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Le mythe des bombes iraniennes

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Message par Gaëlle Lun 12 Juil 2010 - 10:21


LE MYTHE DES BOMBES NUCLEAIRES IRANIENNES + LES INTERETS DE WASHINGTON ET DES PAYS RICHES DANS UNE GUERRE CONTRE L’IRAN !



Chers amis,


ALORS QUE NOUS AVONS VU QUE LES PAYS RICHES (USA, EUROPE) SE PRÉPARENT À FRAPPER L'IRAN AVEC MÊME L’ARME NUCLÉAIRE , COMME NOUS L’AVONS DÉJÀ VU (VOIRE ENCORE L’ARTICLE 2 CI-DESSOUS), NOUS APPRENONS, VIA L’EXCELLENT ARTICLE 1 QUI PROVIENT DU RÉSEAU VOLTAIRE, QU’EN DÉFINITIVE, L’IRAN NE POSSÈDE PAS D’ARMES NUCLÉAIRES, QU’IL A TOUJOURS ÉTÉ ET EST TOUJOURS CONTRE L’UTILISATION DE CES ARMES NUCLÉAIRES, MAIS QU’IL S’AGIT D’UN MYTHE SAVAMMENT MIS EN PLACE.

DANS QUELS BUTS INFÂMES ?

PREMIÈREMENT, AFIN QUE L’IRAN NE PUISSE PAS ÊTRE INDÉPENDANT AU NIVEAU ÉNERGÉTIQUE (UNE IDÉE QUI RÉPUGNE PLUS QUE TOUT LES CHAROGNARDS ESCLAVAGISTES ET IMPÉRIALISTES DU NOUVEL ORDRE MONDIAL)

DEUXIÈMEMENT, AFIN DE POUVOIR ATTAQUER L’IRAN SI CE PAYS CONTINUE DE RÉSISTER À LA DICTATURE MONDIALISTE DES NATIONS RICHES ET INDUSTRIALISÉES.

TROISIÈMEMENT, AFIN DE POUVOIR ÉVENTUELLEMENT PILLER L’IRAN DE SES RICHESSES (PÉTROLE, MAIS AUSSI URANIUM) APRÈS LA GUERRE.

QUATRIEMEMENT, AFIN DE CONSERVER LES PAYS DU TIERS-MONDE EN DEHORS DU CLUB SELECT DES PAYS RICHES ET NUCLEARISES.

BREF, LES ENCULÉS MONDIALISTES, ATLANTISTES, AMÉRICAINS ET EUROPÉENS ONT À NOUVEAU FAIT PREUVE D’UN IMPÉRIALISME ET D’UN TOTALITARISME INFECTS, ALORS QUE L’IRAN EST BIEN INCAPABLE DE REPRÉSENTER QUELQUE DANGER QUE CE SOIT !


CETTE VÉRITÉ SE DOIT D’ÊTRE CONNUE : RÉPANDEZ-LA DONC AU MAXIMUM !

BONNE LECTURE, ET BONNE RÉVOLUTION SURTOUT ! Vic.



ARTICLE 1 : source : http://www.voltairenet.org/article166133.html


QUI A PEUR DU NUCLEAIRE CIVIL IRANIEN ?


par Thierry Meyssan*

POUR THIERRY MEYSSAN, LE DEBAT SUR L’EXISTENCE D’UN EVENTUEL PROGRAMME MILITAIRE NUCLEAIRE IRANIEN N’EST QU’UN ECRAN DE FUMEE. LES GRANDES PUISSANCES ONT ARRETE LEUR TRANSFERT DE TECHNOLOGIE DES LA CHUTE DU SHAH ET LA REVOLUTION ISLAMIQUE A CONDAMNE LE PRINCIPE DE LA BOMBE ATOMIQUE. LES PRETENDUS SOUPÇONS OCCIDENTAUX NE SONT QUE DES ARTIFICES UTILISES POUR ISOLER UN ETAT QUI REMET EN CAUSE LA DOMINATION, MILITAIRE ET ENERGETIQUE, DES PUISSANCES NUCLEAIRES ET LEUR DROIT DE VETO AU CONSEIL DE SECURITE.


30 JUIN 2010

Depuis
Beyrouth (Liban)

Aparté lors du vote de la résolution 1929 (9 juin 2010). Dans le sens des aiguilles d’une montre : les ambassadeurs allemand, britannique, chinois, russe, français et états-unien.

La Maison-Blanche a diffusé un dossier de presse expliquant aux journalistes ce qu’est la résolution 1929 du Conseil de sécurité [1]. LE CONTENU DE CE DOCUMENT — ET LA VASTE CAMPAGNE DE COMMUNICATION QUI L’A SOUTENU — A ETE REPRIS COMME A L’HABITUDE PAR LES GRANDS MEDIAS OCCIDENTAUX SANS LA MOINDRE REFLEXION CRITIQUE.

SELON LA PRESSE OCCIDENTALE — C’EST-A-DIRE SELON LA MAISON-BLANCHE DONT ELLE EST S’EST FAIT POUR L’OCCASION LE PERROQUET — la résolution a été adoptée par « une base très large » et constitue « une réponse au refus constant de l’Iran de se plier à ses obligations internationales relatives à son programme nucléaire ». Voyons ce qu’il en est.

