Où vont les morts ?

par **Erg74** Sam 31 Oct 2015 - 8:36

Article intéressant dans "Croire"
http://www.croire.com/Definitions/Vie-chretienne/Vie-eternelle/Ou-vont-les-morts

Mais quand même, il y a encore le ciel, l'enfer, le purgatoire… Vous allez me dire que ce ne sont pas des lieux ?

B. S. : Le purgatoire n'est pas un lieu, Jean-Paul II lui-même l'a dit. Le purgatoire n'est pas une sorte de camp de concentration arbitraire où l'on vous fait souffrir. Le purgatoire, c'est un devenir de transparence. Le monde de la glorification est un monde de limpidité et de transparence parfaite. Il est bien évident que la plupart d'entre nous ne meurent pas dans une attitude de transparence parfaite. Il faut donc passer par un certain processus de purification pour parvenir à cette limpidité. C'est cela, le purgatoire.

Ce n'est ni un lieu ni un temps ?

B. S. : J'ai employé le mot de devenir, qui évoque une réalité temporelle. Mais ce n'est ni un lieu ni un temps. Saint Augustin le voyait comme une attitude de purification. Il n'a été représenté comme un lieu qu'au Moyen-Age. Du point de vue de la foi, il nous est seulement demandé de croire que les défunts ont besoin de purification, et que notre prière pour eux est utile.

Si j'ai bien compris, nos morts ne vont nulle part.

B. S. : Ils ne vont pas dans un lieu ni dans un temps, ils sont dans un état qui pour nous est irreprésentable. Les images que nous en avons sont grossières : celle du repas éternel, parce que le repas est associé à la fête. Si vous interrogez les images que l'on a du ciel dans les pays chauds, vous trouverez de la fraîcheur, et de la chaleur dans les pays froids ! C'est l'image du bonheur.

Le P. Bernard Sesboüé, jésuite, théologien au cours de l''émission de Radio Notre-Dame "Mille questions à la foi".

par **Jean21** Sam 31 Oct 2015 - 9:39

Quand on en parle, difficile pour certains plus que d'autres de comprendre que notre perception des choses est déjà conditionnée par les organes sensoriels que nous avons à notre disposition.
Nous ne voyons que dans une fourchette réduite du spectre et qu'en trois dimensions.
Nous n'entendons qu'une fraction très limitée des fréquences, il nous manque probablement toute une batterie d'organes sensoriels pour percevoir d'autres phénomènes, peut être une multitude.
Nous ne percevons que trois états de la matière : solide, liquide, gazeux.
Les pauvres qui vous lancent qu'il ne croient que ce qu'ils voient affichent par là même leur propre limite de plafond.

Le temps, personne ne sait ce que c'est, on a mis un nom dessus, on peut le mesurer mais on sait tout au plus qu'il varie objectivement en fonction de contraintes physiques et de manière subjective en fonction du niveau de perception.

Inutile d'essayer de se représenter objectivement l'au-delà, c'est hors programme pour nous, hors perception, nous sommes par contre prédisposés à y aspirer.
Si cette aspiration existe intrinsèquement en nous (avec plus ou moins d'intensité, même pour les rationnels indécrottables), c'est que le sujet existe. cqfd