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Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 6 Nov 2015 - 7:13

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_82


Jésus, las des continuelles offenses des pécheurs, trouve repos et consolation en ses bien-aimés.
Comparaison de l’amour conjugal avec l’amour de l’âme pour Dieu: dans les deux cas, l’on parvient à la communion parfaite dans la joie et la douleur.


Le 21 juin

Jésus dit:

«Non. Ne te lamente pas et ne te désole pas comme si mon amour pour toi avait changé. Loin d’être une diminution, c’est une augmentation. Je te parle à toi et à toutes les âmes qui se sont consacrées entièrement à moi et qui se trouvent dans la même situation que toi. Ce sont celles sur qui mon regard se repose et se console de toutes les infamies que je vois commettre sur la terre.

Quand on a accompli un dur labeur, accablant, répugnant même, ne trouve-t-on pas une grande joie à respirer de l’air pur et à regarder un beau pré vert et fleuri? Les poumons se dilatent, les yeux se reposent, l’esprit se délasse. On a l’impression de renaître.

C’est ce qui arrive à votre Jésus. Il est si affligé, si dégoûté! Et par tant de monde! Pensez: je suis la Bonté et l’Amour, mais je reçois des offenses, de la haine continuelle, et il me faut faire preuve de sévérité pour punir les coupables. Cela me fatigue plus que de porter la croix. Non que j’aie ignoré, à l’époque, que je mourais inutilement pour beaucoup. Je ne l’ignorais pas, mais je parle de la fatigue matérielle du moment. Mais celle-ci est une fatigue permanente et de mon esprit. Les coupables fatiguent l’esprit de Dieu. Méditez là-dessus et vous comprendrez la gravité de la faute, si elle est capable de fatiguer un esprit parfait comme l’esprit divin. Eh bien vous, mes bien-aimés, vous me reposez.

Maintenant, écoute cette parabole qui vous est adressée.

Un homme aime une femme. Il l’a trouvée belle, on lui a dit qu’elle était bonne, pure et modeste, et il a senti de l’affection monter dans son cœur, et avec elle l’espoir de pouvoir prendre cette femme pour épouse et faire d’elle la perle de sa maison.

Il se fait présenter à ses parents et leur demande la jeune fille. Ils lui accordent sa main. Il fait alors preuve de mille attentions pour tenter de conquérir son affection, car la sienne est déjà devenue un immense amour, et il veut amener sa bien-aimée à le partager. Chaque fois qu’il va chez elle, il lui apporte quelque chose dont il sait qu’elle l’apprécie, lorsqu’il est loin d’elle il réfléchit à ce qu’il peut lui ramener, s’il est loin de la ville il lui écrit pour lui exprimer ce qu’il ne peut lui dire de vive voix, et à peine est-il de retour qu’il court chez elle. Il ne lui mentionne pas ses soucis personnels. Il les laisse au contraire devant la porte car il ne veut pas la faire souffrir et ce lui est déjà un réconfort de voir le visage souriant de sa bien-aimée.

C’est ainsi que se passe le temps que vous appelez "fiançailles" et nous, Hébreux, "épousailles"; ce n’était pas un mariage consommé mais, au fond, des fiançailles officielles extrêmement rigoureuses à telle enseigne que la femme était dite "veuve" si son époux mourait avant le mariage consommé, en la laissant vierge.

Puis vient le moment où la femme quitte la maison paternelle pour entrer dans la maison de son époux et faire "une seule chair avec lui", selon le commandement qui dit: "Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni, pour quelque raison que ce soit." En effet, séparer veut dire pousser à l’adultère et la personne coupable de péché d’adultère n’est pas seulement celui qui pèche matériellement, mais aussi celui qui crée les causes de la faute en mettant une créature dans les conditions du péché.

Cela doit être dit non seulement aux maris qui quittent leur femme et aux femmes qui se séparent de leur mari, mais aussi aux parents des deux parties qui sèment la zizanie entre les conjoints par leur animosité ou leur égoïsme personnels, ou encore à ces amis de la famille menteurs qui, par leurs tromperies ou simplement en excitant une brouille qui, sans cela, disparaîtrait, suscitent entre les deux époux des illusions capables de rendre la vie commune insupportable.

En vérité, je vous dis que si les époux savaient vivre de façon isolée dans le cercle de leur amour et de leur affection pour leurs enfants, 90% des séparations conjugales n’auraient pas lieu, car les motifs d’incompatibilité allégués pour obtenir une séparation entre époux se retrouvent dans toute vie commune: entre enfants et parents, au sein de la parenté, entre frères et sœurs, et même entre amis qui se sont rassemblés, mais vous ne leur donnez pas une telle importance qu’il faille en arriver à une séparation. Or ce lien indissoluble à tout point de vue, vous le brisez avec la plus grande facilité.

Jamais vous ne devriez être infidèles, jamais. Non pas à mon avis mais au vôtre, le seul mobile d’une séparation pourrait être le suivant: le point de vue naturel. Car le surnaturel dit : "Si l’un des deux a déjà fauté, le second doit deux fois plus rester fidèle pour ne pas priver les enfants d’affection et de respect. Affection des parents pour leurs enfants, respect de ces derniers envers leurs parents. Et celui ou celle qui, ne sachant pas pardonner, éloigne le coupable et reste seul, sait ensuite difficilement rester seul et passe à son tour aux amours illicites, dont les conséquences retombent sur le présent immédiat des enfants comme sur leur moralité future. "C’est pourquoi je dis: "Il n’est pas permis à l’homme, pour aucune raison, il n’est pas permis au chrétien de séparer ce qu’un sacrement a uni au nom du Christ."

Mais ce n’est pas de cela que je veux te parler. Je veux te parler, à toi, mon âme qui t’es unie non pas à un homme mais à Dieu par une offrande d’amour qu’il a accueillie. Je veux parler aux âmes qui sont tes sœurs dans l’amour absolu pour moi.

Quand l’épouse quitte donc la maison paternelle pour devenir la femme de celui qui l’aime, elle atteint un degré d’amour plus élevé. Ce ne sont plus deux personnes qui s’aiment, ils sont un qui s’aime dans son double. Chacun s’aime lui-même reflété en l’autre, car l’amour les enlace en un nœud si serré que la joie efface la personnalité, si bien que les deux individus jouissent d’une unique joie.

Ils correspondent aux deux premières périodes des noces mystiques. Au début, vous êtes aimées et vous devenez amoureuses de Dieu, qui vous aime. Ensuite, vous atteignez un amour plus élevé et vous jouissez de ses joies, qui deviennent vos propres joies. Mais ce n’est pas là la perfection de l’épouse. Je te l’ai déjà dit (*218]) mais je te le répète pour répondre à ta question: "Pourquoi ne dis-tu plus ces mots d’une paix si sûre, d’une promesse si affirmative que tu m’aurais ainsi épargné certaines souffrances?", as-tu dit il y a peu à la relecture des pages d’octobre. (*219)

Oh! Maria! Pourquoi? Parce que je t’ai menée plus haut.

Les hommes m’accusent de me répéter. Mais s’il me faut me répéter, à toi qui es tout attentive à m'écouter et qui ressemble à un petit oiseau dans son nid, la bouche grande ouverte dans l’attente de la nourriture que son père lui tend  or ta nourriture, c’est ma parole , comment ne me répéterais-je pas quand je parle à ceux qui ne sont pas attentifs? Ce n’est pas une fois, mais deux, cent sinon mille fois que je dois redire les mêmes vérités pour obtenir qu’une part minuscule pénètre leur cœur et y suscite une lumière. Si, par la suite, cette lumière s’éteint, ce n’est pas ma faute, et ils ne pourront pas m’accuser de leur propre cécité.

Maintenant, je te le dis. Une fois passée la période enthousiasmante de l’amour, celui-ci mûrit pour prendre une digne virilité; il fait alors de l’homme comme de la femme — qui n’étaient auparavant rien de plus que deux habitants de la terre, puis sont devenus une seule chair —, un père et une mère qui s’aiment [en se penchant] sur un berceau et se regardent en redisant ce que le Dieu Créateur avait dit en observant l’homme: "Nous avons fait un être éternel, qui appartient aux cieux, à Dieu. "Voyez, vous les parents, quelle est votre puissance! Tel est le destin de l’homme et telle est sa destinée glorieuse, à moins que sa malveillance ne le pervertisse. Mais quand ils en arrivent à une union si parfaite, l’épouse ne devient-elle pas aussi mère, sœur et amie de l’époux?

Oh! Quel doux réconfort pour un homme qu’une femme qui sait l’aimer si parfaitement qu’il pourra lui partager toutes ses préoccupations en étant sûr qu’elles seront comprises et qu’il y trouvera consolation!
Comme elle est bénie, cette maison où la sainteté du sacrement vit au vrai sens du terme et produit une inépuisable floraison d’actes d’amour! Cet amour n’est plus charnel seulement, mais plutôt spirituel. Cet amour dure, et même grandit au fur et à mesure que les années passent et que les soucis augmentent. C’est un amour vrai. En effet, il ne se borne pas à aimer pour jouir, mais embrasse les peines du conjoint et les prend sur lui pour en alléger le poids.

Deux personnes qui pleurent ensemble s’aiment-ils donc moins que deux autres qui s’embrassent et sourient? Non, Maria. Ils s’aiment davantage. L’homme montre qu’il a une grande estime de sa femme s’il se confie tout entier à elle pour en obtenir conseils et réconfort. La femme montre qu’elle aime profondément son mari si elle sait comprendre ses soucis et l’aide bien volontiers à supporter ses tracas. Ils n’en seront plus aux baisers enflammés et aux mots poétiques. Mais il s’agira de caresses d’âme à âme et de ces mots secrets que les esprits se murmurent, en se donnant l’un à l’autre la paix de l’amour véritable, du mariage vrai.

Eh bien, mon âme, tu en es à ce stade. Par ton amour totalement uni au mien, tu m’as enfanté des enfants. Tous ceux qui m’ont connu ou mieux connu grâce à ton amour agissant sont les enfants que tu m’as donnés. Tu les connaîtras un jour et tu t’en réjouiras.

Aujourd’hui que je t’aime mille fois plus pour chaque enfant que tu m’as donné, aujourd’hui que je sais que tu m’aimes au point de vouloir prendre sur toi la croix de ce qui me concerne puisque la gloire de ton Seigneur te tient plus à cœur que ta propre vie, j’agis envers toi en Epoux sûr de sa femme. Je ne te montre plus simplement mon sourire, mais aussi mes larmes. Je ne te caresse plus avec des roses, mais je t’imprime des roses de sang sur le cœur en y appuyant mon front couronné d’épines; je ne t’embrasse plus en ayant les lèvres trempées de miel et de vin, mais avec la bouche rendue amère par le vinaigre et le fiel qui fut mon ultime breuvage, auquel se mêle le goût âcre du sang remontant des poumons brisés au moment de mon dernier râle. Si je te traite de cette manière, c’est parce que je juge que tu es une "femme forte" au sens biblique du terme.

Oh! Quel repos est-ce pour moi d’avoir des cœurs comme ceux ci! Vous, les personnes généreuses qui savez aimer, procurez ce repos au Médecin éternel qui demande de l’amour et ne reçoit qu’indifférence et offenses. Procure-le-moi, Maria. Et ne crains pas d’être descendue. Si tu possédais des ailes d’anges, tu t’élèverais toujours moins rapidement que tu ne le fais avec les ailes de l’amour généreux. »

Pour votre information, ma phrase qui a provoqué le réconfort de Jésus était venue de la manière suivante.

J’étais en train de relire les pages brûlantes du mois d’octobre dernier  (*220), quand il me promettait de venir bientôt prendre sa colombe. « Quand le printemps arrive dans nos contrées et que l’on entend la voix de la tourterelle, je viendrai », disait-il. Je l’espérais donc vraiment, car je n’ai aucune répulsion pour la mort. Au contraire, je ne désire que mourir.

« Mais pourquoi, lui disais-je, ne m’as-tu pas emportée avant ce 10 avril (*[221]) que je ne peux éviter de qualifier de... bien maudit? Avec mille tortures, mais avant ce jour-là. Le corps rongé par un cancer, comme je l’avais demandé, mais pas ainsi... et ce n’est pas encore fini. Se peut-il que toi, qui m’as toujours écoutée quand il s’agissait d’autres que moi, de tous les autres, grands ou petits, bons ou mauvais, croyants ou athées, tu n’aies pas voulu m’écouter quand il s’agissait de moi? Pourquoi?» Voilà ce que je lui disais ce matin en pensant à sa promesse et alors que je sentais la vie me fuir d’heure en heure comme l’eau d’un vase brisé, et fuir dans une telle désolation, une telle solitude qu’elle serait moins cruelle si je me trouvais dans un désert, fuir avec ma raison qui se consume encore plus rapidement que l’organisme, qui va lui aussi à la dérive et je suis la seule à savoir à quel point —, dans ce climat qui me rend folle à cause de la pression barométrique nuisible à tout malade souffrant de mes maux et à cause de la faiblesse de mon corps toujours plus sous-alimenté, puisque je ne peux plus assimiler la nourriture et dois donc l’interrompre...

Cette question me torture le cœur et l’esprit. Elle ne reçoit pas de réponse qui puisse me donner une telle paix que je ne me la pose plus. Pourquoi? Pourquoi? C’est pour moi un étonnement toujours renouvelé que ce refus par Dieu de cette grâce que je lui avais demandée, la seule qui soit pour moi, après lui avoir tout donné. Une seule grâce! Une seule pour moi!

L’étonnement. Car je sais comme il est bon. J’en ai fait l’expérience pour tous comme pour moi-même. Pour tous, car il a toujours dit oui quand je lui ai demandé des grâces pour les autres. Pour moi, parce qu’il a tant de caresses pour mon âme... Mais, en cela, il n’a pas voulu m’écouter. Mon douloureux étonnement ne meurt pas, il ne peut pas mourir, il crie plus fort que jamais; plus le temps passe, plus je sens la mort sur moi, et je pense qu’il me faudra très probablement rendre le dernier soupir loin de chez moi.

Voici neuf ans que Jésus m’a demandé mon père (*222])et il est le seul à savoir avec quel déchirement je lui ai répondu oui, à lui qui voit mes larmes quotidiennes et entend mes cris qui appellent "Papa, Papa!" sans trêve. En outre, ici, mes larmes sont encore plus amères. Voici un an qu’il m’a demandé ma mère (*223]) le 3 juin 1943. Lui seul sait avec quelles larmes je la lui ai donnée. Pas les autres, car je pleure quand les autres dorment ou mangent, et croient que j’en fais autant. Mais là-bas je pleurais en paix, pas ici. Je n’ai aucun réconfort, non.

Non, mes chers. Si ma charité envers mes proches vous épargne la vue de ma douleur, sachez tous, qui êtes proches ou lointains, qu’elle est vive comme lorsque j’ai appris que maman était condamnée; j'ai souffert l’agonie de l’orpheline bien avant, quatre mois avant que je ne le sois, et elle est toujours fraîche et ardente comme une blessure à peine reçue. Et ici, cette douleur est plus ardente que jamais.

C’est là-bas, là-bas, que je voulais mourir, là où ils sont morts et où ils m’ont aimée comme ils l’ont pu, là où je les ai aimés bien plus que moi-même, oui, beaucoup plus. Je voulais mourir là où j’avais au moins trouvé en vous un guide, Père, et où j’avais vécu tant de choses avec Jésus. Ici, je suis un roseau plié par le vent et il n’y a rien pour me soutenir, pas même le souvenir et l’écho de Jésus, car il n’est pas comme là-bas. J’en entends la voix, j’en sens les caresses (très rarement alors que, là-bas, elles étaient continuelles), mais je ne l’ai vu pour moi qu’une seule fois (lire le 7 juin), et je ne peux m’en rappeler l’aspect. Vraiment, Dieu mis à part, tout le reste est le vent qui plie et rompt le pauvre roseau...

Mais c’est aussi parce que tu es le seul à ne pas me torturer que je te dis: « Aie pitié. Ne me laisse pas connaître la boue. Ne m’en fais plus sentir le goût nauséabond. C’est toi que je veux, toi seul. Je veux continuer à dire sans relâche: Dieu est bon. Je veux pouvoir continuer à le dire, ce que je ne pourrais plus faire si un coup trop cruel venait à détruire cette intelligence que tu m’as donnée et qui souhaite rester intacte pour te comprendre et répéter ce que tu lui dis. »

Nous sommes aujourd’hui mercredi. C’est le jour de la semaine consacré aux désespérés.[224] Je souffre peut-être pour eux, pour les soulager de leur torture... S’il en est ainsi... il suffit que demain ne ressemble pas à aujourd’hui. C’est comme un serpent qui s’enroule et étouffe entre ses anneaux visqueux et froids.

O espérance, espérance, ne t’éteins jamais dans le cœur des hommes! Ne laisse pas les hommes devenir des brutes en leur enlevant ta lumière, qui est intelligence, foi, paix et chemin qui mène à la maison de Dieu, au Royaume de Dieu.


(*218) Voir par exemple la dictée du 13 février.
(*219)Voir la note suivante.
(*220) En particulier celles du 13 octobre, dans "Les cahiers de 1943"
(*221) C’est ce jour-là qu’elle apprit que les citoyens de Viareggio se verraient contraints d’évacuer la ville.
(*222)il s’agit de Giuseppe Valtorta, sous-officier de cavalerie, né à Mantoue en1862 et mort à Viareggio le 30 juin 1935.
(*223)Il s’agit de Iside Fioravanzi, professeur de français, née à Crémone en 1861 et morte à Viareggio le 4 octobre 1943.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Amour_11
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 7 Nov 2015 - 7:03

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_83


La crainte d’avoir déplu à Dieu pour n’être pas parvenu à la perfection peut éloigner de lui; mais c’est précisément cette humilité, cette humiliation aimante qui pousse l’Hôte divin à demeurer en nous.



Le 22 juin

A la sortie d’un coma qui a duré huit heures et demie, je me réveille ce matin à 6 h 30 et, en guise de première salutation de la journée, j’entends le canon. Beaucoup de canons, même, qui tirent des hauteurs voisines, opposant ainsi un démenti aux optimismes faciles et aux assertions gratuites de ceux qui prétendaient que, "puisque c’était ici une cuvette entourée de monts, il n’y avait pas d’artillerie, et qu’on s’y trouvait donc en sécurité". Bien! Passons!

Je répète ce que j’ai toujours dit depuis le 16 avril, dimanche "in albis", jour où, à 17 h, on m’a parlé de cet endroit comme lieu d’évacuation préférable à tout autre: « A S. Andrea ,  je me sentirai moins en sécurité qu’ailleurs, et j’aurai peur de tout.»

