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Histoire Chrétienne dans le Monde!!!!

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Message par M1234 Dim 5 Nov 2017 - 9:38

HISTOIRE CHRÉTIENNE DANS LE MONDE


397


SAINT MARTIN, UN HOMME DE FEU AU SERVICE DE L’ÉVANGÉLISATION



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-passe



Tout le monde connaît saint Martin de Tours (vers 316-397), ce soldat de l’Empire romain qui a donné la moitié de son manteau à un pauvre et qui est devenu l’un des patrons de la France.

En 2016, la coïncidence du jubilé de la miséricorde et du 1700e anniversaire de la naissance présumée de saint Martin sur le territoire de l’actuelle Hongrie nous invite à redécouvrir cette grande figure de sainteté et sa postérité spirituelle dans la lumière de la miséricorde divine.

Un tel rapprochement n’est pas artificiel, puisqu’en Orient saint Martin est désigné comme « le Miséricordieux ».

Une année anniversaire.

 Fondée en 1976 par Mgr Jean-François Guérin, il s’agit d’une association cléricale de droit Pontifical, au service des évêques et de leurs diocèses pour exercer le ministère en communauté.

Cette association de prêtres et de diacres séculiers s’efforce de vivre l’idéal de saint Martin pour le service pastoral des diocèses.

Sens du Jubilé.

La démarche jubilaire ne relève pas d’une nostalgie du passé ou d’une vaine curiosité historique, mais d’un intérêt spirituel et apostolique.

La mémoire chrétienne n’entend pas reconstruire l’histoire.

Elle s’actualise donc sans cesse, puisant dans l’exemple de la vie des saints la conviction que tout baptisé est appelé à la sainteté selon sa grâce propre.



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Saint-martin-tours-glaive


Un homme de caractère.

Faire mémoire de la naissance de saint Martin, c’est évoquer une destinée humaine, d’un soldat intrépide acceptant de déposer les armes de l’Empire pour endosser les armes de la lumière : le glaive de la Parole s’est substitué au sabre militaire.

Sulpice Sévère, son disciple et biographe, écrit :

« Tout en lui, son caractère, ses propos et sa conduite, sa religion même sont d’un soldat.

Avec une fermeté parfaite, il restait semblable à celui qu’il avait été auparavant. »

Martin est un homme au caractère trempé assumant avec courage et persévérance ses responsabilités.

Sa formation militaire le prépare à mener toutes sortes de combats spirituels : contre Satan, contre les cultes idolâtriques et contre les hérésies insidieuses.

Une lettre à Bassula (belle-mère de Sulpice Sévère) rapporte cette prière :

« C’est un lourd combat que nous menons, Seigneur… En voilà assez des batailles que j’ai livrées jusqu’à ce jour.

Mais si tu m’enjoins de rester en faction devant ton camp pour continuer, je ne me dérobe pas…

Tant que tu m’en donneras l’ordre, je servirai sous tes enseignes. Mon courage demeure victorieux des années et ne sait point céder à la vieillesse. »

Je ne me dérobe pas !

Telle est la vérité et la virilité de Martin tout au long de sa vie terrestre, jusqu’à son trépas où dans une ultime prière il s’adresse à Dieu en ces termes :

« Je ne refuse pas le travail. Que ta volonté soit faite. »

Un moine missionnaire saisi par l’amour du Christ.

En évoquant la vie de saint Martin, nous nous approchons aussi d’un chrétien irrésistiblement attiré par le feu d’amour qui habite le Cœur du Christ.

Le secret de Martin se trouve dans ce « buisson ardent » qui illumine son existence sans la consumer, qui la marque au fer rouge, la conquiert et la conforme à celle de Jésus-Christ, vérité définitive de sa vie.

C’est son rapport au Seigneur qui le garde et le préserve, le rendant étranger aux gloires humaines.

L’amitié avec le Seigneur le pousse à embrasser la vie avec la confiance du croyant sachant que ce qui est impossible à l’homme l’est pour Dieu. Martin est un homme brûlé intérieurement par le feu de l’Esprit.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Saint-martin-tours-christ


Un évangélisateur au service des pauvres.

Cette flamme d’amour l’anime intérieurement pendant ces temps de solitude à Ligugé ou à Marmoutier où il est habité par un immense désir de Dieu.

« Les yeux et les mains toujours tendus vers le ciel, l’âme invincible, il priait sans relâche » (Lettre à Bassula).

Cette vive flamme rayonne de son ermitage et éclaire les chrétiens et les païens auxquels il annonce l’Evangile, comme un débordement de son cœur. Il évangélise par contagion d’amour.

Sa solitude avec Dieu, telle une terre fertile, ne l’isole pas, mais engendre en lui une profonde communion avec tous et une réelle compassion envers les pauvres.

Cette vive flamme réchauffe les pauvres tant à Amiens qu’à Tours par sa tendre charité :

« Il n’y avait que le Christ sur ses lèvres, que la bonté, la paix, la miséricorde en son cœur.

Qui donc fut affligé sans qu’il fût affligé aussi ? Qui a péri qu’il n’en ait gémi ? » (Lettre à Bassula).

La charité sacerdotale de Martin reste un très beau symbole.

« Ce jour-là, raconte Sulpice Sévère dans sa Vita Martini, fut troublée la solitude du Bienheureux Martin. »

Avant même son arrivée à la sacristie, Martin rencontre un pauvre.

Il demande à son archidiacre de faire le nécessaire, mais « le pauvre en question, voyant que l’archidiacre tardait à lui donner une tunique, fit irruption dans la sacristie ».

Martin va donc donner son vêtement. En réalité, le trouble n’atteint guère le saint évêque.

À la différence de l’archidiacre, c’est « sans nullement s’émouvoir » que Martin perçoit cet événement.

Il rencontre Dieu dans la personne du pauvre. Ayant donné son propre vêtement, c’est en pauvre que Martin s’avance dans l’église pour offrir le sacrifice à Dieu

. À la différence de l’acte de charité accompli à la porte d’Amiens (le demi-manteau offert au pauvre), Martin n’aide plus seulement le démuni ; il le rejoint dans son dénuement.

Il ne se contente pas de vêtir le Christ de son manteau, il l’imite et le suit dans le dépouillement de la Croix.

Sulpice Sévère rapporte l’apparition d’un globe de feu jaillissant alors de la tête du saint « avec un rayonnement lumineux, comme une très longue chevelure de flammes », signe de sa grande charité pastorale.  

Le manteau partagé d’Amiens le poursuit tout au long de sa vie, devenant le manteau de foi et de charité dont l’évêque de Tours recouvre son pays.

Un apôtre visionnaire.

Apôtre des campagnes gallo-romaines, saint Martin exhale un parfum nouveau.

Moine, évêque et missionnaire itinérant dans une société en transition, Martin est animé d’un tel zèle qu’il devient un modèle pastoral.

Dans une ère de grands changements, il est inventif.

Tandis que l’Empire romain sombre, l’Occident naissant est progressivement pris en charge par une Église qui, aujourd’hui encore, doit affronter une mutation socio-culturelle majeure.

Il vit, comme saint Paul, l’Apôtre des nations, un ministère itinérant au service du Christ



Le partage de la vie contemplative et évangélisatrice.



L’inventivité pastorale de Martin repose sur un socle simple mais pertinent : une vie évangélique des clercs servant d’animation villageoise, future modèle des paroisses actuelles.

Martin a une intuition : l’Évangile est à la croisée de tous les chemins.

Rien ne lui est plus étranger que l’esprit de clocher. Il vit, comme saint Paul, l’Apôtre des nations, un ministère itinérant au service du Christ. Chacune de ses expéditions évoque un « raid apostolique ».

Sa force d’action rapide, pour employer la terminologie militaire, c’est une troupe de moines avec qui il partage la vie contemplative.

La force du témoignage en est certainement hier comme aujourd’hui la clef de voûte :

« L'homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou s'il écoute les maîtres, c'est parce qu'ils sont des témoins » (Paul VI, encyclique Evangelii Nuntiandi, 41).

Martin, devenu évêque, garde l’âme contemplative et missionnaire. Il est convaincu que tout ministre ordonné doit être un « spécialiste de la promotion de la rencontre de l'homme avec Dieu... expert dans la vie spirituelle »

(Benoit XVI, Homélie à la cathédrale Saint-Jean de Varsovie, 25 mai 2006).

Ce monachisme apostolique, substitut du martyr lorsque cessent les persécutions, rappelle au chrétien qu’il doit attester son attachement à la vérité par toute sa personne et le don de sa vie.

La charité jusqu’au bout.

Enfin, la flamme de l’Esprit habitant le cœur de saint Martin irradie avec tendresse et fermeté ses frères de communauté.

On le constate à Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire), lorsque déjà très âgé, il réconcilie ses frères divisés au prix de sa propre vie. Pour lui, la charité est sans prix. Martin connaît sa pauvreté.

Il sait qu’il ne peut rien sans l’Esprit, qu’il n’est rien sans l’élan d’amour du Père et du Fils.

Il est conscient qu’il reçoit tout de Dieu et que sa fécondité apostolique consiste à se laisser guider par l’Esprit, feu divin. Il sait que l’amour est tout.

Il ne cherche pas d’assurances terrestres ou de titres honorifiques poussant à placer l’homme avant Dieu ; dans sa vie « humble et pauvre », il ne demande pour lui-même rien hormis ses besoins réels, et ne recherche jamais l’attachement des personnes qui lui sont confiées.

Son style de vie, simple et essentiel, toujours disponible, le rend crédible aux yeux de tous et proche des humbles, dans une charité pastorale rendant libre et attentif aux autres.

Serviteur de la vie, il marche au pas des pauvres ; il s’enrichit de leur fréquentation.

C’est un homme de paix et de réconciliation, un signe et un instrument de la miséricorde de Dieu, attentif à diffuser le bien avec passion et compassion.

Cet « homme de Dieu » – comme l’appelle Sulpice Sévère – n’est-il pas d’une brûlante actualité ?





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Message par M1234 Lun 6 Nov 2017 - 9:31

430


LES APPARITIONS DE MARIE AU PUY-EN-VELAY FONDENT LE PLUS GRAND SANCTUAIRE MARIAL DE LA CHRÉTIENTÉ MÉDIÉVALE



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Esc1


Les apparitions de Marie au Puy-en-Velay fondent le plus grand sanctuaire marial de la chrétienté médiévale


L’origine du sanctuaire Notre-Dame du Puy-en-Velay (Haute Loire) remonte à l’an 430, date de l’apparition de la Mère du Christ à « une noble matrone », percluse de fièvre et qui en sera guérie.

Il s’agit de la première apparition de la Vierge Marie l’histoire de l’Église, confirmée par l’évêque local, un an avant le grand Concile d’Éphèse, qui proclamera Marie Theotokos, « Mère de Dieu ».



Ecouter la version audio


http://notrehistoireavecmarie.mariedenazareth.com/asset/upload/esc/audio/8.mp3



La date très symbolique accrédite l’importance de l’événement.



L’apparition de la Vierge intervient une année avant le Concile d’Éphèse, pendant lequel se précisera la foi de l’Église en ce qui concerne le mystère de l’Incarnation.

Comme elle le fera souvent dans l’histoire, la Vierge Marie prépare les cœurs car beaucoup de ses manifestations correspondent à un événement ecclésial : c’est à la fin de ce concile qu’elle sera proclamée « Theotokos », Mère de Dieu.

Dès lors, l’évêque installe son siège épiscopal dans ce nouveau lieu.


C’est un signe de plus de la dimension extraordinaire de cet événement.

Peu à peu, Le Puy devient le plus grand sanctuaire marial de toute la chrétienté occidentale.

Il est « le Lourdes » du Moyen-âge.

C’est en tant qu’évêque de ce haut lieu marial en 950 que Godescalc entreprend le pèlerinage vers le tombeau de l’apôtre saint Jacques à Compostelle, manifestant ainsi le lien très fort qui existe entre la Vierge Marie et les apôtres, entre la Vierge Marie et l’Église.

Le Puy devient ainsi l’un des principaux points de départ du pèlerinage à Compostelle.

La grande prière du Salve Regina a été composée au Puy-en-Velay.


C’est ici en effet que l’évêque Adhémar de Monteil écrit au tout début du second millénaire « l’antienne du Puy », le Salve Regina, complété plus tard, selon la tradition par saint Bernard qui y ajoute la dernière phrase.

Pendant tout le Moyen-âge, des papes, des rois (dont saint Louis) effectuent leur pèlerinage, mais aussi de simples fidèles parmi lesquels Isabelle Romée, la mère de Jeanne d’Arc, invitée par sa fille à faire le grand Jubilé de 1429 pour demander à la Vierge du Puy de soutenir son action pour la France.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Puy-en-velay-priere-france


Au Puy

les fidèles aiment prier pour la France, fidèles au vœu de Jeanne d’Arc.


C’est encore plus vrai depuis que Monseigneur de Molhon, soutenu par tous les évêques de France, a décidé de faire construire la grande statue « Notre Dame de France » en 1860.

Elle est à cette époque la plus grande statue au monde.

Aujourd’hui, 500 000 fidèles viennent chaque année dans la cathédrale pour se confier à la Vierge Noire ou pour effectuer le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Ils peuvent gravir l’imposante volée de marches pour entrer par l’escalier « du ventre » (102 marches) dans le sanctuaire, vivre une nouvelle naissance et renouveler ainsi les promesses de leur baptême.

Le grand Jubilé du Puy sera célébré en  2157 !


Cette année est donc votre seule chance de participer à cet événement qui, depuis le début du second millénaire, est institué lorsque le 25 mars, jour de l’Annonciation, coïncide avec le Vendredi Saint.

Cette coïncidence de date unit l’Incarnation avec la Rédemption, le « oui » de Marie à l’Annonciation et le « oui » de Marie à la Croix.




Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! P1050782


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Message par M1234 Mar 7 Nov 2017 - 10:44

498


LE BAPTÊME DE CLOVIS À REIMS MARQUE UNE ÉTAPE DÉCISIVE DE L’HISTOIRE DE FRANCE


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Esc1

Le baptême de Clovis à Reims marque une étape décisive de l’histoire de France


Après des années de recherche et d’hésitations au contact de grands croyants de l’époque que furent Clotilde, Rémi, Vaast et Geneviève, c’est au sanctuaire de Saint-Martin de Tours que s’opère la conversion personnelle de Clovis au catholicisme, avant son baptême décisif par saint Rémi à Reims le 25 décembre 498.

Il ne s’agit certes pas du baptême de la France à proprement parler mais ces événements marquent une étape majeure de notre histoire, un tournant qui a vite conduit, dans la logique romaine, à l’union de l’Église et de l’État.



Ecouter la version audio


En 481, Clovis (vers 466-511) devient à 14 ans le roi des Francs saliens, tribu païenne installée par l'empereur Constantin (272-337) et ses successeurs en Belgique seconde, l’actuelle Belgique occidentale.

Clovis représente le pouvoir politique romain dans cette Province, c’est-à-dire à Reims et dans les 12 cités qui en dépendent.

Tous les combats qu’il mène contre les autres peuples germaniques (les Francs rhénans ou les Alamans par exemple) attestent d’une position politique personnelle originale, puisqu’il se comporte en général romain, au service de Rome, alors que cet Empire s’est disloqué et qu’il n’y a plus d’Empereur d’Occident depuis l’an 476.

Au début de son règne, il épouse Clotilde (sainte, vers 475-vers 545, canonisée vers 560, fêtée le 4 juin), une jeune princesse burgonde d’origine estonienne et de religion catholique.

Croyante convaincue, Clotilde cherche dès le début de son mariage à convertir son mari alors que d’autres de ses proches veulent qu’il choisisse l’arianisme (courant de pensée hérétique du nom d'Arius, prêtre d'Alexandrie au début du IVe siècle, visant à approfondir le dogme chrétien de la Trinité).

Clovis qui s’interroge sur la religion ne s’oppose pas à ce que les deux premiers enfants que Clotilde lui donne soient baptisés dans le catholicisme ; mais ils meurent l’un après l’autre dans leur jeune âge, ce qui peut s’interpréter alors comme une punition pour avoir délaissé les dieux de sa tribu.

Voyant que ses guerriers allaient être battus, il promet d’adopter le Dieu de Clotilde s’il sort vainqueur a écrit:

Quelques années plus tard, Clovis reçoit un signe au cours de la bataille de Tolbiac (496).

Mais après cela, il n’y a aucun signe tangible de l’engagement de Clovis dans le catholicisme.

Et Clotilde, constatant que les choses n’avancent pas, s’adresse à l’évêque de Reims.

Le grand saint Rémi (vers 437-533, évêque de Reims) échange à son tour avec Clovis et lui donne une série d’arguments théologiques sur la puissance de Jésus-Christ, sans pour autant convaincre son interlocuteur toujours en recherche.

C’est encore l’hésitation qui domine quand le roi prend dans son entourage un ermite d’origine germanique, Vedastus Vaast, qui deviendra saint Vaast (+ 540, évêque franc, patron d’Arras, fêté le 6 février).

Ils échangent aussi sur les questions religieuses, mais les arguments de saint Vaast ne parviennent pas non plus à séduire assez Clovis pour le conduire à la conversion, pas plus que les quelques échanges qu’il eut avec sainte Geneviève (423-502 ou 512, patronne de Paris et des gendarmes).

Tout change le 11 novembre 498...

Après toutes ces rencontres et ces recherches qui se soldaient par des échecs, Clovis se rend dans le sanctuaire de Saint-Martin (316 ou 317-397, évêque de Tours) à Tours.

Nous apprenons grâce à un texte inspiré par sainte Geneviève, qu’en ce sanctuaire Clovis est touché par le spectacle des miracles de guérisons de maladies psychosomatiques qu’il peut voir, et qui sont décrites avec beaucoup de soin par les recueils de miracles du sanctuaire (que l’on peut retrouver dans les Monumenta Germaniae Historica).

C’est probablement à la vue des guérisons constatées dans la population des mendiants et des malades rassemblés autour du tombeau de saint Martin de Tours, qu’il est définitivement convaincu de la vérité religieuse du catholicisme.

Cette foi qui se traduisait par des actes, était capable de convaincre non seulement les individus mais aussi le peuple.

Cela a sans doute été un argument capital car nous savons grâce à un autre texte qu’à partir de ce jour-là, Clovis promet de se convertir « sans délai ».

Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Clovis-decision

Dès lors, il n’y a plus d’obstacle : Clovis reçoit finalement le baptême catholique de saint Rémi, dans la cathédrale de Reims, le 25 décembre 498 (ou peut-être éventuellement en 499 : la date n’est pas absolument sûre).

Clovis a mis six à huit ans à se décider : ce qui montre qu’il s’agit d’une conversion personnelle d’autant plus solide qu’elle a été longuement réfléchie.

Pour Clovis, la foi catholique est une foi choisie volontairement en toute connaissance de cause, loin d’être un acte motivé par des considérations politiques.

Ce baptême était attendu depuis très longtemps.

La lettre de saint Avit nous prouve que devant Clovis se tenaient saint Rémi, mais aussi une grande série d’évêques catholiques de Gaule qui avaient pu se déplacer pour assister au baptême.

Bien que nombreux, tous les évêques de cette Gaule déjà catholique n’étaient pas présents, ceux des territoires ariens, burgondes et wisigoths étant interdits de déplacement par les rois de ces provinces.

Ce baptême est celui d’une personne, le roi des Francs, accompagné de sa première sœur qui était païenne et de son autre sœur qui était arienne.

Il s’agit ici d’un événement capital qui marque la renonciation au paganisme et la renonciation à l’hérésie arienne.

Nous sommes ainsi devant un acte d’une importance majeure qui a des conséquences sur le reste de la population de Gaule.

Même si plusieurs territoires sont encore sous contrôle des Burgondes et des Wisigoths, comme le dit Grégoire de Tours, à partir de cet acte, tout le monde en Gaule souhaitait avec ardeur l’arrivée des Francs.

Clovis a été accompagné dans le baptême par sa garde personnelle : 3000 soldats ont ainsi été baptisés avec lui.

Ce baptême personnel dans la cathédrale de Reims (la cathédrale actuelle a été construite à partir du début du XIIIe siècle) était un choix dangereux.

Comme il risquait d’être assassiné par son peuple, l’engagement de sa garde personnelle était capital !

Le reste du peuple franc n’a pas été baptisé à Reims.

Les Francs se sont convertis au catholicisme de manière progressive, on retrouve la trace de certains de leurs baptêmes au VIe, VIIe et même encore au VIIIesiècle.

Le roi est devenu officiellement catholique, attendant que le reste du peuple fasse de même. Il ne s’agit donc pas historiquement du baptême de la France, ce qui serait un anachronisme grossier, et lors de la célébration du 14e centenaire en 1896, une mauvaise analyse de ces questions a d’ailleurs été faite.

Il s’agit bien d’un acte de conversion personnelle et d’un acte de liberté d’un homme, comme en témoignent par des correspondances saint Avit ou saint Rémi de Reims, etc.

Un acte profondément original par lequel le roi s’est opposé à son entourage pendant des années, ce qui constitue une preuve de la solidité de sa conversion.

Il ne s’agissait pas d’un acte politique comme l'abjuration d'Henri IV (1553-1610) qui aurait dit : « Paris vaut bien une messe » (phrase qui aurait été dite lors des états généraux de 1593 lorsque le roi abjura le protestantisme).

Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Clovis-consequences-bapteme

Ce baptême a été un tournant, un cran définitif dans l’évolution du peuple franc : dans la logique romaine et dans l’application du droit romain, le baptême du roi impliquait que l’État devienne lui aussi chrétien, dans la perspective de l’union de l’Église et de l’État, proclamée par Théodose 1er (347-395), empereur romain, par la loi du 8 novembre 392.

Clovis baptisé comme roi, déclencha dans cette logique la proclamation d’un État catholique, qui sera finalement appelé « fille aînée de l’Église », lorsque le Pape reçut Louis XII (1462-1515) au XVIe siècle.

Derrière ce baptême singulier, les événements s’enchaînent et impliquent des conséquences capitales pour la France et pour l’Europe, avec la romanisation et la christianisation programmées d’un peuple d’origine germanique.






Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Bapteme-clovis-1688358-jpg_1579284_660x281
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Message par M1234 Ven 10 Nov 2017 - 10:05

708

LE MONT-SAINT-MICHEL, SIGNE DE DIEU POUR LES HOMMES



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Esc25



Le Mont-Saint-Michel, signe de Dieu pour les hommes, fait retentir depuis 1300 ans la question que pose le nom même de Michel :

« Qui est comme Dieu » ?

Personne, bien-sûr.

Pourtant, par notre baptême nous sommes configurés au Christ.

Qui est comme Dieu ?

Chaque baptisé qui prend au sérieux son baptême doit aspirer à le devenir.

C'est ce que nous rappelle cette pyramide improbable, fruit de la création et du travail (de la foi) des bâtisseurs.


Ecouter la version audio


http://notrehistoireavecmarie.mariedenazareth.com/asset/upload/esc/audio/25.mp3



Depuis des temps immémoriaux trois rochers émergent de cette échancrure située à la frontière de la Normandie et de la Bretagne.

Le mont Tombe, le rocher de Tombelaine et le mont Dol.

Trois pyramides, pas très hautes, mais totalement incongrues dans ce paysage plat où la mer, répondant à l'appel de la lune, vient deux fois par jour recouvrir les immensités sableuses et plates de la grande baie.

Cela pourrait être triste, et parfois c'est le cas, mais le plus souvent c'est surprenant de vie et de couleurs pastel. Le spectacle est permanent.

