devra quitter son pays. Des temps troublés s’ensuivront, bien que le monde soit encore en paix. Puis, un homme de basse extraction s’emparera du pouvoir et remportera de telles victoires que le Pays sera appelé "La grande Germanie". Il restera peu de juifs alors. Mais la Patrie sera vaincue et redeviendra petite. Puis, un chef catholique lui rendra son prestige et sa puissance. En ces temps-là, règnera un Pape qui occupera le trône de Pierre depuis peu de temps seulement et qui, en raison des circonstances, sera obligé de quitter Rome.
Munster sera détruite par l’air. L’air sera devenu si toxique, que personne n’osera ouvrir ses fenêtres.
Lorsque le monde sera devenu impie, des révolutions renverseront les monarques. Les enfants seront contre leurs parents, et les parents contre leurs enfants. Les dogmes seront altérés, et les hommes essaieront de renverser l’Eglise catholique. Au cours d’une guerre monstrueuse, le Sud s’opposera au Nord. Le Sud sera conduit par un prince portant une croix rouge sur la poitrine. À pied, il boitera un peu. Il rassemblera ses forces à Brême pour assister à la Sainte Messe ; puis, il les conduira à la bataille, au-delà de Werl, non loin de la province des Bouleaux. Après une terrible bataille, près d’un ruisseau coulant d’est en ouest, près de Berdberg et Sondern, le Sud sera victorieux ».
Voici une autre variation prophétique très détaillée présentée par le R.P. Yves de la Brière et qui concerne encore la terrible bataille du "Champ des Bouleaux" en Westphalie :
« Un temps viendra où le monde ne croira plus en Dieu. Le peuple s’efforcera de se rendre indépendant des rois et des magistrats. Les sujets seront infidèles à leurs princes. Alors viendra une insurrection générale où le père combattra contre le fils et le fils contre le père. En ce temps-là, les hommes essayeront de corrompre les articles de la foi et introduiront des livres nouveaux. La religion catholique sera durement opprimée et les hommes travailleront avec perfidie à l’abolir. En ce temps-là, les hommes aimeront le jeu, l’amusement et les plaisirs de toutes sortes. Mais il ne se passera pas longtemps avant que se produise un changement.
Une guerre terrible éclatera.
D’un côté se tiendront la Russie, la Suède et tout le Nord ; de l’autre, la France, l’Espagne, l’Italie et tout le Sud, sous un prince puissant.
Ce prince viendra du Sud. Il porte un habit blanc, avec des boutons tout au long jusqu’en bas. Il a une croix sur sa poitrine. Il chevauche un cheval gris, qu’il monte du côté droit, parce qu’il est boiteux d’un pied. Il apportera la paix. Grande est sa sévérité, car il abolira toute musique dansante et tous riches atouts…
Il entendra (peut-être, il dira ?) la messe du matin dans l’église de Brême, il chevauche vers le Haar (près de Werl). De là, il regarde avec sa longue-vue vers la campagne du Bouleau, et il observe l’ennemi. Puis il pousse son cheval vers Holtum (près de Werl)… »
Toutes ces prophéties, celles qui regardent les temps actuels c’est-à-dire les temps du Grand Pape et du Grand Roi concordent merveilleusement sur les points principaux ci-dessous :
« Perturbation générale dans toute l'Europe, dévastations, meurtres et incendies. Une guerre générale en Europe précédée de convulsions politiques et de guerres particulières.
L'Orient et le Nord hérétiques luttant contre l'Occident et le Midi catholiques.
La victoire définitive des nations catholiques sous la conduite d'un Grand Roi qui s'élève tout à coup et qui triomphe dans une grande bataille livrée en automne au carrefour du Bouleau, entre Woerl et Cologne, en Westphalie.
Durant la perturbation générale qui précède cette grande victoire, dévastations, massacres, meurtres des prêtres partout, et même en France, alors divisée en trois partis politiques.
Après la grande guerre, ou ce Grand Roi sera couronné empereur d'Occident, prospérité générale et unité religieuse ».
La prophétie du Bouleau selon la version de P. Schlinkert nous révèle :
« Près du Bouleau, l’armée de l’Ouest livrera une terrible bataille à l’armée de l’Est. Elle remportera la victoire après maints sanglants sacrifices. Les soldats de l’Est feront retraite en passant la Haar ; et, lorsque les paysans verront Rune sur la Werler et Haar en feu, ils devront vite se réfugier dans les bois d’Armsberger. Une autre bataille sera livrée près du pont de la Ruhr, vers Obeneimer ; mais là, avec l’artillerie seulement. Quelques jours plus tard se déroulera la dernière bataille sur le sol allemand, et celle-ci au village de Schmerleck sur ce qu’on appelle La Lusebrinke. L’armée de l’Est y sera presque totalement anéantie et quelques soldats seulement survivront pour en rapporter chez eux la nouvelle. Après ces jours de misère, la paix et le bonheur reviendront en Allemagne. Mais, la première année, les femmes seront obligées de faire le travail des champs ».
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Sœur de la Nativité
(1798-08-15)
Jeanne Le Royer, dite en religion Soeur de la Nativité, fille de René Le Royer et de Marie Le Sénéchal, vint au monde, suivant l'extrait de son baptême, le 24 janvier 1731, en Bretagne, au village de Beaulot, paroisse de la Chapelle-Janson, situé du côté de Lorient, à une dizaine de kilomètres à l’Est de Fougères, évêché de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Ses parents étaient d'honnêtes laboureurs.
Dès l'âge de quinze ou seize ans, elle perdit son père, et quelque temps après sa mère la quitta pareillement pour un monde meilleur.
Devenue orpheline à 20 ans, sa piété, qui avait été très grande jusqu'alors, prit un essor nouveau, et elle résolut de se consacrer à Dieu sans partage ni retour.
Ce fut à Fougères, dans une communauté de Clarisses qui suivait la règle mitigée du pape Urbain V et qu'on appelait pour cette raison le couvent des Urbanistes de Fougères, qu’elle fut accueillie. Le 8 juillet 1852, à l'âge de 21 ans, qu'elle fut admise, à prononcer ses voeux de religion en qualité de Soeur converse et elle y reçut le nom de Soeur de la Nativité.
Dès son plus jeune âge, elle bénéficia de visions, toutes plus remarquables les unes que les autres. Son éducation fut rudimentaire ayant appris à lire, mais ne sachant pas écrire. Visions, extases, prophéties jalonnent, de plus en plus nombreuses la vie de Jeanne. Un jour, elle voit le tabernacle comme une fournaise. Mais ce qui est le plus étonnant, ce sont les révélations concernant l'avenir.
Le Seigneur lui révéla sa mission :
« Le Seigneur dit un jour à Soeur de la Nativité : "Je vous ai choisi dès votre enfance, pour arrêter la multitude des pécheurs qui, chaque jour, tombent en enfer. Je vous ai communiqué des visions et des révélations afin que vous les publiiez et que vous les faisiez connaître à mon Eglise… Le temps est court. Ce que je vous dis ici, ma fille, sera lu et raconté jusqu’à la fin des siècles ».
Elle est la prophétesse de la Révolution française de 1789. Elle annonça les malheurs de la Révolution, la ruine de l'Eglise en France, la mort de Louis XVI, et ses vues prophétiques s'étendent jusqu'aux derniers âges du monde.
Elle mourut, le 15 août 1798. Elle avait demandé la faveur d’être enterrée au cimetière de la commune de Laignelet, à 3 km au Nord-est de Fougères, paroisse dont dépendait territorialement le couvent des Urbanistes.
On peut encore se recueillir et obtenir de nombreuses grâces devant sa grande pierre tombale que l’on trouve aujourd’hui contre le mur extérieur Ouest de l’église de Laignelet, et sur laquelle est gravé : « Cy gît le corps de la vénérable Sœur Jeanne Le Royer, de la Nativité, religieuse converse des Saintes Claires Urbanistes de Fougères, morte en odeur de sainteté le 15 août, à midi, 1789, âgée de 67 ans. »
Le Seigneur lui révéla les horreurs de la Grande Révolution :
« Insensiblement, il se fit un grand changement dans la façon de faire et de penser de mes concitoyens, que de pouvoir à peine reconnaître mon propre pays... de toutes parts, des troubles et des désordres épouvantables ».
Cette révolution qu'elle avait entrevue, elle va la vivre, douloureusement. Elle prévoit la mort du Roi :
« Un jour que j'étais en prière devant le Saint-Sacrement, le seigneur me fit voir que le Roi serait mis à mort. Je le suppliai de ne pas le permettre. Mes prières furent trop faibles..." »
Vision prophétique sur la Grande Révolution :
« Voici ce que le Seigneur m'a fait connaître au sujet de la Révolution. L'Esprit du Seigneur m'a fait voir un arbre prodigieusement élevé et fort gros ; il tenait à la terre, dans laquelle il était enraciné, par quatre racines aussi grosses que des tonneaux. Trois de ces racines paraissaient sur la terre et formaient comme un trépied ou trois jambes de force pour appuyer ce grand arbre; la quatrième racine était dans les entrailles de la terre avec ses trois autres racines, qu'on eût dit qu'elles tiraient leur force et leur vigueur de la malice diabolique de l'enfer, ainsi que me l'a dit l'Esprit du Seigneur.
Cet arbre n'avait ni feuilles ni verdure ; son écorce ressemblait au métal d'un canon et était aussi dure. Il me fut dit que cela signifiait que son esprit serait toujours guerrier. Ce gros arbre était si haut que je ne pouvais voir la coupelle (cime). Il était penché sur une église et se courbait sur elle comme pour l'écraser et la détruire. L'Esprit du Seigneur me dit qu'il n'en serait rien, qu'il conserverait son Eglise et qu'il la soutiendrait jusqu'à la fin des siècles; qu'on pouvait bien l'opprimer, mais que, malgré les persécutions, elle n'en deviendrait que plus florissante... J'ai vu plusieurs personnes de piété qui montaient et descendaient de cet arbre. Je voyais encore des ouvriers autour, avec des pics, des haches et plusieurs autres outils, comme dans la disposition de le déraciner et de l'abattre.
Je demandai à Notre Seigneur ce que voulaient ces personnes qui montaient et descendaient de cet arbre ; Il me répondit : "Ils montent pour disposer et arranger de gros câbles qui sont attachés à la coupelle de cet arbre, afin de l'attirer hors de l'endroit où il penche sur l'Eglise". Ensuite Notre Seigneur me fit connaître d'une manière plus claire tout ce qui regardait cet arbre, en me disant : "Toute l'Eglise est en action pour abattre cet arbre; on voudrait le déraciner, mais je ne le veux pas. Les fidèles me sollicitent par leurs prières et par leurs gémissements qui me touchent le cœur ; leurs larmes seront écoutées. J'avancerai le temps d'abattre cet arbre, mais c'est ma volonté, il ne sera coupé qu'à ras de terre. Voyez-vous, ajouta le Seigneur, comme tout ce pauvre peuple s'agite, dont plusieurs sont au pied de l'arbre avec des outils pour le déraciner ? Mais vous voyez, leurs efforts sont inutiles, ils ne peuvent rien faire. C'est ma volonté qui les arrête. Je connais la férocité et la dureté de ces mauvais esprits, qui sont plus durs que l'écorce de cet arbre où la hache ne peut entrer ; mais j'opérerai un miracle par ma grâce. Sans moi les hommes ne peuvent rien faire. J'ai vu en Dieu les personnes dont les prières touchaient le coeur de Dieu et lui faisaient comme une sainte violence, par laquelle ce Dieu de charité, qui n'est qu'amour, se laissait attendrir. Ce sont les bons prêtres qui gémissent et prient sous le joug de la pénitence, en s'unissant aux saints martyrs de nos jours qui prient dans l'ardeur de la charité divine qui est pure et parfaite. Prosternés devant le trône de Dieu, en union avec l'agneau de Dieu qui a souffert pour nous, ils crient miséricorde pour l'Eglise militante.
Je vois encore en Dieu que ces ouvriers avec leurs outils représentent les guerres faites pour la bonne cause, dans les bonnes intentions et suivant les règles légitimes.
Je vois en Dieu les peuples de la sainte Eglise qui sont en grâce se mettre en mouvement, et dans un grand silence agir et combattre avec les armes spirituelles pour abattre l'arbre par leurs prières, qui sont figurées par ces câbles avec lesquels ils tirent l'arbre de son penchant pour qu'il n'opprime pas davantage la sainte Eglise.
Enfin il viendra un temps où ce grand arbre que l'on voit à présent si fort en malice et en corruption, et qui ne produit que des fruits empoisonnés et pestiférés, sera abattu. Quand l'heure du Seigneur sera venue, il arrêtera dans un moment ce fort armé de Satan, et renversera ce grand arbre par terre plus vite que le petit David ne renversa le grand géant Goliath. Alors on s'écriera : "Réjouissons-nous, les ouvriers d'iniquité sont vaincus par la force du bras tout puissant du Seigneur".
Je vois en Dieu que notre mère la sainte Eglise s'étendra en plusieurs royaumes, même en des endroits où il y a plusieurs siècles elle n'existait plus. Elle produira des fruits en abondance, comme pour se venger des outrages qu’elle aura soufferts par l'oppression de l'impiété et par les persécutions de ses ennemis.
Dieu s'est servi de la verge de l'impiété révolutionnaire pour réveiller les royaumes chrétiens où s'affaiblissaient la foi et la religion.
Mais après qu'il aura satisfait sa justice, il versera des grâces abondantes sur son Eglise, il étendra la foi et ranimera la discipline de l'Eglise dans toutes les contrées où elle était devenue tiède et lâche ».
Autre vision :
« J'étais en esprit sur le sommet d'une belle montagne où je jouissais d'un air pur et du coup d'oeil d'un horizon des plus charmants. Sur cette belle montagne s'élevait une maison très-régulièrement construite et d'une apparence des plus imposantes; ce qui me choquait, c'était d'en voir toutes les avenues libres et toutes les entrées ouvertes de toutes parts aux étrangers qui y accouraient en foule avec un air très-dissipé.
Pendant que j'admirais tout avec des yeux très-attentifs, j'observai que l'air fut tout à coup obscurci par des vapeurs qui s'élevaient de terre, et qui, parvenues à la moyenne région, formèrent un nuage noir et épais qui fut insensiblement poussé vers la montagne par un vent brûlant qui partait d'un certain point de l'horizon. Cette vapeur malfaisante, qui dérobait la clarté du jour, annonçait un orage terrible, aussi bien que le tourbillon qui l'agitait. Je soupçonnais un désastre, mais j'aperçus sous le nuage un objet sensible qui, pendant un instant, me fit compter sur un secours d'en haut. C'était une espèce de croissant de couleur rousse qui s'agitait en tous sens par un mouvement très-précipité. Je ne savais si je devais espérer ou craindre de cette apparition que je ne pouvais comprendre.
Enfin, arrivé jusque sur la montagne, il se détache du nuage et vient pour ainsi dire tomber à mes pieds.
Ô Dieu! quelle frayeur ! C'était un épouvantable dragon dont le corps couvert d'écailles de différentes couleurs présentait un aspect effrayant; il avait du feu dans les yeux et la rage dans le coeur, il dressait fièrement la tête et la queue, et, armé de griffes et d'un double rang de dents longues et meurtrières, il menaçait de tout mettre en pièces. Il se précipita aussitôt vers la belle maison, en prenant pourtant un certain détour comme pour m'éviter, quoiqu'il parût très animé contre moi. Je frémis à cette vue, et mon premier mouvement fut de crier de toutes mes forces qu'on fermât les portes et qu'on prît garde à la fureur du dragon... On m'écouta d'un air distrait et moqueur, on me prit pour une folle et une extravagante.
Personne ne se mit en peine de profiler de mes avis, et mon zèle ne fut payé que par des insultes. Cependant le dragon s'avançait, et déjà il avait fait des victimes de sa rage. On commençait à ouvrir les yeux et à demander du secours, lorsque Dieu me commanda d'attaquer le monstre et de l'empêcher de nuire. Mais quelle apparence, disais-je, qu'une pauvre fille comme moi, sans armes et sans force, puisse jamais en venir à bout ? J'eus beau m'en défendre, il fallut obéir à l'ordre qui exigeait le sacrifice de ma vie pour le salut de tous. Je me précipitai donc sur le dragon pour l'arrêter et le combattre... Ô prodige ! à peine l'eus-je attaqué qu'il ne pût me résister : ce fut le lion entre les mains de Samson. Dans ce moment, je le mis en pièces malgré ses efforts... Je déchirai dans un transport véhément ses membres palpitants ; et les spectateurs comprirent le danger dont je les avais délivrés.
Voici l'explication que Jésus-Christ m'a donnée de cette vision : La montagne et la maison représentent le royaume de France ; les portes et les avenues en sont ouvertes, parce que depuis longtemps la dissipation et la curiosité du Français, plus encore l'amour de la liberté, qui lui sont comme naturelles, le rendent susceptible de nouveautés en fait de croyance et très-capable de donner dans les systèmes les plus extravagants. Il n'est rien que l'on ne puisse admettre avec de pareilles dispositions.
Ces vapeurs grossières qui se sont élevées de la terre et qui ont obscurci la lumière du soleil, ce sont les principes d'irréligion et de libertinage qui, produits en partie de la France et en partie venus de l'étranger,
sont parvenus à confondre tous les principes, à répandre partout les ténèbres et à obscurcir jusqu'au flambeau de la foi comme celui de la raison...
L'orage s'est poussé vers la France, qui doit être le premier théâtre de son ravage après en avoir été le foyer... L'objet qui paraissait sous le nuage figurait la révolution ou la nouvelle constitution qu'on prépare à la France ; il vous paraissait venir du ciel, quoiqu'il ne fût formé que des vapeurs de la terre ; vous ne l'avez bien connu qu'en le voyant d'après sa forme et ses projets destructeurs. De même la nouvelle constitution paraîtra à plusieurs tout autre qu'elle n'est ; on la bénira comme un présent du ciel, quoiqu'elle ne soit qu'un présent de l'enfer que le ciel permet dans sa juste colère ; ce ne sera que par ses effets qu'on sera forcé de reconnaître le dragon qui voulait tout détruire et tout dévorer... Enfin, par mon ordre et mon secours, vous en avez triomphé. Ici, ma fille, vous représentiez mon Eglise assemblée, qui doit un jour foudroyer et détruire le principe vicieux de cette criminelle constitution
J'ai vu en esprit une grande salle gui avait assez l'air d'une église ; elle était presque remplie de prêtres revêtus d'aubes très-belles et très-fines, comme pour une grande fête, mais ils n'avaient point de chasubles ni de chapes. Ils étaient tous frisés et poudrés à blanc ; leur contenance et leur figure annonçaient le contentement et la gaîté. Ils chantaient des airs de jubilation.
Quelques-uns d'eux lisaient tout haut des productions en vers et en prose auxquelles les autres applaudissaient en s'écriant : "Cela est bon, cela est excellent, cela est de toute beauté; il n'y pas moyen d'y répondre..."
C'étaient différents ouvrages, différentes preuves composées pour la défense de la bonne cause... J'étais ravie de joie en voyant leur contentement... Bon! me disais-je à moi-même, voilà pourtant quelque chose qui annonce une pleine victoire !... Que Dieu soit béni, et que sa religion et sa cause triomphent !... Enfin le bon ordre va reparaître !... Mais pendant que j'allais me livrer à ces doux transports, j'aperçus auprès de moi l'Enfant Jésus qui en eut bientôt modéré toutes les saillies par le peu de paroles qu'il m'adressa. Il me parut âgé comme de trois ans ; il tenait en main une grande croix, et me dit en me regardant d'un air triste : "Ma fille, ne vous y fiez pas, vous allez bientôt voir du changement ; tout n'est pas fini, et ils ne sont pas au bout, comme ils le pensent. Non, croyez-moi, il n'est pas encore temps de chanter victoire. Voilà bien l'aurore qui commence, mais le jour qui la suivra sera pénible et orageux".
Je vois dans la Divinité une grande puissance conduite par le Saint-Esprit, et qui par un second bouleversement rétablira le bon ordre... Je vois en
Dieu une assemblée nombreuse des ministres de l'Eglise qui, comme une armée rangée en bataille, et comme une colonne forte et inébranlable, soutiendra les droits de l'Eglise et de son Chef, rétablira son ancienne discipline ; en particulier, je vois deux ministres du Seigneur qui se signaleront dans ce glorieux combat par la vertu du Saint-Esprit, qui enflammera d'un zèle ardent tous les coeurs de cette illustre assemblée.
Tous les faux cultes seront abolis, je veux dire tous les abus de la révolution seront détruits et les autels du vrai Dieu rétablis. Les anciens usages seront remis en vigueur, et la religion, du moins à quelques égards, deviendra plus florissante que jamais.
Je vois tous les pauvres peuples, fatigués des travaux et des épreuves si rudes que Dieu leur avait envoyés, tressaillir par la joie et l'allégresse que Dieu répandra dans leur coeur. Ils diront : Seigneur, vous avez versé dans nos coeurs la joie jet la force de la jeunesse ; nous ne nous ressentons plus ni des travaux, ni des fatigues, ni des persécutions que nous avons endurées. L'Eglise deviendra, par sa foi et par son amour, plus fervente et plus florissante que jamais.
Cette bonne mère verra plusieurs choses éclatantes, même de la part de ses persécuteurs, qui viendront se jeter à ses pieds, la reconnaître, et demander pardon à Dieu et à elle de tous les forfaits et de tous les outrages qu'ils lui ont faits. Cette sainte mère les recevra dans la charité de Jésus-Christ.
Je vois en Dieu que l'Eglise jouira d'une profonde paix pendant quelque temps, qui me paraît devoir être un peu long. La trêve sera plus longue cette fois-ci qu'elle ne le sera d'ici au jugement général, dans l'intervalle des révolutions. Plus on approchera du jugement général, plus les révolutions contre l'Eglise seront abrégées, et la paix qui se fera ensuite sera aussi plus courte, parce qu'on avancera vers la fin des temps, où il ne restera presque plus de temps à employer, soit pour le juste à faire le bien, soit pour
l'impie à faire le mal.
L'Eglise sera rétablie, et j'ai dit qu'elle jouira d'une assez longue paix, mais toujours un peu dans la crainte, parce qu'elle verra beaucoup de guerres, à plusieurs reprises, entre plusieurs rois et princes des royaumes. Les trêves des guerres seront courtes, et il y aura beaucoup d'agitation dans les lois civiles.
Luttes de l’Eglise après le grand triomphe :
« J'ai dit ci-dessus que l'arbre sera abattu ; mais comme il ne sera coupé qu'à ras de terre, les quatre racines pousseront leurs malices ordinaires, qui seront pires encore qu'auparavant. J'ai dit aussi que la paix de l'Eglise, lorsqu'elle sera rétablie, sera cette fois-ci un peu de longue durée. Voici ce que le Seigneur m'a montré à l'égard des quatre racines : Il me conduisit sur une haute montagne, où je vis un grand arbre bien garni de branches et chargé de fleurs et de fruits de plusieurs espèces. Sa belle verdure, sa grande vigueur et la beauté variée de ses fruits présentaient à la vue un coup d'oeil admirable.
À quinze ou vingt pieds de ce bel arbre, je vis sortir de terre quatre jets vis-à-vis les uns des autres en carré, et distants l'un de l'autre de quatre ou cinq pieds. Dans un instant ils grandirent tous les quatre également, en poussant leurs coupelles (cimes) jusqu'au-dessus de ce bel arbre chargé de fruits, et devinrent gros comme la cuisse, bien verts et droits comme des flèches. Incontinent j'entendis parler plusieurs personnes qui étaient dans l'arbre chargé de fruits, et qui dirent : "Voilà des sauvageons qui vont offusquer notre arbre ; il ne faut pas les épargner, parce qu'ils sont mauvais et que leurs fruits sont très-amers". Dans le moment même, il parut des ouvriers
qui les scièrent à ras de terre.
Il me fut fait connaître que ce grand et bel arbre, si chargé de fruits, représentait l'Eglise, et que ces quatre jets que j'avais vu croître et aussitôt détruire étaient les ennemis de l'Eglise, qui, après avoir formé dans le secret leurs projets et leurs complots, se hâteraient d'arriver en toute diligence pour attaquer notre mère la sainte Eglise, figurée par ce bel
Arbre.
Puis les impies se cachent de nouveau et rentrent dans l'ombre du mystère pour composer des livres pernicieux. Leurs progrès sont rapides et cachés.
Leur hypocrisie est le gage de leur sécurité. Bientôt, fiers de leurs succès, ils se montrent au grand jour et trompent les peuples par leurs fausses et apparentes vertus. L'Eglise, étonnée et affligée, s'assemble en concile et découvre enfin leur hypocrisie. Le caractère de cette guerre contre l'Eglise est celui d'une habile séduction.
L'Eglise emploiera les armes spirituelles dans une si grande désolation. Elle ordonnera des prières publiques, des missions et des jubilés dans tous les
royaumes. Un grand nombre d'âmes égarées se convertissent ; même parmi les chefs, plusieurs abjurent leurs erreurs et deviennent des saints.