C’est ce qui arrive. J’ai peur. Mourir ici me fait horreur. Et je souffre, je souffre énormément de mourir sans votre présence à mes côtés. Vous êtes le seul homme (*226) à m’apporter le réconfort dont j’ai besoin: le réconfort spirituel. Les autres servent Maria comme corps ou comme sentiment. Mais je considère désormais mon corps et mes sentiments comme des vêtements jetés sur mon être véritable. Et cet être est maintenant réduit à son seul esprit. Or, c’est là que votre aide me manque.

J’ai beaucoup espéré vous voir ces jours-ci, pour vous dire plein de choses et vous remercier de tout le bien que vous avez fait à mon âme.

Vous m’avez apporté Jésus. Je n’entends pas par là Jésus Eucharisitie. N’importe quel prêtre l’apporte. Je veux parler de Jésus à ma manière. Votre présence et vos soins m’ont mise en état de comprendre et de voir ce qu’auparavant je ne voyais pas dans l’état sauvage qui était en moi, et que je tentais d’extirper toute seule. Mais, seule, je n’y pouvais pas grand chose.

Ce fut une belle erreur et une grande cruauté de m’avoir séparée de celui qui me gardait dans une telle sérénité, en Dieu. Dieu n’est pas dans la tempête. Et même s'il voit que cette tempête ne s’origine pas en nous et plane donc sur la mer déchaînée de notre cœur, sa voix et sa face sont difficiles à percevoir, sinon avec de grands efforts, entre les nuages et les rugissements des vents et des eaux.

Etant donné que je me sens au plus mal depuis le 19 juin, et que je suis par conséquent dans les plus mauvaises conditions pour dominer les anxiétés et les peurs qui menacent et par lesquelles nous devrons absolument passer, je pense que je n’y résisterai pas. Je devrai donc partir sans revoir ma maison et sans vous avoir à mes côtés. J’aurais beau avoir le monde entier autour de moi, je serai dans le silence et dans le vide comme au milieu d’un désert, car je n’aurai pas la parole qui m’aidait tant: la vôtre. C’est là un grand, un immense sacrifice. Dieu seul sait ce qu’il m’en coûte de le subir.

Quoi qu’il en soit, merci pour tout. Marta sait quoi faire. Je vous le répète: aidez Marta, qui cache un cœur d’or sous ses défauts d’impulsivité; je ne l’ai jamais aussi bien compris que pendant ces deux mois...

Je pense que je vous laisse, comme dernier don, la seconde partie de la Désolation de Marie qui revit le Calvaire , ainsi que l’Heure sainte. (*227) Lorsque vous les lirez, pensez à moi qui les ai reçues avec les larmes et le sourire. Les larmes à cause de la souffrance de Marie et de Jésus ainsi qu’à cause de la mienne, le sourire en raison de leur bonté. Et priez pour moi.

Je n’y vois presque rien et écrire me coûte beaucoup. Je crois que, même si je survis, je ne pourrai bientôt plus écrire, car je n’ai plus la vue claire. Je continue par habitude, mais je n’y vois plus bien. Je me suis fabriqué une règle pour écrire plus droit. Excusez-moi donc si je suis presque illisible.

Merci également à la supérieure des stigmatines. (*228) Dites-lui que je n’ai pas cessé de prier pour elle, car sa bonté m’a vraiment émue, et que je continuerai à le faire de l’autre côté. Tout comme je le ferai pour vous, mon Père, vous pouvez en être sûr.

Cela suffit. Je prie et j’attends. Jésus va-t-il parler?...

Plus tard, à 12 h, Jésus dit:

« Vois, Maria. Si quelqu’un d’autre était dans ton état d’âme, il pécherait beaucoup plus et ne souffrirait spirituellement que beaucoup moins. En effet, tu vas jusqu’à souffrir de la crainte que la souffrance puisse t’amener à me causer de la peine. C’est pourquoi, comme je te l’ai déjà dit (*229), tu crois être en enfer ou pas loin, alors que tu es au paradis.

Quel est l’unique souci des bienheureux? Rester établis en Dieu, leur Amour. N’est-ce pas ce que tu fais, d’ailleurs avec un beaucoup plus grand effort puisque la chair et l’esprit humain se cramponnent à ton âme?

La vraie vie enfermée en l’homme  c'est-à-dire l’esprit  est faite à la ressemblance de Dieu. Elle ne connaît donc aucune mesure de relativité et tend à l’Infini, au Parfait. En outre, plus cette propension lui permet de s’en approcher en reflétant en soi la ressemblance divine comme en un miroir limpide, plus elle hait ce qui n’est pas semblable à Dieu. Il s’ensuit que la moindre ombre d’imperfection, le soupçon de quelque tiédeur lui font davantage horreur qu’une faute grave pour un chrétien qui l’est seulement de nom et que l’athéisme chez un sans-Dieu.

Le fait est que vous recevez continuellement l’Hôte qui est pour vous Père et Seigneur et, comme vous le connaissez, vous voyez à sa lumière qui vous êtes, si bien que vous vous abaissez jusqu’à 1'anéantissement en disant: " Comment se fait-il, Seigneur, que tu viennes à moi ? Je ne suis pas digne de te recevoir." Or c’est précisément parce que vous vous nourrissez de cette humiliation amoureuse que l’Hôte divin vient faire sa demeure en vous. Il trouve en vous amour, humilité et volonté droite. Qu’est-ce que Dieu veut d’autre pour vous aimer? Rien. Il sait que vous ne pouvez pas lui donner davantage tant que vous êtes ici-bas.

Mais il vous dit aussi, il te dit aussi: " Ton angoisse cessera seulement quand toi, qui es une créature finie, tu te fondras dans l’Infini. Alors la lutte sera terminée, ainsi que la peur de ne pas me plaire et la souffrance de ta condition. Ne crains pas. Je te laisse délirer. Tes délires ne me font pas peur: je sais en effet ce qu’ils sont et je connais leur raison d’être. Ils me font si peu peur et je les dédaigne si peu que, pendant que tu cries ta douleur de créature, je te maintiens étroitement pour t’empêcher de te faire vraiment mal. Ce vrai mal serait que tu t’éloignes de moi par crainte de m’avoir déplu. C’est pourquoi, même si tu ne t’en rends pas compte puisque l’épreuve te le masque, je te maintiens ainsi. Maria, je suis Jésus de Gethsémani. Et tu voudrais que je ne comprenne pas certaines angoisses ?..." »


(*226) Il s’agit du Père Migliorini.
(*227) Respectivement du 3 et du 14 juin.
(*228) Il s’agit de sœur Gabriella, de Camaiore, qui était venue rendre visite à l’écrivain pendant la période d’évacuation.
(*229) Peut-être le 12 mai.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta




Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Priyre11
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 8 Nov 2015 - 7:17

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_84

Sainte Thérèse de Lisieux, que son enfance spirituelle faisait ressembler à l’enfant Jésus (comme le montre l’illustration qui figure sur le livre que l’écrivain possède) est donnée en modèle à tous, afin que tous puissent l’imiter.
Vision de la mort de Jésus
.



Le 23 juin


Vendredi.


Je devais écrire hier soir la vision que j’ai eue. Mais je le ferai plus tard.

Jésus dit:

« Celui qui a dessiné cette couverture qui te plaît tellement et dont tu vois seulement maintenant, après dix-neuf ans, la véritable signification, n’a pas fait simplement une œuvre jolie et symbolique, mais il a exprimé une vérité.

La petite Thérèse, appuyée sur des nuages célestes, qui ne cesse d’effeuiller des roses et que deux anges aident à jeter sur le monde sa pluie de roses, ressemblait vraiment à moi enfant. Il a donc bien fait de la représenter avec une telle ressemblance à un Enfant Jésus qu’on pourrait les confondre. Tu vois maintenant qu’il s’agit d’elle, et non de moi.

Cela reprend en partie la dictée d’hier. Plus le mystique, poussé par son désir amoureux, s’approche de Celui qu’il aime totalement plus son image spirituelle s’identifie à son Modèle.

Ma petite  mais grande  fleur était Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Ma Face douloureuse fut le soleil, gravé sur son cœur, qu’il a enflammé; mais, pour vous qui détestez la souffrance et que l’austérité effraie, son aspect spirituel extérieur ressemblait à ma tendre enfance, à sa douceur, à sa grâce et à sa simplicité. C’est ce que j’ai voulu et c’est ainsi que je l’ai guidée, par le biais de l’inspiration, pour vous donner un modèle que votre incapacité spirituelle actuelle puisse suivre.

Thérèse est pour tout un chacun. Tous peuvent s’efforcer de l’imiter, même ceux dont la vie spirituelle est à peine formée. Ne vous imaginez pas, cependant, que Thérèse ait été épargnée. Oh non! Elle vous montre un visage tout d’amour et de sourire, le paisible visage d’un enfant heureux. Mais, à l’intérieur, ma Passion la creusait à l’aide d’un scalpel de feu.

Je vous l’ai donnée par pitié pour votre faiblesse. Je donne mes saints pour toutes les personnalités spirituelles. Je donne des ascètes d’une sévérité à faire peur pour les tempéraments d’acier, pour les flammes qui ne connaissent aucune lassitude. Je donne des saints d’une joyeuse sainteté pour ceux qui ne savent pas se sanctifier par les larmes. Je donne des saints aux grâces d’enfant pour ceux qui ne peuvent m’aimer autrement que de leurs bien maigres forces  et c’est déjà beaucoup de pouvoir le faire .

Remarquez aussi que la petite Thérèse, avec son cœur de héros, dut se forcer pour vous donner l’impression que je voulais, ce qui fut pour elle un martyre ajouté à tous les autres; en effet, son âme la portait à des vols d’aigle et aux héroïsmes les plus audacieux. Savez- vous ce que veut dire contrecarrer sa propre nature? Essayez et vous comprendrez quel fut son double mérite. »

Cette dictée a été provoquée par mon observation sur la couverture du livre: "Histoire d’une âme ". (*230) Cela fait dix-neuf ans que je possède ce livre, mais j’avais toujours cru que le bébé qui répand des roses du haut des nuages était l’Enfant-Jésus.

Ce matin, mon conseiller intérieur me dit: « Non. Cet enfant du paradis est la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle a choisi "l’enfance spirituelle" comme forme de sainteté, et elle y a acquis une telle perfection qu’elle était devenue un second petit Jésus.»

Ensuite, Jésus m’a dicté ce qui précède. Il me faut l’écrire tout de suite, car la dictée est une suite de paroles et je suis incapable de m’en souvenir exactement si je ne les note pas au moment où je les reçois, et je ne me permettrais pas d’y apporter quelque modification ou altération. En revanche, je peux me rappeler une vision dans ses moindres détails même des heures plus tard, tant elle s’inscrit dans mon esprit.

C’est pourquoi j’ai préféré écrire la dictée, et ensuite seulement décrire la vision que j’ai eue hier soir. J’ajoute d’ailleurs que, hier soir, je passais par les plus grands tourments qui m’arrachaient des gémissements, si bien que j’étais hors d’état de rester assise et d’écrire. J’étais immobilisée par les souffrances vertébrales qui se diffusaient par les nerfs à mon corps tout entier. J’avais l’impression qu’on m’arrachait continuellement le cervelet, ou qu’on y enfonçait une gerbe d’épines. La douleur à la nuque était insupportable. Il en était de même de celle du cœur et des poumons. D’ailleurs, où n’étais-je pas torturée? Jusqu’à mes plus lointaines phalanges, il me semblait y avoir de minuscules scies et tenailles qui sciaient, tordaient, arrachaient. Ces douleurs sont encore fortes en ce moment. Mais, en dépit des vertiges et des nausées dues à un réflexe cérébral, j’arrive à écrire, avec effort mais j’y arrive.

Hier soir, avant que les premières souffrances, commencées à 15h, ne deviennent atroces, je me proposais de faire l’Heure sainte. Mais je n’y parvenais vraiment pas. J’ai dit à Jésus: « Tu le vois. J’avais l’intention de passer cette soirée avec toi en mémoire de ton agonie au jardin des Oliviers. Mais je ne le peux pas. » C’est alors que Jésus m’a envoyé cette vision.

Je vais la décrire, même si cela peut ennuyer ceux qui n’aiment pas les répétitions. Mais si elle a déjà été vue dans ses grands traits  (*231]) je n’ai pu tout décrire dans ses moindres détails en raison de ma condition particulière de l’époque, si bien que celle-ci semble plus précise parce que mon attention se fixe sur un seul point.
Voici donc. Il s’agit de la mort de Jésus.

Il est sur la croix, dans la pâleur d’une lumière de grande tempête, qui s’obscurcit petit à petit. Toutefois, cette lumière verdâtre et, pour ainsi dire, violette, permet de voir le Corps torturé du Mourant dans ses moindres détails. C’est ainsi que les halètements rapides et brefs du pauvre thorax qui lutte contre l’asphyxie sont tout à fait visibles. Le mouvement respiratoire se limite au sommet de la poitrine. Sa bouche est ouverte et légèrement tordue, sous l’effet soit de la contusion zygomatique droite, soit d’une contraction due à la douleur, et tente d’avaler avidement de l’air, sa langue gonflée est visible et semble frémir à cause du tremblement général du corps.

Je vois les zébrures du Corps lacéré par les fouets et par les coups, et strié de sang, qui coule des plaies des mains sur les bras, car les mains sont légèrement plus hautes que les épaules en raison du corps qui s’incline vers le bas, de cette manière:  


Il y a davantage de sang à droite qu’à gauche, car Jésus a aussi l’épaule tailladée par la plaie provoquée par le portement de croix; en outre, quand on lui a retiré son vêtement, qui collait à la plaie, celle-ci s’est rouverte et a laissé couler beaucoup de sang qui est même descendu au-devant et sur le côté, le long des côtes. De plus, Jésus a la tête  couronnée d’épines comme d’habitude  pliée vers la droite, et de là aussi le sang a coulé en fines rigoles le long de ses cheveux et de sa barbe.

Jésus est revêtu jusqu’à la ceinture d’un vêtement rayé très collant d’une couleur essentiellement pourpre mêlée de violet avec de rares tâches d’un blanc pâle, que la pourpre et la couleur bleuâtre des contusions et du sang font paraître d’autant plus pâle. Rares sont les endroits où sa peau apparaît nettement. Cette vue inspire une grande pitié.

A la ceinture, le voile de Marie a absorbé le sang qui colle et le voile semble changé en un cordon rouge autour de sa taille. Ailleurs, il est blanc bigarré de rouge.

Ses jambes sont d’une blancheur lugubre, une blancheur de mort, contre le bois sombre et contre le ciel, lui aussi plus sombre, qui semble être devenu vraiment très bas. Mais, si l’on excepte les bleus dus à quelque coup de pierre ou de bâton et les contusions r aux genoux provoquées par les chutes — le droit est très blessé et la rotule blanchissante au milieu du rouge livide apparaît entre la partie débridée des déchirements contre la pierre pointue —,le sang ne coule pas le long des jambes. Il y en a sur les pieds et il goutte des orteils à terre.

Marie, soutenue par Jean, regarde son Fils mourir. Elle se tient le tête levée vers la croix. Je les vois de dos, elle et l’apôtre. La Mère ne parle pas. Elle est muette dans sa douleur, toute sombre dans son vêtement et son manteau, immobile comme une statue. Elle est éloignée de la croix de deux mètres environ, pour bien voir son Jésus et en être vue, si toutefois il peut encore la voir.

Mais voici l’ultime convulsion... et Jésus meurt. A son dernier cri succède un grand silence de la part du Mourant. Il n’y a plus ni râle ni plainte. Le silence. Mais ce n’est pas le cas de la terre: la terre hurle et tremble, et la foule hurle et s’enfuit.

Marie ne s’occupe que de son Jésus. Elle l’appelle, car elle le distingue mal dans l’obscurité profonde qui est survenue. Elle l’appelle par trois fois: « Jésus! Jésus! Jésus! » Et lorsque, grâce à un éclair qui strie le ciel, elle le voit immobile, le corps qui pend en avant, la tête fortement penchée à droite et en avant, détaché de la croix des hanches à la tête, elle comprend. Elle tend les bras, les mains. Ce sont deux blancheurs qui tremblent dans l’air noir ; elle crie: « Mon Fils! Mon Fils à moi! à Moi! » Puis elle écoute... elle ne veut pas se persuader qu’il ne l’entend plus, et elle attend une plainte en réponse

Mais Jésus ne peut plus gémir. Alors Jean, passant un bras autour des épaules de Marie  auparavant, il la tenait respectueusement par le bras  essaie de l’éloigner et de la convaincre en disant: « Il ne souffre plus!»

Mais Marie a compris avant même que Jean ne termine sa phrase et, tournant sur elle-même de sorte que, maintenant, elle me regarde, elle se penche, non pas à genoux mais pliée en deux, tout en portant les mains au visage pour se couvrir les yeux dilatés par la douleur. Elle hurle: « Je n’ai plus de Fils! » Je ne saurais décrire le ton de cette voix... mais il me déchire, parce que je l’entends encore.

Marie vacille et Jean la soutient, si penchée et chancelante, et il la serre contre son cœur. Comme elle ne tient pas debout, il l’assied doucement là où, auparavant, les soldats jouaient aux dés; il l’appuie contre sa poitrine jusqu’à ce que, dans la confusion générale, les Marie, qui enfin ne sont plus repoussées par les soldats, accourent et remplacent l’apôtre auprès de la Mère.

Je vois que, tandis que Marie-Madeleine prend la pose qu’avait Jean auparavant et donc que Marie est presque étendue sur ses genoux, une autre, n’ayant rien d’autre sous la main, saisit l’éponge plongée dans le vinaigre et le fiel puis lui fait sentir ces effluves et lui humecte les tempes et les narines avec le vinaigre.

Longinus s’approche de la croix et regarde. Il dit deux mots à Jean que je ne saisis pas. Puis il regarde le groupe de femmes. Quand il les voit tout occupées auprès de Marie, le dos tourné à la croix, le coup de lance vibre.

Seul Jean, debout entre la croix et les femmes, est tourné de côté pour regarder l’une et les autres, et voit l’acte. Voici pourquoi il a pu dire: « Et il en sortit du sang et de l’eau », alors que Marie ne s’aperçoit de rien jusqu’à ce qu’elle voie, plus tard, la blessure au côté en la touchant des mains.

Cet acte de Longinus, qui attend que la Mère ne regarde pas pour donner son coup de lance, me plaît. il tempère son devoir par la pitié.

Voilà donc ma vision d’hier soir. Je l’ai décrite fidèlement. Cela paraîtra une répétition à beaucoup. En ce qui me concerne, je n’ai pas eu cette impression parce que j’ai pu méditer encore mieux sur la Passion de notre Sauveur. Si cela me fait souffrir par compassion, cela m’est surtout un réconfort dans ma propre passion. Je ne puis désespérer de la Bonté quand je voix combien il nous a aimés.