La beauté à couper le souffle.
La nature nous aide à comprendre intuitivement la puissance et la grandeur du créateur.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Mont-saint-michel-rdv


Mais Dieu ne s'est pas contenté de créer le ciel, la mer et la terre. Il a voulu y introduire la Vie.

La vie sous toutes ses formes : minérale, aquatique, végétale, animale.

Et, au cœur de cette création, il nous forma Homme et Femme à son image : libres et dotés d'intelligence.

Et pour que l'humanité se souvienne de lui, il privilégia quelques lieux où l'on pourrait le reconnaître, le retrouver.

Le Mont-Saint-Michel et sa baie sont un de ces espaces où Dieu donne rendez-vous à l'homme.

Pour réaliser cela il fallut le rêve d'un évêque :

Aubert, d'Avranches (né en 660, mort vers 725).

Saint homme qu'un archange vint déranger trois fois dans son sommeil en 708 pour lui intimer l'ordre de construire une maison de Dieu sur le mont Tombe.

C’est Michel, prince de la milice céleste, premier des anges, qui s'est chargé de ce travail. «

Qui est comme Dieu ? »

Cette traduction de l'hébreu Mi-Ka-El, hante depuis près de mille trois cents ans le rocher où s'est édifié l'un des sites les plus extraordinaires qu'on puisse voir en Europe : le Mont-Saint-Michel.

La question peut être ressentie comme une menace.

C'est l'archange guerrier qui pousse son cri d'indignation devant l'orgueil et la folie des hommes qui ont, de tout temps, cherché à conquérir le pouvoir d'intimider et de dominer leurs semblables.

De ce point de vue, l'abbaye du Mont-Saint-Michel pourrait être l'expression de cette propension.

D'où vient qu'elle ne provoque pas cette impression ?

Cela tient sans doute à une conjonction de facteurs extrêmement subtils et tout à fait particuliers à cet ensemble qui comprend la baie, le village et l'abbaye.

Ce mélange rare de terre, de mer, de vent, de pierres, cette conjonction étonnante et positive du travail de la nature (les croyants disent de Dieu) et du génie humain empêchent le dérapage des sentiments et permettent d’équilibrer mesure et démesure, grandeur et humilité, gloire et déchéance, spirituel et matériel, univers de création et univers d'achèvement, Dieu et Démon, Michel et Satan.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Mont-saint-michel-unesco


La magnificence du lieu (classé monument historique en 1862 et patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979, l’un des sites les plus visités de France),  la réputation de l'archange, la beauté des constructions ont vite mis en marche de nombreux pèlerins.

Conscients dans leur foi d'avancer vers la « Jérusalem céleste » ; reproduisant au long de leur pérégrination la marche des hébreux dans le désert ; imitant le peuple élu traversant à pied (presque) secs la mer des roseaux.

Passer à travers la mer, n'est-ce pas passer à travers la mort ?

Tout pèlerin revit pour lui-même l'aventure d'Israël.

Il doit s'arracher au quotidien, accepter d'abandonner ses certitudes, ses appuis, ses sécurités.

Il doit faire confiance : la baie est dangereuse, le sable mouvant, la marée rapide.

Et quand il a pris pied sur le rocher, il n'est pas encore au bout de ses peines.

La montée du village est aussi un chemin symbolique.

Le visiteur, sans s'en apercevoir, quitte peu à peu le monde du commerce humain pour celui du « commerce » divin, des nourritures terrestres (symbolisées par la célèbre omelette proposée à l'entrée de la ville), il monte jusqu'aux nourritures célestes.

De la table de l'auberge à la table de l'autel où le pain et le vin deviennent pour les chrétiens corps et sang du Christ.

Le passage d'une table à l'autre n'est pas facile.

Il faut monter sans cesse. D'abord la rue très en pente ; puis les 360 marches du « Grand Degré ».

Pas d'ascenseur, pas d'escalier mécanique, mais quelle récompense que d'entrer dans cette grande forteresse construite pour assumer une triple fonction : être imprenable par quelque force ennemie que ce soit ; être accueillante au pèlerin épuisé qui arrive au terme de sa route ; être resplendissante pour dire la gloire de Dieu et permettre à l'âme de s'élever dans une prière fervente, sous l’œil bienveillant de la statue de saint Michel, qui trône à 170 mètres au-dessus du niveau de la mer.

La baie, le village, l'abbaye du Mont-Saint-Michel témoignent de cette unité créatrice de Dieu et de l'Homme.

Ils signent, par leur histoire, la vocation spirituelle, économique et politique de ce lieu.

Ils invitent le croyant, comme le non-croyant, à se laisser gagner par l'admiration, la contemplation et la jubilation.



Elle est également attentive à la vie spirituelle de la population qui, de tout temps, habite sur le rocher, au pied des murailles de la puissante abbaye-forteresse.

Peuple de pécheurs, peuple de commerçants, peuple d'aubergistes et d'hôteliers…

Le petit cimetière qui jouxte l'église Saint-Pierre est le témoin séculaire de la permanence de cette vie laborieuse et austère.

Aujourd'hui, les pèlerins sont souvent submergés par les touristes.

C'est donc un double accueil qui nous incombe, mais c'est une même et seule mission : comprendre et partager l'héritage de tous ceux qui ont « fait » le Mont-Saint-Michel afin d'être, pour notre temps et les temps futurs, des bâtisseurs de beau, de bon et de bien.

Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Mont-St-Michel


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Message par M1234 Dim 12 Nov 2017 - 10:48

1221


SAINT DOMINIQUE CONFIE SON ORDRE À LA VIERGE MARIE



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-passe


Dès sa naissance au XIIIe siècle, la famille religieuse fondée en France par saint Dominique (après 1170-1221), ou Ordre des Prêcheurs, témoigne d’un lien particulier avec la Mère de Dieu.

À partir du XVe siècle, la prédication du Rosaire donne un nouvel élan marial au monde chrétien.



Contre les hérésies.

En 1203, l’évêque castillan Diègue d’Osma et son chanoine Dominique découvrent l’ampleur et la gravité des dissidences religieuses qui ont pris racine sur les terres du comte de Toulouse et de ses voisins, dans tout le Sud-Ouest de la France actuelle.

À partir de 1206, les deux hommes parcourent la région délimitée par les Pyrénées, au Sud, et les villes d’Albi, de Toulouse et de Montpellier, à l’Ouest et au Nord.

L’unité de l’Église est mise à mal dans ces contrées par l’hérésie des « parfaits », appelés ultérieurement et de manière inadéquate « cathares », remettant en cause toutes les grandes croyances de la chrétienté médiévale (unicité de Dieu, hiérarchie de l’Église, sacrements).

Les deux Espagnols investissent toutes leurs forces dans une campagne de prédication humble et itinérante.

La tâche est rude.

En 1208, l’assassinat du légat du pape Pierre de Castelnau sur les rives du Rhône a entraîné la « croisade des Albigeois », conduite par le roi de France et les grands seigneurs, non sans arrière-pensées politiques.

Au cœur de ces terres ravagées par l’hérésie et la guerre, sans prendre part à la croisade, Dominique regroupe pourtant à Prouilhe (actuelle commune de Fanjeaux, Aude) des femmes, naguère « parfaites », revenues dans la pleine communion ecclésiale pour y mener une vie de type monastique.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Dominique-loue-le-seigneur


Des Frères itinérants.

En 1217, Dominique de Caleruega décide de disperser la quinzaine de Frères qui l’ont rejoint à Prouilhe (puis à Toulouse) afin d’y mener une vie de prêcheurs itinérants.

Après avoir obtenu l’approbation de l’évêque de Toulouse, Foulque, puis les encouragements des papes Innocent III et Honorius III, Dominique offre ainsi à l’Église et à ses pasteurs l’aide de prédicateurs bien formés intellectuellement, assoiffés du Salut des hommes et désireux pour cela de porter l’Évangile à ceux qui ne le connaissent pas, comme de conforter dans leur foi ceux qui faiblissent ou fatiguent.

Dominique sait que « les semences dispersées portent du fruit et qu’entassées elles pourrissent », précise la légende de Pierre Ferrand.

Pauvres et mendiants, ses fils sont disponibles pour aller là où on les appelle.

L’Ordre des Prêcheurs naissant (on parlera ultérieurement de Dominicains) prend donc une dimension internationale en envoyant des Frères à Paris, à Rome puis à Bologne (nord de l’Italie), en Espagne et bientôt jusqu’aux confins du monde habité.

La Vierge Marie accompagne les compagnons de Dominique sur les routes et dans leurs prédications.

C’est sous le patronage de Notre Dame qu’est placé le monastère de Prouilhe, au pied de la colline de Fanjeaux.

Lors du procès de canonisation, un témoin affirme que sur les routes d’Italie, Dominique « toujours joyeux dans les tribulations, louait et bénissait le Seigneur en chantant à haute voix l’Ave maris stella ».  

Une protectrice spéciale.

C’est grâce à une intervention miraculeuse de la Vierge Marie qu’un ecclésiastique de haut-rang, Réginald d’Orléans (o.p., † 1220), guérit de la maladie qui l’avait frappé alors qu’il hésitait à délaisser sa carrière universitaire pour embrasser une vie de prédication et de pauvreté.

L’épisode est rapporté par Jourdain de Saxe, premier successeur de Dominique, dans un Petit livre sur le commencement de l’Ordre.

Comme un bon médecin, la Mère du Seigneur vint lui faire des onctions salvatrices de la tête aux pieds en disant :

« J’oins tes pieds avec l’huile sainte, pour qu’ils soient prêts à annoncer l’Évangile de paix. »

C’est l’invitation de l’apôtre saint Paul dans l’épitre aux Éphésiens (VI, 15). Remis debout, vêtu de l’habit blanc des Prêcheurs, Réginald est envoyé par Dominique à Bologne où il prêche avec grand succès.

En 1221, à quelques mois de sa mort, Dominique se voit confier une nouvelle mission par le pape Honorius III.

Il doit convaincre les moniales de plusieurs monastères romains de se rassembler dans un couvent jouxtant la basilique Saint-Sixte de Rome (Italie), le long de la via Appia, pour y vivre en suivant la règle établie à Prouilhe.

La communauté de Sainte-Marie in Tempulo résiste. Les Sœurs refusent de s’établir ailleurs si elles ne peuvent emporter avec elle l’image de la bienheureuse Vierge qu’elles vénèrent. Dominique y consent : il comprend et partage cet attachement des Sœurs.

Celles-ci déménagent le 28 février 1221 et l’image de la Vierge est apportée à Saint-Sixte la nuit qui suit leur entrée dans leur nouvelle clôture.

On craint en effet les réactions de Romains réticents devant cette translation.

Mais la discrétion du transfert n’exclut pas la ferveur et la confiance en Marie.

Une moniale, témoin de l’épisode, raconte que « le bienheureux Dominique, accompagné de deux cardinaux : le seigneur Nicolas et le seigneur Étienne, dont il avait ressuscité le neveu, et d’une foule considérable, tous pieds nus, escortés de nombreux porteurs de torches, la portait sur ses épaules à l’église de Saint-Sixte. Les sœurs, pieds nus, l’attendaient en prière ».  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Salve-regina


Marie, avocate.

Sœur Cécile, moniale romaine de Saint-Sixte et contemporaine de Dominique, relate encore une vision de l’homme de Dieu qui confirme la protection spéciale de la Vierge Marie sur l’Ordre des Prêcheurs.

Une nuit, après avoir prié longuement dans l’église déserte, il se rend à l’extrémité du dortoir des Frères pour continuer son oraison.

Trois dames s’approchent.

La plus belle et la plus digne porte un vase de prix

. Une de ses compagnes lui tend un aspersoir avec lequel elle bénit chacun des Frères endormis en traçant sur lui le signe de la croix.

Prosterné devant elle, Dominique lui demande son nom :

« Je suis celle que chaque soir vous invoquez, et lorsque vous dites :

Eia ergo, advocata nostra (NDLR : « Ô vous, notre Avocate », paroles du Salve Regina), je me prosterne devant mon Fils pour la conservation de cet ordre », répond la Vierge. Très tôt, le chant du Salve Regina marque la fin de la journée des Dominicains.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Ordre-confie-a-marie


La Mère des Prêcheurs.

Revenu à sa prière, poursuit sœur Cécile, Dominique est ravi en esprit devant Dieu.

La Vierge Marie est assise à sa droite, vêtue d’une chape de couleur saphir. Des religieux de tous les ordres contemplent le Seigneur et sa Mère mais on n’y voit pas de Prêcheurs. Dominique pleure amèrement.

Marie et son Fils l’appellent et lui demandent les raisons de sa tristesse. « Veux-tu voir ton ordre ? », lui demande Jésus.

« Oui, Seigneur », répond Dominique en tremblant. Et, raconte la moniale, « le Seigneur mettant la main sur l’épaule de la bienheureuse Vierge, dit au bienheureux Dominique : j’ai confié ton ordre à ma mère.

» La Vierge ouvre alors la chape qui la couvrait, si vaste « qu’elle semblait couvrir toute la patrie céleste » et, abritée dans les plis de ce manteau, Dominique voit une grande multitude de Frères.

« La bienheureuse Vierge Marie fut l’aide principale dans la fondation de l’Ordre, et l’on espère qu’elle le conduira à bon port », écrit Humbert de Romans, quatrième successeur de saint Dominique

. La Mère du Verbe est aussi la Mère des Prêcheurs.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Le-rosaire


Et la prière du Rosaire ?

Le mot rappelle une guirlande de roses dont on couronne la Vierge Marie.

Ces fleurs sont en réalité chacune des prières que le croyant récite pour méditer les mystères de la vie du Christ en unissant sa prière à celle de sa Mère.

Depuis l’époque moderne jusqu’à nos jours, d’innombrables images représentent la Vierge donnant un chapelet à saint Dominique avec mission pour lui de le répandre à profusion.


Déjà au XIIIe siècle, des Frères répétaient des Je Vous Salue Marie, généralement par multiple de dix, en accompagnant cette salutation d’inclinations, de génuflexions, de prostrations.

Le bienheureux Romée de Livia (o.p., † 1261), qui avait connu personnellement saint Dominique, fut enterré, d’après le témoignage de Bernard Gui (o.p., 1261-1331), tenant à la main la cordelette à nœuds qui lui servait à compter les 1000 Ave Maria dont il saluait chaque jour la Vierge.

Au XVe siècle, un Dominicain enthousiaste et inventif, Alain de la Roche (vers 1428-1475), met définitivement en forme le Rosaire.

Il a l’idée de faire de la récitation du psautier de la Vierge, composé de 150 Ave entrecoupés de Pater, l’obligation principale de la Confrérie de la Vierge et de saint Dominique qu’il fonde à Douai (actuel département du Nord) en 1470. Le succès est immédiat et, depuis lors, rosaire, chapelet, dizainier accompagnent la vie des chrétiens.

La méditation des mystères joyeux, douloureux, glorieux de la vie du Seigneur et de sa Mère permet de lire l’Évangile avec les yeux de Marie.

En 1571, c’est à l’intercession de Notre Dame du Rosaire que le pape dominicain saint Pie V attribue la victoire remportée le 7 octobre à Lépante (Grèce) par les princes chrétiens opposés aux Turcs ottomans.

Le 16 octobre 2002, par sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae, saint Jean-Paul II enrichit le cycle des mystères en instituant des mystères lumineux.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! P07bi381


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Message par azais Dim 12 Nov 2017 - 12:19

 le grand Maitre  sur l'hérésie  et bien saisir ce que ce mot recouvre en réalité 
 c'est St Irénée 


Bien entendu nous avons tous entendu parlé de ce qu'est l'hérésie, je ne voyais pas l'importance d'une explication ici, donc, voici un lien qui est plus approprié pour celles et ceux qui ne saurait pas ce que veut dire "hérésie"


Extrait

Rejetant la vérité, certains introduisent des discours mensongers et « des généalogies sans fin, plus
propres à susciter des questions», comme le dit l'Apôtre, «qu'à bâtir l'édifice de Dieu fondé sur la foi ».


Prie



Par une vraisemblance frauduleusement agencée, ils séduisent l'esprit des ignorants et les réduisent à leur
merci, falsifiant les paroles du Seigneur et se faisant les mauvais interprètes de ce qui a été bien exprimé.


diablo



Ils causent ainsi la ruine d'un grand nombre, en les détournant, sous prétexte de «gnose», de Celui qui a
constitué et ordonné cet univers : comme s'ils pouvaient montrer quelque chose de plus élevé et de plus
grand que le Dieu qui a fait le ciel, la terre et tout ce qu'ils renferment !


Shocked


De façon spécieuse, par l'art des
discours, ils attirent d'abord les simples à la manie des recherches ; après quoi, sans plus se soucier de
vraisemblance, ils perdent ces malheureux, en inculquant des pensées blasphématoires et impies à
l'endroit de leur Créateur à des gens incapables de discerner le faux du vrai.



Reading2



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Message par M1234 Lun 13 Nov 2017 - 10:05

1253

CLAIRE D’ASSISE, L’AUDACE D’UNE FEMME LIBRE




Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-passe-IV



À l’âge de 18 ans, Claire d’Assise (1193-1253) renonce à son héritage et quitte sa famille par amour du Christ pauvre et humilié pour vivre dans la pauvreté à la manière de saint François d’Assise.

Retirée dans le petit couvent de Saint-Damien (San Damiano, au sud de la vieille ville d’Assise, en Ombrie, Italie centrale), elle devient la Sœur et la Mère d’une communauté de femmes qui deviendra au fil des siècles une immense famille religieuse, celle des Clarisses.


Une enfance aisée.

Claire naît à Assise en 1193 d’une illustre lignée, les Offreduccio.

Son père Favarone est chevalier.

Sa mère Ortolona est aussi de naissance honorable, elle est pieuse et a fait le pèlerinage outremer vers des lieux saints.

Alors qu’elle est prête à accoucher, elle reçoit la promesse de ne pas craindre car elle donnera la vie à une lumière qui illuminera très clairement ce monde.

C’est ainsi que la petite fille reçoit le prénom de Claire (d'origine latine, il dérive de l'adjectif « clarus », qui donne au féminin « clara », signifiant éclatant, brillant).

Celle-ci passe son enfance et son adolescence dans un milieu familial aisé, mais l’enfant pourvoie volontiers aux besoins des pauvres.

Parvenue à l’âge où les jeunes filles se marient, elle refuse tous les hommes que ses parents lui présentent, voulant se garder pour le Christ.

La conversion de François.

En 1206 sur la place publique, en présence de l’évêque, François Bernardone renonce avec fracas à la fortune de son père, prend l’habit des pénitents et s’en va sur les routes prêcher l’Évangile.

Claire entend parler de François, elle va l’écouter durant le carême de 1210 puis le rencontre.
Celui-ci l’engage à se convertir à Jésus-Christ et lui montre le chemin parcouru par le Fils de Dieu qui s’est fait homme, a été humilié, a souffert et a été crucifié.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Consecration-de-claire


La conversion de Claire.



Le soir du dimanche des Rameaux de 1211 (certains disent 1212), Claire quitte la maison paternelle avec l’approbation de l’évêque Guido qui, à la messe du matin, lui a remis lui-même la palme (remplacée en France par du « buis »).

Elle doit d’abord déblayer seule une porte obstruée par des poutres et des pierres, franchir grâce à une complicité la porte de la ville fermée à cette heure tardive, et rejoindre avec une escorte de Frères la chapelle de Sainte-Marie-de-la-Portioncule (la « petite partie »).

Cette humble chapelle est aujourd’hui comprise dans la nef de la basilique Sainte-Marie-des-Anges d’Assise, construite à l’époque moderne.

Là, auprès de l’autel de la Vierge Marie et sous sa protection, François coupe les cheveux de Claire et la consacre à Dieu.

La biographie primitive rédigée par Thomas de Celano (vers 1190-vers 1260, franciscain italien, premier hagiographe de François et de Claire d'Assise) nous décrit l’événement avec un peu d’emphase :

« Il n’aurait pas convenu qu’au soir des temps, l’Ordre de la virginité florissante soit suscité ailleurs que dans le sanctuaire de celle qui, la première et la plus digne entre toutes, seule fut mère et vierge.

C’est là le lieu où la nouvelle milice des pauvres, sous la conduite de François entamait ses heureux débuts : ainsi sembla-t-il évident que la Mère de Miséricorde enfanta l’une et l’autre religion en son hôtellerie. » Claire est ensuite conduite par François au monastère des bénédictines de Bastia (à l’ouest d’Assise) puis, quelques jours plus tard, à Saint-Angelo de Panzo (au sud-est d’Assise) où sa jeune sœur Agnès la rejoindra.

Elles affrontent toutes les deux avec courage la violente opposition des membres de leur famille.

Un peu plus tard, Claire et Agnès se rendent à Saint-Damien, la petite église restaurée par saint François.

Là, elles commencent leur vie de sœurs pauvres bientôt rejointes par d’autres compagnes. L’ordre des Pauvres Dames, plus tard dit des Clarisses, était né.

La vie à Saint-Damien.

Le procès de canonisation qui se déroule trois mois après la mort de Claire et dont les témoignages ont été retrouvés nous donne des informations précieuses sur la vie de Claire et de ses Sœurs au monastère de Saint-Damien.

Les Sœurs qui ont vécu avec elle durant de très nombreuses années, pour certaines plus de 40 ans, apportent leurs témoignages sur sa vie, sa conversion et sa conduite.

Il en ressort que Claire a mené une vie au plus près de l’Évangile, passant de longues heures en prière.

Elle est fascinée par le Christ et n’a de cesse de lui rendre amour pour amour.

Claire est une femme passionnée qui veut suivre le chemin de pauvreté emprunté par François, elle s’y donne corps et âme et y laisse sa santé. Elle doit rester plus ou moins alitée pendant 20 ans.

Ce qui ne l’empêche pas de filer et de faire faire ensuite dans un tissu très fin des linges d’autel pour les églises des environs d’Assise.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Confiance-de-claire


Des guérisons et des miracles.

Claire sert ses Sœurs, surtout les malades, avec beaucoup d’amour.

On rapporte plusieurs guérisons qui ont eu lieu grâce à sa prière, ainsi celle de Sœur Bienvenue qui avait une grande plaie sous le bras, ou celle de Sœur Christiane qui était atteinte de surdité, ou celle encore de Sœur Aimée qui était gravement malade d’hydropisie, de fièvre, de toux et avait une douleur au côté.

Pour cette dernière, Claire fit un grand signe de la croix avec sa main et aussitôt elle la libéra. La vie à Saint-Damien est rude.

Les Sœurs n’ont pas toujours de quoi manger. Il arrive que les produits de première nécessité viennent à manquer.

Les Sœurs s’affolent mais Claire remédie au manque par la confiance, et le Seigneur comble ses servantes.

Il faut relire le témoignage de Sœur Cécile, le VIe témoin, qui explique que les Sœurs n’avaient plus qu’un demi-pain et que néanmoins Claire commande d’en couper cinquante tranches et de le porter aux Sœurs.

Incrédule, la sœur rétorque :

« Pour que, de cela on fasse cinquante tranches, il faudrait ce miracle du Seigneur, des cinq pains et des deux poissons », mais Claire lui dit :

« Va et fais comme moi, je te dis », et le Seigneur multiplia ce pain de telle sorte que sœur Cécile en fit cinquante tranches bonnes et grandes comme sainte Claire lui avait commandé.

La mort de François.

En 1226, Claire est gravement malade et François aussi.

Le 4 octobre, elle apprend avec une très grande peine la mort de son saint père François qui était « sa colonne, son unique consolation après Dieu et son appui » (Testament de Sainte Claire, §11).

Désormais, elle est bien seule pour défendre l’idéal de pauvreté auquel tous les deux ont cru.