Sur 15 membres du Conseil de sécurité, 12 ont voté pour (dont les 5 membres permanents), 1 s’est abstenu, et 2 ont voté contre [2]. Cette « base très large » masque en réalité un nouveau clivage : pour la première fois dans l’histoire du Conseil, un bloc de nations émergentes (le Brésil et la Turquie, soutenus par l’ensemble des pays non-alignés) s’est opposé aux membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et à leurs vassaux. Ainsi, CETTE « UNANIMITE MOINS DEUX VOIX » EXPRIME EN REALITE UNE FRACTURE ENTRE LE DIRECTOIRE DES CINQ GRANDS ET CE QUE L’ON DOIT A NOUVEAU APPELER LE TIERS-MONDE (par analogie avec le Tiers état [3]), C’EST-A-DIRE CEUX DONT L’AVIS NE COMPTE PAS.

Le Brésil a joué un rôle central dans l’élaboration du traité de Tlatelolco, qui fait de l’Amérique latine une « zone exempte d’armes nucléaires ». La Turquie œuvre activement à faire du Proche-Orient une autre « zone exempte d’armes nucléaires ». Personne ne doute que ces deux Etats soient sincèrement opposés à la prolifération des armes nucléaires. Personne ne doute non plus que la Turquie, qui partage une frontière commune avec l’Iran, soit particulièrement vigilante pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.

Alors pourquoi ont-ils voté contre la résolution 1929 ? Comme nous allons le voir, LA PROBLEMATIQUE POSEE PAR LES GRANDES PUISSANCES N’EST QU’UN ECRAN DE FUMEE POUR MASQUER UN DEBAT DE FOND DANS LEQUEL L’IRAN ET LES NON-ALIGNES METTENT EN CAUSE LEURS PRIVILEGES.



Le mythe de la bombe iranienne



A l’époque du Shah Reza Pahlevi, les Etats-Unis et la France mirent en place un vaste programme visant à doter Téhéran de la bombe atomique. Il était admis, au vu de l’histoire du pays, que l’Iran n’est pas un Etat expansionniste et que de grandes puissances pouvaient lui confier sans risque cette technologie.

Ce programme fut interrompu par les Occidentaux au début de la Révolution islamique et donna lieu à un long contentieux financier autour de la société Eurodif. Selon les autorités iraniennes, il n’a jamais été repris.

L’AYATOLLAH KHOMEINI ET SES SUCCESSEURS ONT CONDAMNE LA FABRICATION, LE STOCKAGE, L’UTILISATION, ET LA MENACE D’UTILISATION DE L’ARME NUCLEAIRE COMME CONTRAIRES A LEURS VALEURS RELIGIEUSES. SELON EUX, IL EST MORALEMENT INACCEPTABLE D’UTILISER DES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE QUI TUENT INDISTINCTEMENT CIVILS ET MILITAIRES, PARTISANS ET ADVERSAIRES D’UN GOUVERNEMENT. CETTE PROHIBITION A PRIS FORCE DE LOI AVEC LE DECRET EMIS PAR LE GUIDE SUPREME DE LA REVOLUTION, L’AYATOLLAH KHAMENEI, LE 9 AOUT 2005.

LES DIRIGEANTS IRANIENS ONT DEJA MONTRE LEUR OBEISSANCE A CE PRINCIPE ET LE PEUPLE IRANIEN L’A DEJA PAYE TRES CHER. C’ETAIT AU COURS DE LA GUERRE LANCEE PAR L’IRAK CONTRE LE PAYS (1980-88 ). Saddam Hussein fit tirer des missiles non guidés sur les villes iraniennes. L’armée iranienne riposta à l’identique jusqu’à ce que l’imam Khomeini intervienne. IL FIT CESSER LES TIRS, EN VERTU DE CE PRINCIPE, INTERDISANT DE TIRER A L’AVEUGLETTE SUR LES VILLES ENNEMIES. LE PAYS FIT LE CHOIX D’ENDURER UNE GUERRE PLUS LONGUE PLUTOT QUE DE LA GAGNER EN UTILISANT DES ARMES NON CIBLEES [4].

Compte tenu du mode de fonctionnement du pays, IL NE PARAIT PAS POSSIBLE QUE DES INDIVIDUS AIENT PASSE OUTRE CET AVIS THEOLOGIQUE ET LA MEMOIRE DES MARTYRS DE CETTE GUERRE POUR METTRE EN PLACE UN VASTE PROGRAMME SECRET DE RECHERCHE ET DE FABRICATION DE LA BOMBE ATOMIQUE.

La position iranienne anticipe le droit international. Ce n’est en effet qu’en 1996 que la Cour internationale de Justice de La Haye a mis en évidence que toute destruction massive est criminelle, et que le principe même de la dissuasion nucléaire, c’est-à-dire la menace de perpétrer un crime, constitue un crime en lui-même [5]. Cependant, l’avis de la Cour n’étant pas contraignant, mais uniquement consultatif, les grandes puissances n’en ont que faire [6].

