La Pilule est elle un péché ?

Nini a posé dans le topic sur Sœur Emmanuelle une question judicieuse qui mérite d’être approfondie. J’ai donc créé un nouveau topic afin de débattre de ce sujet.

« La Pilule est-elle un péché ? » demande t’elle.
Sans ambages je réponds : Oui.

La pilule, au même titre que tous les moyens de contraception, est le fruit de l’intelligence pervertie de l’homme qui cherche à assouvir sa lubricité sans avoir à assumer les responsabilités de la création d’un nouvel être.(naissance)

On pourrait d’ailleurs questionner à ce sujet : La Lubricité est elle un péché ? La lubricité est selon la définition du dictionnaire, un goût excessif pour les désirs charnels.

Le Plaisir contiguë à l’acte charnel a été créé par Dieu pour que la chair participe pleinement dans la réjouissance de L’Esprit à la création d’un nouvel être. En d’autres termes, l’Esprit et la chair dans l’unité intrinsèque de ce qui constitue un humain, doivent participer pleinement et en union l’un avec l’autre, à la réjouissance de cette nouvelle création. Or, le mode de contraception quel qu’il soit, permet l’effusion de la chair sans assumer les responsabilités de la création. C’est donc bien une perversion psychique qui a pour origine l’assouvissement unique de la lubricité plus ou moins forte qui existe en chaque être humain.

Toutefois, cette tendance déviante (au même titre que l’homosexualité ou la polygamie actuelle que j’ai traité dans le topic sur l’homosexualité) peut être corrigée par une attention constante aux pulsions charnelles. C'est-à-dire la Chasteté dans le mariage. Le Père Finet (le Directeur spirituel de Marthe Robin) nous enseignait qu’il existe des périodes d’infécondité chez la femme, et qu’à ce titre il est permis pour le couple Chrétien de participer à ce moment là aux réjouissances de la chair. Pourquoi ? Parce que la période d’infécondité n’est jamais une valeur d’une absolue certitude, et à ce titre le couple prend la responsabilité d’accepter l’hypothétique naissance qui surviendrait si l’infécondité n’était pas avérée. En conséquence, il ne s’agit plus ici de lubricité au sens exact du terme, puisque d’une part, il y a ce sens de la responsabilité dans le couple, de l’acte créateur, mais qu’en dehors de ce temps, les époux doivent garder continence et chasteté.

Je reviens rapidement sur ma phrase : « La Polygamie actuelle » pour contrer à l’avance les éternels ergoteurs qui me répondront qu’Abraham (et d’autres) eut plusieurs relations et que dans les temps anciens la polygamie n’était pas considérée comme un péché. C’est pourquoi j’ai écrit : « Actuelle ». Car à l’époque, le nombre des humains était peu nombreux. Ceci explique certainement le « permissivité Divine » sur une faute qui pourtant aurait été avérée comme telle puisqu’il est dit dés l’origine : « Ils seront deux mais ne feront qu’un ».

Or cette polygamie n’a plus lieu d’être étant donné le nombre des humains qui existe aujourd’hui. Pourtant, certaines religions prônent encore la polygamie. Pourquoi ? A cause de 2 avantages. Parce que d’une part la lubricité des hommes trouve son accomplissement dans le fait de pouvoir (juridiquement) éviter la chasteté en couchant avec SES propres femmes, et d’autre part, parce que les enfants toujours plus nombreux de ses religions sont élevés à respecter « scrupuleusement » la tradition religieuse (elle-même intéressante puisqu’elle flatte les bas instincts animal humain). Le But final étant une invasion totale de la planète par le nombre permettant ainsi l’établissement mondial d’une religion qui s’imposerait d’elle-même comme une évidence.

Et les animaux dans tout cela ? Les animaux, on le constate ont des périodes de reproduction bien programmées qui permettent la naissance des petits dans une période agréable et un milieu naturel riche, afin de permettre aux jeunes d’avoir le temps de prendre des forces avant la saison hivernale, et de ce fait contribuer à la conservation de la race. Et bien sûr, il y a notion de plaisir charnel dans l’animal qui pourtant n’est que chair, bien qu’il ignore que son acte va engendrer la vie. L’Esprit, si on peut parler d’esprit, est donc le grand absent du règne animal puisque ce dernier est ignorant des conséquences de son acte. Toutefois (tout au moins dans le règne supérieur) on constate que les mères s’occupent de leurs petits tant qu’ils n’ont pas atteint la maturité suffisante pour se débrouiller seuls. Mais en dehors des périodes d’accouplements, les animaux vivent dans une parfaite chasteté et continence. Ils ne sont pas lubriques. A propos des animaux, je parlais bien entendu des animaux sauvages qui ne sont pas pervertis par l’homme, ni empêchés de se reproduire naturellement par ce dernier.