Face à Grégoire IX (pape de 1227 à 1241) qui veut lui faire accepter des possessions, elle s’oppose de toutes ses forces.

Finalement le 17 septembre 1228, le Pape concède à Claire et à ses sœurs le privilège de la pauvreté.

Protégées par la prière

Vers 1240-1241, la vie à Saint-Damien n’est pas sans danger en ces temps où le Pape et l’empereur germanique Frédéric II se font la guerre.


Sœur Bienvenue, Sœur Philippa et d’autres Sœurs ont eu la peur de leur vie en voyant les Sarrasins franchir le mur du monastère et descendre dans le cloître.

Claire qui est alitée dit à ses Sœurs et filles :

« Ne craignez pas, car ils ne pourront pas nous nuire. »

Elle se met aussitôt en prière et le danger cesse. L’année suivante, la ville d’Assise est menacée, cette fois encore grâce à sa prière Claire réussit à faire fuir les soldats qui ne causeront aucun dommage.


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Ses écrits.

Claire d’Assise est une des rares femmes du Moyen-Âge dont les écrits ont été conservés. Ces textes sont rédigés en latin.

Dès 1234, elle entre en contact avec Agnès de Prague, princesse de sang royal qui a connu la vie évangélique de Saint-Damien par les Frères mineurs arrivés à Prague, et qui voudrait elle aussi consacrer sa vie à Jésus-Christ.

Claire lui écrit à plusieurs reprises pour l’encourager dans cette voie.

Quatre de ses lettres sont parvenues jusqu’à nous.

Dans cette correspondance, on sent l’amour de Claire pour le Christ et son désir qu’Agnès aime aussi le Christ plus que tout et le contemple sans cesse. Elle lui donne ce conseil :

« Attache-toi à sa très douce Mère qui enfanta un fils tel que les Cieux ne pouvaient le contenir et qu’elle-même, cependant, recueillit dans le petit enclos de son ventre sacré et porta en son sein de jeune fille » (3e Lettre à Agnès 18, 19).

Vers Jésus avec Marie.

Outre les lettres à Agnès, Claire est la première femme à avoir écrit une règle qui sera approuvée par le pape Innocent IV, peu de jours avant sa propre mort.

Cette forme de vie reprend ce que Claire et ses Sœurs vivent à Saint-Damien.

Ce qui lui tient le plus à cœur, c’est la vie en très haute pauvreté que ses Sœurs maintiendront du mieux qu’elles le pourront.


Il est à remarquer que lorsque Claire dit qu’elle veut suivre la pauvreté du très haut Seigneur Jésus-Christ, elle associe toujours la Vierge, sa Mère.

À quatre reprises dans la règle, nous trouvons cela. Il en est de même dans son testament. Citons comme exemple :

« Par amour de l’Enfant très saint et bien-aimé, enveloppé de pauvres petits langes, couchés dans une crèche, et de sa Très Sainte Mère, j’avertis, je supplie et j’exhorte mes Sœurs à toujours se vêtir de vêtements vils » (Règle de Claire 2, 24). Pour Claire, la Vierge Marie est la Mère qu’elle ne dissocie jamais de son Fils, le très haut Seigneur Jésus-Christ.

Elle vit d’une spiritualité christique et près du Fils, elle rencontre Marie sa Mère.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Mort-de-claire


Dies natalis, 11 août 1253.


Le lendemain de la fête de saint Laurent, le Seigneur vient chercher sa fidèle épouse âgée de 59 ans.

La Sœur qui la veille voit de ses yeux de chair la Vierge Marie venir à son chevet.

Thomas de Celano raconte :

« Voici qu’entre une foule de vierges en vêtements blancs, qui portaient toutes sur la tête des couronnes d’or.

Parmi elles, avance une vierge plus éclatante que les autres, dont la couronne, offrant à son sommet l’apparence d’un encensoir ajouré, rayonne d’une splendeur si grande qu’elle change en lumière du jour la nuit régnant à l’intérieur de la maison.

Elle avance vers le petit lit où était couchée l’épouse du Fils et s’inclinant sur elle avec un très grand amour, elle lui donne une douce étreinte. » C’est ainsi que la bienheureuse Claire est passée de ce monde au Père.

La naissance d’une sainte.

Le pape Innocent IV, présent à Assise, célèbre lui-même les obsèques de Claire, avec les prélats de la Curie.

Deux années plus tard, le 15 août 1255, elle est canonisée par le pape Alexandre IV en la cathédrale Santa Maria d'Anagni.

Presque simultanément, commencent les travaux d'une église à Assise, la basilique Sainte-Claire destinée à honorer la sainte.

En 1260, le corps de sainte Claire est transféré dans cette église et il n’en bougera pas.

Actuellement ses ossements sont dans un reliquaire déposé sous le gisant de cire que vénèrent les pèlerins.  

Claire d’Assise a été proclamée patronne de la télévision dans le monde par Pie XII le 14 février 1958.

En effet, une nuit de Noël, clouée au lit depuis près de 30 ans, elle aurait vu et entendu la messe chez les Frères, donc bien loin de son lieu d'alitement.

Elle est aussi la patronne des télécommunications, des brodeuses, des lavandières, des blanchisseurs et des repasseuses.

Grâce à son nom, et parce qu'elle aurait eu, sur son lit de mort, la vision de ses obsèques, elle est aussi la patronne des aveugles.  









Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Steclaire
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Message par M1234 Mar 14 Nov 2017 - 8:53

1270

SAINT LOUIS ET LE PRINTEMPS DE LA FRANCE



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-passe-vendredi-floue



Cinquième enfant de Louis VIII (+ 1226) et de Blanche de Castille (+ 1252), Louis IX naît le 25 avril 1214.

Baptisé à Poissy (actuel département des Yvelines), il devient à douze ans le 44e roi de France.

Patron du diocèse aux armées et de sa cathédrale, il est également invoqué comme patron de la France, notamment le 25 août, jour où l’on célèbre l’anniversaire de sa mort.

Louis, dit le « Prudhomme », meurt au cours de la dernière croisade à Tunis en 1270, après 43 ans de règne.

Il est canonisé par le pape Boniface VIII dès 1297.

Une fois que nous sommes accordés sur les faits de l’histoire, sur leur interprétation, sur le besoin d’en faire mémoire pour disposer du présent, pour préparer le futur, pourquoi s’attarder à cet homme du passé ?

Qu’il s’agisse de saint Louis ou d’autres, sur quoi repose notre attachement ?

C’est une loi générale : les saints ne sont jamais réductibles à leur époque.

Un saint ne se laisse pas figer dans son siècle.

S’il est décalé par rapport à notre temps, c’est un décalage vers l’avenir : il nous attend au tournant suivant.

Aimable, il nous tend la main, mendiant notre cœur.  

Donnons à nouveau notre affection à saint Louis, roi de France.

Essayons de lui ouvrir notre cœur ainsi que nous le faisons pour un ami, lui confiant nos peines, nos joies, l’associant à notre mission, cherchant à le connaître avec bienveillance.

À cette condition, il nous livrera quelques secrets de sa sainteté.

Car connaître le secret d’un ami, c’est autre chose que de scruter les détails de son existence, à la façon d’un historien.

Le secret partagé crée une intimité profonde entre deux êtres.

Avec eux, quelque chose de la gravitation du Christ nous entraîne vers Dieu.  


Dans son ouvrage Saints de France (paru chez Boivin, 1ère édition 1951), Henri Pourrat touche à ce secret avec une rare virtuosité.

Il plante le décor :

« Avec lui, le royaume entre dans son printemps », et d’ajouter :

« En cette aurore du XIIIe siècle, toute la pensée grandit. »

Louis IX naît avec Bouvines (27 juillet 1214), l’éclatante victoire de son grand-père Philippe Auguste (+ 1223).

Mais la redistribution politique ne vaut pas tant que la floraison printanière d’idées nouvelles.

Louis reçoit à sa table deux Docteurs de l’Église, saint Bonaventure et saint Thomas d’Aquin (+ 1274).

Cette vitalité de l’esprit, bientôt écrite dans la politique et les mœurs, cette sève neuve, cette fièvre du cœur, cette vague de la pensée coïncident avec le roi saint Louis et lui avec elle.

Un pareil printemps soulève l’enthousiasme, le goût de l’aventure et des folles équipées.

Quand les feuilles voltigent et que notre mental erre, sous l’ombre nostalgique sécrétée par l’automne, une telle incarnation de la (re)naissance nous gonfle d’espérances nouvelles.

Je ne parle pas tant de la saison que de notre société, où la chute des valeurs produit l’odeur des cimetières.

Notre époque accueille des esprits émoussés, fades, gavés de politiquement correct.
Des êtres qui se veulent supérieurs sans foi ni loi, moi je...est leur Parole de chaque jour.


Pouvons-nous connaître, à notre génération, une telle pulsation de l’esprit ?

Quelle nouveauté, quelle poussée, quelle grandeur nouvelles tendent nos énergies ?

Une fin de race n’attire pas.

Un point de croissance ne fascine pas.

Les projets qu’on nous présente ne portent même plus de promesses.

Il nous reste l’épaisseur maigrichonne du train-train quotidien.

Heureusement, l’Évangile reste un prodigieux défi…  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Saint-louis-chretien


« Le plus fier chrétien que les païens eussent jamais connu », confie le sire de Joinville, conseiller du roi, à ses Mémoires.


Parmi les regards sur saint Louis, on en trouve un qui fait le lien par-dessus les autres, c’est celui sur son christianisme.

Au fond et à la cime de ses actions, il y a le chrétien.

Son baptême aboutit à la sainteté.

Mais il lui fournit d’abord l’unité de sa vie.

Ce fameux dénominateur commun qui manque à notre vie sectorisée, Louis le trouve dans son baptême.

De l’extérieur, les païens sentent et admirent la cohérence du roi.

Ils ne jugent pas d’abord sa sainteté : pour l’estimer, il faut cette aimable confrontation entre les actes et l’Évangile que l’Église seule est habilitée à mettre en place.

Mais les incroyants goûtent l’unité de l’homme.

« Fier », indique la densité aimable, le rayon noble au parcours tranquille.

La fierté éveille l’admiration sans la rechercher.

Cette reconnaissance par les païens importe autant que la canonisation par l’Église.

Elle chante le regard du païen sur l’homme juste.

Elle dit ce à quoi il est sensible.

Elle peut le déterminer à chercher « l’Unique ».

En ce sens, saint Louis n’est pas seulement un exemple de piété mais un prototype du témoin.  

« Tant qu’il put il choisit de faire la paix » (Henri Pourrat dans Saints de France).

Formé aux armes, faiseur de croisade, combattant de première ligne, il n’idéalise pas la guerre.

Elle n’est jamais un but en soi.

Bien qu’à l’époque il faille gagner sa valeur à coups d’épée, le cœur de Louis IX voit plus loin que le bout de son arme.

La guerre fait peut-être la valeur d’un chevalier, mais seule la paix fait le bonheur d’un pays.

Il est difficile de trancher au sujet du saint roi : de la paix ou de la justice, on ne sait laquelle il préfère.

« Par son amour de la justice, il se fait tant aimer, que, sans être ses sujets » (Henri Pourrat dans Saints de France), des Lorrains et Bourguignons lui demandent de leur faire droit.

La postérité lui a fait un trône sous un chêne pour y rendre la justice.

Certainement, l’histoire ne se trompe pas, à ceci près que saint Louis s’assoit à même le sol.

C’est moins gracieux pour les images, mais cela correspond mieux à son style, absolument royal.

Il est vrai aussi que la paix le hante, avec le roi d’Angleterre, avec ses grands barons, avec le sultan d’Égypte.

Les deux vertus nous parlent : nous les posons l’une sur l’autre car la justice forme le socle de la paix.  

La compétence donne des droits que la filiation n’impose pas

À ceux qui croient plus volontiers à la valeur de la naissance qu’à celle des mérites, il réplique comme à son fils Philippe :

« Beau fils, vraiment j’aimerais mieux qu’un Écossais vint d’Écosse qui gouvernât bien et loyalement, que tu gouvernasses mal en point et en reproches. »

Toujours la même recherche de la justice.

La compétence donne des droits que la filiation n’impose pas.

On imagine, derrière ces mots de paix, justice et compétence, l’immense liberté du souverain.

Quand on a le pouvoir de faire et de défaire pour un peuple tout entier, on s’acharne à faire le bien et à défaire le mal.

Et tant pis pour les courtisans payant en flatterie ce qu’ils doivent en bonne monnaie.

Seulement voilà : au XIIIe siècle, on fait la différence entre le bien et le mal, entre ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, entre ce qui unit et ce qui divise, entre le bien personnel et le bien commun.

C’est peut-être en cela que l’époque du saint roi élève et dynamise.

De sa liberté, il est encore question dans ses rapports avec les gens d’Église.

Il ne cesse de surprendre.


Tandis que la croix et la bannière voguent ensemble, liées comme elles peuvent l’être dans le monde chrétien, on s’attend de la part de saint Louis à une obéissance méticuleuse, servile à force d’être respectueuse.

Il n’en est rien.

Sa vénération pour le mystère du prêtre ou de l’Église ne lui ôte aucune part de son discernement.

Prenons un exemple. Louis fait vœu de conduire une croisade lors d’une grave maladie (presque à sa mort).

Guéri, il veut tenir sa promesse ; mais sa mère, Blanche de Castille, ne l’entend pas ainsi.

Elle fait intervenir l’évêque de Paris pour s’opposer à son départ.

Ce dernier montre que son vœu, fait dans le délire, ne l’oblige pas.

« Bon, dit le roi, je ferai donc à votre volonté. »

Il rend sa croix à l’évêque.

Mais aussitôt :

« Et maintenant, suis-je en délire ?

Eh bien, c’est maintenant que je vous demande de me donner la croix de Notre-Seigneur Jésus-Christ ! »

Ces libres chevaliers de France n’abdiquent pas leur liberté. La rectitude de leur foi ne la ronge pas.

Elle l’amplifie. Est-il meilleur témoin de la liberté évangélique, au croisement du respect et de la responsabilité ?
       

Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Saint-louis-pasteur


Sa façon d’être roi le rattache au saint roi David bien mieux qu’une généalogie hasardeuse.

Le roi dans la Bible règne en pasteur et père.

Il ne suffit pas au pasteur de conduire le peuple.

Il s’assimile à lui, il ne fait qu’un avec lui.

En Égypte, alors que la famine et la peste poussent à la retraite, on veut obliger le roi épuisé à s’embarquer avec les autres malades.

Mais il entend rester le dernier.

Un de ses frères, le comte d’Anjou, lui reproche de retarder le mouvement :

« Comte d’Anjou, si je vous suis à charge, débarrassez-vous de moi.


Mais je n’abandonnerai jamais mon peuple. »

Un peu plus tard, fait prisonnier des Sarrazins, il apprend que les riches négocient séparément leur rançon.

Aussitôt, il leur interdit ces marchés pour que les pauvres ne restent pas seuls en captivité :

« Je prends tout sur moi et veux être chargé de payer du mien propre le rachat de tous. »

C’est le roi-pasteur selon le cœur de Dieu. Devant Mansourah, alité mais entendant le feu grégeois déchirer les airs pour tomber sur son armée, il soupirait :

« Beau sire Dieu, gardez-moi mes gens ! »

Henri Pourrat ajoute :

« Le suzerain se doit même de former les cœurs de ses gens. »

Le sire de Joinville en est un témoin remarquable. Au roi qui lui demande s’il est préférable d’attraper la lèpre que de commettre un péché mortel, Joinville répond avec sa franchise habituelle qui lui semble préférable d’avoir commis trente péchés mortels que d’être attaqué par la lèpre.

C’est qu’il connaît ce qu’est la lèpre.

Elle tue mais d’abord elle rogne, elle ronge, elle grignote.

Saint Louis le reprend avec douceur mais précision.

Il le traite de « hâtif musard ».

Charles Péguy ne manque pas de commenter cette scène exemplaire.

Il vaut mieux attraper trente fois la lèpre que de commettre un péché mortel.

En d’autres circonstances, il éduque le même Joinville à l’humilité, le pressant de laver les pieds des pauvres.  


Tant de traits parlent de son secret qu’il nous faut conclure ici :

« Le héros, ni le grand roi n’y eussent pas suffi.

Il y fallait le saint.

Mais cette leçon, le roi Louis la tient du Christ » (Henri Pourrat dans Saints de France).

Très Bonne Leçon à Méditer....







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Message par M1234 Mer 15 Nov 2017 - 12:29

1274
THOMAS D’AQUIN, UN SAVANT ET UN SAINT



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Saint Thomas d’Aquin (1225-1274) est un théologien catholique italien, doué pour la philosophie, grand contemplatif de la Vérité, le Verbe de Dieu.

Une réelle symphonie se manifeste entre sa vie mystique et son esprit scientifique.

La devise dominicaine « Contemplata aliis tradere » (« Transmettre aux autres les réalités contemplées ») découle de cette vie évangélique.


Un enfant précoce.

Alors que les demoiselles du Château de Roccasecca (région du Latium, Italie centrale) n’y arrivent pas, sa mère, Théodora, force le petit Thomas âgé de trois ans tout au plus à ouvrir sa main droite serrée : elle y trouve un papier replié.

Intriguée, elle le déplie :

elle y lit la salutation angélique en latin !

« Ave Maria gratia plena… » (« Salut Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre les femmes et béni le fruit de ton ventre Jésus »).

Nous sommes vers l’an de grâce 1229, à la frontière entre les États pontificaux et le Royaume des Deux-Siciles dont le roi est aussi l’empereur du Saint-Empire romain germanique, le terrible Frédéric II qui sera deux fois excommunié par l’Église pour ses mauvaises actions.

Selon un usage médiéval, cet enfant précoce est donné à l’abbaye bénédictine du Mont-Cassin (Cassino, Italie centrale) où saint Benoît a terminé sa vie au Ve siècle, un lieu prestigieux dont la famille d’Aquin espère un jour hériter des bénéfices.

Ce petit prodige, Thomas, de famille noble, ne pourrait-il pas devenir un jour abbé du Mont-Cassin ?  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Frere-precheur


La découverte des « Frères Prêcheurs ».

Thomas posera une question embarrassante aux moines :

« Qu’est-ce que Dieu ? » (« Quid est Deum ? »)

Il mettra toute sa vie à y répondre lui-même, en élaborant une théologie pleinement chrétienne à partir de la sagesse acquise de la philosophie réaliste et de celle reçue par la révélation biblique.

Mais les événements bousculent ce havre de prière et de travail : à partir de 1239, Frédéric II menace le Mont-Cassin. Après neuf ans passés comme oblat dans cette abbaye bénédictine, Thomas est envoyé par ses parents en un lieu qui leur semble sûr pour poursuivre ses études, plus au Sud, au Studium regni (qui n'est pas encore une université, mais une académie locale), à Naples.

C’est un double éblouissement qui y attend le jeune homme : la philosophie d’Aristote dispensée par de vrais maîtres et la découverte d’un mode de vie tout nouveau, celui de cet ordre religieux que l’on nommera plus tard les Dominicains.

Thomas est doublement conquis par leur enseignement et par leur vie régulière.

Il ne voudra plus séparer deux quêtes : vérité et mendicité, et décide de prendre l’habit des « Frères Prêcheurs », ainsi qu’ils sont aussi appelés.  

Un attachement fort à l’habit blanc.

La famille d’Aquin, qui voit toujours Thomas à la tête du Mont-Cassin, s’y oppose vertement, bien qu’il dépasse les 18 ans.

Le Maître de l’Ordre des Prêcheurs préfère éviter le conflit et envoie le novice Thomas vers Paris.

Mais le convoi est intercepté et ce dernier est mis en résidence forcée à Roccasecca, la demeure familiale.

Fort de stature, il a résisté aux soldats de l’empereur qui voulaient lui arracher son bel habit blanc dominicain.

Le blanc est un signe de pauvreté par rapport au noir qui nécessite de l’encre très coûteuse à l’époque.

Tout est tenté pour faire changer d’avis le jeune Thomas, même les ruses les plus grossières, charnelles. Rien n’y fait.

Il ne veut pas revenir à sa robe noire bénédictine, car il a été saisi par un bien qu’il voit supérieur, l’appartenance à ce qui lui semblera « le plus semblable à l’Ordre angélique ».

Un an de solitude à Roccasecca lui permet de méditer et d’assimiler intégralement la Bible et le Livre des Sentences de celui qui sera l’évêque de Paris, un théologien de renom, Pierre Lombard.

Il écrira plus tard que « le bien consiste en perfection et en acte » (« bonum in perfectione et actu consistit ») (II Sentent., 35, 1, 1).

Quand il retrouve sa liberté, il reprend la même direction où l’obéissance le conduisait : Paris.  

Conflits entre séculiers et réguliers.

Dans la capitale du Royaume de France, où règne alors saint Louis, les lieux universitaires pour étudier sont multiples.

L’université de Paris, fondée en 1215, est rapidement dominée par les ordres religieux mendiants (surtout franciscains et dominicains).

Parallèlement, le chanoine Robert de Sorbon développe un collège pour les étudiants pauvres qui portera plus tard son nom : la Sorbonne (1253).

Les prêtres séculiers, liés directement aux évêques, acceptent mal de perdre des places d’enseignants universitaires devant la montée en puissance des ordres mendiants, que les jeunes vocations choisissent de préférence.

Ainsi les conflits prévisibles entre séculiers et réguliers ne manqueront pas d’éclater.  

Disciple de Frère Albert le Grand.

Thomas suit les cours d’un grand savant, un saint également, Frère Albert le Grand (vers 1200-1280), lui aussi Dominicain.


CLIQUER


Celui-ci donnera son nom à la place Mauber (= Maître-Albert), à Paris.

L’ordre dominicain se développe et souhaite s’implanter à Cologne :

Frère Albert et Frère Thomas sont ainsi envoyés outre-Rhin.

Ils rentreront à Paris quatre ans plus tard, avant que Frère Albert ne soit choisi comme évêque de Cologne, où il retournera, mais cette fois sans Thomas.

Saint Albert prendra toujours la défense de son disciple, studieux et très intériorisé, depuis le jour où des étudiants, jaloux sans doute, nommeront ce dernier « le bœuf muet de Sicile », jusqu’après sa mort où certaines de ses thèses réalistes (ou parfois leurs interprétations fautives) seront provisoirement contestées à Paris par des maîtres fatigués (1277-1325).

Au reste, ce sont les disciples de ces maîtres parisiens qui condamneront Jeanne d’Arc et favoriseront le conciliarisme, hérésie qui défend la supériorité d’un concile œcuménique (réunion des évêques en assemblée plénière, universelle) sur la primauté du Pape.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Reputation-enseignement-paris


Un grand théologien.


Blond, le teint hâlé, fort, d’une certaine corpulence, assez taciturne au début de sa vie, il a le front élevé et dégarni, le regard perçant.
Thomas ne perd rien de ce qu’il apprend et accumule les succès intellectuels : il devient bachelier, puis Maître en sacrée théologie.

Il enseigne à l’université et au couvent Saint-Jacques à Paris, lieu d’études des Dominicains.

Sa parole attire des foules d’étudiants avides de contemplation, de vérité.

Il contribuera amplement à la réputation scientifique de la théologie enseignée à Paris.

La future Sorbonne lui doit beaucoup. Son originalité est d’adapter Aristote, philosophe et grand logicien antique, fin observateur de la nature (qu’il a connu par des traductions latines des originaux grecs), à la pensée chrétienne.

Le pape Jean-Paul II s’appuiera notamment sur saint Thomas dans son encyclique Fides et ratio (14 septembre 1998), montrant qu’il n’y a pas du tout incompatibilité entre la foi et la raison.