(*230) C’est le titre de l’autobiographie de sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897).
(*231 )Le 18 février et le 7 avril. La description définitive et encore plus détaillée de la Crucifixion sera datée du 27 mars 1945, et fera partie du cycle de la "Passion" de " L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Thyrys11
Thérèse fait tomber une pluie de roses
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 9 Nov 2015 - 7:36

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_85

Considération sur les trois temps de souffrance de Marie, pendant que l’écrivain accomplit l’Heure de Notre-Dame des Douleurs: la douleur de la mère, la douleur de la croyante, la douleur de la fille de Dieu.

L’angoisse de l’écrivain due à son éloignement de sa maison et de son confesseur.



Le 24 juin

La marée monte. Je ne sais plus que faire pour tenir bon face à une telle souffrance physique comme morale. Si les forces spirituelles venaient à me manquer, ce serait la ruine absolue et irréparable.

Pour l’instant, celles-ci sont toujours intactes. Mais résisteront elles? Je ne suis pas sûre de moi. Si Dieu m’aide beaucoup, énormément même, je tiendrai bon. Sinon je céderai. Je pourrais aussi me relever ensuite. Mais je trouve que cette expérience est toujours périlleuse, car on n’arrive pas toujours à se relever à temps, et je ne voudrais pas mourir à un moment où je t’aimerais moins. T’offenser, mon Dieu, c’est t’aimer moins. Aie pitié de moi!

Tu as bien pitié de moi, mais donne-moi aussi la "grande miséricorde"  (*232) .Tu sais quelle est cette "grande miséricorde" que je te demande. Ramène-moi dans mon nid d’amour, dans mon nid de paix, dans mon nid de ciel. (*233) Même si tu fais descendre du ciel des parfums paradisiaques, comme hier soir, ils ne peuvent durer ici, où il y a trop de conflits dus à l’humanité et à la bestialité. Certes, je te remercie d’avoir atténué mes souffrances par ces arômes célestes.

Mais ils ne suffisent pas. Ils ne suffisent pas pour que ta petite "voix" ne meure pas, et surtout pour qu’elle ne meure pas mal. Aie pitié.

Plus tard, Jésus me fait l’observation suivante:

« Quand tu fais l’Heure de la désolation de Marie, je veux que tu en considères les trois temps. (*234) Pour ta gouverne dans la souffrance et pour te faire connaître la Justice qui vous jugera selon votre façon de souffrir.

Le premier temps est la femme, la mère, celle qui hurle son déchirement. Dieu permet que, au moment le plus atroce de sa douleur, la créature délire et tienne des propos durs à l’égard de ceux qui sont la cause de sa souffrance. Marie, la Sainte, ne peut s’empêcher de traiter les hommes de "bêtes, chacals et hyènes", les juifs de "ses parâtres", de proclamer qu’elle doit se faire violence pour les supporter, ou encore de les qualifier de Caïn de Dieu et d’opprobre de la race humaine. Marie, la Sainte, ne peut se retenir de traiter Jérusalem de "marâtre, assassine, pillarde, vampire et vautour". Sur le Calvaire, elle n’avait su que hurler: "Je n’ai plus de fils!" C’était la femme.

Dans le second temps, c’est la croyante qui veut être fidèle à sa foi, même si les faits semblent démentir toutes les promesses de la foi. Son cœur de mère et de femme lutte contre son esprit de croyante. Mais c’est l’esprit qui triomphe, parce qu’il est réellement nourri de foi. La femme est dominée. La croyante reste.

Dans le troisième temps, la croyante, toujours plus affermie dans la foi, s’élève, par le biais de la résignation, pour s’unir de nouveau à Dieu dont la douleur l’avait séparée. Oh! La souffrance, je le sais, ressemble au coup d’un mauvais enfant sur les ailes délicates d’un papillon multicolore. Il le terrasse au sol. Il semble mort. Mais, peu à peu, il reprend des forces et peut remuer. Il commence par marcher, puis grimpe, essaie de bouger les ailes, fait un premier vol timide, enfin se lance et reconquiert le ciel...

Je lis ta pensée: "Mais si les coups continuent, si le papillon est abattu chaque fois qu’il recommence à voler, il finit par mourir à terre." Humainement, oui. Il ne peut en être autrement. Mais c’est la raison de ma présence. Pour recueillir les victimes de la brutalité terrestre.

Il me suffit qu’elles ne se défient pas de moi et ne m’accusent pas, avec haine, d’être leur bourreau.

Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à l’homme ce qui est à l’homme. Rendez un juste jugement à chacun. Méditez honnêtement sur vos tourments, vous qui souffrez, toi qui souffres à en mourir. Tu t’apercevras que chaque tourment porte le nom d’un homme, jamais celui de Dieu. Oh! Tu es encore une créature et il ne t’est pas permis de connaître les secrets du surnaturel. Mais lorsque tu les connaîtras, tu comprendras bien des choses.

Marie, au troisième moment de sa désolation, n’est plus la croyante: elle est la Fille de Dieu, la Sainte qui parle au Père, au Roi, avec la solennelle assurance de celle qui sait pouvoir parler pour avoir conquis le droit d’être exaucée. Finie l’obscurité de la désolation humaine, finie l’anxiété de la croyante qui veut et ne peut trouver la paix dans la douleur. Voici la joie de la souffrance: une joie de l’âme sous les larmes de la chair, qui est la dernière à mourir mais se laisse pleurer puisque  comme tu l’as dit toi-même  à un certain point, la chair et les sentiments sont de simples vêtements jetés sur l’être spirituel, l’être véritable. Alors la créature, sanctifiée par son héroïsme, peut en arriver à dire: "En considération du ‘oui’ que j’ai dit, écoute-moi!"

Dis-le toi aussi, Maria. Dis: "Je t’ai dit oui tant de fois, écoute-moi en considération de ces oui." Et espère. Ne mets pas de nom sur ton espérance. Tu ne pourrais lui donner que des noms terrestres. Espère en moi, en moi seul, et laisse-moi faire. »

Note personnelle.

En attendant, voici deux mois que je suis en galère, en hôpital psychiatrique, en enfer. Je m’y enfonce de plus en plus. Deux mois! Deux mois que j’ai été arrachée de l’endroit où se trouvait ma vraie vie. On m’a arraché le cœur car tu sais, toi, ce que signifiait pour moi cette maison. Or plus le temps passe, plus cette blessure me fait souffrir. En outre, il n’y a aucun médicament là-contre.

Plus la moindre parole éclairée... Et je ne crois pas  je ne peux pas croire humainement parlant  que j’entends ta voix.

J’en suis trop indigne.

Plus une seule communion bien faite. Je l’appelle bien faite quand, non seulement celui qui la reçoit mais aussi celui qui l’administre, le fait avec le respect que ce sacrement mérite et qui sert à rendre sensible le mystère. Ici... il est précédé et suivi de bavardages comme on en tient avec n’importe qui. De la blanchisseuse à l’amie qui vient me rendre visite, tous pourraient dire les mêmes mots et faire les mêmes gestes que je vois lors des pauvres matins de communion. Oh, quelle misère! Ressentiments, commérages, intérêts particuliers...

Où sont passés les moments solennels des communions de Viareggio? C’étaient des moments où je te voyais, toi, car, oui, je le dis aujourd’hui puisque je vais peut-être bientôt mourir ou devenir folle, et je dois le dire: quand je recevais la communion des mains du P. Migliorini, il disparaissait et c’était Jésus qui m’apparaissait pour me la donner, presque toujours. Sinon, il était à côté du Père et nous bénissait. Cela m’a assurée de quelle trempe sacerdotale était mon directeur spirituel. Le P. Giosuè (*235) venait également. C’était différent, mais toujours un paradis par rapport à maintenant: un paradis terrestre dans lequel je sentais Dieu, mais sans le voir. Avec le P. Migliorini, c’était le vrai paradis. Or je ne l’ai plus.

J’ai plus que jamais besoin de lui, et je n’ai plus rien de ce qui faisait cette atmosphère nécessaire à mon âme pour pouvoir entendre la Parole qui fait ma vie. Comprenez-vous, vous qui me lisez, ce qui m’a été enlevé? Deux mois d’enfer...
Tout comme la question habituelle du 24 mai (*236): « Mais pourquoi ne m’as-tu pas fait mourir avant que je ne doive quitter ma maison?»


 (*232) Le mot italien "pietà" signifie aussi bien pitié que miséricorde.
(*233) A la maison de Viareggio. Voir la note 139.
(*234) Vision du 19 février, dans la dictée et la vision du 3 juin, et dans la vision du 23 juin, ainsi que dans les épisodes de la Passion qui se trouvent dans "L’Evangile tel qu’il m’a été révélé".
(*235) Il s’agit du frère Giosuè Bagatti, frère mineur, aumônier de l’hôpital de Viareggio.
(*236) Rapportée le 24 juin.



Cahiers de 1944 -  Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Douleu10
Douleur de Marie devant son Fils mort
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mar 10 Nov 2015 - 7:52

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_86


L’âme qui souffre sans recevoir d’aide directe de Dieu pour soulager sa souffrance (comme c’est le cas de l’écrivain) a plus de mérite que celle qui reçoit de lui une miraculeuse anesthésie spirituelle. La récompense de l’écrivain sera complète si elle fait toute la volonté de Dieu.



Le 25 juin


Jésus dit:

« Dis-moi: quel est celui qui montre le plus grand courage quand il lui faut subir une opération chirurgicale: celui qui la subit sous anesthésie, ou celui qui s’en passe? L’opération est la même. Les instruments utilisés sont les mêmes. Leur action sur les chairs, les nerfs et les organes est la même. Le but est le même. Admettons enfin que la guérison qui en résulte soit la même. Mais quel est celui des deux opérés qui a fait preuve de la plus grande force d’âme, et naturellement qui a provoqué le plus d’admiration? Certainement celui qui supporte l’œuvre des chirurgiens sans aucun secours chimique, avec une pleine sensibilité et sans se rebeller par toutes sortes de cris, d’imprécations ou de paroles incorrectes mais qui se borne à gémir  ce qui est humain et bien compréhensible .

Passons maintenant dans le domaine spirituel. Entre deux âmes, quelle est celle qui suscite le plus d’admiration, par conséquent la louange, qui se change en une récompense certaine? Celle en qui une action miraculeuse de ma part atténue la souffrance en l’anesthésiant spirituellement, ou bien celle qui a Dieu auprès de sa table d’opération comme un bon Père et un bon Ami: toutefois, pas plus qu’un Père et un Ami qui a pitié d’elle, qui la veille et pleure avec elle, mais sans intervenir par une aide directe destinée à engourdir la douleur? Certainement la seconde.

Tu es cette seconde. Ne dis pas: "Pourquoi?" Je t’ai épargnée en octobre. (*237) Je t’ai aidée parce que j’avais besoin que tu sois encore capable de subir ce calvaire. Si tu avais été brisée par la douleur dès octobre, tu n’aurais pas résisté à une seule heure de l’actuelle. Or j’avais besoin de ta souffrance.

Les anges ne peuvent pas souffrir pour leur Dieu afin d’augmenter sa gloire, ni pour leur prochain afin de leur obtenir des bienfaits. Les hommes, eux, le peuvent. Pour les anges, faire la volonté de Dieu est quelque chose de joyeux. Pour les hommes, c’est une souffrance. C’est faire ce que, moi, j’ai fait. Oui, vous faites ce que j’ai fait quand la douleur a pour nom holocauste, quand elle n’est pas résignation mais union à la volonté de Dieu, tout comme mon Corps était uni à la croix, par l’amour, la générosité et la patience —ces trois clous qui crucifient les victimes sur leur saint échafaud

Ne te fais pas de souci si tu pleures. Moi aussi, j’ai pleuré. Moi aussi, j’ai gémi. Lorsque j’ai dit: "Que ta volonté soit la mienne", ma chair et mon intelligence y répugnaient. Mais je l’ai dit. Seul mon esprit a eu le courage de le dire encore. Mais je l’ai dit. Au beau milieu des répugnances et des peurs de ton corps et de ta pensée, que ton esprit chante  au moment où l’opération cruelle qui apportera ses bienfaits s’accomplit sans aide aucune , que ton esprit chante: "Seigneur, que ta volonté soit la mienne."

Crois également que la récompense sera le double, le triple, le ~ décuple de celle que tu aurais reçue si tu avais obtenu des dons de miséricordes au moment de ta souffrance. Dieu est juste. A double mérite, récompense double. A total mérite, récompense totale.

Ne crains pas. Va en paix.»


(*237) Comparer à l’écrit du 21 juin.

Cahier de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Jesus_23
Miséricorde divine
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Mer 11 Nov 2015 - 7:11

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_87

A côté de son lit, l’écrivain voit son ange gardien, dont la mission est de lui apporter l’espérance, puisque la foi et la charité sont déjà fortes chez elle. Chaque ange gardien adore Dieu dans sa créature, si cette dernière est dans la grâce du Seigneur ou vénère l’œuvre du Créateur si elle n’y est plus.


Le 26 juin

Pour me réconforter à l’occasion d’un retour très douloureux à la sensibilité, le bon Dieu m’accorde le sourire de mon ange gardien.

Je dois avoir énormément souffert et pleuré. Je le comprends à la façon dont je me sens brisée et à mes yeux brûlés par les larmes séchées entre les cils. Je me rappelle m’être assoupie après avoir traversé mon heure quotidienne de tristesse mortelle et de larmes que Dieu seul voit. Ensuite, je ne sais plus rien. Mais mon tronc tout endolori, mon cœur et mes poumons qui me paraissent lacérés et percés de lames, mes yeux qui sont plus embrumés que jamais me disent sans erreur que, pendant que je n’étais plus maîtresse de moi, j’ai pleuré sans retenue et sans égard pour mes multiples adhérences, qui sont secouées par mes sanglots sans retenue et me font ensuite bien mal.

J’ai demandé à Marta: « Mais ai-je pleuré? » Elle m’a répondu que j’ai pleuré et que j’ai ri. Je dois avoir ri. Quant à avoir pleuré, il est certain que je l’ai fait, et abondamment.

Pendant que j'étais abandonnée sans avoir la force de bouger et que je priais les yeux tournés vers mon ange gardien agenouillé au pied du lit, à droite  il paraît prier avec moi et je me demandais pourquoi il se tenait ainsi et était vêtu de cette façon , j'entendis mon Maître invisible me dire:

« L’ange gardien de chaque créature adore en elle le Dieu qui l’habite, si elle est dans la grâce du Seigneur.

Vous êtes des temples vivants dans lesquels Dieu habite. La faute chasse l’Hôte divin, mais sinon toute âme humaine est le tabernacle  contenu dans ce temple qu’est votre corps consacré par les sacrements  dans lequel se trouvent le Père, le Fils et l’Esprit Saint, de par l’union indissoluble des trois Personnes.

Quand la créature n’est plus en état de grâce, son ange gardien, en pleurs, vénère l’œuvre de son Créateur. Il ne peut plus rien vénérer d’autre. Mais puisque c’est une œuvre de son Dieu, il la vénère tout comme vous vénérez un lieu autrefois habité par moi puis profané par mes ennemis, mais toujours digne de vénération, non parce qu’il me contient, mais parce qu’il m’a contenu. Pour bien comprendre cela, rappelle-toi le saint Cénacle.

Voici donc pourquoi chaque ange gardien se tient avec le plus grand respect auprès de la personne dont il a la garde. Heureux l’ange qui peut dire, auprès d’une créature: "Je t’adore, mon Seigneur, enfermé dans cette créature" et n’a pas besoin de voler au ciel pour rencontrer le regard de Dieu.

Que le vêtement du tien te renseigne sur le caractère de sa mission auprès de toi: te donner de l’espérance. Des trois vertus théologales, c’est celle qui doit t’être le plus donnée, car ta croix te la met en pièces et la détruit à toute heure. Il faut donc qu’il descende du ciel à toute heure pour t’en nourrir. La foi est sûre, forte comme l’aile de ton ange gardien. L’amour est vif comme le manteau qui en orne les épaules. Mais son vêtement est ample et resplendissant, et il te dit : "Espère !"

Tu vois que tu n’es jamais seule? Tu le voyais aux heures de grande assurance en ta condition spirituelle et de grande joie. Tu le vois maintenant que les événements te portent à douter totalement de ta mission et alors que la tristesse de la solitude spirituelle te ronge.

Tu le vois parce qu’il t’est présent, toujours. C’est l’ange de ton Gethsémani. Aime-le comme un frère glorieux qui t'aime.»

Note personnelle.

L’ange est à genoux du côté droit de mon lit, au fond. Il se tient la tête inclinée en témoignant du plus grand respect, les bras croisés sur sa poitrine. Il a la même attitude que celle qu’il avait début janvier (*238)je crois, lorsque j’ai vu le paradis et le Père, le Fils et l’Esprit Saint, tandis que Marie et Jean se trouvaient auprès de moi.

L’ange est le même. C’est le mien! Qu’il est beau! Son visage de lumière condensée, aux lignes parfaites bien qu’il soit incliné ainsi, me sourit. Son vêtement incorporel semble une claire émeraude devenue habit de lumière. Il porte sur les épaules un court manteau d’un rouge clair très vif, comme un rubis traversé par un rayon de soleil. Ses ailes sont deux lumières éclatantes blanches repliées le long des côtés. Et dans quelle attitude d’adoration il est!

Je ne fais que lui réciter des "Anges de Dieu!" pour le saluer ainsi que des "Je vous salue, Marie", car je me souviens que, en janvier, il m’apprenait à saluer Marie, présente, par cette prière dans cette attitude convenable de vénération. Peut-être devrais-je dire des "Gloire à Dieu". Mais je crois qu’il me le ferait comprendre. Marie est sa Reine et, en louant Marie, on adore aussi Dieu dont elle est la Fille, la Mère et l’Epouse. Je pense donc faire ce qui est agréable à Dieu et à mon ange gardien en priant de cette façon. Soyez-moi toujours présent, car je suis vraiment dans cette "tristesse à en mourir" avec laquelle Jésus pleurait à Gethsémani...


(*238) Le 10 janvier.

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_10
Maria Valtorta dans son lit de visions et de souffrances


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 12 Nov 2015 - 6:56

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_88


Les âmes de prédilection reçoivent, comme Abraham, l’ordre de quitter leur terre et leur famille et d’aller vers la terre que Jésus leur montrera et qui, au début, leur sera hostile. Mais plus ils avanceront sous l’unique étoile (le Seigneur), plus leur chemin se fera facile, lumineux, et s’élèvera vers le spirituel.



Le 27 juin


Actes 7, 2-3.      