Après la conversion de plusieurs d'entre eux, les chefs de l'assemblée impie se dévouent au service de Satan, qui leur annonce et leur promet pour chef l'Antéchrist. L'enfer se soulève contre l'Eglise ».
Elle annonça les temps de l’Antéchrist :
« Quelques années avant la venue de mon grand Ennemi, Satan suscitera de faux prophètes, qui annonceront l'Antéchrist comme étant le véritable messie promis et qui feront en sorte de détruire tous les titres du Catholicisme...
Et moi, ajouta-t-il, je ferai prophétiser les enfants et les vieillards.
Plus le règne de l'Antéchrist s'approchera, plus les erreurs de Satan seront répandues par toute la terre, plus encore ses satellites rivaliseront d'efforts pour faire tomber les fidèles dans ses filets...
Afin de copier tant bien que mal les saintes institutions de l'Église, les ennemis de la religion instaureront des organisations de prétendues religieuses, qui feront voeu de chasteté et qui apporteront une efficace collaboration à l'action destructrice de Satan. De son côté, il donnera à ces femmes une beauté remarquable ; il fera des choses merveilleuses par leur moyen, de telle sorte que tous les regards soient fixés sur elles ; à cause de cela, ces « vierges vestales » seront considérées comme des sortes de divinités. Les « vestales de Satan » feront à l'admiration de tous, étalage d'extases, de prédictions, de révélations de choses occultes. On n'entendra parler que de ces choses prodigieuses et de celles de ces faux docteurs, qui de leur côté ne s’efforceront pas moins de travailler le peuple avec des faits sensationnels dans lesquels le diable jouera un grand rôle. Ces prétendus saints, ces bienfaiteurs tant honorés auront des réunions nocturnes avec les pseudo-religieuses, qui avaient fait voeu de chasteté. L'une de ces "vierges vestales" de Satan donnera le jour à l'Antéchrist lui-même, qui aura probablement pour père l'un des chefs principaux de ces assemblées nocturnes ».
Le Seigneur lui révéla aussi les évènements des derniers temps :
« Voici donc encore un nouvel avertissement : "Le Jugement Général est proche et mon Gand Jour arrive. Hélas ! Que de malheurs a son approche ! Que d’enfants périront avant de naître ! Que de jeunes de l’un et de l’autre sexe seront écrasés par la mort au milieu de leur course ! Les enfants à la mamelle périront avec leurs mères. Malheur aux pécheurs qui vivront encore dans le péché sans avoir fait pénitence !"
Quand Notre Seigneur dit que le Jugement est proche et que son Grand Jour arrive, cela ne signifie pas, remarque la voyante, qu’il arrive dans très peu de temps. Le Seigneur lui a renouvelé l’affirmation que nul homme, sur la terre, n’en saura positivement le jour et l’année.
"Malheur ! Malheur ! Malheur au dernier siècle ! "
Voici ce que Dieu voulut bien me faire voir dans sa Lumière. Je commençai à regarder dans la lumière de Dieu, le siècle qui doit commencer en 1800 ; je vis par cette lumière que le juge¬ment n'y était pas, et que ce ne serait pas le dernier siècle. Je considérai, à la faveur de cette même lumière, le siècle de 1900, jusque vers la fin, pour voir positivement si ce serait le dernier. Notre Seigneur me fit connaître, et en même temps me mit en doute, si ce serait à la fin du siècle de 1900, ou dans celui de 2000. Mais ce que j'ai vu, c'est que si le jugement arrivait dans le siècle de 1900, il ne viendrait que vers la fin, et que si le monde franchit ce siècle, les deux premières décades du siècle de 2000 ne passeront pas sans que le jugement intervienne, ainsi que je l'ai vu dans la lumière de Dieu... »
« Un jour que je me trouvais en esprit dans une vaste campagne, toute seule et avec Dieu seul, Notre Seigneur Jésus-Christ m'apparut et du sommet d'une éminence me montra un beau soleil fixé en un point de l'horizon. Il me dit d'un air triste : "La figure de ce monde passe, et le jour de mon dernier avènement approche. Quand le soleil est à son couchant, on dit que le soleil s’en va et que la nuit vient. Tous les siècles sont un jour devant moi. Juge donc la durée que doit avoir le monde par l’espace qui reste au soleil à parcourir !"
Je considérai attentivement et je jugerai qu'il ne restait au plus qu'environ deux heures au soleil.
À une question de la sœur, Jésus répondit : "N’oubliez pas, ma fille, ajouta le Seigneur, qu’il ne faut pas parler de mille ans pour le monde ; il n’y a plus que quelques siècles, un petit nombre".
Mais je vis, ajoute la sœur, qu'il se réservait à lui-même la connaissance précise de ce nombre, et je ne fus pas tentée de lui en demander davantage sur cet objet, contente de savoir que la paix de l'Église et le rétablissement de sa discipline devaient durer un temps assez considérable.
Avant que l'Antéchrist n’arrive, le monde sera affligé de guerres sanglantes. Les peuples s’élèveront contre les peuples ; les nations, tantôt unies, tantôt divisées, combattront pour ou contre le même parti. Les armées se choqueront épouvantablement et rempliront la terre de meurtres et de carnages. Ces guerres, intestines et étrangères, occasionneront des sacrilèges énormes, des profanations, des scandales, des maux infinis. On usurpera les droits de la Sainte Eglise ; elle recevra de grandes afflictions.
"Je vois la terre ébranlée en différents lieux par des secousses épouvantables. Je vois des montagnes se fendrent avec fracas et jeter la terreur dans le voisinage. Des tourbillons de flammes, de fumée, de souffre et de bitume réduiront en cendres des villes entières. Tout cela doit arriver avant que vienne l’Homme de Perdition (l’Antéchrist)".
Elle voit aussi que plus on approchera de la fin du monde, plus le nombre des fils de perdition augmentera, plus celui des prédestinés diminuera. Cette diminution se fera :
1 – par le grand nombre d’élus que le Seigneur attirera à Lui, pour les soustraire aux terribles fléaux qui frapperont l’église,
2 – par le grand nombre des martyrs ; ce qui fera diminuer considérablement, sur la terre, le nombre des enfants de Dieu, cependant la foi se fortifiera chez ceux que le glaive n’aura pas moissonnés,
3 – par la multitude des apostats qui renonceront à Jésus-Christ pour suivre le parti de son ennemi.
Ce sera la plus funeste des hérésies. La foi connaîtra une nouvelle expansion : certains ordres religieux renaîtraient, en petit nombre ; d’autres seraient fondés et leur ferveur serait grande. La plupart de ces ordres dureraient jusqu’aux temps de l’Antéchrist, sous le règne duquel, toutes les communautés souffriraient le martyre, seraient écrasées et détruites ».
Puis elle annonçait un nouvel assaut contre l’Eglise, par une hérésie interne dont elle donnait les premiers linéaments ; elle réservait pour plus tard la description complète de cette hérésie funeste.
« L’Esprit de Satan suscitera contre l’Eglise, des ligues, des assemblées, des sociétés secrètes… L’Eglise condamnera d’abord leur doctrine funeste.
Alors, les suppôts de Satan se cacheront dans l’ombre et feront paraître quantité d’ouvrages qui feront beaucoup de mal. Tout se passera en silence, enveloppé d’un secret inviolable.
Ce sera comme un feu qui brûle en dessous, sans bruit, et qui s’étendra peu à peu. Ce sera d’autant plus grave et dangereux pour la Sainte Eglise qu’elle ne s’apercevra pas si tôt de ces incendies.
Quelques prêtres apercevront des fumées de ce maudit feu. Ils s’élèveront contre ceux chez qui ils remarqueront des singularités de dévotion qui se démarqueront des bonnes coutumes de l’Eglise ».
Les malheureux adeptes de ces doctrines nouvelles se diront entre eux :
"Prenons garde d’être découverts. Ne disons pas de quoi il est question et quel est notre secret… En apparence, soyons soumis comme de petits enfants sans défense. Approchons des sacrements… Ne nous débattons pas, mais agissons avec paix et douceur".
Quand ils verront qu’ils ont gagné un grand nombre de disciples, un nombre aussi important que celui d’un grand royaume, alors ces loups ravisseurs sortiront de leur caverne, vêtus de peaux de brebis. Oh ! que la Sainte Eglise aura à souffrir ! Elle sera attaquée de tous côtés, par des étrangers à elle-même, mais aussi par ses propres enfants qui, comme des vipères, déchireront ses entrailles et se rangeront du côté de ses ennemis.
Dans le commencement, ils tiendront cachée leur maudite loi. Cette loi sera approuvée par tous leurs complices, mais ne sortira que quelques années avant l’arrivée de l’Antéchrist.
"Je vois en Dieu que les prêtres seront étonnés d’un tel changement survenu sans qu’il n’y ait eu plus de sermons qu’à l’ordinaire. Cependant, des ministres du Seigneur, plus éclairés de l’Esprit-Saint, seront saisis de crainte dans l’incertitude de la manière dont cela tournera...
Ô Dieu ! Dans quelle agitation je vois la Sainte Eglise, quand elle s’apercevra, tout à coup, des progrès de ces impies, de leur étendue et du nombre d’âmes qu’ils auront entraînées dans leur parti ! Cette hérésie s’étendra si loin qu’elle semblera envelopper tous les pays et tous les états. Jamais aucune hérésie n’aura été si funeste !
La Sœur voit encore qu’il se passera bien du temps, peut-être un demi-siècle, depuis le moment où tout aura commencé jusqu’à l’époque où l’Eglise s’en apercevra. Au début, cette hérésie aura un air magnifique. Elle s’imposera par son apparence de bonté et même de religion. Ce sera un piège séduisant pour un grand nombre.
Pour mieux réussir, ces sectateurs affecteront d’abord un grand respect pour l’Evangile et la catholicité. Ils feront même paraître des livres de spiritualité… Aussi, on ne doutera point de leur sainteté. Par esprit de curiosité, des personnes chancelantes dans la foi, se laisseront aller à une démangeaison de savoir ce qu’il en est dans ces nouveautés de religion.
Jamais on n’aura vu tant de tromperie sous couleur religieuse… Ces orgueilleux hypocrites feront de beaux discours pour attirer les âmes vaines et curieuses. Celles-ci courront à toutes ces nouveautés et se laisseront prendre plus facilement que des poissons dans des filets.
Pour éviter tant de malheurs, il faudra, avec le secours de la grâce, s’attacher inviolablement à la foi. Toujours, il faudra se souvenir de ses premières croyances, de sorte que la loi sainte de Jésus-Christ reste, jusqu’au dernier soupir, l’appui et la règle de conduite… Pour l’amour de Dieu, il faudra rejeter ces singularités extraordinaires ».
Sœur de la Nativité annonce le règne de l’Antéchrist :
« Quelques années avant la venue de mon grand Ennemi, Satan suscitera de faux prophètes, qui annonceront l'Antéchrist comme étant le véritable messie promis et qui feront en sorte de détruire tous les titres du Catholicisme...
Et moi, ajouta-t-il, je ferai prophétiser les enfants et les vieillards.
Plus le règne de l'Antéchrist s'approchera, plus les erreurs de Satan seront répandues par toute la terre, plus encore ses satellites rivaliseront d'efforts pour faire tomber les fidèles dans ses filets...
Afin de copier tant bien que mal les saintes institutions de l'Église, les ennemis de la religion instaureront des organisations de prétendues religieuses, qui feront voeu de chasteté et qui apporteront une efficace collaboration à l'action destructrice de Satan.
De son côté, il donnera à ces femmes une beauté remarquable ; il fera des choses merveilleuses par leur moyen, de telle sorte que tous les regards soient fixés sur elles ; à cause de cela, ces « vierges vestales » seront considérées comme des sortes de divinités. Les « vestales de Satan » feront à l'admiration de tous, étalage d'extases, de prédictions, de révélations de choses occultes. On n'entendra parler que de ces choses prodigieuses et de celles de ces faux docteurs, qui de leur côté ne s’efforceront pas moins de travailler le peuple avec des faits sensationnels dans lesquels le diable jouera un grand rôle. Ces prétendus saints, ces bienfaiteurs tant honorés auront des réunions nocturnes avec les pseudo-religieuses, qui avaient fait voeu de chasteté. L'une de ces « vierges vestales » de Satan donnera le jour à l'Antéchrist lui-même, qui aura probablement pour père l'un des chefs principaux de ces assemblées nocturnes.
Les suppôts de Satan mettront dans leur loi l’erreur qui nie l’Incarnation du Verbe de Dieu fait homme dans le sein de la Vierge Marie. Ils prétendront abolir complètement cet admirable mystère.
Dans le commencement, ils tiendront cachée leur maudite loi.
Cette loi sera approuvée par tous leurs complices, mais ne sortira que quelques années avant l’arrivée de l’Antéchrist. Je vois en Dieu que les prêtres seront étonnés d’un tel changement... Cependant, des ministres du Seigneur, plus éclairés de l’Esprit-Saint, seront saisis de crainte dans l’incertitude dont cela tournera... Ô Dieu ! dans quelle agitation je vois la Sainte Eglise, quand elle s’apercevra tout à coup, des progrès de ces impies... Jamais aucune hérésie n’aura été si funeste !”
Il y aura, dans l’Eglise, beaucoup de sang répandu pour la défense de cette vérité. Les satellites du démon, c’est-à-dire les impies, ne voudront souffrir ni prêtres, ni Saint-Sacrifice, ni autels. Ils voudront que ne paraisse plus aucun signe de religion ; ils ne supporteront pas même un simple signe de croix de la part d’un Chrétien.
Ces impies auront leurs autels et des temples où leurs prêtres essaieront d’imiter les cérémonies de la vraie religion. Ils contreferont les sacrements. Mais, leur religion n’étant fondée que sur les plaisirs des sens, ils mépriseront, intérieurement, la vie crucifiée, la mortification et les souffrances.
Ces habiles charlatans rivaliseront de fourberies pour séduire les simples ; ils feront des dupes. Cela se manifestera, bientôt, par le mépris qu’ils auront, publiquement, pour la foi et la morale de l’Evangile.
Ils finiront par comprendre qu’ils sont découverts, car on ne voudra plus user de leur ministère, ni même communier avec eux. Ils seront bientôt perdus d’honneur et de réputation auprès de tout le monde. Le commun du peuple, au lieu de les honorer, les fuira avec un certain mépris.
Quand ils se verront découverts, ils iront prendre conseil auprès de leurs chefs cachés dans la plus fameuse ville, auprès de ceux qui sont les auteurs de leur foi et leurs législateurs.
Ils se fera une fatale assemblée. À ce moment, par l’effet de la grâce, certains feront bande à part et se diront entre eux : "Ne perdons plus notre temps ; partons sur l’heure et n’écoutons plus ceux-ci".
Ils diront aux impies : "Nous ne sommes plus des vôtres ; nous retournons de ce pas vers l’Eglise d’un cœur sincère et pénitent". Ils s’enfuiront à grande vitesse, de peur d’être arrêtés par les satellites de Satan.
Devenus pénitents, ils deviendront fidèles à la grâce et Dieu les protègera. Ils ne craindront pas de faire connaître, même publiquement ce qu’ils étaient auparavant. Ils seront reçus miséricordieusement par l’Eglise. Comme des prédicateurs qui prêchent à voix basse, ils iront instruirent leurs parents, leurs amis et tous ceux qu’ils sauront avoir donné, dans leur propre hypocrisie. Sous les actions, on verra de tous côtés des conversions admirables.
Les méchants trament des complots contre mon Eglise, mais selon les décrets de ma justice, ils périront et leurs lois sacrilèges seront abrogées. Oui... ils périront ; c'est décidé ; la sentence est prononcée !
De mon bras puissant, je les précipiterai comme la foudre au fond de l'abîme où ils tomberont aussi rapidement et avec autant de violence que Lucifer et ses acolytes.
Désespérés les impies feront appel à Satan qui, dans leur assemblée, leurs dira :
"Ne perdons plus de temps. Du coup, je veux vous faire triompher. Je veux ruiner toutes les nations qui vous seront contraires. Je veux vous rendre maîtres de l’univers. Vous serez adorés comme des dieux, couverts d’or et d’argent, d’une quantité aussi grande que le sable de la mer".
"Je vous donnerai un chef qui sera puissant en œuvres et en paroles, un chef qui possèdera éminemment toutes les sciences. Il n’aura pas dix ans qu’il sera déjà plus puissant et plus savant que vous… Mais il n’agira dans sa pleine puissante qu’à l’âge de trente ans. J’en ferai un dieu qui sera adoré comme le Messie attendu. Dès son enfance, vous viendrez le reconnaître comme votre roi…"
Le diable leur dira, en cette assemblée :
"Infidèles à votre patrie et à votre loi, voilà ce que vous êtes… et combien de conquête je fais chaque jour pour vous ! Malgré cela, vous m’êtes infidèles et ingrats".
"Je veux, comme maître, et je prétends que vous me donniez votre signature. Ce sera la preuve que, désormais, vous vous engagez à vous sacrifier tous pour moi, dans le temps et dans l’éternité, à me servir avec fidélité et sans réserve, à me gagner des sujets".
On fera un contrat par lequel le démon s’oblige à tenir ses promesses. "Que chacun, dira Satan, vienne mettre sa signature au contrat et s’engage, par serment, à m’être fidèle jusqu’à la mort !"
Et ces malheureux, fous de joie, enchantés des promesses du démon, ravis des illusions que les esprits de mensonge formeront dans leur imagination, ces malheureux signeront … de plein gré et de grand cœur. Ils iront jusqu’à dire : "Si nous avions mille vies, nous les sacrifierions pour vous ! "
L’enchanteur répondra :
"Vous n’avez point mille vies… Je veux seulement que vous renonciez à toutes les maximes que le prétendu Fils du Très-Haut a établies dans son Eglise. Je veux que ceux d’entre vous qui ont été baptisés renoncent à leur baptême… Il faut que vous haïssiez autant que moi ce prétendu Dieu, qu’à l’avenir vous me rendiez un culte d’adoration et d’amour : ce culte qui exige pour lui-même et que je mérite mieux et à juste titre. Je vous donnerai tout en abondance…"
On décidera de mettre en application cette malheureuse loi… Elle contient tant de blasphèmes, d’imprécations et d’abomination contre notre adorable Sauveur que la Sœur n’osa pas en donner le détail.
Les impies exhorteront le peuple à renoncer à ce Jésus qu’ils qualifieront de faux prophète. Mais il s’écoulera plusieurs années avant qu’ils n’usent de rigueur par l’intermédiaire de leurs troupes diaboliques de soldats.
Alors viendra la persécution suprême, et il y aura autant de martyrs qu’il y en eut aux premiers temps de l’église. La visionnaire précise :
"Lorsque les complices de l’Antéchrist commenceront à faire la guerre, ils se placeront auprès de Rome, où ils triompheront… Ce dont je suis certaine, c’est que Rome périra entièrement ; le Pape souffrira le martyre et son siège sera préparé pour l’Antéchrist. Je ne sais pas exactement si cela sera fait un peu avant lui ou par l’Antéchrist lui-même lorsqu’il entrera dans le cours de ses victoires".
L’Antéchrist sera entouré d’une légion de démons qui, sous la figure d’anges de lumières, viendront lui faire la cour. Lors de son triomphe, Dieu enverra, au secours de son église, Saint Michel, avec ses troupes d’anges. L’Archange apparaîtra lui-même pour fortifier les fidèles dans la foi. Sa main les cachera dans des retraites secrètes, où ils subsisteront jusqu’à la fin du monde.
Le genre de supplices le plus ordinaire, que l’on infligera aux martyrs, consistera à renouveler sur eux toutes les circonstances du crucifiement de leur Maître, en haine et mépris de sa douloureuse Passion.
Cette terre deviendra un lieu horrible, couvert d’épaisses ténèbres, dans lesquelles viendront se réfugier des spectres hideux. Les pauvres chrétiens qui se seront laissés surprendre et qui auront signé cette loi maudite, seront dans la consternation et courront, épouvantés, d’un côté et de l’autre.
Cependant, au moment de la chute, au plus profond de l’abîme de l’Antéchrist et de ses complices, Dieu épargnera un certain nombre de ses ennemis : ceux qui auront été les moins criminels. Il permettra qu’ils tombent à côté du gouffre embrasé.
La grâce de Dieu viendra chercher ceux qui voudront la recevoir. Elle s’offrira à ceux qui sont tombés à côté du gouffre. Les deux tiers seront engloutis dans les enfers. La moitié du tiers préservé se convertira au Seigneur.
Sœur de la Nativité prophétise le triomphe de l’Eglise et la génération sainte. Elle voit qu’après la catastrophe des derniers temps, la Sainte Eglise subsistera sur la terre, dans une grande paix et dans une profonde tranquillité :
« L’Eglise ne sera nullement détruite. Les pêcheurs, qui auront gardé quelques restes de foi, sentiront la grâce renaître en leur cœur. Ils se convertiront parfaitement au Seigneur. Ils seront tellement contrits de leurs fautes que plusieurs en mourront de douleurs. Ils seront tous des saints, et l’assemblée des fidèles retentira d’actions de grâces.
Elle annonce aussi que rentreront au cœur de l’Eglise des peuples qui n’avaient pas reçu le baptême et qui n’avaient jamais eu connaissance du vrai Dieu. Ils confesseront hautement leur infidélité.
Les enfants de l’Eglise, liés entre eux par la charité, formeront comme une sorte de république : la plus parfaite qu’on ne jamais vu sur terre. Il n’y aura ni lois civiles, ni juridiction, ni police extérieure : on ne connaîtra que l’autorité de Dieu. Chacun suivra la Loi Sainte, par principe de conscience et d’amour, sans s’en écarter d’un seul point.
Ce sera la véritable théocratie ; tel eût été le seul gouvernement du monde, si l’homme n’avait point péché. Les biens seront en commun, sans distinction du mien et du tien ; de sorte que la primitive Eglise n’était qu’une ébauche de celle-ci ».
Telle sera, dit la sainte religieuse, la nouvelle patrie des enfants de Dieu, par rapport au reste du monde. On jouira des autres avantages de ce lieu si agréable, dans l’enceinte étroite de cette nouvelle terre de Gessen ; tandis que dans l’étendue des autres pays, voisins ou éloignés, on n’apercevra qu’un chaos horrible :
« Elle voit aussi les fidèles occupés d’abord à construire des temples pour y célébrer les saints mystères. Dieu fournira lui-même les matériaux de ces églises et indiquera la manière de les mettre en œuvre.
Les prêtres rétabliront le bel office du culte, célèbreront, prêcheront, instruiront et ne cesseront de préparer les cœurs au retour du Messie ; bien qu’il ne puissent pas savoir le temps précis du second avènement. Sur leur parole, on l’attendra de jour en jour. La communion sera fréquente, même quotidienne, pour l’ensemble des fidèles. On dépassera de beaucoup la ferveur de la primitive Eglise.
Chacun travaillera par raison plus que par besoin, d’une façon modérée, dans le seul but de faire subsister un corps presque déjà céleste et pour entretenir une vie qu’on s’attendra chaque jour à voir finir.
Le plus grand soin de tous sera celui du culte des autels. On entendra que des hymnes de joie et jamais de chansons profanes aux accents lascifs ».
(1798-08-15)
Jeanne Le Royer, dite en religion Soeur de la Nativité, fille de René Le Royer et de Marie Le Sénéchal, vint au monde, suivant l'extrait de son baptême, le 24 janvier 1731, en Bretagne, au village de Beaulot, paroisse de la Chapelle-Janson, situé du côté de Lorient, à une dizaine de kilomètres à l’Est de Fougères, évêché de Rennes (Ille-et-Vilaine).
Ses parents étaient d'honnêtes laboureurs.
Dès l'âge de quinze ou seize ans, elle perdit son père, et quelque temps après sa mère la quitta pareillement pour un monde meilleur.
Devenue orpheline à 20 ans, sa piété, qui avait été très grande jusqu'alors, prit un essor nouveau, et elle résolut de se consacrer à Dieu sans partage ni retour.
Ce fut à Fougères, dans une communauté de Clarisses qui suivait la règle mitigée du pape Urbain V et qu'on appelait pour cette raison le couvent des Urbanistes de Fougères, qu’elle fut accueillie. Le 8 juillet 1852, à l'âge de 21 ans, qu'elle fut admise, à prononcer ses voeux de religion en qualité de Soeur converse et elle y reçut le nom de Soeur de la Nativité.
Dès son plus jeune âge, elle bénéficia de visions, toutes plus remarquables les unes que les autres. Son éducation fut rudimentaire ayant appris à lire, mais ne sachant pas écrire. Visions, extases, prophéties jalonnent, de plus en plus nombreuses la vie de Jeanne. Un jour, elle voit le tabernacle comme une fournaise. Mais ce qui est le plus étonnant, ce sont les révélations concernant l'avenir.
Le Seigneur lui révéla sa mission :
« Le Seigneur dit un jour à Soeur de la Nativité : "Je vous ai choisi dès votre enfance, pour arrêter la multitude des pécheurs qui, chaque jour, tombent en enfer. Je vous ai communiqué des visions et des révélations afin que vous les publiiez et que vous les faisiez connaître à mon Eglise… Le temps est court. Ce que je vous dis ici, ma fille, sera lu et raconté jusqu’à la fin des siècles ».