Dans la Somme de théologie, son ouvrage majeur, saint Thomas d’Aquin développe une méthode très rigoureuse qui expose, pour chacun des multiples aspects de la doctrine catholique, diverses objections, une réponse argumentée et les solutions aux objections précitées, prenant en compte les références bibliques, mais aussi les données de la nature.

Cependant, les tensions continuent entre enseignants séculiers et réguliers et Thomas, qui a pris le parti de ces derniers, est envoyé en Italie. Son renom le précède à la cour du Pape, elle-même réfugiée à Orvieto (au nord de Viterbe), suite à des mouvements populistes à Rome.

Les papes successifs seront en admiration devant la clarté de la doctrine de Thomas. Urbain IV lui confie de rédiger les prières de la liturgie de la Fête-Dieu, créée depuis peu en l’honneur du Saint-Sacrement.

Saint Thomas est ainsi l’auteur des célèbres hymnes latines Sacris solemniis (d’où est extrait le Panis angelicus), Verbum supernum (d’où vient O salutaris hostia), Pange lingua (dont plusieurs couplets forment le Tantum ergo) et de la séquence Lauda Sion, dont les textes sont tous considérés comme des modèles pour leur clarté doctrinale. La paternité de l’Adoro te devote, qui lui est attribuée, reste discutée.  

Un écrivain zélé.

Il retourne ensuite à Naples, puis est envoyé pour un deuxième séjour à Paris, avant de revenir à Naples.

Tout ce temps est employé à l’enseignement et à la rédaction de beaucoup d’ouvrages.

Au total, il écrit, avec la même concentration, huit millions de mots, aidé désormais par des secrétaires à qui il dicte ses ouvrages.

Face à cette application, des frères lui feront croire qu’un bœuf ailé vole dans les airs. Thomas, en se penchant au dehors, sous l’œil espiègle de ceux-ci, avertit :

« J’aurais été moins étonné de voir un bœuf voler qu’un religieux mentir. »

Après sa messe quotidienne célébrée avec ferveur, il assiste à une seconde par dévotion, puis s’attelle à enseigner ou écrire.

Sa seule récréation : marcher seul dans le cloître, la tête haute, tout en méditant.

Il ne manque jamais la prière de complies, l’ultime prière communautaire avant le coucher des religieux.

Ses œuvres recouvrent des sujets variés dont les principaux sont des commentaires de l’Écriture Sainte qui inspirent toute sa théologie, des sommes de théologie, des commentaires des Pères et d’Aristote.

L’aide de Dieu ne lui manque pas pour venir à bout d’un tel travail. Il prie souvent avant de répondre à chaque question.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Rien-que-toi-seigneur


Rien que le Seigneur.


 Un jour son secrétaire le supplie à genoux de dire avec qui il s’entretenait, la nuit précédente, sur un texte du prophète Isaïe.
Thomas aurait préféré garder le secret, mais l’appel à la charité finit par le faire céder. Il avoue en pleurant à son Frère Réginald que ce sont les saints Pierre et Paul eux-mêmes qui l’ont instruit.

Le sacristain de Naples témoignera avoir vu, un matin avant Matines, saint Thomas soulevé de terre, et avoir entendu le crucifix déclarer au Docteur angélique :

« Tu as bien écrit de moi, Thomas.

Quelle récompense veux-tu de moi en échange ? »

Qu’aurions-nous répondu à une telle demande…?

Le saint répond sans hésitation :

« Rien d’autre que toi, Seigneur. »

Ces extases finissent par l’épuiser. Il déclare dans ses écrits n’être que de la paille en comparaison de ce qu’il a contemplé.

Ce qu’il a aperçu mystiquement est à sa théologie scientifique ce que grain est à la paille.

Les grains de l’épi, qui prolongent la paille si nécessaire à ceux-ci, valent tout simplement plus que le chaume.

La perfection de l’homme s’avère surtout surnaturelle : elle ne se développe que sur la croix.  

Un saint parmi les savants.

Il cesse d’écrire sauf lorsque la charité l’y contraint.

Dette à l’égard de son origine bénédictine, il offre une dernière expertise théologique à l’abbé du Mont-Cassin, alors qu’il passe tout prêt, en se rendant au concile de Lyon (7 mai-17 juillet 1274) où il est convoqué, mais qu’il n’atteindra pas.

Heurté par une branche sur la route alors qu’il monte un âne, il doit s’aliter chez sa sœur qui lui fait offrir providentiellement, à sa demande, des harengs frais qui ne sont pas de saison.

Il demande pourtant d’achever ses jours dans une maison religieuse : l’abbaye cistercienne Sainte-Marie de Fossanova n’est pas loin.

La Vierge Marie lui procure son dernier havre.

Il y médite encore le Cantique des Cantiques et puis rend son âme à Dieu en recevant une dernière fois le viatique (la communion eucharistique reçue pour le grand passage d’ici-bas vers l’au-delà) dans une admirable fidélité à la sainte Église :

« J’ai beaucoup écrit et enseigné au sujet de ce très saint corps et des autres sacrements dans la foi du Christ et de la Sainte Église romaine, à la correction de laquelle j’expose et je soumets tout. »

(6 mars 1274).  


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Il meurt le 7 mars 1274, à 49 ans, l’âge de saint Basile le Grand (†379), le moine dont saint Benoît se déclare tributaire (cf. Règle 73, 5).

Canonisé le 18 juillet 1323, il est proclamé docteur de l’Église par le pape saint Pie V en 1567, peu après la fin du concile du Trente.

En 1879, le pape Léon XIII, dans son encyclique Aeterni Patris, remet au goût du jour les études thomistes et déclare que les écrits de Thomas d'Aquin expriment adéquatement la doctrine de l'Église.

Le pape fait de lui le patron des universités et des écoles catholiques.

« Le plus saint parmi les savants et le plus savant parmi les saints »

(Bienheureux Paul VI), débutait ainsi une renommée ininterrompue qui fera de lui le « Docteur commun » de la théologie, le plus recommandé, entre tous, par l’Église catholique aujourd’hui (cf. concile Vatican II, Optatam Totius, 16 ; Gravissimum Educationis, 10).

Saint Thomas d’Aquin est fêté le 28 janvier, jour anniversaire de la translation de son corps dans l’église des Jacobins à Toulouse en 1369.

Trop peu de gens savent que le Docteur angélique est enterré en France !




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Message par M1234 Ven 17 Nov 2017 - 12:04

1357


LE LINCEUL DU CHRIST ARRACHÉ AUX BYZANTINS SE RETROUVE FINALEMENT À LIREY, EN CHAMPAGNE



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-passe



Le très célèbre Suaire aujourd’hui appelé « Linceul de Turin », est apparu en France à partir de 1357, dans la petite ville de Lirey, à une quinzaine de kilomètres au sud de la ville de Troyes en Champagne, selon la première mention historique documentée non contestée à ce jour!


Comment ce tissu a-t-il pu arriver là et d’où pouvait-il venir ?

Le Linceul de Turin est selon toute probabilité le « linge d’Édesse », très connu dans l'Antiquité, appelé souvent à tort Mandylion.

On s'en convainc en suivant son itinéraire :

Eusèbe de Césarée (écrivain de Palestine, 264 - environ 340) évoque dans son « Histoire Ecclésiastique » la légende du roi Abgar qui aurait reçu une image miraculeuse du Christ.

Il est question ensuite à Édesse (aujourd’hui Urfa, dans l’extrême sud-est de la Turquie) d’une image mystérieuse, « non faite de main d’homme » (acheiropoïète selon le terme grec), qui repousse, paraît-il, les Perses en 544.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Ressemblances-des-representations


À partir de cette date, on constate un changement radical dans la représentation du Christ.


Après les premières représentations symboliques (pain, ancre, poisson) le Christ avait été représenté comme un jeune pasteur grec imberbe (notamment dans les catacombes et dans toutes les églises antiques Milan, Ravenne, etc.).

Puis, très curieusement, à partir du VIe siècle, toutes les représentations du Christ vont changer relativement brutalement dans le monde chrétien oriental.

On va lui substituer une image de face, des cheveux longs avec une raie centrale, une barbe bifide, un visage ovale et un nez allongé, avec bien souvent une double mèche au sommet du front, à l’endroit où il y a une double tache de sang sur le Linceul.

On le constate par exemple sur la monnaie de l’Empereur Justinien, frappée en 565, ainsi que sur la magnifique image du Christ du monastère Sainte Catherine en 550, sur les icônes de la Basilique Sainte Sophie à Constantinople, à Ohrid en Macédoine, à Palerme, au Mont Athos, etc.

Partout la ressemblance de ce nouveau « canon » avec le visage du Christ sur le Linceul est frappante.

On en est donc venu naturellement à imaginer que le

« linge d'Édesse », probablement à l'origine de cette nouvelle iconographie, pouvait être le Linceul de Turin.

En effet, les représentations du linge d'Édesse en notre possession, se rapprochent du visage du Linceul en imaginant le Linceul replié huit fois sur lui-même.  

En 650, Édesse est conquise par le califat islamique mais le « linge d'Édesse » reste vénéré malgré la présence musulmane, ce qui lui permettra providentiellement d’échapper aux destructions liées à la crise iconoclaste entre 730 à 787.

Le second concile de Nicée (787) rétablit la légitimité des images, en utilisant comme argument essentiel « l'image d'Édesse », pour légitimer l'usage des images sacrées :

« En tant qu'homme parfait, le Christ non seulement peut, mais doit être représenté et vénéré en image. »

Léon, lecteur de l'église de Constantinople, est cité comme témoin principal et atteste avoir vu à Édesse l'image d'un linceul.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Remise-du-mandylion_1


En 943, l’Empire byzantin lance une expédition ponctuelle et assiège Édesse dans le but d’acquérir la précieuse relique.

Pour éviter une dégradation de ce linge, les chrétiens préfèrent négocier et acquérir ce célèbre trésor, par le versement de 12 000 pièces d'or.

Ils la ramènent à l’Empereur de Byzance, dans une procession triomphale le 15 août 944.

Cette réception grandiose sera illustrée ultérieurement (au XIIe siècle) dans le manuscrit de Jean Skylitzes.

À cette occasion, Grégoire le Référendaire évoque dans une homélie « cette empreinte qui nous donne ici le visage du Christ », qui « est embellie par les gouttes de sang jaillies de son côté ».

Cette relique sera conservée dans la chapelle du Palais du Boucoléon (Constantinople), puis dans l’église Sainte-Marie des Blachernes.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Codex-de-pray_1


En 1190, le Linceul est précisément dessiné dans le Codex de Pray.

Un pèlerin hongrois de passage à Constantinople livre un témoignage saisissant dans ce premier texte hongrois conservé à la Bibliothèque de Budapest (découvert au XVIIIe siècle par le jésuite Georgius Pray qui laisse son nom au manuscrit),  sur lequel on peut reconnaître le Christ dans l’état et la position exacte du Linceul de Turin :http://a137.idata.over-blog.com/610x459/5/44/35/62/Linceul-de-Turin/Linceul-suaire-Turin-Codex-de-Pray--1-.jpg nudité, croisement des bras dans la même position que le Linceul, pouces cachés, traces de sang, tentative d'imitation des chevrons, trous, etc…

Suite à toutes ces constatations et indices convergents, la probabilité pour que le Linceul de Turin soit ainsi passé par Constantinople est très grande.  

En 1203, le chevalier picard Robert de Clari, auteur d’une chronique sur la quatrième Croisade, décrit le Linceul à Constantinople :

« Il y a un monastère appelé Sainte-Marie des Blachernes », où il aperçut « le Linceul où Notre Sire fut enveloppé, qui chaque vendredi se dressait tout droit, si bien qu'on pouvait y voir la figure de Notre Seigneur ».  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Croisade-de-constantinople




En 1204, la quatrième Croisade détournée de son but dévaste Constantinople.

33 000 croisés français et 17 000 Vénitiens, lancés par le pape Innocent III, partent délivrer Jérusalem conquis par Saladin en 1187.

Suite à des querelles confuses et à l'âpreté relative au gain des Vénitiens, ils vont attaquer et piller Constantinople pendant plusieurs jours à partir du 14 avril 1204.

Au cours de cette dévastation, les soldats de Venise et de France vont se déshonorer par un pillage généralisé, en s'appropriant tous les trésors d’or, d’argent et d’ivoire de tous les édifices possibles.

Robert de Clary témoigne de la disparition du linceul au cours du pillage :

« Plus jamais personne, ni Grec, ni Français, ne sut ce que ce Linceul devint quand la ville fut prise. »

Cette disparition suscita un grand émoi, car les Byzantins considéraient vraiment leur linceul comme une relique insigne.

Dans sa lettre au pape Innocent III, Théodore Ange Comnène, neveu du dernier empereur, réclame la restitution de « la relique la plus sacrée, le linteum, dans lequel le Christ avait été enveloppé ».

« Nous savons que le sacré Linceul est à Athènes. »  

À partir de cette date et jusqu'en 1357, les indices disparaissent et une foison d'hypothèses a été émise, toutes fragiles (*).

En 1357, le Linceul se retrouve à Lirey, en Champagne.

Ce linge y réapparait dans la famille d’un certain Geoffroy de Charny, seigneur de Lirey tué en 1356 en défendant le roi Jean II, à la bataille de Maupertuis dite « de Poitiers ».

Sans être un grand du royaume, ce proche du roi joua un rôle important.

Il laissa une veuve dans le besoin, Jeanne de Vergy.

Celle-ci organisa en 1357 à Lirey, les première ostensions du Linceul du Christ dans la collégiale de Lirey.

L'évêque de Troyes, Henri de Poitiers, prit ombrage du succès de ces ostensions et les fit interdire jusqu'en 1388.

Elles reprirent à cette date et le nouvel évêque Pierre d'Arcis envoya au pape Clément VII, un célèbre mémorandum repris aujourd'hui par tous les opposants au Linceul.

En réponse, le Pape émet deux bulles en 1390 pour autoriser les ostensions.

Veuve et sans enfant, Jeanne de Vergy « fait don » le 22 mars 1453, de la précieuse relique au duc Louis de Savoie qui lui donnera gracieusement les revenus de la seigneurie de Varembon…  


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De 1453 à 1983, le « Saint Suaire » reste donc la propriété de la Maison de Savoie.

D’abord dans son château de Chambéry, puis à partir de 1502 dans la « Sainte chapelle » où il subira, dans la nuit du 3 au 4 décembre 1532, un incendie qui y fera des brûlures et de nombreux trous.

Par une chance incroyable, due au pliage, une partie importante de l'empreinte ne fut pas altérée.

Puis, le Linceul fut transféré à Turin en 1578.

Il restera la propriété de la Maison de Savoie jusqu’à la mort, en 1983, du grand-duc Umberto II de Savoie qui en fit don au Vatican par testament.  

En conclusion, l’ensemble de ces témoignages semble très cohérent et ce parcours pourrait tout à fait être celui du Linceul du Christ, qui semble être passé par Jérusalem et par le désert de Judée si l’on en croit l’analyse des pollens de Max Frei, Avinoam Danin, Uri Baruch, les époux Whanger et Marzia Boi.

Ces études sur les pollens retrouvés sur le Linceul restent cependant contestées par manque de preuves.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Secundo-Pia


Enfin, au-delà de cette analyse historique, l’analyse scientifique de ce drap si mystérieux conclut aussi à l’authenticité (cf proposition de formation en bas de cette page).

Ce linge en lin pur, sans mélange de laine animale selon les traditions juives antiques, tissé en chevrons,http://a398.idata.over-blog.com/5/44/35/62/Christ/Linceul-de-Turin---saint-suaire--analyse-sang-.jpg a commencé à étonner la science après la photographie de l’avocat italien Secundo Pia le 28 mai 1898.

Lors de la révélation du négatif, l’image corporelle de couleur sépia et peu visible, devint une image beaucoup plus nette.

Le Suaire se comporte en fait comme un négatif photographique : une notion tout à fait inconnue avant l’invention de la photographie au XIXe siècle.

Cette découverte qui fit l’effet d’une bombe et qui engendra immédiatement de très intenses polémiques, intervint un an seulement après la mort en 1897 de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, qui avait dédié sa vie à la Sainte Face du Christ...  

À partir de ces différentes analyses, il n’est pas inutile d’approcher la question à partir d’un arbre logique :

1. Le Linceul a été réalisé par une personne : cette hypothèse, la plus courante, d'un faussaire du Moyen Âge n’est pas valide pour plusieurs raisons.
-      Toutes les analyses scientifiques de spectrographies prouvent l’absence des composants d'une peinture (pigments et liant).

-      D'autre part, on observe sur la vue négative une vingtaine de détails, présents sur le Linceul et absolument inconnus au Moyen Âge : image en négatif, intensité liée au relief, tuméfactions diverses (visage et dos), position des clous dans le carpe, position dissymétrique du corps, sang rouge sous l’action de la bilirubine, présence d’aragonite invisible à l'œil et identique à celle de Jérusalem (sur le genou, sous les pieds et sur le nez), présence de quatre muscles fessiers tétanisés ne touchant pas le sol, anomalies de proportion, etc. Il est frappant que l’image que ce corps a transmise, soit si conforme, et sans aucune erreur, à l’intégralité des textes évangéliques de la Passion du Christ, avec tous les détails de la flagellation, du port du patibulum, de la crucifixion, du couronnement d’épines, du coup de lance post mortem, du transport au tombeau, etc.

De plus, cette image nous a même révélé des détails sur le crucifiement que nous ne connaissions pas jusqu’alors, comme par exemple la position dissymétrique des condamnés sur la croix. Ces détails inconnus au XIVe siècle, ne pouvaient pas non plus être imaginés donc a fortiori réalisés par un faussaire.

Cette hypothèse est donc vraiment impossible.
   
2. Si elle n'a pas été réalisée par une personne, l'empreinte s’est donc faite soit par contact, soit à distance, par un rayonnement.

L’hypothèse d’une image produite par contact est exclue, car il devrait y avoir dans ce cas une déformation de l’empreinte sur les côtés de la tête et du corps, ce qui élargirait l'image.

3. Il reste une production par rayonnement. Il faudrait d'abord que ce rayonnement génère une oxydation déshydratante, identique à celle observée sur l'empreinte du Linceul. Le biophysicien français J-B Rinaudo a montré, par l'irradiation de lin à partir d'un accélérateur de particules, qu'un jet de protons répondait à la question, ainsi qu'à la possibilité de donner le relief 3D.

Avec des réglages adéquats, l'empreinte obtenue a la même épaisseur que sur le Linceul.

Il a imaginé alors que l'éclatement de particules de deutérium sur la peau devrait générer un double flux de protons et de neutrons. Après avoir expérimenté le jet de protons, il s'est attaqué à une irradiation de neutrons.

Le Père Rinaudo a pu prouver expérimentalement que l'irradiation de neutrons « rajeunissait » la cible de tissu.

Ainsi, son hypothèse d'éclatement de deutérium utilise des phénomènes naturels connus et pourrait expliquer aussi bien la nature de l'empreinte que le rajeunissement du tissu, ce qui rendrait le résultat de l'analyse au carbone 14 sans signification.

Le premier vrai problème réellement impénétrable est donc l'origine de cet éclatement du deutérium.

D'où viendrait l'énergie nécessaire à cet éclatement ?

Le deuxième problème, particulièrement insoluble, est de savoir pourquoi ce rayonnement se serait produit de manière directionnelle, perpendiculairement au tissu, de façon à dessiner une image parfaite, alors que tous les rayonnements connus sont d’habitude omnidirectionnels ?

En résumé, le rayonnement dont on parle est actuellement doublement incompréhensible…

Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Rayonnement-du-corps


Finalement, l'explication de l'origine de l'image semble devoir rester cachée aux hommes.

Après plus de 500 000 heures d’étude par des chercheurs de haut niveau (le Linceul est de très loin, aujourd’hui, l’objet matériel le plus étudié au monde), la science doit s’avouer vaincue, n’ayant aucune explication valable à fournir à ce jour.

La seule explication cohérente se situe au-delà de la science : car pour interpréter l'image du Linceul, les chrétiens pensent naturellement à quelque chose semblable à un « flash » de la résurrection.

Comme pour la démonstration de l’existence de Dieu, il s’agit bien évidemment de la conclusion d’un raisonnement indirect, car il n’y a aucun élément scientifique pour prouver cela positivement et directement, mais il n’y a aujourd’hui aucune autre explication disponible qui soit cohérente.

En toute logique, un effet absolument singulier ne peut être effectivement produit que par une cause absolument singulière...  

Ce linge qui ne pouvait ni être conçu ni être réalisé au Moyen Âge est donc bien réellement « une provocation à l’intelligence » comme disait Jean-Paul II.

Au total, les conclusions auxquelles toutes ces études et raisonnements nous conduisent aujourd’hui semblent nous obliger à considérer le Linceul de Turin comme un signe clair, fort et finalement assez incontestable que Dieu donne à notre époque pour qu'elle reconnaisse la réalité des mystères de l'Incarnation, de la souffrance, de la mort et de la Résurrection de son Fils !

**********************************************************


Jean Dartigues considère qu’il y a beaucoup d’hypothèses et trop peu de certitudes pour évoquer sérieusement ces 150 années qui séparent la disparition du Linceul du Christ en 1204 lors du sac de Constantinople de sa réapparition à Lirey en Champagne en 1357, mais Jean-Michel Mahenc a proposé le 28 avril 2017 avec l’Association Marie de Nazareth une projection en la Basilique Notre-Dame de Bonne Garde à Longpont-sur-Orge (91) où il évoquait la concordance d’un certain nombre de faits :

-      on sait qu’en 1204, le chevalier champenois Othon de la Roche avait son campement à côté de l’église des Blachernes, lors du sac de Constantinople ;

-      on sait également qu’en 1205, il devint Duc d’Athènes et que ses successeurs y gouverneront durant plus d’un siècle, jusqu’en 1451 ;

-      dans sa lettre au Pape déjà citée, Théodore Ange Comnène, neveu du dernier empereur, écrira aussi « Le vol de si nombreuses choses sacrées va contre le droit des hommes et les lois de Dieu.

Nous savons que ces choses sacrées sont conservées à Venise, en France et autres pays des pillards, le sacré Linceul étant à Athènes (!) »

-      à partir de 1354, le Linceul volé aux Byzantins se retrouve comme par hasard en Champagne, dans l’héritage de Geoffroy de Charny, qui fut tué - comme l’explique Jean Dartigues - en 1356, laissant une veuve, Jeanne de Vergy, qui organisa en 1357 en France les premières ostensions du Linceul du Christ ;

-      Pierre d’Arcis, évêque de Troyes, veut faire alors interdire ces ostensions, mais le pape Clément VII intervient de manière surprenante pour les autoriser, en mettant comme seule condition qu’elles se fassent avec discrétion, ce qui est somme toute une attitude assez logique si l‘on considère que le Pape savait bien qu’il s’agissait d’une relique arrachée aux byzantins dans des conditions qui allaient effectivement « contre le droit des hommes et les lois de Dieu »…


Même si on manque de preuves, la présence de Champenois du début à la fin de l’épisode 1204-1357 est quand même une coïncidence frappante que chacun pourra apprécier comme il le souhaite…  

Compléments:

L’analyse du groupe sanguin (AB) et de la position des plaies est aussi très cohérente avec ce qu’on trouve sur les autres reliques que sont le Suaire d’Oviedo et la Tunique d’Argenteuil, comme semblent l’indiquer les études de Jean-Maurice Clercq.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! St-suaire





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Message par M1234 Mar 21 Nov 2017 - 12:08

1380


CATHERINE DE SIENNE, LA SAINTE QUI A « LE PLUS AIMÉ L’ÉGLISE »


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Catherine de Sienne, la sainte qui a « le plus aimé l’Église »

L’engagement au service de l’Église et du monde est, pour tout chrétien, une nécessité découlant de sa vocation baptismale.