Et pour conclure, on comprendra pourquoi le Pape Jean Paul II accusé d’être un assassin par les « lubriques » s’était opposé au port du préservatif sensé être une protection contre le sida. (Ce qui en plus est faux, puisque la science physique a démontré que le virus du Sida était bien plus petit que les mailles du latex, donc…). Mais Saint Jean Paul II avait parfaitement compris que l’approbation du préservatif par L’Eglise, permettrait non seulement d’entretenir cette lubricité mais surtout d’inciter à la débauche sexuelle sans retenue chez ceux qui, confiant en ce mode de contraception, pourrait en toute impunité spirituelle perpétrer leurs exactions (changement de partenaire etc…) sans aucune forme de remord. Il avait une vérité déplaisante à dire, et il a eu le courage spirituel de la dire.

Sur le plan chasteté ,L’homme en serait-il réduit à être moins qu’un animal ?


Fraternellement

Séraphin

Rien à ajouter !



Lau

Merci Seraphin, d'avoir lancé ce sujet important.
Les questions concernant la sexualité sont nombreuses particulièrement chez les Chrétiens qui veulent comprendre et être en vérité devant Dieu et vis à vis de l'Eglise.
Il faut que l'encyclique vieille de 40 ans , tout en passant par une compréhension intellectuelle puisse passer dans les coeurs et enfin se traduire dans les corps.

Enfin, il est maintenant avéré que le lien cancer/prise de la pilule existe ; informons nous et parlons en.
Je vous joins un texte trouvé sur le salon beige :

Humanae vitae contre l'esclavage de la femme
Zenit a demandé à Pierre-Olivier Arduin, directeur de la commission bioéthique du diocèse de Fréjus-Toulon, d'analyser le message de l'encyclique Humanae vitae, 40 ans après sa publication :

"Evelyne Sullerot, féministe historique et fondatrice du Planning familial en France, reconnaissait il y a peu de temps que « la véritable révolution de Mai 68 fut la dissociation de la sexualité et de la procréation ». La tempête contestataire de cette époque porta en effet au pinacle la libération sexuelle conduisant à une régression inédite des rapports entre l'homme et la femme à la pure corporéité. La pilule contraceptive sera le redoutable instrument technique qui rendra effective l'idéologie en marche. Résultat : la femme fut réduite à sa génitalité dans un assujettissement sans précédent. [...] Or, en mettant le doigt sur la différence anthropologique fondamentale qui existe entre la contraception et le recours aux rythmes périodiques du cycle féminin, ce que Benoît XVI appelle « le respect des temps de la personne aimée », Humanae vitae heurte de plein fouet le modèle subversif de sexualité comme consommation. Les tenants de la révolution ne pardonneront pas à Paul VI d'avoir contrecarré leur projet. [...]

On accuse en effet Humanae vitae d'avoir acculé les parents à faire le choix immoral de l'avortement alors que la conception d'un enfant non désiré aurait pu être évitée par une pratique contraceptive. Les faits eux-mêmes contredisent cette objection. La France est en effet championne du monde du recours à la pilule tandis que l'avortement est excessivement élevé [...] La mentalité contraceptive, en refusant comme un mal absolu l'enfant non programmé, est le terreau culturel qui permet à l'avortement de se répandre inexorablement. [...]

Sur le plan doctrinal, Humanae vitae apparaît comme l'acte fondateur de toute la réflexion morale du magistère sur les enjeux éthiques modernes. [...] Concernant l'aspect scientifique, les recherches des docteurs Billings sur les méthodes de régulation naturelle des naissances ont confirmé de manière fulgurante l'analyse de Paul VI. La pilule, désormais rangée dans les cancérigènes de type I, enregistre des taux d'échec qui inquiètent les pouvoirs public. Si elle pollue le corps des femmes, des études révèlent que son rejet massif dans les eaux usées modifient de proche en proche les écosystèmes eux-mêmes. Quant aux conséquences annoncées par Paul VI sur la société elle-même, nous les avons aujourd'hui sous les yeux : explosion de la pornographie et des violences sexuelles, épidémie des divorces avec un mariage sur deux qui se brise en Europe. Humanae vitae n'a jamais été aussi actuelle pour comprendre notre époque et porter remède à ses dérives dramatiques."

Une phrase forte mais hélas vraie de votre texte cher Panetier: "la femme fut réduite à sa génitalité dans un assujettissement sans précédent." et de cet esclavage là, nul n'en parle, mais combien de femmes le subissent et en souffrent ?

Fraternellement

Séraphin

Séraphin a écrit:En conséquence, il ne s’agit plus ici de lubricité au sens exact du terme, puisque d’une part, il y a ce sens de la responsabilité dans le couple, de l’acte créateur, mais qu’en dehors de ce temps, les époux doivent garder continence et chasteté.
Séraphin

Je ne comprends pas cette phrase surtout la fin "en dehors de ce temps".