Jésus dit:

 « Mes âmes de prédilection reçoivent le même commandement qu’Abraham: "Quitte ton pays et ta parenté et va dans la terre que je te montrerai."

Cela représente à la fois une réalité et une métaphore. Une réalité, parce que celui qui se consacre à moi devient réellement un étranger et un inconnu pour sa propre famille.

Inconnu sous sa nouvelle personnalité. Etranger parce qu’il s’instaure, entre eux et lui, comme la chute d’un diaphragme, comme la création d’une tour de Babel particulière que, lui, il dépasse, vers la terre que Dieu lui indique, tandis qu’eux restent là où ils sont; ils ont beau être encore proches, ils ne peuvent plus se comprendre, car l’un parle déjà la langue de cette terre et en adopte les coutumes, tandis que les autres continuent à penser, à agir et à parler de la manière qui leur est habituelle. C’est là une grande source de souffrance et d’étonnement, si ce n’est de dérision.

La souffrance sera particulièrement ressentie par celui que Dieu a appelé à la "terre nouvelle". Comme il a compris que "cette terre" est un pays d’élévation, il voudrait bien que ceux qu’il aime le suivent. Il désirerait que les autres le comprennent pour pouvoir leur faire aimer les beautés qu’il découvre.

Quant à eux, ils s’étonnent de son changement. Quand ils ne le qualifient pas de "manie", ils l’appellent égoïsme, manque d’amour, excentricité. Or il n’en est rien. Il fait preuve d’un parfait amour, à la fois pour ceux qu’il aime et pour lui-même, puisqu’il donne et cherche à donner aux autres le bien qu’il se procure à lui-même. Il ne s’agit pas d’excentricité, mais au contraire de la norme parfaite, puisque, malgré son exception, il est dans la norme des fils de Dieu: l’obéissance absolue à la voix de Dieu, qui est une obéissance supérieure à toute autre voix du sang, à tout intérêt, à tout respect humain.

Cette blessure ne guérit pas, elle ne le peut pas. En effet, la personne élue à la "terre nouvelle" garde, dans la partie inférieure de son être, la sensibilité commune aux fils de l’homme, et elle souffre en permanence de devoir se sentir accusée de manque d’amour par ceux qui devraient le mieux la comprendre, et de devoir les repousser, à son cœur défendant, pour avancer sur la voie que Dieu lui indique. Cela rouvre sans cesse la blessure où sont crucifiés d’une part l’amour des siens qui la torturent bien qu’ils l’aiment, d’autre part son propre amour qui se tord dans la plaie en raison de leur incompréhension, enfin la volonté impérieuse de Dieu, qu’elle aime de tout son être. Il s’agit donc d’une blessure d’amour dans laquelle Dieu se trouve, puisque Dieu se trouve là où est la charité.

"Viens dans la terre que je te montrerai." Dieu ne la lui montre pas d’avance. Il dit: " Viens. "La récompense — voir cette terre — sera donnée à celui qui obéit sans attendre de savoir ce qui l’attend. Dieu dit: " Viens." Rien d’autre. Il part et ne demande rien de plus.

Le début [du chemin vers] cette terre bénie est hérissé d’obstacles et plein d’épines. Sur cette terre, certes, le soleil ne se couche jamais, on n’y trouve ni serpents ni scorpions ni bêtes sauvages, les ouragans comme le givre y sont inconnus, le printemps y est éternel, tout être abonde en nourriture surnaturelle, les arbres suintent le miel et du lait coule des sources; l’harmonie est lumière et la lumière harmonie, les habitants y sont heureux comme des fleurs en une paisible matinée d’avril et rient d’une joie perpétuelle qui reflète le rire divin de leur Seigneur. Mais au début du chemin on rencontre pierres et ronciers, lianes et passages étroits sur des gorges et des torrents tourbillonnants, tournants obscurs ainsi que zones de vents et de bourrasques.

Au-dessus, une seule étoile: moi. C’est moi qui dois servir de lumière, de chaleur, de voix, d’espérance, de réconfort, de foi et de guide à l’héroïque marcheur. Moi seul. Malheur à celui qui ne me regarde pas continuellement.

Mais celui qui persévère se rend compte que les pierres et les ronces font place à une route plus facile et que quelques fleurs apparaissent sur les côtés, il s’aperçoit que, aux lianes qui le lacéraient auparavant comme des câbles de fer épineux, succèdent de douces guirlandes qui ne sont plus des contraintes mais de l’aide, que les passages deviennent plus spacieux, les sentiers moins dangereux, la route plus sûre, plus large, plus lumineuse, plus chaude et plus paisible tout en continuant à monter. Finalement, l’âme ne marche plus, elle vole, elle vole. Elle entre dans la terre qu’elle a conquise comme une flèche d’amour. Le ciel est à elle.

Mais quelle générosité cela demande! Il faut tout donner, Maria, et ne rien posséder. "Pas même un endroit où poser le pied ". Ne prétendre à rien, car je ne promets rien quand je dis: "Viens." Rien d’humain. Je promets seulement l’éternité surnaturelle.

Voilà ce que tu dois t’efforcer de comprendre et d’accepter, et avec toi tous tes semblables de par mon élection qui vous consacre dans la clôture ou dans le monde. Il en va autant de ceux qui, parce qu’ils sont meilleurs mais sans être appelés à des voies de perfection spéciales, sans être des militants de la perfection conseillée — et non pas imposée —, se demandent pourquoi leur vie n test pas paisible et ne connaît pas également le bien-être terrestre.

Je ne mens pas, je n’ai jamais menti. J’ai promis et je promets de vous donner la Vie ainsi que tout ce qui est inhérent à la Vie. Ceci est nécessaire, et je vous le donne. Le reste est superflu, car il est destiné à ce qui périt. Je vous le fournis parce que ce sont de bonnes choses, jusqu’au moucheron à qui je donne pour lit le calice d’un calament des montagnes et pour nourriture la microscopique goutte de miel qu’il contient. C’est ainsi que je vous procure, à vous qui êtes périssables, tout ce qui est nécessaire à ce qui périt: la nourriture, le vêtement et la demeure. Mais je vous invite à tendre vers ce qui est plus élevé: l’esprit et ce qui est spirituel.

Que ceux qui m’aiment davantage me comprennent. Qu’ils avancent, nus, affamés et pauvres de ce qui relève de cette journée terrestre, mais rassasiés, riches et vêtus d’un habit royal de ce qui relève du Jour éternel.

Va en paix. »


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Abraha10
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par tous artisans de paix Jeu 12 Nov 2015 - 7:20

Inconnu sous sa nouvelle personnalité. Etranger parce qu’il s’instaure, entre eux et lui, comme la chute d’un diaphragme, comme la création d’une tour de Babel particulière que, lui, il dépasse, vers la terre que Dieu lui indique, tandis qu’eux restent là où ils sont; ils ont beau être encore proches, ils ne peuvent plus se comprendre, car l’un parle déjà la langue de cette terre et en adopte les coutumes, tandis que les autres continuent à penser, à agir et à parler de la manière qui leur est habituelle. C’est là une grande source de souffrance et d’étonnement, si ce n’est de dérision.

La souffrance sera particulièrement ressentie par celui que Dieu a appelé à la "terre nouvelle". Comme il a compris que "cette terre" est un pays d’élévation, il voudrait bien que ceux qu’il aime le suivent. Il désirerait que les autres le comprennent pour pouvoir leur faire aimer les beautés qu’il découvre.

Quant à eux, ils s’étonnent de son changement. Quand ils ne le qualifient pas de "manie", ils l’appellent égoïsme, manque d’amour, excentricité. Or il n’en est rien. Il fait preuve d’un parfait amour, à la fois pour ceux qu’il aime et pour lui-même, puisqu’il donne et cherche à donner aux autres le bien qu’il se procure à lui-même. Il ne s’agit pas d’excentricité, mais au contraire de la norme parfaite, puisque, malgré son exception, il est dans la norme des fils de Dieu: l’obéissance absolue à la voix de Dieu, qui est une obéissance supérieure à toute autre voix du sang, à tout intérêt, à tout respect humain.

Cette blessure ne guérit pas, elle ne le peut pas. En effet, la personne élue à la "terre nouvelle" garde, dans la partie inférieure de son être, la sensibilité commune aux fils de l’homme, et elle souffre en permanence de devoir se sentir accusée de manque d’amour par ceux qui devraient le mieux la comprendre, et de devoir les repousser, à son cœur défendant, pour avancer sur la voie que Dieu lui indique.


Une description qui me parle particulièrement, en ce moment. Merci @Maud.


Amitiés Coucou
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Message par Maud Jeu 12 Nov 2015 - 7:25

Merci @tous artisans de paix

Je prie  avec toi pour que l' Esprit Saint t'aide à trouver le chemin vers celui que Jésus te prédestine    sunny

Amicalement  
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Message par JackM Jeu 12 Nov 2015 - 13:59

@ tous artisans de Paix
par obéissance il faut aussi entendre "choix" Choix de vivre à l'ombre de sa Croix
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 13 Nov 2015 - 7:01

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_89

Jésus applique le motif de la caducité de la vie terrestre à la parabole des mines (Lc 19, 11-27): beaucoup font un mauvais usage de la monnaie d’éternité qui leur est confiée, et ils vont à la souffrance éternelle; peu restent inertes par peur de la justice et vont connaître l’amour dans le purgatoire; très rares sont ceux qui font fructifier cette pièce de monnaie et vont se plonger dans l’amour.



Le 29 juin


Je rapporte ici les paroles dites hier et placées à la fin du travail particulier que mon Seigneur m’a fait faire, et dont j’ignore encore le but.

Jésus dit:

« Par amour de l’obéissance et de la vérité. Tu as été bien punie pour n’avoir pas voulu suivre la voix intérieure et ce que t’a dit ton directeur spirituel. Mais, si le châtiment dure, la faute a été effacée par ce qui t’a poussée à faire preuve de résistance. Tu as agi par amour, or l’amour couvre le péché et le détruit. Toutefois ne le fais plus. Plus haut que les voix de toute espèce il y a la mienne et celle de celui qui parle en mon nom, et elles doivent être écoutées. Tu as agi en enfant apeurée. Mais comme je suis juste, je tiens compte des circonstances atténuantes et je regarde la raison d’amour qui, même s’il est humain, reste toujours de l’amour, c’est ainsi que je sais tirer du bien même de ton erreur. Va en paix. »

Plus tard, Jésus me dit:

« Tout être vivant et toute chose qui en relève meurt et s’évanouit pour ne plus revenir. La joie, la douleur, la santé, la maladie, la vie sont des épisodes qui viennent et se dissolvent tôt ou tard, et ne reviendront jamais plus sous la même forme. La joie ou la douleur, la santé ou la maladie pourront bien revenir sous d’autres f formes et à d’autres reprises. Mais cette joie précise, cette douleur précise, cette maladie-ci, cette santé-là ne reviennent plus. C’est une chose d’un moment. Une fois ce moment passé, il en viendra un autre similaire, mais qui ne sera plus jamais le même.

Quant à la vie... Oh! La vie, une fois passée, ne revient plus jamais. Il vous est donné une heure d’éternité, un moment d’éternité pour conquérir l’Eternité. N’as-tu jamais considéré que l’on pourrait appliquer cette raison à la parabole des mines dont parle Luc? Il vous est donné une seule pièce de monnaie d’éternité. Le Seigneur vous la confie et vous dit:

"Allez. Faites des affaires avec votre argent jusqu’à mon retour." Et à son retour  ou plutôt à votre retour à lui , il vous demande: "Qu’as-tu fait de la pièce que tu as reçue?"

Le serviteur fidèle, tout heureux, peut répondre: "Voici, mon Roi. Grâce à cette monnaie d’éternité, j’ai fait tel et tel travail. Et, non d’après mes calculs mais d’après la parole évangélique, je sais avoir gagné dix fois plus." Le Seigneur lui dit alors: "Bon serviteur fidèle! Puisque tu t’es montré fidèle en peu de choses, tu auras pouvoir sur dix villes et, dans ton cas, tu règneras ici, là où je règne pour l’éternité, immédiatement, car tu as fait de ton mieux."

Un autre, appelé par Dieu, dira: "Avec ton argent, j’ai fait ceci et cela. Vois, mon Roi, ce qu’il est écrit de moi. " Alors, je lui répondrai: "Entre toi aussi, car tu as agi au mieux de tes possibilités."

Mais à celui qui me dira: "Voici: ta pièce de monnaie est toujours la même. Je ne l’ai pas négociée, car j’avais peur de ta justice ", je rétorquerai: "Va connaître l’Amour au purgatoire et, là, travaille à conquérir le Royaume, car tu as été un serviteur paresseux; en outre, tu ne t’es pas donné la peine d’apprendre qui je suis et tu m’as estimé injuste, tu as douté de ma justice et oublié que je suis l’Amour. Que ton argent se change en expiation."

Enfin, à celui qui se présentera devant moi en disant: "J’ai dilapidé ton argent et j’en ai profité pour mon plaisir, parce que je n'ai pas cru à l’existence réelle de ce Royaume, et j’ai voulu jouir de l’heure qui m’était donnée ", je répondrai avec indignation: "Serviteur stupide et blasphémateur! Que mon don te soit retiré et versé dans le Trésor éternel; quant à toi, va là où Dieu est absent et où la Vie n’existe pas, car tu as voulu ne pas croire et profiter. Tu as profité. Tu as donc déjà obtenu ta joie charnelle sans âme. Cela suffit. Le Royaume d’éternité t’est fermé pour toujours."

Combien de fois ne me faudrait-il pas tonner ces mots, si j’étais uniquement Justice! Cependant l’Amour est plus grand que ma Justice. L’un et l’autre sont parfaits. Mais l’Amour est ma nature et a le pas sur mes autres perfections. Voilà pourquoi je temporise en faveur du pécheur, et j’agis en sorte que le coupable ne périsse pas totalement.

Je vous donne du temps. C’est faire preuve tout à la fois d’amour et de justice. Que diriez-vous si je vous frappais à la première erreur? Vous diriez: "Mais, Seigneur! Si tu m’avais donné le temps de réfléchir, je me serais repenti! " Je vous laisse du temps. Vous chutez une fois, deux fois, dix fois, soixante-dix fois et je pourrais vous frapper. Je vous donne du temps, afin que vous ne puissiez me dire: "Tu n’as pas fait preuve de bienveillance."

Non. C’est vous qui n’êtes pas bienveillants avec vous-mêmes. Vous vous frustrez de la richesse que j’ai créée pour vous, et vous vous suicidez en vous ôtant la Vie que j’ai créée pour vous.

La plupart d’entre vous gâchent la monnaie d’éternité que je vous donne ou en font mauvais usage et, au lieu d’utiliser votre journée terrestre pour votre gloire éternelle, vous en faites le moyen d’une souffrance éternelle. La minorité, par peur de ma Justice, reste inerte et se condamne à apprendre qui est Dieu-Amour dans les flammes de l’amour purificateur.

Seule une toute petite partie sait apprécier ma monnaie et la faire fructifier de dix pour cent, sait se jeter dans l’amour comme des poissons dans une pêcherie limpide et remonter le courant pour parvenir à la source, à son Dieu, pour lui dire: "Me voici: j’ai cru, j’ai aimé, j’ai espéré en toi. Tu as été ma foi, mon amour, mon espérance.

Maintenant je viens, ma foi et mon espérance cessent et tout devient amour. Car je n’ai plus besoin de croire à ton existence désormais, je n’ai plus besoin d’espérer en toi et en cette Vie désormais. Maintenant, je te possède, mon Dieu.

Et mon rôle éternel dans ma vie éternelle est de t’aimer, seulement de t’aimer."

Sois de ceux-ci, mon âme, et que ma paix soit avec toi pour t’aider dans cette œuvre. »

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Le_pur10
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par tous artisans de paix Ven 13 Nov 2015 - 9:15

Bonjour @JackM Very Happy


JackM a écrit:@ tous artisans de Paix
par obéissance il faut aussi entendre "choix" Choix de vivre à l'ombre de sa Croix


En effet, obéir, c'est suivre le Christ et suivre le Christ est un choix: c'est faire le choix de renoncer à soi-même, de se dépouiller complètement, de mourir à soi-même et d'accepter la croix.


C'est un choix qu'il nous faut constamment réaffirmer, tout au long du chemin, pour répondre à Jésus, lorsqu'il nous demande si nous voulons partir: "Vers qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle."


Bonne journée.


Amitiés Coucou


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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Sam 14 Nov 2015 - 14:15

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_10


Témoignage de saint Jean sur la nature du Christ, "vrai Dieu et vrai Homme ", le jour où l’on célèbre le très précieux Sang.


Le 1er juillet


Samedi. Fête du très précieux Sang.

1 Jean 5, 5-8.

Je n’ai pas écrit hier, car j’étais en agonie et Jésus m’a laissée me reposer et souffrir.

Saint Jean me dit maintenant:

« Moi, le témoin, j’atteste que le Christ Jésus, qui nous a aimés jusqu’à se haïr lui-même — c’est en effet par amour pour nous qu’il s’est livré aux mains des hommes et de la mort, lui, le Vivant éternel a versé tout son sang pour nous.

Je vous en rends témoignage, moi qui ai mis mes pas dans les siens dans les rues de Jérusalem, moi qui, sous la croix, ai reçu sur la tête des gouttes de son sang, moi qui ai vu du sang et de l’eau couler de son côté ouvert et qui fus entièrement taché de sang quand nous l’avons détaché de la croix comme une grappe mûre au point de s’ouvrir de toutes parts et dont le jus est filtré pour devenir du vin qui enivre et réconforte.

Que ceux qui blasphèment en prétendant que le Christ ne fut pas vrai Dieu et vrai homme cessent de le faire par pitié pour leur âme.

Rien n’empêchait le Verbe de Dieu de se manifester aux hommes en matérialisant son esprit divin, déjà adulte, homme fait, et d’apparaître miraculeusement aux foules pour leur apprendre la perfection de la Loi et les sauver par la Parole. Qui plus est, rien ne pouvait empêcher le Puissant, non seulement de matérialiser son esprit, mais de le rendre en tout semblable au nôtre, dans un corps composé de vraie chair, de vraies veines, de vrais nerfs, de vrais os et de vrai sang, tout en sachant que la Parole n’aurait pas suffi à sauver les hommes et qu’un sacrifice était nécessaire pour la Justice. Les anges se sont matérialisés et c’est aussi ce que nous faisons lorsqu’il nous faut vous apparaître de par la volonté de Dieu. Des hosties et des images ont suinté du sang pour ébranler vos doutes et vos indifférences.