LE MYTHE D’UN PROGRAMME MILITAIRE NUCLEAIRE IRANIEN A ETE FORGE PAR LES ANGLO-SAXONS APRES LEUR INVASION DE L’AFGHANISTAN ET DE L’IRAK. LEUR PLAN STRATEGIQUE PREVOYAIT DE PRENDRE ULTERIEUREMENT L’IRAN EN TENAILLE A PARTIR DE SES DEUX VOISINS. DANS CETTE PERIODE, LES SERVICES ETATS-UNIENS ET BRITANNIQUES ONT DISSEMINE DE FAUSSES INFORMATIONS A CE SUJET COMME ILS LE FIRENT A PROPOS DU PRETENDU PROGRAMME D’ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE DE SADDAM HUSSEIN. LES DONNEES TRANSMISES AUX ALLIES ET A LA PRESSE ETAIENT LE PLUS SOUVENT FOURNIES PAR UN GROUPE D’EXILES IRANIENS, LES MOUJAHIDINES DU PEUPLE. IL S’EST AVERE DEPUIS QUE CES EXILES INVENTAIENT LEURS INFORMATIONS AU FUR ET A MESURE DES BESOINS. AU DEMEURANT, ILS VIVAIENT EN IRAK ET, MEME AVEC DES SOUTIENS FAMILIAUX LOCAUX, ILS N’ETAIENT PAS EN MESURE DE PENETRER EN IRAN L’ORGANISATION TRES CLOISONNEE DES GARDIENS DE LA REVOLUTION. AUJOURD’HUI LES EXPERTS US RECONNAISSENT QUE CETTE SOURCE ETAIT SANS VALEUR. SEULS LES NEO-CONSERVATEURS ET LES SERVICES SECRETS FRANÇAIS, QUI PROTEGENT EN FRANCE LE SIEGE MONDIAL DES MOUJAHIDINES, CONTINUENT A Y CROIRE [7].

Cette intox servit de référence au vote des résolutions 1737 (23 décembre 2006) [8] et 1747 (24 mars 2007) [9].

LES ACCUSATIONS A L’ENCONTRE DE L’IRAN FURENT ABANDONNEES PAR WASHINGTON, LE 3 DECEMBRE 2007, LORSQUE LE DIRECTEUR NATIONAL DU RENSEIGNEMENT LE VICE-AMIRAL JOHN MICHAEL MCCONNELL RENDIT PUBLIC UN RAPPORT DE SYNTHESE. ON Y APPRENAIT QUE L’IRAN AVAIT CESSE TOUT PROGRAMME NUCLEAIRE MILITAIRE DEPUIS DES ANNEES ET QUE, S’IL LE RELANÇAIT, IL NE POURRAIT DE TOUTE MANIERE PAS PRODUIRE DE BOMBE ATOMIQUE AVANT 2015 AU MOINS [10]. EN PUBLIANT CE RAPPORT MCCONNELL NE VISAIT PAS SIMPLEMENT A CLORE LA POLEMIQUE, IL ENTENDAIT SURTOUT — dans la ligne d’un groupe d’officiers supérieurs réunis autour du vieux général Brent Scowcroft — SUSPENDRE LE PROJET DE GUERRE CONTRE L’IRAN, LES ETATS-UNIS N’EN AYANT TEMPORAIREMENT PLUS LES MOYENS ECONOMIQUES ET MILITAIRES [11]. Nos lecteurs se souviennent que j’ai analysé cet événements dans nos colonnes, en annonçant le changement de politique à Washington six heures avant la publication surprise de ce rapport [12].

Un accord fut conclu entre le commandant du CentCom, l’amiral William Fallon, et ses homologues iraniens, avec l’assentiment du secrétaire à la Défense Robert Gates sous la supervision du maître à penser des officiers supérieurs, le général Scowcroft. Un scénario de détente avait été convenu pour permettre aux Etats-Unis de sortir d’Irak la tête haute. CEPENDANT, LE CLAN BUSH-CHENEY, QUI ESPERAIT ENCORE CETTE GUERRE, REUSSIT A FAIRE VOTER DE NOUVELLES SANCTIONS CONTRE L’IRAN AVEC LA RESOLUTION 1803 (3 mars 2008) [13], immédiatement suivie de la démission de l’amiral Fallon [14]. Là encore, nos lecteurs se souviennent de cet épisode que j’ai décrit en détail dans nos colonnes [15].

ENFIN, IL Y A EU LA TENTATIVE DU CLAN BUSH-CHENEY DE CONTOURNER L’OPPOSITION DE L’ETAT-MAJOR ETATS-UNIEN EN SOUS-TRAITANT L’ATTAQUE DE L’IRAN A ISRAËL. Dans cette perspective, Tsahal avait loué deux bases militaires aériennes à la Géorgie, d’où des bombardiers auraient pu frapper l’Iran sans avoir besoin de ravitaillement en vol. Las ! ce projet fut soudainement interrompu par la guerre d’Ossétie du Sud et le bombardement des bases israéliennes de Géorgie par la Russie.

EN DEFINITIVE, LE GENERAL SCOWCROFT ET SON POULAIN, BARACK OBAMA, ONT RECUPERE CETTE POLEMIQUE ET L’ONT UTILISEE POUR FAIRE AVANCER LEURS PLANS. IL NE S’AGIT PLUS DE PREPARER UNE GUERRE CONTRE L’IRAN, MAIS D’EXERCER UNE FORTE PRESSION SUR TEHERAN POUR L’OBLIGER A COOPERER AVEC LES ANGLO-SAXONS EN AFGHANISTAN ET EN IRAK. En effet, les forces occidentales se sont embourbées dans ces deux théâtres d’opération, alors que les Iraniens ont de puissants leviers parmi les populations azéries afghanes et chiites irakiennes.

Ainsi, le général Scowcroft, qui dégonfla le mythe du nucléaire iranien en décembre 2007 et reçut comme une gifle les sanctions contre l’Iran en mars 2008, est devenu le propagandiste de ces mêmes sanctions en 2010.