Elle est la prophétesse de la Révolution française de 1789. Elle annonça les malheurs de la Révolution, la ruine de l'Eglise en France, la mort de Louis XVI, et ses vues prophétiques s'étendent jusqu'aux derniers âges du monde.
Elle mourut, le 15 août 1798. Elle avait demandé la faveur d’être enterrée au cimetière de la commune de Laignelet, à 3 km au Nord-est de Fougères, paroisse dont dépendait territorialement le couvent des Urbanistes.
On peut encore se recueillir et obtenir de nombreuses grâces devant sa grande pierre tombale que l’on trouve aujourd’hui contre le mur extérieur Ouest de l’église de Laignelet, et sur laquelle est gravé : « Cy gît le corps de la vénérable Sœur Jeanne Le Royer, de la Nativité, religieuse converse des Saintes Claires Urbanistes de Fougères, morte en odeur de sainteté le 15 août, à midi, 1789, âgée de 67 ans. »
Le Seigneur lui révéla les horreurs de la Grande Révolution :
« Insensiblement, il se fit un grand changement dans la façon de faire et de penser de mes concitoyens, que de pouvoir à peine reconnaître mon propre pays... de toutes parts, des troubles et des désordres épouvantables ».
Cette révolution qu'elle avait entrevue, elle va la vivre, douloureusement. Elle prévoit la mort du Roi :
« Un jour que j'étais en prière devant le Saint-Sacrement, le seigneur me fit voir que le Roi serait mis à mort. Je le suppliai de ne pas le permettre. Mes prières furent trop faibles..." »
Vision prophétique sur la Grande Révolution :
« Voici ce que le Seigneur m'a fait connaître au sujet de la Révolution. L'Esprit du Seigneur m'a fait voir un arbre prodigieusement élevé et fort gros ; il tenait à la terre, dans laquelle il était enraciné, par quatre racines aussi grosses que des tonneaux. Trois de ces racines paraissaient sur la terre et formaient comme un trépied ou trois jambes de force pour appuyer ce grand arbre; la quatrième racine était dans les entrailles de la terre avec ses trois autres racines, qu'on eût dit qu'elles tiraient leur force et leur vigueur de la malice diabolique de l'enfer, ainsi que me l'a dit l'Esprit du Seigneur.
Cet arbre n'avait ni feuilles ni verdure ; son écorce ressemblait au métal d'un canon et était aussi dure. Il me fut dit que cela signifiait que son esprit serait toujours guerrier. Ce gros arbre était si haut que je ne pouvais voir la coupelle (cime). Il était penché sur une église et se courbait sur elle comme pour l'écraser et la détruire. L'Esprit du Seigneur me dit qu'il n'en serait rien, qu'il conserverait son Eglise et qu'il la soutiendrait jusqu'à la fin des siècles; qu'on pouvait bien l'opprimer, mais que, malgré les persécutions, elle n'en deviendrait que plus florissante... J'ai vu plusieurs personnes de piété qui montaient et descendaient de cet arbre. Je voyais encore des ouvriers autour, avec des pics, des haches et plusieurs autres outils, comme dans la disposition de le déraciner et de l'abattre.
Je demandai à Notre Seigneur ce que voulaient ces personnes qui montaient et descendaient de cet arbre ; Il me répondit : "Ils montent pour disposer et arranger de gros câbles qui sont attachés à la coupelle de cet arbre, afin de l'attirer hors de l'endroit où il penche sur l'Eglise". Ensuite Notre Seigneur me fit connaître d'une manière plus claire tout ce qui regardait cet arbre, en me disant : "Toute l'Eglise est en action pour abattre cet arbre; on voudrait le déraciner, mais je ne le veux pas. Les fidèles me sollicitent par leurs prières et par leurs gémissements qui me touchent le cœur ; leurs larmes seront écoutées. J'avancerai le temps d'abattre cet arbre, mais c'est ma volonté, il ne sera coupé qu'à ras de terre. Voyez-vous, ajouta le Seigneur, comme tout ce pauvre peuple s'agite, dont plusieurs sont au pied de l'arbre avec des outils pour le déraciner ? Mais vous voyez, leurs efforts sont inutiles, ils ne peuvent rien faire. C'est ma volonté qui les arrête. Je connais la férocité et la dureté de ces mauvais esprits, qui sont plus durs que l'écorce de cet arbre où la hache ne peut entrer ; mais j'opérerai un miracle par ma grâce. Sans moi les hommes ne peuvent rien faire. J'ai vu en Dieu les personnes dont les prières touchaient le coeur de Dieu et lui faisaient comme une sainte violence, par laquelle ce Dieu de charité, qui n'est qu'amour, se laissait attendrir. Ce sont les bons prêtres qui gémissent et prient sous le joug de la pénitence, en s'unissant aux saints martyrs de nos jours qui prient dans l'ardeur de la charité divine qui est pure et parfaite. Prosternés devant le trône de Dieu, en union avec l'agneau de Dieu qui a souffert pour nous, ils crient miséricorde pour l'Eglise militante.
Je vois encore en Dieu que ces ouvriers avec leurs outils représentent les guerres faites pour la bonne cause, dans les bonnes intentions et suivant les règles légitimes.
Je vois en Dieu les peuples de la sainte Eglise qui sont en grâce se mettre en mouvement, et dans un grand silence agir et combattre avec les armes spirituelles pour abattre l'arbre par leurs prières, qui sont figurées par ces câbles avec lesquels ils tirent l'arbre de son penchant pour qu'il n'opprime pas davantage la sainte Eglise.
Enfin il viendra un temps où ce grand arbre que l'on voit à présent si fort en malice et en corruption, et qui ne produit que des fruits empoisonnés et pestiférés, sera abattu. Quand l'heure du Seigneur sera venue, il arrêtera dans un moment ce fort armé de Satan, et renversera ce grand arbre par terre plus vite que le petit David ne renversa le grand géant Goliath. Alors on s'écriera : "Réjouissons-nous, les ouvriers d'iniquité sont vaincus par la force du bras tout puissant du Seigneur".
Je vois en Dieu que notre mère la sainte Eglise s'étendra en plusieurs royaumes, même en des endroits où il y a plusieurs siècles elle n'existait plus. Elle produira des fruits en abondance, comme pour se venger des outrages qu’elle aura soufferts par l'oppression de l'impiété et par les persécutions de ses ennemis.
Dieu s'est servi de la verge de l'impiété révolutionnaire pour réveiller les royaumes chrétiens où s'affaiblissaient la foi et la religion.
Mais après qu'il aura satisfait sa justice, il versera des grâces abondantes sur son Eglise, il étendra la foi et ranimera la discipline de l'Eglise dans toutes les contrées où elle était devenue tiède et lâche ».
Autre vision :
« J'étais en esprit sur le sommet d'une belle montagne où je jouissais d'un air pur et du coup d'oeil d'un horizon des plus charmants. Sur cette belle montagne s'élevait une maison très-régulièrement construite et d'une apparence des plus imposantes; ce qui me choquait, c'était d'en voir toutes les avenues libres et toutes les entrées ouvertes de toutes parts aux étrangers qui y accouraient en foule avec un air très-dissipé.
Pendant que j'admirais tout avec des yeux très-attentifs, j'observai que l'air fut tout à coup obscurci par des vapeurs qui s'élevaient de terre, et qui, parvenues à la moyenne région, formèrent un nuage noir et épais qui fut insensiblement poussé vers la montagne par un vent brûlant qui partait d'un certain point de l'horizon. Cette vapeur malfaisante, qui dérobait la clarté du jour, annonçait un orage terrible, aussi bien que le tourbillon qui l'agitait. Je soupçonnais un désastre, mais j'aperçus sous le nuage un objet sensible qui, pendant un instant, me fit compter sur un secours d'en haut. C'était une espèce de croissant de couleur rousse qui s'agitait en tous sens par un mouvement très-précipité. Je ne savais si je devais espérer ou craindre de cette apparition que je ne pouvais comprendre.
Enfin, arrivé jusque sur la montagne, il se détache du nuage et vient pour ainsi dire tomber à mes pieds.
Ô Dieu! quelle frayeur ! C'était un épouvantable dragon dont le corps couvert d'écailles de différentes couleurs présentait un aspect effrayant; il avait du feu dans les yeux et la rage dans le coeur, il dressait fièrement la tête et la queue, et, armé de griffes et d'un double rang de dents longues et meurtrières, il menaçait de tout mettre en pièces. Il se précipita aussitôt vers la belle maison, en prenant pourtant un certain détour comme pour m'éviter, quoiqu'il parût très animé contre moi. Je frémis à cette vue, et mon premier mouvement fut de crier de toutes mes forces qu'on fermât les portes et qu'on prît garde à la fureur du dragon... On m'écouta d'un air distrait et moqueur, on me prit pour une folle et une extravagante.
Personne ne se mit en peine de profiler de mes avis, et mon zèle ne fut payé que par des insultes. Cependant le dragon s'avançait, et déjà il avait fait des victimes de sa rage. On commençait à ouvrir les yeux et à demander du secours, lorsque Dieu me commanda d'attaquer le monstre et de l'empêcher de nuire. Mais quelle apparence, disais-je, qu'une pauvre fille comme moi, sans armes et sans force, puisse jamais en venir à bout ? J'eus beau m'en défendre, il fallut obéir à l'ordre qui exigeait le sacrifice de ma vie pour le salut de tous. Je me précipitai donc sur le dragon pour l'arrêter et le combattre... Ô prodige ! à peine l'eus-je attaqué qu'il ne pût me résister : ce fut le lion entre les mains de Samson. Dans ce moment, je le mis en pièces malgré ses efforts... Je déchirai dans un transport véhément ses membres palpitants ; et les spectateurs comprirent le danger dont je les avais délivrés.
Voici l'explication que Jésus-Christ m'a donnée de cette vision : La montagne et la maison représentent le royaume de France ; les portes et les avenues en sont ouvertes, parce que depuis longtemps la dissipation et la curiosité du Français, plus encore l'amour de la liberté, qui lui sont comme naturelles, le rendent susceptible de nouveautés en fait de croyance et très-capable de donner dans les systèmes les plus extravagants. Il n'est rien que l'on ne puisse admettre avec de pareilles dispositions.
Ces vapeurs grossières qui se sont élevées de la terre et qui ont obscurci la lumière du soleil, ce sont les principes d'irréligion et de libertinage qui, produits en partie de la France et en partie venus de l'étranger,
sont parvenus à confondre tous les principes, à répandre partout les ténèbres et à obscurcir jusqu'au flambeau de la foi comme celui de la raison...
L'orage s'est poussé vers la France, qui doit être le premier théâtre de son ravage après en avoir été le foyer... L'objet qui paraissait sous le nuage figurait la révolution ou la nouvelle constitution qu'on prépare à la France ; il vous paraissait venir du ciel, quoiqu'il ne fût formé que des vapeurs de la terre ; vous ne l'avez bien connu qu'en le voyant d'après sa forme et ses projets destructeurs. De même la nouvelle constitution paraîtra à plusieurs tout autre qu'elle n'est ; on la bénira comme un présent du ciel, quoiqu'elle ne soit qu'un présent de l'enfer que le ciel permet dans sa juste colère ; ce ne sera que par ses effets qu'on sera forcé de reconnaître le dragon qui voulait tout détruire et tout dévorer... Enfin, par mon ordre et mon secours, vous en avez triomphé. Ici, ma fille, vous représentiez mon Eglise assemblée, qui doit un jour foudroyer et détruire le principe vicieux de cette criminelle constitution
J'ai vu en esprit une grande salle gui avait assez l'air d'une église ; elle était presque remplie de prêtres revêtus d'aubes très-belles et très-fines, comme pour une grande fête, mais ils n'avaient point de chasubles ni de chapes. Ils étaient tous frisés et poudrés à blanc ; leur contenance et leur figure annonçaient le contentement et la gaîté. Ils chantaient des airs de jubilation.
Quelques-uns d'eux lisaient tout haut des productions en vers et en prose auxquelles les autres applaudissaient en s'écriant : "Cela est bon, cela est excellent, cela est de toute beauté; il n'y pas moyen d'y répondre..."
C'étaient différents ouvrages, différentes preuves composées pour la défense de la bonne cause... J'étais ravie de joie en voyant leur contentement... Bon! me disais-je à moi-même, voilà pourtant quelque chose qui annonce une pleine victoire !... Que Dieu soit béni, et que sa religion et sa cause triomphent !... Enfin le bon ordre va reparaître !... Mais pendant que j'allais me livrer à ces doux transports, j'aperçus auprès de moi l'Enfant Jésus qui en eut bientôt modéré toutes les saillies par le peu de paroles qu'il m'adressa. Il me parut âgé comme de trois ans ; il tenait en main une grande croix, et me dit en me regardant d'un air triste : "Ma fille, ne vous y fiez pas, vous allez bientôt voir du changement ; tout n'est pas fini, et ils ne sont pas au bout, comme ils le pensent. Non, croyez-moi, il n'est pas encore temps de chanter victoire. Voilà bien l'aurore qui commence, mais le jour qui la suivra sera pénible et orageux".
Je vois dans la Divinité une grande puissance conduite par le Saint-Esprit, et qui par un second bouleversement rétablira le bon ordre... Je vois en
Dieu une assemblée nombreuse des ministres de l'Eglise qui, comme une armée rangée en bataille, et comme une colonne forte et inébranlable, soutiendra les droits de l'Eglise et de son Chef, rétablira son ancienne discipline ; en particulier, je vois deux ministres du Seigneur qui se signaleront dans ce glorieux combat par la vertu du Saint-Esprit, qui enflammera d'un zèle ardent tous les coeurs de cette illustre assemblée.
Tous les faux cultes seront abolis, je veux dire tous les abus de la révolution seront détruits et les autels du vrai Dieu rétablis. Les anciens usages seront remis en vigueur, et la religion, du moins à quelques égards, deviendra plus florissante que jamais.
Je vois tous les pauvres peuples, fatigués des travaux et des épreuves si rudes que Dieu leur avait envoyés, tressaillir par la joie et l'allégresse que Dieu répandra dans leur coeur. Ils diront : Seigneur, vous avez versé dans nos coeurs la joie jet la force de la jeunesse ; nous ne nous ressentons plus ni des travaux, ni des fatigues, ni des persécutions que nous avons endurées. L'Eglise deviendra, par sa foi et par son amour, plus fervente et plus florissante que jamais.
Cette bonne mère verra plusieurs choses éclatantes, même de la part de ses persécuteurs, qui viendront se jeter à ses pieds, la reconnaître, et demander pardon à Dieu et à elle de tous les forfaits et de tous les outrages qu'ils lui ont faits. Cette sainte mère les recevra dans la charité de Jésus-Christ.
Je vois en Dieu que l'Eglise jouira d'une profonde paix pendant quelque temps, qui me paraît devoir être un peu long. La trêve sera plus longue cette fois-ci qu'elle ne le sera d'ici au jugement général, dans l'intervalle des révolutions. Plus on approchera du jugement général, plus les révolutions contre l'Eglise seront abrégées, et la paix qui se fera ensuite sera aussi plus courte, parce qu'on avancera vers la fin des temps, où il ne restera presque plus de temps à employer, soit pour le juste à faire le bien, soit pour
l'impie à faire le mal.
L'Eglise sera rétablie, et j'ai dit qu'elle jouira d'une assez longue paix, mais toujours un peu dans la crainte, parce qu'elle verra beaucoup de guerres, à plusieurs reprises, entre plusieurs rois et princes des royaumes. Les trêves des guerres seront courtes, et il y aura beaucoup d'agitation dans les lois civiles.
Luttes de l’Eglise après le grand triomphe :
« J'ai dit ci-dessus que l'arbre sera abattu ; mais comme il ne sera coupé qu'à ras de terre, les quatre racines pousseront leurs malices ordinaires, qui seront pires encore qu'auparavant. J'ai dit aussi que la paix de l'Eglise, lorsqu'elle sera rétablie, sera cette fois-ci un peu de longue durée. Voici ce que le Seigneur m'a montré à l'égard des quatre racines : Il me conduisit sur une haute montagne, où je vis un grand arbre bien garni de branches et chargé de fleurs et de fruits de plusieurs espèces. Sa belle verdure, sa grande vigueur et la beauté variée de ses fruits présentaient à la vue un coup d'oeil admirable.
À quinze ou vingt pieds de ce bel arbre, je vis sortir de terre quatre jets vis-à-vis les uns des autres en carré, et distants l'un de l'autre de quatre ou cinq pieds. Dans un instant ils grandirent tous les quatre également, en poussant leurs coupelles (cimes) jusqu'au-dessus de ce bel arbre chargé de fruits, et devinrent gros comme la cuisse, bien verts et droits comme des flèches. Incontinent j'entendis parler plusieurs personnes qui étaient dans l'arbre chargé de fruits, et qui dirent : "Voilà des sauvageons qui vont offusquer notre arbre ; il ne faut pas les épargner, parce qu'ils sont mauvais et que leurs fruits sont très-amers". Dans le moment même, il parut des ouvriers
qui les scièrent à ras de terre.
Il me fut fait connaître que ce grand et bel arbre, si chargé de fruits, représentait l'Eglise, et que ces quatre jets que j'avais vu croître et aussitôt détruire étaient les ennemis de l'Eglise, qui, après avoir formé dans le secret leurs projets et leurs complots, se hâteraient d'arriver en toute diligence pour attaquer notre mère la sainte Eglise, figurée par ce bel
Arbre.
Puis les impies se cachent de nouveau et rentrent dans l'ombre du mystère pour composer des livres pernicieux. Leurs progrès sont rapides et cachés.
Leur hypocrisie est le gage de leur sécurité. Bientôt, fiers de leurs succès, ils se montrent au grand jour et trompent les peuples par leurs fausses et apparentes vertus. L'Eglise, étonnée et affligée, s'assemble en concile et découvre enfin leur hypocrisie. Le caractère de cette guerre contre l'Eglise est celui d'une habile séduction.
L'Eglise emploiera les armes spirituelles dans une si grande désolation. Elle ordonnera des prières publiques, des missions et des jubilés dans tous les
royaumes. Un grand nombre d'âmes égarées se convertissent ; même parmi les chefs, plusieurs abjurent leurs erreurs et deviennent des saints.
Après la conversion de plusieurs d'entre eux, les chefs de l'assemblée impie se dévouent au service de Satan, qui leur annonce et leur promet pour chef l'Antéchrist. L'enfer se soulève contre l'Eglise ».
Elle annonça les temps de l’Antéchrist :
« Quelques années avant la venue de mon grand Ennemi, Satan suscitera de faux prophètes, qui annonceront l'Antéchrist comme étant le véritable messie promis et qui feront en sorte de détruire tous les titres du Catholicisme...
Et moi, ajouta-t-il, je ferai prophétiser les enfants et les vieillards.
Plus le règne de l'Antéchrist s'approchera, plus les erreurs de Satan seront répandues par toute la terre, plus encore ses satellites rivaliseront d'efforts pour faire tomber les fidèles dans ses filets...
Afin de copier tant bien que mal les saintes institutions de l'Église, les ennemis de la religion instaureront des organisations de prétendues religieuses, qui feront voeu de chasteté et qui apporteront une efficace collaboration à l'action destructrice de Satan. De son côté, il donnera à ces femmes une beauté remarquable ; il fera des choses merveilleuses par leur moyen, de telle sorte que tous les regards soient fixés sur elles ; à cause de cela, ces « vierges vestales » seront considérées comme des sortes de divinités. Les « vestales de Satan » feront à l'admiration de tous, étalage d'extases, de prédictions, de révélations de choses occultes. On n'entendra parler que de ces choses prodigieuses et de celles de ces faux docteurs, qui de leur côté ne s’efforceront pas moins de travailler le peuple avec des faits sensationnels dans lesquels le diable jouera un grand rôle. Ces prétendus saints, ces bienfaiteurs tant honorés auront des réunions nocturnes avec les pseudo-religieuses, qui avaient fait voeu de chasteté. L'une de ces "vierges vestales" de Satan donnera le jour à l'Antéchrist lui-même, qui aura probablement pour père l'un des chefs principaux de ces assemblées nocturnes ».
Le Seigneur lui révéla aussi les évènements des derniers temps :
« Voici donc encore un nouvel avertissement : "Le Jugement Général est proche et mon Gand Jour arrive. Hélas ! Que de malheurs a son approche ! Que d’enfants périront avant de naître ! Que de jeunes de l’un et de l’autre sexe seront écrasés par la mort au milieu de leur course ! Les enfants à la mamelle périront avec leurs mères. Malheur aux pécheurs qui vivront encore dans le péché sans avoir fait pénitence !"
Quand Notre Seigneur dit que le Jugement est proche et que son Grand Jour arrive, cela ne signifie pas, remarque la voyante, qu’il arrive dans très peu de temps. Le Seigneur lui a renouvelé l’affirmation que nul homme, sur la terre, n’en saura positivement le jour et l’année.
"Malheur ! Malheur ! Malheur au dernier siècle ! "
Voici ce que Dieu voulut bien me faire voir dans sa Lumière. Je commençai à regarder dans la lumière de Dieu, le siècle qui doit commencer en 1800 ; je vis par cette lumière que le juge¬ment n'y était pas, et que ce ne serait pas le dernier siècle. Je considérai, à la faveur de cette même lumière, le siècle de 1900, jusque vers la fin, pour voir positivement si ce serait le dernier. Notre Seigneur me fit connaître, et en même temps me mit en doute, si ce serait à la fin du siècle de 1900, ou dans celui de 2000. Mais ce que j'ai vu, c'est que si le jugement arrivait dans le siècle de 1900, il ne viendrait que vers la fin, et que si le monde franchit ce siècle, les deux premières décades du siècle de 2000 ne passeront pas sans que le jugement intervienne, ainsi que je l'ai vu dans la lumière de Dieu... »
« Un jour que je me trouvais en esprit dans une vaste campagne, toute seule et avec Dieu seul, Notre Seigneur Jésus-Christ m'apparut et du sommet d'une éminence me montra un beau soleil fixé en un point de l'horizon. Il me dit d'un air triste : "La figure de ce monde passe, et le jour de mon dernier avènement approche. Quand le soleil est à son couchant, on dit que le soleil s’en va et que la nuit vient. Tous les siècles sont un jour devant moi. Juge donc la durée que doit avoir le monde par l’espace qui reste au soleil à parcourir !"
Je considérai attentivement et je jugerai qu'il ne restait au plus qu'environ deux heures au soleil.
À une question de la sœur, Jésus répondit : "N’oubliez pas, ma fille, ajouta le Seigneur, qu’il ne faut pas parler de mille ans pour le monde ; il n’y a plus que quelques siècles, un petit nombre".
Mais je vis, ajoute la sœur, qu'il se réservait à lui-même la connaissance précise de ce nombre, et je ne fus pas tentée de lui en demander davantage sur cet objet, contente de savoir que la paix de l'Église et le rétablissement de sa discipline devaient durer un temps assez considérable.
Avant que l'Antéchrist n’arrive, le monde sera affligé de guerres sanglantes. Les peuples s’élèveront contre les peuples ; les nations, tantôt unies, tantôt divisées, combattront pour ou contre le même parti. Les armées se choqueront épouvantablement et rempliront la terre de meurtres et de carnages. Ces guerres, intestines et étrangères, occasionneront des sacrilèges énormes, des profanations, des scandales, des maux infinis. On usurpera les droits de la Sainte Eglise ; elle recevra de grandes afflictions.
"Je vois la terre ébranlée en différents lieux par des secousses épouvantables. Je vois des montagnes se fendrent avec fracas et jeter la terreur dans le voisinage. Des tourbillons de flammes, de fumée, de souffre et de bitume réduiront en cendres des villes entières. Tout cela doit arriver avant que vienne l’Homme de Perdition (l’Antéchrist)".
Elle voit aussi que plus on approchera de la fin du monde, plus le nombre des fils de perdition augmentera, plus celui des prédestinés diminuera. Cette diminution se fera :
1 – par le grand nombre d’élus que le Seigneur attirera à Lui, pour les soustraire aux terribles fléaux qui frapperont l’église,
2 – par le grand nombre des martyrs ; ce qui fera diminuer considérablement, sur la terre, le nombre des enfants de Dieu, cependant la foi se fortifiera chez ceux que le glaive n’aura pas moissonnés,
3 – par la multitude des apostats qui renonceront à Jésus-Christ pour suivre le parti de son ennemi.
Ce sera la plus funeste des hérésies. La foi connaîtra une nouvelle expansion : certains ordres religieux renaîtraient, en petit nombre ; d’autres seraient fondés et leur ferveur serait grande. La plupart de ces ordres dureraient jusqu’aux temps de l’Antéchrist, sous le règne duquel, toutes les communautés souffriraient le martyre, seraient écrasées et détruites ».