Mais parce qu’il ne doit y avoir aucune excuse à la Négation, il a voulu devenir un petit germe qui mûrit dans un sein de femme, puis un bébé qui gémit et tète pour vivre, ensuite un petit enfant, un adolescent, un jeune homme et un adulte à l’instar du plus grand et du plus petit des enfants de la femme. Car, en vérité, nous sommes tous égaux à la naissance et devant la mort. Or lui, qui est Dieu, n’a pas voulu être différent de nous, puisque c’est par amour qu’il a voulu devenir l’Homme.

Il a différé de nous uniquement par sa Perfection et sa Passion, si absolue et épouvantable — pour la chair, l’intelligence, le cœur et l’esprit — qu’aucun être n’en a jamais souffert de pareille. Il l’a voulue pour lui alors qu’il ne méritait aucun châtiment, puisqu’il est l’éternel Innocent dont la seule activité est amour et lumière, connaissance et bonté.

Il a donc pris une âme et c’est avec elle qu’il est descendu dans le sein immaculé [de Marie].

Bienheureuse âme créée par le Père pour être l’âme de son Verbe incarné! Bienheureux sein qui porta la perfection de son être immaculé à la perfection de la Maternité divine et s’emplit de la Lumière! Puisque le monde obtiendra la Vie, tu es devenu le phare du monde, ô bienheureux sein de la Mère de Jésus et ma Mère! Tour de David, tour de nacre, tout d’ivoire, tour de lys, plus resplendissante que la lune grâce au Soleil qui s’est enfermé en toi!

Mon Seigneur a donc pris âme et l’a revêtue d’une chair qui se nourrissait du sang de la Vierge et se formait; il est même surprenant que ce sang qu’il avait pris de la Toute-Pure ait été plus rouge que le rubis, alors qu’en elle tout semblait devoir être d’une blancheur plus nette que celle dont les lys sont revêtus. Il a pris chair parce que l’Amour avait fécondé celle qui était amoureuse de Dieu. Il est donc justifié de dire que Jésus Christ est le fruit de l’Amour parfait uni au plus parfait amour, que Jésus Christ est le Feu uni à la neige pour susciter la Matière la plus précieuse, la plus sacrée et la plus pure que la création ait manifestée et vu fleurir.

Tout comme nous, il rendit l’âme, avec un grand cri, lorsque, une fois le Sacrifice consumé, il eut le cœur et les veines vidées de leur sang; en outre, pour bien montrer qu’en raison de son amour il n’avait rien gardé pour lui, il cria par son côté ouvert:

«  Voilà, je suis mort pour vous" en suintant sa dernière goutte de sang et l’eau de sa chair sans vie, en sorte que vous ne puissiez prétendre: "Il n’était pas un homme et n’est pas réellement mort."

Il était homme, et il a connu toutes les faiblesses et les tourments du mourant. Il est réellement mort, car personne n’aurait survécu au profond coup de lance par la déchirure de laquelle j’ai vu son cœur, ouvert comme celui de l’agneau que le boucher expose dans sa boutique, et son poumon sans mouvement et contracté après son dernier souffle. L’esprit, l’eau et le sang témoignent sur la terre que Jésus Christ était Homme. Tout comme sa Parole, confirmée par la du Père et l’apparition de l’Esprit sur lui, atteste qu’il est bien le Fils de Dieu.

Ne doutez ni de sa nature divine ni de sa nature humaine. Ceux qui ont vaincu le monde triompheront. Ce monde le me car il est plein de haine satanique et ne peut croire qu’il ait existé quelqu’un qui ait aimé au point de s’humilier en devenant homme alors qu’il était Dieu, et au point de vouloir la mort pour nous rendre la Vie.

C’est par la foi qu’on vainc le monde. Or la foi vous atteste que. notre Seigneur Jésus Christ est vrai Dieu et vrai Homme, qu’il a pris chair dans le sein de Marie par amour pour nous, qu’il est né, non pas en vertu d’un pouvoir d’homme mais à la suite d’une union divine, et qu’il est mort pour nous sur la croix en donnant tout son précieux sang pour nous, et en nous demandant seulement en échange de croire en lui, d’espérer en lui et de l’aimer.

Voilà ce Sang qui rend les étoles des croyants pures et dignes de resplendir devant le trône de Dieu. Voilà ce Sang qui jaillit comme un fleuve du trône de l’Agneau et nourrit l’arbre de Vie dont les fruits sont les remèdes du monde; ceux qui se tiennent à son ombre ne connaîtront plus ni larmes, ni faim, ni soif, ni douleur, car ils en auront fini avec toutes les misères de la chair et leur âme sera bienheureuse en Jésus notre Seigneur. Ainsi soit-il! Ainsi soit-il pour tous tes serviteurs, Seigneur! Viens pour tous, Seigneur Jésus!

Que la grâce du Seigneur Jésus soit toujours avec toi. »

Alors mon saint Jean me ravit au ciel. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas entendu sa douce voix (*
239), la plus belle après celles de Jésus et de Marie! Si vous pouviez l’entendre ne serait-ce qu’une fois, même une seule phrase prononcée par cette voix-là, vous ne pourriez plus l’oublier. L’entendre parler est à la fois un repos et une force. Calme, passionné et puissant, il est réellement l’aigle qui conduit au Soleil. (*240) Je suis très contente que, précisément aujourd’hui et précisément lui, il m’ait parlé du très-précieux Sang que j’aime tant.

Il y a de cela treize ans, j’avais fait l’offrande totale de moi  même, justement en la fête du Sang de Jésus. Je ne regrette pas de m’être donnée. Si je pouvais revenir en arrière, même maintenant que je sais ce que signifie s’être offerte, je le referais aussitôt. En raison de ma générosité je n’ai que celle-ci , que Dieu me fasse miséricorde et donne à la pauvre fourmi des ailes pour s’élever vers lui.



(*239) Du 6 mars
(*240) Dictée du 15 juin.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Prycie10
Précieux Sang de Jésus
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 15 Nov 2015 - 7:04

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_11

Que l’écrivain ne cherche pas anxieusement le Seigneur quand il ne se fait pas entendre, mais qu’elle sache qu’elle lui est, à ce moment-là, associée pour servir leur Père commun.



Le 2 juillet


Jésus dit:

«Ne nous cherche pas anxieusement. Nous sommes avec toi.

Il fut permis une fois à Marie de chercher son Dieu perdu, son Jésus, mais c’était un accident. Marie possédait Dieu avant même d’en être la Mère puisque Dieu est toujours là où se trouve la grâce: en effet, la grâce est amour et Dieu est là où il y a de l’amour.

Il vous arrive la même chose qu’à ma mère, mes frères fidèles, enfants de Dieu et de Marie. Lorsque vous recherchez Dieu, c’est parce que l’amour vous l’a déjà mis dans le cœur. Lorsqu’il vous paraît venir, ce n’est pas que vous le voyiez arriver: c’est que votre âme, rendue encore plus lucide par une ardeur d’amour plus vive, vous le fait voir là où il se trouvait déjà. Vous avez l’impression qu’il vient en vous. En réalité, c’est vous qui vous unissez plus intimement à lui. C’est uniquement là où il n’y a pas la grâce et donc pas d’amour, pas de désir ni de recherche de Dieu, qu’il ne vient jamais, car la haine le repousse.

Voilà pourquoi la grâce revêt une importance capitale. C’est elle qui vous permet, par anticipation d’amour, de posséder Dieu, qui fait la joie et la gloire de tous les bienheureux.

Par conséquent, ne me cherche pas anxieusement. Pense que, s’il te semble parfois que je suis absent, ce n’est pas par châtiment. Qu’ai-je répondu à ma Mère? "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne savez- vous pas que je dois m’occuper des affaires de mon Père?"

Eh bien, quand je te prive de ma présence sensible et qu’il te semble que je t’ai abandonnée, c’est que je m’occupe des affaires de mon Père. J’ai besoin de tes larmes d’amour pour racheter une âme que la haine rend esclave du Mal. Vois-tu combien je t’aime? Je t’associe à moi pour racheter de pauvres égarés et servir la gloire de notre Père.

Souris, ma petite épouse. Avant que la journée ne se rafraîchisse et que les ombres s’allongent, nous partirons sur le mont de la myrrhe et sur le col de l’encens. Souris, ma petite épouse. Tu seras couronnée sur les sommets.

Sais-tu quel est le sommet du mont nuptial pour mes petites et chères épouses? Sais-tu quelle est la couronne par laquelle elles de viennent des reines? Le sommet du Golgotha troue le ciel et fleurit au paradis, et les ronces pleines d’épines qui m’ont torturé s’y épanouissent en roses d’or. Comme le chemin était long sous la croix! Quelle souffrance sur la croix! Que de sang ces épines doivent-elles boire pour fleurir!

Viens et souris en ton âme. Les larmes sont des perles sur le rubis des roses et les sanglots l’accord des cithares de ton entrée triomphale lorsque tu monteras du désert, appuyée à ton bien aimé. »

Cahiers  de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Pourqu10
Pourquoi me cherchez- vous ?
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par c12345 Lun 16 Nov 2015 - 3:36

Merci Maud c'est très enrichissant tous ces écrits.
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 16 Nov 2015 - 7:36

Merci @"Carmila "  oui ces écrits sont de véritables nourritures pour notre âme      sunny

Amicalement
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 16 Nov 2015 - 7:43

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_12


« Le Très haut n’habite pas dans des temples faits de main d’homme» (Ac 7, 48), mais dans l’âme de son enfant fidèle
.



Le 3 juillet

Jésus dit ( (*241)

« Vous m’avez élevé de somptueuses cathédrales et la croix de mon Fils proclame partout notre bonté et votre sujétion.

Mais la parole de la croix correspond-elle à celle de votre âme? Même sur la tombe des pharaons de l’Antiquité des histoires sont inscrites, qui proclament leur éternité et la fidélité de leurs sujets. Mais à quoi servent-elles? Les rois dont il est dit: "Vous êtes immortels" sont bien morts, et il en est autant de leurs sujets. Poussière, mort, oubli, néant: voilà la réalité et les mots crient de vaines professions de foi sur des tombes.

N’en va-t-il pas de même pour vous ? Que sont vos temples, s’ils ne sont rendus vivants par un véritable amour de votre part ? Peuvent-ils me suffire, être dignes de moi ? Il est dit: "Le Très haut n’habite pas dans des temples faits de mains d’ homme «

Ceci était dit du Temple de Salomon, le plus somptueux édifice que la main de l’homme m ait élevé. Désormais, mon Fils vit en toute église, grâce à son infinie bonté de Rédempteur et d’Ami. Mais moi, qui suis le Père, ainsi que l’Esprit Paraclet, où pouvons-nous établir notre demeure?

Notre temple n’est pas fait de main d’homme mais créé par ma puissance: c’est votre âme. Or qu’elles sont rares, les âmes dans lesquelles le Père, le Fils et l’Esprit Saint réunis peuvent trouver leur demeure comme en un cénacle tout orné, et s’y reposer! Et tout comme l’union des trois Personnes a opéré et opère encore tous les prodiges de la création et les miracles de l’amour, ainsi notre demeure dans une âme qui nous accueille opère-t-elle des miracles dont l’ampleur sera connue dans l’autre vie.

Le monde sera ébahi quand il les connaîtra. Quelle humiliation ce sera pour ceux qui se seront cru "grands", "sages", "puissants" et auront critiqué, contrecarré ou tourmenté les âmes que nous avons en prédilection, lorsqu’ils s’apercevront que ce sont ces dernières qui possédaient la sagesse, la grandeur et la puissance, puisque nous étions en elles!

Je le répète: "Le Très haut n’habite pas dans les temples humains. Il fait sa demeure dans l’âme de son enfant fidèle."

(*241)  Ce sont en fait des paroles du Père éternel, comme le confirme la copie dactylographiée, où l’on peut lire «Le Père céleste dit».

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Dieu_h10
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Message par Maud Mar 17 Nov 2015 - 7:36

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_13


L’écrivain lutte contre le tumulte de son âme et contre les tentations du démon


Le 4 juillet

Aucune dictée aujourd’hui, non pas en raison de quelque absence de la Voix, mais à cause de mon incapacité à la recevoir. Trop troublée, presque délirante, avec des crises semblables à celles des jours funestes de Viareggio  (*242), je ne suis pas en mesure de comprendre. Trop de tempête! Ma pauvre tête et mon pauvre cœur sont vides. Vides! Seigneur, pitié! Tu n’as eu qu’une seule agonie à Gethsémani... mais combien m’en donnes-tu, à moi? Quel est le nombre d’âmes désespérées qui doivent retrouver la paix grâce à mon supplice?

Pour couronner cette torture, j’ai dû affronter aujourd’hui une grande tentation de 16 à 17 h. Le Tentateur voulait me convaincre de simuler dans un but humain. Il me disait: « Ecris avec tes mots puisque tu peux désormais, avec un peu d’application, imiter le style  du Maître; écris ce qui peut te servir à mettre dans l’embarras celui qui t’a fait souffrir, ou pire. C’est un grand naïf et il se fera avoir aussitôt.

— Non, ai-je répondu. Jamais je n’utiliserai le mensonge, ni dans ce but ni dans d’autres. Même si cela doit me desservir, j’écris seulement ce que je reçois des différentes "voix" et rien d’autre. Rien qui vienne de moi. Arrière! »

Ce fut un long combat... Je transpirais comme si j'étais dans un four. J'ai vaincu. Mais le démon s’est vengé en rendant plus vifs toutes mes nostalgies, mes peurs, mes découragements...

Qui connaît ces combats? Si ma raison et ma vie durent et si nous nous revoyons, je vous les rapporterai mieux.

Mais pour l’instant je n’en dis pas plus, car les crises de ce matin et le combat d’aujourd’hui m’ont exténuée.


(*242)D’où elle avait dû être évacuée. Voir la note 139.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta      


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Maria Valtorta en souffrance
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Message par Maud Mer 18 Nov 2015 - 7:31

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_14


Jésus recommande à l’écrivain d’être bonne et patiente, car il va lui faire un grand cadeau; il la persuade qu’elle n’est plus une "servante " du Seigneur, mais son "épouse ", et seul l’Epoux peut la comprendre et la consoler.

Jésus invite l’écrivain à se taire et à pardonner: l’œuvre des corédempteurs consiste à tirer les âmes hors des ténèbres et à demander au Père de leur pardonner car "ils ne savent pas ce qu’ils font ".



Le 5 juillet
A 10 h.


Jésus dit:

« Sois bonne et patiente, mon âme. Si tu sais rester bonne et patiente, je te ferai un grand cadeau, comme j’en ai fait à peu de personnes au cours des siècles.

Sois-en convaincue, mon âme: personne ne peut t’aimer autant que moi. L’un déçoit et désappointe pour tel motif, l’autre pour tel autre. Je suis le seul qui ne déçois et ne désappointe jamais. Sois en convaincue.

Les petites affections et les petites consolations peuvent être utiles aux petites âmes. Mais quand l’une d’elles a été choisie par Dieu — ce qui ne tient pas à son mérite personnel mais à un don gratuit de celui qui la veut —, elle cesse d’être une petite âme. Elle est nourrie par de la moelle qui transforme sa petitesse en grandeur, si bien que les petites choses ne sont plus utiles. Elles ne servent qu’à apporter quelque joie, comme des fleurs le long d’un sentier. Mais les fleurs les plus abondantes, les plus parfumées, les plus belles ne sont pas du grain qui nourrit.

N’est-ce pas vrai ? Elles plaisent. On les regarde, on leur sourit car elles sont pures et bonnes, meilleures encore, que les animaux — eux-mêmes toujours meilleurs que l’homme —. On les cueille parfois pour y trouver une compagnie agréable qui ne trahit pas ou une caresse dans le simple but de consoler. On les sent pour oublier les puanteurs qui proviennent des concupiscences humaines, des égoïsmes, des mensonges. Nul n’aime autant les fleurs que ceux qui sont bons mais malheureux et ceux qui sont appelés à une destinée transcendante. On peut lire en effet, dans les fleurs, des paroles de bonté de Dieu et c’est précisément en elles qu’on peut trouver la bonté qu’on ne voit pas ailleurs, la compagnie qui console sans intention autre, le parfum qui rappelle l’atmosphère des cieux. Néanmoins, on ne pourrait pas vivre de fleurs. Il faut du pain.

Voilà ce que sont les petites choses pour une "vraie âme": ce sont les fleurs. Certes, elles sont entrelacées de nombreuses épines, mais qu’y faire ! Elles naissent sur les sentiers de la terre, là où l’homme passe en les souillant de sa trace charnelle, là aussi où Lucifer dépose ses semences de haine.

Elles sont bien différentes des fleurs de mes sentiers, à moi. Ce sont mes larmes et celles de Marie qui les ont fait naître, ce sont mon Sang et celui de mes co -rédempteurs — entre autres le tien, âme victime — qui les ont fécondées. Ces fleurs sont éternelles. On les atteint en passant par un rempart d’épines: le monde. Mais ensuite... oh, ensuite! Quelle paix! Moi, qui aime, je cueille une de mes fleurs de temps en temps et je vous l’apporte au-delà de ce rempart d’épines, car je ne veux pas vous voir pleurer sans que vous n’obteniez de moi quelque réconfort, moi qui sais ce que signifie la douleur d’être rédempteur et mal-aimé.

Sois-en donc convaincue, mon âme. Tu n’es plus une femme. Tu es la mienne... Tu n’es plus servante, comme tu le dis de toi-même, tu n’es plus esclave, comme tu le professes, mais "épouse ". Or l’Epoux est le seul qui puisse te comprendre, t’aimer et te réconforter suffisamment.

Par conséquent, allez, viens. Où peux-tu trouver une poitrine qui te serve d’oreiller plus sûr que la mienne? Des bras pour t’enlacer qui te servent de refuge plus assuré? Une bouche qui te dise des mots meilleurs et sache t’embrasser avec plus de douceur que ma bouche? Un cœur qui sache battre au rythme du tien, souffrir si tu souffres, se réjouir si tu te réjouis, comme le fait le mien?

Viens donc. Ici! C’est d’ici que proviennent les doux tourments qui te blessent pour laisser en toi mon empreinte de crucifiée comme les doux torrents de feu qui te consument pour te porter au ciel, toute pure. C’est également d’ici que proviennent — et c’est juste — les doux flots d’amour qui te submergent dans une douceur qui soigne toutes les fortes blessures des hommes. Pas les miennes, les miennes ne sont pas guéries: ce serait détruire le plus beau don qu’une âme puisse recevoir.

Mais dis-moi: qu’est la douleur d’une blessure qui vient de moi? Une souffrance à rendre fou? Non, c’est une souffrance qui augmente l’intelligence et la force. Seules les blessures humaines font réellement mal, car leur dard est couvert du venin de la haine. Mes dards à moi sont trempés du miel de l’amour et divinisent par leur blessure.
Que ma paix soit dans ta souffrance. »

Plus tard, à 12 h, aussitôt après que j’ai fini de prier.