L’indépendance énergétique des Etats émergents



DEPUIS 60 ANS, L’IRAN SE PREOCCUPE DE SON INDEPENDANCE ENERGETIQUE. Sous la monarchie impériale, le Premier ministre Mohammad Mossadegh, nationalisa l’Anglo-Iranian Oil Company, et expulsa la plupart des conseillers et techniciens britanniques. Dans son esprit et celui des autres sujets du Shah, il ne s’agissait pas tant de récupérer une manne financière que de s’approprier les moyens du développement économique. Le pétrole iranien assurerait la croissance d’une industrie iranienne.

LONDRES S’ESTIMANT LESE PORTA L’AFFAIRE DEVANT LA COUR DE JUSTICE INTERNATIONALE DE LA HAYE. ET PERDIT. LES BRITANNIQUES SOLLICITERENT ALORS LES ETATS-UNIS POUR ORGANISER UN COUP D’ETAT [16]. A l’issue de l’« opération Ajax », Mossadegh fut arrêté tandis que le général ex-nazi Fazlollah Zahedi lui succéda. Le régime du Shah devint alors le régime le plus répressif de la planète.

LA REVOLUTION ISLAMIQUE, QUI RENVERSE LE SHAH, REPREND A SON COMPTE CETTE EXIGENCE D’INDEPENDANCE ENERGETIQUE. Anticipant l’épuisement de ses ressources pétrolières, Téhéran intègre dans son vaste programme de recherche scientifique et technique des travaux sur le nucléaire civil. D’autant que, selon les géologues iraniens, le pays regorgerait d’uranium exploitable, une richesse plus importante que le pétrole.

Ne disposant pas de combustible nucléaire, Téhéran s’en fournit grâce au président Raúl Alfonsín. Trois accords sont signés avec l’Argentine, en 1987 et 1988. Les premières livraisons d’uranium enrichi à 19,75 % ont lieu en 1993 [17]. Mais ces accords sont interrompus par les attentats de Buenos-Aires, en 1992 et 1994, imputés à l’Iran, mais probablement perpétrés par le Mossad qui s’était installé dans le pays durant la dictature du général Videla [18].

EN 2003, L’IRAN SIGNE LE PROTOCOLE ADDITIONNEL DU TRAITE DE NON-PROLIFERATION, qui tient compte des avancées scientifiques. En vertu des nouvelles dispositions, les signataires doivent notifier à l’Agence internationale de l’énergie atomique les installations nucléaires en cours de construction, alors que par le passé, ils ne devaient les notifier que six mois avant la mise en service. Du fait du changement de règles, Téhéran confirme la construction en cours de nouvelles unités à Natanz et Arak. Le Protocole additionnel ne prévoyant pas de mesures transitoires pour passer d’un système juridique à l’autre, LE PRESIDENT MOHAMMED KHATAMI ACCEPTE DE DISCUTER DES MODALITES AVEC UN GROUPE DE CONTACT COMPOSE PAR L’UNION EUROPEENNE, L’ALLEMAGNE, LA FRANCE ET LE ROYAUME-UNI (UE+3), ET SUSPEND L’ENRICHISSEMENT DE L’URANIUM EN SIGNE D’APAISEMENT.

Elu président de la République à la mi-2005, MAHMOUD AHMADINEJAD ESTIME QUE SON PAYS A ACCORDE UN DELAI SUFFISANT A L’AIEA POUR MENER LES INSPECTIONS NECESSAIRES A LA TRANSITION, ET QUE LE GROUPE DES TROIS FAIT VOLONTAIREMENT TRAINER LES CHOSES POUR PROLONGER INDEFINIMENT LE MORATOIRE IRANIEN. IL DECIDE DONC DE REPRENDRE LE PROCESSUS D’ENRICHISSEMENT DE L’URANIUM.

A PARTIR DE CE MOMENT, LES EUROPEENS — QUI CONSIDERENT AVEC MEPRIS L’IRAN COMME LE « REGIME DES MOLLAHS » [19]— REPROCHENT AUX IRANIENS D’AVOIR FAILLI A LEUR PAROLE.

L’administration Ahmadinejad affirme quant à elle que, comme tous les gouvernements du monde, elle est liée par les Traités ratifiés par son Parlement, mais pas par la politique de l’administration précédente. C’EST LE DEBUT DU CONFLIT JURIDIQUE. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni obtiennent le soutien du G8 et convainquent le Conseil des gouverneurs de l’AIEA de porter le litige devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Le vote du Conseil des gouverneurs (4 février 2006) préfigure celui du Conseil de sécurité du 9 juin 2010. Les grandes puissances font bloc, tandis que Cuba, la Syrie et le Venezuela votent contre.

FURIEUSE D’ETRE HUMILIEE, L’ADMINISTRATION AHMADINEJAD DECIDE DE RETIRER LA SIGNATURE IRANIENNE DU PROTOCOLE ADDITIONNEL. Ce retrait rend caduques les engagements de l’administration Khatami et clôt la polémique avec le groupe UE+3. LE CONSEIL DE SECURITE REPLIQUE EN EXIGEANT UNE NOUVELLE SUSPENSION DE L’ENRICHISSEMENT DE L’URANIUM (résolution 1696 du 31 juillet 2006) [20]. AU REGARD DU DROIT INTERNATIONAL CETTE RESOLUTION N’A PAS DE FONDEMENT JURIDIQUE. La Charte des Nations Unies ne donne pas compétence au Conseil de sécurité pour exiger d’un Etat membre qu’il aliène un de ses droits pour « rétablir la confiance » des autres à son égard.