La Toscane sainte Catherine de Sienne (1347-1380), venue voir le pape à Avignon, le manifeste totalement, jusqu’à en recevoir la sainteté.

Bel exemple pour chacun, invité à se laisser habiter par la grâce de l’évangélisation.



La sainteté d’une enfant modeste.

Catherine Benincasa est née à Sienne (Toscane, en Italie centrale) le 25 mars 1347, qui était à la fois dimanche des Rameaux et jour de l’Annonciation.

Elle en gardera un lien mystique avec le Christ et une dévotion spéciale pour Marie, sa « douce mère ».

Elle vient au monde avec une jumelle qui ne lui survivra que quelques jours ; elles sont les 23e et 24e enfants de la famille qui en comptera au final 25.

Le père est teinturier, la mère tient la maison que l’on peut encore voir dans le quartier Fontebranda, dans le nord de Sienne.

Et déjà se pose la question sur celle qui deviendra sainte Catherine de Sienne : comment cette jeune femme, laïque, illettrée, d’un milieu modeste, en arrivera à être l’interlocuteur des grands du monde de son temps (papes, cardinaux, rois, reines, etc.) ?

La réponse tient dans sa sainteté. Catherine a bénéficié très tôt de grâces mystiques, et sa vie est une réponse continue à réaliser la volonté de Dieu, à un point tel que sa volonté et celle de Dieu sont identiques.

Pour en arriver là – c’est son enseignement spirituel – pas d’autres voies que de tuer sa volonté propre et son amour propre qui sont un poison et les racines de tous les maux du monde.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Intimite%CC%81-avec-Je%CC%81sus


Une relation intime avec le Christ.

Son expérience spirituelle commence par une vision qu’elle aperçoit dans le ciel, au-dessus de l’église des Dominicains à Sienne : le Christ lui apparaît revêtu des ornements pontificaux, avec les apôtres Pierre, Jean et Paul.

Catherine est toute jeune, elle a six ans, mais cette vision la marquera à jamais. Dans l’une de ses apparitions, Jésus ôta le cœur de la poitrine de Catherine et mit le sien à sa place.

Dans une autre, elle reçut les stigmates. Il paraît qu’à plusieurs reprises au moment de la Communion, l’hostie s’échappait des mains du prêtre pour s’envoler vers Catherine.

Sa vie entière fut un miracle. D’une part, sa relation avec le Christ sera une intimité de tous les instants, telle qu’on la décrit dans cette parole du Christ :

« Pense à moi, je penserai à toi. »

D’autre part, le Christ aux vêtements pontificaux sera l’origine d’un qualificatif pour parler du Pape : le Souverain Pontife sera appelé « le doux Christ sur la terre ».

Ainsi, grâce à son engagement pour l’Église, elle sera qualifiée de « sainte qui a sans doute le plus aimé l’Église ».

L’épouse du Christ

En réponse à cette vision, Catherine fait vœu de virginité et elle se soumet à une ascèse faite de pénitence, de prière et de solitude dans une pièce retirée de la maison paternelle.

Mais sa famille, souhaitant la marier, lui impose les tâches ménagères comme dérivatif à ces mortifications.

Les relations entre Catherine et ses parents sont particulièrement mauvaises.

C’est à ce moment qu’elle fait l’expérience spirituelle de la « cellule intérieure » du cœur, lieu inviolable où, quelles que soient les circonstances extérieures, le Christ est toujours présent.

Catherine a toujours manifesté une grande admiration pour les Frères Prêcheurs, fondés par saint Dominique en 1216.

Elle demande son admission chez les Mantellate (sorte de tiers-ordre dominicain), une confrérie de femmes, veuves et âgées pour la plupart, qui l’accueillent alors qu’elle a juste 16 ans !

Ses parents ont, en effet, enfin compris et accepté la vocation de leur fille.

Revêtue de l’habit blanc et du manteau noir, elle veut vivre les exigences dont ils sont les symboles : pureté et pénitence.

Les grâces mystiques abondent jusqu’aux noces mystiques avec son époux, le Christ, en 1368.

Jésus lui apparaît et lui remet un anneau, symbole de leur union spirituelle.

Ambassadrice de la paix.

Catherine va honorer les deux dimensions de la vie dominicaine : contemplation et action.

Son activité apostolique commence avec le secours aux indigents, les visites aux malades et les soins aux pestiférés.

Puis, elle fait montre d’un authentique charisme de réconciliation entre les personnes, les familles, les clans et les cités divisés ; mais aussi pour la réconciliation des pécheurs avec Dieu.

Sa mission devient bientôt publique : elle se verra confier des ambassades plus ou moins officielles pour négocier la paix.

On peut dire que son champ d’investigation s’élargit de Sienne pour atteindre Florence et Avignon, où siège le Pape.

Accompagnée de disciples formant une bella brigata, une famille qui la reconnaît comme leur Mamma, elle sillonne l’Italie et le Sud de la France.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Palais-des-papes


Fidèle au Pape.

L’Église vit alors une période délicate.

En raison de l’instabilité de Rome au début du XIVe siècle, le pape français Clément V, élu en 1305, décida de s’installer à Avignon, cité commerciale que la papauté possède depuis 1274.

Sept papes se succèdent pendant 70 ans ; la construction du Palais des Papes témoigne de leur installation durable.

Cependant, les rumeurs de scandales s’accumulent et les Romains protestent contre cet exil à Avignon, qui n’a pas de légitimité à rester la capitale de la chrétienté.

Partant au printemps 1376 rencontrer le pape Grégoire XI à Avignon, Catherine lui fait part de son désir de le voir revenir à Rome, d’où il devrait procéder à la réforme de l’Église en commençant par la tête, c’est-à-dire par les cardinaux, évêques, prélats… et lancer une croisade vers les lieux saints afin de fédérer les différentes factions ennemies en Italie vers un but commun.

Malgré l’opposition des cardinaux qui préfèrent Avignon, Grégoire XI part pour Rome dès septembre. Arrivé à Rome en janvier 1377, il meurt l’année suivante.

Son successeur, Urbain VI, voit une partie des cardinaux qui l’ont élu se détourner de lui et élire à Avignon un autre pape, Clément VII, en septembre.

C’est le début d’un grand schisme qui durera 40 ans, pendant lequel la chrétienté aura deux voire trois papes simultanément !

Catherine prend fait et cause pour Urbain VI, pape légitimement élu.  

Docteur de l’Église.

Son activité apostolique d’une rare densité ne l’a pas empêchée d’être auteur et reconnue Docteur de l’Église par le pape Paul VI le 3 octobre 1970.

Elle devient ainsi la seconde femme à obtenir cette distinction dans l'Église (après Thérèse d'Avila et avant Thérèse de Lisieux).

Pourtant, elle n’a pas eu de formation scolaire ou académique, elle savait à peine lire et a appris à écrire sur le tard.

Mais elle n’a eu de cesse de chercher, de questionner, de s’entourer de théologiens confirmés, afin de rendre compte de son expérience spirituelle.

Son œuvre se présente sous trois formes.

D’une part, la correspondance. Nous avons 378 lettres qu’elle a adressées aux personnes les plus diverses : papes, cardinaux, évêques, rois, reines, religieux, gens de toute condition.

Toutes ses lettres commencent par la formule :

« Au nom de Jésus crucifié et de la douce Marie. Moi, Catherine, servante … »

Cela indique qu’elle agit pour le Christ et que ses avis sont à recevoir comme l’expression de la volonté divine. D’autre part, Catherine est à l’origine de 26 oraisons, dont certaines en état d’extase.

Ce sont ses disciples qui les ont recueillies alors qu’elle priait, visiblement à haute voix.

Enfin, il y a le Dialogue, l’œuvre la plus étonnante, qui relate des conversations entre Dieu le Père et Catherine de Sienne ; une synthèse de sa spiritualité qu’elle dicte entre 1377 et 1378.  

Fin de vie.

Catherine de Sienne finit sa vie à Rome, portant sur ses frêles épaules la barque de l’Église.

Elle meurt le 29 avril 1380.

Son procès en canonisation commence dès 1411, mais est suspendu du fait du Grand Schisme d'Occident.

C'est le pape Pie II qui déclare Catherine de Sienne sainte le 29 juin 1461, jour de la fête des apôtres Pierre et Paul.

En 1628, le pape Urbain VIII déplace sa fête au 30 avril.

Par ailleurs, il reconnaît à Catherine de Sienne la véracité des stigmates.

Le 18 juin 1939, Pie XII déclare Catherine de Sienne sainte patronne principale d'Italie, au même niveau que saint François d'Assise.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Vie-donne%CC%81e


Co-patronne de l’Europe.

Le pape saint Jean-Paul II fait de sainte Catherine de Sienne la co-patronne de l’Europe, avec sainte Brigitte de Suède et sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, le 1er octobre 1999.


À cette occasion, il rappelle l’attitude de sainte Catherine de Sienne en insistant sur plusieurs points, dont son activité apostolique :

« Ses lettres se répandirent à travers l’Italie et l’Europe elle-même.

En effet, la jeune Siennoise entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes ecclésiaux de son époque. »

Ensuite, il parle de son engagement en faveur de la paix et de la réconciliation :

« Désignant le Christ crucifié et la douce Marie aux adversaires, elle montrait que, pour une société qui s'inspirait des valeurs chrétiennes, il ne pouvait jamais y avoir de motif de querelle tellement grave que l'on puisse préférer le recours à la raison des armes plutôt qu'aux armes de la raison. »

Et surtout, le Pape évoque son souci de l’évangélisation :

« Catherine savait bien que l'on ne pouvait aboutir efficacement… si les esprits n'avaient pas été formés auparavant par la vigueur même de l'Évangile » ; sans oublier son amour indéfectible pour l’Église :

« C'était là (dans la recherche passionnée de la communion) l'idéal suprême qui avait inspiré toute sa vie, dépensée sans réserve au service de l'Église.

C'est elle-même qui en témoignera devant ses fils spirituels sur son lit de mort :

« Tenez pour certain, mes très chers, que j'ai donné ma vie pour la sainte Église ». »


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Message par M1234 Mer 22 Nov 2017 - 12:30

1412

SAINTE JEANNE D’ARC, DES ACCUSATIONS D’HÉRÉSIE À LA CANONISATION TRIOMPHALE



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Née au XVe siècle dans une famille catholique du village de Domremy (Vosges), le destin de Jeanne d’Arc, guidée par « ses voix » pour sauver la France des Anglais, est absolument exceptionnel.

Qualifiée d’hérétique par ses ennemis, condamnée injustement et brûlée vive sur le bûcher, la jeune femme sera finalement reconnue comme une grande sainte, qui est aujourd’hui patronne secondaire de la France.



Ecouter la version audio (9m17)



Jeannette, comme on l’appelait au village de Domremy, est née le 6 janvier 1412 dans le foyer d’Isabelle Romée et Jacques d’Arc, au cœur d’une France dévastée par la guerre de Cent Ans.

Depuis Azincourt et le traité de Troyes (1420), il y a en effet « grande pitié au Royaume de France » qui subit une double monarchie au profit de l’Angleterre.

La date de la naissance de Jeanne reste approximative.

Elle-même ne la connaissait pas exactement : lors de son procès elle déclarera avoir 18 ou 19 ans mais être née lors d’une nuit d’Épiphanie.

Elle est l’aînée et voit la naissance de trois frères et d’une sœur.

Son père, Jacques, est laboureur ce qui laisse penser que sa famille est « aisée » pour l’époque.

Elle possède aussi quelques bêtes.

Sa mère, Isabelle, vient du village voisin de Vouthon dans la Meuse.

Son patronyme, Romée, donne à penser que des membres de sa famille ont fait pèlerinage vers Rome à une certaine époque.

Jeannette vit dans la petite maison familiale près de l’église du village, celle où elle a été baptisée dès sa naissance.

Elle passe beaucoup de temps dans l’édifice religieux où elle aime entendre sonner les cloches qui lui indiquent les heures lorsqu’elle n’est pas à la maison.

Dès sa plus tendre enfance, elle apprend de la bouche de sa maman les prières et affirmera plus tard qu’elle tient de sa mère tout ce qu’elle sait sur la religion.

Très pieuse, elle aime assister aux offices et se rendre en pèlerinage à la chapelle de Bermont dans le village voisin de Greux où elle prie Notre Dame de Bermont en compagnie de ses amies ou de toute personne qui veut bien l’accompagner.

Tout naturellement, elle fait sa première communion en l’église de son baptême, se confessera de bonne grâce et communiera selon son gré.

Jeannette partage la vie quotidienne de la famille.


Elle passe le plus clair de son temps avec sa maman qui, outre les prières, lui apprend ce qu’elle doit savoir pour tenir un ménage lorsqu’elle en aura l’âge : préparer les repas, laver le linge, coudre, filer, etc…

Mais quand il le faut, elle va à la pâture communale garder le bétail pour remplacer ses frères occupés à d’autres tâches. Elle a une vie normale de jeune fille de campagne.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Jeanne-arc-voix


Jeannette a aussi un grand cœur.

Elle n’hésite pas à partager son quignon de pain avec le mendiant ou à laisser sa couche au vagabond, préférant dormir dans la paille devant l’âtre.

L’histoire la surnomme « la bergère de Domremy », mais Jeannette était d’abord une bergère des cœurs.

En 1425, Jeanne a 13 ans lorsqu’elle entend « ses voix » pour la première fois.

Il est midi, elle se trouve dans le jardin familial, tout près de l’église. Surprise, étonnée, elle garde pour elle ce qui lui arrive et continue à vivre normalement, mais ce qu’elle entend régulièrement fait son chemin en elle.

Ses voix reviennent en effet à plusieurs reprises, et pas seulement dans ce jardin : elle les entend aussi lorsqu’elle va au Bois-Chenu danser et chanter avec les jeunes gens du village sous « l’arbre de mai » ou lorsqu’elle garde le bétail.

En 1428, cela fait maintenant trois ans que Jeannette entend saint Michel, sainte Marguerite et sainte Catherine lui dire que la France, au plus mal, a besoin d’elle pour la sauver.

Trois ans qu’elle se demande comment, elle, petite paysanne, va réussir. Un beau matin, suivant ses conseils, elle part sans ne rien dire à personne, sachant que son père se serait formellement opposé à son départ.

Elle se rend à quelques lieues de là, au village de Burey-le-Petit, sur la route de Vaucouleurs (Meuse).

Un de ses cousins y habite. Elle compte sur lui pour l’emmener à la rencontre du Sire Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, comme ses voix l'y invitent depuis quelques semaines.

Ce dernier doit lui fournir un cheval et des hommes mais quand il voit arriver Jeanne, Baudricourt la prend pour une folle et la renvoie dans son village.

L’année suivante, Jeanne n’y tient plus.

Il faut à tout prix qu’elle parte et lève une armée pour « bouter les Anglais hors de France ».

Elle prétexte une naissance prochaine chez une de ses cousines pour partir de la maison familiale et se rapprocher de Vaucouleurs.

De nouveau, elle va à la rencontre de Baudricourt qui, cette fois, l’entend, la croit et lui donne finalement un cheval et des hommes pour l’accompagner.

Nous sommes en février et l’épopée de Jeanne d’Arc commence.

En mars 1429, elle arrive à Chinon et rencontre le « gentil dauphin » Charles.

Elle ne l’a jamais vu et il se cache dans la foule des courtisans, après avoir placé un autre sur le trône, mais Jeanne ne se laisse pas prendre et elle vient s’agenouiller aux pieds de Charles, qui en est très surpris.

Elle lui fait part du dessein annoncé par ses voix. Charles la croit et il lui confie le rôle de « chef des armées ».

Mais Jeanne n’est ni guerrière ni soldat.

Son épée marquée de cinq croix, que ses voix lui ont fait trouver en creusant derrière l’autel de l’église Sainte Catherine de Fierbois et que la tradition attribue à Charles Martel, reste le plus souvent au fourreau : elle préfère brandir sa bannière, brodée aux noms de Jésus et Marie, pour galvaniser les troupes plutôt que d’attaquer elle-même les adversaires.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Jeanne-arc-sacre-roi


Le 8 mai de la même année, Jeanne délivre Orléans du joug des Anglais.

Ses voix l’aident et la conseillent en cette bataille décisive qui est finalement gagnée rapidement, contre toute attente.

Dès lors, délaissant Paris et les objectifs militaires naturels, Jeanne ne pense plus qu’au sacre du roi, car c’est « le plaisir de Dieu ».

Charles VII sera couronné à Reims dès le 17 juillet.

Jeanne réussit ainsi la première et la plus fondamentale partie de sa mission, car cette onction du Ciel change tout, même s’il faudra encore de longues années pour clore la guerre de Cent Ans.

Le jour du couronnement, elle revoit enfin son père, invité à la cérémonie.

Cela fait maintenant cinq mois qu’elle a quitté le domicile familial, mais ses parents très émus lui ont bien-sûr pardonné d’être partie sans ne rien dire.

À Compiègne, Jeanne est faite prisonnière par les Bourguignons le 23 mai 1430 qui la vendent ensuite aux Anglais.

De février à mai de l’année suivante, c’est la période de son procès à Rouen devant un tribunal ecclésiastique de 40 membres présidé par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais.

Jeanne est malmenée par ses accusateurs, et on lui reproche de porter des habits d’homme.

Accusée finalement d’être relapse, hérétique, apostat et subissant 70 chefs d’accusation, Jeanne est condamnée au bûcher.

Durant sa détention, elle ne peut ni assister à la messe, ni communier mais le matin de son exécution, elle y est enfin autorisée : elle se confesse, assiste à la messe et communie une dernière fois.

Sur la place du vieux marché de Rouen, le matin du 30 mai 1431, est dressé son bûcher. Jeanne vit ici ses derniers instants en clamant le nom de « Jésus » à plusieurs reprises.

Accompagnée par un religieux, elle assiste aussi souvent qu’elle le peut à la messe, se confesse et communie

Durant ces 27 mois où elle a sillonné une grande partie de la France, Jeanne a toujours été un exemple lumineux de foi et de vie chrétienne.

Accompagnée par un religieux, elle assiste aussi souvent qu’elle le peut à la messe, se confesse et communie.

Elle entraîne ses hommes à en faire autant et à vivre en chrétiens, comme des soldats de Dieu.  

En 1456, Jeanne est réhabilitée suite au procès lancé par sa mère.

En 1869, la cause est introduite par Mgr Dupanloud, évêque d’Orléans.

En 1894, la jeune femme est déclarée Vénérable le 27 janvier.

Le 18 avril 1909, après 12 ans de procédure, Jeanne est déclarée Bienheureuse.

Onze ans plus tard, en 1920, elle accède à la sainteté, près de 500 ans après sa mort.

Sa fête est fixée à la date de son martyre, le 30 mai.

En 1922, enfin, la France décide de faire solennellement de Jeanne d’Arc, « la sainte de la Patrie », sa patronne secondaire.





Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Jeanne-dArc

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Message par M1234 Jeu 30 Nov 2017 - 13:40

1457

SAINTE RITA DE CASCIA, LA SAINTE DES CAS IMPOSSIBLES ET DÉSESPÉRÉS



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-passe



Sainte Rita fût épouse et mère.

Après la mort de son mari et de ses deux enfants, elle resta forte et confiante en Dieu.

Devenue religieuse, elle vécut en union à la Passion du Christ (stigmate au front) et engagée au service des pauvres.

Sa persévérance dans les épreuves et sa confiance en Dieu en ont fait la « sainte des cas impossibles et désespérés ».

Si elle a passé toute sa vie en Italie, elle est très connue en France, notamment dans la moitié Sud où sa dévotion populaire est particulièrement forte.


Aperçu de la vie de sainte Rita.

Sainte Rita vécut en Italie de 1381 à 1457.

Cinq siècles plus tard, sa vie continue d’inspirer des millions de personnes à travers le monde.

Une vie où se côtoient phénomènes mystiques et simplicité du quotidien, une vie chargée de grandes souffrances mais vécue dans la joie « d’aimer sans compter ». Jeune fille, elle est déjà toute tournée vers Dieu.

Mariée par obligation familiale à un homme rude, elle surmonte par sa douceur et sa patience les difficultés initiales de son mariage.

Elle vit 18 années de bonheur avec l’homme dont elle aura deux enfants.

Elle a 36 ans lorsqu’il est traîtreusement assassiné par un clan rival.

Quelques temps plus tard, elle perd ses deux enfants.

Entrée au monastère, elle s’immerge dans une intense vie de prière. Son union intime au Christ crucifié se manifeste par le stigmate de l’épine.

Elle accueille tous ceux qui viennent demander son aide et sa prière.
Toute la vie de sainte Rita respire l’amour de Dieu et la confiance totale en sa Providence.

Mourante, elle demande à sa cousine d’aller lui cueillir une rose.

Bien qu’en « plein hiver » la parente trouve la rose.

Cet épisode est à l’origine de l’image où l’on voit sainte Rita répandre des roses, symbole des grâces obtenues pour celles et ceux qui font confiance en l’intercession de « la sainte des causes désespérées et des cas impossibles ».  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Cinq-abeilles-i


Enfance à Roccaporena.

Le père et la mère de Rita, Antonio Lotti et Aimée Ferri, vivent à Roccaporena à trois kilomètres de Cascia en Ombrie (Italie centrale).

Dans la République de Cascia, ils jouent le rôle de « pacificateurs », c’est-à-dire de médiateurs entre les familles entrées dans la spirale des conflits et de la « vendetta ».

Chrétiens convaincus, ils vivent ainsi la béatitude des « artisans de paix ».

Ils sont déjà âgés, lorsque naît Rita en 1381.

Un jour, Antonio et Aimée vont travailler aux champs et portent avec eux le bébé dans une corbeille d’osier.

Ils le posent à l’ombre des arbres. Et voilà qu’un essaim d’abeilles entoure l’enfant, quelques unes se posent même sur ses lèvres mais sans la piquer.

Un tableau datant de 1480 commémore ce fait.

On y lit l’inscription

« La Bienheureuse Rita était dans son berceau : cinq abeilles entrèrent dans sa bouche et en sortirent en présence de ses parents. »

Un épisode qui dit de manière poétique et symbolique la bienveillante protection de Dieu pour la petite Rita.

Éduquée chrétiennement, Rita répond très tôt et avec grande ferveur à l’amour de Dieu.

Elle aime le recueillement et la solitude.

Elle obtient de ses parents une petite chambre isolée qu’elle transforme en oratoire.

Souvent, elle se rend au sommet du haut rocher de Roccaporena pour aller s’y recueillir et prier.

Elle n’a que douze ans lorsqu’elle forme le projet d’entrer au monastère des Augustines de Cascia, projet qui ne se réalisera qu’après de longs et douloureux détours…  

Une épouse et une mère.

Le désir de Rita d’entrer au monastère ne convainc pas ses parents qui veulent la marier.

Paolo Mancini, un homme sérieux mais impulsif et dur de caractère, se présente à eux pour demander la main de Rita.

Les parents acceptent et dès l’âge de 14 ans, les fiançailles sont célébrées. Son avenir est décidé…

Au début de leur mariage, Rita souffre beaucoup du caractère de Paolo.

Toutefois, par sa douceur, sa patience, et davantage encore par sa prière, elle réussit à changer l’attitude de son mari.

Son premier biographe écrit :

« Rita sut si bien l’adoucir qu’à la grande stupeur de tous elle le rendit admirablement doux et attaché au service de Dieu… »

Et il ajoute :

« Elle vécut dans la plus grande paix les 18 années entières qu’elle eut à passer avec lui. »

C’est donc avec raison que beaucoup de gens confient à l’intercession de sainte Rita les situations matrimoniales difficiles qu’ils vivent ou dont ils sont témoins.