Jésus dit:

« Que dois-tu faire? Ce que j’ai fait, moi. Te taire et pardonner. C’est dans ce but que je te prête mon regard.

Aucun microscope, aucun rayon électrique ou radiologique n’est aussi puissant que mon œil pour discerner le véritable aspect des créatures. Que tous ceux qui s’imaginent que, en tant qu’Homme, je ne connaissais pas les personnes perdent leurs illusions. Il n’y avait pas en eux de cachette dans laquelle je n’aie pu lire comme dans un livre ouvert exposé à une vive lumière. C’est avec ces yeux que je te fais regarder, quand je le veux, pour que tu puisses connaître.

Il existe des âmes abyssales. Y a-t-il jamais eu de la lumière dans un abîme? Non. Dans les profondeurs marines ou terrestres, tout n’est que ténèbres. On devine parfois un restant de lumière. Mais généralement, ces ténèbres sont absolues. Parfois, certains êtres aveugles y vivent encore. Ils sont aveugles précisément parce que la vue leur serait inutile, entourés de ténèbres comme ils le sont. Plus qu’être inutile, d’ailleurs, ce leur serait une source de tourments, car ils souffriraient de ne pas voir. Ils sont aveugles de destin et, même en ayant ce destin, il y a encore de l’amour.
Chez les hommes, il y a des aveugles (spirituellement), mais ce n’est pas par destin, encore moins par volonté d’amour, mais de par leur propre volonté.


La Lumière brille pour tous les hommes. La Voix appelle tous les hommes. La Vérité est prête à instruire tous les hommes. La Voie est ouverte à tous les hommes. La Vie veut se donner à tous les hommes. La plupart des hommes se bouchent les yeux et les oreilles pour ne pas voir la Lumière, pour ne pas entendre la Voix; ils s’éloignent de la Vérité qui enseigne; ils prennent des chemins à l’opposé de la Voie; ils se condamnent à une existence éphémère en repoussant la Voie. Ce sont des abîmes de ténèbres. Il faut leur dire mes paroles: "Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font." C’est là leur seule circonstance atténuante: ils ne savent  pas. S’ils savaient exactement ce qu’ils font et voulaient néanmoins persister, l’enfer ne leur serait pas une punition suffisante.

Mais ce sont des abîmes. ns devront répondre d’avoir voulu rester des abîmes bien que mes corédempteurs et moi ayons fait de nous un filet qui plonge au fond de l’abîme, quitte à accepter l’amertume des ténèbres  alors que nous sommes les fils de la Lumière  pour leur porter un souvenir de la Lumière, leur en donner l’envie, les amener à elle.

Les sortir des ténèbres, voilà l’œuvre des rédempteurs. Même quand il nous semble être nous-mêmes dans les ténèbres, nous qui ne sommes pas ténèbres — car, pour avoir l’héroïsme d’être des rédempteurs, il faut que nous soyons tous ardents, que nous ne fassions qu’un avec la Lumière —, nous avons une telle lumière en nous qu’elle paraît éclatante par rapport aux vraies ténèbres des âmes aveugles. Ils devraient nous aimer pour la lumière que nous leur portons. Or ils nous détestent, précisément pour cette raison. Bah, qu’importe! Nous, nous remontons de leur abîme au nôtre. Car nous nous trouvons, nous aussi, dans un abîme: en Dieu, abîme de Perfection. Nous remontons, et nous pardonnons. Plus que cela, nous prions pour qu’ils soient pardonnés et qu’ils aient le désir de la Lumière. Le désir est la première marche de la montée vers la Lumière.

Oh, sois généreuse! Nous sommes si riches et ils sont, eux, si misérables! Nous faisons un avec le Père et nous en possédons l’abondance spirituelle, l’éternelle abondance. Mais eux... ils auraient beau détenir tous les trésors du monde, ils restent misérables car ils ne possèdent que fumée et poussière que le vent disperse. Ils n’ont pas notre Père

Sois généreuse! La générosité de la souffrance et du renoncement lui-même ne sont que broutilles en comparaison de cette perfection dans la générosité qui consiste à se dépouiller de tout ferment humain pour regarder ses frères, les prendre en pitié, leur pardonner et les aimer, eux qui ne se sentent ni heureux ni en sécurité même si, par orgueil, ils prennent l’air assuré.

Ici. Sur ce cœur qui t’aime, une larme, un baiser et un pardon pour tes pauvres frères. Maintenant tout te fait moins souffrir, n’est ce pas?

Mes paroles sont bien différentes de celles que l’Ennemi voulait te suggérer hier. N’est-ce pas vrai? De même, la douceur, le repos actuels sont bien différents de ce que tu as éprouvé hier quand il tournait autour de toi. Tu percevais son souffle âcre, tu étais brûlée par sa haine, tu souffrais parce que tu n’es pas son amie et qu’il te répugne. Mais sens-tu maintenant ce qui émane de moi, ton Dieu? C’est la paix, la douceur, la bonté.

Sois en sûre. Tu as mérité cette double effusion d’amour parce que, hier, tu as aimé la Vérité au-dessus de tout calcul humain.

Va en paix, ma bénie. L’amour de Dieu est toujours avec toi.»


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta


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Message par Maud Jeu 19 Nov 2015 - 7:29

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_15


Vision de Nennolina.

Cliquez ici pour voir la biographie de Nennolina:
Le 6 juillet

Si l’on en juge humainement, je devrais être en état de disgrâce. Au contraire, je suis depuis hier en état de grande grâce.

Après avoir subi la bataille infernale du 4 après-midi, que j’ai voulu décrire parce qu’il me semblait juste que ce soit mis par écrit, j’ai beaucoup pleuré. J’étais à proprement parler épuisée, exténuée. Dans la nuit, l’anxiété m’a tirée de mon sommeil à 3 h. Cela faisait longtemps que ce n’était plus arrivé. J’ai encore pleuré désespérément. Je crois que mon cœur s’est encore plus déséquilibré.

J’ai ensuite prié, puis j’ai fait mes offrandes habituelles. Arrivée à celle pour Nennolina , je lui ai dit: «Nennolina, donne-la toi-même à Jésus et dis-lui de me faire rentrer chez moi. Si c’est toi qui le lui dis, il t’écoutera... et tu peux comprendre, toi qui as été si malade, ce qu’est la souffrance d’une infirme. »

Nennolina m’est alors apparue. Vêtue de blanc, presque aussi grande que Marta, les yeux pensifs et rayonnants, souriante, lumineuse, une ceinture de lumière au côté, là où se trouvait sa grande blessure.

«Est-ce toi? », ai-je demandé

Elle m’a répondu avec un sourire d’enfant heureuse.

« Es-tu très heureuse?»

Nouveau sourire d’assentiment.

« Et ta jambe?»

Nennolina répondit: «Elle ne m’est plus d’aucune utilité. Là où je suis, plus rien n’est utile. L’amour suffit.» Puis, d’un geste typique de fillette, elle a fait une demi-pirouette sur elle-même, en riant de toutes ses petites dents.
«Tu m’aimes, Nennolina? »

Sourire d’assentiment.

«Souviens-toi de dire à Jésus que la pauvre Maria n’a que lui et n’espère qu’en lui seul. »

Un sourire, un adieu, et la forme se dissout en lumière.

C’est ensuite Jésus qui vient avec ces deux dictées, et, ce matin, après une nuit de sommeil tranquille, consolé par les caresses divines, j’ai reçu une dictée sublime.(*244) Je suis contente, même humainement... parce que je suis encore une femme et que j’ai eu aujourd’hui une « fleur », comme dit Jésus. «Une petite chose pour une... grande âme », comme dit Jésus.

Grande? Grande, mon âme? Non !!! Mais une âme qui essaie de grandir pour plaire à Dieu, à lui seul.

Eh bien, j’ai reçu une petite chose: une fleur d’amour humain, ce qui m’a fait énormément de bien sur ma pauvre humanité écorchée, écorchée de partout et frappée sur les lacérations par des gerbes d’orties... En moi, l’esprit comme l’humanité sont dans la joie.

Oh! Béni soit le Seigneur qui a eu pitié de sa pauvre Maria... Mais mon Maître me fait comprendre que cette pitié est due au fait que j’ai su, avant-hier, lui rester fidèle et ne pas recourir au mensonge en servant Satan.

Ces pages seront lues par Paola, Peppino, Marta (*245) et le P.Migliorini, si je le revois. C’est tout. C’est là la volonté du Maître.


(*244) Il s’agirait d’une dictée sur l’Agonie à Gethsémani, écrite ce même 6 juillet, et publiée dans le livret "Prières"
(*245)) Il s’agit de Paola Belfanti et de Marta Diciotti. Le nom de Peppino, qui semble avoir été inséré en un second temps, devrait correspondre à Giuseppe Belfanti, père de Paola et cousin de la mère de l’écrivain. Tout le passage du 6 juillet n’est pas écrit sur le cahier mais sur deux feuilles volantes, qui furent ensuite reliées par un fil de coton à cet endroit du cahier.


Cahiers de 1944 –Dictées de Jésus à Maria Valtorta





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Nennolina  , la  " Vénérable Antoinette Méo "
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Message par Maud Ven 20 Nov 2015 - 7:30

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_16


Ceux qui ont été choisis pour une mission particulière sont coupés du monde, ils sont étrangers aux autres tout en restant leurs "frères ", car c’est dans une solitude évangélique qu’ils travaillent à leur bien.



Le 7 juillet

Jésus dit:

«Oui, je t’ai accordé une fleur parce que tu es "encore~~ une femme. Et ce que tu souffres avec ta sensibilité de femme, qui n’est pas comprise, me fait pitié.

Toutefois, je veux que tu n’appartiennes qu’à moi.

Tu n’es pas encore généreuse au point de savoir rompre tous les liens de la terre, de rendre ton cœur sourd aux voix de la terre pour t’attacher à moi seul, pour n’entendre que moi. Alors, c’est moi qui les romps. Je te fais voir la misère des affections humaines et les comparer à mon affection. Ce sont des feuilles d’étain par rapport à une feuille d’or pur, ou plutôt par rapport à un bloc d’or pur. Ce sont des morceaux de verre par rapport à un brillant très pur. Et tu veux t’attarder à les regarder et à les regretter? Oh, quelle enfant! Avance au contraire, libre et joyeuse de la liberté et de l’allégresse des bienheureux! Il y a une phrase que vous, qui êtes choisis par moi, méditez trop peu.

Elle est de l’apôtre Paul: "Mais, lorsque celui qui m’a mis à part depuis le sein de ma mère et m’a appelé par sa grâce, a jugé bon de révéler en moi son Fils... moi, sans recourir à aucun conseil humain..." Paul est ensuite retourné parmi les païens. Mais il avait désormais, par obéissance à Dieu, terminé sa "mise à part" commencée par Dieu en laissant de côté tout conseil humain pour se donner entièrement à l’Amour véritable.

Vous tous, que j’ai choisis pour une mission bien spéciale, vous êtes "mis à part ". Je t’en ai déjà parlé il y a quelques jours (le 27 juin). "Quitte ton pays et ta parenté."

Un mur impalpable, plus solide que celui d’une forteresse, s’élève entre l’âme appelée et le reste du monde. Vous devenez étrangers aux autres tout en demeurant leurs frères car, par les larmes de votre solitude évangélique, vous travaillez pour leur bien. Non, vous, vous ne les reniez pas. Vous les aimez plutôt d’un amour parfait puisque la chair et le sang, le profit et l’affection ne tiennent aucune place dans votre amour. Seul compte cette charité qui vient de Dieu et vous fait voir des frères en vos amis comme en vos ennemis, en vos parents et dans les inconnus, dans les bons comme dans les mauvais; en effet, ce n’est pas leur visage ni leur cœur que vous regardez, mais la sainte Face de Dieu, le Père de tous les croyants, et mon propre Cœur, qui aime tous les hommes.

Avance, avance. La dernière partie de la route est la plus raide. Pour la monter, il faut être libre de tout poids. Mais à chaque pas l’horizon s’agrandit et le soleil se fait plus proche.

Viens, viens. Regarde-moi seul. Regarde cette Demeure-ci, cette Patrie-ci, et non les petites demeures et patries de la terre, si changeantes. Regarde ta Maison éternelle, ta Patrie éternelle, ton Amour éternel. Moi, moi, moi: l’Amour. »

Cahiers de 1944 – Dictées  de Jésus à Maria Valtorta


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Dieu Amour
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Message par Maud Sam 21 Nov 2015 - 6:51

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_17

Vision de la glorieuse assomption de Marie.
« Dieu vient en aide divinement.»



Le 8 juillet


J’ai une vision radieuse et glorieuse pour me consoler de ma douloureuse agonie aussi bien physique (je suis très malade, comme il y a dix ans, mais sans avoir ni les réserves de force ni les réconforts d’alors, ni ce climat qui m’a permis de survivre) que spirituelle mon âme est si désolée dès que la voix de mon Jésus cesse , que j’en meurs

Cette vision m est présente depuis des heures et apaise mes tortures, me les rend supportables, aussi bien les physiques, qui sont inexprimables, que les morales, encore plus incompréhensibles et d’ailleurs incomprises de mon entourage.
Je vois l’Assomption glorieuse de Marie (*246Je ne vois pas d’où elle commence. Je pourrais dire que c’est d’une maison car, comme spectatrice extérieure, j’aperçois une sorte de cube couvert de chaux, comme s’il s’agissait d’une maisonnette.

Du toit , appelons-le comme ça , de sa partie supérieure en somme, je vois sortir une armée d’anges, lumineuse, belle et émue. Ils ne chantent pas, ne parlent pas. Ils semblent tous absorbés par une occupation d’amour qui leur fait rayonner le visage d’une joie ardente.

Penchés comme au-dessus d’une ouverture, ils observent. Puis ils déplient leurs ailes de perles et se mettent sur deux rangs. Leur sourire augmente, leur lumière de lys et de perles unis à des diamants s’accroît, une lumière qui surmonte celle d’une aurore timide qui vient à peine d’apparaître et paraît croître péniblement, malgré la sérénité du jour, peut-être parce que cette autre lumière céleste la dépasse de beaucoup. Pour ainsi dire, elle l’absorbe comme elle absorbe la lueur des dernières étoiles et le dernier rayon de lune encore visible comme une faucille effilée sur le ciel qui s’éclaircit.

Je me suis attardée à décrire cette partie de la vision, mais elle m’a paru ne durer que quelques minutes.

Ensuite, comme des flots qui débordent d’une digue, un éclat intense se dégage du sommet du cube calcaire et des têtes d’anges, des ailes et des corps de lumière jaillissent en même temps. Au milieu d’eux, entre leurs bras, je vois notre Mère, paisible comme un être endormi dans un doux rêve.

Elle est entièrement vêtue de blanc. Son habit, son voile et une large bande de toile fine qui pourrait être son suaire sont d’une même couleur nacrée de lin très fin et neuf. Son visage n’est pas plus sombre que le tissu. Il paraît être fait de boutons de magnolias, et ses cils fins sont seuls à mettre deux virgules un peu sombrés sur cette couleur de neige. Elle a les mains jointes sur la poitrine, à la hauteur de l’estomac, la pointe des doigts tournée vers les aines. On dirait qu’elles servent de voile au Ventre sanctifié par l’Incarnation de Dieu. Elles aussi forment deux pétales de magnolia qui reposent sur la neige des vêtements.

Marie semble dormir. Sa tête, soutenue par un ange avec la vénération de celui qui porte une grande relique, est légèrement tour née vers la droite. Un sourire flotte encore sur ce visage, laissé peut être par une dernière pensée d’amour.

Les anges montent en portant leur charge sacrée, et les autres s’y unissent en leur servant de couronne. Marie s’élève dans le ciel turquoise, vers les dernières étoiles et la lune pâle. Et le monde ne sait pas que sa Reine va prendre place sur son trône.

Je peux suivre la montée de la cohorte angélique. Celle-ci de vient toujours plus nombreuse, car des anges descendent à sa rencontre depuis les cieux paisibles avec une sainte hâte de vénérer leur Reine. Je vois que, au fur et à mesure que la terre s’éloigne et que le ciel s’approche,... que la terre est petite! Une poignée de boue sale !... Je vois donc que, au fur et à mesure que la terre s’éloigne et que le ciel s’approche, le corps de Marie voit diminuer la pesanteur de son sommeil et paraît sur le point de s’éveiller. Son visage se colore légèrement comme quand on sort d’un évanouissement, ses lèvres s’entrouvrent pour respirer plus profondément et deviennent plus rouges.

Dans le ciel, tout rose à l’orient, le premier rayon de soleil brille, mais au lieu de se diriger vers la terre, il va rechercher dans le ciel celle qui s’y élève, l’étreint et la revêt d’un jaune-rose de corail extrêmement délicat, la réchauffe par son baiser, l’appelle par sa chaleur. C’est alors que Marie entrouvre paisiblement les yeux, bleus comme le ciel qui lui est si proche et qui l’enveloppe de son azur, car désormais la poignée de boue qu’est la terre n’est plus visible. Elle est effacée avec toutes ses misères.

Marie ouvre les yeux et voit les anges... Marie sourit et voit leur sourire. Marie lève les yeux plus haut, et voit la Gloire de Dieu.

Elle se lève... Les anges la soutiennent à peine, ils se tiennent autour d’elle. On dirait que, désormais, elle n’a plus besoin d’aide pour monter .

Elle est déjà la Reine des cieux et les anges ne sont que les serviteurs spirituels qui se tiennent auprès d’elle pour la servir.

Rapide et heureuse, Marie s’élève, ses mains croisées tournées maintenant vers le haut en un geste d’adoration. La cohorte angélique, dont la lumière est devenue insoutenable, chante.

Désormais, Marie est elle aussi d’une lumière des plus éclatantes. Son voile, la toile et son vêtement ne sont plus en lin. C’est un vêtement immatériel tissé de diamant et mélangé à des perles que je lui vois toujours. Sa beauté s’accroît d’une majesté indescriptible. Elle paraît rajeunir et être d’une éternelle jeunesse. Elle n’est pas plus âgée que son Fils et Seigneur et, auprès de lui qui vient à sa rencontre parmi les cohortes d’anges, elle semble être la Beauté aux côtés de la Majesté.

Le ciel se ferme sur ce cortège qui pénètre parmi d’incandescentes flammes d’amour et des harmonies paradisiaques.

Reste, vision céleste, reste-moi présente! Je ne peux trouver de réconfort qu’en ce qui est au-delà de la terre car, pour moi, il n’existe plus sur terre que douleur et solitude. Reste-moi présente tout au long de mes agonies afin que je meure en regardant la Mère, l’Epoux et les Amis qui savent comprendre et compatir.