DES LORS, L’IRAN —SOUTENU PAR 118 ETATS NON ALIGNES— REFUSE DE SE CONFORMER AUX EXIGENCES SUCCESSIVES DU CONSEIL EN VERTU DE L’ARTICLE 25 DE LA CHARTE. Celui-ci stipule en effet que les Etats membres ne sont tenus d’accepter les décisions du Conseil que si celles-ci sont conformes à la Charte. INSENSIBLEMENT, LE DEBAT JURIDIQUE INTERNATIONAL EST PASSE DU CONTROLE PAR L’AIEA DU PROGRAMME IRANIEN A UN BRAS DE FER ENTRE LES GRANDES PUISSANCES ET LES PUISSANCES EMERGENTES. Ou plutôt, il est revenu au point de départ des années 50 ; la question du contrôle par l’AIEA n’étant qu’un épisode dans la lutte opposant les puissances dominantes au Tiers Monde.



Après le pétrole, l’uranium



La comparaison entre le comportement des grandes puissances face au pétrole iranien hier et leur comportement face à l’uranium iranien
aujourd’hui est frappante.

AU LENDEMAIN DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE, LES ANGLO-SAXONS AVAIENT IMPOSE DES CONTRATS LEONINS A L’IRAN POUR EXTRAIRE SON PETROLE SANS EN PAYER LE JUSTE PRIX [21]. ILS AVAIENT AUSSI EMPECHE L’IRAN DE SE DOTER DE GRANDES RAFFINERIES POUR LE TRANSFORMER. DE TELLE SORTE QUE LES IRANIENS DEVAIENT IMPORTER AU PRIX FORT L’ESSENCE QUE LA BRITISH PETROLEUM AVAIT PRODUITE, EN RAFFINANT A L’ETRANGER LE PETROLE QU’ELLE LEUR AVAIT VOLE.

AUJOURD’HUI, LES GRANDES PUISSANCES VOUDRAIENT INTERDIRE A L’IRAN D’ENRICHIR SON URANIUM POUR EN FAIRE UN COMBUSTIBLE. DE LA SORTE, LE PAYS N’AURAIT PAS LA POSSIBILITE D’UTILISER SES PROPRES RICHESSES MINERALES ET SERAIT CONTRAINT DE LES VENDRE A BAS PRIX. En 2006, les Anglo-Saxons ont fait adopter par le Conseil de sécurité une résolution exigeant que Téhéran suspende ses activités liées à l’enrichissement, y compris la recherche-développement. Puis, ils ont proposé aux Iraniens de leur acheter de l’uranium brut et de leur vendre de l’uranium enrichi.

LA REACTION DE MAHMOUD AHMADINEJAD A CE CHANTAGE EST EXACTEMENT LA MEME QUE CELLE DE MOHANDAS K. GANDHI DANS UNE SITUATION SIMILAIRE. Les Britanniques interdisaient aux Indiens de filer le coton. Ils leur achetaient donc à bas prix une matière première qu’ils ne pouvaient utiliser, puis ils leur revendaient au prix fort des tissus filés avec leur coton à Manchester. Le Mahatma Gandhi viola la loi impériale et fila lui-même le coton sur un rouet rudimentaire, qui devint le symbole de son parti politique. Identiquement, les Anglais s’étaient arrogés un monopole d’exploitation du sel et appliquaient une taxe exorbitante sur ce produit de première nécessité. Gandhi viola la loi impériale, traversant le pays dans une marche épique, il alla lui-même récolter le sel. C’est par ce type d’action que l’Inde recouvra sa souveraineté économique.
LES DECLARATIONS FRACASSANTES DE MAHMOUD AHMADINEJAD LORS DE LA MISE EN SERVICE DE CENTRIFUGEUSES DOIVENT ETRE COMPRISES DANS CE CONTEXTE. ELLES EXPRIMENT LA VOLONTE DE L’IRAN D’EXPLOITER LUI-MEME SES RESSOURCES MINIERES ET DE SE DOTER AINSI DE L’ENERGIE INDISPENSABLE A SON DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE.

AU DEMEURANT, RIEN DANS LE TRAITE DE NON PROLIFERATION N’INTERDIT A QUICONQUE D’ENRICHIR DE L’URANIUM [22].



Le Protocole de Téhéran


A l’occasion du sommet de Washington sur la sécurité nucléaire (12 et 13 avril 2010), le président brésilien Lula da Silva présente ses bons offices à son homologue états-unien. Il lui demande quelle mesure serait à même de rétablir la confiance et d’arrêter la spirale des résolutions du Conseil de sécurité.

M. Lula da Silva, qui ambitionne de devenir secrétaire général des Nations Unies, agit comme intermédiaire entre les grandes et les petites puissances. Surpris, le président Obama réserve sa réponse, Finalement, il lui adresse une lettre, le 20 avril [23]. Il y indique qu’une mesure négociée en novembre 2009, puis abandonnée, ferait l’affaire. L’Iran pourrait échanger de l’uranium insuffisamment enrichi contre de l’uranium faiblement enrichi. Cet échange pourrait avoir lieu dans un pays tiers, la Turquie par exemple. Téhéran pourrait alors alimenter en combustible son réacteur à usage médical sans avoir besoin d’enrichir lui-même l’uranium. Une lettre similaire a été envoyée par M. Obama à son homologue turc, mais n’a pas été rendue publique.

Le président brésilien se rend immédiatement à Moscou où, lors d’une conférence de presse commune (14 mai) le président Medvedev confirme que du point de vue russe cette mesure serait aussi considérée comme une solution acceptable [24]. M. Lula da Silva rejoint le Premier ministre turc à Téhéran et signe le document attendu avec le président Ahmadinejad (17 mai) [25].