Elle donnera naissance à deux enfants :

Jean-Jacques et Paul-Marie, dont nous savons peu de choses, si ce n’est que Rita les emmenait souvent avec elle au « Lazaret » pour aider les pauvres et les malades qui y sont soignés.  

Deuils cruels.

Paolo Mancini fait très probablement partie de la Garde civique de Cascia.

Son caractère désormais adouci et pacifique ne le met pas à l’abri de la violence ambiante.

Nous savons que les représailles à l’époque étaient cruelles.

Comme un patrimoine intangible, les familles se transmettaient leur haine, de génération en génération.

Un soir qu’il revient de Cascia, ses ennemis lui tendent une embuscade près de la Tour de Collegiacone et l’assassinent traîtreusement.

Douleur immense pour Rita, qui cependant ne veut pas entrer dans la logique de la vengeance.

Avec la force de sa foi et de sa charité, elle veut au contraire rompre cette spirale.

« Elle demandait, dit son premier biographe, le pardon pour les assassins de son mari. »

Ses enfants, alors adolescents, ne l’entendent pas ainsi.

Ils parlent souvent de venger leur père. Rita les exhorte au pardon et prie pour eux.

Elle va même jusqu’à demander à Dieu de les prendre plutôt que de les laisser se perdre dans cette violence meurtrière.

On rapporte que quelques temps plus tard, « ses fils furent appelés à une vie meilleure ».

C’est uniquement par son immense confiance en la Providence que Rita put voir dans un deuil si douloureux pour son cœur de mère, un signe que le Seigneur les avait sauvés de la mort éternelle.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Vocation-religieuse


Entrée au monastère.

La perte de son mari et de ses fils, en cette année 1417, laisse Rita dans une profonde douleur, mais non dans l’abattement.

Elle est une femme de foi qui sait trouver dans l’espérance chrétienne la force de continuer à vivre et à aimer.

Elle sait que Dieu ne l’abandonnera pas.

Comme elle est maintenant seule, son désir de vie consacrée renaît et elle demande à entrer au monastère des Augustines de Cascia.

Mais l’abbesse refuse de la recevoir car, parmi les moniales, plusieurs appartiennent au clan opposé à celui de sa famille : son entrée apporterait la division.

Tant que les deux partis ne seront pas réconciliés, Rita ne pourra être admise au monastère.

Loin de se décourager devant cette tâche « impossible », Rita se fait messagère de la paix.

Avec humilité et courage, elle passe de maison en maison, exhortant toutes les familles ennemies à se réconcilier.

Et elle prie. Elle prie intensément le Seigneur de changer les cœurs.

En particulier, elle invoque ses saints de prédilection : saint Jean-Baptiste, saint Augustin et saint Nicolas de Tolentino.

Et Dieu lui accorde ce miracle de pacification !

Elle obtient que la réconciliation soit officiellement reconnue devant notaire, selon l’usage de l’époque.

Rita mériterait aussi d’être appelée « la sainte de la Réconciliation » !

À l’âge de quarante ans, elle peut enfin répondre à sa vocation religieuse et, dans une immense joie spirituelle, entrer au monastère Sainte-Marie-Madeleine de Cascia.  

Le stigmate de l’amour.

Sainte Rita est favorisée d’un phénomène mystique en relation à son amour du Christ crucifié.

Le Vendredi Saint de l’an 1442, elle se rend à la paroisse pour l’office de la Passion de Notre Seigneur.

La parole vibrante du prêtre qui prêche sur la Passion du Christ frappe vivement Rita.

De retour au couvent, encore toute bouleversée, elle se met en prière devant la fresque du Christ crucifié située dans l’oratoire attenant à la chapelle.

Voici comment son biographe Cavallucci raconte la scène :

« Alors elle se mit à demander avec la plus extrême ardeur que le Christ lui fasse au moins sentir une de ces épines… dont son front avait été percé…

Elle l’obtint. Elle sentit non seulement la blessure désirée, mais son front fut désormais affecté d’une plaie incurable qui devait lui rester jusqu’à la mort.

Il s’agissait d’une plaie ouverte et profonde qui la faisait atrocement souffrir.

La blessure résista à tous les soins ; elle ne se ferma jamais durant les quinze années que Rita vécut encore, excepté durant son pèlerinage à Rome. »

Rita s’immerge de plus en plus dans la prière et la contemplation, retirée dans sa cellule.

Des gens accourent de toutes parts pour lui recommander des intentions de prière.

Le monastère devient, déjà du vivant de Rita, un centre de pèlerinage. Et encore aujourd’hui, les pèlerins qui se rendent à Cascia sont toujours très émus en visitant « l’ermitage de l’Épine » où se trouve le Christ devant lequel Rita reçut le stigmate.  

La rose de la confiance.

En 1453, Rita tombe malade.

Pendant quatre ans, elle souffre énormément, mais jamais ne perd sa patience et sa douceur.

Toutes les sœurs du couvent en sont édifiées.

Le dernier hiver est particulièrement dur. Une cousine de Roccaporena vient visiter Rita.

Avant de repartir, la parente lui demande si elle peut faire quelque chose pour elle.

Rita lui répond :

« Je voudrais une rose de mon petit jardin. »

La cousine pense que Rita délire. « Une rose en plein hiver !... »

Rentrée à Roccaporena, elle a déjà oublié cette demande quand, passant par hasard près de l’ancien jardin de Rita, elle voit une superbe rose rouge qui s’épanouit sur l’un des rosiers !

Elle la cueille avec émotion et retourne à Cascia la porter à Rita.

C’est en souvenir de cet épisode de la vie de Rita, que chaque année, au jour de la fête de sainte Rita, les fidèles font bénir les roses pour les porter à leur parents ou amis malades.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Mort-de-sainte-rita


Une mort rayonnante.

Le 22 mai 1457 Rita entre dans la gloire du Ciel.

Certains biographes racontent que, trois jours plus tôt, Notre Seigneur lui est apparu en compagnie de la Vierge Marie.

- « Quand donc, Jésus, pourrais-je venir en ta présence ? »

- « Bientôt, mais pas encore. »

- « Et quand donc ? »

- « Dans trois jours tu seras avec moi. »

Cette promesse réconforte Rita.

Le troisième jour, elle demande à communier et à recevoir le sacrement des malades.

Toutes les religieuses de sa communauté sont présentes.

Elle demande la bénédiction de l’abbesse, puis expire doucement. Aussitôt, des prodiges sensibles viennent comme acclamer la sainteté de Rita.

La cloche du monastère se met à frapper trois coups sans que personne ne la touche.

La cellule de Rita s’illumine d’une resplendissante lumière, et la blessure malodorante de son front se cicatrise subitement en même temps qu’un parfum exquis remplit la cellule.

Selon certains témoignages figurant au procès de canonisation, plusieurs personnes auraient vu son âme monter dans la gloire…


Une religieuse du monastère qui avait un bras paralysé cherche à passer son bras autour du cou de Rita… Elle y réussit. Elle est guérie !

C’est le premier miracle posthume de Rita. Tout le peuple de Cascia accourt pour voir celle que l’on appelle déjà « la sainte ».

On transporte sa dépouille dans une chapelle intérieure et, pour que tous puissent la voir, on ne ferme pas le cercueil.

Quelques années plus tard, ce cercueil sera détérioré par le feu, mais le corps restera intact jusqu’à… aujourd’hui où il repose dans la basilique sanctuaire de Cascia.  

« La sainte de l’impossible. »

C’est en 1710 qu’un religieux augustin espagnol a qualifié pour la première fois sainte Rita d’« avocate des causes impossibles ».

Tant d’épisodes de la vie de la sainte manifestent comment elle réussit à surmonter, dans la foi et la confiance, des situations qui semblaient désespérées : la violence de son mari, les complications pour entrer au monastère, l’impossibilité de réconcilier des clans en conflits, et tant d’autres, jusqu’à celle, qui révèle la confiance de Rita et la poésie de Dieu, d’obtenir une rose en hiver…

Mais si Rita est appelée la « sainte de l’impossible », c’est aussi à cause des nombreux miracles obtenus par son intercession.

Au moment du procès de béatification, plus de 300 ex-voto témoignant de grâces obtenues ont été comptabilisés dans l’église du monastère.

Les plus anciens datent de 1467, dix ans après sa mort.

À tel point que les autorités communales elles-mêmes ont demandé à un notaire d’enregistrer soigneusement les guérisons miraculeuses qui survenaient auprès de la tombe de Rita.

Pour la seule année 1457, onze miracles ont été jugés suffisamment incontestables pour être mis par écrit.

Le plus grand est survenu le 25 mai de cette année-là : un aveugle, Battista d’Angelo, a retrouvé la vue après avoir prié devant le tombeau de la sainte.

Encore aujourd’hui, d’innombrables témoins attribuent à l’intercession de Rita d’avoir été secourus dans des situations extrêmement difficiles ou humainement désespérées.  

Une sainte aimée de tous.

À l’époque de Rita, les canonisations officielles n’avaient pas encore été instituées.

C’était en quelque sorte la voix du peuple qui proclamait la sainteté de ceux et celles qui avaient témoigné de façon extraordinaire de leur amour de Dieu.

On peut donc dire que Rita fut d’abord béatifiée par le peuple ; l’évêque de Spoleto simplement autorisa son culte.

La béatification officielle fut proclamée par le Pape Urbain VIII en 1628, et ce n’est qu’en mai 1900 que Léon XIII canonisa sainte Rita.

Dès lors, son culte s’est développé de façon extraordinaire d’abord en Italie et puis dans le monde entier.

Ici en France, c’est à partir de 1935 que le Père Bianco, Oblat de la Vierge Marie, introduisit la dévotion à Rita.

La création de la Revue Sainte Rita en 1955 contribua à la faire connaître et aimer dans toute la France, et en particulier dans la moitié Sud.

Tant de gens se retrouvent en cette femme dont la vie est à la fois simple, proche de la leur, et en même temps remplie de signes prodigieux de la présence de Dieu.

Ils admirent l’épouse et la religieuse qui, à travers son acceptation « amoureuse » des épreuves, montre à tous un chemin de foi, d’espérance et d’amour de Dieu.

Ils montrent une confiance immense en cette sainte qui intercède si efficacement auprès de Dieu pour obtenir des grâces aussi bien temporelles et spirituelles.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Mission-de-sainte-rita




La mission universelle de sainte Rita, « la sainte des cas impossibles », est de nous aider, par l’exemple de la vie et par la puissance de sa prière, à ne jamais désespérer et à mettre toute notre confiance en Dieu, même dans les situations les plus difficiles et « impossibles ».




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Message par M1234 Mer 13 Déc 2017 - 8:56

1519


LES APPARITIONS DE NOTRE DAME DE GRÂCES À COTIGNAC



Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Esc1



Notre Dame de Grâces est apparue à Cotignac et elle y a promis de grandes faveurs :

« Que l’on vienne ici en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »

Cette promesse est toujours actuelle et nous devons la prendre au sérieux.



Père François Guilloud, csj


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! 1


Recteur du Sanctuaire de Notre-Dame de Grâces




Ecouter la Version Audio


Le 10 août 1519, un bûcheron, Jean de la Baume, gravit le mont Verdaille. Il est seul.

Comme d'accoutumée, il commence sa journée par prier.

À peine s'est il relevé qu'une nuée lui apparaît, découvrant la Vierge Marie avec l'Enfant Jésus, qu'entourent saint Bernard de Clairvaux, sainte Catherine martyre, et l'archange saint Michel.

Notre Dame est debout, les pieds sur un croissant de lune.

Elle s'adresse alors à Jean :

« Je suis la Vierge Marie.
Allez dire au clergé et aux Consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de "Notre Dame de Grâces", et qu'on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »

La vision disparut.

Jean garda d’abord pour lui le message, ce qui lui valut une seconde apparition de la Mère de Dieu

Le lendemain, 11 août, s'étant rendu au même endroit pour achever sa coupe, il eut la même vision et reçut la même demande.

Cette fois, il se résolut à en parler et redescendit au village sans attendre.

Jean était sérieux et la population et ses édiles accordèrent foi immédiatement au compte rendu du pieux bûcheron.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Notre-dame-graces-cotignac


On décida donc tout de suite d’élever une petite chapelle à l'endroit des apparitions.

Mais la Providence réservait un petit signe aux bâtisseurs de Cotignac, un signe qui ne manqua pas de les encourager.

Les archives municipales rapportent que le 14 septembre, à peine un mois et demi après les apparitions et jour de l'Exaltation de la Croix, les ouvriers firent une découverte : en commençant les fondations de cette église, les ouvriers trouvèrent en terre grande quantité d'ossements, des clous, des ferrailles, des boîtes d'ivoire et une boule de beau cristal, ce qui leur fit croire qu'il y avait là des martyrs enterrés.

C'était plausible car dans l'Empire Romain nombre de chrétiens payèrent de leur vie leur attachement de foi à Jésus Christ.

La Provence fut christianisée dès le 1er siècle, et les persécutions ne cessèrent en Occident qu'en 311 !

Les annales de l'Oratoire rapportent qu'à l'ouverture du tombeau, un suave parfum en sorti et plusieurs malades présents furent guéris.

C’était le début des grandes grâces accordées à Cotignac, qui depuis se sont déversées en nombre, ainsi que l’avait promis la Vierge Marie.






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Message par M1234 Ven 29 Déc 2017 - 19:26

1552

SAINT FRANÇOIS-XAVIER, APÔTRE DES NATIONS




Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-passe



Saint François-Xavier (1506-1552) est un missionnaire jésuite navarrais (territoire du Nord de l’Espagne) qui a effectué l’essentiel de sa formation religieuse en France.

Proche ami d'Ignace de Loyola, il fut avec lui l’un des cofondateurs de la Compagnie de Jésus.

Ses nombreux succès missionnaires en Inde et dans l’Extrême-Orient lui valurent le surnom d'« apôtre des Indes ».

Mgr Patrick Chauvet


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-auteur-150px_24

Curé de la paroisse de Saint-François-Xavier des Missions étrangères (Paris 7e)

Enfance et adolescence.

Lorsque François naît à Javier, à 50 km à l’est de Pampelune, le 7 avril 1506, la Navarre est encore un royaume indépendant.

En 1512, elle est annexée par la Castille, et toutes les places du royaume de Navarre sont démantelées.

Le château de Javier n’y échappe pas.

Le père de François meurt de chagrin en 1515, François a neuf ans.

Il reste un corps de logis où la mère s’installe avec ses cinq enfants.

Elle veille à leur éducation.

À 19 ans, François étudie à La Sorbonne à Paris en vue d’obtenir un diplôme de docteur en théologie, au bout d’une quinzaine d’années.

Mais le Seigneur en décide autrement.

En 1523, François rejoint le petit groupe d’étudiants qu’Ignace de Loyola (1491-1556), son compagnon au collège Sainte-Barbe, réunit autour de lui.  

Pour l’Amour du Christ.

Les sept étudiants se réunissent chez les uns et les autres pour parler de l’Amour du Christ et se dévouer aux plus pauvres. Ils cherchent…

Un premier pas semble s’imposer : partir à Jérusalem dans la plus stricte pauvreté.

Le 15 août 1534 (François a 28 ans), les sept amis se rendent à la petite chapelle des Martyrs, sur la colline de Montmartre près de Paris, à l’époque   encore en dehors de la ville.

Ils prononcent des vœux de pauvreté, de célibat et de pèlerinage à Jérusalem, et décident aussi de se mettre à la disposition du Pape s’ils ne parviennent pas à rejoindre Jérusalem au bout d’un an.

Ce sont les tout débuts de la Compagnie de Jésus.

Constatant en effet que Jérusalem est inaccessible, les sept jeunes se retrouvent à Rome, à Pâques 1538.

En attendant l’audience pontificale auprès de Paul III, François prêche et confesse à l’église Saint-Louis des Français.

Il catéchise les petits enfants. En 1539, le roi du Portugal, Jean III, demande au Pape la permission de collaborer avec ces jeunes apôtres si zélés que leur réputation est parvenue jusqu'à la cour de Lisbonne.

Le roi désire les envoyer en mission d’évangélisation dans les possessions portugaises d’Asie.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Debut-de-la-vie-missionnaire


Le début d’une vie missionnaire.

Le 15 mars 1540, François et son confrère Rodriguez quittent Rome pour Lisbonne ; François ne reverra plus ses compagnons.

Avec Rodriguez, il reste huit mois à Lisbonne où leur dévouement apostolique suscite dans la ville et à la cour une telle admiration que le roi désire les garder au Portugal.

Le Pape, sollicité, remet la décision à Ignace qui tranchera :

Rodriguez, le Portugais, restera, François partira pour les Indes.

L’envoi de François-Xavier par saint Ignace sera peint plus tard par Andrea Pozzo dans l’église Saint-Ignace à Rome.

Le 7 avril 1541, à 35 ans, il prend le bateau avec pour seuls bagages un vêtement chaud, un bréviaire et un petit recueil d’écrits patristiques.

Il arrive au comptoir de Goa (côte ouest de l’Inde) le 6 mai 1542 en qualité de nonce apostolique, ce qui lui donne les pleins pouvoirs du Pape sur les fidèles et les infidèles de l’empire colonial du Portugal en Asie. Commence alors pour lui une vie de missionnaire infatigable, entièrement confiée à l’Esprit-Saint, et totalement dévouée aux hommes vers lesquels la Providence l’envoie.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Francois-enseigne-et-baptise


Un exemple de vie.

Comme les apôtres, François va enseigner, baptiser, réconcilier.

Il proclame à tous la Parole du Salut et invoque continuellement Marie (notamment en son Immaculée Conception, mystère qu’il a juré de défendre envers et contre toutes les critiques) pour le soutenir dans son travail d’évangélisation.

Sa pauvreté personnelle, ses austérités, son dévouement, sa prière, sa joie parleront au cœur des hommes plus que sa parole.

Sa véritable prédication, c’est sa personne, sa vie, son exemple. Comme les apôtres, et à l’image de saint Paul, il implante l’Église, déléguant à d’autres le soin d’organiser et de former ces jeunes communautés. Humble et simple, il renonce à la résidence qui lui est réservée, et loge à l’hôpital.

À ses frères d’Europe, il écrit :

« Ici à Goa, je me suis logé à l’hôpital. Je confesse les malades qui s’y trouvent et je leur donne la communion. Il y en a tant à venir se confesser que si j’étais divisé en dix morceaux, en chacun d’eux et partout, j’aurais à les confesser.

Ensuite, je confesse les bien-portants qui viennent me trouver…

Après avoir confessé les prisonniers, j’ai pris une chapelle de Notre-Dame et je me suis mis à enseigner aux enfants le Credo et les commandements. »


Le dimanche, il parcourt les rues de la ville, la clochette à la main pour rassembler les passants et les enseigner.

Après cela, il se rend auprès des lépreux en dehors de la ville.

Le voici dans la vie trépidante d’un prédicateur, catéchiste, confesseur.

L’évêque de Goa veut le garder près de lui.

Dans la ville, il concentre ses efforts sur le collège Saint-Paul, où une soixantaine de jeunes venus de tous les pays de l’océan Indien sont pris en charge par la couronne du Portugal.

François veut en faire le foyer de formation du futur clergé indigène.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! 10000-baptemes


De grands succès pour son évangélisation.

Moins de sept mois après son arrivée à Goa, le vice-roi l’envoie sur la côte de Paravers, c’est-à-dire chez les pêcheurs de perles.

Ce sont des misérables parmi les misérables.

Pendant les deux ans qu’il y reste, François développe une méthode d’enseignement religieux qui sera ensuite reprise par ses nombreux successeurs.

Il fait traduire les vérités de la Foi et les prières fondamentales par des indigènes bilingues.

Il s’entraîne lui-même à les prononcer et à les chanter, jusqu'à ce que l’auditoire les connaisse par cœur.

Comme nonce, il soutient, protège et nourrit ces pauvres communautés ; il paie des rançons pour les prisonniers et rétablit la paix entre deux tribus ennemies.

Les résultats de cette mission sont surprenants.


Il écrit à Ignace :

« Dans ce royaume, le Seigneur a invité beaucoup d’hommes à se faire chrétiens. En un mois, j’en ai baptisé plus de dix mille… »

Jamais François n’oubliera ses chers Paravers.

En 1546, François a 40 ans, il part pour un voyage de deux années à travers les îles Moluques, à l’Est de l’Indonésie, sur « la mer des pirates ».

En juin, il débarque à l’île de Ternate.

Son catéchisme fait merveille et ses chants retentissent bientôt partout.

En septembre 1546, il passe trois mois dans l’île du More.

C’est une étape très périlleuse, la population est passée maître dans l’art du poison.

Elle collectionne les têtes coupées et est friande de chair humaine.

Mais un sourire et un baiser de François à l’un des chefs lui valent le respect de tous.  

Les périls japonais et chinois.

En avril 1549, François embarque pour le Japon où il désire rencontrer le roi.

Tout se passe bien d’abord, mais les bonzes bouddhistes intriguent pour le faire partir.

Il ne peut pas voir le roi, mais, dans sa tenue de miséreux, il est molesté par les gardes du palais.

Quand il prêche dans la rue, c’est un échec total. Il ne fait aucune conversion, jusqu’au jour où son plus acharné adversaire se convertit et demande le baptême.


Plus de 500 Japonais se convertissent ensuite. François, qui a rencontré un Chinois converti au Japon, quitte le pays en août 1551 avec lui pour rejoindre la Chine.

Il passe alors par les Moluques, Singapour et Goa où il réorganise les Églises, les réconforte et remet toutes choses en place.

En partant pour la Chine, il sait qu’il risque sa vie ; soit du fait de la navigation dans des eaux infestées de pirates, soit en essayant de pénétrer dans un empire interdit à tout étranger sous peine de torture et de mort.

En septembre 1552, il débarque à Sancian, un petit îlot à dix kilomètres des côtes chinoises.

C’est le repaire des pirates et des contrebandiers de cette zone maritime. Il y attend en vain son guide qui devait l’introduire clandestinement sur le continent.

Prévoyant l’heure de son décès, il meurt de maladie le 3 décembre 1552, assisté de son fidèle compagnon chinois et d’un contrebandier, sans avoir pu poser le pied en Chine.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Procession-depouille


Dix semaines plus tard, on déterre son corps et on le transporte à Singapour (anciennement Malacca, où François avait passé quelques mois en 1545). La dépouille est accueillie par de grandioses processions, et plusieurs miracles lui sont attribués.

La béatification de François-Xavier par Paul V a lieu le 25 octobre 1619, puis sa canonisation par Grégoire XV le 12 mars 1622, en même temps qu'Ignace de Loyola et Thérèse d'Avila.

Il est, avec sainte Thérèse de Lisieux, patron des missions, mais aussi du tourisme en raison de ses voyages.

Liturgiquement, il est commémoré le 3 décembre par les catholiques et les anglicans.  





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Message par M1234 Ven 5 Jan 2018 - 10:57

SAINT IGNACE DE LOYOLA OU L’ART DE CHOISIR SA VIE

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Inigo (1491-1556), qui deviendra saint Ignace de Loyola, changea radicalement de vie à la suite de la lecture de la vie de grands saints.

Noble chevalier espagnol, il se dépouilla de sa fortune avant d’entreprendre sur le chemin de Jérusalem une mission qui sera celle d’une vie :

« aider les âmes ».