Marie dit:

« Ne crains pas. Dieu vient à l’aide divinement.

De tous ceux qui m’avaient aimée, un seul assistait à ma mort. Mais cette pause entre la vie de la terre et celle du ciel que fut ma Dormition n’a pas été solitaire. Les anges veillèrent sur mon sommeil comme tant de mères veillent auprès d’un berceau. Et lorsque je suis née au ciel, ils m’ont pris comme des mères pour porter ma faiblesse à l’aura qui a aboli l’humanité et ses lois de pesanteur pour me rendre semblable corporellement à mon Fils glorieux tant aime.

Tu leur as donné leur nom exact. Ce sont les "amis" des âmes fidèles. Etant de nature angélique, ils sont capables de comprendre ce que les amis de la terre devinent difficilement, et pas toujours.

L’ange sacerdotal qui te réconfortait t’a été enlevé. (*247) L’ami qui te comprenait t’a été enlevé. Tes parents t’ont été enlevés, ainsi que   les personnes, certes imparfaites, auprès de qui tu trouvais quelque soutien. Mais il te reste encore quelqu’un. Et nous te restons, tu peux en être sûre. Seule une faute de ta part pourrait dépeupler le lieu dans lequel tu vis de ces êtres qui ne connaissent aucun changement d’amour et que nous sommes, nous tous les personnages célestes.

Ne pleure pas, ma fille. Pense que chaque heure qui passe te rend plus proche de la joie.

Maintenant, dors. Ton âme est dans l’obscurité peuplée à la fois de visions d’or que t’envoie la Bonté éternelle, et de paroles de Vérité que t’envoie cette même source divine, tout comme l’était mon âme pendant son dernier sommeil terrestre. Pendant mon dernier sommeil. Ton séjour actuel dans l’obscurité et le silence humain est plus long. Mais il se terminera dans la lumière et sous les chants du ciel.

Ne pleure pas, car nous sommes avec toi. »



(*246) Voir la note n. 65.
(*247) L’évacuation à S. Andrea del Cômpitô l’avait privée de l’assistance assidue du P. Migliorini. Voir la note 139.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Dim 22 Nov 2015 - 6:56

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_18


La vision précédente continue, et l’immense joie qu’elle procure à l’écrivain l’empêche de se concentrer pour commémorer l’Heure de Notre-Dame des Douleurs.



Le 8 et le 9 juillet

J’ai voulu faire, hier soir, l’Heure de Notre-Dame des Douleurs comme toutes les semaines. Vendredi soir, je n’avais pas pu la faire à cause de la crise cardiaque, subite et très grave, qui m’avait terrassée. Je m’y suis donc mise hier soir avec ferveur. Mais les dictées sont maintenant en sécurité, et je dois donc agir par moi même.

J’y suis parvenu aisément pour la première partie: Marie au Sépulcre. Mais ensuite, quel effort! Ce sur quoi je voulais méditer contrastait avec la luminosité et le caractère festif de la vision du matin. C’est bien facilement que je pleurais avec Marie des Douleurs. Mais, au-delà des trois lugubres croix que mon esprit contemplait avec elle au sommet du Calvaire dans le crépuscule du soir, je voyais monter au ciel, avec la légèreté parfumée d’un grand bouquet de roses pures portées par les anges de Dieu, la Mère endormie et bienheureuse. Il s’ensuit que les larmes et le sang étaient effacés par les sourires et la pureté des pétales...

C’était exactement cela! J’avais l’impression d’un cumulus de pétales de roses effeuillées, d’un nuage de pétales de roses qui montait au ciel. Je n’arrivais donc pas à poursuivre ma méditation. La Mère, qui me voyait par trop affligée, n’a pas voulu que je verse d’autres larmes. Elle est bonne !... Je me suis endormie dans ce contraste entre ma volonté de méditer sur ses douleurs et sa volonté à elle de me faire contempler sa joie.


Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Lun 23 Nov 2015 - 6:53

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_19


L’écrivain relate que la veille fut pour elle un jour de grande joie grâce à la visite du Père Migliorini, qui l’a confessée et lui a donné la communion. Vive nostalgie de sa maison de Viareggio.



Le 11 juillet


C’était hier un jour de grande fête: le P Migliorini est venu. Jésus a bien vu que je ne pouvais aller plus loin sans Simon de Cyrène! (*248) Qu’il en soit béni!

Ce matin, confession et communion bien faites. (*249) Je les considère comme un viatique pour le cas où je devrais mourir avant de revoir le Père. Ma communion devient solennelle par la présence visible de Jésus, vêtu de blanc à côté du Père.

Marie m’apparaît également au moment de l’action de grâces, vêtue de blanc elle aussi; elle suit mon action de grâces avec un sourire, les mains jointes. Tout cela est bien autre chose que le goût de cendres et la couleur de cendres des autres fois!

Tu le vois, mon Seigneur! C’est exactement ce dont ta pauvre Maria a besoin.

Les douleurs sont extrêmement fortes aujourd’hui car je sens la fatigue d’avoir été déplacée hier pour refaire le lit qui s’ajoute à l’épuisement émotionnel des nombreuses discussions tenues ensuite. Le mauvais temps me fait plus que jamais souffrir des vertèbres, et le ciel gris est triste. L’exil continue, comme avant. Le danger est toujours menaçant, les nostalgies toujours vives. Mais tu le vois: aujourd’hui, je suis forte et, même si je ne suis pas heureuse, je reste sereine, en paix.

Jésus, dépêche-toi donc de me rendre à mon environnement salutaire, plus vital à l’âme qu’au corps.

(*248) En ce qui concerne l’état de l’écrivain, voir la note précédente. Pour ce qui a trait à l’homme qui aida Jésus à porter sa croix, voir: Matthieu 27, 32; Marc 15, 21 ; Luc 23, 26.
(*249) Se référer au texte du 24 juin.



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Message par Maud Mar 24 Nov 2015 - 7:15

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_20


Les caresses de Marie consolent doucement l' écrivain de ses angoisses

Marie  lui confirme qu’elle lui est apparue sous l’habit de la Reine du Carmel, puisque les prières de l’écrivain rentrent dans les intentions carmélitaines.




Le 12juillet


Mon réveil (de mon assoupissement) s’est caractérisé, à 7 h ce matin, par une grande douceur. Cela faisait huit heures et demie que j’étais plongée dans cet état et lorsque j'ai retrouvé ma sensibilité et mon intelligence , j’ai aussi pensé :

« Ah, ce matin, il n’y a pas de soleil. Il n’y a pas de communion avec le P. Migliorini. Il n’y a rien...», et je sentais les larmes monter en moi à cause de ma misère.

Je me suis mise à prier fort paisiblement, pendant que Marta continuait à dormir. Couchée sur le côté gauche, j'avais commencé depuis peu lorsque j'ai entendu derrière moi ce bruit de pas à peine perceptible de la Mère que je connais bien, puis que j'ai senti ses mains caresser mon front et ma tête. Après m’être mise sur le dos pour ne pas lui tourner le dos, j'étais recueillie et bienheureuse sous ses caresses légères, délicates.

J’ai osé davantage. Comme, du front, sa main maternelle descendait me caresser les joues, j’ai légèrement tourné la tête pour lui donner un baiser sur la paume de la main, si lisse qu’elle en paraissait de la soie, tiède comme le creux d’un nid et parfumée d’une odeur indéfinissable entre la violette et l’amande amère, cette odeur qui est celle de certaines plantes très fleuries et comprend mille nuances qui deviennent un seul parfum.

La Mère m’a laissé faire et moi, comme dans un nid justement, je me suis pelotonnée, le visage bien calé dans le nid de sa petite main; comme je n’étais toujours pas satisfaite, j’ai ensuite osé la prendre de ma main droite et l’embrasser sur le dos et sur ses fins doigts, puis me la passer encore sur le visage pour en sentir la caresse.

La Mère souriait et me laissait faire. Quelle douceur!

Après cela, elle m’a invitée à reprendre mes prières, tout en restant à mes côtés et en me caressant encore. Finalement, elle est partie en me laissant en guise de souvenir son parfum frais et délicat qu’on ne peut classer avec certitude parmi les parfums de la terre.

C’est ainsi que ma tristesse s’est changée en paix.

Remarquez, mon Père, que, étant donné que je priais sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus lorsque j’ai entendu le froufrou et senti la première caresse de sa main fuselée, j’ai pensé que c’était elle qui venait m’assurer qu’elle entendait mes prières. Du coin de l’œil, je voyais même un morceau d’étoffe plutôt marron foncé sur son poignet blanc et délicat, ce qui me faisait encore plus penser à la petite Thérèse. Mais ensuite, je n’ai plus eu aucun doute: c’était notre Mère, même si elle était vêtue de sombre comme dans la vie domestique. C’était r bien la Mère, qui venait dire bonjour à sa fille malade.

Plus tard, alors que je repensais à ma joie du matin, Marie me dit:

« C’était bien moi sous mon vêtement de Reine du Carmel. Tu me pries sous ce titre et tu pries également ma fille Thérèse de l’Enfant-Jésus; étant donné que tu pries, offres et souffres pour le clergé et pour les pécheurs, tu entres avec tes intentions dans les intentions carmélitaines, même si tu n’appartiens pas à cet ordre. J’ai voulu porter à ma petite Maria mon baiser de paix, lui dire qu’elle est sous la protection de mes caresses, qu’elle est aimée par les saintes du Carmel et qu’elle ne doit pas craindre.

Aime-moi toujours sous tous mes titres. Ils me sont tous chers, car ils me sont tous venus par amour. Quant à moi, je t’aimerai selon tous tes besoins. Sais-tu ce qu’est l’amour de la Mère? C’est souvent un miracle de grâce, c’est toujours du réconfort et une bénédiction.

Aie foi. »


Cahiers de 1944- Dictées de Jésus à Maria Valtorta




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Message par Henryk Mar 24 Nov 2015 - 18:54

C'est toujours une joie de sentir des grâces de paix, en portant sa croix. Merci Maria pour ces messages.
Merci aussi à vous, Maud.
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Message par Maud Mer 25 Nov 2015 - 7:01

@Henryk  vous écrivez

Merci Maria pour ces messages.  Merci aussi à vous, Maud.


Oui ! Merci à Maria et à vous aussi    @Henryk   pour votre fidélité     Laughing

Amicalement
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Message par Maud Mer 25 Nov 2015 - 7:11

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_21


Le psaume 34 (33) dit que la mort du pécheur est horrible comme sa vie, mais les âmes élues doivent l’aimer pour tenter de le sauver.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus console l’écrivain par ses paroles et caresses, et la rend heureuse au point de lui faire oublier ses souffrances physiques.



Le 13 juillet

Psaume 34 (33), 22.

Jésus dit:

« Ce n’est pas seulement la mort du pécheur qui est horrible, mais sa vie aussi. Leur aspect extérieur ne doit pas faire illusion. C’est un vernis, un voile mis pour cacher la vérité. En vérité, je te dis qu’une heure, une seule heure de la paix du juste — je ne parle même pas d’une heure de joie d’une âme élue qui repose sur mon sein, je ne parle que du juste — est infiniment plus riche en bonheur que la plus longue des vies dans le péché.

L’apparence est différente? Oui, elle l’est. Mais tout comme la richesse en joie d’un de mes saints n’est pas visible aux yeux du monde, de même ceux-ci ne voient pas le gouffre d’inquiétudes et de mécontentement qui habite le cœur de l’injuste et qui, à l’instar d’un cratère de volcan en éruption, crache continuellement des vapeurs âcres, corrosives, intoxicantes qui empoisonnent de plus en plus ce malheureux. Oui, pour essayer d’étouffer son inquiétude, celui qui n’agit pas bien tente de se procurer des satisfactions capables d’exciter l’appétit de son âme dépravée. Il s’agit donc de satisfactions mauvaises, car son agitation ne peut produire que du poison.

Voilà la clé qui explique certaines vies si sombres dans lesquelles l’obscurité s’accroît de jour en jour, comme lorsqu’on chute en rebondissant dans les gouffres les plus profonds. Ils sont entraînés toujours plus bas par le poids même de leurs actions de hors-la-Loi , je parle de ma Loi, sur laquelle s’appuient toutes les lois humaines qui visent à garder les hommes dans les règles de la morale .

Ceux qui voient — étant déjà montés en Dieu, ils peuvent voir ce qui est invisible aux yeux des vivants — observent avec horreur la perfection dans le mal qu’atteignent les pécheurs obstinés et impénitents. Comme le dit le psaume, leur mort est une horreur, une horreur qui les précipite vers l’autre Vie pour sombrer dans une Horreur plus grande.

Il y a les géants du péché parce que leur position sociale en fait des géants dans la société. Mais il y a aussi les grands dans le péché qui sont mêlés à la foule et ne se distinguent pas extérieurement par des œuvres particulières, mais sont corrompus intérieurement par ces fautes qui crient contre Dieu et contre le prochain.

Qu’ils sont nombreux! Quand les bons arrivent, par une grâce particulière, à connaître spirituellement, ils en ont horreur comme d’une putréfaction. Et ils sont réellement en putréfaction qui altère couleur et traits, et empeste par sa puanteur, une puanteur dans la quelle l’odeur de Satan et de l’enfer est très reconnaissable.

Mais rappelez-vous votre Maître, vous tous qui êtes bons. Ils vous répugnent ? A vous ? Alors quel effet me font-ils, à moi qui suis pur et saint? Ils me dégoûtent. Pourtant, je les ai aimés jusqu'à en mourir pour tenter de les sauver.

Aimez-les donc du plus grand amour: celui qui dépasse tout pour sauver. Vous ne sauvez pas? Peu importe. Vous aimez également cette âme pour cette seule raison qu’il est l’œuvre de Dieu. Elle est maintenant souillée par les excréments de Satan? Nettoyez-la par une rosée constante d’amour surnaturel, d’amour vrai car dépouillé de tout attrait humain; bien plus, cet amour est héroïque puisqu’il résiste, bien que votre humanité et votre âme elle-même soient révoltées par sa vermine fétide.

Si vous la sauvez, vous en retirerez une grande joie. Si vous ne la sauvez pas, votre mérite sera le même et vous le trouverez pour avoir aimé conformément à mon commandement.


Ce même 13 juillet. Jeudi soir, à 21 h.


Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus dit:

« Oui, c’est bien moi qui viens passer cette heure d’agonie avec toi, et cela en nous rappelant Jésus dont le visage s’altère sous la sueur de sang et commence à prendre cette expression douloureuse qui est celle qui nous rend folles d’amour et de compassion, nous, ses petites victimes et épouses.

C’est moi. Je viens te caresser, moi aussi.   (*250) C’est mon heure. En effet, quand nous sommes sur le point de commencer les "grands silences" qui sont les touchers de perfection du divin Auteur de nos âmes, il est nécessaire d’avoir auprès de soi une amie qui les connaît. N’aie pas peur. Notre Jésus est mort de soif aussi... Oh, soif divine! Cependant, alors qu’il ne pouvait presque plus parler tant il avait la gorge sèche, il a prononcé les mots qui sauvent. Il a dit la prière qui sauve: "Père, pardonne-leur ", "aujourd’hui tu seras avec moi", "entre tes mains je remets mon esprit". Alors qu’il était devenu presque muet à cause de la soif et de l’agonie, presque aveugle à cause de la croûte de sang qui s’était formée sur ses paupières et de la proximité de la mort, il a su dire les prières qui sauvent, voir encore la volonté du Père et l’adorer.
Il ne faut pas faire grand chose lorsque l’immolation s’approche, petite sœur. Il suffit de savoir rester fidèle, de voir Dieu au-delà de la souffrance qui nous couvre le cœur de plaies, et de dire à Dieu qu’on l’aime encore et toujours…

N’aie pas peur. Dieu est content de toi. Il m’envoie te le dire. Crois-tu ne pas être une "petite fille en enfance spirituelle " (*251) ? Tu l’es, car tu fais tout avec simplicité, même tes imperfections. En outre, tu ne cherches pas à recourir à l’astuce des adultes pour les déguiser, les revêtir d’un faux voile de justice. Tu es "petite" sur la voie que je t’ai enseignée, car les "petits" plaisent à Jésus, et il a dit que le royaume des cieux leur appartient. Et tu es "victime ". Adulte, par conséquent. Car l’âme qui choisit de son plein gré d’être immolée, même s’il s’agit d’une enfant, est spirituellement adulte.

Tu te demandais hier ce qu’est le "double amour" que j’ai demandé pour moi-même. Pour toi, petite sœur, il consiste en ceci: d’une part être une enfant et aimer Jésus avec la simplicité d’un bébé, d’autre part être victime et l’aimer avec l’héroïsme d’un martyr. Etre avec lui dans son pauvre berceau de paille, avec lui sur la croix rugueuse. Etre toujours avec lui, pour ne jamais le laisser seul, pour le faire sourire, pour boire ses larmes et mourir avec lui.

Comme il t’aime! Il t’a donné ses deux lits les plus saints: le berceau sur lequel la Mère veille, et la croix sur laquelle le ciel tout entier s’incline. Ce sont les lieux où son amour t’appelle pour un divin rendez-vous d’amour. C’est de là que tu prendras ton envol pour le ciel.

Repose-toi maintenant, petite sœur. Je reste ici à prier avec toi. Mais crois qu’il suffit d’aimer, d’aimer beaucoup, et de dire cette seule parole: "Jésus, je t’aime ", avec un amour authentique, pour être non seulement justifié mais aimé de Dieu d’un amour de prédilection.

Heureux ceux qui savent répéter à chaque battement de cœur: "Je t’aime." Ils expireront avec cette profession d’amour en tête, dans le cœur et sur les lèvres. Cela leur ouvrira le paradis. Car Dieu aime ceux qui l’aiment et se donnent à eux. »

J’étais incertaine, lorsque j'ai senti ces nouvelles caresses d’une main délicate, mais plus longue que celle de Marie. Je ne sais pas, d’ailleurs, si elle était plus longue, mais en tout cas différente tant de forme que de poids, et même dans la façon de caresser. Je ne voyais que la main, dont le dos était presque entièrement couvert d’une large manche marron. C’était une belle main fuselée, mais qui me paraît vraiment plus longue que celle de la Mère. Je la sentais m’effleurer la tête de temps en temps. J’en étais heureuse. Ma souffrance physique, qui était extrêmement forte, s’en trouvait consolée. Toutefois, je n’osais pas me dire: « C’est la petite sainte Thérèse. » Je m’étais déjà trompée hier matin. Mais lorsqu’il ne s’est plus agi de caresses seulement et que j’ai pu aussi voir sa main, je n’ai plus eu aucun doute.

Cependant, je n'ai rien vu d’autre. Ses mains et sa voix, très belle et douce, ainsi qu’une grande paix, une sécurité, un chaud sentiment d’amitié... je ne sais pas bien l’expliquer. En outre, ses mots m’ont rendue encore plus heureuse.