CECI ETANT FAIT, MAHMOUD AHMADINEJAD CONFIRME QUE, SI L’ACCORD EST APPLIQUE, SON PAYS N’AURA PAS BESOIN DE PROCEDER A L’ENRICHISSEMENT, MAIS QUE POUR SE PREMUNIR D’UNE EVENTUELLE RUPTURE DU PROTOCOLE, IL DOIT APPRENDRE A MAITRISER CETTE TECHNIQUE. L’IRAN POURSUIVRA DONC SES RECHERCHES.

FAISANT VOLTE-FACE, WASHINGTON DEPOSE AU CONSEIL DE SECURITE UN PROJET DE RESOLUTION QU’IL AVAIT NEGOCIE A L’AVANCE AVEC LES AUTRES MEMBRES PERMANENTS. Après trois semaines de psychodrame, ce texte à peine amendé est débattu par le Conseil. Pour la forme, LES NEGOCIATEURS OCCIDENTAUX FAXENT A TEHERAN LEURS OBSERVATIONS SUR LE PROTOCLE QUATRES HEURES AVANT D’ENTRER EN SEANCE [26]. ILS NE VEULENT PLUS D’UN ACCORD PROVISOIRE, ILS EXIGENT QUE L’IRAN RENONCE A LA TECHNIQUE DE L’ENRICHISSEMENT. LA RESOLUTION 1929 EST ADOPTEE, y compris par la Russie et la Chine (9 juin) [27].

POUR LE BRESIL, LA TURQUIE, L’IRAN ET LES 118 NON ALIGNES QUI LES SOUTIENNENT, LE CHOC EST RUDE. IL EST TOUT A FAIT CLAIR QUE LE SOUCI DES GRANDES PUISSANCES N’EST PAS D’EMPECHER L’IRAN D’ENRICHIR DE L’URANIUM POUR FABRIQUER DES BOMBES, MAIS DE L’EMPECHER DE MAITRISER UN SAVOIR-FAIRE QUI GARANTIRAIT SON INDEPENDANCE.



Les conséquences de la résolution 1929



Dans les jours qui suivent, les dirigeants russes laissent entrevoir leurs désaccords internes. Une cascade de déclarations contradictoires confirme et infirme que l’embargo prévu par la résolution 1929 s’applique aussi aux missiles sol-air S-300 russes en cours de livraison. FINALEMENT LE PRESIDENT MEDVEDEV TRANCHE : LES LIVRAISONS D’ARMES ANTI-AERIENNES SONT INTERROMPUES, CE QUI IMPLIQUE QUE, D’UN POINT DE VUE TECHNIQUE, UN POSSIBLE BOMBARDEMENT DE L’IRAN RESTERA UNE OPTION MILITAIRE CREDIBLE.

CONTINUANT SUR SA LANCEE, WASHINGTON AJOUTE AUX SANCTIONS ONUSIENNES SES PROPRES SANCTIONS, ET L’UNION EUROPEENNE LUI EMBOITE LE PAS. CE NOUVEAU DISPOSITIF VISE A PRIVER L’IRAN DE L’ENERGIE NECESSAIRE A SON ECONOMIE. IL FAIT INTERDICTION AUX SOCIETES AYANT DES INTERETS EN OCCIDENT DE LIVRER DE L’ESSENCE RAFFINEE OU TOUT AUTRE CARBURANT A TEHERAN [28].

Première conséquence de ces mesures unilatérales, Total est contraint de se retirer d’Iran. Le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim annonce, quant à lui, que les sociétés agro-industrielles de son pays ne peuvent pas prendre le risque de fournir de l’éthanol à l’Iran. AUTANT DE RUPTURES QUI SONT DES CATASTROPHES ECONOMIQUES NON SEULEMENT POUR LES IRANIENS, MAIS POUR LES FRANÇAIS ET LES BRESILIENS AUSSI.

Moscou entre en ébullition. Les partisans du Premier ministre Vladimir Poutine s’estiment floués. Pour eux, les sanctions contre l’Iran ne doivent pas déstabiliser le pays. Ils avaient admis la position du président Dmitry Medvedev de coopération avec les Etats-Unis à la condition que les sanctions se limitent à celles de l’ONU.

Ils se trouvent désormais face au fait accompli : LA RESOLUTION DU CONSEIL DE SECURITE SERT DE JUSTIFICATION A DES MESURES UNILATERALES DE WASHINGTON ET DE BRUXELLES VISANT A ASPHYXIER L’IRAN. Auditionné par le Sénat, le secrétaire US à la Défense Robert Gates se gausse de la confusion qui règne au Kremlin et de son « approche schizophrénique » de la question iranienne.

Poursuivant sur la lancée, l’Allemagne fait du zèle. La chancelière Angela Merkel fait confisquer des matériels destinés à la construction de la centrale nucléaire civile de Busher et fait interpeller les ingénieurs russes qui les rassemblaient. La tension monte à Moscou et l’ambassadeur Churkin appelle ses partenaires du Conseil de sécurité à la raison.

A Pékin, les choses ne sont pas plus claires. La Chine a accepté de voter la résolution 1929 en échange d’un renoncement de Washington à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. Pékin, qui ne se pensait pas en mesure de défendre à la fois Téhéran et Pyongyang, a inutilement cédé du terrain car les Etats-Unis resservent le couvert lors du G8 de Toronto.