Puis elle annonçait un nouvel assaut contre l’Eglise, par une hérésie interne dont elle donnait les premiers linéaments ; elle réservait pour plus tard la description complète de cette hérésie funeste.
« L’Esprit de Satan suscitera contre l’Eglise, des ligues, des assemblées, des sociétés secrètes… L’Eglise condamnera d’abord leur doctrine funeste.
Alors, les suppôts de Satan se cacheront dans l’ombre et feront paraître quantité d’ouvrages qui feront beaucoup de mal. Tout se passera en silence, enveloppé d’un secret inviolable.
Ce sera comme un feu qui brûle en dessous, sans bruit, et qui s’étendra peu à peu. Ce sera d’autant plus grave et dangereux pour la Sainte Eglise qu’elle ne s’apercevra pas si tôt de ces incendies.
Quelques prêtres apercevront des fumées de ce maudit feu. Ils s’élèveront contre ceux chez qui ils remarqueront des singularités de dévotion qui se démarqueront des bonnes coutumes de l’Eglise ».
Les malheureux adeptes de ces doctrines nouvelles se diront entre eux :
"Prenons garde d’être découverts. Ne disons pas de quoi il est question et quel est notre secret… En apparence, soyons soumis comme de petits enfants sans défense. Approchons des sacrements… Ne nous débattons pas, mais agissons avec paix et douceur".
Quand ils verront qu’ils ont gagné un grand nombre de disciples, un nombre aussi important que celui d’un grand royaume, alors ces loups ravisseurs sortiront de leur caverne, vêtus de peaux de brebis. Oh ! que la Sainte Eglise aura à souffrir ! Elle sera attaquée de tous côtés, par des étrangers à elle-même, mais aussi par ses propres enfants qui, comme des vipères, déchireront ses entrailles et se rangeront du côté de ses ennemis.
Dans le commencement, ils tiendront cachée leur maudite loi. Cette loi sera approuvée par tous leurs complices, mais ne sortira que quelques années avant l’arrivée de l’Antéchrist.
"Je vois en Dieu que les prêtres seront étonnés d’un tel changement survenu sans qu’il n’y ait eu plus de sermons qu’à l’ordinaire. Cependant, des ministres du Seigneur, plus éclairés de l’Esprit-Saint, seront saisis de crainte dans l’incertitude de la manière dont cela tournera...
Ô Dieu ! Dans quelle agitation je vois la Sainte Eglise, quand elle s’apercevra, tout à coup, des progrès de ces impies, de leur étendue et du nombre d’âmes qu’ils auront entraînées dans leur parti ! Cette hérésie s’étendra si loin qu’elle semblera envelopper tous les pays et tous les états. Jamais aucune hérésie n’aura été si funeste !
La Sœur voit encore qu’il se passera bien du temps, peut-être un demi-siècle, depuis le moment où tout aura commencé jusqu’à l’époque où l’Eglise s’en apercevra. Au début, cette hérésie aura un air magnifique. Elle s’imposera par son apparence de bonté et même de religion. Ce sera un piège séduisant pour un grand nombre.
Pour mieux réussir, ces sectateurs affecteront d’abord un grand respect pour l’Evangile et la catholicité. Ils feront même paraître des livres de spiritualité… Aussi, on ne doutera point de leur sainteté. Par esprit de curiosité, des personnes chancelantes dans la foi, se laisseront aller à une démangeaison de savoir ce qu’il en est dans ces nouveautés de religion.
Jamais on n’aura vu tant de tromperie sous couleur religieuse… Ces orgueilleux hypocrites feront de beaux discours pour attirer les âmes vaines et curieuses. Celles-ci courront à toutes ces nouveautés et se laisseront prendre plus facilement que des poissons dans des filets.
Pour éviter tant de malheurs, il faudra, avec le secours de la grâce, s’attacher inviolablement à la foi. Toujours, il faudra se souvenir de ses premières croyances, de sorte que la loi sainte de Jésus-Christ reste, jusqu’au dernier soupir, l’appui et la règle de conduite… Pour l’amour de Dieu, il faudra rejeter ces singularités extraordinaires ».
Sœur de la Nativité annonce le règne de l’Antéchrist :
« Quelques années avant la venue de mon grand Ennemi, Satan suscitera de faux prophètes, qui annonceront l'Antéchrist comme étant le véritable messie promis et qui feront en sorte de détruire tous les titres du Catholicisme...
Et moi, ajouta-t-il, je ferai prophétiser les enfants et les vieillards.
Plus le règne de l'Antéchrist s'approchera, plus les erreurs de Satan seront répandues par toute la terre, plus encore ses satellites rivaliseront d'efforts pour faire tomber les fidèles dans ses filets...
Afin de copier tant bien que mal les saintes institutions de l'Église, les ennemis de la religion instaureront des organisations de prétendues religieuses, qui feront voeu de chasteté et qui apporteront une efficace collaboration à l'action destructrice de Satan.
De son côté, il donnera à ces femmes une beauté remarquable ; il fera des choses merveilleuses par leur moyen, de telle sorte que tous les regards soient fixés sur elles ; à cause de cela, ces « vierges vestales » seront considérées comme des sortes de divinités. Les « vestales de Satan » feront à l'admiration de tous, étalage d'extases, de prédictions, de révélations de choses occultes. On n'entendra parler que de ces choses prodigieuses et de celles de ces faux docteurs, qui de leur côté ne s’efforceront pas moins de travailler le peuple avec des faits sensationnels dans lesquels le diable jouera un grand rôle. Ces prétendus saints, ces bienfaiteurs tant honorés auront des réunions nocturnes avec les pseudo-religieuses, qui avaient fait voeu de chasteté. L'une de ces « vierges vestales » de Satan donnera le jour à l'Antéchrist lui-même, qui aura probablement pour père l'un des chefs principaux de ces assemblées nocturnes.
Les suppôts de Satan mettront dans leur loi l’erreur qui nie l’Incarnation du Verbe de Dieu fait homme dans le sein de la Vierge Marie. Ils prétendront abolir complètement cet admirable mystère.
Dans le commencement, ils tiendront cachée leur maudite loi.
Cette loi sera approuvée par tous leurs complices, mais ne sortira que quelques années avant l’arrivée de l’Antéchrist. Je vois en Dieu que les prêtres seront étonnés d’un tel changement... Cependant, des ministres du Seigneur, plus éclairés de l’Esprit-Saint, seront saisis de crainte dans l’incertitude dont cela tournera... Ô Dieu ! dans quelle agitation je vois la Sainte Eglise, quand elle s’apercevra tout à coup, des progrès de ces impies... Jamais aucune hérésie n’aura été si funeste !”
Il y aura, dans l’Eglise, beaucoup de sang répandu pour la défense de cette vérité. Les satellites du démon, c’est-à-dire les impies, ne voudront souffrir ni prêtres, ni Saint-Sacrifice, ni autels. Ils voudront que ne paraisse plus aucun signe de religion ; ils ne supporteront pas même un simple signe de croix de la part d’un Chrétien.
Ces impies auront leurs autels et des temples où leurs prêtres essaieront d’imiter les cérémonies de la vraie religion. Ils contreferont les sacrements. Mais, leur religion n’étant fondée que sur les plaisirs des sens, ils mépriseront, intérieurement, la vie crucifiée, la mortification et les souffrances.
Ces habiles charlatans rivaliseront de fourberies pour séduire les simples ; ils feront des dupes. Cela se manifestera, bientôt, par le mépris qu’ils auront, publiquement, pour la foi et la morale de l’Evangile.
Ils finiront par comprendre qu’ils sont découverts, car on ne voudra plus user de leur ministère, ni même communier avec eux. Ils seront bientôt perdus d’honneur et de réputation auprès de tout le monde. Le commun du peuple, au lieu de les honorer, les fuira avec un certain mépris.
Quand ils se verront découverts, ils iront prendre conseil auprès de leurs chefs cachés dans la plus fameuse ville, auprès de ceux qui sont les auteurs de leur foi et leurs législateurs.
Ils se fera une fatale assemblée. À ce moment, par l’effet de la grâce, certains feront bande à part et se diront entre eux : "Ne perdons plus notre temps ; partons sur l’heure et n’écoutons plus ceux-ci".
Ils diront aux impies : "Nous ne sommes plus des vôtres ; nous retournons de ce pas vers l’Eglise d’un cœur sincère et pénitent". Ils s’enfuiront à grande vitesse, de peur d’être arrêtés par les satellites de Satan.
Devenus pénitents, ils deviendront fidèles à la grâce et Dieu les protègera. Ils ne craindront pas de faire connaître, même publiquement ce qu’ils étaient auparavant. Ils seront reçus miséricordieusement par l’Eglise. Comme des prédicateurs qui prêchent à voix basse, ils iront instruirent leurs parents, leurs amis et tous ceux qu’ils sauront avoir donné, dans leur propre hypocrisie. Sous les actions, on verra de tous côtés des conversions admirables.
Les méchants trament des complots contre mon Eglise, mais selon les décrets de ma justice, ils périront et leurs lois sacrilèges seront abrogées. Oui... ils périront ; c'est décidé ; la sentence est prononcée !
De mon bras puissant, je les précipiterai comme la foudre au fond de l'abîme où ils tomberont aussi rapidement et avec autant de violence que Lucifer et ses acolytes.
Désespérés les impies feront appel à Satan qui, dans leur assemblée, leurs dira :
"Ne perdons plus de temps. Du coup, je veux vous faire triompher. Je veux ruiner toutes les nations qui vous seront contraires. Je veux vous rendre maîtres de l’univers. Vous serez adorés comme des dieux, couverts d’or et d’argent, d’une quantité aussi grande que le sable de la mer".
"Je vous donnerai un chef qui sera puissant en œuvres et en paroles, un chef qui possèdera éminemment toutes les sciences. Il n’aura pas dix ans qu’il sera déjà plus puissant et plus savant que vous… Mais il n’agira dans sa pleine puissante qu’à l’âge de trente ans. J’en ferai un dieu qui sera adoré comme le Messie attendu. Dès son enfance, vous viendrez le reconnaître comme votre roi…"
Le diable leur dira, en cette assemblée :
"Infidèles à votre patrie et à votre loi, voilà ce que vous êtes… et combien de conquête je fais chaque jour pour vous ! Malgré cela, vous m’êtes infidèles et ingrats".
"Je veux, comme maître, et je prétends que vous me donniez votre signature. Ce sera la preuve que, désormais, vous vous engagez à vous sacrifier tous pour moi, dans le temps et dans l’éternité, à me servir avec fidélité et sans réserve, à me gagner des sujets".
On fera un contrat par lequel le démon s’oblige à tenir ses promesses. "Que chacun, dira Satan, vienne mettre sa signature au contrat et s’engage, par serment, à m’être fidèle jusqu’à la mort !"
Et ces malheureux, fous de joie, enchantés des promesses du démon, ravis des illusions que les esprits de mensonge formeront dans leur imagination, ces malheureux signeront … de plein gré et de grand cœur. Ils iront jusqu’à dire : "Si nous avions mille vies, nous les sacrifierions pour vous ! "
L’enchanteur répondra :
"Vous n’avez point mille vies… Je veux seulement que vous renonciez à toutes les maximes que le prétendu Fils du Très-Haut a établies dans son Eglise. Je veux que ceux d’entre vous qui ont été baptisés renoncent à leur baptême… Il faut que vous haïssiez autant que moi ce prétendu Dieu, qu’à l’avenir vous me rendiez un culte d’adoration et d’amour : ce culte qui exige pour lui-même et que je mérite mieux et à juste titre. Je vous donnerai tout en abondance…"
On décidera de mettre en application cette malheureuse loi… Elle contient tant de blasphèmes, d’imprécations et d’abomination contre notre adorable Sauveur que la Sœur n’osa pas en donner le détail.
Les impies exhorteront le peuple à renoncer à ce Jésus qu’ils qualifieront de faux prophète. Mais il s’écoulera plusieurs années avant qu’ils n’usent de rigueur par l’intermédiaire de leurs troupes diaboliques de soldats.
Alors viendra la persécution suprême, et il y aura autant de martyrs qu’il y en eut aux premiers temps de l’église. La visionnaire précise :
"Lorsque les complices de l’Antéchrist commenceront à faire la guerre, ils se placeront auprès de Rome, où ils triompheront… Ce dont je suis certaine, c’est que Rome périra entièrement ; le Pape souffrira le martyre et son siège sera préparé pour l’Antéchrist. Je ne sais pas exactement si cela sera fait un peu avant lui ou par l’Antéchrist lui-même lorsqu’il entrera dans le cours de ses victoires".
L’Antéchrist sera entouré d’une légion de démons qui, sous la figure d’anges de lumières, viendront lui faire la cour. Lors de son triomphe, Dieu enverra, au secours de son église, Saint Michel, avec ses troupes d’anges. L’Archange apparaîtra lui-même pour fortifier les fidèles dans la foi. Sa main les cachera dans des retraites secrètes, où ils subsisteront jusqu’à la fin du monde.
Le genre de supplices le plus ordinaire, que l’on infligera aux martyrs, consistera à renouveler sur eux toutes les circonstances du crucifiement de leur Maître, en haine et mépris de sa douloureuse Passion.
Cette terre deviendra un lieu horrible, couvert d’épaisses ténèbres, dans lesquelles viendront se réfugier des spectres hideux. Les pauvres chrétiens qui se seront laissés surprendre et qui auront signé cette loi maudite, seront dans la consternation et courront, épouvantés, d’un côté et de l’autre.
Cependant, au moment de la chute, au plus profond de l’abîme de l’Antéchrist et de ses complices, Dieu épargnera un certain nombre de ses ennemis : ceux qui auront été les moins criminels. Il permettra qu’ils tombent à côté du gouffre embrasé.
La grâce de Dieu viendra chercher ceux qui voudront la recevoir. Elle s’offrira à ceux qui sont tombés à côté du gouffre. Les deux tiers seront engloutis dans les enfers. La moitié du tiers préservé se convertira au Seigneur.
Sœur de la Nativité prophétise le triomphe de l’Eglise et la génération sainte. Elle voit qu’après la catastrophe des derniers temps, la Sainte Eglise subsistera sur la terre, dans une grande paix et dans une profonde tranquillité :
« L’Eglise ne sera nullement détruite. Les pêcheurs, qui auront gardé quelques restes de foi, sentiront la grâce renaître en leur cœur. Ils se convertiront parfaitement au Seigneur. Ils seront tellement contrits de leurs fautes que plusieurs en mourront de douleurs. Ils seront tous des saints, et l’assemblée des fidèles retentira d’actions de grâces.
Elle annonce aussi que rentreront au cœur de l’Eglise des peuples qui n’avaient pas reçu le baptême et qui n’avaient jamais eu connaissance du vrai Dieu. Ils confesseront hautement leur infidélité.
Les enfants de l’Eglise, liés entre eux par la charité, formeront comme une sorte de république : la plus parfaite qu’on ne jamais vu sur terre. Il n’y aura ni lois civiles, ni juridiction, ni police extérieure : on ne connaîtra que l’autorité de Dieu. Chacun suivra la Loi Sainte, par principe de conscience et d’amour, sans s’en écarter d’un seul point.
Ce sera la véritable théocratie ; tel eût été le seul gouvernement du monde, si l’homme n’avait point péché. Les biens seront en commun, sans distinction du mien et du tien ; de sorte que la primitive Eglise n’était qu’une ébauche de celle-ci ».
Telle sera, dit la sainte religieuse, la nouvelle patrie des enfants de Dieu, par rapport au reste du monde. On jouira des autres avantages de ce lieu si agréable, dans l’enceinte étroite de cette nouvelle terre de Gessen ; tandis que dans l’étendue des autres pays, voisins ou éloignés, on n’apercevra qu’un chaos horrible :
« Elle voit aussi les fidèles occupés d’abord à construire des temples pour y célébrer les saints mystères. Dieu fournira lui-même les matériaux de ces églises et indiquera la manière de les mettre en œuvre.
Les prêtres rétabliront le bel office du culte, célèbreront, prêcheront, instruiront et ne cesseront de préparer les cœurs au retour du Messie ; bien qu’il ne puissent pas savoir le temps précis du second avènement. Sur leur parole, on l’attendra de jour en jour. La communion sera fréquente, même quotidienne, pour l’ensemble des fidèles. On dépassera de beaucoup la ferveur de la primitive Eglise.
Chacun travaillera par raison plus que par besoin, d’une façon modérée, dans le seul but de faire subsister un corps presque déjà céleste et pour entretenir une vie qu’on s’attendra chaque jour à voir finir.
Le plus grand soin de tous sera celui du culte des autels. On entendra que des hymnes de joie et jamais de chansons profanes aux accents lascifs ».
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pax et bonum aime ce message
Re: Prophéties pour notre temps
Une Jeune Fille de Rome
(1950-06-01)
Ce message donné par la Sainte Vierge à une jeune fille de Rome fut publié par les Pères Rédemptoristes américains. La Sainte Vierge annonce la captivité du Pape et sa délivrance :
« La Sainte Vierge regarda les gouvernants de la Russie et dit : "Ces hommes pensent avoir la victoire sur le monde et au lieu de cela, ils ont atteint l’heure de la défaite… Le Pape est en grand danger. Vous devriez prier beaucoup pour lui. Je ne le laisserai pas entre les mains de ses ennemis, mais il est bon que ses fils sachent le danger où il est. Les ennemis sont de plus en plus proches du Pape et des Chrétiens ; quelques ennemis surtout sont très près de lui, mais ne doutez pas, il sera délivré. Soyez prêts. Réjouissez-vous. Écoutez mes désirs" ».
« Réjouissez-vous. Mon heure est proche. Ces choses ne seront pas lentes à venir…
Personne ne pourra être contre moi, ni le monde, ni l’enfer. Je suis la Mère de Dieu. Quelle puissance pourra s’opposer à moi ? Les hommes seront humiliés et les desseins du Tout-Puissant seront accomplis…
La Sainte Vierge regarda tout le monde et toutes les âmes, spécialement la Russie et le peuple Russe. Il y avait de la souffrance dans son regard, mais aussi beaucoup de tendresse et d’amour. Elle sourit et dit : "Pauvres âmes ! Mais elles seront bientôt libérées. Ce peuple souffrira beaucoup (d’ici quelque temps). Mais il aura la liberté d’aimer Dieu et je pourrai presser ces pauvres âmes sur mon cœur. La Justice de Dieu est sur la Russie. Ce peuple s’éveille. Vous ne savez pas ce qui se produit sur ce peuple, mais vous le saurez bientôt. L’heure approche pour la Russie" ».
« La Sainte Vierge regarda les gouvernants de la Russie et dit : "Ces hommes pensent avoir la victoire sur le monde et au lieu de cela ils ont atteint l’heure de la défaite. Ils ont attaqué Dieu et la Justice de Dieu est sur eux "».
(1950-06-01)
Ce message donné par la Sainte Vierge à une jeune fille de Rome fut publié par les Pères Rédemptoristes américains. La Sainte Vierge annonce la captivité du Pape et sa délivrance :
« La Sainte Vierge regarda les gouvernants de la Russie et dit : "Ces hommes pensent avoir la victoire sur le monde et au lieu de cela, ils ont atteint l’heure de la défaite… Le Pape est en grand danger. Vous devriez prier beaucoup pour lui. Je ne le laisserai pas entre les mains de ses ennemis, mais il est bon que ses fils sachent le danger où il est. Les ennemis sont de plus en plus proches du Pape et des Chrétiens ; quelques ennemis surtout sont très près de lui, mais ne doutez pas, il sera délivré. Soyez prêts. Réjouissez-vous. Écoutez mes désirs" ».
« Réjouissez-vous. Mon heure est proche. Ces choses ne seront pas lentes à venir…
Personne ne pourra être contre moi, ni le monde, ni l’enfer. Je suis la Mère de Dieu. Quelle puissance pourra s’opposer à moi ? Les hommes seront humiliés et les desseins du Tout-Puissant seront accomplis…
La Sainte Vierge regarda tout le monde et toutes les âmes, spécialement la Russie et le peuple Russe. Il y avait de la souffrance dans son regard, mais aussi beaucoup de tendresse et d’amour. Elle sourit et dit : "Pauvres âmes ! Mais elles seront bientôt libérées. Ce peuple souffrira beaucoup (d’ici quelque temps). Mais il aura la liberté d’aimer Dieu et je pourrai presser ces pauvres âmes sur mon cœur. La Justice de Dieu est sur la Russie. Ce peuple s’éveille. Vous ne savez pas ce qui se produit sur ce peuple, mais vous le saurez bientôt. L’heure approche pour la Russie" ».
« La Sainte Vierge regarda les gouvernants de la Russie et dit : "Ces hommes pensent avoir la victoire sur le monde et au lieu de cela ils ont atteint l’heure de la défaite. Ils ont attaqué Dieu et la Justice de Dieu est sur eux "».
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Re: Prophéties pour notre temps
Sœur Josefa Menendez
(1923-12-29)
Sœur Josefa Menendez est née à Madrid le 4 février 1890 au sein d’une famille profondément chrétienne. Le 19 mars 1901, jour de sa première communion, marque profondément sa vie : elle comprend que le Seigneur la veut tout à Lui. Plus tard elle comprend aussi que c’était là son premier appel à la vie religieuse. Elle est accueillie comme sœur coadjutrice du Sacré-Cœur de Poitiers :
Notre Seigneur lui annonce :
« Je travaille dans l’obscurité, et pourtant Je suis la Lumière ».
Notre Seigneur rassure Josefa sur la manière dont Il sauvera les âmes :
« Josefa, ne crains rien. Ne sais-tu pas ce qui arrive lorsque s’ouvre un volcan ? La puissance de ce feu est si grande qu’elle est capable d’arracher les montagnes et de les détruire, et l’on connaît qu’une force irrésistible est passée par là. Ainsi, mes paroles auront une telle force et ma Grâce les accompagnera de telle manière que les âmes les plus obstinées seront vaincues par l’Amour ».
Notre Seigneur lui annonce encore :
« Je veux pardonner. Je veux régner. Je veux pardonner aux âmes et aux nations. Je veux régner sur les âmes, sur les nations et sur le monde entier. Je veux répandre Ma Paix jusqu’aux extrémités du monde, mais d’une manière spéciale sur cette terre bénie, berceau de la dévotion à Mon Cœur. Oui ! Je veux être sa paix, sa vie, son Roi ! Je suis la sagesse et le bonheur. Je suis l’amour et la miséricorde. Je suis la paix. Je règnerai ! »
(1923-12-29)
Sœur Josefa Menendez est née à Madrid le 4 février 1890 au sein d’une famille profondément chrétienne. Le 19 mars 1901, jour de sa première communion, marque profondément sa vie : elle comprend que le Seigneur la veut tout à Lui. Plus tard elle comprend aussi que c’était là son premier appel à la vie religieuse. Elle est accueillie comme sœur coadjutrice du Sacré-Cœur de Poitiers :
Notre Seigneur lui annonce :
« Je travaille dans l’obscurité, et pourtant Je suis la Lumière ».
Notre Seigneur rassure Josefa sur la manière dont Il sauvera les âmes :
« Josefa, ne crains rien. Ne sais-tu pas ce qui arrive lorsque s’ouvre un volcan ? La puissance de ce feu est si grande qu’elle est capable d’arracher les montagnes et de les détruire, et l’on connaît qu’une force irrésistible est passée par là. Ainsi, mes paroles auront une telle force et ma Grâce les accompagnera de telle manière que les âmes les plus obstinées seront vaincues par l’Amour ».
Notre Seigneur lui annonce encore :
« Je veux pardonner. Je veux régner. Je veux pardonner aux âmes et aux nations. Je veux régner sur les âmes, sur les nations et sur le monde entier. Je veux répandre Ma Paix jusqu’aux extrémités du monde, mais d’une manière spéciale sur cette terre bénie, berceau de la dévotion à Mon Cœur. Oui ! Je veux être sa paix, sa vie, son Roi ! Je suis la sagesse et le bonheur. Je suis l’amour et la miséricorde. Je suis la paix. Je règnerai ! »
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Re: Prophéties pour notre temps
Frère Bernard Rembort
(1783)
Frère Bernard Rembort (1689 – 1783), surnommé Spielbaum, serviteur de l'Abbaye bénédictine de Siegburg, en Rhénanie, nous annonce :
« Les hommes seront assez malins pour faire des choses merveilleuses, ce qui les portera de plus en plus à oublier Dieu. Ils se moqueront de Lui, parce qu'ils se croiront tout-puissants, à cause de leurs voitures qui parcourront le monde sans être tirées par des bêtes, au point qu'ont calculera les distances à vol d'oiseau. Leur orgueil les portera à se moquer des signes venus du ciel. On verra ces signes dans les airs et sur la terre, mais on ne voudra pas les prendre en considération. Un homme surgira et réveillera le monde endormi, en frappant les orgueilleux d'une voix forte et en renversant les railleurs.
Et parce que l’orgueil, la volupté, et les modes luxueuses seront si grands, Dieu châtiera le monde. Il pleuvra du poison sur les champs, ce qui amènera une grande famine dans le pays, au point qu'on passera l'océan par milliers et par milliers, en quête d'une patrie plus douce.