Proche ami de François-Xavier qu’il rencontra lors de ses études à Paris, il fonda avec lui et quelques autres la Compagnie de Jésus.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Img-auteur-150px_38


Père Dominique Salin, sj Professeur de théologie spirituelle au Centre Sèvres (Paris)

Neuf mois pour une nouvelle vie.


Inigo est né en 1491, à Azpeitia (actuelle province de Guipúzcoa), dans une famille de la noblesse basque espagnole, peu avant que Christophe Colomb n’aborde aux Antilles.

Il reçoit une éducation conforme à son rang, celle d’un chevalier.

À 26 ans, il est haut fonctionnaire auprès du vice-roi de Navarre.

C’est un homme de cour et un politicien au service de l’unité espagnole en train de se construire, non un militaire, contrairement à la légende souvent entretenue par les jésuites eux-mêmes.

Rien n’annonce chez lui le mystique fondateur d’un ordre religieux d’un genre totalement nouveau.

Il a 30 ans lorsque ses rêves de gloire sont brisés par un boulet de canon.

Les Navarrais de France ont assiégé Pampelune pour récupérer la Navarre espagnole (c’est l’époque de la lutte entre François Ier et Charles Quint).

La partie est perdue. Le chevalier de Loyola refuse de se rendre. Un boulet lui broie le genou.

Le voilà condamné à neuf mois de convalescence au manoir familial.

Neuf mois, le temps d’une nouvelle naissance. Neuf mois suffiront pour transformer l’hidalgo bouillant et calculateur en un « fol en Christ », pèlerin mendiant son pain et prédicant spirituel sur les routes d’Espagne.

Neuf mois pour choisir une nouvelle vie.  


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L’éveil à la vie spirituelle.

Tout commença par l’ennui. Dans l’austère manoir familial, point de ces romans de chevalerie dont raffolait Ignace.

Il dut se rabattre sur des vies de saints (la Légende dorée de Jacques de Voragine, vieille de deux siècles) et la Vie du Christ de Ludolphe le Chartreux.

Entre les lectures, il rêvassait, des heures durant. Le déclic fut l’étonnement.

Étonnement devant les mouvements qui se produisaient alors en son âme et qui échappaient à son contrôle : des alternances de plaisir et de déplaisir, de plaisir éphémère et de plaisir durable, de plaisir superficiel et de plaisir profond.

Le plaisir que lui causaient d’interminables divagations sur ses thèmes donjuanistes favoris (exploits pour une certaine dame de très haute naissance) tournait, lorsque l’imagination s’épuisait, à l’amertume (il restait « sec et mécontent »).

En revanche, la pensée d’imiter les exploits ascétiques des grands saints dont il était en train de lire la vie (« Ce qu’ont fait saint François et saint Dominique, pourquoi ne le ferais-je pas ?...

Aller nu-pieds à Jérusalem, ne manger que des herbes… ») suscitait en lui un plaisir profond et le laissait durablement « content et allègre ».

Comment comprendre cette météo intérieure ?


À suivre le récit qu’il en donna, en troisième personne, à la fin de sa vie, il fallut peu de temps à Ignace pour saisir qu’il était en train de faire l’expérience de ce qu’il appellera, à la suite de la tradition spirituelle, « la diversité des esprits qui l’agitaient, l’un du démon, l’autre de Dieu ».

Ces affects qui s’imposaient à lui, qui naissaient des pensées qu’il entretenait volontairement mais qui, eux, échappaient au contrôle de sa volonté, ces affects ne venaient pas de lui.

Ils ne pouvaient venir que de la source de la vie ou de l’empoisonneur diabolique.

Ils devenaient indicateurs d’un chemin de vie ou d’un chemin de mort.

Expérience encore grossière, mais expérience fondatrice. Ignace venait de découvrir la vie spirituelle, la vie dans l’Esprit.

Désormais, ce sera à l’aune de ces affects (« consolation » ou « désolation »), qu’il évaluera les choix qui s’offriront à lui, les décisions à prendre ou à ne pas prendre.

La première fut de changer de vie, de distribuer son avoir aux pauvres et de se rendre, en pèlerinage expiatoire, à Jérusalem.

La Vierge Marie eut un rôle important dans le changement de vie de saint Ignace.

Une nuit, il se consacre à Jésus par Marie, refuge des pécheurs.

Une autre, la Vierge lui apparaît, rayonnant de lumière, tenant l’Enfant-Jésus dans ses bras.

C’est ensuite à l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Montserrat, à 55 km au nord-ouest de Barcelone, en Catalogne, qu’il effectue une retraite essentielle.  

Ignace pouvait désormais choisir sa vie, avec Dieu


Manresa : « ma primitive Église ».

Arrivé à Montserrat, Ignace fit sa confession générale, qui dura trois jours. Puis il déposa son épée au pied de la statue de la Vierge, troqua ses vêtements contre ceux d’un mendiant et passa la nuit devant la statue, bourdon en main, pour une veillée d’armes d’un nouveau genre.

Il décida alors de rester quelques jours dans une localité voisine, Manresa.

Le combat spirituel qui s’engagea alors en lui l’y retint en fait une année entière.

Ce fut une année de quasi-érémitisme dans une grotte, entrecoupée de visites au monastère dominicain et de soins donnés aux malades nécessiteux de l’hospice municipal.

Le mendiant s’adonna d’emblée à l’ivresse des saintes folies dont il avait lu les récits :

jeûnes interminables, oraisons de sept heures d’affilée, refus de se couper les cheveux et les ongles…

Très vite, d’effrayantes alternances de joie et de dépression se manifestèrent, accompagnées de violentes pulsions suicidaires.

Survint un dégoût nouveau et profond pour la vie qu’il menait, et le désir de l’abandonner.

Là-dessus, sans préavis, « le Seigneur voulut qu’il s’éveilla comme d’un rêve », écrira-t-il plus tard dans son autobiographie à la troisième personne, Le Récit d’un pèlerin.

Il décida de ne plus revenir sur ses péchés d’antan.

« À partir de ce jour, il demeura libéré de ses scrupules. »

Une paix indéracinable vint alors affermir son désir de rester docile à Dieu qui l’avait instruit

« comme un maître d’école ».

Plus jamais, semble-t-il, Ignace ne connut de vraie désolation.


Ainsi s’est-il éveillé peu à peu de ses rêves donquichottesques.

Il avait rêvé d’une vie héroïque, tissée d’exploits ascétiques pour impressionner Dieu et les hommes, comme il avait naguère rêvé d’accomplir, en vrai chevalier, de mirifiques prouesses pour la dame de ses pensées.

Mais il a expérimentalement découvert que le Seigneur n’avait rien à faire de ce genre de performances.

Il a découvert surtout que la voix de Dieu en lui était articulée comme un langage – un langage souvent subtil et qui permettait de découvrir sa volonté, de la « discerner ».

Ignace pouvait désormais choisir sa vie, avec Dieu.  


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Vers Jérusalem : « aider les âmes ».


Quand il quitta Manresa, le pèlerin ne se rendait plus à Jérusalem pour expier ses péchés, mais pour vivre où Jésus avait vécu et surtout pour « aider les âmes » des pèlerins.

Les aider à quoi ?

À faire l’expérience bouleversante qu’il venait de faire : Dieu peut nous parler au cœur directement, personnellement.

Et la grammaire de la communication avec Dieu est finalement assez simple. « Aider les âmes » : la formule reviendra constamment désormais sous la plume d’Ignace pour désigner son projet de vie et la vocation des jésuites.

Dans la pratique d’Ignace et des premiers jésuites, la manière privilégiée « d’aider les âmes » sera la « conversation spirituelle », à laquelle s’adjoindront d’abord la catéchèse des enfants et des illettrés, puis la prédication.

À ceux qui y sont disposés, on fera faire des « exercices spirituels ».

Le service des malades pauvres dans les hospices devra toujours accompagner ces formes d’apostolat.

C’est à ce programme que se tiendront les jésuites pendant les huit premières années de leur existence, avant que, par obéissance au Pape répondant à la pression des princes, Ignace n’accepte de prendre en charge des collèges et des universités.

Cette forme d’apostolat dévorera très vite l’essentiel des forces. Mais jamais les jésuites n’abandonneront leurs pratiques initiales.

Ignace envisageait donc de s’installer à Jérusalem pour s’y livrer à l’apostolat.

Mais il découvrit sur place que les autorités turques n’autorisaient pas de séjour prolongé.

La volonté de Dieu passait aussi par les aléas de la politique. Il rentra à Barcelone.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Projet


De Barcelone à Paris : le temps des études.

Une prise de conscience s’était opérée en lui pendant son année de pèlerinage : il était religieusement inculte, il ne savait pas le latin.

Comment parler de Dieu et de la vie spirituelle sans un minimum de bagage ?

L’Inquisition ne lui permettrait jamais de se livrer à l’apostolat spirituel sans être dûment diplômé et autorisé.

Une nouvelle étape s’ouvrit alors, qui devait durer onze années.

À 33 ans, Ignace se mit au latin avec les écoliers de Barcelone.

Deux ans plus tard, il partait pour l’université d’Alcalá de Henares (près de Madrid), où il resta un an ; puis à Salamanque (León) où il passa aussi un an

. En 1528, il partit pour l’université de Paris, où il resta sept ans, jusqu’à l’obtention d’une maîtrise en 1535.

Il avait 44 ans !

Au long de ses années d’études à Paris, se rassembla peu à peu autour d’Ignace un groupe international d’étudiants séduits par sa personnalité et sa spiritualité ; parmi eux, François-Xavier.

Mûrit ainsi le projet de former un groupe de « prêtres réformés » vivant dans la pauvreté, de se rendre à Jérusalem et de « dépenser leur vie pour être utiles aux âmes » ; et s’il n’était pas possible de rester à Jérusalem, ils iraient à Rome se mettre à la disposition du Vicaire du Christ pour qu’il les emploie « là où il jugerait que ce serait davantage à la gloire de Dieu et plus utile aux âmes ».

Sept premiers compagnons, dont deux Navarrais, trois Espagnols, un Savoyard et un Portugais, firent ensemble les  vœux de pauvreté et de chasteté à la chapelle Saint-Denis sur la colline de Montmartre (Paris), à la fin de la messe célébrée par Pierre Favre, le 15 août 1534.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Fondation-de-la-compagnie-de-je%CC%81sus


Rome : la « petite Compagnie ».


Les études de tous étant achevées, le petit groupe se retrouva à Rome en 1539.

L’accès à Jérusalem était désormais interdit par les Turcs.

Les « pauvres prêtres pèlerins », comme on les appelait, se mirent à la disposition du Pape. Ils étaient onze.

Le 27 septembre 1540 (la plupart étaient déjà dispersés, à commencer par François-Xavier), le Pape Paul III promulgua la bulle de fondation du nouvel ordre religieux, Regimini militantis Ecclesiae (Pour le gouvernement de l'Église militante).

Dix ans plus tard, le 21 juillet 1550, Jules III approuvait définitivement les jésuites par la bulle Exposcit Debitum (Le devoir impose).

La Compagnie de Jésus, innovation scandaleuse pour beaucoup, était dispensée de chanter l’office au chœur, cinq fois par jour, pour être plus libre et plus mobile dans l’apostolat.

Le chœur des jésuites, c’est le monde ; ils doivent pouvoir « chercher et trouver Dieu en toutes choses ».

Dès le 22 avril 1541, Ignace, malgré ses refus réitérés, est élu Supérieur. Il sera le premier.

Il gouvernera la Compagnie quinze années durant.

À sa mort, le 31 juillet 1556 à Rome (Italie) des suites d’une maladie, la Compagnie comptait un millier de membres, sur tous les continents.

Le pèlerin s’était fixé à Rome, mais le relais avait été transmis. Le pèlerinage continuait.

À 30 ans, Ignace avait reconstruit sa vie.

Il l’avait fait sur des bases entièrement neuves pour lui, et qui tenaient autant à Dieu qu’à son génie propre.

Il a progressivement découvert qu’il était appelé à annoncer le Royaume de Dieu dans les cœurs (« aider les âmes ») en faisant partager à d’autres l’expérience précisément qui lui avait permis de s’éveiller, de découvrir sa vraie vocation, ce que Dieu voulait pour lui

Les fameux Exercices spirituels sont une manière privilégiée de choisir sa vie avec Dieu, comme l’avait fait Ignace







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Message par M1234 Jeu 8 Fév 2018 - 11:06

SAINTE THÉRÈSE D’AVILA - PREMIÈRE FEMME DOCTEUR DE L’ÉGLISE

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En ce temps-là j'appris les malheurs de la France. »

Nous sommes en 1562, dans l’Espagne du siècle d’or, encore puissante mais inquiétée par les agitations religieuses européennes.

À Ávila (Castille), au nord-ouest de Madrid, une carmélite âgée de 47 ans entend parler du début des « guerres de religion » entre huguenots et catholiques par-delà les Pyrénées…

Celle qui deviendra célèbre sous le nom de sainte Thérèse d’Ávila, « la grande Thérèse », est sur le point de fonder l’Ordre des Carmes Déchaux pour servir l’Église


Les débuts du Carmel déchaussé.

Thérèse est bouleversée par les événements en France : l’Église, Corps du Christ se déchire, le Saint-Sacrement est profané en de multiples lieux et des prêtres quittent le sacerdoce.

Elle supplie le Seigneur de pouvoir faire quelque chose pour arrêter cette guerre entre chrétiens, entre ceux que Jésus a pourtant appelés ses amis (Jean XV, 15).

Thérèse voudrait que le Seigneur ait des amis vraiment fiables.

Mais que peut-elle-faire ?

Vivre sa consécration religieuse avec le plus d’amour possible :

« Je me déterminai à faire le petit peu qui dépendait de moi :
suivre les conseils évangéliques aussi parfaitement que possible... » (Chemin de perfection I, 2).

En effet, cette moniale d’Ávila est alors en train de préparer la fondation d’un Carmel placé sous la protection de saint Joseph.

Elle décide d’insuffler une ardeur apostolique singulière à la vie contemplative de cette communauté nouvelle.

Tout y sera orienté vers la vie de prière au service de l’Église. Les sœurs formeront une petite communauté contemplative réunie dans la pauvreté et la joie évangéliques.

Ainsi, commence la première des 17 fondations de monastères de carmélites déchaussées que Thérèse réalisera, en même temps qu’elle créera la branche des Frères déchaux avec saint Jean de la Croix.

L’actualité française a donc joué un rôle non négligeable dans l’élaboration du projet thérésien !  

Une enfant en quête d’éternité.

Mais revenons en arrière pour comprendre le chemin spirituel de cette femme exceptionnelle.

Doña Teresa de Cepeda y Ahumada naît le 28 mars 1515 dans une famille aisée et pieuse d’Ávila.

Son père Alonso de Cepeda, fils d’un marchand juif de Tolède et sa mère, Beatriz de Ahumada, donnent naissance à dix enfants, Thérèse étant la troisième.

Nous sommes dans une époque marquée par de profonds changements, outre la division ecclésiale déjà évoquée : il y a aussi la révolution copernicienne (qui découvre que la Terre n’est pas au centre du monde), le développement de l’imprimerie (qui permet une diffusion plus rapide des textes), le désir d’émancipation de l’individu (qui s’exprime dans le courant intellectuel de l’humanisme), la découverte du Nouveau Monde (ouvrant de nouvelles perspectives d’aventures et de conquêtes)...

La plupart des frères de Thérèse partiront conquérir l’Amérique en espérant faire fortune.

Quant à la jeune Thérèse, elle est attirée par ce qui dure toujours et ne trompe pas.

Son aventure sera d’abord intérieure : c’est en elle-même qu’elle trouvera un point d’appui fiable pour affronter les transformations de son temps.

Si le soleil devient le nouveau centre de l’univers, Thérèse va, elle, parler de la présence de Dieu en nous comme le véritable soleil qui nous fait vivre (Premières Demeures) et doit devenir le centre de notre vie.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Entree-au-monastere


La décision de devenir religieuse.

Quand, à l’âge de treize ans, Thérèse perd sa mère, elle se confie à Notre-Dame :

« Je suppliai la très Sainte Vierge avec beaucoup de larmes de me tenir lieu de mère. Cette demande, toute naïve qu'elle était, fut exaucée, je crois ; car depuis, je ne me suis jamais recommandée à cette Vierge souveraine sans expé­rimenter son secours, et finalement, elle m'a ramenée auprès d'elle. » (Vie I, 7)

Certainement, cette protection mariale va aider Thérèse à ne pas succomber aux tentations de l’adolescence : Doña Teresa est une jeune femme belle, intelligente, avec une grande aisance relationnelle.

Elle plaît et elle le sait… Suite à une amourette avec un cousin, le père de Thérèse décide de la placer dans une pension de jeunes filles.

C’est dans ce couvent d’augustines que Thérèse retrouve son désir de Dieu et se décide à devenir religieuse.

Déjà dotée d’une grande force de volonté, elle ose braver le refus paternel et entre au monastère des carmélites de l’Incarnation à Ávila le 2 novembre 1535. Elle a 20 ans.

Thérèse s’engage avec ferveur dans sa vie religieuse mais tombe gravement malade au point de frôler la mort.

C’est par l’intercession de saint Joseph qu’elle est guérie. Dès lors, elle contribue à développer le culte de l’époux de Marie :

« Les âmes d'oraison, surtout, devraient toujours l'honorer d'un culte particulier. » (Vie VI, huit)

En effet, à l’occasion d’une cure pour sa maladie, Thérèse vient de découvrir un livre sur l’oraison, la prière personnelle silencieuse : la jeune moniale trouve enfin dans ce cœur à cœur amical avec le Seigneur ce qu’elle désirait vivre. Elle comprend que Dieu demeure en elle et que prier, c’est se recueillir pour rejoindre cette présence intérieure.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Therese-maitrise-sa-vie_1


« La vie de Dieu en moi ».

Pourtant, jusqu’à ses 39 ans, Thérèse ne parvient pas à vivre totalement de cette vérité de foi.

Il est vrai que la vie religieuse dans son monastère ne facilite pas le recueillement : grand nombre de Sœurs, visites nombreuses des gens en clôture…

Mais Thérèse reste surtout piégée par les jeux d’apparence et aime se montrer au parloir auprès des gentilshommes mécènes du monastère.

Son cœur est ainsi déchiré pendant près de vingt ans entre deux regards qui l’attirent, celui de Jésus et celui des autres.

En 1554, à travers une représentation du Christ en sa Passion et la lecture des Confessions de saint Augustin, la moniale reçoit la grâce de renoncer à maîtriser sa vie et de s’appuyer sur la seule miséricorde de Dieu.

Le changement est radical : « Jusqu'ici c'était ma vie à moi : celle qui a commencé [depuis] est bien la vie de Dieu en moi. » (Vie XXIII, 1)  


L’émergence d’un désir profond.

Thérèse bénéficie alors de grandes grâces qui la libèrent d’elle-même et font grandir en elle la volonté de se donner davantage au Seigneur.

Elle découvre à quel point elle est aimée de Dieu et comment Il l’a délivrée de l’enfer.

Cette expérience de la miséricorde est trop puissante pour qu’elle puisse la garder pour elle.

Son désir grandit de faire connaître cet amour immense. Naît alors le projet de mener une vie religieuse carmélitaine plus exigeante et fidèle à la Règle du Carmel du XIIIe siècle.

Thérèse ne se contente pourtant pas d’une réforme comme il y en a tant à son époque.

Elle crée un équilibre nouveau entre prière et fraternité : elle ajoute deux heures de prière silencieuse en commun, deux heures de récréation, un temps fraternel d’échanges et d’édification spirituelle.

Pour Thérèse, une vraie contemplative se dévoile par son amour du prochain et non par ses sentiments spirituels !

L’oraison conduit au don de soi ou bien elle n’est qu’introversion narcissique.  


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Therese-fondatrice



Une fondatrice audacieuse.

Ainsi, se dessine le projet de fonder le carmel déchaussé de Saint-Joseph (Thérèse reprend le terme « déchaussé » d’une réforme franciscaine de l’époque : au-delà du fait d’utiliser des sandales ou chausses légères, il exprime le désir d’une vie religieuse plus marquée par la pauvreté et l’humilité), à Ávila en 1562 pour soutenir l’Église.

Les épreuves ne manqueront pas mais Thérèse peut s’appuyer sur la promesse du Christ et la protection de la Vierge du Carmel.

« Le monde est en feu ! » (Chemin de perfection I, 5) Face aux violences religieuses, Thérèse répond par l’urgence de développer sa vie intérieure pour atteindre la paix véritable et accueillir l’amour sauveur du Seigneur de l’Église.

Elle prend alors le nom de Thérèse de Jésus et mène une vie simple, pauvre et joyeuse avec ses Sœurs. Pourtant, en 1567 de nouveau, l’actualité bouleverse son cœur.

Cette fois-ci, les nouvelles viennent des Indes : un missionnaire parle aux carmélites de millions de personnes ignorant le Christ.

Thérèse se sent de nouveau appelée à faire quelque chose face à ce drame et elle en demande la grâce au Seigneur.


La réponse arrive peu après par le Supérieur Général de l’Ordre du Carmel.

Celui-ci lui donne l’autorisation de fonder de nouveaux monastères déchaussés et de commencer une branche masculine. Thérèse prend son bâton de fondatrice à l’âge de 52 ans et entre dans la dernière partie de sa vie, la plus active et la plus dense.

C’est cette même année qu’elle rencontre Jean de la Croix avec qui elle fondera la branche masculine du Carmel déchaussé.

La vie spirituelle de Thérèse s’approfondit et elle s’unit de plus en plus à son Seigneur jusqu’à recevoir la grâce du mariage spirituel avec le Christ.

Désormais, sa volonté est profondément unie à la sienne et elle ne s’occupe plus d’elle-même car elle sait que le Seigneur prend soin d’elle.

Thérèse de Jésus peut donc se donner généreusement à l’aventure des fondations, étant elle-même fondée sur le « roc divin ».

Elle fait preuve d’une audace et d’un courage déconcertants pour mener à bien l’œuvre de Dieu face aux oppositions et aux persécutions en tous genres.

En plus de ces travaux, Thérèse écrit. Retenons ses quatre œuvres majeures que sont Le livre de la Vie, Les Fondations, Le Chemin de perfection et Le Château intérieur avec ses sept demeures.  

Celle qui est devenue la « Madre » meurt le 4 octobre 1582 à Alba de Tormes (dans l’ouest de la Castille), au cours d’une halte dans un de ses monastères.

Sa fête liturgique est fixée le 15 octobre.

Elle quitte ce monde en remerciant le Seigneur de l’avoir faite « fille de l’Église ».

Mère Thérèse est béatifiée le 24 avril 1614 par le pape Paul V et canonisée le 12 mars 1622 par le pape Grégoire XV. Le 4 octobre 1970, le Bienheureux Paul VI la proclame Docteur de l’Église.

C’est la première femme à recevoir ce titre.  


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La spiritualité thérésienne.


L’Église attribue à la sainte d’Ávila le titre de « Mère des spirituels ».

Thérèse de Jésus nous guide dans les chemins de l’intériorité vers le centre de notre être où Dieu demeure.

Elle nous aide à ne pas nous égarer sur les voies d’une spiritualité abstraite.

La spiritualité thérésienne est profondément humaine et chrétienne car elle prend en charge l’intérieur comme l’extérieur, l’humain et le divin en Christ, l’amour de Dieu comme celui du prochain.

C’est une spiritualité marquée par l’aventure intérieure, la transformation de soi par l’action intérieure de l’Esprit et la libération de son être profond, qui a notamment inspiré la « petite Thérèse », la carmélite française Thérèse de Lisieux.

Cet itinéraire de conversion rend le croyant disponible pour l’action au service de l’Église et du monde. Certes, ce chemin est exigeant mais sûr et simple.