Dans une déclaration, le Suprême conseil (iranien) de sécurité nationale souligne que le Conseil de sécurité des Nations Unies n’avait pas compétence pour adopter la résolution 1929 [29]. En écho, le président du Venezuela, Hugo Chávez, annonce que son pays n’appliquera pas une décision sans fondement juridique. Concrètement, Caracas approvisionnera Téhéran en essence et lui proposera les services bancaires qui lui sont aujourd’hui refusés.

L’Iran décide de manifester sa mauvaise humeur en reportant d’un mois toute nouvelle négociation et en posant des conditions à la reprise des pourparlers. Renversant la rhétorique dominante, TEHERAN ACCEPTE DE DISCUTER SUR L’APPLICATION DU TRAITE DE NON-PROLIFERATION AFIN DE « RETABLIR LA CONFIANCE » AVEC LES OCCIDENTAUX, A LA CONDITION QUE CEUX-CI « RETABLISSENT LA CONFIANCE » AVEC L’IRAN ET LES NON-ALIGNES. POUR CE FAIRE, LE PRESIDENT AHMADINEJAD EXIGE QUE LES NEGOCIATEURS FASSENT UNE DECLARATION QUI NE DEVRAIT PAS POSER DE PROBLEME S’ILS SONT DE BONNE FOI ET LEVERAIT LE SOUPÇON DU « DEUX POIDS, DEUX MESURES » : ILS DOIVENT EXIGER QU’ISRAËL SIGNE LE TNP (ET PAR CONSEQUENT ACCEPTE LE REGIME DES INSPECTIONS DE L’AIEA ET LA DENUCLEARISATION PROGRESSIVE) ET S’ENGAGER A APPLIQUER A EUX-MEMES LE TNP (C’EST-A-DIRE QU’ILS COMMENCENT DES A PRESENT A DETRUIRE LEURS STOCKS D’ARMES NUCLEAIRES).

VUE DU COTE OCCIDENTAL, CETTE REPONSE PARAIT DILATOIRE : TEHERAN POSE DES CONDITIONS IRREALISTES QUI MANIFESTENT SA VOLONTE DE RUPTURE. VU DU TIERS MONDE, TEHERAN POINTE LA CONTRADICTION FONDAMENTALE DU TNP QUI PERMET DEPUIS UNE QUARANTAINE D’ANNEES AUX GRANDES PUISSANCES DE CONSERVER LEUR AVANTAGE NUCLEAIRE, MILITAIRE ET CIVIL, POUR DOMINER LE MONDE TOUT EN EMPECHANT LES PUISSANCES EMERGENTES DE REJOINDRE LE CLUB NUCLEAIRE.

SANS SURPRISE, WASHINGTON REAGIT EN RELANÇANT LA POLEMIQUE. LE DIRECTEUR DE LA CIA, LEON PANETTA, DECLARE DANS UNE EMISSION DE GRANDE ECOUTE QUE, SELON DE RECENTS RENSEIGNEMENTS, L’IRAN AURAIT DESORMAIS ASSEZ D’URANIUM FAIBLEMENT ENRICHI POUR FABRIQUER DES BOMBES [30].

L’ACCUSATION EST LOUFOQUE, DANS LA MESURE OU L’IRAN NE DISPOSE QUE D’URANIUM ENRICHI A MOINS DE 20 % ALORS QUE LES BOMBES ATOMIQUES SONT FABRIQUEES AVEC L’URANIUM ENRICHI A 70, VOIRE 85 %.

PEU IMPORTENT LES FAITS ET LA LOGIQUE, « LA RAISON DU PLUS FORT EST TOUJOURS LA MEILLEURE ».


Conclusion


31 ANS APRES LE DEBUT DE LA REVOLUTION ISLAMIQUE, L’IRAN N’A PAS DEVIE DE SA TRAJECTOIRE. MALGRE LA GUERRE PAR PROCURATION QUE LES GRANDES PUISSANCES LUI ONT LIVRE, MALGRE LES EMBARGOS ET LES SANCTIONS DE TOUTES SORTES, IL CONTINUE A QUESTIONNER L’ARCHITECTURE DES RELATIONS INTERNATIONALES ET A SE BATTRE POUR SON INDEPENDANCE ET CELLE DES AUTRES NATIONS. Si l’on relit rétrospectivement les interventions des diplomates et dirigeants iraniens à l’ONU, on observe qu’elles n’ont cessé de dénoncer le directoire que les grandes puissances exercent sur le reste du monde au moyen de leur siège permanent et de leur droit de veto au Conseil de sécurité. ET SI L’ON RELIT LA PRESSE OCCIDENTALE, ON OBSERVE QU’ELLE MET EN SCENE DES SCANDALES SUCCESSIFS POUR NE PAS AVOIR A RENDRE COMPTE DES PROPOS DES DIPLOMATES ET DIRIGEANTS IRANIENS [31]

Dans ce cadre, la position iranienne sur le nucléaire n’a pas varié, mais s’est approfondie. L’IRAN A PROPOSE DE FAIRE DU PROCHE-ORIENT UNE ZONE DENUCLEARISEE et Téhéran n’a cessé de porter ce projet qui vient seulement maintenant d’être examiné par l’ONU malgré l’opposition farouche d’Israël [32]. L’Iran a pris de nombreuses initiatives pour que les Etats du Tiers-Monde rapprochent leur point de vue sur le nucléaire, la dernière en date étant la Conférence internationale sur le DESARMEMENT NUCLEAIRE qu’il a organisé en avril 2010 [33].