Les hommes imiteront les oiseaux; ils voudront voler dans les airs mais Dieu confondra leur suffisance comme à Babylone.
Je vois aussi la morgue des profanateurs sacrilèges et la ruine des hérétiques; ils auront un châtiment sévère pour avoir osé, dans leur insolence, s'attaquer à Dieu et cru que leur pauvre intelligence pourrait sonder les desseins du Dieu Tout-Puissant. Car tout en ayant le nom de Dieu sur les lèvres, ils cachaient le diable dans leur cœur. Les hommes ont beau se donner pour des anges, le diable est bien vite remonté à la surface; ils ont voulu créer un nouveau royaume du Christ, d'où la foi serait complètement bannie.
Les gens croient qu'il est indifférent d'aller à l'Église ou de pas y aller ; ils cultivent tous les vices comme dans une pépinière ; ils se disent les serviteurs de Dieu et sont des esclaves du ventre ; ils se font une religion de volupté, prennent une femme, puis deux... Mais, finalement, Pierre en sera outré, car la patience du ciel a des limites. Les frontières de leur méchanceté ne s'étendront pas plus loin.
Cologne sera le siège d’une bataille terrible. Bien des étrangers y seront massacrés. Les femmes comme les hommes combattront pour leur foi.
On marchera dans les rues avec du sang jusqu’aux chevilles. Enfin, un roi étranger apparaîtra et remportera une victoire en faveur des justes. Ce qui restera des ennemis s’enfuira jusqu’aux bouleaux. Une dernière bataille y sera livrée pour la cause des justes.
En ce temps-là, la France sera très divisée. L’Allemagne choisira un homme très simple et le placera sur le trône. Mais il ne règnera que peu de temps. Son successeur sera l’homme que le monde attend. On l’appellera Empereur Romain, et il rendra la paix au monde.
Lorsque le monarque allemand prendra la fuite, celui qui portera sa couronne pour lui, sera l’homme que le monde attend ».
(1783)
Frère Bernard Rembort (1689 – 1783), surnommé Spielbaum, serviteur de l'Abbaye bénédictine de Siegburg, en Rhénanie, nous annonce :
« Les hommes seront assez malins pour faire des choses merveilleuses, ce qui les portera de plus en plus à oublier Dieu. Ils se moqueront de Lui, parce qu'ils se croiront tout-puissants, à cause de leurs voitures qui parcourront le monde sans être tirées par des bêtes, au point qu'ont calculera les distances à vol d'oiseau. Leur orgueil les portera à se moquer des signes venus du ciel. On verra ces signes dans les airs et sur la terre, mais on ne voudra pas les prendre en considération. Un homme surgira et réveillera le monde endormi, en frappant les orgueilleux d'une voix forte et en renversant les railleurs.
Et parce que l’orgueil, la volupté, et les modes luxueuses seront si grands, Dieu châtiera le monde. Il pleuvra du poison sur les champs, ce qui amènera une grande famine dans le pays, au point qu'on passera l'océan par milliers et par milliers, en quête d'une patrie plus douce.
Les hommes imiteront les oiseaux; ils voudront voler dans les airs mais Dieu confondra leur suffisance comme à Babylone.
Je vois aussi la morgue des profanateurs sacrilèges et la ruine des hérétiques; ils auront un châtiment sévère pour avoir osé, dans leur insolence, s'attaquer à Dieu et cru que leur pauvre intelligence pourrait sonder les desseins du Dieu Tout-Puissant. Car tout en ayant le nom de Dieu sur les lèvres, ils cachaient le diable dans leur cœur. Les hommes ont beau se donner pour des anges, le diable est bien vite remonté à la surface; ils ont voulu créer un nouveau royaume du Christ, d'où la foi serait complètement bannie.
Les gens croient qu'il est indifférent d'aller à l'Église ou de pas y aller ; ils cultivent tous les vices comme dans une pépinière ; ils se disent les serviteurs de Dieu et sont des esclaves du ventre ; ils se font une religion de volupté, prennent une femme, puis deux... Mais, finalement, Pierre en sera outré, car la patience du ciel a des limites. Les frontières de leur méchanceté ne s'étendront pas plus loin.
Cologne sera le siège d’une bataille terrible. Bien des étrangers y seront massacrés. Les femmes comme les hommes combattront pour leur foi.
On marchera dans les rues avec du sang jusqu’aux chevilles. Enfin, un roi étranger apparaîtra et remportera une victoire en faveur des justes. Ce qui restera des ennemis s’enfuira jusqu’aux bouleaux. Une dernière bataille y sera livrée pour la cause des justes.
En ce temps-là, la France sera très divisée. L’Allemagne choisira un homme très simple et le placera sur le trône. Mais il ne règnera que peu de temps. Son successeur sera l’homme que le monde attend. On l’appellera Empereur Romain, et il rendra la paix au monde.
Lorsque le monarque allemand prendra la fuite, celui qui portera sa couronne pour lui, sera l’homme que le monde attend ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Sœur Marie-Catherine de Metz
(1886)
Sœur Marie-Catherine est morte en 1886, à l’âge de 82 ans. Elle était visitandine à Metz. Elle fut favorisée de nombreuses visions ; elle en faisait des récits qui ont été recueillis par les sœurs et conservés par les prêtres.
Vision du 12 février 1872 :
« Notre Seigneur dit à Marie-Catherine : "Je ne ferai grâce à ce peuple ingrat que lorsque les prières et les bonnes œuvres auront cicatrisé mes plaies et apaisé ma justice".
Je compris alors, dit Marie-Catherine, deux choses :
- la première, que le moment de la délivrance, moins proche qu’on ne le croit, sera précédée de terribles châtiments ;
- la deuxième, que chaque âme est appelée à prendre sa part des souffrances qui doivent former la grande expiation ».
Vision de mars 1875 :
« Au mois de mars 1875, Notre Seigneur me dit : "Regarde !"
Alors, je vis une grande quantité de personnes assemblées dans une vaste plaine au-dessus de laquelle s’amoncelaient des nuages menaçants. Un peuple immense partagé en deux camps : les méchants formaient une multitude compacte ; ils étaient infiniment plus nombreux que les bons ; ceux-ci tenaient en leurs mains des flambeaux allumés. Une belle et vive lumière était le partage des fervents ; une lumière faible et vacillante, celui des tièdes et mal affermis dans leur foi.
Bientôt, je vis une partie de ces derniers passer au côté opposé, et leurs flambeaux s’éteindrent tout à fait. Quelques-uns s’efforçaient de revenir à leur point de départ, leurs flambeaux conservant toujours un reste de lueur, mais que d’obstacles, de dangers, de souffrances pour y arriver. Oh ! qu’il est difficile à l’âme qui a abandonner la bonne voie d’y rentrer et que le nombre de celles à qui cette grâce est accordée est petit !
Bientôt éclata le plus furieux ouragan. Nul abri pour s’y réfugier, la foudre en tombant faisait de nombreuses victimes ; celles qui n’étaient pas atteintes, plus mortes que vives, se préparaient au même sort.
Insensiblement, cependant, la tempête se calma ; le ciel redevint serein ; une magnifique campagne, ornée de la plus riche végétation, s’offrit à mes yeux. Je n’avais jamais rien vu de si beau en notre triste monde et je croyais trouver une image du paradis terrestre, tel qu’il était avant la chute de l’homme.
Je marchais d’enchantements en enchantements, oubliant les douleurs passées. Quand, de nouveau, les nuages couvrirent le ciel et présagèrent un orage plus épouvantable que le premier. En moins de quelques instants, une obscurité profonde enveloppa toute la terre, et de sinistres éclairs sillonnant la nuée, laissant seul entrevoir l’horreur des plus épaisses ténèbres.
Il me dit alors que j’avais vu l’image de notre pauvre France. Pour elle allaient commencer les jours de l’épreuve, jours de terreur et d’effroi, mais ils seraient suivis d’un si merveilleux triomphe pour la religion, que l’on n’en aura jamais contemplé de semblables ; néanmoins, sa durée devait être courte ».
Vision du 08 août 1872 :
« Je vis un lieu s’étendre indéfiniment et, à l’horizon, des peuples de différentes nations qui exécutaient d’immenses préparatifs de guerre.
Au milieu de la plaine, une bête épouvantable recevait les honneurs de la multitude et Jésus, non loin de là, la corde du criminel au cou, était rudement poussé dans tous les sens… Ils lui coupèrent les membres avec une cruauté inouïe.
Ce qui attend le monde est terrible. Ce ne sont pas les hommes qui se mesureront avec d’autres hommes. C’est Dieu, Lui-même, par le ministère des anges, qui combattra les légions infernales ».
Vision du 10 septembre 1875 :
« Tout, autour de moi, avait un aspect de tristesse et de deuil, et Notre–Seigneur m’adresse ces paroles : "La France dort, les uns dorment d’un sommeil de cupidité, les autres d’un sommeil de mollesse, d’impiété, de tiédeur et de mort !" Alors, Notre Seigneur prenant une branche dans sa main, et formant un signe de croix sur l’espace : "France, dit-il, lève-toi de ce sommeil de mort !" Et, à l’instant sur la vaste étendue qui m’était montrée, tout changea de face, tous furent ravivés, sur les visages se peignait l’allégresse la plus vive, et en voyant cet épanouissement universel, je pensais : "Oh ! comme Dieu aime la France !" et j’eus le pressentiment de notre salut ».
On demanda un jour à Marie-Catherine, si elle connaissait l’époque où devait se produire cette renaissance de la religion. Elle fit la réponse suivante :
« Notre-Seigneur ne m’a jamais fait connaître l’époque précise. Je n’en puis donc parler que d’après une impression sans autre valeur que mon intuition personnelle. Dieu ne mesure pas le temps comme nous. Une année de souffrance nous paraît un siècle et mille ans sont devant le Seigneur comme le jour d’hier. Mais, lors même que j’aurais été instruite du moment des miséricordes divines, je sais trop l’influence de la prière sur les desseins de Dieu ; elle adoucit les sentences de sa justice et abrège la durée des châtiments ».
(1886)
Sœur Marie-Catherine est morte en 1886, à l’âge de 82 ans. Elle était visitandine à Metz. Elle fut favorisée de nombreuses visions ; elle en faisait des récits qui ont été recueillis par les sœurs et conservés par les prêtres.
Vision du 12 février 1872 :
« Notre Seigneur dit à Marie-Catherine : "Je ne ferai grâce à ce peuple ingrat que lorsque les prières et les bonnes œuvres auront cicatrisé mes plaies et apaisé ma justice".
Je compris alors, dit Marie-Catherine, deux choses :
- la première, que le moment de la délivrance, moins proche qu’on ne le croit, sera précédée de terribles châtiments ;
- la deuxième, que chaque âme est appelée à prendre sa part des souffrances qui doivent former la grande expiation ».
Vision de mars 1875 :
« Au mois de mars 1875, Notre Seigneur me dit : "Regarde !"
Alors, je vis une grande quantité de personnes assemblées dans une vaste plaine au-dessus de laquelle s’amoncelaient des nuages menaçants. Un peuple immense partagé en deux camps : les méchants formaient une multitude compacte ; ils étaient infiniment plus nombreux que les bons ; ceux-ci tenaient en leurs mains des flambeaux allumés. Une belle et vive lumière était le partage des fervents ; une lumière faible et vacillante, celui des tièdes et mal affermis dans leur foi.
Bientôt, je vis une partie de ces derniers passer au côté opposé, et leurs flambeaux s’éteindrent tout à fait. Quelques-uns s’efforçaient de revenir à leur point de départ, leurs flambeaux conservant toujours un reste de lueur, mais que d’obstacles, de dangers, de souffrances pour y arriver. Oh ! qu’il est difficile à l’âme qui a abandonner la bonne voie d’y rentrer et que le nombre de celles à qui cette grâce est accordée est petit !
Bientôt éclata le plus furieux ouragan. Nul abri pour s’y réfugier, la foudre en tombant faisait de nombreuses victimes ; celles qui n’étaient pas atteintes, plus mortes que vives, se préparaient au même sort.
Insensiblement, cependant, la tempête se calma ; le ciel redevint serein ; une magnifique campagne, ornée de la plus riche végétation, s’offrit à mes yeux. Je n’avais jamais rien vu de si beau en notre triste monde et je croyais trouver une image du paradis terrestre, tel qu’il était avant la chute de l’homme.
Je marchais d’enchantements en enchantements, oubliant les douleurs passées. Quand, de nouveau, les nuages couvrirent le ciel et présagèrent un orage plus épouvantable que le premier. En moins de quelques instants, une obscurité profonde enveloppa toute la terre, et de sinistres éclairs sillonnant la nuée, laissant seul entrevoir l’horreur des plus épaisses ténèbres.
Il me dit alors que j’avais vu l’image de notre pauvre France. Pour elle allaient commencer les jours de l’épreuve, jours de terreur et d’effroi, mais ils seraient suivis d’un si merveilleux triomphe pour la religion, que l’on n’en aura jamais contemplé de semblables ; néanmoins, sa durée devait être courte ».
Vision du 08 août 1872 :
« Je vis un lieu s’étendre indéfiniment et, à l’horizon, des peuples de différentes nations qui exécutaient d’immenses préparatifs de guerre.
Au milieu de la plaine, une bête épouvantable recevait les honneurs de la multitude et Jésus, non loin de là, la corde du criminel au cou, était rudement poussé dans tous les sens… Ils lui coupèrent les membres avec une cruauté inouïe.
Ce qui attend le monde est terrible. Ce ne sont pas les hommes qui se mesureront avec d’autres hommes. C’est Dieu, Lui-même, par le ministère des anges, qui combattra les légions infernales ».
Vision du 10 septembre 1875 :
« Tout, autour de moi, avait un aspect de tristesse et de deuil, et Notre–Seigneur m’adresse ces paroles : "La France dort, les uns dorment d’un sommeil de cupidité, les autres d’un sommeil de mollesse, d’impiété, de tiédeur et de mort !" Alors, Notre Seigneur prenant une branche dans sa main, et formant un signe de croix sur l’espace : "France, dit-il, lève-toi de ce sommeil de mort !" Et, à l’instant sur la vaste étendue qui m’était montrée, tout changea de face, tous furent ravivés, sur les visages se peignait l’allégresse la plus vive, et en voyant cet épanouissement universel, je pensais : "Oh ! comme Dieu aime la France !" et j’eus le pressentiment de notre salut ».
On demanda un jour à Marie-Catherine, si elle connaissait l’époque où devait se produire cette renaissance de la religion. Elle fit la réponse suivante :
« Notre-Seigneur ne m’a jamais fait connaître l’époque précise. Je n’en puis donc parler que d’après une impression sans autre valeur que mon intuition personnelle. Dieu ne mesure pas le temps comme nous. Une année de souffrance nous paraît un siècle et mille ans sont devant le Seigneur comme le jour d’hier. Mais, lors même que j’aurais été instruite du moment des miséricordes divines, je sais trop l’influence de la prière sur les desseins de Dieu ; elle adoucit les sentences de sa justice et abrège la durée des châtiments ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Le moine de Werl
(1700)
Le moine de Werl a fait la prédiction suivante touchant une grande bataille en Westphalie qui se termine par une vision de paix glorieuse et générale :
« Il y aura une guerre terrible ; d'un côté seront tous les peuples du Levant, de l'autre tous ceux du Couchant. La Russie déversera sur nous ses masses énormes de soldats et cavalerie cosaque. On combattra longtemps sans résultat décisif, jusqu'à ce qu'enfin on vienne au pays du Rhin. Là, on combattra trois jours durant, tellement que l'eau du Rhin sera toute rougie. Cependant l'affaire ne sera complètement décidée qu'au combat du bouleau ; ensuite la paix et le calme reviendront.
Ce temps viendra quand il y aura mécontentement général et mépris de la religion. Quand personne ne voudra plus obéir, quand on ne pourra plus distinguer les riches et les pauvres, quand le peuple s'abandonnera entièrement aux plaisirs sensuels et à la volupté, quand l'iniquité aura atteint son point culminant, croyez que ce temps est proche ».
Le moine promet à la suite de cette bataille ce qui suit :
« La paix te sera rendue, ô Germanie ; la France recouvrera son roi et le pasteur ramènera les troupeaux à la bergerie ».
(1700)
Le moine de Werl a fait la prédiction suivante touchant une grande bataille en Westphalie qui se termine par une vision de paix glorieuse et générale :
« Il y aura une guerre terrible ; d'un côté seront tous les peuples du Levant, de l'autre tous ceux du Couchant. La Russie déversera sur nous ses masses énormes de soldats et cavalerie cosaque. On combattra longtemps sans résultat décisif, jusqu'à ce qu'enfin on vienne au pays du Rhin. Là, on combattra trois jours durant, tellement que l'eau du Rhin sera toute rougie. Cependant l'affaire ne sera complètement décidée qu'au combat du bouleau ; ensuite la paix et le calme reviendront.
Ce temps viendra quand il y aura mécontentement général et mépris de la religion. Quand personne ne voudra plus obéir, quand on ne pourra plus distinguer les riches et les pauvres, quand le peuple s'abandonnera entièrement aux plaisirs sensuels et à la volupté, quand l'iniquité aura atteint son point culminant, croyez que ce temps est proche ».
Le moine promet à la suite de cette bataille ce qui suit :
« La paix te sera rendue, ô Germanie ; la France recouvrera son roi et le pasteur ramènera les troupeaux à la bergerie ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Prophétie de Mayence
(1800)
La prophétie de Mayence tient son nom du fait qu’elle a été longtemps conservée dans les environs de Mayence, dans un vieux monastère fondé par sainte Hildegarde. Ce texte, qui se transmettait aussi de famille en famille, fut édité à Strasbourg en 1854.
La prophétie de Mayence annonce :
« Lors donc que ce petit peuple de l’Oder se sentira assez fort pour secouer le joug de son protecteur, et que l’orge aura poussé ses épis, son roi, Guillaume, marchera contre l’Autriche.
Il ira de victoire en victoire jusqu’aux portes de Vienne, mais un mot du grand Empereur d’Occident fera trembler le héros sur le champ de victoire ; et l’orge ne sera pas rentré qu’il signera la paix, secouera tout joug, et rentrera triomphalement dans son pays.
Mais voici qu’entre la rentrée du quatrième orge et celle de l’avoine, un bruit formidable de guerre appellera les moissonneurs aux armes ; une armée formidable, suivie d’un nombre extraordinaire d’engins de guerre, que l’enfer seul a pu inventer, se mettra en route vers l’Occident.
Malheur à toi grande nation, malheur à vous qui avez abandonné les droits divins et humains ! Le Dieu des Armées vous a abandonné, qui vous secourra ?
Napoléon III se moquant d’abord de son adversaire tournera bride bientôt vers le Chêne-Populeux où il disparaîtra pour ne plus reparaître.
Malgré l’héroïque résistance des français, une multitude de soldats bleus, jaune et noirs se répandront sur une grande partie de la France.
L’Alsace et la Lorraine seront ravies à la France pour un temps et un demi-temps.
Les Français ne reprendront courage que contre eux-mêmes.
Malheur à toi, grande ville ! Malheur à toi, cité du vice ! Le feu et le glaive feront suite au feu et à la famine.
Courage, âmes fidèles ! Le règne de l’ombre n’aura pas le temps de mettre à exécution tous ses projets.
Mais voici que le temps des miséricordes approche. Un prince de la nation est parmi vous.
C’est l’homme du salut, le sage, l’invincible, il comptera ses entreprises par ses victoires.
Il chassera l’ennemi hors de France, il marchera de victoire en victoire jusqu’au jour de la justice divine.
Ce jour-là, il commandera à sept espèces de soldats, contre trois au quartier des Bouleaux, entre Hamm, Wöerl et Paderborn.
Malheur au peuple du Nord ! ta septième génération répondra de tes forfaits. Malheur à toi, peuple de l’Orient, tu répandras des cris de douleur et du sang innocent.
Jamais armée pareille n’aura été vue ; jamais plus formidable bruit n’aura été entendu ! Jamais on n’avait vu une telle bataille !
Trois fois, le soleil passera au-dessus de la tête des combattants, sans être aperçus, à travers les nuages de fumée.
Enfin ! Le chef remportera la victoire ; deux de ses ennemis seront anéantis. Le reste du troisième fuira vers l’Extrême-Orient.
Guillaume, le deuxième du nom, aura été le dernier roi de Prusse : Il n’aura d’autres successeur qu’un roi de Pologne, un roi de Hanovre, et un roi de Saxe ».
(1800)
La prophétie de Mayence tient son nom du fait qu’elle a été longtemps conservée dans les environs de Mayence, dans un vieux monastère fondé par sainte Hildegarde. Ce texte, qui se transmettait aussi de famille en famille, fut édité à Strasbourg en 1854.
La prophétie de Mayence annonce :
« Lors donc que ce petit peuple de l’Oder se sentira assez fort pour secouer le joug de son protecteur, et que l’orge aura poussé ses épis, son roi, Guillaume, marchera contre l’Autriche.
Il ira de victoire en victoire jusqu’aux portes de Vienne, mais un mot du grand Empereur d’Occident fera trembler le héros sur le champ de victoire ; et l’orge ne sera pas rentré qu’il signera la paix, secouera tout joug, et rentrera triomphalement dans son pays.
Mais voici qu’entre la rentrée du quatrième orge et celle de l’avoine, un bruit formidable de guerre appellera les moissonneurs aux armes ; une armée formidable, suivie d’un nombre extraordinaire d’engins de guerre, que l’enfer seul a pu inventer, se mettra en route vers l’Occident.
Malheur à toi grande nation, malheur à vous qui avez abandonné les droits divins et humains ! Le Dieu des Armées vous a abandonné, qui vous secourra ?
Napoléon III se moquant d’abord de son adversaire tournera bride bientôt vers le Chêne-Populeux où il disparaîtra pour ne plus reparaître.
Malgré l’héroïque résistance des français, une multitude de soldats bleus, jaune et noirs se répandront sur une grande partie de la France.
L’Alsace et la Lorraine seront ravies à la France pour un temps et un demi-temps.
Les Français ne reprendront courage que contre eux-mêmes.
Malheur à toi, grande ville ! Malheur à toi, cité du vice ! Le feu et le glaive feront suite au feu et à la famine.
Courage, âmes fidèles ! Le règne de l’ombre n’aura pas le temps de mettre à exécution tous ses projets.
Mais voici que le temps des miséricordes approche. Un prince de la nation est parmi vous.
C’est l’homme du salut, le sage, l’invincible, il comptera ses entreprises par ses victoires.
Il chassera l’ennemi hors de France, il marchera de victoire en victoire jusqu’au jour de la justice divine.
Ce jour-là, il commandera à sept espèces de soldats, contre trois au quartier des Bouleaux, entre Hamm, Wöerl et Paderborn.
Malheur au peuple du Nord ! ta septième génération répondra de tes forfaits. Malheur à toi, peuple de l’Orient, tu répandras des cris de douleur et du sang innocent.
Jamais armée pareille n’aura été vue ; jamais plus formidable bruit n’aura été entendu ! Jamais on n’avait vu une telle bataille !
Trois fois, le soleil passera au-dessus de la tête des combattants, sans être aperçus, à travers les nuages de fumée.
Enfin ! Le chef remportera la victoire ; deux de ses ennemis seront anéantis. Le reste du troisième fuira vers l’Extrême-Orient.
Guillaume, le deuxième du nom, aura été le dernier roi de Prusse : Il n’aura d’autres successeur qu’un roi de Pologne, un roi de Hanovre, et un roi de Saxe ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Le paysan Eilert Jasper.
(1833)
Le paysan Eilert (Jasper -1764-1833) fut un célèbre prophète allemand de la fin du XVIIIe siècle. Il vit le jour en 1764 dans la région de Dortmund. Voici ce qu’il prévoyait dès la fin du XVIIIème siècle :
« De l'Est, une guerre terrible va éclater. J'ai des craintes du côté de l'Orient. Cette guerre débutera de ce côté avec tant de promptitude que le soir on dira : la paix, la paix, et qu'il n'y aura pas de paix et, dans la matinée, déjà les ennemis seront à la porte et tout retentira de bruits de guerre.
Les signes principaux des temps où cette guerre éclatera seront le mécontentement général, le mépris et la tiédeur générale en matière de religion, et la corruption des mœurs généralisées en de nombreux endroits. Ce temps viendra quand personne ne voudra plus obéir ; quand on ne pourra plus distinguer les riches des pauvres ; quand le peuple s’abandonnera entièrement aux plaisirs sensuels et à la volupté ; quand l’iniquité aura atteint son point culminant ; croyez que ce temps est proche.
Au début nos soldats iront à la frontière, mais, peu de temps après, ils retourneront paisiblement vers leurs foyers.
Ce ne sera pas une guerre de religion, mais tous ceux qui croiront en Jésus-Christ feront cause commune.
D’un côté seront tous les peuples du Levant, de l’autre tous ceux du Couchant. La Russie déversera sur nous ses masses énormes de soldats et de cavalerie cosaque. On combattra longtemps sans résultat décisif jusqu’à ce qu’enfin on vienne au pays du Rhin. En ce lieu, on combattra trois jours durant, tellement que l’eau du Rhin sera toute rougie.