Chemin de vérité et de liberté que tant de personnes ont emprunté au long des siècles. Chemin marial puisque la vie d’oraison est au fond l’imitation de la vie intérieure de la Vierge.

Chemin ouvert à tous puisque l’oraison est pour Thérèse « une amitié intime, un entretien fréquent, seul à seul, avec Celui dont nous nous savons aimés. » (Vie VIII, 6)

Au fond, le seul danger est de ne pas croire que Dieu peut transformer radicalement notre vie :

« Quant à moi, je sais très bien que quiconque n’y croit pas n’en fera jamais l’expérience. » (Premières Demeures I, 4)  

Que la vie de sainte Thérèse de Jésus nous incite à nous livrer davantage à l’action de Dieu !


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Message par M1234 Sam 23 Juin 2018 - 18:26

★1591★

SAINT JEAN DE LA CROIX

SUR LA VOIE DE L’UNION À DIEU



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Jean de la Croix (1542-1591), prêtre carme, mystique espagnol, a guidé de nombreux fidèles sur le chemin de l’union à Dieu. Canonisé par Benoît XIII en 1726, il a été déclaré Docteur de l’Église en 1926, et reste aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands poètes lyriques de la littérature espagnole.

Saint Jean de la Croix et la petite Thérèse.

« Ah ! Que de lumières n’ai-je pas puisées dans les œuvres de Notre Père saint Jean de la Croix…

 l’âge de 17 et 18 ans, je n’avais pas d’autre nourriture spirituelle », écrit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dans Histoire d’une âme (Manuscrit A, 83).

Sa novice de prédilection, Sœur Marie de la Trinité, a bien remarqué combien Thérèse s’enflamme d’enthousiasme quand elle évoque Jean de la Croix aux novices dont elle a la charge.

Mieux encore, pour Sœur Marie, la « Petite Voie d’humilité et d’amour n’était autre que celle de Notre Père saint Jean de la Croix : le rien de nous et le tout de Dieu ».

Qui est donc saint Jean de la Croix, et quelle est cette nourriture pour notre vie spirituelle – quel que soit notre état de vie, laïc ou consacré – dont la patronne secondaire de la France elle-même s’est tant inspirée ?

Éléments biographiques.

Selon sa biographie classique, Jean était un Espagnol du XVIe siècle, fils de Gonzalo de Yepes, homme de la noblesse qui préféra être déshérité et ruiné pour l’amour de Catalina.

Il l’épousa malgré sa basse condition sociale, et Jean naîtra quelques années plus tard. Les dernières recherches historiques montrent qu’en fait Jean est né le 24 juin 1542 à Fontiveros, un petit village de Castille situé à environ 120 kilomètres à l’ouest de Madrid.

Il est le troisième garçon d’une famille modeste. Son père meurt lorsqu’il a deux ans. Sa mère, Catalina, poursuit alors le travail artisanal de la famille, le tissage, pour subvenir aux besoins du foyer.

Mais la situation financière de la petite famille est précaire, et Catalina décide de déménager 50 km plus au nord, à Medina del Campo.

Jean sera marqué toute sa vie par la pauvreté dans laquelle il a vécu durant son enfance. Pour ne pas être à charge, il se met à travailler comme infirmier à l’hôpital de la ville.

Si ces talents de travailleur manuel sont passés inaperçus à l'école réservée aux pauvres où Jean a été éduqué (n’étant pas spécialement doué pour la menuiserie, le tissage ou la peinture), son soin pour les malades de l’hôpital et son attrait pour la piété ont tôt fait d’être remarqués.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Theres-davila-et-jean-de-la-croix


Relations avec l’Ordre du Carmel.


Quand Jean a 21 ans, il entre dans l’ordre religieux de la ville qui lui paraît être celui honorant le plus la Vierge Marie : l’Ordre du Carmel.

Il y prend le nom de Jean de Saint-Matthias.

Son goût pour la contemplation et la recherche de Dieu s’amplifie.

L’année suivante, il est destiné à la prestigieuse université de Salamanque, où il étudie pendant trois ans les arts et la philosophie. En octobre 1567, il devient prêtre, mais déjà il est lassé d’une vie de religieux qu’il voudrait plus rigoureuse !

Il décide alors de partir pour rejoindre la Chartreuse.

Sur le chemin, il fait une halte pour rencontrer une moniale demandant à faire sa connaissance.

Cette moniale n’est autre que Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite suscitant l’enthousiasme des uns, ou surnommée « femme inquiète et vagabonde » par les autres.

Son projet est simple : après avoir fondé quelques monastères où l’observance religieuse était redevenue plus grande, elle cherche un Frère carme pour faire de même avec la branche masculine de l’Ordre du Carmel.

Thérèse a 52 ans, Jean 25. Ce dernier devient un grand défenseur de ce projet de réforme.

L’ouverture de la première maison des carmes déchaux (« déchaussés », car ils marchent les pieds nus dans des sandales) a lieu le 28 novembre 1568 à Duruelo, un lieu isolé de la province d’Avila (Castille).

Avec Jean, trois autres compagnons forment cette première communauté masculine réformée.

En renouvelant leur profession de foi selon la Règle primitive, tous les quatre adoptent un nouveau nom : Jean devient « Frère Jean de la Croix », nom sous lequel il sera universellement connu.

L’enlèvement de Frère Jean.

Les premiers couvents de Frères réformés se créent, les vocations affluent. Jean sert même de directeur spirituel aux Carmélites d’Avila.

Mais les choses tournent mal ; près de 10 ans après les débuts des Frères carmes déchaux, dans la nuit du 2 décembre 1577, Frère Jean est enlevé et emprisonné dans un cachot à Tolède par des Frères carmes ne voulant pas de la Réforme de sainte Thérèse et des austères pénitences de Jean.

Le cachot est étroit et obscur, faiblement éclairé par une petite lucarne en hauteur. Jean y reste emprisonné plus de huit mois, sans aucun contact avec l’extérieur.

Une âme de poète.


C’est pourtant dans ce grand dénuement qu’il commence à écrire ses plus beaux poèmes !

« Au milieu d’une nuit obscure, écrit-il abandonné dans son cachot, pleine d’angoisses et d’amour enflammé, ô la bienheureuse fortune, je sortis sans être aperçue, ma demeure étant pacifiée » (La Montée du Carmel).


Aujourd’hui encore, les Frères carmes du XXIe siècle continuent à chanter ces poésies qui évoquent combien le chemin pour s’unir à Dieu passe inévitablement par des nuits désorientant notre intelligence…

Pour lui, le silence et même l’épreuve sont des chemins permettant de se rapprocher de Dieu.

Finalement, dans la nuit du 16 au 17 août 1578, Frère Jean parvient à s’évader du triste cachot où il était enfermé, se réfugiant dans le monastère des carmélites déchaussées de la ville.

Il commence à mettre par écrit son expérience : La Montée du Carmel, La Nuit Obscure, Le Cantique Spirituel, La Vive Flamme d’Amour sont autant de livres sûrs pour qui veut s’unir à Dieu.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Buche-enflammee


Travaillé par l’Esprit Saint.

Une image, parmi d’autres, peut illustrer le message que Jean de la Croix partage : nous sommes semblables à une bûche de bois, lourde et dure, mais progressivement enflammée par le feu de l’Esprit Saint quand nous cheminons à la suite de Jésus-Christ.

L’Esprit travaille jusqu’à nous embraser progressivement et nous unir au feu lui-même, qui n’est autre que Dieu.

« Le feu commence par sécher le bois, il en chasse l'humidité, et lui fait pleurer l'eau qu'il contient. »

Puis, poursuit Jean, « quand les choses en sont là, le bois a en soi les propriétés et les opérations du feu, car il est sec et il sèche, il est chaud et il échauffe, il est brillant et il éclaire », comme le feu avec lequel il ne fait plus qu’un.

Une bûche enflammée par le feu divin ne peut plus être séparée de lui, comme une âme unie à son Dieu par le Christ, dans l’Esprit.

« Qui nous séparera de l’amour du Christ ? », demande saint Paul (Romains VIII, 35)…

Toutefois, prévient Jean, « avant de s'unir cette âme et de la transformer en soi, le feu divin la purifie et tire au-dehors ses laideurs, il rend la bûche noire et obscure, en sorte qu'elle paraît pire qu'auparavant et vraiment laide et abominable » !

L’homme travaillé par l’Esprit prend conscience de ses péchés, de ses faiblesses, de ses résistances.

Le feu divin les lui révèle non pour l’en accuser, mais au contraire pour les brûler. Avant d’être embrasée en effet, l’âme « ignorait tout le mal qui était en elle.

Maintenant, pour le rejeter et le détruire, on le lui met sous les yeux et elle le voit clairement ». Évoquant d’autres images dans ses écrits spirituels et accompagnant beaucoup de Carmélites et de laïcs sur la voie de l’union à Dieu, Frère Jean traverse avec une paix égale nombre de joies (la reconnaissance de la disjonction entre Carmes chaussés et déchaux en 1580 ; la fondation de nouveaux couvents dont Grenade), mais aussi de peines (la séparation avec Thérèse d’Avila, qui meurt en 1582 ; de sombres calomnies).

En août 1591, Jean tombe malade, atteint d’un érysipèle (infection de la peau dont on ne guérissait pas à l’époque).

Il affronte de grandes souffrances avec une sérénité et une patience exemplaires. Le 14 décembre 1591, il meurt à 49 ans des suites de sa maladie au couvent des Frères carmes d’Ubeda (Andalousie).

Sa dépouille mortelle est transférée à Ségovie (nord de la Castille). Jean de la Croix est béatifié par Clément X le 25 janvier 1675 et canonisé par Benoît XIII le 27 décembre 1726.

Proclamé Docteur de l’Église par le Pape Pie XI le 24 août 1926, il est surnommé dans la tradition « Doctor mysticus », « Docteur mystique ».  


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Qu’attendons-nous de Dieu ?

Sa vie, son expérience de Dieu et ses écrits, qui lui valent le titre de Docteur de l’Église, nous interpellent entre autres sur deux points.

Le premier prend la forme d’une question redoutable : qu’attendons-nous de Dieu ?

« On obtient de Dieu tout autant qu’on en espère » (Lettre 14), affirme Jean dans une de ses lettres.

Cette question et cette maxime ont été très prises au sérieux par la petite Thérèse, qui n’a pas hésité à la faire sienne…

De notre côté, attendons-nous réellement de Dieu qu’il bouscule nos vies, enflamme nos cœurs, nous attire vers cet état de sainteté auquel nous sommes appelés ? Jean nous invite à espérer davantage…

Le second point émane de la radicalité des écrits du saint espagnol : aurions-nous perdu notre premier amour pour Jésus ?

Là encore, la question de Jean de la Croix s’avère redoutable, tant « c’est une pitié de voir tant d’âmes à qui Dieu donne l’aptitude et la grâce pour avancer dans la voie spirituelle et qui, si elles voulaient s’en donner la peine, arriveraient à ce sublime état d’union avec Dieu.

Elles n’entretiennent cependant avec lui que des relations vulgaires soit par manque de volonté, soit par ignorance, soit par faute de trouver quelqu’un qui les guide » (La Montée du Carmel).  

Ne perdons pas de vue le but de notre vie qui est de s’unir à Dieu, c’est-à-dire d’être imprégné de l’amour de Dieu, à l’image de la bûche enflammée. Pour Jean, la question n’est pas de savoir si nous sommes des commençants ou des âmes déjà avancées dans cette perspective d’union à Dieu : la question primordiale est de toujours continuer, d’aller de commencements en commencements.






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Message par M1234 Jeu 28 Juin 2018 - 11:25

★1625★





SAINTE-ANNE D'AURAY, CŒUR SPIRITUEL DU DIOCÈSE ET DE LA BRETAGNE


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Esc1



Sainte-Anne d'Auray (actuel Morbihan) est un lieu particulier et unique : il s'agit du seul lieu au monde où sainte Anne, Mère de la Vierge Marie, soit apparue dans l'histoire de l'Église.

C'était au XVIIe siècle, à un paysan breton : l'événement a marqué toute la région et le sanctuaire est maintenant devenu le lieu de pèlerinage le plus important de tout l'Ouest de la France...


Ecouter la version audio



C’est sous le règne de Louis XIII que commence l’histoire du pèlerinage de Sainte-Anne d’Auray.


Début août 1623, au soir d'une journée de travail, et alors qu'il pensait spécialement à sainte Anne « sa bonne patronne », une lumière très vive éclaira la chambre d’Yvon Nicolazic, jeune paysan breton, et une main apparaît dans la nuit en tenant un mystérieux flambeau.

À plusieurs reprises ensuite, Nicolazic se verra conduit la nuit, au long des chemins creux, par un flambeau qui le précède.

Un soir avec son beau-frère, ils verront une dame blanche avec un cierge à la main dans le fameux champ du Bocenno.

Une autre fois, c’est une pluie d'étoiles qui tombe dans le champ.

Tous ces événements se déroulent paisiblement, lentement. Nicolazic qui s'interroge sur leur signification ne change rien à sa vie, si ce n’est qu’il prie encore plus.


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Le 25 juillet 1624, veille de la sainte Anne, la dame apparaît à nouveau le soir.

Elle prononce à Nicolazic des paroles pour le rassurer et le conduit jusqu’à chez lui, un flambeau à la main. Cependant, l’homme ne peut rester avec les siens. S'interrogeant sur ces événements, il s'en va prier dans sa grange.

C'est alors qu'il entend sur le chemin « le bruit d'une grande multitude en marche ».

Mais il n'y a personne !

Puis dans la clarté, la dame mystérieuse apparaît de nouveau et lui parle :

« Yvon Nicolazic, ne craignez pas. Je suis Anne, Mère de Marie.

Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno, il y a eu autrefois, même avant qu'il n'y eut aucun village, une chapelle dédiée en mon nom.

C'était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt et que vous en preniez soin parce que Dieu veut que j'y sois honorée. »

Yvon Nicolazic, disent les historiens, s'endormit tranquille.


Il allait pourtant falloir encore un an avant que puisse être dite la première messe de sainte Anne au Bocenno, car le recteur le réprimanda d’abord sévèrement.

Mais cet homme très pieux et admiré par tous est soutenu par les autres habitants du village, et notamment par sa femme, Guillemette Le Roux, jeune femme dévote et dévouée avec qui il est marié depuis plusieurs années sans pouvoir avoir d’enfants.

Le Père Capucin d’Auray, le Père Modeste, et deux chrétiens laïcs, M.M. de Kermedio et de Kerloguen l'encouragent aussi. Ce dernier, propriétaire foncier du champ du Bocenno, promet de le donner pour la chapelle et lui conseille de se faire appuyer par les témoins des faits merveilleux.

Dans la nuit du 7 au 8 mars 1625 sainte Anne apparaît une nouvelle fois et recommande également à Yvon de prendre ses voisins avec lui :

« Menez-les avec vous au lieu où ce flambeau vous conduira, vous trouverez l'image (la statue) qui vous mettra à couvert du monde, lequel connaîtra enfin la vérité de ce que je vous ai promis. »

Peu après, les paysans déterrent au pied du flambeau une vieille statue de bois rongée, avec des traces de blanc et d'azur. Dès lors, les choses s’accélèrent : trois jours plus tard, les pèlerins commencent à arriver en foule pour prier sainte Anne devant la statue.

C'était en réalité la réalisation de cette prophétie à Nicolazic de la « multitude en marche », multitude qui ne s'est pas arrêtée jusqu'à nos jours.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! Auray-2


Après une enquête rapide mais très intense durant laquelle il entend Nicolazic et d’autres témoins, l’évêque de Vannes, Monseigneur Sébastien de Rosmadec, reconnaît l’authenticité des apparitions et autorise la célébration de la première messe le 26 juillet 1625.

Dès juin 1625, la guérison d’un enfant muet est alléguée. Et entre 1625 et 1684, 1277 miracles sont officiellement authentifiés. Sur les 577 guérisons enregistrées entre 1634 et 1646, 54 concernent des paralytiques, 24 des aveugles.

Comme demandé par sainte Anne, la chapelle est bien construite par Nicolazic, avec l’appui des Pères Carmes, appelés par l’évêque.

Mais elle est saccagée pendant la Révolution et démolie ensuite pour permettre la construction de la basilique actuelle, à la fin du XIXe siècle (entre 1866 et 1872), car il était indispensable de construire un édifice tel que celui-ci afin d’accueillir des pèlerins de plus en plus nombreux.

Depuis le XVIIe siècle, ce sont des millions de pèlerins qui sont venus sur ce lieu prier, supplier et remercier la Mère de la Vierge Marie, aïeule de Jésus Christ.

Parmi ceux-ci, la plupart sont anonymes, humbles paysans de ce pays d’Auray, marins, ou pèlerins venant de plus loin à mesure que se développent les moyens de communication.

Mais il y a aussi quelques grands de ce monde : empereurs, reines, présidents, nonces apostoliques et cardinaux.

L’un d’entre eux marque particulièrement ce lieu : le pape Jean-Paul II, qui actualise le message donné par sainte Anne, il y a presque quatre siècles.

Le 20 septembre 1996, il rassemble 150 000 personnes pour la première visite d’un Pape en Bretagne, et rappelle dans son homélie :

« Vivez l’espérance, mettez votre confiance en ce Dieu qui a fait alliance avec les hommes dans la personne de son fils Jésus ! Une représentation de sainte Anne nous la montre faisant lire la Bible à sa fille Marie. C’est une invitation à accueillir la parole de Dieu, à s’en imprégner pour en témoigner dans les réalités humaines. (...) »

Ces paroles du pape Jean-Paul II ne sont pas sans évoquer l’histoire personnelle d’Yvon et de Guillemette qui, très attristés de ne pouvoir être parents après plus de dix ans de mariage, verront largement leur vie changer après les apparitions.

Ils donneront naissance à quatre enfants entre 1628 et 1640, dont l’aîné, Sylvestre, sera ordonné prêtre.

Malheureusement, il mourra jeune, à 31 ans et sera enterré dans l’église de Pluneret

À travers l’histoire de cette famille du XVIIe siècle est ancrée une tradition aujourd’hui encore très fidèle : se rendre au sanctuaire de Sainte-Anne d’Auray pour obtenir la même grâce que ce couple, celle d’être parents.

Nicolazic verra sainte Anne une troisième et dernière fois, le 13 mai 1645, sur son lit de mort.

Son procès de béatification est actuellement en cours.

Auray : seul lieu au monde où saint Anne soit apparue

Le pèlerinage de Sainte-Anne d’Auray n’est pas en soi un pèlerinage « marial », car c’est bien sainte Anne qui est apparue et non pas sa fille, la bienheureuse Mère de Dieu.

Cet évènement fait ainsi de ce sanctuaire un endroit particulier, car il est le seul lieu au monde où saint Anne soit apparue.

Aujourd’hui, le sanctuaire est le cœur spirituel du diocèse et de la Bretagne.

 Entre 600 000 et 800 000 pèlerins et visiteurs viennent sur ces lieux chaque année, ce qui en fait le sanctuaire le plus important de l’Ouest de la France.

À elle seule, la fête de sainte Anne les 25 et 26 Juillet rassemble environ 30 000 personnes lors de diverses célébrations ; et le Pardon qui s'y déroule chaque année est le plus important de Bretagne.




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Message par M1234 Ven 29 Juin 2018 - 17:45

★1638★

LE VŒU DE LOUIS XIII CONSACRE LA FRANCE À LA VIERGE


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Le 10 février 1638, dans un acte solennel qui deviendra une loi fondamentale enregistrée par le Parlement, le roi Louis XIII consacre « sa personne, son État, sa couronne et ses sujets » à la Sainte Vierge Marie, confirmant ainsi l’antique adage venu des Francs :

« Le royaume de France est le royaume de Marie. »


Ecouter la version Audio


Les débuts du règne du jeune Louis XIII furent agités par de sourdes trahisons (Gaston d’Orléans, Marie de Médicis, Concini et la reine elle-même), des guerres incertaines (La Rochelle, Espagne, Corbie, etc.) et de graves ennuis de santé personnels (abcès au ventre).

Mais à chaque fois, le roi obtint heureuse issue en s’en remettant avec confiance et piété à la Mère de Dieu.

Finalement, en 1636, la Sainte Vierge inspire à Mère Anne-Marie de Jésus Crucifié, religieuse stigmatisée que le Cardinal de Richelieu tenait en grande estime, l’idée que la France lui soit consacrée.

❝Marie demande trois neuvaines à Notre-Dame de Cotignac, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame des Victoires❞

L’année suivante, le roi Louis XIII fait cet acte « dans le secret de son cœur » et avec la reine, Anne d’Autriche, il multiplie les prières et les pèlerinages pour obtenir un héritier attendu depuis 22 ans.

La Mère de Dieu répond en apparaissant à Frère Fiacre, un religieux du couvent de Notre-Dame des Victoires, tout juste fondé par le roi en reconnaissance de ses premiers succès.

Elle demande trois neuvaines à Notre-Dame de Cotignac en Provence, Notre-Dame de Paris et Notre-Dame des Victoires.


Histoire Chrétienne dans le Monde!!!! ParNDdV63


Le caractère miraculeux de cette apparition est rapidement reconnu et la reine est prévenue.

Le Frère Fiacre achève les trois neuvaines le 5 décembre 1637 : neuf mois jour pour jour avant la naissance de Louis XIV, qui recevra le nom de baptême de « Louis Dieudonné ».

Avant cela, dès que la reine est certaine de sa grossesse, et sans attendre la naissance pour savoir si l’enfant serait un garçon ou une fille, Louis XIII publie le 10 février 1638 l’Édit officiel qui consacre solennellement la France à Marie.

Le roi veillera à ce que cet Édit soit enregistré par le Parlement comme loi fondamentale du royaume et acte de l’autorité souveraine.

Il instaure aussi une procession chaque année le 15 août pour la fête de l’Assomption, dans toutes les églises de tous les diocèses du royaume et requiert une représentation de son acte de consécration dans le chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

« Tant de grâces si évidentes font que nous avons cru être obligés de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu’à nous et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu’à lui, en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et tous nos sujets.


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Nos mains n’étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter les rendront hosties agréables et c’est chose bien raisonnable qu’ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces. »

❝« Depuis ce vœu, la France a ressenti les effets de cette puissante protection »❞

Ce vœu solennel et la naissance du Dauphin si attendu déclenchèrent une véritable allégresse : « Jamais aucun peuple, dans aucune occasion, n’a montré plus d’allégresse : c’est une grande et sûre preuve d’amour des sujets pour leur roi, quand ils accueillent avec de tels transports d’être gouvernés par sa postérité », a écrit l’ambassadeur protestant de Suède Grotius en septembre 1638.

« Depuis ce vœu, la France a ressenti les effets de cette puissante protection. Toutes nos affaires reprirent (…) avec tant de bonheur qu’il semble que ce soit un songe, ou que nos ennemis aient perdu cette haute estime qu’ils se donnaient de vouloir faire la loi à toutes les nations et surtout d’humilier la nôtre », a écrit l’historien Lepré-Balain en 1647.

Cet acte de consécration, issu d’une conviction et d’une concertation sans ombre, éclairé par une solide doctrine, scella et perpétua en France « royaume de Marie » une confiance en la Vierge qui se transmit de génération en génération, avec des fruits incalculables, dans les diocèses, les paroisses, les familles et dans les cœurs, et c’est encore à ce vœu solennel que fit référence le Pape Pie XI quand il proclama officiellement Notre-Dame de l’Assomption patronne principale de France, en 1922.




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Message par Bryand Jeu 17 Sep 2020 - 11:24

Une autre belle entreprise de votre part Marie. Merci!
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