Je vais bien mal depuis hier après-midi, au niveau du cœur. Alors que, hier matin, après la venue de la Mère, j’étais si soulagée, même physiquement, que j'ai même chanté une chanson d’amour à Jésus dont j’ai composé les paroles comme la musique. Mais qu’importe! Je suis tout heureuse d’avoir eu la visite de ma petite sainte préférée, si heureuse que la douleur physique me semble ne plus compter...


(*250) Comme Marie la veille.
(*251) Allusion à la dictée du 23 juin et aux observations de l’écrivain qui l’ont suivie.



Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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Notre grande " petite Thérèse "
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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Jeu 26 Nov 2015 - 7:06

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_22

Du livre de la Genèse: tout homme porte en lui l’image de Dieu, mais tous n’ont pas la ressemblance de Dieu, car la faute les en privent.

Nouvelle apparition de la petite Thérèse et évocation du chant qui accompagna la communion et le viatique de la sainte. L’écrivain ne demande pas au Seigneur la gloire des visions, mais la grâce de l’aimer de plus en plus.



Le 14 juillet

Jésus dit:

« Ecoute-moi bien, ma fille, parce que la leçon de ce jour est très difficile.

L’homme, tout homme, porte en soi l’image que Dieu a conçue pour l’homme. Mais tous les hommes ne portent pas en eux la ressemblance de Dieu. Il est dit: "Dieu fit l’homme à son image et ressemblance." Comment peut-il donc se faire que certains en aient seulement l’image? Et comment peuvent-ils avoir l’image de Dieu s’il est incorporel, très pur Esprit, Lumière infinie et éternelle, Pensée agissante, Force créatrice, mais non pas corps?

Quelle ignorance encore chez les croyants! Une ignorance compréhensible et une ignorance incompréhensible.

L’ignorance compréhensible provient d’une instruction vraiment rudimentaire, d’une instruction religieuse qui s’arrête au b-a-ba de la foi; la cause en est l’éloignement de centres religieux ou bien  ce qui est très coupable de la part du fautif  de la négligence de ministres qui ne mettent pas toutes leurs forces à faire connaître Dieu à leurs propres agneaux; ce sont des pasteurs-idoles que je regarde d’un œil sévère.

Cette ignorance-ci ne ferme pas le ciel à ceux qui en pâtissent. En effet, je suis juste et je n’accuse pas une âme si je sais que son ignorance n’est pas volontaire. Au contraire, je tiens compte de sa foi et, si je vois qu’elle est droite et qu’elle porte cette petite lueur de connaissance de Dieu qu’on lui a donnée, je la récompense comme si elle avait eu de grandes connaissances, à l’égal d’un saint docteur.

Ce n’est pas de sa faute si elle sait peu de choses. Mais il est méritoire qu’elle sache tirer de ce peu de choses une force avec ces quelques idées cohérentes: "Dieu est. Je suis son fils. Ce qui me rend tel, c’est l’obéissance à sa Loi. C’est donc en obéissant que j’arriverai à posséder Dieu dans l’éternité grâce aux mérites du Sauveur qui m’a rendu la grâce." L’Esprit de Dieu se substitue par des idées lumineuses pour illuminer le croyant que son pasteur néglige ou qui habite dans des régions où celui-ci vient rarement.

Mais il existe également une ignorance incompréhensible. Elle est le fait de ceux qui ne veulent pas s’instruire bien qu’ils en aient la possibilité, ou encore qui, une fois instruits, le négligent et redeviennent ignorants, car c’est ce qu’ils veulent par commodité
Oublier la Vérité est nécessaire pour ceux qui veulent vivre comme des bêtes. Je maudis cette ignorance-là. C’est l’un des péchés qui attirent mon indignation sans pardon. Pour quelle raison? Parce que c’est un reniement de Dieu Père, Fils et Esprit Saint. Un fils qui ne veut rien savoir de son père ou qui, bien qu’il le connaisse, veut l’oublier et y parvient, quel fils est-ce donc?

Il est rebelle à la voix du sang, sans même parler des voix surnaturelles. C’est pourquoi il est inférieur aux animaux qui, aussi longtemps qu’ils sont soumis à leur père en raison de leur âge, lui obéissent et le suivent.

Quelle rébellion peut donc être celle qui se tourne contre un Dieu qui est Père aussi bien par la chair et le sang que par l’âme et l’esprit, je vous le laisse imaginer. Ils renient le Fils car, sans tenir compte du sacrifice de Dieu le Fils qui s’est incarné pour porter la Vérité aux hommes en plus de la rédemption, ils étouffent en eux toute voix de cette Vérité pour vivre dans leur mensonge. Ils renient l’Esprit Saint parce que la Vérité est toujours liée à la connaissance, or ce sont les lumières de la connaissance qui permettent de comprendre les vérités les plus sublimes.

Je l’ai dit: "J’ai encore bien des choses à vous dire mais, actuellement, vous n’êtes pas à même de les supporter, lorsque viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière... il recevra de ce qui est à moi et il vous le communiquera." O éternel Esprit de Dieu, qui nous aimes tant que, pour la gloire du Père, tu es descendu en des noces très pures engendrer le Rédempteur et qui, bien qu’égal à moi, es devenu mon procréateur, alors que tu procèdes de moi et du Père!

Ô éternel Esprit de Dieu qui, pour la gloire du Fils as propagé ton feu et le propages continuellement afin que la Parole soit comprise et que les créatures passent de l’état d’hommes à celui de dieux en vivant selon la grâce et selon la Parole! Mystère de notre Amour! Poème inconcevable que les élus ne connaîtront en plénitude qu’au paradis! Je l’ai dit:

"Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné; mais qui aura contre le blasphémé Saint-Esprit, cela ne lui sera pas pardonné."

De quel blasphème peut-il s’agir contre lui? Du manque d’amour qui s’explique par le refus d’accueillir la Vérité éclairée par lui. Nous en revenons ainsi au début de la dictée. L’ignorance très répandue chez les croyants engendre des idées erronées sur l’image de Dieu. Non pas l’image physique: Dieu, en tant qu’Esprit, n’a ni visage, ni taille ni structure. Mais l’homme a l’image que Dieu Créateur a conçue pour l’homme.

Le Puissant et l’Infini n’avait certainement pas besoin d’obtenir l’homme d’une évolution séculaire de singes. Le singe fut ce qu’il est dès l’instant où il fut créé et fit ses premiers bonds sur les arbres du paradis terrestre. L’homme fut ce qu’il est dès l’instant où Dieu le créa à partir de la boue et où il lui insuffla l’esprit, ce qu’il n’avait fait à aucune autre créature. Sa ressemblance à Dieu se situe dans cet esprit éternel, incorporel, surnaturel que vous possédez en vous. Enfermé dans cette prison étroite et précaire qu’est cet esprit, un atome de l’Esprit infini, il attend impatiemment de vous réunir à sa Source et de partager avec elle liberté, joie, paix, lumière, amour et éternité.

L’image, quant à elle, persiste même là où la ressemblance n’existe plus. Physiquement, l’homme reste en effet le même aux yeux des hommes, même si, aux yeux de Dieu et des habitants surnaturels des cieux comme aux yeux des quelques élus de la terre, il apparaît sous son nouvel aspect de démon. Sous son véritable aspect à partir du moment où la faute mortelle le prive de sa ressemblance à Dieu, puisque l’esprit ne vit plus en lui.

L’homme sans la grâce, que la faute lui retire, n’est plus qu’un sépulcre où son esprit mort se putréfie. Voilà pourquoi, à la résurrection de la chair, les hommes auront beau avoir tous la même apparence physique, ils seront totalement dissemblables. Les bienheureux auront un aspect semi-divin, les damnés un aspect démoniaque. Alors le mystère des consciences apparaîtra extérieurement. Quelle terrible connaissance!

L’homme se rend d’autant plus semblable à Dieu qu’il vit davantage dans la grâce et accroît celle-ci  déjà infinie en elle même  par les mérites d’une vie sainte. Il faut s’efforcer d’atteindre la perfection de la ressemblance. Vous ne l’atteindrez jamais, puisque la créature ne peut être semblable à son Créateur, mais vous vous approcherez, autant que cela vous est permis, de cette Beauté surnaturelle. Je l’ai dit:

"Soyez parfaits comme mon Père est parfait."  Je ne vous ai mis aucune limite à la perfection. Plus vous vous efforcerez d’atteindre cette perfection, plus les cloisons de l’humain tomberont comme un mur attaqué par des forces victorieuses, plus les distances diminueront, plus la vue augmentera ainsi que votre capacité à sentir, comprendre, voir et connaître Dieu.

Il vous faut cependant y tendre de toutes vos forces, de toute votre générosité, sans "regarder en arrière" pour voir ce que vous quittez. Sans jamais vous arrêter, sans vous lasser. La récompense justifie l’héroïsme, car elle revient à se plonger dans la jouissance de l’Amour, donc à posséder Dieu comme vous le posséderez au ciel.

O union béatifique et possession merveilleuse! Elle est à vous, mes enfants fidèles. Venez et rassasiez-vous-en! »

Je me proposais d’écrire ce matin la suite de ma joie d’hier soir. Mais dès le point du jour Jésus a dicté, si bien que je le fais seulement maintenant.

Après avoir fait l’heure d’agonie avec Jésus au jardin des Oliviers, je me suis reposée tranquillement, en repensant aux belles mains de ma petite sainte. (*252) En ce qui concerne son aspect, je ne pouvais penser qu’à ses mains, puisque je n’en avais rien vu d’autre. Comme une enfant, j’avais un grand désir de voir si elle est bien comme sur les portraits joints à son autobiographie. Mais je n’espérais pas la voir. Mais voilà que, comme un tableau s’éclaire tout doucement, elle s’est révélée. Après les mains, les bras m’apparurent, légèrement tendus dans ma direction comme pour m’embrasser, puis le corps et finalement le visage.

Oui, ses portraits lui ressemblent, surtout les premiers — car maintenant, retouches après retouches, on l’a presque défigurée —. Je trouve néanmoins qu’on lui fait l’ovale [du visage] plus rond qu’il ne l’est. Je la retrouve bien dans l’ovale amaigri de ses derniers instants. La raison en est peut-être que le visage spiritualisé que j’ai vu semblait se consumer dans la flamme lumineuse qu’il dégageait.

Elle souriait de la bouche et des yeux. Elle est très belle et jeune, avec deux fossettes aux coins de la bouche et deux yeux d’un gris tirant sur le bleu pervenche, fort beaux. Elle ne m’a pas semblé bien grande. Plus ou moins comme Paola (*253), mais elle paraît plus en raison de son long habit et de son maintien digne, pour ainsi dire royal. Elle n’avait ni manteau ni crucifix couvert de roses. Elle donnait l’impression d’être comme pendant ses occupations monastiques, portant seulement son simple habit marron foncé et la guimpe blanche sous son voile noir. Elle a réellement les mains plus longues que celles de Marie, mais très belles. Elle s’est laissée regarder avec un doux sourire et prier avec un sourire prometteur. Puis elle s’en est allée et il ne m’est resté que son souvenir, ainsi qu’un léger parfum dans l’air.

Je pense que bien peu de saints me sont apparus pour moi même: saint Jean souvent. Saint Joseph une fois en janvier (dans la vision du paradis) et plusieurs fois au cours des horribles journées du 10 au 24 avril. Puis saint François une fois, ici, début ma (*254), me semble-t-il. Et maintenant sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Les autres, je les ai vus en vision, tous. Ah, non! Sainte Agnès aussi lorsqu’elle m’a dicté ses paroles. (*255) C’est tout. Il paraîtra à certains que j’en vois beaucoup, mais ce n’est pas mon impression. En plus d’un an de... mission spéciale (pour ainsi dire) j’en ai vu, pour moi, seulement cinq: six, si j’y ajoute Nennolina (*256) Et ceux que je prie toujours: saint François et la petite sainte Thérèse, après plus d’un an de dictées, mais aucun des deux comme on les représente généralement.

Je suis très heureuse, savez-vous? Hier soir, pendant que je la regardais, je lui disais: « Un pétale, un seul pétale de tes roses pour m’assurer qu’il m’est fait grâce », et je n’aurais pas été surprise d’en trouver un réellement. Au lieu de quoi j'ai seulement senti un léger parfum de rose provenant de l’endroit où la sainte se tenait, après son départ.

Saint François et elle ont été mes maîtres quand je commençais à chercher Jésus. Des années durant, je n’ai pas eu d’autre guide qu’eux. Et, maintenant que je pense m’approcher de la fin, ou plutôt du début, je suis tout heureuse de les sentir près de moi. Ils vont m'aider à comprendre Jésus. La sérénité est encore en moi, bien que je souffre beaucoup physiquement.

N’est-il pas beau que j'aie eu la visite de Marie, Reine du Carmel, et de la petite sainte du Carmel en préparation de la fête du Carmel?

Je pense que, le 16 juillet 1897, la communion fut portée en viatique à la séraphique petite Thérèse et qu’elle fut saluée par ce chant que je fredonne souvent :


** Toi qui comprends bien mon néant, ô Dieu,
Tu ne crains pas de t’abaisser jusqu’à moi...
Sacrement adoré! Dans mon cœur
Descends, dans mon cœur qui aspire à toi.
Je veux que ta bonté, mon doux Seigneur,
Me fasse après cela mourir d’amour.
Ecoute la voix de mon grand désir.
Descends dans mon cœur...**



A cette époque, je n’avais que quelques mois: quatre. Il se peut que j’en aie maintenant quatre à vivre, à attendre la Vie. Mais n’ai je pas les mêmes sentiments que Thérèse, bien qu’en plus imparfaits? La même soif de l’Eucharistie, le même désir de mourir d’amour, la même unique espérance: Jésus?

Non par désir de louange humaine mais par amour de Dieu, je voudrais ressembler à la petite sainte. Je fais ce que je peux. Oh, non! Je ne me repens pas de m’être donnée à l’Amour, moi non plus je ne m’en repens pas. Je regrette seulement de m’être donnée trop tard et bien mal, et je suis désolée seulement de ce que l’Amour me consume si lentement.

Je n’ai pas de voix pour me faire entendre du monde. Mais si j’en avais une, je voudrais proclamer à tout le monde: «N’ayez pas peur de vous donner à Jésus, à l’Amour doux et miséricordieux. Il paie de retour notre don par de telles douceurs qu’aucun mot ne saurait l’expliquer. Toute comparaison n’est qu’un reflet de la lumière tremblotante d’un lumignon par rapport au grand soleil. Et, pour les petites âmes qui ont péché et retournent désormais à Dieu comme pour celles qui ne savent pas faire de grandes choses, il n’est pas d’autre voie à suivre pour rejoindre ceux qui n’ont pas erré ou qui ont su atteindre les sommets de la pénitence héroïque : se donner à l’Amour le laisser agir... Qu’il fasse ce qu’il veut de nous et en nous. Il fera toujours bien plus que ce que nous ferions de nous-mêmes, fût-ce après des années de vie austère et généreuse. »

L’Amour! Quel Maître! Quel initiateur! Quel purificateur! Je n’ai pour monnaie que mon amour livré à l’Amour. Grâce à elle,  non par mon mérite personnel mais grâce à la miséricorde de mon Amour —, je suis assurée de conquérir le ciel.

Je suis tout aussi sûre que les choses extraordinaires qui m’arrivent ne sont certainement pas pour moi de la monnaie de conquête, mais plutôt... de la contre-monnaie, car elles peuvent m’inciter à l’orgueil. Je dois donc les accueillir avec humilité, en reconnaissant réellement qu’elles ne sont pas destinées à moi-même, mais à tous.

Je suis seulement le canal par lequel elles descendent et j’ai l’obligation de me sanctifier de plus en plus pour être digne de les recevoir sans les profaner par un contact impur

. Par conséquent, c’est un don qui n’est pas sans risque.

En revanche, lorsque j’aime de toutes mes forces et que je me sacrifie par amour de l’Amour, oh! alors, je suis certaine de ne pas me tromper! Cet amour sera plutôt l’absolution des imperfections que je peux avoir dans tous les domaines. Qu’il augmente, qu’il augmente, qu’il augmente pour devenir mon salut éternel.

Seigneur, je ne te demande pas la gloire des visions, mais la grâce de t’aimer toujours plus.


(*252) Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, dans la vision du 13 juillet.
(*253) Il s’agit de Paola Belfanti.
(*254) Pour la vision du paradis, voir le 10 janvier, pour saint François, voir le 1er mai.
(*255) Le 20 janvier.
(*256) Le 6 juillet.



Cahiers de 1944- Dictées de Jésus  à Maria Valtorta



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Visage de J?sus Re: Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta

Message par Maud Ven 27 Nov 2015 - 6:47

Naissance de Jésus notre Seigneur, vision de Maria Valtorta - Page 20 Maria_23

Leçon sur la perfection de l’infinie bonté de Dieu: Père, Frère et Ami de l’homme.



Le 16 juillet


Jésus dit:

«Tu me fournis toi-même le thème de cette leçon. Tu as dit: "J’ai pitié et je suis patiente à l’égard des animaux et des enfants parce qu’ils ne sont pas dotés de raison ou n’en ont pas encore. Mais à l’égard d’un adulte qui déraisonne, que ce soit par méchanceté ou par obstination, je ne raisonne plus moi-même car je n’ai pas pitié d’eux."

Bravo! Mais si ton Seigneur, qui t’as dotée de raison, devait agit de même à ton égard, combien de fois aurait-il dû te punir au cours de ta vie? Au demeurant, comme j’ai donné la raison à tous les hommes, si je devais frapper et ne pas faire preuve de pitié quand les hommes agissent sans raison, que devrais-je faire? Quel homme échapperait au châtiment? Je ne dis pas même: quand les hommes vont à l’encontre de ma Loi. Je dis, comme toi: quand ils agissent sans raison.

C’est là que vous pouvez mesurer, toi comme tout un chacun, combien Dieu est meilleur que le meilleur des hommes. La perfection de sa bonté est sans limites. Or vous abusez du fait qu’elle est illimitée pour vous permettre toutes sortes de fautes.

Vous ne le devriez pas. Si je suis bon, il n’est pas juste pour autant que vous en abusiez. Je voudrais vous dire: "Traitez-moi en Dieu." Mais je me borne à vous dire: "Traitez-moi comme votre Père, Frère et Ami, et agissez envers moi comme le font les bons enfants, les bons frères et les bons amis chez les hommes."

Malheureusement, vous ne savez pas même faire cela. Et vous vous lamentez si vous ne trouvez pas le bien sur la terre?»

Cahiers de 1944 – Dictées de Jésus à Maria Valtorta



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