Mais à la fin, une importante bataille se livrera aux Bouleaux entre Unna, Hamm et Werl, au Nord-ouest de Dortmund. Il y aura plus de la moitié des nations du monde entier qui vont s'y affronter.
Les hommes seront peu à la maison lorsque l'ennemi sera là dans une telle force, c'est comme s’ils avaient grandi comme des champignons sur le terrain.
Cela ne dure pas longtemps, et, l’ultime bataille, la victoire et la fuite se succèderont si rapidement.
Ceux qui pourront trouver une bonne cachette, pour quelques jours seulement, seront en sécurité et ils pourront échapper au danger.
En outre, la fuite des ennemis sera très rapide...
On jettera les wagons et les roues dans l'eau, sinon les ennemis pour fuir pourront profiter de toutes les possibilités.
Seul un petit nombre de Russes pourront rentrer chez eux pour annoncer leur défaite de la première...
Les Polonais vont et viennent plus nombreux, ils se battront contre leurs oppresseurs et finalement, ils obtiendront un roi.
À Cologne, aura lieu la dernière bataille.
Le siège pontifical sera vacant quelque temps ».
(1833)
Le paysan Eilert (Jasper -1764-1833) fut un célèbre prophète allemand de la fin du XVIIIe siècle. Il vit le jour en 1764 dans la région de Dortmund. Voici ce qu’il prévoyait dès la fin du XVIIIème siècle :
« De l'Est, une guerre terrible va éclater. J'ai des craintes du côté de l'Orient. Cette guerre débutera de ce côté avec tant de promptitude que le soir on dira : la paix, la paix, et qu'il n'y aura pas de paix et, dans la matinée, déjà les ennemis seront à la porte et tout retentira de bruits de guerre.
Les signes principaux des temps où cette guerre éclatera seront le mécontentement général, le mépris et la tiédeur générale en matière de religion, et la corruption des mœurs généralisées en de nombreux endroits. Ce temps viendra quand personne ne voudra plus obéir ; quand on ne pourra plus distinguer les riches des pauvres ; quand le peuple s’abandonnera entièrement aux plaisirs sensuels et à la volupté ; quand l’iniquité aura atteint son point culminant ; croyez que ce temps est proche.
Au début nos soldats iront à la frontière, mais, peu de temps après, ils retourneront paisiblement vers leurs foyers.
Ce ne sera pas une guerre de religion, mais tous ceux qui croiront en Jésus-Christ feront cause commune.
D’un côté seront tous les peuples du Levant, de l’autre tous ceux du Couchant. La Russie déversera sur nous ses masses énormes de soldats et de cavalerie cosaque. On combattra longtemps sans résultat décisif jusqu’à ce qu’enfin on vienne au pays du Rhin. En ce lieu, on combattra trois jours durant, tellement que l’eau du Rhin sera toute rougie.
Mais à la fin, une importante bataille se livrera aux Bouleaux entre Unna, Hamm et Werl, au Nord-ouest de Dortmund. Il y aura plus de la moitié des nations du monde entier qui vont s'y affronter.
Les hommes seront peu à la maison lorsque l'ennemi sera là dans une telle force, c'est comme s’ils avaient grandi comme des champignons sur le terrain.
Cela ne dure pas longtemps, et, l’ultime bataille, la victoire et la fuite se succèderont si rapidement.
Ceux qui pourront trouver une bonne cachette, pour quelques jours seulement, seront en sécurité et ils pourront échapper au danger.
En outre, la fuite des ennemis sera très rapide...
On jettera les wagons et les roues dans l'eau, sinon les ennemis pour fuir pourront profiter de toutes les possibilités.
Seul un petit nombre de Russes pourront rentrer chez eux pour annoncer leur défaite de la première...
Les Polonais vont et viennent plus nombreux, ils se battront contre leurs oppresseurs et finalement, ils obtiendront un roi.
À Cologne, aura lieu la dernière bataille.
Le siège pontifical sera vacant quelque temps ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Vieille Prophétie Allemande du Bouleau
(1600)
Cette vieille prophétie allemande, dite du Bouleau, nous annonce :
« Il y aura une grande guerre à l’issue de laquelle le Kaiser devra quitter son pays. Des temps troublés s’ensuivront, bien que le monde soit encore en paix. Puis, un homme de basse extraction s’emparera du pouvoir et remportera de telles victoires que le Pays sera appelé "La grande Germanie". Il restera peu de juifs alors. Mais la Patrie sera vaincue et redeviendra petite. Puis, un chef catholique lui rendra son prestige et sa puissance. En ces temps-là, règnera un Pape qui occupera le trône de Pierre depuis peu de temps seulement et qui, en raison des circonstances, sera obligé de quitter Rome.
Munster sera détruite par l’air. L’air sera devenu si toxique, que personne n’osera ouvrir ses fenêtres.
Lorsque le monde sera devenu impie, des révolutions renverseront les monarques. Les enfants seront contre leurs parents, et les parents contre leurs enfants. Les dogmes seront altérés, et les hommes essaieront de renverser l’Eglise catholique. Au cours d’une guerre monstrueuse, le Sud s’opposera au Nord. Le Sud sera conduit par un prince portant une croix rouge sur la poitrine. À pied, il boitera un peu. Il rassemblera ses forces à Brême pour assister à la Sainte Messe ; puis, il les conduira à la bataille, au-delà de Werl, non loin de la province des Bouleaux. Après une terrible bataille, près d’un ruisseau coulant d’est en ouest, près de Berdberg et Sondern, le Sud sera victorieux ».
Voici une autre variation prophétique très détaillée présentée par le R.P. Yves de la Brière et qui concerne encore la terrible bataille du "Champ des Bouleaux" en Westphalie :
« Un temps viendra où le monde ne croira plus en Dieu. Le peuple s’efforcera de se rendre indépendant des rois et des magistrats. Les sujets seront infidèles à leurs princes. Alors viendra une insurrection générale où le père combattra contre le fils et le fils contre le père. En ce temps-là, les hommes essayeront de corrompre les articles de la foi et introduiront des livres nouveaux. La religion catholique sera durement opprimée et les hommes travailleront avec perfidie à l’abolir. En ce temps-là, les hommes aimeront le jeu, l’amusement et les plaisirs de toutes sortes. Mais il ne se passera pas longtemps avant que se produise un changement.
Une guerre terrible éclatera.
D’un côté se tiendront la Russie, la Suède et tout le Nord ; de l’autre, la France, l’Espagne, l’Italie et tout le Sud, sous un prince puissant.
Ce prince viendra du Sud. Il porte un habit blanc, avec des boutons tout au long jusqu’en bas. Il a une croix sur sa poitrine. Il chevauche un cheval gris, qu’il monte du côté droit, parce qu’il est boiteux d’un pied. Il apportera la paix. Grande est sa sévérité, car il abolira toute musique dansante et tous riches atouts…
Il entendra (peut-être, il dira ?) la messe du matin dans l’église de Brême, il chevauche vers le Haar (près de Werl). De là, il regarde avec sa longue-vue vers la campagne du Bouleau, et il observe l’ennemi. Puis il pousse son cheval vers Holtum (près de Werl)… »
Toutes ces prophéties, celles qui regardent les temps actuels c’est-à-dire les temps du Grand Pape et du Grand Roi concordent merveilleusement sur les points principaux ci-dessous :
« Perturbation générale dans toute l'Europe, dévastations, meurtres et incendies. Une guerre générale en Europe précédée de convulsions politiques et de guerres particulières.
L'Orient et le Nord hérétiques luttant contre l'Occident et le Midi catholiques.
La victoire définitive des nations catholiques sous la conduite d'un Grand Roi qui s'élève tout à coup et qui triomphe dans une grande bataille livrée en automne au carrefour du Bouleau, entre Woerl et Cologne, en Westphalie.
Durant la perturbation générale qui précède cette grande victoire, dévastations, massacres, meurtres des prêtres partout, et même en France, alors divisée en trois partis politiques.
Après la grande guerre, ou ce Grand Roi sera couronné empereur d'Occident, prospérité générale et unité religieuse ».
La prophétie du Bouleau selon la version de P. Schlinkert nous révèle :
« Près du Bouleau, l’armée de l’Ouest livrera une terrible bataille à l’armée de l’Est. Elle remportera la victoire après maints sanglants sacrifices. Les soldats de l’Est feront retraite en passant la Haar ; et, lorsque les paysans verront Rune sur la Werler et Haar en feu, ils devront vite se réfugier dans les bois d’Armsberger. Une autre bataille sera livrée près du pont de la Ruhr, vers Obeneimer ; mais là, avec l’artillerie seulement. Quelques jours plus tard se déroulera la dernière bataille sur le sol allemand, et celle-ci au village de Schmerleck sur ce qu’on appelle La Lusebrinke. L’armée de l’Est y sera presque totalement anéantie et quelques soldats seulement survivront pour en rapporter chez eux la nouvelle. Après ces jours de misère, la paix et le bonheur reviendront en Allemagne. Mais, la première année, les femmes seront obligées de faire le travail des champs ».
(1600)
Cette vieille prophétie allemande, dite du Bouleau, nous annonce :
« Il y aura une grande guerre à l’issue de laquelle le Kaiser devra quitter son pays. Des temps troublés s’ensuivront, bien que le monde soit encore en paix. Puis, un homme de basse extraction s’emparera du pouvoir et remportera de telles victoires que le Pays sera appelé "La grande Germanie". Il restera peu de juifs alors. Mais la Patrie sera vaincue et redeviendra petite. Puis, un chef catholique lui rendra son prestige et sa puissance. En ces temps-là, règnera un Pape qui occupera le trône de Pierre depuis peu de temps seulement et qui, en raison des circonstances, sera obligé de quitter Rome.
Munster sera détruite par l’air. L’air sera devenu si toxique, que personne n’osera ouvrir ses fenêtres.
Lorsque le monde sera devenu impie, des révolutions renverseront les monarques. Les enfants seront contre leurs parents, et les parents contre leurs enfants. Les dogmes seront altérés, et les hommes essaieront de renverser l’Eglise catholique. Au cours d’une guerre monstrueuse, le Sud s’opposera au Nord. Le Sud sera conduit par un prince portant une croix rouge sur la poitrine. À pied, il boitera un peu. Il rassemblera ses forces à Brême pour assister à la Sainte Messe ; puis, il les conduira à la bataille, au-delà de Werl, non loin de la province des Bouleaux. Après une terrible bataille, près d’un ruisseau coulant d’est en ouest, près de Berdberg et Sondern, le Sud sera victorieux ».
Voici une autre variation prophétique très détaillée présentée par le R.P. Yves de la Brière et qui concerne encore la terrible bataille du "Champ des Bouleaux" en Westphalie :
« Un temps viendra où le monde ne croira plus en Dieu. Le peuple s’efforcera de se rendre indépendant des rois et des magistrats. Les sujets seront infidèles à leurs princes. Alors viendra une insurrection générale où le père combattra contre le fils et le fils contre le père. En ce temps-là, les hommes essayeront de corrompre les articles de la foi et introduiront des livres nouveaux. La religion catholique sera durement opprimée et les hommes travailleront avec perfidie à l’abolir. En ce temps-là, les hommes aimeront le jeu, l’amusement et les plaisirs de toutes sortes. Mais il ne se passera pas longtemps avant que se produise un changement.
Une guerre terrible éclatera.
D’un côté se tiendront la Russie, la Suède et tout le Nord ; de l’autre, la France, l’Espagne, l’Italie et tout le Sud, sous un prince puissant.
Ce prince viendra du Sud. Il porte un habit blanc, avec des boutons tout au long jusqu’en bas. Il a une croix sur sa poitrine. Il chevauche un cheval gris, qu’il monte du côté droit, parce qu’il est boiteux d’un pied. Il apportera la paix. Grande est sa sévérité, car il abolira toute musique dansante et tous riches atouts…
Il entendra (peut-être, il dira ?) la messe du matin dans l’église de Brême, il chevauche vers le Haar (près de Werl). De là, il regarde avec sa longue-vue vers la campagne du Bouleau, et il observe l’ennemi. Puis il pousse son cheval vers Holtum (près de Werl)… »
Toutes ces prophéties, celles qui regardent les temps actuels c’est-à-dire les temps du Grand Pape et du Grand Roi concordent merveilleusement sur les points principaux ci-dessous :
« Perturbation générale dans toute l'Europe, dévastations, meurtres et incendies. Une guerre générale en Europe précédée de convulsions politiques et de guerres particulières.
L'Orient et le Nord hérétiques luttant contre l'Occident et le Midi catholiques.
La victoire définitive des nations catholiques sous la conduite d'un Grand Roi qui s'élève tout à coup et qui triomphe dans une grande bataille livrée en automne au carrefour du Bouleau, entre Woerl et Cologne, en Westphalie.
Durant la perturbation générale qui précède cette grande victoire, dévastations, massacres, meurtres des prêtres partout, et même en France, alors divisée en trois partis politiques.
Après la grande guerre, ou ce Grand Roi sera couronné empereur d'Occident, prospérité générale et unité religieuse ».
La prophétie du Bouleau selon la version de P. Schlinkert nous révèle :
« Près du Bouleau, l’armée de l’Ouest livrera une terrible bataille à l’armée de l’Est. Elle remportera la victoire après maints sanglants sacrifices. Les soldats de l’Est feront retraite en passant la Haar ; et, lorsque les paysans verront Rune sur la Werler et Haar en feu, ils devront vite se réfugier dans les bois d’Armsberger. Une autre bataille sera livrée près du pont de la Ruhr, vers Obeneimer ; mais là, avec l’artillerie seulement. Quelques jours plus tard se déroulera la dernière bataille sur le sol allemand, et celle-ci au village de Schmerleck sur ce qu’on appelle La Lusebrinke. L’armée de l’Est y sera presque totalement anéantie et quelques soldats seulement survivront pour en rapporter chez eux la nouvelle. Après ces jours de misère, la paix et le bonheur reviendront en Allemagne. Mais, la première année, les femmes seront obligées de faire le travail des champs ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Le Comte Joseph de Maistre
(1821)
Le comte Joseph de Maistre est né en 1753 à Chambéry, en Savoie. Ecrivain Français de citoyenneté sarde, il fut quelque temps ambassadeur du Royaume de Piémont-Sardaigne en Russie. C’est lors de ce séjour qu’il écrivit les "Soirées de Saint-Pétersbourg" qu’il fit paraître en 1821.
Il est décédé à Turin en 1821.
Voici ce que Joseph de Maistre écrit au sujet de l’esprit prophétique :
« L'esprit prophétique est naturel à l'homme et ne cessera de s'agiter dans le monde. Si on demande ce que c'est que cet esprit prophétique, je répondrai que jamais il n'y a eu dans le monde de grands événements qui n'aient été prédits de quelque manière ».
Joseph de Maistre considère la Révolution Française comme l’exemple le plus frappant de la justesse de l’esprit prophétique :
« De nos jours, la Révolution française a fourni un exemple des plus frappants de cet esprit prophétique qui annonce constamment les grandes catastrophes. Depuis l'épître dédicatoire de Nostradamus au roi de France, qui appartient au XVI° siècle, jusqu'au fameux sermon du P. Beauregard ; depuis les vers d'un anonyme destinés au frontispice de Sainte-Geneviève, jusqu'à la chanson de M. de Lisle, je ne crois pas qu'il y ait eu de grands événements annoncés aussi clairement et de tant de côtés. Je pourrais accumuler une foule
de citations, je les supprime parce qu'elles sont assez connues... Plus que jamais, dit-il ailleurs, nous devons nous occuper de ces hautes spéculations, car il faut nous tenir prêts pour un événement immense dans l'ordre divin, vers lequel nous marchons avec une vitesse accélérée qui doit frapper tous les observateurs. Il n'y a plus de religion sur la terre ; le genre humain ne peut demeurer dans cet état. Des oracles redoutables annoncent d'ailleurs que les temps sont arrivés. »
Voici ce qu’il écrit au sujet du comportement des hommes au cours des siècles :
« On entend dire assez communément que tous les siècles se ressemblent, et que tous les hommes ont toujours été les mêmes ; mais il faut bien se garder de croire à ces maximes générales que la paresse ou la légèreté inventent pour se dispenser de réfléchir.
Tous les siècles, au contraire, et toutes les nations manifestent un caractère particulier et distinctif qu'il faut considérer soigneusement. Sans doute, il y a toujours eu des vices dans le monde, mais ces vices peuvent différer en quantité, en nature, en qualité dominante et en intensité. Il faut encore avoir égard au mélange des vertus dont la proportion varie infiniment.
Lorsqu'on a montré les mêmes genres d'excès en temps et lieux différents, on se croit en droit de conclure magistralement que les hommes ont toujours été les mêmes. Il n'y a pas de sophisme plus grossier ni plus commun ». (Essai sur le principe générateur des constitutions politiques, LXI.)
Voici ce que le Père Marie-Antoine Clergue ofm Cap., l’auteur du livre "Le Grand Pape et le Grand Roi" écrit à son sujet : "L'histoire de tous les siècles constate la réalisation de cette prophétie ; Il n'y a qu'à ouvrir l'histoire de France pour s'en convaincre, on dirait que cette prophétie en est le programme ; tous les grands événements roulent toujours sur ce pivot, et ce que le monde étonné voyait du temps de Clovis, de Charlemagne, de saint Louis, le monde étonné le voit, le constate encore, de telle sorte que le plus grand publiciste de notre siècle, de Maistre, a pu écrire ces belles paroles" :
« Il n'y a qu'à ouvrir l'histoire pour voir que le châtiment envoyé à la France, quand elle est coupable contre Dieu ou l'Eglise, sort de toutes les règles ordinaires, et que la protection accordée à la France en sort aussi : ces deux prodiges réunis se multiplient l'un par l'autre et présentent un des spectacles les plus étonnants que l'oeil humain ait jamais contemplé ».
Entrevoyant la dissolution prochaine de la vieille Europe, l'illustre penseur écrivait, peu de temps avant sa mort, au comte de Marcellus :
« Je sais que ma santé et mon esprit s'affaiblissent tous les jours. Hic jacet ! voilà ce qui va bientôt me rester de tous les biens de ce monde. Je finis avec l'Europe; c'est s'en aller en bonne compagnie ».
(1821)
Le comte Joseph de Maistre est né en 1753 à Chambéry, en Savoie. Ecrivain Français de citoyenneté sarde, il fut quelque temps ambassadeur du Royaume de Piémont-Sardaigne en Russie. C’est lors de ce séjour qu’il écrivit les "Soirées de Saint-Pétersbourg" qu’il fit paraître en 1821.
Il est décédé à Turin en 1821.
Voici ce que Joseph de Maistre écrit au sujet de l’esprit prophétique :
« L'esprit prophétique est naturel à l'homme et ne cessera de s'agiter dans le monde. Si on demande ce que c'est que cet esprit prophétique, je répondrai que jamais il n'y a eu dans le monde de grands événements qui n'aient été prédits de quelque manière ».
Joseph de Maistre considère la Révolution Française comme l’exemple le plus frappant de la justesse de l’esprit prophétique :
« De nos jours, la Révolution française a fourni un exemple des plus frappants de cet esprit prophétique qui annonce constamment les grandes catastrophes. Depuis l'épître dédicatoire de Nostradamus au roi de France, qui appartient au XVI° siècle, jusqu'au fameux sermon du P. Beauregard ; depuis les vers d'un anonyme destinés au frontispice de Sainte-Geneviève, jusqu'à la chanson de M. de Lisle, je ne crois pas qu'il y ait eu de grands événements annoncés aussi clairement et de tant de côtés. Je pourrais accumuler une foule
de citations, je les supprime parce qu'elles sont assez connues... Plus que jamais, dit-il ailleurs, nous devons nous occuper de ces hautes spéculations, car il faut nous tenir prêts pour un événement immense dans l'ordre divin, vers lequel nous marchons avec une vitesse accélérée qui doit frapper tous les observateurs. Il n'y a plus de religion sur la terre ; le genre humain ne peut demeurer dans cet état. Des oracles redoutables annoncent d'ailleurs que les temps sont arrivés. »
Voici ce qu’il écrit au sujet du comportement des hommes au cours des siècles :
« On entend dire assez communément que tous les siècles se ressemblent, et que tous les hommes ont toujours été les mêmes ; mais il faut bien se garder de croire à ces maximes générales que la paresse ou la légèreté inventent pour se dispenser de réfléchir.
Tous les siècles, au contraire, et toutes les nations manifestent un caractère particulier et distinctif qu'il faut considérer soigneusement. Sans doute, il y a toujours eu des vices dans le monde, mais ces vices peuvent différer en quantité, en nature, en qualité dominante et en intensité. Il faut encore avoir égard au mélange des vertus dont la proportion varie infiniment.
Lorsqu'on a montré les mêmes genres d'excès en temps et lieux différents, on se croit en droit de conclure magistralement que les hommes ont toujours été les mêmes. Il n'y a pas de sophisme plus grossier ni plus commun ». (Essai sur le principe générateur des constitutions politiques, LXI.)
Voici ce que le Père Marie-Antoine Clergue ofm Cap., l’auteur du livre "Le Grand Pape et le Grand Roi" écrit à son sujet : "L'histoire de tous les siècles constate la réalisation de cette prophétie ; Il n'y a qu'à ouvrir l'histoire de France pour s'en convaincre, on dirait que cette prophétie en est le programme ; tous les grands événements roulent toujours sur ce pivot, et ce que le monde étonné voyait du temps de Clovis, de Charlemagne, de saint Louis, le monde étonné le voit, le constate encore, de telle sorte que le plus grand publiciste de notre siècle, de Maistre, a pu écrire ces belles paroles" :
« Il n'y a qu'à ouvrir l'histoire pour voir que le châtiment envoyé à la France, quand elle est coupable contre Dieu ou l'Eglise, sort de toutes les règles ordinaires, et que la protection accordée à la France en sort aussi : ces deux prodiges réunis se multiplient l'un par l'autre et présentent un des spectacles les plus étonnants que l'oeil humain ait jamais contemplé ».
Entrevoyant la dissolution prochaine de la vieille Europe, l'illustre penseur écrivait, peu de temps avant sa mort, au comte de Marcellus :
« Je sais que ma santé et mon esprit s'affaiblissent tous les jours. Hic jacet ! voilà ce qui va bientôt me rester de tous les biens de ce monde. Je finis avec l'Europe; c'est s'en aller en bonne compagnie ».
Her- En adoration
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Re: Prophéties pour notre temps
Une religieuse inconnue
(1816)
Cette prophétie d’origine inconnue et d’une ancienne religieuse dont le nom n'est pas dévoilé, présente tous les caractères de l’authenticité.
Notre Seigneur apparaissant à la religieuse, lui dit :
« J’ai encore des vues de miséricorde sur la France ; je lui donnerai un roi selon mon cœur et ma volonté. Il aura en partage la douceur, la sagesse, et la sévérité. Je lui rendrai tout facile et tous se rendront à ses volontés. Il fera tout rentrer dans le devoir et dans l’ordre…
Je lui donnerai toute puissance sur la terre, et il marchera à ma droite jusqu’à je réduise ses ennemis à le servir. Et le sceptre lui sera donné pour défendre l’autel et le trône ; et ses ennemis trembleront au jour de sa force. Il sera le roi fort et marchera avec le Pape saint…
Elle refleurira, cette religion sainte. Mais ce seront ni le pape, ni le roi actuellement régnants qui la feront refleurir, mais un roi selon mon cœur…
Il fera de grande chose avec un pape que je donnerai à mon Eglise dans ma miséricorde.
Ce n’est qu’à eux qu’il sera donné de rétablir les affaires de l’Eglise.
Le nouveau Pape sera un grand personnage et d’une grande sainteté. Par ses exemples, par ses soins et de concert avec le grand Monarque qui sera selon mon cœur, ils feront de grandes choses pour la religion et plusieurs nations rentreront dans le sein de l’Eglise ».
La religieuse vit aussi de grands troubles dans Paris, Lyon et Genève...
(1816)
Cette prophétie d’origine inconnue et d’une ancienne religieuse dont le nom n'est pas dévoilé, présente tous les caractères de l’authenticité.
Notre Seigneur apparaissant à la religieuse, lui dit :
« J’ai encore des vues de miséricorde sur la France ; je lui donnerai un roi selon mon cœur et ma volonté. Il aura en partage la douceur, la sagesse, et la sévérité. Je lui rendrai tout facile et tous se rendront à ses volontés. Il fera tout rentrer dans le devoir et dans l’ordre…
Je lui donnerai toute puissance sur la terre, et il marchera à ma droite jusqu’à je réduise ses ennemis à le servir. Et le sceptre lui sera donné pour défendre l’autel et le trône ; et ses ennemis trembleront au jour de sa force. Il sera le roi fort et marchera avec le Pape saint…
Elle refleurira, cette religion sainte. Mais ce seront ni le pape, ni le roi actuellement régnants qui la feront refleurir, mais un roi selon mon cœur…
Il fera de grande chose avec un pape que je donnerai à mon Eglise dans ma miséricorde.