DANS CETTE AFFAIRE, LE PROBLEME CENTRAL N’EST PAS L’IRAN, MAIS LE REFUS DES GRANDES PUISSANCES DE SE CONFORMER A LEURS OBLIGATIONS DE SIGNATAIRES DU TRAITE DE NON-PROLIFERATION : DETRUIRE AU PLUS VITE LEURS STOCKS D’ARMES NUCLEAIRES. OR, LOIN DE S’ENGAGER SUR CETTE VOIE, L’ADMINISTRATION OBAMA A PUBLIE SA NOUVELLE DOCTRINE NUCLEAIRE DANS LAQUELLE ELLE PREVOIT DE FAIRE USAGE DE L’ARME NUCLEAIRE NON PAS SEULEMENT POUR RIPOSTER A UNE ATTAQUE NUCLEAIRE, MAIS EN PREMIERE FRAPPE CONTRE DES ETATS NON-NUCLEAIRES QUI LUI RESISTENT.


Thierry Meyssan

Analyste politique français, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Il publie chaque semaine des chroniques de politique étrangère dans la presse arabe et russe. Dernier ouvrage publié : L’Effroyable imposture 2, éd. JP Bertand (2007).


ARTICLE 2 : source : http://fr.danielpipes.org/blog/2010/06/frappe-militaire-infrastructure-nucleaire-iran


UNE FRAPPE MILITAIRE SUR L'INFRASTRUCTURE NUCLEAIRE DE L'IRAN


par Daniel Pipes

12 juin 2010

Version originale anglaise: A Military Strike on Iran's Nuclear Infrastructure? (cf. http://www.danielpipes.org/blog/2010/06/a-military-strike-on-irans-nuclear-infrastructure )

Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert


Si oui ou non il sera mis fin à la prolifération nucléaire de l'Iran est le sujet le plus urgent sur le Moyen-Orient, ces jours-ci. JE NOTERAI ICI LES DEVELOPPEMENTS SPORADIQUES QUI MONTRENT L'USAGE DE LA FORCE MILITAIRE CONTRE L'INFRASTRUCTURE NUCLEAIRE IRANIENNE.

"L'ARABIE SAOUDITE DONNE A ISRAËL TOUTE LATITUDE AERIENNE POUR ATTAQUER LES SITES NUCLEAIRES IRANIENS" (cf. http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/middle_east/article7148555.ece ) : dans un communiqué qui a fait sensation, Hugh Tomlinson écrit dans le Times (Londres) que
"Riyad est d'accord pour permettre à Israël d'utiliser un étroit corridor de son espace aérien dans le nord du pays pour réduire la distance pour un raid sur l'Iran. Pour s'assurer que les bombardiers israéliens passent sans encombre Riyad a déjà effectué des tests pour être sûr que ses propres avions à réaction ne seront pas arrêtés et que les systèmes de défense de missiles ne seront pas activés. Une fois que les Israéliens auront traversé l'espace aérien, les défenses aériennes du Royaume retourneront à leur état d'alerte maximum."

Tomlinson cite une source de la défense américaine dans la région : " LES SAOUDIENS ONT DONNE LA PERMISSION AUX ISRAELIENS POUR QU'ILS TRAVERSENT LEUR ESPACE AERIEN ET EUX REGARDERONT AILLEURS. Ils ont déjà fait des tests pour être sûrs que leurs propres avions ne seront pas arrêtés et que personne ne les abattra. Tout ceci a été fait avec l'accord du Département d'Etat."

Il explique la logique qui se trouve derrière cette décision :

"Les sources en Arabie Saoudite disent que c'est une information courante dans les milieux de la défense militaire qu'un arrangement est en place si Israël décide de lancer le raid aérien. MALGRE LES TENSIONS EXISTANT ENTRE LES DEUX GOUVERNEMENTS, ILS PARTAGENT UNE MUTUELLE REPUGNANCE POUR LE REGIME DE TEHERAN ET UNE PEUR COMMUNE DES AMBITIONS NUCLEAIRES DE L'IRAN. "Tous nous savons cela. Nous les laisserons [les Israéliens] passer et nous fermerons les yeux," dit-on.

Commentaire :

" Intéressant SI C'EST VRAI" sera ma réponse. Pour des raisons exposées dans mon article "Du bon sens en Egypte et en Arabie Saoudite" du 23 décembre 2009 (cf. http://danielpipes.org/7830/bon-sens-egypte-arabie-saoudite ) je reste sceptique sur le fait que le leadership saoudien permettrait aux Israéliens de survoler leur propre espace aérien. J'espère avoir tort.

Surprenant appui à une frappe militaire (cf. http://pewglobal.org/files/pdf/Pew-Global-Attitudes-Spring-2010-Report.pdf ) : L'enquête de Pew Global Attitudes a demandé à 22 pays de répondre [à la question suivante] : "Qu'est-ce qui est le plus important : empêcher que l'Iran ne développe des armes nucléaires, même si cela implique d'avoir recours à une action militaire , OU éviter un conflit militaire, même si les Iraniens peuvent développer des armes nucléaires ? " Voici les résultats (cf. http://www.danielpipes.org/pics/new/1237.jpg ) :


Là on trouve beaucoup de choses étonnantes :

• Pakistanais, Argentins, Turcs et Russes sont les moins disposés à user de la force militaire ( A noter que nos 3 parmi les 4 cités sont des voisins de l'Iran.)

• Chinois et Japonais répugnent aussi à l'usage de la force militaire.

• Egyptiens, Jordaniens et Kényans ont des opinions analogues à celles des Américains.

• Ceux du Nigéria ont le plus tendance à employer la force militaire.

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