Ce n’est qu’à eux qu’il sera donné de rétablir les affaires de l’Eglise.
Le nouveau Pape sera un grand personnage et d’une grande sainteté. Par ses exemples, par ses soins et de concert avec le grand Monarque qui sera selon mon cœur, ils feront de grandes choses pour la religion et plusieurs nations rentreront dans le sein de l’Eglise ».
La religieuse vit aussi de grands troubles dans Paris, Lyon et Genève...
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Re: Prophéties pour notre temps
La Religieuse Trappistine de N. D. des Gardes
(1828)
La religieuse trappistine de Notre Dame des Gardes, près de Chemillé, au diocèse d’Angers, est morte en odeur de sainteté, vers 1828. Elle avait trouvé refuge au sein d'une respectable famille contre la fureur des tyrans de 1793, qui, après l'avoir chassée de sa communauté, la faisaient rechercher pour l’ajouter comme tant d'autres au nombre de leurs victimes. Là, elle tomba dans une maladie de langueur qui, au bout de six mois, fit désespérer de sa vie. Un médecin, républicain modéré, lui donnait secrètement ses soins. Dans une de ses dernières visites, la malade lui ayant dit : " Guérissez-moi donc Monsieur le médecin". Il lui répondit brusquement - " Nous ne sommes plus dans le temps où les Apôtres faisaient des miracles ". Après cette réponse, il dit en particulier aux maîtres de la maison : " Dans vingt-quatre heures, votre religieuse n’existera plus ". Lorsqu’il se fut retiré, la religieuse mit sur sa poitrine un scapulaire du Sacré-Cœur et elle s’endormit d'un profond sommeil pendant deux heures. S'étant réveillée, elle dit à sa garde-malade : " Je suis guérie ; je vais me lever ". Effrayée en écoutant ces paroles qu'elle regardait comme un dernier effort de la nature annonçait une mort prochaine, la garde-malade courut en prévenir les maîtres, qui s'étant rendus avec empressement dans la chambre et ils trouvèrent la religieuse en parfaite santé. Frappés du plus grand étonnement, ils n’en croyaient pas leurs yeux et leurs oreilles ; mais leur conviction fut pleine et entière quand ils la virent se mettre tout de suite à table avec eux et manger comme si elle n'eût jamais été malade. L'étonnement du médecin fut encore plus grand lorsque, venant le lendemain, dans sa persuasion que sa malade était si de mourir, il la trouva parfaitement rétablie.
Le règne de la Terreur ayant cessé, cette religieuse passa dans un autre département où elle fut appelée pour aider à fonder un établissement en faveur des pauvres infirmes. Pendant qu'elle s'occupait à cette bonne œuvre, il survint à la généreuse dame qui lui avait donné l'hospitalité pendant plusieurs années un sujet de peine d'autant plus accablant qu'elle ne pouvait le faire connaître à personne. Peu de temps après, elle reçut une lettre de sa religieuse, qui lui disait : "Je suis bien étonnée, Madame, d'après l'étroite et sainte amitié qui existe entre nous, que vous n'ayez pas soulagé votre cœur en me faisant part de la peine qui vous accable ; mais le bon Dieu m'a fait connaître ce que vous avez voulu me cacher..." À la lecture de cette lettre, la respectable dame fut convaincue que cette connaissance de son chagrin, dont elle n'avait fait part à qui que ce fût au monde, était surnaturelle, et se rappelant la guérison miraculeuse qu'elle avait vue de ses yeux, elle fut plus persuadée que jamais de la sainteté de celte religieuse. Voilà les faits qui peuvent inspirer de la confiance en celte religieuse qui a eu de très nombreuses visions. L’une de ses visions est relatée dans "Le Tableau des Trois Époques" (Paris, 1829). La plupart de ces visions se sont réalisées littéralement. Voici les prédictions de cette religieuse.
La première est du 6 janvier 1815 ; elle annonçait les Cent jours :
« Pendant que je priais, dit la religieuse, pour le parfait rétablissement de la religion et de la légitimité en France, il me fut dit :
"La France n'a pas reconnu le bienfait que je lui ai accordé en la délivrant de l’anarchie et de la tyrannie ; au lieu de me témoigner sa reconnaissance, elle m'outrage ; je vais encore la châtier en permettant que le vautour de l'Europe y rentre". - Seigneur, m'écriai-je, tout est perdu si Bonaparte rentre en France ! - Il me fut dit : "Il n’y restera pas longtemps ; j'armerai l’Europe contre lui ; la France sera cernée comme une ville qu'on assiège, et, avant six mois, les Bourbons remonteront sur le trône de leurs pères" ».
Le Tableau des trois Époques décrit et dicté par la religieuse cite encore la vision suivante :
« Le lundi d'entre l'Ascension et la Pentecôte 1815, je faisais mon action de grâce et une amende honorable pour tous les crimes qui se commettaient. Je me sentis portée à demander à Dieu qu'Il fit refleurir sa sainte religion... et il me fut dit : "Elle refleurira, cette religion sainte... plusieurs nations entreront dans le sein de mon Église..."
Cependant je vis de grands troubles dans cette Église; ils n'ont été terminés que par un Concile général... Je vis ensuite un nuage épais qui se sépara en deux, et au milieu une clarté si vive et si brillante que je me trouvais hors de moi-même. Je voulus me retirer, ne me croyant pas digne de voir cette lumière ravissante, mais je me sentis retenue par une main et j'entendis une voix me dire : "Ne crains point, cette lumière est la figure de l'Église catholique, apostolique et romaine, dont on ne doit jamais se séparer. Tu as vu que le nuage s'est séparé en deux, qu'une partie a disparu à droite et l'autre à gauche : la partie du côté droit marque ceux des schismatiques qui ne reviendront pas ; la partie du côté gauche, celle des hérétiques que l'Église rejette de son sein. Tu vois au bas du nuage un grand lambeau qui se sépare de la lumière et qui tombe en terre : ce sont les prêtres corrompus, indignes du saint ministère. Ils sont rejetés de la sainte lumière que la perversité de leur cœur a éteinte. Alors je ne vis plus que la lumière qui me parut s'étendre dans tout l'univers".
L'Église et l'État sont unis bien étroitement dans les événements de ces différentes convulsions ».
La seconde prédiction regarde les événements futurs, et voici ce que dit cette religieuse :
« Le dimanche d'avant la Toussaint 1816, je faisais mon oraison sur l'instabilité du cœur humain... Je fus tout à coup frappée d'objets horribles… Je vis des personnes de tous les états qui se livraient à des désordres affreux... Il me fut dit : "Tu vois les crimes qu'on commet ; et qui retient mon bras vengeur ? Je vais donc encore frapper la France pour le bonheur des uns et te malheur des autres".
Je vis dans ce moment un gros nuage qui était si noir que j'en fus épouvantée ; il couvrit toute la France, et dans ce nuage, j'entendis des voix confuses qui criaient, les unes "Vive la république", les autres "Vive Napoléon", les autres "Vive la Religion et le Grand Monarque que Dieu nous garde".
En même temps, il se donna un grand combat, mais si violent qu'on n'en avait jamais vu un semblable ; le sang coulait comme quand la pluie tombe bien fort, surtout depuis le Midi jusqu'au Nord, car l'Ouest me parut plus tranquille.
Les méchants voulaient exterminer tous les ministres de la religion de Jésus-Christ et tous les amis de la légitimité. Ils en avaient fait périr un grand nombre, et criaient déjà victoire, lorsque tout à coup les bons furent ranimés par un secours d'en haut, et les méchants furent défaits et confondus...
En voyant ce grand combat, j'entendis nommer les mois de mai, de juin et de juillet et je vis les chiffres 1817, 1818, 1819 et 1820 : je pense que les trois premières années sont trois années préparatoires et que 1820 verra les événements, ce que je dis de moi-même, n'ayant point eu dans ma vision l'explication de ces chiffres...
Je vis la capitale brûlée, pillée, saccagée.
À cette vue, je fus tellement épouvantée que je crus que nous allions tous périr, mais la voix me dit :
Ne crains rien, j'ai des vues de miséricorde sur la France, je vais lui donner un roi selon mon cœur ; il aura en partage la douceur, la sagesse et la sévérité ; je lui rendrai tout facile et tout se rendra à ses volontés, et tous se rendront à ses volontés. Il fera tout rentrer dans le devoir et dans l'ordre.
Il rendra tous les biens usurpés, de quelque genre qu'ils soient : ce qui lui sera très facile, la plupart de ceux qui les possédaient ayant péri dans le grand combat ;
Et ceux qui survivront, étant effrayés par le châtiment des autres, ne pourront s'empêcher de reconnaître le doigt de Dieu dans ces événements et d'admirer sa toute-puissance. Plusieurs se convertiront...
Dans ce moment, je vis un jeune homme qui me parut avoir environ trente-trois ans. Il était d'une beauté merveilleuse et d'un port qui annonçait quelque chose de grand et de majestueux ; en même temps la voix me dit :
Voilà celui que je garde de tous les périls pour le bonheur de la France.
J’entendis qu’il portait ces deux noms de Louis-Charles. Il fut sauvé de la tour de Temple…
Il n’entrera en France qu’après le grand combat…
Je lui donnerai toute puissance sur la terre et il marchera à ma droite jusqu’à ce que je réduise ses ennemis à le servir. Et le sceptre lui sera donné pour défendre l’autel. Ses ennemis trembleront au jour de sa force.
J'ai vu une autre armée de royalistes français qui allait au-devant de la première pour recevoir le Grand Monarque, et à la réunion des deux armées, les airs retentissaient des cris de "Vive la Religion, Vive le Roi. Aussitôt j'entendis des airs de musique si ravissants que je croyais entendre des concerts célestes.
Il fera une étroite alliance avec l'empereur de Russie qui se fera catholique et tous les deux emploieront leur puissance pour le bien de la religion.
Le temps de tous ces bouleversements ne sera pas plus de trois mois
Et celui de la grande crise où les bons triompheront ne sera que d'un moment.
Quand les méchants auront répandu une très grande quantité de mauvais livres, ces événements seront proches ;
Sitôt après qu'ils seront arrivés, tout rentrera dans l’ordre, et toutes les injustices de quelque nature qu'elles soient, seront réparées, ce qui sera très facile, la plupart des méchants ayant péri dans le combat ;
Et ceux qui auront survécu, seront si effrayés du châtiment des autres, qu'ils ne pourront s'empêcher de reconnaître le doigt de Dieu et d'admirer sa toute-puissance : plusieurs se convertiront...
La religion fleurira ensuite de la manière la plus admirable. J'ai vu des choses si belles à cet égard que je n'ai point d'expressions pour les peindre ».
En rendant compte d'une autre vision dans laquelle, la religieuse voyait deux personnages, elle entre dans les plus grands détails touchant les épreuves actuelles et le magnifique triomphe qui doit les suivre. Voici son récit :
« Le jour des Rois 1820, je pris pour mon sujet d'oraison le bonheur de ceux qui suivent le flambeau de la foi, comme les Mages avaient suivi l'étoile, et le malheur de ceux qui vivent sans foi. Il était quatre heures du matin, je ne sais ce que devint mon oraison, ni mes facultés naturelles, je les perdis toutes.
Je me trouvai transportée dans un lieu si vaste, qu'il me parut renfermer tout l'univers. Je vis pour la seconde fois ces deux grands arbres dont j'ai déjà parlé, mais ils me parurent bien plus grands que la première fois ; ils avaient des branches d'une étendue immense, mais ces branches étaient penchées vers la terre et paraissaient demi-mortes. Cependant, malgré leur peu de vigueur, ces arbres s'agitaient d'une manière si rapide et si irrégulière qu'ils faisaient trembler ; ils paraissaient vouloir tout envahir.
J'entendis des voix nombreuses qui criaient d'un ton horrible, et dans ce moment, je me crus demi-morte. Mais j'eus encore plus grand'peur quand j'entendis bien distinctement par trois fois les mêmes voix qui disaient :
"Nous sommes vainqueurs, nous avons la victoire !"
Au moment où les voix prononçaient ces paroles, tout d'un coup, je vis que le ciel devint une profonde nuit ; je n'avais jamais rien vu de si obscur. Cette obscurité fut accompagnée d'un tonnerre, ou plutôt il me semblait que le tonnerre venait à. la fois des quatre parties de la terre.
Il m'est impossible de vous peindre quelle fut ma frayeur : le ciel devint tout en feu, il lançait de toute part des flèches enflammées ; il se faisait un bruit si terrible, qu'il paraissait annoncer la ruine entière du monde.
J'aperçus alors un gros nuage rouge couleur sang de bœuf ; ce nuage roulait de tous côtés et me donnait bien de l'inquiétude, ne sachant ce qu'il signifiait.
Cependant j'aperçus des multitudes d'hommes et de femmes qui avaient des figures à faire peur ; ils se livraient à toutes sortes de crimes ; ils vomissaient des blasphèmes horribles contre ce qu'il y a de plus sacré au ciel et sur la terre. J'en ressentis une si grande peine, que je l'éprouve encore en vous écrivant ceci !
Ce qui me surprit, ce fut de voir à la tête de ces malheureux quelques-uns de ceux qui par leur état doivent les porter au bien, et qui les poussaient au mal.
Il y en a un que je ne nommerai point, qui subira le même sort que les autres à cause de sa damnable philosophie ; le temps vous dira tout, quand ces crimes seront connus et punis.
Le tonnerre grondait toujours dans les airs d'une manière effrayante, lorsque j'entendis une voix qui me dit : "Ne crains point : mon courroux tombera sur ceux qui ont allumé ma colère" ; ils disparaîtront dans un moment.
Tout l’univers sera étonné d'apprendre la destruction de la plus belle, de la plus superbe ville ! je dis superbe par ses crimes, je l'ai en abomination!
Les deux arbres que tu vois, c'est elle qui les a enfantés ; leurs branches représentent toutes les nations qu'elle a empoisonnées par sa malheureuse philosophie qui répand partout l'impiété ; c'est cette maudite Babylone qui s'est enivrée du sang de mes saints ; elle veut encore le verser, et dans peu celui d'un prince...
Elle mettra le comble à ces terribles forfaits, et moi, je lui ferai boire le vin de ma colère ; tous les maux tomberont à la fois sur elle et dans un seul instant.
Je n'entendis plus la voix, mais un bruit effroyable ; le gros nuage se divisa en quatre parties qui tombèrent à la fois sur la grande ville, et dans un
Instant, elle fut tout en feu. Les flammes qui la dévoraient s'élevèrent dans les airs, et de suite je ne vis plus rien, qu'une vaste terre noire comme du charbon.
Après tout cela, le ciel s'éclaircit et, d'une nuit affreuse, je vis le plus beau jour que j'eusse jamais vu. Un doux printemps se faisait sentir, et tout paraissait dans l'ordre le plus parfait. Je vis des personnes de toutes qualités, qui étaient en si grand nombre, que c'était comme une fourmilière ; je n'ai jamais vu de figures si contentes ; elles avaient, je ne sais quoi qui inspirait la joie ; elles se tenaient là toutes dans un profond respect, et un silence général régnait, quand j'aperçus une grande place, autour de laquelle toutes ces personnes me parurent réunies.
Au milieu de cette place, je vis une tige semblable à une belle pyramide, dont la cime paraissait s'élever jusqu'au ciel. Il y avait d'autres tiges tout autour de celle-là ; de distance en distance et comme par étages, elles étaient toutes garnies de feuilles d'un vert velouté et d'un brillant admirable ; entre ces feuilles, il y avait des fleurs, les unes d'un rouge éclatant, les autres d'une blancheur non pareille ; tout cela donnait un coup d'œil charmant.
Sur la cime de la principale tige était un gros globe qui me parut d'un or très pur, et une colombe, blanche comme la neige, voltigeait au-dessus. — J'admirais tout cela, lorsque j'entendis un chant si mélodieux, qu'il me semblait venir du ciel et que j'en fus toute ravie ; au même instant, j'aperçus une nombreuse procession de tous les ordres religieux et ecclésiastiques, c'est-à-dire des prêtres, des évêques, des archevêques, des cardinaux, enfin de tous les ordres.
De ce nombre, deux surtout fixèrent mon attention ; ils avaient l'air tout remplis de l'amour de Dieu. — Il y en avait un dont je ne connaissais pas le costume ; l'autre était à côté de lui dans une posture respectueuse, c'est-à-dire à genoux. Dans ce moment, je vis la colombe, qui était sur la cime de la tige, venir se reposer sur la tête de celui dont le costume m'était inconnu (le Pape), lequel mit la main sur la tête de celui qui était à genoux (le Grand Monarque), et alors la colombe vint aussi se reposer sur la tête de celui-ci, puis retourna sur l'autre ; tout le monde, chacun selon son rang, entourait la personne sacrée du Pontife ; les principaux l'approchaient de plus prêt.
La tige en forme de pyramide, présentait quatre portes principales à ses quatre façades. Le chant continuait toujours ; il s'y mêlait des cris d'allégresse, mais sans confusion ; ils disaient : "Gloire à Dieu dans les cieux, et paix sur la terre ! Vive la religion dans tous les cœurs ! Vive le Pape ! Vive le Grand Monarque, le soutien de la Religion !"
Ensuite la procession s'avança vers les portes du midi et du couchant, et sortit par les portes du levant et du nord, continuant de faire entendre le chant le plus mélodieux. Dans cette multitude sans nombre, il y avait des personnes de plusieurs royaumes, mais elles n'avaient toutes qu'un cœur, un même esprit et une même volonté.
Pleine d'admiration à ce spectacle ravissant, je m'écriais : "Quand viendront ces heureux jours ?" J'entendis une vois me dire d'un ton plein de
bonté : "Console-toi, ils arriveront quand mes volontés seront accomplies !" Je ne vis plus rien que ma chambre ; il était six heures ».
Voici une autre vision dictée par la religieuse et concernant la destruction de Paris :
« C'était dans une grande ville ; la foule allait et venait, mais dans tout ce monde, personne ne s'occupait de Dieu ; tous ne pensaient qu'aux plaisirs sensuels.
Soudain des ténèbres épouvantables couvrirent toute la terre ; c'était comme une fumée brune, tirant sur la couleur du feu.
À ce spectacle terrifiant, la foule se mit à fuir comme pour sortir de la grande cité. Tout ce peuple était tellement épouvanté que les cheveux se dressaient sur la tête...
Et alors un craquement que nulle langue ne peut rendre éclata. Personne ne saurait exprimer cet horrible fracas. Ces menaces regardent Paris ».
(1828)
La religieuse trappistine de Notre Dame des Gardes, près de Chemillé, au diocèse d’Angers, est morte en odeur de sainteté, vers 1828. Elle avait trouvé refuge au sein d'une respectable famille contre la fureur des tyrans de 1793, qui, après l'avoir chassée de sa communauté, la faisaient rechercher pour l’ajouter comme tant d'autres au nombre de leurs victimes. Là, elle tomba dans une maladie de langueur qui, au bout de six mois, fit désespérer de sa vie. Un médecin, républicain modéré, lui donnait secrètement ses soins. Dans une de ses dernières visites, la malade lui ayant dit : " Guérissez-moi donc Monsieur le médecin". Il lui répondit brusquement - " Nous ne sommes plus dans le temps où les Apôtres faisaient des miracles ". Après cette réponse, il dit en particulier aux maîtres de la maison : " Dans vingt-quatre heures, votre religieuse n’existera plus ". Lorsqu’il se fut retiré, la religieuse mit sur sa poitrine un scapulaire du Sacré-Cœur et elle s’endormit d'un profond sommeil pendant deux heures. S'étant réveillée, elle dit à sa garde-malade : " Je suis guérie ; je vais me lever ". Effrayée en écoutant ces paroles qu'elle regardait comme un dernier effort de la nature annonçait une mort prochaine, la garde-malade courut en prévenir les maîtres, qui s'étant rendus avec empressement dans la chambre et ils trouvèrent la religieuse en parfaite santé. Frappés du plus grand étonnement, ils n’en croyaient pas leurs yeux et leurs oreilles ; mais leur conviction fut pleine et entière quand ils la virent se mettre tout de suite à table avec eux et manger comme si elle n'eût jamais été malade. L'étonnement du médecin fut encore plus grand lorsque, venant le lendemain, dans sa persuasion que sa malade était si de mourir, il la trouva parfaitement rétablie.
Le règne de la Terreur ayant cessé, cette religieuse passa dans un autre département où elle fut appelée pour aider à fonder un établissement en faveur des pauvres infirmes. Pendant qu'elle s'occupait à cette bonne œuvre, il survint à la généreuse dame qui lui avait donné l'hospitalité pendant plusieurs années un sujet de peine d'autant plus accablant qu'elle ne pouvait le faire connaître à personne. Peu de temps après, elle reçut une lettre de sa religieuse, qui lui disait : "Je suis bien étonnée, Madame, d'après l'étroite et sainte amitié qui existe entre nous, que vous n'ayez pas soulagé votre cœur en me faisant part de la peine qui vous accable ; mais le bon Dieu m'a fait connaître ce que vous avez voulu me cacher..." À la lecture de cette lettre, la respectable dame fut convaincue que cette connaissance de son chagrin, dont elle n'avait fait part à qui que ce fût au monde, était surnaturelle, et se rappelant la guérison miraculeuse qu'elle avait vue de ses yeux, elle fut plus persuadée que jamais de la sainteté de celte religieuse. Voilà les faits qui peuvent inspirer de la confiance en celte religieuse qui a eu de très nombreuses visions. L’une de ses visions est relatée dans "Le Tableau des Trois Époques" (Paris, 1829). La plupart de ces visions se sont réalisées littéralement. Voici les prédictions de cette religieuse.
La première est du 6 janvier 1815 ; elle annonçait les Cent jours :
« Pendant que je priais, dit la religieuse, pour le parfait rétablissement de la religion et de la légitimité en France, il me fut dit :
"La France n'a pas reconnu le bienfait que je lui ai accordé en la délivrant de l’anarchie et de la tyrannie ; au lieu de me témoigner sa reconnaissance, elle m'outrage ; je vais encore la châtier en permettant que le vautour de l'Europe y rentre". - Seigneur, m'écriai-je, tout est perdu si Bonaparte rentre en France ! - Il me fut dit : "Il n’y restera pas longtemps ; j'armerai l’Europe contre lui ; la France sera cernée comme une ville qu'on assiège, et, avant six mois, les Bourbons remonteront sur le trône de leurs pères" ».
Le Tableau des trois Époques décrit et dicté par la religieuse cite encore la vision suivante :
« Le lundi d'entre l'Ascension et la Pentecôte 1815, je faisais mon action de grâce et une amende honorable pour tous les crimes qui se commettaient. Je me sentis portée à demander à Dieu qu'Il fit refleurir sa sainte religion... et il me fut dit : "Elle refleurira, cette religion sainte... plusieurs nations entreront dans le sein de mon Église..."
Cependant je vis de grands troubles dans cette Église; ils n'ont été terminés que par un Concile général... Je vis ensuite un nuage épais qui se sépara en deux, et au milieu une clarté si vive et si brillante que je me trouvais hors de moi-même. Je voulus me retirer, ne me croyant pas digne de voir cette lumière ravissante, mais je me sentis retenue par une main et j'entendis une voix me dire : "Ne crains point, cette lumière est la figure de l'Église catholique, apostolique et romaine, dont on ne doit jamais se séparer. Tu as vu que le nuage s'est séparé en deux, qu'une partie a disparu à droite et l'autre à gauche : la partie du côté droit marque ceux des schismatiques qui ne reviendront pas ; la partie du côté gauche, celle des hérétiques que l'Église rejette de son sein. Tu vois au bas du nuage un grand lambeau qui se sépare de la lumière et qui tombe en terre : ce sont les prêtres corrompus, indignes du saint ministère. Ils sont rejetés de la sainte lumière que la perversité de leur cœur a éteinte. Alors je ne vis plus que la lumière qui me parut s'étendre dans tout l'univers".
L'Église et l'État sont unis bien étroitement dans les événements de ces différentes convulsions ».
La seconde prédiction regarde les événements futurs, et voici ce que dit cette religieuse :
« Le dimanche d'avant la Toussaint 1816, je faisais mon oraison sur l'instabilité du cœur humain... Je fus tout à coup frappée d'objets horribles… Je vis des personnes de tous les états qui se livraient à des désordres affreux... Il me fut dit : "Tu vois les crimes qu'on commet ; et qui retient mon bras vengeur ? Je vais donc encore frapper la France pour le bonheur des uns et te malheur des autres".
Je vis dans ce moment un gros nuage qui était si noir que j'en fus épouvantée ; il couvrit toute la France, et dans ce nuage, j'entendis des voix confuses qui criaient, les unes "Vive la république", les autres "Vive Napoléon", les autres "Vive la Religion et le Grand Monarque que Dieu nous garde".
En même temps, il se donna un grand combat, mais si violent qu'on n'en avait jamais vu un semblable ; le sang coulait comme quand la pluie tombe bien fort, surtout depuis le Midi jusqu'au Nord, car l'Ouest me parut plus tranquille.
Les méchants voulaient exterminer tous les ministres de la religion de Jésus-Christ et tous les amis de la légitimité. Ils en avaient fait périr un grand nombre, et criaient déjà victoire, lorsque tout à coup les bons furent ranimés par un secours d'en haut, et les méchants furent défaits et confondus...
En voyant ce grand combat, j'entendis nommer les mois de mai, de juin et de juillet et je vis les chiffres 1817, 1818, 1819 et 1820 : je pense que les trois premières années sont trois années préparatoires et que 1820 verra les événements, ce que je dis de moi-même, n'ayant point eu dans ma vision l'explication de ces chiffres...
Je vis la capitale brûlée, pillée, saccagée.
À cette vue, je fus tellement épouvantée que je crus que nous allions tous périr, mais la voix me dit :
Ne crains rien, j'ai des vues de miséricorde sur la France, je vais lui donner un roi selon mon cœur ; il aura en partage la douceur, la sagesse et la sévérité ; je lui rendrai tout facile et tout se rendra à ses volontés, et tous se rendront à ses volontés. Il fera tout rentrer dans le devoir et dans l'ordre.
Il rendra tous les biens usurpés, de quelque genre qu'ils soient : ce qui lui sera très facile, la plupart de ceux qui les possédaient ayant péri dans le grand combat ;
Et ceux qui survivront, étant effrayés par le châtiment des autres, ne pourront s'empêcher de reconnaître le doigt de Dieu dans ces événements et d'admirer sa toute-puissance. Plusieurs se convertiront...
Dans ce moment, je vis un jeune homme qui me parut avoir environ trente-trois ans. Il était d'une beauté merveilleuse et d'un port qui annonçait quelque chose de grand et de majestueux ; en même temps la voix me dit :
Voilà celui que je garde de tous les périls pour le bonheur de la France.
J’entendis qu’il portait ces deux noms de Louis-Charles. Il fut sauvé de la tour de Temple…
Il n’entrera en France qu’après le grand combat…
Je lui donnerai toute puissance sur la terre et il marchera à ma droite jusqu’à ce que je réduise ses ennemis à le servir. Et le sceptre lui sera donné pour défendre l’autel. Ses ennemis trembleront au jour de sa force.
J'ai vu une autre armée de royalistes français qui allait au-devant de la première pour recevoir le Grand Monarque, et à la réunion des deux armées, les airs retentissaient des cris de "Vive la Religion, Vive le Roi. Aussitôt j'entendis des airs de musique si ravissants que je croyais entendre des concerts célestes.
Il fera une étroite alliance avec l'empereur de Russie qui se fera catholique et tous les deux emploieront leur puissance pour le bien de la religion.
Le temps de tous ces bouleversements ne sera pas plus de trois mois
Et celui de la grande crise où les bons triompheront ne sera que d'un moment.
Quand les méchants auront répandu une très grande quantité de mauvais livres, ces événements seront proches ;
Sitôt après qu'ils seront arrivés, tout rentrera dans l’ordre, et toutes les injustices de quelque nature qu'elles soient, seront réparées, ce qui sera très facile, la plupart des méchants ayant péri dans le combat ;
Et ceux qui auront survécu, seront si effrayés du châtiment des autres, qu'ils ne pourront s'empêcher de reconnaître le doigt de Dieu et d'admirer sa toute-puissance : plusieurs se convertiront...
La religion fleurira ensuite de la manière la plus admirable. J'ai vu des choses si belles à cet égard que je n'ai point d'expressions pour les peindre ».
En rendant compte d'une autre vision dans laquelle, la religieuse voyait deux personnages, elle entre dans les plus grands détails touchant les épreuves actuelles et le magnifique triomphe qui doit les suivre. Voici son récit :
« Le jour des Rois 1820, je pris pour mon sujet d'oraison le bonheur de ceux qui suivent le flambeau de la foi, comme les Mages avaient suivi l'étoile, et le malheur de ceux qui vivent sans foi. Il était quatre heures du matin, je ne sais ce que devint mon oraison, ni mes facultés naturelles, je les perdis toutes.
Je me trouvai transportée dans un lieu si vaste, qu'il me parut renfermer tout l'univers. Je vis pour la seconde fois ces deux grands arbres dont j'ai déjà parlé, mais ils me parurent bien plus grands que la première fois ; ils avaient des branches d'une étendue immense, mais ces branches étaient penchées vers la terre et paraissaient demi-mortes. Cependant, malgré leur peu de vigueur, ces arbres s'agitaient d'une manière si rapide et si irrégulière qu'ils faisaient trembler ; ils paraissaient vouloir tout envahir.
J'entendis des voix nombreuses qui criaient d'un ton horrible, et dans ce moment, je me crus demi-morte. Mais j'eus encore plus grand'peur quand j'entendis bien distinctement par trois fois les mêmes voix qui disaient :
"Nous sommes vainqueurs, nous avons la victoire !"
Au moment où les voix prononçaient ces paroles, tout d'un coup, je vis que le ciel devint une profonde nuit ; je n'avais jamais rien vu de si obscur. Cette obscurité fut accompagnée d'un tonnerre, ou plutôt il me semblait que le tonnerre venait à. la fois des quatre parties de la terre.
Il m'est impossible de vous peindre quelle fut ma frayeur : le ciel devint tout en feu, il lançait de toute part des flèches enflammées ; il se faisait un bruit si terrible, qu'il paraissait annoncer la ruine entière du monde.
J'aperçus alors un gros nuage rouge couleur sang de bœuf ; ce nuage roulait de tous côtés et me donnait bien de l'inquiétude, ne sachant ce qu'il signifiait.
Cependant j'aperçus des multitudes d'hommes et de femmes qui avaient des figures à faire peur ; ils se livraient à toutes sortes de crimes ; ils vomissaient des blasphèmes horribles contre ce qu'il y a de plus sacré au ciel et sur la terre. J'en ressentis une si grande peine, que je l'éprouve encore en vous écrivant ceci !
Ce qui me surprit, ce fut de voir à la tête de ces malheureux quelques-uns de ceux qui par leur état doivent les porter au bien, et qui les poussaient au mal.
Il y en a un que je ne nommerai point, qui subira le même sort que les autres à cause de sa damnable philosophie ; le temps vous dira tout, quand ces crimes seront connus et punis.
Le tonnerre grondait toujours dans les airs d'une manière effrayante, lorsque j'entendis une voix qui me dit : "Ne crains point : mon courroux tombera sur ceux qui ont allumé ma colère" ; ils disparaîtront dans un moment.
Tout l’univers sera étonné d'apprendre la destruction de la plus belle, de la plus superbe ville ! je dis superbe par ses crimes, je l'ai en abomination!
Les deux arbres que tu vois, c'est elle qui les a enfantés ; leurs branches représentent toutes les nations qu'elle a empoisonnées par sa malheureuse philosophie qui répand partout l'impiété ; c'est cette maudite Babylone qui s'est enivrée du sang de mes saints ; elle veut encore le verser, et dans peu celui d'un prince...
Elle mettra le comble à ces terribles forfaits, et moi, je lui ferai boire le vin de ma colère ; tous les maux tomberont à la fois sur elle et dans un seul instant.
Je n'entendis plus la voix, mais un bruit effroyable ; le gros nuage se divisa en quatre parties qui tombèrent à la fois sur la grande ville, et dans un
Instant, elle fut tout en feu. Les flammes qui la dévoraient s'élevèrent dans les airs, et de suite je ne vis plus rien, qu'une vaste terre noire comme du charbon.
Après tout cela, le ciel s'éclaircit et, d'une nuit affreuse, je vis le plus beau jour que j'eusse jamais vu. Un doux printemps se faisait sentir, et tout paraissait dans l'ordre le plus parfait. Je vis des personnes de toutes qualités, qui étaient en si grand nombre, que c'était comme une fourmilière ; je n'ai jamais vu de figures si contentes ; elles avaient, je ne sais quoi qui inspirait la joie ; elles se tenaient là toutes dans un profond respect, et un silence général régnait, quand j'aperçus une grande place, autour de laquelle toutes ces personnes me parurent réunies.
Au milieu de cette place, je vis une tige semblable à une belle pyramide, dont la cime paraissait s'élever jusqu'au ciel. Il y avait d'autres tiges tout autour de celle-là ; de distance en distance et comme par étages, elles étaient toutes garnies de feuilles d'un vert velouté et d'un brillant admirable ; entre ces feuilles, il y avait des fleurs, les unes d'un rouge éclatant, les autres d'une blancheur non pareille ; tout cela donnait un coup d'œil charmant.
Sur la cime de la principale tige était un gros globe qui me parut d'un or très pur, et une colombe, blanche comme la neige, voltigeait au-dessus. — J'admirais tout cela, lorsque j'entendis un chant si mélodieux, qu'il me semblait venir du ciel et que j'en fus toute ravie ; au même instant, j'aperçus une nombreuse procession de tous les ordres religieux et ecclésiastiques, c'est-à-dire des prêtres, des évêques, des archevêques, des cardinaux, enfin de tous les ordres.
De ce nombre, deux surtout fixèrent mon attention ; ils avaient l'air tout remplis de l'amour de Dieu. — Il y en avait un dont je ne connaissais pas le costume ; l'autre était à côté de lui dans une posture respectueuse, c'est-à-dire à genoux. Dans ce moment, je vis la colombe, qui était sur la cime de la tige, venir se reposer sur la tête de celui dont le costume m'était inconnu (le Pape), lequel mit la main sur la tête de celui qui était à genoux (le Grand Monarque), et alors la colombe vint aussi se reposer sur la tête de celui-ci, puis retourna sur l'autre ; tout le monde, chacun selon son rang, entourait la personne sacrée du Pontife ; les principaux l'approchaient de plus prêt.
La tige en forme de pyramide, présentait quatre portes principales à ses quatre façades. Le chant continuait toujours ; il s'y mêlait des cris d'allégresse, mais sans confusion ; ils disaient : "Gloire à Dieu dans les cieux, et paix sur la terre ! Vive la religion dans tous les cœurs ! Vive le Pape ! Vive le Grand Monarque, le soutien de la Religion !"
Ensuite la procession s'avança vers les portes du midi et du couchant, et sortit par les portes du levant et du nord, continuant de faire entendre le chant le plus mélodieux. Dans cette multitude sans nombre, il y avait des personnes de plusieurs royaumes, mais elles n'avaient toutes qu'un cœur, un même esprit et une même volonté.
Pleine d'admiration à ce spectacle ravissant, je m'écriais : "Quand viendront ces heureux jours ?" J'entendis une vois me dire d'un ton plein de
bonté : "Console-toi, ils arriveront quand mes volontés seront accomplies !" Je ne vis plus rien que ma chambre ; il était six heures ».
Voici une autre vision dictée par la religieuse et concernant la destruction de Paris :
« C'était dans une grande ville ; la foule allait et venait, mais dans tout ce monde, personne ne s'occupait de Dieu ; tous ne pensaient qu'aux plaisirs sensuels.
Soudain des ténèbres épouvantables couvrirent toute la terre ; c'était comme une fumée brune, tirant sur la couleur du feu.
À ce spectacle terrifiant, la foule se mit à fuir comme pour sortir de la grande cité. Tout ce peuple était tellement épouvanté que les cheveux se dressaient sur la tête...
Et alors un craquement que nulle langue ne peut rendre éclata. Personne ne saurait exprimer cet horrible fracas. Ces menaces regardent Paris ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Sœur Marie-Geneviève
(1850)
Sœur Marie-Geneviève était religieuse converse à la Visitation de Troyes. Elle est morte en odeur de sainteté au cours de la seconde moitié du XIXème siècle.
Sœur Marie-Geneviève nous annonce :
« Une année, aux environs de Pâques, le bon Dieu frappera un grand coup ; il y aura plus de vies perdues en quelques jours que pendant la Grande Révolution et les guerres de l’Empire. On croira que c’est la fin du monde ! Personne ne pourra bouger de l’endroit où il se trouvera, et ceux qui seront sauvés se demanderont : "Suis-je seul sauvé de ma famille ?"
Lorsque tout sera perdu, Dieu sauvera le monde par un moyen tellement miraculeux et inédit que tous seront obligés de dire : "C’est Dieu seul qui nous a sauvés" ».
(1850)
Sœur Marie-Geneviève était religieuse converse à la Visitation de Troyes. Elle est morte en odeur de sainteté au cours de la seconde moitié du XIXème siècle.
Sœur Marie-Geneviève nous annonce :
« Une année, aux environs de Pâques, le bon Dieu frappera un grand coup ; il y aura plus de vies perdues en quelques jours que pendant la Grande Révolution et les guerres de l’Empire. On croira que c’est la fin du monde ! Personne ne pourra bouger de l’endroit où il se trouvera, et ceux qui seront sauvés se demanderont : "Suis-je seul sauvé de ma famille ?"
Lorsque tout sera perdu, Dieu sauvera le monde par un moyen tellement miraculeux et inédit que tous seront obligés de dire : "C’est Dieu seul qui nous a sauvés" ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Mère Maria Rafols
(1853-08-30)
Marie Rafols, naquit le 5 novembre 1781, à Vilafranca-del-Panadès, une riche et importante cité catalane qui relevait de l’évêché de Barcelone. Sa famille n’était pas riche ; malgré cela, ses parents, très religieux, montraient une grande générosité envers les pauvres.
Elle fonda à Saragosse, la Congrégation des Sœurs Hospitalières de Sainte Anne. Cette religieuse, d’une extraordinaire sainteté, eut de fréquentes visions et reçut du Sacré-Cœur de nombreuses révélations. Elle est morte en 1853.
Une partie importante de ses écrits prophétiques et mystiques a été retrouvée seulement en 1931.
Le Sacré-Cœur, s’adressant à Mère Marie Rafols, lui dit :
« Nombreuses sont les offenses qu’on m’a faites et que l’on me fera encore, surtout les femmes par leurs modes indécentes, leur décolletage, leurs frivolités et la perversité de leurs sentiments, qui ont pour effet de déchristianiser les hommes et les familles. L’indignation de mon Père Céleste, atteint dans sa justice éternelle, au point qu’Il se verra contraint de châtier les hommes, vient en grande partie de ce qu’ils s’éloignent de Lui et de mon Eglise et font fi des divers commandements et des directives données par mon Vicaire sur la terre. L’immoralité et l’impudence sont si grandes dans toutes les classes sociales que mon Père Céleste ne pourra faire autrement que de détruire des communes entières, à moins que les hommes se rendent à cet avertissement tout miséricordieux et se convertissent.
La dépravation ne connaîtra plus de bornes ; et on ne craindra pas de scandaliser et de pervertir les enfants que mon Cœur aime tant à cause de leur innocence. Et ce n’est pas seulement en Espagne que ces péchés seront à l’ordre du jour, mais dans le monde entier.
Ma fille, les hommes m’offensent également beaucoup, par le peu de charité qu’ils se témoignent. Le riche veut exploiter le pauvre et le pauvre se dresse contre le riche. Ce n’est pas là la doctrine que j’ai enseignée. Je veux que la paix et la concorde règnent et que les hommes s’entraident. Puis, il en est beaucoup qui ne veulent pas se soumettre aux prescriptions de la Sainte Eglise et de mon Vicaire, persécutent même l’Eglise et veulent l’anéantir.
On ne respecte ni les prêtres ni les religieux, qui sont pourtant la portion choisie de mon Eglise, et c’est moi qui reçois ces affronts car c’est à moi qu’Ils s’adressent.
Je veux la conversion de tous et je ne manquerai à personne. Ma fille, on me trouve plein de miséricorde, mais je veux qu’on fasse beaucoup d’actes expiatoires pour apaiser l’inexorable justice de mon Père offensé et pour obtenir pardon et miséricorde par l’entremise de mes mérites.
Vois-tu, ma fille, tu ne pourrais pas comprendre tout ce que je dis maintenant. Ce n’est d’ailleurs nullement nécessaire, car ce n’est pas pour toi. Je le dis pour d’autres qui sont mes enfants, car un jour viendra où on les persécutera fort et où ils seront désemparés et anxieux, à cause des attaques que dirigera contre eux un ennemi qui se propose d’exterminer la religion et même d’effacer mon nom si doux dans le monde entier.
Quand ce temps viendra, j’entends que tous mes enfants, les hommes qui m’ont coûté si cher, élèvent leurs âmes et mettent leur confiance en moi et en ma Très Sainte Mère. Je reste toujours le même. Rien n’est changé dans mon attitude, je me montre miséricordieux et plein d’amour comme jadis, quand je me trouvais sur cette terre avec mon corps mortel…
Ecris, ma fille, je viendrai au secours de tous ceux qui me vénèrent et qui dans leurs besoins, viendront à moi avec confiance. Et tous ceux qui veulent arriver rapidement à la sainteté ou à une plus grande perfection y parviendront s’ils me prient par l’intermédiaire de ma Sainte Mère.
L’arme la plus puissante pour triompher sera la réforme des mœurs, la prière et les exercices de piété faits en commun. Un autre moyen très efficace sera le chapelet récité dans les familles.
Le sauverai l’Espagne en ayant recours à de prodigieux miracles que beaucoup de personnes verront clairement de leurs propres yeux. Et ma Très Sainte Mère leur communiquera ce qu’ils auront à faire pour apaiser mon Père Eternel et lui faire amende honorable ».
(1853-08-30)
Marie Rafols, naquit le 5 novembre 1781, à Vilafranca-del-Panadès, une riche et importante cité catalane qui relevait de l’évêché de Barcelone. Sa famille n’était pas riche ; malgré cela, ses parents, très religieux, montraient une grande générosité envers les pauvres.
Elle fonda à Saragosse, la Congrégation des Sœurs Hospitalières de Sainte Anne. Cette religieuse, d’une extraordinaire sainteté, eut de fréquentes visions et reçut du Sacré-Cœur de nombreuses révélations. Elle est morte en 1853.
Une partie importante de ses écrits prophétiques et mystiques a été retrouvée seulement en 1931.
Le Sacré-Cœur, s’adressant à Mère Marie Rafols, lui dit :
« Nombreuses sont les offenses qu’on m’a faites et que l’on me fera encore, surtout les femmes par leurs modes indécentes, leur décolletage, leurs frivolités et la perversité de leurs sentiments, qui ont pour effet de déchristianiser les hommes et les familles. L’indignation de mon Père Céleste, atteint dans sa justice éternelle, au point qu’Il se verra contraint de châtier les hommes, vient en grande partie de ce qu’ils s’éloignent de Lui et de mon Eglise et font fi des divers commandements et des directives données par mon Vicaire sur la terre. L’immoralité et l’impudence sont si grandes dans toutes les classes sociales que mon Père Céleste ne pourra faire autrement que de détruire des communes entières, à moins que les hommes se rendent à cet avertissement tout miséricordieux et se convertissent.
La dépravation ne connaîtra plus de bornes ; et on ne craindra pas de scandaliser et de pervertir les enfants que mon Cœur aime tant à cause de leur innocence. Et ce n’est pas seulement en Espagne que ces péchés seront à l’ordre du jour, mais dans le monde entier.
Ma fille, les hommes m’offensent également beaucoup, par le peu de charité qu’ils se témoignent. Le riche veut exploiter le pauvre et le pauvre se dresse contre le riche. Ce n’est pas là la doctrine que j’ai enseignée. Je veux que la paix et la concorde règnent et que les hommes s’entraident. Puis, il en est beaucoup qui ne veulent pas se soumettre aux prescriptions de la Sainte Eglise et de mon Vicaire, persécutent même l’Eglise et veulent l’anéantir.
On ne respecte ni les prêtres ni les religieux, qui sont pourtant la portion choisie de mon Eglise, et c’est moi qui reçois ces affronts car c’est à moi qu’Ils s’adressent.
Je veux la conversion de tous et je ne manquerai à personne. Ma fille, on me trouve plein de miséricorde, mais je veux qu’on fasse beaucoup d’actes expiatoires pour apaiser l’inexorable justice de mon Père offensé et pour obtenir pardon et miséricorde par l’entremise de mes mérites.
Vois-tu, ma fille, tu ne pourrais pas comprendre tout ce que je dis maintenant. Ce n’est d’ailleurs nullement nécessaire, car ce n’est pas pour toi. Je le dis pour d’autres qui sont mes enfants, car un jour viendra où on les persécutera fort et où ils seront désemparés et anxieux, à cause des attaques que dirigera contre eux un ennemi qui se propose d’exterminer la religion et même d’effacer mon nom si doux dans le monde entier.
Quand ce temps viendra, j’entends que tous mes enfants, les hommes qui m’ont coûté si cher, élèvent leurs âmes et mettent leur confiance en moi et en ma Très Sainte Mère. Je reste toujours le même. Rien n’est changé dans mon attitude, je me montre miséricordieux et plein d’amour comme jadis, quand je me trouvais sur cette terre avec mon corps mortel…
Ecris, ma fille, je viendrai au secours de tous ceux qui me vénèrent et qui dans leurs besoins, viendront à moi avec confiance. Et tous ceux qui veulent arriver rapidement à la sainteté ou à une plus grande perfection y parviendront s’ils me prient par l’intermédiaire de ma Sainte Mère.
L’arme la plus puissante pour triompher sera la réforme des mœurs, la prière et les exercices de piété faits en commun. Un autre moyen très efficace sera le chapelet récité dans les familles.
Le sauverai l’Espagne en ayant recours à de prodigieux miracles que beaucoup de personnes verront clairement de leurs propres yeux. Et ma Très Sainte Mère leur communiquera ce qu’ils auront à faire pour apaiser mon Père Eternel et lui faire amende honorable ».
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Re: Prophéties pour notre temps
Mère Marie de Jésus
(1854)
Mère Marie de Jésus naquit en 1797. Elle devint religieuse de la congrégation des chanoinesses de Saint Augustin, au couvent des oiseaux à Paris.
Elle reçu des communications célestes qui corroboraient les révélations de Paray-le-Monial.
Dans son extase du 21 juin 1823, Jésus lui apparaît en la fête du Sacré-Cœur, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement.
Jésus lui annonça que le voeu de Consécration de la France au Sacré-Cœur, demandé à Louis XVI, était bien de Lui, qu’il désirait ardemment que ce vœu fût exécuté, c’est-à-dire que le Roi consacrât sa famille et tout son royaume à son divin Cœur, comme autrefois Louis XIII à la Sainte Vierge ; qu’il devait en faire célébrer la fête solennellement et universellement tous les ans, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement et qu’enfin il bâtisse une chapelle et ériger un autel en son honneur. À cette condition, le roi, la famille royale et la France entière recevraient les plus abondantes bénédictions. Jésus ordonna que ce message soit communiqué au roi Louis XVIII.
Après une vie d’expiation, de contemplation et de prières, elle mourut en 1854. Elle eut de nombreuses visions au cours desquelles le Seigneur lui parla de l’amour que son cœur a pour nous.
Le Sacré-Cœur, lors de son apparition à Mère Marie de Jésus, s’exprima ainsi :
« La France est toujours bien chère à mon cœur, et elle lui sera consacrée.
Mais il faut que ce soit le Roi lui-même qui consacre sa famille, sa personne et tout son royaume à mon divin Cœur et qu’il lui fasse élever un autel comme on en a élevé un, au nom de la France, en l’honneur de la Sainte Vierge.
Je prépare à la France un déluge de grâces, lorsqu’elle sera consacrée à mon divin Cœur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon divin Cœur ».
(1854)
Mère Marie de Jésus naquit en 1797. Elle devint religieuse de la congrégation des chanoinesses de Saint Augustin, au couvent des oiseaux à Paris.
Elle reçu des communications célestes qui corroboraient les révélations de Paray-le-Monial.
Dans son extase du 21 juin 1823, Jésus lui apparaît en la fête du Sacré-Cœur, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement.
Jésus lui annonça que le voeu de Consécration de la France au Sacré-Cœur, demandé à Louis XVI, était bien de Lui, qu’il désirait ardemment que ce vœu fût exécuté, c’est-à-dire que le Roi consacrât sa famille et tout son royaume à son divin Cœur, comme autrefois Louis XIII à la Sainte Vierge ; qu’il devait en faire célébrer la fête solennellement et universellement tous les ans, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement et qu’enfin il bâtisse une chapelle et ériger un autel en son honneur. À cette condition, le roi, la famille royale et la France entière recevraient les plus abondantes bénédictions. Jésus ordonna que ce message soit communiqué au roi Louis XVIII.
Après une vie d’expiation, de contemplation et de prières, elle mourut en 1854. Elle eut de nombreuses visions au cours desquelles le Seigneur lui parla de l’amour que son cœur a pour nous.
Le Sacré-Cœur, lors de son apparition à Mère Marie de Jésus, s’exprima ainsi :
« La France est toujours bien chère à mon cœur, et elle lui sera consacrée.
Mais il faut que ce soit le Roi lui-même qui consacre sa famille, sa personne et tout son royaume à mon divin Cœur et qu’il lui fasse élever un autel comme on en a élevé un, au nom de la France, en l’honneur de la Sainte Vierge.
Je prépare à la France un déluge de grâces, lorsqu’elle sera consacrée à mon divin Cœur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon divin Cœur ».
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